Skip to main content

Full text of "Annales de la Société entomologique de France"

See other formats










U. S. NATIONAL MUSEUM 


LIBRARY OF 
Henry Guernsey Hubbard 


Eugene Amandus Schwarz 
+ 


DONATED IN 1902 

















ANNALES 


DE LA 





SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 


Û 


à 


1 





DE FRANCE 








ARTICLE 52 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les Spinions émises 
no les Annales sont entièrement propres à . auteurs ; la Sociéte 


TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Ci°, — MESNIL (EURE). 





CRE : il 


ANNALES 


DE LA 


SOCIETÉ  ENTOMOLOGIQUE 


DE FRANCE 


FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE 


PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 


Natura maxime miranda 
in minimis. 


ANNÉE 1898. — VOLUME LXVII 


PARIS 
MEN SRG E DE LA) SOOIELE 
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 
28, rue Serpente, 28 


1598 








ANNALES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE 








ÉTUDE SUR LES MUTILLIDES DU MUSÉUM DE PARIS 
Par ERNEST ANDRE. 


Sous lactive et intelligente direction de M. le Professeur E.-L. Bou- 
vier, le Muséum de Paris vient d'entrer dans la voie féconde, depuis 
longtemps ouverte par la plupart des Musées étrangers, de la commu- 
nication de ses richesses aux spécialistes. C’est à ce titre que j'ai recu 
la mission intéressante de reviser la famille des Mutillides, et les pages 
qui suivent sont le résultat de cet examen. 

J'avais espéré un instant pouvoir, avec l’aide des matériaux qui 
w’étaient confiés, tenter un essai de classification générale, en créant, 
pour limmense genre Mutilla, un certain nombre de coupes qui en 
eussent beaucoup facilité l'étude. Mais j'ai dû bientôt reconcer à cet 
espoir, car si j'ai pu, dans mes travaux antérieurs, indiquer quelques 
lignes de cette division en ce qui concerne exclusivement les Mutilles 
de la région paléarctique, j'ai bien vite reconnu mon impuissance en 
regard de la légion bien autrement nombreuse et encore mal connue 
des Mutilles exotiques. En effet, le grand genre WMutilla, dans son 
acception la plus large, comprend aujourd'hui plus de 4.300 espèces 
sur lesquelles l'Amérique seule en compte près de 800, et le Muséum 
de Paris, malgré sa richesse relative, ne possède pas le tiers des formes 
décrites. Cette circonstance défavorable est déjà une cause d’impossi- 
bilité pour un travail qui exigerait de son auteur la faculté d’embrasser. 
dans une vue d'ensemble, au moins la majeure partie des types con- 
nus. Mais, cette condition d'examen général serait-elle réalisée, qu'on 
se heurterait encore à une difficulté sérieuse résultant de l'ignorance 
à peu près complète où nous sommes, pour les espèces d'outre-mer, 
de la concordance des sexes qui presque tous ont été décrits isolé- 
ment, sans qu'il soit possible de les apparier avec quelque vraisem- 
blance. 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 1 





ERNEST ANDRÉ, 


19 


Pour ces motifs faciles à comprendre, j'ai dû me borner, dans les 
pages qui suivent, à reviser, d’après les types, quelques descriptions 
incomplètes, et surtout à décrire les espèces nouvelles. J'aurais pu 
aisément multiplier le nombre de ces dernières, si je n'avais jugé 
préférable de laisser de côté quelques échantillons que leur médiocre 
état de conservation ou leurs caractères peu saillants ne me permet- 
taient pas de considérer avec certitude comme inédits, surtout en pré- 
sence du grand nombre de descriptions incomplètes et sans lien entre 
elles données par certains auteurs. J'ai donc mieux aimé passer sous 
silence ces formes litigieuses, plutôt que d’encombrer la science de 
noms nouveaux, destinés à disparaitre quand la comparaison avec les 
types aurait démontré l'identité de ces espèces supposées avec d’autres 
précédemment décrites. Cette circonspection s’imposait surtout pour 
un certain nombre de mâles dont beaucoup sont très semblables entre 
eux, ne se différenciant que par des caractères assez faibles et non 
signalés par les auteurs, de sorte qu'il est presque impossible de les 
déterminer sûrement, la plupart des descriptions anciennes pouvant 
s'appliquer avec la même vraisemblance à plusieurs espèces distinctes. 
Comme, d'autre part, il est probable que ces mâles appartiennent à 
des femelles déjà connues, mais auxquelles ils n’ont pu être rapportés 
jusqu’à ce jour, il est peu regrettable de les laisser pour le moment 
à l'écart, puisque les noms qu’on pourrait leur imposer feraient, dans 
la majeure partie des cas, double emploi avec ceux que portent déjà 
leurs femelles. 

Disons en terminant que la collection du Muséum de Paris se com- 
pose, pour la majeure partie, de celle du D' Sichel, qui a servi de base 
à la Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, écrite avec Ja 
collaboration du général Radoszkowsky et publiée par ce dernier après 
la mort de Sichel survenue en 1868. Elle comprend donc une partie 
des types de cette monographie, ainsi que quelques-uns de ceux 
d'Olivier, et cette circonstance me permettra de préciser, d’après ces 
individus typiques, les caractères de certaines espèces insuffisamment 
décrites et d'indiquer quelques synonymies. 


Genre Apterogyna Lair. 
|. Apterogyna globularia Fabr. 
Scolia globularia Fabricius, Entom. system., IE, 1793, p. 237, ©. 
g Dans sa « Revue des armures copulatrices des mâles de Mutil- 
lides », le général Radoszkowsky (Horae Societatis entom. Ross., XIX, 
1855, p. 41) dit que les cuisses des deuxième et troisième paires sont 





Les Mutillides du Muséum de Paris. 3 


armées intérieurement d’une forte épine. D’après lPexamen de deux 
exemplaires existant dans les cartons du Muséum, ce ne sonb pas les 
cuisses qui sont armées d’une épine, mais bien les trochanters. Les 
intermédiaires sont munis, à leur extrémité et en dessous, d’une forte 
dent émoussée, presque perpendiculaire, et les trochanters postérieurs 
portent en dessous, à leur extrémité, un appendice aplati, lamelliforme, 
lancéolé, dirigé en avant et presque parallèle à la face inférieure du 
trochanter. Tout l’insecte est noir, abondamment hérissé de poils fins 
et grisätres. Yeux presque ronds, très convexes; ocelles relativement 
petits; antennes très longues, scape gros et court, premier article du 
funicule plus large que long, les suivants très allongés, assez arqués, 
le second sensiblement plus long que les suivants. Thorax grossière- 
ment ponctué. Abdomen longitudinalement ridé-ponctué, plus forte- 
ment sur les deux premiers segments qui sont presque réticulés, plus 
faiblement sur les suivants qui sont presque longitudinalement striés, 
avec des points allongés. Ailes enfumées de brun-violacé, plus som- 
bres près de leur bord antéro-supérieur, nervures brunes. Éperons 
blancs. — Long, 16-18 mill. 
Cafrerie, Le Cap. 


2. Apterogyna bimaculata nov, sp. 


© Nigra, antennis, mandibulis, thorace et saepe primo abdomanis seq- 
mento ferrugineis; pedibus plus minusve brunneis; abdominis segmento 
tertio maculis duabus transversis, nudis, lestaceis, antice ornato. — 
Long. 5-6 mill. 

Tête noire, fortement ponctuée, mandibules et antennes ferrugi- 
neuses; yeux médiocres, très convexes;: thorax ferrugineux, ponctué- 
réticulé; pattes d’un brun rougeàtre, tarses testacés, éperons blan- 
châtres. Abdomen noir avec le premier segment concolore ou ferru- 
gineux ; ce premier segment piriforme, courtement pétiolé en avant, 
à peu près aussi large en arrière que long sur sa ligne médiane, gros- 
sièrement ponctué-réticulé ; second segment en ovale transverse, forte- 
ment et longitudinalement ridé-ponetué: troisième segment avec une 
sculpture semblable, mais plus superficielle, orné à son bord antérieur 
de deux grandes taches transversales, testacées, nues, formées par la 
décoloration de la chitine, situées sur une même ligne horizontale et 
ne présentant entre elles qu'un faible intervalle. Tout le corps parsemé 
de soies d’un jaune brunâtre qui paraissent plus abondantes à l'extré- 
mité de l'abdomen. 

Ouaransenis (Algérie). 


4 ERNEST ANDRÉ. 


Les deux exemplaires de cette espèce que j'ai sous les yeux étant 
en très mauvais état, il m'est impossible d’en donner une description 
plus complète, et j'aurais même passé ces individus sous silence si le 
caractère des deux taches nues du troisième segment ne m'avait paru 
suffire à faire reconnaitre cet insecte de tous ses congénères. 


3. Apterogyna dorsostriata nov. Sp. 


@ Nigra, cinereo-pilosa, maxima parte capitis, mandibulis, antennis, 
thoracisque dorso rufo-ferrugineis; pedibus piceis vel rufo-brunmneis : 
abdominis segmentis primo et secundo postice in medio albo-fascicula- 
tis, reliquorum margine postico albo-fimbriato; segmentorum secundi et 
tertii dorso longitudinaliter strialo-costulato, lateribus crasse rugoso- 
reticulatis. — Long. 7-8 mill. 


Corps noir ou d’un noir brun, dessus de la tête et du thorax, tuber- 
cules antennaires, mandibules, antennes et dernier segment abdominal 
d’un rouge ferrugineux plus ou moins foncé; pattes d’un brun de poix 
ou d’un brun rougeûtre, avec les cuisses plus foncées, les tarses plus 
clairs et les éperons blancs. Tout le corps hérissé, ainsi que les pattes, 
d’une pilosité longue et d’un blanc cendré. Abdomen noir, ses deux 
premiers segments ornés, au milieu de leur bord postérieur, d’une 
touffe serrée de pubescence blanchâtre, formant un pinceau plus étroit 
sur le premier segment, plus large sur le second; les segments sui- 
vants densément ciliés de poils semblables à leur bord apical. 


Tête arrondie, ridée-réticulée, mais revêtue en dessus d’une longue 
pubescence blanchâtre, assez serrée, qui en rend la sculpture peu dis- 
tincte; mandibules assez étroites, arquées, acuminées au sommet; 
yeux arrondis, très convexes, plus éloignés de la base des mandibules 
que des angles de locciput; antennes de longueur moyenne, scape 
robuste, arqué, à peu près de la longueur des deux premiers articles 
du funicule; premier article du funicule faiblement plus long que 
large, le second allongé, un peu plus long que les suivants qui dimi- 
nuent très insensiblement de longueur et d'épaisseur. Thorax de 
forme ordinaire, grossièrement ridé-réticulé sur le dos, plus superfi- 
ciellement et longitudinalement ridé sur les flancs; pronotum en rec- 
tangle transverse, méso-métanotum dilaté en avant, rétréci en arrière. 
Premier segment de l'abdomen piriforme, nettement pétiolé en avant, 
sa partie renflée à peu près aussi large en arrière que longue sur sa 
ligne médiane, grossièrement ridée-réticulée; second et troisième seg- 
ments longitudinalement striés-costulés sur le dos, très grossièrement 
ridés-réticulés sur les côtés: les segments suivants, y compris le seg- 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 5 


ment apical, plus faiblement et irrégulièrement ridés: pygidium denté 
en scie sur les côtés. En dessous, l'abdomen est lisse, luisant, marqué 
de quelques points épars. 

Deux exemplaires sans indication de patrie, mais devant provenir 
du nord de l'Afrique. 

Cette espèce se distingue de toutes celles qui me sont connues et par- 
ticulièrement des A. Olivieri Latr. et Wokosewitzi Rad., auxquelles la 
rattache son mode d'ornementation, par la sculpture des second et 
troisième segments de son abdomen, qui est plus ou moins irrégulièere- 
ment ridée-réticulée chez ces deux dernières, tandis qu’elle est nette- 
ment striée-costulée chez dorsostriata. 

Un exemplaire de Ouaransenis (Algérie), que je rapporte dubitative- 
ment à cette espèce, s'en distingue par ses stries abdominales moins 
régulières et moins serrées, laissant voir davantage la ponctuation des 
intervalles. 


Genre Mutilla L. 
J. — Espèces DE LA RÉGION PALÉARCTIQUE. 
4. Mutilla quinquemaculata Cyrill. var. melanaria nov. var. 


Je crois devoir rapporter à cette espèce, comme variété, un exem- 
plaire provenant probablement d'Égypte ou de Syrie, et présentant avec 
le type des différences assez remarquables, tout.en ne me paraissant 
pas suffisantes pour établir une espèce, surtout d’après un seul indi- 
vidu. Cette variété, que j'appellerai melanaria, offre les particularités 
suivantes : 

® La tête est entièrement noire, à peine un peu rouge-marron sur 
les côtés, et ornée en dessus d’une grande tache de pubescence d’un 
jaune soyeux qui occupe la presque totalité du front et du vertex; le 
thorax est également d’un brun noir très foncé, un peu rougeàtre en 
dessus et revêtu sur le dos d’une pubescence analogue à celle de la 
tête mais moins abondante. La bande postérieure du premier segment 
abdominal est moins maculiforme et plus étendue que chez les exem- 
plaires ordinaires. Le second segment est orné à son sommet, non de 
deux taches, mais d’une large bande plus étroite sur les côtés, angu- 
leusement échancrée au milieu de sa partie antérieure, et le troisième 
segment est entièrement revêtu de pubescence d’un jaune soyeux, 
comme celle des autres ornements, formant une bande non ou très 
indistinctement interrompue en son milieu. La taille de cet exemplaire 


6 ERNEST ANDRÉ. 


est grande et atteint 18 millimètres; les antennes et les pattes sont 
d’un brun noir, un peu rougeàtre, 

Cette variété rappelle tout à fait les variations analogues qui se re- 
marquent chez barbara L. 


5. Mutilla dichroa Sich. Rad. 


Mutilla bicolor Olivier, Encyel. méthod. Insect., VIIT, 1811, p. 57, 
nec Pallas. — Mutilla dichroa Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. ent. 
Ross., VI, 1869, p. 300. — Mutilla quinquedentata Morawitz. Horae 
Soc. ent. Ross., XXIV, 1890, p. 638. 


Cette espèce, dont le type d'Olivier existe dans les cartons du Mu- 
séum, est insuffisamment décrite par l’auteur ainsi que par Sichel et 
Radoszkowsky qui l'ont figurée dans leur Monographie (loc. cit., pl. 
XI, fig. 7) d’une façon tout à fait méconnaissable, puisque l'abdomen 
est représenté comme pétiolé, tandis qu'il est sessile. Il est aussi sim- 
plement cilié de longs poils grisâtres au lieu d’être nettement fascié de 
blanc comme l'indique à tortla figure. Mais ce mâle étant le même que 
celui décrit postérieurement par F. Morawitz sous le nom de quinque- 
dentata, je me contente de signaler cette synonymie et de renvoyer à 
la description de Morawitz qui est très exacte et très complète. 

6. Mutilla (Dasylabris) italica Fabr. 

Mutilla italica Fabricius, Entom. syst., IT, 1793, p. 370, GS. 

La M. italica Fabr. &, dont la M. regalis Fabr. est sans doute la fe- 
melle, offre, comme chez plusieurs mâles de Dasylabris, les ailes pour- 
vues tantôt de trois celiules cubitales, tantôt de deux, sans que cette 
particularité coïncide avec d’autres différences de structure. Chez les 
individus typiques, les segments trois et suivants de l’abdomen sont 
entièrement noirs, hérissés de poils de même couleur, et sans trace de 
bande claire. Il existe dans la collection Sichel un exemplaire parais- 
sant provenir d'Olivier et chez lequel l'abdomen est entièrement rouge. 
Ce n’est évidemment qu'une variété du type qui a le second segment 
seul en majeure partie rouge. 

Une variété inverse, c’està-dire avec l'abdomen entièrement noir, 
me parait être la M. lugubris Fabr., considérée jusqu’à présent comme 
espèce particulière, mais que jincline à rattacher à étalica, sans ce- 
pendant avoir la certitude de son identité, puisque la femelle en est 
encore inconnue. 

Très voisine aussi d’étalica, à laquelle il faudra peut-être un jour la 
réunir, est la rubrosignata Rad., dont un individu de Dax (Landes) 


Les Mutillides du Museum de Paris. 7 


existe dans la collection Sichel, et qui ne me parait se distinguer de 
l’italica que par le troisième et le quatrième segments de son abdomen 
revêtus de bandes de pubescence d’un doré pàle. Deux exemplaires de 
ma collection, l’un de Sarepta (Russie méridionale) et l’autre de Hyères, 
présentent la même particularité. 


7. Mutilla (Dasylabris) arabica (I. 


Mutilla arabica Olivier, Encycl. méthod. Insectes, VII, 41844. 
p. 59, G. 

Ce mâle, dont le type, provenant d'Olivier, existe dans la collection 
Sichel, porte, à la base du second segment ventral, trois carènes lon- 
gitudinales, dont la médiane est très accentuée tandis que les latérales 
sont un peu sinueuses et parfois plus ou moins oblitérées. Il est en- 
tièrement noir avec le dessus de la tête, du pronotum et du seutellum 
abondamment garni de pubescence blanchâtre et soyeuse. L’ornemen- 
tation de son abdomen, qui est nettement pétiolé, consiste en une 
frange de poils blanchâtres au bord postérieur du premier segment, 
en une large bande biéchancrée ou tridentée de pubescence semblable 
à la base du second segment, et en bandes entières de même pubes- 
cence qui couvrent la totalité des troisième et quatrième segments. Les 
ailes sont fortement enfumées avec tantôt deux, tantôt trois cellules 
cubitales, et une seule nervure récurrente aboutissant au milieu de la 
seconde eubitale. Chez le type d'Olivier, l'aile droite a trois cellules 
cubitales tandis que l’aile gauche n’en à que deux, par suite de l’obli- 
tération dela seconde nervure transverso-cubitale dont il ne reste que 
l'amorce sur la nervure radiale. 


8. Mutilla (Dasylabris) Olivieri Sich. Rad, 


Mutilla atrata Olivier, Encycl. méthod, Insectes, VII, 18144, p. 59, 
d, nec Linné. — Mutilla Olivieri Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. 
entom. Ross., VI, 1869, p. 264%. 


G La M. atrata O1, d'Égypte, dont le nom, déjà préoccupé par 
Linné, à dû être changé par Sichel et Radoszkowsky en celui d’Oli- 
vieri, est extrêmement voisine de la précédente, autant qu'on en peut 
juger par le type en fort mauvais état conservé dans la collection Si- 
chel, au Muséum de Paris. Elle se distingue surtout d'arabica par sa 
taille un peu plus faible et par la disposition des ornements de l'abdo- 
men dont le second segment porte une bande basale de pubescence 
päle, largement échancrée au milieu et non tridentée comme chez l’es- 
pèce précédente. Ce même segment présente en outre, à son bord 


8 : ERNEST ANDRÉ. 


apical, une bande de même pubescence. raccourcie latéralement, et 
qui manque chez arabica; les troisième et quatrième segments sont 
revêtus de pubescence jaunâtre comme chez cette dernière espèce. 
Les autres caractères paraissant identiques chez les deux formes, il 
reste incertain s'il s’agit de deux espèces distinctes ou seulement de 
deux variétés d’une même espèce. 

La M. crenata Rad., de Sungarie, n’est certainement pas distincte 
de lOlivieri. 

Il existe d’ailleurs toute une série de mâles décrits par Radoszkowsky 
sous les noms de : ornata Klug, decorata Klug, Koenigi Rad., Mloko- 
sewilzi Rad., qui présentent l'ensemble des caractères plastiques de 
arabica et Olivieri. Tous sont noirs avec la tête et le thorax plus ou 
moins revêtus de pubescence blanchâtre, les ailes sont obscures, un 
peu violacées, pourvues tantôt de trois, tantôt de deux cellules cubi- 
tales. Les différences n'existent que dans l’ornementation de l'abdomen 
qui, chez ornata, consiste seulement en une tache blanchätre au som- 
met du second segment, tandis que, chez decorata, le second segment 
porte une bande apicale et le troisième segment une tache médiane. 
Chez Koenigi le troisième et le quatrième segments sont entièrement 
revêtus de pubescence pâle; chez Wlokosewitzi les bandes pâles occu- 
pent le sommet du second segment et la totalité du troisième. Bien que 
je n’aie pas vu les types de ces prétendues espèces, leur valadité me 
paraît douteuse et restera telle tant qu'on ne connaîtra pas d’une façon 
certaine les femelles correspondantes. 


9. Mutilla (Dasylabris) cinerascens (|. 


Mutilla cinerascens Olivier, Encycel. méthod. Insectes, VIII, 1814, 
p. 96, G. 

3 Je crois utile de compléter la description de cette remarquable 
espèce d’après le type original d'Olivier, passé dans la collection Sichel. 
Ce type est malheureusement en assez mauvais état, et la tête est 
particulièrement tout à fait rongée et méconnaissable. Voici cependant 
les particularités qu'il est possible de signaler : 

Corps entièrement revêtu en dessus d’une longue pubescence ser- 
rée, d'un grisätre soyeux, dont l'épaisseur cache entièrement la sculp- 
ture de l'abdomen et donne à l’insecte un aspect tout spécial. Sur le 
thorax celle pubescence paraît un peu moins abondante, mais le mau- 
vais état de lexemplaire ne permet pas d'affirmer qu'il en soit de 
même chez les individus vivants. Scutellum plan, arrondi, non tuber- 
culeux ; métathorax brusquement tronqué en arrière, sa face supé- 


és dia LEE * MEN EAN | L4 + v 


Les Mutillides du Museum de Paris. 9 


rieure très courte, ne dépassant guère le quart de la longueur de la 
face déclive; il est grossièrement ponctué-réticulé et sa face postérieure 
est munie d’un fin sillon longitudinal qui la parcourt dans toute sa 
longueur. Écaillettes relativement petites, non rebordées, rougeâtres 
et garnies de poils grisätres. Ailes obscures, violacées : stigma indis- 
tinct; cellule radiale courte, semielliptique; deux cellules ecubitales 
fermées et une seule nervure récurrente aboutissant un peu avant le 
milieu de la seconde cubitale. Abdomen pétiolé; premier segment 
beaucoup plus étroit que le suivant, mais non nodiforme, assez plan 
en dessus, peu contracté à son articulation postérieure, indistinctement 
caréné en dessous, cilié à son bord postérieur de poils courts, serrés, 
formant une étroite bande plus blanche que le reste de la vestiture; 
second segment très densément revêtu en dessus, ainsi que les quatre 
suivants, d’une épaisse fourrure de pubescence grise: septième seg- 
ment tronqué au sommet, sans villosité pâle, mais hérissé de poils 
noirs. En dessous, le second segment est luisant, très grossièrement 
ponctué, et muni à la base de trois carènes longitudinales, dont la mé- 
diane est très saillante et dont les latérales, plus faibles, convergent 
fortement en arrière. Pattes hérissées de longs poils blanchätres, de- 
venant bruns sur la tranche supérieure des cuisses; éperons d’un brun 
foncé. — Long. 16 mill. 
Perse. 


10. Mutilla (Dasylabris) vittata O1. 


Mutilla vittata Olivier, Encycl. méthod. Insectes, VII 1814, 
p. 64, ©. 
. Q Le type d'Olivier, que j'ai sous les yeux, me permet de compléter 
ainsi la description de cette espèce : | 

Tête, antennes, pattes et premier segment de Fabdomen ferrugi- 
neux, le reste de l'abdomen noir. Premier segment abdominal paré, 
à sa partie postérieure, d’une grande tache de pubescence dun blanc 
argenté ; second segment revêtu de pubescence noire et orné latérale- 
ment de pubescence argentée formant, de chaque côté, une large bande 
longitudinale mal définie; son disque porte une troisième bande longi- 
tudinale de mème pubescence, faisant suite à la tache du premier seg- 
ment et interrompue vers son tiers postérieur, de sorte qu'on peut la 
définir comme une bande occupant moitié de la longueur du segment, 
suivie en arrière d’une tache apicale plus où moins triangulaire ou 
semi-circulaire ; troisième segment paré d'une tache médiane, subqua- 
drangulaire, faisant suite à la tache postérieure du second segment, 


10 ERNEST ANDRE. 


Tête un peu plus longue que large, rétrécie en avant, arrondie en 
arrière, revêtue de pubescence soyeuse, d'un jaune d’or sur le disque, 
argentée sur les côtés, assez épaisse pour cacher la sculpture. Yeux 
ovales, éloignés de la base des mandibules d’une longueur à peu près 
égale à leur plus grand diamètre; mandibules acuminées et noirâtres 
au sommet. Antennes courtes et robustes; second article du funicule 
à peine plus long que le premier et sensiblement plus court que le 
troisième; tubercules antennaires arrondis et contigus. Thorax tra- 
pézilorme, plus long que large et sensiblement rétréci en arrière, son 
bord antérieur presque rectiligne, ses bords latéraux légèrement en 
arc convexe, très faiblement et obtusément crénelés en leur milieu; 
en arrière le thorax est tronqué-arrondi et muni, au point de jonction 
de ses faces supérieure et postérieure, d’un onglet scutellaire mince, 
étroit et très saillant. Il est, comme la tête, très éparsement hérissé de 
soies noirätres et revêtu en dessus d’une fine pubescence d’un jaune 
d’or, peu serrée, qui laisse apercevoir une assez forte ponctuation ré- 
ticulée. Abdomen pétiolé, premier segment petit et nodiforme, très 
sensiblement étranglé à son articulation postérieure, caréné en des- 
sous; second segment éparsement ponetué en dessous, muni d’une 
courte carène basale; dernier segment déprimé en dessus, muni d’une 
aire pygidiale mate, finement ridée-granulée. Pattes éparsement hé- 
rissées de poils blancs, épines noires, éperons pâles. — Long. 7,5 mill. 

Bagdad. 


II. — ESPÈCES D'AFRIQUE. 


11. Mutilla disparimaculata Sich. Rad. 


Mutilla disparimaculata Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. entom. 
Ross Nr 4869 p483 pl. 8, fie 110: 

© Cette espèce a été figurée d’une facon assez reconnaissable par 
les auteurs de la Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, 
inais la description laisse à désirer et, en disant que cette Mutille se 
rapproche beaucoup de Cepheus Sm., ils ont fait une comparaison 
inexacte, car la ressemblance de ces deux insectes est fort superficielle, 
el, tandis que la tête est, chez disparimaculata, beaucoup plus étroite 
que le thorax, elle est plus large que ce dernier chez Cepheus. Je crois 
done qu'il ne sera pas superflu de donner ici quelques indications 
d’après l’exemplaire typique qui faisait partie de la collection Sichel. 

Corps noir, avec le thorax d’un rouge sombre. Tête petite, un peu 
plus longue que large et bien plus étroite que le thorax; mandibules 
assez étroites, acuminées au sommet; yeux ovales, situés à une dis- 


if RAA SEM EN NT Ari LA” 25 
\ VA ” s L PA 


Les Mutillides du Museum de Paris. A1 


‘tance de l'articulation des mandibules un peu moins grande que leur 
diamètre longitudinal; antennes courtes et très robustes, tous les ar- 
ticles du funicule plus larges que longs, sauf les deux derniers qui 
sont un peu plus longs que larges. Thorax trapézoïdal, rétréci en ar- 
rière, nettement tronqué à sa base et à son sommet, son bord antérieur 
rectiligne avec les angles bien marqués et presque dentiformes. Dessus 
de la tête et du thorax longitudinalement et irrégulièrement ridé-réti- 
culé. Abdomen sessile, densément revêtu en dessus de pubescence 
noire, veloutée ; son premier segment aussi large que le suivant, orné 
à son bord postérieur de deux taches obliques, formées par une pu- 
bescence très serrée, d'un blanc argenté, empiétant un peu sur le seg- 
ment suivant: deuxième segment muni en dessous d’une carène lon- 
gitudinale, effacée en arrière et séparant deux impressions arrondies 
et assez distinctes ; troisième segment orné d’une bande interrompue 
en son milieu et formée d’une dense pubescence blanche; cinquième 
et sixième segments plus éparsement recouverts de semblable pubes- 
cence, le sixième est convexe, rugueux, sans aire pygidiale. Tout lin- 
secte hérissé, ainsi que les pattes, de longs poils blanchätres ; éperons 
d’un testacé pâle, — Long. 45 mill. 

Sénégal (Guérin). 
19. Mutilla penicillata André. 
Mutilla penicillata André, Ann. Soc. ent. Fr., 1894, p. 676, ©. 


© Les individus qui ont servi de types à ma description avaient la 
tête noire, mais, sur deux exemplaires possédés par le Muséum, lun 
est conforme au type, tandis que l’autre, sans indication de provenance, 
a la tête rouge comme le thorax. Le surplus des caractères étant d’ail- 
leurs identique, nous sommes en présence d’une variété de couleur, 
assez fréquente chez les Mutilles, et que je me borne à signaler à titre 
de renseignement. 


13. Mutilla continua Fabr. 

Mutilla continua Fabricius, Syst. Piez., 180%, p. #30, ©. 

® Cette espèce, répandue dans l'Europe orientale, en Asie Mineure 
et dans la majeure partie de l'Afrique, est, par le fait même de sa 
grande dispersion, très variable de taille, de coloration et même de 
sculpture. Elle est reconnaissable à la forme particulière de son thorax 
dont le prothorax est notablement dilaté sur les côtés, beaucoup plus 
large que le mésothorax qui est étranglé, tandis que le métathorax se 
dilate de nouveau, sans atteindre toutefois la largeur du prothorax. 


12 ERNEST ANDRE. 


Une autre particularité consiste en ce que les trois segments thoraci- 
ques sont nettement séparés par des sutures bien distinctes, ce qui est 
très rare chez les femelles de Mutilles. Les mandibules présentent au 
bord externe, près de leur base, une forte dent, plus accentuée chez 
les grands exemplaires de l'Afrique tropicale, plus effacée chez ceux 
des régions tempérées. Cette conformation, qui se rencontre assez Îré- 
quemment chez beaucoup de mâles de Mutilles, est bien plus insolite 
chez les femelles, et n'avait, je crois, pas encore été signalée. Les 
bandes ou les franges apicales des segments abdominaux sont formées 
de pubescence passant du blane pur au fauve rouge, sans que ces va- 
riations de teinte présentent rien de caractéristique. La W. aurea Klug, 
dont je n’ai pas vu le type, est probablement une simple variété de 
continua à ornements jaunes, tandis que la M. incerta Rad.. du Caucase, 
dont je possède un exemplaire typique, que je dois au général Rados- 
kowsky, ne me parait rien autre chose qu’une continua dont les fran- 
ges abdominales et la pilosité sont d’un blanc de neige. Enfin, la 
M. subcontinua Sich. Rad., dont le type existe dans les cartons du Mu- 
séum, n’est également qu'une continua à bandes blanches, et les prin- 
cipaux caractères donnés par les auteurs de la monographie des Mu- 
tilles, c’est-à-dire « la présence d’ocelles sur le vertex et le partage 
visible du corselet », sont sans valeur, puisque tous les individus de 
continua présentent, comme je l'ai dit, les sutures thoraciques très ac- 
centuées, et que, chez les grands exemplaires de toutes les variétés, on 
peut reconnaitre des ocelles à divers degrés de développement. Il n’en 
est pas moins très remarquable que de véritables femelles réunissent 
ainsi plusieurs des caractères propres à l’autre sexe et se rapprochent 
de la conformation de ces mâles aptères qui se rencontrent chez cer- 
taines espèces du sous-genre Myrmilla. 

L'un des individus existant dans les cartons du Muséum, et recueilli 
par M. Delalosse à la Côte-d'Ivoire, est accompagné d’une note signée 
de l'explorateur et ainsi conçue : « Cet insecte vit dans la campagne, 
au milieu des hautes herbes. En frottant lun contre l’autre deux des 
anneaux de son abdomen, il produit un bruit analogue, comme son et 
comme intensité, à celui qu’émet le grillon de France. » 


14. Mutilla adelpha nov. Sp. 


G Nigra, macula frontali, capitis lateribus, pronoto, mesopleuris, 
melanoti area dorsali, seygmenti primi abdominalis fimbria apicali, se- 
cundi maculis duabus lateralibus lineaque angusta apicali, tertit fascia 
an medio interruptla, albo-pubescentibus. Oculi emarginati; mandibulae 


oc 2 ‘a MN UD 
4 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 13 


eæterne unidentatae.  Thorax dense punctatus, scutello rotundato, 
plano. Abdomen sessile, Sparse punctatum, nilidum.  Alae obscure. 
violascentes, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitatibus tribus. 
Calcaria pallida. — Long. 11-12 mill. 


Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes. Tète hérissée 
d’une pilosité blanchätre, avec les joues, les tempes et une tache fron- 
tale subrectangulaire, s'étendant de l'insertion des antennes à locelle 
antérieur, recouvertes d’une pubescence serrée d’un blanc argentin. 
Pronotum, mésopleures et face supérieure du métanotum abondam- 
ment revêtus de semblable pubescence. Abdomen presque glabre, 
cilié de poils blancs au bord apical de son premier segment, paré de 
deux grandes taches latérales, situées obliquement sur le second seg- 
ment et assez distantes l’une de l’autre, d’une mince bordure au som- 
met du même segment, d’une bande sur le troisième segment, forte- 
ment interrompue au milieu, et de cils plus épars sur les côtés des 
quatrième et cinquième segments, le tout formé de pubescence blanche, 
un peu argentée. 


Tête plus large que longue, à peu près de la largeur du thorax, pres- 
que rectiligne en arrière, rétrécie en avant, fortement ponctuée-réticu- 
lée: mandibules munies d’une forte dent à leur bord externe. Yeux 
assez grands, ovales, nettement échancrés en dedans, éloignés des 
mandibules d’une distance à peu près égale à leur petit diamètre; 
ocelles petits et très groupés. Antennes atténuées au sommet; scape 
relativement grêle, cilié en dessous de longs poils blancs; premier ar- 
ticle du funicule petit et court, second article fortement épaissi ainsi 
que le suivant, beaucoup plus long que le premier et faiblement plus 
long que le troisième. Thorax peu allongé, un peu plus étroit en ar- 
rière ; pronotum arrondi en avant, avec le bord postérieur fortement 
arqué mais non anguleux; mésonotum densément ponctué-réticulé 
ainsi que le seutellum qui est arrondi et assez plan; écaillettes grandes, 
lisses, luisantes, rebordées en arrière et marquées de gros points en- 
foncés ; métanotum densément ponctué-réticulé. Abdomen sessile, son 
premier segment sensiblement plus étroit que le suivant, mais sans 
étranglement à son articulation postérieure ; il est éparsement ponctué 
en dessus et muni en dessous d’une carene crénelée; second segment 
très luisant, éparsement ponctué en dessus, plus densément en des- 
sous: les segments suivants plus finement ponctués. Éperons pâles. 
Ailes obscures, violacées; stigma opaque, mais assez petit; nervures 
d’un brun foncé; cellule radiale semielliptique, non tronquée au som- 
met; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes respective- 


14 ERNEST ANDpRÉ. 


ment recues au milieu des deuxième et troisième cellules cubitales. 

Congo (Dybowsky), deux exemplaires. 

Cette espèce ressemble beaucoup, pour l'aspect général, à la M. Me- 
don Sm., mais elle est plus petite et s’en distingue facilement par son 
scutellum non saillant en cône aigu, par l’épaisse pubescence blanche 
qui recouvre une partie de la tête, le pronotum et le dessus du méta- 
notum, par son second segment abdominal non paré postérieurement 
d’une bande interrompue, ainsi que par la carène inférieure du premier 
seement crénelée et non prolongée en une forte dent. 


15. Mutilla landanensis nov. Sp. 


& Nigra, sat breviler nigro-pilosa; abdominis segmenti secundi apice 
tertioque fere toto fascia flavo-sericea, in medio late interrupta, orna- 
Lis. Caput thoraxque opaca, dense punctato-reticulata; mandibulis 
apice bifidis, externe inermibus ; oculis vix emarginatis ; scutello rotun- 
dato, planiusculo. Abdomen sessile, sat dense punctatum. Alae obscurae, 
violaceo-micantes; cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus 
tribus. Calcaria pallida. — Long. 10,5 mill. 


Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes; tête, thorax et 
abdomen bhérissés d’une courte pilosité noire, avec quelques poils 
blancs sur les tempes, les flancs du thorax, le seutellum et le dessous 
de l'abdomen ; pattes hérissées de poils blanchâtres, éperons pâles. Ab- 
domen peu densément revêtu en dessus de pubescence noire, orné au 
bord apical de son second segment et sur la presque totalité du troi- 
sième, d’une bande, fortement interrompue en son milieu, de pubescence 
d’un jaunâtre soyeux ; en dessous, le bord apical des segments est très 
éparsément cilié de poils jaunâtres. 

Tête un peu plus large que longue et à peu près de la largeur du 
thorax, sensiblement arquée en arrière, rétrécie en avant, très densé- 
ment ponetuée-réticulée comme un dé à coudre. Yeux assez grands, 
ovales, très faiblement échancrés en dedans et distants de l'articulation 
des mandibules d’une longueur à peine plus grande que le second ar- 
ticle du funicule; ocelles assez petits et très rapprochés l’un de Pautre; 
mandibules larges, bifides au sommet et dépourvues de dent à leur 
bord externe; antennes assez allongées, premier article du funicule 
court, transversal, second article à peine plus long que large et beau- 
coup plus court que le troisième qui est allongé ainsi que les suivants. 
Thorax court, subquadrangulaire, pronotum presque rectiligne en 
avant, avec les angles antérieurs fortement arrondis et le bord posté- 





Les Mutillides du Muséum de Paris. 15 


rieur échancré en angle très obtus; il est très densément ponctué-réti- 
culé ainsi que le scutellum qui est arrondi, peu convexe et non denti- 
forme ; mésonotum creusé sur son disque de deux sillons longitudinaux, 
un peu raccourcis en avant; écaillettes grandes, allongées, rebordées, 
velues de poils noirs et marquées de gros points allongés: métanotum 
court, densément ridé-réticulé; les flancs du thorax sont en majeure 
partie densément ponctués-rétieulés. Abdomen sessile, son premier 
segment assez court, un peu plus étroit que le suivant avec lequel il 
s'articule sans étranglement ; il est assez densément ponctué en des- 
sus, et muni en dessous d’une carène largement échancrée en are; se- 
cond segment luisant, peu densément ponetué en dessus, plus éparsé- 
ment en dessous ; les segments suivants plus finement et plus densément 
pointillés. Ailes obscures avec un beau reflet violet, stigma petit, assez 
opaque, cellule radiale plutôt grande, semielliptique, non tronquée au 
sommet; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes reçues 
un peu après le milieu des deuxième et troisième cubitales. 

Congo, Landana (Klein), un seul exemplaire, 

Cette Mutille a la forme courte et massive des mâles de barbara L. 


16. Mutilla niveomaculata nov. Sp. 


& Nigra, abdomine ferrugineo ; fronte, pronoto, macula mesopleuralr, 
melanoti area superiore, segmenti primi abdominalis fimbria apicali 
maculisque duabus basalibus segmenti secundi, argenteo-sericeis. Ocul 
emarginati; mandibulae externe unidentatae. Thorax dense punctatlus, 
scutello conico-elevato, apice dentato, squamulis laevibus, brunneis, [ere 
impunctatis. Abdomen sessile, lucidum, parce punctatun. Alae violaceo- 
micantes, basi hyalinae, cellula radiali magna, haud truncata, cellulis 
cubitalibus tribus. Calcaria atbida. — Long. 42-143 mil. 

Tête et thorax noirs ainsi que les antennes et les pattes, tarses d’un 
brun rougeàätre. Tête hérissée de poils blancs, avec les tempes, les 
joues et la majeure partie du front recouvertes d’une pubescence d’un 
blanc d'argent soyeux ; pronotum plus éparsement garni de semblable 
pubescence; une tache sur les mésopleures et face basale du métano- 
tum densément revêtues de pubescence argentée, Abdomen dun fer- 
rugineux clair, luisant, presque glabre, cilié de poils argentés au bord 
apical de son premier segment et paré, à la base du second, de deux 
taches de même pubescence, presque contiguës, irrégulières, mal H- 
mitées, et prolongeant de chaque côté la frange du premier segment: 
bordapicaldes segments suivants très éparsément cilié de poils jaunätres, 
peu distincts et se confondant avec la couleur foncière de l'abdomen. 


16 ERNEST ANDRE. 


Tête plus large que longue, à peu près de la largeur du thorax, fai- 
blement arquée en arrière, rétrécie en avant, marquée de gros points 
peu profonds et médiocrement serrés ; mandibules munies d’une forte 
dent à leur bord externe. Yeux grands, échancrés en dedans, peu 
éloignés de la base des mandibules ; ocelles petits et assez groupés. 
Antennes de grandeur moyenne, scape longitudinalement sillonné en 
dessous, second article du funicule à peine plus long que le troisième. 
Thorax subquadrangulaire, un peu plus étroit en arrière; pronotum 
arrondi antérieurement, son bord postérieur régulièrement arqué; il 
est couvert, ainsi que le mésonotum, d’une ponctuation médiocrement 
erosse et assez serrée; le mésonotum est parcouru en son milieu par 
deux sillons longitudinaux faiblement raccourcis en avant; scutellum 
ponctué-réticulé, élevé en éminence conique et terminé en arrière par 
une dent émoussée, lisse et luisante; écaillettes d’un brun rougeûtre, 
arrondies, lisses, luisantes, étroitement rebordées en arrière: face dé- 
clive du métanotum superficiellement réticulée; les côtés du thorax 
sont densément ponctués-réticulés. Abdomen sessile, son premier seg- 
ment à peu près aussi long sur sa ligne médiane que large à son bord 
postérieur, plus étroit que le suivant avec lequel il s'articule sans 
étranglement; il est assez fortement mais peu densément ponctué en 
dessus et muni en dessous d’une carène assez élevée, pourvue vers 
son milieu d’une forte dent perpendiculaire; second segment peu den- 
sément ponctué, les suivants avec une ponctuation fine et éparse. 
Pattes hérissées de poils blancs, éperons blanchâtres. Ailes obseures, 
violacées, tout à fait hyalines sur leur premier tiers; stigma non épaissi, 
celluliforme, cellule radiale assez grande, non tronquée au sommet, 
trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes recues vers le 
milieu des deuxième et troisième cubitales. 

Djibouti (M. Maindron), deux exemplaires. 

Cette espèce paraît avoir quelque analogie avec la M. histrio Lep. 
qui, d’après la description, porte aussi une double tache de pubescence 
blanche à la base du second segment, mais elle est en outre ornée, au 
bord postérieur de ce même segment et des trois suivants, d’une 
bande blanche qui manque chez niveomaculata, et les ailes d’histrio ne 
sont pas hyalines à la base. 


17. Mutilla Saussurei Sich. Rad. 
Mutilla Saussurei Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. ent. Ross., 
NL, 1869, p. 299, G. 


LV 


a Ce mäle a été décrit d'après un seul exemplaire sans tête, prove- 





Les Mutillides du Museum de Paris. 17 


nant de Guinée et qui se trouve aujourd'hui dans les cartons du Mu- 
séum. Un autre individu, rapporté par M. Blovet, d'Uruguru (Afrique 
orientale), et appartenant également au Muséum, me parait en être une 
variété, et cette circonstance me permetde compléter ainsi la description 
des premiers auteurs : 


Tête arrondie, à peu près aussi longue que large et un peu moins 
large que le thorax. Yeux grands, fortement échancrés en dedans, 
distants des mandibules d’une longueur à peu près égale au troisième 
article du funicule; ocelles médiocres et très groupés; antennes avec 
le second article du funicule à peu près égal au troisième. La tête est 
grossièrement ponetuée-réticulée ou même ridée-réticulée ainsi que le 
pronotum, le mésonotum et le scutellum ; au fond des mailles formées 
par cette réticulalion on aperçoit ordinairement un point enfoncé en- 
touré d'un rebord saillant. Pronotum rectiligne en avant avec les an- 
gles antérieurs accusés, son bord postérieur nettement et un peu 
obtusément anguleux; seutellum plan, lamelliforme, deux fois plus 
large que long, bisinué en arrière, ce qui rend les angles postérieurs 
dentiformes ; métathorax concave en arrière avec les côtés comprimés, 
tranchants, et les angles supéro-latéraux prolongés en un fort lobe den- 
tiforme, aplati et arrondi au sommet; sa face supérieure est ridée-ré- 
ticulée à larges mailles, ne présentant pas de points enfoncés dans leur 
intérieur. Abdomen sessile, assez fortement ponctué; premier segment 
orné d’une touffe de poils jaunâtres de chaque côté de son bord apical:; 
second segment paré en arrière d’une bande assez étroite de même 
pubescence, fortement interrompue au milieu; troisième segment avec 
une bande semblable, plus large et également interrompue. En dessous, 
le premier segment est muni d’une carène terminée en avant par une 
dent, et le second segment porte une carène médiane, n’atteignant pas 
tout à fait le sommet et terminée en arrière par une petite dent. Ailes 
obscures, violacées, stigma non épaissi, cellule radiale large et tronquée 
au sommet, deux cellules cubitales fermées dont la seconde recoit une 
nervure récurrente un peu avant son milieu. Pattes hérissées de 
poils blancs, éperons jaunätres. — Long. 18-19 mill. 


L'exemplaire d’Uruguru se distingue de l'individu typique par le 
métathorax noir et par l'absence de bande jaunâtre au bord apical du 
second segment. 

Un autre individu, faisant partie de ma collection, et provenant de 
Sierra-Leone (Mocquerys), est absolument semblable au type, avec cette 
différence assez remarquable que les deux bandes interrompues, au 
lieu d’orner les deuxième et troisième segments, sont reportées sur le 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVIr, 1898. 2 


= 


18 ERNEST ANDRE. 


troisième et le quatrième. Comme tous les autres caractères sont iden - 
tiques, je considère cet exemplaire comme une simple variété que je 
nommerai var. dissimilis. 

Cette espèce est extrêmement voisine de W. Mocquerysi André, de 
Sierra-Leone, et appartient au même groupe de mâles caractérisés par 
la forme particulière du scutellum et du métathorax (1). Le Mocquerysi, 
dont le Muséum possède également un exemplaire recueilli par M. Klein, 
à Landana (Congo), s’en distingue par son thorax entièrement noir, 
son scutellum largement échaneré en arc à son bord postérieur, par 
l'absence de bande pâle au sommet du second segment et par la bande 
du troisième segment qui n’est pas interrompue en son milieu. 


18. Mutilla spinifera O1. 

Mutilla spinifera Olivier, Encycl. méthod, Insectes, VIII, 1811 
p09,10: 

® Cette remarquable espèce est-encore insuffisamment décrite et a 
été figurée d’une facon peu reconnaissable par Sichel et Radoszkowsky 
sur la planche VIT, fig. 7, de leur monographie. Je ne crois donc pas 
sans intérêt d’en donner une description supplémentaire d’après le type 
d'Olivier conservé dans les collections du Muséum de Paris : 

Corps entiérement noir, antennes et pattes d’un brun-rougeätre 
foncé. Tête arrondie, à peine plus large que longue, un peu plus 
étroite que le thorax, fortement ponctuée-réticulée, densément revêtue 
de pubescence noire. Yeux ronds, très convexes, rappelant ceux du 
sous-genre Ephuta (— Sphaerophthalma Blake), éloignés de la base 
des mandibules d’une longueur à peu près égale à leur diamètre; man- 
dibules assez étroites, acuminées au sommet; antennes robustes, leurs 
articles intermédiaires pas plus longs ou faiblement plus longs que 
larges. Thorax court, un peu plus large en son milieu que long sur sa 
ligne médiane, tronqué et rectiligne en avant, avec les angles antérieurs 
nettement dentiformes ; il s’élargit faiblement après ces angles, puis se 
rétrécit fortement en arrière: il est muni latéralement d'un faible den- 
ticule un peu après la dilatation médiane, puis il s’étrangle sensible- 
ment et est armé de chaque côté, après cette contraction, d’une forte 
dent spinilorme, recourbée en arrière. Sa face postérieure est nette- 
ment et obliquement tronquée, sans trace d’onglet scutellaire. Le tho- 
ax est grossièrement ridé-réticulé en dessus, avec les pleures pres- 


9? 


(1) C'est par inadvertance que, dans ma description de Mocquerysi (Ann. 
Soc. ent. Fr., 1894, p. 672), je n'ai pas mentionné cette forme du métathorax 
en tout semblable à celle de Saussurei que je viens de définir. 


de 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 19 


que lisses et luisantes, et il est hérissé cà et là de longs poils pales, 
plus abondants et plus couchés sur la face déclive du métanotum, Ab- 
domen subsessile, son premier segment court, beaucoup moins large 
que le segment suivant, mais assez plat et sans étranglement sensible 
à son bord postérieur qui est longuement cilié de poils pâles. Second 
segment convexe, s'élevant beaucoup au-dessus du premier en une 
gibbosité basale, arrondie, très distincte quand l’inseete est examiné 
de profil. Ce segment est très grossièrement ridé-réticulé en dessus, 
assez luisant, sauf sur la partie gibbeuse qui est moins grossièrement 
sculptée et recouverte d'une dense pubescence noire, veloutée ; le bord 
postérieur du même segment est assez densément cilié de poils jaunà- 
tres, formant une bande médiocrement large et interrompue au milieu 
par une tache de pubescence noire veloutée, Les troisième et quatrième 
segments sont entièrement revètus de pubescence jaunâtre, et le der- 
nier segment est muni d'une aire pygidiale plane, mate et irrégulière- 
ment rugueuse, En dessous, le second segment est peu densément 
mais assez fortement ponctué, cilié à son bord postérieur de poils päles 
ainsi que les trois suivants. Pattes hérissées de poils pàles, avec les 
épines noires et les éperons blanchâtres. — Long, 12 mill. 

Indiqué d'Afrique, sans autre désignation. Je ne serais pas très 
étonné que cette indication fût erronée et que l’insecte fût américain 
ou australien. 


19. Mutilla (Dasylabris) maura L. var. trifoliata nov. var. 


© Je suis tout à fait de l'avis de M. Gribodo qui (Bull. Soc. ent. Ital., 
XVI, 1884, p. 282-283) à proposé la réunion, comme simples variétés 
de maura, des M. Brucei Guér., Merope Sm. et aureomaculala Sich. 
Rad. Ces variétés se font surtout remarquer par la belle couleur dorée 
ou d’un fauve doré des taches abdominales qui sont argentées chez le 
type. Je trouve dans les cartons du Muséum un individu de Djibouti, 
rapporté par M. Maindron, et constituant une belle variété de cette es- 
pèce polychrome, très voisine d’'aureomaculata par la magnifique teinte 
d’un fauve doré qu’affectent les ornements de l'abdomen, mais s’en 
distinguant par la disposition des taches du second segment qui sont 
srandes, confluentes, figurant tout à fait un trèfle, Je donne, pour cette 
raison, le nom de trifoliata à cette remarquable variété. 


20, Mutilla (Stenomutilla) nigroaurea Sioh. Rad. 


Mutilla nigroaurea Sichel et RadoszkowskY, Horae Soc. entom. Ross., 
V1, 4869, .p.193,4pl: VII, fig. 9, ©. 


20 ERNEST ANDRÉ. 


® Cette espèce, dont le type existe dans les cartons du Muséum, 
appartient, par sa forme générale et ses caractères, à mon sous-genre 
Stenomutilla. Elle est décrite d’une façon très reconnaissable par les 
auteurs de la Monographie, et j’ajouterai seulement que le second seg- 
ment abdominal porte, au milieu de sa base, une petite tache d’un beau 
doré soyeux, formée de pubescence semblable à celle qui recouvre le 
premier segment, le tiers postérieur du second et la totalité des sui- 
vants; le dernier segment est tout à fait dépourvu d’aire pygidiale. En 
dessous, les segments deux et suivants sont ciliés de poils dorés. Les 
tibias sont dépourvus d’épines, sauf à leur extrémité, et les éperons 
sont d'un brun noir. 


IL ESPÈCES DAS TENET D AUSTRALIE. 


21. Mutilla Frederici Andre. 


Mutilla pusilla Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., I, 1855, p. 37, nec 
Klug 1835, ©. 

Le nom de pusilla ayant déjà été employé par Klug pour désigner 
une espèce de la faune paléarctique, je suis obligé de lui en substituer 
un autre pour éviter la confusion. 

@ Parmi les exemplaires de Kurrachee et de Mascate, rapportés par 
M. Maindron, les uns répondent tout à fait à la description de Smith, 
en ayant la tache médiane du second segment abdominal d’un beau 
doré soyeux, les autres ont cette même tache argentée comme la bor- 
dure apicale du même segment et les taches des segments suivants. La 
tète qui, chez certains individus, est ferrugineuse comme le thorax, 
s’assombrit chez d’autres jusqu’à devenir tout à fait noire. Par son as- 
pect général cette espèce a beaucoup de rapports avec la rufipes Fabr., 
d'Europe, et son dernier segment abdominal est, comme chez elle, muni 
d’une aire pygidiale finement et longitudinalement striée. 

3 Un mâle de Kurrachee, rapporté également par M. Maindron, doit 
sans aucun doute être rattaché à la même espèce. Il a aussi l'apparence 
du mâle de rufipes, mais avec le thorax plus court et plus robuste, 
rappelant la forme de celui de montana Panz. L'insecte est noir avec 
le thorax entièrement ferrugineux, les antennes d’un brun rougeâtre 
et les tarses bruns. Yeux fortement échanerés en dedans; mandibules 
armées d'une forte dent mousse à leur bord externe; second article du 
funicule à peine plus court que le troisième. Thorax en ovale court: 
pronotum obtusément anguleux en arrière; scutellum arrondi, peu 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 24 


21 


convexe; métanotum arrondi, sa face basale plus courte que sa face 
déclive. Tête et thorax assez densément ponctués, éparsement revêtus 
de poils blanchâtres, métathorax réticulé; écaillettes assez grandes, 
avec de gros points épars; abdomen sessile, luisant, assez fortement 
etéparsement ponctué, premier et second segments ciliés de poils blan- 
châtres à leur bord postérieur, les autres segments très éparsement 
hérissés de poils semblables. Ailes subhyalines, un peu enfumées au 
sommet; stigma très petit et non épaissi, nervures d’un brun rougeàtre ; 
cellule radiale non tronquée, trois cellules cubitales et deux nervures 
récurrentes dont la première est reçue vers le milieu de la seconde cel- 
lule cubitale, et la seconde est presque interstitiale avec la troisième ner- 
vure transverso-cubitale ; seconde nervure transverso-cubitale un peu 
épaissie en son milieu. Pilosité des pattes et éperons blancs. — Long. 
6 mill. 


22. Mutilla auronotata nov. Sp. 


Q Nigra, mandibulis, apice excepto, tuberculis antenn alibus thora- 
ceque rufis, antennis et pedibus brunneis ; abdominis segmento secundo 
maculis duabus, magnis, elongato-ovatis, prope basim sitis, aureo vel 
fulvo-aureo-sericeis notalo; segmento tertio pube albida, mediocriter 
densa, fasciatim ornato. Thorax subrectangularis, lateribus parallelis, 
rectis. Abdomen sessile, segmento anali subconvexo, subtiliter rugoso, 
sine area pygidiali distincta. Calcaria pallida. — Long. 5 mill. 


Tête noire, tubereules antennaires, mandibules, sauf l'extrémité qui 
est noire, et thorax rouges: antennes et pattes d’un brun marron, 
tarses plus clairs. Abdomen noir avec l'extrémité rougeàtre; second 
segment orné, de chaque côté de sa base, d’une grande tache en ovale 
allongé, à contours un peu indécis, et formée de pubescence soyeuse 
d’un jaune d’or ou d’un fauve doré; troisième segment entièrement 
revêtu de fine pubescence médiocrement serrée, d'un blanc argentin, 
formant une bande entière ou à peine interrompue en son milieu (peut- 
être par usure?); les segments suivants, ainsi que la partie du second 
non occupée par les taches, revêtus de pubescence brune un peu rou- 
seûtre. Tout le corps éparsement hérissé de soies blanchâtres ainsi 
que les pattes. 

Tête arrondie, assez convexe, à peine plus large que le thorax, lon- 
gitudinalement et assez fortement ridée-ponctuée; yeux grands, en 
ovale court, à peu près aussi éloignés des mandibules que de locci- 
put; mandibules étroites, inermes, acuminées au sommet; second ar- 
ticle du funicule une fois et demie aussi long que le troisième. Thorax 


22 ERNEST ANDRÉ. 


eu rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles et à peu près recti- 
lignes, ses angles antérieurs arrondis; il est grossièrement ridé-ponc- 
tué sur le dos, presque lisse sur les flancs, sa face dorsale rejoint sa 
face postérieure sous un angle arrondi au sommet duquel on voit un 
petit onglet scutellaire à peine distinct. Abdomen ovale, sessile: son 
premier segment plus étroit que le suivant mais sans étranglement à 
son articulation postérieure, presque lisse, glabre et marqué seulement 
de quelques gros points; second segment et les suivants finement et 
densément ponetués:; dernier segment un peu convexe. finement 
chagriné, sans aire pygidiale distincte. Épines des tibias d’un brun 
rougeàtre, éperons pales. 
Kurrachee (Maindron), deux individus. 


Cette Mutille fait partie d’un groupe composé de nombreuses formes 
très voisines, caractérisées par le thorax quadrangulaire, l'abdomen 
sessile, orné sur le second segment de deux taches de pubescence päle, 
disposées en ligne horizontale. Par la grandeur et la couleur dorée de 
ces taches, elle semble se rapprocher de M. opulenta Sm. et soror 
Sauss., mais elle est beaucoup plus petite; elle s'éloigne en outre de 
la première par l'absence de bande dorée au sommet du second seg- 
ment et par la couleur respective de la tête et du thorax: elle se dis- 
üngue de la seconde par l'absence de bande dorée sur le quatrième 
segment abdominal. 


23. Mutilla griseomaculata nov. sp. 


® Nigra, mandibulis, tuberculis antennalibus, epistomate thoraceque 
rufis; abdominis segmento primo postice flavo-ciliato, segmento secundo 
maculis duabus magnis, basalibus, ovatis, fasciaque apicali sat lata, 
in medio antice vix emarginata, griseo-sericeis ornato; segmento tertio 
eadem pubescentia dense vestito. Thorax subrectangularis, lateribus 
parallelis, rectis, subtiliter crenulatis. Abdomen sessile, segmento anali 
laevi, nilido, parce tomentoso, sine area pygidiali. Calcaria pallida. — 
Long. 6 mill. 


Tête noire, tubereules antennaires, mandibules, épistome, extrémité 
du scape et thorax rouges: antennes et pattes brunâtres, tarses d’un 
brun rougeätre. Abdomen noir, premier segment éparsement cilié en 
arrière de poils d’un jaune grisàtre, second segment densément revêtu 
de pubescence noire et orné. près de sa base, de deux grandes taches 
ovalaires, assez distantes l’une de l'autre et formées de pubescence 
serrée d’un jaune orisätre, son bord apical paré d’une large bande 
de semblable pubescence, un peu plus étroite sur les côtés et faible- 





Les Mutillides du Museum de Paris. 23 


te 


ment échancrée au milieu de son bord antérieur; une large bande en- 
tière, de même pubescence, couvre également tout le troisième seg- 
ment; quatrième et cinquième segments densément revêtus de pubes- 
cence noire; sixième segment dorsal, ainsi que le bord apical de tous 
les segments ventraux à partir du second, éparsement ciliés de pubes- 
cence jaunâtre. Une pilosité grisâtre est éparsement répandue sur toute 
la surface du corps. 

Tête arrondie, assez convexe, à peine plus large que le thorax, 
densément et assez fortement ridée-ponctuée; mandibules étroites, 
acuminées au sommet; yeux de grandeur moyenne, ovales, à peu près 
à égale distance de la base des mandibules et de l’occiput:; second ar- 
ticle du funicule une fois et demie aussi long que le troisième, Thorax 
en rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles, très faiblement 
crénelés:; il est densément et fortement ponctué-réticulé sur le dos, 
presque lisse sur les flancs; ses angles antérieurs sont bien marqués 
mais non dentiformes, etil est assez brusquement tronqué en arrière, 
avec un onglet scutellaire large et peu saillant au point de jonction de 
sa face dorsale et de sa face postérieure. Abdomen ovale, sessile; pre- 
mier segment plan en dessus, nettement tronqué en avant, ce qui 
produit un disque dont la surface annulaire est séparée par une arête 
nette de la face verticale antérieure; il est marqué en dessus de 
quelques gros points et chargé en dessous d’une faible carène crénelée: 
second segment et les suivants à sculpture non apparente, étant 
cachée par leur épaisse vestiture; en dessous, le second segment est 
assez fortement ponctué; segment apical presque lisse et luisant en 
dessus, faiblement convexe, sans aire pygidiale distincte. Épines des 
tibias päles : éperons blanchâtres. 


Cochinchine, un seul exemplaire. 


Cette Mutille semble voisine de M. Ninnii Magr., de Birmanie, mais 
l’auteur indique, comme l’un des principaux caractères distinetifs de 
Ninnii, le manque absolu d’onglet scutellaire, tandis qu'il en existe un 
très distinct chez griseomaculata. 


24. Mutilla Pauli nov. sp. 


Q Nigra, mandibulis, apice excepto, tuberculis antennalibus thora- 
ceque rufis ; abdominis segmento secundo maculis duabus basalibus, ova- 
Lis, fasciaque apicali angusta, in medio late interrupla et lateraliter 
abbreviata, argenteo-sericeis ornalo; segmento tertio fascia lata, simi- 
liter interrupta et abbreviata, duas maculas quadratas simulante, ar- 


94 ERNEST ANDRE. 


genteo-sericea notato. Thorax Ssubrectangularis, postice abrupte trun- 
catus, marqine postico Spinoso-pectinato. Abdomen sessile, segmento 
anali plano, area pygidiali rugulosa, opaca praedito. — Long. 6-7,5 mil. 


Tête noire, mandibules, tubereules antennaires et thorax rouges, 
antennes et pattes brunes avec les tarses plus rougeàtres; abdomen 
noir, assez densément revêtu de pubescence noire; second segment 
orné, de chaque côté, d’une tache assez grande, ovale, très rapprochée 
du bord antérieur et formée d’une pubescence argentée, soyeuse ; 
ces deux taches sont plus distantes l’une de l’autre que chacune d'elles 
du bord externe du segment ; une bande étroite de même pubescence, 
fortement interrompue au milieu et très raccourcie extérieurement, 
se voit au bord apical du même segment où elle simule deux petites 
taches transversales: deux autres taches carrées, de semblable pubes- 
cence, existent sur le troisième segment, au-dessous des précédentes. 
Segments ventraux 2-5 éparsement ciliés de poils blancs; des poils 
semblables, plus longs et très clairsemés, sont répandus sur les côtés 
de l'abdomen. 


Tête faiblement transverse, un peu plus large que le thorax, arrondie 
en arrière, densément ponctuée-réticulée; mandibules acuminées au 
sommet; veux assez grands, ovales, situés à peu près à égale distance 
de l'articulation des mandibules et de l’occiput: second article du funi- 
cule presque deux fois aussi long que le troisième. Thorax en rectangle 
allongé, ses bords latéraux parallèles ou très faiblement divergents en 
arrière et indistinctement crénelés; il est densément et longitudinale- 
ment ridé-ponctué sur le dos, presque lisse et luisant sur les flanes, 
ses angles antérieurs bien accentués et un peu dentiformes ; en arrière 
il est brusquement tronqué et armé, au bord supérieur de la tronca- 
ture, d’une série de 8-12 épines parallèles, dont les intermédiaires sont 
les plus longues. Abdomen ovale, sessile, premier segment large et 
court, éparsement ponctué, muni en dessous d'une carène courte et 
assez saillante; second segment finement et densément ponctué en 
dessus, bien plus éparsement en dessous ; segment apical déprimé en 
dessus, muni d’une aire pygidiale bien limitée et densément ruguleuse. 
Épines des tibias rougeâtres, éperons pâles. 

S Nigra, albo-pilosa, abdominis segmentis tribus vel quatuor anticis 
ferrugineis; maxima parte capitis, mesopleuris et metathoracis area 
basali dense argenteo-sericeis. Oculi magni, emarginati; mandibulae 
externe unidentatae. Thorax dense punctatus, sulcis duobus longitudi- 
nalibus impressis ; scutello modice convexo, haud elevato. Alae violaceo- 
micantes, basi hyalinae, cellula radiali semielliptica, indistincte trun- 


| 
a 





Les Mutillides du Museum de Paris. 925 


cata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria alba. — Long. 10-11 mill. 


Tête, thorax, antennes et pattes noirs, abdomen avec les trois pre- 
miers segments et partie du quatrième ferrugineux, les autres noirs. 
Tête hérissée de poils blanchâtres et garnie sur le front, l’épistome, 
les tempes et les joues, d’une fine pubescence serrée d’un argenté 
soyeux ; thorax hérissé de poils blanchâtres, plus brunâtres sur le dos, 
mésopleures et face basale du métanotum densément revêtues d’une 
line pubescence argentée, soyeuse; abdomen et pattes hérissés de 
poils blancs, sans bandes ni franges distinctes au bord apical des seg- 
ments. 

Tête arrondie, un peu plus large que longue et à peu près de la lar- 
seur du thorax, fortement ponctuée-réticulée ; mandibules assez larges, 
munies à leur bord interne d’une dent aiguë et d’une autre émoussée 
à leur bord externe; yeux grands, ovales, nettement échancrés en 
dedans; ocelles médiocres et très groupés; antennes de grandeur 
moyenne, second article du funicule plus long que le premier mais 
d’un tiers moins long que le troisième. Thorax peu allongé, pronotum 
arrondi en avant, avec le bord postérieur en angle très obtus, il est 
fortement et densément ponctué ainsi que le mésonotum qui est mar- 
qué sur son disque de deux sillons longitudinaux bien distincts; écail- 
lettes assez grandes, éparsement ponctuées, faiblement rebordées en 
arriere; scutellum peu convexe, non saillant, densément ponetué; 
métanotum ridé-réticulé. Abdomen sessile, son premier segment, un 
peu plus étroit que le suivant, est muni en dessous d’une carène peu 
saillante et échancrée en arc sur toute son étendue; tout labdomen 
est finement et peu densément ponctué en dessus, plus éparsement en 
dessous. Éperons blancs. Ailes hyalines sur leur premier tiers, obseu- 
res avec un reflet violet sur le reste de leur surface; nervures noires, 
Sigma non épaissi, cellule radiale semielliptique, très faiblement tron- 
quée au sommet; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes 
recues vers le milieu des deuxième et troisième cellules cubitales. 

Kurrachee (Maindron). 


La femelle paraît voisine de pectinospinata Magr.. de Birmanie, mais 
elle ne s'accorde pas complètement avec la description de l’auteur, qui 
est d’ailleurs insuffisante par suite du mauvais état de lexemplaire ty- 
pique et ne permet pas d’asseoir une assimilation sérieuse. 

L'un des deux exemplaires mâles est fixé à la même épingle que 
l’une des femelles avec laquelle il a été trouvé accouplé. 


26 ERNEST ANDRE. 


25. Mutilla spinulosa nov. sp. 


® Nigra, thorace, saepe etiam capite obscure rufis, mandibulis, an- 
tennis pedibusque plus minusve rufo et brunneo variis ; abdominis seg- 
mento secundo maculis duabus parvis, rotundatis, in disco horizon- 
taliter silis, argenteo-sericeis ornato; segmentis tertio et quarto 
pubescentia tenui, pallida, vestitis. Thorax brevis, subrectangularis, 
postice abrupte truncatus, margine postico spinoso-pectinato. Abdomen 
sessile, segmento anali subplano, area pygidiali nitida, antice breviter 
striolata. — Long. 5,5-7 mill. 


Tête tantôt noire, tantôt d’un rouge sombre; thorax rouge; anten- 
nes et pattes variées de brun et de rougeàtre en diverses proportions ; 
abdomen noir, revêtu de pubescence noire, second segment orné au 
milieu de son disque de deux petites taches rondes, placées sur une 
même ligne horizontale, assez distantes l’une de l’autre, à peu près 
aussi éloignées du bord antérieur que du bord postérieur du segment 
et formées de pubescence soyeuse d’un blanc argenté; troisième et 
quatrième segments peu densément garnis de semblable pubescence 
formant deux bandes plus larges au milieu que sur les côtés: segment 
apical avec de longs cils jaunàtres. 


Tête arrondie, à peu près aussi large que longue et à peine plus 
large que le thorax, densément ponctuée-réticulée; mandibules médio- 
crement larges, acuminées au sommet et munies à leur bord interne 
d’une dent antéapicale ; yeux assez grands, ovales, situés vers le 
milieu des bords latéraux de la tête; second article du funicule une 
fois et demie aussi long que le troisième. Thorax rectangulaire, assez 
court, faiblement plus large en arrière qu’en avant, ses côtés presque 
rectilignes et très légérement crénelés:; il est densément ponctué-réti- 
culé en dessus, presque lisse sur les flancs; ses angles antérieurs sont 
bien accentués et un peu dentiformes; il est brusquement tronqué en 
arrière et armé, au bord supérieur de la troncature, d’une rangée de 
8 à 12 épines courtes et robustes, dont les intermédiaires sont les plus 
longues. Abdomen ovale, sessile, premier segment large et court, 
éparsement ponctué, muni en dessous d’une carène médiocrement 
saillante:; second segment finement et densément ponctué-réticulé en 
dessus, éparsement ponctué en dessous; segment apical avec une aire 
pygidiale assez distincte, longitudinalement striée à la base, lisse et 
luisante sur le reste de sa surface; épines des tibias rougeàtres, épe- 
rons pales. d 


Kurrachee (Maindron), un seul exemplaire. D’autres individus de 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 27 


Kanara, Poona, Cochin (Inde anglaise), font partie de ma collection. 

Par la série d’épines dont est armée l’arête postérieure du méta- 
thorax, cette Mutille avoisine la précédente, mais elle en est bien dis- 
tincte par son thorax plus court, par les deux taches du second seg- 
ment abdominal plus petites et situées vers le milieu de son disque au 
lieu d'être très rapprochées du bord antérieur comme chez Pauli; par 
ce même segment dépourvu de taches transverses au bord postérieur, 
par la bande du troisième segment non interrompue, par la présence 
d’une bande sur le quatrième segment, et enfin par l'aire pygidiale en 
grande partie lisse et luisante. 

C’est cette espèce que, dans mon travail sur les Mutilles de l'Inde (4), 
j'avais considérée à tort comme étant la pectinospinata Magr. 


26. Mutilla nigra Sim. 


Mutilla nigra Smith, Proceed. Linn. Soc. London, 1859, p. 154, G. 
— André, Ann. Mus. civ. Storia nat. Genova, 1896, p. 78, G. 

Smith n'a décrit que le mâle de cette espèce, et cette description du 
même sexe à été complétée par moi d’après des exemplaires des iles 
Aru et de Nouvelle-Guinée appartenant au Musée civique de Gênes, 
mais la femelle en était restée inconnue, MM. Raffray et Maindron ont 
rapporté les deux sexes de Nouvelle-Guinée, et je vais donner la des- 
cription de la femelle encore inédite. 

© Nigra, mandibularum basi, tuberculis antennalibus pedibusque, 
genubus exceptis, rufis; abdomine nigro-velutino, segmento primo qla- 
bro, secundo maculis duabus elongatis, prope basim sitis, cinereo-seri- 
ceis notatlo; tertio fascia, in medio interrupla, cinereo-sericea ornato. 
Thorax subrectangularis; abdomen sessile, pygidio longitudinaliter ru- 
goso-striato. Calcaria pallida. — Long. 9-10 mill. 


Entièrement noire, majeure partie des mandibules, tubercules an- 
tennaires, extrémité du scape et pattes rouges ; sommet des mandibules 
et des tibias noir. Derrière du vertex revêtu d'une fine pubescence 
d’un jaunâtre soyeux; abdomen densément couvert en dessus d’une 
pubescence noire, veloutée, sauf sur son premier segment qui est à 
peu près glabre; second segment orné, près de la base, de deux taches 
allongées, parallèles, à peu près aussi distantes lune de Pautre que 
du bord externe du segment, et formées de pubescence d’un cendré 
soyeux; troisième segment presque entièrement revêtu de semblable 
pubescence formant une barde peu largement interrompue en son 


(1) Journal Bombay Nat. Hist. Society, 1894, p. 14. 


28 ERNEST ANDRÉ. 


milieu; en dessous, le bord apical des deuxième et troisième segments 
est éparsement cilié de poils blanchâtres. Pilosité du corps assez courte 
et brunâtre, pattes hérissées de poils grisàtres; épines des tibias rou- 
ges: éperons blancs. 


Tête arrondie, à peu près de la largeur du thorax, densément et 
longitudinalement ridée-réticulée; veux assez grands, ovales, éloignés 
de la base des mandibules ; fossettes antennaires limitées par une ca- 
rêne distincte ; mandibules étroites, acuminées au sommet; antennes 
robustes, second article du funicule presque deux fois aussi long que 
le troisième. Thorax en rectangle allongé avec les bords latéraux pa- 
rallèles et faiblement concaves : il est grossièrement ponctué-réticulé 
en dessus, presque lisse sur les flancs, assez abruptement tronqué en 
arrière avec un onglet scutellaire distinct. Abdomen sessile, son pre- 
mier segment court, plus étroit que le suivant, lisse, luisant, éparse- 
ment ponctué, muni en dessous d’une carène assez saillante, large- 
ment mais peu profondément échancrée en arc. La sculpture des 
segments suivants est indistincte en dessus par suite de l’abondance 
de la vestiture; en dessous, le second segment est très luisant et épar- 
sement ponctué; segment apical déprimé, avec une aire pygidiale mal 
circonscrite, densément et longitudinalement ridée-striée. 

Nouvelle-Guinée, Baie du Geelvink et ile Salvatty (MM. Raffray et 
Maindron). Plusieurs couples © G ont été capturés au vol, le mâle em- 
portant la femelle sous lui, ventre contre ventre. 


Cette espèce est extrêmement voisine de MW. oceanica André, dont le 
Muséum possède aussi les deux sexes capturés en Nouvelle-Guinée par 
les mêmes explorateurs, mais elle s’en distingue par son thorax entie- 
rement noir, ses pattes rouges, et par le troisième segment de son 
abdomen orné d'une bande interrompue et non de deux taches isolées. 
Elle parait aussi se rapprocher de doricha Sm. qui ne m'est pas connue 
en nature, mais chez cette dernière la bande du troisième segment se- 
rait entière et non interrompue. 


27. Mutilla Davidi nov. sp. 


3 Nigra, griseo et nigro-pilosa. Oculi emarginati. Mandibulae robus- 
tae, latae, externe inermes. Pronotum et mesonotum rude sed parum 
dense punctata, scutellum haud elevatum, densius punctatum, metano- 
tum rugoso-reticulatum. Abdomen sessile, sparse punctatum, segmento 
tertio fascin integra, griseo-pubescente ornato; segmento quarto pube 
grisea sparse vestito. Alae obscurae, nigro-iolascentes; cellula radiali 


C0 - “ Le LA 
» 
Les Mutillides du Muséum de Paris. 29 
haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 
45 mill. 


Tout lét corps noir ainsi que les antennes et les pattes: troisième 
segment abdominal orné d’une bande de pubescence d’un jaune eri- 
sètre; quatrième segment plus éparsement revêtu en son milieu de 
semblable pubescence. Pilosité courte et noiràtre, devenant grisätre 
sur les tempes, les côtés du corps, le devant de l'abdomen et les 
pattes: second et troisième segments ventraux peu densément ciliés 
de poils d’un jaune sale. 

Tête arrondie, aussi longue que large et à peu près de la largeur du 
pronotum, assez superticiellement ridée-ponctuée; mandibules très ro- 
bustes, larges, creusées en dessus, fortement et brusquement arquées 
au sommet qui est tridenté, inermes à leur bord externe; épistome 
largement échancré en are à son bord antérieur; yeux assez grands, 
très rapprochés de Particulation des mandibules, faiblement échancrés 
en dedans; ocelles assez petits, les postérieurs continués chacun en 
arrière par une carène saillante qui s'étend jusqu'à l’occiput; antennes 
robustes, second article du funicule à peu près de la longueur du troi- 
sième et faiblement plus long que large ainsi que les suivants. Thorax 
en ovale court, pronotum anguleux aux épaules, avec le bord posté- 
rieur échancré en angle très obtus et mousse: il est fortement mais 
peu densément ponetué ainsi que le mésonotum qui est marqué sur 
son disque de deux profonds sillons longitudinaux : écaillettes grandes, 
lisses, éparsement ponetuées, non rebordées au sommet; scutellum 
plan, densément et assez finement ponctué-réticulé; métanotum con- 
vexe, grossièrement ridé-réticulé; flanes du thorax fortement ponctués- 
réticulés, sauf les pleures qui sont lisses et luisantes. Abdomen sessile, 
premier segment large et assez court, fortement ponctué en dessus, 
muni en dessous d’une carène courte et faiblement échancrée; second 
segment fortement mais peu densément ponctué en avant, plus faible- 
ment et plus éparsement en arrière, assez fortement ponctué en des- 
sous ; les segments suivants, finement pointillés. Éperons pâles. Ailes 
obscures, d’un noirâtre violacé; stigma non épaissi, celluliforme; cel- 
lule radiale assez large, arrondie au sommet: trois cellules cubitales 
dont la seconde recoit la première nervure récurrente en son milieu, 
et la troisième recoit la deuxième récurrente plus près de son sommet. 


Kiang-Si (A. David), un seul exemplaire. 


28. Mutilla Harmandi n0V. sp. 


G Nigra, capite, pronoto, mesonoto scutelloque ferrugineis. Abdomen 


30 ERNEST ANDRÉ. 


sessile, obscure violaceo-micans, segmenti prümi apice, secundi maculis 
duabus basalibus vittaque apicali, tertii fascia lata aureo-sericeis. 
Oculi emarginati; mandibulae externe inermes. Caput, pronotum et 
mesonotum reliculato-punctata, scutellum planum, reticulato-puncta- 
tum, metanôtum rugoso-reticulatum. Calcaria pallida. Alae obscurae, 
violaceo-micantes, basi subhyalinae, cellula radiali haud truncata, cel- 
lulis cubitalibus tribus. — Long. 13 mill. 


Tête, pronotum, mésonotum, scutellum et écaillettes ferrugineux, 
métanôtum, antennes et pattes noirs, abdomen d’un noir violacé, lui- 
sant, orné, au bord postérieur de ses deux premiers segments, de 
bandes étroites de pubescence d’un doré soyeux ; deux taches de même 
couleur, mal déterminées et formées de pubescence éparse, se voient vers 
la base du second segment et sont un peu plus distantes l’une de l’autre 
que chacune d'elles du bord externe du segment; troisième segment 
orné d’une large bande de pubescence dorée. Pattes hérissées de poils 
jaunâtres ; éperons pales. 


Tête peu épaisse, à peu près de la largeur du pronotum, anguleuse 
en arrière où le vertex, vu par devant, forme un angle obtus bien ac- 
centué; sa surface est fortement ponctuée-réticulée. Mandibules robus- 
tes, assez larges, bifides au sommet, inermes à leur bord externe, Yeux 
erands, faiblement échancrés en dedans, très rapprochés de la base des 
mandibules; ocelles petits et peu distincts. Antennes robustes, second 
article du funicule seulement un peu plus long que le premier et fai- 
blement plus court que le troisième. Thorax large et court, subqua- 
drangulaire ; pronotum rectiligne en avant avec les épaules arrondies, 
échancré à angle presque droit à son bord postérieur; il est densément 
ponctué-réticulé ainsi que le mésonotum et le scutellum; mésonotum 
parcouru en son milieu par une fine carène longitudinale et creusé de 
deux faibles sillons très raccourcis en avant; écaillettes très grandes. 
luisantes, lisses, marquées de points épars ; scutellum plan, arrondi en 
arrière, métanotum court, grossièrement ridé-réticulé. Abdomen ses- 
sile, son premier segment large, densément ponctué en dessus, chargé 
en dessous d’une carène en saillie triangulaire ; second segment densé- 
ment ponctué en avant et sur les côtés, plus éparsement sur son dis- 
que, assez grossièrement ponctué en dessous où il est chargé d’une ca- 
rène basale, longitudinale, courte, de chaque côté de laquelle il existe 
une dépression luisante et moins ponctuée: les segments suivants très 
tinement et assez densément ponetués. Aïles obseures, violacées, un 
peu plus hyalines à la base; stigma non épaissi, celluliforme; cellule 
radiale grande, arrondie au sommet: trois cellules cubitales et deux 


PRO RS A NE ee TN MR Reg ne 1 TR L 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 31 


nervures récurrentes dont la première est reçue vers le milieu de la 
seconde cellule eubitale, et la seconde près de l'extrémité de la troi- 
sième cubitale. 

. Lakhon (Harmand), un seul individu. 


Cette espèce appartient au groupe de la W, europaea L., d'Europe, 
dont elle se rapproche beaucoup pour la forme générale et la disposi- 
tion des ornements; elle s’en distingue toutelois facilement par la cou- 
leur, par la sculpture plus forte, par les bandes de son abdomen plus 
fournies et plus entières, et par les deux taches de son second seg- 
ment; ces derniers caractères l’éloignent aussi de quinquemaculata 
Cyrill. avec laquelle elle à de grands rapports de coloration. 


29, Mutilla Urania Sm. 


Mutilla Urania Smith, Proc. Linn. Soc. London, If, 1857. p. 83 — 
cordigera Sich. Rad., Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 202, ©. 


e Cette Mutille, répandue dans la Chine, la Cochinchine, le Laos, le 
Cambodge, à Bornéo, à Sumatra et probablement dans toute l'Asie tro- 
picale, est extrêmement variable sous tous rapports. Le thorax, géné- 
ralement assez rétréci en arrière, peut devenir presque rectangulaire ; 
la tache médiane du second segment, souvent grande et nettement cor- 
diforme, est parfois beaucoup plus petite et se rapproche de la forme 
circulaire; la bande du troisième segment peut être entière ou plus ou 
moins échancrée ou interrompue en son milieu. Parfois aussi, de chaque 
côté de la tache médiane du second segment, on remarque une petite 
tache de pubescence semblable qui rappelle la speciosa Sm. ; mais tandis 
que chez cette dernière ces taches latérales sont situées plus en avant 
que la tache médiane, elles sont, au contraire, placées en arrière de 
celle-ci chez Urania. 

La M. Urania fait partie d'un petit groupe de formes auxquelles ap- 
partiennent aussi les M. speciosa Sm., simplicifascia Sich. Rad. et quel- 
ques autres. Elles se font remarquer par le premier segment abdominal 
qui à la forme d’un disque dont la face antérieure est nettement tron- 
quée, faisant un angle droit avec la face annulaire ou périphérique. 
Chez ces espèces le dernier segment abdominal est convexe, plus ou 
moins rugueux, sans aire pygidiale. 


La M. sinensis Si. ne me parait, d'après la description de l'auteur, 
n'être qu'une variété d'Urania avec la tête noire. 


32 ERNEST ANDRÉ. 


30. Mutilla speciosa Sm. 


Mutilla speciosa Smith, Cat. Hymen. Brit. Mus., 1855, p. 40 — chry 
sococcinea Sich. Rad. Horae Soc. ent. Ross., VI, 4869, p. 236, pl. VIT, 
fig. 8, ©. 

® Je ne connais de cette espèce que le type décrit et figuré par Si- 
chel et Radoszkowsky et qui se trouve dans les cartons du Muséum. 
Son assimilation à speciosa Sm. ne me semble faire aucun doute et je 
vais en préciser les caractères pour compléter les descriptions qui en 
ont été données par les deux auteurs. 

Tête et thorax rouges, entièrement semblables comme forme et 
comme sculpture à ceux d’Urania Sm., c’est-à-dire que la tête est un 
peu plus étroite que le thorax, grossièrement réticulée-ponetuée et à 
peu près aussi large que longue; veux relativement petits, arrondis, 
situés vers le milieu des bords latéraux; antennes assez courtes, se- 
cond article du funicule à peine plus long que le troisième, Thorax 
trapézoidal, plus étroit en arrière, son bord antérieur rectiligne, ses 
bords latéraux légèrement convexes et armés, de chaque côté et un peu 
avant leur milieu, d’une forte dent mousse. Le thorax est grossière- 
ment et longitudinalement ridé-réticulé, tronqué-arrondi en arrière, 
sans onglet scutellaire. Abdomen noir, sessile, son premier segment 
aussi large que le suivant, en forme de disque, densément revêtu de 
longs poils noirs sur sa partie annulaire et marqué, au-dessus de sa 
face antérieure, d’une petite tache de poils d’un jaune d'or ; second seg- 
ment grossièrement mais superficiellement ridé-réticulé, presque glabre 
en avant, revêtu en arrière de pubescence noire et orné de trois taches 
d’un beau jaune d’or, lune médiane, arrondie, un peu plus grande et 
à une très petite distance du bord antérieur du segment, les deux au- 
tres latérales, un peu plus petites, plus irrégulières et contiguës en 
avant au bord du segment: troisième et quatrième segments parés 
chacun d’une large bande de semblable pubescence, fortement inter- 
rompue au milieu; dernier segment convexe, sans aire pygidiale, fine- 
ment et densément rugueux. Les segments ventraux, saui le premier, 
longuement et densément ciliés de poils jaunes. Une très longue pilosité 
jaunâtre hérisse les côtés du thorax et les pattes qui sont d’un brun 
marron avec les tibias et les tarses plus clairs, et les éperons un peu 
rougeatres. — Long. 143 mill. 

Le type de Smith provenait de Chine, celui du Muséum est indiqué 
de Perse par les auteurs de la Monographie des Mutilles de l'Ancien 
Continent. 





Les Mutillides du Muséum de Paris. 33 


C'est une espèce extrêmement voisine d'Urania dont elle pourrait 
même n'être qu'une remarquable variété; elle s’en distingue surtout 
par la petite tache de son premier segment, par les trois taches du se- 
cond segment dont la médiane est située un peu en arrière des latérales, 
et par les bandes interrompues de ses troisième et quatrième segments. 


31. Mutilla laminata nov. sp. 


a Nigra, abdomine ferrugineo. Caput thorace angustius, mandibulis 
externe haud dentatis, oculis profunde emarginatis. Caput, prothorax, 
mesothoraæ et scutellum dense et regqulariter punctato-reticulata, meta- 
thorax rugoso-reticulatus. Thorax brevis, subrectangularis, scutello 
plano, lamelliformi, postice bisinuato, angulis posticis dentato-produc- 
tis; metathorace postice concaviusculo, lateribus compressis, dentato-di- 
latatis. Abdomen sessile, segmentis 3-7 testaceo-culiatis. Alae obscurae, 
miolaceo-micantes, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus dua- 
bus. — Long. 16 mill. 


Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes, abdomen fer- 
rugineux ; les segments 3 à 7 peu densément revêtus ou ciliés de poils 
testacés; pattes hérissées de poils grisâtres, éperons d’un testacé pâle. 

Tête plus étroite que le thorax, un peu rétrécie en avant, son bord 
postérieur faiblement en are convexe, avec les angles postérieurs bien 
marqués quoique émoussés : elle est densément, régulièrement et assez 
fortement ponctuée-réticulée; mandibules courtes, non dentées: veux 
assez grands, plus rapprochés de la base des mandibules que de loc- 
ciput, en ovale court, profondément échancrés en dedans; ocelles pe- 
tits, assez groupés: antennes robustes, scape assez arqué et aplati en 
dessous, second article du funicule à peine plus court que le troisième. 
Thorax court, quadrangulaire, ses côtés à peu près parallèles ; pronotum 
rectiligne en avant avec les épaules bien marquées, son bord postérieur 
nettement échancré en angle obtus: il est, ainsi que le mésonotum et 
le scutellum, densément, régulièrement et assez fortement ponetué-ré- 
ticulé: écaillettes grandes, luisantes, marquées de quelques points 
épars; scutellum plan, en rectangle transverse, ses bords latéraux et 
son bord postérieur libres et lamelliformes : il est nettement et profon- 
dément bisinué en arrière, ce qui rend ses angles postérieurs saillants 
et fortement dentiformes: métathorax court, grossièrement ridé-réti- 
culé, insensiblement déclive, un peu concave en arrière, avec les bords 
latéraux comprimés etdilatés postérieurement en une forte dent mousse. 
Abdomen sessile, lisse, luisant, éparsement ponctué; son premier seg- 
ment, court et assez large, s'adapte régulièrement au suivant sans 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 3 


SE PR ET EN - 5 UE PRE TN TOUR D CRE RE TENTE 


34 ERNEST ANDRE. 


étranglement. Aïles obscures, fortement violacées, stigma peu distinct, 
cellule radiale semiclliptique, arrondie au sommet; deux cellules eubi- 
tales fermées et une seule nervure récurrente s’insérant un peu avant 
le milieu de la seconde cellule cubitale. 

Asie, sans indication plus précise. Un seul exemplaire. 

Cette espèce appartient à un groupe de Mutilles asiatiques et afri- 
caines bien caractérisé par le scutellum plan, lamelliforme, plus ou 
moins sinué en arrière, et par le métathorax ayant les côtés comprimés 
et dilatés en saillie dentiforme. La M. simplicifascia Sich. Rad. est la 
seule espèce asiatique de ce groupe qui me soit connue en nature, 
mais les M. cariana Magr., manifesta Sm., perelegans Cam, et sinensis 
Sm. doivent probablement appartenir à la même division, Quoi qu'il 
en soit, la M. laminata Se distinguera facilement de toutes ses voisines 
par son avant-corps noir et son abdomen ferrugineux, sans bandes ni 
taches. 


32. Mutilla multicostata nov. Sp 


Q Rufa, lateribus capitis et thoracis abdomineque toto nigris; seg- 
mento primo postice in medio flavo-penicillato, secundo maculis duabus 
parois, in disco horizontaliter sitis, fimbriaque apicali bis-interrupta, 
flavo-sericeis ornato ; segmento lertio pilis flavis sat dense ciliato. Caput 
transversum, thorace latius, grosse et irregulariter punctatum, thorax 
brevis, subrectangularis, vix postice angustior, costis longitudinalibus 
praeditus; abdomen sessile, segmento secundo longitudinaliter striato- 
costato, segmenti ultimi area pygidiali opaca, rugosa. Calcaria ferru- 
ginea. — Long. 15 mill. 


Tête et thorax d’un rouge ferrugineux en dessus, noirs en dessous 
et sur les côtés ; pattes d’un brun rougeûtre avec les cuisses rembru- 
nies. Abdomen noir, son premier segment paré à son bord postérieur 
d’une touffe de pubescence d’un jaune doré soyeux dont la pointe em- 
piète sur le segment suivant; ce dernier orné, vers le milieu de sa 
longueur, de deux petites taches irrégulières de semblable pubescence, 
situées horizontalement et plus éloignées l’une de l’autre que chacune 
d'elles du bord latéral; ce même segment porte encore, au milieu de 
son bord apical, une tache transversale, et de chaque côté une courte 
frange, le tout simulant une bande étroite et deux fois interrompue de 
même pubescence; troisième segment frangé de poils de même cou- 
leur; les segments ventraux, à l'exception du premier, sont ciliés de 
longs poils jaunâtres. Pattes hérissées de poils pâles:; épines des tibias 
et éperons ferrugineux. 





v 


ni) À 


Les Mutillides du Museum de Paris. 3) 


Tête grande, quadrangulaire, plus large que longue, assez épaisse 
et plus large que le thorax, luisante, fortement et irrégulièrement 
ponctuée; veux relativement petits, en ovale court, peu convexes, 
très éloignés de l’occiput et distants de l'articulation des mandibules 
d’une longueur au moins égale à leur plus grand diamètre; mandibules 
assez étroites, non dentées, acuminées au sommet; antennes … (mu- 
tilées). Thorax subrectangulaire, à peine plus long que large, très fai- 
blement rétréci en arrière, ses bords latéraux rectilignes, légèrement 
et irrégulièrement crénelés, son bord antérieur presque droit avec les 
épaules marquées mais non dentiformes; il est assez luisant en dessus 
et chargé d'environ 12 côtes longitudinales, saillantes, un peu sinueu- 
ses; métanotum brusquement tronqué en arrière avec la troncature 
presque lisse, luisante et munie, à son bord supérieur, d'assez nom- 
breuses petites épines verticales et bien distinctes ; pleures presque 
lisses et luisantes. Abdomen sessile, premier segment très court, su- 
perticiellement ponctué en dessus: second segment longitudinalement 
ridé-costulé en dessus, avec des intervalles ponctués ; les rides s’effa- 
cent vers l'extrémité, surtout au milieu qui devient presque lisse et 
luisant; en dessous, le second segment est luisant et éparsement pone- 
tué; segment apical muni d’une aire pygidiale bien circonscrite, mate, 
irrégulièrement rugueuse. 

Nouvelle-Hollande. 


Cette Mutille, remarquable par sa grande tête et son mode de sculp- 
ture, n'est malheureusement représentée que par un seul exemplaire 
en assez mauvais état, de sorte que la description qui précède pourrait 
être un peu inexacte, surtout en ce qui concerne la vestiture de l’ab- 
domen, mais elle se reconnaîtra toujours facilement à ses autres ca- 
ractères, 

33. Mutilla regia Sin. var. fusca nov. var. 


© Le seul exemplaire de cette femelle qui existe dans les cartons 
du Muséum me parait être une simple variété de regia Sm., dont elle 
se distingue par l'absence de tache pubescente au bord antérieur du 
pronotum, par son abdomen noir, sans teinte violacée, et par la tache 
blanche de la base du second segment un peu plus grande et moins li- 
néaire, — Long. 4,5 mill, 

Kurrachee (Maindron). 


54, Mutilla rugosa (l, 


Mutilla rugosa Olivier, Encycl, méthod. Ins., VIH, 1814, p. 60, — 


36 ERNEST ANDRÉ. 


Sichel et Radoszkowsky , Horae Soc. ent. Ross, VI, 1869, p. 93, 
pl° IX, fig. 4, 9. 

© Cette espèce: dont le type d'Olivier existe dans les cartons du 
Muséum, à été assez inexactement décrite par Sichel et Radoszkowsky. 
Le thorax et le second segment de lPabdomen ne sont pas noirs, 
comme le disent ces auteurs, mais bien d’un rouge sombre sur leur 
disque, et le troisième segment abdominal ne porte pas de tache blan- 
che médiane, mais seulement deux taches latérales. La rugosa est 
d’ailleurs facile à reconnaitre d’après les autres caractères indiqués et 
surtout par le second segment de l'abdomen grossièrement ridé-réti- 
culé comme le thorax: le dernier segment est muni d’une aile pygidiale 
mate, irrégulièrement ridée. 

La M. argenteomaculata Sm., dont je possède des exemplaires de 
Kanara, n’est qu'une variété de rugosa chez laquelle manquent les ta- 
ches latérales blanches des troisième, quatrième etcinquième segments, 
mais qui, pour tout le reste, est absolument conforme au type d’Oli- 
vier. 


IN. — ESPÈCES D'AMÉRIQUE. 


3). Mutilla empyrea Gerst. var. fuscata nov. var. 


© Deux individus de W. empyrea, provenant de La Plata, répondent 
tout à fait à la description de Gerstaecker, mais un autre exemplaire, 
du Chili, est entièrement dépourvu de la bande dorée qui parcourt les 
trois premiers segments de l'abdomen, ce qui lui donne un aspect 
tellement différent qu'on croirait avoir sous les yeux une espèce dis- 
tincte. Tous les autres caractères de forme, de sculpture et de vesti- 
ture étant absolument les mêmes, nous sommes évidemment en pré- 
sence d'une remarquable variété par défaut, à laquelle jai cru cepen- 
dant devoir donner un nom, à cause de sa singularité et aussi pour le 
cas où l'examen d'un certain nombre d'individus amènerait à la con- 
sidérer comme espèce. — Long. 40 mill. 


36. Mutilla picta nov. sp. 


Q Mut. empyreae Gerst. simillima. Nigra, capite loto, thoracis 
vittis duabus lateralibus, omniumque segmentorum abdominis lateribus, 
pallide flavo-sericeis. Abdomen vitta lata dorsali, tri anteriora seg- 
menta percurrente, coccineo-sericea ornatum. Area pygidialis distincta, 
longitudinaliter striat&. Calcaria pallida. — Long. 6,5-9 mill. 


Cette espèce est très voisine de Mut. empyrea Gerst. à laquelle elle 











Les Mutillides du Muséum de Paris. 37 
ressemble tout à fait pour la forme générale et la sculpture, mais on 
la reconnaitra facilement à ses antennes entièrement noires, à sa tête 
recouverte en totalité de pubescence peu serrée d’un jaunâtre soyeux, 
à son thorax orné latéralement de deux bandes longitudinales de sem- 
blable pubescence, non réunies en arrière par une bande transverse, 
aux segments 3-5 de son abdomen entièrement revêtus sur les côtés 
de même pubescence, tandis que, chez empyrea, le quatrième segment 
en est totalement dépourvu et le cinquième en estau contraire entière- 
ment garni: enfin, chez picta, la bande médiane d’un rouge carmin 
n'est pas dilatée au bord postérieur du second segment. 

Brésil, capitainerie de Saint-Paul,un seul exemplaire. D’autres indivi- 
dus de ma collection proviennent également du Brésil et l'un d'eux 
a été recueilli, par M. Gounelle, à Pernambouc. 


37. Mutilla chilensis Spin. 


Mutilla chilensis Spinola, dans Gay : Hist. fis. Chile, Zool., VE 1851, 
D 270ipL' lie 2% 0) 

® Cette Mutille chilienne, dont un certain nombre d'exemplaires 
des deux sexes existe dans les cartons du Muséum, est extrèmement 
variable, surtout chez les femelles, sous le rapport de la taille, de la 
couleur et de la vestiture, La tête, tantôt à peine plus large que le 
thorax, devient très grande chez certains individus, et la couleur, or- 
dinairement d’un brun noir, peut passer au ferrugineux plus où moins 
foncé. Tantôt l'abdomen en entier est recouvert de villosité blanchâtre, 
à la seule exception des deux grandes taches noires de son disque, 
tantôt le second segment est entièrement noir avec seulement une 
ligne médiane, deux latérales plus où moins raccourcies, et son bord 
postérieur garnis de pubescence blanchâtre; tantôt aussi la pubescence 
du quatrième segment et des suivants passe au brun noir au lieu d’être 
pàle comme celle du troisième. 

Un exemplaire de petite taille (9 mill.) qui n’est probablement qu'une 
aberration individuelle, est entièrement ferrugineux ainsi que les an- 
tennes et les pattes, presque glabre, hérissé seulement de quelques 
poils brunâtres, avec le vertex revêtu de pubescence d'un blanc jau- 
nâtre et l'abdomen paré de lignes de pubescence blanche, ainsi dispo- 
sées : une au bord postérieur du premier segment, trois longitudinales 
sur le second segment dont une médiane entière et deux latérales 
raccourcies en arrière, une autre au bord postérieur de ce même seg- 
ment, un peu interrompue au milieu, et deux très courtes, maculitor- 
mes, au bord postéro-latéral du troisième segment. 


38 ERNEST ANDRE. 


d Les mâles, toujours plus petits que les femelles, paraissent moins 
variables et leurs ailes offrent tantôt trois cellules cubitales fermées, 
tantôt seulement deux par suite de l’oblitération plus ou moins com- 
plète de la troisième nervure transverso-cubitale. 


38. Mutilla ardens Gerst. 


Mutilla ardens Gerstaecker, Arch. Naturg., XL, 1874, p. 323. 


(en 


Le mâle de cette espèce a été seul décrit par Gerstaccker, mais 
comme les cartons du Muséum renferment quelques individus des 
deux sexes, capturés au Mexique par Sumichrast, je puis faire con- 
naitre la femelle encore inédite. 

© Très semblable sous le rapport de la forme, de la sculpture et des 
dessins, à MW. lineola Fabr. Noire, avec les tubercules antennaires, les 
mandibules sauf le sommet, le seape, la première moitié du funicule, 
le thorax et la majeure partie des pattes, rouges. Généralement les 
genoux et l'extrémité des tibias sont seuls noirâtres, mais parfois la 
couleur noire envahit plus ou moins les tibias et l'extrémité des cuis- 
ses. Tête de la largeur du thorax, ce dernier subrectangulaire, parfois 
un peu plus large en arrière qu’en avant. Abdomen sessile, son pre- 
mier segment orné d’une bande apicale, le second avec les côtés, deux 
taches longitudinales, assez courtes, partant de la base, et une bande 
apicale large et sinuée antérieurement, les troisième et quatrième 
segments avec des bandes largement interrompues au milieu, le tout 
revêtu d’une pubescence soyeuse, d’un jaune pâle, qui couvre aussi 
la totalité du cinquième segment, sauf parfois une petite échancrure 
triangulaire en avant. En dessous, les segments 2 à 5 sont ciliés de 
poils jaunâtres. Dernier segment avee une aire pygidiale bien limitée 
et assez régulièrement ridée-striée en long. Éperons pâles. — Long. 
7-9 mill. 

Mexique (Sumichrast). 

Bien que très voisine de lineola, la M. ardens se reconnaitra aisé- 
ment à sa tête pas plus large que le thorax et à la couleur rouge de ses 
antennes et de ses pattes. 


39. Mutilla senex Guérin. 


Mutilla senex Guérin, Iconogr. Règne anim., VII, Ins., 1845, p. 429, 
pl. 69, fig. 4, SG — pallidiceps Cresson, Proc. ent. Soc. Philadelphia, 
IV:4865, p. 419, ©. 


EN 


Les Mutillides du Museum de Paris. 39 


Le mâle seul de M. senex à été décrit par Guérin comme provenant 
de Cuba. Or, j'ai sous les veux un couple © & d’une Mutille recueillie 
dans la même île par Gundlach et dont le mâle ne se distingue de 
seneæ que par le thorax entièrement d’un noir brun et les pattes ferru- 
gineuses. Comme la forme de toutes les parties du corps, la sculpture 
et la vestiture, particulièrement la belle pubescence d’un doré pâle 
qui orne la tête, sont identiques, il ne s’agit évidemment que d’une va- 
riété de coloration assez fréquente chez les Mutilles. La femelle re- 
cucillie, selon toute probabilité, en même temps que le mâle et qui lui 
ressemble d’ailleurs à tel point qu'il ne peut rester aucun doute sur leur 
assimilation, répond tout à fait à la description de pallidiceps Cresson, 
et j'en conclus que les M. senex et pallidiceps ne sont que les deux 
sexes d’une même espèce et que le nom de senex doit être adopté 
comme ayant ja priorité. 


40. Mutilla holosericea nov. sp. 


@ Nigra, pallide aureo-sericea, thoracis secundique segmenti abdominis 
disco aurantiaco sericeo. Caput thorace angustius, thorax brevis, post 
medium modice coarctatus, postice angustatus, unquiculo scutellari 
parvo instructus. Abdomen petiolatum, area pygidiali distincta, longi- 
tudinaliter rugosa. Calcaria nigra. — Long. 11 mil. 

Tête noire, entiérement revêtue en dessus de pubescence serrée, 
d’un doré pâle, qui en cache entièrement la sculpture; sur les joues 
la pubescence est beaucoup plus éparse et plus blanchâtre ; mandibules 
rougetres avec l’extrémité noire, antennes et tubercules antennaires 
noirs ; thorax noir, revêtu d’une épaisse pubescence d’un jaune pâle, 
soyeux, devenant d’une belle teinte orangée sur le disque, sculpture 
également indistincte par suite de l'épaisseur de la vestiture qui re- 
couvre même entièrement les flancs du thorax et les pleures ; abdo- 
men noir, entièrement revêtu de pubescence serrée d’un jaune pâle, 
passant à l’'orangé sur le disque du second segment: en dessous, la 
pubescence est plus longue, plus éparse, plus blanchâtre, et le bord 
apical des segments ventraux est cilié de longs poils pales; côtés du 
corps et face postérieure du thorax hérissés d’une longue pilosité 
d’un blanc jaunâtre; pattes noires, hérissées de poils pàles, épines des 
tibias et éperons noirs. 

Tête à peine plus longue que large, arrondie en arrière, plus étroite 
que le thorax; veux assez grands, en ovale très court, peu convexes, 
munis de facettes très fines mais distinctes, assez éloignés des mandi- 
bules ; tubercules antennaires petits et arrondis; mandibules courtes, 


40 ERNEST ANDRÉ. 


émoussées au sommet; second article du funicule des antennes à peu 
près de la longueur du troisième. Thorax court, obtusément piri- 
forme, très peu rétréci en avant, plus fortement en arrière, faiblement 
contracté entre le mésothorax et le métathorax, perpendiculairement 
tronqué en arrière el pourvu d’un onglet scutellaire petit mais bien 
distinct; le bord antérieur du pronotum est rectiligne avec les angles 
marqués mais non dentiformes; pleures assez concaves, couvertes de 
pubescence. Abdomen pétiolé, premier segment beaucoup plus étroit 
que le suivant mais peu contracté à son articulation postérieure, muni 
en dessous d’une carène saillante et obtusément dentilorme; second 
segment à sculpture indistincte en dessus à cause de l'épaisseur de la 
vestiture, peu densément et superficiellement ponctué en dessous ; der- 
nier segment dorsal avec une aire pygidiale assez plane, mate et lon- 
gitudinalement rugueuse. 

Un exemplaire du Chili et un autre incomplet de Cusco (Pérou). 

ar ses yeux en ovale court et pourvus de fossettes très fines cette 
espèce semble former un passage au sous-genre Ephuta. Son épaisse 
pubescence dorée paraît la rapprocher d’auraria Blake, de l'Amérique 
du Nord, que je ne connais pas en nature, mais qui, d’après la descrip- 
tion, a les yeux ronds et polis comme les véritables Ephuta. 


41. Mutilla (Ephuta) (1) dasygastra nov. sp. 


q Nigra, capite, prothorace, scutello et metathorace sparse flavido- 
pilosis, abdominis segmento primo postice flavo-ciliato, segmentis 2-7 
dense aureo-sericeis. Caput transversum, oculis rotundis, convexis, 
mandibulis extus inermibus. Thorax subquadrangularis, scutello haud 
elevato. Abdomen sessile, ovatum. Alae obscurae, cellula radiali non trun- 
cata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 45 mill. 


Corps entièrement noir, tête, pronotum, côtés du thorax et métano- 
tum assez éparsement revêtus de pubescence d’un jaune pâle, irrégu- 
lière, plus ou moins couchée, plus dressée sur le scutellum et les côtés 
du corps: mésonotum revêtu de pubescence noire ainsi que les écail- 
lettes. Premier segment de labdomen longuement cilié au sommet de 
pubescence pâle, les autres segments densément recouverts en dessus 
d’une longue pubescence d’un jaune d’or, un peu plus éparse (par 
suite d'usure?) sur la base du second segment; les segments ventraux 
2-6 éparsement ciliés de semblable pubescence à leur bord apical. Aïles 


(1) Le nom d'Ephuta, créé par Say en 1836, doit remplacer celui de Sphae- 
rophthalma Blake qui ne date que de 1871. 





Les Mutilliules du Museuin de Paris. A 


fortement enfumées, un peu violacées; stigma opaque, d’un brun noir 
ainsi que les nervures. Pattes éparsement hérissées de poils blanchà- 
tres, éperons pales. 

Tête transversale, à peu près de la largeur du thorax, arrondie en 
arrière, assez finement et densément ponctuée-réticulée : veux ronds, 
très convexes, luisants, avec des facettes très fines, situés très près de 
l'articulation des mandibules ; ocelles petits et très groupés. Mandibules 
larges, inermes à leur bord externe. Antennes relativement courtes, 
second article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax 
subquadrangulaire avec les côtés à peu près parallèles, les angles an- 
térieurs et postérieurs arrondis; pronotum densément ponctué-réti- 
culé comme la tête, échancré en arc à son bord postérieur ; mésonotum 
à peine plus fortement ponctué-réticulé, sillons médians indistincts: 
écaillettes de grandeur moyenne, arrondies, ponctuées-réticulées ; scu- 
tellum peu convexe, ponctué-réticulé ; métanotum descendant immé- 
diatement après le postscutellum, fortement ponctué-réticulé; flancs du 
thorax ponctués, mats, pleures concaves, presque lisses mais peu 
luisantes. Abdomen sessile, premier segment plus étroit que le sui- 
vant, fortement ponctué en dessus, faiblement caréné en dessous; se- 
cond segment finement et éparsement ponctué en dessus eten dessous. 
Ailes avec la cellule radiale grande, arrondie au sommet; trois cel- 
lules cubitales dont les deux premières subtriangulaires et là troisième 
en hexagone irrégulier, plus large sur la radiale que sur la cubitale : 
les deux nervures récurrentes sont respectivement reçues vers le mi- 
lieu des deuxième et troisième cellules cubitales. 

) 


Mexique (Sumichrast), un seul exemplaire. 
Espèce bien reconnaissable à l’épaisse pubescence dorée qui recou- 


vre la majeure partie de son abdormen. 


42. Mutilla (Ephuta) myops Burm. var. macrogastra nov. var. 

© Cette variété se distingue du type par la tête entierement noire, 
sans taches longitudinales de pubescence pâle sur le vertex, par les 
lignes pubescentes du thorax qui se continuent jusqu’au bord antérieur 
du pronotum, par les taches nues du second segment abdominal qui 
sont linéaires, transversales, très rapprochées l’une de l'autre et de 
couleur jaune d'œuf au lieu d’être rouges. Tous les autres caractères 
sont ceux de myops. — Long. 19-21 mill. 

Brésil, : Minas Geraes, un seul individu. 

D’autres exemplaires de ma collection ont été recueillis, par M. Gou- 
nelle, à San Antonio de Barra, province de Bahia (Brésil). 


ERNEST ANDRÉ. 


Æ 
10 


43. Mutilla (Ephuta) fraterna Buyss. 


Sphaerophthalma fraterna Buysson, Ann. Soc. ent. Fr.,1892, p. 57,9. 

© Cette espèce est peu reconnaissable d’après la description de l’au- 
teur qui la donne comme très voisine de W.indica L.(—diadema Fabr.), 
tandis que par son premier segment abdominal large et court et par la 
forme de son thorax, elle appartient nettement au groupe de larvata KI. 
et perspicillaris KI, ainsi que j'ai pu m'en assurer par l’obligeante 
communication du type. Elle est, en réalité, extrêmement voisine de 
M. obliquata Klug, si même elle n’en constitue pas une simple variété. 
Elle ne se distingue en effet d’obliquata, autant que je puis en juger 
par la figure et la description de Klug, que par son vertex orné de 
deux taches obliques et par les segments trois et suivants de l'abdomen 
parés d’une série de taches latérales disposées longitudinalement, au 
lieu d’avoir les côtés entièrement revêtus de pubescence pâle comme 
le figure Klug. 

L'individu typique provenait de San Esteban; un exemplaire tout 
semblable, étiqueté « Colombie », existe dans les cartons du Muséum. 


44. Mutilla (Ephuta) Goyazana nov. Sp. 


© Praecedenti (M. fraterna Buyss.) simillima. Differt maculis ver- 
ticis haud obliquis, sed parallelis, longitudinalibus, thorace ovato-tra- 
pezoideo, non inter mesonotum et metanotum constricto, et vittis late- 
ralibus rectis nec angulatis ornato. — Long. 43 mil. 

Extrèmement voisine de fraterna Buyss., mais distincte par la forme 
du thorax qui, au lieu d’être analogue à celui de larvata et perspicil- 
laris, C'est-à-dire sensiblement contracté à la jonction du mésonotum 
et du métanotum, est en forme de trapèze ovoïde, assez régulièrement 
arqué à ses bords latéraux, rétréci en arrière et armé sur les côtés de 
dents plus courtes et plus obtuses que chez les M. obliquata et fra- 
terna. Les taches de la tête, au lieu d’être obliques, postoculaires et 
convergentes sur le vertex, sont plus longues, plus étroites, d’abord 
parallèles, longeant le bord interne des veux, puis s’avancent en con- 
vergeant jusqu'au-dessus de l'insertion des antennes. Les bandes Jaté- 
rales du thorax sont aussi plus étroites, rectilignes et non anguleuses 
à la suture méso-métanotale; enfin les taches des troisième, quatrième 
et cinquième segments, disposées sur deux lignes longitudinales 
comme chez fraterna, ne sont pas isolées, mais reliées par une mince 
frange apicale au bord externe des segments. Le surplus des caractères 
et de l’ornementation est le même chez les deux espèces qui présentent 








Les Mutillides du Museum de Paris. 13 


toutes deux le bord antérieur du premier segment denticulé et le 
second segment muni de nombreuses arêtes longitudinales tranchantes, 
comme chez larvata et perspicillaris. 


Goyaz (de Castelnau), un seul individu. 


45. Mutilla (Ephuta) uncifera Buyss. 


Sphaerophthalma uncifera Buysson, Ann. Soc.ent. Fr., 1892, p.57, €. 


® Cette espèce, dont je possède un exemplaire typique qu'a bien 
voulu me donner M. R. du Buysson, appartient aussi au groupe de 
spinosa el perspicillaris, mais à la section IT de Gerstaecker caractérisée 
par l'absence d’arête transversale dentelée au bord antéro-supérieur 
du premier segment abdominal. La tête est transversale, un peu plus 
large que le thorax, avec le front et le vertex revêtus d’une pubes- 
cence peu serrée d'un jaune doré; second article du funicule à peu 
près deux fois aussi long que le troisième; mandibules étroites. 
simples, acuminées au sommet; yeux assez grands, ronds, lisses, très 
convexes. Thorax ovalaire, assez allongé, un peu rétréei en avant, 
beaucoup plus fortement en arrière, mais non contracté entre le, méso- 
notum et le métanotum ; son bord antérieur est à peu près rectiligne 
avec les angles munis d’un petit denticule: les bords latéraux du 
mésonotum sont très faiblement crénelés, ceux du métanotum sont 
tout à fait simples, sans dents ni crénelures; pleures concaves, presque 
lisses et luisantes, sans taches pubescentes, sauf le bas des métapleures 
qui est revêtu d'une fine pubescence blanchâtre à peine distincte. Une 
bande transversale, arquée, assez large, formée de même pubescence 
que celle de la tête, orne la partie postérieure du mésonotum. Abdo- 
men assez allongé, sessile, son premier segment plus étroit que le 
second et orné à son bord postérieur d’une bande de pubescence pâle, 
faiblement interrompue en son milieu; second segment chargé de 
nombreuses arêtes longitudinales, courtes, tranchantes, dentiformes 
en arrière et existant même sur les deux taches arrondies, nues, d’un 
jaune rougeatre, qui se voient sur le disque du segment: les bords 
latéraux du second segment et la totalité des suivants sont garnis de 
pubescence d'un jaunâtre doré et les segments ventraux 2-5 sont ciliés 
de semblable pubescence. Dernier segment dorsal muni d'une aire 
pygidiale assez plane et finement rugueuse; éperons blanes. — Long. 
11-14 mill. 


Les exemplaires du Muséum proviennent du Venezuela et de Ca- 
‘aCas. 


ERNEST ANDRE. 


ES 
SN 


/ 


46  Mutilla (Ephuta) patruelis n0V. Sp. 


Q Nigra, thorace (pronoto et linea media exceptis) segmentisque 
abdominalibus 1 et 3-6 (linea media excepta) aurichalceo-tomentosis ; 
segmento secundo maculis duabus magnis, rubris, nudis, ornato. Caput 
magnum, thorace latius. Thorax ovatus, postice angustior, inermis. 
Abdomen sessile, promo segmento sat lato, postice vix constricto; area 
pygidiali nulla. Calcaria pallida. — Long. 43-14 mill. 


Tête noire, hérissée de poils noirs, courts, lui donnant un aspect 
velouté; antennes noires, scape revêtu de pubescence d’un bronzé 
doré; thorax noir, entièrement couvert en dessus et sur les côtés de 
pubescence semblable, à lPexception du pronotum et d'une ligne 
médiane longitudinale sur le mésonotum et le métanotum. Abdomen 
noir, son premier segment ainsi que les segments 3-6 entièrement 
revêtus de même pubescence, sauf une ligne médiane longitudinale, 
à peu près de même largeur que celle du thorax: second segment avec 
les côtés plus ou moins garnis de semblable pubescence et orné, au 
milieu de son disque, de deux grandes taches courtement ovales, nues, 
d’un rouge de sang, situées l’une à côté de l’autre et à peu près aussi 
rapprochées entre elles que du bord externe du segment. En dessous, 
les segments sont plus éparsement revêtus de pubescence d’un doré 
bronzé, et les pattes en sont également couvertes, sans préjudice d’une 
pilosité de même couleur qui les hérisse abondamment: une semblable 
pilosité, assez longue, se remarque sur les bords du thorax. 


Tête grosse, épaisse, convexe, plus large que longue et notablement 
plus large que le thorax, couverte d’une ponctuation assez forte et 
serrée comme celle d’un dé à coudre; ses angles postérieurs sont très 
arrondis. Yeux petits, ronds, lisses, très saillants, situés à une dis- 
tance de la base des mandibules à peu près égale à leur diamètre. 
Mandibules assez étroites, bidentées au sommet. Tubercules anten- 
naires arrondis, peu saillants: antennes courtes et robustes, second 
article du funicule au moins deux fois aussi long que le troisième, les 
suivants, sauf le dernier, aussi larges ou plus larges que longs. Thorax 
ovalaire, faiblement rétréci en avant, beaucoup plus fortement en 
arrière ; ses angles antérieurs légèrement marqués, ses bords latéraux 
inermes ; il est ponctué en dessus comme la tête, ses flancs sont à 
peine concaves et la sculpture en est indistincte par suite de l’épaisse 
pubescence qui les recouvre. Métanotum en déclivité oblique, allongée, 
sans trace d’onglet scutellaire. Abdomen sessile, son premier segment 
court et assez large bien qu’un peu plus étroit que le suivant, muni, 











Les Mutaillides du Muséum de Paris. 45 


comme chez spinosa el perspicillaris, d'une partie annulaire plane 
dont le bord antérieur est denticulé:; second segment convexe, revêtu 
en dessus de pubescence noire, assez serrée, peu densément et peu 
fortement ponctué, surtout sur les taches rouges qui présentent seule- 
ment quelques points fins et épars. Dernier segment convexe, sans 
aire pygidiale. Tibias postérieurs armés seulement de trois où quatre 
épines: éperons blanes. 

Brésil : Bahia, deux individus. 

Par la forme du premier segment de son abdomen cette espèce avoi- 
sine le groupe de spinosa, mais elle en diffère complétement par la 
grandeur et la conformation de sa tête qui rappelle tout à fait celle de 
melanocephala Perty, tandis qu’elle s'éloigne absolument de cette der- 
nière par la structure de son thorax. 


47. Mutilla (Ephuta) taliata Kohl. 


Mutilla taliata Kohl, Verh. zool.-bot. Ges. Wien, 1882, p. #93, ©. 


© Un exemplaire du Brésil, recueilli par M. Gounelle, répond entie- 
rement à la description de Kobhl, et cette description étant fort com- 
plète, il ne peut subsister aucun doute sur l'identification de cet in- 
secte. 

D'autre part, je possède dans ma collection une Mutille provenant 
également du Brésil et qui s'accorde bien avec les descriptions données 
par Burmeister (4) de sa fronticornis, autant du moins qu'il est pos- 
sible d’en juger en raison de la brièveté de ces descriptions. 

Or, ces deux insectes sont absolument identiques sous la seule diffé- 
rence que le thorax, les pattes et le premier segment de l'abdomen, 
qui sont plus ou moins rouges chez taliata, Sont entièrement noirs 
chez fronticornis, de sorte qu'il n’est pas douteux que ces deux Mu- 
tilles ne soient que des variétés d’une même espèce. Par suite, s’il de- 
venait certain que l’exemplaire noir fût bien la fronticornis Burm., la 
taliata Kohl devrait prendre le nom plus ancien de fronticornis et 
s'appeler fronticornis Burm. var. taliata Kohl. 


48, Mutilla (Ephuta) albovittata nov. Sp. 


© Caput nigrum, tmmaculatum, thorace lalius; thorax rufus, sub- 
quadratus; abdomen sessile, rufo-brunneum, apice obscurato, lineis 


. (4) Abh. naturf. Ges. Halle, 1854, p. 26. — Bol. Acad. nac. Cordova, 1875, 
p. 485. 


DUR TEL OST nu, re Mi ACT) 


46 ERNEST ANDRÉ. 





duabus longitudinalibus segmenti secundi maculaque media, incerta, 
segmentorum 3-5, argenteo-sericeis ; segmento sexto supra modice depla- 
nato, subtililer coriaceo. Pedes piceo et rubro varii, calcaribus albis. — 
Long. 5,5 mill. R 


Tête noire, presque glabre, mandibules rougeûtres, antennes d’un 
brun rouge: pattes brunes avec la base des tibias rouge. Thorax fer- 
rugineux ; abdomen d’un rouge brunâtre, presque noir sur ses der- 
niers segments, second segment parcouru dans toute sa longueur par 
deux bandes de pubescence soyeuse, peu serrée, d’un blanc d'argent, 
presque rectilignes, un peu convergentes en arrière et un peu plus 
rapprochées Pune de l’autre que du bord externe du segment; une 
tache transversale, assez vague, formée de semblable pubescence, orne 
le milieu du bord apical du second segment ainsi que la partie mé- 
diane des trois segments suivants. Pilosité très éparse, noirätre sur la 
tête, le thorax et la première moitié de l'abdomen, blanchàtre sur Ja 
face déclive du métathorax et les derniers segments abdominaux; seg- 
ments ventraux deux et suivants éparsement ciliés de poils pâles: 
pattes hérissées de poils semblables ; éperons blancs. 


Tête subrectangulaire, transversale, plus large que le thorax, densé- 
ment ponctuée comme un dé à coudre; yeux grands, ronds, très con- 
vexes, luisants, avec des facettes distinctes, assez rapprochés de l’arti- 
culation des mandibules; ces dernières acuminées au sommet; an- 
tennes avec le second article du funicule environ deux fois aussi long 
que le troisième. Thorax rectangulaire, un peu plus long que large, 
faiblement contracté entre le mésothorax et le métathorax, ses bords 
latéraux à peu près parallèles et très faiblement crénelés, son bord 
antérieur droit avec les angles marqués mais non dentiformes: la limite 
entre la face basale et la face déclive du métanotum n’est pas indiquée 
et il n'existe pas d'onglet scutellaire. Le thorax est très densément 
ponctué-réticulé en dessus, avec les pleures concaves, lisses et très 
luisantes. Abdomen sessile, son premier segment en forme de disque 
court, plus étroit que le suivant, et muni en dessous d’une carène 
basse et régulière; second segment densément ponctué-réticulé en 
dessus, les suivants plus éparsement ponctués: dernier segment dorsal 
faiblement déprimé, très finement coriacé, cilié sur les côtés de longs 
poils bruns. 


Brésil : Bahia (M. Gounelle), un seul individu. 


Cette espèce se rapproche beaucoup de Gounellei André, mais son 
thorax est d’une lorme différente, non denté sur les côtés, et son se- 


pal 


PT ES QE Per VO Eee 
‘+ f 1 jf PE ; 0 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 47 


cond segment n’est pas orné d’une bande médiane mais de deux bandes 
parallèles de pubescence pâle. 


49. Mutila (Ephuta) plumifera nov. sp. 


Q Nigra, capite rufescente, rotundato, thorace angustiore. Thorax 
quadrato-ovatus, ubique dense punctato-reticulatus, pleuris opacis, non 
eæcavatis. Abdomen petiolatum, seygmento secundo antice convexo, in 
medio basali longitudinaliter depresso, tribus maculis albescentibus or- 
nato, media basali oblonga, alteris lateralibus, subrotundatis, pilis te- 
nuibus, pennatis, sparse constitutis ; margine apicali segmentorum 1-3 
dense albo-fimbriato, area pygidiali distinct, dense striata. Calcaria 
alba. — Long. 10 mill. 


Tête d'un brun noir avec le front et le vertex d’un rouge brun; 
éparsement recouverte d’une fine pubescence blanchâtre et hérissée de 
courts poils bruns; tubercules antennaires, scape, premiers articles 
du funicule et milieu des mandibules plus ou moins rouges, Thorax 
noir, hérissé de poils bruns, sauf sur les côtés du métanotum où la pi- 
losité est blanchätre. Abdomen noir, densément revêtu de pubescence 
noire; ses trois premiers segments ornés à leur bord apical d’une 
frange étroite, mais bien dessinée, de poils serrés et blanchätres; le se- 
cond segment porte en outre trois taches de même couleur dont une 
médiane, allongée, plus rapprochée de la base du segment que de son 
extrémité et placée dans une dépression longitudinale, les deux autres 
plus vagues, à peu près rondes, situées plus près des bords latéraux 
du segment que de sa ligne médiane et un peu en arrière de la tache 
basale; ces trois taches sont formées de poils plumeux, très élégants 
et dont la structure se distingue nettement de celle des poils formant 
les bordures apicales. En dessous, les segments 2-5 sont assez densé- 
ment ciliés de poils blanchâtres. Pattes hérissées de poils pales; épe- 
rons blancs. 

Tête petite, arrondie, moins large que le thorax, densément ponc- 
tuée-réticulée; yeux petits, ronds, convexes, avec des facettes dis- 
tinctes, situés à peu près au milieu des bords latéraux: mandibules 
acuminées au sommet, inermes; antennes robustes, second article du 
funicule seulement un peu plus long que le troisième, Thorax ovalaire, 
un peu plus étroit en arrière qu’en avant, non contracté latéralement, 
fortement arrondi à ses angles antérieurs, perpendiculairement tronqué 
en arrière, mais sans arête entre la face supérieure et la face déclive 
du métanotum et sans onglet scutellaire, Toute la surface du thorax 
est densément ponctuée-réticulée, même sur les flancs qui ne sont pas 


48 ERNEST ANDRÉ. 


concaves mais à peu près plans. Abdomen pétiolé, son premier seg- 
ment étroit, court, assez plan en dessus, peu contracté à son articula- 
tion postérieure et sans carène distincte en dessous; second segment 
très convexe, s’élevant beaucoup au-dessus du premier, muni en 
dessus, sur sa moitié basale, d’une dépression longitudinale bien ac- 
centuée; il est densément réticulé-ponctué en dessus, marqué en des- 
sous d’une ponctuation forte mais moins réticulée; dernier segment 
avec une aire pygidiale plane, nettement et longitudinalement ridée- 
striée. 

Brésil : Matusinhos, Province des Mines (MW. Gounelle) ; un seul exem- 
plaire. 

Cette Mutille rappelle un peu par sa parure la virginalis Gerst., mais 
elle se distingue de toutes celles qui me sont connues par les poils plu- 
meux qui constituent les trois taches du second segment. 


50. Mutilla (Ephuta) compar André. 


Mutilla {Sphaerophthalma) compar André, Bull. Soc. ent. Fr., 4895, 
D: COCXXI, ©. 

© Décrite par moi d’après un seul individu du Brésil, cette espèce 
est représentée dans les cartons du Muséum par trois exemplaires de 
Colombie et du Venezuela qui présentent avec le type quelques légères 
différences. Ainsi, les bandes pubescentes du métanotum se continuent, 
avec ou sans interruption, sur Pextrémité du mésonotum et, chez l'un 
des individus, la tête est très faiblement plus étroite que le thorax. 
Malgré ces petites divergences, l'espèce est aisée à reconnaître aux ca- 
ractères indiqués et notamment à sa petite taille et à ce que la série 
médiane de taches pubescentes qui, chez indica et espèces voisines, 
forme une ligne continue sur la seconde moitié de l'abdomen, est ré- 
duite, chez compar, à deux taches plus larges, quadrangulaires, occu- 
pant le milieu des quatrième et cinquième segments. 


51. Mutilla (Ephuta) rectilineata nov. Sp. 


@ Nigra, nigro-pilosa; caput subquadratum, thorace vix angustius, 
immaculalun. Thorax brevis, inermis, post medium modice constrictus 
et angustalus, immaculatus, pleuris excavatis, glabris, nitidis, sparse 
punctatis. Abdomen petiolatum; primo seygmento parvo, nodiformi; se- 
cundo duabus lineis longitudinalibus, nudis, sparse punctatis, vitellinis, 
ornato; segmentorum 2-4 lateribus, 25 macula media longitudinal, 





REP 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 49 


aurichalceo-sericeis ; pygidio depresso, rugoso. Calcaria nigro-picea. — 
Long. 45 mill. 


Noire, avec des poils noirs, assez courts, plus obliques et plus épars 
sur la tête et le thorax, plus appliqués et plus serrés sur l'abdomen ; 
pattes hérissées de poils noirs, épines et éperons d’un noir brun. Seg- 
ments 2-4 de l'abdomen ornés sur les côtés d’une tache apicale, trans- 
verse, de pubescence doré-bronzé; bord postérieur du second segment 
paré en son milieu d’une tache longitudinale qui se continue sur les 
segments 3-2, formant une ligne ininterrompue de semblable pubes- 
cence; bord des segments ventraux 2-5 cilié de poils de même couleur. 
Second segment orné de deux taches longitudinales, en forme de li- 
gnes parallèles, nues, luisantes, d’un jaune rougeätre, marquées de 
quelques points épars, partant du bord antérieur du segment pour se 
continuer en ligne droite jusqu’à une petite distance du bord apical, et 
à peu près aussi éloignées l’une de l’autre que chacune d'elles du bord 
latéral du segment. 


Tête subrectangulaire, un peu plus étroite que le thorax, grossière- 
ment ponctuée-réticulée, ses angles postérieurs distincts; mandibules 
étroites, acuminées, inermes ; veux assez grands, ronds, convexes, lui- 
sants situés un peu plus près du bord postérieur de la tête que de Par- 
ticulation des mandibules; second article du funicule des antennes un 
peu plus long que le troisième. Thorax peu allongé, ayant sa plus 
grande largeur vers son milieu, faiblement rétréci en avant, plus for- 
tement en arrière, avec les bords latéraux très obtusément crénelés ; 
il est grossièrement ridé-réticulé en dessus, tronqué en arrière, avec 
les pleures concaves, presque lisses, luisantes et très éparsement ponc- 
tuées. Abdomen pétiolé, premier segment petit et nodiforme, muni en 
dessous d’une carène qui se termine en avant par une forte dent aiguë 
et unciforme: second segment marqué sur les côtés de gros points al- 
longés et réticulés, la sculpture de sa partie dorsale est indistincte par 
suite de l'abondance de la vestiture; pygidium déprimé, assez mat, 
chargé de rides longitudinales irrégulières. Second segment ventral 
assez densément ponctué ainsi que les suivants. 

Un seul individu, provenant de la collection Sichel et sans indication 
de patrie, mais originaire sans aucun doute de l'Amérique du Sud. 


Cette espèce appartient au groupe de la W. indica L. et, bien que 
par suite du mauvais état de lexemplaire typique, la description puisse 
se trouver incomplète, surtout en ce qui concerne la pubescence de 
la tête et du thorax, qui à pu disparaitre, elle est facile à distinguer 

Ann. Soc. Ent, Fr., LXVII, 1898. 4 


RS DR OPEL à RTS 
” » 


20 ERNEST ANDRÉ. 


de toutes celles du groupe par les deux lignes longitudinales, nues, 
qui forment la principale ornementation de son second segment. 


92. Mutilla (Ephuta) variolosa nov. Sp. 


@ Nigra, fronte et vertice, mesonoti fascia postica arcuata, metanoti 
vitta media, pleurarum parte inferiore, segmenti abdominalis secundi 
apice, segmentis 3-5 totis, aureo-sericeis; segmento secundo maculis qua- 
tuor nudis, flavis, anticis basalibus, posticis fere apicalibus, magnis, 
transversis, ornato. Corpus elongatum, capile thorace paulo latiore, 
hoc cuneiformi, postice attenuato; abdomine petiolato, seygmento ultimo 
convezo, area pygidiali destituto ; calcaribus brunneis. — Long. 8,5 mill. 


Corps noir, hérissé d’une pilosité brunâtre, assez courte, devenant 
jaunâtre sur les parties claires. Tête revêtue en dessus d’une belle pu- 
bescence d’un jaune d’or, plus serrée sur le vertex ; joues avec une pu- 
bescence blanchâtre, très éparse. Pronotum offrant quelques traces 
peu distinctes (par suite d'usure?) de pubescence dorée; mésonotum 
paré postérieurement d’une bande arquée, métanotum avec une bande 
médiane, longitudinale, formées toutes deux de même pubescence, 
mais peu serrée, ce qui rend ces dessins un peu vagues; la partie in- 
férieure des flancs du thorax est également revêtue d’une pubescence 
analogue. Second segment de l’abdomen orné de quatre taches jaunes, 
nues, vaguement cerclées de rougeàtre, les deux antérieures subqua- 
drangulaires, touchant le bord antérieur du segment et plus éloignées 
l'une de l'autre que du bord externe, les deux postérieures beaucoup 
plus grandes, transversales, placées à une petite distance du bord pos- 
térieur et très rapprochées entre elles; l'intervalle des taches et le 
sommet du segment sont très éparsement revêtus de pubescence dorée 
ainsi que les segments suivants: en dessous, le bord postérieur des 
segments 2-5 est cilié de poils jaunâtres. Antennes, mandibules et 
pattes noires où d’un brun noir, ces dernières éparsement hérissées de 
poils pâles; éperons bruns. 


Tête assez convexe, arrondie en arrière, un peu plus large que le 
thorax, grossièrement ponctuée-rétieulée; yeux grands, ronds, lui- 
sants, très convexes, situés vers le milieu des bords latéraux: second 
article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax allongé, 
cunéilorme, rectiligne à son bord antérieur dont les angles se termi- 
nent par une très petite dent; il se rétrécit graduellement d'avant en 
arrière, sans étranglement; ses bords latéraux sont droits, très faible- 
ment crénelés, et son profil dorsal est légerement arqué, sans tronca- 
ture postérieure accentuée; il est grossièrement ponctué-réticulé en 


Les Mutillides du Museum de Paris. 51 


dessus. plus superficiellement sur les flancs, avec les pleures un peu 
concaves. Abdomen nettement pétiolé, premier segment étroit, nodi- 
forme, grossicrement ponetué-réticulé en dessus, muni en dessous 
d’une carène basse et peu accentuée; le reste de l'abdomen forme un 
ovale régulier: second segment très grossièrement ponctué-réticulé en 
dessus, la sculpture s’effaçant un peu en arrière; en dessous il est 
assez fortement mais éparsement ponctué et luisant; dernier segment 
convexe, superficiellement chagriné, assez luisant, sans aire pygidiale. 

Mexique (Sumichrast), un seul individu. 

Cette jolie petite espèce se reconnait facilement à sa forme allongée 
et à la forte sculpture de ses téguments. 


53. Mutilla (Ephuta) Bouvieri nov. Sp. 


© Caput nigrum, nigro-villosum, elongatum, thorace anqgustius ; tho- 
rax rufo-brunneus, sat longus, antice et postice angustatus, lateribus 
inermibus, dorsarude reticulato, antice nigro-piloso, postice et lateraliter 
setis longis, albidis hirto. Abdomen petiolatum, primo segmento nigro- 
brunneo, albo-piloso, secundo rufo, basi et apice atro-piloso, in medio 
albo-hirto, dorso rude reticulato; Segmento tertio atro-pubescente, reli- 
quis dense albo-ciliatis, area pygidiali distincta, rugosa. Pedes nigro- 
brunnei, albo-pilosi, calcaribus brunneis. — Long. 45 mill. 

Tête noire, entièrement revêtue de poils noirs, antennes et mandi- 
bules d’un brun noir; thorax d’un rouge brunâtre, pronotum couvert 
de poils noirs, obliques, ses côtés hérissés de soies noires ; métano- 
tum assez abondamment hérissé de très longues soies blanchâtres ; des 
semblables soies, mais un peu moins longues, hérissent les flanes du 
mésonotum, le premier segment abdominal, les côtés du second et de 
tous les suivants. Premier segment abdominal noirâtre, second rouge 
en dessus et en dessous, muni à sa base d’une large touffe de poils 
noirs, serrés, et, à son extrémité, d'une bande de pubescence de 
même couleur, assez large et un peu anguleusement dilatée en son 
milieu ; troisième segment entièrement revêtu en dessus de pubescence 
noire, les suivants abondamment ciliés de poils blanchätres qui en re- 
couvrent toute la surface, à l'exception de l'aire pygidiale ; en dessous, 
les segments 2-5 sont longuement ciliés de poils blancs. Pattes héris- 
sées de soies blanches, épines noirâtres, éperons d’un brun rougeàtre. 

Tête petite, plus longue que large et beaucoup plus étroite que le 
thorax, à sculpture indistinete par suite de l'abondance de la vestiture ; 
veux paraissant ronds (évidés par les Anthrènes dans les exemplaires 


52 ERNEST ANDRE. 


que j'ai sous les veux); mandibules assez courtes, inermes, acuminées 
au sommet. Second article du funicule environ une fois et demie aussi 
long que le troisième. Thorax allongé, piriforme, rétréci en avant et 
plus encore en arrière, son bord antérieur à peu près droit avec les 
angles peu marqués, ses bords latéraux inermes, faiblement et obtu- 
sément crénelés ; il est très grossièrement ridé-réticulé sur le dos, 
avec les pleures fortement concaves, presque lisses et luisantes: méta- 
notum obliquement déclive en arrière, sans arête supérieure et sans 
onglet scutellaire. Abdomen pétiolé, premier segment étroit, nodiforme, 
grossièrement ponctué-réticulé en dessus, muni en dessous d’une ca- 
rène courte et assez saillante; second segment très grossièrement ridé- 
réticulé en dessus, marqué en dessous de gros points superficiels ; 
dernier segment avec une aire pygidiale bien distincte, mate, irrégu- 
lièrement ridée. 


Saint-Domingue, deux exemplaires un peu détériorés par les An- 
thrènes. J'en ai vu également d’autres individus de la même localité 
dans la collection de M. de Saussure. 


Cette espèce est voisine de nigriceps Cress., militaris Sm. et melan- 
cholica Sm., mais elle s'éloigne de toutes trois par son thorax rétréci 
en avant et sans épines à ses bords latéraux. Elle forme d’ailleurs, avec 
celles que je viens de nommer, un petit groupe propre aux Antilles et 
d'aspect particulier. Bien que les descriptions des M. militaris et me- 
lancholica soient très insuffisantes, je crois cependant reconnaitre ces 
espèces dans quelques individus que j'ai sous les yeux et, comme ces 
quatre formes sont très rapprochées l’une de l’autre, il sera bon d’en 
résumer les caractères en un tableau comparatif pour en faciliter la 
détermination. 


A Thorax rétréci en avant et en arrière, inerme sur les co- 
tés; segments apicaux de l'abdomen recouverts de pu- 
bescence blanche (voir la description ci-dessus). BOUvIERI n. Sp. 


B Thorax ayant sa plus grande largeur en avant et se rétré- 
cissant insensiblement jusqu’en arrière, armé de chaque 
côté de deux fortes dents émoussées. Segments apicaux 
de l'abdomen recouverts de pubescence noire. Tête un 
peu plus étroite que le thorax, noire, revêtue de poils 
noirs; thorax d’un rouge plus ou moins sombre, étroite- 
ment hérissé de poils noirs à son bord antérieur ;abdomen 
pétiolé, son second segment le plus souvent en majeure 
partie rouge, rarement d’un brun noir. 





hot es ne St 2 r lan 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 53 


a Thorax grossièrement ponctué-réticulé en dessus, 
mais non ridé-réticulé à larges mailles comme chez 
les espèces suivantes; second segment abdominal 
rouge, orné antérieurement d’une grande tache 
noire, bisinueuse en arrière et occupant parfois la 
moitié du segment; bord postérieur du même seg- 
ment, ainsi que le troisième, revêtus de pubescence 
blanchâtre; les autres segments entièrement garnis 
de pubescence noire ; parfois une tache de pubes- 
cence noire se voit au milieu du bord postérieur du 
second segment. — Long. 15-16 mill. — Cuba, 
RÉRUQUE NT ER Pa Pete an: ....  NIGRICEPS Cress. 


b Thorax ridé-rétieulé à larges mailles. 

* Second segment abdominal d'un rouge ferru- 
gineux, marqué à sa base d’une tache trilo- 
bée de pubescence noire, son bord postérieur 
largement noir, revêtu de poils noirs, ce qui 
forme une bande anguleusement avancée au 
milieu, mais raccourcie sur les côtés qui sont 
ciliés de poils blanchâtres ; troisième segment 
également cilié de poils blancs sur les côtés, 
noir et velu de noir sur le reste de sa surface 
ainsi que la totalité des quatrième et cinquième 
segments; métathorax médiocrement hérissé 


de poils blanchâtres. — Long. 16 mill. — 
Saint-Domingue, Jamaïque. ..,.... .  MILITARIS SM. 


** Second segment abdominal d’un brun marron 
ou d’un brun noir, orné à sa base d’une 

5 grande tache irrégulière de pubescence noire ; 
son bord apical ainsi que le troisième segment 
entièrement recouverts de longs poils blan- 
châtres; quatrième et cinquième segments 
revêtus en entier de poils noirs; métathorax, 

flancs du mésothorax, premier segment de 
l'abdomen et pattes abondamment hérissés 


de très longues soies blanchâtres. — Long. 
16 mill. — Saint-Domingue..., MELANCHOLICA Sm. 


54, Mutilla (Ephuta) melanargyrea nov. Sp. 


® Nigra, pilis lanosis griseo-argenteis vestila el insuper setis argenteis 


, rit à RP EL D PES PEER OAUTT PES VOTRE PR SR ASE ES 
- 21 r, Ca - e 


D4 ERNEST ANDRE. 

dense hirta, abdomine maculis duabus magnis, nigris, nigro-hirtis, 
prima basali, rotundata, altera apicali, ovata, segimenti secundi apicem 
segmentorumque 3-5 matimam partem occupante, ornato. Caput tho- 
race angustius ; thorax piriformis, antice parum, postice magis anqus- 
tatus ; abdomen petiolatum, area pygidiali opaca, longitudinaliter ru- 
gosa. Calcaria picea. — Long. 14-16 mill. 


Corps noir, ainsi que les mandibules, les antennes et les pattes : 
tête, thorax et abdomen densément revêtus de pubescence laineuse, 
assez longue, un peu crépue, d’un gris argenté; une abondante pilosité 
de même couleur hérisse en outre tout le corps et les pattes: abdomen 
orné de deux grandes taches noires, recouvertes de pubescence et de 
pilosité de même couleur, l’une semi-cireulaire, occupant la majeure 
partie de la base du second segment, et l’autre apicale, ovalaire, com- 
prenant le milieu du bord apical du second segment, la majeure partie 
du troisième et du quatrième, à l'exception des côtés, et la totalité du 
cinquième; aire pygidiale entourée de cils blanchâtres. En dessous, le 
corps est hérissé de poils pàles et les segments ventraux 2-4 sont ci- 
liés de poils semblables. 


Tête subquadrangulaire, à peu près aussi longue que large, arrondie 
en arrière, plus étroite que le thorax, grossièrement ponetuée-réticu- 
lée; yeux assez grands, très convexes, luisants, situés vers le milieu 
des côtés de la tête; mandibules robustes, inermes, sillonnées en des- 
sus, acuminées au sommet; second article du funicule presque deux 
fois aussi long que le troisième. Thorax assez court, piriforme, faible- 
ment rétréei en avant, plus fortement en arrière, grossièrement ponctué- 
réticulé ; pleures concaves, plus superficiellement réticulées. Abdomen 
pétiolé, premier segment petit, beaucoup plus étroit que le second 
dont il est nettement séparé, muni en dessous d'une carène basse et 
peu accentuée ; second segment à sculpture indistincte en dessus par 
suite de l'épaisseur de la vestiture, grossièrement mais superficiel- 
lement et irrégulièrement ponctué en dessous: dernier segment avec 
une aire pygidiale bien limitée, plane, mate, irrégulièrement et longi- 
tudinalement ridée. Tibias armés de fortes épines noires: éperons d’un 
brun noir. 


Mexique (Sumichrast), un seul individu provenant de la collection 
Sichel où il portait le.nom inédit que je Jui ai conservé. Un autre 
exemplaire un peu plus petit, qui n'a été également envoyé du Mexi- 
que, fait partie de ma collection. 


oies Op déuthuie Ts DE qe gs LE 


Les Mutillides du Museum de Paris. D) 


d). Mutilla (Ephuta) ducalis Sm. 


Mutilla ducalis Smith, Descr, new Spec. Hym. Coll, Brit, Mus., 
1879, p. 224, 9. 

Cette belle espèce est représentée dans les cartons du Muséum par 
plusieurs exemplaires du Mexique et de Costa-Rica; ces derniers indi- 
vidus, recueillis par M. de Laîon, en 1884, sont accompagnés d’un 
male provenant des mêmes récoltes et dont la ressemblance avee la 
femelle est si grande que je ne puis douter qu'ils appartiennent à la 
même espèce. Voici la description de ce mâle encore inédit. 

a Tête noire, recouverte en dessus de pubescence d’un jaune d’or 
soyeux et hérissée de soies jaunâtres; sur les joues et le dessous de 
la tête la pubescence est plus fine, plus éparse et blanchâtre. Thorax 
noir, pronotum, scutellum et base du métanotum revêtus de pubes- 
cence d’un doré soyeux ; mésonotum plus éparsement garni de pubes- 
cence noire; flancs du thorax assez densément revêtus d’une fine pu- 
bescence jaunâtre. Abdomen noir avee le second segment d’un jaune 
orangé, éparsement revêtu de pubescence de même couleur et orné, 
au milieu de son bord latéral, d’une tache irrégulière, noire; ce même 
segment est muni à son sommet d’une bande noire, recouverte de pu- 
bescence noire et faiblement dilatée en angle obtus en avant; troisième 
segment entièrement noir et revêtu de pubescence noire; quatrième, 
cinquième et sixième segments noirs, densément revêtus de pubescence 
d’un fauve doré qui cache entièrement la couleur foncière; dernier 
segment densément cilié de pubescence noire ; en dessous, les segments 
2-5 sont assez densément ciliés de poils jaunâtres, et le second segment 
porte en son milieu une fossette longitudinale, très étroite, allongée et 
garnie de poils jaunâtres. Pattes hérissées de poils pâles; éperons 
bruns. 

Tête petite, arrondie, plus étroite que le thorax, à sculpture indis- 
tincte à cause de l'épaisseur de la vestiture; yeux assez grands, ronds, 
luisants, très convexes; ocelles petits ; mandibules inermes en dehors; 
second article du funicule à peu près de la longueur du troisième. 
Thorax ovalaire, peu allongé, ayant sa plus grande largeur au niveau 
des ailes: pronotum droit en avant, échancré en arrière en angle obtus, 
à sculpture cachée en dessus par la pubescence; mésonotum grossiè- 
rement ponctué-réticulé, prolongé en un lobe dentiforme de chaque 
coté du scutellum; ce dernier arrondi, peu saillant ; métanotum tron- 
qué-arrondi, grossièrement ponctué-réticulé; flancs du thorax super- 
liciellement ponctués-réticulés ; écaillettes assez petites, luisantes, avec 


Le, 


56 ERNEST ANDRÉ. 


de gros points épars. Abdomen nettement pétiolé, premier segment 
étroit, allongé, nodiforme en arrière, densément ponctué-réticulé en 
dessus, muni en dessous d’une carène qui se termine en arriere par 
un appendice dentiforme; second segment avec une ponctuation su- 
perficielle, assez grosse et médiocrement serrée en dessus, plus irré- 
gulière et plus éparse en dessous. Ailes obcures, un peu violacées ; 
stigma étroit et allongé, d’un brun noir ainsi que les nervures; cellule 
radiale bien plus longue que large, tronquée au sommet; trois cel- 
lules cubitales, la première un peu plus longue que la radiale, acu- 
minée aux deux extrémités, la seconde plus de trois lois aussi large 
sur la nervure cubitale que sur la radiale, recevant la nervure récur- 
rente près de sa base, la troisième irrégulière, très étroite sur la ner- 
vure cubitale, la troisième nervure transverso-cubitale formant un 
angle rentrant et à demi effacée à sa partie inférieure, la deuxième ré- 
currente est reçue au milieu du petit côté inférieur de la troisième 
cubitale. — Long. 17 mill. 

Ce mâle se rapproche, pour la coloration et l'aspect général de 
M. iztapa Blake, mais il s’en distingue par son corps plus grêle, son 
pétiole plus allongé, son second segment abdominal entièrement d’un 
jaune orangé, ne présentant de noir que le bord postérieur et les deux 
taches latérales, et par ses ailes qui, bien que plus obscures au som- 
met, n’offrent pas de bande subhyaline bien apparente en leur milieu. 


56. Mutilla (Ephuta) Sicheliana Sauss. 


Mutilla Sicheliana Saussure, Ann. Soc. ent. Fr., 4867, p. 360, pl. 
VIII, fig. 10, ©. — Sphaerophthalma prunotincta Cockerell, Entom. 
News, VI, 1895, p. 60, ©. 

La Sph. prunotincta Cock., d’après un individu typique que j'ai 
recu de M. Dugès. n’est autre que la Sicheliana Sauss. dont le nom à 
l'antériorité. 

La description de Sicheliana donnée par Blake (Trans. Amer. Ent. 
Soc., XIII, 1866, p. 217) est inexacte, puisqu'il indique le premier seg- 
ment abdominal comme sessile avec le second et les deux taches de 
ce dernier comme formées de pubescence noire, tandis que l'abdomen 
est nettement pétiolé et que les taches du second segment sont blan- 
ches. 1 


57. Mutilla (Ephuta) variicolor nov. sp. 


@ Caput nigrum, supra dense griseo-pilosum, mandibulis antennisque 
rufo-brunneis. Thorax brevis, rotundato-trapezoidalis, postice angus- 


SOU ALL À 4 
1 


LU 


Les Mutillides du Museum de Paris. 57 


tior, rufo-brunneus, dorso antice nigro-pubescente, postice et lateribus 
griseo-piloso. Pedes rufo-brunnei, pallido-hirti, calcaribus nigris. Ab- 
domen petiolatum, rufo-brunneum, Ssegmento secundo macula magna 
basali, bilobata, fasciaque apicali utrinque abbreviata, nigro-seri- 
ceis ornato; segmento tertio fascia simili praedito; reliquis dense 
griseo ciliatis, area pygidiali plana, irrequlariter rugosa. — Long. 
9-10 mill. 

Tête noire, densément revêtue sur le front et le vertex de poils 
grisatres ; joues avec une pubescence plus fine, plus luisante et plus 
éparse; antennes et mandibules d’un brun rougeûtre, plus ou moins 
noirätres au sommet. Thorax d'un rouge brun, revêtu, en arrière et 
sur les côtés, de poils grisâtres, assez abondants, et paré en avant d’une 
grande tache semicirculaire, occupant plus de la moitié de sa surface 
et recouverte d’une dense pubescence noire. Abdomen d’un rouge 
brunätre, premier segment cilié de longs poils pâles à son bord pos- 
térieur, second segment revêtu en dessus d’une pubescence peu serrée, 
d’un ferrugineux pâle, entremêlée de plus longs poils blanchâtres, et 
paré en avant d’une grande tache bilobée, formée de pubescence noï- 
rätre et dont les lobes, arrondis au sommet, n’atteignent pas tout à 
fait le milieu du segment; ce segment porte en outre, à son bord api- 
cal, une bande de pubescence noire, assez étroite, raccourcie sur les 
côtés et formant avec une bande semblable, qui occupe la partie mé- 
diane du troisième segment, une grande tache noire en rectangle trans- 
verse; les quatrième et cinquième segments, ainsi que les côtés des 
précédents, sont densément ciliés de poils grisätres; segments ven- 
traux deux et suivants longuement ciliés de poils pàles. Pattes rougeà- 
tres, hérissées de poils pâles ; épines des tibias et éperons noirs. 


Tête quadrangulaire, de la largeur du thorax, avec les angles posté- 
rieurs arrondis; sculpture indistinete par suite de l'abondance de la 
vestiture; yeux assez grands, convexes, en ovale très court, situés 
plus près de larticulation des mandibules que de l’occiput; mandibules 
robustes, acuminées au sommet, inermes; second article du funi- 
cule près de deux fois aussi long que le troisième, Thorax court, en 
trapèze arrondi sur les côtés, plus étroit en arrière qu’en avant, avec 
le bord antérieur à peu près rectiligne; sa sculpture est indistincte 
comme celle de la tête, Abdomen assez allongé, pas plus large que le 
thorax, pétiolé ; son premier segment petit, visiblement contracté à son 
articulation postérieure, densément ponctué en dessus, muni en des- 
sous d’une carène basse et sans caractère particulier ; second segment 
assez fortement ponctué-réticulé en dessus, plus éparsement ponctué 


* 
58 ERNEST ANDRE. 


en dessous, segment apical muni d'une aire pygidiale plane, noire, 
mate, irrégulièrement rugueuse. 

Mexique (Swmichrast), deux exemplaires. 

Cette espèce rappelle sensiblement le système d’ornementation de 
Sumichrasti Sauss.. mais elle en diffère par sa taille généralement 
moindre, sa forme plus élancée, la couleur rougeâtre de la majeure 
partie de ses téguments, la vestiture de son abdomen moins épaisse, 
et la tache bilobée de son second segment plus vague et plus courte. 


»s. Mutilla (Ephuta) rutiliventris nov. Sp. 


Q Nigra, flavo-pilosa, abdominis petiolati segmentis 2-6 rufis, cocci- 
neo-pilosis, segmento ultimo nigro, nigro-piloso. Alae fumatae, cellula 
radiali haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria picea. — 
Long. 7-8 mill. 


Tête, thorax, premier segment abdominal, antennes et pattes noirs: 
iète et thorax hérissés de poils jaunâtres, peu serrés, assez cadues et 
plus épars sur le métanotum:; premier segment de l'abdomen hérissé 
de quelque rares poils semblables, second à sixième segments d’un 
rouge pale en dessus, parfois mélangés de noirâtre en dessous, et den- 
sement couverts en dessus d’une longue pilosité oblique, d'un rouge 
écarlate; segments ventraux ciliés de ‘poils d’un rouge pâle: dernier 
segment dorsal et les deux derniers segments ventraux noirs, hérissés 
de poils noirs. Scape des antennes avec de longs poils noirâtres, mé- 
langés de quelques poils pâles; pattes hérissées de poils blanchàtres; 
éperons bruns. 


Tête un peu plus étroite que le thorax, fortement rétrécie et arrondie 
derrière les yeux, densément ponctuée; yeux ronds, luisants, très 
convexes; ocelles médiocres; mandibules inermes en dehors : second 
article du funicule à peu près égal au troisième. Thorax ovale, densé- 
ment et fortement ponctué-réticulé, devenant ridé-réticulé sur le méta- 
notum: pronotum très obtusément échancré en arrière; mésonotum 
prolongé de chaque côté du seutellum en un lobe saillant, à sommet 
arrondi; scutellum plan; écaillettes petites, lisses et luisantes. Abdo- 
men allongé, nettement pétiolé; premier segment sensiblement plus 
long que large, luisant, marqué de gros points peu profonds, muni en 
dessous d'une carène basse et peu accentuée; second segment luisant, 
peu densément ponctué en dessus, encore plus éparsement en dessous 
où il est muni, vers son milieu, d’une petite fossette courte, peu ap- 
parente et parfois même effacée. Aïles faiblement obseurcies, stigma- 








Les Mutillides du Museum de Paris. )9 


court, bien apparent, brun ainsi que les nervures: cellule radiale 
de grandeur moyenne, arrondie au sommet; première cellule cubi- 
tale pentagonale, à peu près de la grandeur de la radiale; seconde 
cellule cubitale triangulaire, recevant la nervure récurrente près 
de sa base: troisième cubitale souvent peu distincte par suite de l’el- 
lacement de la troisième nervure transverse, recevant la seconde ré- 
currente près de son extrémité. 
Mexique (Swmichrast). 


Ce male, qui est peut-être celui de holotricha Sauss. et qui provient 
du même pays, ressemble beaucoup pour la coloration au mâle de Su- 
michrasti Sauss., mais il est beaucoup plus petit et plus allongé, le 
pétiole abdominal est beaucoup plus grêle, et la tête est bien plus for- 
tement rétrécie en arrière. 


59. Mutilla (Ephuta) hirtella nov. sp. 


> Ferruginea, thorace obscuriore, antennis pedibusque pallidioribus. 
Corpus undique sat copiose pallido-hirsutum, abdominis segmenti se- 
cundi pubescentia magis obliqua, segmentoruwm 2-5 apice dense pallido- 
ciliato. Caput rotundatum, vix thorace latius ; thorax fere rectangularis, 
postice modice angustatus; abdomen subsessile, area pygidiali dense et 
longitudinaliter striata. Calcaria pallida. — Long. 5,5 mill. 

Corps entièrement ferrugineux, avec le thorax un peu brunètre; an- 
tennes et pattes plus päles, d’un testacé à peine rougeatre. Tête el 
thorax revêtus d’une pilosité jaunâtre, assez dressée, médiocrement 
abondante; premier segment de l'abdomen hérissé de longs poils, se- 
cond segment avec une pubescence plus courte et semi-couchée, cilié 
à son bord postérieur, ainsi que les segments 3 à 5, de poils d’un 
jaune pale, plus longs et assez abondants ; bord postérieur des segments 
ventraux 2 à » également cilié de poils semblables. Pattes hérissées de 
poils blanchâtres ; épines des tibias et éperons pâles. 

Tête arrondie, assez épaisse, aussi longue que large et à peine plus 
large que le thorax, densément ponctuée-réticulée; yeux en ovale court, 
luisants, convexes, situés vers le milieu des bords latéraux; mandi- 
bules assez étroites, rembrunies et très acuminées au sommet; second 
article du funicule un peu plus long que le troisième. Thorax rectan- 
gulaire, faiblement rétréci en arrière, son bord antérieur rectiligne 
avec les angles arrondis; il est densément ponctué-réticulé en dessus, 
assez abruptement tronqué en arrière, avec les pleures un peu concaves, 
presque lisses et luisantes. Abdomen subsessile, son premier segment 


60 ERNEST ANDRE. 


court, assez large, plus étroit que le suivant, mais sans contraction à 
son articulation postérieure, éparsement ponctué en dessus; second 
segment densément ponctué en dessus et en dessous, subréticulé ; der- 
nier segment muni d'une aire pygidiale bien distincte, finement, den- 
sément et longitudinalement striée. 


Chili, un seul individu. 


60. Mutilla (Ephuta) silvestris nov. Sp. 


© Ferruginea, abdomine, primo segmento excepto, nigro-piceo. Caput 
thorace haud latius: thorax breviter subpiriformis, postice angustior ; 
abdomen sessile, segmento secundo fere cylindrico, sequentibus simul 
sumptis duplo longiore, segmentorum 2-5 apice breviter albo-ciliato ; py- 
qidio convexo, subtiliter coriaceo, area pygidiali nulla. Calcaria pallida. 
— Long. 4-5 mill. 

Tête, thorax, antennes, pattes et premier segment de l'abdomen fer- 
rugineux, les autres segments d’un noir brun. Tête et thorax hérissés 
d’une pilosité blanchâtre, assez abondante; premier segment de lab- 
domen avec des poils plus longs et plus obliques, second segment très 
éparsement garni de poils assez longs et presque couchés, et densé- 
ment cilié à son bord postérieur de poils courts et blanchâtres; troi- 
sième, quatrième et cinquième segments ciliés de poils semblables. Pi- 
losité des pattes et éperons blanchâtres. 

Tête quadrangulaire-arrondie, à peu près de la largeur du thorax, 
fortement et densément ponctuée, assez luisante; yeux courtement el- 
liptiques, convexes, luisants, assez éloignés de larticulation des man- 
dibules, ces dernières étroites, acuminées au sommet; second article 
du funicule de la longueur du troisième. Thorax court, subpiriforme, 
faiblement rétréci en avant, plus fortement en arrière, son bord anté- 
rieur rectiligne avec les angles marqués mais non dentiformes; il est 
densément ponctué-réticulé en dessus, plus superficiellement ponetué 
à sa troncature postérieure; pleures assez concaves, lisses et luisantes. 
Abdomen sessile, son premier segment en forme de disque, presque 
aussi large que le suivant, non contracté à son articulation, finement 
ponctué en dessus, muni en dessous d’une carène courte et tranchante, 
second segment allongé, subeylindrique, au moins deux fois aussi long 
que tous les suivants réunis, lisse, luisant, très éparsement ponctué en 
dessus et en dessous; dernier segment convexe, très finement chagriné, 
sans aire pygidiale. 


Chili, dans les forêts. 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 61 


Cette espèce semble se rapprocher de MW. tetragonodera Spin. que je 
né connais pas en nature, mais, d'après la description, cette dernière 
doit avoir le thorax rectangulaire, à côtés parallèles, ce qui n’est pas 
le cas chez la silvestris. 


61. Mutilla (Ephuta) albociliata nov. sp. 


? Ferruginea, brunneo-hirta, abdominis segmenti secundi apice bre- 
viter sed dense albo-ciliato. Caput elongatum, thorace angustius, dense 
punctato-reticulatum ; thorax ovatus, postice angustior, dense punctato- 
reticulatus; abdomen sessile, lucidum, Sparsius punctatum, segmento 
ultimo convexo, laevi, area pygidiali deficiente. Calcaria testacea. — 
Long. 5-6 mill. 

Tout le corps d'un ferrugineux foncé, un peu rembruni sur les der- 
niers segments abdominaux. Tête, thorax et abdomen hérissés de poils 
brunâtres, obliques, plus longs et plus perpendiculaires sur les côtés ; 
second segment de l'abdomen paré, à son bord postérieur, d’une frange 
étroite, mais bien dessinée, de poils blancs. Pattes hérissées de poils 
blanchätres ; éperons d’un testacé pâle. 

Tête allongée, plus étroite en avant qu'en arrière, arrondie à son 
bord postérieur, un peu moins large que le thorax, densément et for- 
tement ponctuée-réticulée. Yeux petits, arrondis, convexes, luisants, 
situés vers le milieu des bords latéraux ; mandibules assez étroites, acu- 
minées au sommet: tubercules antennaires petits, lisses, luisants; se- 
cond article du funicule à peu près de la longueur du troisième. Thorax 
ovalaire, faiblement rétréci en avant, un peu plus en arrière, avec les 
angles antérieurs arrondis et le métanotum brusquement tronqué, mais 
sans arête ni onglet scutellaire ; il est densément ponctué-réticulé comme 
la tête, plus faiblement sur les côtés, à l'exception des mésopleures et 
des métapleures qui sont faiblement concaves, presque lisses et lui- 
santes. Abdomen ovale, sessile, son premier segment large, court, cu- 
puliforme, luisant, très éparsement ponctué en dessus, caréné en des- 
sous ; second segment peu densément ponctué en dessus et en dessous, 
luisant; dernier segment convexe, lisse, luisant, sans aire pygidiale. 

Chili, deux exemplaires. 

Facile à distinguer de l'espèce précédente par la couleur de son ab- 
domen dont le second segment est seul bordé de blanc et moins épar- 
sement ponctué, par sa tête plus allongée, distinctement plus étroite 
que le thorax, et par le premier segment de son abdomen qui est cu- 
puliforme et non disciforme. 


é. Le 2 Tr PRES en RE LI A pd 1 


62 ERNEST ANDRE. 


62. Mutilla (Scaptodactyla) pampeana nov. sp. 


© Rufo-brunnea, segmento secundo abdominis nigro-castaneo. Caput 
supra sat dense aureo-sericeum, thorace multo angustius. Thorax bre- 
vissimus, latior quam longior, postice angustatus, pleuris excavatis, 
nilidis. Abdomen sessile, seymentis 1-4 pallido-ciliatis, segmento ultimo 
deplanato, area pygidiali rugosa. Calcaria pallida. — Long. 8 mill. 

Tête et thorax d’un rouge brunâtre tirant sur le ferrugineux, la 
tête un peu plus claire et recouverte en dessus d’une longue pubes- 
cence, médiocrement serrée, d'un jaune d’or soyeux; antennes et man- 
dibules ferrugineuses, ces dernières noirätres au sommet. Thorax épar- 
sement revêtu en dessus de longs poils couchés, rougeàtres, et hérissé, 
surtout sur sa périphérie, de soies fines et longues, d’un jaune pâle. 
Abdomen d'un rouge brunätre, sauf le second segment qui est d’un 
brun marron foncé en dessus et en dessous, et l'aire pygidiale qui est 
noiratre; premier segment hérissé de longues soies blanchâtres, den- 
sément cilié à son bord postérieur de poils d’un blanc jaunâtre ; sommet 
des second, troisième et quatrième segments cilié de même en dessus 
et en dessous. Pattes ferrugineuses, hérissées de poils pâles: éperons 
blanchâtres. 


Tête subquadrangulaire, un peu plus large que longue, beaucoup 
moins large que le thorax, ses angles postérieurs arrondis : elle est assez 
densément mais peu profondément ponctuée. Yeux arrondis, médiocre- 
ment saillants, à facettes distinctes, assez éloignés de l'articulation des 
mandibules; ces dernières courtes, assez robustes, inermes, atténuées 
au sommet qui est émoussé. Antennes insérées assez loin lune de 
l’autre, leur articulation protégée par un prolongement lamellaire des 
arêtes frontales, en forme de coquille, dont la face supérieure convexe 
est plus foncée que le reste de la tête, finement chagrinée et mate: scape 
fortement arqué à sa base, second article du funicule visiblement plus 
long que le troisième. Thorax très court, sensiblement plus large que 
long, à peine rétréci en avant, avec le bord antérieur rectiligne et les 
angles antérieurs faiblement arrondis: il se rétrécit sensiblement en ar- 
rière, à partir de son milieu, et est brusquement tronqué postérieure- 
ment; sa face supérieure présente une ponctuation analogue à celle de 
la tête, les pleures sont fortement concaves, lisses et très luisantes,. 
Abdomen assez allongé, sessile; premier segment court, en forme de 
disque, aussi large que le suivant, peu densément ponctué en dessus 
et faiblement caréné en dessous: second segment assez superficielle- 
ment et peu densément ponctué en dessus et en dessous: segment 


Les Mutillides du Museum de Paris. 63 


apical avee une aire pygidiale bien limitée, plane, mate, densément 
couverte de rides granuleuses et concentriques. Pattes courtes, tibias 
garnis de nombreuses et fortes épines, tarses antérieurs armés de soies 
fouisseuses obtuses au sommet. 

Chili (Pampas), un seul individu. 


Cet insecte rentre nettement dans le genre Scaptodactyla, créé par 
Burmeister pour une Mutille de la République Argentine et que je ne 
considère, jusqu’à nouvel ordre, que comme sous-genre. La panpeana 
semble se rapprocher sous certains rapports de l'espèce typique (hete- 
rogama Burm.) qui n'est inconnue en nature, mais cette dernière est 
beaucoup plus grande (42 mill.) et l’auteur dit que le métathorax n’est 
pas creusé sur les côtés, tandis que chez notre espèce les mésopleures 
et les métapleures sont fortement concaves. La Mut. laevior Spin., que 
je crois reconnaitre dans deux individus de la collection du Muséum, 
appartiendrait aussi, si mon assimilation est exacte, au sous-genre 
Scaptodactyla, en se distinguant de pampeana par sa taille moindre, sa 
coloration différente, l'absence de vestiture sur la tête et le thorax, 
ainsi que par ses téguments plus faiblement sculptés. Toutelois, comme 
les individus que je rattache à laevior Spin. présentent certaines diver- 
gences avec la description originale, je résumerai plus loin leurs prin- 
cipaux caractères pour permettre de contrôler, s’il v a lieu, ma déter- 
mination. 

Burmeister a considéré comme étant le mâle de Scaplodactyla un in- 
secte présentant tous les caractères des Photopsis Blake, auxquels il 
doit être assimilé. Il ne serait pas impossible que lopinion de Bur- 
meister futexacte, malgré l’absolue divergence d’aspect des deux sexes, 
a femelle pouvant être rangée parmi les plus massives de toutes les 
Mutilles, tandis que le mâle compte au contraire parmi les plus grêles. 
Si l'assimilation indiquée par Burmeister se trouvait justifiée, le nom de 
Seaptlodactyla devrait alors remplacer celui de Phothopsis, comme 
ayant la priorité. 


63. Mutilla (Scaptodactyla) laevior Spin. 


Mutilla laevior Spinola, dans Gay : Hist. fis. Chile, Zool., VI, 1851, 
p.274, 9. 

J'ai dit plus haut que je pensais reconnaitre cette espèce dans deux 
exemplaires existant dans les cartons du Muséum. Cependant, comme 
cette assimilation me laisse quelque doute, je crois devoir donner ici 
une description sommaire des insectes que je regarde comme étant 
la M. laevior de Spinola. 


64 ERNEST ANDRÉ. 


@ Forme générale de toutes les parties du corps, lobes supra-anten- 
naires, soies fouisseuses -des pattes antérieures comme chez l'espèce 
précédente. Couleur d’un ferrugineux foncé avec le bord postérieur 
des premier et second segments abdominaux d’un brun noir ; bord pos- 
térieur du second segment ventral également noirâtre. Tête luisante, 
hérissée d’une pilosité grisàtre, éparse, mais sans revêtement de pu- 
bescence dorée sur le front et le vertex comme chez pampeana, peu 
densément et peu profondément ponctuée; lobes supra-antennaires 
également luisants et de même teinte que le reste de la tête. Thorax 
relativement un peu moins large que chez l'espèce précédente, à peine 
plus large que long, un peu plus rétréci en arrière, luisant, peu den- 
sément ponctué; mésopleures et métapleures concaves, lisses et très 
luisantes; le thorax est, comme la tête, hérissé de poils épars, mais 
sans pubescence couchée. Abdomen luisant, éparsement ponctué, pre- 
mier segment non ou indistinctement cilié à son bord postérieur, les 
segments 2 à 5 assez densément et assez longuement ciliés de poils 
jaunâtres et hérissés de poils bruns; dernier segment avec une aire 
pygidiale bien circonscrite et sculptée comme chez pampeana. Pattes 
hérissées de poils pâles, éperons blanchâtres. — Long. 5-6 mil. 


Chili, dans les forêts. 
64. Mutilla (Photopsis) testaceipes nov. Sp. 


G Ferruginea, albido-hirta, abdominis primi segmenti apice segmen- 
tisque 2-7 nigris; antennis et pedibus cum calcaribus testaceis. Caput 
subquadratum, post oculos haud angustatum, mandibulis extus uniden- 
tatis. Thorax ovato-elongatus, metanoto reticulato. Abdomen longe pe- 
tiolatum, segmentis 2-6 albo-ciliatis. Alae hyalinae, stigmate magno, 
brunneo, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus duabus dis- 
tinctis, tertia obliterata. — Long. 12 mill. 

Tête ferrugineuse, luisante, hérissée d’une pilosité blanchätre, assez 
longue et éparse, sommet des mandibules brun; thorax ferrugineux, 
luisant, éparsement hérissé de pilosité blanchâtre; abdomen hérissé 
de poils semblables, son premier segment ferrugineux, noir au SOM- 
met, les autres segments noirs, luisants, ciliés de longs poils blanchà- 
tres: segments ventraux 2-6 ciliés de poils semblables mais moins 
longs. Antennes et pattes testacées ; éperons pâles. 

Tête subquadrangulaire, assez longuement prolongée derrière les 
yeux, avec les angles postérieurs arrondis, finement et éparsement 
ponctuée en dessus; yeux grands, arrondis, luisants, très convexes, 
situés très près de l'articulation des mandibules, ce qui rend les joues 





Les Mutillides du Museum de Paris. 65 


presque nulles ; ocelles gros et saillants ; mandibules larges, fortement 
courbées et munies d’une grosse dent mousse vers le milieu de leur 
bord externe ; antennes longues, grêles, scape court, un peu plus long 
que les deux premiers articles du funicule; second article du funicule 
deux fois aussi long que le premier et un peu moins long que le troi- 
sième. Thorax en ovale très allongé, pronotum court, vertical, ponc- 
tué-réticulé, arqué et non anguleux à son bord postérieur, mésonotum 
assez densément ponctué, parcouru dans toute sa longueur par deux 
sillons longitudinaux bien marqués; écaillettes petites, lisses et lui- 
santes; scutellum assez plan, non gibbeux, ponctué-réticulé ; métano- 
tum long, couvert en dessus de réticulations à mailles très larges et 
dont le fond est plan, lisse et luisant ; flancs du thorax ponctués-rétieulés, 
avec les pleures presque lisses et luisantes. Abdomen longuement pé- 
tiolé, premier segment étroit, à peu près de la longueur du second, 
fortement ponctué-rugueux en dessus, sauf à son bord postérieur noir 
qui est lisse et luisant: il est chargé en dessous d’une carène longue 
mais peu saillante; second segment et les suivants luisants, finement 
et éparsement ponctués. Pattes longues et grêles. Ailes hyalines avec 
les nervures testacées, stigma brun, presque aussi long que la cellule 
radiale, celle-ci rétrécie et arrondie au sommet; deux cellules cubitales 
bien marquées et une troisième obsolète; première cellule cubitale 
plus longue que la radiale, seconde subpentagonale, plus étroite sur 
la radiale que sur la cubitale, recevant la nervure récurrente en son 
milieu. 


Chili, un seul exemplaire. 


69. Mutilla (Photopsis) lynx nov. sp. 


G Caput, thorax, antennae, pedes abdominisque primi segmenti basis 
ferruginea, albido-hirta, segmenti primi apice nigro-castaneo, segmentis 
2-7 nigro-piceis, dense et subtililer pubescentibus, parum nitidis. Ca- 
put transversum, post oculos angustatum, mandibulis extus inermibus. 
Thorax ovatus, metanoto reticulato. Abdomen petiolatum, segmentis 
1-4 albido-ciliatis. Alae hyalinae, stigmate brunneo, cellula radiali haud 
truncata, cellulis cubitalibus duabus. — Long. 10 mil. 

Tête et thorax ferrugineux, hérissés d’une pilosité blanchàätre, assez 
longue et éparse, sommet des mandibules et région des ocelles noïi- 
râtres. Abdomen avec le premier segment ferrugineux à la base, d’un 
brun noir sur sa seconde moitié, éparsement hérissé de poils pâles, 
luisant et assez étroitement cilié de poils blancs à son bord postérieur ; 
le reste de l'abdomen d'un noir brun, densément revêtu en dessus 


Ann. SOC. Ent. Fr., LXvIr, 1898. 5 


66 ERNEST ANDRÉ. 


d’une fine pubescence grisâtre, devenant brunâtre sur les derniers 
segments et qui rend ces parties assez opaques ; segments 2 à #4 ciliés 
à leur bord postérieur de poils blancs qui se voient également sur les 
mêmes segments ventraux. Antennes et pattes ferrugineuses, épe- 
rons pâles. 

Tête transversale, fortement rétrécie derrière les veux, ce qui lui 
donne une apparence subtriangulaire ; elle est presque lisse en dessus, 
très luisante, marquée seulement de quelques points fins et très épars. 
Yeux très grands, ronds, luisants, très convexes, touchant l’articula- 
tion des mandibules et semblant, par suite du rétrécissement du ver- 
tex, occuper la presque totalité des bords latéraux ; ocelles très gros et 
très saillants; mandibules médiocrement larges, bifides au sommet et 
inermes à leur bord externe ; antennes comme chez l'espèce précédente. 
Thorax ovale, pronotum court, vertical, ponctué-réticulé, arqué à son 
bord postérieur; mésonotum éparsement ponctué, luisant, avec les 
deux sillons médians bien marqués: écaillettes petites, lisses et lui 
santes; scutellum plan, luisant, avec quelques gros points épars; mé- 
tanotum assez allongé, luisant, couvert en dessus deréticulations super- 
ficielles à mailles très larges: flancs du thorax ponetués-réticulés avec 
les pleures lisses et luisantes. Abdomen longuement pétiolé, premier 
segment étroit, renflé sur sa seconde moitié, à peu près de la longueur 
du second segment, luisant, éparsement ponctué en dessus, faiblement 
caréné en dessous; segments deux et suivants très finement et densé- 
ment pointillés. Pattes et ailes comme chez l’espèce précédente. 

’ampas du Chili, un seul individu. 


Ce mâle ressemble beaucoup, à première vue, au testaceipes, mais 
il en est bien distinct par la forme de sa tête très rétrécie derrière les 
veux, par ses mandibules inermes en dehors, par ses pattes ferrugi- 
neuses et non testacées, ainsi que par son abdomen mat, densément et 
finement velu. 

J'ai parlé plus haut de l'assimilation possible des deux sous-genres 
Scaptodactyla et Photopsis ; il ne serait donc pas invraisemblable que 
les Photopsis ci-dessus décrits fussent les mâles des Scaptodactyla qui 
précèdent. 


APPENDICE 
Les pages précédentes étaient écrites, quand j'ai recu, du Muséum de 


Paris, communication d’un nouveau lot de Mutillides, omis lors du 
premier envoi, et comprenant notamment ceux de ces insectes Jai- 





PR LE OR OT NES FAT 
A TS t 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 67 


sant partie des collections Giraud et H. Lucas, qui sont aujourd'hui 
la propriété de notre grand Établissement d'Histoire naturelle. L’exa- 
men de ces Mutilles m'a suggéré quelques observations que je crois 
utile de consigner dans cet Appendice, en même temps que j'y dé- 
crirai une espèce nouvelle de la Région malgache et que j'y ferai con- 
naître deux remarquables variétés africaines d'espèces appartenant à 
la faune paléaretique. 


66. Mutilla (Myrmilla) dorsata Fabr. 


Mutilla dorsata Fabr.. Suppl. Ent. Syst., 1798, p. 281, © — M. Spi- 
nolae Lep., Hist. nat. Ins. Hym., I, 1845, p. 640, ©. 


La Mutilla affinis Lucas (Explor. scient. de l'Algérie, Zool., II, 1846, 
p. 292, G) est le male de la M. dorsata, et non un synonyme de grises- 
cens Lep., comme l'ont affirmé Sichel et Radoszkowskv dans leur 
Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, et comme l’ont répété, 
après eux, Costa et Dalla Torre. 

La certitude de cette assimilation est acquise par l’examen des deux 
exemplaires typiques qui figurent dans la collection du Muséum et qui 
s'accordent d’ailleurs complètement avec la description donnée par 
M. Lucas dans l'ouvrage cité, 


67. Mutilla montana Panz. 


Mutilla montana Panzer, Fauna Insect. German... IX, 1806, 97, 20, ©. 


Cette espèce est très instable, et les mâles surtout sont sujets à de 
nombreuses variations dans la couleur du thorax qui peut être, soit 
varié de rouge et de noir en diverses proportions, soit entièrement 
rouge ou entièrement noir. Plusieurs de ces variétés ont été à tort 
considérées comme espèces par divers auteurs. 

D’après les types de la collection Lucas, je puis rapporter à montana, 
comme simples variétés, les espèces suivantes décrites par cet auteur 
dans Exploration scientifique de l'Algérie : 

4° La M. uncinata Luc. 9, qui ne se distingue de la femelle typique 
que par la couleur noire envahissant plus où moins les flancs du thorax, 
la troncature postérieure du métanotum et le sommet de l’onglet scu- 
tellaire. 

2° La M. rubrocincta Luc. G, qui a le thorax noir, à l'exception du 
pronotum, du scutellum et des écaillettes qui sont rouges. 

3° La W. bicolor Luc. G, qui à le pronotum, le mésonotum, les 


68 ERNEST ANDRÉ. 


écaillettes et plus ou moins le scutellum rouges, et qui représente le 
type le plus ordinaire de montana G. 


68. Mutilla partita Klug. 


Mutilla partita Klug, Waltl, Reise d. Tirol, 4835, p. 91, 9. 


La M. unimaculata Luc. est bien, comme l'avaient déjà indiqué 
Sichel et Radoszkowsky, synonyme de partita Klug. 


69. Mutilla punctata Latr. 


Mutilla punctata Latreille, Actes Soc. Hist. nat. Paris, I, 1792, 
D244507 

J'ai déjà démontré (Mém. Soc. 2001. Fr., IX, 1896, p. 271) que la 
M. quadrimaculata Lucas est synonyme de punctata Latr., et je ne 
reviendrai pas sur les arguments que j'ai fait valoir à ce sujet. 

La M. dorsalis Lucas est considérée comme étant le mâle de W. ma- 
rocana OI., depuis que Sichel et Radoszkowsky ont prétendu, dans 
leur monographie, avoir vu deux exemplaires de cette espèce qui au- 
raient été capturés èn copula avec marocana ©. Cette assimilation m'a 
toujours paru invraisemblable et, dans mon Synopsis des Mutillides 
de France (Feuille des jeunes naturalistes, 1898, p. 12). je disais que 
la M. marocana @ se distinguant à peine de la barbara L., il était sup- 
posable que les mâles de ces deux espèces devaient avoir entre eux 
une très grande analogie, ce qui n’était pas le cas pour la dorsalis Lue., 
dont la dissemblance avec le mâle bien connu de barbara était aussi 
grande que possible. J’inclinais alors à considérer ce mâle comme 
étant celui de punctata qui habite les mêmes régions et dont la femelle 
seule était décrite. 

Je n'ai pas encore acquis la certitude absolue de cette concordance, 
mais j'ai reçu plusieurs fois d'Algérie des punctata Q avec des dorsalis 
d, et je ne crois pas commettre une grande imprudence en rattachant 
l’un à l’autre ces deux insectes, comme les deux sexes d’une même 
espèce, en attendant que l'observation directe d’un accouplement vienne 
confirmer ma supposition qui me parait basée sur une très grande 
vraisemblance. 


70. Mutilla Lucasi Sich. Rad. 


Mutilla Lucasi Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. entom. Ross., 
VI, 1869, p. 499, ©. 


Cet insecte doit être extrêmement rare, Car, malgré le nombre con- 





Les Mutillides du Muséum de Paris. 69 


sidérable de Mutilles algériennes qui m'ent passé sous les yeux, je 
n’en avais jamais vu aucun exemplaire et j'en étais même arrivé à 
douter de l'existence de l'espèce, quand j'ai pu examiner le type re- 
cueilli à Tlemcen par M. Lucas et qui fait partie de la collection du 
Muséum de Paris. L'étude de ce type m'a démontré qu'il s’agit bien 
d’une espèce distincte, fort remarquable et ne pouvant être confondue 
avec aucune autre. Je profite du passage de cette Mutille entre mes 
mains pour compléter la description un peu brève qu’en ont donnée 
Sichel et Radoszkowsky. 


@ Tête d'un brun noir, un peu rougeâtre sur le vertex; tubercules 
antennaires, épistome, partie antérieure des joues, mandibules, sauf le 
sommet qui est noir, scape des antennes et les trois premiers articles 
du funicule rouges, le reste du funicule brunâtre ; thorax rouge, pattes 
rougeàtres avec les cuisses un peu rembrunies ; abdomen noir, paré, 
au milieu de la base de son second segment, d’une tache ronde, assez 
grande, nue, luisante, d’un blanc d'ivoire un peu jaunâtre: troisième 
segment éparsement revêtu de pubescence blanchâtre, formant une 
large bande peu distincte; dernier segment rougetre. Tout le corps 
assez luisant, éparsement hérissé de longs poils bruns; pattes hérissées 
de poils blanchâtres, éperons päles. 


Tête arrondie, assez convexe, à peu près aussi large que longue et 
à peine plus large que le thorax, densément et assez fortement pone- 
tuée; yeux grands, ovales, un peu plus rapprochés de l'articulation 
des mandibules que des angles postérieurs de la tête; second article 
du funicule des antennes une fois et demie aussi long que le troisième. 
Thorax rectangulaire, à côtés à peu près parallèles et faiblement con- 
caves, fortement ponctué-réticulé en dessus, brusquement tronqué en 
arrière, mais sans angle vif au sommet de la troncature et sans onglet 
seutellaire. Abdomen sessile, premier segment très court, disciforme, 
un peu plus étroit que le suivant avec lequel il s'articule régulière- 
ment et sans ressaut; second segment densément et longitudinalement 
ridé-ponctué, la tache basale lisse, marqué seulement de quelques gros 
points épars; dernier segment faiblement convexe, lisse, luisant, sans 
aire pygidiale distincte. — Long. 5 mill. 


Cet insecte semble appartenir au groupe de montana Panz. ; lexem- 
plaire unique que j'ai examiné étant collé sur carte, je nai pu voir le 
dessous du corps, ni distinguer la forme des mandibules, mais les 
caractères indiqués sont très suffisants pour faire reconnaitre l’espèce 
sans incertitude. 


70 ERNEST ANDRE. 


71. Mutilla conjuncta Klug var. nigricolor nov. var. 


® La couleur de la W. conjuncta parait très variable. Le type de 
Klug, provenant d'Arabie, avait la tête, le thorax et les pattes en 
majeure partie rouges ou ferrugineux ; certains exemplaires d’Obock, 
recueillis par M. le D' Jousseaume, s’assombrissent et la tête devient 
plus ou moins noire ainsi que les pattes; chez d'autres individus, 
rapportés également d’Obock par le même explorateur, la teinte noire 
envahit tout le corps, sans qu'ils se distinguent d’ailleurs par d’autres 
caractères. Je crois devoir donner un nom à cette variété entièrement 
noire, et je l’appellerai nigricolor. 


72. Mutilla Innesi André var. Jousseaumei nov. var. 


@ J'ai décrit cette espèce d’après des exemplaires du Caire ayant la 
tête et le thorax entièrement noirs et densément revêtus en dessus de 
pubescence jaunâtre. Un individu d’Obock, rapporté par M. le D: Jous- 
seaume, ressemble entièrement à ces derniers, sous le rapport de la 
forme générale et de la disposition des ornements de l'abdomen, mais 
la tête, le thorax, les antennes et les pattes sont entièrement ferrugi- 
neux et très éparsement revêtus d’une fine pubescence d’un doré pâle: 
l'aire pygidiale est rouge et non noire comme chez Innesi, mais sem- 
blablement striée. Le thorax est aussi un peu moins court, mais toutes 
ces différences n’ont rien de spécifique et n’offrent pas plus d’impor- 
tance que celles que nous constatons chez d’autres espèces. Je consi- 
dère done lindividu d’'Obock comme une simple variété de Innesi, 
méritant toutelois une dénomination particulière, et je l’appellerai Jouws- 
seaumei, en souvenir de l’explorateur qui l'a découvert. Sa taille est 
de 7 mill. 

73. Mutilla aegyptiaca Rad. 


Mutilla aegyptiaca Radoszkowsky, Horae Soc. ent. Ross., XIT, 1876, 
p. 138, ©. 

La description de Radoszkowsky est si incomplète, ne faisant men - 
tion ni de la forme du thorax ni de celle de l'abdomen, que j'ai long- 
temps hésité avant de rapporter à cette espèce un exemplaire d'Obock, 
faisant partie des collections du Muséum, et dont je vais donner le si- 
gnalement abrégé, pour permettre de contrôler plus tard cette détermi- 
nation qui pourrait être inexacte. 


® Tête, antennes, pattes, thorax, premier et dernier segments de 
l'abdomen d’un testacé pâle, le reste de l'abdomen d’un noir brun. 


dl 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 71 


Tête et thorax grossièrement, mais superticiellement ponctués-réti- 
culés, pleures concaves, lisses et luisantes. Tout le corps hérissé de 
longs poils d'un blanc argenté, plus abondants sur l'abdomen et sur les 
pattes; le bord apical des segments deux et suivants cilié de poils sem- 
blables, mais plus couchés et plus serrés. Abdomen peu luisant; premier 
segment ponctué-ruguleux en dessus; second segment peu densément 
ponctué ; dernier segment peu convexe, luisant, très finement et longi- 
tudinalement strié à la base, sans aire pygidiale nettement circonscrite. 
Éperons pâles. 

Tête quadrangulaire-arrondie, à peu près de la largeur du thorax : 
yeux grands, courtement elliptiques, assez éloignés de l'articulation 
des mandibules. (Devant de la tête et mandibules non visibles, noyés 
dans la gomme qui fixe linsecte sur la carte.) Antennes robustes, se- 
cond article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax 
quadrangulaire, à côtés parallèles, brusquement tronqué en arrière, 
sans onglet scutellaire saillant, mais muni d’une faible arête transverse 
un peu avant la troncature. Abdomen sessile, premier segment plus 
étroit que le suivant, mais non étranglé à son articulation postérieure ; 
second segment convexe, assez élargi sur les côtés. — Long. 4,5 mill. 

D’après Radoszkowsky (Horae Soc. ent. Ross., XX VII, 1893, p. 74) 
cette Mutille serait la femelle de Mut. (Tricholabiodes) pedunculata Klug. 
ce qui paraît fort invraisemblable tant sous le rapport de l'énorme dil- 
férence de taille qui existe entre ces deux insectes, que sous celui de 
la conformation de l'abdomen. 


74. Mutilla manifesta Sm. 


Mutilla manifesta Smith, Journal of Proc. Linn. Soc. Zool., IT, 1858, 
p. 150, © G. 


Jai déjà, dans un travail antérieur (Ann. Mus. civ. Genova, 1896, 
p. 80), précisé les caractères de la femelle de cette espèce, d’après un 
exemplaire de Nouvelle-Guinée, appartenant au Musée de Gênes. D’au- 
tres individus, rapportés du mème pays par M. Laglaize et appartenant 
au Muséum de Paris, étaient accompagnés d’un mâle, dont Smith a 
également donné la description, mais d’une facon tellement sommaire 
qu'il ne sera pas inutile de la compléter d’après l’exemplaire que j'ai 
sous les yeux. 

3 Tête, antennes, paîtes et abdomen noirs, thorax rouge. Tête en 
ellipse transverse, plus étroite que le thorax, grossièrement ponctuée- 
réticulée où même ridée-réticulée, hérissée de poils brunâtres, assez 


72 : ERNEST ANDRÉ. 


courts, et devenant blanchâtres sur l’épistome, les tempes et les joues. 
Mandibules courtes, non dentées au bord externe: yeux grands, forte- 
ment échancrés en dedans; ocelles petits, très groupés: antennes ro- 
bustes, second article du funicule un peu plus court que le troisième. 
Thorax court, subquadrangulaire, hérissé de poils d’un brun rougeûtre ; 
pronotum rectiligne en avant avec les angles antérieurs bien marqués, 
nettement échancré en angle obtus à son bord postérieur; il est forte- 
ment et densément ponctué-réticulé ainsi que le mésonotum et le scu- 
tellum; écaillettes grandes, luisantes, plus éparsement ponctuées ; scu- 
tellum plan, en rectangle transverse, ses bords latéraux et postérieur 
libres et lamelliformes ; il est nettement et profondément bisinué en ar- 
rière, ce qui rend les angles postérieurs saillants et fortement denti- 
formes; métathorax court, grossièrement ridé-réticulé, obliquement 
déclive et un peu concave en arrière, avec les bords latéraux com- 
primés et dilatés postérieurement en une forte dent émoussée. Abdomen 
sessile, luisant, assez éparsement ponctué, hérissé en dessus de poils 
noirs, obliques, cilié en dessous de poils jaunâtres. Aïles violettes, 
stigma opaque, cellule radiale grande, tronquée au sommet, deux cel- 
lules cubitales fermées et une seule nervure récurrente. — Long. 
12 mill. 


Ce mâle fait partie d’un groupe bien caractérisé par le scutellum 
plan et le métanotum bidenté; il se distingue des cariana Magr., pere- 
legans Cam. et sinensis Sm. par son abdomen sans bande de pubes- 
cence claire ; il se rapproche sous ce rapport de laminata André, mais 
sa Coloration est toute différente, puisque la W. laminata est noire avec 
P’abdomen seul ferrugineux, tandis que la manifesta a au contraire le 
thorax ferrugineux et l'abdomen noir. Sa taille est aussi sensiblement 
plus petite. 


75. Mutilla honesta nov. Sp. 


® Nigra, antennarum scapo pedibusque testaceis; mandibulis, apice 
nigro exceptlo, tuberculis antennalibus, funiculo abdominisque segmentis 
duobus ultimis plus minusve ferrugineis; segmento secundo maculis 
duabus irregulariter subquadratis, prope basim sitis, awreo-sericeis no- 
tato; seymento tertio fascia lata, integra, vel vix in medio interrupta, 
aureo-Sericea ornato; segmentis 4-5 pube aurea sparse vestitis. Thorax 
subrectangularis, lateribus parallelis, rectis, metanoto haud abrupte 
truncato, unguiculo scutellari parvo praedito. Abdomen sessile, segmento 
anali deplanato, laevi, nitido. Calcaria pallida. — Long. 7-8 mill. 


Tête et thorax noirs, scape des antennes et pattes d’un testacé un 





Les Mutillides du Museum de Paris. 73 


peu rougeàtre, mandibules, sauf le sommet qui est noir, tubereules 
antennaires et funicule ferrugineux. Abdomen noir avec les deux der- 
hiers segments et parfois aussi l'extrémité du quatrième ferrugineux ; 
second segment orné, près de sa base, de deux taches irrégulièrement 
quadrangulaires, formées d’une belle pubescence dorée, soyeuse, s’a- 
vançcant en arrière jusqu'au milieu du segment et laissant entre elles 
un intervalle un peu plus grand que la largeur de l’une d'elles; troi- 
sième segment recouvert en entier de semblable pubescence formant 
une large bande à peine interrompue au milieu par une trace de pubes- 
cence brunâtre; quatrième et cinquième segments, ainsi que les côtés 
du sixième, très éparsement recouverts de fine pubescence dorée; le 
second segment est revêtu de pubescence d’un brun noir dans la partie 
non occupée par les taches. Tête et thorax hérissés de poils bruns, 
devenant jaunâtres sur le devant de la tête et la partie postérieure du 
métanotum ; une semblable pilosité jaune hérisse les côtés de l'abdomen 
et les pattes; éperons blanchâtres. 


Tête transversale, arrondie en arrière, un peu plus large que le 
thorax, densément ponctuée-réticulée; yeux grands, ovales, un peu plus 
rapprochés du bord postérieur du vertex que de Particulation des man- . 
dibules ; ces dernières étroites, acuminées au sommet; tubercules an- 
tennaires arrondis, luisants ; arêtes frontales rectilignes, peu saillantes, 
s'étendant jusqu'au bord interne des yeux; antennes robustes, second 
article du funicule seulement un peu plus grand que le troisième. 
Thorax en rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles et à peu près 
rectilignes, ses angles antérieurs arrondis; métathorax obliquement 
déclive en arrière, sans arête an sommet de la déclivité, mais muni 
d’un petit onglet scutellaire court et faiblement saillant ; le thorax est 
fortement et densément ponctué-réticulé en dessus, superticiellement 
rugueux sur les flancs qui sont mats avec les pleures concaves. Abdo- 
men sessile, premier segment court, plus étroit que le suivant, ponc- 
tué-réticulé en dessus et muni en dessous d’une carène fortement 
échancrée en son milieu; second segment peu densément ponctué; 
segment apical lisse, luisant, assez plan, avec une aire pygidiale limitée 
seulement en arrière par deux faibles arêtes latérales. 

Sainte-Marie de Madagascar, deux exemplaires, 

Se rapproche par sa forme générale et lornementation de son abdo- 
men des M. venustula Sauss., zanaca Sauss. et betsilea Sauss., mais 
se distingue de toutes trois par son avant-corps noir et ses pattes tes- 
tacées, ainsi que par son dernier segment abdominal Jisse et luisant. 


74 ERNEST ANDRÉ. 
Tableau synoptique 


DES ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE Mutilla 


DÉCRITES DANS CE MÉMOIRE. 


Pour faciliter les recherches, je donne ici un tableau synoptique 
des espèces ou des sexes du genre Mutilla décrits pour la première 
fois, abstraction faite des Mutilles déjà connues et dont j'ai seulement 
complété les descriptions. 


FEMELLES. 


1. Espèce d'Afrique. Noire, avec le scape des antennes et les 
pattes testacés; abdomen ferrugineux au sommet, orné 
de deux taches dorées sur le second segment et d’une 
large bande de même couleur sur le troisième segment. 
— Long. 7-8 mill. — Sainte-Marie de Madagascar. .... 


RAS AREA LRO TABLE ARR MS MR ONES LAS. 
— Espèces U'ASieret J'AUSITANE 2-2 AMAR ET ENRe 2. 
HESpeCes d'AMETIQUE. 26 EL e Sr de NE ve 


2. Tôte très grande, beaucoup plus large que le thorax qui 
est chargé en dessus de côtes saillantes. Tête et thorax 
ferrugineux en dessus, abdomen noir, orné de taches et 
de franges jaunâtres. — Long. 15 mill. — Australie... 
Re BEI RENE FAITUOR, JL NE 2692. multiCoS tt DD SD 


— Tôte de grandeur ordinaire, thorax sans côtes saillantes. 


Tale BIUS Det REA ee SEC CR RE 3. 
3. Métanotum armé, à son bord postérieur, de 8 à 12 épines 

DIPRIHISHNCLeS LÉ Men sce deco es A ee L. 
— Métanotum sans épines à son bord postérieur. .......... RFO 
4. Second segment abdominal orné de deux taches argentées, 

très rapprochées de sa base, et d’une bande apicale in- 

terrompue; troisième segment avec deux taches carrées 

de pubescence blanche. — Long. 6-7,5 mill. — Kurra- 

CHOC ARS MONS RE | De Ra ANNEE RU 24. Pauli n. Sp. 


— Taches argentées du second segment situées vers le mi- 
lieu de son disque; pas de bande à son bord apical; 


D el et OA» à CU dt Dites MES RO S OST 
‘4 F L) 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 79 


troisième et quatrième segments avec une bande non 
interrompue. — Long. 5,5 mill. — Inde. 25. spinulosa n. sp. 


>. Thorax noir; second segment abdominal orné de deux ta- 
ches basales d’un cendré soyeux: troisième segment 
avee une bande interrompue de même pubescence. — 
Long. 9-10 mill. — Nouvelle-Guinée. ...... 26. nigra Smith. 


— Thorax rouge...... “ 


6. Second segment abdominal orné de deux grandes taches 
basales d’un jaune d’or ou d’un fauve doré; troisième 
segment avec une bande de pubescence blanche. — 

Long. 5 mill. — Kurrachee............ 22. auronotata n. Sp. 

— Second segment abdominal orné de deux grandes taches 
basales et d’une bande apicale grisätres; troisième seg- 
ment avec une bande de même couleur. — Long. 6 mill. 
—.Cochinchine..............,..., :23. griseomaculata n. sp. 


1-7 ADdornen?Sessiler ou SUDSESSHe Et URL AT NN 8. 
—Abdomen nettement pétiolé..:....::..14..4...2. 1442: 472 
8. Yeux ovales, assez plats, peu luisants.................. S 
— Yeux ronds, très convexes, luisants..........,........ 145 
9. Thorax subrectangulaire , rouge, non rétréci en arrière: 
second segment de l'abdomen avec deux taches basales, 
allongées, et une large bande apicale de pubescence 
d’un jaune soyeux. — Long. 7-9 mill. — Mexique... 
Re nn on Rae opens n das dote e VOD OI 


— Thorax noir, plus étroit en arrière qu’en avant... ........ 10. 


10. Les trois premiers segments de l'abdomen ornés de bandes 
transversales, argentées, interrompues, sans bande lon- 
gitudinale rouge. — Long. 10 mill, — La Plata......., 
Tiens r fee 0. empyrea Gerst. Var. fUsCUt@ ne Var. 

— Abdomen orné d'une large bande longitudinale, d’un 
rouge carmin, parcourant les trois premiers segments de 
l'abdomen, — Long. 6,5-9 mill. — Brésil..... 36. picta n. sp. 

11. Tête et souvent tout le corps noirs: abdomen orné de ta- 

PES AO LEON HESSITENVALIES anses ennemi Les 

— Tête et souvent presque tout le corps ferrugineux: ab- 
domen sans taches ni dessins variés. .,,.,............ 14. 


I 


(=r] 


ERNEST ANDRE. 


19. Tout le corps noir ; second segment de l'abdomen orné de 
deux taches jaunes ou rouges, nues, luisantes......... 


— Tête noire, thorax et abdomen rougeûtres, ce dernier orné 
sur son second segment de deux lignes longitudinales et 
d’une tache médiane, assez vague, formées de pubes- 
cence argentée. — Long. 5,5 mill. — Brésil 


Re nd EE ee 2 NE .. 48. albovittata n. Sp. 


13. Tête plus étroite que le thorax, taches nues du second 
segment allongées, obliques, d’un jaune rouge. — Long. 


19, MAIL == GOYAZ EL LR ee .... 44. joyazana n. Sp. 


— Tête plus large que le thorax, taches nues du second seg- 
ment arrondies, rouges. — Long. 13-14 mill. — Brésil. 


Re Me ee AE EE Rene 46. patruelis n. sp. 


14. Thorax très court, plus large que long, beaucoup plus 
large que la tête; corps d’un rouge brun avec le second 
segment de l'abdomen d’un brun noir. — Long. 8 mill. 


— Chili...... rennes Moiouctie eee de A0 2 MDN DEUTTINERS DE 


— Thorax plus long que large, pas ou à peine plus large que 
RME RME 


se CCC CCC 


= 


15. Dernier segment de l’abdomen avec une aire pygidiale 
densément et longitudinalement striée ; corps entièrement 


ferrugineux avec le thorax un peu brunâtre. — Long. 


DOME CIS MARNE LES CO PO el. Sp: 


— Dernier segment de l'abdomen convexe, sans aire pygi- 


nsc. CRC 


16. Corps ferrugineux avec la majeure partie de l’abdomen 
d’un noir brun; segments 2-5 ciliés de poils blanes. — 
Long. 4-5 mill. — Chili...... 


— Corps presque entièrement ferrugineux; second segment 
abdominal seul étroitement frangé de blanc. — Long. 
D 0 010 Smet" 


17. Second segment de l’abdomen orné de lignes ou de taches 
colorées, nues, non formées de pubescence 


— Second segment de l'abdomen sans taches isolées ou avec 
des taches ou des dessins formés de pubescence claire. 


18. Second segment abdominal orné de deux taches glabres, 


13. 


MS een TOUS ANESTRIS MESD: 


d'see see AOL AMDOCILIQIE N-SD: 


18. 


19: 


Les Mutillides du Museum de Paris. 21 


linéaires, d’un jaune rouge. — Long. 15 mill. — Amé- 

riques + LOSC CARE APR o1. rectilineata n. sp. 
— Second segment abdominal orné de quatre taches glabres, 

jaunes, non linéaires. — Long. 8,5 mill. — Mexique... 

LCD NN PR NT 2200010 N. SD- 
19. Thorax et abdomen de couleur foncière noire........... 20. 
—  Thorax et abdomen rougeàtres ou variés de rougeàtre... 22. 
20. Corps entièrement revêtu d’une pubescence soyeuse d’un 

doré pâle, devenant orangée sur le disque du thorax et 


du second segment abdominal. — Long. 11. mill. — 
CHIMAPÉTOU EAST MA re 40. holosericea n. sp. 
— Corps non revêtu de pubescence dorée.,............... 2. 


21. Tout le corps densément revêtu de pubescence d’un gris 
argenté, abdomen orné de deux grandes taches noires, 
l’une basale, arrondie, et l’autre apicale, ovalaire, occu- 
pant la majeure partie des segments 3-5. — Long. 14- 
LOIS = Mexique rar 94. melanargyrea n. Sp. 

— Second segment de l'abdomen revêtu de pubescence noire 
et paré de trois taches formées de poils blanchâtres, 
plumeux. — Long. 10 mill. — Brésil... 49. plumifera x 


= 
. 
un 

+ 
= 
° 


22. Second segment de l'abdomen rouge, garni à sa base et à 
son sommet de poils noirs, serrés; troisième segment 
entièrement revêtu de pubescence noire, les suivants 
abondamment eiliés de blanc. — Long. 45 mill. — Saint- 
Domingue:.... EN ET LR On UE D3. Bouvieri n. sp. 


— Second segment abdominal d'un rouge brunâtre, paré à sa 
base d’une grande tache bilobée, de pubescence noire, et 
à son sommet d'une étroite bande formant, avec une 
bande semblable qui occupe le milieu du troisième seg- 
ment, une grande tache noire en rectangle transverse. — 


Long. 9-10 mill. — Mexique............ 97. variicolor n. Sp. 
MALES. 
ARDENNES TP AIFIQUERS LUE 4. a... ARR E 2 - 
ER HODEUARQ ASIE ne le (net ON. 4. 
——LESDÈCES AMÉrIERIR A LEt LOU NS du RE URI), 2e 0) 


2, Scutellum élevé en éminence conique: corps noir, abdo- 


Li 12 EVMSCUS APN TU TOR 
# À 
32 


78 ERNEST ANDRé. 


men jerrugineux, second segment orné de deux taches 
assez vagues, de pubescence argentée, — Long. 12-13 
mill. — Djibouti. ..............2. 246. niveomaculata nm: Sp. 


— Scutellum plan, abdomen noir comme le reste du Corps... 3. 


3. Second segment abdominal avec deux grandes taches la- 
térales et une bordure apicale; troisième segment avec 
une bande interrompue, le tout formé de pubescence 
blanche. — Long. 11-12 mill. — Congo... 14. adelpha n. sp. 


— Second segment abdominal sans taches; son bord apical 
ainsi que la totalité du troisième segment ornés de ban- 
des, interrompues au milieu, de pubescence jaunâtre. — 


Long.40/56mill Congo. PT 0m. landanensis n Sp: 
4. Abdomen noir, parfois avec un reflet violet............. >. 
— Abdomen ferrugineux, au moins en partie. ....... ASE = 


5. Tout le corps noir: troisième et quatrième segments de 
l'abdomen plus ou moins revêtus de pubescence grisàtre. 


— Long. 15 mill. — Kiang-Si.............. 27. Davidi n. sp. 
— Thorax au moins en partie ferrugineux. ........ AN LICE 


6. Tête noire, thorax entièrement ferrugineux, abdomen noir, 
sans bandes de pubescence pâle. Forme générale de 
M. rufipes Fabr. — Long. 6 mill. — Kurrachee........ 
HAN. ARDTMENERE DRCALAE aUPFRNREE EE RAR 21. Frederici André. 


— Tête, pronotum, mésonotum et scutellum ferrugineux, ab- 
domen d’un noir violacé, ses trois premiers segments 
ornés de bandes de pubescence dorée. Forme générale 
de M. europaea L. — Long. 43 mill. — Lakhon........ 
Re RE ARRETE RU ON RE CS SHOT AD DAISDe 


1 


. Scutellum et métanotum de conformation ordinaire, iner- 
mes : les lrois ou quatre premiers segments de l'abdomen 
lerrugineux, le reste noir. — Long. 10-11 mill. — Kur- 
PACRÉES ERA ENIS PR aniee ace eee MITA QUOTE 


— Scutellum plan, lamelliforme, bidenté en arrière, métano- 
tum concave postérieurement, ses bords latéraux com- 
primés et dilatés en dent obtuse:; abdomen ferrugineux 
en entier. — Long. 16 mill. — Asie... ... 31. laminata n. sp. 


8. Corps noir, abdomen sessile, entièrement recouvert, sauf 
le premier segment, d’une épaisse pubescence d’un 


Les Mutillides du Muséum de Paris. 79 


jaune d’or. — Long. 45 mill, — Mexique. 41. dasygastra n. sp. 


— Corps non entièrement noir, abdomen pétiolé...,,..... 


9 
} 


— 


. Tête et thorax noirs, en partie revêtus de pubescence d’un 
doré soyeux ; abdomen noir, avecle second segment d’un 
jaune orangé, muni à son sommet d’une bande noire, 
troisième segment entièrement noir, segments 4-6 noirs, 
revêtus de pubescence d'un fauve doré. — Long. 17 mill. 
— Costa-Rica LT SES seine LUDO UGS, SM 

Tête et thorax non revêtus de pubescence soyeuse: taille 

moins grande 


ts... 


10. Tôte, thorax et premier segment abdominal noirs, seg- 


ments 2-6 rouges, densément couverts d’une longue pi- 
losité d’un rouge écarlate. — Long. 7-8 mil. — Mexi- 
QUE de me ee CR OSRAMERE »8. ruliliventris n. Sp. 


DetCret LRO IP ETPINEUX. QE To Re RE 


. Tête non rétrécie derrière les yeux; abdomen en majeure 


partie noir, luisant, cilié de longs poils blanchâtres. — 
Long. 42 mil. — Chili 


11 


SR LAS Sa . 6%, testaceipes n, sp. 
Tête très rétrécie derrière les veux ; abdomen en majeure 
partie d'un noir brun, mat, densément revêtu d’une pu- 


bescence grisâtre. — Long. 10 mill. — Chili... 65. {ynx n. sp. 


La Chrysis shanghaiïensis Sm. 


(Avec la planche 1) 


Par RoBerr DU BUYSSON. 


MM. l'abbé J. de Joannis (Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 147) et J. Gri- 
bodo (loc. cit., p. 479), ont signalé que d’un certain nombre de cocons 
d’un petit Lépidoptère (Monema flavescens WIKk.), envoyés par le R. P. 
Gaudissart, du Tché-li (Chine), sont sorties des Chrysis shanghaiensis 
Sm. Ce fait de parasitisme direct était absolument nouveau, et laissait 
supposer chez cette espèce des mœurs particulières. L'année der- 
nière, M. l'abbé de Joannis a eu l’obligeance de m'envoyer un assez 
grand nombre de ces mêmes cocons, tous porteurs du petit trou indi- 
cateur, fait sans doute par les Chrysis mères pour pondre directement 
sur la chenille du Lépidoptère. Les éclosions ont commencé le 30 jan- 
vier pour continuer jusque dans la première semaine de mai. Les 
males sont sortis les premiers. Mais, sans doute gènées par le manque 
de chaleur, presque toutes ces jolies mouches se sont coupé les der- 
niers articles des antennes en faisant l'ouverture des cocons. 

La constatation d’une Chrysis Sortant d’un cocon de Lépidoptère 
où il ne reste plus que quelques débris de la chenille, donne à penser 
que la Chrysis Y à vécu tout au moins de la larve du papillon. Le 
petit trou du cocon qui porte les traces de coupures faites par des 
mandibules d'insecte permet de croire que c’est lorsque la chenille est 
dans son cocon que la Chrysis mère fait la susdite ouverture avee ses 
mandibules et par là, pouvantintroduire son oviscapte, dépose son œuf 
sur la chenille, préalablement anesthésiée partiellement peut-être. La 
chenille est du reste peu vivace, lourde et grasse, d’après ce que jai 
vu dans les cocons non attaqués par les Chrysis. La dissection m'a 
montré, chez la femelle de l'Hyménoptère en question, des glandes à 
venin très développées. Tout l'appareil une fois déroulé peut atteindre 
plus de quatre centimètres de long ! Ainsi qu'on peut le voir dans la 
planche 4, fig. 6, les glandes à venin sont au nombre de deux, me- 
surant de 2% à 32 mill. et demi de longueur, linéaires, ordinai- 
rement d'inégale longueur, garnies de grosses cellules hyalines à parois 
très minces: elles aboutissent l’une à côté de l’autre dans le réservoir 
à venin. Rarement elles se réunissent en un canal impair très aminei 
à sa base, mais qui vient déboucher toujours vers le tiers inférieur 
du réservoir. Ce dernier est grand, hyalin, grossièrement chagriné. 





PRO Pan NE JM SCA EU EE VA 


La Chrysis shanghaiensis. 81 


mesure de 2? à 3 mill. et s’allonge insensiblement pour former le 
canal éjaculateur qui est long. de 4 à 6,75 mill. Le canal éjaculateur 
est nécessairement très long, puisqu'il lui faut suivre le mouvement 
des derniers segments abdominaux qui sont protractiles et servent 
d’oviscapte. 

C'est la première fois que je rencontre des glandes à venin chez les 
Chrysidides, en dehors de la sous-famille des Cleptides, et cette décou- 
verte est d’un réel intérêt. Car, bien que M. L. Bordas, dans plusieurs 
de ses mémoires, dise que chez tous les Hyménoptères il existe des 
glandes à venin, il n’en est pas moins vrai que ces organes manquent 
chez les Notozus Panzeri F., productus Dahlb. var. vulgatus Buyss., 
Ellampus auratus L., E. pusillus F., Holopyga gloriosa F., H. chloroi- 
dea Dahlb., H. fervida E., Hedychridium roseum Rossi, H. minutum Lep., 
Hedychrum lucidulum F., H. Gerstaeckeri Chevr., H. rutilans Dahlb., 
Chrysogona assümilis Dablb., Chrysis neglecta Shuck., C. austriaca F., 
C. hybrida Lep., C. coerulewpes F.,C. dichroa Dahlb., C.SaussureiChevr., 
C. succincta L., C. cyanea L., C. fulgida L., C. bidentata L., C. splen- 
didula Dahlb., C. comparata Lep., C. ignita L., C. scutellaris F. Sans 
doute, en principe, les Chrysis, comme presque tous les autres Hymé- 
noptères, devaient avoir des glandes à venin, mais celles-ci ont dû 
s’atrophier par suite de leur inutilité, du moment que les Chrysis ont 
pondu dans les cellules des Apides, Euménides et Sphégides, où la 
larve du nidifiant n’a pas besoin d'être anesthésiée pour devenir la 
proie de celle de la Chrysis. 

La C. shanghaiensis Sm. varie légèrement de couleur. Elle peut être 
d’une teinte uniforme verte où bleu-vert, ou bien le mésonotum, la 
base des segments abdominaux ou même l’abdomen presque en entier 
sont d’un beau bleu foncé. La taille varie entre 7,5 et 13 mill. La Îe- 
melle est décrite par Smith (Transact. ent. Soc. Lond., p. 460, n° 12, 
1874) et le mâle par M. le D' A. Mocsary sous le nom de C. hymalaien- 
sis (Hor. Soc. Ent. Rossicae, XXII, p. 31, 1888) et d'une manière plus 
détaillée dans sa WMonogr. Chrysid. orb. terr. univ., en 1889. Dans ce 
dernier ouvrage, l’éminent naturaliste mentionne qu'il se pourrait que 
la C. shanghaiensis Sm. soit synonyme de la C. hymalaiensis. La 
C. crassicuta Mocs. © (Mon. Chrysid orb. terr. univ., p. 524, n° 643) 
est aussi la même espèce, Les exemplaires décrits sont de grosses 
femelles, auxquelles sont reliés les exemplaires les plus petits du type 
de Smith par tous les passages. C'est à la suite de léclosion que j'ai eue 
l'année dernière, grâce à M. j'abbé de Joannis, que j'ai pu m'assurer de 
cette synonymie. Chez les deux sexes, le fouet des antennes est aplati 
en dessous, et les articles plus larges que longs à partir du troisième ; 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxvII, 1898. 6 


MUR 


82 R. Du BUYSsOx. 


la bouche est très petite et avancée en avant, le clypéus extrêmement 
court, la languette très courte également. Les mandibules sont étroites 
à la base et épaissies dans la moitié apicale. L'aire inférieure des 
mésopleures est creusée et fortement carénée tout autour, sans dent 
distincte ou avec une grosse dent obtuse, plus ou moins forte posté- 
rieurement, près du sillon transversal, parfois il en existe une autre 
peu sensible en dessous à l'extrémité de l'aire. Le couvercle génital du 
mâle est longuement triangulaire: les branches du forceps largement 
échancrées en dessous: les volsellas entières, arrondies : les tenettes 
aussi longues que les volsellas, longuement linéaires, aiguës: les cro- 
chets conjugués et en forme de lance. Je renvoie à la planche ci-jointe 
pour éviter une plus longue description. Jai complété également la 
description de Smith dans le Journal Bombay Natural History Society, 
vol. X, p. 475, n° 18, 1896. 

M. l'abbé de Joannis m'a communiqué aussi un couple G & de cette 
Chrysis, obtenu d’éclosion, par M. A. Fauvel, de Cherbourg (inspec- 
teur des Messageries maritimes), de cocons de Monema flavescens WIK... 
en 4882, à Han-Kéou (sur certaines cartes Han-Koou et en anglais Han- 
Kow), ville très importante sur le cours du Yang-tsé-Kiang, à 700 ou 
800 kilom. de la côte, dans la province de Hou-pé. Cette localité est 
beaucoup plus centrale que Tehé-Ni. 

La C. shanghaiensis Sm. est assez répandue dans l'Asie méridio- 
nale. Je puis la signaler de Chine : Tché-li (R. P. Gaudissart, abbé de 
Joannis), Han-Kéou (A. Fauvel, de Cherbourg, abbé de Joannis), Shang- 
haï (Smith); du Haut-Tonkin (Petelhaz 1894, Muséum de Paris); de 
Siam (collection Sichel 1862, Muséum de Paris); des Indes orientales 
(H. de Saussure); des Indes anglaises : Mergul (ma collection), Calcutta 
(E.-C. Cotes); de Sumatra (Muséum de Vienne, teste Mocsary), de 
l'Hymalaya (collection Radoszkowskv). 

M. J. Gribodo nous l’a mentionnee de Java et de Gorontalo. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE : 
(PI. 1.) 


1. Crochets du & de la Chrysis shanghaiensis Sm. vus en dessus 
(grossissement 550 diam.). 

2. Partie droite, vue en dessus, de l'appareil copulateur du même : 
a branche du forceps, b volsella, « tenette. 


3. Couvercle génital du même. 


©: 








La Chrysis shanghaiensis. 83 


Mandibule gauche chez les deux sexes. 
Fouet des antennes. 


Appareil vénénifique de la ©: a glandes à venin, b réservoir à 
venin, € canal éjaculateur. 


Une partie du même, grossissement un peu plus fort : « glandes à 
venin réunies en un canal impair, b réservoir à venin, « canal 


éjaculateur. ; 


( 
Le nid et la larve du Tripoxylonalbitarse F. 


(Avec les planches 2 et 3) 


Par RoBertr DU BUYSSON. 


Dans un envoi d'insectes de Mexique (état de Jalisco, environs de 
Guadalajara), fait au Muséum de Paris, par M. Léon Diguet, en 1897, ilse 
trouve deux nids de Tripoæylon albitarse F. fort bien conservés.Avant 
de les décrire, je dois rappeler que les Tripoxylon d'Europe font les 
cellules de leur nid dans les tiges creuses des plantes ou dans des galeries 
abandonnées de Coléoptères xylophages des arbres secs. Les cellules 
sont placées bout à bout, à la file les unes des autres; les provisions 
emmagasinées se composent d'Araignées, etles séparations des cellules 
sont faites de terre gâchée. Chez le T. albitarse K., il y a une bien 
plus grande habileté de la part du constructeur. Le nid est fait de 
toutes pièces en terre gâchée, les cellules sont placées par séries, bout à 
bout, chaque série lune à côté de l’autre, au nombre de 1 à 5, et de 
telle facon que les cellules sont disposées en quinconce. Il ÿ à une 
épaisseur uniforme, et, sur chaque série de cellules, les couches suc- 
cessives de mortier se laissent apercevoir extérieurement par de légères 
lignes surelevées en diagonales ou en forme de V. La planche 2 repré- 
sente un des deux nids, vu en dessus et en dessous. Pendant la tra- 
versée du Mexique en France plusieurs Triporylon G $ sont éclos. 

M. L. Diguet a eu le soin de nous envoyer dans l'alcool des co- 
cons avec les larves adultes, puis lapprovisionnement d’Araignées et 
enfin une jeune larve encore occupée à dévorer une des Araignées. 

Le second nid ne renferme que des cocons vides, et il montre les 
perforations faites par les Hyménoptères pour sortir de leur nid. Chacun 
a percé un trou juste au-dessus de son berceau, c’est pourquoi ces 
ouvertures se trouvent disposées en quinconce. M. Diguet m'a dit que 
ces nids étaient nombreux dans la localité où il les a récoltés et se trou- 
vaient appliqués contre une conduite d’eau. C'était en septembre, ce 
qui doit correspondre à la fin de la saison de la vie du Sphégide adulte. 

Les Araignées formant l’approvisionnement sont de deux espèces 
appartenant au gpnre Epeira. M. E. Simon n’a pu en déterminer avec 
certitude qu’une seule, VE. oaxacensis Keyserl., l'autre étant devenue 
à peu près méconnaissable. 

La jeune larve, comme ses congénères d'Europe, attaque les Arai- 
snées sur une des faces abdominales, à l'endroit où la mère a déposé 





, 


A 


M TE ee RU ee A. Pure RUE 


Nid et larve du Tripoxylon albitarse. 85 


l'œuf. J'ai essayé, pl. 3, fig. 1, de représenter le groupe que lintelli- 
gent voyageur nous à envoyé. 

La larve adulte mesure 45 mill. de long, sur #4 mill. dans sa plus 
grande largeur; elle est blanche, oblongue, la partie antérieure pou- 
vant se fléchir fortement en avant à l’état de repos (ainsi que jai pu le 
constater également Chez les espèces européennes); quatorze segments, 
y compris la tête; 10 stigmates; mandibules flaves, courtes, larges, 
très épaisses, avec l'extrémité noire, largement tronquée, pl 5, fig. 2 
et 3. 

Le cocon est brun, subeylindrique, arrondi aux deux bouts, à parois 
de consistance dure, cassante, fragile, mince, finement granuleuse. Une 
des extrémités est plus largement arrondie, à paroi beaucoup plus 
épaisse ; l’autre côté, qui est celui où se trouve la tête de la larve, porte 
des granulations agglomérées. 

L’insecte parfait est connu depuis longtemps. Il a été décrit pour la 
première fois par Fabricius en 180% (Systema Piezatorum, p. 180, 
n° 4), puis en 1845 par Lepeletier (Hist. nat. des Insectes. Hyymén., 
t. JT, p. 228, n° 1) et par Dahlbom (Hym. Europ. pr. borealia, 1. I, 
p. 286, et p. 509, n° 6). M. H. de Saussure l’a décrit également en 1867 
(Reise d. Novara, Hymen., p. 76) et Cameron en 1889, dans la Biologia 
Centrali-Americana, Hymen., U, p. 40. Say l'avait nommé T. politus 
en 1837 (Boston’s Journal Nat. Hist., X, p. 373, n° 1). 

Les deux sexes sont décrits par les auteurs, mais on peut signaler 
quelques caractères particuliers. Chez la femelle, le elypéus est un peu 
relevé, caréné sur presque toute sa longueur (pl. 3, fig. 8), l'extrémité 
tronquée avee une légère épaisseur dans la troncature; le dernier ar- 
ticle antennaire normal, subégal au précédent: le 1° segment ventral 
inerme; le 6° segment dorsal de l'abdomen comprimé latéralement. 
Chez le mâle, le elypéus porte en son milieu une longue lamelle arquée, 
carénée dans toute sa longueur, puis tronquée à l'extrémité ; en dessous 
de cette lamelle, le elypéus est plan, transversal, entier, chaque côté 
muni de deux dents, la 4r° aiguë, la 2 tronquée ou largement obtuse 
(pl. 3, fig. 5 et 6); le dernier article antennaire subégal aux quatre 
précédents réunis (pl. 3, fig. 7); le 1 segment ventral a une forte épine 
recourbée en arrière, finement aiguë, plane du côté du ventre, carénée 
de l’autre côté (pl. 3, fig. 9). 

Le Muséum de Paris possède le T. albitarse F. G ®, dans la collection 
Sichel, du Mexique : Oaxaca (Salle): des États-Unis : Tennessee; et du 
Brésil : Seara. 


86 R. pu Buyssox. — Nid et larve du Tripoxylon albitarse. 


Fig. 
Fig. 
Fig. 
Fig. 
Fig. 


Fig. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


P1.72. 


. Nid du Tripoxylon albitarse F., vu en dessus. À gauche une 


cellule restée inachevée. 


Le même. vu en dessous. 


PL: 3: 


. Jeune larve du Tripoxylon albitarse F. la tête plongée dans 


l'abdomen de l’Araignée, Epeira oaxacensis. L’Araignée est vue 
presque de profil, les pattes relevées et à moitié figurées seu- 
lement. 


Tête, vue de face, de la larve adulte. 
Larve adulte vue de profil. 


Le cocon. 


5. Clypéus du G, vu de face. 


Le mème vu de profil. 
Extrémité de Pantenne du 
Clypéus de la ©, vu de face. 


Premier segment abdominal du &, vu de protil. 





Sur la régénération chez les Phasmides 


Par EpMoxb BORDAGE. 


Dans trois communications présentées à l'Académie des Sciences (D), 
j'ai décrit les phénomènes d'autotomie que lon peut observer chez deux 
Phasmides des iles Mascareignes {Wonandroptera inuncans Serv. et Ra- 
phiderus scabrosus Serv.). Jai, de plus, étudié le processus de régénéra- 
tion, quand lautotomie est provoquée sur les larves de ces insectes. 
Aujourd'hui, mon intention serait d'exposer les résultats que jai ob- 
tenus en opérant des sections artificielles en différents points des 
membres. 

Mes observations ont porté sur des larves et des nymphes des deux 
espèces précédemment nommées. 


I. Hanche et trochanter. — 1es sections pratiquées dans la ré- 
gion comprise entre le point d'attache du membre sur le thorax et le 
sillon où se produit normalement lautotomie, amènent toujours la mort 
par hémorragie, La région en question comprend la hanche et le tro- 
chanter. 


IT, Fémur. — Les sections pratiquées dans le fémur sont, le plus 
souvent, suivies d'autotomie. Si cette dernière ne se produit pas im- 
médiatement, et si hémorragie provoquée n’est pas mortelle, le moi- 
gnon attend la plus prochaine mue pour se détacher au niveau du sil- 
lon de soudure du fémur et du trochanter. Dans ce cas, la régénération 
s'accomplit absolument comme s'il y avait eu autotomie immédiate 
après la mutilation. Quelquelois, les Phasmides ne parviennent pas à 
se débarrasser des membres mutilés, ce qui les empêche d'abandonner 
la dépouille chitineuse de leur corps et entraine la mort. En résumé, 
il est donc impossible d'obtenir des régénérations en des points quel- 
conques du fémur. 


III. Tibia. — Lorsque les sections ont été pratiquées en des points 
appartenant à la région formée par les deux tiers supérieurs du tibia, 
les choses se passent absolument comme pour le cas précédent; 
mais, dans le cas où les sections sont opérées dans le tiers inférieur 
du Gbia, il est bien rare qu'il y ait autotomie immédiate. Lorsque ce 


(1) Séances du 25 janvier, du 15 février et du 28 juin 1897. 


108, EN AT ES AU dt: VOTRE SR MN LS CU 


88 E. BORDAGE. 


qui reste du membre demeure en place, il se produit alors un travail 
de régénération. Voici quel en est le processus. 

La surface de section du tibia présente bientôt un bourgeon qui pro- 
duit immédiatement des articles tarsiens, sans compléter ce qui manque 
du tibia primitif. Le nombre de ces articles tarsiens varie de À à 4: ce 
dernier chiffre étant rarement atteint. L'article dont on aperçoit l'ébauche 
en premier lieu est celui qui correspond au cinquième article d’un 
tarse pentamère. On voit sa forme spéciale se dessiner avec des rudi- 
ments de la pelotte et des crochets terminaux. Si la section à été pra- 
tiquée vers le haut du dernier tiers du tibia, cet article — avec pelotte 
et crochets — sera le seul que donnera la régénération, et ilsera quelque- 
lois très rudimentaire et à peine reconnaissable. Ensuite, au fur et à 
mesure que les sections seront pratiquées — sur différents spécimens 
— de plus en plus près de lextrémité inférieure du tibia, on le verra 
augmenter de taille et de perfection, puis être accompagné ensuite d’un 
ou de 2 articles, plus ou moins distincts d’abord, mais le devenant 
lorsque les sections sont pratiqués le plus près possible de lextrémité 
inférieure du tibia. Dans le cas où les sections sont faites suivant la 
ligne de séparation du tibia et du tarse, la régénération donne le plus 
souvent trois articles tarsiens dont les dimensions respectives offrent 
entre elles des rapports assez constants. Toutelois, sur quelques spéci- 
mens, j'ai pu obtenir quatre articles tarsiens, parfois bien distincts, et 
dont les longueurs présentaient entre elles des rapports assez compa- 
rables à ceux que l’on peut constater pour les articles du tarse tétra- 
mère formé après autotomie. 


IV. Tarse. — Nous arrivons maintenant à l'étude des régénérations 
après sections pratiquées dans le tarse lui-même. 

A. 1% article tarsien. — Si la section pratiquée sur cet article est 
située très près de la ligne de séparation du tibia et du tarse, la régé- 
nération ne donne qu'un article très rudimentaire et qui correspond 
au 9° article du membre normal. Puis, au fur et à mesure que les sec- 
tions se rapprochent de l'extrémité inférieure du 4° article du tarse, 
la régénération donne des articles de plus en plus distincts les uns des 
autres et dont le nombre va en croissant de À à 3. De sorte que, en 
comptant Particle plus ou moins incomplet demeuré en place, lOrthop- 
tère possède un tarse de 2, de 3 ou de 4 articles. Quand elle est pra- 
tiquée à la limite du 4% et du 2 articles tarsiens, — ou le plus près 
possible de celte limite, — la section est suivie d’une régénération qui 
donne quelquefois 3 articles bien nets et rappelant sensiblement, par 
leurs dimensions relatives, le tarse tétramère régénéré après autoto- 








Régénération chez les Phasmides. 89 


mie (en tenant compte, bien entendu, de l’article demeuré en place). 


B. ® article tarsien. — Les choses se passent comme pour le 
premier article. Le nombre maximum des segments reproduits n’a ja- 
mais été supérieur à deux, pour les spécimens que j'ai étudiés; ce qui, 
joint aux deux articles demeurés en place, — lun intact, l'autre plus 
ou moins incomplet, — représentait, dans certains cas, un tarse tétra- 
mère plus ou moins parfait. 

C. 3° article tarsien. — Assez souvent, au moment où la section 
est pratiquée, il y à contraction des fibres régénératrices qui remontent 
jusqu'à l’intérieur du deuxième ou du premier article ; la régénération 
ne saurait alors avoir Heu. Mais, dans d’autres cas, ces fibres restent 
en place et reproduisent un article terminal plus ou moins rudimentaire, 
avec pelote et crochets. Sur une femelle de Monandroptera inuncans, 
la section à été suivie de la régénération de 2 articles : Particle terminal 
et le très petit article qui le précède normalement et est, pour ainsi 
dire, sculpté dans sa substance. Si la séparation de ces deux articles 
avait été tout à fait complète, l'insecte aurait eu, après régénération, 
un tarse pentamere se rapprochant beaucoup du tarse normal, par la 
proportion de ses segments. 

D. 4 et 5° articles tarsiens. — Les sections pratiquées dans ces 
articles ne sont jamais suivies de régénération, par suite de la contrac- 
tion des quelques fibres musculaires qui remontent dans les articles 
précédents. 

On voit done que, somme toute, les régénérations non consécutives 
à l’autotomie ne peuvent donner autre chose que des articles tarsiens 
au nombre de À à 4. A la suite de sections obliques surtout, ces articles 
sont quelquefois incomplètement séparés les uns des autres; mais je 
dois ajouter que, dans ce cas, il y à beaucoup de chances pour que le 
membre défectueux se sépare du corps, à l'endroit où se produit nor- 
malement l’autotomie, lors de la prochaine mue. La régénération té- 
tramérique peut se produire ensuite. 

En ce qui concerne l’ensemble du membre, la loi de corrélation de 
croissance — celle qui établit l'accord nécessaire entre les parties du 
corps dans le type spécifique — n’est pas toujours observée dans ces 
régénérations, puisque le bourgeon régénérateur, qui se forme après Ja 
mulilation, ne complète jamais le segment dans lequel la section à été 
opérée, et cela aussi bien pour le tiers inférieur du tibia que pour les 
articles du tarse. 

La loi de corrélation est cependant observée jusqu'à un certain 
point en ce qui concerne les dimensions relatives des articles tarsiens. 


90 E. BorpAGe. 


puisque le nombre et la longueur des articles régénérés seront en 
quelque sorte déterminés par la longueur de ce qui restera de Particle 
mutilé. Quoi qu'il en soit, un tarse ainsi régénéré, ne compteraitil que 
trois articles, peut déjà rendre de réels services à l’insecte, si ces ar- 
ticles sont bien distincts les uns des autres, ce qui n'arrive pas tou- 
jours. 

Au point de vue du résultat définitil, le processus de régénération 
après autotomie est done de beaucoup supérieur, puisqu'il donne non 
seulement un tarse tétramère, — dont les articles offrent autant de ré- 
gularité dans leurs dimensions qu'en montrent entre eux les articles 
du tarse pentamère normal, — mais aussi un tibia etun fémur dont les 
longueurs respectives forment avec celle du tarse des rapports sensi- 
blement constants. 

En ce qui concerne la facon dont s'opère chaque mode de croissance, 
il y à aussi de curieuses différences. 


A — Dans la régénération consécutive à une mutilation, ou section 
artificielle, les parties régénérées croissent d’une facon rectiligne dans 
le prolongement des articles précédents. L'hypoderme des parties 
régénérées reste dépourvu de couche cuticulaire où chitineuse pen- 
dant tout le temps de la croissance ; de sorte que cette dernière a lieu 
d’une facon continue et peut même se prolonger après la dernière mue, 
celle qui transforme la nymphe en insecte parlait. L'article terminal 
est celui qui se montre le premier et qui arrive le plus tôt à son com- 
plet développement. Sa pelotte et ses deux crochets apparaissent de 
bonne heure, ce qui est évidemment précieux pour Pinsecte. C'est le 
premier article — celui qui est directement implanté sur la surface de 
section — qui arrivera ensuite le plus vite à complet développement. 
Puis vient le 3°, lorsque le tarse doit être trimère, et enfin, dans le 
cas de tétramère, le 4° article qui est sculpté, pour ainsi dire, dans 
l'extrémité proximale de Particle terminal. 


3 — Dans la régénération après autotomie, le rudiment du membre 
futur est d’abord complètement enveloppé dans une sorte de sac ou de 
petite poche, et est obligé, par suite, de eroitre en spirale. Cette poche 
protège beaucouples parties en voie de régénération, molles et fragiles. 
A la plus prochaine mue, cette enveloppe protectrice disparaîtra, en- 
trainée avec la dépouille du corps entier. Malgré cela le jeune membre 
conservera encore sa disposition spiralée jusqu'au moment où se pro- 
duira la mue suivante, et quelquefois même celle qui ne viendra 
qu'en troisième lieu. Pendant tout ce temps, la partie en voie de régéné- 
ration reste dépourvue de couche chitineuse et pousse avec une rapi- 





Régeneration chez les Phasmides. 91 


dité remarquable, de beaucoup supérieure à la vitesse de croissance 
normale des membres non mutilés (4). Puis, après la mue qui le rend 
rectiligne, le jeune membre se chitinise rapidement et est désormais 
soumis aux lois de cette croissance normale. 

Le rudiment de membre enfermé dans la poche protectrice est cons- 
titué tout d'abord par une sorte de moignon qui se divise bientôt en 
trois régions correspondant au fémur, au tibia et au tarse. Ces trois 
segments, d'abord absolument semblables, se perfectionnent ensuite 
peu à peu. Celui qui représente le tarse et qui formait, au début, un 
troncon unique, se segmente bientôt en quatre articles qui se déve- 
loppent à peu près simultanément (le 3° article est cependant légère- 
ment en retard sur les autres et est sculpté, pourrait-on dire, dans la 
substance du 4°). De toute facon, lorsque le jeune membre, de spiralé 
qu'il était, est devenu rectiligne, les quatre articles du tarse sont par- 
faitement développés, et ce membre est, par suite, apte à rendre des 
services immédiats à linsecte. Les sections artificielles pratiquées sur 
des membres à tarse tétramère (tétramérie consécutive à lautotomie), 
ne m'ont rien donné de particulier, au point de vue de la régénération. 

En terminant, je citerai le fait suivant qui mérite d’être signalé. 
J'avais opéré une section tout à fait à l'extrémité inférieure du tibia 
d’une très jeune larve de Raphiderus scabrosus G. La régénération 
produisit un tarse trimère à articles bien nets. Puis, lorsque ce membre 
fut suffisamment développé, j'en provoquai l’autotomie. A la suite 
d’une seconde régénération, lOrthoptère possédait un membre à tarse 
tétramère. C’est donc là un exemple de pentamérie suivie de trimeérie, 
puis de {étramérie. 


(1) E. Borpace, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, séance du 
28 juin 1897. 








SAME 


Matériaux pour une revision des espèces africaines 
du genre Xylocopa Latr. 


Par J. VACHAL. 


1. Xylocopa (Xyl1.) Sicheli © n. sp. 

Nigra, nigro-pilosa; mandibulis sublus dente longissimo, valido, fal- 
calo armatis. 

Article 3 des antennes plus long que 445; l'espace entre les antennes 
est en forme de toit avec un fin sillon partant de la fossette de l’ocelle 
inférieur et dépassant peu le niveau des antennes. Chaperon ayant son 
bord inférieur largement lisse avec une ligne médiane longitudinale 
lisse, quelquefois un peu saillante. 

Miroir du mésonotum très petit, entouré d’une ponctuation éparse ; 
scutellum lisse au milieu de la base, la ponctuation du bout sensible- 
ment égale à celle du métanotum (postscutellum) ; espace cordiforme 
bien déterminé, assez grand, lisse, la région postérieure du segment 
médiaire à ponctuation plus serrée que celle du métanotum. 

Ailes brunâtres à reflet purpurin: 2° cellule cubitale bien plus longue 
que la 4'e le long de la nervure cubitale, mais très courte sur la ner- 
vure radiale, presque triangulaire. 

Patella simulant une fossette allongée, plus ou moins lisse, à cheval 
sur la ligne médiane transversale du tibia 3, à bords plus relevés vers 
le bout. 

Abdomen assez densément ponctué, le milieu du bord apical lisse 
et de plus en plus largement jusqu'au segment 5 inelus. 

Long. 18-19 mill. ; aile 15-16 mill. 

2 © de Cafrerie dans la collection Sichel. 

La corne bizarre qui arme les mandibules au nulieu de leur bord 
externe (inférieur) parait destinée à curer la moelle des plantes fistu- 
leuses ou quasi herbacées. 

2. Xylocopa (Xy1.) colura & n. Sp. 

Nigra, fere undique fulvo-hispida, in mesonoto piles nigris raris in- 
lermirtis, in dorso segmentorum 3, 4, > et serti basi nigro breviter pi- 
losa, sexti apice et septimo pilorum rufidorum longiorum bifasciculatis. 
Undique modice punctata. 

La face est large, presque carrée, les tempes très peu épaisses, Pin- 


Xylocopa africaines. 93 


tervalle entre les antennes en faite de toit, ce faite avec un fin sillon 
partant de la fossette où git l’ocelle inférieur, le chaperon avec une 
ligne médiane lisse. 

L'article 3 des antennes à peine plus long que 4 + 5. Mésonotum 
sans miroir; espace cordiforme réduit à une lamelle occupant lextrême 
base d’un profond sillon. 

L'aile un peu cuivreuse, à léger. reflet purpurin; la cellule cubitale 2 
aussi longue que 4 sur la nervure radiale, presque triangulaire. 

Cuisse 3 un peu renflée, son arête inférieure dépassant le trochanter 
par son angle basal. 

Segment 7 fortement échancré bidenté. 

Long. 46 mill. : aile 44-45 mill. 

1 G de Cafrerie dans la collection Sichel. 

Pourrait être le G de Xyl. Sicheli. Rappelle par sa vestiture le G de 
Xyl. cantabrica Lep. 


3. Xylocopa (Xy1.) Taschenbergi non. nov. 

Taschenberg à décrit (Zeitschrift für die Gesammten Naturwissen- 
schaften, Dritte Folge, Band IV, 1879, Berlin), sous le nom de Xyl. hot- 
tentota Smith, les deux sexes d’une espèce qui n’est pas la vraie 
X. hottentota et pour laquelle je propose le nom de Taschenbergi. 

1 © d'Afrique, don de Reiche, existe au Muséum de Paris. 

La description de Taschenberg est très bonne, comme toutes ses des- 
criptions, mais incomplète en ce point que la © que j'ai sous les yeux 
à un espace Cordiforme grand, très distinct et lisse, comme du reste 
Xyl. hottentola vraie. 

Cette dernière diffère à première vue par sa taille beaucoup plus 
petite. 

4. Xylocopa (Xy1.  subjuncta © n. sp. 

Nigra, nigro-pilosa; lucida, abdominis basi parce chalybeo micante. 
Antennarum articulus 3 fere aequans 4 + 5 + 6. Sub ocellos superos 
utrinque carinula lucida, parug elevala, superne concava, inferne con- 
veæa, extus obsoleta. Patella longa, apicem versus intercallo sat lato, 
lucido, granulato. 

Noire, à poils noirs, brillante, base de l'abdomen avec un vague reflet 
bleu d'acier. 

Tête densément ponctuée; chaperon plat, lisse au bord antérieur, 
écu nasal sur le même plan, mal séparé par une fine suture peu visible 


ce PET ET CT TS 


9% J. VACHAL. 


où la ponctuation est plus grosse. Carène frontale allant de la fossette 
de l’ocelle inférieur jusque vis-à-vis l'insertion des antennes où elle cesse 
brusquement, sa partie supérieure sans sillon, sa partie inférieure fine- 
ment canaliculée. 

Tempes à ponctuation plus forte mais moins dense que sur le vertex. 

Un petit miroir obliquement placé derrière chaque ocelle pair, ayant 
un point enfoncé au milieu. 

Trois carinules longitudinales sur le labre. 

Miroir du mésonotum petit, séparé du scutellum par une ligne de 
points. 

Base du scutellum imponctuée ; métanotum (postscutellum) à ponc- 
tuation moins grosse et plus dense: face postérieure du segment mé- 
diaire sans espace cordiforme, un peu moins densément ponctuée que 
l’écusson. 

Ailes noires à reflet violet; cellule cubitale 2 plus longue que 1 sur 
la nervure cubitale. 

Rotule composée en arrière d’une ligne finement crénelée jusqu'au 
bout du tiers moyen du tibia, se rejoignant par une lamelle brillante, 
oblique, un peu sinuée à la ligne antérieure fine lisse qui avant d'arriver 
à la base se transforme en une rangée de petits tubercules irréguliers 
de moins en moins distincts. 

Abdomen long, aplati: le dos du segment À éparsément pointillé ; la 
ponctuation devenant plus grosse et plus dense en allant vers l'anus, 
celle du segment 6 moins grosse mais plus dense que celle de 5. Seg- 
ment 6 à poils noirs. 

Long. 23 mill. ; aile 18 mill. 


1 © recueillie par M. Bottego à Damatagoi a Lugh, Afrique orientale, 
obligeamment communiquée par M. le D' Magretti, à qui je dois des 
remerciements pour son bienveillant concours. 

Cette espèce pourrait être X. frontalis Reiche et Fairm. dont le nom 
est à changer comme ayant été auparavant donné à une espèce améri- 
caine ; mais elle n’est pas À. carinata Smith, quoique ce dernier auteur 
assimile cette dernière à frontalis. 


5. Xylocopa (Xy1.) Io © n. sp.? 


Nigra, punctata, nigro-pilosa. Articulus 3 antennarum fere aequans 
4 + 5 + 6. Sub ocellum superum utrinque carina transversa, extus 
angulata, inde caput bicorne. 

Cette espèce diffère de Xyl. subjuncta par sa taille plus petite, son 
corps plus terne, ses tempes presque aussi densément ponctuées que le 


Xylocopa africaines. 95 


vertex, ses carinules transversales plus accentuées etangulées, absence 
du point enfoncé derrière chaque ocelle, la base du scutellum éparsé- 
ment ponctuée, l'abdomen plus fortement ponctué, un espace cordiforme 
lisse bien déterminé, d’un noir france, la rotule terminée en pied de 
biche. 

Long. 48 mill.: aile 45 mill. 

3 © dans la collection Sichel : deux du lae N'gami, provenant de Cas- 
temeau, l'autre, à carinules obsolètes, de Port Natal, provenant de Le- 
fèvre. 

OBs. — La carène frontale peut varier de saillie au bout suivant les 
exemplaires. 


Est peut-être carinata Sin. 


6. Xylocopa (Xyl.) maculosa © n. Sp. ? 


Nigra, punctata, nigro-pilosa. Seygmentorum 4 el 5 basis utrinque ma- 
cula pubescente, pallescente, oblique visa conspicua. 

L'article 3 des antennes presque plus long que 4 -L 5 + 6. 

Région ocellaire sans autre distinction qu'un bouquet de poils dressés 
plus long entre les trois ocelles. La carène frontale s'élève graduelle- 
ment de l’ocelle inférieur jusqu’au niveau des antennes où elle est su- 
bitement arrêtée. Le bord apical du chaperon très lisse, le bord infé- 
rieur de l’écu nasal aussi mais moins largement. 

Labre à 3 saillies longitudinales, mandibules bidentées. 

Le miroir est petit, séparé du scutellum par au moins quatre rangées 
de points; le scutellum en boudin en arrière surplombant presque le 
métanotum. 

Ailes obscurcies à reflet purpurin. 

Patella allant jusqu'aux deux tiers du tibia, terminée en pied de biche. 

La macule de pubescence très courte de chaque côté de la base des 
segments # et 5 (et peut-être 3) n’est visible que sous un jour oblique, 
el doit être cherchée pour être vue. 

Long. 18-19 mill. ; aile 43-15 mill. 

» © de Cafrerie dans la collection Sichel. 

Il semble résulter d’une note sur l'étiquette d’un des exemplaires que 
cette espece serait X, amethystina Lep. nec Fabr. 

Comme il est plus que probable que l’espèce déerite par Lepeletier 
n'est pas la même que celle de linde à laquelle les auteurs ont con- 
servé le nom d’amethystina, et que d’ailleurs le problème est actuelle- 


96 JT. VACHAL. 


ment et restera peut-être insoluble, il n’y pas lieu de s'arrêter à cette 
indication. 


7. Xylocopa (Xy1.) ditypa © n. sp. 


Nigra, punctata, nigro-pilosa. Articulus antennarum 3 paulo longior 
quan 4 + 5; articulo 2 rufescente. Suturae laterales clypei elevatae ; 
clhypeus linea lata longitudinali laevi, lucida. Post singulos ocellos su- 
peros impressio profunda nec lata. Abdominis segmenta 3, 4, 5 dorsalia 
el ventralin linea media angusta, laevi, fere carinata. 


Tempes à ponctuation grosse mais éparse, les intervalles polis, bril- 
lants. Miroir du mésonotum contigu au scutellum dont la base imponc- 
tuée est faiblement angulée vers le mésonotum. Métanotum (postscutel- 
lum) vertical, sans ponctuation au milieu, espace cordiforme imponctué, 
un peu plus large que long, traversé par un sillon vertical médian ; ces 
deux parties presque opaques. 

Les aies enfumées à reflet violacé, la cellule cubitale 2 plus longue 
sur la nervure cubitale que £. 

La rotule parait devoir être plus large vers la base et se rétrécir 
graduellement vers le bout qui atteint à peine l'extrémité du 2° tiers; 
son bout est oblique, un peu sinué, peu saillant et lisse. 

Le bord des segments ventraux 3, 4 et 5 est testacé, Son milieu un 
peu prolongé en petit angle comme par la poussée de la carinule. 

Long. 18-19 mill.; aile 16 mill. 


1 © dans la collection du Muséum de Paris, étiquetée d'Afrique avec 
doute. 


8. Xylocopa (Xyi.) Bouyssoui © G n. sp. 

® Nigra, funiculo subtus ferrugineo, nigro vel brunneo-pilosa, late- 
ribus abdominis albido fimbriatis. 

L'article 3 des antennes aussi long que les trois suivants réunis. 
Tempes aussi densément ponetuées que le vertex. Ocelles en triangle 
peu marqué, séparés de limpair par moins d’un diamètre. Carène 
allant de l’ocelle aux antennes, canaliculée, pas très saillante. Suture 
entre l’éeu nasal et le chaperon (tous deux également ponetués) peu 
visible ; le bord apical du chaperon étroitement lisse, avec un soupçon 
de carène longitudinale au-dessus. Labre avec trois carènes dont la 
médiane comme coupée. 

Miroir du mésonotum petit, séparé du scutellum par deux ou trois 
lignes de points ; scutellum un peu renflé en arrière. Espace cordilorme 
obsolète, petit, lisse avec un fin sillon médian se prolongeant sur le 





<Ù a MS ES Le 5, Abe xp VRP 


Xylocopa africaines. 97 
segment médiaire; la face postérieure de celui-ci à ponctuation très 
éparse. 

Ailes noires à reflet violacé. 
Rotule ayant son bout tronqué très peu obliquement, un peu relevé, 
environ au bout des deux tiers du tibia. 


S Niger, facie sub antennas flavido-tincta, funiculo subtus ferrugineo. 

Facies nigro, vertex, tempora, thorax, abdominis segmenta ventralix, 
et dorsalia 1-2, latera dorsalium 2-6 fulvido-griseo, segmenta dorsalia 
3-7 nigro-pilosa. Pedes nigro, fulvido rufoque variegati. 


Les ailes cuivré-doré, le bout avec un reflet purpurin. 

Le bord du chaperon noir. Le labre avec’ un large tuberceule trian- 
gulaire lisse à sa base. 

La patte antérieure à quelques poils pàles mêlés aux noirs sur la face 
externe du tibia, quelques poils pàles sur la base du prototarse; sur 
la patte médiane la tendance au pâle s’accentue, il y a sur la face ex- 
terne du tibia une petite ligne de poils roussätres; cette ligne rousse 
s’accentue sur la crête du tibia 3 et le prototarse 3 a des poils roux 
en dessous. 

Cuisse postérieure un peu renflée, sa carène inférieure formant au 
milieu un angle qui diminue tout d’un coup vers la base près de la- 
quelle se détache en dessous un tubercule conique. 

Long. 48-19 mill. ; aile 45-16 mil. 

1 9et 1 de Lambarène sur lOgowé, capturés en septembre 1897 
par M. J. n Pa ingénieur agronome, qui à eu la bonté de s’inté- 
resser pour moi aux Hyménoptères, et à qui je suis heureux de dédier 
cette Xylocopa en témoignage de sincère gratitude. 

Le G de cette espèce est très voisin de X. flavilabris Smith (Mon., 
1875), mais il en diffère, si la description de Smith est bonne, par sa 
taille plus grande, son abdomen à pelage plus pâle et ses tarses pos- 
térieurs ornés en dessus de poils noirs. 


9, Xylocopa (Xy1.) Gaullei GS n. sp. 


Nigra, facie juxta oculos usque ad verticem et labro eburneis ; capite, 
thorace, abdominis segmento primo et lateribus fulvo, abdominis 
dorso (segmento 1° excepto) et apice nigro, pedibus marima parte aureo- 
fulvo-pilosis. Femora postica incrassata, basi tuberculata. 

L'article 3 de l'antenne est aussi long ou presque aussi long que les 
trois suivants réunis. 

L'ivoire de la face remonte le long des orbites jusqu'au vertex. 

Anu. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 7 


4 PE PRE PE SR Qu ET QE 0 CN A EURE ER FORTE 
D = ÿ de . < h. 


98 TJ: VACHAL:. 


Ailes hyalines à reflet doré dans la partie basale et purpurin au bout 
au delà des cellules. 

La cuisse postérieure est grosse, sa carène inférieure angulée au 
milieu, avec un petit tubercule près de la base; la moitié basale de la 
face antérieure (qui chez les Xylocopa se trouve inférieure à cause de 
la direction de la hanche) est creusée d’une dépression large et peu 
profonde en grande partie lisse, le reste de la cuisse étant ponctué, 

Long. 15 mill.; aile 43 mill. 

1 G d’Abyssinie communiqué par mon excellent collègue M. de 
Gaulle dont l’obligeance est inépuisable. 

Diffère d'albifrons Lep. par son labre blanc et les 4 tibias posté- 
rieurs velus de roux. 


10, — Xylocopa (Koptorthosoma) Cloti GS n. sp. 


Tegumentum nigro testaceoque variegatum. Rufo pilosa. Coxa et tro- 
chanter pedis antici longe producti, mucronati ut in Xyl. praeusta 
Smith. 

Ce G reproduit en petit le G de Xyl. nigrita Fabr., mais il a la hanche 
de la première paire lancéolée projetant sa lance aussi loin que le mu- 
cron du trochanter. 

Sont noirs : les mandibules (la base excepté), le dessus du funieule, 
l'arrière du thorax, la base du trochanter et de la cuisse antérieurs, 
les deux tiers de la cuisse médiane avec le trochanter et la hanche, la 
cuisse postérieure avec le trochanter et la hanche, le dos de la base 
de l'abdomen. 

Les ailes sont d’un hyalin doré. 

Les deux derniers segments dorsaux recouverts d’une longue bourre 
rousse. 

L'onychium de la première paire est atténué graduellement vers la 
base (à côtés parallèles chez praeusta):le dernier segment ventral 
n’est pas caréné (comme il l'est chez X. praeusta). 

Long. 20 mill.; aile 148 mill. 

1 & de Haute-Égypte, donné au Muséum de Paris par Clot Bey en 1850. 

Je suppose que cet exemplaire est de Nubie, et, malgré la distance 
des lieux d’origine, je pense que c’est le G de Xyl. albifimbria ci-après. 
Les deux sexes ont le plus grand rapport avec les deux sexes de 
Xyl. nigrila Fabr. (le G Xyl. conjuncta Sm.) (1) 


/* 


(1) Pendant l'impression du présent mémoire, j'ai trouvé la ® de X. Cloti; 
en voici la description : 





Xylocopa africaines. 99 


11. Xylocopa (Koptorthosoma) albifimbria © n. Sp. 


Nigra, nigro pilosa, sed fimbria lateralia abdominis et pilis faciei ex- 
ternae libiae anticae niveis. 


Le funicule est rougeitre en dessous; Particle 3 de l'antenne aussi 
long ou presque aussi long que les trois suivants réunis. Le labre ne 
parait avoir qu'un tubereule médiocre. 

Il n°y à pas de carène frontale distinete au-dessous du V formé par 
les bourrelets de la fossette de l’ocelle impair ; le chaperon à son bord 
apical, ses sutures latérales et une ligne médiane étroite, lisses. 

Le miroir du mésonotum atteint le scutellum, celui-ci, sauf une ligne 
médiane lisse, est assez densément ponctué et de plus en plus densé- 
ment en allant vers les côtés. 

Les ailes sont noires à reflet vert ou vert purpurin; la cellule cu- 
bitale 2 pas plus longue que 1. 

La rotule, qui ne dépasse guère le milieu du tibia, est formée par une 
ligne élevée naissant assez loin de la base du tibia, d’abord longitu- 
dinale puis devenant oblique, et au bout de la ligne oblique émettant 
un petit rameau longitudinal qui remonte vers la base du tibia. 

Long. 21-25 mill.; aile 20-21 mill. 


2 © de San-Benito, rapportées par Guiral, en 1885, au Muséum de 
Paris ; 3 © de Lambarène, sur le fleuve Ogowé, prises en octobre 1897 
par M. l'ingénieur Bouyssou. 


Long. 25-26 mill.; aile 26 mill. 

Sont blancs : les poils de la face, des mésopleures (bruns sur le mésoster- 
num), les cils postérieurs du tibia 1 et de l'extrême base du prototarse 1, la 
frange latérale de l'abdomen. Sont noirs, même près de la frange, les petits 
poils raides et couchés du dos de l'abdomen. 

Se place par la taille et l'étendue de la villosité blanche entre X. nigrita 
Fabr. et X. albifimbria Vach. 

2 ® de Natal, Coll. Sichel. 


Description de deux Diptères fucivores recueillis 
aux Petites-Dalles (Seine-infér.) 
Par L’ABBÉ J.-J. KIEFFER. 


Homalomyia fucivorax n. Sp. 


Larve. — La larve de ce Diptère abonde sur la plage des Petites- 
Dalles. On la trouve sous les varechs qui ont été rejetés par la mer 
et qui demeurent entassés sur le rivage où ils se décomposent lente- 
ment. Comme il n'existe jusqu’à présent aucune description détaillée 
ou exacte d’une larve de ce genre, je vais essayer de décrire celle que 
j'ai observée. 

Corps allongé et déprimé, trois fois aussi long que large, rétréei an- 
térieurement, long de 5,5 mill. et d’une couleur blanc sale. Il se 
compose de treize segments, dont le premier représente la tête et le 
cou, les 2e, 3° et 4° le thorax, les huit suivants l'abdomen, et le der- 
nier le segment anal. Le premier segment est à peu près lisse. On n'x 
trouve pas trace d'antennes. Le second (premier thoracique) est recou- 
xert, sur le dessus, de grandes verrues planes et chitineuses, et sur le 
dessous, dans sa moitié antérieure, de verrues semblables, tandis que 
sa moitié postérieure est pourvue de verrues plus petites. Tous les 
autres segments sont recouverts, sur le dessus, de verrues hémisphé- 
riques, petites et éparses, sur le dessous, à la moitié antérieure, de 
courtes verrues spiniformes, et, dans la moitié postérieure, de verrues 
planes et circulaires. Ce qui rend cette larve remarquable, ce sont les 
six papilles dorsales et les quatre papilles latérales, changées ici en 
des appendices flagelliformes (1). Depuis le premier segment thoracique 
jusqu'au segment anal inclusivement, ces appendices dorsaux forment 


(1) C'est à ce genre qu'il faut rapporter la larve, auteur de la myaze intes- 
tinale, dont M. le docteur Blanchard a donné récemment la description (Ann. 
Soc. ent. Fr., 1896, p. 669, pl. XIX, fig. 1-2). M. Blanchard n'indique que quatre 
appendices sur les segments. Les différents auteurs qui ont traité des larves 
d'Homalomyia ne signalent de même que quatre ou six appendices sur chaque 
segment. Je suis convaincu que, dans tous ces cas, le nombre des appendices 
est le même, à savoir, six sur le dessus et deux de chaque côté. La larve de 
H. scalaris F., qui vit dans les lieux d'aisances, et en sort au moment de 
la métamorphose, a les appendices rameux et disposés aussi par dix. ‘ 


Description de deur Diptères. 101 


une rangée transversale de six sur chaque segment; ils sont recou- 
verts de verrues en forme d'’écailles et s’amincissent à leur extrémité. 
Les deux extérieurs, qui sont les plus longs, atteignent environ la 
longueur d’un segment abdominal ou la dépassent distinctement, ce 
qui est le cas pour ceux des derniers segments. Les deux appendices 
dorsaux internes atteignent la moitié, puis les trois quarts de la lon- 
gueur des externes; enfin les deux intermédiaires sont très courts, 
deux fois aussi longs que larges, comprimés, lamelliformes, munis 
d’un ou de deux prolongements à leur base et bifurqués à l'extrémité ; 
au segment anal ils sont toutefois conformés comme les externes et 
les internes, dont ils atteignent la moitié de la longueur. Les mêmes 
segments, à l'exception du dernier, offrent en outre de chaque côté, 
deux papilles latérales qui sont également changées en des prolonge- 
ments semblables à ceux de la partie dorsale et à peu près aussi longs 
que les dorsaux externes. Il est à remarquer qu'aux 2° et 3° segments 
thoraciques, les deux appendices latéraux les plus rapprochés du des- 
sous du corps sont très courts et matteignent même pas la moitié de 
la longueur des deux autres qui sont plus rapprochés de la partie dor- 
sale. Les papilles pleurales forment sur le dessous des 2° et 3° seg- 
ments thoraciques une rangée transversale de quatre verrues, dont les 
deux internes sont simples, tandis que les deux externes sont divisées 
en forme de rosette. Les papilles ventrales se voient sur le dessous 
des segments abdominaux au nombre de deux antérieures et d’une 
rangée transversale de quatre postérieures ; ces dernières sont divisées 
et étalées en rosette, tandis que les premières forment un appendice 
conique et couvert de verrues. Le dernier segment abdominal n’a que 
ces deux appendices coniques, les quatre papilles postérieures man- 
quent. Le segment anal, qui est couvert de verrues spiniformes, est 
entièrement dépourvu de papilles. Les stigmates sont au nombre de 
deux paires: ceux de la première paire, en forme de rosette à sept 
branches, se voient de chaque côté du premier segment thoracique ; 
ceux de la dernière, en forme de cylindre à peine plus long que gros, 
occupent le bord postérieur du dernier segment abdominal. 

L'appareil bucecal se compose de deux tiges parallèles, d’un brun 
noir, arquées dans leur quart supérieur, terminées en pointe, et mu- 
nies au tiers supérieur, du côté externe, de deux crochets courbés en 
arc et dirigés l’un vers l'autre. 


Inago.— En essayant de déterminer linsecte parfait avec la table ana- 
lvtique de M. Stein (Die Anthomyidengruppe Homalomyia, Berliner 
Entom. Zeit., 1895), on arrive à FH. canicularis L. Notre Diptère est en 


102 J.-J. KIEFFER. 


effet très voisin de cette dernière espèce, de laquelle il ne diffère que 
par les caractères suivants. 

Müle. — À partir des ocelles jusqu’un peu avant l'insertion des an- 
tennes, les veux se touchent par leur bord argenté ;: entre ces deux bor- 
dures argentées se voit une seule rangée de soies, laquelle se bilurque 
à l'endroit où les deux bordures cessent de se toucher. 

Chez le mâle d’'H. canicularis, les yeux ne se touchent pas, les deux 
bordures argentées sont séparées par une bande noirâtre atteignant au 
moins leur largeur et munie, de chaque côté, d’une rangée de soies: 
il y a donc, chez H. canicularis, entreles deux veux, deux rangées de 
soies distantes l’une de Pauire. En outre, les taches transparentes des 
trois premiers segments abdominaux d’H. fucivorax sont petites et ne 
se touchent pas. 


Femelle. — Semblable à celle de Æ. canicularis dont elle à aussi lataille. 
Elle en diffère par les soies des tibias intermédiaires. Ces soies sont 
au nombre de cinq, dont trois à l'extrémité (la 4° au côté interne, la 
2% au côté externe et la 3° au côté postérieur); les deux autres se 
voient à l’origine du dernier tiers (la 4'° au côté interne, la 2 au côté 
postérieur). L’abdomen est sans tache jaune. Les crochets des tarses 
sont pubescents en dehors, à l’exception du quart supérieur, ce qui 
est aussi le cas pour H. canicularis. 


Orygma luctuosa Meicen. 


La larve de ce Diptère, mconnue jusqu'ici, se trouve de même sous 
les varechs rejetés par la mer. Elle se distingue à première vue, de 
celle du précédent, par l'absence d’appendices flagelliformes et par sa 
forme cylindrique, amineie au bout antérieur. Sa couleur est d’un 
blanc sale, sa taille de 12 mill., sa largeur de 2 mill. et son corps est 
divisé en treize segments. Le premier segment est court et muni de 
deux antennes, composées de deux articles à peine aussi longs que 
gros. L'ouverture laissant passage aux deux crochets de lappareil 
buccal est entourée de grandes verrues aplaties, semi-circulaires, for- 
mant réseau et à bord rayonnant. Le second segment ou premier tho- 
racique, muni de chaque côté d’un stigmate en forme de rosette, porte 
en dessous, à son bord antérieur, 5 à 8 rangées transversales de 
verrues spiniformes; ces rangées sont interrompues de telle facon que 
chaque partie comprend environ 10 à 18 verrues spiniformes. Cette 
même disposition se voit encore aux deux segments thoraciques st- 
vants. Papilles pleurales indistinetes. Les segments abdominaux, ainsi 
que le segment anal, offrent au milieu de leur bord antérieur qui 


Description de deux Dipteres. 103 


forme bourrelet, outre les rangées de verrues spiniformes, une rangée 
transversale de fortes spinules noires, comprimées latéralement, ordi- 
nairement bifurquées à leur extrémité et entourées, à leur base, d’une 
tache ellipsoïdale d’un brun clair; trois autres rangées, parallèles à la 
première, mais situées plus bas, se composent de spinules simples, 
plus courtes et d’un brun noir. Les papilles ventrales forment une 
rangée transversale de six petites verrues sur le dessous de chaque 
segment. Le segment anal est bilobé à son extrémité; chaque lobe est 
terminé par un stigmate cylindrique, brunâtre, aussi long que gros. 
L'appareil buccal se compose de deux tiges parallèles, noires, terminées 
en pointe et arquées à leur extrémité. 

Imago. — L'insecte parfait a été observé jusqu'ici sur les plages de 
l'Angleterre, de Helgoland, de Norwège et de Suède, mais les deserip- 
tions qu’on en a données ne concordent pas en tout point avec mes 
observations, voilà pourquoi je donne ici une description détaillée de 
l'espèce recueillie aux Petites-Dalles. 

Corps noirâtre ; face, joues, bouche, antennes, bord des yeux, ocei- 
put, angles du pronotum, taches sur les côtés du thorax, hanches ek 
extrémité abdominale d’un brun marron; pattes et balanciers ferrugi- 
neux. Front et vertex plats, bordés de chaque côté, le long du bord in- 
terne des yeux, de quatre longues soies et, en arrière, d’une rangée 
transversale composée également de quatre soies ; deux autres longues 
soies se trouvent entre le premier et les deux derniers ocelles ; surface 
du front à peine luisante, avec des poils très courts, espacés et appli- 
qués. Vertex, occiput, ainsi que le thorax et l'abdomen plus densé- 
ment couverts de poils dressés. Yeux une fois et demie aussi longs 
que larges, dirigés d'avant en arrière, glabres et séparés, sur le dessus, 
par un espace égalant au moins leur longueur. Antennes ovalaires ; le 
3° article, un peu plus sombre que les autres, est hémisphérique ; soies 
plus longues sur le dessous que sur le dessus ; chête nu. Joues fort 
longues, à peu près aussi longues que les yeux, lisses, brillantes, gla- 
bres, munies de quelques longues soies au bord inférieur, près de la 
bouche. Depuis le bord antérieur du front qui forme un rebord au 
dessus de la base des antennes, jusqu'au bord supérieur de la bouche, 
la face offre l'aspect d’une bande longitudinale lisse, glabre et brillante, 
convexe, et bordée latéralement par une arête et un sillon, qui la sé- 
parent des joues; dans sa moitié supérieure ce sillon parait plus en- 
foncé, s’élargit et forme ainsi une fossette ovalaire sous chaque an- 
tenne. Thorax et abdomen bordés de longues soies. Pattes avec de 
longues soies d’un noir brillant, réparties de la facon suivante. Cuisses 
antérieures et postérieures avec trois soies sur le dessous et une ran- 


104% J.-J. KiEFFER. 


gée longitudinale sur le dessus ; cuisses intermédiaires avec une soie 
sur le dessous. Tibias terminés par trois soies courtes qui se touchent 
à leur base, au côté externe, et deux longues soies sur le dessus ; les 
quatre derniers tibias ont, en outre, deux rangées longitudinales. 
Tarses avec des soies minimes ; aux pattes postérieures, le métatarse 
et l'extrémité du tibia sont munis d’une pubescence courte, très dense 
et brunâtre. Pelote double, très grande, blanchâtre; crochets simples. 
Toutes les cuisses sont un peu renflées, les tibias rétréeis à leur base 
et s’élargissant insensiblement vers leur extrémité. Ailes semblables à 
celles de Scatophaga, teintes de jaune et dépassant de beaucoup lex- 
trémité abdominale. — Taille © 7 mill. 


TOR 


MONOGRAPHIE DES SCYDMAENIDAE 


avec les planches 4-15 et 18-19 
Par J. CROISSANDEAU (1). 


Microscydmus 


Le genre Microscydmus ne se compose que d’une seule espèce, lan- 
cien Euconnus nanus.Sa place est entre les Cyrtoscydmus et les Eucon- 
nus.Ilest caractérisé par sa tête non entièrement dégagée du prothorax. 
ses veux situés latéralement au milieu de la tête, comme chez les Cyr- 
toscydmus. Mais, d'autre part, son prothorax ne saurait justifier son in- 
troduction dans ce genre. Il est en effet garni de deux fossettes basales, 
beaucoup plus grandes proportionnellement que les fossettes rudimen- 
taires des Cyrtoscydmus et se rapprochant beaucoup plus de celles des 
Euconnus. De plus il possède, comme les Euconnus, les touffes de poils 
sur les joues, et la pubescence enchevêtrée du prothorax. 

Si la place de cette espèce semble plutôt marquée dans ce dernier 
senre, où du reste elle a toujours figuré, nous croyons qu'il est impos- 
sible de l'y maintenir, le caractère générique par excellence, les yeux, 
S'y opposant formellement. 


M. nanus (fig. 256, 256 bis) Schaum, Germ. Zeits., V, p. 471. — 
minimus Chaud., Bull. Mosc., 1845, p. 191. — suturellus Motsch.. 
Étud. Ent., II, 1853, p. 18. — gibbulus Schauf., Mon. Scydm. Centr. 
Am., p. 39. 


Très petit, très convexe, très variable (nos figures représentent les 
deux extrèmes, le plus petit exceptionnel), brun, passant au testacé, 
tous les membres jaunes, élancé, arrière-corps large. 

Tête normale, beaucoup plus étroite que le prothorax, très convexe; 
front déprimé en avant, parfois même creusé en sillon; ponctuation 
nulle; une petite touffe de poils sur les joues ; yeux gros et saillants, 
situés au milieu de la tête, comme chez Cyrtoscydmus. 

Antennes courtes, à massue nettement détachée, longues comme 
tête et prothorax réunis; art. 4-2 4/2 fois longs comme larges ; 3-8 sub- 
égaux, à peu près longs comme larges ; 9-10 gros, transverses (10 plus 
gros que 9); 11 piriforme, trapu, 1 1/2 fois long comme 410. 


(1) Voir Annales, 1893, pp. 199 et 409; 1894, p. 351; 1897, p. 402. 


106 J. CROISSANDEAU. 


Prothorax cordilorme, large, subcarré, étranglé à la base, dilaté de 
la base au tiers antérieur, arrondi au sommet en ellipse surbaissée, 
très convexe; au milieu de la base, 2 fossettes profondes, réunies par 
un large sillon, si bien qu’elles simulent, à première vue, une cuvette 
transverse, n’occupent guère que la moitié de la largeur de cette partie 
du prothorax; ponctuation nulle; poils jaunes extrêmement fins et 
courts sur le disque, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au 
sommet. 

Élytres en ovale pur, plus ou moins larges, très convexes: repli 
huméral assez long, très saillant, bordé d’une gouttière large et pro- 
fonde regagnant l’écusson; mais, le plus souvent, à un très fort gros- 
sissement, on remarque le vallonnement insensible formant une cuvette 
huméro-basale ; très rarement un vague reflet semble indiquer la gout- 
tière juxta-suturale; ponctuation nulle; poils jaunes, extrêmement fins, 
courts et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus; anus testacé, sans caractère sexuel 
apparent. 


Europe montagneuse. 


Euconnus Thomson. 


Le genre Euconnus est le plus nombreux des Seydmaenidae. I forme, 
avec les Neuraphes et Cyrtoscydmus, ce qu'on peut appeler les Scyd- 
ménides vrais. 

Mais s’il a de très grandes affinités avec ces deux genres, s’il ne s’en 
distingue que par des caractères presque secondaires, il n’en est pas 
moins très homogène et nettement tranché. Il se distingue des Neu- 
raphes et Cyrtoscydmus par les yeux, placés en haut de la tête, sous le 
point d'insertion des antennes, toutefois ce caractère est parfois peu sen- 
sible.Chez les Euconnus des premiers groupes, les veux sont beaucoup 
plus développés qu'ils ne paraissent l'être lorsqu'on examine l’insecte 
de dessus; chez les autres, ils sont petits, très souvent réduits à un 
simple point, nuls parfois. Enfin les Euconnus ont la tête dégagée du 
prothorax, mais les Cyrtoscydnus des derniers groupes possèdent éga- 
lement ces caractères. 

Le genre Euconnus se divise en deux grandes sections. 

La première comprend toutes les espèces à prothorax plus étroit que 
la base des élytres. Elle constitue le groupe des Euconnus vrais. 

a seconde comprend les espèces à prothorax aussi large à la base 
que la base des élytres ; elle constitue le groupe des Tetramelus. 

Mais cette division n’est rien moins qu'absolue. En somme, chez 





Monographie des Seydmaenidae. 107 


toutes les espèces, les élytres se rétrécissent à la base de facon telle 
que l'épaule, c'est-à-dire le repli huméral, correspond, à peu près exac- 
tement, à l'angle postérieur du prothorax. S'il est des exceptions, des 
espèces où l'épaule déborde plus ou moins le repli huméral, on les ren- 
contre aussi bien chez les Tetramelus que chez les Euconnus in sp. 

En général, les Euconnus in sp. sont ventrus, les Tetramelus plus 
convexes, étroits, ovales, allongés. Le repli huméral, long chez les pre- 
miers, divergent, détaché du disque par la gouttière humérale, est, 
chez les Tetramelus, court et convergent, relié au disque et bordé d’une 
cuvette courte et nettement délimitée. D'autre part, si, le plus souvent, 
on remarque, à la base des élytres, deux dépressions chez les ÆEucon- 
nus in Sp., la plupart des Tetramelus n’en possèdent qu'une. L'antenne 
enfin est à massue nettement détachée dans le groupe des Euconnus in 
sp. et toujours indistincte dans l’autre. 

Mais ces caractères subissent bien des exceptions. 

Nous maintiendrons cependant les coupes adoptées avec les carac- 
tères consacrés, malgré leur faible valeur, en faisant remarquer que la 
véritable place des Tetramelus est en tête du genre, à la suite des Ste- 
nichnus qui terminent le genre Cyrtoscydmus. 

M. de Sauley à magistralement exposé les caractères sur lesquels 
s'appuie ce genre considérable. Nous ne pouvons mieux faire que de 
le reproduire textuellement : 


Eucoxxus Thomson (Scydmaenus auctorum pars secunda). — Corpus 
oblonqum, converum, antice angqustatum. Caput exsertum. Palpi maxil 
lares articulo quarto subulato. Antennae rectae, clavatae, distantes. 
Thorax elytris angustior. Mesosternum fortiter carinatum. Elytra in- 
tegra. Femora clavata; trochanteres simplices. 

Ce genre est établi sur les Scydmaenus dont la tête est complètement 
dégagée du corselet et qui forment la division If dans le Genera de Jac- 
quelin du Val. Outre le caractère de la tête, ce genre diffère encore 
des véritables Scydmaenus par le mésosternum beaucoup plus forte- 
ment caréné, les antennes toujours terminées par une massue, et les 
mandibules à pointe apicale offrant une dent, en dedans, à sa base. Il se 
rapproche beaucoup du genre Eumicrus, mais s’en distingue facilement 
par ses trochanters postérieurs simples, ses palpes maxillaires subulés 
et ses antennes tout à fait droites. 

Le corps des Euconnus est à peu près de même forme que les Scyd- 
maenus Vrais (Neuraphes et Cyrtoscydmus); la tête cependant diffère 
entièrement de celle des espèces de ces genres. Elle est articulée sur le 
corselet au moyen d’un pédoneule étroit et paraît complètement dégagée, 


108 J. CROISSANDEAU. 


plus ou moins arrondie; ses angles postérieurs sont toujours munis 
d’une touffe de poils dirigés en arrière ; les yeux sont peu saillants et 
placés plus près de l'avant que de l'arrière, derrière l'insertion des an- 
tennes. Celles-ci sont toujours terminées par une massue plus ou moins 
brusque: elles s’insérent, comme chez les Scydmaenus vrais et sont 
également droites; leur 2° article est toujours plus long que le 4°, 

Les palpes maxillaires sont comme chez les genres précités (fig. 268). 

Le corselet, tantôt élargi, tantôt rétréci en avant, est presque tou- 
jours hérissé d’une forte pubescence droite, dont l'épaisseur rend diffi- 
cile l'examen de cette partie du corps. 

L'écusson est comme chez les Scydmaenus vrais; il est généralement 
entouré d’un très étroit rebord qui fait saillir la strie suturale très 
courte et très rapprochée de la suture. 

Les élytres sont comme chez les Scydmaenus vrais; le calus huméral 
existe toujours, plus ou moins sensible; leur plus grande largeur est 
toujours vers le milieu. Les fémurs sont plus fortement claviformes que 
chez les Scydmaenus vrais; les tibias, le plus souvent droits, les tarses 
assez longs. Le mésosternum est très fortement caréné, la carène sail- 
lante. | 

Les Euconnus habitent les bois, les montagnes et le bord des eaux ; 
la plupart se trouvent sous les mousses, les feuilles mortes et les dé- 
tritus végétaux ; rarement ils se rencontrent sous les pierres; ils re- 
cherchent beaucoup plus l'humidité que les Sceydmaenus vrais. Ceux 
du 8° groupe habitent exclusivement avec les fourmis (Napochus). 

Tel est l'exposé de M. de Sauley. 

Malheureusement il date d’une trentaine d'années au moins, et était 
établi sur un petit nombre despèces. M. de Sauley l’eût certainement 
complété, car sa collection contenait une très grande quantité d'espèces 
inédites. Il donnait à ce groupe le nom de Scydmaenites, le genre Eu- 
connus n'étant pas encore établi. C’est nous qui avons substitué ce der- 
nier nom à celui qu'il avait adopté, pour rendre son exposé plus com- 
-préhensible. Il ne connaissait pas encore les genres Neuraphes et Cyr- 
toscydmus, puisqu'il les confond sous le nom de Scydmaenus. Nous 
avons ajouté le mot « vrai » pour la clarté, puisque aujourd'hui ce 
nom ne s'applique même plus à ce groupe et est devenu l'apanage des 
Eumicrus. 

Le tableau des genres, publié en tête de cet ouvrage, œuvre égale- 
ment de M. de Sauley, est donc de beaucoup postérieur. Cet exposé 
est suivi d’un classement en 8 groupes, commencant par les Tetrame- 
lus, pour aboutir aux Napochus qu'il ne nomme pas encore, tout en 
déclarant que ce 8 groupe devra être détaché des Scydmaenites pour 


Monographie des Scydmaenidae. 109 


former un genre à part. Ce classement nous paraît beaucoup plus ra- 
tionnel, comme nous l’avons dit plus haut, que celui adopté par 
M. Reitter. Mais nous ne pouvons l’adopter dans son ensemble, les 
espèces nombreuses, découvertes depuis, étant venues le bouleverser. 

En tête des Euconnus se place d'ordinaire le sous-genre Napochus 
(4°: groupe). Il est nettement caractérisé par ses antennes robustes, son 
prothorax conique, tronqué plus ou moins carrément au sommet, et 
ses élytres ventrus. 

Nous croyons devoir en détacher le N. Pharaonis, absolument dis- 
tinct, et qui sera le commencement d’un groupe nouveau : Myrmecodytes 
(2° groupe.) 

Le 3° groupe semble magistralement caractérisé par ses antennes très 
développées en général à massue de 5 art. G. 

Les 4° et 5° groupes se composent uniquement d'espèces à massue de 
4 art. On voit en général trois fossettes à la base du prothorax. 

Vient alors un 6° groupe, à massue de 3 articles. 

Ces six groupes, y compris les Napochus, sont unis par un caractère 
commun : à la base des élytres on apereoit 4 dépressions, 2? à chacun. 
très irrégulières, c’est-à-dire très variables de dimensions et de forme, 
quoique assez constantes chez les individus d’une même espèce. 

De ces dépressions, l’une est juxta-humérale, l'autre juxta-suturale. 
la 4° beaucoup plus accentuée. Elle consiste en une large et profonde 
souttiere, longeant le repli huméral jusqu'à l’écusson, réduisant la 
dépression juxta-scutellaire à un étroit sillon. Puis nous voyons peu à 
peu la gouttière humérale s’atténuer au sommet, se limiter vers l’é- 
paule et former une cuvette huméro-basale, tandis que le sillon juxta- 
scutellaire s’élargit, jusqu'à devenir lui-même une cuvette plus ou 
moins accentuée, en même temps que le repli huméral se raccourcit, 
tant et si bien que certaines espèces possèdent deux cuvettes subé- 
gales séparées par un étroit vallonnement. Telles sont la plupart des 
espèces du ÿ° groupe. Enfin le vailonnement s’efface chez les espèces 
les plus étroites et nous arrivons alors aux Tetramelus. 

Ceux-ci constituent un groupe compact. Is sont très étroits, extrê- 
mement convexes, à antennes normales terminées en massue indis- 
tincte, à prothorax plus ou moins cordiforme, toujours bifovéolé, A la 
base‘des élytres, on distingue rarement et très vaguement le petit val- 
lonnement séparatif de la cuvette, presque toujours entière, par con- 
séquent, de l'épaule à l’écusson, et nettement délimitée sur le disque. 
A part quelques espèces sombres, on ne rencontre guère que des in - 
sectes rouges ou testacés. 

Les yeux sont toujours petits, parfois nuls. 


110 J. CROISSANDEAU. 


Restent deux petits groupes se rattachant aux Tetramelus. 

Le premier, 8° de la division générale, se compose de % espèces 
mais évidemment dérivées d’une espèce unique, styriacus, relative- 
ment commune dans l’Europe méridionale subalpine, caractérisée par 
sa couleur noire, la massue antennaire de 4 art. 

Nous attribuons à ce groupe le nom de Euconnoides. 

Cette forme spéciale, inconnue jusqu'ici en Italie, où on a chassé fort 
peu les Scydménides, se retrouve en France et dans le nord de l'Es- 
pagne. Le peu d'exemplaires connus de ces localités révèlent une ex- 
trême mobilité de détails. 

Le groupe de la division générale que nous nommons Scydmaenites, 
9e et dernier, est assez nettement caractérisé pour former également 
un sous-genre. Il se rattache aux Euconnus in sp. par ses antennes à 
massue de 3 articles et aux Tetramelus par ses élytres. 

Ceux-ci sont plats de la base au milieu; le repli huméral est court, 
et les cuvettes, extrêmement variables, tiennent à la fois des deux sous- 
cenres précités, ils sont courts et larges comme chez Tetramelus, avec 
une tendance à la divergence. Des matériaux plus nombreux révéle- 
ront des fluctuations plus accentuées encore. 

En attendant, nous constaterons que ce groupe comprenait jusqu'ici 
deux espèces : 1° Kraatzi d'Espagne méridionale, 2° Langer, de Syrie, 
décrite postérieurement par M. Reitter et rattachée à tort aux Eucon- 
nus in sp. du groupe de hirticollis. 

Malgré leur habitat éloigné et leur forme assez distincte, nous 
rapprochons ces deux espèces, peut-être ces deux races sœurs, entre 
lesquelles se place une forme intermédiaire découverte en Corse par 
Révélière, nous nous trouvons très probablement en présence d’une 
espèce nouvelle. 

Cette constatation est d'autant plus précieuse qu’elle justifie, jusqu’à 
un certain point, nos doctrines. Les Scydménides ne sont pas étroi- 
tement localisés, comme on l’a cru jusqu'ici, et, plus on accumulera de 
matériaux, plus on réduira le nombre des espèces connues, ce qui ne 
veut pas dire que nous les connaissons toutes. 

Il est nécessaire d'examiner des Euconnus bien préparés, faute de 
ce soin on ne voit pas la base du premier article des antennes cachée 
par la convexité de la tête et on établit à tort le rapport de longueur 
de cet article avec le suivant. D'une manière presque générale on doit 
dire pour les Euconnus que les 4° et 2° article sont égaux ; si l’un des 
deux est plus long que l'autre c’est presque toujours le 4°, 

Le prothorax est toujours très convexe et son point culminant est 
généralement médian. Mais souvent celui-ci se déplace, atténuant ou 





“+ Nine id 


Monographie des Scydmaenidae. #1 


accusant plus ou moins la dépression basale. Les fossettes sont con- 
séquemment, plus ou moins visibles; mais, en réalité, à part les 
erosses espèces ou celles des premiers groupes, elles ne sont 
bien visibles qu’en regardant l’insecte à l'envers, la tête tournée 
vers soi. 

Elles affectent une forme particulière, entonnoir plus ou moins ré- 
gulier, le fond beaucoup plus étroit que les bords, et leur dimension 
varie singulièrement suivant qu'on les regarde en plein ou de côté. Nos 
ligures reproduisent, autant que possible, ces aspects divers. En réa- 
lité elles sont toutes égales et occupent tout l’espace compris entre les 
carènes basales externes du prothorax qui, en somme, ne sont autre 
chose que le bord externe, d'autant plus accentuées, par conséquent, 
que la fossette est profonde. Au delà de cette carène figure une gout- 
tière longitudinale étroite et enfin le rebord latéral. 

Envisagées dans le sens de la longueur, les fossettes s’arrêtent, en 
bas, au rebord du prothorax etse poursuivent, en haut, jusqu’au point 
culminant du disque. Done plus ce point s'éloigne de la base et plus 
elles s’allongent: plus il s’affaisse et moins elles s’accusent. 

Elles sont séparées naturellement par le prolongement du disque, 
qui expire au milieu même du rebord basal, au-dessus de l’écusson. 
Ce vallonnement est également mobile, comme tout le reste. Plus les 
fossettes se creusent, plus il se rétrécit et S’affaisse, si bien qu’en re- 
gardant l’insecte en plein, la tête en avant, éclairé de face, le prothorax 
semble creusé transversalement à la base. En regardant à l'envers, on 
distingue nettement la structure basale et on voit le vallonnement s’é- 
largir aux dépens des fossettes dont le bord interne est tout simple- 
ment sa crête elle-même. 

Mais on remarque, en outre, que le rebord basal du prothorax se 
relève plus ou moins vigoureusement chez toutes les espèces. Il en 
résulte un affaissement anti-basal, plus ou moins accentué, dans toute 
la largeur. Parfois il n'affecte que superficiellement le prolongement 
discoidal au point que celui-ci semble continu. Parfois celui-ci semble, 
au contraire, nettement interrompu et si brusquement que, s’il est 
large, la dépression donne l'illusion d’une petite fossette médiane sup- 
plémentaire. Mais tous ces effets revêtent une telle mobilité, suivant 
que l'éclairage se modifie, qu'il n’y faut attacher aucune importance 
spécifique. 

Nos dessins reproduisent la moyenne des reflets reégularisée. Ce mot 
signifie que nous avons reproduit les deux côtés de l’insecte identique- 
ment, à peu près, autrement les caractères se fussent mal détachés. En 
effet, pour bien voir, il faut regarder un insecte de côté. Donc le côté 


TE ON D et) + 


112 J. CROISSANDEAU. 


opposé est la contradiction ou la contre-partie du côté éclairé. Nos 
ligures, comme nous l'avons dit, sont done purement conventionnelles 
dans leur ensemble, tout en restant scientifiquement exactes. 

Ce que nous avons dit pour le prothorax s'applique également aux 
élytres. Ils n’offrent de fluctuations qu'à leur base. 

Les Euconnus in sp. et les Napochus ont le repli huméral long, di- 
vergent, très saillant. La courbe discoidale des élytres se poursuit 
jusqu’à la base. En un mot, ils représentent un œuf sur les côtés du- 
quel viendraient se rattacher de petites anses. Le repli huméral, quand 
on éclaire vigoureusement, se poursuit et expire très loin sur lélytre. 
Il ne s’y rattache pas visiblement, ou son point d’attache est insaisis- 
sable. 

Chez les Tetramelus, au contraire, il est court, se courbe en dedans 
et se soude visiblement au disque, délimitant nettement la cuvette ba- 
sale. Mais le groupe des espèces à massue normale de 4 articles, à 
prothorax bifovéolé, et même certaines autres, à massue de trois ar- 
ticles, forment un passage insensible entre les deux sections. 

Chez les premiers groupes, le repli huméral est bordé intérieurement 
d’une gouttière large et profonde, qui n’est autre chose que la déeli- 
vité du disque venant se heurter au repli huméral, d’une part, et au 
rebord basal du prothorax, de l’autre. Cette gouttière forme une cu- 
vette triangulaire parfois entière, c’est-à-dire régnant de l’écusson à 
l'extrémité du repli huméral, parfois limitée, un peu au-dessous de 
l'épaule, par un vallonnement plus ou moins sensible, et formant une 
cuvette huméro-basale. 

L'écusson est très court et semble assez large chez les grosses es- 
pèces, autant qu'on peut le distinguer, car il est généralement engagé 
sous le rebord basal du prothorax, et ce qui semble l’écusson est sim- 
plement le rebord sutural de l'élytre. 

Ce rebord juxta-scutellaire fait saillie d'autant plus énergiquement 
que la dépression qu'il borde est profonde. Or souvent la dépression 
se vallonne et se réduit. Le vallonnement est étroit ou large, partageant 
la dépression en deux cuvettes rarement égales. Le plus souvent, la 
cuvette humérale est grande et la scutellaire étroite, réduite à un 
simple sillon et presque toujours prolongée en une gouttière juxta-su- 
turale. 

Tels sont les caractères du dessus. 

Les pattes offrent rien de particulier, à part E. Wetterhalli (fig. 
329) et intrusus (fig. 328). Les tibias antérieurs sont légèrement si- 
nués à l'extrémité intérieure chez toutes les espèces, en dehors des 
2 signalées ci-dessus. Mais la sinuosité est insensible à moins d’un gros- 


… 


EP RD EE ETES UC TR 


Monographie des Scydmaenidae. 115 


sissement extraordinaire, car le tibia est garni, au sommet, de poils 
jaunes extrémement fins et pour ainsi dire collés sur la tranche in- 
terne. 

Il faut signaler également le Napochus chrysocomus, dont les tibias 
intermédiaires sont d’égale largeur sur toute leur étendue, et les pos- 
térieurs renflés avant le milieu (fig. 263). Nous devons constater que 
les fémurs ne sont fortement claviformes que chez certaines espèces. 

Quant au dessous, il est uniformément bombé, chez les Napochus et 
Euconnus in sp. et déprimé brusquement entre les hanches posté- 
rieures (fig. 34%). Il est couvert de poils fins et courts. Il ne révèle au- 
cun caractère sexuel, à de rares exceptions près. 

Chez les Tetramelus, au contraire, le métasternum est profondément 
creusé chez le G, parfois de la base au sommet (fig. 343) ; tantôt la dé- 
pression est limitée au sommet (fig. 345), tantôt elle s’arrondit (fig. 346). 
Chez la ©, il est uniformément bombé, ou légèrement aplati ou légère- 
ment déprimé. 

Enfin, chez les trois espèces ou races qui constituent le 9° groupe, 
le métasternum présente un phénomène particulier. Du sommet à la 
base règne une carène plus où moins énergique, tantôt régulière 
‘fig. 348), tantôt affaissée à la base (fig. 349) ou au sommet (fig. 347). 
Mais ce caractère semble des plus mobiles. 

Chez les Tetramelus allongés, les quatre premiers segments sont 
étroits, subégaux, le premier profondément enfoncé entre les hanches 
postérieures, les deux derniers très larges (fig. 343). Chez les espèces 
courtes, les deux derniers se rétrécissent. Chez les Euconnus el Napo- 
chus à forme courte et large, il en est de même. 


GROUPE 1 (Napochus Thomson). 


« Les espèces qui composent ce groupe se révèlent, au premier 
coup d'œil, par la forme tout à fait particulière du corselet, des an- 
tennes et de la tête qui est plus épaisse et plus inclinée. Ces espèces 
pourraient bien à l'avenir, d’après l'étude des parties de la bouche, 
former un nouveau genre auquel le nom de WMyrmecodytes conviendrait 
parfaitement. » 


Voilà ce que dit M. de Sauley de son 8° groupe. 


Depuis, M. Thomson en a fait le genre Napochus. Mais celui-ci ne se 
détache pas assez nettement des Euconnus pour former un genre spécial 
et il n'est considéré que comme sous-genre, 

Il serait diflicile, en effet, de l'appuyer sur un caractère net et précis. 
Les antennes sont simplement différentes de la plupart des Euconnus 

Ann. SOC. Ent. Fr., LXvII, 1898. 8 


114 J. CROISSANDEAU. 


de même taille, et également si le prothorax est manifestement coni- 
que, nombre d’Euconnus présentent cette particularité, avec des an- 
tennes différentes, En dehors de ces deux caractères, nous n’en voyons 
aucun qui ne se rencontre chez les Euconnus. 

Les Napochus forment cependant un groupe assez compact et nous 
les maintiendrons comme sous-genre pour faciliter la détermination. 

Is peuvent eux-mêmes se subdiviser en trois groupes : L° espèces 
glabres, allongées, aplaties ; 2° espèces trapues, pubescentes, convexes : 
30 espèces à prothorax subparallèle, fovéolé sur le disque. Ce dernier 
groupe, à la vérité, ne se compose que d’une espèce, mais tellement 
distincte des autres Napochus qu'il est difficile d'admettre qu’elle 
reste isolée. En attendant des espèces voisines, nous lui avons donné 
le nom subgénérique de Myrmecodytes. 


1. E. chrysocomus (fig. 263) Sauley, Ann. Soc. Ent. Fr., 1864, 
p. 256. 

Moyen, brun, mais plus souvent rougeâtre, convexe, légèrement 
aplati dessus, large, lisse et glabre; pattes et antennes rouges; palpes 
et tarses jaunes. 

Tête large, subsphérique, glabre en dessus, mais garnie sur les joues 
de longs poils jaunes ; front aplati ou creusé; yeux gros, peu saillants. 

Antennes robustes, à peine plus longues que tête et prothorax réu- 
nis, variables (types 265, 266) ; art. 4-2 subégaux, oblongs; 3-7 passant 
du carré au transverse; 8-10 très gros, subégaux, à coins arrondis, 
passant du sphérique au transverse ; {1 piriforme, plus court que 9-10 
réunis. 

Prothorax trapézoïdal, peu convexe, régulièrement étranglé de la 
base au sommet; angles antérieurs généralement bien nets, droits, 
parfois émoussés, les postérieurs aigus, bordés intérieurement d’une 
carène courte et vigoureuse ; d’une carène à l’autre court un sillon in- 
terrompu à la base par le prolongement du disque ou réduit à une 
faible gouttière, mais s’élargissant aux extrémités en larges dépres- 
sions (riangulaires ; ponctuation et pubescence nulles. 

Élytres ventrus, leur plus grande largeur avant le milieu, étranglés 
à la base, très accuminés au sommet, légèrement aplatis; repli humé- 
ral relativement court, très saillant, bordé d'une gouttière large et 
profonde, rejoignant l’écusson; celui-ci imperceptible ; gouttière juxta- 
suturale généralement large et profonde, expirant très loin sur l’élvtre ; 
ponctuation et pubescence nulles. 

Tibias postérieurs dilatés avant le milieu, les intermédiaires d'égale 
largeur sur toute leur étendue. 





Ras. 





Monographie des Scydmaenidae. 115 


Dessous rougeâtre, unicolore, sans caractère sexuel apparent. 
Europe médiane et méridionale, Caucase. 


2. E. Saulcyanus (fig, 264) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., 
p. 74. 

Moyen, rouge unicolore, peu convexe, assez fortement aplati dessus, 
large, lisse et glabre. 

Tête large, subtriangulaire, très étranglée à la base, convexe, non 
déprimée devant, lisse et glabre; joues seules garnies d’une touffe de 
longs poils jaunes. 

Antennes robustes, 15 plus longues que tête et prothorax réunis: 
art. 4-2 subégaux, 1 fois 1/2 longs comme larges; 3-5 subcarrés ; 6-7 
oblongs ; 8 subsphérique, long comme large; 9-10 égaux, plus larges 
que 8, épais, subtransverses ; 11 piriforme, court et trapu (type 265). 

Prothorax trapézoïdal, très large à la base, très étranglé au sommet ; 
angles antérieurs obtus, émoussés, les postérieurs aigus, bordés d’une 
carène étroite et peu accentuée, puis d’une gouttière longitudinale 
étroite et obsolète; base non sillonnée. 

Élytres larges et longs, peu ventrus, leur plus grande largeur un 
peu avant le milieu, fortement étranglés à la base, largement tron- 
qués au sommet, chaque extrémité arrondie en ellipse surbaissée ; 
repli huméral étroit, long et vigoureux, bordé intérieurement d'une 
gouttière très large et très profonde, m’atteignant pas l’écusson ; celui- 
ci imperceptible ; gouttière juxta-suturale large et obsolète; ponctua- 
tion et pubescence nulles. 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 

2 exemplaires. Syrie. 

3. E. claviger (fig. 257) Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 190. — 
denticornis Thoms.. Skand. Col., IV, p. 882. — barbatulus Rttr., Best.- 
Tab., V, 1881, p. 133. 

Moyen, brun, élytres parfois plus clairs, généralement trapu, large, 
mais très variable de profils, oscillant entre les figures 257 et 260, pattes 
et antennes rouges ou rouge-brun ; palpes et tarses jaunes. 

Tête courte et large, variable du long comme large au transverse, 
très convexe, souvent aplatie ou creusée sur le front, lisse; sur le 
crâne poils courts et dressés ; sur les joues une longue touffe de poils 
bruns ; yeux gros, généralement peu saillants. 


“ 


Antennes très velues, robustes (fig. 265, 266), à peine plus longues 


que tête et prothorax réunis, à massue très distincte de 4 art.; 1-2 
égaux, oblongs; 3-7 courts, trapus, accolés, carrés, mais parlois rac- 





116 J. CROISSANDEAU. 


courcis jusqu’eu transverse (fig. 266); 8 beaucoup plus gros, long 
comme large, carré, parfois sphérique et même subtransverse; 9-10 
subtransverses ou transverses, à peine plus larges que 8, à angles 
parfois nuls ; 41 piriforme, court et trapu, très variable, parfois presque 
aussi long que 9-10 réunis, parfois à peine plus long que 10. 

Prothorax trapézoïdal, variable, oscillant entre les fig. 258 et 259, 
très large à la base, très étranglé au sommet, où il est généralement 
de la largeur de la tête, très convexe, garni à la base d’un sillon trans- 
versal très irrégulier, dessinant très nettement deux dépressions trans- 
verses, profondes, séparées par un petit vallonnement médian (fig. 258) 
qui parfois disparait, laissant le sillon entier court d’un angle à l’autre 
(fig. 260); ponctuation nulle; poils bruns, courts et dressés sur le dis- 
que, forts, longs et enchevêtrés sur les côtés. 

Élytres très larges, étranglés à la base, légèrement acuminés au 
sommet, convexes:; écusson large et court, imperceptible; repli humé- 
ral long, très saillant, bordé d’une gouttière large et profonde rejoi- 
gnant l’écusson ; entre l'épaule et celui-ci, sous certain jour, apparait 
parfois un vallonnement séparatif (fig. 259); souvent aussi on distingue 
une gouttière juxta-suturale plus ou moins accentuée; ponctuation 
nulle; poils jaunes, longs et écartés. 

Dessous brun unicolore, sans caractère sexuel apparent. 


Europe septentrionale et médiane, Caucase. 
V. CORNUTUS (fig. 299) Saulcy, Ann. Soc. Ent. Fr., 1863, p. 634. 
Identique au précédent, un peu plus petit, élytres toujours à peu 


près rougetres. Quant aux poils et aux dépressions frontales, les dif- 
férences signalées sont absolument illusoires. 


En somme, comme la taille est variable chez les deux espèces, les 
grands cornutus et les petits claviger Sont inséparables. Nos dessins 
représentent le plus grand claviger et le plus petit cornutus. Quant à 
barbatulus, il est identique à claviger, et comme il contient, en égal 
nombre, des grands et des moyens, des bruns et des rougeûtres, il ne 
saurait même pas constituer une variété. 

Nous en possédons un grand nombre. Les exemplaires d'Europe 
septentrionale sont nommés tous claviger, tous ceux du Caucase bar- 
batulus et ceux d'Europe méridionale cornutus, sur la provenance 
simplement. 


4. E. indocilis (fig. 261) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 31. 


Exactement conformé comme cornutus, mais encore plus petit, 





Monographie des Scydmaenidae. 117 


roux unicolore, mais l'unique exemplaire semble immature: la tête et 
le prothorax sont moins velus, le sillon transversal est vaguement in- 
terrompu par un vallonnement insensible, et la gouttière juxta-sutu- 
rale est divergente et obsolète. Enfin les antennes, moins velues, ont 
les art. intermédiaires carrés et la massue largement transverse. 

Les poils sont longs et plus fins que chez le précédent. 

Syrie. Un seul exemplaire. 


Notre travail était terminé lorsque nous est venu un exemplaire 
brun foncé, de Russie centrale. Il est identique à l’exemplaire de Syrie 
sauf la couleur. En somme, cette espèce, jusqu'ici du moins, ne devrait 
être considérée que comme une race un peu plus grande de Maeklini. 
La gouttière juxta-suturale, chez l'exemplaire brun de Russie, est bien 
accentuée et très nettement divergente. 


ÿ. E. Maeklini (fig. 260) Mann., Bull. Moscou, 1844, I, p. 195. — 
claviger Thoms., Skand. Col., IV, p. 87. 


Petit, rouge, prothorax et tête un peu plus foncés, très convexe, 
peu ventru, ovalaire. 


Tête exactement conformée comme les précédents ; tubercules juxta- 
antennaires bien marqués; ponctuation forte et serrée; poils des joues 
longs et serrés; veux petits et peu saillants. 

Antennes moins velues et moins robustes que claviger, à massue 
toujours transverse, à peine plus longues que tête et prothorax réunis ; 
art. 1-2 subégaux, 1/2 fois longs comme larges; 3-6 carrés, accolés ; 
7 oblong: 8-10 largement transverses, grossissant progressivement, 
mais très peu; 11 piriforme, court et trapu. 

Prothorax comme claviger, très convexe, à sillon transversal géné- 
ralement large et peu profond; ponctuation extrêmement fine ou nulle ; 
poils jaunes, courts et dressés, mais moins longs. 

Élytres en ovale pur, larges, peu étranglés à la base; repli huméral 
très saillant, long, bordé d’une gouttière large et profonde se raccor- 
dant à une petite cuvette juxta-scutellaire prolongée en une petite gout- 
tière généralement très accentuée; ponctuation parfois nulle, mais par- 
fois aussi bien visible, fine et serrée; poils jaunes, longs et écartés. 


Europe médiane et boréale. 


GROUPE II. 


6. E. Pharaonis (fig. 262) Motschulsky, Bull. Mosc., 1851, IV, 
p. 505. 


118 J. CROISSANDEAU. 


Petit, rouge, ventru, très convexe; pattes et antennes rouges: palpes 
et tarses jaunes. 

Tête longue comme large, très convexe; front aplati, lisse; poils 
courts et dressés sur le crâne, plus longs sur les joues; veux petits. 

Antennes robustes, moins velues que claviger, 1/6 environ plus lon- 
oues que tête et prothorax réunis; art. 1-2 subégaux, oblongs ; 3-7 car- 
rés, accolés ; 8-10 très gros, à peu près d’égale largeur, subtransverses : 
11 piriforme, court et trapu (type 265). 

Prothorax à peine plus long que large, subparallèle, rétréci au som- 
met, angles postérieurs rentrants : sillon transversal remplacé, au-dessus 
de la base, en plein disque, par deux fossettes contiguës ; ponctuation 
nulle ; poils courts et dressés, bien visibles sur les côtés. 

Élytres subsphériques, très convexes; repli huméral saillant, long, 
étroit, divergent, bordé d’une gouttière étroite et profonde; cuvette 
juxta-seutellaire petite et profonde, très distincte; ponctuation nulle; 
poils jaunes, assez longs, peu serrés. 

Égypte, Syrie. 2 exemplaires. s 

Celui d'Égypte est un peu moins ventru que celui de Syrie. Ce der- 
nier appartient au Muséum de Paris (coll. de Marseul). 

Nous proliterons de l’occasion pour témoigner publiquement à M. le 
directeur du Musée de Saint-Pétershourg toute notre reconnaissance 
pour la communication du type unique de lespèce. 


GROUPE III. 


Le groupe suivant est nettement caractérisé par ses antennes G aux 
formes bizarres, phénomène isolé dans la grande famille des Scydmae- 
nidae, quand, au contraire, les Pselaphidae nous en fournissent de nom- 
breux exemples. Les art. 8 et 9 notamment sont énormes. 

Les espèces qui le composent sont extrêmement aîfines, en ce sens 
qu’elles s’enchainent par des passages infinitésimaux. Les deux carac- 
tères capitaux sont les antennes et le prothorax. La tête est tellement 
mobile qu’elle ne peut venir qu’en seconde ligne. 

Disons d’abord que toutes les antennes © sont à peu près semblables. 
La massue est de 4 art., nettement détachée, et très souvent même de 
) art., indistincte, en ce sens que le 7°, toujours plus gros que 6, atteint 
parfois des proportions qui le rapprochent du 8°. Donc la massue flotte 
entre loblong {type 279) et le subtransverse: toujours le 7° plus petit 
et le 10 plus gros que 8-9 qui sont subégaux. Rarement on la voit des- 
cendre au transverse (type 296). 


Monographie des Scydmaenidue. 119 


Les antennes G, au contraire, varient beaucoup. Les deux types 
extrêmes sont sèmilis (type 269) et denticornis (tvpe 270), mais tous les 
articles 7-11 sont très flottants. Si chez similis ils paraissent d’une 
fixité remarquable, on les voit passer, chez Motschulskyi, du type 271 
au type 274, en passant par le type 272, nous constaterons les mêmes 
fluctuations dans les races de Schlosseri. 

Mais toutes, sans exception, possèdent un caractère exceptionnel et 
bizarre : les art. 8-9 sont aplatis intérieurement, le rebord est glabre et 
finement dentelé en scie (fig. 269, pl. 25). 

Quant au prothorax, il est extrêmement variable d’abord, passant du 
plus long que large au long comme large et même au subtransverse: 
mais, étant très velu, ses contours sont, le plus souvent, insaisissables 
et les fossettes basales couvertes de poils. Aussi cette partie du corps 
ne peut-elle servir de base spécifique sérieuse. Pour bien dessiner les 
fossettes, nous avons dû tenir peu de compte des poils. 

La tête enfin ne mérite qu'une mention accessoire. Elle n’est carac- 
térisée que chez une seule espèce, sümilis, où, quoique très variable 
encore, elle reste toujours grosse, à peu près aussi large que le pro- 
thorax. 


7. E. Motschulskyi (lis. 277, 278) Sturm, Ins.. XIE, p. 25, t. 264. 
Î. ©. — v. Kiesemwetteri (Schaum) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, 
p. 999. — puniceus Rttr., Best.-Tab., V, 1881, p. 134. — pulcher Rtr.. 
Best.-Tab., X, 1884, p. 22. Deuts. Ent. Zeits., 1884, p. 53. 

Très grand, brun ou rouge, très variable, élancé, convexe; pattes et 
antennes rouges ; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, variant de l’oblong au subtransverse, atteignant parfois 
la largeur du prothorax, très convexe, parfois raboteuse, au point de 
former comme des dessins (fig. 282), front aplati devant, parfois creusé 
jusque sur le crâne (fig. 283); yeux gros et saillants; ponctuation nulle ; 
poils jaunes, dressés, enchevêtrés sur le disque, longs et touffus sur les 
joues. 

Antennes robustes, 173 environ &, 1/4 ©, plus longues que tête et 
prothorax réunis; G art. 1-2 près de 2 fois longs comme larges: 
3-6 égaux, subsphériques, accolés ; 7 triangulaire, étranglé au sommet, 
très variable, à angles postérieurs parfois émoussés, parfois très aigus, 
un peu plus gros que 6; 8 1/2 fois long comme large, parallèle, les 
deux angles postérieurs internes aigus, allongés:; 9 à peu près identi- 
que à 8 renversé, C'est-à-dire l'angle apical-interne aigu, allongé: 
10 carré ou plus long que large, très variable: 14 piriforme, allongé. 
Tel est le type le plus commun; mais tous les articles de la massue 





120 J. CROISSANDEAU. 


varient de longueur continuellement. @ à massue de 4 articles flottant 
entre le carré et loblong, le 40° souvent plus large que 8-9 (fig. 283). 

Prothorax plus long que large, parallèle de la base au milieu, de là 
étranglé au sommet où il s’arrondit de l’ovale au plein cintre, très con- 
vexe, à point culminant variable; quand ce point est près de la base 
fig. 355), celle-ci s’affaisse vigoureusement et semble, au premier coup 
d'œil, une large gouttière transversale, mais plus ce point s'éloigne de 
la base, moins l’affaissement et plus le prolongement du disque s’accuse 
jusqu'à révéler nettement une carène médiane ininterrompue (fig. 282, 
279): fossettes basales extrêmement variables, tantôt réduites à une 
simple fovéole ronde, tantôt profondément creusées en entonnoir va- 
riant du rond au transverse et du rond au plus haut que large. Gout- 
tière et carène latérales nettement accusées. 

Élytres extrêmement variables, ovales (fig. 280) ou trapus (fig. 281), 
étranglés à la base; repli huméral long et saillant, bordé d’une gout- 
tière large et profonde, parlois interrompue sous lépaule par un val- 
lonnement plus ou moins sensible, formant une cuvette huméro-basale 
séparée de l’écusson par un second vallonnement plus accentué et une 
fossette juxta-scutellaire, prolongée en une goutière juxta-suturale 
étroite et peu profonde, très variable; ponetuation nulle; poils jaunes, 
assez longs, serrés. 

Dessous brun, segments abdominaux plus clairs. Le plus souvent 
aucun caractère sexuel ne se révèle, Cependant chez certains exem- 
plaires on remarque un certain aplatissement du métasternum au-dessus 
des hanches postérieures, chez G. D'autre part, chez certains 5, on dis- 
tingue, au milieu de cet aplatissement, une fine carène plus où moins 
sensible (fig. 34%, pl. 33). 


Europe médiane, méridionale, Caucase, Italie, 


8. E. similis (fig. 268) Weise, Deutsche Ent. Zeitsch., 1875, p. 124. 


Très grand, brun-noir unicolore, peu brillant, très convexe, élancé, 
arrière-corps large ; cuisses brunes, tibias rouges ; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, très variable, généralement large comme le prothorax &, 
plus étroite 9, souvent raboteuse, longue comme large, très convexe; 
front impressionné; yeux gros et saillants: ponctuation nulle; poils 
bruns, dressés, serrés, plus longs et plus touffus sur le vertex et les 
joues (fig. 267). 

Antennes brunes, à tige plus claire, robustes, 4/5 &, 1/7 ©, plus lon- 
oues que tête et prothorax réunis ; article 1-2 subégaux, 2 fois longs 
comme larges; 3-6 sphériques, ou subtransverses à coins arrondis 





3 Li tél re PTE ee, 7 NE SCURE ZE ' 
3 ‘ g : à 


Monographie des Scydmaenidae. 121 


{3 plus étroit, 6 un peu plus large que 5); 7-11 de forme particulière 
(fig, 269), © massue transverse (fig. 296). 

Prothorax long comme large, de proportions à peu près constantes, 
et de tous points conforme à Motschulskyi. 

Élytres identiques au précédent. 

Dessous brun, segments abdominaux plus clairs, métasternum & 
garni d’une cuvette ronde, assez grande, mate, peu profonde. 


Styrie, Carniole, Tyrol et Alpes-Maritimes, mont Viso. 


Nora.— L'article 10 est parfois très aigu, mais parfois aussi émoussé, 
presque parallèle. 


9. E. denticornis (fig. 267) Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 196. 
— ruficornis Denny, Mon. Psel. et Scydm. Brit., 1825, p. 59. — sura- 
mensis Rttr., Best.-Tab., V, 1884. 


Grand, brun-noir, parfois rougeâtre, et même rouge-clair (v. sura- 
mensis), peu brillant, convexe, trapu, rarement élancé (la fig. 10 repré- 
sente le plus large); palpes et tarses jaunes. 


Tête grosse, très variable, plus étroite que le prothorax, parfois 
longue comme large, mais le plus souvent subtransverse: le reste 
comme les précédents. 

Antennes à peu près conformées comme Motschulskyi, mais moins 
longues et moins robustes; les différences les plus marquantes sont : 
10 le 7e article à peu près semblable aux 3-6, mais très souvent nette- 
went étranglé au sommet, subtriangulaire et très voisin de Motschulskyi ; 
2° l’article 9 presque toujours plus court que 8, à peu près long et large 
comme 10 ; mais, en somme, on rencontre chez cette espèce toutes les 
fluctuations de Motschulskyi; & massue carrée ou subtransverse. 

Prothorax court et large, très variable, le plus souvent subtransverse 
et même transverse; pour tout le reste, identique à Motschulskyt. 

Élytres identiques à Motschulskyi, peut-être généralement un peu plus 
aplatis et, par conséquent, à gouttière juxta-suturale un peu plus lon- 
gue et plus profonde. 

Notre dessin (fig. 265) reproduit intentionnellement l'exemplaire le 
plus éloigné des types les plus caractérisés de Motschulskyi (ig. 279 à 
283), mais si on est frappé tout d'abord de l'énorme distance qui sé- 
pare les fig. 265 et 280, on comble d’un seul coup le passage avec la 
fig. 284, mais nous n'osons pas aller jusqu'à ne voir en denticornis el 
Motschulskyi que des races d’une même espèce. 


Europe, Caucase, 


122 J. CROISSANDEAU. 


10. E. Schlosseri (fig. 286, 285) Rttr., Verh. der Kk. Kk. zool.-bot. 
Ges. Wien.. 1879. p. 48. — r'obustus Rttr., Best.-Tab., V. 1884, p. #55. 


Grand, rouge-brun plus ou moins clair, unicolore, trapu, arrière- 
corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. 

Tête large, variable, toujours plus étroite que le prothorax, très con- 
vexe; front déprimé; crâne raboteux ; vertex souvent sillonné:; ponc- 
tuation nulle; poils courts et rares sur le crâne, en touffe peu épaisse 
sur les joues ; yeux parfois gros et saillants G, toujours moindres Q. 

Antennes robustes, 15 environ plus longues que tête et prothorax 
réunis; © art. 1-2 environ 2 fois longs comme larges; 3-6 subsphéri- 
ques, égaux; 7 un peu plus large que 3-6, triangulaire, très étranglé 
au sommet, à angles postérieurs plus où moins aigus ou émoussés:; 
8 très gros, oblong, parallèle, coupé droit en bas, arrondi en haut, les 
2 angles externes émoussés, les 2 internes aigus (lapical denté); 9 à 
peu près semblable, très variable de longueur même d’une antenne à 
l’autre, parfois plus court que le 8°; 10 aussi large que 9, transverse ; 
11 piriforme, 2 fois long comme 10 (fig. 275, 276). 

® (fig. 288) Massue nettement transverse (types 296, 267). 

Prothorax long comme large, arrondi généralement en plein cintre 
au sommet; pour tout le reste exactement conforme aux précédents. 

Élytres courts, en ovale large, plus ou moins accuminés; pour tout 
le reste conformes aux précédents. 

Croatie, Dalmatie, Caucase. 


v. Heypeni (fig. 288) Sauley, Reise nach Spanien, Berlin 1870, p. 91. 
— Paulinoi (fig. 287) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 32. 


Identique à Schlosseri. 


Nous ne pouvons relever que deux différences infinitésimales, étant 
donné la mobilité des espèces voisines et le petit nombre d'exemplaires 
CONNUS : 


1° La tête est généralement moins grosse que Schlosseri, ou, du 
moins, n’atteint jamais la grosseur maxima de celui-ci. 

2° Le 9 article est, chez nos exemplaires, toujours un peu plus long 
et un peu plus gros que le 8°, tandis que 8-9 sont égaux, ou à peu 
près, chez Schlosseri. 

Ces différences ne nous semblent pas devoir caractériser suifisam- 
ment une espèce et nous ne considérons Heydeni que comme une 
simple race de Schlosseri. Nous avouerons même humblement que lha- 
bitat seul nous a empêché de le réduire en pure synonymie, et cepen- 


Monographie des Scydmaenidae. 123 


dant nous sommes persuadé qu'on le trouvera en Italie ou en Sicile. 
Espagne, Portugal. 


GROUPE IV. 


Le groupe suivant est nettement caractérisé par son prothorax tri- 
fovéolé, et ses antennes à massue de 4 articles nettement détachée, 
Toutes les espèces sont bien distinctes les unes des autres et n'ont 
entre elles qu'une similitude accidentelle. 


11. E. Ganglbaueri (fig. 300) Rttr., Verh. der k. K. zool. bot. 
Ges. Wien., 1881, p. 576. 

Moyen, rouge unicolore, très convexe, avant-corps très étroit, ar- 
rière-corps très large; palpes et tarses jaunes, 

Tête grosse, plus longue que large, subsphérique, très convexe: 
front excavé ; ponctuation nulle ; poils très longs et serrés sur le crâne, 
le vertex et les joues; veux gros et saillants. 

Antennes longues et grêles (types 305), 1/4 plus longues que tête et 
prothorax réunis, à massue plus longue que la tige ; articles 1-2 sub- 
égaux, 2 fois longs comme large: 3-7 subégaux, 2 fois longs comme 
larges ; étroits ; 8-10 gros, ovalaires; 11 piriforme, allongé, 4 1/2 fois 
long comme 10. (La massue est variable de grosseur, la fig. 289 re- 
présente la plus forte.) 

Prothorax plus long que large, parallèle de la base au-dessous du 
milieu, puis vigoureusement rétréci jusqu’au sommet où il s’arrondit 
très étroitement: base garnie de 3 fovéoles subégales; gouttière et ca- 
rène latérale nettes ; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins sur le disque, 
plus longs, serrés et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres courts et ventrus, presque globuleux, leur plus grande 
largeur au premier tiers, très étranglés à la base, acuminés au 
sommet: repli huméral court et saillant, bordé d’une gouttière large et 
profonde à la base, séparée de lécusson par une cuvette courte et 
profonde, mais parfois le vallonnement séparatif est insensible et la cu- 
vette huméro-basale entière; ponctuation nulle: poils jaunes, assez 
fins, longs et sérrés. 

Dessous rouge-unicolore, sans caractère sexuel apparent. 

Syrie : Beyrout, 


12. E. nebulosus (fig. 282) Rttr.. Best.-Tah., 1884, p. 33. 
; l 


Moyen, brun, élancé, avant-corps étroit, pattes rouge foncé; palpes et 
tarses jaunes. 


es DOS Lt RSR 
at 
, ® 


194 J. CROISSANDEAU. 


Tête subsphérique, très convexe, raboteuse, vertex fortement ponc- 
tué; front excavé; poils jaunes, longs et serrés sur le vertex et les 
joues ; yeux gros et saillants. 

Antennes à massue robuste, à peine plus longues que tête et protho- 
rax réunis (type 300); article 1-2 égaux, 1 4/2 fois longs comme larges : 
3-9 suboblongs ; 6-7 oblongs ; 8-10 très gros, longs comme larges, sub- 
égaux ; A1 piriforme, 1 1/2 fois long comme 10. 

Prothorax plus long que large, parallèle de la base vers le milieu, 
de là fortement étranglé jusqu’au sommet; garni à la base de 3 fovéo- 
les, la médiane un peu plus petite; ponctuation bien visible; le reste 
COMME SpissiCOTNis. 

Élytres exactement conformées comme spéssicornis, à repli huméral 
très court; ponctuation forte et serrée. 

Dessous brun unicolore, sans caractère sexuel apparent. 


Cette espèce n’est probablement qu'une variété de la suivante. 
1 seul ex. Maroc : Casablanca. 


13. E. promptus (fig. 293) Coq., Ann. Soc. Ent.Fr., 1860, p. 148. 
— hospes (fig. 283) Saulcy, Reise nach Spanien, 1870, p. 29. 

Moyen, rouge unicolore, arrière-corps relativement étroit; palpes et 
tarses jaunes. 


Tête subsphérique , toujours moins large que le prothorax, très 
convexe, lisse, parfois un peu raboteuse; front excavé, parfois jusque 
sur le crane; poils jaunes, longs et serrés sur le vertex et les joues: 
yeux gros et saillants. 

Antennes assez déliées (type 300), 4/5 à peine plus longues que tête 
et prothorax réunis; article 1-2 subégaux, 2 fois longs comme larges: 
3-7 oblongs, s’allongeant progressivement; 8-10 longs comme larges, 
subégaux mais variant du suboblong au transverse; 11 piriforme, 
1 1/2 fois long comme 10. 

Prothorax identique au précédent. 

Élytres ovales, allongés, très étranglés à la base’, leur plus grande 
largeur vers le 1°" tiers, de là plus ou moins fortement rétrécis jusqu'au 
sommet où ils s’arrondissent brièvement; repli huméral long et très 
saillant, bordé d’une gouttière profonde, le plus souvent interrompue 
par un vallonnement formant une cuvette huméro-basale assez bien 
délimitée, séparée de l’écusson par un vallonnement plus ou moins net 
et une gouttière juxta-scutellaire très variable, prolongée en une gout- 
üière juxta-suturale étroite et plus ou moins profonde, très variable ; 
ponctuation très fine et serrée; poils jaunes, assez longs et serrés. 


ee ON ae Sr ES ES md 09 BRON Did D LUS De ES Ré 


Monographie des Scydmaenidae. 1925 


Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair, sans carac- 
tère sexuel apparent. 

Le E. hospes Sauley est moins convexe, plus élancé. Mais si les 412 
types des coll. Reitter et de Saulcy forment un ensemble constant, par 
contre les nombreux exemplaires de E. promptus sont extraordinai- 
rement variés. La plupart sont identiques aux E. hospes. Les autres 
sont un peu plus trapus et plus convexes; mais ils sont réunis aux 
premiers par des exemplaires inséparables des uns des etautres. Tous 
se rencontrent indistinctement en Espagne et au Maroc. Un exemplaire 
de E. promptus de la coll. Jekel porte l'étiquette « Caucasus Reitter ». 
C’est évidemment une erreur. 

En somme, rien ne sépare ces deux espèces. 

14. E.spissicornis (fig. 294) Coq., Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 147. 

Grand, élancé, très convexe, arrière-corps large, peu variable: rouge 
foncé unicolore; palpes et tarses jaunes. 


Tête grosse, variable, très convexe, généralement à peu près de la 
largeur du prothorax, presque aussi longue que large, peu ou pas dé- 
primée en avant (fig. 270), lisse dessus: joues garnies de longs poils 
jaune-rouge, serrés; yeux gros, généralement peu saillants. 

Antennes robustes (type 298), 1/4 plus longues que tête et prothorax 
réunis, massue plus longue que la tige, à angles postérieurs parfois 
émoussés jusqu’au subovale (type 299); article 4-2 subégaux, 2 fois 
longs comme larges; 3-7 (3 long comme large) plus étroits que 2, s’al- 
longeant progressivement; 8-10 très gros, coupés droit à la base, ar- 
rondis au sommet, parallèles, subégaux (9 généralement un peu plus 
gros que 8 et 10); 11 piriforme, 1 1/2 fois long comme 10. 

Prothorax plus long que large, plus ou moins étranglé au sommet. 
parallèle de la base au milieu, très convexe, garni à la base de 3 fovéo- 
les subégales, très variables: angles postérieurs droits, bordés d’une 
petite gouttière et d’une carène arrondie; ponctuation nulle; poils 
brun-rouge, dressés, courts et assez clairs sur le disque, plus longs. 
serrés et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres en ovale régulier, leur plus grande largeur avant le milieu, 
fortement étranglés à la base et au sommet où ils s’arrondissent:; 
repli huméral court, très saillant, bordé d’une cuvette huméro-basale 
profonde et large, séparée de l’écusson par un vallonnement obsolète 
et une petite gouttière juxta-scutellaire très étroite, prolongée en une 
gouttière juxta-suturale très courte, très irrégulière, parfois insensible ; 
ponctuation fine, assez serrée, généralement bien visible; poils jaunes, 
longs et serrés. 





126 J. CROISSANDEAU. 


Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair, sans caractère 
sexuel apparent. 


15. E. prolixus (fig. 295) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 32. 


Petit, brun ou rougeàtre, peu convexe; aplati, subparallèle, avant- 
corps étroit; pattes et antennes rouges ; palpes et tarses jaunes. 


Tête large, parfois autant que le prothorax, subsphérique: front plus 
ou moins déprimé; ponctuation nulle: poils jaunes, dressés, courts 
sur le cràne, épais et longs sur le vertex et les joues; yeux gros et 
peu saillants. 

Antennes à massue assez forte, à peine plus longues que tête et pro- 
thorax réunis: article 1-2 subégaux, à peu près 2 fois longs comme 
larges; 3-7 à peine oblongs, s’allongeant progressivement; 8 long 
comme large, subsphérique ; 9-10 subtransverses ou transverses; 11 
piriforme, presque deux fois long comme 40. 

Prothorax 1/5 environ plus long que large à sa base, parallèle de la 
base vers le milieu, de là se rétrécissant plus ou moins ; sommet arrondi, 
à angles parfois assez nettement indiqués; à la base 3 fossettes, les 2 
externes relativement grandes, oblongues , la médiane ronde, petite, 
parfois perdue dans un sillon transversal; gouttière et carène latérales 
un peu vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins, un peu 
plus forts et serrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres allongés, ovales, aplatis dessus, étranglés à la base à peu 
près comme au sommet où ils s’arrondissent parfois jusqu'à l’ellipse 
surbaissée; repli huméral long et saillant, bordé d’une gouttière 
étroite et profonde; entre celle-ci et l’'écusson deux fins sillons, lun 
juxta-huméral et l’autre juxta-scutellaire prolongé en une gouttière 
juxta-suturale longue et étroite; ponctuation excessivement fine et 
serrée; poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous rouge, abdomen plus clair, sans caractère sexuel apparent. 

Syrie : Haïla. 

16. E. Skalitzkyi (fig. 313) Croiss., Miscellanea entomologica, L. I, 
p. 443. 

Grand, brun-rouge unicolore, très robuste, arrière-corps très large, 
extrèmement convexe ; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, profondément déprimée en avant entre 
les antennes, à tubercules juxta-antennaires très accentués, lisse; poils 
bruns, rares et courts sur le disque, longs sur les joues. 

Antennes robustes, 4/5 plus longues que tête et prothorax réunis ; 


PTS en pe Pa CC CL SLT AMI RS 
| de DS DU 2 ADS do A 


Monographie des Scydmaenidue. 127 


art. 4-2 près de deux fois longs comme larges: 3-6 subégaux, longs 
comme larges, moniliformes:; 7 un peu plus gros; 8-10 très gros, 
carrés; 11 piriforme, trapu, 1 fois 1/2 long comme 10. 

Prothorax long comme large, extrêmement convexe, garni à la base 
de deux fossettes profondes, séparées par une carène médiane étroite, 
interrompue au-dessus de l’écusson par un affaissement très peu sen- 
sible; carène et gouttière latérales invisibles ; ponctuation nulle ; poils 
bruns, clairsemés, laineux et couchés sur le disque, plus épais et 
dressés sur les côtés et au sommet. 

Élytres extrêmement ventrus et convexes, leur plus grande lar- 
geur vers le milieu, très étranglés à la base et très acuminés au 
sommet; repli huméral étroit, tranchant, assez long, saillant, divergent, 
détaché du disque, bordé intérieurement d’une cuvette courte, mais 
très profonde et très large, régnant de l’épaule à lécusson qu'elle fait 
saillir énergiquement; au-dessus de celui-ci, une gouttière part de 
l'extrémité juxta-suturale de la cuvette, écrase profondément la suture, 
et vient affecter le disque en une courbe très pronontée ; ponctuation 
nulle, ou extrêmement fine et écartée ; poils bruns assez longs, laineux 
et écartés. 

Dessous brun-rouge unicolore, anus un peu plus clair, sans carac- 
tère sexuel apparent, à moins que les 2 exemplaires connus soient 
des ©. 


Tyrol : Pragser-Thal. 
GROUPE V: 


Le groupe suivant est si peu caractérisé qu'on ne saurait le justifier 
que par la difficulté de distribuer dans les autres groupes les espèces 
qui le composent. 

Un seul caractère assez net le sépare des Tetramelus, la massue de 
4 art. nettement détachée. Mais il s'atténue singulièrement chez cer- 
taines espèces et on est obligé de recourir à d’autres, notamment les 
sinuosités basales et la largeur des élytres. 

Les Tetramelus sont étroits, ce qui ne saurait suffire au point de 
vue spécifique. Mais les élytres, en se rétrécissant, modifient leur base 
profondément : le repli huméral se soude au disque, devient conver- 
gent, le disque se gonfle et la base des élytres ne nous offre plus 
qu'une cuvette courte et profonde allant de l'épaule à lécusson. 

Si ces modifications se produisaient nettement, il n°y aurait pas d'hé- 
sitation. Mais les fluctuations sont toujours insensibles, en ce sens 
qu'elles s’accusent, pour ainsi dire, aux dépens les unes des autres et 





128 J. CROISSANDEAU. 


ce qui rend ce groupe particulièrement intéressant, c’est qu'il sert de 
lien entre tous les autres. 

Certaines espèces, Koziorowiczi et eurygaster, se rattachent au 
eroupe à antennes G caractérisées; d’autres, comme rutilipennis, pos- 
sèdent accidentellement 3 fossettes basales au prothorax ; d’autres, 
comme demissus, sublerraneus, Se rapprochent par leur forme étroite 
et leurs antennes à massue indistincte des Tetramelus, mais s’en sépa- 
rent nettement par le repli huméral long, indépendant du disque ; 
d'autres, comme hirticollis, avec leurs antennes grêles à massue allon- 
vée, nous conduisent au groupe à massue ovalaire de 3 articles; d’au- 
tres enfin, comme Loewi et Ferrari touchent aux Tetramelus par 
leur repli huméral court, convergent et relié au disque, mais s’en sé- 
parent soit par leur forme large, soit par la massue antennaire de 4 art. 
nettement détachée, soit par les 4 cuvettes basales des élytres très ac- 
centuées. 

Or, si tous ces caractères étaient bien tranchés, le monographe ne 
serait arrêté par aucune difficulté sérieuse. Malheureusement il n’en 
est pas ainsi et tous les caractères signalés ci-dessus sont des plus 
flottants. Et cependant on ne peut classer parmi les Tetramelus la moitié 
des exemplaires d’une espèce et l’autre moitié ailleurs. On pourrait 
peut-être le tenter, si le sexe, par exemple, formait une sélection nette 
et précise; mais tel n’est pas le cas. 

Il en résulte que le présent groupe ne sera jamais qu’un amalgame 
bizarre d'espèces ayant toutes certaines affinités, sans présenter la 
moindre cohésion scientifique. 


17. E. Alcides (fig. 301) Sauley, Heyd. Reis. Span., p. 92. 
Grand, rouge unicolore, très convexe, allongé, arrière-corps large: 
palpes et tarses jaunes. 


Tête moyenne, subsphérique, très convexe, légèrement déprimée 
devant, lisse quoique un peu raboteuse; poils jaunes, fins sur le crâne, 
épais et longs sur le vertex et les joues ; yeux moyens, peu saillants. 

Antennes courtes et robustes (à peu près type 297), longues comme 
tête et prothorax réunis: art. 1-2 subégaux, à peine 1 4/2 fois longs 
comme larges: 3-6 subtransverses ; 7 même largeur, étranglé au som- 
met, moins cependant que la fig. 297; 8-10 courts, très gros, large- 
ment transverses, grossissant progressivement; 11 piriforme, trapu, 
moins long que 9-10 réunis. 

Prothorax long comme large, très convexe, parallèle de la base au 
milieu, de là rétréci en plein cintre: à la base deux fossettes grandes, 
rondes, en entonnoir, séparées par une carène médiane ininterrompue 





AE 


ne 0 het AD'ariREe. h [TOR 


Monographie des Scydmaenidue. 129 


quoique affaissée au-dessus de l’écusson; carène et gouttière latérales 
nettement accusées; ponctuation nulle; poils courts, dressés, clairse- 
més sur le disque, un peu plus longs, épais sur les côtés et au som- 
met. 

Élytres allongés, ovales, très convexes, très étranglés à la base et 
surtout au sommet où ils s’arrondissent; repli huméral long et très 
saillant, bordé d’une gouttière large et profonde, mais limitée au som- 
met et ne se poursuivant pas sur le disque; entre l'épaule et l’écusson, 
une petite cuvette oblongue, séparée de celui-ci par un faible vallonne- 
ment et un sillon étroit prolongé en une gouttière juxta-suturale courte 
et divergente, affectant la suture: ponctuation imperceptible; poils 
jaunes, longs et serrés. 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 

Algésiras, À seul exemplaire en mauvais état. 

Nora. — Cet insecte, à antennes si nettement caractérisées qui le 
rapprochent des Napochus, n’occupe dans ce groupe qu’une place pro- 
visoire; il est plus que probable que c’est tout simplement une © de 
Heydeni, car il ne possède qu'une antenne et l'extrême mobilité de 
l'art. 7 dans tout le genre ne permet pas d'appuyer une espèce sur ce 
seul caractère. Au surplus, la collection Reitter contenait 2 G et 1 © 
de°E. Heydeni. Cette dernière est identique à Alcides. 


18. E. Leveillei (fig. 302) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p.75. 

Extrèmement voisin de Loewi. 

Grand, rouge foncé unicolore, très convexe, très large; palpes et 
tarses jaunes. 

Tête grosse, à peu près de la largeur du prothorax, sphérique, très 
convexe, lisse; poils jaunes, fins et serrés sur le disque, longs sur 
les joues ; yeux petits. 

Antennes normales, 1/5 environ plus longues que tête et prothorax 
réunis, à massue indistincte de 5 art.; 1-2 deux fois longs comme 
larges (4 un peu plus gros et long); 3-6 oblongs, subégaux; 7 un peu 
plus gros et plus long que 6; 8-10 subcarrés, grossissant progressive- 
ment, mais très peu: 11 piriforme, près de 2 fois long comme 10 
(type 299). 

Prothorax long comme large, très convexe, très légèrement étranglé 
à la base, subcordiforme, arrondi à peu près régulièrement au sommet : 
à la base deux fossettes rondes, grandes, séparées par une carène ar- 
rondie interrompue par un sillon profond; carène et gouttière latérales 
vigoureusement accusées:; ponctuation excessivement fine; poils 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 9 


er 


130 J. CROISSANDEAU. 


jaunes, fins et serrés sur le disque, plus forts et enchevêtrés sur les 
côtés et au sommet. 

Élytres ventrus, très étranglés à la base, très acuminés au som- 
met, leur plus grande largeur au milieu, très convexes; repli huméral 
court et saillant, relié au disque, bordé d’une cuvette huméro-basale 
large et profonde, séparée de lécusson par un vallonnement à peine 
perceptible formant une fossette juxta-scutellaire étroite et profonde, 
prolongé en une gouttière juxta-suturale profonde à la base et faisant 
saillir énergiquement l’écusson, mais s’atténuant brusquement; ponc- 
tuation fine et serrée; poils jaunes, fins et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, unicolore, sans caractère sexuel 
apparent. 

Syrie (?). 1 seul exemplaire. 


OBSERVATION. — Si cet insecte était d’un habitat voisin des Pyrénées. 
nous n'hésiterions pas un seul instant à le considérer comme une va- 
riété de Loewi, dont aucun caractère sérieux ne le sépare. Or, dans les 
innommés de la collection de Saulcy, il ne portait aucune étiquette de 
provenance. Il était mélangé avec des espèces syriennes. Mais dans la 
même boîte, au-dessous, se trouvait un lot d'insectes espagnols. Peut- 
être, si soigneux que fût M. de Sauley, une transposition fortuite a- 
t-elle pu se faire. Mais cependant tous les insectes du dernier lot étaient 
de Portugal et d’Andalousie; d'autre part nous sommes obligé de 
constater que nous n'avons jamais eu sous les yeux un seul Loewi 
originaire d'Espagne, et que tous les insectes du premier lot étaient 
bien syriens, 


19. E. Koziorowiezi (fig. 309) (Saulcy) &, Miscellanea Entomolo- 
gica, €. F1, p. 113. — eurygaster Sauley (fig. 310). 


Moyen, brun, pattes et antennes rouges, cuisses parfois rembrunies, 
très convexe, élancé, avant-corps étroit, arrière-corps plus ou moins 
large ; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, très convexe; front à peine impressionné, 
mais parfois fortement déprimé et même excavé:; peu raboteuse: 
ponctuation nulle; poils jaunes, longs sur le crâne, les joues et le ver- 
tex (très caducs sur le crâne); yeux gros et saillants. 

Antennes robustes, 1/4 au moins plus longues que tête et prothorax 
réunis, à massue très forte; G art. 1-2 deux fois longs comme larges; 
9-6 1% plus longs que larges, égaux: 7 un peu plus gros et plus long; 
8-10 gros, larges, subtransverses, biais en dedans (langle apical in- 
terne subaigu, le basal obtus), grossissant progressivement; 44 piri- 








Monographie des Scydmaenidae. 131 


forme, 4 1/2 fois long comme 410 (fig. 309). © art. 3-7 plus courts, 
subcarrés:; 8-10 subcarrés, moins gros. 

Prothorax plus long que large, à carène et gouttière latérales bien 
marquées; ponctuation nulle: pour le reste, identique à Loewi. 

Élytres ovales, plus ou moins ventrus, très convexes, dilatés; 
repli huméral court, très saillant, étroit, tranchant, relié au dis- 
que, bordé d'une cuvette courte, large et profonde allant de épaule 
à l’écusson et divisée par un vallonnement étroit, plus ou moins ac- 
centué, parfois insensible : gouttière juxta-suturale extrêmement va- 
riable, mais toujours large et obsolète, droite ou divergente ; ponctua- 
tion grosse et très superficielle, rendant toute la surface comme rabo- 
teuse ; poils jaunes, courts, fins et serrés. 

Dessous à peu près de la couleur du dessus, abdomen plus clair ; 
métasternum © aplati et légèrement déprimé (fig. 346). Tous les & 
sont plus gros et plus larges que les ©. 

Corse. 

Nora. — Nous n'avons trouvé cet insecte que dans les collections Ré- 
vélière et de Saulcy. Tous les & (fig. 310) étaient classés sous le nom 
de eurygaster. Toutes les © (fig. 309) plus un G (fig. 310) sous le 
nom de Koziorowiczi. Is ont tous été nommés par M. de Sauley et 
proviennent de Corse; les eurygaster (fig. 310), c’est-à-dire les & à mé- 
tasternum déprimé, ont été capturés à Omessa, sauf un à Vizzavona, 
tandis que les Koziorowiczi, c'est-à-dire les $ à métasternum con- 
vexe, proviennent en égal nombre des diverses localités. Nous ne pou- 
vions sacrifier assez d'exemplaires. Si la dissection prouvait l'exis- 
tence des deux sexes parmi les deux formes, le Koziorowiczi correspon- 
drait à la fig. 309 et eurygaster à la fig. 310. 


20. E. Loewi (fig. 312) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, p. 398. 


Grand, élancé, très convexe, avant-corps étroit, arrière-corps large ; 
rouge unicolore; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, à peu près de la largeur du prothorax, subsphérique, 
très convexe; front peu ou point déprimé; ponctuation nulle; légère 
touffe de poils jaunes sur les joues. 

Antennes robustes, à massue indistincte, plus courte que la tige 
(type 300), 4/4 plus longues que tête et prothorax réunis: art. 1-2 en- 
viron 2 fois longs comme larges; 3-7 subégaux, oblongs (7 générale- 
ment un peu plus large); 8-10 longs comme larges, grossissant pro- 
gressivement ; 11 piriforme, allongé, long presque comme 9-10 réunis. 

Prothorax un peu plus long que large, très convexe, parallèle de la 


132 J. CROISSANDEAU. 


base vers le milieu, puis rétréei en plein cintre; à la base 2 fossettes 
séparées par une carène médiane interrompue au-dessus de lécusson 
par un affaissement plus ou moins accentué; carène et gouttière laté- 
rales un peu vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, dressés, courts 
et épars sur le disque, plus épais et plus longs sur les côtés, surtout 
au sommet. 

Élytres allongés, en ovale pur, leur plus grande largeur avant le mi- 
lieu, très convexes, très étranglés à la base, longuement acuminés au 
sommet ; repli huméral court et saillant, droit, relié au disque, bordé 
d’une cuvette huméro-basale profonde, presque toujours séparée de 
l’écusson par une fossette petite, oblongue, prolongée en une gouttière 
juxta-suturale étroite, obsolète et généralement longue, mais parfois 
le vallonnement séparatif disparait à peu près complètement comme à 
la fig. 294; ponctuation assez grosse, mais superficielle et très 
serrée; poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 


Pyrénées. 


91. E. Ferrarii (fic. 311) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, p. 399. 


Moyen, rouge unicolore, très convexe, élancé, avant-corps très étroit, 
arrière-corps large; palpes et tarses jaunes. 

Tôte large, très convexe, subsphérique, parfois subtransverse, rabo- 
teuse : front impressionné, parfois creusé jusque sur le crâne, celui-ci 
parfois aplati, fortement ponctué ; poils jaunes, à touffes latérales géné- 
ralement très peu accentuées:; Yeux gros, peu saillants. 

Antennes grèles, à massue peu distincte, 1/4 plus longue que 
tête et prothorax réunis; art. 1-2 deux fois longs comme larges; 
7 un peu plus gros, subovalaire; 8-10 grossissant progressivement, 
variables, à coins généralement arrondis, longs comme larges ; 14 piri- 
forme, élancé, long comme 9-10 réunis. 

Prothorax plus long que large, parallèle de la base au milieu, de là 
plus ou moins étranglé jusqu’au sommet; les deux fossettes basales 
réunies par un sillon médian assez profond pour donner parfois l'illu- 
sion d’une 3° très petite; gouttière et carène latérales très vagues; ponc- 
tuation forte et serrée, mais superficielle ; poils jaunes, clairsemés sur 
le disque, épais et enchevètrés sur les côtés et surtout le sommet. 

Élytres ovales, plus ou moins ventrus, très convexes, leur plus 
grande largeur vers le milieu, repli huméral court et saillant, bordé 
d'une goutticre large et profonde, séparée de l’écusson par une petite 
cuvette oblongue peu visible et un petit sillon juxta-scutellaire insen- 


Monographie des Scydmaenidae. 133 


sible, prolongé en une gouttière juxta-suturale variable, mais le plus 
souvent superficielle; ponctuation grosse, bien visible; poils jaunes, 
assez forts, courts et serrés. 

Nora. — Le repli huméral est généralement divergent et la gouttière 
se poursuit assez loin, très vaguement; mais parfois elle s'arrête brus- 
quement et le repli huméral se relie nettement au disque. 


Pyrénées-Orientales. 


22. E. demissus (fig. 318) Rttr., Deutsche Ent. Zeitsch., 1887, 
p. 274. — Ferrari Ritr., Best.-Tab., V, 1881, p. 137. 

Moyen, rouge foncé unicolore , très convexe, subparallèle ; palpes et 
tarses jaunes. 

Tête large, subsphérique, très convexe; front impressionné ; ponctua- 
tion nulle; poils jaunes; fins et clairsemés sur le disque, longs et épais 
sur les joues et le vertex ; veux moyens, très peu saillants. 

Antennes longues, 1/5 plus que tête et prothorax réunis, robustes, 
massue assez nettement détachée; art. 1-2 subégaux, 2 fois longs 
comme larges: 3-6 subégaux, un peu plus étroits que 1-2, à peine 
oblongs, moniliformes; 7 un peu plus long; 8-10 plus gros, subtrans- 
verses, grossissant progressivement; 11 piriforme, moins long que 9-10 
réunis. 

Prothorax court, très convexe, un peu plus large que long, légère- 
ment rétréci du milieu à la base, arrondi en plein cintre au sommet, 
les 2 fossettes basales profondes, réunies au-dessus de l’écusson par un 
sillon transversal coupant la carène médiane; gouttière et carène laté- 
rales peu accusées ; ponctuation nulle ; poils jaunes, rares sur le disque, 
très épais, longs et enchevêtrés sur les côtés et le sommet. 

Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur un peu avant le 
milieu, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet où 
ils s'arrondissent; repli huméral très saillant, assez long, non relié au 
disque, bordé d'une gouttière profonde, séparée de l’écusson par une 
cuvette étroite et profonde et un sillon juxta-scutellaire étroit, prolongé 
en une gouttière juxta-suturale longue et obsolète ; ponctuation fine et 
serrée, mais très superficielle; poils jaunes très fins, courts et serrés. 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 

Mont-Viso. 


23. E. cruentulus (fig. 317) Rttr., Deuts. Ent. Zeits., 1887, p. 274. 
Petit, brun-rouge unicolore, peu convexe, élancé, avant-corps étroit, 
arrière-corps large; palpes et tarses jaunes; pattes grêèles. 


134 J. CROISSANDEAU. 


Tête large, subtriangulaire, fortement déprimée en avant, crâne 
aplati; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins sur le disque, longs et touf- 
fus sur les joues ; yeux moyens, peu saillants. 

Antennes grèles, 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à 
massue assez distincte de 4 art.; 1-2 deux fois longs comme larges ; 
3-6 1/4 plus longs que larges, plus étroits, subégaux ; 7 plus long, un 
peu plus gros que 6 ; 8-10 subcarrés, grossissant progressivement ; 41 
piriforme, élancé, presque long comme 9-10 réunis. 

Prothorax étroit, plus long que large, parallèle de la base au milieu, 
de là très rétréci au sommet en ogive arrondie, très convexe, le point 
culminant en arrière (fig. 355), très affaissé à la base; celle-ci creusée 
transversalement, à fossettes très vagues, transverses ; goutlière et Ca- 
rene latérales plus nettes; ponctuation nulle; poils courts et clairsemés 
sur le disque, plus épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, larges, peu convexes, leur plus grande largeur au 
Le tiers antérieur ; disque aplati du milieu à la base ; repli huméral assez 
long, divergent, effacé, bordé d’une gouttière obsolète au sommet, pro- 
fonde et étroite de l'épaule à l’écusson, puis se prolongeant en une large 
et courte gouttière juxta-suturale obsolète; ponctuation nulle: poils 
jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous rouge foncé unicolore, sans caractère sexuel apparent. 


Turkestan : Taschkend, Un seul exemplaire en assez mauvais état. 
24. E. Saulcyi (fig. 319) Croiss., Le Coléoptériste, 1894, p. 307 bis. 


Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, élancé, peu ré- 
tréci en avant, arrière-corps relativement étroit; palpes et tarses jaunes. 

Tôte grosse. transverse, uniformément bombée, l'épistome seul 
baissé; angles postérieurs arrondis, les autres très obtus: yeux très 
petits; ponctuation nulle; poils longs, laineux, écartés surtout sur les 
joues. 

Antennes robustes, à massue indistincte de à art. ; 4-2 égaux, pres- 
que longs comme larges : 3-6 à peine oblongs, subégaux ; 7 un peu plus 
gros que 6, subcarré; 8-10 transverses, grossissant progressivement ; 
A1 piriforme, longj à peu près comme 9-10 réunis. 

Prothorax un peu plus large que la tête, un peu plus long que large, 
arrondi au sommet, cordiforme, très convexe, les deux fossettes basales 
courtes et obsolètes, réunies par un sillon transversal large: gouttière 
et carènes latérales extrêmement confuses ; ponctuation nulle: poils 
longs, laineux et écartés, plus denses et enchevêtrés au sommet et sur 
les côtés 


Monographie des Scydmaenidae. 135 


Élytres ovales, allongés, assez fortement étranglés à la base, longue- 
ment acuminés au sommet, leur plus grande largeur au premier tiers, 
très convexes ; repli huméral long, fort et saillant, détaché du disque, 
bordé d’une gouttière large et profonde, séparé de l’écusson par un 
vallonnement assez large et un sillon juxta-scutellaire etroit, prolongé 
en une gouttière juxta-suturale insensible, ponctuation nulle: poils 
longs, laineux, écartés. 

Nora. — En plein soleil, sur tout le fond de l’insecte, se manifeste 
un pointillé extrêmement dense. 

Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair, sans caractère 
apparent. 


Mont-Viso. Un seul exemplaire. 


Cet insecte était couvert d’une énorme couche de moisissure. Le la- 
vage a enlevé presque tous les poils. Le prothorax est à peu près iden- 
tique à celui des Neuraphes. Les yeux sont extrêmement petits. Leur 
position seule autorise sa classification dans les Euconnus. Nous l'avons 
décrit sous le nom de Neuraphes Saulcyi. Mais le prothorax étant chez 
ce genre extrêmement flottant, nous considérons les yeux comme ca- 
ractère capital et rangeons définitivement cette espèce parmi les Eucon- 
nus. Et nous ne serions pas éloigné de le réunir au E,. demissus, malgré 
les proportions de la tête et des antennes. Quant à la grosseur des veux, 
c’est un caractère des plus flottants. 


25. E. Fauveli (fig.321) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p. 76. 


Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, très élancé, étroit, 
palpes et tarses jaunes. 


Tête normale, plutôt petite, très convexe, plus longue que large, ou 
longue comme large, aplatie en avant, le point culminant au milieu, 


vertex subsillonné (fig. 251): ponctuation nulle; poils jaunes, fins et 
écartés sur le disque, longs sur les joues ; Yeux moyens, non saillants. 
Antennes normales, 1/5 à peine plus longues que tête et prothorax 
réunis, à massue distincte de 4 art.; 1-2 subégaux, à peu près 2 fois 
longs comme larges: 3-6 oblongs, subégaux ; 7 oblong, un peu plus 
gros que 6; 8 subecarré ou subtransverse, beaucoup plus gros que 7; 
9-10 transverses : 11 piriforme, court, biais, 4/2 fois long comme 10. 
Prothorax légèrement cordiforme, plus long que large, 45 plus large 
que la moitié des élytres, très convexe; les 2 fossettes basales petites, 
peu profondes, reliées par un sillon transversal: carène et gouttière 
latérales peu sensibles; ponctuation nulle; poils jaunes, courts et fins 


136 J. CROISSANDEAU. 


sur le disque, laineux, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au 
sommet; le point culminant en arrière (fig. 355). 

Élytres ovales, étroits, assez fortement étranglés à la base, longue- 
ment acuminés au sommet où ils s’'arrondissent, leur plus grande 
largeur un peu en avant du milieu, très convexes;: repli huméral long 
et saillant, détaché du disque, bordé d’une gouttière large et profonde, 
surtout à la base, séparée de l’écusson par un vallonnement étroit et 
un sillon juxta-scutellaire très étroit relié à une très faible dépression 
juxta-suturale ; ponctuation très fine et serrée, parfois insensible ; poils 
jaunes, assez forts, laineux, serrés. 

Dessous rouge unicolore; métasternum G déprimé assez fortement 
dans toute sa longueur (fig. 35%). 


SYLIeNS EX, 210; Lo. 


26. E. Guillebeaui (fig. 314) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, 
Bull D 17: 


Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, élancé, arrière- 
corps large; palpes et tarses jaunes. 


Tête grosse, subsphérique, très convexe; front aplati, tubercules 
juxta-antennaires, assez bien marqués; ponctuation nulle; poils jaunes, 
fins et écartés sur le disque, plus longs sur les joues; yeux gros, non 
saillants. 

Antennes longues, 1/4 au moins comme tête el prothorax réunis, à 
massue indistincte de 5 art.; 1-2 subégaux, à peu près 2 fois longs 
comme larges ; 3-6 oblongs, subégaux ;7 plus gros que 6, oblong ; 8-10 
subsphériques ; 11 piriforme, trapu, pas 2 fois long comme 10. 

Prothorax à peu près long comme large, à peine plus large que la 
moitié des élytres, très convexe, surtout en arrière (fig. 355), non cor- 
diforme si on ne tient pas compte des poils ; les 2 fossettes basales pe- 
tites, peu profondes, reliées par un silion transversal large et profond ; 
gouttière et carène latérales très vagues; ponctuation nulle; poils 
jaunes, fins sur le disque, épais et enchevêtrés sur les côtés et au som- 
met. 

Élytres ovales, larges, très étranglés à la base et au sommet où 
ils s’arrondissent, leur plus grande largeur vers le 1% tiers, très 
convexes; repli huméral très court, étroit, saillant, relié au disque, 
bordé d’une cuvette haméro-basale courte et profonde, séparée de l’é- 
cusson par un vallonnement étroit, très peu sensible et une petite fos- 
sette juxta-scutellaire très superficielle ; ponctuation fine et serrée, mais 
bien visible; poils jaunes, comme laineux, longs et serrés. 


Monographie des Scydmaenidae. 137 


On dirait cet insecte calqué sur le lusitanicus, sauf les 3 fovéoles 
prothoraciques. 

Dessous rouge unicolore, anus plus clair sans caractère sexuel appa- 
rent. 

Syrie. 4 seul exemplaire (9?). 


. E. rutilipennis (fig. 322) Müll., Mon.der Ameis., 1822, p. 193. 


Grand, ventru, très convexe, avant-Corps étranglé : tête et prothorax 
noirs, élytres rouges, cuisses et massue des antennes brunes, tibias et 
base des antennes rouges, palpes et tarses jaunes. 


Tête variable, toujours plus étroite que le prothorax, subsphérique 
ou transverse, même subtriangulaire, très convexe, lisse, impres- 
sionnée parfois sous la base des antennes: poils jaunes, fins et longs 
sur le crane, en petite touffe isolée sur les joues; yeux gros et sail- 
lants. 

Antennes grèles, 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à 
massue indistincte de 4 et même de 5 articles: 1-2 deux fois longs 
comme larges; 3-6 subégaux, 1/4 plus longs que larges: 7 ovalaire, 
plus gros et plus long; 8 plus gros que 7, ovale: 9 plus gros que 8, 
variable, passant de l’ovale au sphérique : 10 rarement ovale, le plus 
souvent subsphérique, plus gros mais pas plus long que 9: 11 piri- 
forme, allongé, 1 1/2 fois long comme 10 (types 304, 305). 

Prothorax très variable, à contours des plus incertains à cause des 
poils, très convexe, mais peu affaissé à la base (fig. 353), trapézoïdal ; 
angles postérieurs subaigus, sommet arrondi ou vaguement subtron- 
qué ; les 2 fossettes basales petites, isolées; au-dessus de lPécusson 
une petite dépression fovéiforme apparaît accidentellement; carène la- 
térale nette; ponctuation nulle; poils longs, cadues sur le disque, mais 
le plus souvent envahissant tout le prothorax, dressés, enchevêtrés, 
noyant tous les contours, rendant mate toute la surface. 

Élytres variables, mais généralement très ventrus, très pa. 
à la base, très acuminés au sommet, leur plus grande largeur au 
Ler tiers ; repli huméral assez long, très saillant, bordé d'une gouttière 
large et profonde, ne se prolongeant guère sur le disque, parfois en- 
üère jusqu'à l’écusson, mais parfois aussi limitée par un faible vallon- 
nement huméral formant une vague dépression intermédiaire ; un étroit 
sillon juxta-scutellaire se prolonge en une gouttiére juxta-suturale plus 
ou moins longue et accentuée ; ponctuation très grosse, superficielle, 
serrée, très variable; poils jaunes, fins, semidressés, courts et peu 


138 J. CROISSANDEAU. 


serrés. Dessous brun, anus un peu plus clair; métasternum & un peu 
plus déprimé que © entre les hanches postérieures. 


Europe, surtout orientale. 


28. E. hirticollis (fig. 320, 321) Illiger, Kaef. Pr., I, p. 292. — 
subtilis Grimmer., Steierm., 1841, p. 37. — fimetarius Chaud., Bull. 
Moscou, 1845, IT, p. 189. — sanguinipennis (fig. 322) Reitter, Best.- 
Tab., V, 1881, p. 137. — confusus Bris., Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 598. 


Moyen, noir, élytres noirs, bruns ou rouges, exactement conformé 
comme le précédent. 

Aucun caractère anatomique ne distingue rutilipennis de hirticollis. 
La forme oscille, pour les deux espèces, entre les fig. 321 et 322 aussi 
bien pour le prothorax que pour la tête et les antennes. 

Tout au plus peut-on constater que rutilipennis est plus grand, tou- 
jours ventru, à élytres toujours rougeâtres ; que confusus, type des 
exemplaires alpins et des hautes altitudes, est toujours noir, presque 
toujours à prothorax subparallèle et à élytres moins ventrus (fig. 323) ; 
mais que, par contre, hirticollis oscille du plus étroit au plus large, 
qu'il passe du noir ou rouge vif (sanguinipennis), les pattes seules 
parfois rouges (fimetarius), et qu'il watteint que bien rarement la taille 
des petits rutilipennis. 

Enfin, lorsqu'on dépile les prothorax, on s’apercoit que bien peu res- 
tent subparallèles et qu'ils doivent, le plus souvent, cette apparence 
aux bourrelets de poils: la plupart sont fortement rétréeis de la base 
au sommet (fig. 320). 

ILen est ainsi, du reste, de toutes les espèces très répandues. Toutes 
celles que nous possédons en grand nombre nous offrent des fluctua- 
tions extraordinaires. 

En somme, à nos veux, hirticollis et confusus sont synonymes et 
rutilipennis lui-même ne doit être considéré que comme une var. 
major. 


Europe, surtout occidentale. 


GRouPE VI. 


Le groupe suivant est, contrairement au précédent, extrêmement 
homogène. Les espèces qui le composent, quoique nettement distinctes, 
revêtent un faciès particulier, un ensemble de proportions d’une re- 
marquable solidité. Si parfois, chez une espèce ou deux, la taille pré- 
sente des écarts relativement considérables, on ne relève pas de ces 





RE MERE LPS NAT 


Monographie des Scydmaenidae. 139 


fluctuations partielles, qui déroutent le déterminateur, comme dans les 
groupes précédents. 

D'abord les antennes, quoique généralement un peu plus courtes, à 
articles un peu plus ramassés chez ©, n’offrent aucune différence no- 
table d’un sexe à l’autre, ‘et si les différentes parties du corps varient 
d'une espèce à l’autre, tous les exemplaires d’une même espèce, à 
part la taille, sont à peu près identiques. La détermination est très facile. 
On est d'autant plus surpris de cette solidité que ce groupe comprend 
trois espèces extrèmement répandues, et, malgré le grand nombre 
d'exemplaires qui nous sont passés sous|les yeux, nous n'avons Cons- 
taté qu'une très faible distance entre les extrêmes d’une même espèce, 
à de rares exceptions près que nous signalons, du reste, dans les des- 
criptions. 


29. E. Wetterhalli (fig. 329) GyIl., Ins. suec., I p. 683. — qua- 
dratus Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 189. — hirtus Sahlberg, Ins. 
Fenn.. I, p. 97. 


Moyen, subparallèle, très convexe, brun, massue des antennes et 
cuisses brunes ou rouges, base des antennes et tibias rouges; palpes 
et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, moins large que le prothorax, très con- 
vexe: front légerement déprimé en avant: ponctuation nulle: poils 
jaunes, fins et clairsemés sur le disque, longs et écartés sur les joues; 
veux gros, peu saillants. | 

Antennes normales, rouge unicolore, ou à massue brune, longues 
comme tête et prothorax réunis; art. 4-2 oblongs, subégaux ; 3-8 longs 
comme larges ou suboblongs, égaux (8 parfois un peu plus gros); 
9 long comme large ; 40 un peu plus large, subtransverse ; 11 piriforme, 
deux fois long comme 10. 

Prothorax un peu plus large que long, plus que la moitié des élvtres, 
très convexe, très affaissé à la base, arrondi à peu près en plein cintre 
au sommet, un peu étranglé du milieu à la base; les 2 fossettes ba- 
sales isolées, mais parlois raccordées par un sillon transversal; gout- 
tièreet carène latérales généralement bien marquées ; ponctuation nulle ; 
poils jaunes, fins et couchés sur le disque, courts, épais et enchevêtrés 
sur les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, plus ou moins allongés, leur plus grande largeur 
avant le milieu, très allongés à la base, longuement acuminés au 
sommet où parfois ils s’arrondissent; repli huméral assez long, très 
saillant, bordé d’une gouttière profonde et large, prolongée sur le dis- 
que et rejoignant parfois le petit sillon juxta-scutellaire, mais souvent 





140 J. CROISSANDEAU. 


interrompue par un vallonnement formant une cuvette huméro-basale ; 
sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale très 
variable, mais généralement courte, divergente et obsolète ; ponctuation 
très fine, peu serrée, imperceptible; poils jaunes, courts, fins et assez 
serrés. * 

Dessous brun, anus plus clair, sans caractère sexuel apparent: ti- 
bias antérieurs G dilatés et arqués au sommet. Tibias postérieurs G 
fortement arqués au sommet. 

Europe, Caucase, Asie Mineure. 


€ 


30. E. intrusus (fig. 328) Schaum, Germ. Zeits., V, p. 470. — 
abditus Coq., Ann. Soc. ent. Fr., 1860, p. 148. — Schaumi Lucas, Expl. 
scient. Alg., p. 132 — tritomus Ksw., Ann. Soc.ent. Fr., 1851, p. 400. 

Identique au précédent. Ne s'en distingue que par la taille plus 
petite, les élvtres souvent rougeàtres, la forme souvent trapue, jusqu'à 
affecter la forme de la fig. 330, et enfin par les tibias & courbés et 
cintrés, mais non dilatés (patte droite de la fig. 328). Les tibias posté- 
rieurs du & ne sont pas courbés. 


Europe méridionale, Afrique septentrionale. 


31. E. turcomanus (fig. 334) Rttr., Wiener Ent. Zeitung., 1891, 
p. 141. 


Petit, rouge foncé, élancé, arrière-corps large, très convexe, massue 
des antennes brune, tige et pattes rouges, palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, très convexe, à peine moins large que le 
prothorax; front étroitement impressionné en avant: lisse et glabre 
dessus: une petite touffe de poils jaunes sur les joues: yeux petits, à 
peine saillants. 

Antennes grèles, à massue forte, carrée ou subtransverse, 1/5 plus 
longues que tête et prothorax réunis: articles 1-2 subégaux, L 4/2 fois 
longs comme larges: 3-8 oblongs, égaux (8 un peu plus gros, mais 
parfois raccourcis et monolilormes) ; 9 généralement long comme large, 
gros, un peu étranglé à la base; 10 carré, à angles plus ou moins ar- 
rondis; 11 piriforme, pas tout à fait long comme 10. 

Prothorax plus long que large, très convexe, parallèle de la base au 
Milieu, de là vigoureusement rétréci jusqu’au sommet en ogive arron- 
die ; les 2 fossettes basales relativement grandes, gouttière latérale in- 
sensible, carène latérale arrondie ; ponctuation nulle ; poils jaunes, très 
fins et courts sur le disque, un peu plus longs sur les côtés et au 
sommet. 

Élytres en ovale pur, très rétrécis à la base, largement acuminés 


Monographie des Scydmaenidae. 141 


au sommet, très convexes; repli huméral assez long, très saillant, 
bordé d'une gouttière large et profonde, interrompue vaguement avant 
l'épaule par un vallonnement insensible formant une cuvette huméro- 
basale, séparée de l’écusson par un sillon juxta-scutellaire prolongé 
en une gouttière juxta-suturale très courte, absolète et divergente ; 
ponctuation extrêmement fine et serrée; poils jaunes, fins, courts et 
serrés. 
Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent, 


Turkestan occidental. 


32. E. pyrenaeus (lis. 330) Xambeu, Revue d'Ent., 1889, p. 241. 

Très petit, brun-rouge, très élancé, subparallèle; massue des an- 
tennes brune, tige et pattes rouges; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subcarrée, très convexe, à peine moins large que le pro- 
thorax ; front largement impressionné : lisse et glabre sur le disque: 
une petite touffe de poils jaunes sur les joues; veux petits, à peine sail- 
lants. 

Antennes normales (type 312), longues comme tête et prothorax 
réunis, à massue nettement détachée; art. 1-2 1/2 fois longs comme 
larges: 3-8 à peine oblongs, subégaux ; 9 plus gros, carré; 10 un peu 
plus gros que 9, subtransverse; 11 piriforme, élancé, environ 2 fois 
long comme 410. 

Prothorax parallèle, long comme large, parallèle de la base au mi- 
lieu, de là arrondi en plein cintre: les 2 fossettes basales isolées, le 
prolongement du disque parfois interrompu par un fin sillon transver- 
sal; gouttière et carène latérales nettement creusées; ponctuation nulle ; 
poils jaunes dressés et enchevêtrés sur les côtés et surtout au sommet. 

Élytres allongés, ovales, peu étranglés à la base, longuement acu- 
minés en ogive arrondie, régulière, leur plus grande largeur vers le 
milieu, très convexes; repli huméral très court, insensible, bordé 
d’une gouttière obsolète et courte, séparée de l’écusson par un sillon 
juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale droite et 
longue; ponctuation extrêmement fine et serrée, bien visible; poils 
jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous rouge, anus un peu plus clair, sans caractère sexuel apparent. 


Pyrénées-Orientales. 
33. E. africanus (lig. 333) Croiss., Ann. Fr., 189%, Bull., p. 88. 


Très petit, brun, élancé, arrière-corps large, très convexe; pattes et 
antennes rouges, palpes et tarses jaunes. 


142 J. CROISSANDEAU. 


Tôte grosse, subsphérique, presque aussi large que le prothorax, 
très convexe; front déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, excessi- 
vement fins et courts sur le disque, plus longs sur les joues; veux pe- 
tits, à peine saillants. 

Antennes grêles, 1/5 plus longues que tête et prothorax réunis, à 
massue nettement détachée; art. 1-2 deux fois longs comme larges: 
3-8 oblongs, subégaux ; 9-10 subsphériques ou carrés: 10 piriforme, 
long comme 9-10 réunis. 

Prothorax subparallèle, arrondi en plein cintre, très convexe; les 
2 fossettes basales isolées; carène médiane continue; gouttière et ca- 
rène latérales bien marquées; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins 
et courts sur le disque, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au 
sommet. 

Élytres en ovale pur, leur plus grande largeur au milieu, assez for- 
tement étranglés à la base, acuminés en ogive au sommet; repli hu- 
méral court et saillant, bordé d’une gouttière limitée à l'épaule par un 
vallonnement formant une cuvette huméro-basale séparée de lécusson 
par un sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale 
longue et obsolète; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins, courts et assez 
STrés, 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 

Algérie, Maroc. 

34. E. Peyroni (fig. 331, 332) Reitter, Best.-Tab., X, 1884, p. 33. 

Très petit, ventru, avant-corps étroit, arrière-corps large, très con- 
vexe, brun, massue des antennes brune, tiges et pattes rouges: palpes 
et tarses jaunes. Les immatures sont testacés, à antennes concolores. 

Tête grosse, très variable, toujours plus étroite que le prothorax, 
les deux extrêmes (fig. 331 et 332): front impressionné: très convexe, 
lisse ; une touffe de poils jaunes sur les joues; veux gros, généralement 
peu saillants. 

Antennes grêles, 1% environ plus longues que tête et prothorax 
réunis; art. 4-2 1/2 fois longs comme larges: 3-8 oblongs, subégaux ; 
9-10 gros, plus longs que larges, à coins arrondis, grossissant progres- 
sivement ; 11 piritorme, allongé, moins long que 9-10 réunis. 

Prothorax variable, plus long que large, à peine plus large à la base 
que la moitié des élvtres, subparallèle, arrondi en plein cintre au som- 
met, très convexe; les 2 fossettes basales presque toujours réunies par 
un petit sillon transversal; gouttière et carène latérales nettes: ponc- 
tuation nulle: poils jaunes, fins et courts sur le disque, longs, enche- 
vêtrés et touffus sur les côtés et au sommet. 








Monographie des Scydmaenidae. 143 


Élytres très ventrus, variables, leur plus grande largeur au milieu, 
très convexes:; repli huméral long et très saillant, bordé d’une gouttière 
profonde et large, limitée le plus souvent, avant l'épaule, par un val- 
lonnement vague formant une cuvette huméro-basale séparée de lé- 
cusson par un sillon prolongé en une gouttière juxta-suturale courte, 
divergente, obsolète; ponctuation nulle: poils jaunes, fins, courts et 
serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair, sans caractère 
sexuel apparent. 

Syrie. 

Groure VII (Fetramelus). 


Ce groupe, le plus considérable de tout le genre, si nous considérons 
le nombre des espèces qu'il contient actuellement, mais que nous avons 
singulièrement réduit, ne devrait, d'après les auteurs, comprendre que 
des espèces dont le prothorax est de la largeur des élytres à leur base, 
Cette définition n’est rien moins que scientifique, puisque, rigoureuse- 
ment, les élvtres se rétrécissent à leur base de facon à correspondre 
juste avec la base du prothorax. Tout au plus aurait-on pu dire : es- 
pèces dont les élytres sont très étroits et très allongés, à épaules effa- 
cées. 

Mais, on en conviendra, ce genre de définition peut tout au plus 
trouver sa place dans une description complète et ne saurait même 
tenir lieu de caractère rigoureusement spécifique. 

Il est juste d'ajouter que les monographes, dans leurs coupes, mat- 
tachent parfois qu’une importance secondaire à ces distributions essen- 
tiellement provisoires et factices. Le but qu'ils poursuivent, c’est la 
détermination rapide et le meilleur moyen d'y arriver, c’est la subdivi- 
sion. Pourvu que celle-ci soit claire, qu'importe si les caractères indi- 
qués sont scientifiques ? Si la couleur, par exemple, offre une fixité 
suffisante, ce sera un des meilleurs guides: mais ce serait aller trop 
loin de créer un genre, même un sous-genre sur la couleur. 

Eh bien, il en est ainsi du caractère séparatif adopté, par M. de Sauley 
d’abord et consacré ensuite par M. Reitter, pour les deux grandes sec- 
tions, Euconnus et Tetramelus. I pouvait suflire alors qu'on ne con- 
naissait qu'une trentaine d'espèces européennes. Il n’en est plus ainsi 
aujourd'hui. 

Nous ne supprimerons cependant pas les Tetramelus. Provisoirement 
cette coupe, si fragile qu'elle soit, répondant à un besoin, nous la con- 
serverons, en modifiant son signalement et nous dirons : Les Tetra- 
melus se distinguent des Euconnus in sp. par leur forme étroite et acu- 


14% J. CROISSANDEAU. 


minée; leurs épaules effacées; leurs élytres extrêmement convexes, à 
suture accentuée; leur repli huméral court, cintré en dedans, tout au 
plus droit, jamais divergent, toujours relié au disque; les cuvettes ba- 
sales nettement délimitées et presque toujours entières de l'épaule à 
l’'écusson; leurs antennes à massue indistincte; leurs veux très petits 
et souvent nuls et enfin le métasternum toujours sexuel. 

Nous pourrions ajouter que les 5° et 6° segments, le 5° surtout, 
sont beaucoup plus grands que chez les Euconnus in sp. Mais si 
ce caractère est très nettement accentué dans les grandes espèces, 
oblongus, Pandellei, pubicollis, etc, il s’atténue singulièrement chez les 
petites espèces. S'il était constant, il suffirait seul. Mais, outre qu'un 
caractère du dessous ne peut rendre, au point de vue de la détermi- 
nation, que des services bien restreints; il est, comme tous les autres, 
des plus flottants. 

Ce groupe, comme nous le verrons par les descriptions, n'offre pas, 
au point de vue des caractères spécifiques, la consistance des précé- 
dents. Aussi a-t-il donné naissance à une foule d'espèces inutiles, dé- 
crites un peu trop hâtivement sur des exemplaires isolés et basées sur 
des fluctuations infinitésimales que les matériaux postérieurement re- 
cueillis sont venus contredire. 

Nous serons donc obligé, pour justifier nos suppressions, de procéder 
par groupements secondaires aboutissant à la réunion des espèces ana- 
lysées, où d’une partie seulement. 

Les trois premières espèces de Tetramelus, les plus grandes, sont 
extrèmement affines. On ne saurait les justifier que sur des exemplai- 
res triés avec soin, pour bien marquer les limites extrêmes. C'est ce 
que nous avons fait pour nos dessins, obongus (fig. 357), Pandellei 
(fig. 358) et Gredleri (lig. 359). 

A première vue, à un grossissement considérable, nous ne relevons 
déjà que des différences bien peu accentuées. 357 ne diffère de 358 que 
par la longueur du prothorax et 358 de 359 que par la longueur des an- 
tennes. Or ce sont deux caractères flottants. 

Les Gredleri types de la coll. Reitter ont tous été capturés ensemble, 
au même endroit, le même jour. Mais nous avons des centaines de 
Pandellei et d’oblongus pris à des endroits différents, en des saisons 
différentes et à des dates fort éloignées. 

Or, siles Gredleri (une vingtaine environ) sont tous de couleur uni- 
forme, brun-rouge unicolore, nous constaterons que les Pandellei et les 
oblongus varient du brun-noir au rouge. Tout ce que nous pouvons 
noter, c'est que les brun foncé sont communs chez le premier et rela- 
tivement rares chez le dernier. Il est donc bien difficile d’attacher ici 








Monographie des Scydmaenidae. 145 


une importance spécifique à ce caractère, étant donné qu'il est soumis 
à des influences climatériques et géologiques incontestables. C’est ainsi 
que nous avons constaté que les captures printanières étaient généra- 
lement moins colorées que celles du plein été, pour tous les Scydmae- 
nidae. 

D'autre part, si le prothorax d’oblongus est parfois plus long que 
large, subparallèle, cette forme est relativement exceptionnelle; presque 
toujours il s'affaisse en s’'élargissant au sommet, comme tous les Eucon- 
nus, et devient nettement cordiforme, C’est alors que le point culmi- 
nant du disque se rapproche de la base, celle-ci s’affaise et la carène 
médiane, prolongement du disque entre les fossettes basales, s’efface et 
s'interrompt. 

Tout ce que nous pouvons constater, c’est que nous n'avons ren- 
contré le prothorax plus long que large (fig. 357) que chez oblongus et 
peu souvent. 

Nous croyons donc devoir considérer ce caractère comme négligeable. 

Les antennes ne sont pas plus solides. G elles sont toujours plus 
longues que © et varient chez oblongus et Gredleri de la massue carrée 
d à la transverse ©. Chez Pandellei elles sont plus grêles et varient 
du suboblong & au subtransverse ©. Enfin chez Gredleri la tige se rac- 
courcit parfois jusqu'au subcarré. Mais à un grossissement de 300 dia- 
mètres, on constate que pas une seule antenne ne ressemble exacte- 
ment à une autre, même chez le même insecte. 

En somme, si nous avons choisi pour nos dessins 3 exemplaires 
bien distincts, nous aurions pu en choisir 3 absolument identiques. 
Comment établir des espèces nettement tranchées dans de telles con- 
ditions? Comment s'étonner que pendant de longues années on ait 
considéré oblongus et Pandellei comme espèces distinctes, pour les 
réunir ensuite et les séparer à nouveau ? 

Nous ne croyons pas devoir nous appesantir sur la petite carène sé- 
parative des cuvettes élytrales, ce caractère étant des plus flottants 
dans tout le genre. 

Notre opinion, tout en maintenant provisoirement Pandellei comme 
espèce, est que c’est tout simplement une variété d’oblongus. Gredleri 
devrait descendre du rôle de variété à celui de simple race locale. 

39. E. oblongus (fig. 358) Sturm, Ins., XI, p. 35, pl. 262, fig. C. 
— Gredleri Ritr., Best.-Tab., V, 1881, p. 138. 

Très grand, très élancé, très convexe, brun ou rouge, pattes et an- 
tennes rouges; palpes et tarses jaunes. 


Tête variable, subsphérique, raboteuse, très convexe: front forte- 
Ann. SOC. Ent. Fr., LXVII, 1898. 10 


146 J. CROISSANDEAU. 


ment déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, longs, laineux, en touffe 
sur les joues: veux petits et peu saillants, un peu plus gros GS; vertex 
parfois sillonné. 

Antennes normales, 45 plus longues que tête et prothorax réunis ; 
article 1-2 1 1/2 fois longs comme larges: 3-6 plus minces, oblongs, 
subégaux; 7 un peu plus gros que 6; 8-10 longs comme larges &, 
subtransverses ct même transverses ©, grossissant progressivement; 
A1 piriforme, élancé, 4 4/2 fois long comme 10 {types 339, 340). 

Prothorax cordiforme, variable, plus long que large ou long comme 
large et alors dilaté de la base au premier tiers antérieur où il s’ar- 
rondit en plein cintre, très convexe: les 2 fossettes basales profondes, 
oblongues, séparées par une carène entière ou interrompue par un sil- 
lon transversal; gouttière et carène latérales bien marquées; ponctua- 
tion nulle; poils jaunes, fins sur le disque, plus longs et enchevêtrés 
sur les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, longs, étroits, très étranglés à la base, longuement 
acuminés au sommet, leur plus grande largeur avant le milieu, très 
convexes; repli huméral court, tranchant, cintré en dedans, relié au 
disque, bordé intérieurement d’une cuvette profonde et courte, rejoi- 
gnant l’écusson, possédant très rarement une vague carène séparative ; 
sous l’écusson une petite dépression juxta-suturale ; ponctuation nulle ; 
poils jaunes, longs, laineux, assez serrés, cadues sur le disque. 

Dessous rouge plus ou moins foncé, abdomen plus clair; métaster- 
num g profondément excavé, parfois dans toute sa longueur, 5° et 
6° segments beaucoup plus longs que les autres (fig. 343). 

Ilyrie, Tyrol. 


v. GREDLERI (fig. 358). — Identique à oblongus pour la couleur, 
mais prothorax toujours long comme large et antennes à massue car- 
rée get transverse ©. Simple race locale. 

Tyrol : Bozen. 


36. E. Pandellei (fig. 359) Fairm.—Reitt., Wiener Ent. Zeit., 1885, 
p. 82. 

A première vue, identique au précédent. Ne s’en distingue que par 
les caractères suivants : 

1° La couleur presque toujours brune. 

% Le vertex presque toujours subsillonné. 

3° Les antennes plus grèles, 4/4 plus longues que tête et prothorax 
réunis, à massue flottant entre un peu oblong & (type 338) et carré 9 
(type 339). 


in 20 nue To PME ee 27 ER ALERT EL TR | 


Monographie des Scydinaenidae. 147 


4° Les cuvettes basales des élvtres presque toujours partagées par 
une carène juxta-scutellaire plus ou moins vague. 
Pyrénées centrales et orientales. 


37. T. pubicollis (fig. 363 à 368) Müller, Mon. der Ameis., 1822, 
p. 197. — Schioedtei KsSW., Ann. Soc. Ent. Fr., 1854, p. 398.— navaricus 
Saulcy, Reise Span., 1870, p. 92.—distinguendus Sauley, Reise Span., 
1870, p. 91. — laticeps Sauley. Reise Span., 1870, p. 91. — Piochardi 
(Saulcy). — aries (Saulcy). 

Grand ou moyen, très variable, très convexe, arrière-corps large, 

rapu (fig. 362) ou élancé (fig. 366); avant-corps plus ou moins étroit: 
Le ou rouge plus ou moins foncé; antennes et pattes rouges: palpes 
et tarses jaunes. 

Tête variable, subsphérique ou subtriangulaire:; front déprimé en 
avant plus ou moins profondément, affectant plus ou moins le crâne, 
parfois raboteuse (fig. 366); ponctuation nulle; poils jaunes, fins et 
courts sur le crâne, plus longs et touffus sur les joues: yeux petits, 
très variables, rarement saillants. 

Antennes normales, un peu plus longues que tête et prothorax réu- 
nis, à massue indistincte de 5 articles: 1-2 4 4/2 fois longs comme 
larges: 3-6 oblongs, subégaux (3 presque toujours un peu plus long): 
7 un peu plus gros que 6, subsphérique ; 8-10 subcarrés & (type 339) 
ou transverses © (type 340), grossissant progressivement ; A1 piriforme, 
trapu : 1 4/2 fois long comme 10. 

Prothorax très variable, plus long que large et subparallèle (fig. 368) 
ou long comme large, plus ou moins cordiforme (fig. 363) et même 
(fig. 220) très convexe, à base affaissée: les 2 fossettes basales presque 
toujours reliées par un petit sillon transversal; gouttière et carène Ja- 
térales peu accentuées ; ponctuation nulle: poils jaunes, fins et courts 
sur le disque, plus longs, plus épais et enchevêtrés sur les côtés et au 
sommet. 

Élytres ovales, plus ou moins ventrus, leur plus grande largeur 
avant le milieu, très convexes: repli huméral court, étroit, cintré lé- 
gerement en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette profonde 
allant de l’épaule à l’écusson, nettement délimitée, reflétant rarement 
une petite carène juxta-scutellaire très vague: très rarement une faible 
trace de gouttière juxta-suturale; ponctuation nulle, parfois perceptible, 
mais très superficielle; poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair; métasternum 
c excavé (fig. 343). 

Europe médiane, 





148 J. CROISSANDEAU. 


V. SCHIOEDTEI. — Identique au type, mais à tête extrêmement varia- 
ble, toujours élancé et moins trapu, flottant entre le rouge-jaune foncé 
et le testacé. 


Pyrénées, Espagne et Portugal. 


Nora. — distinctus Tourn., des Alpes suisses, a été réuni à Schioed- 
tei. Mais c’est un Neuraphes rubicundus. Schioedtei reste done une es- 
pèce pyrénoco-ibérique. 


38. E. Bedeli (fig. 361) Reitter, Best.-Tab., X, 1884, p. 33. — pai- 
viceps (Sauley). 

Grand, rouge foncé unicolore, allongé, très convexe; avant-corps 
étroit; palpes et tarses jaunes. 


Tête étroite, subsphérique ou subtriangulaire, aplatie sur le front et 
même le crâne, très convexe sur le vertex , glabre, lisse, une toute 
de poils jaunes sur les joues; veux petits. 

Antennes normales, à massue forte, identiques à Schioedtei. 

Prothorax très variable, très cordiforme, dilaté de la base au pre- 
mier quart antérieur, arrondi au sommet du plein cintre à l’ellipse 
surbaissée, généralement plus long que large; les 2 fossettes basales 
isolées par une carène entière, assez large, à sommet tranchant très 
peu sensible; gouttière et carene latérales assez nettes; ponetuation 
nulle: poils jaunes, fins, écartés sur le disque, épais, forts, dressés et 
enchevêtrés sur les côtés et au sommet, noyant tous les contours. 

Élytres très allongés, étroits, leur plus grande largeur avant le 
milieu, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, 
très convexes; repli huméral court el étroit, cintré en dedans, relié au 
disque, hordé d’une cuvette courte, large et profonde, allant de l'épaule 
à l’écusson, nettement délimitée; ponctuation forte, mais extrêmement 
superficielle, rendant la surface un peu raboteuse; poils jaunes, fins, 
courts et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair; métasternum 
G profondément excavé (fig. 343). 


Alpes-Maritimes : Saint-Martin-Vésubie, la Bollene. 

OBSERVATION. — Cette espèce remplace dans les Alpes le Schioedtei 
des Pyrénées. 

39. E. pravus (fig. 362) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1884, p. 54. 


Cette espèce, propre à la Grèce, et dont les types sont au nombre de 


Monographie des Scydmaenidae. 149 


cinq pris ensemble, ne diffère de Schioedtei et Bedeli que par un carac- 
tère, nettement tranché il est vrai. 


Le prothorax est très étroit, done plus long que large, subparallèle, 
dilaté légèrement de la base au premier quart antérieur, de là arrondi 
en plein cintre au sommet, en un mot identique, à la largeur près, au 
prothorax de Bedeli. La base est semblable à la fois à celui-ci et à 
Schioedtei, la carène médiane étant continue comme Bedeli, mais non 
tranchante. 

Les antennes longues et grèles sont exactement du type L. Les ar- 
ticles de la massue G sont un peu plus longs que &, mais ceux-ci ne 
dépassent pas le subcarré, quand ils descendent jusqu’au transverse 
chez Bedeli. Enfin l’article 7 reste étroit et oblong: la massue, par le 
fait, n’est que de 4 articles. Mais, vu la mobilité de tous ces caractères, 
il est permis de supposer que de nouveaux matériaux modifieront 
sensiblement ces données premieres. 

Le métasternum S est profondément excavé, comme Bedeli (fig. 343). 

La tête est variable chez Bedeli, mais plus encore chez pravus; notre 
dessin représente la plus large, G. 


40. E. transsylvanicus (fig. 377) Sauley, Verh. des Nat. Ver. 
Brunn, 1877, p. 14. 


Taille au-dessus de la moyenne, brun ou brun-rouge, élancé, avant- 
corps étroit, arrière-corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. 

Tête petite, variable, beaucoup plus étroite que le prothorax, très 
convexe, surtout en arrière (fig. 350); front déprimé, parfois creusé; 
ponctuation nulle ; poils jaunes, courts et fins sur le crâne, plus longs, 
en touffe sur les joues; yeux petits. 

Antennes normales, 1/4 G 1,5 © plus longues que tête et prothorax 
réunis, à massue indistincte de à articles; 4-2 près de 2 fois longs 
comme larges; 3-6 oblongs, subégaux (3 un peu plus long): 7 plus 
gros que 6, subsphérique ; 8-10 subcarrés G, transverses 9, grossissant 
progressivement ; 11 piriforme, long comme 9-10 réunis (types 339, 
340). 

Prothorax plus long que large, cordiforme, très convexe, dilaté de 
la base au 4° tiers ou au 1° quart antérieur, de là arrondi en ogive ou 
en plein cintre; les 2 fossettes basales reliées par un sillon transversal: 
gouttière et carène latérales diffuses ; ponctuation nulle, poils‘jaunes , 
fins et serrés sur le disque, plus longs et plus épais sur les côtés et 
au sommet, 

Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur au 4° tiers anté- 


Ce ana SA. 


150 J. CROISSANDEAU. 


térieur, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, 
très convexes ; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au 
disque, bordé par une cuvette basale courte et profonde allant de Pe- 
paule à lécusson, nettement délimitée; ponctuation nulle; poils jaunes, 
fins, courts et serrés. 

Dessous rouge unicolore; métasternum SG excavé peu profondé- 
ment (tig. 345). 

Transylvanie, Carpathes, Banat. 


41. E. subterraneus (fig. 316) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, 
p. 212. 

Petit, très élancé, avant-corps étroit, arrière-corps large, très con- 
vexe, rouge clair unicolore; palpes et tarses jaunes. 

Tête petite, à peu près de la largeur du prothorax, plus longue que 
large, très convexe: front légèrement déprimé en avant, tubercules 
juxta-antennaires saillants: ponctuation nulle: poils jaunes, excessive- 
ment courts et fins sur le crâne, plus long sur les joues; veux poncti- 
formes, invisibles du dessus. 

Antennes normales, 4/5 plus longues que tête et prothorax réunis, 
article 1-2 près de 2 fois longs comme larges: 3-6 oblongs, subégaux 
(3 un peu plus long); 7 plus gros que 6, subsphériques &, subtrans- 
verses ©, grossissant progressivement; {4 piriforme 4 1/2 fois long 
comme 410. 

Prothorax très étroit, beaucoup plus long que large, subparallèle, 
dilaté de la base au 4% quart antérieur, delà arrondi en ogive, très 
convexe; les 2 fossettes basales peu profondes, reliées par un fin sillon ; 
gouttière et carène latérales insensibles: ponctuation nulle: poils jau- 
nes, courts et fins sur le disque, plus longs et plus épais sur les côtés 
et au sommet. 

Élytres très allongés, leur plus grande largeur vers le milieu, très 
étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, très convexes: 
repli huméral court, droit, peu saillant, non relié au disque, bordé 
d’une gouttière obsolète se poursuivant sur le disque et se perdant à 
la base dans une cuvette très courte, très peu visible, ne consistant, 
pour ainsi dire, que dans la déclivité de l’élytre; ponctuation nulle: 
poils jaunes, courts, fins et serrés. 

Nora. — Un des 3 exemplaires typiques à cependant les cuvettes ba- 
sales un peu plus longues et vaguement délimitées au sommet. 

Dessous rouge clair, anus testacé ; métasternum G faiblement excavé. 


Dalmatie, 


Monographie des Scydmaenidae. 151 


42. E. microcephalus (fig. 376) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, 
p. 241. 

Taille au-dessous de la moyenne, rouge RU Je élancé, avant- 
corps étroit, très convexe; palpes et tarses jaunes 


Tête petite, plus longue que large, ARR e à vertex saillant 
(ig. 350): front déprimé; ponctuation nulle: poils jaunes, très fins et 
La sur le crane, épais et longs sur les joues; yeux très petits. 

Antennes robustes, 1/4 G 1/5 © plus longues que la tête et le pro- 
thorax réunis, à massue distincte de 4 articles G, indistincte de 5 articles 
®:1-21 2 fois longs comme larges: 3 oblong; 4-6 subcarrés ; 7 carré G, 
subsphérique ©, un peu plus gros: 8-10 coupés droit à la base, ar- 
rondis au sommet, carrés &, subtransyerses ©, grossissant progres- 
sivement; 11 piriforme, 1 4/2 fois long comme 10 (type 341). 

Prothorax plus long que large, variable, légèrement cordiforme, di- 
laté de la base au 1% tiers antérieur, de là arrondi en ogive, très con- 
vexe: les 2 fossettes basales petites et peu profondes, reliées par un sil- 
lon ; gouttière et carène latérales nettes, ponctuation nulle; poils jaunes, 
assez longs, dressés et enchevêtrés aussi bien sur le disque que sur 
les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur au 1° tiers anté- 
rieur, étranglés à la base, longuement acuminés au sommet: repli hu- 
méral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cu- 
vette profonde, convergente et prolongée en une gouttière juxta-su- 
turale large et obsolète, aplatissant le disque: ponctuation nulle: poils 
jaunes, courts, fins et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, abdomen parfois un peu plus clair : 
métasternum & à peine excavé (fig. 345) parfois simplement aplati. Seg- 
ment anal G profondément fovéolé, 


Dalmatie méridionale, Croatie, Carniole. 


43, E. nikitanus (fig. 357) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, p. 512. 


Moyen, rouge unicolore, très élancé, très convexe, avant-corps très 
étroit: palpes et tarses jaunes. 

Tête étroite, plus longue que large, subtriangulaire, peu convexe, 
raboteuse: front fortement et longuement déprimé ; ponctuation nulle : 
poils jaunes, fins sur le disque, plus épais et touffus sur les joues: 
yeux très petits. 

Antennes robustes, 15 plus longues que tête et prothorax réunis, 
à massue distincte de 5 articles ou indistincte de 6 articles: 1-92 1 4/4 fois 
longs comme larges; 3-5 égaux, longs comme larges, à coins arrondis; 


152 J. CROISSANDEAU. 


6 semblable, plus gros ; 7-10 transverses, grossissant progressivement ; 
A1 piriforme, 2 fois long comme 10 {type 342). 

Prothorax plus long que large, nettement cordiforme, très étranglé 
à la base, arrondi régulièrement au sommet (la fig. 356 représente le 
plus accentué), très convexe: les 2 fossettes basales peu profondes, re- 
liées par un sillon; gouttière et carène latérales vagues; ponctuation 
nulle; poils jaunes, longs, rares sur le disque, épais et enchevêtrés sur 
les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur avant le milieu, 
très convexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au 
disque, bordé d’une cuvette basale courte, profonde, convergente, net- 
tement délimitée; sous l'écusson une faible trace d’affaissement sutural 
assez long et étroit; ponctuation assez forte, mais très superficielle ; 
poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, anus un peu plus clair. 


Nora. — Les deux exemplaires types ont le métasternum assez forte- 
ment exeavé, sur la moitié de sa longueur seulement, en cuvette ronde, 
acuminée faiblement au sommet (fig. 346). Or nous verrons, dans le 
groupe suivant, que les deux sexes ont le métasternum déprimé, les G 
longuement et plus profondément (fig. 345). Nous trouvons-nous en 
présence de deux & comme le feraient supposer les antennes ? 


Monténégro. 


44. T. Reitteri (fig. 369 à 375) Sauley, Verh. d. Nat. Ver. Brünn, 
1878, p. 141. — longulus Halbh., Pub. Mus. Roveretto, 1890, p. 5. — 
dorotkanus Ritr., Deuts. ent. Zeits., 18814, p. 213. — argostolius Reitt.. 
Deuts. Ent. Zeits., 1884, p. 114. v. major. — Thomayi Reitt., Verh. d. 
Kk. k. zool. bot. Ges. Wien, 1884, p. 211. — Kraussi Reitt., Verh. d.k. 
K. zoo!. bot. Ges. Wien, 1880, p. 512. — Brenskeanus Reitt., Deuts. 
Ent. Zeits.. 1884, p. 54. 


Moyen, rouge ou testacé, très variable de taille, plus ou moins élancé, 
avant-corps étroit. très convexe; palpes et tarses jaunes. 

Tête variable, plus étroite que le prothorax, subsphérique, parfois 
suboblongue, plus ou moins déprimée en avant et même creusée; ponc- 
tuation nulle; poils jaunes, excessivement fins et courts sur le disque, 
plus longs et touffus sur les joues; veux très petits, souvent nuls. 

Antennes grêles 1/4 G, 41/5 © plus longue que tête et prothorax réu- 
nis; article 1-2 4/2 fois longs comme larges; 3-6 oblongs, subégaux, 
raccourcis ©: 7 plus gros que 6, mais très variable, oblong &, sul 
sphérique € : 8-10 longs comme larges G (fig. 339), subtranverses ou 


Monographie des Scydmaenidue. 153 


transverses © (fig. 340), grossissant progressivement; A1 piriforme, 
2 fois &, 1/2 fois © long comme 10. 

Prothorax très variable, toujours plus long que large, passant du 
subconique (fig. 370) au nettement cordiforme (fig. 373), très convexe; 
les 2 fossettes basales plus ou moins accentuées, reliées par un See 
gouttière et carène latérales généralement vagues; ponetuation nulle ; 
poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus épais sur les côtés 
et au sommet. 

Élytres ovales, plus ou moins allongés, très étranglés à la base, lon- 
guement acuminés au sommet où ils s'arrondissent souvent, chez © 
surtout, très convexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, 
relié au disque, bordé d’une cuvette courte et profonde, extrêmement 
variable, s’effacant parfois complètement, surtout lorsque apparait la 
petite carène séparative (fig. 374), mais, le plus souvent, nettement 
délimitée au sommet plus ou moins convergente; très rarement sous 
l’écusson apparaît un vague reflet de gouttière juxta-suturale ; ponctua- 
tion nulle ; poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair ; métasternum creusé 
plus ou moins vigoureusement G (fig. 345), aplati et même légèrement 
déprimé (fig. 346). 


Dalmatie, Grèce, Hongrie, Turquie, Caucase. 


45. E. haematicus (fig. 379 à 381) Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr. 
1859, Bull., p. 235. — muscorum Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1861, 
p. 579. — Linderi Sauley, Cat. Grenier, 1863, p. 10. — Delarouzei 
Bris.. Cat. Grenier, 1863, p. 10. — Mar thae RU... Best.-Tab., X, p. 34, 
188%. — v. syriacus (Croiss.). 

Très petit, rouge ou testacé, unicolore, élancé, avant-corps étroit, 
arrière-corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. 

Tête variable, toujours grosse, subsphérique, très convexe; front 
impressionné , ponctuation nulle ; poils jaunes, imperceptibles sur le 
disque, plus longs et touffus sur les joues ; veux très petits, souvent 
nuls. 

Antennes normales, à peine plus longues que tête et prothorax réu- 
nis, le plus souvent à massue distincte de #4 art: 1-21/4 9, 141/256 fois 
longs comme larges ; 3-6 oblongs &,subearrés 9, bé souvent 
égal à 6, souvent un peu plus gros; 8-10 subtransverses ©, nettement 
transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme , moins long 
que 9-10 réunis (types 339, 340 

Prothorax plus long que large, plus où moins cordiforme, très con- 





154 J. CROISSANDEAU. 


vexe: les 2 fossettes basales bien visibles en regardant à l'envers, re- 
liées par un sillon; gouttière et carène latérales vagues; ponctuation 
nulle ; poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus épais et enche- 
vêôtrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, plus ou moins ventrus, leur plus grande largeur avant 
le milieu, très convexes; repli huméral court, étroit, généralement très 
accentué, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette pro- 
fonde, droite (fig. 381) ou divergente (fig. 379), étroite, rejoignant ra- 
rement l’écusson protégé par un petit vallonnement qui le renforce; 
ponctuation fine, parfois bien visible à un très fort grossissement ; poils 
jaunes, fins, courts et serrés. Ê 

Dessous de Ja couleur du dessus ; métasternum bombé 9, obsolètement 
impressionné en long G (fig. 345). 

Pyrénées, France méridionale, Grèce, Syrie. 

Nora. — Dans les innomés de la collection de Saulcy, nous avons 
trouvé deux exemplaires de Syrie, qui ne diffèrent de cette espèce que 
par un seul caractère infinitésimal : un petit sillon juxta-scutellaire bien 
marqué, et encore est-il presque imperceptible chez lun des deux exem- 
plaires. Nous les avons reproduits (fig. 386). II nous parait impossible 
de baser une espèce sur un caractère si fragile, et nous les réunissons 
à haematicus provisoirement sous le nom de v. syriacus. 


46. E. haematodes (fig. 378) Sauley, Heyd. Reis. Span., p. 90. 


Extrèmement voisin de haematicus. N’en diffère que par sa taille un 
peu plus grande, son prothorax plus large, plus cordiforme, long 
comme large, ses antennes un plus fortes et un plus longues (la fig. 374 


représente un G), à art. intermédiaires subcarrés. Nous n'avons pas 
rencontré d'aveugles parmi les 6 types (3 coll. Rttr., 3 coll. de Saulcy), 
ni dans nos 3 exemplaires provenant de M. Reitter. 

Des passages permettront probablement de réunir cette espèce à hae- 
maticus dont elle ne doit être qu'une race major. 


Portugal. 
Groure VIII (Euconnoides). 


Les 5 espèces qui suivent, et qui, malgré leur affinité, semblent au- 
jourd’hui bien distinctes, forment un groupe d’une consistance remar- 
quable, Nombre de caractères, en effet, leur sont communs, et comme 
ils sont d’une extrême mobilité, nous sommes persuadés que de nom- 
breux matériaux permettront bientôt de les réunir plus ou moins Com- 
plètement, 





ss 


Monographie des Scydmaenidae. 155 


47. E. styriacus {lig. 387) Grimmer, Steierm. Col., 1841, p. 37. 


Petit, brun, élancé, avant-corps normal, arrière-corps large; pattes 
et antennes rouges, palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, parfois subtransverse, très convexe, plus 
ou moins raboteuse; front déprimé et parfois le crâne; ponctuation 
nulle, mais parfois bien visible; poils jaunes, courts et fins sur le dis- 
que, touffus sur les joues; yeux petits, très difficiles à distinguer. 

Antennes normales, à peine plus longues que tête et prothorax réu- 
nis, à massue indistincte de à art. &, distincte de 4 art. 9; 1-2 1 1/2 
fois longs comme larges: 3-6 oblongs &, subcarrés ©, subégaux; 7 un 
peu plus gros que 6, subsphérique; 8-10 subtransverses &, nettement 
transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme, à peu près 
long comme 9-10 réunis. 

Prothorax variant du subparalièle (fig. 386) au nettement cordiforme 
(fig. 384), long comme large, très convexe; les 2 fossettes basales plus 
ou moins nettement délimitées, à carène séparative large et peu sen- 
sible:; sillon transversal obscur ; gouttière et carène latérales plus ou 
moins accusées ; ponctuation nulle, parfois visible; poils jaunes, courts 
et clairsemés sur le disque, épais et enchevêtrés sur les côtés et au 
sommet. 

Élytres ovales, plus où moins ventrus, passant de la fig. 38% à la 
fig. 387, leur plus grande largeur avant le milieu, très étranglés à la 
base, acuminés au sommet, très convexes: repli huméral court, étroit, 
cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette basale profonde, 
très variable, tantôt entière de l’épaule à l’écusson, nettement délimi- 
tée (fig. 383), tantôt séparée de lécusson par un vallonnement plus ou 
moins accentué (fig. 385) ou rejetée sur le repli huméral, presque di- 
vergente et prolongée en une fine gouttière obsolète (fig. 384), tantôt 
raccourcie sans se rétrécir (fig. 382), mais rarement, tantôt enfin effacée 
presque jusqu'à la figure 384. Souvent apparait la gouttière juxta-sutu- 
rale (fig. 387, 385); ponctuation nulle, rarement visible: poils jaunà- 
fins et serrés. 

Dessous rouge plus ou moins foncé, abdomen plus clair ; métaster- 
num © plus ou moins profondément excavé (fig. 345). 

Alpes, de l'Helvétie aux Carpathes. 

48. E. Argodi (fig. 385) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull, p. 77. 

Petit, brun, élancé, très allongé, très étroit et très acuminé ; pattes 
et antennes rouges, palpes et tarses jaunes. 


Tête grosse, subsphérique, très convexe, un peu raboteuse, brillante, 


4156 J. CROISSANDEAU. 


imponctuée; front déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, fins et 
courts sur le disque, touffus sur les joues ; yeux petits, difficiles à dis- 
tinguer. 

Antennes normales, longues à peu près comme tête et prothorax 
réunis, à massue indistincte de à art. ou distincte de %4 art.; 1-2 sub- 
égaux, À 1/2 fois longs comme larges; 3-6 oblongs G, subcarrés 9, 
subégaux ; 7 un peu plus gros que 6; 8-10 subtransverses G, nettement 
transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme, à peu près 
long comme 9-10 réunis. 

Prothorax cordiforme, long comme large, très convexe: les 2 fossettes 
basales assez nettement délimitées, assez profondes, reliées par un sil- 
lon transversal, la carène médiane tantôt nettement accusée, tantôt 
affaissée au point de former une troisième fossette médiane (fig. 385); 
gouttière et carène latérales bien visibles; ponctuation nulle: poils 
jaunes, courts et clairsemés sur le disque, épais et enchevètrés sur les 
côlés et au sommet. 

Élytres ovales, étranglés à la base, longuement acuminés en pointe 
au sommet, leur plus grande largeur un peu avant le milieu, très con- 
vexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, 
bordé d’une cuvette huméro-basale courte, étroite, plus ou moins vague, 
séparée de l’écusson par un vallonnement peu accentué et un sillon 
juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale assez longue 
et divergente au sommet; ponctuation nulle ; poils jaunâtres, assez longs 
et serrés. 

Dessous rouge-brun, abdomen plus clair ; métasternum aplati, creusé 
seulement entre les hanches postérieures. Les 3 exemplaires sont peut- 
être tous ©. Les tibias sont grèles; les antérieurs sont légèrement 
courbés intérieurement à l'extrémité. 

Syrie. Trois exemplaires trouvés parmi les innomés de la collection 
de Saulcy. 


49. E. Eppelsheimi (fig. 383) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1895, 
Bull., p. 78. < 


Petit, brun, élancé, avant-corps normal, arrière-corps large, très con- 
vexe; pattes et antennes rouges; palpes et tarses jaunes. 

Tête grosse, subsphérique, pas très convexe; raboteuse, parfois ex- 
cessivement sur tout le dessus, le dessous et les côtés (fig. 383): front 
déprimé; poils jaunes, courts et fins sur le disque, courts et enchevé- 
trés sur les joues: yeux existant probablement, mais impossibles à 
distinguer parmi les rugosités. 


LR = 27 


Monographie des Scydmaenidae. 197 


Antennes comme styriacus, mais plus robustes. 

Prothorax comme styriacus, mais à ponctuation profonde et serrée. 
Nos 3 exemplaires l'ont nettement cordiforme. 

Élytres comme styriacus, à ponctuation très nette, moins profonde 
que sur le prothorax. Un des 3 exemplaires les à un peu moins larges, 
un peu moins acuminés et légèrement arrondis au sommet, Les cu- 
vettes basales sont entières, longues comme larges et bien délimitées. 

Dessous comme styriacus. Pattes et surtout tibias plus robustes. 

Trouvés dans les innomés de la collection de Sauley avec l'étiquette 
manuscrite : Mollia. Provenance? probablement Espagne, car ils pro- 
viennent des chasses de M. de la Brülerie. 

3 ex. seulement @?, tibias antérieurs normaux. 


90. E. Simoni (fig. 382) Reitter, Verh. d. Kk. k. zool. bot, Ges. 
Wien, 1879, p. 542. 

Un peu plus grand et moins foncé que les précédents, tête subsphé- 
rique ou subtransverse, comme s{yriacus. Prothorax comme s{yriacus. 

Élytres à cuvettes basales courtes, larges, de l'épaule à l'écusson, 
transverses, mais variables et mal délimitées au sommet où elles se 
prolongent plus ou moins sur le disque en se rétrécissant. Rarement 
apparait la gouttière juxta-suturale. Le repli huméral est parfois bien 
accusé, divergent. 

Mais deux caractères le séparent nettement de styriacus : 

Les antennes sont un peu longues, 1/4 5,1/5 ©, plus longues que tête 
et prothorax réunis; massue indistincte de à art. carrés &, subtrans- 
verses ©. 

La ponctuation est profonde et serrée sur la tête, toujours visible sur 
le prothorax, et moins forte que sur la tête; mais ce caractère est très 
variable. 

. Dessous comme styriacus. 

Espagne septentrionale. 


91. E. Grouvellei (fig. 384) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, 
Bull, p.79. 

Petit, brun, à prothorax et même suture parfois jaunâtres, très con- 
vexe, élancé, subparallèle, très acuminé; pattes et antennes rouges, 
souvent jaunes. 

Tête moyenne, subsphérique, très épaisse, mais comme aplatie sur le 
disque; front légèrement déprimé; vertex vaguement sillonné; ponc- 
tuation nulle; poils jaunes, fins et courts sur le disque, assez longs sur 
les joues; veux plutôt petits, non saillants. 


E ‘ PE ENT ET TE DPI TA TTC ES 


‘ 


158 J. CROISSANDEAU. 


Antennes normales, à massue distincte de 4 art., longues à peu près 
comme tête et prothorax réunis; art. 1-2 4 412 fois longs comme 
larges: 3-7 égaux, subearrés (7 parfois un peu plus gros); 8-10 trans- 
verses grossissant progressivement; Â1 piriforme, pas 2 fois long 
comme 40 (type entre 339 et 340). 

Prothorax plus long que large, cordiforme, arrondi en ellipse plus 
ou moins surbaissée ; les 2 fossettes basales peu marquées, mal délimi- 
tées et reliées par un sillon: gouttière et carène latérales indistinctes : 
ponctuation nulle; poils jaunes, courts et fins sur le disque, plus lengs 
et enchevêtrés sur les côtés jusqu'au sommet. 

Élytres ovales, très allongés, faiblement étranglés à la base, la plu- 
part des exemplaires ne révèlent rien, pour ainsi dire, ou quelques 
vagues reflets; la dissection nous à permis de constater un repli humé- 
ral rudimentaire bordé d’une dépression insensible; ponctuation extrè- 
mement fine et serrée, mais très superficielle, rendant la surface comme 
raboteuse; poils jaunâtres, longs et serrés. 

Dessous de la couleur de dessus, abdomen jaunâtre ; métasternum G 
longuement et largement creusé (fig. 345), mais peu profondément ; 
creusé brièvement (9) entre les hanches postérieures, tibias antérieurs 
< courbés à l'extrémité intérieure, 

Pyrénées-Orientales. 

Cette espèce, trouvée par nous d’abord dans des mousses provenant 
du « Vernet », fut retrouvée en 1890 à Ax, par M. A. Grouvelle, à 
qui nous la dédions. 


GROUPE IX. 


A ceux qui ne manqueront pas de critiquer nos assimilations, qui 
soutiendront la localisation étroite et l’immutabilité des espèces, nous 
conseillons de méditer sur les 3 suivantes, qui ne sont probablement 
que des races d’une espèce unique, 

52. E. Kraatzillig. 335) (Saulcy) Rttr., Best.-Tab., V, 1881, p. 141. 

Petit, rouge unicolore, élancé, très convexe en avant et en arrière, 
base des élytres aplatie; palpes et tarses jaunes. 

Tête variable, moyenne (fig. 337) ou grosse (fig. 336), subsphérique, 
très convexe; front déprimé en avant, rarement entre les antennes 
(fig. 335) ; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins et clairsemés sur 
le disque, longs et touffus sur les joues; yeux très petits. 

Antennes grêles, à peine plus longues que tête et prothorax réunis, 
à massue distincte de 3 articles (type 316); 1-2 2 lois longs comme 





Monographie des Srydmaenidae. 159 


larges : 3-7 plus étroits, oblongs, subégaux (3 un peu plus long): 8 un 
peu plus gros, subsphérique ; 9-10 longs comme larges, à coins ar- 
rondis ; 11 piriforme, élancé, moins long que 9-10 réunis. 

Prothorax long comme large, cordiforme, peu étranglé, mais très 
affaissé à la base, disque très convexe: les 2 fossettes basales rondes, 
profondes ; carène médiane large, saillante obsolètement interrompue 
par le sillon transversal; gouttière et carène latérales bien nettes: 
ponctuation nulle; poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus 
épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. 

Élytres ovales, courts, leur plus grande largeur avant le milieu, 
très convexes du milieu au sommet, triangulairement aplatis à la base ; 
repli huméral très court, étroit, saillant, convergent, relié au disque, 
bordé d’une cuvette basale allant de l'épaule à l’'écusson, courte, large, 
convergente; sous Féeusson très étroit s'étend le long de la suture 
une dépression large, parfois assez profonde, parfois obsolète ou nulle : 
ponctuation nulle; poils jaunes, fins, courts et serrés. 

Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent; métaster- 
num partagé du haut en bas par une carène très accentuée sous les 
hanches intermédiaires et s’affaissant graduellement jusqu'à s’effacer 
un peu avant les hanches postérieures (fig. 349). 


Espagne méridionale ; Andalousie, Algesiras, 


93. E. Langei (fig. 336) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 33. 

Extrèmement voisin de Araatzi. N'en diffère que par les proportions. 

La tête est plus grosse, le prothorax plus large, les élytres plus ven- 
trus (la fig. 336 représente l'exemplaire le plus exagéré), les cuvettes 
parfois courtes allant de lépaule à lécusson comme Kraatzi, mais 
parfois séparées de celui-ci par un vallonnement protecteur comme 
indique notre fig. 336. Les exemplaires typiques ne révèlent aucune 
trace de gouttière juxta-suturale. Enfin la carène métasternale est 
moins accentuée, moins continue, s’arrêtant brusquement un peu au- 
dessus des hanches postérieures (fig, 348). 


Syrie, 


94. E. Regimbarti (fig. 337) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, 
Bull., p. 79. 

Extrèmement voisin de Kraatzi. N'en diffère que par les propor- 
tions. 

La tête est un peu plus petite, les élytres et le prothorax un peu 
plus étroits, ce qui rend ce dernier un peu plus long que large. 


160 J, CROISSANDEAU. 


Les cuvettes élvtrales sont courtes, longues comme larges ou trans- 
verses. La base des élytres est plutôt moins plate que Kraatzi. 

Enfin la carène métasternale a son point culminant au-dessus des 
hanches postérieures, s’affaissant de bas en haut (fig. 347). 


Corse. 
DIVISIONS DU GENRE /Euconnus. 


Élytres distinctement plus larges à la base que la base du 
prothorax ; repli huméral le plus souvent long, diver- 
cent, détaché du disque; veux généralement gros, rare- 
ment:moyens'ouspelits tt.  PAMMEEREREr LE Euconnus. 
Élytres pas plus larges à la base que la base du prothorax ; 
repli huméral court, le plus souvent cintré en dedans, 
relié au disque ; yeux petits ou nuls........ Tetramelus. 


SUBDIVISIONS DE LA PREMIÈRE DIVISION. 


Prothorax conique, fortement rétréci de la base au sommet, 
sans fossettes distinctes au-devant de la base, avec ou 
sans sillon transversal; antennes épaisses, à massue très 
RODUS tele LT ANTICIES PARENTS Napochus. 
Prothorax subparallèle, légèrement étranglé à la base, un 
peu plus au sommet; 2 fovéoles médianes au-dessus de 
la base; antennes à massue forte. ....... Myrmecodytes. 


Prothorax le plus souvent non conique, plus où moins ar- 
rondi latéralement et au sonmet; muni de fovéoles au- 
deévant'de 13 baise MÉLANIE MANOIR Euconnus jin Sp. 


SUBDIVISIONS DE LA DEUXIÈME DIVISION. 


Antennes à massué particulière ou normale, indistincte, de 6 
oudarticles, corpsbrun, rouge outestacé. Tetramelus in Sp. 
Antennes à massue distincte de 4 articles. Corps brun; cu- 
vettes élvtrales extrêmement flottantes: repli huméral 
indépendant ou relié au disque, toujours très court, par- 
(OS QU AN eee SH AIS PA deicie É ARENA Euconnoides. 


Antennes à massue distincte de 3 articles; corps testacé ; 
cuvettes élytrales des Tetramelus in sp.; métasternum 
CARRE ANS LRU SAN DEL IE FAMURNTE ts Scydmaenites, 


PIRE 


—- 


1 


D: 
A, 


Monographie des Scydmuenidee. 161 


PREMIÈRE DIVISION 
4e subdivision Napochus. 


ANTENNES TRÈS ROBUSTES ET TRÈS VELUES. 


Glabre, aplati. 


MOV DEURE AUDE 247 me De A can chrysocomus. 
Moyen rouge unicolore, tronqué.............. . Saulcyanus. 


Velu., tres convexe, ventru. 
, , 


Moyen, brun, élytres parfois rouges, massue subtransver- 


SOU NE or À D Sr OO I M Dee à claviger. 
Besmeme unépeu plus petit. -2....... 72.2. v. cornutus. 
ANTENNES FORTES ET MOINS VELUES. 

Massue transverse. 
Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore... indocilis. 


Petit, brun, élytres rouges. peu ventru, ovalaire. ... Maeklini. 


2e subdivision Myrmecodrytes. 


Petit, subsphérique, massue forte, subtransverse., Pharaonis 
3° subdivision Euconnus in Sp. 

ANTENNES PARTICULIÈRES Œ. 

Massue plus ou moins distincte de à art. G, de 4 art. q. 

Les à art. à angles internes aigus. 

Très grand, brun-noir unicolore, massue GS énorme, 
CATOUDUSICNTEANSNELS ER RER TR PE URLS Re TR. similis, 

Les art. 8-9 seuls à angles internes aigus. 

Très grand, brun ou rouge; ant. & très robustes, art. 10 
CHE OURODIMRORN OPERA AO ONETER Motchulskyi. 

Massue de 4 art GS Q; art. 89 5 à angles internes aiqus. 

Massue robuste. 


Grand, rouge, art. 9 G un peu plus long que 8, 10 trans- 


VERS CAM AMP RUE CPR APR ES VAT En Schlosseri, 
Bemême, art. 8-96 subégaux! ! SPAM ENS v. Heydeni. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 11 


162 


B. 


b. 


B. 


LE) 


d. 


J. CROISSANDEAU. 


Massue forte. 
Très grand, brun-rouge, art. 9 G un peu plus long que 8, 

10 LATE CR RE NL JE. M EU denticornis. 
ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE D ART. OU DISTINCTE DE #4. 
Prothorax trifoveolé à la base. 

Massue oblongue. 
Art. 8-10 ovalaires. 
Moyen, rouge unicolore, très ventru, massue forte... .... 

OR RARE se MANU ER Te sat MOREL Le 1Ganglhaueri 
Art. 8-10 arrondis en haut, coupés droit en bas. 

Grand, rouge foncé, massue robuste. .......... spissicornis. 
Moyen, rouge foncé, massue normale.............. promptus. 
Massue à art. longs comme larges. 

Moyen, rouge, tête lisse, subtransverse, massue normale 

AS CARRE EME PS EP RU EE AL EI ES EU LINE AR PL . hospes. 
Taille au-dessus de la moyenne, rouge, tête plus longue 

quelarse MASSUE PTÉIE PAR EREN ER RRRee lusitanicus. 
Moyen, brun, tête subtransverse, ponctuée, massue forte. 

SATA AS dE ET D Vaiie AB EEE DE 7 17%..  mebulosus? 
Massue transverse ou subtransverse. 

Petit, brun-rouge, étroit, Subparallèle, massuenormale  prolixus. 
Prothorax bifovéolé à la base. 

Antennes grêles, massue oblongue, noire ou brune. 

Repli huméral divergent, détaché du disque. 

Grand, très ventru, noir, élytres rouge vif....... rutilipennis. 
Moyen, moins ventru, parfois subparallèle, élvtres noirs 

ou rouges RE 0 ne CS el ER LEO hirticollis. 
Antennes grêles, massue suboblongue. 

Petit, brun-rouge, ventru, Yeux moyens ......... cruentulus. 
Antennes normales, massue à art. longs comme larges. 


Moyen, rouge, très venitru, YEUX £r05: - 2 . Un un Ferrarii. 





HI. 


A. 


b. 


b. 


Re nl ad be ee RS ETES 


Monographie des Scydnaeniduae. 163 


Au-dessous de la moyenne, rouge-foncé, étroit, subparal- 

lèle prothoram larges VeURRETOS 1. LL AIME demissus. 
Au-dessous de la moyenne, rouge, élancé, étroit, repli 

huméral très long, yeux moyens. ...1......4.. Fauveli. 
Moyen, testacé, ventru, base des élytres et prothorax très 

étroits, veux très petits ou nuls, repli huméral peu ac- 

(SES HU (RSR AR Le PE. ME ne RRQ ET ... Subterraneus. 
Moyen, rouge, élancé, tête subrectangulaire, transverse, re- 

pli huméral très long, veux très petits. ........... Saulcyi. 
Antennes robustes, massue carrée, grand, brun, rouge-uni- 

ColOrer MésEYentTUk ne OMAN MR Skalitzkyi. 
Repli huméral court, relié au disque, yeux gros. 
Grand, rouge, peu ventru, avant-corps étroit. ........ Loewi. 
Grand, rouge foncé, très ventru, avant-corps large... Leveillei. 
Moyen, rouge, ventru, avant-corps étroit. ....... Guillebeaui. 


Moyen, brun, ventru, massue robuste, art. 8-10 à angle 
apical interne accusé (Eurygaster Saulcy).. Koziorowiczi G 


Le même élancé, massue forte, art. 8-10 normaux... ..... 

AN a ES ME EU DE EE te ...... . |. Koziorowiczi ©. 

ANTENNES A MASSUE DE 3 ARTICLES. 

Antennes normales, à massue forte, noire ow brune. 

Repli huméral divergent, détaché du disque. 

Massue carrée. 

Prothorax plus large que long, 

Moyen, brun, corps large, très acuminé, tibias ant. € dila- 

LRO CL ESNAUR SOMME URTR CR: Wetterhalli. 
Le même plus petit, ibias G cintrés, non dilatés.... intrusus. 
Prothorax normal, à peu près long comme large. 

Petit, rouge-foncé, assez ventru, prothorax étroit. turcomanus, 
Massue subtransverse. 
Très petit, brun-rouge, étroit, parallèle, prothorax large 

EÉ:, PP OI RRE ALES OMR EIRE “APER pyrenaeus. 


Fete | EyUPrR Vs TA TPATRE 
4 MERE à; 


164 | J. CROISSANDEAU. 


B. Antennes longues et grèles. 

a”  Massue concolore. 
Très petit, brun, large, trapu, massue carrée... ... africanus. 
Massue brune (concolore chez les immatures). 


Très petit, brun, très ventru, massue oblongue....... Peyroni. 


DEUXIÈME DIVISION. 
{re subdivision F'etramelus in. Sp. 
[. ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE 6 ARTICLES. 
Tête plus longue que large, triangulaire, très étroite. 
Moyen, rouge unicolore, avant-corps très étroit. ..... nikitanus. 
II. ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE D ARTICLES. 
4. Téte plus longue que large. 


A Prothorax plus long que large. 
a Massue robuste. 
Grand, rouge unicolore, prothorax de largeur normale, lé- 


serement corditorme, tête triangulaire, très étroite... …. 
ee Sera nee EME PR RE EN . microcephalus. 


2. Tôte longue comme large. 


b Massue forte. 
Grand, rouge unicolore, prothorax de largeur normale, très 
cordiforme, tête triangulaire, très petite............. Bedeli. 


ce Massue normale. 


Moyen, testacé, prothorax étroit, cordiforme, ventru, tête 
normale, repli huméral divergent, détaché du disque 
(CE ADONRNUS AN SD) EE ECC NÉ OrE subterraneus. 


Au-dessus de la moyenne, rouge unicolore, prothorax très 
CO A ee te eh CU CT IN A Or Ne EI CU pravus. 


B. Prothorax long comme large. 


Très grand, brun ou rouge, tête normale, prothorax de lar- 
D'EUT NOLMAÏCS Re CELL oblongus. 


Le même brun foncé, antennes un peu plus courtes.. v. Gredleri. 


Le même brun, antennes un peu plus grêles....... Pandellei. 


IT. 


IV 


Monographie des Scydmaenidae. 165 


Grand ou au-dessus de la moyenne, brun, généralement 
trapu, prothorax de largeur normale, plus ou moins cor- 
diforme, tête grosse ou normale................ pubicollis. 
Le même rouge-brun ou rouge unicolore, tête grosse ou 
normale, OU MéME pete... 0... v. Schioedtei. 
Au-dessus de la moyenne, brun ou rouge-brun, prothorax 
étroit, cordiforme, tête petite............ transsylvanicus. 


Moyen, rouge plus ou moins foncé, prothorax de largeur 
normale, subparallèle ou cordiforme, tête petite... Reïitteri. 


Éemémerun.peu plus:grand}. 7... (T0 v. Thomayi. 
Au-dessous de la moyenne, rouge ou testacé, prothorax 

large, cordiforme, tête normale.............. haematodes. 
Petit, rouge ou testacé, prothorax étroit, subparallèle, tête 

petite, massue généralement distincte de #% art. 

Se ER MEN NS I IE À DR haematicus v. syriacus. 


2% subdivision Euconnoides. 


ANTENNES À MASSUE DISTINCTE DE Æ ARTICLES. ESPÈCES NOIRES OÙ 
BRUN FONCÉ. 


Petit, brun, ventru, pattes ét antennes rouges, tête grosse, 
légèrement raboteuse, prothorax lisse, cuvettes élytrales 
très variables, à peu près normales généralement. styriacus. 
Le même un peu plus grand, très étroit, très acuminé, cu- 
VÉLLES élLOES ER COUTIES PP ET TAPER ES Argodi. 
Le même assez ventru, élytres arrondis, à cuvettes lon- 
vues comme larges, tête très raboteuse, souvent même 
varioleuse, prothorax ponctué............... Eppelsheimi. 


_ 
L 


même un peu plus grand, un peu moins foncé, très 
ventru, tête lisse, à peine raboteuse, cuvettes courtes et 
INSEE DONNEES CRUE RE PNR Simoni. 
Le même peu ventru, prothorax plus clair, pattes rouge 
clair ou jaunes, tête normale, lisse, cuvettes à peu près 
HU (CÉSOPR ORNE PES PEN TETE PRIOR PT Grouvellei. 


3° subdivision Scydmaenites. 


. ANTENNES A MASSUE DE 3 ARTICLES. 





166 J. CROISSANDEAU. 


A. Métasternum caréné régulièrement. 


Au-dessous de la moyenne, testacé, large, ventru 


B. Métasternum caréné plus fortement en haut. 


Petit, élancé, testacé 


C. Métasternum caréné plus fortement en bas. 


Petit, étroit, testacé 


CATALOGUE DES Euconnus. 


Napochus. 
chrysocomus Saulcy E. m. 
Saulcyanus Croiss. ST. 
claviger Müll. E. md. b. 

denticornis Thms. 

barbatulus Rttr. Ca: 
V. cornutus Saulcy E. m. 
indocilis Rttr. SYr. 
Maeklini Mannh. E. md. b. 


claviger Thmns. 
Myrmecodytes. 


Pharaonis Motsch. Ægvpt. Svr. 


Euconnus in. Sp. 
similis Weise Alpes. 
Motchulskyi Strm. E. md. 
v. Kiesenwetteri Kiesw. Ca. 
pulcher Rttr. E.:m. 
puniceus Rttr. E. md. 

Schlosseri Ritr. E. m. Ca. 
robustus Rttr. 


v. Heydeni Saulcy Hi. 
Paulinoi Rttr. Eu: 
Aleides ? Sauley Ei°4m" 

denticornis Müll. E. 
ruficornis Denny 

v. suramensis Ritr. (CAE 


Ganglbaueri Rttr. SVT. 


spissicornis Coq. 
promptus Coq. 
hospes Saulcy. 


Maroc. 
Maroc Hi. m. 


nebulosus Ritr. Maroc. 
prolirus Rür. SVT. 
rutilipennis Müll. E. md. 
hirticollis Müll. E. 
subtilis Grimmer. 
confusus Bris. E. md. m. 
fimetarius Chaud. E. 
V. sanguinipennis Rttr. E. 
cruentulus Ritr. Turkst. 
Ferrarii Kiesw. P: 
demissus Rttr. Alp. 
Ferrari RU. 
Fauveli Croiss. Syr. 
subterraneus Rir. D. 
Saulcyi (Neuraphes) Croiss. M. V. 
Loewi Kiesw. PA 
Leveillei Croiss. ? SYr. 
Guillebeaui Croiss. SYT. 
Koziorowiczi (Sauley ). Corse. 
eurygaster (Sauley) 9. Corse. 
Skalitzkyi Croiss. Tyrol. 
Wetterhalli GYI. E. 


quadratus Mülr. 
hirtus Sahlb. 


intrusus Schaum E. m. Alg. 


Monographie des Scydmaenidae. 


abditus Coq. 
Schaumi Lucas 

trilomus Kiesw. 
turcomanus RtUr. Turk. oce. 
pyrenaeus Xamb. P: 
africanus Croiss. Alg. Mar. 


Alg. 


Peyroni RU. SYyr. 
Tetramelus. 
nikitanus Ritr. Monten. 
microcephalus RU. Cr: D. 
Bedeli Ritr. Alp.-m. 

parviceps (Sauley) 
pravus RUr. Gr. 
oblongus Sturm Ill. A. 
v. Gredleri Ritr. Tyrol. 
Pandellei Fairm. P: 
pubicollis Müll. E, 
v. Schioedtei Kiesw. LÉ 
navaricus Saulcy RETENU 
laticeps Sauley Lu. 
distinquendus Sauley Lu. 
Piochardi (Saulcey) Lu. 
aries (Sauley) Lu. 
transsyloanicus Sauley Tr. Cp. 





167 

Reitteri Sauley Ca. 
dorotkanus Rttr. D. 
longulus Halhb. Drm 
argostolius Rttr. Gr. 
v. (mai.) Thomayi Rttr. D. m. 
Kraussi Rttr. Ca: 
Brenskeanus Rtr. Gr. 
haematodes Saulev Lu. 
haematicus Fairm. Ga::m:.P. 
muscorum Fairm. p: 
Linderi Sauley Ga. m. 
Delarouzeei Bris. Ga. m. 


Marthae Rttr. Gr. 
V. syriacus Croiss. Syrie. 


Euconnoiïdes. 


slyriacus Grim. 
Argodi Croiss. SYT. 
Eppelsheïmi Croiss. 2H 
Simoni Rtur. Hi. D. 


Alp. Cp. 


Grouvellei Croiss. P.-or. 
Scydmaenites. 
Langei Rttr. Syr 


Kraatzi Rttr. Hi. m. 
Regimbarti Croiss. Corse. 


—— ST 


Notes sur divers Harpalini paléarctiques 
Par T. TSCHITSCHÉRINE 


1. — Description de genres nouveaux et d’espèces nouvelles. 


Bleusea Bedel. 


Bull. de la Soc. ent. de Fr., 1896, p. 345. 
Cat. rais. des Col. du N. de l’Afr., I, 1897, p. 111. 


Bleusea ammophila sp. n. — Entièrement d’un jaune roux, 
antennes et pattes concolores, seulement les yeux et l'extrémité des 
mandibules noirs. Tête grosse, assez courte, non rétrécie en arrière, 
avec quelques petits points disséminés sur les côtés, sans lobes sur- 
antennaires ; impressions frontales fovéiformes, assez larges, ridées 
avec quelques points parmi les rides; le milieu du front occupé en 
outre par une troisième fovéole, contiguë à la suture de lépistome: 
celui-ci modérément échancré en arc et légèrement marginé en bour- 
relet au bord antérieur ; veux peu convexes, leur bord inférieur assez 
largement distant de léchancrure maxillaire; labre assez fortement 
échancré, avec 6 pores sétigères au bord antérieur, sa surface lisse et 
glabre ; mandibules à arête supérieure sinuée postérieurement et sub- 
anguleuse à la base, la gauche saillante, arquée et assez longuement 
effilée vers l'extrémité, la droite un peu plus épaisse, terminée en 
pointe arquée, effilée plus brusquement et pouvant, à l’état de repos, 
être ramenée presque complètement sous le labre (1); menton court, à 
lobes latéraux transversaux, modérément échancré, léchancrure sans 
dent; languette très avancée et saillante, modérément large, nullement 
évasée en avant, tronquée et biciliée à l'extrémité; paraglosses ne dé- 
passant guère la languette, aussi larges que celle-ci, obtusément arron- 
dis à l'extrémité et sétulés extérieurement; dernier article des palpes 
atténué vers l'extrémité, avec de fins poils épars, mieux visibles aux 
labiaux; pénultième article de ces derniers plurisétulé; antennes 
courtes, dépassant à peine les deux tiers de la longueur du pronotum, 
à 2 premiers articles et le 3° en grande partie glabres: le 1° article 
assez allongé (?), environ aussi long que les deux suivanis réunis, le 
2° de moitié à peu près moins long que le 3°, celui-ci modérément 
allongé, le 4° distinctement plus court que le 2 et subégal au 5°, celui- 


(1) Cette conformation des mandibules rappelle assez les Acinopus. 
(2) Un peu moins allongé, relativement, que chez les Daptus. 


Notes sur divers Harpalint. 169 


ci et suivants ovoides, le dernier allongé, à peu près aussi long que les 
deux précédents réunis. Pronotum un peu plus large que la tête avec 
les veux, transversalement cordiforme, court, un peu plus de moitié 
plus large que long, avee la plus grande largeur (qui ne surpasse dail- 
leurs qu'à peine celle du bord antérieur) située environ au premier 
tiers, rétréci en arrière de sorte que la largeur du bord basal est à peu 
près exactement d'un cinquième inférieure à la plus grande largeur : 
bord antérieur presque tronqué, vaguement subsinué au milieu, angles 
antérieurs peu obtus, légèrement arrondis au sommet, nullement avan- 
cés; côtés modérément arqués jusqu’au delà du milieu, se redressant 
ensuite et formant une sinuosité modérément longue et assez accusée 
devant les angles postérieurs; ceux-ci droits et légèrement pointus à 
l'extrême sommet; surface lisse, convexe, surtout vers les angles an- 
térieurs et les côtés, déprimée aux angles postérieurs, rigole latérale 
étroite, avec un seul pore sétigère, environ au premier cinquième, 
bourrelet extérieur très mince. Élytres oblongs, d’un tiers plus larges 
(largeur maxima) et trois fois aussi longs que le pronotum, d’un tiers 
plus longs que larges, tronqués à la base qui est assez considérablement 
plus large que celle du pronotum, légérement élargis en arrière avec 
leur plus grande largeur environ aux deux tiers de la longueur, large- 
ment et assez brusquement arrondis à l'extrémité, sans sinuosité anté- 
apicale distincte; épaules libres, anguleuses, avec un très petit denti- 
cule au sommet: repli basal entier, presque droit; stries régulières, 
assez fines, lisses, interstries plans, lisses et sans pores. Prosternum 
très court, bombé en avant, ponctué et sétulé au milieu, pointe inter- 
coxale aplatie, assez large, avec plusieurs longues soies à l'extrémité ; 
épisternes du prosternum imponctués et glabres; côtés du métasternum 
couverts de pores sétigères épars, ses épisternes lisses et glabres, de 
moitié (ou un peu davantage) plus longs que larges au bord antérieur, 
rétrécis en arrière; segments ventraux avec de nombreux pores séti- 
gères, les soies longues: bord postérieur du segment anal {? ©) frangé 
de longues soies semblables. Fémurs postérieurs garnis de deux séries 
nombreuses de pores sétigères, leurs trochanters assez grands, arron- 
dis à l'extrémité et garnis de quelques pores semblables: tibias anté- 
rieurs garnis extérieurement de 6 à 7 spinules, qui occupent un peu 
plus du tiers médian du bord externe; environ le tiers apical (un peu 
moins) est modérément biéchancré, avec une spinule isolée séparant les 
deux échancrures; l'extrémité extérieure même du tibia est terminée 
en lobe modérément saillant dont l'extrémité est tronquée et garnie 
d’une rangée de 5 spinules raides; éperon terminal long, modérément 
arqué et très aigu; tibias intermédiaires et postérieurs garnis au bord 





170 T. TSCHITSCHÉRINE. 


externe de quelques spinules et de longs cils (beaucoup moins longs 
toutelois que chez les Heteracantha et plus espacés):; tarses glabres en 
dessus, courts, à 4 premiers articles courts et plus ou moins subé- 
gaux, le 5° est aussi long queles deux précédents réunis (il l’est même 
davantage aux tarses antérieurs), il porte en dessous, vers l'extrémité, 
deux soies de chaque côté; en dessus il est surmonté, à l'extrémité 
même, de longs poils dépassant les crochets; ceux-ci assez longs et 
grèles. Les tarses antérieurs et intermédiaires n'étant pas dilatés, on 
peut admettre que lexemplaire unique que j'ai sous les veux est une 
® (1). — Long. 9,5, diamètre maximum des élytres 4 mill. 

Province Trancaspienne : Pende (ou Pendshdeh) sur le Murgab, vers 
la frontière Afghane (F. Hauser!, coll. Hauser). — 1 exemplaire 
107): 


La concordance de Ja plupart des caractères avec ceux de la Bleusea 
deserticolu Bed. est telle que, malgré que M. Bedel ne dise rien des 
parties de la bouche, il semble à peu près certain que la BT. ammophila 
nm. appartient au même genre. 

M. L. Bedel (Bull. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 346) rapproche le genre 
Bleusea surtout des Daptus et l'intercale entre ceux-ci et les Acinopus ; 
il considère en même temps les Bleusea comme appartenant au même 
eroupe que les Heteracantha. L'étude des parties de la bouche chez 
ces divers genres démontre au contraire que c’est des Daptus que les 
Bleusea S’éloignent le plus, malgré quelques analogies qu'on peut re- 
marquer dans le faciès. En réalité les quatre genres dont il s’agit cons- 
tituent autant de types spéciaux et assez isolés (2) qui, à une époque 
plus où moins ancienne, ont dû être reliés par un nombre considérable 
de formes intermédiaires actuellement disparues (). Néanmoins, la 
place que M. Bedel indique pour les Bleusea dans la série des genres 
est parfaitement exacte. 


Neopangus gen. nov. 


Tête peu ou point rétrécie derrière les veux. Pronotum modérément 
transversal, plus ou moins rétréci en arrière, à angles postérieurs ar- 

(1) I se pourrait cependant que les tarses © soient simples, comme chez 
la ©. 

(2) Les Acinopus le sont moins, un autre genre (Cratognathus Dei.) 
rentrant dans le même groupe. 

(3) Quelques-unes pourraient cependant exister encore; la preuve en est la 
découverte récente de deux espèces du genre Bleusea. 


Re dns 





Notes sur divers Harpalini. 171 


rondis au sommet; rigole latérale avec un seul pore sétigère, placé vers 
le milieu ; surface lisse ou ne présentant quelque ponctuation qu’autour 
des impressions latérales de la base. Élytres plus larges que le prono- 
tum, plus où moins ovales; épaules obtuses, à sommet plus où moins 
arrondi où émoussé; sinuosité antéapicale des côtés faible ou presque 
nulle ; au moins les deux interstries extérieurs plus ou moins poin- 
tillés ou unisérialement ponctués (le plus souvent la ponctuation s'étend 
plus ou moins sur tous les intervalles; elle est, en général irrégulière- 
ment uni- ou bisériale, souvent avec quelques points supplémentaires ; 
chez quelques espèces, les interstries alternes ont en outre des séries 
de pores espacés plus gros: ponctuation et pores sont plus où moins 
distinctement pilifères). Prosternum ponctué et sétulé. Épisternes du 
métasternum aussi larges où à peine moins larges, au bord antérieur, 
que longs. Segments ventraux et fémurs postérieurs avee de nombreux 
pores sétigères. Les deux premiers articles des tarses postérieurs sont 
plus ou moins subégaux. 

Les espèces qui rentrent dans ce groupe habitent toutes l'Asie cen- 
trale; toutes ontété décrites comme des Wicroderes(Pangus), dont elles 
se distinguent par un faciès un peu différent, mais surtout par la 
sculpture des élytres et par la forme raccourcie des épisternes méta- 
sternaux. On peut également leur trouver quelques rapports avee le 
Loxophonus setiporus Reïtt., qui diffère cependant par quelques carac- 
tères importants (1). 

Les espèces qui rentrent dans le genre Neopangus m. sont: Pangus 
intermittens SOISKYy. P.diversopunctatus SoIskv et, selon toute vrai- 
semblance, Panqus namanganensis Hey den (), plus les nouvelles es- 
pèces suivantes : 


Neopangus heterostictus sp. n. — Brun de poix noirätre bril- 
lant, élytres Q légèrement soyeux ; pattes brun de poix, tibias plus ou 
moins rougeûtres vers la base, tarses plus où moins roussàtres. Tête 


(1) Les Microderes, les Neopangus m.et les Loxophonus Reïitt.ont les rap- 
ports les plus intimes avec les vrais Harpalus et ne présentent, malgré quel- 
ques particularités de structure qui au premier abord leur paraissent spéciales, 
aucun Caractère vraiment générique bien nettement défini. Il conviendrait, je 
crois, de n'y voir que des sous-genres plus ou moins bien tranchés. 

(2) Le Pangus exlernepunctus Solsky a bien les interstries des élytres 
ponctués comme chez les Neopanqgus m., mais le faciès parait, d’après Solsk y, 
être plutôt celui des Microderes. La conformation du prosternum, des épi- 
sternes mélaslernaux, ete. n'est malheureusement pas spécifiée dans la descrip- 
tion. C’est une question à étudier. 


172 T. TSCHITSCHÉRINE. 


assez épaisse, lisse, yeux modérément saillants. Pronotum transversal, 
légèrement rétréei vers les deux extrémités, de fort peu moins large à 
la base qu'au bord antérieur; celui-ci à peine subéchancré, les angles 
antérieurs non avancés, obtus et arrondis au sommet: côtés légèrement 
arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs obtus et assez large- 
ment arrondis au sommet; base tronquée au milieu, ses côtés légère- 
ment retirés en arrière: surface modérément convexe; base légère- 
rement et longitudinalement ruguleuse au milieu, avec quelques faibles 
points épars sur les côtés; impressions basales modérément marquées 
et assez courtes, légèrement convergentes en arrière, limitées exté- 
rieurement par un large espace modérément convexe. Élytres ovales, 
un peu plus larges à la base que le bord postérieur du pronotum, 
très faiblement sinués et très obtus à l'extrémité; épaules obtuses, 
repli basal légèrement sinué ; stries assez fines, interstries plans, côu- 
verts d’une ponctuation modérément marquée, irrégulièrement bisé- 
riale avec des points supplémentaires, assez nombreux sur les inters- 
tries externes ; sur le 5° interstrie cette ponctuation est moins fournie, 
sur le 3° il n’en reste que quelques rares points très épars, le {®r est 
imponctué; la ponctuation donne naissance à de petits poils très courts ; 
on voit en outre sur les 3°, ° et 7° interstries des pores plus gros que 
les autres, disposés unisérialement depuis le premier tiers ou quart jus- 
qu'à l'extrémité des interstries:; sur le 3° il n’y en a que 3 et ils sont 
très espacés:; le 5° en a 6 à 7, le 7° 8 à 10 et ils sont plus rapprochés. ©. 
— Long. 9,3 mill. 

Semiretschje (J. Chaffanjon!, Muséum de Paris et coll. Tschit- 
schérine). 

J'avais d’abord confondu cette espèce avec le N.intermittens SoIsky 
et je lai citée sous ce nom dans L’Abeille, XXIX, 1897, p. 76 (Micro- 
deres). Elle en est très voisine par le faciès et se distingue surtout par 
les rangées unisériales de pores plus gros, mêlés à la ponctuation ordi- 
naire, sur les 3°, 5 et 7° interstries des élytres. — Le N. diversopunc- 
tatus Solsky diffère de l’heterostictus m. par sa taille plus petite, les 
yeux plus saillants, les élytres un peu moins larges et dont les 3°, 5° et 
7e interstries n’ont pas d'autre ponctuation (sauf tout à la base) que 
les rangées de gros pores unisériales. 


Neopangus subtilis sp. n. — D'un brun un peu roussàtre (peut- 
être immature), pattes et antennes d’un roux ferrugineux. Tête assez 
grosse, lisse, Yeux peu saillants. Pronotum transversal, légèrement 
rétréci vers les deux extrémités, de sorte que la base n’est que de fort 
peu moins large que le bord antérieur; celui-ci presque droit, angles 


Notes sur divers Harpalini. 173 


anterieurs obtus, nullement saillants et légèrement arrondis au som- 
met; côtés légèrement arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs 
obtus, assez largement arrondis au sommet; côtés du bord basal très 
faiblement retirés en arrière; surface modérément convexe, lisse, im- 
pressions basales à peu près comme chez l'espèce précédente, limitées 
en dehors par un large espace convexe comme le reste de la surface. 
Élytres ovales, un peu plus larges à la base que le bord postérieur du 
pronotum, subélargis en arrière, très faiblement sinués et très obtus 
à l'extrémité ; épaules obtuses, repli basal légèrement sinué ; stries très 
fiues, très faiblement et presque indistinctement pointillées, interstries 
plans, les 2°, 4e, 6° et 8° avec de très petits points disposés très irré- 
gulièrement tantôt en une, tantôt en deux séries très peu fournies et 
souvent interrompues:; sur le 8e interstrie les points sont plus nom- 
breux; chez lun des deux exemplaires que j'ai sous les yeux, cette 
ponctuation est même presque oblitérée et on ne la distingue que sur 
le 8° interstrie et tout à la base seulement des autres; l'extrémité des 
3e, ° et 7° interstries porte une rangée unisériale de pores plus gros, 
modérément espacés. Q. — Long. 9-9,5 mill. 


Turkestan russe : Uchum, dans les monts Nurata (D. Glasunow! 
1892, coll. Sémenow) et Buchara occ. : Hum-Kala (id. ! coll. Tschit- 
schérine). — 2 exemplaires Q. 

Très voisine du N,. intermittens SoIskKY quant au faciès, cette espèce 
en diffère par la finesse des stries sur les élytres et par la faiblesse de 
la ponctuation, peu fournie, des interstries. 


Neopangus breviformis sp. n. — Brun de poix ou noirâtre bril- 
lant, élytres © soyeux, pattes rouge ferrugineux, parfois légèrement 
rembrunies, antennes rousses. Tête assez grosse, lisse, yeux modéré- 
ment saillants. Pronotum transversal, un peu plus large que chez les 
espèces précédentes, légèrement rétréci vers les deux extrémités, mais 
un peu (ou au moins très peu) plus large à la base qu'au bord anté- 
rieur, très rarement presque également large aux deux extrémités: 
bord antérieur presque droit où faiblement sinué, angles antérieurs 
obtus et légèrement arrondis au sommet, nullement saillants ; côtés lé- 
gèrement arqués, mais leur partie basale, tout en tombant obliquement 
en dedans sur le bord basal, est généralement plus où moins rectiligne, 
parfois comme très vaguement subsinuée, et très rarement un peu ar- 
quée ; angles postérieurs plus où moins obtus et plus ou moins arron- 
dis au sommet; côtés du bord basal légèrement retirés en arrière, par- 
fois très faiblement; surface légérement convexe, base avec une im- 
pression faiblement ou modérément marquée de chaque côté, plus ou 





174 T. TSCHITSCHÉRINE. 


moins ponctuée latéralement, le milieu tantôt presque lisse ou légère- 
ment ridé, tantôt légèrement ponctué; rarement la base n’est qu'un 
peu ridée avec à peine quelques faibles petits points épars. Élytres en 
ovale assez court, paraissant relativement un peu plus larges que chez 
les autres espèces, plus larges à la base que le bord postérieur du pro- 
notum, à peine sensiblement subsinués et très obtus à l'extrémité ; 
épaules obtuses, repli basal généralement guère sinué mais comme lé- 
gèrement abaissé depuis l'écusson vers le sommet des épaules; stries 
plus ou moins fines, interstries plans, leur ponctuation très variable; 
les rangées bisériales des points sont très irrégulières, parfois presque 
triplées sur les 6° et 8° interstries, moins fournies et plus ou moins in- 
terrompues sur les 3°, à° et parfois 7°: parfois la ponctuation, en nom- 
bre plus ou moins réduit, n’est visible que sur les interstries alternes 
et parfois on ne la voit que sur le 8° interstrie et seulement à la base 
et à l'extrémité des autres; les interstries impairs sont généralement dé- 
pourvus de rangées unisériales de pores plus gros et ce n’est que ra- 
rement qu’on en voit 2 à 3 tout à l'extrémité du 7einterstrie; encore 
sont-ils peu distincts; au contraire, le pore au dernier quart du 3° in- 
tervalle, qu’on y voit chez la grande majorité des Harpalides, est tou- 
jours trèsapparent, placé contre la 2° strie. G @. — Long. 7,5-8,25 mill. 

Buchara or. : Hissar et Karategin (L. Borshtschewskij!3.7. 13, 
VII, 1896, coll. Sémenow et Tschitschérine). — 10 exemplaires 
(& 9). 

Cette espèce se fait aisément distinguer des autres par son pronotum 
moins étroit à la base et par son faciès plus raccourci. Les côtés du 
pronotum sont moins arqués que chez le N. intermittens Solsk y, les 
angles postérieurs moins obtus et moins largement arrondis au som- 
met, elC. 


Brachypangus gen. nov. 


Tête assez grosse, non rétrécie derrière les yeux. Pronotum trans- 
versal, carré, à angles postérieurs droits, non arrondis au sommet: 
rigole latérale avec un seul point pilifère placé un peu avant le milieu ; 
surface lisse. Élytres un peu plus larges à Ja base que le bord posté- 
rieur du pronotum, épaules nullement arrondies au sommet où le re- 
pli basal forme au contraire une faible saillie; interstries imponetués 
et glabres, le 3° avec le pore unique habituel après le milieu. Proster- 
num imponctue et glabre. Épisternes métasternaux à peu près aussi 
larges, au bord antérieur, que longs. Segments ventraux avec quelques 
pores sétigères accessoires assez peu nombreux. Fémurs postérieurs 


. 


Notes sur divers Harpalini. 179 


avec une rangée d'environ 6 pores au bord interne. Les deux premiers 
articles des tarses postérieurs presque subégaux. 

Ce groupe diffère des Wicroderes par la forme raccourcie des épister- 
nes métasternaux, des Neopangus m. par les interstries des élytres 
imponctués et glabres, et de tous les deux par la conformation des 
angles postérieurs du pronotum, des épaules et surtout par le proster- 
num imponctué et glabre (à l'exception, bien entendu, de la pointe in- 
tercoxale, dont l'extrémité porte comme d'habitude quelques longues 


soies raides). 


Brachypangus Antonowi Sp. n. — Brun de poix noiratre bril- 
lant, élytres © soyeux, pattes et antennes rouge ferrugineux. Tête 
assez grosse, imponctuée, yeux modérément convexes, antennes assez 
grêles. Pronotum transversal, environ de moitié plus large que long, 
presque carré, faiblement rétréci en avant et à peine vers la base, qui 
est de très peu plus large que le bord antérieur ; celui-ci à peine sub- 
sinué en arc, angles antérieurs presque droits, non saillants, légère 
ment arrondis au sommet; côtés faiblement arqués jusqu’au delà du 
milieu, puis à peine sensiblement subsinués et tombant verticalement 
sur le bord basal, qui est à peine subsinué en arc; angles postérieurs 
exactement droits; surface modérément convexe, complètement im- 
ponctuée, base avec un court sillon, étroit et modérément marqué, de 
chaque côté, entièrement rebordée; rigole latérale très étroite, bourre- 
let extérieur mince. Élytres légèrement convexes, en ovale assez court. 
pas complètement d’un tiers aussi longs que larges, un peu plus larges 
à la base que le bord postérieur du pronotum, très faiblement subsi- 
nués et obtusément arrondis à l'extrémité; interstrie sutural © (!) ter- 
miné en saillie nettement dentiforme ; repli basal presque droit, dépas- 
sant très légérement le rebord latéral et formant une faible saillie au 
sommet des épaules ; celles-ci faiblement obtuses, nullement arrondies ; 
stries assez fines, très faiblement pointillées, interstries plans, le 3° avec 
le pore unique normal, au dernier tiers où au quart de la longueur, €. 
— Long. 8,5 mill. 

Province Transcaspienne : Germab (A. Antonow! 27. V, 2. VI, 
1889, coll. Sémenow). — 4 exemplaire (9). 


Harpalus diligens sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux, côtés 
du pronotum très étroitement et plus ou moins distinctement teintés 
de rougeätre (par transparence) ; fémurs brun de poix, tibias rougei- 


(1) G inconnu. 


176 T. TSCHITSCHÉRINE. 


tres, plus ou moins rembrunis vers l'extrémité, tarses, antennes et pal- 
pes roux. Tête médiocre, lisse, yeux assez convexes et saillants. Pro- 
notum pas complètement de moitié plus large que long. légèrement 
rétréci en avant, très faiblement ou à peine vers la base, qui est un peu 
plus large que le bord antérieur; celui-ci très faiblement subéchancré 
en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et assez largement arrondis 
au sommet; côtés modérément arqués sur toute leur étendue, angles 
postérieurs obtus, largement arrondis au sommet; surface légèrement 
convexe, complètement imponctuée, impressions basales modérément 
marquées, limitées extérieurement par un espace légerement convexe 
comme le reste de la surface, sans aucune dépression oblique; rigole 
latérale avec un seul pore sétigère. Élytres oblongs, de moitié plus 
longs que larges, un peu plus larges que le pronotum, de très peu ou 
presque pas plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, 
modérément échancrés de chaque côté devant l'extrémité ; épaules ob- 
tuses et plus ou moins arrondies au sommet, sans dent; repli basal 
presque droit; surface peu convexe, parfois plus ou moins aplanie le 
long de la suture, stries modérément marquées mais pas profondes, 
interstries plans, les extérieurs et l'extrémité des autres ponctués et 
légèrement pubescents, parfois les alternes aussi avec une rangée de 
petits points très irrégulière ; le 3° paraissant dépourvu du gros pore 
normal. Prosternum imponctué et glabre au milieu ; épisternes du mé- 
tasternum un peu plus longs que larges au bord antérieur, modérément 
allongés et rétrécis en arrière; segments ventraux sans pores sétigères 
accessoires, fémurs postérieurs avec une série de à à 6 pores au bord 
interne; éperon terminal des tibias antérieurs de largeur normale. & 
®. — Long. 9-9,5 mill. 

Buchara or. : Karategin (B. Grombezewskij! 28. VI 1889, coll. 
Sémenow et Tschitschérine). — 4 exemplaires (SG ©). 

Espèce sans analogue parmi celles d'Europe. 


Harpalus strenuus sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux: fé- 
murs et tibias brun de poix, tarses bruns ou un peu roussâtres; an- 
tennes brun-roussàtre avec les articles 2-4 plus ou moins noirâtres, 
le 4° rouge ferrugineux, parlois rembruni; parfois les antennes sont 
presque entièrement roussâtres. Tête moyenne, lisse, veux assez Con- 
vexes. Pronotum de moitié (parfois un peu moins) plus large que 
long, modérément rétréci en avant et très faiblement vers la base, qui 
est visiblement plus large que le bord antérieur; celui-ci faiblement 
subéchancré en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et assez lar- 
gement arrondis au sommet; côtés modérément et très réguliérement 


ES 





Notes sur divers Harpalini. 177 


arqués, angles postérieurs obtus et largement arrondis au sommet: sur- 
face modérément convexe, complètement imponctuée, impressions 
basales modérément ou faiblement marquées, côtés de la bâse sans 
dépression oblique. Élytres légèrement convexes, en ovale environ de 
moitié plus long que large, pas complètement d’un quart plus larges 
que le pronotum et ur peu ou à peine plus larges à la base que le 
bord postérieur de ce dernier, modérément sinués de chaque côté de- 
vant l'extrémité; repli basal légérement abaissé depuis l’écusson jus- 
qu'à la 4° strie, puis subrectiligne, parfois paraissant légèrement abaissé 
depuis l’écusson jusqu'à épaule même: l'extrémité du repli dépasse 
irès faiblement le rebord latéral, formant au sommet des épaules une 
saillie minuscule et très faible, géneralement plus où moins distincte, 
mais parfois à peu près oblitérée; stries modérément marquées mais 
nullement profondes, lisses ou à peu près, interstries plans, imponc- 
tués et glabres, le 3° avec le pore habituel {rarement nul) en arrière. 
Sternum et abdomen conformés comme chez l'H. diligens m. décrit ci- 
dessus. & 9. — Long. 9-10 mill. 

Buchara or. : Hissar et Karategin (L. Borshtschewskij! VII-VIT. 
1896, coll. Sémenow et Tschitschérine). — Plusieurs exemplaires 
(S 8): 

Cette espèce doit rentrer dans le même groupe que PH. diligens m. 
{voyez ci-dessus); elle en diffère par sa forme un peu plus large et un 
peu plus convexe et surtout par les interstries des élytres imponctues 
et glabres. 


Harpalus famelicus sp. n. — Noir ou brun de poix noirûtre, 
élvtres & soyeux; paltes brun de poix ou brun-rougeûtre, antennes 
brunes ou roussätres. Tête moyenne, lisse, veux assez convexes 
et saillants. Pronotum pas complètement de moitié plus large que long, 
modérément rétréci vers les deux extrémités, de sorte cependant que 
la base est un peu plus large que le bord antérieur ; celui-ci faiblement 
échancré en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et arrondis au 
sommet; côtés modérément arqués sur toute leur étendue, angles pos- 
térieurs obtus, mais leur sommet n’est qu'assez étroitement et légère- 
ment arrondi; surface légèrement convexe, complètement imponctuée, 
impressions basales faibles, côtés de la base sans dépression distinete 
ou bien on n’en voit qu'une trace très faible et vague tout près des 
angles postérieurs. Élytres oblongs, environ de moitié plus longs que 
larges, pas complètement d’un quart plus larges que le pronotum, un 
peu plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, modé- 
rément sinués de chaque côté devant l'extrémité; repli basal presque 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxvVI1, 1898. 12 


178 T. TSCHITSCHÉRINE, 


droit ou légerement abaïissé depuis l’écusson jusqu’à la 4° strie, son 
extrémité conformée à peu près comme chez l'A. strenuus m. ; épaules 
obtusess stries modérément marquées, nullement profondes, inters- 
tries plans, sans autre ponctuation que le pore unique habituel à lar- 
rière du 3°. Sternum et abdomen conformés comme chez les H. diligens 
m. et strenuus m. G Q. — Long. 10-11 mill. 


Turkestan russe mér.: Karakul-Darija et col de Mura (D. Glasunow! 
1892, coll. Sémenow et Tschitsch érine), — Plusieurs exemplaires 
(Sao) 

Espèce très voisine de PH. strenuus m.; elle en diffère surtout par 
le pronotum plus rétréei en arrière et dont les angles postérieurs 
sont bien moins arrondis: le faciès parait un peu plus oblong, 


Harpalus alajensis sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux, 
ternes; pattes entièrement noires (y compris les tarses dilatés SG); an- 
tennes brunes, légèrement roussâtres vers l'extrémité, les 3 ou 4 pre- 
miers articles (y compris l’article basal) noirs. Tête assez grosse, 
lisse, yeux convexes et saillants (un peu moins chez la ©). Pronotum 
transversal, au moins de moitié plus large que long, légèrement ré- 
tréci en avant et presque pas vers la base, à peine subsinué en arc au 
bord antérieur dont les angles sont obtus et assez largement arrondis 
au sommet, légèrement arqué sur toute l'étendue des côtés, angles pos- 
térieurs subrectangulaires ou très faiblement obtus, seulement un peu 
émoussés au sommet; surface légèrement convexe, imponetuée, impres- 
sions basales faiblement marquées. Élytres médiocrement convexes, 
de moitié plus longs que larges, à peine plus d’un dixième plus larges 
que le pronotum et guère plus larges à la base que le bord postérieur 
de ce dernier, très faiblement sinués de chaque côté devant l'extrémité ; 
repli basal presque droit, épaules légèrement obtuses, mais fortement 
dentées au sommet; stries très fines, très faiblement et presque indis- 
tinctement pointillées, interstries tout à fait plans, le 3 avec le pore 
habituel en arrière. Prosternum imponctué et glabre; épisternes mé- 
tasternaux à peu près de moitié aussi larges au bord antérieur que 
longs; segments ventraux etfémurs postérieurs avec d'assez nombreux 
pores sétigères ; tibias antérieurs comme chez V'H. zabroides Deï. & €. 
— Long. 15-16 mill. 

Cette espèce,qui paraïitspéciale aux montagnes d’Alaj (1) (sec. O. Stau- 
dinger et Bang-Haas, coll. L. von Heyden, coll. Tschitsché- 


(1) Je n’en ai du moins pas vu d'exemplaires provenant d’autres localités. 





ha 


A ONU ONE L 


Notes sur divers Harpalini. 179 


rine), est très voisine de VA, zabroides, mais en diffère constamment 
par la coloration plus obscure des antennes et des tarses, et surtout par 
la conformation des côtés du pronotum dont la partie basale est tou- 
jours très légèrement arquée. Le faciès parait un peu moins oblong. 
La finesse des stries sur les élytres (G ©) et l'aplatissement des in- 
terstries sont toujours très constants. 


Harpalus arcuatus Sp. n. — Noir, élytres © métallique violacé, 
légèrement soyeux, pattes et antennes noires, celles-ci brunâtres 
vers l'extrémité, Tête assez grosse, lisse, yeux (9) modérément con- 
vexes. Pronotum transversal, légèrement rétréci vers les deux extré- 
mités (très faiblement vers la base), faiblement subsinué au bord an- 
térieur, dont les angles sont obtus, arrondis au sommet et guère 
avancés; côtés arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs lar- 
gement arrondis; surface modérément convexe, imponctuée, côtés 
de la base sans dépression, impressions basales modérément marquées. 
Élytres assez convexes, en ovale assez large, un peu plus d’un tiers 
aussi larges que longs, un peu plus d’un quart aussi larges que le 
pronotum et à peine plus larges à la base que le bord postérieur de ce 
dernier; fortement échancrés à l'extrémité, le commencement de 
l'échancrure formant une saillie dentiforme (©); repli basal fortement 
sinué, son extrémité ne dépassant que très faiblement le rebord laté- 
ral et ne formant qu'une saillie très menue au sommet des épaules: 
celles-ci obtuses; stries assez marquées mais pas profondes, presque 
lisses, interstries à peu près plans, le 3° sans pore dorsal en arrière, 
Épisternes métasternaux aussi larges au bord antérieur que longs; 
segments ventraux avec quelques pores accessoires de chaque côté: 
fémurs postérieurs avec de nombreux pores au bordinterne. ?.— Long. 
12,5-143 mill. 


Buchara or. : Karategin (B. Grombczewskij! 22. VI. 1889, coll. 
Sémenow et Tschitschérine). — 2 exemplaires (9). 

Voisin de l’H. bucharicus m. (4898) dont il diffère par le repli basal 
des élytres fortement arqué, par leur extrémité plus fortement échan- 
crée, par les épisternes métasternaux encore plus courts, etc. 


Harpalus ingenuus Sp. n. — Noir, brillant, élvtres © légèrement 
soyeux, côtés du pronotum légèrement teintés de rougeàtre (par trans- 
parence); pattes noires, tarses et antennes bruns ou roussâtres, les 2 ou 
3 premiers articles de ceux-ci plus ou moins noiratres. Tête assez grosse, 
lisse, yeux assez convexes et saillants. Pronotum d'un tiers plus large 
que long, légèrement rétréci vers les deux extrémités ‘un peu moins 


180 T. TSCHITSCHÉRINE. 


vers la base), légèrement échancré au bord antérieur; anglés antérieurs 
un peu ou à peine avancés, plus ou moins arrondis au sommet; côtés 
modérément arqués, angles postérieurs obtus et largement arrondis au 
sommet; surface modérément convexe, complètement imponctuée, côtés 
de la base sans dépression oblique, impressions basales petites, modé- 
rément marquées. Élytres modérément convexes, en ovale oblong, de 
moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pronotum et de 
très peu plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, assez 
fortement sinués de chaque côté devant l'extrémité, lextrémité des 
épipleures forme une petite saillie subdentiforme au commencement de 
la sinuosité; repli basal très faiblement subsinué, son extrémité dé- 
passe très faiblement le rebord latéral, formant une saillie très menue ; 
parfois c’est indistinct; épaules obtuses ; stries bien marquées, lisses, 
interstries presque plans ou légèrement subconvexes, le 3° sans pore. 
Épisternes métasternaux aussi larges au bord antérieur que longs; 
segments ventraux avec quelques points épars assez fins qui donnent 
naissance à de petits poils très courts; fémurs postérieurs avec environ 
6 pores au bord interne. G. — Long. 40,5-12 mill. 


Turkestan russe mér. : montagnes d'Alaj (F. Hauser !'coll. Hauser 
et Tschitschérine) 


Voisin de l’H. errans m. (1897) dont il diffère surtout par les côtés 
du pronotum plus arqués, ses angles postérieurs largement arrondis, la 
coloration noire de la surface, etc. 


Harpalus sublaevigatus sp. n. — Brun de poix noirâtre, brillant, 
parfois avec un très vague reflet bronzé sur les élvtres, ceux des © plus 
ou moins soyeux; pattes brun de poix, tarses roussâtres à 1° article 
roux ferrugineux, les 2-4° plus ou moins rembrunis ou rousstres. 
Tête moyenne, lisse, yeux plus ou moins convexes (parfois ils le sont 
moins, notamment chez les ©, dont certaines paraissent aussi avoir la 
tête un peu plus épaisse; ces légères modifications sont manifestement 
individuelles). Pronotum plus large que long, plus ou moins transver- 
sal, mais un peu variable (plus ou moins court selon les individus), 
modérément rétréci en avant et très faiblement ou guère vers la base 
qui est plus large que le bord antérieur ; celui-ci presque droit ou à 
peine subsinué en are, angles antérieurs non avancés, obtus et large- 
ment arrondis au sommet; côtés modérément (parfois plus fortement) 
arqués, angles postérieurs plus ou moins obtus ou subobtus, largement 
arrondis au sommet: surface modérément convexe, complètement im- 
ponctuée, impressions basales faibles, côtés de la base non déprimés. 


lé a a …: 


Notes sur divers Harpalini. 181 


Elytres environ de moitié plus longs que larges, modérément convexes, 
un peu plus larges que le pronotum (plus ou moins, selon les individus : 
souvent très peu), pas ou guère plus larges à la base que le bord pos- 
térieur de ce dernier, faiblement sinués de chaque côté devant l’extré- 
mité ; épaules obtuses mais non arrondies, repli basal faiblement sinué, 
ses extrémités dépassent faiblement le rebord latéral, formant une très 
faible saillie, parfois peu distincte; stries modérément marquées, nulle- 
ment profondes, interstries plans, le 3° sans pore en arrière, le 7° avec 
2 à 6 pores rapprochés à l'extrémité. Prosternum imponctué.et glabre, 
épisternes du métasternum un peu plus longs que larges au bord anté- 
rieur, rétrécis en arrière; 4 et 5° segments ventraux avec des pores 
accessoires plus ou moins nombreux, selon les individus; fémurs pos- 
térieurs avec des pores nombreux: éperon terminal des tibias anté- 
rieurs simple. G 9. — Long. 8-11 mill. 


Province Transcaspienne : Dort-kuju (A. Sémenow! 5. V. 1888); 
Tukestan russe occ. : désert Kisil-kum mér. (D. Glasunow! 1892); 
Turkestan russe mér. : vallée du Zerawschan {W. Komarow! V. 
1893), montagnes d’Alaj (B. Grombezewskij! 5. VI. 1889). — Coll. 
Sémenow et Tschitschérine. — Plusieurs exemplaires {4 ©). 


Cette espèce ne parait être très voisine d'aucune de celles d'Europe. 
Comme on à pu voir, son habitat est très étendu et elle parait fré- 
quenter indifféremment les sables comme la montagne. — L'espèce a 
été nommée par Reitter et vendue par Staudinger et Bang-Haas 
sous le nom d'A. sublaevigatus Reïitt. (inédit). 


Harpalus transcaspicus sp. n. — Très voisin de l'A. tenebrosus 
Dej. et n’en différant que par la conformation des côtés du pronotum 
dont la moitié (à peu près) basale, tout en tombant un peu obliquement 
en dedans sur le bord basal, n’est nullement arquée mais parfaitement 
rectiligne ; 2) par les stries des élvtres moins profondes et les inter- 
stries presque plans et 3) par les tarses, notamment les intermédiaires 
et postérieurs, plus obscurs, bruns et roussâtres seulement vers l’ex- 


trémité. — Surface du corps d’un noir faiblement bleuûtre ; 7° et 5° in- 
terstries des élytres sans pores à l'extrémité, 9. — Long. 41 mill. 


Province Trancaspienne : Aschabad (A, Sémenow, 3. V. 1888, coll. 
Sémenow). — À exemplaire (©). 

N'ayant pu étudier qu'un seul exemplaire, il m'est impossible de 
porter sur cette forme un jugement définitif. Ce n’est peut-être qu'une 
variété de l’'H, tenebrosus, où même une aberration individuelle, Elle 


182 T. TSCHITSCHÉRINE. 


me parait cependant devoir être désignée d’un nom spécial, du moins 
provisoirement. 

OBs. — L'H. tenebrosus est assez fréquent dans le sud du Turkestan 
russe (vallée du Zerawschan, Ferganah, Alaj), mais je n’en ai pas en- 
core vu d’exemplaire de la province Transcaspienne. 


Harpalus ussuriensis sp. n. — Noir, élytres © soyeux et ternes: 
pattes noires, tarses plus ou moins brunâtres ; antennes roussâtres avec 
les 3-4 premiers articles en grande partie noirâtres. Tête assez grosse, 
à peine distinctement pointillée, yeux (9) modérément convexes. Pro- 
notum transversal, pas moins de moitié plus large que long, modéré- 
ment rétréci en avant et faiblement en arrière, de sorte que la base est 
un peu plus large que le bord antérieur, celui-ci légèrement échancré 
en arc, angles antérieurs un peu obtus et modérément arrondis au 
sommet; côtés légèrement arqués jusqu’au delà du milieu, puis très 
faiblement subsinués et tombant à peine obliquement en dedans sur le 
bord basal; angles postérieurs subrectangulaires, à sommet nullement 
arrondi; surface médiocrement convexe au milieu mais assez déflé- 
chie vers la partie antérieure des côtés, côtés de la base un peu aplatis 
sans être obliquement déprimés, impressions basales modérément mar- 
quées, couvertes et entourées de rides irrégulières assez marquées, 
entremêlées de quelques petits points; le reste de la surface lisse, à 
part quelques rides ondulées transversales. Élytres légèrement con- 
vexes, de moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pro- 
notum et à peine plus larges à la base que le bord postérieur de ce 
dernier, médiocrement sinués de chaque côté devant l'extrémité: repli 
basal presque droit, épaules assez anguleuses, dentées au sommet ; 
stries très fines, mais paraissant profondes à cause de la surélevation 
des interstries : ceux-ci assez fortement subtectiformeément convexes, le 
3° avec le pore normal au dernier tiers. Prosternum imponctué et gla- 
bre; épisternes métasternaux un peu moins du double plus longs que 
larges au bord antérieur, fortement rétrécis en arrière; 4° segment 
ventral avec un petit nombre de pores sétigères, groupés de chaque 
côté du milieu; le 5° n’en a de chaque côté que 2 ou 3, épars; fémurs 
postérieurs avec 6 pores au bord interne. ©. — Long. 13 mill. 

Sibérie or. : Province Maritime : Nikolskoje, sur l'Ussuri (coll. Sé- 
menow).— { exemplaire Q. 

La place de cette forme singulière dans la série des espèces d’Harpalus 
ne peut pas être exactement définie pour le moment. Cependant, et 
maloré plusieurs caractères aberrants, elle me semble avoir certaines 
analogies avec les H. obesus A. Mor., crassus m., etc. 


Notes sur divers Harpalini. 183 


Harpalus nanulus sp. n. — Noir, brillant, élytres roux ferru- 
gineux avec un faible reflet bronzé ; moins brillants chez la © ; pattes 
et antennes d’un roux ferrugineux. Tête médiocre, mais très peu ré- 
trécie derrière les veux, lisse; yeux modérément convexes. Pronotum 
d’un tiers plus large que long, faiblement rétréci vers les deux extré- 
mités, presque tronqué au bord antérieur; angles antérieurs un peu 
obtus, modérément arrondis au sommet: côtés légèrement arqués, 
angles postérieurs un peu obtus, largement arrondis au sommet; sur- 
face légèrement convexe, côtés de la base non-déprimés, impressions 
basales très faibles, entourées de quelques rides et petits points, le reste 
de la surface imponctuée. 

Élytres légèrement convexes, un peu oblongs, de moitié plus longs 
que larges, un peu plus larges que le pronotum et un peu plus larges 
à la base que le bord postérieur de ce dernier, très faiblement subsi- 
nués de chaque côté devant l’extrémité; repli basal presque droit, 
épaules un peu obtusément subanguleuses, sans dent; stries fines, 
interstries plans, le 3° sans pore en arrière. Prosternum ponetué au 
milieu avec de longues soies raides ; épisternes métasternaux presque 
du double plus longs que larges au bord antérieur, fortement rétrécis 
en arrière; segments ventraux et fémurs postérieurs avec de nom- 
breux pores sétigères ; les deux premiers articles des tarses postérieurs 
presque subégaux. Menton avec une forte dent médiane simple. 52. — 
Long. 5,9 mill. 


Mongolie (coll, Sémeno w).— Fréquent dans les provinces septen- 
trionales de la Chine proprement dite (p. ex. Gansu). 


Cette petite espèce a beaucoup d’analogie avec les Microderes, dont 
elle diffère surtout par la forte dent du menton. Quoique de petite taille 
et dépourvue de pore au 3° interstrie des élytres, elle n’a cependant 
rien de commun avec le A. picipennis. 


Asmerinx en. nov. 


Dernier article des palpes atténué vers Pextrémité, le pénultième des 
labiaux plurisétulé. Échancrure du menton avec une dent simple. 
Languette bisétulée à l'extrémité. Paraglosse grèles à l'extrémité, abso- 
lument glabres. Pronotum sans point pilifére aux angles postérieurs. 
Élytres complètement rebordés à la base. Episternes métasternaux 
plus longs que larges, considérablement rétrécis en arrière. Segments 
ventraux sans pores accessoires. Fémurs postérieurs avec 2 (exception- 
nellement 3) pores au bord interne. Les 4 premiers articles des tarses 


184 T. TSCHITSCHÉRINE. 


A 


antérieurs et intermédiaires S dilates et garnis en dessous de lamelles 
écailleuses. 

Ce genre diffère des Harpalus surtout par les paraglosses non sétulés 
extérieurement, des Amaroschesis m. (1897) par la conformation des 
épisternes métasternaux, des Trichotichnus A. Moraw. par le mode 
de vestiture des tarses dilatés G. 

Espèce d'Europe : Harpalus laevicollis Duft. Espèces d'Asie : Har- 
palus congruus A. Moraw.; H. Bouvieri, pauper, consors, vicinus et 
miser m. 1897; probablement H. lucidus À. Moraw. et Trichotichnus 
birmanicus H. W. Bates; plus quelques espèces inédites de Chine. 


Il. — Note sur l'Harpalus reflexus Putz. 
et sur quelques espèces voisines. 


L’'Harpalus reflexus Putzeys{1), dont j'ai pu examiner les « types » 
orace à la parfaite obligeance de M. G, Séverin de Bruxelles, appar- 
tient à un petit groupe d'espèces, pour la plupart nouvelles ou peu 
connues, et toutes plus ou moins voisines de l'A. autumnalis Duîit. — 
Avant simultanément sous les veux toutes les espèces en question, je 
protite de cette occasion pour les faire mieux connaitre. 


Caractères du groupe. 


Surface du corps noire ou brunâtre, rarement un peu métallique. 
Pronotum aussi large au bord postérieur que Ja base des élvtres, mo- 
dérément rétréci en avant, guère ou à peine en arrière; sa base im- 
ponctuée ou faiblement pointillée seulement dans les impressions laté- 
rales, sans dépression oblique distincte dans la région des angles posté- 
rieurs. Élytres avec une dent plus ou moins marquée mais toujours 
visible au sommet des épaules: stries faiblement et indistinctement 
pointillée ou à peu près lisses, interstries plans, le 3° avec plusieurs 
pores espacés (au moins deux)(!), dontle nombre et la disposition sont 
très variables même chez les spécimens d’une seule espèce ; le 7°, et 
sénéralement le 5° aussi, avec quelques pores rapprochés à extrémité 
‘eur nombre également très variable); épisternes du métasternum 


(1) In: Schneider und Leder, Beitr. Kauk. Käferf., 1878, p. 79. 

(2) A titre d'exception le nombre de ces pores peut être réduit à un seul ; 
certains exemplaires de l’H. reflexus en offrent l'exemple. D'autre part, on 
peut parfois constater la présence d'un pore supplémentaire vers la base du 
4° interstrie, mais c'est accidentel et sans importance. 


Notes sur divers Harpalini. 185 


plus ou moins courts, tout au plus #n peu. plus longs que larges au 
bord antérieur ; 4°-5° segments ventraux généralement avec un nombre 
variable, souvent minime, de pores accessoires, rarement lisses et 
glabres; fémurs postérieurs avec de nombreux pores le long du bord 
interne {au moins 6 et généralement davantage). Longueur du corps 
7,5 à 10,5 mill. — Les espèces habitent l'Europe centrale et orientale, le 
bassin de la Méditerranée {moins la côte d'Afrique) et le Caucase (1). — 
Types : 1. autumnalis Duît.; H. reflerus Putz. 


Le petit groupe ainsi caractérisé parait très naturel; le principal ca- 
ractère en est le nombre et la disposition des pores sur les élvtres, joints 
à la conformation et sculpture du pronotum et à la conformation des 
épisternes métasternaux (?). j 


Tableau des espèces, 


1 (6). Épisternes du métasternum un peu plus longs que larges 
au bord antérieur. — Élytres de moitié plus longs que 
larges, plus ou moins faiblement ou légèrement sinués 
devant l'extrémité; suture G © plus ou moins dentiforme: 
à l'extrémité. — Angles postérieurs arrondis au sommet. 

2 (3). Antennes et pattes entièrement d’un rouge jaunâtre. — 
Surface du corps noire ou brun de poix, rebord latéral 
du pronotum étroitement teinté de roussâtre (par trans- 
parence). Partie basale des côtés du pronotum à peu près 
parallèle ou très faiblement sinuée:; bord basal presque 

= droit. 3° interstrie des élytres avec 2 à 5 pores espacés, 
plus ou moins subfovéiformes ; extrémité du 5° générale- 
ment sans pores distincts, celle du 7° avec 2 à 4 pores 
rapprochés. 4et 5° segments ventraux généralement sans 
pores accessoires, parfois avec quelques pores peu nom- 
breux. Long. 7,5-9 mill. — Europe centrale; bassin de 
la Méditerranée (3) (moins les côtes d'Afrique et d'Asie). 


(1) Motschoulsky, Ins. Sibér., p. 206, cite l'H. autumnalis (impiger) de 
la Sibérie occidentale; cette observation est à contrôler. 

(2) Les espèces voisines de Æ. salinus Dej., qui ont aussi de nombreux pores 
sur les élytres, diffèrent du groupe de l'autumnalis par la base du pronotum 
obliquement déprimée aux angles postérieurs, par les épisternes métasternaux 
plus allongés, par la présence d'une série de pores espacés tout le long du 
5e interstrie, etc. 

(3) Barcelone (coll. Tschitschérine); Bosnie (ibid.); Rhilo-Dagh (Hel- 
ler! 1884, Musée de Vienne). 


186 T. TSCHITSCHÉRINE. 


— ümpiger Duft. inunctus Sturm seriepunctatus 
S'EUTIM,.LEMMIPEN RS CE TELE H. autumnalis Duft. 
3 (2). Pattes et antennes brun de poix, celles-ci à base d’un 
roux testacé. — Surface du corps noire ou légèrement 
brunâtre, élytres © soyeux. Côtés du pronotum nullement 
sinués en arrière, subparallèles ou très faiblement sub- 
arqués; 4° et 5° segments abdominaux avec quelques 
pores accessoires. 
4 (5). Les 2 premiers articles des antennes roux-testacé ; base 
du pronotum très faiblement échancrée en arc: 3° in- 
terstrie des élvtres avec 4 à 5 pores subfovéoliformes es- 
pacés ; extrémité du 5° avec À ou 2 pores parfois indis- 
tincts, celle du 7° avec 2 à 4 pores rapprochés ; éperon 
terminal des tibias antérieurs large, conformé comme 
chez l'H. serripes Quens. Long. 10,5 mill. — Steppes 
au nord de la mer Caspienne. — éimpressipennis Mén. 
1858-1(non Dej.1829 nec Motsch-1824)} "F0 
re El TS EME EIRE 2Ÿs H. foveiger Tschitsch. 1895 


=. 


5 (4). Le Le article des antennes roux-testacé; base du prono- 
tum à peu près droite; 3° interstrie des :élytres avec 
3 pores subfovéolilormes espacés, extrémité du 5° avec 
2-3, celle du 7° avec environ 8 pores rapprochés: épe- 
ron terminal des tibias antérieurs normal, étroit. Long. 
9émill=-#ASie Mineure A) rte H. tristis Sp. n. 


6 (1). Episternes du métasternum très courts, presque plus 
larges au bord antérieur que longs. 


| 
— 
= 
LR) 
= 


. Élytres de forme normale, 1,35-1,5 fois aussi longs que 
larges. — Partie basale des côtés du pronotum subparal- 
lèle ou légèrement subarquée, nullement sinuée. 


8 (1). 


NE 


Au moins les cuisses brun de poix. — Angles posté- 
rieurs du pronotum à peu près droits ou très légèrement 
subobtus, plus ou moins légèrement ou modérément ar- 
rondis au sommet ; 3° interstrie des élvtres avec 3 à 5 pores 
espacés, souvent placés très irrégulièrement, l'extrémité 
du 5° avec 2-3, celle du 7° avec 5-7 pores rapprochés: 


(1) Musée de Vienne. — La provenance de l'unique exemplaire que j'ai sous 
les yeux n’est pas spécifiée, mais je suis porté à croire qu'il vient de quelque 
localité de l'Asie Mineure. 


10 (9). 


11 (8). 


Notes sur divers Harpalini. 187 


4e et »e segments abdominaux avec quelques pores ac- 
cessoires, souvent très peu nombreux. Extrémité de la 
suture faiblement saillante chez la ©, nullement chez 
le G. 


. Élitres & © fortement sinués devant l'extrémité. Sur- 


face noire, sans le moindre reflet métallique, parfois 
brunâtre (immatures?), élytres @ soyeux ; rebord latéral 
du pronotum étroitement teinté de rougeàtre (par trans- 
parence), parfois très faiblement; antennes entièrement 
d'un roux ferrugineux ; tibias brun de poix, parfois plus 
ou moins rougeûtres vers la base, tarses roussâtres. 
Long. 9-9,5 mill. — Asie Mineure? (1)... H. trivialis sp. n. 


Élytres dG (?) faiblement sinués devant l'extrémité. Sur- 
face noire avec un reflet bleuâtre excessivement faible, 
rebord latéral du pronotum concolore, nullement rou- 
geatre; les 2 premiers articles des antennes roux, les 3 
suivants brunâtres (). tibias et tarses rougeûtres. Long. 
9,5 mill. — Asie Mineure (*)......... H. anatolicus Sp. n. 
Pattes et antennes entièrement d’un roux ferrugineux. 
— Surface du corps noire, élytres © soyeux, rebord la- 
téral du pronotum étroitement teinté de rougeàtre (par 
transparence). Angles postérieurs du pronotum droits, 
modérément arrondis au sommet. Élytres & à peine 
subsinués devant l'extrémité, celle-ci obtusément arron- 
die, extrémité de la suture formant une faible saillie ob- 
tuse; © faiblement mais un peau plus sensiblement si- 
nués devant l'extrémité, celle-ci presque subtronquée, 
extrémité de la suture nettement dentiforme; 3° inters- 
trie avec À à 3 petits pores espacés, mais placés tous sur le 
quart apical de la longueur; extrémité du 5° avec 2-3, 
celle du 7° avec 4-5 pores rapprochés; 4° et 5° segments 
ventraux avec des pores accessoires plus où moins nom- 
breux. Long. 9-10 mill. — Transcaucasie : gouv. Eriwan. 
H. reflexus Putz. 1878. 


(1) Musée de Vienne, — L'indication de localité manque comme chez le 


ltrislis 
tion : 


; les étiquettes des 5 exemplaires du frivialis ne portent que la men- 
« Sartorius, 1876 » ou « Coll. Türk ». 


(2) La & manque. 
(3) Les autres manquent. 
(4) Angora (Escherich!, Musée de Vienne). — 1 exemplaire *. 


188 T. TSCHITSCHÉRINE. — Harpalini. 


12 (7). Élytres singulièrement courts, à peine d’un quart aussi 
longs que larges, paraissant par suite un peu anormale- 
ment élargis, quoique leur base ne soit pas plus large 
que celle du pronotum. — Pattes et antennes entière- 
ment d’un roux ferrugineux ; rebord latéral du pronotum 
étroitement teinté de rougeàtre (par transparence): é1v- 
tres © (!) légèrement métalliques, bleuàtres, soyeux, Cô- 
tés du pronotum parallèles vers la base, à peu près non 
sinués, angles postérieurs droits, modérément arrondis 
au sommet, Élytres © à peine subsinués devant l’extré- 
mité, celle-ci très obtuse, extrémité de la suture nette- 
ment dentiforme ; 3° interstrie avec 3 petits pores dont 
le 4 (2) au premier cinquième environ de la longueur ; 
extrémité du 5° avec un ou deux, celle du 7° avec deux 
à trois pores rapprochés ; 4° et 5° segments ventraux avec 
d'assez nombreux pores accessoires. Long. 9,5, larg. 
LOI —" Syrie (°).: 24, use H. brachypterus Sp. n. 


(1) © inconnu. 
(2) 11 manque sur l'élytre gauche. 
(3) Musée de Vienne, 1 exemplaire D. — Piochard de la Brülerie (1875) 


ne mentionne aucune espèce approchante. 
L 2 


————— "EE ——— 


Sur une remarquable aberration et quelques variétés 


du Parnassius Apollo L. 


avec les pl. 16 et 17 


Par H.-F. DECKERT. 


J'ai donné dans le Bulletin de la Société entomologique de France 
(4897, p. 276) la description d’une remarquable aberration (5) de Par- 
nassius Apollo, capturée par moi dans le Jura français, aux environs de 
Pontarlier. La pl. 16, exécutée d’après les aquarelles de M. G.-A. 
Poujade, représente cet intéressant Lépidoptère, vu en dessus (fig. a), 
en-dessous (fig. b) et complète sa description. 

En même temps que cet individu aberrant, j'ai capturé dans la même 
localité plusieurs formes remarquables. 

Parmi ces intéressantes variétés, une belle © surtout (fig. d, pl. 17) 
mérite d’être signalée. De grande taille, elle a les deux taches costales 
bien pupillées de rouge, surtout l’inférieure, comme chez Apollonius. 
Les taches du bord interne, très grandes, offrent également la présence 
d’écailles rouges. Enfin, dans l'angle anal, trois grandes taches, dont 
deux très fortement pupillées de rouge. Sur le dessous de l'aile, ces 
taches anales sont toutes les trois rouges, les deux inférieures, en 
outre, pupillées de blanc. Il en est de même des quatre taches de la 
base. Cette variété semble assez rare. 

La variété flavomaculata se rencontre également dans le Jura; à 
ce sujet une assez curieuse observation. Chez tous les sujets de cette 
variété que j'ai capturés, la tache du bord interne de dessous est tou- 
jours, seule, restée rouge. On sait que quelques auteurs citent la pré- 
sence du rouge sur cette tache comme la seule différence existant en- 
tre l’Apollo des Alpes et celui du Jura. 

Voici une autre © (fig. c, pl. 47) qui est si estompée de noir, que, 
de prime abord, on la pourrait prendre pour la variété Hesebolus. La 
marginale est, aux ailes supérieures, très largé, et, à la partie inférieure 
du bord externe des ailes inférieures, bien accentuée. Les deux ta- 
ches costales semblent se fondre avec les nombreuses écailles noires 
qui donnent à cette variété un aspect si différent. Les bandes anté- 
marginales sont très fortement accusées sur les deux ailes. Le manque 
d’écailles noires sur le dessous des ailes v fait bien ressortir l'aspect 
vitré de la membrane, comme chez P. thibetanus. Cette intéressante 





variété fut capturée dans les mêmes parages par mon père, entomolo- ; 
giste et collectionneur de longue date. Très rare dans le Jura, elle se 
rencontre plus souvent dans les Alpes et dans les Pyrénées, mais beau- 
coup moins noire. 


pet 


"> 84 





RÉPERTOIRE DES PUBLICATIONS ZOOLOGIQUES 
(1889 - 1897) 


DE MAURICE PIC 


PREMIÈRE PARTIE 


Sources et liste des articles. 


I. L'Échange, revue linnéenne (Lyon). 

II. Annales de la Société entomologique de France. 
IT. Bulletin de la Société entomologique de France (1896-1897). 
IV. Feuille des Jeunes Naturalistes. 

V. Revue d'Entomologie. 

VI. Miscellanea Entomologica. 

VII. L’Abeille, journal d'Entomologie. 

VII. Revue scientifique du Bourbonnais. 

IX. Bulletin de la Société zoologique de France. 

X. Mémoires de la Société zoologique de France. 

XI. Le Naturaliste. 

XII. Annales de la Société entomologique de Belgique. 
XIIT. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d'Autun. 
XIV. Annali del Museo civico di Genova. 

XV. Wiener Entomologische Zeitung. 

XVI. Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 


MÉMOIRES PUBLIÉS A PART (1). 

4. Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes, 1% cahier. — 
Lyon 1891. 

2. Descriptions de Longicornes de Syrie. — Lyon, 1891. 

3. Variétés, 4% article, — Lyon, 1890. 

4. Variétés, 2 article. — Lyon, 1897. 

5. L'esprit critique [distribué au Congrès de la Société entomologique 
de France, 1896]. 


(1) Chez L. Jacquet, éditeur à Lyon. 


192 MAURICE Pic. 


I. — L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE. 
1889. 
6. Un peu de Longicornes, — n° 51, p. 4-5. 
7. Mes Longicornes, — n° 59, p. 99; — n° 97, p. 67-68: — n° 58, 
p. 78. 
1890. 
8. Un peu d'Entomologie n. sp.? — n° 63, p. 119-120. 


.— 
te 


. Rectifications et informations entomologiques, — n°68, p. 156-157. 
10. Une variété de Faronus, — n° 71, p. 181. 


11. Quelques remarques pour la chasse aux Coléoptères, — n° 71, 
p. 181. 
1891. 


12. Une variété de Cortodera, — n° 75, p. 22-93. 

43. Sur les Liopus punctulatus Payk. et nebulosus L., — n° 75, p. 23. 
14. Toujours des Longicornes [rectific. Catalogus], — n° 77, p. 38. 
15. Cortodera Reitteri n. Sp., — n° 78, p. 43. 

16. Sur Crioceris tibialis Villa et Allecula morio F., — n°79, p. 91. 
17. Mycetochares où Mycetochara [rectif. syn.], — n° 80, p. 73. | 


18. Descriptions d'espèces ct variétés de Longicornes syriens, — n° 82, 
p. 102. 


19. Notes coléoptérologiques, — n° 83, p. 117-118; — n° 84, p.136. 


1892. 
20. Descriptions et corrections, — n° 85, p. 4. 


21. Petite étude sur le genre Stenopterus Steph. [synopsis], — n° 86, 
p.21. 


22. Coléoptérologie descriptive, — n° 87, p. 32-33. 
23. Quelques mots sur les Anthicides, — n° 88, p. 43. 


24. Sur le genre Stenopterus Steph., — Corrigenda [pour Anthicus 
var. Mmaltae], — n° 90, p. 66. 


2. Descriptions [Dorcadion], — n° 92, p. 94. 


26. Contribution à l'étude des Anthicides d'Algérie, — n°93, p. 102- 
103. 





IQ © 1© 
OP OUI 


30. 


39. 
34. 


39. 


30. 


37 
38 


— 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 153 


. Sur le genre Cerambyx, — n° 94, p. 114. 

. Notes entomologiques, — n° 9%, p. 114-115. 

. Contribution à l'étude des Coléoptères, — n° 96, p. 139. 
Variétés, — n° 96, p. 139-140. 


1893. 
Sur les Anthicides publié par M. Rey dans l’'Échange, — n° 92- 
93; — n° 97, p. 5-6. 
. Anthicides nouveaux, — Corrigenda [pour divers articles précé- 
dents], — n° 98, p. 15-16. 
Descriptions de Coléoptères, — n° 99, p. 26-27. 
Examen des Anthicides de la coll. Leprieur, — n° 100, p. 38; — 
n° 404, p. 51-52; — n°102, p. 64-65; — n° 103, p. 74-75. 
Liste de Coléoptères récoltés en Algérie en l’année 1892. Rectifica- 
tions, — n° 104, p. 87-88. 


La chasse aux Coléoptères en voyage [sous le pseudonyme F.D.]. 
— n° 104, p. 88-89. 


. Rectifications et corrections [au n° 104}, — n° 406, p. 111. 


. Essai d’une étude sur les Anthicus Cyclodinus Muls. [Synopsis], 
— n° 106, p. 113-116; — n° 107, p. 125-128; — n° 108, p. 137-140. 


39. Notes sur quelques Coléoptères avec descriptions, -- n° 107, p. 122. 


40. Anthicides tunisiens, — n° 107, p. 122-123. 


41 


Si 
19 


43 


1894. 


. Excursion entomologique à Tougourt. — KErrata [Synopsis des 
Anthicus Cyclodinus], — n° 110, p. 14-21. 

. Examen des Anthicides de la collection H. Tournier, — n° 143, 
p. 64-65. 


. Descriptions de deux Coléoptères, — n° 113, p. 65-66. 


44. Descriptions et notes entomologiques (Coléoptères), — n° 113, p. 66. 


45 


46 


. Histoire numérique de la faune algérienne (Anthicides), — n° 143, 
p. 67-71. 

. Quelques notes en passant sur plusieurs Coléoptères de la collec- 
tion H. Tournier, — n° 113, p. 71 à 72. 


47. Trois Coléoptères syriens, — n° 1144, p. 75-76. 


Ann. Soc. Ent, Fr., LXVII, 1898. 13 


194 MAURICE Pic. 


48 


49 


D0. 


63. 


64% 


65. 
66. 


2: 


68 


67. 


. Sur le genre Ceralliscus Bourg. [synopsis], — n° 4145, p. 95-96. 

. Essai d’une étude sur les Danacaea Cast. de la Faune d'Europe et 
circa [synopsis], — n° 116, p. 99-406. 

Sur quelques Longicornes du genre Leptura L., — n° 146, p. 106- 
108. 

. Descriptions de deux Coléoptères de la Turquie d’Asie, — n° 417, 
p. 410-111. 


52. Notes sur quelques Dasytides d'Algérie, — n° 117, p. 111-122. 


. Contribution à l'étude des Amauronia West. [Synopsis], — n° 447, 
p. 113-116. 

. Notes entomologiques, — n° 117, p. 416. 

. Corrigenda [à Particle € Contribution à l'étude des Amauronia 
West. »], — n° 118, p. 128. 

. Contribution à létude du genre Cychramus Kugl. [synopsis], — 
n° 419, p. 132-134. 

. Addenda à l'essai d’une étude sur les Danacaea, — n° 119, p. 134- 
135. 


a. 


8. Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères asiatiques, — 


n° 120, p. 142-144. 
1895. 
9. Étude sur quelques Formicomus exotiques [synopsis], — n° 421, 
p. 6-9. 


. Notes entomologiques, — n° 1214, p. 9-11. 

. Examen des Anthicides de la collection Lethierry, — n° 122,p. 8, 
20. 

. Descriptions de Rhytirhinides, — n° 123, p. 29-30. 

Descriptions de Longicornes d'Arménie et régions voisines, — 
n° 124, p. 38-40. 

. Ptinides d'Algérie, — n° 425, p. 50-51. 

Observations et renseignements divers, — n° 125, p. 51-54. 

Sur les Phytoecia Voisins de punctum Mén. et ephippium Fabr. 
[synopsis], — n° 126, p. 63-70. 

Longicornes de la collection H. Tournier, — n° 127, p. 75-78. 


. Descriptions de Coléoptères d'Algérie, — n° 127, p. 78-82. 


PT PE OT 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 195 


69. Corrigenda [à l’article « Essai d’une étude sur les Danacaea], — 
n°127, p. 82. 


). A propos de variétés, — n° 128, p. 87-89. 


I I 
à _ 


. Notes sur les Cychramus Kugl., — n° 128, p. 87-89. 
. Crible de chasse, — n° 128, p. 91-92. 


1 
LR 


73. Notes diverses sur les Ptinides et descriptions d'espèces nouvelles 
(synopsis], — n° 129, p. 99-103. 


74. Conseils aux jeunes descripteurs, — n°129, p. 103-106. 
75. A propos de variétés, — n° 129, p. 106-108. 


76. Notes complémentaires ou observations diverses à propos d'espèces 
et variétés omises ou Cataloguées, — n° 130, p. 410-120. 


77. Deuxième étudesurles Mélvrides [synopsis], — n° 131, p. 123-1926. 
. Descriptions de Macratria d'Océanie, — n° 432, p. 135-135. 


8 
79. Sur le mot «type » et la synonymie entomologique, — n° 132, 
p. 139-157. 


80. De l'échange, — n° 139, p. 137-139. 


1896. 

81. Descriptions et notes diverses, — n° 438, p. 61-62. 

82. Notes et diagnoses, — n° 140, p. 87 à 88. 

83. Habitats des Ptüinides du nord de l’Afrique, — n° 142, p. 107 à 410. 
84. Catalogue bibliographique et géographique des Macratria Newm., 
— n° 443, p. 120 à 122. 

. Corrigenda [aux articles de l'Échange, n° 440 et n° 149], — n° 143, 

p. 122. 
86. Notes et renseignements descriptüis sur Anthicus insignis Luc. et 
races voisines {synopsis}, — n° 144, p. 134 à 132. 


8 


© 


1897. 
87. Descriptions de Coléoptères, — n° 145, p. 5 à 6. 
88. Chasse aux Ichneumonides [Hyménoptères], — n° 147, p. 26. 
89. Sur le groupe Liparoderus Laï. dans le genre Anthicus Payk., — 
150, p. 90-51. 
90. Énumération d'insectes récoltés sur un chêne en Kabylie, — n° 159, 
De 74. 


FOR M EN EAN 
g' L = ” 

» + 200 

Lee 


196 MAURICE Pic. 


9. St-Martin-Vésubie, — n° 154, p. 88 à 90. 
91, Corrigenda [à l’article « Énumération d'insectes récoltés sur un 
chêne en Kabylie »], — n° 154, p. 90. 


II. — SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE 


(Bulletin et Annales). 


1889. 
92. Neodorcadion Flaschneri n. Sp., — Bull. cLxxv. 
93. Sur [ Vadonia] Leptura bitlisiensis, — Bull. czxxv et cLxxvI (1890). 
94. Phytoecia griseipes n. sp., — Bull. xcr. 
95. Sur la capture de Strangalia distigma et Trigonurus Mellyi, — 
Bull. CLXX. 
96. Clytanthus Madoni n. Sp., — Bull. cexx. 
97. Sur Nebria microcephala, — Bull. cexx. 
1891. 
98. Sur une variété nouvelle de Vadonia livida, — Bull. xvr. 
99. Dorcadion Beloni n. sp., — Bull. LXXVI- VI. 
100. Sur les variétés de Clerus rufipes, — Bull. xcv-xcvr. 
101. Sur Phytoecia murina Mars. et Ludovici n. Sp., — Bull. ExXxxIv- 
EXXXV. 
102. Description de trois Longicornes d'Asie Mineure, — Bull. CLXXXY- 
VII. 
103. Cortodera semilivida n. Sp., — Bull. exc - EXCIY. 
1892. 
104. Voyage de M. C. Delagrange dans la Haute-Syrie, Longicornes, 
— Annales, p. 413 à 422. 
105. Sur Neodorcadion Flaschneri et var. dispar, — Bull. xxvu. 
106. Conizonia Leprieurin. sp. et divers Longicornes, — Bull. LH1-LHH. 
107. Anthicus Chobauti n. sp. et notes sur Longicornes, — Bull. 
LXXV-LXX VII. 
108. Diagnoses de 2 variétés de Longicornes, — Bull. LXXxXHH1-1V. 
109. Delagrangeus angustissimus n. g., n. sp., — Bull. xcn1-xCiv. 


110. Diagnoses de Longicornes d’Akbès, — Bull. cx1-exW. 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 197 


111. Notes sur des Longicornes divers, — Bull. exLvu. 

112. Neodorcadion Flaschneri var. Merkli, — Bull. cxcvr. 

113. Descriptions d’Anthicus, — Bull. CxevI- vi. 

114. Notes synonymiques sur Anthicus, — Bull. cexI-x11. 

115. Description de deux Anthicus, — Bull. CEXXI-CExxXI. 

116. Sur des variétés artificielles de Coléoptères, — Bull. ccLix. 
117. Diagnoses de Polyarthron, — Bull. ccrix-x. 

118. Descriptions d’Anthicus, — Bull. CCLXVHT-CCLXXT. 


119. Bythinus Croissandeaui n. Sp., — Bull. ceL xx. 


1893. 
120. Sur les Polyarthron d'Algérie et du Sénégal [synopsis], — Ann. 
105 à 110. 
121. Descriptions d’Anthicides, — Bull. xxxu. 
122. Descriptions de 3 Anthicus nouveaux, — Bull. Lrt-Lv. 


123. Descriptions d'espèces nouvelles de Coléoptères et notes synony- 
miques, — Bull. LXXXV-LXXXIX. 


124. Deux Coléoptères nouveaux, — Bull. czxt. 

125. Captures de Cérambycides en Algérie, — Bull. cexx. 
126. Notes sur divers Coléoptères, — Bull. ceLxxvI-vn. 
127. Eychramus Montandoni n. sp., — Bull. ceLxxvu. 


128. Anthicus rugithoraæ n. Sp., — Bull. ccexur. 


129. Sur Anemia pilosa et sardoa [Synopsis], — Bull. ccexxvur. 
130. Renseignements sur les collections M. Pic, — Bull. ccexxvur. 


131. Descriptions de deux Coléoptères etsynonymie, — Bull. ccexz vin - 
CCOXEIS. 
1894. 
132. Sur le groupe des Microhoria dans le genre Anthicus [synopsis|, 
— Ann., p. 98-101. 


133. Habitats de Coléoptères algériens et descriptions d'espèces nou- 
velles, — Ann., p. 101-406. 


134. Deux Anthicus nouveaux de la Chine orientale, — Bull. x-x1. 


235. Trois Dermestides nouveaux, — Bull. XLIH1-XLIV. 


198 MAURICE Pic. 

156. Trois Anthicus nouveaux et observations sur quelques Anthicides, 
— Bull. LXXVI-IX. 

137. Captures de Longicornes en Algérie, — Bull. CLXXVIHT-XXIX. 

138. Habitats de trois espèces rares de Longicornes, — Bull. CLxxIx. 


139. Deux Coléoptères nouveaux et note sur Anthicus dromioides Pic, 
— Bull. CXCI-CXCN. 


140. Deux notes synonymiques, — Bull. CCLxY. 

141. Diagnoses de Coléoptères rapportés de Syrie par Ch. Delagrange, 
— Bull. CCLXXxIV- v. 

1895. 

442. Anthicides d'Afrique de la collection de M. Ch. Alluaud (4m 
trim. 9%). — Ann. 30 mai 1895, p. 665-668. 

143. Diagnoses de deux Anthicides nouveaux de Sumbawa, — Bull. 
XXXVI-XXXVIL. 

144. Un nouveau Tomoderus de la Russie d'Asie, — Bull. CLXxIv. 


145. Notes sur des Coléoptères rares ou nouveaux d'Algérie, — Bull. 
CXXVI-CXXX. 
146. Notes coléoptérologiques sur la faune d’Akbès, — Bull. cexxiv - 
CCXXV- 
> 
147. Nouvelles captures de Longicornes en Algérie, — Bull, CCLXxIV. 
148. Note sur le G de Saperda ocellata, — Bull. ceLxxIv. 
149. Notes synonymiques, — Bull. cccL. 
150. Captures de Coléoptères en Algérie, année 1895, — Bull. cccL. 
151. Renseignements sur Acimerus Schaefferi, — Bull. cecLI-CCCLn. 
152. Rectification d'habitat pour un Longicorne algérien, — Bull. cecuir. 


153. Sur divers Anthicus du département de l’Allier, — Bull. ceczn- 
CCCLHI. 

154. Anthicides de Madagascar recueillis par Ch. Alluaud, — Bull. 
CCCLXX VIII - CCCLXXX. 

155. Sur divers Polyarthron d'Afrique et P. Jolyi n. sp., — Bull. 
CCCLXXXIV-CCCLXXXV. 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 199 
II. — BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 
1896. 


156. Remarques synonymiques et descriptions sur le genre Cercomor- 
phus, Sur divers Phytophages et sur des Anthicides, — Bull., p. 29- 
31. 


157. Description d'un Coléoptère hétéromère du Brésil, — Bull., p. 68- 
69. 


158. Sur le groupe des Hedobia Sturm [synopsis], — Bull., p. 69-72. 


159. Observations, remarques et renseignements entomologiques di- 
vers, — Bull., p. 72-73. 


160. Description d'une Danacaea asiatique, — Bull., p. 148. 


161. Sur les Pachybrachis voisins de P. vermicularis Suffr. [synopsis], 
— Bull., p. 203-205. 


162. Notes synonymiques, — Bull., p. 205. 


163. Première liste de Coléoptères recueillis en Algérie en 1896, — 
Bull., p. 337-338. 


164. Ptinidue recueillis à Madagascar par M. Ch. Alluaud, — Bull. 
p. 392-399. 


165. Note sur Anthicus saharensis Chob., — Bull., p. 402. 


166. Deuxième liste de Coléoptères oe en Algérie en 1896, — 
Bull., p. 415-416. - 


167. Description d'un Anthicus nouveau d'Algérie, — Bull., p. 422. 


1897. 
168. Description d’un Corticus nouveau d'Algérie, — Bull., p. 78-79 


169. Synonymie d’un Cléride du Nord de l'Afrique, — Bull., p. 123- 
124. 


170. Mœurs des Anthucus, note rectificative et observations, — Bull., 
p. 124. 


171. Note sur Otiocephala opaca Rosh. et ses variétés, — Bull., p. 435. 
172. Note synonymique sur un Zonabris (Decatoma), — Bull., p. 150. 


173. Descriptions de Coléoptères nouveaux d'Algérie et d'Asie Mineure, 
— Bull., p. 219-221. 


174. Coléoptères récoltés en Kabylie en 1897, — Bull., p. 221-2922. 


200 MAURICE Pic. 

175. Ichneumonides d’Algérie (Hoplismenus Berthoumieui n. sp.) [Hy- 
mén.], — Bull., p. 265-266. 

176. Sur les instincts carnassiers des Anthicides, — Bull., p. 266-267. 

177. Note sur quelques Heliotaurus, — Bull., p. 297. 

178. Observations sur divers Coléoptères d'Algérie, — Bull., p. 310 - 
312. 


IV. — FEUILLE DES JEUNES. NATURALISTES. 


1891. 
179. Notes coléoptérologiques, — n° 246, p. 439. 


180. Notes entomologiques. Quelques mots sur le genre Phytoecia, — 
n° 251, p. 237-238. 


1893. 
181. Sur des variétés de Coléoptères, — n° 267, p. 46. 


182. Descriptions d’Anthicus de la faune européenne et circa, — n° 296, 
78-79. 


183. Coléoptères nouveaux de la faune cirea-européenne, — n° 274, 
rs D EE 
184. Anthicides nouveaux de l'Ancien Monde, — n° 275, p. 175- 
176. 
185. Descriptions de quatre variétés de Coléoptères de la faune circa- 
européenne. — n° 277, p. 14-15. 
1894. 


186. Descriptions de Coléoptères de la faune circa-européenne, — 
n° 279, p. 44; — n° 280, p. 60-61. 


187. Deux Coléoptères nouveaux, — n° 285, p. 140. 
188. Étude sur les Melyris proprement dits [synopsis], — n° 289, 
p. 13-14. 
1895. 
189. Préliminaires d’une étude synoptique sur le genre Ptinus [synop - 
sis], — n° 302, p. 26-29. 
1896. 


189 bis. Préliminaires d’une étude synoptique sur le genre Ptinus 
[synopsis] (suite et fin), — n° 303, p. 42-44. 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 201 
190. Examen des Anthicides de la collection Reitter [synopsis], — 
n° 308-309, p. 178-181. 
191. Notes et descriptions de Coléoptères [synopsis], — n° 310, p. 201- 
202. 
18917. 
192. Description d’une coupe générique nouvelle et de 3 espèces de 
Ptinides, — n° 317, p. 102-105. 
193. Descriptions de Coléoptères, — n° 318, p. 119-120. 


194. Notes et descriptions diverses [Coléoptères], n° 323, p. 202 -20#. 


V. — REVUE D'ENTOMOLOGIE. 
1891. 


195. Tableau des Clytus (s.-g. Clytanthus Thoms.) voisins de massi- 
liensis [Synopsis], — X, p. 1%#-147. 


1892. 

196. Deux anomalies, — XI, p. 258. 

197. Deux Coléoptères nouveaux, — XI, p. 313-314. 
1893. 

198. Anthicides nouveaux, — XIE, p. 155-156. 

199. Description de deux Anthicides exotiques, — XI, p. 254-255. 
1894. 

200. Notes sur les Elmides [synopsis], — XII, p. 193-195. 
1895. 

2014. Corrections et notes hémiptérologiques, — XIV, p. 177-178. 


18917. 


202. Notes sur quelques anomalies, — XIV, p. 224-2925. 


VI. — MISCELLANEA ENTOMOLOGICA. 


1892-93. 
203. Descriptions [Anthicides], — t.f, n° 4,p. 17-19; — n° 5, p. 25-927. 
204. Anthicus algériens, — n° 7, p. 43-44. 


205. Sur le genre Anthicus, — n° 8, p. 52-53. 


202 MAURICE Pic. 


206. Descriptions, — n° 8. p. 53-54. 
207. Anthicides nouveaux, — n° 17, p. 126. 


208. Descriptions de deux Tomoderus de Java, n° 17, p. 126-127. 


1894. 


209. Descriptions de deux Anthicus de l'Amérique du Nord, — t. II 
n° 3, p. 21-22. 


210. Anarchie entomologique, — n° 3, p. 26. 


1895. 


211. Descriptions d’un Xylophilus et de plusieurs Anthicides d'Afrique, 
— t. II, n° 4-5, p. 41-44, 


212. Sur les Danacaea Lap. [synopsis], — n° 6, p. 66-69. 


213. Descriptions d’Anthicides de l'Afrique méridionale, — n° 9, 
p. 105-107. 


21%. Diagnoses de Danacaea, — n° 10, p. 121-123. 
1896. 
215. Descriptions de deux Anthicus syriens, — t. IV, n° 1, p. 5-6. 
216. Descriptions de quatre Ptinides exotiques, — n° 4, p. 6-7. 
217. Coléoptères d'Asie Mineure et Syrie, — n° 3, p. 35-90. 
218. Descriptions et notes sur divers Coléoptères, — n° 4, p. 41-43. 
219. Descriptions de Ptinides exotiques, — n° #4, p. 45-47. 
220. Diagnoses de Dasytides divers, — n° 4, p. 47-48. 
221. Coléoptères du nord de l'Afrique, — n° 7, p. 93-94. 


222. Notes descriptives sur plusieurs Curculionides, — n° 7, p. 94-96. 


223. Descriptions de Coléoptères rhynchophores africains, — n° 9. 
p. 113-115. 
224. Descriptions de Coléoptères d'Algérie et Syrie, — n° 11-12, 


p. 140-142. 
1897. 
225. En route pour le Mzab, Bou Saada, — Diagnoses, — t. V, n° 4. 
p. 1-3; — n° 3, p. 35-38; — n° 4, p. 44-46; — n° 6, p..65-72; — 
n° 9, p. 116-117 ; — n° 10, p. 124-127. 


226. Coléoptères nouveaux, — n° 2, p. 26-29. 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 203 
227. Theryus, coupe générique nouvelle dans les Curculionides, — 
po%, D. 20! 
228. Descriptions de Coléoptères, — n° 4, p. 41-43: — n° 5, p. 61-63. 
229. Notes diverses sur les Anthicides, — n° 6, p. 75-77. 
230. Notes sur le sous-genre Compsodorcadion Ganglb., — n° 8, p. 94. 


231. Remarques et observations diverses sur le genre Danacaea et 
Kafer Europa’s, XXXIIE, — n° 8, p. 94-97. 


232. Sur Asclera var. impressithorax Pic, — n° 10, p. 198. 


NME L’ABEILLE, JOURNAL D'ENTOMOLOGIE. 


233. Descriptions de Longicornes d'Algérie, — t, XX VII (1890-92), 
p. 289-290 [921. 

234. Descriptions de trois Anthicus méditerranéens, — t. XX VII 
(4892-96), p. 195-196 [95]. | 


VIII. — REVUE SCIENTIFIQUE DU BOURBONNAIS. 
1891. 
23». Excursion entomologique à la Grande-Chartreuse, — n° 7, 


p. 133-145. 
1892. 
236. L’entomologiste [poésie], — n° 3, p. 78-80. 


237. Anticides recueillis en Algérie en avril et mai 1892, — n° 10-141. 
p. 212-220. 


238. Sur les Tomoderus, Coléoptères de la famille des Anthicides [sy- 
nopsis], — n° 12, p. 240-242. 
1893. 
239. Ptinus Olivieri n. sp. [voir Biskra, souvenirs d’un naturaliste par 
E. Olivier], — n° 2, p. 33, note 1. 
240. Xylophilides et Anthicides recueillis en Algérie en avril et mai 
1893, — n° 9, p. 155-162. 
1894. 


241. Catalogue géographique des Anthicides de France, Corse, Algérie 
et Tunisie [synopsis]. — n° 73, p. 19-25: — n° 74, p. 40-49: — 
n° 79, p. 69-79. 


204 MAURICE Pic. 


242. Xvlophilides et Anthicides recueillis en Algérie en mai et juin 
189%, — n° 80, p. 140-146. 
1895. 
243. Excursion entomologique dans la province d'Oran [avec deserip- 
tions], — n° 85, p. 10-13; — n° 90, p. 431-137 ; — n° 96, p. 218-223. 
1896. 


243 bis. Excursion entomologique dans la provience d'Oran [fin], — 
n° 97, p. 4-8. 


244. Xylophilideset Anthicides capturés en Algérie en avril et juin 4895. 
— n° 99, p. 37-41. 
. Diagnoses de Coléoptères d'Algérie, — n° 103. p. 401-103. 


LES 
rs 


246. Xylophilides et Anthicides capturés en Algérie du 20 avril au 
2% juin 4896, — n° 406, p. 162-167. 
1897. 
247. Nouvelles variétés de Longicornes, — n° 410, p. 30-32. 


248. Notes surles Mylabris (Zonabris) d'Algérie, — n° 115, p. 123-126. 


IX. — MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. 


1895. 
249. Descriptions de Coléoptères, — t. VIT, p. 203-207. 


250. Liste complète des Xylophilides décrits jusqu’en 1894 [descrip- 
tions], — t. VII, p. 427-436. 


X. — BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. 
1894. 
251. Descriptions de Coléoptères hétéromeres africains, — t. XIX, 


Bull., p. 15-147. 
| 1895. 


292. Anthicides recueillis dans les tabacs [synopsis], — t. XX, Bull, 
p. 61-65. 


253. Un cas de nomenclature, — Bull., p. 185. 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 205 


1896. 

254. Notes et renseignements sur les Xylophilides, — {. XXI, Bull. 

p. 49-53. 
1897. 

255. Description d’un Acanthocnemus (Col. malacoderme) nouveau, — 
Bull. xx11, p. 79-80. 

256. Sur les Xylophilides (Col. hétéromères), — Bull. xxn1, p. 80- 
82. 

257. Études sur les Coléoptères phytophages Clytridae [synopsis|, — 
Bull. xx11, p. 82-88. 

258. Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages 
Clytridae, — Bull. xx11, p. 164-165. 

259. Sur les Tomoderus {Coléoptères hétéromères) de Java et Sumatra 
[synopsis], — Bull. xx11, p. 160-167. 

260. Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages (2° ar- 
ticle) [synopsis], — Bull., p. 202-206. 

261. Descriptions de Coléoptères asiatiques de la famille des Ceram- 
bycidae, — Bull. xx, p. 188-190. 

262. Notes sur des Coléoptères myrmécophiles, — Bull. xxn, p. 230- 
233. 

XI. — LE NATURALISTE. 


1894. 
263. Descriptions de Coléoptères nouveaux, — n° 165, p.27; — n°4166. 
p. 32-33. 
264. Descriptions de Coléoptères du Nord de l'Afrique, — n° 169, 
D'74: 


265. Descriptions de trois Coléoptères hétéromères nouveaux, — n°174, 
p. 93. 

266. Contribution à la faune coléoptérique d'Algérie, — n° 478, 
p. 180; — n° 184, p. 210-241. 

267. Description d’un Coléoptère nouveau, — n° 182, p. 224. 

268. Contribution à la faune coléoptérique d'Algérie, — n°184, p. 247 - 
248. 

1895. 


269. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides}, — n° 192, 


ét 


206 MAURICE Pic. 


© 
Æ 


p. 59-60; — n° 193, p. 73; — n° 194, p. 79-80; — n° 495, p. 
— n° 196, p. 107-108. 


270. Description de Coléoptères, — n° 207, p. 243. 


1896. 


271. Description de Coléoptères nouveaux [Macratria], — n° 224, 
p. 158-159. 

272. Description de Coléoptères [Anthicides], — n° 225, p. 170-171; 
— n° 226, p. 184. 


1897. 
273. Description de Coléoptères exotiques, — n° 237, p. 25. 
274. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides], — n° 239, 
p. 49. 
275. Description de Coléoptères nouveaux [Mélvrides], — n° 245, 
p. 124. 


y 


276. Anthicides exotiques nouveaux, — n° 246, p. 134. 


277. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides]}, — n° 247, 
p. 142; — n° 248, p. 156-157; — n° 249, p. 470. 


278. Description de Coléoptères nouveaux [corrigenda à Macratria|, 
— n° 290, p. 182. 


279. Description de Longicornes de la région caucasique, — n° 257, 
p. 262. 


XII. — ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. 
1894 (XXXVIII). 


280. Liste des Anthicides décrits postérieurement au Catalogue de 
MM. Gemminger et Harold, p. 43-58. 


281. Descriptions de Tomoderus exotiques, p. 59. 

282. Additions et corrections au catalogue des Anthicides, p. 437-138. 
283. Anthicides du Bengale, p. 181-184. 

284. Notes supplémentaires à ma liste des Anthicides, p. 237-238. 
285. Tableaux synoptiques des Ocladius d'Europe et cirea, p. 587-588. 


286. Supplément aux Ocladius européens, p. 614. 


Publications zo0ologiques de Maurice Pic. 207 


1897 (XLI). 
287. Premier supplément à ma liste des Anthicides, p. 212-224. 
288. Premier supplément à ma liste des Anthicides. Addenda, p. 343- 
344. 
XII. — SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE D'AUTUN. 
1894. 
289. Notes sur quelques Coléoptères nouveaux ou rares pour le dé- 
partement, — Bull. vu, p. 71-73. 
290. Sur quelques Coléoptères nouveaux pour le département, — 
Bull. vis, p. 158-159. 
1897. 


291. Descriptions de Coléoptères, — Bull. x, p. 194-198. 
292. Descriptions de Coléoptères, — Bull. x, p. 295-299. 
293. Diagnoses d’Ichneumoniens [Hyménoptères], — Bull. x, p. 300- 
302. 
XIV. — ANNALI DEL MUSEO CIVICO DI GENOVA. 
1894. 
294. Nouvelles espèces d’Anthicides appartenant au Musée civique de 
Gênes, — t. XXXIV, p. 582-587. 
1895. 
295. Anthicus nouveaux du Musée civique de Gênes, — t. XXXIV, 
p. 784-786. 
296. Anthicidae et Pseudoanthicidae [Explorazione del Guibal, — 
t. XXXV, p. 229-232. 
XV. — WIENER ENTOMOLOGISCHE ZEITUNG. 
1896 (XV). 


. Sur les Danacaea Lap., p. 115. 


1g 
(Te) 
eu 


1897 (XVI). 


298. Berichtigung über Asclera var. impressithorax, p. 240. 


XVI, — BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS. 


299. Anthicide nouveau recueilli au Cambodje et offert au Muséum 
par M. Pavie, 1896, n° 6. 





208 Maurice Pic. 


Articles divers sur les Articules et les Reptiles. 
HÉMIPTÈRES. 
Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 410. 
Corrections et notes hémiptérologiques, — Revue d’Ent., 95, p. 177. 
Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Revue Bourb., 
95: 
En route pour le Mzab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. 
HYMÉNOPTÈRES. 

Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 440 (1894). 
Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rev.Bourb., 1895. 
Chasse aux Ichneumonides, — L'Échange, n° 147 (1897). 
Ichneumonides capturés en Algérie, — Bull. Fr., 1897, p. 265. 
Hoplismenus Berthoumieui n. sp. — Bull. Fr., 1897, p. 265. 
En route pour le M’zab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. 


Diagnoses d’Ichneumoniens, — Bull. Soc. Hist. Nat. Autun, 1897, 
séance du 19 décembre. j 


ORTHOPTÈRES. 
Excursion entomologique à Tougourt, — L'Echange, n° 410. 
Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rey. Bourb.,1895. 
En route pour le Mzab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. 
SCORPIONS. 


Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 410. 


REPTILES. 


Excursion entomologique à Tougourt, — L’Échange, n° 110. 


Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rev. Bourb., 95. 





Publications zoologiques de Maurice Pi. 209 


DEUXIÈME PARTIE 


Abréviations des différentes publications où ont été 
insérées les descriptions. 


E. — L'Échange, revue linnéenne. 
A. F. = Annales de la Société entomologique de France. 
B. F. — Bulletin de la Société entomologique de France. 
J. N. — La Feuille des Jeunes Naturalistes. 
R. —- Revue d'Entomologie. 
M. E. — Miscellanea entomologica. 
Ab. — l’Abeille, journal d'Entomologie. 
R. B. — Revue scientifique du Bourbonnais. 
B. Z. —— Bulletin de la Société zoologique de France. 
M. Z. = Mémoires de la Société zoologique de France. 
N. — Le Naturaliste. 
B. — Annales de la Société entomologique de Belgique. 
A. — Société d'Histoire naturelle d'Autun [Bulletin]. 
G. — Annali del museo civico di Genova. 
W. — Wiener entom. Zeitung. 
B. M. — Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle (de Paris). 
M. L. Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes (Lyon, 
L. Jacquet, éditeur). 
V. I. — Variétés, 1°" article (id.). 
M. IL. — Variétés, 2° article (id). 
L. S. — Descriptions de Longicornes de Syrie (id.). 


Liste des genres ou sous-genres nouveaux (1889-97). 
Anthicides (divers noms de groupes), Rev. Bourb., 1894, p. 40-42. 
Arussia, Ann. Mus. civ. Gênes, xxxv, 1895, p. 229. 

Bogosus, Ann. Mus. civ. Gênes, xxXxIV, 189%, p. 58%. 
Delagrangeus, Bull. Fr., 1892, p. xcn1. 

Diegous (5.2. de Plinus), Bull. Fr., 4896, p. 392. 
Digonium, L'Échange, n° 127, 4895, p. 76. 
Eurigeniomorphus, Le Nat., n°237, 1897, p. 25. 
Eurostoptinus, L'Échange, n° 127, 1895, p. 80. 
Henonia, Miscell. Ent, V, 1897, p. 43. 


Immicrohoria (s.-. d'Anthicus), Rev. Bourb., 189%, p. 41. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 1 


= 


210 MAURICE Pic. 


Lucasianus, Mat. Et. Long. 1, 1891, p. 42. 

Ludwigia (s.-2. d'Agapanthia), Mat. Ét. Long., I, p. 47. 

Monocladum {s.-2. de Polyarthron), Bull. Fr., 1893, p.ccLx. Annales, 
1893, p. 109. 

Pachytodes (s.-2. de Leplurini), Mat. Ét. Long. L 1891, p. 65. 

Pseudalbana lin litt.], L'Échange, n° 427. 1895, p. 77, note 1. 

Pseudanidorus [in litt.], Rev. Bourb., n° 9, 1893, p. 158. 

Pseudaphyctus (s.-2. d’'Haplocnemus), Wien. Ent. Z., IV, 1896, p. 47. 

Pseudeuglenes (s.-2. de Xylophilus), Soe. Zool. Fr., 1897, B.. p. 81. 


8 

Pseudeutaphrus (s.-2. de Ptinus), L'Échange, n° 442, 1896, p. 409, 
note 4. 

Pseudobruchus (s.-2. de Plinus), M. Soc. Zool. Fr., 189%, p. 203. 

Pseudomezium, F. des J. Nat., n° 317, 1897, p. 102. 

Pseudotomoderus (s.-0. de Tomoderus), Rev. Bourb., 1892, p 240. 

Theophilea, L'Échange, n°124, 1895, p. 39. 

Theryus, Miscell. Ent., V, 1897, p. 29. 

Walesius, Le Nat., n° 226, 1896, p. 18%. 


Index des espèces et variétés nouvelles. 


Dans cel index. le 1°’ chiffre indique l'année, le 2° la pagination, un seul 
; pag ; 
chiffre la pagination seulement. 


Acanthocinus atomarius F. v. constrictus M. L. 32, griseus F. (1) 
obseurus M. L. 32. Acanthocnemus asiaticus B. Z. 97,79. Acmaeops 
daghestanicus N.97,262. Acmaeodera maculipennis J. N.97, 205, fla- 
vovittata Luc. v. sefrensis R. B. 95, 12, adspersula I. ? v. suturalis 
R. B. 95, 12. Agapanthia brevis L. S, 1; A. F. 92, M8, cynarae 
Germ. v. Delagrangei E. 94, 79, cardui L. v. grossa M. L. 63, subnigra 
E. 90, 119. Agriotes sordidus IL. v. Buyssoni R. B. 95, 137. Alle- 
cula semilivida E. 91, 51 [non variété de morio F.]. AlHodactylus 
[voir Ceutorrhynchus]. Allosterna labacicolor Deg. v. dispar E. 92, 
140. Alosimus viridissinus v. intermedius M. E. V, 97, 42. Amau- 
ronia Bourgeoisi E. 9%, 114, elegans Ksw. v. viridescens E. 94, 4114. 
Amblyderes brunneus E. 93, 15. Anaglyptus gibbosus F, v. imma- 
turus JF. N. 93, 45, mysticus L. (v.) inseriptus M. L. 28. Anaspis ru- 
ficollis F. v. obscuripes [lege subobscuripes, muté] (1) E. 95, 107. Ani- 


(1) Voir Ann. Belg., 1898, p. 184. 





Publications zoologiques de Maurice Pic. 2A1 


sorus helerocerus Gglb. v. nigripennis M. E. 96, 141. Anoncodes 
Wartmanni N. 9%, 180. Anthicus {divers sous-genres] Abeillei M. E. 
99, 17 et 52; R. B. 92, 220, Ancevi Pic v. abyssinicus N. 95, 60, Achillei 
M. E. 95. 42, admirabilis R. B. 94, 144, agriliformis J. N. 93, 79; akbe 
sianus M. E. 96, 5, albanyensis [muté] B.F. 95, ccez, albofasciatus N, 
97, 49, minutus Laf. v. algeriensis E. 93, 126, ochrealus Laf. v. alge- 
rinus à E. 92, 25, alitienensis (Aulacoderus) M. E. 97, 27, Alluaudi (!) 
À. F. 94, 667, Le roides G. 9%, 586, amplipennis N. 95, 407, ampli 
en N. 95, 108, amplus M. E. 95, 106, ustulatus Laf. (v.) Anatoliae 
E; 93, 126, Anceyi N. 95, 59. .angulifer B.F. 92, cczxx; J.2N..96, 479; 
angustulus M. E. 92, 18: E. 93, 126, annulipes R. B. 9%, 145, antenna- 
tus N. 97, 49, Antinorii G. 9%, 587, arabicus [muté] B. F. 93, cczxxvn, 
Aristidis (Stenidius) E. 93, 51, argenteofasciatus M. Z. 9%, 205: E. 96, 
132, argenteovestitus E. 93,51, Bangi N. 15, 79, fuscicornis v. barbarus 
E. 93, 64, Barnevillei M. E. 92, 26, Theryi Pic v. batnensis M. E. 92, 
D3. Baudii B. F. 93, Lxxxvir, Bedeli [var. de hamicornis Mars.] B. F. 
92, -exevur, Beloni M. E. 92, 4%, bengalensis B. 94, 182, bicarinifrons E, 
92, 33, bilunulatus J..N. 93, 79, binominatus [muté]. B. EF. 96, 31, bis- 
krensis E. 93, 26 et 116, trifasciatus F. v. bistrinotatus N. 97, 157 et 
182, Bleusei B. F. 92, cxcvin, SHÉSUA AICE L. (v.) Bou-Saadae E, 
93, 74, Bottegoi G. 95, 231, seurrula Lrqov: BrenskeL BE 92%0cE2xx 
brevicornis R. B. 9%, 442, Oberthüri Baudi v. brevinotatus M. E. 96, 
141, brevipennis M. E. 95, #3, brevipilis (pilosus olim, in E. 92, 43) B. 
F. 92, cex1, brunnescens E. 93, 126, Genei Laf. (4?) brunnipennis M. 
E. 96, 141, Gœbeli Laf. v. buchariensis M. E. 97, 62, brevipennis Pic 
v. capensis M. E. 95, 43, Caroli E. 93, 115, carthageniensis B. F. 92, 
exevir; E. 93, 114, Caseyi [muté].B. F. 96, 31, caucasicus I. N. 93, 175, 
Championi [muté} B. 9%, 50, Chardoni R. B. 93, 161, Chobauti B. F. 

92, Lxxv ; R: B: 922249, cr: assicollis R. B. 94, 19, G es BE} 

92, Es 93, 425, Crotchi pu ] E. 03. 115 :0R. B. 94, 43, cur- 
ticollis J. . 440, truncatus Pic? v. decoloratus J. N. 97, 120, Dela- 
grangei E. ve 38 Demaisoni B. F. q2 cexxI, dentalipes M. E. 95, 105, 
dentatus E. 95, 52, Desbrochersi [muté] E. 95, 445, instabilis Schmidt 
v. Deslogesi E. 92. 43 et 102.Morawitzi Desbr. v. detectus J: N. 96, 479, 
morio Laf. v. differens J..N. 96, 179, dilaticeps N. 97, 157, striatopunc- 
tatus Laf. v. discolor N 97. 157, Leuthneri Pic v. dissimilis J. N. 97, 
120, distinctus N. 97,1 2. Donckieri M. E. 9%, 42, Doriae (Cyclodinus) 


(1) Cette espèce et les autres figurant dans l’article « Anthicides d'Afrique 
de la collection de M. Ch. Alluaud » ont été publiées dans le 4 trimestre de 
l'année 1894 (t. LXIL), distribué seulement en 1895. 


à à y D EU EG ET dE 
» TS 7 4 è * PE 


212 Maurice Pic. 


G. 95, 784, dromioides B. F. 94, Lxxvi1; B. F. cxcu, Edmundi E. 93, 
16, egregius B.F. 95, xxxvI, emaciatus J. N. 96, 180, ruficollis Schmidt? 
v. Emgei A. 97, 296, escorialensis B. F. 93, cLxr1, exsanguis [muté] 
96, 73, Chardoni Pic v. fezzarac R. B. 93, 162, Flohri N. 97, 142, forti- 
cornis E. 93, 116, fortissimus Ab. 9%, 196, forüiterpunetatus [error. for- 
tepunctatus] M. E. 92, 18, R. B. 9%, 48, venustus Villa v. fulvicollis E. 
92, 43, luscomaculatus B. F. 93, r1v, Gestroi G. 95, 231, gibbithorax 
M. E. 94, 21, globipennis J. N. 97, 420, humilis Germ. v. graecus J. N. 
96, 178, gracilicornis N. 95, 94, grandis M. E. 85, 106, gratiosus J. N. 
96, 179, Grouvellei B. Z. 95, 63, hammami M. E. 92, 43, R. B. 92, 
215; E. "93, 125, Henoni E. 92, 103, hipponensis E. 92, 38, indicus 
[muté] B. F. 96, 73, infitialis B. F. 94, Lxxvu, inflatipes A. F. 94, 666, 
subbasalis Frm. v.ininterruptus B. 9%, 183, amblyderoïdes Pic v. inno- 
tatus G. 94, 586, insignis Luc. v. insignior R. B. 94, 71; E. 96, 132, 
insignipes B. 9%, 182, punctatifrons Pic v. intruncatus B. 9%, 183, Jac- 
queti M. E. 93, 126; B. F. 94, Lxxix, jejunus B. F. 95, coczxxx, kaby- 
lianus [? var. de erythroderus Mars.] R. B. 96, 167, kaïfensis J. N. 96. 
180, Kalei [muté] B. F. 93, 157, Kraatzi B. F. 92, cozxvm; E. 93; 
114, antherinus L.? v. latedecoratus E. 92, 140, Bremei Laf. v. late- 
notatus E. 93, 495, laticornis M. E. 96, 42, latior B. F. 95, exx1x, Ja- 
tipennis R. 92, 313; A.F. o CCLXX VII, latithorax E. 93, 74 et 114, 
fasciatus Chevr. v. latus E. 92, 33, Leae [muté] A. 97, 297. Lepaumi 
B. F. 92, cexxr, Leseleuci J. N. 93, 78, Lethierryi E. 95, 19, Leu- 
thneri J. N. 97, 120, quadridecoratus Ab. v. Leveillei B. F, 93, 
xxx, longitarsis (Stenidius) B. 9%, 181, longus B. F. 96, 422, Cho- 
bauti Pic v. lucidior B. K. 92, Lxxv, laeviceps Baudi v. lucidipes E. 92, 
102; R. B. 9%, 48, laeviceps Baudi v. lucidithorax R. B. 96, 39, Ludo- 
vici J. N. 93, 111, mactae R. B. 9%, 73, maculicollis R. 93, 156; J. N. 96, 
202, major R. B. 96, 168, malayensis N. 95, 94, nectarinus Panz. v. 
maltae E. 92, 43 et 66, margelanieus R. 93, 155, Martini (Aulacoderus) 
N. 97. 170, humilis Germ. v. maroccanus B. F. 92, cezxix ; E. 93, 115. 
Marseuli fmuté] B. F. 92, cexr, maturus N. 95, 9%, maximus M. E. 95, 
43, mediobrunneus E. 93, 125, maturus Pic? v. mediocris N. 95, 9%. 
proximus Mars? v. Mellyi E. 9%, 65, Gœbeli Laf, v. meridionalis R. 
B. 96, 40, Merkli A. 97, 295, mexicanus M. E. 94, 22, SR PIQE D UE R. 
93, 254, minutissimus R. B. 9%, 43; Ab. 95, 195, fatuus Truq. v. mis- 
solonghii E. 93, 427 ; Ab. 95, 495, lateriguttatus M. v. mongolicus J. N. 
96, 181, humilis Germ. v. Motschulskyi [muté] E. 93, 1437; B. F. 93, 
CCEXXVI, venustus Villa v. nigerrimus E. 92, 43 [corrig.] 93, 103; sul- 
cithorax Desbr. v. nigrithorax (Aulacoderus) M. E. 97, 27; E. 93, 125, 
nigrolineatus M. E. 92, 26. nigronotatus B. 94. 182. Éta Laf. NV. ni- 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 213 


grovelutinus E. 92, 103, nitidiceps N. 97, 156, nitidior B. F. 92, ccLxix : 
E.93, 1415, insignis Luc. ?v. Noualhieri E.96, 132, erythrocephalus Mars. 
Lerror. dolichocephalus Baudi]v.obscurans E. 92,33 : R. B.92,217: Baudii 
Pic. v.obscurevestitus R. B. 9%, 73, rubricollis Pic v. obscurithorax R. 
B. 96, LES, instabilis Schmidt (v.) Olcesei E. 9%, 65, opacicollis N. 95, 80, 
ornatipennis (Aulacoderus) [? var. de flavopietus Laf.] N. 97, 170, ouedi 
B. K. 9%, 100 ; Cat. Anth. 22, bimaculatus Hlig. v. pallescens [muté] B. F. 
94, LxxvI: E. 95,9, longicollis Schmidt v. pallidipes E. 96, 87, térmi- 
natus Laf. v. pallidulus E. 92, 43, permutatus [muté] B. 97, 344, ustu- 
latus Laf. v. persicus G. 95, 785, Petri M. Z. 9%, 205, pilosus (olim) 
[voir brevipilis}, posticatus A. F. 9%, 667, punctatifrons B. 94, 183, py- 
gidialis (Stenidius) G. 95, 784, bicarinifrons Pic v. pygidiolongus E. 92, 
140, instabilis Schmidt (v.) Quittardi E. 92, 440, Raffrayi B. F. 94, x1. 
Ragazzii G. 9%, 586, Reitteri M. E. 92, 18; E. 93,126, Revelierei E. 93, 26, 
instabilis Schmidt v. Reyi [muté] R.B. 92, 216: B. F. 92, cexx, Roberti 
R. B. 92, 213: E. 93, 116, roseicollis [an v. Oberthüri Baudi ?] E. 92, 
103: R. B.96, 41, rotundipennis M. E. %5, 43, rubidus B. Z. 95, 64, ru- 
briceps J. N. 96, 180 rubricollis E. 92, 139, rubripes M. Z. 94, 206, ru- 
brithorax [? v. de insignis Luc.] E. 97, 50, rubrofasciatus R. B. 94, 76, 
J. N. 96, 202, venator Duf. v. rubromaculatus E. 9%, 132, rubriceps Pic 
v. rubronotatus J. N. 96, 180, rufescens E. 93, 74, rugithorax B. F. 93. 
CCCxt, laevipes B. v. rummeli R. B. 93, 161, sareptanus M. E. 93, 126: 
E. 93, 115, bimaculatus HI. v. Schilskyi B. 94, 56, hammami Pic v. scu- 
telloniger M. E. 92, 43, scydmaenideus [muté] B. F. 9%, LxxvuI:; B. 94, 
138, sefrensis (Aulacod.) B. F. 94, Lxxvinr, Selvei Ab. 95, 195 ; J. N. 
96, 179, opaculus Wall. v. semibrunneus R. B. 92, 216, semicalvus G. 
95, 785, semicupreus M. E. 93, 126, semidepressus E. 93. 6%, roseicol- 
lis Pic v. semiroseus R. B. 96, 41, instabilis Schmidt v. semiruber R. 
B. 94, 45, antherinus L. v. semitestaceus E. 92, 43, sericeus R. B. 96. 
39, Sibiricus E. 93, 126, Sicardi E. 93, 123; A. F. 94, 99, siciliac B.F. 
92, eczxx; E. 93, 126, Simoni (Aulacoderus) M. E. 95, 106, soarezicus 
B. F. 95, cecLxxx, sodalis B. Z. 95, 64%, instabilis Schmidt v. stabilis E. 
92, 102, Staudingeri B. F. 93, Liv, stettini [nom muté] E. 92, 43, subti- 
lissimus [muté] B. F. 96, 31, subustulatus B. Z. 9%, 17, sulcatus (Aula- 
coderus) M. E, 97, 27, sulcicollis (Aulacod.) G. 95, 786, sulcifer (Aula- 
cod.) B. F. 93, Liv, Sumatrae [muté] B.F. 93, ccLxxvI, superbus R. B. 
96, 40: JF. N. 96, 202, suturadepressa R. B. 92, 219, antherinus L, v. 
syriae E. 92, 43, tangerianus [var. de fuscomaculatus Pic] J. N. 93, 79, 
tenebricosus M. E. 96, 5, testaceipes R. B. 92, 214; E. 93, 145, testaceo- 
fasciatus R. B. 94, 73, Theryi M. E. 92, 53; E. 92, 145, Thomasi [muté] 
B. F. 96, 31, Tournieri E. 9%, 65, mutatus Germ. (transversalis Laf.) v. 


214 Maurice Pic. 


transversus M. E. 95, 406; N. 97, 170, trotommideus M. E. 92, 44; R. 
B. 92, 220: R. B. 94, 76, truncatipennis M. E. 95, 43, truncatus B. F. 
9%, CCLXX XIV, tunisicus (Microhoria) E. 93, 123: A. F. 9%, 99, turkesta- 
nicus R. 93, 455, longicollis Schmidt (v.) uniguttatus 3, N. 96, 179, 
urganensis J.N. 96, 184, baicalicus Mars. v. usitatus J.N. 96, 179, anthe- 
rinus L. v. valens J. N. 96, 179, validus J. N. 96, 179, Vaulogeri (Au- 
lacoderus) A. 97. 297, veris E. 93, 52, verticalis J. N. 93, 175, Viturali 
R. B. 93, 160, Vosseleri R. B. 94, 445; J. N. 96, 202, Waterhousei [de- 
lenda, non Anthicus]. Anthrenus pimpinellae F, v. albopunctatus E, 
94, 149. Aphanisticus pygmaeus Luc. v. Olcesei E. 94, 72. Arus- 
sia Pic G. 95, 229 Gestroi G. 95, 230. Asemum [non Megasemum!| 
tenuicorne Kr. v. semilividum A. F. 92, 417; E. 95, 120. Asclera 
Deyrollei N. 95, 243, impressithorax M. E. 97, 42 et 128; W. 97, 240. 
Athous niger L. v. maculicollis E. 97, 5. Attactagenus globali- 
pennis A. 97, 19%, modestus M. E. 96, 9%, similaris M. E. 96, 94. At- 
tagenus longicornis E. 94, 66, melitensis E. 94, 66 [corrigenda E. 94, 
198], fallax Gené v. octomaculatus B. F. 9%, x1ur, picipennis E. 9%, 
66. Aulacoderus (voir Anthicus). Axinopalpus gracilis Kr. v. la- 
tior M. E. 96, 35. 





Bagous elongatus M.E. 96, 114, Tournieri N. 94, 247. Barathraea 
octomaculata N. 95, 243, separata B. Z. 97, 204. Baridius squamula- 
tus M. E. 96, 115. Bogosus G. 94, 584 tomoderoides G. 94, 585. Bra- 
chyderes albicans Desbr. & M. E. 97,3. Brachyta Delagrangei E. 
94, 102, clathrata F.(v.) nigrita M. L. M, 6. Bradytus consularis Dult. 
v. orthomoides J. N. 97, 202. Bruchus {voir Ptinus). Bythinus 
Croissandeaui B. F. 92, cezxxu, Grouvellei Reitt. v. obscurans J. N. 
93, 46, oraniensis B. F. 96, 72. 


Caenoptera (Molorchus) umbellatarum Sehr. v, diversipes R. B. 
97, 31. Galchaenesthes oblongomaculata Germ. v. 4-maculata R. B. 
96, 105. Callidium [syriacum olim in B. K. 92, ex] orientale A. F. 
92, 417; E. 95, 120. Callimus akbesianus A. F. 92, 416; B. F. 92, ext, 
abdominalis Oliv. v. @ nigricolle V. I, 3; M. L. 91, 17: E, 91, 38. Cal- 
lipta Oberthüri Frm. v. dispar E. 95, 108. Callistus lunatus F, v. 
syriacus J. N. 93, 14. Caloclytus Theresae B. F. 97, 222, Calomicrus 
(voir Luperus). Gardiophorus conformis Desbr. ? v. Caroli E. 93, 
122, pallidipennis M. E. 97, 2, bimaculatus Fabr. v, Perrisi E. 93, 122. 
Cartallum ebulinum L. v. nigricolle M. L. 91, 17. Cathormiocerus 
angustulus M. E. 96, 115. Caulostrophus Javeti Desbr. v. Delagran- 
gei E. 9%, 143; Vaulogeri R. B. 96, 101. Ceralliscus [— Microjulistus| 
Chobauti E. 95, 79, laticollis E. 94, 95, nigricollis E, 94, 95, Raffrayi 





Publicalions zoologiques de Maurice Pic. 215 


Bourg. v. nigrifrons E. 9%, 80. Gerambyx Scopolii Füss!. v. nitidus B. 
F. 92, cx1; A. F. 92, 417: E. 94, 114, velutinus Brull. v. tunisicus 
M. 1. 18: E. 92, 114. Cercomorphus Duvali Perris v. abdominalis 
B. F. 96, 30, Duvali Perris v. obseurior B. F. 96, 30. Geroctis (voir 
Zonabris), Geroplesis Millingeni [in litt.] E. 95, 77. Ceutorrhynchus 
assimilis Payk. v. biskrensis M. E. 96, 43, (Allodactylus) Olcesei M. E. 
96, 95, (Nedyus) rudis M. E. 96, 9%5. Gheporus (voir Pterostichus). 
Chilotoma Reyi Bris. v. lucidipes B. Z. 97, 206. Ghlaenius holose- 
riceus F, v. batnensis E. 93, 87 et ALT. CGimbus mesopolamicus M. E. 
96, 42, sitonoides M. E. 96, 42. Clada antennata M. E. 97, 42, lineata 
M. E. 97. AA. SRNULE Faldermanni Fald. v. caucasicus N. 97, 262, 
trifasciatus F. v. dispar M. L. 28, incertus J. N 91, 237, Madoni B. F. 

90, cex1; R. 91, 1%4%, Faldermanni Fald.? v. punctomaculatus E. 93, 26. 
Clytra [non Clythra] atraphaxidis Pall. v. Delagrangei B. F. 96, 30, 
E. 96, 62, atraphaxidis Pall. v. nigromaculata B. Z. 97, 84. Clytra- 
xeloma nisropunclata M. E. 96, 36. Clytus ambigenus Chevr. v. bi- 
interruptus B. F. 95, cezxxIv, brunnescens N. 97, 262, rhamni Germ. 
v. ferruginipes M. L. 26, inapicalis E. 95, 38. Colotes Ogieri Fairm. v 

unicolor B. F. 95, cxxvI. Compsodorcadion songaricum Gglb. v 

ininterruptum M. E. 97, 9%, politipenne M. E. 97, 9%, tenuelineatum 
Jak. v. separatum M. E. 97, 9%, Ribbei Krtz. v. rubrofemoratum M. 
E. 97, 94. Conizonia {Semiangustata) Delagrangei L. S. 2; A. F, 92, 
421, Delagrangei Pic v. brevior B. Z. 97, 188, (Conizonia) Henoni M. 
L. 49, Leprieuri B. F. 92, LIT? Copobaenus bicolor B. F. 96, 68. 
Coptocephala Bleusei B. Z, 97, 8%, melanocephala Ohv. v. externe- 
punetata E. 95, 89, crassipes Lef. v. Leprieuri A. 97, 198, selrensis 
Be2:497: A floralis Oliv. v. subfasciata B. Z. 97, 206. Coptosia 
minuta L.:S.:2:.A. F. 92, 419 trilineata A. F. 92/19: B:F.92; exir: 
Coroebus ne Vil. {non Agrilus] v.galloprovincialis E. 93, 122. 
bifasciatus Ov, v. semiviolaceus J. N. 93, 14. Corticus syriacus Frm.? 
v. latus E. 97, 5. rotundicollis B. F.97, 78. Cortodera Devyrollei E. 94. 
66, obscurans Pic v. flavescens E. 9%, 116, femorata F. v. griseipes E. 
91, 23, humeralis Sch. v. inhumeralis E. 92, 140, obscurans A. F., 92, 
&A5; B. F. 92, cx1; E. 94, 116, Reitteri E. 91, 43, umbripennis Reitt. 
v. Rosti B. K, 92, Lxxxur, rubripennis E. 91, 102, semilivida B. F. 91. 
excu1; A. F. 92, M4, Tournieri [ var, de pumila Gglb.] E. 95, 75. Co- 
ryna (voir Zonabris). FE a var. de 12-punctata ae | B. 

F. 94, cezxxxi1v ; B. F. 96. 30, macilenta Weise v. corsica V. IT. 3, (v.) 
hipponensis V. IE 3, Apec V2, :(v-)lineatave 1 A v.) 
Tournieri V. IL. 3, Linnei [nom nouveau) E. 95, 88, tibialis Villa (v.) 
nigripes E. M, 51. Cryptocephalus sindonicus Mars. v. Leprieuri E. 


216 MAURICE Pic. 


93, 122, limoniastri A.F. 94,106, sulphureus Olv. v. notatipennis M. 
E. 96, 142, sexmaculatus OL v. punetonotatus M. E. 96, 9%. Cucujus 
siculus E. 94, 71. Cychramus |v. de Henoni Frm.] algericus E. 94, 
133; E. 95, 90, Henoni Frm. v. Fairmairei J. N. 94, 44; E. 94, 134: 
E. 95, 90, Montandoni B. F. 93, cezxxvinr; E. 9%, 433, fungicola Heer 
v. pubescens E. 94, 433, E. 95, 90, Henoni Frm. v. testaceus E. 94, 
133. Cyclomaurus major J. N. 97, 203, subconicirostris M. E. 96, 
114. Cyrtolepus Caroli M. E. 96, 43, dilatipes M. E. 96, 43. 


Danacaea tomentosa Panz. v. alpina E. 94, 102; M. E. 95, 68 ; M. 
E. 97,97, nana Kiesw. v. apicalis E. 94, 435: E. 9. 53, biskrensis E. 
94, 106; M. E. 95, 67, Bleusei M. E. 95, 122, cavifrons M. E. 95, 122, 
Delagrangei M. E. 95, 121; M. E. 97, 96, Kraatzi M. E. 95, 121, dis- 
tincta Luc. v. latior E. 94, 435, Leprieuri E. 94, 105; W. 96, 145, lon- 
gipilis E. 94, 101 et 105; M. E. 95, 67; W. 96, 115, minuta E. 94, 102 
et 105; M. E. 9%5, 68; M. E. 97, 96, mutata [nom muté] M. E. 95, 69, 
Nadari B. F. 96, 148, minuta Pic v. obseuripes M. E. %5, 68; M. E, 97, 
97, nigritarsis Küst. v. obscuritarsis M. E. 95, 68, Prochazskae E. %5, 
79 : M. E. 95, 68, pubescens M. E. 95, 122, Pevi (Tourn.) [v: d'ambigua 
Muls.?] E. 94, 72 et 101 ; M. E. 97, 96; E. 95, 54, longiceps Muls. et Rey 
v. semiflava M. E. 95. 68; M. E. 97, 96, sicula M. E. 95, 122, distincta 
Luc.? v. Solarii M. E. 95, 122, hispanica Goug. v. testaceipes M. E. 97, 
95, atripes Graëlls v. tibialis E. 9%, 100, distineta Luc. v. viridescens 
E. 9%, 105: W. 96, 115; M. E. 97, 96. Dasytes albipilis (Mesod.) E. 
94, 112; M. E. 96, 47, akbesianus E. 94, 76, flavescens Gené? v. bis- 
krensis E. 95, 80 et 107, Delagrangei B. F. 93, czxr; E. 93, 135; B. F. 
96, 72: edoughensis B. F. 97, 219, posticus Solsk. v. inapicalis E. 9%, 
112: E. 95, 107, minutissimus E. 9%, 76, sefrensis (Pseudodas.) E. 9%, 
112: E. 96, 87. Dasytiscus nigripes E. 9%, 112, vestitus Ksw.? v. ni- 
crofemoratus E. 94, 112; indutus Kiesw. v. obscuripes M. E. 96, 48, 
Theresae M. E. 96, 48; M. E. 97, 97; B. F. 97, 312. Decatoma [voir 
Zonabris]. Delagrangeus Pic B. F.92, xcunr, angustissimus B. F. 92, 
xciv: E. 93. 22. Dendroides cyanipennis M. E. 96, 141. Denops albo- 
fasciatus Charp. v. rubrofasciatus N. 9%, 27. Deronectes lucluosus 
Aubé v, flavopunctatus E. 95, 10. Diegous (voir Pinus). Digonium 
Pic E. 95, 76, longicorne E. 95, 77. Divales variegatus Luc. [error. 
bipustulatus (!) F.] v. cruentus J. N. 93, 46, melvroides [v. de ampli- 
pennis Baudi] M. E. 96, 47. Dolichus flavicornis Fabr. [Syn.] v. dis- 
par E. 95, 106; E. 96, 61. Donacia Delagrangei M. E. 96, 35. Dorca- 


T 


(1) Décrit comme Dasytes (Divales). 


L 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 247 


dion albonotatum E. 95, 39, Beloni B. F. 94, cxxvu, Delagrangei E. 
94. 110. fenestratum B. F. 9%, cczxxxIV. griseolineatum B. F. 95. 
GCCXLVI, Macropus Kr. v.obscurans E. 92, 94, molitor Fabr. v. rubri- 
pes M. E. 96, 442, vicinum E. 92, 91. Drapetes biguttatus Piller x 
angustatus B. F.97, 220. Dyschirius hipponensis J. N. 94, 140. 


Elmis Carreti B. K. 95, exxvin, Letourneuxi R. 9%, 195. Entomo- 
derus Letourneuxi E. 95, 29. Eretmotes obscurus N. 9%, 248. Eros 
rubripes B.:F:.97, 220. Euglenes {voir Xylophilus).? Eurycotyle 
Lameerei [in litt.] E. 95, 77. Eurigeniomorphus Pic N. 97, 25 rugo- 
sus N. 97, 2%. Eurostoptinus Pic E. 95, 80, algericus E. 95, 80; E. 96. 
107. Eutaphrus (voir Plinus). Exochomus nigromaculatus Gœze 
v. hipponensis E. 95, 89. Exomias [ou gen. dist.?] jurjurensis A. 
97. 298. 


Faronus Lalertei Aubé v. bicolor E. 90, 181. Formicomus alho- 
lineatus R. 93, 254, Alluaudi B. F. 95, cecLxxIx, angustipennis E. 95. 
9, Bangi E. 95, 7, Paviei Pic v. bimaculatus B. M. 96, n° 6, bispililas- 
ciatus N. 97, 434, bituberculatus N. 97, 25, Brisouti E. 92, 33: R. B. 
94, 25, leporinus Laf. v. confusus E, 95, 19, Corbetti M. E. 97, 75, 
dentatipes E. 95, 6, Staudingeri Pic v. dispar E. 95, 7, Gestroi G. 9%, 
583 ; E. 95, 19, Hauseri M. E. 97, 62, Bangi Pic v. latior N. 97, 49, ter- 
minatus Pic v. major E. 97, 7, Marseuli [muté] B. 9%, 44, maximus B. 
F. 95, ceczxxvu, Mellyi E. 94, 64, minutus M. E. 95/42, MUR N. 
93, 175, niger N. 96, 171, Staudingeri Pic v. nigricoflis E. 95, 7, nigri- 
cornis G. 95, 584. dentatipes Pic v. cbscuricollis E. 95, 6, obscurus 
N. 94, 32, Paviei B. M. 96, n° 6, pygidialis E. 9%, 7, Raffravi N. 95, 99. 
rufithorax E. 95, 7, semirufus M. Z. 94, 205, senegalensis A. F. 9%, 
666, Simoni B. F. 93, xxx, Staudingeri E. 9%, 7, strangulatus E. 95, 
19, canaliculatus Laf. v. sulcifer N. 94, 93, terminatus E. 95, 7, Theresae 
N. 96, 170, truncatipennis M. E. 97, 61, tuberculifer N. 97, 134, unilas- 
ciatus E. 95, 6, Walkeri B. F. 9%, cxGcI. Fornax algericus A. F.9%, 105. 


Gibbium aegypliacum M. Z. 9%, 203. Glaphyrus serratulae F1 
cyaneus J. N. 97, 202; B. F. 97, 221, maurus L. v. viridipennis J. N. 97. 
202. Grammoptera anguslala Ab. 92, 289, ruficornis F. v. flavipes 
E. 92, 139, variegata Germ. v. griseipes (syn.) E. 89, 55; E. 90, 415, 
auricollis Muls. v. lucidipes Ab. 92, 290, Ron À J.N.:93, 444. 
Gynandrophthalma amasina A. 97, 197, Brucki AS B. à 07: 
85, Chobauti (voir Tituboea) M. E. 96, 142, scutellaris Lef. v. latema- 
culata B. Z. 97, 205, Moutoni [muté] B. Z. 97, 86, pallescens E. 95, 81, 
Vaulogeri B. F. 94, cezxxxv; B. Z. 97, 87:et 205. 





218 Maurice Pic. 


Halosimus viridissinus L. v. intermedius M. E. 97, 42. Hapalus 
cinctus M. E. 96, 140, bimaculatus L. v. Le Comtei M. E. 96, 140. Ha- 
plocnemus akbesianus M. E. 96, 48, Bonnairei [v. de subcostatus 
Schilskv] E. 9%, 112; B. F. 96, 205, desertorum M. E. 96, 48, rufomar- 
ginatus Perr. v. edoughensis M. E. 97, 41, Tournieri [var. de tumidus 
Ksw.] M. E. 96, 47. Hedobia angustior B. F. 96, 71, regalis Duft. v. 
circassica B. F. 96, 71, imperialis L. v. interrupta J. N. 93, 411; Rosti 
B. F. 96, 70, pubescens Oliv. v.unicolor A.97, 19%. Heliotaurus dis- 
tinctus Laf. v. kabylianus M. E. 96, 93, Tournieri E. 96, 41 ; B. F. 97, 
297. Helladia (voir Phytoecia). Henonia Pie M. E. 97, 43, auricollis 
M, E. 97,43. Hesperophanes Abeillei M. L. 43, griseus F. v. clon- 
gatulus M. E. 96, 35. Heterocerus major E. 93, 122; A. F.94, 102. 
Holcorhinus arabicus M. E. 96, 9%, Hypera (Dapalinus) meles Fabr. 
var. edoughensis E. 97, 5. Hyphoporus Solieri Aubé v. Letourneuxi 
M. E. 96, 141. Hypurus sphaeroides M. E. 96, 96, luctuosus Desbr. v. 
tangerianus M. E. 96, 115. 


Immicrohoria (voir Anthieus). 
Kisanthobia Ariasi Rob. v. algerica M. E. 97, 41. 


Labidostomis allenuata B. Z. 97, 202. Laccophilus variegalus 
Sturm v.latior M. E. 96, 140. Lachnaea pubescens Duf. v. subfas- 
ciala A. 97, 197. Lagorina Bassii Cast. v. violacea M. E. 96, 93. La- 
myrus dentatipes E. 9%, 145. Laricobius Erichsoni Rosh. v. niger KE. 
9%, 88. Lathrimaeum melanocephalum IL v. Fauveli E. 93, 88 et 
111. Lebia rufipes Dej. (v.) viridipennis E. M, 136. Lema [v. de 
Lacordairei Desbr.] algerica A. 97, 306; V. IT. 97, 3, rugicollis Suffr. (v.) 
obseurior V. If. 97, 3. Leptaleus amplipes B. F. 95, cccLxxIX, maxi- 
micollis J. N. 93, LL, Rodriguesi Latr. (v.) rufescens E. 91, 117. Lep- 
tura fulva Deg. v. corsica M. Z. 94, 206, cribricollis [syn.] E. 89, », 
livida F. v. Desbrochersi (Vadonia) B. F. 91, xvi, Deyrollei E. 95, 40, 
grammopteroides B. F. 94, czxxxv, bisignata Brull. v. inapicalis (Va- 
donia) R. B. 97, 31, scutellata F.? v. inscutellata L. S. 2; A. F. 92, 445, 
instigmata (Vadonia) B. F. 89, czxxvi; E. 91, 38, kabyliana R. B. 9,6, 
103, Leuthneri Gglb. v. nigerrima A. F. 92, #15, unipunctata F. v. 
obscurepilosa (Vadonia) B. F. 92, LxxxIV, oblongomaculata Buq. (v.) 
obscurithorax [in litt.] B. K. 97, 222 (!), scutellata F. v. ochraceipen- 
nis R.B. 97, 31, oblongomaculata Buq. v. Olcesei E. 94, 108, unin- 
stigmata (Vadonia) M. L. 9. Lioderes Kollari Redt, v, nigripes [non 


(1) Décrit in Matér, Et. Long., IT, 1898, p. 4, 











REP RASE TP EN PO RS DT ft de ù | 


#4 a nn AE 


Le PS 
PT AU A 


Fa 


Publications 3oologiques de Maurice Pic. 219 


atripes] E. 91, 102; dr nn E. 95, 120. Liopus Bedeli Ab. 92, 
289, nebulosus L. v. dissimilis E. 89,19 ; E: 94:23, nebulosus L. v. 
unilasciatus E. 91, 23. Litargus caucasicus E. 94, 71. Lucasianus 
Pie M. L. 42 [genre seulement]. Ludwigia Pic [s.-2.] M. L. 47. 
Luperus (Calomicrus) quercus B. F. 95, cxxx, viridipennis Germ. v. 
pallidipennis E. 96, 87 [voir aussi Phyllobrotica]. 


Macratria amplithorax E. 95,434, arussiensis G. 95, 230, Bang- 
Haasi N. 96, 159, biguttata E. 95, 132, canaliculata N. 96, 158, crassi- 
pes N. 97, 182, forticornis N. 96, 159, grandis N. 96, 459, maculata 
N. 96, 158, major N. 97, 182, nigripennis N. 97, 182, Staudingeri Pic 
v. obscurior E. 95, 134, pallidiceps N. 96, 159, pubescens E. 95, 134, 
pygmaea E. 95, 134, Staudingeri E. 95, 134, vicina N. 96, 159. Macro- 
lenes ruficollis L. v. latemaculatus B. Z. 97, 165. Malegia asiatica 
E. 9%, 443: E. 95, 10. Mallosia Angelicae Reitt, v. armeniaca B. Z. 
97, 188, brevipes B. Z. 97, 188. Mecinus setulosus M. E. 96, 96, lon- 
ciusculus Boh. v. subeylindricus M. E. 96, 115. Mecynotarsus Bec- 
carii G. 9%, 583, semicinctus Woll.? v, cornutus J. N. 96, 178, latior 
E. 97, 6, Osiris E. 93, 38, Mellyi Laf. v. sabulosus R. B. 93, 159, sub- 
parallelus A. EF. 9%, 665. Meira jurjurensis A. 97, 195. Megase- 
mum | voir Asemum]. Melitonoma | voir Tituboea]. Melyris Aristidis 
[var. de Amaliae Heyd.]J. N. 94, 43 ; E.95, 195, rotundicollis J. N. 94, 43: 
E. 95, 125. Mesagroicus nc nnis J. N. 97, 203. Mende 
[voir Dasvtes]. Mesosa obscuricornis [? var. de nebulosa F.]J. N. 94. 
44. Microptinus rotundicollis Luc. v. hispidus E. 95, 100, nitidus 
E. 95, 400, Reitteri E. 95, 99, Tournieri E. 95. 100. Molorchus 
Conchopterus) umbellatarum Schr. v. diversipes R. B. 97, 31. 
Monocladum Pic {sousgenre] B. F. 93, ceLx. Musaria kurdistana 
Gglb. v. caucasica N. 97, 262, compacta [— mutata] E. 90, 120; E. M1, 
38; E. 92, 4, Turki Gglb.? v. griseicornis B. F, 94, ccxxxvn: À EF. 
91, 420, rubropunctata Goæze (v.) nigrescens M. L. 38, affinis Heer (1 
nigrina M. L. 38, Wachanrui Levrat v. obscuricornis B. Z. 97. 189. 
rubropuncetata Gœze v. obseurior M. E. 96, 142, Perrini B. F. 94. 
CEXXXVI, persathensis E. 95, 40, affinis Heer (v,) subaurata [svn.] E. 
89, 68. Mylabris [voir Zonabris|. Mysia oblongoguttata L. v. Le- 
prieuri E. 95, 89. Nanophyes Henoni [? v. de Martini Bris.| (Cori- 
malia) M. E. 97, 28, latifrons (Corimalia) M. E. 97, 28, minutissimus 
Tourn. v. maculithorax (Corimalia) A. 97, 299: Chevrieri Bhm. v. ni- 
gromaculatus A. 97, 299, notatipennis (Corimalia) M. E. 97, 28, obscu- 
rithorax (Corimalia) M. E, 97, 29, pallidipes A. 97, 298. Nebria rubripes 
Dej. (v.) atripes J. N. 91, 237. Neodorcadion Flaschneri Pic. v. dis- 


2920 MAURICE Pic. 


par B. F. 92, xxvu, Flaschneri B. F. 89, czxxv, Flaschneri Pic. v. Mer- 
kKli B. F. 93, cxcvi. Neoxantha immaculata B. F. 93, LxxxvI. No- 
toxus Aristidis E. 93, 88, Jacqueti Pic (v.) cinctus E. 92, 4, trifasciatus 
Rossi v. discolor M. E. 97, 64, senegalensis Laf. v. francevilleus M. E. 
95, 41, brachycerus Fald. v. hipponensis R. B. 9%, 22, hystrix J. N. 93, 
175, Jacqueti E. 92, 4, monoceros L. v. latemaculatus E. 92, 139, lunu- 
lifer M. Z. 9%, 204. Raffrayi G. 94, 582, Sedilloti [v. de chaldaeus Laf.] 
R. B. 94, 78, armatus Sch. v. sexmaculatus E. 93, 16, trinotatus B. F. 
9%, x, inconstans Laf. v. immaculatus M. E. 95, 105, vicinus G. %, 
230. 


Ochina hirsuta Seidl. v. africana J. N. 97, 203. Ochthenomus elon- 
gatus M. E. 95, 44, bivittatus Truq. v. Leprieuri E. 93, 38, malayensis 
B. F. 95, xxxvi, minutus N. 95, 73, elongatus Pic v. nigriceps N. 97, 
170, [? v. de unifasciatus Bon.], nigronotatus E. 95, 20, obscurus E. %5, 
20. Ocladius Engelhardi B. 94, 611, rufithorax B. 94, 587. Oedemera 
barbara F. v. abdominalis M. E. 97, 42. Olibrus globiformis E. 9%, AT. 
Olotelus!voir Xylophilus]. Oreophilus |v. Pterostichus|. Orchestes 
avellanae Donov. v. innotatus E. 94, 143. Orsodacne rulficollis Pic v. 
Delagrangei B. F. 96, 30; J. N. 96, 202, ruficollis B. F. 94, cezxxx1  ; B. 
F.96, 50, ruficollis Pic v. syriaca J. N. 96, 202. Orthomus Leprieuri A. 
F. 9%, 104. Osphya aceneipennis Kriech. v. immaculata V. IE. 97, 3, bi- 
punetata F. v. obscuripennis V. IE. 97, 2, aeneipennis Kriech. v. macu- 
licollis V. IL. 97, 3. Otiocephala opaca Rosh. v. rufolimbata B. F. 97, 
139. Oxysoma sefrensis B. Z. 97, 233. 


Pachnephorus Lefevrei E. 94, 65. Pachybrachis Caroli Mars. v. 
brunneomaculatus E. 93, 122; B. F. 96, 204, Theryi Chob. v. cardui 
B. F.96, 203, incallidus A.97, 196, sulcithorax B. F. 96, 203. Pachy- 
merus Germaini E. 94, 65. Pachyta lamed L. (v.) nigrina M. L. 5. 
Pachytodes Pic{s.-g. de Leptura] M. L. 65. Parmena pubescens v. 
minuta M. L. 29. Pentaria Defarguesi Ab. (v.) immaculata B. F. %, 
ExXvVIHI. Peritelus kabylianus M. E. 96, 143, tenietensis M. E. 96, 143. 
Phyllobrotica [error. Luperus] nigropuncetata E. 94, 72: E. 94 et 128 
[corrigenda]. Phymatodes melancholicus F. (v.) triste M. L. 20, 
(Poecilium) rufipes F. v. syriacum E. 91, 118.? Phytobaenus bicolor 
B. F. 96, 68. Phytoecia asiatica E. 91, 102; A. F. 92, 420, Bangi B. 
Z. 97,189, Gaubili Muls. v. Gabilloti M. L. 39; E. 95, 64, grandis L. 
S. 2: E. 95, 64; B. F. 95, cexxv, virgula Charp. v. grisea J. N. 94, 439; 
E. 95, 65; griseipes B. F. 90, xcr; E. 95, 64, griseipes Pic v. impunc- 
tata E. 95, 64, pustulata Schr. v. intermedia E. 95, 65, Ludovici B. F. 
91, exxxV ; E. 95, 66, praetextata Stev. v. nigricollis (Helladia) E. 91, 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 221 


102, nigritarsis E. 95, 40, rubropunetata Foure. v. obscurior [voir Mur- 
saria] M. E. 96, 442, pustulata Schr. v. obseuripes E. 95, 695, manicata 
Muls. v. pubescens E. 95, 64. Gaubili Muls. v. separata E. 95, 70, tri- 
stigma |? v. de rufiventris Gaut.] B. Z. 97, 190, Vaulogeri R. 92, = 
E. 95, 63. Pidonia grisescens e 89, 78. Pilemia tigrina Muls. 
griseomaculata E. 91, 402; A. F. 92, 418. Pimelia papulenta Re 
v. sefrensis N. 94, 247. Plagionotus delritus L. (v.) rulescens M. L. 
24. Poecilium [voir Phymatodes]. Pogonocherus Caroli Muls. 
griseus E. 89, 67. Polyarthron Desvauxi Frm. © B. F. 92, ccrix et 
A. F. 93, 108, Fairmairei A. F. 93, 110; B. F. 95, ceczLxxxIv ; Jolyi B. 
F. 95, cecLxxxv ; Moissoni B. F. 92, cczx; A. F. 92, 109. Probosca 
Letourneuxi N. 94, 93. Psammoecus ner F3 ylator- Jen 
04, 44, bipunctatus F. v. nigrinus J. N. 9%, 44, bipunetatus F. v. palli- 
dus J. N. 9%, 44. Pseudoalbana Pic nee Muls. [voir ? Eurycotyle] E. 
95, 77. Pseudaphyctus [voir Haplocnemus]. Pseudeuglenes {s.-0. 
de Xylophilus]. Pseudeutaphrus [voir Ptüinus]. Pseudobruchus 
{voir Ptinus]. Pseudocolaspis Henoni N. 94, 211. Pseudodasytes 
[voir Dasytes]. Pseudomezium Pic J. N. 97, 102, sulcithorax J. N. 
97. 102. Pseudotomoderus Pic [voir Tomoderus] R. B. 92, 240. 
Psoa [voir Stenomera]. Pterostichus (Cheporus) metallicus F. v. 
viridinitidus J. N. 93, 44, (Oreophilus) multiplicatus Dej. v.semiviridis 
J. N. 93, 46. Ptinus albipilis Reitt. G E. 95, 102, albonotatus M. E. 
96, 46, algericus [var. de fossulatus Luc.] (Eutaphrus) N. 9%, 27, Al- 
luaudi (Gynopt.) B. F. 96, 352, Andrewesi M. E. 97, 26, antennatus 
J. N. 96, 43, Bedeli (Eutaphrus) E. 95, 54 et 102; J. N. 96, 201, brun- 
neus Duft. v. brevipennis E. 96, 108, brevithorax (Eutaphrus) M. E. 
97, 27, brunnescens J. N. 96, 43, Caroli (Diegous) B. F. 96, 35%, cau- 
casieus (Pseudopt.) J. N. 97, 102, cumaniensis J. N. 96, 42, Auberti 
Ab. v. dalmatinus E. 95. 107; J. N. 95, 28, dayensis [? v. de Grand- 
jeani Pic] E. 95, 50; J. N. 95, 28, sexpunctatus Panz. v. dispar (GY- 
nopt.) E. 95, 102, elongatus (Diegous) B. F. 96, 353, Fairmairei [muté| 
E. 95, 102, Gounellei M. E. 96, 45, gracilicornis M. E. 96, A, graecus 
M. E. 96, 41, Grandjeani B. F. 95, cxxix, Henoni (Bruchopt.) J. N. 97, 
189, hirsutus E. 95, 104, rufipes Fabr. v. humeralis E. 95, 407; J. N. 
96, 43, impressithorax M. E. 96, 6, Jacqueti E. 95, 102, kabylianus 
E. 95, 80, latus M. E. 96,46, Leprieuri [nom nouveau] E. 96, 108, Le- 
tourneuxi J. N. 9%, 60, lineatus B. F. 96, 35%, Logesi [v. de hirticor- 
nis Kiesw.] N. 9%, 71; E. 95, 102, longipennis (Eutaphrus) A. 97, 
295, longipilis M. E. 96, 93, maculifer M. E. 96, 6, maculthorax M. E. 
06, 45, Martini B. F. 93, Lxxxvu, Merkli E. 95, 101, pulverulentus 
Boield. v. mesopotamicus E. 94, 66, monstrositarsis M. E. 96, 42, niger 


292 Maurice Pic. 


de ji 


M. E. 96, 46, obscuricollis B. F. 9%, cxcr; A. F. 94, 103, Martini Pic 
v. obscurior E. 9%, 28, rufipes Fabr. v. obscurithorax E. 95, 107: J. 
N. 96, 43, Reitteri Pic v. obscurus E. 96, 109, Olivieri R.B. 93, 33; 
biformis Reitt. v. pallidior E. 95, 107; J. N. 96. 43, Peringuevi [muté] 
B. F. 96, 30, pustuliferus [v. de Spitzyi Villa] M. Z. 94, 203: E. 95, 104, 
pyrenaeus (Gynopt.) M. E. 97, 614, quadricornis [nom nouveau] E. 95. 
103, Reïtteri N. 94, 71; A. F. 94, 103, rotundipennis J. N. 97, 120, ru- 
sosithorax M. E. 96, 47, semiobseurus M. E. 96, 46, obscuricollis Pic 
v. semirufulus E. 96, 108, separatus J. N. 96, 201; E. 95, 100, Soubi- 
roni E. 95, 102, suarezicus (Diegous) B. F. 96, 353, syriacus E. 96, 87. 
Theryi (Eutaphrus) B. F.93, ceexzvin, Thervi Pic v. tomentifer (Euta- 
phrus) E. 96, 109, tunisicus (Eutaphrus) M. E. 97, 61, turcicus J. N. 
95, 29, Vaulogeri (Gynopt.)£. N. 94, 64: E. 95, 404, vicinus (Bruchopt.) 
J. N. 97, 102, Purpuricenus Deslontainesi F. {v.) humeralis M. L. 
23, budensis Goeze (v.) inhumeralis M. L. 24, barbarus Luc. (v.) inin- 
terruptus M. LB. 23, barbarus Luce. (v.) limbatus M. L. 23, Desfontai- 
nesi F. (v.) nigricollis E. 92, 11%. Pygoptosia [décrit comme Ph\- 
toecia — Helladia] speciosa. Friv. G A. F. 92, 420. 


Raymondia kabyliana M. E. 96, 114. Rhagium bifascialum F. 
(v.) fasciatum M. L. [éorrigenda], mordax Deg. v. syriacum A. F. 
92, 414. Rhamnusium algericum R. B. 96, 102, gracilicorne Théry 
[non graecum Sech.] v. limbatum R. B. 97, 30, [? v.] testaceipenne 
A.97, 299, algericum Pic (v.) testaceum R. B. 96, 402. Rhinoncus 
rubricus M. E. 96, 9%. Rhinosimus rulicollis L. (v.) viridicollis E. 
92, 32. Rhopalopus Nadari M. Z. 94, 207. Rhytirrhinus (? Euto- 
moderus) albo-faseiatus E. 95, 30, [Rhyt. s. str.] biskrensis E. 95, 30, 
latus [v. de asper AIL] J. N. 96, 202, syriacus J. N. 96, 202. Rosalia 
alpina L. v. Croissandeaui M. L. 22, alpina L. v. syriaca B. F. 94, 
COLE EN 

Salpingus caslaneus Panz. v. brunnescens E. 92, 32. Saperda 
(Compaidea) ocellata Ab. 5 B. F. 95, ccLxxI. Sciaphilus Vaulogeri 
M. E. 96, 93. Scraptia punctata N. 96, 184, trotommoides E. 92, 4. 
Scythropus [error. Polydrosus] grandiceps Desbr, v. griseovestitus 
R. B. 96,6, Henoni Tourn. v. sefrensis J. N. 96, 202; E. 96,88. Sharpia 
Tournieri E. 94, 142. Sphenoptera cylindricollis Mars. ? v. brevior 


M. E. 96, 140, Theryi E. 95, 78. Sphaericus africanus M. E. 96, 6, 
Grandjeani M. E. 96, 6. Stenidius [voir Anthicus]. Stenomera 
Blanchardi v. nigrina E. 93, 122. Stenopterus rulus L. v. atricornis 
E. 94. 102: E. 92, 22; A. F. 92,416, praeustus F. v. flavipes E. 92; 


66, praeustus F. v. inustulatus E. 92, 22, Kraatzi E. 92, 21, rufus L. 





PA NE M RU à 
ER Vu 3. ' 


id 





v 


+ 


Publications zoologiques de Maurice Pic. 223 


v. syriacus E. 92, 22; A. F. 92, 416. Steropes caspius Stev. v. obs- 
curans N. 9%, 93. Strangalia disligma Charp. {v.) bimaeulata M. L. 
15, bifasciata Muls. v. ferruginipes E. 9%, 76: B. F, cexxv, melanura 
L. v. georgiana M. L. 63, bifasciata Müll. v. immaculata E. 89, 55, em- 
mipoda Muls. (v.) insuturata M. L. 45, melanura L. (v.) latesuturata 
M. L. 63, distigma Charp. (v.) notata M. L, 45, bifasciata Müll. v. nigri- 
ventris M. L. 45, quadrifasciata L. (v.) notatipennis E. 97, 5; R. B. 97, 
31, syriaca L. S. 1; A. F. 92, 415, distigma Charp. (v.) tenietensis V. 
I, 3; E. 90, 157, verticalis Germ. v. vertice-nigra A. F. 92, M6. 


Telopes aegypliacus E. 93, 122, Aristidis B. F. 9%, xLIH, attenuatus 
N. 9%, 210, posticalis Frm. v. brunnconotatus J. N. 94, 60; A. F. 94, 
102, brunneopunetatus E. 93, 122, brunneopunetatus Pie v. impunc- 
tatus E. 94, 116, lineatus N. 94, 71, pubescens E. 94, 66, scalaris J. 
N. 9%, 60. Tetrops praeusta L. (v.) inapicalis M. L. 37. po 
fervida Oliv. v. maculata E. 95, ne Theophilea Pic E. 95, 39, 
lindricollis E. 95, 39. Theryus M. E. 97, 29, longicollis M. E. d7 
29> Thorictus mecheriensis R. B. 95, 219:*B; Z. 97, 233, note 4: 
Thriptera minuta E. 97, 124. Thylacites Henoni M. E. 97, 42, 
quadraticollis F. N. 97, 203. Tituboea sexmaculata Ov. v. akbesiana 
B. Z. 97, 82, Chobauti [an Gynandrophthalma] M. E. 97, 44%, Lefevrei 
[an Melitonoma] N. 94, 121; B. Z. 97, 204, Iligeri Lacd. v. Leprieuri E. 
95, 89, octopunetata L. v. mecheriensis R. B. 95, 43, fasciata Lef. v. 
obliterata B. Z. 97, 16%, saadensis [an Melitonoma?| © N. 94, 121. sefren- 
sis G [? v. de saadensis Pic] B. Z. 97, 83, 13-punctata Desbr. © B. Z. 
97, 83, oclopunetala L. v. unipunetata JL NA P DB 2009704169: 
Tomoderus bosnicus R. B. 92, 241, crassicornis B. Z. 97. 167, Donc- 
kieri B. Z. 97, 166, elongatus B. Z. 9%, 62, fasciatus M. E. 9%, 42, ja- 
vanus M. E. 93, 126. Leae [muté] B. 97, 344, maculatus B. Z. 95, 62. 
major B. F. 93, cLxxIv. nitidus B. Z. 9%, 16, are [syn.] B. 
9%, 59 et 138, sulcifer M. E. 93, 1426, sumatrac B. 94, 59 et 138. Toxo- 
tus insitivus v. latus B. F. 92, cx1; A. F. 92, 414. A (Abroloma) 
Tournieri (Pand.) [? v. de Pandellei Bris.] E. 94, 71. Trichodes octo- 
punetatus F. v. andalusicus [nom muté} E. 95, 11%, sinae Chevr. v. 
pekinensis [nom muté] E. 95, 88, zaharae Chevr. v. punctonotus E. 
95, 88, Hauseri Esch. v. trinominatus [nom muté|E. 95, 114. Trinodes 


-curtus B. F. 9%, xLu1. Trogoderma lrizonatum Frm. v. major E. 


95, 79, tamaricis [syn.] N. 9%. 180; B. F. 94, cccLxV. Trotomma bre- 
Vithorax E. 97, 5. Trotommidea elongata B. Z. 96. 51 et 52: J. N. 
96, 178; R. B. 96, 38. Tychius sefrensis M. E. 96. 93. 


Vadonia [voir Leplura]. 


224 MAURICE Pic. — Publications zoologiques. 


Xanthochroa Tournieri [? v. de gracilis Schmidt] E. 94, 72. Xesto- 
bium syriacum À. 97, 194. Xylophilus neglectus Duv. v. algericus 
B. Z. 97, 81, Aristidis E. 93, 795, beni-morae R. B. 93, 157, bifasciatus 
M. E. 97, 63, populneus Panz. v. biskrensis R. B. 93, 158, Caseyi 
tnuté] B. Z. 96, 52, Championi [muté] B. F. 9%, Lxxvin, drusus M. Z. 
94, 435, Fairmairei [muté] B. Z. 96, 52, gratiosus M. Z. 94, 435, hip- 
ponensis E. 93, 75, javanus M. Z. 94, 433, Kabylianus R. B. 96, 
longipennis M. E. 95. 41, macularis B.Z. 94, 15, maculicollis M. E. 
97, 62, maronitus M. Z. 94, 435, monstrosipes R. B. 93, 157; E: 94. 
116, pruinosus Ksw. v. obseurus M. E. 92, 27. pubens M. E. 97, 62, 
Raffrayi M. Z. 94, 434, Reïtteri B. Z. 97, 81, sefrensis R. B. 94, 14, 
pruinosus Ksw. v. semiobseurus E. 93, 26, sulcatulus B. Z. 94, 16. 
sumatrae N. 94, 33: B. 94, 438, syriacus B. Z. 96, 51, tenietensis J. 
N. 94, 61, ruficollis Ksw. v. testaceipennis — fulvipennis [muté] B. 
Z. 97, 81, testaceipes E. 92, 139; E. 93, 75. Xylotrechus Deyrallei 
B. F. 97, 219, antilope Zett. [err. arvicola] v. obliquefasciatus V. I. 3: 
M. L. 25 


Walesius Pic N. 96. 184. Theresae N. 96, 184. 


Zonabris argentiler (Decatoma) E. 95, 81, calida Pall. v. bijuncta 
M. E.97, 2, corynoides Reiche v. binotata (Ceroctis) R. B. 97, 126, cory- 
noides Reiche v. interrupta (1) (Ceroctis) R. B. 97, 126, ghardaiensis 
[? v. de incerta Klug] M. E. 97, 2, brunnipes Klug v. interrupta E. 
96. 62, calida Pall. v. latefasciata E. 96, 62, hieracii Graëlls v. Leprieuri 
E. 96, 62, brunnipes Klug v. Letourneuxi E. 96. 62, longipilis [? v. 
de tenebrosa Cast.] R. B. 97, 124, Paykulli Bilb. v. mozabita M. E. 
97, 2, Wartmanni Pic v. en une E. 96, 62; R. B. 97, 125, sangui- 
nolenta Oliv. v. notatipennis R. B. 97, 12%, obscurior [? v. de tigri- 
pennis Mars.] R. B. 97, 125, Silbermanni Chvr. v. saidensis R. B. 97, 
124, sefrensis [? v. de Allardi Mars.] (Coryna) R. B. 95, 12, 18-punectata 
Klug v. semifasciata (Decatoma) E. 95, 84, oleae Cast. v. separata R. 
B. 97, 193, denticulata Mars. (?) v. suturifera (Coryna) M. E. 96, 42, in- 
certa Klug v. unijuneta M. E. 97, 2, Wartmanni E. AS 62; R. B. 
97, 124. Zygia elongata N. 97, 124, oblonga Fabr. v. limbata E. 95 
126, viridipennis N. 97, 124. 


(1) Lisez biinterrupla. — Le nom d'interrupta (préoee upé) provient d'une 
erreur typographique. 





D D AR PO ul 9 6e 9e 7 4 D" d dé 4 r 
RS gr 4 s 


Revision du genre Scydmaenus Latr. (Eumicrus Lap.) 
Par F. GUILLEBEAU (!). 


Gen. Scydmaenus Latr. 
Hist. nat., Cr. et Ins., III (1802), p. 116. 


Reitter. — Bestimm.-Tab., V, 1881, p. 141-143. — Id., X, 1884, 
p. 34-39. 
— Naturgeschichte Ins. Deutsch., 1882, p. 194. 
— Revision der Gattung Scydmaenus, in Wiener Ent. Zei- 
tung, 1887, p. 140-145. 


Caractères du genre. 


4° article des palpes maxillaires rudimentaire, obtus; — insertions 
des antennes sur le front, rapprochées, séparées par une étroite ca- 
rène ; — antennes faiblement coudées, à massue triarticulée ; — corselet 
à bords latéraux arrondis et non rebordés; — écusson très petit, plus 
ou moins distinct; -— hanches antérieures contiguës, les intermédiaires 
séparées par une étroite carène, les postérieures écartées; — trochan- 
ters postérieurs très allongés ; — 1° article des tarses postérieurs plus 
court que le 2. 


Subgen. Secydmaenus jin Sp. 


Syn. Ensimus Thoms. 


Élytres avec une fovéole basale; yeux grands, à facettes distinctes : 
tarses antérieurs plus élargis dans les & que dans les © ; mesosternum 
garni au côté externe de poils d'un jaune doré. 

1. Corselet avec quatre fovéoles basales. D'un brun plus ou 
moins foncé, dessus avec une pubescence fine et couchée, 
antennes, palpes et pattes d’un testacé ferrugineux ; 
tête bien plus étroite que le corselet, les tempes arron- 


(1) Trois espèces de ce genre, décrites par Croissandeau (Ann. Fr., 1894, 
Bull., p. 89-90) ont été oubliées par feu Guillebeau ; ce sont : S. syriacus 
Croiss., de Syrie, S. Saulcyanus Croiss., de Ramleh (Syrie) et S. intermedius 
Croiss., d'Hussein-Dey, près Alger. — Note du secrétaire. 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. 15 


F. GUILLEBEAU. 


19 
1Q 
=E 


dies; antennes assez épaisses, le 4% article plus court 
que les deux suivants réunis, les 7°et8°transverses, sub- 
anguleux en dessous; corselet d’un cinquième plus long 
que large, lisse, les fovéoles du milieu de la base assez 
distantes. Élytres bien plus larges que le corselet, deux 
fois aussi longs que larges, avec un pointillé très fin, 
peu serré, parfois indistinct. Dessous ferrugineux, mé- 
tasternun lisse, assez convexe. — Long. 2 mill. — Dans 
les débris de végétaux, dans les tas d'herbes sèches. 
Europe. Toute la France. Algérie : Medjez- Amar (Clouët 
des Pesruches) — [Hellwigi Pavk.] — Müller et Kunze, 
MONS ARE ER RER ee Res tarsatus Müller, 


1’. Corselet avec deux fovéoles basales. D’un rouge brillant, 
pubescent; corselet en ovale allongé, avec une fine im- 
pression basale; antennes aussi longues que la tête et le 
corselet réunis, articles 2 à 6 cylindriques, presque 
égaux, 7 et8 plus petits, 9 à 11 formant une massue dis- 


tincte allongée. — Long. 2,2 mill. 
Arabie. — Reitt., Best.-Tab., V, p. 141..... vulpinus Reitter. 


Subgen. Eustemmus Reitter. 


Yeux très petits, à facettes indistinctes ou nulles; élytres sans fovéoles 
basales; tarses antérieurs du G dilatés, de la ® simples, les segments 2 à 
> de l'abdomen et la base des cuisses rembrunis. 


A. Corselet avec quatre fovéoles basales; mésosternum 
avec une garniture de poils d'un jaune doré au côté ex- 
terne. 

À. 4e article des antennes plus court que les deux suivants 
réunis. 

2. D'un brun ferrugineux, avec une pubescence fine et cou- 
chée; tête bien plus étroite que le corselet, lisse, les 
tempes arrondies; antennes ferrugineuses, les articles 
2 à 4 subégaux, ceux de la massue graduellement plus 

larges: corselet lisse, convexe, près d’un quart plus long 

que large, les fovéoles basales du milieu rapprochées, lin- 
tervalle entre elles relevé; élytres convexes, subovales, 
aussi longs que la tête et le corselet réunis, ou un peu 
plus longs, finement pointillés. Dessous finement pu- 





Revision du genre Scydimaenus. 227 
bescent, lerrugineux, les pattes plus claires, — Long. 
2,25 mill. 
Algérie : Edough (A. Théry), Medjez-Amar (Clouët des 
Pesruches) ; Tunisie (D: Sicard). — L'Échange, XHE, p. 23 
(ASUS ER ELA diversus Guilleb, 


2’. Entiérement d'un testacé ferrugineux brillant, la pubes- 
cence fine et couchée. Tète presque aussi large que le 
corselet, lisse, les tempes arrondies, le vertex fovéolé ; 
antennes ferrugineuses, les articles de la massue graduel- 
lement plus larges: corselet lisse, convexe, d’un cin- 
quième plus long que large, les fovéoles médianes de 
la base rapprochées, l'intervalle entre elles relevé; 
élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, con- 
vexes, presque lisses: dessous finement pubescent; fer- 
rugineux; métasternum plan, lisse. — Long. 2,25 mill. 

Algérie : Edough, un exemplaire, communiqué par M. A. 


Théry.— L'Échange, XW, p.24 (1897)...... Theryi Guilleb. 


1. 1 article des antennes aussi long ou plus long que les 
deux suivants réunis. 


2", Métasternum avec une carène au milieu de la base, plus ou 
moins prolongée en avant, mais toujours bien distinete. 
D'un ferrugineux plus ou moins obscur, la pubescence 
soulevée. Tête presque aussi large que le corselet, très 
finement pointillée, les tempes arrondies; antennes fer- 
rugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 trans- 
versées, anguleux en dessous, le 7° plus étroit que 7 et 8. 
les articles de la massue graduellement plus larges: cor- 
selet d’un quart plus long que large, très finement poin- 
tillé, les fovéoles médianes de la base rapprochées, l'in- 
tervalle entre elles relevé; élytres convexes, plus longs 
que la tête et le corselet réunis, finement pointillés ; 
dessous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus 
claires. — Long. 2,25-3 mill. 

>arait assez répandu en Algérie : Constantine (V. Mayet), 
St-Charles (A. Théry, Abeille de Perrin, D° Chobaut), 
Bône, Philippeville ‘baron Bonnaire). Tunisie (Dr Sicard). 


— L'Échange, XI, p. 24 (1897......... sternalis Guilleb. 


2". Métasternum déprimé à la base, la dépression plus ou moins 
prolongée en avant. 


228 F. GUiLLEBEAU. 


3. Élytres convexes. D'un brun rougeitre plus ou moins 
clair, la pubescence soulevée, assez longue, tête un peu 
plus étroite que le corselet, distinctement pointillée, les 
tempes arrondies, le vertex impressionné; antennes fer- 
rugineuses, articles 2 à 4 subégaux, 7€ aussi long que 
large, plus étroit que 6 et 8, 8° transverse, plus large 
que 6, les articles de la massue graduellement plus 
larges: corselet d’un quart plus long que large, fine- 
ment pointillé, les fovéoles médianes de la base écartées. 
Élvtres un peu plus longs que la tête et le corselet réu- 
nis, en ovale allongé, peu brillants, mats dans la ©, très 
finement pointillés. Dessous ferrugineux, finement pu- 
bescents. — Long. 2,5-3 mill. 

Type (!)! Algérie (Reïtter), Guertoufa (coll. Bonnaire), 
Medijez-Amar (Clouët des Pesruches), Mers-el-Kebir 
(A. Théry); Maroc (ap. Reïtter). — Wiener, Ent. Zeit., 
VE AMIE Le yA ENT Ds LE CRE RER EE te expansus Reitter. 


3. Élytres déprimés le long de la suture. D'un brun plus ou 
moins rougeatre, la pubescence fine et couchée. Tête 
presque aussi large que le corselet, presque lisse, les 
tempes rétrécies en arrière, peu arrondies: antennes 
ferrugineuses, à articles allongés, le 7° aussi long que 
large, plus étroit que 6 et 8, 8° aussi long que large, 
aussi large que 6; massue normale; corselet d’un quart 
plus long que large, presque lisse, les fossettes mé- 
dianes de la base rapprochées, leur intervalle relevé ; 
élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, ellip- 
tiques, à pointillé peu distinet; dessous longuement pu- 
bescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 
9 mill. 

Algérie : Margucritte (Abeiïlle de Perrin), Medijez-Amar 
(Clouët des Pesruches), Alger (baron Bonnaire), Teniet- 
el-Had (Bedel, D Chobaut). — Wien. Ent. Zeit., VI, 
De AALOL MARS An ET NÉE er scaphium Reitter. 


2". Métasternum plan ou convexe, uni. 
4. Élytres distinctement ponctués. 


5. Élytres pas plus longs que la tête et le corselet réunis. 


(1) Reitter le cite seulement du Maroc. 


Revision du genre Scydmaenus. 


Entièrement d’un ferrugineux plus ou moins foncé, la 
pubescence fine et couchée. Tête plus étroite que le 
corselet, un peu rétrécie en arrière, presque lisse, les 
tempes arrondies; antennes d’un testacé ferrugineux, 
les articles 2 à 4subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en 
dessous, 7 plus étroit que 6 et 8; massue ordinaire ; Cor- 
selet d'un cinquième plus long que large, finement poin- 
tillé, les fovéoles médianes de la base assez écartées ; 
élytres convexes avec une ponctuation peu serrée, 
mais distincte, plus effacée en arrière. Dessous finement 
pubescent, ferrugineux. — Long. 2-2,25 mill. 

Algérie (baron Bonnaire) : St-Charles (A. Théry)., Tunisie : 
Teboursouk (D' Sicard). — Ann. Mus. civ. Gen., 1879, 


229 


LS a NE EN Re ne punctipennis Fairmaire. 


5’. Élytres distinctement plus longs que la tête et le corselet 
réunis. Tête et corselet d’un ferrugineux rougeûtre, 
élytres d'un brun de poix, la pubescence fine et couchée. 
Tête presque aussi large que le corselet, lisse, les tempes 
arrondies, antennes d’un ferrugineux testacé, les articles 
2 à 4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, 
7 plus étroit que 6 et 8, articles de la massue gra- 
duellement plus larges. Corselet un peu plus long que 
large, presque lisse, les fovéoles médianes de la base 
rapprochées, leur intervalle relevé ; elytres allongés, dé- 
primés ou subdéprimés le long de la suture dans 
le premier tiers. Dessous finement pubescent, ferrugi- 
neux, les pattes plus claires. 

Algérie: El-Madher (Clouët des Pesruches), Batna (V.Mayet, 


baron Bonnaire).— Best.-Tab., V,1881, p.142. Georgi Reitter. 


. Élytres presque lisses ou très finement pointillés. 
6. Élytres pas plus longs que la tête et le corselet réunis. 


7. Tête et corselet d’un ferrugineux rougeûtre, élvtres d'un 
brun noirätre, la pubescence fine et couchée, assez 
courte. Tête plus étroite que le corselet, presque lisse, 
un peu rétrécie en arriere, les tempes arrondies: an- 
tennes ferrugineuses, les articles 2 à 6 allongés, le 3° 
plus long que le 2°, le 4° plus court que le %, 7 et8 trans- 
verses, anguleux en dessous, le 7° plus étroit que 6 et8 : 
la massue ordinaire; corselet un peu plus long que 


230 


F. GUILLEBEAU. 


large, convexe, presque lisse ; les fovéoles médianes rap- 
prochées, leur intervalle relevé; élvtres convexes, pres- 
que lisses; dessous finement pubescent, ferrugineux, les 
pattes plus claires. — Long. 2 mill. 


Algérie : Saint-Charles (A. Théry, V. Mayet), Medjez-Amar 


(Clouët des Pesruches), Edough, Laverdure (baron Bon- 
naire), Constantine (A. Thérv, D'Chobaut), Kabylie (Abeille 


de Perrin). — Best.-Tab., V, 1881, p. 1442. Olivieri Reitter. 


7’. Entièrement d’un ferrugineux rougeûtre, la pubescence 


fine et couchée, assez longue. Tête plus étroite que le 
corselet, rétrécie en arrière, presque lisse, les tempes peu 
arrondies; antennes ferrugineuses, moins allongées, les 
articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en 
dessous, le 7e plus étroit que 6 et 8, 8° aussi large que 6, 
massue normale; corselet d’un cinquième plus long que 
large, à peine distinctement pointillé, les fovéoles mé- 
dianes de la base écartées ; élvtres convexes, à peine dis- 
tinctement pointillés. Dessous finement pubescent, fer- 
rugineux, les pattes plus claires. — Long. 2-2,25 mil. 


Sicile (ma collection). Algérie : Bône (baron Bonnaire), 


Edough (Clouet des Pesruches). — Fauna Ins. Eur. 


NAIL NO TS PEL Ur RUE MINE A ARTE antidotus Germar. 


6’. Élytres plus longs que la tête et le corselet réunis. 


8. Fovéoles médianes de la base du corselet rapprochées. 


D'un ferrugineux rougeatre, avee une pubescence longue 
et soulevée. Tête plus étroite que le corselet, rétrécie en 
arrière, à peine indistinctement pointillée, les tempes ar- 
rondies: antennes ferrugineuses, à articles allongés, le 
7° aussi long que large, plus étroit que 6 et 8, & trans- 
verse plus large que 6, massue normale: corselet d’un 
tiers plus long que large, peu distinctement pointillé, 
l'intervalle entre les fovéoles médianes de la base relevé: 
élytres convexes, très finement pointillés. Dessous assez 
longuement pubescent, ferrugineux, les pattes plus 
claires. — Long. 3 mil. 


Algérie : Bône, Edough (Abeille de Perrin, A. Théry, etc.) 


Philippeville (A. Théry). — Wiener Ent. Zeit. NI, 


D. AAAS AAA RME RE PEER approximans Reitter. 


8’. Fovéoles médianes de la base du corselet écartées. D’un 


Revision du genre Scydmaenus. 23L 


brun ferrugineux, la pubescence assez longue, soulevée, 
Tète un peu rétrécie en arrière, très finement pointillée, 
les tempes arrondies avec une pubescence assez longue 
en dessous; antennes ferrugineuses, les articles 2 à 
4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, 
le 7° plus étroit que 6 et 8, 8° aussi large que le 6°, Ta 
massue normale; corselet très convexe, à peine plus 
long que large, peu distinetement pointillé : élvtres alu- 
tacés, peu distinctement pointillés, légèrement déprimés 
le long de la suture. Dessous finement pubescent, ferru- 
gineux, les pattes plus claires. — Long. 3 mill. 

Algérie : Guertoufa, un exemplaire communiqué par M. le 
baron Bonnaire. — L’Echange, XII, p. 24 (1897). 

Bonnairei Guilleb, 


Il est possible que dans cette division doivent se placer les deux espèces 
suivantes que je n'ai pas vues. 
Pubescence des élytres fine et couchée, Élytres entièrement 
et régulièrement convexes à la base, sans dépression 
longitudinale le long de la suture, largement aussi longs 
que la tête et le corselet réunis. Très voisin d'Olivieri, 
mais antennes plus épaisses, tempes un peu plus courtes 


et pubescence notablement plus serrée. — Long. 3 mill. 
Maroc : Casablanca. — Wiener Ent. Zeil., NI, p. LA et 
TAB) ENT sr An En ARE PA libertus Reitter. 


Pubescence des élytres rude et dressée. Élytres marqués à 
la base, près de la suture, d'une légère dépression longi- 
tudinale. Très voisin d’'Olivieri dont il se distingue sur- 
tout par sa pubescence dressée. — Long. 2 mill. 

Maroc. — Wiener Ent. Zeit., Le. p. 141 et4144, vividus Reitter. 


A' Corselet sans fovéoles basales : base des cuisses et segments 
ventraux 2 à à rembrunis. 
1. 1% article des antennes plus court que les deux suivanis 
réunis. 
2. Mésosternum sans garniture de poils d'un jaune doré au côté 
externe, 


232 F. GUILLEBEAU. 


D'un ferrugineux brunûâtre, la pubescence longue, fournie, 
relevée. Tête presque aussi large que le corselet, rétrécie 
en arriere, très finement pointillée sur les côtés, tempes 
faiblement arrondies, antennes ferrugineuses, épaisses, 
les articles 2 à 4 plus longs que larges, 7 plus étroit que 
6 et 8, 6 et 7 d’un quart plus longs que larges, 8 plus 
large que 6, plus long que large, renflé à la base, 9 et 
10 plus longs que larges, plus larges à la base qu'au 
sommet, 11 de moitié plus long que large; corselet 
d’un cinquième plus long que large, presque lisse, avec 
une carène longitudinale au devant de l’écusson, élytres 
convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, 
en ovale allongé, presques lisses. Dessous fortement pu- 


bescent, ferrugineux, les pattes plus étroites. — Long. 
3 Mill. 
Syrie. — Best.-Tab., X, p. 35... .......- camelus Reitter. (1). 


2". Mésosternum avec une garniture de poils d’un jaune doré 
au côté externe. 


3. Métasternum plan. 


4. D'un ferrugineux rougeâtre brillant, pubescence fine et 
couchée. Tête fortement rétrécieen arrière, presque aussi 
large que le corselet, à peine distinctement pointillée, 
les tempes peu arrondies ; antennes ferrugineuses, allon- 
gées, articles 2 à 4 subégaux, plus longs que larges, 3 et 
> deux fois aussi longs que larges, 6 de moitié plus long 
que large, 7 plus long que large, plus étroit que 6 et 8, 
presque aussi long que large, 9 plus large que 6, trans- 
verse, 8 plus long que large, plus large à la base qu'au 
sommet, 10 à peine plus long que large, 11 deux fois 
aussi long que large, graduellement acuminé au 
sommet; corselet d’un quart plus long que large, à poin- 
tillé peu distinet; élytres convexes, plus longs que la tête 
et le corselet réunis, finement et obsolètement pointillés ; 
dessous à pubescence longue et serrée, ferrugineux, les 
pattes plus claires. — Long. 3 mill. 

Algérie : Medjez-Amar (Clouët de Pesruches), Constantine 


(1) Je n'ai pas vu le type à corselet caréné, mais je considère comme variété 
de cette espèce un exemplaire sans trace de carène pris à Ramleh (Syrie), par 
M. Abeille de Perrin, et nommé camelus par F. de Sauley. 





Revision du genre Scydmaenus. 233 


(A. Mavet), Edough (D' Chobaut), St-Charles (A. Théry). 
ROSÉ TARDE DER ed nid ofe à dede Goliath Reitter. 
3. Métasternum excavé au milieu. 

Tête et corselet ferrugineux, élvtres noirâtres, pubescence 
fine et couchée. Tête plus étroite que le corselet, lisse, 
vertex déprimé, tempes arrondies, antennes ferrugineu- 
ses, les articles 2 à # subégaux, 7 et 8 transverses, an- 
guleux en dessous, 7 plus étroit que 6 et 8, 8 aussi large 
que 6, 9 et 10 plus longs que larges, 11 deux fois aussi 
long que large ; corselet convexe, à peine plus long que 
large, lisse; élytres plus longs que la tête et le corselet 
réunis, convexes, à peine distinctement pointillés. Des- 
sous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus 
claires. — Long. 2-3 mill. 

Algérie : St-Charles (Clouët des Pesruches, D' Chobaut), 
Kabylie (Abeille de Perrin). — Wien. Ent. Zeitung, VI, 
PAS et AS AS87) RL. nigripennis Reitter. 

1. A article des antennes aussi long ou plus long que les 
deux suivants réunis; mésosternum avec une garniture 
de poils d’un jaune doré au côté externe. 


IC 


Métasternum longitudinalement caréné au milieu. 

Tête et corselet rougeûtres, avec une fine pubescence 
courte et couchée, plus longue et plus apparente de cha- 
que côté des tempes, la 1" rétrécie en arrière, presque 
lisse; antennes ferrugineuses, corselet un peu plus long 
que large, finement pointillé ; élytres glabres, un peu plus 
longs que le corselet et la tête réunis, un peu déprimés 
à la base vers la suture, à peine distinetement pointillés. 
Dessous finement pubescent, ferrugineux. les pattes 
plus claires. — Long. 2,3 mill. 


Algérie : Tlemcen (baron Bonnaire). — Wien. Ent. Zei- 
Pen aN nada ret LA (dl). ninus air nudipennis Reitter. 


2". Métasternum plan ou convexe. 
3. Antennes à articles allongeés. 
D'un ferrugineux rougetre, la pubescence relevée. Tête 
un peu moins large que le corselet, lisse, les tempes 
arrondies; antennes ferrugineuses, articles 2 à 4 subé- 


(1) Le type de Reitter provenait de Berrouaghia. 





232 F. GUILLEBEAU. 


gaux, 3 et à deux fois aussi longs que larges, 7 plus 
étroit que 6 et 8, presque aussi long que large, 8 plus 
large que 6, transverse, 9 plus long que large, plus large 
à la base qu’au sommet, 10 à peine plus long que large, 
11 deux fois aussi long que large, graduellement acu- 
miné au sommet; corselet d’un tiers plus long que large, 
presque lisse; élvtres plus longs que la tête et le corse- 
let réunis, ovales, à pointillé peu distinet. Dessous fine- 
ment pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. —— 
Long. 3 mill. 
Dypen te Best-Tab ND Ta Re spartanus Reitter. 

3". Antennes à articles épais. 

4. Pubescence courte. D'un ferrugineux plus ou moins foncé. 
Tête presque aussi large que le corselet, presque lisse, 
tempes arrondies, vertex avec une fovéole; antennes 
ferrugineuses, pubescentes, les articles 2 à 4 subégaux, 
7et8 transverses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6 
et 8, 8 aussi large que 6, 9-10 subtransverses, globu- 
leux, 41 de moitié plus long que large; corselet un peu 
plus long que large, très finement pointillé: élytres plus 
longs que la tête et le corselet réunis, convexes, à 
points fins, espacés. Dessous assez fortement pubescent,. 


ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2,5 mill. 
Tanger (baron Bonnaire). — Wien. Ent. Zeitung. VI, p.142 
(ASS TER ue RU en A A Ne AE PERS algerinus Reitler. 


4'. Pubescence longue et dressée. 

>. Tête aussi large en avant qu'en arrière, presque aussi 
large que le corselet, distinetement pointillée, les tempes 
faiblement arrondies, le vertex subfovéolé au milieu: an- 
tennes ferrugineuses, pubescentes, les articles 2 à 6 sub- 
égaux, 7, 8 et la massue comme algerinus ; corselet d’un 
quart plus long que large, à peine distinetement poin- 
tillé ; élytres convexes, plus longs que la tête et Le cor- 
selet réunis, finement et distinctement pointillés. Dessous 
assez fortement pubescent, ferrugineux, les pattes plus 
claires. — Long. 2,5 mill. 


(4) Le manuscrit de Guillebeau porte : « type! Algérie (Reilter) » sans 
doute par erreur, car Reitter le signale exclusivement du Taygète, comme 
l'indique le nom de spartanus. — Note du Secrétaire. 


dit RENTE 2 ENT ST : 


Revision du genre Scydmaenus. 239 


Espagne mér., Andalousie : Carthagène (D' Chobaut), Cor- 
doue (V. Mayet), Malaga et Huejar (Ann. Soc. ent. de 
France, 1885).— Best.,-Tab., V, p.142.. conspicuus Schaum. 


>. Tôte plus étroite en arrière qu’en avant, d’un ferrugineux 
rougeûtre. Tête un peu moins large que le corselet, à 
pointillé peu distinct, les tempes arrondies, antennes fer- 
rugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transver- 
ses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6etS8, 8 plus 
large que 6, la massue comme algerinus; corselet d’un 
quart plus long que large, à peine distinctement poin- 
tillé : élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, 
convexes, distinctement pointillés. Dessous fortement 
pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 
2,25 mill. 


Espagne : Sierra Nevada (baron Bonnaire). — Wien. Ent. 
Zeitung NT: p.149 (BST) TR EX insidiosus Reitter. 


Les trois espèces suivantes, que je n'ai pas vues, font partie de la division 
des Eustemmus n'ayant pas de fossettes basales au corselet. 


Massue antennaire nettement détachée, le 9 article de même forme 
que le 10°, un peu plus petit, d’un brun jaunâtre, pubescence 
des élytres longue, épaisse, antennes grêles, allongées, les deux 
avant-derniers articles beaucoup plus longs que larges, plus 
larges à la base, plus minces au sommet, arrondis; élytres très 
courts, ventrus, à peine ponctués, pas plus longs que la tête et 
le corselet réunis, ce dernier légèrement allongé. — Long. 2,5 mill. 
Mersina) —"Best.-T@b.; NV, p-142. 2 0 ee ee. Turki Reitter. 


D'un brun rougeàtre, la pubescence des élytres très fine et couchée. 
Antennes fortes, à articles pas plus longs que larges, la massue 
très épaisse; corselet pas plus étroit que les élytres, un peu plus 
large que long, à angles arrondis, notablement plus large que la 
tête; élytres ovales, à ponctuation extrêmement fine et serrée. 
— Long. 2 mill. 

Maroc : Casablanca. — Verh. z. b. Ges. Wien., 1884, p.93; Best.- 
D'ODSPSIPAS D E Ele AMUERPE IN EE parmatus Reitter. 


D'un roux vif, très brillant, lisse, à pubescence jaune, rare et 
assez longue. Antennes allongées, la massue étroite, à articles al- 
longés; tête ronde, pas plus étroite que le corselet qui est plus 
long que large; élytres très courts, elliptiques, un peu plus larges 
que le corselet et à peine aussi longs que la tête et le corselet 





236 F. GUILLEBEAU. 


réunis; pattes extrémement longues, les tibias droits, épaissis 
vers le sommet. — Long. 1,5 mill. 
Syrie — Best:-TA0:, AD 80 -cere ere arachnipes Reitter. 


Subgen. Cholerus Thomson. 


Skand. Coleopt., I, p. 62 (1959). 


1% article des antennes plus court que les deux suivants réunis ; 
2 article de la massue antennaire bien plus étroit que les deux suivants ; 
yeux plus grands, avec des facettes apparentes ; corselet sans foveéoles ba- 
sales régulières ; élytres avec un rudiment de calus humeéral; mésoster- 
num sans touffe de poils au côté externe, tarses antérieurs simples dans 
les deux sexes. 


A. Tête conformee de même dans les deux sexes. 


2. D'un rouge acajou brillant, la pubescence peu serrée, 
courte et couchée. 


Tête plus étroite que le corselet, convexe, lisse, les tempes 
arrondies ; antennes ferrugineuses, les articles 2 à 8 sub- 
égaux, le 5° un peu plus long que les autres; les deux 
derniers articles de la massue d’égale largeur, le dernier 
d’un quart plus long que large, obtusément acuminé au 
sommet; corselet convexe, près d’un quart plus long 
que large, lisse, la base finement rebordée, avec quelques 
points fins de chaque côté; élytres convexes, ventrus, 
plus longs que la tête et le corselet réunis, avec des 
points fins et espacés. Dessous très finement pubescent, 
ferrugineux, les pattes plus claires, la base des cuisses 
et les cinq premiers segments ventraux rembrunis ; mé- 
tasternum convexe, lisse. — Long. 2 mill. 

Grèce, un exemplaire. — Dédié à M. Reitter de qui je tiens 
cette espèce et qui à fait connaître la plupart des espèces 
HBICE SONTÉ Se. 2. CCM Len Teen ee Reitteri n. Sp. 

2? Plus petit et plus étroit, entièrement d'un ferrugineux 
vif, la pubescence fine et couchée. Tête plus étroite que 
le corselet, lisse, les tempes arrondies; antennes plus 
pales, conformées comme dans Reitteri; corselet convexe, 
pres d’un cinquième plus long que large, la base resser- 
rée, finement ponctuée, parfois avec des traces de fovéo- 


Revision du genre Scydmaenus. 231 


les obsolètes: élytres ovales, convexes, plus longs que 
la tête et le corselet réunis, finement et distinctement 
ponctués. Dessous très finement pubescent, ferrugineux, 
métasternum convexe avec un pointillé très fin et serré, 
pattes d’un ferrugineux testacé, — Long. 4 mill. 

Europe. Algérie : Medjez-Amar (Clouët des Pesruches), St- 
Charles (Dr Chobaut). Sous les écorces d'arbres avec des 
fourmis. — Müller et Kunze, Mon., 10....... rufus Müller. 


Un peu plus grand Long. 1,2 mill., tête déprimée au mi- 

lieu, corselet avec un sillon transverse le long de la base. 
Algérie : Medjez-Amar, un exemplaire (Clouët des Pesru- 

COCO EURE ER APR ER CAT AUE var. sulcicollis var. nov. 


Il est possible que cet individu appartienne à une espèce 
particulière, ce que la vue d’autres exemplaires permettra 
de décider. 

1" Tête conformée différemment dans les deux sexes. 

2. Tête faiblement excavée chez le G, simple chez la ©. 

Tête lisse, les tempes faiblement arrondies, G aussi large 
que le corselet, déprimée en dessus, avec un petit tuber- 
cule au milieu de la dépression, © plusétroite que le corse- 
let; antennes allongées, les articles 2 et 5 deux fois aussi 
longs que larges, 3, £ et 6 Subégaux, un peu plus longs 
que larges, 7 et 8 transverses; corselet convexe, près 
d’un quart plus long que large, très finement ponctué, 
les points plus forts et plus serrés à la base qui est res- 
serrée; élvtres convexes, plus longs que la tête et le 
corselet réunis, finement mais distinctement ponctués. 
Dessous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus 
claires, les cinq premiers segments ventraux et la base 
des cuisses rembrunis. — Long. 4,5 mill. 

Landes (Abeille de Perrin), Montpellier (V. Mayet), Ain, 
sous des écorces de Peuplier avec Lasius brunneus!. 
Autriche. —#vBest.-Tabi, NV, p: 143... 2% Perrisi Reitter. 

2" G Tête profondément excavée en dessus avec les tempes 
relevées, ? tête simple. 

3. Tête aussi large en avant qu’en arrière. D'un testacé ferru- 
gineux, avec une pubescence fine et couchée. G Tête 
aussi large que le corselet, les tempes avec une grande 
fovéole en dessus, anguleusement prolongée en arrière, 


2 


38 


F. GUILLEBEAU. — Scydinaenus. 


le milieu de l’excavation avec un petit tubereule ; © tête 
un peu plus étroite que le corselet, longitudinalement 
déprimée au milieu, les côtés très finement pointillés ; 
antennes à articles plus courts que dans Perrisi, 2 à 6 
plus longs que larges, 7 et 8 transverses. Corselet con- 
vexe, distinctement plus long que large, resserré à la 
base, avec un pointillé très fin, assez serré; élytres con- 
vexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, dis- 
tinctement pointillés. Dessous très finement pubescent, 
ferrugineux , les cinq premiers segments ventraux et la 
base des cuisses rembrunis; pattes d’un ferrugineux 
testacé; métasternum convexe, presque lisse. — Long. 
1,3 mill. 


Hyères (Abeille de Perrin), Montpellier, dans le tan d’un 


Saule (V. Mayet. Europe méridionale. Vivrait avec les 
Fourmis d’après Reitter. — cerastes Baudi, Berl. Ent. 
Zeitschr., 1869, p. 417. — Bull. Mosc., 1845, p. 49... 


ARE A ed M DES NT es 2e UNION EPA cornutus Motschulsky. 


3! Tête plus étroite en avant qu'en arrière. 


D'un ferrugineux rougeàtre vif, la pubescence fine et cou- 


chée, & Tête aussi large que le corselet, profondément 
excavée, avec un petit tubercule au milieu de lexcava- 
tion, lestempesavecune fovéole en dessus, anguleusement 
prolongée en arrière; 9 tête plus étroite que le corselet, 
convexe, à peine distinctement pointillée, les tempes peu 
arrondies ; antennes ferrugineuses, grêles, les articles 2 
à 4 plus longs que larges, 5 de moitié plus long que large, 
6 et 7 aussi longs que larges, 8 transverse; corselet un 
peu plus long que large, subglobuleux, à pointillé très 
fin et serré, la base resserrée; élytres convexes, distinc- 
tement ponctués, plus longs que la tête et le corselet 
réunis, Dessous très finement pubescent, ferrugineux, 
métasternum lisse, convexe, avec une impression au mi- 
lieu de la base ne dépassant pas le tiers de la longueur. 
— Long. 1,5 mill. 


Europe. — Käf., IV, A. (Pselaphus)....... Hellwigi Herbst. 


QE ———— 


4 





NOTES SUR DIVERS APHODIIDES 
Par L. CLOUËT DES PESRUCHES. 


I. — Dans le Bulletin de la Société entomologique de France (1898, 
p. 487), j'ai mis en synonvmie de A. crenatus Dej. Har., À, puterrius 
Reitt. C’est une erreur de rédaction qui s’est glissée dans ma note: 
c’est à l'elongatulus Fabr. que je voulais réunir l'espèce de Reitter. 

J'ai constaté depuis que A. puterrius se distingue de lelongatulus 
par quelques différences, peu sensibles il est vrai, mais néanmoins 
appréciables. 

La ponctuation du pronotum est beaucoup plus dense, bien que for- 
mée des mêmes points que chez VA. elongatulus. La ponctuation de 
la tête est plus fine, plus régulière et non rugueuse; le front n’est pas 
trituberculé, mais, de part et d'autre du tubercule médian, qui est 
semblable à celui de lelongatulus, se trouve à chaque extrémité de la 
suture frontale, et faisant partie de cette suture, un court sillon très 
profond, dont le bord antérieur est plus élevé que le postérieur. De 
l'extrémité interne de chacun de ces sillons part une carène très obso- 
lète et émoussée, rejoignant les angles de lépistome. Comme coloration 
générale, A. puterrius est toujours noir de poix, tandis que l’elonga- 
tulus est ferrugineux. 

Depuis ma note à la Société (loc, cit.), j'ai eu occasion d'examiner 
plusieurs exemplaires de puterrius provenant de Shangaï, Bornéo et 
Java, et offrant tous les caractères que je viens de citer, Pour le reste 
du corps, les deux espèces sont identiques. 

Voici un tableau des espèces du groupe de À. elongatus Fabr. 

Von Harold à publié (Bert. Ent. Zeits., 1862, p. 141) un synopsis de 
ce groupe, mais en y mêlant des Aphodiides qui lui sont complètement 
étrangers, ce qui rend son travail assez obscur. 

Prothorax sans rebord à la base. Intervalles des élytres progressi- 
vement rétrécis au sommet et en Ccarène arrondie, Insectes noirs ou 
rouge ferrugineux; allongés, convexes. Chaperon auriculé ; tubereule 
médian de la suture frontale à base large envahissant une partie de 
l'épistome. Prothorax à ponctuation très forte, espacée. Stries des 
élytres très fortes. 

—  Épistome avec une carène transversale courbe plus où moins 


aiguë, en avant du tubercule médian................... 4, 
DUR L'OIONIES SATA. ue rame se ce de PU ele 2. 
+ 





240 L. CLOUET DES PESRUCHES. — Aphodiides. 


1. Angles antérieurs de l’épistome aigus... crenatus Dej. Har. 
— Angles de l’épistome arrondis............. guineensis Klug. 
2. Points des stries des élytres n’entamant pas ou à peine per- 
chpublement IPS MNT Ales ee ne Pr n A. 
— Points entamant grossièrement les intervalles. ............. B. 
A. Angles de l’épistome aigus. .......... discolor Erichs. 
— Angles de l’épistome arrondis.......... impurus Roth. 


B. Tête unituberculée avec un sillon profond de part 
et d'autre du tubercule médian mais n’atteignant pas 
ce tubercule. Une carène émoussée de chaque côté 
partant des angles de lépistome et atteignant la su- 


TUTCNTONTATE SR MARNE ME PRE ET ORRER puterrius Reitt. 

— Tête tuberculée: pas de carènes..... elongatulus Fabr. 

I. — Psamimobius seulpticollis Fairm. (1897) — P. indicus Har. 
Ann. Mus. civ. Gênes, 1877, X, p. 101. — Célèbes, Macassar) ex typ!. 


M. Albert Mocquerys a rapporté de Madagascar plusieurs exemplaires 
de cette espèce. Ces insectes ont été capturés par lui, en novembre et 
décembre 1897, la nuit à la lumière, dans une région sablonneuse à 
proximité de la mer, à Maroantsetra au fond de la baie d’Antongil 
(N.-E. de Madagascar). C’est le seul Psammobius connu jusqu’à présent 
de cette grande île, et il n’est point sans intérêt de constater également 
sa présence dans l’Archipel malais. 


IT. — Euparia nigricans Westw. (Californie), n’est pas une Euparia, 
mais un Aphodien vrai (ex tvp.!) à placer près de Aphod. nevadensis 
Horn. Il est très probablement identique à lOryomus cadaverinus 
Mannh., mais la description rédigée par cet auteur est si défectueuse 
que Horn lui-même n’a su où placer l’insecte dans sa Monographie des 
Aphodiides de l'Amérique du Nord: il parait n’en donner la diagnose 
que pour mémoire, une première fois dans le groupe du nevadensis, 
pour lequel il semble incliner, puis immédiatement avant celui des 
Oxyomus. 

Le type de Westwood se trouve dans la collection René Oberthür. 


IV. — Aphod. parvulus Har., classé dans les catalogues, en parti- 
culier celui de feu de Marseul, parmi les Plagiogonus, est un Aphodien 
vrai, à placer près de À. Diecki Har. Les intervalles des élvtres ne sont 
pas plus convexes à la base qu'au sommet et les joues ne sont pas 
cilices. 

SO Q ————— 


VOYAGE DE M. E. SIMON AU VENEZUELA 
(décembre 1887-août 1888) 


MYRIAPODES 


avec les planches 20 à 27 
Par HExRY-W. BROLEMANN. 


C'est d’une faune probablement très riche et, à coup sûr, caracté- 
risée par des formes aussi curieuses d'aspect qu'intéressantes par leur 
structure que nous parlons, en traitant des Myriapodes du Venezuela: 
telle est du moins l'impression qui se dégage de l'étude des matériaux 
que nous allons passer en revue. 

Nous disons que cette faune est probablement très riche ; c’est qu'en 
effet, quelque soin que notre savant collègue ait apporté à recueillir 
les Myriapodes qui se présentaient à lui, il n’est pas à présumer qu'il 
soit parvenu à réunir un ensemble un peu complet de ces Arthropo- 
des, auxquels il ne consacrait pas exclusivement son attention. Et 
pourtant le chiffre des espèces ou variétés que nous devons à sa dex 
térité s'élève à 1, dont 13 Chilopodes et 28 Diplopodes, soit plus du 
double des espèces signalées jusqu'ici. 

Quant à l'intérêt que le Venezuela peut offrir au point de vue de la 
faune, intérêt que sa position géographique laissait déjà pressentir, il 
ne se dément pas un instant en présence de formes aussi captivantes 
que ces Newportia à tarses multiarticulés, ces Glomeridesmus, seuls Di- 
plopodes munis de pénis, ces Cryptodesmus à fines découpures de 
Fougères et tant d'autres. 

Étant donné l’état rudimentaire de nos connaissances touchant la 
faune des Antilles et celle de l'Amérique du Sud, il serait trop hasardé 
de parler des relations de ces faunes avec celle du Venezuela, d'autant 
plus que les matériaux que nous envisageons ici proviennent exclusi- 
vement du littoral et des montagnes qui l’avoisinent et ne contiennent 
aucun élément de la partie centrale du pays. Nous croyons bon, néan- 


(1) Voir pour le 25° mémoire {{sopodes terrestres, par A. Dollfus) Annales 
1893, p. 340. On y trouvera la liste des vingt-quatre mémoires qui précèdent. 
— Le 26° mémoire (Buprestides, par Ch. Kerremans), paru dans les Annales, 
1896, p. 23, n'a pas été numérolé par inadvertance. 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 16 


249 HENRY W. BRÔLEMANN. 


moins, de résumer les seuls enseignements à tirer de notre étude. Les 
dix genres de Chilopodes reconnus au Venezuela ayant des représen- 
tants dans les autres régions d'Amérique, ou même dans d’autres par- 
lies du monde, ils ne peuvent nous fournir aucune indication utile. 
Parmi les Diplopodes, par contre, nous trouvons les Glomeridesmus, qui, 
d'après M. Pocock, remontent jusqu’à Saint-Vincent. Les Cryptodesmus, 
pr. d., à carènes étalées et déchiquetées, semblent avoir leur berceau 
en Colombie et dans le Venezuela ; M. Pocock nous à bien fait connaître 
des formes analogues (Aporodesmus — Docodesmus) dans les Antilles, 
mais nous ignorons jusqu'à quel point elles sont apparentées aux for- 
mes continentales, et en tous cas elles paraissent être différentes. 
Même remarque pour les Oniscodesmus, dont nous ne connaissons pas 
d'espèces étrangères à la Colombie et au Venezuela. Des Trigonostylus 
(genre nouveau), nous ne connaissions jusqu'ici qu'un individu décrit 
par M. Silvestri (Crypturodesmus) : il habite le Brésil, et forme le seul 
lien indiscutable entre la faune du versant atlantique de l'Amérique du 
Sud et celle que nous étudions. Quant aux espèces de Platyrrhachus, 
de Leptodesmus et de Spirobolidae, elles sont très répandues dans les 
deux parties du monde; reste à savoir si celles du Venezuela ne cons- 
tituent pas des groupes spéciaux, Comme, par exemple, celui que nous 
avons désigné sous le nom de Groupe du Leptodesmus Attemsi. 

Ainsi, à en juger par ces quelques données, il semblerait que la faune 
venezuelienne de la côte présentàt plus d'affinités avec celle des An- 
tilles ou de l'Amérique centrale qu'avec aucune autre; toutefois nous 
n'avons là que des indications trop vagues pour permettre de nous ar- 
rèter utilement sur cette question si complexe. 


Paris, 17 juin 1898. 


Index bibliographique. 


C. ArTeMs n° 96. — Beschreibung der von D' Stuhlmann in Ost-Afrika 
sesammelten Myriopoden.Jahrb. d. hamb. Wisensch. Anstalt., XI, 
1896. 

—  n°97a. — Myriopoden. Abh. d. Senkenberg. Naturh. Gesell., Bd. 
XXII, H. I, Frankfurt a. M., 1897. 

— n° 98a. — Myriopoden, aus Semon, Zoologische Forschungsreise in 
Australien und dem Malayischen Archipel. Jenaische Denkschriften. 
VIII, Jena, 1898. 


C.-H. BozLMAN n° 87g. — New North American Mvriapods. Entomol. 
Americana, NX, p. 81-83, Aug. 1887. 


pe 


Myriapodes du Venezuela. 243 


C.-H. BozLmax n° 88c. — Notes on a Collection of Myriapods from 
Cuba. Proc. U. S. Nat. Mus., p. 335-338, V. XI, 1888. 


— n°93. — The Myriapods of North America. Posthumous works 
edited by L. M. Underwood. Bull. U. S. Nat. Mus., n° 46, Washing- 
ton, 1893. 


H.-W. BRÔLEMANN n° 96€. — Myriapodes recueillis dans les serres 
du Muséum. Bull. du Mus. d'Hist. Nat., n° 4, p. 25, 1896. 

— 964. — Mission de M. Ch. Alluaud aux îles Séchelles : Myriapodes. 
Mem. Soc. Zool. France, t. VIII, p. 518-538, 1896. 

— n° 97h. — Myriapodes recueillis à l'ile Madère par M. A. Fauvel, 
en 1896. Bull. Soc. Entom. France, n° 7, p. 136-137, 1897. 

A.-G. BUTLER, n° 76. — Preliminary Notice of new Species of Myria- 
pods and Arachnida from Rodriguez. Ann. and Mag. of Nat. Hist.. 
k sér., XVII, 1876. 

— n°79. — Myriapods and Arachnida from Rodriguez. Philos. Trans. 
Roy. Soc. London, CLX VII (Extra Vol.) 1879. 


0.-F. Cook n° 96c. — A new Diplopod Fauna in Liberia. Aer. Natur.. 
May 15 1896, p. 413-420. 
— n° 966. — Brantia ; A series of occasional papers on Diplopoda and 


other Arthropoda. Huntington N. Y., 1896. 
V. — Cryptodesmus and its Allies: June 10 1896. 
VIII. — Geophiloidea from Liberia and Togo; July 215t 1896. 
E. Dapay DE DEÉËS n° 89c. — Myriapoda extranea Musaei nationalis 
Hungarici. Term. Fuz., XII. 1889. 
. DE GEER n° 78. — Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes, 
VII, Stockholm (9 mém.). 


—. 
» 


P. GERVAIS n° 47a. — in Walckenaer : Histoire Naturelle des Insectes 
Aptères, IV, Paris, 1847. 

— n° 59. — in F. de Castelnau : Expédition dans les parties cen- 
trales de l'Amérique du Sud, etc., VII, Paris, 1856. 


GERVAIS ET Goupor n° 44. — Description des Myriapodes recueillis 
par J. Goudot en Colombie. Ann. Soc. Entom. France, 2 sér.. IT, 
1844 (cf. Bulletin Soc. Entom. France, 1844). 

J.-E. Gray n° 44, — List of the Specimens of Myriapoda in the Collec- 

| \ 


tion of the British Museum. Printed by order of the Trustees, Lon- 
don, 1844. 


244 HENRY W. BRÔLEMANN. 


E. 


F: 


FE 


Haase n° 87b. — Die indisch-australischen Myriopoden ; I Chilo- 
poden. Abhandl. u. Ber. d. Kôn. Zool. u. Antrop. Etnogr. Mus. 
Dresden, n° 5, Berlin, 1887. 

HumBerr n° 65. — Essai sur les Myriapodes de Ceylan. Wém. Soc. 
Phys. Hist. Nal. de Genève, XVII, 1865. 

HumgerT et H. DE SAUSSURE n° 69% — Description de divers My- 
riapodes du Musée de Vienne. Verh. d. Zool.-Bot. Gesell., Wien. 
XIX, 1869. 

n° 69b. — Myriapoda nova Americana. Rev. et Mag. de Zool.. 
2e sér., XXI, 1869. 

n° 70. — Myriapoda nova Americana. ÿd., XXII, 1870. 

n° 72. — Études sur les Myriapodes; Mission scientifique au 
Mexique et dans l'Amérique centrale; Zoologie, VE, 2° section, Pa- 
ris, 1872. 

KarscH n° 79. — Westafrikanische Myriopoden und Arachniden. 
Giebels Zeitsch. f. ges. Naturw., LIT, 3*° folge, IV. 1879. 

n° 80b. — Ueber die von D' Finsch wahrend seiner polynesischen 
Reise gesammelten Myriopoden und Arachniden. Sitzbr. d. Gesell. 
naturf. Freunde, Berlin, n° 5, 1880. 


n° 81c. — Zum Studium der Myriapoda Polydesmia. Troschet. 
Arch. {. Naturg., XLVNII, I Heît, 1881. 
n° 81e. — Neue Iuliden des Berliner Museums als Prodromus 


einer Iuliden Monographie, Zeitschr. [. d. ges. Naturiw., LIV, 5% 
folge, VI, 1881. 

n° 84b. — Ueber einige neue und minder bekannte Arthropoden 
des Bremer Museums. Abh. Nat. Ver. Bremen, 9 Bd., p. 69-74. 
1884. 

n° 88a. — Zwei neue Myriopoden von Ecuador. Berl. Entom. 
Zeitsch., 32° Bd., I Hefît, p. 29-31, 1888. 

KoHLrAUSCH n° 78, — Beitrage zur Kenntnis der Scolopendriden : 
Dissertation. Marburg, 1878. 

n° 81. — Gattungen und Arten der Scolopendriden. Arch. f. Na 
turgesch. v. Troschel, XLVIT, 1884. 


LiNNÉ n° 66. — Systema Naturae, ed. XII, Holmiae, 1766-68. 
Fr. MeixerT n°70. —Myriapoda Musaei Havniensis. Bidrag til Myriapo- 


dernes Morphologi og Systematik: 1 Geophili. Naturh. Tidsskrift 
af Schiôdte, 3 R., VII, 1870-71. 


Myriapodes du Venezuela. 245 


FR. MEINERT n° 84b. — Myriapoda Musæi Havniensis: IT Chilopoda. 
Vidensk. Meddel. Foren. Naturh. Kjæbenharn, p. 100-150, 1884-86. 
— n° 85. — Myriapoda Musaei Cantabrigenis, Mass. : Part I, Chilo- 


poda. Proc. Amer. Philos. Soc., vol. XXIII, n° 122, April 1886. 

G. Newport n° 42. — On some new Genera of the Class Myriapoda. 
Proc. Zool. Soc. London, X, 1842. 

— n° 44a. — A List of the Species of Mvriapoda, order Chilopoda, 
contained in the Cabinets of the British Museum, with synoptic 
Description ete. Ann. and Mag. Nat. Hist., first ser., XIII, 1844. 

— n° 44h. — A List ofthe Species of Myriapoda, order Chilognatha, 
contained in the Cabinets of the British Museum, ete. Ann. and Mag. 
Nat. Hist., first ser., XIII, 1844. 

— n° 440. — Monograph of the Class Myriapoda, order Chilopoda, 
with Description on the general Arrangement of the Articulata, 
Trans. Linn. Soc. London, XIX, 1845. 

NEWPORT et GRAY n° 56. — Catalogue of the Myriapoda in the Collec- 
tion of the British Museum, [ Chilopoda. London, 1856. 

W.-C.-H. Perers n° 6%. — Uebersicht der im Kôn. Zool. Museum 
befindl. Myriopoden aus der Famille der Polydesmi, sowie Beschrei- 
bung einer neuen Gattung der Iuli und neuer Arten der Gattung 
Siphonophora. Monatsber. d. Kün. Preus. Akad. d. Wiss. Berlin, 
1865, und Nachtrag, ibid. 


R.-I. Pocock n° 88c. — Contribution to our Knowledge of the Myria- 
poda of Dominica. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) Vol. 2, Dec. 1888. 
— n° 88é. — Report on the Myriapoda of the Mergui Archipelago, 


collected etc. Journ. Linn. Soc. London, Zool., Vol. 21. n° 132. 
1889. 

n° J0a. — Report upon à small collection of Scorpions and Cen- 
tipedes sent from Madras by M. Edg. Thurston. Ann. and Mag. Nat. 
Hist., (6)Vol. 5, March 1890. 

— n°904. — A short Account of à small Collection of Myriapoda 
obtained by M. Edw. Whymper in the Andes of Ecuador, Ann. 
and Mag. Nat. Hist., (6) Vol. 6, Aug. 1890. 

— n° Yc. — Descriptions of some new species of Chilopoda. Ann. 
and Mag. Nat. Hist., (6) vol. 8, Aug. 1891. 

— n° Mé. — On the Myriapoda of Burma; Part I: Report on the 
Chilopoda etc. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, (2) Vol. X 
(XXX), 1891. 


246 HENRY W. BRÔLEMANN. 


R.-I. Pococr n° 92b. — Report upon two Collections of Myriapoda sent 
from Ceylon by M. E.-E. Green and from various parts of Sou- 
thern India by M. Edg. Thurston etc. Journ. Bombay Nat. Hist. 
Soc., VIT, n°.2, 1892. 

— n° 932. — Report upon the Myriapoda of the « Challenger » Ex- 
pedition, with remarks upon the Fauna of Bermuda. Ann. and 
Mag. Nat. Hist., (6) vol. XI, Febr. 1893. 


— n° 93b. — Upon the Identity of some of the Types of Diplopoda 
contained in the Collection of the British Museum, together with 
descriptions of some new species etc. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) 
Vol. XI, March. 1893. 


—— n° 93d. — Contributions to our Knowledge of the Arthropod 
Fauna of the West-Indies; Part IT, Chilopoda. Journ. Linn. Soc. 
London, Zool., vol. 24, n° 156, 1893. 

— n° 93 — Contributions to our Knowledge of Arthropod Fauna 
of the West-Indies: Part II, Diplopoda et Malacopoda. Journ. 
Linn. Soc. London, Zool., Vol. 24, n° 157, 1893. 

— n° 9%b. — Chilopoda, Svmphyla and Diplopoda from the Malay 
Archipelago. Zool. Ergeb. Reise Niederländ. Ost-Ind., 3 Bd., 2 Heît, 
1894. 

— n° 95e. — The Myriapoda of Burma: Part IV: Report on the Poly- 
desmoidea ete. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, Vol. XIV (XXXIV. 
1895. 


— n° 95h. — Biologia Centrali-Americana, 1895 et seq. 
C.-0. vox Porar n° 76. — Om nägra exotiska Myriapoder. Bih. til 


K. So. Vetensk. Akad. Handl.. IV, n° 7, Stockholm, 1876. 


—  n°88b. — Ueber einige exotische Iuliden d. Brusseller Museums. 
Ann. Soc. Entom. Belg., t. 32, 1888. 


H. pe SAUSSURE n° 60. — Essai d’une faune de Myriapodes du Mexi- 
que, avec la Description etc. (Deuxième mémoire des Mémoires 
pour servir à l'Histoire Naturelle du Mexique, etc.) Mem. Soc. 
Phys. Hist. Nat. Genève, XV, 1860. 

F. Sizvesrri n° 95b. — I Chilopodi ed i Diplopodi di Sumatra e delle 
isole Nias, Engano e Mentavei. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genovu. 
Ser. 2, Vol. XIV (XXXIV), 1895. 

— n° 95. — Esplorazione del Giuba e dei suoi affluenti ete.: XVIL 
Chilopodi e Diplopodi. Zbid., Vol. XV (XXXV), 1895. 


Myriapodes du Venezuela. 2n7 


F. Sizvestri n° 966. — Chilopodi e Diplopodi raccolti dal Dott. 
E. Festa à La Guayra, nel Darien e à Cuenca. Bol. Mus. Zool. 
Anat. Comp. R. Univers. Torino, Vol. XI, n° 25%, 1896. 

— n° 96g. — Chilopodi e Diplopodi raccolti da Don Eugenio dei 
Principi Ruspoli nella regione dei Somali 6e dei Galla. Ann. Mus. 
Civ. Stor. Nat. Genova, nov. 1896. 

— n°97b. — Viaggio del Dott. A. Borelli nel Chaco boliviano e nella 
Republica Argentina. Bol. Mus. Zool. Anat. Comp. R. Univers. 
Torino, Vol. XII, n° 283, 1897. 

— n° 97f. — Viaggio del Dott. E. Festa nell Ecuador e regioni vicine ; 
Chilopodi e Diplopodi. 1bid., n° 305, 1897. 


O. Tômôsvary n° 85. — Myriapoda à Joanne Xantus in Asia Orien- 
tali collecta. Term. Fuz., Vol. IX, 1885. 
H.-C. Woop n° 63. — On the Chilopoda of North America, with à 


Catalogue of all the specimens in the collection of the Smithso- 
nian Institution. Journ. Acad. Nat. Sci. Philad., new ser., V. 1863. 


Ordre CHILOPODA. 
Famille SCUTIGERIDAE. 


Genre Scutigera Lamarck, 1801. 
Scutigera nigrovittata Meinert, 1885. 
(Meinert n° 85.) 
Bibliogr. : Pocock n° 95h. 
Caracas, 1888. 
Famille SCOLOPENDRIDAE. 


Genre OGtostigmus Porat, 1876. 
Otostigmus inermis Porat, 1876. (PI. 20, fig. 1.) 
(Porat n° 76.) 
Bibliogr. : Karsch n° 88a ex p.; Silvestri n° 97b. 
Non syn. : Otostigmus inermis Karsch ex p.: — 0. productus Karsch, 
O. muticus Karsch. 


Longueur du corps 33 mill., 38 mill.; largeur au 14° écusson 3 mill., 
3,20 mill.; longueur des antennes 12,50 mill., 44,50 mill.; longueur 
des pattes anales 10 mill., 14 mill. 


248 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Vert-bleu passant au vert olive sur le tronc: pattes concolores mais 
plus pâles:; mat. 

Tête arrondie, presque aussi longue que large, avec un sillon court 
entre les antennes: sa surface, comme celle des trois écussons sui- 
vants. est extrêmement finement ponctuée. Antennes longues, attei- 
gnant le bord postérieur du 7° écusson, composées de dix-sept ar- 
ticles, dont les deux premiers (basilaires) sont semés de quelques soies 
courtes et les autres couverts d’une très fine pubescence rousse. 
Hanches des pattes mâchoires plus fortement et moins densément 
ponctuées; le bord antérieur est armé de 4 + % dents aiguës, dont 
les deux internes rapprochées et plus saillantes, l’externe plus grêle et 
plus courte. Le prolongement de Particle suivant est composé de deux 
pointes émoussées, accolées, qu'accompagne de chaque côté un talon 
également arrondi. 

Les écussons dorsaux ne portent aucune trace des stries longitudi- 
nales usuelles. Dès le 4° écusson deux faibles dépressions longitudi- 
nales délimitent une carène médiane encore peu sensible. Sur le 
5e écusson la carène médiane est plus accusée, les côtés deviennent 
rugueux et marqués de quelques sillons, le bourrelet latéral s'ébau- 
che et les granulations apparaissent. Les écussons du tronc présentent, 
outre les bourrelets latéraux, cinq côtes parallèles couronnées de gra- 
nulations et accompagnées latéralement de rugosités et de granula- 
tions irrégulières. Le dernier écusson ne présente ni côtes ni stries, 
mais seulement quelques granulations tendant à un alignement longi- 
tudinal; son bord postérieur fait saillie en angle émoussé. 

Les écussons ventraux sont brillants et présentent de courts vestiges 
de sillons au bord antérieur et une faible dépression médiane égale- 
ment très courte; dernier écusson sans particularité, à bords latéraux 
convergents et à pointe arrondie. 

Les pleurae du dernier segment sont très rugueuses et percées de 
nombreux pores inégaux ; leur bord postérieur est tronqué, inerme. 

Les quatre premières paires de pattes portent deux épines au 
%e article; les seize paires suivantes n’en ont qu’une et la paire anale 
est completement inerme. Cette dernière paire ne présente d'ailleurs 
aucune particularité, elle est longue, glabre et progressivement 
amincie. 

Deux échantillons de Colonie Tovar, février 1888. 

in dépit des différences que présentent nos individus avec la des- 
cription du Dr Porat, différences qui sont soulignées par des italiques, 
il nous semble difficile de faire de cette forme une espèce nouvelle. 


Myriapodes du Venezuela. 249 


Otostigmus Goeldii n. sp. (PI. 20, fig. 2.) 


Longueur du corps 24 mill.; largeur au 14° écusson 1,50 mil. : 
longueur des antennes 7 mill.; longueur des pattes anales 7,50 mill.. 

Coloration vert olive pâle, avec la partie antérieure du corps verlt- 
bleuté et les pattes vert d'eau. 

Tôte plus large que longue, dans la proportion de 6: : 7, arrondie 
en avant, légèrement échancrée et sillonnée à la pointe, à surface lisse, 
semée de ponctuations très fines et assez espacées et de soies très 
fines et courtes. Sillon frontal assez net. Ocelles grands, de la couleur 
de la tête, c’est-à-dire faiblement pigmentés. Antennes médiocrement 
longues, légèrement moniliformes, avec les deux articles basilaires et 
la moitié du troisième glabres et le reste couvert d’une fine pubescence 
dorée. Les hanches des pattes mâchoires sont lisses: les prolongements 
lamellaires du bord antérieur sont armés de 4 — %4 dents courtes, fai- 
blement pigmentées, rapprochées deux par deux comme lindique la 
figure 2 (pl. 20). Les prolongements de l'article suivant sont bidentés. 

Tous les écussons dorsaux sont lisses, brillants et semés de très 
courtes soies; les sillons longitudinaux sont visibles à partir du 3° ou 
du 4° segment. A partir du 2° ou du 3° les bords latéraux de tous les 
écussons sont épaissis en bourrelets, sans que ceux-ci soient délimités 
par des sillons, mais l’espace qui les sépare de la région dorsale est 
déprimé. Le dernier écusson est dépourvu de sillon médian et son bord 
postérieur est convexe. Les écussons ventraux sont lisses et brillants, 
sans particularités ; le dernier est petit, à bords latéraux convergents 
et à bord postérieur subéchancré. 

Le 4° article des pattes de la première paire porte deux épines, celui 
des pattes 2 à 19 une seule épine, celui des pattes 20 et 21 est inerme. 
Les pleurae du dernier segment sont arrondies postérieurement, iner- 
mes et percées de pores assez gros. Les pattes anales sont longues, 
grêles, glabres et présentent, pour toute particularité, sur la face supé- 
rieure du fémur, un prolongement court, émoussé, affectant la forme 
d’un bourgeon, qui prend naissance au premier quart de larticle. 

La seule différence, dimensions mises à part, qui distingue la forme 
en question de l'O. scabricauda Humbert et Saussure, réside dans lap- 
pendice des pattes anales, qui, chez ce dernier, est plus long que le 
fémur, prend naissance à la base même de l’article sous le dernier écus- 
son dorsal et paraît articulé. Chez l'O. Goeldii, au contraire, cet appen- 
dice est très court, prend naissance au niveau du bord postérieur du 
dernier écusson ou même plus loin et fait corps avec le fémur sans 
présenter aucun sillon à la base. Lorsque, pour la première fois, nous 


250 HENRY W. BROLEMANN. 


avons recu du D: Goeldi cette intéressante espèce, nous pensions avoir 
affaire à un jeune de scabricauda, mais le fait qu'elle à été retrouvée 
identique au Venezuela détruit cette opinion. Il s’agit done bien dune 
espèce nouvelle que nous nous faisons un plaisir de dédier au savant 
directeur du Musée de Para. 

Venezuela : San Esteban, mars 1888; Brésil : Para (Goeldi). 


Genre Rhysida Wood, 1863. 
Rhysida immarginata Porat, 1876. 
(Porat n° 76.) 


Bibliogr. : Pocock n° 90a, 916, 92b, 95h; Attems n° 97a, 98a. 


Syn.: Branchiostoma immarginatum, Porat n°76, Haase n° 87b, Meinert 
n° 84b, Attems n° 96; Branchiostoma indicum, Kohlrausch n° 78: 
Branchiostoma gymnopus, Kohlrausch n° 78. Haase n° 87b; B. gym- 
nopus var. ceylonicum, Haase n° 87b; Branchiostoma subspinosum. 
Tomosvary n° 85. 

Caracas, 1888. 
Genre Scolopocryptops Newport, 1844. 
Scolopocryptops Miersii Newport, 1844. 
(Newport n° 4Ac.) 


Bibliogr. : Gray n° 44: Newport et Gray n° 56: Gervais n° 47a; Po- 
cock n° 93d. 





Non syn.: Scopolocryptops Miersii, Meinert n° 84b, 85; — Olocryptlops 
ferrugineus. 
San Esteban, mars 1888. 


Genre Otocryptops Haase, 1887. 


Otocryptops melanostoma Newport, 1844. 
(Newport n° 44C.) 


Bibliogr. : Pocock n° 934, 95h. 

Syn. : Scolopocryptops melanostoma, Newport n° 44c, Newport et Graï 
n° 56; Scolopocryptops melanosoma, Gervais n° 47a; Scolopocryptops 
megacephalus, Kohlrausch n° 78, Karsch n° 84b: Scolopocryptops 
longiceps, Pocock n° 91e. 

Corozal, San Esteban, février-mars, 1888. 


Myriapodes du Venezuelx. 291 


Otocryptops ferrugineus Linné., 1766. 
(Linné n° 63.) 


Bibliogr. : Pocock n° 93d , 95h; Silvestri n° 966, 97T. 

Syn. : Scolopendra ferruginea. Linné n° 66, de Geer n° 78; Scolopo- 
cryptops ferruginea, Newport n° 44c, Newport et Gray n° 56. Karsch 
n° 84h: Scolopocryptops rufa, Gervais n° 47a: Scolopocryptops meri- 
cana, Humb. et Sauss. n° 96b, 72, Pocock n° 90d: Scolopocryptops 
seæspinosa, Porat n°76, Kohlrausch n° 81: Scolopocryptops bisulcata. 
Karsch n° 84b: Scolopocryptops Miersii, Meinert n° 84b, 85 ; Srcolo- 
pocryptops Meinerti, Pocock n° 88c. 

Non syn. : Scolopocryptops sexspinosa Say, — Otocryptops seæspinosus ; 
S. Miersii Newport. 

Un seul exemplaire jeune, chez lequel les sillons dorsaux ne sont 
pas marqués, ou le sont très indistinetement et seulement sur les écus- 
sons 17 à 20 environ. 


Colonie Tovar, février 1888. 
Genre Newwportia Gervais. 1847. 


Newportia longitarsis Newport, 184%. 
(Newport n° 44c.) 

Bibliogr. : Gervais n° 47a; Newport et Gray n° 56: Pocock n° 93d. 
95h; Silvestri n° 966. 

Syn. : Scolopocryptops longitarsis, Newport n° 44e. 
Non syn. : Newportia longitarsis, Bollman, — vide? 

Au nombre des représentants de cette espèce se trouvaient des indi- 
vidus jeunes, ne mesurant pas plus de 22 mill., et que nous avons 
trouvés identiques aux adultes, avec cette différence que le fouet des 
pattes anales se composait de moins d'articles (6 à 10), mais ces arti- 
cles étaient parfaitement normaux; et un individu de 19 mill. de 
longueur dont lun des fouets était de 6 articles et l'autre de 5, ces ar- 
. ticles étant un peu plus ramassés que chez ladulte. 


Caracas, 1888: Corozal, 1888; Colonie Tovar, février 1888. 
Newportia Simoni n.sp. (PI. 20, fig. 3 à 6). 


Longueur du corps 26 mill. ; largeur au 3° segment 4,20 mill., au 
18° 1,50 mill. ; longueur des pattes anales 6 mill. et 6,70 mill. 


259 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Jaune d’ocre pâle, avee la tête et les deux derniers segments passant 
au ferrugineux. Corps plus rétréci antérieurement que postérieurement, 
la plus petite largeur se trouve au 3° segment. 

Plaque céphalique un peu plus longue que large, à côtés subparal- 
lèles, rapidement convergeants vers la pointe qui est faiblement échan- 
crée; bord postérieur droit. La surface présente de gros points enfon- 
cés, très clairsemés, du fond desquels prennent naissance de très fines 
soies, et deux fins sillons divergents qui se détachent du bord pos- 
térieur et atteignent environ le tiers de la longueur de la plaque cé- 
phalique. Antennes courtes, atteignant à peine le bord postérieur du 
2 segment, composées de 17 articles vêtus, à l'exception des deux 
premiers, d’une fine pubescence. 

Hanches des pattes màchoires transversales, prolongées antérieure- 
ment; le bord antérieur est tronqué carrément et faiblement échaneré 
dans les angles. L'article suivant est long et armé d’une petite dent 
noire, obtuse. 

Le premier écusson dorsal est divisé en deux parties par un sillon 
transversal coudé anguleusement en son milieu. Du bord postérieur 
de l’écusson se détachent deux sillons qui se partagent chacun en deux 
branches; les branches internes convergent et rejoignent l'angle du 
sillon transversal; les branches externes divergent, recoupent le sillon 
transversal et se continuent sur la partie antérieure de l’écusson en 
convergeant, sans néanmoins se rejoindre. 

Les écussons dorsaux 2 et 22 sont marqués chacun de deux sillons 
(incomplets sur le 2), et les écussons 3 à 21 de quatre sillons. L’écus- 
son 23° est lisse et son bord postérieur, échancré près des angles, est 
presque taillé droit au centre. Seul ce dernier écusson est rebordé. 
Les écussons ventraux, à l’exception des deux derniers, sont marqués 
de deux fins sillons latéraux et d’un sillon médian plus profond qui 
n’atteint ni le bord antérieur ni le bord postérieur. Ces écussons sont 
plus larges en avant qu'en arrière. Le 22 est plus large que long, à 
bords latéraux convergents en arrière, sans sillons. Le 23° est aussi 
long que large, doucement rétréci vers l'arrière, sans sillons, et son 
bord postérieur est subéchancré. 

Les pleurae du dernier segment sont percées de gros pores assez 
clairsemés et leur bord postérieur porte quelques (5-6) spinules micros- 
copiques. Les prolongements pleuraux sont longs, atteignant la base de 
la première épine du fémur de la patte anale, un peu divergents, ré- 
oulièrement amincis et terminés par une pointe aiguë. 

Les pattes 2 à 21 sont armés d’une épine à l’extrémité de l’avant- 
dernier article sur la face antérieure. Les pattes de la 22° paire sont 


Myriapodes du Venezuela. 253 


conformées comme les précédentes, mais les deux derniers articles sont 
revêtus sur la partie dorsale d’une pubestence courte et serrée. Les 
pattes anales sont à peu près aussi longues que les sept derniers seg- 
ments du corps ensembie. Les articles qui les composent ont les pro- 
portions suivantes : {er article 4,10 mill.; 2 art. 1,30 mill.; 3° art. 
1,30 mill.: 4° art. 0,70 mill.; fouet, composé de 10articles, 2,30 mill. : 
total 6,70 mill. — Le premier article est lisse sur la face dorsale et sur 
la face ventrale, mais cette dernière est armée de trois robustes épines 
courbes, tandis que la face dorsale présente une encoche à son extré- 
mité; la face interne et la face externe sont semées de très fines spinu- 
les, parmi lesquelles on distingue une rangée de spinules plus fortes 
près de l’arête supérieure de la face interne. Le deuxième article est 
lisse, avec deux épines beaucoup moins robustes que celles de l'article 
précédent, savoir : une à la base de Particle sur la face interne, l'autre 
un peu plus avant sur la face inférieure. Le troisième article est com- 
plètement lisse, sans épines. Le quatrième ({‘tarse) est lisse, plus étroit 
à la base qu'à l'extrémité, qui est tronquée obliquement de haut en 
bas, de sorte que la face inférieure est la plus longue. Le premier ar- 
ticle du fouet étant beaucoup plus grêle que Particle précédent, il en 
résulte une disproportion entre l'extrémité renflée de cet article et le 
reste du fouet qui frappe à première vue et paraît un bon caractère 
distinctif de l'espèce. Le fouet est composé de dix articles, tous plus 
ou moins renflés à l'extrémité, d’où une apparence un peu noduleuse, 
qu'accentue peut-être encore la présence, à chaque extrémité d'article, 
de longues soies rigides. 

La Guayra, janvier 1888; Corozal, février 1888. 

Cette forme est voisine de la N. Rogersi Pocock, dont elle se distingue 
néanmoins par la 22° paire de pattes pubescente en dessus, par le 
4e article des pattes anales armé en dessous de trois épines, au lieu de 
quatre, et par la forme du 4° article de ces mêmes pattes, comme l'in- 
dique la figure 64 (pl. 3) de la Biologia Centrali-Americana. De la 
N. azteca Saussure, dont le dessin des pattes anales rappelle le nôtre, 
la N. Simonti se distingue par la sculpture du 4° écusson, par des pattes 
anales moins épineuses, par le %4° article de ces mêmes pattes plus 
court et par un fouet formé d’un moins grand nombre d'articles. 


254 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Genre Scolopendrides Saussure, 1858. 
Scolopendrides Ernsti Pocock, 1891. 
(Pocock n° Je.) 
Bibliogr. : Pocock n° 95h. 
Syn. : Newportia Ernsti, Pocock n° 91c, 934. 
Caracas, 1888. 
Famille GEOPHILIDAE. 
Genre Mecistocephalus Newport, 1842. 
Mecistocephalus punctifrons Newport, 18/2. 
(Newport n° 42.) 


Bibliogr. : Newport n° 44a, 44e: Gray n° 44; Newport et Gray n° 56, 
Meinert n° 70, 85; Karsch n° 79, 80b; Haase n° 87b; Bollman n° 88c, 
93; Pocock n° 886, 90a, 916, 92b, 94b; Silvestri n° 95b, 951, 96g; 
Brolemann n° 96c, 964, 97b; Attems n° 97a, 98a. 

Syn. : Mecistocephalus Guildingii, Newport n° 42, 44c; Newport et 
Gray n° 56: Meinert n° 70, 85: Pocock n° 93d; Geophilus Guil- 
dingii, Gervais n° 47a: Geophilus punctifrons, Gervais n° 47a;: 
Mecistocephalus pilosus, Wood n° 63: Mecistocephalus rubriceps. 
Wood n° 63: Mecistocephalus heteropus, Humbert n° 65: Mecisto- 
cephalus sulcicollis, Tomosvary n° 85: Mecistocephalus cephalotes. 
Meinert n° 70: Mecistocephalus Gulliveri, Butler n° 76, 79: Mecis- 
tocephalus heros, Meinert n° 85 (sec. Pocock n° 886); Lamnonyr 
punctifrons, Cook n° 966 VI. 


La Guayra. 


Genre Geophilus Leach, 1814. 


Geophilus tropicus n. sp. (PI. 20, fig. 7 à 10.) 


Très petit (peut-être s'agit-il de jeunes), mesurant environ 44 mill. 
de longueur. 

Écusson céphalique beaucoup plus long que large, de forme rectan- 
gulaire, à angles arrondis, à peine sinué antérieurement, taillé droit 
postérieurement; sillon frontal indistinct; surface semée de quelques 
soies courtes, avec deux impressions longitudinales un peu diver- 
gentes sur le tiers postérieur. Hanches des pattes màâchoires subrec- 
tangulaires, un peu plus larges que longues, à surface lisse, à lignes 


Myriapodes du Venezuela. 259 
chitineuses très fines. Le bord antérieur est presque droit et son milieu 
est marqué d’une très faible encoche qui sépare deux faibles bourre- 
lets un peu plus chitinisés que le reste. L'article suivant est long, son 
arête interne est armée de deux petites dents. Les griffes sont ro- 
bustes: fermées, elles atteignent l'extrémité du 4° article des antennes 
elles présentent à leur base une dent très nette. 

L'écusson prébasal est invisible. | 

L'écusson basilaire est large en arrière, un peu moins cependant 
que le premier écusson dorsal, et se rétrécit fortement en avant pour 
disparaitre sous la lame céphalique; sa surface ne présente d'autre par- 
ticularité que quelques soies très courtes. 

Les écussons dorsaux sont marqués de deux sillons, à l'exception du 
dernier qui est lisse, subtriangulaire, à pointe arrondie. 

Écussons ventraux subrectangulaires; les pores sont groupés au 
centre de l’écusson sur un champ longitudinal ovale ou fusiforme, sans 
contours arrêtés, placé dans l’axe d’une dépression profonde qui forme 
un sillon médian: ce sillon peut être accompagné latéralement de fai- 
bles dépressions longitudinales. Le dernier écusson ventral est large, 
ses bords latéraux sont un peu convergents et ses angles postérieurs 
arrondis ; les praescuta ne sont pas visibles. Les pleurae sont assez dé- 
veloppées et sont percées de six pores assez grands, dont la majeure 
partie est cachée sous l’écusson ventral. 

47 paires de pattes (Q), celles-ci assez longues et garnies de longues 
soies rigides. La dernière paire est plus longue que la paire précédente, 
grèle (Q), et armée d’une griffe à l'extrémité. 

Caracas, 1888. 


Genre Notiphilides Latzel, 1880. 


Notiphilides Maximiliani [Humbert et Saussure, 1870. 
(Humb. et Sauss. n° 70.) 


Bibliogr. : Meinert n° 85: Pocock n° 93d, 95h: Silvestri n° 97. 


Syn. : Notiphilus Maximiliani, Humb. et Sauss. n° 70, 72. 


Mäle de 81 paires de pattes. — Ecussons dorsaux sans sillons. — 
Lame frontale distincte. — Ecussons ventraux avec deux vagues sillons 


marginaux et une crête transversale médiane irrégulière et à peine 
sensible, divisant les deux régions poreuses sur la plus grande partie 
de la largeur. 


San Esteban, mars 1888. 


256 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Ord. DIPLOPODA. 


Fam. GLOMERIDESMIDAE. 
Genre Glomeridesmus Gervais. 1844. 


Corps composé de 21 somites (doubles, les quatre premiers exceptés) 
formés par la réunion de pièces paires (arceaux dorsaux, arceaux laié- 
raux, lames ventrales) non soudées entre elles. Le liquide séminal est 
introduit dans les organes femelles à l’aide de pénis. 


M. Pocock (n° 936) a donné une description de la famille des Glome- 
ridesmidae qui, si elle est exacte en ce qui concerne les Zephroniodes- 
mus (que nous ne connaissons pas), est certainement erronée sur plu- 
sieurs points à l'égard des Glomeridesmus; nous signalons par des 
italiques les différences que nous avons reconnues. 

Corps composé, outre la tête, de 21 segments, soit 4 segments sim- 
ples, 16 segments doubles et un segment incomplet (anal), conformés 
comme chez les Glomérides: chaque segment simple comprend un arc 
dorsal en demi-cercle et, sur la face ventrale concave, une paire d’ar- 
ceaux Jatéraux libres, #ne paire de lames ventrales libres et une paire 
de pattes (le deuxième segment porte en outre le pénis); les segments 
doubles comportent un arc dorsal, une paire d’arceaux latéraux libres. 
deux paires de lames ventrales libres et deux paires de pattes: enfin le 
segment anal se compose simplement d’un arc dorsal et de Panus. Le 
tableau ci-dessous résume ces dispositions : 











Arceaux dorsaux. noie D OUTUNE Paires de pattes. 

1° simple. une paire. | une paire. une paire. 

2e simple. une paire. une paire. une paire (+ org. gén.) 
3e simple. une paire. une paire. une paire. 

4 simple. une paire. | une paire. une paire. 

5e à 20° doubles. | une paire. | deux paires. | deux paires. 

21° simple. 0 paire. 0 paire. 0 paire. 


Il en résulte un total de 36 paires de pattes, composées, outre les lames 
ventrales, de 6 articles dont, il est vrai, le premier (hanche) est soudé 
aux lames ventrales. Il est fait exception pour la dernière paire, qui ne 
compte que à articles, non compris la soie terminale. 


Myriapodes du Venezuela. 297 


Glomeridesmus porcellus Gervais et Goudot , 1844. 
(Gervais et Goudot n° 44.) 
(PI. 20, fig. 41 à 19.) 

Bibliogr. : Gervais n° 47a, 59. 

Longueur environ 40 mill.; largeur maxima 3 mill. 

Coloration châtain passant au brun noir. Tête toujours plus foncée 
que le reste du corps, bordée latéralement de jaune paille, avec une 
ligne transversale arquée entre les antennes et deux taches en arrière 
de cette ligne de couleur châtain ou paille. Le premier écusson est 
marqué en son milieu d’une tache claire en accent circonflexe {?), ac- 
compagnée de chaque côté d’une autre tache claire. Sur les écussons 
suivants, on distingue deux séries de taches sur la région dorsale et 
une série marginale dans les côtés: entre ces séries se placent parfois 
des marbrures claires: ces taches ou marbrures diminuent et mème 
disparaissent vers l'arriere. Toute la surface est lisse et très brillante, 
bien que semée de très fines ponctuations. 

Tête avec un fin sillon transversal arqué en avant des antennes; pas 
de sillon occipital: une cavité profonde subcirculaire, à fond jaune 
paille, en arrière de chacune des antennes. Celles-ci sont articulées à 
fleur de tête, courtes, glabres, composées de huit articles dont sept 
subégaux ; le huitième, renfermé dans le septième, porte quatre bâton- 
nets Spiniformes. 

Les côtés du premier écusson sont taillés en angles très atténués; 
ceux du second sont presque arrondis; les suivants sont subrectangu- 
laires, à angle antérieur arrondi et à angle postérieur droit, mais, à 
partir du 11° ou 12° segment, l’angle postérieur s’accuse davantage et, 
sur les derniers, il est étiré en pointe très aiguë; le dernier (21°) écus- 
son n'est visible, sur la face dorsale, que sous la forme d’un étroit 
croissant. Tous les écussons (le premier excepté) sont marqués de fines 
stries parallèles au bord antérieur et d'autant plus obliques qu'elles 
sont plus élevées sur le dos. Les arceaux latéraux sont subrectangu- 
laires, à angles arrondis, hormis l'angle postéro-interne qui est faible- 
ment anguleux ; le bord postérieur est pectiné: la surface est marquée 
de quelques (4-5) fines stries transversales. Les lames ventrales sont 
subtriangulaires et de deux formes; la paire antérieure de chaque dou- 
ble segment a le bord externe un peu convexe; tandis que, sur la paire 
postérieure, le bord est droit ou presque un peu concave : dans Fun el 
dans l’autre cas, le bord externe est extrêmement finement denticulé. 
Les hanches des pattes sont soudées aux lames ventrales, mais cepen- 
dant reconnaissables, bien qu'il ne subsiste pas trace des soudures, La 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898. 17 


258 HexrY W. BRÔLEMANN. 


paire antérieure de chaque double somite est évasée en cornet sur sa 
face interne ; nous avons lieu de croire qu’elle renferme une glande, 
ear elles sont parfois empâtées d'un rognon de matière coagulée. Outre 
la hanche, les pattes sont composées normalement de cinq articles, 
dont le second, le tibia, est le plus long: elles sont courtes, grêles et 
fragiles. Par exception, chez le mâle, la dernière paire est composée, 
outre la hanche, qui, là aussi, est soudée à la lame ventrale, de quatre 
articles normalement développés, quoique très courts, et d'une longue 
soie terminale, épaisse à la base, que M. Pocock assimile au dernier 
article des pattes normales. 

L'organe de copulation est une paire de longs et robustes pénis qui 
perce les lames ventrales du deuxième segment immédiatement en 
arrière des hanches de la deuxième paire de pattes. Ces pénis présentent 
quatre profondes cannelures longitudinales et un nombre considérable 
d’étranglements transversaux très rapprochés ; ils sont semés de courtes 
soies en couronnes plus où moins régulières, plantées en dehors des 
étranglements. Sur sa plus grande longueur, ce pénis est un canal fermé 
de toutes parts, comme le montrent les figures 17-18, prises l’une à la 
base et l’autre dans le corps de lorgane. Toutefois, en un point peu 
éloigné de l'extrémité, mais qui n’a pu être déterminé, il est fendu lon- 
gitudinalement en deux endroits (fig. 19), de facon à constituer une 
partie en gouttière sur laquelle s'adapte un lambeau qui complète le 
canal. Ces fentes ne coincident pas avec les cannelures (1). 

Colonie Tovar, février 1888. 

Cette espèce se distingue principalement du G. marmoreus Pocock 
par des arceaux latéraux non anguleux et par les cannelures du pénis, 
qui paraissent ne pas exister chez l'espèce de Saint-Vincent. 


Fam. POLYDESMIDAE 


Corps composé de 19 ou 20 somites (doubles, les 4 premiers excep- 
tés) formés par la réunion de pièces paires ou impaires soudées en un 
anneau continu. Le liquide séminal est introduit dans les vulves de la 
femelle à l’aide d'organes dits pattes copulatrices, constitués par une 
seule paire de pattes ambulatoires modifiée, la huitième. 


(1) Par suite d’une préparation défectueuse, l'anatomie de cet organe n’a pu 
étre examinée; les coupes représentées permettent cependant de reconnaître 
la présence d'une sorte de squelette musculaire, dont la section est représentée 
sur la figure 18 (1) par le contour pointillé. 


Myriapodes du Venezuela. 259 
ra} 


Plusieurs tentatives ont été faites, dans ces dernières années, pour 
grouper sous des noms distincts de Familles et de Genres les innom- 
brables formes qui présentent les caractères propres aux Polydesmides. 
Aucune, suivant nous, n'a donné de résultats satisfaisants. Le principal 
reproche qui nous semble devoir être adressé aux divisions créées est 
qu'elles sont basées sur des caractères d’une valeur secondaire et, par 
suite, trop individuels pour fournir les criteriums d’une classification 
rationnelle. Une semblable méthode devait avoir pour conséquence lo- 
gique, inévitable, de mener à un fractionnement indéfini; et, en fait, 
les auteurs de ces classifications ont été acculés à la nécessité de créer 
une multitude de genres, dont le nombre ne le cédera bientôt en rien 
à celui des espèces mêmes; et nous sommes loin d'en entrevoir la fin 
puisque nous ne connaissons encore que bien peu des formes qui pul- 
lulent sous les tropiques. La pente était fatale; une fois engagés sur 
cette pente, ils ont été entrainés: ils ont été conséquents avec eux- 
mêmes et avec leur système en gratifiant la science de ces mots nou- 
veaux. Mais ces divisions n'auront, espérons-le , jamais droit de cité 
dans la nomenclature, car elles ne représentent guère plus que des va- 
riations spécifiques (4). 

Les caractères auxquels ont recouru les auteurs en question, et dont 
nous contestons l'importance, sont exclusivement tirés des téguments 
chitinisés des individus. Or un simple coup d'œil jeté sur la classifica- 
tion, aujourd'hui généralement admise, de nos formes européennes, 
nous montre quel rôle peu important ces caractères jouent dans les 
divisions proposées. Ce sont des expansions cuticulaires qui varient 
non seulement d'un genre à l’autre, et d’une espèce à l'autre, mais 
même chez les représentants d'une même espèce; et tels individus 
d'une même espèce différeront plus entre eux par les détails de leur 
enveloppe qu'ils ne différeront de tels autres, qui cependant devront 
être considérés comme spécifiquement différents. 

Et cette opinion que nous émettons n’est pas une vaine supposition 
de notre part; les matériaux que nous analysons dans les pages qui 
suivent nous en fournissent un exemple frappant, que nous croyons 
utile de souligner. — Il à été créé par le D°C.-0. von Porat (qui pour- 
tant, c’est justice à lui rendre, n’a pas abusé des divisions nouvelles) 
une famille, les Cryptodesmidae, destinée à recevoir de nombreuses 
formes tant américaines qu'asiatiques et africaines, dont nous avons 


(1) Cette critique ne vise pas les créations récentes de M. le D'C. Verhoef, 
qui a établi ces divisions sur des bases véritablement scientifiques et, par 
conséquent, d'une valeur incontestable. 


260 HExRY W. BROLEMANN. 


pu étudier plusieurs représentants dans la faune du Venezuela. Il à été 
créé plus récemment par M. Silvestri (qui malheureusement na pas 
observé la sage réserve du savant suédois) une autre famille, celle des 
Crypturodesmidae, pour la réception d’un individu unique (femelle! 
originaire du Brésil; un représentant de cette soi-disant famille à 
été retrouvé au Venezuela par M. Simon. A s’en tenir à un examen 
superficiel, bien des caractères différencient ces deux formes ; nous ne 
citerons que les plus saillants; chez les Cryptodesmidae, les carènes 
sont très développées et horizontales où à peu près, tandis que, chez 
les Crypturodesmidae, elles sont moins larges et complètement tom- 
bantes: chez les uns, le premier écusson largement étalé en éventail, 
recouvre completement la tête, chez les autres, le même écusson est 
réduit à des dimensions au-dessous de la moyenne et recouvre à peine 
le bord postérieur de la tête, qui est complètement dégagée; ceux-ci 
w’ont qu'à un très faible degré la faculté de s’enrouler en spirale, ceux- 
là réalisent presque la forme globulaire en se contractant, ete. El 
néanmoins nous aŸons acquis la certitude que ces formes doivent 
être réunies dans la même famille: bien plus, elles nous ont paru si 
voisines, que nous avons été tentés de les comprendre dans un même 
genre. 

Mais si l'enveloppe externe est si variable, si lon peut attribuer si 
peu de créance aux indications qu'elle fournit, à quels organes de- 
vrons-nous done nous adresser pour établir nos groupements? La ré- 
ponse est facile, nous la trouvons dans l'œuvre de léminent myriapo- 
dologiste viennois, j'ai nommé le D'R. Latzel, qui, en posant le principe 
de la diversité des organes copulateurs chez les différentes espèces de 
Diplopodes, nous à fourni du même coup un critérium tout naturel 
pour le groupement de ces espèces, critérium d’une valeur autrement 
probante que les verrues des écussons dorsaux ou les épines de la lame 
ventrale. 

C’est précisément sur l’analogie des pattes copulatrices des Crypto- 
desmidae et des Crypturodesmidae que nous avons étayé l'opinion que 
nous avons avancée à leur égard. 

Mais pour mieux apprécier le parti qu'on peut tirer des pattes copu- 
latrices, comme moyen de classification, il est bon d'en faire une étude 
tout au moins sominaire. 

Il est généralement admis aujourd’hui que ces organes dérivent de 
la 8° paire (4) de pattes ambulatoires du mâle, profondément modifiées 
pour s'adapter à des fonctions différentes de celles que, à l’origine, 


(1) Nous rappelons qu'il ne s’agit ici qué de Polydesmides. 


Myriapodes du Venezuela. 261 


elles étaient destinées à remplir. M. Silvestri (4) n’a pas cru devoir 
adopter cette opinion et a voulu voir dans les pattes copulatrices une 
formation absolument indépendante. Mais cette théorie, à l'appui de 
laquelle il n'apporte aucun fait probant, et qui vient si catégorique- 
ment à l'encontre de toutes les observations connues, n’a guère de 
chances de trouver des partisans. 

La forme la plus simple des pattes copulatrices que nous pourrions 
concevoir serait, par conséquent, celle des pattes ambulatoires elles- 
mêmes: considérons done une de ces pattes. 

Nous voyons la surface ventrale du segment fermée de part et 
d'autre par les arceaux latéraux pairs, qui atteignent la base des 
pattes, et sur Ja ligne médiane par la lame ventrale impaire en bour- 
relet transversal percée à ses deux extrémités d'ouvertures subcireu- 
culaires. C’est dans ces ouvertures, que nous nommons ouvertures 
coxales, que s'engagent et jouent les hanches des pattes, dont les diffé- 
rents articles ne sont pas soudés entre eux, mais sont articulés les 
uns sur les autres. 

A cette disposition correspond une grande liberté d'action des pattes, 
chacune d'elles pouvant se mouvoir indépendamment de l’autre. Les 
hanches sont, il est vrai, limitées à des mouvements d'avant en ar- 
rière et d'arrière en avant, parce qu’elles sont articulées au corps par 
deux points opposés, situés dans un plan perpendiculaire à l'axe mé- 
dian ; mais les autres articles jouissent de facultés bien plus étendues, 
nées de la nécessité de suivre le mouvement des hanches, en même 
temps que de soulever le corps de terre. 


Les pattes de la 8° paire changent de fonctions. 


Appelés désormais uniquement à pénétrer et à porter le liquide sper- 
matique dans les vulves de la femelle, placées côte à côte en arrière 
de la deuxième paire de hanches, ces organes n’ont plus à effectuer 
une série de mouvements aussi complexes que les pattes ambulatoires. 
Is n'ont plus besoin de l'autonomie indispensable à ces pattes, puisque 
action de chaque moitié de l'appareil s'exerce en même temps et 
dans le même sens que celle de Pautre moitié, c’esta-dire dans un 
plan vertical, parallele à laxe du corps, sans que jamais l’une des deux 
moitiés ait à agir sans l’autre ou dans un sens différent. Cette dissem- 
blance de mouvements à effectuer devait forcément entrainer diverses 


(1) Silvestri, 1895. Origine dell organo copulativo nei Callipodidae, in Natu- 
ralista Siciliano, anno XIV, n° 12; — et 1896, I Diplopodi, parte 1", Sistemalica, 
in Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, ser, 2", vol. XVI (XXXVI). 


2062 HENRY W. BRÔLEMANN. 


modifications dans la structure et dans la position des organes, ainsi 
que dans la forme du septième segment. 

La première conséquence de la simultanéité d'action des deux moi- 
tiés de l'appareil dans une même direction, nous dirons presque de 
la solidarité des deux moitiés, est leur rapprochement, et le déplace- 
nent, l’agrandissement dans le sens transversal et finalement la fusion 
des ouvertures coxales en une seule. La lame ventrale, resserrée 
entre les hanches qui tendent à se rapprocher, se déforme. Tantôt 
nous la voyons se rompre et le lambeau qui en résulte, toujours atta- 
ché par son bord postérieur, ou bien plonge dans l’intérieur du corps 
(Strongylosomum, cf. schema 1), ou bien se dresse au dehors sous 
forme de lamelle plus ou moins développée, visible en arrière de 
l'organe copulateur (Platyrrhachus, Leptodesmus, Cryptodesmus, ei. 
schema Il. Tantôt la partie comprise entre les deux hanches se dé- 
tache complètement du somite et est entrainée par l’organe copulateur 
auquel elle reste soudée, en conservant à peu près sa forme d’origine : 
c’est la lame ventrale en forme de mitre dont nous aurons l’occasion 
de constater la présence chez les Oniscodesmus. Les deux schema ci- 
contre permettront de mieux saisir les différentes dispositions, dont 
force nous est d’écourter la description. 





Le27772) 





Æ | 
a \ 


Schema de sections longitudinales du 7° segment, I d’un Sérongylosomunn, 
IL d'un ZLeptodesmus. — H: hanche; F : fémur; T : tibia; S. V : face ven- 
trale; O C : ouverture coxale; L. V : lame ventrale; b{ : brides trachéennes; 
pl: poches trachéennes; » : membranes. 


Indépendamment de la lame ventrale proprement dite, dont nous 
venons de voir la transformation, nous avons à envisager ici un autre 


Myriapodes du Venezuela. 263 


élément connu sous le nom de poches trachéennes. L'examen de la 
première ou de la deuxième paire de pattes nous montre les trachées 
déjà métamorphosées et généralement reliées entre elles, ou aux pattes 
auxquelles elles correspondent, par un feuillet incolore, translucide, 
qui n’est qu'un prolongement de leur substance (bt, fig. 93, 104, 134); 
nous le désignons sous le nom de « brides des poches trachéennes », 
ou, par abréviation, «€ brides trachéennes » (bt, schema I et IP). Ce 
point d'anatomie n'aurait qu’une importance secondaire si, sur les 
pattes copulatrices, il occupait toujours la même position ; mais il n’en 
est pas ainsi. Tantôt les brides trachéennes affectent la forme de deux 
bourrelets annulaires adaptés exactement au bord interne de chacune 
des hanches et indépendants lun de l'autre (b£, fig. 70, 84, 195) et, 
dans ce cas, les hanches sont rapprochées et le fémur est articulé dans 
l'axe de la hanche (Platyrrhachus, Leptodesmus). Tantôt elles sont 
adhérentes (Cryptodesmus, Polydesmus), et les hanches, repoussées de 
chaque côté, laissent entre elles un espace qui permet au fémur de 
s’articuler sur leur face interne (b4, fig. 30-34). 

Quant aux hanches elles-mêmes, leurs formes sont trop variables 
pour permettre de $s’arrêter aux modifications qu'elles subissent: il 
suffit de constater que, tendant à se rapprocher, comme nous lavons 
vu, elles finissent par se trouver en contact et enfin par se souder 
pour ne plus former qu'un bloc (espèce chilienne non décrite). 

Autre conséquence du changement d'attribution des pattes. 

Nous savons que les différents éléments des pattes ambulatoires sont 
articulés les uns sur les autres, ce qui s'explique par la multiplicité 
des mouvements à effectuer. Dans la patte copulatrice, destinée à se 
fraver un passage dans les vulves de la femelle, cette souplesse aurait 
été, semble-t1l, non seulement inutile, mais encore inopportune. Avant 
en outre à abriter le réservoir provisoire du sperme et à étayer le 
canal déférent (rainure spermatique), il fallait une continuité qui 
n'existe pas dans la patte ambulatoire. Et, de fait, les tarses S’atro- 
phient, le tibia et le fémur se soudent plus où moins intimement, soit 
qu'il subsiste encore des traces de ces soudures, soit que ces traces 
mêmes disparaissent et que certains éléments ne soient plus reconnais- 
sables que par la présence de sojies caractéristiques, où par la diffé- 
renciation de la tige principale en rameaux séminaux et secondaires 
(tibia) ou en feuillets séminaux et secondaires (tarses). 

Nous voici ramenés d’une patte normale de six (ou sept) articles à 
un organe composé de deux piéces articulées représentant la hanche 
d'une part et de l'autre le reste de la patte, Nous ne connaissons pas 
d'exemple, chez les Polydesmides qui nous occupent, de soudure de 


© 


264 HENRY W. BROÔLEMANN. 


la hanche avec le reste de la patte, ce qui d’ailleurs parait pouvoir 
s'expliquer. On concoit, en effet, que ces organes ne pouvaient de- 
meurer dans un état permanent de projection, d'érection, pour ainsi 
dire, qui aurait embarrassé la marche et compromis la forme de ces 
fragiles organes et la conservation du liquide spermatique; le mouve- 
ment de retrait, de repos, s’imposait. De là, la nécessité d’une articu- 
lation, nécessité d'autant plus impérieuse que généralement (1) les 
Polydesmides n'ont pas la faculté de rétracter leurs pattes copulatrices 
dans l’intérieur du septième segment, comme c’est le cas chez les 
lulides où précisément la transformation des divers éléments est beau- 
coup plus avancée, et où leur soudure est complète. 

Dans l’exposé si bref qu'on vient de lire, il a été impossible d'entrer 
dans les développements que comporterait la matière; tel n’est pas 
notre but aujourd'hui; nous avons simplement cherché à esquisser à 
grandes lignes les principales phases de l'évolution de ces organes, et 
à rendre intelligibles, tout en les justifiant, les caractères qui nous ont 
euidé dans le choix des divisions admises ci-après, et que nous résu- 
mons dans le tableau suivant. 


Fam. : POLYDESMIDAE. — Pattes copulatrices au 7° segment. 


le Tribu : POLYDESMINAE. — Lame ventrale soudée aux ar- 
ceaux latéraux et reliée aux pattes copulatrices par une membrane. 


A : Lame ventrale faisant saillie dans l’intérieur du corps. 
Genres : Strongyiosomum, Orthomorpha ‘caractères 
et divisions à établir). 
B : Lame ventrale en cornet faisant saillie hors du corps. 


Genre : Cryptodesmus — Brides des poches trachéennes 
soudées sur la ligne médiane du corps: poches trachéen- 
nes triangulaires:; fémurs des pattes copulatrices pas di- 
visés: (pas de pulvillum, comme chez les Polydesmus). 


Genre : Frigonostylus — Brides des poches trachéennes sou- 
dées sur la ligne médiane du corps; poches trachéennes 
triangulaires ; fémurs divisés en deux rameaux. 

Sous-genre : Trigonostylus s.s. — Rameau secondaire grêle, 
(épineux, an semper ?). 


(1) Certaines formes africaines semblent faire exception à cette règle. 


Myriapodes du Venezuela. 265 


Sous-genre : Cryplurodesmus (4). — Rameau secondaire lamel- 
laire, très développé. 
Genre : Frachelodesmus. — Caractères incertains. 
Genre : Cyclorhabdus. — Brides des poches trachéennes non 


soudées : tibias et tarses sans différenciations. 


Genre : Platyrrhachus. — Bridesdes poches trachéennes non 
soudées; divisions entre le fémur, le tibia et le tarse à peine 
sensibles, il existe toutefois un commencement de différen- 
ciation du tarse en deux feuillets peu développés, générale- 
ment grèles ou flagelliformes. 


Genre : Aphelidesmus.— Brides des poches trachéennes non 
soudées; divisions entre le fémur, le tibia et le tarse très 
aceusées:; tarse très nettement et complétement divisé en 
feuillet séminal, flagelliforme, feuillet secondaire lamellaire, 
plus ou moins dilaté. 


Genre : Leptodesmus. — Brides des poches trachéennes non 
soudées; tibia divisé en rameau séminal et rameau secon- 
daire. 


2° Tribu : ONISCODESMINAE. — Lame ventrale soudée aux han- 
ches des pattes copulatrices et reliée aux arceaux latéraux par une 
membrane seulement. 

Genre : Gniscodesmus. — Tibia divisé en rameau séminal et 

rameau secondaire: tarse indistinet. 

Les caractères qui servent de base à notre classification nécessitant 
tous un examen plus ou moins approfondi de Fanimal, et ne pouvant 
en tous cas servir à distinguer les femelles, nous donnons encore, pour 
faciliter la détermination des formes venezueliennes, une clef dicho- 
tomique qui, bien entendu, n’est applicable qu'aux genres cités dans 
le présent travail, et encore aux genres tels qu'il nous sont connus ac- 
tuellement ; elle n’a done rien de définitif et devra être probablement 
modifiée au fur et à mesure que seront découvertes de nouvelles es- 
pèces ou de nouveaux genres. Enfin, lorsque le besoin s’en fera sentir, 
nous ajouterons à chaque description du genre une clef spéciale aux 
espèces. 


(1) Nous conservons le nom de M. Silvestri uniquement pour n'en pas créer 
de nouveau, car nous ignorons absolument quels sont les caractères de l'ani- 
mal décrit par cet auteur. 


266 HENRY W. BRÔLEMANN. 


= 


- 


1 r 


Troisième article des pattes ambulatoires plus court que le 
SIXIÈME.. :5 SAT RE DOS INR ER RE 5e 2 
Troisième article des pattes ambulatoires plus long que le 
SIXIOME Mae tee MO EC LR CE EEE 6 
Corps pouvant, en se contractant, réaliser la forme sphérique 
D'ART ee SET Oniscodesmus 
Corps ne pouvant s'enrouler qu'en spire plus où moins 
SOLPÉR +48 ten enr ee EE D EE CN 3 


Premier écusson plus développé que le second, en éven- 
(al MeCOUVrANMIATÉleNRRE Cryptodesmus 

Premier écusson plus petit que le second ou à peu près égal 
AU SCORE Re Pen RE SC EC EEE % 


Deuxième écusson beaucoup plus développé quele premier. p) 
Deuxième écusson de dimensions normales. Ærachelodesmus 


Dix-neuvième écusson recouvrant complètement le der- 
DOTE MR APR. .. Crypturodesmus $.-£2. 

Dix-neuvième écusson be recouvrant pas le dernier. ...... 
Se a cc Ce Dee ......... Mrigonostylus s.-2. 


Derniemécusson élarsisen-palmetie teen rer rt 7 
Dernier-éensson:Coniques. Me Le RON RIRE TERRIER o) 


Dernier écusson élargi en palmette large, arrondie; carè- 
nes plus ou moins horizontales. ....... Platyrrhachus 
Dernier écusson en palmette étroite, à bords plus ou moins 
convergents ; carènes plus ou moins tombantes........ 


PE PA LEA EU Lis sa set... Aphelidesmus 
Écussons ornés d’une rangée au moins de tubereules dis- 

tincts, ou fortement granuleux........... Lepiodesmus 
Ecussons dépourvus d’ornements........... Cyclorhabdus 


e Tribu : POLYDESMINAE. — Lame ventrale soudée aux ar- 


ceaux latéraux et reliée au pattes copulatrices par une membrane. 


A. — Lame ventrale faisant saillie dans l'intérieur du corps. (Di- 


visions à établir.) — Nous ne rangeons qu'avec doute sous ce cheî les 
deux formes suivantes, dont nous ne possédons que les femelles, à 
cause des affinités qu'elles présentent avec les espèces de Strongyloso- 
mu connues. 


© 
= 
©> 
Ti 


Myriapodes du Venezuela. 


Genre Strongylosomum Brandt, 1833. 
Strongylosomum sp., DXVIF. 


Longueur environ 26 mill.; diamètre 2,50 mill. 

Brun-roux uniforme, avec les pattes et les antennes fauve pâle. 

Corps médiocrement allongé, complètement cylindrique, par consé- 
quent sans aucune trace de carènes, lisse et très brillant, rappelant le 
Str. Guerini du bassin méditerranéen, mais plus élaneé. 

Suture transversale bien marquée mais sans étranglement. Pores pe- 
tite, situés dans la moitié postérieure du métazonite. Dernier écusson 
en pointe biacuminée, dépassant les valves anales. Les bords libres 
des valves sont amincis et saillants. Écaille ventrale semicireulaire, 
terminée par une courte pointe aiguë qui se détache franchement des 
valves. La suture des arcs latéraux et des ares ventraux, qui forme 
une pointe faiblement saillante sur les somites 2 et 3, n’est plus visible, 
sur les somites suivants, que sous la forme d'un fin sillon. Stigmates 
peu saillant. Antennes atteignant le bord postérieur du 2° segment, 
crèles, nullement claviformes. Pattes grêles, guère plus longues que 
le diamètre du corps. 


Colonie Tovar, février 1888: trois femelles. 


Strongylosomum, sp. CDXCII 


Longueur environ 45 mill.; diamètre 41,25 mill. 

Proportionnellement plus élancé que le précédent, rappelant par sa 
forme générale etses dimensions le Str. italicum, d'Europe. 

Moniliforme, faiblement aplati sur la face dorsale, lisse et très bril- 
lant, sans traces de carènes. Brun-roux uniforme, avec la face ventrale 
et les pattes jaune pâle. Un sillon transversal très profond divise le 
métazonite, La pointe du dernier écusson est simplement carrée. An- 
tennes grêles à la base, avec les articles 4 et à plus renflés à l’extré- 
mité et l'article 6 franchement épaissi: elles atteignent le bord posté- 
rieur du 2° somite. 


San Esteban, mars 1888: deux femelles. 


Ni dans l’une ni dans l’autre de ces deux espèces nous ne pouvons 
reconnaitre le Str. vermiculare de Peters, qui doit cependant avoir des 
affinités avec elles, 


268 HEXRY W. BRÔLEMANN. 


(Genre?) Grthomorpha Bollman, 1893. 


Orthomorpha coarctata Saussure, 1860. 
(Saussure n° 60.) 


Bibliogr. : Bollman n° 93; Pocock n° 95: Silvestri n° 96e; Brolemann 
n° 964; Attems n° 97a. 


Syn. : Polydesmus (Paradesmus) coarctatus, Saussure n° 60. 

Paradesnus coarctatus, Humbert et Saussure n° 69a: Dadar 
n° 89c. 

Polydesmus (Paradesmus) vicarius, Karsch n° 81c. 

Strongylosoma Poeyi, Bollman n° 87g, 93. 

Paradesmus Poeyi, Bollman n° 88c, 93. 

Strongylosoma coarctatum, Pocock n° 93a, 931, 94b; Silvestri 
n° 95b. 

Orthomorpha vicaria, Cook n° 96c. 


La Guayra; cinq femelles. 


B. — Lame ventrale en cornet, faisant saillie hors du corps en ar- 
rière de lPappareil copulateur ; c’est elle qui constitue le bord posté- 
rieur plus ou moins développé de l'ouverture coxale du septième seg- 
ment. 

Genre Cryptodesmus Peters. 1864. 

Brides des poches trachéennes des P. C. soudées sur la ligne médiane 
du corps: poches trachéennes très courtes, triangulaires ; fémur non 
différencié, tarse divisé en deux feuillets. 

Les tarses ne renferment pas l'organe qui accompagne le pulvillum 
piligerum signalé chez nos espèces européennes: les hanches des P, C. 
sont courtes mais très développées transversalement et globuleuses 
exlérieurement: elles sont profondément excavées sur leur face interne 
où s'articule le fémur, de sorte que le reste de la patte, qui est pro- 
portionnellement court, se trouve en partie caché dans cette conca- 
vité:; les hanches sont repoussées de côté et d'autre de facon à laisser 
entre elles un espace; cet espace est en partie fermé postérieurement 
par une partie plus ou moins lamellaire du fémur, qui est reconnais- 
sable, comme toujours, aux longues soies dont il est orné. Le troisième 
article des pattes ambulatoires est plus court que le sixième. 

Corps aplati, large; carènes horizontales, très développées, déchi- 
quetées. Premier écusson en éventail recouvrant complètement la tête. 
Pores sur les segments 5, 7, 9, 10, 42, 13 et 15. L'animal ne peut pas. 
ou ne peut que très peu s’enrouler en spire. 


Myriapodes du Venezuela. 269 


1. Les pores répugnatoires s'ouvrent dans un lambeau séparé 


du reste de la carène par un sillon distinct. ........... 2 
Les pores répugnatoires ne sont pas isolés de la carène par 
UT SION PPT AO RME TNT, C. Simoni. 


2. Premier écusson üe même couleur que le reste du corps. 


RE RD DE ne CODE D ON C. laceratus. 
Premier écusson de couleur plus claire que le reste du 
CODE NE ee ES NE LESC C. finitimus. 


Cryptodesmus laceratus n. sp. (PI. 21, fig. 20 à 32). 


Écussons entièrement brun-rouge, face ventrale et pattes plus claires. 
Corps large et aplati, à bords parallèles, arrondi aux deux extrémités. 

Longueur 43 mill. à 43, 50 mill.: largeur 2, 70 mill. à 3 mill. 

La tête est entièrement dissimulée sous le premier écusson: la lèvre 
supérieure est lisse et brillante, elle est surmontée immédiatement par 
une région bombée, très finement rugueuse et glabre: les rugosités ga- 
onent en dimensions vers le sommet de la tête, Le vertex est bombé 
et partagé par un sillon médian bien marqué. Pas de crête chitineuse 
au bord postérieur. La dépression qui reçoit les antennes est profonde 
et bien délimitée vers la base de l'organe. Les antennes sont assez lon- 
vues, médiocrement renflées, vêtues de soies peu denses ét très fines: 
le cinquième article est le plus long; le septième est plus dégagé que de 
coutume. Proportions observées chez un mâle : 4° article 0,20 mill. : 
2e art. 0,30 mill : 3° art. 0,30 mill. ; 4° art. 0,25 mill. : 5e art. 0,40 mil. : 
6e art. 0,23 mill.: 7° et 8° art. ensemble 0,12 mill.; total 4,80 mill. 
Diamètre au 5° article 0,23 mill. Le huitième article porte quatre bà- 
tonnets coniques. 

Le premier écusson affecte la forme usuelle, c'est-à-dire celle de demi- 
hexagone, à grand côté (bord antérieur) convexe. Il est très développé 
et recouvre complètement la tête. Le bord antérieur est faiblement re- 
levé et marqué de onze encoches très fines correspondant à onze stries 
rayvonnantes qui délimitent douze lobes faiblement marqués; les deux 
lobes angulaires sont les plus petits. La surface de l’écusson, comme 
d'ailleurs de tous les suivants, est fortement granuleuse, les granula- 
ticns portant de très fines et très courtes soies raides: sur le premier 
écusson on remarque particulièrement dix verrues un peu plus grosses 
que les granulations environnantes, lisses et disposées sur deux ran- 
gées sinueuses, Savoir : six verrues pour la rangée antérieure et quatre 
pour la rangée postérieure. 

Tous les écussons du tronc portent les traces de deux rides trans- 


270 HENRY W. BRÔLEMANN. 


versales (correspondant aux sillons transversaux des Polydesmus), et 
sont ornés de deux séries longitudinales de trois verrues rapprochées 
de la ligne médiane; celle-ci est représentée par une ride longitudinale. 
On distingue également, près de la naissance des carènes, deux autres 
séries de verrues, mais elles sont beaucoup moins nettes que les pre- 
mières. Les carènes sont horizontales. Leurs bords antérieurs et posté- 
rieurs sont coupés d’encoches plus ou moins profondes, déterminant 
des lambeaux d'autant moins grands qu'ils sont plus éloignés de l'extré- 
mité de la carène, de sorte que, sur le dos de Fanimal, les bords de 
l'écusson apparaissent, à la loupe, très finement crénelés, les crénelures 
étant plus larges et moins nombreuses au bord postérieur. Sur les ca- 
rènes qui ne portent pas de pores, le bord latéral est entier ou faible- 
ment lobé; ces lobes sont, comme au bord du chaperon, accompagnés 
de fines stries qui pénètrent peu avant dans la carène: les carènes des 
segments 2, 3, 4, 6, 8, LL et 1% sont trilobées, celle des segments 16, 
17, 18 et 19 sont quadrilobées. Quant aux carènes 5, 7, 9, 10, 12, 13 
et 15, qui portent les pores, elles ont une structure différente : après le 
second lobe, le bord est entaillé en quart de cercle jusqu’au bord pos- 
térieur, et dans cette entaille se trouve un bourgeon bilobé, sur la face 
supérieure duquel, au centre environ, le pore s'ouvre dans une dépres- 
sion en fer à cheval. Le dernier écusson est triangulaire, à sommet tron- 
qué, et ses bords sont ornés de trois paires de pointes, d'autant plus 
petites qu'elles sont plus rapprochées de l'extrémité. Les valves anales 
sont assez saillantes, mais aplaties, et leur bord libre est accompagné 
d'un sillon qui délimite un rebord large et plat. L’écaille ventrale est 
largement arrondie et présente une paire de tubercules allongés et 
urèles, surmontés dune soie apicale longue et fine. 

Les pattes ambulatoires sont longues et dépassent le bord externe des 
carènes; seule la première paire est beaucoup plus courte et ne dé- 
passe pas les angles du premier écusson. Sur les paires 3, 4, 5 et 6, le 
émur porte une verrue à son extrémité inférieure; sur les autres, le 
lémur est plus large à l'extrémité qu'à la base, mais sans prolongement. 
Sur toutes les pattes, le tibia n’est pas articulé dans lPaxe du fémur. 
mais bien en un point supérieur à l'axe. 


Mâle. — La face ventrale du septième segment est percée d’une ou- 
verture dont le bord postérieur est relevé; le bord antérieur est au 
contraire déprimé et forme avec la surface du prozonite une faible arête 
transversale émoussée. 

Pattes copulatrices. — Les poches trachéennes sont rudimentaires, en 
forme de pièce trangulaire. La hanche est extrêmement dilatée exté- 


Myriapodes du Venezuelu. 271 


rieurement et coneave intérieurement pour recevoir le fémur et les au- 
tres articles: elle émet seulement un lambeau arrondi sur la face ven- 
trale de l'appareil. Le fémur est représenté par une pièce presque 
lamellaire, visible seulement sur la face postérieure de l'appareil: il est 
prolongé inférieurement et arrondi, et son bord interne est planté de 
nombreux et très longs cils, qui se croisent avec ceux de l’autre patte. 
fermant ainsi, sur la face postérieure, la cavité qui existe entre les 
deux hanches. Le reste de Ja patte est représenté par une pièce simple. 
modelée à la base (tibia), surmontée par une partie assez large, lamel- 
laire (tarse), à pointe biacuminée; à moitié environ de la partie lamel- 
laire se détache un feuillet court qui porte la rainure séminale. 


Colonie Tovar, février 1888. 


Cryptodesmus finitimus n. sp. (PI. 21, fig. 33. 


Longueur 12, 50 mill.; largeur 3 mill. 

Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, le seul ca- 
‘actère qui permette de la distinguer à première vue est la coloration 
du corps un peu plus claire en général, et celle du premier écusson en 
particulier qui est pâle et contraste plus où moins vivement avec le 
reste du corps: mais cette coloration est-elle constante ? Quant à l'ar- 
mature chitineuse, elle ne fournit pas un seul caractère assez tranché 
pour permettre de séparer avec certitude cette forme du laceratus. 
même en observant deux individus côte à côte. 

Par contre les pattes copulatrices sont différentes: les hanches sont 
moins dilatées, un peu moins écrasées, et la pièce qui représente le 
tarse est plus allongée, un peu plus étroite, bisinuée, et terminée par 
deux prolongements grêles et aigus comme les andouillers d’un bois de 
cerf ; enfin le feuillet séminal est plus long que l'autre et plus dégagé. 

Corozal, février 1888. 


Cryptodesmus Simoni, n. Sp. (PI. 21 et 22, fig. 34 à 38. 


Longueur 43 mill.; largeur 3,80 mill. 

Coloration bistre pàle uniforme. Corps parallèle, arrondi aux deux 
extrémités, très aplati et plus large que les espèces précédentes. 

La tête est entièrement dissimulée sous le premier écusson. La lèvre 
supérieure est suivie d’un espace bombé en bourrelet large, presque 
lisse, orné de 4 soies ; immédiatement en arrière de ce bourrelet la 
face est déprimée et devient rugueuse brusquement, sans transition, 
les rugosités gagnant en dimensions vers le sommet de la tête. Le ver- 
tex est bombé et partagé par un sillon profond; celui-ci vient se perdre 


Je HExXRY W. BRÔLEMANN. 


entre les antennes dans une dépression transversale qui relie la base 
de ces organes. Antennes assez longues, très peu renflées, peu densé- 
ment vêtues de soies fines et courtes; proportions observées chez un 
mâle : 4e article 0,15 mill. ; 2e art. 0,27 mill. ; 3° art. 0,28 mill. ; 4e art. 

0,25 mill.; 5° art. 0,4 2 mill. : : 6° art. 0,25 mill. ; 7° et 8 art. ensemble 
0,13 mill. ; total 4,75 mill. Diamètr > au »° art. 0.20 mill. Le 4° article 
porte, sur la face inférieure, un prolongement en forme de dent trian- 
gulaire émoussée. Les articles à et 6 portent chacun, sur la face supé- 
rieure, un amas de bâtonnets tactiles et le 8° est surmonté des quatre 
bätonnets coniques usuels. 

Tous les écussons sont couverts de granulations arrondies, non con- 
fluentes, qui portent de fines soies raides ; ces soies sont un peu plus 
longues chez le Simoni que chez les deux autres espèces; elles sont 
particulièrement abondantes vers les bords antérieurs et postérieurs 
des écussons. Le premier écusson est de forme usuelle, c’est-à-dire en 
demi-hexagone, à grand côté convexe; le bord antérieur est inter- 
rompu par onze fines échancrures un peu plus accusées que chez le 
laceratus; de même les sillons sont un peu mieux marqués, et même 
le sillon médian se prolonge assez loin vers l'arrière, tandis que ses 
voisins de droite et de gauche sont un peu arqués extérieurement, Les 
10 verrues du laceratus se retrouvent ici à la même place et dans le 
même ordre. Les écussons dorsaux (dans leur partie centrale) ne pré- 
sentent guère de différences avec le laceratus; on v remarque les 
séries dorsales de verrues, qu’accompagnent d’autres séries, beaucoup 
plus confuses, pres de la base des carènes. Par contre les carènes pré- 
sentent des différences très accusées. Les encoches des bords antérieurs 
et postérieurs sont beaucoup plus profondes, par suite les lobes sont 
plus grands et le corps de la carène est plus étroit et presque cylindri- 
que; le bord externe est également plus entaillé et les lobes plus an- 
euleux, aigus, mais néanmoins peu saillants. De plus, les carènes qui 
portent les pores n’ont pas de conformation spéciale et les pores S’ou- 
vrent sur le lobe postérieur à mi-distance environ entre l'angle de ce 
lobe et le fond de la première incision (externe) du bord postérieur. 
Les carènes des segments 2 à 6, 8, 11 et 14 sont trilobées, celles des 
segments 7, 9, 10, 42, 43, 15 à 19 sont quadrilobées. Enfin les carènes, 
à l'exception de celles voisines des extrémités, sont plus tombantes 
que chez le laceratus, et l'angle antérieur plonge vers le sol. Le der- 
nier écusson est semblable à celui du laceratus, avec des pointes ana- 
logues. Les valves anales sont aplaties, glabres, avec les bords libres 
un peu moins largement rebordés. L'écaille ventrale est triangulaire, 
large, à pointe atténuée, flanquée de deux verrues sétigères. 


Myriapodes du Venezuela. 273 


Les lames ventrales sont étroites et sillonnées longitudinalement sur 
la ligne médiane. Les pattes sont assez longues et ne dépassent pas, ou 
dépassent à peine, le bord latéral des carènes. Les articles se classent, 
par longueur, dans l’ordre suivant : 6°, 3e, 2e, 5e, 4e et Aer. Griffe 
simple, robuste et courte. La première paire de pattes est très courte; 
pour les suivantes, même structure que chez Son congénère. 

Chez le mâle, la face ventrale du 7° segment présente ceci de parti- 
culier que le bord antérieur déprimé de l'ouverture coxale forme, à sa 
jonction avec le prozonite, une forte carène lamellaire un peu cintrée. 

Les pattes copulatrices sont construites exactement sur le même type 
que celles des deux autres espèces, mais les hanches sont plus dépri- 
mées encore et très rapprochées. Elles différent principalement par 
l'article terminal lamellaire (feuillet secondaire), qui est élargi à l'extré- 
mité et dont l'un des angles se continue par un petit flagellum sinueux ; 
le feuillet séminal est court et sinueux. 

Les téguments du seul mâle que nous ayons eu à examiner étaient 
très faiblement chitinisés {an semper ?. 

San Esteban, mars 1888. Dédié à notre excellent ami et savant col- 
lècue M. E. Simon. 


Genre Trigonos{tylus n. gen. 


Brides des poches trachéennes soudées sur la ligne médiane du 
corps: poches trachéennes triangulaires:; fémur différencié en deux 
rameaux. 

Corps très bombé, étroit, de 20 segments. Carènes attachées bas, tom- 
bantes, arquées. Le deuxième éeusson est beaucoup plus développé 
que le premier et que le troisième. Disposition des pores inconnue, 
L'animal peut se contracter en spire très serrée. 


Sous-genre Trigonostylus s.s. 


Rameau secondaire du fémur peu dilaté, généralement grêle, sou- 
vent épineux. Le 19 écusson est de dimensions normales laissant le 
dernier écusson à découvert. 

Surface rugueuse, semée de papilles très fines. .... T. spinosus. 

Surface moins rugueuse, plantée de soies épaisses. T. crassisetis. 

Trigonostylus spinosus n. sp. (PI. 22, fig. 39 à 45.) 

Longueur supposée environ 12 à 15 mill. ; le corps étant enroulé il 

est impossible d'avoir une mesure un peu exacte. Diamètre du prozo- 


nite 4 mill. ; largeur du métazonite, avec les carènes 2,50 mil. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 18 


274 HENRY W. BROLEMANN. 


Corps élancé, revêtu d’une carapace robuste très bombée, tronqué 
en avant du 2 écusson, rapidement atténué à partir du 17° segment, 
pouvant se rouler en spirale très serrée, de sorte que le dernier écus- 
son atteint entre le 3° et le 4°. Coloration brun-jaune terreux mat, avec 
une série de taches foncées, noires, à la base des carènes, et les prozo- 
nites jaune clair; lorsque l'animal est allongé, les prozonites ne sont 
pas visibles, et la coloration est uniforme; lorsqu'au contraire il est 
contracté, les prozonites apparaissent et la coloration est annelée. La 
lèvre supérieure, les antennes, les pattes et toute la face ventrale sont 
d’un blanc légerement teinté de verdâtre qui contraste fortement avec 
Le foncé du dos. 

Comme apparence et comme structure, il est très voisin du (Trigo- 
nostylus (Crypturodesmus) verrucosus, mais tandis que chez celui-ci le 
49e segment acquiert un développement insolite, chez le spinosus le 
même écusson est plus petit que le 18° et il encadre le 20° entre ses 
carènes de la même facon que chez les Cryplodesmus. 

Tête finement granuleuse, le bord antérieur de la fossette des an- 
tennes m'est pas aminei en bourrelet; entre les antennes naissent trois 
plis, dont le médian est le plus faible, et qui remontent sur le vertex 
où ils disparaissent graduellement sans atteindre le bord postérieur de 
la tête. Antennes de même forme et articles de mêmes proportions que 
chez le verrucosus. Premier écusson fortement granuleux, à granula- 
tions aiguës; une série de granulations plus fortes accompagne le bord 
antérieur, Le deuxième écusson est très développé et ses carènes tom- 
bantes forment presque un angle droit avec la région dorsale. Elles 
sont largement étalées en demi-cercle et régulièrement arquées en avant 
et sur les côtés ; les angles postérieurs arrondis font un peu saillie sur 
le bord postérieur qui présente deux faibles encoches dans les côtés et 
une légère échancrure sur la ligne médiane. Les carènes sont faible- 
ment granuleuses, mais, sur la région dorsale, les protubérances sont 
fortes et aiguës Les autres segments sont très convexes avec des ca- 
rènes tombantes, arquées; leur surface est fortement rugueuse et en- 
ticrement recouverte de très courtes papilles. Les rugosités du dos 
sont très prononcées, plus ou moins aiguës, disposées en deux groupes 
de quatre ou cinq épines formant deux séries longitudinales d'un bout 
à l'autre du corps; de chaque côté sont alignées des rugosités formant 
deux rangées transversales nettement reconnaissables jusqu'à la base 
de la carène, mais qui décroissent graduellement de la région dorsale 
vers l'extérieur. Enfin les carènes sont couvertes de rugosités serrées, 
mais non aiguës, en rangées plus ou moins régulières; leur bord est 
arrondi et faiblement lobé. Sur la face ventrale, la carène présente une 


Myriapodes du Venezuelx. 279 


dent arrondie, peu saillante. La partie découverte du dernier écusson 
est très petite, de forme semi-cireulaire, à surface simplement granu- 
leuse, à bord postérieur très faiblement lobé. Valves anales rectangu- 
laires, aplaties: écaille ventrale triangulaire, bituberculée près de Ia 
pointe, les tubercules portant chacun une longue soie. 

Il nous à été impossible de voir les pores, qui se confondent sans 
doute avec les granulations, mais rien ne nous autorise à supposer 
qu'ils n'existent pas. 

Pattes longues et grèles: proportions des articles identiques à celles 
des pattes des Cryptodesmus. 


Mèle. — Premières paires de pattes normales, sans particularités de 
siructure. Ouverture coxale du 7° segment moins large que le corps. 
Pattes copulatrices construites sur le modèle de celles des Cryptodes- 
mus ; hanches très développées, leur bord interne présente un prolon- 
gement lancéolé. Fémur lamellaire peu saillant, bordé d’une rangée de 
longues soies. Tibia différencié en deux rameaux; le rameau secon- 
daire est long et étroit, denté en scie à son bord antérieur, et terminé 
par un petit crochet coudé à angle droit; cette pièce porte, sur sa face 
interne, une courte rangée de spinules microscopiques. Le rameau sé- 
minal est à peu près cylindrique à la base et s'étale bientôt en lamelle 
très mince, translucide, étroite, aussi longue que la pièce précédente 
et épineuse à son bord terminal: il est accompagné d'une dent épineuse 
au point où il devient lamellaire. 


San Esteban, mars 1888. 


Trigonostylus crassisetis n. sp. (PI. 22, fig. 46 à 48.) 


Très semblable au spinosus comme taille, coloration, structure du 
revêtement chitineux, ete., mais différent en ce que la surface des 
écussons, au lieu d’être épineuse, est simplement couverte de rugosités 
inégales , très denses, portant des soies épaisses et courtes ; deux ran- 
sées transversales de soies se font particulièrement remarquer par leur 
forme, elles sont très épaisses à la base et relativement courtes. 

La différence essentielle se rencontre dans les pattes copulatrices. La 
hanche et le fémur sont conformés absolument comme chez le spinosus ; 
la hanche porte, ici aussi, un prolongement lancéolé. Le rameau se- 
condaire du tibia est représenté par une tige à pointe bifurquée, moins 
longue que le prolongement coxal, et émettant sur sa face postérieure 
un rameau long, grêle, aigu, très épineux, rabattu intérieurement. Le 
rameau séminal est au contraire beaucoup plus long que dans l'espèce 


276 HENRY W. BRÔLEMANN. 


précédente, muni d’une apophyse près de sa base et terminé par un 
crochet arqué accompagné d'une lamelle denticulée. 


Colonie Tovar, février 1888. 


Sous-genre Crypturodesmus. 


Rameau secondaire du fémur très dilaté. Le 19° écusson acquiert un 
développement anormal et recouvre complètement le suivant. 


Trigonostylus (Cryplurodesmus) verrucosus n. Sp. 
(PI. 22 et 23, fig. 49 à 62.) 


Longueur 43 mill.; largeur, avec carènes, 2,10 mill. ; sans carènes, 
1,20 mil. 

Corps allongé, tronqué antérieurement, à bords parallèles, arrondi 
postérieurement. Coloration brun-bistre terne, avec la partie antérieure 
des segments plus claire et la face ventrale et les pattes jaune pâle. 

Tête large et courte, assez bombée, profondément excavée à la base 
des antennes, couronnée immédiatement en arrière de celles-ci d’un 
épaississement en forme de pique dont la pointe est tournée vers l’ar- 
rière; surface rugueuse ; sillon occipital nul ou à peu près, remplacé 
par une ligne foncée. Antennes courtes et très épaisses, vêtues de soies 
courtes et drues:; proportions observées sur un mâle : 4° art. 0,15 mill. : 
2e art. 0,22 mill. ; 3° art. 0,24 mill. ; 4 art. 0,15 mill. ; 5° art. 0,20 mil. ; 
6e art. 0,21 mill.; 7° et 8° art. ensemble 0,16 mill.; total 4,30 mill. 
Diamètre au 6° article 0,25 mill. 

Premier écusson aussi large que la tête, à bord antérieur droit, à bord 
postérieur fortement arqué, presque en demi-hexagone, à angles arron- 
dis ; sa surface est rugueuse et semée de tubercules cratériformes apla- 
tis qui portent chacun une soie, on distingue notamment une série 
transversale de six tubereules et une couronne marginale de tubereules 
plus effacés. Deuxième segment plus long et plus développé que tous 
les autres, déprimé et échaneré en avant, à carènes plates et larges, 
arrondies en avant et dans les angles, mais sans gorge; sa surface est 
rugueuse et interrompue par deux rangées de tubercules piligères de 
même forme que ceux du premier écusson, mais plus accusés. Sur 
tous les écussons du tronc, à l'exception du dix-neuvième, ces tuber- 
cules sont distribués en deux rangées transversales de six tuber- 
cules chacune, qui n’empiètent pas sur les carènes. Les carènes sont 
subrectangulaires, tombantes, arquées, avec une forte dent émoussée à 
l'épaule: le bord externe est très faiblement lobé et présente une 
échancrure anguleuse à l'angle postérieur; sur la surface, quelques tu- 


Myriapodes du Venezuela. 277 


bercules peu accentués en entourent un central plus gros qui est percé 
d’un pore sur les écussons 5, 7, 9, 10, 42, 43, 15-19. L'animal étant 
trop long et trop étroit pour réaliser la forme sphérique parfaite en se 
contractant, il en résulte que, dans la position défensive, la ligne for- 
mée par le bord externe des carènes est un hélicoïde, chaque carène 
n'étant en contact qu'avec ses voisines et non avec le deuxième écus- 
son, comme chez les Oniscodesnrus ou les Glomeris. 

La partie du prozonite qui s'emboîte dans le segment précédent est 
très finement rugueuse et délimitée par une étroite cannelure transver- 
sale; la zone étroite qui reste entre cette partie du prozonite et le 
métazonite est très finement carénée, Les carènes du 18 écusson sont 
un peu déviées en arrière, et celles du 4% le sont à un tel point que 
leur bord postérieur se trouve en contact, constituant un grand bou- 
clier semi-circulaire qui recouvre complètement le dernier écusson : 
celui-ci n’est done visible que sur la face ventrale. Le dernier écusson 
se termine en pointe triangulaire tronquée. Les valves anales sont 
aplaties, sans particularités; l’écaille ventrale est large, subarrondie. 

Pattes assez longues; proportions des articles identiques à celles oh- 
servées chez les Cryptodesmus. 


Mile. — La première paire de pattes est normale. Les hanches de Ja 
deuxième paire présentent un très faible prolongement obtus; par 
contre, les tibias de la deuxième et de la troisième paire sont démesu- 
rément dilatés et hirsutes sur la face inférieure. Les tarses portent en 
outre, sur leur face inférieure, une brosse de soies courtes et serrées. 
Les poches trachéennes de la deuxième paire de l'individu étudié s'u- 
gissent par l'extrémité, mais il ne s’agit la, sans doute, que d’une ano- 
malie individuelle. L'ouverture coxale est subovale et aussi large que 
le corps de l'animal. Les pattes copulatrices sont construites exactement 
sur le type de celles des Cryptodesmus, la hanche et le fémur sont à peu 
de choses près identiques. Par contre, le tibia est divisé en deux ra- 
meaux, dont l’un, le rameau secondaire, est lamellaire, très développé, 
concave et très saillant, et l’autre, le rameau séminal, est triacuminé, et 
presque entièrement caché dans la concavité du rameau précédent. 


San Esteban, mars 1888. 


Genre Trachelodesmus Peters, 1864. 


Caractères inconnus: nous rapprochons ce genre des Cryplodesmus 
parce que le sixième article des pattes ambulatoires est plus long que 
le troisième; mais ce caractère n’est pas probant à notre point de vue, 


278 HExXRY W. BRÔLEMANN. 


Trachelodesmus trachynotus n. sp. (PI. 23, fig. 63 à 65.) 


Long. 43 mill.; largeur, avec carènes, 1,75 mill. ; sans carènes, 4 mill. 

Coloration brun-violacé, avec le premier écusson un peu roux. Tête 
finement rugueuse, à sillon peu profond, à surface duveteuse. An- 
tennes articulées à fleur de tête, courtes, épaissies: le deuxième ar- 
ticle est le plus long, les articles 3° et 4° sont subégaux, les articles 
5e et 6° sont de taille intermédiaire entre les précédents et le 2° et, de 
plus, ils sont fortement gibbeux sur leur face externe (supérieure), le 
7° est le plus court mais bien dégagé néanmoins, le dernier porte 
quatre bâtonnets coniques. 

Premier écusson plus large que la tête, à bord antérieur convexe, 
à bord postérieur saillant sur la ligne médiane et subéchaneré de 
chaque côté: carènes arrondies en avant, dentelées latéralement jus- 
qu'à l'angle postérieur qui est aigu; la surface, comme celle de tous 
les écussons suivants, est finement rugueuse et semée de petits tuber- 
cules coniques, subégaux, portant chacun une longue soie rigide à 
son sommet. Sur le premier écusson, ces tubercules ne sont disposés 
en rangées régulières que sur les bords antérieur et postérieur; sur 
les autres écussons, les tubercules sont disposés en quatre rangées 
(transversales, soit : une première rangée, antérieure, composée de 
18 tubercules dont la paire dorsale est située en avant des autres, de 
chaque côté d’un sillon médian; une seconde rangée, droite et con- 
tinue de 16 tubercules; une troisième rangée de 1% tubercules inter- 
rompue sur le milieu du dos par l'absence de deux tubercules; enfin 
une quatrième rangée, postérieure, de 10 tubercules à laquelle font 
suite les dentelures du bord de la carène, au nombre de 8. Entre les 
deux premieres rangées, un sillon transversal sinueux. Le bord anté- 
rieur de la carène est faiblement oblique (il est droit sur le deuxième 
écusson) l'angle antérieur est aigu et représenté par la première den- 
telure; l'angle postérieur est arrondi ou représenté par lune des 
sept autres dentelures. La face ventrale des segments est finement ru- 
eueuse. Les pores s'ouvrent dans un tubercule plus aplati et plus large 
que les autres, non loin du bord externe, sur les écussons 5, 7, 9, 40, 
12, 43, 15-19. Le dernier écusson est étroit, conique, arrondi à lex- 
trémité et porte trois rangées espacées équidistantes de tubercules, 
ainsi que deux petites granulations piligères de chaque côté de la 
pointe, traces de la quatrième rangée. Les valves anales sont peu con- 
vexes, à bords étroits et saillants, et portent deux granules sétigères 
sur leur surface. L’écaille ventrale est largement triangulaire, bituber- 
culée, 


Myriapodes du Venezuela. 279 


Les pattes sont médiocrement longues, un peu épaissies, duveteuses ; 
le dernier article est plus long que le troisième, ce qui semblerait indi- 
quer une parenté avec les Cryplodesnus. 

Colonie Tovar. février 1888. 

Cette espèce est certainement très voisine du T. arcticollis Peters, 
mais elle s’en distingue par des granulations coniques égales entre 
elles où à peu près, alors que, chez l'arcticollis, certains écussons, 
notamment les écussons À à 4 et 16 à 20, présentent une rangée de 
eranulations plus fortes que les autres. D'ailleurs les différences de 
dimensions et de provenance (larcticollis Vient de Caracas) nous auto- 
risent pleinement à considérer les deux formes comme distinctes. 


Genre CyYe€elorhabdus n. gen. 


Brides des poches trachéennes non soudées sur la ligne médiane du 
corps. Tibia et tarse des pattes copulatrices sans différenciation. 

Pour le genre Cyclorhabdus, comme pour les genres Platyrrhachus, 
Aphelidesmus et Leptodesmus, le caractère des brides trachéennes reste 
le même, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas soudées: elles sont, il est 
vrai, rapprochées, mais elles sont reliées entre elles par une membrane. 
La seule espèce venezuelienne que nous avons à classer jusqu'ici dans 
le genre Cyclorhabdus, genre qui, par parenthèse, semble devoir être 
un genre de transition, présente cette particularité que la partie lamel- 
laire des brides trachéennes est très développée, comme le montre la 
fig. 70 (bt): de plus, les poches trachéennes sont coudées à angle droit 
sous les hanches, mais cette particularité est spéciale à l'espèce (peut- 
être même à l'individu) comme nous aurons l’occasion de le voir à 
propos d’une autre espèce qui sera publiée ultérieurement. Quant au 
reste de la patte, il est constitué par une tige simple, non différenciée 
en rameaux ou feuillets secondaires, et sur laquelle les éléments qui la 
composent sont plus ou moins distincts. 20 segments. 

Par son aspect général, ce genre se rapproche beaucoup des Lepto- 
desmus. Le dernier écusson est conique, mais le mâle présente ce 
caractère particulier d’avoir le deuxième tarse prolongé sur la face 
inférieure. 


Cyclorhabdus annulus n. sp. (PI. 23, fig. 66 à 71.) 


Longueur 40 mill.; largeur, avec carènes, à mill.: sans carènes, 
4 mill. 

Corps robuste, au-dessus de la moyenne, à carènes très peu saillantes 
et attachées assez haut. Coloration brun-rouge plus où moins foncé, 


280 HEXRY W. BRÔLEMANN. 


parfois même châtain, avec le bourrelet des carènes jaune d'ocre, et 
les membres plus clairs encore. 

Tête lisse et brillante à front bombé; le sillon occipital est bien 
marqué mais médiocrement profond et arrêté brusquement entre les 
antennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête, longues, à duvet 
court et très fin, sans particularités; proportions observées : 1° ar- 
ticle 0,40 mill.; 2e article 1,20 mill.; 3 article 1,20 mill.; 4° article 
4 mill.; 5° article 1,10 mill. ; 6° article 1,30 mill. ; 7° et 8e articles 
ensemble 0,30 mill. ; total 6,50 mill. Diamètre du 6° article 0,50 mill. 

Le premier écusson est plus large que la tête, presque autant que 
les écussons du tronc, fusiforme, à angles émoussés: il est finement 
rebordé antérieurement et le rebord va en s’élargissant un peu dans 
les côtés; la surface est lisse. Les autres écussons sont lisses égale- 
ment. Les carènes qui, sur les trois ou quatre premiers somites, sont 
légèrement pendantes, deviennent horizontales à partir du 4° ou ÿ°; 
elles sont très peu développées, l'angle antérieur est complètement 
arrondi, l'angle postérieur est un peu anguleux sur les segments et de 
plus en plus étiré en pointe vers l'arrière; le bord est épaissi en bour- 
relet qui descend jusque dans l’angle et c’est là, sur la face dorsale, 
que débouchent les petits pores au fond d'une fossette, sur les écus- 
sons à, 7, 9, 10, 42, 13, 15 à 19. Le prozonite est séparé du métazo- 
nite par un étranglement en ceinture, large et à fond plat. Le dernier 
écusson est lisse, conique, bordé de quelques granules piligères, à 
extrémité arrondie, très saillante et un peu tombante. Les valves 
anales sont saillantes en forme de heaume, à bords proéminents, amin- 
cis et ornés de deux rugosités piligères. Écaille ventrale subsemicir- 
culaire ou subogivale et bituberculée près de Ja pointe. La face laté- 
rale des somites est lisse ou avec de faibles vestiges de plissements. 
Stigmates petits, ovales, faiblement saillants. Lames ventrales lisses et 
brillantes. 

Pattes longues, lisses et brillantes, glabres où à peu près jusqu’au 
cinquième article inclusivement. Le tibia est sensiblement plus grêle 
que le fémur, et très long, aussi long ou même plus que les deux der- 
niers tarses ensemble. L’extrémité du deuxième tarse est prolongée en 
cornet formant angle sur la face inférieure ; ce caractère, bien développé 
chez le mâle, est remplacé chez la femelle par un léger épaississement. 
Griffe terminale courte. 


Mâle. — Les hanches de la 2 paire de pattes sont surmontées d’une 
pelle lamelle arrondie à l'extrémité et un peu duveteuse. L'ouverture 


coxale du 7° segment est subovale, un peu élargie sur la ligne mé- 


Myriapodes du Venezuela. 281 


diane, à bord antérieur simple non taillé en biseau, à bord postérieur 
lamellaire redressé et faiblement sillonné transversalement. Hanches 
des pattes copulatrices réunies, rapprochées, mais non en contact: la 
partie lamellaire des brides des poches trachéennes est très développée 
et tombe très bas: la pointe des poches trachéennes est coudée à 
angle droit sous la hanche. Le fémur est articulé dans l'axe de la 
hanche, il porte une touffe de soies hérissées à sa base postérieure. 
Le tibia et les tarses sont représentés par une pièce simple, sans rami- 
fications, graduellement amincie et tordue sur elle-même, puis lamel- 
laire; cette dernière partie est coudée quatre fois dans le même sens 
(antérieurement) de facon à former un anneau complet, irrégulier ; le 
bord interne présente une petite épine à la hauteur de la première 
courbure; l'extrémité de cette lame est aiguë. 


Colonie Tovar, février 1888. 


Une jeune femelle de 49 segments, provenant de Caracas, est iden- 
tique à l'annulus et ne présente d'autre particularité que sa coloration. 
Elle est de couleur jaune d’ocre, avec deux taches fauves sur chaque 
prozonite de chaque coté de la ligne médiane. La pointe du dernier 
écusson semble aussi être un peu plus arquée que chez les échantillons 
de Colonie Tovar. Il est très possible qu'il s'agisse d’une espèce dis- 
tincte, mais, en l'absence de mâles adultes, nous nous abstenons de 
créer un nom nouveau. 


Genre Platyrrhachus C. Koch, 1847. 


Brides des poches trachéennes non soudées. Tarses des pattes copu- 
latrices différenciés en feuillets généralement grêles. 

Comme pour le genre précédent, les brides trachéennes ne sont pas 
soudées sur la ligne médiane et sont au contraire reliées par une mem- 
brane. Les poches trachéennes sont simplement flexueuses, générale- 
ment longues, mais non coudées. Les pattes ne présentent pas de traces 
de soudures, mais le tarse est divisé en feuillets qui sont souvent flagel- 
liformes. 

Un caractère qui parait être assez constant est celui d'avoir le dernier 
écusson élargi en palmette à contours arrondis. Les espèces de ce 
genre sont nombreuses, mais les divisions génériques qu'on à voulu 
y introduire ne nous paraissent pas assez sérieusement établies ; peut- 
être pourront-elles être adoptées comme groupes (?). 


282 HENRY W. BRÔLEMANN. 
GRoure du Platyrrhachus ater (— Polylepis Bollman”?). 
Platyrrhachus ligula n. sp. (PI. 23 et 24, fig. 75 à 82. 


Longueur environ 38 mill.:; largeur, avec carènes, 5 mill.: sans ca- 
rènes, 4 mill. 

De taille moyenne, robuste, à côtés parallèles, rétréci à partir du 
18° somite; partout glabre et brillant; carènes petites, attachées bas. 
Entièrement d'un brun-rouge plus où moins foncé: le vertex est plus 
rouge, et la lèvre supérieure plus claire, un peu orangée, de même 
que les antennes, les pattes, l'angle postérieur des carènes et le bord 
postérieur du 20° écusson. 

Tête lisse et brillante; sur les côtés un bourrelet très saillant arrondi 
ferme la partie inférieure du logement des antennes. Le sillon occipital 
qui, sur le vertex, est déjà large et profond, va en s’élargissant encore 
jusque entre les antennes où il s'arrête brusquement: l’espace entre ce 
point et la lèvre est très convexe ; la lèvre porte deux paires de ponc- 
tuations. Antennes courtes, non pubescentes, mais plantées de fines 
soies tres clairsemées. Proportions observées : 4 article 0,50 mill. : 
2° art. 0,80 mill. ; 3° art. 0,70 mill.; 4e art. 0,70 mill.; 5° art. 0,80 mill. : 
6° art. 0,80 mill.; 7° et 8e art. ensemble 0,20 mill. ; total 4,50 mill. Dia- 
mètre du 2° art. 0,70 mill.: du 6€ art. 0,70 mill. L'extrémité porte 
quatre bâtonnets coniques. 

Premier écusson en forme d’'hexagone allongé transversalement; le 
bord antérieur et le bord postérieur sont parallèles sur la région dor- 
sale et convergent de chaque côté, formant un angle aigu, émoussé, 
finement rebordé; sa surface est entièrement couverte de granules po- 
Ivédriques, irréguliers, arrondis, lisses et brillants, disposés en quatre 
rangées irrégulières, les granules les plus gros se rencontrant dans la 
2° rangée. Sur les autres segments le prozonite est lisse mais moins 
brillant que le reste, séparé par un très faible étranglement du métazo- 
nite; celui-ci est couvert de granules identiques à ceux du premier 
écusson, mais disposés en trois rangées, dont la médiane contient les 
plus forts granules. Les carènes sont subrectangulaires, à angle anté- 
rieur arrondi, à angle postérieur aigu, faisant d'autant plus saillie sur 
le bord postérieur que les somites sont plus éloignés de la tête. Le 
bord latéral est faiblement bisinueux et fortement dilaté sur les écus- 
sons 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15 à 19, qui portent les pores ; ceux-ci sont pe- 
tits, cireulaires, et s'ouvrent dans la tranche de la carène au fond d’une 
petite fossette. Le dernier segment est terminé par une palmette large, 
arrondie, rebordée, déprimée et inégale au centre. Les valves anales 
sont saillantes, convexes, lisses et brillantes. L'écaille ventrale est sub- 


Myriapodes du Venezuela. 283 


ogivale où subarrondie, convexe, lisse et brillante, et présente deux 
tubercules sétigères près de la pointe. 

Les pattes sont médiocrement allongées, brillantes, presque glabres : 
le troisième article est plus long que le dernier. Ongles robustes. 


Mâle. — Tous les tarses sont un peu plus épaissis que chez la femelle, 
La première paire de pattes est normale, sans particularités. Les han- 
ches de la deuxième paire sont terminées en pointe aiguë. L'ouverture 
coxale du 7° segment est subtriangulaire arrondie et beaucoup moins 
large que la partie cylindrique du corps. Les hanches des pattes copu- 
latrices sont typiques, courtes et grosses: les poches trachéennes sont 
grêles, longues et droites. Le fémur n'est différencié du tibia que par 
une touffe de soies longues situées sur la face postérieure. Le tibia est 
très long et grêle, terminé par un épanouissement en cuiller replié sur 
lui-même et entier extérieurement, bilobé intérieurement, et de la base 
duquel se détache un flagellum grêle, arqué, replié dans la concavité 
de la partie lamellaire. 

Une jeune femelle de 48 segments, provenant de la même localité, 
mesure 21 mil. de long et 3,50 mill. de Jarge avec les carènes, ou 
2,50 mill. sans les carènes: elle est de couleur bistre., et très sem- 
blable aux adultes dans les détails. 

Colonie Tovar. février 1888. 


Platyrrhachus ater Peters, 1864. (PI. 23, fig. 72 à 74.) 
(Peters n° 64.) 


d 


Syn. : Polydesmus (Euryurus) ater, Peters n° 6%. 
Polydesmus (Pachyurus) abstrusus, Karsch n° 81 c. 

Long. 60 mill.: largeur, avec carènes, 8,75 mill.: sans carènes, 
» mill. 

Coloration brun-rouge violacé très foncé, avec la lèvre supérieure 
et les antennes plus claires, plus rouges, et les pattes jaune d’ocre. 

Exception faite pour la taille, la description du ligula, en ce qui cons 
cerne la tête, la forme et la sculpture des écussons, le dernier segment 
et les valves anales, pourrait s'appliquer à l'espèce de Peters. Cepen- 
dant il est à remarquer que les carènes sont proportionnellement plus 
développées, que les bords des carènes qui portent les pores sont un 
peu moins boursouflés, que les pores au lieu de déboucher latérale- 
ment sont un peu plus tournés en dessus, sans être néanmoins supères, 
que les angles postérieurs des carènes sont plus accentués. Les pro- 
portions entre les articles des pattes sont les mêmes, c'est-à-dire que 


28. HENRY W. BRÔLEMANN. 


le 3° est plus long que le dernier: de même pour les antennes dont les 
articles 2 à 6 sont subégaux. 

Mâle. — Première paire un peu épaissie, mais sans particularités. 
Hanches de la deuxième paire terminées en pointe obtuse et courte. 
La face inférieure du 3° tarse porte quelques soies peu denses et plus 
longues que celles des autres articles. L'ouverture coxale du 7° seg- 
ment est ovale, à bord postérieur saillant. Hanches des pattes copula- 
trices de Ja forme usuelle, un peu bombée sur la face antérieure; 
poches trachéennes longues, un peu cintrées et dirigées vers l'avant 
et l'extérieur. Le reste de la patte est médiocrement allongé, simple, 
terminé par deux rameaux ; l’un, le rameau séminal, est court, courhé 
en dehors, et l’autre est beaucoup plus développé, étroit, lamellaire, 
fortement recourbé en crochet dont la pointe est tournée en dedans. La 
cannelure séminale est visible sur presque tout son parcours. 

San Esteban, mars 1888. 


Le genre Aphelidesmus, cité dans notre résumé du début, n’a pas de 
représentants dans les matériaux recueillis par M. Simon, mais nous 
aurons l’occasion d'en examiner des échantillons rapportés du bassin 
du Sarare (Venezuela), par M. Geay, et qui seront publiés dans un 
travail actuellement en voie d'achèvement. 


Genre Leptodesmus Saussure, 1859. 


Brides des poches trachéennes non soudées. Tibia différencié en ra- 
meau séminal et rameau secondaire. 


Ce nom à été créé par M. de Saussure pour le Sallei, dont nous re- 
produisons les pattes copulatrices (fig. 83 à 87, pl. 24), d’après l’origi- 
nal du Muséum de Paris, pour fixer définitivement l'espèce. Depuis 
lors M. Pocock (1893) à remplacé ce nom par celui d’Odontopeltis, 
sans donner les raisons qui l'ont engagé à cette mutation. Entre les 
deux, la question de priorité ne fait pas de doute, par conséquent celui 
proposé par M. de Saussure doit subsister, à moins qu'il n'ait déjà été 
employé antérieurement à 1859 dans la nomenclature zoologique. 

Ce genre semble renfermer de très nombreuses espèces, mais toutes 
très nettement caractérisées par la division du tibia des P. C. en deux 
rameaux absolument distinets jusqu'à leur base. Quant à la forme des 
écussons, elle est éminemment variable, et elle ne peut fournir de 
données que pour les groupements secondaires; il semble cependant 
que le dernier écusson soit constamment conique. 


Myriapodes du Venezuela. 289 


1.  Stigmates normaux ; écussons lisses ou plus où moins 
ROUES UE Le SN A RUN) A Rte fil A 

Lèvres des stigmates démesurément développées, et 

étalées sur la face ventrale à la naissance des pattes ; 


éCUSsONns à grosses VerTTUES......... L. Geayi n. Sp. (1). 
2. Vingtième écusson terminé par une paire de crochets 

divergents: pattes couvertes de papilles lamellaires 

ALTONCIES TIME PAPA MERE PC PREMRAR PARTORE UN OUR arte ee 3. 


Vingtiéeme écusson sans crochets : pattes rugueuses ou 


lisses, mais sans papilles arrondies................. 4. 
3. Femelle atteignant 22 mill. de longueur....... L. Attemsi. 
Femelle atteignant 46 mill. de longueur....... L. evolutus. 
4. Pattes rugueuses,semées de papilles cylindriques grosses 
CRCOUTICS RSR er on UE L. coronatus. 
PAtte SR iSSeS dr rte A luna arte OCDE D. 


5. Lames ventrales épineuses dans les derniers segments. 6. 


Lames. ventrales inermes partout. .:...2#.. 400, le 
6. Lames ventrales larges, grossièrement rugueuses...... 
DS à ES mil = ee RS ie le à L. nudipes n. Sp. 
Lames ventrales étroites, finement rugueuses......... 
PO te ei TE nt L. gracilicornis. 
7.  Surlace des écussons lisse mais mate, pas de dentelure 


au bord postérieur des carènes...,. L. contristatus n. Sp. 
Surface des écussons plus ou moins cuireuse, bord pos- 

térieur des carènes avec 0-2 dentelures émoussées.. 

Se Rd OCR L. plataleus Karsch. 


Groure du Leptodesmus Attemsi. 


Leptodesmus Attemsi n. sp. (Pl. 24 et25, fig. 88 à 103.) 

Q : longueur 22 mill. ; largeur du 2° écusson, avec carènes, 2,50 mill. ; 
du 3° écusson, avec carènes, 2,20 mill.; du 16° écusson, avec carènes, 
3 mill. 

5 : longueur?; largeur du 2 écusson, avec carènes, 2,10 mill.; du 
3° écusson, avec carènes, 4,95 mill.; du 7° écusson, avec carènes, 
2,40 mill. : du même, sans carènes, 1,50 mill. ; du 16° écusson, avec ca- 
rènes, 2,90 mill. 


(1) Nous comprenons dans ce tableau trois formes, L. Geayi, L. nudipes 
et L. contristalus, qui seront décrites ultérieurement, 


286 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Coloration incertaine, bistre grisâtre plus ou moins foncé dans lal- 
cool. Tête grosse et large, les stipites mandibulares étant tres déve- 
loppés. Corps fortement aminci en avant, augmentant de diamètre 
vers l'arrière jusqu'au 16° segment environ, puis brusquement rétréci 
en pointe. Carènes horizontales, peu saillantes, attachées haut, de telle 
sorte que le dos est très faiblement bombé. 

Tête rugueuse: face couverte de soies courtes ; sillon occipital bien 
marqué, large, se perdant avant d'atteindre la base des antennes. 
Celles-ci sont articulées à fleur de tête, longues, médiocrement soyeu- 
ses, non clavilormes et simplement un peu gibbeuses à l'extrémité du 
6° article; proportions observées chez le mâle : 1° article 0,30 mill. : 
2e art. 0,75 mill. ; 3e art. 0,70 mill. : 4° art. 0,55 mill. ; 5° art. 0,60 mil]. : 
6e art. 0,40 mill.:; 7° et 8e art. ensemble 0,20 mill.; total 3,50 mill. 
Diamètre du 6° art, 0,30 mill. L’extrémité porte quatre bâtonnets co- 
niques dont la pointe est un peu dilatée et tronquée. 

Premier écusson moins large que la tête; bord antérieur fortement 
cintré, bord postérieur droit, transversal au centre et oblique dans les 
côtés, formant un angle émoussé presque droit avec le bord antérieur; 
sa surface est entièrement couverte de rugosités et de granulations 
portant de fines papilles et dont quelques-unes, dans le voisinage des 
bords notamment, sont très saillantes. La surface de tous les somites, 
aussi bien sur la face dorsale que dans les flancs, est couverte de gra- 
nulations semblables, plus où moins fortes et toujours accompagnées 
de papilles bacilliformes, translucides, parfois assez longues, qui dé- 
routent souvent l'œil et dénaturent les formes, parce qu’elles retien- 
nent facilement les malpropretés. C’est seulement sur les écussons 2 
et 3 qu'on distingue une rangée transversale de granulations plus 
fortes près du bord postérieur. Les carènes des écussons 2, 3, 4 et 5 
sont plus ou moins déviées vers l'avant; elles sont droites sur les au- 
tres et même sur les segments postérieurs elles ne sont pas déviées 
vers l'arrière, Le deuxième écusson est beaucoup plus large que la 
tête, sa carène est trapézoidale et présente une trace d'angle postérieur. 
On remarque en outre sous la carène une lamelle irrégulièrement den- 
telée et très large à la base des flancs: cette lamelle se retrouve sur 
tous les segments mais moins développée. Le troisième écusson est 
moins large que le précédent et que le suivant, ses carènes sont trian- 
oulaires, le bord externe se confondant avee le bord postérieur en une 
ligne droite qui joint l'angle antérieur à la base de la carène. Sur le 
quatrième écusson, cette ligne est arquée et, à partir du cinquième, Ja 
carène est rectangulaire, à angles antérieurs et postérieurs droits, à 
bord externe denticulé: toutefois, sur les écussons 7, 9, 10, 12, 13, 


Myriapodes du Venezuelu. 287 


15 et suivants, qui portent des pores, le bord latéral est interrompu 
en son milieu par une verrue en croissant biacuminée, qui dépasse 
sensiblement les dentelures voisines. La surface des écussons est di- 
visée, dans la région dorsale, par un sillon transversal sinueux et par 
de courts sillons longitudinaux, qui délimitent plus ou moins nette- 
ment des champs polygonaux rappelant ceux des Polydesmus. Le pro- 
zonile est chagriné, moins mat que le métazonite; il est séparé de lui 
par une suture large, assez grossièrement cannelée. Sur le 19° segment, 
la carène est réduite à un lambeau arrondi très peu saillant. Le der- 
nier écusson est court, conique, à pointe carrée, large, flanquée d’une 
paire de robustes crochets translucides, divergents, infléchis- vers le 
sol. Les valves anales sont peu saillantes, rugueuses, rebordées; lPé- 
caille ventrale est semicireulaire, sans verrues, mais ornée de deux 
soies longues. 

Les hanches des pattes sont très écartées, et par conséquent les lames 
ventrales sont très larges. La surface de ces dernières est rugueuse et 
soyeuse ; les soies sont plus nombreuses aux deux extrémités, qui sont 
aussi légerement relevées et portent une épine; ces épines, rudimen- 
taires sur les segments du milieu du corps, gagnent graduellement en 
longueur vers l'arrière et, sur les derniers segments, elles se présen- 
tent sous la forme de véritables crochets longs et arqués en arrière. 
Les pattes sont assez longues: le troisième article est le plus long, il 
est faiblement dilaté à son extrémité; par contre, le deuxième tarse 
a la forme d’un cône tronqué, articulé par sa pointe au premier tarse ; 
enfin le troisième est très faiblement arqué en dehors, ce qui donne 
un aspeet tout particulier à la patte. La griffe est courte et pâle, elle 
est précédée par une toufle de soies rudes, beaucoup plus longues 
qu'elle, et qui la dissimulent entièrement. La surface de toutes les 
pattes, chez les deux sexes, est couverte de papilles de forme discoidale, 
toutes orientées dans le sens du membre. 

Les mâles sont sensiblement plus petits que les femelles, leurs pattes 
sont un peu épaissies. Les hanches de la deuxième paire sont sur- 
montées d’un appendice digitiforme, arrondi à l'extrémité, et orné de 
quelques soies rigides. Les hanches des pattes copulatrices sont 
courtes, très larges et très bombées sur la face antérieure; les poches 
trachéennes sont longues, faiblement arquées en dehors. Le fémur est 
très court; le tibia est composé de deux rameaux divisés jusqu'à leur 
base. L'un, le rameau secondaire, est très compliqué: il présente trois 
fortes apophyses à peu près au même niveau, Pune externe, lautre 
antérieure et la troisième interne, de formes divérses, et se termine 
par une dilatation en champignon, arrondie, concave et obliquement 


288 HENRY W. BROLEMANN. 


inclinée en dehors. L'autre rameau est grêle, modelé à la base, puis 
terminé par un flagellum très long, recourbé sur lui-même, tortueux, 
qui revient en avant par-dessus l’autre rameau; c’est le rameau sémi- 
nal. Cet organe est si compliqué, que c’est à peine si les figures 104 
à 103 permettent de s’en faire une idée exacte, quoiqu'elles aient été 
dessinées à la chambre claire. 


Colonie Tovar, février 1888. Dédié à notre savant collègue M. le 
comte C. Attems. 


Cette espèce est certainement voisine d’une forme de la Guyane, 
acus, pour laquelle son auteur, M. O.-F. Cook, a créé le genre Prio- 
desmus. Elle s’en rapproche par la forme du corps à section subpenta- 
vonale, par sa surface rugueuse, par la proportion des articles des 
antennes et des pattes ambulatoires, par des pattes copulatrices profon- 
dément divisées en deux branches, etc., mais elle s’en distingue par 
l'étranglement du troisième segment, par la silhouette des écussons 
L à 4, par la présence d’épines ventrales, ete. Si nous voulions adopter 
le système du savant américain, il faudrait créer un nouveau genre 
pour la réception du L. Attemsi; il faudrait en créer un autre pour le 
L. Geayi (4) qui semble participer de l'Attemsi et de l’acus. Mais alors, 
à quelle formidable kyrielle de divisions génériques ne serions-nous 
pas condamnés, en suivant de tels errements! et surtout, ear l’écueil 
n'est pas dans le nombre, quelle faible valeur auraient ces divisions! 
Car il est évident qu'en les multipliant, on est réduit à les baser sur 
des criteriums de moinsen moins importants. Or ces divisions ne peu- 
vent être tout au plus que des groupes absolument secondaires, et no- 
tamment, pour les formes qui nous occupent, des groupes du genre 
Leptodesmus, le seul qu'il faille admettre ici. 


Leptodesmus evolutus n. sp. (PI. 25, tig. 10% à 107.) 


Longueur du mâle 1% mill. ; de la femelle 16 mill. 

Cette espèce ne se distingue de la précédente que par ses dimensions 
plus petites et par les organes sexuels du mèle; pour tous les autres 
caractères, tels que l’étranglement du troisième segment, la forme des 
écussons, les épines du dernier somite et des lames ventrales, voire 
mème les papilles des pattes, elle est identique à l’Attemsi. 

Quant aux pattes copulatrices, elles sont construites sur un type 


(1) La description de cette espèce du bassin du Sarare paraîtra dans un tra- 
vail en voie d'achèvement. 


Myriapodes du Venezuela. 289 


analogue; mêmes hanches courtes, mêmes poches trachéennes faible- 
ment arquées:; toutefois les rameaux, tout en présentant une ressem- 
blance dans leur forme générale, différent dans les détails; le rameau 
secondaire se distingue par l'absence de l'apophyse antérieure, par une 
apophyse externe réduite à un angle épineux et par la présence d’une 
dent robuste à la base interne, enfin par un épanouissement terminal 
échancré incliné vers l'arrière; et le rameau séminal, par un flagellum 
coudé extérieurement à la base, moins enroulé et courbé dans un 
plan perpendiculaire à laxe du corps. En outre, les appendices des 
hanches de la deuxième paire de pattes sont étranglées à la base et 
amincies à lextrémité qui reste arrondie cependant, mais ne porte 
qu'une ou deux soies très courtes. 


Colonie Tovar, février 1888. 


Leptodesmus coronatus, nn. Sp. 


Longueur environ 25 mill.: largeur, au 3° segment, 2,50 mill. : au 
16° segment, 3,75 mill. 

Forme voisine des deux précédentes, comme elles étranglée anté- 
rieurement et présentant sa plus grande largeur dans la moitié pos- 
térieure. Coloration gris bistre mat, avec les pattes et les antennes 
jaune pale. 

Surface de la tête chagrinée, avec la lèvre supérieure et deux 
zones subcirculaires sur le vertex presque lisses et plus pâles, plus 
jaunes que le fond. Le sillon occipital est large et médiocrement pro- 
fond. Les antennes sont longues et grêles, composées d'articles longs, 
ayant les mêmes proportions que l'Attemsi; à signaler en outre sur 
le vertex, au bord des zones lisses, deux paires de soies fines et 
courtes. 

Premier écusson de forme elliptique, à surface granuleuse, à angles 
constitués par deux ou trois verrues réunies en faisceau isolé et un 
peu saillant; les rugosités de la surface, tant sur ce segment que sur 
tous les suivants, sont des granules ronds, aplatis, lisses et glabres. Le 
même écusson porte en outre deux rangées de granules où verrues 
parallèles, lune au bord antérieur, et Fautre au bord postérieur: les 
verrues de la rangée antérieure sont beaucoup plus faibles que celles 
de la rangée postérieure; celles-ci sont coniques, brillantes, au nombre 
de quatre paires, dont les trois paires internes sont plus rapprochées 
les unes des autres et la quatrième paire plus écartée et plus petite. 
Les écussons 2 et 3 sont courts et portent une rangée de 1% verrues: 
Sur le deuxième écusson la verrue d'angle est très développée, en 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxviI, 1898. 19 


290 HENRY W. BROLEMANN. 


forme d'épine très robuste, à pointe mousse, ce qui fait ressortir en- 
core l’étranglement du segment suivant. Sur le troisième écusson, les 
deux paires de verrues externes ne sont pas plus fortes que les autres, 
mais elles se doublent de deux autres paires de verrues placées en 
avant d'elles. Sur le quatrième écusson, même disposition, mais les 
verrues, dont les dimensions tendaient à diminuer sur le segment pré- 
cédent, sont encore plus petites. Sur le cinquième éeusson, elles ont 
à peu près disparu, mais elles se retrouvent un peu plus nettes au 
bord postérieur des deux ou trois derniers écussons. A partir du ein- 
quième somite, les carènes sont arrondies, peu saillantes, et leur bord ex- 
terne, qui est simplement granuleux comme le reste des segments, 
n'est interrompu que par les bourgeons granuleux qui portent les 
pores répugnatoires. Ceux-ci sont petits, à bords un peu saillants, et 
débouchent latéralement dans la tranche de la carène. Les prozonites 
sont également granuleux, mais les aspérités sont beaucoup plus pe- 
tites. Sur la face latérale, les 6 ou 7 premiers segments présentent 
au-dessus de la racine des pattes une sorte de carène formée de 
deux ou trois verrues qui décroissent du 2 au 7° et qui ont à peu 
près disparu dans la moitié postérieure du corps. Le dernier écus- 
son est court, conique, tronqué, et porte, à l'extrémité, deux paires 
de tubercules saillants dont la paire terminale est plus la faible. Valves 
anales peu globuleuses, à bord faiblement saillant, à surface rugueuse. 
Écaille ventrale semicireulaire, rugueuse. 

Pattes très écartées par des lames ventrales très larges, rugueuses 
et armées sur chaque somite, dans la moitié postérieure du corps, 
d’une paire de crochets translucides comme chez les espèces précé- 
dentes. Les pattes ont ceci de particulier que le tibia est gibbeux sur 
la face dorsale: le deuxième tarse est conique, mais non taillé obli- 
quement à l'extrémité comme chez l’Attemsi; le troisième tarse est 
droit, non cintré extérieurement. La surface des pattes est rugueuse, 
c'est-à-dire qu'elle est semée, sur le tibia notamment, de papilles qui 
different de celles de PAttemsi en ce qu’elles sont cylindriques, grosses 
et très courtes. Ongle court, dissimulé par de nombreuses soies longues. 


Colonie Tovar, février 1888. 


GROUPE du Leplodesmus plataleus. 


Leptodesmus plataleus Karsch, 1881. (PI. 25, fig. 108 à 143.) 
(Karsch n° 81c.) 


Syn. : Polydesnmus (Oxyurus) plataleus, Karsch n° 81c. 


Longueur 55 mill.; largeur du 3° écusson 8,80 mill.; du 6° 9 mill, 


Myriapodes du Venezuela. 2C4 


Belle forme robuste, rappelant beaucoup là figure donnée par 
MM. de Saussure et Humbert (Mexique, 1872) pour le Frauenfeldianus. 
tant pour là couleur que pour les proportions du corps et la forme des 
premiers écussons. Les carènes des écussons du tronc ont l'angle anté- 
rieur complètement arrondi; l'angle postérieur est droit et ne devient 
aigu qu'à partir du 15° ou du 16° somite. Le bord postérieur des carènes 
qui portent les pores présente une petite dent qui peut aussi exister, 
mais alors beaucoup plus atténuée, sur les autres carènes. Ce détail, 
qui semble avoir échappé au D' Karsch, a été vérifié sur le type par 
M. le D' Stadelmann, du Muséum de Berlin, qui a également reconnu 
la similitude de notre dessin avec les organes copulateurs du type (4). 

Les écussons sont divisés en deux zones par un vague sillon trans- 
versal, la zone antérieure étant moins distinctement cuireuse que la 
zone postérieure. La suture des arceaux latéraux avec les lames ven- 
trales se manifeste sous la forme d’une petite verrue conique, mousse. 
Les lames ventrales sont de largeur normale, inermes. 

Les antennes sont longues, non renflées: proportions des articles 
observées chez le mäle : 4 article 0,80 mill.; 2% art. 4,90 mill. ; 
3° art. 1,90 mill.; 4e art. 4,60 mill. : 5° art. 1,60 mill. ; 6e art. 1,60 mill. : 
7° et 8° art. ensemble 0,40 mill.: total 9,80 mill. Diamètre au 6° ar- 
ticle 0,75 mill. Quatre bâtonnets très courts à l'extrémité. 

Les pattes sont un peu moins longues que les antennes; les pro- 
portions suivantes ont été prises sur une patte de la 19 paire d’un 
mâle : hanche 4 mill.; fémur 1,20 mill.; tibia 2,50 mill.; 4° tarse 
À mill.; 2 tarse 1,30 mill.; 3° tarse 2 mill.; total 9 mill. Elles sont 
lisses, brillantes et plantées de soies clairsemées sur les cinq premiers 
articles et plus denses sur le sixième (5), ou glabres et soyeuses 
seulement dans la moitié apicale du 3° tarse (9). 


La première paire de pattes du male est plus courte et plus épaisse 
que les autres. Les hanches de la seconde paire présentent un prolon- 
sement conique médiocrement développé. Les hanches des pattes copu- 
latrices sont assez courtes, très faiblement bombées : elles portent, sur 
la face antérieure, un pli saillant, à la base duquel sont plantées plu- 
sieurs soies longues. Les poches trachéennnes sont médiocrement lon- 
gues, divergentes et un peu coudées extérieurement à l'extrémité, 
Le fémur est long, avec une gibbosité très hirsute sur la face posté- 
rieure, et une autre série de longues soies sur la face externe. Le 
rameau séminal est grêle, fortement replié sur lui-même et terminé 


(1) Nous saisissons cette occasion pour remercier M. le D' Stadelmann de 
son obligeance. 


292 HENRY W. BROLEMANN. 


en lame de sabre doucement cintrée et aiguë à l'extrémité; le rameau 
secondaire est large, lamellaire, tronqué à l'extrémité, dont un des 
angles est arrondi et l’autre aigu; c'est ce rameau qui est représenté 
dans la figure donnée par l’auteur de l'espèce (1. €.). 


San Esteban, mars 1888. 
GRrourE du Leptodesmus gracilicornis. 
Leptodesmus gracilicornis n. sp. (PI. 25 et 26, fig. 11% à 126.) 


5 : longueur 45 mill. (étiré); largeur du 4 écusson 4,75 mill.; du 
6e 5 mill.; du 44° 5 mill.; du 17° 3,50 mill. ; du 18° 2,70 mill.; du 
19° 2 mill; largeur du 8° écusson, sans carènes, 3,950 mill. 

@ : longueur 43 mill.: largeur du 1 écusson 4,70 mill.; du 14° 
5,90 mill. 

Belle espèce robuste, à bords sensiblement parallèles jusqu’au 
16° écusson environ, puis doucement aminci en pointe postérieure- 
ment; carènes médiocrement larges, plus (G) ou moins (©) redressées, 
d'où un aspect très plat; glabre, brillant. Coloration bistre sur le 
dos, passant au jaune terne pâle sur les carènes; tête brunâtre; mem- 
bres et face ventrale jaune bistre terne. 

Lèvre supérieure et face presque lisses, brillantes, jusqu'au-dessus 
des antennes: une large bande prenant la moitié du vertex jusqu'au 
bord postérieur de la tête est couverte de fines granulations lisses. Le 
sillon occipital est profond et va en s'élargissant jusqu’entre les antennes 
où il s'arrête brusquement; on remarque une paire de fines soies de 
chaque côté du sillon à la limite de la zone granuleuse. Les antennes 
sont articulées à fleur de tête: elles sont très longues, grêles et vê- 
tues de soies courtes et clairsemées: le dernier article porte quatre 
bâtonnets coniques à pointe mousse, non dilatée. Proportions obser- 
vées : 4e article 0,75 mill.: 2e art. 1,90 mill.; 3° art. 4,40 mill.; 
Le art. 1,25 mill.:; 5° art. 4,50 mill.: 6° art. 4,25 mill.; 7evet "Start. 
ensemble 0,30 mill.: total 8,35 mill. Diamètre au 6€ article 0,50 mill. 

Premier écusson beaucoup plus large que la tête, sensiblement 
bombé, en demi-cercle, à bord antérieur régulièrement arqué, ou fai- 
blement sinueux à la base des carènes: le bord postérieur est droit au 
milieu et un peu concave dans Île voisinage des angles postérieurs 
qui sont aigus; sa surface est entièrement couverte de granulations 
plates, plus ou moins obsolètes, mais plus accusées au bord postérieur. 
La surface de tous les autres écussons est également couverte de gra- 
nulations analogues, en général plus accentuées que sur le premier et 
toujours plus développées dans la zone postérieure des métazonites ; 


Myriapodes du Venezuela. 293 


à partir du cinquième somite, cette zone est délimitée par un sillon 
transversal sinueux; on distingue généralement, près du bord posté- 
rieur, plusieurs (6 à 12) de ces granulations disposées en rangée 
transversale (les derniers écussons présentent même les traces d’une 
seconde rangée immédiatement en avant de l’autre). L’angle antérieur 
de toutes les carènes est complètement arrondi et finement rebordé. 
L'angle postérieur, presque droit sur le deuxième écusson, est de plus 
en plus étiré en pointe aiguë vers l'arrière jusqu'à prendre la forme 
d’une épine sur les deux derniers somites. Le bord externe est sinueux 
sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15 à 19, au niveau du pore. Ce- 
lui-ci est pelit et s'ouvre latéralement dans la tranche de la carène, non 
loin de l'angle postérieur. A partir du 17° segment, les écussons de- 
viennent étroits: celui du 18 segment est encore à peu près de la 
largeur du corps, mais celui du 19° est franchement plus étroit que 
le corps, c'està-dire que les carènes rapprochées lune de lPautre ne 
font pas saillie latéralement. Le dernier segment est long, large à la 
base, il est rapidement aminci, puis terminé par une partie conique, 
flanquée avant l'extrémité d’une paire de verrues qui rompent les bords 
latéraux en deux lignes inégalement convergentes; la pointe est 
tronquée. Les valves anales sont saillantes, leur bord est aminci, tres 
saillant. L'écaille ventrale est semicireulaire, avec une faible saillie 
émoussée sur la ligne médiane et deux petites verrues piligères écar- 
tées de chaque côté. Les flancs sont lisses ou très finement rugueux. 
Les lames ventrales sont étroites, rugueuses, semées de soies médio- 
cres: elles sont pourvues de deux paires d’épines ou de tubercules 
coniques nettement visibles à partir du 11° segment seulement et qui 
atteignent leur plus grand développement sur le 15° ou 16°, Le deuxième 
écusson porte sur les flancs une lamelle dentelée en collerette perpen- 
diculaire, dont on retrouve la trace sur les quatre segments suivants 
sous forme de tubercules dentelés. 

Les pattes sont très longues, et ce d'autant plus qu’elles sont plus 
voisines de l'anus ; elles sont grèles, le 3° article notamment est très 
grêle à la base; griffe robuste mais courte. Proportions des articles 
sur une patte de la 30° paire; hanche 0,70 mill.; fémur 4 mill.; tibia 
2,50 mill.; 47 tarse À mill.; 2 tarse 1,20 mill. ; 3° tarse 1,80 mill. ; to- 
tal 8,20 mill. 

Mâle. — Pattes légèrement épaissies: le tibia des 6 ou 7 premières 
paires est garni sur la face inférieure de soies médiocrement longues 
mais plus épaisses et plus denses que sur les autres pattes. Les hanches 
de la deuxième et de la troisième paire de pattes sont très faiblement 
globuleuses ; leurs lames ventrales sont ornées de deux bouquets de 


204 HExRY W. BRÔLEMANN. 


soies : les hanches des 6°, 8&°et 9° paires sont fortement épaissies, beau- 
coup plus larges que longues et les fémurs sont gibbeux sur la face 
dorsale. 

Les hanches des pattes copulatrices sont globuleuses, courtes, et pré- 
sentent une crête anguleuse couronnée de longues soies sur la face 
antérieure. Les poches trachéennes sont assez courtes, épaisses et di- 
latées avant la pointe. Le fémur est court, discoïdal sur la face anté- 
rieure, dilaté en éventail et fortement hirsute sur la face postérieure. 
Le rameau séminal est relativement grêle avec deux soies longues 
sur la face postérieure; il est nettement séparé du tarse par un bour- 
relet, dernier vestige de l'articulation. Le tarse est dilaté et divisé 
en deux feuillets subégaux ; l'un deux est lamellaire, à pointe arrondie, 
l'autre, large à la base, se rétrécit brusquement et se termine en cro- 
chet; c’est ce dernier qui porte la rainure; les deux feuillets sont un 
peu cintrés vers lPavant. Le rameau secondaire, qui se détache de 
l’autre dès la base, est également divisé en deux branches, dont lune, 
interne, est épineuse, Jongue, aiguë, avec une petite dent au bord in- 
terne, Pautre lamellaire, faiblement arquée et à pointe arrondie. 


San Esteban, mars 1888. 


2 Tribu : ONISCODESMINAE. — Lame ventrale formant un 
bloc avec les P. C., c’est-à-dire soudée aux hanches de ces organes, el 
détachée des arceaux latéraux auxquels elle n’est reliée que par une 
membrane. 


Genre Gniscodesmus Gervais. 1847. 


Lame ventrale en forme de mitre, découverte sur toute sa hauteur 
sur la face postérieure, cachée en partie, sur la face antérieure par les 
hanches qui sont en contact par un point (angle interne) de leur 
bord antérieur. Les hanches sont courtes et globuleuses, en forme de 
sac, et placées à cheval sur la lame ventrale. Les poches trachéennes 
sont très courtes, digitiformes. Les pattes sont articulées dans l'axe de 
la hanche. Le fémur est proportionnellement long, hirsute sur sa face 
postérieure seulement; l'articulation du tibia avec la hanche est nel- 
tement marquée. Le tibia est divisé en plusieurs rameaux diversement 
modelés. 

Les caractères qui précèdent, n'ayant été établis que sur deux es- 
pèces, seront probablement sujets à modifications à mesure que se 
présenteront d'autres formes de la même tribu ou du même genre. 
Ceux qui suivent, et qui s'appliquent également bien aux deux es- 


Myriapodes du Venezuela. 295 


pèces qui nous sont connues, ne figurent ici que comme complément 
des diagnoses, dont l’une paraitra dans un travail en préparation. 

Corps très bombé, tronqué brusquement en avant du 2° écusson, 
rapidement arrondi en arrière à partir du 16° segment. Côtés parallè- 
les du 2 au 45° segment. Tête petite; lèvre supérieure proéminente, 
à bord antérieur droit interrompu par une faible encoche arrondie, 
crénelée de trois petites dents: la partie immédiatement en arrière de 
la lèvre est boursouflée; la région occipitale est divisée par un faible 
sillon. Antennes rapprochées à la base, séparées par une distance égale 
à la longueur du premier article, subeclaviformes; articles présentant 
les proportions suivantes (prises chez un mäle de 0. aurantiacus 
er article 0,25 mill. ; 2 art. 0,50 mill.; 3° art. 0,60 mil. ; 4° art. 0,45 mill. : 
5e art. 0,50 mill. ; 6° art. 0,20 mill. ; 7° et 8° art. ensemble 0,15 mill. ; total 
2,65 mill. Diamètre du à° art. 0,30 mill. Les articles 5 et 6 présentent 
à l'extrémité, sur la face externe, une verrue qui porte les bâtonnets 
tactiles groupés sur un champ restreint; le 8° article est surmonté de 
quatre bâtonnets coniques, comme chez les Polydesmides en général. 

Le premier écusson est taillé en demi-hexagone à angles arrondis, 
dont le grand côté (antérieur) est faiblement bisinué. Le deuxième 
écusson est le plus développé de tous: e’est sur la ligne médiane (dor- 
sale) qu'il est le plus étroit, de ce point jusqu'à l'extrémité de la carène 
le bord antérieur décrit une courbe accentuée, régulière, qui se con- 
fond avec le contour de l’angle extérieur: celui-ci est arrondi. Les es- 
pèces de ce genre qui nous sont connues se roulent en boule, comme 
les Glomeris ; par suite, le bord antérieur et l'angle externe du 2° seg- 
ment sont accompagnés d'une large rainure, dans laquelle, lorsque 
l'animal est contracté, viennent s'appliquer les angles de tous les écus- 
sons suivants, du 3° au 20°, de facon à former une cuirasse absolument 
continue de toutes parts. Le bord postérieur du 2° écusson est presque 
droit et se termine par une petite encoche, un peu au-dessus de Fangke 
externe de la carène ; il est accompagné de stries parallèles qui rappel- 
lent la sculpture de lAporodesmus qabonicus. Les écussons suivants 
sont au contraire plus longs sur la ligne médiane que sur les côtés, 
qui sont taillés en angle aigu; ils sont divisés par un fin sillon trans 
versal en deux régions; la région postérieure est la plus courte: elle 
est sillonnée de stries parallèles. A partir du 16° somite, les écussons, 
au lieu d'être transversaux, deviennent de plus en plus cintrés, de 
telle sorte que le dernier, qui est très petit, est complètement encastré 
dans l’écusson précédent. 

Comme conséquence de la faculté qu'a l'animal de se contracter for- 
tement, la région ventrale de chaque écusson est réduite à son mini- 


206 HENRY W. BRÔLEMANN. 


mum de longueur, c’est-à-dire sur le 2° écusson à une simple bride, et 
sur les autres à l’espace strictement nécessaire à l'insertion des mem- 
bres, le bord postérieur étant échancré sur la ligne médiane; toutefois 
le 7° écusson du mâle est un peu plus long, pour permettre l'insertion 
des pattes copulatrices. 

Les pores sont petits, circulaires, et situés un peu au-dessous de la 
base de la carène sur les écussons 5, 7, 9, 40, 42, 43, 15 à 49. 

Les pattes sont longues et grèles; classés par rang de taille, les ar- 
ticles se placent comme suit : 6°, le plus long, puis le 3°, le 2, le 4er, 
le ÿ° et le 4, le plus court de tous. 


Oniscodesmus aurantiacus Peters, 1864. (PI. 26, fig. 127 à 141.) 
{Peters n° 64.) 


Syn. : Detodesmus aurantiacus, Cook n° 966 V. 


Longueur environ 11,25 mill.:; largeur 4 mill.; hauteur 3 mill. 

Coloration fauve orangé sur la région dorsaie, avec les carènes ter- 
nies de brun, et six séries longitudinales de points orangés plus clairs, 
dont quatre séries rapprochées sur le dos et une série de chaque côté 
sur les carènes ; antennes brunes, de la couleur des carènes; rainure 
du deuxième segment et pattes jaune paille. 

La surface des écussons est lisse et glabre, brillante ; le sillon trans- 
versal des écussons est net, la région antérieure est un peu plus 
bombée que la région postérieure: celle-ci est courte, sillonnée de 
stries espacées, fines, droites, complètes, parallèles sur le dos et de- 
venant de plus en plus obliques à mesure qu’elles sont plus rappro- 
chées des angles; à la hauteur de la ligne des pores, le sillon se re- 
courbe en avant et disparait. Le dernier écusson est convexe trans- 
versalement, et son bord postérieur porte la trace à peine marquée de 
carènes latérales. Les valves anales sont aplaties, faiblement rebordées, 
et leur angle postérieur, épaissi en verrue, porte une soie grêle. L’é- 
caille ventrale est triangulaire, à bords latéraux faiblement concaves, et 
Sa pointe émoussée et flanquée d’une paire de petits tubercules sur- 
montés d’une longue soie grêle. 

Mile. — La première paire de pattes est de la forme habituelle. Les 
hanches de la deuxième paire sont surmontées d’une petite pointe taillée 
en sifflet, accompagnée latéralement d’une touffe de longues soies. Les 
deux derniers articles des premières paires de pattes sont garnis en 
dessous d’une fine brosse de soies courtes et denses. 

Le 7° segment est percé d’une ouverture arrondie, un peu élargie 
trans versalement. L'appareil copulateur fait presque entièrement saillie 


"PPT 


Myriapodes du Venezuela. 297 


en dehors. Les hanches des pattes copulatrices sont globuleuses, 
eourtes, plus larges à l'extrémité qu'à la base, et portent un crochet 
long et délié. Le fémur, hirsute sur la face postérieure seulement, re- 
présente presque la moitié de la longueur de lorgane ; il est étranglé à 
l'extrémité (articulation) et se continue par deux rameaux dont l’un, 
le rameau séminal, est grèle, proportionnellement à l’autre, et faible- 
ment sinueux, et l’autre, le rameau secondaire, plus long et tordu sur 
lui-même, figure absolument l'extrémité d'un tire-bouchon. 


San Esteban, mars 1888. 


Oniscodesmus aurantiacus villosus n. subsp. 


Beaucoup plus foncé que le type, d’un brun-rouge presque noir sur 
les carènes, avec les articulations des somites et quelques marbrures 
indécises sur la région dorsale un peu plus claires, rougeàtres. La 
tête et le premier écusson sont plus clairs, brun-fauve, tandis que la 
gouttière du 2° écusson est tantôt jaune d’ocre, tantôt jaune rougeûtre. 

Dimensions un peu plus petites que chez le type. 

Tête finement ridée transversalement entre la lèvre et les antennes; 
la base des antennes est reliée par un sillon; la région frontale est très 
linement chagrinée; sillon occipital presque nul. Le premier écusson 
porte quelques tubereules mal délimités. Toute la surface du corps est 
entièrement chagrinée et pubescente, ce qui donne à l'animal un reflet 
soyeux très accentué. La partie visible du dernier écusson est courte, 
large, et son bord postérieur est indistinctement trilobé. 

Les caractères sexuels sont semblables à ceux du type. 

Colonie Tovar, février 1888. 

Famille LYSIOPETALIDAE. 
Genre Stemmiulus Gervais, 1844. 
Stemmiulus bioculatus Gervais et Goudot, 1844, 
(Gervais et Goudot n° 44.) 
Bibliogr. : Gervais n° 47a, 59; Silvestri n° 966, 97F. 
Syn. : Lulus bioculatus, Gervais et Goudot n° ##. 


Gris bleuté, passant au ferrugineux dans les extrémités; cinq séries 
longitudinales de taches sur le dos, savoir : une série dorsale de taches 
confluentes jaunes légèrement ferrugineuses et, de chaque côté, deux 
séries de taches non confluentes jaune pàle ou blanchâtres, dont 
l’externe très peu accusée. Pattes et antennes blanchâtres. 


298 HENRY W. BRÔLEMANN. 


Les anneaux du corps sont marqués sur la ligne médiane d’une très 
line strie longitudinale et, de chaque côté, de stries obliques, qui des- 
cendent jusque sous le ventre, où elles déterminent de fines dentelures 
au bord postérieur; les espaces entre les stries obliques sont très fine- 
ment striolés longitudinalement: de là un très faible reflet soyeux. Les 
stries obliques ne sont pas visibles sur la région dorsale des somites 
antérieurs. 

Un seul gros ocelle de chaque côté de la tête. Antennes très lon- 
gues et grêles. Les appendices préanals sont gros, très courts, pres- 
que entièrement dissimulés sous le dernier segment. 

48 segments. — 85 paires de pattes. 

San Esteban, mars 1888. 

Sauf la coloration, qui parait différente, l'unique individu à notre 
disposition, une femelle, correspondrait bien à l'espèce de Gervais: 
peut-être est-ce le diversicolor? mais l'espèce de M. Silvestri est-elle 
distincte de celle de Gervais? Les éléments nous manquent pour nous 
former une opinion. 


Famille SPIROBOLIDAE. 
Genre Rhinocricus Karsch, 1SSL. 


Rhinocricus caudatus Newport, 1844. (PI. 27, fig. 142 à 145. 
(Newport n° 44h.) 


Syn. : Spirobolus caudatus, Newport n° 44b; Gray n° 44; Bollman 
n° 93; Pocock n° 93h. 
lulus caudatus, Gervais n° 47a. 59. 
Spirobolus {Rhinocricus) laetus, Karsch n° SL. 
Spirobolus laetus, Porat n° 88h. 


TYPE. 

Longueur 75 mill.; diamètre 8,20 mill. à 9 mul. 

Seoments au nombre de 43, 4% ou 45; pattes au nombre de 79 ou 
81 paires ; un segment apode. 

Le type ressemble beaucoup à la variété dont nous donnons plus 
loin une description détaillée, et ne diffère que par les caractères sui- 
vanis : & 

La ‘couleur jaune de la partie emboîtée des segments gagne en ar- 
rière sous forme de taches plus ou moins larges, et parfois envahit 
tellement le segment qu'il ne reste de la couleur du fond que trois 
séries longitudinales de taches foncées, dont l’une sur le dos et les 


Myriapodes du Venezuela. 299 


autres de chaque côté. Les flancs, ou tout au moins le ventre, sont 
éclaireis. Chez un mâle de San Esteban, les pattes sont d’une belle cou- 
leur orange. 

Les segments du tronc, au lieu d'être lisses, sont striés transversa- 
lement sur le dos, et obliquement, mais plus finement, sur les flancs. 

D'autres différences se rencontrent dans l'organe copulateur, mais 
elles ressortent plus particulièrement de la comparaison avec celui de la 
variété (ef. fig. 146 à 149). Ici, l'appareil est plus large, plus ramassé, les 
pièces de la paire antérieure sont moins longues, notamment les pièces 
antérieures qui ne dépassent pas la pointe de la lame ventrale, et sont 
plutôt plus courtes qu'elle. L'article terminal de la paire postérieure 
est aussi plus court, un peu moins arqué et plus profondément fendu 
à la pointe. 

San Esteban, mars 1888: Caracas, 1888. 


Subsp. montana n. subsp. (PI. 27, fig. 146 à 149.) 

Longueur 55 mill. à 70 mill. ; diamètre 6,50 mill. à 7 mill. 

Segments au nombre de 41: paites au nombre de 73 paires: un 
segment apode. 

Coloration : tête bistre ou brun bistre, parfois envahie jusque entre 
les antennes par le fauve orangé de la lèvre supérieure ; premier écus- 
son brun bistre bordé de fauve doré ou de rouge: segments du tronc 
brun noir allant jusqu’au noir de jais sur le dos, passant au jaune 
d'ocre sur le ventre, les segments sont largement bordés de fauve 
doré ou de rouge sang; la partie emboitée des segments est jaune 
d'ocre. Antennes et pattes fauves plus ou moins ternies de brun. 

Tête lisse: deux paires de ponctuations sur la lèvre supérieure : 
sillon occipital presque entièrement effacé; Yeux subrectangulaires ou 
subovalaires, écartés d’au moins deux fois leur grand diamètre, com- 
posés d'environ 33 ocelles (5, 7, 7, 6, 5, 3) bien distincts; antennes 
courtes, ne dépassant guère le bord postérieur du premier segment, 
comprimées, glabres, brillantes, sans particularités. 

Le premier segment est lisse, taillé en ogive sur les côtés, à peine 
rebordé en avant des angles, sans stries. Sur les segments du tronc, 
la région dorsale est lisse et dépourvue de stries; les stries n’apparais- 
sent qu'au niveau des pores et vont en S'accentuant et en se rap- 
prochant jusque sous le ventre; elles sont obliques sur le prozonite, et 
longitudinales sur le métazonite. Les pores sont très petits : ils s'ouvrent 
en dehors et en avant de la suture, mais toujours en contact avec 
elle. 

Le bord postérieur du dernier segment est allongé en forme d’épine 


300 HENRY W. BRÔLEMANN. 


robuste, à pointe retroussée comme chez les Schizophyllum, et qui dé- 
passe de beaucoup les valves anales:; cette épine est marquée d’un sil- 
lon transversal à la base. Les valves anales sont largement saillantes, 
à bords libres faiblement comprimés, mais sans bourrelet marginal. 
Écaille ventrale subogivale ou subsemicirculaire, lamellaire. Les lames 
ventrales sont striées transversalement. 

Les pattes ambulatoires du mâle ne présentent pas de particularités. 
Les bords libres du 7° segment font à peine saillie sur le ventre. 

Pattes copulatrices. — Lame ventrale rapidement amineie de la base 
vers la pointe, qui est grèle et longue, moins longue cependant que 
les pièces antérieures de la paire antérieure. Paire antérieure de forme 
ordinaire, divisée en deux paires de pièces ; pièces antérieures rapide- 
ment amincies et terminées en pointe arrondie; pièces postérieures 
très allongées, grêles. arquées postérieurement, terminées en pointe 
arrondie comme les précédentes. Paire postérieure composée de deux 
articles soudés, dont l’un, basilaire, court, porte une ampoule ouverte, 
l'autre, terminal, grêle, dépasse les pointes de la paire de pattes anté- 
rieure, et se bifurque avant l'extrémité, formant, à côté du rameau 
principal arqué en alène, un rameau épineux droit qui porte la rainure 
séminale. Poches trachéennes un peu claviformes, longues. 


Colonie Tovar, février 1888. 


Rhinocricus flavocinctus Karsch, 1881. (PI. 27, fig. 150 à 153.) 
(Karsch n° 81g.) 


Syn. : Spirobolus (Rhinocricus) flavocinctus, Karsch n° 81g. 


Longueur 47 mill. à 61 mill.; diamètre 4,30 mill. à 5,30 mill. 

Segments au nombre de 46 (GS), 46-48 (©). Pattes au nombre de 83 
(&), 85-89 (©) paires. Un segment apode. 

Coloration : tête gris noiràtre, ocelles noirs: corps gris bleu, bleu 
ardoise, ou même bleu d’acier sur le dos, et jaune d’ocre plus ou moins 
pale au-dessous de la ligne des pores et sur le ventre, chaque segment 
étant bordé postérieurement de fauve doré; le dernier segment est 
d'un gris plus pâle que le reste, avec la pointe jaune d’ocre pâle ; valves 
anales du même gris que le dernier segment, avec les bords libres et 
l’écaille ventrale jaune; pattes et antennes jaune d’ocre pâle. 

Tête lisse, assez brillante ; deux fossettes piligères sur la lèvre supé- 
rieure; sur le vertex, un sillon peu prononcé, recoupé par des stries 
transversales peu visibles. Yeux écartés d'au moins une fois et demie 
leur grand diamètre, subovales, composés d'environ 45 ocelles (8, 8, 8, 


Myriapodes du Venezuela. 301 


7, 7, 5, 2) noirs et bien distincts. Antennes épaisses, fortement com- 
primées, très courtes, dépassant à peine le bord antérieur du premier 
écusson; le septième article est extrêmement court, il présente la forme 
d’un cratère elliptique au fond duquel se trouve le huitième article 
porteur d’une double couronne de courts bâtonnets épineux {la cou- 
ronne externe se compose d'environ 20 à 25 bàtonnets). 

La surface de tous les écussons est densément couverte de pone- 
tuations irrégulières et de strioles courtes, moins densément pourtant 
sur les prozonites que sur les métazonites. Le premier écusson est fine- 
mentrebordé antérieurement, ses côtés sont arrondis etnullement échan- 
crés en avant. Sur les segments du tronc, les pores, qui apparaissent 
au 6€ segment, sont très petits ; ils s'ouvrent exactement dans la suture 
transversale qui est bien marquée sur les flancs, mais disparait pres- 
que entièrement sur le dos. Parallèlement à la suture, et en avant d'elle, 
court un sillon transversal qui, au contraire, est bien marqué et con- 
tüinu sur le dos, mais qui se brise à la hauteur des pores. Au-dessous 
de ce point, le prozonite porte plusieurs strioles obliques irrégulières, 
tandis que le métazonite présente quelques stries longitudinales. 

Le bord postérieur du dernier segment est taillé en angle très ouvert 
dont la pointe, un peu épaissie et mousse, recouvre l’angle supérieur 
des valves et le dépasse même un peu. Les valves anales sont presque 
lisses; leur bord, faiblement aminci, est très peu saillant. Écaille ven- 
trale en triangle très large de base, sans particularité. Lames ventrales 
striées transversalement. 

Les pattes du mâle sont un peu plus épaisses que celles de la fe- 
melle. Les deux premières paires sont courtes et très épaissies: les 
hanches de la deuxième paire sont un peu globuleuses sur la face pos- 
térieure, mais sans prolongement. Le pénis est représenté par une 
pièce très délicate, triangulaire, très courte, n’atteignant pas la moitié 
des hanches de la deuxième paire. Les bords libres du 7° segment 
forment une arète transversale servant de point d'appui aux pattes co- 
pulatrices qui font plus ou moins saillie au dehors. 

Pattes copulatrices. — Paire antérieure : la lame ventrale est très 
large, en triangle à bords latéraux un peu convexes: elle est aussi 
longue que les pièces de la première paire: celles-ci sont de forme 
ordinaire, C'est-à-dire divisées en deux lames formant pinces. La paire 
postérieure est composée de deux articles soudés mais bien délimités ; 
l'article terminal est aminci, divisé en deux rameaux dans sa moitié 
apicale, lun des rameaux est un peu dilaté à l'extrémité, l'autre est de 
même diamètre dans toute sa longueur et porte une canelure que lon 
peut suivre non seulement à travers le rameau, mais le long de tout 


302 HENRY W. BROÔLEMANN. 


l'article terminal et jusque dans l’article basilaire ; cet article est à peu 
près cylindrique, il présente un repli chitineux qui constitue une am- 
poule ouverte, analogue à celle des Schizophyllum, et dont la masse 
sombre se voit par transparence (pointillé des figures 152-153); la base 
de cette ampoule semble reposer sur la poche trachéenne, qui est grêle. 
une fois et demie aussi longue que Particle basilaire, et étranglée à son 
point de contact avec cet article; de forts muscles s’insérent d’une part 
au bord de Particle basilaire et d'autre part à l'extrémité de la poche 
trachéenne. Cette disposition nous à amené à penser que les muscles 
en se contractant produisaient, par l'entremise de la poche trachéenne, 
une compression de l’ampoule et par suite l'expulsion du liquide sémi- 
nal: ceci toutefois n’est qu’une supposition qui demande confirmation. 

Colonie Tovar, février 1888: Caracas, 1888. 

Chez un jeune de 46 segments, ayant 83 paires de pattes et 2 seg- 
ments apodes, la couleur est grise, terne, plus uniforme: les pores 
sont situés au fond d'un petit angle de la suture, mais toujours dans 
le sillon même. 

Rhinocricus sp. DIT. 


Long. 33 mill.; diamètre 3,30 mill. 

Segments au nombre de 44: pattes au nombre de 79 paires: deux 
segments apodes. 

Scobina étroite, triangulaire, sur la plupart des segments. 

Coloration brun noir uniforme, avec la face et les valves bistres, et 
les pattes ocracées. 

Tête lisse et brillante; deux paires de fossettes sur la lèvre supé- 
rieure; le sillon occipital, large et profond sur le vertex, est visible. 
mais moins nettement, jusque sur la lèvre. Les yeux sont subtriangu- 
laires, écartés de plus de deux fois leur grand diamètre ; ils sont com- 
posés d'environ 23 ocelles (5, 6, 5, #, 4). Les antennes sont très courtes. 
elles atteignent à peine la moitié du premier segment; elles sont com- 
primées et glabres. 

Le premier segment est assez long, à surface lisse au bord antérieur 
et devenant cuireuse en arrière: les côtés sont complètement arrondis, 
linement rebordés, non striés. Le bord antérieur du deuxième seg- 
ment est un peu retroussé en collerette sur la face ventrale qui est, 
en outre, marquée de stries arquées. Les segments du trone sont cui- 
reux ou striolés longitudinalement; la suture transversale est com- 
plète, c’est-à-dire visible aussi bien sur le dos que sur les côtés; un 
autre sillon transversal coupe la région dorsale en avant de la suture 
et parallelement à elle et se brise à la hauteur des pores en plusieurs. 


Myriapodes du Venezuela. 303 


stries fines, obliques, qui descendent jusqu’à la naissance des pattes. 
Les pores s'ouvrent en avant de la suture à laquelle ils sont accolés : 
ils commencent au 6° segment. 

Le bord postérieur du dernier segment se prolonge en pointe trian- 
gulaire émoussée qui recouvre et dépasse même un peu l'angle supé- 
rieur des valves anales ; cette pointe est faiblement déprimée transver- 
salement à sa racine. Les valves anales sont saillantes, lisses, glabres, 
globuleuses à la racine, faiblement comprimées près du bord qui est 
uni, sans sillon. Écaille ventrale en triangle large, nullement épaissie, 
Les lames ventrales sont striées transversalement. 


Colonie Tovar, février 1888. 


L'unique femelle que nous possédions est certainement jeune, ce 
qui explique l'absence de membres à lavant-dernier segment. 


Genre Spirostreptus Brandt, 1833. 


Spirostreptus galeanus Karsch, 1884. 
(Karsch n° S1q.) 


Non syn. : Spirostreptus galeanus, Attems N° 97a, — Spirostreptus 
Brülemanni (À). 


\ 


Caracas, 1888; Colonie Tovar, février 1888 ; San Esteban, mars 1888, 


Famille POLYZONIDAE. 
Genre Siphonophora Brandt, 1841. 


Siphonophora lineata Peters, 186% (PI. 27, fig. 154 à 163.) 
(Peters n° 64.) 


La description de Peters pouvant fort bien s'appliquer à nos indi- 
vidus, nous n’hésitons pas à les identifier avec ceux rapportés, par 
Gollmer, du Venezuela (Quebrada de Chacao). Les dimensions du corps 
sont. il est vrai, différentes, de même que le nombre des somites 
(52 au lieu de 48), mais ce ne sont là certainement que des dissem- 
blances négligeables pour une forme de ce groupe, dissemblances que 
nous voyons se produire sur une bien plus grande échelle chez notre 


(1) M. le D' Attems nous a demandé de modifier le nom de son espèce de 
Bornéo déjà employé par Karsch, et de le remplacer par celui de Sp. Brüle- 
manni ; nous nous empressons de nous rendre à son désir, non sans le re- 
mercier de l’aimable attention qu'il a eue de nous choisir pour parrain. 


304 HENRY W. BRÔLEMANNX. 


espèce européenne de Polyzonium. En voici une description prise sur 
un échantillon mâle adulte. 

Longueur 12 mill ; largeur 0,55 mill. 

Segments au nombre de 52. Pattes au nombre de 92 paires: trois 
segments apodes. 

Corps filiforme, parallèle, à peine un peu rétréci en arrière, con- 
vexe aplati en dessus et concave en dessous, abritant complètement 
les membres sous le ventre. Coloration ferrugineuse, un peu plus 
loncée sur la ligne médiane. 

La tête est triangulaire, terminée par un rostre long et grêle, dont 
la longueur égale presque celle de la tête; ce rostre est orné à sa base 
de deux paires de longues soies sur la face inférieure, et de deux 
séries latérales de soies très fines et très courtes. Les yeux manquent 
totalement. Les antennes, très épaissies vers l'extrémité, ne dépassent 
que de peu la pointe du rostre: le premier article est très court, pro- 
londément enchâssé dans la tête et visible seulement en dehors, il égale 
environ la moitié du 3° article, qui est un peu plus court que le 2; le 
2e, le 4 et le 5° sont subégaux, le 6° est de beaucoup le plus long, il 
est presque aussi long que les articles 3, 4 et 5 pris ensemble; le 7e est 
complètement enchâssé dans l'extrémité du 6°. Tous sont pubescents, 
les derniers plus que les premiers, et portent quelques soies plus 
longues dans le voisinage des articulations. Le dessus de la tête est, 
comme tous les somites, couvert de soies assez longues et tres ser- 
rées. 

Le premier segment est beaucoup plus large (deux fois environ) que 
la tête, légèrement échancré en avant et en dessus, à côtés arrondis. 
à angles antérieurs taillés obliquement. Ce segment à lui seul égale la 
longueur des deux suivants. Les segments du trone sont composés 
de deux parties bien distinctes, un prozonite glabre, très grossière- 
ment rugueux, et un métazonite beaucoup plus renflé couvert de 
soies. Les pores semblent s'ouvrir dans la suture transversale, environ 
à moitié entre la ligne dorsale médiane et les bords latéraux. Les 
angles latéraux sont arrondis. Il n'existe pas de carènes. Les pièces 
paires de la face ventrale (ares latéraux) sont subrectangulaires, à 
angles arrondis, à bord antérieur faiblement échaneré, à surface un 
peu concave et fortement rugueuse ; elles sont imbriquées. Elles sont 
soudées aux arcs dorsaux, mais la fusion est loin d’être complète, et 
il est facile de suivre la ligne de soudure sur tous les somites, excepté 
sur le dernier qui forme un anneau ininterrompu, simplement un peu 
aplati de haut en bas. Ce dernier segment est court sur la face ven- 
trale, et sur la face dorsale il est un peu moins long que le précé- 


Myriapodes du Venezuela. 309 


dent ; il est d’ailleurs arrondi partout, aussi bien sur les côtés qu'au 
bord postérieur, et peut être comparé à un gros bourrelet annulaire 
entourant les valves anales. 

Les lames ventrales (deux pièces impaires identiques par somite) 
sont réduites à des lamelles transversales placées dans un plan oblique 
par rapport à l'axe du corps; leur bord postérieur (intérieur) est pro- 
longé en crochet courbé suivant l'axe du corps et qui rejoint le bord 
antérieur de la lame ventrale suivante, de facon à former une cloison 
qui laisse subsister de chaque côté de la ligne médiane deux ouver- 
tures dans lesquelles s’insèrent les pattes. Les lames ventrales ne sont 
pas soudées aux arcs latéraux, elles sont mobiles pour permettre à 
l'animal de s’enrouler en spirale. 

Les valves anales sont très peu saillantes, plutôt aplaties, à bords 
très finement ourlés, glabres. L'écaille ventrale est transversale, à 
bord postérieur faiblement convexe. 

Les pattes ambulatoires sont courtes et épaisses, au nombre de 
92 paires, dont 8 paires en avant des pattes copulatrices (soit une 
paire pour chacun des quatre premiers segments et deux pour les 
segments à et 6). Les hanches sont plus larges que longues, divisées 
en deux parties par un pli; la partie basilaire, la plus grande, est très 
grossièrement rugueuse, et Pautre, terminale (trochanter), est rugueuse 
aussi, mais beaucoup plus finement. Les hanches contiennent une glande 
dont nous n'avons pu fixer exactement les contours, mais dont nous 
avons déterminé la position, comme la montre la figure 160. Le liquide 
que cette glande secrète en abondance se coagule (probablement dans 
l'alcool) et forme une protubérance rognonnée qui reste adhérente à 
l'organe ; parfois toutes les hanches de l'animal paraissent surmontées 
d’un prolongement plus ou moins développé, d’où une apparence 
contre laquelle il est bon d’être mis en garde. Les articles 2, 3, 4 et 5 
des pattes ne présentent pas de particularités ; les deux derniers sont 
plus courts que les deux premiers. Le 6° article, large à la base, est 
rapidement aminci, puis de nouveau un peu renflé en bouton à son 
extrémité; il est orné de deux longues soies qui prennent naissance à 
sa base, sur la face inférieure, et qui dépassent la pointe de Ja griffe, 
Celle-ci est médiocrement allongée, assez robuste et accompagnée, sur 
la face antérieure, d’une petite griffe de moitié moins longue que 
l'autre. | 

La face ventrale du 7° segment du mâle est peu modifiée; les ar- 
ceaux latéraux sont un peu plus étroits, laissant par conséquent entre 
eux un espace un peu plus grand. Les pattes copulatrices, comparées 
à celles des autres Chilognathes, sont peu modifiées. Les deux paires 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 20 


306 HENRY W. BROLEMANN. 


sont plantées lune en arrière de l'autre, les pointes rabattues vers 
l'avant. Elles sont composées de sept articles. La paire antérieure 
est très massive: la lame ventrale se présente sous forme d’un arc 
transversal, plus où moins développé sur la face antérieure où il 
dissimule les hanches; celles-ci, découvertes sur la face postérieure 
seulement, sont soudées. Les deux articles suivants sont très courts. 
annulaires : le quatrième est plus grand sur la face postérieure, et sur 
cette face il porte une couronne de longues soies à l'extrémité; le 
oc article porte également une couronne de soies sur la face posté- 
rieure, et, de plus, donne naissance au bord externe à une longue 
corne grêle, recourbée intérieurement, qui présente une petite dent 
non loin de lextrémité. Le dernier article est lamellaire vers la pointe, 
et orné de quelques soies courtes. La paire postérieure est plus 
courte et beaucoup plus grêle que la précédente. Lame ventrale très 
large, subrectangulaire, avec les angles antérieurs prolongés et arron- 
dis. Les pattes, assez épaisses à la base, s'amincissent très rapide- 
ment; les quatre premiers articles sont beaucoup plus larges que 
longs, annulaires, les deux derniers sont grêles et flagelliformes : Le 
dernier se termine en pointe bifide et porte une petite dent aiguë à la 
moitié environ de sa longueur. 

Colonie Tovar, février 1888. 

Un autre individu de même provenance, une femelle, mesure 7 mil. 
de longueur et 4,20 mill. ae largeur: le corps est composé de 33 seg- 
ments et porte 57 paires de pattes. Indépendamment de ces diffé- 
rences, il ne se distingue de son congénere que par son duvet sensi- 
blement plus long. Nous ignorons s'il s’agit d’une espèce ou d'une 
variété distincte, ou seulement d’une forme jeune du lineata. 


A la page 267 du présent mémoire, nous avons signalé une forme de 
Strongylosome de San Esteban que, faute de mâle pour la caractériser, 
nous avons citée sous le n° CDXCII de notre catalogue. Étant tout 
récemment entré en possession d’un mâle, nous pouvons fixer les 
caractères de cette espèce et, comme elle est nouvelle pour la science, 
nous lui donnons le nom de : 


Strongylosomum cumbrense n. Sp. 

Aux quelques lignes que nous lui avons consacrées, nous ajouterons 
que le corps est fortement aminei dans les quatre premiers segments, 
qui sont aussi plus courts que les autres ; avec le 5° segment, le corps 
prend son diamètre normal, presque sans transition, ce segment étant 
aussi large (ou peu s’en faut) que le 6°. 


Myriapodes du Venezuela. 307 


Les mâles sont beaucoup plus grêles que les femelles. L'ouverture 
coxale est ovale, élargie sur la ligne médiane. La hanche est longue. 
comme de coutume. Le fémur est nettement différencié du reste de la 
patte par un pli qui se poursuit tout autour du membre: il est hirsute 
sur la face postéro-inférieure. Le tibia est court, étranglé à son extré- 
mité distale et présente un plissement en spirale sur sa face antéro- 
supérieure, plissement qui abrite sans doute la rainure séminale, Le 
tarse est profondément divisé en deux feuillets; le feuillet séminal est 
flagelliforme, effilé à l'extrémité, bisinueux, le feuillet secondaire est 
lamellaire, son extrémité se partage en deux dents obtuses et un lam- 
beau arrondi, et ses bords sont repliés sur la face interne de facon à 
constituer une gouttière dans laquelle s’abrite le feuillet séminal. (Un 
accident survenu à notre préparation ne nous permet de figurer que 
le tarse de la patte copulatrice; cette figure paraîtra dans un travail 
en voie d'achèvement.) 

La Cumbre (Venezuela), 1888. 


Cette même localité à fourni en outre à M. Simon un exemplaire 
typique de Necportia longitarsis Newport. 


Explication des planches. 


Signes communs à toutes les figures : 


SA. — S2. — … S19. — S20, etc. — 1°, 2e, … 19e, 20e segment. 
PI P2: — PJ; etc. — 1%,.2€, 9 paire despaites. 

H. — hanche. 

F. — fémur. 

1e = tibia. 

{. = tarse. 

U. — 12. — 13. — premier, deuxième, troisième tarse. 
D. — lame ventrale. 

bt. — brides trachéennes. 

iles A poches trachéennes. 

rÂ. = rameau séminal du tibia. 

EE = rameau secondaire du tibia. 

je LE = feuillet séminal du tarse. 

f2: — feuillet secondaire du tarse. 


N. B. — Dans la majeure partie des cas, les soies ou la pubescence 
n’ont pas été représentées, pour éviter de surcharger les figures. 


308 


Fie. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


© D 1 


11° 
12. 
13, 
14. 


15. 


16. 


20. 
21. 


PE) 


23. 
24. 


HENRY VW. BRÔLEMANN. 


PLANCHE 20. 
Otostigmus inermis Porat. 
Dents des pattes maxillaires. 
Otostigmus Goeldii n. sp. 
Dents des pattes maxillaires. 
Newportia Simoni n. Sp. 


Exirémité antérieure du corps, face dorsale. 
Pattes mächoires, face ventrale. 


. Pattes de la 22e paire. 
). Patte anale. 


Geophilus tropicus n. sp. 


Extrémité antérieure du corps, face dorsale. 

Pattes mächoires, face ventrale. 

Extrémité postérieure du corps, face dorsale. 
— — face ventrale. 


Glomeridesmus porcellus Gervais. 


Extrémité postérieure du corps, face dorsale. 

Hanches de la troisième paire, face antérieure. 

Les mênies, face postérieure, avec pénis et un arceau latéral. 

Lames ventrales et hanches du 10° segment : va, — lame ven- 
trale antérieure ; op, — lame ventrale postérieure. 

Pattes de la dernière paire, avec lame ventrale correspon- 
dante. 

Extrémité du pénis. 

18, 19. Coupes dans le pénis : 17) à la base; 7, pénis; H3. 
une hanche de la 3° paire ; 18) au milieu : x, lumière: y, sque- 
lette musculaire ; 19) vers l'extrémité, 








PLANCHE 21. 
Cryptodesmus laceratus n. sp. 


Extrémités antérieure et postérieure du COFPS, face dorsale, 
Une carène du 12° segment. 

Septième segment, section postérieure. 

Antenne. 

Extrémité postérieure du corps, face ventrale, 


Fie. 2 
26 
27 
28, 
30, 
A 
Fig, 33. 
Fig. 34 
Fig. 35. 
90. 
3e 
38. 
Fig. 39. 
40. 
4. 
42. 
43. 
L4, 
45. 
Fig. 46 
47 
48. 
Fig. 49. 
)0. 


Myriapodes du Venezuela. 309 


. Première paire de pattes, face antérieure. 
. Patte de la 3° paire (la hanche manque). 
. Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face antérieure, 


29. Pattes copulatrices; une moitié de l'appareil dans des 
positions différentes. 

31. Pattes copulatrices ; une hanche isolée, pour montrer les 
brides et les poches trachéennes. 

Une patte copulatrice détachée de sa hanche. 


Cryptodesmus finitimus n. sp. 


Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face antérieure. 


Cryptodesmus Simoni n. sp. 


. Extrémités antérieure et postérieure du corps, face dorsale. 


PLANCHE 22. 


Cryptodesmus Simoni n. sp. 
Une carène du 12° segment. 
Septième segment, section postérieure. 
Antenne. 
Pattes copulatrices : l'appareil entier, face postérieure. 
Trigonostylus (S. S.) spinosus n. Sp. 
L'animal entier contracté. 
Position respective du 1 et du 2° segments. 
Deuxième segment, profil. 
Septième segment, section antérieure. 
Le même, face ventrale, montrant l'ouverture coxale dont les 
pattes copulatrices ont été enlevées. 
Une patte de la partie postérieure du corps. 
Pattes copulatrices ; appareil entier, face postérieure. 


Trigonostylus (S. S.) crassisetis n. sp. 


. Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face postérieure. 
. Extrémité des rameaux du tibia. 


Le tibia en entier {vu d'autre façon). 
Trigonostylus (Cryplurodesmus) verrucosus n. sp. 


Antenne. 
Extrémité antérieure du corps, profil. 


310 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


j1. 


52 


D6. 


ig. O7. 


D9. 


HENRY W. BROLEMANN. 


Extrémité postérieure du corps, profil. 


. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. 
D3. 
D4. 
DD. 


+. — face ventrale. 
Section du 3° segment (silhouette). 
Septième segment, section antérieure. 
Le même, face ventrale. 


PLANCHE 23. 
Trigonostylus (Crypturodesmus) verrucosus n. Sp. 
Patte de la première paire. 
’atte de la deuxième paire; anomalie des poches trachéen- 
nes, pl. 
’attes copulatrices; l'appareil entier, face postérieure. 


60-61. Une moitie de l'appareil dans différentes positions. 


62. 


o. 03. 
6%. 
6. 


. 66. 
067. 
68. 
69. 
70. 
74; 


I I I 
Ce 


Si 


1 
1 


1Q 


Une patte copulatrice détachée de sa hanche. 
Trachelodesmus trachynotus n. sp. 

Segments À, 2, 11, 18, 19 et 20. 

Antenne. 

Une patte (la hanche manque). 


Cyclorhabdus annulus n. sp. 
Troisième segment, section antérieure. 
Septième segment, face ventrale. 
Le même, section antérieure, 
Patte de huitième paire (5). 
’atte copulatrice, face antérieure. 
La même. face postérieure. 


Platyrrhachus ater Peters. 
Patte copulatrice, face antérieure. 
— profil externe. 
_ l'extrémité (détail). 
Platyrrhachus liqula n. sp. 


Septième segment, section antérieure. 


. Le même, face ventrale. 


PLANCHE 24. 


Platyrrhachus ligula n. sp. 


. Patte de la première paire, face antérieure. 


Fig. 


78. 
19% 
S0. 
81. 
82. 


u. 83. 


84. 
SD. 
86. 
87. 


. 88. 


89. 
90. 
91. 
92. 
93. 
94. 
95. 
96. 
97. 


98. 
2BE 
100. 
101. 
102. 
103. 


10%. 
105. 
106. 
107. 


Myriapodes du Venezuela. 311 


Patte de la deuxième paire, face antérieure. 
Patte copulatrice, face postérieure. 
— face antérieure. 
— extrémité, face postérieure. 
— = profil. 


Leptodesmus Sallei Saussure. 


Hanche de la patte copulatrice, face antérieure. 
== — profil interne. 
Patte copulatrice, profil externe. 
— profil interne. 
— face antérieure, 


Leptodesmus Attemsi n. sp. 


Silhouette de l'extrémité antérieure du corps. 
Deuxième segment, section antérieure, 
Troisième segment, section antérieure. 
Extrémité de l'antenne. 

Patte de la première paire. 

Patte de la deuxième paire. 

Patte ambulatoire (la hanche manque). 

Détail de la même patte: papilles de la surface. 
Septième segment, section antérieure. 
Silhouette d’un segment porifère. 


PLANCHE 29. 
Leptodesmus Attensi n. sp. 


Extrémité postérieure du corps, face dorsale. 
_ _ protil. 

Antenne. 

’atte copulatrice, profil externe. 

La même, face antérieure. 

La même, face postérieure. 


Leptodesmus evolutus n. sp. 
Hanches de la deuxième paire. 
Patte copulatrice, profil externe. 
La même, face postérieure. 
a même, face antérieure. 


312 


Fie. 


Fig. 


108. 
109. 
110. 
EEE 
112. 
113: 


114. 
115. 
116. 
AAE 
118. 
219€ 
120. 


124. 
. Hanche et fémur de la 7° paire (GS). 
193. 
124. 
125. 
126. 


122 


127: 
198. 
129; 
150. 
131. 
132. 
159: 
134. 
139. 
136. 
137. 


138 


HENRY W. BROLEMANN. 


Leptodesmus plataleus Karsch. 


Septième segment, section antérieure, 
Écussons 10 et 11, face dorsale. 

>atte de la première paire. 

Patte de la deuxième paire. 

Patte copulatrice, face antérieure, 

La même (moins la hanche), profil externe. 


Leptodesmus gracilicornis n. sp. 


Écussons 1, 2 et 3. 

Écusson 12. 

Écussons 17, 18, 19 et 20. 

Deuxième segment, section antérieure, 
Septième segment, section postérieure. 
Patte de la 30° paire (GS). 

Patte de la 2€ paire (G). 


PLANCHE 26. 


Leplodesmus gracilicornis n. sp. 


\ 


Patte de la première paire (5). 


Pattes copulatrices, face postérieure. 
L'une d'elles, face antérieure. 
L'appareil entier, profil externe. 

La hanche, face antérieure. 


Oniscodesmus aurantiacus Peters. 


Extrémité antérieure du corps, profil. 

Tête et une antenne. 

Position respective du premier et du deuxième segment. 
Les mêmes segments, face ventrale. 

Septième segment, section antérieure. 

Le même, face ventrale. 

Extrémité postérieure du corps, face ventrale. 
Première paire de pattes. 

Hanches de la deuxième paire. 

Pattes copulatrices, face antérieure. 

Les mêmes, face postérieure. 

L'une d'elles, profil externe. 


Fig, 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


199. 
140. 
141. 


En 
= & 
Co RO 


= 
E 
OL & 


150. 
151. 
152. 
153. 


154. 


155. 


156. 
157. 
158. 
159. 
160. 


161. 
162. 
163. 


Myriapodes du Venezuela. 313 


Une hanche isolée. 

Lame ventrale isolée. 

L'animal incomplètement contracté. 
PLANCHE 27. 


Rhinocricus caudatus Newport. 


. Pattes copulatrices ; paire antérieure, face antérieure 


— — face postérieure. 
— protil externe. 
’atte de la paire postérieure, profil interne montrant l'am- 
poule, «. 


Rhinocricus caudatus montanus n. var. 


). Pattes copulatrices : paire antérieure, face antérieure. 


— -- face postérieure. 
— profil externe. 


. Patte de la paire postérieure, profil interne montrant l'am- 


poule, x. 
Rhinocricus flavocinctus Karsch. 
’attes copulatrices ; paire antérieure, face antérieure. 
— _ face postérieure. 

Patte de la paire postérieure; à — ampoule. 

Pièce basilaire de la même avec poche trachéenne, pt. (Le 
pointillé indique le contour de lampoule.) 

Siphonophora lineata Peters. 

Tête et une antenne, face ventrale. 

Extrémité antérieure du corps, profil. (L’antenne est enlevée; 
la pubescence m'est figurée ni sur cette figure ni sur la 
suivante.) 

Extrémité postérieure du corps, profil. 

La même, face ventrale. 

Patte ambulatoire. ù 

Une autre patte avec rognon de sécrétion coagulée, 6. 

Hanche d’une patte ambulatoire, indiquant l'emplacement 
de la glande, ©. 

Patte copulatrice; paire antérieure, face antérieure. 

— -- face postérieure, 

Une patte de la paire postérieure avec lame véntrale, 


MYRIAPODES 


du Haut et Bas Sarare (Venezuela) donnés par M. F. Geay 
au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris 


{avec les planches 28 et 29) 
Par Hexry W. BROLEMANN 


Dans notre précédente étude, nous avons eu l’occasion de parler des 
Myriapodes du littoral venezuelien. C’est encore la faune du Venezuela 
qui fait encore l’objet de la présente note, mais celle-ci emprunte un 
intérêt Spécial au fait que les matériaux recueillis par M. Geay pro- 
viennent de l'intérieur des terres, c’est-à-dire du bassin du Sarare, un 
des affluents: de lOrénoque, région que personne auparavant n'avait 
explorée au point de vue qui nous occupe. 

Malheureusement, le nombre des formes qu'il nous à été donné 
d'examiner est trop restreint (il s'élève à 16) pour permettre d'arriver 
à des conclusions quelconques touchant le rapport de cette faune avec 
ses voisines: nous nous bornerons donc à signaler, comme particuliè- 
rement intéressants, une déformation tératologique des pattes de New- 
portin longitarsis, ainsi qu'un cas d'hermaphroditisme présenté par 
une espèce nouvelle, l'Aphelidesnus hermaphroditus, qui est, eroyons- 
nous, le premier cas de cette nature d’observé chez les Myriapodes. 

Qu'ilnous soit permis encore de remercier M. le Prof. E.-L. Bouvier 
de la gracieuse attention qu'il a eue de mettre à notre disposition ces 
précieux matériaux, qui font partie des collections du Muséum d'His- 
toire naturelle de Paris. 

Paris, le 4 juillet 1898. 


Index bibliographique. 


C. ATTEMS n° 98a. — Myriopoden, aus Semon Zoologische Fors- 
chungsreise in Australien und dem Malavyisehen Archipel. — Je- 
naische Denkschriften, VI, Jena, 1898. 

P. GERVAIS n° 47a. — in Walckenaer : Histoire naturelle des Insectes, 


Aptères. IV, Paris, 1847. 


Haase n° 87b. — Die Indisch-Australischen Myriopoden, I, Chilo- 
poden, — Abhandl. u. Ber. d. Kün. Zool. u. Antrop. Etnogr. Mus. 
Dresden, n° 5, Berlin, 1887. 


14) 


Myriapodes du Venezuela. 31 


A. Huougerr er H. DE SAUSSURE n° 70. — Myriapoda nova Americana. 
— Rev. et Mag. de Zool., 2? ser., XXII, 1870. 


— n° 72. — Études sur les Myriapodes; Mission scientifique au 
Mexique et dans l'Amérique centrale. Zoologie, VI, 2° section, Paris, 
1872. 

F. Karscx n° 81e. — Neue Iuliden des Berliner Museums als Prodro- 
mus einer luliden Monographie. — Zeitschr, f. d. ges. Naturw., 
LIV, 3te folge, VI, 1881. 

C. Kocn n° 63. — Die Myriopoden getreu nach der Natur abgebildet 


und beschrieben. Halle, 1863. 

E. KonLrAUscH n° 84. — Gattungen und Arten der Scolopendriden. — 
Arch. [. Naturgesch. v. Troschel, XLVII, 1881. 

LiNXÉ n° 58. — Systema Naturae, edit. X, Holmiae, 175$. 

Fr. MeixerT n° 70. — Myriapoda Musaei Havniensis. Bidrag til Mvria- 
podernes Morphologi og Systematik ; 1, Geophili. — Naturh. Tids- 
skrift af Schioedte, 3 R., VII, 1870-71. 

— n° 84h. — Myriapoda Musaei Havniensis ; HE, Chilopoda.— Vidensk. 
Meddel. Naturh. Foren., Kjæbenhavn, 1884-86. 

— n°85. — Myriapoda Musaei Cantabrigenis, Mass.; part I, Chilo- 
poda. — Proc. Amer. Philos. Soc., vol. XXIHIT, n° 122, april, 1886. 

G. Newport n° 4%a. — A List of Species of Myriapoda, order Chilo- 
poda , contained in the Cabinets of the British Museum, with synop- 
tie description, ete. — Ann. and Mag. Nat. Hist., first ser., XI. 


1844. 
— n° 44h. — À List of the Species of Myriapoda, order Chilognatha, 
contained in Cabinets of the British Museum, etc. — 1bid., 1844. 
— n° 44c. — Monograph of the Class Myriapoda, order Chilopoda, 


with description on the general Arrangement of the Articulata. — 
Trans. Linn. Soc. London, XIX, 1845. 

Newport ET GRAY n° 96. — Catalogue of the Myriapoda in the Collec- 
tion of the British Museum ; [, Chilopoda, London, 1856. 

W.-C.-H. Perers n° 39. — Ueber die Myriapoden im Allgemein und 
insbesondere über die in Mozambique beobachteten Arten. — Mo- 
natsber. d. Kün. Preuss. Akad. d. Wiss. Berlin, XXIX, 1855. 

— n° 62. — Naturwissenschaftliche Reise nach Mozambique, 1842 -48 
ausgeführt. Zoologie, V, Insecten u. Myriapoden. Berlin, 1862. 


316 HENRY W. BROLEMANN. 


W.-C.-H. PeTers n° 64. — Uebersicht der im K. Zool. Museum berfind- 
lichen Myriapoden aus der Famille der Polydesmi , sowie Beschrei- 
bung einer neuen Gattung der Iuli und neuer Arten der Gattung Si- 
phonophora. — Monatsber. d. Kôün. Preuss. Akad. d. Wiss. Berlin. 
186% (et supplément). 

R.-[. Pococx n° 88a. — Description of Scolopendra valida Lucas, with 
notes on allied species. — Ann. Mag. Nat. Hist., vol. 21, 1888. 

— n° 886. — Report on the Myriapoda of the Mergui Archipelago, col- 
lected etc. — Journ. Linn. Soc. London, Zool., vol. 24, n° 132, 1889. 

— n° Mé. — On the Myriapoda of Burma, part I Report on the 
Chilopoda etc. —- Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, (2) vol. X 
(XXX), 1891. 

— n° 93d. — Contribution to our Knowledge of the Arthropod 
Fauna of the West-Indies. Part If, Chilopoda. — Journ. Linn. Soc. 
London, Zool.. vol. 24, n° 157, 1893. 


— n° 95h. — Biologia Centrali-Americana, 1895 et se. 
C.-0. vox PoraT n° 76, — Om nägra exotiska Myriapoder. — Büih. 


til. K. Sv. Vetensk. Akad. Handl., IV, n° 7, Stockholm, 1876. 


F. Sizvesrri n° 966. — Chilopodi e Diplopodi raccolti dal Dott. E. Festa 
a La Guayra, nel Darien e à Cuenca.— Bol. Mus. Zool. Anat. Comp. 
R. Univers. Torino, vol. XI, n° 254, 1896. | 


— n° 97b. — Viaggio del Dott. A. Borelli nel Chaco boliviano e nella 
Republica Argentina. — Jbid., vol. XIT, n° 283, 1897. 

O. Tomosvary n° 85. — Myriapoda à Joanne Xantus in Asia Orientali 
collecta. — Term. Fuz., vol. IX, 1885. 


H.-C. Woop n° 63. — On the Chilopoda of North America, with a Ca- 
talogue of all the specimens in the Collection of the Smithsonian 
Institution, — Journ. Acad. Nat. Sci. Philad., new ser., V, 1863. 


Ordre CHILOPODA 
Famille SCOLOPENDRIDAE 
Genre Scolopendra Linné, 1735. 
Scolopendra angulata Newport, 1844. 
(Newport n° 44a.) 


Bibliogr. : Newport n° 44c; Newport et Gray n° 56; Kohlrausch n° 80: 
Pocock n° 934; Silvestri n° 966. 


4 


Myriapodes du Venezuela. 317 


Syn.: Scolopendra prasina, C. Koch n° 63; Kohlrausch n° 81: Meiner 
‘n° 85; Pocock n° 88a. — Scolopendra nitida, Porat n° 76 (sec. 
Pocock),. 

Sur trois individus recueillis par M. Geay, nous relevons les détails 
suivants : 

Seuls les trois derniers écussons dorsaux (2 individus) ou les deux 
derniers (1 individu) sont rebordés ou portent la trace d’un sillon mar- 
ginal: ce qui est en complet désaccord avec les descriptions données, 
puisque chez la forme nitida Porat les écussons 11-21 sont faiblement 
rebordés. — Sur la 19° paire de pattes, on ne trouve qu’une seule épine, 
à savoir, à la pointe du fémur; les autres épines m’existent pas. Sur la 
20° paire, le fémur porte trois épines: la patella est inerme, — Les 
pattes anales sont peu épineuses, nos trois échantillons ne concordent 
d’ailleurs pas entre eux. Généralement les deux épines de Farête su- 
péro-interne sont obsolètes, les trois épines en triangle de la face in- 
terne sont très faibles ; des quatre ou cinqépines de larèête inféro-interne, 
les trois postérieures sont ordinairement fortes, ainsi que deux ou trois 
sur les quatre ou cinq de la face inférieure. Deux épines à l'angle api- 
cal du fémur. Zéro à trois épines sur la patella, et lorsqu'elles existent 
elles sont extrêmement petites. Trois épines sur la pointe du prolon- 
gement pleural, et zéro à une très petite au bord latéral. — En somme, 
c'est de la forme nitida, de provenance brésilienne, que ces individus 
se rappochent le plus. 

Par contre, trois échantillons provenant de la région du Rio Caroni 
‘Orénoque) qui sont dans notre collection, sont bien caractérisés par 
de nombreuses épines (quoique petites) aux pattes et par les sillons 
latéraux des écussons, sillons qui sont visibles déjà à partir du sep- 
tième segment. 


Genre Rhysida Wood, 1863. 


Rhysida celeris Humb. et Sauss,, 1870, 
(Humbert et Saussure n° 70.) 

Bibliogr. : Pocock n° 93d; Silvestri n° 97h, 

Syn.: Branchiostoma celer, Humb. et Sauss. n° 70, 72; Kohlrausch 
n° 81: Meinertn° 84b. 

Deux individus adultes chez lesquels les sillons marginaux com 
mencent au 9° segment; la seule particularité à relever est celle que 
présente l’écusson céphalique, dont le bord postérieur est caché par 


318 HExRY W. BROLEMANN. 


l’'écusson suivant, ce qui doit dépendre de l'état de contraction de Pa- 
nimal. 
Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Rhysida immarginata Porat, 1876. 
(Porat n° 76.) 
(Bibliogr. et syn. : Vide Brôlemann, Ann. Soc. Entom. France, 1898.) 
Un seul individu jeune, qui differe des précédents par l'absence de 
tout sillon marginal sur les écussons (exception faite pour le dernier). 


Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Genre Cupipes Kohlrausch, 1878. 
Cupipes sp. (PI. 28, fig. 3.) 


Longueur 21 mill.; largeur 4,50 mill. 

Coloration vert olivätre, avec l'extrémité antérieure et les pattes un 
peu plus jaunes. 

écusson céphalique presque aussi large que long, à bords parallè- 
les, arrondi antérieurement, coupé droit postérieurement, avec deux 
impressions où sillons en demi-cercle au bord postérieur. Antennes 
de 17 articles, courtes, épaisses; les quatre ou cinq articles basilaires 
sont nus; l'extrémité distale est pubescente. Bord antérieur des han- 
ches des pattes-mâchoires en angle presque droit portant à son som- 
met les lamelles habituelles, non contiguës, armées de 4% -E 4 dents 
aiguës, dont les trois internes rapprochées et lexterne très écartée et 
au-dessous du niveau des autres. Le prolongement de l’article sui- 

vant est robuste, il est terminé par une dent aiguë et porte au 
milieu de sa hauteur environ une autre dent également aiguë. Griffe 
forte, inerme à la base. 

Écussons dorsaux et ventraux marqués de deux sillons; sur le dos, 
ces sillons sont visibles dès le 2° écusson. Seul le dernier écusson dor- 
sal est rebordé, il présente un sillon médian et son bord postérieur 
est simplemént arrondi. Le dernier écusson ventral est large, à bords 
latéraux convergents, à bord postérieur droit. 

Pleurae anales inermes, arrondies postérieurement et percées de 
gros pores subsériés. 

Pattes inermes, la griffe est accompagnée d’une très petite épine. 
La figure 3 (pl. 28) qui représente l’extrémité postérieure de la- 


Myriapodes du Venezuela. 319 


nimal couché sur le flane droit, et dont la patte anale gauche a été 
enlevée pour laisser voir le profil interne de la patie droite, donne 
une idée suffisante des proportions des articles des pattes anales, qui 
sont d'ailleurs absolument inermes et sans aucune particularité. 

Bas Sarare (Venezuela), 1896. 

L'unique échantillon que nous ayons eu en mains est jeune, C’est 
pourquoi, bien qu'il paraisse suffisamment caractérisé par lPabsence 
d’épines sur les pattes anales, nous ne nous croyons pas autorisé à en 
laire le type d’une espèce nouvelle. 


Genre Newwportia Gervais, 1847. 
Newportia longitarsis Newport, 1844. (Fig. 4 et 2, pl. 28. 


Bibliogr. et syn. : Vide Brôlemann, Ann. Sor. Entom. France, 1898.) 


Les échantillons que nous rapportons à l'espèce de Newport ressem- 
blent absolument à ceux des bords de Ia mer; toutefois, ils présentent 
dans les pattes anales les différences suivantes : le premier article est 
moins fourni en poils spinules et porte, sur la face inférieure, trois 
fortes épines espacées, au lieu de quatre typiques. Le deuxième ar- 
ticle, patella, est armé de deux épines, mais l’épine antérieure peut 
être obsolète et son emplacement marqué seulement d'un épaissis- 
sement chitineux, qui peut même faire défaut. Les pattes ambula- 
loires sont en général moins pubescentes. 

S'agit-il là d’une espèce différente? nous ne le eroyons pas, ses carac- 
tères n'étant pas, suivant nous, suffisamment probants; aussi nous bor- 
nons-nous à distinguer eette forme sous le nom de : Newportia 
longitarsis sararensis. 

L'un des trois échantillons en question présente un cas tératologique 
intéressant. L'une des pattes añales, la gauche, est armée, comme nous 
venons de le dire, de trois épines au fémur ef d’une seule sur la face 
interne de la patella; le fouet du tarse est brisé et ne compte que 
sept articles: mais ceci importe peu. Le cas étrange est que la patte 
droite est tout différemment constituée. Le fémur est armé en des- 
sous de quatre robustes épines, absolument comme chez là longilarsis 
typique. La patella est légèrement cintrée (accidentellement sans 
doute) et inerme. Le bia, presque droit, est inerme., Ces trois arti- 
cles sont plus courts que les articles correspondants de là patte gauche, 
de telle sorte que la pointe du tibia droit n’atteint qu'à la moitié du tibia 
gauche. En outre, le tarse est composé d’un segment basilaire aminci 
de la base à la pointe et d’un fouet divisé en un grand nombre (21? 


320 HENRY W. BROLEMANN. 


d'articles courts, irréguliers à la base du fouet, souvent plus ou 
moins fondus ensemble, c’est-à-dire à articulations plus ou moins 
nettes et généralement obliques et incomplètes, au milieu desquelles 
on distingue quelques articulations normales, soit après le 7°, le 40€ et 
le 15° de ces articles, puis entre les six derniers articles, qui sont à peu 
près réguliers. 

Ce cas n'aurait qu'une importance secondaire si le caractere, qui 
permet de distinguer les Scolopendrides des Newportia, n’était préci- 
sément la différence de segmentation du tarse, celui-ci étant, chez les 
Scolopendrides, multiarticulé et à articles plus ou moins courts el 
londus, et, chez les Neswportia, étant composé d’un nombre restreint 
(43 environ ou moins) d'articles allongés et bien conformés. Nous 
ne pensons pas qu'on soit en droit de conclure, sur ce seul cas 
connu, à la nullité de la division établie, toutefois le fait est si anormal, 
que s’il se présentait d’autres cas analogues, il semble qu’on serait 
justifié à réduire les deux genres à deux divisions d’un genre 
commun. 

Que le cas en question ne soit pas attribuable à un défaut de matu- 
rité, est démontré par les dimensions de l'individu qui atteint la taille 
des plus grands exemplaires de longitarsis connus, et aussi par le 
fait que que le développement normal de ces pattes a lieu par la seg- 
mentation régulière des articles de l'extrémité du fouet. Nous nous 
rélérons, à ce sujet, à ce qui a été dit précédemment à propos des 
matériaux recueillis par M. Simon au Venezuela. 


Genre Grphnaeus Meinert, 1870. 


Orphnaeus brevilabiatus Newport 1844. 


(Newport n° 44e.) 


Bibliogr. : Newport n° 44e: Haasse n°87b; Pocock n° 886, 916,934, 95h ; 
Silvestri n° 966; Altems n° 98a. 
Syn. : Geophilus brevilabiatus, Newport n° 44e; Gervais n° 47a: New- 
port et Gray n° 56. 
Geophilus lineatus, Newport n° 44c; Gervais n° 47a; Newport et 
Gray n° 56. 
Geophilus bilineatus, Peters n° 55, 62. 
? Scolopendra phosphorea, Linné n° 58 (sec. Haasse n° 87h). 
? Strigamia lineata, Wood n° 63. 
Orphnaeus lividus, Meinert n° 70, 85. 


Myriapodes du Venezuela. 321 
yrta] 


Orphnaeus brasiliensis, Meinert n° 70, 85. 


_ 


Orya Xanti, Tomôsvary n° 75. 


Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Ordre DIPLOPODA 
Famille POLY DESMIDAE 
Tribu Polydesminae. 
Genre Platyrrhachus C. Koch, 1847. 


Platyrrhachus venezuelianus n. sp. 


Longueur du corps 61 mill. : largeur {carènes comprises), au 5° écus- 
son, 10,50 mill.: au 16€, 14 mill. 

Coloration rouge-brun violacé mat, avec une tache subrectangulaire 
jaune ternie de brun sur les carènes: antennes fauves, annelées de 
jaune pâle à l'extrémité des articles: pattes jaune d’ocre ternies de 
brun sur la face dorsale des tarses. 

Corps robuste, allant en s’élargissant insensiblement d'avant en ar- 
rière, sans que la différence entre la partie antérieure et la partie pos- 
térieure du corps excède un demi-millimétre; assez convexe, à carènes 
médiocrement développées, tombant suivant la pente du dos: mat. 

Tête chagrinée, couronnée de deux amas de granules un peu plus 
forts que ceux du vertex, séparés par le sillon: celui-ci est large et 
profond, et disparait entre les antennes. Le bourrelet qui ferme en 
avant le logement des antennes est peu développé. Les antennes sont 
assez courtes, composées d'articles courts dans les proportions sui- 
vantes : 4° article À mill.: 2e article 1,15 mill.; 3° article 1.40 mill. : 
4e article 4 mill.; 5e article 0,90 mill.; 6€ article 4,30 mill. ; 7e et 8e ar- 
ticles ensemble 0,30 mill.: total 6,75 mill. Diamètre au 6€ article 
0,70 mill. Elles sont vêtues de soies courtes, clairsemées, et portent 
quatre bâtonnets coniques à l'extrémité. 

La surface de tous les écussons est chagrinée: sous le microscope, 
elle se présente couverte de fines granulations rondes et brillantes, 
isolées les unes des autres, de dimensions irrégulières, au milieu des- 
quelles ressortent trois rangées transversales de granulations un peu 
plus fortes, souvent peu distinctes ; la rangée postérieure est située à 
proximité immédiate du bord postérieur. Le premier écusson présente 
en outre une quatrième rangée très serrée de granules au bord anté- 
rieur. Cet écusson est aussi large que la tête, taillé en angles aigus, 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 21 


329 HExRY W. BRÔLEMANN. 


mais émoussés, dans les côtés; ilest marqué, en arrière du bord anté- 
rieur (et de la rangée antérieure de granules) et parallèlement à lui, 
d’une dépression qui se perd en s’élargissant dans les angles. Les 
carènes des écussons suivants sont subrectangulaires:; sur les somites 
2,3 et 4 elles sont un peu chassées vers l'avant et leurs angles sont 
plus ou moins arrondis; à partir du 7° somite, l'angle postérieur des 
carènes devient aigu et s’accentue de plus en plus vers l'arrière, le 
bord externe est irrégulier sans être franchement échancré. Le der- 
nier écusson est étalé en palmette large, à surface rugueuse, ornée de 
deux granulations latérales un peu allongées; son bord postérieur est 
entier; la partie ventrale de ce somite qui entoure les valves anales 
porte latéralement deux paires de granules sétigères. Les valves anales 
sont aplaties, finement grenues, et leurs bords libres, épaissis en bour- 
relets, sont un peu saillants. L’écaille ventrale est arrondie, chagrinée, 
el porte deux petits tubercules sétigères. Les pores répugnatoires, vi- 
sibles sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-19, s'ouvrent sur la 
face dorsale de la carène, plus près du bord latéral que de la base de 
la carène; ils sont petits, cireulaires et ceints d’un très fin bourrelet 
annulaire. 

Les pattes sont longues ; le tibia est sensiblement plus long que le 
troisième tarse. 

Llanos du Venezuela, 1896. 

Bien que nous n'ayons vu qu'une femelle de cette espèce, nous 
croyons pouvoir la ranger dans le genre Platyrrhachus, à cause de 
ses ressemblances avec les formes Indo-Malaises. Néanmoins l'examen 
d’un male pourra seul nous fixer définitivement. 


Genre Aphelidesmus n. 2en. 


Brides des poches trachéennes non soudées: divisions entre le fé- 
mur, le tibia et le tarse très accentuées : tarse très nettement et com- 
plètement divisé en feuillet séminal, flagelliforme, ef feuillet secon- 
doire, lamellaire, plus ou moins dilaté. 

Quelle que soit l’analogie que la diagnose de ce genre semble pré- 
senter avec celle du genre Platyrrhachus, il n’en est pas moins certain 
que ces groupes sont différents. Chez les Platyrrhachus, les éléments 
des pattes copulatrices sont ordinairement plus ou moins fondus ; toutefois 
le tarse est divisé en deux feuillets grèles, qui affectent en général la 
orme de tigelles amincies et plus où moins profondément divisées. 
Chez les Aphelidesmus, au contraire, la bipartition du tarse est tou- 


LS 


Myriapodes du Venezuelu. 929 


jours aussi complète que possible; le feuillet séminal conserve, il est 
vrai, son Caractère flagelliforme, mais le feuillet secondaire est très dif- 
férent, il est dilaté, lamellaire et replié sur lui-même de facon à former 
une sorte de gaine dans laquelle s’abrite la moitié distale! du feuillet 
séminal. Enfin le reste de la patte copulatrice porte très nettement la 
trace de la soudure des divers éléments qui la composent. 

Les téguments externes nous fournissent aussi des caractères qui, 
S'ils n'ont pas, suivant nous, de valeur décisive, n’en contiennent pas 
moins des indications qui viennent confirmer la division adoptée par 
nous. Par exemple : l'écusson anal est conique, contrairement à ce que 
nous voyons chezles Platyrrhachus ; les carènes, qui, chez ces derniers, 
sont larges, peu tombantes et donnent à lPanimal un aspect plus ou 
moins plat, sont au contraire ici courtes, inclinées suivant la pente du 
dos, qui est convexe, ete. La description qui suit fera mieux ressortir 
ces détails de structure. — 20 segments. 

C’est évidemment à ce genre qu'appartiennent les P. dealbatus. 
Goudoti et Roulini, espèces de Colombie décrites par Gervais, mais dont 
il n'existe malheureusement que des types femelles dans les vitrines 
du Muséum. Toutes les formes connues d’'Aphelidesmus proviennent 
done de Colombie ou du Venezuela. 


Aphelidesmus hermaphroditus n. sp. (PI. 28, fig. 4 à 16.) 


Longueur 46 mill.; largeur du 5° segment (avec carènes) 6 mill.; du 
6° segment (sans carènes) 4,50 mill. 

Coloration fauve brun, avec une tache triangulaire jaune pâle sur 
les carènes ; ventre et pattes päles, fauves ternies de brun. Corps ro- 
buste, à côtés parallèles, dos fortement convexe; carènes peu déve- 
loppées, attachées bas, tombantes. 

Tête lisse: sur la lèvre supérieure, quatre touffes de soies très fines 
en une rangée, deux autres au-dessus des touffes externes de la rangée 
précédente, et deux autres encore près de la base des antennes, mais 
plus rapprochées lune de l'autre. Sillon occipital profond, atteignant 
la base des antennes. Celles-ci sont très rapprochées, courtes, relati- 
vement épaisses, vêtues de soies courtes. Proportions des articles : 
Le article 0,55 mill. ; 2° article 0,80 mill. ; 3e article 0,75 mill. ; 4° article 
0,70 mill. ; 5° article 0,75 mill.; 6° article 4 mill.: 7° et 8° articles en- 
semble 0,25 mill.; total 4,80 mill. 

La surface de tous les écussons est lisse, sans aucune trace de sil- 
lons transversaux. Au bord postérieur des derniers écussons on dis- 
tingue une rangée de très fines granulations., Le premier écusson est 


324 HENRY W. BROLEMANN. 


beaucoup plus large que la tête, de même forme que chez les Lepto- 
desmus du groupe plataleus, mais avec les côtés tombants. Sur les 
écussons du tronc, les angles antérieurs des carènes sont complètement 
arrondis ; la tranche de la carène, dans la partie de la courbure voisine 
du corps, est semée de granulations coniques, brillantes, qui envahis- 
sent la surface latérale du corps jusqu’à la naissance des pattes; les 
bords latéraux sont fortement épaissis en bourrelets, surtout sur les 
segments à, 7, 9, 10, 12, 45, 15-19, et les pores, qui sont très petits, 
s'ouvrent latéralement dans la tranche; les angles postérieurs sont 
aigus et d'autant plus étirés en arrière qu'ils sont plus rapprochés de 
l'extrémité anale. Le dernier écusson est terminé par un prolongement 
large, à bords faiblement convergents, à pointe bilobée, c’est-à-dire 
légèrement incisée au milieu; les bords latéraux de Pécusson sont for- 
tement épaissis en bourrelets. Les valves anales sont globuleuses, mais 
médiocrement saillantes, rebordées. L'écaille ventrale est très épaisse, 
large, arrondie. 

Les pattes sont assez longues, glabres jusqu'à la moitié du dernier 
tarse; le tibia est de peu plus long que le dernier article. Les lames 
ventrales sont étroites et faiblement anguleuses près de lParticulation 
des hanches. Les hanches de la 2° paire ne sont pas particulièrement 
dilatées, mais les lames ventrales des écussons 4, 5 (et 6, mais à un 
degré moindre), sont profondément sillonnées au milieu et leur bord 
externe est par conséquent relevé et saillant. 

Pattes copulatrices. — Le fémur, le Gibia et le tarse sont séparés les 
uns des autres par des étranglements très marqués; le tibia est excavé 
sur sa face externe; le tarse est divisé en deux feuillets, dont l’un, le 
feuillet séminal, est flagelliforme, fortement sinueux, à pointe effilée, 
et l’autre, le feuillet secondaire, est lamellaire et largement dilaté; à la 
base externe un lambeau triangulaire abrite le flagellum séminal, dont 
la pointe s’accote à un second développement lamellaire du feuillet se- 
condaire situé dans la concavité de celui-ci et près de sa pointe. 


Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Un échantillon recueilli par M. Geay dans le Bas Sarare présente 
une anomalie certainement rare. La patte gauche de la 8° paire est 
métamorphosée en patte copulatrice, alors que la patte droite de la 
même paire est normalement conformée pour la marche. Qu'il s'agisse 
cependant d'une femelle est démontré par le fait que les deux vulves 
existent dans le troisième segment en arrière des hanches de la deuxième 
paire: toutefois, de ces deux vulves, la gauche était entièrement dissi- 
mulée dans lintérieur du corps, au point que, à première vue, on 


Myriapodes du Venezuela. 329 


pouvait croire à un hermaphroditisme symétrique; la dissection du 
3° segment a démontré que l’anomalie ne porte que sur les pattes de 
la 8° paire. 

Deux autres échantillons du Haut Sarare, un mâle et une femelle, 
sont normaux; leur couleur est plus foncée. 

Deux jeunes du Bas Sarare sont de couleur jaune d'ocre pâle uni- 
forme : ils sont proportionnellement plus étroits que les adultes et leurs 
carènes sont plus tombantes. 


Genre Leptodesmus Saussure, 1859. 


Leptodesmus contristatus n. Sp. 


Longueur 45 mill.; largeur (avec carènes) 5,75 mill.; (sans carènes) 
4,75 mill. 

Coloration brun violacé terne, avee un faible reflet rosé particulière- 
ment sur les premiers segments: carènes jaune paille; une ligne de 
méme couleur étroite, plus ou moins bien délimitée, court ininter- 
rompue du milieu du 1% écusson jusqu’à la pointe anale. Tête brun 
rouge: antennes et pattes fauve rosé. 

Tôte lisse et brillante; une rangée arquée de 20 à 25 soies très fines 
sur la lèvre supérieure; sillon bien marqué, s’arrêtant entre les an- 
tennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête; elles sont longues ei 
non claviformes: proportions observées : 1% article 0,40 mill. : 2° art. 
4,20 mill. ; 3° art. 4,30 mill. ; 4° art. 4,10 mill. ; 5e art. 1,20 mill. ; 6e art. 
1.30 mill. ; 7e et 8° art. ensemble 0,25 mill. ; total 6,75 mill. 

Les trois premiers écussons sont un peu plus larges que les autres, 
comme chez le L. sublerraneus Saussure, avec lequel notre espèce 
semble d'ailleurs avoir des affinités; le premier est toutefois moins 
long et plus arrondi antérieurement. La surface de tous les écussons 
est lisse, sans trace de tuberculés ni de sillons, mais mate cependant. 
Les carènes sont très peu développées, presque limitées à un bourrelet ; 
l'angle antérieur est complètement arrondi; l'angle postérieur est un 
peu saillant, mais émoussé; les pores sont petits, circulaires, et s'ou- 
vrent dans la tranche des carènes 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-19. Le der- 
nier écusson est conique, tronqué à l’extrémité. Les valves anales. 
lisses et brillantes, sont assez saillantes et nettement rebordées. L’6- 
caille ventrale est largement arrondie et bituberculée. 

Les lames ventrales sont de largeur normale, inermes : les pattes sont 
longues et grêles ; le troisième article est le plus long. 


Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


320 HexrY W. BRÔLEMANN. 


GRouPE du Leptodesmus Attemsi. 
Leptodesmus Geayi n. sp. (Pl. 28 et 29, fig. 17 à 27.) 

Longueur 35 mill. ; largeur du 1° écusson 2,80 mill. ; du 2, 4 mill. ; 
du 3°, 3 mill.; du 12° (avec carènes), 4 mill. : du 12 (sans carènes), 
2,70 mill. 

Beaucoup plus robuste que les autres formes de ce groupe: rétréci 
dans la partie antérieure (six premiers segments), à peu près parallèle 
du 7° au 16° segment, puis brusquement aminei en pointe dans les 
quatre derniers. Le premier écusson est horizontal; les carènes du se- 
cond sont légérement relevées; celles du 3° et du 4° le sont très forte- 
ment; celles du 5° et du 6° le sont graduellement moins, età partir du 
6° jusqu'au 17° segment elles sont à peu près horizontales; enfin sur 
le 48 et le 19° elles sont de nouveau un peu relevées: toutes sont atta- 
chées très haut. 

Coloration variant du fauve terne au brun foncé: parfois les tuber- 
cules ressortent en foncé sur un fond clair; le prozonite est marqué de 
trois traits clairs, jaune ou fauve, dont l’un suit la ligne médiane, et les 
deux autres sont placés obliquement de chaque côté. Presque toute la 
surface est empâtée de malpropretés qui se logent entre les rugosités 
du revêtement chitineux et en dénaturent la forme et la couleur. 

La tête est entièrement rugueuse, au sommet plus que sur la lèvre 
supérieure; la région comprise entre la lèvre et la base des antennes 
est plantée de soies clairsemées. La région occipitale porte deux ran- 
gées longitudinales de tubereules d'autant plus robustes qu'ils sont plus 
éloignés de la base des antennes: entre ces tubereules court une dé- 
pression qui remplace le sillon usuel obsolète; la zone voisine du bord 
postérieur est marquée de fines arêtes irrégulières en éventail qui 
laissent un espace libre sur la ligne médiane. Les antennes sont rappro- 
chées par la base, courtes, peu claviformes:; proportions observées 
chez un mâle : 4e article 0,40 mill. ; 2e art. 0,70 mill. ; 3e art. 0,60 mill. : 
4e art. 0,55 mill. ; 5° art. 0,35 mill. ; 6€ art. 0,35 mill.: 7° et 8° ensemble 
0,25 mill. ; total 3,20 mill. 

La surface de tous les écussons est rugueuse et semée de grosses 
verrues arrondies: de plus, elle est couverte de papilles fines et courtes. 
Le premier écusson est subovale, à bord antérieur entier, doucement 
arqué, à côtés bituberculés, à bord postérieur irrégulier ; on compte 
sur sa surface quatre verrues en are parallèle au bord antérieur, deux 
verrues en arrière et deux plus fortes au bord postérieur, en outre 
quatre ou cinq verrues entassées dans les côtés. Le deuxième écusson 


Myriapodes du Venezuela. 927 


est beaucoup plus large que le précédent et porte deux rangées longi- 
tudinales de trois verrues divergeantes vers l'arrière; à la base des ca- 
rènes environ trois verrues moins fortes; quant aux carènes, elles 
sont formées d’un groupement de six ou huit verrues, dont les plus 
fortes sont situées à l'extérieur. Sur les écussons suivants, la disposi- 
tion est à peu près la même, si ce n’est que les rangées longitudinales 
dorsales sont composées chacune de quatre ou cinq verrues, et que les 
verrues des carènes ont une tendance à se placer en rangée; par suite, 
le bord externe devient 5-lobé, les angles antérieurs et postérieurs sont 
représentés par des verrues très saillantes: enfin les bords externes 
des carènes convergeant vers l'arrière, la plus grande largeur des 
métazonites se trouve au bord antérieur. Les pores s'ouvrent à la base 
de l’avant-dernière verrue de la rangée marginale des carènes ; ils sont 
généralement empätés. Les prozonites sont très finement rugueux et 
séparés des métazonites par trois profondes impressions en croissant. 
Le dernier écusson est conique, à pointe tronquée, mais il est déformé 
par des tubercules et des rugosités. Les valves anales sont rugueuses, 
assez globuleuses , à bords libres amincis. L'écaille ventrale est sub- 
semi-Ccirculaire. La suture pleuro-ventrale est visible sur tous les so- 
mites sous forme de carènes ou de tubereules plus ou moins prononcés. 
Les lames ventrales sont rugueuses, inermes. 

Les stigmates présentent une disposition tout à fait partieuliere ; les 
bords de louverture, considérablement développés, contournent anté- 
rieurement la base de la patte et s’étalent sur la face ventrale où ils 
constituent une sorte de pavillon arrondi, de couleur claire, presque 
lisse, qui se détache sur le fond foncé et rugueux de la lame ventrale. 
La forme de cet organe rappelle l'extrémité du siphon de la coquille de 
certains Gastéropodes. 

Les pattes sont médiocrement allongées: le troisième article est le 
plus long. Tous les articles sont rugueux et sont semés de nombreuses 
papilles ramifiées. L'’ongle des pattes est très petit. 


Mâle. — Première paire de pattes sans particularités. Hanches de la 
deuxième paire terminées par une pointe robuste, émoussée, légère- 
ment arquée en dehors. Ouverture coxale du 7° segment ovale, à bord 
postérieur saillant. Hanches des pattes copulatrices armées d’une dent 
au bord antérieur; poches trachéennes présumées droites (brisées), à 
pointe arrondie non coudée. Fémur long et hirsute sur la face posté- 
rieure, court et glabre sur la face antérieure. Tibia divisé en deux ra- 
meaux longs. Le rameau séminal est lamellaire , falciforme ; le rameau 
secondaire est trois fois coudé et dilaté à la troisième courbure; à Ja 


328 HENRY W. BRÔLEMANN. 


seconde courbure , il émet une pointe grêle, aiguë, un peu cintrée. 


Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Leptodesmus nudipes n. sp. (PI. 29, fig. 28 et 29.) 


Longueur 20 mill.; largeur (avec carènes) 2,25 mill. ; (sans carènes) 
1,80 mill. 

Nous désignons provisoirement sous ce nom un exemplaire jeune 
(19 segments) d’une espèce du groupe de L. Attemsi et qui a même des 
affinités avec lui. | 

Elle en diffère par les caractères suivants : le corps est insensiblement 
rétréci en avant, mais non étranglé au 3° segment, le troisième éeusson 
est au contraire un peu plus large que le second. Le premier est 
moins large que là tête. La surface de tous les écussons est lisse et se- 
mée de nombreuses granulations fines, arrondies, subégales, isolées 
les unes des autres et dépourvues de papilles et de soies. La protubé- 
rance qui porte les pores est plus rapprochée de l'angle postérieur de 
la carène. Les écussons postérieurs ne dépassent pas la largeur du 
corps; le dernier est flanqué de trois ou quatre paires de tubercules 
piligèeres, mais est dépourvu de crochets à l'extrémité. Les pattes, 
longues et grèles, sont dépourvues des papilles si caractéristiques de 
l'Attemsi. 

D'ailleurs la structure générale du corps est la même que chez son 
congénere; les antennes et les pattes sont longues, les lames ventrales 
sont larges et armées, sur les somites postérieurs, d’épines crochues, 
comme chez l'Attemsi. 


Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


GROUPE du Leptodesmus plataleus. 


Leptodesmus plataleus flaviporus n.subsp. (PI. 29, fig. 30 à 33.) 

3 Longueur 65 mill. ; largeur du 7° segment (avec carènes) 12,50 mil. ; 
‘sans carènes) 6,50 mill. 

De coloration foncée, presque noire ; alors que, chez le type, la tache 
jaune latérale envahit la carène tout entière, à peu près jusqu'à la 
base, chez la variété, elle est limitée uniquement au bourrelet qui porte 
les pores, et, sur les carènes qui sont dépourvues de pores, le rebord 
externe est simplement un peu pàli dans l'angle postérieur; cependant 
les trois premiers écussons sont plus largement tachés de jaune dans 
les côtés. Tête presque noire; antennes et pattes brun-rouge. 

La variété est beaucoup plus robuste que le type, et surtout beau- 


Myriapodes du Venezuelu. 329 


coup plus large. Le dessin est beaucoup plus accusé et on reconnait 
aisément à Pœil nu trois séries transversales de tubercules aplatis sur 
chaque écusson. Par contre, l'angle postérieur des carènes est plus 
atténué, presque tronqué obliquement, et la dentelure du bord posté- 
rieur est un peu plus émoussée, moins accusée ; parfois elle est accom- 
pagnée d'une autre dentelure plus faible encore non loin de la base de 
la carène. La verrue qui marque là suture des arceaux latéraux avec 
les arceaux ventraux est plus développée et elle est visible sur tous 
les segments. 

Les orgales sexuels mâles sont semblables chez l’une et chez l’au- 
tre forme. Les seules variations à signaler ont peu d'importance. Le 
prolongement des hanches de la deuxième paire de pattes est un 
peu plus accentué. Le pli du bord antérieur des hanches des pattes 
copulatrices, au lieu d’être couché le long du bord, fait saillie sous 
forme d'une très robuste épine aiguë. Quant aux autres éléments 
des pattes copulatrices, ils sont identiques. 

Llanos du Venezuela, Bas Sarare (Venezuela), 1896. 

Les pattes copulatrices d’un individu des Llanos se signalaient par 
des déformations curieuses, représentées par les fig. 32 et 33. Les échan- 
tillons du Haut Sarare sont de taille plus petite (longueur 45 mill.) 
et l'extrémité du rameau secondaire des P. C., au lieu d’être tronqué, 
est plus arrondi en faucille. 


Tribu ONISCODESMINAE 
Genre OGniscodesmus Gervais, 1847. 


Oniscodesmus rubriceps Peters, 1864. (PI. 29, fi. 34 à 37.) 
(Peters n° 6% suppl.) 


Longueur 40 mill.: largeur 3,70 mill. ; hauteur 2,50 mill. 

Un peu plus unilorme de couleur que laurantiacus, c’est-à-dire 
que la région dorsale est moins orangée, la couleur brune des ca- 
rènes étant dominante et ayant envahi la gouttière du 2° segment, Par 
contre, la tête et les antennes sont d’un beau rouge vermillon. Face 
ventrale et pattes bistre pâle; tibias des pattes ambulatoires parfois 
rougeatres. 

Comme sculpture, cette espèce ressemble beaucoup à sa congénère, 
à quelques détails près. La tête semble un peu plus rugueuse; lavant- 
dernier écusson parait plus enveloppant, de sorte que le dernier est 
moins visible en dessus. Mais la principale différence réside dans les 
organes sexuels du mâle. 


330 HENRY W. BRÔLEMANXN. 


Le fémur de la première paire est un peu dilaté sur sa face infé- 
férieure. — La pointe des hanches de la deuxième paire est plus longue 
que chez l’'aurantiacus, mais tout aussi grêle et également accompa- 
gnée de soies. —Le tibia de la troisième paire, par contre, est brusque- 
ment renflé en son milieu, sans que les autres articles soient modifiés. 
Ici aussi les tarses des premières paires de pattes sont munis de fines 
brosses. — Le septième segment est percé sur sa face ventrale d’une 
ouverture coxale oblongue. Les hanches des pattes copulatrices sont 
un peu plus dilatées que chez l'aurantiacus, mais de forme semblable. La 
lame ventrale est large et tronquée carrément à son extrémité. Le 
iémur, de dimensions ordinaires, porte à son extrémité externe une 
paire de soies beaucoup plus longues que celles qui recouvrent le mem- 
bre; il est nettement séparé du reste de la patte par un étranglement. 
Le tibia est formé de trois rameaux distincts; le rameau séminal est 
court et terminé par une tigelle effilée, cintrée extérieurement, Ja 
partie basilaire étant cachée par un autre rameau lamellaire, à bords 
découpés, doucement coudé et qui fait largement saillie latéralement ; 
le troisième rameau qui se détache de la face postérieure de l'organe 
est lamellaire, assez large, en gouttière, et légèrement cintré d'arrière 
en avant de manière à abriter complètement le rameau séminal. 

Femelle inconnue. 


Haut Sarare (Colombie), 1896. 


Famille SPIROBOLIDAE 
Genre Rhinocricus Karsch, 1881. 


Rhinocricus caudatus Newport, 184%. 
(Newport n° 44h.) 


(Bibliogr. et syn. : vide Brôlemann, Ann. Soc. Entom. France, 1898). 
Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Une grosse lemelle qui présente une jolie variété de coloration: 
toute la partie dorsale , au lieu d’être orangée tachée de noir, comme 
chez les individus de la côte, est entièrement envahie par la couleur 
loncée, qui n’est interrompue que par deux séries de taches jaunes 
d'ocre; le bord rouge doré des segments est beaucoup plus étroit. 


Myriapodes du Venezuela. 991 


Genre Spirostreptus Brandt, 1833. 


Spirostreptus cavicollis Karsch, 1881. 
(Karsch n° 81g.) 


yar. : Sarensis N. v. 


Longueur 85 mill.; diamètre 5.50 mill. 

Segments au nombre 55: pattes au nombre de 103 paires; un seg- 
ment apode. 

Coloration fauve brun, avec les antennes et les pattes ocracées. 

Face grossièrement cuireuse jusqu'au niveau des antennes; vertex 
lisse et brillant, avec un sillon médian presque obsolète se perdant 
dans une fossette située entre les yeux; ceux-ci ont la forme d’un hexa- 
sone allongé, sont écartés d’une fois et demie leur grand diametre, 
et sont composés d'environ 55 ocelles en 6 rangées (12, 12, LL, 8, 7, 5. 
Antennes très courtes, ne dépassant guère le bord postérieur du pre- 
mier segment. 

Le premier segment est long, à surface lisse et brillante: les côtés 
sont subrectangulaires. Le bord antérieur est très faiblement échancré, 
l'angle antérieur est obtus. mais non émoussé, le bord latéral est 
droit, l'angle postérieur est aigu à pointe mousse; on y compte qua- 
tre stries profondes, complètes: la partie striée est en outre rabattue 
sous la tête. 

Les segments du tronc sont étranglés par la suture transversale 
qui est profonde et ponctuée. La partie antérieure du somite est lisse 
et occupée par 8 ou 10 stries concentriques très fines ; la partie moyenne 
est mate {sous le microscope, extrêmement finement cuireuse); la 
partie postérieure est lisse et brillante, sur le dos elle ne porte que 
de vagues traces de plis incomplets visibles près de la suture et sur les 
flancs et sur le ventre elle est striée longitudinalement: sur les pre- 
miers segments, ces stries sont profondes et assez rapprochées pour 
donner aux espaces qui les séparent l’apparence de carènes. Les 
pores sont petits et s'ouvrent dans la partie postérieure du somite, 
plus près de la suture que du bord postérieur; sur un gros individu 
ils commencent au 5° segment, sur un jeune, au 6° seulement. 
Le dernier segment est long, très finement cuireux, mat, à bord 
postérieur à peine anguleux, ne recouvrant pas l'angle supérieur des 
valves anales. Celles-ci sont lisses et brillantes, globuleuses à Ja base, 
puis fortement comprimees mais non rebordées; la partie comprimée 
est ponctuée, le rebord est lisse. Écaille ventrale courte, large, non 
épaissie, à bord postérieur presque entièrement transversal. Les la- 


332 HexrY W. BRÔLEMANN. 


mes ventrales sont striées transversalement. Les fossettes ventrales sont 
petites, arrondies. 

Pattes courtes, armées d’un ongle long. 

Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Cette forme est voisine du $S. cavicollis Karsch, de Puerto Cabello, 
mais elle en diffère par des antennes courtes et par la partie postérieure 
des somites lisse: en l'absence de mäle nous la considérons comme 
une variété de lespèce de Karsch. — Elle se distingue du $S. hetero- 
thyreus Karsch, de Santa-Martha, par sa face très cuireuse, par l’ab- 
sence de sillons entre les yeux, ete. 

Nous croyons pouvoir réunir à cette forme deux femelles jeunes, de 
»3 et 55 segments, provenant des Llanos du Venezuela, quoique toutes 
deux aient la face absolument lisse. De plus, l’une d’elles à les antennes 
plus longues que le type, atteignant presque le 3° segment, et la sur- 
lace entière grossièrement cuireuse; nous considérons toutefois ce der- 
nier caractère comme accidentel, peut-être résultant d’une maladie de 
animal ou bien d’une action particulière de l'alcool sur la chitine (à 
rapprocher des caractères de certains Otostigmus de Malaisie décrits 
par Haase n° 87b). 


Spirostreptus Geayi n. sp. (PI. 29, fig. 38 à 45.) 


Adulte G : longueur 33 mil. (? brisé); diamètre 2,40 mill. — 4% seg- 
ments ; 79 paires de pattes; un segment apode. 

Jeune S: longueur 28 mill. (? brisé); diamètre 2,30 mill. — 41 seg- 
ments; 73 paires de paltes; un segment apode. 

Jeunes © : longueur 35 mill.; diamètre 2,50 mill. — 46-52 segments. 


Coloration fauve brun, avec une étroite bande jaune paille longitu- 
dinale sur le dos; pattes et antennes ocracées. Chez les mâles, adultes 
et jeunes, la bande dorsale prend au bord antérieur du premier seg- 
ment pour se poursuivre jusqu'à la pointe anale: elle est très franche. 
Chez les femelles jeunes (nous ne connaissons pas les adultes), elle 
débute vers le 7€ segment seulement et elle est beaucoup plus effacée. 

Face lisse et brillante: sur la lèvre on observe une dépression trans- 
versale courte et étroite en arc de cercle au fond de laquelle sont plan- 
tées deux paires de soies: le sillon du vertex est court et fin; les yeux 
ne sont pas reliés par un sillon: ils sont écartés d'environ une fois et 
demie leur grand diamètre ; ils sont composés d'environ 38 ocelles en 
6 rangées (9, 8, 7, 6, 5, 3). Les antennes atteignent le 3° (9) seg- 
ment ou le 5° (5); elles sont composées d'articles étranglés à la base et 


Myriapodes du Venezuela. .. 333 


élargis au sommet, un peu moins cependant chez la femelle que chez le 
male; quatre bâtonnets coniques aigus à l'extrémité. 

Le premier écusson est lisse et brillant: chez le mâle (fig. 38) le bord 
antérieur est droit jusqu'au-dessous des yeux, puis, de là, il forme 
avec le bord latéral un lambeau ogival à pointe mousse, proéminent, 
qui cache la base des mâchoires; le bord latéral forme, à sa rencontre 
avec le bord postérieur, un angle très obtus: le lambeau ogival porte 
deux sillons qui prennent naissance environ à la hauteur des veux et 
aboutissent à l'angle postérieur; Fun, marginal, suit la courbe de lo- 
give, formant un rebord très large à la hauteur de l'angle; Fautre, 
interne, est très éloigné du premier. Chez la femelle (fig. 39), le lam- 
beau ogival fait défaut, les angles antérieur et postérieur sont subé- 
gaux, un peu obtus, émoussés, et le bord latéral est presque droit: le 
premier sillon est tout à fait marginal, partant le rebord est étroit, et 
le sillon intérieur est moins flexueux, presque droit. 

Sur les segments du tronc, la suture est accusée et faiblement pone- 
tuée ; la surface entière est lisse ou faiblement striolée longitudinale- 
ment, les sillons de la partie postérieure ne commencent que bien au- 
dessous de la ligne des pores. Ceux-ci sont petits et s'ouvrent dans la 
partie postérieure du segment plus près de la suture que du bord 
postérieur. La surface du dernier segment est finement ponctuée, son 
bord postérieur est taillé en angle très ouvert, émoussé, qui atteint 
sans la dépasser la pointe supérieure des valves anales. Celles-ci sont 
conformées à peu près comme dans l’espèce précédente, c’està-dire 
qu'elles sont globuleuses à la base et comprimées près des bords qui 
ne sont pas accompagnés d'un sillon: la partie globuleuse est ponctuée 
et la dépression marginale est rugueuse, l’écaille ventrale est large, à 
bord transversal, arrondi. L’impression ventrale est subcirculaire. 

Pattes courtes ; les hanches de la paire postérieure de chaque somite 
sont plus anguleuses que celles de la paire antérieure (fig. #3); chez les 
femelles jeunes, ce caractère est moins accusé. 

Les pattes ambulatoires du mäle portent, sous le premier et le 
deuxième tarse, un coussinet lamellaire blanchâtre dont l'extrémité 
distale, prolongée en crochet, atteint au tiers environ de Particle sui- 
vant. Les hanches de la première paire de pattes sont soudées à la 
lame ventrale qui est dilatée latéralement en demi-cercle irrégulier. 
Le fémur est représenté par une pièce triangulaire développée transver- 
salement et offrant, sur la face antérieure, une apophvse lamellaire, 
subrectangulaire, dirigée vers le corps. Le fémur est articulé sur la 
face antérieure des hanches, de telle sorte qu'il apparait à peine sur 
la face postérieure, tandis qu'il occupe une place importante sur la face 


394 ; HENRY W. BROLEMANN. 


antérieure. Les quatre articles suivants (tibia et trois tarses) ne pre- 
sentent rien de particulier (4). 

’attes copulatrices : la paire antérieure, repliée en cornet, comme 
de coutume, porte de chaque côté une corne et, entre les deux, une 
lamelle tordue sur elle-même. La paire postérieure est formée d'une 
tige très longue et deux fois enroulée sur elle-même comme un res- 
sort. (La forme de ces organes défiant toute description, nous ren- 
voyons pour plus de détails aux figures 44 et 45.) 


Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. 


Explication des planches. 
Signes communs à toutes les figures : 


SA. — S2. — … S19. — S20. etc. — 1°, 2e, .… 19°, 20° segment. 
PAP? —....P8. —P9. etc. — 1,2, 8° 9epaires depaites- 
H. = hanche. 


F. —= fémur. 

Fe. — tibia. 

l. Æ larse. 

A. — 12. — 13. — premier, deuxième, troisième tarse. 
D. — lame ventrale. 

bt. = brides trachéennes. 

pt. = poches trachéennes. 

Eu le = rameau séminal du tibia. 
r2. — rameau secondaire du tibia. 
fL. = feuillet séminal du tarse. 
be = feuillet secondaire du tarse. 


PLANCHE 98. 


Newportia longitarsis Newport. 


Fig. 1. Une patte anale. 
Newportia longitarsis sararensis n. var. 
Fig. 2. Pattes anales anormales. 


Cupipes n. sp. 
Fie. 3. Extrémité postérieure du corps (la patte anale gauche à été 
enlevée pour montrer le profil interne de la droite). 


ns 


1) Le dessin de cet organe paraîtra dans un travail en voie d'achèvement. 


« 


- Myriapodes du Venezuelu. 399 


Aphelidesmus hermaphroditus n. sp. 


Fig. 4. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. 
ÿ. — — profil. 
6. Silhouette du troisième segment. 

7. Antenne. 

8. Extrémité antérieure du corps, profil. 


9. Septième segment, face ventrale. — La patte gauche de la 
8° paire de pattes ambulatoires est transformée en patte co- 
pulatrice. 

10. Troisième segment du même individu, face ventrale. — La 
vulve droite est visible, la gauche est dissimulée sous des 
membranes. 


A1. Moitié droite de l'organe femelle. — od oviduete. 
12. Septième segment, section antérieure. 

15. Hanche d’une patte copulatrice. 

1%. Patte copulatrice, face antérieure. 

15. La même, profil interne. 

16. Tarse de la même, protil externe. 


Leptodesinus Geayi n. sp. 


Fig. 17. Extrémité antérieure du corps, face dorsale. 
18. Troisième segment, section postérieure. 
19. Antenne. 
20. Septième segment, section antérieure, 
21. Le même, face ventrale. — st stigmate, 
22. Détail de la lame ventrale d’un segmentmontrant les stigmates, 
dont les lèvres (st) s’étalent sur la face ventrale. 
23. Profil d’une hanche et du stigmate correspondant. — sv su- 
ture pleuro-ventrale. 
Papilles des pattes ambulatoires. 


1C 
= 


PLANCHE 29. 


Leptodesmus Geayi n. sp. 


Fig. 25. Une hanche des pattes copulatrices, face antérieure. 
26. Une patte copulatrice, face antérieure. 
27. La même, profil interne (le rameau secondaire — 72 — est 


vu un peu en raccourci). 


390 


Fig. 


. 34. 
DD. 
30. 
37. 


HExRY W. BRÔLEMANNX. — Wyriapodes. 


Leptodesmus nudipes n. sp. 


8. Segments 1, 2, 10, 41, 17, 48, 19 (l'animal n’est pas adulte). 
. Silhouette d’une patte ambulatoire. 


Leptodesmus plataleus flaviporus n. subsp. 
1 1 


. Carènes gauches des segments 10 et 41. 

. Une patte copulatrice, profil externe. 

. Pattes copulatrices, face antérieure (anomalie). 
. L'une des précédentes, profil externe. 


Oniscodesmus rubriceps Peters. 

Deuxième paire de pattes. 

Troisième paire de pattes. 

Pattes copulatrices, l'appareil entier, face antérieure. 
— — face postérieure. 


Spirostreplus Geayi n. Sp. 


. Extrémité antérieure du mâle, profil. 

. Extrémité antérieure de la femelle, profil. 

. Antenne de la femelle. 

1. Antenne du mâle. 

. Patte de la 8° paire ambulatoire. 

. Trentième segment, face ventrale. 

. Pattes copulatrices, l'appareil entier, face antérieure. 


— — face postérieure. 


Observations nouvelles sur les Blepharopoda Randall 
(Albunhippa Edw.) 
Par E.-L. BOUVIER 


Observations générales, affinités. — Le Muséum de Paris a recu 
de M. l’abbé Faurie, en 1887, un Crustacé anomoure des plus remar- 
quables, qui fut recueilli dans la mer près d’'Hakodat, au Japon. Ce 
Crustacé appartient à la famille des Hippidés et se range dans la tribu 
des Albunéens qui est la plus primitive de cette famille. Je l'attribue 
au genre Blepharopoda Randall 
parce qu'il en présente la plupart 
des caractères essentiels, mais c’est 
en réalité une forme mixte ; il tient 
à la fois des Albunées et des Blé- 
pharopodes, et représente, à très 
peu près, le type auquel on peut 
rattacher tous les Hippidés. Nous 
l’'appellerons Blepharopoda fauriana 
en lhonneur du missionnaire qui 
l'a capturé. 

C’estdans la région ophtalmique 
qu'on peut observer les caractères 
les plus essentiels de cette espèce. 
Les pédoncules oculaires (fig. 1) 
sont grèles et rétrécis dans leur 
partie moyenne; ils sont largement 
écartés par de grosses écailles 
ophtalmiques, et celles-ci viennent 
se mettre en rapport, inférieure- 
ment, avec une petite pièce trian- 
gulaire au-dessous de laquelle on 
voit souvent, par transparence, les 
taches noires confluentes de l'œil nauplien. Tous ces traits d’organisa- 
tion, sauf peut-être le dernier, sont propres aux Blepharopoda, mais les 
pédoncules oculaires ne sont pas divisés en deux articles comme dans 
ce dernier genre, ils ne se dilatent pas à leur extrémité cornéenne et, 
à ces deux points de vue, rappellent tout à fait ceux des Albunea. 





Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 22 


338 E.-L. Bouvier. 


Les pédoncules oculaires brisés en articles des autres Blépharopodes, 
et de tous les Hippiens, sont dus évidemment à une adaptation secon- 
daire; d’ailleurs, comme les Blepharopoda sont beaucoup plus pri- 
nitifs que les Albunca, on est en droit d'admettre que larceau ophtal- 
mique du Bl. fauriana rappelle celui de la forme dont est issue la 
famille. En s’amincissant et en se brisant en articles, tout en restant 
écartés, les pédoncules oculaires du BL. fauriana ont donné naissance 
à ceux des autres Blépharopodes et des Hippiens; en devenant con- 
tigus, squamiformes, et en se rétrécissant beaucoup dans la région 
cornéenne, à ceux des Albunea et des Lepidops. L'Albunea elegans 
Edw. et Bouv. se rapproche, plus que toute autre espèce, du BI. fau- 
riana; ses pédoneules oculaires sont encore longs et étroits, et l’on 
observe, sur le bord inférieur de leur base articulaire, une échancrure 
membraneuse qu'on retrouve à la même place dans le BL. fauriana, ou 
dans l’article basilaire du pédoneule des autres Blépharopodes. Cette 
disposition prouve, d’ailleurs, que les pédoncules oculaires simples cor- 
respondent aux pédoncules articulés tout entiers, et non à un seul 
de leurs articles. 

Le BL. fauriana ressemble encore aux Albunées par ses pinces dépour- 
vues dépines (fig. 3); pour le reste, il ne parait pas différer des autres 
Blépharopodes et présente comme eux un fouet articulé sur l’exopo- 
dite des pattes-mâchoires intermédiaires, un article denticulé sur l’en- 
dopodite des pattes-màchoires postérieures et un fouet simple sur 
l’exopodite de ces derniers appendices (fig. 2): j'ajouterai que les éléments 
branchiaux sont d’étroits filaments et que ce caractère primitif, comme 
les précédents, distingue les Blépharopodes des Albunées. 

La formule branchiale des Blépharopodes est aussi très primitive. 
Dans le BI. fauriana j'ai observé trois fortes pleurobranchies situées 
au-dessus des pattes 2 à 4, une paire d’arthrobranchies à la base des 
quatre pattes antérieures, une petite arthrobranchie (et peut-être deux) 
sur l'articulation des pattes-mâchoires postérieures, enfin une petite 
lamelle épipodiale garnie de filaments branchiaux sur le coxopodite de 
cette dernière paire (fig. 2). Dans les Albunées, cette podobranchie et cet 
épipodite font défaut, et les pleurobranchies elles-mêmes sont rudimen- 
taires où nulles, à l'exception d’une pleurobranchie accessoire qu'on 
trouve au-dessus des pattes de la dernière paire. Ce dernier caractere, 
de même que la présence d'une écaille antennaire, montre que les 
Albunées dérivent d’une forme un peu plus primitive que le BI. 
fauriana, mais qui avait toutes les branchies de cette espèce. Du reste, 
ces branchies devaient avoir quatre rangées de filaments, comme on 
observe dans le BT. fauriana, et, par ce caractère, ressemblaient à 


Sur les Blepharopoda, 339 


celles des Anomoures les plus primitifs (Pylocheles, Mixtopagurus, Pa- 
rapagurus, Aeglea). 

Il est donc naturel de penser, avec les 
zoologistes les plus compétents, que 
tous les Anomoures ont eu, pour point 
de départ, la mmême forme fondamentale. 
M. Boas a établi, par des arguments 
sérieux, que cette forme tenait à la fois 
des Homariens et des Thalassinidés: les 
observations que j'ai pu faire confirment 
celte manière de voir: la pleurobran- 
chie postérieure des Albunées, les nom- 
breux filaments des Blépharopodes et 
la curieuse podobranchie du Bl. fau- 
riana sont des caractères homariens 
fort typiques et éloignent sensiblement 
les animaux qui nous occupent des 
Thalassinidés actuels (1). Fig. 2. 





Diagnose du Blepharopoda fauriana. — La carapace (fig. 1) est 
large, convexe transversalement et vaguement carénée sur la ligne mé- 
diane depuis le bord postérieur jusqu’à la partie antérieure de l'aire gas- 
trique. Les bords latéraux de sa face dorsale sont régulièrement con- 
vexes et se rapprochent graduellement en arrière; ils sont armés de 
deux épines, lune à langle antéro-latéral, l'autre à lextrémité posté- 
rieure des aires hépatiques; un faible denticule très obtus occupe 
l'angle antéro-externe des aires branchiales postérieures. Le bord 
frontal est saillant et divisé en trois dents aiguës que séparent de pro- 
fondes échancrures finement denticulées; la dent médiane est beaucoup 
moins développée que les dents latérales. En arrière du bord frontal 
se dirige transversalement une ligne déprimée, et, au bord antérieur 
de l'aire gastrique, une ligne arquée moins profonde et plus courte: 
l'espace compris entre ces deux lignes est muni de rugosités, mais 
partout ailleurs le test est parfaitement lisse, malgré les nombreuses 
ponctuations qu'il présente. Deux sillons convergents très profonds 
délimitent de chaque côté les aires branchiales antérieures; le sillon 


(1) Les observations qui précèdent sont tirées d'une note préliminaire que 
j'ai publiée récemment dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences. 
t. CXXVIL, p. 566-67, 17 oct. 1898. Cette note a pour litre : Sur le Blepharo- 
poda fauriana, Crustacé anomoure de la famille des Hippidés. 


340 +: | E.-L. BOoUvVIER. 


cervical est également profond, mais il est peu arqué et n’atteint pas 
tout à fait ces dernieres. Les limites latérales de l’aire cardiaque sont 
bien distinctes en avant, très vagues en arrière. 

Les pédoncules oculaires s’artieulent sur des écailles ophtalmiques 
étroites, mais assez longues, qui se mettent à peu près en contact sur Ja 
ligne médiane; ces écailles limitent en dessous un espace membraneux 
oùsetrouveune petite pièce triangulaire qui représente l’arceau antérieur 
du corps. Les pédoncules sont renflés à leur base, mais deviennent 
ensuite assez minces et ne se dilatent pas sensiblement dans la région 
cornéenne; ils sont obliquement aplatis sur leur face externe et un peu 
convexes sur leur face interne, qui présente une rangée de poils. La 
cornée est assez grande ; elle occupe Pextrémité tout entière des pé- 
doncules, et présente un sinus arrondi sur son bord supéro-interne. 
Les pédoncules antennaires et antennulaires sont inermes ; ces derniers 
sont frangés en dessus et en dessous de longs poils qui se rencontrent, 
avee la même abondance, sur la face inférieure du grand fouet anten- 
nulaire, tandis qu'ils sont rares, irréguliers et épars sur sa face infé- 
rieure. Le petit fouet antennulaire est court et n’a qu’une dizaine d’ar- 
ticles; le fouet antennaire en compte autant, mais il est un peu plus 
long. 

Les mandibules sont munies d’une dent; le palpe des mâchoires an- 
térieures n'a pas de fouet, mais présente un lobe saillant sur son bord 
antérieur: les pattes-mâchoires antérieures et postérieures se font re- 
marquer par le fouet aplati, inarticulé, et longuement cilié de leur exo- 
podite. Les pattes-mâchoires postérieures (fig. 2) se distinguent en outre 
par le faible denticule que présente en dedans leur carpe, par les huit 
dents qui occupent le bord interne de la pièce basilaire que forment, 
en se soudant, le basipodite et lischiopodite, enfin par leur petite la- 
melle épipodiale qui porte à son extrémité libre une podobranchie rudi- 
mentaire. La formule branchiale est la suivante : 


Paltes proprement dites. Pattes-mâchoires. 

a TR ——— —_— 

Y RSS J II IL F 
Pleurobranchies.... 0 1 1 1 0 0 0 
Arthrobranchies.... 0 2 2 2 2 (inégales) (1ou2petites) 0 0. 
Épipodites et podo- 

branChies -ererere ONO EE D RRO 0 Ep.—+podobr. 0 Ep. 
D 
réduits. 


Toutes les branchies ont quatre rangées de filaments, sauf la podo- 
branchie rudimentaire qui n’en à que deux. 
Les pattes antérieures (fig, 3) se terminent par une pince inerme qui 


Sur les Blepharopoda. 341 


présente des granulations en dehors ; le bord interne du doigt immobile 
est cilié et muni de quatre grosses dents. L’angle antéro-supérieur du 
carpe forme un lobe triangulaire qui se dirige en avant et se termine 
en pointe ; il y a une épine à l’angle antéro-inférieur du méropodite. Le 





Fig. 4. 


carpe des trois paires suivantes forme en dessus et en avant un prolon- 
gement comprimé et triangulaire ; les doigts (fig. #) des mêmes appen- 
dices sont peu arqués, comme on le voit dans les figures ci-jointes. Les 
pattes nettoyeuses de la cinquième paire se terminent par une fausse 
pince ciliée un peu plus courte que le carpe. 

Le premier tergite de l'abdomen est long, membraneux dans sa 
partie centrale et recouvert en grande partie par la carapace: il est 
dépourvu d’épimère, et l'anneau qu'il recouvre ne présente ni sternite, 
ni appendices. Les quatre anneaux suivants ont d'étroits sternites à 
peine calcifiés, des tergites très calciliés et lisses, enfin des épimères 


342 E.-L. Bouvier. 


obtus dont la longueur est très grande sur le premier anneau, 
très réduite sur le dernier. Sur chacun de ces anneaux, les femelles 
présentent une paire d’appendices biramés, beaucoup plus courts que 
ceux des Albunées et formés de deux articles peu 
inégaux ; chez le mâle, on n’observe plus que la 
trace d'insertion de ces appendices. Le sixième 
segment abdominal est à peu près aussi long que 
large : les deux rames natatoires de ses fausses 
pattes sont vaguement arquées et ovalaires. Le 
telson (fig. 5) est un peu plus long que large; sa 





Fig. 5. partie centrale est convexe, très calcifiée et sépa- 
rée des parties latérales par une dépression; on 
observe une petite échancrure sur le bord postérieur de l’article. 
Cette espèce est représentée par trois exemplaires, deux mâles et 
une femelle qu'on trouve figurée ci-contre. La carapace de cette der- 
nière à 25,5 mill. de longueur sur la ligne médiane dorsale et 20 mill. 
d’une épine antérobatérale à l'autre. 


Différentes espèces du genre, distribution géographique. — 
Le genre Blepharopoda comprend jusqu'ici quatre espèces qu'on peut 
distinguer de la manière suivante : 


Les pédonceules oculaires sont tout d’une pièce; les pinces sont 
inermes, la dent médiane du front est plus courte que les dents la- 
HAMNESonddoneonoadocovonvesacaannc Blepharopoda fauriana E.-L. Bouvier. 


| J’article basilaire 
| des  pédoncules 
oculaires est très 
court et ne dé- 
passe pas de beau- 
coup le front; 
trois épines sur 
le bord supérieur 
du doigt mobile de 
la pince . ..... Blepharopoda(Abrote) 
spinimana Philippi. 


La dent mé- 
diane du 
front est 
beaucoup, 
plus courte 


e les ere es 
QU > | L'article basilaire 
dents lalé- ; x mé 
? 18e des  pédoncules 
Les pédoncules oeu- | Tales. oculaires est très 


laires sont formés 
de deux artieles; les 
pinces sont armées 
de fortes épines. 


allongé ; deux épi- 
nes surle bord su- 
périeur du doigt 

mobile delapince. Blepharopoda (Albun- 

hippa) speciosa Edw. 
La dent médiane du front est plus 
longue que les dents latérales; 
le doigt mobile des pinces est 

INERME IEEE ee ee Blepharopoda occiden- 

\ talis Randall. 


Sur les Blepharopodu. 343 


Le Blepharopoda fauriana provient du Japon, le BI. spinimana de 
Talcahuemo, le Bl. spinosa du Pérou et du Chili, le BL. occidentalis de 
Basse-Californie. Le genre paraît donc localisé dans la région indo- 
pacifique. 


Habitudes. — Ces animaux doivent vraisemblablement s’enfouir 
dans le sable comme les autres Hippidés, mais ils sont moins bien 
adaptés à cet habitat parce que leur appareil de filtration est moins 
parfait : leurs fouets antennulaires, en effet, sont moins longs et moins 
régulierement ciliés, et le fouet exopodial de leurs pattes-mächoires 
antérieures offre une surface plus réduite, 


TE = ——— 


CLAVICORNES NOUVEAUX D’AMÉRIQUE 
2e mémoire (1). 


PAR ANT. GROUVELLE. 


Colastus hirtus n. sp. — Oblonqus, depressus, pilosus, nigro-brun- 
neus ; ultimo segmento abdominis fulvo, elava antennarum testacea ; ca- 
pile prothoraceque profunde et sat dense punctatis; elytris confuse 
punctatis. — Long. à mill. 


Oblong, déprimé, noir brunâtre, couvert d’une pubescence poilue, 
brun cendré où brun fauve, sauf sur le dernier segment qui est fauve 
et garni de poils de même couleur. Antennes assez longues, massue 
testacée. Tête densément et grossièrement ponctuée. Prothorax très 
transversal, rétréei en avant, grossièrement mais éparsement ponctué 
sur le disque, plus densément sur les côtés ; bord antérieur largement 
échancré, angles antérieurs arrondis. Écusson aussi long que large, 
arrondi au sommet. Élytres moins longs que larges ensemble, confu- 
sément ponctués, laissant à découvert les trois derniers segments de 
l'abdomen. Pattes plus claires que le dessus du corps ; tibias antérieurs 
du mâle droits. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 

Distinct à première vue par la coloration spéciale du dernier seg- 
ment de l’abdomen et la physionomie qui semble rappeler un commen- 
sal des Bourdons. 


Colastus Fryi n. Sp. — Oblongo-elongatus, subconverus, nitidus, 
tenue pubescens, niger ; antennis (clava eæcepta), scutello, disco elytrorum 
juxta suturam, abdomine (pygidio excepto) rufis; capite punctato: pro- 
thorace transversissimo, antice subangustato, parce punctato: elytris 
lineato-punctatis. — Long. 6 mill. 


Allongé, oblong, faiblement convexe, brillant, presque glabre, noir; 
antennes sauf la massue, écusson, une tache suturale sur les élytres 
partant de la base et atteignant presque le sommet en s’atténuant et 
abdomen sauf le pygidium rougetres. Tête convexe, assez densément 
et fortement ponctuée. Prothorax près de deux fois aussi large que 
long, moins fortement et plus éparsement ponctué que la tête, surtout 
sur le disque; marge antérieure frangée de petits poils dorés: bords 


(1) Voir Ann. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 177. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 349 


latéraux ciliés de poils clairs, réfléchis en arrière. Écusson subovale, 
éparsement ponctué. Élytres de la largeur du prothorax, environ aussi 
longs que larges ensemble, ponctués en lignes. Dessous brun de poix, 
pattes plus claires. 

Colombie. — Collection A. Fry. 


Voisin du C. decorus Murray. 


Colastus atramentarius n. Sp. — Oblongo-elongatus, subdepres- 
sus, nitidus, parce flavo-griseo-pubescens, niger; antennis pedibusque 
rufo-fuscis; capite profunde denseque punctato; prothorace transverso, 
antice angustato, dense punctato; elytris subelongatis, confuse et sat 
parce punctatis, intervallis leviter reticulatis. — Long. 3 mill. à 
3 mill. 12 

Allongé, oblong, faiblement convexe, noir, brillant, pubescent. An- 
tennes foncées. Tête assez densément et fortement ponctuée. Protho- 
rax moins de deux fois aussi large que long, parallèle à la base, rétréci 
au sommet, fortement, mais pas très densément ponctué, garni d’une 
pubescence grise très espacée entremêlée de poils dressés plus foncés. 
Écusson triangulaire, arrondi au sommet. Élytres plus longs que larges 
ensemble, présentant une pubescence analogue à celle du prothorax, 
éparsement ponctués; intervalles des points très finement réticulés, 
subcoriacés, sur le disque, vers les angles postérieurs, une trace de 
macule rouge. Segments visibles de l'abdomen réticulés, bordés de 
flave au sommet, assez densément ponctués. Pattes brun rougeûtre. 
Segments ventraux de l'abdomen réticulés, éparsement ponctués, 
garnis de poils espacés, plus ou moins dressés. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Appartient au groupe du C. unicolor Say. 


Colastus minutus n. Sp. — Ovatus, conveæus, nilidus, niger, 
flavo-pubescens ; prothorace transverso, antice angustato, punctato; ely- 
tris lineatopunctatis, punctis elongatis. — Long. 2 mill. 


Ovale, convexe, brillant, noir, couvert d'une pubescence flave, 
écartée. Prothorax transversal, rétréci en avant, fortement et assez 
profondément ponctué; ponctuation écartée sur le disque, dense sur 
les côtés. Écusson ovale, assez densément ponctué à la base. Élvtres 
ovales, arrondis séparément et largement au sommet, ponctués en 
lignes ; points peu enfoncés, allongés; intervalles plans, lisses 


Brésil : Bahia. — Collections A. Fry et A. Grouvelle. 


340 A. GROUVELLE. 


Distinct des autres espèces de Colastus par sa petite taille et la ponc- 
tuation de ses élytres formée de points peu enfoncés, allongés, sub- 
linéaires. 


Colastus bicolor n. Sp. — ÜOvatus, modice converus, subnitidus, 
flavo-pubescens, rufescens ; capite prothoraceque leviter infuscatis, elytris 
nigris; capile prothoraceque punctatis, elytris confuse punctatis. — 
Long. 1 mill. 3/4. 

Ovale, assez convexe, pas très brillant surtout sur les élytres, cou- 
vert d’une pubescence fauve plus dense sur la tête et sur le prothorax , 
roux testacé sauf sur la tête et le prothorax qui sont légèrement enfu- 
més et sur les élytres qui sont noirs. Tête et prothorax assez densé- 
ment ponctués; ce dernier très transversal, fortement rétréci en avant. 
Écusson subsemicirculaire. Élytres moins longs que larges ensemble, 
superficiellement subridés transversalement, laissant à découvert les 
deux derniers segments de l'abdomen. 

Brésil : province de Bahia. — Collection A. Grouvelle. 

Espèce remarquable par sa petite taille, sa coloration et la sculpture 
toute spéciale des élvtres. 


Colastus difficilis n. sp. — Ovatus, converus, subopacus, fluvo- 
pubescens, nigro-brunneus, antennis (clava excepta) pedibusque rufis, 
pubescentia basin versus prothoracis et elytrorum magis densata. — 
Long. 2 mill. 4/2. 

Ovale, convexe, presque opaque, brun noirâtre, couvert d'une pu- 
bescence flave couchée, assez longue, plus dense à la base du protho- 
rax et des élytres et contre la suture de ces dernières. Antennes rou- 
geatres sauf la massue. Prothorax très transversal, à peine rétréei à la 
base, fortement au sommet, assez densément ponctué. Écusson sub- 
triangulaire, presque aussi long que large. Élytres moins longs que lar- 
ges ensemble, confusément et densément ponctués, laissant à décou- 
vert les deux derniers segments de l'abdomen, Avant-dernier segment 
étroitement bordé de flave testacé au sommet. Dessous assez fortement 
pubescent; pattes rougeàtres. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Colastus opacus n. sp. — Oblonqus, subdepressus, nigro-brun- 
neus, flavo-pubescens, pubescentia ante scutellum in brevem lineam den- 
sata; antennis (elava excepta) pedibusque rufo-fuscis; prothorace dense 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 347 


punclato, subopaco; scutello dense pubescente; elytris opacis, dense 
punchulatis. — Long. 2 mill. 


Oblong, subdéprimé, brun noirâtre: prothorax, antennes sauf Ia 
massue et pattes un peu plus rougeûtres. Tête densément ponctuée. 
Prothorax transversal, plus rétréci au sommet qu’à la base, densément 
mais moins fortement ponetué que la tête; bord antérieur échancré, 
bords latéraux arqués, ciliés de poils flaves ; pubescence formée de poils 
flaves, longs, couchés, condensés en sortes de lignes onduleuses qui 
convergent vers une courte ligne longitudinale très pubescente placée 
devant l’écusson et deux groupes moins accentués placés entre l’é- 
cusson et les angles basilaires. Écusson en triangle curviligne, très 
pubescent. Élytres de la longueur du prothorax, un peu moins longs 
que larges ensemble, densément pointillés, subchagrinés, couverts 
d'une pubescence flave fine, peu dense, sauf vers la base, surtout vers 
les épaules; segments visibles de labdomen bordés de flave au som- 
met, finement pointillés. Dessous éparsement pubescent; hanches an- 
térieures et postérieures relativement peu éloignées. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 
Colastus brunneicornis n. Sp. — (blongus, modice converus, 


flavo-pubescens, nigro-brunneus ; elytris dilutioribus, antennis pedibus- 
que infuscatis, capile prothoraceque dense punctatis, hoc transverso, 
antice angustato; scutello subtriangulari, apice rotundato, sat dense 
pubescente; elytris sat dense punctatis. — Long. 2 mill. 4/2. 

Oblong, modérément convexe, brun noirâtre, élvtres, antennes saul 
la massue et pattes plus claires; pubescence flave plus dense sur lé- 
cusson, plus dense à la base du prothorax et des élvtres. Tête densé- 
ment ponctuée. Prothorax transversal, rétréci au sommet, un peu plus 
fortement ponctué que la tête, bords latéraux finement ciliés. Écusson 
triangulaire, sommet fortement émoussé. Élytres de la largeur du pro- 
thorax, ovales, environ aussi longs que larges ensemble, sensiblement 
ponetués comme le prothorax. Segments visibles de labdomen densé- 
ment ponetués, à peine visiblement bordés de flave au sommet. Dessous 
éparsement pubescent, tarses testacés. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Colastus auropilosus n. Sp. — Oblonqus, subconverus, opacus, 
5runneus, longe auro-pubescens, pilis inclinatis ; antennis {clava excepta) 


J4S A. GROUVELLE. 


pedibusque rufis; prothorace transverso, angustato, dense punctato ; 
scutello triangulari, apice rotundato; elytris dense punctatis, segmentis 
abdominis conspicuis utrinque magis pubescentibus. — Long. 2 mill. 4/2. 


Oblong. légèrement convexe, opaque, brun légèrement ferrugineux, 
couvert d’une pubescence dorée, couchée, formée de longs poils assez 
serrés sur la tête et le prothorax dessinant sur ce dernier, devant l’é- 
cusson, une courte ligne longitudinale plus pubescente, moins dense 
et plus fine sur les élytres, sauf à la base, et presque tomenteuse sur 
l’'écusson et sur les côtés des segments de l’abdomen. Antennes sauf 
la massue et pattes rougetres. Tête et prothorax densément ponctués ; 
ce dernier transversal, rétréci en avant. Écusson triangulaire, arrondi 
au sommet. Élytres légèrement ovales, aussi longs que larges ensemble, 
pubescence de la région scutellaire divergente vers le disque. Pubes- 
cence du dessous du corps assez dense. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 

Le C. auropilosus se distingue des espèces voisines C. difjicilis, opa- 
cus, brunneicornis, par sa pubescence abondante rappelant celle des 
Omosita. Le C. opacus, en dehors de ses élytres mats, a le prothorax 
nettement rétréci à la base, et enfin le C. difficilis se sépare du C. brun- 
neicornis par ses pattes d’un roux testacé et la ponetuation beaucoup 
plus fine de ses élytres. 


Brachypeplus (Leiopeplus) compressus n. sp. — Ælongatus, 
subparallelus, sat latus, depressus, ater, nitidus ; capite punctato ; pro- 
thorace transverso, basin versus parallelo, antice modice angustato, 
parce punctato, marginibus lateralibus praesertim ad angulos posticos 
explanatis; scutello pentagonali; elytris punctato-striatis, intervallis 
unilineato-punctatis. — Long. 4 mill. 

Allongé, assez large, subparallèle, déprimé, noir, glabre, brillant. 
Tête assez fortement mais pas très densément ponctuée. Prothorax 
moins de deux fois plus large que long, subrectangulaire, légèrement 
rétréci au sommet: disque assez éparsement ponctué; marges latérales 
très largement explanées vers les angles postérieurs ; angles antérieurs 
arrondis; marge antérieure largement mais peu profondément échan- 
crée. Écusson plus large que long, pentagonal. Élytres sensiblement 
aussi longs que larges ensemble, finement réticulés, ponctués-striés ; 
intervalles avec une seule ligne de points. Segments visibles de l’ab- 
domen finement pointillés, étroitement bordés de testacé au sommet. 


Mexique : Terres chaudes. — Collection A. Grouvelle. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 349 


Brachypeplus (Leiopeplus) longipennis n. Sp. — Ælongalus, 
oblongus, modice convexrus, subnitidus, tenue pubescens, rufo-testaceus : 
capite thoraceque dense punctatis, hoc transverso, antice angustato, an- 
qulis omnibus rotundatis, margine antico vix emarginato ; scutello pen- 
tagonali; elytris fortiter punctato-striatis, intervallis strictis. — Long. 
6 mill. 


Allongé, oblong, médiocrement convexe, un peu brillant, très fine- 
ment pubescent, roux testacé. Tête densément ponctuée, largement et 
peu profondément impressionnée entre les yeux. Prothorax densément 
ponctué, environ deux fois aussi large que long, fortement rétréci en 
avant, bords latéraux arqués, tous les angles arrondis, bord antérieur 
faiblement échancré, côtés et base finement rebordés. Écusson penta- 
gonal. Élytres plus longs ensemble que larges, élargis vers le sommet, 
fortement ponctués-striés ; intervalles très étroits, subcarénés, stries et 
intervalles disparaissant un peu avant le sommet dont la marge est 
confusément ponctuée. Segments abdominaux finement et densément 
ponetués. 

Brésil : Theresopolis (province de Rio de Janeiro). — Collection 
A. Grouvelle. 


Espèce voisine du B. costatus Sharp. 


Brachypeplus similis n. Sp. -— (Ohlongus, converus, subnitidus. 
parce pubescens, nigro-piceus ; prothorace, basi elytrorum dilutioribus : 
pedibus antennisque (clava excepta) rufis; capite prothoraceque dense 
fortiterque punctatis; hoc transverso, antice posticeque angustato, an- 
qulis omnibus late rotundatis, margine antico subtruncato; scutello 
transverso, apice late angulato; elytris punctato-striatis intervallis 
lineatopunctatis et pilosis, segmentis abdominis dense punctatis. — 
Long. 3 mill. 


Oblong, un peu convexe, peu brillant, très finement pubescent, noir 
de poix, prothorax et base des élytres le long de la suture plus clairs, 
bruns rougeàtres ; base des antennes, pattes et dessous du prothorax 
rougeàtres ; le reste du dessous plus foncé. Tête convexe, densément 
et fortement ponctuée. Prothorax moins de deux fois plus large que 
long , parallèle; angles antérieurs plus largement arrondis que les pos- 
térieurs; marge antérieure presque droite, côtés et base étroitement 
rebordés. Écusson transversal, sabquadrangulaire, largement anguleux 
au sommet, fortement ponctué. Élytres un peu plus longs que larges 
ensemble, ponctués-striés ; intervalles avec une ligne de petits points 
couverts par une ligne pubescente. Abdomen densément ponctué. Ti- 


390 A. GROUVELLE. 


bias antérieurs simples, intermédiaires épineux à la tranche extérieure 
surtout vers le sommet. 


Cayenne. — Collection A. Grouvelle. 


Brachypeplus fulgidus Reitt. — Après examen du type du Bra- 
chypeplus fulgidus Reiïtt., nous rapportons cette espèce au Campsopyga 
pallidipennis Murr. 


Cillaeus impressicollis n.sp. — Filiformis, depressus, nitidulus, 
longe flavo-pubescens, nigricans ; apice segmentorum abdominis testaceo ; 
capite parce fortiterque punctato, punctis interdum in longitudinem 
confluentibus; prothorace subquadrato, lateribus subrotundatis, disco 
inaequali nunc laevci nunc dense valdeque punctato; elytris longioribus 
quam latioribus, confuse punctatis. — Long. 4 mill. 

Filiforme, déprimé, un peu brillant, couvert d'une pubesecence cou- 
chée, jaunätre, longue, plus dense sur la partie basilaire des élytres 
et au sommet des segments visibles de l'abdomen, noirâtre, avee la 
bouche, la tête, le prothorax, les pattes et les antennes un peu plus rou- 
veatres. Tète marquée de gros points espacés, disposés irrégulièrement, 
laissant plus spécialement un espace longitudinal médian lisse. Pro- 
thorax subçarré, légèrement arrondi sur les côtés, grossièrement 
ponctué, avee quatre reliefs longitudinaux presque lisses, subcosti- 
formes et une bordure apicale également lisse. Écusson subpentagonal, 
Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, 
confusément ponctués, arrondis séparément au sommet. Segments vi- 
sibles de l'abdomen bordés de testacé au sommet, assez densément 
ponctués ; un peu moins longs ensemble que le reste du corps. 


Mexique (tabacs importés). — Collection A. Grouvelle. 


Cillaeus insularis n. Sp. — Filiformis, depressus, nitidus, longe 
flavo-pubescens, testaceus, apice elytrorum abdomineque obscurioribus : 
capile laevi, in longitudinem quadrisulcato ; prothorace subquadrato, in 
longitudinem sexsulcato; elytris subcostatis, costis laevibus, intervallis 
briseriatim-punctatis; seygmentis abdominis apertis in longitudinem 
subcarinatis. — Long. à mill. 

Filiforme, déprimé, brillant, couvert d’une pubescence jaunàtre, peu 
serrée, assez longue, couchée, testacée. Tête lisse, présentant quatre 
sillons longitudinaux formés de gros points confluents et deux impres- 
sions latérales beaucoup plus courtes. Prothorax subcarré, arrondi aux 
angles, lisse, présentant six sillons longitudinaux plus ou moins paral- 
leles analogues à ceux de la tête, n’atteignant pas la base et le sommet. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 391 


Écusson subsemicireulaire. Élytres d’un tiers aussi longs que larges, 
rembrunis au sommet, présentant deux fines lignes de petits points 
serrés contre la suture, un intervalle subcostiforme, puis trois lignes 
de points irrégulièrement serrés, puis un intervalle subcostiforme lisse 
et ainsi de suite. Segments visibles de l'abdomen finement marginés, 
éparsement pointillés, subcarénés dans la longueur, rembrunis, bordés 
de flave au sommet. 

St-Domingue {trouvé dans les tabacs). — Collection A. Grouvelle. 


Cillaeus simplex Reitt. — Le type de la collection Chevrolat doit 
ètre rapporté au Campsopyga pallidipennis Murr. 


Cillaeus Sharpi Grouv. — Nom d'espèce substitué à C. prolirus 
Sharp in Biol. Centr.-Am., Col., IE, (4) 1889, p. 281, pl. IX, fig. 3, 
comme déjà employé : C. prolicus Faïirm. #n Le Naturaliste, 1880, 
p. 182. 


Conotelus brachyteroides n. sp. — Elongatus, oblonqus, subde- 
pressus, opacus, pubescens, niger, lateribus prothoracis pedibusque plus 
minusve rufo-fuscis; capile prothoraceque leviter asperatis, punctatis, 
hoc transverso, basin versus parallelo, antice angustato, angulis pos- 
licis acutis; scutello transverso, subpentagonali; elytris striatis, inter- 
vallis semel lineatopunctatis, punctis magnis, vir impressis. — Long. 
3 mil. 

Allongé, oblong, conique au sommet, faiblement convexe, opaque 
surtout sur les élytres, pubescent, noir avec les marges latérales du 
prothorax plus claires, les antennes, les pattes et le dessous rougeûtres, 
plus ou moins enfumés. Tête convexe, chagrinée, ponctuée, angles 
postérieurs marqués, aigus. Prothorax une fois et demie aussi large 
que long, chagriné, ponctué, parallèle, rétréci au sommet: angles pos- 
térieurs aigus, marges latérales concaves. Écusson subpentagonal. 
Élytres environ aussi longs que larges ensemble, striés, garnis sur les 
stries d’une ligne pubescente; chaque intervalle avec une ligne de 
gros points peu enfoncés. Sillons antennaires très convergents, presque 
réunis; premier segment de l'abdomen plus long que le second, 3° et 
4° encore plus longs, ÿ° conique. 

Brésil : Bahia, Rio Grande. — Collection A. Grouvelle. 

Peut-être conviendrait-il de séparer génériquement cette espèce des 
Conotelus; nous ne l'avons pas fait en raison de la forme du dernier 
segment de son abdomen identique à celle des insectes de ce genre. Du 
reste le genre Conotelus comprend déjà une espèce, C. stenoides Murr., 
de forme aberrante. 


392 A. GROUVELLE. 


Conotelus Fryi n. sp. — Nitidus, niger; prothorace parce punc- 
tato, intervallis parce punctulatis ; elytris punctatis, intervallis tenue 
coriaceis. — Long. # mill. 

Distinct des autres espèces du genre par son tégument brillant, par 
la ponctuation double du prothorax formée de points médiocres, peu 
serrés et de points beaucoup plus fins, et par la sculpture des élytres 
qui sont finement coriacés et assez densément ponetués de points un 
peu linéaires. Abdomen finement réticulé, éparsement ponctué. 

Brésil : Rio de Janeiro. — Collection A. Fry. 


Mystrops Fryin. sp. — Oblongus, modice convexus, glaber, testa- 
ceus; capile prothoraceque rufo-testaceis, subopacis, subtilissüne punc- 
tatis, fronte convexiuscula, in longitudinem et inter antennas leviter 
striata; prothorace transverso, antice posticeque angustato, in disco 
saepius subinfuscato ; scutello subtriangulari; elytris punctulatis, apice 
truncatis, stria suturali subimpressa. — Long. 2 mill. à 2 mill 4/2. 

Oblong, légèrement convexe, glabre, testacé; tête et prothorax roux 
testacé. Antennes du mâle dépassant légèrement la base du prothorax, 
4° article épais, claviforme, recourbé ; 2-4 à peine plus longs que larges : 
antennes de la femelle plus courtes. Tête moins brillante que les élvtres, 
éparsement pointillée, épistome fortement échancré, strie interan- 
tennaire fine, n’atteignant pas le bord interne des yeux; strie longi- 
tudinale du front finement marquée chez le mâle. Prothorax plus de 
deux fois plus large que long, rétréci à la base et au sommet, épar- 
sement pointillé ; bord antérieur presque droit, bords latéraux et base 
finement rebordés; angles antérieurs arrondis, postérieurs subob- 
tus; disque parfois rembruni. Écusson subtriangulaire, finement ré- 
ticulé, éparsement pointillé, parfois enfumé. Élytres de la largeur du 
prothorax, ovales, environ aussi longs que larges ensemble, tronqués 
au sommet, finement pointillés, laissant à découvert le dernier seg- 
ment de l'abdomen. 

Mandibules du mâle larges, saillantes. 

Brésil : Bahia. — Collection A. Grouvelle. 


Mystrops insularis n. Sp. — Oblongus, vir converus, subnitidus,, 
testaceus, flavo-pubescens; capite dense punctato, antice transversim 
ünmpresso; prothorace transverso, antice angustato, dense punctutalo, re- 
ticulato; elytris sat elongatis, ad apicem truncatis, vix perspicue punc- 
tulatis et reliculatis. 


S Articulis 1-6 antennarum elongatis, clava oblonga. — Long. 
1 mill. 4/2. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 393 


Oblong, faiblement convexe, peu brillant, testacé, couvert d’une 
pubescence courte, assez serrée, flave doré, Tête assez convexe. den- 
sément pointillée, impressionnée transversalement entre les naissances 
des antennes. Prothorax environ deux fois plus large que long, ré- 
tréci en avant, à peine plus étroit à la base, arqué sur les côtés: bord 
antérieur à peine échancré; angles antérieurs subarrondis, postérieurs 
obtus; ponctuation très fine, intervalles des points finement réticulés. 
Écusson triangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, 
tronqués au sommet, à peine visiblement ponetués et réticulés. 

Mâle. Articles 1 à 6 des antennes notablement plus longs que larges 
massue oblongue, formée d'articles serrés. Antenne dans l’ensemble 
atteignant la moitié de la longueur du corps. 

Femelle. Antenne atteignant la base du prothorax. 


Trinité (Antilles). — Collection A. Frv et A. Grouvelle. 


Carpophilops n. en. 


Tres ultima segmenta abdominis exposita. 
Fimbriae conspicuae, latae, haud incurvatae. 
Tibiae ad apicem haud dentatae. 

Labrum late bilobatum. 

Abdominis seygmenta 2* et 3% brevissima. 


Genre voisin des genres Brachypeplus et Chalepopeplus, distinct du 
premier par les rapports de longueur des segments de l'abdomen et 
du second par les tibias simples. 


Carpophilops Fryi n. sp. — Oblonqgus, modice convezus, subopacus, 
tenue flavo-pubescens, rufo-piceus. Capite prothoraceque dense punctatis ; 
hoc transverso, antice quam postice magis angustato, lateribus arcuatis, 
angulis omnibus late rotundatis, margine antico emarginato, latera- 
libus stricte explanatis; scutello transrerso, apice late subanquloso ; 
elytris striato-punctatis, intervallis lineatopunctulatis e pilosis ; seq- 
mentis abdominis dense punctatis. 

G Metasterno et segmentis 1-4 abdominis utrinque fasciculatis. 


Oblong, faiblement convexe, presque opaque, finement pubescent, 
roux enfumé; antennes et partie inférieure du corps plus claires. Tête 
convexe, déprimée en avant, très densément et assez finement ponc- 
tuée; bouche rougeàtre. Prothorax environ de moitié aussi long que 
large dans sa plus grande largeur, plus rétréci au sommet qu'à la 
base, largement arrondi aux angles, échancré au sommet, densément 
mais moins fortement ponctué que la tête; bords latéraux finement 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898, 23 


354 A. GROUVELLE. 


rebordés, étroitement explanés, strie marginale de la base entière. 
Ecusson transversal, subquadrangulaire, obtusément anguleux au som- 
met, fortement et densément ponctué. Elytres environ aussi longs 
que larges ensemble, ponctués-striés ; intervalles avec une ligne de 
points cachés par une ligne pubescente. Abdomen finement pointillé. 

Mile. Métasternum avec deux fascies de poils de chaque côté de la 
ligne médiane; segments 1 à 4 de l'abdomen chacun avec une fascie de 
chaque côté. 

Brésil : Bahia. — Collection A. Fry et A. Grouvelle. 


Perilopa Fryi n. sp. — Ovata, modice convexa, subnitida, hispida, 
rufo-picea, dense punctata, punctis variolosis; prothorace transversis- 
simo, antice angustato; scutello triangulari, elytris setoso-lineatis, in- 
tervallis vir regulariter varioloso-bilineatis. — Long. 4 mill. 4/2. 


Ovale, médiocrement convexe, peu brillant, couvert de soies dres- 
sées, grises, un peu inclinées en arrière, brun rougeûtre, densément 
ponctué de points superficiels. Prothorax très transversal, rétréci en 
avant; sommet largement échancré, un peu saillant en avant dans le 
milieu. Écusson triangulaire, presque lisse. Élytres environ d’un quart 
plus longs que larges ensemble, très légèrement striés ; intervalles avec 
une ligne de petits tubereules portant chacun une soie dressée et de 
chaque côté une ligne pas très régulière de poils superficiels. 

Brésil : Rio Janeiro. — Collection A. Fry et A. Grouvelle. 

Remarquable parmi les Perilopa par la structure des intervalles des 
stries des élytres. 


Prometopia bicolor n. Sp. — Oblonga, conveæa, nitida, parce 
auro-pilosa, nigra; antennis (elava excepta), marginibus prothoracis, 
lata plaga in elytris pedibusque rufis; prothorace transverso, antice 
angustato, parce punctato, margine antice late’ profundeque emar- 
ginato, lateribus explanatis; scutello subtriangulari: elytris parce 
punctatis, lateribus explanatis. — Long. 3 mill. 


Oblong, convexe, brillant, couvert d’une pubescence éparse double, 
formée de poils très couchés et de poils jaune doré plus longs, plus 
ou moins couchés, noir, antennes sauf la massue, bords réfléchis du 
prothorax et des élvtres et une tache allongée, basilaire sur chaque 
élytre rougeâtres. Front assez densément ponctué, épistome lisse. Pro- 
thorax un peu plus de deux fois plus large que long, rétréci en avant, 
largement et profondément échancré au sommet, éparsement ponctué ; 
bords latéraux régulièrement arqués, assez largement concaves ; base 


Clavicornes nouveaur d'Amérique. 399 


rebordée. Écusson subtriangulaire. Élytres environ une fois et un tiers 
aussi longs que larges ensemble, éparsement ponetués, chacun avec 
une lache allongée ovale, partant de la base, bordant le repli latéral 
et s'arrêtant vers le dernier quart de la longueur. Pattes rougetres. 
Parfois une tache ponctiforme noire au milieu de la tache ovale, rou- 
geàtre de chaque élytre. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Prometopia Germaini n. Sp. — Ooata, convexa, nitida, flavo-pu- 
bescens, testacea, prothorace elytrisque nigro-variegatis ; margine an- 
tico capitis arcuato, fronte parce punctata; prothorace transverso, an- 
tice late profundeque emarginato, disco punctato, infuscato, utrinque 
nigro-punctato; scutello subtriangulari: elytris sat dense punctatis. 
apice subtrunctatis. — Long. 3 à 4 mill. 


Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence formée de poils 
inégaux, peu serrés, en général jaunes, rembrunis sur les taches noires 
des élytres, testacé, varié de noir sur le prothorax et les élytres. An- 
tennes entièrement testacées. Tête ponctuée, épistome moins fortement : 
marge antérieure arquée. Prothorax plus de deux fois plus large que 
long, assez fortement ponctué, rétréci en avant, largement et profon- 
dément échancré au sommet; marges latérales arrondies, assez large- 
ment concaves; disque plus ou moins rembruni, avec une tache ponc- 
tiforme noire de chaque côté. Écusson subtriangulaire. Élytres un peu 
plus longs que larges ensemble, subtronqués au sommet, assez densé- 
ment ponctués; marges latérales concaves ; sur le disque une série de 
taches noires comprenant, pour chaque élytre, une tache ovale, humé- 
rale, une tache arrondie touchant l’écusson, prolongée sur la suture 
et réunie à une tache transversale à bords très ondulés, ne touchant 
pas le bord externe et reliée en arrière par la suture à une tache api- 
cale transversale, arquée, et enfin une petite tache ponctiforme reliée 
en avant à l'extrémité de la tache transversale ondulée. 

>arfois les taches latérales ponctiformes du prothorax manquent et 
les taches des élytres tendent à occuper une partie plus considérable 
de la surface des élytres. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


390 A. GROUVELLE. 


TABLEAU DES Prometopia DE L'AMÉRIQUE DU SUD. 
A. Noir et rougeàtre; forme ovale, convexe ; pubescence pi- 
IeUSe CEE ce SAT SSSR SRE ie lee Le Ve TRUE bicolor Grouv. 
— Brun plus ou moins varié de testacé: forme ovoide...... 2. 


2. Très brun; pubescence ordinaire; ponctuation assez forte, 
beaucoup plus dense sur les élytres....... Dohrniana Reitt. 
— Brun fortement varié de testacé......... 5 ; GE 


3. Prothorax très nettement rebordé à la base; ponctuation 
des élytres serrée; taille de 4 mill. à 4 mill. 4/2....... 
sreie e LE ne ME EEE ReR re ARR RER confluens Er. 
— Prothorax à peine visiblement rebordé surtout sur les côtés, 
ponctuation desélytres serrée; taille de 3 mill. à 3 mil. 1/2 
(peut-être variété minor de confluens Er.).. Germaini Grouv. 


Psilotus levis n. sp. — Oblongus, latus, convexus, nilidus, rufo- 
testaceus, parce pubescens ; prothorace utrinque dense fortiterque punc- 
tato, disco sublaevi; metasterno reticulato, parcissime punctulato. — 
Long. 5 mill. 


Oblong, large, convexe, brillant, roux testacé, couvert d’une pubes- 
cence fauve, courte, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les 
intervalles des élytres. Massue des antennes noirâtre. Tête fortement 
impressionnée en avant. Prothorax très transversal, densément ponc- 
tué sur les côtés, presque lisse sur le disque. Élytres striés-ponctués, 
intervalles légèrement élevés, à peu près aussi larges que les points 
sur le disque; strie scutellaire réduite à quelques petits points. Méta- 
sternum finement réticulé, très éparsement pointillé. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Psilotus tenebrosus n. Sp. — (blongus, latus, depressus, modice 
nitidus, parce griseo-pubescens, ater: tarsis rufis; prothorace dense 
ivrequlariterque punctato, lateribus coriaceis ; metasterno dense subru- 
goseque punctato. — Long. 5 à 6 mill. 


Oblong, large, déprimé, médiocrement brillant, couvert d'une pu- 
bescence grise, courte, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur 
les intervalles des stries ponctuées des élytres. Premiers articles des 
antennes rougeàtres. Tête fortement impressionnée en avant. Protho- 
rax très transversal, à surface irrégulière, coriacé sur les côtés, densé- 
ment ponctué sur le disque. Élytres striés-ponctués ; intervalles des 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 397 


stries à peine relevés, plus larges sur le disque que les points. Dessous 
noir ; métasternum subrugueux ; tarses rougeàtres. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Distinet à première vue du P. ventralis Er. par son dessous noir. 


Psilotus Germaini n. sp. — Oblongus, latus, convexus, parce 
griseo-pubescens, rufo-fuscus; lateribus prothoracis, elytris ad apicem 
plus minusve infuscatis; prothorace dense punctato; elytris striato- 
punctatis, intervallis latioribus punctis ; metasterno parce punctato. — 
Long. 5 à 6 mill. 

Oblong, large, relativement convexe, couvert d’une pubescence 
courte, grise, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les in- 
tervalles des stries ponctuées des élytres, brun rougeûtre plus ou moins 
clair, très rembruni de chaque côté du milieu du prothorax et sur les 
élytres sauf dans la région scutellairée. Tête fortement impressionnée 
en avant, ponctuée. Prothorax très transversal, densément ponctué. 
Élytres ponctués-striés; intervalles des stries plus larges que les 
points. Dessous brun rougeûtre clair; métasternum très éparsement 
ponctué. | 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain); vallée des Amazones. 
— Collection A. Grouvelle. 

La coloration foncée est plus ou moins développée; elle se limite par- 
fois aux élytres en laissant une large zone claire autour de l’écusson. 

Les mandibules des mâles sont plus développées que celles de la fe- 
melle, mais sans atteindre le développement constaté chez le P. cor- 
nutus Fabr. 


Psilotus convexus n. Sp. — Oblongus, latus, convexus, parce gri- 


marginatis; prothorace transversissimo, dense punctato; elytris punc- 
tatostriatis ; metasterno laevi. — Long. # mill. 


Oblong, large, convexe, moyennement brillant, couvert d'une pubes- 
cence courte, grise, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur 
les intervalles des stries des élytres, noir avec les bords latéraux des 
élvtres et du prothorax étroitement bordés de roux. Tête profondé- 
ment biimpressionnée entre les bases des antennes. Prothorax très 
transversal, densément ponctué de points superficiels, peu lisse. Ély- 
tres ponctués-striés ; intervalles des stries sur le disque plus larges que 


398 A. GROUVELLE. 


les points. Dessous brun rougeâtre peu foncé; métasternum lisse, très 
éparsement pointillé. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


TABLEAU DES Psilotus D'AMÉRIQUE. 


1. Disque du prothorax lisse: insecte testacé rougeatre, bril- 


ETES eco: CIEVIS GUN 

_ - SCUIDIÉS PL ECEE NPC é 2. 
2. Élvtres chargés de tubercules allongés; insecte noir....... 

RC DT eee eco M CAPDOnIiCUSiEE 

— — sans tubercules allongés......... HR RON EN ES 3. 

3. Métasternum lisse ou à peine ponctué de points très rares. 4. 

— MétASterNUMPONCLUE.. LME OS AR TT AR N RE e : >. 

4. Noir; dessous brun rougeûtre foncé. ........ convexus Grouv. 


— Brunrougeâtre clair, élvtres en partie noirâtres. Germaini Grouv. 
oO 9 û 


D ABLUN /FOULOALE 0er rer See DIN ..... Cornutus Er. 
AN OR ee en ei ot lee Ne Os ER D ANR CRUE RENTE ESS PTE ES 6. 
GPAPAOMEN CNRS MER Re SR RAR . ventralis Er. 
— — SINOL PAL A DE De SRI ee tenebrosus Grouv. 


Nous n'avons pu comprendre dans çe tableau le P. musophagus 
Eschscholtz qui semble voisin de cornutus Er., mais pourrait bien être 
distinct. 


Le P. cornutus Er. semble varier comme rapport de la longueur à 
la largeur dans des proportions considérables; les exemplaires de la 
vallée des Amazones et de l'Amérique centrale sont relativement très 
courts. 


Platychora major n. sp. — Oblonga, convexa, subnitida, picea, 
parce setosa; capite antice biimpresso, punctato ; prothorace transverso, 
subrectanguloso, punctato, lateribus cicatricosis, scutello transverso, 
subtriangulari; elytris fortiter punctatis, apice subtruncatis, stria 
suturali integra. — Long. 7 mill. 

Oblong, assez allongé, convexe, faiblement brillant, brun de poix, 
présentant sur les élytres quelques soies relevées. Antennes dépassant 
la base du prothorax. Tête assez densément ponctuée, biimpres. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 


sionnée en avant: épistome tronqué, labre incisé au milieu. Prothorax 
près de trois fois aussi large que long, presque rectangulaire, plus for- 
tement ponctué sur les côtés que sur le disque, présentant de plus sur 
les côtés plusieurs gros points enfoncés peu réguliers ; bords latéraux, 
base et sommet de chaque côté rebordés. Écusson transversal, en 
triangle curviligne. Élytres plus longs que larges ensemble, densément 
et fortement (surtout sur les côtés) ponctués, subtronqués au sommet: 
marges latérales relevées en une étroite gouttière, strie suturale entière. 
Pygidium rugueusement ponctué. 


Vallée des Amazones. — Collection A. Grouvelle. 


TABLEAU DES Platychora D’AMÉRIQUE. 


1. Pas de strie suturale ; opaque ou subopaque, très densément 
DORCHIES ae sde ep ES RS RCE RE ... Lebasi Er. 
— Une strie suturale; plus ou moins brillant......... Os 2. 
2. Prothorax presque lisse sur le disque; ponctuation des ély- 
tres éparse, assez fine; strie suturale effacée avant Pé- 
CHSSOUE PAPA mean CR A UE PT ME polita Er. 
— Prothorax ponctué sur le disque, ponctuation des élytres 
dense, assez forte; strie suturale entière. ...., major Grouv. 


Axyra nitida n. Sp. — Ohlonga, convexa, nitida, glabra, nigro- 
picea, lateribus prothoracis apiceque elytrorum rufescentibus, singulo 
elytro quinque rufo-maculato; prothorace b'ansverso, antice angustato, 
punctato, punctis magnis intermirtlis; lateribus antice arcuatis, late 
explanatis, marginatis; apice late profundeque emarginato, stricte 
marginato ; basi (medio excepto) marginata; elytris punctatis, lateribus 
concavis. — Long. 7 mill. 

Oblong, convexe, glabre, brun de poix, plus ou moins rougeàtre 
sur le devant de la tête, les bords du prothorax et des élytres et le 
sommet de ces dernières. Antennes et pattes rougetres. Tête forte- 
ment ponctuée, impressionnée en forme de V entre les bases des 
antennes. Prothorax environ deux fois aussi large que long, rétréci au 
sommet, couvert d'une ponctuation médiocre, pas très serrée, entre- 
mêlée de gros points, largement et profondément échaneré au sommet ; 
bords latéraux concaves, rebordés; sommet et base (sauf au milieu) 
rebordés. Écusson transversal, presque en segment de cercle, éparse- 
ment pointillé. Élytres environ une fois et un tiers aussi longs que 
larges, arrondis ensemble au sommet, fortement et assez densément 


300 A. GROUVELLE. 


ponctués; marges latérales concaves; sur chaque élytre cinq taches 
ovales, rougeätres; la 4'e humérale, la 3 et la 5° submarginales, la 2° 
et la 4° intermédiaires, dorsales. 


Amazones. — Collection A. Frv. 


Pocadiopsis n. gen. 


Prosternum apice sensim dilatatum. 

Antennae breves ; articulo 3° elongato, 4°-8° quadratis, vel transversis : 
clava ovala, articulo 1° latiore, 3° angustiore. 

Labrum bilobatum. 

Tibiae dilatatae, ad apicem extus dentatae. 

Tarsi haud dilatati. 

Coxae posticae distantes. 

Elytra haud striatu, pubescentia. . 

Pygidium occultum. 


Nouveau genre se plaçant entre les Pocadius et les Pocadites. 


Pocadiopsis dentipesn. Sp. — Oblonga, convexa, nigro-castanea, 
nitida, flavo-pubescens ; prothôräce transverso, antice posticeque angus- 
tato, dense rugoseque punctato, lateribus arcuatis, explanatis, margine 
antico late emarginalo, basi subrecta ; scutello triangulari, elytris con- 
Jjunctim rotundatis, prothorace fortius punctatis ; tibiis ad apicem extus 
bidentatis ; segmentis abdominis basin versus transversim lineato-punc- 
tatis. — Long. 3 mill. 1/2. 


Oblong, convexe, brun marron, varié de clair sur la tête, le pour- 
tour du prothorax, les épaules et la suture. Tête fortement et grossiè- 
rement ponctuée, impressionnée entre les yeux; épistome saillant, 
tronqué; sillons antennaires convergents. Prothorax plus de deux fois 
plus large que long, plus rétréci au sommet qu'à la base, arrondi sur 
les côtés, rugueusement et densément ponctué; angles subarrondis ; 
marges latérales explanées, apicale largement échancrée. Écusson 
triangulaire. Élytres parallèles, arrondis ensemble au sommet, une fois 
et un tiers aussi longs que larges ensemble, densément et plus forte- 
ment ponctués que le prothorax; marges latérales étroitement expla- 
nées. Dessous densément ponctué, subrugueux ; segments abdominaux 
bordés à la base d’une ligne de gros points; tibias larges, recourbés, 
bidentés au sommet, rappelant les libias des Lordites. 

Dernier segment abdominal du mâle échancré au sommet. 


Chili (Germain). — Collection A. Grouvelle. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 301 


Camptodes Germaini n. Sp. — Oblongus, ronveæus, nilidus, ni- 
gro-viridis; capite, lateribus prothoracis, sublus pygidioque rufo-tes- 
taceis ; capite prothoraceque parce punctulatis ; elytris fortius punctatis, 
stria sulurali impressa; pygidio rugoso-punctato. — Long. 6 mill. 


Oblong, un peu plus long que large, convexe, brillant, noir verdà- 
tre; tête, marges latérales du prothorax, dessous et pygidium roux 
testacé. Téguments finement alutacés. Tête peu densément ponctuée, 
impressionnée transversalement entre les yeux. Prothorax à peine 
pointillé sur le disque, un peu moins fortement ponetuëé que la tête 
sur les côtés. Écusson éparsement pointillé. Élytres plus larges en- 
semble que longs, peu densément et un peu plus fortement ponctués 
que le prothorax; strie suturale marquée, n’atteignant pas l’écusson, 
Pygidium peu fortement mais ruguleusement ponctué, Crochets des 
tarses dentés à la base. Massue des antennes rembrunie au sommet, 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 

Espèce appartenant au groupe des C. illustris Chevr. et formosus 
Sharp. 


Camptodes meridionalis n. Sp. — Swbhemisphaericus, convexus 
nilidus, rufo-testaceus; basi capitis, linea longitudinali in disco pro- 
thoracis et utrinque puncto orbiculari nigris ; elytris subaeneo-ni- 
gris; capile sat dense punctato, prothorace punctulato; elytris fortius 
punctatis, stria suturali impressa; pygidio rugoso-punctato. — Long. 
> mil. 

Subhémisphérique, convexe, brillant, roux testacé, base de la tête, 
une bande longitudinale plus large à la base sur le prothorax, un gros 
point de chaque côté de cette bande et écusson noirs; élytres noirs un 
peu bronzés. Tête assez densément et assez fortement ponctuée. Pro- 
thorax à peine pointillé sur le disque, beaucoup moins fortement ponc- 
tué que la tête sur les côtés. Écusson presque lisse. Élytres plus larges 
ensemble que longs, assez fortement mais pas densément ponctués, 
substriés ; strie suturale marquée, n'atteignant pas lPécusson. Pygidium 
peu fortement mais ruguleusement ponctué. Crochets des tarses den- 
tés à la base. Massue des antennes obscure. 

Paraguay. — Collection A. Grouvelle. 


Du même groupe que €. Germaini Grouv. 


Camptodes pilula n. sp. — Oblonqus,convexæus, nilidus, alutaceus, 
niger; antennas (clava excepta), lateribus prothoracis, subtus pedibusque 


302 A. GROUVELLE. 


rufo-piceis; capite sat dense punctato ; prothorace minus fortiter punc- 
tuto: elytris nigro-viridibus, sat dense fortiterque punctatis; pygidio 
subopaco, sat dense punctato. — Long. à mill. 1/2. 


Oblong, convexe, brillant, alutacé, noir; antennes sauf la massue, 
bouche, marges latérales du prothorax, dessous et pattes roux de 
poix ; antennes légèrement verdâtres. Tête assez densément ponetuée, 
nettement et transversalement impressionnée entre les yeux. Prothorax 
pointillé sur le disque, plus fortement sur les côtis. Écusson noir, 
éparsement et assez fortement ponctué. Élytres environ aussi longs 
que larges ensemble, substriés, assez densément et fortement ponc- 
tués; strie suturale bien marquée, atteignant presque l’écusson. Pygi- 
dium subopaque, alutacé, peu fortement mais assez densément ponc- 
tué. Crochets des tarses dentés. Tarses plus foncés que les pattes. 

Colombie. — Collection A. Grouvelle. 


Espèce remarquable par sa forte convexité, l’aciculation de sa sur- 
face, la couleur légèrement métallique des élvytres et le pygidium 
presque opaque. 


Camptodes ignotus n. sp. — Subhemisphaericus, nitidissimus, 
rufus; clava antennarum elytrisque nigris; capite parce punctato, pro- 
thorace vix punctulato, angulis posticis late rotundatis ; scutello punc- 
tulato; etytris parce punctatis, substriatis; stria suturali impressa, 
pygidio dense punctato, vix ciliato. — Long. à mill. 


Subhémisphérique, très brillant, roux ; massue des antennes et élv- 
tres noirs. Tête peu densément ponctuée, impressionnée entre les veux. 
Prothorax presque lisse sur le disque, éparsement pointillé. Élytres 
moins longs que larges ensemble, substriés, peu densément ponctués : 
strie suturale bien marquée, atteignant presque l’écusson. Pygidium 
densément ponctué, peu brillant, sommet à peine cilié, abdomen gla- 
bre, Crochets des tarses dentés. 

Vallée des Amazones, probablement Itaituba. — Collection A. Grou- 
velle. 


Espèce voisine comme ensemble de coloration du C. divisus Sharp., 
mais plus large et plus grande. 


Camptodes fallax n.sp. — Subhemisphaericus, nitidissimus, ru- 
[us ; elytris abdomineque nigris, capite parce punctato; prothorace punc- 
lulato; elytris parce punctatis, stria suturali impressa; pygidio nigro. 
— Long. 4 mill. 4/2. 


| 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 


Subhémisphérique, très brillant, noir; antennes, pattes, tête, pro- 
thorax et dessous, sauf l'abdomen, roux. Tête éparsement ponctuée, 
nettement impressionnée entre les yeux. Prothorax presque lisse sur 
le disque, éparsement pointillé sur les côtés. Écusson éparsement poin- 
lillé, Élytres moins longs que larges ensemble, éparsement ponctués 
sur le disque, plus densément sur les côtés; strie suturale bien mar- 
quée, n’atteignant pas lécusson. Pygidium plus densément ponctué, 
extrémité ciliée de poils flaves, dessous glabre. Crochets des tarses 
dentés. 


Brésil : Theresopolis (province de Rio de Janeiro). — Collection 
A. Grouvelle. 


Camptodes nigriceps n. sp. — Subhemisphaericus,converus, nili- 
dus, niger ; antennis (clava excepta), prothorace, prosterno femoribusque 
anticis rufis; capite parce punctato; prothorace punctulato ; scutello vir 
punctato ; elytris substriatis, sat parce punctatis, stria suturali n- 
pressa ; pygidio convero, sublaevi. — Long. 3 mill. 4/2. 


Subhémisphérique, très convexe, noir ; base des antennes, protho- 
rax, prosternum et fémurs antérieurs roux testacés. Tête impression- 
née entre les yeux, éparsement ponctuée. Prothorax pointillé sur le 
disque, un peu plus fortement ponctué sur les côtés, très étroitement 
bordé de noir à la marge antérieure devant la tête et à la marge ba- 
silaire devant l'écusson. Écusson éparsement pointillé, presque lisse, 
Élytres moins longs que larges ensemble, avec des traces de stries 
ponctuées et des intervalles très éparsement ponetués de points moins 
forts; strie suturale marquée, arrêtée vers le milieu de la longueur. 
Pygidium à peine ponctué, convexe. Crochets des tarses dentés. Abdo- 
men peu densément pubescent. 


Vallée des Amazones, probablement Itaituba. — Collection A. Grou- 
velle. 


Camptodes coerulescens n. sp. — Oblongus, converus, rufus ; 
elytris nigro-cyaneis; elava antennarum nigra; capile prothoraceque 
subopacis, hoc parce punctato, antice subimpresso, illo vix punctulato ; 
scutello sublaevi; elytris punctatis, stria suturali tmpressa; pygidio 
opaco. — Long. à mil. 

Oblong, convexe, roux testacé, massue des antennes noire, élvtres 
d’un noir bleuâtre, Tête et prothorax opaques; la première éparsement 
ponctuée, faiblement impressionnée entre les naissances des antennes, 
le second à peine pointillé. Écusson presque lisse. Élytres environ 


30% A. GROUVELLE. 


aussi longs que larges ensemble, ponetués plus fortement que la tête ; 
strie suturale marquée, n’atteignant pas l’écusson. Pygidium opaque. 
Crochets des tarses dentés. Abdomen glabre. 


Bolivie. — Collection A. Grouvelle. 


Camptodes punctatocollis n. sp. — Oblongus, convexus, nitidus, 
rufo-testaceus, prothorace quatuor punctis in disco, et singulo elytro 
magna plaga nigris ; capite prothoraceque sat fortiter punctatis; scu- 
tello punctulato; elytris punctatis, stria suturali impressa. — Long. 
3 mill. 1/2. 


Oblong, convexe, brillant, roux testacé; sommet de la tête, milieu 
des marges apicales et basilaires du prothorax et quatre taches ponc- 
tiformes placées sur une ligne transversale sur son disque, une grande 
tache sur chaque élytre laissant sur tout le contour une bande claire, 
noirs. Tête assez fortement et peu densément ponctuée. Prothorax 
pointillé sur le disque, aussi fortement ponctué que la tête sur les 
côtés. Écusson éparsement et finement ponctué. Élytres un peu moins 
longs que larges ensemble, peu densément et assez fortement ponctués ; 
strie suturale bien marquée. Massue des antennes rembrunie. Crochets 
des tarses dentés à la base. 

Brésil : Para. — Collections Gounelle et A. Grouvelle. 

Comme pour lespèce précédente, les taches noires du prothorax 
peuvent se perdre dans une tache générale foncée laissant les bords 
latéraux clairs. La suture des élytres est également rembrunie, mais 
en général on voit encore une bande claire entre la suture et la tache 
discoidale noire. 


Camptodes notatocollis n. sp. — Oblonqus, convexus, nitidus, 
fulvo-testaceus, quatuor punctis in disco prothoracis et elytris (limbo ex- 
cepto) nigris; capite prothoraceque punctulatis, elytris fortius punctatis, 
stria suturali impressa; clava antennarum infuscata. — Long. 4 mill. 


Oblong, convexe, brillant, roux testacé; sommet de la tête, milieu 
des marges apicales et basilaires du prothorax et quatre taches oblon- 
oues, allongées, placées en ligne transversale sur son disque, élytres 
{sauf une bordure latérale) noirs. Tête éparsement pointillée. Prothorax 
presque lisse sur le disque, un peu plus fortement ponctué sur les 
côtés. Écusson à peine pointillé, fauve brunâtre. Élytres moins longs 
que larges ensemble, assez densément ponctués; strie suturale mar- 
quée, n’atteignant pas l’écusson. Pygidium finement ponctué. Crochets 
des tarses dentés. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 


Vallée du fleuve des Amazones sans désignation de localité précise, 
probablement Itaituba. — Collection A. Grouvelle. 


La coloration noire peut envahir en majeure partie le prothorax et 
les élytres; le premier est alors d’un brun rougeàtre avee les côtés plus 
clairs et les derniers sont entourés sur les côtés d’une bordure testacée 
plus étroite. 

Espèce voisine, comme disposition des couleurs, du C. signaticollis 
Reitt. 


TABLEAU DES Camptlodes DU GROUPE A STRIE SUTURALE (!) MARQUÉE, 


PRÉSENTANT SUR LE PROTHORAX QUATRE TACHES NOIRES SUR UN FOND 
CLAIR. 


1. Taches noires du prothorax placées sur une ligne transver- 
sale en avant du milieu. 
Elytres sans bordure claire: pygidium assez fortement et 


DéUdENSEMENT DONCIUÉ.r 5. 2.1.6... signaticollis Reitt. 
— Taches noires du prothorax placées sur une ligne transver- 
sale au milieu de la longueur....... PRE D er SR 
2. Élytres bordés de clair latéralement; pygidium très finement 
DONC HE MEL RER RER DIE, . notatocollis Grouv. 
— Élytres roux testacé avec une grande tache noire m'attei- 
CRAN DAS ES DONS A ee rene punctatocollis Grouv. 
Camptodes M-rubrum Blanchard. — Le C.* rubripennis Reitt. 
doit être rapporté à cette espèce et non au C. vittatus Er. 
Camptodes humeralis Brullé. — Il y a lieu de maintenir cette 


espèce qui se sépare très nettement du C. vittatus Er. par sa forme 
plus allongée, plus convexe et l'absence de prolongement de la tache 
humérale le long de la suture. Chez cette espèce le pygidium est beau- 
coup plus incliné. Le C. humeralis Brullé présente du reste des variétés 
de coloration aussi nombreuses que celles du C. vittatus Er. 
Camptodes onustus Lac. in Genera, Atl., pl. 18, fig. 5. — II faut 
également maintenir cette espèce qui est caractérisée par sa forme 
large et sa tache humérale couvrant l'épaule presque rectangulaire. 


(1) Nous appelons strie suturale, une strie séparée de la suture par un inter- 
valle normal; nous appelons, par contre, suture rebordée une suture accom- 
pagnée d'une strie très rapprochée, presque contiguë. 


3066 A. GROUVELLE. 


Camptodes vittatus Er. — Il faut rapporter aux nombreuses 
variétés de cette espèce les nombreuses variétés du C.* rubrolineatus 
Reitt. 

Camptodes* trilineatus Reiti. — Cette espèce, très variable comme 
distribution des couleurs, se distingue de certaines variétés de C. vit- 
tatus Er. par la tache suturale toujours interrompue avant l’écusson. 
Chez cette espèce la coloration roux testacé peut envahir la majeure 
partie du tégument. Le C. multipunctatus Reitt. doit être rapporté à 
une variété présentant la distribution extrême de couleur qu’indique 
son nom. 


Camptodes argus n. Sp. — Breviter oblongus, convexus, nitidus, 
testaceus ; prothorace octo punctis nigris maculato; disco elytrorum fus- 
co-testaceo, lateribus nigro stricte marginatis ; capite elytrisque sat dense 
punctatis, prothorace minus valde; stria suturali impressa. — Long. 
k mill. 4/2. 

Oblong, court, presque circulaire, convexe, brillant, testacé ; massue 
des antennes, deux taches sur la tête, l’une sur l’épistome, l’autre sur 
le vertex, le milieu de la marge antérieure du prothorax et huit taches 
sur son disque, deux oblongues au milieu et trois taches en ligne obli- 
que de chaque côté, une étroite bordure sur les côtés des élytres 
noirs; disque des élytres testacé foncé, entouré par une bordure plus 
sombre, laissant, entre elle et la marge étroite noire, une bande testacée. 
Tête et élytres densément et fortement ponctués ; prothorax plus fine- 
ment; strie suturale des élytres atténuée avant l’écusson. Pygidium 
densément ponctué. Crochets des tarses dentés à la base. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Camptodes cupreus n. sp. — Oblongus, converus, cupreus; sub- 
tus pygidioque nigris, capite prothoraceque punctatis ; elytris sat dense 
et magis valde quam prothorace punctatis, stria suturali impressa. — 
Long. 5 à 7 mill. 

Oblong, convexe, brillant, cuivreux; dessous et pygidium noirs. 
Tête ponctuée, impressionnée entre les yeux. Ponctuation du protho- 
rax semblable à celle de la tête, un peu plus forte sur les côtés. Écus- 
son ponctué. Élytres un peu moins longs que larges ensemble, assez 
densément et plus fortement ponctués que la tête; strie suturale mar- 
quée, atténuée un peu avant l’écusson. Pygidium densément ponctué, 
aciculé, impressionné au sommet. Crochets des tarses dentés à la base. 
Dessous très éparsement garni de pubescence grise. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 307 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Plus cuivreux que C. metallicus Reitt.; de plus pygidium noir el 
aciculé au lieu d'être doré et lisse. 


Camptodes larvatus n. Sp. — Ovalus, convexus, suboparus, 
niger, capile antice et marginibus prothoracis stricte rufo-marginatis ; 
prothorace reticulato, parcissime punctulato; elytris leviter striatis, 
intervallis parce punctatis, stria suturali quxta suturam, apice rotun- 
dato. — Long. 8 mill. 


Ovale, de moitié environ plus long que large, convexe, presque opa- 
que, noir; tête marquée de deux taches rougeätres sur le devant et 
prothorax finement bordé de rougeâtre sur les côtés, la base et le 
sommet. Antennes claires à la base, massue noire, allongée. Prothorax 
éparsement pointillé, finement réticulé; base légèrement sinuée de cha- 
que côté de l'écusson. Écusson arrondi au sommet, ponctué comme le 
prothorax. Élytres un peu plus longs que le prothorax, très finement 
striés, intervalles éparsement mais un peu plus fortement ponetués que 
le prothorax; sommet arrondi, subacuminé; strie suturale contiguë à 
la suture. Crochet des tarses faiblement denté à la base. 


Brésil : Santa Catharina. — Collection A. Frv. 


Camptodes Castelnaui n. sp. — Alutaceus, niger, elytris rufis, 
ad angulos apicales late nigris ; unguiculis tarsorum dentatis ; stria su- 
turali elytrorum juxta suturam impressa. — Long. 6 mill. 


Convexe, un peu plus long que large, alutacé, noir; élytres rouges, 
largement tachés de noir aux angles apicaux externes. Tête assez den- 
sément et fortement ponctuée, antennes (sauf la massue) rougeûtres. 
Prothorax très finement et très éparsement pointillé à la base; de cha- 
que côté de l’écusson un rudiment de strié marginale. Écusson en 
triangle curviligne à sommet presque effacé, éparsement, mais un peu 
plus fortement ponctué que le prothorax. Élytres environ aussi longs 
que larges ensemble, plus fortement ponctués que l’écusson; strie su- 
turale très voisine de la suture. Crochets des tarses dentés. Hanches 
antérieures assez écartées. Labre sans denticule. 


Collection du Muséum de Paris. 
Cette espèce provient des chasses de Castelnau, dans la province de 


Minas Geraes : elle est voisine comme coloration de C.vittatus Er., mais 
s’en distingue de suite par la suture étroitement rebordée. 


308 A. (GROUVELLE. 


Camptodes ventralis Reitt. — Il faut rapporter à une variété 


noire du C. bisignatus Er. le C. ventralis Reïtt. 


Camptodes dilutoangulus n. Sp. — Oblongus, convexus, acicu- 
latus, niger, antennis (clava excepta), pedibus anticis posticisque, pros- 
terno rufo-infuscatis; lateribus prothoracis ad angulos anticos stricte 
flavo-marginatis ; capite prothoraceque parce punctulatis, elytris punc- 
tatis, sutura stricte marginata ; pygidio punctato. — Long. 5 mil. 

Oblong, convexe, noir, aciculé, base des antennes, pattes antérieures, 
prosternum sauf l'extrémité de la saillie prosternale testacé légèrement 
enfumé ; pattes intermédiaires plus foncées que les antérieures ; bords 
latéraux du pronotum bordés étroitement de testacé pâle sauf vers les 
angles postérieurs. Tête éparsement pointillée, impressionnée entre les 
naissances des antennes. Prothorax et écusson pointillés. Élytres aussi 
longs que larges ensemble, présentant des vestiges de stries, peu den- 
sément ponctués. Pygidium assez densément ponctué. Pubescence du 
dessous gris flave, éparse. Crochets des tarses simples. 

Les mâles de cette espèce sont souvent mats. 

Bolivie : province de Cochabamba. — Collection A. Grouvelle. 


Camptodes elongatus n. sp. — Ovalus, conveæus, nitidus, alu- 
taceus, niger ; mandibulis, antennis clava excepta pedibusque rufo-piceis ; 
capite punctato, prothorace punctulato; elytris substriatis, parce tenue- 
que punctatis; sutura stricte marginata; pygidio dense punctato. — 
Long. 6 mill. 

Ovale, convexe, brillant, finement alutacé, noir; mandibules, an- 
tennes (sauf la massue) et pattes roux de poix. Tête ponctuée, longue- 
ment et largement impressionnée de chaque côté, vers le milieu des 
marges latérales. Écusson ponctué comme le prothorax. Élytres no- 
tablement plus longs ensemble que larges, substriés, couverts d’une 
ponctuation peu serrée, fine et légèrement räpeuse, suture étroitement 
rebordée. Pygidium densément ponctué. Crochets des tarses non den- 
tés. Pubescence du dessous peu dense, gris flave. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 

Remarquable par sa forme allongée. 


Camptodes aeneus n. sp. — Oblonqus, convexus, nitidus, aluta- 
ceus, rufo-testaceus ; elava antennarum, scutello pectoreque nigris; ely- 
ris viridi-aeneis ; capile punctato; prothorace parce et minus fortiter 
punctato: elytris sat dense punctatis; sutura haud marginata, pygidio 
dense punctato. — Long. 4 mill. 1/2. 


Clavicornes nouveaux d'Amerique. 309 


Oblong, convexe, brillant, alutacé, roux testacé. Massue des an- 
tennes, écusson et poitrine noirs ; élytres vert métallique. Tête ponc- 
tuée, impressionnée entre les bases des antennes. Prothorax finement 
et éparsement pointillé sur le disque. Écusson un peu plus fortement 
ponctué que le prothorax. Élytres plus longs que larges ensemble, 
substriés, assez densément et fortement ponctués ; suture non rebordée. 
Pygidium densément ponctué. Crochets des tarses non dentés. Pubes- 
cence du dessous flave, peu serrée. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Camptodes Sharpi Grouv. — Nom proposé pour le C. biformis 
Sharp #n Biol. Centr.-Am., 1890, p. 327. Reitter à décrit un C. bifor- 
mis in Deuts. ent. Zeit., 1878, p. 32. 


Camptomorphus n. 2. 


Labrum bilobatum. 

Mandibulae simplices. 

Mesosternum occultum, carinatum. 

Corae intermediae posterioresque remotae. 

Tarsi antici et intermedii dilatati; postici elongati; articulo 2 et 
3° lobatis, 4° angusto, 5° longissimo. 

Nouveau genre voisin des Camptodes, mais s’en séparant par la struc- 
ture des tarses postérieurs. Ceux-ci ont les 2° et 3° articles allongés, 
munis de deux lobes étroits. le 4° allongé, étroit, et le 5° étroit, aussi 
long que les quatre autres articles réunis. 


Camptomorphus longipes n. sp. — Ovalus, converus, nilidus, 
glaber, rufo-testaceus, antennis elongatis, ad apicem infuscatis ; capite 
reliculato, parce punctato, prothorace transversissino, reticulato, subo- 
paco, parcissime punctulato, lateribus antice subexplanatis ; elytris par- 
ce punctatis, ad apicem separatim rotundatis, stria suturali jurta su- 
turam impressa:; unguiculis haud dentatis. — Long. 6 mill. 


Oblong, large, moyennement convexe, glabre, brillant, finement ré- 
ticulé. roux testacé, un peu plus clair sur la tête et le prothorax. An- 
tennes rembrunies sauf à la base; articles 2 à 6 plus longs que larges: 
massue bien marquée, élargie vers le sommet. Tête éparsement ponc- 
tuée, impressionnée entre les naissances des antennes, marge anté- 
rieure sinuée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, rétréci 
au sommet, éparsement pointillé, marges latérales (surtout en avant 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. 2/4 


370 A. GROUVELLE. 


légèrement explanées, base tronquée. Ecusson triangulaire. Elytres 
plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, épar- 
sement ponctués; strie suturale bordant la suture, arrêtée avant lPé- 
cusson. Pattes grêles. Ongles non dentés. Abdomen assez fortement et 
peu densément ponctué. 

Brésil : Rio Janeiro, Sta-Catharina. — Collection A. Grouvelle. 

Espèce remarquable par sa forme large, d’une convexité médiocre, 
par son prothorax légèrement explané sur les côtés, et par ses pattes 


allongées. 


Pallodes Bohemani n. Sp. — (oalus, convexus, nilidus, glaber, 
niger ; capite antice, lateribus prothoracis, scutello subtusque rufo-tes- 
taceis, prothorace transverso, antice angustato, elytris punctato-sulca- 
tis, juxta basin irrequlariler punctatis. — Long. > mil. 

Brièvement ovale, convexe, brillant, glabre, noir varié de roux tes- 
tacé. Massue des antennes allongée, noire, base roux testacé, Tête 
ponctuée, légèrement relevée de chaque côté contre les marges laté- 
rales. Prothorax plus de deux fois plus large à la base que long, for- 
tement rétréci au sommet, arqué sur les côtés, ponctué; bord anté- 
rieur largement échancré ; marges latérales assez largement explanées ; 
couleur variant du noir au roux testacé, avec une bande longitudi- 
nale noire et un point de même couleur comme intermédiaire, Écusson 
subtrapéziforme, variant du noir au roux. Élytres environ aussi longs 
que larges ensemble, ponctués-sillonnés, irrégulièrement ponctués le 
long de la base, largement et séparément arrondis au sommet, lignes 
ponctuées arrêtées avant le sommet et remplacées par une ponctuation 
confuse, marges latérales relevées, rebordées; couleur variant du tes- 
lacé au noir, avec les marges latérales d’un roux testacé et le disque 
noir comme intermédiaire. Dessous variant du testacé au noir. 

Amazones. — Collection A. Fry. 

Nous rapportons à cette espèce quatre exemplaires provenant des 
Amazones (sic) et présentant quatre colorations distinctes. 





Pallodes discoideus n. Sp. Subhemisphaericus, nilidus, glaber, 
rufo-testaceus, clava antennarum, apice elytrorum (lateribus exceptis) ni- 
gris; clava antennarum elongato-ovata; prothrace scutelloque parce 
tenuiterque punctatis ; elytris tenuiter lineatopunctatis, intervallis parce 
punchulatis, ad apicem lacvibus, tibiis intermediis latis, primo articulo 
tarsorum posteriorum elongatissimo. — Long. 4 à 5 mill. 


Subhémisphérique, brillant, glabre, roux testacé; massue des an- 


bn. PC PET 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 371 


tennes et moitié postérieure des élytres (sauf les bords latéraux) noirs. 
Massue des antennes ovale, allongée, grossissant progressivement à 
partir du 5° article. Tête, prothorax et épistome éparsement pointillés. 
Écusson subtriangulaire, aussi long que large. Saillie du milieu de la 
base du prothorax peu prononcée. Élytres environ aussi longs que 
larges ensemble, arrondis séparément au sommet, finement ponclués 
en lignes à la base, à peine pointillés au sommet; strie suturale bien 
marquée. Dessous lisse: tibias intermédiaires larges: 1% article des 
larses postérieurs très allongé. 


Vallée du fleuve des Amazones : Itaituba. — Collection A. Grou- 
velle. 
Pallodes ruficornis n. Sp. — Oblongus, convexus, nilidus, niger ; 


antennis, prothorace scultelloque rufis; clava antennarum oblonga ; 
prothorace sat dense punctato; scutello transverso, subpentagonali; ely- 
tris lineato-punctatis, intervallis parce punctulatis, pygidio rufo-lim- 
bato; tibiis intermediis elongatis, articulo primo tarsorum posteriorum 
sat elongato. — Long. 5 mill. 

Oblong, convexe, brillant, noir brunätre; antennes, prothorax, 
écusson et marges du pygidium rougeâtres. Tête peu densément etassez 
finement ponctuée, très fortement impressionnée entre les naissances 
des antennes: épistome roux de poix. Prothorax très transversal, assez 
densément ponctué, base non saillante sur l’écusson. Écusson transver- 
sal, subpentagonal, presque tronqué au sommet. Élytres aussi longs 
que larges ensemble, assez fortement ponctués en lignes, substriés au 
sommet; intervalles assez éparsement et assez finement ponctués. Py- 
gidium convexe. Pattes brun de poix ; tibias intermédiaires allongés; 
premier article des tarses postérieurs un peu plus de deux fois plus 
long que large. 


Vallée des Amazones. — Collections A. Fry et A. Grouvelle. 


Pallodes laetus n. Sp. — Breviler ovalus, convexus, Subopacus, 
tenuiter aciculatus, rufo-ferrugineus; clava antennarum nigra, elon- 
gato-oblonga; capile antice bitmpresso, parce punctato, basi utrinque 
ante scutellum sinuato; scutello triangulari; elytris tenuiter lineato- 
punctatis. — Long. 4 mill. 12. 


Brièvement ovale, convexe, roux ferrugineux, à peine brillant, très 
finement aciculé. Massue des antennes allongée, noire. Tête éparse- 
ment et très finement pointillée. Prothorax très transversal, finement 
pointillé, marge antérieure un peu saillante vers le milieu sur la tête, 
postérieure échancrée de chaque côté devant l’écusson. Écusson trian- 


372 A. GROUVELLE. 


eulaire. Élytres aussi longs que larges ensemble, finement ponctués- 
striés, strie suturale bien marquée vers le sommet, n’atteignant pas la 
base. Tibias intermédiaires longs. Segments de labdomen lisses, ligne 
inférieure des plaques abdominales présentant une forte sinuosité au 
niveau du milieu de la hanche. 


Vallée des Amazones (Bates). — Collections A. Fry et A. Grouvelle. 


Apallodes Reitt. 


Ce genre, décrit comme appartenant aux Nitidulides, doit être rejeté 
parmi les Phalacrides. Il semble probable que le genre Litolibrus Sharp, 
in Biol. Cent.-Am., 1889, t. IT, p. 258, est identique au genre de Reitter. 


Meoncerus punctatolineatus n. Sp. — Oblongus, latus, modice 
conveæus, nilidus, glaber, piceus; lateribus prothoracis, elytris circa 
seutellum et juxta suturam plus minusve rufescentibus ; prothorace 
transversissimo, antice angustato, parce punctulato, elytris ad apicem 
separatim rotundatis, subtruncatis, punctato-lineatis. — Long. 7 mil. 


Oblong, large, médiocrement convexe, brillant, glabre, couleur de 
poix; marges du prothorax, région scutellaire des élytres et suture 
plus clairs, rougeâtres. Antennes assez allongées, massue allongée, 
ovoide, base claire. Tête assez densément ponctuée, impressionnée de 
chaque côté vers la naissance des antennes. Prothorax plus de trois 
fois plus large à la base qu’au sommet, très rétréci en avant, bord 
antérieur échancré, côtés arqués, finement rebordés, base presque 
droite, angles antérieurs largement arrondis, ponctuation fine, peu 
serrée. Écusson subovalaire, lisse. Élytres de la largeur du prothorax 
à la base, d’un cinquième plus longs que larges ensemble, arrondis sé- 
parément au sommet, obliquement subtronqués, ponctués en lignes ; 
intervalles à peine perceptiblement pointillés. 


Pérou : Chanch°. — Collection A. Frv. 


Somatorus acuminatus n. Sp. — Ooalus, converus, nilidus, qla- 
ber, niger ; antennis (clava excepta), lateribus angulisque posticis protho- 
racis et disco elytrorum plus minusve brunneo-testaceis ; capite sat dense 
punetato, antice arcuatin tmpresso; prothorace transverso, parce punc- 
tulato, lateribus versus angulos posticos magis punctatis et erplanatis ; 
elytris punctato-lineatis, apice subabrupte acuminatis. — Long. à mill. 

Ovale, allongé, un peu brusquement acuminé au sommet, glabre, 
brillant, noirâtre. Antennes sauf la massue, côtés du prothorax, surtout 
la région des angles postérieurs, disque des élvtres le long de la suture 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 373 


et autour de l'écusson et marge réfléchie des élvtres d’un brun testacé. 
Tête assez densément ponctuée, marge antérieure rebordée par une 
impression arquée. Prothorax très transversal, éparsement pointillé, 
marges latérales plus fortement ponctués, explanés surtout vers les 
angles postérieurs. Élytres ponctuées en lignes. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 
Somatorus chilensis n. Sp. — Ovoatus, convezus, nilidus, glaber, 


niger, testaceo-variegatus; capite sat dense punctato, antice arcuatün 
subimpresso, prothorace transverso, punctato, lateribus stricte explana- 
tis, elytris punctato-lineatis. — Long. 3 mill. 42. 


Ovale, convexe, allongé, acuminé au sommet, glabre, brillant, noir 
varié de testacé. Antennes rougeûtres à la base, rembrunies à la mas- 
sue. Tête noire, rougeâtre en avant, assez densément ponctuée, im- 
pressionnée transversalement entre les bases des antennes. Prothorax 
transversal, rétréci au sommet, étroitement explané sur les côtés, plus 
fortement ponctué sur les côtés; bords latéraux largement testacés 
avec deux petites taches noires; disque noir avec six petites taches 
rougetres. Élytres ponctués en lignes, presque striés, testacés variés 
de noir ; partie noire représentée principalement par trois taches noires, 
la première apicale, occupant presque toute la suture, bien limitée au 
sommet, les deux autres latérales, n’atteignant pas le sommet, mal li- 
mitées en dedans. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. 
Grouvelle. 


Somatorus brasiliensis n. sp. — Ovalus, converus, nitidus, qla- 
ber, nigro-brunneus ; capite, lateribus prothoracis late et elytrorum mi- 
nus late ochraceo-testaceis ; subtus testaceus ; capile parcissüne punctato, 
antice subangulatinr impresso; prothorace transverso, parce punctato ; 
elytris punctato-substriatis. — Long. 3 mill. 


Ovale, allongé, acuminé au sommet des élytres, glabre, brillant, 
brunâtre; une large bordure sur les côtés du prothorax et une plus 
étroite sur les côtés des élytres jaune testacé; dessous, antennes et 
pattes testacés. Tête très éparsement ponctuée, marge antérieure re- 
bordée par une impression transversale subarquée. Prothorax très 
transversal, rétréci en avant, éparsement ponctué. Élytres ponctués en 
lignes, mais faiblement striés. 


Brésil : province de Rio-de-Janeiro., — Collection A. Grouvelle. 


374 A. GROUVELLE. 


Oxycnemus ruficollis n. Sp. — Ovatus, convexus, nilidus, glaber, 
niger ; prothorace, antennis (clava exrcepta), pedibus pygidioque rufis; 
capile prothoraceque sat dense punctatis, vix perspicue aciculatis ; elytris 
lineato-punctatis, substriatis, aciculatis, intervallis parce punctulatis. 
— Long. 5 mill 


Ovale, large, convexe, brillant, glabre, noir; prothorax, antennes 
sauf la massue, pattes et pygidium rougeàtres. Tête et prothorax assez 
densément ponetués; ponctuation de la tête un peu plus forte que celle 
du prothorax. Prothorax très transversal. Écusson triangulaire, pas 
très densément ponctué. Élytres environ aussi longs que larges 
ensemble, arrondis séparément au sommet, aciculés, ponetués en lignes, 
striés au sommet, intervalles éparsement pointillés, présentant chacun 
sur le disque une strie fine peu marquée. Dessous du prothorax rou- 
geatre, poitrine et abdomen foncés. 

Brésil : Theresopolis. — Collection A. Grouvelle. 


Espèce voisine de 0. aterrimus Reitt., plus fortement ponctuée et 
non complètement noire. 


Cryptarcha camptoides Reitt. — Cette espèce, décrite comme 
provenant de la Sénégambie, provient de l'Amérique du Sud (vallée des 
Amazones, Bolivie). Le type de l'espèce, actuellement dans ma collec- 
tion, ne porte aucune indication de localité, mais présente sur une éti- 
quette la mention « pas du Sénégal » ; de plus, il est identique à des exem- 
plaires de la collection A. Fry, désignés sous le nom de C. camptoides 
Murr. (inéd.) et récoltés par Bates dans la vallée des Amazones. 


Cryptarcha Germaini n. Sp. — Ovata, convera, sat nitida, flavo- 
pubescens, nigro-picea; lateribus discoque prothoracis, disco elytrorum 
juxta suturam, subtus, antennis pedibusque ochraceo-ferrugineis ; ely- 
tris irregulariter punctatis, stria suturali ad apicem impressa. — 
Long. 4 mil. 

Ovale, convexe, assez brillant, couvert d’une pubescence flave, peu 
serrée, irrégulière, noir brunâtre, avec les antennes, le dessous et le 
pygidium testacés, les marges latérales des élytres et le disque du 
prothorax ainsi que celui des élytres d’un jaune un peu ferrugineux. 
Tête assez densément ponctuée. Massue des antennes serrée, dernier 
article moins large que le précédent. Prothorax transversal, éparse- 
ment ponctué, bords latéraux assez largement explanés, base sinuée 
de chaque côté devant l’écusson. Écusson subtriangulaire. Élytres un 
peu plus longs que larges ensemble, atténués vers le sommet, arrondis 
séparément, ne couvrant pas complètement le pygidium, irrégulière- 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 379 


ment ponetués; strie suturale bien marquée vers le sommet. Pygidium 
arrondi, densément et finement ponetué. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


La couleur claire peut envahir plus ou moins le disque du prothorax 
ainsi que celui des élytres. Chez les exemplaires plus foncés, les par- 
ties claires sont mal limitées. 


Cryptarcha placida n. Sp. — Oblonga, conveæa, modice nitida, 
nigro-picea, flavo-pubescens ; antennis, pedibus pygidioque rufis; capite 
sat dense punctato; prothorace transverso, parce punctato; elytris ad 
apicem separatim rotundatis, irregulariter sublineato-punctatis. — 
Long. 3 à 3 mill. 4/2. 


Oblong, convexe, médioerement brillant, couvert d’une pubescence 
couchée, flave, assez dense, noir brunâtre, très finement alutacé sur 
les élytres. Antennes testacées, sauf la massue, dernier article de celle- 
ci de même largeur que le précédent. Tête densément et fortement 
ponctuée. Prothorax plus de deux fois plus large à la base que long, 
finement et éparsement ponctué sur le disque, beaucoup plus forte- 
ment et plus densément sur les côtés; rebords latéraux étroits, rougeà- 
tres, base sinuée de chaque côté devant l’écusson. Écusson triangulaire. 
Élytres une fois et un tiers aussi longs que larges, arrondis séparé- 
ment au sommet, ponctués, couverts d’une ponctuation un peu ràpeuse, 
confuse à la base, disposée en lignes peu régulières sur le reste de la 
surface. Pygidium roux, arrondi au sommet. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Cryptarcha minuta n. sp. — Ovala, modice convera, subnitida, 
tenue griseo-pubescens, nigro-picea; elytris tlestaceis, nigro-maculalis ; 
capite prothoraceque punctulatis, elytris ad apicem subacuminatis, con- 
[use punctatis. — Long. À mill. 1/2. 


Ovale, médiocrement convexe et brillant, couvert d’une fine pubes- 
cence grise, couchée, peu dense, noir brunätre varié de testacé légère- 
ment enfumé. Antennes testacées, dernier article de la massue plus 
étroit que le précédent. Tête pointillée, plus claire en avant. Prothorax* 
très transversal, rétréci en avant, assez largement explané sur les côtés, 
finement pointillé; marges réfléchies et une étroite bordure à la base 
et au sommet plus claires ; base sinuée de chaque côté de l'écusson. 
écusson transversal, triangulaire, lisse. Élytres environ d’un tiers 


370 A. GROUVELLE. 


plus longs que larges à la base, subacuminés au sommet, confusément 
pointillés, testacés, légèrement enfumés, chacun avec une première 
tache foncée humérale, petite, une seconde préscutellaire, subreetan- 
gulaire, contiguë à la base, une troisième réunie aux deux précédentes 
par une étroite bande, discoïdale, transversale, irrégulière, partagée 
souvent en deux taches, l'une extérieure plus grande, subrectangu- 
laire allongée, l’autre interne, petite, une quatrième plus près de la 
bande transversale que du sommet, irrégulière; strie suturale bien 
marquée au sommet. Pygidium arrondi. 


Brésil : Bahia. — Collection A. Grouvelle. 


Cryptarcha micros n. sp. — Oblonga, convexa, nitida, griseo- 
pubescens, reticulata, rufo-ferruginea; capite prothoraceque sat pro- 
funde punctatis ; hoc transverso, antice angustato ; elytris confuse punc- 
tatis, ad apicem separatim rotundatis; stria suturali subintegra. — 
Long. 1 mill. 3/4. 

Oblong, convexe, brillant, roux ferrugineux, finement réticulé, 
couvert d’une pubescence grise, peu serrée, assez longue. Tête et pro- 
thorax fortement et profondément mais pas densément ponctués. Pro- 
thorax environ de moitié plus long que large à la base, rétréci au 
sommet; base sinuée de chaque côté devant l'écusson, bords latéraux 
étroitement rebordés. Écusson transversal, lisse, triangulaire. Élytres 
environ d'un cinquième plus longs que larges ensemble, arrondis sépa- 
rément au sommet; strie suturale atténuée un peu avant l’écusson. 
Pygidium densément ponctué, assez largement arrondi au sommet, 


Brésil : Rio Grande. — Collection A. Grouvelle. 
Voisin de C. pusilla Er., mais de coloration différente et beaucoup 
plus fortement ponctué. 


Lado Germaini n. Sp. — ÆElongatus, vix convezus, subopacus, 
parce pubescens, sordido-testaceus; capite transverso, ruguloso, utrin- 
que arcuatim impresso; prothorace subquadrato, basin v°rsus leviter 
angustato; lateribus stricte marginatis, crenulatis, disco in longitudi- 
nem sulcato-impresso, utrinque bicarinalo, carina externa integra, 
medio sinuata, interna basilari, abbreviata, arcuata, extus marginata 
ünpressione oblonga, margine antico inter carinas externas elevato ; 
elytris elongatis, prothorace latioribus, singulo quadricarinato, inter- 
vallis bilineato-punctatis. — Long. 3 mill. 3/4. 


Allongé, peu convexe, peu brillant, éparsement pubescent, d’un 
testacé sombre avec une lache suturale plus foncée vers le som- 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 377 


met des élytres: antennes et pattes rougeätre, dessous noir. Tête 
transversale, ruguleuse, impressionnée en arc de chaque côté, angles 
postérieurs arrondis. Prothorax à peu près aussi long que large, 
faiblement rétréci à la base, finement rebordé et crénelé sur les côtés ; 
sur le disque une impression longitudinale sulciforme, élargie en avant, 
limitée à la base par deux courtes carènes arquées et au sommet par 
deux rudiments de carènes parfois peu visibles, de chaque côté une 
carène longitudinale entière, sinuée au milieu; marge antérieure éle- 
vée entre ces carènes, de chaque côté, entre la carène externe et 
l'impression longitudinale, deux impressions oblongues. Écusson trian- 
gulaire. Élytres plus larges que le prothorax, environ deux fois et 
demie aussi longs que larges, chacun avee quatre carènes longitu- 
dinales en dehors de la suturale; intervalles avec deux lignes de 
points. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 
Lado apicalis n. sp. — Ælongatus, parallelus, modice convexus, 


castaneo-tlestaceus, flavo-pubescens ; capite prothoraceque subinfuscalis ; 
capile granoso, utrinque fortiter elevato, fronte impressa; prothorace 
quadrato, utrinque carinato, carinis medio interruptis, disco in longi- 
tudinem sulco excavato, margine antico incrassato; singulo elytro qua- 
dricarinato, prima carina ad apicem elevata el squamosa, intervallis bi- 


lineato-punctatis, antennis pedibusque rufis. — Long. 2 mill. 3/4. 


Allongé, parallèle, peu convexe, brun testacé, garni d’une pubes- 
cence flave dorée. Tête et prothorax légèrement rembrunis; antennes 
et pattes rougeätres. Tête granuleuse, fortement relevée sur les côtés, 
portant sur la base du front une saillie linéaire en forme de fer à che 
val déterminant une impression. Prothorax quadrangulaire, angles an- 
térieurs arrondis, marge antérieure épaissie: sur le disque, de chaque 
côté, une carène longitudinale, interrompue au milieu, et une exca- 
vation longitudinale sulciforme, peu sensiblement carénée de chaque 
côté. Écusson orbiculaire, ponctiforme. Élytres plus de trois fois plus 
longs que larges ensemble, chacun avec quatre carènes: première 
carène en partant de la suture élevée vers le sommet et portant quel- 
ques saillies transversales en forme de squamules. 


_ Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 
Lado sulcatus n. sp. — Elongatus, parallelus, vir converus, 


castaneo-testaceus ; capite prothoraceque subinfuscatis ; capile transverso 


378 A. GROUVELLE. 


granoso, utrinque angulatim impresso; prothorace subquadrato, gra- 
noso, basin versus leviler angustato, lateribus tenue crenulatis, disco 
in longitudinem sexcarinato, carinis externis et intermedüs integris, 
medio sinuatis, internis medio interruptis ; sinqulo elytro quadricari- 
mato, intervallis bilineato-punctatis. — Long. 2 mill. 4/2. 


Allongé, parallèle, faiblement convexe, à peine brillant, brun tes- 
tacé, rembruni sur la tête et le prothorax. Tête transversale, granu- 
leuse, impressionnée transversalement sur le disque et anguleusement 
de chaque côté. Prothorax environ aussi large en avant que long, 
un peu rétréei à la base, arrondi aux angles antérieurs, faiblement 
crénelé sur les côtés, granuleux; sur le disque un sillon longitudinal 
mieux marqué sur le milieu et six carènes longitudinales bien accen- 
tuées, les externes et les intermédiaires entières, fortement sinuées au 
milieu, les internes interrompues au milieu, Écusson ponctiforme. 
Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges, pas plus 
larges que le prothorax, chacun avec quatre carènes: intervalles 
avec deux lignes de points. 


Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Lado chilensis n. Sp. — (Oblongo-elongatus, modice convexus, 
fusco-castaneus ; capite granoso, lateribus prope oculos elevatis, angu- 
lis posticis obtusis; prothorace transverso, granoso, in longitudinem 
quadricarinato, carinis internis, basin versus, bifurcatis; lateribus 
subareuatis, leviter crenulatis; singulo elytro in longitudinem quadri- 
carinato, intervallis bilineato-punctatis. — Long. 2 mill. 34. 


Oblong, très allongé, faiblement convexe, brun marron, peu brillant, 
très éparsement couvert de petits poils flaves. Tête assez densément 
granuleuse, relevée de chaque côté entre les veux; angles posté- 
rieurs marqués, obtus. Prothorax plus large que la tête, environ une 
fois et demie aussi large que long, faiblement arrondi sur les côtés, 
eranuleux, chargé de quatre relieïs longitudinaux, costiformes, les 
deux internes bifides vers la base; bords latéraux finement crénelés. 
Écusson semicireulaire. Élytres en ovale très allongé, un peu plus 
larges que le prothorax, un peu plus de deux fois plus longs que 
larges, chargés chacun de quatre côtes longitudinales en plus de la 
carène suturale, chaque intervalles avec deux lignes de points, épaules 
plus claires que le reste du tégument, 


Chili. — Collection A. Grouvelle. 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 379 


Lithophorus (!) Fryi n.sp. — Oblongus, nigro-purpureus, opacus, 
parce auropilosus ; margine antico prothoracis medio carinato, inter- 
vallo elytrorum tuberculato. — Long, 7 mill. 

Distinct à première vue des espèces voisines du L. succineus Pasc. 
par les petits poils dorés dispersés sur le tégument, par la sculpture 
du prothorax qui, en dehors des carènes latérales, comprend au milieu 
de la marge antérieure une courte carène longitudinale, et par les élv- 
tres chargés sur leur 3° intervalle d’une ligne de gros tubereules 
espacés. 

Equateur. — Collection A. Fry. 

D'après un type de Pascoe conservé dans la collection de M. A. 
Fry (Rio de Janeiro), le véritable L. succineus Pase. est caractérisé par 
son prothorax trapézilorme, les deux carènes subondulées qui dé- 
terminent sur le milieu du disque un espace presque en forme de 
losange très allongé et par le troisième intervalle des élytres chargé 
d’une carène crénelée. Mais il est difficile de préciser les limites de 
variation de ces caractères. 

Notre collection comprend : 

1° 2 exemplaires provenant de Colombie, sensiblement identi- 
ques au type quant aux reliefs du prothorax, mais chargés de tuber- 
cules sur le 3° intervalle des élytres. 

2° 2 exemplaires du Brésil et de Bolivie voisins du type, mais dont 
lun à les carènes médianes du prothorax séparées en avant par 
un étroit sillon et dont l’autre à les mêmes carènes atténuées dans 
la partie antérieure. 

3° À exemplaire d'Ega dont tous les reliefs prothoraciques sont for- 
tement atténués et qui, en particulier, n'a pas de carènes médianes, 
mais présente par contre sur le disque deux fines stries ondulées. 
Chez ces exemplaires le 3° intervalle est chargé de tubercules allongés. 

4 1 exemplaire de Bolivie chez lequel les carènes médianes du 
prothorax sont fortement atténuées, et dont la carène du 3° intervalle 
des élytres est réduite à des tubercules très allongés. 

5° 1 exemplaire du Paraguay chez lequel les deux carènes médianes 
sont presque effacées. 

6° 2 exemplaires de Saint-Domingue et de Haïti, sensiblement identi- 
ques au type, doivent être rapportés au L. (Prolyctus) gemanatus Reitt. 


(1) In Biologia Centrali-Am., Col., 1, pt. I, p. 487. 


380 A. GROUVELLE. 


Ces diverses observations tendent à prouver qu'il faut limiter les 

Lithophorus aux trois espèces suivantes : 

L. succineus Pas. caractérisé par son prothorax trapézilorme. 

L. gemmifer Sharp. caractérisé par les angles antérieur du prothorax 
coupés obliquement et les reliefs tout spéciaux du disque du pro- 
thorax (Biol. Centr.-Am., Col., II, pt. I, p. 487, pl. XV, fig. 18). 

L. Fryi Grouv. caractérisé par les poils dorés qui décorent le tégu- 
ment. 


Pycnomerus insularis n. Sp. — Oblongus, sat nitidus, converus, 
glaber, nigro-castaneus ; antennis crassis, ultimo articulo decimo anqus- 
tiore ; prothorace basin versus angustato, dense grosseque punctato; ely- 
bris oblongis, profunde punctato-striatis, intervallis striis angustioribus ; 
sublus parce, profunde grosseque punctato. — Long. 3 mill. 


Oblong, convexe, assez brillant, glabre, brun marron, antennes 
courtes, épaisses, dernier article beaucoup plus étroit que le précé- 
dent. Tête transversale, densément ponctuée, impressionnée de chaque 
côté à la naissance des antennes. Prothorax un peu plus long que 
large dans la plus grande largeur, un peu rétréci au sommet, plus for- 
tement à la base, densément, fortement et profondément ponctué, pré- 
sentant parfois sur le disque un espace longitudinal lisse ; bords laté- 
raux faiblement arqués, étroitement rebordés. Écusson ponctiforme. 
Élytres oblongs, environ deux fois aussi longs que larges, profondé- 
ment ponetués-striés; intervalles plus étroits que les stries réunies 
deux par deux à la base. Dessous éparsement et fortement ponctué. 


Chili. — Collection A. Grouvelle. 


Philothermus montanus n. sp. — Ohlongus, modice converus, 
nitidus, glaber, nigro-castaneus; prothorace transverso, antice an- 
qustato, parce punctato; elytris lineato-punctatis. — Long. 2 mil. 


Oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun marron. Pattes 
et antennes rougeàtres; deuxième article de la massue des antennes 
un peu plus étroit que le précédent. Prothorax transversal, éparsement 
ponctué: côtés rectilignes à la base, fortement arrondis au sommet. 
Écusson lisse. Élytres ponctués en lignes, à peine striés : intervalles 
très éparsement et très finement pointillés. 

Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- 
velle. 


Philothermus major n. sp. — Oblonqus, modice convexus, nilidus, 


Clavicornes nouveaux d'Amérique. 381 


parce pubescens, ater; antennis pedibusque rufo-piceis, antennis graci- 
libus, clava oblongo-elongata; prothorace transverse, antice angustato, 
dense grosseque punctato; elytris lineato-punctatis, substriatis. — 
Long. 3 mill. 


Oblong, allongé, médiocrement convexe, noir, brillant, éparsement 
garni de soies flaves dressées. Pattes et antennes roux de poix plus ou 
moins clair. Antennes grêles, massue ovale, allongée. Tête éparse- 
ment ponctuée. Prothorax environ d’un quart plus large à la base que 
long, rétréci au sommet, densément et fortement ponctué: côtés fine- 
ment rebordés; base impressionnée de chaque côté. Écusson transver- 
sal. Élytres ovales, environ deux fois aussi longs que larges ensemble ; 
chacun avec cinq lignes de points sur le disque formant presque des 
stries. 


Chili. — Collection A. Grouvelle. 


Descriptions de Coléoptères d'Asie 
et de Malaisie 


Par L. FAIRMAIRE. 


Dicheloplia fuscopicta n. sp. — Long. 7 mill. — Ovata, crassa, 
subtus valde convexa, fusca, opacula, dense breviter pilosula, prothorace 
dense rufo-fulvo-pilosulo et vitta media paulo dilutiore, dorso vittis 
2 paulo incompletis, fuscis, scutello fusco, nitidissimo, elytris vitta su- 
turali integraet utrinque vittulis 4 rufo-fulvis, lintegra, antice cum 2°, 
2% cum 3° apice conjunclis, 4 brevissima, medio abbreviata ; capite r'u- 
goso-punctalo, clypeo antice truncato et paulo reflexo; prothorace vix 
transverso, elytris haud angustiore, lateribus rotundato, antice anqus- 
tiore, margine postico utrinque vix sensim sinuato, angulis obtusis ; 
scutello sat magno, obtuso, polito, ante apicem transversim impresso; 
elytris breviler ovatis, ad humeros sat rotundatis, medio ampliatis, a 
medio postice angustatis, apice conjunctim rotundatis, dorso densissime 
subtililer coriaceis, vittis fuscis fere denudatis, margine laterali late 
denudato : subtus cum pygidio dense fulvo-pilosis, pilis adpressis, pedibus 
rufo-piceis, sümiliter pilosis, tibiis anticis bidentatis, dente apicali majore 
el divaricato, pedibus posticis majoribus, paulo compressis. 

Haut Tonkin : Bin-Lu près Laokaï. 

Ressemble beaucoup à D. crassa Sharp, mais les bandes claires sont 
plus jaunes, les brunes plus foncées, l’écusson est nu, brillant, avec 
une impression transversale, les angles postérieurs du corselet sont 
obtus, les élytres sont un peu plus courtes, avec la bordure marginale 
dénudée et les pattes postérieures, surtout les tibias, sont bien moins 
épaisses, comprimées, et la tête est plus rebordée. 


Blabephorus n. 2. 


Genre voisin des Cyphonistes par ses mandibules saillantes et triden- 
iées, les organes de stridulation occupant le milieu du propygidium, 
formés de très fines aspérités serrées ; mais les tibias antérieurs qua- 
dridentés, les crochets tarsiens antérieurs égaux, la tête simplement 
tuberculée au milieu, le corselet sans saillies ni carènes mais ayant une 
impression assez large et médiocrement forte, occupant à peu près 
toute la longueur du disque, le distinguent suffisamment; les pattes 
sont assez robustes, les tibias antérieurs ont bien 4 dents, mais la supé- 


Coleoptères d'Asie et de Malaisie. 303 


rieure est beaucoup plus petite, les autres sont fortes et aiguës, lé- 
peron apical interne est très robuste ; les crochets des tarses sont assez 
grèles, le dernier article n’est pas renflé, ce qui me fait croire que les 
insectes dont je parle sont des ©. La saillie postcoxale du prosternum 
est assez forte, les tibias postérieurs sont tronqués et fortement digités. 


B. pinguis n. sp.—Long.22 à 27 mill. — Ovatulus, latus, converus, 
piceus, nitidus; capile ante oculos constricto, antice angustato, trans- 
versim dense strigoso, clypeo antice obtuse rotundato et leviter reflexo, 
fronte medio tuberculo brevi conico signata; prothorace transverso, ely- 
tris haud angustiore, antice a medio fortiter rotundato-angustato, sat 
fortiter dense punctato, medio oblonge impresso, ruguloso-punctato et 
fundo fere sulcato, basi sat tenuiter marginato et ante angulos paulo 
sinualo, his obtuse rotundatis, antice marginato, medio latius, angulis 
obtusis; scutello obtuse ogivali, rugosulo punctato; elytris amplis, ad 
humeros sat rotundatis, dorso rugosulis, sat grosse punctatis, intervallis 
subtiliter punctulatis, linea suturali basi grossius punctata et paulo im- 
pressa, postice obsoleta, utrinque lineis geminatis 3 vage indicatis ; py- 
gidio subtilissime dense coriaceo ; subtus cum pedibus castaneus, nitidus, 
laevis, sed medio rufo-pilosulus, pectoris lateribus subtilissime dense co- 
riaceis, minus nilidis, femoribus latis, compressiusculis, metatarsis 
supra dente valido acuto armatis, unguiculis omnibus sat minutis. 


Sumatra : Labouan. — Ma collection. 


Phoeochroops silphoides n. sp. — Long. 6 mill. — Oratus, pos- 
tice ampliatus, converus, fuscus, nitidulus, pilis brevibus fulvidis laxe 
sparsutus; capile grosse ac dense punctato, apicem versus parum atte- 
nuato, apice fere truncato, labro magno, piceo, rude punctato, palpis 
antennisque piceo-rufis; prothorace elytris paulo angustiore, antice a 
basi attenuato, dense ac grosse punctato, marqine postico levissime bisi- 
nualo; scutello angusto, Sulcatulo; elytris ovatis, postice ampliatis, su- 
tura et utrinque costis 3 elevatis, interstiliis subtililer densissime punc- 
tulato-coriaceis ; subtus cum pedibus piceus. 

Sumatra. — Ma collection. 

Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce, P. Langsbergei 
Cand., beaucoup plus grande, à tête plus longue, le chaperon séparé 
par une petite carène transversale, à villosité longue, plus serrée, no- 
lamment sur les côtés; le bord postérieur du corselet est un peu mar- 
giné devant l’écusson avec les angles plus marqués, les élytres sont 
plus amples avec la sculpture des interstices plus fortement ponctuée 
et les côtes moins saillantes, lexterne peu distincte. 


304 L. FAIRMAIRE. 


Anomala pilosella n. sp. — Long. 14 à 15 mill. — Forme et sculp- 
ture de Paulaæ, mais plus grande, entièrement bronzée, peu brillante, 
couverte d'une villosité roussâtre très courte, fine, plus serrée sur le 
corselet et la tête, plus longue sur le dessous du corps qui a des teintes 
un peu vert-bronzées, surtout aux pattes; la tête est plus étroite, plus 
finement ponctuée; les antennes sont roussâtres avec là massue brune; 
le corselet est plus étroit, plus rétréci en avant, plus finement ponctué, 
sans sillon médian; l’écusson est plus obtus; les élvtres ont des côtes 
plus larges, moins saillantes, la ponctuation est plus fine, les stries sont 
plus marquées: le pygidium est couvert d'une villosité courte, serrée, 
et n'a pas une fossette de chaque côté à la base; le dessous du corps 
est un peu plus ponctué. 


Thibet : Siao-Lou. — Coll. Oberthür et la mienne. 


Trionychus assamensis n. Sp. — Long. 24 mill. — Oblongus, 
supra plantusculus, fusco-niger, nitidus ; capite antice angustato, inter 
oculos transtersüm concavo et laevi, antice lateribus marginato et medio 
obtuse breviter anguloso, ante oculos breviter sed sat acute angulato, 
fronte cornu modico vix arcuato armato, mandibulis antice acute loba- 
is; prothorace transverso, basi elytris angustiore, medio dilatato, late- 
ribus rotundatis, basi vir rectis, angulis posticis acutiusculis, dorso 
tenuiler laxe punctato, lateribus fortius ac densius, antice fovea sat 
profunda, medium dorsi postice attingente, fere rotunda, parum for- 
tiler marginata; margine postico medio sinuato et utrinque obtuse an- 
qulalo; scutello ogivali, laevi; elytris ovatis, basi truncatis, ad humeros 
angulatis, dorso sat fortiter confuse punctatis, sutura paulo elevata. 
laevi, utrinque lineis 4 geminatis, pygidio fortiter convexo, basi laxe 
punctato ; pectore et femoribus subtus rufo pilosis, pedibus validis, - 
biis anticis extus acute tridentatis. 

Assam. — Ma collection. 

Différe du chinensis par son corps déprimé, son corselet rétréci éga- 
lement aux deux extrémités, à angles postérieurs très ponctués et 
l'impression antérieure presque ronde, avec le bord postérieur sinué 
et deux saillies obtuses. 


Trionychus Poteli n. sp. — Long. 21 mill. — Ressemble au pré- 
cédent, mais plus petit, plus convexe, le corselet à angles postérieurs 
très obtus, les antérieurs plus courts, plus déclives, la cavité anté- 
rieure plus grande, plus fortement rebordée, le bord postérieur plus 
rapproché de la base, fortement arqué, avec une très faible dépression 
au milieu et le fond grossièrement ponctué ; les élytres ont une ponc- 


Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 383 


tuation plus grosse et plus régulière, un peu sériale, les intervalles 
formant presque de faibles côtes comme ceux des lignes géminées, les 
tibias antérieurs sont armés de même «. 


” 


Tientsin {ma collection) ; un autre individu également G trouvé au 
Kiangsi par M. Potel, lazariste, et communiqué par M. l'abbé David. 


Le Phileurus chinensis Fald., qui se trouve en Mongolie et au Japon, 
doit rentrer dans le genre Trionychus à raison de la conformation du 
menton et des tarses antérieurs &. Il en est de même du P. morio 
Fald., de la même région. : 

Je n'ose pas séparer de cette espèce un individu de l'ile Oshima 
qui est un peu plus grand, plus allongé, avec la fossette du corselet 
plus petite, plus arrondie, les côtés du corselet plus ponetués et la 
sculpture des élytres plus irrégulière, la corne céphalique plus épaisse 
et le chaperon plus fortement arrrondi au bord antérieur. 


Cosmiomorpha angulosa n. sp. — Long. 21 à 2% mill. — Res- 
semble extrêmement à la modesta W. pour la forme, la taille et la colo- 
ration, en diffère par la tête dont la carène médiane est plus sail- 
lante et s'arrête brusquement, le bord antérieur du chaperon moins 
relevé, sinué en angle obtus et formant deux angles dont les côtés 
externes sont à peine obliques: le corselet a les côtés plus parallèles 
en arrière, plus sinués et plus relevés, formant au milieu un angle très 
marqué, plus où moins saillant: lécusson et les élytres sont semblables, 
la suture est également lisse, saillante et foncée ; les pattes sont d’un 
brun rougeâtre plus foncé avec les tarses plus rougeûtres et souvent 
les tibias. Les © ont les pattes plus courtes, les tibias antérieurs larges, 
rugueux, tridentés, et l'extrémité des élvtres est assez fortement 
échancrée près de l'angle sutural. 


Thibet : Siao-Lou. — Coll. Oberthür et la mienne. 


Bietia D. 2. 


Ce nouveau genre me parait rentrer dans le groupe des Ischnosto- 
mides, Les antennes différent peu entre les sexes, cependant la massue 
est plus grande chez les &: le dernier article est concave et semble une 
coquille enveloppant les deux autres. La tête est assez petite, tronquée 
en avant avec les angles arrondis, les palpes sont épais avec le dernier 
article ovalaire, arrondi à l'extrémité. Le corselet est transversal, plus 
étroit que les élvtres, rétréci en avant: la base est presque droite de 
chaque côté, sinuée devant Pécusson. Celui-ci assez long, triangulaire, 
acuminé. Les élytres sont presque carrées, brusquement arrondies à 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 25 


380 L. FAIRMAIRE. 


l'extrémité, Le pygidium est assez grand, le propygidium découvert en 
partie. Le prosternum est assez étroit et s'élève verticalement entre les 
hanches antérieures, la saillie métasternale est assez large, très obtuse, 
le mésosternum presque vertical, caché par les longs poils qui couvrent 
la poitrine. Les pattes sont assez robustes, les tibias antérieurs à peine 
bidentés chez les &, larges et fortement tridentés chez les ©, les tarses 
sont assez longs et assez forts. 

Ces insectes ont une certaine analogie avec les {schnostoma par leur 
lorme. 


B. rudicollis n. sp. — Long. 44 à 15 mill. — Brevis, crassa, nigra, 
sat nilida, supra parce, subtus dense longe griseo-villosa ; capite subli- 
liter punctato, antice truncato, angulis rotundatis, marginibus eleratis, 
antennis fusco-piceis, articulo 1° crasse clavato, 2 sat globoso, 3° vix mi- 
nore, sequentibus brevibus, clava sat compacta, trilamellata, $ stipite 
breviore, & fere longiore, leviter arcuata, lamella externa concava ; pro- 
thorace transverso, elytris parum angustiore, a basi antice angustato, 
dorso inaequali, dense sat fortiter punctato-ruguloso, margine postico 
medio recto, ulrinque parum obliquato, angulis rotundatis ; scutello 
aculo, ruguloso-punctato; elytris quadratis, apice abrupte truncatis. 
rugoso-punctatis, sutura et utrinque costulis pluribus modice convexis, 
alternatim magis distinctis, humeris converis, laevibus, marqgine externo 
basi leviter sinuato; pygidio lato, subtiliter dense asperulo; subtus cum 
pedibus nitidior, abdomine medio S dense breviter griseo-villoso, © nudo. 


B. simillima n. sp. — Long. 15 à 18 mill. — Praecedenti valde 
similis, sed capite dense asperato, margine antico medio leviter sinuato, 
palpis el antennis (articulo 1° excepto) ferrugineis; prothorace minus 
brevi, a medio tantum angustato, dorso multo subtilius puncetato, mar- 
gine postico ad scutellum leviter sinuato, angulis fere rectis : elytris 
minus brevibus, sutura et costis latioribus, magis reqularibus, inter- 
valls sublilius rugosulis, densius pilosulis, humeris longius elevatis: 
sublus minus villoso. 5 Minor, antennarum clava magna, abdomine 
medio basi pubescente. © Major, magis compacta, clava breviore, abdo- 
mine glabro, nitidissimo. 

Ces deux espèces viennent de Se-Pin-Lou-Chan (Thibet), où elles 
ont été recueillies par M° Biet. 

Cetonia exasperata n. Sp. — Long. 17 à 21 mill. — Ovata, sat 


Crasst, viridi-aenescens, nitida, plus minusve interdum cuprascens, an- 
lennis piceis ; capite prothoraceque fortiter rugoso-punctatis, illo antice 


Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 387 


attenuato, elypeo minus punctato, apice sinuato, lobis lateralibus oblu- 
sis, paulo reflexis, antennis rufo-piceis ; prothorace elytris parum an- 
qustiore, antice arcuatim angustato, medio linea polita, ad scutellum 
dilatata signato, dorso basi utrinque impressione transversim ovata 
parum profunde signato, margine postico ad scutellum sinuato, angulis 
rotundatis ; scutello polito, apice obtuso; elytris ovatulo-quadratis, for- 
titer sat dense punctatis, sutura et utrinque costulis 2 elevatis, inters- 
tiliis medio paulo depressis et carioso-punctatis, parte laterali rugosa 
et longitudinaliter plus minusve impressa, dorso utrinque signaturis 
albo-pubescentibus minutis, 2 transversis prope suturam et aliquot aliis 
ab humero ad apicem et puncto apicali plus minusve evidentibus signa- 
tis, angulo suturali fere obtuso; pygidio fortiter dense strigoso-punc- 
tato; subtus laevis, pectore et femoribus cum tibiis dense fulvo-pilosis, 
abdomine rarius punctato, pedibus mediocribus, tibiis rugosis, anticis 
parum fortiter dentatis, intermediis fere medio fortiter angulatis, dein 
fere emarginatis. 
Archipel Liou-Kiou : Oshima. — Coll. Oberthür et la mienne. 


Cet insecte est remarquable par sa ponctuation rugueuse, Son cha- 
peron presque bilobé, ses très petites taches blanches, la saillie mé- 
sosternale est étranglée à la base, large et presque tronquée à l'extré- 
mité : son faciès est un peu celui de la C. Kareliner. 


Poecilonota cupraria n. sp. — Long. 15 mil. — Forme des 
P. Davidis et virgata, mais d'une coloration foncière différente, d’un 
beau cuivreux un peu foncé en dessus avec la suture d’un noir mé- 
tallique à reflets dorés, la tête d'un vert métallique brillant mélangé 
de cuivreux et de doré, le corselet ayant sur le disque 2 larges bandes 
et les élytres ayant de chaque côté 5 grandes taches d’un noir bleu, la 
Je discoiïdale avant le milieu, les 2 et 3° en travers à peine après le 
milieu, la 4° aux 3/4, s'étalant sur le bord externe, la à° apicale formée 
de quelques petites taches confluentes, plus quelques petites taches à la 
base, à l'épaule et vers la suture, épipleures d'un vert métallique 
comme les pattes, dessous du corps d'un doré cuivreux éclatant: tête 
rugueusement ponctuée, avec un petit relief lisse entre les yeux, an- 
tennes d'un vert bleuâtre métallique; corselet très densément et ru- 
gueusement ponctué, ce qui le rend moins brillant ainsi que les élytres, 
de chaque côté vers la base une impression oblique, écusson fortement 
creusé au milieu; élytres tres densément et finement rugueuses, Un 
peu mates, mais brillantes a la suture, les 3 premières stries bien 
marquées, les autres moins nettes, la suture étroitement verdàtre ainsi 
que l'extrémité des élytres qui est tridentée, les côtés plus finement 


388 L. FAIRMAIRE. 


denticulés ; dessous du corps assez finement et ruguleusement ponctué, 
dernier segment ventral tridenté et sinué entre les dents, bord apical 
des segments étroitement verdâtre. 


Haut-Tonkin : Bin-Lu près Laokai. 


Lichas subocellata n. sp. — Long. 26 à 28 mill. — Forme et co- 
loration générale du funebris, de Chine, mais un peu plus grand et 


plus allongé: le corselet est plus large, pas plus étroit à la base que - 


les élytres, plus rapidement rétréci en avant, les côtés presque droits, 
à peine arqués tout à fait à la base, les fossettes discoïdales sont plus 
profondes ; les élytres sont plus longues, les stries sont bien marquées, 
assez fortement ponctuées, la suturale est dénudée, mais c’est peut-être 
accidentel, les côtés sont ornés de grandes taches en forme d’anneaux 
plus ou moins réguliers, dessinés par la pubescence cendrée qui couvre 
aussi l'extrême base, la marge latérale est irrégulièrement ponctuée et 
ruguleuse, l'extrémité est assez brusquement arrondie; le corselet à 
des bandes peu régulières, interrompues, formées par la même pubes- 
cence qui couvre tout le dessous du corps et les pattes, sauf le der- 
nier article des tarses; l'abdomen a, sur les côtés, de petits tubercules 
lisses. 


Kina-Balu (Staudinger). 


Le dessin des élytres est un peu variable et forme parfois de courtes 
bandes entre les anneaux, qui sont plus ou moins ocellés. 


Lichas fasciolata n. sp. — Long. 19 mill. — Ressemble à la va- 
riété du précédent, mais beaucoup plus petit, d’une coloration plus 
chätaine ; la forme est plus elliptique, plus convexe, la tête est moins 
courte en avant et un peu impressionnée, le chaperon plus nettement 
tronqué, les antennes bien plus étroites, plus courtes; le corselet est 
plus convexe, plus étroit, moins rétréci en avant, les côtés à peine 
arqués, le bord postérieur moins lobé au milieu; les élytres sont striées 
de la même facon, avec des bandes transversales formées par des 
taches oblongues dénudées; la saillie prosternale est moins acuminée. 


Kina-Balu (Staudinger). 


Lichas Baeri n. Sp. — Long. 18 mill. — Forme un peu plus 
étroite, plus atténuée aux deux extrémités, corps plus convexe, d’un 
roux cannelle, avec les mêmes fasces transversales de taches dénudées 
sur les élytres: la tête est finement sillonnée, le chaperon faiblement 
sinué, les antennes courtes, bien en scie: le corselet est plus large à 


br 


Colcoptères d'Asie et de Malaisie. 389 


la base qui embrasse celle des élytres ; celles-ci ont la même sculpture 
et sont plus atténuées en arrière, 

Luzon : donné jadis par Dobhrn. 

Le nom de cet insecte, dont le genre n’a pas été signalé aux Philip- 
pines, rappellera celui de lexcellent collègue à qui nous devons le 
Catalogue des Coléoptères de cette région. 


Laius Baeri n. sp. — Long. 3 mill. — Ovatus, postice leviler am- 
pliatus.sat converus, fusco-coeruleus, sat nitidus, hirtulus, elytris utrin- 
que macula transversim triangulari ante medium extus latiore, et ante 
apicem macula ovata paulo transversali: capite laevi, antice Lransver- 
sim ünpressiusculo, antennis crassiusculis, & articulo 3° inflato, auri- 
culato, aurantiaco, © articulis 2 primis paulo crassioribus, concolo- 
ribus; prothorace longitudine haud latiore, elytris valde angustiore, 
basin versus leviter angustato et transversim profunde impresso; elytris 
ovatis, ad humeros angulatis, postice ampliatis, paulo rugulosis, sat 
grosse, parce punctatis ; pedibus sat gracilibus, smplicibus. 

Iles Philippines. — Ma collection. 

Ressemble un peu au L. fasciatus Fairm., du Tonkin, mais plus 
petit, avec la bande transversale coupée en deux parties et deux taches 
antéapicales blanches. 


Botiras oblongulus. — Long. 12 mill. — Ressemble au B. stria- 
tulus Fairm., de Kashmir, mais plus grand, plus oblong, les élytres 
ovalaires-oblongues, pas plus larges à la base que le corselet, un peu 
plus larges au milieu, plus ruguleuses, plus ponetuées, non striées, 
sauf la strie suturale qui est bien marquée au milieu, sur le disque 
2 lignes faiblement saillantes et une autre plus marquée sur le bord 
externe: le corselet est moins large, moins finement ponctué, ses an- 
gles sont plus obtus; la tête présente en avant une impression large, 
peu profonde, les antennes sont plus minces, les articles plus étroits; 
l'écusson n'est pas visible; le dessous du corps, avec les épipleures et 
les pattes, est de couleur marron, et les segments ventraux sont plans 
au lieu d'être un peu convexes; enfin les tarses antérieurs et intermé- 
diaires ont les 2 et 3° articles très élargis, le 4° un peu sinué à lextré- 
mité. 

Inde boréale. — Musée de Genève et ma collection. 


Crypticoides n. 2. 


Ce nouveau genre à de grands rapports avec les Hegeter dont il 
diffère par le chaperon ayant en avant une très petite dent comme les 


390 L. FAIRMAIRE. 


Rhytinota, une strie carénée le long des yeux, les antennes plus épais- 
ses, à 3° article de moitié plus long que le ®, le 11e à peine plus étroit 
que le pénultième, le mésosternum oblong, concave, et les élvtres à 
épipleures très larges, rappelant assez celles des Zophosis. Le dernier 
article des palpes maxillaires est assez oblong, tronqué, nullement sé- 
curiforme. Les yeux sont réniformes, le corselet est trapézoïdal, avec 
les angles antérieurs saillants, le bord postérieur est largement sinué 
de chaque côté avec les angles assez aigus, les antérieurs sont très sail- 
lants. L’écusson n’est pas visible. Les élytres sont très rétrécies en 
arrière, sans stries. La saillie intercoxale est comme celle des Hegeter, 
le 4° segment ventral est très court, Les pattes sont plus grêles. 


Le faciès de cet insecte est celui d’un Zophosis. 


C. Mellyi n. sp. — Long. 8 1/2 mill. — Oblongo-ovatus, fere ellipti- 
eus, posticemagis attenuatus, convezus,niger, modice nitidus, subtus cum 
pedibus paulo picescens et nitidior; capite fere indistincte punctulato, 
ad oculos plicatulo et intus striato, clypeo medio obtuso et dente minuto, 
reclinato signato, antennis subcrassiusculis, fere cylindricis, articulo 
3° longiore, 4° praecedente parum breviore, 8-10 paulo brevioribus, ul- 
limo angustiore, paulo acuminato; prothorace trapeziformi, basin ely- 
trorum fere amplectante, angulis posticis latis, paulo acutis, anticis 
acute productis, dorso laevi ; scutello nullo; elytris laevibus, basi tenuiter 
marginatis, ante medium postice attenuatis, apice sat acuminatis, ept- 
pleuris latis, planis, integris; prosterno modice lato, medio leviter sul- 
cato, mesosterno horizontali, late sulcato, antice truncato; subtus fere 
laevis, pedibus sat gracilibus. 


Thibet. — Coll. Melly, Musée de Genève, et ma collection. 


Pseudoblaps Oedipus n. sp. — Long. 21 mill. — Oblongo-elon- 
gata, sat convexa, nigra, modice nitida; capite subtiliter coriaceo- 
punctulato, subquadrato, antice late sinuato, angulis sat rotundatis, 
antennis parum gracilibus, prothoracis basin vix superantibus, articulo 
3° sequenti paulo longiore, ceteris ovatis, ultimo subgloboso, palpis maæil- 
laribus articulo ultimo valde transverso: prothorace sat transverso, ely- 
tris haud angustiore, antice et postice fere aequaliter angustato, lateri- 
bus rotundato, dorso densissime subtiliter punctulato, basi fere recta, 
subtiliter marginata, ante angulos sinuata, his paulo retroversis, sat 
acutis ; elytris oblongis, ad humeros valde angulatis, fere parallelis, for- 
liler striatis, intervallis convexis, utrinque cum strüs plicatulis, exter- 
nis magis elevatis; subtus dense subtiliter coriacea, abdomine segmentis 
2 primis medio late impresso, ultimo apice rotundato, pedibus validis, 


Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 391 


Libiis anticis angulatim extus arcuatis, intus apice dilatatis, interme- 
diis apicem versus latioribus, posticis leviter arcuatis, intus dense pilo- 
sulis, tarsis omnibus latis, anticis latioribus. 


Inde. — Musée de Genève; ma collection. 


Forme du nigrita, mais plus grand, les sillons des élytres bien plus 
fortement crénelés, le corselet plus large, plus arrondi sur les côtés. 
les tibias plus fortement arqués, les tarses plus larges. 


Pseudoblaps ampliata n. sp. — Long. 48 mill. — Ob/onga, pos- 
tice ampliata, fusco-nigra, opaca, nervulis et plicis paulo nilidulis : ca- 
pile subtiliter asperulo-puncetato, chypeo antice late sinuato, labro lato, 
leviter sinualo, antennis sat gracilibus, prothoracis basin haud attin- 
gentibus, articulis 4 ultimis brevioribus, paulo transversis, ullimo fere 
rotundato; prothorace valde transverso, elytris haud angustiore, late- 
ribus antice rotundatis, postice leviter sinuatis, dorso densissime sublti- 
liter strigosulo-punctato, margine postico ante angulos Ssinuato, his 
valde retroproductis; scutello lato, valde obtuso; elytris ovatis, medio 
ampliatis, sutura elevata, utrinque nervis 4 sat reqularibus, ramosis, 
intervallis clathratis, lateribus longitudinaliter plicatulis : subtus minus 
opaca, prosterno lateribus strigosulo, inter coæas conico-producto, pedibus 
sat gracilibus, tibiis rectis. 

Népaul. — Musée de Genève et ma collection. 

Voisin du P. Frilingeni par la sculpture des élytres, mais la rélicu- 
lation est plus large, les élytres sont plus oyalaires, élargies en arrière, 
moins amples, n'ayant chacune que 2 nervures principales et le corselet 
est notablement plus étroit. 


Pseudoblaps tenuestriata n. sp. — Long. 15 mill — Oblonga, 
modice convexa, nigra, parum nitida;capite brevi, subtilissime punctu- 
lato, antice sat late sinuato, sutura clypeali medio recta, utrinque obli- 
quata, antennis parum gracilibus, prothoracis basin [ere attingentibus, 
piceis, apicem versus vit sensim crassioribus, articulo 3 sequenti parum 
longiore; prothorace transverso, elytris haud angustiore, lateribus sat 
fortiter rotundatis, basi breviter ac levissüne sinuatis, dorso laevi, an- 
qudis anticis valde oblusis, basi fere recta, subtiliter (medio obsolete) 
marginala, ante angulos sinuata, his acute retroversis; scutello brevi, 
obtuso ; elytris ad humeros angulatis, medio vir ampliatis, modice stria- 
lis, striis sat laxe modice punctatis, apice et lateribus profundioribus, 
intervallis laevibus, planiusculis, apice vix converiusculis; subtus cum 
pedibus nilidior, laevis, abdoimnine basi medio obsolete strigosulo, tibiis 


392 L. FAIRMAIRE. 


anticis apice valde arcuatis et intus lobato-dilatatis, 4 posticis intus 
dense fulro-pilosis, tarsis anticis dilatatis. 

Ceylan : Trincomali (Humbert). — Musée de Genève et ma collection. 

Bien distinct par les stries à peine marquées des élytres, les inter- 
valles presque plans, unis, les angles postérieurs du corselet très poin- 
tus, les épaules finement angulées, les tibias antérieurs fortement arqués 
à l'extrémité et les postérieurs légèrement arqués, garnis en dedans 
d’une fine villosité. 


Achthosus bihamatus n. sp. — Long, 18 mil — Ressemble 
beaucoup à l'A. furcicollis Fairm., de Sumatra, mais un peu plus grand; 
la tête est aussi densément et rugueusement ponctuée, un peu plus 
concave, le bord antérieur se prolonge en un lobe relevé, tron- 
qué, et les angles latéraux sont relevées en 2 saillies obtuses; le cor- 
selet est aussi armé de 2 cornes, mais plus longues, quoique ne dépas- 
sant pas la tête, un peu comprimées, carénées en dessus, arquées tout 
à fait à l'extrémité qui est tronquée; les angles postérieurs sont plus 
droits ; les élytres sont un plus peu longues, fortement sillonnées et ces 
sillons fortement ponctués, crénelés, les intervalles convexes, lisses; 
le dessous, les pattes et les antennes sont d’un brun rougeâtre, les côtés 
du prosternum sont assez finement et lchement ponctués, les méta- 
pleures sont rugueuses, l'abdomen est lisse avec une ligne fortement 
ponctuée à la base de chaque segment, le dernier ayant une ligne à 
peine marquée en demi-cerele, les tibias antérieurs sont fortement den- 
ticulés. La & inerme, la tête rugueuse à 2 impressions transversales, le 
corselet est plus convexe, nullement impressionné en avant, les élvtres 
sont plus convexes en longueur. 


Bornéo : Pontianak. —Ma collection. 


Artactes aeneipes n. sp. — Long. 10 mill. — Ressemble beau- 
coup au aitidiceps Fairm., du Tonkin, pour la forme et la taille; mais 
si la tête et le corselet sont d’un bronzé assez mat, les élytres sont d’un 
vert métallique assez brillant avec une étroite bordure marginale d’un 
doré plus brillant; le dessous du corps est d’un brun bleuâtre métalli- 
que avec les pattes d’un bleu verdàtre brillant à reflets dorés, les ti- 
bias surtout: la tête a une impression assez forte, un peu triangulaire, 
rétrécie au sommet, les points qui forment des lignes sur les élvtres 
sont plus gros, l’écusson est de même couleur que les élytres. 


Bornéo : Pontianak. — Ma collection. 


Eucyrtus orichalceus n. sp. — Long. 46 mill. — Oblongus, subel- 


Coleoptères d'Asie et de Malaisie, 393 


liplicus, valde converus, in elytrorum medio magis elevalus, fusculo- 
aeneus, nitidissimus, prothorace capileque paulo purpurinis; capite 
laevi, vertice et fronte transversim sulcatis, hac brevissima, late leviter 
sinuatu, epistomate brevissimo, transverso, labro simili, antennis basin 
prothoracis haud superantibus, fuscis, articulis 5 ultimis latioribus, 
transversis, ultimo fere rotundato; prothorace transverso, elytrorum 
basivix angustiore, a basi antice angustato, lateribus leviter rotundato, 
margine antico arcuato, angulis rotundatis, dorso fere polito, basi le- 
viter ulrinque impressiuscula, subtiliter marginata, utrinque late si- 
nuata, angulis sat acutis ; scutello late ogivali; elytris ad humeros paulo 
angulatis, postice vir sensim ampliatis, subtiliter sed acute striatis, 
striis subtiliter punctulatis, cupreatis, intervallis planis, politis, mar- 
gine externo anguste purpurino: subtus aeneus, cum pedibus cupreolis 
nilidissünus. 

Bornéo : Pontianak. — Ma collection. 

Remarquable par son corps très convexe au milieu des élytres, le 
corselet presque aussi large que les élvtres, la surface très lisse et bril- 
lante, et les antennes presque claviformes. Ressemble à VE. trapezi- 
collis Fairm., en diffère par le corselet à côtés plus arrondis, légère- 
ment sinués à la base, les élytres plus convexes, plus fortement striées. 


Eucyrtus laticornis n. sp. — Long. 12 mill. — Ressemble assez 
au précédent pour la forme oblongue, non élargie en arrière, ni renflée 
sur les élytres, et par les antennes qui sont encore plus larges, les 
6 derniers articles très transversaux, formant une massue allongée, dé- 
passant un peu la base du corselet; la coloration est différente, très 
brillante, cuivreuse, mélangée de bleu sur le corselet, cette couleur 
formant, sur les élytres, des bandes alternées avec les cuivreuses, les 
2 premieres restant bleues, les autres mélangées, les intervalles très 
finement striolés-ponctués, plans, mais les externes interrompus par 
des impressions oblongues (peut-être accidentelles?); le corselet à la 
même forme, mais moins arrondie au bord antérieur ; le dessous du 
corps est d’un brun bronzé, les pattes sont rougeûtres avec les genoux 
et la base des tibias brunâtres. 

Bornéo : Pontianak. — Ma collection. 

N'avant vu qu'un individu de cette espèce je ne puis affirmer que 
les impressions des interstries soient normales. 


Eucyrtus viridans n. sp. — Long. 12 et 44 mill. — Oblongus. 
modice convezus, coerulescenti-viridanus, nitidus, capile prothoraceque 
magis coeruleis; capile laevi, longiore, antennis fuscis, articulis ulti- 


304 L. FAIRMAIRE. 


mis opacis, latioribus; prothorace transverso, elylris angustiore, an- 
tice vir angustalo, lateribus parum arcuatis, sat fortiter marginatis, 
dorso laevi, basti leviter et paulo arcuatim impresso, angulis posticis sat 
acuterectis, anticis fere rotundatis ; scutello triangulari, obscuro; elytris 
oblongis, postice vix sensim ampliatis, sat tenuiter striatis, striis haud 
dense punctatis, lateribus et apice magis profundis, intervallis laevibus, 
‘dorso planis, lateribus et apice paulo convexiusculis; sublus cum epi- 
pleuris pedibusque piceus, vage metallescens, tarsis anterioribus et cete- 
ris minus sat dilatatis. 

Célèbes (Fruhstorfer). — Ma collection. 

Les tarses de cet insecte indiquent un passage aux Platycrepis, ils 
sont moins larges que chez ces derniers, mais plus larges que chez les 
vrais Eucyrtus. Sa forme très oblongue est assez remarquable. 


Cryptobates crassecostatus n. Sp. — Long. 15 mill. — Ælonga- 
tus, valde converus, fuscus, vage aenescens, modice nitidus ; capite ru- 
goso-plicato, antice truncato, antennis validis, prothoracis medium su- 
perantibus, articulis 5 ultimis vix crassioribus sed paulo opaculis ; pro- 
thorace latitudine haud latiore, elytrorum medio dimidio angustiore, 
lateribus sat, antice cum angulis rotundato, dorso sat fortiter rugoso- 
inaequali et grosse laxe punctato, basi truncata, subtiliter marginata, 
angulis fere obtusis; elytris ovalibus, medio ampliatis, basi paulo an- 
qustatis, humeris breviter acute angulatis, dorso valde converis, punc- 
tulato-striatis, intervallis late parum fortiter costatis, levissime un- 
dulatis, postice et lateribus magis elevatis, apice fortiter declivibus ; 
subtus laevis, pedibus laevissimis, elongatis, prosterno medio sulcato, 
mesosterno vix obliquo, vir impresso. 

Ile Labouan. — Ma collection. 

Cet insecte présente un faciès bien différent de l'espèce typique à 
raison de son aspect noir, brillant, et de ses élytres fortement sillon- 
nées avec de larges intervalles convexes, mais je ne vois de différence 
un peu sérieuse au point de vue générique que dans la saillie proster- 
nale qui est plus étroite et fortement sillonnée, le dernier article des 
palpes maxillaires moins fortement sécuriforme et les yeux plus con- 
vexes, plus dégagés en arrière. 


Encyalesthus nitidipennis n. sp. — Long. 14 mill. — Oblonqus, 
converus, postice vix ampliatus, fuseulo-coeruleus, elytris aeneis, valde 
nitidus; capile laevi, sutura clypeali sat tenui sed valde arcuatim vm- 
pressa, antennis prothoracis basin vir superantibus, fuscis, articulis 
> ullümis fere clavatis: prothorace valde transverso, elytris angustiore, 


Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 395 


lateribus antice tantum sat fortiter cum angulis rotundatis, dorso 
parce subtiliter punctato, basi marginato, utrinque late sinuato, an- 
qulis acutis; scutello triangulari, laevi : elytris basi rotundatis, ad hu- 
meros sat rotundatis, postice leviter ampliatis, fortiter punctato-stria- 
tis, intervallis converiusculis, laevibus, postice magis converis; subtus 
coerulescens, laevis, abdomine subtiliter strigosulo, pedibus coeruleis, 
femoribus paulo clavatis, anticis magis, tibiis anticis arcuatis, ceteris 
fere rectis. 
Philippines : ile Samar (Mindanao). — Ma collection. 


Ressemble au brevicornis, mais un peu plus grand, plus brillant, 
avec le corselet plus court, moins arrondi sur les côtés, et les stries 
plus visiblement ponctuées. 


Toxicum Goliath n. sp. — Long. 27 mill. — ÆElongatum, subpa- 
rallelum, valde convexum, fuscum, subopacum ; capite dense fortiter 
‘antice subtilius) punctato, fronte lata, utrinque cornu parum elongato, 
valido, punctato armata; clypeo converiusculo, antice late sinuato, 
sutura clypeali depressa, fere angulatin arcuata, antennis validis, arti- 
culo 3 quarto duplo longiore, clara apicali 4-articulata; prothorace 
quadrato, elytris sat angustiore, lateribus parallelis, antice tantum ar- 
cualis, dorso modice punctato, medio longitudinaliter impresso, basi 
late bisinuato, paulo marginato, angulis acutis : scutello scutiformi : 
elytris parallelis, ad humeros oblique rotundatis, sat subtiliter punc- 
talis, utrinque lineis 3 geminatis requlariter punctatis, spatio sutu- 
rali sat lato, laevi, intervallo marginali apice convero, margine ipso 
ante apicem levissime sinuato; sublus minus opacum, abdominis seg- 
mentis 2 ultimis nilidis, processu intercoæali sat acuto, prosterno in- 
ter coxas canaliculato, pedibus valde punctatis, punctis squamula mi- 
nutissima ferruginea implelis. 


Bornéo : Pontianak. — Ma collection. 

Cet insecte est le plus grand du genre, remarquable par les 2 seules 
cornes assez courtes, le corselet plus étroit et la saillie intercoxale as- 
sez accuminée. 


Hoploedipus n. ©. 
Ce genre a pour type Camarimena armipes Fairm., qui diffère trop 
des vraies Camarimena pour rester dans ce genre. 
Le rapprochement des yeux qui sont fortement saillants en dehors, 
moins fortement échancrés, les antennes plus grêles et grossissant peu 
à peu sans former une massue, les élytres plus allongées, nettement 


396 L. FAIRMAIRE. 


épineuses à l'extrémité, non striées, les pattes antérieures très diffé- 
rentes par les fémurs renflés, armés en dessous d’une épine, les ti- 
bias armés de même avec une bande de poils dans la moitié apicale, 
les tarses très velus, le 5° article parfois plus long qué les précédents 
réunis, justifient cette séparation générique. Quant à la pubescence ser- 
rée qui recouvre le dessous du corps, elle se retrouvre aussi chez les 
Camarimend. 


1. H. bidentulus n. sp. — Long. 16 mill. — Ælongatus, antice 
et postice similiter angustatus, convexæus, supra piceo-metallescens, 
vage aeneomicans, elytris nitidissimis, capite prothoraceque subnitidis ; 
capile dense punctato, inter oculos sulcato, antennis brevibus, nitidis, 
articulis 5 ultimis opaculis, pubescentibus, gradatim paulo crassioribus, 
ultimo majore; prothorace elytris angustiore, antice angustato, longi- 
tudine parum latiore, fortiter dense punctato, basi sat fortiter margi- 
nato, angulis paulo eæsertis: scutello semirotundo, punctato; elytris 
elongatis, apice angustatis et utrinque spina brevi, acuta terminatis, 
dorso subtiliter punctato-lineatis, punctis minutis, sed basi et lateri- 
bus sat grossis, cito decrescentibus, intervallis laevibus, stria suturali 
postice impressa et lineis 2 apice similiter impressis ; subtus cum pedi- 
bus piceo-rufus, parum nilidus, fulvo-pubescens, pectore lateribus ru- 
goso, tibiis anticis punctatis, paulo aenescentibus, femoribus omnibus 
politis. 

Singapore (Raffray). — Ma collection. 

Plus grand que larmipes, en diffère par l’'écusson non tronqué, 
les elytres rétrécies seulement à lPextrémité, non striées, les points 
formant à peine des lignes, les intervalles très lisses, l'extrémité épi- 
neuse sans être coupée obliquement. 

2. H. basicruralis n. sp. — Long. 12 mill. — Magis elongatus, 
elytris aeneis, nitidis, capite prothoraceque vix nitidulis; his rugoso- 
punctatis, antennis basin prothoracis attingentibus, basi gracilibus, 
articulis 5 ultimis latioribus, opacis, 6° quinto fere paulo crassiore ; pro- 
thorace antice angustato ; scutello semirotundo, laevi; elytris angustio- 
ribus, apice truncatis et spinula brevi terminatis, substriatulo-punctatis, 
puncti basi et lateribus majoribus, gradatim decrescentibus, intervallis 
laevibus, basi obsolete plicatulis, stria suturali profundiore, margine 
exlerno anguste coerulescente ; sublus piceolo-aenescens, fulvo-pubescens, 
prosterno lateribus ruguloso, metapleuris concavis, subtiliter coriaceis ; 
pedibus violaceis, purpurino tinctis, femoribus basi dense griseo-pubes- 
centibus, apice politis, pedibus anticis similiter armatis. 

Singapore (Raffray). — Ma collection. 


Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 397 


L 


Ressemble beaucoup à la description de l'armipes, parait plus petit, 
son écusson est arrondi, ses élytres ne sont rétrécies que vers l'extré- 
mité qui est plutôt tronquée transversalement, les interstries sont 
lisses, les fémurs sont très lisses et la villosité des tibias antérieurs 
est fauve. 


3. H. heterodoxus n. sp. — Long. 10 mill. — Oblonqus, brevior, 
longitudine magis conveæus, aeneus, capile prothoraceque fortiter punc- 
tatis, parum nitidis et pilis qriseis adpressis sat longis vestitis, elytris 
nudis, nitidis; oculis majoribus, vix sinuatis, antennis apice articulis 
4 latioribus opacis terminatis; prothorace antice tantum  angus- 
tato, medio linea longitudinali leviter impresso, basi minus marqi- 
nata, angulis sat acutis, haud exsertis; scutello semirotundato, bi- 
striato; elytris brevius oblongis, ad humeros angulatis, post medium 
levier ampliatis, postice angustatis et magis declivibus, apice truncu- 
tulis et extus dente minutissimo armatis, dorso punctato-striatulis, 
punctis basi et lateribus majoribus, intervallis basi et suturam versus 
planiuseulis, fere laevibus, extus et apice magis elevatis, subtiliter punc- 
tatis et asperulis, externis basi plicatulis e& medio parapilosulis; sub- 
tus vix nitidulus, griseo-villosulus, segmentis ventralibus ad latera ÿm- 
pressis, pedibus villosulis, femoribus anticis subtus vixr angulatis et 
Libiis intus pilosis, medio dente minuto armatis. 

Singapore (Raffray). — Ma collection. 


Cet insecte est intéressant comme dégénérescence ; sauf la massue 
antennaire qui est large et rappelle plutôt celle des Camarimena, les 
autres caractères sont les diminutifs de ce qui existe chez les deux es- 
pèces précédentes; le corps est aussi bien plus court, plus élargi en ar- 
rière et plus convexe dans le sens de la longueur. 


Pontianacus n. £. 


1 


Ce nouveau genre remplace, dans l'extrême Orient, les Pyanisia 
d'Amérique dont il ne differe guère que par les veux plus grands, 
assez rapprochés; comme chez Plesiophthalnus et Amarygmus, la su- 
ture clypéale fortement marquée, les antennes un peu plus épaisses, 
le 3° article à peine plus long que le 4, l’écusson plus large, obtu- 
sément arrondi à l'extrémité, la saillie intercoxale plus obtuse, le 4° seg- 
ment égal au 3° et les pattes un peu plus longues. 


P. rubricrus n. sp. — Long. 13 mill. — Oblongus, subellipticus, 
postice paulo magis atlenuatus, valde converus, ater, vix nilidulus, 
femoribus rubris, genubus exceptis ; capite inter oculos rugosulo-punc- 


398 L. FAIRMAIRE. 


tato, clypeo tenuius, antennis nitidis : prothorace magis convexo, ely- 
bris vir angustiore, antice arcuatim angustato, margine postico late bi- 
sinualo, angulis acute rectis ; elytris modice striatis, striis laxe punr- 
tatis, intervallis vix conveæiusculis, apicem versus paulo magis elevatis, 
sublus cum pedibus nitidulus, femoribus tibiisque intus sat dense fulro- 
puberulis, pectore similiter ac breviter fulvo-puberulo. 

Bornéo : Pontianak. — Ma collection. 


Enganodia n. ©. 


Corpus oblongum, sat converum. Caput mediocre, antice truncatulium, 
oculi sat approrimati, extus angulato-producti, tuberculi antennarii 
elevati, antennae basi graciles (apice ?), articulo 3 longiore. Protho- 
raz transversim quadratus, elytris angustior, lateribus sat tenuiter 
marginatis, fere parallelis, angulis posticis acutis. Scutello ogivale. 
Elytra oblonga, ad humeros rotundatin angulata, haud striata. Pro- 
slernum mediocre, inter coxas ümpressum, apice angulato-carinatun, 
haud arcuatum, mesosternum angulatin impressum, processus inter- 
coxalis paulo obtuse ogivalis. Pedes sat graciles, modice elongati, tar- 
sis subtus pilosulis, anticis articulo ultimo ceteris conjunctis fere lon- 
giore, metatarso elongato, 4 aequali, unguibus mediocribus. 

Je ne sais au juste où placer cet insecte; il a presque le faciès de 
certains Poecilesthus, mais ses veux rapprochés, angulés en dehors, 
ses téguments peu robustes, l'en éloignent, et l’absence des derniers 
articles antennaires est fort gênante. Cependant je le elasse provisoire- 
ment près des Poecilesthus. 


E. sanguinicrus n. sp. — Long. 12 mill. — Oblonga, convexa, 
virescens, vix nitidula, submetallescens, elytris vage fulvescentibus. 
subtus nitidior, pedibus coerulescentibus, femoribus sanguineis ; capite 
punctulato, inter oculos plicatulo el sat fortiter impresso, clypeo subti- 
lhiter ac densius punctato; prothorace transversim subquadrato, antice 
vix sensim attenuato, lateribus rectis, ad angulos anticos tantum rotunñ- 
datis, dorso dense rugosulo-punctato, basi picea, sat fortiter marginata, 
medio breviter sulcatula, sulco medio tenuiter carinulato; scutello late 
ogivali, punclulato; elytris oblongis, basi fere truncatis, postice vir 
sensün ampliatis, dorso subtiliter punctulato, substriatis, striis externis 
fortius punctatis, intervallis planis, basi transversim impressa et ad 
lumeros breviter sulcatula; subtus laevis, lateribus paulo punctata, 
abdomine apice rufescente, processu intercoæali oblongo-ogivali, subtili- 
ter ruguloso. £ 


Iles Philippines : Engano. — Ma collection. 


Colcoptères d'Asie et de Malaisie. 399 
Synchroina n. 2. 


Ce nouveau genre, extrêmement voisin des Synchroa d'Amérique, 
n'en differe guère que par le mésosternum concave avecles bords très 
relevés et avancés de chaque côté, recevant la saillie du prosternum : 
le dernier article des palpes maxillaires est tronqué très obliquement 
et le menton est plus étroit. La forme du corps est semblable, les ély- 
tres sont un peu plus atténuées en arrière et plus acuminées,. 


S. tenuipennis n. Sp. — Long. 8 mill. — Elongata, postice longe 
attenuata, castanea, nitida, sat dense fulvo-pilosula, subtus cum pedibus 
magis picea; capite obtuso, convexo, sat dense subtiliter punctulato, an- 
tice denudato, antennis gracilibus, corporis medium fere attingentibus ; 
prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice paulo angustato. 
basi bisinuata, angulis acutis, dorso sat dense punctato, postice medio 
bifoveolato ; scutello brevissimo, truncato; elytris elongatis, a medio al 
tenuatis, apice obtuse truncatulis, sat dense aciculato-punctulatis, basi 
levier asperulis, stria suturali postice tantum impressa; subtus nuda, 
subtilissime punctulata, pectoris lateribus fortius punctatis, pedibus 
gracilibus, tarsorum articulo 1° ceteris conjunctis longiore. 

Sumatra : Perak, — Ma collection. 

Il est intéressant de voir une forme américaine reproduite dans la 
Malaisie, comme on le voit dans le genre Penthe, 


Chlorophila Davidi n. sp. — Long. 18 mill. — Cet insecte, qui 
a été rapporté du Moupin par M. l'abbé A. David, il y a longtemps, res- 
semble entièrement à celui que j'ai décrit sous le nom de nitidicollis 
et qui provient du Darjiling. Il présente la même coloration et ne dif- 
fère que par le corselet un peu plus court, avec les angles antérieurs 
moins marqués, et le bord postérieur à peine relevé, l’écusson d’un 
vert métallique brillant, les élytres plus longues, plus atténuées en 
arrière, mais moins acuminées à l'extrémité, leur coloration est lé- 
gerement bleuâtre, la bande marginale est également d’un jaune pâle, 
les stries sont à peine distinctes, la tête n’a pas une petite fossette en- 
tre les yeux, les antennes sont plus foncées; toute la poitrine est d’un 
vert métallique brillant, le prosternum est finement striolé, l'abdomen 
est très finement ponctué avec un reflet d'un vert métallique, le méso- 
sternum est roux, comme toutes les hanches. 

Moupin; communiqué par M. R. Oberthür. 


Palimna mimica n. sp. — Long. 20 mill. — Forme et coloration 
de P. Mouhoti, mais avec les élytres plus courtes, ce qui les rend plus 


400 L. FAIRMAIRE. — Coléoptères. 


atténuées en arrière, la couleur blanche couvre tout le haut de la tête. 
ne laissant, au milieu, qu'une petite tache noire transversale: le cor- 
selet présente aussi sur le disque 2 macules noires, mais moins limi- 
tées et ayant en avant 3 tubercules coniques, les 2 latéraux obtusé- 
ment coniques, le médian, un peu en arrière, légèrement comprimé et 
plus saillant, 2 petites taches noires au bord antérieur, le reste par- 
semé de petites granulations noires, les angles latéraux plus robustes ; 
l’écusson est blane avec les côtés noirs, relevés en dent; les élytres 
ont les dessins presque semblables, mais très grêles, ne formant pas 
de taches ovalaires vers la suture, elles ont une légère teinte roussatre 
autour de l’écusson et aux épaules, leur base est droite, non lobée, 
la petite crête près de l’'écusson est aussi munie de 2 dents noires, mais 
plus séparées, moins inégales, les côtés sont granuleux à la base au 
lieu d'être ponctués. Le dessous et les pattes n’offrent pas de diffé- 
rences. 

Cet intéressant insecte provient du Boutang et m'a été donné par 
notre collègue M. R. Oberthür. 


ner 


NOTE SUR LE « CATALOGUE DES LUCANIDES » 
DE M. CARL FELSCHE 


Par H. BOILEAU. 


Depuis la publication du troisième Catalogue de Parry (Londres, 
Janson edit., 1875) et de la listecomplémentaire donnée par M. Nonfried 
(Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 277), aucun relevé complet n'avait été 
publié des espèces et variétés appartenant à la famille des Lucanides. 

Cette lacune vient d'être comblée par l'apparition du Catalogue dû à 
notre collègue M. Carl Felsche, récemment édité cher Ernst Heyne, 
à Leipzig (1). 

On est en droit de demander à celui qui entreprend un ouvrage 
de ce genre d'y faire preuve, non seulement d’une connaissance gé- 
nérale de la famille dont il s'occupe et des ouvrages antérieurement 
publiés à son sujet, mais aussi d’une compétence suffisante pour 
corriger les erreurs anciennes, classer les espèces nouvelles et les 
discuter au besoin, déterminer la position des groupes génériques ré- 
cemment proposés, établir les synonymies et donner en un mot, non 
pas une liste alphabétique, qu'il est relativement aisé d'établir, mais 
bien le résumé succinct et méthodique de la classification générique 
et spécifique avec des indications bibliographiques et géographiques 
aussi exactes et précises que possible. 

Le Catalogue de M. Felsche ne réalise pas précisément ces desiderata. 
et il n’est que trop facile d'y relever de nombreuses erreurs dues, à 
ce qu'il me semble, tant à une connaissance insuffisante des textes 
qu'il convenait de consulter, qu'à un examen trop superficiel des 
caractères des genres et des espèces dont plusieurs paraissent être 
restés inconnus à lauteur, soit en nature, soit mème par leurs 
descriptions. 

Tout en regrettant que ce nouveau catalogue n'ait pas été fait avec 
plus de soin et par un spécialiste plus qualifié, je ne me propose 


- nullement par les observations qui suivent de diminuer la valeur du 


travail que M. Felsche à eu tout au moins le mérite d'entreprendre, 
mais bien, en signalant les défauts, les erreurs et les omissions que j'ai 
pu y constater, de le compléter dans une certaine mesure, Il me pa- 


(1) Verzeichniss der Lucaniden, welche bis jetzt beschrieben sind, zusam- 
mengestellt von Carl. Felsche. Leipzig, Ernst Heyne, 1898. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIr, 1898. 26 


402 H. BoïLEAU. 


rait tout d’abord nécessaire de présenter les observations suivantes 
qui sont d’un caractère général. 

L'ordre adopté pour les divisions génériques parait prouver que 
l’auteur a simplement cherché à faire rentrer dans le cadre ancien 
des Catalogues de Gemminger et de Parry les genres et les espèces 
nouvellement décrits. S'il n’a pas tenté de faire mieux ou autrement 
que ses prédécesseurs sous ce rapport, on peut se demander pourquoi 
il a remplacé la classification méthodique des Catalogues de Parry, 
dans lesquels les espèces d’un même genre étaient réunies par groupes 
naturels, par l’ordre alphabétique, fort commode pour s’épargner la 
peine de mettre à son rang une espèce nouvelle, mais dont lutilité 
ne s’imposait nullement pour les genres, si peu riches en espèces 
pour la plupart, de la famille des Lucanides. Il y à là un véritable 
pas en arrière, et, sous le rapport de la mise en lumière des affinités 
spécifiques, le nouveau catalogue ne remplace en rien les ouvrages de 
Parry. 

Dans la liste des espèces qu'il considère comme appartenant à un 
même genre, M. Felsche fait un usage, à mon avis très regrettable, de 
la désignation « variété ». 

Sans définir ce terme, il s'en sert aussi bien pour indiquer les va- 
riations de développement (Lucanus hircus Herbst, capra O1, ca- 
preolus Sulz., ete. — cervus var.), ce qui est un abus, que pour désigner 
des variétés véritables (Lucanus pentaphyllus Reiche, Pontbrianti Muls. 
— CETvUs. Var. ). 

Cette indication incomplète est rendue encore plus fâcheuse par ce 
fait que, de loin en loin, l’auteur spécifie qu'il s’agit de variété maxima 
ou minima, où encore, pour augmenter la confusion, de forme ma- 
jeure où mineure. Ces Spécifications sont d'autant plus regrettables 
qu'elles tombent généralement à faux (Heæarthrius Chaudoiri Devr. 
— rhinoceros Var. max., Cyclommatus Margaritae Gestro — Kaupi 
forme min.), et que leur usage donnerait à penser que partout où 
elles font défaut il s’agit d’une variété véritable. 

Cet emploi non raisonné du terme variété a encore conduit l’au- 
teur à des erreurs de provenance qu'il eût été facile d'éviter. 

Si les variations de forme ou de développement se reproduisent en 
général partout où se trouve l'espèce, la plupart des variétés vérita- 
bles sont, au contraire, géographiquement localisées. 

Or, par une règle que rien n’explique et ne justifie, M. Felsche 
n'indique jamais la distribution géographique de ce qu’il considère 
comme variété. On doit donc s’en référer à l'indication donnée pour 
l'espèce, et il résulte de là les conséquences les plus fâcheuses. Pour 





Note sur le Catalogue des Lucanides. 103 


n'en citer qu'un exemple, la provenance donnée pour le Lucanus cer- 
vus Linn. est : Europa med. et mep.(?). En réalité, si cette espèce con- 
sidérée comme comprenant toutes ses variétés existe dans une zone 
très vaste, depuis l'Espagne jusqu’en Russie, en Syrie et probable- 
ment en Perse, ses variétés pentaphyllus Reiche, laticornis Devr.. 
syriaca Planet, turcicus Sturm, elc., ne se trouvent pas dans toute 
l'étendue de cette région, mais sont nettement localisées dans des 
contrées généralement assez restreintes. Il convenait donc, ou bien 
d'indiquer en regard de l'espèce type les différentes provenances de 
l'espèce et de ses variétés, ou bien, ce qui eût été préférable, de 
donner pour chaque variété la répartition qui lui était propre. 

Non seulement M. Felsche néglige la distribution géographique des 
variétés, mais il donne des indications générales de provenance sou- 
vent très insuffisantes. Cependant, pour beaucoup d'espèces, des lo- 
calités nombreuses sont bien connues, et il eût été facile de tenir compte 
des très intéressants relevés géographiques faits par M. Ritsema pour 
plusieurs des grandes îles indo-malaises, de celui, plus général, mais 
peut-être moins exact, donné par M. Gestro, et des indications de 
Leuthner pour les Odontolabidae. 

Une seule localité (quelquefois fausse), pour des espèces qui se re- 
trouvent dans des îles éloignées, constitue un renseignement par 
trop sommaire (Eurytrachelus Titan Boisd., indiqué des Philippines, 
se trouve aussi aux Célèbes, à Bornéo, à Sumatra, à Nias, et aux 
Indes). 

J'estime encore qu'il eût été préférable de faire suivre le nom de 
l'espèce type de ses synonymes, variations, formes et variétés, au lieu 
de les répartir au hasard de l’ordre alphabétique parmi les noms des 
autres espèces et variétés du même genre, ce qui a forcément donné 
une nomenclature dont la confusion laisse peu à désirer. 

Il me parait enfin regrettable que la partie bibliographique, incom- 
plète et très souvent erronée, ne fasse pas régulièrement mention des 
ouvrages où les espèces ont été figurées et de ceux où les synony- 
mies ont été établies. 

Ces remarques faites, Fadopterai pour mes observations et recti- 
fications de détail l’ordre suivi par M. Felsche pour les familles, genres 
et espèces, mais sije n'ai pas cru opportun de remanier cet ordre, ce 
n'est pas que je le considère comme valable, mais parce qu'un travail 
de ce genre, qui demanderait à être fait avec le plus grand soin, sor- 


oo 


irait tout à fait du cadre nécessairement limité de cette note. 


40% H. BoiILEAU. 


CHIASOGNATHIDAE 


CHIASOGNATHUS IMPUBIS Parry. — M. Felsche émetà nouveau (an f. max. 
Latreillei Sol.?) l'hypothèse suggérée par Parrv. Les figures compara- 
tives données par le descripteur (Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, pl. 1, 
fig. 5 tmpubis S, fig. 6 Latreillei G) et l'examen des petits spécimens 
d’une série assez nombreuse de C. ämpubis me portent à affirmer que 
les deux espèces sont distinctes. Cette opinion me parait confirmée par 
une note publiée par M. Germain (Anales de la Universidad de Chile, 
189%, pp. 9 et 10) dans laquelle cet auteur raconte avoir pris, dans une 
localité du nord de l’Araucanie, plus de 200 mâles et une femelle d’un 
Chiasognathus qu'il rapporte à Latreillei Sol. En comparant les exem- 
plaires de toutes tailles de sa série à la description du mäle de C. 
Latreillei donnée par Thomson sous le nom de €. Reichei (Ann. 
Soc. Ent. Fr., 1862, p. 407), M. Germain à constaté plusieurs diffé- 
rences, qu'il attribue d’ailleurs à l'insuffisance bien connue des des- 
criptions de Thomson. Or les insectes pris par M. Germain, et dont 
j'ai pu examiner quelques exemplaires dans la collection d’un de nos 
collègues, sont, sans aucun doute, des C. #mpubis. La taille des insectes 
recueillis par M. Germain variant de 18 à 37 mill., et celle des exem- 
plaires que je possède étant comprise entre 23 et 34 mill., il y a peu 
de doute que C. Latreillei n’est pas la forme mineure de C. ämpubis. 

C. LATREILLEI Sol. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
4870, pl. 4, fig. 6 S. 

C. Wazzisi Taschenb. — PERUvIANUS Waterh. — Ajouter : teste 
Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 369. 

ispèces omises : 

C. imgerBis Philippi, Anales de la Universidad de Chile, &. HT, 1859, 


p. 657, de Valdivia, — LATREILLEI Sol., teste Parry, Trans. Ent. Soc. 
Lond., 1864, p. 68. 


C. AFFINIS Philippi, loc. cit., p. 658 — Gran: Steph. teste Reed. 





SPHENOGNATHUS CANALICULATUS Parry. — Ajouter : pl. IV, fig. 2 &. 

S. CIRCUMFLEXUS Parry. — Au lieu de pl. IX, fig. 3, lire : pl. IV, 
fie. 3 

S. Linpenr Murray. — Au lieu de pl. 410, fig. 12, lire : pl. X, fig. 4, 


EN Ne RL AE TE NO 


S. Nogicis Parry. — Ajouter : pl. IV, fig. 1 G. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 405 


S. PUBESCENS Waterhouse. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. 
Lond., 1874, pl. V, fig. 3 G. 

S. SIGNATUS Parry. — Ajouter : pl. V, fig. 2 G. 

S. TASCHENBERGI Parry. — Ajouter : pl. V, fig. 1 G. 

RHYSSONOTUS PARALLELLUS Deyr. — Au lieu de pl. VII, fig. 3, lire : 
pl. NV .Hsy 2. 

LaMmpriMA KRerrtTI Me Leay. — Publié antérieurement dans Tr. 
Ent NS: Wales, Il, 4874, p:473. 

L. NIGRICOLLIS Hope — Micarpi Reiche. — Ajouter : teste Parry, Tr. 
Ent. Soc. Lond., 1870, p. 54. 

L. sumpruosa Hope — Micarni Reiche. — Ajouter : teste Parry, Tr. 
Ent. Soc. Lond., 1870, p. 105. 


L. vaRIANS (Germ.). — Ajouter : Linn. Ent., II. 





Espèce omise : 
L. PYGMAEA Mc Leay, Hor. Ent., I, p. 101 — LATREILLEI Me Leay, teste 
Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 69. 


NEOLAMPRIMA ADOLPHINAE Gestro. — Au lieu de p. 997, lire : p.997, 


fig. G. 


PHALACROGNATHUS MUELLERI (nec Mülleri) Me Leay. — Au lieu de 
p- 135, lire p. 435 ©, p. 474 G ; et ajouter : Skuse, Proc. Linn. Soc. 
N. S. Wuales (2), VII, 1892, p. 20. 

Le Get la © ont été figurés par Dattari, Remarks on the New Aus- 
tralian Beetle « Phalacrognathus Muelleri », 1886. 

P. Wesrwoopr Shipp (nec Sharïrp.). — Ajouter : — Muelleri forme 
majeure. 

STREPTOCERUS EUSTICTUS Philippi. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. 
Sue. Lond., 1870, p. 55. 

S. SPECIOSUS Fairm. — Au lieu de Ann. Fr., 1850, p. 53, lire : p. 55. 
Au heu de pl. TI, Il: fig: «à, b, lire : pi. I, fig..2 a, b G''et au:lieu.de 
Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., p. 204, etc., lire : Tr. Ent. Soc. Lond., 
ser. 2, vol. III, 1853-1856, p. 204, pl. XI, fig. 4, 1a, 1b, 1c, 14 Q. 


LUCANIDAE 


PSEUDOLUCANUS. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 72. 
Planet, Le Nat., 1895, p. 126; et Essai monogr., p. 7. 


%06 H. BoiLEAU. 


PSEUDOLUCANUS ATRATUS Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, 
p. 444; 1896, p. 278, fig. 1. 2 6, fig. 3 © ; et Essai monogr., p. 9, pl.Æ 
fe. 4,25, 0. 

P. BARBAROSSA Fabr. -— Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 180, 
fig. S 9 ; et Essai monogr., p. 26. pl. 4, fig. 1, 3, 4 d, 2,5 ©. Au lieu 
de la provenance Eur. austr. oce., lire : Esp. mérid., Portug., Maroc. 

P. caprEOLUS Linn. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 154, fig. 
G ©: et Essai monogr., p. 23, pl. 3, fig. 1, 2, 3 &, k. > Q. 

P. paMA, Fabr. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, 
p. 50, fig. 2, pl. fig. 2. 

P, pAvinis Deyr. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 145, fi 
2ONeL EssTIMONnogE.. p. 10,12 90-00; pla io 
Provenance Chine; ajouter centrale. 


C4 0 


1 
+40 © 


P. GrouLTi Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 100, fig. SG ©. 

P. MazamA Lee. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, 
p. 72, pl. L fig. 16. Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 50, 
fig. 3, pl. fig. 3 GS. Planet, Le Nat., 1895, P. 145, fig. 3 G: 18%; 

279, fig. 6 © ; Essai Monogr., p. 19, fig. 7 ©, pl. 2, fig. 4 G, 3 9. 

P. muricus Thunb. — cAPREoLUS Linn. — ne : Planet, Essai 
monogr., p. 24, pl. 2, fig. 3 G. 


P. OBertauRt Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 43, pl. 1, fig. 4, 
5 ©. 


P. rRiGoxUSs Thunb. — cAPREOLUS Linn. — Ajouter : Q. 


Lucanus. Dans ce genre dont les espèces et variétés européennes 
ont été étudiées avec beaucoup de soin d’abord par M. Kraatz qui a 
donné un bon travail sur ce sujet (Ueber die Europaischen Hirschaïer. 
Berliner Ent. Zeitschr., 1860) ensuite par M. Planet dont M. Felsche 
déclare avoir connu le livre trop tard pour en tenir compte, mais dont 
les articles avaient paru antérieurement dans « Le Naturaliste » où il 
aurait dû les consulter, l’auteur à introduit une confusion inextricable 
d'espèces et de variétés. Je ne crois donc pas inutile, avant de pour- 
suivre mes annotations, de donner un résumé très bref de la nomen- 
clature exacte des trois espèces européennes, qui me parait être la sui- 
vante : 

LUCANUS CERVUS Linn. — Eur. centr. et occid. 
—  CERVUS auct. G Î. maj. — lusitanicus Hope. 
— europaeus Motsch. 
— anericanus Hope. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 


f. med. — 
ALT — 
ee = 
monstr. = 


var. L. pentaphyllus 


Si 
[==] 
1 


capreolus Fuessl. Krichs. 
capra OT. 

hircus Herbst. 
maæillaris Motsch. 
tauricus Motsch. 

dorcas Panz. 
microcephalus Muis. 

? brevicollis Muls. 
inermis Marsh. 

armiger Herbst. 


Reiche. — Fr. mérid. 
? Reichei Motsch. 


Î. min. — Fabiani Muls. 
sub. var. Pontbrianti Muls. — Env. de Lyon. 
— barbarossa var. med. Burm. 
var. 2. turcicus Sturm. — Eur. or. 
— barbarossa Var. max. Burm. 
var. 3. syriaca Planet. — Asie Min. 
sub. var. a. laticornis Devr. — Ararat.?. 
sub. var. b. Poujadei Planet. — Asie Min. 
sub. var. €.?. Akbesiana Planet. — Akbes. 


LUCANUS ORIENTALIS Kraatz. — Eur. mérid. or. As. Min. 


sub. var. «. 


sub. var. b. 


sub. var. (Be 


piger Motsch. 

tetraodon Jacq. Du. 
intermedius Motsch. 

? syriacus Motsch. 

? tenebrosus Motsch. 

?? subvelutinus Motsch. 
ibericus Motsch. 
barbarossa v. med. Burm. 
curtulus Motsch. 
barbarossa Y. min. Burm. 
macrophyllus Reiche. 


LUCANUS TETRAODON Thunb. — Ital. mérid. Corse. 


MIN EN — 


barbarossa Costa. 

corsicus Gaut. des Cottes. 
serraticornis Fairm. 

bidens Thunb. 

barbarossa var. min, Burm. 


408 H. BoiLeaAu. 


Î. min. © — mpressus Thunb. 


— var, — siciliana Planet. — Sicile. 
LUCANUS CERVUS V. AKBESIANA Planet. — Décrite d'abord dans Le 
Nat., 4896, p. 256, fig. 8 G. 
L. AMERICANUS Hope. — La synonymie — elaphus Fabr., qu'admet 


aussi M. Ch. Fuchs (Bull. Brookl. Ent. Soc., 1882), ne me parait nul- 
lement certaine. La description et la taille de la diagnose de Hope me 
paraissent s'appliquer plus probablement à un grand exemplaire de 
L. cervus. 

L. ARMIGER Herbst — CERvUS 9. — Ajouter : monstrueuse., Planet, 
Le Nat., 1896, p. 11, fig.; et Essai monogr., p. 42, fig. 9. 


L. BARBAROSSA Burm. — cERvUS var. — Cette désignation a été ap- 
pliquée par Burmeister, non seulement au L. cervus var. turcicus 
Sturm, mais à L. ortentalis Kr. et L. tetraodon Thunb. considérés 
comme étant des formes différemment développées de L. barbarossa 
Fabr. 


L. BIDENS Thunb. — TETRAODON Î. min. nec var., Planet, Essai 
monogr., p. %, fig. 32. 





L. BorzrAvi Planet. — Au lieu de p. 26, lire : p. 205. 





CERVUS Î. med. nec var. 





L. CAPRA OI., L. CAPREOLUS Sulz. 


— 


4. CANTORI Hope. — Ajouter : Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 73. 


4. CURTULUS Motsch. — Ajouter : Bull. Mosc., 1870, p. 40, pl. 2, 
fig. 12 G. Ce n’est pas une espèce, mais une sous-variété de L. orien- 
talis Kr.; voir Planet, Essai monogr., p. 78, fig. 23. 

L. DELAvAYyI Fairm.— Ajouter : Fairm., Ann. Soc. Ent. Belg., XXX, 
1887, p. 98. 

L. DyBowsky1 Parry. — Ajouter : Jakowleff, Horae Soc. Ent. Ross., 
XXX, 1896, p. 171. C’est par erreur que cette espèce est indiquée du 
Thibet; elle provient en réalité de la région de l'Amour. La cause pre- 
mière de cette fausse désignation géographique réside dans la confu- 
sion faite par Parry qui cite comme L. Dybowskyi existant au Muséum 
de Paris un S rapporté du Thibet par M. l'abbé David. Ce dernier in- 
secte estle tvpe du Boileavi Planet. 


L. ELAPHUS Fabr. —- Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 
1882, p. 49, fig. 1, pl. fig. 1. 
L. ELEGANS Planet — maculifemoratus Motsch. var. — Ajouter : Pla- 


net, Le Nat., 1898, p. 253, fig. 2 &, 3 9. Provenance ile Yezo. 


Note sur le Cataloque des Lucanides. 109 


L. FaBraxt Muls. — cERvUs var. — Ajouter : pentaphyllus Ÿ. min. 

L. ForTUuxEt Saund. n’est pas du Thibet, mais de Chine. 

L. uircus Herbst n’est pas cervus var., mais cervus Î. med. 

L. 1BERICUS Motsch. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1897, pp. 100 et 
106 :;et Essai monogr., p.74, fig. 21. Le nom d’orientalis Kr.a prévalu 
pour les raisons très justement indiquées par M. Planet, mais il parait 
probable qu'il y a identité complète entre ibericus Motsch. et orientalis 
Kraatz. 

L. IMPRESSUS Thunb. — TETRAODON © Î. min. 

L. LAMINIFER Waterh. — Ajouter : Aid. Ident. Insects, I, p. 186, 
fig. Æ, 5. 

L. LATICORNIS Deyr. — Ajouter : Planet, Le Nat., p. 237, fig. 6, 7 
GG; et Essai monogr., p. 60, pl. 44, fig. 4, 4 GS. Prov. : Ararat. 

L. LuNIFER Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1898, p. 107, figs. 

L. LUSITANICUS Hope — cERvUSs. — Au lieu de var. lire : f. mai. 

L. MACULIFEMORATUS Motsch. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. 
Lond., 1883, p. 333. Von Heyden, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXVII. 
pp. 276, 277 

L. Mearesi Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IN, 
p. 273. Id., Cat. Luc., p. 10. Planet, Le Nat., 1898, p. 21e, fig. 


L. MiCROCEPHALUS Muls. — CERVUS. — Au lieu de var.. lire : Î. min. 





L. ORIENTALIS var. Kraatz n’est pas curtulus Motsch. Voir Planet, 
Essai monogr., pp. 78 et 83. 

L. PENTAPHYLLUS Reiche. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1896, p. 188, 
fig. 4, 2, 3 GO, p. 237, fig. 3 ©; Essai Monogr., p. 92, fig. 14 ©, pl. 
13, fig: 4, 2,3 G©. Prov. Fr. mérid. 


L. PLAcIDUS Say, Journ. Ac. Philad., V, p. 202 (non 33). — Ajouter : 
Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 51, fig. 4, pl. fig. 4 G. Ne 
parait pas être elaphus ©, mais lentus Cast. Voir Horn, Tr. Am. Ent. 
SON, D: 137. 

L. PoxreriaxtTt (Hexaphyllus) Muls. — Au lieu de Ann. Soc. Agric. 
Lyon, lire : Ann. Sc. Agr. et Ind. Lyon. Ajouter : Planet, Le Nat. 
1896, p. 238, fig. 4, 5 GO: Essai monogr., p. 58, fig. 15, pl. 14, fig. 3 
GG. Provenance : Env. de Lyon. 

L. Pouyaper Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 104%, fig. 37, 38 
SG. Provenance : Syrie. 


A0 H. BoiLEAU. 


L. SYRIACUS (TURCICUS Var. SYRIACA Planet). — Au lieu de Ann. Fr., 
1893; lire : Bull. Fr., 1897. Ajouter : Essai monogr., pp. 48 et 51, pl. 40, 
Al et 12 GS. Provenance : Env. d’Akbès. 

L. TETRAODON Thunb. — Au lieu de Men. Mosc., I, 1806, p. 88; 
lire : p. 188 (teste Planet). Ajouter : Planet, Essai monogr., p. 89, fig. 
3024093200, pL' 16e. AG, His-20: 

L. vicixus Hope serait, d'après M. R. Oberthür qui a récemment exa- 
miné le type de Hope, établi sur un exemplaire usé de L. Wester- 
manni Hope. 

L. vizcosus Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1898, p. 165, 
fig. G9 

Espèces et variétés omises. 

L. BREvICOLLIS Motsch., Bull., Mose., XUIIT, p. 34, tab. IL, fig. 7, 
provenance Voronège, Russ. mérid. et or. —? ceRvus Ë. min. 

L. corsicus Gautier des Cottes, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, Bull. 
P. 593. — TETRAODON Thunb. 

L. EUROPAEUS Motsch., Bull. Mosc., XLHT, p. 30; tab. Il, fig. 4, 
provenance Kharcov — CERVUS Î. mai. 

L. iNTERMEDIUS Motsch., Bull. Mosc., XLUI, p. 41, fig. 13, prove- 
nance Arménie, Caramanie — ORIENTALIS var. Voir Planet, Essai 
monogr., P. 87. 

L. OBErTHÜRI Planet, Le Nat., 1897, p. 179, fig. G max. Provenance 
Thibet. 

L. picer Motsch., Bull. Mosc., XLIIT, p. 37, fig. 10, provenance 
Tiflis — oRIENTALIS Kraatz. 

L. Reicher Motsch., Bull. Mose., XL, p. 34, tab. Il, fig. 5, prove- 
nance Toulouse — PENTAPHYLLUS Reiche. 

L. TETRAODON Var. SICILIANA Planet, Essai monogr., p. 98, fig. 33, 
34 GS. Provenance Sicile. 

L. suBvELUTINUS Motsch., Bull. Mose., XLIH. p. 46, fig. 17, prove- 
nance Perse sept. —?? orientalis Kraatz. Voir Planet, Essai monogr.. 
p. 8. 

L. syriacus Motsch. —? oRIENTALIS Kraatz. Voir Planet, Essai 
monogr., p. 8, fig. 28. 


L. rexeBrosus Motsch., Bull. Mose., XLIIL, p. 40, provenance Len- 
Koran —? ORIENTALIS Var. Voir : Planet, Essai monogr., p. 86. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. AU 


Espèce décrite postérieurement à Papparition du Catalogue. 


L. FerRier Planet, Le Nat., 1898, p. 21, fig. À G. Provenance ile 
Liou-Kiou. 


Ruaerus Wesrwoopr. — Au lieu de Westw.,lire : Parry. Provenance 
Himalaya, Assam. 


HEXARTHRIUS CHAUDOIRI. — Au lieu de — rhinoceros var. max. lire : 
— rhinoceros var. Ajouter : provenance Sumatra. 

H. Coresr Nonîfried. — Au lieu de Bert. Ent. Zeit., 1891: lire : 1892. 
D'après M. Waterhouse, H. Castetsi Boil., qui est synonyme de 4. 
Cotesi Nonfr., serait probablement identique à H. Davisoni Waterh. Il 
est donc probable que A. Cotesi Nonîr. — H. Davisoni Waterh. Ce der- 
nier nom à la priorité. 

H. Davisoxr Waterh. — Au lieu de Kina-Balu, lire : Inde or. 

H. DEYROLLEr Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. 

H. FALCIGER Hope — RHINOCEROS OI. — Ajouter : Î. med. 

H. MANDIBULARIS Deyr.— Au lieu de 1880, t. 5, fig. 2, lire : 1884, pl. 5, 
fig. 4. Ajouter : provenance Sumatra. 





H. vrruzus Hope — RHINOCEROS OI. — Ajouter ç. 


Espèces et variétés omises. 

H. Casrerst Boil., Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, p. 581, fig. G9, pro- 
venance Inde or. — H. Cotesi Nonîr., teste Nonîr., in litt. —? H. Davi- 
soni Waterh., teste Waterh. in litt. 

H. DEYROLLEL Var. PARADOXUS Mollenkamp, Societas Entomologica, 
1897. Provenance Sumatra. 

H. ELONGATUS Jordan, Nocit. Zool., 1, 1894, p. 484. Provenance 
Bornéo. 


ALLOTOPUS MOoLLENKAMPI Frubhst. (qui appartient bien au genre Al- 
lotopus). — Ajouter : Kraatz, Deutsch, Ent. Zeitschr., A895, p. 287, 
fig. G (monstr.). 

A. RoseNBERGIT Voll. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XX, 1898, 
p. 162, pl. 1, fig. 3 et 4 nymphe. 


419 H. BolLEAU. 


ODONTOLABIDAE 


Dans la nomenclature des espèces de cette famille, M. Felsche à sys- 
tématiquement limité la partie bibliographique de son travail à la cita- 
tion de l'ouvrage où l’espèce a été décrite, de la monographie du 
D' Leuthner où la plupart des espèces ont été discutées et magnifique- 
ment figurées, et des travaux postérieurs à cette monographie. 

Ce procédé ne me paraît pas à recommander, un catalogue général 
devant donner, à mon avis, toutes les sources à consulter. Mais lou- 
vrage du D' Leuthner étant dans les mains de la plupart des spécia- 
listes, il me paraît tout à fait inutile de reproduire ici les indications 
bibliographiques très complètes et qui y sont données, mon but n'étant 
d’ailleurs nullement de refaire le catatogue de M. Felsche, mais seu- 
lement de rectifier le plus grand nombre possible des erreurs qui Sy 
sont glissées. 

NEOLUCANUS. — Ajouter : Odontolabis Hope (partim) Cat. Luc. Col., 
pp. à, 31; et Anoplocnemus Burm. (partim) Handb. d, Ent., V. 

NEOLUCANUS CINGULATUS Parrv. — Ajouter : provenance Sumatra. 


N. LANSBERGEI Leuthner, Monogr., p. 421, pl. 8%, fig. #. — Ajouter : 
: gr. ; HS 


9: et Mollenkamp, Societas entomologica, 1897, GS. 


N. LATIcOLLIS Thunb. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., 
XX VIIT, 1884, p. 303. 

N. Parryi Leuthner. — Ajouter : provenances Laos, Tonkin. 

N. Swixnogi Bates. — Au lieu de Leuthn., Mon., p. 424, pl. 85, fig. 15 
GS, 16 9; lire : pl. 84, fig. 15 a b G, 16 ©. 


ispèces et variétés omises. 


N. BicoLoR (p.) Burm., Handb., V, p. 360 — CASTANOPTERUS leste 
Leuthner. 

ODpoxToLABIS. — Ajouter ; Anoplocnemus Burm. (partim) Handb. d. 
Ent, NV p.997: 

ODONTOLABIS (CHALCODES) AERATUS Hope. — Ajouter : provenances 
Bornéo, Sumatra (Java, teste Gestro). 

O. ALCES Fabr. — Ajouter : provenance? (Célèbes, teste Schauluss, 
Hor. Ent. Ross., XIX, p. 185). 

O. BELLICOSUS Cast. — Ajouter : provenance? (Célèbes, teste Schau- 


luss, Hor. Ent. Ross., XIX, p. 185). 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 413 


O. BROoKEANUSs Voll. — Ajouter : provenance Sumatra, teste Rits. 


O. carivarus Linn.— Ajouter : Sharp, Proc. Ent. Soc. Lond., 1884, 
p. XVIII (cocons). 

Si l’on considère cette espèce comme comprenant les 0. cingalensis 
Parry, éntermedius Deyr. et nigritus Deyr., il convient d'admettre la 
provenance Ceylan, indiquée par le Catalogue. Dans le cas contraire, il 
y aurait lieu d'y substituer celle des Indes mérid. littor. orient. 

O. cariNATUS Thoms.— Au lieu de Ann. Fr., 185%, p. 394, lire : 1862, 


p. 394. 


O. CasTELNAUI Parry. — L'orthographe admise comme correcte est 
Castelnaudi. Voir H. Devr., Ann. Soc. Ent. Belq., IX, 1865, p. 30, note 
en réponse à une observation de Snellen von Vollenhoven, au sujet de 
l'orthographe de ce nom. Ajouter : provenance Bornéo, teste Rits. 

O. ceLEBExSIS Leuthner. — Ajouter : Albers, Deuts. Ent. Zeitschr.. 
XXX, 1886, p. 243, ©. Van de Poll, Notes Leyd. Mus., IX, 1887, p. 280, 
3 telodont. 


O. STRIATUS Var. CEPHALOTES Leuthner. — Ajouter : provenance 
Bornéo, 
O. CINGALENSIS Parry — CARINATUS Lin. — Voir obs. ci-dessus. 


Ajouter : provenance Ceylan. 





O0. CumixGr Hope — ALcEs Fabr. — Ajouter : Î. amphiodonte. 

O. DaLzmaxt Hope. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., IX, 
1887, p. 279, S priodont: et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. 

O. pux Westw. — ALCES Fabr. — Ajouter : Î. telodonte. 

O. GAZELLA Fabr. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra, Siam, 
Népaul”?. 

O. ixAEQUALIS Kaup. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., 
XXX, 1886, p. 28, ©. 

O. LATIPENNIS Hope. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. 

O. Lower Parry. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., XIT, 1890, 
p. 459, G priodont. 

O. LupekixGr Voll. — Cette espèce est considérée par le D° Leuthner 
comme un hybride de 0. Lacordairei X° 0. Wollastoni. Sans vouloir 
discuter ici cette opinion, je crois devoir signaler qu'à mon avis la © 
de 0. Ludekinqi n'est pas celle figurée sous ce nom dans louvrage du 
D: Leuthner (pl. 93. fig. 12), mais celle indiquée sous le nom de £acor- 


1% H. BoiLEAU. 


dairei var. (pl. 9%, fig. 7) qui répond parfaitement à la couleur et à la 
structure du &, autant que je puis en juger par l’exemplaire que je 
possède. 





O. Prixserpi Hope — CuverA. — Ajouter : f, mesodonte. 

O. SERRIFER HOpe — BELLICOSUS. — Ajouter : Î. priodonte. 

O. SoMmERI Parry. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 
1890, p. 160, G telodont; et, comme provenances, Bornéo, Banka. 


O. srRIATUS Deyr. — Ajouter : provenances Bornéo, et Java (teste 
Oberthür in litt.). 


O. ursus Cast. — BELLICOSUS Cast. — Ajouter : 9. 
O, Visaxu Hope — BELLICOSUS Cast. — Ajouter : f. amphiodonte. 
Espèces et variétés omises. 


O. ALCES min. Burm., Handb., NV, p. 359 — camelus O1., teste 
Leuthner, Honogr., p. 446. 





O. BENGALENSIS Tennent, Ceylon, 1. p. 276 — carinatus Linn., teste 
Leuthner, Monogr., p. 474. 


O. BicoLoR Burm., Handb., N, p. 360 — (p.) cuvera Hope et gazella 
Fabr., teste Leuthner, Monogr., pp. 452 et 463. 

O. BELLICOSUS (p.) Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., (3) 1, p. 72; et Thoms., 
Ann. Soc. Ent. Fr., (4) II, 1862, p. 394 — Siva Hope, teste Leuthner, 
p. 436. 

O. cuvERA (p.) Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., (3) 1, p. 447 — DELES- 
SERTI Guér., teste Leuthner, Monogr., p. 45%. 

O. DEJEANI Var. NIGRA Voll., Tidjschr. Ent., IV, p. 108 — LATIPENNIS 
Hope, teste Leuthner, Monogr., p. 471. 

O. DeLesserri Hope, Cat. Luc., p. 16 — cuvera Hope, teste Leu- 
thner, Honogr., p. 452. 


O. SarAsINORUM Heller, Abhandl. u. Berl. Kün. Zool. Mus., Dresden, 
Bd. VII, 1898, n° 3, p. 21, pl. 3, fig. 11, G telodont. Célèbes. 
Espèce décrite postérieurement à l'apparition du Catalogue. 


O. MoLLExKAMPI Frubst., Berlin. Ent. Zeitschr., Bd. 43, 1898, p. 167. 
Sumatra. 


LÉ 





Note sur le Catalogue des Lucanides. 415 


CLADOGNATHIDAE 


CLADOGNATHUS Burm. — Ajouter : Macrognatus Hope, Cat. Luc. 
D (p.)- 

CLADOGNATHUS CoNFUCIUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. 
Lond., IV, p. ÿ. 

C. GIRAFFA Fabr.— Ajouter: provenances Assam et Java. La forme ja- 
vanaise, plus massive et plus granuleuse, à mandibules plus fortes et 
moins longues, se distingue assez aisément de la forme typique, et 
constitue tout au moins une race locale bien caractérisée. 


PSALIDOREMUS MorscHuLskY1 Waterh. — Au lieu de p.44, lire : p. 16: 
et du Japon (Japon? ou Archipel indien). 


AULACOSTOTHUS ARCHERI Waterh. — Le « Cladognatus Batesi » Parry, 
du Cat. Gemminger et Harold, p. 950, ne serait autre que cette espèce, 
suivant Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 58. 


Meropopoxrus. — Ajouter : Æoplitocranum Jakowl., Hor. Soc. Ent. 
Ros., XXX, p. 172. 

METOPODONTUS ASTERICUS Thoms. — Au lieu de Waterh., Ann. Mag. 
Nat. Hist., (6) V, p. 33; lire : p. 35- 

M. Bisox Fabr. — Ajouter : provenance ile Ceram. 

M. CALCARATUS Jakowl. — Ajouter : (Hoplitocranum). 

M. cxcrus Montr. — Ajouter : Waterh., Ann. Mag. Nat. Hist., (5) 
XIX, 1887, p. 381-382, (Cladogn.) :; et, comme provenances : Nouvelle- 
Guinée : iles Key et Aru. 

M. CINNAMOMEUS Guér. — Ajouter : provenance Sumatra. 

M. Hacouarpt: Oberthür. — Ajouter : in litt. — UMHANGI Fairm. 

M. impressus Waterh. — Au lieu de L. c., lire : Parry, Tr. Ent. Soc. 
Lond.; et au lieu de fig. 4, lire : fig. À G. 

M. Limgarus Waterh., n’est pas identique au W. bison Fabr. Ajouter : 
provenance détroit de Torrès. 

M. MAc-CLeLzLAxpr Hope. — Ajouter : (Hoplilocranum, teste Jakow- 
leff); et Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 74. 


? 
M. occiriraLis Hope. — Ajouter : Waterh., Ann. Mag. Nat, Hist., (6) 
V, p. 39: et, comme provenances, Nias, Bornéo, Java, Sumatra, et Cé- 


416 H. BoiLeau. 


lèbes (teste Schauf., Hor. Soc. Ent. Ross., XIX, p. 185; et Parry, Tr. 
Ent. Soc. Lond., 1864, p. 80). 

M. QuApRINODOSUS Parry — Mac-Clellandi Hope. — Ajouter : teste 
Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 79. 

M. seriICEUS Westw. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra, 
Malacca. 

M. TorReseNsIS Deyr. n’est pas identique à M. bison Fabr. Ajouter : 
provenance détroit de Torrès, Queensland. 

M. UmHaNGiI Faim. — Ajouter : provenance Zanzibar. 

M. uNGULATUS Hope. — Au lieu de — Savagei var., lire : Savagei 
Ï. min. 


Espèces et variétés omises. 


M. MonxicKker Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 338, pl. 5, fig. 3. 


d, indiqué par erreur parmi les Prosopocoelus. — Ajouter : prove- 
nance Sumatra. 

M. suvencus Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 396 == sericeus 9, 
teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 81. 


PROSOPOCOELUS ANTILOPUS SWed. — Ajouter : provenance Sierra- 
Leone. 
P. APPROXIMATUS Parry. — Ajouter : provenance Cochinchine. 


P. BruYNI Oberthür. — Au lieu de Bruyni, lire : Bruijni; au lieu de 
p. 907, lire : p. 567; au lieu de pl. I, fig. 4-6, lire : fig. 4, 5 &, 6 €. 

P. BuppxA Hope, Trans. Linn. Soc., XIX, p. 107, G. — Ajouter : 
tab. XIL, fig. 3; et Albers, Ann. Soc. Ent. Belg., XXXNII, 1893, p. 69. 

P. CONGoANUS Duvivier. — Au lieu de p. cecevur: lire : p. ceexvir. 

P. CRENULIDENS Fairm. — Au lieu de Bull., lire : Annales. 

P. mysrTIcus Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. 


P. PasTEURI Rits. — Ajouter : Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, 
fig. 1 


P. QUADRIDENS Hope — ANTILOPUS Swed. — Ajouter : Dohrn, Stett. 
Ent. Zeitschr., XXXWNI, pp. 291-294. 

P. SENEGALENSIS Klug. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1864, p. 34. 

P. SQUAMILATERIS Parrv. — Au lieu de Ind. or.; lire : Malacca, Bor- 
néo, Sumatra. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 4A7 


P. rarsaLis Rits. — Ajouter : Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, 
HE PAS 

P. TENUIPES Hope — CAVIFRONS 9. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. 
Soc. Lond., 1864, p. 32. 

P. rmiBericus Westw. — Au lieu de — Buddha var., lire : = Buddha 
GS min: 

P. virrrarus Deyr. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, 
p. 99. 

P. WazLAcer Parry. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1870, p. 81, ©. 

P. WiIMBERLEYI Parry. — Au lieu de Ind. or., lire : îles Andamans. 

P. zeBrA OI. — Ajouter : provenances Java, Sumatra. 

Espèces et variétés omises : 

P. sERRICORNIS Latr. Var. BRUNNEUS Nonîfr., Entom. Nachr.. 1892, 
p. 119. Madagascar. 

P. camaruxts Kolbe, Entom. Nachr., 1897, p. 12. Cameroun. 


P. Fruusrorrer: Kolbe, Entom. Nachr., 1897, p. 10. Lombok. J'ai 
recu, par MM. Staudinger et Bang Haas, comme provenant de Java, un 
; de petite taille que je ne puis rapporter qu'à cette espèce. 


Homonerus MELLY1 Parry. — Au lieu de Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, 
p. 38, pl. 12, fig. 6, lire : pl. 41, fig. 6 G ; et au lieu de Deyr., Ann. Fr., 
p. 316, etc., lire : Ann. Fr., 1864, p. 316, pl. 4, fig. 2a G. 


Espèce omise : 


Homoperus 81C0LOR Mollenkamp, Societas Entomologica, 1897. Guinée. 


CYCLOMMATES Parry. — Le nom de Cyclophthalmus, proposé pour ce 
genre par Hope, a été abandonné, ainsi que celui de Megaloprepes pro- 
posé par Thomson, ces deux noms étant préoccupés, le nom de Cyclom- 
matus Parry doit être maintenu. 


CYCLOMMATUS AFFINIS Parry — DE Haaxi Westw., teste Rits., Notes 
Leyd. Mus., XIV, 1892, p. 3. La provenance Philippines est erronée; 
le spécimen rapporté à cette espèce par Parry et recu des Philippines 
est un C. Zuberi; voir Rits., loc. cit. C. affinis, synonyme de C. De 
Haani, n’est connu que de Bornéo et Sumatra. 

C. CANALICULATUS Rits. — Ajouter : Notes Leyd, Mus., XV, 1893, 


pl. 2, fig. 3 3; et, comme provenances, Bornéo et Sumalra. 
Ann, SOC, Ent. Fr., LxVIr, 1898, 27 


418 H. BoiLEAU. 


C. De Haaxi Westw. — Ajouter : Westw., Cab. or. Entom., 1848, 
p. 21, pl. 10, fig. 2 (as rangifer Schônh. var.). La provenance Java est 
erronée, la remplacer par Bornéo et Sumatra. 


2. ELAPHUS Gestro. — Ajouter : fig. G. 


Z. FAUNICOLOR Hope. — Au lieu de Bornéo, lire : Java. 


1 


}. FREY-GESSNERI Rits. — Au lieu de Bornéo, lire : Java. 


es) 


C. INsIGNIS Parrv, Rits., Notes Leyd. Mus., 1894. — Ajouter : p. 410. 


C. Kaupr Deyr. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XNI, 
1881, p. 310, fig. SG. La localité Célèbes a été reconnue inexacte; 


€. Kaupi provient de Nouvelle-Guinée. 





C. MarTLaNDI Parry n’est pas — faunicolor Î. max. Ces deux espèces 
ne sont pas identiques (teste Rits.). 





C. MARGARITAE (nec Margheritae) Gestro. — Ajouter : IX, p. 324, 
fig, ©, n'est pas — Kaupi Î. min. Ces deux espèces atteignent des dé- 
veloppements en tout comparables, elles sont distinctes. La provenance 
de C. Margaritae n'est pas Célèbes, mais la Nouvelle-Guinée (Fly-River). 


C. METALLIFER Boisd. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, 
XVI, 1881, p. 310. 

C. Mxiszecni Thoms., Rev. Zool., 1856. — Au lieu de p. 126, lire : 
p. 926. 

C. Pasreuri Rits. — Au lieu de Notes Leyd. Mus., 1892, p. 233, pl. 4, 
fig. A;dire: 4894 p-2933, pl Xe LS: 


—. 


2. STRIGICEPS Westw. — Ajouter : provenance Himalaya. 

C. TARANDUS Thunb. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, 
XVI, 1881, p. 309. 

C. Zugert Waterh. — Au lieu de Mindanao, lire : Mindoro. 

Espèces et variétés omises : 


C. AENEOMICANS Parrvy, Proc. Ent. Soc. Lond., 1862, p. LU = metal- 
lifer Boisd. f. min. 


C. CONSANGUINEUS Boil., Bull. Soc. Ent. Fr.,°1898, p. 268. Kina Balu. 
U. SPECIOSUS Boil., Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 268. Iles Salomon. 


CALODAEMON Boil. — Après examen de la figure du G d’Auxicerus 
platyceps (Aid. pl. 184, fig. 1), dont je dois la communication à l’obli- 


Note sur le Cataloque des Lucanides. 419 


geance de M. Ritsema, je partage l'avis qui m'a été exprimé par M. Wa- 
terhouse au sujet de l'identité des genres Auvicerus et Calodaemon. Ce 
dernier nom devra passer en synonymie. Les deux espèces, platyceps 
Waterh. et multicolor Boil., sont d’ailleurs très distinctes. Quant à 
la position générique de ces insectes, je les crois mieux placés parmi 
les Cladognathides que parmi les Dorcides de la deuxième section. 


PRISMOGNATHUS ANGULARIS Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. 
Soc. Lond., 1883, p. 337, pl. XIV, fig. 1 G. 


P. pauricts Motsch. — Ajouter : Von Heyden, Deutsche Ent. Zeit- 
schr., XX VII, pp. 276-277. À 


P. Davinis Devr., provenance Chine. — Ajouter : centrale. 


P. JekELI Parry. — Au lieu de Trans. Ent. Soc: Lond., 1864, p. A, 
pl. 44, fig. 4, lire : pl. IX, fig. 4 5. Ajouter, comme provenance, Corée : 
Chousan. 

P. PLATYCEPHALUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond.. 
REV De70. 


CANTHAROLETHRUS. — Au lieu de Cantarolethrus,lire Cantharolethrus. 


CANTHAROLETHRUS BUCKLEYI Parrv. — Au lieu de Trans, Ent. Soc. 
Eond:; 1872; p.76,.pl fr. 1,2 live: p:47, pl L fig. L fig 210 

C. Luxert Buquet. — Ajouter : Waterh., Cistula Entom., I, 1875, 
p. 369, ©. Parrv, Cistula Entom., H, p. 51. Bates, Biologia Centrali- 
Americana, Coleopt., IT (2), pl. I, fig. 4 &G, 2 9. 


/ 
C. REICHEI Hope. — Ajouter : Chenu, Encycl. d'Hist. Nat., tab. X, 
fig. 4. — Luceri, ajouter Q. 
C. STEINHEILI Parry. — Ajouter : provenance Cordillères centrales, 
Colombie. 


LEPTINOPTERUS Hope. — Au lieu de Cat. Luc., p.5, lire : Ent. Mag., 
V, p. 316, 1838, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1869, p. 84. 


LEPTINOPTERUS AFFINIS Parry, — Au lieu de Tr, Ent. Soc. Lond.. 
1872; p. 81, pl. 1, fig. 5, lire : p. 80, pl. 1, fig. 5 &: 

L. FRATERNUS. — Cette espèce a été décrite par Westwood, Tr. Ent. 
Soc. Lond., 1874, p. 3559, pl. 3, fig. 3 GS: et non par Waterhouse. 

L. Fry1 Parry. — Ajouter à la provenance Brésil : (prov. Cantagallo), 
teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 43. 


420 H. BoiLEAU. 








L. FUNEREUS Hope — MELANARIUS. — Ajouter : Î. min. 
L. TRIANGULARIS Burm. — L. v. NIGER Hope. — Cette synonyvmie est 
très généralement admise, je ne sais sur quoi se fonde M. Felsche pour 


séparer à nouveau les deux espèces. 


Espèce omise : 

L. PuLCHELLUS Klug, M. S. in Mus. Berol. cité par la plupart des au- 
teurs. C’est affinis Parry d’après M. Nonfried (Deutsch. Ent. Zeitschr. 
1891, p. 281). 


DORCIDAE. 
Hemisoporcus Thoms. — Ajouter : Macrognathus Hope, Cat. Luc., 5 
(p.). 
HeMiIsoporcus CHEVROLATI Chenu. — Au lieu de Wag. Zool., 1840, 


pl. 44, lire : 1845, pl. 44, 

H. Mac Leayi. — Lire : H. Mac Leayi au lieu de H. Mac Leay. 

H. NepaLeNsis Hope. — Ajouter : provenance Assam. 

H. Parryi Hope. — Au lieu de Tr. E. S. Lond., IV, p. 181, lire : 
p. 193. Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 20. Au lieu de — nepalensis var, 
lire — nepalensis Î. min. 





H. RarrLesr Hope.— Au lieu de — nepalensis var., lire — nepalensis 
Î. mai. 


H. sims Hope. — Au lieu de — nepalensis var., lire — nepalensis. 


Espèce omise : 


H. Doxckieri Boil., Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 227, fig. G. Himalaya. 
DITOMODERUS MIRABILIS Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. 


EuryrRACHELUs Thoms. — Ajouter : Serrognathus Motsch., Études 
entom., 1861, p. 12. 


EURYTRACHELUS ALCIDES Voll. — Ajouter : Albers, Deutsch, Ent. 
Zeitschr., XXNII, 1883, p. 222. Id... 1bid., XXX, 1886, p. 83. Id. 
ibid., XXXIIT, 1889, p. 233. 

E. Bixervis Motsch. — Ajouter : Schaufuss., Nung. otiosus, IT, 1879, 
p. 477, n'est pas — platymelus Saund., mais — striatipennis Motsch.. 
teste Lewis, Entomologist, XX VI, p. 150, et Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, 


PH33: 


nus. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 421 


E. BLAxcnarpi Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, 
p. 75; et, après — Reicner Hope, ajouter : Î. min., teste Parry, Tr. Ent. 
Soc. Lond., 186%, p. 88. 


E. CANDEzEt Parry. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, 
p. 371. Ce n’est nullement un fernatensis monstrueux. Parry à reconnu 
lui-même l'identité de son E. Candezei avec E. eurycephalus Burm. f. 
min. La figure qu'il donne (Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, pl. 4, fig. 2) ne 
laisse aucun doate à ce sujet. non plus que la description. Comme, de 
plus, les provenances ne concordent pas, E. ternatensis étant des 
Moluques et Æ. Candezei de Java, comme E. eurycephalus, il est diffi- 
cile de comprendre sur quoi se base M. Felsche pour émettre sa sin- 
gulière hypothèse. 

E. casraxicoLor Motseh. (Serrognathus) n’est pas, comme le suppose 
avec doute M. Felsche, un E. rectus Motsch.(Macrodorcus), mais, comme 
l'a indiqué Lewis (Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 334), un E. platymelus 
Saund. immature. 


E. CasrezxaUI Deyr. — Au lieu de Castelnaui, lire : Castelnaudi. (Noir 
observation à ce sujet pour Odontolabis Castelnaudi Parry.) 


E. ceRAMENSIS Thoms. n’est pas identique à Æ. Saiga OI., mais peut 
être considéré comme une variété de cette espèce. Ajouter : prove- 
nance Céram. 

E. CHE vROLATI Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, 
p. 76. Id., Cat. Luc., p. 20; et Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 47. 
Au lieu de — gypaelus var. lire : — gypaetlus f. maï., teste Parrv, loc. 
cit. 

E. coxcozor Blanchard — {Saiga Ov.) — Ajouter : Albers, Deutsch. 
Ent. Zeitschr., XXVNVI., 1883, p. 224. Gestro, Ann. Mus. civ. Genova, 
XVI, 1881, p. 319, fig. 

E. cogxarus Hope. — Ajouter : Hope, Ann. Nat. Hist., XI, p. 364: et, 
après — feichei, ajouter : f. min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, 
p. 88. 

E. corAxus Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, p. 321. — Ajouter : 
fig. G min. 

E. cRiBezLATUS Motsch. n’est pas — rectus Motsch., mais — strialti- 
pennis Motsch., teste Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. 

E. puits Hope. — Au lieu de — gypaetlus var., lire : — gypaetus À. 
min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 186%, p. 88. 


422 H. BoiLEAU. 


E. guRYCEPHALUS Burm.— Au lieu de Handb., V,p. 837, lire : p.387. 
Après Voll., Tidj., etc., ajouter : pl. 40, fig. 45. 

E. EXARATUS Thoms. — Au lieu de Æ. excavatus, lire : exaratus. Ajou- 
ter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 48. Au lieu de — lineato- 
punctatus Hope, lire — : Tityus Hope ©, teste Parry, loc. cit. 


E. Gran Gestro. — Ajouter : fig. G ; et Albers, Deutsch. Ent. 
Zeitschr., XXNWI, 1884, pp. 174 et 304. Albers à émis (loc. cit.) l'avis 
que cette espèce pourrait être la forme «€ capito » de l'E. intermedius 
Gestro. D'après la figure donnée par M. Gestro, cette hypothèse parait 
peu vraisemblable. 

E. GyrAgTUs Castelnau. — Au lieu de Sumatra, lire : Java. 

E. HAxsreINI Albers. — Au lieu de p. 233, lire : p. 235. Ajouter : Rits., 
Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, fig. 4 G. 

E. HiRTICORNIS Jakowl. — Ajouter à la provenance Chine : Hankoou. 


E. incerTUuSs Hope — Au lieu de — gypaetus G var. lire : —gypaetus 
f. min., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 87. 


E. INDETERMINATUS Hope. — Même observation, teste Parry, loc. cit, 
p. 88. 


E. INTERMEDIUS Gestro. — Au lieu de Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 
p. 316, lire : p. 317, fig. G. Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., 
XX VII, 1883, p. 229. Waterhouse, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 448, 
pl. 21, fig. 2 (var.?). Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXNIIT, 1884, 
p. 174. 

E, LANSBERGEI Gestro. — Ajouter : fig. G. Après — eurycephalus ajou- 
ter mmed 


Qi 


E. LINEATOPUNCTATUS Hope. — Ajouter : — Tityus Hope ?©, teste 
Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 48. 

E. MarGINALIS Saund. — Au lieu de pl. 4, fig. 6, lire : pl. IV, fig. 6 ©. 

E. mMoxrivaGus Lewis. — Ajouter : pl. XIV, fig. 2 G. 

E. xIPONExSIS Voll. — Ajouter Waterh., Ent. Monthl. Mag., VI, 1870, 
p. 207. Motsch., Bull. Soc. Imp. Mosc., XLIII, 1870, p. 27, note. 
Schônfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 4d. 


E. opacus Waterh. n’est pas — rectus Motsch., mais — striatipennis 
Motsch., teste Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. 


_ 





—_ 
(es 


. PILIFER Voll. — Ajouter : Schôünfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 45. 


si 
(ES) 


. PUNCTATOSTRIATUS Redt.— Au lieu de — lineapunctatus, lire : lènea- 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 423 
topunctatus. Ajouter : — Tityus ©, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 
186%, p. 48. 


E. PUNCTILABRIS Hope. — Au lieu de — Reichei Hope var., lire : == 
Reichei Hope Î. min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1884, p. 88. 


es 


E. PURPURASCENS Voll. — Ajouter : provenances Nias, Bornéo, teste 
Rits., et Malacca, teste Parrv. 


T 


E. Rama Boil. — Ajouter : fig. G. Cette espèce est bien distinete 
d'E. eurycephalus Burm. 


E. recrus Motsch. (MAcroporcus).— Ajouter : Schônfeldt, Ent. Nachr., 
X, 188%, p. 4. Ajouter : provenance Chine, Corée. 

E. Reicner Hope. — Ajouter : Trans. Ent. Soc. Lond., IN, p. 75. 

E. RUBROFEMORATUS Voll., Jakowl., Hor. Ross., XXX, p.173. — Ajou- 
ter : 9. Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 337. Albers, 
Ann. Soc. Ent. Belg., XXXVIIT, 1893, p. 72. Comme provenance, 
ajouter : Corée. 

E. RUGIPENNIS Motsch. — Ajouter : Lewis. Tr. Ent. Soc. Lond , 1883, 
p. 333. — Schônfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 45. 


2. SAIGA O1, — Au lieu de Sumatra, lire : Amboine. 


E. SEMIRUGOSUS Thoms.— Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, 
p. 46. Au lieu de — Tityus Hope var., lire : — Titiqus Hope Î. min., 
teste Parry, loc. cit. 

E. STRIATIPENNIS (MACRODORCUS) Motsch. n’est pas synonyme de rectus 
Motsch, mais une espèce bien distincte. Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. 
Lond., 1883, p. 333 et 338; et, comme provenances, Japon (plus spé- 
cialement Yezo), Chine, Corée. 

E. TERNATENSIS Thoms. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. civ. Genova, 
XVI, 1881, p. 317, fig. G. 

E. Taomsox1 Parry. — Ajouter : Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Belg., 
XX VII, 2 (1883), p. à. 

E. Tirax Boisd. — Ajouter : Albers, Ann. Soc. Ent. Belg., XXXVII, 
1893, p. 72; et, comme provenances, Célèbes, Sumatra, Bornéo, Nias. 
Inde. 

E. VOLLENHOVENI Albers.— Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., 
XXXIIT, 1889, p. 234. Cette espèce est synonyme d'eurycephalus Burm. 
(teste Rits.). 


E. vax VoLxEMI Lewis, — Au lieu de Volremi, lire : van Volæemi. 


12% H. BoiLEAU. 


Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. Au lieu de — rec- 
tus Motsch., lire : = striatipennis Motsch. 





Espèces et variétés omises : 

E. prABoLicus Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 423. Lewis, 
Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333 — rectus Motsch. 

E. eGReGius Mollenkamp, Societas Entomologica, 1897. Nouvelle- 
Guinée. 
4. eLAPHUS Herbst (Lucanus), Käf., I, tab. 33, E. 6. Rits., Notes Leyd. 
Mus., vol. XII, 1890, p. 28 — Saiga OI. 
Z. GYPAETUS Var. CAPITO Burm., Handb. d. Entom., V, p. 387. 
Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX NTIL, 1884, p. 173. Java. 

E. riLosipes Waterhouse, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 447, 
pl. 21, fig. 1 G. Iles Salomon. 


_ 


E. PURPURASCENS Var. CAPITO Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX NW, 
1884, pp. 173 et 304. Nias, Sumatra. 


Dorcus Mac Leay. — Ajouter : Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, 
p. 398. 

Dorcus ANTAEUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., 
INSp: 74. 

D. BENGALENSIS Hope n’est pas une espèce distincte, mais, suivant 
Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 186% p. — submolaris Hope var. min. Ce 
dernier insecte étant Reicheit. med., il en résulte que bengalensis Hope 
— Reichei Hope . min. 


D. Bixonucosus Waterh. — Horer Saund. — Ajouter : teste Lewis, 
Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 338. 


D. BREvIS Say. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, 
p. 92. Horn, Entom. News, 1892, p. 73, pl. 3. 


D. cosrarus Leconte. — Ajouter : Horn, Entom. News, 1892, p. 73, 
pl°9: 


D. cüRvIDENS Hope. — Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 22. Au lieu de 


— Antaeus & var.. lire : — De Haani Î. min. 


D. DE Haaxr Hope. — Au lieu de Dehaani, lire : De Haani. Au lieu de 
Cat. Luc., p.20, lire : p. 22. La mention faite par Vollenhoven, Tijdschr. 
Ent., NUL, 1865, p. 153, doit être rapportée à D. Parryi. Il est d'ailleurs 
difficile de séparer ces deux espèces. 


Note sur le Cataloque des Lucanides. 425 


D. DERELICTUS Parry (ajouter : Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1871, 
p. 395) n'est pas Rhaetus Westiwoodi 9. Autant que lon peut en juger, 
c’est un Cladognathide. 

D. Horer Saund. — Ajouter : provenance Chine. 


D. Kzucr Thoms. — Au lieu de — Antaeus G var. lire : — De Haani 
Î. med. 

D. Musimox Gené. — Ajouter : provenances Corse, Afr. bor. 

D. PARALLELEPIPEDUS Linn. — Ajouter : M. Leay, Hor. Ent., I, p.111. 
Burm., Handb., N, p. 393. Mulsant, Lamell. de Fr., p. 581, pl. E 
fig. 18. Ratzb., Forst. Ins., I, 86, tab. IIT, fig. 19. Planet, Le Nat., 
XIE, p. 156 (larve et nymphe, figs). Au lieu de la provenance Germa- 
nie, lire : Europe. 

D. PARALLELUS Say.— Ajouter : Schaupp., Bull. Brookl. Soc., IV, 1881, 
p. 35. — Id., ébid., V, 1889, p. 18, pl. I, fig. 7, a, b, et 6, b (nymphe). 
— Fuchs., Bull. Brookl. Soc., V, 1882, p. fig. 5, 5a nymphe, pl. 52, 


D. Parryi Thoms. — Ajouter : provenances Sumatra, Java. 

D. passALoIDEs Hope. — Cette espèce n’est pas un Dorcus, elle serait 
mieux placée parmi les Prosopocoelus. Ajouter, comme provenances, 
Bornéo et Sumatra. 

D. runs Westw. à été décrit antérieurement à la date indiquée : 
Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 35. 

D. semisuLcaTus Muls. — Au lieu de — Musimon var., lire : — Musi- 
mon Î. min. 

D. sururazis Westw. et D. sururazis Waterh. cités comme espèces 
distinctes sont identiques. La description donnée par M. Waterhouse est 
celle de la femelle de D. suturalis Wesiw. 


Espèces et variétés omises : 

D. caucasicus Ganglhb., Soc. Ent., I, 1886, p. 81. Caucase. 

D. puxcraTus Pontoppidan, teste Harold, Coleopt. Hefte, XI, 1873, 
p. 107 — parallelepipedus Linn. 


D. Reicner Ganglb., Soc. Ent., 1, 1886, p. 81—parallelepipedus Linn. 
Var. ? 

D. srrratTopuxcrATUs Saund., Tr. Ent. Soc. Lond., 1854, p. 91, pl. IV, 
fig. 5 © — Hopei G Î. min., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, 
p. 89. 


426 H. BoiLEAU. 


D. srriATus Saund., Tr. Ent. Soc. Lond., 1854, p. 53, pl. IV. fig. 4 
® — Hopei 9, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 89. 


GNAPHALORYX MILES Voll. — Ajouter : provenance Gebeh., teste Voll., 
Célèbes, teste Schauf. 

G. PERFORATUS Rits. — Au lieu de p. 41, lire : p. 39, pl. IL, fig. 4, 
4,4): 


\ 


G. SCULPTIPENNIS Parry. — Ajouter : Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 
1874, p. 362, pl. IL, fig. 6a SG: Albers, Deutsch. Ent. Zeitchr., XXIX, 
1885, p. 232; et Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XNI, p. 324, fig. G. 

G. SQUALIDUS Hope. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. 

G. TAURUS Fabr., Syst. El, IL, p. 250. — Ajouter : provenances Bor- 
néo, Nias, teste Rits: Waïgiou, Halmaheira, Morotai, teste Voll.; Ter- 
nate, Dorei, Nile-Guinée, teste Gestro. 

G. TRicusris Rits. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XV, 1893, 
pl. IE, fig. à G. — Rits., Midden-Sumatra, Supplément, 1892, p. 4. 


METALLACTUS Rits., — METALLACTULUS Albers. — Ajouter : nec Suf- 
frian. Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, p. 303, lire : p. 301. 


METALLACTULUS PARVULUS Hope.— Au lieu de (Gnaphaloryx), lire : 
(Dorcus). Au lieu de Cat. Luc., p. 24, lire : p. 25. 


ZÆGOTYPUS TRILOBATUS Parry. — Ajouter provenance : Sumatra. 

Espèce omise : 

Æ. LOBICOLLIS Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 240 
— armatus Boil. 

ZÆGUS ADELPHUS Thoms. — Au lieu de Devyr., Ann. belges, 1865, 
pl. 2, fig. 8; lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1865, pl. 2, fig. 9. 


Æ. AEQUALIS Westw. — Au lieu de = capitatus Westw. var., lire : 
— capilatus {. min. 





Æ. AMicrus Devyr. — Ajouter : provenances Sumatra, teste Rits., 
Bornéo, teste Gestro. 


Æ. BLANDUS Parry. — Ajouter : provenance ile Salwatty. 


©. CAPITATUS Westw. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XI, 1889, 
p. 229, G Î. min.; et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. 


bi 


1 


Æ. CANCROIDES Burm. est placé ici par erreur. C’est un Lissotes can- 
croides Fabr. (voir Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 97). M. Felsche 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 427 


donne d’ailleurs une deuxième place à cette espèce dans les Lissotes. 
Æ. CHELIFER Mac Leav. — Ajouter : provenances Cambodge, teste 
Parry; Bornéo, Sumatra, teste Rits. 
Æ. CHELIFER Montr. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1864, p. 5%: et, comme provenance, Woodlark. 





Æ. DISTINCTUS Westw. — Au lieu de —capitatus Westw., lire : — ca- 
pilatus Î. med. 


Æ. Escascnozrzr Hope. — Ajouter : provenances Sumatra,teste Rits.. 
Bornéo, teste Gestro. 

Æ. GLABER Parry. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 
1881, p. 327 et p. 331, fig. ©. 

Æ. GRANDIS Deyr. — Au lieu de Timor, lire : îles Fidji. 

Æ. IMPRESSICOLLIS Parrv. -- Ajouter : provenances Malacca, Suma- 
tra (et Java, teste Gestro). 

Æ. LeuwEnNt Rits. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XV, 1893, 
pl. 2, fig. 6 G; Rits., Midden-Sumatra, supplém., 1892, p. 4. 

Æ. MALACCUS Thoms. — Ajouter : provenances Malacca, Sumatra. 

Æ. MINUTUS Gestro. — Ajouter : p. 331, fig. &. 

Æ. MYRMIDON Thoms. — Au lieu de Deyr., Ann. belges., 1865, pl. 2, 
fig. 9, lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1865, pl. 2, fig. 8 G. 


Æ. oGivus Devr. — Au lieu de Ann. belges., 1865, p. 33, pl. 2, fig. 5, 
lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1863, p. 33, pl. 2, fig.4 G. Ajouter : prove- 
nances Bornéo, Sumatra. 

ZÆ. PARALLELUS Hope. — Ajouter : provenance Bornéo. 

Æ. PHILIPPINENSIS Deyr. — Au lieu de Ann. belges., 1865, p. 32, pl. 2, 
fig. 4, lire : Ann. Soc. Ent. Belg., p. 32, pl. 2, fig. à G. 

Æ. PLATYCEPHALUS Westw. -— Au lieu de Proc. Ent. Soc. Lond., 
1884, p. 101, lire : 1844, p. 101. Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. 
Lond., IV, p. 275. 


. PLATYODON Parry. — Ajouter : provenance ile Key (Ne-Guinée). 


Æ. PUSILLUS Gestro. — Ajouter : p. 331, fig. G. 


Æ. RECTANGULUS Voll. — MaLAccus Thoms. — Ajouter : Î. maj. 


Æ. sugxiriIpus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1883, p. 338. 


128 H. BoILEAU. 


Espèces et variétés omises : 
Æ. BiGiBBosus Rits., Notes Leyd. Mus., XIX, 1897, p. 185. Sumatra. 


Æ. INSOLITUS Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 241. 
Mindoro. 


Æ. oxYGoNUs Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 243. 
Bornéo. 

Genre à intercaler : 

Xexosromus Boil., Bull. Soc. Ent. Fr.. 1898, p. 264. 


XENOSTOMUS RITSEMAE Boil., loc. cit., p. 265, fig. GS 9 = (Ægus) 
punclipennis Parry, teste Waterhouse in Htl. 


ÆGoGxaTHUSs WATERHOUSEI Leuthner. — Ajouter : pl. XXL, fig. 3 (N. 
B. Ægopsis Waterhousei sur la planche). 


ALCIMUS ALTERNATUS Fairm. — Au lieu de : Le Naturaliste, 1880, 
p. 340, lire : 1881, p. 340. 


APTEROCYCLUS HONOLULUENSIS Waterh. —- Au lieu de p. 315, lire : 
p. 316, fig. ©. 


AuxICERUS Waterhouse. — Au lieu de Ann. Mag. Nat. Hist., (5) XI, 
p. 387, lire : (5) XII, 1883, p. 387. 


AUXICERUS PLATYCEPS Waterh. — Ajouter : Aid. Identif. Insects, I, 
pl. 181, fig. L; et, comme provenance, Chanchamoyo. 

Supprimer (— Calodaemon multicolor Boileau?). Voir la note à Calo- 
daemon. 





SCLEROSTOMUS Burm. — Ajouter : Ertpepus Solier, Gay, Hist. Chili, 
Zool., V, p. 49. PycxostPHorus id., 4bid., p. 56. GopaRrTiA, Chenu, En- 
cycl. Hist. Nat., tab. XV, fig. 6. 

SCLEROSTOMUS BuckLeYt Waterh. — Au lieu de p. 497, lire : p. 498. 
S. CRUENTUS Burm. — Au lieu de Chili, lire : Brésil. 

S. DarwiNt Hope. — Ajouter : Cat. Luc., p. 25. 


S. LEIOCEPHALUS Sol. — Lire : leiocephalus, au lieu de : liocephalus. 


S. LINEATUS Deyr. — Au lieu de Chili, lire : Pérou. 
S. MoDESTUS Philippi. — Ajouter : junior, Anales Univ. Chile. 1859 ; 
ajouter : p. 657 = $. femoralis Guérin. 


S. virrarus Eschsch. Sol. Gay, Hist. Chile. — Ajouter : Zoo!., V,p.50. 


a 
Note sur le Cataloque des Lucanides. 429 
Espèces et variétés omises : 
S. BIPUNCTATUS Philippi junior, Anales Univ. Chile, 1859, p. 656 — 
S. Bacchus Hope, teste Reed. 


S. RUFIFEMORALIS Curtis, Voy. Cap. King. Magellan., Tr. Linn. Soc., 
XIX, p. 4956 — S. femoralis Guér., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 
1864, p. 95. 





PLATYCERUS Geoffroy. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr.…. 
1891, p. 319. 

PLATYCERUS AGAssizr Lec. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 
1864, p. 60. Fuchs., Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 58, fig. 8. 
pl. fig. 8. 9. 

P. CARABOIDES Linn. — Ajouter : Fabr., Syst. El., IT, p. 253. Oliv., 
Ent. I, 1, p. 20, tab. IL, fig. 2. Burm., Handb., V, p. 405. 

P. COERULESCENS Lec. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
186%, p. 60. Horn, Tr. Am. Ent. Soc., V, p. 137. 

P. DELAGRANGEI Fairm. — Au lieu de : Ann., lire : Comp. Rend. 

P. pepressus Lec. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 
1882, p. 98, fig. 9, pl. fig: 9 G. 

P. OREGONEXSIS Westw. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., 
N° 1882; D-07, fe 7pl eo: 

P. quercus Weber. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 
1882, p. 57, fig. 6, pl. fig. 6 S. 


Espèces et variétés omises : 

P. viREscENs Fabr., App. Syst. Ent., p. 817 — P. quercus Weber, 
teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 93. 

PSEUDODORCUS HYDROPHYLOIDES Hope, Cat. Luc., p. 23. — Lire S au 
lieu de ©. 

Espèce omise : 

P. GARBONARIUS Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., ser. 3, I, p. 515, 


pl. XXI, fig. 3 — P. hydrophyloides ©, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 
1870, p. 94. 


LISSAPTERUS HOwWITrANUS Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 369, 
pl. 9, fig. 7. — Ajouter : «, à, c, d Q."Ajouter : Deyr., Tr. Ent. Soc. 
Lond., 1870, p. 98. 


1430 H. BolLEAU. 


L. PELORIDES Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1863, pl. 21, fig. 2 ©. — 
Ajouter : p. 514. Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 4870, p. 114. 
L CAPITO. Au lieu de Parry, lire : H. Deyr. Au lieu de fig. 3, 
lire : fig. 4 G. Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 339, pl. 5, 


fig. 50. 





L. DesmaResri Deyr. — Ajouter : pl. à, fig. 3. 

L. rorcIPuLA Westw. — Au lieu de p. 367, lire : p. 366. Ajouter :? 
Cd Did p 9301, pl 9,0 10,24, 10: 

L. LATIDENS Westw. — Ajouter : provenance île Maria. 


L. Mexaccas Westw. — Ajouter : Westw. 


L. ogrusarus Westw. — Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 
4875, p. 244, (var ?). 

L. PUNCTULATUS. White — NoOvVAE ZEALANDIAE Hope. — Ajouter : 
teste Sharp, Ann. Soc. Ent. Belg., XX NII, 1884, p. LXXIX. 

L. souaminorsis White — reticulatus Wesitw. — Ajouter : teste 
Sharp, Ann. Soc. Ent. Belg., XX VIT, 1884, p. LXXIX. 

L. SUBTUBERCULATUS Westw. — Ajouter : provenance Tasmanie, 


D’après Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 97, la provenance Aus- 
tralie est douteuse. 

Espèces et variétés omises : 

L. opacus Devyr.. Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 97. Tasmanie. 

L. ruriPEs Sharp, Trans. Roy. Dublin Soc., (2) IL, 1886, p. 598. 
Nouvelle-Zélande. 


L. ZEALANDICUS Fairm., Rev. Zool., 1849, p. 44 — reticulatus Westw., 
teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond.. 4864, p. 96. 


FIGULIDAE 


Nicinius Mac Leay. — Ajouter : Westw., Ann. Sc. Nat., sér. 2, À, 
p. 421. Eudora (p.) Cast., Hist. Nat. Ins., II, p. 174. 

NiGipius ALBERSI Duvivier. — Au lieu de p. 8, lire : p. 6. 

N. AmPLICOLLIS Quedenfeldt. — Au lieu de 303, lire : p. 266. Ajouter : 
v. de Poll., Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 228. 


N. AURICULATUS Guérin (PLATYCERUS). — Ajouter : Westw., Ent. 
Mag., N, p. 265. Thoms., Arch. Ent., I, p. 48. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 431 


N. DENTIFER Albers, — Ajouter : v. de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 
1889, p. 228. 

N. roRMOsANUS Bates. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1870, p. 6. 

N. CRIBRICOLLIS Parry. — Au lieu de p. 341, lire : p. 340. 

N. GRaxDis Hope. — Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 26. Rits., Notes 
Leyd. Mus., XVIIT, 1896, p. 130. 

N. LAEVIGATUS Harold. — Ajouter : Mittheil. München Entom. Ve- 
rein, I, 1878, p. 100. Van de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 228. 

N. MADAGASCARIENSIS Cast. -— Ajouter : Westw., Ent. Mag., V, 
p. 266. 

N. oBesus Parry. — Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, 
p. 361, pl. IE, fig. 5 G ; et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. 

N. oxyorus Fairm. — Au lieu de Sumatra, lire : Tonkin. 

N. Parryi Bates. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, 
p. 66; et Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1871, p.360, pl. VIE, fig. À G. 

N. PERFORATUS Harold. — Ajouter : Mittheil. München Ent. Verein, 
Il, 1878, p. 100. 

N. SEMICARIOSUS Fairm. — Au lieu de Ann. Belg., lire : Compt. Rend. 
Soc. Ent. Belg. 

N. sPecrTABILIS Kraatz. — Au lieu de Notes Leyd. Mus., 1876: lire : 
1896. 

N. rriLoBus Westw. — Ajouter : Burm., Handb., V, p. 439. 


Espèce omise : 
N. KiNaBALuENxsis Rits., Notes Leyd. Mus., XIX, 1897, p. 187. Bornéo. 


AGNUS EGENUS Burm. — Ajouter : Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., sér. 
3, 1, p. 84. Au lieu de île Bourbon, lire : île Maurice. 


AMXEIDUS GOoDErRoYI Coquerel. — Ajouter : Parrv, Trans. Ent. Soc. 
Lond., 1870, p. 66. 


PENICHROLUCANUS COPRICEPHALUS Deyr. — Ajouter : Parry, Trans. 
Ent. Soc. Lond., 1864, p. 64. 

Ficvzus Mac Leay. — Ajouter : Eudora Cast. (p.). Westw. Ann. Se. 
Nat., sér. 2, I, p. 149: Id., Ent. May., NV; p. 261. Burm., Handb., V, 


p. 435. 


4392 H. BoiLEAU. 


FiGuLus ALBERTISI Gestro.—- Au lieu de Nouvelle-Zélande, lire : Nou- 
velle-Guinée. 

F, ANTHRACINUS Klug. — Ajouter : Albers, Stettin. Ent. Zeit., 1884, 
p. 173 — sublaevis Pal. de Beauv., teste Gerstacker, Arch. fur Nat., 
XXX VII, p. 46. Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 343. 


F. ATER Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 412; lire : Trans. 
Ent. Soc. Lond., 1874, p. 412. 
F. gnopuzus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 


1883, p. 399. 


F. camBopieNsis Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 414 ; lire : 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. 


F. coxrusus Westw. — Ajouter : provenance Cambodge. 
F. pecipiexs Albers. — Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, 


p.173; lire : Stettin. Ent. Zeit., 1884, p. 173. Ajouter : Albers, Deutsch. 
Ent. Zeitschr., XXIX, 1885, p. 248. 

F. gBexus Westw. — Ajouter : Westw., Ent. Mag., V, p. 261. — 
unthracinus Klug. ajouter : — sublaevis Pal. de Beauv., teste Gerstac- 
ker, Arch. für Naturgesch., XXXVIL p. 46. 

F. rissicoLLis Fairm. — MOpEsTus Parry. — Ajouter : teste Parry, 
Cat. Col. Lucan., éd. 3°, 1875, p. 1. Sharp., Comp. Rend. Soc. Ent. Bel- 
gique, XXVII, p. 80. 

F. LArIcoLLIS Thoms. — Ajouter : Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 402. 
Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., sér. 3, I, p. 84; et, comme provenance, 
Bornéo. 





F. MARGINALIS Rits. — Au lieu de Sumbawa, lire : iles de la Sonde 
(Java, Sumatra, Bornéo). 

F. Mepiocris Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 414: lire : 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. Ajouter : provenances Malacca, 
Sumatra. 

F. mexro Albers. — Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, p. 226; 
lire : Deutch. Ent. Zeitschr.. XXNIX, 1883, p. 226. 


F. mixurus Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 44; lire : Trans. 
Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. 


F. MopesrTus Parry — FissicoLLis Fairm. — Ajouter : teste Sharp., 
Comp. Rend. Soc. Ent. Belg., XXVNIIL, p. XXX. 
F. xiérirus Westw. — Ajouter : Albers, Stettin. Ent. Zeitschr., 


1884, p.173. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 433 

F. pApuANUS Gestro. — Ajouter : provenance FIY River (Nouvelle- 
Guinée). 

F. PUNCTATOSTRIATUS Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 413: 
lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 443. 

F. puxcrarTus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1883, p. 339. 

F. RuGosus Deyr. — Au lieu de : Ann. Fr., 1874, p. 43; lire : 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 413. Ajouter : provenance Sumatra. 


F. REGULARIS Westw. — Ajonter : Westw., Ent. Mag., V, p. 263. 
Burm., Handb., V, p. 437. 
F. SCARITIFORMIS Parry. — Ajouter : provenance Bornéo. 


F. SrRIATUS OI. — Ajouter : provenance île Maurice. 

F. suBLAEvIS Pal. de Beauv.— Ajouter : Gerstacker, Arch. fur Nat., 
XXX VII, p. 46. Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 343. Albers, 
Stettin. Ent. Zeit., 188%, p. 173; et, comme provenances, Sénégal, 
Madagascar. 

Espèce omise. 

F. PRocERUS Heller, Abhandl. u.Ber. Kün. Zool. Mus. Dresd.. Bd. VII. 
1898, n° 3, p. 21, pl. 3, fig. 3. Célèbes. 


Carpaxus Westw.— Ajouter Eudora Cast., Hist. Nat. Ins., IT, p. 174 
(D): 

CARDANUS ALFURUS Gestro. — Ajouter : provenance Andaï (Nouvelle- 
Guinée). 


C. LAEVIGATUS Deyr. — Au lieu de Philippines, lire : Moluques. 


7 


2. SULCATUS Westw. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. 
XipnopoxTus West. — Ajouter : Cephax Cast., Hist. Nat. Ins.. IL, 
p. 175. 
SYNDESIDAE ' 
SYNDESUS CORNUTUS Fabr. — Ajouter : Westw., Ann. Sc. Nat., sér. 9, 


I, p. 114. Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 283. Boisd., Voy. Astrol., 
p. 238. Cast., Hist. Nat. Ins., p. 176. 


Espèces et variétés omises : 
S. Gôrzen: Kaeseberg, Durch Africa von!0st nach West., Berlin, 1895, 
p. 396. — Afrique. 


Ann. SOC. Ent. Fr., LXVII, 1898. 28 


43% H. BoïLEAU. 


HEXAPHYLLUM ÆQUINOCTIALE Buquet. — Au lieu de p. 273, lire : 
p. 379. 

H. BRASILIENSE Gray. — Ajouter : Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, 
p. 283. 

H. Scaugerni Perty. — Ajouter : Cast., Hist. Nat. Ins., II, p. 176. 

H. Wesrwoon: Hope. — Burm., Handb., V, p. 332. 


ÆSALIDAE 


Cerucaus Mac Leay. — Ajouter Platycerus Latr., Gen. Crust. et 
Ins., I, p. 133. 


CERUCHUS ATAVUS Fairm. — Au lieu de Japon, lire : Kashmyr. 


# 


C. zigNarius Lewis. — Ajouter pl. XIV, fig. 4, G. 

C. riceus Weber. — Ajouter : Fab., Syst. El., II, p. 252. Thunb., 
Mém. Soc. Nat. Mosc., I, p. 202. Schônh., Syn. Ins.,/1, IL, p. 327. 
Fuchs, Bull., Brookl. Ent. Soc., V., 1882, p. 59 fig. 12, pl. fig. 11 
G, 15 larve, 16 nymphe. 

C. puxcraTus Leconte. — Ajouter : Leconte, Ann. and Mag. Nat. 
Hist., (4) IV, 1869, p. 377. Fuchs., Bull. Brookl. Ent. Soc.,; \.; 
1882, p. %, pl. fig. 10 G. 

C. TarANDUS Panz. — Ajouter : Jacq. Duv., Gen. Coleop. Eur.. 
tab fo M01C 000. 

C. srriarus Lec. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Soc., V, 1882, 
p. 99. 

C. TENEBRIOIDES Fabr. — Ajouter : Panz., Faun. Germ., p. 62, 1,2. 
Duît., Faun. Austr., I, p. 67. Heer, Faun. Helv., I, p. 497. Burm., 
Handb., NV, p. 328. Latr., Gen. Cr. et Ins.; IL, p. 433: Gyl:, Unes. 
Suec., TI, p. 68. Cast., Hist., Nat. Ins., AL, p. 173. Schonh, Syn: 
Ins., I, III, p. 328. Muls:, Lamell. Fr., p. 597, tab. 3, fig. 4-6 larve; . 
et, comme provenances, France, Suisse, Autriche, Suède. 


Espèces et variétés omises. 
C. Piceus Boisd., Vet. Ak. nya. Handl., VI, 1875, p. 222, tab. 8, 
lig. a, teste Gemm. et Harold., Cat., p. 967 — tenebrioides Fabr. 


NicaGus Leconte. — Ajouter : H. Devyr., Trans. Ent. Soc. Lond., 
1873, p. 344. 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 499 


NicaGus oBscurus Lec. — Ajouter : Deyr. et Parry, Trans. Ent. Soc. 
Lond., 1873, p. 344, pl. V, fig. 8. — Westw., Proc. Ent. Soc. Lond., 
1878, pp. 34-37, fig. 3 a-k. 


CERATOGNATHUS FRoGGATTI (nec Frogatti.) Blackb.— Ajouter : loc.cit., 
p. 120, krve. 

C. GiBBosus Broun. — Au lieu de : 1. €., p. 828: lire : N. Zeal. Inst. 
Se., IE, p. 385. Id., Man. N. Zeal. Col., p. 928. 

C. Gicesi Blackb. — Ajouter : 1895, p. 215. 

C. HELOTOIDES Thoms. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1870, p. 99. 

C. Wesrwoop!: Thoms. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 
1870 ;"p..99,.0. 

C. ZEALANDICUS (nec zeelandicus) Broun. — Lire d'abord : Trans. 
N° Zeal. Inst., 1X, p. 372. 


Espèces et variétés omises : 

C. ABDOMINALIS Parrv, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 99, ©. Aus- 
tralie. 

C. RurIPENNIS Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1872, p. 82, pl. 2, 
lis. 2. Australie. 


MITOPHYLLUS ALBOGUTTATUS Bates (Ceratognathus). — Ajouter : Parry, 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 67. 

M. Gopeyi Guér. — Ajouter : Guér., Ann. Soc. Ent. Fr.,sér. 2, TT, 
1845, Bull., p. 97. 

M. 1RRORATUS Parrv. — Ajouter : White, Voy. Ereb. Terror, tab. IL 
fig. 3, 4. Broun, Trans. N. Zeal. Inst., XIII, 1880, p. 230 (larve et 
nymphe). 


ÆSALUS ASIATICUS Lewis. — Au lieu de p. 370, lire p. 340. Ajou- 
ter pl. XIV, fig. 5. 

Æ. NEOTROPICALIS Bates. — Au lieu de Biol. Centr.-Americ., Lamell., 
p. 3, pL IL, f. 3; lire: Biol. Centr.-Americ., Coleopt., IX, 2, 1886, p. 2, 
tab. I, figs, 3, 3 a. 

Æ. SCARABAEOIDES Panz. — Ajouter : Fabr., Syst. El., IL, p. 254. 
Latr., Gen. Crust. et Ins., Il, p. 133. Mac Leay, Hor. Ent., I, p. 103. 
Duft., Faun. Austr., EL, p.70. Guérin, Icon. Regn. Anim., tab. XXVII, 
fig. 2. Burm., Handb., V, p. 323. Jacq. Duv., Gen. Col. Eur, tab. IL 
fig. 3. Schonh., Syn. Ins., I, IE, p. 331. 


436 H. BoiLEAU. 


Æ. TROGOIDES nn — Ajouter : Bates, Biol. Centr.-Americ., 
Coleopt., H, 2, 1886, p. 2; et, comme localité : Oaxaca. 

Espèces et variétés omises. 

Æ. Smirui Bates, Biol. Centr.-Americ., Coleopt., I, 2. 1889, p. 382. 
Mexique. 


SINODENDRONIDAE 





SINODENDRON Hellwig. Ajouter : Ligniperda Fabr., Syst. El., IT, 
p. 18. 

SINODENDRON AMERICANUM Pal. de Beauv.— Ajouter : Parry, Trans. 
Ent. Soc. Lond., 1870, p. 100. La validité spécifique de cette espèce 
est généralement considérée comme très douteuse. Suivant toutes pro- 
babilités S. americanum — S$S. cylindricum Linn. 

S. CYLINDRICUM Linn. — Ajouter : Fabr., Syst. El., II, p. 376. De 
Geer, Mém., IV, p. 258, tab. X, fig. 2, 3, (Scarabaeus). Oliv., Ent., 
I, IX, pp. 47, 54, tab. IX, fig. a, b, c. Latr., Gen. Crust. et Ins., Il; 


pA01/Raizeb:,Forst-ns.,L0p-187. Heer, Raune Helv., p. 497; et, 
comme provenance, au lieu de Germania, lire : Europe. 

S. JUVENILE Muls. — Au lieu de = S$S. cylindricum var., lire : — 
S. cylindricum Ï. min. 

S. RuGOosUM Mann. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 
1882, p. 99, fig. 13, pl. fig. 13 G; et, comme provenances : Wash. 
Terr. Orégon. 





Postérieurement à la publication de son catalogue, M. Felsche a 
donné une note additionnelle formant appendice et errata; on y trouve 
l'indication de trois espèces nouvelles, et neufreetifications spécifiques, 
bibliographiques et orthographiques, dont plusieurs sont d'ailleurs 
elles-mêmes erronées. 

La premiere concerne la synonymie d'Hexarthrius Castetsi Boil. e 
IH. Cotesi Noniried; j'ai dit plus haut que, selon toutes probabilités, 
H. Cotesi est lui-même synonyme d’'H. Davisoni Waterhouse. 

La deuxième est une rectification bibliographique d’ailleurs incom- 
plète, concernant H. mandibularis Devr. 

Deux notes orthographiques sont sans grande importance. 

A juste titre, M. Felsche supprime la mention Metopodontus anti- 
lopus Burm. — suturalis O1. qui était en effet incompatible avec la 


Note sur le Catalogue des Lucanides. 437 


synonymie donnée plus loin, d’après Parry : Prosopocoelus antilopus 
Burm. — senegalensis Klug. 

Le changement de M. asteriseus Thoms. en W. astericus me parait 
peu justifié. Thomson, Parry et M. Waterhouse ont adopté lortho- 
graphe asteriscus, qui est d’ailleurs correcte. 

M. Felsche rétablit ensuite le Mohnickei Parry, parmi les Wetopo- 
dontus, cite les deux Cyclommatus dont j'ai récemment donné la des- 
cription et rectifie les deux erreurs d'orthographe du genre Cantha- 
rolethrus (nec Cantarolethrus) et de VE. lineatopunctatus (nec 
lineapunctatus). 

a note qui suit et que je reproduis ci-dessous : «Zu andern Eurytr. 
punctatostriatus Rama an eurycephalus var. in bucephalus var. doit 
être lue : changer Ewrytr. Rama, un eurycephalus var. en : un bu- 
cephalus var. 

Cette rectification est particulièrement malheureuse. Jai dit plus haut 
que mon Æ. Rama n'était pas une variété d'E. eurycephalus Burm. 
Cependant ces deux espèces sont voisines, et s’il était peu admissible 
de les confondre, l'erreur n’était pas choquante, Mais pour considérer 
E, Rama comme une variété dE. bucephalus Perty, il faut que M. Felsche 
n'ait pas lu la description qu'il prétend corriger ou qu'il ne connaisse 
pas en nature E. bucephalus. 

En ce qui concerne la mention du genre Xenostomus, qui termine 
cet appendice, je renvoie à la note synonymique donnée plus haut. 

Par suite des corrections qui précèdent, le nombre total des espèces 
de la famille fixé à 574 par M. Felsche se trouve un peu modifié. I y 
a lieu, en effet, de retrancher 14 espèces et d’en ajouter 31 ce qui porte 
à 591 le nombre total des espèces, variétés non comprises, actuelle- 
ment connues. 

En terminant, je tiens à adresser ici tous mes remerciments à 
M. Ritsema, qui a bien voulu me communiquer en vue de ce travail de 
nombreuses notes, principalement bibliographiques, qu'il avait lui- 
même préparées pour une publication similaire, 


Revision des Coléoptères de la famille 


des 


BOSTRMCAMDBIES 
Par P. LESNE. 


3° Mémoire (1). 


BOSTRYCHINAE. 


(Voir tabl. des tribus 1*, 3*) (2). 


BOSTRYCHINAE sens. strict. — I. Les Bostrychus. 


DIVISION DE LA TRIBU EN 3 SOUS-TRIBUS. 


Au point de vue de la forme des mandibules et de leur jeu, la bouche 
des Bostrychinae est constituée suivant deux types bien distincts. 





Fig. 29 et 30. — Mandibules droites de l'He- 
terobostrychus aequalis Wat. (fig. 29) et 
du Sinoxylon ceraloniae L. (fig. 30), vues 
par la face interne. 


Tantôt ces pièces sont plus 
ou moins atténuées vers le 
sommet dans leur moitié api- 
cale et presque toujours poin- 
tues au bout (fig. 29); dans 
le mouvement d’adduetion 
leurs extrémités se croisent 
en chevauchant l'une sur lau- 
tre (fig. 31 et 32). Même si 
elles sont raccourcies et ob- 
tuses à l’apex, elles conser- 
vent leur position oblique et 
leurs bords terminaux ne 
s'affrontent pas au repos 
(fig. 252). 

Tantôt, au contraire, les 


mandibules, plus courtes et plus robustes, aussi larges à l'extrémité 
qu'en leur milieu, sont tronquées au sommet (fig. 30). Toutes deux se 


(1) Voyez 1° Mémoire, Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 95; 2 Mémoire, id., 


1897, p. 319. 


(2) L'un des caractères les plus importants qui séparent les deux tribus de 


Revision des Bostrychides. 43€ 


déplacent suivant un même plan et, au repos, leurs bords terminaux, 
tranchants et semblables aux mors d’une tenaille, viennent s'appliquer 
l'un à l'autre dans toute leur longueur (fig. 33). 





32 31 33 


Fig. 31 à 33. — Têtes de l’Heterobostrychus aequalis Wat. (fig. 31), du Xy- 
lopertha religiosa Boisd. (fig. 32) et du Sinoxylon ceratoniae L. (fig. 33), 
montrant la position relative des mandibules au repos. Les antennes, les mà 
choires et la lèvre inférieure ont été enlevées. 


Les Bostrychinae de ce dernier type peuvent être appelés pachygna- 
thes. Is forment un groupe homogène et constituent notre sous-tribu 
des Sinoxyloninae. 

Les Bostrychinae du premier type ou orygnathes se séparent en deux 
groupes dont il est aisé de tracer les limites, malgré la difficulté de 
trouver entre eux des caractères distinctifs parfaitement tranchés et 
d’un usage commode. Nous pouvons cependant affirmer l'existence de 


Bostrychides hypocéphales nous avait échappé tout d'abord. Il réside dans la 
conformation des hanches an- 
térieures qui sont élevées, sail- 
lantes, subglobuleuses ou sub- 
conoïdesetnon transverses chez 
les Bostrychinae, tandis que 
celles des Dinoderinae sont 
moins saillantes et nettement 
transverses (fig. 28). La sculp- 
ture du vertex fournit aussi un 





caractère distinctif excellent; kig 28. __ Prothorax du Stephanopachys 
mais les particularités du pro-  Guadricollis Mars. (A) et du Xylopertha 
notum et des tarses ne sont pas pustulatar.(B), vus en dessous. La hanche 


d'une constance absolue. droite a été enlevée. 


440 P. LESNE. 


ces deux groupes en tant que sous-tribus. L'absence du long et mince 
oviscapte si constant chez la femelle des autres Bostrychides suffirait 
à elle seule pour légitimer la création d’une sous-tribu des Apatinae 
s’opposant à celles des Sinoxyloninae et des Bostrychinae sens. slr. 
Nous reviendrons ultérieurement sur cette question; ajoutons seule- 
ment les remarques suivantes : 

Chez les Bostrychinae sens. str. le mésosternum et le métasternum 
sont en contact au bord externe de la hanche intermédiaire (fig. 34), 





34 35 36 3 


Fig. 34 à 37. — Mode d'union des pièces méso et métathoraciques au côté ex- 
terne de la hanche intermédiaire chez les Bostrychoplites cornutus Ol. 
(fig. 34), Neoterius pulvinatus BI. (fig. 35), Apate terebrans Pall. (fig. 36) 
et chez un Phonapale inédit (fig. 37). 





Fig. 38. Tarse postérieur du Neoterius pulvinatus BI. — Fig. 39. Tarse inter- 
médiaire du Bostrychulus puncticollis Kies.— Fig. 40. Tarse intermédiaire du 
Xyloperlha serrata Lea.—Fig. 41. Tarse postérieur de l'Apate monachus F. 
— Fig. 42. Tarse postérieur de l'Apate cylindrus Gerst. 


Revision des Bostrychides. 441 


à part 8 ou 9 espèces où lécartement de ces pièces est très léger 
(fig. 35). Il n’en est pas de même chez les Apatinae où, presque tou- 
jours, les cavités cotyloïdes intermé- 
diaires sont en quelque sorte ouvertes 
largement au côté externe par suite 
de l'écartement prononcé des angles 
latéraux du mésosternum et du mé- 
tasternum (fig. 36 et 37), 

Les articles 2-4 des tarses des Apa- 
tinae sont munis en dessous, vers 
l'extrémité, de brosses de poils extrê- 
mement denses et très régulières 
(fig. 41 et 42) que l’on observe rare- 
ment chez les Bostrychinae sens. str. 
(Bostrychoplites productus [fig. 431, 





: É Fig. 43. — Bostrychopliltes pro- 
B. megaceros, etc.). Les figures 38, ductus Imh. À gauche, tarse pos- 
39 et 40 donnent l'aspect de la ves- térieur droit, vu par sa face anté- 
titure sous-tarsienne normale dans rieure ; à droile, tarse antérieur 
cette dernière sous-tribu. ... gauche, vu par sa face antérieure. 


MATIÈRE DU PRÉSENT MÉMOIRE. 


Le mémoire actuel renferme l’étude des Bostrychinae s. str. répon- 
dant au grand genre Bostrychus tel que le comprenaient Guérin-Méne- 
ville, Lacordaire et J. Duval. Ce genre n’a jamais été délimité avec 
précision. En réalité il n’est pas homogène, et, bien que toutes les espèces 
qui le composent aient entre elles la plus étroite affinité en ce qui con- 
cerne la constitution du squelette abdominal, la grandeur et la posi- 
tion des orifices trachéens de la première paire, il nous à paru néces- 
saire de le scinder en un certain nombre de coupes génériques. Nous 
devons cependant donner les caractères qui le distinguent, dans son 
ensemble, des autres Bostrychinae proprement dits. 

Le labre, toujours fortement transverse , est au plus aussi large que 
l’échancrure médiane du bord antérieur de lépistome. Le prothorax 
est dépourvu de suture latérale et se prolonge souvent en cornes aux 
angles antérieurs. Ni la portion du prosternum située en avant des 
hanches antérieures, ni le lobe intercoxal du mésosternum ne sont 
amincis en lame coupante. L'abdomen montre toujours cinq segments ; 
les quatre premiers sont simples et il est très rare que le dernier soit 
échancré ou fovéolé. La saillie intercoxale du segment basilaire est 
élargie en une facette plane le long de sa crête ventrale, sauf chez le 


442 PLESNE. 


Bostrychus capucinus L. où cette saillie se présente comme un simple 
pincement de la plaque sternale. 

Ces caractères dénotent une diversité de types qu'accuse encore une 
assez grande variété dans le facies. Il est exact que cette diversité de 
conformation est plus superficielle que profonde et que, par suite, 
les genres établis ci-dessous sont très voisins les uns des autres. Les 
considérations qui nous ont amené à effectuer le morcellement du 
genre Bostrychus sont en partie extrinsèques, car nous avons dû tenir 
compte non seulement des rapports des Bostrychus entre eux, mais 


aussi de ceux qu'ils présentent avec les groupes voisins. 


TABLEAU DES GENRES. 


1-2 — Saillie intercoxale du 1 segment apparent de l'abdomen 
en forme de pli, sans facette plane ventrale; carinules li- 
mitanten arrière les cavités coxales du même segment effa- 
cées aux deux extrémités (fig. 51). Angles antérieurs de 
l'épistome obtus. Méso et métasternum très légèrement 
écartés au bord externe de la hanche intermédiaire. 
Forme déprimée...... d'épie ce CS G. Bostrychus Geofir. 
2-1 — Saillie intercoxale du 4° segment apparent de l’abdo- 
men présentant une facette plane ventrale dont les arêtes 
marginales se continuent sans interruption avec les cari- 
nules limitantes des cavités coxales (fig. 64). 
3-4 — Articles de la massue antennaire parcourus sur chaque 
face par deux fins canalicules longitudinaux (fig. 48, 
105, 106). Angles antérieurs de l’épistome pointus, plus 
OHMOIDS AIBUST, tete Lits .. G. Schistoceros 9. 4. 
4-3 — Articles de la massue antennaire sans canalicules lon- 
gitudinaux sur leurs deux faces. 
9-8 — Méso et métasternum légèrement écartés au bord ex- 
terne de la hanche intermédiaire (fig. 35). Prothorax 
muni d’une rangée marginale de dents le long de son 
bord antérieur (fig. 203, 210) (1). 
6-7 — Dents médianes de la rangée marginale de la ràpe pro- 
thoracique plus grandes que les latérales (fig. 219). Cal- 
car des tibias antérieurs, petit, droit. .......... RASE 
RO TDR ADS DONS DS D DE E G. Parabostrychus %. 4. 


(1) Cette rangée ne compte que trois ou quatre dents, y compris les uncus 
latéraux, chez le Neoterius Fairmairei (fig. 201). 


Revision des Bostrychides. 443 


7-6 — Dents médianes de la rangée marginale de la râpe pro- 
thoracique plus petites que les latérales (fig. 203). Calcar 
des tibias antérieurs fort, recourbé..... G. Neoterius 9. q. 
8-5 — Méso et métasternum en contact au bord externe de la 
hanche intermédiaire (fig. 34). Prothorax sans rangée 
marginale de dents le long de son bord antérieur (1). 
9-10 — Capsule céphalique présentant une large constriction 
postoculaire (2) en avant de laquelle la tête est déprimée 
(fig. 178). Angles antérieurs de l’épistome prolongés cha- 
cun en une dent aigue, saillante (fig. 178) (sauf chez le 
B. Zickeli). Cadre buceal fortement denté au-dessous des 
yeux (fig. 178) (sauf chez le B. Normandi, où ilest sim- 
plement lobé). Articles de Ia massue antennaire sans ta- 
ches pileuses nettement délimitées (fig. 179 à 181). Des 
cornes prothoraciques dans les deux sexes............ 
Re en OI cf cran ce G. Bostrychoplites n. 4. 


10-9 — Tête sans constriction postoculaire (fig. 34, 60, 136). 
Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. 

11-1% — Angles antérieurs de lépistome obtus ou arrondis 
(fig. 60). Articles de la massue antennaire avec des taches 
pileuses nettement délimitées (fig. 54, 57). Pronotum gé- 
néralement un peu excavé au-dessus de son bord anté- 
rieur. 

12-13 — Episternites abdominaux très densément pubescents, 
apparents en dessous. Elytres sans côtes, ni earènes, ni 
tubereules. Corps déprimé........... G. Dexicrates n. (. 

13-12 — Épisternites abdominaux non apparents. Nervure 
dorsale interne des élytres renflée et saillante près de la 
Das ere En: enr ee ce Le G. Lichenophanes #. (. 

14-11 — Angles antérieurs de lépistome droits ou aigus, 
pointus (fig. 136). 

15-16 — Pronotum légerement excavé au-dessus du milieu 
de son bord antérieur. Articles de la massue antennaire 
sans taches pileuses nettement délimitées (fig. 171) 

Re drone ns ere ROSE G. Heterobostrychus 9. 4. 


(1) Chez le Lichenophanes truncaticollis, le bord antérieur du prothorax 
est finement serrulé (fig. 64). 
( 


2) Ce caractère s’atténue beaucoup chez les petites ? du B. Zickeli. 


La P. LESNE. 


16-15 — Pronotum nullement excavé en avant, 

17-18 — Front ou déprimé en arrière, ou saillant au bord 
antérieur par rapport à l’épistome (fig. 170, 154). Taille 
moyenne : 6-21 mill,..,,,,.,.,,. :G, Bostrychopsis n.g: 

18-17 — Front régulièrement convexe; profil dorsal de la tête 
décrivant une courbe très régulière (fig. 227,247). Angles 
antérieurs du prothorax constamment dépourvus de cor- 
nes. Élytres sans tubercules ni nervures dorsales sail- 
lantes, leur sillon marginal non brusquement interrompu 
avant l’apex. Taille petite : 3-6 1/2 mill. 


19-20 — Mandibules atténuées en pointe au sommet. Second 
article de la massue antennaire moins d’une fois et demie 
aussi large que long (fig. 221 à 223). G. Bostrychulus 1. 4.=7, 2 
20-19 — Mandibules très courtes, très larges, aplaties et non en ba 
pointe au sommet, leur bord terminal arrondi (fig. 252). 
2° article de la massue antennaire deux fois ’aussi large : 
quelonr (fe wo); ere LRO APS G. Sinoxylodes #. 4. 


Caractères des genres. — Les figures auxquelles nous renvoyons 
dans le tableau ci-dessus dispensent d'explications complémentaires, 
sauf en ce qui concerne les organites sensoriels des antennes, 

Chez les espèces qui font l’objet de ce mémoire, la majeure partie 
de la surface des articles de la massue est percée, comme à l’ordinaire, 
de pores très fins ou dépressions. Sur chaque article ces pores se con- 
densent surtout en quatre points, deux sur chaque face de l'article. 
Des poils courts et couchés qui font défaut ou sont généralement très 
épars sur le reste de l'article, sont groupés sur les bords de ces sortes 
de cribles sensoriels ; ils sont dirigés vers le sommet de l'antenne ou 
convergent vers un point voisin du bord apical du eribleet constituent 
une sorte de revêtement protecteur de ces dépressions composées. 

Chez les Heterobostrychus, Bostrychoplites, Neoterius, Parabostry- 
chus et Sinoxylodes, emplacement des cribles sensoriels est légère- 
ment déprimé sans que le pourtour en soit très nettement indiqué. Il 
en est de même chez les Bostrychulus et les Bostrychopsis (1) où ces 
organes sont cependant plus apparents, grâce aux poils dorés généra- 
lement très serrés qui les abritent, Chez les Lichenophanes et Bostry- 
chus, les mêmes cribles occupent chacun Je fond d’une cavité circulaire 
ou subcireulaire à paroi abrupte, rendue bien apparente, dans le plus 


(1) Excepté chez le B. fortis Lec., où la conformation est analogue à celle 
des Bostrychus et Lichenophanes. 


Revision des Bostrychides. 44D 


grand nombre des cas, par la coloration roux doré du groupe de poils 
courts et serrés qui obture exactement l’entrée de la dépression. Dans 





Fig. 44 à 48. — 2e article de la massue antennaire chez l’Heterobostrychus 
brunneus Murr. C* (fig. 44), le Bostrychopsis uncinata Germ., ® Castel- 
naui \fig. 43), le Dexicrales robustus BI. ® (fig. 46), le Lichenophanes pli- 
calus Guér. (fig. 47) et le Schistoceros hamatus FE. (fig. 48). 


les Schistoceros, les dépressions composées garnissent le fond de cana- 
licules longitudinaux. Enfin, le genre Dexicrates présente une transi- 
tion entre les divers types qui précèdent; il se rapproche surtout des 
Bostrychopsis et Bostrychus au point de vue des organes dont nous 
parlons. Chez lui, les dépressions composées ne sont parfaitement dé- 
limitées que sur une moitié environ de leur pourtour, et, sur chaque 
article, l’une d'elles s’allonge, devient canaliculaire, et rappelle les or- 
ganes homologues des Schistoceros (1). 

A l’aide de ces caractères les genres peuvent être groupés comme 
il Suit : 

Dépressions composées occupant ( Schistoceros. 
le fond de cavités à pourtour très + Lichenophanes. 
nettement limité. Bostrychus. 

Dépressions composées incomplè- Dora res 
tement marginees. 

(1) On observe une conformation assez semblable chez le Bostrychulus 
obesus, mais seulement au dernier article de la massue. 


P. LESNE. 


PS 
[SI 
[er] 


Bostrychopsis (sauf chez B. fortis). 
Sinoxylodes. 
Bostrychulus. 
{ Bostrychoplites. 
Heterobostrychus. 
Neolerius. 
Parabostrychus. 


Dépressions composées sans re- 
DOrdIMITANT.. ..--- ec 


Si nous insistons sur ces organes, c'est qu'ils nous ont été d’un grand 
secours dans l'étude des espèces que nous allons passer en revue. Il est 
important de les considérer chaque fois qu'il s’agit 
d'apprécier la parenté de formes difficiles à classer. 
Is fournissent en particulier un critérium excellent 
pour la distinetion des Schistoceros, et il ne semble 
pas qu'aucun autre caractère commun eût permis 
de rapprocher les espèces de ce genre, en appa- 
rence peu voisines. 

Nous donnons, pour l'intelligence de quelques- 
unes des descriptions qui suivent, le croquis d’un 
élytre de Bostrychus mettant en évidence le trajet 
des nervures. Ces nervures sont presque toujours 
Fig. 49. — Élytre aPParentes sous forme de côtes ou de carènes plus 
vauche du ZBos- OU Moins saillantes. C’est toujours sur leur parcours 
trychus capuci- que s'élèvent les tubercules qui ornent les élytres 

nus L. (*). de beaucoup d'espèces. 





Nomenclature. — Le genre Bostrychus fut créé par Geoffroy en 1762 
pour le Dermestes capucinus L. et publié de nouveau deux ans après 
par O.-F. Müller. Fabricius est d'autant plus blämable d’avoir reporté 
ce nom parmi les Scolytides (1) que, dans ses premiers travaux systé- 
matiques (2), il place l'espèce linnéenne en tête de son genre Bostry- 
chus qui comprenait aussi un certain nombre de Scolytides. Déjà, 
la fin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, Olivier (3) 
et Latreille (4) s'étaient élevés contre l'inconvénient de cette transpo- 
sition de nom. Guérin-Méneville (1845), Lacordaire (1857), Thomson 


(*) de, nervure dorsale externe; di, nervure dorsale interne. 

(1) Ent. Syst., I, pars 2, 1792, p. 362; Syst. Eleuth., 1, 1801, p. 384. 

(2) Syst. Ent., 1775, p. 59; Spec. Ins., I, 1781, p. 67; Mant. Ins., I, 1787, 
P: 
@). Ent., 1795; Mo ip le 
( ) His. He ie et des Ins., XI, p. 22 


26 
36 
a 
D] 
% 
(4 


Revision des Bostrychides. 447 


(1863), Kiesenwetter (1877) ont partagé leur opinion, tandis que J. Du- 
valet M. Fairmaire (1), préférant s’en rapporter à l'usage assez répandu 
de la nomenclature fabricienne, rejetèrent le terme de Bostrychus 
comme pouvant prêter à confusion et désignérent les insectes qui nous 
occupent sous le nom d’Apate (2). A notre avis, il faut restreindre l'ac- 
ception de cette dernière appellation dans le sens que nous avons déjà 
indiqué. 

En 1772, Pallas (3) avait aussi dénommé Ligniperda un groupe fort 
hétérogène comprenant à la fois Scolytides et Bostrychides. Il est dif- 
icile de donner à ce nom une signification précise. Von Harold (4) et 
M. Bedel (5) le considèrent comme synonyme de Bostrychus (sens. 
lat.). 


Auteurs principaux : Guérin, 1845, Ann. Fr., 1845, Bull, p. xvi. — 
Lacordaire, 1857, Gen. des Col., IV, p. 539. — J. Duval et Fairmaire, 
1863, Gen. des Col., IT, p. 230. — Redtenbacher, 1874, Faun. austr.. 
3° éd., Il, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., NV, 
p. 34. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 3à. 


Genre Bostrychus. 


(Voir tabl. des genres 1). 


Geoffroy, 1762, Hist. des Ins., I, p. 301 (0. F. Müller, 1764, Faun. 
Ins. Fridrichsd., p. xu). — Thomson, 1863, Skand. Col., V, p. 199. 


Corps déprimé. Front simple, peu convexe, non distinctement séparé 
du vertex; suture fronto-clypéale enfoncée, généralement bien marquée 
au milieu, effacée ou non latéralement. Angles antérieurs de lépis- 
tome obtus, marqués. Labre petit, très court. Cadre buccal non denté 
au-dessous des yeux. Sous-menton simple. Yeux assez faiblement sur- 
élevés en arrière’, sans former d'angle rentrant. Dépressions composées 
des antennes petites, parfaitement délimitées, circulaires. Prothorax 
légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur qui fait saillie au- 
dessus de la tête; ses angles antérieurs non prolongés en cornes, mar- 
qués seulement par une dent, les angles postérieurs non lobés. Sculp- 
ture de l'aire postérieure du pronotum grossière et irrégulière. Élytres 
dépourvus de tubercules et de nervures saillantes, leur sillon marginal 

(1 

(2) Voyez aussi Ann. Fr., 1863, Bull., p. xLiv. 


} Gen. des Col: d'Eur., IIf, p. 227 et 230. 
) 
] Spic. zool., fase. IX, p. 7. 
) 
) 


Miltheil. Münch. Ent. Ver., 1, 1877, p. 119. 
In litt. 


6 
(5 


448 P. LESNE. 


prolongé jusqu'à l'angle sutural. Méso et métasternum non en contact 
au bord externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 4°: 
segment apparent de l'abdomen sans facette 
plane ventrale; carinules limitant en arrière 
les cavités coxales du même segment effacées 
aux deux extrémités. 5° segment apparent de 
l'abdomen trapézoïde. Calcar des tibias anté- 
rieurs petit, assez faiblement recourbé. Calcars 
des tibias intermédiaires et postérieurs très 
petits, droits. 

Ce genre, caractérisé surtout par la confor- 
mation exceptionnelle de la saillie intercoxale 
de l’abdomen, renferme une seule espèce, d’un 
facies tout particulier, chez laquelle on n’ob- 
serve pas de dimorphisme sexuel. 


fi 99 
Bostrychus capucinus. 


Fig. 50 et 51. — Bostry- Ë 0 ie 
rig. 49, 50, 51, 52, 5: exte). 
chus capucinus L. An- (ES SCENE) 


nee 0) MO RE ATOS SUs Nur Ed D ee 
gauche du 1° segment 2 < : je 
apparent de l’abdomen Id., 1761, Faun. Suec., P. 142. — Geoffroy, 
(fig. 51). 1762, Hist. des Ins., I, p. 302, PI. V, f. 4. — 
Hs Schaeffer, 1766, Elem. Ent., PI. 28 (Harrer, 
1784, Beschr. Ins., I, p. 38). — Rossi, 1760, Faun. Etr., I, p. 38 (Hel- 
wing, 1795, Faun. Etr., I, p. 39). — Herbst, 1793, Käf., V, p. 34, PI. 46, 
f. 7. — Olivier, 1795, Ent., IV, n° 77, p. 8, PI. I, f. 1. — Panzer, 1797, 
Faun. Ins. Germ., fase. 43, fig. 18. — Paykull, 1800, Faun. Suec., TT, 
p. 41. — Latreille, 1807, Gen. Crust. et Ins., UE, p. 6. — Gyllenhal, 1813, 
Ins. Suec., I, pars 3, p. 372. — Duméril, 1823, Cons. gén. sur les Ins., 
PI. 17, Î. 4. — Duftschmid, 1825, Faun. Austr., II, p. 83. — Curtis, 
1829, Brit. Ent., VI, PI. 271. — Ratzeburg, 1837, Forstinsekt., I, 
PI. X, f. 14. — Westwood, 1839, Introd., I, p. 276, Î. 4-9. — Spry et 
Shuckard, 1840, Brit. Col. del., p. 44, PI. 53, f. 3. — Guérin, 1844, 
Icon., PI. 40, Î. 43 a-f. — Küster, 1845, Käf. Eur., IL n° 11. — Red- 
tenbacher, 1874, Faun. Austr., 3e éd., IT, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, 
Nat. Ins. Deutschl., Col., NV, p. 35. — Fowler, 1890, Col. of Brit. Isl., 
IV, p. 201. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 40. 
var. nigriventris Lucas, 1843, Ann. Fr., 1843, Bull., p. xxv (Rev. 
Zool., 1843, p. 159) (4). — Küster, 1845, Käf. Eur., I, n° 12. — Lu- 





(1) D'après la description originale le {ype mesurerait 17 mill. de longueur. 


Revision des Bostrychides. 449 


cas, 1849, Ann. Fr., 1849, Bull., p. xxx. — Zoufal, 1894, Wien. ent. 
Zeit., XIIL, p. 40 (1). 
var. rubriventris Zoufal, 189%, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 40. 


var. luctuosus Olivier, 1790, Enc. Meth., Ins., TI, p. 109. — Id., 
1795, Ent., IV, n° 77, p. 8, PL I, Î. 6. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit. 
XIIL, p. 40. 

rugosus Fabricius, 1801, Syst. Eleuth., IT, p. 380. — Chevrolat, 
1861, Ann. Fr., 1861, p. 392. — Reiche, 1862, Ann. Fr., 1862, p. 80. 
— Abeille de Perrin, 1867, Ann. Fr., 1867, p. 70 (2). 

Long. 6-15 1/2 mill. (3). — Allongé, parallèle, assez déprimé, le pro- 
thorax aussi large ou un peu plus étroit que les élytres. Noir, avec les 
élytres et les quatre derniers segments apparents de l'abdomen rouges ; 
antennes brun roussâtre; ongles testacés. Les pattes sont quelquefois 
roussâtres. 

Front et épistome densément rugueux, hérissés de poils brunâtres, 
denses, mais ne masquant pas le tégument. Labre petit, roussâtre. 
Tempes garnies, derrière les yeux, de poils bruns dressés, courts. 
Prothorax moins long que large, plus ou moins arrondi sur les côtés, 
fortement rétréei en avant, très légèrement en arrière, ses angles anté- 
rieurs marqués seulement par une dent ne surpassant pas en longueur 
les autres dents latérales de la râpe; angles postérieurs plus ou moins 
obtus, arrondis au sommet. Flancs et bord antérieur du prothorax 
hérissés de poils bruns à reflets gris. Aire postérieure du pronotum 
inégalement et fortement ponctuée sur les côtés, présentant au milieu 
de gros granules brillants, serrés. Élytres fortement et densément 
ponctués, un peu rugueux vers l’apex, glabres, sans déclivité apicale 
abrupte, conjointement arrondis au sommet, la suture non saillante 
sur la déclivité; bord inféro-apical non granulé. Poitrine velue de poils 
dressés. Abdomen densément et très finement ponctué, sa pubescence 
extrêmement fine, couchée ; dernier segment apparent moins finement 
ponctué et plus abondamment pubescent. Pattes médiocrement robus- 
tes, les tibias peu élargis vers l'extrémité, la dent apicale externe des 


Les exemplaires conservés dans la collection formée par l’auteur ne dépas- 
sent pas 15 mill. 

(1) Cette variété était connue des auteurs du siècle dernier qui, pour la plupart 
ne l'avaient pas séparée du type de l'espèce. 

(2) Villa (Cat. Col. Lomb., p. 62) mentionne en outre une variété par- 
vulus Cristof, 

(3) La taille descendrait à 5 mill., d'après M. Girard (Trait. d'Ent., I, p. 557). 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIr, 1898. 29 


450 P. LESNE. 


antérieurs petite. Cuisses et tibias des trois paires hérissés de poils 
bruns assez courts à leur face interne, sans poils dressés en dehors. 





e 53e 
Gi e CA Se 
4e : PAR Ta 
ci su ALES RIRE 
Nero 
Fig. 52 et 53. — Bostrychus capucinus L. Profil de l’avant-corps (fig. 52) 


et variation du bord antérieur du prothorax (fig. 53 a-d). 


2e article des tarses antérieurs plus court que le dernier. Vestiture 
sous-tarsienne fort courte, brune. Aïles fortement enfumées. 

Chez le G les tarses postérieurs sont munis en dessous de longues 
soies brunes qui font défaut chez la 9. 

La suture fronto-clypéale n’est pas toujours nettement marquée dans 
toute la largeur de la tête; parfois même elle n’est indiquée que par 
une vague dépression transverse médiane. L’épistome porte quelque- 
fois, mais rarement, une carinule médiane longitudinale. Cette cons- 
tatation peut avoir quelque intérêt, comme fournissant un nouvel indice 
de la parenté des Bostrychus et Dexicrates. Le contour du bord antérieur 
du prothorax entreles angles antérieurs varie beaucoup : le plus souvent 
il est sinué en accolade ou très obtusément échancré; d’autres fois il 
est presque rectilignement tronqué, ou bien il présente au milieu une 
entaille profonde et assez étroite (fig. 33 d). La ponctuation des élytres 
est plus ou moins dense. Le 2° article des tarses postérieurs est géné- 
ralement un peu plus long que le dernier. 

La variété nigriventris Luc. a l'abdomen entièrement noir, à part le 
bord postérieur des segments médians; la ponctuation des élytres est 
plus dense et un peu plus forte que chez le type. Chez le luctuosus OI., 
le corps tout entier est noir et la ponctuation est aussi plus dense 
qu’elle ne l'est généralement chez le type. Enfin, dans le rubriventris 
Zouf.. les élytres sont noirs comme la tête, le prothorax, la poitrine et 
le premier segment abdominal; mais le reste de l'abdomen est rouge 
comme chez le type. 

Ces variétés ne sont pas tranchées. On trouve des individus à ély- 
tres rouges et à abdomen brun rougeâtre établissant une transition 


Revision des Bostrychides. 454 


entre le type et la variété nigriventris (1) et d’autres à élytres noirs et 
abdomen également brunâtre reliant la variété rubriventris au luctuo- 
sus. D'autre part, la coloration rouge des élytres est moins vive chez 
le nigriventris que dans le type, tandis que des luctuosus ont les ély- 
tres brun clair. Les observations du major Blanchard (2) et de M. Abeille 
de Perrin (3) qui, l'un et l’autre, ont vu éclore ensemble type et variétés 
d’un même morceau de bois, démontrenten outre que cette variabilité de 
coloration des élytres et de l'abdomen est toute individuelle et résulte 
d'un processus particulier de pigmentation. Au sortir du fragment de 
racine où ils s'étaient développés, quatre des individus observés par 
Blanchard avaient les élytres rouges. Ils devinrent noirs au jour. Un 
autre individu avait conservé une bande longitudinale rouge sur l’élytre 
droit. 

Distribution géographique. — Répandu dans une grande partie de 
la région paléarctique : Toute l'Europe à l'exception de la Scandinavie 
septentrionale, de la Russie du Nord, de l'Écosse et de l'Irlande. Toutes 
les îles méditerranéennes. Maroc, Algérie (jusque dans le sud de la 
Région des Dayas) et Tunisie du Nord. Asie Mineure, Syrie, Caucase, 
Altaï. 

Le type paraît se rencontrer dans toute l'étendue de l'aire d'habitat. 
I remonte dans le nord jusqu’en Angleterre, où il est fort rare, et dans 
la Suède méridionale (Gyllenhal). Il existe dans toute l'Europe méri- 
dionale, en Algérie, en Asie Mineure et en Syrie (Akbès, Ch. Dela- 
grange in Coll. Oberthür). 

La variété nigriventris est fréquente dans le midi de l'Europe. On 
la rencontre aussi en Transcaucasie (Lenkoran, D° Ch. Martin; Tiflis, 
Musée de Bruxelles), au Maroc (Tanger, Küster), en Algérie et en Tu- 
nisie (Teboursouk, D' Normand ; Kammart, près Tunis, Doria in Musée 
de Gênes). 

La variété luctuosus est essentiellement méridionale. On la trouve 
en France jusque dans le Gers et dans Lot-et-Garonne (Delherm et Lu- 
cante) et elle existe au Caucase (Reitter, ete.). 

Le rubriventris est également méridional. En Asie, il aurait été cap- 
turé dans l’Altai (von Heyden). 

Biologie. — On trouve l'adulte durant les mois de mai, juin, juillet 
et quelquefois encore en août. Dans le midi de l'Europe, il apparaît 


(1) Nous avons trouvé, M. P. Tertrin et moi, de ces individus dans la forêt 
de Sénart, aux environs de Paris. 

(2) Rev. de zool., IX, 1846, p. 160. 

(3) Ann. Fr., 1867, p. 70. 


452 P. LESNE. 


dès le mois d'avril. Dans les bois de la France septentrionale, il fré- 
quente les coupes où ont été mis en tas des fragments de souches ou 
de grosses racines de Chêne. Il à en effet une prédilection toute parti- 
culière pour ces parties de l'arbre, au moins sous le climat de l’Europe 
tempérée (1). On le rencontre aussi dans les bûchers contenant du 
bois de Chêne et sa sortie inopinée hors des bois de charpente, soit 
dans les entrepôts, soit dans les arsenaux maritimes ou même dans 
nos habitations, a pu parfois donner lieu à des craintes. 

Ses mœurs sont diurnes. À la tombée de la nuit il se réfugie dans 
ses galeries ou bien dans des trous et des anfractuosités du bois et il 
n’en sort que le lendemain de sept à neuf heures du matin. Il se pro- 
mène alors à la surface des bûches, reconnaissant le plan de position 
avec palpes et antennes et s’arrêtant de temps à autre pour brosser 
celles-ci à l’aide des poils du bord interne de ses tibias antérieurs. C’est 
un insecte d'humeur placide, ne cherchant pas à se défendre lorsqu'il 
est inquiété; il est peu craintif, ne se laisse pas tomber à l'approche 
du danger et ne fait pas le mort. Il tente plutôt de s'envoler ce qui lui 
est aisé par les temps chauds et ensoleillés. 

La principale préoccupation du mâle est la recherche de la femelle, 
et des habitudes assez curieuses se rattachent à la satisfaction de ses 
désirs amoureux. Comme l'espèce habite ordinairement la même sou- 
che en nombreuse famille, la recherche ne doit généralement pas être 
bien longue. Le mâle, ayant rencontré une femelle, se place derrière 
elle, la tête au voisinage de l'extrémité postérieure de celle-ci et il se 
met à frapper rapidement, et alternativement avec les deux tarses an- 
térieurs, la déclivité apicale des élytres de la femelle, comme s’il bat- 
tait le tambour. En même temps ses antennes sont étendues, diver- 
gentes, en avant et ses palpes touchent les élytres de la femelle. Puis 
le màle se retourne en sens inverse et tandis qu'il continue à battre 
rapidement, mais cette fois de ses tarses postérieurs, les élytres de la 
femelle, il tente d'effectuer le rapprochement sexuel. Ces préludes 
durent environ une minute (2). Les corps restent en opposition pen- 
dant l’accouplement. 

Si deux mâles se trouvent en présence, ils se rudoient, mais ne pa- 
raissent pas se livrer de combats proprements dits. Je vis un jour un 


(1) Perris, Ann. Fr., 1850, p. 559; Duméril, Ent. anal., 1, p. 570; Bedel, 
in Llilt.; Lesne, etc. 

(2) Ils avaient déjà été décrits par M. F. Ancey (L’Abeille, t. VIII, 1871, 
Nouv. et faits, p. Lxxxu). Nous avons eu personnellement l'occasion de les 
observer à plusieurs reprises. 


Revision des Bostrychides. 453 


mâle qui, en ayant rencontré un autre sur une branche de chêne et 
l'ayant reconnu au palper de sa déclivité élytrale, glissa son prothorax 
sous l'abdomen de ce dernier, lui souleva le corps et le bouscula rude- 
ment, l’obligeant à se réfugier sur l'autre face du rameau. 

Dans une autre circonstance, je vis un individu que je suppose être 
un mâle, se livrer avec méthode pendant plusieurs minutes à une sorte 
de danse. Le corps toujours orienté dans la même direction, l’insecte 
se déplaçait tantôt en avant tantôt en arrière; il tenait son prothorax 
élevé et appliquait de temps à autre sa bouche contre le bois. J'ai lieu de 
croire que ces manifestations étaient en rapport avec l’ardeur génitale. 

Au moment de la ponte, la femelle recherche les arbres coupés 
récemment ou depuis un petit nombre de mois. Dans les fentes déter- 
minées par la dessiccation du bois elle introduit son long oviscapte dont 
l'extrémité est animée de remarquables mouvements rappelant tout à 
fait ceux de la tête d’un serpent. Le soin qu'elle prend de pondre sur- 
tout dans les souches, provient sans doute de la nécessité de mettre sa 
progéniture mieux à l'abri de la rigueur des hivers de l'Europe moyen- 
ne. Dans la région des Dayas, au sud de Laghouat, où elle n’a pas à 
craindre de basses températures, nous avons vu cette espèce se déve- 
lopper dans des rameaux de diamètre relativement faible du Jujubier 
sauvage (Zizyphus Lotus). Le Bostrychus capucinus n’est d'ailleurs pas 
exclusif dans ses goûts. Le Chêne Tauzin (Quercus Tozza) (1), le Chêne 
vert (Q. Iex) (2), le Mürier (3), un Cytise algérien (Calycotome spino- 
sa) (4), la Vigne (5), le Myrte (6), l’Arbousier (7), sont encore, outre 
le Chêne Rouvre, les essences desquelles on l'a vu éclore ou dans les- 
quelles on a suivi son développement (8). 


(1) Dans les Landes (Perris, Loc. cil.). 

(2) Abeille de Perrin, etc. 

(3) Major Blanchard, loc. cit. 

(4) Lucas, Ann. Fr., 1846, Bull., p. Liv. 

(5) En Sardaigne (Küster, Aüf. Eur., II, n° 12) et en Camargue (V. Mayet, 
in litt.). 

(6) Perris, Larves de Col., p. 219. 

(7) En Corse (F. Ancey, loc. cüt.). 

(8) On l'aurait en outre vu pondre dans le Robinier (Kaltenbach, Pflan- 
zenf., p. 133) et dans le Châtaignier (Nôrdlinger, Lebensw. von Forstkerf., 
2e éd., 1880, p. 13). 

Gmelin (4bhandl. über die Wurmtrokn., 1787, p. 44), puis Bechstein 
(Forstins., 1818, p. 218) et Walll (sec. Ratzeburg et Kaltenbach) ont prétendu 
que le Bostrychus capucinus vivait aussi dans le bois de Conifères; mais 
ceci n'est pas vraisemblable. 


454 P. LESNE. 


La larve ne vit que dans les arbres abattus ou récemment morts. 
Elle creuse le cœur du bois. Ses galeries, cylindriques, n’affectant pas 
de trajet régulier, sont comblées d’une sciure fine, tassée. La durée 
normale de sa vie est de onze mois (1). La nymphose à lieu sans apprêt 
spécial dans la galerie larvaire et le stade nymphal est de courte durée, 
L'adulte sort par un trou circulaire. 

L'instinct Qui le pousse à traverser les obstacles qui s'opposent à son 
arrivée au jour doit être très impérieux, Car, dans ces conditions, il 
entreprend de forer même les métaux qui se trouvent sur son pas- 
sage. Desmarest (2) a rapporté l'observation faite par lui et par Du 
Boys, de deux Bostrychus capucinus ayant creusé leur galerie de sortie 
au travers de plusieurs plaques superposées d'alliage typographique. 
L'un des insectes avait entamé les plaques métalliques sur 1% milli- 
mètres de profondeur, l’autre sur 10 millimètres. Mais l'achèvement de 
ce rude travail avait sans doute été au-dessus de leurs forces, car tous 
deux furent trouvés morts, la tête appuyée contre le fond du canal 
creusé par eux. Les traces nombreuses de coups de mandibules que 
portaient les parois des galeries attestaient l'énergie déployée par les 
insectes. 


Parasitisme. — On n’a que fort peu de données sur les parasites de 
cette espèce. Perris dit que sa larve est recherchée par un Braconide 
qu'il n’a pu déterminer. « La © de cet Hyménoptère, dit-il, perce le 
bois avec sa longue tarière, atteint la larve et introduit dans son corps 
des œufs d’où naissent des vers qui, après avoir vécu dans le corps 
de leur victime, en sortent pour se transformer, auprès de son cada- 
vre, dans des coques soyeuses, séparées. J'en ai compté jusqu'à neuf 
dans une cellule d'Apate (3). » D'autre part, M. Gobert (4), ayant sans 


(1) Perris, Ann. Fr., 1850, p. 559. 

Waïckenaer (Faun. paris., I, p. 226) dit que cette larve vit deux ans. 

Nôrdlinger (Klein. Feind., 2° éd., p. 237), se souvenant avoir vu éclore 
nombre de B. capucinus d'une poutre d'une habitation bâtie depuis plusieurs 
années, en avait conclu à la longue durée de la vie larvaire, car il ne croyait 
pas que les femelles pondissent sur les charpentes des maisons. Dans un ou- 
vrage subséquent (Lebensw. von Forsthkerf., 2° éd., p. 13), le même entomo- 
logiste est moins affirmatif. « Je suis loin d'affirmer, dit-il, que l'Apate ne 
dépose pas ses œufs dans les bâtiments mêmes. Cela est trop bien connu pour 
les Lyctus ». 

(2) Ann. Fr., 1844, Bull., p. xxiv; Rev. Zool., 1844, p. 90. 

(3) Ann. Fr., 1850, p. 565. 

(4) Cat. des Col. des Landes, p. 200. 


Revision des Bostrychides. 459 


doute en vue le même Braconide, dit que la larve du Bostrychus ca- 
pucinus a pour parasite un Hecabolus. 

Larve et nymphe. — L'étude descriptive des premiers états à été 
renvoyée à un mémoire ultérieur. 


Genre Dexicrates n. 4. 
(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 11, 12). 


Corps déprimé. Front simple, mais présentant une courte déclivité 
abrupte en avant. Suture fronto-clypéale bien marquée. Angles anté- 
rieurs de l’épistome arrondis, non saillants. Cadre buccal 
sans dent saillante au-dessous des yeux. Sous-menton 
simple. Yeux peu fortement surélevés en arrière. Taches 
pileuses des articles de la massue antennaire bien déli- 
mitées. Angles antérieurs du prothorax uncinés, les pos- 
térieurs droits; aire postérieure du pronotum très forte- 
ment et irrégulièrement ponctuée. Élytres sans côtes, 
carènes, ni tubercules. Méso et métasternum en contact 
au bord externe de la hanche intermédiaire. Épisternites 
abdominaux apparents en dessous, très densément pu- 
bescents. Saillie intercoxale du 41° segment apparent de 
l'abdomen présentant une facette ventrale rebordée; 5° 
segment abdominal apparent très large, simple. Calear 
des tibias antérieurs robuste, mais faiblement recourbé. 
Tibias des trois paires peu fortement élargis à l'extrémité, DRE 
munis de longues soies à leur face externe. SAGE CE 

Vars: R ; É se 4 PE Dexicrales 

L’unique espèce de ce genre constitue un type isolé TOP EE 
n'ayant que des affinités lointaines avec le Bostrychus ca- 
pucinus L. Quelques traits communs le rapprochent aussi des Licheno- 
phanes. Sa parenté avec les Bostrychopsis est encore moins évidente. 
Les caractères sexuels secondaires sont à peine sensibles. 





Dexicrates robustus*. 
(Fig. 46, 54, 55, 56 du texte). 


Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., V, p. 433. — Germain, 1892, 
Act. Soc. Sc. Chili, II, p. 259 (1). 


Long. 7 1/2-415 mill. — Parallèle, court, un peu déprimé, le pro- 
thorax aussi large que les élytres. Entièrement brun, assez brillant. 


(1) Apate curta Dej., Cal., 3° éd., p. 333. 


456 P. LESNE. 


Front rugueusement et très densément ponctué, hérissé, comme 
l’épistome, de poils dressés, blonds, très fins. Épistome légèrement 
échancré en avant. Prothorax plus large que long, fortement rétréci 
en avant, non en arrière, ses angles antérieurs munis d’un unecus plus 
ou moins fort, les postérieurs droits ou un peu aigus, légèrement sail- 
lants en arrière. Bord antérieur du prothorax tronqué droit entre les 
deux uneus, au voisinage desquels le tégument est hérissé de poils 
fins. Des poils semblables plus ou moins dressés garnissent les flancs 
du prothorax et la région de la râpe. Aire 
postérieure du pronotum presque glabre, 
grossièrement et rugueusement ponctuée. 
Écusson un peu transverse. Élytres très 
fortement et très densément ponctués, gla- 
bres, conjointement arrondis au sommet, 
leur déclivité apicale non abrupte, légère- 
ment déprimée le long de la suture qui 
est un peu renflée et saillante. Épaules ar- 
rondies, munies d’un faisceau dressé de 
soies longues et très fines, écrues, naissant 
au-dessous de leur saillie. Bord inféro-api- 
cal des élytres lisse. Poitrine velue de lon- 
gues et fines soies écrues, à demi couchées. 
Fig. 55 et 56. — Dexicrales Abdomen densément et assez fortement 

robustus BI. Profil de l'a Lonetué sur les côtés, très finement pu- 

vant-corps (fig. 55) et Va Leoscent. Denticules du bord externe des 
riation de l'uncus protho- .,. SAR À RER 

TC ou tibias antét ieurs et intermédiaires longs 

et aigus. Tibias postérieurs présentant 
aussi quelques denticules au bord externe, dans leur moitié apicale. 
2° et 5° articles des tarses subégaux. 





G Épistome plus ou moins densément ponctué, quelquefois lisse et 
brillant au milieu, mais dépourvu de carinule médiane. Sillon margi- 
nal des élytres en général brusquement abrégé à l'angle apical externe. 

© Épistome brillant, presque lisse, présentant en arrière une cari- 
nule médiane longitudinale. Sillon marginal des élytres en général non 
interrompu avant l’apex. 

L'uncus antérieur du prothorax est assez grêle et régulièrement 
recourbé chez la femelle, plus épais et fortement coudé au bord infé- 
rieur chez le mâle; mais ce caractère n’est pas constant et on observe 
des® à uncus exactement conformé comme celui du G et aussi robuste. 
Chez d’autres femelles, luncus prothoracique se prolonge même au- 


Revision des Bostrychides. 457 


delà de sa pointe retroussée, en une dent courte et large (fig. 56), ves- 
tige ou rudiment d’une corne prothoracique. 

Les élytres du G présentent parfois un calus au bord supéro-interne 
de la déclivité apicale. 

Distribution géographique. — Chili moyen et septentrional; Répu- 
blique Argentine occidentale. 

Copiapo et Santiago (Gay); Rioja (Coll. Fairmaire). 


Genre Lichenophanes 7. 4. 
(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 13). 


Front simple, généralement non gibbeux, plan ou très légèrement 
déprimé transversalement au niveau du bord postérieur des yeux, 
quelquefois gibbeux par rapport à l’épistome et déclive en avant. Su- 
ture fronto-clypéale droite ou légè- 
rement arquée, plus ou moins bien 
marquée. Épistome tronqué ou à 
peiné échancré en avant, ses angles 
antérieurs obtus ou arrondis (1), 
non saillants. Cadre buccal sans dent 
ni lobe saillant au-dessous des veux. 
Sous-menton rectangulaire, plan ou 
presque plan, ses angles antérieurs 
droits, non en saillie. Bord posté- 
rieur des yeux surélevé, les tem- 
pes formant au-dessous un angle 
rentrant plus ou moins accentué. 
Articles dela massueantennaire ornés Re 072 28 Antenne de Pie 
Chacun, sur chaque face, de deux nophanes varius Il (fig. 57), 
ou de plusieurs taches pileuses cir- bicornis Web. (fig. 58) et plicatus 
culaires très nettement délimitées, Guér. (fig. 59). 
souvent dorées (2). Angles posté- 
rieurs du prothorax bien marqués, ayant la forme de lobes ou de tu- 
bercules plus ou moins pointus. Sculpture de l'aire postérieure du 





(1) Dans quelques cas, par exemple chez le Z Martini, le sommet même 
de l’angle est pointu et presque droit; mais cette pointe est fortement inflé- 
chie et n'est aucunement visible lorsqu'on regarde la face supérieure de la 
tête. 

(2) Ces groupes de poils sont parfois noirs ou brun foncé et par suite peu 
apparents. 


458 P, LESNE. 


pronotum mêlée de granules saillants et ne présentant jamais l’appa- 
rence d’écailles imbriquées. Elytres lobés ou tuberculés au bord basi- 
laire de chaque côté de l’écusson, leur nervure dor- 


A sale interne renflée et saillante, au moins près de 
la base {sauf chez le truncaticollis). Méso et mé- 
tasternum en contact au bord externe de la hanche 

Ce intermédiaire. Saillie intercoxale du premier seg- 
De ment abdominal apparent présentant une facette 


ventrale. 5° segment apparent de l'abdomen simple, 
arrondi en arrière, muni latéralement d'une gout- 
tière marginale. Calear des tibias antérieurs normal. 
Tibias postérieurs sans longues soies dressées à la 
face externe {sauf chez le penicillatus). Tarses an- 
térieurs plus courts que les tibias correspondants 
(sauf chez le tristis). 

Dans la plupart des eas les cavités cotyloïdes an- 
Fig. 60. Capsule cé- térieures sont étroitement ouvertes en arrière ; 
phalique du Liche-  quelquelois elles paraissent fermées (L. armiger, 
nophanes plica-  L, tristis, L. fascicularis, L. Perrieri). 
lus Guér., face Ce genre renferme une assez longue série d’espè. 
re Ces remarquables par leur vestiture très variée, imi- 
Abdomen du Zi- 5 ge Dre 1 AE 
Chenaphanes ar tant en général la couleur des écorces où des lichens 
rius I. vu en *rboricoles parmi lesquels ces insectes doivent pas- 
dessous. ser la majeure partie de leur existence. Leur revé- 

tement tégumentaire est formé tantôt de poils, tan- 
tôt de squamules, tantôt d’un feutrage extrêmement fin et extrême- 
ment dense, de nature probablement pileuse (L. albicans). 

On n’observe jamais dans ce groupe de dimorphisme sexuel propre- 
ment dit. Les caractères sexuels secondaires font presque toujours 
défaut. Lorsqu'ils existent, ils affectent soit le bord apical des élytres 
qui est épineux près de l’angle sutural chez le &, soit l’épistome qui, 
dans le même sexe, se hérisse de poils blonds. Il est intéressant de 
noter que les espèces présentant ces modifications sont toutes améri- 
‘aines. 





Les Lichenophanes se rencontrent dans toute l'Afrique, dans l'Asie 
sud-orientale et dans une grande partie de l'Amérique. Une espèce ha- 
bite l’Europe méridionale et moyenne et une autre à été découverte au 
Japon. 

TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-2 — Deuxième article des tarses antérieurs un peu plus long 


Revision des Bostrychides. 459 


que le dernier. Prothorax nullement excavé au-dessus 
de son bord antérieur, largement déprimé longitudinale- 
ment au milieu dans sa partie antérieure, les angles anté- 
rieurs prolongés chacun en une corne courte (fig.62,63). 
Élytres sans fascicules pileux, leur bord inféro-apical 
tranchant, nullement granulé:; épaississement prébasi- 
laire de la nervure dorsale interne peu développé. 2° ar- 
ticle des tarses postérieurs notablement plus long que le 
dernier. Eong. 7 1/2-1% mue KE cree. L. tristis Fäahr. 

2-1 — Deuxième article des tarses antérieurs plus court que 
le dernier. 

3-40 — Saillie intercoxale du mésosternum régulièrement con- 
vexe, non gibbeuse. 

K-11 — Épaississement prébasilaire de la nervure dorsale 
interne des élytres nul ou peu saillant, ne formant pas 
une carène élevée (fig. 69). Prothorax légèrement émar- 
giné au bord antérieur, légèrement excavé au-dessus de 
celui-ci, ses angles antérieurs déprimés, saillants, mais 
non prolongés en cornes. 

5-10 — Pubescence du dessus du corps irrégulièrement dis- 
tribuée, déterminant des taches plus ou moins bien dé- 
limitées. Coloration brune ou brun foncé. 

6-7 — Épistome et labre lisses, glabres et brillants sur leur 
face supérieure. Prothorax largement et faiblement 
échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs tout 
à fait latéraux (fig. 64). Saillie basilaire juxtascutellaire 
des élytres spiniforme. Nervure dorsale interne des 
élytres sans épaississement avant la base. Long. 6 12-10 
HE ele de à M oe CTDO UE L. truncaticollis Lec. 

7-6 — Épistome et labre densément ponctués, plus ou moins 
pubescents. Angles antérieurs du prothorax rapprochés, 
nullement latéraux, limitant une échancrure assez étroite 

lis. 66-68). Saillie juxtascutellaire de la base des ély- 
tres non spiniforme. Nervure dorsale interne légèrement 
épaissie près de la base. 

8-9 — Épistome sans poils dressés à part les deux soies nor- 
males de chaque bord latéral. Prothorax légèrement 
allongé. Bord apical des élytres vu de dessous non évasé 
(fig. 70). Saillie intercoxale de l’abdomen arrondie ou 


460 P. LESNE. 


tronquée au sommet. Ponctuation abdominale aussi dense 

sur la ligne médiane que sur les côtés. Taches pileuses 

de la déclivité apicale des élytres généralement nom- 

breuses. Coloration foncière brune. Long. 5 1/2-12 mill. 

«5 RIRE es SR RTE Ava rIuS Il 
9-8 — Épistome hérissé de soies rousses assez longues et 

assez nombreuses. Prothorax légèrement transverse. 

Bord apical des élytres évasé (vu de dessous) (fig. 71). 

Saillie intercoxale de l’abdomen généralement pointue 

au bout. Ponctuation abdominale assez éparse au milieu, 

très dense sur les côtés. Déclivité apicale des élytres 

ayant seulement de chaque côté une tache pileuse, située 

dans sa partie supérieure. Coloration brun foncé. Long. 

LS Pr Eee SEE RP . L. numida 9. sp. 


10-5 — Dessus du corps très éparsement pubescent, sans 

taches pileuses. Coloration noir presque mat. Long. 10 

DAT FRS ERA ER ANR den L. californicus Horn. (1). 
11-4 — Nervure dorsale interne des élytres épaissie en côte 

ou en carène saillante au moins près de la base (2), sou- 

vent jalonnée par une série de gros tubercules (fig. 80). 
12-39 — Tibias postérieurs sans longues soies dressées à leur 

face externe. 


13-34 — Pubescence du dessous des tarses claire, blond doré 
ou roussètre. Frange du labre rousse ou dorée. Taches 
pileuses de la massue antennaire dorées, parfois fort 
petites. 


14-29 — Pubescence des tibias normale, non épaissie à la face 
externe ni différemment colorée vers l’apex. 


15-28 — Angle sutural des élytres simple ou précédé au bord 
apical d’une légère saillie anguleuse ou d’une épine 
(fig. 84). Bord interne des tibias antérieurs dépourvu 
de denticules. Épaules non saillantes en avant. Pubes- 
cence abdominale homogène. 


(1) Cette espèce m'est inconnue en nature; j'ai cru cependant devoir la 
faire figurer dans le tableau ci-dessus. 11 me parait évident qu'elle doit prendre 
place au voisinage immédiat des L. varius et numida. 


(2) L’épaississement en question est parfois masqué par un fascicule de poils 
dressés. 


Revision des Bostrychides. 461 


16-27 — Élytres présentant seulement une courte carène lon- 
gitudinale prébasilaire. Revêtement du corps pileux. 


17-26 — Angles antérieurs du prothorax larges, déprimés, 
non prolongés en cornes grêles (fig. 74, 75). Tubercule 
juxta-scutellaire épais. 

18-25 — Deuxième article des tarses postérieurs aussi long 
ou plus long que le dernier. Angles antérieurs de l’épis- 
tome arrondis. Épaules rectangulaires où un peu ob- 
tuses, nullement biangulées en dehors. 


19-22 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- 
naux (fig. 73). Pubescence des élytres toute entière cou- 
chée. 

20-21 — Angles postérieurs du prothorax pointus au sommet ; 
dents latérales saillantes de la râpe au nombre de quatre 
ou cinq (fig. 72). Carène longitudinale médiane du pro- 
notum s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire 
postérieure. Long. 9-11 1/2 mill..... L. khmerensis Lesn. 

21-20 -— Angles postérieurs du prothorax arrondis au som- 
met ; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de 
sept environ. Carène longitudinale médiane du prono- 
tum très courte. Tarses plus grêles. Long. 143 mill..... 

ARE DU MON NP ER RE carinipennis LeWiS 

22-19 — Élytres munis, dans la partie supérieure de leur dé- 
clivité apicale, de tubercules saillants (fig. 78, 79) revêtus 
de poils assez courts, blond doré ou grisätres. 

23-24 — Pubescence frontale plus ou moins dense, percée de 
granules noirs. Dos des élytres sans grande plage uni- 
formément pubescente. Taches dorées des articles de 
la massue antennaire assez grandes, bien apparentes. 
Deuxième article des tarses postérieurs plus long que le 
dernier. Long. 8-14 1/2 mill........ L. fascicularis Fähr. 

24-23 — Pubescence frontale très dense, masquant complète- 
ment la sculpture du tégument. Dos des élytres avec une 
grande plage commune d’un gris un peu argenté, for- 
mée de poils couchés, et se prolongeant en avant entre 
les carènes prébasilaires. Taches dorées des articles de 
la massue antennaire fort petites. Deuxième et dernier 
article des tarses postérieurs subégaux. Long. 7-8 1/2 
211 ÉPRSMETE PNUTNREEE UN PEER CE L. Oberthüri à. sp. 


462 P. LESXE. 


25-18 — Deuxième article des tarses postérieurs plus court 
que le dernier. Angles antérieurs de l’épistome obtus, 
pointus au sommet. Épaules légèrement biangulées en 
dehors. Dos des élytres inégal. Forme courte, élargie en 
arrière. Long. 84/2 mil. ....... sk Läiniquus Lesn: 
26-17 — Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes 
srèles. Saillie juxtascutellaire aiguë, spiniforme. Vesti- 
ture élytrale composée de poils. Déclivité apicale des 
élytres sans tubereules marginaux saillants. Long. 7 1/2- 
10m EEE RSR NT PT ee . L. armiger Lec. 


27-16 — Élytres parcourus chacun, dans toute la longueur de 
leur région dorsale, par une carène élevée, sensiblement 
rectiligne. Vestiture squameuse (fig. 83). Deuxième ar- 
ticle des tarses postérieurs plus long que le dernier. 
Done #71 mule. recu:tre HR .. L. bicornis Web. 

28-15 — Angle apical des élytres prolongé en une apophyse 
épaisse, arrondie au sommet (fig. 87). Tibias antérieurs 
denticulés dans leur moitié apicale le long de leur arête 
postéro-interne. Front abrupt au devant de la suture 
fronto-clypéale qui est fortement marquée (fig. 86). Épis- 
tome densément velu. Épaules saillantes en avant. Série 
des tubercules de la nervure dorsale interne écartée de 
la suture en avant (fig. 85). Pubescence abdominale 
rousse, dense, comme mouchetée de noir. Long. 10 1/2- 
RUES SE EEE STE ...……. JL. caudatus Lesn. 

29-414 — Tibias revêtus sur leur tiers apical environ, surtout 

la face externe, d’une épaisse pubescence couchée 
blanc jaunûtre (fig. 93). Carène dorsale des élytres inter- 
rompue ou non, angulée en dehors avant le milieu 
(fig. 89-91). Taches pileuses dorées des articles de la 
massue antennaire bien apparentes. 


30-33 — Carène dorsale des élytres continue, au moins sur 
les deux tiers basilaires. Forme plus courte. Suture 
fronto-clypéale sans dépression distincte sur son tra- 
jet. Pubescence des flancs du prothorax inégalement ré- 
partie. — G Épistome densément hérissé de poils blonds, 
dressés, assez longs (fig. 92). 

31-32 — Élytres présentant en arrière une fascie claire en 
zigzag assez nettement délimitée, s'étendant dans toute 


32-31 


33-30 


34-13 


39-38 


36-37 


37-30 


Revision des Bostrychides. 463 


la largeur des élytres en passant au bord supérieur de 
la déclivité apicale (fig. 88). Prothorax subglobuleux, 
plus gros, plus convexe, plus fortement arrondi sur les 
côtés que chez l'espèce suivante. Carènes et tubereules 
élytraux moins élevés. Long. 10-17 mill. L. fasciatus Lesn. 


— Élytres sans fascie distincte. Prothorax moins con- 
vexe et moins arrondi sur les côtés. Carène dorsale des 
élytres plus saillante. Tubereules marginaux de la dé- 
clivité apicale très élevés, comprimés. Long. 7 17/2- 
DSP AE 2 RAR ER RE ..... L. plicatus Guér. 
— Carène dorsale des élytres fragmentée (fig. 94). 
Forme plus allongée. Une légère dépression médiane sur 
le trajet de la suture fronto-clypéale. Côtés du protho- 
rax rectilignes en arrière. Flancs du prothorax très den- 
sément et également pubescents. Dents latérales de la 
rape prothoracique grandes et saillantes, peu nombreu- 
ses. — Épistome sans pilosité dressée. — Long. 12- 
LE Da Ie MN Re LEE .. L. Bedeli Lesn. 


— Pubescence sous-tarsienne brune ou noire. Frange 
du labre de coloration foncée, un peu roussâtre. Taches 
pileuses de la massue antennaire foncées, noires ou bru- 
nes, peu distinctes. 


— Pronotum sans gibbosités discoïdales bien accusées. 
Saillie juxtascutellaire aiguë, très saillante. Épaules rec- 
tangulaires ou un peu proéminentes en avant, Élytres 
ornés de nombreuses saillies tuberculiformes ou costifor- 
mes, sans poils dressés. 

— Front hérissé de quelques longues soies brunes. 
Épistome présentant une courte carinule médiane et 
hérissé aussi de soies brunes, peu denses. Angles anté- 
rieurs du prothorax unciformes. Élytres avec des séries 
de gros tubercules. Dessus du corps brun roussâtre. 
Long:74/22242 mil. 1bes #48 06 L. verrucosus Gorh. 


— Front et épistome dépourvus de soies dressées. Épis- 
tome sans carène médiane, muni au bord antérieur 
d’une frange de poils brun foncé, interrompue au milieu. 
Angles antérieurs du prothorax prolongés en deux cor- 
nes assez longues, uncinées à l’apex. Élytres ornés dor- 
salement d'un réticulum discontinu de côtes saillantes 


P. LESNE. 


Æ 
© 
PS 


(fig. 98). Dessus du corps d’un brun plombé, mat. 


Long/145 1/2mill es 2mnrre s HRNUR SE Er L. spectabilis Lesn. 


38-35 — Pronotum nettement bigibbeux sur le disque. Saillie 
juxtascutellaire obtuse. Épaules en angle obtus. Ély- 
tres sans côtes ni tubercules discoïdaux saillants, à part 
le rudiment de la carène prébasilaire, mais présentant 
de nombreux fascicules coniques de poils bruns, dres- 
sés (fig. 99). Élytres plus larges; forme plus courte. 
Couleur brun foncé mat, un peu plombé. Long. 11 1/2 
LEON LE SO ee M Sn ..... JL. insignitus 

39-12 — Tibias des trois paires hérissés de soies brunes, 
dressées, à leur face externe. Pubescence sous-tarsienne 
brun foncé. Taches pileuses des articles de la massue 
antennaire brunes. Front et épistome hérissés de soies 
brunes. Vestiture dorsale formée de poils couchés ou 
mi-dressés, à reflets Changeants, roux ou argentés, et 
de longs poils bruns, groupés en pinceaux perpendicu- 
lairement dressés (fig. 100). Bord apical des élytres lé- 
gerement réfléchi. Deuxième article des tarses posté- 
rieurs beaucoup plus court que le dernier. Long. 9- 


Fairm. 


LOL Se nee Me ne ete L. penicillatus Lesn. 


0-3 — Saillie intercoxale du mésosternum gibbeuse (fig. 
101, 102). 

41-42 — Tibias antérieurs incurvés en dehors, convexes au 
bord interne (fig. 95). Dents marginales de la râpe pro- 
thoracique nombreuses et saillantes, formant une sorte 
de couronne semi-circulaire sur le devant du prothorax 
(fig. 96). Vestiture dorsale de coloration claire, com- 
posée de filaments extrêmement fins et extrêmement 
denses, et ayant l'apparence d’une substance compacte. 
Saillies marginales de la déclivité apicale des élytres très 
élevées, comprimées, tranchantes. Angle apical des 
élytres prolongé en un lobe tronqué. Prothorax non ré- 


tréci en arrière. Long. 9 4/2 mill...:.... L. albicans 7. Sp. 


42-41 — Tibias antérieurs nullement incurvés, droits au bord 
interne. Dents marginales de la ràpe prothoracique peu 
nombreuses, non disposées en couronne. Vestiture dor- 
sale nettement pileuse ou squameuse. Pas de saillies éle- 
vées et tranchantes sur les bords de la déclivité apicale. 
Angle apical des élytres précédé d’une dent obtuse. 


Revision des Bostrychides, 


Si 
= 
© 


43-46 — Vestiture dorsale entièrement pileuse. Pubescence 
sous-tarsienne blonde. Taches dorées de la massue an- 
tennaire grandes, bien apparentes. Segments abdomi- 
naux non particulièrement convexes (fig, 4101, 102). 
Prothorax un peu plus étroit que les élytres. 


& 
= 
L 


— Suture élytrale saillante dans la moitié inférieure de 
la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux non cou- 
pant. Cuisses postérieures un peu moins fortes que les 
antérieures. Élytres présentant une grande tache com- 
mune antémédiane de pubescence argentée. Long. 9- 
Los ET, RS RP metre 3 6 ....... JL. Künckeli Lesn. 
-k4 — Suture élytrale nullement élevée dans la moitié infé- 
rieure de la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux 
en carène coupante. Cuisses postérieures un peu plus 
courtes et plus épaisses que les antérieures. Élytres sans 


plage dorsale continue de pubescence argentée. Long. 
13-16 mil]... 


(br 


SJ 


D PAR scrap le MArtini 7 S. 
46-43 — Élytres densément revêtus sur les côtés de squa- 
mules brun châtain (fig. 104). Pubescence sous-tar- 
sienne brun roussâtre. Taches dorées de la massue 
antennaire très petites. Segments abdominaux transver- 
salement convexes le long de leur bord postérieur 
(fig. 103). Prothorax aussi large que les élytres. 
Éono A0 1/2 7 een | L. Perrieri n. sp. 


Lichenophanes tristis*. 
(Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 62 et 63 du texte). 

Fähraeus, 4872, Of. Vetensk.-Akad. Férh., XXNIIL, p. 668. 

Long. 7 12-14 mill. — Allongé, parallèle, brun, mat, très finement 
et très briévement pubescent, la pubescence roux doré, couchée. Front 
et épistome granuleusement et assez finement ponctués, très finement 
pubescents, sans poils dressés, à part deux soies de chaque côté de 
l’épistome. Angles antérieurs de l’épistome arrondis, ses bords laté- 
raux légérement relevés. Suture fronto-clypéale profonde, bien mar- 
quée sur toute son étendue, légèrement et régulièrement arquée. Yeux 
gros, fortement surélevés à angle droit en arrière. Antennes roussi- 
tres, la massue plus claire, plus longue que l’ensemble des articles 
précédents, et présentant des taches dorées distinctes, Frange du labre 
plus longue sur les côtés qu'au milieu. Prothorax un peu plus large 


Ann. Soc. Ent. Fr., LxXvII, 1898. 30 


466 P. LESNE. 


que long, assez fortement rétréci en avant, faiblement en arrière, ses 
angles antérieurs prolongés en cornes courtes, très brièvement unci- 
nées au sommet, les postérieurs saillants, 
mais assez variables. Aire antérieure du 
pronotum largement déprimée longitudi- 
nalement au milieu, non excavée trans- 
versalement au-dessus de son bord an- 
térieur; aire postérieure munie, surtout 
en avant, de granules ràäpeux irréguliè- 
rement distribués, et présentant souvent 
un petit espace longitudinal brillant. 
Dents principales de la râpe peu saillan- 
tes, larges et courtes, nullement pointues. 
Écusson densément pubescent. Élytres 
un peu plus larges que le prothorax, lor- 
tement et très densément ponctués, un 
peu moins fortement sur la déclivité api- 
cale; leurs deux nervures dorsales lége- 
rement en saillie, l’'interne épaissie près 
de la base en un court renflement costi- 
Fig. 62 et 63. — Lichenopha- forme. Base des élytres légèrement lo- 
nes tristis Fähr. Avant-corps,  bée, mais non tuberculée, de chaque côté 
vu de profil et de trois quarts. de l’écusson. Pubescence des élvtres ex- 
trêèmement courte, localisée dans les 
intervalles de la ponctuation et notamment sur les nervures, mais ne 
se groupant pas en taches distinctes. Déclivité apicale rebordée inférieu- 
rement, dépourvue de tubercules marginaux, avec la suture à peine 
élevée. Bord inféro-apical tranchant, sans granules. Pubescence de la 
poitrine et de l’abdomen plus fine que celle du dessus du corps. Ponc- 
tuation abdominale très dense sur les côtés, fine, râpeuse. 2 article des 
tarses antérieurs un peu plus large que les suivants, un peu plus long 
que le dernier, non particulièrement épaissi: 3° article deux fois aussi 
long que le suivant. 2 article des tarses postérieurs notablement plus 
long que le dernier. Pubescence sous-tarsienne blonde. 





Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. 

Cette espèce diffère de ses congénères par de nombreuses particu- 
larités. Elle à quelque ressemblance avec l'Heterobostrychus brunneus. 

Distribution géographique. — Natal (D Ch. Martin; British Mu- 
seum); Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Storkholm: Coll. Dejean => 
de Marseul). 


Revision des Bostrychides. 467 


Lichenophanes truncaticollis. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 6. — Fig. 64 et 65 du texte). 
Leconte, 1865, New. Spec. Col., p. 101. — Horn, 1878, Proc. Am. 
Phil. Soc., XVII, p. 546. 


Long. 6 12-10 mill. — Allongé, légèrement élargi en arrière: brun, 
varié de taches grises formées d’une pubescence blond doré. Épistome et 
labre lisses et brillants, glabres 
sur leur face supérieure. Fron 
rugueux, assez densément cou- 
vert d’une pubescence  cou- 
chée. Articles de la massue an- 
tennaire épaissis, munis de soies 





dressées assez nombreuses, 64 

ieurs taches dorées petites, PEU Fig. 64 et 65. — Lichenophanes trun- 
visibles, situées à l’apex de cha- caticollis Lec. Prothorax, vu de des- 
que article, pres de l'insertion sus (fig. 64) et profil de l’avant-corps 
de l’article suivant. Prothorax (fig. 65). 


un peu plus long que large, 

régulièrement arrondi sue les côtés, ses bords latéraux redressés 
en avant et en arrière ; bord antérieur largement et peu profondément 
échancré, serrulé; angles antérieurs latéraux, non rapprochés sur le 
devant du prothorax, légèrement saillants en dehors; angles posté- 
rieurs aigus, subspiniformes. Pubescence du pronotum longue, peu 
dense, couchée. Élytres faiblement et régulièrement élargis en ar- 
rière, très fortement et très densément ponctués, sans granules dans 
les intervalles (sauf près de l’écusson), leur pubeseence couchée, 
assez longue, irrégulièrement répartie en taches mal définies. Tuber- 
cule basilaire juxtascutellaire pointu, subspiniforme. Nervure dorsale 
interne non renflée près de la base. Suture légèrement saillante sur la 
déclivité apicale; celle-ci munie d’un étroit rebord inférieur hori- 
zontal, élargi près de la suture. Ponctuation abdominale extrême- 
ment fine, moins dense sur la ligne médiane. 2€ article des tarses 
antérieurs plus court que le dernier, les articles 2 et 5 des tarses pos- 
térieurs subégaux. 

D'après Leconte, le bord apical des élytres présente, chez le G, üne 
épine subsuturale et l'angle sutural lui-même est aigu. Ce sexe m'est 
inconnu. Des deux femelles que j'ai sous les yeux, l’une à le bord 
apical des élytres obtusément angulé avant la suture; chez la seconde, 
cette saillie est spiniforme ; mais l'angle sutural n’est aigu chez aucun 
des deux individus. 


468 P. LESNE. 


L'absence de ponctuation et de pubescence sur le labre et sur lépis- 
tome distingue cette espèce de toutes les autres faisant partie du genre 
actuel (4); l'absence d’épaississement prébasilaire à la nervure dorsale 
interne des élytres et la forme du prothorax sont tout aussi caractéris- 
tiques. Cependant ses affinités avec le L. varius sont bien évidentes. 

Distribution géographique. — Canada méridional et États-Unis orien- 
taux. 

Alabama et Kentucky (Leconte) ; Missouri (Coll. Oberthür). 


Lichenophanes varius. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 7, 8. — Fig. 57, 61. 66, 67, 69, 
70 du texte). 


Iliger, 1801, Mag. für Insekt., T1, p. 172. — Comolli, 1837, De Col. 
prov. Novoc., p.37. — Guérin, 1844, Icon. Règn. Anim., p. 185, PI. 40, 
f. 13 (M. Girard, Trait. éléèm. d’Ent., Atl., PI. 38, f. 13). — Redten- 
bacher, 1874, Faun. Austr., 3° éd., IL, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, 
Nat. Ins. Deutschl., Col., V, p. 36. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., 
XIII, p. 41. 


Dufouri Latreille, 1807, Gen. Crust. et Ins., IT, p. 7. — Duft- 
schmid, 1825, Faun. Austr., II, p. 83. 


gallicus Panzer, 1807 (?), Faun. Ins. Germ., fasc. 104, f. 17. 


Long. 5 1/2-12 mill. — Allongé, sensiblement élargi en arrière, brun, 
parsemé en dessus de taches de pubescence couchée, blond doré. Front 
assez fortement granuleux en avant, légerement déclive près du bord 
antérieur, sa pubescence blond doré, orientée transversalement. Suture 
fronto-clypeale droite, enfoncée, bien marquée. Yeux moins gros et 
moins surélevés au bord postérieur que chez le tristis. Antennes d’un 
roux brunâtre, les taches dorées des articles de la massue bien dis- 
tinctes. Poils de la frange labrale plus longs sur les côtés. Dessus de 
la tête sans poils dressés, à part les deux paires normales de soies des 
côtés de l’épistome. Prothorax un peu plus long que large, rarement 
aussi large que long, plus étroit que les élytres, assez fortement rétréci 
en avant, légèrement en arrière, échancré anguleusement entre les angles 
antérieurs qui sont déprimés, dentés au sommet, mais sans UnCus pro- 
prement dit; angles postérieurs bien marqués, droits ou un peu aigus, le 
tubercule qui les détermine densément revêtu en dessus de poils blond 
doré, Pronotum assez densément et assez irrégulièrement pubescent, 


(1) Sauf peut-être de californicus, trop brièvement décrit par Horn. 


Revision des Bostrychides. 469 


excavé transversalement au-dessus de son bord antérieur; ràpe s’éter- 
dant sur plus de la moitié de sa surface, composée de dents larges, 
arrondies ; aire postérieure fortement mais peu densément granulée, 
vaguement bituberculée au milieu du bord postérieur, légèrement sil- 
lonnée longitudinalement au milieu, et présentant de part et d’autre de 
ce sillon une zone allongée où la pubescence est plus dense. Tégument 
des élytres fortement et densément ponctué, densément granulé dans 
les intervalles, les granules parfois obsolètes. Nervure dorsale interne 
un peu renflée et saillante près de sa base; bord basilaire des élytres 
gibbeux de chaque côté de l’écusson. Pubescence élytrale entièrement 
couchée, blond doré, formant des taches arrondies ou allongées, dispo- 
sées en séries longitudinales. Ces taches sont d'ordinaire nombreuses 
sur la déclivité apicale, et elles la recouvrent parfois en majeure partie. 
Suture non ou à peine saillante sur la déclivité; celle-ci régulièrement 
convexe. Bord apical des élytres, vu de dessous, non évasé, granuleux. 
Ponctuation de l'abdomen fine et très dense, aussi serrée au milieu 
que sur les côtés; sa pubescence excessivement fine. Saillie inter- 
coxale de l'abdomen arrondie ou tronquée au sommet. 2° article des 
tarses antérieurs plus court que le dernier. 2° article des tarses pos- 
térieurs plus long que le dernier. Vestiture sous-tarsienne blonde. 

Nous ne connaissons pas de caractères sexuels secondaires. 

Le fond du sillon médian de l'aire postérieure du pronotum est en 
général sculpté et pubescent comme le tégument voisin. Il devient 
quelquelois assez lisse, brillant et glabre avant la base; parfois même 
un rudiment de carène longitudinale existe au fond de cette dépression. 
L'intérêt de ce fait résulte de la présence d’une carène bien marquée 
et occupant la même situation chez des espèces voisines du L. varius 
(L. khmerensis, L. carinipennis). 

Distribution géographique. — Europe méridionale et moyenne. 

Portugal : Douro (P. de Oliveira). Corse (Coll. de Marseul > Museum 
de Paris); Pyrénées-Orientales : Massane; Lot-et-Garonne : Sos (Del- 
herm et Lucante); Landes (Perris); Provence : St*-Beaume (E. Abeille 
de Perrin); Rhône (Coll. Bedel); Allier (E. Olivier); Seine-et-Marne : 
forêt de Fontainebleau; Oise : forêts de Compiègne (Léveillé, Bedel) et 
de Hez (de Vuillefroy); Aisne : « La Ferté-Milon » (Coll. Ch. Brisout) ; 
Vosges (Wencker et Silbermann) ; Lorraine : St-Avold (Géhin); Bas- 
sin moyen du Rhin : Heidelberg (Maehler); Darmstadt (Zebe); Hanau 
(Zebe) (1). Env. de Hanovre ([iger). Autriche (Redtenbacher) : Vienne 


(1) Duftschmid signale une localité « Felsperg » qui n’est autre sans doute 
que Felsberg, au sud de Kassel, sur la rive gauche de l'Eder. 


470 P. LESNE. 


(Duftschmid). Hongrie (Baudi). Banat (Coll. de Vauloger). Lombardie 
(Villa), Province de Côme (Comolli); Naples (Muséum de Paris). Russie 
orientale : Samara (von Heyden). Transcaucasie : Lenkoran (D° Ch. 
Martin). Chypre (Baudi). 


Biologie. — Le Lichenophanes varius habite surtout le bois abattu 
ou mort sur pied du Hêtre et du Châtaignier. L’adulte se rencontre 
en mai, juin, juillet (1). Ses mœurs sont nocturnes. Nous ne pouvons 
mieux faire que de transerire ici ce qu’en dit Klingelhoffer (2). 

Le Coléoptère adulte, dit Pentomologiste allemand, entre en activité 
dans les chaudes soirées de juin, lorsque la nuit tombe; il s’accouple, 
dépose des œufs et vole çà et là avec vivacité. Pendant le jour, il se 
cache dans les fentes des arbres, ou se retire dans ses propres galeries. 
Il est fort amusant de le capturer le soir au vol et, dans le jour, il est 
facile de s’en procurer en enfumant ses refuges avec la fumée de ta- 
bac. Ses galeries, à entrée circulaire, pénètrent en ligne droite d’un 
demi-pouce dans l’intérieur du tronc, puis se recourbent vers le bas 
et suivent un trajet rectiligne d’un pouce de longueur. 

La femelle pond dans les fissures du tronc et les jeunes larves se 
dirigent dans tous les sens au travers du bois, le creusant de galeries 
qu'elles laissent derrière elles remplies de vermoulure. Au premier 
printemps, elles ont atteint leur complet développement. La nymphose 
a lieu vers la fin d'avril etle stade nymphal dure 14 jours. C'est seule- 
ment en juin que l'adulte creuse sa galerie de sortie. 

Klingelhoffer signale les troncs de Hêtres rouges bien aérés et bien 
ensoleillés, situés à la lisière des bois, comme étant particulièrement 
recherchés par cet insecte (3). 

Les observations de Perris (4) sont venues compléter et confirmer 
en partie les précédentes. C’est sur les échalas de Châtaignier dont on 
se sert, dans les Landes, pour soutenir la Vigne, que Perris avait ren- 
contré le Lichenophanes varius. « Durant le jour, dit-il, il demeure im- 
mobile sur les pieux ou sous leurs écorces, où il se laisse prendre sans 
difficulté. Il aime à pondre ses œufs dans les vieux échalas dont 


(1) L'époque principale d'apparition dans les Landes est fin juin (Perris). 
C'est aussi au mois de juin que Klingelhôffer observait l'espèce actuelle en 
Hesse. Je n'ai que deux dates de capture pour la forêt de Fontainebleau, toutes 
deux en fin juillet (Léveillé, Poujade). 

(2) Stelt. ent. Zeil., 1843, p. 86. 

(3) Kaltenbach ajoute (Pflanzenf., p. 624) que la larve aurait été trouvée 
du côté du tronc exposé au couchant. 

(4) Ann. Fr., 1850, p. 564. 


ie 


Revision des Bostrychides. A7A 


l'écorce est soulevée et qui ont déjà été labourés par les larves de 
l'Anaesthetis testacea, de lExocentrus adspersus, ete. Il ne pénètre pas 
dans le bois comme les Apate sexdentata et sinuata : c’est à l’aide de 
son oviducte qu'il dépose ses œufs comme l'A. capucina, et sa larve 
creuse, à trois ou quatre millimètres de l'écorce, une galerie longitu- 
dinale, à l'extrémité de laquelle elle se construit une petite loge pour 
sa transformation ». 

Outre le Hêtre et le Châtaignier, la larve vit encore dans le 
Charme (1), dans le Chêne (2) et peut-être aussi dans le Tilleul (3). 

Premiers états. — La description des premiers états a été renvoyée 
à un mémoire ultérieur. 





A 





69 


Fig. 66. Forme habituelle du prothorax chez le Lichenophanes varius 11. — 
Fig. 67. Autre forme du prothorax dans la même espèce. — Fig. 68. Contour 
du prothorax du L. numida Lesn. — Fig. 69. Élytre droit du L. varius, dé- 
taché du corps; portion antérieure, vue du côté sutural. bs, bord sutural; 
bl, bord latéral; a, apophyse articulaire; rp, renflement prébasilaire de la 
nervure dorsale interne. — Fig. 70. Extrémités de l’abdomen et des élytres 
du Z. varius, trois-quarts ventral. — Fig. 71. Extrémités de l'abdomen et 
des élytres du Z. numida, trois-quarts ventral. 


(1) A la Ste-Beaume (E. Abeille de Perrin). 
(2) Voyez Nôürdlinger, Lebensw. von Forstkerf., 2° éd., 1880, p. 13. 
(3) Braunhofer sec. Redtenbacher. 


472 P. LESNE. 


Lichenophanes numida %. sp. 


Lo 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 7, 9. — Fig. 68 et 71 du texte). 
Dufouri + Lucas, 1846, Expl. Alq., I, p. 464. 


Cette espèce est très voisine de la précédente, mais sa taille est en 
moyenne plus grande (9-1% mill.), sa forme plus large, plus parallèle ; 
ses téguments sont moins pubescents et de teinte plus foncée. Elle en 
diffère en outre par les points suivants : 


Épistome hérissé de soies blondes, dressées, peu denses. Prothorax 
un peu plus large que long, à peine plus étroit que la partie posté- 
rieure des élytres ; dents latérales de la râpe plus saillantes que chez 
le varius par suite de l'absence de pubescence serrée à leur base. 
Granulation des élytres obsolète. Taches des élytres généralement 
plus petites et moins nombreuses que chez le varius; sur la déclivité 
apicale, il n’en existe qu’une seule de chaque côté, supérieurement. 
Apex des élytres évasé (vu de dessous). Ponctuation abdominale moins 
dense au milieu que sur les côtés. Saillie intercoxale de l'abdomen gé- 
néralement pointue au sommet. 2° article des tarses antérieurs moins 
court que chez le varius. Granulation du bord inféro-apical des ély- 
tres moins apparente. 


Les caractères sexuels secondaires paraissent faire défaut. 


L’aire postérieure du pronotum présente souvent au milieu un étroit 
espace longitudinal brillant, parfois finement caréniforme. 


Distribution géographique. —- Berbérie littorale. 
Tanger (Coll. Bedel); env. d'Alger (Lallemant in Coll. de Marseul) ; 


Dra-el-Mizan (F. Ancey) ; Fort National (Letourneux) ; Robertville (W. Gi- 
rard); Bône (Museum de Paris); La Calle (H. Lucas). 


Biologie. — Des deux exemplaires qu'avait vus M. H. Lucas, l'un 
avait été pris par lui-même dans son habitation de La Calle, en fin 
août: le second avait été trouvé par Durieu sous l'écorce d’un Chène- 
liège, en mi-juillet. L'espèce a été aussi observée en abondance à Ro- 
bertville, en juin 4884, dans le bois d’un tronc mort d'Eucalyptus glo- 
bulus (4). On la capture dès le mois de mai. 


(1) M. Girard, Ann. Fr., 1889, Bull., p. xLvuI. 


Revision des Bostrychides. 473 


Lichenophanes californicus. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 10). 
Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVI, p. 546. 


Nous ne connaissons pas cette espèce. Sa pubescence très éparse, 
à peine sensible, formée de poils courts, et sa coloration noire sem- 
blent caractéristiques. La conformation du prothorax parait être tout à 
fait analogue à celle du même segment du corps chez les deux espèces 
précédentes. Comme chez celles-ci, les élytres ne présentent pas de 
côtes accusées et sont densément et fortement ponctués, « les inter- 
valles élevés et modérément brillants, mais ne formant pas de tuber- 
cules ». 

La description originale a été rédigée d’après un spécimen unique, 
ayant l'angle sutural des élytres obtus, et que Horn considère comme 
étant une femelle. 


Distribution géographique. — Californie : vallée du San Joaquin. 


Lichenophanes khmerensis*. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20. — 
Fig. 72 et 73 du texte). 


Lesne, 1896, Ann. Fr., 1896, p. 511. 
? carinatus Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., 6, XVIL, p. 339. 


Long. 9-11 1/2 mill. — Allongé, parallèle, les élytres très légerement 
élargis en arrière; brun taché de roux. Front assez densément granulé 
et peu densément pubescent en avant. Suture fronto-clypéale peu dis- 
tincte sur les côtés, enfoncée au milieu. Épistome granuleux et pubes- 
cent, sans soies dressées, ses angles antérieurs largement arrondis. 
Yeux détachés à angle aigu en arrière. Taches dorées des articles de la 
massue antennaire bien visibles. Prothorax assez fortement arrondi sur 
les côtés, rétréci en avant et en arrière, ses angles antérieurs saillants, 
pointus, mais larges et déprimés, les postérieurs saillants en arrière, 
pointus. Pronotum légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur ; 
dents latérales saillantes de la ràpe au nombre de 4 ou 5; aire posté- 
rieure parsemée de gros granules arrondis et présentant un sillon lon- 
gitudinal médian, dénudé et brillant, dont le fond est parcouru par une 
fine carène s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire posté- 
rieure. Pubescence du pronotum rousse, assez dense, serrée de chaque 
côté du sillon médian, compacte sur les angles postérieurs. Élytres 


474 P. LESNE. 


très fortement et très densément ponctués, subgranuleux dans les in- 
tervalles, leur tubercule basilaire juxtascutellaire obtus , la carène pré- 
basilaire bien marquée, dénudée, 
lisse et brillante au sommet. Dé- 
clivité apicale sans tubercules 
marginaux, l’angle apical simple ; 
suture fort peu saillante sur la 
déclivité; granulation du bord 
inféro-apical obsolète. Pubescence 
élytrale disposée en taches de 
crandeur variable, sériées longi- 
Fig. 72 et 78. Lichenophanes klme- tudinalement; les poils qui com- 
en DD Conte pre llionsx posent ces taches sont rabattus et 
(fig. 72) et profil de l'extrémité pos- couchés sur le tégument. Ponc- 
térieure du corps (fig. 73). tuation et pubescence abdomi- 
nales fines et denses. 2° article 
des tarses antérieurs beaucoup plus court que le dernier. 2° et 5° ar- 
ticles des tarses postérieurs subégaux. 





Distribution géographique. — Cambodge : Pnom-Penh (Coll. Bedel : 
Coll, Fleutiaux). Deux individus @ (4). 


Forme voisine insuffisamment connue. — Le Bostrychus carinatus 
Lewis (sub Apate), décrit sur un individu unique provenant des iles An- 
daman (Coll. Gorham), est très voisin du khmerensis; mais sa forme 
est plus robuste, et l'aire postérieure du pronotum ne présente ni sil- 
lon longitudinal brillant, ni carène médiane (2). En outre, d’après la 
description originale, il aurait les côtés du prothorax parallèles. La 
taille est de 13 mill. 


(1) J'ai vu au British Museum un 3° individu, provenant des iles Andaman, 
qui m'a paru identique à ceux du Cambodge. 

(2) Ces renseignements m'ont été obligeamment fournis par M. H.-S. Gorham 
qui a eu sous les yeux à la fois les types des Z. carinalus et khmerensis. 
M. Gorham pense, ou bien qu'il s’agit de deux espèces distinctes, ou des deux 
sexes d'une même espèce. Cette dernière supposilion ne me semble guère pro- 
bable. 

D'autre part, il ne faut pas attacher une grande importance à la présence ou à 
l'absence d'un sillon médian dénudé et d'une carène longitudinale au milieu de 
l'aire postérieure du pronotum, car l'étude de diverses espèces voisines (L. va- 
rius, L. numida, L. fascicularis) démontre que ce caractère est variable, La 
forme un peu plus robuste du corps n’est pas non plus un caractère spécifique. Il 
y aura lieu de rechercher si d'autres particularités ne sont pas passées ina- 
perçues. 


Revision des Bostryrhides. 479 


N'ayant pas examiné le type du Lichenophanes carinatus, je ne puis 
décider si, à mon avis, on doit le considérer comme appärtenant à une 
espèce distincte du khmerensis. Au cas contraire, le nom de carinatus 
aurait la priorité. 


Lichenophanes carinipennis. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 41, 12, 43, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21). 
Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., 6, XVII, p. 338. 


Cette forme, qui m'est inconnue en nature, est aussi très voisine du 
khmerensis. MM. Lewis et Gorham ont eu sous les yeux à la fois les 
types des L. khmerensis et carinipennis et ils ont bien voulu me com- 
muniquer le résultat de la comparaison qu'ils en ont faite. D’après eux 
ce sont deux espèces distinctes. La seconde différerait de la premiére 
par les dents latérales saillantes de la râpe prothoracique plus nom- 
breuses (7 de chaque côté), par les angles postérieurs du prothorax 
lobés aussi et saillants, mais arrondis au sommet, par les tarses plus 
longs et plus grèles, le 2 article des intermédiaires d’un tiers plus long 
que chez le khmerensis. Taille : 43 mill. 

Les autres différences signalées par MM. Lewis et Gorham ne me 
paraissent d'aucune importance spécifique : éChancrure du prothorax 
anguleuse, dépression médiane antérieure du pronotum plus étroite, 
sillon médian de l'aire postérieure non indiqué, à carinule longitudi- 
nale très courte, discoidale, enfin carènes prébasilaires des élytres plus 
courtes. 

Distribution géographique. — Japon : Kawatchi (1) (Coll. Lewis). — 
Type unique. 


Lichenophanes fascicularis*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 413, 14, 15, 16, 17, 18, 22, 93. — 
Fig. 74 à 79 du texte). 
Fähræus, 4872, Ofo. Vetensk.-Akad. Fôrh., XX NII, p. 670. 


race morbillosus* Quedenfeldt (non Dejean) (2), 1886, Bert. ent. 
Zeitschr., XXX, p. 325 (3) 


(1) I s'agit sans doute du port de Kavatchi, situé dans la baie d'Avomori 
(Nippon sept.). 

(2) Les spécimens de la Coll. Dejean sont des fascicularis forme type. 

(3) Types dans la Coll. Oberthür. 


476 P. LESNE. 


Long. 8-14 1/2 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en 
arrière, brun, avec des taches de pubescence rousse ou grise. Front 
plus ou moins densément 

“ Ja NO pubescent et en outre dis- 

ni tinctement granulé. Suture 

à fronto-clypéale peu nette- 

ment marquée. Épistome 
avec ou sans poils dressés 


/ sur les côtés. Yeux assez 
4 fortement surélevés en ar- 
74 re) és ; 
rière. Taches dorées de la 
Fig. 74 et 75. — Lichenophanes fascicularis massue antennaire bien 


Fäbr. Contour du prothorax chez un individu 
de la race mnorbillosus Qued. (fig. 74) et chez 
un individu de la race marmoratus Lesn. 
(fig. 75). 


apparentes. Prothorax for- 
tement rétréci en avant, 
moins fortementenarrière, 
légèrement excavé au-des 
sus de son bord antérieur, ses angles antérieurs saillants, pointus, dé- 
primés, limitant une échancrure de forme variable; dents latérales de la 
ràpe prothoracique pointues, saillantes ; disque du pronotum plus ou 
moins nettement bigibbeux ; aire postérieure granulée. Pubescence du 
pronotum plus dense sur les côtés de la râpe prothoracique et sur les an- 
gles postérieurs. Élytres très fortement et très densément ponctués, par- 
semés de taches peu régulières de pubescence couchée, roux doré ou 
grise, les principales de ces taches sériées longitudinalement ; saillie 
basilaire juxtascutellaire large, peu développée; carène prébasilaire bien 
saillante, dénudée, lisse et brillante au sommet. Tubercules avoisinant 
la partie supérieure de la déclivité apicale plus ou moins développés, 
au nombre de 6, revêtus de poils roux doré ou gris, assez longs, dressés, 
formant sur chacun d'eux un fascicule pileux serré, masquant com- 
plètement le tubercule lui-même; suture non ou à peine saillante sur 
la déelivité; bord inféro-apical finement granulé; angle apical simple. 
Ponctuation abdominale très fine et très dense; pubescence abdominale 
très fine. 2° article des tarses antérieurs plus court que le dernier, 
le 2° article des postérieurs un peu plus long que le dernier. 

La forme de l’échancrure antérieure du prothorax et celle de ses an- 
gles postérieurs sont variables. Il n’existe pas d'ordinaire de carinule 
longitudinale brillante au milieu de l'aire postérieure du pronotum ; 
mais on en observe quelquefois une très nette. La longueur de la carène 
prébasilaire des élytres varie du simple au double. 

Cette espèce comprend au moins deux races : le L. fascicularis 
forme type, de taille en moyenne plus petite (8-12 mill.), dont la pu- 


Revision des Bostrychides. 477 


bescence est plus fournie et un peu plus longue, les poils des inter- 
valles des taches principales des élytres étant presque semblables à 
ceux formant ces taches; et la race morbillosus, un peu plus grande 
(41-14 1/2 mill.), à taches pileuses moins étendues, les poils des inter- 





Fig. 76 à 79. — Lichenophanes fascicularis Fähr. Profil de lavant-corps dans 
la race morbillosus Qued. (fig. 76) et profil dorsal du prothorax dans la race 
marmoratus Lesn. (fig. 77). Profils de l'extrémité postérieure des élytres dans 
la race morbillosus (fig. 78) et dans la race marmoratus (fig. 79). 


valles des taches principales étant extrêmement fins et très courts. 
Cette dernière forme présente en outre de courts poils dressés sur 
l’épistome, poils qui font défaut chez le fascicularis type (1). 

Une troisième forme, plus nettement distincte, mais que j'hésite à 
considérer comme ayant une valeur spécifique, est caractérisée par les 
tubercules postérieurs des élytres plus gros, couverts d’une pubescence 
couchée qui laisse apparaître les granules brillants de leur surface. En 
même temps, les taches des élytres sont plus étendues, confluentes, 
formées de poils tous semblables (race marmoratus). La forme du corps 
est un peu plus large que chez les précédents et l’épistome porte laté- 
ralement des poils dressés courts et peu nombreux. 

Distribution geographique. — Race fascicularis : Afrique sud-orien- 
tale et centrale. 


(1) L'extrémité des élytres ne diffère pas sensiblement dans les deux races. 
Il existe une (roncature faible au sommet. 


78 P. LESNE. 


Mozambique (Coll. de Marseul); Natal (Coll. Dejean; British Mu- 
seum : Coll. Fairmaire ; Coll. Oberthür); Cafrerie (Wahlberg : Coll. Fair- 
maire); Niam-Niam (Bohndorff in Musee de Bruxelles) (À). 

Race morbillosus : Guinée méridionale. 

Congo (Quedenfeldt, Coll. Oberthür) ; Benito (Muséum de Paris) ; Haut- 
Ogooué (Guiral in Muséum de Paris). 

Race marmoratus : Guinée. 

Cameroun (Coll. Bedel) ; Congo français : Benito (Coll. Bedel). — %in- 
dividus. 

Lichenophanes Oberthüri n. sp. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,22, 2h 
— Fig. 80 du texte). 


Long. 7-8 4/2 mill. — Allongé.le prothorax sensiblement plus étroit 
que les élytres, ceux-ci légèrement élargis en arrière; brun, orné en 
dessus de taches de pubescence 

A, argentée ou roussâtre. Dessus 


BETNUS de la tête sans poils dressés. 
ES ; à Front, épistome et partie anté- 
CG . , 

Ô rieure du vertex couverts d’une 


pubescence couchée, blond doré, 
très dense, ne laissant pas ap- 
paraitre de granules. Suture 
fronto-clypéale peu visible, fai- 
blement arquée. Angles anté- 
rieurs de l’épistome arrondis. 
Taches dorées de la massue an- 
Là a tennaire très petites, peu visi- 
h | 13 bles. Prothorax assez fortement 
Je E- Sd rétréci en avant, légèrement en 
| EN arrière, ses angles antérieurs 

Fig. 80. — Lichenophanes Oberthüri Courts, déprimés, pointus au 
Lesn. bout, limitant une échancrure 

large et peu profonde, arron- 

die, au-dessus de laquelle le pronotum est légèrement excavé; angles 
postérieurs droits, pointus, ou un peu aigus. Disque du pronotum 
nettement bigibbeux, l'aire antérieure et les côtés de l'aire postérieure 











(1) M. L. Fairmaire a cité le Z. fascicularis comme existant à Mayotte, où 
il aurait été récolté par Humblot (Ann. Belg., 1893, p. 524). 


Revision des Bostrychides. 479 


densément pubescents, cette dernière finement et régulièrement granu- 
lée, présentant ou non au milieu un étroit espace longitudinal brillant. 
Épaules rectangulaires, pointues au sommet. Tubercule basilaire juxta- 
scutellaire des élytres saillant, obtus ; carène prébasilaire proéminente, 
lisse et brillante au sommet. Une large plage commune subarrondie, de 
pubescence plus claire que celle des petites taches avoisinantes, s'étend 
en arrière des carènes prébasilaires. Tubercules du bord supérieur de 
la déclivité apicale saillants, densément revêtus de poils blanchâtres, 
dressés ; suture un peu saillante sur la déclivité; apex des élytres lé- 
gerement acuminé. Abdomen teinté de roussâtre vers l'extrémité, très 
finement et très densément ponctué, sa pubescence excessivement fine. 
2° et dernier articles des tarses postérieurs subégaux. 

Le plus grand des deux exemplaires types est une 9 ; je ne sais quel 
est le sexe de l’autre. 

Cette jolie espèce est remarquable par la vestiture très dense du 
front et par celle des élytres. Par son facies elle rappelle beaucoup le 
L. Künckeli. Nous sommes heureux de la dédier à M. René Oberthür. 


Distribution géographique. — Kameroun : Johann Albrecht Hôhe 


(Coll. Bedel). — 2 individus. 


Lichenophanes iniquus*. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 14, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 25. 
— Fig. 81 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. 


Long. 8 12 mill. — Assez court, assez fortement élargi en arrière, 
le prothorax plus étroit que les élytres ; brun grisätre mat, un peu 
verdatre, varié de brun foncé; pubescence dorsale extrêmement fine et 
courte, couchée. Front assez densément et très finement pubescent, 
finement granuleux ; suture fronto-clypéale arquée sur les côtés, droite 
au milieu, peu apparente; angles antérieurs de lépistome marqués, 
obtus. Taches dorées de la massue antennaire petites, mais apparentes. 
Prothorax fortement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles 
antérieurs courts, déprimés, limitant une échancrure peu profonde, 
au-dessus de laquelle le pronotum n’est pas sensiblement excavé; an- 
gles postérieurs aigus, saillants en arrière. Disque du pronotum nette- 
ment bigibbeux, l'aire postérieure finement granulée. Pubescence du 
pronotum assez également répartie, ne formant pas de taches. Saillie 
basilaire juxtascutellaire des élytres bien marquée, obtuse ; carène pré- 
basilaire élevée, dénudée et brillante au sommet; épaules obliquement 


480 


P: LESNE. 


tronquées, légérement biangulées en dehors. Tégument des élytres 
inégal, comprenant : 4° des parties pubescentes, verdätres, présentant 





Fig. 81. — Liche- 
nophanes iniquus 
Lesn. 


comme de petites boursoufflures irrégulières ; 2° des 
parties glabres, déprimées, de coloration brun 
foncé, et perforées de gros points enfoncés. Les 
deux principales de ces dépressions glabres sont 
situées, sur chaque élvtre, dans le prolongement 
de la carène prébasilaire, l’une immédiatement 
en arrière de cette carène, l’autre avant le tuber- 
cule supérieur de la déclivité apicale. La déclivité 
apicale elle-même n'offre pas de ces espaces épilés ; 
elle présente supérieurement 4 tubereules margi- 
naux en forme de bosses arrondies, densément 
mais très brièvement pubescents. Suture à peine 
saillante sur la déclivité ; apex des élytres légère- 
ment tronqué. Ponctuation et pubescence abdo- 
minales denses et extrêmement fines. 2° article des 
tarses postérieurs plus court que le dernier. 


La sculpture très particulière des élytres distin- 
eue nettement cette espèce de toutes ses congénè- 
res. 


Distribution géographique. -- Guinée. 


Sierra-Leone (British Museum); Haut-Ogooué (L. Guiral in Muséum 
de Paris) (individu type). 


Lichenophanes armiger. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 26. — 


Fig. 82 du texte). 


Leconte, 1865, New. Spec. Col., p. 100. — Horn, 1878, Proc. Am. 
phil. Soc, XVII, p. 546. 


Long. 7 1/2 — 10 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en 
arrière; brun, parsemé de taches de pubescence grisätre ; antennes 
rousses, tarses roussätres. Dessus de la tête couvert d’une pubescence 
couchée, assez dense et assez longue, blond doré. Front nettement gra- 
pulé; suture fronto-clypéale assez apparente; angles antérieurs de l’é- 
pistome obtus. Taches dorées de la massue antennaire très petites, mais 
distinctes. Prothorax plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, 


D 


A nano nm 


d fa 


D Le RE, 1 





Revision des Bostrychides. 181 


assez fortement rétréci en avant, moins en arrière, ses angles anté- 
rieurs prolongés en cornes non élargies ni déprimées: angles posté- 
rieurs marqués. Pronotum non excavé au-dessus 
de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdales ; 
aire postérieure couverte de gros granules. Écus- 
son densément revêtu d'une pubescence blond 
clair. Tubercule juxtascutellaire aigu, subspini- 
forme; carène prébasilaire inégale, à crête inter- 
rompue, sans surface lisse au sommet; épaules 
marquées de quelques granules. Élytres densément 
et très fortement ponctués et présentant en outre pig, 82. — Licheno- 





des granules qui sont surtout saillants dans la ré- phanes armiger 
gion dorsale et dans la partie supérieure de la dé- Lec. 


clivité apicale. Taches pileuses des élytres peu ré- 
gulières, subsériées, formées de poils couchés, blonds ou dorés. Décli- 


-vité apicale sans tubercules marginaux ; suture non ou à peine saillante 


sur la déclivité ; bord apical des élytres épaissi, finement érodé où den- 
ticulé en dessous. Ponctuation abdominale excessivement fine et dense ; 
pubescence peu dense, blond doré. Calcar des tibias antérieurs forte- 
ment incurvé. 2 et 5° articles des tarses postérieurs subégaux. 

G Bord apical des élytres prolongé de chaque côté de la suture en une 
épine aiguë. 

® Angles apicaux des élytres très légèrement séparés au sommet, 
non prolongés en épine. 

Dans cette espèce, les cavités cotyloïdes antérieures paraissent être 
fermées en arrière par accolement des épimères prothoraciques. Les 


‘proportions du prothorax doivent être variables, car chez l'individu 


que nous avons sous les yeux, ce segment est un peu plus long que 
large, tandis que Leconte le décrit comme étant plus large que long. 
Distribution géographique. — États-Unis du centre et du sud (Le- 
conte), du centre et de l’ouest (Horn). Canada (Label list). 
Marquette (rive sud du Lac Supérieur) (Hubbard et Schvarz). 


Lichenophanes bicornis. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 43, 14, 15, 27. — Fig. 58, 
83 et 84 du texte). 
Weber, 1801, Ent. obs., p. M. — Say, 1824, Journ. Acad. Phil, IE, 
p. 319. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. 546. — Packard, 
1890, Ins. inj. to forest and shade trees. p. 92, fig. 34 (4). 


(1) Apate deflexicornis Sturm, Cat., 1843, p. 231. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII1, 1898. 31 


482 P. LESNE. 


Long. 7-12 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax plus étroit que 
les élytres; brun, varié de gris, les taches claires formées de groupes 
de squamules environ trois fois aussi longues que larges; antennes 
rousses, pattes roussâtres. Dessus de la tête densément squameux, 
dénudé par places, et laissant apparaitre sur le iront des granules très 
nets; pubescence du dessus du labre argentée. EÉpistome plan, ses 
angles antérieurs arrondis. Front légèrement convexe par rapport à 
l’épistome. Dessus de la tête dénivelé au niveau de la suture fronto- 
clypéale qui est rectiligne. Yeux à peine détachés en arrière. Pro- 
thorax à peu près aussi large que long, assez fortement rétréci en 
avant, très légérement en arrière, ses angles antérieurs prolongés 
en cornes courtes, non déprimées, les postérieurs bien marqués, 

souvent pointus et saillants en 
=: S 3 arrière. Pronotum non ou très 
AT C légèrement excavé au-dessus 


Ÿ La . . 2 
> ( SEE du bord antérieur : aire posté- 
@ l 8? 





ss 





E + 
l 
| 


OR 
84 d' 


N | rieure couverte de granules 


83 brillants, assez denses, et par- 


& : 4 ..  courue longitudinalement au 
Fig. 83 et 84. — Lichenophanes bicornis Eu | 


Web. Portion du tégument de la région milieu Pere RACE linéaire 
moyenne des élytres (fig. 83) et apex des lisse et brillant, caréniforme en 
élytres c7Q (fig. 84). arrière, Vestiture du pronotum 
moins dense suivant deux es- 
paces un peu allongés attenant à la base, en dedans de l'angle postérieur ; 
flancs du prothorax densément squameux. Élytres assez densément et 
très fortement ponctués, montrant en outre des granules petits et peu 
nombreux, et présentant des taches squameuses, peu régulières, sub- 
sériées, dont les plus apparentes et les plus claires se trouvent sur le 
trajet de la carène dorsale interne. Tubercule juxtascutellaire bien 
marqué, pointu, mais non spiniforme; nervure dorsale interne toute 
entière saillante, caréniforme, s'étendant jusqu’au bord supérieur de 
la déclivité apicale, sa crête légèrement inégale et sinueuse; nervure 
dorsale externe saillante aussi, mais moins élevée que l’interne, si ce 
n'est en arrière, où elle se prolonge jusqu’au tiers supérieur de la déeli- 
vité apicale en se recourbant en dedans vers la suture; celle-ci sail- 
lante sur la déclivité. Pubescence abdominale subsquameuse, assez 
dense; ponctuation abdominale extrêmement fine et très dense. Pattes 
revêtues de poils couchés, denses, subsquameux, surtout sur les tibias. 
2° article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. 
d Angle apical des élytres précédé d’une épine très aiguë. 
© Bord apical des élytres angulé mais non épineux avant la suture. 


Revision des Bostrychides. 483 


La forme de l’échancrure antérieure du prothorax est variable. Elle 
est tantôt birectangulaire, tantôt arrondie. 


Cette espèce se distingue entre toutes par sa vestiture squameuse 
et par la continuité et la rectitude de la carène dorsale interne des 
élytres. 

Distribution géographique. — États-Unis, surtout méridionaux (Horn) ; 
Canada (Label list). 

Biologie. — D'après M. Hopkins (4), le L. bicornis se développe dans 
le Pommier. M. Mac Bride (2) l’a trouvé en août sous l’écorce morte 
d’un pieu de Chêne blanc (Quercus alba) et il pense que la larve vit 
dans le bois de cette essence. 


Lichenophanes caudatus *. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 28. — Fig. 85 
à 87 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. 

Long. 10 42-1% mill. — Allongé, parallèle, le prothorax à peine plus 
étroit que les élytres; d’un roux brun terreux ou grisâtre, avec la poi- 
trine et les pattes plus foncées. Le tégument est lui-même brun foncé ; 
mais il est recouvert, dans la région dorsale, d’un feutrage pileux roux 
ou roux grisatre, épais, percé de granules noirs et dénudé par places, 
bien que la vestiture du dessus du corps, prise dans son ensemble, 
soit assez homogène. Fronttrès densément granuleux, presque glabre, 
abrupt au devant de la suture fronto-clypéale qui est très fortement 
marquée ; épistome très densément hérissé de poils roux,'assez courts, 
ses angles antérieurs arrondis. Taches dorées des articles de la massue 
antennaire bien distinctes. Protnorax fortement rétréci en avant, non 
ou à peine en arrière; angles antérieurs rapprochés, pointus, saillants, 
non déprimés ni amincis, limitant une échancrure anguleuse, arrondie 
au fond; angles postérieurs pointus, saillants en arrière. Pronotum 
non excavé transversalement au-dessus de son bord antérieur, forte- 
ment bigibbeux sur le disque, largement déprimé longitudinalement 
au milieu, dans la région de la râpe, dont les dents sont proéminentes ; 
aire postérieure présentant quelques granules assez petits, percant le 


(1) Bull. 32 West Virginia Agr. Sl., p. 185, cité par Lintner, £leventh 
Rep., [or 1895, New-York, 1896, p. 268. 
(2) Canad. Ent., XII, 1880, p. 107. 


484 P. LESNE. 


revêtement, et dénudée au milieu sur un étroit espace longitudinal qui 
est parfois finement caréniforme en avant. Tubercule juxtascutellaire 
bien marqué, plus ou moins aigu; carène prébasilaire élevée, légère- 
ment incurvée, convexe en dedans, suivie d’une série linéaire de 
tubercules plus écartée de la suture en avant qu’en arrière, où elle 
aboutit au tubercule marginal supéro-interne de la déclivité apicale. 
Épaules proéminentes en avant. Déclivité apicale munie supérieure- 





55 86 87 


Fig. 85 à 87. — Lichenophanes caudatus Lesn. Trois quarts dorsal (fig. 85), 
profil de l’avant-corps (fig. 86) et extrémité postérieure du corps, vue de trois 


\ 


quarts, en dessous (fig. 87). 


ment, de chaque côté, de trois tubercules marginaux saillants, de 
même vestiture que le reste des élytres, et dont les deux internes sont 
les plus gros; suture saillante sur la déclivité. Bord apical des élytres 
epaissi, granulé avant l’apex, l'angle apical prolongé en une apo- 
physe courte, arrondie au sommet, carénée en dessous, tantôt entière- 
ment couverte d’une pubescence gris roux, sauf à l'extrême pointe, 
tantôt presque dénudée, noire et brillante (4). Épimères prothoraci- 
ques très rapprochés en arrière des hanches antérieures. Pubescence 
abdominale très fine et très dense, gris roussâtre, laissant apparaitre 
de nombreux petits espaces circulaires dénudés qui déterminent de 
fines mouchetures noires. Cuisses très finement et très densément pu- 
bescentes. Tibias antérieurs spinuleux dans leur moitié apicale le 
long de leur arête postéro-interne. 2 article des tarses antérieurs nota- 
blement moins long que le dernier. Articles 2 et à des tarses posté- 
rieurs subégaux. 


(1) Sans doute par suite de frottements. 


\ 


es: 


Revision des Bostrychides. 485 


Cette espèce est fort remarquable. Elle se distingue de ses congé- 
nères par de nombreuses particularités dont la plus exceptionnelle est 
la présence de denticules le long de l’arête postéro-interne du tibia 
antérieur. La gibbosité du front, la vestiture de l’épistome, celle du 
pronotum et des élytres, la pubescence mouchetée de l'abdomen, la 
présence d’une apophyse apicale aux élytres, fournissent autant de 
caractères spéciaux et tranchés. Les tubercules élytraux rappellent, 
par leur disposition, ceux de plusieurs espèces sud-américaines (plica- 
tus, Bedeli, fasciatus). 


La longueur de l’apophyse apicale des élytres est un peu variable. 
Certains individus ont le 2e article des tarses antérieurs à peine aussi 
long que la moitié du dernier (Gabon, Coll. Bedel), tandis que chez 
d’autres ce 2 article surpasse la moitié de la longueur du dernier. 


Distribution géographique. — Guinée (1). 
Guinée Portugaise (Coll. Laferté => de Marseul). Vieux-Calabar (Bri- 
tish Museum); Gabon (Coll. Bedel). 


Lichenophanes fasciatus *. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30, 31. — Fig. 88 
et 89 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. 

- Long. 10-17 mill, — Assez court, large, très convexe, légèrement 
élargi en arrière, brunâtre, avec des taches de pubescence grise et des 
mouchetures roux doré. Front densément et fortement granulé, mou- 
cheté de groupes de poils dorés ; suture fronto-clypéale presque droite, 
bien marquée; épistome légèrement échancré au bord antérieur, ses 
angles antérieurs obtus. Taches dorées de la massue antennaire grandes, 
larges, bien apparentes. Yeux assez faiblement détachés en arrière. 
Prothorax très convexe, subglobuleux, fortement arrondi sur les côtés, 
rétréei en avant et en arrière, ses angles antérieurs dentiformes, les 
postérieurs petits, droits ou aigus. Pronotum non ou à peine excavé au 
dessus de son bord antérieur, les dents de la râäpe nombreuses, larges 
et courtes, glabres ; aire postérieure densément et fortement granulée ; 
gibbosités discoiïdales larges, peu saillantes. Vestiture du pronotum 
formée : 4° de groupes de poils dorés distribués entre les dents de la 


(1) Un exemplaire de la collection Fairmaire porte la localité « Brésil » (sub 
fuliginosa Buq.). 


486 P. LESNE. 


râpe ; 2° de deux taches longitudinales de pubescence grise situées sur les 
côtés de l'aire postérieure et de poils dorés plus ou moins épars sur le 
disque de la même région. Flancs du prothorax mouchetés de groupes 
de poils dorés. Tubercule juxtascutellaire des élytres saillant, obtus, 
suivi d’une carène largement angulée en dehors avant le milieu; cette 
carène est ininterrompue, mais sa crête présente de petites encoches. 
La déclivité apicale montre seulement deux saillies marginales costi- 
formes, moins élevées que chez le plicatus : la saillie inférieure se pro- 
longe vers la suture. Toute la surface des élytres est parsemée de 
tubercules lisses, assez gros, et est assez densément ponctuée. La ves- 
titure élytrale se compose de poils gris argenté, formant des taches 
étendues mais peu nettement délimitées, et de poils d’un roux plus ou 
moins ardent, disposés en petits groupes irréguliers. Une première 
tache de pubescence grise occupe l'intervalle (com- 
mun aux deux élytres) des sinus des carènes dorsales 
internes et elle en déborde souvent les sommets ; elle 
s'étend un peu le long du bord interne de la carène, 
en avant et en arrière du sinus ; une autre tache plus 
petite, isolée, subarrondie, est située sur les côtés 
des élytres, vers le milieu de leur longueur; une 
dernière tache forme une fascie commune en zig-zag, 
Fig. 88. — Liche-  bassant au bord supérieur de la déclivité apicale; 
nopRqnes pe enfin il existe un groupe intra huméral de poils gris 
a 2 argenté. Épaules non denticulées en dehors. suture 
et montrant Je 20 OÙ à peine saillante sur la déclivité, le rebord in- 
trajet de leurs férieur de celle-ci épaissi, l'angle apical prolongé en 
fascies. un lobe assez large, tronqué obliquement ou rectan- 
gulairement. Vu de derrière, le bord apical de l’ély- 
tre est comme obtusément denté auprès dela suture. Les caractères du 
dessous du corps et des pattes sont les mêmes que chez l'espèce sui- 
vante. 
G Épistome hérissé de fines soies dressées, d’un blond clair, moins 
denses que chez le plicatus G. 
® Épistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. 





Parfois le 2e article des tarses postérieurs est évidemment plus long 
que le dernier. II y a, dans quelques cas, l'indication d’un troisième tu- 
bercule marginal à la déclivité postérieure et l’on observe des individus 
ayant aux élytres une carène dorsale externe bien marquée en arrière. 
La grandeur des taches dorées de la massue antennaire n’est pas Cons- 
tante : souvent les deux taches d’une même face d’un article se fu- 


Revision des Bostrychides. 487 


sionnent en une large tache préapicale ; par contre, il est des individus (1) 
chez lesquels ces mêmes taches ne sont pas plus grandes que chez 
certains plicatus. 

Malgré sa parenté intime avec cette dernière espèce,le Lichenophanes 
fasciatus à un facies bien spécial. On trouve des plicatus dont les côtés 
du prothorax sont presque aussi fortement arqués que ceux du fascia- 
tus, dont les bosses discoïdales du pronotum sont également effacées, 
dont les dents de la ràpe thoracique sont aussi larges et aussi peu 
saillantes ; mais la convexité du prothorax, la vestiture des élytres, la 
moindre saillie des carènes et tubercules élytraux, surtout au bord de 
la déclivité apicale, sont des caractères qui paraissent bien constants et 
nous n'avons jamais éprouvé de difficultés pour distinguer les deux 
espèces. 


Distribution géographique. — Brésil (Muséum de Paris: Coll. Bedel; 
Coll. Oberthür) : Sao Paulo (Musée de Leyde : Coll. Bedel); Theresopolis 
(TJ. Michaelis in Coll. Oberthür). Colombie (Coll. de Marseul). 


Lichenophanes plicatus* (2). 


(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30, 32. — Fig. 47, 59, 60, 
90, 92 et 93 du texte). 


Guérin, 184%, Icon. Règn. Anim., p. 185 (3). 


Long. 8-13 mill. — Assez court, parallèle, un peu élargi en arrière, 
le prothorax plus étroit que les élytres; de couleur variable, grise, 
roussâtre ou brunâtre, parfois légèrement verdâtre ou châtain. La ves- 
titure dorsale, très dense et continue, au moins entre les carènes dor- 
sales internes des élytres, se compose de poils fins, appliqués au tégu- 
ment, ordinairement de deux couleurs, les uns blanc argenté, les autres 
roux vif. Ces derniers se groupent en petites taches, et, suivant que 
celles-ci sont plus ou moins étendues, la teinte générale du corps est 
roussâtre ou grise; la teinte brunâtre provient de ce que la pubescence 


(1) Par exemple, une © de St-Paul (Coll. Bedel). 

(2) Apate inacqualis Dej., Cat., 3° éd., p. 334. 

(3) Le type fait partie des collections du Musée de Bruxelles. C’est un indi- 
vidu ®. 


188 1. -PAIESNE. 


est un peu ‘moins dense. Front simple, densément pubescent, assez 
éparsement granulé; suture fronto-elypéale droite, bien marquée au mi- 
lieu ; épistome en général échancré légèrement en avant, parfois droit 
au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus. Yeux bien détachés en 
arrière. Taches dorées de la massue antennaire petites. Prothorax plus 
large que long, arrondi sur les côtés, plus fortement rétréci en avant 
qu'en arrière ; angles antérieurs dentiformes, mais peu développés, limi- 
tant le bord antérieur qui est tronqué; angles postérieurs spiniformes 





10 





Fig. 89 à 91. — Lichenophanes fasciatus Lesn. (fig. 89), L. plicatus Guér. 
(fig. 90) et L. Bedeli Lesn. (fig. 91), vus de trois quarts. 


ou émoussés au sommet, saillants en arrière. Pronotum non ou à peine 
excavé au-dessus de son bord antérieur, bigibbeux sur le disque, les 
dents latérales de la ràpe modérément saillantes ; aire postérieure assez 
densément granulée. Tubereule juxtascutellaire des élytres saillant, 
pointu, suivi d’une carène largement angulée en dehors avant le milieu. 
Cette carène est ininterrompue jusqu’au delà du milieu, bien que sa 
crête présente plusieurs petites encoches, comme chez l'espèce précé- 
dente. Cette carène dorsale interne se termine vers les deux tiers de la 
longueur des élytres; son extrémité est très proche d’un tubercule 
fortement tricaréné qui occupe le bord supérieur de la déclivité apicale. 
Les autres saillies marginales de la déclivité apicale sont, de chaque 
côté, au nombre de deux : l’une, située en dessous et un peu en de- 
hors du tubercule supérieur, est élevée, comprimée en lame, et à une 
direction transverse; la seconde, placée au-dessous de la précédente, 


Revision des Bostrychides. 489 


est également transverse et comprimée en lame ; c’est dans son prolon- 
sement qu'existe souvent, sur la déelivité même, une quatrième saillie 
comprimée et transverse. Suture 
non ou à peine élevée sur la décli- 
vité apicale, dont le bord inférieur 
est fortement épaissi ; angle apical 
brièvement et assez largement 
lobé; bord inféro-apical non gra- 


nulé. Épaules presque toujours 

denticulées. Pubescence des ély- 
tres percée de granules noirs, iné- * 

galement répartie, plus dense près 
de la base, ainsi que dans l'inter- 
valle entre les deux carènes dor- Y9 93 
sales internes, sur les tubercules fig, 99 et 93. — Lichenophanes pli- 
marginaux de la déclivité apicale catus Guér. Protil de la tête du <> 
et sur l’espace qui s'étend immé- et patte antérieure, vue par sa face 
diatement au-devant d'eux. Pros- antérieure. 

ternum déclive en avant des han- 

ches. Ponctuation et pubescence abdominales fines, inégalement répar- 
ties. Pubescence apicale des tibias très épaisse, d’un blanc jaunâtre 
argenté en dehors, moins développée aux pattes postérieures. Articles 
2 et 5 des tarses postérieurs subégaux. 


) 
4 





K 


a 
\\ 


d Épistome hérissé de longs poils blonds dressés qui masquent la 
suture fronto-elypéale. 


® Epistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. 


Tantôt la vestiture des élytres laisse apparaitre des points enfonces 
assez gros et peu denses, tantôt elle les masque. Les tubercules de 
la région postérieure des élytres sont assez variables : ainsi la saillie 
discoïdale de la déclivité apicale fait parfois défaut ou n’est indiquée 
que par quelques granules plus saillants; souvent elle est située au- 
dessus du prolongement de la saillie marginale externe; souvent 
aussi le tubercule marginal supérieur n’est pas tricaréné et est seule- 
ment constitué par une carène sinueuse longitudinale. La courbure 
des côtés du prothorax est plus ou moins accentuée et la saillie des 
bosses discoïdales du pronotum tend parfois à s’effacer. 

Un petit G de l’État de Matto-Grosso {Coll. Oberthür) est remarquable 
par son prothorax moins court, ayant les dents marginales saillantes de 
la râpe moins nombreuses et plus larges, et par la teinte châtain de la 


490 P. LESXE. 


base des élytres. Il ne possède pas de tubercule discoïdal sur la décli- 
vité apicale. 

Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, 
orientale et centrale (4). 
” Colombie : Cartagena (Coll. Dejean => de Marseul); Bogota (Musée de 
Leyde). Venezuela (D' Moritz Musée de Vienne) : Caracas (Coll. Sallé >> 
Oberthür). Cayenne (Coll. E. Abeille de Perrin). Brésil : États de Bahia 
(Pujol in Coll. Oberthür), de Matto Grosso (Germain in Coll. Ober- 
thür), de Minas Geraes (E. Gounelle) et de Säo Paulo (Coll. Bedel) ; 
Rio Janeiro (Castelnau in Museum de Paris); Theresopolis (A. Grou- 
velle). Paraguay central (Germain in Coll. Oberthür). 


Lichenophanes Bedeli*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29,33. — Fig. 9 du texte). 
Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. 


Long. 12-12 1/2 mill. — Allongé, parallèle, faiblement élargi en ar- 
rière, le prothorax plus étroit que les élytres; brunâtre, le dessus du 
corps couvert en grande partie d’une pubescence gris jaunâtre ou gris 
plombeux à reflets soyeux. Cette pubescence, extrêmement fine et 
très dense, surtout sur les élytres, est couchée sur le tégument ; les 
poils qui la composent, en majeure partie blonds, deviennent roux 
par places. Dessus de la tête densément pubescent, présentant des gra- 
nules peu saillants, assez denses. Suture fronto-clypéale distincte, lé- 
gerement arquée, interrompue au milieu par une dépression longitudi- 
nale ; front simple; épistome légèrement échancré en avant, ses angles 
antérieurs obtus. Yeux plus gros que chezles deux espèces précédentes, 
modérément détachés en arrière. Taches dorées de la massue anten- 
naire grandes, bien apparentes. Prothorax légèrement transversal, Îor- 
tement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles antérieurs denti- 
lormes, les postérieurs aigus, saillants en arrière. Pronotum non excavé 
au-dessus du bord antérieur, largement déprimé au milieu entre les 
deux gibbosités discoïdales ; râpe présentant de grandes dents latérales 
saillantes, peu nombreuses, sa vestiture peu régulièrement répartie; 
aire postérieure montrant des granules brillants, épars. Flancs du pro- 
thorax très densément pubescents. Tubercule juxtascutellaire des 
élytres saillant. Carène dorsale interne des élytres semblable à celle des 


(1) Peut-être se rencontre-t-il aussi dans l'Amérique centrale. Un exemplaire 
de Ja Coll. Bedel, provenant de la Coll. Jekel, porte l'étiquette Guatemala. 


Revision des Bostrychides. 491 


deux espèces précédentes, mais interrompue dans toute sa hauteur en 
plusieurs points; en particulier, la portion qui précède le sinus est 
distincte et forme une carène prébasilaire élevée, lisse et brillante au 
sommet. Saillies marginales de la déclivité apicale au nombre de trois 
de chaque côté, en forme de tubercules comprimés, tranchants, à som- 
met lisse et brillant, les deux supérieurs plus grands que l’inférieur. 
Suture très légèrement saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur 
est épaissi latéralement; angle apical prolongé en un lobe court, tron- 
qué, angulé extérieuremeut. La vestiture élytrale, extrêmement fine 
et extrêmement dense, surtout dans la région médiane antérieure 
et en avant de la déelivité apicale, est percée de gros points enfoncés 
assez denses; des tubercules irréguliers, lisses et brillants, souvent 
subsériés ou costiformes, parsèment çà et là toute la surface des élytres. 
Pubescence abdominale dense et très fine, dénudée par places. Les 
autres caractères du dessous du corps ne différent guère de ceux des 
deux espèces précédentes. Le bord interne des tibias est presque 
droit. 

Chez le G, comme chez la ©, l’épistome ne présente qu’une pubes- 
cence couchée. 

Les tubercules de la région humérale sont variables. L’épaule est 
munie ou non d'un gros granule saillant, et il existe au-dessous d’elle, 
et un peu en arrière, un tubercule aigu ou une épine courte, parfois 
à peine indiquée. 

La saillie intercoxale du mésosternum est plus convexe que chez les 
espèces précédentes; mais elle n’est pas gibbeuse. On sent cependant 
sous ce rapport une transition vers le L. albicans. 


Distribution géographique. — Colombie (Coll. de Marseul). Brésil : 
Etat d’Espirito Santo (Coll. Bedel). 


Lichenophanes albicans n. sp. 
(Voir tabl. des espèces 2, 40, 41. — Fig. 9% à 96 du texte). 


Long. 9 12 mill. — Assez allongé, parallèle, un peu déprimé, moins 
épais que les trois espèces précédentes ; brun foncé en dessous, d'un 
blanc grisâtre tirant sur le jaune en dessus. La vestiture dorsale est 
constituée de filaments d’une finesse extrême, excessivement denses, 
formant une sorte de toison feutrée, épaisse, percée çà et là de petits 
granules noirs. Front simple, son revêtement percé de quelques gra- 
nules noirs ; suture fronto-clypéale indistinete; épistome nu, finement 
rugueux, ses angles antérieurs obtus. Yeux assez fortement détachés 


499 P. LESNE. 


en arrière. Taches dorées des articles de la massue antennaire petites, 
apicales aux deux premiers articles. Prothorax plus large que long, ré- 
gulièrement arrondi en avant, non rétréci en arrière ; angles antérieurs 
rapprochés, marqués par une dent légèrement redressée, plus forte 
que les dents marginales voisines ;angles postérieurs marqués, pointus 
ou non, un peu saillants en arrière. Pronotum à peine déprimé au- 
dessus de son bord antérieur, fortement bigibbeux sur le disque, les 
dents de la râpe élevées, saillantes , les discoïdales revêtues de poils, 
les marginales formant une sorte de couronne semi-circulaire inter- 
rompue en avant; aire postérieure avec de petits granules noirs, épars. 


’ IDE TR 
A A 7 À 


RN NA 











( 


de 





94 96 95 


Fig. 94 à 96. — Lichenophanes albicans Lesn. Corps vu de dessus (fig. 94) 
et de trois quarts (fig. 95). Tête et prothorax, vus de devant (fig. 96). 


Base des élytres étroitement dénudée de chaque côté de l’écusson, le 
tubercule juxtascutellaire peu distinct; épaules pointues, saillantes 
en avant. Carène dorsale interne élevée et fragmentée en trois tron- 
cons tout à fait distincts : l’antérieur formant une carène prébasilaire à 
crête dénudée, noire et brillante; le médian, sinueux et oblique, s’écar- 
tant en avant de la suture; le postérieur, angulé et ramifié, plus élevé 
que les précédents, et constituant la saillie marginale supérieure de la 
déclivité apicale. Celle-ci présente en outre, de chaque côté, deux autres 
saillies marginales, transverses, comprimées dans le sens dorso-ventral 
el tranchantes, la supérieure bien plus grande et très proéminente. 
Suture non saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur est épaissi; 
angle apical prolongé en un lobe court, obliquement tronqué et angulé 
en dehors. Vus de côté, les élytres montrent, au côté externe de la ea- 


Revision des Bostrychides. 493 


rène dorsale fragmentée, une ligne noire, sinueuse et bifurquée en ar- 
rière, semblable à une trace charbonneuse. Une trainée noire, moins 
nette que la précédente, traverse en ligne droite la déclivité apicale 
entre les deux tubercules marginaux inférieurs. Lobe mésosternal gib- 
beux entre les hanches intermédiaires. Pubescence abdominale fine et 
dense. Pattes foncées, les tibias, surtout les antérieurs, incurvés en 
dehors et dépourvus de manchette apicale de pubescence blanche. 
Tibias antérieurs nettement convexes au bord interne, fortement plu- 
ridentés vers l'apex, au bord externe. 2° article des tarses postérieurs 
un peu plus long que le dernier. 

La place naturelle de cette espèce est auprès des L. plicatus et Bedeli 
dont elle a le facies et dont la rapprochent plusieurs caractères com- 
muns, fournis surtout par les saillies des élytres et par la forme de 
leur angle apical. D'autre part, la gibbosité du lobe mésosternal, ce 
caractère si exceptionnel chez les Bostrychides, la rapprocherait de ses 
congénères malgaches. La nature du revêtement dorsal du corps, la 
disposition des dents marginales de la râpe prothoracique, l’incurvation 
des tibias, sont des particularités qui lui sont propres. 

Distribution géographique. — Brésil : État de Sao Paulo (Coll. Bedel). 
— Type unique. 


Lichenophanes verrucosus *. 

(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 35, 36. — Fig. 97 du texte). 
Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., IT, 2, p. 214, PI. X, f. 22. 
Long. 7 1/2-12 mill. — Allongé, paralèlle, légèrement élargi en ar- 

rière, le prothorax un peu plus étroit que les élytres ; brun roussâtre 

mat en dessus, noir bril- 
lant en dessous. Vesti- 
ture dorsale composée 
de poils roux, couchés, 
courts et très fins, iné- 
galement répartis, le té- 
gument étant dénudé par 
places. Front simple, très Fi 
finement et très densé- 

ment granulé, avec quel- 

ques longues soies brunes dressées; suture fronto-clypéale bien mar- 
quée, presque droite; épistome arrondi aux angles antérieurs, hé- 
rissé de soies brunes, dressées, assez longues, peu denses, et pré- 





97, — Lichenophanes verrucosus Gorh. 
Profil dorsal. 


ES 


49% P. LESNE. 


sentant au milieu un petit tubercule caréniforme. Frange du labre 
brun roussâätre. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la mas- 
sue concolores. Prothorax un peu plus long que large, arrondi sur 
les côtés, fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses an- 
gles antérieurs unciformes, d'épaisseur variable à la base, les pos- 
térieurs marqués seulement par un tubercule pointu, en arrière du- 
quel le prothorax est fortement rétréci obliquement. Pronotum non 
excavé au-dessus de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdales 
saillantes ; aire postérieure présentant quelques forts granules, deux 
tubercules basilaires rapprochés et une fine ligne longitudinale enfoncée, 
dénudée, parfois caréniforme; dents latérales de la râpe allongées, 
saillantes, peu nombreuses. Élytres très fortement et assez densément 
ponctués, ornés de gros tubercules plus ou moins velus, assez nom- 
breux, plus ou moins régulièrement sériés. Tubercule juxtascutellaire 
très saillant, aigu; épaules rectangulaires, un peu saillantes en avant. 
Déclivité apicale présentant de chaque côté trois tubercules marginaux 
abondamment velus, dont les deux supérieurs sont très gros. Suture 
à peine élevée sur la déclivité, le bord inférieur de celle-ci épaissi, 
finement granulé en dessous. Abdomen assez finement ponctué, très 
finement mais peu densément pubescent. Pubescence des pattes brun 
foncé. Ailes brunes. 


3 Bord apical des élytres prolongé en une épine aiguë avant l’angle 
sutural qui est lui-même pointu. 

@ Saillie du bord apical des élytres plus courte et plus large, non 
spiniforme. 

Distribution géographique. — Amérique centrale (région desisthmes). 

Guatemala (Gorham; Musée de Gênes; Coll. Salé => Oberthür); 
Costa-Rica (Biolley in Coll. Fairmaire). 


Lichenophanes spectabilis*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 35, 37. — Fig. 98 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173. 


Long. 45 1/2 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière, 
le prothorax un peu plus étroit que lesélytres; d’un brun plombé mat 
en dessus, d’un noir assez brillant en dessous. Front simple, finement 
granulé, sa pubescence rousse, très fine et très courte, peu dense, 
couchée; suture fronto-clypéale bien distincte, fine, droite; épistome 
couvert de granules peu saillants, son bord antérieur garni d’une frange 


Revision des Bostrychides. 495 


dense de poils brun foncé interrompue au milieu. Frange du labre 
brune, un peu roussâtre. Yeux fortement surélevés en arrière, sans 
former d'angle rentrant. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la 
massue concolores. Prothorax un peu plus large que long, arrondi sur 
les côtés, un peu plus rétréei en avant qu’en arrière, ses angles anté- 
rieurs prolongés en deux cornes écartées, parallèles, assez longues, 
étroites, terminées par un uneus, et entre lesquelles le bord antérieur 
du pronotum est rectiligne; angles postérieurs un peu aigus, un peu 
saillants en arrière, le bord postérieur arrondi au milieu. Pronotum 





99 100 


Fig. 98 à 100. — Lichenophanes spectabilis Lesn. (fig. 98), L. insignitus Fairm. 
(fig. 99) et Z. penicillatus Lesn. (fig. 100), vus de trois quarts. 


non exeavé au-dessus de son bord antérieur, nullement bigibbeux sur 
le disque; dents latérales de la râpe courtes et assez peu saillantes ; 
aire postérieure présentant de gros granules brillants, denses, sauf en 
dedans des angles postérieurs et sur un espace médian transverse, espace 
marqué de deux dépressions arrondies, symétriques, dont le fond est 
ponctué. Pubescence du pronotum peu apparente, sauf sur la face ex- 
terne des dents de la râpe, etformée de poils fins ettrès courts, couchés, 
d'un roux ardent. Élytres ponctués de gros points enfoncés assez denses, 
un peu allongés, et ornés dorsalement d’un réticulum discontinu de 
côtes saillantes, à sommet lisse et brillant, sur les faces desquelles 


496 P. LESNE. 


s'insèrent de fins et très courts poils couchés, d’un roux ardent. Tu- 
bercule juxtascutellaire fort, très saillant, aigu. Épaules rectangulaires. 
Déclivité apicale plus fortement ponctuée que le reste des élytres, 
munie supérieurement, de chaque côté, de deux tubereules assez écartés, 
analogues aux côtes saillantes du dos des élytres, mais plus élevés et 
plus pubescents; le rudiment d’un troisième tubercule marginal se 
montre au-dessous du plus externe des précédents. Suture à peine 
élevée sur la déclivité, le bord inférieur de celle-ci peu fortement 
épaissi, faiblement angulé avant la suture, non granulé en dessous. 
Poitrine et abdomen densément et assez fortement ponctués, très fine- 
ment et peu densément pubescents. Pubescence des pattes brun foncé. 
2e article des tarses postérieurs plus long que le dernier. 


Cette espèce est une des plus remarquables du genre actuel. 


Distribution géographique. — Californie (Coll. Mniszech => Oberthür). 
— Type unique. 


Lichenophanes insignitus*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 38. — Fig. 99 du texte). 
Fairmaire, 1883, Ann. Fr., 1883, p. 95. 


Long. 14 4/2 mill. — Allongé, le prothorax bien plus étroit que les 
élytres, ceux-ci régulièrement élargis en arrière; brun foncé mat, un 
peu plombé; massue antennaire roussâtre. Front simple, très finement 
et très densément granulé, couvert d’une pubescence couchée, dense, 
fort courte, de coloration foncée, difficile à percevoir; suture fronto- 
clypéale bien marquée; épistome hérissé de soies foncées assez lon- 
gues et assez denses. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Ar- 
ticles de la massue antennaire très épais, leurs taches pileuses brunes. 
Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en avant, à 
peine en arrière; angles antérieurs spiniformes, les postérieurs indi- 
qués par un tubercule obtus en arrière duquel le prothorax est oblique- 
ment rétréci. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, 
présentant deux gibbosités discoïdales plurituberculées: dents laté- 
rales de la ràpe longues et aiguës, saillantes, au nombre de trois de 
chaque côté, outre la dent de l'angle antérieur ; aire postérieure avec 
des granules assez brillants, épars, sur un fond très finement rugueux. 
La vestiture du pronotum, peu dense et composée de poils brun rous- 
sâtre très courts, n’est guère apparente, si ce n’est autour des dents 
de la râpe et sur les deux gibbosités discoïdales. Élytres fortement et 


Revision des Bostrychides. 497 


densément ponctuëés, présentant quelques petits granules entre les 
points enfoncés, les intervales glabres, mais couverts de rugosités ex- 
trèmement fines. Saillie juxtascutellaire large, bien apparente; épaules 
obtuses. Carène prébasilaire courte et peu élevée, dissimulée sous un 
faisceau conique de poils bruns. De nombreux fascicules pileux dres- 
sés, semblables au précédent, mais ne paraissant pas abriter de sail- 
lies du tégument, sont dispersés sur toute la surface des élytres, sauf 
sur la moitié inférieure de la déclivité apicale, et sont disposés, sur 
chaque élytre, en 5 séries longitudinales assez régulières, les fascicu- 
les des deux séries externes étant un peu plus petits que ceux des 
séries dorsales. Suture à peine saillante sur la déclivité, le bord infé- 
rieur de celle-ci à peine épaissi, obtusément angulé avant la suture, non 
granulé en dessous. Pubescence du dessous du corps plus fine que 
celle du dessus, de coloration claire, mais fort courte et peu apparente. 
Abdomen finement et densément ponctué; saillie intercoxale de son 
premier segment large. Pubescence sous-tarsienne brune. Articles 2 et 
> des tarses postérieurs subégaux. 


Cette espèce est encore d’un type tout spécial, et elle ne se rattache 
directement à aucune autre forme connue. 


Distribution géographique. — Abyssinie (Raffray in Coll. Fairmaire). 
— Type unique. 


Lichenophanes penicillatus*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 39. — Fig. 100 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. 


verrucosus + Gorh., 1886, Biol. Centr.-Am., Col., II, 2 part., Suppl., 
p. 393. 

Long. 9-15 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax presque aussi 
large que les élytres; d’un brun grisätre ou roussätre en dessus, noir 
en dessous. Dessus de la tête simple, son tégument masqué par un 
double revêtement : 1° une pubescence couchée, fine et dense, à reflets 
changeants, blonds ou roux; 2° une pilosité dressée brun roussâtre, 
assez dense, s'étendant à la fois sur le front et sur l’épistome. Suture 
fronto-cly péale fortement enfoncée, mais peu distincte ; angles antérieurs 
de l’épistome arrondis. Frange du labre rousse ou roux brunâtre. Yeux 
assez fortement surélevés en arrière. Funicule antennaire roussâtre, les 
articles de la massue brun foncé, nettement comprimés, àtaches pileuses 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXvII, 1898. 32 


498 P. LESNE. 


brunes. Prothorax un peu plus large que long, fortement rétréci en 
avant, légèrement en arrière, ses angles antérieurs marqués par deux 
forts uncus assez longs, parallèles, entre lesquels le bord antérieur est 
tronqué rectilignement ; angles postérieurs pointus, saillants. Pronotum 
non excavé antérieurement, sans gibbosités discoïdales accusées, bitu- 
bereulé au milieu du bord postérieur, l'aire postérieure présentant 
en avant quelques granules assez gros. Vestiture du pronotum double, 
comprenant : 4° une pubescence fine, assez longue, peu dense, couchée 
(sauf sur le pourtour du prothorax), à reflets gris argenté ou roux ar- 
dent, suivant l'incidence de la lumière; 2° des groupes pénicillés assez 
nombreux, formés de longs poils bruns dressés perpendiculairement 
et situés presque tous sur l'aire antérieure du pronotum. Angles pos- 
térieurs densément velus, grisàtres; dents latérales de la ràpe assez 
petites, peu visibles sous la pubescence. Élytres parallèles, très forte- 
ment et densément ponctués. Leur vestiture présente aussi deux sortes 
de poils : 4° une pubescence couchée ou mi-dressée (sauf sur le pour- 
tour des élytres où elle est dressée), assez longue, formée de poils à 
reflets variables, gris argenté ou roux ardent, suivant l'incidence de 
la lumière, mais toujours gris à la pointe; ces poils sont disposés en pe- 
tits groupes fasciculés sur le disque des élytres ; sur l'épaule ils sont plus 
denses et plus serrés; 2 de longs poils brun foncé ou brun roussâtre, 
perpendiculairement dressés, formant de remarquables touffes pénicil- 
lées. Ces pinceaux de poils sont au nombre de 4 principaux sur chaque 
élytre et il existe sur les côtés des mêmes organes un certain nombre de 
pinceaux pileux plus petits, sériés. Des 4touffes principales, 3 sontsituées 
sur le trajet de la nervure dorsale interne : la 4", allongée, masquant la 
carène prébasilaire, la 2 un peu plus grande et plus allongée, placée 
presque au milieu de la longueur des élytres, la 3° arrondie, située 
au bord supérieur de la déclivité apicale. Au-dessous d'elle et en de- 
hors se trouve le 4° fascicule, arrondi aussi, un peu moins grand que le 
3°. Tubercule juxtascutellaire très saillant. Suture peu élevée sur la 
déclivité dont le bord inférieur est légèrement réfléchi; angles sutu- 
raux des élytres séparément arrondis au sommet. Abdomen densément 
et assez fortement ponctué, très finement, mais non densément pubes- 
cent. Tibias des trois paires hérissés de poils bruns sur leur face ex- 
terne. Pubescence sous-tarsienne brun foncé. 2° article des tarses 
postérieurs beaucoup plus court que le dernier. 


Cette très belle espèce se sépare de toutes ses congénères par la pré- 
sence de soies dressées à la face externe des tibias postérieurs et par 
la vestiture très remarquable de la face dorsale du corps. 


Revision des Bostrychides. 499 


Distribution géographique. — Mexique (Giesbreght in Muséum de 
Paris, individu type). 

Sierra de Durango (Flohr in Coll. Oberthür); Almolonga (Hoege in 
British Museum). 


Lichenophanes Künckeli*. 
(Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 43, 44. — Fig. 101 du texte). 

Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, Bull., p. cLxxvuI. 

Long. 9-15 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en ar- 
rière, le prothorax à peine plus étroit que les élytres ; brunâtre, varié 
de gris et de roux en dessus, noir en dessous. Vestiture dorsale plus 
dense et plus claire sur le dos que sur les côtés. Sur les flancs du pro- 
thorax et des élytres, elle se compose de taches pileuses irrégulières, 
confluentes, grises, jaunätres où rousses, formées de poils courts, 
couchés. Sur le dos, les poils sont plus longs, de coloration plus claire, 
argentés, flexueux, couchés aussi sur le tégument et disposés en grou- 
pes palmés s'étendant en deux grandes plages : l’une sur le pronotum, 
occupant le milieu de laire postérieure et l'intervalle des deux gibbo- 
sités discoidales (cette tache est constamment marquée d’un point cen- 
tral dénudé, noir); l’autre sur les élytres, formant une grande tache 
commune un peu transverse, située immédiatement en arrière des ca- 
rênes prébasilaires, tache continuée en arrière, le long de la suture, 
jusque sur le milieu de la déclivité apicale, par de petites taches claires 
plus ou moins contiguës. Front simple, revêtu ainsi que lépistome 
d’une pubescence couchée, courte et dense, rousse ou roussàtre, et 
parsemé de granules ; suture fronto-clypéale enfoncée ; épistome légè- 
rement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus, bien 
marqués. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Antennes brun 
roussätre, les taches dorées des articles de la massue bien apparentes. 
Prothorax un peu plus large que long, fortement rétréci en avant, lé- 
gerement en arrière, ses angles antérieurs courts et larges, déprimés, 
limitant une échancrure arrondie ou anguleuse; angles postérieurs 
pointus, plus ou moins saillants. Pronotum très légèrement excavé au- 
dessus de son bord antérieur, présentant deux gibbosités discoïdales 
écartées; dents latérales saïllantes de la ràpe au nombre de 2 ou 3 
(celle de l'angle antérieur non comprise); aire postérieure bitubereu- 
lée au milieu du bord postérieur et montrant sur les côtés des granules 
assez gros et assez denses. Élytres très fortement et très densément 
ponctués, finement granulés dans les intervalles. Saillie juxtascutel- 
laire peu sensible; épaules obtuses. Carène prébasilaire forte, élevée, 


500 P. LESNE. 


lisse et brillante au sommet. Deux fascicules de poils dressés, d’une 
coloration roux argenté, existent sur le trajet de la nervure dorsale 
interne, en arrière de la carène prébasilaire : le premier un peu avant le 
milieu de la longueur des élytres ; le second au bord supérieur de la 
déclivité apicale. Cette déclivité présente en outre, de chaque côté, deux 
autres fascicules pileux de même aspect, dont l’externe est le plus petit. 
Suture légèrement élevée dans la partie inférieure de la déclivité ; bord 
apical des élytres épaissi, non granulé en dessous, obtusément denté 
immédiatement avant l’an- 
ole apical qui est lui-même 
dentiforme, Épimères pro- 
thoraciques très rappro- 
chés en arrière. Lobe in- 
tercoxal du mésosternum 
fortement gibbeux. Ponc- 
tuation de l’abdomen fine 
et très dense, sa pubes- 
cence extrêmement fine, 
dense, argentée. Cuisses 
postérieures un peu moins 
fortes que les antérieures. 
2 article des tarses posté- 
rieurs plus long que le der- 
101 102 nier. Pubescence sous-tar- 
sienne claire. 





Fig. 10{ et 102. — ZLichenophanes Künckeli 


Lesn. (fig. 101) et L. Martini Lesn. (fig. 102), Je Dai pu découvrir de 
vus de profil. caractères sexuels secon- 
daires. 


Chez cette espèce, l'angle huméral de l’élytre se prolonge en dessous 
et en arrière en une côte assez vague, sur le trajet de laquelle s’insère 
très souvent un denticule tout à fait semblable à celui qu’on observe 
au même endroit chez le L. Bedeli. Dans l'une et l’autre espèce ce ca- 
ractère est inconstant. 


C’est des Lichenophanes fascicularis et Oberthüri qu'il convient de 
rapprocher le L. Künckeli et ses deux congénères malgaches. 

Distribution géographique. — Madagascar. 

Diego-Suarez (Alluaud); Baie d'Antongil (A. Mocquerys in Museum 
de Paris); Nossi-Bé (Cloué in Muséum de Paris); Fénérive, Région de 
Tamatave, Pays Antsianaka (Coll. Oberthür, Muséum de Paris); Fiana- 
rantsoa (Coll. Oberthür). 


Revision des Bostrychides. 501 


Biologie. — D'après M. A. Mocquerys, cette espèce se promène pen- 
dant le jour sur le tronc des arbres, du côté de l'ombre. 


Lichenophanes Martini #. sp. 


(Voir tabl. des espèces 2, 40, 42. 43, 45. — Fig. 102 du texte). 
Long. 13-16 mill. — Espèce très voisine de la précédente dont elle 


diffère principalement par les caractères suivants : 

Forme un peu plus large, plus robuste. Coloration brune, variée de 
de gris argenté ou de gris roussâtre, les taches pileuses moins étendues 
que chez le Künckeli. Dessus de la tête en grande partie dénudé, den- 
sément granulé. Bord postérieur des yeux en arête coupante. Protho-- 
rax à peine rétréci en arrière, ses angles postérieurs non saillants en 
dehors, ses angles antérieurs plus petits, moins saillants que chez l’es- 
pèce précédente ; bord antérieur légèrement arrondi en arc de cercle 
ou tronqué presque en ligne droite; gibbosités discoïdales du pronotum 
moins accusées ; aire postérieure du pronotum densément couverte de 
gros granules sur les côtés. Granules des élytres notablement plus 
gros que chez le Künckeli. Suture non élevée sur la déclivité; bord 
apical de l’élytre obtusément denté avant l’angle sutural, celui-ci non 
ou à peine saillant. Ponctuation abdominale plus forte sur les côtés du 
Ze segment et sur le milieu des segments suivants. Cuisses postérieu- 
res un peu plus épaisses que les antérieures. 

La pubescence du dos des élytres ne forme pas de grande plage 
commune. Il n'existe dans cette région que des taches irrégulières, 
séparées, et les taches des côtés des élytres ne sont pas confluentes 
comme chez le Künckeli. 

Je suis heureux de dédier cette belle espèce à M. le D' Ch. Martin 
qui la capturée lui-même au cours de ses voyages dans l'Afrique 
australe. 

Distribution géographique. — Madagascar. 

Diégo-Suarez (D° Ch. Martin) ; env. de Suberbieville (Perrier in 
Coll. Fairmaire : Muséum de Paris). 


Lichenophanes Perrieri #. sp. 


{Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 46. — Fig. 103 et 104 du texte) 


\ }° 


Long. 10 1/2 mill. — Cette espèce est voisine des deux précédentes. 
Elle diffère du L. Künckeli par les particularités suivantes : 


902 P. LESNE. 


Forme plus régulièrement parallèle, le prothorax aussi large que les 
élytres. Dessus du corps entièrement brun roussätre. Taches dorées 
des articles de la massue anten- 
naire très petites. Dent du bord 
apical des élytres légèrement écar- 
tée de l'angle sutural. Ponetuation 
de l'abdomen moins fine, sa pu- 
bescence plus courte et moins 
ténue. Segments abdominaux con- 
vexes en arrière, le long de leur 

103 104 | bord postérieur. Pubescence sous- 
Fig. 103 et104 == Lichenophanes Per. tarsienne d’un roux brunatre. 
rieri Lesn. Profil de l'arrière-corps La vestiture du prothorax et des 

(fig. 103) et portion du tégument des  élYtres est très caractéristique. Il 

flancs des élytres (fig. 104). n'existe, sur le dos, aucune plage 

de pubescence argentée. Cette ré- 
gion n’est occupée que par de petites taches irrégulières de poils squa- 
meux, roux, couchés, entre lesquelles le tégument est dénudé. Les 
côtés des élytres, au contraire, sont couverts d’un revêtement très 
dense de squamules brun châtain, revêtement percé de petits granules 
brillants. Des squamules semblables existent sur les flancs du protho- 
rax. La coloration des fascicules pileux dressés des élytres est brune 
ou rousse. 





Distribution géographique. — Madagascar : env. de Suberbieville 
(Perrier in Coll. Fairmaire). — Type unique. 


Genre Schistoceres 7. (. 
(Voir tabl. des genres 2, 3). 


Amphicerus || Leconte, 1861, Class. of Col. of N. Am., p. 208 (par- 
tim) (4). — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVI, p. 541 et 546. 


(1) Leconte avait établi ce genre pour les Bostrychus hamatus F. (bicau- 
datus Say) et cornutus Pall. (punclipennis Lec.) et l'avait caractérisé par 
l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés. Cependant en 1865 il 
y rangeait l'espèce décrite par lui sous le nom de fortis, espèce dont la ® a 
le front marginé en avant dans toute sa largeur, sauf contre l'orbite même! 
Dès lors le genre n'était plus délimité et l'on ne s'explique pas que G.H. Horn 
l'ait adoplé sans modifications. 

Le caractère de l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés n'a 
d'ailleurs aucune valeur générique. En outre le nom proposé par Leconte est 


Revision des Bostrychides. 503 


Caenophrada Waterhouse, 1888, Ann. Nat. Hist., 1888, I, p. 350 
(ad part.). 


Corps cylindrique. Front tantôt simple, 
tantôt gibbeux en avant ou costiforme le 
long de son bord antérieur, quelquefois lé- 
gerement déprimé en arrière. Angles anté- 
rieurs de l’épistome aigus, pointus. Cadre 
buccal sans dent saillante au-dessous des 
yeux. Articles de la massue antennaire par- 
courus sur chaque face par deux fins cana- 
licules longitudinaux. Prothorax fortement 
rétréci en avant, non excavé au-dessus du 
bord antérieur. Élytres sans nervures dor- 
sales saillantes. Méso et métasternum en 
contact au bord externe de Ja hanche in- 
termédiaire (sauf chez S. simpler). Saillie 
intercoxale du 4% segment apparent de 
l'abdomen présentant une facette ventrale. 
»° segment apparent de l'abdomen simple, 
quelquefois légèrement sinué au milieu du 
bord postérieur, Calcar des tibias antérieurs 
normal, incurvé. 


ŸS RESTE 





106 105 


Fig. 105 et 106. — Antennes 
des Schisloceros cornu- 
tus Pall. (fig. 105)et S. ka- 
matus F. (fig. 106). 


Les espèces de ce genre appartiennent à 4 types. Elles se disposent 
comme il suit : 


1. If. IL. Nve 
Amphicerus. Schistoceros s. str. 
V.tabl. desespêces V.tabl.desespèces V.tabl.desespèces V.tabl.des espèces 
1, 2, 3. 41, 2, 42, 13, 18. 1, 23. 2%. 
S. tubularis. S. malayanus. S. bimaculatus. S. teres. 
S. lignalor. S. caenophradoi- S. simplex. 
S. cornutus. des. 
S. consanguineus.  S. anobioides. 
S. hamatus. 


Ainsi constitué, le genre Schistoceros pourra sembler, à un premier 
examen, assez hétérogène; mais, sans parler de l'important caractère 
fourni par les antennes, il y a bien des raisons de penser que, malgré 
leur apparence, les espèces qui le composent ont entre elles des afli- 


préoccupé (Amphiceras Gray, 1847, Mollusques gastéropodes), Nous l'avons 
pourtant utilisé à titre de désignation subgénérique, 


04 P. LESNE. 


nités étroites. Ainsi, on observe à la fois chez les Schistoceros s. str. 
et chez les Amphicerus, le phénomène si exceptionnel du dimorphisme 
sexuel du sous-menton et, fait très remarquable, l'élargissement sin- 
gulier des derniers articles du funicule antennaire du Schistoceros 
anobioides © se retrouve quoique moins marqué chez la femelle de 
l'Amphicerus consanguineus. Ces faits sont d'autant plus probants 
qu'aucun autre groupe de Bostrychides n’en présente de semblables. 
D'autre part on est frappé de la similitude de la forme et de la vestiture 
caractéristiques du prothorax chez les Schistoceros s. str. © et chez le 
S. bimaculatus, et lapophyse élvtrale du G de ce dernier est homolo- 
sue à celle de PAmphicerus hamatus G. En réalité, dans les trois pre- 
mieres coupes établies ci-dessus, la variété du facies tient surtout aux 
modes divers de différenciation sexuelle. 

Les caractères sexuels secondaires sont en effet très apparents. Ils 
modifient même complètement l'aspect de linsecte chez les Schisto- 
ceros proprement dits, où le dimorphisme atteint presque toutes les 
parties du corps. On rangerait volontiers mâles et femelles dans des 
genres distincts, si diverses considérations ne permettaient d'affirmer 
leur identité spécifique. Les caractères sexuels des Amphicerus n’af- 
fectent guère que les angles antérieurs du prothorax et la déclivité 
apicale des élytres, et ceux du Schistoceros bimaculatus sont localisés 
dans cette dernière région. On ne connaît pas encore d'une façon cer- 
taine les différences sexuelles des S. teres et simplex. 

Les Schistoceros proprement dits habitent les deux péninsules sud- 
orientales de l'Asie et les îles de la Sonde; une de leurs espèces se 
retrouve sur les bords de la Mer Rouge. Les Amphicerus sont confinés 
en Amérique et dans l'archipel d'Hawaïi. Deux autres espèces améri- 
caines encore peu connues paraissent localisées dans la région califor- 
nienne et dans celle du Texas. Le genre est représenté dans la région 
méditerranéenne par une espèce unique. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-2% — Sculpture de l'aire postérieure du pronotum granu- 
leuse ou simulant des écailles imbriquées. Angles anté- 
rieurs de lépistome pointus, légèrement aigus, mais non 
subspinilormes. 2 et 5° articles des tarses postérieurs 
sénéralement subégaux. 


2-23 — Bord inféro-apical des élytres lisse, non granuleux ni 
denticulé. Sillon marginal des élytres abrégé à l'angle 


Revision des Bostrychides. 905 


apical externe. Tibias postérieurs avec de longues soies 
à la face externe (1). 

3-12 — Front légérement gibbeux au milieu. Sous-menton con- 
vexe ou renflé au milieu. Angles antérieurs du protho- 
rax prolongés en cornes courtes dans les deux sexes. 
Yeux détachés à angle rentrant à leur bord postérieur. 
Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert dé- 
cailles imbriquées (2) ou subgranuleusement ponctué. 
(Amphicerus). 

4-5 — Angles postérieurs du prothorax marqués, droits. Aire 
postérieure du pronotum subgranuleusement ponctuée 
au milieu. Ponctuation dorsale des élvtres faible. Calus 
marginal supérieur de la déclivité apicale fort peu sail- 


lantaEonséeSmilleeie. tes. tcp 2e S. tubularis Gorh. 
5-4 — Angles postérieurs du prothorax arrondis (fig. 110, 


111, etc.). Aire postérieure du pronotum couverte en 
son milieu d’écailles imbriquées. 
6-7 — Ponctuation abdominale homogène, dense et assez 
fine ; pubescence de l'abdomen également répartie. Front 
glabre. Sous-menton sans gibbosité ni troncature spé- 
ciales. — © (?) Déclivité apicale des élytres munie d’un 
rebord inférieur prolongé latéralement jusqu'au milieu 
de sa hauteur et présentant en outre supérieurement, 
sur le disque, une courte carène longitudinale (fig. 109). 
=Eong:.0} 1m een us ee S. lignator n. Sp. 


7-6 — Ponctuation et pubescence abdominales très fines et 
très denses, mêlées de gros points enfoncés à pourtour 
dénudé, donnant chacun naissance à une soie dressée. 
Front presque toujours villeux en avant. Sous-menton 
granuleusement ponctué, renflé au milieu en une légère 
gibbosité tronquée en avant (3). 


8-11 — Elyires glabres. — SG Déclivité apicale des élytres 
munie de deux ou de quatre tubercules marginaux cos- 
üformes (fig. 115 et 116). 


(1) Chez le S. caenophradoides, ces soïes sont très peu nombreuses. 

(2) C'est pour abréger que nous employons cette expression impropre, mais 
bien en rapport avec l'aspect de la sculpture dont il s'agit. 

(3) Sauf chez le S. hamaltus Fabr: «7. 


506 P. LESNE. 

9-10 — S Déclivité apicale des élytres munie de 4 tubercules 
marginaux costiformes (fig. 115). —Q@ Dernier article du 
funicule antennaire notablement moins large que le 4°7 ar- 


ticle de la massue (fig. 112 et 113). — Long. 7-15 mill. 
Ms ss genie SCD RCE «42 (S-cornutus PAll: 
10-9 — Forme plus large. — G Déclivité apicale des élytres 


présentant supérieurement, de chaque côté, un tuber- 
cule costilorme et, latéralement, une bosse large, arron- 
die, peu saillante (fig. 116). — © Dernier article du fu- 
nicule antennaire à peine moins large que le 4% article 
de la massue (fig. 114). — Long. 12 1/2-1% mill 


sa uieb ani Mr et: COnSaneUIneUS/ 1 1. 
11-8 — Elytres pubescents. Forme plus étroite. Taille plus 
petite. — SG Déclivité apicale des élytres munie supé- 


rieurement, de chaque côté, d’une apophyse cylindroïde 

(fig. 417). — Long. 5 1/2-10 mill....... S. hamatus Fabr. 
12-3 — Front simple ou légèrement relevé en avant ou trans- 

versalement costiforme le long de son bord antérieur. 

Angles postérieurs du prothorax largement arrondis. 

Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de 

granules écrasés ou d’écailles imbriquées. — Q Angles 

antérieurs du prothorax non marqués (fig. 127). — 

Long. 12-18 mill. (Schistoceros s. str.). 


13-18 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque 
côté deux tubercules marginaux (fig. 120). Prothorax 
grand, prolongé en cornes aux angles antérieurs (fig. 118). 
Sous-menton trapézoide, assez faiblement échancré en 
avant, l’échancrure simple. Front dépourvu de poils spi- 


nuleux. Corps court, robuste........... L'ART EX ) 
14-17 — Front densément et finement granuleux, non dé- 


primé en arc de cercle en arrière. Déclivité apicale des 
élytres fortement ponctuée sur toute sa surface, son re- 
bord inférieur s’écartant latéralement du bord même 
de l’élytre (fig. 120). 
15-16 — Pubescence blond clair de l’écusson bien apparente, 
tranchant sur la coloration noire du reste du dessus du 
corps. Front moins finement granuleux, son bord anté- 
rieur un peu plus saillant (fig. 118). Rebord inférieur de 
la déclivité apicale sinué latéralement. S. malayanus Lesn. G 


Revision des Bostrychides. 507 


) — Pubescence claire de l’écusson peu apparente. Front 

plus finement granuleux. Rebord inférieur de la déelivité 

apicale déerivant une courbe très régulière... ...... 
D'ERREUR NT UNS E ho Sradaides Te e) 


— Front très finement et peu densément ponctué, pré- 
sentant en arrière une impression en are de cerele. Dé- 
clivité apicale des élytres imponctuée dans son tiers in- 
férieur, son rebord inférieur confondu dans toute sa 
longueur avec le bord même de lélytre.......,....,... 
pluie RUE HE NNE PUS /anbhioidesAWatr 
— Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- 
naux. Prothorax arrondi en avant. Forme plus allongée 
QUÉRENCA IC CN (AREAS SR AE CR per PR AUS 


+0 


— Front densément hérissé de poils dressés, spinuleux, 
très courts, formant brosse. Région frontale non impres- 
sionnée en arrière, son bord antérieur costiforme au mi- 
lieu. Articles 4-7 des antennes normaux. Sous-menton 
clypéiforme, très convexe, subcarré, avancé mais non 
denté au milieu de son bord antérieur, couvert de spinules 
courtes, et présentant sur la ligne médiane une frange 
de longues soies dressées (fig. 123). Bord antérieur du 
prothorax couvert d’une pubescence rousse très courte 
et très dense, en partie couchée. Face interne des tarses 
postérieurs presque dépourvue de longues soies. 

— Spinules frontales moins fines et moins denses. Côte 
frontale plus saillante (fig. 119). Pubescence du bord anté- 
rieur du prothorax d’un roux ardent. Écusson couvert 
d'une pubescence roux clair tranchant sur la coloration 
Hoi Tes CIVIRES ES CES TLC . S. malayanus Lesn. © 


— Spinules frontales plus fines et plus denses. Côte 
frontale moins saillante (fig. 122). Yeux plus gros. Pubes- 
cence du bord antérieur du prothorax de coloration moins 
vive. Écusson presque concolore. S.caenophradoides Lesn.® 


— Front finement ponctué, densément velu d’une pu- 
bescence blonde, couchée, extrêmement fine, ne mas- 
quant pas le tégument, et présentant en arrière une im- 
pression en are de cercle ; son bord antérieur simple, non 
costiforme. Articles 4-7 des antennes agrandis, aussi 
larges que les articles de la massue, très densément velus 


D08 


P. LESNE. 


de poils raides sur leur face antérieure (4). Sous-menton 
transverse, sans spinules ni frange médiane de soies, 
dentéau milieu du bordantérieur (fig. 124). Prothorax hé- 
rissé, près du bord antérieur, d’une pubescence dressée, 
fine, assez longue. Tarses postérieurs avec de longues 
soies rousses à la face interne. ..... S. anobioides Wat. © 


23-2 — Bord inféro-apical des élvtres érodé. Front légèrement 


convexe le long de son bord antérieur. Suture fronto- 
clypéale peu distinete. Sous-menton rectangulaire, simple 
dans les deux sexes. Yeux assez petits (fig. 128), peu 
saillants, peu fortement détachés en arrière. Prothorax 
régulièrement arrondi en avant, ses angles postérieurs 
arrondis. — G Déclivité apicale des élytres munie supé- 
rieurement, de chaque côté, d’une forte apophyse sub- 
cylindrique. — Long. 5-11 mill........ S. bimaculatus OI. 


24-1 — Aire postérieure du pronotum couverte de costules 


25-26 


longitudinales. Angles antérieurs de l’épistome très aigus, 
subspiniformes, 2° article des tarses postérieurs notable- 
ment plus long que le dernier. Front légèrement saillant 
en avant, un peu déprimé en arrière. Suture fronto-cly- 
péale bien marquée. Sous-menton simple, trapézoïde. 
Prothorax court, arrondi sur les côtés, faiblement 
échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs iner- 
mes , les postérieurs largement arrondis (fig. 133 et 135). 
Élytres sans côtes, carènes, ni tubercules (sauf le renfle- 
ment sutural sur la déclivité), leur sillon marginal non 
interrompu à l'angle apical externe. Bord inférieur de Ja 
déclivité apicale non épaissi, finement érodé près de l’an- 
gle sutural. Saillie intercoxale de l’abdomen légèrement 
rétrécie près de sa base. Bord postérieur du dernier seg- 
ment abdominal plus ou moins largement sinué au milieu. 


— Prothorax aussi long que large, modérément élargi 
en arrière, hérissé antérieurement de longues soies dres- 
sées (fig. 132 et 133). Élytres hérissés sur toute leur sur- 
face de soies dressées, assez longues. Tibias postérieurs 
présentant des soies dressées sur leur tranche externe. 


(1) Ce que nous appelons face antérieure de l'antenne est la face visible 
lorsque l'appendice est replié contre le corps, en dessous des yeux. Cette 
face paraît homologue à la face antérieure des pattes. 


Revision des Bostrychides. 509 


Méso et métasternum en contact au bord externe de la 

hanche intermédiaire. Long. 41/2-7 1/2 mill. S. teres Horn. 
26-25 — Prothorax moins long que large, fortement élargi en 

arrière (fig. 135), très brièvement pubescent en avant. 

Élytres glabres (à part quelques courtes soies dressées sur 

les côtés, vers l'extrémité), moins fortement ponetués, 

légerement réfléchis au sommet. Tibias postérieurs sans 

soies dressées à la face externe. Méso et métasternum 

non en contact au côté externe de la hanche intermé- 

are LOnR OEM S 22.2 0. S. simplex Horn. 


Schistoceros tubularis*. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 4). 


Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., II, part. 2, p. 216. 

Long. 8 mill. — Allongé, cylindrique, brun foncé brillant; antennes 
roussätres, pattes brunes. Ressemble beaucoup au $S. cornutus Pall. 
Il en diffère par son prothorax moins arrondi sur les côtés et dont 
les angles postérieurs sont marqués, droits. Aire postérieure du pro- 
notum subgranuleusement ponctuée au milieu. Ponctuation des élytres 
moins forte que chez le cornutus, subobsolète. La déclivité apicale pré- 
sente de chaque côté un tubercule latéral bien net, et, supérieure- 
ment, un calus longitudinal très peu saillant ; son bord inférieur est 
plus réfléchi que chez le cornutus. Les cornes prothoraciques sont très 
courtes. 

Cette espece devra être l’objet d’un nouvel examen. A l’époque où 
nous avons vu le type au British Museum, nous ne connaissions pas 
encore le caractère antennaire des Schistoceros et nous ne l'avons pas 
vérifié sur l'espèce actuelle; nous nous étions borné à constater ses 
affinités avec le cornutus Pall. et à noter les caractères qui l'en sépa- 
rent. Nous n'avons de données ni sur la conformation du sous-menton, 
ni sur la sculpture et la pubescence de l'abdomen du $. tubularis. 

Distribution géographique. — Panama : Bugaba (British Museum). 
— Type unique. 


Schistoceros lignator %. sp. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 6. — Fig. 107 à 109 du texte). 


Long. 6 1,2 mill. —- Allongé, parallèle, assez étroit; brun foncé bril- 
lant, plus clair sur la partie antérieure des élvtres; massue antennaire 


210 P. LESNE. 


rousse, pattes rougeätres. Front glabre en avant, légèrement gibbeux 
au milieu antérieurement, brillant et presque lisse sur cette gibbosité. 
Vertex non impres- 
sionné. Sous-menton 
brillant, légérement 
etrégulièrement con- 
vexe en son milieu, 
présentant quelques 
108 107 109 très fins granules 
épars. Cornes protho- 
raciques très cour- 





Fig. 107 à 109. — Schistoceros lignalor Lesn. Pro- 
thorax vu de dessus (fig. 107), profil de l'avant-corps : 
(fig. 108) et déclivité apicale des élytres, vue detrois  16S: Elytres glabres. 
quarts (fig. 109). Ponctuation élytrale 

dense, modérément 

lorte, non sériée, plus grosse sur la déclivité apicale. Suture très peu 

saillante sur la déclivité. Celle-ci présente un rebord inférieur semi- 

circulaire et, supérieurement, sur chaque élytre, une carène discoïdale 

longitudinale. Ponctuation de l’abdomen homogène, sa pubescence 
rousse, assez longue, couchée, régulièrement répartie. 

Distribution géographique. — Nenezuela (D° Moritz in Musée de 

Vienne). — Type unique. 


Schistoceros cornutus. 


« 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 7, 8, 9. — Fig. 105,110 à 113 et 15 
du texte). 


Pallas, 1772, Spic. Zool., Fasc. IX, p. 8, PI. I, f. IV (9). 

bicornutus Latreille, 1833, Voy. Humb., II, p. 65, PI. XXXIV, Î 6(G). 

peregrinus Erichson, 1847, Wiegm. Arch. f. Naturg., XIE, 4, p. 87 (1). 

punctipennis Leconte, 1858, Proc. Ac. Phil, 1858, p. 73. — Horn, 
1878, Proc. Am. phil. Soe., XVI, p. 547. — Gorham, 1883, Biol. Centr.- 
Am., Col., IE, part. 2, p. 243. 

migrator Sharp, 1885, Scient. Trans. R. Dublin Soc., 2 sèr., I, 
p. 160. — Gorham, 1886, loc. cit., Suppl., p. 392. 

Long, 7-15 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en ar- 
rière; brun foncé brillant, glabre sur le disque du pronotum et sur les 
élytres. Tégument frontal granulé sur sa partie antérieure gibbeuse et 


(1) Erichson a décrit les deux sexes, mais en les intervertissant. 


Revision des Bostrychides. BYE 


densément velu au milieu dans la même région, lisse et brillant en ar- 
rière, où il est séparé du vertex par une légère impression en are de 
cercle. Troncature antérieure du sous- 
menton abrupte. Écusson couvert 
de poils blond roux. Ponctuation 
élytrale forte et dense, non sériée, 
un peu plus forte sur la déclivité api- 
cale. Tarses munis de soies raides 
en dessus. 

og Pubescence frontale laissant sou- 
vent apparaitre deux grains brillants. 
Déclivité apicale avec 4 tubercules 
marginaux costiformes, pointus au 
sommet. 








#à = 
Q Pubescence du front un peu 110 111 
plus abondante. Cornes prothoraci- pig, 110 et 111. — Schistoceros 
ques un peu plus courtes et plus pu- cornutus Pall. © (fig. 110) et @ 
bescentes que chez le G. Déclivité (fig. 111). 


apicale des élytres avec deux faibles 
calus marginaux costiformes, non saillants, souvent indistincts. 

Cette espèce est assez constante; mais, chez elle, la largeur des arti- 
cles du funicule antennaire varie. On observe des femelles dont les der- 
niers articles du funicule sont bien détachés les uns des autres, tandis 
que chez d’autres femelles les articles qui précèdent immédiatement la 
massue sont un peu plus larges et plus serrés. Des transitions exis- 
tent entre ces deux formes dont la seconde constitue , au point de vue 
de ces caractères, un terme de passage vers le S. consanguineus. 

Il arrive fréquemment chez le &, moins souvent chez la ©, que le 
front soit glabre. Le & a quelquefois la moitié supérieure de la dé- 
clivité apicale finement et éparsement ponctuée, et ses élytres sont 
parfois sensiblement élargis en arrière. 

Distribution géographique. — États-Unis du Sud : Californie, Ari- 
zona, Utah, Nouveau-Mexique, Texas. Mexique et Basse-Californie. Gua- 
temala. Nicaragua. Panama. Colombie : Barranquilla (Coll. Steinheil => 
Oberthür); Bogota (Musée de Leyde, ete.). Venezuela : Caracas (Coll. 
Sallé >> Oberthür); vallée de l'Orénoque (Chaffanjon in Muséum de 
Paris ; F. Geay). Pérou (Erichson). Brésil septentrional (1). Antilles : 


(1) J'inscris cette indication avec quelque doute, d’après les données sui- 
vantes. La collection Bedel contient un individu provenant de la collection 


12 P. LESNE. 


Cuba, La Jamaique, Porto-Rico, St-Thomas, St-Martin, Antigua, La 
Guadeloupe, Marie Galante. I. Hawaii (4). 

Biologie. — Les mœurs de cette espèce sont sans doute très analo- 
gues à celle de sa congénère S. hamatus F., mais elles sont encore 
fort peu connues. 

Au retour d’un voyage dans la Floride sud-orientale, M. E.-A. 
Schwarz écrivait (2) qu'il avait observé, en avril et mai, le Schistoceros 
cornutus perlorant, en compagnie du Tetrapriocera longicornis, le tronc 
et les branches en vie du Rhus metopium (Térébinthacée) et de divers 
autres arbres. La première espèce était très rare, tandis que la seconde 





\ 
fr | 
LT 
15 112 13 114 116 


Fig. 112 à 116. — Antennes du Schistoceros cornutus Pall Q (fig. 112 et 113) 
et du $. consanguineus Lesn. ® (fig. 114). Déclivité apicale des élytres chez 
le S. cornutus ©* (fig. 115) et chez le S. consanguineus ct (fig. 116). 


était abondante. M. Schwarz avait été incapable de trouver les larves 
de l’une et de l’autre dans les arbres ainsi attaqués. Un jour, son 
attention fut attirée par les racines mortes d’un Smilax qui faisaient 
saillie hors de terre dans un espace récemment éclairci et brûlé. Ces 
racines, elles-mêmes à demi-brülées, étaient habitées par de nombreux 
Tetrapriocera aux divers états et une recherche prolongée y fit ren- 
contrer aussi des S. cornutus et des larves se rapportant sans doute 
à cette espèce. 

M. Coquillett, de Los Angeles, a trouvé, dans les premiers jours 
d'octobre, deux adultes morts, à l'intérieur d'une galerie creusée 
dans un cep de vigne mort et desséché. © C’est évidemment à l’état 
adulte qu'ils avaient foré leur galerie dans le cep, dit l’entomologiste 


Jekel et étiqueté « Brésil ». Deux autres individus appartenant à M. Abeille 
de Perrin portent aussi la localité Brésil. Enfin, j'ai vu un quatrième spé- 
cimen éliqueté « Amazonas ». 

(1) I. Fidji {Nonfried in Musée de Bruxelles). Nous inserivons cette pro- 
venance avec doute. 

(2) H.-G. Hubbard, £ntomologica americana, IV, avr.-déc. 1888, p. 95. 


Revision des Bostrychides. D13 


californien (1), car leurs têtes étaient tournées dans une direction 
opposée à celle de l'ouverture ». Un troisième individu fut trouvé 
vivant à la même époque. 

Enfin, d’après M. Decaux (2), le Schistoceros cornutus pratiquerait, 
au Nicaragua, des galeries longitudinales « dans les branches d’un 
kina ou quinquina nommé Quino ceno chuto grande par les natu- 
rels ». 


Schistoceros consanguineus %. Sp. 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, à, 7, 8, 10. — Fig. 114 et 116 
du texte. 


Long. 12 1/2-1% mill. — Cette forme est très voisine de la précé- 
dente. Son corps est notablement plus large, plus robuste. Chez le &, la 
dent latérale aiguë de la déclivité apicale du cornutus G est remplacée 
par une bosse large, peu saillante, presque imponctuée. La © a le dernier 
article du funicule antennaire presque aussi large que le 4er article de 
la massue. On ne peut manquer d'être frappé de la ressemblance de 
cette conformation avec celle que l’on observe chez le S. anobioides ?. 
Des caractères communs, dont il à été question plus haut, rapprochent 
aussi ce dernier de l'espèce actuelle qui doit être considérée comme 
établissant un lien intime entre les Schistoceros s. str. et les Amphi- 
Crus. 

Nous n'avons malheureusement aucune donnée sur la provenance 
des deux seuls individus connus (Coll. Fairmaire). Il est extrême- 
ment probable que l'espèce habite l'Amérique. 


Schistoceros hamatus. 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 7, 11. — Fig. 48, 106 et 117 
du texte). 


Fabricius, 1787, Mant. Ins.. I. p. 33(S).— Olivier, 1790, Enc. Meéth., 
Ins., V, p. 108 (SG). — Fabricius, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 360. — Id., 
1801, Syst. El., II, p. 380. 


serricollis Germar, 1824, Ins. sp. nov., p. 464 (SG) (3). 


(1) Ins. Life, IV, 1891-1892, p. 260. 

(2) Étude sur les Ins. nuis. rec. à l'Expos. unic., Paris, 1890 (Soc. des 
Agric. de France). 

(3) La préface de l'ouvrage de Germar est datée du 10 septembre 1823; le 
mémoire de Say contenant la description du S. bicaudatus a été lu dans la 
séance du 22 octobre 1823 de l'Académie des Sciences de Philadelphie, 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxvVII, 1898. 33 


D14 P. LESNE. 


aspericollis Germar, 1824, loc. cit., p. 465 (Q). 


bicaudatus Say, 1824, Journ. Ac. Phil, I, p. 320 (SG ©). — Horn, 
1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. 547 (1). 

Long 5 12-10 mill. — Allongé, parallèle, les élytres légèrement 
élargis en arrière chez le G ; brun ou brun roussâtre avec les pattes 
et les antennes rousses. Flanes du prothorax, côtés de l'aire posté- 
rieure du pronotum, élytres et dessous du corps revêtus de poils roux, 
couchés, denses, assez longs. Front et épistome densément velus de 
poils dressés, surtout chez la ©; partie postérieure du front lisse et 

brillante au milieu, sans impression à la limite du 

vertex. Funicule antennaire normal. Sous-menton 

faiblement gibbeux et tronqué avant le bord anté- 

rieur (©), à peine renflé (GS). Cornes prothoraciques 

très courtes dans les deux sexes. Ponctuation ély- 

CA trale forte et dense, non sériée, plus forte et con- 

fluente dans le bas de la déclivité apicale. Suture 

saillante sur la déclivité, dont le rebord inférieur 
est épais, 


Fig. 117. — Décli- 
vité apicale des 
élytres, vue de 


rois quarts du G Déclivité apicale avec une apophyse latérale ey- 
mu . .. 

Schisloceros ha- lindroïde . EU : ù 

malus EF. @ Déclivité apicale avec un simple calus latéral, 


parfois à peine distinct. 
J'ai vu plusieurs femelles de cette espèce dont la mandibule gau- 
che était assez largement tronquée au sommet, sans doute par suite 
d'usure. 


Distribution géographique. — Canada sud-oriental. États-Unis, à l'Est 
des Montagnes Rocheuses. Floride (Schwarz, Hubbard). Cuba? (Coll. 
de Marseul, À indiv.). 


Biologie. — Bien que cette espèce soit commune dans les États- 
Unis de l'Ouest et du Sud et que ses déprédations dans les vergers, 
les pépinières et les vignobles aient été maintes fois signalées par les 
entomologistes américains, son histoire biologique est loin d'être suf- 
fisamment connue, C’est seulement en 1888 que furent publiées les 
premières observations précises sur le mode de vie de la larve. Quel- 
ques années auparavant, M. H.-G. Hubbard l'avait découverte en Flo- 
ride, dans les tiges souterraines d’une espèce de Smilax. « Celle-ci, dit 
Hubbard (2), est une plante rampante de croissance vigoureuse, for- 

(1) Apate modesta Dej., Cal., 3° éd., p. 334. 
(2) Entomologica americana, IV, 1888, p. 95. 


Ar 


Revision des Bostrychides. 15 


mant auprès où juste au-dessous de la surface du sol un enchevêtre- 
ment très étendu de rhizomes épaissis qui ont reçu le nom local de 
briar root. Les racines vivantes sont des réceptacles dans lesquels la 
plante met en réserve une abondante provision d’amidon destinée à 
nourrir les jeunes et vigoureuses racines. Aux périodes de croissance, 
celles-ci épuisent certaines portions de la tige souterraine qui meurent 
ensuite et deviennent sèches et pleines de moelle. Les « racines » 
mortes sont d’une couleur rouge sombre et paraissent contenir une 
grande proportion de tannin. Dans ces conditions, elles constituent un 
milieu très favorable pour le développement de l'Amphicerus bicau- 
datus et sont criblées de ses galeries. On peut y trouver les larves 
en grand nombre: elles creusent, dans la moelle, des galeries cylin- 
driques dirigées en tous sens. Ces larves furent d’abord observées à 
Crescent City. au printemps et au début de l’été 1884, dans un amas 
considérable de racines qui avaient été arrachées dans les bois l’année 
précédente et qui avaient été suspendues à l'abri d’une toiture de vé- 
randa, en guise d'ornement rustique. Pendant l’été de 1884, les larves 
rejetèrent hors de leurs galeries une grande quantité de sciure fine; 
mais elles n’achevèrent pas leur développement avant l’année suivante, 
et, à l’époque de la nymphose, il v avait certainement deux et très 
probablement trois années que les œufs dont elles provenaient 
avaient été pondus. Lesnymphes furentobservées en mars et avril 1885, 
et les adultes apparurent un mois plus tard ». M. Hubbard ajoute que 
ces nymphes étaient nues et qu'on les trouvait dans les galeries creu- 
sées par les larves ou par les adultes, 

Ni l’accouplement ni la ponte n’ont été observés et l’on ne sait à 
quelles époques l’un et l'autre ont lieu; mais on a de nombreux témoi- 
gnages relatifs à la singulière habitude qu'ont les adultes, mâles et fe- 
melles, de perforer le cœur des rameaux vivants de divers arbres et 
arbustes : Pommier, Poirier (Riley, etc.), Pêcher (Riley), Cerisier 
(Lintner), Vigne (Glover, Putman, D' Shimer), Noyer blanc (Glover) (4). 
On doit noter que, pour la plupart, ces essences ne sont pas indigènes 
dans l'Amérique du Nord. Parmi elles, l'Amphicerus montre une préfé- 
rence marquée pour le Pommier (2), d’où il tient son nom vulgaire 


(1) V.-H. Lowe (v. Lintner Twelfth Rep. on the inj. and oth. Ins. of the 
State of N.-Y. for the year 1896, Append., p. 362) a vu cette espèce creuser 
le bois d’un Tamarix africain. On sait que les Tamarix sont tous originaires de 
l'Ancien Monde et qu'ils sont certainement fort peu répandus aux États-Unis. 

(2) « L’insecte, dit Riley (Fourth Ann. Rep. on the nox., ben. and oth. 
Ins. of the State of Missouri, 1872, p. 51), semble préférer certaines variétés 
telles que Benoni et Red June aux autres variétés de Pommier, et quoiqu'il 


516 P. LESNE. 


d’«Apple-twig borer ». Si, dans la règle, il ne s'attaque qu’au bois vi- 
ant, il creuse parfois aussi le bois récemment mort, puisque le 
le D' Shimer (1) l’a vu pénétrer dans un sarment de Vigne tué par la 
velée l'hiver précédent. 

C’est au printemps, et notamment en mai et juin, que l'adulte se livre 
à ce travail de forage. Au moins n’a-t-on de déclarations explicites que 
pour cette époque de l’année (2). Il entame les jeunes branches en un 
point éloigné de 15 à 30 centimètres de leur extrémité et situé immé- 
diatement au-dessus d’un bourgeon ou de la fourche de deux rameaux ; 
puis il pratique une galerie profonde de 25 à 40 millimètres (3), di- 
rigée d'ordinaire vers la base de la branche. Bien que Riley (4) ait ob- 
servé l’Apple-twig borer forant le bois vieux de trois ans, les rameaux 
attaqués sont presque toujours ceux de la dernière pousse. Ainsi évi- 
dés, ils ne tardent pas à se flétrir; leurs feuilles brunissent et très sou- 
vent ils sont brisés par le vent (5). 

Est-ce seulement pour trouver de la nourriture que l'insecte creuse 
les jeunes branches? Ou bien y cherchet-il aussi un abri momentané 
ou une retraite pour passer l'hiver? Ces questions ne sont pas réso- 
lues. Dans tous les cas, malgré la fréquence de l’insecte, on n’a jamais 
observé sa larve d’une façon authentique dans les rameaux ainsi atta- 
qués. Lintner (6) a mis en doute le fait d’une hibernation normale; 
mais on à plus d’une fois trouvé dans leurs galeries, durant la mau- 


= 


vaise saison, des individus vivants mâles et femelles (7). Il semble 


se rencontre aussi dans les tiges de la Vigne, du Poirier et du Pêcher, je ne 
l'ai jamais trouvé dans celles du Pommier sauvage ». 

(1) Trans. Am. ent. Soc., II, 1868-69, Proc., p. VIII. 

(2) Walsh (Practical Entomol., I, 1865, p. 27); Lowe (in Lintner, Loc. cük.). 
M. Putnam (Proc. Davenp. Acad., 1, 1867-76, p. 36) montrait à l'Académie de 
Davenport, dans sa séance du 24 mai 1872, plusieurs exemplaires du Schisto- 
ceros hamatus qu'il avait surpris peu de temps auparavant creusant des ceps 
de vigne. 

(3) Elle atteint jusqu'à 75 millimètres, d’après Putnam. 

(4) Loc. cil., p. 52. 

(5) Asa Fitch (Third, fourth and fifth rep., 1859, p. 12); Riley (loc. cit., 
p. 53). Ces dégâts ont été signalés pour la première fois par Harris, en 1854 
(Rep. to Amer. Pomol. Soc., p. 7). Ils ne peuvent être considérés comme pré- 
judiciables que dans les pépinières; dans les vergers l'insecte n’est guère dan- 
gereux (Riley). 

(6) Sec. Ann. Rep. on the inj. and oth. Ins. of the State of. N.-Y., 1885. 
Le mémoire de Lintner est, à notre connaissance, le plus important qui ait été 
publié sur le Schistoceros. 

(7) Riley (loc. cit.) et Lintner (loc. cit., p. 128); Kriedelbaugh ( Western Po- 
mologist, nov. 1871). 


Revision des Bostrychides. 917 


d’ailleurs que l'adulte se rencontre pendant presque toute l’année (1). 


Schistoceros malayanus*. 
(Voir tabl. des espèces 4, 2, 12, 13, 14, 15, 18, 19, 20. — Fig. 118 à 
120 du texte). 
Lesne, 1898, Notes from the Leyd. Mus., XX, p. 255. 


Long. 12-18 mill. — Brun foncé ; bord antérieur du prothorax cou- 
vert d’une pubescence roux ardent; pubescence de l’écusson, de la 





118 120 119 


Fig. 118 à 120. — Schistoceros malayanus Lesn. Profil de l’avant-corps du c* 
(fig. 118) et de la Q (fig. 119) et déclivité apicale des élytres du «>, vue de 
trois quarts (fig. 120). 


poitrine et de l'abdomen rousse, dense. Prothorax moins large que 
long, assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés et aux 
angles postérieurs. Aire postérieure du pronotum couverte d’écailles 


> 


imbriquées (5) ou de granules écrasés (9). Elytres légèrement élargis 


(1) Riley (Fifth Ann. Rep. on the nox., ben. and oth. Ins. of the State of 
Missouri, 1873, p. 54) a conservé vivant pendant cinq mois un individu qu'il 
avait reçu au printemps. Walsh (loc. cit.) a capturé l'adulte en septembre et 
l’a trouvé aussi dès le premier printemps. 

Pour la bibliographie du Schistoceros hamatus (sub Amphicerus bicau- 
datus) consultez : S. Henshaw, Bibliography of the more important contri- 
butions to American economic entomology, Washington, 1889-1896, et le me- 
moire « : de Lintner. 

Hens, aw a reporté par erreur au Lichenophanes bicornis (sub Bostrychus) 
la citation de Glover : Rep. of the entom., dans Rep. Comm. Agric. for 1867 
1868, p. 71, qui a trait en réalité à l'espèce actuelle. 


)18 P. LESXNE. 


en arrière, très fortement ponetués, leur ponctuation dorsale formée 
de gros points enfoncés, ridés sur les bords et comme irrégulièrement 
étoilés. Suture peu saillante sur la déclivité apicale qui, chez la 9, est 
densément granulée dans sa partie inférieure. 

Les principaux caractères sexuels secondaires ont déjà été signalés 
plus haut. Rappelons qu'ils résident dans la forme générale du corps, 
dans la forme et dans la vestiture du front, dans la grosseur des yeux, 
dans la conformation du sous-menton, du bord antérieur du prothorax 
et de la déclivité apicale des élytres, dans la sculpture de laire posté- 
rieure du pronotum et des élytres, ete. Ces remarques s'appliquent 
aussi aux deux espèces qui suivent. 

Distribution géographique. — Malaisie. 

Presqu'ile de Malacca (De Morgan in Museum de Paris). Sumatra 
(Bouchard, Hagen, ete., in Musée de Leyde, Musée de Vienne, Coll. Bedel, 
Coll. Oberthür). Bornéo occidental : Rivière Sambeh (Buffat in Coll. 
Oberthiür). 


Schistoceros caenophradoides*. 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 12, 13, 14, 16, 18, 19, 21. — Fig. 121 à 
123 du texte). 


Lesne, 4895, Ann. Fr. 1895, p. 174. 

Cette espèce est extrêmement voisine de la forme précédente qui 
pourrait lui être adjointe à titre de sous-espèce. Nous n'avons rien à 
ajouter à ce que nous en di- 
sons plus haut dans le tableau 
synoptique. 

Distribution géographique. — 
Indo-Chine orientale. 

Monts de La-Khon ({Mékong 





Fig. 121 et 122. — Schisloceros caeno- moyen) (D° Harmand in Mu- 
phradoides Lesn. Profil de l'avant Sé4n de Paris). Huë (Coll. Au- 
corps du c* et de la Q. bert). Cambodge (D° Harmand 


in Museum de Paris). Cochin- 

chine (Germain in Muséum de Paris: Coll. Oberthür) (4). 

(1) C'est par suite d’une confusion avec le c* de l'espèce suivante, à une 

époque où je ne savais pas encore le distinguer de celui du Schistoceros 

caenophradoides, que j'ai cité ce dernier comme existant au Musée de 
Bruxelles et dans les collections Bedel et Fairmaire. 


Revision des Bostrychides. 519 


Schistoceros anobioides *. 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 12, 13, 17, 18, 22. — Fig. 124 à 127 du 
texte). 


Waterhouse, 1888, Ann. Nat. Hist., 1888, 1, p. 350 (©) (sub Caeno- 
phrada). — Lesne, 1897, Ann. Belq., 4897, p. 18 (G). 


Les caractères remarquables de la femelle sont simplement sexuels 
et ne justifient pas la création d’une coupe générique spéciale. L'espèce 
est proche parente des deux précédentes qui Ja relient aux formes 
normales du genre. 

Le facies est absolument celui du S. caenophradoides ; mais, chez la 
©, la ponctuation des élytres est moins forte et le prothorax un peu 





{2h 125 


Fig. 123 à 125. — Sous-men- 
tons, vus de trois quarts, des 
Schistoceros caenophradoi- 





- des Lesu. ® (fig. 123) et ano- 26 1 
bioides Wat. Q (fig. 124) et Fig. 126 et 127. — Schistoceros 
antenne du S. anobioides anobioides Wat. >" (fig. 126) et 
© (fig. 195). Q (fig. 127). 


plus rétréci en avant que chez ce dernier; le front est légèrement sail- 
lant au bord antérieur, mais non costiforme. Dans le même sexe, les 
yeux sont notablement plus gros que chez les deux espèces précé- 
dentes, la déclivité apicale des élytres ne présente pas de vestiges de 
calus marginaux et sa moitié inférieure est régulièrement granulée ; 
les antennes sont aussi plus longues. 

Certaines © ont une sculpture élytrale qui devient räpeuse par suite 
du développement de petits tubercules dans les intervalles de la ponc- 
tuation. 


220 P. LESNE. 


Dans les deux sexes, il existe sur les élytres une pubescence rous- 
sâtre extrêmement fine et très courte. 

Le caractère saillant de cette espèce est fourni par la conformation 
des antennes de la $. Les principaux caractères sexuels ont été signa- 
lés plus haut. 


Distribution géographique. — Birmanie, Inde et bassin de la mer 
Rouge. 

Birmanie : Minhia (Comotto in Coll. Oberthür). Bengale (Duvaucel, 
P. Cardon, etc., in Muséum de Paris, Musée de Bruæelles); Calcutta 
(Coll. Oberthür). Inde septentrionale : Dinapore (Muséum de Paris). 
Tchota-Nagpore : Hazaribag, en avril (1). Inde centrale : Saugor (Coll. 
Oberthür). Province de Bombay : Belgaum, en mars, et Canara (An- 
drewes). Madras (Coll. Bedel). Ceylan (Coll. Oberthür ; Coll. Abeille de 
Perrin). Sind (Coll. Oberthür). 

Massaouah (2 individus G) (Coll. Baudi). Obok (Coll. Aubert) (©). 
Choa : Mahal-Uonz, en juin (Musée de Gènes) (Q). 

Biologie. — M. Cotes à signalé cette espèce comme creusant le bois 
d’un Goyavier (Psidium quava) (Ind. Mus. Notes, vol. II, n° 6, 1893, 
p. 150). 

Schistoceros bimaculatus. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 3. — Fig. 198 à 131 du texte). 


Olivier, 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 109. — Id., 1795, Ent., IV, 
n° 77, p. 10, PI. IL f. 44. — J. Duval, Gen. des Col., PI. 56, f. 279. — 
V. Mayet, 1890, Jns. de la Vigne, p. 392. — Zoufal, 1894, Wien. ent: 
Zeit., XIIL, p. 41. 


auritus Friwaldsky, 1835, À Magyar tudos, p. 207, PI. VE, Î. 10 
Waltl, 1838, Isis, p. 468. 


Long. 5-11 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les 
élytres ; d’une teinte générale brun grisàtre en dessus ; antennes rous- 
sâtres, palpes roux. Front granuleux, densément couvert de poils 
couchés, assez longs, roux doré, convergeant vers le milieu de son 
bord antérieur. Épistome moins pubescent, peu densément ponctué. 
Frange du labre roux doré. Yeux petits, transverses. Prothorax à peu 
près aussi large que long, arrondi en avant et aux angles postérieurs, 
ses côtés légèrement arqués; angles antérieurs non indiqués, si ce 
n’est par les deux dents antéro-latérales de la ràpe, entre lesquelles 


(1) Noles on Ind. Ins. Pests, I, 1889, n° f, p. 61. 


Revision des Bostrychides. 21 


le bord antérieur est très épais et proéminent (1); région de la ràpe 
couverte d’une pubescence dense, roux doré; milieu de laire posté- 
rieure présentant une sculpture en écailles imbriquées, ses côtés revé- 
tus d’une pubescence grise, couchée, sauf en deux points où le tégu- 
ment est dénudé et qui forment deux petites taches noires, arrondies. 
Élytres ornés de reliefs irréguliers lisses et d’un noir brillant ; entre 
ces reliefs, le tégument, finement granuleux et marqué de gros points 
enfoncés, porte des groupes de poils couchés d’un roux doré. Base des 
élytres légèrement avancée au milieu; suture peu saillante sur la dé- 
clivité. Poitrine et abdomen densément et assez finement ponctués, 





129 131 128 130 
Fig. 198 à 131. — Schistoceros bimaculatus O1. Profil de l'avant-corps (fig. 128). 
Extrémité postérieure du corps, vue de profil, chez le © (fig. 129) et chez la 
Q (fig. 130). Antenne (fig. 131) (un canalicule seulement a été figuré sur chaque 
article de la massue). 


couverts d’une pubescence dressée, grise, plus longue sur l'abdomen, 
sur lequel existe en outre une pubescence couchée très courte. Une 
tache circulaire dénudée sur les côtés de chaque segment abdominal. 
Tibias et tarses intermédiaires et postérieurs munis de longues soies. 

d Déclivité apicale présentant supérieurement deux grosses apo- 
physes subcylindriques, à sommet obliquement tronqué et pointu en 
dedans, et, inférieurement, un très petit denticule dans l'angle apical, 
contre la suture. Sillon marginal de lélytre brusquement abrégé avant 
l’apex. Tégument de la déclivité apicale fortement ponctué, non gra- 
nulé. 

@ Déclivité apicale munie seulement de chaque côté d’un calus su- 
péro-latéral, son tégument inégal et assez densément granulé. Pas de 


(1) Cette conformation est identique à celle des Schistoceros s. str. QD; mais 
ici elle est commune aux deux sexes. 


D22 P. LESNE. 


denticule dans l'angle sutural. Sillon marginal de l’élytre non abrégé, 
s’effaçcant graduellement en arrière. 

La forme du prothorax et la vestiture de sa région antérieure ne 
sont pas, outre les caractères génériques, les seules particularités rat- 
tachant cette espèce aux Schistoceros s. str. Q Les différences sexuelles 
quant à la sculpture de la déclivité apicale et à la terminaison du sillon 
marginal de l’élytre sont également semblables. 

Distribution géographique. — Région méditerranéenne. 

Espagne : Andalousie (Dieck); Cordoue (Morel). Baléares. Corse. 
Sardaigne. Sicile {Musée de Gênes). Hérault : Montpellier {V. Mayet) ; 
Gard : Nimes (Coll. de Marseul); Bouches-du-Rhône : Camargue (V. 
Mayet):; Var : Toulon et Hyères (Abeille de Perrin, etc.), Fréjus (Coll. 
Puton), env. de Draguignan (Robert, ete.); Le Luce (Robert). Piémont 
(Ghiliani). Banat (Coll. de Vauloger). Dalmatie (Cantraine in Musée de 
Leyde); Herzégovine (Apfelbeck). Turquie : Constantinople (Clair). 
Grèce (Von Oertzen, etc.). Asie Mineure : Smyrne (Delagrange), Bali- 
kesser (Agathon). Chypre (Baudi). Syrie : Akbès (Delagrange), Jérusa- 
lem (Coll. de Marseul). Turkestan (Zoufal). Algérie : Les Heumis, près 
Tenès (A. Petit); Alger (Poupillier in Coll. Léveillé). 

Biologie. — Cette espèce se développe dans la Vigne et dans le Ta- 
marix (1). On rencontre l'adulte au printemps. 


Schistoceros teres. 
(Voir tabl. des espèces 24, 25. — Fig. 132 et 133 du texte). 
Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVIT, p. 548. 

Nous rapportons à cette espèce un individu auquel s'applique bien 
la description originale. Outre les 
caractères cités ci-dessus, nous 

mentionnerons les suivants : 
Forme allongée. Front et épis- 
tome densément hérissés de longs 
poils dressés. Prothorax légère- 
ment échancré au bord antérieur, 
133 132 hérissé de soies dressées dans la 
Fig. 139 et 133. — Schistocerosteres  Ygion de la ràpe et sur les côtés ; 
Horn. Profil de l'avant-corpset con- aire postérieure couverte de cos- 
tour du prothorax. tules longitudinales un peu écra- 





(1) Perris (Larves de Col., 1877, p. 218); Rey (Ann. Soc. Linn. Lyon, 
XXXIII, 1887, p. 220); V. Mayet (ns. de la Vigne, p. 392), etc. Rey observe 


Revision des Bostrychides. D23 


sées, brillantes. Ponctuation élytrale forte et dense; suture renflée sur 
la déclivité apicale; élytres conjointement arrondis au bout. 


Distribution géographique. — Californie méridionale : Fort Yuma 
(Horn) ; Basse-Californie (Diquet in Muséum de Paris). 


Schistoceros simplex*, 
(Voir tabl. des espèces 24, 26. — Fig. 134 et 135 du texte). 
Horn, 1885, Tr. Am. Ent. Soc., XIE, p. 155. 


Cette espèce est très nettement apparentée à la précédente; mais elle 
s'en distingue par des caractères nombreux dont nous avons déjà cité 
les plus importants et dont le plus 
remarquable est le léger écartement 
des pièces méso et métasternale au 
côté externe de Ja hanche intermé- 
diaire. Ajoutons les caractères sui- 
vants : 





Forme plus courte que celle du 134 135 
teres. Angles antérieurs de l'épis- pig. 134 et 135. — Schistoceros sim- 
tome moins pointus, prothorax plus plex Horn. Profil de l’avant-corps 
convexe, carinules de l'aire posté- et contour du prothorax. 


rieure du pronotum plus fines, non 
écrasées: suture moins saillante sur la déclivité apicale. 

Chez l'exemplaire typique offert au Muséum de Paris par feu le 
D: G.-H. Horn, le front et lépistome sont glabres, régulièrement et 
assez fortement granulés ; le prothorax n’est pas échancré au bord an- 
térieur et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont assez écar- 
tées. 

Chez un second individu provenant de Basse-Californie et que je 
rapporte avec quelque doute à la même espèce, la forme du corps est 
plus étroite, le front et l’épistome sont hérissés de poils courts, dressés, 
le bord antérieur du prothorax est nettement et assez étroitement 
échancré et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont très 
denses. Les élytres se prolongent conjointement en pointe obtuse en 
arrière; enfin la ponctuation abdominale est plus dense que dans 
l'exemplaire typique. Il se peut que tous ces caractères soient sexuels 
et propres au € 

h 
que sa larve détruit et pulvérise les tiges de Tamarix « en procédant de haut 
en bas ». 


D24 P. LESNE. 


Distribution géographique. — Texas sud-occidental (Horn). 


Sp. propr.? : Basse-Californie (Diguet in Muséum de Paris). 


Genre Bostrychopsis 7. ÿ. 
(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 17). 


Corps cylindrique. Capsule céphalique sans constriction post-oculaire. 
Tête non régulièrement convexe en dessus, son profil dorsal non en 
arc de cercle. Angles antérieurs de 
l'épistome droits ou un peu aigus, 
pointus. Cadre buecal non denté 
au-dessous des yeux. Ceux-ci sur- 
élevés à angle rentrant à leur bord 
postérieur. Sous-menton rectangu- 
laire ou trapézoide, plan, sembla- 
ble dans les deux sexes. Articles 
de la massue antennaire montrant 
des taches pileuses dorées plus ou 
moins nettement délimitées. Protho- 
rax non excavé au-dessus de son 





139 137 138 
Fig. 137 à 139. — Antennes des Bos- 
Fig. 136. — Capsule céphalique du Bos- trychopsis jesuita E. (fig. 137), B. 
trychopsis uncinata Germ., D Cas- uncinata Germ., ® Castelnaui 
telnaui, face dorsale. (fig. 138) et B. fortis Lec. (fig. 139). 


bord antérieur ; celui-ci dépourvu de rangée marginale de dents. An- 
gles postérieurs du prothorax arrondis ou droits (4), non lobés. Élytres 
sans carènes ni tubercules en avant, leur bord inféro-apical non gra- 
nuleux ni érodé. Méso et métasternum en contact au bord externe de 
la hanche intermédaire. Saillie intercoxale du 1°" segment apparent de 


(1) On observe dans la même espèce des individus à angles postérieurs du 
prothorax largement arrondis et d'autres où ces mêmes angles sont droits, 
pointus. 


Revision des Bostrychides. 529 
l'abdomen présentant une facette plane ventrale. Dernier segment ap- 
parent de l'abdomen régulièrement arrondi en arrière, ses pleurites 
souvent apparents chez le G. Calcar des tibias antérieurs normal, in- 
curvé. 

Les Bostrychopsis sont de taille moyenne et de couleur brune. Hs 
sont répandus dans toutes les régions chaudes du globe, à l'exception, 
semble-t-il, de l'Amérique centrale et des archipels du Pacifique. Chez 
plusieurs de leurs espèces, le polymorphisme sexuel atteint un degré 
inusité chez les Coléoptères. 

D'après leurs affinités mutuelles, les différentes formes spécifiques se 
groupent comme il suit : 


E IT. III. IV. \'E VI. 
B. cephalotes. B. tonsa. B. jesuita. B. valida. B. laminifer. B. fortis. 
B. tetraodon. B. parallela. B. Ganglbauerti. 
LB. affinis. B.uncinata. 
B. Reichei. B. eremila. 
B. bengalensis. B. trimorpha. 
B. confossa. 
a, > DR 7 ES A ———— — 
Ancien Monde. Australie. Amérique du Sud. Amérique 
du Nord, 


TABLEAU DES GROUPES. 

1-2 — Bord antérieur de l’épistome denticulé ou granuleux. 

RÉ E MESE seance cieelele scies «ss: D OLOUDORI 
2-1 — Bord antérieur de l’épistome non denticulé ni granu- 

leux. 
3-10 — Front non surmonté d’une lame transverse. 
4-9 — Front n'étant pas à la fois renflé en avant et séparé du 

vertex par une dépression en arc de cercle (1). 
9-6 — Tibias postérieurs sans longues soies à la face externe. 

Groupes de poils roux des articles de la massue anten- 

naire ne formant pas de taches très nettement délimitées. 

NN PATES nent As DÉCEMBRE NS desert. AN GTOUPONIE 

6-5 — Tibias postérieurs portant quelques soies sur leur tran- 

che externe (2). Taches dorées des articles de la massue 

antennaire bien délimitées. 


(1) Chez ces espèces, les pleurites du dernier segment abdominal apparais- 
sent assez souvent en dehors de la gouttière marginale du sternite, 
(2) Ces soies font souvent défaut chez les exemplaires mal conservés. 


526 P. LESNE. 


7-8 — Sillon marginal des élytres graduellement atténué en 
arrière. Points enfoncés du dos des élytres réniformes 
au voisinage de la suture.......... M tes Groupe IT. 


8-7 — Sillon marginal des élytres abrégé à leur angle apical 
externe, Points enfoncés des élytres non réniformes... 
HS ROSE PE PR A trame LAS tease sa IOTONDE TE. 


9-4 — Front à la fois renflé en avant et séparé du vertex par 
une dépression en arc de cerele (fig. 168)........ Groupe V. 


10-3 — Front surmonté d’une lame transverse élevée et épais- 
sie autsommet\(fig-466, 467) "0000 .. Groupe VE: 


Le genre serait bien homogène si l’on pouvait en distraire le B. for- 
tis qui, par la conformation des dépressions composées des antennes 
et par le mode de variation sexuelle, s’écarte de ses congénères. 

Des cinq premiers groupes, deux, I et V, sont parfaitement tranchés. 
Les trois autres sont extrêmement voisins entre eux et c’est à peine si 
l'on parvient à découvrir des caractères distinctifs permettant de les 
séparer l’un de l’autre. $ 


Il est des espèces comme les B. cephalotes et tetraodon qui paraissent 
être simplement dimorphes. On ne connait chez elles que le G et la © 
hétéromorphes, caractérisés principalement, le premier par son front 
dépourvu de spinules, par les angles antérieurs du prothorax prolon- 
gés en cornes infléchies et uncinées au bout et par la présence de quatre 
tubercules marginaux à la déclivité apicale des élytres; la seconde, 
par son front spinuleux, par les angles antérieurs du prothorax muti- 
ques et par la déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. 


Ces différences se retrouvent, légèrement modifiées, dans les trois 
sroupes suivants où elles se compliquent par l'apparition de diverses 
formes de G et de 9. 


Les Bostrychopsis lonsa et trimorpha peuvent être choisis comme les 
plus typiques et les plus susceptibles d'expliquer les faits observés 
chez les autres espèces. Tous deux sont trimorphes. On distingue chez 
eux : 4 un G hétéromorphe à front normal, à angles antérieurs du 
prothorax prolongés en cornes, à élytres munis de calus ou de tuber- 
cules sur les bords de leur déclivité apicale; 2 une © dont le front 
est gibbeux et densément pubescent ({onsa) ou finement et densément 
spinuleux (trimorpha), dont le prothorax est tronqué en avant et dé- 
pourvu de cornes, dont les élytres n’ont ni calus ni tubereules sur le 
pourtour de leur déclivité apicale; 3° un SG homéomorphe possédant 


Revision des Bostrychides. 927 


la tête et le prothorax de la © et les élvtres du G hétéromorphe. On 
n’observe pas de termes de passage entre ces 3 formes. 

Chez une autre espèce trimorphe, le B. jesuita, les phénomènes sont 
en quelque sorte inverses. Le G est un G hétéromorphe, caractérisé 
par ses cornes prothoraciques bien développées et par quelques autres 
particularités que nous indiquons plus loin. La © hétéromorphe à seu- 
lement le bord antérieur du prothorax légèrement échaneré, les angles 
antérieurs n'étant pas prolongés en cornes, tandis que dans une autre 
forme © que l’on pourrait appeler homéomorphe, les angles antérieurs 
du prothorax présentent de véritables cornes, mais moins infléchies 
et beaucoup plus courtes que celles du G. lei cette variation n’est pas 
brusque comme dans les cas précédents, et il existe des termes de 
transition entre les formes ©. 

Les Bostrychopsis Reichei et confossa sont encore peu connus. Nous 
n'avons observé chez eux que deux formes, le G hétéromorphe et la 
Q homéomorphe. Le seul sexe connu du B. bengalensis est également 
uwne © homéomorphe. 

Chez le B. parallela, la seule © connue est une Q hétéromorphe, 
d’ailleurs assez variable. Le G habituel est aussi un SG hétéromorphe ; 
mais nous avons dû rattacher à cette espèce un G très singulier 
alliant aux caractères céphaliques de la ©, un prothorax et des élvtres 
qui, par leur conformation, rappellent plutôt ceux du & que ceux de 
la ©. Une forme G de passage, en tout semblable au G précédent, si ce 
n’est que ses élytres sont ceux d'un G normal, justifie le rapproche- 
ment dont nous parlons. 

Les faits paraissent encore plus étranges chez le Bostrychopsis unci- 
nata dont les © semblent appartenir à trois types parfaitement tranchés. 
Un examen approfondi et répété ne nous à pas permis de distinguer 
chez le G hétéromorphe, d’ailleurs variable, de formes correspondantes 
a-celles des © et, en l'absence d’études biologiques, on se trouve 
réduit à supposer ou bien que l’on est en présence de trois espèces 
différentes dont il est actuellement très difficile sinon impossible de 
distinguer les &, ou bien qu'il s’agit d'une espèce remarquablement 
paecilogyne. Cette dernière hypothèse n’est nullement improbable; 
d’une part elle est autorisée par le polymorphisme habituel des Bostry- 
chopsis, d'autre part on sait que diverses espèces d'insectes présentent 
de semblables phénomènes (4). Ajoutons que nous avons observé, chez 


(1) Voyez en particulier P. de Peyerimhoff, La variation sexuelle chez les 
Artlhropodes (Ann. Fr., 1898). 


528 P. LESNE. 


ce même Bostrychopsis uncinata, un G homéomorphe analogue à celui 
des B. tonsa et trümorpha. 

Par leur mode de variation sexuelle, les Bostrychopsis laminifer et 
fortis occupent une place à part. Tous deux ont en commun l'absence 
de tubercules marginaux à la déclivité apicale des élytres dans les 
deux sexes: mais tandis que des cornes prothoraciques existent aussi 
bien chez la © que chez le G dans la dernière espèce, elles font défaut 
dans l’un et l’autre sexes du laminifer. Celui-ci est encore peu connu. 
Chez le B. fortis, le mode de variation est facile à saisir. Il existe dans 
cette espèce un trimorphisme analogue à celui que l'on observe chez 
nombre de Scarabéides et de Lucanides. On distingue, outre les 9, 
de grands G hétéromorphes et de petits G homéomorphes avec tous 
les passages entre eux. 


Æ 


Groupe I (Voir tabl. des groupes 1). — Outre le caractère fourni par 
le bord antérieur de l’épistome, ce groupe présente les particularités 
suivantes : Front simple, ni gibbeux, ni caréné, très légèrement renflé 
en avant. Épistome densément velu de poils roux, dressés. Suture 
fronto-clypéale peu distincte. Articles de la massue antennaire sans 
taches pileuses nettement délimitées. Milieu de laire postérieure du 
pronotum écailleuse. Sillon marginal des élytres interrompu à l'angle 
apical externe ; bord apical des élvtres très légèrement et obtusément 
angulé avant la suture. Tibias postérieurs sans poils dressés à leur face 
externe. 2 et 5° articles des tarses postérieurs subégaux. 

5 Front dépourvu de spinules. Angles antérieurs du prothorax pro- 
longés chacun en une corne infléchie. Déclivité apicale des élytres mu 
nie de chaque côté de deux tubercules marginaux. Pleurites du der- 
nier segment abdominal bien apparents. Calcar des tibias antérieurs 
plus fort. 

Q Front spinuleux en son milieu. Angles antérieurs du prothorax 
mutiques. Déclivité apicale des élytres sans tubercules. Angle apico- 
sutural des élytres plus ou moins distinctement denté. 


Deux espèces propres à l'Afrique intertropicale. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-2 —— Épistome non surmonté d’une lame saillante. Corps 
plus court. Long. 10-143 4/2 mill........ B. cephalotes OI. 


2-1 — Epistome surmonté en arrière d’une Jame saillante, 


Revision des Bostrychides. 529 


surtout chez la ©. Corps plus allongé. Long. 10-14 1/9 
CN >. : Lin 0 B. tetraodon Fairm. 


Bostrychopsis cephalotes. 
(Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1. — Fig. 140 à 142 
du texte). 
Olivier (non Lesne, olim) (1), 1790, Enc. Méth., NV, p. 108. — Id., 
1196) Ent IV; n° 77,:p+ 6 PIAIL-f. 8. 


Long. 10-13 1/2 mill. — Assez court; brun. Épistome caréné longi- 
tudinalement au milieu. Articles 3 à 7 des antennes pris ensemble plus 
longs que les deux premiers réunis. Côtés du prothorax et élytres cou- 


A A 
A 


IN 





à 7 W 


141 142 





Fig. 140 à 142. — Bostrychopsis cephalotes OI. Profil de la tête du ;* (fig. 140); 
profil de l’avant-corps de la @ (fig. 141); contour du prothorax de la D 
(fig. 142). 


verts d’une pubescence rousse, couchée, peu dense. Région dorsale des 
élytres fortement et densément ponctuée. Dessous du corps densément 
pubescent, surtout sur les côtés de la poitrine. 

a Déclivité apicale des élytres lisse ou présentant de chaque côté un 
ou plusieurs très gros points enfoncés disposés en série longitudinale 
le long du renflement sutural, Bord inférieur de la déclivité assez for- 
tement réfléchi; tubercules marginaux bien saillants, le supérieur 
moins épais que l’inférieur. 

® Déclivité apicale des élytres très densément et très fortement ponc- 
tuée, plus fortement le long de la suture. 

(1) Jusqu'en ces derniers temps, j'avais considéré la description d'Olivier 


comme se rapportant au Z. {onsa Imh. 
Ann. Soc. Ent, Fr., LxVII, 1898. 3% 


30 P. LESNE. 


Distribution géographique. — Zanguebar, Mozambique, Zambézie, 
Angola, La Réunion. 

Kilimandiaro (Harnoncourt in Musée de Vienne); N'guru (P. Leroy 
in Coll. Oberthür); Mozambique (Coll. Kuwert > Oberthür) ; Manica 
(Musée de Cape-Town); Zambézie (Péringuey). Angola : Malange (von 
Mechow in Coll. Quedenfeldt => Oberthür). X. de la Réunion (Olivier). 


Bostrychopsis tetraodon*. 


(Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 2. — Fig. 143 et 144 
du texte). 


Fairmaire, 1883, Le Nat., V, p. 205. — Id., 1883, Ann. Fr., 1883, 
p. 96. 


Cette espèce diffère de la précédente par sa forme plus allongée et 
par la conformation remarquable de son épistome qui s'élève en arrière 
en une lame arquée, convexe en avant, 
et dont la tranche apicale est densément 
velue de poils roux. Le prothorax est 
moins grand que chez le B. cephalotes. 

Chez le &, la déclivité apicale présente 
les mêmes variations que chez ce dernier 
quant à la ponctuation. Chez la ©, les spi- 
nules qui garnissent le front sont plus 
fines et plus allongées que dans l'espèce 
précédente. 

Distribution géographique. — Abyssi- 
nie. Choa. Env. de Khartoum (Muséum 





143 144 
L de Paris). 
Fig. 143 et 144. — Bostry- # 
. Ve x * 
chopsis lelraodon Fairm. 
o et Q@. Groupe IT (Voir tabl. des groupes 2, 
3, 4,D). — GS hétéromorphe : Corps gé- 


néralement plus large et plus robuste que celui de la ©. Front simple, 
la suture fronto-clypéale obsolète sur les côtés, enfoncée au milieu. 
Prothorax plus grand que chez la ©, prolongé aux angles antérieurs 
en cornes fortement infléchies, uncinées à l'extrémité. Déclivité api- 
cale des élytres plus large que celle de la ©, munie de chaque côté 
de 2 calus marginaux costiformes et présentant un rebord inférieur. 
Régions pleurales du dernier segment apparent de l'abdomen générale- 


Revision des Bostrychides. D91 


ment bien visibles et de couleur rousse ou roussâtre. Longues soies du 
dessous des tarses nombreuses. 

® hétéromorphe. Front presque plan ou légèrement gibbeux, déclive 
au bord antérieur. Suture fronto-elypéale bien marquée. Prothorax 
plus petit que chez le &, tronqué en avant, ses angles antérieurs non 
prolongés en cornes. Calus marginaux de la déclivité apicale des élytres 
effacés ou presque effacés. 5° segment apparent de l'abdomen avec une 
frange épaisse de soies rousses au milieu du bord postérieur. Longues 
soies du dessous des tarses rares. 

G homéomorphe. Tête et prothorax comme chez la © hétéromorphe. 
Elytres comme chez le G hétéromorphe. 

® homéomorphe. Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes 
moins développées que celles du G hétéromorphe. Semblable pour le 
reste à la © hétéromorphe. 

Les espèces de ce groupe sont répandues dans les parties chaudes 
de l'Ancien Monde. 


TABLEAU DES ESPÈCES (1). 


1-8 — Ponctuation élytrale plus ou moins forte, plus ou 
moins renforcée sur la déclivité apicale. Tégument de 
l'abdomen brillant. Sculpture de Paire postérieure du 
pronotum simulant des écailles imbriquées (PI. I, f. 8). 

2-3 — Ponctuation dorsale des élytres peu forte, non sériée, 
disposée sans ordre entre les nervures, les points en- 
foncés voisins de la suture arrondis; ponctuation de la 
déclivité apicale beaucoup plus forte. Dernier article 
des tarses postérieurs aussi large que le 2 (fig. 147). — 
d Rebord inférieur de la déclivité apicale relié au calus 
latéral. — @ Front légèrement gibbeux, densément 
pubescent au milieu (fig. 445). Déclivité apicale des ély- 
tres munie d’un rebord inférieur bien marqué qui se dé- 
tache latéralement du bord même de l’élytre et abrège 
brusquement le sillon marginal. — Long. 10-21 mill. .. 
pr dde nee years à B. tonsa lnh. 

3-2 — Ponctuation dorsale des élytres forte, plus ou moins 
régulièrement sériée, modérément renforcée sur la décli- 


(1) Le Bostrychopsis affinis, dont il est question plus loin et qui est encore 
trop peu connu, ne figure pas dans ce tableau. 


292 P. LESNE. 


vité apicale (4). — © Rebord inférieur de la déclivité 
apicale nul ou faible et confondu dans toute sa longueur 
avec le bord même de lélytre. 
4-5 — 2° article des tarses postérieurs sensiblement plus 
large que le dernier (fig. 149). Points enfoncés dorsaux 
des élytres souvent allongés, près de la suture.— © Front 
très finement et très densément pubescent au milieu. 
Déclivité apicale avec un rebord faible, mais sensible 
près de l'angle sutural. — Long. 6-15 mill. ........... 
B. parallela Lesn. 


5-4k — 2e article des tarses postérieurs non ou à peine plus 
large que le dernier. Ecailles du milieu de l'aire posté- 


rieure du pronotum un peu plus grandes. — © Front 

sans pubescence dense. 
6-7 — Ponctuation abdominale aussi dense sur la ligne mé- 

diane que sur les côtés. — Long. 7-12 mill. B. Reichei Mars. 
7-6 — Ponctuation abdominale moins dense au milieu que 

sur les côtés. — © Forme plus allongée. — Long. 9 1/2- 

AFIN IE RTE NME OR Ne Rd B. bengalensis Lesn. 
8-1 — Ponctuation dorsale des élytres très grossière, au moins 


aussi forte que celle de la déclivité apicale. Abdomen 
mat, sauf sur le milieu des premiers segments, sa ponc- 
tuation fine, nettement ràpeuse. — G Rebord inférieur 
de la déclivité apicale détaché latéralement du bord même 
de l’élytre, mais non relié au calus latéral. — © Rebord 
inférieur de la déclivité apicale à peine sensible, non 
détaché latéralement du bord même de lélytre; angle 
sutural sans grosse ponctuation. Milieu de laire posté- 
rieure du pronotum couvert de grains écrasés. — Long. 
SA DULsést 25 eee nee ET ETAPE B. confossa Fairm. 


Bostrychopsis tonsa. 
(Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 2. — 
Fig. 145 à 147 du texte). 


ET NT 


Imhoff, 1843, Verh. Nat. Gesellsch. Basel, V, p. 177. 
cephalotes + Lesne (non Olivier), 1896, Ann. Fr., 1896, p. 554. 


Cette espèce est d'une taille plus grande et d’une forme plus large 
que les suivantes. La couleur est d'un noir brillant avec l'abdomen 


(1) C'est ici que se place notre B. affinis dont la déclivité apicale des 


Revision des Bostrychides. D33 


couvert d'une très fine pubescence cendrée et les cuisses souvent rou- 
geätres. La ponctuation dorsale des élytres, composée de points arron- 
dis, présente ceci de particulier 

que, à part les séries assez régu- 146 
lières de points qui longent de 
part et d'autre chaque nervure, 
elle ne montre pas d’alignement 
dans le sens longitudinal. Sur la 
déclivité apicale cette ponctuation 
devient beaucoup plus forte. 

Le G normal, hétéromorphe, 
à des cornes prothoraciques bien 
développées et fortement inflé- 
chies. Son front est lisse, glabre 





et très brillant au milieu. Les 145 147 
bords de la déclivité apicale deS pig. 145 à 147. — Bostrychopsis tonsa 
élytres sont élevés et saillants Imh. Profil de la tête Q (fig. 145); 
sur un peu plus de la moitié de contour du prothorax © (fig. 146); 
la demi circonférence inférieure, tarse postérieur (fig. 147). 


ce qui fait paraitre excavée cette 

déclivité; le calus marginal latéral est dans le prolongement du rebord 
inférieur. La longueur des cornes prothoraciques est légèrement va- 
riable. 

Chez la ©, le front, gibbeux au milieu, présente, dans cette région, 
un revêtement de pubescence blonde, couchée, très fine. Le prothorax 
est tronqué en avant, et ses angles antérieurs sont arrondis. La décli- 
vité apicale n’a pas de rebord en saillie, si ce n’est inférieurement ; ses 
calus marginaux sont très peu marqués. D'ailleurs cette femelle hété- 
romorphe parait aussi variable que celle de Pespèce suivante. Le Musée 
de Gênes en possede un petit individu (40 4/2 mill.) dont le prothorax 
est élargi en arrière et assez fortement arrondi sur les côtés, dont le 
rebord inférieur de la déclivité apicale est moins saillant que d’ordi- 
naire, et dont les élytres sont plus fortement ponctués. 

Il existe un G homéomorphe. Nous en avons vu 3 individus (4). 

Distribution geographique. — Guinée séptentrionale, depuis la colo- 
nie de Sierra-Leone (Musée de Stockholm); Côte de l'Or et Achanti; 


élytres présente chez la © un rebord inférieur distinct latéralement du bord de 
l'élytre. 
(1) Muséum de Paris; coll. Oberthür. 


D34 P. LESNE. 


Togoland; bassins du Bas-Niger et de la Bénoué ; Kameroun ; bassins 
de l'Ogooué et du Congo; Afrique orientale allemande : Kondoa (Bloyet 
in Muséum de Paris); baie Delagoa (Coll. Bedel) : pays des Somali : entre 
Sancourar et Amarr (Bottego in Musée de Gônes) ; Choa : vallée de Dorfou 
(Ragazzi in Musee de Gênes). 


Bostrychopsis parallela*. 


(Voir caractères du groupe If et tabl. des espèces 1,3, 4. 
— Fig. 148 à 153 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174. 


Comparée à l'espèce précédente, celle-ci a une forme générale plus 
étroite etune taille en moyenne plus petite. La ponctuation dorsale des 
élvires est forte et subsériée, modérément renforcée sur la déclivité 
apicale (41). Le 2° article tarsien est plus large que chez les autres es- 
pèces du même groupe. 

La © a le 2° article des tarses postérieurs notablement plus long que 
le dernier. Son front est pubescent au milieu comme chez le tonsa; 
mais il n’est pas gibbeux et est à peine re- 
levé près du bord antérieur. En outre, le 
faible rebord inférieur de la déclivité api- 
cale se confond dans toute sa longueur 
avec le bord même de l’élytre dont le sillon 
marginal s’atténue insensiblement en ar- 
rière. Le prothorax est plus petit que chez 
le G'; en général, il est presque régulière- 
ment carré, tronqué et légèrement sinué 





148 149 au bord antérieur et les côtés du corps 
Fig. 148 el 149. — Bostry- sont régulièrement parallèles. Mais il existe 


chopsis parallela Lesn.Q. des © de petite taille, également hétéro- 

Profil de la tête et tarse  Mmorphes, dont la forme est plus courte, 

postérieur. non parallèle, le prothorax étant assez for- 

tement arrondi sur les côtés et les élytres 

légèrement élargis en arrière. La ponctuation de l'abdomen de ces pe- 

tites © est moins dense que chez les © (ypiques et le bord antérieur 
de leur prothorax est parfois faiblement échancré (2). 


| 


(1) Tandis que la ponctuation du dos des élytres est plus forte dans l'es- 
pèce actuelle que chez le {onsa, celle de la déclivilé est notablement moins 
grosse que chez ce dernier. 

(2) Les petiles @ dont nous parlons ici ont été recueillies à Mandar (Chota- 
Nagpore) par le P. Cardon (Coll. Oberthür). 


Revision des Bostrychides. D39 


On observe 3 sortes de G : 4° Le G normal, hétéromorphe, dont les 
angles antérieurs du prothorax se prolongent en cornes infléchies, un 
peu moins longues que celles du tonsa, et dont le front est glabre. 
Aux élytres, la déclivité apicale présente les quatre calus costiformes 
marginaux habituels. De chaque côté, le calus latéral est relié au rebord 
inférieur qui est bien marqué, comme chez l'espèce précédente; mais, 
d'ordinaire, ce calus latéral se trouve situé en dedans de la courbe 
qui prolonge le rebord inférieur. 2° Un G homéomorphe très remar- 
quable par le singulier mélange de ses caractères mâles et femelles. 





150 101 152 153 


Fig. 150 à 153. — Bostrychopsis parallela Lesn. © (fig 150 et 151) et ® 
(fig. 152 et 153) hétéromorphes. 


Son front est légèrement relevé en avant comme chez là © et revêtu 
au milieu, comme chez celle-ci, d’une pubescence blonde, serrée; seu- 
lement la largeur de cette aire pubescente est moindre que chez la Q. 
Le prothorax qui, par sa forme général: et ses dimensions, est celui 
d'un &G normal, est dépourvu de cornes. A leur place existent, de 
chaque côté, deux dents relevées, rapprochées, dont linterne est 
un peu plus étroite que l’externe; entre ces dents le bord antérieur 
est faiblement échancré. Les élytres sont aussi, par leur largeur, des 
élytres de G; mais ils n’ont pas de calus marginaux sur les bords la- 
téraux de leur déclivité apicale et les deux calus du bord supérieur 
sont à peine indiqués. Inférieurement la déclivité présente un rebord 
saillant et épais, écarté latéralement du bord de l’élytre (4). 3° Une 


(1) Nous ne connaissons qu'un exemplaire de ce mâle. 11 mesure 12 mill. 
et porte la seule indication « Indes orientales » (Muséum de Paris). 


D30 P. LESNE. 


série de formes, homéomorphes aussi, dont la tête et le prothorax sont 
conformés comme chez le G précédent, si ce n’est que parfois la dent 
interne de l’angle antérieur du prothorax fait défaut, mais dont la 
déclivité apicale des élytres est munie de calus marginaux plus ou 
moins saillants (4). C’est parmi ces derniers G que l’on doit chercher, 
au point de vue des caractères élytraux, l’homologue du &G homéo- 
morphe du B. tonsa. Mais le G homéomorphe du B. parallela ne peut 
être rigoureusement comparé à celui-là, à cause de la forme et du vo- 
lume de son prothorax. 

Distribution géographique. — Asie sud-orientale et Insulinde. 

Tout le Dekkan. Tchota-Nagpore (P.Cardon in Coll. Oberthür); Main- 
puri (Mynpoore) (Coll. Oberthür) ; Bengale; Assam (Coll. de Marseul) ; 
toute l’Indo-Chine; Chine (Coll. Aubert); Philippines ; Bornéo ; Sumatra ; 
Java ; Soembawa; Flores; Célèbès: Makassar (Coll. de Marseul). 

Biologie. — Cette espèce est nocturne. Guérin-Méneville la trouvée 
dans la racine de Squine (Smilax china) (2). 

Forme très voisine insuffisamment connue. — Le Muséum de Paris 
possède un individu, étiqueté « Congo français », qui ne diffère du G 
hétéromorphe du Bostrychopsis parallela que par la largeur moindre 
du 2 article des tarses. — Long. 41 mill. 


Bostrychopsis affinis ». sp. (©). 


(Voir caractères du groupe Il et tabl. des espèces 1, 3.) 


Cette espèce est très voisine de la précédente. Chez la 9, la pubes- 
cence du front, au lieu d’être également répartie, est d’une finesse ex- 
trème au milieu et en arrière, ne masquant aucunement la sculpture 
du tégument, qui, dans cette région, est très densément ponctué. En 
avant, la pubescence frontale devient très épaisse sur deux côtes lé- 
sères situées au milieu du front et placées dans le prolongement l’une 
de l’autre, parallèlement à la suture fronto-elypéale. Le rebord inférieur 
de la déclivité apicale des élytres forme une côte écartée latéralement 
du bord même de l’élytre. Cette & est, pour le reste, en tout semblable 
à celle de B. parallela. — Long. 13 mill. 

Distribution géographique. — Formose (Coll. Bedel). — Type 
unique. 

(1) Coll. Baer, coll. Bedel, coll. Fairmaire. 


(2) C'est très probablement son Bostrychus Thoreli (Ann. Fr., 1845, Bull. 
p. xvi) dont il n'a pas publié de description, 


À és. 


ARR DT. dre 7 ET OR 


Revision des Bostrychides. D37 


Bostrychopsis bengalensis*. 
(Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 3, 5, 7. 
— Fig. 154 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174 (©). 

Cette espèce, dont la femelle seule est encore connue, est très voi- 
sine des deux précédentes. L'absence de pubescence frontale dense 
l'en distingue au premier coup d'œil. En outre, cette 
® n’est pas une © hétéromorphe comme celles des B. 
parallela et affinis : les angles antérieurs de son pro- 
thorax sont prolongés en cornes infléchies et uncinées 
au bout. Les écailles du milieu de l'aire postérieure 
du pronotum sont plus grandes que chez le parallela 
et la ponctuation de l'abdomen est très fine et assez 
éparse au milieu. — Long. 9 1/2-13 mil. 


Distribution géographique. — Inde septentrionale. 
Inde boréale (Bacon in Muséum de Paris); Bengale 
(Duvaucel in Muséum de Paris) ; Tchota-Nagpore : Bar- 





way (P. Cardon in Coll. Oberthitr) ; Mainpuri (Mynpoore) 
(Coll. Moore => Oberthür); Sind (Coll. Moore >> Ober- 


Fig. 154. 
Bostrychopsis 
bengalensis 

thur). — 8 individus (4). Lesn. ©. 


Bostrychopsis Reichei*. 
{Voir caractères du groupe IF et tabl. des espèces 1, 3, 5, 6). 


Marseul, 1867, L’Abeille, IV, p. xxxv (G). 

Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente; mais la 9 
du Reichei, qui est aussi une © homéomorphe, à une forme plus courte 
que celle du bengalensis, un prothorax sensiblement moins large que 
les élvtres et la ponctuation de l'abdomen, moins fine, est également 
dense sur toute sa surface. 

Le Gest un SG hétéromorphe, ressemblant beaucoup à celui du 
tonsa. Il s’en distingue par la ponctuation dorsale des élytres plus 
forte et assez régulièrement seriée et par les calus etle rebord infé- 
rieur de la déclivité apicale moins saillants. Le tiers inférieur de cette 
déclivité est imponctué. Les cornes prothoraciques sont moins écar- 
tées et la forme générale est un peu plus allongée. Comparées à celles 


(1) Le Musée de Bruxelles possède un individu type. 


D38 P. LESNE. 


du G hétéromorphe du B. parallela, les cornes prothoraciques du 
Reichei ont une longueur double. 


Distribution géographique. — Égypte (Coll. de Marseul: Coll. Abeille 
de Perrin); Abyssinie (Raffray in Coll. Oberthür) ; Sénégal (Muséum de 
Paris: Coll. Fairmaire; Coll. Oberthur) (1). —3 & et 3 9. 


Bostrychopsis confossa*. 
(Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 8). 


Fairmaire, 1880, Le Nat., I, p. 308. — Id., 1880, Ann. Fr., 1880, 
P. 332. 


Long. 8-13 mill. — Noir. Facies du B. jesuita Fabr. 


G (hétéromorphe). Front éparsement et très finement ponctué, sauf 
sur un petit espace médian; ponctuation de l’épistome moins fine et 
assez dense. Suture fronto-clypéale enfoncée au milieu. Cornes pro- 
thoraciques infléchies presque à angle droit. Angles postérieurs du 
prothorax granuleux. Aire postérieure du pronotum avec où sans 
sillon médian. Élytres très fortement et sérialement ponctués, les points 
enfoncés plus gros au voisinage de la suture, plus ou moins oblongs 
ou arrondis, mais non rénilormes; déclivité apicale un peu excavée, 
présentant de chaque côté deux calus marginaux costiformes et un 
rebord inférieur peu accusé, distinct latéralement du bord même de 
l'élytre. Suture peu saillante sur la déclivité. La ponctuation de la dé- 
clivité apicale est moins forte ou au plus aussi forte que celle du dos 
des élytres; supérieurement existent de très gros points enfoncés le 
long de la suture. Tégument abdominal mat presque en entier. Ponc- 
tuation de l'abdomen dense, ràpeuse, sa pubescence très fine. Les 
longues soies du dessous des tarses antérieurs et postérieurs sont plus 
fournies que chez le G des espèces précédentes. 


© (homéomorphe). Front densément ponctué, presque glabre. Cornes 
prothoraciques plus courtes et plus épaisses que chez le G. Calus mar- 
ginaux et rebord inférieur de la déclivité apicale très peu marqués, 
le dernier confondu dans toute sa longueur avec le bord même de l’é- 
lytre. Tiers inférieur de la déclivité très finemenf ponctué, sans grosse 
ponctuation. 


Cette espèce, voisine des B. Reichei et bengalensis, contribue avec 


(1) M. von Heyden signale cette espèce d'Algérie et du Sahara (Wien. ent. 
Zeil., XI, p. 119). 





Revision des Bostrychides. 939 


elle à établir une transition très ménagée entre les B. tonsa et je- 
suite. 


Distribution géographique. — Madagascar (Grandidier in Muséum de 
Paris; Sikora in Musée de Vienne: Coll. Bedel); Diégo-Suarez (Co!l. 
Oberthür) ; Nossi-Bé (H. Pierron in Coll. Fairmaire [type G]; Coll. Ober- 
thür). 


Groupe TT (voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6,7). — & hétéromorphe. 
Prothorax prolongé en cornes aux angles antérieurs. Aire postérieure 
du pronotum ornée d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. 
Déclivité apicale des élytres avec un seul calus marginal de chaque 
côté, le calus supérieur étant absent (41). 

Q hétéromorphe. Bord antérieur du prothorax tronqué ou légère- 
ment échancré, les angles antérieurs non prolongés en cornes, seu- 
lement indiqués, et dentés en dehors. Aire postérieure du pronotum 
couverte de granules écrasés. Calus marginaux de la déclivité apicale 
obsolètes ou moins marqués que chez le G. 

® homéomorphe. Semblable à la précédente, mais ayant les angles 
antérieurs du prothorax prolongés en cornes moins infléchies et beau- 
coup plus courtes que celles du G. 


Bostrychopsis jesuita. 
(Voir caractères du groupe IE. — Fig. 137 et 155 à 157 du texte). 


Fabricius, 1775, Syst. Ent., p. 54. — Id., 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 
301. — Boisduval, 1835, Voy. Astrol., Il, p. 461. 

Canarii Nérdlinger, 4880, Lebensiw. von Forstkerf., 2° é4., Append., 
p. 66. 

Long. 11-19 mill. — Noir. Elytres très légèrement élargis en arrière 
chez le &. Front légèrement déprimé par rapport au vertex. Suture 
fronto-clypéale bien distincte au milieu. Ponctuation dorsale des ély- 
tres dense et très grosse, Sillon marginal des élytres graduellement 
atlénué en arrière. 

g Front lisse et brillant au milieu, ponctué sur les côtés et le long 

(1) Au-dessous du calus latéral, on observe, seulement chez le Ç*', un calus 


accessoire, triangulaire, brillant, séparé du bord de l'élytre par le sillon mar- 
ginal, 


D40 P. LESNE. 


du bord antérieur. Épistome finement ponctué. Cornes prothoraciques 
parallèles, infléchies à angle droit. Angles postérieurs du prothorax 
granuleux. Écusson brillant, tuberculiforme, marqué de quelques 
petits points enfoncés. Points enfoncés dorsaux des élytres réniformes. 
Déclivité apicale des élytres légèrement concave, moins densément 
ponctuée que les parties dorsales, sa ponctuation atténuée inférieure- 
ment. Suture un peu saillante sur la déclivité. Abdomen densément 
ponctué, densément 
et très finement pu- 
bescent. Tarses pos- 
térieurs avec de lon- 
gues soies, leurs ar- 
ticles 2 et 5 subé- 
gaux. 








ue 
LT 





156 157 ® Forme plus al- 
Fig. 155 à 157. — Bostrychopsis jesuila K. Avant- longée que celle du 

corps vu de trois quarts chez le c* (fig. 155), chez O- Milieu du front 

la © homéomorphe (fig. 156) et chez la Q hétéro-  Présentant une ponc- 

morphe (fig. 157). tuation fine et éparse, 

rapeuse, sauf tout à 

fait au centre où il est lisse. Ponctuation de l’épistome transversalement 
confluente, au moins sur les côtés, et déterminant des sortes de rides. 
Déclivité apicale des élytres non concave, au moins aussi densément 
ponctuée, dans sa moitié supérieure, que la région dorsale des élytres ; 
calus latéral à peine marqué, le rebord inférieur moins épais que chez 
le &. Tarses postérieurs sans longues soies, leur 2° article sensiblement 
plus long que le dernier. 

Il existe des formes de transition entre la © hétéromorphe et la Q 
homéomorphe, mais ces individus de passage paraissent être trés rares. 

Les yeux sont plus petits chez le & que chez la ©: la grosseur de 
ces organes varie dans des proportions assez lortes dans ce dernier 
SEXE: 

Distribution géographique. — Toute l'Australie. Parait manquer en 
Tasmanie. 

Biologie. — C’est évidemment cette espèce dont Nôrdlinger (loc. cit.) 
a trouvé un individu immature et mort, dans laubier du Canarium 
australianum (Anacardiacée). M. OIff la qualifie de « bark-borer » el 
la signale comme attaquant le Poivrier et le Cèdre blanc (4). 


(1) Voyez Ins. Life, IN, n° 9-10, 1892, p. 294 


» te hi sr 


he ERP nn PT ET Éd EEE de à: 


Revision des Bostrychides. DA 


XX 

Groupe IV (Voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6, 8). — GS hétéromorphe. 
Région frontale glabre. Épistome couvert en son milieu d’une pubes- 
cence dressée, courte et très dense, composée de poils roussàtres. An- 
gles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une corne infléchie, 
peu robuste, uncinée à l’apex, et présentant dorsalement une dent aiguë. 
Sculpture du milieu de Paire postérieure du pronotum simulant des 
écailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres présentant de chaque 
côté deux tubercules marginaux dont l’inférieur est plus grand. Tarses 
antérieurs et postérieurs garnis de longues soies en dessous. 

© Région frontale couverte de poils normaux ou modifiés. Prothorax 
arrondi ou tronqué en avant, ses angles antérieurs non prolongés en 
cornes. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Tarses 
sans longues soies en dessous. 

G homéomorphe. Tête, prothorax et pattes antérieures comme chez 
la ©. Élytres et pattes postérieures comme chez le G hétéromorphe. 
Les espèces de ce groupe sont propres à l'Amérique du Sud. 


TABLEAU DES ESPÈCES (1). 
1-14 — Articles 3-7 des antennes pris ensemble plus longs 
que les deux premiers réunis (fig. 164 à 163). Premier 
article des antennes brusquement élargi à la base; 
2° article glabre en dessus. 
2-5 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque 
côté deux tubercules marginaux. Front glabre. Pro- 
thorax prolongé en cornes aux angles antérieurs (fig. 
LT free SNS ne PS DCR G hétéromorphes (2) 


3-4 — Portion déclive antérieure du pronotum couverte, 
sur une surface semi-circulaire, d’une pubescence do- 
rée, dense, très fine ettrès courte, couchée. Tubercules 
marginaux de la déclivité postérieure des  élytres 
émoussés ; celle-ci presque imponctuée. Élytres densé- 
ment et assez finement ponetués et présentant en ou- 
tre des rides transversales sineuses. Long. 14-17 1/2 
LAN ER EE bu ee B. valida à. Sp. G 


(1) I n’est pas question dans ce tableau des «7 homéomorphes. Il eût été 
inutile de les y faire figurer. 
(2) Le c*' du 32, Ganglbaucri est encore inconnu, 


42 PILESN 


el 


Vr 


4-3 — Portion déclive antérieure du pronotum sans pubes- 
cence dense. Tubercules marginaux de la déclivité 
apicale des élytres pointus, au moins les inférieurs 


(fig. 159). Long. 6-14 1/2 mill..... B. uncinata Germ. 
5-2 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- 

naux. Front densément pubescent ou spinuleux. Pro- 

thorax arrondi ou tronqué en avant................ 2 
6-7 — Portion médiane antérieure du front revêtue d’une 


pubescence dorée, très fine, couchée; milieu de Pépis- 
tome hérissé de poils très courts, épaissis, brun roux. 
Aire postérieure du pronotum sans plage irisée, cou- 
verte au milieu de granules écrasés et brillants, simu- 
lant des écailles imbriquées. Élytres densément et assez 
finement ponctués et présentant en outre de fines rides 
transversales sinueuses. Long. 14-17 1/2 mill........ 
te DR ETES NE . B. valida n. sp. ® 


= 


7-6 — Epistome nu ou couvert de poils semblables à ceux 
du iront. 


8-9 — Région frontale et épistome revêtus d’une pubes- 
cence très fine, duveteuse, dense, d’un blond clair 
(fig. 158). Milieu de l'aire postérieure du pronotum 
couvert de granules écrasés, mats, bien plus grands 
en avant. Angles postérieurs du prothorax lisses et 
brillants sur une grande largeur. Face antérieure des 
tibias antérieurs garnie d’un duvet blanchâtre. Ponctua- 
tion élytrale forte, Long. 14 mill. B. Ganglbaueri n. Sp. © 

9-8 — Front et épistome sans pubescence duveteuse, les 
poils de cette région très courts et épaissis, spinu- 
leux, bruns, perpendiculairement dressés, Pronotum 
avec une large surface irisée en arrière de la ràpe. 
Ponctuation élytrale moins forte. Long. 6-14 4/2 
mill. (4). 


(1) L'impossibilité où nous nous sommes trouvé, relativement aux trois 
femelles qui suivent, d'établir une distinction entre les mâles correspondants, 
bien que nous ayons examiné au moins deux de ces mâles, nous oblige à adop- 
er une nomenclature spéciale pour les femelles en question. Nous les dédions 
aux (rois naturalistes français qui, par leurs récoltes entomologiques et par 
leurs travaux, ont contribué le plus à faire connaïtre la faune coléoptérologi- 
que des parties centrales et orientales de l'Amérique du Sud. 


Revision des Bostrychides. D43 


10-11 — Dessus de la tête présentant trois pans longitudinaux 
à peu près d’égale étendue dont le médian est couvert 
de spinules assez fortes, disposées suivant 6 rangées 
longitudinales (fig. 136, 161). Épistome nu. Plage 
irisée du pronotum sans sillon transverse ou à sillon 
à peine marqué. Tibias antérieurs sans frange de poils 
AURDOT CO XICDRO RER PE CE B. uncinata Germ. 
Q Castelnaui n0b. 
11-10 — Région frontale presque plane (fig. 162), couverte toute 
entière, ainsi que lépistome, de poils spinuleux très 
courts, et limitée en arrière par une impression arquée. 
Plage irisée du pronotum parcourue par un sillon 
transverse Sinueux. 
12-13 — Tégument foncier du front brillant en entier. 4° ar- 
ticle des antennes agrandi (fig. 162). Tibias antérieurs 
sans pubescence spéciale sur leur face antérieure... . 
RS PS LC ER AR ee B. uncinata Germ. (?) 
® Orbignyi n06. 
13-12 — Front présentant au milieu un carré mat. 4° article 
des antennes simple. Tibias antérieurs revêtus, sur 
leur face antérieure, de fins poils blanchâtres, dres- 
SOS be ee mes Re PT EEE B. uncinata Germ (?) 
® Gounellei n0b. 
14-41 — Les deux premiers articles des antennes réunis aussi 
longs ou plus longs que les articles 3-7 pris ensemble 
Mig. 164%, 165). 1% article allongé, graduellement 
épaissi, pubescent sur sa face supérieure ainsi que le 
second article. 
15-16 — Q 1% et 2 articles des antennes revêtus, sur leur 
face supérieure, d’une pubescence dense, très fine et 
très courte, semblable sur les deux articles. Épistome 
assez fortement, mais peu densément ponctué, glabre 
et très brillant, tranchant par son poli sur le labre et 
sur le front qui sont mats. Région frontale couverte 
d’une pubescence très dense et d’une finesse extrème, 
non perceptible à la loupe. Ponctuation de la déclivité 
apicale des élytres carieuse, non composée de points 
enfoncés distincts, mais d’infundibulums irréguliè- 
rement étoilés ou lobés: intervalles et partie infé- 
rieure de la déclivité couverts de granules brillants, 


D44 P. LESNE 


déprimés, uniponctués. — G inconnu. — Long. 8 1/2- 

A4"4/2 mille Re .... JB. eremita Er. 
16-15 — 2° article des antennes portant en dessus une houppe 

de crins roux, assez longs, dressés (fig. 165). — @ Épis- 

tome mat comme le front, hérissé comme lui de poils 

spinuleux fort courts, denses, perpendiculairement 

dressés. Déclivité apicale des élytres présentant de 

chaque côté de la suture de très gros points enfoncés 

plus ou moins confluents ; intervalles de la ponctuation 

non granuleux. — G Élytres couverts, sur leur moitié 

antérieure, d’une ponctuation assez dense, atténuée en 

arrière; moitié postérieure de la région dorsale im- 

ponctuée, mais parcourue presque toujours, de cha- 

que côté de la suture, par des rides obliques conver- 

geant en arrière. — Long. 8-14 mill, B. trimorpha 9». sp. 


Bostrychopsis valida n. sp. 
(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 6). 


Les caractères donnés ci-dessus définissent suffisamment cette es- 
pèce. Chez le G, la déclivité apicale des élvtres ne présente quelques 
points enfoncés que dans sa partie médio-supérieure ; les tubercules 
marginaux sont émoussés, plus petits que chez les espèces voisines. 
Chez la ©, bien reconnaissable à la vestiture dissemblable du front et 
de l’épistome, la déclivité apicale des élytres est couverte, dans sa 
partie supérieure, d’une ponctuation forte et confluente, tandis qu'in- 
férieurement elle est finement granuleuse. Dans les deux sexes, la 
ponctuation des élytres est plus forte vers la base, les angles posté- 
rieurs du prothorax sont droits, pointus, où même saillants. Les an- 
tennes ne présentent pas de particularités notables. 

Distribution géographique. — Brésil : État de Bahia (Muséum de 
Paris). 


(Coll. Fairmaire; Coll. Oberthür). — 6 individus. 

Bostrychopsis Ganglbaueri n. sp. (©) (1). 
(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 5, 7, 8. — 
Fig. 158 du texte). 


Aux caractères bien tranchés que présentent les deux femelles exa- 


(1) 4pate mutica Dej.,in coll. 


Revision des Bostrychides. 54 


minées par nous, caractères que nous avons exposés plus haut, nous 
ajouterons les suivants : Le vertex présente une légère impression en arc 
de cercle dont le fond est revêtu, comme le 
front, de poils lanugineux. Le funicule anten- 
naire est pubescent:; son 4° article, plus long 
que le précédentet que le suivant, est à peine 
épaissi. Le prothorax est très légèrement 
échancré au bord postérieur et ses angles pos- 
térieurs sont saillants en arrière ; les angles 
antérieurs, au contraire, ne sont nullement 
indiqués. La ponctuation de la déclivité api- 
cale, dans sa partie supérieure, est très gros- 
sière, largement confluente: celle du dos des 
élytres est plus forte que dans le B. uncinata. 





Je suis heureux de dédier cette espèce Fig. 158. — Bostrychop- 
ycho} 


à l’éminent entomologiste du Musée de sis Ganglbaueri Lesn. 
Vienne. Æ- 

Distribution géographique. — Brésil (Muséum de Paris: Musée de 
Vienne) (A). — 2 individus. 


Bostrychopsis uncinata. 
(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 4, 2, 4, 5, 7, 9, 40, 

1, 12, 13. — PI. I, f. 14; fig. 45, 136, 138 et 159 à 163 du texte). 

Germar, 1824, Ins. spec. nov., p. 463 (GS). 

furcata Perty, 1834, Del. Anim. artic., p. 83, PI. XVI, f. 45 (5). 

serrata E. Blanchard, 1843, Voy. d’Orb., Ent., p. 204, PI. XIX, 
Fo) 

Long. 6-14 1/2 mill. — D'un brun plus ou moins foncé avec les 
pattes souvent plus claires et les antennes roussätres. La déclivité an- 
térieure du prothorax du & normal ne présente que des poils très 
épars. Les angles postérieurs du prothorax sont tantôt droits, tantôt 
obtus, tantôt arrondis au sommet. 

Cette espèce est particulièrement poecilomorphe. Elle est très ré- 
pandue dans les collections, mais son étude à été fort négligée jusqu'ici. 

3 hétéromorphe. — Nous avons caractérisé plus haut trois formes © 

(1) L'exemplaire du Musée de Vienne porte une étiquette manuscrite sur 


laquelle j'ai cru lire « Minien ». L'espèce habiterait donc l'État de Minas Geraes. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 35 


\ 


D 46 


P. LESNE. 


parfaitement distinctes que nous rattachons à l'espèce actuelle, car, 
bien que nous ayons examiné au moins deux des G correspondants, 





il nous à été impossible de les distinguer l’un de l’autre 
dans la plupart des cas. Ces G semblent en effet cons- 
tituer une série linéaire dont les termes extrêmes, re- 
liés entre eux par tous les passages, correspondraient 
l’un à la 9 Castelnaui, l'autre à la © Orbignyi. Seules, 
la forme et la ponctuation des élytres nous ont paru 
capables de fournir, et seulement dans certains cas, 
les caractères distinctifs de ces G. Chez celui qui se 
rapporte à la © Castelnaui et que nous considérons 
comme le G type, les élytres ne sont nullement élargis 
en arrière et leur ponctuation dorsale, partout égale, 


Fig. 159. Bos- Sétend jusqu’au bord de la déclivité apicale. Dans le 
»: e a . 0 Là 
trychopsis un- © Que nous rapprochons de la © Orbignyi, les élytres, 
cinata Germ., plus briilants, sont au contraire élargis en arrière et 


C* 
phe. 


héléromor- leur ponctuation, moins forte, s’atténue ou disparait 


postérieurement. C’est très probablement le SG que 
M. E. Blanchard avait appelé serrata. 


Nous le répétons, ces caractères distinctifs ne sont aucunement cons- 


tants. Les autres particularités sur lesquelles notre atten- 
tion à été attirée sont d'importance encore moindre : sail- 
lie des tubercules marginaux de la déclivité apicale, sillon 
de la face externe des tibias postérieurs, soies des tibias, 
etc. C’est aussi sans succès que nous avons eu recours à 
l'examen de larmure génitale et que nous avons compté 
le nombre et noté la longueur des cils raides qui gar- 
nissent le bord postérieur du 9° urosternite. 

d homéomorphe.— Nous ne connaissons qu’une forme 
3 homéomorphe, celle qui correspond à la © Castelnaui. 
Chez ce &, la tête, le prothorax et les tarses antérieurs 
sont en tout semblables aux mêmes parties de la © Cas- 
telnaui. Les élytres, non élargis en arrière et même faible- 
ment rétrécis à l’apex, sont entièrement ponctués et mon- 
tirent presque toujours des rides obliques de chaque côté 
de la suture. Jen ai vu 6 individus (4) mesurant de 10 à 
14 12 mill. de longueur. L'un d'eux, provenant de la 





Fig. 160. — 
Antenne 
du Bostry- 
chopsisun- 
cinala œ. 


(1) Brésil (Coll. Oberthür, 1 ind.; Coll. Abeille de Perrin, 1 ind.); Ypa- 
nema (Musée de Vienne, 2 ind.); Vallée du Rio Beni (Balzan in Musée de 
Gênes, 1 ind.); Montevideo (Coll. Steinheil = Oberthür, 1 ind.). 


yum 


Revision des Bostrychides. D47 


vallée du Rio Beni, parait, au premier abord, être intermédiaire entre 
le G homéomorphe habituel et la © ; mais on ne peut affirmer qu'il en 
soit ainsi. La déclivité apicale de ses élytres est en effet couverte d’une 
ponctuation forte etconfluente et les tubercules marginaux sont comme 
usés. Il s’agit ici, selon toute apparence, d'une véritable usure, ct, quant 
à Ja ponctuation, elle est tout aussi forte chez un autre G homéomorphe 
dont les tubercules élytraux sont bien développés. 


Q Castelnaui. — Des trois facettes que présente la région frontale, la 
facette médiane, spinuleuse, est mate; les latérales, nues, finement et 





161 162 163 


Fig. 161 à 163. — Bostrychopsis uncinata Germ., Q Castelnaui (fig. 161), 
Q Orbignyi (fig. 162), © Gounellei (fig. 163). 


un peu räpeusement ponctuées, sont brillantes. Les bords latéraux de la 
brosse médiane sont parallèles et son bord postérieur est arrondi. Les 
spinules qui la composent sont elles-mêmes constituées chacune d’un 
poil élargi et comprimé, inséré à la base postérieure ou postéro-externe 
d’une éminence spiniforme du tégument. L'épistome, nu, à part quelques 
très courtes spinules dans sa partie médio-postérieure, fait un angle 
prononcé avec le front. Le 4° article des antennes est tantôt épaissi, 
tantôt de dimensions presque égales à celles des deux articles voisins. 
Quelquefois les 3 derniers articles du funicule sont élargis comme chez 
la © Orbignyi A). La partie supérieure de la déclivité apicale des ély- 
tres est couverte d’une ponctuation très forte et confluente. 
Cette forme © est la plus abondante dans les collections, 


Ç 

© Orbignyi. — Celle-ci est en moyenne d’une taille un peu inférieure 
à celle de la © Castelnaui., Son épistome n’est pas aussi déclive par 
“apport au front, Front el épistome sont couverts de spinules plus pe- 


(1) 2 individus de la Coll. Mniszech => Oberthür. 


548 P. LESNE. 


tites que chez la © Castelnaui et simples, c’est-à-dire formées de poils 
courts et coniques, sans éminences adjacentes du tégument. Cette sorte 
de brosse frontale, qui s'étend sur les côtés jusqu'auprès de l'œil, est 
limitée en arrière par une impression subanguleuse. Les antennes sont 
remarquables par agrandissement de leur 4° article, surtout en lar- 
geur, par l'élargissement des 3 articles suivants et par les poils dressés, 
assez abondants, qui garnissent presque toujours les articles du funi- 
cule, La pubescence qui couvre le bord antérieur du prothorax s'étend 
parfois en arrière, couvrant une surface triangulaire dont la pointe 
postérieure atteint presque l'aire irisée. 

® Gounellei. — Bien que parfaitement distincte des deux précé- 
dentes, la © Gounellei doit être considérée comme établissant un pas- 
sage entre elles (1). Le front est un peu moins convexe que chez la 
® Castelnaui, mais il est plus que chez la © Orbignyi. Chez la plupart 
des individus, on voit nettement se dessiner les trois facettes frontales 
de la © Castelnaui; mais les facettes latérales, brillantes comme 
chez celle-ci, conservent leur revêtement de spinules. Le carré mat 
central du front rappelle la facette médiane mate de la © Castelnaui: 
il est couvert comme le reste du front de poils spinuleux simples. Le 
funicule antennaire est normal; c’est à peine si parfois son 4° article 
est légèrement élargi. Le sillon transverse de l'aire irisée du pronotum 
est marqué comme dans la © Orbignyr. Quant aux tibias antérieurs, ils 
sont très caractéristiques, par suite de la présence d’une fine pubes- 
cence blanchâtre, dressée et duveteuse, qui frange la partie externe de 
leur face antérieure. 

Il semble, lorsqu'on étudie le Bostrychopsis uncinata, que lon se 
trouve en présence d'une forme en voie de se différencier suivant trois 
directions, c’est-à-dire de donner naissance à trois espèces distinctes. 
Les études biologiques permettront seules de décider si cette vue est 
exacte. 

Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, orien- 
tale et centrale, depuis la Colombie et le Venezuela jusqu'aux limites 
de la Patagonie. Se trouve dans le Pérou oriental, la Bolivie et le Tu- 
cuman (Burmeister), mais parait faire défaut sur le versant occidental 
des Andes. 

Caracas (Coll. Sallé => Oberthür); Bogota {Musée de Leyde); vallée 
de l’Orénoque (Chaffanjon in Muséum de Paris); Cayenne (Coll. Abeille 
de Perrin): Brésil; Bolivie : Santa-Cruz, Chiquitos et Guarayos (A. d’Or- 


(1) Nous en avons examiné jusqu'ici 10 individus. 


D OT UT 


tel LR re hace sh a 


Revision .des Bostrychides. D49 


bigny), vallée du Rio Beni (département de la Paz) (Balzan in Musée de 
Gônes) (4) ; Pérou oriental : Tarapoto(3f. de Mathan in Coll. Oberthür) (2) ; 
’araguay ; Uruguay ; République Argentine jusqu’au Rio Negro (Carmen 
de Patagones, A. d’'Orbigny in Muséum de Paris). 

Les différentes formes G et © ne paraissent pas localisées. Elles coha- 
bitent très souvent dans la même localité. C’est ainsi que M. E. Gou- 
nelle à pris à Conderiba le G type, le & serrata, la Q& Castelnau et la 
® Gounellei. À Aguas Bellas (Pernambuco), le même entomologiste a 
capturé à Ja fois le G type, la © Orbignyi et la © Castelnaui. Ces exem- 
ples pourraient être multipliés. Je ne sais si la © Orbignyi se rencontre 
en Colombie et au Venezuela; elle parait prédominer dans les parties 
méridionales de l'aire d'habitat. Quant à la © Gounellei, elle n’a encore 
été trouvée que dans l'État de Bahia (Cidade de Conderiba, E. Gou- 
nelle, en novembre-décembre) et au Paraguay (Puerto 14 de Mayo, 
G. Boggiani in Musée de Génes, en septembre). 

Biologie. — Le Bostrychopsis uncinata est nocturne: il vole le soir, 
au crépuscule, et est souvent attiré par les lumières. Au Brésil, il a 
été trouvé en nombre dans certaines lianes qu'il avait taraudées de 
ses galeries (E. Gounelle). 


Bostrychopsis eremita* (3). 
(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 14, 15. — 
Fig. 16% du texte). 
Erichson, 1847, Wiegm. Arch. [. Naturg., XI, 1, p. 87 (9). 


On ne connait encore que la © de cette espèce. Aux caractères donnés 
plus haut nous ajouterons les suivants. Yeux de 


grandeur normale. 4 artiele des antennes légé- A2, 
rement agrandi. Angles antérieurs du prothorax us 


légèrement accusés, .mais mutiques, les posté- 
rieurs lisses ou granuleux, marqués ou arrondis. 
Dents marginales de la ràpe un peu plus grosses 
et écailles du milieu de Paire postérieure du 
pronotum plus grandes que chez espèce suivante. 
Le bord inférieur de la déclivité apicale des ély- 
tres est aussi plus épaissi que chez celle-ci. Fig. 164. — Bostry- 

La pubescence du front est tellement fine et chopsis eremita Er. 
tellement courte qu'on parvient à peine à Ja  Q. 





(1) et (2) D Castelnaui. 
(3) M. le Dr Kolbe, conservateur au Musée de Berlin, a eu l’exlrème ama- 
bilité de me communiquer un individu typique de cette espèce. 


990 P. LESNE. 
percevoir à l’aide des plus fortes loupes. C’est une pubescence couchée. 


Distribution géographique. — Pérou (Erichson in Musée de Berlin) ; 
Uruguay ? (Coll. Bedel). 


Bostrychopsis trimorpha ”. Sp. 


(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 14, 16. — Fig. 165 
du texte). 


Long. 8-14 mill. — Parallèle, brun, comme les espèces précédentes; 
abdomen et épisternes métathoraciques couverts d’une pubescence 
gris roussâtre fine et dense. 2° article des anten- 
nes de moitié ou des 2/3 plus court que le pré- 
cédent, portant sur sa face supérieure une touffe 
de crins, d'ordinaire peu fournie chez le G. Ar- 
ticles 3-7 du funicule pris ensemble plus courts 
que les deux premiers réunis. Milieu de l'aire 
postérieure du pronotum couverte, dans les deux 
sexes, d’une sculpture simulant des écailles im- 
briquées. Yeux plus gros que chez les espèces 
voisines. 





Fig. 165. — Boslry- 
chopsis lrimorpha 


Lesn. Q. ® Le front est légèrement déprimé transversa- 


lement au niveau de la partie postérieure des 
yeux. Les spinules de l’épistome sont plus petites et moins denses que 
celles du front. La suture fronto-clypéale est finement caréniforme. 
4° article des antennes non épaissi, légèrement allongé ou non. Bord 
antérieur du prothorax tronqué ou légèrement échaneré; angles pos- 
térieurs largement lisses et brillants en dessus. 

Outre le & hétéromorphe, on observe un & homéomorphe possédant 
la tête, le prothorax et les tarses antérieurs de la 9 et l’arrière-corps 
du G (1). 

Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale. 

Colombie (Muséum de Paris ; Musée de Stockholm; Coll. Mniszech > 
Oberthür) : Darien, bords du Chagres (F. Geay); Cartagena (Coll. De- 
jean => de Marseul); Mariquita (Bolivar in Muséum de Paris). Vene- 
zuela (Chaper in Muséum de Paris: D° Moritz in Musée de Vienne): 
Sarare, forêt de San Camillo (F. Geay); San Fernando de Apure (La 


41) J'ai vu 2 individus de ce c* homéomorphe : Mariquita (Bolivar in Mu- 
séum de Paris); Caracas (Coll. Sallé > Oberthür). 


Revision des Bostrychides. Do 


glaize in Muséum de Paris); rives de lOrénoque {Chaffanjon in Muséum 


de Paris). Bolivie (Musée de Berlin). Brésil? 


+ 
x * 


Groupe V (voir tabl. des groupes 2, 10). — La seule espèce connue 


. 
/ 


est surtout apparentée à celles du groupe précédent. 


Bostrychopsis laminifer*. 


(Fig. 166 et 167 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174. 


Long. 7-11 mill. — Parallèle, assez allongé, plus court chez le G: 
brun, avec les antennes rousses et les pattes souvent rougeàtres. Lame 


frontale élargie et mate sur sa tranche apicale 
qui est couverte de grains excessivement fins 
et extrêmement denses; finement et densé- 
ment granulée sur sa face antérieure. Épis- 
tome très densément et très finement granu- 
leux. Yeux de grandeur normale. Antennes 
normales, les articles 3-7 pris ensemble plus 
longs que 4-2 réunis; taches pileuses dorées 
des articles de la massue bien délimitées. 
Prothorax subcarré, un peu rétréci en avant, 
sesangles postérieurs largement lisses et bril- 
lants, pointus ; milieu de l'aire postérieure du 
pronotum écailleux. Portion dorsale des ély- 
tres plus ou moins fortement et densément 
ponctuée; sillon marginal des élytres abrégé 
à l’angle apical externe. Tibias postérieurs 
présentant à leur face externe des soies mi- 
couchées, peu abondantes, souvent absentes. 
Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subé- 
gaux. Pas de cornes prothoraciques ni de tu- 
bereules élytraux dans les deux sexes. 

< Lame frontale notablement moins large 
que l’espace séparant les yeux. Épistome peu 


166 








167 


Fig. 166 et 167. — Bostry 
chopsis laminifer Lesn. 


O 
D. 


convexe. Angles antérieurs du prothorax munis seulement d’un uneus 
robuste. Ponctuation de la portion basilaire dorsale des élytres assez 
forte et assez dense, atténuée en arrière. Déclivité apicale légèrement 


Do2 P.- LESNE. 


excavée, rebordée inférieurement, fortement mais peu densément ponc- 
tuée, sa région suturale déprimée supérieurement, 

® Lame frontale un peu plus large que lespace séparant les yeux. 
Épistome renflé transversalement. Angles antérieurs du prothorax 
sans dent uncinée, munis seulement d’une dent redressée, écartée du 
bord antérieur. Élytres densément et fortement ponctués sur toute leur 
région dorsale ; déclivité apicale légèrement déprimée, très fortement et 
très densément ponctuée, surtout le long de la suture; celle-ci légère- 
ment saillante. 

Chez le &, la largeur de la lame frontale et la convexité de l’épistome 
sont variables. 

Distribution géographique. — Brésil : Cidade de Conderiba (État de 
Bahia), en novembre-décembre (E. Gounelle in Coll. Gounelle, Muséum 
de Paris, Coll. Fairmaire); Jatahy (État de Goyaz) (Muséum de Paris); 
Bolivie (Coll. Guérin-Méneville > Oberthür); Paraguay : Asuncion 
(Balzan in Musée de Gênes) et Puerto 14 de Mayo (Boggiani in Musée de 
Gônes); République Argentine : Province de Corrientes (A. d’'Orbigny in 
Muséum de Paris). 


Groupe VI (voir tabl. des groupes 2, 3, 9). — L’unique espèce de 
ce groupe constitue un type isolé, sans liens de parenté immédiats. 


Bostrychopsis fortis. = Ghakidos ) Bou 
1400 RU EX Se Fu 40 
(Fig. 139 et 168 du texte). 


Leconte, 1865, New Spec. Col., p. 101. — Horn, 1878, Proc. Am. 
phil. Soc., XVII, p. 547. 


Long. 9 1/2-17 mill. — Assez allongé, parallèle, brun foncé, brillant 
sur les élytres, glabre en dessus. Front abrupt le long de la suture 
fronto-clypéale, sa région postérieure brillante, lisse ou très finement 
ponctuée, séparée du vertex par une impression en arc de cercle. 
Épistome et portion convexe du front densément et assez finement 
ponctués. Taches pileuses des articles de la massue antennaire fort peu 
apparentes, mais cependant nettement délimitées. Prothorax transverse, 
fortement rétréci en avant, ses angles antérieurs rapprochés, prolongés 
dans les deux sexes en cornes uncinées à l'extrémité; aire postérieure 
du pronotum couverte de granules. Élytres très fortement et assez 
densément ponctués dans leur région dorsale, leur sillon marginal gra- 


Revision des Bostrychides. DD9 


duellement atténué en arrière; nervure marginale épaissie et saillante 
dans sa moitié antérieure; déclivité apicale dépourvue de tubercules 
marginaux dans les deux sexes. Abdomen très finement et densément 
ponctué, sa pubescence extrêmement fine et très courte, surtout sen- 
sible au bord postérieur des deux pénultièmes segments. Tibias posté- 
rieurs sans soies dressées à la face externe. 2 ar- 

ticle des tarses postérieurs un peu plus long que D» 
le dernier, le 3° article des mêmes tarses deux “à 
fois aussi long que le 4°. 


Re 


/ 
{ ee 
\ Q& 





a Angle apical des élytres présentant, sur son 
rebord externe épaissi, une fossette punetilorme 
d’où nait une touffe serrée de poils roux. . 


épineux en dessous, sans fossette punctiforme ni 
touffe de poils. 

Chez cette espèce la direction des cornes pro- 
thoraciques est variable; ces prolongements sont 
généralement convergents chez le G, parallèles 
chez la 9; mais les exceptions sont assez nom- 
breuses, En outre, chez les grands G, ces cornes 
deviennent proportionnellement plus longues Fig. 168. — Bostry- 
et plus robustes en même temps que le protho- chopsis fortis Lec. 
rax devient plus grand, que les granules de l'aire c* hétéromorphe. 
postérieure du pronotum s’écrasent et pren- 
nent la forme d’écailles, que les parties postérieures des élytres de- 
viennent très lisses et très brillantes, sauf la partie inférieure de la dé- 
clivité apicale qui reste finement ponctuée. Au contraire, chez la Q, 
comme chez le G homéomorphe, la déclivité apicale est toute entière 
fortement et très densément ponctuée. Ce mode de variation est compa- 
rable à celui qui a été observé depuis longtemps chez beaucoup de Lu- 
canides et de Scarabéides. 


® Angle apical des élytres presque toujours | 
| 





Distribution géographique. — Utah méridional : St-George (Horn). 
Arizona (Horn). Basse-Californie (Leconte; L. Diguet in Muséum de Pa- 
Ts, \EfC.). 

Biologie. — Durant ses séjours en Basse-Californie, M. Léon Diguet 
capturait cetie espèce surtout le soir, à la lumière, dès le mois de mai 
et jusqu'en novembre. L’adulte attaque indifféremment tous les bois 
secs, mais préfère celui du Prosopis pubescens, connu dans le pays sous 
le nom de « Mesquite amargo » (L. Diguet). 


D94 P. LESNE. 


Genre Heterobostrychus 7. (. 


(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 15). 


Corps cylindrique ou un peu déprimé. Tête sans constriction au 
niveau du bord postérieur des veux. Angles antérieurs de l’épistome 
pointus, droits ou obtus (H. aequalis). Cadre buccal non 
denté au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde, sim- 
ple dans les deux sexes. Articles de la massue antennai- 
res sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax 
fortement rétréci en avant, légèrement excavé au-dessus 
du milieu de son bord antérieur. Élytres sans nervures 
dorsales en saillie, non granuleux ni denticulés à leur bord 
inféro-apical, leur sillon marginal brusquement abrégé avant 
l’apex. Méso et métasternum en contact au côté externe 
de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 1% seg- 
ment de l'abdomen présentant une facette plane ventrale : 
»° segment abdominal simple. Calcar des tibias antérieurs 
Fig. 169. normal, incurvé. Tarses et tibias postérieurs subégaux., 
Antenne de les derniers dépourvus de poils dressés à leur face externe. 


l’Helero- : s RUE ; ie : 
Les espèces de ce genre, peu nombreuses, habitent les 
bostrychus 


brunneus Parties chaudes de l'Ancien Monde. Elles appartiennent 
Murr. ex à # types bien tranchés dont voici les caractères. 





Suture fronto-clypéale obsolète. Yeux très peu surélevés à leur bord 
postérieur, sous lequel les tempes ne forment pas d'angle rentrant. 
Angles postérieurs du prothorax généralement arrondis. Tarses anté- 
rieurs avec une frange interne de soies blondes. 

d hétéromorphe. Front simple, à profil rectiligne. Prothorax plus 
grand, avec un fort uncus à chaque angle antérieur. Aire postérieure 
du pronotum ornée d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. 
Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté, à son bord su- 
périeur, deux tubercules dont l’interne est unciforme. 

© Front muni d’une gibbosité médiane velue empiétant sur lépi- 
stome. Prothorax moins grand, faiblement échancré au bord antérieur, 
ses angles antérieurs indiqués, mais non saillants. Aire postérieure du 
pronotum couverte de grains écrasés. Déclivité apicale des élytres sans 
tubercules marginaux. 


Revision des Bostrychides. DD 


G homéomorphe. Front conformé comme chez la © ; prothorax sem- 
blable à celui du & hétéromorphe, si ce n’est que les uncus des angles 
antérieurs sont remplacés chacun par une simple dent redressée. 
Élytres comme chez le G hétéromorphe. 


Deux espèces : I. unicornis et IH. pileatus. 


IL. 


Front semblable dans les deux sexes, légèrement déprimé par rap- 
port au vertex et à l’épistome, celui-ci convexe, un peu renflé, Suture 
fronto-clypéale obsolète, non enfoncée au milieu. Angles antérieurs de 
l’épistome obtus, non saillants, mais à sommet pointu. Yeux faible- 
ment surélevés en arrière. Angles postérieurs du prothorax marqués, 
souvent lobés. Aire postérieure du pronotum présentant de gros points 
enfoncés et ornée au milieu d’une sculpture plus ou moins distincte, 
simulant des écailles imbriquées. Bord apical des élytres prolongé et 
légèrement redressé. 5° segment abdominal frangé de longues soies 
rousses au milieu de son bord postérieur. 2e article des tarses pos- 
térieurs plus court que le dernier. 

do hétéromorphe. Prothorax plus grand, l'aire postérieure du pro- 
notum très éparsement ponctuée. Déclivité apicale des élytres munie 
supérieurement, de chaque côté, de deux tubereules marginaux dont 
l'interne est unciforme. 

© Prothorax plus petit. Aire postérieure du pronotum densément 
ponctuée. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. 

d homéomorphe. Prothorax comme celui de la ©. Tubercule mar- 
ginal supéro-interne de la déclivité apicale beaucoup moins développé 
que chez le G hétéromorphe. 


Une seule espèce : IT, aequalis. 


IL. 


Front nullement déprimé, épistome non renflé, le profil du dessus 
de la tête décrivant, dans les deux sexes, une courbe régulière. Suture 
Îronto-clypéale bien marquée au milieu. Yeux très légèrement suréle- 
vés en arrière. Angles postérieurs du prothorax droits ou obtus, pres- 
que toujours pointus au sommet, quelquefois même un peu lobés chez 
la ©. Bord apical des élytres non réfléchi. Articles 2 et > des tarses pos- 
térieurs subégaux. 


a Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes uncinées 


550 P."LESNE. 


Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert d’écailles. Déclivité 
apicale des élytres munie de chaque côté d’une apophyse marginale. 
Pleurites du dernier segment abdominal plus apparents. 

Q Angles antérieurs du prothorax munis seulement d'une forte dent 
redressée, Milieu de Paire postérieure du pronotum- couvert de: gra- 
nules räpeux. Déclivité apicale des élvtres montrant seulement de 
chaque côté un calus marginal. 


Une seule espèce : H. hamatipennis. 
NES 


Front simple dans les deux sexes, déprimé par rapport au vertex, 
rectilignement continu avec l’épistome (vu de profil). Suture fronto- 
clypéale obsolète. Yeux nettement détachés en arrière, les tempes for- 
mant un angle rentrant au-dessous de leur bord postérieur. Prothorax 
armé au bord antérieur de deux fortes dents recourbées, peu écartées, 
ses angles postérieurs droits, bien marqués, souvent saillants, pro- 
longés en un lobe court, arrondi. Milieu de l'aire postérieure du pro- 
notum couvert de grains non écrasés. Élytres sans carènes ni tuber- 
eules dans les deux sexes, présentant seulement une côte au bord 
inféro-latéral de la déclivité postérieure. Tarses un peu plus courts 
que les tibias correspondants, leur dernier article notablement plus 
long que le 2. Dernier article des tarses antérieurs à peine moins long 
que l’ensemble des articles précédents. 

Dimorphisme sexuel très laible. 

Une seule espèce : A. brunneus. 


Malgré cette diversité de conformation, le genre Heterobostrychus est 
naturel. Par bien des particularités ses espèces se rapprochent les unes 


alaire sur lequel nous reviendrons ultérieurement et qui ne se retrouve 
d'autre part que chez les Bostrychoplites. Ce faitest l'indice d’une proche 
parenté des deux genres. Les Heterobostrychus se rattachent aussi aux 
Bostrychopsis à la fois par l'intermédiaire de l'A. hamatipennis et par 
celui des H. unicornis et pileatus dont le mode de varialion sexuelle 
est identique, dans ses traits principaux, à celui de plusieurs Bostry- 
chopsis. En outre, les Heterobostrychus unicornis et pileatus possèdent 
chacun un & homéomorphe parfaitement homologable à lun des G ho- 
méomorphes du Bostrychopsis parallela. 

Au point de vue des caractères extérieurs, les deux sexes de PHete- 
robostrychus aequalis peuvent être considérés comme formant deux 


" 


Revision des Bostrychides. 997 


séries convergentes. À moins d'avoir recours à l'examen des pièces gé- 


nitales, il est parfois difficile de décider si l’on à sous les yeux un € 
ou une ©. Ici le & hétéromorphe et le G homéomorphe sont reliés 
par de nombreux termes de passage. La © est beaucoup moins va- 
riable; mais on voit quelquefois se développer chez elle, au bord su- 
périeur de la déclivité apicale, un tubereule aussi élevé que celui pré- 
senté par certains d. 


On ne connait, chez l’H. hamatipennis, que le G et la Q hétéromor- 
phes. Chez l'A. brunneus, les deux sexes sont à peine différents. 
TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-8 — Suture fronto-clypéale obsolète ou peu apparente, non 


ou à peine enfoncée au milieu. — & Pas de cornes pro- 
thoraciques. 
2-7 — Yeux faiblement ou à peine surélevés à leur bord pos- 


tiérieur. Elvtres glabres. Grains de l'aire postérieure 
du pronotum écrasés ou simulant des écailles imbri- 
quées. 


3-6 — Angles postérieurs du prothorax arrondis ou peu mar- 
qués. Aire postérieure du pronotum sans gros points en- 
foncés. 


4-5 — Prothorax aussi large que long. Ponctuation élytrale 
plus forte. — © Diamètre transverse de la houppe fron- 
tale n’atteignant pas le 1/4 de l’espace interoculaire. — 
ÉoneRot 21, 1/2 ill, 20. H. unicornis Wal. 


= 


9-4 — Prothorax plus long que large. Ponctuation élytrale 

moins forte. — © Diamètre transverse de la houppe fron- 

tale dépassant le 1/3 de l’espace interoculaire. — Long. 

AMEN IE ART Er PA AU Pr H. pileatus n. sp. 
6-3 — Angles postérieurs du prothorax marqués, presque 
toujours lobés au sommet (fig. 174); aire postérieure du 
pronotum avec de gros poins enfoncés. Long. 6-13 


CERN em nn me à H. aequalis \Vat. 
7-2 — Yeux fortement surelevés et détachés à angle rentrant 


en arrière, Élytres très brièvement pubescents. Grains 
du milieu de l'aire postérieure du pronotum non écrasés. 
NO ES AD Jen D LA NAN | Cr PMR INR ANR H. brunneus Murr. 


598 P: LESNE. 


8-1 — Suture fronto-clypéale fortement enfoncée au milieu. 
Yeux faiblement surélevés en arrière. — & Des cornes 


prothoraciques.— Long. 9-151/2mill. H.hamatipennis Lesn. 


Heterobostrychus unicornis*. 


{Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1, 2, 3, 4. — 
Fig. 170 du texte). 


Waterhouse, 1879, Ann. and Mag. of Nat. Hist,, 5° sér., HE, p. 301. 
— Fairmaire, 1893, Ann. Belg., 1893, p. 539 (1). 

Long. 9 4/2-11 1/2 mill. — Allongé, parallèle, brun foncé, avec les 
cuisses un peu rougeatres et la massue antennaire rousse, 

JS hétéromorphe inconnu. 

® Tête munie en dessus d’un tubercule densément velu situé sur 
le trajet de la suture fronto-clypéale et empiétant à la fois sur le front 
et sur lépistome. Le diamètre transverse de ce 
tubercule n’atteint pas le 1,4 de l’espace interocu- 
laire. Suture fronto-clypéale presque indistincte, 
indiquée par une côte assez vague. Ponctuation 
du front très fine, dense, ràäpeuse. Prothorax sub- 
carré, légèrement arrondi sur les côtés, son maxi- 
mum de largeur se trouvant près du milieu ; bord 
antérieur légèrement échancré, l’échancrure limi- 
Fig. 170. — Hele- tée de part et d'autre par une dent redressée nul- 
robostrychusuni- lement saillante; angles postérieurs arrondis. Mi- 
cornis Wat. ®. lieu de laire postérieure du pronotum couvert de 

granules écrasés fins et denses. Ponctuation ély- 

trale forte, homogène, non régulièrement sériée. Déclivité apicale dé- 
primée de part et d'autre de la suture; celle-ci saillante. Angle sutural 
brillant et imponctué. Apex des élytres un peu relevé et présentant un 
rebord qui, latéralement, s’épaissit et se sépare du bord même de lé- 
lytre. Lobe intercoxal du mésosternum avec une fine carène médiane. 
Ponctuation de l'abdomen fine et dense, sa pubescence excessivement 
line. Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subégaux, 





3 homéomorphe. Le type de l’espèce est un & homéomorphe. Sa 
tête est semblable à celle de la ©, tandis que ses élytres sont munis de 
chaque côté, au bord supérieur de la déclivité apicale, de deux tuber- 


‘1) Cette description est une reproduction de celle de Waterhouse. 


Revision des Bostrychides. D99 
cules, l’externe simple, l’interne plus grand, prolongé en une corne 
robuste incurvée en dedans. 

Distribution géographique. — Madagascar et Comores; Inde et Indo- 
Chine. 

Anjouan (Waterhouse) (individu type); Madagascar (Grandidier in 
Muséum de Paris); Madras (Coll. de Marseul); Rangoun (British Mu- 
seu); Cochinchine (Coll. Moore > Oberthür). 


Heterobostrychus pileatus n. sp. 


(Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1, 2, 3, 5. — Fig. 171 
et 172 du texte). 

Long. 9-11 mill. — Très voisin du précédent. S'en distingue par sa 
ponctuation élytrale moins forte et par son prothorax plus long que 
large, légèrement élargi en arrière du milieu. 

Chez la ©, la houppe pileuse du front est bien plus TE EN 
grosse que chez l'unicornis ; le prothorax est sensi- à 


blement plus étroit, ses angles antérieurs sont moins  { ] 
marqués, presque toujours mutiques, ses angles  ] = 
TE # . Z | TASER 
postérieurs sont plus largement arrondis. Les soies C7 
ZE 


qui garnissent les tarses antérieurs sont du double 

plus longues. La ponctuation abdominale est plus pig. 171. — Hete- 

fine. robostrychus pi- 

d hétéromorphe. Tête et prothorax plus gros que  Leatus Lesn. Q. 

chez la ©. Front simple, lisse et brillant au milieu. 

Angles antérieurs du prothorax munis chacun d’un uneus, limitant de 

part et d'autre une échancrure médiane assez étroite et peu profonde. 
Tubercule marginal inférieur 


NE) ere [\ de la déclivité apicale modé- 
È ÉD Na | \, | rément développé, comprimé, 
LE ; ; ee non relié au rebord inférieur, 
| le tubercule supérieur beau- 
coup plus grand, prolongé en 
une corne infléchie en de- 
dans. Rebord inférieur de la 
déclivité épaissi latéralement et distinct du bord mème de l’élytre. 
Il existe un & homéomorphe (1), pour la description duquel nous 


LV 


renvoyons à ce qui a été dit plus haut (Groupe 1). 


Fig. 172. — Helerobostrychus pilealus 
Lesn. «7. Profil et déclivité apicale des 
élytres, vue de trois quarts. 


1) Un individu des Sept Pagodes (Tonkin) (Coll. Allard). 


960 P. LESNE. 


Distribution géographique. — Inde, Indo-Chine, Philippines. 

Province de Bombay : Canara (Coll. Andrewes) (1). Bangkok (P£ Lar- 
naudie in Museum de Paris); Batlambang à Pnom-Penh (Pavie‘in Mu- 
seum de Paris). Tonkin (D° Langue in Museum de Paris; Coll. Lamey), 
Sept Pagodes (Coll. Allard). Philippines (Semper in Coll. Oberthür). 


Heterobostrychus aequalis*. 


Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 2, 6. — Fig. 29, 
31, 173, 174 du texte). 


Waterhouse, 1884, Proc. Zool. Soc. Lond., 1884, p. 215, PI. XVI. 

Î. 3 (2) (9). 
uncipennis* Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173 (G ©). 

? papuensis Mac Leay, 1886, Proc. Linn. Soc. N. S. W., % sér., I, 
p. 154 (9). 

Long. 6-13 mill. — Parallèle, très légèrement déprimé, d’un brun 

plus ou moins foncé, souvent rougeàtre, glabre en dessus; cuisses fré- 

quemment rougeûtres. Front 

PE et épistome räpeusement et 


EN De | | irrégulièrement  ponctués , 
Lol I \ | très brièvement et peu den- 





sément pubescents. Élytres 
172 174 très fortement et densément 
Fig. 173 et 174. — /{cterobostrychus acqua- ponctués, les Tue fps 
lis Wat. c*, vu de profil (fig. 173) et pro- disposés en séries striales 
thorax de la ©, vu de dessus (fig. 174). assez régulières ; ponctuation 
de la déclivité apicale va- 
riable. Bord apical des élytres réfléchi et muni d’un rebord latérale- 
ment épaissi et écarté du bord même de l'élytre. Abdomen couvert 
d’une ponctuation tres fine et très dense, râpeuse, sa pubescence exces- 
sivement fine, peu apparente. 2 article des tarses postérieurs beaucoup 
plus court que le dernier. 
Bien que nous ayons déjà parlé plus haut des caractères sexuels, 
nous devons y revenir ici. Chez le G hétéromorphe, le prothorax est 
plus grand, dépassant parlois les élytres en largeur ; ses angles postérieurs 


(1) Cité à Lort par moi comme étant l’unicornis (Ann. Belg.. 1897, pr 16): 
(2) Cette figure est inexacte et de nature à tromper par suile de la longueur 
exagérée donnée aux dents marginales de la râpe prothoracique. 


Revision des Bostrychides. )61 


ne sont pas ou sont peu nettement lobés, et la dent des angles anté- 
rieurs est généralement plus saillante que dans les autres formes. L’es- 
pacement des gros points enfoncés de l'aire postérieure du pronotum 
laisse apparaitre la sculpture foncière qui simule des écailles imbri- 
quées, brillantes, à contours finement marqués. La déclivité apicale 
des élytres montre, de chaque côté, à son bord supérieur, une dent 
allongée, légèrement inclinée vers l'axe du corps et incurvée en des- 
sus; en dehors de cette sorte d’uncus se trouve un calus costiforme (4). 

Chez la ©, le prothorax est plus petit; ses angles postérieurs sont 
presque toujours nettement lobés; la densité des gros points enfoncés 
qui couvrent l’aire postérieure du pronotum efface toute autre sculp- 
ture. Il n'existe de chaque côté, au bord supérieur de la déclivité api- 
cale, que deux calus costiformes très peu saillants. 

Certains &, d’une taille en moyenne inférieure à celle du G hétéro- 
morphe, sont caractérisés par un prothorax proportionnellement plus 
petit que celui de ce dernier, ressemblant à celui de la ©, avec l'aire pos- 
iérieure fortement et densément ponctuée et les angles postérieurs 
souvent lobés. La dent élytrale est courte, non ou à peine incurvée, et 
parfois même elle est remplacée par une simple côte saillante (2). Mais 
cette forme homéomorphe n’est pas fixe; des termes de transition Ja 
relient au type hétéromorphe. 

D'ailleurs l’épine redressée des élytres du G, même lorsqu'elle est 
bien développée, est assez variable. Plus ou moins rugueuse et ponc- 
tuée à la base, elle est tantôt simple, régulièrement arquée et amincie 
vers la pointe, lantôt munie vers le milieu de sa face postérieure d’un 
tubercule qui la fait paraître comme bifurquée. La ponctuation de la 
déelivité apicale du GS est plus ou moins forte, plus ou moins dense. 

On observe des © chez lesquelles le calus supéro-interne de la dé- 
clivité est remplacé par un tubercule costiforme très court, mais pointu 
et bien apparent. Ces © ressemblent beaucoup à certains G. 

Dans les deux sexes, la forme de léchancrure antérieure du prono- 
tum est très variable, arquée, anguleuse, trapézoide, quelquefois nulle. 
Le bord antérieur du prothorax est alors tronqué presque rectiligne- 
ment entre les deux dents marginales, dont l’écartement est aussi sujet 
à variation. 


(1) Ces dents et calus élytraux rappellent lout à fait ceux des mâles des 
H. unicornis et pilealus et/on n’en observe de semblables chez aucun autre 
Bostrychide, 

(2) Un individu de Soembawa (Coll. Bedel). 

Ann. Soc. Ent. Fr,, LXVIr, 1898. 36 


562 P. LESNE. 


Distribution géographique. — Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, 
Insulinde, Nouvelle-Guinée, Madagascar et Comores. 

Nous citons seulement ci-dessous les localités extrêmes de la péri- 
phérie de l'aire d'habitat. 

Sind (Coll. Moore > Oberthür). Satledj : env. de Simla (Coll. Ober- 
thür). Bhoutan anglais : Maria Basti (Coll. Oberthür). Bhamo (Fea in 
Musce de Gênes). Yunnan occidental (D° Anderson in Coll. Oberthür). 
Fou-kien : Amoy (Musee de Leyde). Philippines. I. Mariannes (Marche 
in Muséum de Paris). I. Arou (Musée de Leyde) et Timor Laoet (Water- 
house). Nouvelle-Calédonie : Moindou (Coll. Gambey > Oberthür), Nou- 
méa (Ph. Francois) (4). Mayotte (Coll. Mniszech > Oberthür). 

Biologie. — A Calicut, cette espèce perfore les caisses à thé faites du 
bois de Bombax malabaricum (Bairlow). 


Heterobostrychus hamatipennis*. 


(Voir caractères du groupe TT et tabl. des espèces 8. — Fig. 175 
du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173 (G9). 
niponensis Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., sér. 6, vol. XVIL p. 339 (G). 


Long. 9-15 1/2 mill. — Parallèle, assez large, robuste; brun foncé, 
avec les cuisses quelquefois rougeâtres. Dessus du corps couvert d’une 
pubeseence rousse, extrêmement courte et assez éparse, plus dense 
près du bord antérieur du pronotum et, chez le G, sur la déclivité api- 
cale des élytres qui parait souvent recouverte d’une sorte de pulvé- 
rulence jaune. Pubescence de l’écusson plus dense, déterminant par- 
fois une tache claire bien apparente. Pubescence ventrale moins courte 
et plus abondante que celle du dessus du corps. Tête grosse. Front 
plus ou moins ponctué ou râpeux. Épistome densément pubescent, 
surtout chez le G, finement caréné longitudinalement au milieu. Labre 
pubescent en dessus. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum 
assez grossière, ràäpeuse, formée de tubereules scalloïdes, plus saillants 
chez la ©. Angles postérieurs du prothorax généralement droits, poin- 
tus, rarement arrondis, parfois légèrement lobés chez la ©. Ponctuation 
dorsale des élytres très forte et très dense, assez régulièrement sériée. 

3 Déclivité apicale d'ordinaire moins fortement et moins densément 
ponctuée que le dos des élytres, et présentant de chaque côté une apo- 


(1) Il est vraisemblable que l'existence de l’H. aequalis en Nouvelle-Calé- 
donie résulle d’une importation relativement récente. 


Revision des Bostrychides. 903 


physe marginale subcylindrique, assez épaisse, obliquement tronquée 
au sommet et pointue en dedans. Rebord inférieur de la déclivité bien 
net, brillant, détaché latéralement du bord même de 
lélytre. Articles 2 à 4 des tarses antérieurs munis de 
longues soies en dessous. 

® Yeux plus gros. Déclivité apicale aussi fortement 
ou plus fortement ponctuée que la région dorsale, 
cette ponctuation très serrée ; apophyses marginales 
remplacées chacune par un calus; rebord inférieur 
non distinet latéralement du bord même de l’élytre. 
Tarses antérieurs sans longues soies en dessous. 


Cette espèce est assez variable au point de vue de 
la sculpture et de la pubescence dorsales, de la forme 
de l’échanerure antérieure et des angles postérieurs 
du prothorax et surtout au point de vue de la forme 
des apophyses élytrales du G, dont la position par Pig! 175. He 
rapport à la suture varie sensiblement aussi. terobostrychus 

Ces apophyses ont généralement la forme que nous  hamatipennis 
avons décrite. Chez les individus du Tonkin, elles  Lesn. «7. 

sont plus épaisses et moins pointues à l'extrémité. 

Dans les exemplaires de l'archipel Riou-Kiou, elles sont moitié plus 
courtes que d'ordinaire tout en restant aussi épaisses. Les spécimens 
de l'ile Maurice ont une forme un peu plus courte que ceux d'Asie: 
les apophyses élytrales du G sont bien développées, pointues en dedans 
au sommet. Les individus de Madagascar diffèrent à peine de ceux de 
l'Inde. Nous n'avons pu utiliser ces variations pour caractériser des ra- 
ces suffisamment distinctes. 





L'Heterobostrychus hamatipennis établit une transition entre les Bos- 
tri ychopsts et le genre actuel. Le G possède en effet bien des caractères 
du & hétéromorphe des Bostrychopsis : profil céphalique, suture fronto- 
clypéale, pubescence clypéale, cornes prothoraciques, visibilité des 
pleurites du dernier segment apparent de l'abdomen. 


Distribution geographique. — Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, 
Japon méridional, Philippines, Bornéo, Madagascar, Ile Maurice. 

Inde septentrionale : Dehra Doun (Coll. Moore => Oberthür); Sikkim 
(Coll. Oberthür); Bhoutan anglais : Maria Basti (Coll. Oberthür); 
Sylhet (British Museum). Maïssour (Coll. Boutarel). Ceylan (British 
Museum ; Coll. Oberthür). Malacca (Coll. de Marseul). Saigon (Germain 
in Muséum de Paris). Hué (Coll. Fairmaire; Coll. Fleutiauxr). Laos 
(Pavie in Muséum de Paris). Tonkin (Muséum de Paris). Chang-Haï 


564 P. LESNE. 


(Musée de Vienne). Archipel Riou-Kiou : I. Oshima (Ferrie in Coll. 
Oberthür) et 1. Okinava (Lewis). Japon : province de Satsuma (Coll. 
Oberthür).Palaouan (Coll. Bedel ; Coll. Oberthir); Mindanao (Coll. Baer. 
Bornéo occidental : Rivière Sambeh (Fr. Buffat in Coll. Oberthür.. 
Madagascar : Baie d'Antongil (Mocquerys in Coll. Alluaud); Antianaks 
(Dr Jailet in Coll. Aluaud); Tamatave (D° Ch. Martin). XL. Maurice 
(D. d'Envmerez in Coll. Alluaud, Muséum de Paris). 


Heterobostrychus brunneus*. 
(Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 7, — Fig. 44, 
169, 176, 177 du texte). 


Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 92. — Id., 
1878, Col. Old Cal., p. 115. — Quedenfeldt, 1886, Berl. ent Zeitschr., 
1886, p. 326. 

Grayanus* Wollaston, 1867, Col. Hesp., p. 109. 


picipennis* Fähraeus, 1872, Ofv. Vetensk. - Akad. Fôrh., XXNUI, 
p. 669. 


Long. 5-11 mill. — Brun, presque mat, un peu plus foncé sur le 
prothorax ; dessous et pattes souvent rougeâtres. Corps couvert d’une 
pubescence rousse  extrême- 
ment courte, couchée. Front et 
épistome finement et ràpeuse- 
ment ponctués. Élytres à peine 
redressés à l’apex, fortement 
et densément ponctués, leur 





177 176 ponctuation non régulièrement 

Fig. 176 et 177. — Helerobostrychus  Sériée; ponctuation de la décli- 
brunneus Murr. Profil et prothorax, vu  vité postérieure un peu plus 
de dessus. forte que celle de la région dor- 


sale. Rebord de la déclivité 
écarté latéralement de la marge élytrale. Suture peu saillante sur la dé- 
clivité. Abdomen couvert d’une ponctuation fine, dense, ràpeuse. 
Comparé à la ©, le G a l'échancrure antérieure du prothorax moins 
large et plus profonde avec ses uneus limitants plus longs et plus for- 
tement redressés. Ces différences sexuelles, d’ailleurs faibles, ne sont 
pas toujours faciles à apprécier à cause de la variabilité des uncus 
prothoraciques et de l’échancrure qu'ils délimitent. Cette dernière est 
tantôt arquée, tantôt anguleuse, trapézoïde ou rectangulaire. Les deux 
premiers cas ne se présentent guère que chez la Q. 


Revision des Bostrychides. D69 


Les angles postérieurs du prothorax sont également variables, ainsi 
que la grosseur et la densité des grains de l'aire postérieure du prono- 
tum, 

Il serait possible que cette espèce eût quelque parenté avec le Bos- 
trychus capucinus et le Dexicrates robustus ; mais c’est avec les Hete- 
robostrychus aequalis et hamatipennis qu'elle a les affinités les plus 
étroites et les plus évidentes. 


Distribution géographique. — Toute l'Afrique intertropicale et aus- 
trale, depuis le Sénégal et les îles du Cap Vert (S. Thiago, Wollaston), 
le Soudan (Coll. Abeille de Perrin), lAbyssinie (Raffray in Coll. Ober- 
thür) et le pays des Somali (Bottego in Musée de Gênes), jusqu’au Cap 
de Bonne-Espérance. Madagascar : Nossi-Bé (Pierron in Muséum de 
Paris). 

Genre Bostrychoplites 7. 4. 
(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 9). 


Capsule céphalique rétrécie entre les yeux et le vertex, son profil 
dorsal décrivant une courbe rentrante entre l’épistome et le vertex ; la 
tête comprend ainsi une 
portion basilaire globu- 
leuse, renflée surtout en 
dessus et une portion an- 
téoculaire déprimée, élar- 
gie en avant, dans la ré- 
gion clypéale (1). Épis- 


tome convexe le long de 


NL URSS 
CG 





Fig. 178. — Capsule cépha- 179 181 
lique du Bostrychoplites Fig. 179 à 181. — Antennes des Bostrycho- 
cornutus OI., vue de des- plites Zicleli Mars. (fig. 179), productus 
sus et de profil. Imh. (fig. 180) et cornulus OI. (fig. 181). 


(1) Ces caractères s’atténuent beaucoup chez les femelles de petite taille du 
B. Zickeli. 


566 P. LESNE. 


son bord antérieur, échancré en avant, ses angles antérieurs plus ou 
moinsaigus et saillants, embrassant les côtés du labre. Suturefronto-ely- 
péale fine, distincte sur une partie de sa longueur, jamais fortement en- 
foncée. Cadre buccal presque toujours fortement denté au-dessous des 
yeux, parfois seulement lobé (B. Normandi). Sous-menton trapézoiïde, 
déprimé au milieu du bordantérieur, ses angles antérieurs plus ou moins 
proéminents. Yeux saillants, fortement surélevés au bord postérieur. Ar- 
ticles de lamassue antennaire sans taches pileusesnettementdélimitées (4). 
Anglesantérieurs du prothorax prolongés, dans les deux sexes, en cornes 
robustes. Déclivité antérieure du pronotum abrupte, son aire posté- 
rieure couverte de granules écrasés ou non, ou ornée d’une sculpture 
en écailles imbriquées, mais toujours dépourvue de points enfoncés. 
Pas de tubercules proprement dits au bord supérieur de la déclivité 
apicale des élytres. Méso et métasternum en contact au bord externe 
de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale de l'abdomen présen- 
tant une facette plane ventrale. 5° segment abdominal apparent simple 
dans les deux sexes. Calcar des tibias antérieurs incurvé, plus ou 
moins développé. 2 article des tarses postérieurs aussi long ou plus 
long que le dernier; 3° article un peu plus long que 4°; articles 2-4 
revêtus en dessous d’une abondante pubescence dorée. 


G Prothorax plus grand que chez la ©, plus large que les élytres 
aux épaules, ses cornes antérieures plus développées que chez la 9. 
Calcar des tibias antérieurs plus long et plus robuste. 

Les Bostrychoplites sont essentiellement africains. Ils constitueraient 
un groupe parfaitement homogène si l'on pouvait en distraire les 
B. Normandi et Zickeli; mais, en l’état actuel de nos connaissances, 
il y aurait plus d’inconvénients que d'avantages à séparer générique- 
ment ces deux espèces. 

Les caractères sexuels sont toujours bien apparents. Nous n'avons 
pas constaté ici de phénomènes d’homéomorphisme. 

Un fait intéressant, présenté par une espèce de ce genre (B. cornutus 
OL.), est la fermeture en arrière des cavités cotyloides antérieures par 
rapprochement des épimères prothoraciques. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-4 — Élytres sans nervures discoïdales saillantes. Vertex 
impressionné en are de cercle. Ponctuation élytrale sans 
(1) Chez la plupart des espèces, l'emplacement des dépressions composées 


est marqué seulement par une légère condensation des pores sensoriels et 
ne présente pas de poils protecteurs. 


Revision des Bostrychides. 967 


granules interposés. Tibias postérieurs sans soies dres- 
sées à la face externe. Cornes prothoraciques infléchies 
(fig. 184). 

2-3 — Tarses postérieurs plus longs que les tibias correspon- 
dants. Épistome éparsement ponctué, brillant, légèrement 
saillant au milieu du bord antérieur, ses angles anté- 
rieurs infléchis, aigus. Cadre buccal faiblement lobé au- 
dessous des yeux. Aire postérieure du pronotum présen- 
tant au milieu des granules écrasés, allongés, brillants, 
assez denses. Élytres peu fortement et assez irréguliè- 
rement ponctués, déprimés dans la région postérieure le 
long de la suture; bord apical non denticulé en dessous, 
angulé de chaque côté avant l’apex. Forme plus allon- 


gée. — € Face interne des tarses antérieurs sans lon- 
gues soies. — Long. 7-8 mill......... B. Normandi Lesn 


3-2 — Tarses postérieurs un peu plus courts que les tibias 
correspondants. Épistome assez finement ponetué en ar- 
rière, fortement en avant, droit au bord antérieur, ses 
angles antérieurs bien marqués mais non aigus. Cadre 
buccal nettement denté au-dessous des yeux. Aire pos- 
térieure du pronotum couverte de petits granules non 
écrasés, subcireulaires. Élytres fortement et régulière- 
ment ponctués, à peine déprimés en arrière dans la ré- 
gion supérieure de la déclivité; bord apical denticulé en 
dessous, non angulé avant l’apex. Forme plus courte 
(fig. 183). — GS Tarses antérieurs avec de longues soies 
au côté antéro-interne, — Long. 5-10 1 2 mill. B. Zickeli Mars. 


4-1 — Élytres avec des nervures dorsales plus ou moins sail- 
lantes, au moins en arrière. Vertex non impressionné. 
Angles antérieurs de l’épistome prolongés en dent aiguë 
(fig. 178). Tibias postérieurs munis de soies plus ou 
moins dressées sur leur tranche externe. 

D-8 — Nervures dorsales des élytres également saillantes sur 
toute leur longueur; portion apicale épaissie de la 
nervure marginale externe non confondue avec le bord 
de l’élytre. Surface élytrale densément ponctuée, et en 
outre granuleuse. — SG Front orné de longs poils roux 
plus ou moins dressés. 


6-7 — Nervures dorsales des élytres cariniformes. 2 article 


08 P. LESNE. 


des tarses à peine plus large que le 3° (fig. 187). Cavités 
cotyloïdes antérieures fermées en arrière par rappro- 
chement des épimères prothoraciques (fig. 185). Long, 


6214/2217 4/2 mi PR ER er ere B. cornutus OI, 


7-6 — Nervures dorsales des élytres costilormes. 2° article 
des tarses notablement plus large que le 3°, l’un et l’autre 
pourvus en dessous de brosses de poils plus développées 
que chez le cornutus (fig. 188). Long. 18 mill 


RSS do da raclette dial io VIe 0 00 B. megaceros #. Sp. 


8-5 — Nervures dorsales des élytres non saillantes en avant, 
cariniformes ou costiformes en arrière, Tégument des ély- 
tres non granuleux, au moins dans la moitié antérieure. 
— SG Milieu du front dépourvu de longs poils dressés. 

9-10 — Dernier segment apparent de l'abdomen trapézoide, 
non rebordé en arrière. Suture simplement élevée sur 
la déclivité, sans côtes ni carènes adjacentes. — G Cor- 
nes prothoraciques écartées à la base, fortement conver- 
gentes en avant (fig. 191). Fond de léchancrure du pro- 
thorax présentant de chaque côté, en dedans de la base 
des cornes, un tubereule lisse et brillant. Angle apical 
de chaque élytre prolongé en une apophyse épaisse, ar- 
rondie, lisse et brillante (fig. AN). — © Échancrure an- 
térieure du prothorax plus profonde que large, sans 
tubercules, ses bords latéraux parallèles. Élytres conjoin- 
tement saillants à l’apex, mais sans lobes mamilliformes 
(fig. 192). — Long. 14-24 mill 


10-9 — Dernier segment apparent de l'abdomen régulièrement 
arrondi en arrière, — & Angle apical des élytres sans lobe 
mamilliforme. — ® Élytres non proéminents à l'extrémité. 

11-12 — Deuxième article des tarses postérieurs beaucoup 
plus long que le dernier (fig. 194). Aire postérieure du 
pronotum présentant un sillon longitudinal médian bien 
marqué. Bord inféro-apical des élytres plurituberculé. 
— Q Cornes prothoraciques généralement plus larges 
que l’échancrure qu’elles délimitent (fig. 193). — Long. 
9-14 mil 


12-11 — Deuxième article des tarses postérieurs non ou seu- 
lement un peu plus long que le dernier. Sillon médian du 
pronotum généralement peu enfoncé. 


RS .... B. productus Imh. 


PE M A PT LEA LE B. cylindricus Fähr. 


Revision des Bostrychides. 


13-20 — Suture élytrale longée de chaque côté, sur la décli- 
vité apicale, par. deux côtes élevées lisses et brillantes. 
Écailles ou granules écrasés du milieu de l'aire posté- 
rieure du pronotum petits ou moins de deux fois aussi 
longs que larges. 


14-15 — Les deux premiers articles de la massue antennaire 
pris ensemble notablement moins longs que les cinq pré- 
cédents réunis; articles 3-7 des antennes assez allon- 

s, peu serrés, le 7° aussi long que large (fig, 195). — 


6 
dé 
da Corne prothoracique munie d’un tubercule en dessous, 


509 


près de sa base. — Long. 13-18 mill., B. protrudens Murr. 


15-14 — Les deux premiers articles de la massue antennaire 
pris ensemble aussi longs ou plus longs que les cinq 
précédents réunis; articles 3-7 des antennes serrés, aug- 
mentant graduellement en largeur, le 7° environ deux 
fois aussi large que long (fig. 198). 


16 -1( 


— Bord apical des élytres, vu de dessus, entaillé au ni- 
veau de la suture. — © Les deux nervures dorsales de 
chaque élytre séparées l’une de lautre en arrière par 
trois rangées de points enfoncés. 

17-18 — Apex des élytres, vu de dessus, échancré birectan- 
gulairement (fig. 196); bord inféro-apical présentant de 
chaque côté 3 (SG) ou 4 (9) tubercules saillants, outre 
celui de l'angle sutural (fig. 197). Corps large. — G Cor- 
nes prothoraciques munies chacune d’un tubercule-en 


dessous. — Long. 11-13 2/3 mill......... B. valens #. sp. 


18-17 — Apex des élytres, vu de dessus, présentant une sim- 
ple encoche; tubercules du bord inféro-apical obsolètes 
ou peu marqués. Forme étroite. — G Cornes prothora- 
ciques non tuberculées en dessous.—Long. 9 1/2-10 mill. 


Ras nb ee tite ne ID oi DIE . B. armatus #. 5p. 


19-16 — Bord apical des élytres, vu de dessus, décrivant une 
courbe ininterrompue, sans encoche au niveau de la su- 
ture. — © Les deux nervures dorsales saillantes de cha- 
que élytre séparées entre elles par deux rangées de gros 


points confluents. — Long. 9 mill.,...... B. dicerus n. Sp. 


20-13 — Suture des élytres épaissie, sur la déclivité apicale, 
en un large bourrelet granuleux et inégal. Grains écrasés 
du milieu de l'aire postérieure du pronotum grands, con- 


70 P. LESNE. 


tigus, plus de deux fois aussi longs que larges. Long. 
DAS 22, LE APRREE STORE en NB MpElt AUS TD 


Bostrychoplites Normandi*, 
(Voir tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 182 du texte). 


Lesne, 1897, Bull. Soc. ent. Fr., 1897, p. 236. 


Long. 7-8 mill. — Allongé, parallèle, les élytres un peu élargis en 
arrière; brun, avec les antennes rousses. Tête présentant sur le ver- 
tex une impression en arc de cerele peu enfoncée. Front lisse, assez 
brillant, gibbeux entre les yeux. Suture fronto-clypéale très fine, à 
peine indiquée. Épistome éparsement et finement ponctué. Prothorax 
à peine plus long que large, largement arrondi aux angles 
postérieurs, les angles antérieurs prolongés chacun en 
une corne peu épaisse, infléchie. Aire postérieure du pro- 
notum irrégulièrement ponctuée sur les côtés et dépour- 
vue de sillon médian. Suture saillante sur la déclivité api- 
cale. Dernier segment apparent de l'abdomen arrondi au 
bord postérieur. 


a Cornes prothoraciques munies d’une saillie sur leur 
face inférieure, près de l'extrémité. 





Fig, 182 ® Front un peu moins gibbeux que chez le G. Cornes 
D° = . 17: ’ Ê x Mere 
Bostrycho-  Prothoraciques sans saillie anté-apicale à la face inférieure. 


plites Nor- TE: ; ; À : ue 
nandeLesn Distribution géographique. — Sahara algérien. 


œ. Souf : El Oued (D Carbonnier); Mzab : Ghardaïa 
(D' Chobaut). 
(Muséum de Paris, Coll. Bedel, Coll. Chobaut, Coll. Normand). 
Les 5 exemplaires que j'ai examinés ont été trouvés en juillet: celui 
de Ghardaïa avait été pris le soir, attiré par les lumières. 


Bostrychoplites Zickeli*. 
(Voir tabl. des espèces 1, 3. — Fig. 179, 183, 184 du texte). 


Marseul, 1867, L’Abeille, IV, p. xxxIV. — Zoufal, 189%, Wien. ent. 
Zeit., XIII, p. 40. 


hamaticollis* Fairmaire, 14874, Pet. Nouv. ent., NI, p. 407. — Id., 
1880, Ann. Fr., 1880, p. 11. — Id., loc. cit., 1882, p. 66. 


Revision des Bostrychides. D71 
Reichei + Fairmaire (nec Marseul), 1882, Ann. Fr., 1882, p. 66. 


Long. 5-10 42 mill. — Brun, moins allongé que le précédent, d’as- 
pect glabre, la pubescence dorsale étant extrèmement courte et peu 
dense. Impression du vertex fortement 
enfoncée. Suture fronto-clypéale varia- 
ble, bien marquée ou non. Front bril- 
lant, lisse ou peu densément granuleux. 
Épistome couvert le long de son bord 
antérieur d’une ponctuation forte et 
confluente, granuleuse. Angles anté- 
rieurs de l’épistome infléchis, non sail- 
lants, marqués, mais obtus. Cadre bucecal 
présentant une dent large au-dessous des 
yeux. Massue antennaire plus longue et 
plus lâche que chez le Normandi. Pro- 











thorax à peu près aussi long que large, 183 184 
arrondi sur les côtés, ses angles poslé- Fig. 183 et 184. — Bostrycho- 
rieurs arrondis ; angles antérieurs pro- plites Zickeli Mars. . 


longés chacun en une corne allongée, peu 

épaisse, infléchie. Aire postérieure du pronotum dépourvue de sillon 
médian, couverte de granules denses, non écrasés. Élytres plus courts 
que chez la plupart des autres espèces du genre, fortement, densément 
et sérialement ponetués dans la région dorsale; ponctuation de la dé- 
clivité apicale moins forte et moins enfoncée. Suture saillante sur la 
déclivité. 

Les principaux caractères sexuels ont été donnés plus haut. Le G 
présente en outre plusieurs particularités remarquables. L'une elles 
est la présence de deux cavités contiguës, d’ailleurs peu profondes, 
s’ouvrant côte à côte au milieu de l'impression du vertex. 

On n'observe pas chez la © les longues soies qui garnissent la face 
interne des tarses du &. 


Distribution géographique. — Afrique septentrionale, sauf la Berbérie 
du Nord. 

Sénégal : Podor (Maindron in Muséum de Paris). Tombouctou (Coll. 
Pie). Soudan (Marno in Musée de Vienne; Coll. Fairmaire). Sahara algé- 
rien et tunisien : Tougourth (D° Thiébault ; de Vauloger); Biskra (Hénon); 
El Ayata (Coll. Théry); Kebilli (D° Normand). Égypte. Nubie (Botta in 
Muséum de Paris). Abyssinie (Raffray). Erythrée: Massaouah, Keren,etc. 
(Musée de Gênes). Choa (Fairmaire). Sennaar (Musee de Berlin). Baie 
de Tadjourah (Maindron, D° Jousseaume, etc.). Pays des Somali (Revoil 


Le 


972 P. LESNE. 
in Coll. Oberthür) : cours de lOuebbi Ganana et lac Bass Narok (Bot- 
tego in Musée de Gênes). Hedjaz : Djeddah (Coll. de Marseul). 

Biologie. — A Kebilli, M. le D' Normand à observé que cette espèce 
vit dans la nervure principale des feuilles sèches de Palmier ou 
« djerids », servant à couvrir les habitations arabes; elle se dévelop- 
perait aussi dans le bois de Palmier. Elle est nocturne et vient aux lu- 
mières de 8 à 10 heures du soir (D' Normand). On la trouve de mai à 
septembre. 


Bostrychoplites cornutus. 


(Voir tabl. des espèces 4, 5, 6. — Fig. 34, 178, 181, 185, 
186, 187 du texte). 


Olivier, 4790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108. — Id., 1795, Ent., IV, 
n° 77,p. 7, PI. I, f. 5. — Fähraeus, 4872, Ofv. Vet.-Akad. Fôrh., 1871, 
p. 663. 

? abyssinicus Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 3° sér., 
XX, p. 90. — Id., 1878, Col. Old Cal., p. 143. 


Long. 61/2-17 1/2 mill. — Allongé, parallèle, d’un brun rendu souvent 
grisàtre ou roussâtre par la présence d’une pubescence très courte, sub- 
squameuse, appliquée au tégument. Suture fronto-elypéale variable, peu 

enfoncée, souvent effacée sur les côtés. 


10 IN Front et épistome granuleux, souvent lis- 





? ) Q ) 

à & 4 J 

S = 

———— 
Fig. 185. — Pro- 
) Pal C) 

thorax du Bos- 3e @ D 
trychoplites cor- Fig. 186. — Variation de la forme du pro- 
nutus OI. c', vu thorax chez le Bostrychoplites cornu. 
de dessous. tus OI. 


4 


ses et brillants au milieu chez le 5. Angles antérieurs de l’épistome dé- 
fléchis, assez fortement prolongés à angle aigu en avant. Angles posté- 
rieurs du prothorax tantôt largement arrondis, tantôt droits, pointus ; 
côtés quelquefois sinués avant la base. Aire postérieure du pronotum 
couverte de granules faiblement déprimés et montrant en avant un 


Revision des Bostrychides. D73 


sillon longitudinal peu enfoncé, prolongé parfois jusqu'au bord posté- 
rieur par un étroit espace longitudinal lisse. Élytres plus de deux fois 
aussi longs que le prothorax (cornes non comprises), densément granu- 
lés et ponctués, parcourus longitudinalement par 

trois nervures discoidales caréniformes dontl'interne, | 
également saillante dans toute sa longueur, est géné- | 
ralement plus élevée que les deux externes ; la crête 1 


| — 
lu 
4 

de cette nervure interne est tantôt rectiligne, tantôt 


: 
À 
) 


finement ondulée. Nervure marginale des élytres 1 2 
saillante en arrière, déterminant au bas de la décli- À 
vité apicale un bourrelet séparé par un sillon du | 

bord même de l’élvtre. Bord inféro-apical finement 2 KA 
granuleux, non denticulé. Poitrine et abdomen fine- 187 188 
ment et densément granuleux. Tibias et tarses pos- Fig. 187 et 188. — 
térieurs subégaux en longueur. Tarses postérieurs 


G Tête plus déprimée que chez la @. Front orné du Bostrychopli 
de longs poils roux à demi dressés. Cornes protho- #5 Co7Auius OI. 

D a ae SOU (fig. 187) et du B. 
raciques comprimées, les parties déclives del échan- A ER 
crure qu'elles délimitent couvertes d’une pilosité (fig. 188) x 
abondante, assez longue, roux doré. 

Cette espèce a, comme les suivantes, des cornes prothoraciques très 
robustes et non infléchies et son prothorax est conformé différemment 
de celui des deux espèces précédentes. Son caractère le plus remar- 
quable est la fermeture des cavités cotyloïdes antérieures, par suite 
de l’accolement presque exact des épiméres prothoraciques. 

Distribution géographique. — Très répandu dans toute l'Afrique 
moyenne et méridionale depuis le Sénégal, le Soudan, les environs de 
Kharthoum (Muséum de Paris), VAbyssinie, lÉrvthrée [Keren, etc. 
(Beccari, Ragazzi, Antinori in Musee de Gênes); Assab (Ragazzi in 
Musee de Gênes)] et le pays des Somali (Robecchi, Ruspoli, Bottego in 
Musée de Gênes), jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. Madagascar, Co- 
mores et Mascareignes (La Réunion, Maurice). Arabie occidentale : He- 
djaz, Dijeddah (Coll. de Marseul); Yémen, Zebid (Arnaud in Muséum de 
Paris) (1). 


(1) W.-J. Burchell (Travels in the interior of Southern Africa, t. I, 
p. 325. Londres, 1822) parlant d'un Acacia qui croît non loin du fleuve Orange, 
dans la région du Griqualand, rapporte ce qui suit : « Beaucoup de ces arbres 
dépérissaient de vieillesse, et leurs branches mortes, à demi fendues, ineli- 
naient leur pointe vers le sol. Ce singulier mode de dépérissement était pres- 
que particulier à l'Acacia et il était sans doute occasionné par la plus longue 


D74 P. LESNE. 


Bostrychoplites megaceros n. sp. (G). 


(Voir tabl. des espèces 4, 5, 7. — Fig. 188, 189, 190 du texte). 


Cette espèce est très voisine de la précédente. Le G unique que j'ai 
examiné diffère de celui du cornutus par ses cornes prothoraciques 
plus grandes, plus droites, armées 
de dents plus robustes. Le bord 





È ÿ 

Z£ F supérieur de la pente déclive an- 

%, o térieure du prothorax présente au 
1, 


milieu quatre tubercules arrondis, 
lisses et brillants, disposés en tra- 
pèze. Ces quatre tubercules exis- 
tent assez souvent chez le cornu- 
tus G, mais ils sont plus écartés 
les uns des autres et plus petits. 
Les granules du milieu de laire 
postérieure du pronotum sont 
moins saillants, plus écrasés que 
chez le cornutus. Les nervures 
élytrales ne sont nullement caré- 
niformes, mais costiformes, et les 
poils subsquameux des élytres 





189 190 sont plus étroits et plus allongés. 
Fig. 189 et 190. — Bostrychoplites Les brosses de poils sous-tarsien- 
megaceros Lesn. c.: nes, surtout celles des pattes pos- 


térieures, sont plus développées. 
— Long. 18 mill. (sans les cornes 15 mill.). 
De tous les Bostrychides connus, cette espèce est celle dont les cornes 
prothoraciques sont les plus grandes. 


durée de l'écorce, alors que le bois est bientôt détruit par les insectes. En 
examinant ces branches mortes, c’est à peine si j'en trouvai une qui ne fût 
perforée en divers sens par des insectes, particulièrement par des Apate et 
des Bostrychus. » Ces lignes peuvent avoir trait au Bostrychoplites cornu- 
Lus, car la collection Dejean contient des individus de cette espèce étiquetés 
Apale destructor Burchell. Je n'ai pu consulter l'index publié par Burchell 
(The zoological and botanical index to Travels in the interior of Southern 
Africa. Londres, 1824). 

Je dois noter aussi qu'un exemplaire de B. cylindricus Fahr., faisant partie 
de la collection Oberthür, et provenant du voyage de Drège, porte le même nom 
Apate destructor Burch. 


Revision des Bostrychides. D79 


Distribution géographique. — Afrique orientale allemande : Kondoa 
(Bloyet in Muséum de Paris). — Type unique. 


Bostrychoplites productus. 
(Voir tabl. des espèces 4, 8, 9. — Fig. 43, 180, 191, 192 du texte). 


Imhoff, 1843, Verh. Nat. Gesellsch. Basel, NV, p. 176.— Murray, 1867, 
Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 90, fig. — Id., 1878, Col. OU 
Cal., p. 143. — Lesne, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 335. 


lunigera Thomson, 1858, Arch. ent., IL, p. 83 (partim). 


Ludovici* Fairmaire, 1883, Ann. Fr., 1883, Bull., p. cxxxIm (SG). — 
Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxIv. 


semicostatus +Fairmaire (nec Thomson), 1883, Ann. Fr., 1883, Bull. 
p. exxxuI (Q@). — Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxIv. 

Long. 14-24 mill. — Allongé, parallèle, noir, brillant et d’aspect gla- 
bre en dessus, couvert sur la poitrine et sur l'abdomen d’une pubescence 
rousse, dense et très fine, Portion anté- 
rieure de la tête moins déprimée que chez ; 
les espèces voisines. Suture fronto-clypéale de DYS 
faiblement indiquée, effacée latéralement. A 
Angles postérieurs du prothorax plus ou 
moins arrondis au sommet. Aire posté- 
rieure du pronotum parcourue au milieu 
par un sillon longitudinal bien net et cou- 
verte de grains fortement écrasés, brillants 
(©) ou ornée d’une sculpture simulant des 
écailles imbriquées (SG). Élytres très forte- 
ment et densément ponctués, présentant 
chacun, en arrière, deux nervures faible- 
ment saillantes. Saillie intercoxale de lab- 
domen plus étroite que chez les espèces re 
précédentes. Tibias postérieurs plus courts 
que les tarses correspondants. 











Fig. 191 et 192. — Bostry- 
j choplites productus Imh., 
G Echancrure antérieure du prothorax  çx (fig. 191) et © (fig. 192). 
près de deux fois aussi large au fond qu'à 
l'entrée. Cette échancrure présente, de chaque côté, un tubereule lisse 
et brillant, situé en dedans de la base des cornes; un autre tubercule 
semblable est placé à la face supérieure et près de l’apex de chaque 
corne. Bord inféro-apical des élytres angulé à la base externe des apo- 


970 P. LESNE. 
physes suturales. Tibias postérieurs avec des soies à demi dressées sur 
presque toute leur longueur. 

Nous avons donné plus haut les autres caractères sexuels de cette 
remarquable espèce. 

Distribution géographique. — Guinée; s’avance vers l'Est dans la 
partie orientale du Congo indépendant. 

Cavally (Bonhoure in Coll. Bedel); Côte d'Ivoire; Côte de l'Or:; To- 
goland ; Bénin; Kameroun ; Congo français et Congo indépendant; An- 
gola (Quedenfeldt), Loanda (Coll. Fairmaire). 


Bostrychoplites cylindricus*. 
(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 11. — Fig. 193 et 194 du texte). 


Fâhræus, 1872, Ofo. Vetensk. -Akad. Fôrh., XXNIIL, p. 668. 
Long. 9-14 mill. — Allongé, parallèle, noir, très finement et peu densé- 
ment pubescent en dessus, sauf sur la déclivité antérieure du prothorax 
où la pubescence est plus dense, surtout chez le G : 
1C poitrine et abdomen densément et très finement pu- 


\ bescents. Front présentant souvent entre les yeux 

. 1 deux faibles calus géminés. Suture fronto-clypéale va- 
ta je riable, peu enfoncée, souvent effacée latéralement. 
| | | j Côtés du prothorax légèrement arqués, parfois pres- 
An nn | que rectilignes, les angles postérieurs pointus, droits 
4 ou obtus, rarement arrondis au sommet. Aire posté- 

ol rieure du pronotum parcourue longitudinalement par 

un sillon médian bien enfoncé et couverte de granules 

193 194 fortement écrasés, très brillants, simulant, chez le G, 
Fig. 193et194.— des écailles imbriquées. Élytres densément et for- 


Bostrychopli- tement ponctués, leur ponetuation devenant plus forte 

tes cylindri- en arrière; nervures discoidales saillantes et caréni- 

cus Fâhr. Pro- formes postérieurement; déclivité apicale couverte 

thorax dela, June ponctuation confluente mêlée de granules. Su- 

vu de dessus DR FR RES 2r 

(fig. 193): tarse ture longée de part et d autre, sur la déclivité, par une 

et tibia posté Carène lisse au moins aussi élevée que la suture elle- 

rieurs(fig.19#. Même. Bord inféro-apical des élytres muni de chaque 

côté de 3 ou 4 tubercules dont l’externe, constamment 

plus grand, est large, obtus ou arrondi. Tarses postérieurs plus longs 
que les tibias correspondants. 

3 Cornes prothoraciques comprimées, non ou à peine convergentes, 
limitant une échancrure large, semi-circulaire. 

@ Cornes prothoraciques courtes, très robustes, comprenant une 


Revision des Bostrychides. 977 
échancrure plus profonde que large et dont le diamètre transverse est 
généralement inférieur à la largeur moyenne des cornes. 

La forme du prothorax et la sculpture de la tête et des élytres sont 
variables. Le sillon médian du pronotum, dont l’enfoncement est d’or- 
dinaire caractéristique, est peu marqué chez une © provenant de lOu- 
zigoua (Coll. Oberthür). 

Distribution géographique. — Afrique australe et moyenne; remonte 
vers le Nord jusque dans les parties méridionales du Congo français, à 
l'Ouest, et dans le Sud du pays des Galla, à l'Est. 

Congo français : Loudima Niadi (Cholet in Muséum de Paris). Congo 
indépendant : Kinchassa (Stanley-Pool) (Waelbroeck in Musée de Bruxel- 
les). Lac Stéphanie (Hôhnel in Musée de Vienne). Afrique orientale 
allemande : Mhonda (Hacquard in Coll. Oberthür); Ousagara (Révoil in 
Museum de Paris). Mozambique (Péringuey in litt.). Transvaal. Pays 
des Zoulou. Natal. Cafrerie. Pays des Basouto. Colonie du Cap. 


Bostrychoplites protrudens*. 
(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 43, 14. — Fig. 195 du texte). 


Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p.88, fig. — Id., 1878, 
Col. Old. Cal., p. 111. — Lesne, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 335 
(S). 

luniger* Thomson, 1858, Arch. ent., 1, p. 83 (partim) (SG). 


brevicornutus* Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist.. XX, 
p. 91, fig. — Id., 1878, Col. Old. Cal., p. 114 (9). 


Long. 13-18 mill. — Allongé, parallèle, noir brillant, plus large que 
l'espèce précédente. Pubescence très fine et éparse sur les parties dor- 
sales, plus dense sur la poitrine et sur l'abdomen. 

a Suture fronto-clypéale fine, légèrement enfoncée au milieu. Pro- 
thorax un peu élargi en avant, ses angles postérieurs droits, mais non 
pointus au sommet. Cornes prothoraciques comprimées, munies cha- 
cune en dessous, près de la base, d’un tubercule large, arrondi. Ces 
cornes sont à peine convergentes et limitent une large échancrure 
semi-cireulaire dont les parois déclives sont revêtues d’une pilosité 
rousse. Aire postérieure du pronotum parcourue par un fin sillon mé- 
dian et couverte de granules fortement aplatis, très brillants, et simu- 
lant des écailles imbriquées. Élytres densément et fortement ponc- 
tués, leur ponctuation devenant plus forte en arrière où ils présentent 
chacun deux ou trois nervures costiformes, séparées entre elles par 

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 31 


578 P: LESNE. 


deux rangées de gros points enfoncés ; déclivité apicale moins forte- 
ment ponetuée que la région postéro-dorsale et munie d’un rebord 
inférieur lisse; bord inféro-apical montrant, 
de chaque côté, 3 ou 4 tubercules dont l’ex- 


k Ni terne est le plus large. Apex des élytres vu 

Le de dessus présentant une encoche à la suture. 

( . Tarses postérieurs un peu plus longs que les 
5 No tibias correspondants. 


La présence d’un tubereule obtus sous la 
corne PORATRAUNE ne s’observe guère que 
chez ce G et chez celui de l'espèce suivante. 


ve > = r 
ee ® Nous rapportons au G qui précède la © 


STE 


décrite par Murray sous le nom de brevicornu- 
Re M0 BAS rhee tus. Elle n'en diffère que par les TRUE 
pliles protrudens Mur. sexuels habituels chez les espèces voisines : 
x. prothorax moins grand, à cornes antérieures 
à plus courtes et plus larges, limitant une échan- 
crure beaucoup moins grande: sculpture de laire postérieure du pro- 
notum formée seulement de grains écrasés n'ayant pas l'apparence 
d’écailles imbriquées. Elle se distingue aussi du G par l'absence de tu- 
bercules sous les cornes prothoraciques et par le rebord inférieur de Ja 
déclivité apicale rugueux. Ces deux derniers caractères sexuels se re- 
trouvent dans l’espèce suivante. 
Distribution géographique. — Guinée moyenne. 
Vieux-Calabar (Murray); Gabon (Coll. Fairmaire) ; Franceville (Coll. 
Oberthür); entre Banana et Boma {Tschoffen in Musée de Bruxelles). 


Bostrychoplites valens n. Sp. 


(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 43, 15, 16, 17. — Fig. 196 et 
197 du texte). 


Long. 11-43 2/3 mill. — Noir brillant, d'apparence glabre en dessus: 
cuisses rougeàlres (SG). Sillon prothoracique indiqué seulement en 
avant. Dent externe du bord inféro-apical des élytres plus saillante que 
les dents internes. 

5 Déclivité antérieure du prothorax abondamment velue. Nervures 
dorsales des élytres séparées à leur extrémité postérieure par deux 
rangées de points enfoncés ; rebord inférieur de la déclivité apicale 
lisse. 


Revision des Bostrychides. 979 


® Largeur moyenne des cornes prothoraciques moindre que celle 
de l’échancrure qu’elles délimi- 
tent. Grains écrasés de l'aire pos- À JA 
térieure du pronotum plus petits { “ 
que chez le G. Rebord inférieur 
de la déclivité apicale un peu 
r'UugUeUx. 

Au point de vue du facies, 
celte espèce rappelle beaucoup 
la précédente ; l'aspect du tégu- 
ment dorsal et la ponctuation des 
élytres sont semblables, mais le 
corps est notablement plus court 





que celui du protrudens. Fig. 196. — Fig. 197. — Bostrycho- 
SF , : . Bostrycho- plites valens Lesn. 
Distribution géographique. — plites va- Bord inféro-apical des 
Région du Tanganyika : Mpala Jens Lesn. élytres, vu de trois 
P. Guillemé in Coll. Oberthür). quarts. 


— 3 individus. 


Bostrychoplites armatus n. sp. 
(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 13, 15, 16, 18). 


Long. 9 1/2-10 mill. — Allongé ; d’un brun plus ou moins foncé, 
brillant et presque glabre en dessus; cuisses souvent rougeàtres. En 
outre des caractères cités plus haut, cette espèce se distingue du pro- 
trudens, dont elle est voisine, par son prothorax moins court, par les 
grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum plus petits, par la 
ponctuation basilaire des élytres moins forte, assez espacée, par la con- 
vexité plus marquée de la déclivité apicale des élytres qui est par 
suite plus abrupte. Les tubercules du bord inféro-apical des élytres 
sont obsolètes. Le sillon prothoracique est très fin, mais sa présence 
n’est pas constante, La déclivité apicale montre des granules entre les 
points. 

Chez le &, on n’observe, sous chaque corne prothoracique, qu'un 
vestige de tubereule à peine indiqué; les parois déclives de léchan- 
crure du prothorax sont abondamment velues de poils roux. Deux 
rangées de points enfoncés séparent les extrémités postérieures des 
deux nervures saillantes de chaque élytre. 


Distribution géographique. — Madagascar et Mozambique. 


580 P. LESN 


el 


n 
. 


Diégo-Suarez (Coll. Oberthür; Coll. Alluaud); Baie Delagoa (Coll. 
Bedel). — 6 individus 5 ® (4) 


Net 7 0 


Je rattache à cette espèce un exemplaire © du bassin du Zambèze (2) 
mesurant 11 2/3 mill. (cornes comprises) et différant de la © type par 
son corps un peu plus allongé, très finement et assez densément pubes- 
cent en dessus. 

Bostrychoplit esdicerus n. sp. (©). 


(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 13, 15, 19. — Fig. 198 du texte). 


Très voisin du précédent. En diffère, en outre 


Ne tree des caractères déjà indiqués. par le bord inféro- 
( = apical des élytres nettement tuberculé. — Long. 
\ M\  9mill 
| ile 

27 EN! Distribution geographique. — Sénégambie. 
XX l Sénégal (Coll. Mniszech >> Oberthür); Casa- 
AE mance (Coll. Fleutiaux). — 2 individus © (3). 


Fig. 198. — Bostry- 
choplites dicerus D 
Lesn. ©. 


On trouve sur le Haut-Sénégal (4) une forme distincte de la précé- 
dente par son corps plus allongé, par les tubercules du bord inféro- 
apical de l’élytre peu marqués et par les côtes subsuturales de la décli- 
vité un peu plus fortes. 


Bostrychoplites peltatus n. sp. (©). 


(Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 20. — Fig. 199 du texte). 
Long. 9 mill. — Noir, assez brillant: corps plus court que celui des 


(1) Un exemplaire de la coll. Fairmaire est simplement étiqueté « Madagas- 
car ). 

(2) Durand in Muséum de Paris. 

(3) Un troisième individu en débris, étiqueté Sénégal (Coll. Fairmaire, sous 
le nom de Zastei Buq.), a les carènes subsuturales légèrement interrompues à 
la crête. 

(4) Un individu © de 10 1/2 mill. de longueur (Coll. Bedel). 


sa. LE 


LIL 


Revision des Bostrychides. 81 


trois espèces qui précèdent. Pubescence dorsale très fine et éparse, 
rousse ; celle de la poitrine et de l'abdomen formée de poils fins, assez 
longs, mais peu denses. Front faiblement gibbeux entre les yeux. Su- 
ture fronto-clypéale un peu enfoncée au milieu, obsolète sur 

les côtés. Dernier article du funicule antennaire moins de PA 

deux fois aussi large que long. Prothorax subcarré, très | 
légèrement élargi en avant, ses côtés faiblement arqués, ses 
angles postérieurs arrondis. Cornes prothoraciques assez 
courtes, légèrement convergentes à la pointe, limitant une 
échancrure moins profonde que large. Milieu de l'aire pos- 
térieure du pronotum parcouru par un sillon bien marqué 
et couvert de grains fortement écrasés, brillants, deux fois 
aussi longs que larges. Ponctuation des élytres forte et 
dense, confluente en arrière; déclivité apicale rugueuse- 





Fig. 199. 


; : En DR Boslry- 
ment ponctuée et granulée, munie d’un rebord inférieur peu choplites 
épais, rugueux. Sur la déclivité, la suture forme une saillie peltatus 


épaisse, rugueuse, portant des granules uniponctués au  £esn. Q. 
sommet. Apex des élytres, vu de dessus, émarginé au mi- 

lieu ; bord inféro-apical sans tubercules bien distincts. Dernier segment 
apparent de l'abdomen convexe sur le disque. Tarses postérieurs plus 
longs que les tibias correspondants. 


Distribution géographique. — Transvaal (Coll. Bedel).—Type unique. 


Genre Neoterius ». 4. 

(Voir tabl. des genres 2, 4, 5, 7). 

Corps allongé, cylindrique. Front transversalement saillant, séparé 
du vertex par une dépression transverse. Suture fronto-clypéale mar- 
quée. Angles antérieurs de l’épistome droits, pointus. Cadre bucecal 
faiblement lobé au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde ou rec- 
tangulaire, presque plan. Articles de la massue antennaire sans taches 
pileuses nettement délimitées. Prothorax tronqué ou très légèrement 
échancré en avant, ses côtés légèrement arqués, ses angles postérieurs 
largement arrondis ; angles antérieurs non prolongés en cornes. Bord 
antérieur du prothorax muni d’une rangée de dents dont les latérales 
sont plus grandes que les médianes, celles-ci quelquefois absentes. Bord 
inféro-apical des élytres non granuleux. Méso et métasternum légère- 
ment écartés au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie inter- 
coxale du premier segment apparent de l'abdomen présentant une 
facette plane ventrale. Dernier segment apparent de l'abdomen simple. 


D82 


P. LESNE. 


Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Tibias et tarses munis de 
longues soies en dehors. 
Les Neoterius sont confinés dans l'Amérique du Sud. Ils se répar- 


él 
ES. 
62 


Nu) 


Sa 


Ÿ 


Fig. 200. 
Antenne 
du Neo- 
lerius 
pulvina- 
lus BI. 


tissent en deux groupes de facies très différent : 


Neoterius s$. s{r. Dolichobostrychus ». sub. 
N. Fairmairei. N. gracilis. 
N. pulvinatus. N. angustus. 
N. mystax. N. granulifrons. 


N. fossulatus. 


Les Dolichobostrychus constituent, avec le genre Parabos- 
trychus, un type extrême parmi les Bostrychus sens. lat. 
Ils habitent les contrées à l’est des Andes. Les Neoterius 
sens. str, que l’on ne rencontre guère que sur le versant 
occidental de la même chaine de montagnes, doivent être 
considérés comme reliant les précédents aux formes nor- 
males du groupe. 


Les caractères sexuels des Dolichobostrychus nous sont 
inconnus; ceux des Neoterius vrais sont assez sensibles. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


1-6 — Front abrupt le long de son bord antérieur (1), en 
pente insensible en arrière (fig. 204). Aire postérieure 
du pronotum densément granuleuse sur le disque. Dé- 
clivité apicale des élytres avec des saillies marginales 
plus ou moins développées. — 5 Prothorax plus grand 
que chez la ©; front plus saillant au bord antérieur. — 
(Neoterius s. str.). 


2-3 — Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté de 
trois petits tubercules submarginaux plus ou moins 
pointus, très peu saillants (fig. 202). Écusson sans revê- 
tement spécial de soies claires. Long. 40 12-11 mill.... 


RE RAR Er oE A DR NE IT TA PE LSIOES Ne 


3-2 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté 
deux tubercules élevés, très saillants (fig. 206). Ecusson 
couvert d'un revêtement épais de soies blond clair. 


(1) Au moins au milieu. 





Revision des Bostrychides. D83 


4-5 — Pubescence couchée des élytres très abondante, mas- 

quant plus ou moins le tégument; nervures dorsales et 

suture dénudées. Cuisses rougeûtres. Long. 9-13 mill. . 

PR Eu CNE SERPENT nr .. N. pulvinatus Blanch. 
D-4 — Pubescence élytrale non apparente, clairsemée et ex- 

trèmement fine. Cuisses brunes. Long. 11 1/2-16 mill. 

Reed ME VE RARE … NN. mystax Blanch. 
6-1 — Front formant une sorte de bourrelet transverse à peu 

près également saillant en avant et en arrière (1) (fig.208, 

209). Aire postérieure du pronotum présentant une sur- 

face discoïdale brillante, lisse ou très finement ponctuée. 

Forme plus étroite, très allongée (2). (Dolichobostrychus 

n. subg.) 


7-12 — Prothorax complètement ou presque complètement 
dépourvu de longues soies dressées dans la région mé- 
dio-postérieure de ses bords latéraux (fig. 210). Mandi- 
bules assez pointues. 

8-9 — Massue antennaire brun foncé. Flancs du prothorax 
sans villosité ni soies dressées, mais couverts d’une pu- 
bescence couchée, assez longue, blond doré.Épaules mar- 
quées d’une tache rouge au sommet. Long. 8 mill. Lar- 
geur aux épaules 1 1/2 mill...... . IN. gracilis nn: 


9-8 — Massue antennaire rousse. Flanes du prothorax sans 
pubescence couchée formant tache. Sommet des épaules 
concolore. Forme moins étroite. 


19-11 — Suture fronto-clypéale nettement indiquée par une 
dénivellation brusque du tégument. Bord antérieur de 
l’épistome à peine échancré. Déclivité apicale des élytres 
munie de chaque côté d’un calus au bord supéro-externe. 

Suture fortement saillante dans la partie supérieure de 
la déclivité (fig. 211). Flancs du prothorax non villeux. 
Porno nr A0 SET en ne N. angustus Steinh. 


(1) La différence de conformation du front pourrait être exprimée autre- 
ment. Chez les Ncoterius vrais, la ligne de saillie maxima du front longe le 
bord antérieur; chez les Dolichobostrychus, cette ligne d’élévation maxima 
est située à peu près à égale distance du bord antérieur et du bord postérieur 
du front. 

(2) En outre la cuisse et le tibia postérieur sont chacun plus courts que le 
larse correspondant. 


)84 P. LESNE. 


11-10 —— Pas de dénivellation brusque entre le front et l’épis- 
tome: celui-ci nettement échancré en avant. Déclivité 
apicale des élytres densément granuleuse, sans calus 
marginaux, avec la suture faiblement saillante (fig. 213). 
Flancs du prothorax couverts d'une courte villosité. 
Long./7-841/2innil ee PE EC N. granulifrons Lesn. 


12-7 — Prothorax élargi en arrière, muni de longues soies 
dressées, assez écartées, sur toute la longueur de ses 
bords latéraux (fig. 214). Mandibules plus courtes, celle 
de gauche largement tronquée au sommet. Flanes du pro- 
thorax villeux. Long. 40 mill........ N. fossulatus Blanch. 


Neoterius Fairmairei*. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 201 et 202 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. 


Long. 10 12-11 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en 
arrière; brun, avec les appendices roussâtres. Saillie antérieure du 
front moins étendue en largeur que 

RSR dans les deux espèces suivantes. Ran- 


es 5 gée marginale antérieure de la ràpe 
| | prothoracique réduite de chaque côté 


| A | ia à une ou deux dents latérales; celles- 


ci sont moins saillantes que chez le N. 
ave 208 mystax. Aire postérieure du pronotum 
Fig. 201 et 202. — Neolerius  densément couverte de granules écra- 

Fairmairei Lesn. Prothorax, ss, Élytres un peu moins fortement 

vu de dessus (fig. 201)et extré- Lonetués que chez les deux espèces 

mité postérieure du corps. vue à ARR s 

de profil (fig. 202). suivantes, CouY ie d uné Pupescence 

roux doré, dense, mais très fine et ne 
masquant pas le tégument: soies dressées nombreuses dans la région 
postérieure; déclivité apicale densément ponctuée et granuleuse, 

Chez cette espèce, le bord antérieur du prothorax n’est garni de 
denticules qu'à ses extrémités; ces denticules deviennent graduelle- 
ment plus nombreux chez les N. mystax et pulvinatus. 

Distribution géographique. — Chili sepientrional, Pérou. 

Tacna (Coll. Fairmaire) (type) ; Ida (Pfeiffer in Musée de Vienne). — 
Deux individus, vraisemblablement Q. 





Revision des Bostrychides. D80 


Neoterius pulvinatus*. 
{Voir tabl. des espèces 1, 3, 4. — Fig. 35, 38, 200, 203 du texte). 
Blanchard, 1851, èn Gay- Hist. Chil., V, p. 431, PI. XX VI, f. 5. 


Long. 9-13 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière ; 
coloration foncière brun roussâtre, avecles cuisses et les antennes rou- 
geûtres. Aire postérieure du pronotum couverte de 


granules denses, non ou à peine écrasés. Écusson den- Sr 

sément et très finement velu. Élytres fortement pone- ‘f HE \* 
tués, couverts d'une puhescence couchée, roux doré, | C7 | 
dense, très apparente; nervures dorsales dénudées, | 2 | 


saillantes, surtout en arrière, renflées chacune au bord SN 
de la déclivité apicale en un tubercule élevé; déclivité ? 
présentant en outre une très petite saillie latérale. De Fig: 203. — Pro- 
longues soies dressées, assez nombreuses, sur les ély- thorax du Neo 
tres. Pubescence abdominale roux doré, abondante, 4745 puloi- 


AS É - : natus Bl., vu 
assez épaisse, masquant presque le tégument. au 
s. 


Chez le &, la forme du corps est plus courte et plus 

large que chez la ©, et le prothorax est notablement plus grand. 
Distribution géographique. — Chili. 
Hlapel {Gay in Muséum de Paris). 


Neoterius mystax*. 
(Voir tabl. des espèces 4, 3, 5. — Fig. 204 à 206 du texte). 


Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., V, p. 432. 

Cette espèce est très voisine de la précédente. Elle s’en distingue par 
sa taille généralement plus grande, par sa coloration brun foncé, avec 
les cuisses concolores, et par la pubescence des élytres non ou à peine 
apparente, les poils de cette région étant extrêmement fins et épars. 
L'écusson, densément revêtu de poils blonds, tranche, par sa coloration 
claire, sur le reste du dessus du corps. La pubescence abdominale est 
dense, mais excessivement fine, et elle ne masque pas le tégument. Il 
n'y à que de rares soies dressées sur les élytres. 

Outre les caractères sexuels cités plus haut, le G a les dents latérales 
saillantes du prothorax plus fortes et moins nombreuses que la 9 ; une 
rangée de denticules garnit le bord antérieur du prothorax; les gra- 
nules de laire postérieure du pronotum sont nettement écrasés; les 


586 P. LESNE. 


tubereules marginaux de la déclivité apicale des élytres sont plus sail- 


204 206 








lants que chez la © et cette décli- 
vité et assez fortement mais éparse- 
ment ponctuée. 

La © a le bord antérieur du pro- 
thorax largement dégarni de dents 
au milieu; sur les côtés, les dents 
sont au contraire plus saillantes que 
chezle G. Les granules de l'aire pos- 
térieure du pronotum sont moins 
déprimés et les tubercules élytraux 
plus petits. La déclivité apicale est 
fortement et densément ponctuée 


206 205 


et, en outre, granulée. 
Fig. 204 à 206. — Neoterius mystax 
BL. C7. Avant-corps, vu de profil 
(fig. 204), prothorax vu de dessus 


Distribution géographique. — 
Chili, Pérou, Brésil (?). 


(fig. 205) et extrémité postérieure Santiago, en septembre-octobre 
du corps, vue de profil et de trois (Gay in Muséum de Paris). Brésil 


quarts (fig. 206). (Musée de Vienne). 


Neoterius gracilis n. Sp. 


(Voir tabl. des espèces 6, 7, 8. — Fig. 207 du texte). 


Long. 8 mill.; larg. aux épaules 1 1/2 mill. — Remarquablement 
allongé, régulièrement parallèle: brun foncé, avec les fiancs du pro- 


thorax et les côtés de l’aire postérieure du pronotum cou- 
verts d’une pubescence roux clair formant une tache grise 
de chaque côté du prothorax; épaules marquées d’une 
tache rouge au sommet. Antennes brunes, la massue plus 
foncée que le funicule. Dessus de la tête très finement et 
très densément granuleux, dénivelé entre le front et l’é- 
pistome. Bord antérieur de l’épistome à peine échancré. 
Mandibules aiguës, pointues au sommet. Prothorax légè- 
rement allongé, faiblement arqué sur les côtés, son maxi- 
num de largeur situé en son milieu; dents médianes de 
la rangée marginale de la râpe très petites. Pubescence des 
côtés du prothorax dense et assez longue, couchée. Flanes 
du prothorax sans soies dressées. Milieu de l'aire posté- 
rieure du pronotum finement mais peu densément ponctué 


Fig. 207. 

Neoterius 
gracilis 
Lesn. 


dans la moitié antérieure, très densément et finement granuleux en ar- 


Revision des Bostrychides. D87 


rière. Épaules un peu effacées. Ponctuation élytrale forte, très dense, 
disposée en séries longitudinales contiguës. Déclivité apicale des ély- 
tres munie d’un rebord inférieur réfléchi, assez large, son bord latéral 
costiforme; bord supérieur présentant des calus costiformes rudimen- 
taires. Suture fortement élevée dans la région supérieure de la décli- 
vité. Tibia postérieur beaucoup plus court que le tarse correspondant, 
le deuxième article de celui-ci deux fois aussi long que le dernier. 

Cette remarquable espèce est, de toute la sous-famille des Bostry- 
chides hypocéphales, celle dont le corps est le plus allongé. 


Distribution géographique. — Brésil : Caraça (Germain in Coll. Ober- 
thür). — Type unique. 


Neoterius angustus*. 
(Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, 10. — Fig. 208 à 212 du texte). 


Steinheil, 14873, Atti Soc. Ital. di Sc. Nat., XV (1872), p. 574. 

Long. 7-10 12 mill. — Très allongé, parallèle, brun, avec les an- 
tennes et les palpes roussâtres; pattes rougeàtres. Front nettement sé- 
paré de lépistome 
par une dénivellation 208 209 
brusque du tégu- 
ment. Mandibules as- 
sez longues, assez 
pointues. Prothorax 
aussi long ou plus 
long que large, fai- 
blement arqué sur 
les côtés, son maxi- 
mum de largeur si- 
tué au milieu ou en 
avant du milieu; 1 
flancs presque dé- OR 
pourvus de longues 
soies dressées dans 
la région médiane. 
Portion brillante du 
disque du pronotum 
plus ou moins éten- 








211 210 212 


Fig. 208 à 212. — Neolerius angustus Steinh. Profil 
de l’avant-corps chez un individu à forme courte 
(fig. 208) et chez un individu à forme longue (fig. 209); 

prothorax vu de dessus (forme courte) (fig. 210) ; dé- 

due, parcourue par clivité apicale des élytres, vue de profil (fig. 211) ; 
un très fin sillon lon- mode d'union des pièces méso et métathoraciques, au 

gitudinal, parfois ef- côté externe de la hanche intermédiaire (fig. 212). 


D88 P. LESNE. 


facé: pourtour de l'aire postérieure densément ponctué, subgranuleux. 
Élytres fortement et densément ponctués, les points enfoncés dispo- 
sés, sur le disque, en séries longitudinales régulières ; déclivité apicale 
plus ou moins éparsement granulée, munie de chaque côté d’un calus 
marginal supéro-atéral. Suture plus saillante dans la partie supérieure 
de la déclivité. Bord inféro-apical des élytres lisse. 

La forme du prothorax, sa convexité, la saillie de la suture sur la 
déclivité apicale varient notablement. La longueur du prosternum 
varie presque du simple au double (4). Le dernier segment apparent 
de l'abdomen est bordé de fauve chez le type, entièrement foncé chez 
d’autres individus. 

La déclivité apicale est le plus souvent éparsement granuleuse et 
brillante; mais nous avons sous les yeux une © où elle est presque 
mate et assez densément granulée. Ces particularités sont sans doute 
sexuelles. 


Distribution géographique. — Amérique du Sud. 

Colombie (Muséum de Paris). Brésil : États de Matto Grosso (Germain 
in Coll. Oberthür), de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris) et de Bahia : 
Cidade de Conderiba {anciennement San Antonio da Barra) (E. Gou- 
nelle). Montevideo (Coll. Dejean > de Marseul). Buenos-Ayres (Strobel 
in Coll. Steinheil _- Oberthür). 


Neoterius granulifrons*. 


(Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, 11. — Fig. 213 du texte). 
Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 170. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Aux caractères 
donnés plus haut nous ajouterons les suivants. Le front montre des 
granules arrondis, brillants, se détachant avec netteté sur sa sculpture 
foncière très fine et très dense. Par suite de l’échancrure de l’épistome 


(1) L’exemplaire à prosternum allongé dont nous parlons (fig. 209) fait partie 
de la collection Gounelle. Il présente aussi cette particularité que la portion bril- 
lante de l'aire postérieure du pronotum est presque impereceptiblement ponctuée 
et qu'elle atteint, en arrière, le bord postérieur du prothorax. Chez d'autres indi- 
vidus, de forme également allongée, la portion granuleuse de l'aire postérieure 
du pronotum est large, réduisant l'étendue de la portion brillante, et les points 
enfoncés de celle-ci sont un peu moins fins. On passe ainsi aux formes les 
moins allongées, dont le prothorax est subcarré et plus fortement déclive en 
avant (fig. 208) et chez lesquelles les caractères précédents s’accentuent encore 
légèrement. 


Revision des Bostrychides. D89 


la portion apparente du labre est moins courte que chez l'angustus. 
La déclivité apicale des élytres est mate, densément granulée et pubes- 
cente. La pubescence est généralement plus abondante 


que dans l'espèce précédente. td 
Distribution géographique. — Brésil. A 


Etat de Pernambuco : Aguas Bellas (Gounelle); Et. de 12 = 
Bahia : Cachimbo (Pujol in Coll. Oberthür) et Villa Vic- ce 
toria (Pujol in Coll. Oberthür => Muséum de Paris); Et. Fig. 213. 
de Matto-Grosso (Germain in Coll. Oberthür); env. de  Neoterius 
Rio Janeiro (Wättig in Musée de Bruxelles). — 5 individus. granulifrons 
Lesn. Extré- 
mité posté- 
rieure du 
corps, vue de 
profil. 


Neoterius fossulatus*. 


(Voir tabl. des espèces 6, 12. — Fig. 214 à 216 du texte). 


Blanchard, 1843, Voy. d’Orb., Zool., VI, p. 204, PI. XIX, f. 2. 


Cette espèce est très voisine de la précédente. Comme chez elle, le 
front n’est pas nettement séparé de l’épistome et celui-ci est distincte- 
ment échancré en arc de 
cercle en avant. Il n’y à 
pas de calus au bord su- 
périeur de la déclivité 
apicale, dontla surface est 
densément granulée. La 
suture est modérément 





2 —— 
saillante sur la déclivité. 
Sie 214 216 Ce qui caractérise le N. 
Fig. 214 à 216. — Neoterius fossulatus BI.  /0ssulatus, c'est sa forme 


Prothorax vu de dessus (fig. 214), déclivité Un peu moins étroite que 
apicale des élytres vue de profil (fig. 215),Libia celle des espèces précé- 
et tarse postérieurs (fig. 216). dentes, son  protherax 
sensiblement plus court. 

légèrement élargi en arrière du milieu, et dont les bords latéraux 
sont garnis dans toute leur longueur de soies dressées, assez espacées. 
La ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronotum est fine et 
assez éparse. Les poils qui garnissent la tranche externe des tibias pos- 
térieurs sont nombreux et presque perpendiculairement dressés. Les 
mandibules sont très robustes, courtes, non pointues, mais assez lar- 


gement tronquées à lapex; néanmoins, dans le mouvement d’adduc- 


90 P. LESNE. 


tion, l'extrémité de la mandibule gauche vient chevaucher sur celle 
de la mandibule droite, Une pubescence villeuse, courte et assez dense, 
d’un roux doré, revêt les côtés du prothorax et des élytres. 

Distribution géographique. — Province de Corrientes : Itati (A. d’Or- 
bigny in Muséum de Paris). — Type unique. 


Genre Parabostrychus 7. (. 
(Voir tabl. des genres 2, 4, 5, 6). 


Corps très allongé et très régulièrement cylindrique. Front modéré- 
ment convexe, séparé du vertex par une dépression transverse peu 
profonde. Suture fronto-elypéale distincte. Épistome largement et peu 
profondément échaneré en avant, ses angles antérieurs aigus. Cadre 
buccal lobé au-dessous des yeux. Sous-menton plan, trapézoïde. Ar- 
ticles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. 
Prothorax subcarré, régulièrement arrondi en avant, ses angles posté- 
rieurs arrondis; bord antérieur muni d’une rangée de dents assez pe- 
tites, dont les deux médianes, rapprochées, sont plus développées en 
longueur que les latérales. Aire postérieure du pronotum avec un es- 
pace médian très brillant. Élytres sans nervures dorsales saillantes ; 
déclivité apicale abrupte, rebordée au côté inféro-latéral. Méso et mé- 
tasternum légèrement écartés au bord externe de la hanche intermé- 
diaire. Saillie intercoxale de l'abdomen présentant une facette plane 
ventrale. Calcar des tibias antérieurs très court, droit. Cuisse et tibia 
postérieurs l’une et l’autre notablement plus courts que e tarse cor- 
respondant. Articles 2-3 des tarses dilatés vers l'extrémité, densément 
pileux sur la partie apicale de leur face interne ; 2° article des tarses 
postérieurs aussi long que le dernier. 

Les caractères exceptionnels du bord antérieur du prothorax et du 
“alcar des tibias antérieurs justifient la création de ce genre dont la 
parenté avec les Dolichobostrychus est des plus évidentes. Au point de 
vue de la disposition des dents de la ràpe prothoracique, ces derniers 
peuvent être comparés aux Stephanopachys, tandis que le genre Pa- 
rabostrychus rappelle, sous ce rapport, les Prostephanus. 

a seule espèce connue habite l'Asie sud-oriental . 


Parabostrychus elongatus*. 
(Voir fig. 217 à 220 du texte). 


Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 170. 
Long. 10 mil. — Très allongé, régulièrement parallèle ; brun, avec 


Revision des Bostrychides. 591 


les antennes roussätres et les pattes rougeâtres ; téguments présentant 
de longues soies rousses, dressées, éparses, sur le dessus de la tête, 


le bord antérieur du protho- 
rax, la déclivité apicale des 
élytres, l'abdomen et les pat- 
tes. Front et épistome fine- 
ment et assez densément gra- 
nuleux, pubescents. Mandi- 
bules pointues. Prothorax 
plus long que large, légère- 
ment arqué sur les côtés, 
l’aire postérieure du prono- 
tum très brillante sur le dis- 
que où elle présente un très 
léger sillon longitudinal et 
une ponctuation très fine, 
éparse: côtés de l’aire posté- 
rieure finement et assez den- 
sément ponctués et ràpeux. 
Élytres environ deux fois et 
demi aussi longs que le pro- 
thorax, très fortement et très 
densément ponctués (1), les 
points enfoncés disposés en 
séries longitudinales ; décli- 
vité apicale abrupte, ponc- 
tuée et granuleuse. Suture 
modérément saillante sur la 
déclivité. Bord inféro-apical 


218 





220 217 


Fig. 217 à 220. — Parabostrychus elonga- 
tus Lesn. Avant-corps (fig. 217) et extré- 
mité postérieure du corps (fig. 218), vus de 
profil ; prothorax vu de dessus (fig. 219); 
patte postérieure (fig. 220). 


des élvtres lisse. Prosternum court en avant des hanches antérieures. 


Distribution géographique. — Tonkin (D' Langue in Muséum de Pa- 


«ris). — Type unique. 
YI 


Genre Bostrychulus 7. 4. = Men ME à WT 


1700 [LPTJE SE Sc. Fy 


(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 18, 19). 


* Corps cylindrique, court, de taille inférieure à la moyenne. Dessus 
de la tête régulièrement convexe, son profil décrivant un arc de cercle 


(1) Plus fortement que chez le Neolcrius angustus. 


D92 P. LESXE. 


très régulier. Front simple. Épistome échancré en arc de cercle en 
avant, ses angles antérieurs pointus, droits ou aigus. Labre aussi 
large ou plus large que le tiers de 
l’espace interoculaire. Cadre buccal 
sans lobe saillant au-dessous des 
yeux. Sous-menton trapézoide, sim- 
ple. Yeux petits, transverses, Anten- 
nes de 9 ou de 10 articles, ceux de la 
massue munis de groupes de poils 
dorés presque toujours bien appa- 
rents (1). Prothorax constamment 
dépourvu de cornes, ses angles anté- 
rieurs généralement à peine indi- 
qués, munis d’une simple dent dres- 
sée oumutiques (B. humeralis); bord 
He 21228 Antennes deslpos et ou Ds avancé. 

trychulus scabratus Er. (fig. Elytres SUR côtes, CAPCReS; ni lu- 

221), puncticollis Kies. (fig. 222)  Dercules discoïdaux, leur sillon mar- 

et æyloperthoïdes Duv. (fig. 223). £Sinal non brusquement interrompu 

en arrière, Méso et métasternum en 
contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale 
du premier segment apparent de l'abdomen présentant une facette ven- 
trale. Dernier segment apparent de l'abdomen tantôt simple dans les 
deux sexes, tantôt échancré ou fovéolé chez la © seulement, tantôt mo- 
difié à la fois dans les deux sexes (B. ater). Calcar des tibias antérieurs 
normal, incurvé. Tarses sans brosses denses de poils en dessous. 

Les Bostrychulus forment un groupe naturel et assez compact dont 
le principal intérêt, au point de vue systématique, résulte de ses af- 
finités très probables avec les Xylopertha. Les modifications sexuelles 
fréquentes du dernier segment visible de l’abdomen, le manque de 
fixité du nombre des articles antennaires, l'absence constante de cor- 
nes prothoraciques, la réduction de la taille, sont autant de caractères 
qu'ils possèdent en commun avec les Xylopertha et qui, dans la plu- 
part des cas, les distinguent des Bostrychus étudiés plus haut. 

Tantôt il n'existe pas de caractères sexuels apparents (B. puncticol- 





222 223 


(1) La tache pileuse qui, sur chaque face de l'article, est la plus rappro- 
chée de l'axe de l'antenne est souvent peu individualisée et plus petite que 
l'autre tache. Sur le dernier article elle s’allonge quelquefois et, chez le Bos- 
trychulus obesus, la dépression composée correspondante devient canalicu- 
liforme. 


Revision des Bostrychides. 593 


lis, B. æyloperthoïdes, B. obesus), tantôt ces caractères sont localisés 
soit sur le dernier segment de l'abdomen (B. brasiliensis, B. ater), soit 
sur la déclivité apicale des élytres (B. scabratus). 

Le centre de dispersion géographique des Bostrychulus parait être 
l'Amérique du Sud. Des 18 espèces connues, 13 sont originaires de ce 
continent, 2 habitent l'Amérique centrale, 1 l'Amérique du Nord. La ré- 
gion méditerranéenne et la presqu'île indo-chinoise en possèdent cha- 
cune une espèce. 


TABLEAU DES ESPÈCES (1). 


1-32 — Angles antérieurs du prothorax armés d'une dent re- 
dressée insérée au bord ou très près du bord du pro- 
thorax. Antennes de 10 articles. Epistome sans pubes- 
cence perpendiculairement dressée. 

2-29 — Angles postérieurs du prothorax arrondis. 

3-4 — Côtés du prothorax exactement rectilignes et paral- 
lèles sur plus de la moitié de leur longueur (fig. 224). 
Ecusson plus grand que le dernier article des antennes. 
Forme allongée. Long. 4 4/4 mill.; larg. À 1/4 mil. 
CARO RE PE Rp B. quadraticollis n. sp. 

4-3 — Côtés du prothorax régulièrement arqués, parfois 
très légèrement. 

5-28 — Écusson plus petit que le dernier article des anten- 
nes. 

6-27 — Suture fronto-clypéale marquée. Tibias postérieurs 
sans longues soies perpendiculairement dressées sur 
leur tranche externe. Pubescence du dessus du corps 
nulle ou peu dense. 

7-26 — Sculpture des élytres non effacée au voisinage du 
bord supérieur de la déclivité apicale. Bord antérieur 
du prothorax, vu de devant, non ou à peine angulé au 
niveau de chacune des deux dents marginales: entre 
ces dents le bord antérieur n’est pas ou est à peine 
échancré. 

8-11 — Bord inféro-apical des élytres simple, entier, ni érodé 


(1) Le Bostrychulus scapularis Gorh., dont il est question plus loin, ne 


figure pas dans ce tableau. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898. 3 


D9% 


P. LESNE. 


ni denticulé. Suture élytrale simplement élevée, mais 
non renflée en bourrelet sur la déclivité postérieure 


Te 


(fig. 225). 


9-10 — Déclivité apicale des élytres hérissée latéralement de 


poils dressés, incurvés vers le bas. Ponctuation de la 
déclivité non confluente, un peu moins forte que celle 
de la base des élytres. Élytres non redressés à l’apex, 
garnis, comme les côtés de l'aire postérieure du prono- 
tum, de fines soies couchées, assez longues. Long. 
J'AI SR SRE Se RE EEE B. simplicipennis Lesn. 


10-9 — Déclivité apicale des élytres sans poils dressés. Aire 


postérieure du pronotum et élytres sans pubescence 
apparente. Ponctuation de la déclivité apicale très serrée, 
confluant longitudinalement sur les côtés, plus grosse 
que celle de la base des élvtres. Élytres légèrement pro- 


longés et redressés à l’apex (fig. 227). — © Dernier seg- 
ment apparent de l'abdomen fovéolé. — Long. 4-5 1/2 
1101 || RARES AA PL SR ER PRIE .. B. brasiliensis n. sp. 


11-8 — Bord inféro-apical des élytres érodé ou denticulé (4). 


12-21 


13-14 


14-15 


Suture élytrale renflée, sur la déclivité postérieure, en 
un double bourrelet subparallélipipédique (2). 

— Ponctuation de la déclivité apicale des élytres non 
à la fois très grossière, très serrée et aréolaire. 

— Bourrelet sutural élevé, présentant des grarulations 
saillantes. Sillon médian prothoracique nul, à part une 
légère amorce antérieure. Ponctuation de laire posté- 
rieure du pronotum forte, assez dense: celle de la dé- 


clivité apicale très forte, confluente. — © Dernier seg- 
ment apparent de l'abdomen simple. — Long. 3 1/2-4 
DM Re MAT MONT à A B. dinoderoides Horn 


— Bourrelet sutural dépourvu de granulations sail- 
lantes. Sillon médian prothoracique marqué, souvent 
très fin. 


(1) Ce caractère n'est pas toujours facile à constater à cause de la petitesse 
fréquente des denticules ou de la légèreté des érosions. 

(2) On apprécie mieux la forme du renflement sulural en l'examinant de des- 
sus, dans la direction de son prolongement. Chez le B. exiguus ce bourrelet 
est très peu élevé. 


LR ns nn Sn 


ct 
rar à 


RE |. # 


Revision des Bostrychides. 399 


15-18 — Déclivité apicale des élytres avec des poils dressés 
bien visibles de profil. 
16-17 — Bourrelet sutural presque lisse, montrant seule- 
ment une rangée de points très fins. Épistome non den- 
ticulé au bord antérieur. Bord postérieur des yeux à 
peine surélevé. Tête plus convexe en dessus et yeux 
moins saillants que chez l'espèce suivante. — © Dernier 
segment apparent de l'abdomen avee une échancrure 
quadridentée au milieu du bord postérieur (fig. 233 bés). 
Éonee 3-3 Hbnmlle 4.54 LA CC B. exiguus #. sp. 


17 46 — Bourrelet sutural rugueux, inégalement ponctué. 
Bord antérieur de l’épistome présentant une denticula- 
tion extrêmement fine. Yeux nettement surélevés en ar- 
bière Done: 34/3224, mil. :124..2.::.0 . B. fuscus n. sp. 
48-15 — Déclivité apicale des élyvires sans poils dressés. 
19-20 — Déclivité apicale des élytres déprimée de chaque 
côté de la suture (fig. 235), sa ponctuation forte, très 
serrée, confluente. Sillon médian prothoracique extré- 
mement fin. Dernier segment apparent de l'abdomen 
simple dans les deux sexes. Long. 3 1/2-4 1/3 mill. 
PROS ROSE NE RS NE Se B. puncticollis Kiesenw. 
20-19 — Déclivité apicale des élytres non déprimée de cha- 
que côté de la suture (fig. 236 a), sa ponctuation très 
erosse, serrée, mais non confluente. Sillon médian pro- 
thoracique plus marqué. Dernier segment apparent de 
l'abdomen fovéolé et en outre entaillé au milieu du bord 
postérieur chez la @ (fig. 237), très légèrement fovéolé 
au milieu chez le G. Long. 3 1/2-4 mill.... MB. ater n. sp. 


21-12 — Ponctuation de la déclivité apicale des élytres très 
orossière, très serrée, polygonalement comprimée (4), 

22-23 — Taches dorées de la massue antennaire bien appa- 
rentes. Aire postérieure du pronotum sans sillon lon- 
gitudinal. Surface du bourrelet sutural lisse. Long. 

LS TTI R Re  OERRMIRETREe . B: Horni # p. 

23-22 — Pubescence des articles de la massue antennaire 

(1) A part une régularité moins grande, l'aspect de celte sculpture peul 


être comparé à celui des rayons de cire gaufrée dont se servent les apicul- 
teurs. 


996 P. LESNE. 


dense, rendant peu distinctes les taches pileuses norma- 
les. Aire postérieure du pronotum nettement sillonnée 
au milieu. Surface du bourrelet sutural rugueuse. — 
@ Dernier segment apparent de l'abdomen fovéolé. 
24-25 — Ponctuation dorsale des élytres forte. — © Fovéole 
du dernier segment ventral légèrement transverse, mal 
délimitée en avant, très finement pubescente au fond; 
bord apical des élytres, vu de derrière, échancré à la su- 
ture; angles apicaux des élytres conjointement creusés 
en cupule (fig. 241). Long. 3 1/4-3 3/4 mill........... 


25-24 — Ponctuation dorsale des élvtres fine jusqu’au voisi- 
nage de la déclivité apicale. — © Fovéole du dernier seg- 
ment ventral semi-cireulaire, parfaitement délimitée, 
lisse, glabre et brillante au fond ; bord apical des élytres, 
vu de derrière, régulièrement arrondi, les angles api- 


B. cribripennis 9%. sp. 


caux simples (fig. 242). Long. 3 12 mill. B. Germaini n. sp. 


26-7 — Sculpture des élvtres effacée en arrière dans la région 
qui précède immédiatement la déclivité apicale et sur la 
moitié supérieure de cette déclivité. Bord antérieur du 
prothorax, vu de devant, nettement angulé au niveau 
de chacune des deux dents marginales ; celles-ci limitent 
une échanerure bien accusée. Prothorax allongé, légère- 
ment élargi au milieu (fig. 243). Tibias postérieurs avec 
des soies couchées, assez courtes, sur la tranche externe. 
Dernier segment ventral apparent simple dans les deux 


sexes. Lonp<13,41/255 mil 222207. B. xyloperthoides Duv. 
27-6 — Suture fronto-clvpéale obsolète. Tibias postérieurs 
27-( sut fronto-cl le obsolète. Til térieur 


avec de longues soies dressées sur-la tranche externe. 
Front couvert d’une pubescence couchée, dense, très 
apparente, formée de poils gris blond convergents en 
avant. Pubescence des élytres et des côtés de l'aire pos- 
térieure du pronotum longue, couchée, dense. Déclivité 
apicale déprimée de chaque côté de la suture qui, dans 
cette région, est épaissie etsaillante, surtout chezle & où 
elle est dentiforme. Long. 3 1/2-5 1/2 mill........... 


28-5 — Écusson plus large que long, aussi grand que le der- 
nier article des antennes. Déclivité apicale des élytres 


Revision des Bostrychides. 


présentant un rebord inférieur saillant conformé en 
gouttière. Aire postérieure du pronotum fortement et 
densément ponctuée au milieu. Suture renflée sur la dé- 
clivité apicale en un double bourrelet lisse et brillant. 
Tibias postérieurs denticulés en dehors dans toute leur 
moitié apicale. Prothorax notablement plus large que 
long. Forme courte et large (fig. 244). — © Dernier seg- 
ment apparent de l'abdomen entaillé au milieu du bord 


postérieur (fig. 245). Long. 6 1/2 mill... B. brevipes à. sp, 
29-2 — Angles postérieurs du prothorax marqués, obtus 


(fig. 246). Prothorax fortement rétréci en avant, ses côtés 
assez fortement arqués. Yeux non ou à peine surélevés 
au bord postérieur. Écusson large, régulièrement ar- 
rondi en arrière. Suture des élytres peu saillante sur la 
déclivité apicale. 

30-31 — Aire postérieure du pronotum entièrement granu- 
leuse. Élytres couverts dorsalement de granules écrasés 
subconfluents mêlés de points enfoncés. Écusson entouré, 
sur les élytres, d’une fine carène. Épistome non denti- 
culé au bord antérieur. Bord inféro-apical des élytres 


enter ons ou 2 nl Eee. B. obesus à. sp. 


31-30 — Aire postérieure du pronotum. ponctuée au milieu, 
granuleuse sur les côtés. Élytres simplement ponctués, 
sans granules, dépourvus de carinule cirea-scutellaire. 
Épistome très finement denticulé le long de son bord an- 
térieur. Bord inféro-apical des élytres légèrement érodé. 


Pons 22e EEE Re B. amplicollis n. sp. 
32-1 — Bord antérieur du prothorax inerme (fig. 248). An- 


tennes de 9 articles. Yeux fortement surélevés au bord 
postérieur. Suture fronto-clypéale indistincte. Épistome 
hérissé de poils dressés. Aire postérieure du pronotum 
obsolètement granulée. Suture très largement épaissie 
sur la déclivité apicale en un double bourrelet lisse et 
brillant (fig. 249). Tibias postérieurs avec de longues soies 


à la face externe. Long. 4 1/2-5 mill. MB. humeralis Blanch. 


Bostrychulus quadraticollis ». sp. 


(Voir tabl. des espèces 2, 3. — Fig. 224 du texte). 


Long. 4 1/4 mill. — Allongé, parallèle; brun avec la base des élytres 


D98 


plus claire, 
roussâtres. Têle couverte d’une ponctuation très fine, dense, 


M 1 


a 


Fig. 224. 
Prothorax 
du Bostry- 


P. LESNE. 


le labre, les palpes et les antennes roux et les pattes 


rapeuse, 
sans pubescence apparente. Suture fronto-clypéale mar- 
quée, sauf près des yeux. Ceux-ci peu saillants, à peine 
surélevés en arrière. Côtés du prothorax droits, parallè- 
les, non arqués au milieu; aire postérieure densément 
et assez finement ponctuée, parcourue par un très fin 
sillon médian. Écusson subearré, plus grand que le der- 
nier article des antennes. Ponctuation dorsale des élytres 
dense et assez forte, celle des côtés plus forte et plus 
dense; ponctuation de la déclivité apicale plus forte, très 


chulus qua- 

draticollis 

Lesn., vu de 
dessus. 


serrée, confluente. Élytres non réfléchis à l’apex, con- 
jointement arrondis au bout, leur bord inféro-apical lisse. 
Suture légèrement élevée sur la déclivité, mais non ren- 
flée en bourrelet. Abdomen très finement et très densé- 
ment ponctué et pubescent. 2° et dernier articles des tarses postérieurs 
subégaux. 

La pubescence de la déclivité apicale des élytres est presque exacte- 
ment couchée; elle est cependant appréciable de profil. 

Le seul spécimen connu de nous à le dernier segment apparent de 
l'abdomen simple; nous n’en avons pas déterminé le sexe. 


Distribution géographique. — Guyane. 
Cayenne (Pillault in Musée de Bruxelles). — T\pe unique. 


Bostrychulus simplicipennis*. 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9. — Fig. 225 du texte). 


Lesne, 1895. Ann. Fr., 1895, p. 177. 


Long. 3 1/2 mill. — le. allongé (1), parallèle, le prothorax aussi 
large que les élytres ; brun foncé, avec les élytres un peu plus clairs (2) ; 
base des élytres et épaules roussâtres ; antennes et tarses roux. Front 
et épistome (sauf le bord antérieur de ce dernier) très finement granu- 
lés; milieu du front presque lisse. Pubescence du front et de l'épistome 
très peu apparente, très fine, très courte et peu abondante, couchée. 
Suture fronto-clypéale marquée au milieu. Prothorax subcarré, un peu 


(1; Le corps est plus étroit que chez le B. dinoderoides. 

(2) La teinte brune des élytres de l'exemplaire type s’est légèrement assom- 
brie à la suite d'un nettoyage rendu nécessaire par une première préparation 
défectueuse. 


Revision des Bostrychides. 599 


plus rétréci en avant qu’en arrière, ses côtés régulièrement arqués : 
dent de l'angle antérieur légèrement uneinée, plus forte que chez le 
dinoderoides. Aire postérieure du pronotum assez finement et assez 
densément ponctuée, sans sillon médian accusé, offrant une pubescence 
rousse, couchée, assez longue mais peu dense, surtout visible sur les 
côtés. Élytres fortement et assez densément ponctués à la base, moins 
fortement en arrière, la ponctuation de la déelivité apicale moins forte 
et plus serrée que celle de la base; suture légèrement élevée, mais non 
renflée sur la déclivité; bord inféro-apical coupant, ni 


érodé ni denticulé. Pubescence des élvtres semblable à 
celle des côtés du pronotum; sur les bords latéraux de Ka 5 


la déclivité apicale, cette pubescence est à demi dres- 

sée. Ponctuation de l’abdomen tres fine, sa pubescence Fig. 295. 
extrêmement fine, couchée. Denticules du bord externe  Extrémité des 
des tibias antérieurs courts. Tibias postérieurs avec des  élitres du Bos- 
soies couchées, assez courtes, au côté externe. 28ar- nes 
ticle des tarses antérieurs de moitié plus court que le  »ÿs Lesn., vue 


dernier. dans le plan de 
: ; ; : la déclivité 
Le type a le dernier segment abdominal simple. Nous apicale. 
n'en connaissons pas le sexe. 
Distribution geographique. — Tonkin (D° Langue in Muséum de Pa- 
ris). — Type unique. 


Bostrychulus brasiliensis n. sp. (1). 


(Voir tabl. des espèces 1,2,4,5,6,7,8,10. — Fig. 226 à 228 du texte). 





Long. 4-5 1/2 mill. Assez allongé, parallèle , le prothorax aussi 
lirge que les élytres. Tantôt entièrement brun foncé en dessus, tantôt 
ayant au milieu de la base de chaque élytre une tache rouge qui m’at- 
teint ni la suture ni l'épaule, tantôt avec une teinte rousse s'étendant 
sur près de la moitié antérieure des élytres. Tégument assez brillant. 
Labre, palpes, antennes et tarses roux; une tache rougeàtre de chaque 
côté du dernier segment abdominal. 

Front et épistome sans pubescence apparente, couverts d’une ponc- 
tuation très fine, râpeuse, dense, sauf au milieu du front. Suture fronto- 
clypéale fine. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les 
côtés, non élargi en arrière; aire postérieure du pronotum densément 
et très finement ponctuée, son sillon médian nul ou à peine marqué. 


(1) Apate axillaris Dej., in coll. 


600 P.“JSESNE. 


Ponctuation dorsale des élytres (1) un peu plus forte près de la base 
que vers le milieu, forte, dense et subconfluente le long des bords 
latéraux. Ponctuation de la déclivité api- 
cale très forte et très dense, ayant une 
tendance à devenir confluente longitudi- 
nalement. Extrémité des élytres, vue de 
dessus, un peu en ogive et, en outre, 
légerement redressée. Déclivité apicale 
glabre comme le reste des élytres, gib- 
beuse sur les côtés. Suture formant sur 
la déclivité une saillie légère, dont la sur- 
face est lisse et assez brillante. Bord in- 
féro-apical des élytres non denticulé. 
Ponctuation de l'abdomen très fine et 





NE très dense. Tibias postérieurs sans soies 
296 298 997 dressées à la face externe. Deuxième ar- 


ticle des tarses postérieurs plus long que 
le dernier. Tarses postérieurs munis de 
longues soies à leur face interne dans les 


Fig. 226 à 228, — Bostrychulus 
brasiliensis Eesn., vu de 
dessus (fig. 226) et de profil 
(fig. 227). Dernier segmentab- EUX SEXES. 
dominal apparent © (fig. 228). G Dernier segment apparent de l’ab- 

domen simple. 

Q Dernier segment apparent de l'abdomen entier, mais présentant au 
milieu une fossette transverse, ovalaire, pubescente, attenant au bord 
postérieur et dont le fond est légèrement caréné longitudinalement en 
arrière. 

Cette espèce se rapproche surtout du puncticollis. 

Distribution geographique. — Brésil (2). 

État de Bahia : Salobro (Gounelle), Villa Victoria (Pujol in Coll. 
Oberthür), San Antonio da Barra (Pujol in Coll. Oberthür); État de Mi- 
nas Geraes (Coll. de Marseul) : Matusinhos (Gounelle), Diamantina (Tor- 
que in Coll. Oberthür); Rio Janeiro (de Castelnau in Museum de Paris : 
Germain in Coll. Oberthür); Theresopolis (Col. Bedel); Nova-Friburgo 
(Germain in Coll. Oberthür); Caraça (Germain in Coll. Oberthür). État 
de Saû Paulo : vallée du Rio Pardo (E. Gounelle) (3). 


(1) La densité de cette ponctuation est variable. 

(2) Depuis le mois de février jusqu'en juillet, d'après les indications que 
portent les insectes. 

(3) Un exemplaire typique existe en outre au Musée de Vienne. 


Revision des Bostrychides. 601 


Bostrychulus dinoderoides*. 
(Moir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 13. — 
Fig. 229 et 230 du texte). 


Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XNIT, p. 543. 

Long. 3 1,2-4 mill. — Assez court, régulièrement parallèle, le pro- 
thorax aussi large que les élytres: brun foncé assez brillant, avec les 
élytres d’un brun roux un peu plus clair 
vers la base (4); bords latéraux des deux 
derniers segments abdominaux teintés de 
roux ; antennes et tarses roux. 

Dessus de la tête sans pilosité dressée, 
présentant seulement une  pubescence 
blonde très courte et peu dense, à demi 
couchée. Milieu du front éparsement ponc- 
tué, ses côtés très finement rugueux. Su- 
ture fronto-clypéale très fine. Épistome 
lisse en avant, finement rugueux en ar- “4 
rière. Prothorax subcarré, ses côtés légè- 
rement et régulièrement arqués; aire pos- 
térieure du pronotum fortement et assez , : 

e É ; Te trychulus  dinoderoides 
a ne . 4 un ie es- Horn. va de desc 
pace longitudinal médian et montrant en : ; ses 
avant Pamorce d’un sillon longitudinal. Ély- ne du . 
tres densément et très fortement ponctués, déclivité apicale. 
leur ponctuation devenant plus forte et plus 
serrée sur la déclivité apicale, dont le tiers inférieur est, en outre, 
subgranuleux. Suture épaissie et élevée sur la déclivité en un bour- 
relet subparallélipipédique dont la surface est inégale, granuleuse, 
et dont le maximum d'épaisseur transverse, correspondant à son 
maximum d'élévation, est situé au niveau du milieu de la hauteur de 
la déclivité. Pubescence de la déclivité apicale peu dense, mi-couchée, 
appréciable de profil, Bord inféro-apical des élytres denticulé. Ponce- 
tuation de l'abdomen dense, sa pubescence très courte et très fine, 
couchée, Denticules du bord externe des tibias antérieurs courts. Soies 
de la face externe des tibias postérieurs très courtes et non dressées. 





229 230 
Fig. 229 et 230. — Bos- 


(1) Chez l'individu que nous avons sous les yeux, le pronotum présente un 
espace médian transverse teinté de roux, à la jonction de l'aire antérieure etde 
l'aire postérieure, 


602 P. LESNE. 


L'exemplaire que nous décrivons est une 9, offerte au Muséum de 
>aris par feu le D° G.-H. Horn. Le dernier segment apparent de l’abdo- 
men est simple. 

Distribution géographique. — Arizona : Camp Grant (Horn) (4). 


Bostrychulus exiguus à. sp. (©). 


(Voir tabl. des espèces 4, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 14, 15, 16. — 
Fig. 231, 232 et 232 bis du texte). 


Long. 3-3 1/3 mill. — Brun foncé, avec le labre, les palpes, les an- 
tennes et les tarses roux, les cuisses et les tibias roussâtres ; bords des 
deux derniers segments apparents de Pabdomen rougeàtres. 
Comparé au B. puncticollis dont il est parlé plus loin, l’exiguus 
en diffère, outre sa taille plus petite, par sa forme plus courte, par sa 
tête plus globuleuse, plus convexe en des- 
sus, par ses veux plus petits et moins sail- 
lants, très faiblement surélevés en arrière. 
La ponctuation des élytres est plus forte et 
n’est pas ou est à peine atténuée vers le 
milieu ; sur la déelivité apicale, elle n’est 
pas confluente, mais est formée de gros 
points arrondis, serrés, distincts les uns des 
autres. La déclivité montre une pubescence | 
NE h_/  mi-dressée, bien apparente lorsqu'on exa- | 
mine l’insecte de profil, et qui présente cette 
particularité que chaque poil est recourbé 
en arc de cercle, de telle sorte que sa pointe 
se rapproche du tégument. La courbe que 
décrit le bord apical des élytres est plus ré- 





231 232 
Fig. 231 et 232. — Bostry- 
chulus exiquus Lesn. Au 
bas et à droite, saillie de 
la suture sur la déclivité 


apicale. eulièrement arrondie que chez le punceti- 
coulis. 


L'espèce présente en outre les caractères suivants : Front et épistome 
très finement et ràpeusement ponctués, presque lisses au milieu, le 
bord antérieur de lépistome lisse, sans denticulation régulière. Bourre- 
let sutural de la déclivité peu élevé, non rugueux, sans gros points 
enfoncés. Bord inféro-apical des élytres avec des denticules très petits 
et peu nombreux. Abdomen sans pubescence apparente, sa ponctuation 


(1) Le spéeimen du Muséum de Paris porte seulement l'indication D C, abré- 
viation dont la signification nous est inconnue. 


Revision des Bostrychides. 603 


assez forte, modérément dense. Les caractères dont nous ne parlons 
pas sont identiques à ceux du puncticollis. 


© Dernier segment apparent de l'abdomen pré- 
sentant en arrière une large impression (transverse 
attenant au bord postérieur et limitée antérieure- 
ment par une côte arquée concave en arrière. Bord ; 

Aer + Fe ; Fe trychulus exiquus 
postérieur du même segment échaneré au milieu RS OR En: 
L as L MER Ë : esn. D. Extrémi- 
en arc de cercle, les bords de cette échancrure -44 postérieure du 
quadridentés. Apex des élytres aminci à l'angle corps, vue en des- 
sutural. sous. 

Ces remarquables caractères sexuels, joints à la 
sphéricité de la tête et à la réduction des yeux, sont tout à fait particu- 
liers à cette espèce, la plus petite du genre. 





Fig. 232 bis. — Bos- 


Distribution géographique. — Colombie (Coll. Mniszech > Oberthür). 
— 2 individus. 


Bostrychulus fuscus ». sp. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 14, 12, 14. 15, 17. — 
Fig. 233 du texte). 


Long. 3 1/3-4 mill. — Brun foncé, moins sombre vers la base des 
élytres et au sommet de la ràpe prothoracique; antennes et pattes 
roussâtres ; abdomen rougeâtre sur les bords et à l'extrémité. 

Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Les veux sont un 
peu plus saillants. Le bord antérieur de l’épistome présente une denti- 

culation assez régulière et extrèémement fine. La ponc- 
tuation de l'aire postérieure du pronotum est un peu plus 
| forte et un peu plus dense que chez l’exiquus. La ponc- 
tuation des élytres est plus forte et plus serrée sur les 

Fig. 233. côtés que sur le dos. Le bourrelet sutural de la déclivité, 
Bostrychulus in peu plus épais et un peu plus saillant, est rugueux 
fuscus Lesn.  4t Lresque mat, et montre des points enfoncés assez gros. 
Saillie de la , JL : : é "3 J an 

La ponctuation de l'abdomen est un peu plus dense que 
suture sur la Re 
déclivité api- celle de l’eriquus. 

L'un des deux exemplaires types est un G; le 2e ar- 

cale des ély- 4 5 XEMPRITES LI è D; 16 4 
tres. ticle de ses tarses postérieurs est un peu moins long 

que le dernier. Le second individu, dont le sexe m'est 
inconnu, est plus grand et a le 2 article des tarses postérieurs un peu 
plus long que le dernier. Pour le reste, il est de tous points semblable 


60% P. LESNE. 


au premier. L'un etPoutre spécimens ont le dernier segment apparent 
de l'abdomen simple. 

Distribution géographiqüe. — Amérique centrale (Musée de Vienne). 
Cuba (Coll. Bedel). — 2 individus. 


Bostrychulus puncticollis * (1). 


(Voir tabl. des espèces L, 2, 4, 5, 6, 7, 41,42, 14, 48,49: — Fig. 99, 
292, 934 et 235 du texte). 


Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., V, p. 39 (2). — Zoufal, 
1894, Wien. ent. Zeit., XIIL, p. 39. 

Dinoderus elongatus + Strübing (non Paykull), 1859, Bert. ent. 
Zeitschr., 1859, p. 271. 

Long. 3 12-% 1/3 mill (3). — Assez court, régulièrement parallèle, 
entièrement brun foncé plus ou moins brillant en dessus; chez certains 

individus la moitié antérieure des élytres est teintée de 

234 rougeatre, chez d’autres l’épaule seulement et la ràpe 

prothoracique présentent une teinte rouge. Antennes et 

tarses roux. Tibias et cuisses roussätres. Abdomen 
teinté de roux sur les bords. 

Ponctuation du front et de Pépistome très fine, dense, 
rapeuse, moins serrée au voisinage de la ligne médiane. 
Suture fronto-clypéale fine, distincte dans toute sa lon- 
gueur. Pubescence du front et de l’épistome non appa- 
rente, extrêmement fine et très courte, couchée, peu 
dense. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur 
les côtés, la dent de ses angles antérieurs petite. Aire 
postérieure du pronotum, densément et assez finement 
ponctuée, parcourue au milieu par un sillon longitudi- 
nal extrêmement fin. Écusson très petit. Élytres den- 
Fig.234e1235.  Sément et fortement ponctués, la ponctuation atténuée 
Bostrychulus 
puncticollis (1) Apate atratula Reiche in coll. 

Kiesw. Profil (2) C'est grâce à la parfaite obligeance de M. le D' Kraafz 

du corps et que nous avons pu étudier un exemplaire authentique du 

saillie de la « Xylopertha puncticollis ». Nous le remercions bien vive- 

suture Sur là ment, ainsi que MM. le Dr von Heyden, R. Oberthür, le D' von 

déclivité api- Seidlitz, W. Koltze, Paul Meyer qui ont bien voulu nous prêter 

cale. leur aimable concours dans la recherche des spécimens typi. 
ques de cette espèce. 

(3) Kiesenwetter donne 3 mill. comme taille minima. 





239 


Revision des Bostrychides. 605 


dans leur région médiane, très forte et confluente sur la déclivité apicale. 
Suture faiblement renflée sur la déclivité en un bourrelet parallélipi- 
pédique dont la surface est presque lisse. Apex des élvtres, vu de des- 
sus, un peu en ogive. Dessus du corps sans pubescence apparente. 
Ponctuation de l'abdomen dense et très fine, sa pubescence extrème- 
ment fine et très courte. Tibias postérieurs sans poils dressés à la face 
externe. Chez la © comme chez le G, la face interne des tibias postérieurs 
et des tarses de la même paire présente quelques longues soies. Ce ca- 
ractère est très répandu dans le genre Bostrychulus. 

Outre ses variations de coloration, d’ailleurs peu importantes, cette 
espèce varie d’une facon très notable quant à la largeur du corps. 
La dent des angles antérieurs du prothorax est quelquefois plus courte 
et moins acérée. La ponctuation de la portion moyenne des élytres 
est plus ou moins forte, mais elle conserve toujours, relativement à la 
ponctuation voisine, les rapports que nous avons indiqués. 

Pas de caractères sexuels apparents (4). 

Distribution géographique. — Colombie, Venezuela, Brésil nord- 
oriental. Antilles (?). 

Mariquita (Chaffanjon in Muséum de Paris); San Esteban (E. Simon 
in Muséum de Paris: Coll. Bedel): Caracas (Coll. Sallé => Oberthür ; 
E. Simon in Coll. Bedel); État de Pernambuco : Pery Pery (Gounelle) ; 
État de Bahia (Coll. de Marseul: A. Grouvelle [2]). 

Antilles (V. Lansberge in Musée de Bruxelles) (3). 


Biologie. — Wehncke avait trouvé cette espèce, pendant lété de 1857. 
à Harbourg, près de Hambourg, dans un cep de Vigne assez âgé, qui 
était adossé au mur d'une maison (4). Larves, nymphes et adultes 
avaient été recueillis en même temps, dans des galeries creusées 


(1) Dans son tableau synoptique des Xylopertha, parmi lesquels il a rangé 
l'espèce actuelle, M. Zoufal attribue au Bostrychulus punclticollis les carac- 
tères sexuels si remarquables des Xylopertha relusa et praeusta! M. Zou- 
fal a d'ailleurs interverti ces caractères, prêtant au C* ceux de la © et inver- 
sement. 

(2) Dans les tabacs. 

(3\ Ce n'est pas en toute certitude que je cite cette dernière provenance, 
car je n'ai pas eu le spécimen sous les yeux au moment de l'achèvement de 
l'étude des Bostrychulus. 

Des individus du B. puncticollis existent au Musée de Vienne. M. Fauvel 
en possède un exemplaire trouvé par Le Bouteiller, à Rouen, dans la Salse- 
pareille. 

(4) Voyez Strübing, loc. cit. 


606 P. LESKNE. 


dans le cœur du bois. Ni Wehncke ni Strübing n’ont soupçonné la 
provenance exotique de l’insecte et ils n’ont donné aucune indication 
sur l’origine du pied de Vigne dans lequel il se développait. Le fait 
de l'introduction de cette espèce en Europe est à rapprocher de celui 
de l'importation du Schistoceros hamatus en Saxe (1). 


Bostrychulus ater #. sp. 
(Voir tabl. des espèces 1, 2; 4, 5, 6, 7, 11, 42, 14, 18, 20. — Fig. 236 
à 238 du texte). 


Long. 3 1/2-4 mill. — Assez allongé, parallèle, entièrement d’un 
noir peu brillant, avec les antennes, le labre, les palpes etles tarses 
roussâtres. Tête finementet ràäpeusement pone- 

tuée en dessus, sa pubescence à peine appré- 


ciable. Suture fronto-clypéale marquée. Bord 
VF antérieur de l’épistome nettement denticulé. 
Prothorax légéerement et régulièrement arqué 
sur les côtés, non élargi en arrière. Aire pos- 
236 


238 
térieure du pronotum densément et assez for- 
tement ponctuée, subräpeusement au miliéu, 
237 et présentantunsillon médiantrèsnet. Ecusson 
plus petit que le dernier article des antennes. 
Mr Ponctuation dorsale et latérale des élytres forte 
a r . Ur . 
et dense, celle de la déclivité apicale plus forte, 
Fig. 236 à 238. — Bos- mais nullement confluente ni aréolaire. Suture 
lrychulus ater Lesn.  renflée sur la déclivité en un bourrelet paral- 
Corps vu de se lélipipédique à peine rugueux. Ponctuation et 
is. 236 saillie € RD Re : : 
fig. 236) et saillie de. Lposcence abdominales très fines et assez 
la suture sur Ja décli- 2 E e CET 
RATE . oo denses. Face externe des tibias postérieurs 
vité apicale (fig. 236 a). à s 
sans soies dressées. 


Apex des élytres vu de 
rois quarts (fig. 238) et 5 Dernier segment apparent de l'abdomen 
extrémité postérieure entier, présentant une petite fovéole médiane 
de l'abdomen chez la © légèrement transverse et très peu profonde, 
fig. 237). n'attenant pas au bord postérieur. 
© Dernier segment abdominal creusé au 
milieu d'une fovéole arrondie correspondant à une entaille assez pro- 
fonde du bord postérieur. 


(1) Voyez Fabricius, Mant. Ins., I, p. 33. 

M. Schilsky (Käf. Deutschl., 1888, p. 88) a signalé le Z. puncticollis 
comme ayant été retrouvé en Thuringe, Nous ne sayons pas si cette indica- 
lion est exacte. 


Revision des Bostrychides. 607 


Chez le G unique que nous avons sous les yeux, la ponctuation de 
l'aire postérieure du pronotum est moins dense et moins forte que chez 
les Q. 

Distribution géographique. — Brésil moyen. 

État de Bahia : San Antonio da Barra (aujourd'hui Cidade de Con- 
deriba) (E. Gounelle): État de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris). — 
4 individus. 


Bostrychulus Horni n. sp. (5) 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6. 7, 11, 21, 22. — Fig. 239 du 
texte). 


Long. 4 1/3 mil. — Allongé, parallèle ; noir, la base de chaque élytre 
occupée parune grande tache rouge n’atteignant ni la suture ni le bord 
latéral; bord basilaire de l’élytre noir. Antennes rousses ainsi que les 
bords latéraux du dernier segment apparent de l'abdomen. Tarses 
roussätres. 

Front densément et ràäpeusement ponctué, légèrement pubescent. 
Suture fronto-clypéale faiblement indiquée. Taches dorées des articles 
de la massue antennaire bien apparentes. Prothorax subcarré, légère- 
ment arqué sur les côtes. Aire postérieure du pronotum densément, 
assez finement et uniformément ponctuée dans toute sa largeur, pré- 
sentant quelques fins poils couchés; sillon médian nul. 
Écusson plus petit que le dernier article des antennes. 

Élytres densément et très fortement ponctués, leur ponc- 

tuation devenant un peu plus forte en arrière, très W 
grosse, très serrée et aréolaire sur la déclivité apicale ; & 
celle-ci dépourvue de poils dressés. Suture saillante 
sur la déclivité en un bourrelet parrallélipipédique lisse. 
Bord inférieur de la déclivité brièvement réfléchi, très 
finement granuleux en dessous. Apex des élytres AT- Lx, Apex des 
rondi, sans entaille au niveau de Ja suture. Ponctuation élytres, vu de 
de l’abdomen dense et très fine, sa pubescence dense trois quarts. 
et assez longue, bien apparente. Tibias postérieurs 

sans soies dressées en dehors. Ailes fortement enfumées. 

G Dernier segment apparent de Pabdomen simple. 

Comparé à later, le Bostrychulus Horni en diffère par la ponctuation 
dorsale des élytres plus forte, par celle de la déclivité apicale plus 
serrée, par ses élytres un peu gibbeux de chaque côté de Ja déclivité 
apicale, par le dernier segment apparent de labdomen simple chez 


Fi21239> 
Bostrychulu 
Horni Lesn. 


608 P. LESNE. 


le G. Comparé au cribripennis et au Germain, il s'en distingue par sa 
forme plus large, par la ponctuation plus forte de l'aire postérieure 
du pronotum et par l’abscence du sillon médian, par le bourrelet su- 
tural de la déclivité lisse au lieu d’être rugueux, par le rebord inférieur 
réfléchi de la déclivité, etc. 

Nous dédions cette espèce à M. le D' Walther Horn, à qui nous de 
vons des renseignements très précis sur plusieurs types de Bostry- 
chides du Musée de Berlin. 

Distribution géographique. — Brésil. 

État de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris). — Type unique. 


Bostrychulus cribripennis à. sp. (©). 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 21, 23, 24. — Fig. 240 
et 241 du texte). 


Long. 3 1/4-3 3/4 mill. — Parallèle, assez allongé: brun, avec les 
élvtres marqués d’une grande tache humérale rouge brunâtre ; labre, 
antennes et tarses roux; cuisses et tibias roussâtres. Front et épi- 
stome ràpeusement et finement ponctués. Bord antérieur de l’épistome 
distinctement denticulé. Suture fronto-clypéale assez fine, bien dis- 
tincte. Pubescence du dessus de la tête extrêmement fine, couchée, à 
peine apparente. Taches dorées des articles de la massue antennaire 
fort peu apparentes, par suite de la densité de la pubescence générale 
des articles. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, 
l'aire postérieure finement ponctuée, marquée d'un sillon médian. 
Ponctuation des élvtres forte (surtout le long de la suture) et assez 
dense dans la moitié antérieure, gros- 
sissant et devenant plus serrée en ar- 
rière, très grossière et aréolaire sur la 
déclivité apicale. Suture renflée sur la 
déclivité en un bourrelet parallélipipé- 
dique à surface rugueuse. Bord inféro- 

EE 37%". apical des élytres assez fortement den- 

SO RS Pen ESA ticulé. Ponctuation et pubescence de 

de la suture sur la déclivité ., 3 , I HE 3 

apicale (fig. 240) el extrémité l'abdomen denses, extrémement lines. 

postérieure du corps, vue en  Tibias postérieurs sans soies dressées à 

dessous (fig. 241). la face externe. 

© Milieu du dernier segment appa- 
rent de Pabdomen présentant une dépression légèrement transverse, 
attenant au bord postérieur, et dont la limite antérieure n’est pas nette- 





240 241 


Fig. 240 et 241. — Bostrychulus 


Revision des Bostrychides. 609 


ment indiquée. Fond de cette dépression très finement pubescent comme 
le reste du segment. Bord postérieur du même segment très légère- 
ment échancré au milieu sur une largeur égale à celle de la fossette 
médiane. Bord apical des élytres, vu de derrière, entaillé au niveau de 
la suture. Angles apicaux des élytres conjointement creusés en une 
sorte de cupule dont le bord antérieur est formé de deux petites apo- 
physes dentilormes affrontées, en arrière desquelles passe l’oviscapte 
lorsqu'il est évaginé. 

Les deux individus que je décris présentent quelques différences. 
Chez le plus petit, la ponctuation de l’aire postérieure du pronotum 
est plus nette et plus forte. 

La ponctuation des parties postérieures des élytres est beaucoup plus 
forte dans l'espèce actuelle que chez later. 

Distribution géographique. — Brésil. 

État de Bahia : San Antonio da Barra (Cidade de Conderiba) (E. Gou- 
nelle). — 2 Q. 


Bostrychulus Germaini #. sp. (Q). 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 21, 93, 25. — Fig. 242 


du texte). 


Long. 3 1/2 mill. — Assez allongé, parallèle. Tête, prothorax, poi- 
trine et disque de l'abdomen noirs; élytres d’un rouge brunâtre sur 
plus de leur moitié antérieure, bruns en arrière; bords de l’abdomen 
teintés de rouge. Labre, antennes, palpes et tarses roux. 

Ressemble beaucoup au cribripennis, dont il diffère par sa forme 
plus courte, par la denticulation moins nette du bord antérieur de l’é- 
pistome, par la ponctuation de la moitié antérieure 
des élytres moins forte. L’aire postérieure du pro- 
notum esttrès brillante, et sa ponctuation est assez 
forte, peu serrée. 





© Dernier segment apparent de Pabdomen avec 

une fossette médiane semi-circulaire parfaitement ; Le 

D nice etat : bord téri FA chulus Germaini 

délimitée et attenant au bord postérieur. Celui-ci É 
a | L } Lesn. ©. Extré- 

est légèrement échancré au milieu. Le fond de à mité postérieure 

fossette est glabre et brillant. Bord apical des élÿ- qu corps, vue en 

tres, vu de derrière, régulièrement arrondi, les an- dessous. 

gles apicaux simples. 


Fig. 242. — Bostry- 


Distribution géographique. — Brésil. 
Ann. Soc. Ent. Fr., LXvVII, 1898. 39 


610 P. LESNE. 


État de Matto Grosso (P. Germain in Coll. Oberthür). — Type uni- 
que. 


Bostrychulus scapularis*. 


Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., WU, part. 2, p. 216. 


M. Gorham a confondu plusieurs espèces sous ce nom. La descrip- 
tion suivante n’a trait qu'au spécimen portant l'étiquette de détermina- 
tion. 

La taille est très proche de à mill. Les antennes comptent 10 articles 
Comparé au B. brasiliensis, dont il a à peu près la coloration générale, 
le scapularis a les téguments moins brillants; son prothorax est plus 
court et légèrement élargi en arrière: l'aire postérieure du pronotum 
est plus finement et plus densément ponctuée au milieu et elle présente 
un sillon médian longitudinal bien net. La suture, au lieu d'être sim- 
plement élevée sur la déclivité apicale, y est renflée en un bourrelet 
subparallélipipédique et le bord apical n’est pas prolongé et réfléchi 
comme chez le brasiliensis. La ponctuation de la déclivité apicale est 
aussi confluente, mais sans tendance à déterminer des rides longitudi- 
nales. Enfin la tache rouge de la base de l’élytre est exactement humé- 
‘ale et non intrahumérale. 

Comparé au cribripennis, le scapularis est plus grand; l'aire posté- 
rieure du pronotum est plus densément ponctuée et présente un sillon 
médian mieux marqué; la ponctuation élytrale est moins forte. 


Distribution géographique. — Guatemala : Cerro Zunil (Champion in 
British Museum). 


Bostrychulus xyloperthoides* (1). 


CU 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 26. — Fig. 223 et 243 du texte). 


J. Duval, 1859, Glan. ent., I, p. 40. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., 
XIII, p. 41. 


Long. 3 1/2-5 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large 
que les élytres; d’un brun foncé assez brillant, moins sombre sur la 
déclivité apicale quiest parfois rougeâtre ; antennes, palpes ettarses roux. 
Front éparsement et finement ponctué au milieu, presque glabre, présen- 
tant seulement quelques très fins poils couchés , à reflets dorés. Épis- 
tome peu densément pubescent, lisse au bord antérieur. Suture fronto- 
clypéale très fine, effacée sur les côtés. Yeux assez fortement surélevés 


(1) Apale phalaridis Reiche, inédit. 


Revision des Bostrychides. 611 


en arrière. Prothorax allongé, faiblement échancré au bord antérieur ; 
dents de la ràpe nombreuses, assez fortes, assez saillantes. Aire pos- 
térieure du pronotum brillante, très finement mais très 
nettement et peu densément ponctuée, sa pubescence cou- 
chée, dorée, peu dense, courte et extrêmement fine. Té- 
gument du dos et des côtés des élytres finement coriacé 
et, en outre, très finement ponetué, la sculpture plus 
accentuée au voisinage de l'épaule, atténuée le long de 
la suture, effacée en arrière près du bord de la déclivité 
apicale et sur la déclivité apicale elle-même, sauf dans sa 
partie inférieure qui est finement ponctuée. Suture élevée y, æyloper- 
et saillante sur la déclivité; celle-ci déprimée de part et  poides Du. 
d'autre de la suture. Pubescence des élytres éparse 64 Prothorax 
très fine, consistant en poils couchés, à reflets dorés, à vu de dessus. 
demi dressés sur les bords latéro-supérieurs de la déeli- 

vité apicale. Ponctuation et pubescence abdominales très fines, la der- 
nière en partie dressée. Tibias postérieurs avec des soies mi-dressées au 
côté externe. 





Fig. 243. 
Bostrychu- 


Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. 


Par sa forme allongée, par la fine sculpture de ses téguments, sculp- 
ture s’effacant dans la région postérieure des élvtres, cette espèce est 
nettement distincte de ses congénères. 

Distribution geographique. — Région méditerranéenne occidentale. 

Vaucluse : Avignon (D: Chobaut). Bouches-du-Rhône : Aix (He C. 
Lamberet); Marseille (E. Abeille de Perrin). Var : Hyères (E. Abeille de 
Perrin); Draguignan (Guérin in Coll. Oberthür). Alpes-Maritimes : Nice 
(Duval). Ligurie occidentale (Ghiliani see. Baudi). Piémont (?). Sicile 
(Musée de Berlin ; Coll. Bedel). Tell algérien :env. d'Alger (Bousquet, ete.) ; 
Bône (G. Olivier). 

Biologie. — À Avignon, c’est pendant les mois de février et de mars 
que l'adulte a été observé (D' Chobaut); en Algérie, on l’a recueilli en 
octobre, novembre et décembre (Leprieur, G. Olivier, ete.). 

La larve se développe dans le bois mort du Roseau de Provence 
(Arundo donax) (Leprieur, Abeille de Perrin, Chobaut, etc.). On la 
trouve surtout dans les tiges les plus grosses, qu’elle creuse de gale- 
ries longitudinales ou un peu obliques (4) parfois si nombreuses que le 
bois est réduit en une fine vermoulure dans toute son épaisseur, à part 
deux minces feuillets, Pun interne, l'autre externe. Dans les tiges plus 


(1) Nous avons cependant observé des galeries exactement transverses. 


612 P. LESNE. 


… 


jeunes, dont le bois est moins épais, la galerie larvaire est ouverte sur 
une largeur plus ou moins grande du côté de la cavité du Roseau. 
M. le D' Chobaut, qui a décrit avec soin et figuré la larve (1), a repré- 
senté un fragment de Roseau attaqué de cette facon. Les nœuds sont 
également taraudés par linsecte; à leur niveau, les galeries s’entre- 
croisent fréquemment en tous sens. 

Au mois de février, bien qu'ayant trouvé à la fois des larves âgées 
et des adultes dont plusieurs avaient encore les téguments mous et à 
peine colorés, M. Chobaut n’a pu trouver de nymphes. « La sortie de 
l’insecte parfait, ditl, a lieu par un pelit trou circulaire de À à À milli- 
mètre 1/2 de diamètre, qu'il creuse lui-même dans la paroi la plus 
proche de l'extérieur. La plupart du temps, toutefois, il ne perce ce 
dernier obstacle qu’à la fin de l'hiver, et, en attendant, il se promène 
dans les galeries qu'il parcourt aussi bien à reculons que d'arrière en 
avant, quand il les à débarrassées de la vermoulure qu’elles renfer- 
maient. C’est pourquoi je n'ai guère trouvé mes insectes isolés les uns 
des autres, mais réunis par petits groupes de quelques individus. » 

Ennemis naturels. — Un Histéride, le Teretrius parasita Mars., vit 
aux dépens du Bostrychulus æyloperthoides, qu'il pourchasse dans ses 
galeries (Leprieur) (2). 

Le D' Chobaut à trouvé dans les galeries du même Bostrychide une 
larve de Malachide, de couleur jaune pâle, qui n’a pu être déterminée. 


Bostrychulus scabratus* (3). 


(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 27. — Fig. 221 du texte). 


Erichson, 1847, Wäegm. Arch. für Naturg., XIE, L, p. 87. 

vitis* Blanchard, 1851, in Gay Hist. Chil., NV, p. 433. — Germain, 
1892, Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. 

Long. 3 4 2-5 1/2 mill. — Assez court, parallèle, le prothorax aussi 
large que les élytres; brun, parfois roussâtre sur les élytres. Antennes 
rousses. Pattes roussètres. 

Front densément velu de poils de couleur gris blond, couchés, con- 
vergeant en avant vers le milieu du bord antérieur. Suture fronto-cly- 


(1) Le Coléoptériste, 1891. Voyez en outre G. Olivier, Bull. de l'Acad. 


d'Hippone, 1866, n° 5, p. 109. 
(2) G. Olivier, loc. cût.; Perris, Larves de Col., p. 220. 
(3) Nous devons à l'obligeance de M. le D'Kolbe d'avoir pu examiner ur 


spécimen typique. 


Revision des Bostrychides. 613 


péale obsolète, à peine distincte. Épistome lisse et brillant au milieu. 
finement et rugueusement ponctué sur les côtés et en arrière, échancré 
en arc de cercle au bord antérieur, ses angles antérieurs très aigus. 
Prothorax subcarré, assez fortement rétréei en avant, non en arrière, 
ses angles antérieurs marqués seulement par une dent redressée; bord 
antérieur rectilignement tronqué. Dents de la râpe peu saillantes. Aire 
postérieure du pronotum très finement et très densément ponctuée, 
finement sillonnée longitudinalement au milieu, présentant sur les côtés 
une pubescence couchée, assez longue, grisätre, à reflets dorés. Élytres 
fortement et densément ponctués, couverts d’une pubescence couchée, 
longue, grisätre, à reflets dorés. Déclivité apicale déprimée le long de 
la suture, qui, dans cette région, est saillante et épaissie en bourrelet. 
Bord inféro-apical des élytres très finement érodé. Pubescence du des- 
sous du corps semblable à celle du dessus mais plus courte. Tibias pos- 
térieurs avec de longues soies dressées à la face externe. Articles 3 et 
4 des tarses postérieurs égaux, l’article 2 un peu plus court que le 5. 

< Suture des élytres très fortement élevée, dentiforme sur la décli- 
vité apicale. 

e Suture seulement épaissie et comme bilabiée sur la déclivité. 

Distribution géographique. — Pérou, Bolivie occidentale, Chili sep- 
tentrional et moyen. 

Province de Cuzco (Gay in Muséum de Paris). Santa Cruz de la 
Sierra (A. d’Orbigny in Muséum de Paris). Araucanie, Coquimbo, Illa- 
pel, Concepeion (Gay in Muséum de Paris); Santiago (Germain). 


Biologie. — Cette espèce se développe dans les ceps de Vigne 
(E. Blanchard, Germain) (1). 


Bostrychulus brevipes . sp. (©). 
(Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 28. — Fig. 244 et 245 du texte). 


Long. 6 42 mill.: larg. 2 1/2 mill. — Court, robuste; noir, avec 
les antennes et les tarses bruns. Dessus du corps glabre, le dessous 
densément et très finement pubescent. Front et épistomé très fine- 
ment et très densément granuleux. Suture fronto-clypéale fine, effa- 
cée près des yeux. Bord antérieur de l’épistome assez fortement échan- 
cré, non denticulé. Yeux nettement surélevés au bord postérieur. Ar- 
ticles 3-7 des antennes, pris ensemble, notablement plus longs que 


(1) M. Germain nous écrit qu'elle fait beaucoup de dégâts dans la région 
de Santiago. 


614 P. LESNE. 


le 1° article de la massue. Prothorax à peine rétréci en arrière, ses 
côtés faiblement arqués ; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure 
du pronotum fortement et densément ponctuée au mi- 
244 lieu, moins densément et peu fortement sur les côtés, 
avec un sillon médian extrêmement fin. Écusson semi- 
circulaire, densément ponctué, sans carène circonscri- 
vante, Élytres densément et très fortement ponctués, 
plus fortement et plus densément sur les côtés et sur 
la déclivité apicale, où la suture est élevée et renflée 
en un bourrelet lisse et brillant. Marge apicale des ély- 
tres saillante, formant rebord au bas de la déclivité 
postérieure; bord inféro-apical non denticulé. Sillon 
marginal des élytres bien marqué. Ponctuation abdo- 
minale fine et dense. Pattes courtes, plus robustes que 
chez les formes congénères. Tibias postérieurs sans 
| poils dressés à la face externe. 





FD à ; : 
RL @ Dernier segment apparent de l'abdomen oblique- 
9 


ment déprimé au milieu sur un espace semi-circulaire 
Fig. 24461245. attenant au bord postérieur, Celui-ci présente au mi- 


Bostrychulus Jeu une entaille profonde. 
brevipes Lesn. 1 ds 
@. Vue dorsale Distribution géographique. — Brésil. 

(fig. 244) et Etat d’Amazonas : Teffé (W. de Mathan in Coll. Ober- 
apex de l'abdo- {hür). — Type unique. 

men, vu de 

dessous Bostrychulus obesus n. sp. 
(fig. 245). 


(Voir tabl. dés espèces 1,29, 30. — 


Fig. 246 et 247 du texte). 


Long. 5-5 1/2 mill. — Court, robuste; tantôt entièrement brun foncé, 
tantôt avec le tiers basilaire des élytres teinté de rouge ; antennes et 
larses roux. Téguments glabres en apparence. Front et épistome très 
finement granuleux. Suture fronto-clypéale fine; effacée près des 
veux. Bord antérieur de l’épistome faiblement échancré, non denti- 
culé (1). Pubescence sus-céphalique à peine apparente. Yeux peu sail- 
lants, très légérement surélevés au bord postérieur. Articles 3-7 de 
l'antenne, pris ensemble, ne surpassant pas en longueur le 4% article 


(1) Chez une %, l'angle antérieur gauche de l’épistome est largement ar- 
rondi. 


Revision des Bostrychides. 615 


de la massue: dépression composée externe (4) du dernier article ca- 
naliculiforme. Prothorax beaucoup plus rétréci en avant qu’en ar- 
rière, ses côtés fortement arqués ; 
angles postérieurs obtus, marqués. 
Aire postérieure du pronotum fine- 
ment ettrès densément granuleuse 
sur toute son étendue; les granu- 
les, peu élevés, sont marqués cha- 
cun d’un fin point enfoncé, ce qui 
donne un aspect particulier à la 
sculpture de cette région. Écusson 
un peu plus large que long, régu- 
lièrement arrondi en arrière, en- 
touré d’une fine carène placée sur 





les élvires. Élytres couverts sur le 947 
dos el sur les côtés de granules Fig. 246 et 247. — Boslrychulus 
écrasés, subconfluents, perforés Bestisilienn, 


chacun d'une fine ponctuation ; 

entre ces granules existent des points enfoncés qui sont plus apparents 
vers la base de l’élytre. Ponctuation de la déclivité apicale forte, très 
dense, longitudinalement confluente, sauf dans l'angle apical. Suture lé- 
gerement saillante sur la déclivité. Bord inféro-apical des élvtres non 
denticulé. Ponctuation et pubescence abdominales denses, extrêmement 
fines. Tibias postérieurs sans poils dressés sur leur tranche externe. 
2e article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. 

Dans les deux sexes le dernier segment apparent de l'abdomen est 
simple, très régulièrement arrondi et rebordé en arrière. Nous ne 
connaissons pas de caractères sexuels secondaires. 

L’exemplaire © capturé par M. Gounelle est celui dont les élytres sont 
teintés de rouge à la base. Il diffère encore des deux autres spécimens 
connus par la ponctuation de la déclivité apicale moins serrée. 

Distribution géographique. — Brésil. 

État de Bahia : Cachimbo (Ch. Pujol in Coll. Oberthür); San Antonio 
da Barra (Cidade de Conderiba) (E. Gounelle). — 3 individus. 


Bostrychulus amplicollis ». sp. 
(Voir tabl. des espèces 1, 29, 31). 
Long. 4 1/2 mill. — Court, parallèle, arrondi en avant et en ar- 


(1) Celle qui, sur chaque face de l'article, est la plus rapprochée de l’axe de 
l’appendice. 


616 P. LESNE. 


rière; entièrement d’un brun foncé assez brillant avec les antennes 
rousses et les pattes roussätres. Front et épistome très finement gra- 
nuleux, le dernier très finement denticulé le long de son bord antérieur 
qui est faiblement échaneré, Suture fronto-clypéale fine, effacée auprès 
des veux. Pubescence du dessus de la tête couchée, extrêmement fine 
et très courte, peu dense, peu apparente. Yeux non surélevés au bord 
postérieur. Prothorax beaucoup plus rétréci en avant qu’en arrière, 
fortement arqué sur les côtés, ses angles postérieurs obtus, marqués. 
Aire postérieure du pronotum sans sillon médian, densément et assez 
fortement ponctuée au milieu, granuleuse latéralement. Écusson bien 
plus large que long, arrondi en arrière, sans carène circonserivante. 
Élytres fortement et assez densément ponctués, leur ponetuation atté- 
nuée en arrière, dans la région qui précède la déclivité apicale. Sillon 
marginal des élytres très faiblement imprimé; bord inféro-apical très 
légèrement érodé et comme ébréché. Ponctuation abdominale fine et 
dense. Tibias postérieurs sans poils dressés au côté externe. 

Nous ne connaissons pas le sexe du seul spécimen que nous avons 
examiné. Le dernier segment ventral est légèrement sinué au milieu 
du bord postérieur. 


Distribution géographique. — Paraguay central (P. Germain in Coll. 
Oberthür). — Type unique (1). 


Bostrychulus humeralis*. 
(Voir tabl. des espèces 32. — Fig. 248 et 249 du texte). 


Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., N, p. 434. — Germain, 1892, 
Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. 


Long. 4 1/2-5 mill. — Court, oblong, parallèle, le prothorax aussi 
large que les élytres; brun, brillant, présentant, sur chaque élytre, une 
tache basilaire fauve, allongée, m’atteignant ni la suture ni le bord la- 
téral: angles postérieurs du prothorax largement teintés de fauve: 
antennes rousses; pattes roussâtres. Épistome et partie antérieure du 
front hérissés de poils roux, dressés, denses. Suture fronto-clypéale 
obsolète. Épistome muni au bord antérieur de quelques fins denti- 
cules dont le médian est prolongé en arrière en une carinule longi- 
tudinale; angles antérieurs de l’épistome aigus. Yeux fortement sur- 


(1) Ce spécimen est en mauvais état. Il présente des végélations cryptoga- 
miques sur la portion apicale déclive de l’élytre droit, ainsi que sur la cuisse 
postérieure gauche, 


Revision des Bostrychides. 617 


élevés en arrière. Antennes de 9 articles, la massue comprenant 3 ar- 


ticles, dont les taches pileuses dorées sont très nettes (1). Prothorax 
quadrangulaire, son bord antérieur iner- 





me, rectilignement tronqué; angles pos- DER N( 
térieurs arrondis. Aire postérieure du AIRE PR 
pronotum finement et obsolètement gra- L 
, . : 5 e ) 
nuleuse, marquée d'un sillon médian peu *S 
Là A ra LA 
enfoncé, sa pubescence extrèment fine et , 
À É 218 249 
peu dense, rousse. Elvtres lisses en avant | 
Fig. 248 et 249. — Bostry- 


de chaque côté de la suture, fortement et 
densémentponctués sur les côtés, la ponc- Profil, dela et 
tuation devenant plus forte en arrière, apex des élytres, vu de trois 
grossière sur la déclivtié apicale. Suture quarts, pour montrer le ren- 
très largement épaissie sur la déclivité en flement sutural. 
un double bourrelet lisse et brillant. Dé- 
clivité non rebordée inférieurement, Bord inféro-apical des élvtres fine- 
ment érodé, Pubescence des élytres courte, couchée, extrêmement fine 
et peu dense, s'étendant aussi sur le bourrelet sutural. Ponctuation de 
l'abdomen fine et dense, sa pubescence dense, grisàtre. Tibias posté- 
rieurs avec de longues soies à la face externe. Cuisses épaisses. 

Le dernier segment apparent de l'abdomen, simple chez les individus 
que nous avons examinés, est tantôt roux, tantôt brun. 

De toutes les espèces du groupe des Bostrychus sens. lat., celle-ci 
est la seule dont les antennes aient 9 articles. 


chulus humeralis Blanch. 


Distribution géographique. — Chili. 
Ilapel (Gay in Muséum de Paris). — Type unique (2). 


Genre Sinoxylodes n. 4. 


(Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 18, 20). 


Corps cylindrique. Face supérieure de la tête régulièrement convexe, 
simple. Épistome échancré en are de cercle en avant, ses angles anté- 
rieurs aigus, finement dentiformes. Yeux petits, transverses. Cadre 
buccal sans lobe saillant au-dessous des veux. Labre atteignant en 
largeur le tiers de l’espace interoculaire. Mandibules très courtes, très 
larges, non pointues, mais tranchantes à l’apex, leur face externe ob- 


(1) Celles de la face antérieure du dernier article m'ont paru être réunies 
en fer à cheval. 
(2) La collection Oberthür contient aussi un exemplaire du B, kumeralis. 


618 P. LESNE. 


tusément carénée longitudinalement. Sous-menton trapézoïde, simple. 
Articles de la massue antennaire fortement transverses, sans taches 
pileuses bien apparentes. Prothorax subquadrangulaire, légèrement 
arrondi en avant et sur les côtés, ses angles antérieurs arrondis. Ély- 
tres sans carènes ni tubercules, leur sillon marginal non interrompu 
avant l’'apex. Méso et métasternum en contact au côté externe de la 
hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 4 segment apparent de 
l'abdomen présentant une facette plane ventrale. 5° segment apparent 
de l'abdomen simple. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. 


Ce genre est établi sur une espèce unique, remarquable surtout 
par la conformation des mandibules qui rappellent celles des Sinoæy- 
lon, mais dont les bords terminaux, obtusément angulés, ne s’affron- 
tent pas au repos. Les antennes ressemblent aussi à celles des 
Sinoæylon. Cependant il n’est pas douteux que cet insecte soit très 
proche parent des Bostrychulus. 


Sinoxylodes curtulus. 
(Fig. 250 à 252 du texte). 


Erichson, 4847, Wiegm. Arch. für Naturg., XI, 1, p. 87 (1). 
Championi* Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., NI, part. 2, p .214. 


Long. 4 1/2-5 mill. — Parallèle, assez court; noir, peu brillant, gla- 
bre en dessus (2); labre, palpes, antennes et tarses testacés; extrémité 
apicale des cuisses et région postérieure de l’abdomen teintés de rouge. 
Suture fronto-clypéale fine, mais marquée sur toute sa longueur. Bord 
antérieur de l’épistome lisse. Tégument dorsal de la tête finement gra- 
nulé. Yeux nettement détachés à angle aigu en arrière. Articles 3-7 
des antennes pris ensemble ne dépassant pas en longueur le 1° article, 
plus courts que le 1% article de la massue; celui-ci triangulaire, 
pointu à l'angle interne; le 2 article de la massue fortement trans- 
verse, deux fois aussi large que long, son bord apical très légèrement 
sinué. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, fai- 
blement rétréci en arrière. Angles antérieurs largement arrondis, 


(1) M. le Dr Kolbe nous a obligeamment communiqué un exemplaire com- 
paré avec soin au spécimen unique étudié par Erichson. D'après la description 
originale le type a le dessus du corps couvert d’une très fine pubescence cendrée 
(supra subtilissime cinereo-pubescens). Les individus examinés par nous 
étaient glabres en dessus. 

(2) Voir la note précédente. 


Revision des Bostrychides. 619 


munis d’une dent redressée, insérée sur le bord même du prothorax, 
les angles postérieurs marqués, obtus, mais arrondis au sommet. Aire 
postérieure du pronotum très for- 
tement et très densément ponctuée 
au milieu, la ponctuation moins forte 
sur les côtés, plus grosse, au con- 
traire, dans larégion antéro-latérale ; 
sillon médian fin, effacé en arrière. 
Écusson grand, subearré. Élytres 
terminés en ogive en arrière, Cou- 
verts d’une sculpture subvermicu- 
lée, forte et dense, constituée de 
points enfoncés, confluents, et d’in- 
tervalles en saillie, brillants. Sur la 
déclivité apicale la sculpture devient 
plus forte et plus dense et de gros 
points ombiliqués occupent les in- 
tervalles de carinules longitudinales 
anastomosées. Suture saillante el DO de late o ne (He 2e 
renflée en bourrelet sur la déclivité. tête vue de dessous (fig. 252), 
Déclivité apicale rebordée inférieu-  jes mandibules n'étant qu'à demi 
rement. Bord inféro-apical des ély- fermées. 
tres denticulé, Ponetuation de l’ab- 
domen très fine et très dense,sa pubescenee extrêmement fine. Pattes 
un peu plus courtes et un peu plus robustes que chez les Bostrychulus, 
avec les tarses plus épais et les calears des tibias antérieurs forts. Ar- 
ticles 2et 3 des tarses antérieurs subégaux. Tarses postérieurs avec de 
longues soies à la face interne, leur 2 article atteignant plus de deux 
fois la longueur du 3° (4). 

© Dernier segment apparent de l'abdomen simple. 


251 








252 


Fig. 250 à 252. — Sinoxylodes 
curtulus Er. Vue dorsale (fig. 250); 


Distribution géographique. — Amérique centrale et méridionale. 
Guatemala : Chacoj (Champion in British Museum). Pérou oriental 
(Erichson) (Musée de Berlin). Matto Grosso (Rohde in Muséede Berlin) (2). 


(1) On remarquera que notre description diffère en plusieurs points de celle 
de M. Gorham, notamment en ce qui concerne les mandibules que l’auteur 
dit être entaillées à la pointe (notched at the tip), M. Gorham dit aussi que la 
ponctuation de l’apex des élytres est semblable à celle du reste des élytres 
et que la suture est déprimée sur la déclivité. Cependant le type conservé au 
British Museum ne nous a pas présenté ces caractères. 

(2) La collection de Marseul, conservée au Muséum de Paris, contient deux 


620 P. LESXNE. 


ADDENDA. 


Au moment où ce mémoire est composé et presque entièrement mis 
en pages, nous recevons une assez importante série de Bostrychides 
appartenant au Musée de Berlin et dont nous devons la communication 
à M. le DrJ. Kolbe. L'examen de ces nouveaux matériaux d'étude nous 
permet de donner ici quelques notes complémentaires ou rectificatives 
sur plusieurs des espèces étudiées plus haut. 

Lichenophanes truncaticollis Lec. — L’exemplaire du Musée de Ber- 
lin que nous avons sous les yeux et qui parait être aussi une © est par- 
faitement conforme aux spécimens de la collection Oberthür, à part la 
saillie basilaire juxtascutellaire des élytres qui n’est pas subspiniforme 
et est seulement marquée par un groupe de granules. Cet individu pro- 
vient de Pensylvanie. 

Lichenophanes fascicularis Fähr., forme type, — Un exemplaire de 
Semnio, dans le pays des Niam Niam (Bohndorff in Musee de Berlin). 
L’épistome de cet individu présente des poils dressés. Long. 12 mill. 

Lichenophanes Oberthüri Lesn. — Un spécimen du Kameroun : Ba- 
rombi-Station (Zeuner in Musée de Berlin), différant légèrement de ceux 
décrits plus haut par les points suivants : 

Pubescence du dessus de la tête (labre compris) argentée. Flancs du 
prothorax revêlus d’une pubescence semblable. Pilosité des tuber- 
cules marginaux de la déclivité apicale laissant apparaître des grains 
brillants. 2° article des tarses postérieurs un peu plus long que le der- 
nier. 

Lichenophanes verrucosus Gorh. — Un individu S provenant de Costa- 
Rica et mesurant 12 12 mill. de longueur (Musée de Berlin). Cet in- 
dividu a l’épistome caréné dans toute sa longueur. 

Lichenophanes spectabilis Lesn. — Un exemplaire de 1% mill. pro- 
venant du Mexique (Musee de Berlin). 

Lichenophanes penicillatus Lesn. — Almolonga (J. Flohr in Musée de 
Berlin). Chez cette espèce la suture fronto-elypéale n’est fortement en- 
foncée qu’en son milieu. 

Schistoceros cornutus Pall. — M. Kolbe à bien voulu nous commu- 
spécimens de celte espèce, dont un privé de tête. Ces spécimens ne portent pas 


de localité. Nous les avons confrontés avec le type du Championi, au British 
Museum. 


Revision des Bostrychides. 621 


niquer un spécimen typique 3 du peregrinus Er. dont l'examen nous 
permet de confirmer la synonymie donnée plus -haut. Le front de cet 
individu est glabre et présente les deux granules habituels. 

Schistoceros anobioides Wat. — Un GS d’Abyssinie (Musée de Berlin), 
avant les tubercules marginaux supérieurs de la déclivité apicale très 
peu accusés. 

Bostrychopsis cephalotes O1. — La pubescence de l’abdomen est aussi 
dense que celle des côtés de la poitrine. Le 2 article des tarses posté- 
rieurs est plus long que le dernier. 

Kilimandjaro, 1300-1700 m. { Volkens): Zanzibar : Kitui (Hildebrandt) 
(Musée de Berlin). 

Bostrychopsis tonsa Imh. — Erratum : Long. 10-16 mill. 


Bostrychopsis parallela Lesn. — Un G homéomorphe dont la pu- 


bescence frontale, plus fine que chez les autres & homéomorphes exa- 
minés par nous, masque imparfaitement le tégument (1). 


Bostrychopsis confossa Fairm. — M. E. Allard possède une © de cette 
espèce dont les gros points enfoncés des élytres montrent une légère 
tendance à devenir réniformes. Ce fait contribue à mettre en évidence 
l'intime parenté des B. jesuita et confossa. 

Bostrychoplites peltatus Lesn. — Nous avons sous les yeux un Bos- 
trychoplites S provenant de Madagascar (Musée de Berlin) que nous 
rapportons sans hésitation à la © décrite plus haut sous le nom de pelta- 
tus. Il diffère de celle-ci par les caractères suivants : 

Prothorax plus grand, ses cornes antérieures plus développées, ses 
côtés moins faiblement arqués, la déclivité antérieure couverte d’une 
pilosité rousse un peu plus abondante. Cornes prothoraciques non 
convergentes en avant, munies d’une saillie très obtuse, à leur base, 
en dessous. Aire postérieure du pronotum avec un sillon médian plus 
fortement enfoncé. Rebord inférieur de la déclivité apicale des élytres 
presque lisse. 2° article des tarses postérieurs sensiblement plus long 
que le dernier. Long. 12 mill. 

Neoterius gracilis Lesn. — M. E. Gounelle à capturé récemment au 
Brésil (vallée du Rio Pardo, État de Sao Paulo) un exemplaire de cette 
espèce dont les élytres sont teintés de fauve dans leur moitié basilaire. 
Long. 7 mill. 


(1) Ce spécimen est étiqueté « Jamaïca » el « monacha Herbst nec Fabr. ». 


RFrRYYRSRR ET 


CONTRIBUTION A L'ÉTUDE 


DES ORGANES REPRODUCTEURS DES COLÉOPTÈRES 
GLANDES GÉNITALES MALES DES CLERIDAE 


(avec la pl. 30) 
Par LE D' L. BORDAS. 


Les Clérides, remarquables par lélégance de leurs formes, les cou- 
leurs vives et brillantes de leurs téguments, se rencontrent abondam- 
ment dans nos campagnes. Ils sont répartis en 700 espèces environ 
dispersées dans toutes les parties du globe. Ce sont des insectes géné- 
ralement carnassiers, ainsi que tendent à le prouver leur armure buc- 
cale et surtout la conformation de leur appareil digestif. Leurs larves 
sont également carnassières et se nourrissent, pour la plupart, de 
larves d'insectes xylophages. 

Leur appareil reproducteur n’a été, depuis L. Dujour, l'objet d’au- 
cune recherche. Ce célèbre entomologiste leur consacre seulement les 
quelques lignes suivantes : « Les glandes génératrices mâles des Clai- 
rons sont assez compliquées. Les testicules, bien séparés l’un de lPau- 
tre, sont des sachets ovoïdes dont la tunique, d’une grande finesse, est 
d’un rouge vif. Leur organisation intérieure consiste en un faisceau de 
capsules spermatiques en forme de gaines, renflées à leur base. Le 
canal déférent a parfois une teinte rougeûtre et est un peu plus long 
que le testicule. Les vésicules séminales sont au nombre de quatre 
paires : deux d’entre elles sont courtes, renflées, ovales-oblongues et 
obtuses. Les deux autres sont allongées et filiformes. Ilen est de même 
du canal éjaculateur. L’armure copulatrice, de forme oblongue, est 
charnue et arrondie à sa base, cornée dans le reste de son étendue (1). » 
Cette description est à la fois incomplète et inexacte, surtout en ce qui 
concerne la morphologie des testicules et principalement celle des vé- 
sicules séminales. 

Pour notre étude, nous nous sommes adressé à quatre espèces ap- 
partenant à la famille des Cleridae, savoir : Trichodes alvearius Fabr., 
T, apiarius L., Thanasimus formicarius Linné et Corynetes coeruleus 
Degeer (2). 


(1) Cf, Annales des Sciences naturelles, t&. 6, 1825, p. 169. 
(2) Toutes ces espèces nous ont été très obligeamment déterminées par 
M. P. Lesne, préparateur au Muséum de Paris. 


Organes reproducteurs des Coléopteres. 623 


Les organes reproducteurs mâles des espèces de cette famille sont 
remarquables par leur disposition, leur couleur rougetre, et présen- 
tent une forme intermédiaire entre les types à testicules globuleux 
(Lucanides, Melolonthides, Géotrupides, etc.) et ceux à testicules formés 
par une agglomération d’utricules spermatiques (Élatérides, Télépho- 
rides, etc.). 

L'appareil génital male des Clérides comprend cinq parties princi- 
pales : les testicules, les canaux defeérents, les glandes annexes, les 
vésicules séminales, les conduits eéjaculateurs et enfin l’armure co- 
pulatrice qui renferme, suivant son axe, un tube pénial cylindrique 
(pl. 30, fig. 1). 

Les testicules du Trichodes apiarius Sont pairs, ovoides, piriformes 
ou irréguliérement cubiques, et sont situés vers la région médio-abdo- 
minale, de chaque côté de l’armure génitale. IIS sont en partie recou- 
verts par les sinuosités des glandes annexes et maintenus dans une 
position à peu près fixe par de nombreux faisceaux trachéens qui par- 
tent des parois latéro-internes du corps. Leurs dimensions sont les 
suivantes : longueur antéro-postérieure 2 à 3 mill., diamètre trans- 
versal 4,5 mill. Leurs parois sont constituées par une très mince 
membrane transparente traversée par de multiples ramifications tra- 
chéennes. 

Chaque testicule est formé par un ensemble de tubes séminifères. 
présentant certaines analogies de forme avec les tubes ovigères (pl. 30, 
lig. à et 6). Ces tubes sont irrégulièrement cylindriques, légèrement 
renflés de distance en distance, surtout dans la région médiane, et 
se terminent, à leur partie distale, par un filament qui va s’amincis- 
sant graduellement. Cette région terminale et filiforme est sinueuse et 
longe, en se recourbant, les parois internes de l'organe (pl. 30, fig. 5). 
Chaque tube séminifère est flexueux et va S’ouvrir, soit directement à 
l'extrémité élargie du canal déférent, soit dans un conduit très court 
qui recoit également 3 ou #4 tubes semblables. Le tronc récepteur, 
après un très court trajet, va déboucher dans le canal déférent (fig. 6). 
L'ensemble des tubes séminifères, vu par transparence, présente l’as- 
pect du peloton filamenteux qui caractérise les testicules des Carabi- 
ques et des Dytiscides. Le nombre de ces tubules séminifères ou utri- 
cules spermatiques est peu considérable et se trouve compris entre 
20 et 25. Quand ces divers canalicules sont complètement étalés dans 
l’eau, ils présentent l'aspect d’un faisceau divergent flabelliforme, fixé 
à l'extrémité élargie d’un pédoncule correspondant au canal déférent. 
La structure de chaque tube est très simple et comprend : une mem- 
brane enveloppante externe très mince, une couche basilaire et enfin 


624% L. Borpas. 


une assise épithéliale formée par de grosses cellules granuleuses pour- 
vues d'un noyau très apparent. Ce sont ces cellules qui donnent nais- 
sance aux éléments fécondateurs. La lumière centrale de chaque tube 
est obstruée par de nombreux faisceaux de spermatozoïdes réunis par 
leur extrémité céphalique. 

Chaque canal déférent commence par une extrémité élargie, située à 
peu de distance de la paroi testiculaire (pl. 30, fig. 4, 2, 3, 4, c d). 
Parfois cette même extrémité se ramifie en deux ou trois branches, 
très courtes, sur lesquelles viennent s'ouvrir les canalicules spermati- 
ques. Après sa sortie du testicule, le canal déférent se dirige en avant, 
en décrivant de nombreuses circonvolutions, puis transversalement ; il 
forme ensuite un petit peloton cylindrique avant de déboucher à la 
base de la face inférieure de la vésicule séminale externe (fig. 3 et 4). 
Pendant son trajet, ce canal conserve un diamètre uniformément cylin- 
drique et ne fait que s’amincir légèrement à son extrémité terminale. 
Ses parois internes sont tapissées par une assise unique de cellules rec- 
tangulaires et sa cavité centrale renferme, de distance en distance, de 
nombreux faisceaux de spermatozoïdes. 


Glandes accessoires. Contrairement à ce qu'a écrit L. Dufour, il 
n'existe, chez les Clérides, que deux paires de vésicules séminales. Les 
deux paires d'organes tubuleux et contournés en spirale qu'il avait 
pris pour des réceptacles spermatiques, ne sont que des glandes an- 
nexes ou glandes accessoires. Ces dernières sont au nombre de quatre, 
deux de chaque côté du plan axial de l'ensemble de l'organe. 

La paire externe des glandes accessoires diffère de l'interne par ses 
dimensions plus exiguës et par ses nombreuses circonvolutions. Elle 
est formée par un tube régulièrement cylindrique, de 6 à 7 mill. de 
longueur sur 0 mill. 3 de diamètre. Leur direction transversale est per- 
pendiculaire au plan de svmétrie du corps de l'animal. Pendant leur 
trajet, elles décrivent de nombreux tours de spire très serrés et groupés 
en un peloton ovoïde, en arrière duquel sont situés les testicules. La 
portion terminale est cependant libre et légèrement arrondie. Quant à 
l'extrémité proximale, elle est amincie et se fusionne à sa congénère 
de la glande interne. Après un très court trajet, le tronc commun va 
déboucher un peu au-dessous des orifices des deux vésicules sémi- 
nales (pl. 30, fig. 3, e, et fig. 4, 0). 

Les glandes annexes internes sont également au nombre de deux et 
leurs dimensions longitudinales sont moindres que celles des glandes 
internes. Elles se dirigent en avant et se recourbent en crosse à leur 
extrémité libre. Leur portion terminale est légèrement renflée et se fu- 


Organes reproducteurs des Coléoptères. 625 


sionne avec celle des glandes externes. Les glandes internes présen- 
tent la même structure que les externes et n’en diffèrent que par leur 
plus grand diamètre transversal. Extérieurement, elles sont recouvertes 
par une mince enveloppe au-dessous de laquelle vient la membrane 
basale, de nature conjonctive, supportant une assise épithéliale interne 
sécrétante. Les deux paires de glandes, après s'être fusionnées, ne tar- 
dent pas à s'ouvrir à l’extrémité antérieure du canal éjaculateur, pres- 
que au point d’'embouchure des vésicules séminales et des canaux dé- 
ferents. Leur structure et la nature de leur contenu les différencient 
nettement des vésicules séminales. 


Les vesicules seminales sont au nombre de deux paires. Elles se pré- 
sentent sous l'aspect de petits appendices digitiformes, courts et à extré- 
mité antérieure émoussée (pl. 30, fig. Let 3, Vs). La paire externe dif- 
fère sensiblement, par sa forme et sa disposition, de la paire interne. 
Chaque vésicule est concave intérieurement, convexe du côté opposé 
et se termine par une extrémité conique ou arrondie. Les parois, ainsi 
que celles des testicules, sont fortement colorées en rouge et la cavité 
renferme un produit de même teinte. Ces mêmes parois sont épaisses, 
musculaires, et présentent une épaisseur comprise entre 0 mill. 3 et 
0 mill. 4. C’est par leur extrémité postérieure, amincie et recourbée, 
qu'elles vont déboucher à l'origine du conduit éjaculateur. Le canal 
déférent s'ouvre à leur face inféro-interne, tout près de l'orilice con- 
tigu des deux vésicules. 

La paire interne des vésicules séminales comprend deux tubes courts. 
adhérents l’un à l'autre, et présentant extérieurement une légère dilata- 
tion hémisphérique. Leur extrémité libre est arrondie ou conique, tandis 
que l’'opposée, également élargie, débouche à la partie antérieure dilatée 
du canal éjaculateur. C’est dans l'espace compris entre chaque paire de 
vésicules que vient s'ouvrir le trone commun des deux glandes annexes. 


Le canal éjaculateur est court, eylindrique et ne présente qu'une lé- 
gère courbure antérieure. Son extrémité postérieure, à peu près recti- 
ligne, pénètre directement dans l’axe de armure copulatice. La portion 
du canal, ainsi entourée par l'armure, est plus étroite et constitue la 
verge où pénis. Le conduit éjaculateur est élargi et aplati transversa- 
lement à son extrémité antérieure où il reçoit les canaux déférents, les 
vésicules séminales et les glandes annexes. Ses parois sont constituées 
par de puissants faisceaux musculaires, au-dessous desquels est une 
assise épithéliale aplatie. Le diamètre de la verge n’est guère que la 
moitié de celui du conduit précédent et présente une lumiere interne, 
très étroite, lapissée par une mince membrane chitineuse. 

Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. #0 


626 L. Borpas. 


L'armure copulatrice, par sa forme allongée, par la disposition de ses 
pièces et surtout par la simplicité de sa conformation, lient le milieu 
entre les armures génitales des Carabiques, des Scarahéides et celles 
des Élatérides et des Téléphorides (pl. 30, fig. 7 et 8). Elle présente 
une forme allongée et presque cylindrique. L’extrémité antérieure est 
recouverte par un bourrelet musculaire, au sommet duquel pénètre le 
canal éjaculateur. L'ensemble de l’armure comprend deux paires de ti- 
gelles longitudinales, de nature chitineuse. La paire externe joue le rôle 
de fourreau et est formée par deux lamelles allongées, amincies en 
avant, élargies en arrière et légèrement concaves intérieurement. Leur 
extrémité terminale porte un petit bouton hémisphérique (fig. 8, a), 
en avant duquel existe une touffe de soies courtes, dirigées intérieure- 
ment. Ces lamelles externes forment une sorte de gaine enveloppant 
les lamelles internes. Celles-ci, plus courtes que les précédentes, s'insè- 
rent également sur la portion musculaire antérieure de larmure. Leur 
première partie est amincie, tandis que leur extrémité postérieure s’é- 
largit et devient concave. Les deux concavités, en s’affrontant par leurs 
bords, constituent une sorte de cône, à pointe émoussée, renfermant 
la portion terminale, renflée et fusiforme de la verge. Grâce à cette 
disposition, il résulte que l’ensemble de l'armure présente une forme à 
peu près régulièrement cylindrique. 


HisroLogie. — La structure histologique des glandes reproductrices 
est assez simple dans son ensemble. Elle varie cependant dans ses dé- 
tails, surtout quand on considère les diverses parties qui constituent 
l'appareil génital mâle. 


Testicules. — Les testicules présentent, avons-nous dit, une forme 
oblongue ou ovoide et sont enveloppés par une couche musculaire 
très mince. D'autre part, chaque tube testiculaire (canalicule sémini- 
ière) offre à considérer, en allant de lextérieur vers l'intérieur : 4° une 
membrane recouvrante, très ténue, sous laquelle on voit circuler, çà et 
là, de nombreuses ramifications trachéennes; 2 une couche mus- 
culaire, formée par quelques fibres circulaires; 3° une membrane con- 
jonctive basilaire, supportant directement l’épithélium germinatif, et 
enfin 4° une assise épithéliale cylindrique, constituée également par 
une seule couche de cellules (pl. 30, fig. 10). — Les cellules qui cons- 
tituent la membrane épithéliale interne sont hautes, cylindriques et 
pourvues d’un noyau sphérique très apparent, localisé vers la mem- 
brane basilaire. Le contenu cellulaire, granuleux aux deux extrémités, 
est, au contraire, légèrement transparent vers la région médiane. Le 
noyau est sphérique et renferme plusieurs nucléoles. Ces cellules se 


Organes reproducteurs des Coléoptères. 627 


transiorment en spermatozoïdes et sont remplacées, au fur et à mesure 
de leur disparition, par d'autres éléments dérivant de la membrane 
basale (pl. 30, fig. 10, ba). La cavité centrale de chaque tube sémini- 
fère est remplie de nombreux faisceaux de spermatozoïdes. La fig. 40 
de la pl. 30 montre ces divers faisceaux, les uns sectionnés s, et les 
autres vus de profil s:. Parmi ces faisceaux, certains sont allongés et 
fusiformes, tandis que d’autres sont recourbés en are (pl. 30, fig. 9, 
F et F,). Chaque spermatozoïde est constitué par une petite tête sphé- 
rique, suivie d'un long flagellum sinueux et filiforme (pl. 30, fig. 9, 
A et B). Le flagellum ne présente pas partout les mêmes dimensions : 
sa région située au voisinage de la tête est plus large que l'extrémité 
terminale qui est très effilée. Les dimensions de chaque élément varient 
de 30 à 35 u. Vers leur point d'embouchure à l'extrémité dilatée du 
canal déférent, les canalicules séminifères présentent quelques légères 
modifications dans leur assise épithéliale interne : cette dernière est 
pourvue, dans cette région, de cellules aplaties et presque cubiques. 

Les canaux deférents sont constitués, au point de vue histologique, 
par une mince membrane périlonéale externe, par une assise muscu- 
laire annulaire, et enfin par une couche de tissu conjonetif sur lequel 
repose une membrane épithéliale interne, limitant la lumière centrale. 

La structure des glandes accessoires où glandes annexes est caracté- 
risée par l’absence de membrane musculaire. Chaque glande comprend : 
1° une membrane recouvrante externe; 2° une couche basilaire, de 
nature conjonclive, et enfin 3° une assise épithéliale interne sécré- 
trice. Les cellules glandulaires sont allongées, cylindriques et pourvues 
d’un noyau ovoide. Leur contenu protoplasmique est finement granu- 
leux, et elles laissent parfois échapper, par leur face interne, leur pro- 
duit de sécrétion. Ce dernier, tout d’abord filant et clair, ne tarde pas 
à devenir granuleux et à se concréter peu à peu en petits glomérules 
sphériques ou polygonaux (pl. 30, fig. 44). 

Les vesicules séminales différent des glandes annexes par la présence 
d’une assise musculaire formée de faisceaux circulaires très appa- 
rents. Au-dessous de cette dernière assise vient une membrane con- 
jonctive, supportant l’épithélium interne constitué par des cellules très 
étroites, à noyau granuleux et ovale. La cavité centrale est remplie par 
des faisceaux de spermatozoïdes qu'agglomèrent les produits de sécré- 
tion de la vésicule. 


Le canal éjaculateur et le pénis présentent à peu près la même struc- 
ture histologique; la seule différence consiste dans la plus ou moins 
grande épaisseur présentée par la couche musculaire. Le tube pénial 


628 L. Borpas. 


ou verge (pl. 30, fig. 12) comprend extérieurement une mince mem- 
brane n, enveloppant, cà et là, quelques filaments trachéens T, Au- 
dessous de cette dernière membrane, se trouve une épaisse et puis- 
sante couche musculaire #, formée par de nombreux faisceaux, 
disposés par couches concentriques très apparentes. Vient ensuite l’as- 
sise des cellules chitinogènes be, composée d’une couche unique d’élé- 
ments aplatis, sécrétant la membrane interne chitineuse ec. Cette der- 
nière, sinueuse où denticulée, entoure la lumière centrale 7, qui est 
tres réduite. 


Résumé. — Nous voyons donc que ce qui caractérise l'appareil génital 
mâle des Cleridae, c’est surtout la disposition des utricules séminifères 
qui fait que cet organe occupe une position intermédiaire entre celui 
des Mélolonthides, des Géotrupides et celui des Élatérides et des Télé- 
phorides. De plus, la teinte rouge plus ou moins foncée que présentent 
toutes les parties de l'appareil est assez remarquable et ne se rencontre 
nulie part chez les autres Coléoptères. 

Les testicules sont coniques ou ovoïdes; ils sont enveloppés par une 
mince membrane et constitués par environ vingt-cinq tubesou canalieules 
séminiferes, présentantde grandes analogies de forme avecles gaines ovi- 
veres. Les canaux déférents sont cylindriques et sinueux. Il existe deux 
paires de glandes accessoires, longues et tubuleuses, et deux paires de vé- 
sicules séminales, courtes et en forme de doigts de gant. Le canal éjacula- 
teur, légerement élargi à son origine, recoit les divers canaux précédem- 
ment décrits. Il est cylindrique, peu sinueux, et pénètre dans l'axe 
de l’armure copulatrice, où il constitue la verge ou pénis. L’armure 
genitale, de forme cylindrique, comprend deux paires de tiges chi- 
tineuses latérales, dont les extrémités postérieures élargies jouent le 
role de pinces et servent à fixer la femelle pendant laccouplement. 


Explication des figures. 
PLANCHE 30. 


Organes reproducteurs des Cleridue. 


Fig. 4. (Gr. 2°). — Ensemble de l'appareil genital màle du Trichodes 
apiarius Fabr., vu par sa face supérieure. — T, testicules sous 


forme de deux masses ovoides. On n’a pas représenté les canali- 
cules séminifères: Cd, canal déférent allant s'ouvrir à la base 
de Ja vésicule séminale Vs: Vs , deuxième paire de vésicules 
séminales (paire interne): Ga,, glandes annexes internes, re- 


Fig. 


Fig. 


Fie. 


Fig. 


Fig. 


Organes reproducteurs des Coléoptères. 629 


courbées en crosse à leur extrémité libre; Ga , glandes acces- 
soires externes pelotonnées; ce, conduit éjaculateur; Ag, ar- 
mure génitale renfermant la verge dans son axe; W, faisceaux 
musculaires situés à la base de larmure copulatrice ; 0, orilice gé- 
nital où pore pénial. 

2. — Extrémité antérieure du canal éjaculateur chez le Trichodes 
alvearius (face inférieure appliquée contre le cordon nerveux et 
le plancher abdominal). (Gr. =). — Ga,, glandes annexes in- 
ternes; Ga;. glandes annexes externe: cd, canaux déférents: 
ce, Canal éjaculateur. — On n'a pas représenté les vésicules 
séminales. 

3. — Face inférieure del’appareil génital mâle du Trichodes apiarius 
(Gr. ©). On n’a pas représentéles testicules.— ce, canal éjaculateur ; 
Ga, portion proximale de la glande annexe interne: Ga , glande 
accessoire externe; Vs, face inférieure des vésicules séminales. 
C’est à la partie postérieure de ces dernières que viennent débou- 
cher les glandes accessoires (e) etle canal déférent cd. 

4. — Face inférieure de l'appareil génital mâle du Thanasimus for- 
micarius Linné (Gr. 1). — &a, glandes accessoires internes, r'e- 
courbées en crosse à leur extrémité libre ; Ga,, glandes accessoires 
externes ; 0, embouchure commune des glandes accessoires, à la 
face dorsale ou inférieure des vésicules séminales V et v: cd, 
canal déférent: ce, conduit éjaculateur. 

9. — Testicule du Trichodes apiarius, montrant la disposition de 
ses canalicules séminifères (Gr. ©) — E, membrane mince et de 
couleur blanchâtre, enveloppant les tubules testiculaires; €, 
canalicules ou utricules séminifères, fusiformes et sinueux, allant 
s'ouvrir à l’extrémité évasée c, du canal déférent ; cd, canal dé- 
férent. 





. 6. — Canalicules séminileres de Trichodes.— Ces canicules ce sont 


constitués par des tubes cylindriques vers leur base, légèrement 
renflés vers leur milieu, amincis et filiformes à leur extrémité 
terminale. Is vont généralement s'unir, au nombre de 2 à 4, dans 
un tronc commun, & très court. Parfois, ils débouchent directe- 
ment à l'extrémité dilatée du canal déférent. 

7. — Armure copulatrice (face supérieure) du Trichodes alvearius. 
— cl, canal déférent; ma, musculature de la base de armure; 
de chaque côté de cette dernière partent également deux faisceaux 
musculaires #», allant se fixer aux parois latérales abdominales ; 


630 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


L. Borpas. — Organes reproducteurs des Coléoptères. 


bi, be, lamelles chitineuses internes et externes, formant le double 
fourreau de la verge et se terminant postérieurement par deux 
pinces #0; 0, orifice terminal du pénis situé entre les deux mors 
de la pince interne. 

8. — Extrémité postérieure de la lamelle externe formant le four- 
reau de Parmurecopulatrice du Trichodes alvearius. — T, üigelle ; L, 
mors de la pinee terminale; 6, section de la tigelle ; s, faisceau de 
soies chitineuses recouvrant la face interne de la pince; a, bourre- 
let chilineux hémisphérique situé à l'extrémité postérieure du mors 
de la pince. 

9. — Faisceaux de spermatozoïdes soudés par leur extrémité 
céphalique €; F, faisceau ovoïde; F,, faisceau recourbé: À et B, 
spermatozoïdes isolés: co. tête du spermatozoïide; fl, queue ou 
flagellum; la portion du flagellum située près de la tête est lé- 
cerement renflée, tandis que la portion terminale est sinueuse et 
filiforme. 

10. — Section transversale d’un canalicule spermatique, vers sa 
région moyenne (Trichodes apiarius) Gr. 120 diam. — Â/, mem- 
brane péritonéale externe, très mince; mu, couche musculaire 
également très mince : ba, membrane basilaire, sur laquelle repose 
l'épithélium; Æ, épithélium germinatif, formé par des cellules ev- 
lindriques, à noyau basilaire très apparent; s,, spermatozoïdes 
sectionnés; s$,, faisceaux de spermatozoïdes dans la cavité du 
tube ; F, section d'un filament trachéen. 

A1. — Coupe de glande accessoire. Gr. 420 diam. — +, membrane 
péritonéale externe: D, membrane basale, très ténue, sur laquelle 
repose l’épithélium sécréteur ; E, épithélium sécréteur, formé par 
une assise unique de cellules cylindriques. On voit quelques-unes 
des cellules déverser leur produit de sécrétion 0, dans le lumen 
central &; s et ce, substances sécrétées ; elles sont finement granu- 
leuses en $, et concrétées en corpuscules ou glomérules en €. 
12. — Section transversale du tube pénial du Thanasimus formi- 
carius. Gr. 80 diam. — x, membrane enveloppante externe; T, 
filament trachéen ; 1%, épaisse couche musculaire formée de plu- 
sieurs assises de muscles annulaires : be, assise épithéliale chitino- 
gène: ce, couche chitineuse enveloppant le lumen central 2. 





TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS 
DES 


TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME 


ANDRE (E.). Etude sur les Mutillides du Muséum de Paris. 


BoiLeAU (H.). Note sur le « Catalogue des Lucanides » de M. Carl 
Felsche, 401. 


BoRrbAGE (E.). Sur la régénération chez les Phasmides, 87. 


Borbas (L.). Contribution à l'étude des organes reproducteurs des 
Coléoptères. Glandes génitales mâles des Cleridae (pl. 30), 622. 

Bouvier (E.-L.). Observations nouvelles sur les Blepharopoda (fig.), 
DS VE 

BROLEMANN (H.-W.). Voyage de M. E. Simon au Venezuela, Myria- 
podes (pl. 20 à 27), 242. 

— Myriapodes du Haut et Bas-Sarare (Venezuela) donnés par M. F. 

Geay au Muséum de Paris (pl. 28 et 29), 314. 

Buyssox (R. pu). La Chrysis shangaiensis Sm. (pl. 1), 80. 

— Le nid et la larve du Tripoxylon albitarse F. (pl. 2 et 3), 84. 
CLouer Des Pesruces (L.). Notes sur divers Aphodiüides, 239. 
CROISSANDEAU (J.). Monographie des Scydimaenidae (pl. 415 et 18-19), 

105. 
Deckert (H.-F.). Sur une remarquable aberration et quelques variétés 
du Parnassius Apollo L. (pl. 16 et 17), 189. 
Farrmaire (L.). Description de Coléoptères d'Asie et de Malaisie, 382. 
GROUVELLE (A.). Clavicornes nouveaux d'Amérique (2° mémoire), 34%. 


GUILLEBEAU (F.). Revision du genre Scydmaenus Latr. (Euwmicrus Lap.), 
229. 


632 Table des auteurs. 
Kierrer (J.-J). Description de deux Diptères fucivores recueillis aux 
Petites-Dalles (Seine-Inférieure), 100. 


LESxE (P.). Revision des Coléoptères de la famille des Bostrychides 
(3e mémoire) (fig.), 438. 


Pic (M.). Répertoire des publications zoologiques de Maurice Pie, 491. 

TSCHITSCHÉRINE (T.). Notes sur divers Harpalini paléarctiques, 168. 

VACHAL (J.). Matériaux pour une revision des espèces africaines du 
genre Xylocopa Latr., 92. 


II 


TABLE 


DES 


SOUS-TRIBUS, GENRES, SOUS-GENRES, ESPÈCES ET VARIETÉS 
DÉCRITS DANS CE VOLUME 


Nora. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres et sous- 
genres nouveaux. — Les noms en caractères italiques désignent les 


espèces et variétés nouvelles. 


COLÉOPTÉRES 


Achtosus bihamatus Fairm., 392. 
Anomala pilosella Fairm., 384. 
Apatinae (subtrib.) Lesne, 440. 
Artactes aencipes Fairm., 392. 
Asmerinx Tschitsch., 183. 
Axyra nitida Grouv., 359. 
Bietia Fairm., 389. 

rudicollis Fairm., 386. 

sünillimaFairm , 386. 
Blabephorus Fairm., 382. 

pinguis Fairm., 383. 


Bleusea ammophila  Tschitsch., 
168. 

Bostrychinae (subtrib.) Lesne, 
440. 


Bostrychoplites Lesne, 443,565. 
armatus Lesne, 569, 579. 
dicerus Lesne (fig.), 569, 580. 
megaceros Lesne (fig), 568,574. 
peltatus Lesne (fig.), 570, 580, 
621. 


valens Lesne (tig.), 969, 578. 


Bostrychopsis Lesne, 444, 524. 


affinis Lesne (fig.), 536. 
Ganglbaueri Lesne (fig.), 542, 
D44. 
trimorpha Lesne (fig), 544, 590. 
uncinata Germ. forme Castel- 
naui Lesne (fig.), 543, 947. 
uncinata Germ. (?) forme Gou- 
nellei Lesne (fig.), 43, 948. 
uncinata Germ. (?) forme Orbi- 
gnyti Lesne (fig.), 543, 947. 
valida, Lesne, 542, 544. 
Bostrychulus Lesne, 444, 591. 
amplicollis Lesne, 597, 615. 
ater Lesne (fig), 595, 606. 
brasiliensis Lesne (fig.), 594, 
99. 
brevipes Lesne (fig.), 597, 643. 
cribripennis Lesne (fig.), 596, 
608. 


63% Annee 18598. 


exriquus Lesne (fig.), 595, 602. 

fuscus Lesne (fig.), 295, 603. 

Cermaini Lesne (fig.), 596, 609. 

Horni Lesne (fig.), 295, 607. 

obesus Lesne {fig.), 997, 644. 

quadralicollis Lesne (fig.), 593, 
D97. 

3olirus oblongulus Fairm., 389. 

Brachypangus Tschilsch., 174. 
Antonowi Tschitsch., 175. 

Brachypeplus compressus Grouv., 
348. 
longipennis Grouv., 349. 
sunilis Grouv., 349. 

Camptodes aeneus Grouv., 368. 
arqus Grouv., 366. 
Castelnaui Grouv., 367. 
coerulescens Grouv., 363. 
cupreus Grouv., 306. 
dilutoungulus Grouv., 368. 
elongalus Grouv., 30%. 
fallax Grouv., 362. 
Germaini Grouv., 301. 
ignotus Grouv., 362. 
larvatus Grouv., 307. 
meridionalis Grouv., 364. 
nigriceps Grouv., 3063. 
notalocollis Grouv., 306%. 
pilula Grouv., 361. 
punctatocollis Grouv., 306%. 
Sharpi Grouv. nom. nov. (bi- 

for mis Sharp nec Reitter), 369. 

Camptomorphus Grouv., 309. 
longipes Grouv., 309. 

Carpophilops Grouv., 353. 
Fryi Grouv., 353. 

Celonia erasperata Fairm., 386. 

Chlorophila Davidi Fairm., 399. 

Cholerus Reitteri Guilleb., 236. 
rufus  Mül. var. sulcicollis 

Guilleb., 237. 


Cilleus émpressicollis Grouv., 350. 
insularis Grouv., 350. 
Sharïpi Grouv. nom. nov. (pr'o- 
lyxus Sharp nec Fairm.), 351. 
Colastus atramentarius Grouv., 
34). 
auropilosus Grouv., 347. 
bicolor Grouv., 346. 
brunneicornis Grouv., 347. 
dhfjicilis Grouv., 346. 
Fryi Grouv., 344. 
hirtus Grouv., 344. 
minutus Grouv., 345. 
opacus Grouv., 346. 
Conotelus brachypteroides Grouv., 
391. 
Fryi Grouv., 352. 
Cosmiomorpha angulosa Fairm., 
38). 
Cryptarcha Germaini Grouv., 374. 
inicros GrouY., 376. 
minuta Grouv., 379. 
placida Grouv., 575. 
Crypticoïdes Fairm., 389. 
Mellyi Fairm.. 390. 
Cryptobates crassecostatus Fairm.. 
394. 
Dexicrates Lesne, 443, 455. 
Dicheloplia fuscopicta Fairm., 382. 
Doïichobostrychus (subg.) Les- 
ne, 282, 283. 
Encvalesthus nitidipennis Fairm., 
39%. 
Enganodia Fairm., 398. 
sanguinicrus Fairm., 398. 
Eucyrtus laticornis Fairm., 393. 
orichalceus Fairm., 392. 
viridans Fairm., 393. 
Harpalus alajensis Tschitsch., 178. 
analolicus Eschitsch., 487. 
arcualus Tschitsch., 179. 


I CN I 


Table des genres, etc. 


brachypterus Tschitsch., 188. 
diligens Tschitsch., 475. 
famelieus Tsehitsch., 177. 
ingenuus Tschitsch.; 179. 
nanulus Tschitsch., 183. 
strenuus Tschitsch., 176. 
sublaevigatus Tschitseh., 480. 
transcaspicus Tschitsch., 484. 
tristis Tschitsch., 186. 
trivialis Tschitsch., 487. 
ussuriensis Tschitsch., 482. 

Heterobostrychus Lesne. 443, 

94. 

pileatus Lesne (fig.), 557, 
Hoploedipus Fairm., 399. 

basicruralis Fairm., 396 

bidentulus Fairm., 396. 

heterodorus Fairm., 397. 
Lado apicalis Grouv., 377. 

chilensis Grouv., 378. 

Germaini Grouv., 3706. 

sulcatus Grouv., 377. 
Laius Baeri Fairm., 389. 
Lichas Baeri Fairm., 388. 

fasciolata Fairm.. 358. 

suboceilata Fairm., 388. 
Lichenophanes Lesne, 443, #57. 

albicans Lesne (fig.), 464, 491. 

fascicularis Fahr. race marmo- 

ratus Lesne (fig.), 477. 

Martini Lesne (fig.), 465, 904. 

numida Lesne (fig.), 460, 472. 

Oberthüri Lesne (fig.), 461. 478, 

620. 

Perrieri Lesne (fig.}, 465, 504. 
Litophorus Fryi Grouv., 379. 
Meoncerus punctatolineatus 

Grouv., 372. 
Mystrops Fryi Grouv., 392. 

insuluris Grouv., 352. 
Neopangus Tschitsch., 170. 


299. 


635 


breviformis Tschitsch., 173. « 
heterostictus Tschitsch., 474. 
subtilis Tschitsch., 172. 
Neoterius Lesne, 443, 581. 
gracilis Lesne (fig.), à83, 586, 
621. 
Oxyenemus ruficollis Grouv., 374. 
Palimna snèmica Fairm., 399. 
Pallodes Bohemant Grouv., 370. 
discoïdeus Grouv., 370. 
laetus Grouv., 374. 
ruficornis Grouv., 374. 
Parabostrychus 
90. 
Perilopa Fryi Grouv., 354. 
Philothermus major Grouv.. 380. 
montanus Grouv., 550. 
Phoeochroops silphordes Fairm.. 
383. 
Platychora major Grouv., 358, 
Pocadiopsis Grouv., 300. 
dentipes Grouv., 300. 
Poecilonota cupraria Fairm., 387. 
Pontianacus Fairm., 397. 
rubricrus Fairm., 397. 
Prometopia bicolor Grouv., 354. 
Germaini Grouv., 399. 
Pseudoblaps anpliata Fairm., 394. 
Oedipus Fairm., 390. 
tenuestriata Fairm., 394. 
Psilotus converus Grouv., 357. 
Germaini Grouv., 397. 
levis Grouv., 396. 
tenebrosus Grouv., 356. 
Pycnomerus  insularis 
380. 
Schistoceros Lesne, 442, 502. 
consangquineus Lesne (fig.), 506, 
513. 
lignator Lesne (fig.), 505, 509. 
Sinoxylodes Lesne, 444, 647. 


Lesne, 4492, 


Grouv., 


636 


Sinoxyloninae (subtrib.) Lesne, 


Année 1898. 


Synchroina Fairm., 399. 


439. tenuipennis Fairm., 399. 
Somalorus acuminatus Grouv., | Toxicum Goliath Fairm., 395. 
D12 Trionychus assamensis Fairm., 
brasiliensis Grouv., 373. 384. 
chilensis Grouv., 373. Poteli Fairm., 584. 
CRUSTACÉS 


Blepharopoda  fauwriana 


Bouvier (fig.), 339. 


DIPTÈRES 
Homalomyia  fucivorax  Kieff., | Orvgma luctuosa Meig. larve Kieff., 
100. 102. 
HYMÉNOPTÈRES 


Apterogyna bimaculata André, 3. 
dorsostriala André, #4. 

Mutilla adelpha André, 42. 
albociliata André, 61. 
albovittata André, 4. 
ardens Gerst. femelle André, 
auronotata André, 24. 
Bouvieri André, 51. 
conjuneta KI var. 

André, 70. 

dasygastra André, 40. 
Davidi André, 28. 
ducalis Sm. #ûle André, 55. 


38. 


empvrea Gerst. var. fuscata 
André, 36. 
Frederici André nom. nov. 


(pusilla Sm. nec KI.), 20. 
goyazana André, 42. 
qriseomaculata André, 
Harmandi André, 29. 
hirtella André, 59. 
holosericea André, 39. 
honesta André, 72. 
Innesi André var. Jousseaumei 
André, 70. 


99 


Ji ai + 


nigricolor 


laminata André, 33. 

landanensis André, 14. 

Lynx André, 65. 

maura L. var. trifoliata André, 
19. 

melanargyra André, 93. 

nulticostata André, 34. 

myops Burm. var. #acrogastra 
André, 41. 

nigra Sm,. femelle André, 27. 

niveomaculata André, 15. 

pampeana André, 62. 

patruelis André, 44. 

Pauli André, 23. 

picta André, 37. 

plumifera André, 47. 

ÿ-maçulata Cyr. var. melanaria 
André, à. 

rectilineata André, 48. 

regia Sm. var. fusca André, 35. 

rutiliventris André, 98. 

silvestris André, 60. 

spinulosa André, 26. 

testaceipes André, 64. 

varticolor André, 56. 


Table des genres, ete. 


variolost André, 50. 
Xylocopa albifimbria Vach., 99. 

Bouyssoui Vach.. 96. 

Cloti Vach., 98. 

colura Vach., 92. 

ditypa Vach.. 96. 

Gaullei Vach., 97. 





637 


Jo Vach., 94. 

maculosa Vach., 95. 

Sicheli Vach., 92. 

subjuncta Vach., 93. 

Taschenbergi Vach. nom. nov. 
(hottentota Tasch. nee Sm.), 
Jo 


MYRIAPODES 


Aphelidesmus Brôl., 322. 
hermaphroditus Brol., 323. 


Cryptodesmus finitimus Brôl..274. 


laceratus Brôl., 269. 

Simoni Brol., 274. 
Cyclorhabdus Brol.. 279. 

annulus Brôl., 279. 
Geophilus tropicus Brôl., 254. 


Leptodesmus Attemsi Brol., 285. 


contristatus Brôl., 325. 
coronatus Brol., 289. 
evolutus Brôl., 288. 
Geayi Brol., 326. 
gracilicornis Brôl., 292. 
nudipes Brol., 328. 


plataleus subsp. flaviporus Brol., 


328. 


Newportialongitarsis Newp.subsp. 


sararensis Brol., 319. 


Simoni Brol., 251. 
Onicodesmus aurantiacus Peters 
subsp. villosus Brôl., 297. 

Otostigmus Goeldii Brol., 249. 
Platvrrhachus ligula Brol., 282. 
Venezuelianus Brôl., 321. 
Rhinocricus caudatus Newp.subsp. 
montana Brôl., 299. 
Spirostreptus  eavicollis  Karsh 
var. sarensis Brôl., 331. 
Geayi Brol., 332. 
Strongylosomum cumbrense Brol., 
267, 300. 
Trachelodesmus trachynotus Brel. 
278. 
Trigonostylus Brol., 273. 
crassiselis Brôl., 275. 
spinosus Brôl., 273. 
verrucosus Brôl., 276. 











Annales de la Société Entomologique de France. ; © Vol. LXVII (1898) PI. 1. 


|} 
M \à 


ASS AW 





ANT, | 





Q 








R. du PBuysson del. Héliogr, Ducourtioux. 


Chrysis shanghaiensis Sm. 





Annales de la Société Entomologique de France Vol. LXVII (1898) PI. 2. 





R. du Buysson del, 


Héliogr. Ducourtioux. 


Tripoxylon albitarse Fabr. (nid). 





Annales de la Société Entomologique de France. Vol. LXVII (1898) pl. 3. 





R. du Buysson del. Héliogr, Ducourtioux, 
Tripoxylon albitarse Fabr. (larve). 








Vol, LXVI 1898 / PL# 


à # 
À 4 
À À 


Gaudin del, JT (roissandeau ds. 


ElLartaud sc 


Jcydmaeridae 
Monogr PLAAIV Echelle 


genre Euconnus 


28 diametres 


Jmp Ceny Cros Paris 








Gaudin del, J.Croissandeau dir E.Lartaud si 


| 
| Monogr. PLAXV 


Scydmaerudae 
Fenre £uconnus 


, > D 
mp Ceny-Cros Paris 





279 





Gaudin del J. Croissandeau dir 


E Lartaud si 


J'cydmaenidae 
Monogr Fe XAYT 


genre Euconnrus 


1mp Ceny -6ros, Paris 





Annales de la Societe entomologique de France Vol LAVII (1898) PI. 7 


4 
# 
ÿ 
} 





Gaudin del J Croissandeau dir. £ Lartaud se 
Scydmaeridae 
Monogr. PI XXVII F 


genre Euconnus 


Then nine ir 





DRE A EARCES AE UE OCLCAC CIUornologique de france Vol EXVIT (1898) PL 8 





Caudin del J'Crorssandeau dir. £ Lartaud se 


Jcy dmacridac 


Monogr PLXXVIII 


genre Euconnaucs 








Annales de la Société entomolegique de France Vol. ZLAVI 16981 FLI 






d00 


£ Lartaud. 


Caudin del. J. lrocssandeau dir 


J'eydmaernidac 








Gaudin del J.Crorssandeau dir £.Lartaud se 


Jcydmaentdae 








Gaudin del J.Croissandeau dir. E. Lartaud se 


Jeydmaerudae 


Monogr PLAXXXI > 
E PA VEZI DATE 44 ur 11 ce 








te 


FE 


pe 








LL 


> { 


x 
à 
* 


Gaudin del. Crorsrandeau dir 


FE Lartaud se 


Jeydmacnidae 
Monogr. PLXXXII 


genre. Luconnes 





Annales de la Societe entomologique de france Vol. LAVN (1898) PL 13 


343 338 


33q 27) à ë à 
JL \ < . 394 44 
- 340 94: à 34 d 


F 
Le 





ul, 


>». 


mer 7 
S-secl] 
RSE s 


7 
e 
COX 





pemsr2005 47 






À 
P= 
\ < 
Des 


333 


91 F92 
SRE0 fr on ir 
(A Ce 
es 
354 353 I56 





IF36 





Gaudin del J Croissandeau dir. FE. Lartaud se 


Jcydmaerudac 


Monogr. PLXXXIN 





senre Luronnzis 











…. Annales de la Societe erndomotogique € AE 





Gaudin del, J'Croissandeau dir FE. Lartaud st 


Jcydmaenidae 
Monogr. FL. XAXIV 


, 
genre. Tetrame las 


pe cn 


: 
—- 
he 
— 
= 
* 


AL 


ni 





Annales de la Societe entomologique de France Rl LXVI 1898) PL 15 





ai 





Caudin del J.Crorssandeau dir E Lartaud se. 


Jcydmaenidae 
Monegr PL XXXV 


genre Tetramelus 





* » a } | w "17; ) + . 
Annales de la Soctéte entomologique de France Vol. LAVI (1898) PI:16 





Fig. b 





Parnassius Anollo L. 





Annales de la. Societé entomologique de France Vol.LXVI (1898) PL17. 


Fig. C 





Fig. d 





Parnassius Anollo L 





4 : g : FE 








$ À 
L 
f 


Gaudin del J Croissandeau. dir . Æ. Lartaud sc 


Jeydmaenidace 


Monogr: Pl XXXVI genre Tetramelus 





Autaies de La doctete entomologique de France sa Vol, LAVII 1898) P119 . 


t 341 





380 






Gaudin del J Croissandeau dir. E Lartaud. se 


Jcydmaenidae 


ce PL TEE genre Tetramelus 





AN 


Moter 


Fe 











4 
d 
L 
| 
Annales de la Société entomologique de France Vol.LAXVIT (1898) PL.20. 





Frôtemann an nat. del. Lith Werner «Winter Francfort M. 


Myrianodes du Venezuela 
(Collection E.Simon) 














… Annales dela Sotiete entomoloaqique de France Vol. LXVIT (18981 PL21 





lith Werner &WAnter Francfort” 


Brülemann ad nat, del 


Myrranodes du Venezuela 
(Collection F.Simon) 












































: . ) 2 
Ï 
Ê 1 
+ | ni | 
0 ï Ur tou 
(IN) | 
+ . ” ï 
de ’ mn DL 0 
Û | - 1€ ï 
d ï CU 
à DEL "1 | nt D 
; : 1 î 1 
Le ; ï 
: Û Û 
- =. en ! t 
FT ' : f ï : 
: # TRE 
DT { » : 
| | : FT | 
d \ ŒU Nr à: L 
: ï = nn PTE ï 
: | î 1 
[ È ï 
sa | : " 
ï QU 0 
ï US re 
(ir 1 " L Û 
4 , + 
" | | h | . 
| bd L 
( 1 | ' 
[ 
' e 
à De 





Annales de la Societé entomologique de France Vol.LXVIT. (1898) PI.22. 


ï 
4 
- 








eTUT ad nat del Ti Werner Winter FranéfortS/M 


Muyrianodes du Venezuela 
{Collection E. Simon) 


ve à 


7 





dé Sc dm 


Proterrann ad rat. ar 


Myrtanodes du Venezuela 
(Collection E. Simon) 


VoLLAVIL. (1898) PLS5. 





Lit Werner. 2 Winter Frencfort 2 





Annales de la Société entomologique de France. Vol.LAVI (1898) P1.24-. 





PBrolersann ad nat del. Lin Wèrrier &Winter Francfork5/M. 


Myrianodes du Venezuela 
{Collection E. Simon) 








| 
| 


Annales de la Societé entomologique de France Vol.LXVI (1898) PL.25. 






Brôlemaonn ad nat. del. Lith Werner &Winter Francfort. 


Myrianodes du Venezuela 
(Collection E.Simon) 





1 : x 
| 
Annales dela Societé entomologique de France Vol LAVI (1898) PL.26. 





Lith. Werner 4 Winter Francfort#M: 


Brélemanr ad rat del. 


Myrtanodes du Venezuela 
(Collection E. Simon) 





Annales de la Société entomologique de France Vol.LXVII (1898) PL.27. 









Prolerrann ad rat. del Juth. Werner &Winter FrancfortYM. 


Myrianodes du Venezuela 
- {Collection E.Simon) 





Annales de la Societe entomologique de France. Vol.LXVI (1898) PL.28. 








rite Herner &Wirter, Francfort 


Brolemonnr ad nat. del 


Myrianodes du Venezuela 
(Collection F. Geay } 





Annales de la Société entomologique de France Vol. LXVII (1898) PL. 29. 


519 





Brolemann ad rat dsl: Ja Werner #Winter Prancior# 


Myrianodes du Venezuela 
(Collection F Geay) 


L TE : 





rs 
 — 


< 

L 

ss fi 
En De 


5 





| : 
= | | 
el | | 
« 
> 
| É 1 
Hs 
: We © 
à LEP LR on | 
| ANT LEUR 
| n \ » % nc: 
£ L + be æ 
6e L jh ù 
Y ENT 





F6 


ol. LAVIT 1898) PL 30. 


> de France 


Société entomologique 





 Annale. 


ë 





DT L.Bordas del. 


£ Lartaud se. 


; Du 


Mn LLRc. ne fé 


0 
MW 


A 


Clandes génitales 1 





‘1: Cy W ' Mn L, jte, ge AT 
D OPT ITS D'IEMN 










] 
| 
} 
* 
1 
Lf En $ 
Ou] 

: ll 
CAE T 71 
Ü 

| 
] 
il 
À [l 
L 


(7 


an _ | 
NL 


"RAM U 
5 DETTE | 
CELL M JE | an 
Hi b "1 
Dar LE | 
| par : 
| [ll au ï n 
P ton 
, | ca enr l 
sq , 1} Qu . Le. 
d 
4 | 
Cr { | 
,! M 





jee o “ 
ue 


FL 
j 


* 
e 














QT 


0843 4599