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(Voir la suite, page 3 de la couverture.)
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LES SPIROBOLIDES “or Musev®
[MYRIAPODES|
par H. W. BROLEMANN.
Les Spirobolides constituent un sous-ordre très homogène, sur les
limites duquel tous les auteurs sont d’accord. Les espèces connues,
irès nombreuses déjà, ont été réparties dans 37 genres, dont un cer-
tain nombre est appelé à être iractionné encore. Et cependant ATrEms
est jusqu’à présent le seul qui ait tenté de créer des grandes coupes
_ dans cet ensemble, et sa tentative, quelque intéressante qu’elle puisse
être, ne parait pas avoir épuisé le sujet. Toutefois avant d’aborder une
étude de cette nature, il importe de fixer le sens qu’il nous semble
légitime d'attribuer à certaines dénominations.
Le sous-ordre tire son nom du genre Spirobolus créé par BRANDT
[1833]. Or, chose singulière, on ne s’est pas encore accordé aujour-
d’hui sur ce que peut être le genre Spirobolus. BRANDT a établi son
genre sur deux espèces, Sp. Olfersi du Brésil et Sp. Bungii de Chine,
dont aucune n’a été reconnue depuis. On en est donc réduit aux con-
jectures quani aux caractères du genre. KarscH [1881, g] en a détaché
le genre Rhinocricus caractérisé par la présence de scobinas (dont
BRANDT ne parle pas). Or, comme la très grande majorité des formes
de l'Amérique du Sud sont pourvues de scobinas, il y a bien des pro-
babilités pour que Sp. Olfersi soit dans le même cas. Ce n’est donc pas
sans une grande apparence de raison que Pococx [1894, b] a considéré
Ann. Soc. ent. Er., LxxxXIIT [1914]. il
9 H. W. BRÔLEMANN.
Sp. Olfersi comme un Rhinocricus et a retenu Sp. Bungii comme type
de Spirobolus. Si cette méthode parfaitement légitime de procéder a
fixé le sort de Sp. Olfersi, elle ne renseignait pas sur les caractères du
genre Spirobolus, puisque Sp. Bungi n’est qu’un nom. Il lui a fallu
recourir à une seconde hypothèse que nous nous dispenserons de
relater ici, et qui à pour résultat de fixer les caractères du genre de
Brandt, puisqu'il y fait rentrer une espèce nord-américaine sur
laquelle les travaux de Woop [1865, a] nous ont suffisamment rensei-
gnés, c’est-à-dire Spirobolus marginatus (Say). Cette façon de procéder,
si elle a contre elle d’être empirique, a par contre des avantages qui
nous paraissent de nature à faire excuser ce défaut et à la faire adop-
ter, comme a été adoptée celle de KARsCH.
1° Elle n’est pas dénuée de vraisemblance, puisqu'il existe en Chine
des formes génériquement semblables à Sp. marginatus, pourvues de
4 + 4 fossettes labiales piligères, et dont Sp. Joannisi est un repré-
sentant (!);
2° elle fixe les caractères du genre Spirobolus en lui donnant
comme second type Sp. marginatus (Say) Wood, qui est facilement
reconnaissable ;
3° elle a pour elle l'avantage de la priorité :
4° enfin elle laisse au genre Rhinocricus le sens que la majorité
des auteurs lui accorde, en attribuant à Spirobolus des caractères suffi-
samment distincts de ceux du genre de Karsch pour qu’il n’y ait pas de
confusion possible entre les deux. Il semble, en effet, que certains au-
teurs veuillent considérer les Spirobolus comme des Rhinocricus privés
de scobinas; à notre avis, ce caractère est inexistant, car on connait
des espèces qui, par le peu de développement des scobinas ou leur
nombre restreint, forment le passage entre les espèces qui en sont
pourvues et celles qui en sont dépourvues. Dans le cas envisagé, les
(4) ATtEus [ 1910, D] s’est cru en droit de mettre en synonymie Sp. Joan-
nisi avec Sp. marginatlus, sur la foi de deux dessins de gonopodes antérieurs
publiés par nous [1896, g et 1904, c]; cette facon de voir n'est pas justi-
fiée. Si les gonopodes antérieurs de ces deux espèces sont, en effet, très
semblables, il n’en est pas de même des gonopodes postérieurs; chez l'espèce
de Say, le prolongement qui se détache de la base de la courbure du télopo-
dite affecte la forme d’une lame de sabre, « falciform process », et sa pointe
atteint presque l’extrémité de la pièce externe ; chez Joannisi, le même pro-
longement est en forme de tête de canard et sa longueur ne dépasse pas la
moitié de celle de la pièce externe. En outre, les deux espèces diffèrent par la
taille, la sculpture, la forme des valves, les apophyses des pattes antérieures
du mâle, etc. 11 n'en reste pas moins qu'elles appartiennent certainement
au même genre, dans le sens qu'on peut actuellement attribuer à ce mot.
Étude sur les Spircbolides. 3
deux noms deviendraient synonymes et celui créé par KARscH, et uni-
versellement adopté, courrait risque de disparaître ; il en résulterait
une confusion regrettable. Enfin, pour soutenir l'opinion visée, il fau-
drait prouver qu'il existe des Rhinocricus portant sur le labre 4 + 4
fossettes piligères.
Nous nous en tiendrons done, comme nous lPavons d’ailleurs fait
jusqu'ici, à la conception de Pocock. Comme conséquence :
Nous sommes amenés à faire disparaitre le genre Arctobolus Cook
[1904, a], qui renferme Sp. marginatus, et qui se trouve tomber en
synonymie avec le genre de Brandt ;
Il est également impossible de conserver dans le cadre de ce genre
l’espèce décrite par ATTEms sous le nom de Sp. teledapus [1900, a]; à
l’occasion de la description de cette espèce, ATTEMS donne une diagnose
de genre qu’il faut reporter sur un genre nouveau pour lequel nous
proposons le nom de Sechellobolus ;
On ne peut pas davantage conserver le nom de Prospirobolus créé
par ATTEeMs [1910, b] pour la réception de Sp. Joannisi, tant qu’il ne
sera pas démontré que Joannisi est génériquement différent de margi-
natus.
D'autre part, nous savons que Pocock [1895, k] a étendu abusive-
ment le nom de Spérobolus à des formes de l'Amérique centrale qu’il
y a lieu d'isoler en raison de la structure de leurs pattes copulatrices.
Parmi les espèces citées par lui, Sp. fossulifer semble bien appar-
tenir au genre de BRANDT; quant à Sp. Godmaäni et Sp. Stolli, les des-
sins de l’auteur ne laissent aucun doute quant à la nécessité de les
transférer dans un genre différent, pour lequel nous proposons le nom
de Messicobolus (type M. Godmani).
Comme conséquence, il y aura lieu d’écrire désormais :
Spirobolus (Brandt, 1833).
Syn. : Spirobolus Pocock 1894, Brolemann 1896-1904.
Syn. : Arctobolus Cook 1904; Prospirobolus Attems 1910.
Non syn. : Spirobolus Attems 1900 (— Sechellobolus, nov.) ; nec
Pocock ex. p. 1907/8 (— Messicobolus, nov.).
Une autre source de confusion est née de la création par Pococx
[1894, b] du genre Spirobolellus sans aucune mention des caractères
sexuels du mâle. Par suite de cette lacune, plusieurs auteurs ont cru
reconnaître des représentants de ce genre dans des espèces qui n’ont
entre elles que des analogies superficielles. C’est ainsi que BRÔLEMANN
(1902, f] a utilisé le nom de Spirobolellus pour une forme brésilienne,
4 H. NW. BROLEMANNX.
qui est le représentant du genre Epitrigoniulus Brol., comme la indi-
qué ArTems; que ATTeMs | 1907, c et 1910, b] a fait rentrer dans le
genre de Pococx des espèces de Malaisie et d'Australie que CaRL en
a détachées pour former le genre Pseudospirobolellus (1912, b]; que
Pococx lui-même [1895, k] a inscrit dans son genre des espèces dispa-
rates, dont l’une, Sp. Richardsoni, est entrée dans le genre Anelus
Cook, et les autres, Sp. tylopus et Sp. atriculus, doivent devenir
les représentants d’un genre spécial, auquel nous donnerons le nom
de Allopocockia.
D'accord avec CARL [1912, b], qui le premier signala ces synonymies,
il y aura donc lieu d'écrire :
Spirobolellus Pocock, 1894.
Syn. : Spirobolellus Carl 1912, Brôlemann 1943.
Non syn. : Spirobolellus Brôlemann 1902 (— Epitrigoniulus Brole-
mann 1902); nec Attems 1907 et 1910 (— Pseudospirobolellus
Carl 1912) ; nec Pocock ex. p.1907/8 (— Anelus Cook + Allopo-
cockia nov.).
Le sens que nous attribuons aux dénominations de Spirobolus et de
Spirobolellus étant ainsi fixé, il nous resterait encore à déterminer
l'homologie de différentes parties constituant les gonopodes des Spiro-
bolides. Mais pour éviter des redites, nous nous réservons d’élucider
ces points de détails au cours de ce travail, au fur et à mesure que
l’occasion s’en présentera.
ATTEMS [1909, e et 1910, b] a proposé de diviser les Spirobolides en
deux groupes, auxquels il assigne le rang de familles ; il les a dotés
des noms et des caractères suivants :
1° Euspirobolidae.—« Die hinteren Gonopoden sind nicht mit
einander verbunden. Von einer Ventralplatte ist an diesem Gonopo-
denpaare keine Spur vorhanden.
« Der Ausführungsgang der Prostata mündet einfach in den nur
wenig erweiterten Beginn der Samenrinne. Eine besondere Vorrich-
tung mit grosseren blasigen Erweiterungen und darauî druckenden
Chitinzapichen (!) ist nicht vorhanden. |
« Die vorderen Gonopoden besitzen haufig (oder immer?) gelenkig
angesetzte Tracheentaschen.
« Die Saïtlocher liegen hinter der Quernaht auf den Metazoniten, mit
(1) Nous désignerons cet organe par le terme « condyle digitiforme ».
Étude sur les Spirobolides. 5
einer einzigen Ausnahme (Prospirobolus n. g.) wo sie auf den Prozo-
niten liegen(!). »
2 Trigoniulidae. — « Die hinteren Gonopoden sind durch eine
hufeisenformige oder winkelige, kräftig chitinisierte kleine Ventral-
platte und ausserdem durch hyaline Membranen fest miteinander ver-
bunden.
« Die Samenrinne beginnt mit 1-2 grossen blasigen Erweiterungen,
die mit einem Chitinvorsprung in Verbindung stehen ; der Ausfüh-
rungsgang der Prostata mündet in die erste dieser Blasen.
« Die vorderen Gonopoden besitzen nie gesonderte Tracheentaschen.
« Die Saftlôcher liegen vor der Quernaht auf den Prozoniten. »
Les genres désignés comme appartenant aux Euspirobolidae sont :
Rhinocricus, Oxypyge, Spirobolellus, Pygodon, Spiromanes, Spiromi-
mus, Paraspirobolus, Spirobolus et Spirobolinus; les genres rangés
dans les Trigoniulidae sont : Mystalides, Metiche, Trachelomegalus,
Polybunobolus, Trigoniulus et Spirostrophus.
L'examen comparatif des gonopodes, auquel nous nous proposons
de nous livrer maintenant, va nous indiquer si ces caractères diffé-
rentiels sont bien choisis.
Mais avant d'aller plus avant, signalons que nous n’avons pas pu
prendre en considération dans cette étude les genres suivants :
Amblybolus Cook (1896, e. XIII], nomen nudum;
Microspirobolus Silvestri [1898, |, créé sans aucun rapprochement
comparatif ni aucune figure ;
Spirobolinus Silvestri [1898, n]|, aucun rapprochement comparatif, les
figures ne nous renseignent sur aucun des points essentiels ;
Spiromanes Saussure et Zehntner [1902], dans les mêmes conditions
que le précédent; probablement voisin de Trigoniulus ;
Onychelus Cook [A911, a], Eurelus Cook [1911, a], Centrelus Cook
[9LL, a], décrits par trop sommairement et sans aucune figure.
Nous débuterons par l’examen des gonopodes postérieurs, comme
étant les plus importants, et nous finirons par celui des gonopodes
antérieurs.
(1) C'est sans doute par mégarde qu’Artews n’attribue qu'à Prospirobolus
(= Spirobolus) des pores dans le prozonite, car les espèces du genre Rhino-
cricus et affines, c’est-à-dire la majorité de ses Zuspirobolidae sont dans le
même cas. Par contre les pores sont dans le métazonite chez Spirobolellus,
Sechellobolus, Paraspirobolus et Pseudospirobolellus.
6 H, W. BROLEMANN.
GONOPODES POSTÉRIEURS.
Rhinocricus. — La composition des gonopodes postérieurs est
assez connue. On sait que ces organes sont largement écartés et indé-
pendants l’un de l’autre, reliés qu’ils sont par une simple membrane
épidermique. On sait également qu'ils se composent de deux articles
faiblement chitinisés, placés bout à bout, montés sur une poche tra-
chéenne située dans l’axe général des deux articles, de telle sorte que
son extrémité proximale est en contact avec la base du premier arti-
cle du gonopode, ou coxoïde; la poche trachéenne n’est pas engagée
dans la lumière du coxoïde, elle fait simplement suite à cet article et
s'appuie sur un bourrelet chitineux transversal de la base du coxoiïde.
Le coxoïde est généralement court, sa longueur dépasse de peu sa lar-
geur ; il est comprimé offrant ainsi deux faces; chaque face est par-
courue par un plissement diagonal; les deux plis sont tous deux dans
le même sens et partagent l’article en deux moitiés irrégulières et sub-
parallèles, reliées l’une à l’autre par des membranes.
L’articulation qui relie le coxoïde à l’article distal, ou télopodite, est
soudée. Néanmoins elle est assez distincte pour qu’on puisse en suivre
la trace autour du gonopode, excepté le long de son arête interne où
la fusion est complète. Il existe, en ce point, un bourrelet chitineux
épaissi, que nous désignons sous le nom de ligament coxo-fémoral ; ce
ligament est parcouru par un conduit qui se poursuit dans un repli du
bord de l’une des deux moitiés du coxoïde.
Le télopodite est très étroit et très allongé; il présente à sa base,
immédiatement au-dessus de larticulation, un renflement court au
delà duquel le télopodite va en se rétrécissant graduellement jusqu’au
point, généralement situé au delà de la moitié de sa longueur, où il se
divise; il émet alors une branche interne, puis se poursuit en s’éva-
sant graduellement plus ou moins.
La branche interne, ou petite branche, est plus ou moins courte,
généralement plus courte que la partie du télopodite qui est au delà
de la bifurcation et qui est dite grande branche; elle est graduellement
rétrécie et se termine en pointe plus ou moins aiguë.
La rainure séminale suit l’arête interne du télopodite. Jusqu'ici on
était d'avis qu’elle se continuait dans la petite branche; cependant il
nous à été récemment donné de constater deux faits. Premièrement il
est un cas (Dinematocricus carinatus) où l’on reconnait la présence,
dans la fourche des deux branches, d’une ouverture de la rainure,
ouverture reconnaissable à un bourrelet annulaire chitinisé. En second
lieu, il existe fréquemment dans la grande branche une rainure faisant
Étude sur les Spirobolides. 7
face à celle de la petite branche; des sections faites à travers les deux
branches chez Rhinocricus obesus rubicundus nous ont permis de cons-
tater le fait. En raison de ces observations, nous pensons qu’il y a lieu
de laisser en suspens cette question jusqu’à ce que d’autres vérifica-
tions aient pu être faites. Car, si, comme on l’a admis jusqu'ici, la
rainure parcourt réellement la petite branche, que devient-elle chez
les Acladocricus chez lesquels la petite branche fait totalement défaut?
Personne n’a jamais mentionné ce détail de structure, et il pourrait
peut-être fournir un caractère générique.
Nous avons considéré autrefois que, dans sa partie proximale, la
rainure se continuait par le conduit du ligament coxo-fémoral pour se
terminer dans le coxoïde. Cette opinion était erronée. En réalité elle se
termine dans une ampoule située dans le renflement de la base du télo-
podite (0, fig. I et II). Et ceci a son importance pour la compréhension
des formes qu'il nous reste à examiner; car nous avons là le moyen
de distinguer, dans le cas de soudure des deux articles ou d’atrophie
de l’un d’eux, quels éléments nous avons sous les yeux (!). Il est
bon de dire que, si ce fait est resté longtemps méconnu, c’est parce
que les contours de l’ampoule ne sont généralement pas nets, notam-
ment dans la partie qui confine à l'articulation. Le conduit qui parcourt
le ligament coxo-fémoral est donc celui d’une glande probablement
assimilable à celle qu’on est convenu d’appeler glande prostatique chez
d’autres formes.
Nous retrouvons la même structure chez Gladiscocricus (2) et Di-
nematocricus. Il y a tout lieu de croire qu’elle est identique chez
Acladocricus, que nous n'avons pas pu examiner. Ces quatre genres
forment un groupe très homogène.
Oxypyge SILVESTRI (1896, e] ne différerait de Rhinocricus que par
la présence d’épines à l’angle supérieur des valves anales; il doit donc
se placer ici. Mais, malgré l’avis de Pocock [1895, k], nous persistons
à trouver ce caractère insuffisant pour justifier la création d’un genre.
Même observation en ce qui concerne le genre Thyroproctus Po-
cock [1893, e], qui est uniquement basé sur l’épaississement anormal
du sternite anal, tous les autres caractères, forme arrondie du premier
segment, présence de scobinas, nombre de fossettes labiales, struc-
ture de l’appareil copulateur, etc, concordant avec ceux de Rhinocri-
cus, au dire de son auteur.
(1) Cette méthode n’est applicable qu'aux Spirobolides vrais.
(2) Nous considérons aujourd’hui qu'il convient d'attribuer une valeur
générique aux sous-genres récemment créés par nous (1913, e).
8 H. W. BROLEMANX.
Nous ne retenons actuellement ces deux coupes que comme des
sous-genres de Rhinocricus.
Spirobolus. — Les gonopodes postérieurs de Spirobolus (Brandt)
\.
À p#
Fu
Fig. L — Tylobolus uncigerus Fig. IL — Spirobolus marginatus
(Wood). — Gonopode posté- (Say). — Gonopode postérieur. a —
rieur. a — télopodite; o — am- télopodite; o — ampoule; b — bran-
poule; co — coxoïde. che interne du télopodite actionnée
par le tendon, z; co — coxoïde sou-
dé à la poche trachéenne, pt.
Pocock (fig. Il) sont déjà tres différents de ceux de Rhinocricus , bien
qu’on y retrouve les mêmes éléments. Comme dans les genres précé-
dents, ils sont écartés et indépendants. Mais ici le coxoïde (co.) a une
disposition que nous ne rencontrons dans aucun autre groupe; il est
réduit à une moitié longitudinale, l’autre moitié est atrophiée, et, de
Etude sur les Spirobolides. 9
plus, au lieu d’être placé bout à bout avec la poche trachéenne, il est
accolé à elle par un de ses bords latéraux de telle sorte que l’extré-
mité proximale de la poche trachéenne (pt) arrive au niveau de l’extré-
mité distale du coxoïde et se trouve en contact avec la base du télo-
podite (a). En d’autres termes, la poche trachéenne a pénétré dans la
lumière du demi-cylindre coxal sur toute la longueur de ce dernier et
s’est soudé à lui dans cette position. En dépit de cette modification de
structure, la poche trachéenne se trouve encore dans l’axe principal
du membre.
Le télopodite est fortement chitinisé et condensé, pour ainsi dire. Il
présente une pièce externe arquée et fortement concave, qu’on peut
comparer à un cuilleron (a.), et une pièce interne, généralement plus
grêle et moins longue (b), soudée à la base de la concavité de la pré-
cédente. Il existe une rainure séminale qui serpente dans la concavité
de la pièce externe, s’ouvrant en dessous de la pointe de cette pièce,
et aboutissant à la base dans une ampoule (0). Cette ampoule est peu
visible par suite de la forte chitinisation de l'organe, mais nous avons
pu en constater l'existence chez S. marginatus et chez un représentant
du genre Tylobolus (uncigerus Wood).
- Le genre Tylobolus Cook [1904, a], (ou tout au moins T.uncigerus)
(fig. I), différerait de Spirobolus par l’absence de la pièce interne,
comme Acladocricus diffère de Rhinocricus par l'absence de la petite
branche.
Ici semblent devoir se placer deux autres genres :
Cyclothyrophorus Pocock [1895 h], dont le télopodite paraît voisin
de celui de Tylobolus; et Anelus Cook [1911 a], qui à pour type
À. aduncus et renferme aussi Spirobolellus Richardsoni Pocock. Néan-
moins la place que nous assignons à ces formes dans le groupe des
Spirobolus ne pourra jamais être que provisoire, tant que nous ne
serons pas édifiés sur l’existence du coxoïde et sur ses rapports avec
la poche trachéenne, toutes choses que l’auteur de la Biologia centrali-
americana a négligé de figurer ou de décrire.
Tout aussi problématique est la position du genre Messicobolus
nov.; nous sommes amenés à proposer cette coupe générique pour
Spirobolus Godmani (type) et S. Stolli de Pocock, qui ne rentrent dans
aucun genre Connu en raison de la structure de leurs gonopodes pos-
térieurs composés de pièces reliées par des membranes, comme le
montrent les figures de Pocock.
Pseudospirobolellus. — Les gonopodes postérieurs de Spirobo-
lellus (fig. LL) se rapprochent de ceux de Acladocricus. Ils sont indé-
10
H. W. BROLEMANN.
pendants. Ils sont constitués par une poche trachéenne placée dans
Fig. III. — Pseudospirobolellus eleva-
tus (Pocock). — À : Gonopode posté-
rieur. B: Partiecentrale du précédent,
plus grossie. pl — poche trachéenne;
co — coxoïde; n — épaississement
chitineux homologue de la nervure
transversale du cadre coxal de Trigo-
niulus ; o — ampoule; ch — épaissis-
sement chilineux.
l’axe du membre, et surmontée
d’une pièce unique, résultat de
la fusion du coxoïde avec le
télopodite. Cette pièce est gra-
duellement effilée jusqu’à son
extrémité distale; elle ne pré-
sente pas traces de bifurcation ;
elle est parcourue par la rai-
nure séminale. Cette rainure se
termine à sa base par une am-
poule ovalaire. Quant à la par-
tie proximale de la pièce, elle
est complètement ouverte du
‘côté postéro-interne (co.) et sur
une longueur qui équivaut à
celle du coxoïde de Rhinocricus ;
la partie ouverte est close par
une partie membraneuse. L’am-
poule séminale (0) ne descend
pas dans cette partie ouverte du
gonopode, elle s'arrête au ni-
veau du point où cesse la
chitinisation de l’arête postéro-
interne du gonopode. On peut
donc conclure, par analogie avec
la structure de Rhinocricus, que
la partie ouverte est l’homolo-
gue du coxoïde, et même que
cette partie représente une moi-
tié longitudinale seulement du
même article de Rhinocricus,
dont l’autre moitié serait atro-
phiée. A signaler encore que
l’arête antéro-externe de ce que
nous considérons être le coxoïde
est beaucoup plus fortement
chitinisée que le reste; on y
distingue une nervure longitu-
dinale (n.) qui, d’une part, s’ap-
puie sur l'extrémité de la poche trachéenne et, de l’autre, disparait
Étude sur les Spirobolides. al
environ au niveau de l’ampoule séminale. Enfin on remarque, de
chaque côté de l’ampoule, un épaississement globuleux de la paroi du
sonopode (ch.). Ces épaississements et cette nervure n’auraient-ils pas
leurs analogues dans le condyle digitiforme et dans le cadre coxal des
Trigoniules ?
Spirobolellus. — Gonopodes postérieurs très écartés, indépendants.
Les poches trachéennes sont arquées et ne sont pas situées dans l’axe
du télopodite, elles sont placées obliquement par rapport à la base de
ce dernier et par rapport au plan général de l’organe; elles s’articulent
avec ce dernier par l'intermédiaire d’une apophyse arrondie qui fait
partie de la base du télopodite. Toute trace de coxoïde fait défaut. Le
télopodite est une lame mince, arquée en faucille, très peu chitinisée.
Vers le milieu de sa concavité on distingue une encoche peu accusée
et, au delà, des lamelles translucides et sans structure caractéristique.
Carl, qui a redécrit Spirobolellus chrysogrammus Poc., et en a figuré
les organes copulateurs, n’y à pas vu de rainure. Dans une espèce de
la Nouvelle-Galle du Sud, S. Rainbowi, nous avons pu apercevoir
11943, e, pl. XVI, fig. 38] à la lumière oblique, à la base du télopodite
et reposant sur l’apophyse articulaire, une dépression entourée d’un
bourrelet que nous considérons comme une ampoule séminale; le grand
axe de cette ampoule est parallèle à la base du télopodite (par consé-
quent transversal à l’axe de l’organe); elle est en communication
avec une sorte de rainure (ou série de plissements se faisant suite) qui
se redresse le long de la concavité de l'organe et aboutit à l’encoche
déja mentionnée. Cette disposition, analogue à celle de l’article distal
de Rhinocricus, démontre que nous n’avons affaire ici qu’à un télopo-
dite, et que le coxoïde est atrophié, comme nous l’avons signalé plus
. haut.
Il y a lieu de rapprocher du genre de Pocock deux autres genres :
, Sechellobolus (— Spiroboltus Artems 1900, a). — La poche tra-
chéenne est constituée comme chez Spirobolellus et articulée de façon
analogue avec le télopodite. Ce dernier, que nous ne connaissons que
par la figure d’Artems (!. c., pl. XV, fig. 16), ne paraît présenter
aucune division, mais est coupé, à moitié hauteur environ, par une
nervure fortement chitinisée, semble-t-il; Arrems dit d’ailleurs que cet
organe est très simple, nullement comme celui de Trigoniulus, ce qui
s'accorde avec ce que nous savons de Spirobolelius. ArrEeMs n’a pas
observé de rainure (elle est sans doute difficile à découvrir par suite
de sa faible (chitinisation), mais il a remarqué à moitié environ de la
concavité, immédiatement au-dessus de la nervure transversale, une
12 H. W. BROLEMANN.
dépression qu'il compare à celle à laquelle aboutit la rainure séminale
chez Trigoniulus. L’extrémité du télopodite est plus compliquée que
dans le genre de Pocock.
Paraspirobolus. —— Nous ne connaissons pas les gonopodes posté-
rieurs de P. paulistus, le seul représentant de ce genre; nous verrons
plus loin, lorsque nous examinerons les gonopodes antérieurs, ce qui
nous a amené à le placer ici.
Nous avons jusqu'ici rencontré quatre types différents suffisamment
connus, Rhinocricus,. Spirobolus, Pseudospirobolellus et Spirobolellus.
Autour de ces types nous avons groupé des genres dont quelques-uns
sont mal étudiés encore et au sujet de la position desquels nous renou-
velons nos réserves. Mais, abstraction faite de ces derniers nous pou-
vons dire que, sous le rapport du premier des caractères énoncés plus
haut, les quatre types rentrent dans la catégorie des Euspirobolidae
d’ATTeMs par le fait que les gonopodes postérieurs sont indépendants
et qu'on n’y reconnaît aucune trace d'organes pouvant être assimilés à
un sternite, à une ampoule prostatique ou à une condyle digitiforme.
Le second caractère, celui relatif à l’ampoule séminale, est à écarter
en partie puisque, contrairement à ce que supposait ATTEMS, il existe
partout un organe de ce genre. Que cette ampoule ne soit pas aussi
évidente ni aussi spécialisée qu’elle l'est chez les Trigoniules, nous n’en
disconvenons pas; mais elle n’en existe pas moins et il reste encore à
démontrer que la glande prostatique lui fait directement suite. Quant
au condyle digitiforme, nous reconnaissons n’en avoir pas trouvé
l’homologue chez les formes examinées. .
Avec le groupe qui suit, nous abordons les genres classés par
Arrems dans les Trigoniulidae et qui présentent tous ceci de particu-
lier d’avoir les gonopodes postérieurs reliés entre eux et non indépen-
dants. ATtems dit qu'ils sont reliés par un petit sternite « kleine Ven-
tralplatte », fortement chilinisé, anguleux ou en fer à cheval. Nous
sommes obligé de nous séparer ici de notre collègue, car ce qu'il
appelle « Ventralplatte » n’en est pas une, à notre avis (!). Cette pièce
n’a pas la rigidité d’un sclérite chitinisé comme ceux qu'on observe
dans d’autres cas; elle est très élastique; elle se déchire plutôt qu’elle
ne se brise. Traitée par la potasse, elle ne devient pas translucide;
elle reste opaque comme le sont aussi les masses musculaires avant
d’être détruites par l’ébullition. Pour ces raisons nous sommes porté
(1) Autrefois nous avons pu, nous aussi [1904, c], professer l'opinion que
nous combattons aujourd'hui, mais nous avons dù l’abandonner comme peu
satisfaisante.
Étude sur les Spirobolides. 13
à considérer cette pièce comme un ligament tendineux, analogue à
celui que nous aurons l’occasion de rencontrer en examinant les gono-
podes antérieurs de Pseudospirobolellus. Ce ligament serait simplement
homologue, beaucoup plus épaissi, de la membrane qui relie les
mêmes organes chez les Euspirobolidae, et il n’existerait pas là de
caractère différentiel tranché entre cette famille et les Trigoniulidae.
Nous ne désespérons pas du reste de gagner notre collègue à notre
opinion, puisque lui-même [1909, e, p. 27] a émis des doutes sur la
nature de ce qu'il appelle la « lame ventrale » et admet que cette
pièce pourrait peut-être n'être qu’un dérivé des coxoïdes, « Abschnitte
der Gonopodenhüften ».
Trigoniulus Pocock [1893, e]. — Les nombreuses et excellentes
descriptions du savant autrichien nous ont familiarisé avec une struc-
ture, qui peut se résumer ainsi : Un coxoïde constitué essentiellement
par un cadre rectangulaire ouvert de deux côtés, formé de deux ner-
vures subrectilignes chitineuses placées à peu près à angle droit;
sur la nervure horizontale s’articule une poche trachéenne, générale-
ment longue, grêle, faiblement arquée et un peu épanouie à son
extrémité distale, et placée de telle sorte qu’elle forme un angle aigu
avec la nervure horizontale. L’épiderme du coxoïde n’est pas chitinisé,
ou l’est à peine et ses contours sont rarement définis. Ce cadre repré-
sente certainement le coxoïde; et pour s’en convaincre, il suffit de se
reporter au gonopode postérieur de Pseudospirobolellus (fig. IIT, B) et
d'imaginer que le coxoide de cette forme a effectué une rotation de
45 degrés vers l’intérieur; la nervure longitudinale (n.) devient la
nervure transversale du cadre, prenant par rapport à l’ampoule sémi-
nale la position que nous observons chez Trigoniulus; quant à la
poche trachéenne, trop longue pour demeurer dans l’axe du coxoïde,
elle prend une position oblique par rapport à lui, et son point d’attache
est à peine modifié.
A ce coxoïde modifié fait suite, à angle droit ou à peu près, un
télopodite lamellaire très peu chitinisé, soutenu par une carcasse de
nervures, et présentant un tronc de dimensions variables et une
partie apicale plus ou moins profondément divisée en feuillets hyalins.
Une rainure séminale très spécialisée, et percée dans un épais bourrelet
chitineux, parcourt l’arête interne du télodite et débouche en enton-
noir à la base d’un des feuillets apicaux; dans sa partie proximale,
cette rainure et son bourrelet, détachés de la paroi interne du télopo-
dite et parfaitement individualisés, franchissent la jointure coxo-fémo-
rale en subissant une torsion en spirale généralement très accentuée,
44 H. W. BRÔLEMANN.
et aboutissent dans le cadre coxal où ils s’épanouissent en une ampoule
séminale très distincte; sur cette ampoule se superpose la seconde
ampoule (postérieure), considérée par Attems comme ampoule pros-
tatique, à laquelle aboutit le large canal prostatique; dominant les
deux ampoules, et en relation intime avec elles, se dresse le condyle
digitiforme.
Les espèces, très nombreuses déjà (une cinquantaine environ),
classées dans ce genre semblent appeler une sérieuse étude compara-
tive, et il est certain que ce genre devra être scindé. Actuellement
trois genres ont été isolés :
Mystalides Artems [1910, b], dont le coxoïde des gonopodes posté-
rieurs est placé dans l’axe du télopodite, le cadre se trouvant fermé
par les parois prolongées du télopodite; dont ampoule prostatique
n’est pas aussi individualisée que chez Trigoniulus ; enfin dont le
télopodite montre des vestiges d’articulation entre le tronc et la partie
apicale, qui est formée de deux branches.
Metiche ArtTems [1909, e|, dont les deux moitiés de gonopodes pos-
térieurs sont intimement soudées l’une à l’autre par la base; dont
l’ampoule prostatique n’est pas encore différenciée, et dont le télopodite
présente encore une pièce tarsale articulée.
Enfin Spirostrophus SAUSSURE et ZEHNTNER [1902]. Ce genre, qui a
Glosselus Cook [1911, a] pour synonyme, a été institué pour la réception
d'espèces qui paraissent bien disparates. Le type est S. Naresi Pocock:;
celui-ci diffère uniquement des Trigoniules par l’absence de pelottes
tarsales aux pattes ambulatoires du mâle et par la présence d’apo-
physes aux hanches des paires 3 à 5. Par contre le même genre ren-
ferme encore S. rubripes H. et S., dont les gonopodes sont trop
différents de ceux de son congénère,; comme aussi de ceux de Trigo-
niulus, pour ne pas recevoir une place à part. En résumé, les caractères
de cette coupe sont à reviser.
Nous aurons l’occasion, à propos des gonopodes antérieurs, de
parler de deux autres genres que nous ne faisons que mentionner ici :
Eucarlia et Allopocockia.
Acanthiulus. — Le genre de GERvAIsS | 1844, a] se rattache à Tri-
goniulus. Les principales particularités qui l’en distinguent sont : le
télopodite est trapu et arqué et fortement chitinisé; il est renflé et
profondément excavé sur sa face postéro-interne, laquelle est tapissée
d’une membrane très peu chitinisée; la rainure séminale débouche
dans cette membrane sans atteindre l'extrémité de l’organe ; la rainure
Étude sur les Spirobotides. 15
aboutit d'autre part à une ampoule séminale surmontée d’un long.
condyle. Le cadre du coxoïde est recouvert par une pièce chitineuse
subrectangulaire à contours nets. Le coxoïde est franchement séparé
du télopodite, avec lequel il est articulé. Il ne peut donc exister de
‘doute quant aux affinités de ce genre.
Polybunobolus, fondé par Pococr [1893, b] sur une assertion erronée
de Dapay, est synonyme de Acanthiulus, suivant Carz [1912, d] et
BRÔLEMANN [1913, e](!).
Ici se place une autre série de genres encore peu connus, originaires
d'Afrique, et qui semblent constituer un groupe à part et très homogène.
Ce sont les genres Pachybolus, Hadrobolus, Centrobulus et Epi-
bolus. Ils sont dus à Cook [1896, e. xvui] qui, pour débuter, s’est
borné à publier une de ces clefs dichotomiques dont il est coutumier.
Ce n’est que plus tard [1899, a] qu'il a publié des figures; mais ces
figures ne serapportent qu'aux deux premiers de ces genres, et encore
ne fournissent-elles que des notions très incomplètes. Rien n'indique
si les gonopodes sont liés l’un à l’autre ou sont indépendants, s’il
existe une ampoule séminale ou non, quel est le parcours de la rainure.
Nous avons eu en mains un mâle, provenant de la Côte d'Ivoire, qui
appartient certainement à ce groupe; malheureusement ce mäle était
immature, au stade qui précède l’état adulte, en sorte que nous n’avons
pu nous documenter que sur les gonopodes antérieurs, dont nous
parlerons plus loin. Si nous avons été amenés à mettre ces formes à
la suite des Trigoniulus, c’est par analogie avec deux genres connus,
Eucentrobolus et Trachelomegalus, que nous croyons devoir faire
rentrer dans le même groupe. De la connaissance de ces deux genres
nous concluons que les caractères qui différencient ce groupe des
Trigoniulus sont : la fusion du coxoïde du gonopode postérieur avec
le télopodite, la forte chitinisation du coxoïde qui n’est plus représenté
par un simple cadre de nervures et, probablemeut aussi, l'absence de
l’ampoule prostatique et de condyle digitiforme.
Eucentrobolus. — Ce genre est moins connu par son type que par
(1) Du travail de Carc [1912, d], il ressort que Spirobolus dentatus Daday
et Polybunobolus Murrayi Pocock sont des synonymes de Acanthiulus
Blaïnvillei Leguillou, comme l'avait déjà pressenti Silvestri. Nous n'avons pu
faire état de ce renseignement dans notre travail sur les Diplopodes du
Musée australien [1913, e;, dans lequel nous établissions la synonymie du
genre de Pococr avec celui de Gervais, parce que le travail de Car n'est
parvenu à notre connaissance qu'après le départ de notre manuscrit pour
l'impression à Sydney.
16 He W. BRÔLEMANN.
une autre espèce, Æ. Maindroni Bouvier [19031, dont nous avons eu
déjà occasion de parler [1904 c]. Les gonopodes postérieurs sont
arqués en faucille et le coxoïde est élargi et chitinisé. Des plis indiquent
la limite du coxoïde et du télopodite. La rainure débouche à mi-hau-
teur de la concavité. Ces organes présentent, avec les dessins de Cook,
une frappante analogie de silhouette, que viennent encore compléter
des ressemblances dans les caractères extérieurs. Aulacobolus Pococr
11903, b], dont la femelle seule est connue, est basé sur des particula-
rités des téguments. Les indications de Pocock n’ont rien de concluant
et tant que la connaissance des organes copulateurs n’aura pas jeté la
lumière sur ses caractères, il y aura lieu de tenir la validité de ce
genre pour douteuse.
Trachelomegalus. — Le genre Trachelomegalus, créé par SILVESTRI
11896, b] pour Spirobolus hoplurus Poc., sur des caractères externes.
a été illustré par ArreMs [1897, a, pl. xx]. Sa figure 37 montre un
sonopode extrêmement voisin de celui de Eucentrobolus. Comme
différence nous relevons que le coxoïde se confond entièrement avec
le télopodite, sans que rien vienne indiquer sa limite, son existence
n’est révélée que par la présence, à la base de l'organe, d’une ampoule
séminale; il n'existe par contre ni ampoule prostatique, ni condyle
digitiforme. La rainure aboutit à l'extrémité du télopodite, et non à
mi-hauteur.
Il semble difficile actuellement de séparer des Pachybolus le genre
Epitrigoniulus. Les gonopodes antérieurs sont d’une seule venue,
sans trace aucune de division, mais coudés de telle sorte qu’on ne
peut manquer d’y reconnaître un coxoïde placé à angle droit par
rapport au télopodite, comme c’est le cas pour les Trigoniulus. Mais
ici, comme chez Pachybolus, le coxoïde est complètement chitinisé
et fait corps avec la nervure transversale du cadre, auquel manque,
par sureroit, la branche interne. L’ampoule séminale existe; mais on
ne voit ni ampoule prostatique ni condyle digitiftorme; la rainure
parcourt toute la longueur du membre, sans torsion spéciale, et nulle
part elle n’est libre ou individualisée; enfin la rainure s’ouvre à l’ex-
trémité apicale du télopodite, au centre d’un repli en fer à cheval dont
les bords sont hérissés de papilles épineuses.
Spiromimus. — S'il est relativement aise de juger des affinités des
genres qui précèdent, il l’est moins d'apprécier à quel groupe sont ap-
parentées les espèces isolées par SaussuRE et ZERNTNER [1901] sous le
nom de Spiromimus. Nous ignorons si les gonopodes postérieurs sont
reliés entre eux ou sont indépendants. La poche trachéenne est placée
Étude: sur les Spirobolides. 17
obliquement par rapport au gonopode. Le coxoïde est soudé au télo-
podite, mais on en reconnaît le contour à une nervure chitineuse qui
l'enveloppe presque de toutes parts, et sa surface est chitinisée; en
cela il s'éloigne des Trigoniulus. Mais d’autre part le gonopode n’é-
voque nullement le souvenir de celui des Pachybolus, car le télopodite
paraît faire directement suite au coxoïide, et les proportions des parties
respectives sont tout autres. On observe bien sur les figures de Saus-
SURE et ZEHNTNER un étranglement déterminant une courbure de l’or-
gane, mais l’un et l’autre interviennent en un point éloigné de la sou-
dure coxo-fémorale, et, par conséquent, ne sont pas comparables à la
courbure qu’offrent les organes similaires de Pachybolus, de Eucentro-
bolus ou de Epitrigoniulus. Quant à la rainure séminale et à son am-
poule, elles sont comparables à celles du genre précédent, c’est-à-dire
sans ampoule prostatique et sans condyle.
Les Spiromimus présentent donc un aspect spécial qui rappelle les
Trigoniulidae plutôt que les Spirobolidae, et on ne se rend pas compte
de ce qui à déterminé ATTEMS à les classer dans sa première famille,
sa clef dichotomique n’apportant aucune précision sur ce point.
Pygodon, suivant les propres termes de SAUSSURE et ZEHNTNER,
serait « un vrai Spiromimus », dont il ne différerait que par la présence
-d’épines aux valves anales. C’est le même rapport qu'entre Oxypyge
et Rhinocricus, et, pour ce motif, nous estimons que Pygodon ne peut
être qu’un sous-genre de Spiromimus, jusqu’à nouvel informé.
GONOPODES ANTÉRIEURS.
Si l’on ne considère que la partie exosquelettique des gonopodes
antérieurs, ceux-ci sont construits sur un gabarit très uniforme dans
toute la série des Spirobolides, c’est-à-dire qu’on peut aisément ra-
mener tous les cas qui se présentent, et même par des passages
souvent très graduels, à un type unique. C’est à cette partie exosque-
lettique que tous les auteurs s’en sont longtemps tenus, et c’est à
l'honneur d’Aitems d’avoir le premier poussé plus loin les investiga-
tions. La partie endosquelettique est en effet des plus instructive et
nous allons voir qu’elle s'accorde dans ses grandes lignes avec la struc-
ture des gonopodes postérieurs. Pour éviter les redites, nous nous
efforcerons de donner une description suffisante des organes de Rhi-
nocricus et de Trigoniulus, types auxquels nous réduirons ensuite les
variations que nous serons amenés à rencontrer.
Rhinocricus. — Nous distinguons dans les gonopodes antérieurs
les parties suivantes.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxIIt [1944]. 2
18 H. W. BRÔLEMANN.
Une pièce impaire occupe la face antérieure; elle est de forme va-
riable, mais se rapprochant généralement de la forme triangulaire,
plus ou moins plane sur ses deux faces; tous les auteurs s'accordent
à y voir une lame ventrale. La base de cette pièce occupe toute Ia
largeur de l'organe. Elle est reliée dans les côtés, par ses angles ex-
Fig. IV. — Rhinocricus obesus ru- Fig. V. — Dinemalocricus disjunctus
bicundus Brül.— Angle externe de Brôl. — Gonopodes antérieurs face pos-
la lame ventrale des gonopodes an- térieure. sf — lame ventrale; co —
térieurs. sf — lame ventrale; d — coxoïde, avec son prolongement endos-
bord de sa duplicature; pt — poche quelettique, 7; f — fémoroïde; {à —
trachéenne; {cl = {rachéosclérite ; tibia-tarse; pé— poche trachéenne; x —
uw —lacune entre le trachéosclérite sclérite basal.
et l'angle dela lame ventrale, cou-
verteparune membrane chitinisée.
ternes, aux poches trachéennes. Celles-ci sont constituées, comme de
coutume, par une tigelle longue, plus ou moins grêle, plus ou moins
modelée, plongeant perpendiculairement dans l’intérieur du corps et
suivant une direction parallèle à celle de la poche trachéenne du-côté
opposé, et parallèle aussi au plan transversal passant par la lame ven-
trale. Cette structure est connue; mais ce qui l’est moins, eroyons-
nous, c’est que dans sa partie proximale, qui est en contact avec la
Étude sur les Spürobolides. 19
base du gonopode, la poche trachéenne, qui est endosquelettique, pré-
sente un épanouissement renforcé de nervures chitineuses, dont une
des faces au moins est exosquelettique (fig. IV et VIT). Examine-t-on
l'organe par son profil externe, cet épanouissement se présente comme
une pièce vaguement rectangulaire (écl.) et peut présenter une dé-
pression médiane qu’on est en droit de considérer comme lorifice,
désormais comblé, du conduit trachéen; lorsque cette dépression
existe, c’est au-dessous d’elle que s’insère la membrane du sac gono-
podial, dans lequel sont rétractés les gonopodes à l’état de repos. Nous
désignons cet épanouissement par le terme de « trachéosclérite ».
Il se présente des cas où le trachéosclérite est assez intimement
relié à l’angle de la lame ventrale pour qu’on ne puisse pas distinguer
de limite entre les deux parties; mais il arrive fréquemment, par
contre, que ces parties sont presque entièrement séparées; l’angle de
la lame ventrale (st.) est alors plus ou moins tronqué obliquement et
n’est relié que par une étroite bride à l’angle antéro-supérieur du
trachéosclérite. Dans ce cas, le reste de l’espace subtriangulaire (w.),
laissé libre entre la lame ventrale et le bord antérieur du trachéosclé-
rite, est comblé par une membrane plus ou moins épaisse et résis-
stante, qui est généralement assez transparente pour laisser apercevoir
les contours des pièces en présence.
Contre la face postérieure de la lame ventrale, et de chaque côté de
la ligne médiane, s'appliquent des pièces paires, qui sont reliées aux
bords réfléchis de la lame ventrale par une membrane souple. Nous y
distinguons (fig. V, VI et VIII) une partie interne lamellaire (co.), et
une partie externe rebondie (f.). La partie interne est en partie dissi-
mulée par la lame ventrale; son extrémité distale peut être plus ou
moins prolongée ou anguleuse, suivant les espèces; quant à sa partie
proximale, elle peut être étirée de façon à former un prolongement
endosquelettique (r. fig. V), qui néanmoins ne dépasse guère la moitié
de la poche trachéenne. La partie externe est réfléchie sur la face
postérieure de l’organe, où elle constitue une forte saillie subcylindri-
que, perpendiculaire, repoussée sur les côtés de l’appareïl, et qui
laisse à découvert la partie médiane de la face postérieure de l’ap-
pareil et de la partie interne lamellaire. Déjà précédemment [1905, c,
p. 370], nous avons considéré la partie interne comme équivalant au
coxoïde et la partie externe comme l’homologue du fémoroïde; de
nouvelles observations sont venues confirmer cette manière de voir,
car dans le groupe des Spirobolides vrais (Spirobolus, Tylobolus) on
distingue latéralement un sillon bien caractérisé, correspondant à une
encoche du bord antérieur, qui constituent des démarcations entre les
20 H. W. BRÔLEMANN.
deux parties. Cependant, chez Rhinocricus, la fusion est généralement
assez complète pour que toute indication de ce genre ait disparu. Le
fémoroïde supporte une pièce aplatie (4.), à profil plus ou moins
rhomboïdal, qui serait le tibia, et ce tibia est surmonté d’un petit
lambeau apical, tordu en dehors, plus ou moins développé, assimilable
à un tarse; celle pièce sera donc le tibia-tarse.
Le coxoïde présente un angle proximal, visible seulement sur la
face postérieure de l’appareil, qui se rapproche de l'angle du coxoïde
opposé et se trouve relié à lui par une pièce dont les auteurs n’ont
guère tenu compte jusqu'ici, et qu’ils n’ont jamais décrite. Cette pièce
est constituée par un très robuste ligament en accent circonflexe, dont
le centre est fortement épaissi (x., fig. V) et chitinisé de telle façon
qu’il donne l'impression d’un sclérite (voir aussi BRÔLEMANN, 1943, e.
pl. xvu, fig. 48, 50,54—v2). Les contours de ce sclérite ne sontjamais
bien nels dans les points où il se continue par les ligaments latéraux ;
mais au sommet (la pointe de l'accent circonflexe), il est généralement
bien délimité, et sa base l’est fréquemment aussi, à telle enseigne que.
dans certains cas, nous avons pu en dessiner les contours. Sa forme
est très variable. Nous le désignons par le terme de « Sclérite basal ».
Quelle peut être la signification de cette pièce, à quoi doit-on l’homo-
loguer, c’est cé que nous n’oserions pas dire aujourd’hui. Peut-être
faut-il y voir les vestiges de la lame ventrale des gonopodes posté-
rieurs; ceux-ci, en Ss’écartant, auraient libéré leur sternite qui se
serait accolé à la paire antérieure de gonopodes. Ce qui nous met sur
la voie de cette explication, c’est l’existence, signalée par ATTEMS
11909, e. p. 27] chez Metiche, d’un sclérite libre entouré de membranes,
entre les deux paires de gonopodes, et qu'il considère comme pouvant
peut-être représenter le sternite des gonopodes postérieurs devenu
libre. Si sa supposition est bien fondée, il n’y aurait rien d’anormal à
admettre que ce sternite s’est rapproché de la paire antérieure de
membres et y a adhéré. Nous n’insisterons pas sur ce point tant que
nous n’aurons pas recueilli d’autres documents.
Nous retrouvons la même forme générale de gonopodes antérieurs
chez les genres Dinematocricus, Cladiscocricus, Acladocricus,
avec des variantes, bien entendu, mais des variantes qui n’ont pas
encore fourni de caractères génériques différentiels. Les sous-genres
Ozxypyge et Thyroproctus sont censés avoir des gonopodes semblables
à ceux de Rhinocricus.
Spirobolus. — Même type de gonopodes antérieurs que Rhinocricus ;
mais la lame ventrale est réduite à un arc transversal coudé peu
Étude sur les Spirobolides. 21
élevé, et laissant à découvert une grande partie des coxoïdes. Poche
trachéenne trapue, élargie et un peu arquée. Trachéosclérite distinct ;
son angle postérieur émet un prolongement en forme de grosse nervure
que nous appelons « bride trachéenne », et qui borde toute la base du
fémoroïde. Celui-ci a perdu sa forme cylindrique; il reste bas et se
rt À
Fig. VI. — Tylobolus uncigerus (Wood). — Gonopodes antérieurs, face
postérieure. sé — lame ventrale; co — coxoïde; f — fémoroiïide; {à —
tibia-tarse; pé — poche trachéenne; bf —bride trachéenne:; x — ? sclérite
basal.
prolonge sur la face postérieure de l’organe jusqu’à sa rencontre avec
le bord interne du coxoïde. Le coxoïde est court et large, nettement
séparé du fémoroïde par un sillon accompagné d’une encoche, comme
il a été dit. Il est également séparé du coxoïde opposé et relié à lui par
des membranes seulement; on ne retrouve pas ici de sclérite basal
distinct; peut-être est-il fusionné avec le bord réfléchi du coxoïde ! Le
tibia-tarse est grand ; il n’est en contact qu’avec le fémoroïde; il porte
un lambeau apical.
29 H. W. BROLEMANN.
Tylobolus. — Chez Tylobolus (fig. VI), qui est indéniablement allié
de près au genre précédent, la lame ventrale a le même aspect. Le
trachéoscelérite n’a pas de contours distincts, mais la bride trachéenne
(bt.) subsiste ; elle n’est pas individualisée, il est vrai, elle est fusionnée
sur une grande partie de sa longueur, avec le bord du fémoroïde. Ce
dernier (f.) est séparé du coxoïde par un sillon. Il se présente comme
une fraction de cylindre, à silhouette triangulaire ; il est repoussé dans
les côtés, laissant largement à découvertla face postérieure de l'organe.
Il supporte un tibia (#i.) allongé, dépourvu de lambeau apical. A l'angle
proximal interne du coxoide on remarque un épaississement séparé de
son homologue du côté opposé (æ.), qu’on pourrait considérer peut-être
comme une moitié de selérite basal; ce dernier se serait divisé, et
chaque moitié aurait suivi la base du coxoïde du côté correspondant.
Cyclothyrophorus diffère des structures précédentes par une
réduction plus accusée encore de la lame ventrale, et par l'allongement
des coxoïdes qui sont écartés, et présentent une silhouette subrectan-
gulaire, à bords internes et externes parallèles.
Chez Anelus (Richardsoni), la lame ventrale est tout aussi peu
développée. Les coxoïdes sont rapprochés, de forme subtrapézoïdale,
mais la figure de Pocock ne permet pas de faire le départ entre la
bride trachéenne et le fémoroide ; on pourrait supposer que ce dernier
a une structure voisine de celle de Spirobolus, n’était la forme lenticu-
laire du tibia, qui déroute les appréciations.
Messicobolus. — Ici aussi la lame ventrale doit être très réduite.
L’angle apical interne du coxoïde est prolongé en pointe accolée à celle
du coxoïde voisin. Le fémoroïde est conformé comme chez Spirobolus ;
quant au tibia, il n’est pas sans analogies avec une corne d’abondance
renversée.
Pseudospirobolellus. — Le genre de CaRL constitue un type assez
aberrant. À première vue on n’y voit pas de lame ventrale; l'organe
est divisé en deux moitiés, souvent réunies à la base par un épais
ligament en V qui rappelle absolument celui qui relie les gonopodes
postérieurs de Trigoniulus. Mais chacune des moitiés de l’organe
repose directement sur une forte nervure transversale, indépendante
de la poche trachéenne, et qui, à ses deux extrémités, est soudée à
des nervures chitineuses du coxofémur. Or, comme le coxofémur est
généralement dépourvu de nervures chitineuses à la base, il ne semble
pas déraisonnable de supposer que celle que nous rencontrons ici
représente une moitié de lame ventrale très rudimentaire qui, en per-
Étude sur les Spirobolides. 23
dant son individualité, s’est soudée au coxofémur et s’est séparée de la
poche trachéenne avec laquelle elle demeure articulée. D’après ATTEMS
[1910, b, p. 93], cependant, il existerait, chez P. globiclunis, dont les
coxofémurs sont bordés de nervures, à la base de l’appareil et immé-
diatement au-dessous de l’angle proximal interne des coxofémurs, un
petit sclérite subtriangulaire ; il envisage ce sclérite comme un vestige
de lame ventrale et considère que cette pièce manque totalement chez
les autres espèces.
Le coxofémur est faiblement chitinisé, de forme subtriangulaire,
arqué extérieurement, et dont le bord interne est profondément
échancré ; cette échancrure indique probablement une limite entre le.
coxoïde et le fémoroïde. Le bord externe du coxoïde est à peine réfléchi
sur la face postérieure; celle-ci est en partie couverte par le tibia-tarse,
qui est très allongé et dont la base atteint au niveau de la base même
du coxofémur; en d’autres termes, le tibia-tarse n’est pas articulé au
fémur par sa base, mais relié à lui par la partie proximale de sa face
antérieure. Le tibia-tarse est légèrement coudé avant la moitié de sa
longueur ; la partie proximale est lamellaire, non cylindrique ; tandis
que la partie distale est complètement isolée de toutes parts et présente
deux faces chitinisées, compliquées de lamelles le long de l’arête
interne (1). :
Quant à la poche trachéenne, elle est rectiligne et grêle, comme chez
Rhinocricus, et médiocrement allongée. Elle est articulée, avons-nous
dit, avec l’extrémité externe de la nervure de la base du coxofémur.
Sur la face postérieure de l’organe la poche trachéenne émet un prolon-
gement qui se détache de son extrémité proximale, borde la base du
fémoroïde qu’il dépasse, et arrive au contact du tibia à la base duquel
il s'articule. Ce prolongement est incontestablement homologue de la
bride trachéenne de Tylobolus.
Spirobolellus. — [Lame ventrale très saillante, triangulaire,
arrondie ou trapézoidale, échancrée au sommet et constituée par trois
parties dont la rencontre forme des arêtes rentrantes ; tantôt la partie
médiane est très réduite (chrysogrammus) et alors la lame ventrale semble
divisée en deux pièces réunies par un espace linéaire déprimé ; tamtôt
la pièce médiane estlarge, de même importance que les parties latérales.
(1) ATrEeMs a décrit trois espèces de Pseudospirobolellus, bulbiferus, como-
ronus, et globiclunis, que Carl considère comme synonymes. Or nous avons
pu constater que Spirobolus elevatus Pocock, de Birmanie, est un Pseudo-
spirobolellus, et qu'il est probablement identique à bulbiferus. Une révision
comparative de ces espèces s'impose.
ho
% H. W. BROLEMANN.
La base, qui est échancrée, est constituée par un bandeau épaissi,
interrompu ou non, suivant les cas, et faisant partie intégrante de la
lame ventrale. Le trachéosclérite est tantôt mal caractérisé et tantôt
bien développé ({cl., fig. VII). La poche trachéenne (pt.) plonge per-
Fig. VII. — Spirobolellus Rainbowi Brôl. — A et B, profils des gonopodes
- antérieurs dans deux positions différentes, montrant le rapport de la lame
ventrale (s{) avec la poche trachéenne (pt) et son trachéosclérite (£cl), et
de ce dernier avec le tibia-tarse ({i); cof — coxofémur,; 7 — prolongement
endosquelettique.
pendiculairement dans l’intérieur du corps de l’animal, comme chez
Rhinocricus ; la bride trachéenne est nulle ou, en tous cas, rudimen-
taire. Le coxofémur (cof.) est long et sa pointe distale interne dépasse
généralement la lame ventrale; il n’est pas développé transversalement
et n'est pas infléchi sur la face postérieure de l’organe; par contre,
son angle proximal interne est prolongé en une longue tigelle endo-
squelettique (r) absolument comparable à la poche trachéenne voisine
Étude sur les Spirobolides. 25
et à peu près de même longueur qu’elle. On connaît d’ailleurs des
Dinematocricus chez lesquels le coxoïde est semblablement prolongé
(fig. V). Le tibia-tarse est très long, plus ou moins large, tantôt débor-
dant le coxofémur extérieurement, tantôt un peu débordé par lui; sa
base atteint au niveau de la base de la lame ventrale, et son angle
proximal externe repose sur l'extrémité de la poche trachéenne.
Sechellobolus. — Gonopodes antérieurs en tous points comparables
à ceux de Spirobolellus ; il est toutelois difficile de pousser la compa-
raison dans ses détails, attendu que le dessin d’ATteMs [1900, a; Spi-
robolus telepadus, fig. 13] indique des relations entre la coxoïde et la
poche trachéenne, relations qui nécessitent des éclaircissements. El
existe des prolongements coxaux endosquelettiques comme chez Spi-
robolellus.
Paraspirobolus.— Lesgonopodesantérieurs ont été figurés par nous
(1904, e] et ils sont tellement semblables à ceux de Sechellobolus, qu'il
est difficile de se refuser à admettre que ce genre est allié de près aux
précédents. Mais, étant donné que les gonopodes postérieurs sont incon-
nus, la diagnose de ce genre reste forcément incomplète jusqu’à nouvel
avis.
Ainsi, en ce qui concerne les gonopodes antérieurs, les quatre groupes
de genres que nous venons d'examiner, et qui ont pour types Rhino-
cricus, Spirobolus, Pseudospirobolellus et Spirobolellus, ont en com-
mun le caractère d’avoir des poches trachéennes approximativement
parallèles entre elles et plongeant dans l’intérieur du corps parallèle-
ment au plan transversal de l’organe.
Trigoniulus. — Avec Trigoniulus nous abordons une structure
différente; les documents ne manquent pas, et les dessins d'ATTEMS
concordent exactement avec nos observations. La lame ventrale est
toujours bien développée, de forme variable: elle présente souvent un
épaississement basilaire. Ses angles latéraux se continuent, sans inter-
ruption apparente, par un bandeau qui épouse la courbure de la base.
du coxoïémur dans les côtés; ce bandeau est brusquement interrompu
sur la face postérieure de l’organe et, à sa suite, se place une tigelle
qui se redresse obliquement, joignant l'extrémité du bandeau à l’angle
interne de la base du tibia-tarse. Le bandeau est divisé horizontale-
ment en deux parties dont l’une, la partie supérieure, est exosquelet-
tique, tandis que l’autre est endosquelettique ; c’est cette dernière partie
qui, en un point situé approximativement au niveau des angles exter-
26 H. W. BRÔLEMANN.
nes de la lame ventrale, se détache de l’organe et émet un lambeau
plus ou moins développé, souvent arrondi, qui plonge diagonalemerit
sous l'organe. ATTEMS assimile ce lambeau à la poche trachéenne; nous
ne pouvons que partager sa manière de voir et nous ajouterons que le
bandeau dont elle se détache doit nécessairement être envisagé, en
partie tout au moins, comme l’homologue du trachéosclérite des Rhi-
nocricus, qui s’est développé transversalement. Quant à la tigelle de la
face postérieure, dont ATTEMS ne parait pas avoir reconnu la signifi-
cation, puisqu'il la désigne comme « eine Spange », ce n’est autre
chose que la bride trachéenne, que nous avons rencontrée chez les
Spiroboles proprement dits. Une comparaison des gonopodes de Tri-
goniulus avec ceux de Tylobolus et de Pseudospirobellus ne laisse pas
subsister de doute à cet égard; quant au fait que la bride est séparée
de la poche trachéenne, il faut y voir le résultat d’une adaptation d’ap-
parition secondaire, car, chez un immature de Pachybolus, qui à l'état
adulte doit être constitué comme Trigoniulus (voir les dessins de Cook,
1899, a), la bride n’est pas séparée du trachéosclérite. Le coxofémur
ne présente généralement aucune trace de division en coxoïde et fémur;
c’est une pièce ordinairement allongée, mais qui déborde très peu sur
la face postérieure de l’organe; elle s'arrête parlois au niveau de la
cassure de la bride trachéenne; elle ne présente jamais de prolonge-
ment proximal endosquelettique. Le tibia-tarse est bien développé lui
aussi et descend jusqu’au niveau de la base de la lame ventrale, où il
est articulé avec l’extrémité de la bride trachéenne; il est générale-
ment rétréci à la base et rapproché sur la ligne médiane jusqu’à être
parfois en contact avec la pièce du côté opposé; il en résulte qu’il sub-
siste souvent entre lui, le bord externe du coxofémur et de la bride
trachéenne un espace subtriangulaire plus ou moins grand, comblé par
une membrane. Chez Spirostrophus Nuresi qui, sous le rapport des
gonopodes antérieurs est conformé exactement comme Trigoniulus, et
chez qui le triangle membraneux est grand, nous avons constaté l’exis-
tence de petites plages chitinisées isolées au milieu la membrane;
ceci pourrait faire supposer que le fémoroïde, dont la membrane occupe
la place normale, est entré en régression et que les plages chitinisées
en sont les vestiges ; nous n’insistons toutefois pas sur cette hypothèse
qui demande confirmation.
Rien de particulier à signaler dans les gonopodes antérieurs de Spi-
rostrophus, Mystalides et Metiche, qui, Sous ce rapport, ressem-
blent à Trigoniulus.
Par contre CarL a figuré [1912, d] les gonopodes de deux espèces
de Trigoniulus (velox et haemorrhantus) qui ont le bord distal du tibia
Étude sur les Spirobolides. 27
profondément échancré, l’échancrure séparant un prolongement interne
orêle d’un lobe externe arrondi. Ces deux espèces forment, avec T.
tachypus Poc. 1894, T. karykinus Att. 1897 et peut-être aussi T. wnci-
natus Att. 1898, un groupe dont les représentants, originaires de
Malaisie, ont plusieurs
caractères en Commun,
s’il faut en croire les
dessins publiés. La po-
che trachéenne est ar-
ticulée à la base du
télopodite ou au moins
à l'angle externe du
cadre coxal, et non à
l'angle interne. De plus
la rainure se termine
- dans un prolongement
flagelliforme acuminé,
et non dans un enton-
noir comme chez Tri-
goniulus. Si à ces carac-
tères l’on ajoute la
structure du tihia-tarse
mentionnée plus haut,
on admettra qu’il con-
vient d'isoler ce groupe
de Trigoniulus dans un
genre spécial pour le-
quel nous proposons le
nom de Eucarlia, en
l'honneur de notre sa-
vant collègue de Ge-
nève, à l'œuvre duquel
nous faisons tant d’em-
prunts.
Fig. VIII. — Epitrigoniulus cruentatus Brôl.
— Moitié des gonopodes antérieurs, face pos-
térieure. p{ — poche trachéenne intermédiaire
entre celle de Rhinocricus et celle de Trigo-
niulus sa bride trachéenne (bt) est incomplè-
tement séparée; 5s/ — lame ventrale; co —
coxoïde; f fémoroïde; {à — tibia-tarse.
Peut-être faut-il placer dans le voisinage de Eucarlia Allopockia,
coupe générique nouvelle destinée à recevoir deux espèces de Spirobo-
lellus décrites par Pococr (1895, A], et dont S. éylopus serait le type.
Nous ne possédons des gonopodes postérieurs qu’un dessin insufti-
sant, mais qui indique cependant que ces espèces ne sont pas des
Eucurlia en raison du prolongement de la base du télopodite. Par con-
tre le tibia des gonopodes antérieurs est conformé exactement comme
28 H, W. BROLEMANN.
dans le genre précédent et, à moins qu'il ne s'agisse d’une convergence,
il semble tout indiqué de rapprocher les deux genres.
C’est encore la même structure générale des Trigoniulus que nous
retrouvons dans les gonopodes antérieurs des genres Trachelome-
galus, Acanthiulus, Pachybolus, Hadrobolus. Seul le genre Epi-
trigoniulus Varie quelque peu en ce sens que la poche et la bride tra-
chéenne (pt., bt., fig. VIIT) offrent un peu plus d’analogies avec les
mêmes organes des Spirobolides vrais. La poche trachéenne notam-
ment est courte, étranglée à la base et un peu épanouie immédiatement
après, en même temps qu’elle est dirigée moins obliquement.
Pour terminer, Spiromimus mérite une mention spéciale. Les gono-
podes postérieurs sont-ils indépendants ou non, nous n’en savons
rien; nous avons vu seulement que ces organes ont une structure à
part. Comment sont conformées les poches trachéennes des gonopodes
antérieurs, nous ne sommes pas mieux documentés. Ce que nous mon-
trent les dessins de Saussure et Zehntner, c’est que toutes les parties.
de ces organes sont très allongées, étirées en pointes plus ou moins
grêles et réunies en faisceau. Les tibia-tarses notamment, sont si déve-
loppés, qu’ils recouvrent entièrement la face postérieure de l’organe et
sont en contact sur la ligne médiane par leurs bords internes. Ces par-
ticularités donnent à l'appareil une physionomie toute spéciale. En
raison de ces structures nous considérons qu'il est nécessaire de réser-
ver une place à part aux Spiromimus, place qui n’est cependant encore
que provisoire.
Du rapide examen auquel nous venons de nous livrer se dégagent
plusieurs faits essentiels, que nous résumons en conclusion de notre
travail.
Les caractères différentiels admis par ATreMs pour distinguer ses
deux groupes sont vagues ou inexistants. La liaison des gonopodes
postérieurs ne paraît pas être réalisée à l’aide d’un sclérite, mais bien
d’un ligament dont la nature est à définir. Il existe une ampoule sémi-
nale aussi bien dans le premier groupe que dans le second, et il reste
encore à démontrer que les rapports entre le canal prostatique et la
rainure séminale sont différents dans l’un et l’autre groupe. Les au-
tres caractères ne s'opposent pas absolument et le dernier n’a qu'une
importance tout à fait secondaire.
Cependant les deux groupes ont une valeur réelle à condition de les
baser sur d’autres caractères à tirer de la structure des gonopodes.
1
|
Étude sur les Spirobolides. 29
Ces groupes réunissent des formes hétérogènes et facilement délimi-
tables, en ce qui concerne les types de Spirobolides vrais, tout au
moins. Il est donc préférable de donner à ces groupes une valeur plus
élevée que ne l’a fait ArreMs, de les considérer comme des Phylums
(ou superfamilles), et de réserver le rang de Famille aux différents
types qui composent les Phylums.
En conséquence nous diviserons le sous-ordre des Spiroboloidea de
la façon suivante :
17 Phylum : EUSPIROBOLIDI (Attems, 1909), char. emend.
Syn. : Euspirobolidae Attems, 1909.
Gonopodes postérieurs indépendants, écartés. Poches trachéennes
allongées en forme de tigelle, placées dans le même axe rectiligne que
le coxoïde et le télopodite, ou, lorsqu'elles s’écartent de cet axe, c’est
que le coxoïde est atrophié. — Poches trachéennes des gonopodes anté-
rieurs de forme usuelle allongée, parallèles entre elles et au plan trans-
versal de l'organe.
1° Famille. RHINOCRICIDAE, nov.
Gonopode postérieur constitué par deux articles soudés entre eux,
mais bien délimités néanmoins. Le coxoide est formé de deux pièces
longitudinales reliées par des membranes et placées de manière à for-
mer un cylindre aplati muni d'un bourrelet chitineux basal, auquel
s'articule la poche trachéenne. Télopodite généralement simple, faible-
ment chitinisé. Poches trachéennes des gonopodes antérieurs présen-
tant un trachéosclérite généralement distinct; bride trachéenne nulle.
La lame ventrale est bien développée; le tibia-tarse n’est en contact
qu'avec le fémoroide et ne descend pas au niveau de la base de l’or-
gane.
Genres : Rhinocricus Karsch (génotype), Dinematocricus Brôl., Cla-
discocricus Brôl., Acladocricus Brôl.
2e Famille. SPIROBOLIDAE (s. S.), nov.
Le coxoïde du gonopode postérieur est réduit à une pièce longitudi-
nale en gouttière; il est soudé par un de ses bords et sur toute sa
longueur àla poche trachéenne ; l'extrémité de celle-ci est donc articulée
avec la base du télopodite. Télopodite fortement chitinisé, condensé.
Trachéosclérite des gonopodes antérieurs peu ou pas distinct; la bride
trachéenne existe, elle est plus ou moins distincte et plus ou moins
intimement soudée au fémoroïde. Lame ventrale plus réduite que dans
la famille précédente. Tibia-tarse comme chez Rhinocricus.
Genres : Spirobolus (Brandt) Poc. (génotype), Tylobolus Cook. Cyclo-
thyrophorus Poc., Anelus Cook, Messicobolus, nov.
30 H. W. BROLEMANX.
3° Famille. PSEUDOSPIROBOLELLIDAE, nov.
Coxoïde du gonopode postérieur soudé au télopodite, sans démar-
cation aucune ; il est formé d’un demi-cylindre ouvert le long de l’arête
postéro-interne. Poche trachéenne articulée à l'extrémité proximale du
coxoïde, comme chez les Rhinocricidae. Télopodite simple, faiblement
chitinisé. Poches trachéennes des gonopodes antérieurs indépendantes,
distinctement articulées, sans trachéoscelérite (?). La bride trachéenne
existe, elle est libre et prolongée sur la face postérieure de l’organe où
elle s'articule avec la base du tibia-tarse ; celui-ci est très long et atteint
au niveau de la base de l'organe. La lame ventrale est ou atrophiée
ou réduite à une nervure transversale visible à la base du coxofémur ;
plus rarement elle est représentée par un petit sclérite libre.
Genre : Pseudospirobolellus Carl (génotype).
4e Famille. SPIROBOLELLIDAE, nOV.
Coxoïde du gonopode postérieur atrophié. La poche trachéenne est
oblique par rapport au télopodite, à la base duquel elle s'articule.
Télopodite simple, lamellaire, peu chitinisé. Poches trachéennes des
sonopodes antérieurs indépendantes (an semper?), sans bride tra-
chéenne. Lame ventrale très développée, couvrant largement le
coxoïide. Coxoide pourvu d’un long prolongement endosquelettique.
Tibia-tarse descendant jusqu’au niveau de la base de l’organe et en
contact avec la poche trachéenne.
Genres : Spirobolellus (Poc.) Carl (génotype), Sechellobolus nov., Pa-
raspirobolus Brôl.
2 Phylum : TRIGONIULIDI (Attems, 1909) char. emend.
Syn. : Trigoniulidae Attems, 1909.
Gonopodes postérieurs rapprochés, non indépendants. Poche tra-
chéenne allongée, oblique par rapport au coxoïde, qui lui-même n’est
pas dans l’axe du télopodite. Le coxoïde n’est jamais atrophié. Poches
irachéennes des gonopodes antérieurs déformées, en lambeau plus ou
moins court, convergentes entre elles, obliques par rapport au plan
transversal de l’organe sous lequel elles plongent.
de Famille. TRIGONIULIDAE (S. S.) nov.
Coxoïde du gonopode postérieur essentiellement constitué par deux
nervures chitineuses placées à angle droit, formant un cadre ouvert
sur deux côtés, et éventuellement recouvert d’une surface chitinisée.
Télopodite articulé avec le coxoïde, à angle droit avec lui. Rainure
séminale très spécialisée, libre sur une partie (proximale) de son par-
cours, et aboutissant à une ampoule séminale surmontée d’un condyle
digitiforme. Gonopodes antérieurs typiques.
Étude sur les Spirobolides. 31
Genres : Trigoniulus Poc. (génotype), Eucarlia nov., ? Allopocockia
nov., Acanthiulus Gerv.
6e Famille. PACHYBOLIDAE, no.
Coxoïdè du gonopode postérieur entièrement chitinisé, intimement
soudé au télopodite, et plus ou moins bien limité par des plis obliques ;
il est placé à angle droit par rapport au télopodite. Rainure séminale
jamais libre, sans torsion particulière, aboutissant à une ampoule qui
semble toujours dépourvue de condyle digitiforme ; Gonopodes anté-
rieurs comme Trigoniulus.
Genres : Pachybolus Cook (génotype), Æadrobolus Cook, ? Centro-
bolus Cook, Epibolus Cook, Eucentrobolus Poc., Trachelomegalus Silv.,
Epitrigoniulus Brôl.
?7° Famille. SPIROMIMIDAE, nov.
Coxoïde du gonopode postérieur simplement oblique par rapport au
télopodite. Il est soudé au télopodite, mais son contour est reconnais-
sable aux nervures chitineuses qui l’enveloppent de toutes parts ; sa
surface parait chitinisée. Rainure séminale non individualisée, ter-
minée par une ampoule dépourvue de condyle digitiforme. Toutes les
parties des gonopodes antérieurs sont étirées en pointes et réunies en
faisceau ; tibia-tarse très développé, couvrant la face postérieure de
l’organe.
Genre : Spiromimus Saus. et Zehnt. (génotype).
DIAGNOSES DE QUELQUES GENRES NOUVEAUX
OU PEU CONNUS.
Gen. SPIROBOLUS (Brandt, 1833), Pocock, 1894.
Syn. : Spirobolus, Brandt, 1833; Pocock, 1894; Brôleman.
Arctobolus, Cook, 1904.
Prospirobolus, Attems, 1900.
Nec : Spirobolus, Attems, 1900 ; nec Pocock ex p., 1907-1908).
Gonopodes postérieurs (fig. IT) : télopodite fortement chitinisé,
irapu, arqué, profondément excavé en cuilleron (a), avec un prolon-
gement à la base de sa concavité (b). Rainure séminale et ampoule (0)
dissimulées dans la concavité de l’organe. Gonopodes antérieurs à
32 H. W. BRÔLEMANN.
poches trachéennes trapues, élargies, un peu arquées. Trachéosclérite
distinct; son angle postérieur émet une bride trachéenne caractérisée,
en forme de nervure, qui n’est en contact qu'avec le fémoroïde, Lame
ventrale en bandeau, coudée au milieu, peu élevée et laissant à décou-
vert la majeure partie des coxoïdes. Limite entre le coxoïde et le
fémoroïde généralement distincts. Fémoroïde non cylindrique, plus
large que long, prolongé sur la face postérieure presque jusqu’à Ja
ligne médiane. Pas de sclérite basal caractérisé.
Pete
Pores dans le prozonite. 6 à 8 fossettes labiales. Jamais de Srobi-
nas. Dernier somite sans prolongement caractérisé.
Type : Spirobolus Bungii (Brandt). — Chine; Amérique du Nord.
Gen. TYLOBOLUS Cook, 1904.
Comme Spirobolus, mais le télopodite du gonopode postérieur. («,
fig. I) est dépourvu de prolongement à la base de sa concayité; le
fémoroïde du gonopode antérieur (f, fig. VI) se rapproche plus de la
forme cylindrique que dans le genre précédent, il est plus long que
larce, refoulé dans les côtés, et la bride trachéenne se confond avec
sa base.
8 à 10 fossettes labiales.
Type : Tylobotus deses Cook. — États-Unis d'Amérique.
Gen. MESSICOBOLUS nov.
(Syn. : Spirobolus ex p., Pocock, 1908; nec Pocock, 1894 et auct.)
Le télopodite du gonopode postérieur paraît avoir une structure
spéciale et être composé de pièces reliées par des parties membra-
neuses ; en raison de cette structure la position de ce genre est incer-
taine. Lame ventrale des gonopodes antérieurs très courte, en bandeau
transversal. Coxoïdes complèlement à découvert, en contact sur la
ligne médiane; leur arête interne est prolongée en pointe émoussée.
Le tibia-tarse affecte la forme d’une corne d’abondance renversée, à
pointe tournée en dehors.
Type : Messicobolus Godmani (Pocock). — Amérique centrale.
Gen. SECHELLOBOLUS, nov.
(Syn. : Spirobolus, Attems, 1900; nec Brandt et auct.)
Le télopodite du gonopode postérieur est étranglé en son milieu et
partagé par une forte nervure transversale au delà de laquelle il est
La
EE ENT
Étude sur les Spirobolides. 33
épanoui et divisé en un lambeau hyalin et une robuste corne acumi-
née, chitinisée. Lame ventrale des gonopodes antérieurs généralement
grande, divisée; poche trachéenne grêle et longue; on n’est pas ren-
seigné sur le trachéosclérite. Le fémoroïde est largement débordé
latéralement par le tibia-tarse, qui est très développé.
3 à à fossettes labiales.
Type : Sechellobolus teledapus (Attems). — Iles Séchelles.
Gen. TRIGONIULUS Pocock, 1893.
Gonopodes postérieurs : la surface du coxoïde est rarement chiti-
nisée et permet de distinguer le cadre coxal. Le cadre est fermé à la
base et intérieurement par deux nervures, et extérieurement par l’ar-
ticulation du télopodite ; il reste ouvert en avant. La rainure séminale
débouche en entonnoir à la base des lamelles dont le télopodite est
paré en dessous de son extrémité. On distingue dans le télopodite des
épaississements chitineux ou des ressauts, qui permettent de recon-
naître approximativement les parties dont il est composé; il n’est tou-
telois ni ramifié, ni doté d’un appendice articulé. Lame ventrale des
gonopodes antérieurs moyennement développée, laissant à découvert
une large part du coxofémur. Coxofémurs débordant peu sur la face
postérieure de l’organe, jamais cylindriques, toujours séparés par les
tibias-tarses, dont les angles proximaux, rétrécis, convergent vers la
base, où ils sont en contact avec l’extrémité de la bride trachéenne.
Bride trachéenne généralement robuste et détachée de la poche tra-
chéenne.
Pores dans le prozonite. 4 fossettes labiales. Pas de scobinas. Der-
nier segment sans prolongement caractérisé.
Type : Trigoniulus lombricinus (Gerst.) [— T. Goesi Por.]. — Prin-
cipalement Asie et Australie.
Gen. EUCARLIA, nov.
Comme Trigoniulus, mais la rainure séminale se termine dans un
pseudoflagellum, au lieu de s'ouvrir en entonnoir. L’articulation de la
poche trachéenne du gonopode postérieur paraît déviée vers l’exté-
rieur. Tibia-tarses des gonopodes antérieurs profondément échancrés
au bord distal, l’'échancrure isolant un prolongement interne grêle
d’un lobe externe large et plus ou moins arrondi.
Type : Eucarlia velox (Carl). — Malaisie.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXIUI [1914]. 3
Tu Mia ART AT NN Lu \ MAMA EE CT
M LS sf
34 H. W, BRÔLEMANN.
Gen. ALLOPOCOCKIA, nov.
(Syn. : Spirobolellus ex p., Pocock 1908; nec Pocock 1894 et auct.)
Semblable à Eucarlia en ce qui concerne le tibia-tarse des gono-
podes antérieurs, mais le télopodite du gonopode postérieur, qui est
imparfaitement connu, est pourvu d’un prolongement basilaire.
4 à 8 fossettes labiales.
Type Allopocockia tylopus (Poc.). — Amérique centrale.
Gen. PACHYBOLUS Cook, 1913.
Gonopodes postérieurs fortement chitinisés. Coxoide de forme
variable, modelé, à silhouette grossièrement triangulaire. Immédia-
tement au delà, l'organe est faiblement étranglé et se continue par un
télopodite tantôt simple, étroit, et compliqué seulement au delà de la
moitié de sa longueur, tantôt élargi et terminé par une corne recourbée.
On ne connaît ni le trajet de la rainure séminale ni la structure de son
extrémité proKimale; on sait toutefois qu’elle débouche à l'extrémité
du membre par une ouverture circulaire chitinisée non frangée. Lame
oentrale des gonopodes antérieurs peu développée, laissant à décou-
vert la presque totalité des coxoïdes. Poche trachéenne courte, cons-
tituée comme chez Trigoniulus, et émettant, sur la face postérieure de
l'organe, une bride trachéenne individualisée. Tibia-tarse très déve-
loppé; sa base est en contact avec la bride trachéenne; son extrémité
est fortement rétrécie.
Formes très grandes, très fortement chitinisées, à dernier somite
peu ou pas proéminent. Articles 4 et à des pattes ambulatoires sub-
égaux ; dernier article pas plus long que les deux précédents ensemble.
Type : Pachybolus tectus Cook. — Afrique.
APPENDICE.
Trompé par une similitude de nom, nous avons négligé de tenir
compte, dans les pages qui précèdent, du genre Microspirobolus Carl
(non syn. Microspirobolus Silv.). Nous étant mis en rapport avec notre
collègue de Genève, celui-ci, avec une amabilité parfaite, nous a gé-
néreusement mis à même d'étudier le type de son genre, W. aequato-
rialis, en même temps qu’il nous informait qu'il avait changé le nom
générique en Brachyspirobolus.
Nous avons pu ainsi nous convaincre que cette forme est à classer
dans le Phylum des Trigoniulidi, et dans la famille des Pachybolidue.
IVVE
Étude sur les Spirobolides. 35
Les gonopodes antérieurs offrent cette particularité, non encore si-
gnalée ailleurs, d’avoir le coxoïde entièrement séparé du fémoroïde,
non par un simple sillon superficiel, mais par une interruption des
téguments. Dans ce cas, la division n’est pas longitudinale, comme on
est en droit de l’admettre pour Spirobolus (s. s.), mais oblique, de
telle sorte que la pièce apicale, « Apicalabschnitt » de Carl, est le
coxoïde, et la pièce externe correspond au fémoroïde. Le tibia-tarse
est bizarrement découpé et couvre la presque totalité de la face posté-
rieure de l'organe, comme le montrent les dessins de notre collègue
Fig. IX. — Brachyspirobolus aequatorialis Carl. — Base d'un gonopode
postérieur, face postérieure. f — fémoroïde; «o — coxoïde; / — lambeau
en vasque; 2, n! — nervures du lambeau ; » — rainure séminale; & — en-
coche articulaire de la poche trachéenne.
(Revue Suisse Zool., 1909, X VII, 2, pl. 7, fig. 25). La poche trachéenne
est déformée, le lambeau antérieur remonte le long du bord proximal
de la lame ventrale, avec lequel il est soudé sur toute sa longueur. Il
existe, sur la face postérieure de l’organe, parallèlement à la base du
tibia-tarse, une nervure qui est l’homologue de la bride trachéenne;
mais cette bride est isolée de la poche trachéenne par une partie mem-
braneuse; la bride est donc autonome.
Les gonopodes postérieurs ne sont pas moins intéressants (Fig. IX) ;
ils rappellent la disposition des Trigoniules, comme l’a indiqué Carl;
ils sont reliés entre eux par une zone chitinisée mais élastique; toute-
fois le coxoïde est soudé au télopodite, La nervure qui représente le
coxoïde est épanouie à son extrémité externe (co) et ne se reconnait
du fémoroide qu’en raison d’une lacune dans la chitinisation. Au
milieu de sa base est une encoche (a), dans laquelle s'articule la poche
36 H. W. BRÔLEMANN.
trachéenne. Tout ce qui se trouve au-dessus de ce cadre est à consi-
dérer comme faisant partie du fémoroïde (/). Le bord interne, concave,
de ce dernier est prolongé vers la base de facon à rejoindre l'angle
antéro-interne du cadre coxal, et à fermer ce cadre en avant. Ce pro-
longement donne naissance, sur la face postérieure du membre, à un
lambeau arrondi (1), excavé en vasque, qui est bordé d’une forte ner-
vure (n), et couvre l’extrémité proximale de la rainure séminale. Celle-
ci est à peine un peu dilatée et se termine en cul-de-sac (r), sans trace
d’ampoule. Il n’existe pas davantage d’ampoule prostatique, et le
canal prostatique se raccorde avec le cul-de-sac de la rainure séminale
par une simple torsion. La rainure n’est individualisée nulle part, elle
fait corps avec le prolongement du bord du fémoroïde. Le lambeau en
vasque est bordé d’une nervure très distincte; cette nervure émet
une branche sinueuse (n'), qui se raccorde avec le prolongement fé-
moral en un point voisin de celui d’où se détache l’extrémité supé-
rieure de la nervure marginale; cette branche constitue ainsi, avec la
nervure marginale semi-circulaire, une figure qu’on peut comparer à
un trépied renversé, à jambes courbes. Il y a lieu de penser que c’est
de cette disposition que dérivent les deux organes des Trigoniules
connus sous les dénominations de ampoule séminale et ampoule pro-
statique. Enfin le télopodite de cette intéressante espèce est clivé
jusqu’à mi-hauteur environ en deux feuillets; le feuillet interne abrite
l'extrémité distale de la rainure séminale, dont l’orifice est simple,
annulaire, sans franges ni particularités d'aucune sorte.
Ce genre devra prendre place dans la famille des Pachybolidae, entre
le genre Trachelomegalus et le genre Epitrigoniulus.
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LE TERMITOGETON UMBILICATUS HAG.
(DE CEYLAN)
[CORRODENTIA, TERMITIDAE |
par É, BUGNION,
avec la planche I.
Les Termitogeton se distinguent des autres Termites par leur forme
aplatie, par leur corps hérissé de plus longs poils. Le soldat, qui a une
‘ grosse tête, jaune, déprimée, presque cordiforme, avec le bord posté-
rieur échancré, est assez caractéristique pour être reconnu au premier
coup d'œil.
La forme aplatie de ces insectes répond au genre de vie qui leur est
propre. C’est dans les troncs pourris qu’on les rencontre, spécialement
dans le bois très humide, divisé en petits blocs à peu près cubiques.
Les fentes qui séparent les blocs montrent, au moment où on les
ouvre, les Termitogeton réunis parlois en irès grand nombre. La reine,
ordinairement unique, longue de 6 à 7 1/2 mm., reconnaissable à son
abdomen aplati, portant des deux côtés 6 mamelons garnis de soies,
n’habite pas une cavité spéciale, mais se tient dans quelqu’une des
fentes au milieu des ouvriers et des soldats. C’est là également que
lon trouve les jeunes larves et parfois des paquets d’œuis.
La reine se meut lentement. Les soldats et les ouvriers ont, malgré
leurs pattes courtes, une allure assez vive et (au moment où on les
dérange) disparaissent promptement dans les fissures du bois.
Le genre Termitogeton a été établi par DESNEUX (!).
L'espèce singhalaise (T. wmbilicatus) a été décrite par HAGEN d’après
des spécimens recueillis par Nietner à Ramboda, à une altitude de
4.000 pieds (2).
Le T. umbilicatus a été retrouvé par Escherich à Hantana (3.000)
en 1941.
(1) (Ann. Soc. entom. de Belgique, 1904, p. 374, en note). Voir aussi les
caractères du genre dans Genera Insectorum, Isoptera, par Desneux, 1904,
P. 46.
(2) Zool.-bot. Verein Wien, 1858, p. 472, et Linn. entom. Soc., vol. 14, 1860,
p. 110. — Voy. aussi Hormeren, Termitenstudien, IL, p. 75, et IV, p. 88.
40 E. BuGniox.
Je l'ai rencontré moi-même :
1° à Hantana (février 1912) à l’intérieur de la jungle, dans un tronc
gisant à terre, ramolli et très humide ;
2° dans la jungle de Kotua au nord de Galle (1% janvier 1913), dans
un tronc pourri resté debout;
3° à Hatton (23 janvier 1913) sur la colline couverte de jungle
située au nord de la station (5 colonies dans les troncs pourris et dans
les souches) ;
4 enfin, dans la plantation de Talgaswella, à 30 milles au nord de
Galle (deux colonies dans des troncs gisant à terre, la première avec
une reine longue de 7 1/4 mm., la deuxième avec deux reines néotènes,
sans écailles alaires, longues de 4 et de 7 mm., 24 et 25 février 1943).
Remarquons à propos des observations 2 et 4 que la jungle de
Kotua et la plantation de Talgaswella sont en pleine « low country »
dans la région chaude. Le T. umbilicatus est plus commun toutelois
dans la région montagneuse surtout aux environs de Hatton. C’est
dans cette dernière localité qu’un naturaliste de passage à Ceylan
pourrait le capturer presque à coup sûr. La seule précaution à prendre
est de se garer, au moyen de jambières bien adaptées, des sangsues
qui fourmillent dans cette jungle.
Le T. planus Haviland (Journ. Linn. Soc., 1898, p. 397) de Bornéo,
distinct du T. umbilicatus d’après Holmgren, diffère de ce dernier par
sa taille plus petite (soldat 4 mm.) et par sa pubescence un peu plus
courte.
Le but du présent article est de donner une description precise des
diverses castes et surtout de faire connaître la reine du T. wmbilicatus,
qui, à ma connaissance, n'avait pas encore été décrite.
DESCRIPTION.
SocpaT (fig. 4-2). — Long. 4,5-5,25 mm., tête 2,33 mm., mandi-
bule 0,75 mm., largeur de la tête 1,75 mm. Tête d’un jaune assez
foncé au milieu et en avant, plus clair en arrière et sur les bords.
Mandibules ferrugineuses. Antennes et palpes jaunes avec les articu-
lations plus claires. Thorax et abdomen blanchâtres, les tergites avec
des taches brunes sur le bord postérieur et les côtés. Pattes jaunûâtres,
plus foncées vers le bout. Le corps entier garni de poils jaunes diver-
sement inelinés.
Tête large, ovalaire, cordiforme, plus fortement rétrécie en avant
qu’en arrière, sans yeux, ni ocelles. son bord postérieur concave
avec une légère proéminence médiane et une concavité peu profonde
Le Termitogeton umbilicatus Hag. 41
des deux côtés de celle-ci, ses angles antérieurs légèrement déjetés en
dehors, suture en Y distincte, une petite fontanelle à la jonction des
trois branches. Antennes de 14 articles : 3 un peu plus court que 2,
4 à peu près égal à 3, les suivants graduellement un peu plus longs.
Mandibules longues, courbées en forme de faucille, inermes, rap-
pelant celles des Coptotermes, la droite avec le bord interne finement
crénelé.
Labre allongé en forme de lancette.
Sous-menton allongé, soudé, très étroit dans sa partie moyenne, son
bout antérieur dilaté, presque carré; articulation du cardo placée en
avant, à la jonction du quart antérieur et des trois quarts postérieurs
du sous-menton. Deux piliers chitineux partant du bord antérieur du
trou occipital longent les bords du sous-menton puis, divergeant à la
hauteur des cardos, gagnent les articulations mandibulaires ventrales et
renforcent la capsule céphalique à ce niveau. Appareil maxillo-labial
normalement développé.
Pronotum très petit, plat, deux fois plus étroit que la tête, d’un
tiers plus large que long, rétréci d'avant en arrière; son bord anté-
rieur sur la ligne médiane avec une proëéminence en forme de cône;
son bord postérieur formant avec les bords latéraux une courbe
régulièrement arrondie.
Méso et métanotum plus larges que le pronotum. Abdomen de forme
oblongue.
Pattes courtes, cuisses postérieures renflées. Ongles bien déve-
loppés. Deux épines plus fortes à l'extrémité des tibias.
Papilles sétifères bien développées, plus grandes que chez les Ter-
mites en général (absentes chez T. planus, d'après Haviland!).
LARVES DE SOLDATS. — Un soldat blanc, long de 4,25 mill. a été
observé à Talgaswella. Les mandibules, en forme de sabre, étaient
encore incolores.
Ouvrier (fig. 3 et 4). — Longueur 3,5 à 4 mm. Corps d’un blanc jau-
nâtre, hérissé de poils jaunes assez serrés. L’épistome, le labre, les
pièces buccales et les antennes d’un jaune un peu plus vif. Les dents
des mandibules d’un brun noiïrâtre. Les condyles mandibulaires dor-
saux ressortent comme deux points bruns sur le fond plus clair.
Tête large, aplatie, presque quadrangulaire; sa partie postérieure
un peu dilatée ; son bord latéral légèrement arrondi avec une sinuosité
peu marquée en avant du milieu; son bord postérieur presque droit
avec une proéminence médiane et une légère concavité des deux côtés
de celle-ci.
On n’observe ni yeux, ni fontanelle, ni suture en Y.
TRE UMPRE Tin Le ag ME: :
42 E. Bucxiox.
Antennes courtes, formées de 14 articles : 3, 4 et 5 très courts,
ensemble à peine plus longs que 2, Les suivants graduellement un
peu plus longs, ovalaires.
Épistome court, peu convexe. Labre en forme de pelle, hérissé de
nombreux poils.
Mandibule gauche, outre la dent apicale, avec deux dents (2 et 3e)
presque de même force rapprochées de celle-ci, une 4° un peu plus
forte située près du milieu et une apophyse basale assez saillante.
Mandibule droite, outre la dent apicale, avec une 2° dent presque
aussi forte rapprochée de celle-ci, une 3° dent obtuse prolongée par
un tranchant droit et une apophyse basale plus développée que celle
de gauche, finement crénelée le long du bord.
Sous-menton mobile, quadrilatère, faiblement rétréci d’arrière en
avant, d’un tiers environ plus long que large, Appareil maxillo-labial
bien développé.
Pronotum petit, de moitié plus étroit que la tête, un peu plus large
et plus court que celui du soldat, avec l’éminence antérieure moins
accusée. Méso et métanotum plus larges que le pronotum.
Abdomen en ovale allongé.
Pattes courtes; cuisses postérieures renflées.
Papilles sétifères bien développées.
JEUNES LARVES D'OUVRIERS. — Ces larves, outre leur couleur blanche,
se distinguent par la forme particulière de leur thorax. Le méso et le
métanotum, relativement très courts, ont leurs angles postérieurs dé-
jetés en arrière et très aigus (fig. 9).:
Les larves nouvellement écloses, mesurant 1,1 mill.. ont des an-
tennes de 11 articles. Les larves un peu plus âgées (4,5 mill.) ont des
antennes de 12 articles.
LARVES DES FUTURS SEXUÉS. — Ces larves, d’aspect très caractéris-
tique, se reconnaissent à ceei que les anneaux 2-7 de l’abdomen proé-
minent sur les côtés sous forme de six mamelons subconiques hérissés
de longues soies, séparés les uns des autres par des échancrures pro-
fondes.
Nympxe. — Une nymphe longue de 4,6 mm. a été observée à Han-
tana (fig. 5). De couleur blanchâtre, elle offrait deux petits yeux noirs,
des antennes de 15 articles (plus longues que celles de l’ouvrier) et
sur les côtés de l'abdomen six mamelons subconiques hérissés de lon-
gues soies. Ce sujet n’offrant pas trace d'ailes, il s’agit probablement
d’une larve destinée à former un sexué néotène.
ImAGo. — L’imago a été décrit par HAGEN (loc. cit.).
« Longueur 3,5 mm., avec les ailes 8 mm., envergure 15 mm. De
Le Termitogeton uimbilicatus Hag. 43
couleur ferrugineuse, les antennes plus foncées, brunâtres. Les pièces
buccales. le bord du pronotum, les pattes et le dessous du corps plus
clairs. jaunâtres. Les ailes de couleur cendrée, opaques, les nervures
costale et subcostale brunes.
L’insecte entier garni de poils fins et denses.
La tête fortement déprimée, plus large que longue, à peu près carrée.
Les yeux peu saillants. Les ocelles ovales, rapprochés des yeux.
Antennes un peu plus longues que la tête, épaissies vers le bout,
formées de 15 articles : le 1% plus long, les cinq suivants très courts,
rapprochés, les derniers plus grands et plus épais.
Pronotum petit, plus étroit que la tête; le bord antérieur avec une
proéminence médiane légèrement sinueuse des deux côtés, semblable
à l’umbo d’un bouclier, les angles latéraux aigus, le bord postérieur
formant avec les bords latéraux un demi-cercle régulier; une impres-
sion transverse derrière le lobe antérieur.
Méso et métathorax un peu plus grands que le prothorax, quadran-
gulaires.
Abdomen en ovale allongé. Papilles sétifères petites. Pattes fortes,
les postérieures n’atteisnent pas le bout du corps. Le dernier article
iarsien aussi long que les trois précédents ensemble.
Ailes à peu près trois fois aussi longues que larges, garnies de
poils très fins. Écailles très petites, triangulaires. Costa et subcosta
(radius sector) assez fortes, rapprochées, les autres nervures très fines:
médiane indistincte, rapprochée de la submédiane ou cubitus, parais-
sant fournir quelques branches au tiers externe de l'aile. Le cubitus,
situé dans le milieu de l'aile, forme une courbe qui rejoint le bord
postérieur après avoir donné au moins sept branches obliques. »
HAvILAND, qui à observé l’imago du T. planus, en donne la descrip-
tion suivante (Journ. Linn. Soc. 1898, p. 397) :
« Male 3 mm. long., much flattened, castaneous above, fulvous below.
Head 0,8 mm., broad, subtriangular, hairy. Fenestra obscure, situated
near the broad vertex. Ocelli one diameter distant from the small eyes.
Antennae of 15 segment, the 2% longer than the 3r, the others
increasing slightly in size towards the apex. Epistoma not prominent.
Pronotum small, half as broad as the head, the anterior border with
a median forward pointing spine, the posterior border unilormly con-
vex. Posterior borders of mesonotum and metanotum straight, scar-
cely lobed. Anterior wing-stumps larger than the posterior, but not
overlapping them. Wing 4,5 mm. long. 1,5 mm. broad, hairy, fuligi-
nous : the costal and subcostal nerves well developed; the median ner v
is invisible, the submedian is faint, but bas 6 or 7 offsets. The hind legs
UE CALE OR Lan à
‘ Chpt Ds ar
44 E. BuGniIox.
reach the 7! segment of the abdomen. Abdominal papillae absent »
La figure de laile publiée par Havizann montre, contrairement à
sa description, une nervure médiane distincte, rapprochée du cubitus.
REINE (fig. 6). — Une reine longue de 7,25 mm. a été observée à
Talgaswella, dans une fente du bois, au milieu de soldats, d'ouvriers
et de larves de toute taille.
Le corps, très aplati, offre sur les côtés de l’abdomen six mame-
lons plus gros que ceux de la nymphe, plus régulièrement arrondis,
hérissés de longues soies.
La tête large et aplatie rappelle d’une manière générale la forme
observée chez l’ouvrier. La denture des mandibules est identique. On
remarque cependant une légère différence dans la couleur. Tandis
que la tête de l’ouvrier (face dorsale) est d’un blanc jaunâtre uniforme,
celle de la reine dessinée offrait une zone plus foncée située en avant
de la suture en \/ et une zone plus claire en arrière de celle-ci.
Les yeux noirs, assez petits, ont une forme arrondie. Les ocelles
sont rapprochés des yeux. La fontanelle, de forme oblongue, est petite
et peu distincte. Les antennes (amputées) ont, la gauche 11, la droite
12 articles. Les articles 3, 4 et à, si courts chez l’ouvrier, sont ici no-
tablement plus longs : 3 un peu plus court que 2, 4 un peu plus
court que 3, à à peu près comme 3, les suivants graduellement un
peu plus longs.
Le pronotum, semblable à celui de l’ouvrier, offre une saillie anté-
rieure assez marquée.
Il y à quatre écailles alaires d’un brun foncé; les postérieures, un
peu plus petites que les antérieures, sont placées plus en dedans.
L'abdomen montre neuf tergites relativement étroits, de couleur
brunâtre (rembrunis dans les deux bouts, plus clairs dans le milieu),
reliés les uns aux autres par des plaques jaunâtres de même largeur.
Ces dernières-sont les plaques de chitinisation secondaire de HAVILAND,
décrites entre autres chez les reines des Eutermes. L’abdomen est
ainsi divisé en trois zones, une zone médiane brunâtre relativement
étroite, deux zones latérales claires bordées par les mamelons de part
et d'autre. Ces dernières formations sont en rapport, semble-t-il, avec la
forme aplatie du corps. Empêché de se développer en épaisseur, à
cause de la fente étroite dans laquelle la reine est forcée de se mou-
voir, l'abdomen s’est, pour donner place aux ovaires, élargi sur les
côtés en formant une série de boursouflures. Quant aux longues soies
qui hérissent les mamelons latéraux, leur rôle doit être de préserver
l'abdomen d’un contact trop intime avec le bois humide et les divers
détritus.
Le Termitogeton umbilicatus Hag. 45
Le vaisseau dorsal se voit par transparence comme une ligne claire.
(Il faisait chez mon exemplaire environ 90 pulsations à la minute.) Les
taches brunes de forme triangulaire qui se voient des deux côtés
répondent aux cellules péricardiques. On remarque en outre des cel-
lules pigmentées disposées en amas (en dessous de la cuticule) sur les
bords des tergites abdominaux et thoraciques. Les zones latérales
sont en revanche absolument incolores. Observées à l’état frais, ces
parties laissent voir par transparence un dessin polygonal qui répond
vraisemblablement aux lobes du tissu adipeux royal.
Le système respiratoire, visible par transparence, comprend 40
paires de stigmates, dont 3 thoraciques et 7 abdominales. Le 4% stig-
mate thoracique se trouve en arrière du pronotum, le 2° en arrière
du mésonotum, le 3° en arrière du métanotum. Les stigmates abdo-
minaux se voient sur lés tergites 1-7 en dedans du bord latéro-posté-
rieur de ces tergites. Le pourtour du stigmate, ordinairement privé de
pigment, forme au bord du tergite une tache claire plus ou moins
visible. Des anastomoses longitudinales relient les stigmates les uns
aux autres. On remarque en outre des arcades anastomotiques dor-
sales qui, bien développées dans la région thoracique, se prolongent
en deux troncs volumineux à l’intérieur de la tête.
Les stigmates du T. wmbilicatus (reine) ont, comme on voit, une
disposition différente de celle qu’on observe chez les grosses reines
du genre Termes. Les stigmates des grosses reines (en forme de bouton-
nière) ne sont en effet pas taillés dans l'épaisseur des tergites, mais
s'ouvrent sur les côtés de l’abdomen assez loin des tergites corres-
pondants (!).
Ror, inconnu (probablement très petil, 4,5-5 mm.).
REINE NÉOTÈNE LONGUE DE 7 MM. (fig. 7). — Cette reine, observée à
Talgaswella dans la deuxième colonie, diffère de la précédente : 1° par
sa taille un peu plus faible, 2° par l’absence d’yeux et d’ocelles visibles,
3° par l’absence totale d’écailles alaires. Les antennes (amputées) ont,
a gauche 14, la droite 13 articles. Les mamelons abdominaux sont
aussi développés que ceux du sujet précédent. On distingue par
transparence dans les mamelons 5 et 6 des cellules opaques avec une
vésicule claire paraissant représenter des ovules détachés des
gaines.
REINE NÉOTÈNE LONGUE DE 4 MM. — Cette reine, observée à Talgas-
(1) La reine du T. planus a été observée par Haviland. Longue de 6 mm,.,
elle avait l'abdomen aplati, garni de longues soies. La description, très
succincte, ne fait pas mention des mamelons latéraux.
6 E. BuGnioN.
wella. diffère de la précédente par sa taille plus petite. Les antennes
ont 15 articles. Les yeux, à peine reconnaissables, n’offrent pas de
pigment.
OEves. — Les œuls, de forme oblongue, mesurent 0,65 mm. sur 0,36.
Plusieurs renferment un embryon visible par transparence (fig. 8).
Les traits les plus frappants du genre Termitogeton sont, comme le fait
remarquer DEsneux (Jsoptera, p. 46) : 1° l’aplatissement du corps, 2° la
forme de la tête, 3° la forme du pronotum qui est très caractéristique
dans les trois castes. Il faut ajouter : 4° les poils plus longs et plus
serrés que chez les autres genres, et surtout 5° les proéminences (ma-
melons latéraux) de l’abdomen chez l’imago et chez la reine.
TRICHONYMPHIDES (!).
Le Termitogeton est un Termite à Trichonymphides. Tous les indi-
vidus adultes (ouvriers et soldats) examinés à ce point de vue ont
montré l'intestin postérieur rempli d’Infusoires.
Sur un exemplaire (soldat) capturé à Hantana, ces animalcules (fig. 10
à 12) offraient un corps allongé, en forme de ruban, rempli de débris de
bois, terminé en avant par une partie conique claire. Cette partie, que
nous appellerons simplement le cône, portait une collerette de cils courts
située à peu près dans son milieu. Une deuxième collerette de cils
plus longs et plus distincts se voyait à la jonction du cône avec le
cytoplasme. ,
Le corps entier était au surplus garni de cils plus courts dirigés en
arrière pour la plupart. Un noyau de forme ovale a été reconnu sur
plusieurs sujets (observés dans l’eau salée) à la jonction du tiers anté-
rieur avec les deux tiers postérieurs du corps.
La longueur des plus grands Infusoires était de 268 x, celle des
sujets jeunes de 67 & environ. Ces derniers avaient un corps court,
de forme ovoide, entièrement couvert de cils, avec un cône déjà
distinct. Les cils des sujets vivants (observés dans l’eau salée) sont
animés d’un meuvement vibratoire d’une grande élégance.
Contrairement aux Trichonymphides du Leucotermes lucifugus qui
(1) Les Termites de la faune indienne chez lesquels j'ai observé des Tricho-
nymphides associés par symbiose sont les genres : Hodotermes, Calotermes,
Glyptotermes, Coploltermes, Arrhinotermes, Leucotermes et Termilogelon.
Le Termitogeton umbilicatus Hag. 47
appartiennent d'ordinaire à plusieurs types, les Infusoires du Termi-
togeton semblent appartenir à une forme unique.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 1!
Termilogeton umbilicalus Hag.
Fig. 1. — Le Soldat, face dorsale, %X 10.
Fig. 2. — Face ventrale de la tête du Soldat, >< 14.
Fig. 3. — L'Ouvrier, face dorsale, >< 18.
Fig. 4. — Face dorsale de la têle et du thorax de l'Ouvrier, >< 29.
Fig. 5. — Nymphe aptère, vraisemblablement destinée à former une Reine
ou un Roi néotène, >< 17.
Fig. 6. — Reine de 7 1/4 millimètres, x 12.
Fig. 7. Reine aptère (néotène), partie antérieure du corps, X 15.
Fig. 8. — Un œuf, avec l'embryon, *< 57.
Fig. 9. — Larve d'Ouvrier, longue de 2 1/3 millim., >= 23.
Fig. 10 à 12. — Trichonymphides observés dans l'intestin postérieur d’un
Soldat, >< 256.
CÉRAMBYCIDES NOUVEAUX ET PEU CONNUS
D'AFRIQUE ET DE MADAGASCAR
[CoL.i (!)
par P.-L. Boppe.
avec la planche II.
Gen. CLOSTERUS Serville.
Closterus depressicornis, Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 9%
(planche Il, fig. 6}. — Capite, prothorace, antennis pedibusque atris,
elytris rubro castaneis ; oculis magnis supra non approzimatis, subtus a,
menti latitudine minore distantibus ; antennis corpus fere aequantibus,
articulis a tertio ad decimum apice intus fortiter et extus minus pro-
ductis ; prothorace glabro, creberrime rugosissimoque punctato; margi-
nibus lateralibus angulis posticis obtusis, anticis valde productis. Elytris
elongatis subtiliter subcoriaceis, singulisque lineis obsoletis septem vel
octo. Pectore dense punctulato et fulvo breviter pubescente. Abdomine
breviter sparsimque pubescente et sparsim punctulato. pedibus sat dense
punclulatis, femoribus modice pubescentibus.
Long. 44 mill.; lat. ad humeros 13 mill.
Patria. — Madagascar : Vohémar.
Tête, prothorax, antennes et pattes noires, élytres rouge marron
foncé. Yeux non contigus en dessus, leur intervalle chagriné comme
le reste de la tête, distants en dessous d’une largeur moindre que celle
du menton. Antennes atteignant presque l’extrémité du corps, à arti-
cles non flabellés mais très élargis et aplatis transversalement, tran-
chants sur les bords interne et externe; scape d’un tiers plus long
que large, couvert, saui en dessous, de même que le 2 article, d’une
grosse ponctuation profonde et assez espacée; article 3 légèrement
plus long que chacun des articles 4 et 5, les suivants décroissant légè-
rement jusqu’à 11 qui est de longueur sensiblement double de 40 et à
peine äppendiculé, tous les articles, recouverts d’une ponctuation
extrêmement fine et serrée qui leur donne un aspect mat, sont dentés
(1) Déposé pour les Annales de la Société entomologique de France le
14 février 1912. — Voir Lamserr, Revision des Prionides, 21° mémoire (Mém.
Soc. ent. Belg., t. XXI, 10 août 1912).
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 49
aux deux angles apicaux, de plus en plus fortement à partir du 3 et
beaucoup plus fortement à l'angle interne qui est nettement étiré,
chaque article étant inséré sensiblement au milieu du bord apical
courbe du précédent.
Tête très grossièrement et irrégulièrement ponctuée en dessus et en
dessous avec un sillon longitudinal profond entre les yeux ; intervalle
des yeux en dessus ponctué comme le reste de la tête. :
Prothorax transversal, entièrement couvert d’une grosse ponctuation
presque réticulée, très grossière et irrégulière, présentant une dépres-
sion mal délimitée au milieu du disque et deux autres, mieux indi-
quées, dans les angles latéraux postérieurs ; quelques rares poils sur les
côtés du disque, plus condensés dans les deux dépressions postérieures,
le. bord antérieur frangé, de même que le bord postérieur où la
jrange envahit même environ la moitié du scutellum; angles anté-
rieurs nettement marqués, les postérieurs obtus. Scutellum présentant
d'assez nombreux points très larges et peu profonds.
Élytres assez finement chagrinés, arrondis à l’apex, obtusément
anguleux à l'angle sutural, présentant 7 ou 8 côtes obsolètes disparais-
sant presque complètement vers le quart antérieur. Les pièces ster-
nales entièrement couvertes d’une pilosité roux clair, assez courte;
frange du prosternum blanc sale.
Segments abdominaux finement ponctués et pubescents, pattes à
ponctuation dense, légèrement râpeuse, fémurs couverts d’une pilosité
couchée assez dense: tarses larges.
Un exemplaire G‘ (ma collection).
Cette espèce est certainement proche de C. serraticornis (Gahan)
décrite également d’après un exemplaire c'; elle s’en distingue nette-
ment par son prothorax glabre, très rugueusement ponctué sur toute
sa surface, ses antennes atteignant à peine l’extrémité des élytres, les
articles anguleux aux sommets interne et externe.
M. Lameere a bien voulu nous dire qu’il connaissait quatre exem-
plaires de cette espèce : l’une du Muséum de Paris sous le nom inédit
de Heteroprion depressicorne; un autre communiqué par Fairmaire
sous le nom, inédit également, de Sarmydopsis longicornis; deux
autres enfin du British Museum et du musée de Tring.
La © est inconnue.
Glosterus Jordani, Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 94 (fig. 1). —
Capite, prothorace, antennis pedibusque brunneo rubris, elytris brunneo
luteis, ad humeros infuscatis. Oculis magnis, supra non approximatis,
Ann. Soc. ent. Fr., LxXxxIm [4914|. n
50 P.-L. Bopre.
subtus a menti lalitudine vix minore distantibus. Antennis corpore
longioribus., articulis a tertio ad decimum
apice intus fortiter et extus mullo minus
productis; prothorace glabro, sparsim
punclulato; angulis anticis valde produc-
lis; elytris elongatis, modice punctatis ;
pectore fulvo piloso dense punctulato.
Long. 39 mill.; lat. ad hum. 42 mill.
Patria. — Madagascar : Loalala (H.
Perrier).
Fig. 1. — Closterus Jordani
Boppe. Tête, prothorax, antennes et paites
rouge brun, élytres jaune brun, légè-
rement rembrunis aux épaules.
Yeux très rapprochés mais non contigus en dessus, leur intervalle
présentant de chaque côté du sillon médian un intervalle plan et
ponctué, distants en dessous d’une largeur à peine inférieure à celle
du menton.
Antennes un peu plus longues que le corps; articles 3 à 10 sensi-
blement égaux ou les derniers décroissant légèrement, fortement
aplatis transversalement et couverts d’une ponctuation extrémement
fine leur donnant un aspect mat, nullement flabellés mais dentés aux
angles apicaux de plus en plus fortement à partir du 3° et plus forte-
ment à l’angle interne qu’à l’angle externe, l'insertion de chaque article
plus voisine de l’angle apical externe de l’article précédent que de son
angle interne (non médiane).
Prothorax très large, lisse, couvert d’une ponctuation éparse, avec
es angles bien marqués, surtout les antérieurs, presque de la largeur
des élytres à la base.
Scutellum et élytres assez densément ponctués; pièces sternales
revêlues d’une épaisse pubescence jaune doré.
Un exemplaire of‘ (collection Fairmaire, in Muséum de Paris).
Espèce facilement reconnaissable par sa forme élargie, ses antennes
planes et construites comme dans l’espèce précédente, mais la teinte
est beaucoup plus claire, les élytres plus brillants, le prothorax lisse,
brillant, éparsément ponctué (il est rugueux dans depressicornis).
Closterus simplicicornis, Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 94
(fig. IT). — Capite prothoraceque atris, pedibus antennisque rubro cas-
taneis, elytris brunneo castaneis: oculis supra fortiter approæimatis,
Éd in à,
Cérambycides d'Afrique ei de Madagascar. 5L
infra a menti latitudine vix minore distantibus ; antennis corpus supe-
rantibus, articulis a tertio ad decimum
apice intus modice extus minore spinosis,
deplanatis, parallelis apice nullo modo
dilatatis. Prothorace glabro, modice
punctato; elytris elongatis, modice punc-
tatis. Pectore dense punctulato et fulvo
dense longe pubescente.
Long. 35 mill.; lat. ad hum. 10 mill.
Pairia. — Madagascar : Suberbie-
ville (H. Perrier).
Fig. II. — Closterus simplici-
Tête et prothorax noirs, antennes et cornis Boppe.
pattes rouge marron, élytres brun
marron.
Yeux fortement rapprochés en dessus, où ils ne sont séparés que
par leur rebord oculaire, assez distants en dessous où leur écartement
est un peu inférieur à la largeur du menton; antennes plus longues
que le corps; articles 3 à 10 sensiblement égaux, le 3° légèrement plus
long, ceux-ci aplatis mais leurs bords latéraux presque parallèles,
nullement élargis à l’apex, nullement flabellés, l’apex externe présen-
tant une dent beaucoup plus faible qu’à l’apex interne, mais cependant
très nette, surtout sur les derniers articles, tous recouverts d’une très
fine ponctuation donnant un aspect un peu mat.
Tête grossièrement et ivrégulièrement ponctuée, prothorax brillant
lisse, assez éparsément ponctué, entièrement glabre; scutellum assez
densément ponctué, de même que les élytres.
Un exemplaire © (collection Fairmaire, in Muséum de Paris).
Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses antennes dont
les articles sont parallèles s’emboîtant assez exactement les uns dans
les autres au sommet, les dents apicales tout en étant nettes, sont
rendues de ce fait beaucoup moins sail-
lantes.
Closterus intermedius, Boppe, Bull.
Soc-tent Er, 4012%p 95 {fic II
C. flabellicorne simillimo, differt tamen
ab oculis supra omnino approæimutis
Fig. IL — OClosterus inter- Minus infra distantibus; articuli tertir
medius Boppe. processu elongato dimidium articuli
D een Me a 7
7 D 4
#
D2 P.-L. Borrg.
quarti aequante, processu articuli quarti quintum fere aequante, ce-
terorum articulorum processu articulum sequentem aequante.
Long. 25 mill.; lat. ad hum. 7,5 mill.
Patria. — Madagascar : Diégo-Suarez.
Espèce ressemblant beaucoup au C. flabellicornis (Serv.) (fig. IV) dont
elle diffère cependant par ses yeux complètement contigus en dessus
où ils ne sont séparés que par un
mince rebord oculaire et par un sillon
plus profond que dans flabellicornis,
également moins distants en dessous.
Le 3° article des antennes, seulement
anguleux dans flabellicornis, est ici
muni d’un rameau égal à la moitié
du 4° article ; le rameau du 4° pres-
Fig. IV. — Closterus flabelli- Que aussi long que le 5°; les rameaux
cornis (Serv.). de tous les articles à partir du 4°
égaux à l’article suivant immédiate-
ment. Dans les dix C. flabellicornis G' que j'ai sous les yeux ce carac-
tère n'existe que pour le rameau du 9° article qui est sensiblement
égal au 10°.
Le scutellum, au lieu d’être en ogive un peu surbaissée, est ici nette-
ment allongé avec un diamètre longitudinal double du diamètre trans-
versal.
Un exemplaire c', ma collection.
Closterus Leyi, Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 95 (C. Layi La-
meere). — C. flabellicorne valde affi-
nis, differt tamen ab oculis fortiter
approæimatis, antennis corpus paulo
superantibus, articulis incrassatis, ar-
ticulo tertio in apicem fortiter dentato
ejusdem articuli processu tertiam par-
tem quarti articuli vix acquante,
ceterorum articulorum processu arti-
culum sequentem fere aequante.
Long. 30 mill.; lat. ad hum. 9 mill. Kig. V. — Ciosterus Leyi Boppe.
Patria. — Madagascar : Vohémar.
Se distingue à première vue du C. flabellicornis dont il a la forme et
la couleur par ses antennes très robustes, très puissantes, plus longues
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. D3
que le corps, à articles flabellés, très épaissis; scape et 2 article forte-
ment ponctués, les autres couverts de ponctuation très fine et très
serrée donnant un aspect mat; article 3 à peine plus long que 4 ou 5,
à sommet muni d’un rameau dentiforme obtus, égal au tiers de l’ar-
ticle suivant, apophyse du 4° article égale aux deux tiers du 5° article,
celle des articles 5 à 9 presque égale ou égale à l’article suivant, celle du
10° égale à la moitié du 11° (fortement inférieure dans ffabellicornis).
Tête plus fortement chagrinée que dans flabellicornis avec les yeux
plus nettement rapprochés mais non contigus en dessus; lobe inférieur
des yeux non rebordé eu dessous, ceux-ci largement distants en des-
sous; prothorax de même forme mais plus fortement et plus densé-
ment ponetué que dans flabellicornis. Scutellum densément ponctué.
Un exemplaire c' de ma collection, qui m'a été très aimablement
offert par M. Robert Ley à qui je me suis fait un plaisir de le dédier.
Closterus elongatus, Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 95 (fig. VI).
— C. flabellicorne multo pallidiore, statura fortiter elongatiore, oculis
supra approximatis, infra a menti lati-
tudine haud distantibus, antennis cor-
pus Superantibus, articuli tertii pro-
cessu in apicem fortiter dentato, quarti
ad noni processu dimidium sequentis
haud attingente, decimi processu quar-
lum partem undecimi aequante.
Long. 33 et 36 mill.; lat. ad hum.
10 mill.
Patria. — Madagascar : Vohémar.
Lig. VI. — Closterus elongatus
Boppe.
Se distingne à première vue du C.
flabellicornis par une teinte plus claire, plus rougeàtre, d’un brun
rougeàtre assez clair sur la tête et le prothorax, une stature plus élan-
cée, des antennes à 3% article nettement anguleux au sommet interne,
muni d’un rameau dentiforme aigu. Articles 4 à 10 munis chacun
d’un rameau semblable, constamment plus court que la moitié de l’ar-
cle suivant; apophyse du 10 article à peine égale au quart de la lon-
gueur du 11°.
Yeux sensiblement plus rapprochés en dessus que dans flabelli-
corne, mais non Contigus, beaucoup moins distants en dessous que dans
cette espèce (leur écartement n'excède pas celui des deux sutures
gulaires longitudinales, dans flabellicornis cet écartement est beaucoup
plus considérable).
54 P.-L. Borprg.
Prothorax de même forme que dans flabellicornis mais plus lisse,
plus brillant, présentant une ponctuation beaucoup moins serrée
formée de points épars, arrondis, nettement plus petits.
Pubescence sternale roux fauve (jaunâtre doré dans flabellicornis).
2 et une ©, ma collection.
Je rapporte à cette espèce une © de même provenance (aimable-
ment offerte par M. Ley) présentant le même allongement insolite du
corps et les mêmes caractères de couleur et de ponctuation. Le 3° ar-
ticle est proportionnellement plus allongé que l’article correspondant
de l’autre sexe, mais nettement moins long que 4 et 5 réunis; les arti-
cles 4 à 11 sont anguleux au sommet interne et deviennent de plus en
plus lamelliformes, la ponctuation est moins fine et moins serrée que
dans l’autre sexe, les yeux sont sensiblement plus écartés en dessus
que dans le &'; la pubescence des pièces sternales est extrêmement
courte, rare, à peine visible.
Closterus Rothschildi Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 264
(planche I, fig. 5). — Capite, prothorace, antennis pedibusque rubro-
castaneis, elytris pallidioribus ; oculis magnis, supra non fortiter aÿ-
proximatis, Subtus a menti latitudine vix minore distantibus; anten-
nis corpore longioribus, articulis a tertio fortissime flabellatis, omnium
articulorum processu articulum sequentem aequante, decimi articuli
processu undecimi dimidium articuli aequante : prothorace glabro, for-
titer ac crebre punctato; angulis lateralibus anticisque dentatis; elytris
elongatis sat crebre punctatis.
Long. 34 mill.; lat. ad hum. 11 mill.
Patria. — Madagascar : Cap d’Ambre.
Tête, prothorax, antennes et pattes rouge brun, élvtres plus pâles;
yeux très rapprochés mais non contigus en dessus, leur intervalle pré-
sentant de chaque côté du sillon médian un bourrelet ponctué; dis-
tants en dessous d’une largeur un peu inférieure à celle du menton.
Antennes d’un quart plus longues que le corps, articles 3 à 10 égaux,
très fortement flabellés, apophyse de chaque article égale à la longueur
de l’article suivant; scape présentant une grosse ponctuation arrondie,
les autres articles couverts d’une ponctuation très fine leur donnant
un aspect mat.
Prothorax glahre, présentant une ponctuation grossière, profonde
et serrée, sensiblement plus étroit que les élytres à leur base, les angles
latéraux et antérieurs nettement dentiformes.
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. hs)
Élytres allongés, parallèles presque jusqu’au sommet, présentant
une ponctuation dense, de forme étoilée, ces intervalles entre les points
présentant un reliel de même importance que les côtes élytrales qui pa-
raissent de ce fait presque obsolètes ; pièces sternales couvertes d’une
pilosité jaune très dense.
Un &, collection du Muséum de Paris: un &', ma collection.
M. Lameere nous a fait connaître qu'un individu du British
Museum était semblable à celui de notre collection, mais de teinte plus
foncée. L'individu du Muséum de Paris est également de teinte plus
foncée que celui de notre collection.
Espèce facilement reconnaissable à son apparence robuste, à ses
antennes longues, puissantes, fortement flabellées ; elle se distingue du
C. longiramis (Gahan) par sa taille, par la nature de sa ponctuation
(superficielle sur le prothorax, espacée, arrondie, peu profonde dans
longiramis) et par l’écartement des yeux en dessous (distants de moitié
de la largeur du menton en dessous dans C. longiramis), enfin par la
forme de ses élytres beaucoup plus nettement parallèles.
Glosterus longiramis Gahan, Ann. Nat. Hist. (6), VI, p. 458
(fig. VID.
Je rapporte à cette espèce un individu © de Fort-Dauphin (Alluaud,
1900) de ma collection, présentant les
mêmes caractères de coloration, de
iorme et de ponctuation, qu'un Clos-
terus longiramis ' de même origine.
Elle est d’un brun jaunâtre clair,
les antennes dépassent à peine le mi-
lieu du corps, le 3° article est plus
allongé que dans l’autre sexe, à peine
inférieur à 4 et 5 réunis, la ponctuation Fig. VIT. — Closternus longira-
est beaucoup moins fine que sur les mis Gahan.
antennes du c‘. La pilosité sternale
est extrêmement courte ne se traduisant que par un reflet jaune
pale. Les yeux sont plus écartés en dessus dans ce sexe que dans
l’autre et, dans la série de Closterus flabellicornis & et © de la
collection du Muséum de Paris et de la nôtre nous avons pu constater
que les yeux des © sont constamment plus distants en dessus que
ceux des cf.
On peut donc d’après l'examen des trois seules femelles de Closterus
que nous avons sous les yeux, retenir les caractères sexuels suivants :
96 P.-L. BopPre.
1° Yeux plus écartés en dessus et en dessous chez les © que chez
les G';
2° antennes dépassant à peine le
milieu des élytres, couvertes d’une
ponctuation fine et dense chez les
Q, mais beaucoup moins que dans
l’autre sexe où elle donne à l'organe
un aspect mat;
3° la pilosité sternale, générale-
ment très abondante chez le c', se
réduit extrêmement chez la femelle,
Fig. VIT. -— Closterus oculatus où elle n’a plus que l'apparence
(Gahan). d’un reflet soyeux.
Les espèces actuellement con-
nues du genre Closterus peuvent prendre place dans le tableau sui-
vant où ne figurent pas :
Lo) le Closterus major Water-
house. — M. Lameere, qui en a
vu le type à Londres, à bien
voulu nous dire qu’elle n’était
qu'une grande © de flabellicornis ;
2) le Closterus Janus Thom-
son, décrit sur une © dont les
caractères ne semblent s'accorder Fig. IX. — Closterus denticollis
avec ceux d'aucun mâle connu, (Fairm.).
et qui est peut-être en réalité le
mâle d’une espèce appartenant à un type un peu différent.
TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Closterus.
I. Antennes kOtaes :
a. Yeux très rapprochés en dessus et complètement en des-
sous; pronotum pileux (fig. VIIE)........ C. oculatus (Gahan).
«. Yeux contigus en dessus mais non en dessous; pronotum
ADR ME AN UN ANNE QUI LES UT RENE C. intermedius Boppe.
a”. Yeux rapprochés mais cependant nettement séparés en
dessus ; distants en dessous.
b. Le rameau de chaque article en particulier le 3° nette-
ment plus court que l’article suivant.
c. Prothorax très rugueusement ponetué avec quelques
soies éparses, les angles antérieurs très saillants
LENS
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. d7
(fig. IX); antennes près d’un tiers plus longues que
CRCONDS NAS PMRRE RL EN Le C. denticollis (Fairm.).
c’. Prothorax éparsement ponctué, glabre.
d. Art. 3 anguieux mais non denté à l’angle interne;
pubescence jaune dorée........ C. flabellicornis (Serv.).
d' Art. 3 nettement dentiforme.
e. Forme trapue, coloration foncée; antennes très
robustes, pubescence rousse.....,.... C. Leyi Boppe.
e'. Forme allongée, beaucoup moins trapue, an-
tennes moins robustes à articles beaucoup moins
largement flabellés........... .. CO. elongatus Boppe.
b'. Le rameau de chaque article, en particulier du 3°, égal
ou presque égal à l’article suivant.
{. Yeux distants en dessous de moitié de la largeur du
menton ; prothorax superficiellement ponctué; élytres à
ponctuation assez espacée, les points arrondis, les inter-
valles entre ces points présentant un relief beaucoup
plussiaiblésquetdesicotes/-#1,72"00 C. longiramis Gahan.
. f!. Yeuxdistants en dessous de près de la largeur du men-
ton; prothorax fortement ponctué ; élytres à ponctuation
beaucoup plus serrée, ces points étoilés; intervalles
entre ces points présentant un relief aussi prononcé
GES CO ESS REA ST eme sn C. Rothschildi Boppe.
IL. Antennes non flabellées :
a. Prothorax ponctué, non rugueux; chaque article des an-
tennes à partir du troisième inséré plus près de l’angle
apical externe que de l’angle apical interne de l’article pré-
cédent.
b. Prothorax pubescent; antennes plus longues que le
CORDES RTE de le à 0 me C. serraticornis Gahan.
b'. Prothorax glabre; antennes nettement plus longues ou
à peine plus longues que le corps.
c. Art. 3 à 11 des antennes presque parallèles, non
élargis ni étirés aux angles apicaux; yeux contigus en
dessus ; antennes dépassant nettement les élytres.....
nn Rain cd GC. simplicicornis Boppe.
ce Art. 3 à 11 des antennes fortement élargis; angle
apical interne fortement étiré; yeux non contigus en
dessus; antennes dépassant à peine les élytres......
RECU LR Qt a RE a D PA EL EE LED À de C. Jordani Boppe.
58 P.-L. Borpe.
a’. Prothorax fortement rugueux; chaque article inséré sen-
siblement au milieu de la courbure apicale de l’article pré-
cédent.
Prothorax glabre (quelques soies isolées sur les côtés;
art. 3 à 11 des antennes fortement élargis, angle apical
interne fortement étiré, antennes ne dépassant pas les
élytres:"yeuxenon/Contigus entdessus PCR EE
AT PP CS ce oi dote Li 0.0 C. depressicornis Boppe.
Gen. PLECTOPSEBIUM, nov. gen. Psebiinorum.
Caput exsertum, antice transversum ; oculi magni, reniformes, modice
rude granulati antennae breves, robustae, duodecim articulatae, basi
distantes, a sexæto articulo fortiter serratae; scapo perbrevi cylindrico,
dimidium articuli tertit vix aequante ; ceteris aequalibus, quam tertio
minoribus ; ultimo elongato, undecimo majore.
Prothoraæ cylindricus, irregularis, lateribus inermis. Scutellum par-
vum, subquadratum.
Elytra abbreviata, metathoracem haud superantia, apice inermia.
Femora brevia, incrassata compressa, tibrae anticae et intermediae cur-
vatae, breves; posticae elongatae, compressae, curvatae; tarsi ommes
breves. Coxae anticae exsertae, contiquae.
Abdomen elongatum, articulo primo in femina ceteros aequanti.
Fovea magna in abdominis ultimis segmentibus.
Genre très voisin des Macropsebium Bates, dont il diffère cependant
par des antennes fortement pectinées à partir du 6° article, un pro-
thorax arrondi et nullement tubereulé sur les côtés, des élytres inermes
à l’apex.
Plectopsebium sibutense, n. sp. (planche Il, fig. 2). — Caput,
antennae, promeso- metathorax, pedes antici et intermedii nigra; elytra
brunnea; abdomen luteum; post femora lutea in apice nigra; poste-
riores tibiae luteae in dimidium apicalem nigrae.
Tête noire, couverte ainsi que les mandibules d’une grosse ponctua-
tion réticulée qui s’étend également sur tout le pronotum; pronotum
noir présentant un peu avant le milieu un espace transversal lisse.
Une pilosité longue, dressée, et clairsemée couvre la tête et le pro-
notum.
Pronotum à peine plus large que long, arrondi sur les côtés, se ré-
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 59
trécissant sensiblement avant le bord antérieur qui est nettement
courbe.
Antennes de 12 articles atteignant à peine l'extrémité du métathorax,
noires, couvertes d’uneponctuation Chagrinée et veloutée extrêmement
fine, leur donnant un aspect mat; articles 6 à 11 fortement pectinés,
le rameau de chaque article plus long que l’article lui-même, obtus à
l’apex ; scape très court, atteignant à peine le bord postérieur de l’œil,
le 3° égal une fois et demie au quatrième; le 42 plus long que le 44°.
nettement séparé de ce dernier.
Élytres très courts, n’atteignant pas l'extrémité du métasternum,
triangulaires, inermes, bruns, fortement enfumés à l’apex.
Pattes antérieures et intermédiaires noires, courtes, les fémurs
épaissis, fortement comprimés latéralement, les tibias fortement
courbes ; fémurs postérieurs longs, dépassant
le 2° segment abdominal, fortement compri-
més, de couleur jaune orange, sauf sur le
quart apical qui est noir bleuté, tibias rémi-
formes jaune orange sur la moitie basilaire,
noir bleuté sur la moitié apicale; tarses de
tous les membres courts, les 3 premiers
articles égaux, le 4° égal au 2 et 3° en-
semble.
Abdomen (Fig. X) jaune orange, complète-
ment mou et déformé, présentant 6 segments
visibles : le 1% coupé droit à l'extrémité,
sans poils à palette; le 2% très fortement
échancré au bord apical, présentant une
épaisse brosse de poils à palette; à partir
du 3°les bords latéraux de chaque artic de
relèvent et deviennent lobés, a se ie ne + Ponen de
is ? Plectopsebium sibutense
centre se déprime ; le 6° article est complè- Boppe.
tement entouré par le 5e.
Ailes inférieures droites, nullement coudées, jaune d’ambre sur la
moitié basilaire noires, sur le reste. Taille 48 mill.
SK
Le
7
|
Patrie : Fort Sibut (Chari-Tchad), un ex. ©, ma collection.
Gen. PLECTOGASTER VWaterhouse.
Le genre Plectogaster, créé par WATERHOUSE pour le Megacoelus pec-
tinicornis de Bates fut considéré par ces deux auteurs comme voisin
des Dorcasomus Serv. THoMsoN réunit les Dorcasomus et Megacoelus
60 | P.-L. Boppg.
aux Desmocerus et les rangea parmi les Lepturides. LACORDAIRE les en
retira ensuite pour en former le groupe des Dorcasomides, d’après un
caractère tiré du rapprochement des hanches postérieures, qui manque
de généralité.
D'autre part M. LAMEERE(!) reconnut que le genre Neoclosterus
(Heller), placé par son auteur au voisinage du genre Closterus, ne diffère
pas du genre Plectogaster dont il constitue un sous-genre.
Les Plectogaster se rattachent aux Prionides :
1° par leurs yeux grossièrement granulés, très gros, rappelant ceux
du genre Closterus;
2° par leurs hanches antérieures fortement transverses;
3° par le rebord latéral du prothorax assez nettement marqué;
4° par la saillie intercoxale de l'abdomen des femelles qui est élargie
comme dans beaucoup de Prionides à mœurs souterraines.
Ils s’écartent des Prionides :
1°par lelobe interne des mâchoires quiexiste complètement développé;
2° par le mésonotum qui est pourvu d’un appareil de stridulation;
3° par la nervure alaire dont la 1'° branche cubitale est fourchue,
et réunie au milieu à la deuxième cubitale:
4° par le rebord prothoracique qui n’est guère plus puissant que chez
nombre de Cerambycinae et ne comprend pas, en tous cas, le tuber-
cule latéral qui en reste complètement indépendant;
9° par les hanches antérieures, saillantes et transversales, qui sont en
outre coniques comme dans beaucoup de groupe voisins des Lepturides.
6° par l'élargissement de la saillie intercoxale de l'abdomen de la fe-
melle qui existe ailleurs que chez les Prionides (Apatophysis).
Ces insectes ont donc été à juste titre éloignés des Prionides et rap-
prochés des Lepturides.
Les fémurs antérieurs et postérieurs présentent chez les mâles une
longue excavation tomenteuse garnie sur les bords d’une frange pi-
leuse qui fait complètement délaut chez les femelles. Cette particularité,
qui rappelle l’organe analogue existant aux tibias antérieurs des Psa-
lidognathus cet aux tibias postérieurs des Cacosceles 7", est vrai-
semblablement liée, comme la suivante, aux fonctions de reproduction.
L’abdomen des Plectogaster © est extrêmement spécialisé. M. Wan-
dolleck (?) à étudié très en détail et figuré l'abdomen du Neoclosterus
(1) LANEERE, Faune de l'Afrique tropicale (Annales du musée du Congo Belge,
1903).
(2) Vannozzeck, Zur vergleichenden Morphologie des Abdomens der weibli-
schen Kafers (Zoclogischen Jahrhüchern, Jena, 1905).
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 6L
curvipes Heller. Nous trouvons une disposition semblable dans la fe-
melle d’un Plectogaster pectinicornis de la collection du Muséum, avec
cependant quelques différences de détail :
Le premier segment abdominal correspondant aux trois premiers
sternites est plus long que les trois autres réunis; le 4° sternite (2° seg-
ment) présente au bord apical une large frange de poils à palette, en-
tremêles de longues soies raides probablement sensitives. Sur la partie
discale de ce 2° segment se reconnaît une région triangulaire, moins
chitinisée, qui est l’amorce de la grotte constituée par les articles sui-
vants; cette grotte est limitée en avant par le bord apical du 4: ster-
nile, elle est formée ensuite par les ÿ°, 6°, 7° sternites typiquement
formés chacun d’une portion de cylindre dont la partie ventrale est
devenue concave comme la partie dorsale, et dont les branches ainsi
formées se relèvent sur les côtés en forme de dents recourbées en de-
dans et en arrière, le tout recouvert de longues soies sensitives, sans
poils à palette.
L’abdomen des mâles est sensiblement déprimé au milieu, mais com-
plètement dépourvu de poils à palette.
Cette disposition est absolument identique dans le Megacoelus didel-
phis Chevr. dont nous avons pu voir deux exemplaires © au musée
d'Oxford, dont les yeux sont finement granulés.
Elle se retrouve parmi les Psébiides où nous trouvons outre des
caractères communs aux Plectogaster, des antennes de 12 articles (ou
de 11, le dernier très fortement appendiculé), et une tendance aux
tibias médians très fortement courhés comme ceux des Plectogaster.
Les élytres des Psébiïides sont typiquement très courts; or le Plec-
topsebium sibutense (sp. nov.) est un véritable Plectogaster à élytres
courts; d'autre part, l'Haplogaster Emini Kolbe (!), placé primitivement
par son auteur parmi les Dorcasomides, puis parmi les Psébiides (et
qui n’est, à notre avis, que le mâle du Megacoelus didelphis Chevr.) ades
élytres à peine raccourcis, nettement déhiscents, des excayations
tomenteuses aux fémurs et des tibias très fortement courbés comme
ceux des Plectogaster.
Un abdomen semblablement disposé existe encore à notre connais-
sance dans les genres :
(1) Haplogaster Emini Kolbe, Stett. ent. Zeit, 1894, p. 54, — Haphelogas-
ter Emini Kolbe (Deutsch. Ost. Afrika, p. 299, t. 1V, p. 42), du Lac Albert,
d'après un exemplaire unique dont l’abdomen est dépourvu de grotte. L'auteur
lui attribue le sexe © probablement à cause du raccourcissement des élytres.
Deux exemplaires probablement différents spécifiquement, faisant partie de
notre collection, nous paraissent des mâles.
62 P.-L. Boprg.
Tethlimmena (des Éroschémides), Kunbir et Merionaeda (des Molor-
chides), dans le genre Cartallum de position systématique douteuse,
dont les yeux sont finement granulés, chez les Obrionides et dans les
genres /ypomares et Apiogasler, dont les yeux sont grossiérement
granulés.
Cette structure remarquable de l'abdomen existe donc dans des
groupes trop différents pour servir de lien entre les Cérambycides qui
la présentent. Et, d'autre part, le groupe des Dorcasomides de Lacordaire
est purement artificiel et doit être démembré :
Les Desmocerus sont des Lepturides du groupe Toxotini; les genres
Megacoelus (et Gahania Distant, qui nous est inconnu, mais qui S’y
rattache d’après l’auteur), Plectogaster et Haplogaster appartiennent
aux Psébiides.
Plectogaster (Neoclosterus) opacipennis Boppe, Bull. Soc. ent.
Fr., 1912, p. 95 (planche IL, fig. 3). — Capite, prothorace antennis pedi-
busque brunneo castaneis, elytris plumbeo nigris. Oculi mediocres supra
valde, infra a menti latitudine distantibus. Mandibulis punctatis, incur-
vatis, externe haud dentatis. Antennis dimidium corporis paullo supe-
rantibus, scapo quadruplo longiore quam latiore, articulis tertio ad
decimum fere aequantibus et longe ramosis, articuli tertii processu
articulum quartum aequante articuli quarti articulo quinto longiore,
articuli quinti articulum sextum et septimi dimidium aequante, articu-
lorum ceterorumprocessu articulos duo sequentes aequante, decimi articuli
processu undecimo articulo minore. Prothorace sat angusto, fere quadrato,
lateraliter valde dentato. Disco opace brunneo, dente laterali et intu-
mescentibus sex exceptis brunneo rufis. Elytris glabris fortiter ac crebre
punctulatis, post medium scabris et in apicem dehiscentibus, strüs
quatuor subcostulatis apicem haud attingentibus. Mesosterni processu
lato, haud in medio canaliculuto, mediis coxis eum non superantibus.
Thorace infra fulvo, mesothoracis episternis prosternique apicali limbo
nigris, ubique sat dense fulvo piloso. Abdomine atro brunneo, laeviter
piloso. Sternito septimo vix sinuato, a septimo tergito in anqulis haud
explanato valde transgresso.
Long. : 36 mill., elytrorum 27,5 mill., antennarum 29 mill. ; lat. ad
humeros 10 mill., èn medio prothoracis (dente excepto) 5,5 mill.
Patria. — Congo Belge : Kondué (Ed. Luija, in Musée de Luxembourg).
Tête, prothorax, antennes et pattes brun marron, élytres noir d’ar-
doise; tête relativement petite, rouge marron, plus foncée entre les
yeux. Ceux-ci médiocres bien distants en dessus, distants en dessous
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 63
de la largeur du menton, fortement dépassés en avant par le niveau
de l’insertion de l'antenne d’où développement assez considérable des
joues. Mandibules presque lisses, légèrement, mais densément ponc-
tuées, assez allongées, anguleuses mais non dentées extérieurement.
Antennes longuement pectinées, longues, atteignant les trois quarts de
l’élytre. Lé scape très allongé, quatre fois plus long que large, très
finement ponctué, articles 3 à 10 sensiblement égaux ou décroissant
légèrement, le 11° 3 fois plus grand que 10 et montrant nettement
l'empreinte d’un 12° article soudé avec lui. Apophyse du 3% article
égale au 4° article, celle du 4° plus longue que le 5°, celle du 5° égale
nn nn
A. B. C.
Fig. XI. — Pleclogaster (Neoclosterus) opacipennis Boppe.
À. Pronotum : — B. Mésoternum; — C. Derniers sternites abdominaux.
au 6° plus la moitié du 7°, puis chaque apophyse égale aux deux ar-
ticles suivants réunis, sauf celle du 10° qui est égale aux deux tiers
du {1° article.
Prothorax (fig. XI, A) plusétroit que chezles autres espèces, légèrement
plus long que large, dent latérale robuste. Bords latéraux presque recti-
lignes depuis la base jusqu’à la dent, puis rétrécis et convexes depuis
la dent jusqu’à une courte distance du bord antérieur qui est précédé
d'un court étranglement de la largeur du cou: disque de couleur fonda-
mentale noire sauf la dent latérale et une série d’élévations symétri-
ques brun marron : 1° un relief court, bien marqué au milieu du bord
antérieur; 2° un grand relief basal triangulaire dont le sommet est à
peu près au centre du disque; 3° entre ce relief et la dent latérale
une élévation allongée oblique, 4° entre la dent et le bord antérieur
une tache latérale concentrique à la dent se reliant aux parties brun
foncé du prosternum, les parties sombres, en creux, finement coriacées,
les parties claires, en relief, finement ponctuées ; sur toute la surface
une pilosité rousse plus claire et plus fournie sur les parties en relief,
et devenant même dorée sur la tache triangulaire.
64 P.-L. Bopre.
Élytres glabres, non rétrécis derrière l'épaule, grossièrement ponc-
tués à la base, les ponctuations devenant assez vite räpeuses en arrière,
avec quatre côtes bien distinctes, anastomosées en arrière. Suture dé-
primée sur le quart antérieur, puis les élytres assez largement déhis-
cents en arrière. Saillie prosternale complètement enfouie entre les
hanches. Corbeille pileuse assez profonde sur la partie antérieure des
fémurs antérieurs, et sur la tranche postérieure des fémurs médians et
postérieurs. Saillie mésosternale (fig. XI, B ,assez large, de niveau avec
les hanches médianes, non canaliculée, Pièces sternales fauves sauf Ja
partie postérieure du prothorax etles épimères du mésothorax. Abdomen
(fig. XI, C) grêle noir brunâtre, des soies abondantes à l’extrémité des
articles. 7° sternite à peine sinué au bord apical, dépassé par le 7°
tergite qui n’est pas lobé aux angles.
Espèce très caractérisée par la petitesse de sa tête, ses antennes lon-
gues et la couleur sombre des élytres.
Plectogaster Neoclosterus Lujae) Boppe, Bull. Soc. ent. Fr., 1942,
p. 95 (planche IT, fig. 4). — Capite prothorace, antennis pedibusque
brunneo rufescentibus, elytris distincte pallidioribus, capite sat dense
scabroso ; oculis magnis supra valde, infra a menti latitudine haud dis-
tantibus ; mandibuliscabrosis incurvatis sed externe indentatis. Antennis
dimidium corporis haud attingentibus, scapo duplo longiore quam latiore,
articulo tertio brevi secundo duplo majore, articulis sequentibus paula-
tim crescentibus ; articulorum omnium processu quam articulis tribus
sequentibus vix minore, articuli nont processu articulis decimo vel
undecimo longiore. Prothorace transverso, lateraliter laevissime dentato,
disco rufo brunneo, impressionem in /\ formam praebente, ubique rufo
piloso ; élytris glabris sat sparse et fortiter punctulatis, apice dehis-
centibus, striis quatuor subcostulatis, apicem haud attingentibus. Meso-
sterni processu angusto, haud canaliculato, coxarum extremitatem non
attingente. Infra ubique rufo brunneo et in thorace sat dense aureo se-
ricato, abdominis sequentibus brevissime pilosis. Sternito septimo for-
titer sinuato, a septimo tergito, in angulis valde explanatis, valde trans-
gresso.
Long. 42 mill., elytrorum 32 mill., antennarum 23 mill., lat. ad hum.
12 mill., ên medio prothoracis (dente excepto) 7 mill. 5.
Patria. — Kameroun : un exemplaire © de Sanaga (ma collection).
Entièrement jaune rougeâtre, plus clair sur les élytres. Tête assez for-
tement rugueuse (moins que dans N.Lemairei Lam.), sauf surles tuber-
cules antennifères qui sont lisses et légèrement ponctués. Yeux très gros
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 65
lobe supérieur plus large que la moitié du lobe inférieur, assez rappro-
Chés en dessus, distants en dessous d’une largeur nettement moindre
que celle du menton, joues très courtes, mandibules assez fortement
. chagrinées et fortement anguleuses, mais non dentées en dehors. Anten-
nes largement pectinées, atteignant à peine le milieu des élytres.
Scape assez regulièrement élargi de la base au sommet, deux fois plus
long que large, 2° cupulé, plus large que long, 3° à peine plus long que
2, tous les autres articles croissant ensuite sensiblement jusqu’au 44,
qui présente l’empreinte d’un 12 soudé avec lui. Apophyse de chaque
article un peu moins longue que les 3 articles suivants réunis, celle du
À. B.
Fig. XII. — Plectogaster (Neoclosterus) Lujae Boppe.
A. Pronotum ; — B. Mésosternum ; — C. Derniers sternites abdominaux.
9 plus longue que les articles 10° et 11e, celle du 10° égale aux deux
tiers du 14°.
Prothorax (fig. XII, A) large, légèrementtransversal, présentant une
dent latérale très affaiblie, la bordure latérale s’évasant légèrement et
régulièrement depuis la base jusqu’à la dent; puis diminuant de largeur
depuis la dent jusqu'au bord antérieur qui est beaucoup plus large
que la tête. Disque rouge brun, rembruni sur les flancs, présentant au
milieu une dépression de couleur sombre en forme de /\ à bords bien
nets, fortement chagrinée; un relief lenticulaire élevé, lisse en avant
de la base. Pilosité rousse assez courte sur les parties en relief.
Élytres glabres, fortement rétrécis en arrière des épaules, présen-
tant sur toute leur surface des points larges, peu profonds et peu ser-
rés, quatre côtes à relief assez vague, anastomosées seulement en
arrière ; suture très légèrement déprimée sur le quart antérieur, déhis-
cente en arrière.
Saillie mésosternale (fig. XII, B) peu large, de niveau avec les
hanches médianes et non creusée en gouttière. Corbeille fémorale assez
peu profonde, dessous entièrement rouge brun, les pièces sternales
recouvertes d’une pubescence jaune dorée. Segments abdominaux
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXxIII [4944]. 5
66 P.-L. Boppe.
(Fig. XII, C) pourvus de soies raides au bord apical, 7° sternite
(5e segment) fortement ondulé, largement dépassé par le 8° sternite
(6° segment) qui est lui-même fortement bisinué et au delà duquel
on aperçoit sur les côtés les deux lobes bien épanouis du7® tergite. Les
genoux et le scutellum sont de couleur claire.
Cette espèce a de l’analogie avec N. Lemairei (Lam.) elle s’en dis-
tingue : 1° par la forme de la saillie mésosternale, qui dans l'espèce de
M. Lameere est profondément enfouie entre les hanches médianes et
creusée en forme de gouttière; — 2° par la sculpture du prothorax
beaucoup plus régulière que dans N. Lemairei, avec des élévations
bien délimitées alors que leurs limites sont vagues dans l’espèce de
M. Lameere; —.32 par la dent latérale ici presque obsolète, fortement
développée dans N. Lemairei; — 4° par le lobe supérieur des yeux plus
gros que dans N. Lemairei où ce même lobe n’atteint pas en largeur
la moitié du lobe inférieur.
Plectogaster (Neoclosterus) Ferranti Boppe, Bull. Soc. ent. Fr.,
1912, p. 96. — Espèce très voisine de N. Lujae (n. sp.) dont elle dif-
fère cependant par les caractères suivants :
1° L'épine latérale du prothorax est mieux marquée, d’où une légère
tendance du rebord latéral du prothorax à devenir concave comme
dans N. Lemairei.
2° Les régions du prothorax comprises entre les intumescences sont
plus fortement chagrinées et l’intumescence basale est reliée à l’anté-
rieure par une carénule tranchante (comme dans N. Lemairei).
3° Les élytres sont beaucoup plus profondément et plus densément
ponctués, les points séparés par un relief anastomosé semblant pren-
dre son origine dans les côtes, d’ailleurs mal marquées, du disque des
élytres. A
4° Les côtés de l'abdomen sont convergents vers l’apex et non paral-
lèles comme dans N. Lujae. Le 7° tergite est à peine visible au delà
du 8° sternite dont le bord postérieur n’est nullement sinué, mais pré-
sente même un bord convexe vers l'extérieur. Tous les segments abdo-
minaux sont convexes transversalement, dans toutes les autres espèces
ils sont plans et déprimés. Les genoux et le scutellum sont de cou-
leur claire.
Congo Belge : un exemplaire G' de Konduë (Musée de Luxem-
bourg), Communiqué, ainsi que N. opacipennis par M. V. Ferrant,
conservateur du Musée de Luxembourg, à qui nous nous faisons un
plaisir de le dédier.
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 67
Cette espèce est très voisine de la précédente. Elle constitue par
rapport à N. Lujae, ce qu'est N. Lemairei par rapport à N. robustus
Plectogaster (Neoclosterus) robustus, n. sp. — Diffère des
deux espèces précédentes par la dent latérale du prothorax beaucoup
plus robuste, le relief prothoracique très peu net, très peu saillant ;
les parties creuses sont nettement maculées de noir, il n’y a pas de
carénule médiane.
Antennes nettement plus longues que dans les espèces précédentes,
mais moins longuement pectinées par suite de l’allongement de chaque
article et du moindre développement de chaque apophyse; apophyse
du 3° article un peu plus longue que le 4° article, celles des autres
articles de longueur un peu moindre que le double de l’article sui-
vant, celle du 10€ sensiblement égale à la moitié du 14°, lequel est for-
tement appendiculé. La ponctuation des élytres est semblable à celle
de N. Lujae. ;
Apophyse mésothoracique de même forme mais plus élargie que
dans Lujae. 7° tergite nullement lobé, arrondi, ne dépassant pas en
arrière le 8 tergite qui est arrondi et légèrement échancré à l’apex.
Les genoux et le scutellum sont noirs.
Un exemplaire du Gabon, acquis chez M. Le Moult, à Paris.
Plectogaster (Neoclosterus) Crampeli, n. sp. — ©. Capite,
prothorace, antennis, elytris, pedibusque brunneo rufescentibus. Capite
minute scabroso; oculis magnis supravalde, infra a menti latitudine haud
distantibus, antennis dimidium corporis fere attingentibus, scapo duplo
longiore quam latiore, articulo tertio scapum aequante, articulis se-
quentibus inter se et tertium aequantibus: articulorum omnium pro-
cessu articulum ipsum aequante.
Prothorace transverso, lateraliter valde spinoso, disco rufo, ubique bre-
viter aureo piloso, maculis quinque nigris ornato, haud fortiter im-
presso haud in medio carinulato; scutello nigro.
Elytris glabris dense et fortiter punctatis; mesosterni processu haud
anguste leviter canaliculato, coxarum extremitatem haud attingente.
Infra ubique rufo brunneo, pedibus rufo brunneis, genubus nigris,
abdominis segmento primo elongatissimo, apice recte truncato, secundo
breve fortiter fimbriato.
Long. 40 mill. ; lat. 11 mill.
Pairia : Congo Français : Fort Crampel (Favarel), un exemplaire ©
acquis chez M. Le Moult, à Paris.
68 P.-L. BoPpe.
Cette espèce a de l’analogie avec le N. robustus par la forme du
prothorax dont la dent latérale est puissante. Le relief prothoracique
est très peu net, très peu saillant, les parties creuses sont nettement
maculées de noir; il n’y a pas de carénule médiane, tout comme dans
cette espèce.
Les antennes (©) atteignent le milieu du corps; celles du G' inconnu
doivent donc être relativement allongées comme dans N. robustus;
par contre, les rameaux de chaque article sont relativement courts,
Fig. XII. — Pleclogaster (Neoclosterus) Lemairei Lam.
A. Pronotum; — B. Mésosternum ; — C. Derniers sternites abdominaux.
sensiblement de la longueur de l’article lui-même, le 12e article est
nettement marqué, et séparé du 14°.
La ponctuation des élytres est beaucoup plus forte que dans N. ro-
bustus les points sont profonds, séparés par un réseau dont le relief
est aussi marqué que celui des côtes.
L’apophyse mésothoracique est de même forme, mais un peu plus
creusée en,gouttière que dans N. robustus.
Le 1e segment abdominal (© ) est très allongé, le 2e court, largement
échancré circulairement à l’apex, déprimé, mais fortement chitinisé
sur toute sa surface, bordé d’une large frange de poils à palette, les
cornes des 5°, 6°, 7° sternites sont visibles sur les côtés de la grotte,
el recouverts de soies sensitives.
Plectogaster (Neoclosterus) Lemaïrei Lameere (fig. XIII) et
P. Severini Lameere (fig. XIV). — M. H. Schouteden ayant bien
voulu nous communiquer le type du Neoclosterus Lemairei (Lam.) du
Musée de Tervueren, et M. Lesne, celui du Neoclosterus Severini(Lam.),
nous constatons que dans N. Lemairei, le 8° sternite est beaucoup
moins fortement incisé à l’apex, et qu’on n’aperçoit pas sur les côtés,
au delà du 8° sternite, les deux lobes du 7° tergite si largement dé-
veloppé dans N. Lujae.
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar . 69:
Dans N. Severini (Lam.) le 7° sternite est au contraire profondément
incisé au milieu, le 8 sternite est plus largement proéminent et plus
largement sinué, il est enfin fortement dépassé par le 7° tergite qui est
très fortement concave et allongé en forme de gouttière.
À B. C
Fig. XIV. — Plectogaster (Neoclosterus) Severini Lam.
A. Pronotum; — B. Mesosternum; — C. Derniers sternites abdominaux.
TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Plectogaster.
I. Antennes atteignant au moins ou dépassant le milieu des
élytres ; 1® article court et robuste, pronotum plus large, ou
aussi large que long (sous-genre Neoclosterus).
A. OEïl non dépassé en avant par le bord antérieur de la
cavité d'insertion de l’antenne dont le 1% article est très
court; joues complètement absentes ; élytres de teinte claire,
resserrés en arrière des épaules..... CRM CNERE 20 curvipes Heller.
A’. OEil dépassé en avant par le bord antérieur de la cavité
d'insertion de l’antenne, dont le scape est un peu allongé.
joues très courtes, mais existantes.
a. Élytres de teinte claire, resserrés en arrière des épaules,
éparsément ponctués; les yeux séparés en dessous par
un intervalle moindre que la largeur du menton; antennes
peu longues atteignant à peine le milieu des élytres ;
b. Saillie mésosternale plane, de niveau avec les han-
ches médianes;
c. Dent latérale du prothorax presque oblitérée ou très
faible, rebord prothoracique presque rectiligne entre
la dent et le bord antérieur; relief du prothorax
moyennement chagriné; intumescences nettement
délimitées ; genoux et scutellum de couleur claire.
d. Ponctuation nette mais peu profonde formée de
points larges, également répartis sur toute la sur-
70
P.-L. Boprpe.
face de l’élytre; relief basal triangulaire non pro-
longé sur la ligne médiane du prothorax par une
carénule rejoignant le relief antérieur; 7° tergite
largement lobé dépassant nettement sur les côtés
le 8° sternite dont le bord postérieur est nettement
concave ; abdomen à côtés sensiblement parallèles.
DR NAN CE NT ner tt EN IN, SO DIRE Lujae Boppe.
d'. Ponctuation beaucoup plus profonde et plus
dense, les intervalles entre ces points formant un
relief anastomosé et presque de même intensité
que les nervures discales: relief basal triangulaire
relié au relief antérieur du prothorax par une fine
carénule tranchante; abdomen à côtés nettement
convergents vers l’apex; 7° tergite moins large-
ment lobé, dépassant sensiblement moins, sur les
côtés, le & sternite dont le bord postérieur est
lars eMeENLtICONVEXE Er PEER PP REER Ferranti Boppe.
c’. Dent latérale du prothorax beaucoup plus robuste:
relief du prothorax mal délimité, peu fortement
chagriné; relief basal non relié au relief antérieur
par une fine carénule; genoux et scutellum noirs.
e. Ponctuation des élytres nette mais peu pro-
fonde, formée de points larges également répartis
sur toute la surface de l’élytre (semblable à celle
de N. Lujae), 7° tergite nullement lobé, arrondi,
ne dépassant pas en arrière le & sternite qui est
arrondi et légèrement échancré à l’apex.......
OA DE NE et A pk LAON LS AS ru © robustus, n. Sp.
e! Ponctuation des élytres beaucoup plus pro-
fonde et plus dense, les intervalles entre ces
points formant un relief anastomosé et presque
de même intensité que les nervures discales
(semblable à celle de N. Ferranti) c' inconnu.
RE PER Are LE NI RTE OT SR TRES INR Crampeli, n. Sp.
b’. Saillie mésosternale fortement creusée en gouttière,
enfouie entre les hanches médianes dont elle atteint le
bord postérieur; dent latérale du prothorax robuste et
rebord prothoracique concave entre la dent et le rebord
antérieur; relief du prothorax fortement chagriné,
reliefs mal délimités; granulation des élytres comme
dans N. Ferranti; 7° tergite à peine visible sur les côtés
ACC SUANR,
VASSPA
Sa AE ENA LU RREN MENT TE ÿ. JAN ANR LEE EEE DT à \ MINT
à TEA | j ë
Cerambycides d'Afrique et de Madagascar. T4
du 8° sternite qui est fortement échancré.., Lemairei Lam.
a’. Élytres de teinte foncée, chagrinés ou très fortement
ponctués ou râpeux en arrière sur une grande étendue;
les yeux séparés en dessous par un intervalle supérieur
ou égal à la largeur du menton; antennes plus longues
atteignant ou dépassant le milieu des élytres.
f. Saillie mésosternale très large, plane, re-
bordée seulement sur les bords latéraux ; dent
latérale très puissante, fortement recourbée en
arrière; bord antérieur du prothorax plus
large que la tête à son insertion; reliefs du
prothorax sans intumescences bien marquées.
Élytres à peine déhiscents; structure très
robuste ; 7° tergite très développé, concave en
dessous, dépassant de beaucoup le &e tergite.
DR A AREA RNA A PTE OA ANR FIBRES Aa TAE Severini Lam.
f’. Saillie mésosternale moins large, creusée en
souttière, non rebordée; dent latérale assez
puissante, non fortement recourbée en arrière ;
bord antérieur du prothorax de la largeur de
la tête à son insertion; relief du prothorax
présentant des intumescences bien marquées.
Élytres déhiscents, structure élancée ; abdomen
très grêle, 7° tergite peu développé, plan en
dessous, dépassant peu le bord postérieur du
SÉISTELIN TE MR AE UE opacipennis Boppe.
IL Antennes ne dépassant qu’à peine la base des élytres dans
les deux sexes; 1% articie grêle et allongé, prothorax plus
long que large, à côtés nettement concaves en avant de l’é-
pine latérale (sous-genre Plectogaster).
a. Lobes inférieurs des yeux très gros, arrondis, rappro-
chés en dessous; joues très réduites... ... pectinicornis Bater.
a". Lobes inférieurs des yeux très réduits, allongés verticale-
ment, très distincts en dessous ; joues très allongées....... |
DE 0e RERAORT NE EU NNE RELEASES PTE EI TANT EURE EES AS Jordani Heath.
Gen. OXYCAULA Jordan.
Oxycaula verruca Jord., Nov. Zool., X, p. 133. (syn. : Arrhyth-
mus Mylenae Boppe, Bull. Soc. Ent. Fr., 1912, p. 96). — Nous n'avons
79 P.-L. Borpg.
pas reconnu dans notre Arrhythmus Mylenae l'Oxycaula verruca de
Jorpax. Cet insecte, dont nous avons vu le type dans la collection de
M. Oberthür, fut placé par son auteur parmi les Oemides, au voisi-
nage du genre Paroeme.
Ses affinités avec les Callidiopsides sont, selon nous, beaucoup plus
complètes, en effet :
1° Les cavités cotyloides intermédiaires sont à peine ouvertes en
dehors de même que chez les Arrhythmus Fairm. (des Eligmodermides)
et les Alloeme Lameere (— Ceresida Jordan, des Callidiopsides);
20 les cavités cotyloïdes antérieures sont à peine anguleuses en de-
hors, elles le sont très fortement chez les Oemides;
3° les fémurs ont une massue courte, abrupte, fortement pédonculée;
elle est longue et progressive chez les Oemides.
Enfin le pronotum présente les deux épines discales qui, à peine in-
diquées dans l’Arrhythmus rugosipennis, deviennent très saillantes et
aiguës chez À. punctatus, et À. pallimembris.
La nature pustuleuse des téguments est peut-être un caractère gé-
nérique.
Ajoutons à ce fait que les Arrhythmus n’ont été rencontrés qu'à
Madagascar, où ils sont probablement confinés.
Le genre Oxycaula doit donc, selon nous, être éloigné des Oemides
et rapproché des Eligmodermides et des Callidiopsides, en particulier
des genres Arrhythmus Fairm., et Alloeme Lam.
Le genre A/loeme, dans lequel les cavités cotyloïdes intermédiaires
sont presque complètement fermées en dehors et les antérieures très
faiblement anguleuses en dehors, fut placé par LAMEERE parmi les
Cemides, puis redécrit sous le nom de Ceresida par Jorpan et placé
parmi les Callidiopsides.
Le type de l’'Oxycaula verruca Jord. vient de Bénito (Congo firan-
çais). Un ç' de noire collection est de Sanaga, village de Dibongo {(Ka-
meroun); une © du musée de Tervueren est de la région de Sassa,
au nord de l’Uellé (Congo belge).
Gen. PTYCHOLAEMUS Chevrolat.
Ptycholaemus striaticollis Boppe (Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 96).
— Niger, nitidus; vertice, thoracis lateribus, elytrorumque vittis dua-
bus aureo sericas; prosterni processu, truncato; Affinis P. Troberti,
differt tamen a prothoracis disco regulariter Strigoso, antennarum arti-
culis depressis, prosterno haud tranverse producto.
Long. 16 à 18 mill.
Cérambycides d'Afrique et de Madagascar. 73
Congo Belge : 2 exemplaires G', l’un de Sassa au nord de lUellé
(musée de Tervueren), l’autre de Kondué (des chasses de M. Luja, ma
collection).
Espèce absolument semblable à Ptycholaemus Troberti (Chevr.) dont
il diffère cependant par un prothorax présentant depuis la base jus-
qu’au sommet une série de stries transversales, parallèles, légèrement
concentriques, assez régulièrement disposées. Chez P. Troberti on
n’aperçoit qu'une ou deux stries en avant de l'impression en fer à che-
val qui se trouve à la base du prothorax de toutes les espèces du genre
Piycholaemus. Les articles des antennes, surtout 3, 4, 5, sont plus
nettement aplatis transversalement; le bourrelet de la partie anté-
rieure du pronotum est beaucoup moins nettement prononcé.
Piycholaemus murinus Boppe (Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 96).
— Niger, nitidus ; vertice, thoracis lateribus, elytris, subtusque corpo-
ris griseo murinis; prosterni processu arcuato, haud truncato, oculis
subtilissime granulatis.
Long. 17 à 19 mill.
Afrique orientale allemande : un exemplaire o et deux © de Lindi
(ma collection).
Staiure assez massive, brillant, noir, disque et côtés du prothorax
entièrement couverts d’une pilosité soyeuse gris souris de même que
les élytres sur toute leur surface ; on n’y aperçoit donc plus de bandes
soyeuses comme dans les autres espèces du genre, mais une teinte
uniforme. Thorax à peine plus long que large, à côtés fortement arron-
dis, présentant en arrière une dépression en forme de fer à cheval;
apophyse prosternale plane ou légèrement arquée, de niveau avec le
prosternum, nullement tronquée en arrière; pas de bourrelet trans-
versal sur la partie antérieure du pronotum. Dessous, membres com-
pris, couvert d’une fine pilosité soyeuse, grise.
L'absence de bourrelet à la partie antérieure du prosternum, invo-
quée par THomson pour séparer son Péycholaemus simplicicollis de l’es-
pèce décrite par CHEVROLAT sous le nom de Troberti, ne résiste pas
d’une manière décisive à l’examen d’une série importante d'individus ;
mais par contre on peut constater un autre caractère, qui semble d’une
constance absolue, dans la forme de l’apophyse prosternale qui est tan-
tôt presque plane, de niveau avec le prosternum, ou au maximum
arquée en arrière et fortement rebordée à l’apex, ou au contraire for-
iement tronquée et abrupte en arrière des hanches antérieures, carac-
74 P.-L. Borre. — Cérambycides d'Afrique et dé Madagascar.
tère reproduit d’ailleurs, mais avec une moindre intensité, sur le bord
antérieur de l’apophyse mésosternale.
Il y a lieu de remarquer en outre que la granulation des veux varie
suivant les espèces du genre Pfycholaemus : en associant ces deux
caractères, on peut grouper les espèces de la manière suivante :
TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Ptycholaemus.
I. Saillie prosternale plane, ou aa maximum légèrement ar-
quée, de niveau avec le prosternum; granulation des yeux
extrêmement fine.
a. Toute la surface des élytres recouverte de pilosité soyeuse
DTAS SONT SR MEME Le EME mers murinus Boppe.
a. Élytres présentant des bandes soyeuses longitudinales
ariSeS OU TAUNE LOTS MT ee ee CL DUREE É
b. Fémurs (au moins les antérieurs) maculés de rouge
(taille généralement plus petite).......... maculipes Thoms.
c. Espèce robuste, bande soyeuse rectiligne, non sinuée,
Tes ATEN ME AIT ICE Rte AE ARE RS latevittis Har.
c'. Espèce moins robuste, bande soyeuse sinuée ou an-
ouleuse, linéaire ou au moins étroite. simplicicollis Thoms.
IT. Saillie prosternale fortement ironquée en arrière des han-
ches antérieures; granulation des yeux beaucoup moins fine.
a. Disque du pronotum présentant au maximum 2 ou 3 siries
à la base du pronotum, le reste lisse et brillant; prosternum
présentant généralement un bourrelet à la partie anté-
LB MATIERE Dale RENNES ET RAre Troberti Chevr.
a’. Toute la surface du disque striée concentriquement et
assez régulièrement; pas de bourrelet à la partie ante-
rieure du prosternum, articles antennaires fortement dé-
primés en dessus et en dessous... .... ..... striaticollis Boppe.
RÉVISION DES FORMES AFFINES
DU
PTEROSTICHUS CRISTATUS DU.
par A. MÉQUIGNON.
La classification et la synonymie adoptées au Catalogus Coleoptero-
rum Europae.. de 1906 pour les formes affines du Pferostichus cris-
tatus Dui. sont en partie erronées. L’examen d’un grand nombre d’in-
dividus de provenances fort diverses m'a permis d'arriver aux
conclusions suivantes :
1° Ainsi que le considèrent les auteurs du Catalogus, le P. canta-
licus Chaud., du Lioran, constitue bien une espèce distincte. Elle n’est
pas seulement caractérisée, comme on l’a déjà indiqué (!), par sa petite
taille, par la forme du dernier segment ventral du G', par les pores
supplémentaires que porte, chez certains individus, le 5° interstrie des
élytres, mais encore et surtout par la structure du corselet à l'angle
postérieur et par la place du pore sétigère de ce même angle (?).
2° La Féronie à pattes noires, provenant de l’Hérauli, que Valéry
Mayer nommait à tort P. femoratus, var. cantalicus(?) ne se rattache
nullement au cantalicus Chaud., mais au cristatus Duf., dont elle a les
caractères spécifiques, notamment la structure de l'angle postérieur du
pronotum et celle du premier segment ventral chez le G}, ainsi que
j'ai pu le vérifier sur une série assez nombreuse provenant du mont
Aigoual, des chasses de MM. Peltereau, Eugène Simon et L. Fage; elle
constitue une race locale bien caractérisée que je nommerai pseudo-
cantalicus, nov. var. : par sa forme élancée, son pronotum plus
allongé, ses élytres rétrécis en avant et plus longs, elle s'éloigne du
cristatus sensu sir. et se rattache à la race pyrenaeus Chaud., dont elle
diffère par sa taille beaucoup plus petite (13 mm.) et par la fossette
externe du pronotum à peine visible.
(1) Cf. Samre-Crame Devizce, in Ann. Soc. ent. Fr. [1902], p. 606.
(2) Voir la description de ces caractères au tableau synoptique, p. 78.
(3) Cf. V. Mayer, Faune entomologique de l'Hérault, 1908, p. 35.
76 A, MEÉQUIGNON.
3° Le P. femoratus Dej., décrit des monts d'Auvergne et des envi-
rons de Lyon, ne se distingue de la race pseudocantalicus que par la
couleur rouge des fémurs, et comme le soutenait Valéry Mayer,
il n’y a pas de différence spécifique entre ces deux formes (1); le
femoratus, si commun dans le plateau central, n’est donc lui aussi qu’une
race locale à habitat fort étendu du P. cristatus Duf. Les autres carac-
tères invoqués pour maintenir les deux espèces, couleur des palpes.
forme du forceps, différence de taille, ne sont pas stables. La taille en
particulier est notablement plus avantageuse et voisine de celle du type
chez les individus de l'Aude, du Tarn (Gavoy!) et du mont Pilat, sans
qu’elle soit jamais inférieure à celle des races cantabricus Schauf. et
phoeopus Chaud. En outre, j'ai vu une série d'individus provenant des
Cammazes dans la Montagne Noire (D: R. Jeannel) qui ont tous un re-
flet irisé sur les élytres, comme le cristatus sensu str.
4° Le P. rufipes Dei. (?) n’est pas un simple synonyme du femoratus
Dej.; c’est une variété valable à tibias roux comme les cuisses, de
taille assez grande et élancée, à fossette externe du pronotum plus
visible; je la possède de la Lozère et du mont Aigoual (Peltereau).
5° Le P. cristatus, var. platypterus Fairm., 1854, est identique à la
var. pyrenaeus Chaud., 1837, dont le nom a la priorité.
6° Les variétés cantabricus Schauff., Lasserei Fairm., maestus Rey et
phaeopus Chaud. sont bien nettes et ont été justement décrites et inter-
prétées.
7° D’après les observations précédentes, la classification doit donc
s'établir ainsi :
1 cristatus Dui., 1820. Europe moyenne occidentale.
parumpunctatus Germ.
v. cantabricus Schauff. Asturies; Basses-Pyrénées.
v. pyrenaeus Chaud. Pyrénées orientales.
platypterus Fairm.
(1) Cette différence de coloration des pattes se retrouve chez d’autres Pte-
rostichus et n’est pas considérée comme spécifique, par exemple chez le
P. (Steropus) madidus F. et sa var. concinnus Sturm.
(2) Décrit de la Lozère et des environs de Genève; l'individu suisse ne se
rapporte pas à celte variété, maïs sans doute à l'Xagenbachi Sturm qui a
souvent les pattes rougeâtres et habite le Jura, et non à l'Honnorati Dej.,
comme l'indique le Catalogus de 1906.
Révision du Pterostichus cristatus Duf. 77
v. pseudocantalicus Méquignon. Hérault ; mont Aïgoual.
cantalicus + Mayet
v. femoratus Dei. Massif central.
v. rufipes Dei. (part.) Lozère ; mont Aigoual.
v. Lasserei Dei. Provence.
v. maestus Rey Alpes méridionales.
V. phoeopus Chaud. Apennin ligure.
picipes Chaud.
2 cantalicus Chaud., 1868. le Lioran.
Ainsi le P. cristatus Duî., comme le P. madidus F., d’une fixité
remarquable dans la partie septentrionale et orientale de son habitat,
présente vers sa limite méridionale une série de races locales intéres-
santes, confinées surtout dans les régions montagneuses. Toutefois,
on retrouve le type même dans le midi, enclavé par exemple entre
deux races, ou voisinant avec l’une d’elles.
Ainsi, dans la Haute-Garonne, à Bagnères-de-Luchon et dans l'Ariège,
à Montségur (D: R. Jeannel), elle sépare le cantabricus du pyrenaeus.
Aux environs de Ria selon XAmBEu(!), le type se trouve dans la plaine
et la var. pyrenaeus dans la montagne.
Dans l'Hérault, Valéry Mayer(?), qui signale le cristatus et le femo-
ratus, ne les a pas trouvés cohabitant; cependant j'ai vu, de l’Aude,
les deux formes provenant de la même forêt de la Loubatière (L. Ga-
voy!), et, du Tarn, un cristatus © pris aux Cammazes, dans la
Montagne Noire, avec des femoratus (D' R. Jeannel!); ceux-ci, il est
vrai, sont les individus à reflets irisés signalés plus haut, très voisins
de la forme typique. Cette dernière n’est pas indiquée d'Auvergne,
où le femoratus vit seul, ni du Cantal, où le femoratus cohabite avec
l’espèce voisine, P. cantalicus (Fauvel; A. Dubois !).
Dans les Alpes, le type n’habite que la Savoie et le Dauphiné,
tandis que le maestus se trouve dans les Hautes-Alpes, les Basses-Al-
pes, ainsi que dans une partie des Alpes-Maritimes, où le cours infé-
rieur du Var, d’après SAINTE-CLAIRE DEVILLE, établit une barrière
entre le maestus et le Lasserei. Cette dernière race est également exclu-
sive en Provence, où le type ne se trouve pas(3). D'autre part le femo-
ratus et le pseudocantalicus cohabitent dans l'Hérault (V. Mayet); tan-
(1) Catalogue de la Faune des environs de Ria, p. 12 in L'Échange [1903/.
(2) Faune entomologique de l'Hérault, p. 35, in Bull. Soc. Et. sc. de l'Aude,
XIX [1908].
(3) H. Cazor, Cat. Col. de Provence, I, p. 97 (1908).
DR URL en iQ,
ET RS
78 A. MÉQUIGNON.
dis qu’au mont Aigoual (Peltereau!) on trouve ensemble le rufipes et
le pseudocantalicus.
De toutes les races locales du P. cristatus Duf., c’est le femoratus
qui paraît actuellement doué de la plus grande vitalité : en effet, alors
que les individus des autres formes ne sont nulle part nombreux, le
femoratus est extrêmement abondant; c’est lui aussi qui a l'habitat de
beaucoup le plus vaste : il couvre toute la chaîne des Cévennes depuis
la Saône-et-Loire jusqu’à l’Aude, et s'étend vers l’ouest jusque dans
l'Allier et dans la Haute-Vienne; enfin il présente encore, ce qui
explique sans doute sa diffusion, une aptitude remarquable à s’accli-
mater dans des régions éloignées de son centre d'habitat : car, proba-
blement transporté par les inondations du Rhône, il a formé sur la
rive gauche de ce fleuve des colonies paraissant florissantes et dura-
bles, dans l'Isère : massif de la Chartreuse ; bois de Cornavent près
Vienne (Falcoz, Perret); Sonnay (Pic), el dans la Drôme : forêt de
Saou (V. Mayet) (!).
Avant de résumer dans un tableau synoptique les caractères prin-
cipaux qui permettent de distinguer les espèces et les variétés de ce
groupe, je tiens à témoigner ma reconnaissance à tous ceux de mes
amis et collègues qui, par la communication de leurs insectes ou de
leurs observations, ont facilité mes recherches; je suis plus particu-
lièrement redevable à MM. L. Bedel, A. Dubois, L. Gavoy, R. Jeannel,
J. Sainte-Claire Deville et L. Villard à qui j'adresse mes sincères re-
merciments.
0
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS.
1. Tête allongée, tempes plus longues que les yeux. Rebord
latéral du pronotum aminci en avant et gouttière laté-
rale Clan ie en ICE tLENATOI M ER CPR EE PE
RME Se ane groupe d'Hagenbachi ei d Honnorati.
— Tête peu allongée; yeux plus gros ; tempes pas plus longues
qu’eux ; rebord latéral du corselet distinct presque jus-
qu’au sommet des angles antérieurs. ................ 2.
(1) Cf. V. Mayer, in Bull. Soc. ent. Fr. [1903], p. 140; A. CarRer, ibid.,
p. 187, et Pic, ibid., p. 210; SAINTE-CLAIRE Drevi£ze in Ann. Soc. ent. Fr,
[1903] p. 414.
Révision du Pterostichus cristatus Duf. 19
2. Rebord latéral du pronotum nettement séparé jusqu’à la
base par une gouttière presque aussi profonde en arrière
que vers le milieu; pore sétigère postérieur dans la
gouttière même. Élytres à 5° interstrie portant parfois
quelques pores supplémentaires (13 mm.). — S' Dernier
segment ventral portant une élévation pyramidale non
prolongée en arrière par une carène, mais présentant
une face plane entre deux arêtes peu visibles.........
à LE ARE NE A Se PSE cantalicus Chaud.
— Rebord latéral du pronotum prolongé jusqu’à la base, mais
° … entamé par le pore sétigère postérieur; gouttière laté-
rale plus ou moins, mais toujours interrompue en avant
de l'angle postérieur et du pore sétigère (‘). Élytres à
5e interstrie sans pores. Forme et taille variables. — G'
Dernier segment ventral portant dans son milieu une
carène triangulaire longitudinale, légèrement déviée en
AAA SEE MAN ENRL ES LAS EC ES PA A NPA cristatus.
3. Cucees Torres OC IOATONIMNO M Ne %
US SES TAUNAT OUR ANT MU PU ne RIM EU RL Non in A rente 8
4. Pronotum à impression externe plus ou moins forte, tou-
ours Courte DATIOIS Al Peine LVIS1bIE PANNES E TES >.
— Pronotum à impression externe très nette et longue. Ély-
tres sans reflets irisés. Forme variable. — Alpes méri-
JR OTAE SAN PEAR ART me AN TR UE v. maestus Rey.
5. Forme trapue. Élytres courts et larges... ............... 6.
— Forme plus élancée. Élytres plus longs, plus arrondis en
AA D PE A ME QUE AR M Île
6. Taille moyenne. Élytres à reflet irisé. Corselet court forte-
ment rétréci en arrière (15-16 mm.). cristatus Duf., s. sir.
— Taille plus petite (13 mm.). Élytres sans reflet irisé. Pro-
notum à impression externe généralement bien marquée
(Basses-Pyrénées; Asturies)....... v. cantabricus Schauff.
— Taille plus grande et plus large (148 mm.). Élytres sans
reflets irisés. Pronotum à impression externe obsolète
LDLOMENDCO) CR TES ee RP nn Us v. Lasserei Dei.
7. Taille grande (16-18 mm.). Élytres allongés, fortement
(1) Regarder l'insecte d’arrière en avant.
80 A. MÉQUIGNON. — Révision du Pterostichus cristatus Duf.
rétrécis en avant, à angles antérieurs arrondis, souvent
à reflets irisés. Pronotum allongé, à impression externe
assez forte (Pyrénées-Orientales). ..... v. pyrenaeus Chaud.
— Taille petite (13 mm.). Élytres ovales-oblongs, rétrécis en
avant. Pronotum à impression externe presque nulle
(mont Aigoual; Hérault)... v. pseudocantalicus Méquignon.
— Taille moyenne, assez variable. Élytres étroits, allongés,
parallèles. Pronotum à impression externe petite, mais
MISIDIE.: PES DE PE AE NE LE IET AP v. phoeopus Chaud.
8. Tibias noirs ou noirâtres. Taille variable (13-16 mm.). Ély-
tres ovales-oblongs, rétrécis en avant. Pronotum à im-
pression externe faiblement marquée (massif central;
ISÈRE ADEOME) TPE RER v. femoratus Dei.
— Tibias rouges comme les cuisses. Taille assez grande
(15-16 mm.). Pronotum à impression externe plus forte
(Lozère: mont Aigoua]) "1 .. Y. rufipes Dej-
= D E—
CNET ?
APR TOUTE,
NOTES DÉTACHÉES
SUR :
L'INSTINCT DES HYMÉNOPTÈRES
MELLIFÈRES ET RAVISSEURS
(8° Série) (!)
avec la description de quelques espèces nouvelles
et les planches III à V
par CH. FERTON (?).
Prosopis soror Pérez (3) et Gasteruption terrestre Tourn. (—
Foenus terrestre Tourn.). — Dans les derniers jours d’août et au début
de septembre, le Prosopis soror volait en grand nombre à Dellys près
des rochers ou des murs dont les pierres n’étaient pas revêtues d’un
enduit. Il nidifiait dans les cavités de ia roche, choisissant de prélé-
rence celles de petit diamètre (1,5 à 2 mm.). Les cellules qu’il y cons-
truisait n'étaient pas les boyaux cylindriques qu’on connaît chez les
espèces qui habitent la ronce ou les roseaux. Au fond du trou, la guêpe
étalait simplement avec sa langue, sur la surface de la pierre, le liquide
producteur de baudruche, et dégorgeait ensuite son miel dans la partie
du trou qu'elle avait ainsi tapissée. Après y avoir pondu un œuf, elle
tendait au-dessus de la pâtée une membrane fixée à la roche sur tout
(1) Voir pour les sept premières séries : Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 83;
1902, p. 499; 1905, p. 56; 1908, p. 535; 1909, p. 401; 1910, p, 145; 1911,
p. 351.
(2) Les Araignées ont été déterminées par notre Président honoraire, M. E.
Simon ; les larves de Lépidoptères et celles de Coléoptères, par nos collègues
P. Chrétien et P. de Peyerimhoff, et le Scolymus hispanicum par mon cama-
rade le commandant Saint-Yves. Le Rév. F. D. Morice, Président de la Soc.
entom. de Londres, m'a communiqué ou donné gracieusement quelques
insectes, et mon vénéré Maître, M. J. Pérez, a déterminé les Hyménoptères
qui me restaient inconnus ou douteux. Je leur offre ici mes sincères remer-
ciements.
(3) M. J. Pérez m'informe que, par suite d’une erreur dans l'impression de
la diagnose de cette espèce (Espèces nouvelles de Mellifères, in Procès-ver-
baux de la Soc. linn. de Bordeaux, 1902 et 1903), le G' est indiqué comme
étant décrit, alors que c’est la © seule, ainsi que cela ressort d’ailleurs, dès
les premières lignes, de la description des parties colorées de la bête.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxImt [1914]. 6
82 CH. FERTON.
son contour, et fermant hermétiquement la loge. Fréquemment une
seconde membrane, placée au-dessus de la précédente, augmentait la
sécurité du nourrisson. La nidification du P. soror est donc identique
à celle du P. pilosula Pérez (1), quoique les deux espèces soient assez
éloignées l’une de Pautre.
Les rochers habités par le Prosopis étaient longuement visités par le
Gasteruption terrestre, qui voltigeait sans cesse autour d'eux. Il se
posait sur la pierre, ct la palpait de ses antennes, cherchant un nid de
Prosopis ; il fréquentait surtout les parties du rocher où étaient grou-
pés les nids de l’Abeïlle. J’avais déjà obtenu (?) l’éclosion d’un G. diver-
sipes Ab. d’un nid de Prosopis deceptoria Pérez, trouvé dans un bout
de ronce à Vivario (Corse); mais là se bornait mon observation, et il
n’était difficile de faire plus dans la circonstance, parce que les cel-
lules du Prosopis occupaient le fond obscur des cavités, où la loupe
était insuffisante à me faire distinguer des œufs ou des larves de petite
taille. J'ai été bien servi par le hasard.
Dans un trou d’un rocher (9 septembre), se trouvait un vieux nid
d’Osmie (?), dont les habitants s'étaient libérés en détachant une calotte
circulaire du sommet de leur coque. Dans une de ces coques ainsi
ouvertes était une cellule du Prosopis, que je pus amener au jour à
l’aide d’une pince sans la froisser. Le fond du cocon revêtu de baudru-
che contenait un miel blanc liquide, et à quelque distance au-dessus
de lui une membrane fixée à la coque fermait la cellule, qui occupait
de {a sorte les deux tiers inférieurs du petit tonnelet de soie. Un œuf,
tout à fait différent de ceux que je connaissais, était collé à la bau-
druche dont était tapissée la coque; il était à l’intérieur de la cellule,
au-dessus du miel, dans l’espace vide séparant la pâtée de la mem-
brane qui fermait la chambre. C'était une sorte de filament long et
mince (longueur 2 mm., largeur un quart de mm.); presque vertical,
il présentait en bas (près du miel) un arrondi qui paraissait être son
extrémité, mais au delà duquel il se prolongeait cependant en un tronc
de cône terminé par un petit méplat. Cet œuf, droit à son extrémité
inférieure et dans la plus grande partie de sa longueur, devenait
courbe à son bout supérieur ; il s’y terminait en une longue partie
courbe très effilée (planche II, fig. 1). Cette forme est bien en rap-
port avec la tarière longue et mince du Gasteruption.
(1) Ch. Ferton, Sur les mœurs de quelques espèces de Prosopis Fabr., Bull.
Soc. ent. Fr. 1897, n° 4.
(2) Notes détachées sur l’instinet, etc. 6° série.
(3) Peut-être O. aenea L.
Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 83
Le germe était d’une grande jraîcheur, lisse, et ne montrant aucune
ride. Craignant la sécheresse, je l’ai enfermé dans un rouleau de
papier, que j’ai placé dans une bouteille à ma rentrée à Bonifacio. Le
9 juin de l’année suivante, le parasite n’était pas encore sorti, et le
9 novembre, au retour d’une absence de cinq mois, j'ai trouvé dans la
bouteille un mâle de Gasteruption terrestre, à l’état d’insecte parlait,
mort et desséché, mais en bon état et facilement déterminable. L’œut
que j'avais observé était donc du Gasteruption.
Osmia contigua, Pérez, n. sp. (1). — Cette petite Osmie, très proche
parente de l’Antigae Pérez, était assez commune à Dellys dans la
première quinzaine de juin; elle échancrait les pétales roses d’une
Malvacée de la même manière que les autres découpeuses du groupe
papaveris. Elle s’abattait sur le bord de la fleur, froissait le morceau à
enlever, et le détachait à coups de mandibules ; elle s’envolait aussitôt
en tenant le lambeau découpé roulé en une boulette. Elle revenait
volontiers à la fleur qu’elle avait commencé à exploiter, et ne l’aban-
donnait parfois qu’après en avoir réduit la longueur des pétales de plus
de moitié. Une seule fois je lai prise découpant un pétale rouge de
coquelicot.
Je suppose que lAbeille nidifie dans le sol, mais il m’a été impossible
d'y trouver son nid; vainement j’ai cherché à la suivre des yeux, lors-
qu’elle emportait son lambeau de fleur, sa petite taille et sa vivacité
me la faisaient perdre de vue au milieu des herbes.
Osmia nasoincisa, n. sp. — ©. 0. Papaveris gregi affinis, vicina
0. rufiscopae Friese, differt praecipue clypei latiore, minus alta, cum
depressa et nitida margine, incisura.
Noire, vêtue de poils fauves chez les exemplaires frais, dorés à la
face intérieure des tarses; la vestiture de la tête et du thorax est assez
longue et assez fournie, surtout sur le scutellum et le postscutellum.
Les bords postérieurs des segments dorsaux de l'abdomen ont des
franges de poils couchés, généralement interrompus aux segments
2 et 5, et entre lesquels se trouve une villosité courte, dressée, plus
jaune (usée et plus courte aux segments 2 et 3), 6° segment avec un
duvet rare, très court, couché, jaune. Ponctuation de la tête et du
thorax à peu près celle de papaveris, le tégument plus mat, surtout
sur le thorax, ponctuation de l’abdomen plus serrée que chez papa-
veris, le tégument moins brillant.
(1) Sera prochainement décrite par M. J. PÉREZ.
4 CH. FERTON.
Chaperon échancré en croissant, le bord de l’échancrure déprimé et
brillant, l’échancrure, semblable à celle de florigera Fert., est plus
large et moins profonde que celle de rufiscopa Friese (planche UE, fig.
> et 6) (sa largeur est environ le cinquième de celle du chaperon),
pas d’espace brillant sous le milieu de l'intervalle des antennes. Espace
cordiforme du segment médiaire brillant. Abdomen de la forme de
celui de papaveris, ovale et peu épais, brosse ventrale fauve clair.
Pattes noires, éperons des tibias testacés, griffes et tarses presque
noirs. Ailes hyalines, nervures presque noires, les points d’insertion
des nervures médiane-transversale et submédiane-transversale sur la
médiane-longitudinale coïncident. Écaillettes en partie noires et testa-
cées, brillantes, peu ponctuées.
Longueur 8-10 mm.
g' inconnu.
Dellys (Algérie), 4 © (31 mai et 1% juin).
Osmia florigera, n. Sp. œ ©.
Q. Vicinissima O. nasoincisae Fert., differt statura majore (11-12
mmn.), crassioribus abdominis punctis et caeciore integumento, anti-
carum alarum vena ordinaria ante furcam, spatio nitido infra anten-
narum intervalli medium.
Elle est très voisine de la nasoincisa, et ces deux Osmies sont, avec
rufiscopa Friese, très rapprochées du groupe papaveris. Florigera se
relie surtout à l'O. lanosa Pérez.
Noire, vêtue de poils fauves chez les exemplaires récemment éelos,
dorés à la face inférieure des tarses, la vestiture un peu moins longue
et moins fournie que celle de lanosa, les bords postérieurs des seg-
ments dorsaux de l’abdomen ornés de franges de poils fauves, inin-
terrompues chez les sujets frais: la ponctuation est à peu près celle
de lanosa.
Chaperon largement échancré, la largeur de l’échancrure est environ
le cinquième de celle du chaperon (planche IT, fig. 5), son bord est
déprimé et brillant, ce même chaperon plus bombé que celui de
papaveris, Sa partie élevée plus rapprochée des antennes; un espace
brillant un peu au-dessous de l'intervalle des antennes. Les proper-
tions de la tête sont celles de lanosa.
Espace cordiforme du segment médiaire brillant, ruguleux à sa base.
Abdomen de la forme de ceux des ©. papaveris et lanosa, ovale et
peu épais, vêtu entre les franges des segments 2, 3, 4, 5 d’une villo-
sité courte, assez dense, dressée et jaunâtre, et sur le 6° segment d’un
duvet jaune couché sur le tégument; brosse ventrale fauve.
Notes sur l'instinct des Hymeénoptères mellifères. 85
Pattes noires, éperons des tibias testacés, griffes et derniers seg-
ments des tarses presque couleur de poix. Ailes hyalines, nervures
couleur de poix; le point de jonction de la nervure médiane-transver-
sale avec la médiane-longitudinale est plus rapprochée de l’écaillette
que celui de la submédiane-transversale (comme chez papaveris) ; écail-
lettes en partie noires et testacées, peu ponctuées, brillantes.
Longueur 11-12 mm.
c. Lanosae Pérez vicinus, differt praecipue clypei concaviore inci-
sura, Simplice segmenti sexti duobus lanosae lobis carente margine,
duobus septimi segmenti latis et late truncatis lobis; ventralibus seg-
mentis 2, 3, 4, 5 apice non emarginatis sed contra convexis, fere planis
et aequaliter punctulosis, segmento sexto in medio et apice lata, ovata,
nitida fossa praedito, ventralibus segmentis hirsutis, paululum autem
apice cihatis.
Le mâle que je crois devoir rapporter à cette espèce se rapproche
beaucoup de lanosa. Il en diffère surtout par l’échancrure de son cha-
peron plus concave, par le bord de son 6° segment dorsal simple, et
ne présentant pas les deux lobes qui existent chez lanosa, par les deux
appendices de son 7° segment larges et largement tronqués (planche IT,
fig. 3); les bords de ses segments ventraux 2, 3, 4, 5, pas échancrés,
sont au contraire convexes, la surface de ces segments est presque
plate, sa ponctuation uniforme, le 6° présente une large impression
- brillante, couvrant son milieu et son bord extrême conformé en ovale.
Ces segments ventraux sont hirsutes, mais à peine ciliés.
Noir, vêtu de poils fauves chez les exemplaires frais, dorés à la face
inférieure des tarses, les poils un peu moins denses et moins longs que
chez lanosa, ponctuation à peu près celle du lanosa, saut aux segments
ventraux de l’abdomen qui sont uniformément ponctuës. Bord du
chaperon échaneré en une large concavité et garni de tubérosités
pointues et brillantes; 2° segment du fouet des antennes égal à une
fois et demie la longueur du 3°.
Espace corditorme du segment médiaire brillant, sa base ruguleuse.
Abdomen ovale et peu épais, comme chez les espèces du groupe
papaveris, les appendices latéraux pointus du 6° segment sont moins
longs et plus obtus que ceux de lanosa, le bord de ce segment se
développe en une convexité régulière non sinuée et peu prononcée,
les deux appendices du 7° sont très larges (plus larges que chez papa-
veris), la largeur de leur troncature à l'extrémité aussi grande que la
profondeur ou que la largeur de l’échancrure qui les sépare, ou aussi
que la longueur du 2 article du fouet des antennes; les angles laté-
raux de ce 7° segment moins proéminents que ceux du lanosa, en
86 CH. FERTON.
forme de saillie anguleuse obtuse (chez lanosa cette saillie est presque
en forme d'angle droit). Les segments ventraux n’ont pas de crêtes
transversales comme chez lanosa, les bords des 2e, 3°, 4° et 5°, à peine
ciliés, se développent en une concavité régulière peu prononcée, et
diminuaut du 2 au 5°. Le 6° segment est prolongé en une convexité
régulière plus accentuée, il porte une large impression brillante qui
s'étend sur son centre et le milieu de son bord (planche II, fig. 2).
Éperons des tibias testacés, griffes presque de couleur de poix. Ailes
hyalines, nervures couleur de poix, le point de jonction de la nervure
médiane-transversale avec la médiane-longitudinale est plus rapproché
de l’écaillette que celui de la submédiane-transversale (comme chez
papaveris); écaillettes en partie noires et testacées, brillantes, peu
ponctuées.
Longueur 10-11 mm.
Dellys (Algérie), 6 Q (31 mai et 29 juin), 5 © (28 mai et 43 juin).
Le 27 juin (Dellvs), j'ai pris une 0. floriger…a ©, lorsqu'elle construi-
sait le tampon fermant son terrier; j’ai donc pu observer un nid à peu
près complet de cet insecte.
Le trou s’ouvrait dans le talus d’un fossé exposé au midi, dans un
terrain dur formé d’une terre argileuse mélangée à des pierres; sur
toute sa longueur sa paroi était unie et recouverte d’une sorte de ver-
nis. Ce conduit devait être l’œuvre d’une larve, probablement d’une -
Cicindèle dont les galeries étaient assez nombreuses à cet emplace-
ment. Le canal, proiond d'environ 10 cm., et contournant une
pierre, était entièrement occupé par le nid de lAbeille.
Le tampon fermant le terrier n’était pas achevé quand j'ai pris la
mère; c'était une mince cloison de pâte végétale, épaisse de 1 mm. et
de forme concave, comme presque toutes ces constructions chez les
Hyménoptères; elle était à 3 mm. au-dessous de la surface du sol. La
pâte verte, dont elle était faite, ne renfermait ni terre ni petites pier-
res, l’'Osmie l’avait donc obtenue en iriturant des lambeaux de feuille.
Au-dessous de ce tampon et contre lui, se trouvait une petite barri-
cade, sorte de feutre lâche construit avec les fleurs d’une composée
jaune, Scolymus hispanicum L., très commune à cette époque dans les
environs de Dellys. C’est sur les fleurs de cette même plante que bu-
tine d'habitude l’Abeille, sur elle qu’elle récolte la pâtée jaune qu’elle
donne à ses larves. Puis, séparés du feutre par un petit espace vide,
venaient quelques fragments de fleurs, qui m'ont paru être une cellule
iachevée, plutôt qu'une barricade analogue à celle que construit la
Megachile picicornis F. Moraw. Le nid comprenait 3 cellules complètes,
Notes sur l’instinct des Hyménopteres melliferes. 87
de forme cÿlindrique, et non ventrues à leur base comme téutes celles
connues jusqu'ici dans le groupe papaveris; elles étaient faites avec
des morceaux de pétales agglutinés en couches peu nombreuses (2 à
4). Leur diamètre, qui était celui du terrier, était de 4,5 mm., deux
d’entre elles avaient 17 et 20 mm. de longueur (!); à cause de la min-
ceur de leur paroi, elles épousaient la forme du terrier, et une d'elles,
courbe, occupait la partie du conduit qui contournait une pierre. Pres-
que tous les pétales étaient jaunes, et m'ont semblé avoir été découpés
dans le Glaucium luteum Scop., quoique je n’aïie pu trouver une seule
de ses fleurs échancrée; d’autres, en petit nombre, décolorés, doivent
avoir été pris sur une Malvacée, dont quelques fleurs voisines du nid
étaient entaillées. Les chambres étaient fermées par une cloison plane,
faite de pétales agglutinés, posés sur les extrémités de ceux qui com-
posaient la partie supérieure de la cellulé, que la mère avait rabat-
tues, et cette clôture était renforcée par une cloison de terre, de forme
concave, comme le disque de pâte qui fermait le terrier, et de À mm.
au plus d'épaisseur. Ce tampon était dur, solide, ce qui peut être dû
au liquide salivaire employé par la mère pour gâcher la poussière, ou
simplement à la nature de la terre argiieuse qui durcit en séchant. Les
cellules étaient concaves à leur base, reposant sur la cloison de terre
qui les séparait de la chambre précédente. La pâtée occupait à peu
près la moitié de la hauteur de la loge, elle était jaune, peu liquide,
surtout à sa partie inférieure.
Par sa nidification l'O. florigera s’écarte donc un peu du groupe pa-
paveris, et conduit aux espèces qui emploient dans leurs constructions
la pâte de feuilles ou la terre. Il est intéressant que déjà l'O. lanosa
Pérez, dont elle paraît surtout se rapprocher, utilise à la fois la pâte
de feuilles et les fleurs pour bâtir ses cellules. Seule jusqu'ici dans le
groupe papaveris, l'O. florigera emploie successivement comme maté-
riaux de construction les pétales de fleurs, la terre et la pâte de
feuilles ; seule aussi elle donne à ses cellules la forme du terrier dans
lequel elle niche. En cela encore elle se rapproche des Osmies pétris-
seuses de boue ou de pâte végétale. La cellule des autres découpeuse
de fleurs à une forme caractéristique, qui reste la même dans le
sroupe, c’est une sorte de petite outre ventrue à sa base.
Le 25 juin, à Dellys, une Osmia florigera entrait dans un trou du
sol très voisin du précédent, en sortait pour s’en éloigner au vol d’une
cinquantaine de centimètres, et y revenir aussitôt. Elle me semblait
nettoyer le terrier, et transporter au loin les déblais qu’elle en tirait.
(1) La longueur de la 3° cellule n’a pas été mesurée.
88 CH. FERTON.
Pendant une demi-heure, je pus voir l’Abeiïlle continuer cette manœu-
vre. Le lendemain, ne voyant pas revenir l’Osmie, j'ai ouvert le ter-
rier, et jy ai trouvé une larve bien vivante de Cicindela('). Le clapier
de la Cicindèle est toujours propre, et c’est la larve elle-même que
l’'Osmie cherchait à extraire, qui fuyait devant elle, et qu’elle ne pou-
vait saisir. Le Coléoptère, dont la voracité est connue, était de la même
taille que l’Abeille, et il n’a cependant pas pu ou osé l’attaguer, lors-
qu’elle pénétrait chez lui.
Osmia decemsiguata Rad. — Je n'ai trouvé qu'un seul nid de
cette Osmie (Dellys, 19 juillet). Il était établi dans une cavité d’une
borne de calcaire, au bord d’une route et près du rivage de la mer; il
s’ouvrait sur la face tournée vers le nord, à une trentaine de centi-
mètres au-dessus du sol. Le trou, dans lequel il établi, était presque
cylindrique, un peu courbe, et son diamètre était de 4 à 5 mm. La mère
en avait fermé le large orifice par un tampon de pâte de feuilles, qui
s’étendait au delà du trou sur la surface de la pierre. A l’intérieur du
nid se trouvaient deux cellules, séparées par des cloisons de pâte végé-
tale semblable à celle du tampon qui fermait la cavité. Dans la loge du
fond, j'ai trouvé une coque contenant une Osmia 10-signata ©, à l'état
parfait, morte, mais fraîche et en bon état. Cette coque était de forme
ovale largement arrondie à ses extrémités, elle était faite d’un tissu un
peu rigide, brun-clair, enveloppé d’un autre tissu blanc-jaunâtre qui
se reliait au rocher.
Le 29 juin, à Tébessa, une O 10-signata Q entrait dans un terrier
creusé dans un Chemin; j’ai pu la prendre à sa sortie, mais lorsque,
quelques instants plus tard, j’ai voulu ouvrir le nid de l’Abeiïlle, une
voiture en ‘avait écrasé l'entrée, et il m’a été impossible de le re-
trouver. J’admets cependant, d’après l'observation qui précède, que
cette Osmie peut nicher dans le sol.
La nidification de l'O. 10-signata est donc semblable à celle des
espèces dont elle se rapproche par ses caractères anatomiques.
Osmia leucopyga Ducke. — La © que j'ai en vue diffère de la
description de Ducxe (?) par la vestiture blanche du 1% segment dorsal
de son abdomen, le tégument de son scutellum est cuivreux, les der-
niers segments de l’abdomen sont peu mats. Je la réunis à la leucopyga,
parce que Ducke n’a fait sa description de l'espèce que d’après une
(1) Peut-être C. campestris L. très commune (P. de Peyerimhoff).
(2) Die Bienengattung Osmia Panz. (Innsbruck, 1900), p. 223.
Notes sur l'instinct des Hiyménoptères mellifères. 84
seule ©, et que cette Osmie se rapproche beaucoup de la versicolor
Latr., dont la couleur des téguments est très variable.
L’unique mâle que je possède est intermédiaire entre la versicolor et
la cyanoxæantha ; ses antennes épaisses ne sont pas noueuses en dessous,
le dernier segment relativement de même longueur que chez versicolor,
son 6° segment dorsal est faiblement échancré au milieu (comme celui
de cyanoxantha), les appendices de son 7° segment sont semblables à
ceux de versicolor, les latéraux un peu moins larges à l’extrémité,
celui du milieu un peu plus effilé (planche II, fig. 7).
Du 10 au 13 mai, jai obtenu à Bonifacio l’éclosion de deux © et
d’un ç de cette espèce provenant d’une Helix trouvée à La Calle. Les
cloisons qui séparaient les loges, et le tampon qui fermait la coquille,.
étaient faits de pâte de feuilles mâchées; je n’y ai vu ni terre ni
pierres. Les coques presque transparentes, un peu rigides, étaient de
couleur jaune brun-clair, leur tissu était appliqué contre la paroi de la
coquille.
Si j'ai bien nommé ma bête, par sa nidification l'O. leucopyga serait
plus voisine de la versicolor que de la cyanoxantha Pérez, dont DucxE
la rapproche.
Osmia cyanoxantha Pérez, Sitenomutilla argentata Nill. et
Dioxys cincta Jur. — On sait par FABRE que l’Osmia cyanoxzantha
nidifie dans les vieux nids du Chalicodome des galets: « son tampon
de clôture est un béton résistant, composé de graviers assez volumineux
noyés dans la pâte verte, mais pour les cloisons de l’intérieur le
mastic pur est seul employé(!). »
J'ai également trouvé le nid de cette Abeille en Provence; il était
installé dans un trou d’une pierre isolée dans un champ. Une femelle
y était à l’état d'insecte parfait le 1% mars (2).
L’O. cyanoxzantha niche à Dellys dans les petites cavités des rochers
(planche IV), et choisit de préférence celles qui sont abritées du soleil,
à la face inférieure des pierres ou dans les escarpements rocheux ex-
posés au nord. J’ai ouvert environ une vingtaine de ses nids. Les trous
ne contenaient le plus souvent qu’une seule cellule, 7 à 8 seulement
en renfermaient un plus grand nombre, le plus souvent 3 ou 4. Dans
ce dernier cas, les chambres étaient séparées par une cloison de pâte
végétale, dans laquelle étaient incrustés des cailloux ; parfois ce tampon
était fait de deux ou trois couches de pierres cimentées par du mastic
vert; d’autres foisles pierres manquaient, etla cloison n'avait été bâtie
(1) Souvenirs entomologiques, 3° série, Paris, 1886, p. 343.
(2) Notes détachées sur l'instinct, etc., 1"° série, p. 90.
90 CH. FERTON.
qu'avec de la pâte végétale. Le motif qui avait poussé la mère à sup-
primer les cailloux dans sa construction m’est resté inconnu, notam-
ment elle n’y avait pas été obligée par le manque de place, car, une
fois au moins, dans un tel nid, un grand espace vide avait été laissé
entre la dernière cellule et le tampon qui fermait la cavité. Il ne semble
donc pas y avoir de règle fixe à cet égard ; à l’intérieur du nid, l'emploi
de cailloux pour la séparation des loges ne paraïl pas nécessaire à
Abeille.
Il en est autrement pour la fermeture de la cavité qui renferme le
nid. C’est une solide maçonnerie faite de moellons fixés par de la pâte
de feuilles, épaisse muraille comprenant 2 à 4 couches de cailloux,
qui doivent avoir été mis en place avec soin. Le nid terminé a Paspect
de celui de ia Megachile Lefebrrei Lep., mais les pierres employées par
l'O. cyanoxantha sont un peu plus petites que celles de la Mégachile ;
elles ont de 1 à 2 mm. de dimensions, et sont un peu moins grosses
que la tête de la mère. A l'extérieur, la construction se termine géné-
ralement par une couche de pierres jointives formant une surface
convexe régulière, qui déborde les limites du trou à boucher, et s'étend
sur le rocher jusqu’à 2 à 3 mm. au delà de l’orifice. Les moellons sont
si solidement fixés, qu’il me faut faire effort pour les détacher avec une
petite pointe de fer. On verra plus loin que les précautions de la mère
ne sont pas exagérées.
Plusieurs des nids que j'ai ouverts étaient installés dans des trous
qui communiquaient avec l’extérieur par deux ouvertures. Un canal
étroit partait de la cavité, et venait déboucher près du trou principal;
ce dernier seul avait été utilisé par lOsmie. La mère avait néanmoins
bouché le conduit non employé, qui pouvait donner accès aux parasites ;
les deux tampons qui les fermaient étaient semblables, et paraissaient
avoir été faits avec le même soin. On serait tenté de voir là un trait
d'intelligence. Je ne crois pas qu'il en soit ainsi, parce que dans un de
ces nids, comprenant deux orifices clôturés, les deux conduits auxquels
ils donnaient accès ne communiquaient pas entre eux; ils étaient
séparés par une épaisseur de roc de quelques millimètres. L'instinct de
l’Osmie l’incite à boucher toutes les fissures, tous les trous voisins de
son nid, qui pourraient en permettre l’entrée aux maraudeurs, mais la
bête n’en comprend pas le motif; il ne lui importe pas que le travail
soit utile ou non, l’impérieux instinct est satisfait. J'ai déjà rapporté
divers cas analogues chez l’Odynerus parietum L. et l’'Osmia cornuta
Latr. (!), chez l’Osmia ferruginea Lep. et l’Heriades truncorum
(1) Observations sur l'instinct de quelques Hyménoptères du genre Odynerus
Latr. (Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896).
APE
Notes sur l'instinct des Hymenoptères melliferes. 91
L.(!). Près de l'O. cyanoxantha, le Prosopis soror Pérez, et une Osmie
qui n’est restée inconnue (2) nichent comme elle dans les cavités des
rochers, ils ont aussi l'habitude de boucher les trous qui sont près de
celui qui conduit à leur nid. Il semble donc que tous les Hyménoptères
nidifiants sont portés par leur instinct à fermer les fentes ou les trous
qui s'ouvrent près de l’orifice de leur nid; c’est chez eux un acte habi-
tuel êt nullement le résultat de la réflexion.
La coque de l'O. cyanozantha est de forme ovale assez large, ses
bouts sont largement arrondis. Elle .est faite de deux enveloppes ; à
l’intérieur est un cocon de couleur jaune-brun pâle, assez rigide, qui
est entouré d’un tissu léger, blanc, attaché à la pierre. Vers le milieu
de septembre, l’insecte y était à l’état de nymphe, tantôt blanche,
tantôt déjà colorée et prête à se transformer, et le 23 décembre suivant
je n’y ai plus trouvé que des insectes parfaits.
Le 12 juin, dans la matinée, je venais de trouver un nid d’O.
cyanoæantha, quand je vis y arriver une Sienomutilla argentata Vill. ©,
qui commença à explorer lentement la maçonnerie de cailloux agglu-
tinés. Elle s’arrêtait à presque toutes les pierres, et cherchait à les
détacher en faisant effort avec ses mandibules, dont elle se servait
comme d’un levier. Ses pattes étaient fixées au béton, et je voyais
distinctement les mouvements de son corps d'avant en arrière qui tra-
duisaient ses efforts. Elle s’acharnait à décoller deux ou trois pierres
voisines, qu’elle sentait peut-être moins bien scellées que les autres, et
effectivement j’en vis bientôt tomber une à terre, puis une seconde.
Mais la muraille était épaisse, et, sous la première couche de moellons,
d’autres étaient non moins bien cimentés, le travail marchait très
lentement. Vainement je cherchai à aider le parasite en décollant quel-
ques pierres; un vent froid soufflait, le ciel s’était couvert, et la pluie
commença à tomber, la guêpe abandonna la place. Le lendemain
matin, le ciel venait à peine de se découvrir, et le vent froid de s’apai-
ser, lorsque j’arrivais au nid de l’Osmie. La Mutille y était déjà, occupée
à achever la brèche qu’elle avait commencée la veille, et que javais
moi-même agrandie. Mais le ciel se couvrait de nouveau, et le vent
Îraîchissait; craignant la même déconvenue que la veille, je vins en
aide au parasite, en détachant les moellons qu’il cherchait à enlever,
et je mis à découvert la larve qui se trouvait au-dessous. La Mutille
(1) Notes détachées sur l'instinct de... 1'e série, p. 142.
(2) Je suppose O. aenea L., à cause de la taille des coques, et parce qu’elle
étail assez commune.
92 CH. FERTON.
reconnut sa proie, et la palpa avec ses antennes, puis elle se retourna,
enfonca dans la brèche la pointe de son abdomen, et l’y maintint pen-
dant quelques secondes. Elle se retourna de nouveau vers l’Osmie, la
palpa encore avec ses antennes, et reprit ses recherches à la surface du
nid. Très peu de temps plus tard, elle s’éloigna définitivement en
paraissant chasser. Elle avait évidemment pondu, mais lorsque j'ai
achevé d’ouvrir la cellule pour y chercher son œuf, j'ai reconnu que
j'avais éventré la larve avec ma pointe de Îer, et il me fut impossible
de retrouver l’œuf dans ce nid trop élevé pour y observer facilement
sous un vent assez fort:
Il n’en reste pas moins que la Stenomutilla argentata est parasite de
l’Osmia cyanoxantha, et qu’elle en dévore la larve et non le miel. J’a-
vais déjà obtenu cette guêpe des nids de deux Osmies, probablement
0. Fertoni Pérez et tunensis Fabr. (1).
FABRE a trouvé dans les nids de l’Osmie un autre parasite, le Dioxys
cincta Jur. mais « c’est, dit-il, de la part du parasite erreur manifeste ».
Le Dioxys recherche pour y pondre les cellules du Chalicodome des
galets : « Le dôme lui est familier... Il entre, voit un amas de miel...
Il fait sa ponte dans la fallacieuse cellule. Sa méprise est d’une sérieuse
gravité pour la future larve. L’Osmie en effet, vu sa petite taille,
n’amasse que des provisions très exiguës : un petit pain de pollen et
de miel, gros à peine comme un pois médiocre. Pareille ration est
insuffisante pour le Dioxys. De ce famélique réfectoire il ne peut sor-
tir qu'un avorton... A le voir si réduit, on est surpris de sa vitalité
tenace, qui lui permet d'atteindre la forme adulte malgré l'extrême
déficit de l’alimentation (?).
FABrE s’est laissé emporter par son imagination. A Dellys, le Chali-
codoma muraria est rare, et je n’y ai vu aucun de ses nids près de
ceux de l’Osmia cyanoxæantha dont je viens de parler. Cependant l’Os-
mie y hébergeaït fréquemment le Dioæys cincta, car je l’ai obtenu trois
fois des onze coques, que seules j'avais pu extraire des nids de l’Abeïlle
en en respectant suffisamment l'habitant, pour qu'il puisse achever son
évolution. Le Dioxys est donc bien normalement parasite de l’Osmie,
et il ne s'était nullement fourvoyé, lorsque FABRE le trouvait dans ses
cellules. Comme beaucoup d’autres parasites, le Dioæys cincta ne limite
pas sa chasse à la recherche de nids d’une seule espèce de mellifères,
et sa taille varie avec celle de son hôte. Le monde des Hyménoptères
(1) Notes détachées sur l'instinct. 4° série.
(2) Loc. cit., p. 332-333.
Notes sur l’instinct des Hyménoptères melliferes. - 93
nous offre de nombreux exemples analogues; les Mutilles notamment
s’attaquent à des nidifiants divers, gros ou petits, et leur corpulence
varie avec celle de la larve qu’elles ont dévorée. De grande ou de petite
taille, toutes ces bêtes sont normales, et font également souche; elles
n'ont pas fait erreur en déposant leur œul dans une cellule, où leur
larve ne trouvera qu’une mesquine ration.
La coque du Dioxys cincta est un peu plus grande que celle de l'Os-
mie ; elle ne comprend qu’une seule enveloppe d’un tissu souple, jau-
nâtre, entouré d’une légère bourre de soie blanche, elle est également
arrondie à ses deux extrémités.
Megachile callensis, n. sp. — ©. Vicinissima Fertonii Pérez,
differt majore statura, scopae nigris tribus ultimis abdominis segmentis
et antecedentis nigris lateribus.
Long. 12 mm.
La Calle (Algérie), 9 juillet.
Cet insecte pourrait n’être qu’une variété de la M. Fertoni, dont il
ne diffère que par sa taille plus grande, 12 mm. (Fertoni : 9-10 mm.).
et par la couleur de sa brosse, noire sur les trois derniers segments
de l'abdomen, et sur les côtés du précédent. Chez Fertoni elle n’est
noire que sur une partie du dernier segment, où le premier rang de
poils est blanc comme le reste de la brosse.
Un seul exemplaire pris sur le plateau qui domine La Calle.
Megachile picicornis F. Moraw (— provincialis Pérez). FABRE à
longuement décrit le nid de cette Mégachile (!) ; j’ai pu observer la bête
à Dellys, ce qui me permettra d’ajouter aux observations qu’il a pu-
bliées.
La M. picicornis volait à Dellys du 15 juin jusqu’en août, nidifiant
dans le sol, dans des terrains argileux durs; elle y nichait dans des
terriers qu’elle n’avait pas creusés, et qui devaient être l’œuvre de
larves de Coléoptères qui me sont inconnues. Dès qu’elle a fait choix
d’un terrier, la mère le nettoie minutieusement; les déblais qu’elle en
tire ne sont pas accumulés au bord du trou, mais transportés au vol
dans toutes les directions, et abandonnés en l’air à de grandes dis-
tances du nid (60 à 80 cm.).
Ainsi que le fait remarquer FABRE, les pièces ovales, découpées dans
les feuilles, qui composent la ceilule de l’Abeille, sont de longueurs
(1) Souvenirs entomologiques, 4° série, Paris, 1891, p, 98 et suivantes (W.
albocincta Pérez).
94 CH. FERTON.
diverses; dans toutes mes observations elles étaient agglutinées. La
petite outre, pourvue de miel et d’un œuf, est clôturée à sa partie
supérieure par un couvercle horizontal, fait de quelques rondelles de
feuilles appliquées les unes sur les autres. « Parfois, dit le Maitre à
propos de ce couvercle, le diamètre des pièces est d’une précision
presque mathématique, si bien que les bords de la rondelle reposent
sur la feuillure. Un découpage au compas n’obtiendrait pas mieux.
Parfois encore la pièce excède légèrement l'embouchure, de facon que
pour entrer, elle doit être forcée et courbée en godet. Le diamètre
précis est le propre des premières rondelles. les rondelles qui sui-
vent quand la pile est nombreuse sont légèrement plus amples ; elles
ne s'adaptent à l'embouchure qu’en cédant à la pression et devenant
concaves. Cette concavité paraît recherchée de l’Abeille, car elle sert de
moule pour le fond courbe de la cellule suivante » (!). L'auteur s'étonne
ensuite de la précision avec laquelle sont découpées les pièces rondes,
qui correspondent exactement à l'ouverture de la cellule. Il m’a tou-
jours semblé que nous ne devions pas en être plus surpris que de toute
autre manifestation de l'instinct chez les Hyménoptères. Depuis de
longs siècles le diamètre des cellules de la Mégachile est à peu près
invariable, et les dimensions des rondelles qui doivent la fermer sont
restées les mêmes, elles se sont peu à peu formées et gravées dans la
mémoire de l’Abeille. Au surplus la précision qu'a vue FABRE, et que
j'ai parfois observée, ne se rencontre pas toujours aussi parfaite. Dans
des nids de la M. picicornis trouvés à Dellys, les cellules étaient clô-
turées par des tampons faits de 2 à 4 rondelles circulaires, appliquées
les unes sur les autres. Ces disques, même ceux du dessous, étaient
souvent d’un diamètre supérieur à celui du terrier, la mère en repliait
les bords qu’elle collait à la paroi du trou. Il est vrai que la rondelle
du dessus est toujours plus grande que le conduit à fermer, mais il
faut remarquer que le nombre des pièces circulaires qui bouchent le
pot à miel est variable ; la Mégachile en apporte jusqu’à ce qu’elle en
ait placé une de dimensions plus grandes que celles de l’ouverture,
dont elle puisse replier les bords et les coller à la paroi, afin d’obtenir
ainsi une fermeture hermétique.
Le miel de la M. picicornis était blanc à Dellys, presque liquide dans
le haut, plus ferme et grenu à la base de la cellule. L'œuf était piqué
dans la pâtée, incliné à 45 degrés environ.
Au-dessus des loges, l’Abeïlle avait construit une barricade de lam-
beaux de feuilles (planche V), semblable à celle que FABRE a trouvée
(1) FABRE, Loc. cit, p. 103-104.
Notes sur l'instinct des Hymeénoptères mellifères. 95
à Sérignan au fond du nid. C’étaient des pièces ovales, de longueurs
variables, enroulées en forme d’entonnoir et emboîtées les unes dans
les autres ; elles n'étaient pas agglutinées. Ces sortes de cornets étaient
placés de façon que leurs ouvertures latérales étaient tournées alter-
nativement d’un côté et de l’autre. Enfin la base de ces lambeaux
de feuilles était repliée intérieurement. Cette barricade était tantôt
très petite et ne comprenant que quelques feuilles, tantôt longue de
plusieurs centimètres. L’une d’elles mesurait 6 centimètres de long,
et était composée de 99 fragments de feuilles. Parfois elle manquait,
comme à Sérignan.
J'ai été surtout frappé de la similitude des pièces qui composaient
ces barricades avec celles dont étaient construites les cellules. Mêmes
formes ovales de longueurs variables; dans les deux constructions les
bords inférieurs de la feuille sont repliés intérieurement, et les pièces
sont disposées de manières analogues les unes dans les autres. C’est
au point que dans le premier nid que j'ai ouvert, l'obstacle ne com-
prenant qu’un petit nombre de fragments de feuilles, jai cru y voir
une cellule commencée, que l’Abeille avait abandonnée pour clore son
terrier. Évidemment nous sommes en présence de la forme primitive
des obstacles de rondelles circulaires empilées les unes sur les autres,
qu’on observe dans les nids de certaines Mégachiles, et nous pouvons
concevoir la progression qu'a suivie l'instinct dans la naissance de cette
habitude. Au début, des mères trouvèrent avantage, pour interdire
l'entrée de leur nid, à le terminer par une cellule non approvisionnée,
puis d’autres renforcèrent cet ouvrage défensif en augmentant sim-
plement le nombre des pièces qui le composaient. Ce n’était pas pour
l’Abeïlle un nouveau travail, il lui suffisait de découper des lambeaux
de feuilles identiques à ceux des cellules, et de les agencer de Ja
même manière. Ainsi opère encore la M. picicornis. Plus tard un
grand progrès a été réalisé par l’emploi pour ces barricades de ron-
delles circulaires appliquées les unes sur les autres, parce que le nid
a été beaucoup mieux fermé, et que l’espace occupé par l'obstacle a
été moindre.
Mais la Mégachile n’a pas encore terminé son nid, il lui reste à
boucher l’orifice du terrier. Elle le fait avec des rondelles circulaires
de feuilles posées à plat les unes sur les autres, et sur le disque ainsi
obtenu elle bâtit une cloison de maçonnerie, qu’elle construit avec de
la terre argileuse gâchée avec un liquide salivaire. Dans un nid ouvert
le 2 juillet, le tampon de feuilles comprenait 4 rondelles, qui toutes
étaient d’un diamètre supérieur à celui du terrier ; leurs bords étaient
repliés vers le haut, et la cloison de terre qui recouvrait ce disque
96 CH. FERTON.
enveloppait complètement le repli des feuilles, de façon à l’isoler de la
paroi du terrier, contre laquelle elle était elle-même collée. Cette fer-
meture était hermétique et solide; en effet, à son contour, qui était sa
partie faible, le tampon d'argile était scellé à la paroi du conduit, et
l'élasticité des feuilles contribuait encore à le maintenir en place. Ce
tampon de terre avait une forme concave; son épaisseur, assez grande
sur les bords, était à peine d’un millimètre au centre. (Planche HI,
fig. 8.)
On sait que les Megachile lanata Fabr. et disjuncta Fabr. de l'Inde
construisent leurs cellules avec de la terre agglutinée avec de la
salive (!), et que la M. ericetorum de nos régions en fait de semblables,
ei les enduit en outre intérieurement d’une couche de résine (2), mais
on ne connaissait, je crois, aucune espèce du genre employant à la fois
les lambeaux de feuilles et le mortier de terre gâchée. La M. picicor-
nis, qui utilise ces deux sortes de matériaux, vient donc relier les
découpeuses de feuilles aux Mégachiles pétrisseuses de boue.
La fermeture de feuilles et de terre, dont il vient d’être question,
n’est pas à fleur du sol, elle est au-dessous de l’orifice, quelquelois à
plus d’un centimètre de profondeur. La mère achève de remplir le
trou avec de la poussière ou des blocs de terre, qu’elle arrache avec
ses mandibules à la paroi du terrier. Blocs et poussière tombent dans
le trou et y sont laissés tels, l’'Abeiïlle ne modifie en rien leur arran-
gement, comme le ferait un Sphégide fouisseur, elle n’apporte pas de
matériaux, de sorte que la cavité ne peut être entièrement comblée,
et que le nid se trahit toujours par une petite dénivellation du sol.
L’Osmia fossoria Pérez ferme de la même manière le terrier dans
lequel elle vient d’enterrer son nid(?). Très peu d’Apiaires sont fouis-
seurs, leur art semble récent, très éloigné de la perfection de celui
des Sphégides fouisseurs. |
J'ai trouvé plusieurs fois à Dellys le nid de la M. picicornis tel que
je viens de le décrire, mais au même emplacement j’ai ouvert d’autres
nids de cet insecte, dans lesquels manquaient quelques-unes des
défenses dont il a été parlé. Tantôt c'était la barricade de feuilles qui
était absente, d’autres fois c'était le tampon de feuilles et de terre, ou
(1) D’après Ch. Horne, dans J. PÉREZ, Les Abeilles, Paris, 1889, p. 221.
(2) Ad. Bezzevoye, Observations sur le Chalicodoma muraria, eic., (Bull.
Soc. hist. nat. de Metz, 1883) et Ch. FERTON, Nouvelles observations sur
l'instinct des Hyménoptères gastrilégides de la Provence (Actes de la Soc.
linn. de Bordeaux, 1896).
(3) Ch. FerTon. Recherches sur les mœurs de quelques espèces algériennes
du genre Osmia Pz. (Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1891).
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 97
la couche de poussière qui termine d'habitude le nid. Quelquefois
la place n’avait pas manqué à la mère, de sorte que je ne pouvais
m'expliquer l’absence des obstacles manquants.
Anthidium laterale Latr. (— quadrilobum Lep.). — FABRE a déjà
étudié cet insecte (!), mais il ne paraît avoir vu que des nids ter-
minés depuis quelque temps, dont il aurait obtenu les éclosions.
L’A. laterale nichait à Fréjus (Provence) dans des nids de Fourmis
abandonnés, et s’y installait dans une vaste cavité (?) voisine de l'entrée.
Les cellules étaient faites de résine recueillie sur des cyprès, qui
croissaient à quelques mètres de l’endroit où j’observais.
Le nid de l’Anthidie est simplement posé sur le sol, aussi l’établis-
sement de la première loge demande à la bête quelques précautions,
pour donner à la construction une stabilité suffisante. Cette cellule,
ovale à l’intérieur, ne l’est pas à l’extérieur; elle est fortement élargie
à son pied, et repose ainsi sur une sorte de table de résine, à base
convexe, assez analogue aux tables de béton, sur lesquelles on fait
souvent reposer les fondations des bâtiments construits sur un sol
mou. Ce soubassement est fait aussi simplement que possible, les
matériaux n’en sont pas travaillés comme ceux dont sont édifiés les
cellules. Ce sont des blocs dont la couleur varie du blanc au marron,
et qui ont été mis en œuvre tels qu'ils ont été récoltés sur les cyprès
voisins. Ils ont été seulement juxtaposés, et leurs couleurs diverses
les font distinguer à l’œil nu. Au contraire, la résine, dont est faite la
cellule qui repose sur cette table, a été triturée par les mandibules de
l’Abeille, on y distingue à la loupe des grains de couleurs différentes,
mais à l’œil nu la pâte est homogène; elle est molle, tandis que celle
du soubassement est presque dure.
La largeur du support de résine varie avec la hauteur de la cellule;
les deux constructions marchent de pair, l’Abeille élargissant le sou-
bassement au fur et à mesure que cela devient nécessaire pour la
stabilité de l'ouvrage. Un nid trouvé à Fréjus le 2 août comprenait
une seule cellule inachevée, qui était supportée par une table massive
mesurant 2 centimètres de diamètre et 5 millimètres d'épaisseur.
Le petit tonnelet était cependant léger, il avait 12 millimètres de haut,
7 millimètres de diamètre intérieur, et l’épaisseur de sa muraille
n’était que de trois quarts de millimètre. Mais il n’était pas vertical, il
(1) Souvenirs entomologiques ; 4° série, 1891, p. 151 et suivantes.
(2) Je n’ai pris les dimensions que d’une seule; le diamètre était 6 à 7 em.,
la hauteur 3 cm.
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXIU [1914]. 7
98 CH. FERTON.
s'était incliné d’une trentaine de degrés vers l’horizon, probablement
à Ja suite de tassements dans le sol de la salle. La mère avait pro-
longé le soubassement du côté vers lequel penchait l'édifice, afin d’en
prévenir la chute (planche I, fig. 10). Le lendemain, la première loge
d’un autre nid, dont l’état d'avancement était le même, mais qui était
restée verticale, n’était soutenue que par un piédestal de 1 millimètres
de diamètre. Enfin, le même jour, un autre nid me montrait une seule
cellule moins avancée que les deux précédentes (7 millimètres de
hauteur), dont le support était moins large que les deux premiers.
C'était un rectangle de 15 millimètres de longueur, dont la largeur ne
dépassait pas le diamètre de la cellule.
Dans un nid terminé on ne trouve plus trace de la table qui a sou-
tenu la première loge (planche IT, fig. 11) ; Abeille l’a détruite, comme
le maçon fait disparaître après son travail le cintre de bois sur lequel
il a construit une voûte. A mesure qu’elle fait de nouvelles cellules, la
mère les accole à celles déjà construites, et la viscosité de la résine
employée les fait adhérer solidement; l'édifice entier est stable, et le
soubassement est devenu inutile, il a done été supprimé. Je suppose
que l’Anthidie en a utilisé les matériaux pour la construction des der-
nières loges du nid. C’est sans doute pour ce motif que la pâte qui a
servi à édifier les cellules, paraissant homogène à l’œil nu, se montre
à la loupe comme composée de petits grains de couleurs variant du
blanc au jaune marron. Elle a été produite par la trituration des blocs
de couleurs diverses qui formaient le soubassement.
La résine qu'apporte l’Anthidium est molle, les blocs de terre isolés
et les débris de graines abandonnés par les Fourmis, sur lesquels re-
pose l'édifice, se fixent à sa base et à ses côtés jusqu’à une certaine
hauteur. Peut-être c’est ce qui a fait dire à Fabre que l’insecte enchâsse
à l'extérieur de ses constructions des graviers, des parcelles de terre
et des têtes de Fourmis de grande taille(!). Je crois que c’est une
erreur, parce que ces débris ne se trouvent que vers la base du nid,
ils deviennent rares vers le milieu, et il n’y en a pas au sommet. En
outre, le 3 août un nid de l’année précédente, renfermant encore ses
habitants non libérés, ne portait aucun de ces objets. Enfin, lorsqu'on
saisit un nid en construction, la viscosité de sa résine fait coller aux
doigts au moins les loges le plus récemment faites.
De nombreux cyprès de grosse taille avoisinaient les nids que j’ob-
servais à Fréjus, et devaient fournir la résine en abondance, néanmoins
l'A. laterale en était économe, et la paroi de ses loges n’était pas aussi
(1) Loc. cût., p. 152.
Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 99
robuste que celle des nids qu'a décrits Fabre. Vers la calotte supé-
rieure elle était très mince ; dans un nid trouvé le 3 août, dans une
cavité bien abritée, la résine avait totalement disparu dans la partie
supérieure de ses onze cellules, laissant à nu les coques, qui mon-
traient à leur sommet leur petit bouton, sorte de cheminée d’aération.
Le nid n’était cependant pas très vieux, car quelques jours plus tard
je voyais sortir ses onze habitants en insectes parfaits.
Tous les nids de l’Abeille que j’ai trouvés étaient, comme ceux de
Fabre, construits en résine. Il n’en est probablement pas toujours
ainsi, et l’insecte me semble très accommodant sous ce rapport. En
1909, l’espèce était commune à Escaffarels (Basses-Alpes), près du pont
et du tunnel de la voie ferrée, voisins de la gare. Le 14 et 15 août, j'ai
vu plusieurs fois un À. laterale Q venir s’approvisionner sur un pe-
tit dépôt de matière visqueuse abandonné sur le sol près des deux
ouvrages d'art. Je crois que cette matière était de la graisse destinée
à lubréfier les organes des machines, qui avaient été employées à la
construction du pont ou du tunnel. L’endroit où la bête venait se poser
était évidé, preuve qu’elle avait déjà emporté une certaine quantité de
graisse; celle-ci, qui avait conservé son odeur caractéristique, avait à
peu près la consistance de la résine fraiche.
Anthidium Latreillei Lep. — Cette abeille a été aussi observée
par FABRe (!). Je n’ai trouvé que deux de ses nids, tous deux à peu près
dans le même état d'avancement. Le 30 juillet, à Fréjus, un À. Latreil-
lei nichaïit, près des À. laterale dont il vient d’être question, dans un
vieux nid de Fourmis. Près de l’orifice du terrier, dans une vaste ca-
vilé de 5 centimètres environ de diamètre, il avait construit 4 cellules
de résine semblables à celles de l’A. laterale, mais plus petites; une
5e était commencée. Toutes ces loges, dressées verticalement, étaient
accolées les unes aux autres, et reposaient sur le sol. Quelques brin-
dilles et débris de feuilles qui étaient collées à leur surface n'avaient
pas dû y avoir été apportées par la mère. En effet la résine des cellules
les plus récentes était encore un peu visqueuse, et celle de la loge en
construction était si molle, qu’un très faible attouchement la déformait.
Les débris que portait le nid avaient donc dû s’y fixer par le seul con-
tact de l'édifice reposant à terre.
Le second nid de cette Abeille que j’ai pu observer (Dellys, 11 sep-
tembre) avait été établi dans un terrier creusé par l’Anthidium, dans
un talus de poussière et de petits fragments de terre argileuse formant
(1) Loc. cit., p. 191 et suivantes.
100 | CH. FERTON.
une terre croûlante. Je voyais l’Anthidic s’enfoncer dans la poussière,
à la recherche de son terrier, dont l’orifice avait probablement été
masqué par un petit éboulement. Après avoir pris la bête, j'ai trouvé
facilement le conduit; c’était un canal presque horizontal, conduisant, à
une profondeur de 7 à 10 centimètres, à une cavité renfermant un nid
semblable à celui de Fréjus. Il comprenait 4 cellules achevées et une
autre commencée (planche III, fig. 2), la résine dont elles étaient fai-
tes, brillante et molle, était visqueuse et adhérait aux doigts. La loge
inachevée avait à peu près les deux tiers de sa hauteur normale, sa
paroi était si mince, qu’elle laissait passer la lumière. Elle contenait
cependant déjà un peu de pâtée, poudre jaune sèche rassemblée au
fond. L’A. Latreillei mène donc de front la construction de la cellule
et son approvisionnement, alternant les deux genres de travail : peut-
être aussi l’épaisseur de la paroi du pot à miel augmente-t-elle en
même temps que sa hauteur.
Lorsque j'ai mis à découvert le nid de l’insecte, il était d’une pro-
preté parfaite; à sa surface ne se trouvaient ni corps étrangers, ni
poussière, et les tonnelets brillaient au soleil. Ni à Fréjus, ni à Dellys
VA. Latreillei n’enchâsse donc dans la paroi de son nid des graviers
ou des parcelles de terre, et, de même que pour l’A. laterale, ceux qu’y
a trouvés Fabre à Sérignan y avaient élé fixés accidentellement par
suite de la viscosité de la résine.
Le terrier dans lequel était le nid de Dellys avait certainement été
creusé par la mère, alors qu’en Provence Fabre et moi n'avons vu
nicher l’A. Latreillei que dans des trous qu'il avait trouvés tout pré-
parés. Il eût été intéressant de voir si les sujets algériens savent,
comme ceux de Provence, nidifier dans des cavités creusées par d’au-
ires bêtes, mais l’insecte était rare, et je n’ai pas pu trouver de nou-
veaux nids.
Ammophila hirsuta Scop., var. mervensis Rad. — J'ai fait voir
antérieurement par de nombreux exemples la faible variabilité de l’ins-
tinct des Hyménoptères, et j’en ai conclu qu'il peut être employé pour
la distinction des espèces de la même manière qu’un caractère anato-
mique. L’A. hirsuta m'a montré dans deux circonstances une modi-
fication de ses habitudes, que je crois assez intéressante pour être
relatée.
Cet insecte chasse des chenilles du genre Agrotis; FABRE a raconté
comment la Guêpe s'empare de la larve (1). De mon côté j'ai observé
(1) Souvenirs entomologiques, Paris, 1879, p. 219.
Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. AO
à Bonifacio la variété mervensis de l’espèce, et j'ai relaté sa méthode
de chasse, et la facilité avec laquelle l’Agrotis échappe à l’'Hyméno-
ptère (!). L’insecte est commun à Bonifacio, et j’ai revu plusieurs fois
les faits que j'avais rapportés. L’agile larve fuit vivement devant son
ennemi en rampant sous le sable, ou même par des bonds d’une
dizaine de centimètres qu’elle exécute au-dessus du sol. La Guêpe de
son côté s’est adaptée à cette chasse, qui exige une tactique et une
vivacité bien différentes de celles qu’on observe chez les autres Am-
mophiles de nos régions.
L'instinct de l’A. hirsuta semble donc fixé sous ce rapport, la bête
paraissant ne rechercher que des Agrotis. Cependant, le 29 avril, j'ai
pris à Bonifacio une A. mervensis enfouissant une Cucullia chamomillae
Schiff, d’une famille différente des Agrotis, et dont le genre de vie est
autre. Elle est aérienne « vivant sur les Anthemis matruaria, etc. » (2).
De même le 4 mai (Bonifacio), une À. mervensis encore creusait son
terrier, après avoir paralysé et juché sur une branche d’un Ciste une
larve de Epinephele jurtina L., qui « vit de graminées » (*). Très dif-
férent des Agrotis, ce ver est velu, et on sait que les Ammophiles ne
prennent qu'exceptionnellement des chenilles velues; je n’en connais-
sais qu’un seul exemple, que j'avais observé à Châtellerault dans un
nid appartenant à une espèce qui m'est restée inconnue (*).
Dans ces deux circonstances, l’'Ammophile, ne trouvant pas le gibier
qu’elle cherchait, aurait-elle abandonné sa méthode de chasse habi-
iuelle pour en adopter une autre? Je ne le pense pas, et l’admettre
serait accorder beaucoup d'intelligence à la bête. Depuis plus d’un
quart de siècle que j’observe les Hyménoptères, je n'ai vu que très
rarement chez eux des actes d’intellect, et encore tous ne comportaient-
ils qu’une modification de l'instinct beaucoup moindre que celle dont
il s’agit. Que les deux captures rapportées ci-dessus soient exception-
nelles pour l’A. hirsuta, cela me semble certain. D'abord, en effet, l’in-
secte, très commun dans toute l’Europe, a été souvent observé, et on
l’a toujours indiqué à ma connaissance comme chasseur d’Agrotis. De
plus, la larve d’Epinephele, avec sa peau velue, est sans nul doute un
gibier généralement dédaigné par la Guêpe. Quant à la Cucullia, la ma-
nière dont l'Ammophile l’a enterrée suffirait à montrer que ce n’est
pas son gibier habituel. Elle était beaucoup plus grosse que les Agrotis
(1) Notes détachées sur l'instinct, etc. (1° série), p. 140.
(2) P. Chrétien, in litt.
(3) P. Chrétien, in lité.
(4) Notes détachées sur l'instinct, etc... (1r° série), p. 141.
102 CH. FERTON.
que prend généralement le chasseur, son poids était dix fois celui de
la Guêpe (1). Quoique l'Ammophile l’eñt capturée avant d’avoir creusé
son terrier, elle avait fait pour elle une cellule beaucoup trop petite,
et le conduit qui y menait étail également trop exigu. Elle eut les plus
grandes peines à faire entrer la bête dans le nid, et après qu’elle eut
fermé le terrier, et que je l’eus prise, j’ai constaté que la larve occupait
non seulement la cellule mais aussi une bonne partie du conduit. Ses
derniers segments élaient recouverts de poussière, fait insolite chez
les fouisseurs, qui emmagasinent toujours leur proie dans une chambre
propre, à parois lisses, bien distincte du terrier qui y conduit.
En définitive, l’'Epinephele et la Cucullia ne sont qu’exceptionnelle-
ment chassées par VA. hirsuta, et les deux cas que j'en viens de citer
ne peuvent être attribués à des actes d'intelligence. À mon sens, c’est
l’'atavisme qui a poussé mes deux mères à paralyser ces larves. L’ins-
tinct de l'A. hirsuta n’est pas encore suffisamment fixé, et il est arrivé
que la mère en chasse, se trouvant en présence d’un gibier qui n’est
plus le sien, l’a néanmoins happé et paralysé pour le donner à sa larve
ainsi que faisaient ses ancêtres. On ne pourrait attribuer le fait à cette
sorte de négligence, que montrent parfois les Hyménoptères, qu'on
soumet à des expériences modifiant les conditions habituelles de leur
nidification. On peut voir alors en effet ces insectes, comme déroutés,
terminer leur nid à la hâte, et l’abandonner après l'avoir grossière-
ment clôturé. Mon Ammophile, au contraire ferma le sien avec soin,
ne négligeant aucune des précautions qu’elle prend d'habitude. Elle
tassait fréquemment le sable qu’elle venait de projeter dans le terrier,
et elle en égalisait la surface en la frottant avec la face antérieure de
ses mandibules, comme les À. sabulosa et cumpestris observées par
ApLERz (2). Sa tête était animée d’un mouvement transversal vibratoire,
et la poussière fuyait sous sa pression. Certainement la mère donna à
son travail le même soin que pour un nid établi dans les conditions
ordinaires.
Dinetus Perezi, n. sp. — @. Picti Jur. vicinus, differt duobus
ultimis brevioribus et crassioribus antennarum segmentis, penultimi
inferiore parte basi paulo inflata, flagelli longiore segmento secundo ;
clypei minus lata gibba, minus late rotundato margine; anterioribus
tarsis parvis et tenuibus quinque setis armatis; mesonoti densioribus
(1) Poids de la chenille, { gr. 21; poids de l'Ammophile 1 décigr. 2.
(2) Lefnadsfôrhallanden och instinkter inom familjerna Pompilidae och
Sphegidae, UT (Kungl. Svenska vetenskapsakademiens Handlingar, Up-
sala et Stockholm, 1910).
Notes sur l'instinct des Hymenoptères melliferes. 103
et parvioribus punctis; abdominis duobus fere impolitis anterioribus
segmentis.
Voisin du D. pictus Jur., il en diffère par ses antennes, dont les
deux derniers articles sont plus courts et plus épais, l’avant-dernier
est un peu épaissi en dessous vers la base, tandis qu’il est régulier
chez pictus; le 2° segment du fouet est au contraire plus long que
celui de pictus. La gibbosité du chaperon est un peu moins étendue,
l’arrondi saillant de son bord un peu moins large que ceux de picius.
Les tarses antérieurs sont faiblement armés, leurs soies sont courtes
et grêles, chez pictus ils sont presque aussi bien armés que ceux de
la femelle, leurs soies sont longues et larges, et leur nombre (7) est
supérieur à celui des soies de Perezi (5).
La ponctuation du mésonotum est plus serrée et plus fine que chez
pictus, les deux premiers segmenis de l'abdomen sont presque ternes,
ceux de pictus sont luisants.
Noir; face presque entière (jusque près de l’ocelle inférieur), man-
dibules, devant du scape et une partie du dessous des antennes, une
ligne derrière les yeux, prothorax, scutellum et postscutellum, écaille
des ailes, point calleux et une tache voisine, une tache de chaque
côté du 2° segment de l’abdomen et parfois du 3°, tibias presque
entiers et base des cuisses surtout aux 4 pattes antérieures jaunes;
abdomen ferrugineux, sombre aux trois derniers segments ; partie des
antennes, extrémité des mandibules et tarses testacés.
Long. 6-7 mm., La Calle {Algérie), 24 juin.
Tachysphex lativalvis Thoms. — Dans une note sur des « Hy-
ménoptères nouveaux d'Algérie, et observations sur l’instinct d’une
espèce » (!), j'ai indiqué le T. lativalvis comme chasseur d'Hémiptères.
C’est un lapsus, j’ai moi-même rapporté que cet insecte capture l’Ec-
tobia livida Fabr. (Orthoptère) (?), et AnLerz a confirmé mon observa-
tion en notant que la Guêpe rapporte l’Ectobia lapponica (°).
Miscophus gallicus Kohl. — Le Miscophus gallicus nidifie à Dellys
comme en Provence et à Bonifacio {*)}, dans le sable ou la poussière.
(1) Bull. Soc. entom. Fr., 1912, n° 8.
(2) Notes détachées sur l'instinct, etc. (1"° série).
(3) Lefnadsfôrhallanden och instinkter inom familjerna Pompilidae och
-Sphegidae, 11 (Kungl. Svenskapsakademiens handlingar, Uppsala et Stock-
holm, 1906).
(4) Ch. FerTon. Nouveaux Hyménoptères fouisseurs et observations sur
l'instinct de quelques espèces. M. rubriventris — M. gallicus Kohl var.
(Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896).
104 CH. FERTON.
Quand il renonce à continuer un terrier qu’il avait commencé à
creuser, il le comble grossièrement avant de l’abandonner. Ce fait ne
paraît pas très rare chez les fouisseurs, je l'avais déjà observé chez le
Tachysphex Panzeri V. d. L., et j'ai signalé une précaution analogue
prise par le Sphex subfuscatus DhIb (1).
Dans une cellule que terminait un Miscophus gallicus var. rubriven-
tris Fert. (Dellys, 15 septembre), se trouvaient trois araignées, Ælu-
rillus Monardi Luc. Q (Salticidae, jeunes) ; celle qui portait l’œuf de la
guêpe était près de l’entrée de la chambre, c'était la plus vivace, et
probablement celle que je venais de voir apporter par la mère. L’œuf
était placé comme je l’ai déjà décrit (?): collé par son bout céphalique
à la tranche antérieure de l'abdomen, du côté droit et près de l’inser-
tion du thorax ; il était vertical, son bout libre s’élevant au-dessus de
la face supérieure de l’abdomen. L’Ælurillus qui le portait était velu,
et cependant le germe était fixé à son tégument même, sans que la
mère ait eu à peler une partie de l'abdomen à la manière du Pompilus
6-maculatus Rossi (°). Le Miscophus avait collé son œuf en un point d’où
les poils s’écartent dans des directions divergentes, laissant de la sorte
un petit espace presque nu. Tous les Wiscephus de nos régions, dont
j'ai pu observer l’œuf, l’installent sur lAraignée de la façon que je
viens de rappeler , et probablement aussi ils le fixent au même point
de l'abdomen presque dépourvu de poils. On concoit que la position
de l’œuf sur la proie soit nvariable chez eux, car, pour la modifier, la
mère devrait changer profondément ses habitudes; elle aurait à em-
ployer une nouvelle manière de préparer l'emplacement où elle colle
l'extrémité céphalique.
L'Araignée qui portait le germe était vivace, mais sa dernière patte
du côté de l’œuf était plus écartée du corps que les autres. J'avais déjà
fait cette observation chez les Miscophus (*), et on peut en constater
l'exactitude dans le terrier même, ou dès qu'on en a extrait la bête.
Est-ce dû à une luxation de la patte par la Guêpe, ou à ce que l’Araïi-
gnée écarte le membre d’un point douloureux? La seconde hypothèse
. m'a paru la plus probable, parce que, quand je forçais lÆlurillus à se
déplacer, il le faisait en écartant la patte de l'œuf, et que, lorsque je le
soulevais et le laissais reposer en rapprochant la patte de l’abdomen,
il Ven écartait de lui-même aussitôt.
) Notes détachées sur l'instinct, etc... (2° série).
) Nouveaux Hymén. fouisseurs, etc... (loc. cüf.).
) Notes détachées sur l'instinct... (7° série).
4) Nouveaux Hymén. fouisseurs, etc... (/oc. cüt.).
(1
(2
(3
(
|
>
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 105
Beaucoup des Araïgnées qui vivent sur les plantes se laissent tom-
ber à terre lorsqu'elles sont poursuivies, et vont se cacher sur le sol à
quelque distance de leur point de chute. Les Pompilides qui les chas-
sent se sont généralement pliés à ce stratagème; ils savent reconnaître
le point d’où l’Araignée a abandonné la plante, et s’en laissent tomber
sur le sol, où ils recherchent la bête. L’Evagetes laboriosus Fert. nous
en montrera tout à l'heure un exemple. Le Miscophus gallicus chasse
de la même manière. Le 25 juin à Dellys l’un d’eux paraissait très
excité en parcourant à térre un petit espace découvert, d’un décimètre
carré, abrité par une petite touffe. Deux ou trois fois il monta dans la
touffe, et se laissa tomber d’un de ses capitules; il parvint à découvrir
la bête qu’il cherchait, blottie sur le sol près du point où elle était tom-
bée, et il la piqua aussitôt. L’Araignée était de très petite taille, et je
lai perdue en prenant la Guêpe.
Cette habitude de l’'Hyménoptère en chasse, de se laisser tomber à
terre du point où s’arrête la trace du gibier qu'il poursuit, n’est pas
spéciale aux chasseurs d’Araignées. Je l’ai vue employée par l’'Ammo-
phila hirsuta, var. mervensis dont il a été question plus haut. Dans
l'observation du 4 mai à Bonifacio, la Guêpe avait pris une chenille
velue d’Epinephele jurtina L., et creusait son terrier, après avoir mis
sa proie en sûreté à 50 centimètres de hauteur sur une branche sèche
de Ciste inclinée. J'ai enlevé la larve, et j’ai laissé la mère la recher-
cher quelque temps avant de la prendre elle-même. Elle cheminaït sur
la tige sur laquelle elle avait placé l’Epinephele, l'abandonnait parlois
pour descendre au vol jusqu’à terre suivant une verticale, et recher-
chaït la chenille au-dessous de l’endroit où elle l’avait juchée. L’Am-
mophile doit être coutumière de ce genre de recherches, parce qu’elle
paralyse incomplètement les larves qu’elle capture, et celles-ci, encore
capables de petits mouvements, peuvent tomber sur le sol; de plus, le
vent, en agitant la branche sur laquelle est déposée la proie, peut aussi
causer sa chute.
Evagetes laboriosus Fert. et sur la méthode de chasse de
yuelques Hyménoptères giboyeurs. — J'ai précédemment décrit
la nidification de VE. laboriosus (1), mais je n’avais pas observé la
manière dont il chasse l’Araignée qu’il donne à ses larves.
. Le 1% septembre (Dellvs), la petite guêpe chasse dans les touffes et
dans l’herbe sèche, poursuivant une Evarcha jucunda Luc. ©, Saltici-
(1) Nouvelles observations sur l'instinct des Pompilides (Actes de la Soc.
linn. de Bordeaux, tome LIT, 1897).
106 CH. FERTON.
dae, qu’elle vient de découvrir. Dès qu’elle a rencontré la bête, celle-ci
fuit avec une agilité étonnante, faisant des bonds de 30 et 40 centi-
mètres à droite ou à gauche, en haut ou en bas. Elle saute ainsi du sol
au sommet d’une touffe d'herbe sèche, d’une de ses branches à l’autre,
ou se laisse tomber sur le sol. Elle est si vive que je la vois à peine,
et je ne puis la reconnaître que lorsqu'elle est arrêtée au sommet
d’une des tiges de la plante. Quelques jours auparavant, étant témoin
du même fait, j'avais cru voir un Hémiptère sauteur fuyant devant le
chasseur.
L’Evagetes n’est pas moins agile et actif que l’Araignée: il arpente
vivement le terrain, et cherche dans l’herbe et sous les pierres, vole
au sommet de la touffe d'herbe sèche où s’est réfugiée l’Evarcha, et en
descend verticalement pour explorer le sol au-dessous de l’endroit où
elle se trouvait. Évidemment l’Araignée a sur son ennemi l'avantage
d'une meilleure vue, elle saute avec précision d’un brin d'herbe à
Pautre, et le Pompile, qui la touchait presque, la perd de vue. D'autre
part l’odorat ne me semble pas être utilisé à cause de la rapidité de la
course. peut-être aussi de la grande sécheresse.
Pour vérifier ma conjecture, je capture les deux bêtes, et je les fais
entrer dans une bouteille claire (?). L’Araignée a de suite reconnu le
Pompile, et bondit pour l’éviter d’un bout à l’autre de sa prison. De son
côté l’Evagetes ne paraît pas se soucier d’elle, et ne songe qu’à se déli-
vrer:; je l’oblige à voler d’un bout à l’autre de la bouteille, en tournant
alternativement les deux extrémités de la fiole vers le soleil, et j’ob-
tiens ainsi un chassé-croisé continuel des deux champions. Dans une
de ces manœuvres, l’Evagetes rencontre l’Araignée; il la reconnaît, la
poursuit, et la rattrape presque aussitôt. Il saisit la bête, et la pique
sous le corps, à la bouche ou près de la bouche, puis il la retourne, la
place le ventre en l’air, et lui donne une seconde piqûre à la bouche
ou près de la bouche. Il reste ensuite quelques moments près de l’Evar-
cha, paraissant la malaxer à la bouche et à l’extrémité de l'abdomen.
Enfin il la retourne de nouveau, et va sans doute l’entrainer, lorsque
je le fais entrer avec sa proie dans mon flacon à benzine.
La manière dont s’est comporté le Pompile dans ma bouteille montre
bien qu’il ne se laisse pas diriger par l’odorat dans la poursuite du
gibier. Il n’a reconnu la présence de l’Araignée que lorsqu'il s’est
trouvé face à face avec elle. D'autre part, la bonne vue de l’Evarcha
est certaine; il évitait toujours le chasseur dans le chassé-croisé, et ce
(1) Bouteille cylindrique de 4 centim. de diamètre et de 12 centim. de
hauteur.
Notes sur l'instinct des Hymenopteres melliferes. 107
n’est qu'après un temps assez long, qu’un faux mouvement accidentel,
peut-être aussi la fatigue, l’a amené au contact de son adversaire.
Il doit être fréquent que l’Evarcha échappe de la sorte au Pompile.
Le 19 août (Dellys), j'avais déjà assisté à une chasse semblable à la
précédente; un Evagetes lauboriosus © poursuivait une petite Arai-
gnée, qui manœuvrait, comme la précédente, dans une cavité sous
un rocher. La guêpe lassée avait abandonné la place, et était allée cher-
cher fortune ailleurs, lorsque je l'ai prise.
Chez les Hyménoptères giboyeurs, chaque espèce a ses procédés de
chasse spéciaux, variables sans doute avec le gibier à atteindre;
variables aussi sont les moyens employés, la guêpe utilisant suivant
les circonstances la vue ou l’odorat. Lorsque ces variations sont
étroitement limitées, et que le chasseur emploie presque toujours le
même sens dans la poursuite de sa proie, ce sens s’est perfectionné.
Quelques Pompilides se servent évidemment de l’odorat pour recher-
cher l’Araignée qui vient de se dérober. Tel le Salius opacus Pérez
(— Priocnemis opacus) ; on le voit en elfet frapper le sol de ses antennes,
et s'avancer avec calme, en suivant exactement le chemin parcouru
par la bête déjà éloignée et blottie dans quelque cachette(!). L’odorat
du Salius semble aussi parfait que celui du meilleur chien de chasse.
Certains insectes fuient par bonds lorsqu'ils sont poursuivis, et ne
laissent pas sur le sol de traces qui puissent guider le chasseur qui les
convoite. Dans ce cas, la Guëpe utilise à peu près uniquement la vue
pour prendre sa proie. Ceux des Larridae (Tachysphezx, Notogonia, ete...)
qui capturent des Orthoptères sauteurs les cherchent dans l'herbe ou
dans les cavités du sol; à leur arrivée, la bête gagne le large par un
brusque saut, mais le chasseur la poursuit d’un bond semblable, et il
arrive parois qu’il paraît avoir si bien calculé la parabole que décri-
vait l’Orthoptère, qu'il tombe au même point que lui. Le 30 août à
Dellys, je regardais un Notogonia pompiliformis Pz chasser sur un talus
de terre peu incliné, lorsque près de lui une larve de Grillon sortit
brusquement d’un trou, fit un saut d’une soixantaine de centimètres,
et retomba au pied du talus. Le Notogonia y était aussitôt, et il était
tombé sur le Grillon, qu'il happa et paralysa. C’est certainement la vue
qui l’avait guidé, quand il s'était élancé à la suite de sa proie. J'ai vu à
Alger le Tachysphex laevidorsis Pérez prendre de cette manière des
larves de grillons(?) et à La Calle, à Bonifacio et en Provence le
(1) Ch. Ferrow. Notes pour servir à l’histoire de l'instinct des Powpilides
(Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, tome XLIV, 1891).
(2) Notes détachées sur l'instinct, ete... (7° série).
108 CH. FERTON.
Tachysphex Panzeri V.d. L. s'emparer de même de larves de Criquets.
Chez ces Guêpes, la vue n’est peut-être pas plus distincte que chez les
autres Hyménoptères giboyeurs, mais elles savent estimer l'amplitude
du bond qu’exécute la proie qui fuit devant eux, habitude qui s’est
perfectionnée peu à peu dans la longue série des Larridae chasseurs
de proies sauteuses.
L’Evagetes laboriosus, dont je viens de donner l’histoire, ne paraissait
pas avoir la même habileté, il était incapable de suivre l’Araignée qui
bondissait devant lui. Il est issu de la famille des Pompilides, dans
laquelle la chasse se fait plutôt à l’aide de l’odorat, et sa lignée n’a pas
encore eu le temps de parvenir à la perfection que m'a montrée le
Notogonia pompiliformis.
Les moyens qui sont à la disposition du ravisseur pour capturer sa
proie sont donc différents suivant les espèces observées, chacune ayant
de ce fait sa manière spéciale de chasser. En Corse et dans une grande
partie de la France continentale, dont la faune des Sphégides et des
Pompilides m'est assez bien connue, j'en reconnais généralement les
espèces en chasse à leurs seules allures.
lei s'affirme encore le peu de variabilité de l'instinct, que j’ai avancé
plusieurs fois.
Clavelia Luc. — Parapompilus Sm. (— Micropteryæ Lep.). —Dans
un récent mémoire (!) Oldrich SusrerA rappelle que Scauzz, en 1905, a
proposé la réunion de ces deux genres en se basant sur la forme des
nervures de leurs aïles, et sur leur répartition géographique qui est
la même. SustTERA maintient d’ailleurs la séparation des deux bêtes.
Quinze ans avant ScauLz j'ai proposé comme lui de réunir les deux
genres (2), et pour un motif plus décisif que ceux qui l’ont déterminé.
J'avais vu en effet un Clavelia chercher évidemment à s’accoupler
avec un Parapompilus (— Micropteryæ) ().
“ Odynerus Blanchardianus Sauss. — En dehors de l’Algérie, je
n’ai trouvé cet insecte qu’une seule fois (Rognac, Bouches-du-Rhône,
9 juin), il ramassait de la poussière sèche dans le lit d’un ruisseau.
(1) Die palaearktischen Gattungen der Familie Psammocharidae (olim
Pompilidae, Hym.). (Verhandl der K. K. Zool.-bot. Gesellschaft, Wien,
1912).
(2) L'évolution de l'instinct chez les Hyménoptères (Revue scientifique,
1890, 1* semestre, n° 16, p. 498).
(3) Les deux insectes, dont je n’avais donné que les noms de genre, sont,
Clavelia melas Luc. et Parapompilus bicolor Sm.
Notes sur l’instinct dès Hyménoptères mellifères. 109
Jai pu l’observer à Dellys du 7 au 22 juin, au bord de la mer et sur
les plateaux voisins ; il y nidifiait dans le sol ou dans le pisé des vieux
murs, et choisissait de préférence les endroits bien abrités du vent. La
guêpe construit au-dessus de son terrier une cheminée d’une quinzaine
de millimètres de longueur, quelquefois droite, plus souvent courbe,
et dont la paroi, mince et fragile, est à jour, unie à l’intérieur et
rugueuse à l'extérieur. Elle est faite avec une partie des déblais pro-
venant du trou; quand la mère juge sa hauteur suffisante elle trans-
porte au loin la terre qu'elle extrait du terrier. Je la vois alors sortir
portant entre ses mandibules une petite boulette de terre humide,
s'envoler, et revenir après s'être éloignée de un à deux mètres ; elle
rentre dans sa cheminée déchargée de sa boulette de terre.
Dans le terrier que la Guêpe a creusé sont des loges séparées par
des cloisons de boue, et bourrées de petites larves de Lépidoptères,
Coleophora, dont j'ai vu varier le nombre de 19 à 26. Ces vers sont
incomplètement paralysés, et plusieurs émettent un fil de soie, qui les
relie à la paroi de la chambre, ou aux objets avec lesquels on les .
touche. L’œuf de l’Odynère est suspendu au plafond de la loge.
Le 9. juillet, un nid de l'O. Blanchardianus contenait une larve
adulte d’un blanc jaunatre, courbée en forme de faucille, le côté cépha-
lique un peu plus courbe que l’autre. Elle était enfermée dans une
coque faite d’un tissu mince appliqué contre la paroi de la cellule.
L’entrée de sa chambre était fermée par un opercule plan, circulaire,
que la larve avait construit contre la maçonnerie établie par la mère.
Cet opercule était rigide et solide, je ne pus le déchirer avec mes pinces
que par une traction assez forte. l
De même que beaucoup d’autres Odynères, la guêpe creuse son terrier
après avoir humecté avec de l’eau la terre qu’elle doit enlever; aussi
a-t-elle souvent besoin de faire provision d’eau, et elle est commune
dans les bassins et abreuvoirs, où elle se trouve en compagnie d’autres
Hyménopières venus pour le même motif ou pour s’abreuver. Ces
derniers boivent après s'être posés au bord de l’eau, sur le sol, les
herbes, ou sur un des murs du bassin ; seul l'O. Blanchardianus se pose
sur le liquide même, à 2 ou 3 centimètres du bord. Il s’y tient immo-
bile, les pattes écartées, le corps un peu au-dessus de l’eau ; il s'envole
avec aisance, et aussi rapidement que s’il s'était posé sur la terre. Il
m'a été impossible de le prendre pendant qu’il buvait en le coiffant
d’une bouteille claire, et j’ai dû le faire avec mon filet à papillons. Tous
les sujets de cette espèce que je vois venir s’approvisionner d’eau se
posent ainsi sur le liquide, et ils sont seuls à le faire. C’est certainement
chez eux un acte instinctif; l’insecte s’est depuis longtemps adapté à
110 CH. FERTON.
cette manière commode de boire. Dans les régions sèches et chaudes
comme l’Algérie, la récolte de l’eau tient une place importante dans la
vie de certains Hyménoptères, parce qu'elle leur est nécessaire dans
leurstravaux de nidification. Il en est ainsi pour la plupart des Odynères,
qui l'utilisent pour ramollir la terre qu’ils doivent enlever pour creuser
leur nid, ou pour construire les cloisons de maçonnerie, dont ils clôtu-
rent leurs cellules ou leur terrier. L’habitude qu’a prise l'O. Blanchar-
dianus, de se poser pour boire sur le liquide même, lui permet de le
puiser là où d’autres ne peuvent le faire, parce que le bord de l’eau
ne leur est pas accessible. Elle constitue donc pour l’espèce un avan-
tage important. L'été 1912 a été particulièrement sec à Dellys, à cause
de la rareté des pluies pendant l'hiver précédent; beaucoup de sources
étaient taries, qui donnent d'habitude de l’eau pendant tout l'été. Jai
pu alors voir à diverses reprises combien les Hyménoptères étaient
avides d’eau. J'ai vu l’Odynerus parvulus Lep. venir récolter le
liquide d’une bouse de vache, et aussi d’une fiente humaine fraiche-
ment émise, l'O. parvulus encore puiser de urine humaine. Le liquide
recueilli doit également servir à l'alimentation, car, le 28 août, j'ai
pris un Tachysphex acrobates Kohl G' posé sur une bouse de vache
très fraîche ; il devait boire.
Odynerus gallicus Sauss. — Dans la première série de ces
notes (1), j’ai relaté la nidification de l’O. gallicus. Dans les nids que
j'avais vus, les loges étaient séparées par des barricades épaisses de
4 à 5 mm., faites de petites pierres, de blocs de terre et de brindilles
qui n'étaient pas reliés par du mortier. De nouvelles observations
m'ont fait voir que la Guêpe sait varier le mode de fermeture des cel-
lules. Dans un de ses nids, trouvé dans une tige sèche à Bonifacio, la
mère avait clôturé les chambres par de minces cloisons, qu’elle avait
bâties avec des petites pierres blanches, probablement de silex, cimen-
tées par un mortier de terre noirâtre. Les moellons employés étaient
relativement gros, leur volume égalait à peu près la moitié de celui
de la tête de l’insecte. J’ai en vain comparé longuement à la loupe les
constructeurs de cloisons maçonnées aux Guêpes qui établissent des
barricades, je n’ai pu trouver aucun caractère anatomique séparant les
deux bêtes.
Odynerus regulus Sauss. — Cette petite Guêpe semble être assez
commune sur le littoral algérien ; je l’ai prise à La Calle et elle n’est
(4) Ann. Soc. entom. Fr., 1901, 1° semestre, p. 129.
GORE
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. [EU
pas rare à Dellys vers la fin de l’été. Elle y niche dans des cavités très
diverses : dans la ronce ou les vieux poteaux, dans le sol ou dans les
trous des pierres et des rochers ; elle ne creuse pas le trou dans lequel
elle nidifie. Elle habite surtout le bord des routes. Elle y cherche le
gibier à capturer dans les capitules presque desséchés d’une composée,
qui eroît abondamment au bord des chemins, et que dédaignent les
bestiaux (‘). Les fleurs sèches de la plante abritent deux larves bien
distinctes : celle d’un très petit Coléoptère (Lasioderma probablement
Redtenbacheri Bach, Anobiidae), et celle beaucoup plus grosse d’un
Lépidoptère (probablement Conchylis). Le chasseur, attiré par lodeur
de la proie, fouille dans les capitules, et prend indifféremment les deux
bêtes, quoique de tailles, de formes et de constitutions anatomiques
très différentes. Peu importe aussi l’ordre dans lequel elles sont captu-
rées et placées dans le nid. Les cellules sont bourrées des deux larves
entremêlées, et celles-ci paraissent bien y avoir été placées au fur et à
mesure que les hasards de la chasse les procuraient à la Guêpe. Je
ne crois pas qu’on ait observé jusqu'ici autant d’éclectisme chez les
Odynères.
Il suîfit à la mère de presser les proies dans la loge, pour qu’elles
s’y maintiennent immobiles, même dans une cellule verticale ouverte
par le bas. Le 25 août, j’ai examiné quelque temps un O0. regulus
approvisionnant son nid dans un bout de ronce vertical, dont l’ouver-
ture était à l’extrémité inférieure. Je le voyais apporter son long Lépi-
doptère, que ses pattes abandonnaient pour saisir la ronce, et qui pen-
dait sous les mandibules de la Guêpe. Je supposais que, pour prévenir
la chute des larves, la mère les installait dans la chambre de la maniere
décrite par Réaumur, les chenilles, encore vivaces, étant enroulées de
façon à former ressort contre le bois. Quand j'ai ouvert le nid terminé,
deux jours plus tard, j'ai trouvé son unique cellule bourrée des deux
sortes de proies placées au hasard; les Lépidoptères n’avaient pas le
dos appuyé à la paroi de la loge, parfois ils embrassaient les Coléo-
ptères, parfois aussi ils étaient pliés de telle sorte que leurs moitiés
antérieure et postérieure étaient appliquées l’une contre l’autre par
leur face ventrale. Pour empêcher les bêtes de remuer et de tomber à
terre, la mère s'était contentée de les presser dans la cellule.
L’O. regulus ferme les cellules de son nid par de minces cloisons,
qu'il construit avec des petites pierres ou divers débris cimentés par
du mortier de terre, et l’orifice du conduit est clôturé de la même
manière. Les moellons sont relativement gros, 1 à 1,5 mm., et leur
(1) Probablement la Galactites tomentosa L. (P. de Peyerimhoff).
112 CH. FERTON.
recherche sur la route exige quelquelois un temps assez long. Le
25 août, près du nid dont il vient d’être question, s’en trouvait un
autre installé dans un vieux nid d’Hyménoptère (!) creusé dans un
petit dépôt de terre. Pendant une demi-heure environ, j'ai observé la
mère apportant des pierres ou des blocs de terre; tantôt elle séjournait
assez longtemps dans le terrier, peut-être pour y ranger les matériaux
apportés, tantôt elle n’y restait qu’un temps si court qu’elle avait dû
laisser tomber son fardeau à l’entrée du trou. Le nid ne comprenait
qu’une seule cellule, entièrement approvisionnée, mais qui n’était pas
fermée par une cloison maconnée, comme celles que j'avais vues dans
la ronce chez le même Odynère. Les objets que le chasseur venait
d'apporter étaient réunis près de l’ouverture de la cellule, et j'ignore
si la bête devait s’en servir plus tard pour construire une cloison,
ou pour établir une barricade analogue à celles avec lesquelles l'O. gal-
licus Sauss. défend parfois l'entrée de son nid. Les deux Guêpes sont
en effet très proches parentes.
Odynerus (Microdynerus) punctizona, n. sp. — © . Caput
latitudine non longius, clypeo apice bidentato, pronotum breve, limbo
membranaceo margine centrali circumducto, pars scutelli extrema lon-
gitudine latior, segmentum abdominis primum sat crasse, secundum
mediocriter punctatum, tantum segmenta primum et secundum albo
fasciata.
Q@. Tête aussi large que haute, chaperon faiblement échancré
(comme celui de gallicus Sauss. (?), ponctué à la partie inférieure, les
points plus rares et plus petits à la partie supérieure qui est brillante;
pas de carène entre les antennes, intervalle des ocelles plus petit que
leur distance aux yeux ou subégal. Ponctuation de la face la même
que chez gallicus. Pronotum court au milieu, à peu près égal à la
longueur du 1° segment du flagellum, ses angles latéraux très peu
obtus (moins que chez gallicus), sa bordure postérieure testacée au
centre (planche II, fig. 13). Ponctuation du pronotum et du méso-
notum semblable à celle de gallicus, le tégument à peu près également
brillant. Scutellum plus large à son extrémité que long (planche HI,
fig. 14); postscutellum élevé, non crénelé, non épineux à ses extré-
mités; prolongement des angles inférieurs du métanotum comme chez
gallicus.
(1) Peut-être de l’'Odynerus Blanchardianus Sauss.
(2) Quoique l'O. gallicus soit éloigné du punctizona, je le lui comparerai,
parce qu’il est commun et bien connu.
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 113
Premier segment de l’abdomen petit, hémisphérique, nettement
séparé du second, son bord postérieur épaissi en un cordon blanc plus
large que. chez gallicus, et terminé par une étroite bordure plane,
mince, décolorée (comme chez gallicus), une dépression vers le milieu,
un peu avant le cordon épais. Deuxième segment globuleux, son bord
aminci précédé de gros points enfoncés, terminé comme le premier
par un petitliséré plan décoloré. Le premier segment est assez brillant,
ses points un peu plus petits et plus serrés que chez gallicus, la ponc-
tuation du deuxième segment et son tégument médiocrement brillant
sont assez semblables à ceux de gallicus. Écaillettes de dimensions
ordinaires (comme chez gallicus).
Deuxième cellule cubitale de l’aile antérieure plus large sur la ra-
diale que chez gallicus, sa largeur y est presque la moitié de celle de
la troisième cellule cubitale sur la radiale (planche IE, fig. 12).
Noire, une tache à la base du chaperon, dessus du scape, une tache
de chaque côté du premier segment rougeâtres, ces couleurs man-
quant parfois ; partie antérieure du pronotum, écaillettes, arrière du
scutellum jaunes; cordon bordant le premier segment et la bordure
double du second blanches. Pattes noires, extrémité des fémurs, tibias
et tarses jaunes ou testacés.
Longueur 6-7 mm.
cd. Le mâle a les caractères de la femelle avec les différences sui-
vanies : l’écartement des ocelles postérieurs est au moins égal à leur
distance aux yeux; la ponctuation du chaperon est moins forte, l’or-
gane plus brillant; le chaperon tout entier, le dessus du scape et les
taches presque entières du 1° segment sont jaunes ou blancs.
Longueur 6 mm.
La Calle (Algérie) (17 août au 3 octobre), 4 ©, 3 &', Youks-les-
bains (Algérie) (10 juillet), 1 ©.
Le 4 septembre, à La Calle, j'ai pris un O. punctizona dans son nid,
où je l'avais vu entrer porteur d’une proie. Le terrier dans lequel il
nidifiait avait été creusé, probablement par la mère, dans un talus de
sable dur. (était un canal étroit, horizontal, qui n’était pas précédé
d’une cheminée. A une profondeur de 4 à 5 centimètres, une cellule
ovale reniermait une seule larve d’assez grande taille, peut-être d’un
Hyménoptère (!).
Deux fois j'ai pris à La Calle (417 août et 5 septembre) le même
insecte, lorsqu'il chassait sous les pierres concassées, dont est fait le
ballast de la voie ferrée de La Calle à Bône.
(1) D’après P. de Peyerimhoff.
Ann. Soc. ent. Kr., LxxxII [19144]. 8
114 CH. FERTON.
Sur la prétendue fragilité de l’œuf de l’Eumène. — « On
sait, dit HAcHET-SoupLer (!), que l’œuf de l’Eumène est extrêmement
fragile ; il est impossible de le toucher sans le détériorer. », et l’au-
teur imagine une hypothèse pour expliquer cette extrême fragilité,
qui « n’aurait été réalisée qu'après la suspension », l'œuf de la Guépe
n'étant devenu fragile que parce que cela « n’avaït plus d’inconvénient,
et que la protection d’une enveloppe solide devenait inutile ».
Je ne sais si HACHET-SouPLET s’appuie sur des observations person-
uelles, ou s’il répète simplement l'affirmation de Fagre (?), sur la fra-
gilité de l’œuf de l'Eumène. Quoi qu'il en soit, je maintiens ce que j'ai
dit ici même au sujet de la grande résistance de la pellicule de œuf
de l’Eumenes pomiformis Rossi. « On peut le manier sans grandes pré-
cautions, le laisser tomber, et le transporter au milieu des chenilles
détaché du fil suspenseur, sans avoir la plupart du temps à craindre
d'accident (?). » « L’œuî de l’Eumenes pomiformis, ai-je encore dit plus
tard, peut résister, sans souffrir, à des chutes et à des pressions qu’on
pourrait au premier abord lui croire funestes ; on peut le manier et le
laisser tomber sans nuire à son éclosion. Sa pellicule est en effet résis-
tante, comme on peut s’en assurer en cherchant à l’arracher après que
la larve l’a abandonnée » (‘).
Sur l’origine du fil suspenseur de l’œuî de certains Ves-
pides solitaires. — Fagre a fait connaitre que l’œuî de quelques
Eumènes et Odynères est suspendu dans la cellule à l’extrémité d’un
fil, mais il en voit le motif dans la vivacité des chenilles, qui pour-
raient écraser l’œuf ou la jeune larve dans leurs mouvements. J'ai déjà
montré l’inexactitude de son hypothèse (°), et j'ai aussi fait voir que
dans une cellule d'Eumenes pomiformis F., l'œuf ne peut osciller parce
qu’il n’en a pas la place(f). Ce que j’ai rapporté plus haut de l’Odyne-
rus regulus suffit à montrer qu’il en est de même chez lui, et sans
doute aussi chez tous les Odynères. Je continue à admettre à ce sujet
l'hypothèse suivante que j'ai proposée antérieurement : Les guêpes
solitaires qui nidifiaient dans le sol ont dû mettre leur œuf à l’abri de
(1) La genèse des instincts; Paris, E. Flammarion, 1912, p. 214.
(2) Nouveaux Souvenirs entomologiques ; Paris, 1882, p. 72-73.
(3) Notes détachées sur l'instinct, etc... (1° série), 1901, p. 134.
(4) Notes détachées sur l’instinet, etc... (2° série), 1902, p. 525.
(5) Observations sur l'instinct de quelques Hyménoptères du genre Odyne-
rus Latr. {Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896) et Notes détachées sur
l'instinet, elc... (1r°, 2° et 5e séries).
(6) Notes détachées sur l'instinct, etc. (2° série
Notes sur l'instinct des Hyménopteres mellifères. 115
l'humidité, et les Odynères et les Eumènes l’ont fait en le suspendant
à l'extrémité d’un fil attaché au plafond de la chambre. Quelques-unes
de ces Guêpes ont cessé de nicher dans la terre, mais elles ont néan-
moins continué à suspendre leur œuf au bout d’un fil.
Ma manière de voir ne paraît pas avoir été admise, mais mes der-
nières observations sur les Stizes, les Bembex et le Raphiglossa zethoi-
des lui ont apporté un nouvel appui, et je crois qu’elle doit être
adoptée dans l’état de nos connaissances. Les faits sur lesquels elle
repose maintenant sont les suivants :
Le Ceramius lusitanicus Klg niche dans la terre; son œuf estétendu
sur le sol au fond de la cellule, pendant que la mère prépare la pâtée
qui lui est destinée. Lorsque le gâteau est terminé, le Ceramius y colle
son œuÎ sur une petite proéminence où il est isolé du sol(!).
Le Stizus tridens F. pond son œuf sur le sable (?), et le Stizus errans
Kohl, son proche parent, juche le sien sur un bloc de sable, où il est
dressé presque verticalement, ne touchant la terre que par une de ses
extrémités (3). Le Stizus fasciatus F., éloigné des deux précédents,
installe le sien de la même manière que le S£. errans, mais il le colle
sur un des élytres du premier Orthoptère qu’il apporte(*). On voit avec
évidence la marche qu'a suivie l'instinct des Stizes vers la protection
de leur œuf contre l’humidite ; la chose n’est guère moins claire chez
les Bembex.
Le Bembex medilerraneus Handi. place son œuîi dans un petit godet
de sable, de façon qu’il ne touche le sol que par un de ses bouts ; les
autres espèces du genre observées jusqu'ici fixent le leur à la pre-
mière proie apportée, et l'œuf y est dans la même position que celui
du B. mediterraneus (°).
Seul parmi les Guëêpes solitaires de nos régions, le Raphiglossa ze-
thoides Sauss., précurseur des guêpes sociales, ne suspend pas son
œul à un fil. Il le colle à la paroi de la cellule par une de ses extré-
mités, mais l’insecte niche dans la ronce ou dans les roseaux (f).
Scutigèreet paludisme.— J. KüNCKeL D'HERCULAIS nous à mon-
tré l'utilité de la Scutigère coléoptrée, qui détruit les mouches de son
(1) Notes détachées sur l'instinct, etc... (1:° série).
(2) Notes détachées sur l'instinct, etc... (6° série).
(3) Notes détachées sur l'instinct, etc... (7° série).
(4) Sur les mœurs du Séizus fasciatus F. (Ass. fr. p. l’Av. d. Sc., congrès
d'Ajaccio, 1901).
(5) Notes détachées sur l'instinct, etc. (7° série).
(6) Notes détachées sur l'instinct, etc. (7° série).
116 CH. FERTON.
maisons (!). Dans les régions où le paludisme est endémique, la bête
pourrait dans quelques cas être employée dans la lutte contre les
Moustiques.
Par des moustiquaires tendues à la fenêtre, à la porte et à la che-
minée, je suis à peu près à l’abri des Moustiques dans ma chambre à
coucher à Bonifacio. Quelques-uns y pénètrent néanmoins dans la
journée, quand on ouvre la porte pour entrer dans la piêce ou pour en
sortir. La fenêtre restant ouverte nuit et jour, il arrive quelqueñois
qu'une Scutigère pénètre dans la salle, en se glissant entre le mur et
le cadre de la moustiquaire; il lui est alors difficile de retrouver la
route du dehors, et elle reste quelques jours emprisonnée dans ma
chambre. Quand j'ai cette bonne chance, je ne manque pas de remar-
quer que non seulement les Mouches, mais aussi les Moustiques de-
viennent moins nombreux, et finissent même par disparaître.
Il m'a été impossible de voir la Scutigère capturer sa proie, la bête
s’arrêtant toujours dès que j'éclairais la pièce. A Dellys, où la Seuti-
gère venail également me visiter, j'ai essayé de l’observer en ouvrant
brusquement les volets le matin, lorsque le jour paraissait. Le Myrio-
pode affolé parcourait le plafond et les murs, recherchant le trou par
lequel il était venu d’un grenier. Il tombait quelquefois à terre ; une
chute l’amena sur mes effets où il resta caché, et une autre le projeta
sur ma tête.
La Scutigère peut donc nous être très utile, mais aussi elle exige
quelques précautions, puisque sa morsure, d’après KünNCKkezL n’HERCu-
LAIS, est comparable à la piqûre d’une Abeille ou d’une Guêpe (?).
(1) Bull. Soc. entom. Fr., 1912, n° 8, p. 193 et suivantes.
(2) Qui voudrait employer la Seutigère comme je le fais devrait faire usage
d’un lit en fer largement écarté des murs. Sauf l'accident relaté plus haut,
cette précaution a suffi jusqu'à présent pour me garantir du Myriopode, et
d’un autre visiteur, le Scorpion, qui pénètre assez fréquemment chez moi
par la même voie que la Scutigère.
Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellhfères. A7
TABLE DES MATIÈRES
= Pages.
Prosopis soror Pérez et Gasteruption terrestre (— Foenus terres-
DHERÉ OUEN) pee. AS NA ER EN RE a 81
SUEDE OU AMEN ZA LITE AEROSUN etes est A EE 83
OSEO OU NES ARTS NN SD ee ARE RONA RATE AMEN RTE 83
Osmia florigera Fert., n. Sp............ A LE A VA A 84
To. RÉ MOUNTAEAREE RRSTE ERR EU ER ER RE 88
OS MAUR ECO YUUAUCEE ANA EUR ANRTEEES ARR UE Ur 88
Osmia cyanoxantha Pérez, Stenomutilla argentata Vill..et Dioxys
CAREU, DORE 2 PRET AA ARR ER PE ee EST 89
MÉTACRAIACOLIENSISRE TT ENRES DEAR AS D TRAINS CARTER Re Lee, 93
Megachile picicornis F. Moraw (— provincialis Pérez).......... 93
Anthidium laterale Latr. (— 4-lobum Lep.).................... 97
AnéhidiwmubLatrentes Lep: 1.240... ER AR EE AS 99
Ammmophila hirsuta SCOp.. var. Mmervensis Rad. 20.00 1. 100
Tone RER NEA DAS AE ON EE ANSE EN EL RSR Are et 102
MacOS elvniviSENONMSR Lu MENU SN ENTER CR 103
SOS eUS RON Le TRANS en AS Se An 103
Evagetes laboriosus Fert., et sur la méthode de chasse de quelques
ÉMMÉNMODIÈRES SIDOEURS. ee TE RS NN AE 103
Clavelia Luc = Parapompilus Sm. (= Micrapteryx Lep.)....... 108
DURE US SBLANCLATUIANUSNSAUSS MANIERE CU AE ERREUR 108
CANONS IREUSIS AUSSI NE RNENN AR ANR nee ARE 110
ACER ELU SES AUS SRE LA A PL en A NEA OR AIRE QI A RER 110
DEUSDUNCLU SONORE LE LNASD ALAN NC CO PE E nan 112
Sur la prétendue fragilité de l’œuf de l’'Eumène............... 114
Sur l’origine du fil suspenseur de l’œuf de certains vespides s0-
INR, 20H ARS ARABE EAN A A APP RERS AR ESO ES 11%
118
Fig.
CH. FERTON.
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE III
1. — OEui du Gasteruption terrestre Tourn. dans un nid de
Prosopis soror Pérez. Dellys, 9 septembre 1913. Gros-
sissement 4 diam.
2. — Segments ventraux 3,4,5,6 de l’'Osmia florigera Fert. c';
gross. 3 diam. environ.
3. — 7° segment dorsal de l’Osmia florigera Fert. '; gross.
10 diam: environ.
4. — Organes génitaux de l’Osmia florigera Fert. c'; gross.
20 diam. environ.
5. — Bord antérieur du chaperon de l’Osmia florigera Fert. Q ;
gross. 13 diam. environ.
6. — Bord antérieur du chaperon de l’Osmia rufiscopa Friese Q :
gross. 20 diam. environ.
7. — 7° segment dorsal de l'Osmia leucopyga Ducke G'; gross.
12 diam. environ.
8. — Tampon de rondelles de feuilles et de mortier fermant le
nid de la Megachile picicornisF. Moraw. ; gross. 2,5 diam. :
" croquis fait de mémoire; Dellys, 2 juillet 1913.
9. — Nid de l’Anthidium Latreillei Lep.; Dellys, 11 septembre
1943 ; gross. 0,6 diam. environ.
. 10. — Première cellule du nid de l’Anthidium laterale Latr. La
cellule s’est inclinée, et la mère en a prévenu la chute
en prolongeant son support du côté vers lequel elle
penchait. Fréjus, 2 août 1909; gross. 0,6 diam. envi-
ron.
A1. — Nid de l’'Anthidium laterale Latr. après l’éclosion des habi-
tants. On voit que la mère a supprimé la table qui sou-
tenait la première cellule. Fréjus, 1909; gross. 0,5
diam. environ.
12. — Aïle antérieure droite de }'Odynerus punctizona Fert. © ;
gross. 10 diam.
13. — Pronotum de l’Odynerus punctizona Fert. ©: gross.
15 diam.
1%. — Scutellum de lPOdynerus punctizona Fert. Q; gross.
13 diam.
15. — Contour de l’aire pygidiale de l'abdomen du Tachysphex
mantiraptor Fert.; gross. 15 diam. environ. (Voir
Notes détachées, etc. 7° série).
Notes sur l'instinct des Hymenoptères mellifères. 119
PLANCHE IV
Nid de l'Osmia cyanoxantha Pérez.
PLANCHE V
Barricade de lambeaux de feuilles ét ie dans un nid de la WMegachile
picicornis F. Moraw.
Errata au mémoire de l’auteur (7° série)
(Annales 1911, p. 351-412).
page 459, lignes 24, 25, 26, les lignes entières sont entre nee
— 367, ligne 23, supprimer (1).
— 371. renverser la figure qui: a été impr imée
sens dessus dessous.
NT El ap HE Te 5 PT ee RO RE ET NS
DIPTÈRES NOUVEAUX
RÉCOLTÉS PAR MM. CH. ALLUAUD ET R. JEANNEL
EN
_ AFRIQUE ORIENTALE (')
1911-1912
par Th. BECKER
(Liegnitz)
ONCODIDAE
1. Oncodes Alluaudi, 0. sp., &. — Un individu du mont Kénya :
prairies entre les riv: Amboni et riv. Narémuru (1.900-2.200 m. d’alt.),
janv.-févr. 1912.
Œ. — Thorax niger nitidus pilis brevibus flavis, scutello flavo; squa -
mis sordide albis, nigro-marginatis, halteribus pallidis. Caput totum
nigrum. Abdomen flavum, segmentis albido-marginatis, fasciis et ma-
culis nigris ornatis : primo segmento fascia lata, secundo et tertio ma-
culis tribus, reliquis maculis lateralibus vel fasciis incompletis. Abdo-
men subtus albidum, fasciis discretis nigris. Pedes lutei, coxis, femoribus
apice et quatuor articulis ultimis tarsorum nigris. Alae hyalinae,
nervis fuscis. Long. corp. fere 5 man.
THEREVIDAE
2. Psilocephala tomentosa, n. sp., ©. — Un individu de l'ile
de Zanzibar : Bububu, avril 1912.
©. — Nigra, albo-tomentosa et villosa; thoracis dorso stria lata
brunnea. Epistoma et occiput albo-grisea, fronte macula superiore atra
opaca, antennarum primo articulo nigro-griseo, reliquis rufs; palpis
nigris, albo-pilosis. Abdomen nigro-griseum, pilis nigris brevibus et albis
longioribus vestitum. Pedes nigro-rufi, femoribus grisescentibus. Alae
hyalinae, ümmaculatae, cellula quarta post-marginali clausa. Long.
corp. 9 mm.
(1) Les descriptions plus détaillées paraitront dans la partie Diptera du
Voyage de Ch. Alluaud et R. Jeannel en Afrique orientale.
£
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2
%
x
7
7
Diptères nouveaux. 424
3. Psilocephala griseifrons, n. sp., ©. — Un individu de la ri-
vière Ramisi, nov. 1914.
©. — Nigra, thorace nigro-griseo, fronte grisea lucida, epistomate
griseo; antennis rufis, primo articulo obscuriore, palpis nigris. Abdo-
men nigrum, pis nigris albisque brevibus, halteribus nigro-fuscis.
Pedes toti nigro-brunnei. Alae grisescentes, quarta cellula submarginali
aperta. Long. corp. 11 mm.
EMPIDIDAE
Drymodromia, genus novum Hemerodrominarum.
Gracilis, caput orbiculure, oculi magni, infra -antennas contigui,
hanstello perpendiculare brevi, tertio antennarum articulo brevi conico,
seta apicali longiore. Thorax brevis, flavus, nigro-bimaculatus, seta
distincta prothoracali et supraalari, scutello parvo bisetoso. Abdomen
elongatum (©) segmentis septem nigro-fasciatis. Pedes tenues, coxis
anticis elongatis, femoribus anticis incrassatis et subtus setosis. Alae
magnae immaculatae, stigmate nullo, primo nervo longitudinali usque
ad medium alae pertingente, tertio furcato ; cellula discoidali tres ner-
vos emittente; cellulis basalibus et cellula anali fere aeque longis, ista
rectangulariter clausu.
4. Drymodromia Jeanneli, n. sp., ©. — Deux femelles du
mont Kénya, zone forestière [J'uniperus et Podocarpus] (2.400 m. d’alt.),
janv.-févr. 1912.
Q. — Flava, caput nigrum, antennis fuscis, rostro nigro nitido,
palpis flavis. Thorazx flavus, nigro-bimaculatus, nudus, metanoto nigro,
halteribus fuscis. Abdomen flavum, segmentis nigro-fasciatis, subtus
fusco-fasciatis, nudis. Pedes flavi, tarsorum articulis ultimis fuscis, fe-
moribus anticis subtus setulis brevibus seriatim positis et setis aliquot
longioribus nigris ornatis. Alae latae, flavescentes, nervi ut in diagnosi.
Long. corp. et alar. 4-4,5 mm.
Cephalodromia, genus novum Hemerodrominarum.
Thorax-brevis, abdomine cylindrico (5'), annulato, non elongato.
Caput : occipite valde conico producto, oculis non contiguis, rostro
capitis longitudine, leviter curvato et porrecto; antennarum articulo
tertio ovali, stylo terminali pubescente. Pedes graciles simplices, coxis
anticis leniter elongatis. Alarum nervo quarto longitudinali furcato,
cellula discoidali et anali cum nervo anali deficientibus.
. Cephalodromia curvata, n. sp., ©. — Un individu de Molo,
dans le Maü escarpment (2.420 m. d’alt.), 2 décembre 1911.
122 Tu. BECKER.
œ. — Thorax et abdomen rigra, nitida, nuda, halteribus flavis. Ca-
put nigrum, nitidum, epistomate angusto; hanstello corneo fusco; ocu-
lis magnis; antennis nigris, tertio articulo ovali stylato. Abdomen
nigrum, basi flavum. Pedes lutei. Alae levissime flavescentes, nervi ut
in generis diagnosi directi. Long. corp. fere 3 num.
6. Dolichocephalus combinatus, n. sp., ©. — Un individu de
la vallée Haugsburg, escarpements rocheux avec Senecio géants.
(3.650 m. d’alt.), 31 janv. 1922.
®.— Thorax, abdomen et caput tota nigra, halteribus albis. Pedes
lutei, tarsorumque apice nigro. Alae fuscescentes, quttis albidis qua-
dratis et rotundis ornatae, quarum sex in alarum dimidia parte ante-
riori combinatis. Long. corp. 2 mm.
7. Dolichocephalus sparsus, n. Sp., ©. — Un individu du mont
Kénya, zone des forêts moyennes [Podocarpus, Bambous, Lobelia]
(2.870 m. d’alt.), 22-27 janv. 1912.
®. — Thorax, abdomen et caput tota nigra, halteribus albis. Pedes
rufi, tarsorum ultimis articulis nigris. Alae fuscae, guttulis hyalinis
rotundis non combinatis ; tertii nervi longitudinalis furca non ad ala-
rum apicem, sed in nervum longitudinalem secundum solamente exeunte.
Long. corp. 2 mm.
8. Atalanta aquatica, n. sp., © (Clinocera). — Un individu du
mont Kénya, zone des prairies supérieures (4.000 m. d’alt.), 1-4 févr.
1912.
o*. — Nigro-brunnea, opaca, thoracis dorso indistincte striato, pleuris
nigro-griseis, halteribus fuscis. Caput totum nigro-brunneum, episto-
mate albo-maculato. Abdomen nigro-fuscum, epipygio valde hiante.
Pedes validi, nudi, concolores. Alue fuscescentes, nervis validis, nervi
tertii longitudinalis ramo non appendiculato. Long. corp. 4 mm.
Acanthopeza, genus novum Ocydromiinarum.
Thorax brevis gibbosus, abdomine brevi conico (© ); tertius anten-
narum articulus elongatus, conicus, seta terminali aeque longa; rostro
perpendiculari, capite aeque longa, palpis bene conspiciendis. Pedes
anteriores graciles simplices, postici crassi elongati; femoribus subtus
setosis, tibiis incurvatis, pro parte subtiliter dentatis. Alae longae, non
cuneatae, stigmate distincto; cellula discoidali duos nervos ad alae mar-
ginem emiltente, cellula anali cellulis duabus basalibus distincte bre-
viore et rectangulariter clausa.
RE
Diptères nouveaux. 123
9. Acanthopeza sylvatica, n. sp., ©. — Un individu du mont
Kénya, zone des forêts inférieures (2.200 m. d’alt.), 15 janv. 1942.
Q. — Thorax niger, nilidus, parce setosus, halteribus fuscis. Caput
nigrum rotundatuim, oculis connexis, epistomate angusto, antennis
nigrès, tertio articulo conico, seta apicali aeque longa; rostro perpen-
diculari flavo, palpis filiformibus flavis. Abdomen segmentis octo, nigro-
fuscum. Pedes flavi, discrete pilosi; femoribus posticis incrassatis,
subtus duplice setosis, parte apicali nigris; tibiis posticis parte basali
intus brevissime spinosis. Alae levissime flavescentes, stigmate fusco.
Long. corp. 3, alar. 4 mm.
10. Ocydromia hirsutipes, n. sp., ©. — Un individu du mont
Kénya, zone des forêts [Juniperus et Podocarpus] (2.400 m. d’all.),
22 janv. 1912.
Œ. — Thorax gibbosus, niger, nitidus, glaberrimus, scutello setis binis
longioribus, halteribus flavis. Caput totum nigrum. Abdomen nigro-
fuscum, flavo-maculatum. Pedes flavi, tarsis infuscatis, pilis longio-
ribus creberrime vestitis. Long. corp. 3,5 mm.
11. Coryneta commendata, n. sp. © (Tachydromia). — Un indi-
vidu de Molo, dans le Maü escarpment (2.400 m. d’alt.), 2 décembre
1911.
Q.— Nigra, nitida, thoracis dorso pleurisque lenissime griseo-pubes-
centibus, pilis setisque albidis, pleuris macula nitida, halteribus pal-
lidis. Caput griseum, epistomate albo, antennis nigris, tertio articulo
elongato, seta longiore. Abdomen nigrum, nitidum. Pedes flavi, coxis
fuscis, femoribus anticis et mediis fusco striatis, femoribus posticis
apice fuscis, tibiarum mediarum spina apicali distincta; tarsis annu-
latis, ultimo articulo nigro. Alae decolores, tertio et quarto nervis
longitudinalibus parallelis. Long. corp. 2 mm.
12. Coryneta Podocarpi, n. sp., ©‘ (Tachydromia). — Un indi-
vidu de la rivière Burgurett, zone des forêts [ Podocarpus] (2.200 m.
d’alt.), 15 janv. 1912.
Œ. — Nigra nitida, thoracis dorso leniter ochraceo-pubescente, scu-
telli setis nigricantibus, pleuris griseis, Sternopleuris non lucidis.
Caput occipite griseo; fronte, epistomate cum palpis albis; antennis
nigris, tertio articulo longissimo, seta nivea aeque longa. Abdomen
nigrum, lucidum, halteribus fuscis. Pedes cum coæis anticis lutei, femo-
ribus mediis crassis, Superne nigro-striatis, tibiarum spina desinente.
Alae levissime infumatae, basi pallidioribus. Long. corp. 2 mm.
124 Tu. BECKER.
13. Coryneta latericia, n. sp., c* (Tachydromia). — Un individu
de Naivasha, dans le Rift valley (1.900 m. d’alt.), décembre 1944.
œ. — Thorax rufus, lucidus, scutello nigro: occipite et fronte
nigro-nitidis ; antennis rufis, tertio articulo brevi, seta longa. Abdomen
nigrum nitidum, halteribus albis. Pedes toti lutei, tibiis tarsisque
minime infuscatis. Alae fere hyalinae, levissime flavescentes. Long.
Corp. 1,5 mm.
14. Empis subnitida, n. sp., G. — Un individu du mont Kénya,
zone des forêts moyennes [Bambous supér.]| (3.200 m. d’alt.), janv.
1912:
Œœ. — Nigra, thoracis dorso subnitido, tenuiter nigro-piloso; halte-
ribus nigris, stylo flavo. Caput : antennis palpisque nigris, oculis
separatis, rosiro longo. Abdomen nigro-fuscum, flavo pilosum, epipygio
parvo. Pedes nigro-fusci, discrete nigro-pilosi. Alae fere hyalinae,
cellula discoidali magna. Long. corp. 3, alar. 4 mm.
15. Hilara fortis, n.sp., @. — Un individu du Kilimandijaro :
Bismarckhügel (2.700-2.800 m. d’alt.), avril 1912.
œ. — Nigra, thoracis dorso cinereo, non striato, setis nigris dorso-
centralibus in unam seriem, acrosticalibus in series duas positis, hal-
teribus nigris. Caput totum nigrum, oculis distantibus. Abdomen nigrum
Opacuin, margine segmentorum distincte nigro-setoso. Pedes migri:
metatarso antico minime dilatato, crebre piloso. Alae levissime infus-
catae. Long. corp. 3 mm.
DOLICHOPODIDAE
16. Hydrophorus aureifacies, n. sp., & ©. — Un individu de
Naivasha, quatre individus de Kijabé, stations du chemin de fer de
PUganda (1.900-2.100 m. d’alt.), décembre 1911. — Quatre individus
des prairies du Ngaré-Rongaï (2.000 d’alt.), 14 janv. 1912. — Deux
individus des prairies alpines du mont Kinangop (3.100 m. d’alt.),
19 févr. 1912.
Œ ®. — Aeneo-viridis, setis dorsocentralibus sex, scutello quadri-
setoso, pleuris cinereis, halteribus flavis. Frons nigro-brunnea, velu-
tina, epistomate supra aureo-micante, subtus albo, antennis nigris.
Abdomen cupreo-viridi micans. Pedes nigri, femoribus anticis subtus
biseriatim, tibiis anticis in una serie spinosis. Alae levissime grises-
centes, immaculatae. Long. corp. 3 mm.
17. Hydrophorus ochraceus, n. Sp.. ©. — Un individu de Molo,
Diptères nouveaux. 125
dans le Maü escarpment, zone de la forêt (2.420 m. d’alt.), 2 décembre
1942.
Q. — Aeneo-viridis, setis dorsocentralibus octo, scutello quadri-
setoso, pleuris griseis, halteribus fuscis. Frons nigro-brunnea, episto-
mate toto ochraceo, antennis nigris. Abdomen nigro-viride. Pedes nigri,
femoribus anticis subtus biseriatim, tibiis amticis una serie -spinosis.
Alae hyalinae. Long. corp. 3 mm.
18. Thinophilus aquaticus, n. sp., ©. — Deux individus de
Tiwi, village près du littoral de la mer, 3 nov. 1911.
Q. — Viridis, cinereo-tomentosus, setis dorsoventralibus utrinque
quinque, squamis albis, albo-ciliatis, halteribus concoloribus ; antennis
rufo-nigris, epistomate viridi, palpis lenissime albo-micantibus, ciliis
post-ocularibus inferis albis. Abdomen viride, utrinque albo-maculatum.
Pedes rufi, coxis cinereis. Alae hyalinae immaculatae. Long. corp. 3 mm.
19. Sympycnus globulipes, n. sp., © Q.— Quatre individus du
Kilimandijaro, lisière des forèts (2.700-2.800 m. d’alt.), avril 1912.
œ. — Aeneo-viridis, thorace abdomineque polline fusco tectis, nigro-
pilosis, halteribus flavis ; fronte et epistomate griseis, antennis nigris.
Pedes flavi, tibiis posticis, basi excepta, fuscis; tarsorum anteriorum
articulis uliimis, tarsis posticis totis nigro-fuscis; tarsorum postico-
vum articulo tertio et quarto ovalibus incrassatis. Alae fusco-flavae.
Long. corp. 2,5 mm.
©. — Pedes simplices. Long. corp. 3,8 mm.
20. Chrysotus pilicornis, n. sp., @. — Plusieurs individus
du Kilimandijaro : prairies autour du Bismarckhügel (2.740 m. d’all.),
avril et mai 1912. — Un individu des forêts inférieures du Kénya
(2.400 m. d’alt.), 16-22 janv. 1912.
G. — Cupreo-viridis, lucidus, tegularum ciliis brunneis, albo-mican-
tibus, halteribus albis. Frons et epistoma grisea, vertice viridi-metal-
lico ; oculis minime distantibus ; antennis nigris, tertio articulo magno,
in apice inciso, distincte hirsuto, seta longa pubescente; ciliis oculorum
inferis albis. Abdomen aeneo-viride, pilis nigris. Pedes nigro-aenei,
tibiarum basi vel tibiis fere totis fusco-flavis. Alae hyalinae. Long. corp.
1,5 mm.
Q. — Facie latiore, tibiis basi pallidioribus. Long. corp. 2 mm.
Saccopheronta, genus novum Medeterinarum.
Corpus parvum nigro-metallicum, setis dorsocentralibus distinctis
duabus, scutello setis quatuor, setis prothoracalibus duabus. Occiput
126 | Ta. BECKER.
excavatum. Oculi magni, separati (7), epistomate in medio diviso, pal-
pis distinctis, antennis parvis, primo articulo nudo, tertio rotundo, seta
longa pubescente centrali. Abdomen sexannulatum, hypopygio longiore
cylindrico, lamellis parvis. Pedes simplices ; femoribus posticis in supe-
riore parte apicali pilis longioribus quatuor, setis apicalibus tibiarum
deficientibus. Alae magnae, tertio et quarto nervis longitudinalibus con-
vergentibus.
21. Saccopheronta nudipes, n. sp., ©. — Un individu de Molo,
dans le Maü escarpment (2.420 m. d’alt.), 2 décembre 1941.
œ. — Thorax et scutellum nigra opaca, setis fuscis vel flavis ; alulae
albidae, albo-ciliatae, halteribus fuscis. Caput nigrum, epistomate pal-
pisque concoloribus, rostro nigro-fusco, antennis concoloribus. Pedes
cum coxis anticis flavi, minime albo-pubescentes. Abdomen nigrum,
hypopygio lamellis exterioribus flavis, discrete pilosis. Alae longae fla-
vescentes, nervis fuscis. Long. corp. 2,7, alar. 3 mm.
22. Psilopus unicolor, n. Sp., ©.— Une femelle des forêts infé-
rieures du Kénya (2.400 m. d’alt.), 22 janv. 1912.
®.— Flava, opaca, thoracis dorso minime fusco-pollinoso, setis
dorsocentralibus quinque, ciliis acrosticalibus uniseriatis ; squamis pal-
lidis, macula apicali nigra, ciliis albis ; halteribus flavis. Caput flavum,
fronte nigra, metallica; antennis rufis, tertio articulo fusco, brevi,
oval; epistomate in inferiore parte prominente, rostro palpisque flavis,
ciliis postverticalibus inferis albis. Abdomen flavum, fasciis quinque vel
sex trigonis nigris. Pedes toti flavi. Alae longae infuscatae, nervi quarti
longitudinalis appendice evanescente, minime conspicuo. Long. corp. 8,
alar. 7,5 mm.
DORYLAIDAE (Pipunculidae).
23. Dorylas cupreiventris, n. sp., ©. (Pipunculus). — Un indi-
vidu de Naivasha, station du chemin de fer de l’Uganda (1.900 m.
d’alt.); 1% déc. 1911.
Œ. — Thorax et scutellum nigro-olivacea nitida, non pilosa, callis
humeralibus flavescentibus, halteribus flavo-fuscis. Caput : vertice
nigro-nitido, fronte et epistomate albis ; oculis contiquis ; antennis nigro-
fuscis, tertio articulo acuminato. Abdomen nitidissimum, nudum, cupreo
micans ; hypopygio nigro indistincte diviso, rima minima. Pedes lutei,
femoribus in medio nigro-striatis vel maculatis, ultimo tarsorum arti-
culo nigro, femoribus posticis subtus non setosis. Alae pallide fusces-
centes, stigmate fusco. Long. corp. 2 mm.
Diptères nouveaux. 127
SCOPEUMIINAE (Scatophaginae).
2%. Scopeuma alata, n. sp., c* © (Scatophaga). — Six indi-
vidus du mont Kénya, zone des forêts moyennes [Bambous supér.]
(2.800-3.200 m. d’alt.), janv. 1922.
Œ ®.— Nigra, polline flavo-brunneo tecta, thoracis dorso nigro-
brunneo, in medio flavo-griseo unistriato, setis ordinariis, pilis acrosti-
calibus in series duas posilis. Frons rufa; antennis nigris, seta plu-
mata ; epistomate palpisque flavis. Abdomen in mare fere aequaliter ut
in Sc. stercoraria L. longe flavo-hirtum. Pedes : femoribus maxima ex
parte nigro-griseis, tibiis tarsisque rufo-flavis, femoribus longe, tibiis
breviter flavo-pilosis; femoribus posticis tibiisque setosis; halteribus
flavis. Alae fusco-flavae, magnae, latae.
Long. corp. in mare 8, alar. long. 9, latitud. 3 mm. — in femina
long. corp. 7, alar. long. 8, latitud. 2,5 mm.
25. Scopeuma socia, n. sp., © © (Scatophaga). — Deux individus.
du Kilimandjaro : Bismarckhügel (2.700-2.800 m. d’alt.), avril 1912.
Œ Q. — Nigra, polline griseo tecta, thoracis dorso brunnco, linea
media albo-grisea, halteribus flavis. Caput : occipite orbitisque griseis,
fronte antice rufa, postice obscuriore; antennis nigris, seta nigra plu-
mosa, epistomate palpisque flavis. Abdomen nigro-fuscum, nitidum,
albido et breviter pilosum. Pedes nigro-fusci, tibiis tarsisque flavis;
femoribus in mare subtus dense et breviter albo-pilosis. Alae levissime
infuscatae.. Long. corp. 7-8, alar. 7-8 mm.
THYREOPHORINAE
Dasyphlebomyia,genusncvum.— Nigra,nitida, thorace scutel-
loque setosis : setae dorsocentrales quatuor, humerales duo, supra alares
duo ,notopleurales duo, praesuturaliset prothoracalis una; pleuris tenuiter
nigro-pilosis, sternopleuris non setosis; scutello longo styliformiter pro-
ducto, apice setis validis duabus, in marginibus lateralibus setis validis
octo. Caput flavum, rotundatum, oculis orbicularibus ; epistomate plano,
non carinato, setis binis in oris margine, antennarum tertio articulo
ovato, acuminato, seta nuda. Abdomen segmentis quinque nigro-pilosum.
Pedes validi; femoribus, tibiis tarsisque longe denseque nigro-hirsutis.
Alae : nervum costale non setosum sed dense pilosum, usque ad nervi
quarti finem productum; nervo mediastinali distincto, nervo primo
parallelo.
26. Dasyphlehomyia stylata, n. sp., o. — Un individu du
f LT 7. nc Û L 22 4 LUF Re EAU SE LEA
128 TH. BECKer.
Kilimandjaro : Neu-Moschi, dans la zone inférieure (800 m. d’alt.),
avril 1912
co. — Thorax niger nitidus, discrete nigro pilosus, distincte setosus,
pleuris nitidis, pulosis, halteribus flavis. Caput totum flavum, occipite
et fronte nitidis, setis duabus ocellaribus, binis verticalibus, duabus
postverticalibus divergentibus, utrinque una frontorbitali; oculi parvi:
antennarum articulo tertio ovali, acuminato, sea tenui nuda; oris
margine setis binis munito, rostro fusco. Abdomen nigrum, nitidum,
nigro pilosum, hypopygio non prominente. Pedes nigri, nitidi, longe et
dense nigro-hirsuti: coxis anticis, trochanteribus medis, geniculis
summis anticis el tarsis mediis flavis; femoribus et tibiis posticis
incrassatis, tibiis mediis apice setis duabus brevibus incurvatis. Alae
infuscatae, apice fere hyalinae, nervo primo transversali in medium
cellulae discoidalis desinente, tertio et quarto nervis longitudinalibus
leniter convergentibus. Long. corp. 7, alar. 5,5 mm.
SAPROMYZIDAE.
27. Sapromyza montis, n. sp., © ©. — Cinq individus du mont
Kénya, forêts inférieures [Podocarpus] (2.400 m. d’alt.), janv.-févr.
1942. î
Œ ®. — Nigra, thorace polline brunneo tecto, setis dorsocentralibus
duabus, pilis acrosticalibus in series quatuor positis ; scutelli apice fusco,
halteribus fuscis. Caput nigrum opacum, vrbitis sublucidis, epistomate
palpisque nigro-fuscis ; antennis nigris, seta nuda vel microscopice pubes-
cente. Abdomen nigro-fuscum, subnitidum. Pedes nigri, genubus, tibiis
tarsisque flavo-fuscis. Alae fiavescentes. Long. corp. 3-3,5 mm.
28. Sapromyza sicca, n. Sp., ©. — Un individu du mont Kénya,
forêts moyennes [Bambous supér.](2.800-3.200 m. d’alt.), janv. 1942.
®. — Fusca, pleuris griseis, thoracis dorso setis tribus dorsocentra-
libus, in series quatuor indistinctas positis, halteribus albis. Caput
flavum, fronte obscuriore, palpis antennisque nigro-fuscis, Seta anten-
narum nuda vel minime pubescente. Abdomen nigrum sublucidum,
breviter pubescens. Pedes fusci, femoribus obscurioribus. Alae minime
flavescentes. Long. corp. et alar. 3,5 mm.
CHLOROPIDAE.
29. Meromyza reclinans, n. Sp., ©. — Un individu de Wambogo,
grand village Kikuyu (1.750 m. d’alt.), 9 janvier 1912.
Diptères nouveaux. 129
Un autre individu du Kilimandijaro : Bismarckhügel (2.700-2.800 m.
d’alt.), avril 1912.
c. — Lutea, thoracis dorso lateribus distincte nigro-griseo striato,
in medio levissime bi striato ; pleuris nigro-punctatis. Frons flava, valde
prominens, clypeo reclinante ; antennis palpisque flavis. Abdomen nigro-
fasciatum. Pedes toti rufi, femoribus posticis valde incrassatis. Alae
levissime flavescentes, nervis ordinariis. Long. corp. 3 mm.
30. Chlorops gentilis, n. Sp. ©. — Un individu de Rurunga
(1.550 m. d’alt.), janv. 1912.
Q. — Flava opaca; thoracis dorso strüs tribus nigro-griseis opacis,
linea media trans scutellum producto ; pleuris lucidis, non nigro-macu-
latis. Caput flavum, fronte prominente, frontis triangulo lucido, apice
depresso, nigro; antennis rufis, seta alba basi flava, oris margine pal-
pisque flavis. Abdomen flavum, dorso nigro opaco. Pedes toti flavi, tarsis
ultimis infuscatis. Alae hyalinae. Long. corp. 4,5 mm.
31. Pachylophus minimus, n.sp., ©. — Un individu du Kilimand-
jaro : Neu-Moschi, près de la rivière Rau (800 m. d’alt.), 4-12 avril 1912.
Q. — Brunneus, minime griseo-pollinosus, thoracis dorso tribus striis
latis nigris indistinctis; pleuris parte anteriore rufis, parte posteriore
nigro-lucidis ; halteribus albis; scutello flavo-fusco, non sulcato. Caput
flavum, fronte lata, non prominente ; frontis triangulo nigro lucido,
aequilatero, laevi; antennis palpisque flavis. Abdomen fuscum, parum
nitidum. Pedes rufi, femoribus obscurioribus. Alae minime fuscescentes.
Long. corp. 1,8 mm.
32. Oscinella perturbans, n. sp., ©. — [ln individu du mont
Kénya, zone des forêts (2.800-3.200 m. d’alt.), janv. 1912.
Q. — Nigra nitida, thoracis dorso pallide et tenuiter hirto, halteribus
flavis. Frons nigra lucida, triangulo frontis nigro, magno, lucido;
antennis rufis, epistomate palpisque nigris. Abdomen nigrum nitidum.
Pedes nigri, coxis anticis cum tarsis posterioribus rufis. Alae fere hyali-
nae. Long. corp. 1,8 mm.
Alombus, genus novum Oscinellinarum.
Oscinellae genere similis, sed alis halteribusque deficientibus. Oculi
magni. Thorax brevis, laevis, pilis minutis in dorso vix conspiciendis,
setis duabus validis supraalaribus ; scutello bisetoso. Abdominis segmenta
quatuor polita, primo longiore. Pedes simplices.
33. Alombus politus, n. sp., G' ©. — Dix-sept individus du
Ann. Soc. ent. Fr., LxXxx1II [1914]. 9
130 | TH. BECKER. — Diplères nouveaux.
Kilimandjaro, près du Bismarckhügel, lisière supérieure des forêts et
zone des prairies alpines (3.740-2.800 m. d’alt.), avril 1942 et octobre
1908.
Œ Q. — Niger, nitidus. Caput rufum, triangulo verticis magno,
nigro-nitido ; antennis rufis, seta pubescente. Thorax vix pilosus. Abdo-
men nigrum nilidum, pilis deficientibus. Pedes cum coxis anticis rufis ;
femoribus posterioribus basi plus minusve nigrescentibus, tarsorum
ultimis articulis nigris. Long. corp. 1 mm.
34. Siphonella rufitarsis, n. sp., ©. — Deux individus du mont
Kénya,zone des forêts inférieures [Podocarpus] (2.400 m. d’alt.), janv,
févr. 1912:
Q.— Nigra, thoracis dorso pilis nigris brevibus, dense punctato,
subnitido, scutelli margine setulis crebris ornato, halteribus fuscis.
Caput : fronte cum triangulo nigris nitidis, triangulo vix distinguendo ;
antennis palpisque rufis. Abdomen nigrum nitidum. Pedes nigri nitidi,
geniculis et tarsis omnibus, ultimo articulo excepto, rufis. Alae fere
hyalinae. Long. corp. 2,5 mun.
EPHYDRIDAE.
35. PSilopa antennata, n. sp., ©. — Un individu de Kijabé
(2.100 m. d’alt.), décembre 1941.
œ. — Thorax nigro-aeneus, nitidus, scutello concolore. halteribus
albis. Frons et epistoma chalybaea lucida ; antennis flavis, tertio articulo
nigro-fusco, seta radiis septem. Abdomen nigrum nitidum. Pedes nigri,
tarsis posterioribus, ultimo articulo excepto, flavis. Alae levissime
flavescentes, nervis pallide flavis. Long. corp. 1,3 mm.
36. Parydra buccata, n. sp. G. — Un individu du mont Kénya,
zone des forêts [Podocarpus, Bambous, Lobelia] (2.870 m. d'’alt.),
27 janv. 1942.
. — Aeneo-viridis, thoracis dorso quadristriato; fronte in medio
lucida, epistomate distincte convexo, antennis nigris. Pedes toti nigri.
Alae infuscatae, maculis quatuor albis. Long. corp. 2,5 mm.
HÉMIPTÈRES
DU SINAÏ, DE PETRA ET DE LA PALESTINE MÉRIDIONALE
(VOYAGE DE P. DE PEYERIMHOFF, FÉVRIER-MARS 1902)
par le D' Maurice Royer.
M. P. de Peyerimhoff a rapporté de son voyage au Sinaï et en Pales-
tine méridionale (février-mars 1902) un certain nombre d’Hémiptères
intéressants. Les connaissances sur la faune si particulière du Sinaï
se bornent à deux énumérations, l’une de Warker{(!), l’autre de
O.-M. REUTER (2).
Le travail de WALkER, sur 36 espèces énumérées, comprend 14 es-
pèces capturées dans la péninsule même du Sinaï et 3 espèces captu-
rées aux environs du Caire et répandues dans toute la sous-région
méditerranéenne (3).
Les 27 Hétéroptères énumérés par REUTER proviennent des chasses
de M. Eugène Simon, en février 1889, aux Aïoun Moucça, à quelques
lieues de Suez, sur la rive sinaitique du Golie.
J'ai cru devoir ajouter à la liste des espèces capturées par M. P. de
Peyerimhoff, les espèces citées par WaAzker et REUTER et résumer
ainsi l’état de nos connaissances hémiptérologiques actuelles sur la
péninsule du Sinaï (*).
Parmi les 26 espèces rapportées par M. P. de Peyerimhoff, il faut
spécialement remarquer une espèce nouvelle de Lygéide Auchenodes
Peyerimhoffi Royer, un genre nouveau et une espèce nouvelle de
Fulgoride Moysella sinaitica Horväth.
Il y à lieu de noter aussi les très rares espèces : Ochetostethus bra-
chyscytus Reuter qui n'était connu que par l’unique individu typique;
Bagrada poecila Klug, var. amoenula Walker décrite en 1870 sur un
spécimen provenant du mont Sinai, Stenocephalus pallidus Signoret
(1) Wazker (F.), Hémiptères d'Egypte et d'Arabie in The Zoologist [1870],
p. 2339 et suiv.
(2) Reuter (O.-M.), Hétéroptères de Suez, in Revue d'Entomologie, X
[1891], p. 137.
: (3) Cf. TrousssaRT (D'E.-L.), La Géographie zoologique, Paris, 1890; carter,
°régions et sous-régions zoologiques.
(4) Pour la bibliograpaie de cette région et pour la liste des localités citées
consulter : P. ne Peverimaorr, Liste des Coléoptères du Sinaï in L’Abeille,
XXXI [1907], p. 1.
132 Dr MAURICE ROYER.
décrit sur des spécimens capturés à Aden et nouveau pour la faune pa-
léarctique(!); Platycapsus acaciae Reuter, genre et espèce décrits
d’après un individu provenant du désert Halusa (Égypte) et Heleocoris
minusculus Walker provenant de Tôr et du Ouädy Feïran décrit à
nouveau en 1876 sous le nom d’Æeleocoris tubidulus par SrÂc (Enu
meratio Hemipterorum, V, p. 146) sur des spécimens de Syrie.
PENTATOMIDAE (?)
Cydnus pilosus H.-S. — Kala’at el-Akabah, P (|.
RO +=
. Cydnus flavicornis Fabr. — Aioun Mouca, R.
. Cydnus pilosulus Klug. — Aïn el-Houdrà, P.
. Cydnus pallidus Puton. — Golfe de Suez, P.
. [Macroscytus brunneus Fabr. — Le Caire, Syrie, W.]
. [Brachypelta aterrima Forster. — Le Caire, W.]
A D © &
. Ochetosthetus brachyscytus Reut. — Aïoun Mouca, R., Sinaï,
8. Eurygaster maura L. — Oueli-abou-Taleb (Edom), P.
9. Tarisa subspinosa Germ. (consimilis Reut.). — Aïoun Mouca,
10. Ventocoris falcatus Cyrill. — Mont Sinai, W.
11. Mustha spinosula Lei. — Ouädy Gneh, W.
12. Pododus hirticornis Puton. — Hadijar-el-Rekab (in coll. Mu-
seum national Hongrois), Ain-el-Houdra, P.
13. Eurydema syriaca Kirk. (placens Walker 1870). — Aïoun
Mouça, ouàdy Nasb, mont Sinaï, W.
14. Bagrada poecila Klug (amoenula Walker 1870). — Mont Si-
nai, W ; Aïn-el-Houdrà, P.
15. Aspongopus viduatus Fab. — Aïoun Mouca, R.
(1) Cette espèce a été retrouvée depuis par le D: Innes Bey dans ie désert
arabique à la latitude d'Assouan; cf. Horvirn, Hémiptères recueillis par
M. le D’ Innes Bey en Égypte in Bull. Soc. ent. Égypte [1911], p. 105.
(2) L'ordre d’énumération est celui du « Katalog der paläarktischen Hemi-
pteren, Berlin 1912, de B. OsHANIN.
(3) Pour plus de clarté j'adopte les abréviations suivantes : P — Peyerim-
hofï, R — Reuter, W — Walker.
Hémiptères du Sinaï, de Petra et de la Palestine méridionaie. 133
16. Cyclopelta fanebris Fab. — Ouädy Feïran, W (!}.
COREIDAE
17. Phyllomorpha laciniata Vill. — Aïn-el-Houdrà, P.
18. Pseudophloeus angustus Reut. — Aïoun Mouca, R.
19. Stenocephalus pallidus Sign. — Ouàdy Jeten (Arabie), P.
20. [Corizus subrufus Gmel. { Rhopalus capitatus Fabr.). — Le
Caire, W.]
PYRRHOCORIDAE
21. Scantius aegyptius L. — Ma’an (Arabie), P.
LYGAEIDAE
22. Spilostethus longulum Dallas. — Aïoun Mouca, R.
23. Spilostethus pandurus SCOp. Var. militare Fab. — Ouàdy
Feiran, mont Sinai, W.
24. Spilostethus equestre L. — Ouàdy Gneh, mont Sinai, W.
95. Spilostethus creticum Luc. — Petra, P.
26. Spilostethus fulvipes Dallas. — Petra, P.
27. Spilostethus Tristrami Dgl. Scott. — Petra, P..
28. Spilostethus superbum Pollich. — Tefileh (Edom), P.
29. Nysius cymoides Spin. — Aïoun Mouca, R.
30. Geocoris collaris Put. — Aïoun Mouca, R.
31. Geocoris timidus Put. — Aïoun Mouca, R.
32. Geocoris Fedschenkoiï Reut. — Aïoun Mouca, R.
33. Geocoris nigriceps Reut. — Aïoun Mouca, R.
34. Microplax plagiata Fieb. — Ma’an (Arabie), P.
30. Oxycarenus hyalinipennis Costa. — Aïoun Mouca, R.
30. Auchenodes Peyerimhoffi Royer 1914 in Bull. Soc. ent. Fr.
[1914], p. 140. — Sinai, P.
(1) L est fort probable qu'il y a eu confusion de la part de WarkeR, car le
Cyclopelta funebris Fabr. provenait de Sierra Leone.
13% D' MAURICE ROYER.
37. Allocentrum brevicolle Horv. — Ouädy el Aïn, Hosseyah
(Ouàdy Feïran), P.
38. Plinthisus hungaricus Horv. — Petra, P.
39. Aphanus pallidicornis Reuter. — Aiïoun Mouca, R.
40. Dieuches mucronatus Släl. — Ajoun Mouca, R.
REDUVIIDAE
41. Ectomocoris ululans Rossi. — Aioun Mouca, R.
42. Vachiria natolica Stal (Centroscelicoris pallidispinis Reuter
1891). — Aïoun Mouca, R.
43. Rhinocoris bipustulatus Fieb. (Harpaetor signiceps Walker
1870). — Mont Sinaï, W.
44. Coranus angulatus Stäl. — Aïoun Mouca, R.
45. Goranus arenaceus Walker 1870. — Aïoun Mouca, R.; Hadjar
el-Rekab, Sinaï, P.
46. Nabis sitiens Walker 1870. — Ouàdy Feïran, W.
47. Nabis capsiformis Germar. — Aïoun Mouca, R.
18. Nabis viridis Brullé. — Aïoun Mouca, R.
HEBRIDAE
49. Hebrus montanus Kol. — Ouàdy el Aïn, Sinai, P.
CIMICIDAE
50. Cimex lectularius L. — Ouàdy Gneh, W., Aïoun Mouca, R.
CAPSIDAE
51. Eurystylus Bellevoyei Reut. — Aïoun Mouca, R.
©t
19
. Platycapsus acaciae Reut. — Sinaï, P.
NAUCORIDAE
53. Heleocoris minusculus Walker 1870. — Tôr, ouàdy Feiran,
W.; ouàdy el Aïn, P.
BELOSTOMIDAE
34. Diplonychus urinator Dui. — Aïoun Mouca, R.
Hemiptères du Sinaï, de Petra et de la Palestine méridionale. 155
NEPIDAE
55. Laccotrephes Fabricii Stal. — Ouädy Feiran, W., P.; Aioun
Mouca, R.
NOTONECTIDAE
96. Anisops producta Fieb. — Aïoun Mouca, R.
CORIXIDAE
57. Corixa affinis Leach. — Aïoun Mouça, Aïn abou el Eitel, P.
58. Corixa confluens Fieb. — Aiïcun Mouca, R.
59. Gorixa hieroglyphica Duî. — Aïoun Mouca, R.: Hessoueh.
Ouàdy Feiran, Tefileh (Edom), P.
CICADIDAE
60. Melampsalta musiva Germar 1830 (Cicada tamarisci Walker
1870). — Ouädy Gneh, W.
FULGORIDAE
61. Moysella sinaïtica Horvaäth 19143 in Ann. Mus. Nat. Hung.,
XI, p. 398. fig. — Types in collection Musée nat. Hongrois et collection
Maurice Royer deux &', deux ©. — Ma’an et plateaux d'Edom{!), P
FLATIDAE
62. Phantia indicatrix Walk. — Sinai, W.
Observation. — On consultera avec intérêt le travail du D' PuTtox.
Énumération des Hémiptères récoltés en Syrie par M. Abeille de Perrin
avec les descriptions des espèces nouvelles in Mütiheil. Schweiz.
entom.Gesellsch., VI [1881].
(1) C’est par erreur que le D: HorvÂra a intitulé sa description du Moysella
sinaitica « Description d’un Fulgoride nouveau du Sinaï ». Sur les quatre
types, deux portaient comme indication de localité « Ma’an », les deux autres
« Edom », ces localités sont géographiquement de Palestine méridionale, mais
le lot d'insectes communiqués au D: Horväth étant en majeure partie composé
de récoltes du Sinaï, l'erreur s'explique aisément.
NOTICE NÉCROLOGIQUE
SUR LE R. P. MARIE-JOSEPH-PAUL BELON
AVEC UN PORTRAIT
par Albert ARGOD-V ALLON.
Rien ne me désignait pour retracer l’œuvre de l’éminent entomolo-
giste que fut le R. P. Belon, si ce n’est mon admiration pour ce savant
modeste et notre vieille amitié. D’autres de nos collègues auraient eu
une compétence qui me fait défaut pour rappeler les services qu'il a
rendus à notre chère Science.
Paul-Marie Belon naquit à Angers le 30 janvier 1839, d’une très
honorable famille; son père était avocat à la Cour de cette ville. H fit
ses études à l’Institution libre de Combrée (Maine-et-Loire). C’est dans
cet établissement qu’il eut l’occasion de voir le P. Lacordaire, dont le
jeune Belon garda un souvenir qui influa plus tard sur sa vocation
religieuse.
Ses études terminées, Paul Belon entra au Grand Séminaire de Blois
qu’il quitta pour l'Ordre de St-Dominique. C’est au couvent de Corbara
(Corse) qu'il prit l’habit religieux et le nom de Frère Marie-Joseph, dont
il signera ses écrits. Il devint plus tard Prieur de cet établissement. Il
passa d’abord quelques années à St-Maximin (Var), où il fit ses études
de théologie et prit des grades dans cette science; puis devint dans
la suite Régent des études, charge très importante chezles Dominicains,
puis Prieur de ce monastère.
Dans tous les postes qu’il occupe, le P. Belon consacre ses loisirs à
l'entomologie. En Corse, pendant les Missions qu'il est appelé à donner
dans les montagnes, il chasse avec ardeur les insectes de tous les
ordres et distribue généreusement ses captures aux spécialistes.
A St-Maximin, dans le jardin du couvent, en plaçant comme appâts
des pieux enfoncés dans la terre, il capture au milieu de nombreux
Lathridiens hypogés, Langelandia, Anommatus, le rarissime Lyreus
subterraneus Aubé, dont on ne connaissait que le type.
En 1876, le P. Belon fut nommé professeur du Dogme à l’Université
catholique de Lyon, où il exerça ces fonctions durant vingt-huit années.
Pendant les vacances, il allait se reposer dans un couvent, soit en
Savoie, soit à Carpentras, soit à Arcachon, où il continuait à s'occuper
d’entomologie.
god Vallon phot.
=
"
P. MARIE-JOSEPH-PAUL BELON
R.
)
(1839-1912
Notice necrologique sur le R. P. Marie-Joseph-Paul Belon. 137
Dans cette dernière localité, secondé par un religieux de son Ordre,
le P. de Rivals, il s'occupe de la famille des Longicornes et forme une
collection qui devient rapidement importante.
Il réussit à élever les larves des Pogonochaerus Caroli Muls.,
Oxypleurus Nodieri Muls., Kisanthobia Ariasi Robert et autres espèces
très rares à cette époque, ce qui lui permit de se procurer en échange
des espèces intéressantes (!).
Membre de la Société entomologique de France dès 1873, de la Société
entomologique de Belgique, de la Société Linnéenne de Lyon, de la
Société Française d’'Entomologie, etautres Sociétés savantes, le P. Belon
emploie une partie du temps libre que lui laissent ses cours et leur
préparation, à l'étude des insectes.
De 1879 à 1884, il publie dans les Annales de la Société Linnéenne
de Lyon, un remarquable travail : « Monographie des Lathridiens de
France », puis en 1888, un supplément important à cet ouvrage cons-
ciencieux qui le classe parmi les entomologistes les plus distingués.
Il est dès ce moment en relation avec tous les Musées du monde
entier, dont les Directeurs sont heurcux de lui fournir les matériaux
nécessaires à ses études.
* En 1902, le P. Belon collabore pour la famille des Lathridiens au
Genera Insectorum publié par Wytsmann. On trouvera à la fin de cette
notice la liste de ses nombreux travaux entomologiques.
Linguiste distingué, le P. Belon connaissait six langues étrangères
et se mettait avec empressement à la disposition de ses collègues pour
leur faire les traductions pouvant aider leurs travaux.
Nous lui devons la traduction des tableaux de Reiïtter « Necrophaga »
publiée en 1890 dans la Revue scientifique du Bourbonnais ; il ne voulut
pas, par modestie, signer ce travail. Il traduisit également les « Cryp-
tophagides » de Reïtter pour son ami le capitaine Godart, de Lyon, les
« Anophthalmus » de l'Europe moyenne de Ganglbauer, les « Longi-
cornes nouveaux ou peu connus de la région paléarctique » du même
auteur, les tableaux des genres Ceroplesis et Maecha de Von Hey-
den, etc. (?).
. En 1902, après les expulsions des Chnaéaiione religieuses en
France, le P. Belon, préférant l’exil à la renonciation de la vie qu’il
(1) Cette collection de Longicornes est aujourd’hui la propriété de M. Argod-
Vallon, à Crest.
(2) Ces diverses traductions n’ont pas été imprimées, elles font partie, ainsi
que tous ses manuscrits, de la bibliothèque de M. Argod-Vallon, auquel il les
a laissés, ainsi qu’une partie de ses livres.
DA,
138 ALBERT ARGOD-V ALLON.
s'était choisie, se débarrassa de sa collection de Lathridiens (1) et de
sa chère bibliothèque, si péniblement réunie. Il se retira au couvent
de Rijckholt (Limbourg Hollandais) où il passa les dernières années de
sa vie dans le recueillement. Régent des Études en même temps que
professeur, il travailla jusqu’à la fin, enseignant encore la théologie aux
jeunes novices de son Ordre.
Au mois d'août 1912, il revint en France une dernière fois, il s'arrêta
quelques jours à Lyon pour visiter ses nombreux amis, puis passa
ensuite une quinzaine dans la Drôme, au château de la Rolière, où
il venait se reposer presque chaque année, lorsqu'il habitait Lyon. Il
éprouva un vif plaisir de retrouver une partie de ses collections et de
sa bibliothèque entomologique. Il fut heureux de faire encore un peu
d'Histoire naturelle et décrivit un Longicorne nouveau (Plectrogaster
Argodi), ce qui fut son dernier travail entomologique.
A la fin de 1912, il eut des crises cardiaques assez fréquentes; le
27 décembre, plusieurs religieux le trouvant plus fatigué, lui offrirent
de passer la nuit à son chevet, il les remercia, affirmant qu'il se sen-
tait mieux et qu'il allait dormir. Le lendemain, on le trouvait inanimé
dans son lit.
La mort du P. Belon est une perte pour la science entomologique,
etje ne“saurai dire l'émotion douloureuse qui fut ressentie à l'annonce
de cette triste nouvelle, par ses collègues et ceux qui avaient eu
l’occasion de le connaitre.
Le souvenir de ce savant modeste restera gravé dans le cœur de
ceux qui eurent l'honneur de compter parmi ses amis.
RÉPERTOIRE DES PUBLICATIONS DU R. P. BELON.
Histoire naturelle des Coléoptères de France : Lathridiens, À"° partie.
in Soc. Linn. Lyon, 1879, p. 57.
Note sur deux espèces appartenant au genre Lathridius, in Soc. en-
tomol. Belg., 1882, Bull., ci.
Note sur le sous-genre Coninomus et description d’une espèce nou-
velle, in Soc. entomol. Belg., 1883, Bull., xax.
Sur la place systématique du genre Langelandia Aubé et notes sy-
nonymiques, in Soc. Linn. Lyon, 1883, 431.
Description d’un Coléoptère nouveau du Chili, in Soc. entomol. Belg.,
1884, Bull.. cLxIN.
Histoire naturelie des Coléoptères de France : Lathridiens, 2° partie,
Soc. Linn. Lyon, 1884, 61.
(1) Elle fait partie de la collection de M. Pic.
Notice nécrologique sur le R. P. Marie-Joseph-Paul Belon. 139
Note sur quelques espèces du genre Cartodere, in Soc. entomol. Belg.,
1884, Bull., exc.
Sur un petit groupe de Corticaria propres à la AGREE Zélande, in
Soc. entomol. Belg., 1884, Bull., cexvir.
Notes synonymiques sur usines Lathridiidae de la Nouvelle-Zé-
lande, in Soc. entomol. Belg., 1884, Bull., cexxu.
Sur un Metophthalmus de la Nouvelle-Zélande, in Soc. entomol. Belg.,
1884, Bull., CExx1v.
Revision des Lathridiidae de la Nouvelle-Zélande, in Revue d’En-
tomol., 1884, 246.
Énumération des Lathridiidae du Japon, in Soc. ent. Belg., 1885,
À 14 PRES
Matériaux pour servir à l'étude des Lathridiens, Revue d’'Entomol..
1885, 239.
Liste des Lathridiens décrits postérieurement au catalogue de Mu-
nich, in Soc. ent. Belg , 1886, 89.
Lathridiens nouveaux ou peu connus, in Revue d’'Entomol., 1887,
215.
Note sur le Pedius siculus Levrat, in Revue d’Entomol., 1887, 71.
Supplément à la Monographie des Lathridiens de Frame. a Soc.
Linn. Lyon, 1888, 75.
Description d’une nouvelle espèce du genre Dasycerus Brongn., in
Soc. entomol. Belg., 1888, Bull, xavir.
Note rectificative sur les genres Dasycerus Brongn. et Monoedus
Horn. in Soc. entomol. Belg., 1889, Bull., xvur.
Voyage de E. Simon au Vénézuela, Lathridiidae, in Ann. Soc. en-
tomol. France, 1889, 221.
Les Lathridiens dans la Fauna Transylvanica du D’ Seidlitz, in
Revve d’Entomol., 1889, 50.
Contribution à l’étude du genre Anoplomerus Th., famille des Ceram-
bycidae, in Soc. Linn. Lyon, 1890.
Description d’une espèce nouvelle du genre Lathridius Herbst (L.
heteronotus), in Soc. entomol. Belg., 1891, Bull., cxxx1v.
Viaggio di Leonardo Fea in Birmania e regioni vicine, Lathridiide,
in Ann. Mus. civ. Stor. nat. Genova, 1891.
Nouvelle contribution à l’étude des Lathridiens, in Soc. entomol.
Belg., 1895, 75.
Description de deux Lathridiens nouveaux de Bolivie, in Soc. ento-
mol. Belg., 1895, 478.
Notice biographique sur Claudius Rey, in Soc. Linn. Lyon, 1895,
257.
M M CE
140 ArpEertT ARSOD-VALLON. — Notice sur le R. P. M.-J.-P. Belon.
Contribution à l’étude des Longicornes de Bolivie, in Soc. Linn.
Lyon, 1896, 241.
Essai de classification générale des Lathridiidae, in Revue d’Ento-
0 mol., 1897, 105.
lies sur le genre Euryptera du groupe des Lepturides et
description d’une espèce nouvelle (E. Argodi), in Soc. entomol. Belg.,
1897, 339.
Contribution à l'étude des Lathridiidae de Y' Afrique méridionale, in
Soc. entomol. Belg., 1898, 439.
Additions au catalogue des Lathridiidae, in Rev. d'Entomol., 1898,
r 157.
Récapitulation des Lathridiidae de l'Amérique méridionale, in Soc.
Linn. Lyon, 1899, 137.
A propos des travaux récents sur les Lathridiidae, in Revue d’En-
tomol., 1889, 75.
Descriptive catalogue of the Coleoptera oi South Africa, Family La-
thridiidae, in Trans. Philosoph. Soc. of South Africa, 1900.
A propos de travaux récents sur les Lathridiidae, in Rev. d’Ento-
mol., 1900, 75.
Revision du genre Cortilena Motch. de la tribu des Corticariens (La-
thrididae), in Soc. Linn. Lyon. 1904, 129.
6 Le genre Cortilena Motch. (Lathridiidae), et synopse des espèces
actuellement connues, in Soc. entomol. Belg., 1901, 86.
Petite contribution à la connaissance des Longicornes du Congo, in
Soc. entomol. Belg., 1901, 246.
Description de trois Longicornes Brésiliens du genre Ectenessa Bates,
in Soc. entomol. Belg., 1902, 13.
Description de das Longicornes de Bolivie appartenant au
venre Adetus Le C., in Soc. entomol. Belg., 1902, 464.
Description d’un Longicorne inédit de Bolivie, in Bull. Soc. ento-
mol. France, 1902, 333.
Genera Insectorum publiés par Wytsmann, Coleoptera clavicornia,
fam. Lathridiidae (Bruxelles 1902).
Matériaux pour l’étude des Longicornes de Bolivie, in Rev. d'Ento-
mol., 1903, 47.
Note sur le genre Aletretia Bates, Longicorne Lamiaire et descrip-
tion de trois nouvelles espèces, in Soc. entomol. Belg., 1903, 148.
Un nouveau Plectrogaster (s. g. Neoclosterus) du Congo, Coleopt.
Prionidae, in Bull. Soc. entomol. France, 1913, 81.
Librairie de la Société entomologique de France
ne | (Suite) :
pannes (Monogr. des) et complément, par E. Ouvier,
n
SAS AE D Ne on à ui 2e3tr
Oedemerides (Synopse des), par GanerBauen (traduction de
ARR le ee se don ptoo sauna ete Ë {et 2fr
Ditumides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr.
Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par
PAMARSEUR ee NN ne eu pie Rs ei 1 et 2 fr.
Histérides de l'Archipel Malais, par de MaRSEuL. . . . . . L fr.
Histérides nouveaux (Description d'), par de Manseur. . . 1 50 et 2 fr.
Mugdalinus d'Europe et circa, p. l'eserocæers des Loges. . À 50 et 2°
Janophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Bannevizce. . À 50 et 2 fr.
. Erotylideset Endomychides de l'Anvien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par HarorD (traduction
: À. Preud’homme de Borre).. : . . . . . . . . . . . . 0 fr. 50
Oxryporus (Tableau synopt. du genre), par À. FauveL. . . 0 fr. 50
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ÉNVATRER 7.1 200 2 RS to D Ne 3 et 4 fr.
Tableaux. unalyliques pour délerminer les Coléoptères
d'Europe
: EL Necrophages (traduit de ReiTreR). . . : . . . . 4 fr. 50
Il. Colydiides, Rhysodides, Trogosilides (traduit de
son PR FERA SE QUE ue A SP I En 0 fr. 50
Catalogue des Coléoptéres de la faune gallo-rhénane,
“par Ad: WARNIER. 4. me 0 Pi DURE 2 et 3 fr.
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala-
logues syn. et pour éfiquelles, envoyés franco) et celui des tirages
à part sont à la charge de l’acheteur.
L'Abeille, Journal d'Enlomologie, fondé par S. pr Manseui,
continué par la Société entomologique de France, publie spéCts-
lement des travaux sur les CoréorrÈres de l'Ancien Monde.
M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journal
‘examen el admission des mémoires et correspondance scientifique).
Le 3° fascicule du vol. XXXI a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit étre
adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente. |
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (Tencbrionidae) :
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); :
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon.
. 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
4 Collection H. Brisout de Barneville (Colcoptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
6° Gollection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finot; Fe
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Dipéères) :
8° Collection entomologique française de tous les ordres ;
9° Collection d'exemplaires typiques;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prêle à recevoir les insectes français de Lous ordres et
_ les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localilés précises.
ere
| : f ke
; né. RMC
ZA
Table des matières du 1°” trimestre 1914. (
H. W. BRÔLEMANN. — Étude sur les Spirobolides [MYRIAP.]
(gi ER NRRARE E AN R TX ES AN ACER 1
É. BuenioN. — Le Termitogeton umbilicatus Hag. de Ceylan
(TERMIMPAE] (pli) 602 ee Ne RSS 39
P.-L. Boppe. — Cérambycides nouveaux et peu connus
d'Afrique et de Madagascar [CoL.] (fig. et ph rave 48
A. MÉQuIGxoN. — Revision des formes affines du Pterostichus
LRISOMNS DUL ns Se en 0 ee fee nue POSE 75
Ch. FerToN. — Notes détachées sur l'instinct des Hyméno-
ptères mellifères et ravisseurs [8e série] (pl. II-V) . . . . 81
Th. Becker. — Diptères nouveaux récoltés par MM. Ch.
Alluaud et R. Jeannel en Afrique orientale, 1911-1912 : . 120
Dr M. Rover. — Hémiptères du Sinaï, de Pétra et de la |
Palestine méridionale (Voyage de P. de Peyerimhoff, fé-
vrier-mars 1902). . . . . . . .. A PAR Er Pos 131
A. ArGop-VALLON. — Notice nécrologique sur le R. P. Belon <
(avec portrait), 422 es es Reese 136
D Ro
I EE SES 2 PRES EE EEE
Avis aux Libraires et aux bersonnes étrangères
à la Societé
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
sontlivrés contre paiement, ausiège social, #ôfel des Sociétés savantes
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à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis etjours de fêtes.
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de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Journal
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28, rue Serpente, Paris, 6°.
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ANNALES
| SOGIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE |
DE FRANCE ”
RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DO 23 AOUT 1878
Natura maxime miranda
in minimis.
VOLUME LXXXIIL — ANNÉE 1914
2e TRIMESTRE
AU SIÈGE DE LA SOCIËTE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
2 JUIN 1916
PTE Les Annales paraissent trimestriellement
re-gérant : D° R. JEANNEE.
Librairie de la Société entomologique de France
Hôtel des Sociétés savantes, rue Secrpente, 28
La Société dispose des ouvrages suivants (le premier prix est pour,
membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société’.
Annales de la Société entomologique de France, années
1843 à 1846 et 1859 à 1890. . . . . . . ... . . .. . . 42 et 45 fr.
Les années 1847, 1848, 1856, 1858 et 1871,
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(1832-1860), par A.-S; PARIS. .:. .... . ..,..,. 2et 3fr…
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L’Abeille (série in-8°). Prix del’ahonnement.par volume .
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Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : |
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hi © 4er fasc., pp. 14-160 (1907, 1909). : °. . 3 et 4fr.
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l'Afrique, par Louis Beer, t:1, 1 fasc., pp. 14-208,
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Europe et contrées limitrophes'en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr.
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BONVOULOIR, in-8° avec 42 planches gravées. . . . . . 5 et 7 fr.
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2: COL: DL ROUTES ENS 5 SN SEP EE 8 et 10 fr.
— PL COLOPIERS RS RP NS RAR A RSS 10 et 12 fr.
Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la pe à
Le MaNee:Spar PEVRON 0 EU ESS AA OR QU Let 5 fr.
Mylabrides d'Eur "ope (Monogr. des), par de MARSEUL, 2 pl. :
= ROÏTES bee EN CO As INATRRS US LT MO QE LNSE Let 5fr.
S COIDTIBBS RES Sen at 20e te Vu te Ile ee (OURS 5 et Gr.
Téléphorides et Malthinides, par de Marseuz, 1 pl.n. £et 5 fr.
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de Marseuz. 3 et 4 fr.
Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigerides, Pséla-
plhides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et &fr.
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde:
Hydrocanthares, Palpicor nes... ......... set 4fr.
RUNTES UPS ES LT RL Lei ce EU RER let 2fr.
(Voir la suite, page 3 de la couverte.)
Dr.
K
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: \ 4
4
#
2
DESCRIPTIONS
DE COLÉOPTÈRES AFRICAINS
par A. GROUVELLE
avec les planches VI et VII.
NITIDULIDAE
Meligethes (Acanthogethes) Marshalli, n. sp.
Oblongus, convezus, nitidulus, ater, dense. flavo-griseo pubescens ;
_ «antennis pebibusque rufis. Caput subdepressum, subdense punctatum,
margine antico subtruncatum. Prothorax antice valde, postice vix an-
gustatus, lateribus juxta basin valde, medio vix, antice subvalde arcuatus,
in maxima latitudine magis duplo latior quam longior, plus minusve
dense punctulatus; angulis posticis rotundatis; basi utrinque scutelli
subsinuata. Elytra basi prothorace haud latiora, lateribus arcuata,
tenuiter marginatu, apice separatim late rotundata, paulo longiora
quam simul latiora, subparce punctata; punctis strigis plus minusve
transversis junctis, apicem versus attenuatis. Pedes lati; tibiis anticis
extus tenuiter denticulatis, ad apicem duobus dentibus latis armatis.
Stria marginalis coxarum posticarum juxta apicem inflexa. Metaster-
num maris vix depressum; ultimum abdominis segmentum apice medio
_minuto tuberculo instructum. — Long. 2 mm.
Oblong, moins de deux fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, convexe, un peu brillant, noir avec les antennes et les pattes
rougeâires, couvert d’une pubescence cendrée, un peu flave, fine,
assez longue et assez dense. Tête très faiblement convexe, environ deux
fois plus large que longue, tronquée en avant; bords latéraux conii-
nuant presque la courbure des yeux en avant de ceux-ci, sinués près
du bord antérieur; marges latérales fortement échancrées par l’orbite
des yeux; ponctuation fine, un peu écartée. Prothorax fortement
rétréci en avant, très faiblement à la base, nettement plus de deux fois
plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert d’une ponc-
tuation plus forte que celle de la tête et un peu moins écartée; bord
antérieur subtronqué lorsque l’insecte est vu de dessus, rebordé aux
extrémités; angles antérieurs largement oblus, un peu émoussés
lorsque l’insecte est vu de dessus, moins obtus lorsque l’angle est vu
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxII [191%]. 10
PACE
=)
149 A. GROUVELLE.
de face; côtés très faiblement arrondis, convergents sur la majeure
partie de la longueur, fortement arrondis aux extrémités, finement
rebordés; marges latérales progressivement subexplanées depuis le
deuxième tiers de la longueur à partir de la base, jusque vers la
région des angles postérieurs; ceux-ci subobtus lorsque l’insecte est
vu de dessus, presque arrondis lorsque l’angle est vu de face; base
subtronquée, brièvement subsinuée de chaque côté de lécusson.
Écusson très transversal, en forme de trapèze largement arrondi au
sommet, éparsement ponctué, présentant quelques strigosités trans-
versales. Élytres aussi larges à la base que le prothorax, anguleux aux
épaules, arqués sur les côtés, continuant presque la courbure des
côtés du prothorax, à peine élargis, largement et séparément arrondis
au sommet, environ aussi longs que larges dans leur plus grande
largeur, couverts d’une ponctuation médiocrement serrée, s’atiénuant
vers le sommet, traversée par des strigosités ondulées plus ou moins
transversalement; marges latérales un peu plus largement rebordées
que le prothorax. Pattes larges; tibias antérieurs très finement cre-
nelés au bord externe, armés à l’extrémité de deux larges dents plus
saillantes. Strie marginale des hanches postérieures s’arrêtant contre
lépisterne. Bord apical du dernier segment abdominal du mâle avec
un petit tubereule au milieu du bord apical: métasternum à peine
impressionné.
Natal, Umkomaas Riv.(G. A. R. Marshall). 4 exemplaires. Collection
du British Museum.
Remarquable au milieu des Acanthogethes de l'Afrique australe,
(Reitter, 1872, Deutsche ent. Zeitschr., XV, p. 244), par le bord anté-
rieur de la tête tronquée.
Meligethes compactus, n. Sp.
Breviter oblongus, conveæus, nitidus, tenuissime pubescens, ater ;
antennis pedibusque nigro-piceis. Caput subdepressum, subdense punc-
tulatum, margine antico vix sinuatum. Prothorax antice valde, postice
vix angustatus, lateribus arcuatus et stricte explanato-marginatus, in
maxima latitudine paulo magis duplo latior quam longior, in disco
subdense ad latera densius punctatus ; angulis posticis rotundatis ; basi
utrinque scutelli sat late subsinuata. Elytra basi prothorace haud
latiora, lateribus arcuata et substricte explanato-marginata, apice sub-
separatim rotundata,paulo breviora quam simul latiora, dense punctata ;
punctis subelongato-acuminatis, apicem versus attenuatis et strigis plus
iminusve transversis junctis. Pedes lati. Tibiae anticae extus denticulis
Descriptions de Coléoptères africains. 143
irregularibus, plus minusve obtusis obliquisque armatae ; denticulis 3-5
et 8 ex apice numeratis majoribus, aliis minimis. Ultimum segmentum
abdominis maris apice medio tuberculo minimo triangularique instruc-
tum. — Long. 1, 7 mm.
Oblong, environ une lois et demie plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, brillant, noir avec les antennes et les pattes
brun de poix, couvert d’une pubescence grise, très fine, ne masquant
pas la couleur du tégument. Tête subdéprimée, plutôt moins de deux
fois plus large que longue, densément pointillée, subsinuée en avant;
bords latéraux faiblement échancrés par les yeux, plus convergents
en avant de ceux-ci. Prothorax fortement rétréci en avant, très faible-
ment à la base, un peu moins de deux fois plus large dans sa plus
grande largeur que long, couvert d’une ponctuation plus forte que
celle de la tête, peu serrée sur le disque, plus fortement sur les côtés;
bord antérieur très faiblement échancré lorsque l’insecte est vu de
dessus, rebordé aux extrémités: angles antérieurs largement obtus,
un peu émoussés lorsque l’insecte est vu de dessus, moins obtus, non
émoussés lorsque l’angle est vu de face; côtés arqués, finement re-
bordés-explanés:; angles postérieurs obtus:; base subtronquée, assez
largement subsinuée de chaque côté de l’écusson, bordée de chaque
côté aux extrémités par une étroite marge lisse. Écusson transversal,
presque en forme de triangle eurviligne, très éparsement ponctué el
très finement alutacé. Élytres aussi larges à la base que le prothorax,
anguleux aux épaules, arqués sur les côtés, formant un angle très
obtus avec les côtés du prothorax, moins étroitement rebordés-ex-
planés que les côtés de ce dernier, arrondis presque séparément au
sommet, un peu moins longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, couverts d’une ponctuation assez dense, atténuée vers
le sommet, formée vers la base de points suballongés, acuminés, et
vers le sommet de points moins serrés, traversés par des strigosités
ondulées, plus ou moins transversales. Pattes larges: tibias antérieurs
armés de denticules irréguliers, plus cbtus, inclinés dans la partie
basilaire ; 3°, 5°, et 8° denticules comptés à partir du sommet, plus
srands, plus forts, subarrondis, tous les autres plus de deux fois moins
longs. Strie marginale des hanches postérieures s’arrêtant contre
lépisterne. Bord apical du dernier segment abdominal du mâle
présentant au milieu un petit tubercule subtriangulaire.
Natal, Malvern. (G. A. R. Marshall). L exemplaire. Collection du
British Museum.
Remarquable par les strigosités transversales des élytres qui cou-
vrent seulement la partie apicale.
144 A. GROUVELLE.
Meligethes (Acanthogethes) astutus, n. Sp.
M. Marshalli Grouv. simillimus, sed densius pubescens et paulo vali-
dius punctatus; pedibus intermediis posticisque infuscatis; tibiis an-
ticis extus spinosulo-dentatis; denticulis ad basin minutissimis, den-
ticulo ad secundam quartam partem longitudinis parum elongato,
denticulis sequentibus subelongatis, paulatim longioribus, tribus ulti-
mis abrupte elongatis, intermedio paulo breviore. — Long. 2 mm.
Très voisin de M. Marshalli Grouv. Mais se séparant de cette espèce
par sa pubescence plus longue, plus épaisse et plus dense, par sa
ponctuation un peu plus forte et par ses pattes intermédiaires noires.
Ces différences sont complétées par la forme de la denticulation des
tibias antérieurs composée de dents épineuses, très petites sur les deux
premiers, cinquièmes de la longueur à partir de la base, puis d’une
dent un peu allongée, suivie de dents d’abord plus courtes, puis deve-
nant progressivement plus longues que la dent du deuxième cin-
quième de la longueur et enfin de trois dents apicales, plus longues
que les précédentes, dont l'intermédiaire est un peu moins allongée.
Natal, Umkomaas Riv. (G.-A.-R. Marshall), 2 exemplaires. Collec-
tion du British Museum.
Pallodes castanescens, n. Sp.
Breviter ovatus, convexus, nitidus, glaber, castanescens, saepe plus
minusve leviter infuscatus. Antennae breves ; 3° articulo fere sesquilon-
giore quam latiore, 4#-7°, paulatim transversioribus et parum incras-
satis, 8° latiore, transversissimo ; clava in piri faciem, parum elongata.
Caput depressum, transversum parce punctulatum, antice sinuatum,
inter antennarum bases transversim impressum. Prothorax transver-
sissinus, antice angustatus ; margine antico profunde transversim emar-
ginato, utrinque tenuiter marginalo; angulis anticis breviter rotunda-
tis ; lateribus arcuatis tenuiter marginatis ; angulis posticis rotundatis ;
basi arcuata, utrinque scutelli breviter sinuata. Scutellum subtrapezi-
forme, apice late rotundatum. Elytra apice separatim rotundata, cir-
citer tam elongata quam in maxima latitudine sumul lata, tenuiter
punctato-lineata. Tibiae anticae extus tenuiter crenulatae, ad apicem
spina transversa terminatae. Pygidium subparce punctulatum. —
Long. 3,5 mm.
Ovale, environ une fois et un quart plus long que large dans sa plus
grande largeur, plus convexe dans la longueur que dans la largeur,
elabre, brillant, marron clair, souvent plus ou moins un peu rem-
Descriptions de Coléoptères africains. 149
bruni. Antennes courtes; 1‘ article suballongé, épais, arrondi en de-
dans, 2° une fois et un tiers plus long que large, 3° une fois et demie,
4° à 7°, progressivement plus transversaux et un peu plus épais; 8
très transversal, amorçant la massue; celle-ci piriforme, moins longue
que la moitié de la Jongueur totale de l’antenne, 10° article moins
long que 9% et 11° presque hémisphérique. Tête déprimée, un peu moins
longue que large avec les yeux, sinuée au bord antérieur, éparsement
pointillée, transversalement impressionnée entre les naissances des
antennes. Prothorax vu de dessus un peu moins de trois fois plus
large que long, en forme de demi-ellipse, éparsemeni pointillé; bord
antérieur vu de face, transversalement et profondément échancré, fine-
ment rebordé sauf au milieu ; angles antérieurs brièvement arrondis ;
côtés arqués, finement rebordés; angles postérieurs largement arron-
dis; base arquée, brièvement subéchancrée et finement rebordée de
chaque côté de l’écusson, bordée vers les extrémités par une ligne de
petits points serrés. Écusson en forme de trapèze, très largement
arrondi au sommet, environ deux fois plus large à la base que long,
subéparsement pointillé. Élytres ovales, en angle un peu obtus, fai-
blement émoussé aux épaules, arqués sur les côtés, continuant presque
(l'insecte vu de dessus) la courbure des côtés du prothorax, un peu
élargis, présentant leur plus grande largeur vers les deux cinquièmes.
de la longueur à partir de la base, largement et séparément arrondis au
sommet, environ aussi longs que larges dans leur plus grande largeur,
finement ponctués en lignes; intervalles très finement et irrégulière-
ment pointillés avec mélange de quelques points plus forts; suture,
sommet el côtés très finement rebordés. Pygidium triangulaire chez la
-femelle, tronqué et complété par un segment complémentaire triangu-
laire chez le mâle, éparsement pointillé. Dessous du corps presque
lisse; quelques points espacés sur les côtés et vers la base du méta-
sternum et sur les côtés des quatre premiers segments abdominaux et
sur le dernier segment. Tarses postérieurs très allongés ; 1% article au
moins cinq fois plus long que large. Marge externe des tibias anté-
rieurs finement crénelée, armée à l'extrémité d’une assez longue épine
transversale.
Rhodésia, Screnje Dist. Plusieurs exemplaires. Collection du Bri-
tish Museum.
Un exemplaire a le prothorax marron foncé et les élytres brun foncé
avec la région scutellaire et une très étroite marge suturale un peu
plus claires.
146 A. GROUVELLE.
Pallodes cinctus, n. Sp.
Breviler ovatus, convexus, nitidus, glaber, fulvo-testaceus ; capitis
Lasin, elytrorum apice lateribus scutelloque nigris, antennarum clava
el prothoracis disco juxta basin infuscatis. Antennae breves ; 3° arti-
culo sesquilongiore quam latiore, 4#°-7° paulatim paulo brevioribus et
crassioribus, 4° subquadrato, 8° latiore, transversissimo ; clava elongata
subpiriformi, apice acuminata. Caput subdepressum, transversum,
parce punctulatum, antice subsinuatum, inter antennarum bases trans-
versim late impressum. Prothorax transversissimus, antice angusta-
tus; margine antico profunde emarginato, utlrinque tenuiter mar-
ginato; angulis anticis obtusis, hebetatis, posticis sat late obtusis;
lateribus arcuatis, tenuiter marginatis ; basi arcuata, utrinque scutelli
breviter sinuata. Scutellum subtrapeziforme, apice subtruncatum.
Elytra apice separatim vix rotundata, circiter tam elongata, quam in
maxima latitudine simul lata, extra marginem suturalem tenuiter li-
neato-punctata. Tibiae anticae extus vix perspicue crenulatae, ad
apicem denticulo transverso terminatae. Pygidium subparce punctula-
tum. — Long. 3,3 mm.
Ovale, environ une fois et un tiers plus long que large dans sa plus
. grande largeur, plus convexe dans la longueur que dans la largeur,
glabre, brillant, fauve-testacé, avec la base de la tête, l’écusson, les
marges latérales et apicales des élytres noirs et la massue anten-
naire et une grande tache basilaire sur le prothorax rembrunies.
Antennes courtes; 1% article suballongé, épais, arrondi en dedans,
2e une fois et un tiers, 3° une fois et demie plus longs que larges,
4e subcarré, 4° à 7° progressivement moins longs et un peu plus
épais, 8° très transversal, amorçant la massue, celle-ci subpiri-
forme, subacuminée à l’extrémité, moins longue que la moitié de la
longueur totale de l’antenne, 9° article en forme de tronc de cône ren-
versé, environ aussi long que large au sommet, 10° très nettement
transversal, 11° un peu plus long que large. Tète subdéprimée, en-
viron aussi longue dans sa plus grande longueur que large avec les
yeux, subsinuée au bord antérieur, éparsement pointillée, marquée de
chaque côté, vers la naissance de l’antenne, par une courte striole et
subimpressionnée entre ces strioles; labre assez saillant. Prothorax.
vu de dessus presque quatre fois plus large que long, faiblement ar-
rondi en avant dans le milieu, subsinué de chaque côté, largement
arrondi aux angles antérieurs, faiblement aux angles postérieurs ; bord
antérieur vu de face profondément échancré-tronqué, finement rebordé,
sauf au milieu; côtés également vus de face arqués, finement rebordés:
Descriptions de Coléoptères africains. 147
angles antérieurs un peu obtus, subémoussés, postérieurs plus lar-
gement obtus, à peine émoussés; base arquée, brièvement subéchan-
crée et finement rebordée de chaque côté de lécusson; ponctuation
très fine, irrégulière, entreméêlée de points plus forts. Écusson en
forme de trapèze très faiblement arrondi au sommet, plus de deux
fois plus large à la base que long. Élytres ovales, en angle obtus à
peine émoussé aux épaules, arqués sur les côtés, continuant presque
(linsecte vu de dessus) la courbure des côtés du prothorax. un peu
élargis, présentant leur plus grande largeur vers les deux cinquièmes de
la longueur à partir de la base, subtronqués au sommet et brièvement
arrondis séparément vers la suture, environ aussi longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, finement ponctués en lignes
saui dans la région suturale; intervalles éparsement et très finement
pointillés avec mélange de points plus forts, surtout sur la marge sutu-
rale; suture dans la moitié apicale, sommet et marges latérales très fine-
ment rebordés. Pygidium du mâle tronqué, subéparsement pointillé,
complété par un segment complémentaire, triangulaire. Dessous du
corps presque lisse. Marge externe des tibias antérieurs à peine visi-
blement crénelée, armée à l'extrémité d’une dent épineuse transver-
sale. Tarses postérieurs très allongés, 1% article au moins einq fois
plus long que large.
Aîirique australe : Chirinda (G.-A.-K. Marshall). 1 exemplaire Œ.
Collection du British Museum.
OSTOMIDAE
Ancyrona Leveillei, n. Sp.
Oblonga, circiter duplo longior quam latior, modice convexa, in ely-
trorum disco parum conveæa, nitidula, flavo-pubescens, dilute sub-
ochraceo-brunnea, capite et prothoracis disco paulo obscurior. Antennae
10-articulatae; clava triarticulata, laxata. Caput prothoraxque pilis
subelongatis, tenuibus, stratis, subdensatis vestiti; illo subdense, hoc
minus dense sed validius punctato. Prothoracis laterales margines late
subconcavo-explanati; explanatione juxta basin extendente. Elytra
apice breviter conjunctem rotundata, striato-punctata; striis alternis
parvioribus; intervallis strictis, subconveæis, alternis parum elevatis ;
marginibus lateralibus valde declivis, late praecipue ad humeros sub-
concavo-exæplanatis; pubescentiae pilis brevibus in punctis insertis, re-
trorsum arcuato-inclinatis. — Long. 4 mm.
Oblong, un peu moins de deux fois plus long que large, modé-
148 A. GROUVELLE.
rément convexe, un peu déprimé sur le disque des élytres, assez
brillant, couvert d’une pubescence flave, fine, couchée, peu serrée sur
la tête et le prothorax, courte, inclinée, arquée en arrière sur les ély-
tres et insérée sur leurs stries ponctuées, brun un peu jaunatre, peu
foncé sur les élytres, légèrement obseurci sur la tête et les côtés du
disque du prothorax. Antennes plutôt courtes; 1% article arqué,
2 transversal, 3° et 4° un peu allongés, subégaux, 5° subcarré, 6e et 7€
subtransversaux, 8° à 10° formant une massue lâche, bien marquée,
dont les articles sont progressivement un peu plus étroits et dont le
dernier plus long que les autres est subacuminé. Tête très transver-
sale, assez densément ponctuée sur le front, plus finement et plus
densément en avant; marge antérieure, infléchie, assez élroitement
déprimée; front longitudiaalement subsillonné : yeux petits, échancrant
les marges latérales de la tête, celles-ci convergentes. Prothorax plus
de trois fois plus large à la base que long, couvert d’une ponctuation
moins serrée et plus forte que celle de la tête; bord antérieur large-
ment et profondément échancré ; angles antérieurs saillants en avant,
arrondis; angles postérieurs aigus; base subtronquée; marges laté-
rales largement explanées-subconcaves, partie explanée se recourbant
vers l'angle postérieur contre la base. Écusson subdemicirculaire.
Élytres un peu moins d’une fois et demie plus longs que larges dans
leur plus grande largeur, étroitement arrondis ensemble au sommet,
fortement déclives sur les côtés, bordés par des marges explanées-con-
caves, plus fortement élargies dans la partie basilaire, densément
ponctués-striés jusqu'au sommet; stries allernes à peine plus fines:
intervalles étroits, subconvexes, alternativement un peu élevés.
Afrique orientale allemande : Amani. 2 exemplaires. Collec-
tions Eichelbaum et A. Grouvelle.
COLYDIIDAE
Endophloeus Conradti, n. Sp.
PIE ot DIE RTE
Oblongus, convexus, fulvo-griseus, plurünis tuberculis flavo-Squamosis
instructus, antennis pedibusque subfusco-rufus. Antennae 10-articu-
latae; 3 articulo quadrato, 4°-8° paulatim transversioribus, clava
abrupta, bi-articulata : 1° articulo transverso, 2 subgloboso. Caput
transversum, flavo-squamosum, antice truncatum, lateribus, ante ocu-
los, valde lobato-productum, inter antennarum bases valde transversim
lateque impressum, inter oculos quater tuberculatum: tuberculis inter-
Descriptions de Coleoptères africains. 149
mediis magis approæimatis et minus validis; oculis prothoracis anticum
marginem attingentibus. Prothorax transversus, apice valde emargi-
natus, lateribus rotundatus, dentatus ; lateralibus marginibus latissime
explamatis, rufescentibus, disco transversim convexo, in longitudinem
quatuor lineis quadri-tuberosis instructo et tribus sulcis transversis
secato; tuberculis intermediarum linearum majoribus; basi subemar-
ginata. Scutellum apertum. Elytra basi arcuata, lateribus recta, denti-
culata, late explanata, apice conjunctim subacuminata, fere duplo lon-
giora quam simul latiora; disco transversim convexo; singulo elytro
in longitudinem quinquies lineato-punctato et tribus lineis tuberosis
ornato ; punctis profundis, subquadratis, ad latera minoribus ; inter-
vallis transversis, minus elevatis ; tuberculis in tribus primis intervallis
positis. Corpus subtus subfusco-rufum; antennis pedibusque in pro-
fundis sulcis receptis ; antennarum sulcis infra prothoracem positis. —
Long. 3,3 mm.
Oblong, environ deux fois et demie plus long que large, convexe
avec les marges latérales du prothorax et des élytres très largement
explanées, gris avec les marges latérales ferrugineuses, couvert de
tubercules chargés au sommet d’une petite houppe de squamules flaves,
disposés en lignes longitudinales sur le prothorax et sur les élytres.
Antennes d’un roux un peu sombre, courtes, de dix articles, terminées
par une massue de deux articles : 1% article épais, inséré dans une
cavité antéoculaire, environ une fois et demie plus long que large,
2 un peu moins épais, subcarré, 3° à 8° progressivement plus trans-
versaux, 8 très transversal, amorçant légèrement la massue, celle-ci
brusque : 1% article plus de deux fois plus large que long, 2° à peine
plus étroit, un peu transversal, subglobuleux, terminé par un bouton
plus pubescent, de couleur un peu plus claire que le reste de l’antenne.
Tête environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que
longue, couverte de squamules flaves, tronquée en avant, relevée vers
la naissance des antennes en lobe saillant latéralement, cachant en
partie le premier article de l’antenne lorsque l’insecte est vu de dessus,
marquée de chaque côté d’une strie oblique, convergeant en dedans
vers la base, présentant d'avant en arrière une élévation transversale
médiocre assez large, une dépression concave, un point enfoncé et
contre la base une ligne de quatre tubercules dont les deux intermé-
diaires sont plus petits et plus rapprochés; yeux placés entre les lobes
latéraux saillants etle bord antérieur du prothorax, moins saillants
que les lobes latéraux. Prothorax fortement échancré au bord anté-
rieur, arrondi, denté sur les côtés, plus de deux fois plus large dans
sa plus grande largeur que long ; disque transversalement convexe, à
150 A. GROUVELLE.
peine plus large que chacune des marges latérales, chargé de quatre
lignes transversales de tubercules séparées par des sillons; tubercules
externes moins accentués que les internes; tubercules de la ligne basi-
laire moins marqués que ceux des autres lignes; marges explanées
largement impressionnées en avant et en arrière, peu densément cou-
vertes de squamules flaves. Angles antérieurs du prothorax droits
émousses, postérieurs arrondis; base légèrement échancrée en arc.
Écusson caché. Élytres légèrement arqués en avant, à la base, sinués
aux extrémités, en angle droit aux épaules, alors de la largeur du pro-
thorax dans sa plus grande largeur, parallèles, denticulés sur les côtés,
subacuminés ensemble à lexitrémité, un peu moins de deux fois plus
longs que larges ensemble; disque transversalement convexe, plus de
quatre fois plus large que chacune des marges explanées ; sur chaque
élytre cinq lignes de points enfoncés, subearrés, beaucoup plus forts
vers la suture et trois lignes de tubercules placés sur les intervalles
1 à 3 des lignes ponctuées, en face des intervalles des points, ce qui
produit sur les élytres des ondulations transversales; 5°ligne de points
séparant le disque de l’élytre de son explanation latérale. Dessous du
corps roux, un peu sombre ; antennes et pattes reçues au repos dans
des sillons. Sillons antennaires sous-prothoraciques. terminés par une
fossette recevant au repos la massue de l’antenne. Hanches intermé-
diaires et postérieures enfoncées. Métasternum avec deux fossettes,
deux courtes carènes fémorales sur le premier segment de l'abdomen
et des sillons transversaux.
Aîrique occidentale : Cameroun (Conradt). Plusieurs exem-
plaires. Collections A. Grouvelle et du Deutsches Entom. National
Museum de Berlin. — Guinée espagnole; nombreux exemplaires. Col-
lection du Musée Royal de Berlin.
Afrique orientale : Abyssinie (Raffray), Lexemplaire. Collection
A. Grouvelle.
L’'E. Conradti Grouv. se distingue de tous les autres Endophloeus
par l’ensemble des sillons creusés en dessous pour recevoir les antennes
et les pattes dans la position du repos.
Endophloeus Peringueyi, Grouv.
PIN e7terre:
Ann. Soc. ent. Fr. LXVIIL, 1899, p. 158.
Il m'a semblé utile de figurer cette espèce qui par sa forme s’écarte
des autres Endophloeus.
Descriptions de Coléoptères africains. 151
Cicones Marshalli, n. sy.
Ovatus, circiler 3 longior quam in maxima latitudine latior, convexus,
nilidulus, fusco-ferrugineus, antennis, pedibus, lateribus prothoracis
late, elytrorum stricte piceo-testaceus, setis albidis squamiformibus ves-
titus. Antennae breves ; 3 articulo parum elongato, 4-9 subquadratis,
10° oblongo, apice breve pulvinato. Caput transversum, depressum, rugo-
sulum, parce Squamosum; murgine antico rotundato, lateribus inter
oculos parallelis. Prothorax capite latior, lateribus arcuatus, antice
quam postice paulo latior, circiter duplo latior quam longior, rugosulus,
in disco tri-tmpressus, parce squamosus ; margine antico profunde emar-
ginato ; angulis anticis subrectis, antrorsum productis ; marginibus late-
ralibus late explanatis, denticulatis; angulis posticis subrectis: basi
arcuata, utrinque sinuata; omnibus marginibus squamoso-marginatis.
Elytra humeris rotundata, ovata, prothorace paulo latiora, apice con-
junctim subacuminata, fere duplo longiora quam simul in maxima latitu-
dine latiora, punctato-striata et lineato-squamoso-setosa; intervallis
siriarum punctis crenulatis; marginibus lateralibus haud late expla-
natis, denticulatis. — Long. 2 mm.
Subovale, environ trois fois plus long que large dans sa plus grande
largeur, modérément convexe sur le prothorax dans la largeur, plus
fortement sur les élytres, subdéprimé dans la longueur, un peu bril-
lant, éparsément orné de squamules blanchâtres sur la tête et le protho-
rax et de soies squamilormes de même couleur, disposées en lignes
sur les intervalles des stries des élytres; brun de poix, beaucoup plus
clair sur les antennes, les pattes et les marges latérales du prothorax
el des élytres. Antennes courtes, grêles; 2° article et 3° un peu allon-
gés, 4° à 9 plus ou moins subcarrés ; 10€ oblong, terminé par un court
bouton pubescent. Tête environ deux fois plus large, avec les yeux,
que longue dans sa plus grande longueur, déprimée, ruguleuse, cou-
verte par un réseau d’élévations linéaires, peu élevées, arrondie en
avant, subparallèle entre les yeux; yeux modérément saillants, à
orosses facettes. Prothorax plus large que la tête, un peu plus large à
la base qu’au sommet, arqué sur les côtés, présentant sa plus grande
largeur assez près du sommet, couvert d’un réseau analogue à celui
de la tête, mais plus lâche, et marqué de trois fossettes : la 1'° discoi-
dale, allongée, sur la moitié antérieure, les deux autres assez rappro-
chées, sur une ligne transversale, vers le premier quart de la longueur
à partir de la base; bord antérieur transversalement et assez profon-
dément échancré, cilié de courtes squamules ; angles antérieurs droits,
saillants en avant; marges latérales largement explanées, finement
152 A. GROUVELLE.
denticulées et ciliées, entre les denticules, de courtes squamules ; angles
postérieurs faiblement obtus; base arquée en arrière, largement
sinuée de chaque côté, bordée par un sillon plus marqué au milieu et
frangée dans cette partie de courtes squamules serrées. Écusson pelit,
subquadrangulaire, un peu enfoncé. Élytres tronqués à la base, arron-
dis aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax dans sa
plus grande largeur, presque droits sur les côtés sauf dans la partie
apicale, subacuminés ensemble au sommet, presque deux fois plus
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, finement
striés et marqués sur les stries de gros points enfoncés crénelant les
intervalles, ceux-ci avec une ligne de petits points peu serrés: marges
latérales explanées, presque étroites, finement denticulées et frangées
de squamules. Sillons antennaires droits, profonds.
Nätal, Mouth of Umkomaas Riv. (G. A. R. Marshall), 1 exemplaire.
Collection du British Museum.
Cicones Eichelbaumi, n. Sp.
Suboblongus, 2 et 1/3 tam elongatus quam latus, convexus, subopacus,
piceus, antennis pedibusque fulvo-testaceus, squamis brevibus, cinereo-
ulbidis, in capile prothoraceque subdensatis, in elytris inclinatis,
lineato-ordinatis vestitus ; pilis tenuissimis, stratis, intermixtis. Anten-
nue breves; ultimo articulo suborbiculari. Caput modice transversum,
subdepressum, utrinque antennae basin versus impressum ; antice arcua-
tum ; oculis magnis, marginibus internis modice sinualis, subparallelis.
Prothorax antice modice, postice parum angustatus, lateribus arcuatus,
juxta basin breviter sinuatus, fere in mavima latitudine duplo latior
quam longior: margine antico arcuato, ad extremitates sinuato, sub-
pulvinato et subsulcato-marginaio ; angulis anticis et posticis subacutis,
haud hebetatis ; lateribus brevissime ciliatis ; basi arcuata, utrinque si-
nuata, striato-marginata ; disco medio arcuatim quadri-impresso ; impres-
sionibus internis approæimatis, externis juxta lateralem marginem
positis. Elytra basi, late Ssubemaryinata, prothorace paulo latiora, hume-
ris breviter rotundata, lateribus praecipue ad apicem arcuata, parum
ampliata, apice breviter simul rotundata 1 et 1/3 longiora quam simul
in maxima latitudine latiora, lineato-punctata, substriata; intervallis
allernis lineato-squamosis. — Long. 1,3 mm.
Suboblong, environ deux fois et un tiers plus long que large dans
sa plus grande largeur, convexe, subopaque, brun de poix avec les
antennes et les pattes roux testacé, couvert de squamules courtes d’un
blanc cendré, couchées et irréguliérement serrées sur la tête et le pro-
&
Descriptions de Coléoptères africains. 153
thorax, inclinées, disposées en lignes sur les intervalles alternes des
élytres. Antennes courtes; 1 et 2 articles épais, 3° carré, 4° à 9e
plus ou moins transversaux, s’épaississant un peu vers l'extrémité,
10 très gros, sublenticulaire. Tête transversale, subdéprimée, large-
ment arrondie en avant, subparallèle, sinuée de chaque côté, impres-
sionnée de chaque côté vers la naissance de l'antenne; yeux gros,
occupant presque complètement les marges latérales de la tête, leur
diamètre latéral un-peu moins long que leur diamètre transversal; sil-
lons antennaires effacés. Prothorax modérément rétréci en avant, fai-
blement à la base, arrondi sur les côtés et sinué près de la base, pré-
sentant sa plus grande largeur vers le 2° tiers de la longueur à partir
de la base, presque deux lois plus large dans sa plus grande largeur
que long, marqué sur le milieu de quatre impressions désquamées,
placées sur une ligne transversale, arquée : les externes près du bord
latéral, les internes rapprochées; bord antérieur arqué au milieu,
sinué aux extrémités, bordé par un sillon modérément marqué qui
relève en léger bourrelet la marge antérieure; angles antérieurs et
postérieurs assez nettement aigus, non émoussés; côtés très briève-
ment ciliés; base arquée dans le milieu, sinuée de chaque côté, bordée
par une sirie ciliée de très courtes squamules. Écusson petit, subor-
biculaire. Élytres un peu plus larges à la base que la base du pro-
thorax, brièvement arrondis aux épaules, faiblement arrondis sur les
côtés, fortement dans la partie apicale, à peine élargis, présentant leur
maximum de largeur vers le deuxième tiers de la longueur à. partir
de la base, brièvement arrondis ensemble au sommet, environ une
fois et un tiers plus longs que larges ensemble dans ieur plus grande
largeur, ponctués de lignes substriées; bords latéraux brièvement
ciliés de squamules.
Afrique orientale allemande : Amani. 1 exemplaire. Collection
À. Grouvelle.
Genre douteux ; aspect des Diplotoma, mais massue des antennes
d’un seul article.
Sosylus angustior, n. Sp.
PI. VL fig. 1.
Angustus, cylindricus, nitidulus, glaber, rufo-castaneus; antennis
testaceis. Clavae articuli transversi; ultimo apice subrotundato quam
praecedentevix angustiore. Caput transversum, convexum, crebre punc-
tatum, antice arcuatim depressum et ochraceo-tomentosum; oculis ma-
gnis, prominulis. Prothorax antice arcuatus, lateribus subparallelus,
154 À. GROUVELLE.
circiler 1 et 1/4 longior quam latior, subdense punctatus; punctis in
disco subelongatis, ad latera sparsioribus ; margine antico stricte laevr,
postico tribus carinis basilaribus, brevibus, approximatis instructo :
carinis externis parum divergentibus, intermedia ad basin parum abbre-
viatla; basi et carinarum externarum angulis externis valde impressis.
Seutellum oblongum, convexzum. Elytra humeris angulosa, subparellela,
quater longiora quam simul latiora, apice conjunctim arcuata; sinqulo
quinquies carinato : 1* carina, inter suluram et striam suturalam, in-
tegra, parum elevata ; 2 discoidali, subintegra, paulatim elevata ; 3? dis-
coidali, 2e fere simili, cum pulvino apicali juncta; 4 humerali, quam
3a minus elevata et cum ei prope apicem juncta; 5* laterali, modice ele-
vata et ad 3° apicem pulvinum apicalem attingente. — Long. 3 mm.
Cylindrique, environ six fois plus long que large, brillant, glabre
sauf en avant de la tête, roux marron avec les antennes testacées.
Premier article des antennes, épais, subearré, dilaté en dedans, 2° bien
moins épais, subcarré, inséré sur le bord antérieur du premier;
1er article de la massue très transversal, 2 un peu moins transver-
sal, à peine plus étroit, subarrondi à l’extrémité. Tête transversale,
convexe très densément pointillée sur le front, présentant en avant
une dépression séparée du front par une partie arquée et couverte
d’une touffe de poils jaunâtres ; yeux gros, saillants. Prothorax subpa-
rallèle lorsqu'il est vu de dessus, modérément arrondi en avant, envi-
ron une fois et un quart plus long que large: couvert d’une ponctua-
tion assez dense et légèrement allongée sur le disque, un peu plus
éparse sur les côtés ; marge basilaire présentant contre la base trois
carènes rapprochées, courtes : les externes légèrement divergentes,
limitées à la base en dehors par une forte impression; l’interne enier-
mée presque à la base par la jonction des deux externes, celle-ci for-
mant saillie en arrière par rapport à l’ensemble de la base ; angles anté-
rieurs arrondis, postérieurs droits, à peine émoussés lorsqu'ils sont
vus de face; convexité longitudinale du prothorax presque nulle.
Écusson oblong, convexe, médiocrement enfoncé. Élytres anguleux
aux épaules, subparallèles, environ quatre fois plus longs que larges
ensemble, assez brusquement infléchis vers. le sommet et terminés par
une marge concave, limitée par un bourrelet ; sur chaque élytre cinq
carènes longitudinales, entières ou subentières, presque semblables à
la base : la L'e entière, entre la suture et la strie suturale, modérément
élevée ; la 2° discoïdale, subentière, s’élevant progressivement vers le
sommet et alors beaucoup plus accentuée que la 4°; la 3° discoïdale,
près de l’épaule, s’élevant d’abord moins rapidement que la 2°, mais
sensiblement aussi élevée à l'extrémité, alors un peu infléchie en dehors
Descriptions de Coléoptères africains. 155
et se réunissant au bourrelet apical; la 4° humérale, moins accentuée
que la 3° et réunie à celle-ci un peu avant sa jonetion avec le bourrelet
apical ; la 5° latérale, accentuée seulement au sommet et réunie au
bourrelet apical à sa jonction avec la 3; 2 et 3° intervalles des carènes
présentant à la base des rudiments de carinules.
Sierra Leone. Collection A. Grouvelle.
Sosylus Eichelbaumi, n. Sp.
Elongatus, subcylindricus, glaber, capite prothoraceque opaculus,
elytris nitidulus, antennis rufo-piceus, pedibus piceus. Clavae articuli
transversissimi; ultimo praecedente paulo longiore. Caput transversum,
fronte convexiusculum, antice subconcavum, creberrime tenuiterque
punctulatum, inter antennarum bases haud striatum. Prothorax antice
arcuatus, angulis anticis rotundatus, ad basin parum angustus, late-
ribus subrectus, in longitudiném modice convexus et vir perspicue pli-
catus, paulo longior quam in maxima latitudine latior, plus minusve
dense valideque punctulatus; punctis antice vix asperis; juxta basin,
duabus carinis modicissime elongatis, subarcuatis, parum divergenti-
bus, parum remotis, extus impressione marginatis ; spatio inter carinas
retrorsum arcuato. Elytra humeris angulosa, apice simul late rotundata,
3 et 1/2 tan elongata quam simul lata; singulo quinquies carinato; 1?
carina inter suturam et striam suturalem subdepressa, parum elevata,
2% praecipue ad apicem multo magis elevata, paulo ante apicem abbre-
viata, abrupte angulatim terminata, 3* parum elevata quam 2% bre-
viore, elytri apicalem excavationem attingente, 4 humerali, ad apicem
elevata, cum 5* apice juncta, hac elytri pulvinum apicalem efficiente.
— Long. 4,5 mill.
Allongé, subeylindrique, glabre, presque opaque sur la tête et le pro-
thorax, un peu brillant sur les élytres, noir avec les antennes roux de
de poix et les pattes un peu plus foncées. L® artiele des antennes, di-
laté en dedans, environ une fois et demie plus long que large, 2 inséré
à l'extrémité du premier, un peu dilaté en dedans, un peu plus long
que large, 3 subcarré, 4° à 9° plus ou moins transversaux, les der-
niers progressivement et très légèrement élargis, 10 et LL formant une
massue brusque, un peu plus longue que large, dont le dernier article,
à peine plus long que le précédent, est convexe à l'extrémité. Tête
presque deux fois plus large que longue, légèrement convexe sur le
iront, déprimée, presque concave en avant, couverte d’une ponctua-
tion extrêmement fine, très serrée, sans strie interantennaire; yeux
gros, à peine saillants, à petites facettes, échancrant les marges laté-
156 A. GROUVELLE.
rales du front. Prothorax arqué en avant, arrondi aux angles anté-
rieurs, presque droit sur les côtés, un peu rétréci vers la base, 1 et
1/4 plus long que large, modérément convexe dans la longueur, et
très faiblement subcaréné, couvert d’une ponctuation fine, subräpeuse
en avant, plus ou moins serrée, effacée sur les marges antérieures €k
latérales, laissant libre sur le disque un espace longitudinal très
étroit; devant le milieu de la base trois impressions séparées par deux
carènes légèrement arquées, légerement divergentes; impressions
externes mieux marquées: intervalle entre les carènes légèrement
saillant en arc en arrière; base très nettement rebordée en dehors des
carènes, plus faiblement entre celles-ci; bords latéraux finement re-
bordés. Écusson petit, oblong, convexe. Élytres bordés à la base par
une marge lisse, enfoncée dans la région seutellaire, anguleux aux
épaules, largement arrondis ensemble au sommet, obliquement exca-
vés sur la région apicale externe, environ trois fois et demie plus
longs que larges ensemble ; sur chaque ‘élytre cinq carènes longitudi-
nales : la le entre la suture et la strie suturale, déprimée, peu élevée,
alteignant l'extrémité ; la 2 discoïdale, atteignant presque le sommet,
beaucoup plus élevée que la 1" surtout vers le sommet, terminée
brusquement en formant un angle presque droit; la 3° peu élevée, plus
courte que la 2%, atteignant l’excavation apicale, la 4° humérale, élevée
à l'extrémité, réunie à la 5° et formant le bourrelet apical de l’élytre ;
la 5° latérale, peu marquée, sauf au sommet.
Afrique orientale allemande : Amani. 4 exemplaire. Collec-
tion A. Grouvelle.
Voisin de S. bistriatus Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr. 1891, p. 235);
distinct par son prothorax très nettement plus long que large.
Sosylus spectabilis, n. Sp.
PIN 02007
Elongatus, subcylindricus, nitidulus, glaber, ater ; antennis pedibus-
que plus minusve fusco-piceus. Clavae articuli transversi; ultimo
angustiore, subgloboso. Caput vix transversum, fronte depressum, antice
truncatuin, occipite parce leviterque, fronte subdense, epistomo densissime
punctulatum. Prothorax apicemodice arcuatus, basi parum angustatus.
lateribus subrectus, in longitudinem praecipue ad apicem convexus, vix
carinatus, subdense punctulatus ; punctis ad latera paulatinm minoribus
et sparsioribus; margine basilari medio, juxta basin, duabus carinis
parum divergentibus instructo, spatio inter carinas retrorsum producto ;
carinarum et basilaris marginis externo angulo impresso. Scutellum
Descriptions de Coléoptères africains. 157
oblongum, convexum. Elytra humeris angulosa, vix hebetata; apice con-
junctim rotundata ; singulo quinquies carinato : 1° carina inter suturam
et suturalem striam, depressa, parum elevata, apice evanescente ; 22 d'is-
_coidali, elevata, Subintegra, paulo ante apicem excisa et tuberculo
elongato terminata; 3° discoidali, parum elevata, quam 2 breviore;
4% humerali, elevata, cum pulvino apicali juncta; 5* laterali cum
44 juæta apicalem pulvinum juncta. — Long. 6 mm.
Allongé, subcylindrique, un peu brillant, glabre, noir; antennes
roux enlumé, pattes plus sombres. Premier article des antennes
épais, subcarré, deuxième inséré vers l’angle apical interne du premier,
dilaté en dedans; premier article de la massue très transversal,
2° transversal, subglobuleux. Tête presque aussi longue que large au
niveau des yeux, déprimée sur le front, tronquée au bord antérieur,
sans strie marquée entre les naissances des antennes, éparsement et
faiblement pointillée sur l’occiput, plus fortement et plus densément sur
le front, très densément sur l’épistome. Prothorax modérement arrondi
au sommet, arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés,
faiblement rétréei à la base, un peu pluslong quelarge dans sa plus grande
largeur, longitudinalement convexe surtout en avant, marqué sur le
disque d’une très faible carène longitudinale, couvert d’une ponctua-
tion assez dense, devenant plus faible et moins serrée sur les marges
latérales: devant le milieu de la base deux courtes carènes rapprochées,
un peu divergentes, limitées en dehors, contre la base, par une impres-
sion et séparées à la base, par une saillie arrondie du bourrelet
marginal de la base du prothorax. Écusson enfoncé, allongé, oblong,
convexe. Élytres un peu plus de trois fois plus longs que larges
ensemble, arrondis en demi-cerele à Pextrémité, déprimés dans la
longueur, convexes au sommet, bordés à l'extrémité par un bourrelet
accentué, enfermant une petite marge concave; épaules presque en
angle droit, faiblement émoussées; sur chaque élytre cinq carènes lon-
gitudinales : la 1" entre la suture et la sirie suturale, déprimée, peu
élevée, effacée vers l'extrémité; la 2 discoidale, élevée, atteignant
presque la marge apicale concave, échancrée un peu avant extrémité
et terminée par une courte partie en forme de tubercule allongé; la
3< discoidale, un peu moins élevée que la 2 et un peu plus courte;
la 4° humérale, élevée comme la 3 se soudant à l’extrémité au bour-
relet apical; la 5° latérale élevée comme la 4°, venant se souder avec
elle contre le bourrelet apical: intervalles des carènes striés à la base,
presque lisses; 2° intervalle assez brusquement infléchi au niveau de
l’échancrure de la 2° carène.
Sierra Leone. Collection A. Grouvelle.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXxII [1914]. Al
= 9 FER EE
158 A. GROUVELLE.
Metopiestes Conradti, n. Sp.
PI. VI, fig. 2:
Cylindricus, angustus, nitidus, extra ad elylrorum extremitatem
püilorum testaceo-ochraceorum apicem glaber, ater ; antennis piceo -testa-
ceis, pedibus plus minusrve rufo-piceis. Antennae breves ; 2 articulo in
prümi laterali inserto: clavae articuli transversi; ultimo angustiore,
subgloboso. Caput transtersum, antice valde inflexum et late truncatum ;
epistomo crebre punctulalo. Prothorax subparallelus, 1 et 1/3 longior
quan latior, subdense punctulatus:; punctis ad latera attenuatis; mar-
gine basilari medio breviter retrorsum producto, vix perspicue duabus
brevibus carinis instructo. Scutellum subcirculare, impressum. Elytra
humeris angulosa, parallela, apice parum obliqua, concavo-truncata,
extra prope suturam pulvinato-marginata, 3 et 1/2 longiora quam simul
latiora; singulo inter suturam et humerum, septem carinulis approri-
matis, truncatam extremitatem attingente instructo; carinulis ad basin
modice vel modicissime indicatis, ad apicem plus minusve elevatis :
4 suturali apicem versus paulatim parum elevata, 2 modicissime
elevata, 3 apicem versus sat elevata, apice lomentosa, 4 apice modicis-
sime elevata, 5 apice modice elevata, cum apicali pulvino juncta,
6? modice elevata. 72 humerali apice elevata etcum 5 in pulrino apicali
juncta. — Long. 4 mm.
Cylindrique, un peu plus de cinq fois pius long que large, brillant,
olabre sauf une houppe de poils jaune-testacé, vers l’extrémité de
chaque élytre, noir; antennes testacées, teintées de couleur de poix;
pattes plus ou moins roux brun. Antennes courtes ; 1 article subcarré,
présentant une petite toutfe de poils dressés à l’angle apical interne,
2e article inséré vers l'extrémité du bord externe du premier, coudé à
la base, dilaté en dedans et portant une petite touffe de poils dressés à
Pangle apical interne, 3° à 9° serrés, transversaux, 10€ et 44° formant
une massue brusque dont le 1% article est très transversal et dont le
2e aussi long que le 1 est nettement plus étroit que lui. Tête convexe
sur le front et éparsement pointillée, brusquement infléchie en arc en
avant, alors déprimée et très densément pointillée; bord antérieur
largement tronqué; yeux faiblement saillants. Prothorax parallèle,
environ une fois et un tiers plus long que large; couvert d’une ponc-
tualion presque dense, plus faible sur les marges latérales; bord
antérieur arrondi; angles antérieurs vus de dessus obtus émoussés,
vus de face arrondis: bords latéraux cachés, sauf à la base, lorsque
lPinsecte est vu de dessus; angles postérieurs brièvement arrondis,
qu'ils soient vus de dessus ou de face: base brièvement saillante en
Descriptions de Coléoptères africains. 159
arrière dans le milieu, rebordée sauf dans le milieu; marge basilaire
présentant des vestiges de carènes divergentes. Écusson suborbiculaire,
. impressionné. Élytres subtronqués à la base, émoussés aux épaules,
parallèles, environ trois fois et demie plus longs que larges, tronqués
un peu obliquement à lextrémité, bordés sauf en dessus par un
bourrelet et terminés par une section très nettement concave; chaque
élytre chargé de sept carinules rapprochées, à peine marquées dans la
partie basilaire, plus ou moins élevées à l'extrémité: 1"° carène contre
la suture, peu à peu plus élevée, 2° peu élevée, 3° élevée vers l’extré-
mité, chargée au sommet d’une houppe flave-ochracée, tomenteuse,
Le très modérément élevée, 5° modérément élevée à l’extrémité, réunie
au bourrelet apical, 6° modérément élevée, 7° humérale, plus élevée,
réunie à la 5e sur le bourrelet apical; marges latérales avec une carène
subhumérale, atténuée à la base comme les carènes dorsales, élevée
vers le sommet et se soudant au bourrelet apical; emplacement de la
Le carène dorsale marqué à la base par de très fines stries géminées
réunies à la base.
Afrique occidentale : Cameroun (Conradt). Collections du Deut-
sches Entom. National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Cerylon Conradti, n. sp.
BEN fo 0
. Aequaliter oblongum, modice elongatum, convexzum, nitidum, gla-
brum, nigro-castaneum; antennis pedibusque dilutioribus. Antennae
subgraciles; 3° articulo elongato, ultimo subgloboso. Caput convexius-
culum, subparce punctatum, inter antennarum bases vix striatum,antice
truncatum. Prothorax transversus, antice angustatus, parce punc-
tatus ; apice emarginato ; lateribus antice intus arcuatis, postice subrec-
tis, modice convergentibus, stricte pulvinato-marginatis ; angulis anticis
subrotundatis, posticis acutis; basi medio retrorsum producta. Scutel-
tum minimum, hemicirculare. Elytra basi prothorace haud latiora,
lateribus arcuata, modice ampliata, apice conjunctim subacuminata,
circiter 1 et 1/2 longiora quam simul in maxima latitudine latiora, in
disco lineato-punctata, ad latera paulatim magis valde striato-punctata ;.
lineis punctatis et striis basin versus impressioribus ; intervallis linea-
rum et siriarum in disco planis. Processus prosterni latum, in longitu-
dinem striolatum. Primum abdominis segmentum stris femoralibus
subintegris et divergentibus instructum. — Long. : 2 mm.
Régulièrement oblong, environ deux fois et un tiers plus long que
large dans sa plus grande largeur, convexe, brillant, glabre, brun
160 = A. GROUVELLE.
marron avec les antennes et les pattes plus claires. Antennes un peu
épaisses ; 2° article subearré, 3° près de deux fois plus long que large,
4 à 9 serrés, progressivement moins transversaux, 10° subglobuleux .
terminé par une courte calotte pubescente. Tête environ deux fois
plus large que longue, modérément convexe, profondément sinuée en
avant des yeux, tronquée au bord antérieur, presque éparsement ponc-
tuée ; épistome séparé du front par une strie peu marquée, plus fine-
ment ponctué que le front; yeux assez saillants, leurs bords internes
convergents. Prothorax rétréci en avant, un peu plus de deux fois
plus large à la base que long, couvert d’une ponctuation éparse; bord
antérieur échancré; angles antérieurs arrondis; côtés. arqués en
dedans, en avant, presque droits sur le reste de la longueur, alors
convergents, étroitement rebordés en bourrelet; angles postérieurs
aigus; base saillante en arrière dans le milieu, bordée, surtout dans le
milieu, par une ligne de petits points. Écusson petit, subdemicirculaire.
Élytres de la largeur du prothorax à la base, à peine émoussés aux
épaules, continuant la courbure des côtés du prothorax, arqués sur
les côtés, présentant leur plus grande largeur un peu avant le milieu
de la longueur, subacuminés ensemble au sommet, environ une fois
et demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande lar-
geur, ponctués en lignes sur le disque, progressivement plus forte-
ment striés-ponetués vers les côtés; lignes ponctuées et stries mieux
marquées sur la région basilaire; intervalies larges, plans sur le dis-
que, à peine convexes vers les côtés; marges latérales lisses, bordées
par une strie ponctuée et un fin bourrelet. Convexité longitudinale de
l’insecte régulière. Saillie prosternale large, longitudinalement striolée.
Mésosternum marqué de points formant une ligne arquée, transver-
sale sur le disque et une étroite bordure vers le sommet. Métaster-
num et premiers segments abdominaux très éparsement el à peine
visiblement pointillés. Lignes fémorales du premier segment de l’ab-
domen obliques, divergentes, presque entières.
Afrique occidentale. 2 exemplaires. Collections A. Grouvelle et
du Deutsches Entom. National Museum de Berlin.
Vient se placer à côté du C. striolatum Grouv. dans le tableau
publié in Rev. d’Ent. Caen XXVII, 1908. (1909), p. 163.
Cerylon Crampeli, n. sp.
Oblongum, convexum, nitidum, glabrum, nigrum ; antennis pedibusque
plus minusve rufo-piceis, elytrorum apice subfusco-rufo. Antennae sub-
incrassatue ; 3° articulo elongato, ultimo oblongo. Caput convexiuscuium
Descriptions de Coléoptères africains. 161
antice truncatum, subparce punctulatum. Prothorax transversus, antice
angustatus, lateribus extra apicem subparallelus, subdense punctulatus,
utrinque juxta basin late impressus ; impressionibus sat valde punctatis ;
margine antico truncato, basi utrinque sinuata, praecipue in medio
marginata. Scutellum hemicirculare, laeve. Elytra basi prothorace
haud. latiora, lateribus modicissime arcuata, vix ampliata, apice con-
junctim rotundata, circiter 1 et 2/3 longiora quam simul latiora, tenui-
ter Striato-punctata; intervallis striorum latis, planis. Metasternum
striis femoralibus valde divergentibus, brevissimis et primum abdominis
segmentum strüs subparallelis, haud integris instructa. — Long.
> mm.
Oblong, convexe, brillant, glabre, noir; antennes et pattes plus ou
moins roux enfumé, extrémité des élytres largement d’un roux som-
bre. Antennes assez épaisses; 2° article subearré, 3° environ une fois
et demie plus long que large, 4° à 9° subégaux, transversaux, 9 amor-.
çant légèrement la massue, 10° oblong, environ deux fois plus large
que le précédent, présentant sur sa moitié apicale une calotte pubes-
cente. Tête plus de deux fois plus large que longue, tronquée au bord
antérieur, profondément sinuée à la naissance des antennes, convexe
sur le front, transversalement plus convexe sur l’épistome, subépar-
cement pointillée; yeux saillants, leur diamètre transversal subégal à
la longueur de l'orbite. Prothorax rétréci en avant, longuement paral-
lèle dans la partie basilaire, arqué en dedans en avant, environ une
fois et demie plus large à la base que long ; bord antérieur subtronqué ;
angles antérieurs obtus, postérieurs droits; côtés finement rebordés,
strie marginale invisible dans la partie antérieure, lorsque l’insecte est
vu de dessus; base arrondie dans le milieu, largement sinuée de
chaque côté, finement rebordée dans le milieu, à peine visiblement
vers les extrémités, marquée de chaque côté d’une large impression
plus fortement ponctuée que le disque. Écusson subdemicireulaire,
lisse. Élytres à la base de la largeur du prothorax, en angle droit aux
épaules ; côtés continuant la direction des côtés du prothorax, longue-
ment à peine arqués, à peine élargis: élytres arrondis ensemble au
sommet, environ une fois et deux tiers plus longs que larges ensemble,
finement ponetués-striés ; stries un peu mieux marquées contre la base
et vers le sommet, strie latérale écourtée aux extrémités; stries discoi-
dales externes arquées en dedans à la base, laissant un calus huméral
lisse. Mésosternum caréné, se développant dans un plan différent du
plan de la saillie prosternale, Metasternum marqué de stries fémorales
très courtes, très divergentes ; 1% segment de l'abdomen marqué de
stries fémorales subparallèles n’atteignant pas le sommet du segment.
162 A. GROUVELLE.
Métasternum et premier segment de l'abdomen presque lisses sur le
disque, assez fortement ponctués sur les côtés en dehgrs des lignes
fémorales.
Afrique occidentale : Fort Crampel. 4 exemplaire. Collection
À. Grouvelle.
Remarquable par ses doubles stries fémorales. Vient se placer comme
aspect à côté de C. amplicolle Fairm. ; se place à côté de C. excavatum
Grouv. dans le tableau de la Rev. d'Ent. Caen. XX VII, 1908 (1909),
p. 102.
PASSANDRIDAE
Cheilopoma Kraatzi, nn. Sp.
HAE
Oblongo-elongatum, convexum, nilidum, glabrum, nigro-castaneum ;
antennis, pedibus et elytrorum suturali regione castaneis. Antennae
10-articulatae ; articulis 3°-9 intus parum dilatatis, 10° elongato, extus
valde, intus vix arcuato. Caput transversum, subparce tenuiter punctu-
latum; margine antico truncato, utrinque ad antennae basin profunde
emarginato; fronte inter antennarum bases leviter arcuatim striata, per
oculos profunde emarginata. Prothorax transversus, antice vix, postice
parum angustatus, subdense punctulatus ; lateribus basique tenuiter mar-
ginatis; angulis posticis obtusis. Scutellum transversissimum, subpen-
tagonale. Elytra lateribus parum ampliata, apice conjunctim rotundata,
circiter duplo longiora quam simaul latiora, striato-punctata ; interval-
lis latis, praecipue ad latera subconvexis, dense punctulatis; stris ad
latera et juxta apicem deletis. — Long. 7 mm.
Oblong, environ trois fois et demie plus long que large dans sa plus
erande largeur, convexe, glabre, brillant, brun de poix avec une large
bande marron clair sur la suture; antennes et pattes encore un peu
plus claires. Antennes allongées, de 10 articles : 1 article un peu
épais, subcarré, glabre; 2° un peu plus étroit, environ une jois et un
üers plus long que large, presque glabre; 3e à 9° dissymétriques, plus
ou moins subcarrés, d’abord progressivement un peu dilatés en de-
dans vers leur partie antérieure, puis subcarrés et alors presque de
même largeur, progressivement un peu pubescents:; 10° plus de deux
fois plus long que large, acuminé à l’extrémité, légèrement arqué au
bord antérieur, plus fortement au bord extérieur, garni de petits poils
dressés plus nombreux que ceux qui se trouvent sur les articles 3 à 9.
Tête environ d’un tiers plus large au niveau des yeux que longue,
Descriptions de Coléoptères africains. 163
modérément convexe, tronquée au bord antérieur, profondément
échancrée de chaque côté vers la base de la mandibule, plus éparse-
ment pointillée en avant qu’à la base, marquée, entre les naissances
des antennes, d’une strie fortement arquée, peu accentuée au milieu,
relevée en un bourrelet assez large, entre la base des mandibules et
les yeux; labre très grand, transversalement plié, bisinué au bord an-
térieur; yeux à peine saillants, échancrant fortement les marges laté-
rales du front. Prothorax à peine rétréci en avant, médioerement à la
base, presque subcordiforme, environ deux fois plus large dans sa
plus grande largeur que long, finement rebordé à la base et sur les
côtés, couvert d'une ponctuation presque dense, un peu plus forte
que celle de la tête; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus.
Écusson subpentagonal, plus de trois fois plus large que long, acuminé
au sommet, émoussé sur les côtés, éparsement pointillé. Élytres ar-
rondis aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax à la
base, s’élargissant progressivement et très faiblement jusque vers les
trois quarts de la longueur à partir de la base, puis arrondis ensemble
à l'extrémité, environ deux fois plus longs que larges ensemble dans
leur plus grande largeur, ponctués-striés, plus faiblement sur la région
suturale; intervalles larges, faiblement convexes surtout sur la région
suturale, assez densément pointillés; stries ponctuées effacées sur les
maroes latérales et sur l'extrême région apicale. Premier article des
{arses très petit.
Afrique occidentale : Cameroun (L. Conradt). Collections
A. Grouvelle et du Deutsches Entom. National Museum de Berlin, —
Bas-Ogooué (E. Haug). Collection du Muséum de Paris.
MONOTOMIDAE
Europs calognathus. n. Sp.
DENENeRr
Oblongo-elongatus, convexus, vix nitidulus, alutaceus, glaber, capile
prothoraceque rufo-piceus, elytris testaceus, his circa scutellum et juxta
suturam rufo-infuscatis; antennis pedibus buccaque rufo-testaceis. An-
tennae breves, subgraciles; 3° articulo subelongata, 4-9 plus ininusve
modice transversis,; clava abrupta, 1° articulo transverso, 2 latiore et
multo longiore, apice subacuminato. Caput transversum, contexum,
inter antennarum bases valde impressum, fronte subdense punctulatum;
lateribus subrectis, convergentibus ; margine antico arcuato; epistomo
trañsversin convexo, parce tenuissimeque punctulato; temporibus nul-
16% A. GROUVELLE.
lis; oculis prominulis ; capitis infero margine, inter oculos et antenna-
rum bases anguloso-producto. Prothorax transversus antice quam postice
minus angustatus, lateribus valde arcuatus, capite in maxima latitu-
dine latior ; angulis omnibus rotundatis. Scutellum triangulare , laeve.
Elytra basi arcuata, humeris rotundata, lateribus arcuata et parum
ampliata, apice conjunctim truncata, paulo magis duplo longiora quam
sinvul in marüna latitudine latiora, quam prothorax minus valde aiu-
tacea et punctata; punctis fere in lineis geminis dispositis. Pedes ro-
busti; tibiis triangularibus. — Long. 1,7 mm.
Oblong-allongé, convexe, presque opaque, alutacé surtout sur la tête
et le prothorax, glabre; tête moins la bouche et prothorax roux de
poix, élytres testacés, très légèrement olivätres, avec la région scutel-
laire et la suture plus enfumés, bouche, antennes et patles roux tes-
tacé. Antennes courtes, peu épaisses : {®% article épais, une fois et
demie aussi long que large, 2° moins épais, également allongé, mais
plus court que le 1°, 3° un peu allongé, 4° à 9° plus ou moins sub-
transversaux, 10e et 11° formant une massue brusque dont le premier
article est transversal, et dont le deuxième, un peu plus large et beau:
coup plus long que le premier, est subacuminé à l'extrémité. Tête
triangulaire, plutôt un peu plus longue avec les mandibules que large
au niveau des yeux, convexe sur le front, marquée entre les nais-
sances des antennes de deux fortes impressions obliques, presque rec-
tilignes sur les côtés, arrondie au bord antérieur; front subdensément
ponetué; épistome transversalement convexe éparsement et très fine-
ment pointillé; tempes nulles; yeux gros, saillants; mandibules très
saillantes; marge inférieure de la tête s’avançant anguleusement entre
les yeux et Ja naissance des antennes. Prothorax un peu plus large en
avant qu'à la base, largement arrondi aux angles antérieurs et sur les
cotés, moins largement aux angles postérieurs, présentant sa plus
orande largeur vers les deux tiers de la longueur à partir de la base,
alors très nettement plus large que la tête, un peu plus de deux fois
plus large dans sa plus grande largeur que long, sensiblement ponctué
comme la tête; sommet et base modérément arrondis. Écusson trian-
oulaire, lisse. Élytres à la base de la largeur du prothorax, sinués à
la base, arrondis aux épaules, arqués sur les côtés, très modérément
élargis, tronqués ensemble au sommet, largement arrondis aux angles
apicaux externes, environ un peu plus de deux fois plus longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponc-
tuation plus fine que celle de la tête et du prothorax, disposée pres-
que en lignes géminées; stries suturales nettement marquées. Métaster-
num finement alutacé, éparsement et finement pointillé. Saillie du:
Descriptions de Coléoptères africains. 165
premier segment de l'abdomen entre Jes hanches postérieures, large-
ment arrondie. Premier segment de l'abdomen plus court que le mé-
tasternum. Pattes robustes; tibias triangulaires.
Afrique australe; Salisbury. (Péringuey). 2 exemplaires mâles.
Collection A. Grouvelle.
CRYPTOPHAGIDAE
XENOSCGELINI
Xenoscelinus ater, n. Sp.
Subparallelus, sublatus, modice conveæus, tenuissime griseo-pubescens,
ater; antennis pedibusque rufis. Antennae subelongatae; 1° articulo
fere sesquilongiore quam latiore; clavue 1° et 2 articulis transversis-
Simis, ultimo quam praecedente angustiore, subtransverso, glandiformi.
Caput transversissimum, convexiusculum, dense punctulatum ; margine
antico late et vix profunde emarginato-truncato. Prothorax minus
duplo latior quam longior, dense punctulatus; angulis anticis rotun-
datis, lateribus convergentibus, medio subrectis, antice modice, postice
paulo valide arcuatis ; angulis posticis obtusis, late hebetatis ; basi retror-
sum arcuatim producta. Elytra basi prothorace vix latiora, humeris
rotundata, lateribus arcuata, vix ampliata, apice conjunctim rotun-
data, magis duplo longiora quam simu! latiora, crebre punctulata:
singulo in longitudinem vix perspicue bilineato-elevato; marginibus
lateralibus plicatis. — Long. 2,5 mm.
Oblong, subparallèle, environ trois fois et demie plus long que
large dans sa plus grande largeur, médiocrement convexe, peu bril-
lant, couveri d’une pubescence très fine, très courte et très serrée;
noir, antennes et pattes rougeûtres, marges réflechies des élytres un
peu plus claires. Antennes médiocrement longues, peu épaisses; 1° ar-
ticle environ une fois et demie plus long que large, 2 un peu allongé,
3° suballongé, 4° à 8° progressivement plus transversaux et un peu
plus larges, 9° à 11e formant une massue brusque, dont les deux pre-
miers articles sont très transversaux et dont le dernier, un peu plus
étroit que le précédent, est subglandiforme, terminé par une zone pu-
bescente. Tête un peu plus de deux fois plus large que longue,
parallèle entre les yeux, puis infléchie en dedans et faiblement sinuée
en avant, très faiblement tronquée-échancrée au bord antérieur, faible-
ment convexe, densément pointillée, très faiblement: biimpressionnée
entre les naissances des antennes; yeux à facettes assez fortes, médio-
166 A. GROUVELLE.
crement saillants. Prothorax rétréci à la base, environ une fois et
demie plus large dans sa plus grande largeur que long, ponctué à peu
près comme la tête, bord antérieur subtronqué, sinué aux extrémités ;
angles antérieurs arrondis, rebordés; côtés presque droits, arqués à la
base, rebordés; angles postérieurs arrondis, rebordés ; base arquée
vers l'arrière très finement rebordée. Écusson, subpentagonal, plus
de deux fois plus large que long. Élytres faiblement échancrés à la
base, brièvement arrondis aux épaules, très faiblement arqués sur les
côtés, à peine élargis, arrondis ensemble au sommet, très nettement
plus de deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, couverts d’une ponctuation très dense, plus fine que sur la tête ;
sur chaque élytre deux côtes longitudinales, déprimées, à peine éle-
vées; marges latérales pliées, infléchies obliquement, étroitement
rebordées-explanées et bordées par un très fin bourrelet. Hanches
antérieures et intermédiaires assez écartées. Saillie du premier segment
de l'abdomen entre les hanches postérieures formant un angle aigu.
Strie marginale des hanches intermédiaires s’écartant un peu de la
hanche pour former un angle obtus: strie marginale des hanches pos-
térieures s’écartant légèrement de la hanche, arquée, tangente à son
extrémité interne à une ligne fémorale droite, infléchie en dehors, n’at-
teignant pas le bord apical du segment.
Sao Thomé. Un exemplaire. Collection A. Grouvelle.
DIPHYLLINI
Diphyllus insignis, n. Sp.
Oblongus, subparallelus, circiter 2 et 1/2 tam elongatus quam latus,
conveæus, vixæ nitidus, pube tenui, fulvo-fusca, vel cinereo-fusca, in
elytris aurantiaco-variegata haud dense vestilus, ater; antennis pedi-
busque fusco testaceis ; singulo elytro aurantiaco-bimaculato : 1 macule
humerali; 2% subapicali. Antennae breves, subincrassatae; 5° articula
subelongato ; clava sesquilongiore quan latiore, ultimo articulo quam
praecedente angustiore, subgloboso. Cagut magis duplo latius quam
longius, ante antennarum bases inflezum, rufescens, parum productum,
antice modice arcuatum, dense punctulatum. Prothorax antice angusta-
tus, basipaulo minus duplo latior quam longior, in longitudinem modice
conveæus, utrinque bicarinatus, in disco dense punctulatus, punctis
paulo majoribus intermixtis, ad latera magis numerosis et magis
validis ; carinis externis integris, suboalde indicatis, internis tntegris
minus elevatis; margine antico arcuato, ad extremitates breviter
Descriptions de Coléoptères africains. 167
sinuato, medio vix perspicue marginato; angulis anticis obtusis; late-
ribus arcuatis, marginatis, sat longe nigro ciliatis; angulis posticis
subrectis ; basi medio arcuata, ulrinque sinuata, subsulcato marginata.
Elytra basi prothorace haud latiora, humeris viæ angulosa, subpa-
rallela, apice conjunctim acuminata, 1 et 2/3 tam elongata quam simul
lata, lineato-punctata, punctis longe ante apicem attenuatis, fere eva-
nescentibus ; intervallis linearum ad basin quam punctis paulo latio-
ribus, depressis, tenuiter subasperis, linea pubescenti tenuique instruc-
tis. Striae femorales coxarum intermediarum nullae, marginales
arcuatae, abbreviatae. Striae femorales coxarum posticarum rectae,
integrae, divergentes, marginales breviter. arcuatim inflexae, subrectae
divergentes, haud integrae. — Long. 2 mill.
Oblong, environ deux fois et demie plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, à peine brillant, noir avec le dessous du
corps rougeûtre, très légèrement assombri, les antennes un peu plus
claires et sur chaque élytre deux taches orangées : la 1'° humérale
subcarrée, la 2° antéapicale oblongue, oblique. Pubescence de la tête
et du prothorax flave-enlumée, fine, courte, couchée, médiocrement
dense; pubescence des élytres en général semblable à celle de la tête,
mais plus courte, orangée, un peu plus épaisse et plus dense sur les
taches claires des élytres, comprenant en plus des poils un peu plus
longs et un peu plus épais, dessinant, sur chaque intervalle des lignes
ponctuées une fine ligne pubescente. Antennes courtes assez épaisses ;
1 article épais, subcarré ; 2 moins épais, carré; 3° un peu allongé;
4e à 6° subcarrés; 7° à 9° plus ou moins iransversaux ; 10° et 1Le for-
mant une massue environ une fois et demie plus longue que large,
dont le 1% article, en forme de tronc de cône renversé, est presque aussi
long que large au sommet, et dont le 2° article, plus étroit que le pré-
cédent, est subglobuleux. Tête plus de deux fois plus large au niveau
des yeux que longue, subconvexe, infléchie en avant des naissances
des antennes, médiocrement saillante en avant, faiblement arquée au
bord avtérieur, densément pointillée; yeux gros à facettes plutôt
petites, glabres, échancrant les marges latérales du front, leur diamètre
latéral environ double de leur diamètre transversal. Prothorax assez
fortement rétréci en avant, un peu moins de deux fois plus large à la”
base que long, modérément convexe dans la longueur, présentant de
chaque côté deux carènes longitudinales, couvert d’une ponctuation
très fine et très serrée, entremêlée sur les côtés du disque de points
plus forts, devenant encore plus forts entre les carènes et sur les
marges latérales; carènes externes accentuées, partant en dedans des
angles postérieurs, infléchies arquées en dedans vers le sommet et
7 27 LATE Rd, + n :
+ - Ps Lo
É _ si is
= CZ
168 A. GROUVELLE.
venant se souder à son rebord marginal, la 2° moins accentuée que
la dé, plus écartée de celle-ci à la base qu’au sommet, très briévement
atténuée aux extrémités; intervalles entre les carènes externes et les
bords latéraux subconcaves; bord antérieur arqué, très brièvement
sinué aux extrémités, non rebordé au milieu; angles antérieurs vus
de dessus largement obtus, vus de face obtus, émoussés; côlés vus
de face arrondis, rebcrdés, ciliés de soies noires, relativement longues;
angles postérieurs presque droits; base arrondie dans le milieu, lar-
sement sinuée de chaque côté, bordée par une strie subsillonnée
s'écartant plus de la base au milieu que sur les côtés. Écusson plus
de trois fois plus large que long, très largement subarrondi au sommet.
Élytres sinués à la base dans le milieu, à peine anguleux aux
épaules, rebordés de chaque côté de l’écusson, aussi larges que le
prothorax à la base, subparallèles, acuminés ensemble au sommet,
environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble, ponetués
en lignes mieux marquées à la base et sur les côtés, longuement atté-
_nuées vers le sommet; lignes suturales dédoublées à la base; inter-
valles des lignes poncluées, un peu plus larges à la base et sur le
disque que les points; calus huméraux nuls; courbure longitudinale
des élytres faible sur le disque, accentuée au sommet. Saillie proster-
nale impressionnée entre les hanches. Mésosternum s’abaissant lente-
ment. Stries fémorales des hanches intermédiaires nulles; marginales
arquées atteignant l’épisterne avant le sommet. Stries fémorales des
hanches postérieures, presque droites, entières, divergentes; margi-
nales brièvement arquées, droites, divergentes, atténuées avant Je
sommet du premier segment de l'abdomen. Tibias triangulaires,
larges, environ quatre fois plus longs que larges à l'extrémité.
Afrique australe (Péringuey).Un exemplaire. Collection A. Grou-
velle.
Diphyllus Weisei, n. sp.
Oblongus, circiter 2 et 1/2 tam elongatus, quam latus, conveæus, mo-
dice nitidus, pube flava, in capite prothoraceque brevi, tenui et strata,
in elytris plus minusve brevi, suberecta dense vestitus, fusco-testaceus,
antennis pedibusque rufo-testaceis.Antennae subbreves, graciles ; 3° arti-
culo modice elongato; clava 1 et 1/3 tam elongata quam lata, ultimo
articulo quam praecedente angustiore, parum transverso, subgloboso. Ca-
put transversum, subdepressum, ante antennarum bases, iiflezum, pa-
rum productum, antice vix arcuatum, Subdense punctatum. Prothorax
antice valde angustus, basi magis duplo latior quam longior, in longi-
Descriptions de Coléoptères africains. 169
tudinem supra discum vix, antice validius convexus, utrinque bicarina-
tus, in disco plus minusve parce, ad latera dense punctatus ; carinis exter-
nis integris, indicatis, antice intus valde infleæis ; externis leviter indica-
tis, antice subattenuatis ; margine antico subarcuato, ad extremitates
breviter sinuato, inter carinas externas marginato; angulis anticis
obtusis hebetatis ; lateribus arcuatis, juxta basin subparallelis, subden
ticulatis ; angulis posticis fere acutis; basi medio retrorsum breviter
arcuatim producta, utrinque late sinuata, marginata. Scutellum trans-
versum, apice late rotundatum. Elytra basi prothorace haud latiora,
humeris fere recte angulosa, lateribus parallela, apice conjunctim vix
acuminata, fere duplo longiora quam simul latiora, lineato-punctata ;
punctis in disco et ad apicem attenuatis, intervaliis linearum, latis,
planis. Striae femorales coxarum intermediarum nullae; marginales
arcuatae, apice abbreviatae. Striae femorales coxarum posticarum sub-
rectae, integrae, divergentes ; marginales subarcuatim inflexue, subrectae,
divergentes, integrae. — Long. 2 mm.
Oblong, environ deux fois et demie aussi long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, modérément brillant, brun clair avec le des-
sous plus clair, les antennes et les pattes roux testacé; pubescence
flave, fine, assez courte, serrée et couchée sur la tête et le prothorax,
double, courte et très courte sur les élytres, formant sur les inter-
valles des lignes ponctuées des lignes pubescentes composées de poils
courts. Antennes modérément courtes, grêles, 1 article épais, un peu
allongé, 2° moins épais, subecarré, 3° environ une fois et demie plus long
que large, 4° et 5e subcarrés, 6° et 9° transversaux, 9° un peu plus large
que les précédents, 10° et 11° formant une massue eaviron üne fois et
un tiers aussi longue que large, dont le dernier article plus étroit ‘que
le précédent, légèrement transversal, est subglobuleux. Tête plus de
deux fois plus large au niveau des yeux que longue, subdéprimée,
infléchie en avant des naissances des antennes, peu saillante en avant,
faiblement arquée au bord antérieur, couverte d’une ponctuation assez
dense, atténuée en avant yeux gros, à pelites facettes, glabres, échan-
crant les marges latérales du front, leur diamètre latéral environ dou-
ble de leur diamètre transversal. Prothorax fortement rétréci en avant,
plus de deux fois plus large à la base que long, très faiblement con-
vexe dans la longueur, plus fortement contre le bord antérieur, cou-
vert d’une ponctuation plus ou moins éparse sur le disque, serrée sur
les marges latérales, celles-ci bicarénées de chaque côté; carènes
externes assez accentuées, partant de l’angle postérieur, droites, forte-
ment recourbées en dedans à extrémité, et se soudant à la bordure de
la marge antérieure du prothorax; carènes internes beaucoup moirs
170 A. GROUVELLE.
marquées, atténuées en avant; bord antérieur du prothorax légère-
ment arqué, brièvement sinué aux extrémités, finement rebordé entre
les carènes externes; angles antérieurs vus de dessus, obtus émoussés,
vus de face, plus arrondis; côtés subparallèles à la base, faiblement ar-
qués, plus fortement vers l'extrémité, très finement denticulés ; angles
postérieurs presque aigus; base étroitement saillante en arrière dans le
milieu, largement sinuée de chaque côté, étroitement rebordée. Écus-
son environ trois plus large que long, largement arrondi au sommet.
Élytres aussi larges à la base que la base du prothorax, presque en an-
gle droit aux épaules, subparallèles, continuant la courbure des côtés
du prothorax, subacuminés ensemble au sommet, presque deux fois
plus longs que larges ensemble, ponetués en lignes, plus accentuées
sur les côtés, atténuées vers le sommet; base finement rebordée;
lignes suturales dédoublées à la base: 3° à 6° lignes ponctuées, termi-
nées à la base par un gros point enfoncé; intervalles des lignes ponc-
tuées larges, plans ; calus huméraux presque nuls; courbure longilu-
dinale des éiytres faible sur le disque, un peu plus accentuée vers
le sommet. Saillie prosternale très légèrement concave. Métasternum
convexe, strié au sommet. Stries fémorales des hanches intermédiaires
nulles, marginales arquées, atteignant l’épisterme avant le sommet.
Stries fémorales des hanches postérieures, presque droites, entières,
divergentes ; marginales, presque infléchies en arc, puis presque droites,
entières, divergentes.
Aîrique oricntale : Kwaï (P. Weise). Un exemplaire. Collection
À. Grouvelle.
Diphyllus uniformis, n. Sp.
Oblongqus, 2 et 1/2 tam elongatus quam latus, convexzus, nitidulus,
pube flava, brevi, in capite prothoraceque sparsa, strata, in elytris du-
plici, inclinata, lineato-ordinata vestitus, testaceus. Antennae subgra-
ciles, subbreves ; 3° articulo subelonguto; clava sesquilongiore quam
latiore, ultimo articulo subgloboso. Caput modice transversum, con-
vexiusculum, ante antennarum bases modice productuin, antice sub-
truncatum, subdense punctatum. Prothorax antice sat valde angustatus,
basi fere paulo magis duplo latior quam longior, in longitudinem modice
convexus, utrinque unicarinatus, subdense et paulo fortius capite punc-
tatus ; intervailis inter curinas et laterales margines parce punctatis ;
margine antico subarcuato, utrinque sinuato, inter carinas tenuiter
marginato ; lateribus arcuatis, tenuiter marginatis, ciliatis ; angulis pos-
ticis subrectis : basi utrinque late subsinuata, marginata. Scutellum
Ê
Descriptions de Coléoptères africains. 174
transversissünum, apice latissime rotundatum. Elytra basi prothorace
haud latiora, humeris obtuse angulosa, lateribus arcuata, vix ampliata,
apice conjunctim subacuminata, fere 1 et 1/2 tam elongata, quam simul
in maxima latitudine lata, lineato-punctata : punctis juxta basin et ad
latera majoribus, ad apicem attenuatis; intervallis linearum planis,
latis. Striae femorales coxarum intermediarum rectae, abbreviatae, di-
vergentes; marginales modice arcuatae, integrae; Striae marginales
coxarum posticarum arcuatim inflexae, dein rectae, divergentes ; femo-
rales rectae, divergentes integrae. — Long. 1,8 mm.
Oblong, environ deux fois et demie aussi long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, assez brillant, testacé, couvert d’une
pubescence flave, courte, fine, éparse et couchée sur la tête et le pro-
thorax, double, inclinée et disposée en lignes sur les élytres. Antennes
assez courles, modérément grêles; 1% article épais, environ aussi
long que large, 2° moins épais, subtransversal, 3° suballongé, 4° et 5e
subearrés, 6° à 9° plus ou moins transversaux, 10€ et 11° formant une
massue plus d’une fois et demie aussi longue que large, dont le 1% ar-
ticle-transversal est presque en forme de tronc de cône renversé et dont
le dernier, un peu plus étroit que le précédent, est subsphérique. Tête
moins de deux fois plus large que longue, subconvexe, subarrondie
en avant, assez saillante en avant des bases des antennes, subdensé-
ment ponctuée; yeux gros, peu saillants, à petites facettes, presque
glabres, échancrant les marges latérales du front, leur diamètre laté-
ral presque deux fois plus grand que leur diamètre transversal. Pro-
thorax fortement rétréei en avant, arqué sur les côtés, subparallèle à
la base, nettement plus de deux fois plus large à la base que long,
faiblement convexe dans la longueur, longitudinalement caréné de
chaque côté, couvert d’une ponctuation presque dense, un peu plus
forte que celle de la tête, éparse entre les carènes et les bords externes ;
bord antérieur subarrondi, sinué aux extrémités, très finement re-
bordé entre les carènes ; angles antérieurs vus de dessus obtus, émous-
sés, vus de face, aigus assez largement émoussés:; côtés finement
rebordés et ciliés; angles postérieurs presque droits; base largement
sinuée de chaque côté de l’écusson, étroitement rebordée, un peu
plus largement devant l’écusson; carènes faiblement accentuées,
partant de la base près de l’angle postérieur, faiblement arquées en
dehors, rejoignant le bord antérieur en s’infléchissant en dedans et
se soudant à la bordure du bord antérieur. Écusson environ trois
fois plus large que long, très largement arrondi au sommet. Élytres
aussi larges à la base que la base du prothorax, en angle un peu obtus
aux épaules, arqués sur les côtés, à peine élargis, subacuminés en-
172 A. GROUVELLE.
semble au sommet, presque une fois et demie aussi longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes; points
plus forts à la base et sur les côtés, atténués vers le sommet; base
très finement rebordée, brièvement relevée en bourrelet de chaque
coté de l’écusson; lignes suturales dédoublées près de la base; in-
tervalles des lignes ponetuées, plans, larges; calus huméraux à peine
marqués. Métasternum longitudinalement substrié. Stries fémorales
des hanches intermédiaires, courtes, droites, divergentes; stries
marginales faiblement arquées, atteignant l’épisterne près du sommet.
Stries fémorales des hanches postérieures droites, divergentes, en-
tüières; stries marginales infléchies en arc vers le milieu de la lon-
gueur de la hanche, puis droites, divergentes, entières, atteignant le
sommet du premier segment de l'abdomen à son angle apical.
Afrique orientale. 2 exemplaires. Collection A. Grouvelle.
Diphyllus lanuginosus, n. Sp.
Oblongo-ovatus, vix duplo longior quam latior, convexus, nitidus,
pube flava sublanuginosa, subdense vestitus, piceus, corpore subtus rufo-
piceus; antennis pedibusque rufis. Antennae subgraciles, subbreves ;
3° articulo parun elongato; clava fere duplo longiore quam latiore,
ultimo articulo subgloboso. Caput transversum subconverum, ante
antennarum bases modice productum, antice subtruncatum, în disco
subdense punctatum. Prothoraxæ antice valde angustatus, basi 2 et 1/2
latior quam longior, in longitudinem vix juxta marginem anticum sat
valde conveæus, utrinque bicarinatus, in disco parce, inter carinas et
margines laterales dense valdeque punctatus ; margine antico arcuuto,
ad extremitates sinuato, medio haud marginato; angulis anticis obtusis ;
lateribus modice arcuatis, tenuiter marginatis et denticulatis ; angulis
posticis Subacutis ; basi medio retrorsum rotundato-producta, utrinque
sinuata, inter carinas internas marginata. Scutellum transversissimum,
apice latissime rotundatum. Elytra basi prothorace. haud latiora,
humeris obtuse angulosa, lateribus arcuata, parum ampliata, apice
conjunctim acuminata, fere 1 et 1/2 tam elongata quam Simul in maxima
latidudine lata, lineato-punctata; punctis ad apicem attenuatis ; inter-
vallis latis, planis. Striae femorales coxarum intermediarum nullae;
marginales arcuatae, integrae; striae femorales coxaruwm posticarum
integrae, rectae, parum divergentes ; marginales, arcuatim inflexæae, dein
rectae divergentes, fere integrae. — Long. 1-8 mm.
Suboblong, à peine deux fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, assez fortement convexe, brillant, brun de poix avec
Descriptions de Coléoptères africains. 173
le dessous du corps brun rougeûtre et les antennes et les pattes rou-
geâtres, couvert d’une pubescence flave, lanugineuse, assez dense,
couchée sur la tête el le prothorax, inclinée sur les élytres. Antennes
assez courtes, modérément grêles ; 1® article épais, suballongé, 2° moins
épais, subearré, 3° une fois et demie aussi long que large, 4° subcarré,
5e suballongé, 6° à & subcarrés, 9 un peu plus épais que les précé-
dents, 10° et 11° formant une massue environ deux fois plus longue
que large, dont le 1° article est en forme de tronc de cône renversé et
dont le dernier, à peine plus étroit que le précédent, est subglobuleux
un peu plus long que large..Tête moins de deux fois plus large que
longue, un peu convexe, subarrondie en avant, assez saillante en avant
des bases des antennes, éparsement ponctuée sur le disque, plus densé-
ment à la base et sur les côtés; yeux gros, peu saillants, à facettes
moyennes, glabres, échanerant les marges latérales du front, leur
diamètre latéral environ double de leur diamètre transversal. Prothorax
fortement rétreci en avant, arqué sur les côtés, environ deux fois et
demie plus large à la base que long, faiblement convexe dans la lon-
sueur, longitudinalement bicaréné de chague côté, couvert d’une
ponctuation irrégulièrement éparse sur le disque; carènes externes
bien marquées, partant presque de l’angle postérieur et rejoignant le
bord antérieur en s’écartant du bord latéral; carènes internes moins
accentuées, plus rapprochées de la carène externe correspondante en
ayant qu’à la base; intervalles entre les carènes externes et internes
subconvexes, assez fortement et densément ponetués ; intervalles entre
les carènes externes et les bords latéraux, convexes, modérément
ponctués ; bord antérieur arqué en avant, sinué aux extrémités, bordé
entre les carènes internes et le bord latéral; angles antérieurs vus de
dessus obtus, vus de face un peu moins obtus; côtés arqués, finement
rebordés, denticulés, légèrement convergents à la base; angles posté-
rieurs aigus ; base arrondie en arrière dans le milieu, largement sinuée
de chaque côté, rebordée entre les carènes internes, plus largement
devant l’écusson. Écusson plus de quatre fois plus large que long, très
largement arrondi au sommet. Élytres aussi larges à la base que la
base du prothorax, en angle obtus aux épaules s’élargissant modérément
en ne continuant pas la courbure des côtés du prothorax, présentant
leur plus grande largeur vers le premier cinquième de la longueur,
acuminés ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs
que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes
plus accentuées vers les marges latérales; points atténués vers le
sommet; base bordée par une marge lisse; lignes ponctuées suturales
dédoublées à la base; intervalles des lignes ponctuées plus larges;
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxHI [1944]. 12
174 À. GROUVELLE.
calus huméraux légèrement marqués. Saillie prosternale sillonnée. Mé-
tasternum avec une impression sulciforme au sommet. Stries fémorales
des hanches intermédiaires nulles; stries marginales fortement arquées,
atteignant l’épisterne près de son sommet. Stries fémorales des hanches
postérieures droites, entières, peu divergentes; stries marginales inflé-
chies en arc, droites, divergentes, presque entières.
Afrique orientale. 2 exemplaires. Collection A. Grouvelle.
Diphyllus brevis, n. Sp.
Oblongo-ovatus, 1 et 2/3 tam elongatus quam latus, valde convexus,
nitidulus, pube flavo-cinerea, sublanuginosa, subdense vestitus, piceus,
corpore subtus rufo-piceus, antennis pedibusque fuluus. Antennae sub-
breves; 3° articulo. parum elongato; clava fere sesquilongiore quan
latiore, ultimo articulo subgloboso. Caput modice transversum, subcon-
vexum, ante antennwarum bases sat productum, antice subtruncatum,
in disco dense punctatum. Prothorax antice valde angustatus, basi fere
ter latior quam longior, in longitudinem sat convexzus, utrinque unica-
rinatus, in disco plus minusve parcissime punctatus, inter carinas et
margines laterales sublaevis ; margine antico arcuato, ad extremitates
sinuato, medio haud marginato; angulis anticis obtusis, hebetatis ;
lateribus modice arcuatis, tenuissimemarginatis et denticulatis ; angulis
posticis acutis ; basi medio retrorsum arcuato-producta, utrinque sinuata,
marginata. Scutellum transversum, apice latissime rotundatum. Elytra
basi prothorace haud latiora, humeris obtuse angulosa, lateribus arcuata,
parum ampliata, apice conjunctim acuminata, fere 1 et 1/3 tam elongata
quam simul in maxima latitudine lata, lineato-punctata, punctis ad
apicem attenuatis, evanescentibusque ; intervallis latis, planis. Striae
femorales coæarum intermediarum nullae; marginales arcuatae, inte-
grae. Striae femorales coxarum posticarum integrae, rectae, subpa-
rallelae; marginales arcuatim inflexae, dein rectae, divergentes, fere
integrae. — Long. 1 mm.
Suboblong, environ une fois et deux tiers plus long que large dans
sa plus grande largeur, fortement convexe, brun de poix avec le
dessous du corps brun rougeâtre et les antennes et les pattes roux
fauve, couvert d’une pubescence flave-cendrée, lanugineuse, assez
dense, couchée sur la tête et le prothorax, inclinée sur les élytres.
Antennes presque courtes, à peine grêles; 1% article épais un peu
allongé, 2° moins épais, subcarré, 3° un peu allongé, 4e et 5° subcarrés,
Ge à 9 transversaux, S’épaississant très faiblement, 10e et 11° formant
une massue presque une fois et demie plus longue que large, dont le
Descriptions de Coléoptères africains. ; 175
Le article est en forme de tronc de cône renversé et dont le dernier à
peine plus étroit que le précédent est subglobuleux. Tête environ une
fois et demie plus large avecles yeux que longue, convexe, subarrondie
en avant, saillante en avant des bases des antennes, densément ponc-
tuée sur le disque; yeux gros peu saillants, à facettes moyennes,
glabres, échancrant les marges latérales du front, leur diamètre latéral
double environ du diamètre transversal. Prothorax fortement rétréci
en avant, faiblement arqué sur les côtés, presque trois fois plus large
à la base que long, convexe dans la longueur, longitudinalement caréné
de chaque côté, couvert d’une ponctuation irrégulièrement éparse sur
le disque; carènes marquées, partant presque de l’angle postérieur et
rejoignant le bord antérieur en s’écartaut du bord latéral; intervalles
entre les carènes et les bords latéraux presque lisses; bord antérieur
arqué en avant, sinué et bordé aux extrémités; angles antérieurs vus
de dessus, obtus émoussés, vus de face presque arrondis: côtés arqués
très finement rebordés, denticulés, légèrement convergents à la base ;
angles postérieurs aigus; base arrondie en arrière dans le milieu, lar-
sement sinuée de chaque côté, rebordée plus largement devant l’écus-
son. Écusson environ trois fois plus large que long, très largement
arrondi au sommet. Élytres aussi larges à la base que la base du pro-
thorax, en angle obtus aux épaules, s’élargissant modérément en ne
continuant pas la courbure des côtés du prothorax, présentant leur
plus grande largeur vers le premier tiers de la longueur à partir de la
base, acuminés ensemble au sommet, environ une fois et un tiers
* plus longs que larges dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes
plus accentuées vers les marges latérales; points atténués et effacés
vers le sommet; base bordée par une étroite marge lisse; lignes ponc-
tuées suturales dédoublées à la base ; intervalles des lignes ponctuées
plans, larges ; calus huméraux à peine marqués ; courbure longitudinale
des élytres très accentuée, ne continuant pas celle du prothorax.
Saillie prosternale sillonnée, métasternum longitudinalement impres-
sionné au sommet. Stries fémorales des hanches intermédiaires nulles ;
siries marginales arquées, atteignant l’épisterne près de son sommet.
Stries fémorales des hanches postérieures, droites, subparallèles.
entières; stries marginales infléchies en arc, puis droites, divergentes,
presque entières.
Afrique orientale. 1 exemplaire. Collection A. Grouvelle.
Diphyllus semifuscus, n. Sp.
Oblongus, 2 et 1/2 tam elongatus quam latus, convexus, nitidulus
4176 A. GROUVELLE.
pube flava, in capite prothoraceque subbrevi, sparsa, substrata, in ely-
iris brevi et brevissima, inclinata, lineato-ordinata vestitus, castaneo-
testaceus, capite prothoraceque infuscatus. Antennae breves ; 3° articulo
vix elongato; clava sesquilongiore quam latiore, ultimo articulo sub-
globoso. Caput transversissimum, convexiusculum, ante antennarum
bases modice productum, antice subtruncatum, subdense punctatum.
Prothorax antice sat valde angustatus, basi paulo duplo latior quam lon-
gior, in longitudinem modice convexæus, utrinque tenuiter unicarinatus,
plus minusve dense valideque punctatus ; carina antice magis manifesta ;
intervallis inter carinas et laterales margines subdense punctulatis;
margine antico medio subtruncato, ad extremitates sinuato; angulis
anticis obtusis, vix hebetatis; laleribus arcuatis; angulis posticis
modice acutis; basi medio modice arcuata, utrinque late sinuata, sub-
profunde marginata. Scutellum transversum, apice latissime rotunda-
tum. Elytra basi prothorace haud latiora, humeris obtuse angulosa,
lateribus arcuata, vix ampliata, apice conjunctim acuminata, circiter
sesquilongiora quam simul in maxima latitudine latiora, lineato-punc-
tata; punctis juxta basin et ad latera majoribus, ad apicem attenuatis ;
intervallis linearum planis, latis. Striae femorales coxarum interme-
diarum nullae; marginales arcuatae integrae. Striae femorales coxarum
posticarum integrae, rectae divergentes: marginales angulatim in-
flexæae, integrae, rectae, divergentes. — Long. 1,8 mm.
Oblong, environ deux fois et demie aussi long que large dans
sa plus grande largeur, convexe, médiocrement brillant, marron
testacé, pattes plus claires, tête et prothorax enfumés; pubescence
flave, presque courte, assez dense, plus ou moins couchée, subla-
nugineuse sur la tête et le prothorax, inclinée en arrière sur les ély-
tres et disposée en lignes alternativement formées de poils courts et
très courts. Antennes courtes, un peu épaisses; 1% article épais; 2
moins épais, carré ; 3° suballongé ; 4° à 8° subégaux, subcarrés ; 9 trans-
versal, un peu plus large que les précédents; 10° et 11° formant une
massue environ une fois et demie aussi longue que large, dont le der-
nier article a un profil presque carré, largement arrondi aux angles.
Tête plus de deux lois plus large que longue, au niveau des yeux,
subconvexe, subarrondie en avant, modérément saillante en avant des
bases des antennes, couverte d’une ponctuation plus ou moins dense,
atténuée en avant; yeux gros, un peu saillants, à petites facettes, gla-
bres, échancrant les marges latérales du front, leur diamètre latéral
moins de deux fois plus grand que leur diamètre transversal. Protho-
rax assez fortement rétréci en avant, arqué sur les côtés, subparallèle
à la base, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, modé-
Descriptions de Coléoptères africains. 177
rément convexe dans la longueur, longitudinalement caréné de chaque
côté, couvert d’une ponctuation plus ou moins dense, plus fine entre
les marges latérales et les carènes: bord antérieur faiblement arqué
dans le milieu, sinué aux extrémités ; angles antérieurs vus de dessus
obtus, à peine émoussés, vus de face presque droits, non émoussés;
côtés très étroitement rebordés; angles postérieurs droits; base large-
ment sinuée de chaque côté de l’écusson, bordée par une strie enfon-
cée, s’écartant un peu plus de la base devant l’écusson; carènes laté-
rales mieux marquées en avant, partant presque dé l’angle postérieurs
faiblement arquées en dehors, rejoignant le bord antérieur en s'inflé-
chissant en dedans et le rebordant assez brièvement. Écusson très lar-
gement arrondi au sommet, environ quatre fois plus large que long.
Élytres aussi larges à la base que la base du prothorax, en angle obtus
aux épaules, arqués sur les côtés, continuant la courbure des côtés du
prothorax, peu élargis, acuminés ensemble au sommet, environ une
fois et demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, ponctués en lignes; points plus forts à la base et sur les côtés,
atténués vers le sommet: base très finement rebordée ; lignes sutu-
rales dédoublées près de la base; intervalles des lignes ponctuées,
larges et plans ; calus huméraux un peu marqués. Saillie prosternale à
peine concave. Métasternum longitudinalement substrié. Stries fémo-
rales des hanches intermédiaires nulles: stries marginales arquées,
atteignant l’épisterne près du sommet. Stries fémorales des hanches
postérieures droites, entières, divergentes; stries marginales infléchies
anguleusement vers le milieu de la longueur de la hanche, puis
droites, très divergentes, atteignant chacune le sommet du 1° seg-
ment de l’abdomen vers son extrémité.
Afrique orientale. 1 exemplaire. Collection A. Grouvelle.
Diphyllus infans, n. Sp.
Ovatus, 2 et 1/3 tam elongatus quam latus, convezus, nitidulus, pube
flavo-cinerea, in capite prothoraceque tenui, sublanuginosa, sparsa, in
elytris subbrevi, retrorsum inclinata, subdensata vestitus, piceus ; anten-
nis pedibusque fulvo-piceus. Antennae breves, subincrassatae; 3° arti-
culo vix elongato; clava fere duplo longiore quam latiore, ultimo arti-
culo vix elongato, suboblongo. Caput transversum, subdepressum, ante
antennarum bases parum productum, antice subtruncatum, subdense
punctatum. Prothaorax antice valde angustatus, basi magis duplo latior
quam longior, in longitudinem parum convexzus, utrinque tenuiter uni-
carinatus, in disco plus minusve parce inter carinas et laterales mar-
173 A. GROUVELLE.
gènes dense punctalus; margine antico medio subarcuato, ad exlremni-
tates sinuato; angulis anticis obtusis, subhebetatis; lateribus rectis,
antice breviter modice arcuatis, tenuissime marginatis; angulis posticis
acutis ; basi medio arcuata, utrinque late sinuata, substricte marginata.
Scutellum transversum, apice latissime rotundatum. Elytra basi pro-
thorace haud latiora, humeris obtuse angulosa, lateribus arcuata,
parum ampliata, apice conjunctim acuminata, circiler sesquilongiora
quam simul in maxima latitudine latiora, lineato-punctata; punctis ad
latera majoribus, apicem versus attenuatis ; intervallis linearum planis,
latis. Striae femorales coxarum intermediarum nullae; marginales
arcuatae, integrae; striae femorales coxarum posticarum rectae, diver-
gentes, integrae; marginales arcuatim inflexae, rectae valde divergentes ;
integrae. — Long. 1,7 mm.
Ovale, environ deux fois et un tiers aussi long que large dans sa
plus grande largeur, convexe, peu brillant, brun de poix avec le des-
sous du corps plus clair et les antennes et les pattes roux de poix;
pubescence flave cendrée, sublanugineuse et peu serrée sur la tête et
le prothorax, plus fine sur le disque de ce dernier, à peine allongée,
arquée en arrière, presque disposée en lignes sur les élytres. Antennes
courtes, un peu épaisses ; 1% article épais, subcarré, 2° moins épais,
subearré, 3° à peine allongé, 4° à 8° plus ou moins transversaux, 9 un
peu plus large que les précédents, 10° et 11° formant une massue
presque deux fois aussi longue que large, dont le dernier article un
peu plus étroit que le précédent est à peine allongé, suboblong. Tête
environ deux fois plus large que longue, au niveau des yeux, subdé-
primée, subtronquée en avant, très modérément saillante en avant des
bases des antennes, couverte d’une ponctuation assez dense, atténuée
en avant; yeux gros, assez saillants, à petites facettes, légèrement
pubescents, échancrant les marges latérales du front, leur diamètre
latéral égal environ à une fois et demie leur diamètre transversal.
Prothorax fortement rétréci en avant, plus de deux fois plus large à la
base que long, faiblement convexe dans la longueur, longitudinale-
ment caréné de chaque côté, couvert d’une ponctuation plus ou moins
éparse sur le disque, serrée entre les carènes et les marges latérales;
bord antérieur faiblement arqué, sinué aux extrémités, à peine visi-
blement rebordé; angles antérieurs vus de dessus obtus, un peu
émoussés, vus de face faiblement obtus:; côtés droits, convergents en
avant, faiblement arqués en dedans près des angles antérieurs, très
étroitement rebordés; angles postérieurs très nettement aigus; base
faiblement arquée au milieu, largement sinuée de chaque côté, bordée
par une strie ne s’écartant pas du bord latéral au milieu; carènes laté-
Descriptions de Coléoptères africains. 179
rales fines, nettement marquées sur toute leur longueur, se raccordant
en arc avec le bord antérieur du prothorax. Écusson environ trois fois
plus large que long, très largement arrondi au sommet. Élytres aussi
larges à la base que la base du prothorax, en angle obtus aux épaules,
arqués sur les côtés, continuant la courbure des côtés du prothorax,
un peu élargis, acuminés ensemble au sommet, environ une fois et
demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur,
ponctués en lignes, plus accentuées sur les côtes, atténuées vers le
sommet ; base à peine visiblement rebordée ; lignes suturales dédou-
blées à la base, presque effacées ; intervalles des lignes ponctuées larges
et plans ; calus huméraux à peine marqués; courbure longitudinale des
élytres très faible sur le disque, accentuée au sommet. Saillie proster-
nale à peine sillonnée. Métasternum longitudinalement strié au som-
met. Siries fémorales des hanches intermédiaires nulles, marginales
arquées, atteignant l’épisterne près du sommet. Stries fémorales des
hanches postérieures droites, entières, divergentes ; marginales inflé-
chies en arc à partir du premier quart de la longueur de la hanche,
puis droites, très divergentes, atteignant le sommet du 1° segment de
l’'abdomen vers son extrémité.
Afrique orientale. À exemplaire. Collection A. Grouvelle.
Diphyllus africanus, n. sp.
Oblongo-parallelus, fere ter tam elongatus quam latus, convexus, ni-
tidulus, brunneus, antennis pedibusque rufo-piceus, pube flava, in
capite brevi, substrata, subdensata, in prothorace elytrisque tenui bre-
vissima, densata et pilis paulo longioribus, pubescentes lineas efficienti-
bus vestitus. Antennüe breves, vix incrassatae; 3 articulo modice elon-
gato; clava 1 et 1/3 longiore quam latiore, ultimo articulo subgloboso.
Caput transversum convexiusculum, ante antennarum bases inflexzum et
parum productum, antice subtruncatum, dense punctatum. Prothorax
antice sat valde, postice vix angustatus, lateribus arcuatus ; circiter duplo
latior quam longior, in longitudinem modice convexus, utrinque quinque
carinis pubescentibus instructus : carina externa indicata, aliis atte-
muatis ; 1* interna subrecta, antice posticeque breviter attenuata, 2 an-
tice subintegra arcuata, ad basin intus inflexa, 3* et Æ# brevibus, anti-
cis, parum manifestis; margine antico medio subtruncato, tenuiter
marginato,utrinque valde sinuato; angulis anticis subrectis, hebetatis,
antrorsum productis ; lateribus ad basin subparallelis, antice validius
arcuatis, tenuiter marginaltis, ciliatis ; angulis posticis obtusis; basi
medio sat stricte retrorsum arcuatim producta, utrinque late sinuata,
180 À. GROUVELLE.
stricte marginata. Scutellum transversum, apice late rotundatum.
Elytra basi prothorace fere latiora, humeris obtuse subangulosa, subpa-
rallela, apice conjunctim breviter rotundata, circiter duplo longiora quam
simul latiora, lineato-punctata ; punctis ad latera majoribus, apicem
versus attenuatis; intervallis subplanis, latis. Striae femorales coxarum
intermediarum nullae, marginales arcuatae, subintegrae. Striae femo-
rales coxarum posticarum, rectae, divergentes, integrae; marginales ar-
cuatim inflexae, valde divergentes, integrae. — Long. 2,3 mm.
Oblong, parallèle, presque trois fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, peu brillant, brun, avec les pattes et les an-
tennes rougeûtres ; pubescence flave, comprenant sur la tête des poils
fins, courts, presque couchés en arrière, modérément serrés et sur le
prothorax et les élytres, des poils très courts, serrés, entremêlés de poils
un peu moins courts et un peu plus épais, couchés, accentuant, sur le
prothorax, les saillies du tégument en formant des lignes pubescentes
et dessinant, sur les intervalles des lignes ponctués des élytres, de très
étroites bandes pubescentes. Antennes courtes, légèrement épaissies;
1e article épais, un peu allongé, 2° moins épais, carré, 3° et 4° un peu
allongés, 5° et 6° subearrés, 7° à 9 transversaux, 9 un peu plus large
que long, 10° et 11° formant une massue environ d’un tiers plus lon-
gue que large, dont le dernier article plus étroit que le précédent est
subglobuleux. Tête plus de deux fois plus large que longue, au niveau
des yeux, modérément convexe, infléchie en avant des naissances des
antennes, peu saillante en avant, subtronquée au bord antérieur,
couverte d’une ponctuation modérément serrée, atténuée en avant;
yeux gros, à petites facettes, glabres, échancrant assez fortement les
marges latérales du front, leur diamètre latéral au moins deux fois
plus grand que leur diamètre transversal. Prothorax fortement rétréci
en avant, à peine à la base, environ deux fois plus large que long, mo-
dérément convexe dans la longueur, couvert d’une ponctuation pres-
que éparse sur le disque, devenant plus dense vers les côtés, chargé de
chaque côté de cinq carènes plus ou moins orientées dans la lon-
gueur : la 1"° externe bien marquée, prenant naissance en dedans de
l'angle postérieur, subparallèle au bord latéral, se recourbant en de-
dans avant d'atteindre le bord antérieur et venant se souder à sa bor-
dure marginale; la 2° longitudinale, médiocrement marquée, recourbée
en dehors à la base et en dedans au sommet, très brièvement écourtée
aux extrémités ; la 3° peu accentuée, arquée en dehors, partant, à la
base, près de l’écusson et atteignant presque l'extrémité de la 4", la 4e
et la 5° longitudinales, courtes, commençant contre le bord antérieur,
très faiblement marquées bord antérieur du prothorax subtronqué au
Descriptions de Coléoptères africains. 184
milieu, fortement sinué aux extrémités, faiblement rebordé; angles
antérieurs vus de dessus, saillants en avant, presque droits, émoussés,
vus de face droits, non émoussés; côtés arqués, finement rebordés,
ciliés ; angles postérieurs obtus; base étroitement saillante en arc dans
le milieu, largement sinuée de chaque côté, étroitement rebordée.
Écusson environ trois fois plus large que long, subtronqué au som-
met. Élytres presque un peu plus larges que le prothorax à la base, en
angle obtus, émoussé aux épaules, subparallèles, brièvement arrondis
ensemble au sommet, environ deux fois plus longs que larges ensem-
ble, ponctués en lignes, plus accentuées sur les côtés, atténuées vers
le sommet, très finement rebordés à la base; lignes suturales dédou-
blées à la base; intervalles des lignes ponctuées larges, presque dépri-
més; calus huméraux à peine marqués; courbure longitudinale des
élytres régulière, faible sur le disque, plus accentuée au sommet, con-
tinuant presque la courbure du prothorax. Saillie prosternale rebordée,
sillonnée. Mésosternum sans dépression concave au sommet. Métaster-
num longitudinalement strié; strie plus marquée vers le sommet.
Stries fémorales des hanches intermédiaires nulles ; marginales arquées
atteignant l’épisterne avant son sommet. Stries fémorales des hanches
postérieures droites, divergentes, entières ; marginales infléchies en arc
à partir du premier quart de la longueur de la hanche, puis droites
très divergentes, atteignant le sommet du premier segment de l’abdo-
men vers son extrémité.
Sénégal. 1 exemplaire. Collection A. Grouvelle.
Remarquable par sa forme régulièrement oblongue qui rappelle celle
des Anobocoelus.
MYCETOPHAGIDAE
Litargus insidiosus, n. Sp.
PI. VII, fig. 12.
Ovatus, convezus, nitidulus, fuscus, fulvo-fusco et flammeo-pubescens ;
antennis pedibusque sordido-testaceis ; singulo elytro quatuor maculis
flammeis ornato. Antennae subyraciles ; articulis 7° et 8° subquadratis,
clava parum incrassata ; 1° articulo subelongato, 2 paulo longiore, 3°
fere duplo longiore quam latiore, obconico, apice breve subacuminato.
Caput transversissimum, vix convexum, crebre tenuissimeque punctula-
tum, antice truncatum ; oculis prominulis. Prothorax antice valde an-
gustus, iateribus modice arcuatus, busi fere 2 et 1/2 latior quam longior,
antice parum emarginatus ; angulis anticis subrectis, vix hebetatis, pos-
182 À. GROUVELLE.
ticis aculis; basi utrinque scutelli breviter sinuata et ad extremitatem
vix sinuata; disco crebre tenuissimeque punctulato, punctis angulos pos-
ticos versus paulatim majoribus, intermixtlis. Scutellum. transverszm,
apice obtuse angulosum. Elytra humeris rotundata, apice conjunctim
breviter rotundata, circiter 1 et 1/3 longiora quum simul basi latiora,
tenuissime subaspera et subparce punctulata, pilis, stratis, in longitu-
dinem fulvo-rufis et in maculis flammeis ordinatis vestitata; latera-
libus marginibus vix perspicue marginatis. — Long. 3,5 mm.
Ovale, convexe, un peu brillant, brun noirâtre ; antennes et pattes
testacées, un peu enfumées ; angles postérieurs du prothorax et mar-
ges latérales des élytres étroitement roux légèrement enfumé; élytres
marqués chacun de quatre taches orangées : Ja 1" oblongue, près de
la base, plus rapprochée du bord latéral que de la suture ; la 2° oblon-
gue, plus petite que la première, près de la suture, commencant au
niveau du sommet de la 1"; la 3° suborbiculaire, discoïdale, immédia-
tement après le milieu de la longueur ; la 4° oblongue contre la suture,
avant l'extrémité; pubescence roux enfumé, orangée sur les taches
des élvtres. Antennes un peu épaisses; 4° et 5° articles un peu allon-
gés; 6° à 8° subcarrés, progressivement un peu plus épais; 9e à 41°
formant une massue allongée, à peine marquée à la base, dont le 1%
article en forme de tronc de cône renversé est un peu plus long que
large à l'extrémité, le 2 article est environ une fois et demie plus
long que large et dont le dernier article, un peu plus de deux fois plus
long que large, est terminé par une partie très courte, subacuminée.
Tête très transversale, légèrement convexe, très densément et très fine-
ment ponctuée, tronquée en avant; yeux échancrant fortement les
marges latérales de la tête, assez saillants, subconiques lorsqu'ils sont
vus de profil, garnis de quelques poils dressés, séparés par un inter-
valle un peu moins de deux fois plus grand que leur diamètre trans-
versal ; labre très petit. Prothorax très rétréci en avant, faiblement
arqué sur les côtés, presque deux fois et demie plus large à la base que
long, très densément et très finement pointillé avec mélange des points
progressivement plus forts vers les angles postérieurs; bord antérieur
faiblement échancré; angles antérieurs, presque droits, émoussés ;
côtés très convergents dans la partie basilaire ; angles postérieurs aigus,
à peine saillants en arrière; base étroitement sinuée de chaque côté de
l'écusson, puis légèrement sinuée vers l'extrémité. Écusson subparal-
lèle, en angle très largement obtus au sommet. Élytres subtronqués à
la base, légèrement arqués aux extrémités, arrondis aux épaules,
arqués-atténués vers l'extrémité, brièvement arrondis ensemble au
sommet, environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble,
Descriptions de Coléoptères africains. 183
très finement subruguleux et subdensément pointillés. Marges latérales
à peine visiblement rebordées. Dessous du corps de la couleur des
pattes ; épipleures longuement concaves.
Cameroun (Conradt). Collections du Deutsches Entom. National
Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus ingens, n. Sp.
PI. VII, fig. 10.
Ovatus, convexæus, nitidulus, fusco et fulvo-ochraceo-pubescens, nigro-
piceus, fulvo-variegatus; antennis fulvo-testaceis; pedibus vix infus-
catis ; prothoracis elytrorumque marginibus substricle fulvo-piceo margi-
natis. Clava antennarum parum incrassata; articulis elongatis. Caput
tenuissümeasperatum, parcissime punctulatum ; margine antico truncato.
Prothorax ad basin magis duplo-latior quam longior, tenuissime reti-
culatus, parcissime punctulatus ; basi utrinque scutelli breviter sinuata.
Scutellum transversum, suborthogonium, apice late rotundatum. Elytra
tenuissime transversim strigosa, humeris hebetata, apice conjunctim
rotundata, 4 et 1/4 tam elongata quam simul ad basin lata; singulo 8
vel 9 maculis oblongis, plus minusve elongatis ornato. — Long.
3,8 MM.
Ovale, convexe, peu brillant, couvert sur la tête et le prothorax de
poils assez allongés, assez serrés, fauves-jaunâtres et sur les élytres
d’une pubescence sombre, couchée, plus courte et plus fine, variée
sur les parties claires de poils analogues à ceux de la tête et du pro-
thorax; couleur noir brunâtre; antennes roux testacé; pattes un peu
plus sombres ; élytres variés sur le disque de taches oblongues, orien-
tées dans la longueur, plus ou moins allongées, d’un roux un peu
jaunâtre ; marges latérales du prothorax et des élytres bordées de roux
de poix. Antennes un peu épaisses pour le genre, terminées par une
massue lâche, peu accentuée, environ cinq fois plus longue que large,
et un peu plus courte que la moitié de la longueur totale de l’antenne.
Tête triangulaire, tronquée en avant, à peine visiblement râpeuse,
très éparsement pointillée; yeux gros, saillants, lorsqu'ils sont vus de
profil, entaillant profondément les marges latérales du front, séparés
par une distance un peu supérieure à leur diamètre transversal; labre
moyen. Prothorax neltement plus de deux fois plus large à la base que
long, nettement plus long que large au sommet, très finement réliculé
et irès éparsement pointillé; points plus forts vers les angles posté-
rieurs ; bord antérieur vu de dessus à peine échancré; base faiblement
sinuée dans l’ensemble, brièvement subéchanerée de chaque côté de
1 s Le She pp LS > PSC
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162
184 A. GROUVELLE.
l'écusson. Écusson transversal, parallèle, assez largement arrondi au
sommet. Élytres arqués à la base, étroitement arrondis aux épaules,
arqués sur les côtés, à peine élargis, assez brièvement arrondis ensemble
au sommet, environ une fois et un quart plus longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, coupés de strigosités transver-
sales, serrées, très fines, éparsement pointillés, marqués chacun de
neuÎi taches claires : la 1" allongée, contre la base, en dedans de
l'épaule; la 2° et la 3° peu allongées, commencant avant le sommet de
la 1€; la 2€ entre la 1" et la suture, la 3° peu marquée, sublatérale ;
la 4° très étroite, contre le milieu de la suture; la 5° et la 6° discoï-
dales, géminées, allongées; la 5° au niveau de la 4°, la 6° un peu en
arrière de la 5°; la 7€ subsuturale, suboblongue, vers le dernier quart
de la longueur ; la 8e allongée, sublatérale, un peu en arrière de la 7€;
la 9° suborbiculaire, subapicale. Épipleures longuement concaves.
Afrique occidentale allemande, Collections du Deutsches
Entom. Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus Conradti, n. sp.
PL. VII, fig. 6.
Ovatus, convexus, nitidus, nigro-piceus, prothoracis elytrorumque
lateribus dilutus, antennis pedibusque subpiceo-testaceus, pilis stratis,
fusco-testaceis vel flavo-aureis dense vestitus, his ad prothoracis latera
densatis, in elytris sublineato dispositis. Clava antennarum parum
incrassata; articulis modice elongatis. Caput vix perspicue parce punctu-
latum, antice truncatum, et stricte testaceo-marginatum, utrinque
inter antennarum bases subimpressum. Prothorax ad basin magis duplo
latior quam longior, vix perspicue coriaceus, plus minusve valide et
subdense punctulatus; basi subtruncata, ad extremitates retrorsum
modice inflexa, utrinque scutelli breviter sinuata, tenuissime marginata.
Scutellum transversum, parallelum, apice sat late rotundatum. Elytra
humeris hebetata, apice conjunctim subacuminata, paulo magis sesqui-
longiora quam simul latiora, lineato-punctata; punctis subasperis, ad
apicem attenuatis, lineis ad basin magis numerosis, aliquibus discoida-
libus intervallis latioribus. — Long. 3 mm.
Ovale, convexe, brillant, noir de poix avec les marges latérales du
prothorax et des élytres plus claires, les antennes et les pattes testa-
cées, légèrement enfumées; pubescence couchée, serrée, formée de
poils testacés-enfumés, entremêlés de poils flaves-dorés condensés sur
les côtés du prothorax et des élytres, presque disposés en lignes sur
les élytres. Antennes modérément grêles, terminées par une massue
Descriptions de Coléoptères africains. 185
peu accentuée, environ quatre fois plus longue que large et subégale
environ au quart de la longueur totale de l'antenne. Tête subiriangu-
laire, largement tronquée et étroitement bordée de roux en avant, à
peine visiblement pointillée, subimpressionnée de chaque côté vers la
naissance de l’antenne; yeux gros, saillants, subconiques échancrant
fortement les marges latérales, séparés par un intervalle nettement
plus grand que leur diamètre transversal. Prothorax nettement plus
de deux fois plus large à la base que long, nettement plus long que
large en avant, à peine visiblement coriacé, plus ou moïns densément
et fortement pointillé de points un peu enfoncés, presque disposés en
lignes devant les extrémités de la base; bord antérieur vu de dessus,
à peine échancré, sinué de chaque côté; base subtronquée (lorsque
l’insecte est vu de dessus), infléchie en arrière aux extrémités, briève-
ment sinuée-échancrée de chaque côté de l’écusson, très finement
rebordée par une ligne pointillée entre l’écusson et les angles posté-
rieurs. Écusson transversal, parallèle, assez largement arrondi au
sommet. Élytres subtronqués à la base, arqués vers les extrémités,
émoussés aux épaules, arrondis sur les côtés, à peine élargis, subacu-
minés ensemble au sommet, un peu plus d’une fois et demie plus
longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts
d’une ponctuation presque disposée en lignes plus nombreuses à la
base, s’atténuant vers le sommet; intervalles discoïdaux des lignes
parfois plus larges, à peine visiblement pointillés, même avec un assez
fort grossissement. Bords latéraux finement rebordés. Épipleures con-
caves sur la moitié basilaire.
Afrique occidentale allemande (Conradt). Collections du
Deutsches Entom. National Museum de Berlin et À. Grouvelle.
Litargus bellus, n. Sp.
PI. VIL fig. 1.
Suboblongus, modice conveæus, nitidulus, brunneus, fulvo-variega-
tus, pilis fusco-testaceis el flavo-aureis, plus minusve densatis vestitus ;
pilis aureis, praecipue ad prothoracis elytrorumque latera et in elytro-
run dilutis maculis, magis densatis. Antennae paulatim incrassatae ;
articulis 4-8 plus minusve quadratis vel transversis. Caput transver-
sum, ante antennarum bases subproductum, antice subarcuatum, parce
punctulatum. Prothorax basi magis duplo latior quam longior, plus
minusve parce vel valide punctulatus; basi subtruncata, ad extremi-
tates breviter infleæa, utrinque scutelli breviter subemarginata. Scu-
tellum transversum, subparallelum, apice rotundatum, fulvum. Elytra
186 : A. GROUVELLE.
humeris breviter rotundata, apice conjunctim rotundata, sesquilongiora
quam simul latiora, subdense punctulata; punctis ferme lineato-dispo-
sitis; lateribus strictissime subconcavo-explanatis ; singulo elytro 9 ma-
culis dilutis, plus minusve confluentibus ornato; 1: juxta basin et cal-
lum humeralem elongata; 22 prope suturam, minima; 3 laterali
subminima, 4 ad longitudinis primum trientem, juxta suturam, elon-
gata, stricta; #* discoidali, quam #* longiore et latiore; 6* breviore,
paulo ultra 5%; 7% et 8% paulo ante longitudinis secundum. trientem ;
7® prope suturam longiore; 8? sublaterali; 9% anteapicali, suboblonga.
— Long. 2,7 mm.
Suboblong, modérément convexe, assez brillant, brun, varié de
fauve; antennes et pattes testacées, les premières légèrement enfu-
mées; marges latérales du prothorax et des élytres et milieu de la
marge basilaire du pronotum plus clairs; pubescence plus ou moins
couchée, formée, sur la tête de poils sombres et flaves-dorés, modéré-
ment serrés, les premiers plus longs que les seconds; sur le prothorax
de poils également sombres et dorés, les seconds principalement con-
densés sur les marges latérales et contre la base; sur les élytres, de
poils également des deux nuances, les seconds principalement con-
densés sur les parties claires. Antennes modérement grêles; articles
4e et 5° subcarrés, 6° à 8° subtransversaux, 9° à 11° formant une
massue très modérément marquée, allongés, subégaux, ensemble un
peu moins longs que la moitié de la longueur totale de l'antenne. Tête
transversale, faiblement saillante en avant des naissances des antennes,
subarrondie en avant, éparsement pointillée; yeux gros, modérément
saillants, échancrant fortement les marges latéräles du front, sail-
lants, subconiques, pubescents, séparés par un intervalle un peu plus
grand que leur diamètre transversal. Prothorax nettement plus de
deux fois plus large à la base que long, presque plus large au som-
met que long, irrégulièrement pointillé, à peine visiblement coriacé;
bord antérieur vu de dessus très faiblement échancré; base subtron-
quée, brièvement échancrée de chaque côté de l’écusson, arquée, in-
fléchie en arrière aux extrémités. Ecusson fauve, transversal, subpa-
rallèle, arrondi au sommet. Élytres subtronqués à la base, brièvement
arrondis aux épaules, arqués sur les côtés, à peine élargis, subparal-
lèles sur les deux premiers cinquièmes de la longueur, arrondis en-
semble au sommet, environ une fois et demie plus longs que larges
ensemble dans leur plus grande largeur, très étroitement subexplanés-
concaves sur les côtés, assez densément pointillés ; points formant en
partie des lignes longitudinales peu régulières; sur chaque élytre neuf
taches claires, orientées dans la longueur, plus ou moins confluentes:
Descriptions de Coléoptères africains. 187
la 4e contre la suture et je calus, humérale allongée ; la 2° près de la
suture, petite; la 3° latérale, un peu plus grande; la 4° vers le premier
tiers de la longueur à partir de la base, contre la suture, allongée et
étroite ; la 5e discoïdale un peu en avant de la 4°, plus longue et plus
large ; la 6° en dehors la 5°, de moitié plus courte, s’avançant un peu
au delà de son extrémité ; la 7° et la 8° un peu avant le 2 tiers de la
longueur de l’élytre, la 7° près de la suture aussi longue que la à, la
8 sublatérale, allongée, presque aussi longue que la 6°; la 9° antéapi-
cale, suboblongue. Épipleures longuement concaves.
Aîrique orientale allemande (Conradt). Collections du
Deutsches Entom. National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus heros, n. sp.
BIS VI HET
Ovatus, convexus, opaculus, nigro-brunneus, antennis pedibusque
subfulvo-testaceus, subdense fusco-pubescens ; pilis aureis stratis, lon-
gioribus et crassioribus intermixtis, in lateribus prothoracis elytrorum-
que densatis, in elytris fere in lineas geminas dispositis. Clava anten-
narum parum incrassata; articulis elongatis. Caput tenuissime asperum,
antice truncatum et fulvo marginatum, inter antennarum bases, ar-
cuatim subimpressuin. Prothorax ad basin magis duplo latior quam
longior, tenuissime asper, parcissime punctulatus; basi ante scutellum
subsinuata, utrinque breviter subemarginata et late subsinuata. Scu-
tellum transversum, subpentagonale. Elytra tenuissime transversim
aspera, parce punctulata, humeris obtuse subangulosa, apice conjunc-
tim subacuminata, circiter 1 et 1/2 longiora quam simul latiora; sin-
qguio elytro tribus maculis, aurantiacis, minimis notato : maculis 1* et
3 prope suturam, 2 discoidali, 1% et 2 parum manifestis. — Long.
3,8 MM.
Ovale, convexe, presque opaque, brun noir, avec la bouche, les an-
tennes et Les pattes roux testacé, très légèrement enfumé surtout sur
les pattes; pubescence formée de poils sombres, plus ou moins cou-
chés sur la tête, un peu plus grêles et couchés, orientés vers l’arrière
sur le prothorax et les élytres, peu serrés surtout sur le prothorax et
la tête et de poils dorés, un peu plus longs et plus forts, dispersés et
très épars sur le disque du prothorax, condensés sur ses marges laté-
rales et sur celles des élytres, formant deux faibles macules contre la
base du prothorax et dessinant sur le disque des élytres des lignes
longitudinales mal définies. Antennes grêles, terminées par une massue
peu accentuée, environ cinq fois plus longue que large et subégale
188 A. GROUVELLE.
environ au tiers de Ja longueur totale de l'antenne. Tête subtriangu-
laire, largement tronquée et étroitement bordée de roux en avant,
très finement chagrinée, très éparsement pointillée, marquée d’une
impression transversale entre les bases des antennes ; yeux gros, assez
saillants, subconiques, échancrant assez fortement les marges latérales
du front, séparés par une distance presque égale au double de leur
diamètre transversal. Prothorax nettement plus de deux fois plus large
à la base que long, nettement plus long que large en avant, très fine-
ment chagriné, éparsement pointillé; bord antérieur vu de dessus,
légèrement échancré, subarrondi dans le milieu; base subsinuée de-
vant l’écusson, brièvement subéchancrée de chaque côté de celui-ci,
puis largement subsinuée. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres
arqués à la base, en angle obtus, subémoussé aux épaules, arrondis
sur les côtés, à peine visiblement élargis, subacuminés ensemble au
sommet, environ une lois et demie plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, très finement chagrinés et très finement
aciculés transversalement sur les côtés, couverts d’une ponctuation
finc, éparse, transversalement subräpeuse; sur chaque élytre trois
petites taches orangées ; la 1° un peu avant le 1® tiers de la longueur,
la 3° un peu après le deuxième tiers, toutes les deux peu éloignées
de la suture; la 2° discoïdale, un peu plus rapprochée de la 1° que de
la 3°; la {'e et la 3° peu marquées. Marges latérales étroitement rele-
vées et très finement rebordées. Épipleures longuement concaves.
Afrique occidentale allemande (Conradt). Collections du
Deutsches Entom. National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus gigas n. Sp.
PENID'HnReS
Ovalus, convexus, opaculus, fusco-piceus, elytris ochraceo.variegatus,
antennis pedibusque testaceus, capite prothoraceque pilis stratis, brevis--
simis fuscis vel flavo-aureis sat dense vestitus, elytris vix perspicue
fusco-cinereo -pruinosus. Clava antennarum parum incrassata, 1° arti-
eulo vix elongato. Caput lenuissime asperum et parce punctulatum,
antice truncatum et stricte testaceo-marginatum. Prothorax ad basin
paulo magis duplo latior quam longior, vir perspicue coriaceus, parce
punctulatus ; basi arcuatim-subemarginata, utrinque scutelli breviter
subsinuata, tenuissime marginata. Scutellum ochraceum, transversum,
parallelum, apice sat late rotundatum. Elytra humeris hebetata, apice
conjunctim breviter rotundata, circiter sesquilongiora quam simul
latiora, parce punctulata ; singulo elytro 8 maculis ochraceis notato :
Descriptions de Coléoptères africains. 189
1° macula elongata, juxta basin, subhumerali, 2 prope suturam, extus
subangulosa, 3? in medio longitudinem, juxta suturam, elonguta,
42, 5 et 6? oblongis, in arcuatam lineam dispositis, 7* juxia suturam
quam 3 latiore, 8* anteapicali, oblonga, inter suturam et lateralem
marginem. — Long. 3-6 mm.
Ovale, convexe, presque opaque, brun foncé, varié de taches ochracées
sur les élytres ; antennes et pattes teslacées ; pubescence formée sur la
tête et le prothorax de poils couchés, très courts, enfumés, entremêlés
de poils flaves-dorés, condensés surtout sur les côtés du prothorax,
réduite sur les élytres à une simple pruinosité cendrée -foncée.
Antennes modérément grêles; 3° et 4° articles subégaux ; 9° à 14° for-
mant une massue peu 2ccentuée un peu plus courte que le tiers de la
longueur totale de antenne, dont les premier et deuxième articles sont
à peine allongés et le troisième, en forme de cône renversé, environ une
fois et demie plus long que large, est terminé par une partie conique
surbaissée. Tête subtriangulaire. largement tronquée et étroitement
bordée de testacé au bord antérieur, très finement chagrinée et éparse-
ment pointillée ; yeux gros, assez saillants, échancrant assez fortement
les marges latérales du front, séparés par un intervalle presque deux .
fois plus grand que leur diamètre transversal. Prothorax un peu plus
de deux fois plus large à la base que long, très nettement plus long que
large en avant, à peine visiblement coriacé, éparsément pointillé ; bord
antérieur vu de dessus, subsinué de chaque côté ; bords latéraux très
finement rebordés, très étroitement ochracés ; base largement échancrée
en arc, étroitement sinuée de chaque côté de l’écusson, très finement
rebordée par une ligne pointillée entre l’écusson et les angles posté-
rieurs. Écusson ochracé, transversal, subparallèle, largement arrondi
au sommet. Élytres sinués au milieu de la base, puis bisinués de chaque
côté entre la sinuosité médiane et les épaules, émoussés aux épaules,
arrondis, sur les côtés à peine élargis, brièvement arrondis ensemble
au sommet, environ une fois et demie plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponctuation très fine,
éparse, plus forte vers les côtés ; marges latérales avec une étroite bor-
dure ochracée, plus accentuée, dans la partie basilaire; sur chaque
élytre huit taches ochracées : la 1'° contre la base, en dedans du calus
huméral, allongée; la 2 vers le 1% quart de la longueur, rapprochée
de la suture, faiblement arquée au bord interne, subanguleuse au bord
externe; la 3° vers le milieu de la longueur, contre la suture, allongée;
la 4, la 5° et la 6° oblongues, allongées, placées sur une ligne forte-
ment arquée, infléchie en arrière commencant un peu en arrière de la
3°; la 7° contre la suture, vers le 3° quart de la longueur, allongée,
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXx1II [1914]. 13
190 A. GROUVELLE.
beaucoup plus large que la 3°; la 8 antéapicale, brièvement oblongue,
commençant au niveau de l'extrémité de la 7°; marges latérales très
étroitement rebordées. Epipleures longuement concaves.
Aîfrique occidentale allemande (Conradt). Collections du
Deutsches Entom. National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus quadrisignatus, n. Sp.
PINIT 60728;
Oblongus, convezus, subopacus, rufo-brunneus, antennis, pedibus
el duabus maculis in singulo elytro testaceus, flavo-pubescens. Antennae
paulatim incrassatae; articulis 7 et8 transversis, 9-11 parum elongatis.
Caput transversum, ante antennarum bases subproductum, antice
subarcuatum, parce punctulatum. Prothorax basi duplo latior quam
longior, parce punctulatus; lateribus arcuatis, ad basin, subparallelis,
strictissime marginatis : basi subtruncala utrinque scutelli breviter
emarginata, ad extremitates arcuatim inflexa. Scutellum transversum,
subtriangulare, apice rotundatum. Elytra humeris breviter rotundata,
. apice separatim rotundata, circiter sesquilongiora quam simul latiora,
subparce punctulata; lateribus stricte concavo-explanatis; 1° macula
testacea ante longitudinis primum trientem, prope suturam, oblonga ;
2* anteapicali, prope suturam, suborbiculari. — Long. 2-2 mm.
Oblong, convexe, à peine brillant, brun rougeàtre; antennes, pattes
et deux taches sur chaque élytre testacées. Antennes grêles, s’épaissis-
sant progressivement vers l'extrémité; articles 4° et 5° une fois et
demie plus longs que larges, 6° subcarré, 7° et 8° transversaux,
9<-LL° un peu plus longs que larges, le dernier terminé par un bouton
nettement marqué. Tête transversale, faiblement saillante en avant des
naissances des antennes, subarrondie en avant, éparsement ponetuée;
yeux moyens, à peine saillants, glabres, entaillant les marges latérales
du front, séparés par un intervalle double de leur diamètre transversal.
Prothorax deux fois plus large à la base que long, un peu plus large
au sommet que long, arrondi sur les côtés, subparallèle à la base,
éparsément pointillé : bord antérieur vu de dessus faiblement échan-
cré; côtés très étroitement rebordés; base subtronquée, brièvement
échancrée de chaque côté de l’écusson, brièvement infléchie en arrière
aux extrémités. Écusson très transversal, subtriangulaire, arrondi au
sommet. Élytres subtronqués à la base, étroitement arrondis aux
épaules, arqués sur les côtés, faiblement élargis, étroitement explanés
concaves, présentant leur plus grande largeur vers le deuxième tiers
de la longueur, arrondis séparément au sommet, environ une fois et
Descriptions de Coléopières africains. 194
demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur,
subéparsement pointillés ; 1"° tache testacée des élytres un peu avant
le premier tiers de la longueur, près de la suture, oblongue: 2€ avant
le sommet, également près de la suture, suborbiculaire. Bords latéraux
étroitement rebordés. Épipleures longuement concaves.
Afrique occidentale allemande. Collection A. Grouvelle.
Litargus elegans, n. Sp.
PI. VII, fig. 2.
Ovatus, modice convexus, nitidus, subdilute piceus, testaceo et piceo-
testaceo variegatus, dense et tenuissime rufo-fusco pruinosus, pilis
auratis, stratis, retrorsum ordinatis ex parte densatis vestitus. An-
tennae testacece, apice infuscatae, subincrassatae; articulis 6°-8° plus
minusve subtransversis, clava subincrassata, 1° et 2 articulis subqua-
dratis, 3° elongato, apice acuminato. Caput depressum, tenuissime
asperum. antice subtruncatum, inter antennarum bases arcuatim stria-
tum; oculis subconicis. Prothorax antice valde angustatus, lateribus
modice. arcuatus, basi margis dupio latior quam longior, antice modice
emarginatus, angulis anticis obtusus, posticis acutus, basi medio subtrun-
catus. ad extremitates retrorsum modice arcuatus, crebre tenuiterque
punctulatus ; punctis paulo validioribus intermixtis ; pilis auratis, prae-
cipue ad marginem anticum et ad lutera magis densatis. Scutellum subhe-
micirculare. Elytra lumeris hebetata, apice subseparatim rotundata,
circiter 1 et 1/2 longiora quam simul basi lata, tenuissime aspera et ad
basin tenuiter lineato-punctulata, in longitudinem lineis dilute piceis et
aurato pubescentibus ornata ; lineis apicem versus evanescentibus ; singulo
elytro duabus maculis subpiceis et aurato pubescentibus in longitudinem
et prope suturam dispositis ornato; lateribus stricte marginatis. —
Long. 2,2-2,5 mm.
Ovale, modérément convexe, brillant, brun de poix peu foncé; cou-
vert d’une pruinosité enfumée, un peu rougeâtre et d’une pubescence
irrégulièrement répartie formée de poils dorés, couchés en arrière.
Antenues testacées, enfumées à l'extrémité, un peu épaisses; articles
4e et 5° un peu allongés, 6° à 8° plus ou moins subtransversaux, 9° à 11°
formant une massue peu accentuée, dont les deux premiers articles
sont subcarrés et dont le dernier, plus d’une fois et demie plus long
que large, est terminé par une partie plus claire, subacuminée. Tête
transversaie, subdéprimée sur le front, finement striée en arc entre les
naissances des antennes, relevée en avant de cette strie, tronquée en
avant, finement chagrinée; poils dorés plus nombreux et plus longs
192 A. GROUVELLE.
vers la base; yeux entaillant les marges du front, saillants, subco
niques, portant quelques soies dressées, séparés par un intervalle un
peu inférieur à cinq fois leur diamètre transversal; labre petit
arrondi en avant. Prothorax plus clair sur les marges latérales, surtout
vers la base, très rétréci en avant, faiblement arqué sur les côtés, plus
de deux fois plus large à la base que long, très densément et très fine-
ment pointillé, avec quelques points un peu plus forts entremêlés;
poils dorés plus serrés sur la partie antérieure; bord antérieur faible-
ment échancré; angles antérieurs obtus; côtés convergents dans Ja
partie basilaire; angles postérieurs aigus, un peu saillants en arrière ;
base largement subtronquée, brièvement sinuée de chaque côté de
l’écusson, arquée en arrière aux extrémités. Écusson subdemicircu-
laire, chagriné. Élytres subtronqués à la base, arqués en arrière vers
les extrémités, en angle obtus émoussé aux épaules, arqués-atténués
vers l’extrémité, presque arrondis séparément au sommet, environ une
fois et demie plus longs que larges ensemble à la base, très finement
chagrinés et marqués de fines lignes de points effacés vers le sommet,
surtout dans la région suturale: chaque élytre marqué de deux iaches
plus claires, placées sur une ligne longitudinale près de la suture et
d’étroites bandes de même couleur atténuées et effacées vers le sommet
surtout sur la région suturale; bandes claires placées sur les inter-
valles des lignes ponctuées, couvertes comme les taches de poils dorés
serrés, peu allongés. Marges latérales étroitement rebordées. Dessous
du corps plus clair; tarses à coloration encore moins accentuée. Épi-
pleures concaves dans la moitié basilaire.
Cameroun (Conradt). Collections du Deutsches Entom. National
Museum de Berlin et A. Grouvelle.
Litargus ater, n. Sp.
Ovatus, modice converus, nitidulus, ater, antennis, pedibus, corpore
subtus plus minusve piceus, pilis flavo-aureis dense vestitus ; pilis paulo
longioribus crassioribusque lineato-dispositis in elytris intermixtis
(änsecta descripta haud perfecta). Antennae subgraciles: articulis 6°-8°
plus minusve transversis : clava subincrassata, 1° articulo parum elon-
gato, 2 subquadrato, 3° quam 1° paulo longiore. Caput transversum
ante antennarum bases parum productum, antice truncatum, subdense
punctulatum, inter antennarum bases arcuatim substriatum. Pro-
thorax basi paulo magis duplo latior quam longior, plus minusve sub-
asper ; basi subtruncata, utrinque scutelli breviter subemarginata, ad
extremitates arcuatim subinflera. Scutellum transversum, subhemi-
RENTE"
Descriptions de Coléoptères africains. 193
oblongum, subasperum. Elytra humeris hebetata, apice conjunctim
rotundata, 1 et 2]3 tam elongata, quam simul lata, subparce punctu-
lata; punctis paulo majoribus, subasperis, lineato-dispositis, inter-
mixtis ; lateribus strictissime marginatis. — Long. 2 mm.
Ovale, modérément convexe, médiocrement brillant, noir; antennes,
pattes et dessous du corps plus ou moins roux de poix; pubescence
(les insectes examinés ne sont pas frais) formée de poils flaves-dorés,
serrés, entremêlés sur les élytres de poils un peu plus longs et plus
épais, disposés en lignes. Antennes médiocrement grêles; articles
4° et 5° un peu allongés, 6° à 8° plus ou moins transversaux, 9 à 11°
formant une massue peu accentuée, plutôt un peu plus longue que le
tiers de la longueur totale de l'antenne, dont le 1 article est un peu
allongé, le 2° est subcarré et le 3° est un peu plus long que le premier.
Tête transversale, très peu saillante en avant des bases des antennes,
tronquée et très étroitement bordée de testacé en avant, presque den-
sément pointillée, substriée en arc entre les naissances des antennes ;
yeux saillants, entaillant les marges latérales du front, subconiques
avec quelques poils dressés, séparés par un intervalle un peu plus de
deux fois plus grand que leur diamètre transversal; labre petit, sub-
tronqué. Prothorax un peu plus de deux fois plus large à la base que
long, sensiblement aussi large au sommet que long, plus ou moins
finement chagriné: bord antérieur, vu de dessus, à peine échancré;
côtés faiblement arqués, convergents en avant à la base, très étroi-
tement rebordés; base subtronquée, nettement échancrée de chaque
côté de l’écusson, sinués vers l'arrière aux extrémités. Écusson très
transversal, presque en forme demi-oblongue, finement chagriné.
Élytres arqués à la base, en angle obtus, émoussé aux épaules, très
faiblement arrondis sur la majeure partie de la longueur des côtés,
ceux-ci convergents, puis fortement arrondis vers l'extrémité; élytres
arrondis ensemble au sommet, environ une fois et un tiers plus longs
que larges dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponctuation
très fine, éparse, entremêlée de points un peu plus forts, subrâpeux,
disposés en lignes espacées ; côtés très étroitement rebordés. Épipleures
concaves sur plus de la moitié de la longueur à partir de la base.
Gabon. 2? exemplaires. Collection A. Grouvelle.
Litargus unicolor, n. Sp.
DIN EURE
Ovatus, convexus, nitidulus. brunneus, antennis pedibusque testa-
ceus, subfusco-testaceo pubescens. Antennae paulatim incrassatae; arti-
da Lg LE Y + * - + 2 EE)
194 A. GROUVELLE.
culis 5-8 plus minusve quadratis, vel transversis. Caput transversunr,
ante antennarum bases subproductum, antice subarcuatum, subparce
punctulatum. Prothorax basi magis duplo latior quam longior, plus
minusve Subdense punclulatus; punctis subasperis; basi subtruncata,
utrinque scutelli breviter subemarginata. Scutellum, subtrapezoïdale,
apice rotundatum. Elytra humeris rotundata, apice conjunctim rotun-
data, Let 1/3 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata, sub-
parce punctulata; punctis subasperis ; lateribus strictissime subconcavo-
explanatis. Long. 1,7 mm.
Ovale, convexe, assez brillant, brun avec le devant de la tête et les
marges latérales de la tête et du prothorax plus clairs, les antennes et
les pattes testacées, légèrement enfumées; pubescence testacée, un
peu assombrie, assez dense, uniforme. Antennes un peu épaisses,
s’épaississant progressivement vers l'extrémité; article 4° assez allongé,
je à 8° plus ou moins transversaux, 9° carré, 10° transversal, 11e sub-
globuleux, 9° à 11° ensemble nettement moins longs que la moitié de la
longueur totale de l'antenne. Tête transversale, convexe, faiblement
saillante en avant des naissances des antennes, subarrondie en avant,
plus ou moins densément pointillée,à peine visiblement coriacée ; yeux
moyens, à peine saillants, entaillant les marges latérales du front,
séparés par un intervalle plus de deux fois plus large que leur dia
mètre transversal. Prothorax nettement plus de deux fois plus large à
la base que long, sensiblement aussi large au sommet que long, plus
ou moins subdensément pointillé, à peine visiblement coriacé; bord
antérieur vu de dessus, à peine échancré; base subarquée, briève-
ment subéchancrée de chaque côté de l’écusson, à peine infléchie en
arrière aux extrémités. Écusson transversal, subtrapézoidal, arrondi
au sommet. Élytres très faiblement arqués à la base, arrondis aux
épaules, arqués sur les côtés, à peine élargis. arrondis ensemble au
sommet, environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble
dans leur plus grande largeur, subéparsement pointillés; points lége- -
rement râpeux. Épipleures longuement concaves.
Afrique occidentale allemande (Conradt).
Litargus Kolbeiïi, n. sp.
PNA
Ovatus, modice convexus, nitidulus, capile infuscatus, prothorace
subpiceo-rufus , elytris testaceo-ochraceus, nigro-variegatus, antennis
pedibusque testaceus, dense tenuiterque flavo-pubescens, pilis ex parte
sublineato-dispositis. Antennae subgraciles: articulis 6° subelongato,
ANT
Descriptions de Coléoptères africains. 195
7° et 8° subquadratis ; clava sat incrassata, 1° articulo subquadrato,
20 transverso, 3° paulo longiore quam latiore, apice obtuse acuminato.
Caput subdepressum, tenuissime punctulatum, inter antennarum bases
vix perspicue striatum ; oculis haud prominulis. Prothorax antice valde
angustatus, lateribus modice arcuatus, basi magis duplo latior quam
longior, antice emarginatus ; angulis anticis subrectis, posticis acutis ;
basi subtruncata; disco crebre tenuissimeque punctulato. Scutellum
subhemicirculare. Elytra humeris hebetata, apice separatim parum
oblique subtruncata, fere duplo longiora quam basi latiora, crebre tenuis-
simeque punctulata; singulo nigro trimaculato, maculis ad latera plus
minusve inconditis; 1° scutellari, 2 paulo ante medium, transversa,
extus postice dilatata el cum prima juncta; 3" apice «d quartam par-
tem, transversa, latera haud attingente; lateribus stricte marginatis.
— Long. 1,9 mm.
Ovale, modérément convexe, un peu brillant; antennes et pattes
testacées, tête enfumée, prothorax brun rougeûtre clair, élytres jaune
testacé variés de noir; pubescence fine, couchée, flave, dessinant des
lignes longitudinales irrégulières. Antennes un peu grêles; articles
4e et 5° carrés, 6° suballongé, 7° et 8 subcarrés, 9° à 11° formant une
massue plus de deux fois plus épaisse que le milieu de l'antenne dont
le er article est subcarré, le 2 transversal et dont le 3, un «peu plus
long que large, est terminé par une partie conique surbaissée. Tête
transversale, subdéprimée, finement striée entre les naissances des
antennes, subtronquée en avant, très densément et très finement
pointillée; yeux entaillant fortement les marges latérales du front,
glabres, non saillants, séparés par un intervalle à peine deux fois plus
large que leur diamètre transversal; labre petit, arrondi en avant.
Prothorax très rétréci en avant, faiblement arqué sur les côtés, plus
de deux fois plus large à la base que long, très densement et très fine-
ment pointillé; bord antérieur échaneré, angles antérieurs obtus; côtés
convergents dans la partie basilaire ; angles postérieurs aigus, à peine
saillants en arrière; base largement subtronquée, brièvement sinuée
de chaque côté de l’écusson. Écusson subdemi-cireulaire, finement
pointillé. Élytres subtronqués à la base, à peine arqués vers les extré-
mités, émoussés aux épaules, arqués-atténués vers l'extrémité, sépa-
rément et un peu obliquement subtronqués au sommet, presque deux
fois plus longs que larges ensemble à la base, très finement et très
densément pointillés, jaune testacé, chacun avec trois taches noires
mal limitées : la 1° scutellaire ; la 2 un peu avant le milieu, sinuée au
bord antérieur, fortement dilatée en arrière dans la partie externe et
se soudant presque à la 1°; la 3° vers le troisième quart de la lon-
196 A. GROUVELLE.
gueur à partir de la base, transversale, n’atteignant pas les bords laté-
raux. Marges latérales étroitement rebordées. Dessous du corps roux
testacé, un peu enfumé sur l’abdomen. Épipleures concaves sur pres-
que toute la moitié basilaire.
Usambara : Ngaelo. 2 exemplaires. Collection A. Grouvelle.
Litargus Raffrayi, n. Sp.
PI. VIL, fig. 4.
Suboblongus, modice convexus, nitidulus, nigro-brunneus, ochraceo-
variegatus, pilis subfusco-flavis et aureo-flavis dense vestitus ; pilis au-
reis ad prothoracis marginibus et in elytrorum dilutis maculis magis
densatis. Antennae subgraciles; articulis 7-8 transversis: clava sub-
incrassata, 1° articulo transverso, ? quadrato, 3° elongato. Caput trans-
versum, ante antennarum bases parum productum, antice subtruncatum,
vix perspicue asperum, parce punctulatum. Prothorax basi magis duplo
latior quam longior, vix perspicue asper, subdense punctulatus; basi
subtruncata, utrinque scutelli breviter emarginata. Scutellum trans-
versissimum, Suborthogonium, lateribus sinuatum, apice arcuatum.
Elytra humeris rotundata; apice conjunctim rotundata, paulo magis
sesquilongiora quam simul latiora, subdense subaspero-punctulata ,
duabus plagis ochraceis transversis notata : 1* basilari, apice angulosa,
humeris attingente ; ® post medium, antice posticeque arcuata, latera
vix attingente, cum prima per vittam strictam juncta. — Long. 2 mm.
Suboblong, modérément convexe, un peu brillant, brun noirâtre
varié de jaune ochracé sur les élytres, couvert d’une pubescence
dense, formée de poils flaves, un peu enfumés et de poils flaves dorés,
ces derniers plus spécialement condensés sur les parties claires du
tégument. Antennes assez grêles dans la partie moyenne, testacées,
enfumées à l'extrémité, articles 4-6 subégaux, subcarrés, 7 et 8 trans-
versaux, 9 à 41 formant une massue assez marquée subégale au tiers
de la longueur totale de l'antenne, dont le premier article est trans-
versal, le 2° carré et le 3° allongé. Tête bordée de roux testacé en
avant, transversale, faiblement saillante en avant des naissances des
antennes, subtronquée en avant, à peine visiblement coriacée, épar-
sement pointillée, très légèrement striée en arc entre les bases des
antennes; veux plutôt petits, médiocrement saillants, séparés par un
intervalle environ cinq fois plus grand que leur diamètre transversal.
Prothorax très nettement plus de deux fois plus large que long, plus
large au sommet que long, à peine visiblement coriacé, presque den-
sément pointillé; bord antérieur vu de dessus presque droit; bords
Descriptions de Coléoptères africains. 197
latéraux arqués, parallèles à la base, bordés de fauve ochracé, très
finement rebordés ; base subtronquée, brièvement échancrée de chaque
côté de l’écusson, très finement rebordée entre l’écusson et les angles
postérieurs. Écusson très transversal, subrectangulaire, sinué sur les
côtés, arrondi au sommet. Élytres arrondis aux épaules, arqués sur
les côtés, à peine élargis, arrondis ensemble au sommet, un peu plus
d’une fois et demie plus longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, couverts d’une ponctuation presque dense, subrà-
peuse, coupés par deux bandes transversales ochracées, la première
occupant toute la base, couvrant les épaules, s’avancant subanguleu-
sement sur la suture, la 2° après le milieu, atteignant les bords laté-
raux, assez large, subarquée-ondulée en avant et en arrière, réunie à
la 1€ par une étroite bande longitudinale, rapprochée de la suture
et coupée sur celle-ci par une très étroite bande foncée. Épipleures
longuement concaves.
Afrique australe (Raffray), 2 exemplaires. Collection A. Grou-
velle.
Litargus crassus, n. Sp.
AA TENTE)
Subbreviter ovatus, conveæus, nitidus, nigro-brunneus, ochraceo-
variegatus, pilis subfusco-flavis et aureo-flavis dense vestitus ; pilis aureis
ad prothoracis margines et in elytrorum maculis dilutis magis den-
satis. Antennae subgraciles; articulis 6°-8° subquadratis, clava subin-
crassata, 1° articulo vix elongato, 2 subtransverso, 3 elongato. Caput
transversum, ante antennarum bases modice productum, antice trunca-
tum, subdense punctulatum. Prothorax basi paulo magis duplo latior
quam longior, in disco subparce, ad latera densius punctulatus ; basi
subarcuata, utrinque scutelli vix breviter emarginata. Scutellum trans-
versum, lateribus subsinuato-parallelum, apice rotundatum. Elytra
humeris anguloso-obtusa, subhebetata, apice separatim rotundatis, 1 et
1/3 tam longiora quam simul latioru, subdense punctulata, tribus pla-
gis fusco-ochraceis, plus minusve transversis notata; 1* basilari, angu-
losa, suturae primum longitudinis trientem attingente; 2 transversa
extus integra, medio interrupta; 3% apicali; lateribus prothoracis ely-
trorumque stricte concavo-subexplanatis. — Long. 1,7 mm.
Ascez courtement ovale, convexe, brillant, brun noirâtre, varié de
jaune-ochracé un peu enfumé, couvert d’une pubescence dense, formée
de poils flaves, un peu enfumés et de poils flaves-dorés ; ces derniers
condensés plus particulièrement sur les parties claires du tégument.
LORS RP A Te EN RES PE OS PEN E
198 A. GROUVELLE.
Antennes médiocrement grêles, testacées, très légèrement enfumées:
articles 4° et 5° subégaux, d’un quart plus longs que larges ; 6° un peu
plus court que les précédents, 7° subcarré, 8 un peu élargi, subcarré ;
9e à 11° formant une massue très peu accentuée à la base, subégale au
tiers de la longueur totale de l’antenne, dont le 1° article est à peine
allongé, le 2 subtransversal et le 3° un peu allongé. Tête transversale,
bordée de testacé en avant, tronquée, presque densément pointillée ;
yeux moyens, entaillant les marges latérales du front, saillants, subco-
niques, séparés par uu intervalle environ un peu plus large que leur
diamètre transversal; labre moyen. Prothorax très nettement plus de
deux fois plus large à la base que long, à peine aussi large au sommet
que long, éparsément ponctué sur le disque, plus densément sur les
côtés; bords latéraux arqués, convergents en avant à la base, très
étroitement bordés de jaune rougeûtre, étroitement rebordés, concaves;
base largement échancrée sinuée, brièvement subsinuée de chaque
côté de l’écusson. Écusson très transversal, parallèle, subsinué sur
les côtés, arrondi au sommet. Élytres arqués à la base, en angle obtus,
émoussés aux épaules, arqués sur les côtés, à peine élargis, arrondis
séparément au sommet, environ une fois et demie plus longs que
larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponc-
tuation presque dense, entremêlée de lignes de points un peu plus
forts, coupés par trois bandes transversales claires : Ja première an-
guleuse, partant des épaules, s’avançant jusqu’au premier tiers de la
longueur à partir de la base, la 2 au delà du milieu, entière sur les
côtés, interrompue sur la suture, la 3° apicale; marges latérales sub-
explanées concaves ; pubescence confuse, entremêlée de poils couchés,
insérés sur les points plus forts, orientés dans la longueur, dessinant
quelques fines lignes longitudinales, pubescentes, visibles surtout
lorsque l’insecte est examiné de côté. Marges latérales très étroitement
rebordées. Épipleures concaves sur la moilié basilaire.
Aîrique occidentale allemande (Conradt). Collections du
Deutsches Entom. National Museum de Berlin et A. Grouvelle.
TABLEAU DES LITARGUS AFRICAINS CONNUS DE L'AUTEUR.
JR EE DL ER RAS DES D SPA REA MP PO PA LL pictus Woll.
— Hlytres sans stries ponctuées, parlois avec des lignes de
DES MDOMISE SRE TRUE RIRES NE RARES %
2. Prothorax en plus de la sculpture générale nettement ponctué
SUTLOUL SUMIES COTES, 12 RENNES EEE NM AR Re 2:
PES WA Sie CSS RE CENTRE AS rot Es [Re TT
Descriptions de Coléoptères africains. 199
—— Prothorax uniformément sculpté, sans ponctuation spéciale
MERE nl CS PLANETE MAUR et APN ES AA SRE CRUE ER 10
3. Troisième article des antennes plus grand que le 4°; élyires
SANAACNES CARE S APN E TAUPE Ent AN A LIRE 4.
— Troisième article des antennes subégal au 4°............. >.
4. Ponctuation du prothorax forte, serrée, presque disposée
en lignes devant les extrémités de la base. Conradti, n. sp.
— Ponctuation du prothorax moins forte, plus rare. bellus, n. sp.
>. Antennes assez épaisses, s’épaississant progressivement
vers l'extrémité ; taches claires sur chaque élytre.......
Le 6 0 NOTE tE TE IC MRC OS ER RER ES insidiosus, n. Sp.
— Massue pour le moins assez nettement marquée.......... 6.
6. Élytres à peine tachés de clair; ponctuation du prothorax
MNÉUIO CRE NC CAN CARS ANNEES EURE heros, n. Sp.
— 8 taches claires sur chaque élytre.................... RARE UE
7. Ligne des taches discoïdales géminées des élytres orientée
vers le sommet, en partant du côté interne... gigas, n. sp.
— Ligne des taches discoïdales géminées des élytres orientée
vers la base en partant du côté interne... ingens, n. Sp.
8. Élytres présentant des bandeslongitudinales dorées, formées
DATA DUDESCENRCE MER AUS ENNEMI ANNE elegans, n. Sp.
— Élytres sans bandes longitudinales dorées. ............... où
9. Articles des antennes en majeure partie plus longs que
IRALOS Dans en EN RER CSA ER RC RE OPA 10.
— Articles 4 à 8 des antennes carrés ou transversaux....... 11.
10. Taille moyenne; forme oblongue ; 2 taches claires sur chaque
élytre ; élytres ponctués uniformément... 4signatus, n. Sp.
— Taille petite; forme ovale; noir avec trois taches claires
sur chaque élytre: élytres marqués de lignes de petits
PONS EAN A M ESSAIS VA ER AE trimaculatus Grouy.
AHACOrnSatténueverstle sommet: LHC et), 12°
== (Cor oS CHIOTS RIRE MARS RARE EEE Se DANSE Er es I REns 13.
12. De fines lignes de points sur les élytres ; élytres noirs...
880 LOUIS Ie D SU DIE PAL EE AE RARES tr ONarer NAS
— Ponctuation des élvires uniforme; élytres noirs marqués
d'udessnpelaiperRAEn Ann AE . Kolbei, n. sp.
13. Ponctuation des élytres nettement râpeuse; élytres sans
taches claire sereine AE een concolor, n. Sp.
HSCUIDture Tes élyirestirestine ter IMNEMAERNENEUE : 14.
14. Intervalle entre les yeux à peine deux lois aussi large que
lencidiamefrenirans versant crassus, nn. Sp,
CE A UT
200 A. GROUVELLE.
— Intervalle entre les yeux plus de deux fois plus large que
leur ‘diameéire transversal EP EP PR EP Pere PR: 15.
15. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges
ensemble; pubescence fine, peu épaisse... Raffrayi, n. Sp.
— Élytres presque deux fois plus longs que larges ensemble ;
pubescénce épaisse ste RE ES RER 16.
16. Couleur générale plus foncée; élytres non rebordés sur
léSÉCOLES RAR IAE EL PARA enr PU EEE pilosus Woll.
— Coloration générale plus claire: élytres finement rebordés
SUIS TCOLÉS RAT SIENS PRE MR RE RUE trifasciatus Woll.
Le Lilargus madagascariensis Grouv. à des lignes de petits points
sur les élytres comme les L. trimaculatus Grouv. et ater Grouv.; il a
sur les élytres trois taches transversales claires : la 4° large, enfermant
l’écusson, la 2° après le milieu, la 3° avant le sommet.
Les L. insolitus Grouv.et militaris Grouv. également de Madagascar
se placent à côté de L. Kolbei Grouv.: le premier a sur la partie posté-
rieure des élytres six taches formant un hexagone ; le deuxième a sur
chaque élytre une bande orientée dans la longueur, d’abord voisine du
bord latéral, puisréfléchie en dedans, et se prolongeant près de la suture
en bande longitudinale épaissie vers l'extrémité.
Je n'ai pas devant les yeux le L. variegatus Grouv. 1904, Ann. Soc.
Ent. Belg., p. 185, et je ne connais pas le L. sernotatus Reiïtt., 1876,
Stett. Ent. Zeitg XX XVII, p. 363.
DISCOLOMIDAE
Aphanocephalus africanus, n. Sp.
Suborbicularis, 1 et 1/3 tam elongatus quam latus, convexus, nitidus,
glaber, ater ; antennis pedibusque piceis ; singulo elytro èn disco, ante me-
dium et haud longe ab latere macula fulvo-rufa ornato. Antennarum
clava, subpiriformis, apice subdepressa. Caput prothorace ex parte
occultatum, antice subtruncatum, fronte subdense punctulatum ; epistomo
sublaeve. Prothorax antice valde angustus, basi fere quater latior qua
longior, parce tenuissime punctulatus ; margine antico vix sinuato, me-
dio haud marginato; angulis anticis late rotundatis, lateribus arcuatis,
ambobus tenuiter marginatis ; angulis posticis subrectis ; basi retrorsum
arcuata, ante scutellum subtruncata, utrinque sinuata. Elytra oblonga,
paulo longiora quam in maxima latitudine latiora, lateribus subbreviter
exæplanato-marginata, disco plus minusve parce tenuiterque punctulata.
Descriptions de Coléoptères africains. 201
Metasternum et abdominis segmenta, ad latera validius punctata. —
Long. 1,2 mm.
Suborbiculaire, environ une fois et un tiers aussi long que large dans
sa plus grande largeur, convexe, brillant, glabre, noir avec les anten-
nes sauf la massue, les trochanters et les tarses rougeûtres, et sur cha-
que élytre une tache suborbiculaire d’un jaune rougeâtre, placée en
majeure partie sur la moitié basilaire de lélytre et très nettement plus
rapprochée du bord latéral que de la suture. 2° article des antennes
environ une fois et demie plus long que large, 3° plus de deux lois,
4e un peu plus d’une fois et demie plus long que large; 5° plus court
que 4°, 6° à 8& progressivement plus transversaux, 9 et 10° serrés,
formant une massue piriforme, déprimée au sommet. Tête en partie
cachée par la marge antérieure du prothorax, transversale, subtronquée
en avant, à peine densément ponctuée sur le front, presque lisse sur
l’épistome à peine visiblement striée entré les naissances des antennes.
Prothorax fortement rétréci en avant, presque quatre fois plus large
à la base que long, éparsément et très finement pointillé; bord anté-
rieur vu de dessus, subtronqué, non rebordé dans le milieu ; angles
antérieurs vus de dessus et de face arrondis, finement rebordés ; côtés
arqués, rebordés comme les angles antérieurs ; base arquée en arrière,
brièvement subtronquée devant l’écusson, sinuée de chaque côté.
Écusson triangulaire, plus large que long. Élytres oblongs, un peu
plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, à peine
plus larges à la base que la base du prothorax, plus ou moins fine-
ment et éparsément ponctués, presque étroitement rebordés-explanés
sur les côtés; formant avec le côté correspondant du prothorax un angle
obtus peu accentué. Côtés du métasternum et des segments de l’abdo-
men plus fortement ponctués.
Afrique orientale : Korogwe. 1 exemplaire. Collection A. Grou-
velle.
POTAMOPHILIDAE
Fotamodites bispinosus, n. Sp.
PER Ho 10
Subvoalde elongatus, ovatus, nigro-fuscus, nitidulus. Caput inter
oculos, in longitudinem late biimpressum, inter antennarum bases tenui-
ter striatum. Prothorax transversus, dense tenuissimeque punctulatus,
antice transversim anguloso-sulcatus; disco in longitudinem sulcato,
sulco antice attenuato, transversum sulcum haud attingente, postice ante
202 A. GROUVELLE. — Descriptions de Coléoptères africains.
scutellum triangulatim dilatato et bipunctato : angulorum posticorum
regione abrupte depressa; margine basilari in angulorum posticorum
depressiones juxta elytra subabrupte inflexo. Scutellum triangulare.
Elytra circiter quater longiora quam ad basin latiora, praecipue ad
apicem tenuissime striato-punctatu; apice bispinosa : spina interna
modice elongata, externa multo longiora. — Long. 10,5 mm.
Environ cinq fois plus long que large dans sa plus grande largeur,
très nettement atténué vers l'extrémité des élytres, convexe, légère-
ment déprimé sur le disque des élytres, noir olivâtre, couvert d’une
pubescence très courte et très dense, entremêlée sur la partie apicale
des élytres de poils foncés, plus longs, inclinés en arrière. Antennes
relativement courtes ; 3° article moins de deux lois plus long que large.
Tête biimpressionnée entre les yeux; strie interantennaire très fine;
tempes très courtes, marquées. Protherax environ deux fois plus large
à la base que long, faiblement convexe sur le disque, très finement
pointillé; bord antérieur subtronqué, angles antérieurs obtus, présen-
tant un petit faisceau de poils recourbés en arrière ; côtés presque
droits. bordés par une étroite marge perpendiculaire au plan de lin-
secte, limitée en dedans par une fine carène n’atteignant pas la base du
prothorax ; angles postérieurs aigus, émoussés, obliquement saillants
en arrière ; base sinuée devant l’écusson et assez fortement sinuée de
chaque côté. Prothorax coupé en avant, par un sillon transversal, an-
guleux, bien marqué, rejoignant aux extrémités les carènes latérales et
formant presque un bourrelet en avant; disque marqué longitudinale-
ment d’un sillon peu enfoncé, atténue en avant et n’atteignant pas le
sillon antérieur transversal, dilaté en triangle devant l’écusson el pré-
sentant deux points enfoncés; régions des angles postérieurs brusque-
ment déprimées ; marge basilaire presque brusquement infléchie con-
tre les élytres, entre les dépressions des angles. Écusson subtriangu-
laire. Élytres assez fortement atténués vers l'extrémité, environ quatre
fois plus longs que larges ensemble vers la base, finement ornés de
stries ponctuees, effacées au sommet et sur les marges latérales, ter-
minés à l'extrémité par deux épines dirigées vers l'arrière : la 1" sutu-
rale bien marquée, la 2° à l'angle apical externe très allongée; calus
huméraux bien marqués ; marges latérales séparées des épipleures par
une fine carène accentuée surtout au milieu.
Afrique orientale allemande : Nkami. À exemplaire mâle.
Collection A. Grouvelle.
Eee a —————
LÉPIDOPTÈRES RECUEILLIS PAR M. J. DE GUERNE
AU COURS DE SON VOYAGE EN EXTRÊME-ORIENT,
(MARS-JUILLET 1908),
par M. l'abbé J. pe Joannis.
[. LISTE PAR ORDRE SYSTÉMATIQUE
Famille NYMPHALIDAE.
Sous-famille DANAINAE.
1. Euploea (Salpinx) midamus L. — Une ©, Hong kong,
12 avril.
Sous-lamille SATYRINAE.
2. Lethe diana Butl. — Un exemplaire, Kyoto, 4 juin ; deux exem-
plaires, Sakamoto, $ juin.
3. MNeope goschkevitschi Mén. — Deux exemplaires, Kyoto,
4 juin.
4. Ypthima baldus F. var. yshikagina Frühst. — Deux exem-
plaires, Kyoto, 4 et 5 juin.
5. Ypthima argus Butl. — Deux exemplaires, Shimonoseki.
26 mai.
Sous-famille NYMPHALINAE.
6. Pyrameis indica Herbst. — Un exemplaire, Kyoto, 4 juin;
un second exemplaire, Yokohama, 16 juin.
Famille ERYCINIDAE.
7. Abisara echerius Stoll. — Deux exemplaires, Hong kong,
12 avril.
Famille LYCAENIDAE.
8. Zizera maha Koll. — Deux c', Hong kong, 12 avril; une ©,
Yokohama, 26 juin.
9. Cyaniris argiolus L. — Un exemplaire, Takamatsu, 31 mai.
4
20% * J. DE JOANNIS.
Famille PIERIDAE
10. Pieris rapae L. Var. orientalis Oberth. — Un exemplaire,
Takamatsu, 31 mai: deux autres exemplaires, Kyoto, 4 juin; un
autre, au même lieu, 5 juin.
11. Pieris canidia L. — Un exemplaire, Hong kong, 42 avril.
Famille HESPERIIDAE.
12. Padraona dara, KoÏl. var. nitida Mab. — Un exemplaire,
Hong kong, 12 avril.
Famille ARCTIIDAE.
Sous-fanille LITHOSIINAE.
13. Ilema depressa Esp. — Un exemplaire : « Kyoto, chenille,
chrysalidée en tube, éclose pendant le voyage de Yokohama à
Tsuruga. »
14. Ilema brevipennis WIk. — Un exemplaire, Kandy. 20 mars
(Cordier).
15. Chionaema peregrina WNIk. — Deux ç, Ceylan, mars.
16. Eugoa bipunctata WNIk. — Trois o et trois ©, Ceylan,
mars.
Sous-famille ARCTIINAE.
17. Diacrisia punctaria Cr. — Un exemplaire, Yokohama,
26 juin.
18: Utetheisa pulchelloides Hmpsn. — Deux G' et cinq ©,
Colombo, temple de Kelaui, 19 mars.
Famille NOCTUIDAE.
Sous-famille AGROTINAE.
49. Agrotis stentzi Led. — Un exemplaire, Yokohama, 17 juin.
20. Agrotis dahli Hb. — Un exemplaire, Pékin, 15 mai.
Sous-lamille ACRONYCTINAE,
21. Parastichtis funerea Hein. — Un exemplaire, Yokohama.
12 juin.
Lepidoptères recueillis par J. de Guerne. 205
Sous-famille ERASTRIANAE.
22. Amyna punctum F. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
23. Lithacodia distinguenda Stgr. — Deux exemplaires, Yoko-
hama, 12 et 16 juin.
94. Erastria trabealis Sc. — Un exemplaire, Pokhvisniévo
(Russie), 8 juillet.
Sous-famille SARROTHRIPINAE.
25.. Plotheia decrescens \VIK. — Cinq exemplaires, Ceylan,
mars.
26. Blenina senex Butl. — Un exemplaire, Yokohama. 16 juin.
Sous-famille GATOCALINAE.
27. Nyctipao leucotaenia Gn. — Un exemplaire, Miyajima, 29 mai.
28. Speiredonia martha Butl. — Un exemplaire, Kyoto, 8 juin.
Sous-famille PHYTOMETRINAE.
29. Abrostola abrostolina Butl. — Un exemplaire, Kyoto, 8 juin.
30. Phytometra pyropia Butl. — Un exemplaire, Yokohama,
25 juin.
Sous-famille NOCTUINAE.
31. Sypna achatina Butl. — Un exemplaire, Maïbara, 27 juin.
32. Avitta ophiusalis WIk. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
33. Capnodes trifasciata Moore. — Deux exemplaires, Ceylan,
mars.
Sous-famille HYPENINAE.
34. Simplicia rectalis Ev. — Un exemplaire, Mandchourie,
1er juillet.
35. Pechipogon barbalis CI. — Un exemplaire, Irkoutsk, 3 juil-
let. :
36. Zanclognatha tarsiplumalis Hb. — Un exemplaire, Tsu-
ruga, 27 juin.
Ann. Soc. ent. Fr., LXX XIII [1944]. 1%
206 J. DE JOANNIS.
Sous-famille HYBLAEINAE
37. Hyblaea puera Cr. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
Famille LYMANTRIIDAE.
38. Stilpnotia salicis L. — Un exemplaire, Mysovaia (Baïkal).
3 juillet; quatorze exemplaires, Takhoiïi (Baïkal), 3 juillet; un exem-
plaire, Zalari, 3 juillet.
39. Euproctis varians WIk. — Un exemplaire, Ceylan, 17 mars.
Famille HYPSIDAE.
40. Digama insulana Feld. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
Famille SPHINGIDAE
A1. Theretra japonica de l’'Orza. — Trois exemplaires, Yokohama,
12 juin; un autre, au même lieu, 16 juin.
42. Theretra oldenlandiae K. — Deux exemplaires, Yokohama,
42 et 16 juin.
Famille GEOMETRIDAE.
Sous-famille BOARMIINAE.
43. Boarmia extinctaria Ev. — Deux exemplaires, avant
Irkoutsk, 2 juillet.
44. Boarmia grisea Butl. — Un exemplaire, Miyajima, 27 mai.
Sous-famille LARENTIINAE.
45, Larentia Cambrica Curt. — Un exemplaire, transsibérien.
4 juillet.
46. Larentia fluviata Hb. — Un exemplaire, Yokohama, 16 juin.
47. Larentia albulata Schiff. — Un exemplaire, transsibérien.
4 juillet.
48. Ghloroclystis trichophora Hmpsn. — Un exemplaire, Cey-
lan, mars.
Sous-famille A GIDALIINAE.
49. Acidalia actuaria WIk. — Deux exemplaires, Ceylan, mars.
90. Acidalia confusa Butl. — Un exemplaire, Kyoto, 4 juin.
5l. Anisodes similaria WIk. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
Lepidoptères recueillis par J. de Guerne. 207
Sous-famille HEMITHEINAE.
52. Pyrrhorachis pyrrhogona WIk. — Un exemplaire, Ceylan,
mars
Famille PSYCHIDAE.
d3. Clania pryeri Leech. — Un &', Yokohama, 16 juin.
Famille LIMACODIDAE.
54. Narosa conspersa WIk. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
Famille ZYGAENIDAE.
59. Pidorus glaucopis Dru. — Un ç' et une ©, Hong kong,
12 avril.
Famille THYRIDIDAE.
56. Rhodoneura myrsusalis Wlk. — Neuf exemplaires, Ceylan,
mars.
Famille GALLERIIDAE.
91. Paralipsa gularis Z. — Un ©, Takamatsu, 31 mai: une ©
Tsuruga, juin.
Famille PYRALIDAE.
Sous-famille PHYCITINAE.
d8. Ephestia cautella Wik. — Un exemplaire, Hong kong,
16 avril, un autre, Yokohama, 13 juin.
59. Une espèce provenant d’Issil koul, 6 juillet, est en trop mauvais
élat pour être nommée, c’est d’autant plus regrettable qu’elle paraît
appartenir à un genre inédit. Elle fait partie d’un très petit groupe
chez lequel l’aile inférieure ne possède que six nervures, 3 et 4 man-
quant; elle se rapproche étroitement du genre Ernophthora Meyr.,
et la seule particularité qui l’en écarte est que, aux ailes supérieures,
10 part de la cellule au lieu d’être tigée avec 8 et 9. Faudrait-il consi-
dérer ce trait comme accidentel? Peut-être, car la nervulation paraît
un peu anormale chez cet exemplaire, les nervures 4 et 5 de l’aile
supérieure de droite offrant un cas bizarre d’entrecroisement : après
208 J. DE JOANNIS.
leur séparation elles se rapprochent, s'anastomosent, semblant même se
croiser, pour se séparer de nouveau dans leur partie terminale. J'ajoute
que les quelques lambeaux de couleur qui restent sur les ailes sem-
bleraient appuyer ce rattachement au genre Ernophthora, car ils rap-
pellent d’une façon frappante E. actiosoides Hmpsn., figuré à la
planche 49, fig. 11, de la Monographie des Phycitinae de RAGONoT,
tome If. Cette dernière espèce provient de Ceylan, celle recueillie par
M. de Guerne vient de Sibérie, les deux faunes n’ont, à la vérité, guère
de points communs; des exemplaires plus irais et plus nombreux
permettraient de résoudre le problème qu’il m'a paru intéressant de
signaler ici.
00. Canthelea oegnusalis WIk. — Trois exemplaires, Ceylan,
mars.
61. Canthelea lateritialis WIk. — Un exemplaire, Ceylan,
17 mars.
Sous-famille CRAMBINAE.
62. Crambus perlellus Sc. — Un exemplaire, Mysovaïa, 3 juillet:
un autre, Takhoï, 3 juillet.
63. Crambus argyrophorus Butl. — Un exemplaire, Shimo-
noseki, 26 mai.
64. Chilo simplex Butl. — ‘Treize exemplaires, Mouillage de
Pagoda, 26-27 avril; deux autres, Miyajima, 28 mai; deux, Kyoto:
8 juin; un, Yokohama, 13 juin, et au même lieu : cinq le 16 juin, six
le 17 juin, un le 48 juin, un le 25 juin; un autre exemplaire encore.
Tokio, 25 juin. Ce nombre considérable, de trente-deux exemplaires,
est intéressant à noler pour cette espèce, l’une des plus nuisibles
aux plantes telles que le maïs, le sorgho, la canne à sucre.
Sous-famille SCHOENOBIINAE.
69. Schoenobius incertulus VWIk. — Un exemplaire, Ceylan,
mars; un autre, Mouillage de Pagoda, 26-27 avril.
66. Schoenobius bipunctiferus WIk, — Trois exemplaires, Mouil-
lage de Pagoda, 26-27 avril.
67. Scirpophaga innotata WIK. — Deux exemplaires, Yoko-
hama, 17 juin.
Sous-famille ENDOTRICHINAE.
68. Endotricha mesenterialis WIk. — Un exemplaire, Ceylan,
mars.
Lepidoptères recueillis par J. de Guerne. 209
Sous-famille PYRALINAE.
69. Aglossa dimidiata Haw. — Un exemplaire, Yokohama,
22 juin.
Sous-famille HYDROCAMPINAE.
10. Nymphula responsalis WIik. — Un exemplaire, Pagoda,
24 avril.
71. Nymphula fluctuosalis Z. — Trois exemplaires, Ceylan,
mars.
Sous-famille PYRAUSTINAE.
12. Zinckenia fascialis Cr. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
73. Pagyda salvalis WIk. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
74. Sylepta ruralis Sc. — Un exemplaire, Yokohama, 21 juin.
75. Sylepta quadrimaculalis Koll. — Un exemplaire, Yoko-
hama, 16 juin.
76. Sameodes cancellalis Z. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
77. Archernis capitalis F. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
18. Phlyctaenodes verticalis L. — Un exemplaire, Ilanskaïa,
4 juillet.
19. Phlyctaenodes sticticalis L. — Un exemplaire, avant
Irkoutsk, 2 juillet; un autre, transsibérien, 4 juillet.
80. Diasemia impulsalis WIk. — Un exemplaire, Takamatsu,
31 mai.
81. Pyrausta nubilalis Hb. — Un exemplaire, Ceylan, mars :
douze exemplaires à Yokohama, deux le 12 juin, six le 16 juin, un le
17 juin, trois le 18 juin. Encore une espèce particulièrement nuisible
au mais, etc.
Famille TORTRICIDAE.
82. Tortrix paleana Hb. — Un exemplaire, Gumbinnen (Prusse
orientale), 1% juillet.
Famille EUCOSMIDAE.
83. Argyroploce mosaica Low. — Un exemplaire, Ceylan, mars.
84. Argyroploce sp. près rivulana Sc. — Un exemplaire, Myso-
210 J. De JOANNIS.
vala, 3 juillet. Cet exemplaire est malheureusement insuffisant pour
être décrit, la frange, notamment est presque entièrement absente. I
parait d’ailleurs intéressant; la taille, la coupe, la couleur générale
sont celles de rivulana; comme chez cette espèce aussi, les ailes supé-
rieures portent des lignes argentées très saillantes, mais elles sont
finement tremblées au lieu d’être tracées droites et nettes comme chez
rivulana. I n’est pas prudent cependant de lui donner un nom, trop
de caractères manquant pour faire une description complète.
85. Une espèce de ce groupe, prise en un exemplaire, avant
Irkoutsk, 2 juillet, est impossible à caractériser.
Famille GELECHIIDAE.
86. Gelechia sp. — Un exemplaire, pris à Ouk (Sibérie), 4 juillet,
assez bien conservé, est cependant insuffisant pour une description.
Cette espèce a les ailes supérieures étroites et d’un brun luisant abso-
lument uniforme ; il serait nécessaire d’en voir d’autres pour savoir si
cette uniformité est constante ou si C’est un cas accidentel, comme il
arrive parfois, par disparition de certaines taches.
87. Strobisia aurantiaca Wlsm. — Un exemplaire, Ceylan,
mars.
Famille OECOPHORIDAE.
88. Machimia guerneella, n. sp. — Un exemplaire, Yokohama,
18 juin. Cette espèce présente, d’après M. E. Meyrick(!) un intérêt
spécial. D’après ce savant auteur, le genre Machimia comprend un
sroupe d’une quarantaine d’espèces américaines et un autre groupe
d’une trentaine d'espèces australiennes, et, dit-il : « this is the first
species known to me elsewhere, and indicates the line of connection
between the two faunas, apparently ».
GS. — Exp. al. : 17 mm. Capite supra griseo, fronte brunneo ; anten-
nis albidis ad basim, postea flavido-griseis. Palporum tertio articulo
albo, extremitate grisea, secundo brunnescenti-griseo, extremitate alba ;
thorace flavido-griseo, abdomine griseo : anticis flavido-griseis cum puncto
nigro ad angulum superiorem cellulae, punctis nigris in linea arcuata
posimediana et punctis nigris marginalibus migris. Posticis pallidiori-
(1) Je remercie ici très particulièrement M. E. Meyrick qui a bien voulu
examiner quelques-uns des microlépidoptères cités ici, ainsi que Sir George
F. Hampson, MM. E. Boullet, J.-H. Durrant, L.-B. Prout et R. Püngeler aux-
quels j'ai soumis quelques espèces plus délicates.
Lépidoptères recueillis par J. de Guerne. 211
bus, griseis non flavescentibus, cum linea albescenti marginali, nigro
intus marginata et leviter interseita; margine anteriore sinuato, cum
fasciculo squamoso. Pedibus anticis et mediis brunmeis, posticis flavido-
griseis.
Vertex gris en dessus, blanchâtre en avant, le front brun; antennes
blanchâtres à la base et devenant progressivement gris jaunâtre.
Palpes avec le 3 article blanc sauf la pointe qui est grisâtre, le second
gris brunâtre sur les trois quarts à partir de la base, le quart terminal
blanc ; thorax et ptérygodes gris jaunâtre argileux, ainsi que les ailes
supérieures, celles-ci unicolores sauî quelques points noirs disposés
comme il suit : un petit point noir à l'angle
supérieur de la cellule; puis une série de
points, formant une ligne postmédiane régu-
lièrement arquée, passant au milieu de la dis-
tance entre le point cellulaire et le bord ex-
terne, un dans chaque intervalle, à partir de
l'intervalle 2; les six premiers en arc parallèle |
au bord externe, les suivants (à partir de l’in-
tervalle situé au-dessus de la tige commune Machimia guerneella,
de 8 et 9) en ligne courbe vivement ramenée n, Sp.
vers la base et se terminant au milieu de la
côte; les deux points placés de part et d'autre de la nervure 7 sont
plus gros que les autres ; enfin une série de petits points noirs margi-
naux. Frange concolore à la base, plus claire à l'extrémité. Ailes infé-
rieures plus claires, grises, non teintées de jaunâtre, bordées d’une
très fine ligne claire, lisérée en dedans de noirâtre et entrecoupée de
la même teinte, particulièrement dans la région du sommet. Côte
sinuée, portant en son milieu une assez forte touffe d’écailles gris
jaunâtre. Dessous des quatre ailes gris clair uniforme, bordé d’une
ligne claire lisérée intérieurement de noir. Abdomen gris jaunâtre, les
deux premières paires de pattes brunes, la troisième gris jaunâtre.
Famille COLEOPHORIDAE.
89. Coleophora sp. — Un exemplaire, Ouk (Sibérie), 4 juillet.
Petite espèce brune, unicolore, indéterminable.
Famille LYONETIIDAE.
90. Phyllocnistis sp. — Un exemplaire, Shimonoseki, 26 mai:
indéterminable spécifiquement.
212 J. DE Joannis.
II. LISTE PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE.
Les régions parcourues par M. le baron J. de Guerne sont tellement
disparates, comme Ceylan et les environs du Baïkal, que l’on trouve,
dans la liste précédente, rapprochées les unes des autres, des espè-
ces appartenant à des faunes entièrement dissemblables. Il peut être
intéressant de grouper ces espèces par lieux et dates de chasse, suivant
ainsi l'itinéraire du voyageur ; les espèces d’une même faune se trou-
veront ainsi réunies. J’indiquerai par un chiffre entre parenthèses le
nombre des exemplaires recueillis. Les dates précises ne sont pas
toujours indiquées pour Ceylan, j’ai commencé par celles qui sont
données simplement par le mois « mars ».
CEYLAN, mars : Chionaema peregrina WIk. (2); Eugoa bipunctata WIk.
(6); Aimyna punctum F. (1); Plotheia decrescens
WIk. (5); Avitta ophiusalis WIKk. (1); Capnodes trifas-
ciata Moore (2); Æyblaea puera Cr. (1); Digama
insulana Feld. (1); Chloroclystis trichophora Hmpsn.
(1); Acidalia actuaria WIk. (2); Anisodes similaria
WIk. (1); Pyrrhorachis pyrrhogona WIk. (1); Na-
rosa conspersa WIk. (1); Rhodoneura myrsusalis
WIk. (9); Canthelea oegnusalis WIk. (3); Schoenobius
incertulus WIk. (1); Endotricha mesenterialis WIk.
(4); Nymphula fluctuosalis Z. (3); Zinckenia fascialis
Cr. (1); Pagyda salvalis WIKk. (1); Sameodes can-
cellalis Z. (1); Archernis capitalis F. (1); Pyrausta
nubilalis Hb. (1); Argyroploce mosaica Low. (1):
Strobisia aurantiaca Wilsm. (1).
17 mars : Euproctis varians WIKk. (4); Canthelea late-
ritialis WIk. (1).
CoLomBo, 19 mars, Temple de Kelaui : Utetheisa pulchelloides
Hmpsn. (7).
Kanpy, 20 mars (Cordier) : Ilema brevipennis WIk: (1).
HonG KONG, 12 avril : Euploea (Salpinx) midamus L. (1); Abisara
echerius Stoll. (2); Zizera maha Koll. (2); Pieris
canidia L. (1); Padraona dara Koll. v. nitida Mb.
(1); Pidorus glaucopis Dru. (2).
16 avril : Ephestia cautella WIKk. (1).
MouILLAGE DE PAGOpA (1), 24 avril : Nymphula responsalis WIk. (1).
(1) Mouillage de la pagode, près de l'embouchure de Ja rivière Min.
Lépidoptères recueillis par J. de Guerne. 213
26-27 avril : Schoenobius incertulus WIk. (1); Schoe-
nobius bipunctiferus WIk.(3); Chilo sièmplex But. (13).
PÉKIN, 15 mai : Agrotis dahli Hb. (1).
SHIMONOSEKI, 26 mai : Ypthima argus Butl. (2); Crambus argyrophorus
Butl. (1); Phyllocnistis sp.? (1).
MivagimA, 27 mai : Boarmia grisea Butl. (1).
28 mai : Chilo simpleæ Buil. (2).
29 mai : Nyctipao leucotaenia Gn. (4).
TakAMATSU, 31 mai: Cyaniris argiolus L.; Pieris rapae L. V. orien-
talis Oberth. (1); Paralipsa qularis Z. (1); Diasemia
impulsalis WIKk. (1).
Kyoto, 4 juin : Lethe diana Bull. (1); Neope goschkevitschi Mén. (2) ;
Ypthima baldus F. v. yshikagina Frühst. (1); Pyra-
meis indica Herbst (1); Pieris rapae L. v. orientalis
Oberth. (2); Acidalia confusa Butl. (1).
> juin: Ypthima baldus F. v. yshikagina Frühst. (1);
Pieris rapae L. v. orientalis Oberth. (4).
8 juin: Speiredonia martha Butl. (1); Abrostola abros-
tolina Butl. (1); Chilo simplex Butl. (2). Une chenille
trouvée à Kyoto est éclose pendant le voyage de
Tokio à Tsuruga (25-27 juin) et a donné Ilema de-
pressa Esp.
SAKAMOTO, 9 juin : Lethe diana Butl. (2).
YokonAMA, 12 juin : Parastichtis funerea Hein. (1); Lithacodia distin-
guenda Stgr. (1); Theretra japonica de. l'Orza (3);
Theretra oldenlandiaeK. (1); Pyrausta nubilalis Hb.(2).
13 juin : Ephestia cautella WIk. (1); Chilo simplex
Butl. (1).
16 juin : Pyrameis indica Herbst (1); Diacrisia punc-
taria Cr. (1); Lithacodia distinguenda Sier. (1); Blenina
senexz Butl. (1); Theretra japonica de l'Orza (1):
Theretra oldenlandiae F. (1); Larentia fluviata Hb. (1) ;
Clania pryeri Leech (1); Chilo simplex Bull. (5);
Sylepta quadrimaculalis Koll. (1); Pyrausta nubila-
lis Hb. (6). 17 juin : Agrotis stentzi Led. (1);
Scirpophaga innotata WNIk. (2); Chilo simplex
Butl. (6); Pyrausta nubilalis Hb. (1).
18 juin: Chilo simplex But. (1); Machimia querneella,
n. sp. (1).
21 juin : Sylepta ruralis Se. (1).
22 juin : Aglossa dimidiata Haw. (1).
\
214 J. DE Joaxxis. — Lépidopteres recueillis par J. de Guerne.
25 juin : Phytometra pyropia Bull. (4); Chilo simplex
Butl. (1). Pyrausta nubilalis Hb. (3).
Tok:o, 25 juin : Chilo simplex Butl. (1).
Yoko#AMA, 26 juin : Zizera maha Koll. (4).
MaïparA, 27 juin : Sypna achatina Butl. (1.
TsuruGA, 27 juin : Zanclognatha tarsiplumalis Hb. (1.
juin : Paralipsa qularis Z. (1).
MANDCHOURIE, 1° juillet : Sümplicia rectalis Ev. (1).
Avant IRKOUTSK, 2 juillet : Boarmia extinctaria Ev. (2); Phlyclaenodes
sticticalis L. (A); (Tortricide indéterminable) (4).
MysovaïA (Baïkal) (1), 3 juillet : Stélpnotia salicis L. (1) ; Craiïnbus per-
lellus Se. (1) ; Argyroploce sp. ? (près rivulana Sc.) (4).
TakHot (Baïkal), 3 juillet : Séilpnotia salicis L. (1%); Crambus perlellus
Sc. (1).
IrkouTsK, 3 juillet : Pechipogon barbalis CI. (1.
ZALARI, 3 juillet : Sfilpnotia salicis L. (1).
TRANSSIBÉRIEN, 4 juillet : Larentia albulata Schitf. (1); Larentia cam-
brica Curt. (1); Phlyctaenodes sticticalis L. (4).
Ouk, 4 juillet : Gelechia sp. ? (A) ; Coleophora sp. ? (A).
ILANSKAïÏA, 4 juillet : Phlyctaenodes verticalis L. (1).
IssiL Kouz, 6 juillet : Phycide voisine d’Ernophthora actiosoides
Hmpsn (1).
Pokxvisnié vo (Russie), 8 juillet : Erastria trabealis Se. (1).
GUMBINNEN (Prusse orientale), 14 juillet : Tortrix paleana Hb. (4).
(1) Je remercie particulièrement M. G. Schneider, secrétaire de la Chambre
de commerce russe de Paris, grâce à l’amabilité duquel j'ai pu ranger en
ordre les stations suivantes du transsibérien dont plusieurs avaient été tra-
versées le même jour par M. J. de Guerne.
> RO ——————
DESCRIPTION DE DEUX TENTYRIINAE NOUVEAUX
[CoL. TENEBRIONIDAE|
par J. CHATANAY.
Les deux espèces dont la description suit nécessitent l’une et l’autre
la création d’un genre nouveau ; l’une d'elles est même si isolée qu’elle
me paraît devoir former par la suite une tribu spéciale. Toutes deux
se rapprochent, par la structure de leur tête, des Gnathosia, Dailognatha
et genres voisins, et de divers groupes américains ; mais c’est tout ce
qu’elles ont en commun, soit entre elles, soit avec ceux-ci.
Capnisiceps nov. gen.
Espèce type : Capnisiceps Maindroni, n. sp.
Bord antérieur de la tête trilobé, les joues un peu saillantes, séparées
de l’épistome par une profonde échancrure qui découvre entièrement
la base des mandibules. Épistome formant un lobe médian étroit et très
saillant, tronqué, arrondi à l'extrémité. Menton en hexagone irrégulier,
presque aussi long que large, sinué en avant. Palpes maxillaires peu
épais, à dernier article tronqué. Antennes courtes, à 2° article un peu
plus court que le 3, le 11° très petit. Sillon gulaire profond.
Pronotum ample. Saillie prosternale étroite, recourbée immédiate-
ment en arrière des hanches antérieures. Mésosternum à partie
antérieure longue, non tectilorme, à saillie intercoxale courte, assez
brusquement déclive et impressionnée en avant. Métasternum court,
entièrement rebordé en avant. Saillie intercoxale du 1% sternite
presque rectangulaire. :
Pattes assez courtes et robustes : tibias antérieurs forts, triangulaires,
denticulés-spinuleux sur leur tranche externe; tarses antérieurs à
1% articles courts, subégaux, le 5° égal aux 3 précédents réunis; pos-
térieurs à articles 1 et 4 subégaux entre eux et aux 2 et 3% réunis.
Élytres complètement rebordés à la base.
Capnisiceps Maindroni, n. sp. — Types : Arabie, Mascate, 2 ex.
(M. Maindron, sept.-oct. 1896. — Ma collection.)
Brun noirâtre foncé, un peu luisant surtout sur l’avant-corps. Pattes,
antennes et palpes un peu plus clairs.
Tête médiocre. Épistome très saillant, obtusément tronqué en avant,
216 J. CHATANAY.
à angles arrondis; profondément échancré de chaque côté et découvrant
les mandibules. Labre peu visible sous l’épistome, cilié de longs poils
jaunâtres, raides et
épais. Dessus de l’épis-
tome un peu convexe,
paraissant même sub-
tectiforme sous certai-
nes incidences; à
ponctuation fine et
éparse, un peu ru-
eueuse. Joues obtusé-
mentsaillantes de cha-
que côté, recouvrant
l'extrême base des
mandibules (1) et l’in-
sertion des antennes.
Front large et lorte-
ment déprimé, à ponc-
tuation aciculée, fine
et éparse au milieu, beaucoup plus forte, plus serrée et strigueuse en
arrière et surtout sur les côtés. Carènes oculaires bien marquées.
Yeux grands, latéraux, obliques,
anguleux inférieurement: les tem-
pes forment vers le milieu de leur
bord postérieur un angle saillant
en avant, mais tres obtus.
Mandibules très robustes, pré-
sentant chacune une forteetépaisse
dent dorsale, anté-apicale, plus
saillante à droite, et deux dents
apicales, la supérieure, seule vi-
sible de haut, plus saillante. Leur
face dorsale est fortement épaissie
Fig. 1. — Capnisiceps Maindroni, n. sp. — Tête
(dessus) et antenne, X 24.
Fig. 2. — Capnisiceps Maindroni,
n. sp. Tête (dessous), x 24. — A, an-
tenne; L, Labre:; Md, mandibule;
M, menton, P.1., palpes labiaux ; P.
mx., Palpes maxillaires; S. g., sillon
gulaire.
à la base, ponctuée et presque
dans le plan des bords de lépi-
stome ; latéralement, elles portent
une jorle impression basilaire.
(1) Comme chez les Gnathosia, Dailognatha, Asphaltesthes, etc., dont les
mandibules ne sont jamais entièrement découvertes, malgré l’aflirmation de
Reitter (Best. Tab. XLII, p. 83).
Description de deux Tentyriinae nouveaux. 217
Menton grand, remplissant en entier l’échancrure du cadre buccal,
qui est peu profonde, mais la dépassant en avant de près des 2/3 de
sa longueur; en hexagone irrégulier, beaucoup plus étroit en avant,
et faiblement échancré; plan, à ponctuation assez fine et peu ser-
rée. Palpes maxillaires peu épais, à 1° article caché, 2 et 3° subé-
, gaux, 4° le plus long, un peu fusiforme, tronqué. Palpes labiaux très
petits, à 3 article légèrement tronqué. Sillon gulaire profond, presque
droit au milieu, graduellement effacé et un peu arqué en arrière sur
les côtés. Côtés de la tête, en dessous, grossement ponctués.
Antennes assez courtes et assez robustes, à L® article le plus gros,
2° un-peu plus court que le 1°,
assez fortementconique ; 3° 1 fois 1/2
plus long que le 2, très peu plus
étroit, obconique ; 4° à 7° graduel-
lement plus courts, le 4° subégal au
28°, 9€ et 10° un peu élargis,
légèrement triangulaires, le 8° et
le 9° portent chacun une très petite
fossette sensorielle, pubescente, à
leur angle apical interne ; le 10° une Fig. 3. — Capnisiceps Maindroni,
jossette semblable, mais beaucoup n. sp. Tête (profil), < 24. — Ep,
plus grande, à chacun de ses 2 épistome; Y, œil. (Pour es autres
angles apicaux; 41° article très lettres, voir fig. 2.)
petit, presque 3 fois moins large et
moins long que le 40°, à zone sensorielle apicale très réduite. Antennes
couvertes d’une pubescence couchée, éparse, excessivement fine et
courte, très difficile à voir ; les zones sensorielles sont comme à l’ordi-
naire recouvertes d’une pubescence feutrée jaunâtre, d’où émergent
de très fines soies tactiles.
Pronotum très ample, au moins aussi large que les élytres, beaucoup
plus que la tête ; presque 2 fois plus large que long; muni, en avant,
d’une impression médiane très distincte rappelant celle de beaucoup
- d'Uloma. Bord antérieur largement échancré en are d’un angle à
l’autre, ceux-ci subdroiïits, mais émoussés-arrondis et peu saillants.
Côtés assez fortement arqués, bien plus rétrécis en arrière qu’en avant,
non sinués. Angles postérieurs très obtus. Base presque rectiligne.
Pronotum entièrement rebordé, sauf au milieu du bord antérieur;
convexe; à ponctuation fine, ronde et éparse au milieu; strigueuse,
profonde et plus dense latéralement, puis très fine et obsolète le long
des côtés.
Élytres oblongs, environ 2 fois plus longs que larges pris ensemble ;
218 TJ: CHATANAY:
très légèrement élargis de la base aux 2/3, puis assez brusquement
rétrécis en ogive ; à rebord basilaire entier, presque rectiligne, large et
peu saillant, mais très net; angle huméral
bien marqué, paraissant de haut presque
droit, non émoussé. Arête épipleurale visi-
ble de haut sur une courte longueur vers
l'épaule et près de l'extrémité, masquée
ailleurs par la retombée des élytres. Ponc-
tuation très irrégulière, éparse, double, les
gros points vaguement alignés par places;
effacée en arrière et le long des côtés ; fond
très finement alutacé, surtout en arrière.
Prosternum à ponctuation rugueuse très
qi Ms.
HECNe
Epm.mt
4
0
'
:
Hp. È Epst. mt
Fig. 5. — Capnisiceps Maindroni, n. sp.
Méso et Métasternum, x 24. — Pr,
saillie prosternaie; M, mésosternum,
Epst. ms., épisterne mésothoracique;
Epm. ms., épimère mésothoracique;
Mt., métasternum; Epst. ml., épisterne
métathoracique ; Epm. mt, épimère méla-
thoracique ; St. 1, 1°" sternite abdominal ;
H. ï., hanche intermédiaire; H. p., han-
che postérieure; F. Ep., faux-épipleure:;
El., élytre.
Fig, 4. — Capnisiceps Main-
droni, n. sp. Patte anté-
rieure, x< 24. — $., soie du
trochanter.
confluente, effacée au milieu;
ses flancs avec de grossières
lignes ondulées, peu réguliè-
res, confluentes par endroits,
laissant sur le bord une marge
lisse ; saillie prosternale conca-
ve, réfléchie immédiatement
en arrière des hanches. Tro-
chanters antérieurs présentant
en avant une longue soie jau-
nâtre, dressée (caractère peut-
être sexuel). Fémurs épais,
robustes, à ponctuation fine et
éparse. Tibias fortement trian-
gulaires, tronqués à l’extrémi-
té, à angle apical externe sail-
lant, dentiforme: plans et très
rugueux en dessous, denticu-
lés spinuleux le long de leur
Description de deux Tentyrinae nouveaux. 219
arête externe; convexes et finement ponctués en dessus; la troncature
apicale est sinuée et munie de quelques très petites épines. Éperons
apicaux très robustes, assez courts, externe (le plus long) un peu
plus long que le 4° article des tarses. Ceux-ci courts, munis en dessous
de quelques soies spinuleuses, à articles 1-4 subégaux, le 1°’ cependant
un peu plus long; 5° subégal aux 3 précédents réunis, un peu plus
grêle. Ongles égaux, longs et forts. À
Mésosternum à partie antérieure allongée, nullement carénée ni
tectiforme au milieu, couverte
de gros points arrondis, ser-
rés, non confluents;. partie
postérieure formant entre les
hanches intermédiaires une
saillie assez courte ct assez
large, reliée à la partie hori-
zontale par une déclivité brus-
que, mais peu profonde. Épi-
sternes larges et courts, leur
angle postéro-interne large-
ment séparé de l’angle externe
de la hanche intermédiaire ;
orossement ponctués. Épimè-
res très petits, latéraux-ex-
ternes. Trochanters intermé-
diaires Une comme les ane Fig. 6. — Capnisiceps Maindroni, n. sp.
rieurs d’une longue soie jau- patte postérieure, < 24. — $., soie du
nâtre. Fémurs assez fortement trochanter.
claviformes, finement ponc-
tués. Tibias un peu plus courts que les fémurs, graduellement épaissis
à l'extrémité, rugueux, un peu spinuleux, terminés par une couronne
de très petites épines et 2 éperons subégaux. Tarses à 1° article pres-
que 2 fois plus long que les éperons et que le 2° article, rétréci à la
_ base; 2°,et 3° presque égaux, 4° un peu plus petit, 5° aussi long que
les 3 précédents réunis. Ongles xngs, égaux.
Métasternum court, entièrement et fortement rebordé en avant au
milieu, impressionné et vaguement sillonné en arrière, à ponctuation
grosse en arrière des hanches intermédiaires, plus fine ailleurs ; pas
d'impression transverse devant les hanches postérieures. KÉpisternes
parallèles, environ 2 fois plus longs que larges, ponctués. Épimères
petits, triangulaires, lisses. Trochanters munis d’une soie dressée.
Fémurs plus longs que les intermédiaires, claviformes. Tibias presque
220 J. CHATANAY.
aussi longs que les fémurs, rugueux, éparsement spinuleux, un peu
épaissis à l'extrémité et légèrement arqués; terminés par une couronne
de petites épines ct 2 éperons un peu inégaux. Tarses à 1“ article plus
de 2 fois plus long que le plus grand éperon, presque égal aux 2€ et 3°
réunis et au 4°; 3° très peu plus court que le 2°; 4° sensiblement plus
srèles que les précédents. Ongles longs, égaux.
Abdomen à ponctuation fine, plus forte en arrière des hanches pos-
térieures, plus serrée sur le 5° sternite. 1 sternite formant entre les
hanches une saillie presque rectangulaire. 3° sternite un peu plus
court que le 2°, un peu plus long que le 4. 5° arrondi à l'extrémité.
Longueur : 6,5 mm. Largeur max. : 2,5 mm.
Le faciès de cet insecte singulier est presque celui du Psammocryptus
minutus, ou d’un Scelosodis de petite taille et de couleur foncée. La
structure des pattes antérieures rappelle même beaucoup celle de ce
dernier genre. La tête serait très semblable à celle des Colposcelis. si
les antennes n'étaient absolument différentes, et sans la forme très
particulière du menton, ce dernier rappelant plutôt celui de certains
Evaniosominae américains, et notamment des Aryenis, que d’aucuns
Tentyriinae. Le mésosternum allongé est constitué presque comme
celui des Hyperops et des Oedenocera. 11 résulte de cet extraordinaire
mélange de caractères une forme d’un classement très difficile, et
actuellement très isolée. Bien qu’à titre provisoire je croie possible
de la laisser au voisinage des Colposcelis, il me paraît bien plus
probable qu’il deviendra nécessaire d’en faire une tribu spéciale.
Sinoecia nov. gen.
Espèce type : Sinoecia puncticollis, n. sp.
Bord antérieur de la tête trilobé, l’échanerure latérale de l’épistome
découvrant les mandibules, dont le bord supérieur est dans le plan de
l’épistome, qui forme un lobe médian large et tronqué. Mandibules
présentant une dent dorsale antéapicale, plus saillante et plus éloignée
de l’extrémité à droite. Menton échancré en avant, en hexagone forte-
ment transverse. Palpes maxillaires à dernier article fortement épaissi.
tronqué, presque sécuriforme. Antennes longues, à 3° article 2 fois au
moins plus long que le 2°, les suivants bien plus longs que larges, le
11e un peu plus grand que le 10e. :
Saillie prosternale assez large, recourbée immédiatement en arrière
des hanches. Mésosternum court, ses épisternes très larges. Métaster-
num court; épisternes élroits, fortement rétrécis en arrière; épimères
petits, triangulaires. Saillie intercoxale du 1% sternite large et rectan-
gulaire.
Description de deux Tentyrinae nouveaux. 221
Élytres incomplètement rebordés à la base, à faux-épipleures étroits,
graduellement rétrécis en arrière, les épipleures vrais linéaires, distincts
sur presque toute la longueur.
Pattes assez robustes: éperons apicaux des tibias très longs; les
antérieurs sont très inégaux, et le plus grand dépasse l’extrémité du
2° article du tarse.
Sinoecia puncticollis, n. sp. — Type : Chine, Tcheng-Ting-
Fou, Tche-Ly, À ex. (ma collection).
En entier d’un beau noir peu Brillant, surtout sur l’avant-corps.
Tête grosse, son bord antérieur trilobé. Épistome formant un lobe
médian large et court,
tronqué-arrondi et très
peu distinctement cré-
nelé à l'extrémité.
Échancrure latérale
profonde, découvrant
les mandibules, sauî
l'extrême base qui est
recouverte parla saillie
des joues. Labre large,
arrondi, à cils jaunà-
tres longs et serrés. Fig. 7, — Sinoecia puncticollis, n. sr. — Tête
Mandibulestrèsrobus- (dessus) et antenne, x 12.
tes, leur bord supé-
rieur ponctué, dans le plan de l’épistome; leur face externe est
fortement et largement excavée près de la base, ponctuée-rugueuse,
et parsemée de longues soies éparses, caduques; mandibule droite
présentant une forte dent dorsale, éloignée de l'extrémité qui est
longue, étroite, flexueuse et bidentée; dent dorsale de la mandibule
gauche beaucoup moins saillante et plus rapprochée de l’extrémité,
qui est plus courte et plus épaisse, mais également bidentée. Men-
ton grand, en hexagone fortement transverse, à bord antérieur for-
tement échancré; couvert d’une ponctuation fine et éparse. 2 et 3° ar-
ticles des palpes maxillaires subégaux, le 4° épais, presque triangu-
laire, obliquement tronqué, subsécuriforme. Palpes labiaux très petits.
Sillon gulaire fin, bien marqué, bisinué, suivi de 2-3 faibles rides trans-
verses. Tempes fortement ponctuées en dessous.
Front très large, déprimé, sans carènes oculaires; couvert d’une
ponctuation oblongue, profonde, serrée, très forte, un peu confluente
latéralement. Yeux grands, latéraux, descendant très bas sur les côtés
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXxUI [1944]. 45
292 J. CaAranar,
de la tête; leur bord postérieur non angulé, mais un peu arqué, Vus
de haut, ils forment avec les tempes un angle obtus bien marqué.
Antennes longues et grêles. 1% article gros, en massue épaisse, 2 fois
plus long que large; 2° obconique, bien
plus étroit, presque 2 fois plus long que
large ; 3° presque cylindrique, double du
précédent; 4° à 7° subcylindriques, gra-
duellement décroissants, le 4° égal aux
3/4 du 3°, le 7° à la moitié du 3° environ,
tous plus longs que large ; 8°, %et 10eun
peu triangulaires, de la longueur du 7°,
non transverses, portant, les 8° et 9% cha-
cun une petite fossette sensorielle à leur
Fig. 8. — Sinoecia punclicol- angle apical interne, le 10° 2 fossettes
ts, n. sp. — Tête (dessous), semblables, plus grandes, aux 2 angles
x 12. (Mêmes lettres que apicaux ; 11° un peu plus grand que le
De) 40e, à base conique, et zone sensorielle
apicale acuminée, assez grande. Antennes
à très courte pubescence couchée, éparse, plus longue sur les articles
apicaux ; zones sensorielles à pubescence blanchâtre feutrée et soies
tactiles très fines.
Pronotum transverse, plus large que la tête, plus rétréci en arrière
qu’en avant, un peu cordiforme; tronqué presque droit en avant, avec
les angles antérieurs subdroits, à peine émoussés. Côtés régulièrement
arqués, la plus grande largeur près de leur tiers antérieur. Angles pos-
térieurs obtus, bien marqués, mais émoussés. Base formant au milieu
un angle très ouvert, presque droite de chaque côté, non sinuée. Tout
le pronotum rebordé, sauf sur le tiers médian du bord antérieur, qui
présente une assez large marge lisse. Ponctuation profonde, oblongue,
forte et serrée au milieu, encore plus forte, plus dense et un peu stri-
œueuse de chaque côté du disque, donnant l'impression, sous certaines
incidences, d’une tache noire, mate et veloutée ; redevenant, sur les
côtés, semblable à ce qu'elle est au milieu du disque, seulement un
peu plus forte et un peu plus serrée.
Élytres ovoides, plus larges que le pronotum dès la base, leur plus
erande largeur près du milieu; déprimés le long de la suture ; très
mats en arrière. Rebord basilaire très fin, incomplet. Angle huméral
arrondi, un peu saillant, paraissant mieux marqué, vu de haut. Surlace
irrégulièrement ridée coriacée, à ponctuation assez forte (beaucoup
moins que celle du pronotum), effacée en arrière, espacée. Arête épi-
pleurale inférieure, visible de haut seulement tout près de l’épaule et
Description de deux Tentyriinae nouveaux. 223
au voisinage de l'extrémité. Faux épipleures lisses et brillants, forte-
ment rétrécis en arrière; épipleures linéaires, très étroits.
Prosternum à forte ponctuation, un peu plus fine au milieu; ses
flancs couverts d'une ponc-
tuation strigueuse encore plus
grosse et plus profonde ; saillie
prosternale très large, réflé-
chieimmédiatementen arrière
des hanches, largement cana-
liculée en arrière. Mésoster-
num normal, fortement ponc-
tué, Sa saillie intercoxale :
courte et large, à ponctuation
fine et espacée ; épisternes très
larges, triangulaires, finement
et éparsement ponctués ; épi-
mères peu distincts des épi-
SLUEES AICUTSE Reese nes Fig. 9. — Sinoecia puncticollis, Méso et
tasternum Court, à PONCIUA- métasternum, > 12. — Ep., épipleure.
tion fine et éparse au milieu, (Autres lettres, voir Fig. 4.)
un peu plus forte et plus
dense sur les côtés, grosse et profonde en arrière | des hanches inter-
médiaires; épisternes allongés, étroits, rétrécis en arrière, ponctués;
épimères très petits. Abdomen noir brillant, à ponctuation fine et
éparse, plus forte sur les côtés detous les seg-
ments et surtout vers la base du 1%. Saillie
intercoxale du 1% sternite large, subrectangu-
laire ;"4e sternite très peu plus court que le 3,
de faiblement tronqué à l'extrémité.
Pattes assez robustes ; fémurs ponctués, cha-
que point donnant insertion à une petite soie
squamuleuse rousse, mi-couchée. Tibias anté-
rieurs robustes, à angle apical externe denti-
forme, denticulés-spinuleux sur leur tranche
externe, ponctués en dessus, rugueux en des-
sous, terminés par 2 éperons très inégaux, le
plus grand dépassant l’extrémité du 2° article
du tarse. Tarses antérieurs à 1° article un peu
Hig. 10. — Sinoecia Plus long que le 2e, fortement rétréei à la base,
puncticollis, n. sp.— 2° et 3° subégaux, 4° un peu plus petit, 5° pres-
Patte antérieure, < 12. que égal aux 4 précédents réunis, terminé par
UE PT SERRE AE UE QE PTS Le
? Lez
29h J. CHATAnAy. — Description de deux Tentyriinae nouveaux.
2 ongles égaux, longs. Fémurs postérieurs plus longs que les inter-
médiaires, et ceux-ci que les antérieurs. Tibias postérieurs longs, fai-
blement épaissis à l'extrémité et un peu flexueux : leur grand éperon
apical atteint les 3/4 du premier
article des tarses. Tarses assez allon-
gés, à 1° article plus long que les
2° et 3° réunis, Ceux-ci subégaux,
4° à peine plus court que les 2 pré-
cédents réunis (les tibias et tarses
intermédiaires sont brisés).
Longueur : 11,5 mm. Larg. max. :
> mm.
Ce bel insecte, pour être moins
isolé que le précédent, n’en présente
pas moins une combinaison de ca-
ractères fort insolite. La forme du
bord antérieur de la tête mise à
part, il se rapproche beaucoup des
Anatolica ; mais l’échancrure latérale
de l’épistome est faite chez lui exac-
tement comme chez les Colposcelis
Fig. 11. — Sinoecia puncticollis, pt les Dailognatha. La forme de
n. Sp. — Patie postérieure, < 12. es yeux léloigne immédiatement
de ce dernier genre, dont il na
d’ailleurs nullement le faciès. D’autre part, on ne peut le confondre
avec les Colposcelis, dont il se distingue par le lobe médian, formé
par l’épistome, beaucoup plus court et plus large, les palpes plus épais,
la tête dépourvue de carènes oculaires, les antennes bien plus longues,
les épisternes métathoraciques beaucoup plus rétrécis en arrière, la
forme beaucoup plus massive. Il constitue entre les Colposcelis et les
Anatolica un intermédiaire dont l'importance, pour la systématique
intérieure des Tentyriinae, est très considérable : la connaissance de
cet intermédiaire permet en effet de relier aux Dailognatha et aux
Colposcelis les Anatolica et les genres asiatiques qui se rattachent à
. Celui-ci, Scythis, Scythodonta, Melaxumia, Hypsosoma.
: DYTISCIDAE ET GYRINIDAE
RECUEILLIS PAR LA DÉLÉGATION SCIENTIFIQUE EN PERSE
(MISSION J. DE MORGAN, 1904)
[CoLÉOPT.]|
par R. PESCHET.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris a bien voulu me confier
l'étude des Dytiscidae et Gyrinidae recueillis en 1904 par la Déléga-
tion scientifique en Perse (Mission J. de MorGAN).
Cette collection comprend 130 individus environ, répartis entre
19 espèces ou variétés (17 Dytiscidae, 2 Gyrinidae).
Les conditions climatériques et hydrographiques de cette région
expliquent le peu d’abondance relative des récoltes de la Mission, en
ce qui concerne les Coléoptères carnassiers aquatiques; néanmoins
ce petit nombre d'espèces n’enlève rien à l'intérêt que présente cette
collection, et l’appoint qu’elle apporte ainsi à la science entomologique
n’en demeure pas moins précieux, puisqu'il permet d'enrichir la faune
persane de plusieurs espèces, dont une nouvelle. É
Toutes les espèces récoltées par M. J. de MorGan proviennent-de la
région Ouest et Sud-Ouest de la Perse, aussi y voyons-nous prédo-
miner les formes européennes, même des espèces les plus communes.
Trois espèces cependant n'étaient jusqu'ici connues que d'Arabie,
deux autres semblent spéciales à la Perse, enfin une espèce (Prodati-
cus pictus Sharp) décrite de l'Inde boréale, à été depuis retrouvée dans
le Beloutchistan, en Perse, et dans l’Arabie orientale (Mascate).
Il est probable que des recherches ultérieures permettront de re-
trouver dans la région Est de la Perse un certain nombre de formes
spéciales, jusqu'ici, à l'Afghanistan, au Beloutchistan et aux régions
montagneuses situées au Sud-Ouest de l'Himalaya.
J'ajoute que les indications géographiques ont été citées d’après les
étiquettes de localité que portent les insectes. Pour leur ‘orthographe
exacte, je renverrai à l'excellent travail de mon ami F. LE CERF, inti-
tulé : Contribution à la faune lépidoptérologique de la Perse (Catalogue
des Rhopalocères), Annales d'Histoire naturelle publiées sous la di-
rection de M. J. de MorGaAn, délégué en Perse (1913).
DYTISCIDAE
HYDROPORINI
Hydroporus pubescens GYIl., 1808, Ins. Suec., I, p. 536.
226 R. PESCHET.
Plateau persan : Hamadan (alt. 1.950 ®), 2 ind.
Cette espèce, très commune, est très variable comme taille, forme
et coloration. Chez les 2 individus provenant des chasses de M. J. de
MorGan les taches de la base des élytres sont très nettes, la pubes-
cence est très fournie et longue. Ils ne différent pas autrement des
individus européens.
Répartition géographique : toute l'Europe; Afrique : Algérie; Tu-
nisie; Maroc; Canaries (errans SaARP); Asie : Syrie; Perse.
Deronectes airumlus Kolenati, 1845, Mel. Ent., p. 85, t. 2, fig. 5.
— Régimbart, 1899, Ann. Soc. ent. Fr., p. 196.
Poucht-E-Kouh : Husseinabad (alt. 1.410 m.), Sar-Bezin (alt. 1.610 m.),
9 ind.
Quoique décrite en 1845, cette espèce ne figure pas dans la Mono-
graphie du D' Sxarp (Sc. Tr. Roy. Dublin Soc., 1882). Elle est sim-
plement indiquée par Van den BRANDEN (Cat. Col. Carnas. Aquatiques,
1884, p. 54) comme variété de l’Hydroporus halensis F. — C’est le
D' M. RÉGIMBART (1. c.) qui l’a nettement séparée de cette espèce, avec
laquelle elle n’a d’ailleurs que des rapports de coloration, et qui, en
la plaçant entre les H. Kashmirensis Rég. et anchoralis Sharp, l’a ainsi
définitivement classée dans le genre Deronectes.
Répartition géographique : Arménie : Airum (fypes); Perse; Ispa-
han, Téhéran; Inde, sans autre indication (sec. Régimbart); Syrie :
Damas (Gadeau de Kerville).
Deronectes arabicus Sharp, 1882, Sc. Trans. Roy. Dublin Soc..
p. 429. — Régimbart, 1895, Mém. Soc. ent. Belgique, p. 17.
Poucht-E-Kouh : Miawazi (alt. 450 m.), Meillebandon (alt. 1.000 m.).
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan.
Chaldée persane : Suse (alt. 300 m.), Kélateh (alt. 300 m.). —
19 ind. c' ©.
Cette espèce, décrite d'Arabie (Jeddah) est connue aussi de Suez
(Fontaines de Moïse); elle n’était pas encore signalée de Perse.
Le mâle est remarquable par la longueur de l’ongle postérieur du
tarse antérieur, qui atteint celle des 3 derniers articles de ce tarse, et
est deux fois plus long que l’ongle antérieur. Chez la femelle, ces
mêmes ongles sont égaux, peu allongés, et le pronotum est fortement
élargi dans sa partie antérieure.
Les spécimens de Perse sont conformes à ceux d’Arabie : la colo-
Dytiscidue et Gyrinidae de Perse. 227
ration noire du thorax est moins accusée. Les dessins noirs des élytres
sont variables, plus ou moins étendus et confluents.
Deronectes insignis Klug, 1834, Symb. Phys., IV, t. 53, fig. 10.
— Sharp, 1882, Sc. Tr. Roy. Dublin Soc., p. 428. — Régimbart,
1895, Mém. Soc. ent. Belgique, p. 18. — Régimbart, 1899, Ann. Soc.
ent. Fr., p. 197.
Chaldée persane : Suse (alt. 60 m.). 1 ind. ©.
Espèce voisine de la précédente, mais bien distincte par sa colora-
tion, sa forme, le denticule du sommet des élytres plus prononcé et
plus aigu. Les ongles des tarses antérieurs du mâle sont moins allon-
gés, quoique présentant entre eux les mêmes proportions.
Indiquée par Van den BRANDEN (Cätal. Col. carnass. aquatiques,
1884,p. 47) comme synonyme de l’Hydroporus ornatus Dejean (Catal.
Col., 3° édit., 1837, p. 64), d'Arabie.
Répartition géographique: Sinaï (#ypes); Égypte; Suez; Nubie;
Inde (sec. Régimbart); Arabie ?
Deronectes persicus, n. Sp. — Brun ferrugineux très foncé,
pattes, antennes et palpes plus clairs. Allongé, relativement étroit,
déprimé, assez brillant.
Tête large, visiblement réticulée; ponctuation composée de gros
points enfoncés, assez rares, plus HE dans la région inter-
oculaire, manquant totalement sur le vertex, et entremêlés de points
plus petits, réguliers et assez nombreux.
Pronotum, dans sa plus grande largeur, au milieu, sensiblement
plus étroit que la base des élytres prise aux épaules, dans le rapport
de 4 à 5. Bords latéraux régulièrement et assez faiblement arqués du
sommet jusqu'aux 4/d de leur longueur, puis brusquement redressés,
parallèles : angles postérieurs du thorax droits, non arrondis.
Pronotum et élytres très brièvement et finement pubescents, cou-
verts d’une réticulation très fine, peu imprimée, et d’une ponctuation
double : la première composée de points petits, serrés, réguliers, éga-
lement répartis, la seconde de points gros, profonds et larges sur le
thorax, où ils sont condensés dans les régions antéricure, postérieure
et médiane longitudinale, beaucoup plus petits, peu enfoncés et très
espacés sur le disque des élytres, manquant presque totalement dans
la région marginale.
Élytres déprimés, subparallèles, assez étroits : séries discales
visibles, formées de points très espacés, l’interne seule légèrement
enfoncée. Angle thoraco-élytral bien accusé.
298 R. PEscHer.
Pattes antérieures et intermédiaires robustes, ongles assez longs,
simples et égaux. Tibias et tarses postérieurs allongés et étroits.
Antennes assez longues, articles moniliformes, non comprimés
latéralement.
Long. 4,6 mm.; larg. 2,1 mm.
Type : À Q (coll. Muséum de Paris).
Habitat : Perse : Chaine bordière S.-0. de Suse à Ispahan (alt.
60 m. à 4.500 m.).
Appartient au groupe I du genre, dans la Monographie du D' SHARP
(Sc. Trans. Roy. Dublin Soc., 1882), et.voisin des D. longipes Shar p,
planicollis Sharp. Doriae Sharp et parvicollis Schaum, mais bien dis-
tinct par son prothorax beaucoup moins étroit.
Le D’ Sxarr, en effet, emploie, dans les descriptions qu’il donne des
quatre espèces ci-dessus (celle de D. parvicollis Schaum faite d’après
un individu typique) les mêmes termes en ce qui concerne les dimen-
sions relatives du prothorax et des élytres : prothorace elytris multo
-angustiore… Or, si les 3 autres espèces me sont inconnues, j'ai pu
voir deux spécimens du D. parvicollis Schaum; le pronotum est très
étroit, comme étranglé, près de deux fois moins large que la base des
élytres, prise aux épaules. Chez l’espèce que je décris, le rapport de
ces deux dimensions n'est pas inférieur à S-
Bidessus minimus Scopoli, 1763, Ent. Carn., p. 98. — geminus
Fabr., 1792, Ent. Syst., I, p. 199.
Chaldée persane : Tidar (alt. 170 m.), 1 ind.
Espèce variable et largement répandue dans l'Ancien Monde : toute
l’Europe, remonte au Nord jusqu’en Finlande: Corse (var. corsicus
Schneider); Algérie; Tunisie; Maroc; Égypte; Abyssinie: — Natal:
Transvaal; Orange; Afrique orientale; Érythrée (var. capensis Rég.);
Ethiopie méridionale (var. aethiopicus Rég.); — Asie : Syrie;
Yunnan. |
LACCGCOPHILINI
Laccophilus obscurus Panz., 1796, Fn. Germ., 26, p. 73. — hyali-
nus Erichson, 1837, Käf. Mk. Brand. I, p. 164.
Chaine bordière S.-0. de Suse à Ispahan, 3 ind.
Espèce très commune, répandue dans toute l’Europe, en Algérie,
Dytiscidae et Gyrinidae de Perse. 229
en Syrie et en Sibérie. Très facile à distinguer de la suivante par
l'absence d'appareil stridulatoire aux hanches postérieures dans les
deux sexes, et la forme du pronotum qui s’avance en pointe sur la
région seutellaire.
Laccophilus hyalinus De Geer, 1774, Mém., IV, p. 406, t. 15, fig.
23. — interruptus Panz., 1796, Fn. Germ., 26, p. 5.
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan, 1 ind.
Poucht-E-Kouh : Meïllebandon (alt. 4.000 m.) 1 ind.
Chaldée persane : Asmanabad (alt. 150 m.), Kélateh (alt. 300 m.),
Tidar (alt. 170 m.), 11 ind.
. Espèce presque aussi commune que la précédente : toute l’Europe;
Algérie; Sibérie.
Hanches postérieures pourvues dans les deux sexes d’un appareil
Stridulatoire, base du pronotum à peine avancée sur la région scu-
tellaire.
AGABINI
Agabus bipustulatus L., 1766, Syst. Nat., éd. XII, 2, p. 667. var.
Solskii Jakowlew, 1897, l’Abeille, vol. XXIX, p. 40.
Elbourz, Talyche (alt. 0 m. à 2.500 m.), 2 &, 4 ©.
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan, 1 ©.
La description de l’Agabus Solskii Jakowl., du Turkestan occidental,
s’applique bien aux individus recueillis par la Mission J. de MorGax.
Les deux sexes présentent la même réticulation, simple sur le pro-
thorax, double sur les élytres, le fond étant brillant. Les caractères
sexuels du mâle sont ceux de l'A. bipustulatus L., maïs atténués; les
4 premiers articles des tarses antérieurs sont moins dilatés, moins
larges, les ongles de ces tarses moïns inégaux, l’antérieur présente à
sa base une dent obtuse moins forte, le postérieur est moins élargi,
moins falciforme. Les ongles des tarses intermédiaires ont subi des
réductions analogues dans leur forme et leurs dimensions.
Toutelois, ces caractères, joints à ceux donnés par l’auteur russe
pour la ponctuation des élytres et la forme des marges antérieure et
latérales du thorax, ne me semblent pas suffisants pour maintenir
VAgabus Solskii Jakowl. au rang d'espèce. Il y a lieu de le considérer
comme une variété de l’Agabus bipustulatus L., analogue à la variété
-Kiesenwetteri Seïdl. de l’Agabus Solieri Aubé.
230 R. PESCHET.
Il existe d’ailleurs dans la collection J. de Morcax une femelle pro-
venant d'Elbourz, qui établit nettement le passage; la réticulation des
élytres est plus fine, ce qui fait paraître ceux-ci moins brillants, elle
est double sur le pronotum, comme chez la femelle de l’Agabus bipus-
tulatus L. typique.
Agabus biguttatus Olivier, 1792, Ent., UT, 40, p. 26, t. 4, fig. 36.
Chaîne bordière S.-0. entre Suse et Ispahan.
Elbourz : Haute Vallée de Chahroud f{alt. de 1.800 à 2.800 m.).
Poucht-E-Kouh : Sar-Bezin {alt. 410 m.), Arko-Waz (alt. 4.460 m..),
Husseinabad (alt. 1.610 m.).
Azeirbeidjan, massif de Sahend.
Répartition géographique : très commun en Europe et dans l’Afri-
que septentrionale; Asie Mineure; Syrie; Kashmir.
Agabus biguttatus var. nigricollis Zubk., 1833, Bull. Moscou, VI,
DATE
Chaine bordière S.-0. de Suse à Ispahan.
Poucht-E-Kouh : Husseinabad (alt. 1.610 m.), Meillebandon (alt.
1.000 m.).
Elbourz, Talyche {alt. 0 m. à 2.500 m.).
Chaldée persane : Kélateh (alt. 300 m.).
Cette variété est moins commune que le type; elle présente la même
répartition géographique.
Agabus armeniacus Sharp, 1882, Sc. Trans., Roy. Dublin Soc.,
p. 497. — Régimbart, 1895, Mém. Soc. ent. Belgique, p. 154.
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan, 2 G°.
C’est avec quelque doute que je rapporte à cette espèce les 2 indi-
vidus communiqués. Il n'existe en effet dans la collection M. RÉGIMBART,
qu’un spécimen provenant de la Transcaspienne, et étiqueté : « arme-
niacus Sharp, Zaircev det. ». Les individus de Perse en diffèrent par
la réticulation des élytres moins imprimée, mais de même forme, et
par la ponctuation plus faible.
C’est, en tout état de cause, une espèce bien voisine de lAgabus
quitatus Payk.
Répartition géographique : Arménie (types); Transcaspienne.
Agabus chalconotus Panz., 1797, Faun. Germ., 38, 17.
Plateau persan occidental : de Zendjan à Ardébi (alt. moyenne ,
1.300 m.), À ind.
Dytiscidae et Gyrinidae de Perse. 231
Répartition géographique : Largement répandu en Europe; Algérie ;
Sibérie; Amour; Steppes Kirghiz.
Platambus lunulatus Steven, 1829, Museum Historiae naturalis
universitatis Caesarae Mosquensis, Pars Il, Insecta, p. 36. — Sinuatus
Aubé, 1837, Iconogr., V, p. 148, t. 18, fig. 2.— Motschulsky, 1839, Bull.
Mosc., p. 82, t. 6, fig. 1. — Zaitcev, 1909, Rev. russe d’'Ent. p. 407.
Chaîne bordière S.-0. entre Suse et Ispahan, L ©.
Répartition géographique : Caucase (fype); Asie Mineure; Syrie;
Perse boréale.
COLYMBETINI
Colymbetes fuscus L., 1758, Syst. Nat., édit. X, p. 411.
Chaîne bordière $S.-0. de Suse à Ispahan, 8 ind.
Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil (alt. moyenne :
1.300 m.), 1 ind.
Répartition géographique : Très commun dans toute l'Europe,
où il remonte jusqu’au 63° de latitude; Algérie; Tunisie; Syrie.
DYTISCINI
Dytiscus (Macrodytes Th.) persicus Whencke, 1876, Stett. Ent.
Zeit., p. 52. — Sharp, 1882, Sc. Trans. Roy. Dublin Soc., p. 640.
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan, 2 ind. c' Q.
Espèce qui semble jusqu'ici propre à la Perse, et très rare. Décrite
par WHEeNCKE sur une femelle; le D' SxarpP, dans sa monographie des
Dytiscidae, n’a pas non plus connu l’autre sexe, que je déeris ci-des-
SOUS.
o..— Tête et pronotum brillants, très finement alutacés, avec quel-
ques rares points superficiels, plus nombreux sur le vertex. Élytres à
ponctuation très rare dans la première moitié, progressivement plus
forte et plus serrée jusqu’au sommet des élytres, ceux-ci présentant
_dans leur partie postéro-externe quelques gros points larges et peu pro-
fonds. Épisternes métathoraciques alutacés, très peu ponctués. Ailes
métasternales alutacées, imponctuées.
Tibias antérieurs robustes, relativement courts. Palette large,
comme chez D. marginalis Linné.
Chez la femelle, la ponctuation de la tête et du pronotum est assez
forte, mais très clairsemée, les épisternes et les ailes métasternales
sont finement ridés transversalement.
232 R, PEscHeT. — Dytiscidae et Gyrinidae de Perse.
Cette espèce, quoique voisine des D. marginalis L. et pisanus Cas-
teln., est cependant bien distincte par sa taille plus petite, sa forme un
peu plus étroite, son pronotum plus largement bordé de jaune, ses
segments abdominaux, sauf le premier, largement bordés de noir à
leur base, sauf sur les côtés, et par la ponctuation du pronotum, bien
différente dans le même sexe.
HYDATICINI
Prodaticus pictus Sharp, 1882, Sc. Trans. Roy. Dublin Soc., pp.
648 et 906.
Poucht-E-Kouh; Miawazi (alt. 450 m.) L ind. ©.
Cette belle espèce, qui paraît rare, a été décrite de l'Inde septentrio-
nale. Elle a été signalée depuis (Cf. Rég., 1899, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 313) du Beloutchistan, de la Perse et de l’Arabie orientale : Mas-
cate.
GYRINIDAE
GYRININI
Aulonogyrus concinnus Klug, 1834, Symb. Phys., IV, 1.34, fig. 40.
Chaîne bordière S.-0. entre Suse et Ispahan-Elbourz, Talyche (alt.
( m. à 2.500 m.).
Poucht-E-Kouh : Husseinabad (alt. 1.650 m.).
Louristan : Kirmanghan (alt. 1.470 m.).
Chaldée persane : Kelateh (alt. 300 m.), 8 ind.
Espèce très répandue dans l’Europe centrale et méridionale; Égypte ;
Mésopotamie; Syrie.
Gyrinus Fairmairei Récimhb., 1883, Ann. Soc. ent. Fr., Il, p. 144.
Chaîne bordière S.-0. de Suse à Ispahan.
Poucht-E-Kouh : Husseinabad (alt. 1.650 m.), Sar-Bezin (alt.
1.410 m.), Miawazi (alt. 450 m.).
Chaldée persane : Suse (alt. 60 m.), Kelatch (alt. 300 m.), Asma-
nabad (alt. 150 m.), 27 ind.
Répartition géographique : Mésopotamie; Perse ; Syrie.
Ces deux espèces avaient été déterminées par le regretté D' M. R£-
GIMBART.
PEREZIA MAURA
NOUVEAU GENRE D’APIAIRES PARASITES D'ALGÉRIE
ET
OBSERVATIONS DE CE GENRE
[HYMÉNOPT. |
par Ch. FERTON.
Perezia, nov. gen. ©. — Habitus Osmiae ; transversus discoidalis
secundus nervus in cubitali nervo ante secundum cubitalem nervum
desitus ; labrum breve; mandibulae cum acutis dentibus, primo longo,
secundo breviore sed acuto, tertio deficiente vel sub oculos non cadente
in unico contemplato exemplo; antennae longae, earum longitudine
illaim posterioris alae aequante, 12-articulatae; palpi sub oculos non
cadentes.
Scutellum paululum proeminens, postscutellum planum ; ala anterior
cellula radiale magna, in apice rotundata, 2 cellulis fere aequalibus
cubitalibus, secunda duos discoidales nervos excipiente.
Abdomen cylindricum, supra et infra sicut in Osmia fictum, ultimo
segmento depresso et in externo margine rotundato, ventre convexo.
Pulvillo deficiente.
Dijidjelli (Algeria). 1 ©, 17 août 1945.
' ignotus. RS
Perezia maura, 0. sp. — ©. Noire, villosité semblable à celle des
Osmia du groupe papaveris (lanosa Pérez), longue et assez dense sur
la tête et le thorax, plus courte sur l’abdomen, blanche en dessous,
grise en dessus sauf dans le milieu des segments 3, 4, », où elle est
noire. Ponctuation dans l’ensemble un peu plus fine que chez Osmia
lanosa, celle du chaperon fine, le tégument mat, celle de la tête, du
front et du thorax un peu plus grossière, leur tégument mat. L’ab-
domen est plus brillant que celui de ©. lanosa, ses points sont moins
enfoncés, leur espacement à peu près égal.
Face moyennement large, les yeux convergent vers la bouche, l’écar-
tement des ocelles postérieurs égale leur distance aux yeux. Chaperon
court, son bord extrême faiblement et régulièrement concave; tête
moyennement épaisse, son épaisseur en arrière des yeux égale la lon-
sueur des articles 2 et 3 du fouet réunis, elle est plus petite que
234 CH. FERTON.
l'intervalle des ocelles postérieurs. 2° article du fouet des antennes
très peu plus grand que le 1°, ces deux réunis faiblement plus grands
que le 3°, celui-ci et les sui-
vants égaux, les 10° et 11° plus
= / CI 1-7 grands, le 12 égal à une fois et
demie la longueur de l’avant-
DE __ dernier, égal aussi aux articles
QT ) 3 et 4 réunis.
$ )
En 7. Abdomen convexe en dessous,
Dion de. sa convexité est la même que
chez O. lanosa (1), il est nu et
Perezia maura, n. Sp. Antenne et brillant, très finement chagriné
EE D UpeAar ee aux derniers segments, pourvu
d’une ponctuation fine et super-
ficielle sur les côtés et le bord extrême des segments 2, 3, 4, 5, et
sur la surface presque entière du dernier ; quelques gros points espa-
cés sur le disque du 2° segment, plus rares sur le 3°. A la face
supérieure, la villosité grise du 1% segment est longue, celle du bord
extrême des segments 2, 3, 4, 5 est grise, courte et couchée, et les
trois derniers de ces anneaux portent en leur milieu des poils noirs
dressés. Le dernier segment est muni en son milieu d’une large
bande de poils blancs couchés, son extrémité couverte d’un duvet
plus court couché.
Ailes claires, légèrement enfumées à leur bord, leur écaille terne,
ponctuée, nervures noirâtres.
Pattes et tarses noirs, éperons des tibias et griffes testacés.
Long. : 10,5 mm.
1 © prise dans le cimetière de Dijidjelli le 47 août.
Dans ses contributions à la faune des Apiaires de France, le pro.
fesseur J. PÉREZ a précisé l’origine des différents genres de parasites
de nos régions issus des Apiaires (2). Aucun de ceux connus jusqu'ici
n’est sorti du genre Osmia, et la plupart se sont déjà nettement écartés
de la souche où ils ont pris naissance. Seuls les Psithyres et les Séelis
1. Pour l’observer facilement, on peut brüler avec une épingle rougie les
poils de la brosse ventrale.
2. Contribution à la faune des Apiaires de France, 2° partie, p. 114 et sui-
vantes (Act. de la Soc. linn. de Bordeaux, 1879).
Perezia maura. 239
se rattachent étroitement les premiers aux Bourdons, les seconds aux
Anthidium, d’où ils sont évidement issus. La Perezia maura est
dérivée des Osmies, et la © s’en est si peu séparée, qu’elle en pos-
sède encore tous les caractères, à l'exception de ceux des outils ou
organes employés dans la nidification ; elle n’est pas moins une Osmie
qu'un Psithyre est un Bourdon.
Elle a perdu la brosse ventrale, avec laquelle les Hyménoptères
gastrilégides récoltent le pollen dont ils nourrissent leur larve, mais
quant au reste, son abdomen a tout à fait l'apparence de celui d’une
découpeuse de fleurs. Sa forme relativement plate et allongée, son
dernier segment aplati et arrondi à l'extrémité, la convexité de sa face
ventrale et sa vestiture lui donnent l’aspect d’un abdomen d’une
Osmia lanosa Pérez ou cristata Fonsc. du groupe papaveris.
Les mandibules jouent un rôle important dans la nidification de
l’Osmie ; c’est avec elles que la mère fait la pâte végétale ou le mortier,
qu’elle récolte la résine, ou qu’elle entaille les pétales de fleurs, avec
elles encore qu’elle utilise ces matériaux pour construire Ja gracieuse
cellule où elle apportera du miel, ou qu’elle bâtit les cloisons séparant
les loges de son nid. Chez le parasite, elles ne sont généralement
utilisées que pour la venue au jour de l’insecte parfait, et aussi, par
de rares espèces, pour l’effraction de la fermeture du nid où doit être
déposé l’œuf. Les mandibules de la nidifiante, qu’on pourrait appeler
râteaux-truelles, représentent une pince assez semblable à des tenailles,
dont les mâchoires à large bord seraient armées de dents courtes et
obtuses. Celles de Perezia sont moins larges, à dents plus allongées
et plus aiguës, la dent voisine du bord extérieur fait une saillie pro-
noncée, qui donne à l’organe l'apparence d’un eroc. Cette forme est
assez voisine de celle de la mandibule du c' d’Osmie, et en effet chez
les deux bêtes les mâchoires ont à peu près le même rôle à remplir.
Un autre outil indispensable dans la construction du nid est l'antenne.
C’est avec elle que la mère juge de la nature du corps sur lequel elle
doit bâtir, de l’état et de la forme de sa surface, qu’elle se rend compte
de la propreté de la chambre et de la quantité de nourriture qu’elle y
a déjà apportée, de la forme du gâteau, etc... Avec l'antenne elle fixe
l'emplacement, la forme et les dimensions de ses diverses construc-
tions, c’est son instrument de mesure. « L’Osmie fait de la métrique, et
son mètre estson COrps...…. O sens commun, voile-toi la face. », s’écrie
Fagre dans une de ses boutades (!). Eh bien, oui, l’'Osmie fait de la
métrique, de même que tous les Hyménoptères bâtisseurs, et son
(1) Souvenirs entomologiques, 3° série, Paris, 1886, p. 354-355.
236 CH. FERTON.
mètre est son antenne. Non pas que je suppose un instant qu’elle com-
prenne ce qu’elle fait, mais les Fourmis se rendent-elles donc compte
de leur civilisation, si complexe qu’elle est comparable à la nôtre? J'ai
déjà relaté le même fait chez l’'Eumenes pomiformis Fabr., dont « les
antennes toujours en mouvement palpaient et mensuraient la cou-
pole (1) » qu’elles construisaient. L’Osmie agit de même; quand
FABRE l’observait construisant la cloison à chatière qui devait limiter
la chambre de son nourrisson (2), il aurait pu voir les antennes de
Abeille palper et mensurer l’orifice qu’elle se ménageait pour l'entrée,
comme auparavant elles avaient mesuré l’éloignement de la cloison à
bâtir. Obligée de se mouvoir sans cesse dans une étroite cellule, l’an-
tenne de l’Osmie femelle a pris une forme courte et épaisse, bien diffé.
rente de celle de l'antenne de son mâle. Celle-ci au contraire n’est
utilisée qu’au dehors, c'est un instrument d'exploration des fleurs
nourricières, des objets dangereux, de l'ennemi et de la femelle con-
voitée. A l'air libre l’insecte a avantage à étendre son champ de recon-
naissance, aussi son antenne est-elle plus longue, plus effilée que celle
de sa femelle. Pour ce même motif, Perezia © s’est rapprochée du
mâle d’Osmie, ses antennes, longues et minces, ont l’aspect des
siennes.
Cette remarque peut d’ailleurs être étendue aux autres genres para-
sites issus des Gastrilégides. Les antennes des Stelis, que FRIESE dit
être courtes (#), sont plus longues que celles des Anthidium de même
taille ; le fait est évident notamment, si on compare Stelis nasuta Latr.
et Anthidium variegatum F. que rapproche J. Perez (*). De même les
femelles de Coelioxys et de Dioxys ont généralement, à corpulence
égale, de plus longues antennes que les Mégachiles. Une étude détaillée
de ce sujet serait très intéressante à faire, mais elle ne peut être entre-
prise dans l’état de nos connaissances; il serait nécessaire, pour la
mener à bien, d’être fixé sur les formes d’où dérivent les différents
parasites, et aussi sur la méthode de chasse de ces derniers. Certains
d’entre eux peuvent être obligés à de longues recherches dans les nids
qu'ils explorent, et ont pu de ce fait avoir conservé leurs antennes
courtes, qui évoluent facilement dans un local étroit.
Les trois caractères, qui seuls séparent Perezia du genre d’où elle
est sortie, sont donc la conséquence du nouveau mode de vie qu’elle a
mené; la brosse ventrale, devenue inutile, a disparu ; les mandibules,
(1) Notes détachées sur l'instinct, etc... Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 132.
(2) Loc. cil., p. 335.
(3) Die Bienen Europas, Theil I, Schmarotzerbienen, Berlin, 1895, p. 23.
(4) Loc. cit.
Perezia maura. 237
n'ayant plus qu’à percer des cloisons, ont pris une forme mieux adap-
tée à cet usage, et se sont allégées; les antennes, qui n'étaient plus
obligées de se mouvoir dans ui étroit espace, se sont amincies et allon-
gées pour agrandir le champ d'exploration. Quand on regarde le para-
site, on est frappé de la similitude de son abdomen avec celui des
Osmies du groupe papaveris; j'ai insisté plus haut sur ce fait; la vil-
losité de l’ensemble du corps rappelle aussi les mêmes Osmies. Perezia
doit être issu de ce groupe, d’une forme voisine des O0. lanosa et cris-
tata (1).
(1) Depuis bientôt trente ans, mon vénéré Maître, le Professeur J. PÉREZ, n'a
cessé de m'aider de ses conseils éclairés, ne ménageant pour cela ni son temps
ni son travail. Je suis heureux de lui dédier cet insecte intéressant en témoi-
gnage de ma reconnaissance.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXXIII [1914].
LES COPROPHAGES
DE L'ARCHIPEL MALAIS
[COLÉOPT. |
par A. Boucomonr.
En présentant cet essai, j’ai voulu mettre en valeur les importants
matériaux de l’ancienne collection Neervoort van de Poll, composée en
majeure partie d'insectes reçus directement des pays d'origine, et aussi
ceux que m'adressa jadis un jeune collecteur mort prématurément à
Java, Henri Rouyer. Quelque imparfait qu'il soit, il rendra, je l’espère,
assez de services pour justifier sa publication. Son plus grand mérite
réside dans la certitude qu’on peut avoir de la sincérité des prove-
nances; ce point est essentiel en raison de l'intérêt que présente l’étude
des faunes insulaires.
La région que nous étudions est ce qu’on appelle aujourd’hui l'In-
sulinde ou archipel asiatique (!), c’est-à-dire Sumatra, Java, Bornéo,
Célèbes, Moluques, Philippines et accessoirement la presqu’ile de Ma-
lacca, qui forme le trait d'union zoologique entre le continent et l'ar-
chipel; malheureusement les matériaux sont maigres pour ces deux
dernières régions, surtout les Philippines qui contiennent encore un
grand nombre d'espèces inédites que j'ai vues disséminées dans les
collections. A la différence de Lansberge qui a étudié les Onthophagus
des Indes Néerlandaises, nous laisserons complètement de côté la Nou-
velle-Guinée dont la faune est plutôt australienne.
Le tableau suivant donnera une idée de la distribution géographi-
que. Il résulte de ce tableau que notre faune à une grande affinité avec
celle du continent asiatique, puisque plus de 23 % des espèces de l’Ar-
chipel se rencontrent en Asie continentale. Il est à remarquer que
parmi les espèces communes avec le continent, celles qui sont exclusi-
vement malaises, c’est-à-dire que l’on ne trouve que dans la presqu'ile
de Malacca et l’Archipel, sont relativement peu nombreuses; elles ne
représentent que 8 % de la totalité, soit environ le tiers de ces espèces
communes. Autre fait remarquable, quelques espèces (cinq Copropha-
(1) La dénomination que nous adoptons « Archipel Malais » est peut-être
moins scientifique au point de vue géographique et ethnique, mais elle est
très usuelle en zoologie et a l'avantage d'être plus caractéristique.
Les Coprophages de l'archipel malais. 239
ges) de l’Indo-Chine et de l’Inde vivent à Java, sans que leur présence
dans la presqu'’ile de Malacca et dans les iles voisines de Sumatra et
Bornéo ait encore été signalée: il y a comme une solution de conti-
nuité dans la distribution géographique de ces espèces, que l’on ne
peut guère expliquer que par leur disparition des régions intermé-
diaires. La faune de Malacca paraît avoir plus d’analogie avec celles de
Sumatra et de Bornéo qu'avec celle de Java; ainsi, sur 20 espèces
communes à la presqu'île et à l’archipel, 13 ne se rencontrent que dans
les deux grandes iles voisines à l’exclusion de Java et des autres
groupes d'îles, et aucune des autres n’est localisée dans la seule ile de
Java.
On verra d'autre part que la faune de l'archipel malais n’a presque
rien de commun avec la Nouvelle-Guinée; sur les six espèces men-
tionnées, il y a trois Aphodiides dont on ne peut guère tenir compte,
tant cette famille contient d'espèces cosmopolites. Les trois autres
espèces sont un Bolboceras de Nouvelle-Guinée qu'on trouve aux
Moluques, Onthophagus consentaneus Her. d'Australie et Nouvelle-
Guinée qui étend son habitat aux Iles Aroe, Timor et, d’après un
auteur, aux Célèbes, et enfin un Onitis qui va depuis la Nouvelle-
Guinée jusqu’à Singapore et qui constitue en réalité la seule exception
caractéristique à la règle posée plus haut.
La faune des Célèbes est assez spéciale : sur 57 espèces de Copro-
phages connues des Célèbes et Moluques, 29, soit environ la moitié, ne
se trouvent pas ailleurs. Il en est de même pour les iles de Lombock
à Timor, qui, sur 22 espèces, n’en ont que 11 communes avec Java.
Quant à celle des Philippines, elle est encore plus spéciale, surtout
comme formes ; malheureusement, elle est mal connue et la statistique
ne nous donne que des renseignements incomplets ; nous ne connais-
sons actuellement que 22 espèces vivant aux Philippines, sur lesquelles
9 se rencontrent dans l’Archipel, mais c’est surtout dans l’île de Pala-
wan, la plus rapprochée de Bornéo, qu’on les trouve.
A part trois Aphodiides, il n’y a pas d'espèce continentale qui soit
représentée aux Philippines ou aux Célèbes et qui ne soit en même
temps connue des îles de la Sonde y compris Bornéo.
En ce qui concerne spécialement les îles de Java, Sumatra et Bornéo,
la faune est assez homogène; il y a environ 70 à 75 % des espèces
existant dans chacune de ces iles qui sont représentées dans l’une des
autres, mais c’est entre Bornéo et Sumatra qu'on remarque le plus
d'espèces communes.
Toutes ces observations confirment dans leur ensemble celles
d’Allred Russel Wallace; bien que ses statistiques sur les Papilionides
240 A. BoucoMoxr.
n'offrent pas les mêmes proportions, il trouve autant d'espèces com-
munes à Java et Bornéo qu’à Bornéo et Sumatra et moitié moins entre
Sumatra et Java. Quoi qu’il en soit on consultera avec intérêt et avec
fruit l’important ouvrage de ce savant : The Malay Archipelago,
chap. I, IX et XVII. Il distingue deux régions, la région Indo-Malaise
comprenant Malacca, Sumatra, Java, Bornéo et Philippines, et la région
Austro-malaise comprenant toutes les îles se trouvant à l’ouest de Bali
et de la mer des Célèbes. À ne considérer exclusivement que la z00-
géographie des Coprophages, cette division n’est pas pleinement justi-
fiée, en ce sens que les Philippines ont bien peu d’affinités avec les
iles de la Sonde et que le nom donné à la seconde région n’est pas
approprié, étant donné que cette région n’a pour ainsi dire aucun
rapport avec la Nouvelle-Guinée et l'Australie.
En nous plaçant toujours à notre point de vue spécial, il y aurait
lieu de diviser l’archipel en quatre groupes : le premier comprenant
les trois grandes îles de la Sonde et Malacca, le second avec les iles
de Lombock à Timor, le troisième avec les Célèbes et Moluques (!) et
le quatrième avec les Philippines.
J'ai à m'acquitter de plus d’une dette de reconnaissance; la collec-
tion d’Onthophagus du Musée civique de Gênes a été obligeamment
mise à ma disposition par M. R. Gestro, c'est là que j'ai pu voir le
plus grand nombre d'exemplaires typiques d'HARoLD et de LANSBERGE ;
M. René Oberthür a bien voulu aussi me communiquer les types qu'il
possède de ces deux auteurs et de Snarp; M. C. Ritsema a pu m'en
communiquer quelques-uns et à pris la peine de comparer mes maté-
riaux aux {ypes uniques du musée de Leyde. Les communications de
MM. Carl Felsche et J. Gillet m'ont été des plus utiles, de même que
celle de M. G.-J. Arrow du British Museum contenant ses types, celles
de M. Lesne du Muséum de Paris et de M. Sigm. Schenkling du
Deutsches Entomologisches National Museum. Enfin M. Adolf Schmidt
m'a rendu le grand service de déterminer mes Aphodiides.
Pour éviter de répéter à chaque page les indications accessoires de
provenances, je donne plus loin la liste des principales localités de
ma collection. J'ai adopté en général l'orthographe hollandaise, c’est
celle qu’on trouvera sur les meilleures cartes; il suffira d’ailleurs de
savoir que le « 0e » hollandais, qui se prononce « ow », est remplacé
dans lorthographe anglaise par la voyelle « & », par exemple : Soe-
kaboemi, Sukabumi. Quelquelois on trouve dans l'orthographe hollan-
(1) Je réunis ces deux groupes d'iles parce que les matériaux manquent
pour les Moluques.
Les Coprophages de l'archipel malais. 241
daise une voyelle supplémentaire comme par Ge : Beroenei,
Brunei; Keloet, Klut.
Les espèces dont les noms sont précédés d’un astérisque * sont
celles que je ne connais pas en nature; dans les tableaux synoptiques
et dans l’index des Onthophagus, l'astérisque indique des genres ou des
espèces qui ne sont pas représentés en Malaisie.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Espèces se trouvant à la fois dans les 3 iles de Java,
Bornéo et Sumatra. 30
Espèces cosmopolites (Aphodiides)................... 7 £
Espèces se trouvant à la fois dans l’Archipel : 5
Érensido-Chine HONNEURS Re ere 28 =
DE Ans TES IE ARR ER ONE ESS Re 17 ë
Eidansmapresquilede Mali ne eme 22 =
SUBI CONMNENCALOLAl RENE PRESS RE TRE by =
Et en Nouvelle-Guinée ou Australie. ............... Gin E
Dans l’une des iles de Java, Bornéo, Sumatra et d
dans les Célèbes ou Moluques PR te ee 8 =
Espèces se trouvant à la fois dans l’une des îles de Java, É
Bornéo, Sumatra et dans les Philippines........... d Ê
6
— _ à Sumatra et Bornéo... 23 10
— — à Sumatra et Java... 16 12
— — “à Java et Bornéo... 8 3
ÉSpecesise trouvant Java nr Mens Loire 107 32
— dans les îles Lombock, Sumbawa,
Hlore SM PIMOR Mec RS Re 22 10
— à Sumatra et iles satellites. ...... 96 19
— AB ON TEA UT MON ROSE RE Er 81 17
— aux Célèbes et Moluques........ 57 29
— AUX PILIDDINES EEE 22 7
— de MA CC et Ne mes 10
Total des espèces mentionnées : 240.
LL
rs
19
A. Boucomoxr.
BIBLIOGRAPHIE
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Vorgebirgen der Guten Hoffnung. [Zool. Mag., II, 1823,
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l’Archipel malais, de la Nouvelle-Guinée et de l'Australie boréale
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Les Coprophages de l'archipel malais. 243
the Indian Empire, Appendix, [Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX,
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Boucomoxr, Note synonymique sur quelques Onthophagus malais.
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— Espèces nouvelles d’Onthophagus de l’Archipel Malais. [Ann.
Mus. civ. Genova, XLVI, 1914, p. 69-71.]
A. R. WazLace, The Malay Archipelago, 2 éd., 2 vol. in-12 London,
1869. (Pour la zoogéographie générale; cet ouvrage ne contient
. aucun renseignement particulier sur les Coprophages.)
Pour la bibliographie spéciale à chaque espèce se reporter au Co-
leopterorum Catalogus de Berlin; la partie de ce catalogue traitant
des Onthophagides n'étant pas encore parue, je la mentionne pour
ce groupe.
LISTE DES PRINCIPALES LOCALITÉS
SUMATRA
Batoe Radja, + 200 (I. Z. Kannegieter 1890), Résidence de Palembang.
Bedagei int., O. K., + 600 (I. Z. Kannegieter 1889).
Djati (Tandjong — cap), Ranauw, = 2.000 (E. Z. Kannegieter 1890), ré-
sidence de Palembang.
Dolok Baros, Médan (M. Moissinac 1905).
Indrapoera (3. L. Wegers), ouest.
Kandang Ampat, Padangsche Benedenlanden (bas pays de la résidence
de Padang).
? Kota Batoe. (Localite non identifiée, c’est une simple supposition qui
nous la fait placer à Sumatra.) Collection van de Poll.
Lahat (Morees), résid. de Palembang.
Mana-Riang, Ranau (I. Z. Kannegieter), résid. de Palembang.
Moewara Doewa où Muara Doea (Kannegieter), même résidence.
Morawa (Tandjong ou cap) Serdang (Dr B. Hagen), nord-ouest.
Pajakombo (H. Rouyer 1905), résid. de Padang.
Pangerolam, G. (Goenong ou mont) Dempo, 2-3.000 (Kannegieter),
résid. de Palembang.
Pankalan, résid. de Palembang.
Proepoe (Bng) Padangsche Bovenlanden (haut pays de Padang).
Serdang (Z. O.) O. K., + 1.000 (Kannegieter 1889).
244 A. BoucomMoxr.
Si-Rambé (E. Modigliani) (— Serampei?)
Soekaranda, Lankat-Deli; est.
Talang (Goenong ou mont), Padangsche Bovenlanden (A. Koller 4895)
NIAS
Hili Madjedja (T. Z. Kannegieter 1895), et (Mitschke 1895) nord.
Kalim Bungo (R. Mitschke).
Lahago (Kannegieter 1896) centre.
Goenong Sitoli (Kannegieter).
Iles Batoe : Tanah Massa (I. Z. Kannegieter 1896).
Iles Mentawei : Sipora (E. Modigliani 1894).
Ile Banka (Ch. Mulot 1898).
JA VA
Batoe Bahra, + 400 (I. Z. Kannegieter 1890).
Boeloe Lawang (Holz), résidence de Pasoeroean.
Bogor, + 1.000 (I. Z. Kannegieter 1896) — Buitenzorg.
Buitenzorg, + 1.000 (TL. Z. Kannegieter 1890-95), résid. de Batavia.
Djampang Koelon (Kannegieter), résid. de Préanger.
Djember, 1.300-2.500 (Môllinger, 1892), résid. de Besoeki.
Gedeh (mont), (H. Fruhstorfer 1892), Résidence de Préanger.
Kawi (mont), (J. B. Ledru 1898), (H. Rouyer 1903), (V. M. Duchon),
résid. Pasoeroean.
Keloet (mont), (H. Rouyer 1903), résidence de Kediri, S. E.
Java merid., 4.500 (H. Fruhstorfer 1891).
Malang (H. Rouyer 1903), résidence de Pasocroean.
Palabuan (H. Fruhstorfer 1892).
Papandajan (mont) 4-6.000 (Kannegieter 1891), Garoet, Préanger.
Pengalengan 4.000 (H. Fruhstorier 1893), ouest.
Semeroe (mont) (H. Rouyer 1903), sud-est.
© Senggoro, Zuider Geb*e (A. Koller 1899), résid. de Pasoeroean.
Soekaboemi, 2.000 (H. Fruhstorfer 1893), Résid. de Préanger.
Tengger (mont), 400 (H. Fruhstorfer 1890), (H. Rouyer 1903), ouest.
Tykoraï (mont), 4.000 (H. Fruhstorfer 1890), ouest.
Ty (rivière) Bodas, mont Gedeh, 4.000 (Kannegieter 1895), sud-ouest.
Ty Salimar, West Préanger, 3.000 (I. Z. Kannegieter 1890, 1895).
Ty Solak, Wynkoopsbay (Grelak), ouest.
Telaga Bodas, Garoet Préanger, 4-5.000 (I. Z. Kannegieter 1891).
19
=
Qc
Les Coprophages de l'archipel malais.
LOMBOCK
Pringabaja (H. Fruhstorfer 1896).
Sambalun, 4.000 (H. Fruhstorfer 1896).
Sapit, 2.000 (H. Fruhstorfer 1896).
SUMBA WA
Sumbawa où Soembawa (Grelak).
Mont Aroe Hassa, 2-5.000 (Doherty).
Ile Flores : Bari (Weber).
Ile Andonare : Laboenarang 2-4.000 (Doherty).
Ile Timor : Goenong Leo, 2-4.000 (Doherty).
Ile Wetter : Iwaki (Doherty).
lles Tenimber : Jamdena (Doherty).
Ile Key (Planten).
BORNÉO
Ampar (Goenong ou mont), (Mulot 1897), ouest.
Barabei, sud-ouest. |
Brunei ou Broenei ou Beroenei (Waterstradt), nord.
Doesonlanden (Wahnes), centre sud.
Kina-Balu (mont), (Waterstradt).
Krapoh (localité non identifiée; étiquette manuscrite de van de Poll;
peut-être mont Krapan, district de Melawi, centre ouest.)
Lohaban (J. B. Ledru 1897), ouest.
Marapok (Mt.), Dent Province, nord.
Martapoera ou Martapura (Doherty 1891), sud.
Pengaron, Martapoera, sud.
Pontianak, ouest.
Setipas près de Singawang (J. B. Ledru 1897), ouest.
Sambey (riv.) près de Ngabang (J. B. Ledru 1897), ouest.
Sintang (riv.) (F. Buffat 1898), ouest.
Ile Bangwey (Waterstradt), nord.
MALACCA
Pérak (Doherty).
Singapore (A. Raffray).
246 A. BoucomMoNT.
CÉLÈBES
Bantimurang ou Bantimoeroeng (C. Ribbe 1883), sud.
Bonthain (C. Ribbe 1882), sud.
Bua-Kraeng, 5.000 (H. Frubstorter 1896), sud.
Loewoe (Weber), golle de Boni.
Lompa-Battau, 3.000 (H. Fruhstorfer 1896), sud.
Macassar (Fruhstorfer 1890), sud.
Menado (collector C. 1897), nord.
Pangie (Ribbe 1882), sud.
Patunuang (Frubstorfer 1896), sud.
Samanga (Fruhstorfer 1895), sud.
Tjamba (Doherty), sud.
Toli-Toli (Fruhstorfer 1895), nord.
Tombugu (H. Kuhn 1885), est.
Tondano, Minahassa (collector C. 1899), nord-est.
Ile Grande Sanghir : Taroena (Doherty).
MOLUQUES
Amboine (J. B. Ledru 1898).
Grande Banda.
Batjan : Laboean (Doherty).
Ile Obi (Doherty).
Ile Soela : Mangoeli (Doherty).
PHILIPPINES
Mindanao (Dr Platen).
Palawan (Doherty 1898).
S. Palawan (Waterstradt).
COPRINAE
SCARABAEINI
Gen. GYMNOPLEURUS Il.
La nomenclature de ce genre, pour la Malaisie, est assez compliquée
grâce à Sharp qui a décrit des espèces insuffisamment justifiées sur
des exemplaires uniques: voici les principales (!) :
(1) Harold cite dans le catalogue de Munich G. spilolus Macl. de Java, avec .
la synonymie ; == scabrosus Dej., c'est probablement une erreur.
Les Coprophages de l'archipel malais. 247
1 (4). Thorax à côtés arrondis.
2 (3). Angles postérieurs du thorax non explanés ni prolongés,
thorax à ponctuation fine............ .. melanarius Har.
3 (2). Angles postérieurs du thorax explanés et prolongés en
arrière, thorax alutacé, ponctué. ............ sinuatus (l,
4 (1). Thorax à côtés anguleux
5 (6). Élytres à ponctuation fine, légèrement râpeuse.......
ne SA POS In RENE ACT ESP ER A On A maurus Sharp.
6 (5). Élytres chagrinés par la ponctuation composée de
Points AlaTs es peu Droionds eee Re sparsus Sharp.
G. Halanaine Har., Col. Heîte, I, 1867, p. 76. — Décrit de Sumatra,
Java : Buitenzorg, Senggoro, M'-Tykoraï, M'-Gedeh, Malang.
Aussi du Tonkin : Backan (P. Lemée 1907), Su-Tchuen : Siao-Lou
(1897), Ceylan : Belihul-Oya (Kannegieter 1889).
*G. striatus Sharp, Col. Heîte, XIIT, 1875, p. 33. — Décrit de Sin-
gapore.
*G. planus Sharp, L. c., p. 35. — Décrit de Pénang.
G. sinuatus O|., Entom., I, Scarab., 1789, p. 160, pl. 21, fig. 489;
— Leei Donov.; — morosus Fairm. — Décrit des Indes{?), cité plus
exactement de Chine par Fagricius, Syst. Eleuth. I, 1804, p. 60.
Java : Buitenzorg, Boeloe Lawang, Djampang Koelon, Senggoro,
M'-Roesah (Ledru 1898), Java occ. : Toegoe, Java mérid: — Flores :
Bari. — Soembawa. — Andonare.
Aussi de Chine et Cochinchine : Ile des Biches, Fai-Tsi-Long (L. Blaise).
Chez les individus du continent le premier sternite est caréné à
l'angle antérieur; cette carène, plus fine chez les individus de Soem-
bawa, disparaît complètement chez ceux de Java.
G. calcar Sharp = celebicus Sharp, L. c. p. 36, 37.
Célèbes : Toli-Toli, Samanga, Bonthain, Tjamba, Menado, Patu-
nuang, Loewoe.
Cette espèce est à mon avis identique à la précédente.
G. rudis Sharp, !. c., p. 37. — Décrit de Lombock.
Soembawa. — Flores. — Java : Buitenzorg.
Ne differe de sinuatus que par la sculpture plus rugueuse du thorax.
248 A. BoucoMonr.
*G. dubius Sharp, L. €., p. 36. — Décrit des Célèbes.
Espèce pour le moins douteuse comme l’indique son nom; probable-
ment synonyme de sinuatus.
G. maurus Sharp, {. c., p. 34. — Décrit de Bornéo : Sarawak.
Bornéo : Sarawak, Pengaron, Pontianak. Lohaban, Sumatra.
Var. brun clair à reflets un peu rougeûtres.
Bornéo : Pengaron, Marapok, Brunei, Krapoh. — Sumatra : Bédagei.
— Malacca : Perak.
G. Mmaurus, Var. spinotus, n. var. — Pointes de l’épistome indivi-
duellement arrondies au sommet, ponctuation de la tête et du thorax
bien nette, non oblique ; métasternum lisse et glabre, fémurs intermé-
diaires et postérieurs à ponctuation bien plus grossière, chaque point
émettant une courte épine au lieu de poils, antennes à massue fauve.
Long. : 18-20 mm. .
Bornéo : Kina Balu. 1 ex. — Un autre individu de Pontianak diffère
du premier par les angles latéraux du thorax plus arrondis, la ponc-
tuation du thorax obsolète.
G. stipes Sharp, /. c., p. 35. — Décrit des Philippines.
Philippines : Mindoro.
Cette espèce n’est pas sensiblement distincte de la précédente.
G. sparsus Sharp, {. c., p. 38. — Décrit de Bornéo.
Bornéo : Kina-Balu, Brunei, Krapoh. — Java : Mt-Tengger, Socka-
boemi, Ty Solak, Java mérid. — Philippines : Palawan.
N'est à mon avis qu'une simple variété de maurus, à ponctuation
des élytres plus forte.
TABLEAU DES PETITS GENRES DE SCARABAEINI
1 (2). Mésosternum indistinct, tarses postérieurs à 1% article
plus long que les deux suivants réunis. Phacosoma, n. g
2 (1). Mésosternum distinct, tarses postérieurs à 1% article
bien plus court que les deux suivants réunis.
3 (4). Mésosternum grand, tarses postérieurs à 1°" article plus
COURIQUENE EE. 1 ERA *Epilissus Reiche.
4 (3). Mésosternum court, tarses postérieurs à articles sub-
égaux.
Les Coprophages de l'archipel malais. 249
5 (6). Tibias postérieurs larges et plats......... Haroldius, n. g.
6 (5). Tibias normaux.
7 (8). Suture méso-métasternale anguleuse..... *Panelus Lewis.
8 (7). Suture méso-mélasternale non anguleuse, rectiligne ou
courbe.
JUU)ADarsSes postérieurs robustes 007 *Canthon Hffsg.
AUTO) STATS ES IpOSIÉTIEURSIETCIES EEE PEER CETTE Cassolus Sharp.
Gen. PHACOSOMA, nov.
Generi Deltochilo Esch. proximus. Mesosterno indistincto, metasterno
magNo, convexo, coxis intermediis distantibus, parallelis ; epipleuris latis
duplicibus apice angustatis ; tarsis posticis compressis gracilibus, primo
articulo duobus sequentibus ambobus longiore, tarsis anterioribus haud
deficientibus, pygidio perpendiculari; elytris 7-striatis marginali com-
putata; tibiis anticis haud truncatis.
P. dytiscoides, n. sp. — Ovalis depressus, fusco-aeneus viridescens
sat nitidus; prothorace flavo, fusco maculato, elytris fuscis flavo ma-
culatis. Capite plano dense punctato, inermi, clypeo obtuso, apice emar-
ginato, genis rotundatis; prothorace dense punctato, transverso, late-
ribus subparallelis, carinatis, antice convergentibus, basi curvata
üimmarginata, angulis posticis cum brevi carina margini externo pa-
rallela; prosterno utrinque cavato transversim carinato; elytris depla-
natis apice declivibus, tenuiter et breviter pubescentibus, striis punc-
tatis, in dorso parum perspicuis, intervallis dense punctatis, pygidio
punctato apice gibboso; subtus et femoribus punctatus; femoribus an-
ticis latis ante apicem fortiter dentatis, posticis latis ad basim cum
valido dente et alio obsoleto; tibiis anticis tridentatis postice serratis,
posticis valde arcuatis ; tarsis gracilibus tenuibus pubescentibus ; anten-
narum clava atra. — Long. : 7 mm. À
Bornéo : Kina-Balu. — Singapore, 1 ex. in coll. Fairmaire (Muséum
de Paris).
Forme des Peltochilum, prothorax à bords antérieur et postérieur
étroitement marginés de brun, la carène latérale brune, une tache
quadrangulaire au sommet, une autre bilobée au milieu de la base et
deux autres touchant à la base, une de chaque côté, arrondies; élytres
avec une tache humérale jaune sinueuse sur les trois derniers inter-
valles près de la base mais ne l’atteignant pas, une autre vers le milieu
des bords latéraux sur les mêmes intervalles et une tache apicale irré-
gulière s’arrêtant à l'intervalle sutural; pygidium jaune bordé de brun.
250 A. BoucoMoxT.
Épipleures doubles, une épipleure étroite et une fausse épipleure
large, ridée transversalement, avec une carinule obsolète au milieu,
continuée le long du bord apical en une bande étroite à bords paral-
lèles. Prothorax à côtés parallèles au milieu puis convergents en
avant en pan coupé, angles postérieurs avec une courte carène paral-
lèle au côté externe continuée vers l’avant en une ligne obsolète obli-
que. Tibias postérieurs à section quadrangulaire portant en outre sur
les faces supérieure el inférieure une carène brièvement ciliée.
Massue des antennes noire à pubescence grise.
L'individu de Singapore a le thorax foncé avec des taches testacées,
une au milieu en fer de lance, deux à la base, et deux au sommet,
rapprochées, une tache plus grande près des bords latéraux; tache
basale des élytres s'étendant sur tous les intervalles.
P. punctatus, n. sp. — Breviler ovatus fusco-niger, subaenescens.
Capite inermi antice bidentato; prothoracis lateribus subparallelis,
angulis anticis rotundatis, angulis posticis cum obsoleta carina longt-
tudinali, prosterno utrinque cavato, cavarum ora carinata; capite
thoraceque punctis umbilicatis dense notatis; elytris ovalibus, breviter
sparsim tenuissime setulosis, striis levissimis, lateralibus punctatis,
intervallis tenuiter subaspere punctatis, passim rugatis, epipleuris
transversim rugatis; pygidio gibboso punctato, metasterno punctato;
pedibus rubescentibus, tibiis anticis tridentatis, intermediis posticisque
brevibus leviter arcuatis, tarsis elongatis, tenuibus. compressis, pubescen-
tibus; antennarum clava atra breviter pubescente. — Long. : 3 1/2 mm.
Célèbes : Tondano, 1 ex.
Gen. CASSOLUS Sharp.
À (4). Très convexe, côtés du prothorax formant une courbe
régulière ; stries des élytres bien marquées; tibias an-
térieurs non échancrés au bord apical; tarses antérieurs
insérés au côté interne du sommet du tibia, allongés,
grèles ; articles des tarses tronconiques, élargis au som-
met; suture méso-métasternale atteignant les cavités
cotyloides intermédiaires. Espèces voisines des Canthon
dont elles ne différent que par la gracilité des tarses.
93) HÉpistomerquadridenté,. MU A peninsularis Arr.
3 (2). Epistome avec deux dents arrondies........ javanus, n. Sp.
4 (1). Peu convexe, côtés du prothorax parallèles formant un
pan coupé en avant; stries des élytres fines, peu mar-
Les Coprophages de l'archipel malais. 201
quées ; tibias antérieurs échancrés au sommet, au des-
sus de l'insertion du tarse qui se trouve au milieu du
bord apical; tarses antérieurs courts et épais; articles
des tarses non élargis au sommet, subcylindriques ;
suture méso-métasternale courbe, contournant aux
deux bouts les cavités cotyloïdes intermédiaires. Es-
pèces se rapprochant du genre Panelus.
o (6). Ovalaire, court, stries des élytres obsolètes, formées de
deux strioles ondulées, mésosternum assez large à su-
ture subsemicirculaire. 3 mm........ sumatranus Lansb.
6 (5). Allongé, stries des élytres normales, fines sur le disque,
bien marquées et ponctuées sur les côtés; mésosternum
très étroit à suture faiblement arquée, presque recti-
Denema2Amm ee ere D AS A D MIMULIS NES
C. peninsularis Arrow, Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX, 41907,
p. 416; décrit de Pérak.
Sumatra : Bedagei, Tebing-Tingoi (D' Schultheiss) Nat. Mus. Berlin.
— Célèbes : Tondano.
À ne considérer que les descriptions, il ne semble pas qu'il y ait de
grandes différences entre cette espèce et C. nudus Sharp, du Cam-
bodge.
GC. javanus, n. sp. — Nigro-ueneus, nitidus, capite thoraceque sub-
rubescentibus, subtus rubrocastaneus. Capite densius punctato, clypeo
bidentato; prothorace tenuiter et laxe punctato, lateribus fortius et
densius; elytris 7-striatis, striis laxe sed fortiter punctatis, prima im-
pressa, omnibus apice impressis haud conjunctis, septima brevi, inter-
vallis planis sparsim et tenuiter punctatis; epipleuris latis ad apicem
gradatim angustatis; prosterno profunde cavato utrinque, metasterno
punctato, nitido, obsolete sulcato, pygidio dense punctato. Tibiis anticis
extus serratis et bidentatis, apice cum dente crasso obtuso, posticis
parum curvatis, in longitudine carinatis, tarsis compressis, articulis
subaequalibus sed primo longiore. Antennarum clava cinerea.— Long. :
> mm.
Java : Soekaboemi, 1 ex.
Cette espèce diffère de la précédente par sa taille un peu plus
grande, l’armature de l’épistome, Ja forme des tibias postérieurs qui
sont plus robustes et non sinués; les pointes du chaperon sont arron-
dies au bout et relevées.
D coin LT nd à a
252 A. BoucoMonr.
C. sumatranus Lansb., Ann. Mus. civ. Genova, 2, IT, 1885, p. 377;
décrit de Sungei-Bulu.
Sumatra : Bedagei.
Épistome bidenté, mais pointes fines, aiguës non relevées, tibias pos-
térieurs fortement sinueux, appendiculés au sommet intérieurement;
tarses antérieurs très courts à articles transverses, tibias antérieurs
échancrés au sommet. Mésosternum plus grand que dans les espèces
précédentes.
Cette espèce, dont j'ai vu le fype dans la collection du Musée de
Gênes, ne cadre pas avec le genre Cassolus tel qu’il est décrit. Il en
est de même de l’espèce suivante, qui à avec celle-ci une grande
analogie.
C. minutus, n. sp. — Elongatus, niger, nitidus; capite plano
punctato, clypeo angulato apice emarginato, inde breviter bidentato,
oculis majoribus, ante illis macula rubra parva; prothoracis lateribus
parallelis, antice abrupte convergentibus, disco fortiter sat dense
punctato; elytris elongato-ovatis, 7-striatis, strüs obsolete punctatis,
intervallis planis vix perspicue punctatis, epipleuris latis, gradatim ad
apicem angustatis; pygidio convexo, lateribus punctato; imesosterno
angustato, metasterno punctato ab illo carinula leviter arcuata sepa-
rato, coxis intermediis vix obliquis distantibus ; trochanteribus, genibus
tarsisque rufescentibus, tibiis anticis leviter serratis, apice profunde
emarginatis, posticis arcualtis; tarsis &nticis crassis brevibus, posticis
elongatis compressis, primo articulo secundo paulo breviore; antennis
9-articulatis, palpis labialibus haud dilatatis, secundo articulo brevis-
simo. — Long. 2,2 mm.
Java : M'-Gedeh, 1 ex.
Beaucoup plus petit et plus étroit que C. sumatranus, tarses anté-
rieurs moins courts, stries des élytres plus nettes, les latérales ponc-
tuées; chez C. sumatranus les stries sont à peine indiquées, caténi-
formes. Cette espèce est tellement semblable à Panelus parvulus .
Waterh., qu'on pourrait les confondre; elle s’en distingue par la
forme plus allongée, base du thorax plus arrondie, élytres en ovale
plus allongé, à calus huméral sensible, et surtout par la forme du mé-
sosternum qui est beaucoup plus étroit et séparé du métasternum
par une carène légèrement courbe, presque rectiligne.
Chez Panelus parvulus, les tibias antérieurs sont légèrement échan-
Les Coprophages de l'archipel malais. 253
crés au sommet comme chez C. minutus, mais à un degré moindre;
cette échancrure est visible avec une forte loupe et cependant elle
n’est signalée ni par Waterhouse ni par l’auteur du genre, Lewis
(Ann. Mag. Nat. Hist., 6, XVI, 1895, p. 379, fig. 1, 2), qui dit : « the
legs, anterior tibiae feebly dilated apically, apex without tarsal groo-
ves. » On se demande alors si cette échancrure est un caractère
sexuel.
Ces deux dernières espèces de Cassolus, sumatranus et minutus ont
de grandes affinités avec Panelus, la forme générale, l’épistome, les
tarses, et les tibias antérieurs; je les aurais certainement rattachées
au genre Panelus sans la différence notable qui existe dans la forme
du mésosternum. En réalité ces deux espèces ne cadrent ni avec le
genre Cassolus ni avec le genre Panelus; il faudrait les réunir avec
P. parvulus en un genre nouveau. Mais alors il faudrait faire abstrac-
tion du caractère tiré de la forme du mésosternum qui a été considéré
jusqu'ici comme primordial dans la classification des Ateuchides (1) :
il faudrait reviser cette classification beaucoup trop compliquée, et le
cadre de ce travail ne me le permet pas.
Gen. HARBOLHDIUS. nov.
Gen. Panelo Lew. affinis, prothorace transverso, mesosterno distincto,
metasterno antice subsemicirculari, coxis intermediis obliquis distan-
tibus, femoribus latis deplanatis vix convexis, tibiis anticis recte trun-
catis breviter dentatis, intermediis et posticis latis, deplanatis, apice
oblique truncatis, tarsis brevissimis concis, articulis longitudine sub-
aequalibus gradatim angustatis, epipleuris latis, elytris 7-striatis.
Diffère du genre Panelus par la forme des tibias postérieurs qui
sont plats élargis, à surface inégale, repliés à moitié sous les fémurs
au repos, et par la forme courte et conique des tarses, fémurs à section
lenticulaire, métasiernum séparé du mésosternum par une simple
différence de niveau très nette.
H. rugatulus, n. Sp. — Fuscus vel testaceus, ovalis, brevis, con-
vexus subhemisphaericus; capite convexo inermi, clypeo ogivali emar-
ginato inde bidentato; prothoracis lateribus subparallelis, angulis
anticis rotundatis, basi immarginata, disco postice tenuiter rugato;
elytrorum striis tenuissimis, impunctatis, intervallis planis alutareis
(1) Lansberge : Observations sur la classification des Lamellicornes Copro-
phages, Ann. Soc. ent. Belg., X VIF, 1874, p. 177-193.
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxxur [1914]. 17
254 A. BOoucoMoxr.
biseriatim punctlatis, punctis breviter setosis, epipleuris oblique intus
éarinulatis ; pygidio subconvexo laxe et tenuiter punctato; subtus late-
ribus rugatis; tibiis posticis apice acutis. — Long. : 2 1/2 mm.
Singapore, 2 ex.
1 ex. dans la collection Fairmaire au Muséum de Paris.
Prothorax avec un grand nombre de fines carinules parallèles
obliques convergentes, partant de la base et s’atténuant vers le milieu
du disque. Élytres avec des soies courtes, siries très fines, intervalles
plats. Fémurs carinulés sur les bords. Sommet des tibias postérieurs
obliquement tronqué, terminé au côté externe par une pointe aiguë
dépassant l'insertion du tarse qui est au côté interne; tarses moins
longs que la moitié du tibia, tarses antérieurs moins longs que le
quart du tibia. Métasternum semicireulaire en avant.
H. Fairmairei, n. sp. — Praecedenti simillimus, nitidus testaceus ;
mesosterno medio angustato, metasterno antice subogivali; prothorace
nitido absque carinulis, medio basis triangulariter depresso, subden-
tato; tibiis posticis apice rotundato-lobatis, tarsis minus brevibus :
pygidio elytris occulto. — Long. 1 1/2 mm.
Singapore, À ex. coll. Fairmaire {Muséum de Paris).
Espèce ovalaire remarquable par la petite aire triangulaire déprimée,
de couleur plus foncée qui occupe le milieu de la base du prothorax
comme une sorte d’écusson à l'envers; le sommet des tibias posté-
rieurs est arrondi. Les élytres sont en ovale allongé.
Gen. SISYPHUS lJatreille.
S. thoracicus Sharp, Col. Hefte, XII, p. 39. — Décrit de Singapore.
Sumatra : Moewara Doewa. — Bornéo : Doesonlanden, ile Banguey.
Ressemble à S. longipes OI. des Indes, en diffère par l’épistome sim-
plement sinué de chaque côté des dents apicales et non quadridenté,
par le thorax qui est moins convexe à côtés parallèles, angulés après
les angles antérieurs, disque à pubescence jaune formant des dessins,
pygidium plus long et plus plan.
COPRINI
Gen. ONITICELLUS Serville.
1 (4). Prothorax simple, tête inerme sans carènes.
Les Coprophages de l'archipel malais.
ho
Qt
©t
2 (3). Prothorax et métasternum lisses ou à ponctuation à peine
MisiblesNoinmborde de naune AVE ARR cinctus F.
3 (2).-*Cotés du prothorax et devant du métasternum ponctués.
Testacé avec des dessins noirs............ tessellatus Har.
4 (1). Prothorax armé d’une corne ou de tubercules, tête
armée d’une corne ou carénée.
5 (6). Intervalles des élvtres subconvexes, espèce testacée
mate; of tête avec une corne plus ou moins longue,
bifide à l'extrémité, thorax avec une corne horizontale,
angles antérieurs aigus acuminés............... venator K.
6 (3). Intervalles des élytres convexes, subcostiformes, espèce :
luisante, noire, dessous et angles antérieurs du thorax
jaunes, vertex avec une épaisse carène bituberculée,
thorax avec un lobe transverse............. femoratus Ill.
O. venator F., Syst. Eleuth., I, 1801, p. 41.; décrit de Java —
lamina Wiedem., et tricerus Wiedem., Zool. Mag., IL, 1, 1823, p. 16:
cité de l'Inde et de Chine par Harozp dans le catalogue de Munich.
Java : Buitenzore, Malang, Telaga Bodas, Garoet Preanger. — Lom-
bock : Sambalun.
Une espèce voisine, O0. vertagus F., du continent asiatique, dillère
de celle-ci par les angles antérieurs du thorax qui sont droits dans les
deux sexes, les côtés arrondis en avant; la corne du thorax G° est
aplatie, canaliculée en dessus et bifide à l'extrémité; la © a deux
petites dents de chaque côté du lobe médian du thorax; thorax plus
luisant à ponetuation plus écartée, non ombiliquée.
O. femoratus Ill., Wiegm. Arch., I, 1800, p. 108; décrit de Java —
bidens Weber, Obs. Ent., 1801, p. 36; décrit de Sumatra, — niger
Wiedem., Zool. Mag., I, 3, 1819, p. 159; décrit de Bornéo.
Java : Buitenzorg, Bogor, Malang, Mt-Tengger, Mt-Tykoraï, Senggoro,
Djampang, Boeloe Lawang.
— Sumatra : Pajakombo, Bedagei, Pangerolam, Tandjong Morawa,
Pankalan, Kota Batoe. — Bornéo : Kina Balu, Brunei.
O. cinctus F., Spec. Ins., [, 1781, p. 34; décrit de Chine.
Var. diadema Wiedem. Zool. Mag [ 3, 1819, p. 159, décrit de Java.
Plus petit; épistome avec une tache jaune de forme variable, géné-
ralement semicirculaire, joues avec une tache jaune devant les yeux;
prothorax avec une large bande latérale de chaque côté et souvent les
256 A. Boucomoxr.
bords antérieur et postérieur marqués de jaune ; pygidium, fémurs et
quelquefois tibias jaunes; dessous du corps avec des taches jaunes
variables, généralement deux bandes convergentes en avant eur le
métasternum, le long des cavités cotyloïdes. Long. 7-9 mm.
Java : Buitenzorg, Soekaboemi.
O. tessellatus Har., Col. Heîte, XVI, 1879, p. 227; décrit de Java.
— pictus Wied., Zool. Mag., I, 5, p. 160 (1819).
Java : Buitenzorg, Malang, Telaga Bodas, Garoet Préanger, M'-Teng-
cer, Java mérid. — Sumatra : Palembang, Muara Doea, Pajakombo.
— Bornéo : Brunei, Kina Balu, Doesonlanden, Pontianak.
Aussi de Saïgon et du Tonkin : Luc-Nan (L. Blaise).
Gen. ONTHOPHAGUS Latreille.
Lansberge fait remarquer que le catalogue de Gemminger et Harold
cite à tort comme originaire de Java 0. aenescens Wiedem. et (Phalops)
divisus Wied., ils sont décrits du Bengale; Harold note pour le premier
la synonymie — flavicornis Germ. qui est décrit d'Amérique; ces
deux espèces n’ont certainement jamais été trouvées à Java. Il en est
de même d’O. tigrinus Cast (= pygmaeus F.), décrit de Java par une
erreur évidente. Il faut rayer aussi du nombre de nos espèces
O. difficilis Le Guillou, espèce non décrite, l’auteur se référant à
0. tricornis Megerle qui est un nom de collection, et donnant une
diagnose simplement différentielle.
Ce genre contient un nombre d'espèces considérable pour la faune
malaise, j'en laisse beaucoup d’inédites qui ne pourront être décrites
que sur plusieurs individus.
TABLEAU DES GROUPES.
4 (2). Prothorax anguleux à sa base, sommet de l'angle
souvent explané ou marqué par le sillon médian; surface
du thorax granuleuse au moins sur les côtés, souvent
creusé de cavités et armé de dents ou cornes; vertex
toujours armé de dents ou de cornes, même chez les ©
(espèces asiatiques seulement). Taille grande ou très
RUN Ee d8 0 6 RME ER EE S. G. Proagoderus.
2 (4). Prothorax à base arrondie où anguleuse, rarement
explanée au milieu, el dans ce cas, sillon médian n’allant
pas jusqu'à l'extrême base; vertex © rarement armé
Les Coprophages de l'archipel malais. 297
de dents ou cornes, jamais armé de deux cornes
reliées par une lame. ................ Onthophagus in Sp.
3 (6). Tibias antérieurs c' prolongés au côté interne en une
griffe dépassant l'insertion du tarse.
4 (5). Premier article des antennes muni d’une lame dentée
en scie, vertex prolongé par une lame couchée en
arrière et terminée en pointe, ou muni d’une lame
courte et simple ou d’un tubercule. Rarement premier
article des antennes non serriforme, alors vertex pro-
longé en une lame couchée sur le thorax, iriangulaire
et pointue; thorax à ponctuation simple. Espèces de
taille très grande ou grande, de coloration foncée. Type :
DUO CUS ARS CT re D huit 1 GROUPE.
5 (4). Premier article des antennes non denté en scie; ponc-
tuation granuleuse, tête c° armée de deux cornes.
BVDE 0 comelordes ORDRE ER EE 2€ GROUPE.
6 (3). Tibias antérieurs non prolongés en une griffe au côté
interne du sommet, 1% article des antennes non serri-
forme (!).
7 (8). Épistome échancré avec une dent ou un appendice
dans l’échancrure, quelquefois avee une dent saillante
au sommet, sans échanerure. Ponctuation jamais ombi-
liquée ; taille supérieure à 8 mm. Type : O0. tricornis
DDC PS ee A SR te ie 3° GROUPE.
8 (7). Épistome n'ayant pas une échancrure munie d’une
dent ni une dent nette au bord antérieur, ou alors
ponctuation non granuleuse et taille inférieure à 8 mm.
9 (10). Prothorax couvert de granules ovales serrés, têle sans
cornes, vertex sans carène. Type : O. rudis Sharp. 4° GROUPE.
10 (9). Prothorax à ponctuation simple ou râpeuse, rarement
granulé ou alors granules arrondis, espacés et vertex
caréné.
11 (12). Prothorax ayant en avant un lobe obtusément angu-
Ieux quelquefois obsolète; tibias intermédiaires et pos-
iérieurs très élargis, triangulaires; espèces de taille
moyenne, soit entièrement noires, soit le plus souvent
avec le thorax et la tête d’un rouge cuivreux. Type :
ONDOrNCENSISAUAT RE EE Re Une d° GROUPE.
(1) Ici viendrait se placer O. megathorax Gillet in lilt., espèce curieuse à
très grand thorax granulé qui ne cadre pas complètement avec le 3° groupe.
258 A. BoucoMonxtr.
12 (11). Prothorax n'ayant pas en avant de lobe anguleux ou
alors espèces autrement colorées.
13 (14). Espèces ayant à la fois la têle inerme, sans carènes,
Ja base du prothorax dentée au milieu et le métaster-
num avec un lobe caréné en avant. Épistome générale-
ment acuminé. Coloration noire, souvent avec la tête et
le thorax d’un rouge cuivreux ou d’un vert métallique.
Taille supérieure à 5 mm. Type : 0. aurifez Har.. 6° GROUPE.
14 (13). Espèces n'ayant pas à la fois la tête inerme, la base du
thorax dentée et le métasternum avec un lobe anguleux
en avant.
15 (16). Prothorax allongé à base anguleuse avec une petite
dent obsolète au milieu, généralement avec une impres-
sion marginale oblique de chaque côté du milieu de la
base; ponctuation très fine, peu serrée ou nulle; vertex
avec une faible carène ou une dent. Coloration noire ou
foncée ou métallique. Taille supérieure à 4 mm. Type :
D'ÉSNCUPTEUSANAT IE EEE RRERRAR EEE 7° GROUPE.
: 16 (15). Prothorax de longueur normale, sans impressions de
chaque côté du milieu de la base, base sans dent bien
nette au milieu.
17 (18). Métatarse postérieur long et courbé en faucille, pro-
longé en pointe au delà de l’insertion du 2° article, ver-
tex sans carène. Type : O0. deliensis Lansb....... 16° GROUPE.
18 (17). Métatarse postérieur normal, non prolongé au delà de
l'insertion du 2° article.
19 (20). Tibias postérieurs faiblement élargis au sommet, ci-
_ liés mais non dentés au côlé externe; prothcrax non
rebordé s'appliquant exactement à la base des élytres
avec lesquelles il forme une ligne continue. Courts, très
luisants, glabres, bruns ou testacés. Type : O0. scato-
ROMOUMESAIBANSD 0: RENE RSR RE 19° GROUPE.
20 (19). Tibias normaux: prothorax formant généralement
une ligne brisée avec les élytres, vu de profil.
21 (22). Épistome relevé perpendiculairement au bord anté-
rieur en une palette arrondie à l'extrémité ou en un tu-
bercule en forme de T; carène frontale nulle ou obso:
lète, vertex sans cornes ni dents. Type. : O0. deflexicollis
Dans DER TU ER ReRE . 14 GROUPE.
22 (21). Épistome nonrelevé perpendiculairement au bord an-
Les Coprophages de l'archipel malais. 259
térieur en une lame, quelquefois plus ou moins réfléchi ;
mais alors vertex armé de cornes.
23 (46). Tête sans cornes, quelquefois avec de faibles tuber-
cules.
24 (25). Espèces petites à longue villosité claire, tête soit avec
une seule carène, soit avec deux carènes, celle du ver-
tex jamais tridentée, soit avec deux tubercules sur le
vertex ; prothorax chagriné par la ponctuation, élytres
souvent marqués de petites rides transversales. Type :
CLONE TEE CPR PR EEE 18° GROUPE. …
25 (24). Espèces glabres ou à pubescence courte, quelquefois
villeuses, mais alors carène du vertex tridenté.
26 (45). Tête avec deux carènes, celles du vertex toujours bien
nette.
27 (44). Carène du vertex non tridentée.
28 (43). Carène frontale unique.
29 (32). Épistome bidenté en avant (voir aussi 17e groupe).
30 (31). Base du thorax finement rebordée, élytres à ponc-
tuation finement râäpeuse en séries........... Q A5° GROUPE.
31 (30). Base du thorax non rebordée, élytres à ponctuation
simple quelquefois ràpeuse, mais alors thorax à ponctua-
HONNOMDIMQUÉE LEE ECRIRE rome Q 14 GROUPE.
32 (29). Épistome entier en avant.
33 (94). Prothorax simple sans cornes, tubercules ni carè-
nes(!), carènes de la tête simples. Type : O. pacificus
LOTS DROIT MON APE LEE RAR ET RS Re 8° GROUPE.
34 (33). Prothorax avec un lobe, une carène ou de petits
tubercules.
35 (36). Prothorax avec un faible lobe en avant.............
LT NE EE € D ON OC DE ML2E GROUPES)
36 (35). Prothorax avec des tubercules ou une carène.
37 (38). Prothorax avec une carène en avant plus ou moins
ÉÉRTOMDU EN UE ANA N eme Le PE NREaaR en Cr a Q 9% GROUPE.
38 (37). Prothorax avec des tubercules.
39 (40). Prothorax avec 3 tubercules soit rapprochés et situés
en avant, soit espacés et placés sur le disque..... 9° GROUPE.
40 (39). Prothorax avec 2 tubercules.
#1 (42). Tubercules du thorax rapprochés......... © 10° GROUPE.
42 (41). Tubercules du thorax espacés, et placés sur le
(1) 0. nilefaclus Har. des Iles Aroe à une carène sur le thorax.
260 A. Borcomoxr
AISQUE. ER RE IE RS ET Er @ 9° GROUPE.
43 (28). Carène du vertex à sommet sinueux; front avec
2 'carenes /DAralleles PA EPP APE REEE TE CT CREE Q 13° croure.
44 (27). Carène du vertex tridentée, prothorax avec une ca-
rènetransverse en avant, souvent interrompue. © 11° GRouPe.
5 (26). Vertex sans carène, quelquefois un ou deux tuber-
cules placés au niveau du bord antérieur des yeux, épi-
stome souvent bidenté. Type : 0. holosericeus Har. 17° GROUPE.
A6 (23). Tête armée de cornes plus ou moins développées.
47 (54). Tête armée d’une seule corne ou lame.
48 (33). Épistome non bidenté ni échancré, thorax à ponctua-
tion simple.
e
49 (52). Tibias antérieurs à sommet oblique.
50 (51). Pygidium sans carène à la base, noir luisant.... 8° GROUPE.
51 (50). Pygidium caréné à la base, jamais noir luisant. Type :
Or U ben Ie ARS ERRIETREEREre SR 9° GROUPE.
52 (49). Tibias antérieurs à sommet tronqué droit, épistome
sinué subbidenté. Type : O. nitidiceps Fairm.... 15° Groupe.
53 (48). Épistome bidenté, prothorax à ponctuation râpeuse. .
RENE EN n Etee à Tee Ai RS MIS ER HER
54 (47). Tête armée de deux cornes.
55 (56). Cornes céphaliques placées entre l’épistome et le front.
RE A AE RON ON OS RE AG cc à 9€ GROUPE.
56 (39). Chrntes céphaliques placées sur le vertex.
57 (58). Cornes céphaliques droites parallèles, reliées ou non
par une courte lame, ou cornes hélicoïdales reliées par
une très forte lame. Type : O. limbatus Herbst... 12° GROUPE.
58 (57). Cornes divergentes plus ou moins arquées, non héli-
coïdales.
59 (62). Cornes non reliées par une lame.
60 (61). Epistome entier, prothorax lobé en avant ou bituber-
Cul Dy pe SPP DRDITUSSORESChE MERE RER 10° GROUPE.
61 (60). Epistome échancré, prothorax avec un petit tubercule
NAN ANERENMES L SI ACMERRRRERSeS 17€ GROUPE.
62 (59). Cornes du vertex reliées par une lame.
63 (64). Prothorax gibheux à la base surtout sur les côtés,
épistome arrondi, épine terminale des tibias postérieurs
SIMDIeDVpDe (0 O7ENTAUS HAT EENE EE TES 1L° GROUPE.
64 (63). Prothorax non gibbeux à la base, épistome acuminé
ou subtrapézoïdal, épine terminale des tibias postérieurs
Die RypPeR SO ProluctuS Han MERE EE 13° GROUPE.
Les Coprophages de l'archipel malais. 261
APPENDICE AU TABLEAU DES GROUPES
Espèces à tèle et thorax rouge cuivreux, élytres noirs.
=
(6). Prothorax granuleux.
(3). Épistome échancré en avant, ou thorax avec une corne
RORANARNES FSC ER Tee 3° GROUPE.
3 (2). Épistome acuminé non échancré, thorax sans corne.
Espèces de l'Inde.
4 (5). Thorax avec une cavité triangulaire au sommet, vertex
avec une lame dentée au milieu, métasternum lobé en
avant, tête ridée transversalement, pygidium grand sub-
ÉRNTARERAISÉE nen e *jgneus Vigors.
5 (4). Thorax sans cavité, vertex avec une courte lame non
dentée, métasternum faiblement tuberculé en avant,
tête granulée, pygidium transverse......... * Nietneri Har.
(1). Prothorax ponctué ou lisse, non granuleux.
(8). Métasternum avec un lobe caréné en avant, tête inerme,
base du thorax subdentée au milieu, thorax sans lobe
ON NAN SR AN Re A ne ee ES UE 6° GROUPE.
(7). Métasternum sans lobe caréné en avant.
(10). Thorax avec un lobe obtusément anguleux en avant,
base non anguleuse ni dentée et sans impressions la-
térales, carène frontale toujours très nette, reliée aux
carènes génales. Taille supérieure à 7 mm........ D° GROUPE.
10 (9). Thorax sans lobe, allongé, base anguleuse avec une
petite dépression oblique de chaque côté du milieu de
la base, carènes de la tête obsolètes. Taille inférieure à
1 LOTS ES RARE RER PRES AE NE er Pan AE cs 7° GROUPE.
ho
Nu ©,
© 0
Subgen. PROAGODERUS Lansb.
Principales espèces asiatiques.
1 (2). Côtés du prothorax arrondis en avant; thorax et élytres
densément et profondément ponctués, couverts d’une
pubescence courte, dressée, jaune; thorax granuleux
sur les côtés, un peu rétus et lisse en avant, c avec
(1) Dans la collection Gillet il existe une variété de cette espèce, ignicollis
Gillet ên lité. : stries 2-3 et 4-5 géminées, 2° et 4° intervalles plus larges que
les autres.
a ha À 2" SAME
: a
262 A. Boucomoxr.
deux dents et entre elles une dépression servant de lo-
gement à la corne céphalique, Q avec une courte carène
infléchie au milieu; vertex g' avec une longue corne
arquée en arrière, bidentée vers le tiers apical, © avec
une crête tridentée, la dent médiane un peu plus haute;
carène frontale ©* nulle ou obsolète, © bien marquée,
longue et arquée. Métatarse postérieur arqué, non denté
extérieurement. Vert métallique un peu bronzé, peu
luisant, côtés du thorax largement rouge doré, élytres
brun clair avec la base et la suture vertes. Indes. 12-
à LÉ DUT a TA UE ee de Es CÉLENS à * pactolus O1.
2 (1). Côtés du prothorax sinués en avant, ponctuation bien
moins serrée, dessus glabre ou à pubescence rare, ou
alors pubescence noire; métatarse postérieur denté au
côté externe; vertex jamais avec une seule longue
corne.
3 (8). Rebord basal du thorax interrompu de chaque côté et
ne continuant pas le rebord latéral; thorax avec une
profonde fovéole en avant surtout chez les c', Q avec
deux courtes carènes longitudinales au-dessus de la fo-
véole: mésosternum tectiforme en avant; dessus mat
ou presque mat, glabre, finement alutacé, ponctuation
peu dense ou nulle sur le disque du thorax et les inter-
valles dorsaux des élytres; vertex dans les deux sexes
avec deux cornes reliées par une lame, cornes cf‘ très
longues, arquées, avec deux carènes longitudinales en
avant, lame © incurvée continuant la courbe des cornes.
4 (5). Élytres avec des rides obliques; thorax o° avec une
profonde excavation limitée en avant par une crête
armée d’une longue corne comprimée et d’une dent de
chaque côté, © avec une fovéole limitée de chaque côté
par une courte carène longitudinale; disque du thorax
avec des granules ovales ; côtés fortement sinués, lisses
gd, granulé ©. Vert bleu un peu luisant. Bornéo. 15-
AS MODE RE AE 2 Le LE CNET RTE Schwaneri Vollen.
5 (4). Élytres sans rides obliques; thorax o* avec une longue
corne horizontale comprimée, au-dessus de la fovéole,
canaliculée à la partie supérieure (chez les o* peu déve-
loppés la corne thoracique est remplacée par deux dents
comprimées ou fortes carènes longitudinales, comme
chez les ©, mais plus rapprochées).
Les Coprophages de l'archipel malais. 263
6 (7). Disque du thorax avec une ponctuation très fine, légè-
rement räpeuse et très espacée, côtés à ponctuation rà-
peuse très rare ç', granuleux ©; cornes du vertex G'
dentées en scie en arrière, mésosternum à ponctuation
effacée, pygidium à ponctuation normale, Vert olive,
mat soyeux. Laos, Siam. 16-17 mm. (!)..... * Mouhoti Har.
. Disque du thorax lisse, côtés avec quelques granules ;
cornes du vertex non serriculées en arrière; corne du
thorax bifide à l'extrémité; mésosternum à ponctuation
profonde, pygidium chagriné par la ponctuation. Noir
légèrement bleuâtre. Java. 16-17 mm......... victor Sharp.
8 (3). Rebord basal peu élevé, non nettement interrompu, con-
tinuant le rebord latéral.
9 (10). Ponctuation des intervalles dersaux des élytres peu
serrée, subsériée, très fine; thorax avec une grande aire
lisse à la base, côtés avec de très rares points râpeux ©
ou avec des granules © ; au sommet une fovéole très
profonde surmontée d’une. corne plate, comprimée,
courte, arrondie au bout, canaliculée en dessus &', fo-
véole peu profonde surmontée de deux courtes carènes
longitudinales saillantes ©. Vertex avec deux longues
cornes arquées, dentées en scie en arrière, reliées par
une lame incurvée, cornes © droites, plus courtes, di-
vergentes, avec une forte dent au tiers apical du côté
interne. Vert un peu rutilant, élytres d’un rouge terne;
mat. Inde (= rperator Cast. ON Re * Ellioti Cast.
10 (9). Ponctuation des intervalles dorsaux des élvtres serrée,
non sériée, cornes céphaliques c non serriculées ; tho-
rax sans ou avec une très petite aire lisse au milieu de
la base. $
11 (44). Disque du thorax entièrement granulé ou à ponctua-
tion râpeuse; vertex © avec deux longues cornes re-
liées ; thorax c* avec une profonde fovéole en avant.
12 (13). Dessus à pubescence noire, dressée, courte; thorax
finement et densément granuleux, ponctuation des ély-
ires enfoncée, sans rides ; ‘ carène du vertex sans dent,
=
—
(=p]
TZ
(1) Haroub, Col. Hefte, XII, 1875, p. 88 (1); Suarp, eod. op. XIV, 1875,
E. 51 (o* ©). Arrow a décrit une espèce voisine, des Indes, que je ne connais
pas : O0. gladialor, Ann. Mag. Nat. Hist. 1907, p. 418. Je ne connais pas non
plus O0. Badeni Har., Col. Hefte, XIV, p. 137 qui est voisin de vic{or Sharp,
et qui habite l'Himalaya.
264
A. BOUCOMONT..
fovéole du thorax subcordilorme avec 2 ou 4 dents com-
primées, latérales; © carène du vertex tridentée, thorax
sans fovéole, brièvement rélus en avant avec un bour-
relet court. Noir mat, sans reflet métallique. Yunnan.
PETER
L'AATIMM EIRE PER RÉAL AE * yunnanus: BouCm.
13 (12). Dessus presque glabre, pubescence rare, jaunûtre;
thorax à ponctuation räpeuse sur le disque, granuleuse
sur les côtés, élytres à ponctuation un peu effacée, peu
profonde, avec des rides obliques; c carène du vertex
avec une dent entre les cornes, thorax à fovéole trans-
verse surmontée d’une longue corne horizontale, com-
primée, non canaliculée; Q carène du vertex fortement
bidentée, thorax ayant en avant une forte carène angu-
leuse, courte, et en dessous deux fovéoles en face des
dents céphaliques. Vert bleuâtre. Inde. 12-16 mm....
PANNE LUE AR Ra DE TRE TN AT amples SRE
14 (10). Disque du thorax très finement ponctué, ponctuation
simple, côtés couverts de gros granules ovales serrés;
vertex avec une simple dent; thorax sans fovéole, avec
deux petits tubercules émoussés au sommet: élytres à
ponctuation profonde, fine, assez serrée, brièvement sé-
tigère; c épistome ponctué, carène frontale obsolète,
dent du vertex forte. © épistome ridé, carène frontale
nette, dent du vertex émoussée. Thorax rutilant, ély-
tres bleuâtres; souvent entièrement vert métallique,
thorax luisant, élytres plus mates. 13-16 mm. Inde...
* vividus Arrow.
O. Schwaneri Vollenh., Tijdschr. v. Ent., 1864, p. 146. — Décrit
de Bornéo.
Bornéo : Pengaron, Setipas.
O. victor Sharp, Col. Heîte, XIV, p. 54. — Décrit de Java.
Espèce très rare; je ne lui connais qu’une seule localité précise :
M! Ardjoeno, collection Oberthür. — Malacca (?), coll. Gillet.
? O. amplexus Sharp., loc. cit., p. 53; décrit de l'Inde. Cité par
Lansberge, Notes Leyd. Mus., V, p. 41, de Sumatra : Palembang;
mais cet auteur manque de critique dans ses indications géographi-
ques; celte provenance est des plus douteuses. HarozD à décrit la
même espèce sous le nom de Smeei (Col. Heîte, XIV, p. 137).
MP te
RECETTES
Les Coprophages de l'archipel malais. 265
Subgen. ONTHOPHAGUS in sp.
1°" GROUPE.
Premier article des antennes muni en dessus d’une lame dentée en
scie; tibias antérieurs c‘ prolongés en une griffe au côté interne du
sommet, épistome plus ou moins anguleux et acuminé, vertex portant
à l'extrême base une lame couchée sur le thorax et généralement sur-
montée d'une dent ©‘, ou vertex tuberculé ©. Exceptionnellement
premier article des antennes non distinctement denié en scie, alors
épistome anguleux et vertex armé d’une lame couchée sur le thorax
et surmonté d’une dent; pygidium caréné à la base. Espèces de taille
grande ou très grande, de couleur sombre, glabres en dessus. Une
espèce des Indes bien connue appartient à ce groupe : 0. rubricollis
Hope, de même qu’O. manipurensis Arrov.
1 (4). Premier article des tarses postérieurs large fortement
denté extérieurement, spatuliforme chez les © ; vertex
g! avec une forte lame couchée sur le thorax et sur-
montée d’une dent, base du thorax nettement rebordée;
espèces très grandes, noires.
2 (3). Base du thorax sinueusement anguleuse; carène fron-
tale rectiligne courte; pygidium faiblement transverse
limité à la base par une simple différence de niveau
bien marquée; épistome of anguleux à sommet vif, ©
ARCONO ATEN MORE NE rRRE diabolicus Har.
3 (2). Base du thorax arrondie, carène frontale longue, sinueuse,
presque parallèle au bord de l’épistome et atteignant
les côtés de la tête, pygidium très transverse limité à la
base par une véritable carène très forte. 17 mm. Célèbes.
do 4 SU DORÉ DR ide SOUPE curvicarinatlus, N. SP.
4 (1). Premier article des tarses postérieurs grêle, avee un
denticule normal.
5 (6). Élytres à ponctuation finement râpeuse, base du thorax
sinueusement anguleuse, fortement et nettement re-
bordée, thorax à ponctuation espacée sans sillon longi-
tudinal, Q avec une ligne élevée lisse en avant; côtés
des joues non échancrés, épistome c‘ muni d’une lame
perpendiculaire, © bidenté, vertex of‘ avec un fort tuber-
cule conique dentiforme, © avec un tubercule aplati
échancré au bout A7 nm ADEME Blumei Lansb.
LS
266 A. Boucomoxr.
6 (5). Élytres à ponctuation simple, thorax à ponctuation très
serrée, base non ou très faiblement rebordée au milieu;
joues échancerées près de la suture, épistome © entier.
7 (8). Thorax convexe à ponctuation oblique fine non réticulée,
base le plus souvent avec un fin rebord au milieu,
vertex g' avec une lame surmontée d’une corne, © avec
un tubercule transverse; noir ou brun. 10-15 mm...
RP NE AE PE RE NE ET ART Eee ET Wallacei Har.
8 (7). Thorax peu convexe à ponctuation forte, très serrée
réliculée, base non rebordée, vertex avec une lame
courte sur toute sa largeur, ou ©, avec un renflement
linéaire; brun plus ou moins taché de testacé. 10-12 mm.
CEleDES ER SE UE DA RS PAS ANR RERS Ribbei, n. Sp.
O. diabolicus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, 1877, p. 78, décrit
de Sarawak. Jai vu le type dans la collection du Musée de Gênes.
Bornéo : Kina-Balu, Marapok. — Sumatra : Proepoe.
Var. Tête à rides plus serrées et plus nombreuses, prothorax
entièrement et assez densément ponctué, métasternum un peu plus
faiblement caréné en avant surtout chez les G. L'individu de Sumatra
cité plus haut forme le passage entre la forme typique et cette variété.
Chez le type, la ponctuation du thorax est insensible.
Java : Mt Tengger, Soekaboemi, Pengalengan.
O. curvicarinatus, n. sp. — Niger, nitidus, supra glaber. Clypeo
angulato antice rotundato, rugato coriario, carina frontali valida, in-
tegra valde sinuata et orae clypei subparallela, fronte coriaria, vertice
lamina valida triangulari apice cornuta armato; prothorace antice
declivi inermi fortiter et dense punctato, disco fere laevi, sulcato, pos-
lice rotundato vel vix angulato, marginato ; elytris nitidis impunctatis
et in striis, epipleuris aspero-punctatis setosis. Subtus rufo-setosus,
metasterno glabro, laevi, absque carina nec sulco ; pygidio transverso
punctato, carina basali valida sinuata; tibiis anticis validis apice sim-
plicibus, larsorum posticorum primo artieulo lato fortiter dentato;
antennarum primo articulo haud perspicue serrato. Q?— Long. :
17 mm.
Célèbes : Bua-Kraeng, 1 ex.
Cette espèce est bien caractérisée par la forme sinueuse de la carène
frontale qui se confond avec les sutures génales et atteint ainsi les
Les Coprophages de l'archipel malais. 267
bords de la tête, en dessinant la forme d’un chapeau bicorne. La partie
rétuse du prothorax vue de face est semi-circulaire, les bords latéraux
de cet organe sont arrondis en avant, légèrement sinués en arrière.
O. Blumei Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 57 (©). — Décrit
de Java.
. — Clypeo angulato concavo, antice lamina valida truncata per-
pendiculariter reflexa armato, carina frontali recta obsoleta, vertice
tuberculo conico munito; tibiis anticis elongatis, gracilibus, apice ap-
pendiculatis; antennarum primo articulo serrato.
Java : Pengalengan ()..
Bornéo : Batu Lawi Exped. 1914, entre Ulu Badib. et Limbang:
Jensan © (coll. Gillet).
Aussi de Carin Cheba (Fea), coll. Gillet.
O. Ribbei, n. sp. — Parum conveæus, fusco-aeneus, prothorace
interdum flavo-limbato, elytris picers, fuscis vel testaceis ; sublus flavo-
maculatus, pygidio flavo-limbato. Capite rugose punctato, clypeo rotun-
dato, reflexo, carina frontali arcuata elongata obsoleta S', valida ©,
occipite breviter laminato S', subcarinato ©, genis angulatim dilatatis,
antice emarginatis; prothorace densius et magis rugose punctato,
lateribus antice rotundatis postice subsinuatis, angulis oblusis, basi
angulata immarginata, disco medio depresso vix sulcato; elytris
tenuiter alutaceis punctato-striatis, intervallis subconvexis, secundo
latiore laevi plano, dorsalibus aliis coriariis, lateralibus fortiter oblique
punctato-setosis; pygidio plano, in longitudine subcarinato, basi mar-
ginato, coriario duplo punctato; metasterno laevi, lateribus oblique
punctato, abdomine seriatim punctato, femoribus apice tantum parce
punctatis; tibiis anticis © elongatis apice leviter appendiculatis, me-
tatarso posteriori unidentato. Antennis testaceis, primo articulo ser-
rato. — Long. : 10-12 mm.
Célèbes : Lompa-Battau, Patunuang, Bonthain, Tjamba, Pangie. —
Ternate (Musée de Gênes).
Espèce reconnaissable à la forte ponctuation du thorax et à l’arma-
ture du vertex qui présente à l’extrême base une faible lame cou-
pante © ou un bourrelet © appliqués contre le thorax. Deux individus
de Ternate dans la collection du Musée de Gênes portent le nom de
O. gracilipes Deyr. 1867.
O. Wallacei Har., Col. Heîte, VII, p. 114; — ovilis Sharp, Col.
4. 1,4 +3 V5 A
É 4%
268 A. BOUCOMONT.
Heîte, XIV, p. 59; — simulans Sharp, loc. cit., p. 60; Har., Ann. Mus.
Genova, X, p. 77. — Décrit des Célèbes, cité par LANSBERGE des Iles
Sanghir et spécialement pour 0. simulans des îles Aroe, Amboine et
Saleyer. |
Célèbes : Bua-Kraeng, Lompa-Battau, Tjamba, Toli-Toli, Samanga,
Gorontalo, Bonthain. — Java : Senggoro. — Philippines. (Coll. du
British Museum.)
Var. fraternus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 42. — Décrit de
Saleyer. Noir à reflets bronzés ou brunâtre; un peu plus convexe.
Célèbes : Tjamba, Samanga. — Ternate.
O0. Wallacei, var. mindanaensis, n. var. — Brun bronzé, dessous,
côtés du prothorax, sommet des élytres et pygidium jaunâtres. Plus
globuleux, lame du vertex moins large plus relevée, stries des élvtres
plus fines; base du prothorax un peu plus nettement rebordée.
Long. : 12-14 mm. — Philippines : Davao, Mindanao.
J'ai pu examiner un grand nombre d'individus de cette espèce et de
ses variétés et j'ai pu me convaincre qu’il n’y avait rien de réel dans
les distinctions spécifiques faites par Sharp et Lansberge, les caractères
distinctifs n'étant pas constants.
2€ GROUPE.
Tibias antérieurs G' prolongés en une griffe au côté interne du
sommet, 1° article des antennes non serrilorme: tête «' munie de
deux cornes, prothorax garni de granules espacés.
O. cameloides d’Orb., L’Ab., XXIX, 1900, p. 293; — urus Har.
Col. Heîte, Il, 1867, p. 49. — Décrit du Cap, cité par Lansberge
(Notes Leyd. Mus., V, p. 44), de Java.
Java : Mt Tengger, 1 ex. ©, coll. Felsche.
Les exemplaires de Lansberge qui m'ont été communiqués par
M. Ritsema sont bien des cameloides; ils portent l'étiquette : « Horstok-
Java ». Lansberge déclare être sûr de la provenance, et l'individu
cité plus haut de la collection Felsche semble confirmer cette affirma-
tion. Malgré tout, il faut considérer la présence de cette espèce à
Java comme douteuse ou accidentelle.
Les Coprophages de l'archipel malais. 269
3° GROUPE.
Épistome échancré au bord antérieur avec une dent ou un appendice
dans l’échancrure, ou denté en avant sans échancrure; premier article
de la massue antennaire cupuliforme ; thorax granulé, quelquefois non
granulé, alors épistome échancré et denté, base du thorax anguleuse
souvent dentée au milieu; pygidium marginé à la base ; métasternum
anguleusement lohé en avant; prosternum et côtés du métasternum à
villosité jaune doré. Élytres à stries fines, inter valles plats à ponctuation
fine le plus souvent râpeuse. Espèces très grandes ou grandes, noires,
soit entièrement, soit avec le thorax et la tête d’un rouge cuivreux.
1 (4). Prothorax granuleux avec une corne dirigée en avant,
épistome denté en avant sans échancrure.
2 (3). Noir, vertex avec deux cornes courtes reliées par une
lame droite, front avec un tubercule; thorax à base
obtusément anguleuse, rebordée, sillonné sur la moitié
postérieure; stries légères, intervalles plats finement
alutacés à ponctuation râpeuse, peu dense. 14-18 mm.
LANG DS nn PA DR er a PAL RE tricornis Wied.
3 (2). Noir avec la tête, le thorax, le mélasternum et les
féemurs d’un rouge cuivreux, vertex avec une corne
dirigée en avant, front inerme. 15 mm. Bornéo. dux Sharp.
4 (1). Prothorax sans corne.
> (8). Prothorax granuleux.
6 (7). Épistome avec une dent simple dans une échancrure
marginale, Vertex avec un tubercule, front inerme,
côtés de la tête arrondis; thorax rétus au sommet, im-
perceptüblement sillonné au milieu du disque. Noir.
MS mme. HA EE PER PUR HSE vraccedens Lansh:
7 (6). Épistome avec un nnemiie ie dans l’échancrure,
vertex avec une courte lame à l'extrême base, front
avec un petit tubereule, côtés de la tête bisinués; pro-
thorax à base anguleuse rebordée, subdentée au milieu
avec une carène longitudinale sur la moitié apicale.
Tête, thorax et fémurs d’un rouge cuivreüx, thorax
pubescent, élytres noirs à ponctuation ràpeuse assez
SEPT USM EBOPNED EEE 10. CSTeSiUS AIT.
8 (5). Prothorax non granuleux, très luisant, imperceptible-
ment pointillé ainsi que les élytres; tête et thorax
inermes, épistome échancré avec une dent spinilorme
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXII [1914]. 18
270 A. BoucoMoNT.
dans l’échancrure, joues dilatées en angle droit. Noir
pur, quelquefois avec un léger reflet bronzé. 40-13 mm.
ER ET D NT ends sance © CISCEDERSONARS,
O. accedens Lansb., Notes Leyd.Mus., V, p. 77. — Décrit de Java.
Java : Senggoro, Soekaboemi. — Lombock : Sapit.
O. tricornis Wiedem., Zool. Mag., 1823, p. 10; — crassus Sharp.
Col. Heîte, XIV, p. 1; — recticornis Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr. 1878,
p. 69. Décrit de Java par WiepEMANN, du Laos par Sxarp et de Chine
par FAIRMAIRE.
Java : Buitenzorg, Malang, M'-Semeroe, Senggoro, Djampang,
Djijember.
Aussi du Tonkin : Quang-Tri.
O, dux Sharp, Col. Heîte, XIV, p. 51. — Décrit de Bornéo.
O. egregius Arrow, Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX, 1907, p. 438.
— Décrit de Bornéo : Pontianak.
M. Arrow a bien voulu me communiquer son type; la © décrite par
cet auteur est un O0. aurifex Har.
.O. discedens Sharp, Col. Heîte, XIV, p. 49. — Décrit de Bornéo :
Sarawak, cité par Lansberge de Java et Sumatra.
Java : Soekaboemi, M'-Kawi, Senggoro. — Sumatra : Pajakombo,
Dolok Baros. — Célèbes : Lompa-Battau.
Aussi des Indes, Travancore : Wallardi (R. P. Favre 1903), Darjiling :
Singla (Carmichaël).
4€ GROUPE.
Prothorax couvert de granules ovales très rapprochés, base angu-
Jeuse ; épistome ogival, rarement bidenté; tête souvent sans carène,
jamais avec deux carènes.
Pour ia synonymie voir ma note : Bull. Soc. Ent. Fr., 1913, p. 418.
1 (2). Élytres entièrement granulés comme le thorax; gra-
nules disposés par ondes, donnant une apparence
moirée, têle inerme, tout au plus avec une trace de
_ carène frontale. Coloration variable, généralement
Les Coprophages de l'archipel malais. 271
DÉONAC DENIS AMEL SAONE MAN PE MEET rudis Sharp.
2 (1). Élytres non granulés ou à granules très fins, différents
de ceux du thorax.
3 (8). Thorax sans corne horizontale, élytres à intervalles
plats ou subconvexes ; bronzé verdâtre ou vert, élytres
bruns tachés de fauve ou fauves tachés de brun.
4 (7). Vertex avec un tubercule.
5 (6). Tète sans carène frontale, vertex concave devant le
tubercule qui est dentilorme, tête finement pointillée,
thorax vert luisant à granules polis, sans aire lisse, un
pinceau de poils dorés vers les angles postérieurs ;
élytres d’un testacé rougeûtre avec des taches noires
disposées sur deux lignes transversales, intervalles
finement ponctués. 10-12 mm........... penicillatus Har.
6 (5). Tête avec une fine carène frontale arquée, vertex plan
avec un petit tubercule arrondi, tête rugueusement
ponctuée; thorax sans pinceau de poils, d’un brun
verdàtre terne, granules saillants, une étroite aire
lisse, élargie au milieu et aux angles postérieurs;
élytres variés de fauve et de brun violacé, à ponctuation
finement râpeuse. 8-12 mm... Mulleri Lansb.
7 (4). Vertex sans tubercule. Thorax ponctué à la base et
sur les côtés ; noir, élytres tachés de fauve à la base et au
SOMME OM". OR ee semigranosus Lansb.
8 (3). Thorax avec une corne horizontale, élytres à intervalles
carénés, lisses. Noir. 20 mm. Nouvelle-Guinée. Doriae Har.
O. rudis Sharp, Col. Heîte, XIV, p. 58, décrit du Siam (— aper
Sharp, loc. cit., p. 59, décrit des Célèbes; — foveolatus Har., Ann.
Mus. civ. Genova, X, p. 68, décrit de Bornéo). J'ai eu communication
des trois types.
Sumatra : Palembang (Mus. Paris), Si-Rambé (Modigliani) in Mus.
Gênes. — Nias : Bawolovalani, Lelemboli (Modigliani) Mus. Gônes. —
Bornéo : Labuan, riv. Sintang (E. Bulfat 1898), coll. Oberthür. — Lom-
bock : Sapit. — Célèbes : Tondano. — Philippines : Palawan, Mindanao,
Los Banos (coll. Gillet). — Malacca : Perak (Doherty), coll. Oberthür.
— Laos (Mouhot), coll. Oberthür.
Espèce peu commune, à grande extension géographique et assez
variable : la forme aper Sharp a bien les plaques lisses du thorax con-
trairement à l'affirmation de l’auteur, mais ces plaques sont un peu
envahies par la granulalion.
272 A. Boucomonr.
J'ai vu plusieurs exemplaires des Philippines ayant l’épistome plus
ou moins nettement bidenté et une carène frontale assez nette; à mon
avis ce sont des ©, mais je n’en ai jamais vu d’autres provenances.
Var. A. — Plus petit, bleu d’acier à pubescence blanchâtre, pygi-
dium grand et convexe, 5 mm.
Java : M'-Keloet, Malang, Radja Mendala (Ledru 1899) coll. Oberthür;
Bantam (Forbes 1879), coll. Oberthür.
Var. B. — Élytres testacés.
Philippines (Ch. Semper), coll. Oberthür.
Une race continentale provenant du Darjiling : Singla (Carmichael)
diffère de la forme typique par les plaques du thorax approfondies,
fovéilormes, et par la structure plus grossière du pygidium.
?*O. Doriae Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 76. Décrit de
Nouvelle-Guinée, cité de Bornéo par LANSBERGE (Notes Leyd. Mus. V.
p. 7), mais ce renseignement ne doit pas être accepté sans contrôle.
*O. semigranosus Lansb., Notes Leyd. Mus. V, p. 74: décrit de
Sumbawa et Flores.
O. penicillatus Har., Col. Hefte XVI, p. 225, décrit de Birmanie.
Sumatra : Pajakombo, Kand. Ampat, Proepoe. — Bornéo : Labuan.
0. regalis Arrow de Ceylan ressemble à cette espèce; il s’en distingue
par la ponctuation plus rugueuse des élytres, par le pygidium qui est
noir mat rugueusement ponctué, les joues non dilatées, dessous et
cuisses noirs non métalliques.
O. Mulleri Lansb., notes Leyd. Mus. V, p. 56, décrit de Bornéo et
de l’ile Bangka; — oblongomaculatus Lansb., loc. eit., p. 79, décrit de
Sumatra; — spilophorus Har., Berl. Ent. Zeitschr. XXX, p. 144, décrit
de Sumatra. J'ai vu les types de LANSBERGE.
Java : Buiteuzorg, M' Tengger, Senggoro. — Sumatra et Bornéo
(sans localité précise). — Ile Batoe (H. Raap), in Mus. Gênes. — Ile
Bangka (Ch. Mulot 1898).
Cette espèce et la précédente ont un écusson ponctiforme, extrème-
ment petit mais visible; malgré ce caractère je ne les considère pas
comme des Oniticellus ; elles ont beaucoup d'analogie avec Onthophagus
maculatus F. d'Afrique, pour lequel Ericasox avait créé le genre
Chalcoderus (Naturg. Ins. Deutschl., V, p. 763, note).
Lie)
1
(SE)
Les Coprophages de l'archipel malaïs.
D° GROUPE.
Prothorax rétus en avant, la partie rétuse limitée par une arête sans
earène formant un angle obtus, en d’autres termes : prothorax angu-
leusement lobé en avant; vertex o' avec deux cornes courtes, robus-
tes, droites, © avec une carène souvent bidentée; front avec une
carène; tibias intermédiaires et postérieurs larges, triangulaires.
Espèces de taille moyenne, 8-10 mm. entierement noires ou brunes,
ou avec le thorax d'un rouge cuivreux; ponctuation simple.
1 (2). Élytres à stries profondes, carène frontale reliée à celle
du vertex par deux carinules bien nettes séparant les
joues du front ; lobe du prothorax très obtus et obsolète,
MM eSInple se AU EU UNE nr rutilans Sharp.
2 (4). Élytres à stries peu profondes, carène frontale non reliée
à celle du vertex, lobe du thorax très net dans les deux
sexes.
3 (4). Intervalles plats densément ponetués; côtés du thorax
droits en avant, à peine sinués en arrière; vertex con-
cave et lisse derrière les cornes ; métatarse postérieur
élroinemlon Brune Java ere malangensis, ln. Sp.
4 (3). Intervalles subconvexes, côtés du thorax arrondis en
avant, fortement sinués en arrière ; cornes du vertex c'
_placés à l'extrême base, pas de fossette lisse; métalarse
postérieur large et court; pygidium plus ou moins net-
tement caréné longitudinalement. Noir, thorax souvent
TOC CIM UC SR ER A borneensis Har.
O. rutilans Sharp, Col. Hefte, XIV, p. 62, décrit de Singapore.
Malacca. — Sumatra : Palembang. — Bornéo : Doesonlanden.
Variété à thorax noir. — Bornéo : Marapok.
LANSBERGE a décrit sous ce nom (Notes Leyd. Mus., V, p. 50) le œ
d’ O. borneensis Har., M. René Oberthür a bien voulu me communi-
quer les types de Saarp et de LANSBERGE.
O. borneensis Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 57, ©, décrit
de Sarawak. Le type m'a élé communiqué par M. Gestro, il est entiè-
rement noir et la carène du vertex est lamiforme. Chez un autre indi-
vidu ©, cette carène est fortement bidentée aux extrémités.
Le c' a deux cornes courtes, droites, non reliées entre elles, cylindri-
ques.
274 A. Boucomoxr.
Bornéo : Brunei (Q). — Nias : G. Sitoli, Lahago ().
lar. rutilicollis, n. var. — Tête et thorax d’un rouge cuivreux,
vertex avec deux cornes droites cylindriques, non reliées; © vertex
avec une carène peu élevée plus ou moins nettement bidentée. Cette
variété est signalée par Lansberge (loc. cit., p. 61) de Sumatra; cet
auteur a décrit le œ' sous le nom de rutilans Sharp (loc. cit., p. 50).
Java : Buitenzorg, Bogor, M' Tengger, Soekaboemi. — Sumatra :
Soengei-Boeloe (Beccari) in Mus. Gênes: Padang (Modigliani). Bornéo :
Martapura.
Variété à thorax vert. — Sumatra : Padang (Modigliani), in Mus.
Gênes.
O. malangensis, n. sp. — Piceus, supra glaber, dense et tenue
punctatus, subparallelus : vertice breviter bicornuto et postice foveolato ;
prothoracis lateribus postice vix sinuatis, elytrorum intervallis planis
dense punetatis. — Long. : 8 1/2 mm.
Java : Malang. 1 ex. — 3 individus sans étiquette de localité dans la
collection Felsche.
Épistome arrondi finement ridé, carène frontale courbe atteignant
les carènes génales qui sont plus fines, front très finement ponctué,
joues subanguleuses plus fortement ponctuées, entre les yeux deux
cornes courtes et épaisses, vertex avec une fovéole lisse derrière les
cornes. Prothorax glabre, cilié latéralement, densément et finement
ponctué, lobe antérieur peu accusé à bord émoussé, bords latéraux
droits en avant, à peine sinués en arrière, base arrondie très légère-
ment rétuse avec une ligne de points mais sans rebord. Stries des
élytres assez fortes à ponctuation obsolète, intervalles plats à ponctua-
tion dense un peu confluente avec quelques rides longitudinales, épi-
pleures avec une ligne de points râpeux, sétigères. Pygidium large,
ponctué, avec une trace de carinule longitudinale à la base. Dessous
et pattes d’un brun rougeûtre à villosité rousse, cuisses densément
pointillées, métasternum finement et densément ponctué, canaliculé
avec une fovéole entre les hanches postérieures; premier article des
tarses postérieurs étroit et long, unidenté. Antennes à massue jaunâtre.
6° GROUPE.
Tête inerme ou avee une trace de carinule frontale, épistome ayant
genéralement une dent au sommet; prothorax à ponctuation simple à
Rp RE Ernie
Les Coprophages de l'archipel malais. 275
base anguleuse et dentée au milieu; métasternum caréné en avant.
Coloration noire, souvent avec la tête et le thorax d’un rouge cuivreux
ou d’un vert métallique. Taille moyenne.
4 (6). Épistome unidenté en avant, ponctuation des élytres
simple.
2 (5). Thorax d’un rouge cuivreux, luisant.
3 (4). Thorax moins densément ponctué, élytres pubescents
nettement ponctués dans les intervalles, pygidium sim-
DIRE 20m ee es ee er à aurifex Har.
4 (3). Thorax plus densément ponctué, élytres à ponctuation
nulle ou obsolète, glabres, pygidium subcaréné. 7-
Il OT RS RON PR NT semiaureus Lansb.
à (2). Thorax concolore, mat, élytres glabres, brun de poix.
SUR NEA 7 APRES A PA ER E sarawacus Har.
6 (1). Épistome non denté en avant, thorax et tête veris,
élytres noirs pubescents, à ponctuation fine légèrement
rapeuse- 6/2)... ..... denticollis Lansb.
O. aurifex Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, 1877, p. 80, décrit de
Bornéo : Sarawak, cité de Sumatra par LANSBERGE et par RITSEMA. J'ai
vu le type dans la collection du Musée de Gênes.
Bornéo : Marapok, Pontianak. — Sumatra : Bedageï, Batoe Bahra.
— Malacca.
O. semiaureus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, 1883, p. 75. — Décrit
de Java et Sumatra. -
Java : Mont Tengger, Boeloe Lawang, Pengalengan, Senggoro, Mont
Kawi, Mont Semeroe. — Sumatra : Palembang. — Mentawei : Sipora.
— Bornéo : Labuan, Kina Balu, Barabei. — Philippines : Palawan. —
Célèbes : Tjamba.
O. sarawacus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, 4877, p.79. — Décrit
de Sarawak. Jai vu le type dans la collection de Gênes.
Bornéo : Kina Balu. — Iles Batoe : Tanah Massa.
O. denticollis Lansb., Notes Leyd. Mus., V, 1883, p. 81. — Décrit de
Sumatra : Serdang, et de Malacca.
Sumatra : Bedagei, Médan, Ile Batoe (H. Raap in Musée de Gûnes).
: — Célèbes : Tondano.
276 A. Boucomoxr.
7° GROUPE.
Prothorax allongé, à base anguleuse avec une petite dent obsolète
au milieu et généralement avec une dépression oblique de chaque côté;
épistome arrondi, ou faiblement sinué; pygidium marginé à la base.
Insectes luisants de taille moyenne ou petite, à différences sexuelles
peu prononcées, de couleur noire ou métallique, sans taches testacées,
à ponctuation simple très fine ou nulle.
1 (2). Vertex avec une dent ou corne courte, prothorax échan-
cré ou triangulairement rétus devant la dent céphalique,
marqué d’un sillon très net sur la moitié postérieure;
carène frontale bien nette reliée aux carènes génales,
arquée; intervalles des élytres convexes. Noir luisant.
SE LOMME EE ER RE RAR ST RSR . CTaevIS HAE
2 (1). Vertex sans dent, avec une carène, carène frontale c
presque nulle, sutures génales imperceptibles ; prothorax
simple en avant, non ou à peine sillonné en arrière...
3 (4). Prothorax lisse, imponctué; bronzé cuivreux, tête et
thorax vert émeraude, élytres noirs; métasternum avec
un lobe caréné en avant. 9 mill. Sumatra. Zaevicollis Lansb.
4 (3). Prothorax finement ponctué............. Lee SNS
D (8). Dépressions de la base du thorax bien nettes, carène
frontale courbe, élytres nettement ponctués, épistome
NE ROUE GR MSN ARE ES Re RE ON à AO Et semicupreus Har.
7 (6). Prothorax vert plus ou moins cuivreux, élytres d’un
vert foncé un peu terne 4-6 mill......... pilularius Lansb.
8 (5). Dépressions de la base du thorax obsolètes ou nulles;
entièrement noir très luisant, épistome sinué en avant
fortement ridé, carène frontale rectiligne, rapprochée du
vertex, élytres à ponctuation à peine perceptible. 5 1/2-
OM RNI AS EL Re Re RÉ SC A UE niasensis Boucm.
O. laevis Har., Notes Leyd. Mus., I, p. 194; Col. Midden Sumatra,
p. 26. — Décrit de Sumatra : Moera Laboe.
Sumatra : Bedagei; Pangherang-Pisang (Modigliani). — Java : Bui-
tenzorg, Papandajan, Mont Tengger, Boeloe Lawang, Senggoro, Mont
Tykorai, Malang. — Bornéo : Sarawak (Doria), musée de Gênes.
Les Coprophages de l'archipel malais. 214
O. semicupreus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 81. — Décrit
de Bornéo. J'ai vu le type dans la collection du musée de Gênes.
Java : Mont Tengger, Mont Kawi. — Bornéo : Kina-Balu, Brunei,
Marapok, Ile Banguey. — Philippines : Palawan. — Malacca : Singa-
pore.
O. pilularius Lansb., Notes Leyd. Mus., V., p. 71. — Décrit de
Java : Mont Ardjoeno; j'ai vu le {type communiqué par M. Oberthür.
Java : Mont Tengger, Pengalengan, Buitenzorg, Malang. — Sumatra :
Pajakombo, Kaju Tanam (Beccari, in Musée de Gênes). — Bornéo :
Kina Balu, Brunei, Marapok, Ile Banguey. — Philippines : Palawan.
O. niasensis Boucm., Ann. Mus. civ. Genova, XLVI, 4914, p. 70.
Noir très luisant, tête avec deux faibles carènes, épistome sinué en
avant, couvert de rides ou plus exactement de carinules transversales,
joues anguleusement dilatées; prothorax long et convexe sans sillon
médian ni dépressions basales, très finement et peu densément ponc-
tué, base non rebordée, anguleuse, subdentée au milieu, côtés arron-
dis, sinués en arrière; stries des élytres fines, bien marquées, avec de
petits points espacés, approfondies au sommet, la strie latérale à peine
sinuée, intervalles plats imperceptiblement ponctués; pygidium un
peu bronzé finement ponctué, caréné à la base; tibias postérieurs larges
triangulaires, métatarse large, peu allongé, non denté. Dessus glabre,
dessous à courte pubescence fauve. Très voisin d'0. semicupreus Har.,
dont il diffère par la sculpture de l’épistome, l’absence d’impressions à
la base, la ponctuation plus espacée du pygidium et celle des élytres
plus fine. — Long. 5 1/2 -6 mill.
Nias (U. Raap.).
O. laevicollis Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 61. — Décrit de Su-
matra. Je ne connais de cette rare espèce qu’un exemplaire communi-
qué par M. Ritsema, comparé au type.
8° GROUPE. :
Tête généralement avec deux carènes, vertex jamais inerme, rare-
ment avec une corne ou lame dentée, alors pygidium non marginé à
la base; carène frontale parfois obsolète ou nulle &. Espèces de taille
moyenne ou petite, à différences sexuelles peu accusées. Épistome
généralement arrondi, thorax sans tubercules.
1 (10). Pygidium sans carène à la base.
278
2
e,s
©t
e2)
A. BOUCcOoMONT.
(3). Prothorax rétus en avant, partie rétuse semicireulaire,
presque lisse; forme épaisse, thorax à ponctuation forte
et espacée émettant des poils jaurätres dressés, forte-
ment sillonné à la base; intervalles des stries convexes
à ponctuation râpeuse subsériée ; verlex avec une carène
élevée à sommet arrondi; métalarse postérieur court
fortement unidenté. Noir luisant. 8 mm. Java.........
A Re FRET Te D CR A CULE E à sundanensis [ansb.
(2). Prothorax non abruptement rélus en avant, sommet
parfois vertical mais relié au disque par une pente con-
tinue.
(7). Forme allongée, élytres à ponctuation simple.
(6). Ovale; épistome subanguleux et relevé au sommet,
vertex avec une corne dentée en Îer de lance, front
avec un vestige de carène; thorax renflé en avant et
vertical au sommet, glabre, finement et densément
ponctué, faiblement sillonné à la base; intervalles des
élytres à ponctuation sériée. Noir luisant. 6 mm. Bornéo.
AE ee ne Ne LE e PORN et 6 DIE (0e 0 dayacus, n. Sp.
(5). Parallèle; épistome arrondi, tête avec deux carènes
longues, parallèles; sillon du thorax atteignant le milieu,
base finement rebordée; intervalles des élytres à ponc-
tuation bisériée près des stries, même les latéraux.
Brun de poix luisant. 5 mm........... aphodioides Lansh.
(4). Forme moins allongée, quadrangulaire, ponctuation des
élytres granuleuse ou ràpeuse. Aspect terne.
(9). Carène du vertex à section et à sommet courbe cou-
chée en avant et creusée en arrière en forme de pelle,
très rapprochée de celle du front qui est fortement
arquée ; thorax à sommet vertical à ponctuation forte,
peu dense, élytres à ponctuation plus granuleuse. Noir,
légèrement bronzé, élytres noirs ou rouges. 7 mm.
NE NE Dee 0 0 d'la ue palatus, n. Sp.
(8). Carène du vertex normale, rectiligne à sommet droit,
non parallèle à celle du front qui est courbe, éloignée
de celle-ci; base du thorax non rebordée, faiblement
sillonnée, ponctuation plus dense; élytres à ponctuation
très dense sur les côtés, räpeuse sur les intervalles
dorsaux. Noir avec une teinte pourprée sur le devant du
LR OTAXESM/AMINNEE LEA AR Men ee foedus, n. Sp.
(1). Pygidium marginé à la base.
11
12
13
14
20
22
Les Coprophages de l'archipel malais. 279
(12). Prothorax avec une carène transverse très nette, tri-
dentée; carène frontale rectiligne jusqu'aux bords de la
tête où elle se confond avec les carènes génales, joues
anguleusement dilatées; stries des élytres bien mar-
quées, faiblement ponctuées transversalement; thorax
finement rebordé à la base. Noir très luisant, finement
pointillé, presque lisse. 11 mm. Iles Aroe.. “* nitefactus Har.
(41). Prothorax sans carène transverse.
.
1
(14). Prothorax granuleux à pubescence dressée ; élytres
à ponctuation rapeuse; carène frontale arquée, celle du
vertex droite, courte, épistome rugueusement ponctué,
front fortement ponctué. Courtement ovale, peu convexe,
testacé, thorax plus foncé avec des reflets irisés. 5 mm.
COICDESRD ER NER NRR nre AU e ae fulvus Sharp.
(13). Prothorax non granuleux.
) (16). Carène du vertex longue, atteignant les yeux, carène
frontale rejoignant les carènes génales, épistome ridé;
thorax renflé et déclive en avant, densément ponctué,
nettement sillonné au milieu; élytres à intervalles plats
à ponctuation superficielle donnant une apparence cha-
grinée, stries légères formées de deux carinules, ponc-
tuées transversalement; pygidium plat. Noir terne.
SOON MIO RAR NME es one consentaneus Har.
(15). Carène du vertex n’atteignant pas les yeux.
(48). Prothorax à angles antérieurs fortement déprimés,
forme d’O. ater Wat., épistome tronqué. Noir assez
lisant ho 2mmmeNias. 2777 depressicollis, n. Sp.
(17).. Angles antérieurs du thorax non déprimés.
(20). Carènes de la tête arquées en sens inverse, conver-
ventes, angles antérieurs du thorax acuminés ; structure
des élytres comme chez 0. aeruginosus Roth d’Aîrique ;
tibias antérieurs ©‘ à dent terminale dirigée en avant
et placée sur la tranche apicale. 5 mm. Java........ Le
Poe Eu e SN MERE CRAN ENT ae ....... parenthesis Boucm.
(19). Carènes de la tête non arquées en sens inverse.
4). Carène du vertex élevée, co’ lamilorme, rectiligne,
celle du front arquée, toutes les deux courtes chez les c',
épistome sinué subéchancré ; corps court globuleux.
(23). Thorax vert émeraude arrondi à la base, finement et
peu densément ponctué, élytres noirs, souvent avec
une tache humérale rouge; stries fortement ponctuées
ST
280 A. Boucomoxr.
transversalement, intervalles irrégulièrement ponctués.
LE 1 EG Nr ne à tricolor, n. Sp.
23 (22). Entièrement bronzé verdâtre, thorax à base légère-
ment anguleuse et subdentée au milieu, intervalles des
élytres bisérialement ponctués. 3 1/2 mm. Salever....
NRA ON SENTE ane à a se ren 0 neue SEMI TARA
24 (21). Carène du vertex peu élevée, épistome arrondi ou à
peine sinué en avant.
25 (28). Carène du vertex placée à l'extrême base de la tête.
26 (27). Carène frontale bien marquée, faiblement arquée,
carène du vertex sinueuse; côtés du thorax arrondis
en avant, base finement rebordée; stries des élytres
légères transversalement ponctuées ; intervalles ponctués
sans séries. Noir verdätre à léger reflet cuivreux sur
la tête et le thorax. 5 mm. Timor..... leomontanus, n. Sp.
27. (26). Carène frontale © nulle ou obsolète ©, celle du
vertex très courte, occupant à peine le tiers de l’espace
compris entre les yeux; prothorax très convexe forte-
ment et densément ponctué, angles antérieurs à sommet
vif, côtés droits. Verdâtre, élytres noirs subsérialement
ponctués, tête à ponctuation double peu dense. 4-5 mm.
SU ATTA E PP RES RAR ONE PRE crassicollis Boucm.
28 (25). Carène du vertex placée entre les yeux, éloignée de
la base.
29 (30). Joues formant un angle dont ie sommet se trouve au
milieu de l’espace compris entre les yeux et la carène
génale, carène frontale reliée aux carènes génales;
thorax grand, large, à base arrondie, non rebordée;
élytres glabres, intervalles subconvexes finement ponc-
tués, stries transversalement ponctuées. Noir, pattes
TOUSEALTES ENOIE 027AMM: 0 ARLES pacificus Lansb.
30 (29). Angle formé par les joues placé près de la suture
génale, tête à ponctuation double ; thorax de forme nor-
male à base anguleuse, obsolètement dentée au milieu;
élytres sérialement ponctués avec une pubescence
blanchâtre, carène du vertex souvent anguleuse, longue.
Vert ou bronzé, élytres noirs. 4 mm. Java... ... se
DROLE CE RO ESA Re PI M ENT TITD Te US AAA SDE
O. sundanensis Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p.146. — Décrit de
Java : Bandong.
Les Coprophages de l'archipel malais. 281
Java : Boeloe Lawang.
l’auteur place cette espèce dans le groupe d’O. incisus Har., ce qui
est à mon avis une erreur; elle n’a pas du tout le facies des espèces
du groupe, sa carène verticale est sinueuse, un peu plus élevée au
milieu, mais nullement tridentée, le prothorax n’a pas de carène.
O. dayacus, n. Sp. — Niger, nitidus, glaber, elytris subopacis bre-
viter atropubescentibus , femoribus rubescentibus. Clypeo apice valde
reflexo, tenue punctato, genis rotundatis parum dilatatis, carinula
frontali vix perspicua, vertice lamina crassa tridentata armato, dente
medio multo majore; prothorace sat dense punctato antice convexo, late-
ribus antice rotundatis, postice sinuatis, basi seriatim punctato, haud
perspicue marginato, medio subangulato, sulcato ; elytrorum striis tenui-
bus subtiliter punctatis, intervallis convexis, lateralibus costatis, seria-
tim punctatis ; pygidio parum convexo, basi haud carinato, punctato
nigro-setoso,; antennarum clava cinerea. — Long. : 6 1/2 mm.
Bornéo : Labuan, 4 ex.
Par l’armature de la tête, cetie espèce aurait pu être placée dans le
groupe d'O. trituber Wied., mais elle en aurait rompu l'harmonie par
des caractères exceptionnels : sa couleur, la forme du thorax sans
trace de tubercule et l'absence de carène au pygidium; le sommet du
thorax est vertical et rejoint le disque par une courbe.
O. palatus, n. sp. — Niger, Subnitidus, breviter flaro pilosus. Cly-
peo rotundato, margine ciliato, tenuiter punctato, subrugato cum
punctis majoribus, carina frontali elongata, curvata, inter oculos valida
curvata carina, fronte approæimata, medio altiore postice concava fere
laevi; prothorace convexo sat dense punctato antice truncato minus
punctato, postice sulcato, basi inmmarginato, lateribus antice rotundatis,
postice sinuatis ; elytrorum striis vix perspicue punctatis, intervallis
convexis, dorsalibus biseriatim aspere punctatis, lateralibus dense et
simplice punctatis ; pygidio sat dense punctato, subconvexo, basi immar-
ginato; femoribus laxe punctatis; antennarum clava testacea. — Long.
6 1/2-7 1/2 mm.
Java : Soekaboemi.
Var. élytres, pygidium et extrémité de l'abdomen rougeûtres.
Java : Mont Keloet.
Espèce bien reconnaissable aux carènes de la tête qui sont très rap-
282 A. BoucomMoxr.
prochées l’une de l’autre, la postérieure très éloignée du vertex, sail-
lante. inclinée en avant, concave en arrière comme une pelle arrondie.
O. foedus, n. sp. — Piceus, subopacus, breviter rufoselosus. Clypeo
rotundato, subsinuato, marginato, obsolete punctato, carina frontali
integra curvata, fronte vix punctata, vertice valde carinato ; prothorace
dense et fortiter punctato, antice subdeclivi, postice sulcato, basi suban-
gulato, tenuiter marginato, lateribus antice rotundatis, postice valde
sinuatis, angulis posticis obtusis; elytrorum striis bicarinulatis, viæ
punctatis, intervallis subconvexis subseriatim aspero punctatis ; pygidio
fortiter punctato, basi immarginato; metasterno laxe punctato obsolete
sulcato, antice gibbose carinato; antennarum clava testaceo-cinerea. —
Long. : 6 1/2-7 1/2 mm.
Bornéo : Labuan, 3 ex. — Sumatra : Mana-Riang, 1 ex.
Ressemble un peu à 0. orientalis Q, mais beaucoup moins grossière-
ment ponctué; carène du vertex non dentée, éloignée du bord posté-
rieur de la tête.
O. aphodioides Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 63. — Déerit de Java.
Bornéo : Doesonlanden. — Célèbes : Minahassa, Tondano.
O. depressicollis, n. Sp. — Niger, nitidus. Clypeo subtrapezoidali
dense punctato, carina frontali integra, fronte fere impunctata, vertice
cum carina elongata altiore ad oculos sinuatim producta; prothorace
glabro utrinque depresso ad angulos anterioribus, medio subgibboso,
tenuiter et dense punctato, basi obtuse angulato immarginato, lateribus
antice late rotundatis, postice vix sinuatis ; elytrorum striis punctatis,
intervallis convexis dense et tenuiter punctatis, lateralibus brevissime
setosis ; pygidio elongato marginato punctis subumbilicatis dense notato;
subtus glaber fere impunctatus; antennarum clava testacea. — Long. :
6 1/2 mm. ;
Nias : Lahago, 1 ex.
Cette espèce ressemble à celles du groupe d’0. ater Waterh. par son
thorax déprimé de chaque côté du sommet, mais elle n’a pas de tuber-
cules latéraux sur le thorax et la dent apicale des tibias antérieurs
n’est pas droite; elle n'appartient donc pas aux Gonocyphus de Lans-
berge.
L'exemplaire typique à un petit calus rougeâtre près des bords laté-
raux du thorax; ce calus est peut-être accidentel.
Les Coprophages de l'archipel maluis. 283
O. consentaneus Har., Col. Heîte, Il, p. 33. — Décrit d'Australie, cité
de Nouvelle-Guinée et des iles Aroe par Masters (Cat. Col. N. Guin.
in Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 1888, p. 303) et par LANSBERGE (Mo-
nogr., p. 65) de Timor et des Célèbes.
Timor : G. Leo.
O. pacificus Lansb., Notes Mus. Leyd., VIT, p. 17. — Déerit de Java
et Malacca.
Java : Soekaboemi. — Bornéo : Martapura. — Mentawei : Sipora (in
Mus. Gênes).
O. leomontanus, n. sp. — Niger, subnitidus, glaber ; capite thora-
ceque aenescentibus, elytris virescentibus lateribus breviter pilosis. Cly-
peo subrotundato, subsinuato, tenuiter fortiter et dense punctato, fronte
iminus dense, carina frontali valida brevi antrorsum curvata, genarum
suturis fere nullis, vertice cum carina utrinque aitenuata, genis rotun-
datis vix dilatatis; prothorace sat dense punctato, antice leviter depla-
nato, postice sulcato, lateribus antice rotundatis postice subrectis, angu-
lis posticis obtusis, punctatis, basi tenuiler marginata; elytrorum striis
lévibus, transversim punctatis, intervallis vix convexis, mediis tenuiter
lateralibus fortius et densius punctatis; pygidio convexo, apice rotun-
dato, basi curvatim carinato, rugose punctato; femoribus parum dense
fortiter punctatis; metatarso posteriori brevi, recto, extus unidentato ;
antennarum clava obscure rufa. œ. — Long. : 5 mm.
Timor : Gng Leo. À ex.
O. parenthesis Bouc., Bull. Soc. Ent. Fr., 1913, p. 418; nud. nom.
pro pullus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 68. — Décrit de Java.
(Mont Ardjoeno). J'ai vu le {ype communiqué par M. Oberthür.
Java : Kalipari, res. Pasoeroean (Doherty), coll. Oberthür (c).
Le co‘ ne diffère de la © que par la forme des tibias antérieurs.
O. crassicollis Bouc., loc. cit.; nud. nom. pro nanus Lansb., loc.
cit., p. 67. — Décrit de Sumatra et Malacca.
Sumatra : Bedagei, Pajakombo.
O. tricolor, 0. sp. — Valdeconvexus, nitidus, glaber, viridi-smarag-
dinus, elytris nigris plerumque cum macula humerali rubra, subtus
parce flavo-selosus. Clypeo sinuato subemarginato, margine reflexo,
genis rotundatis, carina frontali brevi curvata valida, verticis carina
validiore recta; prothorace convexo sat dense regulariter tenuiter sed
284 : A. Boucomoxr.
clare puncetato, haud sulcato, lateribus antice rotundatis, postice vix
sinuatis, angulis posticis fere nullis, basi rotundata, tenuissime margi-
nata; elytrorum striis apice profundioribus, transversim punctulatis,
stria marginali curvata nec sinuata; pygidio brevi, punctis umbilicatis
sat dense notato; tarsorum posteriorum primo articulo gracili leviter
arcualo, tribus Sequentibus conjunctim longiore; antennarum clava
flava. — Long. : 3 1/2-5 1/2 mm.
œ. — Clypeo punctato, verticis carina longiore et altiore, lamini-
formi; prothorace'convexiore, antice subretuso; pygidio majore minus
brevi.
©. — Clypeo rugato, prothorace haud retuso, pygidio transverso.
Java : Buitenzorg, Bogor. Soekaboemi.
Espèce reconnaissable à sa forme courte, convexe, à la couleur du
prothorax qui est d’un beau vert émeraude profond, à la carène du
vertex élevée en lame chez les G' bien développés ; assez voisin de
O. Saleyeri Lansb.
O. Saleyeri Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 64. — Décrit de l’île de
Saleyer. Je ne connais de cette espèce que l’un des types communiqué
par M. Ritsema.
O.lilliputanus Lansb.. loc. cit.. p.69. — Décrit de Java : Mont Ard-
joeno. L’un des types m'a été communiqué par M. Oberthür.
Java : Buitenzorg, Bogor, Mont Tengger, Soekaboemi, Pengalengan,
Senggsoro. — Sumatra : Kand. Ampat, Tebing-Tinggi (D' Schultheiss).
— Bornéo : Doesonlanden. — Philippines : Los Banos (Baker) in coll.
Gillet. :
O. fulvus Sharp, Col. Helte, XIV, p. 62. — Décrit des Célèbes :
Menado.
Célèbes : Pangie, Macassar (Raffray et Maindron 1878, in Mus.
Paris).
9 GROUPE
Vertex c' généralement armé d’une lame plus ou moins pointue, ou
d’une corne, rarement sans lame et alors prothorax déclive en avant
avec deux petits denticules cariniformes obsolètes, écartés, sur le
bord de la partie déclive ; prothorax généralement inégal, souvent avec
1,2 ou 3 tubercules en avant, ou deux carinules écartées sur le disque,
quelquelois, Q, faiblement lobé ou simplement rétus, plus rarement
Les Coprophages de l'archipel malais. 283
simple; dans ces deux derniers cas, élytres bruns à taches jaunes à la
base et au sommet, ou entièrement ferrugineux. Ponctuation des
élytres simple; coloration jamais noir pur; pygidium caréné à la base.
Tête © avec deux carènes simples.
À (4). Coloration testacé jaunâtre avec des points bruns.
2 (3). Prothorax c' avec 3 tubercules espacés sur le disque,
celui du milieu toujours visible, © avec une corne
horizontale en avant; tête ©‘ avec deux dents sur la
carène frontale, © avec une corne sur le vertex.
CENTER AEUIOS RARE ARE APM RS CRE sagittarius F.
3 (2). Prothorax sans corne ni tubercule net, vertex œ' avec
une lame ou © une carène 8-10 mm. Célèbes. imbutus Sharp.
4 (1). Insectes autrement colorés.
5 (8). Espèces mates soyeusesS, prothorax avec des tubercules.
6 (7). Noir ou brun avec des reflets pourprés sur la tête et le
thorax, parfois angles antérieurs du thorax étroitement
marginés de jaune. c‘ vertex armé d’une corne assez
longue, thorax avec deux carènes saillantes souvent
explanées au-dessus des angles postérieurs, sommet
déclive avec une fine carinule longitudinale, facies de
Phanaeus triangularis Say. © tête avec deux carènes,
la frontale arquée, celle du vertex droite et subbidentée
placée en avant du bord antérieur des yeux, thorax avec
3 tubercules en avant; ics G' minores ressemblent aux
© mais la carène du vertex est unidentée au milieu.
RO ME A EC Dar M ner nr er phanaeicollis Lansb.
7 (6). Noir bronzé, angles antéricurs du thorax tachés de
jaune, élytres à taches jaunes linéaires variables. Tête
inerme ç', bicarénée © ; thorax avec deux petites carènes
distantes, vers le milieu du disque et un petit tubercule
arrondi au milieu ç', ou avec deux petits tubercules
plus rapprochés du sommet ©, déclive en avant; ponc-
tuation des intervalles des élytres sériée., 5 mm.......
DM 00e AAA OP AE PRES Me Coinsulindicus BOUCMe:
8 (5). Espèces non soyeuses, plus ou moins luisantes.
9 (10). Élytres sans taches, mats ; vertex avecune lame pointue.
Brun noirâtre, tête et thorax bronzés, thorax bordé de
fauve latéralement. 7 mm. Célèbes......... Forsteni Lansb.
40:(9). Élytres avec des taches.
11 (16). Prothorax avec 3 tubercules rapprochés en avant;
| Ann. Soc. ent. Fr., LXXXIIT 41914]. 19
286 A. BoucoMoxr.
vertex c' avec une lame pointue, © avec une carène.
Insectes luisants.
12 (13), Tubercules du thorax placés sur une ligne droite.
Tête et thorax d’un vert bleuâtre foncé, élytres noirs
avec une tache humérale, une autre irrégulière au
milieu de la base et deux autres au sommet, jaunes.
LESEmmMACéleRe NET SNL luteosignatus Lansb.
13 (12). Tubercules du thorax placés sur une ligne courbe.
1% (15). Prothorax vert plus ou moins bronzé, élytres à colo-
ration variable, généralement jaunes ou rougeâtres avec
la suture, un point à la base du 5° intervalle et une
fascie médiane irrégulière noirs; ponctuation des in-
tervalles non sériée; pygidium couvert d’une pubes-
cence courte grisatre. 5-8 MM.............. trituber Wied.
15 (14). Plus petit, thorax vert plus densément ponctué,
élytres noirs avec une tache entourant l’angle huméral,
deux autres linéaires à la base des 2 et 4° intervalles et :
une tache apicale transverse jaunes; ponctuation des
intervalles dorsaux sériée; corps couvert d’une pubes-
cence dressée, longue, blanchèâtre, plus blanche sur le
pygidium: "mm Java see eee ee .. egenus Has.
16 (11). Prothorax n'ayant pas 3 tubercules, rapprochés en
avant.
17 (20). Élytres jaunâtres avec une fascie noire plus ou moins
dentelée, en outre une tache humérale, une autre au
milieu de la base et une apicale; intervalles dorsaux des
élytres à ponctuation subsériée ; lame du vertex c plate,
non acuminée.
18 (19). Milieu de l’abdomen jaune, fascie noire des élytres
interrompue sur le 4° intervalle, tache apicale com-
TAG RES DÉS ER A EAN An RSA RE spathatus, n. Sp.
19 (18). Abdomen concolore, fascie noire des élytres plus den-
telée, non interrompue, tache apicale commençant au
5° intervalle, élytres d’un jaune d’ocre. 4 mm. Malacea.
siens sesoreeeeeheshe RTE EPS peninsularis, n. Sp
20 (17). Elytres autrement colorés.
21 (26). Élytres d’un brun plus ou moins foncé avec des taches
à la base, sauf généralement sur les 1° et 5° intervalles,
ponctuation non sériée. .
22 (93). Élytres avec une tache latérale allongée sur la moitié
Les Coprophages de l'archipel malais. 287:
postérieure et de petites taches apicales, pygidium
jaune ; tête avec deux carènes courbes, convergentes,
celle du vertex ©‘ faiblement bidentée; prothorax c'
avec deux petites carènes de chaque côté du disque,
déclive en avant avec une trace de carinule longitudinale,
Q avec un lobe anguleux en avant; thorax brun faible-
ment bronzé concolore ou avec un point rouge près des
bords latéraux ; sutures génales indistinctes. 5-7 mm.
De À RS RE PE A dd DAME A SD ed
23 (22). Élytres sans tache latérale et sans tache apicale dis-
tincte, vertex of avec une lame dentée, thorax non lobé
en avant et sans carènes ni tubercules espacées sur le
disque, densément ponctué.
24 (95). Ovale élargi : côtés de la tête obtusément anguleux à
la naissance des sutures génales, angle des joues situé
près des yeux, angles antérieurs du thorax à sommet
vif; pygidium généralement foncé; © thorax ayant en
avant deux tubercules transverses, souvent soudés.
Brun bronzé un peu verdätre, assez luisant, couvert
d’une pubescence couchée. 7-9 mm........ Javanus Lansb.
25 (24). Moins largement ovale, plus pigmenté, pygidium géné-
ralement jaune; côtés de la tête non anguleux, angle
des joues situé au milieu de l’espace compris entre les.
veux et la suture génale; angles antérieurs du thorax à
sommet arrondi; @ thorax rétus en avant, sans carène
ni tubercule mais avec un simple pli rectiligne, 7-8 mm.
Bornéo..... SAN SERRES te LE Waterstradti, n. Sp.
26 (21). Élytres ferrugineux avec une tache foncée indécise
sur les côtés; prothorax à lobe arrondi, bronzé bordé de
jaune latéralement, densément ponctué, faiblement
sillonné, angles postérieurs lisses, côtés droits en avant,
fortement sinués en arrière; épistome parabolique,
carène frontale courbe reliée aux carènes génales, vertex
avec une carène simple; intervalles des élytres densé-
ment ponctués; pygidium allongé convexe; dessus et
dessous à pubescence jaune, cuisses tachées de jaune en
dessous 7 mmBornéD. 1e tree . ochromerus Har.
O sagittarius F.,Spec. Ins., 1781, p: 26 (O): — Oryx F., Ent.
Syst., I, 1792, p. 56 ('); — javanus F., Syst. Eleuth., 1801, I, p. 33
(2); — obtusus Wied., Zool. Mag, L 3, p. 458: II, p. 162, 1800; —
288 A. BoucoMonr.
erectus Wied., L. c., p.157, 162. — Décrit de l’nde, cité par LANSBERGE
des iles de la Sonde. Pour la synonymie, voir LANSBERGE, Notes Leyd.
Mus:, V, p: 24:
Java : Buitenzorg, Malang, M'-Gedeh, Boeloe Lawang. — Timor :
Goenong Leo. — Wetter : IlIwaki.
Commun sur le continent. Cochinchine : Bien-Hoa (Cap. Fouquet),
Luc-Nam (L. Blaise), Birmanie : Rangoon (Fea).
O. imbutus Sharp, Col. Hefte, XIV, p. 61,— Décrit des Célèbes :
Menado; cité de Saleyer par LANSBERGE.
*O. Forsteni Lansb., Notes Leyd. Mus., VII, p. 18,— Décrit des
Célèbes.
O. spathatus, n. Sp. — Brevis flavo-setosus, supra viridiaeneus,
elytris testaceis translucidis nigro maculatis, subtus niger viridescens,
abdomine medio flavo. Capite fortiter sed parce punctato, clypeo elongato
angulato apice reflexo rotundato, vertice lamina corniformi armato,
genis rotundato-dilatatis ; prothorace dense punctato, antice parce, post
lamina capitis foveolato, lateribus curvatis nec sinuatis, basi immargi-
nata ; elytrorum striis tenuibus obsoletis, intervallis fere planis dorsa-
libus biseriatim, lateralibus dense punctatis; pygidio aeneo convexo
pubescente, rugose punctato, basi marginato; tibiis anticis elongatis
gracilibus tridentatis ; tarsis posticis gracilibus, primo articulo plano
sinuato tam longo quam sequentibus conjunctim, calcare fere tam longo
quam illo. — Long. 5 mm.
Java : Bogor, 1 ex. G.
Q. — Capite magis rugose punctato, clypeo subtrapezoidali, carina
frontali brevi, vertice inermi; tibiis anticis brevioribus, dentibus vali-
dioribus ; abdominis primo segmento laevi gibboso.
Soekaboemi (E. Cordier 1908 de Béarn). Muséum de Paris.
c Minor. — Minor, vertice tuberculo obsoleto armato.
Soekaboemi (Cordier). Muséum de Paris.
Taches des élytres ainsi disposées : une humérale, une autre à la
base du ÿ° intervalle, une fascie médiane irrégulière interrompue au
4° intervalle, une tache apicale sur les 3°, 4° et 5° intervalles, suture
et base rembrunies, épipleures tachées de noir à la base. Chez la Q
le pygidium est jaune testacé avec une tache longitudinale et deux
taches rondes obscures; la tache abdominale est plus transverse et ne
porte que sur les deux derniers segments.
Les Coprophages de l'archipel malaus. 289
O. peninsularis, n.sp. — Praecedenti simillimus, elytris ochrea-
tis, fascia media magis denticulata haud interrupta, abdomine haud
maculato. Capite minus dense punctato, genis vix dilatatis; pygidio
magis grosse et minus dense punctato. — Long. 4 mm.
Malacca, 1 ex. G'.
Les élytres sont d’un jaune d’ocre opaque, la base n’est pas bordée
de noir, la fascie médiane est beaucoup plus dentelée, non interrom-
pue, touchant les bords latéraux par une bande étroïte, reliée à la
tache apicale par une ligne suivant le 5° intervalle; tache apicale com-
mencçant au ÿ° intervalle.
O. egenus Har., Ann. Mus. Civ. Genova, X,p. 82.—Décrit de Java :
Buitenzorg. J'ai vu le type dans la collection de Gênes.
Java : Buitenzorg, Soekaboemi.
* O. luteosignatus Lansb., Notes Leyd. Mus., V,p.54. — Décrit de
Florès.
O. trituber,Wiedem., Zool.Mag., 2, [, p. 17. — Décrit de Java, cité
par LANSBERGE des îles de la Sonde; — suturalis White, Ann. Nat
Hist., 184%, p. 424, de Hong-Kong.
Java : Buitenzorg, Bogor, Malang, M‘ Tengcer, Soekaboemi, Seng-
goro, Boeloe Lawang, Mt Kawi (Ledru), Toegoe. — Sumatra : Kan-
dang Ampat. — Ile Banka. — Malacca : Singapore. — .Moluques :
Amboine.
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange); Formose (H. Sauter) in
Deutsches Nat. Mus.
_. ©. phanaeïicollis Lansk., Notes Leyd. Mus., V, p.52, — Décrit de
Flores.
Lombock : Sambalun, Sapit.
O. insulindicus Bouem., Ann. Mus. civ. Genova, XLVI, 1914, p. 70.
œ. — Brunmat, épistome, bronzé verdâtre, thorax bronzé avec une
tache testacée aux angles antérieurs; élytres avec des taches jaunes à
la base des intervalles 2 à 7, celles des 2° et 4° allongées, celle du 3°
courte et rapprochée de la base, celle du 5° courte et éloignée de la
base, une tache humérale sur les 6° et 7€ intervalles, une autre sub-
apicale sur les 2 et 3° et derrière celle-ci une petite tache apicale
transverse joignant la suture; pygidium varié de jaune et de brun.
290 A. BoucomonT.
Tête inerme, lisse, à surface un peu inégale; on y distingue deux très
faibles vestiges de carène; épistome arrondi, légèrement tronqué,
joues peu saillantes, arrondies mais légèrement anguleuses. Prothorax
déclive en avant, la partie déelive limitée en haut par trois petits tu-
bercules placés sur une ligne transversale vers le milieu du disque,
le tubercule médian arrondi, un peu plus avancé que les deux autres
qui sont cariniformes et légèrement obliques: côtés arrondis en avant,
sinués en arrière; base non rebordée, un fin sillon longitudinal à la
base; toute la surface. mate, couverte de points épars peu serrés.
Élytres à stries ponctuées, intervalles finement alutacés, à ponctuation
presque nulle sur les intervalles dorsaux, sur ies 5° et 6° une ligne de
points près des stries, sur les latéraux ponctuation ràpeuse non sériée,
sétigère. Pygidium de forme élargie, parabolique, luisant, rebordé à
la base, subcaréné longitudinalement, ponctuation forte. Métasternum
lisse et finement sillonné, ponctué sur les côtés, un peu gibbeux en
avant; cuisses à points épars; tibias antérieurs grèles, métatarse pos-
térieur arqué, non denté. Antennes à massue brune.
Q.— Tête avec deux carènes, celle du vertex placée au niveau du
bord antérieur des yeux, plus forte et de moitié moins longue que
celle du front, épistome ridé; thorax rétus, partie rétuse limitée en
haut par une arête émoussée sinuée, terminée de chaque côté par un
petit tubercule ; pygidium plus court. — Long. 5 mm.
Bornéo : Labuan (&). — Mentawei : Sipora (Musée de Gênes ().
— Sumatra : Si-Rambé (Musée de Gênes (©).
L’individu de Mentawei a les élytres plus largement envahies par
les taches jaunes.
©. pauper, 0. sp. — Fuscus vel castaneus, flavo-pubescens, protho-
race Subaeneo, lateribus rubro maculato, elytris flavo-maculatis, pygidio
flavo. Clypeo truncato, carina frontali arcuata, prothorace dense punc-
tato cum area laevi juxta humerum, subtiliter sulcato, basi immargqi-
nato, angulis anticis acutis, lateribus fere rectis, postice sinuatis ; ely-
tris subliliter striatis dense et subseriatim punctatis; pygidio vix
convexo basi marginato; metasterno femoribusque punctatis ; cHIENRes
flivis. — Long. 6-7 mm.
Œ. — Verticis carina medio attenuata utrinque subdentata, retror-
sum curvata, clypeo punctato, prothorace subretuso trituberculato ,
clypeo reflexo.
®. — Verticis carina valida, vix arcuata, haud dentata, clypeo
rugalo, prothorace antice angulatim leviter lobato.
Les Coprophages de Parchipel maluis. 29%
Java : Malang, Buitenzorg, Soekaboemi, Palabuan, M' Gedeh.
Sumatra : Bedagei.
Très voisin de javanus Lansb.; d’un ovale moins large, élytres avec
une tache jaune à la base des intervalles 2, 3, 4, une tache ronde à
l'épaule, tache subapicale ne portant pas sur le premier intervalle,
généralement interrompue sur le 5° et remontant le long du bord la-
téral au delà du tiers apical; côtés de l’abdomen et pygidium jaunes.
Les deux carènes de la tête sont courbées en sens inverse; chez le
le prothorax a un peu la forme de celui d'O. ater Waterh., déclive en
avant avec deux courtes carinules au bord de la déclivité, éloignées
l'une de l’autre, un petit tubereule au milieu plus rapproché du som-
met; chez la © le thorax est lobé comme celui d’O. limbatus Herbst
©, mais plus nettement et en angle plus obtus. La forme du prothorax
et la tache latérale des élytres distinguent bien cette espèce d’O. ja-
vanus.
* Cette espèce figurait dans la collection Lansberge sous ce nom iné-
dit que je lui conserve.
O. javanus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 53. — Décrit de Java.
Java : Soekaboemi, Pengalengan, Senggoro, Mt Tengger, Mt Gédeh.
Buitenzorg, Papandajan. — Sumatra : Bedagei.
O. Waterstradti, n. sp. — Praecedenti simillimus, paulo minor,
angustiore ovalis. Clypeo © magis angulato et reflexo, lateribus capitis
rectis, angulo genarum medio silo; prothoracis angulis anticis apice
rotundatis; Q prothorace retuso absque tuberculo neque carina. Py-
gidio plerumque flavo. — Long. 7-8 mm.
Bornéo : Brunei, Kina-Balu, Marapok, Doesonlanden.
Très voisin d’0. javanus dont il n’est peut-être qu’une variété, mais
avec lequel je n’ai point trouvé les passages; plus pigmenté, d’un
ovale moins large.
O.ochromerus Har. Ann. Mus,civ. Genova, X, p. 53 (©). —Décrit
de Sarawak.
Je ne connais de cette espèce que le £ype qui m'a été communiqué
par M. Gestro; elle a une certaine analogie de forme avec les femelles
d’'O. pauper et Waterstradti, c’est pourquoi je la place dans ce groupe.
10€ GROUPE.
Vertex c armé de cornes plates à. la base, divergentes, arquées ou
292 À. BOUCOMONT.
droites, non reliées par une lame; épistome non bidenté, tout au plus
légèrement échancré, généralement arrondi et ç' relevé au sommet;
tête Q avec deux carènes, celle du vertex non tridentée, exception-
nellement vertex Q avec deux cornes droites parallèles; prothorax
souvent avec un faible lobe plus ou moins bifide ou deux petits tu-
bercules rapprochés en avant; pygidium marginé à la base; ponctua-
tion fine; insectes glabres ou à pubescence très courte, généralement
mats.
(4). Corps testacé ou jaunâtre à ponctuation noire.
(3). Côtés de l’épistome avec un angle saillant en avant de
la suture des joues; prothorax avec des taches varia-
bles souvent confluentes d’un noir verdätre; o' tête
sans carène, cornes du vertex arquées plates, © tête
avec deux carènes, prothorax avec deux petits tuber-
cules au sommet. 4-6 mm....... fuscopunctulatus Lansb.
3 (2). Côtés de l’épistome sans angle saillant, tête o et ©
avec une fine carène frontale, et avec deux cornes sur
le vertex, cornes droites «* divergentes, Q parallèles,
prothorax sans tubercules ni taches. 8-11 mm........
rectecornutus Lansb.
no >
ser ere eo sense cesse
4 (4). Corps autrement coloré.
> (8). Intervalles des élytres avec des granules ou des points
râpeux, prothorax avec deux petits tubereules en avant,
cornes céphaliques c* plates arquées.
6 (7). Élytres à ponctuation granuleuse, sans taches, protho-
rax et pygidium concolores. 6-7 1/2 mm...... Golffsi Lansb.
7 (6). Élytres à ponctuation râpeuse, ordinairement avec des
taches jaunes à la base des intervalles et une au som-
met; prothorax ordinairement bordé de jaune; pygi-
dium jaune plus ou moins taché de noir. 5 1/2-8 mm.
SUTNAUTA RAA ONE AE ARRET es ventralis Lansb.
8 (3). Intervalles des élytres à ponctuation simple.
9 (10). Ponctuation forte et serrée, presque confluente sur le
prothorax, dense sur les élytres; épistome ©‘ anguleux
légèrement relevé au sommet, côtés rectilignes, cornes
du vertex anguleusement courbées en dedans, bords
latéraux du thorax rectilignes en avant; testacé rougeà-
tre, thorax avec une bande longitudinale verte (jaune
d’ocre sans bande thoracique : var. Modiglianii, n. var.).
SIM BONNE RES iec Ti MERE taeniatus, N. SP.
Les Coprophages de l'archipel malais. 293
40 (9). Ponctuation fine, épistome co‘ arrondi au sommet, à
côtés plus ou moins sinueux, cornes non anguleuse-
ment courbées en dedans, côtés du thorax arrondis.
11 (12). Ponctuation du thorax écartée, intervalles des élytres
plats, stries obsolètes, cornes céphaliques G‘ circulaire-
ment courbées en dedans; noir ou testacé rougeâtre
avec la tête noire. 10 mm. Java... . ... personatus, N. SP.
12 (11). Ponctuation du thorax dense.
13 (14). Ponctuation des élytres presque nulle, intervalles
plats, cornes céphaliques G‘ courbes, prothorax c' sim-
plement lobé en avant; couleur variable composée de
jaunâtre et de vert bronzé, côtés du thorax toujours ta-
chés de jaunâtre. 6-8 mm................ babirussa, Esch.
14 (13). Ponctuation des élytres profonde ou au moins très
nette, intervalles convexes; c‘ cornes céphaliques
droites, thorax faiblement bitubereulé en avant; noir
pur. 6-8 mm. Bornéo............. FAN cervicapra, n. SP.
O. rectecornutus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 49 (Q).—Décrit
de Java et Soembawa, cité de Ceylan par l’auteur. Arrow (Ann. Mag.
Nat. Hist., 7, XIX, 1907, p. 421) rectifie l'erreur de LANSBERGE qui à
décrit comme mâle la femelle et constate que cette espèce est la même
que celle qui est connue dans l’Inde sous le nom de luridus Dei.
Les cornes du vertex sont divergentes chez le g' et parallèles chez
la ©.
Java : Malang, Java mérid. — Lombock : Sambalun, Sapit.
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange, 1909), Backan (Lemée),
Luc-Nam'(L. Blaise); Carin : Ascinii Cheba (Fea); Inde : Trichinopoly
(Castets), Bangalore (Tabourel), British Bootang : Maria Basti (Durel),
Ceylan : Belihul-Oya (Kannegieter).
O. fuscopunctulatus, nov. nom. pro fuscopunctatus Lansb., Notes
Leyd. Mus., V, p. 48, préoccupé : F., Ent. Syst. Suppl. p. 36 (1798),
Arrow, Ann. Mag. Nat. Hist., 8. I, 1908, p. 183. — Décrit de Java et
Malacca.
Java : Buitenzorg, Bogor, Malang, Soekaboemi, Pengalengan, Java
mérid. — Sumatra : Pajakombo.
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange).
O. ventralis Lansb., Notes Leyd. Mus.; V, p. 145. — Décrit de Suma-
tra.
29% A. Boucomoxr.
Sumatra : Pajakombo, Proepoe, Ajer Mantcior (Beccari) musée de
Gênes, Fort de Kock (Modigliani, in Musée de Gênes). — Nias : Goe-
nong Sitoli, Kalim Bungo, Hili Madjedja, Lahago.
Lansberge a décrit comme « un individu minor, les individus déve-
loppés ont les cornes longues. Ceux de Nias ont l’épistome plus sinué,
le sommet plus relevé, la surface de la tête plus inégale.
Très voisin d’O. taurinus White, espèce continentale pour laquelle
le catalogue de Munich a donné des synonymies inexactes.
O. Colffsi Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 46. — Décrit de Sum-
bawa.
Sumbawa : B. Aroe Hassa. —"Lombock : Sapit, Sambalun. — Java :
Bogor, Malang, Batavia (P. Serre, in Muséum de Paris).
O. babirussa Esch., Entomogr., I, 1822, p. 33. — Décrit des Phiip-
pines : Lucon, cité par Lansberge de Java et Sumatra.
Philippines : Mindanao. — Bornéo : Labuan, Brunei, Ile Banguey,
Martapoera, Kina Balu, Marapok, Doesonlanden, Riv. Sintang. — Su-
matra : Pajakombo, Médan, Si-Rambé, Pangherang Pisang (Modi-
gliani), Musée de Gênes, Ajer Mantcior (Beccari), Musée de Gênes, —
Nias : Lahago. — Mentavei : Sipora, musée de Gênes. — Java : Soeka-
boemi (E. Cordier-de Bearn), Muséum de Paris. — Palaboean Ratoe
(Cordier), Batavia (P. Serre 1904, in Muséum de Paris.)
O. babirussa, Var. obseurior, n. var. — Brun noir, thorax faiblement
bronzé ou verdâtre, mat, les bords latéraux avec une tache jaune
souvent réduite aux angles antérieurs, élytres à ponctuation faiblement
räpeuse, pygidium et côtés de la poitrine à ponctuation plus forte et
subombiliquée. Thorax à lobe non bifide, cornes céphaliques ©‘ plus
nettement dentées au côté interne de la base, carène du verlex Q ar-
quée en avant, plus faible; dans la forme typique le lobe du thorax est
obsolètement bifide, les cornes céphaliques c' ne sont pas dentées
intérieurement, la carène du vertex © est droite.
Bornéo : Kina Balu, Brunei, Martapoera, Riv. Sintang.
Au premier abord cette variété paraît être une espèce différente,
mais on trouve les passages à la forme typique.
O. cervicapra, n. sp. — Niger, opacus, elytrorum lateribus brevis-
sime flavosetosis. Clypeo sublrapezoidali; prothorace sat dense, minute
Dit -
Les Coprophages de l'archipel malais. 295
et subumbilicatim punctato, lateribus antice rotundatis, postice sinua-
is, basi immarginata, sinuose angulata, disco obsolete Sulcato ; elytro-
rum striis profundis, punctatis, intervallis convexis, dense punctatis,
epipleuris coriarüis ; pygidio convexo punctato; metasterno tenue punc-
tato, lateribus grosse; prosterni carinis sinuosis; antennarum clava
fulvo castanea. — Long. : 6-8 mm.
Œ. — Clypeo valde reflexo, capite tenue punctato, lateribus ad gena-
rum Suturam angulatis, genis sinuose subangulatim dilatatis, fronte
inermi, vertice duobus rectis paru longis subconicis divaricatis corni-
bus armato; prothorace antice declivi, obsolete inter cornua bitubercu-
lato.
Q. — Clypeo vix reflexo, fortius punctato subrugato, carina frontali
curvata, genarum suturas haud attingente, carina verticali altiore nec
longiore, lateribus capitis vix angulatis ; prothorace antice obsolete aut
vix perspicue duplo lobato.
Bornéo : Doesonlanden, Martapura (Doherty), Pengaron, Riv. Sin-
tang, Setipas. — Sumatra : Bedagei, Muara-Doea.
Voisin de babirussa Esch. par la forme et l'aspect mat, en diffère par
sa couleur noire sans taches ni reflets métalliques, par sa taille un peu
plus grande, par la forme des cornes céphaliques qui sont droites, par
la ponctuation des élytres qui est bien plus forte et les stries plus pro-
fondes ; chez les © le pygidium est plus convexe, enfin les épipleures
chagrinées sont caractéristiques.
O. personatus, n. sp. — Niger, breviter setosus, prothorace vires-
cente opaco ad angulis anticis breviter flavo marginato, abdominis an-
nulis margine externo rufescentibus, pedibus ferrugineis. Capite plano
minute punctulato, clypeo acuminato apice valde reflexo, genis dilatatis
rotundatis, vertice duobus cornibus curvatis armato ; prothorace spar-
sim regulariter tenue punctulato, lateribus antice rotundatis, basi
obtuse angulata, immarginata, medio subdepressa laevi, apice declivi
bituberculato; elytris subopacis, striis levibus punctatis, intervallis pla-
nis, dorsalibus tenuissime et parce punctatis, lateralibus fortius et sub-
aspere, septima stria persinuosa; melasterno sulcato, obsolete punc-
tato; antennarum clava fuliginosa; tarsorum posticorum primo articulo
compresso Sequentes conjunctim aequante. — Long. 10 mm.
Java : Mont TykKoraï. À ex. G'.
Les tubercules du thorax déterminent sur la partie déclive deux
côtes subparallèles.
296 A. BoucoMonr.
Un individu de la collection du Muséum de Paris provenant de Java
(J. D. Pasteur) a les cornes céphaliques presque nulles, par contre les
tubercules du thorax sont plus forts, dentiformes ; aucune tache jaune
ni au thorax ni à l’abdomen.
Un autre individu appartenant à M. Felsche et provenant de Ty Bo-
das (K. Kraepelin) paraît être la femelle de cette espèce :
® (?). — Clypeo rotundato, rugato, vix reflexo, carina frontali
sinuosa utrinque evanescente sed usque ad latera capitis visibile, ca-
rina verticis elongata alta bidentala ; prothorace duobus tuberculis
conicis armato.
Var. — Prothorax et élytres d’un testacé rougeàtre, mats avec un
mince filet noir à la base, suture rembrunie ; pygidium, cuisses inter-
médiaires et postérieures testacées. Tête noire à reflets verdàtres
comme chez le {ype.
Java : Pengalengan. 1 ex. G' et À ex. c' minor de la collection du
Musée de Leyde : Java occ. (Piepers).
O. taeniatus, n. sp. — Rufo testaceus, flavo pilosus; capite nigro
virescente, plano, punctulato, clypeo angulato apice reflexo; lateribus
capitis angulatis, vertice longe bicornuto; prothorace lata longitudinali
metallico-viridi, medio angustata vitta maculato; lateribus antice
rectis vix sinuatis, postice sinuatis, basi tenue marginata, apice declivi
laevi, longitudinaliter bicarinato, disco dense et fortiter punctato basi
excepta; elytrorum stris tenuibus obsolete punctatis, intervallis fere
planis dense punctatis; pygidio fortiter punctato. Subtus testaceus,
suturis infuscatis, metasterno tenue sulcato fortiter punctato; femo-
ribus testaceis, tibiis castaneis, anterioribus fuscis quadridentatis.
Antennarum clava testacea. — Long. : 8-8 1/2 mm.
Bornéo : Marapok, Brunei.
Cornes du vertex non reliées par une lame, divergentes, anguleu-
sement courbées en dedans, plates et larges depuis la base jusqu'au
coude, cylindriques du coude au sommet; prothorax ayant au sommet
entre les cornes de la tête, deux carènes rapprochées longitudinales,
presque parallèles mais un peu convergentes en avant, déterminant
deux petits tubercules discaux, visibles de haut, et entre elles un
sillon très lisse, angles antérieurs aigus presque droits.
Cette espèce a une certaine analogie de coloration avec ©. ochro-
merus Har., mais sa ponctuation est différente de même que la couleur
des fémurs et du thorax.
Les Coprophages de l'archipel malais. 297.
0. taeniatus, var. Modiglianii, n. var. — Jaune d’ocre, tête brune,
prothorax avec une petite tache brune ronde, indécise, au sommet
sur la partie déclive, disque sans bande brune, base du prothorax et
des élytres finement bordés de brun; angles antérieurs du prothorax
droits.
o* minor ou © (?) tête plus fortement ponctuée avec une carène
frontale longue, atteignant les bords de la tête et courbée en arrière,
vertex avec une forte carène lamiforme, sinueuse, faiblement dentée à
chaque extrémité, prothorax avec deux fortes dents comprimées, au
sommet. — Long. : 7-8 mm.
Mentawei : Sipora (Modigliani), 7 individus appartenant au musée
de Gênes.
11° GROUPE.
Vertex c' armé de deux cornes reliées par une lame, © avec une
carène nettement tridentée; front avec une carène manquant souvent
chez les mâles; prothorax généralement convexe, renflé à la base
surtout latéralement, c‘ plus ou moins lobé en avant entre les cornes
de la tête, © avec deux carènes transverses souvent réunies ou deux
petits tubercules en avant; épistome et joues arrondies. Corps pubes-
cent ou villeux, ponctuation du thorax généralement forte, quelquefois
oblique. Les mâles peu développés ressemblent aux femelles, mais la
carène du vertex est arquée en avant et celle du front manque sou-
vent. Pygidium caréné ou non à la base.
1 (16). Pygidium caréné à la base.
2 (7). Base du prothorax avec une tranche verticale lisse.
3 (4). Abdomen à poils foncés, disque du thorax glabre, sou-
vent ( major) à ponctuation très fine non chagrinée.
Cornes du vertex c* réunies par une lame non angu-
leuse, courbe, carènes du thorax © non en ligne droite
formant entre elles un angle obtus, souvent développées
en cornes latérales. 11-14 mm. Bornéo........ incisus Har.
L (3). Abdomen à poils jaunes, thorax pubescent.
5 (6). Arrière-corps subparallèle, prothorax chagriné à teinte
bronzée surtout en avant, © avec une carène arquée
sur le plan vertical, ponctuation des élytres oblique,
non nettement râpeuse; élytres ferrugineux. 10-12 mm.
D AA LEA» ARR PE TE LE RS PO CRE rorarius Har.
6 (5). Arrière-corps nettement rétréci en arrière; prothorax
298 À. Boucomont.
non chagriné sans teinte bronzée, carène thoracique Q
sinueuse; ponctuation des élytres nettement räpeuse.
Cornes céphaliques ©? reliées par une lame anguleuse
subdentée au milieu. Noir luisant. 8 mm. Sumatra...
TP ae Een PER NET angustatlus, N. Sp.
(2). Base du prothorax renflée mais sans tranche verticale
lisse.
8 (11). Mat, soyeux, angles antérieurs du thorax concaves c',
avec une petite pointe dirigée en dehors ©; cornes
céphaliques reliées par une lame arquée non anguleuse.
9-12 mm.
9 (10). Ponctuation du disque du thorax presque nulle...
RAR CS ne CEE RNE AN aies. HN SUMATANUS MASHE
1
OU MADEUSE re et CT NA UE IE EPS cribratus Lansb.
11 (8). Plus ou moins luisant, non soyeux, angles antérieurs
du thorax droits, arrondis ou émoussés, non concaves
ni acuminés en dehors.
12 (13). Prothorax à longue villosité. Noir brun, thorax bronzé
obscur. 8 1/2 mm. Singapore..... PORN ES à . pedator Sharp.
13 (412). Prothorax à pubescence courte, thorax verdâtre, à
côtés subsinués en avant, base non rebordée; élytres
souvent ferrugineux, lame du vertex c' non anguleuse
à sommet droit, cornes à peine arquées.
14 (15). Pygidium vert métallique à villosité jaune, ponctua-
tion du thorax forte et très serrée, réticulée, générale-
ment élytres testacés à tache oblique foncée; sommet
des cornes céphaliques G avec un petit tubercule au
COB AR ELRE SET MMEN ANRT Eee mure ee DAVIS ANR
15 (14). Pygidium vert foncé terne à pubescence foncée
courte, ponctuation du thorax plus Îorte, moins serrée.
0 A0mmETavAL rc Re ART sie NERO OTEL ENS
16 (1). Pygidium sans carène à la base.
17 (20). Prothorax à longue villosité jaune.
18 (19). Prothorax à ponctuation fine et serrée, © avec deux
tubercules en avant. Testacé rougeûtre, tête foncée mé-
tallique, thorax avec une bande longitudinale verte,
tibias vert foncé, abdomen et hanches bruns, lame du
vertex à section et à sommet anguleux. 7-9 mm.. vulpes Har.
19 (18). Prothorax à ponctuation oblique, ràpeuse en avant,
plus grossière, © avec une carène interrompue an
Les Coprophages de l'archipel malais. 299
milieu. Noir un peu bronzé, élytres testacés; lame du
vertex co à section et à sommet droits. 8-10 mm.
CelENes MEL ENTRE RE RSA aureopilosus, n. Sp.
20 (17). Prothorax à pubescence plus courte, obscure ou d’un
jaune sale; vertex avec une lame à section et à
sommet anguleux, thorax chagriné, © avec deux tuber-
cules transverses en avant, à sillon médian plus court
que chez le œ. Noir bronzé, élytres concolores.
TEA UD NON 66e SO E Re REA EU MONS CPR AU orientalis Har.
O. orientalis Har. Col. Heîte, IV, 1868, p. 83, décrit de Hong-Kong
et du Bengale, cité par Sxarp {Col. Heïîte, XIV, p. 56) de Singapore,
Chine et Java et aussi de Java par LaAxsBERGEe (Notes Leyd. Mus., V,
p. 44).
Java : Buitenzorg, Bogor, Papandajan, Soekaboemi, M‘ Tengger,
Mt Gedeh, Djampang, Malang, Java mérid. — Sumatra : Gng Talang,
B. Proepoe, Bedagei. — Ile Batoc : Tanah Massa. — Bornéo : Doeson-
landen, Kina Balu, Martapoera. — Philippines : Palawan.
Aussi des Indes : Mahé (M. Maindron), Birmanie : Rangoon, Swegoo-
Myo (Fea), Pegu (Fea), Carin Cheba (Fea), Siam : Renong (Doherty),
Arnam : Phuc-Son (Fruhstorier), Tonkin : Hanoï (Demange), Backan
(Lemée). :
Les individus de Malaisie sont un peu différents de ceux du con-
tinent, la lame du vertex est anguleuse et acuminée au lieu d’être
courbe et tronquée, les cornes sont plus droites, plus parallèles, chez
la © la carène du vertex est plus nettement tridentée, les tubercules
thoraciques sont beaucoup plus transverses; l'espèce étant assez
variable, il ne faut voir dans ces deux Îormes que deux races.
O. aureopilosus, n. sp. — Praecedenti similis, niger, subaeneus,
flavo villosus, subopacus, elytris testaceis. Clypeo rotundato, rugato et
parce punctulato, fronte carinata; prothorace densius aspere punctato :
elytrorum striis levibus, intervallis dense punctatis, secundo quartoque
latioribus et planis, aliis convexis; pygidio punctato, parum convexo
basi immarginato. — Long. : 10 mm.
SG. — Verticis lamina valida apice rectu, cornibus rectis paulo diva-
ricatis.
Q. — Verticis carina tridentata, prothorace transversim carinato,
carina medio interrupta.
Célèbes : Patunuang, À ex. &'; Macassar, 1 ex. © (Caïll. Felsche).
RL 0
300 A. Boucomoxr.
O. vulpes, Har., Ann. Mus. civ. Genova,-X, p. 54 (©). — Décrit de
Sarawak. J'ai vu le type dans la collection du musée de Gênes.
cg. — Capite laevi nonnullis punctis setigeris parce notato, vertice
duobus cornibus cylindricis parallelis rectis lamina angulata et dentata
conjunctis armato; prothorace simplici sed apud minoribus cum duobus
parvis tuberculis antice; & © pygidio basi immarginato.
Bornéo : Doesonlanden (c‘). — Malacca (c° ©). — Célèbes : Ton-
dano (G').
as
* O. pedator Sharp, Col. Heîte, XIV, p. 57.
Singapore.
O. pavidus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 55 (©). — Décrit de
Sarawak. J'ai pu comparer le type du Musée de Gênes avec un couple
que m’a remis aimablement M. Oberthür, ce qui me permet de décrire
ie mâle de cette espèce :
œ. — Clypeo subrotundato, carina frontali obsoleta, vertice duobus
_cornibus cylindricis rectis vel vix arcuatis lamina recta conjunctis
armato; prothorace gibboso inter cornua, antice subaspere punctato.
Bornéo occ. : Riv. Sintang. — Malacca : Singapore (British Museum)
Var. — Élytres entièrement bruns.
Bornéo : Doesonlanden. — ? Sumatra : Bedagei.
O. Neervoorti, n. Sp. — Fuscus, capite thoraceque viridiaeneo,
elytris ferrugineis. Clypeo antice rotundato, rugoso, fronte punctata,
genis multo fortius; prothorace dense et fortiter punctato, utrinque
basis tumeto parce flavo-piloso, disco glabro, lateribus antice rectis,
angulis acutis, poslice valde sinuatis, angulis obtusis laevibus, basi
immarginato haud sulcato; elytrorum striis tenuibus, intervallis sat
dense aspero-punctatis ; pygidio convexo, dense punctato, basi carinato ;
subtus flavo-pilosus, femoribus punctatis, metasterno medio laevi ; anten-
narum clava rufa. — Long. : 9-10 mm.
cf. — Carina frontali obsoleta, vertice duobus cornibus cylindricis
rectis subparallelis lamina recta conjunctis armato, prothorace lobato.
®. — Carina frontali clara, genarum sutura nulla, vertice carina
tridentata armato, prothorace antice cum carina sinuata transversa.
Java : Soekaboemi, Palabuan.
Var. — Élytres noirs : Soekaboemi, 3 Q.
Les Coprophages de l'archipel maluis. 301
O. incisus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 52 (©); — buffalo
Arr. Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX, 1907, p. 437 (o' Q}). Décrit de
Sarawak par HaRroLp et de Labuan par ARROW, cité par LANSBERGE de
sSumalra.
Bornéo : Labuan, Marapok, Barabeïi. — Sumatra : Bengkalis (Main-
dron), in Muséum de Paris. — Mentawei : Sipora. Musée de Gênes.
Je ne crois pas que l’espèce se trouve à Java. malgré l'indication
d'Arrow; les exemplaires typiques communiqués par cet auteur
comme provenant de Java sont des © de cribralus Länsb. J'ai vu les
types des deux espèces éncisus et buffulo, la synonymie ne fait aucun
doute. Chez les femelles très développées les carènes du thorax émer-
cent en formant de chaque côté une corne dirigée en dehors.
Cette espèce n’est peut-être qu’une forme insulaire d’O. rugulosus
Har. (!), celle-ci diffère d’O. incisus par le thorax sans tranche verti-
cale lisse à la base tout en étant plus renflé, le disque plus densément
et plus finement ponctué, les angles antérieurs ramenés verticalement
avec une fovéole plus profonde, par la ponctuation des élytres plus fine
et plus nettement râpeuse : quoi qu'il en soit, les passages entre ces
deux formes ne sont pas connus.
O. rorarius Har., loc. cit., p. 53 (©), décrit de Sarawak, cité de
Sumatra par LANSBERGE. J'ai vu le type dans la collection de Gênes.
A part l’exemplaire typique, je ne connais qu'un individu de cette
espèce provenant de la collection van de Poll sans autre indication que
« Sumatra » ; je possède cependant deux mâles appartenant probable-
ment à cette espèce et provenant l’un de Bornéo : Kina Balu, l’autre
des Célèbes : Tondano: ils ont la même ponctuation que rorarius et la
même teinte bronzée du prothorax, mais les élytres sont entièrement
noirs. Ils sont armés de deux cornes arquées reliées par une lame
anguleuse dentée au milieu, la gibbosité antérieure du thorax est tron-
quée et non sphéroïdale; le pygidium est caréné comme dans rorarius.
O. angustatus, n. sp. — Niger subnitidus flavopubescens, ovalis,
postice angustatus. Clypeo rotundato rugato, carina frontali arcuata,
(1) Deutsche ent. Zeitschr., XXX, 1886, p. 239, décrit de Pékin, cité de
Corée par d’Orbigny, L’Ab., XXIX, 1898, p. 151. — Haut Yunnan : Tali, Tsé-
Kou (Dubernard 1903), Se-Tchuen : Siao-Lou (P. Déjean 1901), Lou-Tsé-
Kiang (Genestier 1901). O. produclus Arrow (Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX,
1907, p. 423) parait synonyme de rugulosus Iar., tant d'après la description
que d'après un exemplaire de Kurseong comparé au {ype, dans la collection
Gillet.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxIHI [1914]. … 2
302 A. BOUCcOoMOxT.
genis rotundatis rugose punctatis cum punctis majoribus, fronte punc-
tata, verlicis carina antrorsum arcuata, valida tridentata; prothorace
dense sat fortiter punctato, punctis antice et lateribus obliquis, disco
süumplicibus, lateribus antice leviter, postice valde sinuatis, angulis amti-
cis rectis, posticis obtusis impunctalis, basi angulata, immarginata sed
abrupte breviter elevata, medio depressa, disco haud sulcato, apice tho-
racis cum carina transversa medio interrupta; elytrorum striis levibus
impunctatis, prima profundiore, septima paulo sinuata, intervallis con-
veæis primo costiformti angusto laevi, aliis sat dense interdum subseria-
Lim fortiter punctatis, laterali latiore densius punctato, epipleuris haud
seriatim aspero punctatis ; pygidio sat convexo elongato, punctato, basi
angulatim marginato ; tibiis anticis validis, posticis apice latis et pero-
blique truncatis, metatarso leviter arcuato lato tam longo quam arti-
culis sequentibus, calcare tam longo quam ipso. Antennis testaceis. —
Long. 8 1/2 mm.
Sumatra : Mana-Riang. 1 ex. G' minor; Padang, 1 © coll. Felsche.
c. — Vertice cornibus arcuatis lamina angulata Subdentata con-
junctis, armato, prothorace antice transversim bicarinato.
Sumatra : Padang 2 ex. coll. Felsche, Tapanoeli (v. Hasselt) musée
de Leyde.
Assez semblable à O. cribratus, mais se distingue immédiatement
des autres espèces du groupe par la forme rétrécie de l’arrière-corps ;
diffère d’incisus et de rorarius par la taille plus petite et la ponctuation
du thorax non chagrinée.
O. sumatranus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 447. — Décrit de
Sumatra : Mont Singalan.
Sumatra : Si-Rambé (Musée de Gênes). — Bornéo : Kina-Balu. —
Malacca : Perak (British Museum).
J'ai vu le type dans la collection du Musée de Gênes, c’est un c peu
développé.
La © a la carène du vertex tridentée et deux carènes transversales
sur le devant du thorax: la ponctuation du disque est variable : ou
presque nulle comme chez le type, ou assez forte et légèrement ràpeuse,
. toujours écartée.
O. cribratus Lansb., loc. cit.. p. 59, (©), décrit de Java.
Java : Mont Tengger, Soekaboemi.
M. Ritsema a bien voulu comparer un de mes exemplaires avec le
Les Coprophages de l’archipel maluis. 303
type unique du musée de Leyde. Cette espèce pourrait n'être qu'une
variété de la précédente dont elle ne diffère que par la ponctuation du
disque du thorax qui est beaucoup plus forte.
co. — Armé comme O0. sumatranus. Je n’en connais qu’un exem-
plaire de Ty Bodas dans la collection Felsche et un autre dans la col
lection du British Museum sans autre indication que : Java.
O. infucatus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 56, (Q). —Décrit
de Sarawak. CRE
Très voisin du précédent d’après le type communiqué par M. Gestro;
c’est une espèce dont il est impossible de fixer les caractères sur un
seul individu ©.
* O, serdangensis Lansb., Notes Leyd. Mus., VII, p. 132, ©. —
Décrit de Sumatra : Serdang.
O. Hageni Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 80, (©). — Décrit de
Sumatra : Serdang. Espèce reconnaissable à la ponctuation des élytres
qui est très nettement ràpeuse, d’après un exemplaire comparé au
type et communiqué par M. Ritsema
* O. rugicollis Har., Notes Leyd. Mus., Il, p. 183, (©). — décrit
de Sumatra : Moera-Laboe.
12 GROUPE.
Cornes du vertex c' cylindriques, courtes, soit droites et parallèles,
soit hélicoidales, anguleusement convergentes et reliées par une forte
lame; prothorax un peu rétus en avant sans tubercule ni carène, non
gibbeux en arrière, densément ponctué, rarement granuleux ; pygidium
caréné à la base. Tête © avec deux carènes, celle du front parlois
double, celle du vertex jamais tridentée; épistome anguleux, arrondi,
tronqué ou sinué, jamais bidenté. Insectes généralement glabres ou à
pubescence courte et rare, peu luisants, de coloration sombre avec où
sans taches sur les élytres.
1 (2). Testacé à ponctuation noire (voir 10° groupe).........
ARR O RE PA AE LEE RARE RER ENT nee TS rectecornutus Lansb. ©.
(1). Insectes autrement colorés.
(4). Pubescent, thorax granuleux en avant, pygidium très
grand et très convexe, cornes du vertex dentées à la
base, un petit tubercule médian un peu en avant des
cornes; brun bronzé, élytres avec des taches testacées
2
3
A. BOUCOMONT.
aux épaules, à la base du 4° intervalle, au sommet et
APE NON
À FLN
SUR TleS DOLAS PAMMTIANAN EE PP PER . pygidialis Lansb.
Glabres ou à pubescence courte et rare, thorax entière-
ment ponctué, non granuleux, pygidium normal.
. Espèces à pubescence courte et rare, visible au sommet
et sur les côtés des élytres; brun bronzé parfois un peu
verdâtre sur le thorax, élytres avec des taches jaunâtres
ou d’un rouge foncé, à ponctuation légèrement räpeuse,
stries non nettement ponctuées; cornes du vertex
droites, parallèles, non reliées par une lame, tout au
plus par une courte carène, non dentées à la base.
Épistome ogival G' ou arrondi tronqué ©, carène fron-
tale c' obsolète, © simple; thorax un peu rétus en
avant, partie rétuse limitée en haut par une double
sinuosité c' ou par un lobe obtusément anguleux 9,
sans carène. Assez luisants. 5-7 mm.
. Taches des élytres claires, la tache humérale couvrant le
calus, la tache apicale plus grande, ponctuation des
élytres finement räpeuse, cornes du vertex c' non reliées
Par UnerCaAnne re PAPER CRE .. limbatus Herbsi.
. Coloration plus foncée, taches des élytres moins visibles,
plus rougeûtres, la tache humérale ne couvrant pas le
calus, celle du sommet réduite à de petits traits longitu-
dinaux, ponctuation des élytres moins nettement räpeuse;
cornes du vertex © reliées par une carène..... Gestroi Har.
. Espèces glabres, noires presque mates, sans taches,
ponctuation des élytres simples, stries nettement ponc-
tuées transversalement; épistome tronqué ou sinué;
carène frontale double, c’est-à-dire front avec deux
carènes, l’antérieure fine, reliée aux carènes génales, la
postérieure plus courte à extrémités atténuées et recour-
bées en arrière © et © minor, carène frontale c' nette.
arquée. 6-9 mm.
9 (10). 8° strie des élytres reliée au sommet à la 2, ponc-
tuation des élytres subsériée: tibias antérieurs c' tron-
qués droit au sommet, épine terminale large, spatuli-
forme, vertex c' avec deux cornes droites près des yeux
et une petite dent au milieu, © et c'minor avec3 petites
dents; thorax sans gibbosité ni lobe, avec une petite
AILEAIISSE AURSOMIMEL ER CR NE CONLTAUSARe
10 (9). 8 strie des élytres continuée le long du bord apical
Les Coprophages de l'archipel malais. 305
jusqu’au niveau de la 3°, tibias antérieurs ©‘ obliques
au sommet, épine terminale normale; vertex sans dent
médiane, © avec une carène.
11 (12). Base du thorax nettement rebordée, gibbeux entre les
cornes céphaliques c', simple © ; tête de grandeur nor-
male, vertex c' avec deux cornes légèrement arquées
dentées à la base au côté interne, épistome faiblement
sinué; carène du vertex © bisinuée; ponctuation des
intervalles très fine, peu dense, sübsériée(!). quadricornis F.
12 (11). Base du thorax non nettement rebordée sauf au
milieu, ponctuation des intervalles des élytres plus dense
non sériée. Tête c' très grande, épistome trapézoïdal
sinué en avant, vertex avec une grande lame couchée
sur le thorax, armée de deux cornes courtes hélicoïdales
anguleusement convergentes, vertex ©, avec une forte
carène unisinuée, plus élevée au milieu; thorax à peine
gibbeux en avant ©, avec une faible gibbosité trans-
MERS OPEN re ee M de .. armatus Blanch.
O. limbatus Herbst, Käfer, Il, p. 207; Har., Ann. Mus. Genova, X,
p. 8. — Décrit de l'Inde et cité par HaroLp de Bornéo, Java et Sumatra.
Java : Soekaboemi, M'-Tengger, Buitenzorg, Senggoro, Papandajan,
Boeloe Lawang, Java mérid. — Sumatra : Palembang, Kandang Ampat,
Pajakombo, Balighe (Modigliani, Musée de Gênes). — Bornéo : Brunei,
Pontianak, Doesonlanden, Sétipas, Riv. Sambey, Goenong Ampar.
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange).
O. Gestroi Har., loc. cit., p. 9. — Décrit des Célèbes et de Sumatra,
cité par LANSBERGE (Monogr., p. 60) de Saleyer.
Célèbes : Toli-Toli, Tombugu, Tjamba. — Sumbawa. — Tenimber.
—- Philippines : Palawan ; Lucon : Los Banos (coll. Gillet).
*O. pygidialis Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 51.
Java.
O. armatus Blanch., Voy. Pôle Sud, 1853, p. 98, pl. 7, fig. 9, 10. —
Décrit de Bornéo méridional : Banjermasin; — luzonicus Lansb., loc.
(1) Cette espèce est citée par LANSBERGE (Monogr. p. 45) comme se trouvant
à Java ; e’est probablement une erreur, elle est commune sur le continent et
serait sans doute peu rare dans l’Archipel. M. R. Oberthür qui possède la
collection Lansberge n’y a pas vu d’ O. quadricornis provenant de Java.
306 À. BoucomMoxf.
cit., p. 44; décrit de Java, Sumatra et de toute l'Asie orientale. La
description de LANSBERGE est beaucoup mieux faite que celle de BLax-
CHARD, laquelle est pour le moins incomplète. M. Lesne a bien voulu
me communiquer un couple des types du Muséum de Paris, qui m'a
permis d'identifier espèce et d'établir la synonymie.
Java : M'-Tykoraï, Pengalengan, Soekaboemi, Malang, Buitenzorg,
Palabuan, Boeloe Lawang. — Bornéo : Doesonlandén. — Philippines :
Manille, Mindanao.
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange); Formose (H. Sauter).
O. tragus F., Ent. Syst., I, 1792, p. 56. — Décrit de l'Inde.
Java : Malang, Tjandiroto(?) (Oudemans). — Célèbes : Tjamba. —
Wetter (coll. Felsche).
Aussi du Tonkin : Phu-Tho (coll. Grosclaude) ; Formose (H. Sauter).
Var. neplunulus Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 50.— Décrit de
Flores. J’ai vu le éype communiqué par M. Oberthür; il ne differe d’O.
tragus que par le développement de la dent médiane du vertex.
Chez l'individu de Tjamba cité plus haut, la dent médiane du vertex
a disparu complètement. Chez les mâles peu développés, les cornes
latérales du vertex sont réduites à de petites dents placées près des
yeux et la dent médiane est beaucoup plus développée, c’est-à-dire
qu'ils ont la même armature céphaique que les femelles ; ils ont aussi
comme elles cette particularité d’avoir deux carènes frontales, caractère
qu’on retrouve chez bon nombre d’especes africaines et aussi chez les
femelles d’0. armatus Blanchard et d’O. quadricornis F. de l'Inde.
13° GROUPE.
Tête grande, épistome non semicirculaire; vertex avec une lame
couchée sur le thorax et coupante G° ©, lame du vertex © armée de
deux cornes; thorax non renflé à la base, carène verticale © jamais
tridentée: pygidium rebordé à la base. Épine terminale des tibias pos-
térieurs fourchue.
1 (2). Carène frontale continuant les carènes génales sans
former d'angle, front avee un tubercule ponctiforme,
cornes à section triangulaire, thorax avec deux carènes
longitudinales parallèles en avant, noir. 12 mm. Philip-
DINES A TESREE SRE ee Baeri, n. Sp.
Carène frontale distincte des carènes génales et for-
mant un angle avec elles, cornes du vertex plates spa-
»o
=
JS NT
eo
Les Coprophages de l'archipel malais. 307
tuliformes avec un petit tubercule sphérique au somme
thorax avec un petit tubereule bitide ; front sans tube
cule. 6-10 mm.
3 (4). Épistome acuminé, fortement relevé; ponctuation du
thorax non réticulée, pygidium subcaréné au milieu.
RÉRTAERe AAe n R n n MeNtr ternatensis, N. SP.
% (3). Epistome trapézoidal, ponctuation du thorax réticulée,
pygidium non caréné. Philippines.......... praedatus Har.
O. Baeri, n. Sp. — Ater, carina frontali sinuata, integra, fronte
tuberculata, vertice cornibus duobus validis lamina conjunctis armato ;
prothorace sulcato, antice bituberculato et trifoveolato; tarsorum pos-
teriorum primo articulo lato, valde dentato. — Long. : 12 mm.
Mindanao : Davyao.
Noir, peu brillant. Clypeus parabolique, ridé, séparé du front par
une carène sinuée, entière; front chagriné, muni d’un petit tubercule
derrière la carène; joues dilatées, arrondies; vertex avec deux cornes
courtes, robustes, à section triangulaire, carénées sur la face anté-
rieure, divergentes, reliées par une lame incurvée. Prothorax con-
vexe, bords latéraux très arrondis, sinués à la base; base finement
rebordée; disque avec un sillon longitudinal, densément et finement
ponctué; sommet rétus avec 3 fovéoles lisses séparées par deux fortes
carènes longitudinales faisant paraître le thorax bituberculé vu de
haut. Élytres à stries légères, formées de deux fines carinules, stries
latérales seules ponctuées: intervalles dorsaux plats, les autres sub-
convexes, très finement ponctués, un peu ridés obliquement; épi-
pleures ayant au milieu de la première moitié une ligne de points
ràpeux, sétigères. Pygidium chagriné pubescent. Dessous à poils
fauves; prosternum à gros points piligères obliques; métasternum
finement ponctué, caréné en avant. Antennes d’un brun rougeûtre,
premier article dilaté, coupant, massue fuligineuse. Premier article
des tarses postérieurs dilaté, plat, fortement unidenté extérieurement.
Épine terminale des tibias postérieurs bifurquée.
O. praedatus Har., Berl. Zeit., 1862, p. 405; — verticalis Boh.,
Freg. Eugen. Res., p. 44. — Décrit des Philippines.
Philippines, Luçon : Los Banos (coll. Gillet), Mindanao.
O. ternatensis, n. Sp. — Ab O. praedato Æar., colore castaneo, pro-
thoracis disco viridiaenescente, clypeo acuminato et valde reflexo, pro-
308 A Boucomonr.
thorace conveæiore simpliciter punctato, lateribus magis rotundato
dilatatis, elytris densius aspero-punctatis, pygidio obsolete medio cari-
nato, tibiis anticis apice cum penicillo pilis auratis, tantum differt. G'
— Long. 9 mm.
Ternate. À ex. de la collection du British Museum.
La lame du vertex est prolongée en deux cornes plates larges très
développées, terminées au sommet par un petit tubercule arrondi:
comme dans l’espèce précédente, l’épine apicale des tibias postérieurs
est bifide.
14° GROUPE.
Épistome œ relevé en une lame verticale arrondie à l'extrémité,
parfois avec un appendice en forme de T; épistome © bidenté,
rarement entier, alors prothorax lobé en avant ou carène du vertex
faible et interrompue au milieu; prothorax non granuleux, le plus
souvent inégal, déclive ou rétus et tubereulé. Carène frontale nulle ou
obsolète, vertex avec une carène faible ou obsolète, sans cornes.
L (10). Strie latérale des élytres droite ou courbe, non sinuée ;
espèces plus petites; épistome © bidenié ou échancré
(3). Prothorax à forte ponctuation ombiliquée, élytres à
ponctuation râpeuse. 6 mm. Mentawei... ........
A Ne A EI LT on EN RE LR 4 mentaveiensis Boucm.
2): Pr othorax et élytres à ponctuation simple.
(7). Prothorax c' déclive en avant, épistome relevé en
lame simple.
(6). Noir mat, les immatures testacés, thorax c' avec un
seul tubercule transverse au sommet de la déclivité, Q
avec un petit tubercule en avant. 5 mm.... Rouyeri, n. Sp.
6-(5). Luisant, coloration variable, thorax c'avec 3 tubercules
au bord de la déclivité, 2 latéraux et un au sommet
(chez les individus développés), © sans tubercule. Brun
bronzé plus ou moins taché de jaune. 3 1/2-5 mm. (1).
SP ES ADO ESS ie SU deflexicollis Lansh.
}©
Ce
(2
=
Ce
(1) Une espèce très voisine figure dans la collection Gillet sous le nom de
unidens Gillet (in litt.); elle diffère de celle-ci par la lame de l'épistome acu-
minée et par la déclivité du thorax qui est limitée par deux tubercules laté-
raux reliés par une arêle courbe sans carène, limitant la déclivité au sommet,
-élytres à bandes jaunätres. Philippines : Los Banos.
Les Coprophages de l'archipel malais. 309
7 (4). Prothorax G' © régulièrement convexe, sans déclivité ;
épistome & avec un appendice en forme de T, réduit
parfois à une lame arrondie au sommet; ponctuation
plus serrée.
8 (9). Prothorax c' sans tubercules; brun faiblement bronzé
avec des taches rougeâtres à la base et au sommet des
intervalles. 4-6 mm. Bornéo................ batillifer Har.
9 (8). Prothorax o‘ avec deux petits tubercules très rap-
prochés l’un de l’autre, en avant, thorax brun, élytres
testacé rougeâtre. 4 mm. Philippines : Los Banos. Coll.
Giceeee SR OS ES TR ER NE lunulifer Gillet i. 1.
10 (1). Strie latérale sinuée, espèces plus grandes, mates.
11 (14). Prothorax sans tubercules en avant.
12 (13). Prothorax G déclive en avant avec un petit tubercule
en haut de la déclivité, lame de l’épistome très forte,
côtés de la tête fortement relevés à la suture génale; ©
épistome bidenté, tête inerme, prothorax régulier. Noir,
thorax et tête un peu luisants. 7-9 mm......... Parryi Har.
13 (12). Prothorax GG‘ rétus en avant, partie réluse limitée
par une arête sinueuse sans carène ; lame de l’épistome
peu élevée, côtés de la tête non relevés; © épistome
arrondi, trace de carène frontale, base du vertex avec
deux petits tubercules transverses obsolètes. Noir mat
_Soyeux avec des reflets pourprés en avant du thorax.
GES LINE SUDIAITASE LS ee ce. ... luctuosus Boucm.
14 (11). Prothorax G' avec deux tubercules en avant en haut
de la partie rétuse sur laquelle ils déterminent deux
lignes élevées convergeant au sommet.
15 (16). Noir mat, vertex avec deux petits tubereules trans-
verses, thorax glabre à ponctuation finement ombiliquée.
PME BOPNEO Ce ere subcornutus, n. Sp.
16 (15). Noir bronzé un peu luisant, élytres avec des taches
rougeätres vagues à la base et au sommet, prothorax
pubescent à ponctuation simple, vertex inerme GS; ©
épistome arrondi, vertex caréné, thorax lobé en avant.
(ÉTAT CE ES RSR ET er scrutator Har.
O. luctuosus Boucm., Ann. Mus. civ. Genova, XLVI, 1914, p. 69.
Allongé, noir mat très soyeux, bord antérieur de lépistome et du
thorax avec une teinte pourprée métallique ; bords des arceaux de
310 A. BoucomMonrT.
l'abdomen, bord externe des épisternes métathoraciques et quelquefois
une tache mal définie sur les côtés du thorax d’un jaunâtre obscur;
glabre sauf les élytres qui portent une pubescence jaunâtre extrème-
ment courte sur les côtés. Tête finement ponctuée, joues dilatées en
angle arrondi. Prothorax assez densément et très finement ponctué,
côtés courbes faiblement sinués en arrière, angles postérieurs très
obtus, obtusément anguleux à la base, base non rebordée. Stries des
élytres peu profondes, fines, à ponctuation perceptible sur les cotés et
au sommet, la 7° à peine sinueuse, intervalles presque plats à ponctua-
tion fine, très dense, râpeuse sur les deux intervalles latéraux et au
sommet des autres, presque nulle sur le dos; épipleures peu larges à
ponctuation ràäpeuse. Pygidium ponctué, rebordé à Ja base. Métatarse
postérieur unidenté extérieurement. Massue des antennes grise ou
testacée.
cg. — Épistome relevé perpendiculairement en une lame arrondie au
bout, front sans carène, vertex avec deux carinules transverses pla-
cées sur la même ligne, prothorax rétus en avant, la partie rétuse
limitée en haut par une arête sinueuse sans carène.
©. — Épistome subsemicireulaire, légèrement trapézoïdal, à bord re-
levé, plus fortement ponctué, vertex avec deux carinules moins nettes
et plus rapprochées, front avec une trace de carène, prothorax peu
convexe, uni, avec un sillon obsolète à la base continué en avant par
une trace plus ou moins visible de carinule. — Long. : 6-8 mm.
Sumatra : Si-Rambé (Musée de Gênes).
La © ressemble un peu à celle d’O. cervicapra, n. sp., mais plus
mate, soyeuse, ponctuation plus faible, carences de la tête obsolètes,
stries moins profondes, intervalles à pouetualion bien plus fine.
©. subcornutus, n. sp. — Elongatus, niger,opacus, brevissime flavo-
setulosus. Clypeo subrotundato rugato-punctato, apice reflexo, fronte
punctata inermi, genis rolundato-angulatis, vertice duobus dentibus
armato; prothorace punctis umbilicatis postice majoribus leviter notato,
antice subretuso fere laevi subnitido tuberculis duobus armato, late-
ribus antice rectis postice parum sinuatis, angulis posticis obtusis, basi
obtuse angulata tenuissime marginata, medio vix perspicue sulcata :
elytrorum striis levibus, septima sinuata, intervallis haud seriatim
aspero-punctatis, lateralibus fortius; pygidio parum contexo punctato,
basi marginato:; metasterno leviter sulcato tenuissime punctato latera-
libus multo fortius ; femoribus tenuissime punctatis, tibiis anticis vali-
dis, metatarso posteriori brevi extus unidentato; antennarum clava
obscure rufa. — Long. 8 mm.
Les Coprophages de l'archipel malais. 311
Bornéo : Kina Balu. 1ex., ma collection et un autre dans la collec-
tion du British Museum qui est plus développé avec lépistome très
nettement relevé en lame.
Voisin d’O. atripennis Waterh. du Japon par la forme du thorax;
les tubercules déterminent sur la partie rétuse deux lignes élevées
convergeant au sommet en forme de V.
O. scrutator Har., Ann. Mus. Civ. Genova, X, p. 66, décrit des Cé-
lèbes : Kandari. J'ai vu le type dans la collection de Gênes.
Célèbes : Tjamba, Lompa-Battau.
O. Parryi Har., loc. cit., p. 64. — Décrit de Nouvelle Guinée et des
îles Aroe.
Ile Kei. — Iles Banda.
O. Rouyeri, n. sp. — 0. deflexicolli Lansb. sümillimus, niger, opa-
cus, brevissime flavo-setulosus, capite nitidiore plus minusve tricolore,
elytrorum intervallis interdum perobscure rubromaculatis basi et apice,
femoribus flavis, abdomine pygidioque flavo vel castaneo maculatis. Ca-
pite dense punctato, fronte inermi, vertice cum brevi carinula retror-
sum curvata; prothorace glabro punctulato, lateribus rotundatis, postice
haud sinuatis, angulis posticis nullis, basi rotundato immarginato,
haud sulcato; elytrorum striis tenuibus levibus, obsolete transversim
punctatis, intervallis planis subtilissime punctulutis, epipleuris fere
laevibus ; pygidio convexo obsolete punctato, basi marginato; antennarum
clava flavescente. — Long. : 4 1/2-5 1/2 mm.
Œ. — Clypeo lamina perpendiculariter reflexa apice rotundata ar-
malo; prothorace declivi, area declivi plana ogivali, tuberculo minuto
postice limitata, medio obsoletissime carinata in longitudine.
Q. — Clypeo clare bidentato, prothorace haud declivi, antice minute
tuberculato. |
Sumatra : Pajakombo (H. Rouyer 1905). — Mentawei : Sipora (Mu-
sée de Gênes). — Nias : Hili Madijedja, Lahago. —— Java : Buitenzorg,
Bogor, Sockaboemi (E. Cordier — de Béarn, in Muséum de Paris).
Espèce peu rare qu’on s'étonne de ne pas voir décrite, elle se dis-
tingue au premier coup d'œil d’O. defleæicollis par son aspeet noir mat.
O. deflexicollis Lansb., Notes Leyd. Mus., V, p. 72. — Décrit du
Siam, de Sumatra, de Java et de Malacca ; — mutabilis Lansb. loc.
cit., p. 148, d’après les types qui m'ont été communiqués par M. Ges-.
iro.
312 A. BoucoMonxr,
Java : M! Tykoraï, M! Tengger, M‘ Gedeh, Soekaboemi, Buitenzorg,
Bogor, Malang, Pengalengan, Ty Salimar, Telaga Bodas, Boeloe La-
wang. — Sumatra : Pajakombo, Palembang, Si-Rambé, Pangherang-Pi-
sang (Modigliani), in Musée de Gênes. — Lombock : Sapit.
O. batillifer Har., Col. Heîfte, XIV, 1875. p. 138 ; Ann. Mus. Civ.
Genova, X, p. 65. — Décrit de Sarawak et Malacca.
Bornéo : Brunei, Kina-Balu. — Sumatra : Pajakombo.
Les petits développements G' ont l’épistome sans appendice, mais
avee une simple lame verticale arrondie comme chez les autres espèces
du groupe.
O. mentaveiensis Boucm., Ann. Mus. Civ. Genova, XLVI. 1914,
p. 69.
Brûün clair, les élytres souvent plus clairs encore, peu luisant, tête
et thorax avec un léger reflet verdâtre. Tête inerme, densément ponc-
tuée, joues dilatées en angle arrondi au sommet, sutures génales
courbes et fines, imprimées en stries. Thorax densément couvert d’une
assez forte ponctuation ombiliquée, de même forme que chez O. ater
Waterh.. avee deux tubercules transverses de chaque côté du disque,
limitant deux plans déclives qui descendent vers les angles antérieurs,
angles antérieurs aigus, côtés droits en avant, fortement sinués en
arriere, angles postérieurs insensibles, ponctués; base arrondie fine-
ment rebordée. Stries des élytres peu profondes, formées de deux
carinules parallèles, marquées de forts points transverses, la 7° strie
droite, intervalles dorsaux presque plats, les latéraux convexes à
ponctuation sétigère ràpeuse sériée, Pygidium petit, couvert d’une
grossière ponctuation ombiliquée, rebordé à la base. Dessous à ponc-
tuation ombiliquée, épisternes métathoraciques étroits et allongés.
— Long. 6-6 1/2 mm.
. — Épistome relevé en lame arrondie au milieu, thorax de forme
plus accusée, tubercules plus rapprochés de la base, angles antérieurs
acuminés, pygidium triangulaire.
®.— Épistome échancré en avant avec un tubercule transverse,
bitide légèrement relevé, dans l’échancrure ; thorax de forme moins
accusée, tubereules plus faibles placés vers le milieu entre la base et le
sommet, angles antérieurs non acuminés, pygidium transverse.
Mentawei : Sipora.
Les Coprophages de l'archipel malais. 313
15° GROUPE.
_Épistome bidenté ou tout au moins nettement sinué en avant, tête
g' avec une corne non aplatie, tibias antérieurs à dent apicale perper-
diculaire, plus ou moins nettement tronqués droit au sommet, surtout
chez les ©'; tête © bicarénée; élytres à ponctuation räpeuse en série.
Espèces de taille petite ou très petite.
1 (2). Court, globuleux; prothorax un peu rétus en avant, à
ponctuation peu dense, nettement râpeuse, angles anté-
rieurs aigus, © acuminés ; corne céphalique c' placée à
la base du vertex, carène du vertex © élevée. Brun,
faiblement bronzé, élytres noirs avec une tache humé-
rale et une apicale testacé rougeâtre ; pubescence dressée
bien visible. 4 mill. Bornéo............. papulatus, n. Sp.
2 (1). Ovale, allongé; prothorax non rétus, régulièrement con-
vexe, à ponctuation simple, fine, serrée, angles anté-
rieurs droits; corne céphalique ‘ placée sur le front,
vertex c' concave et lisse, © avec une carène obsolète;
pubescence courte, rare, à peine sensible. Thorax noir,
élytres brun rougeûtre, ou foncé. 2 1/2 mm...........
O. papulatus, n. Sp. — Breviter ovalus, fuscus, subopacus, bre-
viter flavo-setosus, capite thoraceque subvirescentibus, elytris macula
humerali et apicali lata irregulari notatis, femoribus rubris. Clypeo
reflexo emarginato vel obtuse bidentato, genis rotundatis; prothorace
convezo parum dense sed valde aspero-punctato, angulis anticis acutis,
lateribus antice rectis, postice vix sinuatis, angulis posticis fere nullis,
basi rotundata tenue marginata, medio leviter sulcatu ; elytrorum striis
latis levibus obsolete punctatis, intervallis vix convexis opacis suberia-
tim granulato-punctatis ; pygidio magno parum convexo subtiliter punc-
tato, basi marginato; femoribus parce punctatis, tarsis gracilibus, poste-
riorum primo articulo extus unidentato. — Long. : 3.1/2-4 1,2 mm.
cd. — Capite fere laevi parce punctato, carina frontali nulla, vertice
cornu cylindro-conico armato; prothorace retuso antice vix punctato;
pygidio elongato; tibiarum anticarum dentibus perpendicularibus.
©. — Clypeo rugoso, fronte parce punctata, carina frontali valde
arcuata, verticis carina validissima minus arcuata; prothorace subre-
tuso ; pygidio breviore; tibiarum anticarum dentibus obliquis.
Bornéo : Pontianak. 15 ex., communiqués par M. R. Oberthür.
Aussi de Cochinchine.
314 A. BOUCOMONT.:
O. nitidiceps Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., XXX VII, 1893, p. 304,
décrit du Haut-Tonkin.
Java : Buitenzorg, Bogor, Mont Tengger. — Sumatra : Bedagei, Ba-
lighe (Modigliani, in Musée de Gênes). — Bornéo : Ile Banguey, 2 ex.
CD)
Aussi du Tonkin : Hanoï (V. Demange 1909).
Espèce très voisine d’O. promissus Har. (minutus Motsch.) qui est
peut-être synonyme de centricornis F., de l'Inde et Ceylan.
16° GROUPE.
1 article des tarses postérieurs long et courbé en forme de faucille,
prolongé au delà de l'insertion du 2 article et pointu à l'extrémité ;
vertex inerme, front sans carène c', ou avec une fine carinule Q:
tibias antérieurs allongés, chez les c' très allongés et grêles avec un
tubercule sphéroïdal au côté interne du sommet et un brusque rétrécis-
sement au côté interne à partir du niveau de la 4° dent latérale jusqu’à
la base. Insectes assez luisants à pubescence fine et rare.
1 (4). Prothorax à base obtusément anguleuse;: élytres rétré-
CIS TNPALIIELE Er ARUUES RE Ie den cd 5 0 à o
2 (3). Épistome subtrapézoïdal, tête plus fortement ponctuée,
prothorax noir à ponctuation plus dense, pygidium
moins long, stries des élytres imponctuées, intervalles à
ponctuation sériée. Noir. 6 mm. Java... falculatus, n. Sp.
3 (2). Épistome subarrondi à bords relevés, tête plus luisante
à ponctuation plus faible, prothorax verdâtre à ponc-
tuation moins dense, pygidium plus allongé, stries des
élytres à points transverses, intervalles presque lisses.
Élytres noirs, ou avec la base et le sommet rougeâtres.
ou testacé rougeûtre avec une fascie noire. #5 mm...
AS CR LÉ 0 2 LINE SUR Et SNS EE delren SiSRIEAnSDE
4 (1). Prothorax à base arrondie, élytres à côtés subparallèles
brun bronzé. 5 mm. Andonare....... andonarensis, N. SD.
O. deliensis Lansb., Notes Leyd. Mus., VII, p. 18, décrit de Su-
matra : Deli.
Sumatra : Lahat. — Malacca : Singapore (H. N. Ridley 1905, in
British Museum).
Var. — Élytres noirs concolores, pattes rougeâtre foncé.
Les Coprophages de l'archipel malais. 31
Mentawei : Sipora. — Sumatra : Palembaneg.
O. falculatus, n. sp. — Niger, nitidus, breviter flavo pilosus. Cly-
peo integro, vertice inermi, prothoracis lateribus antice rectis, postice
sinuatis, disco punctato, basi immarginato angulato breviter sulcato :
elytris postice angustatis, profunde striatis, intervallis seriatim puncta-
tis ; tarsorum posteriorum prümo articulo elongato, valde arcuato, apice
longe acuminato. — Long. : 6 mm.
Java : Mont Tengger.
Prothorax parfois avec un reflet vert bronzé aux angles antérieurs,
ponctuation assez forte, peu serrée. Stries des élytres profondes imponc-
tuées ou avec des points à peine sensibles, intervalles faiblement con-
vexes portant des points sétigères uni ou bisériés. Tibias postérieurs
un peu dilatés au sommet, métatarse des quatres paites postérieures
presque deux fois aussi long que les autres articles réunis, fortement
courbé en faucille et prolongé en pointe au delà de l'insertion du 2e
article. Dessous, pygidium et cuisses avec un léger reflet métallique
verdâtre; pattes souvent ferrugineuses; pygidium à ponctuation peu
dense surtout au sommet, carinule basale anguleuse.
cg. — Épistome moins nettement trapézoïdal, ponctué, tête inerme
ou avec un vestige à peine sensible de carène frontale. Tibias antérieurs
très allongés, grêles, avec un renflement sphéroïdal au côté interne du
sommet et un brusque rétrécissement depuis le niveau de la 4° dent
latérale jusqu’à la base, côté externe avec 3 fortes dents perpendicu-
laires et une plus petite; métatarse postérieur plus prolongé, atteignant
parfois le niveau de l'insertion du dernier article.
Q. — Épistome trapézoïdal, ridé, front ponctué, carène frontale
nette, tibias postérieurs plus courts, robustes à dents latérales obli-
ques, sans renflement ni rétrécissement.
©. andonarensis, n. sp. — Obscure fusco-aeneus. Clypeo rotundato,
rugalo et panctato, fronte punctata carinata, vertice inermi; prothorace
glabro, punctato, basi rotundato, breviter sulcato, lateribus antice rec-
tis, postice vix sinuatis; elytris breviter setosis, basi et apice rubro
maculatis, Striatis, intervallis subconvexis biseriatim punctatis ; pygi-
dio viridiaeneo, parce piloso, punctato; femoribus punctatis; tarsorum
posticorum primo articulo longo incuroato, apice vix dentato ; anten-
narum clava rufa. — Long. : à mm.
Andonare : Laboenarang, À ex. ©.
Prothorax à ponctuation assez forte, peu serrée, angles postérieurs
316 A. BoucoMoxr.
presque nuls, lisses; élytres brun de poix avec des taches rougeâtres
mal définies à la base et au sommet, siries imponctuées, intervalles
avec deux séries de petits points près des stries; métatarse postérieur
plus long que les autres articles réunis, courbé, légèrement denticulé
au côté externe, prolongé au côté interne du sommet en une petite
dent qui ne dépasse pas le second article.
17€ GROUPE.
Vertex sans carène où avec une carène très obsolète, rarement avec
deux cornes plates comme dans le 10° groupe, mais alors épistome
échancré et prothorax avec un petit tubercule: front inerme ou avec
un ou deux petits tubercules transverses. Coloration fréquente : thorax
brun clair mat, élytres variés de brun et de jaune rougeûtre foncé.
Espèces de petite taille en majorité de la région des Célèbes.
1 (8). Pygidium sans rebord à la base.
2 (5). Épistome arrondi ou tronqué, non bidenté ni échancré.
3 (4). Vertex avec un petit tubercule transverse à la base,
élytres à granules, subsériés sur le 2° intervalle, pro-
thorax à ponctuation forte et serrée. Brun bronzé peu
luisant avec des taches testacées ou rougeàtres sur les
côtés du thorax et à la base des élytres. 6 mm. Célebes.
A PE VERRE EN CU D griseoaeneus Lansb.
4 (3). Vertex sans tubercule, avec un vestige de carène,
élytres à ponctuation simple, thorax à ponctuation fine,
écartée. Testacé, tête brun verdâtre, thorax avec une
tache verdâtre bilurquée en arrière, élytres à tache dis-
cale ou simplement à stries foncées. 4 mm. Célèbes...
Ssosdodanobotsadatous oo see esse eee CODICUIdIUS NES
5 (2). Épistome bidenté ou échancré, tête inerme.
6 (7). Élytres à stries ponctuées, intervalles à ponctuation fine
simple ou oblique. Jaunâtre à taches brunes, pygidium
avec une tache ovale brune au milieu. 5 mm. Célèbes.
5 01010-01020 HDIOIBIS SO DS MIOe Reset LUSCOS(TIAUUS ASE
7 (6). Élytres à stries imponctuées, intervalles à ponctuation
nettement ràpeuse; noir, sommet du pygidium rougeûtre.
6 mm. Célèbes......... SR SPP EE magnipy£US, D. SP.
8 (1). Pygidium rebordé à la base, prothorax sans sillon longi- ;
tudinal, quelquefois avec une dépression basale, à ponc-
tuation peu serrée.
Les Coprophages de l'archipel malais.
9 (12). Épistome ogival, deux petits tubercules transverses au
niveau du bord antérieur des yeux, prothorax avec un
tubercule en avant ; mat soyeux, thorax à pilosité assez
longue, élytres à points sétigères, variés de jaune et de
brun.
10 (11). Prothorax à côtés droits en avant, brun bronzé avec
un faible tubercule hémisphérique en avant, élytres à
ponctuation sétigère indistinctement râpeuse, fémurs
bruns, pygidium convexe, épistome et front chagrinés,
sans carène frontale. 7 mm. Célèbes
1L (10). Prothorax à côtés arrondis en avant, noir verdâtre avec
un tubercule en pyramide triangulaire, élytres à ponc-
tuation simple plus forte, fémurs testacés, pygidium
317
PARA holosericeus Har.
faiblement convexe. 5 1/4 mm. Sanghir... sangirensis, n. Sp.
12 (9). Épistome bidenté ou échancré.
13 (14). Vertex avec deux tubercules transverses ou avec deux
cornes plates arquées, front avec ©, ou sans carène g';
prothorax avec un petit tubercule en avant, très densé-
ment ponctué, élytres avec une petite carinule au côté
interne du calus huméral, interstries impairs plus con-
vexes que les autres. Noir ou brun, mat par suite de la
densité de la ponctuation. 4 1/2-6 mm. Moluques....
AS RNA SR Re UE AT SE ES AT LU SU IATE
14 (13). Vertex sans tubercule ni corne, élytres sans carène
près du calus huméral, à ponctuation granuleuse ou
râpeuse, prothorax sans tubercule.
15 (18). Angles antérieurs du prothorax aigus, côtés légère-
ment Sinués en avant, ponctuation du thorax ombiliquée,
tête inerme, épistome faiblement bidenté.
16 (17). Côtés du prothorax fortement sinués en arrière,
pygidium transverse, court, à ponctuation grossière et
serrée, élytres à points râpeux. Globuleux, convexe, brun
verdâtre luisant. 5 mm. Ile Banguey... bangueyensis, n. Sp.
17 (16). Côtés du prothorax faiblement sinués en arrière,
pygidium étroit et allongé, à ponctuation ombiliquée
superficielle, élytres à ponctuation granuleuse, sériée,
intervalles impairs convexes. Forme déprimée, testacé.
SL 2 NA BEleDeE SERRE ET histeriformis, n. SP.
18 (15). Angles du prothorax droits, côtés droits ou arrondis,
ponctuation du thorax simple ou ombiliquée, épistome
nettement bidenté.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxIII [1914]. 21
318 A. BOUCOMONT.
19 (22). Tête avec une courte carinule transverse pres de
chaque œil, prothorax à ponctuation peu serrée, brun où
châtain, élytres avec trois taches fauves latérales et une
apicale enfermant un point foncé; dessus mat.
20 (21). Prothorax finement ponctué, pas de carène frontale,
élytres à deux séries de points finement räpeux. 4 mm.
PHP pDIMESE MS TIRER ar terminatus Esch.
21 (20). Prothorax à ponctuation plus grosse beaucoup moins
serrée, front avec une carène, élytres à une série de
points finement râpeux. 4 1/2 mm. Ile Mangoli........
SUR RSS LENS RSI TENUE stereo 0 NAN OS UTIESIS MSN
22 (19). Tête sans carène frontale, sans carinule transverse
près des yeux, thorax à ponctuation serrée, élytres
autrement colorés.
23 (24). Tête et thorax à ponctuation ombiliquée, fine, très
serrée. tète inerme, côtés du thorax arrondis, stries des
élytres à ponctuation transverse entamant les intervalles ;
brun, tache humérale rougeâtre. 3 1/2 mm. Java... ...
He AIN ie deteste Me NUDUITIpUNCIA US ANESRE
24 (93). Ponctuation non ombiliquée.
25 (28). Ponctuation du prothorax très serrée, presque con-
fluente déterminant des rides et donnant une apparence
mate; tête inerme.
26 (27). Élytres bruns avec des taches jaunes à la base et au
sommet des intervalles 2, 3, 4 et 6, ponctuation finement
räpeuse subsériée, thorax grand et convexe, pygidium
plat. 6 1/2 mm Sumbawa. .... te de sumbavensis, n. Sp.
27 (26). Élytres variés de brun et de jaune, intervalles à fins
granules subsériés, thorax court aplati en avant, pygi-
diumiconvexe onmm"PIMOr PEER TRr timorensis, n. Sp.
28 (25). Prothorax à ponctuation normale, mat, soyeux, front
avec un tubercule transverse c', élytres variés de brun
et de jaune avec de fins granules seriés. 6 mm. Célebes.
or og d BioLa else ie ROIB Etoile Oo ete ee nelle le doc aereomaculatus, n. Sp.
O. griseoaeneus Lansb., Ann. Mus. Civ. Genova 1885, p. 390. —
Décrit des Célèbes : Kandari. Je ne connais que les exemplaires typiques
du Musée de Gênes.
O spiculatus, n.sp. — Testaceus opacus flavosetosus. Capite fusco
aeneo punctato inermi vel obsoletissime bicarinulato, clypeo rotundato ;
Les Coprophages de l'archipel maluis. 349
prothorace punctulato, lateribus antice rotundatis, postice vix sinuatis,
basi obtuse angulato, tenue marginato, disco aeneo-maculato ; elytrorum
siriis impunctatis infuscatis, intervallis aspero-punctatis; pygidio
punctato, basi immarginato macula media notato ; metatarso posteriori
fere recto vrevi, extus unidentato. — Long. : 4-5 mm.
Célèbes : Toli-Toli, Bonthain.
Tache du prothorax d’un vert bronzé, dilatée en pointe de chaque
côté et bifurquée postérieurement, encadrée de 4 petites taches indé-
pendantes ; deux en avant et deux autres près de la base, ponctuation
du thorax et des élytres fine et écartée; élytres ayant parfois une tache
ponetilorme au sommet des 4° et 5° stries qui sont réunies; pattes
antérieures brun clair, cuisses intermédiaires et postérieures jaunes,
dessous jaune plus ou moins taché de brun, dernier arceau ventral
rembruni.
O. fuscostriatus, n. sp. — Testaceus aeneo variegatus, subopacus,
flavopilosus. Capite punctato inermi; prothorace modice convexo, dense
punctato, lateribus antice rectis, postice vix sinuatis, basi immarginato
sulcato; elytrorum stris tenuibus transversim punctatis, intervallis
subconvexis subaspere punctatis ; pygidio basi immarginato, punctato
metasterni lateribus grosse punctatis. — Long. : 5 1/2 mm.
œ. — Clypeo reflex subtiliter bidentato, pygidio convexo, subtus
reflexo, tibiarum anticarum dentibus perpendicularibus.
Q.— Clypeo valde inciso, pygidio minore subconvexo, tibiarum anti-
carum dentibus obliquis.
Célèbes : Toli-Toli.
Coloration variable, tête bronzée soit entièrement soit seulement sur
le front et le vertex, prothorax avec une tache bronzée occupant tout
le disque, mal définie; élytres à stries bronzées, quelquefois presque
entièrement brunes; pygidium jaunâtre avec une petite tache ovale au
milieu; dessous jaunâtre avec les sutures brunes. Chez le œ le pygi-
dium est sphéroïdai, fortement convexe, le sommet ramené en dessous.
Massue des antennes testacé obscur.
Diffère d’O. griseoaeneus par le chaperon bidenté, la tête plus lui-
sante à ponctuation beaucoup plus forte et plus espacée, sans trace de
carènes ni de tubercules, pygidium plus grand et plus convexe, tibias
antérieurs ©‘ beaucoup plus robustes.
O. magnipygus, n. Sp. — Praecedenti simillimus, niger, pygidio
femoribusque rubescentibus, breviter flavo-setosus. Capite inermi,
320 A. BoucoMoNr.
punctlato, clypeo reflexo obtuse bidentato; prothorace dense punctato,
lateribus antice rectis, postice sinuatis, basi obtuse angulato, immargi-
nato, breviter sulcato; elytrorum striis impunctatis, intervallis vix
convexis, biseriatim aspero-punctatis, pygidio magno, convezo, elongato,
densius et fortius punctato, basi haud marginato; femoribus densius
punctatis, metasterni lateribus laxe et modice punctatis; metatarso
posteriori incurvato non dentato, antennarum clava fusca. — Long. :
o MM.
Célèbes : Bantimoeroeng, 1 ex. c'.
O. holosericeus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 69. — Décrit
de Kandari. Célèbes mérid.
Je ne connais de cette espèce que le {ype dans la collection de
Gênes.
O. sangirensis, n. Sp. — Fuscus, opacus, sericeus, parce flavo-
pilosus, prothorace virescente, elytris testaceo — variegatis, femoribus
testacéis. Clypeo ogivali rugatulo, carina frontali obsoleta, vertice inter
oculos transversim biluberculato, postice laevi; prothorace parum con-
vexo, fortiter sed laxe purpureipunctato, marginibus antica et postica
exceptis, antice cornu triangulari armato, angulis anterioribus acutis,
lateribus antice subsinuatis, basi tenue marginata ; elytrorum stris
claris, leviter punctatis, septima vix sinuaia, intervallis irregulariter
seriatim punctatis; pygidio basi carinato, vix convezxo, laxe et leviter
punctato ; femoribus punctatis; antennarum clava testacea. — Long. :
> mm. 1/4.
Gr. Sanghir : Taroena. 1 ex. G.
Très voisin de holosericeus Har., en diffère par la taille plus petite,
par la couleur du thorax et des fémurs et par la forme du tubercule
thoracique qui est en pyramide triangulaire, une arête verticale en
avant et deux arêtes horizontales en arrière.
O. carinulatus Har. — Ann. Mus. Civ. Genova, X, p. 69. — Décrit
de Ternate. J'ai vu le {ype dans la collection de Gênes qui contient
en outre un bon nombre d'individus.
Moluques, Ile Batjan : Laboean.
O. timorensis, n. sp. — Fuscus, subopacus, flavo setosus, elytris
testaceo variegatis, femoribus flavis, pygidio rubescente. Clypeo subogi-
vali, bidentato, marginib :reflexis, capite inermi, dense irregulariter
Les Coprophages de l'archipel malais. 321
rugose punctato; prothorace parum convexo, antice depresso, dense
reticulato punctato, lateribus antice rectis, postice sinuatis, basi
immarginato obtusissime angulato ; elytris opacis, striis subtiliter punc-
tatis, intervallis vix convexis, subseriatim granulatis, epipleuris uni-
seriatim aspero punctatis ; pygidio convexo opaco impunctato ; femoribus
laxe subseriatim punctatis; metasterno nitido sulcato laxe punctato,
abdomine opaco fere impunctato; tarsis brevibus; antennarum clava
fulva. — Long. : 5 mill.
Timor Goenong Leo, 1 ex.
Tête à surface inégale, à ponctuation peu nette, irrégulière, donnant
une apparence chagrinée; ponctuation du thorax très serrée détermi-
nant un réseau de petites carinules longitudinales, une ligne lisse sur
le milieu du disque, devant du thorax avec une légère dépression;
carène basale du pygidium arquée. Dessus à poils jaunes dressés très
courts.
Espèce ayant une certaine anologie avec O0. sumbavensis; elle en
diffère par la taille plus petite, le thorax plus court, ses côtés droits
en avant, les épisternes métasternales avec quelques points seulement.
O. sumbavensis, n. sp. — ÆElongatus, pallide fuscus, flavo-
pilosus, capite aenescente, elytris basi et apice testaceo-maculatis, pedibus
rubescentibus. Capite inermi dense punctato, clypeo supra viso rotun-
dato, margine reflexo et obtuse bidentato, genis rotundatis parum dila-
tatis; prothorace magno dense reticulato punctato, basi immarginato,
lateribus rotundatis postice parum sinuatis ; elytris opacis fuscis, struis
tenuibus, distantibus punctis minutis notatis, intervallis planis cum
parvis granulis subseriatis; pygidio plano opaco, elongato fere impunc-
tato; femoribus fortiter parce punctatis; tibiis anticis gracilibus, den-
tibus vix obliquis; antennarum clava fusco-testacea. — Long.
6 1/2 mm.
Sumbawa, À ex. G.
Les taches des élvtres sont d’un testacé obscur, elles couvrent
chacun des intervalles à la base sauf le 5°, au sommet elles occupent
les intervalles pairs, celle du 2° intervalle est étalée le long du bord
apical. Cette espèce a une certaine analogie de coloration avec celles
du groupe d’O. javanus Lansb., mais elle est bien plus allongée, la tête
et le thorax inermes, ce Hermier organe plus long et plus Dres avec
une ponctuation bien différente.
O. multipunctatus, n. sp. — Fuscus subnitidus, flavo-setosus,
322 A. BoucoMoxt.
elytris macula humerali rubra alia apicali notatis, pygidio pedibusque
rubescentibus. Caypite plano convexo dense punctato, inermi, clypeo
subangulato, apice reflexo bidentato; prothorace convexo, dense punc-
tato, lateribus rotundatis, basi obtuse angulata, immarginata; elytris
nitidis tenue striatis, intervalls subconvexis biseriatim punctatis ;
pygidio parvo vix convexo, punctis umbilicatis notato; tarsis brevibus ;
antennarum clava fulva. — Long. : 3 1/2 mm.
Java : Soekaboemi, À ex.
Ponctuation de la tête et du thorax régulière, ombiliquée sous une
forte loupe; tête large presque plane, à ponctuation très serrée, joues
arrondies peu saïillantes, pas de carène ni de tubercule, sutures
génales obsolètes. La ponctuation du thorax est moins serrée que celle
de la tête. Pubescence jaune dressée.
O. aereomaculatus, n. sp. — Aeneus subopacus, breviter et parce
pilosus, elytris pygidio abdomineque testaceis aeneo variegatis, femo-
ribus testaceis, tibiis fuscis. Capite dense punctato, clypeo bidentato :
prothorace sat dense fortiter punctato, basi immarginata, lateribus
antice leviter, postice fortiter sinuatis, angulis anticis rectis ; elytrorum
striis obsoletis, leviter punctatis, intervallis tenuiter : metatarso poste-
riori subrecto, haud dentato. — Long. à -6 mm.
œ. — Clypeo parum üinciso, fronte parvo tuberculo transverso
compresso armata, vertice fere laevi opaco; pygidio magno convexo
opaco, laxe subtiliter punctato.
®. — Clypeo profundius inciso, fronte inermi, vertice punctato;
pygidio parvo nitido, lateribus depresso.
Célèbes mérid. : Bonthain, Bantimoeroeng, Pangie.
Voisin d’O. holosericeus Har. comme coloration : brun bronzé mat,
élytres testacés à taches brunes irrégulières, très petites; le calus
huméral clair ainsi que la base et le sommet des intervalles pairs. Le
pygidium de la femelle est caractéristique, ses bords latéraux sont
déprimés sur une bande plus foncée que le disque, lisse et limitée
par un fin sillon parallèle.
O. terminatus Esch. Entomogr., 1822, p. 32. — Décrit de Luzon,
Philippines. Espèce peu répandue dans les collections.
O. manguliensis, n. Sp. — Fuscus, opacus, flavo setosus, capite
thoraceque aenescente ; prothoracis lateribus, elytrorum callo humerali,
lateribus et apice, pygidioque testaceis; abdomine et femoribus plus
Les Coprophages de l'archipel malais. 323
minusve testaceo maculatis. Capite laxe et irregulariter punctato,
clypeo breviter bidentato, carina frontali obsoleta, vertice inermi; pro-
thorace sat fortiter laxe punctato, lateribus rotundatis postice haud
sinuatis, angulis posticis late rotundatis, basi subangulata immarginata,
medio depressa. Elytrorum striis levibus, latis, impunctatis, intervallis
planis seriatim aspero-punctatis ; pygidio parvo transverso, basi margi-
nato, fere impunctato; antennarum clava fusca. — Long. : 3 1/2-
4 1/2 mm.
Iles Soela : Mangoeli.
Très voisin du précédent avec lequel on verra les différences dans
le tableau ci-dessus. Derrière la carène frontale qui est fine, on aper-
çoit les vestiges de deux tronçons de carinule partant du bord anté-
rieur des yeux; prothorax avec une petite dépression ovalaire au
milieu de la base. Les élytres ont des taches testacées généralement
disposées ainsi : une tache humérale, quelquefois une petite tache à
la base du 4° intervalle, deux taches allongées sur le 8° intervalle
souvent confondues, une tache allongée au milieu du 7° intervalle et
une grande tache apicale laissant un point brun au sommet des 4°
et à intervalles; pygidium testacé, concolore ou avec une petite
tache brune à la base. Différences sexuelles peu apparentes : pygi-
dium ç' un peu plus grand.
O. histeriformis, n. sp. — Rubro-testaceus, opacus, brevissime
setosus. Clypeo bidentato, capite inermi dense punctato, antice ruga-
tulo: prothorace parum convexo depresso, punctis umbilicatis dense
notato, antice minoribus, lateribus antice et postice vix sinuatis, basi
angulata immarginata; elytrorum striis laxe punctatis, prima depressa,
intervallis alutaceis subseriatim parce granulatis, tertio quinto septi-
moque subcostatis, epipleuris latis fere laevibus;: pygidio parvo con-
vexo, punctis umbilicatis obsolete notato; tarsis brevibus. — Long. :
4 1/2 mm.
Célèbes : Tjamba, 1 ex.
Court et peu convexe, ovoïde, forme d’Hister, bien caractérisé par
la ponctuation ombiliquée du thorax qui est plus grosse que dans
l’espèce suivante, et par la structure des élytres.
O. bangueyensis, n. sp. — Valde convexus, fuscus, subnitidus,
capite thoraceque aeneo-virescentibus. Clypeo ogivali, obtusissime biden-
tato, capite inermi dense punctato; prothorace convexo glabro dense
punctalo, punctis postice umbilicatis, lateribus antice leviter, postice
324 A. BoucoMonNr.
valde sinuatis, basi obluse angulata, tenue marginata; elytris brevis-
sime setosis, striis latis parum profundis punctatis, stria laterali for-
titer transversim punctata; pygidio parvo subtransverso, punctis
magnis dense notato. — Long. 4 1/2 mm.
Bornéo : Ile Banguey, 2 ex.
Prothorax sans sillon médian, épipleures avec une ligne de points
râpeux le long du bord externe, épisternes métathoraciques avec une
ligne de gros points; côtés du métasternum et de l’abdomen avec de
gros points comme ceux du pygidium ; métatarse postérieur court et
étroit. La base des élytres est légèrement rougeûtre.
c. — Tibias antérieurs plus grêles, pygidium plus grand.
Q. — Tibias antérieurs robustes, pygidium plus petit, très
transverse.
18° GROUPE.
Espèces de petite taille, luisantes, hérissées de poils longs mais
peu serrés, carène frontale faiblement marquée, parfois nulle, vertex
avec une carène ou deux petits tubercules, quelquefois inerme; pro-
thorax à ponctuation enfoncée, bords des points évasés et non
abrupts, ce qui donne une apparence chagrinée ; intervalles des élytres
plus ou moins ridés transversalement ; pygidium rebordé à la base.
Couleur brun bronzé ou verdâtre, quelquefois avec des taches jaunes.
4 (4). Épistome sinué ou subéchancré, vertex avec une carène
bien nette, carène frontale faible ©, obsolète ou nulle
cd, élytres ridés transversalement.
2 (3). Pygidium transverse, prothorax lobé c' ou rétus Q
en avant; plus largement ovale. 4-5 mm.. echinus, n. nom.
3 (2). Pygidium équilatéral plus convexe, prothorax non
lobé ni rétus; plus étroitement ovale. 3-4 mm........
RS EE A TAC NOR SRE CAR variolaris Lansb.
4 (1). Épistome ni sinué, ni échancré, tout au plus tronqué.
> (8). Vertex inerme ou avec une carène simple, carène
frontale fine mais bien nette, côtés du thorax non sinués
en arrière. 4 mm.
6 (7). Épistome arrondi, grossièrement ponetué............
A à ES Re Rte D One rotundicollis Lansb.
7 (6). Épistome parabolique, chagriné, élytres longs à tache
RumÉrAlCHAUVE SE. 1 FR RRQ hirsutulus Lansb.
8 (5). Vertex avec une carène bidentée ou deux petits tuber-
cules.
5
Les Coprophages de l'archipel malais. 329
9 (10). Épistome parabolique, vertex avec une carène for-
tement bidentée, carène frontale longue, presque droite,
très fine; tête éparsement ponctuée; intervalles des
élytres ridés à ponctuation très rare. 3 1/2 mm. Java...
SE RE LISE 6 SCIE TOC RE DR ns AE Hoi, n. Sp.
10 (9). Épistome arrondi ou aq. vertex avec deux
petits tubercules ponctiformes ; élytres non ridés à inter-
valles bisérialement ponctués. Brun, élytres à taches
LATNESS ER TNTTANATE ANR RE MARER LERe aereopictus, N. Sp.
O. variolaris Lansb., Notes Leyd.Mus., V, p. 65. — Décrit de Java.
Jai vu le type dans la collection Oberthür, il provient de Bantam.
Java : Bogor, Malang. — Sumatra : Tebing-Tingoi (D' Schultheïiss),
Padang (Modigliani) in Mus. Gênes.
©. echinus, nov. nom. — püilosus Lansb. loc. cit., p. 62 préoccupé
(Fahr. 4857). — Décrit de Java. J'ai vu le type de la collection Oberthür.
Java : M‘ Tengger, Pangerolam, Telaga-Bodas, Pengalengan, Papan-
dajan, Soekaboemi, Malang, Mt Gedeh, Mt Tykorai. — Sumatra :
Mana-Riang. À ex.
Cette espèce et la précédente sont difficiles à distinguer; on se de-
mande pourquoi l’auteur les a placées dans deux groupes différents.
* O. rotundicollis Lansb., loc. cit., p. 63. — Décrit de Java.
O. hirsutulus Lansb., loc. cit., p. 67. — Décrit de Java.
Sumatra : Langkat, 1 ex.?
? Var. — Elytres jaunes avec une fascie irrégulière noire plus
étroite au milieu.
Mentawei : Sipora (Modigliani) in Mus. Gênes.
Je ne connais pas le type de cette espèce qu’il est difficile d'identifier
avec la seule description.
O. Holzi, n. sp. — Niger subaeneus, nitidus, parce flavo-pilosus.
Clypeo parabolico opaco, genis parum dilatatis, capite opaco nonnullis
punctis notato, carina frontali minuta, verticali bidentata; prothorace
convexo, antice obsolete lobato, fortiter et sat dense punctato, coriario,
angulis posticis et callo laterali laevibus, lateribus antice subrectis vix
rotundatis, postice vix sinuatis, angulis obtusis, basi rotundata im-
marginata ; striis levibus impunctatis, intervallis planis vix punctatis
326 A. BoucomMonr.
transversim rugatis, coriarüs, epipleuris seriatim laxe punclatis ; py-
gidio convexo parum dense punctato, piloso; pedibus rubescentibus,
metatarso posteriori extus unidentato; antennarum clava obscure tes-
tacea. — Long. 3 1/2 mm.
Java : Boeloe Lawang (Holz.).
Deux autres individus dans la collection du Muséum de Paris pro-
venant de Java (J. D. Pasteur) et Soekaboemi (E. Cordier).
Les dents du vertex sont très arrondies à l’extrémité et plates.
O. aereopictus, n. sp. — Fuscus, subnitidus, parce longe flavo-pi-
losus. Capite thoraceque aeneis, elytris rubro vel flavo-maculatis, py-
gidio viridiaeneo ; clypeo rotundato, carina frontali elongata lateribus
approximata, vertice bituberculato; prothorace convexo sat dense for-
liter punctato, lateribus antice rectis, postice vix sinuatis, angulis an-
ticis rectis, posticis fere nullis, basi non perspicue marginata; elytro-
r'um stris tenuibus, leviter punctulatis, intervallis biseriatim punctatis ;
metatarso posteriori arcuato; antennarum clava rubro-testacea. —
Long. : 4-5 mm.
Philippines : Palawan; Los Banos, Luzon (Baker, in coll. Gillet).
Élytres avec une tache jaune rougeâtre à la base des 2°, 3 et 4°
intervalles, une autre tache humérale, comme la première ne touchant
pas la base, une tache latérale un peu après le milieu et une quatrième
tache apicale de même couleur; les rangées de points des intervalles
sont placées près des stries.
. — Chaperon subtronqué avec quelques gros points épars, tu-
bercules du vertex très obsolètes, pygidium plus allongé.
®. — Chaperon ridé, tubercules du vertex ponctiformes bien
marqués, pygidium plus élargi.
Var. — Élytres sans taches latérales.
Bornéo : Ile Banguey.
19° GROUPE.
Insectes extrêmement luisants, glabres, bruns ou testacés, courts,
convexes; prothorax généralement tuberculé ou sculpté, non rebordé,
s'appliquant exactement à la base des élytres avec lesquels il forme
une ligne dorsale continue; tibias postérieurs faiblement élargis au
sommet, ciliés mais non dentés au côté externe.
Les Coprophages de l'archipel malaiïs. 324
O. scatonomoides Lansb., Ann. Mus. civ. Genova, 1885, p. 386,
décrit de Sumatra : Soengei Boeloe. J'ai vu le type dans la collection
du Musée de Gênes.
Java : Buitenzorg, Palabuan.
Épistome anguleux, tronqué, réfléchi; tête inerme mais avec un
faible vestige de carène entre les yeux; thorax avec une faible gib-
bosité obtusément triangulaire en avant.
Espèce ayant une grande analogie avec O0. myrmecophilus Arrow,
avec lequel elle forme un groupe bien distinct. L'espèce décrite par
Arrow a été trouvée par M. Andrewes aux Nilgiri Hills dans un nid
de fourmis, Pheidologeton diversus (Ann. Mag. Nat. Hist., 7, XIX,
1907, p. 431.)
Il existe plusieurs autres espèces inédites sur le continent asiatique,
appartenant à ce groupe. Je possède un individu de l'ile Banguey qui
ressemble à Cyobius Wallacei Sharp dont j'ai vu un exemplaire dans
la collection de Gênes, il n’en diffère que par les caractères généri-
ques ; la ressemblance est telle qu’on se demande si l’on n’est pas en
présence des deux sexes d’une même espèce.
Gen. CYOBIUS Sharp.
C. Wallacei Sharp, Col. Heîte, XIIL, p. 48. — Décrit de Bornéo.
Tarses à deux articles, le premier plus grand; brun luisant presque
lisse, tête inerme avec une trace de carène frontale, épistome obtusé-
ment anguleux ; thorax avec une fovéole peu profonde derrière chaque
œil, surmontée d’une petite dent, à ponctuation fine, peu dense, ré-
gulière; élytres lisses, à stries ponctuées n’atteignant pas le bord
apical. Pattes très plates, cuisses très larges, ovales, tibias presque
foliacés, les antérieurs tronqués droit au sommet. 5 mm.
Le musée de Gênes possède un exemplaire de cette curieuse espèce,
provenant comme le type de Sarawak (Doria). [Voir 19 groupe d’On-
thophagus.]
Gen. ANOCTUS Sharp.
* A. laevis Sharp, loc. cit., p. 49. — Décrit de Singapore.
Genre voisin de Caccobius; des quatre pattes postérieures courtes,
tibias comprimés tronqués droit au sommet, pygidium infléchi au
sommet. Forme d’Hister, très luisant, noir, épistome arrondi, tête
328 A. BOUCOMONT.
avec deux carènes, thorax mutique, élytres à 7 stries n’atteignant pas
le sommet. 4 mm.
Gen. CACCOBIUS Thomson.
C. tortus Sharp, loc. cit., p. 50, (c). — Décrit de Java.
Épistome bidenté, front avec une carinule obsolète ou nulle, vertex
avec une forte lame, épaisse et élevée, gagnant le milieu de la tête,
légèrement concave en arrière, armée de deux cornes comprimées
latéralement ; thorax abruptement rétus en avant, partie rétuse presque
lisse, surmontée par une arête bisinuée, fortement et peu densément
ponctué; élytres à ponctuation sériée, sétigère, légèrement râpeuse;
brun bronzé à taches apicale et humérale jaunûtres.
Q. — Capite magis rugose punctato, clypeo fortius bidentato, ca-
rina frontali distincta, arcuata, carinulas genarum attingente, verticis
carina valida angulata, sinuata sed non dentata, fronte punctata ; tho-
race haud retuso, breviter lobato.
Carène du vertex beaucoup moins élevée que chez le &, légère-
ment anguleuse, à sommet sinué; thorax avec un petit lobe tronqué à
l'extrême sommet.
Java : Buitenzorg. — Sumatra : Kandang Ampat.
Aussi du Tonkin : Quang-Tri.
C. binodulus Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 50. — Décrit de
Bornéo : Sarawak. J'ai vu le type dans la collection de Gênes.
Ovale, luisant, noir brun, tête pointillée, épistome arrondi, deux
petites dents entre les yeux; thorax à ponctuation fine, peu serrée,
côtés légèrement anguleux; élytres lisses à stries ponctuées inter-
valles subconvexes.
Gen. AULONOCNEMIS Klug.
* A. Sumatrae Fairm., Notes Leyd. Mus., X VIIL, 1896, p.83. — Dé-
crit de Sumatra.
[Voir aussi Gen. Dyalites].
Gen. PARAPHYTUS Harold.
P. Doriae Har., Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 43. — Décrit de Bor-
néo : Sarawak, cité par LANSBERGE de Sumatra, Tijdschr. v. Ent.,
XXIX, 1886, p. 24.
LA 1 AN A RON NAN ELA ENS ES RNA GE
4 do à RAT It : Tai 2 ?
ARE Eu
NRC à {
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Les Coprophages de l'archipel malais. 329
Bornéo : Marapok, Brunei. — Sumatra : Palembang, Bedagei, Si-
Boga (Modigliani). — Malacca : Singapore.
P. Ritsemae Har., Notes Leyd. Mus., IT, 1880, p. 201. — Décrit
de Singapore, cité par Lansberge de Sumatra, 1. €., p. 25.
Bornéo : Marapok, Brunei, Doesonlanden, Ile Banguey. — Sumatra :
Bedagei. — Mentawei : Sipora. — Ile Batoe (Raap). — Malacea : Sin-
gapore.
Gen. SYNAPSIS Bates.
S. Ritsemae Lansb., Ann. Soc. Ent. Belg., 1874, C. R., p. 143;
Sharp, eod. op., 1875, p. 4, Col. Heîte, XIII, 1875, p. 212. — Décrit
de Java.
Java : M‘ Tykoraï, M‘ Tengger, Java mérid.
*S. thoas Sharp, Col. Heîte, XIV, 1875, p. 44, décrit de Java.
*S. sumatrensis Fairm. — Décrit de Sumatra, Bull. Soc. Ent.
Fr., 1897, p. 25, 117; Gillet, Ann. Mus. civ. Genova, 1907, p. 602.
Gen. HELIOCOPRIS Hope.
H. bucephalus F. — Décrit de l'Inde, cité par LANSBERGE des Iles de
la Sonde et des Célèbes.
Java : Buitenzorg, Bogor, Senggoro, Java mérid.
H. tyrannus Thoms. Arch. Ent., Il, 1858, p. 51, pl. 2, fig. 1;
— Sturleri Har. — Décrit par erreur du Gabon par THomson et par HA-
ROLD de Java, Mt Salak'; cité de Sumatra par LANSBERGE et par RITSEMA,
de Malacca : Tenasserim (Fea) par GiLLET (Ann. Soc. Ent. Belg. 1907,
p. 184).
Java : M‘ Tijkorai, Bantam (Forbes 1879). — Sumatra : Kand. Ampat.
Gen. CATHARSIUS Hope.
C. molossus L. — Décrit de l’Inde, cité de Bornéo par Harozp,
des Iles de la Sonde par LANSBERGE, et par RiTseMA de Sumatra : Soe-
rian, Boea, Soepajang, etc.
Java : Soekaboemi, Papandajan, Gedeh, Senggoro, Buitenzorg, Tij
Salimar, Boeloe Lawang, Tij Solak, Pengalengan, Garoet. — Sumatra :
B. Proepoe, Mana-Riangh, Pangerolam, Tandjong-Diati, Bedagei, Ser-
330 A. Boucomoxr.
dang, Gr: Talang, Kand. Ampat, Pankalan, Soekaranda, Lankat-Deli,
Medan, Muara-Doea, Dolok Baros. — Nias : Hili Madjedja, GE Sitoli. —
Bornéo : Marapok, Doesonlanden, Kina Balu, Setipas. — Malacca : Ile
Salanga.
Commun sur le continent : Inde, Ceylan, Chine, Birmanie, Iles An-
daman.
- Var. timorensis Lansb. — Décrit de Timor, Flores, Bali
Lombock : Sapit. — Sumbawa. — Bornéo : Pontianak.
Forme à partie rétuse du thorax droite sans lobe, localisée dans les
iles à l’est de Java, très rare à Bornéo; on la rencontre aussi sur le
continent.
Var. aethiops Sharp. — Décrit des Philippines. °
Philippines : Davao, Mindoro, Palawan.
Forme du précédent mais pubescence noire.
*C. dayacus Lansb. — Décrit de Bornéo.
D’après la description, paraît être un individu minor un peu aber-
rant de molossus.
GC. javanus Lansb. — Décrit de Java.
Java : Senggoro, Malang, Java mérid.
Gen. COPRIS Geoffroy.
1 (2). Taille grande, 30 à 35 mm., prothorax C* armé de deux
grandes cornes latérales, côtés anguleux, disque avec
un lobe denticulé surmontant la partie rétuse, tête avec
une corne longue recourbée, serriculée en arrière; tho-
rax © granulé en avant. Java... 0 bellator Chevr.
2 (1). Taille inférieure à 30 mm., thorax sans grandes cornes
latérales, non granulé.
3 (28). Élytres lisses ou à ponctuation très fine.
4 (5). Intervalles des stries fortement convexes, prothorax ei
avec une carène bituberculée au milieu, tête c' avec
une petite corne bituberculée à la base. 20 mm. Célè-
DOS x 7 NS ns AR ER ne erratus Lansb.
> (4). Intervalles plats ou faiblement convexes.
6 (7). Intervalles plats, lisses, stries imponctuées, faibles, à
35, Act UNS Qi ET SO A PRE NE RS pr CE 0
LED ù * Hart
Les Coprophages de l'archipel malais.
peine distinctes: mat, disque du thorax et élytres à
ponctuation à peu près nulle ; thorax c' rétus avec deux
cornes ou dents éloignées l’une de l’autre, plus ou moins
développées, thorax © avec une carène transverse.
Tête c‘ avec. une corne non dentée à la base, © avec un
331
tubereule tronqué; bifide. 15-25 mm. Célèbes. Saundersi Har.
7 (6). Intervalles subconvexes, siries bien marquées généra-
lement ponctuées.
8 (19). Prothorax rétus en avant, différences sexuelles accen-
tuées.
9 (44). Taille 15 à 25 mm. Tête G'avec une corne, © avec un
tubercule tronqué, bifide ; thorax © avec une carène.
10 (11). Pygidium nettement et densément ponctué, fémurs
postérieurs ponctués, 8 strie bien marquée jusqu’à la
moitié de l’élytre. Bord de la déclivité du thorax
sinueux avec deux tubercules bien marqués et entre
eux, deux sinuosités ou faibles tubercules rapprochés,
en outre deux faibles tubereules latéraux ; corne cépha-
lique c‘ nettement bidentée à la base, carénée latérale-
4
MED MEUIS ANA ER TA NAS eRSE AR sinicus Hope.
11 (10). Pygidium lisse ou avec quelques points épars, corne
céphalique cf sans carèue, à dents basales obsolètes ou
nulles.
12 (43). & strie des élytres formée de points à la base et au
sommet, pygidium lisse, thorax c à quatre tubercules,
les deux médians plus marqués et moins rapprochés que
chez les deux espèces voisines, déprimé de chaque côté
des tubercules latéraux, corne céphalique c' non dentée
AdaNbaSe = Dresquehmat rrérer te. celebensis Lansb.
13 (12). 8° strie des élytres obsolète ; pygidium avec quelques
points épars à la base et sur la moitié de la ligne longi-
tudinale ; thorax © avec 6 tubercules au bord de la
partie rétuse, les deux extrêmes plus ou moins mar-
qués. cuisses postérieures imponctuées; corne cépha-
lique avec deux faibles tubercules à la base. Célèbes.….
EE SOA A SEE PER ER AA EL NS AREA Ribbeïi
1% (9). Taille 9 à 15 mm.
15 (18). Cuisses postérieuses lisses ou ponctuées seulement à
la base ; corne céphalique sans dents à la base.
16 (17). Pygidium finement ponctué, thorax lisse sur le disque,
rétus en avant avec 4 cornes également distantes,
Lans.
332 A. Boucomont.
les deux latérales séparées des médianes par une forte
dépression, © avec une protubérance obsolètement tri-
dentée. Tête avec une corne courte «, avec une forte
lame élevée, courbe, dentée à chaque extrémité et si-
nuée au milieu ©.12-15 mm...... LPC ARTNE spinator Har.
17 (46). Pvgidium fortement ponctué, thorax ponctué, c' dé-
clive avec deux fortes dents, angles antérieurs acumi-
nés, Q inerme, sans Carène, avec de faibles vestiges de
tuberecules, angles antérieurs tronqués ou à sommet
subarrondi. Tête c‘ avec une corne longue et courbée,
4
@® avec un petit tubercule dentiforme évasé. 9-12 mm.
DA A SA EE PA AE RUE PU gibbulus Lansb.
18 (15). Cuisses postérieures densément ponetuées, corne cé-
phalique G' avec deux fortes dents à la base; pygidium
fortement ponctué ; thorax G° rétus, bord de la partie
rétuse avec deux dents latérales bien marquées et deux
sinuosités entre ces dents. Philippines... tetraodon (Gillet.
19 (8). Prothorax non rétus ou à peine déclive, sans cornes
ni tubercules, différences sexuelles peu prononcées.
20 (21). 8° strie obsolète, épistome ponctué, front o' avec une
corne courte non dentée à la base, © avec un tuber-
cule tronqué; thorax déclive et lisse en avant, o° sans
carène, © avec une carène arquée dans le plan vertical;
métasternum lisse avec une fossette en avant, fémurs
Ses MO MH IMMACETE DES ERAERERERS macacus Lansb.
(20). 8° strie prolongée au sommet jusqu’à la 3°, quelque-
fois interrompue ou remplacée par des points légers
sur une partie de son parcours; thorax sans carène.
22 (23). Métasternum lisse, épistome lisse en avant, fémurs
ponctués ; thorax lisse sur le disque, c° avec un bour-
relet en avant; front avec un tubercule conique évasé.
20220 ME ASUMAIT AE ER ER PP RP ER Numa Lansb.
23 (22). Métasternum ponctué surtout en avant.
24 (25). Épistome lisse, vertex concave, 8° strie entière; front
avec une dent, les deux dents apicales des tibias posté-
rieurs très rapprochées. 20 mm. Bornéo....... agnus Sharp.
25 (24). Épistome ponctué en avant, bidenté, vertex normal,
8° strie interrompue vers le tiers apical.
26 (27). Taille 13-18 mm., rebord basal du thorax sans sillon
marginal; corne céphalique 5 longue, comprimée, ©
Courte AUENTIONME CR RAR APRES -...1Doriae HT.
Les Coprophages de l'archipel malais. 339
27 (26). Taille 7-11 mm., rebord basal du thorax avec un
large sillon garni de points ombiliqués, ligne frontale
un peu élevée avec une petite dent médiane et un ves-
tige de tubercule de chaque côté... ...... reflexus F.
28 (3). Intervalles des élytres densément et fortement ponc-
tués.
29 (30). Interstries convexes, corps parallèle, mat, fortement
ponctué, tête avec une carène obsolète, thorax inerme à
angles antérieurs arrondis. 14 mm. Malacca...........
30 (29). Interstries plans.
31 (32). Rebord antérieur du thorax fortement sinué, noir
verdâtre, épistome bidenté, deux petits tubercules entre
les yeux à l'extrémité des sutures génales, c' une carène
frontale courbe et sur le vertex une dent triangulaire
dirigée en arrière, © front sans carène mais avec un
petit tubercule ; prothorax inerme à ponctuation inégale,
peu Goatéo Dal mn see SCC TL er punctulatus, Wied.
32 (31). Rebord antérieur du thorax faiblement sinué, noir
mat, ©‘ tête avec une corne dentée à la base, thorax à
ponctuation très grosse et très serrée, avec 6 tubercules
au bord de la partie déclive. 15 mm. Sumatra.........
SIT ER S à SR LOS AT CA EE A te punctipennis, nn. SP.
* G. bellator Chevr. in Guér. Icon., 1844, p. 81, pl. 24, fig. 40
(S'); Lansb., Tijdschr. V, Ent., XXIX, p. 8(©). — Décrit de Java,
mentionné par LANSBERGE Comme étant fort rare.
C. Saundersi Har., Col. Heîte, V, 1869, p. 99; Lansb., loc. cit.,
_p. 9, 25; — calvus Sharp, Col. Heîte, XII, p. 46; == Tiberius Schauf.,
Horae Soc. Ent. Ross., XIX, 1885, p. 6. — Doc des Célèbes.
Célèbes : Menado, Bonthain.
C. celebensis Lansb., loc. cit., p. 9. — Décrit des Célèbes.
Célèbes : Toli-Toli.
G. sinicus Hope, Proc. Ent. Soc. Lond., 1842, p. 60; — sulcicollis
Lansb., L. c., p.10. — Décrit de Chine et par LANSBERGE des Iles de la
Sonde et de la péninsule.
Java : Buitenzorg, M' Tengger, Sengsoro, Malang, Mt Gédeh. :
Bornéo : Ile Banguey.
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxXIHI [1914]. 22
334 A. BoucoMoxr.
Commun sur le continent, Chine, Cochinchine, Pegu (Fea).
C. Ribbeï Lansb., loc. cit., p. 12. — Décrit des Célèbes : Bonthain.
Célèbes : Bua-Kraeng.
* GC. erratus Lansb., loc. cit., p. 13, — fricator Har., Ann. Mus.
Genova, X, p. 46 (nec F.). — Décrit des Célèbes.
C. macacus Lansb., loc. cit., p. 14. — Décrit des Célèbes.
Célèbes : Menado, Toli-Toli, Samanga, Patunuang.
C. spinator Har., Mitth. Münch. Ent. Ver., V, 1881, p. 89 (5); =
Haroldi Lansb., loc. cit., p. 15 (© ©); — Tullius Har., loc. cit., p. 45,
nec OI. — Décrit des îles Nicobar, cité par LANSBERGE de Sumatra,
Bornéo et Malacca.
Sumatra : Bedagei, Tandjong-Dijati.
C. gibbulus Lansb., loc. cit., p. 17. — Décrit de Java : M‘ Ard-
joeno, de Sumatra et Malacca.
Java : Soekaboemi, M‘ Tengger, Boeloe Lawang, Ty Soiak. — Su-
matra : Bedagei.
C. agnus Sharp, Col. Heîte, XIIT, p. 47 ; — Servius Har., Ann. Mus.
Civ. Genova, X, p. 46. — Décrit de Singapore et de Bornéo, cité
par erreur de Sumatra par RITSEMA, cf. Lansb., loc. cit., p. 20.
Bornéo : Brunei, Kina Balu, Doesonlanden.
C. Numa Lansb., loc. cit., p. 19. — Décrit de Sumatra et Malacca,
cité de Sumatra par Ritsema sous le nom de Servius.
Sumatra : Pankalan, Tandjong-Diati, Pahang, Kand. Ampat.
C. punctulatus Wied. Zool. Mag., II, 1; 1893, p. 11. — Décrit
de Java. Cité par LaxsBerGe de toute la Malaisie.
Java : Buitenzorg, Soekaboemi, Malang, Senggoro, Boeloe Lawang,
Djampang, Diember, Java mérid. — Célèbes : Toli-Toli.
Aussi d'Annam : Phuc-Son (H. Fruhstorfer) Bien-Hoa (Cap. Fou-
quet).
C. tetraodon Gillet, Notes Leyd. Mus., XXXITI, 1910, p. 11. —
Décrit des Philippines.
Philippines : Mindoro.
LE
Per RE bI
Fa FRE GA
Les Coprophages de l'archipel malais. 330
* C. pedarioides Lansb., loc. cit., p. 23. — Décrit de Malacca.
GC. punctipennis, n. sp. — After, opacus, dense et fortiter punc-
tatus. Clypeo leviter inciso, fronte cornu postice bidentato armata ;
prothorace declivi cum sex tuberculis, duobus mediis minoribus, basi
marginato, haud sulcato, angulis anterioribus recte truncatis, late-
ribus leviter sinuatis. Elytris subtiliter striatis, striis catenulatis
octava evanescente, intervallis planis dense et fortiter punctatis:
pygidio femoribusque fortiter punctatis, metasterno tenuiter, pro-
sterno valde carinato ; tibiis anticis tridentatis cum quarta dente mi-
more, unguiculo apice intus curvato; tarsis posticis planis brevibus,
primo articulo subtus carinato; antennarum clava rubescente. —
Long. : 15 mm.
Sumatra : Kandg Ampat, L ex.
Bord antérieur du thorax-avec un large rebord lisse sinueux,
tubercules du thorax disposés sur le bord de la partie déclive, les deux
du milieu rapprochés, obsolètes, les intermédiaires plus forts ‘que les
autres.
C. Doriae Har., loc. cit., p. 49; — Décrit de Sarawak, cité par
LANSBERGE de Malacca et par RitsemA de Sumatra : Soepajang.
Bornéo : Brunei, Kina-Balu. — Sumatra : Bedagei, Tandjong Djati,
Soekaranda:
Pajakombo. — Java : M‘ Tengger, M' Kawi, Malang.
C. reflexus F., Mani. Ins., I, 1787, p. 16; — oryctes Herbst, Käfer.
II, 4789, p. 215. — jDécrit de Chine.
Java : Soekaboemi, Gedeh, Buitenzorg, Tij Solak, Senggoro, Djam-
. pang, Malang, M* Kawi, M' Tengger. Sumatra : Bedagei. — Bornéo :
Kina Balu, Brunei. — Malacca : Perak.
Commun sur le continent : Cochinchine, Bien Hoa, Carin (Fea).
Je crois avec Harozn (Cat. Col.) et contrairement à l’opinion de
LANSBERGE (Monogr., p. 23) que ces deux noms sont synonymes, les
- caractères distinctifs indiqués par LANSBERGE ne sont pas constants et
on trouve les deux formes avec les passages aussi bien dans l’archipel
qu’en plein continent.
RON TER
330 A. BoucoMonr.
ONITINI
Gen. ONITIS Fabricius.
1 (2). Taille grande (25-28 mm.) noir, mat, métasternum
avec une profonde fovéole transverse, tibias intermé-
diaires non arqués. Sumatra............ Ludekingi Lansb.
2 (1). Taille moyenne, espèces plus ou moins luisantes, mé-
tasternum sans fovéole transverse, tibias intermédiaires
arqués.
12). Coloration noire ou métallique.
11). Coloration noire.
10). Carène frontale interrompue.
9). Fémurs intermédiaires non dilatés à la base, tibias fai-
blement dilatés.
7 (8). Tubercule frontal relié à la carène, fémurs intermé-
diaires G avec une forte dent arquée, fémurs posté-
LIÉULS 2 CATÉNÉS JAVA ME AE ERA UMREES EES niger Lansb.
8 (7). Tubercule frontal non relié à la carène, fémurs inter-
médiaires sans dent externe, fémurs postérieurs sans
CATOTE MSA AE PARTNER EN Er Re En phartopus Lanshb.
9 (6). Fémurs intermédiaires dilatés à la base, tibias inter-
médiaires fortement dilatés en dedans......... spinipes Dr.
10 (5). Carène frontale entière, prothorax finement granulé.
SUMA ITA er A MR TAN Te Penn Hageni Lansb.
AA) ACOlOrAUONAMEtAILIQUe ERP Philemon F.
12 (3). Coloration jaune.
13 (14). Métasternum glabre, fémurs postérieurs c' armés
UNE XEPINne A UER RE NS eCAER AA EUEe Corydon Boisd
14 (13). Métasternum pubescent, fémurs postérieurs simples.
LOMDOCRE RENE NIMES ANR SN tes Lansbergei Sharp.
* O. Ludekingi Lansb., Ann. Soc. Ent. Belg.. XVII, 1875,
p. 53, 124. — Décrit de Sumatra.
* O. niger Lansb., loc. cit., p. 53, 130. — Décrit de Java.
O. phartopus Lansh., loc. cit., p. 53, 128. — Décrit des Philip-
pines et de Java.
Java : Buitenzorg, Senggoro, Ty Bodas, Soekaboemi, M‘ Gédeh,
Malang, Boeloe Lawang, Garoet. — Sumatra : Proepoe. — Lombock :
Sapit. — Philippines, Schadenberg (Thorey).
Les Coprophages de l'archipel malaiïs. 337
O. spinipes Drury, Il. Exot. Ins., 1, 1770, p. 79; Lansb., loc. cit.,
p. 131. — Décrit de l’Inde, cité par LaANsBERGE de Java, Sumatra
et Chine.
Java : Buitenzorg.
* O. Hageni Lansb., Notes Leyd. Mus., VIII, 1886, p. 131. —
Décrit de Sumatra : Serdang.
O. Philemon F., Syst. Eleuth., I, 14801, p. 30; Lansb., Ann. Soc.
Ent. Belg., XVIIL, 1875, p. 133. — Décrit de l’Inde, cité par Lans-
BERGE de Chine et des îles de la Sonde.
O. Corydon Boisduval, Voy. Astrolabe, Ent., Il, 1835, p. 154:
Lansb., loc. cit. p. 141. Cité des Iles de la Sonde et de Nouvelle-
Guinée.
Soembawa. — Singapore.
* O. Lansbergei Sharp., Col. Heîte, XIV, 1875, p. 47. — Décrit
de Lombock.
O. fulgidus KI., Monatsb. Berl. Acad., 1855, p. 652; Lansb., loc.
cit., p. 108.
Espèce de l'Afrique sud-est, très caractérisée; un exemplaire de
l’ancienne collection Van de Poll porte l'étiquette imprimée de Seng-
goro (Java) et un autre l'étiquette « Inde ». Il faut considérer la pré-
sence de cette espèce en Asie comme accidentelle ou même douteuse.
Gen. DREPANOCERUS Kirby.
D. hircus Wiedem. — Décrit de Java.
Java : Buitenzorg, À ex. ©.
* D. planus F. — Décrit de Java.
APHODIINAE
Gen. APHODIUS liliger.
Principales espèces.
À (4). Tibias postérieurs ayant au sommet des soies courtes,
fortes, de même longueur, tout au plus avec quelques
soies plus longues près du bord supérieur............
Si
©Ot
(æp)
= ©
(5).
A. Boucomonr.
. Base du prothorax rebordée; tête fortement convexe,
inerme, lisse, vertex seul ponctué, épistome sinueuse-
ment échancré en avant, bords relevés, avec un sillon
parallèle au bord antérieur; thorax assez densément et
irrégulièrement ponctué, sauf vers les bords latéraux
qui sont lisses; écusson petit, triangulaire; élytres à
stries profondes fortement ponctuées, intervalles plats,
costiformes au sommet, surtout le 6°. Allongé, parallèle,
convexe, noir. 4 4/2-5 mm............ Australasiae Boh.
. Base du prothorax non rebordée; tête faiblement con-
vexe, finement ponctuée, ligne frontale avec 3 petits
tubercules transverses, épistome tronqué ou à peine
échancré, sans sillon transverse; thorax à ponctuation
éparse; écusson à côtés parallèles; intervalles des ély-
tres plats, stries atténuées en arrière. Testacé, vertex,
disque du thorax, suture et milieu de chaque élytre
taches de "brun-/95-5 ml ER ARE TRE lividus OI.
. Tibias postérieurs ayant au sommet des soies fines de
longueurs différentes re DÉRRS MA PNR Te
. Joues non anguleuses, non ou faiblement dilatées, base
du thorax non rebordée ..... i
eleler ete ele eue oies efesletoñe steteiers
. Épistome arrondi, tête finement pointillée, inerme, front
avec une strie transverse obtusément anguleuse; thorax
ponctué-sur les côtés, presque lisse sur le disque; écus-
son allongé, subogival; élytres à stries finement ponc-
tuées, intervalles subconvexes, glabres ou avec quelques
poils fins au sommet. Allongé, convexe, subparallèle ;
no OU brun 9-0 1/2 MM NNEE urostigma Har.
. Epistome sinué en avant, tête comme le précédent; tho-
rax avec quelques points sur le bord des angles posté-
rieurs faisant paraître le bord crénelé; écusson à côtés
parallèles ; élytres à pubescence longue très éparse, inter-
valles fortement convexes, ponctués en série près des
stries. Noir ou brun, 4 1/2-5 1/2 mm........ amoenus Boh.
Joues anguleuses, nettement dilatées....
(10). Épistome arrondi, tête inerme, sans tubercule ni strie;
thorax à côlés arrondis , sinués en arrière, base sans
rebord, fortement sinuée; écusson ogival; stries des
élytres fines, imponctuées ; pygidium oblique se rap-
prochant de l'horizontale. Ovale, peu convexe, mat,
entièrement ponctué et couvert de poils fins, forme
Les Coprophages de l'archipel malais. 339
d'Hydroporus; d’un jaune sale avec des taches brunes
surlJa”tète et le thorax. 5 4/2 mm:,......... sinuatus Har.
10 (9). Épistome tronqué sinué ou échancré, base du thorax et
angles postérieurs non sinués, forme plus de non
HO PMEMENDONCUUIE SAC RE ;
11 (14). Stries des élytres bordées de chaque côté d’une cari-
nule ou d’une striole; thorax densément et finement
ponctué ; front avec une fine strie transverse, bords de
l’épistome fortement relevés, élytres à pubescence régu-
lière très courte. Espèces petites, mates, brunes ou tes-
ATOS DPI SR et RE
12 (13). Thorax finement rebordé à la base; stries des élytres
bordées d’une striole de chaque côté, intervalles plats
bisérialement ponctués ; tête avec une petite bosse. 3-4
me. RAA ME APE TE AE UE biseriatus SChm.
13 (12). Thorax non rebordé à la base; stries des élytres bor-
dées d’une carinule de chaque côté, intervalles très con-
vexes avec des points râäpeux en série; tête avec une
petite élévation longitudinale. 2 1/2-31/2 mm. Lewisi Waterh.
14 (11). Stries des élytres non bordées de strioles ni de cari-
nules; thorax non rebordé à la base; espèces de taille
moyenne luisantes..... SA ae RCE OR A An EL en PTE
> (18). Corps fortement convexe, parallèle, subsemicylindri-
que; épistome échancré ou nettement sinué; tête avec
3 tubercules, celui du milieu plus fort et un peu plus
avancé que les autres; thorax à ponctuation très forte
irrégulière; élytres à stries très profondes, ponctuées,
intervalles convexes, graduellement rétrécis au sommet,
écusson à bords parallèles. Espèces glabres, noires ou
DRE PO TSDNIN RE UNE NPA ENT ReR AR er en
16 (47). Épistome échancré circulairement avec une petite dent
de chaque côté de l’échancrure, tubercules de la tête bien
DLONONCES ANR SEE NE An RE Sne crenatus Har.
17 (16). Epistome sinué sans denticules, tubercules latéraux de
laMéteRObSoletes Ne SIRET putearius Reitt.
18 (15). Corps moins convexe, non semicylindrique, plus ou
moins ovale, tête sans tubercules bien prononcés, épi-
stome non échancré ; 2° intervalle des élytres non ou à
peine FÉEÉCINAUS SOIN D 0e AE AR A
19 (22). Épistome tronqué mais non sinué; tête inerme, ligne
frontale à peine perceptible; dore pubescents au
340 A. BoucomMoxr.
moins au sommet, intervalles à peine convexes sur la
déclivité apicale. Testacés avec des taches nébuleuses
variables, brunes ; ponctuation du thorax inégale et irré-
guliérementrépantie Variable" PP EPP EEE PER
20 (21). Élytres à ponctuation räpeuse extrêmement fine, briè-
vement sétigère, intervalles dorsaux faiblement con-
vexes. Corps plus étroit. Taches des élytres très vagues,
longitudinales et latérales. 5 mm. ..... nigrovirgatus Shm.
21 (20). Moitié apicale des élytres seule ponctuée et pubescente
avec les bords latéraux, intervalles dorsaux nettement
convexes. Corps plus ovale, Élytres avec une tache
jaune ou plus claire que le fond, vers le tiers apical, sou-
vent commune et transverse, bordée en avant et en
arrière par une tache brune estompée. Espèce assez
variable comme coloration, ponctuation et forme. 4-
(D DS DUO ER AT Re DEN DE Ce D AE nd Le Reichei Har.
22 (19). Épistome faiblement mais nettement sinué, élytres
glabres, intervalles très convexes sur la déclivité api-
cale, ponctuation des élytres imperceptible ou nulle;
écusson en triangle à côtés courbes ; thorax à ponctua-
tion inégale et irrégulièrement répartie, bords latéraux
APTONAIS 232%, ae dem net TN ONE EURE
23 (24). Stries dorsales profondes, très nettement ponctuées,
= intervalles imperceptiblement pointillés; ligne frontale
obsolètement trituberculée. Testacé, avec le vertex;
une tache discale au thorax et une grande tache dor-
sale commune très nette sur les élytres, bruns, autre-
ment dit : dessus brun marginé largement de jaune; la
tache des élytres est souvent réduite à un simple obs-
curcissement des stries. 6-7 mm.......... marginellus F.
24 (23). Stries dorsales des élytres peu profondes à ponetua-
tion moins distincte, intervalles lisses; ligne frontale
effacée sans trace distincte de tubercules. Noir ou brun
sans taches. 3 1/2-5 1/2 mm. ........... .. orientalis Har.
A. amoenus Boh. — Décrit de l’Afrique du Sud, cité par HAROLD»,
Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 86, de Java, Ceylan, Chine et Japon:
sous le nom de pallidicornis Walk.
A. Australasiae Boh., Freg. Eugen. Res., 1858, p. 30 (Ammeæcius).
— Décrit d'Australie, redécrit par Harozp (loc. cit.), des Célèbes sous
Les Coprophages de l'archipel maluis. 341
le nom de Gestroi, cité sous ce dernier nom de Sumatra par RITSEMA
et de Java et de Sumatra par Ad. Scnminr (Col. Cat., XX, 1910).
Espèce à dispersion géographique très étendue; Tonkin : Haïphong
(D' Nodier), Madagascar : Fénérive (E. Perrot), Tunis (Quedenfeldt).
A. biseriatus A. Schm., Entom. Wochenbl., 1908, p. 46. — Décrit
de l'Inde.
Soembawa.
A. crenatus Har., Berl. Ent. Zeitschr., 4862, p. 141. — Décrit
de Luzon, Philippines.
Java : Ty Solak, M* Gedeh, Papandajan, Telaga Bodas. — Lombock :
Pringabaija.
Aussi de Ceylan (Fruhstorier) et de Cochinchine.
* À. distinguendus À. Schm., Deutsche Ent. Zeitschr., 1910, p. 354
(Mendidius). — Décrit des Moluques et d'Australie.
* A. impudicus F. — Décrit de l'Inde, l’auteur ajoute : « Va-
rietas major vix distincta, e Sumatra ».
* A. javanus A. Schm., Notes Leyd. Mus., XXXI, 4909, p. 414.
— Décrit de Batavia.
A. Lewisi Waierh., Trans. Ent. Soc. Lond., 1875, p. 92. — Décrit
du Japon. :
Java : Pengalengan. — Lombock : Prirgabaja, Sapit.
A. lividus OI. (Liothorax). — Décrit des environs de Paris; cos-
mopolite.
Java : Soekaboemi, Ty Solak, Palabuan. — Lombock : Pringabaja.
— Soembawa. — Célèbes teste Har., loc. cit., 1877, p. 85. — Suma-
tra : Moeara Laboe, teste Ritsema.
A. marginellus F. — Décrit de l'Inde, cité par Harozp (Berl. Ent.
Zeitschr., VI, 1862, p. 146), de Java, Chine et Inde et (Ann. Mus. Civ.
Genova, X, 1877, p. 84), de Bornéo, Saravak, Java : Ty Bodas, des
Célèbes et de Nouvelle-Guinée. — Décrit de Java par WIEDEMANN sous
le nom de diadema, cité de Sumatra par RITSEMA.
Java : Buitenzorg, Bogor, M‘ Tengger, Ty Salimar, Telaga Bodas,
Djampang, M° Gédeh, Soekaboemi. — Sumatra : Soekaranda, Bedagei,
Kota Batoe, Tandjong Morawa. — Bornéo : Marapok, Brunei, Doeson-
342 A. Boucomonr.
landen. — Lombock : Pringabaja, Sapit. — Soembawa. — Célèbes :
Tjamba, Samanga. — Malacca : Singapore. — Philippines.
Aussi de Madagascar : Fénérive (E. Perrot), Transvaal : Magelies-
bergen.
* A. nigellus À. Schm., Notes Leyd. Mus., XXXI, 1909, p. 114.
— Décrit de Java.
A. nigrovirgatus A. Schm., Stettin. Ent. Zeit., 1911, p. 49. —
Décrit du Yunnan.
Célèbes : Samanga.
A. orientalis Har., Berl. Ent. Zeitschr., 1862, p. 147. — Déecrit
de Chine et cité par l’auteur (Ann. Mus. civ. Genova, 1877), des Céle-
bes : Macassar.
Célèbes : Bua-Kraeng, Samanga, Macassar.
* A. ovatulus Har., Berl. Ent. Zeitschr., 1861, p. 108. — Décrit
de Ceylan, cité de Java par le Catalogue de Munich.
A. prodromus Brahm, espèce cosmopolite citée par Ritsema de
Sumatra : Soerolangoen.
A. putearius Reitt., Wien. Ent. Zeit., XIV, 1895, p. 208. — Décrit
de Chine, cité par CLouëtr pes PEesrucHES (Ann. Soc. ent. Fr., 1898,
p. 240), de Bornéo et Java.
Lombock : Sapit.
A. Reichei Har., Berl. Ent. Zeitschr., 1859, p. 210. — Décrit de
Java, cité par l’auteur (op. cit., 1877), des Célèbes et de Nouvelle-
guinée; cité de Luzon par BAER et de Sumatra par RITSEMA.
Java : Buitenzorg, M! Tengger, M! Gédeh, Soekaboemi, Palabuan,
Pengalengan, Ty Solak, Djampang. — Sumatra : Bedagei, Kota Batoe.
— Bornéo : Doesonlanden. — Soembawa. — Célèbes : Samanga. —
Philippines.
Aussi d'Australie : Normantown, Queensland (French).
A. sinuatus Har., Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 614. — décrit des
Philippines, cité de Java et de l'Inde par A. Schmidt (Col. Cat. XX).
Java : M' Tengger, Soekaboemi.
ESS
Les Coprophages de l'archipel malais. 343
A. urostigma Har., Berl. Ent. Zeitschr., 1862, p. 170 (Aganacros-
sus). — Décrit de Java et Ceylan; cité de Chine et du Japon par Wa-
TERHOUSE (Trans. Ent. Soc. Lond. 1875, p. 90), de Sumatra par Ritsema
et d'Afrique du Sud par A. ScamiT (Deutsche Ent. Zeiïtschr. 1907-08,
Beiheft, p. 85).
Java : Buitenzorg, M‘ Tengger. — Sumatra : Goenong Talang, Tand-
jong Djati, Batoe Radja, Kota Batoe. -- Bornéo : Doesonlanden. —
Lombock : Sapit, Pringabaja.
Aussi de Ceylan (Frushtorter), Madagascar : Fénérive (E. Perrot).
Gen. HEPTAULACUS Mulsant.
* H. debilis Har., Ann. Mus. Genova, X, 1877, p. 88. — Décrit
des Célèbes.
Gen. ATAENIUS Harold.
* A. peregrinator Har., Il. c., p. 96. — Décrit des Célèbes et de
Bornéo.
* A. vethianus A. Schm., Notes Mus. Leyd. XXXI, 1909, p. 120.
— Décrit de Sumatra.
A. sp.? Bornéo : Pontianak, 4 ex.
Gen. SAPROSIDES Redtenbacher.
S. marchionalis Har., loc. cit., p. 89. — Décrit de Bornéo : Sarawa.
Bornéo : Marapok, Kina Balu, Brunei. — Sumatra : Bedagei,
Proepoe.
S. laeviceps Har., loc. cit., p. 90, décrit de Bornéo : Sarawak.
Bornéo : Ile Banguey. — Sumatra : Bedagei. — Célèbes : Lompa-
Battau.
S. difficilis Har., loc. cit., p. 91. — Décrit de Bornéo : Sarawak.
Java : M! Gedeh, M' Tengger, M‘ Tykoraï, Palabuan, Pengalengan,
Soekaboemi, Ty Salimar, Ty Solak.
*S. pygmaeus Har., loc. cit., p. 91. — Décrit de l’Ile Key.
*S. verecundus A. Schm., Notes Leyd. Mus., XXXI, 1909, p. 121.
— Décrit de Mentawei.
r LED:
è CN
344 A. BoucomMoxr.
S. sp.? 3 mill. — Célèbes : Lompa-Battau, Bua-Kraeng, Macassar.
Java : M' Tengger. Birmanie : Rangoon.
Gen. DYALITES Harold.
D. monstrosus Har., loc. cit., p. 92. — Décrit de Bornéo : Sara-
wak, sous le nom d’Awlonocnemis monstrosa.
Bornéo : Brunei, Marapok. — Sumatra : Bedagei.
Gen. ODOCHILUS Harold.
O. syntheticus Har., loc. cit., p. 99. — Décrit des Célèbes et
de Bornéo; cité de Sumatra par RirTseMA, de Java et d'Australie par
A. Soaminr (Col. Cat. XX).
Java : Ty Solak. — Bornéo : Martapocra. — Malacca : Perak. —
Célèbes : Patunuang, Pangie.
O. setosus, n. sp. — Praecedenti similis; fronte in longitudine
bicarinata; prothorace transversim quadricarinato, carinis integris,
lateribus dilatato-explanatis denticulatis; elytrorum costulis setosis,
striarum foveis minus profundis. — Long. 2 1/2 mm.
Bornéo ® Brunei.
Gen. PSAMMOBIUS Heer.
* P indicus Har., loc. cit., p. 100. — Décrit des Célèbes : Macassar.
Gen. RHYSSEMUS Mulsant.
R. germanus I. — Décrit d'Europe, presque cosmopolite.
Java : Ty Solak. — Sumatra : Batoe Bahra.
*R. granulosus Ball. — Décrit de Ceylan par MorscuLsky sous
le nom de granosus, Bull. Moscou, 1863, p. 465. cité par HAROLD,
Ann. Mus,. civ. Gen., X, p. 60, des Célèbes.
*R. malasiacus Lansb., Notes, Leyd. Mus., VIII, 1886, p. 33. —
Décrit de Sumatra : Serdang et de Malacca. Cité de Java par CLOUET
DES PEsRuGHES (Mém. Soc. Ent. Belg., VIIT, 1901, p. 87).
*R. Reiïtteri Clouët, Mem. Soc. Ent. Belg., VIII, 1901, p. 96. —
Décrit d'Afrique occidentale, Madagascar et Java.
Le
Les Coprophages de l'archipel malais. 345
Gen. TRICHIORHYSSEMUS Clouët.
T. hirsutus Clouët {. c., p. 35. — Décrit de Sumatra, Java, Bornéo
et Célèbes.
. Java : Buitenzorg. — Bornéo : Pontianak. — Lombock : Pringabaja.
— Soembawa.
Gen. PLEUROPHORUS Mulsant
P. impressicollis Boh., Freg. Eugen. Res., 1858, p. 51. — Décrit
de Java, cité par HARoLD, Ann. Mus. civ. Genova, X, p. 100, des Cé-
lèbes, et par RitsemA, de Sumatra.
Bornéo : Pontianak, Doesonlanden. — Nias : Lahago.
Gen. RHYPARUS Westwood.
BR. approximans Fairm., Notes Leyd. Mus., 1893, p.145. — Décrit
de Bornéo occ. : Sambas.
Bornéo : Marapok, Brunei.
*R. dentatus Fairm.. Notes Leyd. Mus. 1896, p. 83. — Décrit de
Bornéo.
R. denticollis Fairm., Notes Leyd. Mus. 1893, p. 144. — Décrit de
Java : M'- Ardjoeno.
Bornéo : Marapok, Brunei. — Sumatra : Bedagei.
R. helephoroïdes Fairm., L.c., p. 145. — Décrit de Bornéo occ. :
Sambas et de Java.
Java : Palabuan.
*R. obsoletus Fairm., /. c., p. 145. — Décrit de Sumatra occ. :
Tambang Salida.
R. peninsularis Arrow, Ann., Mag. Nat. Hist., 1905, p. 537. —
Décrit de Malacca : Pénang, Pérak.
Malacca : Pérak.
*R, philippinensis Arrow, L. c., p. 538. — Décrit des Philippines.
*R. Saundersi Pascoe Journ. Ent. 1866, !p. 448. — Décrit de Sa-
rawak.
*R. simplicicollis Fairm., Notes Leyd. Mus., 1896, p. 84 —
Décrit de Bornéo. |
346 A. BOUCOMOxT.
B. sumatrensis Fairm., Notes Leyd. Mus. 4893, p. 17. — Décrit
de Sumatra.
Sumatra : Bedagei.
*R. Xanthi Friv., Term. Fuzet, 1883, p.138. — Décrit de Bornéo.
Gen. STEREOMERA Arrow.
. pusilla Arrow, l. c., p. 535. — Décrit de Singapore.
GEOTRUPINAE
BOLBOCERINI.
Gen. BOLBOCHROMUS Boucomont.
A (4). Tête avec deux cornes, une sur l’épistome, l’autre sur
le vertex.
2 (3). Thorax en majeure partie rouge avec deux tubereules
dentiformes écartés, en avant; souvent écusson rouge
et une tache rougeñtre à la base des intervalles 2-3 et
5-67 10-19-Mm: 2e cree Ludekingi Lansb.
3 (2). Thorax en majeure partie noir, sans tubercules; colora-
| tion variable, généralement noir avec deux taches
latérales de chaque côté du thorax et une tache à la base
des 2° et 3° intervalles des élytres, rougeâtres ou jaunes,
souvent noir concolore. 7-15 mm........ catenatus Lansb.
4 (4). Tête avec plus ou moins de deux cornes ou dents.
5 (6). Tête avec une corne sur le vertex, épistome tridenté
en avant; thorax brun noir généralement avec deux
taches jaunes de chaque côté, éiytres bruns ou rougeâtres
SEEN EE. Led ee La sulcicollis Wied.
6 (5). Epistome sans dent ni corne, tête avec une seule corne
ou dent.
7 (8). Corne de la tête placée sur le front, en avant du bord
antérieur des yeux, thorax rétus en avant c' ou ponctué,
le sillon médian obsolète au sommet ©; élytres à
7 stries entre le calus huméral et la suture. Thorax noir
ou jaune, généralement le milieu noir et les côtés
jaunes, élytres à stries noires, intervalles jaunes sauf
lepremier 28-MEmIm SERRES nigriceps Wied.
Les Coprophages de l'archipel maluais. 347
8 (7). Corne de la tête placée sur le vertex, entre les yeux,
thorax sphéroïdal à sillon continué jusqu’au sommet,
élytres à 5 stries entre le calus huméral et la suture;
jaune, tête et écusson noirs, élytres un peu rembrunis
Damendroits 1CéleRes PARLE 27 PRAPAARE celebensis, n. Sp.
B. Ludekingi Lansb. Notes Leyd. Mus., VIIf, 1886, p, 134. —
Décrit de Sumatra.
Sumatra : Bedageï, Palembang. — Java : M'-Tengger, Soekaboemi,
Ty Salimar, Malang, M‘-Semeroe.
B. catenatus Lansb., {. c., p. 135. — Décrit de Sumatra et Bornéo.
Sumatra : Médan. — Bornéo : Marapok, Brunei. — Java : Malang,
Mt-Semeroe.
B. sulcicollis Wiedem. — Décrit de Java.
Java : Mt Tengger, M' Tykorai, Pengalengan, Buitenzorg, Senggoro,
M'-Semeroe, M'-Kawi, M'-Bromo (H. Rouyer).
B. nigriceps Wiedem.; — sumatranus Lansb. — Décrit de Java et
de Sumatra : Serdang.
Java : M'-Tengger, Ty Salimar, Soekaboemi, Pengalengan,Mt-Tykoraï,
M'-Ardjoeno (H. Rouyer).
B. celebensis, n. sp. — Nitidus, glaber, testaceus, capite fusco,
antice castaneo, scutello fusco, elytrorum primo intervallo et lateribus
infuscatis. Capite rugose punctato, clypeo rotundato leviter reflexo,
inter oculos breviter dentato, labro rugoso antice recto postice incrassato :
prothorace sphaeroïdali, medio valde sulcato, lateribus tantum parum
dense punctato; scutello laevi, lateribus breviter striolato; elytrorum
striis profundis minute punctatis, lateralibus levioribus, intervallis
dorsalibus convexis, striis quinque inter suturam et callum humeralenn,
sixta brevissima quatuor punctis constituta, nona decimaque antice
abbreviatis, undecima marginali antice sinuata; mesosterno medio cari-
nulato, femoribus posticis subtus bistriatis et biseriatim punctulatis ;
tibiis anticis multidentatis, posticis transversim pluricarinatis. Anten-
nae desunt. — Long. 8 mm.
Célèbes : Toli-Toli, À ex.
Ressemble à B. nigriceps, mais dent céphalique placée plus en
arrière, épistome moins court, plus arrondi, thorax non rétus ni ponctué
348 A. BOoucoMonr.
en avant, sillon médian net jusqu’au sommet; cette espèce diffère en
outre des autres espèces du genre par l’absence des 2 et 5e stries qui
sont normalement des stries supplémentaires, cette particularité peut
être accidentelle comme chez Bolbocerosoma farctum F.
Gen. KOLBEUS Boucomont.
K. coreanus Kolbe, Arch. Naturg.. 1886, p. 188. — Décrit de Corée
et par FAIRMAIRE sous le nom de conicifrons, du Yunnan.
?Java (Horsfield), 2 ex.. dans la collection du British Museum.
Gen. BOLBOCERAS Kirby.
B. multicostatum Lansb.. Ann. Mus. civ. Genova, 1885, p. 395.
— Décrit de Nouvelle-Guinée.
Moluques : Ile Batjan.
?B. Cyclops OI. — Décrit sans localité; cité par Fagricrus des
Imdes et par Wesrwoop de Java (Trans. Linn. Soc. Lond., XXI, p. 19).
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES ESPÈCES D'ONTHOPHAGUS MENTIONNÉES
Les noms en italiques sont ceux des varietés ou des synonymes.
Baeri, n. sp., 307.
bangueyensis, n. sp., 323.
batillifer Har., 312.
Blumei Lansb., 267.
borneensis Har., 273.
accedens Lansb., 270.
*aenescens Wied., 256.
aereomaculatus, n. sp., 322.
aereopictus, n. {Sp., 326.
amplexus Sharp., 264.
andonarensis, n. Sp., 319.
angustatus, n. Sp., 301.
aper Sharp., 271.
aphodioides Lansb., 282.
armatus Blanch., 305.
aureopilosus, n. sp., 299.
aurifex Har., 270, 275.
babirussa Esch., 294.
*Badeni Har., 263.
buffalo Arr., 301.
cameloides d’Orb., 268.
carinulatus Har., 320.
*centricornis F., 314.
cervicapra, n. sp., 294.
Colffsi Lansh., 294.
consentaneus Har., 283.
crassicollis B., 283.
crassus Sharp., 270.
Les Coprophages de l'archipel Malais.
cribratus Lansb., 302.
curvicarinatus, n. Sp., 266.
dayacus, n. sp., 281.
deflexicollis Lansb., 311.
deliensis Lansb., 314.
denticollis Lansb., 275.
depressicollis, n. sp., 282.
diabolicus Har., 265.
difficilis Le Guillou., 256.
discedens Sharp., 270.
*divisus Wied., 256.
*Doriae Har., 272.
dux Sharp., 270.
echinus, n. nom., 325.
egenus Har., 289.
egregius Arr., 270.
* Ellioti Cast., 263.
erectus Wied., 288.
falculatus, n. sp., 315.
* flavicornis Germ., 256.
foedus, n. sp., 282.
Forsteni Lansb., 288.
foveolatus Har., 271.
fraternus Lansb., 268.
fulvus Sharp., 284.
fuscopunctatus Lansb., 293.
fuscopunctulatus, n. nom., 295.
fuscostriatus, n. sp., 319.
Gestroi Har., 305.
*gladiator Arr., 263.
gracilipes Deyr., 267.
oriseoaeneus Lansb., 318.
Hageni Lansb., 305.
hirsutulus Lansb., 325.
histeriformis, n. sp., 323.
holosericeus Har., 320.
Holzi, n. sp., 325.
*igneus Vigors, 261.
*jonicollis Gillet, 261.
imbutus Sharp, 288.
* jmperator Cast., 263.
Aun. Soc. ent. Fr., LXXX1H1 [1914].
incisus Har., 301.
infucatus Har., 303.
insulindicus, n. sp., 289.
javanus Lansb., 291.
javanus F., 287.
laevicollis Lansb.. 277.
laevis Har., 276.
leomontanus, n. sp., 283.
lilliputanus Lansb., 284.
limbatus Hbst., 305.
luctuosus, n. sp., 309.
lunulifer Gillet, 309.
luteosignatus Lanshb., 289.
luzonicus Lansb., 305.
*maculatus F., 272.
magnipy£gus, n. Sp., 319.
malangensis, n. sp., 274.
manguliensis, n. sp., 322.
*manipurensis Arr., 265.
megathorax Gillet, 257.
mentaveiensis, n. Sp., 312.
mindanaensis, n. var., 268.
*minutus Motsch., 314.
Modiglianii, n. var., 297.
*Mouhoti Sharp., 263:
Mulleri Lansb., 272.
multipunetatus, n. sp. 321.
mutabilis Lansb., 311.
*myrmecophilus Arr., 327.
nanus Lansh., 283.
Neervoorti, n. sp. 300.
neptunulus Lansb., 306.
niasensis, n. sp., 277.
*Nietneri Har., 261.
*nitefactus Har., 279.
nitidiceps Fairm., 31%
oblongomaculatus Lansh., 272.
obscurior n. var., 294
obtusus Wied., 287.
ochromerus Har., 294.
orientalis Har., 299.
349
+
oryx F:, 287.
ovilis Sharp, 267.
pacificus Lansb., 283.
_ *pactolus OI., 262.
palatus, n. sp., 281.
papulatus, n. sp., 313.
parenthesis B., 283.
Parryi Har., 311.
pauper, n. Sp., 290.
pavidus Har., 300.
pedator Sharp., 300.
penicillatus Har., 272:
peninsularis, n. sp., 289.
personatus, n. sp., 295.
phanaeicollis Lansb., 239.
pilosus Lansb., 325.
pilularius Lansb., 277.
praedatus Har., 307.
- *productus Arr., 304.
*promissus Har., 314.
pullus Lansb., 283.
pvgidialis Lansb., 305.
*pygmaeus F., 256.
* quadricornis F., 303.
rectecornutus Lansb., 293, 303.
rectinicornis Fairm., 270.
* *repalis Arr., 272.
_ Ribbei, n. sp., 267.
rorarius Har., 301.
rotundicollis Lansb., 325.
Rouyeri, n. sp., 311.
*rubricollis Hope, 265.
rudis Sharp., 271.
rugicollis Har., 303.
-*rugulosus Har., 301.
rutilans Sharp, 273.
rutilicollis, n. var., 274.
sagittarius F., 287.
Saleyeri Lansb., 284.
sangirensis, n. Sp., 320.
350 A. BoucomonT. — Les Coprophages de l'archipel malais.…
) -
sarawacus Har., 275.
scatonomoides Lansb., 327.
Schwaneri Woll., 262.
scrutator Har., 311.
semiaureus Lansb.. 275.
semicupreus Har., 277.
semigranosus Lansh., 272.
serdangensis Lansb.. 303.
simulans Sharp., 268.
Smeei Har.. 264.
Spathatus, n. sp., 288.
spiculatus, n. sp., 318.
spilophorus Har., 272.
subcornutus, n. sp., 310.
sumatranus Lansb., 302.
sumbavensis, n.sp., 521.
sundanensis Lansb., 280.
suturalis White, 289.
taenialus, n. sp., 296.
“taurinus White, 294.
terminatus Esch., 322.
ternalensis, n. sp., 307.
*tigrinus Cast., 256.
timorensis, n. Sp.. 320.
tragus F., 306.
tricolor, n. sp., 283.
tricornis Wied., 270.
trituber Wicd., 289.
urus Har., 268.
unidens Gillet, 308.
variolaris Lansb., 3925.
ventralis Lansb., 293.
verticalis Boh., 307.
victor Sharp, 263.
* vividus Arr., 264.
_ vulpes Har., 300.
Wallacei Har., 267.
Waterstradti, n. sp., 291.
*yunnanus B., 264.
x dbrair de la Société rc de France
TR (Suite)
: Lampurides UMonogr. des) et complément, par E. Ouvier,
Sd D Re At da de AU eme et 3tr
Oedemerides (Synopse des), par GANGLBAUER (traduction de
D orme NT a a Res ae ne 1 et 2 fr.
Ditomides (Monogr. des), par P. ‘de la BRULERIE. . . « 2 et 3 fr.
Eumolpides (Synopse des), par E. LerèvRE CADRES par
DONS Re a eds ni pret eee {et 2 fr.
Histerides de l'Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . L fr.
Histérides nouveaux (Descr iplion d’), par de Marseur.. 1 50 et 2 fr.
Magdulinus d'Europe et circa, p. Dessnocners des Loces. . À 50 et 2 fr.
Vanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BARNEVILLE. . 1 E et 2 fr.
Érotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr.
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harozo (traduction Re
A. Preud'homme de Borre).. . . . . . . . . . . . . à 0 fr. 50
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Chararlers of undescribed Lepidoplera helerocera, par
Le AT OT RS AREA AAC PERS Te RE te ST 3 et 4 fr.
Tableaux undalyliques pour déterminer les Coléoptères \
= d'Europe |
I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . { fr. 50
Il. Colyditdes, Rhysodides, Trogusilides (traduit de
Rerpren |. Lee MAR TRE Re à tre Neal O fr. 50
Catalogue des Coléoptèr es de la faune gallo-rhénane,
PAPER WPARNIER, ui ihe nn, fn Ré CES 2 et 3 fr.
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et:les Caïa-
logues syn. et pour étiqueliles, envoyés franco) et celui des tirages
à pour sont à sie Éhorge de l'acheteur.
L'Abeille, Journal d'Entomologie, fondé par S. pe Manseur,
vontiniué par . la Société entomologique de France, publie spécts-
leinent des travaux sur les Cor.éoPrères de l’Ancien Monde.
M. L. Bedel, 21), rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal
examen et admission des mémoires et correspondance scientifique).
. Le % fascicule du vol. XXXI a été distribué.
Le montant des abonnements aux volumes de-l’Abeille doit être
adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac ( Tenebrionidae) :
- 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Cobobières d'Europe);
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon.
3 Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ;
4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoplères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe);
6 Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finot; ;
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diplères) ;
go Collection entomologique française de tous les ordres ;-
SE Collection d'exemplaires typiques ;
Au Siège social, 28, rue Serpente.
- La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et
les 1e que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises.
Table des matières du 2° trimestre 1914.
A. GROUVELLE. — Descriptions de Coléoptères africains (pl.
VE et VIP So AT 2 EE À 141
J. DE JoANNis. — Leo recueillis par M. J. DE GUERNE
au cours de son voyage en Extrême-Orient (fig.) . . . - . 203
J. CHATANAY. — Description de deux Po nouveaux :
[CoL. TENEBRIONIDAE] (11 fig.) . RER AR 215.
R. PESCHET. — Dytiscidae et Cintre réctieillés par la dé-
légation Scientifique en Perse (Mission J. DE MoRGAN, 1%
[CoLéoPr.]. . - . .. SR RD RTE RSR RE Re 5
Ch. FERTON. — Perezia maura, nouveau genre d’Apiaires
ps d'Algérie et Observations sur ce genre [ HYMÉNOPT.]
(fig.). RON A As nt Ne SLR EVE MO TES
A. ot — Les Coprophages de l’archipel malais LCo-
LÉOPES I 4 22e), rer re Re Mira de se APE DO
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à Ia Société
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
sontlivrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes
(rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1/2
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours defêtes.
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin
de la Société entomologique de France et pour l’Abeïlle, Journal
d’Entomologie.
Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser
au Secrétaire de la Société entomologique de France
28, rue Serpente, Paris, 6°.
Typographie Firmin-Didot et C*, — Paris,
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832
RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE
PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878
Natura maxime ane :
in minimis.
VOLUME LXXXIII — ANNÉE 1914
3° TRIMESTRE
FAURE PARIS
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTE
HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES
28, rue Serpente, 28
DÉCEMBRE 1914
sm Les Annales paraissent trimestriellement -
0 Secrélaire-gérant : L. Coran.
D POELE ENT TOR
Librairie de la Société entomologique de France
Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28
La Société dispose des ouvrages suivants (le premier prix est pour
membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société).
Annales de la Société entomologique de France, années
1845 4.1846 et 18508 AROO ME RE EN ES 12 et 45 fr.
Les années 1847, 1848, 1856, 1858 et 1874,
dont il reste moins de 40 exemplaires. . . . .. 90 fr.
Annales (années 18912 1010) 250 eat ete 25 et 30 fr.
Tables des Annales de la Société entomologique de France
(1832-1860), par A.-S. Paris. . . . .. .. LU NE GET
Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi-
vement par Fe LEP VREC Re 0 AU POSE : . + A0 et 1847
Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi-
DEMENC DA EE SEEVRE UPS een es 7 50 et 10 fr.
Bulletin 1895 à 1911, chaque année. , . . . . . .. 18 fr.
Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . . .. . . .. Let AE
Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°). 5 et 5 fr.
L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 49 fr.
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T. IL (Séaphylinoidea), par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE,
1 asc., pp. 12160 :(1007, 4009) PVR RARE
DIV 1 6. (Scorabaetane) En a tee 2 & et 5 fr.
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Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de
Afrique, par Louis Beper, t. 1, 4% fasc., pp. 1-208,
10-00, 1800 O0 MA Ne AA Rte 10 et 12 fr.
_ Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l'Anc. Monde :
Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr.
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Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . . . 0 ir. 50
Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . . . . . . . . . A: 1r:728
Monographie de la famille des Eucnemides, par H. de
BonvouLoir, in-8° avec 42 planches gravées. . . . .. D ELA Tir:
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Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi-
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Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de Marseuz, 2 pl. :
En MOINOS AE Sr NN ANA TR ANAL URSS Let 5 fr.
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Téléphorides et Malthinides, par de Marseuz, 1 pln. Let 5fr.
Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MarseuLz. 3 et 4fr.
Tableaux synoptiques des Paussides, Cluvigérides, Pséla-
phades ei Scydménides, par Rervrer (trad. E. Leprieur). 3 et 4 fr.
Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces
de l'Ancien Monde :
Hydroconthares Palpicornes RUE RTE OS EE El:
BUPPES Des SN ne A Are RES 1er 2
(Voir la suile, page 3 de la couverture.)
LES PIÈCES BUCCALES DES EUTERMES
DE CEYLAN
[Corrodentia Termitidae]
par E. BUGNION.
Avec la planche VIII.
Les Eutermes (Nasuti de HAGEN) se distinguent des autres Termites
en ce que le soldat porte au-devant du front un prolongement en forme
de corne (fig. A). La corne fron-
tale renferme le canal excréteur
d’un appareil glandulaire. Une
ampoule contractile contenue
dans la tête sécrète une humeur
visqueuse qui, portée par le canal
excréteur, perlecomme une goutte
transparente à l'extrémité de la
corne, au moment où le Termite
est attaqué.
Le contact de ce liquide étant
particulièrement redouté des
Fourmis, il y a là pour l’Eutermes
un moyen de défense très effectif,
Une Oecophylle par exemple qui
monte le long d’un tronc à l’atta-
que de l’Eutermes monoceros et
. reçoit en plein visage le contenu
de l’ampoule glandulaire, se laisse
presque instantanément tomber
de l'arbre. L’effet de ce liquide est
d'autant plus difficile à expliquer
que, mise sur la langue, ladite
sécrétion ne paraît avoir ni odeur,
ni saveur. Est-ce sa viscosité, pig. À. — Eufermes Kotuae. La tête (côté
est-ce une action chimique Qui dorsal) avec l'ampoule glandulaire vue
nous échappe? Le fait est que, Si par transparence X 40. L'ampoule, qui
lon suit la Fourmi tombée sur le est entourée de muscles, s’est notable-
sol, on la voit longtemps encore mentcontractée parl'action de l'alcool (?).
(1) Les figures A, B, C, D ont été copiées à la plume par N. Popoñf d’a-
près les dessins originaux de l’auteur.
Ann. Soc. ent. Fr., Lxxx111 [1914].
& 7%, \
FEB 18196 |
ner Re
YWatio nat Mus27
352 E. BUGNION.
occupée à frotter ses pièces buccales contre les pierres, racines, etc.,
comme pour les débarrasser de l'humeur qui les englue.
E. GüLpi a observé durant son séjour au Brésil que le liquide
expulsé par le soldat d’'Eutermes Ripperti a des propriétés caustiques
et laisse sur la peau des taches brunes difficiles à effacer.
Suffisamment armés au moyen de leur ampoule, les soldats du genre
Eutermes ont en revanche des mandibules très réduites. Aussi,
lorsque deux troupes dE. monoceros entrent en lutte, ne sont-ce pas
les soldats, mais les ouvriers qui, armés de mächoires plus fortes,
jouent le rôle principal (!).
%
+ +
Quelques remarques relatives aux pièces buccales des Termites en
général serviront d'introduction à cette étude.
Les Termites ont, comme tous les Insectes masticateurs, trois
paires de pièces buccales, les mandibules, les maxilles et la lèvre
inférieure.
Tandis que la mandibule est formée d’une pièce unique, la maxille
et la lèvre inférieure sont toujours composées de plusieurs pièces
offrant une correspondance assez parfaite. Quelques anatomistes, dési-
reux de faire mieux ressortir cette analogie, désignent la maxille sous
le nom de 4° maxille et la lèvre inférieure sous le nom de 2e maxille.
SaAviGxy (Mémoires sur les Animaux sans Vertèbres, 1816) désigne
déjà le labium sous le nom de maæxillae secundae coalitae.
On peut aussi, à cause des nombreuses connexions qui les unis-
sent, désigner ces deux mâchoires ensemble sous le nom d'appareil
maxillo-labial.
Il importe, avant de décrire les pièces buccales, de dire quelques
mots de Ja pièce basilaire(?).
Répondant vraisemblablement au sternite du 6° segment céphalique,
la pièce basilaire est une large plaque chitineuse placée en dessous dela
tête, en devant du trou occipital, destinée à supporter la lèvre inférieure.
Mobile chez l’ouvrier et l’imago, de forme à peu près quadrilatère,
articulée au moyen de deux saillies sur les bords du trou occipital,
la plaque basilaire est généralement soudée chez le soldat et de forme
plus allongée. Les soldats du genre Eutermes ont une plaque basilaire
(1) Un combat entre deux colonnes ennemies d'Æutermes monoceros a élé
décrit dans : Le Termite noir de Ceylan (Bull. Soc. vaud. Sc. nat. 1911).
(2) Le terme « pièce basilaire » a été introduit par STRAUS DURKHEIM
dans son Anatomie du Hanneton, 1828. La même pièce est désignée parfois
sous le nom de submentum ou encore sous le nom de gula (gosier).
PTE *
4" 48
_Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 393
mobile, plus ou moins quadrilatère, rappelant au contraire la dispo-
sition observée chez l’ouvrier.
Mandibules. Élargies à leur base, en forme de pyramide à trois
faces, les mandibules sont, chez la plupart des Termites, supportées
par deux condyles, un ventral arrondi, répondant à une petite
cavité cotyloïde taillée dans le bord antérieur de la tête en ‘dedans de
l'angle antéro-externe, et un dorsal de forme sinueuse, placé plus en
dedans. Ce dernier répond à une éminence rembrunie située au-devant
du front, dans le prolongement du rebord sus-antennaire.
Les mandibules de l’ouvrier (propres à tailler le bois) sont d’ordi-
naire semblables à celles de l’imago, tandis que celles du soldat sont
entièrement différentes. On remarque au surplus que la denture des
mandibules droite et gauche est presque toujours asymétrique. Les
mandibules des Eutermes (soldats), à peu près identiques, font exception
à cet égard.
Lorsque les mandibules se croisent en se fermant, c’est, chez les
Termites en général, la gauche qui se place en dessus.
Les muscles qui meuvent les mandibules comprennent des faisceaux
fléchisseurs et extenseurs.
Les fléchisseurs (masticateurs) très puissants, s’inserent d’une part
à la face profonde de la capsule céphalique dans toute la région occi-
pitale, d'autre part sur deux lames transparentes qui, placées à l’inté-
rieur de la tête (prolongées en arrière jusque dans la région de l’occiput),
S’attachent aux mandibules au moyen de baguettes brunes fortement
chitinisées. Les insertions des fléchisseurs occupent une étendue si
considérable à l’intérieur de la capsule que les faisceaux du côté droit
viennent sur la ligne médiane au contact des faisceaux du côté gauche.
L’extenseur, très petit, s’insère d’une part sur la partie latérale
antérieure de la capsule céphalique, d’autre part à l’angle externe de
la mandibule, sur une protubérance située en dehors du condyle ven-
tral de celle-ci.
La maxille comprend :
1° Une pièce articulaire, le cardo, composée d’une lame repliée
sur elle-même, formant une gouttière ouverte en avant (les muscles
s’insèrent à l’intérieur de la gouttière) ;
2° Une lame aplatie, le stipes, formée, chez certains Insectes (Creo-
philus), de trois pièces séparées par des sutures membraneuses et dont
la plus externe, désignée parfois sous le nom de palpifère, porte l’ar-
ticulation du palpe. Les muscles destinés à mouvoir le stipes s’insèrent
sur son côté dorsal;
3° Le palpe maxillaire composé de cinq articles, articulé
304 E. BUGNION.
sur l'angle antéro-externe du stipes, au côté dorsal de ce dernier;
4 Le lobe terminal interne (lacinia) inséré sur le bord anté-
rieur du stipes, aplati, plus ou moins triangulaire, terminé en avant
par deux dents acérées, portant sur son bord interne une rangée de
cils rigides (peigne) régulièrement alignés ;
5° Le lobe terminal externe (galea, casque) inséré sur le
bord antérieur du stipes au côté dorsal du lacinia, formé de deux
pièces articulées. De structure membraneuse, creusé en forme de
gouttière, le galea engaine le bord externe du lacinia.
N.B. — Les maxilles constituent un organe tactile et un appareil de
nettoyage pour les antennes et pour les pattes. Elles servent au surplus
à prendre la nourriture et, après la mastication, à ramener les ali-
ments vers l’entrée du pharynx.
La lèvre inférieure comprend :
1° Le submentum, petit, plus ou moins atrophié, plus distinct
chez la Blaïte, répondant vraisemblablement à deux cardos soudés
l’un à lautre;
2° Le mentum grand, quadrilatère, portant les deux palpes, pro-
longé chez les espèces de grande taille (Termes Horni) par deux lames
plus ou moins distinctes (!). Ces deux lames répondent vraisembla-
blement aux deux stipes;
3° Deux palpes labiau x insérés sur les angles antéro-externes du
mentum, composés de trois articles ;
4° Deux languettes médianes (glosses) insérées sur le bord an-
térieur du mentum, répondant vraisemblablement aux lacinias ;
5° Deux lobes externes (paraglosses) placés des deux côtés des
glosses, répondant vraisemblablement aux galeas.
Les muscles qui meuvent ces diverses pièces comprennent des Lie
ceaux longitudinaux et obliques insérés, les uns à la face profonde de
la plaque basilaire, les autres à la face profonde du mentum. Les prépa-
rations au baume convenablement éclaircies montrent ces divers fais-
ceaux d’une manière très nelte.
La langue, pirilorme, fixée à la face dorsale du labium, atteint
à peu près le bout des glosses. Cet organe, improprement appelé
hypopharynx, ne se trouve pas en dessous du pharynx, mais
en avant de ce dernier. Spécialement affectée à l’acte de lécher,
la langue porte aussi des bâtonnets gustatifs. Au côté ventral de la
langue se voient deux arcs chitineux articulés sur le mentum. Les
(1) Ces deux lames qu’on pourrait désigner sous le nom de praementum
sont, chez la Blatte, séparées par une fente.
Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 300
canaux salivaires s'ouvrent entre les deux arcs par deux orifices jux-
taposés (1).
La lèvre supérieure (labre), bien que mise parfois en opposi-
tion de l’inférieure, n’est pas une pièce buccale, mais un prolongement
Fig. B. — Eutermes Kotuae. La tête vue de dessous avec les mandibules
et le tentorium, x 37.
de la tête porté par le clypeus, plus ou moins aplati, mobile dans le
sens ventro-dorsal. Sur sa face inférieure se voient deux lignes de
rugosites disposées d'ordinaire sur trois ou quatre rangs.
La plaque basilaire enlevée avec l’appareil maxillo-labial, on distin-
gue une vaste échancrure incisura gnathalis (finestra ovale BER-
LESE) taillée dans la paroi ventrale de la tête, séparée du trou occl-
(1) Une coupe destinée à montrer la structure de la langue a été figurée
dans : BuGnion, Le Termes Horni (Revue suisse de zoologie, 1913, fig. 15).
306 E. BuGniox.
pital par un pont chitineux. Cette dernière pièce, très étroite chez les
Blattes et les Termites, est le pont inférieur du crâne (untere
Brücke des Schadels), d’après VERHOEFF.
Deux saillies placées sur le bord postérieur de l’échancrure gnathale
servent à l'articulation des cardos. Deux baguettes chitineuses ({rabe-
culae occipitales mihi) qui se détachent des bords du trou occipital
vont les appuyer de part et d'autre. Deux autres renforcements chiti-
neux longent les bords externes de l’échancrure pour aller soutenir
les articulations mandibulaires. Ces diverses dispositions se voient
sur les figures 3 et 4 de la planche VIII.
Lorsque la plaque basilaire est en place, les articulations des cardos
sont cachées sous ses bords. On remarque au surplus (chez Eutermes)
que le bord postérieur de la plaque basilaire déborde quelque peu celui
du pont inférieur et recouvre par conséquent la partie antérieure du
trou occipital.
Les parties de l’échancrure gnathale qui (chez le Termite vivant)
sont à découvert des deux côtés de la plaque basilaire servent au pas-
sage des faisceaux musculaires transverses et obliques qui, de linté-
rieur de la tête, se portent aux cardos et aux stipes(!). Remarquons à ce
propos qu'il y à un rapport manifeste entre les dimensions de l’échan-
crure et celles des faisceaux musculaires qui la traversent ou d’une
manière générale entre les dimensions de léchancrure et la mobilité
des maxilles. Les ouvriers et imagos des Termites (surtout des Ter-
mites supérieurs) dont l’appareil maxillo-labial est très développé et
très mobile ont, relativement aux soldats, une échancrure plus large
et plus profonde (2). La Blatte (B. americana) à de même uneéchancrure
gnathale large et profonde.
L’échancrure gnathale étant ouverte en avant, la paroi ventrale de
la tête manque entièrement à ce niveau. La cavité céphalique serait
donc ouverte en-dessous (du côté ventral) si la plaque basilaire, avec
l'appareil maxillo-labial, ne venaient précisément se placer sur l’ouver-
(1) J'ai constaté sur des préparations empruntées à l’imago de Termes
Horni (têtes sectionnées entre les mandibules et les maxilles, éclaircies dans
le baume) que les fléchisseurs des cardos et des stipes prennent leur insertion
fixe, les uns sur le pont inférieur du crâne, les autres sur la face ventrale du
(entorium. Des faisceaux antagonistes (extenseurs) n’ont pas été observés.
(2) Les soldats Termites, outre que leurs maxilles sont très réduites, ont,
comme on sait, la plaque basilaire presque toujours soudée par ses bords;
l'échancrure gnathale est, en conséquence, peu profonde, reportée en avant.
Les soldats du genre Eutermes, dont la plaque basilaire est libre, font seuls
exception à cette loi.
Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 307
ture. Une membrane élastique tendue par-dessus les muscles des bords
de la plaque basilaire aux stipes et aux cardos, adhérente également à
la base des mandibules, complète l’occlusion de part et d’autre.
Placé à l'intérieur du crâne, le tentorium est une lame quadrila-
Fig. C. — Eutermes Koluae. La tèle vue de dessous avec les pièces buccales
et le pronotum, >< 37. La plaque basilaire a été représentée un peu trop
courte.
ière prolongée par quatre piliers. Les deux piliers postérieurs, très
courts, se soudent au pont inférieur du crâne au-devant du trou occi-
pital et renforcent de part et d’autre les articulations des cardos.
deux piliers antérieurs, étroits et allongés, divergents comme les bran-
ches d’un X, traversent obliquement la cavité de la tête pour aller,
chez la plupart des Termites, se terminer à l’articulation mandibulaire
dorsale et contribuer à l’appuyer. Nous verrons tout à l'heure qu'il
en est autrement dans le genre Eutermes (soldats).
Le cerveau est placé en dessus du tentorium, tandis que le ganglion
398 E. BuGNIox.
sous-æsophagien est logé en dessous entre le tentorium et la plaque
basilaire. Une ouverture ovalaire ménagée dans le tentorium sert au
passage de l’æsophage et des deux connectifs.
Le tentorium donne insertion à plusieurs muscles, entre autres aux
muscles de l'antenne (voy. fig. 4, 6 et 8), aux fléchisseurs du stipes, et
(d’après Jaxer) au muscle dilatateur inférieur du pharynx. Embryolo-
giquement le tentorium se forme aux dépens de quatre replis du tégu-
ment qui, se rencontrant à l’intérieur de la tête, finissent par se
chitiniser et se souder.
Pa
Ces préliminaires posés, je passe à l’étude des Eutermes. Je ne m'oc-
cuperai que des soldats.
Très petites, cachées sous la tête, les pièces buccales des Eutermes
sont difficiles à distinguer. On peut bien les isoler et les monter dans
le baume, mais il faut beaucoup de patience pour les préparer én situ
en conservant leurs attaches et leurs rapports. Le moyen qui m'a le
mieux réussi est de maintenir la tête sur le porte-objet au moyen d’un
petit scalpel tenu dans la main gauche, tandis qu'avec un autre scal-
pel, tenu dans la main droite,
on cherche à détacher la plaque
basilaire avec la lèvre inférieure
et les maxilles.
Les figures B, C et D emprun-
tées à l’'Eutermes Kotuae, don-
nent une première idée de la
disposition de ces parties. La
figure C montre à la fois les
mandibules, les maxilles, et la
lèvre inférieure, la figure D, la
plaque basilaire avec le labium
et les maxilles.
Fig. D. — Eutermes Kotuae. La plaque basi- La faune singhalaise com-
laire avec l'appareil maxillo-labial, x 37. prend, d’après les dernières lis-
tes, dix espèces d’Eutermes.
Ayant disséqué les mandibules des soldats de ces dix formes, j'ai
constaté que ces pièces appartiennent à deux types assez distincts.
Dans le 1° type, représenté par une espèce (E. monoceros), l’articu-
lation de la mandibule se trouve sur le bord antérieur de la tête; dans
le 2, représenté par les neuf autres espèces, la mandibule s'articule
sur le bord externe de l’échancrure gnathale au moyen d’une petite
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Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 399
apophyse placée sur ce bord. La mandibule dE. monoceros, relative-
ment assez large, a la forme d’une lame aplatie, à peu près triangulaire,
avec une épine acérée, insérée sur l’angle antéro-externe.
Les mandibules du 2 type, petites, fortement réduites, ont une
forme triangulaire ou irrégulièrement conique, souvent avec le som-
met tronqué.
On remarque encore que, chez E. monoceros, le pilier antérieur du
tentorium contribue à soutenir l'articulation mandibulaire, tandis que
chez les autres espèces, ledit pilier ne prend aucune part à l’articula-
tion, mais passant plus loin, va s'appuyer au cadre de l’antenne, au
côté interne de celui-ci.
Les espèces du 2° type se subdivisent en deux groupes a et b, sui-
vant que la mandibule porte une épine ou qu’elle n’en porte pas
(voyez p. 363). Les figures X, 5, 6 représentent les pièces buccales de
trois espèces du groupe a (mandibule armée d’une petite épine),
tandis que le groupe b (mandibule privée d’épine) est représenté par
les figures 8, 10 et par les figures B, C, placées dans le texte.
Quelques Eutermes (rubidus et biformis des Indes et de Ceylan,
Heimi Wasm. de l’Inde, longipes Holm. de Malaisie) offrent cette par-
ticularité que chaque colonie comprend deux espèces de soldats, les
grands, caractérisés par leur grosse tête arrondie et (chez les trois
premières espèces citées) par leurs antennes de 13 articles, les petits,
qui ont la tête étroite, allongée, et (chez les trois premières espèces)
des antennes de douze articles.
Chez longipes, les antennes ont, d’après HozMGreN, 14 articles dans
les deux formes. |
La dissection m'a montré que, chez rubidus, le grand et le petit
soldat ont des mandibules du même type.
Eutermes monoceros Koenig (!) (Fig. 1 et 2).
La figure 1, destinée à montrer les mandibules en place, a été des-
sinée à la chambre claire d’après une préparation dont l'appareil maxillo-
labial avait été enlevé. La ligne pointillée indique la position qu’occu-
perait la plaque basilaire, si on la remettait en place.
Le trou occipital, situé très en avant, se voit à peu près à mi-lon-
eueur.
L'échancrure gnathale est large; la cavité céphalique, limitée en
avant (du côté dorsal) par un bord arrondi. Le labre élargi, en forme
de pelle, est inséré sur ce bord.
(1) Cette espèce est, d'après WasuAnn et HozmGren, voisine d'E. kospitalis
Hav. de Bornéo.
360 E. BuGnIoN.
Dans le fond de l’échancrure se voit le tentorium avec l’ouverture
qui le traverse.
Les mandibules aplaties, de couleur jaunâtre, sont à peu près qua-
drilatères avec l'angle antéro-interne dilaté et tronqué. Une épine,
acérée, de couleur plus foncée, s’insère un peu obliquement sur
l'angle antéro-externe. L’articulation se trouve au bord antérieur
de la tête, au bout antérieur de la lame qui limite l’échancrure gna-
thale. Cette lame, relevant un peu ses bords, forme une petite glène
qui reçoit le condyle mandibulaire. Le bord de la glène, vu en
coupe optique, offre en dehors de l'articulation une protubérance de
forme conique. Le pilier antérieur du tentorium, dilaté à ce niveau,
contribue à soutenir l’articulation. Ce dernier fait semble montrer que,
chez E. monoceros, l'articulation de la mandibule représente l’articu-
lation mandibulaire dorsale. C’est en effet à l'articulation dorsale que,
chez les Termites en général, ce pilier vient aboutir. La baguette
chitineuse, qui chez d’autres espèces sert à l'insertion du fléchisseur,
paraît manquer aux Eutermes (soldats); je n'ai tout au moins pas
réussi à l’observer.
La plaque basilaire (fig. 2), légèrement dilatée dans sa partie moyenne,
un peu plus large que longue, est rétrécie en avant. Les cardos bien
développés (articulés sur le bord postérieur de l’échancrure gnathale)
se montrent à droite et à gauche de la plaque basilaire, en partie
cachés sous les bords de celle-ci. Deux piliers chitineux (travées
occipitales), placés sur les côtés du trou occipital, appuient de part et
d'autre les articulations des cardos.
Dans la maxille, le stipes, le lacinia et le galea sont manifestement
atrophiés, tandis que les palpes ont des dimensions normales.
Dans la lèvre inférieure, le mentum est à peu près quadrilatère,
plus large que long, le praementum très réduit, à peine distinct du
mentum. Les glosses, petites, sont débordées de part et d’autre par
les” paraglosses. Ces pièces viennent, dans la position normale, se
placer en dessous du labre.
La langue, en forme de poire allongée, est semblable à celle des
Termites des autres genres.
* Eutermes lacustris Bug. (Fig. 3).
La mandibule, irrégulièrement quadrilatère, un peu évidée à l'inté-
rieur, porte une épine acérée, fixée sur l'angle antéro-externe. Le som-
met est tronqué, rembruni. Du bord externe se détache une petite
saillie donnant attache à l’extenseur. Le tendon du fléchisseur n’a
Ps |
Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 361
pas été observé. Le condyle, de forme arrondie, s’articule au moyen
d’une petite apophyse sur le bord externe de l’échancrure gnathale.
Ce bord est renforcé par un épaississement de la chitine.
L'appareil maxillo-labial, semblable à celui des autres espèces, a
été représenté dans : Revue suisse de Zoologie, 1912, pl. 7.
Eutermes ceylonicus Holm. (Fig. 4).
La mandibule, de forme irrégulièérement conique, porte sur le bord
antérieur une épine assez pointue et sur le bord externe une petite
saillie servant à l’attache de l’extenseur. Le sommet, qui est tronqué,
offre une plaque rembrunie. Le condyle, de forme arrondie, s’articule
au moyen d’une petite apophyse sur le bord de l’échancrure gnathale.
Eutermes Horni Wasm. (Fig. »).
La mandibule, est, comme le montre la figure, semblable à celle du
ceylonicus.
Eutermes longicornis Holm. (Fig. 6 et 7).
Cette espèce rare a été trouvée à Peradeniya par E. GREEN sur le
tronc du Bambou géant (Dendrocalamus giganteus). — O. Joax de
St-Pétersbourg, qui a capturé le même Eutermes avec l’imago à Pera-
deniya le 16 novembre 1912 dans un dôme de Termes obscuriceps, à
bien voulu m’en remettre quelques sujets. — L’imago d’E. longicornis
est,suivant ce dernier auteur (Notes on some Termites from Ceylon,
Spolia Zeylanica 1913), synonyme d’E. oculatus Holm. décrit d’après
un exemplaire isolé.
La mandibule, de forme triangulaire, porte une épine mousse, lé-
sèrement courbée, insérée obliquement au côté ventral. Le sommet
de cette épine est plein, de couleur jaunâtre, tandis que la base,
élargie (peut-être creuse) est simplement membraneuse. La même
observation s’applique à l’ensemble de la mandibule. Le sommet qui
est mousse (non tronqué) est plein, de consistance dure, tandis que la
base est transparente. Le condyle est arrondi. Le bord externe est
(autant que j’ai pu voir) privé d’apophyse.
La plaque basilaire, un peu dilatée dans son milieu, offre une partie
postérieure large, quadrilatère, et une partie antérieure rétrécie d’ar-
rière en avant. Les cardos, assez étroits, proéminent de part et d’au-
tre en avant de son milieu.
302 E. BuGNioN.
Eutermes rubidus Hay. (Fig. 8 et 9).
Les mandibules, de forme triangulaire (conique), différent de celles
des espèces précédentes en ce qu’elles sont privées d’épine. L'appareil
maxillo-labial est semblable à celui des autres types. La figure 9, qui
représente la plaque basilaire et le tentorium in situ (ce dernier vu
par transparence), montre distinctement les articulations des cardos.
Eutermes Hantanae Holm. (Fig. 10 et 11).
Les mandibules, triangulaires, avec le sommet tronqué, sont entie-
rement privées d’épine. Le condyle est arrondi, le bord externe ne
porte pas d’apophyse. L'appareil maxillo-labial est semblable à celui
des autres formes.
Eutermes Kotuae, Bug. (Fig. A, B, C, D).
Cette espèce, trouvée dans la jungle de Kotua, a été décrite dans
Bull. Soc. entom. Suisse 1914.
Les mandibules de forme triangulaire, privées d’épine, ressemblent
à celles de l'E. Hantanae. Leur sommet est tronqué, rembruni. Le
condyle est arrondi. Le bord externe ne porte pas d’apophyse.
L'appareil maxillo-labial est semblable à celui des autres types.
ke x
Les faits observés au cours de cette étude peuvent être résumés
comme suit.
1. — Les Eutermes (soldats) ont des mandibules réduites, d’un type
spécial, très différent de celui des autres Termites.
2. — Les mandibules du soldat différent entièrement de celles de
l’imago et de l’ouvrier (!).
3. — La mandibule, au lieu de présenter deux articulations comme
chez les autres Termites, s'articule pas un condyle unique.
1. Les pièces buccales de divers ouvriers et imagos d'Eutermes ont été
décrites et figurées dans les opuscules suivants :
Bucnion (E.), Le Termite noir de Ceylan (Eutermes monoceros). (Ann.
Soc. entom. France 1909, pl. VIIP).
— Eulermes lacustris de Ceylan (Revue Suisse de zoologie, 1912).
— Eutermes Koluae de Ceylan (Bull. Soc. entom. Suisse, 1914).
— Eutermes Hantanae Holm. de Ceylan avec la description de l'imago.
(Spolia zeylanica, 1914, IX, pl. 24, fig. 2). l
Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan. 303
4. — Les mandibules gauche et droite sont à peu près identiques
(symétriques).
>. — L'appareil maxillo-labial, bien qu'un peu réduit, ne diffère
pas sensiblement de celui des Termites en général.
6. — Les Eutermes singhalais (10 espèces) peuvent, suivant la furme
des mandibules du soldat, se rapporter à deux types :
Type 1. — L’articulation de la mandibule se trouve sur le bord anté-
rieur de la tête, en dedans du cadre qui soutient l’antenne. La mandi-
bule en forme de lame aplatie, à peu près quadrilatère, porte une
épine acérée insérée sur l’angle antéro-externe.
Une espèce : Æ. monoceros Koen.
Type 1. — La mandibule s'articule sur le bord externe de l’échan-
crure gnathale au moyen d’une petite apophyse insérée sur ce bord.
Très réduite, de forme triangulaire ou conique, cette pièce est tantôt
armée d’une épine, tantôt inerme.
Groupe a. — Mandibule armée d’une épine. — 5 espèces :
E. lacustris Bug.
E. ceylonicus Holm.
E. Horni Wasm.
E. Escherichi Holm.
E. longicornis Holm.
Groupe b. —Mandibule inerme. — 4 espèces ;
E. rubidus Hav.
E. biformis Wasm. très voisin de rubidus.
E. Hantanae Holm.
E. Kotuue Bug.
364 E. Buaniox. — Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan.
EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII.
Fig. 1. — Lulermes monoceros (soldat). La tête vue de dessous, X 38.
L'appareil maxillo-labial a été enlevé. La ligne pointillée indique la position
de la plaque basilaire.
Fig. 2. — Le même. L'appareil maxillo-labial isolé, >< 38. Les cardos sont re-
présentés in situ sur les bords de la plaque basilaire. Les maxilles ont été
détachées des cardos.
Fig. 3. — Eutermes lacustris (soldat). Partie de la tête avec les mandibules,
la plaque basilaire et le tentorium, >< 75. :
L’antenne (exactement dessinée à la chambre claire) est caractérisée
surtout par la brièveté du 4° article.
Fig. 4 — Eutermes ceylonicus (soldat). Partie de la têle avec les mandi-
bules, la plaque basilaire et le tentorium, >< 67.
Fig. 5. — Æutlermes Horni (soldat). Partie de la tête avec les mandibules,
la plaque basilaire et le tentorium, x 67.
Fig. 6. — Eulermes longicornis (soldat). Partie de la tête avec les mandi-
bules et le tentorium, >< 40.
Fig. 7. — Le même. L'appareil maxillo-labial isolé, x 40.
Fig. 8. — ÆEutermes rubidus (grand soldat). Portion de la tête avec les
mandibules et le tentorium. Côté ventral, >< 38.
Fig. 9. — Le même. L'appareil maxillo-labial isolé, X 38.
Fig. 10. — Eutermes Hantanae (soldat). La tête vue de dessous avec les
mandibules, >< 33.
Fig. 11. — Le même. La tête vue de dessous avec l'appareil maxillo-labial,
X 33.
N. B.— Les préparations représentées fig. 4, 6 et 8 montrent distinctement
les muscles des antennes. On remarque entre autres deux faisceaux grêles
(abducteurs et adducteurs) qui, partant de la face dorsale du tentorium, s’in-
sèrent d'autre part à la base du 1‘ article des deux côtés de la fosselte
articulaire.
= NOTES SUR LES PSÉLAPHIDES
D'ITALIE CENTRALE
[CoLkopr.]
par A. RAFFRAY.
Avec les planches IX et X.
Depuis que j'habite Rome, j'ai recueilli, dans l'Italie centrale, un
orand nombre de Coléoptères, parmi lesquels des espèces fort intéres-
santes et même nouvelles: plus récemment, mon fils Pierre m'a aidé
dans mes recherches et à poussé ses excursions jusque dans les
Abruzzes, dans des régions encore peu explorées.
Mon ami M. Paolo LurGiont qui, depuis plus de vingt ans, explore les
environs de Rome et le Latium, où il a fait de nombreuses et belles
découvertes, a bien voulu me communiquer les renseignements qu’il
a recueillis ; M. Agostino Donero, de Gênes, m’a aussi fourni des indi-
cations précieuses et je crois pouvoir aujourd'hui donner une liste
détaillée des Psélaphides de l'Italie centrale, avec quelques remarques
et descriptions d'espèces et de variétés nouvelles.
Mais une indication sommaire des localités mentionnées abrégera les
citations géographiques et les rendra plus compréhensibles.
Dans Rome même il y a la Villa Borghèse, immense:pare, depuis
trois ou quatre ans nettoyé, ralissé, mais qui, auparavant, plus
négligé, était aussi plus pittoresque et riche en insectes rares qui ont
disparu. Plus loin, dominant le Tibre, de petites collines pompeuse-
ment appelées Monts Pariolis; sur la route du Nord, en bordure de
la campagne romaine, l’Acqua traversa et la Valle del’Inferno,
collines couvertes de taillis et coupées de vallées assez profondes ;
plus loin, dans la même direction, le pays devenant de plus en plus
accidenté, l’Isola farnese (alt. 175 m.) et Scrofano (260 m.); tou-
jours en remontant au Nord, sur les bords du lac Braciano, Man-
zZiana et sa forêt de chênes, puis Oriolo romano, avec ses vastes
et belles forêts de hêtres, aujourd’hui en coupe.
A l’ouest, du côté de la mer, et presque à son niveau, à moitié route
d’Ostie, Palloco et sa « macchia » (bois en taillis) ; plus au nord les
marais de Maccarese, que M. Luiciont a beaucoup explorés; en
remontant du côté de Civita Vecchia, Furbara sur le bord de la
mer.
366 A. RAFFRAY.
À l'Est, et tout près de Rome, sur les bords de l’Aniene, les prai-
ries de Pietra lata; plus loin sur la route de Tivoli, Lunghezza,
avec quelques vallonnements boisés.
Au Sud, les Monts Albaïns, avec le M'e Cavo pour sommet
(949 m.), les bois de Marino (350 m.), et les lacs Albano (293 m.)
et Nemi (318 m.), anciens cratères aux pentes abruptes et boisées, au
fond desquels dorment des eaux sombres et silencieuses.
Sur la ligne ferrée qui, de Rome, traversant les Apennins par Sul-
mona, aboutit à l’Adriatique, se trouve la station de Mandela, d’où
part la bifurcation qui, suivant la vallée de l’Aniene, conduit à Su-
biaco (408 m.), situé au pied du Monte Calvo (1.590 m.), qui fait
partie de la chaîne des Monts Sembruini partant de Camerata,
et dont les principaux sommets sont encore le Mt Autore (1.853 m.),
le M Tarino (1.959 m.) et le Mt Viglio (2.156 m.), dominant Filet-
tino et les sources de l’Aniene, le dernier et un des principaux
affluents du Tibre. Filettino, le Mt Viglio et le M Autore ont été
visités par MM. Luiciont et Dopero, ei j'ai chassé moi-même, trois
années de suite, dans les environs de Subiaco, au M Calvo, dans
les forêts qui s'étendent entre Camerata et le M Autore, et dans la
vallée du haut Aniene.
En Ombrie, à Rieti, sur la frontière des Abruzzes, depuis cinq
ans, j'ai beaucoup chassé dans les collines environnantes, et sur les
bords du lac de Ripu sottile, vestige des anciens marais qui
devaient composer la plaine, aujourd’hui drainée et si fertile, qu’arrose
le Velino, et que cernent, à l’est et au sud-est, les Montagnes de la
Sabine, à l’ouest les M Reatini qui font partie du grand massif
des Abruzzes et dont le sommet est le Mt Terminillo (2.213 m.).
C’est surtout mon fils Pierre qui, depuis trois ans, pendant les
vacances, a parcouru, en tous sens, les pentes et les crêtes du Termi-
nillo.
Enfin, cette année, il a poussé ses excursions jusque dans le bassin
de l’Adriatique, au sud de Sulmona, dans le massif du M*° Marsi-
cano (2.227 m.).
Dans le catalogue qui suit j'ai indiqué avec soin toutes les localités
où chaque espèce a été, à ma connaissance, rencontrée; j'espère qu'il
pourra ainsi rendre quelques services, en facilitant les recherches
dans des régions qui, comme le massif des Abruzzes, sont encore im-
parfaitement connues.
OS RP ARS EC PT de EURE: 0x 4 7e à sit
on VE TRE £ : NA RD \R y
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 307
Faronus Lafertei Aubé. — Villa Borghèse, Subiaco, Marino (Rar-
FRAY), lac Albano, Oriolo romano, Maccarese (LurGroni).
Paanaphantus atomus Kiesenwetter. — M's Pariolis, en tamisant
des mousses (RarrRAy). Maccarese (LuiGioni), très abondant à la racine
des plantes marécageuses.
Aphiliops crassipes Raffray. — En sentembre, sous des pierres,
avec de très petites fourmis jaunes (RAFFRAY, très rare). Sermoneta,
marais Pontins (d’après LUIGIONI).
Trimium brevicorne Reichbach. — Filettino (d’après LurGronr).
Trimium brevicorne var. puncticéps Reittér. — Rieti (RAFFRAY),
Oriolo romano, Scrofano, Mt Cavo, Manziana (RAFFRAY, LUIGIONI),
commun.
Trimium Zoufali Krauss. — Subiaco, commun, Rieti, rare (RAFr-
FRAY). Lac Albano, M Pariolis, rare (LurG1oni).
Plectophloeus Erichsoni Aubé. — M'° Marsicano (RArrRAy). Filet-
tino (LuiGioni), très rare.
Plectophloeus nubigena Reitter. — M'° Marsicano, Camerala, rare
(RArFRAY). Filettino, Mte Autore (LuIrGIoN1).
Plectophloeus Fischeri Aubé. — Camerata, M*e Terminillo, M'e Mar-
sicano (RArFRAY). Filettino, Mt Autore, Mt Cavo (LurG1oni).
Euplectus brunneus Grimmer. — Filettino, Oriolo romano, M Fo-
gliano (Luironi), très rare.
Euplectus nanus Var. Luigionii Dodero. — Subiaco, Manziana,
Camerata (RarrrAy):; Oriolo romano (Luiciont, RaArrray), Filettino,
M Autore, Maccarese (LuIG1ON1).
Euplectus sighatus Var. verticalis Reitter. — Villa Borghèse, Valle
del Inferno, Rieti rare (RAFFRAY); inondations de l’Aniene (LuIGIONI).
Euplectus signatus Var. palustris Raffray. — Maccarese, très rare
(LUIG10N1).
Euplectus Karsteni Reichbach. — Villa Borghèse (RAFFRAY).
Euplectus Karsteni Var. falsus Bedel. — Camerata (RAFFRAY) ;
Filettino, M Autore, Valle del Inferno (LuiGroni).
Euplectus sanguineus Denny. — Rieti, Manziana (RAFFRAY);
M'e Cavo, Manziana (LuIGIoNI).
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxI1I [1914]. 25
368 A. RAFFRAY.
Euplectus Linderi Reitter. — Oriolo romano (LuicioNI, RAFFRAY);
Maccarese (Lucio), rare.
Euplectus narentinus Reiïtter. — Subiaco, Rieti, Isola Farnese
(RarrrAY); villa Borghèse, Lunghezza, Oriolo romano (Luicront, RAF-
FRAY) ; Me Cavo (LuiGroni).
Euplectus punctatus Muls. — (Camerata (RArFRAY). Filettino, Mac-
carese (LUIGIONI).
Euplectus Rosae Raffray. — Subiaco, Oriolo romano, Manziana.
Rieti, M Terminillo, Mt Marsicano (RarrrAy); Lunghezza, Maccarese
(LUIGIONI).
Les exemplaires des M's Terminillo et Marsicano sont un peu plus
grands que ceux des régions plus basses, et l'impression du 6° ster-
nite, chez les c', est un peu moins transversale, mais c’est une varia-
tion bien légère et sans grande importance.
Bibloporus bicolor Denny. — Camerata, Mt Marsicano (RAFFRAY) :
M'° Autore, Filettino (LuiGioni), assez commun.
Bibloporus Mayeti Guillebeau. — (PI. X, fig. 13.) Oriolo romano,
M'e Terminillo (RarrRAY). Mt Musino près de Scrofano (LurGioni), très
rare.
Bien que je ne connaisse pas les types de GUILLEBEAU, les caractères
qu’il assigne à cette espèce sont importants et fidèlement exposés,
car les individus que j'ai pris et que je rapporte à cette espèce, répon-
dent exactement, pour les ç, à la description; cependant il faut ajouter
que les trochanters intermédiaires sont très transversaux, avec l’angle
externe prolongé en pointe; l’opercule du 7° sternite forme un triangle
dont la pointe est dirigée vers le métasternum, tandis que c’est exac-
tement le contraire chez B. bicolor Denny.
Quant à la ©, GuILLEBEAU dit qu’elle est comme celle de B. bicolor :
M. Luiciont à pris dans la partie de la forêt d’Oriolo appelée Bas-
sano, à un ou deux kilomètres de distance de l'habitat du mâle, une
femelle qu’il a bien voulu m’abandonner, et que l’on peut considérer
comme la © de Mayeti, car bicolor n’a jamais été pris dans cette région
peu élevée. Or cette © est différente de celle de bicolor, en ce que le
dernier tergite est prolongé, en arrière, par un fort tubereule pointu,
un peu triangulaire, mais médiocrement acéré. Y a-til dimorphisme
féminin, comme chez plusieurs Bibloplectus, © à abdomen mutique,
et © à abdomen mucroné? C’est fort possible et, dans ce cas, je
proposerais de donner à la © mucronée de Mayeti, le nom de var. ©
spinifer, n. var.
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 369
Bibloporus minutus, n. sp. (PI. X, fig. 4%.) — Filettino (Lurcronr).
Épais et court, noir de poix, pubescence grise, courte, fine, mais
assez serrée, palpes, antennes et pieds testacés, bord antérieur de la
tête un peu roussâtre. Tête petite, trapézoïdale, aussi longue que large,
déprimée; front avec un fort sillon transversal un peu angulé; entre
les yeux deux grandes fossettes. Yeux grands, proéminents, situés
en arrière. Antennes assez longues, à massue nettement triarticulée,
articles I et I grands, IN à VIII petits, moniliformes, IX-X grossissant et
légèrement transversaux. Prothorax plus large que la tête y compris
les yeux, plus large que long, cordiforme, plus rétréci en avant qu’en
arrière, côtés fortement arrondis un peu avant Je milieu, ensuite obli-
ques, convergents vers la base, très finement crénelés sur les bords ;
fossettes latérales sulciformes; fossette basale ronde, fossette discoi-
dale petite, sulciforme. Élytres grands, au moins aussi longs que
larges, un peu plus rétrécis en avant qu’en arrière, côtés arrondis;
deux fossettes basales dont l’externe grande, sillon dorsal s’arrêtant au
tiers antérieur. Abdomen aussi long que les élytres: tergites égaux;
les deux premiers avec deux petites carénules très fines, courtes, et
renfermant entre elles le tiers de la largeur du disque. Les fémurs
antérieurs sont de même grosseur dans les deux sexes et plus gros
que les postérieurs.
œ. — Métasternum entièrement marqué d’une large impression
ovale et, près des hanches intermédiaires, d’une grande et profonde
fossette un peu ovale, remplie de pubescence blanchâtre, spongieuse.
Pieds intermédiaires : trochanters très transversaux, presque en demi-
lune, avec l’angle externe prolongé en pointe recourbée ; fémurs très
gros, arrondis en dessus, un peu sinués et sillonnés en dessous, avec
une petite épine vers le milieu; tibias presque droits, épais, tout près
de la base; au côté interne, une très forte dent en forme d’hameçon,
recourbée vers l’extrémité du tibia. Sternites IL, IT, IV égaux, II et III
portant, sur les côtés, une fine carène oblique, V très étroit, VI aussi
grand que I, VII grand, avec un grand opercule transversal et un
peu trapézoïdal.
©. — Métasternum simplement, mais fortement sillonné, avec la
fossette basale bien plus petite. Fémurs intermédiaires égaux aux pos-
térieurs. Sternites Il, IT, IV égaux, V plus petit, VI (dernier) grand,
triangulaire, obtus et mutique à l'extrémité.
Long. 1-1,10 mm.
Cette espèce ressemble beaucoup à bicolor, mais la taille est plus
petite, la tête également et proportionnellement plus petite, le pro-
370 A. RAFFRAY.
thorax plus large et moins cordiforme. Chez le «>, les fémurs anté-
rieurs sont moins renflés. Pieds intermédiaires chez bicolor : tro-
chanter en triangle à peu près équilatéral, sans aucun prolongement
de l'angle externe, fémur encore plus tuméfé, avec une forte épine
recourbée, tout à fait basale, la dent des tibias est très forte, trian-
culaire, nullement en hameçon et située au milieu; l’opercule du 7e ster-
nite est plus grand et triangulaire chez bicolor.
Je dois à l’amabilité de M. P. Lurcioni le seul couple connu de cette
espèce.
Bibloplectus ambiguus Reichenbach. (PI. X, fig. 1.) — Jai vu
seulement trois exemplaires de cette espèce, 2 G. 1 ©; un couple
pris aux inondations de l’Aniene par M. Luicion: et un autre G' pris
par M. TrreLu à Ponte Nomentana, en février, époque des inonda-
tions, et précisément à l'endroit où M. LuiG1on1 à coutume de recueillir
les détritus apportés par l’Aniene.
Bibloplectus minutissimus Aubé. (PI. X, fig. 2-3.) — Inondation
de l’Aniene (Lutcront). Cette espèce semble fort rare dans l’Italie cen-
trale et je n’en connais que deux ©, d’ailleurs bien caractérisées
par le dernier segment dorsal arrondi, mais armé d’une petite épine
très aiguë. Les mâles sont tous identiques dans le type d’AuBé, comme
dans la variété Reitteri de GUILLEBEAU, et il en est de même pour
plusieurs autres espèces du même genre; le ÉonpnEne très marqué
n’affecte jamais que les ©.
Bibloplectus minutissimus var. © Reitteri Guillebeau. (PI X,
fig. 4.) — Maccarese (LuiGrox1), très abondant avec le Paanaphantus ato-
mus Kiesenw., en arrachant les herbes des marais. Comme je viens
de le dire, la variation ne porte que sur la © dont le dernier segment
dorsal est absolument dépourvu de toute épine.
Bibloplectus Delhermi Guillebeau. (PI. X, fig. 5-7.) — Mac-
carese, avec le précédent, mais bien plus rare (Luicionr). Je con-
sidère cette espèce comme valable. Jen avais reçu, autrefois, de Guz-
LEBEAU, 3 exemplaires G cotypes et, depuis, j'en ai vu quelques-uns G
et ©, pris par M. Luiciont à Maccarese. La taille se rapproche de
celle de B. ambiguus, plutôt que de B. minutissimus var. Reitteri;
comparé à ce dernier, avec lequel il semble cohabiter, sa couleur est
plus foncée, la tête est proportionnellement plus petite, le prothorax
est moins carré, plus rétréci en arrière, ce qui lui donne un aspect un
peu cordiforme et plus allongé, les fosseites latérales sont grandes,
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 371
tangentes au bord dont elles influencent la ligne, au point de former
une très légère échancrure que fait ressortir un très léger élargisse-
ment en arrière de la fossette, cela ressemble un peu à une dentelure
très obsolète ét très arrondic; les élytres sont plus larges; le dernier
segment de l'abdomen, aussi bien tergite que sternite, est plus long
et en triangle assez pointu. Chez le ©, le 7° sternite est grand, en
triangle isocèle, bien plus long que large à sa base, l’opercule est long,
étroit, un peu oblique et légèrement plus atténué au sommet qu'à la
base, le 6° sternite a, au milieu, une grande impression transversale,
mais irès superficielle; chez la ©, le sommet de ce triangle forme une
petite pointe mousse, mais qui semble isolée du segment. Les fémurs
intermédiaires du G‘ sont renflés.
Bibloplectus Delhermi var. © —aculeatus Guillebeau. (PI. X,
fig. 8.) — Maccarese, avec le type, mais très rare (LuiG1oni). Je possède
aussi un cotype de cette variété que GUILLEBEAU avait érigée en
espèce, mais il avouait qu'il ne connaissait pas le G'. À mon avis,
c’est le même cas de dimorphisme féminin que chez minutissimus var.
Reitteri, avec cette différence cependant qu’il est moins stable; l’épine
anale chez la © de minutissimus ne varie pour ainsi dire pas; chez
aculeatus, je connais 3 © de Maccarese, dont 2 correspondent au type
de Guilleheau, c’est-à-dire que l’épine est très longue et comprimée
et, chez une autre, l’épine est courte et nullement comprimée, mais
toujours très aiguë. La taille, tous les autres caractères et surtout
’allongement du dernier tergite qui porte l’épine, et du dernier sternite,
qui lui correspond, me donnent la conviction que ce n’est qu'une
forme pœcilogynique de Delhermi.
Bibloplectus obtusus Guillebeau. (PI. X, fig. 9 à 12.) — Lac
Nemi, en tamisant au pied des arbres très voisins de l’eau (RAFFRAY).
Cette espèce connue originairement de Corse et de Dalmatie est très
valable ; j’en possède aussi plusieurs cotypes de GUILLEBEAU, C’est la
forme que pe SAuLcy avait isolée, sous le nom resté inédit de minu-
tissimus var. meridionalis, dont je possède aussi des types provenant
de la collection REITTER.
La taille est petite, le corps parallèle et aplati, la tête aussi large
que les élytres. Dans les deux sexes, surtout chez le c', l'abdomen
est obtus et toujours mutique chez les ©, à l'extrémité; l’opercule du
7° sternite est grand, toujours plus ou moins ovoide, en relief mais aplati
au centre, enchâssé dans le sternite et comme entouré d’une rainure,
mais il est assez variable de forme, suivant les provenances, pour que
l’on soit tenté d’y voir des. races géographiques, ce qui serait, je crois,
912 A. RAFFRAY.
prématuré, car ces très petits insectes semblent assez rares et je ne
dispose pas de matériaux assez nombreux et surtout de localités
différentes du même pays. Les types de GuiLLeBEAU viennent de Corse,
le minulissimus var. meridionalis Saulcy in litt. Vient aussi de Corse
(Portovecchio, REVELIÈRE) ; tous ces individus de Corse sont absolument
identiques, l’opercule est grand, en ovale très court et très arrondi,
un peu concave et avec une très fine ponctuation qui n’est visible
qu’au microscope à un grossissement de 70 diamètres. Les exemplaires
que j'ai pris sur les bords du lac Nemi, aux environs de Rome, en
tamisant au pied des arbres très voisins de l’eau et qui sont les seuls
obtusus qui aient été trouvés, que je sache, dans l'Italie centrale, ont
l’'opercule aussi grand que ceux de Corse, mais un peu anguleux sur
les côtés, un peu hexagonal et très en relief. Chez un exemplaire
de Dalmatie, l’opercule est très régulièrement ovale, mais notablement
moins large et moins arrondi que chez ceux de Corse. Enfin chez
quelques exemplaires que M. DE PEYERIMHOFF m'a envoyés d'Algérie,
lac de Mouzaïa, l’opercule est ovale, à peu près de même largeur que
celui de Dalmatie, mais il est beaucoup plus acuminé à l’extrémité.
Chez tous, le 6° sternite, qui est large, est impressionné transversale-
ment à la base et le 5° est extrêmement étroit au milieu.
Que l’on se trouve en présence d’une seule et même espèce, cela
ne me parait pas douteux; mais, quand on disposera de matériaux
plus considérables, on pourra décider si ces variations poecilandriques,
corse, dalmate et italienne, sont constantes dans chaque pays, et consti-
tuent réellement des races géographiques (1).
Pseudoplectus perplexus Jacq. Duval. — Subiaco, Rome, ke
Albano, Rieti, rare (RAFFRAY). ;
Trichonyx sulcicollis Reichenbach. — Viila Borghese (RAFFRAY,
LuiGioni), Oriolo romano (LuiGioni), Rieti, pris une fois assez abondant
dans le terreau d’un vieux saule, avec Batrisodes adnexus (RAFFRAY).
Genre AMAUROPS Fairmaire.. — Ces insectes sont généralement
très localisés et, comme ils étaient autrefois fort rares, leur extrême
(1) Bibloplectus tenebrosus Reïtt. var. Q. spinosus, n. var.
Les types que je possède de {enebrosus de la collection REITTER provenant
de Dalmatie et de France (Orléans), ont l'extrémité de l'abdomen assez lon-
guement triangulaire dans les deux sexes, mais absolument mutique. J'ai recu,
il y a déjà plusieurs années, de M. MoxranDoN, de Roumanie, une pelile série
de Bibloplectus lenebrosus, dont toutes les Q ont le dernier tergite armé
d’une épine triangulaire assez longue et très acérée. C'est un nouveau cas de
poecilogynie, analogue à celui de ninutissimus.
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 313
variabilité à donné lieu à la création d'espèces que l’étude de plus
nombreux matériaux oblige à faire rétrograder au rang de variétés ou
tout au moins de sous-espèces.
L'espèce la plus anciennement connue de Italie centrale est
À. exarata que Baupt avait publiée (Act. R. Soc. Torino, [1875], p. 244),
et découverte à Camerata, petite ville située à 800 mètres d'altitude, à
l’orée d’une grande forêt, aujourd'hui plus ou moins disparue, qui
s'étend sur tous les monts Sembruini, qui s’allongent du nord-ouest
au sud-est, sur les frontières des Abruzzes et dont les sommets sont le
M'e Viglio (2.156 rm.) dominant Filettino etqui donne naissance à l’Aniene,
leM'® Autore (1.853 m.), au dessus de Subiaco. Il est probable que BAuDr,
qui rangeait Camerata dans les Abruzzes, a chassé dans cette grande
forêt, en un point qu'il n’a pas précisé et à une altitude qui ne devait
pas être inférieure à 1.000 ou 1.200 mètres.
Quelques types seulement sont connus : au Musée de Turin, dans
ma collection, et un aussi au Musée de Gênes, pris par M. GESTRO au
Gran Sasso (sommet Mt Corno 2.914 m.) et déterminé par Baunt lui-
même. M. Lurcion: a beaucoup chassé dans la forêt de Camerata et au
M: Autore; moi-même j'ai chassé plusieurs fois dans la partie de cette
forêt plus voisine de Subiaco et nous n’avons jamais pu y retrouver
lAmaurops esarata Baudi.
C’est alors qu’en juin 1906, M. Lurcionr, M. Horpxaus (de Vienne)
et moi avons découvert quelques exemplaires d’une Amaurops différente
du type que je possède d’exarata, et que je décrivis sous le nom de
roman«.
En 1909 MM. Luiciont et Dopero prirent à Filettino, en assez grand
nombre, une Amaurops que M. Donero nomma, sans la décrire, atropi-
dera et qu'il considérait comme une variété de romana.
L'année suivante, mon fils Pierre et moi prenions au M'e Terminillo,
par environ 1.600 m. d'altitude, quelques exemplaires d’une Amaurops
qui, comparée d’abord avec mon type d’exarata etensuite, par M. DonERo,
avec l’exarata typique du Musée de Gênes, fut reconnue, d’un commun
accord, lui être identique.
En même temps, M. Lurron: recevait de M. Fazzoni, à Castellucio,
quelques exemplaires d’une Amaurops qu’il avait prise au M' Vettore,
dans la chaine des M' Sibillini, qui fait suite, au Nord, au Massif des
Abruzzes; comparés à l’exarata, ces exemplaires lui sont évidemment
identiques.
Enfin, cette année, mon fils Pierre a pris au M‘ Marsicano un cer-
tain nombre d'exemplaires d’une Amaurops voisine, mais différente
d’exarata, de romana et d'atropidera.
374 A. RAFFRAY.
Jai pu ainsi examiner un nombre assez suffisant de ces différentes
Amaurops, et leur étude attentive m'a conduit à cette conclusion qu'il
ne s’agit que de formes locales ou géographiques d’une même espèce,
dont la plus anciennement connue ct aussi la plus évoluée est exarata
Baudi.
Je crois nécessaire de faire ressortir leurs affinités et leurs diffé-
rences.
Amaurops exarata Baudi. (PI. IX, fig. 3, 4.) — Types Baunr et
exemplaires du M Terminillo et du M' Vettore.
Taille grande, 2,40-2,50 mm. ; corps robuste, assez trapu; coloration
généralement foncée, d’un roux brunâtre; tête proportionnellement
courte et large; tempes courtes, très arrondies; crêtes latérales de la
tête bien marquées en avant, s’effaçcant en arrière, avec une fine den-
ticulation, variable; épine oculaire acérée, mais large et courte, par-
fois très réduite; impression frontale large, profonde ; antennes robus-
tes, articles IE, IV, V presque trois fois, VI une fois et demie, VII
deux fois plus longs que larges, VII presque carré, IX brièvement
ovale, X assez fortement transversal; prothorax ovale allongé, assez
fortement arrondi sur les côtés, sillon médian profond, entier en avant,
les carènes, de chaque côté de ce sillon, très fortes, très saillantes jus-
qu'au quart antérieur où elles s’oblitèrent plus ou moins, et devien-
nent convergentes jusqu’au cou, allant en s’effaçant; élytres aussi
longs que leur plus grande largeur qui est avant l'extrémité, con-
vexes, très arrondis sur les côtés, avec les épaules nulles, plus longs
que le prothorax; premier tergite plus court que les élytres, un peu
rétréci à la base, légèrement arqué sur les côtés et, par conséquent,
ayant sa plus grande largeur un peu avant l’extrémité, les carénules
de la base sont toujours bien marquées, mais un peu variables, ainsi
que les impressions qu’elles séparent; pieds robustes, longs; fémurs
antérieurs portant une fine carène en dessous. Les ©‘ ne présentent
qu'une très légère dépression sur le dernier segment ventral.
Cette description se rapporte aux deux types de BAüpt que j'ai vus :
celui de ma collection provenant de celle de Reirrer et étiqueté par ce
dernier : « Type BAuDr, Abruzzes » (il ne faut pas oublier que Baunr
mettait Camerata dans les Abruzzes), et celui que le Musée de Gênes a
bien voulu me communiquer, quiaété pris par M. GESTRo au Gran Sasso
et déterminé par BAuni, puis les exemplaires pris par mon fils et par
moi au M'° Terminillo, et enfin ceux du M'° Vettore communiqués par
M. Luicionr, qui tous ont été trouvés entre un minimum de 1.200 m.
et un maximum de 2.000 m.
LA RE ATE Eu
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 370
M. Dopero m'a communiqué aussi trois autres exemplaires; l’un, pris
par M. AnpReini au Mt Nerone dans la région de Pesaro, port de l’A-
driatique, entre Ancône et Rimini, est très pâle (peut-être immature);
les deux autres plus foncés, mais identiques, ont été trouvés par
MM. Dopgro et SoLaRI, à Arcidosso, province de Grosseto, dans le Sud
de la Toscane, bassin de la mer Tyrrhénienne, par conséquent très
distants, tant les uns des autres que du centre géographique d’exa-
rata. Leur taille ne dépasse pas 2,30 mm. le sillon du prothorax est
moins profond, les carènes qui le flanquent de chaque côté, moins
fortes et moins longues; mais la courbe accentuée des tempes et des
élytres est la même, et l’épine oculaire est courte comme dans exarata,
dont ils ont aussi tous les autres caractères. Ce sont évidemment de
petits développements d’exarata, formant transition, d’une part vers
romana, dont ils ont la taille maxima et, d’autre part, vers brevicarina
par la légère atténuation de la sculpture prothoracique.
Je ne crois pas qu’il y ait lieu de les désigner autrement. Ces trois
exemplaires semblent du reste avoir été pris, comme les individus
typiques, à des altitudes assez considérables.
A. exarata, grands et petits individus, semble donc confinée exclu-
sivement dans les régions montagneuses comprises entre 1.200 et
2.000 mètres, plus généralement au-dessus de 1.500.
Amaurops exarata Var. brevicarina, n. var. (PI. X, fig. 15.) —
Me Marsicano (P. Rarrray). Filettino (Dongro). Taille, 2,35-2,45 mm.
Les petits exemplaires d’exarata de M'e Nerone et d’Arcidosso, dont
je viens de parler, sont une transition à cette variété chez laquelle les
carènes du prothorax sont encore plus réduites, dépassant à peine le
milieu, et le sillon très superficiel, fortement raccourci en avant; la tête
varie un peu de largeur, souvent elle semble plus large et plus courte
que dans le type, chez d’autres plus étroite. Mais même chez les têtes
les plus étroites, les tempes ne deviennent jamais obliques et conser-
vent une courbe très accentuée, les denticules des carènes céphaliques
sont encore moins saillants et moins accentués et plus irréguliers
que dans le type; l’épine oculaire est un peu plus forte que dans exa-
rata et les élytres ont la même forme, convexe avec les côtés très
arrondis et leur plus grande largeur vers le milieu, le prothorax aussi
varie un peu de largeur comme la tête. Les c' présentent, au dernier
sternite, une fossette beaucoup plus grande et plus accentuée que dans
le type.
C’est une forme qui dérive très immédiatement d’exarata. et con-
duit à la suivante avec laquelle M. Dopero l’a trouvée confondue, à
376 A. RAFFRAY.
Filettino, tandis qu’au Mt Marsicano, c’est la seule forme qui y ait été
rencontrée et qui présente une telle homogénéité, sur une quarantaine
d'exemplaires, que je n'hésite pas à l’isoler.
Amaurops exarata Var. atropidera Dodero, in litt. — Filettino
(Luiciont, Dopero), en nombre; M'° Tarino (Luicioni) (Le M'< Tarino
domine Filettino au Nord.)
La taille est plus petite (2,30 mm.). Elle ressemble beaucoup à
exarata dont elle dérive et plus encore à brevicarina qui sert de tran-
sition entre les deux. Quelle que soit la largeur de la tête qui est légère-
ment variable, la courbure accentuée des tempes, que je considère
comme plus importante, reste la même que dans exarata et brevica-
rina ; il en est de même pour les élytres; même convexité et même
courbure des côtés des élytres que dans brevicarina; l’épine oculaire
semble, sur les individus que j'ai examinés, comme dans brevicarina,
être plus forte que dans exarata. La différence consiste en ce que les
carènes du prothorax ont disparu ; seulement le disque du prothorax
est légèrement et longitudinalement plus ou moins gibbeux de chaque
côté du sillon, qui est peu profond mais peu raccourci en ayant. Chez
les c° que j'ai vus, le dernier sternite porte une petite impression
analogue à celle des œ d’exarata et plus petite que chez brevicarina.
Pieds comme dans brevicarina.
C’est la forme la plus dégradée d’exarata, mais incontestablement ce
n’est qu’une variété moins évoluée et un peu instable, car il est des
exemplaires de brevicarina qui se rapprochent beaucoup de la vraie
atropidera, et réciproquement, surtout chez ceux qui habitent la
même localité de Filettino et environs.
Quoi qu’il en soit des différences sérieuses de sculpture entre les
individus les plus développés d’exarata et les plus réduits d’atropidera,
ce ne sont que des formes plus ou moins évoluées d’une même espèce
qui est confinée, jusqu’à présent, à des altitudes assez élevées, généra-
lement au-dessus de 1.500 mètres, mais ne descendant pas au-dessous
de 4.000 mètres. Ce sont par conséquent des formes alpines.
En décrivant l’atropidera avec l'autorisation de M. DopERo, j'ai tenu
à lui conserver le nom que lui avait donné le distingué entomologiste
génois qui avait bien voulu en enrichir ma collection.
Amaurops exarata Subsp. romana Raffray. (PI. X, fig. 16.)
(Bulletin Soc. ent. Fr. [1906], p.162.) — Monts Albains : lacs Albano et
Nemi, Marino, Frascati, entre 300 et 350 mètres ; Oriolo romano, dans
le voisinage du lac Bracciano, environ 450 mètres (RAFFRAY, LUIGIONI),
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 317
Scrofano, 220 mètres, Lunghezza, tout au plus 50 mètres au-dessus du
niveau de la mer (RAFFRAY).
Forme très voisine d’exarata; en diffère par la taille plus petite,
presque toujours 2,20 -2,30 mm., très rarement 2,40. Corps plus grêle,
moins robuste; tête proportionnellement plus longue, moins large,
tempes plus obliques, beaucoup moins arrondies, carènes céphaliques
comme dans exarata, épine oculaire très acérée, plus longue et moins
élargie ; impression frontale moins forte, moins profonde, plus carrée.
Antennes : articles II-VII tous plus longs que larges, diminuant pro-
gressivement de longueur, IX en ovale allongé, X presque hexagonal
et aussi long que large. Le prothorax est un plus étroit, son sillon et
ses carènes sont comme dans exarata. Élytres à peine plus longs que
leur plus grande largeur, les côtés sont moins arrondis et les élytres
sont bien moins convexes. Le dernier sternite co‘ est comme dans
exarata. Au point de vue de la sculpture, cette espêce serait la plus
voisine du type, mais, au contraire, elle s’en éloigne par des carac-
ières, à mon avis, plus importants, qui résident dans la forme du pro-
thorax et des élytres qui, tout en conservant à peu près les mêmes
proportions relatives de largeur et de longueur, sont moins convexes,
à contours moins arrondis, ce qui donne à tout le corps un facies plus
élancé.
J'estime que cette forme dérive encore d’exarata, maïs elle en est
bien plus distante que les deux variétés qui précèdent, ce qui s'explique
par son aire de dispersion beaucoup moins élevée, car je ne sache pas
que, jusqu’à présent, elle ait été rencontrée à une altitude atteignant
500 mètres. C’est une forme dérivée d’exarala et qui la remplace dans
les régions basses, de 20 à 450 mètres d'altitude (!).
(1) Cette instabilité de la sculpture du prothorax que nous venons de voir
s'affirmer progressivement dans des conditions d'habitat similaires, de l’exa-
rata à l'atropidera, n'est pas un fait isolé. On la retrouve chez gallica, du
midi de la France, qui a du reste pour synonyme Abeillei Sauley.
Dans celte espèce, le sillon médian et les carènes latérales du prothorax
sont extrémement variables. D'après les descriptions originales, le {ype aurait
le sillon longitudinal bien marqué, mais pas de carènes latérales ; dans 7 exem-
plaires que j'ai pris autrefois à la S'°-Baume, et 3 exemplaires de Fréjus de la
collection ReirTEer, le sillon est tantôt entier et tantôt raccourci en avant, et
les carénules généralement ne dépassent pas le milieu; chez un seul exem-
plaire, elles sont presque nulles ; chez 7 individus de Nice que je dois à mon
ami M. Antoine GROUVELLE, le sillon est presque entier et les carènes
atteignent à peu près le milieu; dans un autre exemplaire que je dois
aussi à M. Ant. GRoUvELLE qui l'a pris à St-Martin Vésubie, il n'y a plus
378 A. RAFFRAY.
Amaurops Luigionii, n. Sp. (PI. IX, fig. 1-2.) — M Marsicano.
rare (RarFRAY), Filettino (Lu1G1oN1, DopeRo).
Allongé, étroit, roux, un peu foncé, pubescence rare, assez longue
et couchée. Tête plus longue que large; tempes grandes, fortement
arrondies ; épine oculaire un peu variable mais toujours très courte et
acérée, parfois réduite à une très petite pointe, d’ailleurs très aigué;
iront affaissé au milieu, noueux au-dessus des antennes ; de ce nœud
part une carène latérale assez forte, plus ou moins crénelée et s’effa-
çant graduellement enarrière; sur le front une forte impression trans-
versale; vertex plus ou moins aplati, en arrière deux fossettes poncti-
formes reliées à l’impression frontale par deux sillons entiers mais peu
profonds. Antennes longues et robustes, articles IT, III, VIT largement
deux Îois, IV, VI à peine deux fois, V trois fois, VIII une fois et demie
plus longs que larges, IX plus gros, ovale, plus long que large, X
encore un peu plus épais, pas plus long que large, XI ovale, acuminé,
deux fois plus long que X. Prothorax plus court que la tête et aussi
large qu’elle, aussi long que large, un peu cordiforme, côtés arrondis,
rétrécis après le milieu, trois fossettes libres, la médiane oblongue
émettant un fin sillon qui atteint le bord antérieur, flanquée, de cha-
que côté, d’une légère élévation plus ou moins caréniforme, obtuse,
mais qui ne se prolonge pas en carène sur le disque qui est seulement
un peu convexe de chaque côté du sillon. Élytres notablement plus
longs que le prothorax et un peu plus longs que leur plus grande lar-
geur commune, atténués progressivement vers la base, côtés obliques,
à peine arrondis, strie suturale obsolète. Abdomen aussi long que les
élytres, mais un peu plus large au sommet du premier tergite qui est
trapézoïdal, plus large que long, avec les côtés obliques, ses carénules
basales sont courtes, l’impression médiane un peu plus transversale
que les latérales. Pieds notablement allongés ; fémurs, surtout les anté-
rieurs, renflés au milieu; tibias antérieurs très faiblement sinués au
côté interne, avant l'extrémité, intermédiaires droits, postérieurs à
peine arqués. Dernier sternite cf avec une grande et profonde impres-
sion, faiblement transversale.
Long. 2,70-3 mm.
Cette grande et belle espèce, qui parait rare, est certainement très
ni carènes ni sillon, mais seulement une légère dépression longitudinale au
prothorax. Quant à l'intervalle entre les carénules de la base du premier ter-
gite qui est invoqué, simullanément avec la dimension des articles intermé-
diaires des antennes, pour différencier Abeillei de gallica, le premier n'a
aucune stabilité et le second est purement sexuel.
qi
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 379
voisine de Diecki Sauley, qui vient de la Toscane (Vallombrosa, Ca-
maldoli); elle lui ressemble par sa forme allongée, et l’absence de
carènes latérales au prothorax, mais elle en diffère par la présence, au
prothorax, d’un sillon longitudinal entier, qui manque à Diecki, par
les tubercules qui flanquent, en l’isolant, la fossette médiane beaucoup
moins accentués, par les élytres notablement allongés, plus étroits et à
côtés moins arrondis.
Bauni, dans sa liste des Psélaphiens et Scydméniens d'Italie, cite
déjà trois variétés de Diecki, dont deux sans noms, l’une plus grande,
plus foncée, avec le front plus convexe ou égal (Porretta et Pracchia),
l'autre plus petite, plus obscure avec les élytres plus arrondis vers
la base (Certosa di Firenze).
La troisième qu’il nomme senensis, semblable à la Déecki, mais de
couleur plus claire, avec la tête et le prothorax plus étroits (Monta-
gnola senense).
Ces différentes formes me sont inconnues, mais je ne serais pas
surpris que, si on trouve encore d’autres intermédiaires, A. Luigionii
dût être considérée comme une sous-espèce ou race locale de
Diecki (!).
Batrisodes venustus Reichbach. — Villa Borghèse, Oriolo romano,
Me Marsicano, Camerata (RarrrAy); M'° Autore, Mt Cavo, Filettino,
Lunghezza (LuiGion:). L’abdomen est tantôt noir de poix, tantôt brun
comme le reste du corps; on prend les deux colorations ensemble.
Batrisodes adnexus Hampe. — Oriolo romano, Rieti, pris en
nombre dans le terreau très humide d’un vieux saule; il n’y avait
que 8 c' contre 66 Q (RarrRay), Maccarese (LuIGroNt).
Batrisodes oculatus Aubé. — Villa Borghèse, lac Nemi, Rieti
(RaArrRAY); Maccarese, Scrofano, Villa Borghèse (Lurg1oni).
Brachygluta 1ossulata Reichbach. — Rieti, Subiaco, Oriolo (RAr-
FRAY). Inondations d’Aniene (LUIGIONI).
Brachygluta tibialis Aubé. — Villa Borghèse (RArrray). Très
rare.
Brachygluta Guillemardi Saulcy. — En nombre, inondations de
l’Aniene (LUIGIONI).
Brachygluta Lefebvrei Aubé. — Subiaco, assez commune sur le
(4) J'ai grand plaisir à conserver à cette espèce le nom de mon ami M. Lui-
e1oni, que M. Donero lui avait imposé en collection.
380 A, RAFFRAY.
bord d’un torrent, Rieti (RAFFRAY); inondations Aniene, Subiaco (Lui-
GIONI).
Brachygluta apennina Saulcy. — Subiaco, haut Aniene, rare
(RAFFRAY, LUIGIONI).
Brachygluta apennina Var. — J'ai pris, avec le type, sur les bords
de l’Aniene, dans le haut de la vallée, au-dessous de Ienne, quelques
exemplaires d’une variété chez laquelle le G' n’a pas, au dernier ster-
nite, le petit tubercule que l’on voit chez les exemplaires typiques avec
lesquels cette variété est, d'autre part, en tout point semblable. Je Ja
signale sans lui assigner de nom, les Brachygluta dont l'abdomen est
semblable dans les deux sexes, sont dans un tel chaos que je ne
voudrais pas, pour l'instant, créer une variété nouvelle
Brachygluta Helferi Schmidt. — Commune partout, dans les en-
droits humides (RAFFRAY, LUIGIONI).
Brachygluta Ragusae Saulcy. — Subiaco, rare (RAFFRAY, LuI-
GIONI), M Pariolis (LuIGIoNI). 4
Brachygluta haematica Leach. var. © perforata Aubé. — Com-
mune partout, dans les endroits humides (RAFFRAY, LUIGIONI).
Brachyglüta haematica Var. sinuata Aubé. — Rieti, sur les bords
du lac, très abondante (RarFrAy), inondations de l’Aniene (LurG1ONI).
Brachygluta haematica Var. trigonoprocta Ganglbauer. — Subiaco,
au bord d’un torrent, rare (RarrRaAy), inondations de l’Aniene (Lui-
GIONI).
Brachygluta Pirazzolii Saulcy. — Subiaco, abondante en sep-
tembre, après les premières pluies, sous les pierres, dans les terrains
argileux. Rieti, rare (RarrRAy), Rome, M' Pariolis (LurGroni).
Dans la Rivista coleotterologica italiana, [1908], p. 98, M. Donero a
signalé, sous le nom de Andreini une variété œ qui, tout en ayant les
trochanters antérieurs armés et les tubercules sous-oculaires’ déve-
loppés comme dans les G' ordinaires, ont l’abdomen simple comme
les ©. Je crains que ce ne soit une erreur; j'ai examiné un grand
nombre d'exemplaires à abdomen simple, tous avaient les trochanters
armés et les tubercules sous-oculaires développés comme dans les c
à abdomen sculpté; j'en ai disséqué une dizaine, au hasard, tous
étaient des ©. Du reste je n’ai pas trouvé de © à trochanters simples.
Je crois done que cf et © ont les trochanters antérieurs également
armés et les tubercules sous-oculaires également développés, et que
ENV
D ERN ee)
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 381
les c' n’ont pour caractère sexuel distinctif que la sculpture, d’ailleurs
remarquable, de l’abdomen. M. DopeRo cite comme un cas analogue
de gynomorphisme du Gç', celui de la Brachygluta haematica var.
Simplicior RAFFRAY; mais il me semble qu’il n’y a aucune analogie;
les © d’haematica vont en se dégradant de la variété perforata, la
plus développée, à la var. simplicior la plus réduite, mais toutes con-
servent, à un degré plus ou moins grand, les caractères sexuels du G.
S'il y a des © de Pirazzolii à trochanters antérieurs inermes et à
tubercules sous-oculaires réduits, cela prouverait qu’il y a pour cette
espèce deux formes de Q. Ce cas ne serait pas nouveau; j’ai décrit
du Cap de Bonne-Espérance une Reichenbachia (R. crassipes Raffr. —
Achillis C. Schfs.) qui a plusieurs formes de © à segments dorsaux
de l'abdomen simples ou progressivement plus ou moins dentés au
milieu de la marge postérieure suivant les développements ; mais ces
cas de dimorphisme féminin sont certainement très rares.
Brachygluta Piccioli Saulcy. — Villa Borghèse, Palloco, rare
(Rarrray), Rome, Pietra lata, Palo, Fiumicino, Maccarese (LuiGroni).
Reichenbachia nigriventris Schaum. — Rome, Rieti (RAFFRAY),
inondations Aniene, Rome, Scrofano (LUIGIONI).
Reichenbachia opuntiae. Schmidt. MS. — Pariolis (RAFFRAY), inon-
dations Aniene, Pietrolata, Maccarese (LuiGIoN1).
Reichenbachia Chevrieri Aubé. — Subiaco, rare (RAFFRAY), inon-
dations Aniene (LUIGIONI).
Reichenbachia antennata Aubé. — Subiaco, Rieti (RAFFRAY),
Maccarese, idondations Aniene (LuIG10NI).
Rybaxis longicornis Leach. — Subiaco, Rieti, bords du lac (Rar-
FRAY). Maccarese, Pietralata, inondations Aniene (Lur@roni).
Bryaxis Kugelan. (Bythinus auct.) Petri, n. sp. (PI. IX,
fig. 6). — Découverte fin juin et commencement juillet, par mon fils
Pierre, au sommet du M'° Marsicano (2.186 m.), sous des pierres.
Quelques exemplaires seulement, &' et ©, dont les premiers furent
trouvés alors qu'il y avait encore de la neige.
Oblongue, atténuée en avant, rousse, élytres à ponctuation assez
grosse et assez serrée, mais peu profonde, superficielle, pubescence
rare et courte. Tête petite, assez plate, peu rétrécie en avant; front
large, aplati, avec un sillon médian peu profond; entre les yeux deux
fossettes reliées au sillon frontal par un sillon semicirculaire, formant
382 A. RAFFRAY.
un angle arrondi qui fait ressortir le vertex qui est longitudinalement
caréné. Yeux petits, un peu variables. Palpes grands, sommet du
2e article en massue et 3° article avec quelques granulations. Antennes
peu allongées, assez épaisses, articles IT plus long que large, obconique,
IV-VIIT moniliformes, IX-X grossissant légèrement et transversaux, XI
aussi long que les trois précédents réunis, ovale, tronqué à la base,
acuminé au sommet. Prothorax grand, cordiforme, plus long etpresque
deux fois plus large que la tête, côtés arrondis en avant et obliques
vers la base; deux fossettes latérales reliées par un sillon transversal
très faiblement arqué au milieu; la base très finement et densément
ponctuée. Élytres assez grands, presque aussi longs que larges,
régulièrement atténués et faiblement arrondis du sommet à Ja base,
épaules obliques, un peu saillantes; deux fossettes basales dont
Pexterne plus grande et oblongue. Abdomen bien plus court que les
élytres. Pieds médiocrement allongés, simples dans les deux sexes:
fémurs, surtout les antérieurs, épaissis au milieu; tibias postérieurs
légèrement arqués.
c. — Premier article des antennes robuste, plus long que large,
avec le côté interne un peu renflé et arrondi, ce qui lui donne l’appa-
rence d'être légèrement ovale, 2° article plus long que large, briève-
ment ovale; 4° article des palpes grand, légèrement sécuriiorme,
arrondi au sommet. Yeux généralement plus gros.
Q. — Premier article des antennes cylindrique, plus long que large,
2e presque cylindrique, plus long que large; 4° article des palpes plus
long, cultriforme, à peine rétréci au sommet qui est arrondi, côtés
presque parallèles. Yeux généralement plus petits.
Long. 1,50 mm.
Par la forme des deux premiers articles des antennes, cette espèce
doit venir se ranger près de Pandellei Saulcy, des Pyrénées et des
Asturies, mais elle en diffère, d'autre part, considérablement, d’abord
par sa taille moins grande, sa forme plus svelte, plus allongée, le
1 article des antennes beaucoup moins renflé, les tibias antérieurs
non dentés et enfin par le front plus large, plus aplati.
Bryaxis puncticollis Denny et valida Aube. — M. James EnwaRDs
dans « The entomologists Monthly Magazine, [1915], p. 217 », a
démontré que le Bythinus validus Aubé était identique à B. puncti-
collis Denny et que le B. Chevrolati Aubé correspondait à l'espèce
qu'on a pris l'habitude de désigner sous le nom de puncticollis Denny.
M. J.-F. Durrox de Helsby m'a communiqué des Bythinus que j'ai
identifiés avec le validus Aubé, qui se prend sur le continent, en France
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 383
et dans la région centrale et jusque dans l’Italie centrale où elle est
confinée dans les montagnes, aux environs de 1.200 à 1.500 mètres.
Or, il m'a écrit depuis, qu'il a examiné des exemplaires de Bythinus
puncticollis du Norwick Museum qui avait acquis la collection de
Denny en 1825, et qu'il les a trouvés absolument identiques à ceux que
j'ai identifiés comme validus Aubé.
Il est du reste à remarquer que DENNY à vu un mâle à fémurs
renflés, qu'il à d’ailleurs pris pour une femelle et qu’il n’a pas men-
tionné la forme ni la dent à l’angle supérieur, du 1® article des
antennes, qui n'auraient pu lui échapper s’il avait eu sous les yeux
ce que l’on a coutume de considérer comme puncticollis Denny et qui
pourtant ne se trouve pas en Angleterre. Il paraît donc certain que
MM. James Enwarps et J.-F. Durron ont raison en affirmant que
validus Aubé est synonyme de puncticollis Denny et, étant plus récent,
doit tomber en synonymie.
Dans sa revision (Ann. Soc. Ent., [1844], p. 129), AUBÉ avait déjà
reconnu que son Chevrolati était le ©‘ de l'espèce qu’il considérait
comme puncticollis Denny. Ce nom de Chevrolati devra prévaloir pour
cette espèce puisque le nom de puncticollis revient, par droit de
priorité, au validus d'Aubé. On aura donc :
B. puncticollis Denny, 1825 = validus Aubé, 1833.
B. Chevrolati Aubé 1833 — puncticollis + Aubé non Denny.
Chevrolati ne se trouve pas en Angleterre, pas plus, que je sache,
dans l'Italie centrale.
Bryaxis puncticollis Denny (validus Aubé). — Forme typique
oedymère ; M'e Terminillo (RarrRAY), Mt Autore (LuIGIONI).
Le type de cette espèce teile que l’a décrite AuBÉ (sous le nom de
validus) est la forme oedymère avec tous les fémurs renflés, les tibias
antérieurs profondément entaillés et dentés au côté interne avant
l'extrémité, les postérieurs épaissis en dedans, légèrement sinués mais
non dentés avant l'extrémité.
C’est la forme qui semble prédominer dans toute l’Europe centrale,
en France et jusqu'en Angleterre. Elle paraît, au contraire, rare dans
l'Italie centrale où elle n’habite que les montagnes élevées, vers 1.600
et 1.800 mètres d'altitude.
Mais il existe une variété homéomorphe, à pattes simples chez le ©
comme chez la ©, et qui n’a pas, que je sache, été encore signalée. Je
l’appellerai gracilipes, n. var.; chezle G les fémurs sont peu renflés,
les tibias antérieurs absolument inermes, les postérieurs assez
Ann, Soc. ent. Fr., LXXxXII [1914]. 26
384 A. RAFFRAY.
robustes, mais beaucoup moins que dans la forme oedymère et avec
une très légère sinuosité avant l'extrémité, au côlé interne.
J'ai pris cette variété dans la forêt de Camerata (1.400 m.). M. Lur-
GIONI l’a rencontrée dans la même région, M'e Autore vers 1.500 ou
1.600 mètres. M. J.-F. Durron me l’a communiquée d'Angleterre, avec
la forme œdymère.
Bryaxis Picteti Tourn. — Lac Albano, Camerata, Mt Terminillo,
M'e Marsicano (RArFRAY), M'e Cavo, Mt Fogliano, Mt Viglio, M! Autore,
Marino (LuiGiont), abondante au-dessus de 1.000 mètres, rare en-
dessous.
Bryaxis etrusca Reitter. — Très abondante partout, depuis leniveau
de la mer, Maccarese (LuiGIoNI), jusqu'aux moyennes altitudes, très
rare au-dessus de 1.000 mètres. San Donato sur les pentes du Mt Calvo,
au-dessus de Subiaco, 1.000 m. (RarrRAY) Filettino, 1.800 m. (LurGroni).
Bryaxis etrusca Var. © pedator Reïtter. — Variété œdymère,
avec le type et aussi commun que lui.
Bryaxis italica Baudi. — Moins commune qu’etrusca, se trouve
plus spécialement dans les endroits très humides, généralement à des
altitudes moyennes qu’elle semble ne pas dépasser; de Maccarese au
M'e Cavo, du niveau de la mer à 700 ou 800 mètres, généralement à
400 ou 500 mètres.
Bryaxis porsenna Reitter. — Habite presque exclusivement les
régions basses et marécageuses; Palloco (Rarrray): Maccarese (Lur-
GIONI).
Le type est la forme œdymère.
Bryaxis porsenna var. heteromorpha Fiori. — Maccarese (Lur-
Gioni). C’est la forme homéomorphe, à pieds simples chez le c' comme
chez la ©.
Bryaxis Curtisi Denny. — M'e Terminillo (RAFFRAY). inondations
Aniene (LUIGIONI): rare.
Bryaxis Fioriana Reitter, nom. nov. (Catal. Col. Eur., 1906) —
diversicornis Fiori, M'° Marsicano {(RArrRAY), Filettino (LuiGioni). Très
rare.
M. REITTER à changé en Fiorianus le nom de diversicornis déjà
employé par moi, pour une espèce d'Algérie et que M. Front avait
donné à une espèce très intéressante qu’il considérait comme une
aberration œdymère de porsenna, et, en même temps, il décrivait,
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 389
sous le nom de sémplicipes, une soi-disant autre aberration de porsen-
na, qui n’est que la variété co homéomorphe de Fioriana (diversi-
cornis).
La description jointe aux figures rudimentaires, mais relativement
exactes de M. Fiori, ne laisse pas de doute sur l'identité de ces deux
formes, qui ont été découvertes ensemble, par M. Fiori, à Palena, dans
les Abruzzes, et reprises également ensemble, par mon fils Pierre, au
M'° Marsicano, c’est-à-dire dans la même région que Palena. M. P. Lui-
GIONI à repris aussi le type œdymère Fiorianus à Filettino et la variété
homéomorphe simplicipes au M'° Autore. C’est donc une espèce des
alütudes ; Porsenna, au contraire, habite les régions basses et maréca-
geuses.
Ayant pu examiner avec soin ces insectes dont il n’existe que quel-
ques exemplaires, je ne crois pas, comme M. Fiori, que ce soient des
aberrations de Porsenna, mais, au contraire, que c’est une espèce très
distincte, à type œdymère, avec variation homéomorphe.
Dans Porsenna, le 1% article des antennes est plus long que large,
presque cylindrique, l’angle supérieur interne est plus ou moins
saillant ou muni d’un tubereule court et tronqué, le développement
des antennes coincidant avec celui des pieds; le 2 article est plus long
que large, avec l’angle supérieur saillant et l’inférieur nul.
Dans Fioriana, le 1° article fortement obconique, comprimé, est à
peine plus long que sa plus grande largeur, avant l’angle supérieur
qui est arrondi, il est armé d’un petit tubercule assez long et spini-
forme, le 2 article est carré, avec l’angle supérieur un ‘peu saillant,
mais beaucoup moins aigu, et l’intérieur obtus, la marge interne de ce
2° article est plane et tranchante dans Fioriana comme dans Porsenna.
B. Fioriana me semble, au contraire, très voisine de B. armipes
Reitter du Montenegro, dont la forme œdymère seule est connue; les
antennes sont presque identiques ; cependant, dans armipes, le 1® ar-
ticle est encore plus court, presque triangulaire, le tubercule encore
plus pointu, enfin le prothorax est imponctué dans Fioriana et forte-
ment ponctué dans armipes.
Fioriana ainsi que sa variété homéomorphe simplicipes se trouvent
ensemble, mais semblent fort rares et confinées dans les régions élevées
des montagnes.
Bolbobythus (Rafiray, Ann. Soc. ent. Fr., [1904], p. 255. Bythinus
auciorum, pro parte) acutangulus Reïlter. — Mandela (RArFRAY),
Pietra lata (LUIGIONT) ; rare.
386 A. RAFFRAY.
Genre BYTHINOPSIS Raffray, Gen. Insect. Wytsm., Psel., 1908,
D: 282:
Bythinus et Machaerites, auctorum (pro parte).
Bythinopsis glabrata Rye, 1870.
Bythinopsis Ludyi Reiïtter, 1881 œ'.
Bythinopsis Falesiae Fauvel, 1883 « ©.
Bythinopsis Eppelsheimoi Reitter, 1884 ©.
Bythinopsis Abeillei Guillebeau, 1888 ©.
Bythinopsis curvicornis (Sauley. i. .) Croissandeau, 1891 (SE
Dans mon Genera et catalogue des Psélaphides (Ann. Soc. ent. Fr..
[19041, p. 275), j'avais déjà réuni Ludyi Reitter et Eppelsheimei
Reitter, dont je possède les types originaux, comme ç‘ et Q d’une
seule espèce et j’ajoutais comme synonymes Falesiae Fauvel et curvi-
cornis Croiss.
En 1909, M. le Cap”° SainTe-CLaAIRE DEVILLE, dans une note tres
complète, très documentée, ayant eu communication de la glabrata
d'Angleterre, la reconnut comme identique à Ludyi, nom plus récent
qui tomba en synonymie, et il acquit aussi la conviction que Abeillei
Guilleb. n’était que la © de la même espèce.
M. J.-F. Durron vient de me communiquer un © de glabrata Rye
qui, provenant de la collection de M. Cuirri, a la même origine que
. ceux qu'a vus M. SAINTE-CLAIRE Device. L’exemplaire c' de glabrata
de M. J.-F. Durrox est absolument identique au Ludyi, type de
REITTER.
M. SAINTE-CLAIRE DEVILLE à vu en outre une © de Reims, une Q
de l'Ile de Ré, un couple de Châtellerault que le D° NorMAND m'avait
aussi communiqué.
Il est donc bien établi que glabrata d'Angleterre, Falesiae et Abeillei
de France, curvicornis de Vallombrosa (Toscane), Ludyi du Tyrol,
Eppelsheimei d'Italie, ne sont qu'une seule et même espèce dont l'aire
de dispersion s'étend de l’Angleterre, par la France septentrionale et
centrale, par le Tyrol, à la Toscane, l'Italie centrale, Naples et jusqu’à
la Sicile. Et, pour un insecte qui est très nettement endogé, c’est une
constatation fort intéressante pour la zoogéographiec.
Cette espèce n’est pas très rare dans l'Italie centrale. M. LuiGront et
moi Pavons prise à Rome (villa Borghèse, MS Pariolis), dans les M'S AI-
bains, lac Albano et Némi Marino, M'° Cavo, puis à Lunghezzo et à
Oriolo romano; je l’ai trouvée aussi à Subiaco, et plus rarement à
Rieti; M. Luiciont l’a prise dans les marais de Maccarese. Il semble
que dans lltalie centrale, comme en Angleterre et en France, elle ne
À Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 387
dépasse pas, au maximum, 500 mètres d'altitude, quoique Bozen et
Vallombrosa soient des localités plus élevées.
En tout cas nous ne l'avons jamais rencontrée ni aux M Terminillo,
Marsicano et Autore, ni à Filettino.
Cette espèce, qui rentre dans le genre Bythinopsis que j'ai créé pour
elle et quelques autres espèces voisines que l’on rangeait presque tou-
jours avec les Machaerites, dont il est indispensable de les isoler, est
caractérisée par des yeux généralement très réduits dans les deux
sexes, indépendamment des autres caractères spécifiques.
M. SarNTe-CLAIRE DEVILLE fait remarquer que cette espèce présente
un cas de pécilogynie fort rare : des © normales à yeux réduits comme
ceux des cœ (Q microphtalmes) et des © anormales à yeux gros; il
en signale deux exemples, une © d'Amiens et la © du Plantay (Aïn),
sur laquelle GUILLEBEAU avait établi son Abeillei.
Ce dimorphisme féminin n’est pas spécial aux localités septentrio-
nales. J’ai examiné avec le plus grand soin 69 exemplaires et je crois
intéressant de donner le résultat de cet examen.
Les © sont beaucoup plus rares que les G'; j'ai 50 exemplaires G'
contre 49 ©. Les yeux à l’état normal et dans la grande majorité,
sont semblables chez les c' et chez les ©.
À l’emplacement de l’œil, la chitine s’obseurcit et il y a généralement
de % à 6 facettes, plus ou moins serrées les unes contre les autres.
Voyons d’abord les types originaux de ReITTER : Ludyi type de REITTER
venant de Bozen, Tyrol, œ à yeux normaux de 5 facettes; provenant
de la collection REITTER.
Un 5‘ nord de l’Italie, yeux de 7 facettes : 3 G du nord de l'Italie,
yeux de 6 facettes; 1 G' d’Étrurie, yeux 5 facettes.
Eppelsheimei types de ReITTER, 3 © de Gênes ; 1 grosse femelle, veux
6 facettes ; 2 © plus petites, yeux 4 et 5 facettes.
Je n’ai pas osé décoller l’exemplaire c' de glabrata provenant des
chasses de M. Carry, en Angleterre, et que M. Durron a bien voulu
me communiquer, mais, autant que j'ai pu les compter, les yeux ne
m'ont pas semblé avoir plus de cinq facettes.
Villa Borghèse (Rome). Sept exemplaires, 5 ©, 2 © ; pour 5 cet
À ©, les yeux sont sensiblement égaux, de 4 à 5 facettes ; L © (ma-
crophtalme) a de gros yeux de 9 facettes, dont le diamètre égale au
moins la longueur des tempes.
Farnesina (près de Rome), deux exemplaires, À c° qui a les yeux
un peu plus proéminents et 1 © qui a les yeux normaux.
Acqua Traversa (près de Rome), 8 exemplaires, 7 c' et L © qui ont
les yeux semblables et normaux.
ae
388 À. RAFFRAY.
Isola Farnese, 1 G', yeux normaux.
Lunghezza (bords de l’Aniene entre Rome et Tivoli), cinq exem-
plaires ; À G', yeux assez forts de 6 facettes ; 1 G', de à facettes; 1 Œ,
yeux plus petits dont je n’ai pu compter les facettes dépigmentées :
2 ©, yeux de » facettes.
Marino (M': Albains), 13 exemplaires, 12 S' et 1 © ; 11 cf ont des
yeux normaux de 5 facettes; À © (microphtalme) a des yeux très
petits de deux facettes seulement; la © a des yeux normaux de
) facettes.
Lac Albano (M5 Albains), 9 exemplaires, 8 c' et 1 ©, yeux sensi-
blement normaux et égaux de 4 à 5 facettes.
Subiaco (vallée de l’Aniene), 7 exemplaires, 3 o' et 4 © ; 1 5, yeux
à 4 facettes; 2 ©‘, yeux à » facettes; 2 © yeux à 6 facettes; 2 OQ,
yeux à » facettes.
Rieti (Ombrie, sur la frontière des Abruzzes), à exemplaires, 3 ©
et 2 Q; 1 ', à petits yeux, 3 facettes; 2 G', yeux normaux de
> facettes; À ©, à yeux un peu gros, 7 facettes; À ©, yeux normaux
de à facettes.
Etrurie (sans localité précise), 1 © à yeux normaux de 5 facettes.
Cava (près de Naples), 1 S' et 1 ©, yeux normaux de 5 facettes.
J'ai vu aussi, dans la collection de M. LuiGioni, une © (macro-
phtalme), à gros yeux, dont je n’ai pas compté les faceltes, mais dont
le diamètre est sensiblement égal à la longueur des tempes.
Il en résulte que la majorité des ' et des © ontles yeux semblables
et normalement de 5 facettes (trois facettes du côté de la face supé-
rieure, deux du côté de la face inférieure). Seules les © présentent
deux exemplaires nettement macrophtalmes, dont les yeux ont un
diamètre égal à la longueur des tempes (de 9 facettes quand elles ont
été comptées). Une © de Gênes type de REITTER, deux © de Subiaco
et une © de Rieti, soit quatre ©, sans être nettement macrophtalmes,
ont des yeux de 6 et 7 facettes dépassant la normale des get ©, qui
est de à facettes.
Aucun ç' ne dépasse 6 facettes, du moins je ne suis pas arrivé à
compter, avec certitude, 6 facettes, c’est presque toujours à, c’est-à-
dire ne dépassant pas les © normales; et c’est dans ce sexe seulement
qu’on observe des microphtalmes, plus rares d’ailleurs proportion-
nellement que les © macrophtalmes : un ©‘ de Marino avec deux
facettes seulement, un c' de Rieti à 3 facettes, un © de Lunghezza à
petits yeux dont je n’ai pu compter les facettes dépigmentées.
Je crois démontré par cette énumération que la Bythinopsis glabrata
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 389
fait exception à la règle, généralement constatée chez tous les Bythi-
nus, des yeux plus développés chez les ©‘ que chez les ©.
J'ai toujours trouvé le Bythinopsis glabrata sous de grosses pierres,
plus ou moins enfoncées, ou en tamisant la terre.
Genre APOBYTHUS Raffray, Gen. Insect. Wytsm., Psel., 1908,
p. 285. — J'ai créé ce genre pour quelques espèces endogées ou hypo-
gées rapportées par leurs auteurs aux genres Machaerites ou Bythoxe-
nus, dans lesquels il n’est pas possible de les laisser.
L'une d'elles, Machaerites gladiator, décrite par Rerrrer en 188%
(Verh. zool. bot. Ges. Wien, p. 70) est italienne ; elle a été trouvée à
Porretta en Toscane; le {ype unique, qui est un G, faisait partie de la
collection ReITTER et est actuellement dans la mienne. M. Donero de
Gênes a eu l’amabilité de m’en communiquer plusieurs exemplaires
venant aussi de Toscane, du M‘ Argentaro, d'Émilia, du M‘ Nerone
(Pesaro), de Vallo Lucano près de Naples et enfin de Filettino.
Le c'est très facile à reconnaître par les tibias postérieurs fortement
sinués et armés, au côté interne et au tiers postérieur, d’une forte
dent aiguë et un peu recourbée.
En 1900 (Aëti Soc. Nat. Math. Moderna, p. 107, pl. VI, f. 10-14),
M. Fiori a décrit et figuré une nouvelle espèce cavernicola, provenant
de la grotte de Farnete, près de Bologne, très voisine de gladiator par
les tibias postérieurs également dentés et de même forme. Les deux
espèces se ressemblent tellement qu'il se borne à une description com-
parative et à des figures schématiques des deux espèces.
Mais, à la lecture attentive du texte et à l'examen des figures, on
peut se demander si M. Fiori n’a pas fait une confusion, décrivant l’es-
pèce nouvelle sous le nom de gladiator Reïtter, et ce dernier, comme
une espèce nouvelle, sous le nom de cavernicola.
Voici du reste la traduction de ce qu’en dit M. Front : « Le caverni-
cola n’est pas beaucoup plus petit, bien que plus court (que le gladia-
tor). Les antennes sont plus rapprochées à leur point d’articulation sur
la tête, elles sont plus courtes et plus grosses vers l'extrémité, les 9e et
10° articles sont plus larges, surtout le 9% qui, chez cavernicola est dis-
tinctement plus large que long, tandis que chez gladiator il est pres-
que plus long que large, et aussi lé 3 article, dans celte dernière
espèce (gladiator), est plus long que dans la première (cavernicola). Mais
le caractère qui, plus que les autres, m’a décidé à décrire cette nouvelle
espèce, réside dans la forme du prothorax qui, chez cavernicola, est
aussi lorfg que large et chez gladiator évidemment plus long que large
et, en outre, plus fortement rétréci, tant au sommet qu’à la base; le
390 A. RAFFRAY.
prothorax de cavernicola est encore moins convexe, en sorte que, de
dessus, les fossettes latérales sont visibles, tandis que dans gladiator ces
fossettes, bien que plus amples, ne sont pas visibles en dessus. »
Les figures répondent exactement au texte : gladiator est repré-
senté avec un prothorax allongé, relativement étroit, presque cordi-
forme, une antenne presque sans massue, avec le 9° article plus long
que large et le 10° carré; le cavernicola, au contraire, est représenté
avec un prothorax plus large que long, très arrondi sur les côtés, peu
rétréci en arrière, une antenne à massue très marquée et les articles IX
et X franchement transversaux.
Or c’est la figure et la description de cavernicola qui conviennent
exactement au type de gladiator Reïitt. et M. Dopero qui possède des
gladiator venant de la même région que le type de REITTER et auquel
j'ai fait part de ces observations, est parlaitement d’accord avec moi,
pour admettre que M. Fiorr à confondu gladiator avec cavernicola et
pris l’un pour l’autre. En droit, comme en fait, cavernicola est syno-
nyme de gladiator. Mais que devient l'espèce nouvelle que M. Fiori a
signalée avec lintention évidente de l’appeler cavernicola et à laquelle
il devrait logiquement être attribué un nom nouveau ? Il restera diffi-
cile de le savoir avec une certitude absolue, parce que le {ype unique
de Fiori, qui était d’ailleurs en mauvais état, aurait, parait-il, disparu.
Mon fils Pierre à pris dans les Abruzzes, au M'° Marsicano, une forme
très voisine mais évidemment différente du vrai gladiator; elle corres-
pond, sur bien des points, à la nouvelle espèce que Frorr a nommée,
par erreur, gladiator ; il y a cependant un obstacle à cette identifica-
tion, c’est la forme de l’antenne : les individus de M'° Marsicano ont les
articles IX et X franchement transversaux et identiques aux mêmes
articles chez gladiator ; tandis que, d’après la description et la figure
de Fiori, la massue antennaire serait bien moins accentuée, avec l’ar-
ticle IX plus long que large et le X carré.
L'examen du type de Reitrer, des exemplaires que M. Dopero a bien
voulu me communiquer et parmi lesquels il s’en trouve un d'Émilia et
provenant de M. Fior: lui-même, et de ceux de M'° Marsicano, de Filet-
tino et de M'e Argentaro m'ont convaincu d’abord de l'erreur de M. Frorr
et ensuite de la variabilité de cette espèce dont cependant la forme de
Filettino et de M'e Marsicano semble assez constante et mérite d’être
isolée, comme race géographique constituant une sous-espèce.
Dans ces conditions je proposerai d'établir la synonymie comme suit :
Apobythus gladiator Reitter. — Toscane (Poretta, M'° Argentaro),
Emilia, province de Pesaro, M'e Nerone.
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 391
. cavernicola Fiori, Bologna.
Apobythus gladiator subsp. miles, nova. — M'e Marsicano,
Abruzzes (Pierre RArFRAY), Filettino, prov. de Rome (Ag. Donero).
? gladiator + Fiori, non Reitter.
Pour essayer d'apporter un peu d'ordre et de lumière dans cet im-
broglio, je donnerai d’abord une description détaillée de la nouvelle
sous-espèce miles et ensuite une description plus sommaire mais com-
parative du type de gladiator Reitter.
Apobythus gladiator subsp. miles, n. subsp. (PI. IX, fig. 8.) —
Oblong, atténué en avant, roux, pubescence assez longue, mais
peu serrée. Tête un peu plus longue que large au travers des yeux,
fortement rétrécie en avant, avec les côtés presque parallèles; front
ironqué droit avec les angles externes noueux au-dessus des antennes,
un large sillon longitudinal relié, en arrière, par deux fins sillons obli-
ques à deux petites fossettes situées entre les yeux; vertex assez con-
vexe, une très courte carène près du cou ; tempes obliques, légèrement
arrondies. Yeux : ©, petits, leur diamètre n’égalant pas la moitié de la
longueur des tempes ; ©, très petits et composés seulement de quel-
ques facettes. Palpes grands, articles IT grand, légèrement arqué,
s’épaississant graduellement vers l'extrémité, assez fortement et régu-
lièrement crénelé, II petit, presque cylindrique, crénelé, IV grand, &,
cultriforme, assez étroit et acuminé, ©, plus large et plus obtus au
sommet. Antennes longues, articles I aussi long que les: cinq suivants
réunis, droit, à peu près cylindrique, un peu plus étroit cependant à
la base qu’au sommet, II ovale, presque aussi gros que le I, HI obco-
nique, un peu plus long que large, IV-VIIL moniliformes, IX légère -
ment plus gros, transversal, X deux fois plus gros que IX, transversal,
XI grand, conique. Prothorax cordiforme, aussi long que large, avec
les angles antérieurs très arrondis, une fossette de chaque côté et un
fin sillon transversal un peu arqué. Élytres presque aussi longs que
leur plus grande largeur qui est à l'extrémité, régulièrement atténués
vers la base, côtés très peu arrondis, épaules obliques et assez sail-
lantes ; deux fossettes basales, l’externe plus grande; ponctuation pili-
fère peu profonde et assez espacée. Abdomen bien plus court que les
élytres; tergites allant en diminuant. Pieds assez longs ; fémurs peu
renflés, les antérieurs avec quelques crénelures à la base; tibias légè-
rement épaissis vers l'extrémité.
cg. — Tibias antérieurs faiblement sinués au côté interne, avant
l'extrémité, intermédiaires simples, postérieurs longs, bisinués et épais-
392 A. RAFFRAY.
sis vers l'extrémité, coudés au tiers antérieur, le côté interne portant,
à cet endroit, une dent triangulaire, large, aiguë, mais courte.
Long. 1,40 mm.
Cette description est faite sur les exemplaires cet © de M'° Marsi-
cano. Le couple trouvé à Filettino par M. Dosero rentre évidemment
dans cette sous-espèce ; cependant les angles antérieurs du prothorax
sont un peu plus accentués, les élytres sont proportionnellement moins
longs, plus larges et surtout moins atténués vers la base, ce qui ten-
drait à les rapprocher de gladiator type. Les yeux sont encore plus
petits dans les deux sexes que dans le couple de M'° Marsicano et, chez
la ©, les facettes sont dépigmentées et il est très difficile de les distin-
guer du côté gauche, même au microscope avec un grossissement de
70 diamètres. Je n’ai pas osé décoller ces précieux insectes, mais je
crois que cette © de Filettino a deux yeux inégalement développés.
Apobythus gladiator Reitter, © ex typo. (PI. IX, fig. 7.) — Moins
allongé, plus large. Tête aussi longue que large, moins rétrécie en
ayant des yeux; vertex un peu plus transversal; tempes plus arron-
dies ; même sculpture. Yeux assez gros, normalement développés, leur
diamètre à peine inférieur à la longueur des tempes. Dernier article
des palpes plus sécuriforme. Antennes notablement plus courtes, arti-
cle I cylindrique, à peine plus mince à la base qu’au sommet, pas plus
long que les 4 suivants réunis, les suivants comme dans iles, mais la
massue est cependant un peu moins accentuée. Prothorax moins cor-
diforme, notablement plus large que long, avec les angles antérieurs
assez arrondis, mais bien plus accusés. Élytres plus larges que longs,
côtés plus arrondis, leur plus grande largeur étant avant l'extrémité.
Pieds comme chez miles, mais plus épais, les fémurs surtout plus ren-
flés, l’épine au tiers antérieur interne des tibias postérieurs est bien
plus longue, et recourbée en hamecon. Long. 1,45 mm.
Cet exemplaire type de REITTER vient de Porretta; Toscane.
M. A. Dopero m'a communiqué un G‘ de la Province d'Emilia
venant de M. Fiori, un couple de vallo Lucano près de Naples, et un
cg de M‘ Nerone, province de Pesaro (bassin de l’Adriatique). Tous
appartiennent certainement au type gladiator Reitter par la forme tra-
pue et les proportions du prothorax et des élytres.
Cependant l’exemplaire &' de Mt Nerone a le premier article des
antennes certainement plus long, aussi long que chez miles et égalant
les suivants réunis, les yeux sont extrêmement petits; le c' de Vallo
Lucaro a les yeux plus grands que dans le type et la © a les yeux un
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 393
peu moins gros que le type ©‘; l’exemplaire G° d’Emilia, très sem-
blable au type, a cependant le premier article des antennes très faible-
ment plus long et moins cylindrique et les yeux plus petits. L’exem-
plaire ©‘ que M. Donero à pris au Mt° Argentaro (Toscane) est un
exemplaire plus petit (1,20 mm.), les yeux sont extrêmement petits,
le prothorax est plus cordilorme, aussi long que large, avec les angles
antérieurs plus arrondis et plus semblable à celui de miles, le tibia
postérieur est moins sinué et la dent du tiers antérieur interne est
aussi un peu oblique, assez longue, très fine et réduite à une épine;
pour tout le reste, forme et proportions des antennes, de la tête et des
élytres, il est identique au type gladiator. Il est probable que ce n’est
qu’une très légère aberration individuelle qui peut être attribuée à un
défaut de développement larvaire.
Je remercie vivement M. Agostino Dopero de m'avoir communiqué
ces précieux insectes qui semblent tous d’une excessive rareté, bien
que disséminés sur des points très éloignés les uns des autres, en Italie.
CROISSANDEAU (Coléoptériste, [1891], p.137) a décrit de Corse et d'Italie
une espèce qu'il rapporte à gladiator Reïtter, avec laquelle elle n’a cer-
tainement rien de commun.
Trichobythus gracilicornis, n. sp. (PI. IX, fie. 5.) — Brièvement
ovale et atténué en avant, roux, antennes et pieds testacés, pubescence
rare, couchée, assez longue, ponctuation des élytres fine, superficielle et
peu serrée. Tête aussi longue que large, fortement atténuée en avant ;
côtés finement carénés ; front tronqué carrément, profondément sillonné
au milieu, noueux de chaque côté au-dessus des antennes; entre les
yeux deux profondes fossettes reliées par deux sillons très obliques au
sillon frontal ; occiput transversalement convexe, très finement caréné ;
tempes assez courtes, très convergentes et légèrement arrondies. Yeux
_situés bien en arrière du milieu, variables suivant les sexes. Palpes
grands, article II arqué, graduellement épaissi vers le sommet, forte-
ment granuleux, I ovoide, petit, granuleux, IV grand plus ou moins
sécuriforme. Antennes longues, grêles, atteignant presque le premier
quart des élytres. Articles I aussi long que le tiers de l’antenne,
plus ou moins cylindrique, plus étroit au tiers basal, IT aussi gros,
ovoïde, II bien plus étroit, légèrement plus court que Il, obconique,
les suivants moniliformes, IX pas plus long, mais plus large, trans-
versal, X un tiers plus gros, transversal, XI grand, presque conique.
Prothorax plus long que large, presque régulièrement ovale, sa plus
grande largeur cependant avant le milieu, et plus rétréci en avant
qu’en arrière ; deux fortes fossettes latérales reliées par un sillon trans-
39% A. RAFFRAY.
versal arqué. Élytres aussi longs que leur plus grande largeur, atténués
vers la base, côtés très légèrement arrondis et tranchants:; épaules à
calus huméral carénilorme, obtus, deux fossettes basales dont l’externe
bien plus grande. Abdomen court très obtus à l’extrémité. Pieds longs
et grêles; fémurs très peu renflés, les antérieurs avec quelques créne-
lares à la base au côté interne; tibias droits, postérieurs très légère-
ment plus épais et sinués à l'extrémité.
.— Corps plus svelte. Yeux médiocres, peu proéminents mais nor-
maux. Face inférieure de la tête creusée jusqu’au milieu d’une grande
impression transversale, rebordée sur les côtés et en arriere où Île
rebord caréniforme est triangulaire, épaissi et se recourbant, au milieu,
en une forte pointe dirigée vers la bouche, au-dessus de l'impression;
en arrière de ce rebord, la gorge est transversalement aplatie jusqu’au
cou. Quatrième article des palpes plus épais, plus sécuriforme et plus
acuminé. Premier article des antennes très faiblement épaissi vers son
sommet. Premier et deuxième articles des tarses antérieurs très gros,
gibbeux en-dessus et comprimés, troisième plus court, étroit, cylindri-
que. Tibias antérieurs un peu épaissis et légèrement sinués en dedans,
vers l'extrémité, intermédiaires faiblement renflés en dehors, après le
milieu. Long. 1,10-1,20 mm.
Q®. — Corps plus épais, plus large en arrière. Yeux beaucoup plus
petits et composés seulement de quelques facettes. Premier article des
antennes plus grêle, un peu plus étroit au tiers antérieur, mais régu-
lièrement cylindrique jusqu’au sommet. Face inférieure de la tête sim-
plement aplatie de la base au milieu, où elle se relève un peu triangu-
lairement. Quatrième article des palpes sécuriforme, moins épais, plus
acuminé vers le sommet. Tibias moins épaissis vers le sommel; tarses
simples. Long. 1,20 mm.
Cette espèce diffère de Trichobythus anophthalmus Dodero, des mon-
tagnes des environs de Gênes, par la présence d’yeux bien marqués
dans les deux sexes, la taille un peu plus petite, le 10° article des
antennes moins gros, l'absence de dilatation au côté externe des tibias
intermédiaires chez les ©, enfin par l'impression jugulaire très diffé-
rente : chez T. anophthalmus elle est encore plus grande et plus
profonde, trapézoïdale, plus large en arrière, avec le rebord postérieur
droit, armé seulement au milieu d’une petite dent médiane.
Mon fils Pierre a trouvé seulement 3 exemplaires (2 c' et une ©),
au commencement d'août, sous une grosse pierre enfoncée, dans les
forêts du M' Terminillo, par environ 1.600 mètres d'altitude.
Notes sur les Pselaphides d'Italie centrale. 399
Tychus ibericus Motsch. — Je suis d'accord avec M. DE PEYERIMHOFF
qui a publié (Abeille, [1904], p. 169) une intéressante étude sur certains
Tychus dont la synonymie est très embrouillée, pour considérer que le
Tychus ibericus Motschulsky dont les types sont introuvables et qui sont
remplacés par ceux de pe SAULCY et REITTER, a les antennes des G' très
peu plus grosses que les © et constitue le type de l’espèce, et aussi
qu’il a pour synonyme sériola Guillebeau.
Dans cette espèce, c’est le 4e article des antennes qui est le plus
gros. c': Je n’ai pas vu de ç' de cette variété provenant d'Italie cen-
trale. Quant aux © de ces différentes variétés, il est pratiquement
impossible de les distinguer.
Tychus ibericus Motsch. var. ibericus Guillebeau. Farnesina,
MS Pariolis, Marino, lac Nemi (RarrRAy), inondationAniene, Pietralata,
Maccarese (LuIGIONI).
GUILLEBEAU à évidemment pris cette forme pour le type; du reste
elle n’a pas une très grande importance, pas plus d’ailleurs que la
monilicornis Guillebeau ; toutes les deux ne sont que des modifications
pæcilandriques chez lesquelles les articles des antennes sont plus ou
moins gros, et il n’y a pas lieu, à mon avis, de changer les noms, il
suffit de signaler la progression des articles des antennes, qui d’ail-
leurs n’affecte que le S‘.
Articles des antennesII-V plus gros que les suivants, IIT obconique, le
plus long et le plus gros, [V-V presque globuleux, VI, VIE, VII plus
petits, égaux entre eux et un peu transversaux; élytres à disque
rouge, rembrunis à la base. Le monilicornis Guillebeau, d’après les deux
cotypes que j'avais reçus de lui, ont les antennes semblables, mais les
élytres sont très obscurs: je ne connais pas cette forme d'Italie.
C’est la variété ibericus Guillebeau, qui semble dominer dans l’Italie
centrale.
Tychus ibericus Motsch. var. monilicornis Reïtter. Inondations
Aniene (LUIGION1); très rare.
Cette variété est plus caractérisée. Les articles des antennes IT-V
sont encore plus gros, surtout plus larges, IIT est obconique et à peine
plus long que sa plus grande largeur, IV et V vont un peu en gros-
sissant et sont légèrement transversaux, VI, VII, VIII de moitié plus
petits que V et nettement transversaux; les élytres rouges à peine
rembrunis à la base.
Cette variété semblait spéciale à la Dalmatie et à l’Herzégovine. Elle
a été trouvée dans les détritus des inondations de l’Aniene qu’arrêtent
396 A. RAFFRAY.
les arches du pont Nomentana, près de Rome, par M. LuiGroni à l’ama-
bilité duquel j’en dois un couple.
Tychus ibericus Var. mutinensis Reitter. — M'° Cavo, Marino,
Jac Albano, lac Nemi (RAFFRAY, LUIGIONI).
Cette variété, jusqu’à présent spéciale à l'Italie, est encore plus
tranchée. C’est le 4° article des antennes qui est toujours et sensible-
ment plus gros que les adjacents, presque globuleux; le 3° est obco-
nique, le 5° carré, 6°, 7°, 8° petits et transversaux; l’insecte est noir
et le disque des élytres est rarement rougeâtre. Les trochanters
ont une épine fine et aiguë.
Tychus florentinus Reïitter. — Rome, lac Nemi, Marino (RAFFRAY),
rare; inondations Aniene (LUIGIONI).
Espèce bien caractérisée et différente des variétés d’ibericus. An-
tennes longues, articles II-VIT plus longs que larges, cylindriques,
VIII carré, V le plus long; disque des élytres d’un rouge sombre:
trochanters c' avec une longue épine aiguë.
Tychus niger Paykull. — Inondations Aniene (Luicioni), Rieti,
une © (RAFFRAY); très rare.
Espèce très connue mais qui semble fort rare dans l'Italie centrale.
Tychus Jacquelini Boield. — Inondations Aniene, Maccarese (Lui-
GlONI), Valle del Inferno, Farnesina (LurGronr, RAFFRAY); rare.
Cette espèce est répandue dans le bassin méditerranéen, du midi de
la France à la Sicile, l'Algérie et le Maroc.
Pselaphus Heisei Herbst. — Très commun partout.
Pselaphus dresdensis Herbst. — Maccarese (Lur@roni), très rare.
Pselaphus Stussineri Saulcy. — M'° Terminillo (Rarrray); Mt
Cavo (LuiGioni), rare.
Ctenistes palpalis Reichb. — Inondations Aniene (LuiGioni), très
rare.
Tyrus mucronatus Panzer. — Oriolo (RarrrAY, Luicionr), Filet-
tino, M‘ Fogliano (LuiGroxi), rare.
Claviger apenninus Baudi. — Marino (RarrRAY. Luigioni), Filet-
tino (LUIGIONI), rare.
Fig.
10.
D I OR GO D
D YO ND
D 1 OO
Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale. 397
EXPLICATION DES PLANCHES IX ET X
PLANCHE IX
Amaurops Luigionii, n. sp.
— Crête céphalique.
exarala Baudi, forma typica.
— Crête céphalique.
Trichobytlhus gracilicornis, n. sp.
Bryaxis (Bylhinus) Petri, n. sp.
. — Apobythus gladiator Reïitter, G'.
— subsp. miles, nova, G.
PLANCHE X
Bibloplectus ambiquus Reichb., © derniers sternites.
minutissimus Aubé, Œ — —
— — © derniers tergites.
— var. Reilleri Guillb., © derniers
tergites.
Delhermi Guillb., cf derniers sternites.
— © derniers tergites.
De @ Le 2
— var. O — aculeatus Guillb., der-
niers tergites.
oblusus Guilleb. c° forma typica. Corse, derniers
sterniles.
— c var. Italie centrale, derniers
sternites.
— c var. Dalmatie, derniers ster-
nites.
— g! var. Algérie, derniers sternites.
Bibloporus Mayeti Guillb., cf face inférieure.
minulus, n. Sp., Œ — —
Amaurops exarata Baudi var. brevicarina, nova.
— subsp. romana Raffr.
SYRPHIDES RECUEILLIS AU JAPON
PAR M. EDME GALLOIS
[DIPTERA]
par J. HERVÉ-BAZIN.
Ces Insectes appartiennent à la collection particulière de M. le baron
J. Surcour, chef des travaux pratiques au Laboratoire Colonial du
Muséum d'Histoire naturelle. Il a bien voulu me confier l'étude du
groupe des Syrphides, parmi lesquels j'ai pu rencontrer quelques
espèces nouvelles, et établir plusieurs synonymies intéressantes. La
proportion d'espèces européennes est assez faible, bien que le Japon
fasse partie de la faune paléarctique, mais d'assez nombreuses formes
se retrouvent dans la Sibérie orientale et le nord de la Chine.
Vingt-sept espèces de Syrphides sont représentées dans la récolte de
M. GaLLois, plusieurs en d’assez nombreux exemplaires et la plupart
en très bon état.
J'ai cru utile de donner pour chaque espèce l’indication des rélé-
rences postérieures au Catalogus Dipterorum, tome VII, Syrphidae,
par M. KEeRTÉsz, qui s'arrête à l’année 1907. Pour les espèces très
répandues, je me suis borné à indiquer les références intéressant la
région de l’Asie orientale.
{. Chilosia japonica, n. sp. — ©. Nigra, nitida. Oculis hirtis,
epistomate nudo. Antennis rufis, seta nuda. Thorace scutelloque dense
sed levissime punctulatis, pilisnigris erectis brevissimis. Abdomine aenes-
cente, pilis fulvis, in medio nigris. Pedibus rufis, femoribus nigris,
articulo ultimo tarsorum, et tarsis posticis integre, brunneis. — Long.
corp. : 10 mm.; alar. : 9 mm.
Une © de Tokyo (28 mars 1909).
Appartient au groupe des Chilosia qui ont les yeux velus, la face
nue, et pas de longues soies autour du scutellum. .
Espèce large et courte, d’un noir luisant, à reflets vert métallique
sur Pabdomen. Front large, à courts poils noirs, indistinctement
sillonné au milieu. Antennes d’un rouge clair, premier et deuxième
articles à poils noirs, soie assez courte, nue, brunâtre à l’extrémité.
Épistome nu, luisant, tubercule médiocre, arrondi (fig. 1). Joues
HN SEE Ets
SU» ME ROME À :
_ Syrphides du Japon. 399
(entre les yeux et les sillons latéraux de l’épistome) larges, à rasé gris
brillant, et à poils gris päles. Bord postérieur des yeux large, à rasé
gris brillant semblable, velu de poils gris assez
longs. Vertex à poils roussâtres mêlés de noirs.
Yeux peu densément mais assez longuement velus
de gris. Trompe rougeûtre.
Thoraxet écusson très finement ponctués, velus
de poils noirs dressés très courts. Deux taches de
rasé gris en avant, au bord interne des calus hu-
méraux. Suture fortement marquée sur les côtés. ie 1 GAilosie
Côtés de la poitrine à poils noirs, mêlés de poils ;Gponica Hervé-
cris en dessous. Dessous de l’écusson à courts Bazin, ©. Tête.
poils roux.
Poils de l'abdomen roux, plus longs sur les côtés et en avant. Poils
du milieu des segments noirs, formant des taches indistinctes triangu-
laires, élargies en arrière. Venire luisant, à poils gris, bord postérieur
des segments décoloré.
Ailes légèrement grisâtres, finement pubescentes, testacées à la base.
Stigma jaunâtre. Nervures testacées dans la partie basale. Côte plus
foncée, velue de noir.
Pattes rougeûtres, à poils noirs, roux en dessous des cuisses.
Fémurs, sauf l'extrémité, noirs. Dernier article des tarses antérieurs
et intermédiaires, et les tarses postérieurs en entier, brunâtres.
Tibias très légèrement rembrunis au milieu en arrière.
Cuillerons blancs, balanciers jaunâtres.
{
2. Ischyrosyrphus glaucius L. — Un «, Chüzenji, 8 août LS
Non encore signalé du Japon.
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipt. VII, 90 (1910).
3. Syrphus balteatus Deg. — Deux ©, Tokyo, mai 1907 et
mai 1910. Appartiennent à la forme typique.
Déjà signalé du Japon, notamment par CoQuILLETT et MATSUMURA.
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipt. VII, 105 (1910) — et (pour la
région orientale) : Brunetti, Records Indian Mus., Il, 57 (1908) ; Meijere,
Tijd. v. Entom., LI, 297, 3 (1908); Matsumura, Journal coll. Agric.
Sapporo, IV, 77, 251 (1911); Sack, Entom. Miiteil., Il, 5 (1943):
Ro Thousand illustrated Insects of Japan, I, 89, 391, t. XXV,
5 (1909).
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxIII [19141].
19
1
400 J. HERVÉ-BAZIN.
4. Syrphus ribesii L. — Une © de Mont-Takao, près Hachiôji
(mai 1908).
Déjà connu du Japon.
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipt., VIT, 125 (1910) — et (pour
la région orientale) : Sack, Entom. Mitteil., Il, 5 (1913); Matsumura,
Th. ill. Ins. Japan, IL, 91, 334, t. XXV, f. 10 (et non f. 8).
>. Syrphus ribesii Var. vitripennis Meig. — Un « de Tokyo
(22 avril 1907); cinq © de Chüzeniji (sept. 1909).
Non encore signalé du Japon.
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipt., VII, 132 (1910).
6. Syrphus orientalis, n. sp. — ©. S. ribesii L. vicinus. Differt :
antennis nigris ; epistomate nigro-vittato ; oculis leviter pilosulis ; pedibus
obscurioribus ; abdominis vittis angustioribus. — Long. corp. : 14 mm. :
alar. : A2 mm.
Un ç' de Chüzenji (10 sept. 1909).
Appartient au groupe de S. ribesii L. S'en distingue à première vue,
ainsi que de S. confrater Wied., par ses antennes entièrement noires,
et par la ligne noire de l’épistome, qui l’éloigne des S. latus Coq.,
lautus Coq., porcinus Coq., formosanus Mats., aussi bien que de
S. grossulariae Meig.
Tête noire, à rasé jaune luisant, pubescence jaune. Triangle ocellaire
noir à poils noirs. Triangle frontal à poils brun noir. Extrémité
antérieure du front noire, luisante ; antennes entièrement noires. Une
large bande verticale nue, noire, très luisante, à l’épistome, n’atteignant
ni les antennes ni la bouche. Celle-ci lisérée de noir. Trompe brune.
Yeux avec quelques poils épars blanchâtres.
Thorax peu luisant, brun métallique, les bords latéraux légèrement
jaunes. Deux lignes grisätres peu distinctes en avant. Pubescence
longue, dressée, roussâtre, jaune orangé sur les côtés de la poitrine.
Écusson roux à longs poils noirs.
Abdomen large, noir-velouté; pubescence rousse-orangée, la partie
postérieure des segments à poils noirs. Premier segment brun-métalli-
que. Deuxième segment noir, une bande transversale jaunâtre assez
étroite, placée vers le milieu du segment, n’atteignant pas les bords
latéraux. Troisième et quatrième segments semblables, la bande plus
large et placée près de la base. Bord postérieur du quatrième segment
et hypopyge noirs, luisants, à poils noirs.
Pattes jaune rougeàtre. Base des fémurs largement noirâtre. Tarses
Syrphides du Japon. 401
antérieurs et intermédiaires rembrunis. Moitié apicale des tibias posté-
rieurs, et leurs tarses, noirs.
Ailes légèrement grisâtres, finement pubescentes, base brunâtre,
stigma brun.
Cuillerons et balanciers jaunâtres.
7. Baccha maculata Walk. — Un ç', Mont Takao, près Hachiôji,
4 juin 4911; une ©, Chüzenji, 7 sept. 1909.
Ces deux individus répondent exactement aux descriptions et indi-
cations de WaLker, COQUILLETT, MENERE et KERTÉSZ, et à la figure de
MaATsuMmurA, mais les ailes sont beaucoup plus claires que celle figurée
par M. Kerrész dans Ann. Mus. Hung., XI, p. 275. Je crois que, comme
il le fait remarquer lui-même pour d’autres espèces orientales de
Baccha. la coloration des ailes est plus ou moins foncée et varie beau-
coup selon les individus.
Bibliographie : Walk., Ins. Saund., Dipt., I, 223 (1852); v. d.
Wulp. Catal. Dipt. S. Asia, 121 (1896); Coq., Proc. U. S. Nat. Mus.,
XXI, 324 (1898); Bezzi, Kat. pal. Dipt., LI, 82 (1907); Kert., Catal.
Dipter., VII, 161 (1910); Meiïj., Tijd. v. Entom., LI, 326 (1908):
Matsumura, Thous. ill. Insects Japan, IL, 104, 349. t. XX VI, £. 9 (1909);
Kert., Ann. Mus. Nat. Hung., XI, 275, 4 (1943).
8. Volucella tabanoides Motschulsky (— japonica Bigot). — Deux
©, route de Chüûzenji à Yumoto, 22 juillet 1909. |
La description de MorscHuLskY, quoique très brève, s'applique par-
faitement à cette espèce, et l’on comprend difficilement comment
VerRALL et KERTÉSZ en ont fait un synonyme de V. inflata F. La taille
Fig. 2. — Volucella tabanoides Motschulsky, ©. Aile.
Fig. 3. — Volucella tabanoïides Motschulsky, ©. Tête.
seule qu'indique l’auteur russe (6 3/4 lignes) prouverait qu'il s’agit
d’une autre espèce.
402 J. HERVÉ-BAZIN.
J'ai recu il y a deux ou trois ans, de M. HERMANN, d’Erlangen,
une © provenant de la région de l'Amour et correctement nommée
V. tabunoides Motsch. C’est cet exemplaire qui m’a permis d'établir avec
certitude la synonymie de cette espèce avec japonica.
La description de Morcauzsky n’est qu’une brève diagnose. Celle de
Bicor est incomplète. Ainsi elle ne mentionne pas cette particularité
que V. tabanoides Q a les yeux tout à fait nus, tandis que V. inflata Q
les a hérissés presque autant que le G'. J’y relève en outre quelques
inexactitudes ou omissions. Ainsi le bord postérieur du premier
segment abdominal est testacé, le bord extrême du deuxième segment
est noirâtre, et la pubescence y est noire. Les cuillerons ne sont pas
« brunâtres », mais d’un roux luisant plus ou moins clair, frangés de
poils roux brillants, avec une petite tache formée de poils noirs, à la
base, du côté externe, comme chez V. inflata. Les genoux sont testa-
cés, et la base des tibias antérieurs, et parfois des intermédiaires tourne
plus ou moins au brun, quelquefois même au testacé. La bande brune
médiane, aux ailes, est fortement atténuée en arrière, et forme plutôt
une tache carrée; l’autre tache que Bicor nomme « apicalis » est
située avant l'extrémité, et est beaucoup moins foncée que la précé-
dente (fig. 2).
Le front est parallèle, beaucoup plus étroit que chez énflata {lig. 3).
La taille est bien plus grande. Les bords latéraux et postérieurs du
thorax, et le pourtour de l’écusson, sont garnis de longues soies
noires.
Je ne connais pas le c', non encore déerit.
Bibliographie : Motschulsky, Bull. Soc. Impér. Natur. Moscou,
XXXIT, 2, 504 (1859) — japonica Bigot, Ann. Soc. ent. France, sér. à,
V, 473, 2 (1875) et sér. 6, IIT, 72 (1883); Coquillett, Proc. U. S. Nat.
Mus., XXI, 324 (1898); Bezzi, Kat. pal. Dipt., IL, 94 (1907); Kertész.
Cat. Dipt., VII, 194 (1910); Matsumura, Journal Coll. Agric. Sapporo.
IV, 78, 254 (1911).
9. Volucella jeddona Bigot. — Deux ©‘ et deux ©. Chuzeniji.
août 1909, juillet 1911.
Depuis sa description, cette espèce n’a été signalée que tout récem-
ment par M. Marsumura. Mais, d’après la description peu précise de
PorTSCHINSKY, il ne serait pas impossible que sa V. brevipila, de
l'Amour, en soit un synonyme. Je la possède de cette région (don de
M. HERMANN).
Syrphides du Japon. 403
La description de Brcort laisse beaucoup à désirer. Je crois utile de
redécrire séparément les deux sexes.
o. — Tête noire, épistome descendant très bas, acuminé (fig. 4),
luisant, à poils fauves-grisätres, glacé de gris
entre les antennes et le tubereule facial. Anten-
nes noires, troisième article brun, chète fauve,
empenné de brun. Pubescence oculaire dense,
noirâtre en haut, blanchâtre en bas. Vertex lui-
sant à poils fauves.
Thorax noir, luisant, les côtés en dessus lar-
gement fauves, ainsi qu’une bande au bord pos-
térieur, élargie en pointe en avant; velu en
dessus de poils fauves, dressés, en dessous de
poils noirs. Écusson fauve luisant, velu de fauve.
Quelques soies noires aux bords latéraux, pas
de soies au bord postérieur du thorax, ni au
pourtour de l’écusson.
Abdomen : premier segment très petit, noir, à poils gris-fauves:
deuxième fauve, à bande médiane atténuée en arrière, noire; velu de
poils fauves, luisants; troisième noir, une tache triangulaire fauve
aux angles antérieurs et deux bandes longitudinales arquées en dedans,
plus ou moins nettes, n’atteignant pas le bord postérieur, fauves; velu
de poils fauves, mais les côtés (sauf la tache triangulaire antérieure) à
poils noirs; quatrième segment noir luisant, à poils fauves, quelques
poils noirs sur les côtés. Hypopyge noir glacé de gris, à poils noirs.
Ventre noir luisant, à poils noirs, bord des segments liséré de blan-
châtre , le des-
sous du deuxiè-
me segment plus
ou moins brunà-
tre, à longs poils
roussätres.
à ke ete Pattes noires à
bee Re
Fig. 5. — Volucella jeddona Bigot, '. Aile. noux légèrement
marqués de fau-
ve. Tibias postérieurs légèrement arqués et renflés au milieu.
Ailes grisûtres, finement pubescentes. Base largement testacée. Une
tache noire irrégulièrement triangulaire, au milieu. Nervures brunes
et bordées de brun dans la moitié apicale, un rembrunissement peu
net à l'extrémité de la cellule marginale (fig. 5).
Fig. 4. — Volucella
jeddona Bigot, ©.
Tête.
40% J. HERVÉ-BAZIN.
Q.— Diffère sensiblement. Troisième article antennaire plus long.
Front étroit, parallèle, luisant, à poils fauves (fig. 6). Dessus du
thorax entièrement fauve orangé, luisant.
Bandes médianes du troisième segment abdo-
minal réduites à deux petites taches rondes,
plus ou moins nettes. Cinquième segment et
les suivants noirs, luisants. le bord postérieur
plus ou moins fauve, la pubescence noire,
avec quelques poils fauves. — Ventre : deux
larges taches au milieu du deuxième segment,
et deux lignes au bord antérieur du troisième,
fauves.
Fig. 6. — Volucellajed-
dona Bigot, ©.Tête. Bibliographie : Bigot, Ann. Soc. ent.
France, sér. 5, V, 472, 1 (1875) et sér. 6, UE
70 (1883); Bezzi, Kat. pal. Dipt., III, 94 (1907); Kertész, Cat. Dipt.
VIL 19% (1910); Matsumura, Thous. ill. Ins. Japan, II, 101, 350,1. XX VI,
1107
10. Lathyrophthalmus ocularius Coq. — Une © de Tokyo (avr.
1909).
Décrite du Japon, mentionnée depuis lors seulement récemment
par M. MATSUMURA.
Bibliographie : Coq., Proc. U. S. Nat. Mus., XXI, 325 (1898)
(Eristalis); Mik, Wien. Ent. Zeit., XVIII, 194 (1899); Bezzi, Katal.
pal. Dipt.. II, 98 (1907); Kert., Cat. Dipt., VIT, 228 (1910) (Eristalis);
Matsumura, Thousand ill. Ins. Japan, IT, 99, 347, t. XX VI, Î. 7 (1909)
(Eristalis).
11. Eristalis (nov. subgenus?) viridis Coq. — Deux © de Nakano,
près Tokyo (26 mai 1907).
Décrite du Japon, non signalée depuis lors.
Les catalogues de Bezzi et de KERTÉSZ rangent cette espèce dans le
genre Megaspis avec un (?). Il est impossible de l’y faire rentrer.
Comme pour E. violaceus Kertész (Ann. Mus. Nat. Hung., XI, 282, 16,
1913), on ne peut la classer dans aucun des sous-genres connus du
groupe Eristalis s. 1. et elle ne peut rester dans le sous-genre Eristalis
s. sir. Il faudra créer un sous-genre nouveau. La courbe de la troi-
sième nervure alaire est arrondie, la soie antennaire nue, les yeux
légèrement velus et sans taches, le thorax linéé de noir, l’écusson
de dimensions normales et non caréné, ete. L'ensemble de ces carac-
. Syrphides du Japon. 405
tères se retrouve chez diverses espèces d’Eristalis orientales, notam-
ment E. resoluta Walk., E. caledonica, Bigot, etc.
La description de Coquiccetr laisse à désirer. Pas plus que pour
oculurius, il n'indique si les yeux du ‘se touchent, bien que cela soit
certain. Mais surtout il dit que les yeux sont nus. Cela est inexact.
Les deux © que j'ai devant moi ont le haut des yeux muni de poils
assez épars, mais évidents et assez longs, blanchâtres.
J'ajoute que les poils noirs du vertex s'étendent parfois jusqu’au
front, et que les ailes sont uniformément et finement pubescentes.
12. Eristaloides cerealis F. (— incisuralis Loew.). — Plusieurs
exemplaires c et © de Tokyo, Chüzenji (avril-mai-juin) et une ©
étiquetée Shizuoka, 18 novembre 1908.
Parait commune au Japon. Grâce à toute une série d'individus pro-
venant du Boutan (Inde septentrionale), j'ai pu établir la synonymie
ci-dessus, en constatant leur parfaite identité, à laquelle je ne m'’at-
tendais guère, avec les exemplaires reçus du Japon. L'espèce a été
décrite par FABRIGIUS, puis WIEDEMANN a décrit la © sous le nom de
cerealis F., le ©‘ sous le nom de proserpina. enfin Low a redécrit les
deux sexes sous le nom d’éncisuralis. L’aire de dispersion couvre donc
toute l’Asie orientale, et peut-être même l’Amérique septentrionale,
car E. temporalis Thomson n’en diffère que par des détails de colo-
ration sans importance. Or la coloration des pattes est irès variable
dans cette espèce, ainsi que celle de la base des 3° et 4° segments
abdominaux, souvent plus ou moins jaune, celle des poils du scutel-
lum, fréquemment noirs au milieu, etc.
M. le Prof. Bezzi à récemment montré (Ann. Mus. Civ. St. Nat.
Genova, sér. 3, V, 415, 1912) que le s.-2. Eristalis sensu stricto doit
être réservé au groupe renfermant le fype du genre (E. tenax L.), et
que le s.-g. appelé Eristalis dans le « Katalog Pal. Dipteren » doit
être dénommé Eristaloides Rondani, 1844.
Bibliographie : Fabricius, Systema Antl., 232, 2 (1805); Wie-
dem., Aussereur. zweifl. Insekt., II, 156, 6 (1830); Wulp, Catal. Dipt.
South Asia, 113 (1896) (Eristalis); Kertész, Cat. Dipt., VII, 214 (1910)
(Eristalis).
— proserpina Wiedem., Ausser. zweifl. Ins., IL, 157, 7 (1830).
— incisuralis Loew, Wien. Entom. Monatschr. II, 108, 14 (1858);
Coquillett, Proc. U. $S. Nat. Mus., XXI, 325 (1898); Bezzi, Kat. Pal.
Dipt. IE, 104 (1907); Kertész, Cat. Dipt., VIT, 221 (1910) (Eristalis);
Matsumura, Thous. ill. Ins. Japan, IL, 93, 337, t. XXV, Ï. LL ' (et
406 J. HERVÉ-BAzIN.
non Q), et f. 12 (©) (1909) (Eristalis) — et Journ. Coll. Agric. Sap-
poro, IV, 75, 247 (1911) (Eristalis).
13. Eristaloides toyoharae Mats. (?) — Une © en assez mauvais
élat, que je rapporte avec doute à cette espèce récemment décrite pré-
cisément de Sakhaline, et étiquetée : « Sakhaline, partie japonaise,
août 1909, J. LE PRIEUR ».
Bibliographie : Matsumura, Journ. Coll. Agric. Sapporo, IV, 75,
248 (1911).
14. Eristalis tenax L. — Deux 6, quatre ©, forma typica, Chüû-
zenji, Shizuoka, Kumanotaira (juillet-août-novembre). — Un &,
deux ©, var. campestris Meig., Chüûzenji, Shizuoka (août-novembre).
Cosmopolite.
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipt., VII 238 (1910); et depuis
(pour la région orientale) : Brunetti, Rec. Ind. Mus., II, 71 (1908);
Meij., Tijd. v. Entom., LI, 224, 1 (1908); Matsumura, Thous. ill. Ins.
Japan, II, 92, 336, t. XXV, î. 8 (et non î. 10) (1909); Kertész, Ann.
Mus. Nat. Hung., XI, 281, 13 (1913).
15. Megaspis zonata F. (— cingulata Sn. v. Voll.). — Un
Mont Takao, près Hachioji (23 mai 1909); un ©’ et une ©. Shizuoka,
17 et 18 novembre 1908.
Espèce très répandue, dans toute l’Asie orientale et méridionale, et
les îles de la Malaisie.
Il m'a été impossible de relever quelque différence sérieuse entre
les descriptions de M. zonata F. et M. cingulata Voll., et aucun
auteur n’en à jamais indiqué. Seuls Bicor et CoQuiLLETT mentionnent
M. cingulata depuis VoLLENHOVEN. Mais le premier ne fait que relever
la similitude des provenances entre les deux espèces; le second les
signale toutes deux du Japon, sans indiquer aucunement sur quoi il
s'appuie pour les distinguer. Je crois done qu'il faut tenir cèngulata
pour un simple synonyme de zonata. C’est l'avis de M. le D' KERTESZ
(communiqué par lettre).
Bibliographie : Kertész, Cat. Dipter., VIT, 246 (zonata F.) et 244
(cingulata Voll.) (1910) ; Brunetti, Rec. Ind. Mus., Il, 73 (1908) ; Meijere,
Tijd. v. Entom., LI, 240, 3 (1908); Matsumura, Thous. ill. Ins. Japan,
IT, 97, 344, t. XXVI, Î. 4 (1909); Kertész, Ann. Mus. Nat. Hung., XI,
281, 11 (1913).
- Syrphides du Japon. 407
16. Helophilus virgatus Coq. — Deux ©, Tokyo, 7 avril 1908;
Chüzeniji, 9 septembre 1909.
Dans son travail très remarquable sur le genre Helophilus (Anmer-
kungen zu der Gatt. Helophilus Meig., Berl. Entom. Zeütschr., LV,
p. 213 s.. 1910), M. Becker reproduit simplement la description de
Coquiccertr et l’utilise pour sa täble
dichotomique, ce qui entraine de légères
erreurs, la description de COQUILLETT
manquant de précision sur les caractères
qui servent justement de base à cette
iable. Les lignes jaunes du thorax, dans
l’une des deux © que j'ai devant moi. Fig. 7. — Helophilus virga-
n’atteienent pas l’écusson. Dans les deux tus Coquillett, ©. Patte pos-
exemplaires, ces lignes sont étroites et térieure.
peu distinctes, et les angles antérieurs
du troisième segment sont marqués de jaune. Enfin l’un de ces exem-
plaires a le bord postérieur des deuxième et troisième segments jaune,
celui du quatrième segment légèrement jaune sur les côtés. Je crois
toutefois qu'il s’agit bien, dans les deux cas, d’'H. virgatus, et que ces
variations de coloration sont purement individuelles. Je ne puis relever
de différences de forme.
Les fémurs postérieurs sont bien renflés, les tibias postérieurs
arqués (fig. 7). Le profil de la tête ressemble à celui d’'H. pendulus L.
Bibliographie : Coq., Proc. U. S. Nat. Mus., XXI, 326 (1898):
Bezzi, Kat. pal. Dipt., III, 110 (1907); Kertész, Cat. Dipt., VII, 264
(Tubifera) (1910) ; Becker, Berl. Ent. Zeitschr., LV, 224, 6 (1910):
Matsumura, Thous. ill. Ins. Japan, IL, 105, 355, t. XXVE, f. 15.
17. Cynorrhina Ferdinandi, n. sp. — ©. Nigro-brunnea, fulvo-
hirta. Oculis nudis in fronte cohaerentibus. Facie flavicante, subtus
descendente, antice obtuse callosa ; antennis rufo-brunneis. Thorace scu-
telloque fulvis, fulvo hirtis. Abdomine brunneo, basi luteo, pilis brevi-
bus fulvis adpressis, basi erectis longioribus, munito. Pedibus nigro-
brunneis, genubus luteis, femoribus posticis arcuatis et valde incrassatis.
Alis hyalinis basi luteis. — Long. corp. : 20 mm., alar. : 15 mm.
Un GC’, tour du lac de Chüzenji, 27 juillet 1914.
Belle et grande espèce que je rapporte avec quelque hésitation au
genre Cynorrhina, dont elle s'éloigne par ses fémurs postérieurs très
gros, par sa forte taille, etc. La forme du corps rappelle plutôt les
408 J. HERVÉ-BAZIN.
Brachypalpus, mais ici il n’y a ni épine ni tubercule aux cuisses pos-
térieures.
Tête (fig. 8 et 9) entièrement revêtue, sauf une bande noire, une
entre le dessous des yeux et la bouche, d’enduit jaunâtre luisant, plus
roussâtre à l’occiput et au vertex. Celui-ci en triangle allongé, à longs
poils fauves-jaunâtres. Ocelles placés en son milieu, équidistants, gros,
rouges, luisants. Yeux contigus sur le front sur une longueur de dix
facettes environ, grands, nus ; facettes antéro-supérieures plus larges.
Fig. 8. — Cynorrhina Ferdinandi Fig. 9. — Cynorrhina Ferdinandi
Hervé-Bazin, G'+ Tête vue de face. Hervé-Bazin, c‘. Tête vue de côté.
Front et bord inférieur des yeux avec quelques poils gris-jaunâtres.
Tubercule antennaire assez proéminent, brun rougeûtre à l’extrémité.
ainsi que les antennes. Troisième article antennaire court, large,
réniforme. Soie rougeâtre, longue, nue. Face fortement concave en
dessous des antennes, puis renflée en avant en forme de tubercule
obtus et arrondi, descendant assez fortement en avant et en dessous.
Lèvre supérieure bordée de noir. Bord inférieur des yeux fortement
sillonné (comme chez une Chilosia), partie inférieure de la tête à longs
poils fauve clair. Trompe assez forte, brunâtre; palpes filiformes
enroulés.
Dessus du thorax revêtu de rasé fauve jaunâtre luisant, sur lequel
se détachent, en avant et au milieu, deux lignes plus foncées, effacées
en arrière, et de chaque côté, une bande plus large, peu distincte,
interrompue à la suture, effacée en avant et en arrière. Pubescence
assez longue, dressée, très dense, d’un fauve rougeâtre. Écusson sem-
blable. Côtés de la poitrine à rasé fauve, moins dense en dessous; velus
de longs poils fauves, blanchâtres en dessous.
Abdomen large, plat, atténué progressivement en arrière. Premier
segment très court, testacé, à poils fauves. Le deuxième, noir bru-
nâtre: deux très grandes taches latérales, se rejoignant presque au
Syrphides du Japon. 409
milieu, et le bord postérieur, testacés; pubescence fauve, luisante,
courte, couchée, excepté sur les côtés où elle est longue et dressée.
Troisième et quatrième segments bruns à pubescence fauve luisante
courte et couchée. Hypopyge brun noir, à poils noirs. Ventre brun,
taché de fauve de chaque côté du deuxième segment ; glacé de gris,
pubescence grisâtre.
Pattes robustes, tous les fémurs renflés, les postérieurs arqués et
très gros (fig. 10). Tous les tibias
légèrement arqués et renflés au
milieu. Couleur brun foncé; les
genoux, la base et l'extrémité des
tibias, testacés. Pubescence mêlée
de fauve et de noir. Tarses larges,
plats; « empodia » rougeûtres,
larges; ongles rougeûtres à bout
noir.
Cuillerons courts, bruns, iran-
gés de fauve. Balanciers fauves.
18. Xylota Coquilletti, no-
men novum (— X. cuprina Coq. Fig. 10° — Cynorrhina Ferdinandi
nec Bigot). — Une © de Tokyo, Hervé-Bazin, G'. Patte postérieure.
15 mai 1909.
Le nom de cette espèce doit être changé, Bicor ayant décrit sous le
nom de cuprina une espèce de l’Inde tout à fait différente.
La description de CoqQuiLzeTT permet de reconnaître aisément l’in-
secte. Mais il n’a vu que le G*. La © présente les différences sui-
vantes : front étroit, presque parallèle, avec la face élargie exactement
comme chez la vulgaire X. segnis L. Vertex à reflet bleu d’acier. Pat-
tes plus largement testacées : les tibias le sont tous, et presque en entier,
sauf un anneau noirâtre plus accentué aux postérieurs. Tarses inter-
médiaires testacés saul les deux derniers articles.
CoquizLeTT ne mentionne pas les deux rangées d’épines au-dessous
des cuisses postérieures, que cette espèce possède, exactement comme
chez segnis L. Il en résulte que les deux formes sont extrêmement
voisines, et, après comparaison minutieuse, je ne puis relever entre
elles aucune différence de construction. Il ne reste que des différences
de coloration, qui ne consistent guère que dans la pubescence générale
plus pâle, et surtout dans l’absence de taches jaunes à l'abdomen. Or
ces taches sont parfois très réduites chez certains exemplaires de
X. segnis. Il se pourrait donc que X. Coquilletti n’en fût qu’une variété.
410 J. HERVÉ-BAZIN.
L'examen du type de Coquizzerr montrerait du premier coup d’æil si le
co‘ possède le long éperon caractéristique aux trochanters postérieurs.
Bibliographie : Coq., Proc. U. $S. Nat. Mus. XXI, 327 (1898)
(Xylota cuprina); Bezzi, Kat. pal. Dipt., II, 128 (1907) (Xylota cu-
prina); Kertész, Catal. Dipt., VIE, 298 (1910) (Zelimu cuprina).
19. Arctophila decipiens, n. sp. — ©. Nigro brunnea, flavido
hirta. Capite albido pulverulente, vertice lineis binis verticalibus antice
et lateribus (sub oculos), nigris. Antennis brunneis, fronte nigro pilosa.
Scutello rufescente. Abdominis pilis brevibus adpressis, basi tantum lon-
gioribus et erectis; segmento primo rufescente; segmento secundo antice
utrinque macula magna triangulari rufescente, tertio linea indistincta
transversali rufa, in medio interrupta, lateribus abbreviata, ornatis ;
margine postico segmenti quarti, et segmento quinto, pilis nigris muni-
tis. Pedibus brunneis; geniculis, tibiis anticis et posticis basi late, tibiis
intermediis, tarsis anticis et intermediis basi, femoribus posticis latis-
sime basi, rufescentibus. Alis cinereis basi testaceis, macula magna
subquadrata antice ornatis. — Long. corp. : 14 mm., al. : 13 mm.
Une © de Kumanotaïra, près Karuïzawa, 1° oct. 1907.
Cette espèce est une nouvelle preuve de la difficulté avec laquelle
nos genres européens, qui paraissent bien tranchés, s’appliquent aux
mouches des régions inconnues. On peut se demander si cet insecte
Fig. 11. — Arclophila decipiens Fig. 12. — Arctophila decipiens
Hervé-Bazin, ©. Tête vue de face. Hervé-Bazin, ©. Têle vue de côté.
est une Sericomyia ou une Arctophila. Les caractères principaux de ce
dernier genre sont la longue pubescence générale, et l’absence de bandes
transversales claires à l'abdomen. Or, ici le thorax est modérément
hérissé, mais l’abdomen n’a qu’une pubescence courte et couchée, et
Syrphides du Japon. 411
présente des taches transversales rougeâtres, à peine distinctes, il est
vrai, du moins sur le 3° segment. En revanche, comme chez nos
Arctophila, la face descend longuement en dessous des yeux et les
ailes portent une tache costale médiane très accentuée. Aussi ai-je cru
devoir l’inscrire dans ce groupe. |
Tête noir-brunâtre, revêtue d’enduit blanc roussâtre, vertex large-
ment noir. Pubescence générale roussâtre, abondante, longue en des-
sous, noire sur le front. Yeux nus. Lunule frontale et base des anten-
nes brun luisant, 3 article antennaire presque carré, brun, soie
rougeâtre longuement emplumée. Épistome pubescent, tuberculé, face
descendant fortement en dessous des yeux (fig. 12); deux lignes noi-
râtres presque parallèles entre les antennes et la bouche (fig. 11) ;
dessous des yeux largement noir; sillons sous-oculaires très marqués.
Trompe brune, palpes filiformes, dernier article ovalaire.
Thorax brun légèrement luisant, calus huméraux et post-alaires
rougeâtres. Pubescence rousse assez longue, hérissée, mais peu dense.
Suture marquée de gris sur les côtés. Écusson roux-testacé, à longs
poils roux.
Abdomen noir, large, assez plat; pubescence roux-doré, courte et
couchée, sauf sur les angles antérieurs du deuxième segment, où elle
est longue et dressée. Premier segment rougeûtre, légèrement glacé de
gris. Deuxième noir, glacé de gris en avant, avec une large tache
rougeâtre de chaque côté en avant, s’avançant en triangle vers le
milieu, et élargie au bord antérieur du segment, qui est presque entiè-
rement rougcâtre. Troisième noir, une ligne transversale largement
interrompue au milieu, n’atteignant pas les côtés, très peu distincte,
rougeâtre. Partie postérieure du 4° segment, et le 5°, à poils noirs.
Ventre noir, rougeâtre en avant, partie postérieure à poils noirs.
Pattes robustes, simples, d’un brun noir, à pubescence roux-doré.
Genoux, base des tibias antérieurs, tibias intermédiaires en entier, les
deux tiers des tibias postérieurs, les deux premiers articles des tarses
antérieurs et intermédiaires (sauf l'extrémité), et les deux tiers des
cuisses postérieures, rougeâtres. Ongles (sauf l'extrémité) et pelotes,
également rougeàtres.
Ailes grises, finement pubescentes; nervures brunes, testacées à la
base. Une large tache presque carrée, brun foncé, plus grande et plus
foncée que dans nos espèces européennes, entre le stigma et la 4° ner-
vure.
Cuillerons et balanciers testacés.
20. Spilomyia maxima Sack. — Deux © de Chüzenji, août 1911.
") J. HERVÉ-BAZIN.
Récemment décrite de la Sibérie orientale, dont j'en possède un
exemplaire, que m’a donné M. HERMANN.
Bibliographie : Sack, Progr. Wohl. Gymn. Frankf., 555, 18 (1910).
21. Temnostoma bombylans F. — Un S' et une © de Chüzenji,
18 juillet 1911.
Non encore signalée du Japon, mais connue de Sibérie. Se retrouve
dans l'Amérique du Nord.
Bibliographie : Kertész, Catal. Dipter., VIL 336 (1910); Sack,
Progr. Wohl. Gymn. Frankî., 555, 25 (1910).
29. Temnostoma vespiforme L. Var. sibiricum Portsch. — Un
et cinq © de Chüzeniji, juillet-sept. 1909, juillet 1910.
Connue de la Sibérie orientale (Amour), mais non encore du Japon.
Bibliographie : Kertész, Catal. Dipter., VIT, 336 (1910); Sack,
Progr. Wohl. Gymn. Frankî., 555, 23 (fig.) (1910).
23. Temnostoma pallidum Sack. — Trois couples G-Q in copula
de Chüzeniji, juillet 1909. — Un ç' sur la même épingle qu’une Q de
l'espèce précédente (ont-ils été pris in copula? — Ils ne le sont pas
actuellement).
Récemment décrite de Sibérie orientale (« Südliches Amurgebiet »).
Bibliographie : Sack, Progr. Wohl. Gÿmn. Frankf., 555, 26
(1910).
WMakaomyia. novum genus. — Facie haud producta nec cal-
losa; antennarum articulo tertio rotundato, seta nuda, oculis in mare
valde approximatis, fere conjunctis; corpore flavo variegato; abdomine
basi constricto, pedunculato ; femoribus posticis simplicibus ; alarum cel-
lula marginali aperta, vena tertia recta; vena transversali media leviter
obliqua, in medio cellulae discoidalis posita.
La forme pédonculée de l’abdomen rapprocherait ce genre des Bac-
cha, mais la place de la nervure transverse au milieu de la cellule dis-
coidale l’en éloigne. L'absence de courbe à la troisième nervure le
distingue des Eristalinae. Les taches jaunes du thorax et de l’abdo-
men le rapprochent des Milesia et genres voisins, Temnostoma et
Spilomyia, dont il se différencie nettement par la forme de l'abdomen.
Je n’ai pu trouver aucun groupe existant dans lequel cet insecte puisse
être inscrit, c’est pourquoi je propose de créer pour lui ce genre
nouveau, qui devrait prendre rang, je crois, entre Spèlomyia et Calli-
probola.
_Syrphides du Japon. 413
24. Takaomyia Johannis, n. sp. — ©. Nigro-brunnea, griseo
pubescens. Oculis nudis magnis in fronte subcohaerentibus. Facie con-
cava, flavo pollinosa. Antennis rufis. Thorace nigro, flavo pollinoso.
Humeris, suturae lateribus, vittis
quatuor brevibus ante scutellum,
pleurarumque maculis tribus, fla-
vis. Scutello brunneo aenescente.
Abdominis segmento primo lato,
brunneo; segmento secundo elon-
gato, angusto, basi rufo, apice
brunneo, dorso macula nigra orna-
to ; segmento tertio lato, brunneo,
basi maculis binis transversis flaves-
centibus ornato; quarto precedenti
simili, basi obscuriore, violaceo
submicante, apice rufescente; hypo-
Dygio magno, rufo. Pedibus rufis. is. 13,
Takaomyia Johannis
Alis hyalinis pubescentibus, apice Hervé-Bazin, G.
leviter infuscatis, basi stigmateque
luteis ; nervulis luteis apice brunneis. — Long. corp.: 12,5 mm. ; alar. :
10 mm.
Un 5 du mont Takao, près Hachioji, 13 juin 1909.
Joli insecte de formes élégantes et de coloration agréable (fig. 13),
rappelant certains Hyménoptères (Crabronidae).
Tête noire, à rasé jaune, et pubescence gris-jaunâtre courte, plus
dense et plus longue en dessous.
Yeux grands, nus, séparés sur le
front par un étroit sillon (fig. 44).
Tubercule antennaire assez proé-
minent, rougetre, ainsi que les
antennes. Celles-ci courtes, troisiè-
Fig. 14 — Takaomyia Johannis Me article ovalaire, soie rouge,
Hervé-Bazin, G'. Tête vue de face longue, nue. Face concave, courte,
et de côté. tronquée en avant, ouverture de la
bouche large, arrondie.
Thorax brun-noir, à pubescence grise courte et assez éparse; garni
d’un rasé jaune luisant, plus dense par places, formant des lignes et
des taches plus ou moins nettes. Condensé surtout en avant; puis sur
les calus huméraux; de chaque côté en avant de la suture, formant
deux taches transversales en triangle allongé; enfin sur quatre lignes
Al J. HERVÉ-BAZIN.
longitudinales parallèles en avant de l’écusson, les médianes allongées
en pointe et recourbées en avant, les latérales plus courtes et plus
nettes. Côtés de la poitrine à rasé semblable formant une tache verti-
cale au milieu, une tache arrondie en avant, au-dessus des hanches
antérieures, une autre en arrière, près des hanches intermédiaires.
Écusson brun-rougeâtre à reflets métalliques, pubescence grise,
courte.
Abdomen brun, luisant, à reflets légèrement métalliques et pubes-
cence générale courte et couchée, grise. Premier segment assez large,
atténué en arrière, à longs poils blanchâtres sur les côtés. Deuxième
long et étroit, rougeâtre, très luisant, extrémité brune, une tache dor-
sale allongée noire, quelques poils blancs longs sur les côtés. Troisième
large, deux taches transversales arquées, près de la base, formant
une bande largement interrompue au milieu et n’atteignant pas le
bord, de rasé blanc jaunâtre. Quatrième semblable, mais la base plus
foncée, à reflets violacés, et l’extrémité rougeâtre. Hypopyge gros,
rougeâtre. Ventre brun, dessous du deuxième segment rougetre.
Pattes assez fortes, entièrement rougeûtres, à pubescence grise,
courte.
Ailes finement pubescentes, extrémité un peu enfumée. Base, ner-
vures (sauf à l'extrémité) et stigma testacés.
Cuillerons très courts, jaunâtres, ainsi que les balanciers.
25. Chrysotoxum festivum L. — Une ©, Chüzenji, 20 juillet
1940.
Non encore signalé du Japon.
Bibliographie : Kertész, Catal. Dipter., VII, 343 (1910).
26. Chrysotoxum grande Maitsumura. — Une ©, Chüzeniji,
24 juillet 1910.
Récemment décrit du Japon. Chez la © , le troisième article anten-
naire dépasse en longueur les deux premiers réunis.
Bibliographie : Mats., Journ. Coll. Agric. Sapporo, IV, 72, 239,
pl. IL, fig. 8 (1911) (Chrysotozum grandis).
27. Gerioides Petri, n. Sp. — ©. Nigra. Capite flavo, albo piloso,
vittis nigris variegato, oculis conjunctis longe hirtis. Antennis haud
pedonculatis, longis, nigro-brunneis. Thorace nigro, griseo hirto ; hume-
ris, maculis binis juxta suturam, fascia pleurale, lineis binis ante scu-
tellum flavis. Scutello rufo, in medio flavo, ima basi nigro. Abdomine
nigro, griseo hirto, lateribus seygmenti secundi antice flavis. Margine
Syrphides du Japon. 415
postico segmentorum secundi, tertii et quarti, flavo. Pedibus rufis, gri-
seo pilosis. Alis hyalinis pubescentibus, dimidio anteriore, cellula cos-
tali excepta, brunneo; nervula tertia vix Sinuata, sed longe appendicu-
lata. — Long. corp. (sine antennis) : 12 mm.; alar. : 11 mm.
Un c' de Kumanotaira, près Karuizawa, 8 mai 1910.
Espèce remarquable par sa pubescence générale très développée,
même sur les yeux, et par ses antennes sessiles.
Tête jaune, entièrement garnie d’une pubescence assez longue et
dense de poils blanc-grisâtre très fins. Occiput brunâtre. Vertex légè-
rement surélevé en bourrelet. Triangle ocellaire rougeûtre. Face lége-
rement et régulièrement bombée, tubercule antennaire peu proémi-
nent, rougeûtre (fig. 15). De chaque côté de ce tubercule une ligne
horizontale arquée, brune, rejoint le bord des yeux. Deux autres
lignes brunes s’en
éloignent en dessous,
en divergeant d’a-
bord, puis devien-
nent noires et se
rapprochent Pune de
l’autre pour se con-
fondre à la lèvre su-
périeure (fig. 16). pig. 15. — Cerioides Fig. 16. — Cerivides
Joues en dessous Petri Hervé-Bazin, œ. Petri Hervé-Bazin,
des yeuxrougeàtres, Tête vue de côté. Tête vue de face.
une bande noirâtre
en avant; la partie postérieure renflée. Un sillon assez profond en
forme de V près du bord inférieur des yeux. Antennes longues ; pre-
mier article mince, rougeàtre; deuxième court, élargi, rougeñtre:
troisième noir, large à la base, atténué progressivement, assez épais
et caréné vers la base. La pointe se recourbe légèrement et se termine
en un style noir à la base, jaune pâle à l'extrémité.
Thorax noir, finement ponctué, à longue pubescence grise dressée,
éparse, sous laquelle se distinguent d’autres poils fins et courts, plus
couchés. L’amorce de deux bandes de rasé blanchâtre se devine en
avant. Calus huméraux, un calus à chaque extrémité de. la suture,
une ligne verticale sur les côtés de la poitrine, d’un beau jaune lui-
sant. Deux lignes semblables courtes et étroites, au bord du thorax,
entre la suture et l’écusson. Calus post-alaires et écusson rougeûtres,
ce dernier avec la base noire, et une bande transversale médiane
jaune.
Ann. Soc. ent. Er., LXXxIIL [1914]. 28
416 J. HERVÉ-BAzIN. — Syrphides du Japon.
Abdomen noir, à côtés à peu près parallèles. Pubescence grise, très
longue à la base, sur les côtés et en dessous. Bord antérieur du
deuxième segment taché de chaque côté de jaune rougeâtre. Bord
postérieur des deuxième et troisième segments finement liséré de
jaune vif, celui du quatrième segment plus largement jaune. Hypo-
pyge noir glacé de brun,
pubescence gris brunä-
tre assez dense. Ventre
noir, bord postérieur de
tous les segments jau-
nâtre.
ARR ULRETINN AE N
Fig. 17. — Cerioides Petri Hervé-Bazin, G. Pattes entièrement
Aile. rougeâtres, à pubescen-
ce grise.
Ailes hyalines, finement pubescentes, base brun-rougeätre. Moitié
antérieure, la cellule costale exceptée, brune, la coloration foncée dé-
passant légèrement en arrière la troisième nervure à l’extrémité de
l'aile, la cinquième à la base (fig. 17). Nervures brunes, la troisième à
peine arquée au-dessus de la première cellule postérieure, mais pour-
vue d’un appendice long et recourbé.
Cuillerons petits, blanchâtres. Balanciers jaunâtres.
er
TÉNÉBRIONIDES D'AFRIQUE ÉQUATORIALE
(4 note)
Je
Description de deux Zaraxdes nouveaux du Gabon
[Coc. TENEBRIONIDAE|
par J. CHATANAY.
Taraxides suturalis, n. Sp. — En entier d’un rouge brun assez
vif, avec les yeux, le milieu du disque du pronotum et les côtés des
élytres légèrement rembrunis, et une bande suturale noirâtre occu-
pant de part et d'autre de la suture les deux intervalles internes.
Tête grande, fortement inclinée. Front large, saïllant, convexe en
arrière, séparé des tempes par
un sillon large et profond; en
avant, le front est déprimé,
concave, profondément échan-
cré, en saillie abrupte sur l’é-
pistome dont il est en outre
séparé par un sillen fin au
milieu, très large et très pro-
fond de chaque côté. Épistome ;
fortement transverse, très lar- pig. 1. — Taraxides suturalis, n. sp.
gement et très peu profon- Tête (dessus).
dément sinué au milieu en |
avant; le fond de cette échancrure découvre en partie la mem-
brane articulaire du labre; celui-ci transverse, échancré en avant.
Joues larges, arrondies en avant, faisant avec l’épistome un petit angle
rentrant, et séparées de lui par une suture très fine. Yeux grands,
convexes, échancrés en avant par les joues, descendant jusqu’à la face
inférieure de la tête. Tête brillante, à ponctuation très fine; tempes
mates. ;
Mandibules robustes, non dentées à l’extrémité, présentant à leur
face supérieure, près de la base, deux forts plis très saillants, externe et
interne, et inférieurement une très forte dent basilaire très saillante ;
extrémité noire, base partiellement rouge. Palpes maxillaires très for-
tement sécuriformes, à 1® article très court, 2 environ deux fois plus
long, épais, 3° à peine plus long que lel‘,£°triangulaire, très grand. Men-
ton subrectangulaire, caréné sur sa ligne médiane. Antennes courtes,
418 J. CHATANAY.
grossissant presque régulièrement du 4° au 11° article : 1* assez gros,
court: 2 un peu moins large que le 1° et un peu plus long que la
moitié de celui-ci, 3° double du précédent , 4°
de la grosseur du 3°, égal aux 2/3 de celui-ci,
ÿ° un peu plus court que le 4°, 6° subégal au
De, 7° à 10° subégaux en longueur, un peu plus
lougs que le 6°et distinctement plus larges, dila-
tés au côté interne, déprimés, ponctués et pu-
bescents:; 41° le plus grand de tous, déprimé,
presque carré, à angles arrondis.
Pronotum près de deux fois plus large que
long, très peu convexe; tronqué en avant, avec
Fig. 2. — Taraxides les angles antérieurs arrondis. Arête latérale
suturalis, n. sp. arquée, bien nette, mais très inférieure et invi-
Tête (profil). sible de haut. Base légèrement bisinuée, à re-
bord épais, peu saillant, plus large au milieu,
séparé du disque du pronotum par une strie fine au milieu, terminée
de chaque côté, vis-à-vis du fond des sinus, par une très profonde
fossette. Disque brillant, à ponctuation arrondie, grosse, espacée, peu
profonde, entremêlée de quelques points quatre fois plus petits ; côtés
presque mats, lisses. Écusson brillant, presque lisse.
Élytres oblongs, trois fois environ plus longs que le pronotum, et un
peu plus larges; leur plus grande largeur à l'épaule, dont le calus est
peu marqué; côtés presque parallèles jusqu'aux 3/4, puis rétrécis en
ogive. 9 stries fines, bien nettes, ponctuées, et une striole scutellaire
marquée de 7-9 points; la 9° strie longe l’arête épipleurale et présente
comme elle 2 sinuosités bien visibles de profil, l’une à hauteur des
hanches postérieures, l’autre vis-à-vis de la base du 3° sternite ; après
celle-ci, elle s’écarte un peu de larête épipleurale et rejoint la re strie ;
2° reliée à la 3° et plus ou moins nettement à la 4°; 5° et 6° plus
courtes, reliées entre elles; 7° et 8 libres, subégales ; environ 35 points
sur la 4 strie. Intervalles subconvexes à la base et sur les côtés,
presque plans ailleurs, lisses, les internes brillants, les externes mats.
Épipleures entiers.
Abdomen brillant, pointillé, les 2° et 3° segments striolés en long
près de la base; 5° sternite simple, non rebordé. Métasternum long,
bifurqué en arrière pour recevoir la saillie intercoxale du 1° sternite.
qui est ogivale, à peu près aussi longue que large et fortement re-
bordée; un sillon médian peu profond sur la moitié postérieure, et
2 sillons transverses très marqués en avant de chaque hanche posté-
rieure; saillie antérieure, entre les hanches intermédiaires, marquée
Ténébrionides d'Afrique équatoriale. 419
d’une très profonde fossette semicirculaire ; immédiatement en arrière
de chaque hanche intermédiaire, le métasternum est profondément
enfoncé; milieu très brillant,
flancs plus ternes, largement
rebordés. Épisternes métathora-
ciques étroits, parallèles, canali-
culés; épimères petits, subtrian-
gulaires. Mésosternum formant
entre les hanches une sorte de
plate-forme trapézoïdale, horizon-
Fig. 4. — Ta-
raxides sulu-
ralis, n. Sp.,
.tale, plus étroite en arrière où profil de la
elle est marquée d’une profonde Fig. 3. — Taraxides saillie pros-
fossette dont le bord antérieur sulturalis, n. Sp, ternale et du
dessineun M; échancréeenavant Pièces sternales. ATÉSCEURnIEE
pour recevoir la saillie proster-
nale; de chaque côté de l’échancrure, la plate-forme mésosternale se
termine par une saillie aiguë, en dessous de laquelle elle est verticale-
ment coupée; partie antérieure du mésosternum carénée au milieu.
Épisternes et épimères mésothoraciques presque égaux, les premiers
subtriangulaires, les seconds en hexagone très irrégulier, largement
contigus à la cavité coxale. Flancs du prosternum lisses, presque
plans, séparés du prosternum par une ligne oblique très nette allant
de l’angle externe des cavités coxales au bord antérieur du proster-
num ; saillie prosternale excavée et abrupte en avant, aiguë et très
saillante en arrière, convexe au milieu ; vue de profil, elle est terminée
par un petit mucron très distinct.
Pattes assez longues et robustes. Tibias anté-
rieurs légèrement arqués en dedans, leur arête
interne ciliée de poils jaune pâle sur sa moitié
apicale ; tarses robustes; 1article un peu plus
court que les 2e et 3° réunis, 4° le plus court,
3° plus long que le reste du tarse; ongles grands
et forts; les 4 articles basilaires munis en des
sous d’une brosse serrée, le 5° simplement cilié.
Les 4 fémurs postérieurs portent à la base,
juste après l’extrémité du trochanter, une petite
dent saillante ; les tibias sont semblables aux
antérieurs, moins sinués et moins pubescents
Fig. 5. — Taraæides €n dedans; les tarses sont constitués de même,
suturalis, n. sp., ti- Mais un peu plus allongés ; les éperons apicaux
bia antérieur. manquent à tous les tibias.
420 J. CHATANAY.
Longueur (tête fléchie) : 9 mm. Largeur aux épaules (max.) : 3,5 mm.
Type : Ogooué, Sam-Kita, 1 ex. prob. c' (coll. J. CHATANAY).
Un certain nombre des particularités relatées dans la description
précédente, notamment la fossette antérieure du métasternum, la
ciliation des tibias et la dent des fémurs, sont probablement sexuelles.
Cette espèce ne pourra sans doute pas demeurer définitivement
dans le genre Taraæides Mots. Elle a des rapports nombreux avec le
T. ruficrus Frm. que GEBIEN (!) en a séparé pour en former le type du
senre Eccoptostoma Geb. Mais ce genre n’ayant pas encore été carac-
térisé, il convient d’en attendre la description pour être fixé sur la
position générique à attribuer au T. suturalis. D'autre part, certains
caractères de cette dernière espèce, notamment la structure des jambes
et des antennes, la relient de facon évidente au genre Perichilus
Qued. dont la position systématique était jusqu'ici incertaine.
L’unique exemplaire que j'aie eu entre les mains m'a été commu-
niqué par M. Boucomonr, qui a eu l’aimable générosité d’en disposer
en ma faveur.
Taraxides latipes, n. sp. — Espèce voisine de la précédente,
dont elle se distingue par les caractères suivants : entièrement d’un
brun noir, brillant
au milieu, mat laté-
À & ralement; les inter-
$ se Se 7 valles 2 à 7 des ély-
SEC tres portent chacun
5 Je D HfXs, en arrière une étroi-
= > SZ te ligne médiane
se d’un rougeâtre très
obseur, à peine dis-
tincte; une teinte
rougeàtre encore
ie moins nette s’ob-
serve sur les côtés
Fig. 6. — Taraæides latipes, n. sp. Tète (dessus). du pronotum.
Front bossu en
avant, fortement rétréci et concave entre les yeux, séparé des tempes
par un sillon profond, beaucoup plus large que chez le T. suturalis ; il
en est de même du sillon entre le front et l’épistome; celui-ci ne
(1) H. GEeBtEn, Wiss. Ergebn. der D. z. Afr. Exp. 07-08 (1912), IV, p. "0.
Ténébrionides d'Afrique équatoriale. 421
}
fait pas avec les joues d'angle distinct. La carène du menton est plus
saillante et terminée en avant par une dent aiguë.
Les palpes et les antennes paraissent semblables dans les deux es-
_pèces, mais les articles 9, 10 et 1 de ceMes-ci manquent.
Le pronotum est semblable, un peu moins transverse, avec les angles
antérieurs non arrondis, presque droits, et l’arête latérale visible de
haut, sinuée près de la base, qui fait de chaque côté un petit angle
saillant en dehors. Ponctuation un peu plus forte et un peu plus
serrée, encore distincte, quoique très affaiblie, sur la partie latérale
mate du disque. Sillon basilaire plus profond au milieu, terminé par
2 fossettes aussi profondes, mais moins brusques.
Élytres semblables: strie scutellaire plus longue, marquée de 12-
15 points ; 4° strie marquée d’environ 55 points ;
9% moins rapprochée de l’arête épipleurale.
Intervalles plus convexes.
Dessous semblable. Fossette antérieure du
métasternum moins régulière. Mésosternum
beaucoup plus profondément échancré, son
bord postérieur dessinant moins bien un M;
épisternes mésothoraciques brillants, ponctués,
épimères alutacés, mats, imponctués. Saillie
prosternale plus longue et {plus aiguë, moins
abrupte en avant.
Fémurs longs et robustes, rugueusement
ponctués. Tibias antérieurs un peu plus courts
que les fémurs, très fortement comprimés et
élargis ; leur arête externe est presque droite
sur ses 2/3 basilaires, puis arquée en dedans ;
la face interne est très étroite, son arête anté-
rieure est presque rectiligne et munie d’une
frange de cils serrés; l’arête postérieure est
également munie d’une frange semblable, mais
beaucoup plus courte. Le long de l’arête ex- pig. 7. — Taraxides
terne, la face antérieure est légèrement cana- latipes, n. sp. Tibia
liculée. Les 4 fémurs postérieurs offrent en antérieur.
dedans, à la base, une très petite saillie denti-
forme; les tibias sont comprimés, mais beaucoup moins que les anté-
rieurs, et sont beaucoup plus longs: ils sont légèrement canaliculés
sur leur face dorsale, et ciliés en dedans.
Type : Gabon, sans localité, À ex. cf (coll. J. CHATANAY).
122 J. CHATANAY. — Ténébrionides d'Afrique équatoriale.
Les remarques faites au sujet de l’espèce précédente s'appliquent
également à celle-ci. Il existe très probablement des exemplaires chez
lesquels la teinte rouge est plus vive et plus étendue que chez le
type.
Je dois la connaissance de cette intéressante espèce à M. le D' LaL-
LIER, qui à bien voulu m'en offrir le {ype unique.
4
- PENTATOMIDES NOUVEAUX
DE LA GUYANE FRANÇAISE
[Hémipr. PENTATOMIDAE)
par E. BERGROTH.
Avec la planche XI.
Subfam. DISCOCEPHALINAE.
1. Mecistorhinus semilugens, n. sp. (fig. 1). — Ovatus, postice
subtruncatus, supra niger, sat dense punctatus, subtus piceo-niger,
capite (exceptis vittis duabus basalibus supra et infra, clypeo margi-
neque intero-apicali jugorum nigricantibus), margine laterali, macula
intrahumerali vittaque media antice breviata pronoti, macula majus-
cula subapicali scutelli vittam usque ad medium hujus emittente, exo-
corio dimidioque postico segmentorum connexivi supra et subtus obscure
sanguineis, rostro fusco-testaceo. Caput aeque longum ac latum et pro-
noto aequilongum, lateribus levissime rotundatum, apice paullo inci-
sum, Tostro apicem abdominis superante, articulo primo antennarum
ad apicem capitis non prope accedente, secundo primo aeque longo,
apicem capitis vix superante, tertio secundo vix duplo longiore, quarto
tertio subaeque longo, quinto quarto evidenter longiore. Pronotum
inter humeros quam apice duplo latius, margine apicali interoculari
leviter elevato, punctulato, marginibus lateralibus anticis subrectis.
Scutellum apice rotundatum. Pectus punctulatum. Hemelytra apicem
abdominis parum superantia. Abdomen subtus latera versus subtilis-
sime punctulatum, segmento genitali maris lato, tri-impresso, apice
profunde sinuato. Long. : c' 10 mm.
Voisin de M. rufescens Dall., mais différemment coloré et avec les
antennes tout autrement construites.
PSORUS, noY. gen.
(Lwpos — rogneux).
Corpus depressum, late ovale. Caput latitudine sua (cum lobis ante-
ocularibus) nonnihil brevius, pronoto medio aeque longum, ante oculos
lobo oblongo petiolato oblique extus et antrorsum vergente oculos longe
49% E. BERGROTH.
7
superante instructum, deinde fortiter ampliatum, margine apicali late
fortius rotundato, jugis tylo multo longioribus, ante kunc contiquis et
ad suturam per spalium longiusculum communiter gibbosis, ocellis
inter se quam ab oculis plus duplo longius distantibus, oculis e supero
visis oblique subovalibus, e latere visis reniformibus, tuberculis anten-
niferis parvis, inermibus, e supero distinguendis, antennis quinque-
articulatis, basin hemelytrorum superantibus, sublinearibus, articulo
primo ceteris crassiore, leviter curvato, apicem capitis non attingente,
secundo tertio multo breviore, articulis duobus ultimis praecedentibus
duobus paullo crassioribus, quarto basin versus leviter angustato,
bucculis rectis, basin capitis haud attingentibus, rostro gracili, coæas
posticas subattingente, articulo primo basin capitis subattingente,
secundo et tertio subaequilongis, quarto tertio breviore. Pronotum lon-
gitudine sua media saltem triplo latius et capite circiter duplo et di-
midio latius, apice profunde arcuato-sinuatum, margine apicali pone
spatium interocellare capitis leviter elevato, lateribus late laminato-
explanatis, rotundatis, angulis apicalibus ultra oculos antrorsum pro-
ductis, rotundatis, margine laterali mox pone angulos apicales pro-
funde et anguste inciso, angulis lateralibus prominulis, late rotundatis,
marginibus lateralibus posticis et basali subrectis, angulis posticis late
rotundatis, subdeletis, disco ante medium impressione transversa longe
intra margines laterales abrupta instructo. Scutellum linguiforme,
basin segmenti genitalis superans, e basi retrorsum per trientem suam
basalem modice angustatum, deinde subparallelum, apice late rotun-
dato, medio late leviter emarginato, area lata basali et parva media
nonnihil gibbis. Prosternum medio late leviter sulcatum. Mesosternum
mediô elevatione subrhomboidea medio longitudinaliter sulcata instruc-
tum. Metasternum medio sexangulare, planum, orificiis mox ante ace-
tabula positis, in rugam longam rectam angustam fere usque ad
angulum lateralem anteriorem metapleurae continuatis. Henvlytra
apicem abdominis attingentia, corio longissimo, medium segmenti
ultimi connexivi fere attingente, margine costali prope basin leviter
sinuato, deinde retrorsum monnihil ampliato, epipleura lata red-
dente, et paullo pone basin segmenti secundi connexivi rotundato-an-
gulato, margine apicali axi longitudinali corporis fere parallelo,
membrana maxima parte sub scutello occulta, venis simplicibus prae-
dita, apice subsinuato-truncata. Abdomen hemelytris latius, angulis
apicalibus segmentorum angulato-prominulis, ventre usque ad seymen-
tum quintum levissime subsulcato, spiraculis a margine laterali longe
remotis, Segmento seæto maris antrorsum subangulato-producto. Fe-
mora inermia; tibiae supra suicatue.
Pentatomides nouveaux de la Guyane francaise. 425
Parla brièveté du premier article du rostre ce genre se rapproche de
Dryptocephala Lap., mais s’en éloigne par presque tous les autres
caractères.
2. Psorus cassidiformis, n. sp. (fig. 2). — Supra opacus, albidus,
brevissime suberecte fusco-puberulus, maculis seriatis ad margines late-
rales pronoti fusco-nigris, fascia subbasali irregulari segmentorum
conneæivi nigra; Subtus nitidulus, niger, glaber, capite inferiore,
excepta macula magna transversa gulari, limbo latissimo laterali pro-
pleurae, exceptis maculis seriatis ad marginem, macula irrequlari ad
acetabula antica, fasciola marginis postici propleurae, epipleura cor,
exceptis maculis compluribus praesertim ad marginem, macuiaque ma-
juscula subquadrata ad marginem lateralem segmentorum ventris
albidis, ventre parce adpresse albo-pilosulo. Caput superne fere totum
ac pronotum scutellumque maxima parte dense minute ferrugineo-
punctulata, limbo basali pronoti et laterali scutelli sat fortiter et
minus dense fusconigro-punctatis. Corium et connexivum parce nigro-
punctata, punctis corii hic et illic in maculas congestis. Pectus solum
utrinque ad marginem anticum prosterni, ad marginem posticum pro-
pleurae et ante coxas medias punctatum. Antennae fuscae, articulo
primo intus, secundo basi et apice, annulo submediano et apice arti-
culi tertii, basi angusta et annulo mox ante medium quarti basique
latiuscula quinti flavo-testaceis, articulo tertio secundo circiter duplo
longiore, quarto tertio subbreviore, quinto quarto subaequilongo. Rostri
articulus primus obscure testaceus, secundus fuscus, duo uilimi nigri.
Pedes albido-testacei, basi, annulo anteapicali lato sed incompleto ma-
culisque paucis rotundis femorum ac maculis superioribus seriatis
tibiarum fusco-nigris. Abdomen subtus subtilissime parce punctulatum,
medio et limbo laterali laeve, segmento sexto maris medio tribus prae-
cedentibus unitis paullo longiore. Long. : & A.,5 mill.
Subfam. PENTATOMINAE.
3. Moncus monachus, n. Sp. — OÜpacus, ater, notulis paucis
clypei, lineolis duabus inter ocellos, margine apicali thoracis pone ocu-
los, notulis nonnullis arearum pronoti cicatricalium et pectoris, notis
compluribus subconfluentibus cor a basi ultra medium, fascia vel ma-
cula transversa moæ pone medium segmentorum conneæivi (ultimo
excepto), macula laterali subquadrata segmentorum ventris (ultimo
excepto) notulisque paucissimis disci ventris flavo-testaceis, notis pal-
lidis corii certo situ albo-nitentibus, antennis fusco-nigris, articulo
primo basin versus, ima basi articuli tertii et quarti, sumino apice
26 E. BERGROTH.
articuli tertii atque annulo latiusculo basali articuli quinti albo-testa-
ceis, rostro fusco-testaceo, pedibus flavo-testaceis, femoribus basin
versus maculis parvis fuscis conspersis, apicem versus ac tibis a basi
ad vel ultra medium fusco-nigris. Caput longitudine paullo latius, supra
(clypeo transversim ruguloso excepto) punctulatum, jugis praeterea
oblique rugulosis, angulo apicali interiore horum ante apicem clypei
apiculato-prominulo, tertice oculo uno dimidio latiore, ocellis magnis
inter se quam ab oculis plus duplo longius remotis, articulo primo
antennarum dimidio suo apicem capitis superante, apice paullo extror-
sum flexo et ibidem quam prope basin angustiore, articulo secundo
primo distincte breviore, tertio secundo duplo longiore, quarto tertio et
quinto quarto paullo longiore, rostro apicem segmenti quarti ventris
attingente. Pronotum et longitudinaliter et transversim admodum con-
vexum. transversim fortiter rugosum, triente apicali valde proclive,
inter cicatrices et marginem apicalem punctulatum nec rugosum, mar-
ginibus lateralibus late leviter sinuatis, angulis lateralibus subsinuato-
truncatis. Scutellum planiusculum, minute et remote punctulatuwm,
area basali subtriangulari elevata magna, sed latera non attingente,
fortius at non densius punctata praeditum, sat longe ante medium
constrictum, pone sinum lateraiem paullatim rotundato-ampliatum,
margine partis vix dimidiae apicalis leviter reflexo, apice frenorum ab
apice scutelli quam a basi hujus plus quam duplo longius remoto. Pleu-
rae punctatae. Corium medium segmenti quinti connerivi attingens,
haud dense sed sat fortiter, angulum apicalem peracutum versus multo
subtilius punctulatum, margine apicali paullo ante angulum apicalem
leviter sinuato. Abdomen conneæxivo fere toto ultra hemelytra extensum,
connexivo sublaevi, angulis apicalibus segmentorum obtusangultariter
eminulis, ventre remote et subtilissime, fere obsolete punctulato, sulco
medio parum profundo, ad apicem segmenti quinti extenso, segmento
sexto maris medio duobus praecedentibus unitis paullo breviore, seg-
mento genitali maris apice trisinuato, sinibus lateralibus brevibus, sinu
medio profundo, arcuato, appendicibus duabus internis obscure ferru-
gineis, convergentibus et apice decussatim positis, extus medio in den-
tem obtusum prominulis, apice incurvis, acutis. Long. : og 13 mill.
Se distingue du M. obscurus Dall., la seule espèce jusqu'ici connue
de ce genre remarquable, par la structure des antennes, l’écusson res-
serré beaucoup avant le milieu, la ponctuation du ventre beaucoup
plus fine et espacée, peu distincte, et par le coloris différent.
4. Mormidea Lemoulti, n. sp. — Anguste obovata, straminea,
corio virescente vel (post mortem) dilute testaceo, exocorio et area parva
Pentatomides nouveaux de la Guyane française. 497
apicali triangulari adjacente mesocorii subferrugineo-testaceis, mem-
brana hyalina, vitta dorsi abdominis utrinque mox intra connexivum,
angulis humerulibus pronoti, maculis utrinque tribus pectoris ad basin
acetabulorum, macula basali media segmentorum ventris quattuor ulti-
morum, apice angulorum apicalium segmenti sexti abdominis spinisque
duabus analibus feminae nigris, macula majuscula subtriangulari basali
ventris sanguinea; supra fusco-punctulata, punctura capitis et pronoti
densa, scutelli minus densa, corii (exocorio excepto) sat multo remotiore
et suepe pallidiore, connexivo dense concoloriter punctillato ; calli duo
antemediani et margines laterales antici angusti pronoti, calli tres
basales et apex scutelli callusque postimedianus cor ad apicem rimulae
impunctati, callo angulorum basalium scutelli vittam callosam laevem
mox intra marginem lateralem usque ad apicem freni emittente. Caput
fere aeque latum ac longum, subius remote irregulariter punctulatum,
bucculis dense punctulatis, rostro testaceo, subtus nigro-lineato, articulo
ultimo piceo, articulo primo antennarum testaceo, duobus sequentibus
nigris, duobus ultimis fuscis, tertio secundo breviore, quarto secundo
longiore. Pronotum lateribus sinuatum, marginibus lateralibus anticis
transversim rugulosis, angulis lateralibus plerumque rectis, levissime
eminulis, sed interdum in spinam productis. Prosternum antice et pleu-
rue omnes fusco-punctulata. Hemelytra (Q) apicem abdominis nonnihil
superantia. Abdomen hemelytris paullo latius, connexivo immaculato,
angulis apicalibus Seymentorum leviter eminulis, sed in segmento sexto
in spinam distinctam retrorsum productis, ventre medio laevi excepto
modice dense concoloriter punctato, lobo laterali genitalium feminae in
spinam longiusculam acutam producto. Pedes testacei, tibiis saltem
anterioribus maculis punctiformibus fuscis conspersis, apice articulorum
tarsalium fusco. Long. (sine membr.) : © 7,8 mm.
Variat connexivo et ventre (post mortem?) diffuse irregulariter infus-
catis. .
Bien voisine de M. angustata Stal dont elle se distingue cependant
facilement par les deux callosités du pronotum et par les angles api-
caux du sixième segment abdominal prolongés en une épine aiguë
dirigée en arrière. Elle ressemble aussi à s’y méprendre aux espèces
du groupe aa (SrÂL) du genre Solubea dont les caractères génériques
la séparent.
». Solubea postposita, n. sp. — Oblonga, medio subparallela, et
basi segmenti quarti abdominis retrorsum rotundato-angustata ; supra
straminea, sat fortiter nigro-punctata, corio (exocorio eæcepto) pallide
fuscescente, callo angulorum basalium scutelli, vitta angusta callosa et
3428 E. BERGROTH.
hoc callo prope marginem lateralem currente, longe ante apicem freni
abrupta et ultra trientem basalem hujus marginis parum extensa, apice
scutelli maculaque ovali pone medium corii impunctatis, macula corii
antice et postice nigropiceo-terminata, fascia recta subcallosa apices vit-
tarum basali-lateralium scutelli jungente remotissime punctata, segmen-
lis connexivi concoloriter dense punctulatis, fascia latiuscula basali
nigricante et fascia angusta apicali fusca notatis ; subtus ochracea,
meso- et metasterno medio (carina excepta), macula ad basin acetabulo-
rum mediorum, villa areae evaporativae, macula angulorum basalium
segmentorum ventris, lineola transversa basali media segmentorum
hujus quattuor ultimorum, macula media segmenti sexti ventris macu-
laque transversa apicali communi loborum basalium segmenti genitalis
feminae fusco-nigris, macula majuscula basali ventris diffuse picescente,
pleuris nigro-punctatis, dimidio exteriore areae metapleurae extra aream
evaporativam sitae impunctato, ventre (medio laevi excepto) remote sat
fortiter concoloriter punctato et inter medium lateraque punctis fuscis
in vittam retrorsum sensim angustatam ordinatis praedito. Caput lati-
tudine sua paullo longius, punctis jugorum in vittam usque ad basin
capitis continuatam congestis, clypeo et medio verticis multo remotius
punctulatis, rostro coxas medias parum superante, tuberculis antenni-
feris et articulo primo antennarum extus fusco-lineatis (ceteri articuli
harum desunt). Pronotum usque ad latera dense punctatum, medio fas-
ciis duabus obliquis subcurvatis remote punctatis àäntice confluentibus
praeditum, marginibus lateralibus anticis sinuatis, angulis lateralibus
in dentem extrorsum prominulis. Scutellum quam pronotum vix remo-
tius punctatum. Hemelytra apicem abdominis superantia, corio sparsim,
exocorio densius punctato, membrana hyalina. Abdomen hemelytris
clausis latius, connexivo pone medium fere toto detecto, angulis apica-
libus segmentorum fortiuscule acute prominulis, lobis basalibus genita-
lium feminae segmento sexto ventris medio plus quam duplo breviori-
bus , lobis lateralibus retrorsum spinoso-productis, lobis apicalibus
intralateralibus ultra apicem truncatum lobi apicalis medii sat longe
prominulis, apice longiuscule albido-pilosis. Pedes testacei, maculis par-
vis fuscis conspersi, dimidio apicali articuli ultimi tarsorum fusco,
tibiis anterioribus supra subtiliter sulcatis. Long. (sine membr.) : Q
8,8 mm. Ë
Cette espèce se rattache à S. insularis Stäl, dont elle diffère par la
ponctuation du dessus beaucoup plus foncée, les fascies éparsement
ponctuées du pronotum, les angles huméraux de celui-ci plus sail-
lants, les dessins calleux de l’écusson et le coloris du connexivum et
du ventre. On pourrait peut-être aussi la confondre avec S. ypsilon-
Pentatomides nouveaux de la Guyane française. 429
griseus De G., mais elle s’en distingue par les caractères suivants : la
ponctuation du dessus est plus forte, les deux petites taches calleuses
du pronotum manquent, les angles latéraux de celui-ci sont moins
aigus et s’avancent beaucoup moins en dehors, les bandes latérales
calleuses de l’écusson sont plus courtes et plus étroites, l'abdomen est
moins rétréci d'avant en arrière et déborde plus largement les hémé-
lytres, les taches foncées du connexivum sont plus grandes et s’éten-
dent même sur le bord postérieur des segments précédents, les angles
apicaux des segments abdominaux sont plus saillants, la ponctuation
du ventre est plus forte et plus espacée, la bande médiane noirâtre du
- ventre manque presque entièrement, les pièces basales du segment
génital de la femelle sont beaucoup plus petites et non entièrement
noires, les lobes apicaux sublatéraux de ce segment dépassent assez
considérablement l’extrémité du lobe apical médian et toutes les pattes
sont maculées de brun.
Ogs. — Dans Oefv. Vet. Ak. Foerh., 1867, p. 527, STAL a placé les
genres Mormidea et Solubea dans une division caractérisée par « fibiis
omnibus teretibus, sulco destitutis », mais ce caractère n’est pas constant
dans le genre Solubea. Chez plusieurs, sinon toutes les espèces du
groupe aa (SrÂL) de ce genre les deux ou quatre tibias antérieurs sont
sillonnés en dessus.
6. Euschistus variicornis, n. sp. — Obovatus; supra opacus,
fusco-ochraceus, dense nigro-punctulatus, pronoto, scutello corioque
maculis parvis subcallosis laevigatis stramineis remote adspersis, callu-
lis duabus ante medium pronoti saepe magis distinctis, limbo laterali
processuque humerali pronoti et connexivo nigris, segmentis hujus
macula media externa flavo-testacea notatis, membrana fusca, dorso
abdominis croceo; subtus ochraceus, fere concoloriter vel dilute fusco-
punctatus, macula parva nigra ad basin acetabulorum, ad angulus api-
cales prosterni propeque marginem anticum mesopleurae. Caput longi-
tudine paullo angustius, ante oculos sub margine lineola nigra
signatum, jugis clypeo paullo longioribus, rostro coxas posticas attin-
gente vel subsuperante, articulis duobus primis antennarum dilute tes-
taceis, primo extus nigro-lineato et mox ante apicem anguste fusco-
annulato, secundo extus et intus nigro-lineato, tertio fusco, basi
albo-testaceo, duobus ultimis nigris, annulo basali quarti et plus quam
triente basali quinti dilutissime flavo-testaceis, articulis secundo et
tertio aeque longis. Pronotum lateribus sinuatum, marginibus laterali-
bus anticis in dimidio anteriore denticulis nonnullis supra nigris subtus
ochraceis armatis, angulis lateralibus in processum conicum acutum
430 E. BERGROTH.
extrorsum et levissime antrorsum sursumque productis, marginibus
lateralibus posticis ad marginem costalem corii obtuse angulatis. Scutel-
Lum ad angulos basales foveola rotunda praeditum. Plewrae disperse
punctatae. Hemelytra apicem abdominis superantia, corii margine api-
cali recto, angulo apicali anguste rotundato. Abdomen subtus, nedio
laevi excepto, sat fortiter modice dense punctatum, seymento sexto medio
in mare duobus praecedentibus unitis aeque longo, in femina quinto
paullo longiore, segmento genitali maris margine apicali utrinque
obliquato-subtruncato, medio sinuato, fundo sinus recto. Pedes ochracei
vel ferrugineo-tincti, maculis parvis rotundis nigris conspersi. Long.
(sine membr.) : &' 7,8 mm., © 8,3 mm. ; lat. hum. S 5,8 mm., © 6,8 mm.
Voisin de E. acutus Dall., mais plus petit et avec presque toute la
face supérieure parsemée de petites taches calleuses pâles et les joues
plus longues.
7. Dichelops nigra, n. sp. — Nigra, dense punctata, granulis
duobus ante medium pronoti, granulo minuto ad angulos basales scu-
telli calluloque minuto pone medium corii albidis, apice clypei et
antennis rufis, articulo harum ultimo, basi excepta, leviter infuscato,
rostro et pedibus rufo-testaceis, his maculis parvis fusco-nigris con-
spersis. Rostrum medium segmenti secundi ventris paullum superans.
Articuli antennarum longitudine gradatim leviter crescentes. Pronotum
pone medium tuberculis nonnullis minutis praeditum, marginibus late-
ralibus anticis irregulariter acute serrulatis, angulis iateralibus in
spinam longam acutam oblique antrorsum productis. Hemelytra apicem
spinarum apicalium abdominis haud attingentia (Q) aut paullum supe-
rantia {), corii margine apicali recto, angulo apicali acuto. Abdomen
subtus per Spatium angustum medium subtilius punctatum, anqulis api-
calibus segmentorum sat fortiter acute prominulis, segmento sexto
medio in mare duobus praecedentibus unitis paullo breviore, in femina
quinto vix longiore, angulis apicalibus segmenti sexti maris et lobis
lateralibus genitalibus feminae in spinam validiusculam acutam retror-
sum productis, segmento genitali maris majusculo, apice late leviter si-
nuato. Long. : © Q 10-10,5 mm.; lat. hum. 7,5-8 mm.
Très distincte de toutes ses congénères par la couleur du corps
presque entièrement noire.
8. Mecocephala atra, n. sp. — Atra, nitidula, ubique sat dense
punctata, granulo minutissimo pone medium corü, hujus margine
angusto costali e basi ultra medium cum epipleura angulisque posticis
metasterni flavo-ferrugineis, articulo primo antennarum, rostro pedi-
Pentatomides nouveaux de la Guyane francaise. 431
busque piceo-ferrugineis. Caput lateribus in dimidio apicali dis-
tincte angulatuin, clypeo apicem versus levissime dilatato, jugis haud
longiore, spatio inter oculuin et apicem tuberculi antenniferi articulo
primo antennarum fere aeque longo, his tuberculis extus spinula api-
cali curvata armatis, articulo secundo antennarum apicem capitis subat-
tingente, tertio secundo duplo et dimidio longiore, subcylindrico,
quarto lertio tertia parte breviore, e basi ad medium levissime dilatato,
deinde subparallelo (art. quintus deest), articulo secundo rostri coxas
medias attingente (art. duo ultimi desunt). Pronotum lateribus subrec-
tum, vix sinuatum, angulis lateralibus levissime eminulis, obtusis,
haud rotundatis. Scutellum ad angulos basales fovea majuscula profunda
triangulari instructum. Hemelytra basin lobulorum genitalium (©)
attingentia, margine apicali corii prope angulum apicalem acutum
leviter sinuato. Abdomen subtus e basi sua fere usque ad apicem seg-
menti quinti sulcatum, sulco sublilissime punctulato. Long. : © 13,5 mm.
. Cette espèce se distingue de M. acuminata Dall. par la tête distincte-
ment angulaire entre les yeux et l'extrémité, le troisième article des
antennes presque cylindrique, à peine aplati, nullement creusé, les
angles huméraux du pronotum non arrondis, la grande et profonde
Îosse des angles basilaires de l’écusson, le sillon médian du ventre
plus long et par la couleur du corps, y comprises les marges latérales
du pronotum, d’un noir de charbon. La présence d’une Mecocephala
en Guyane est assez intéressante, les deux espèces jusqu'ici connues
de ce genre étant des parties méridionales de l'Amérique du Sud.
9. Tibraca obscurata, n. sp. — Nitidula, superne cum pectore
subochraceo-fusca, sed ob puncturam nigram fortem et sat densam
aspectum fusco-nigrum praebens, connexivo et ventre totis nigris, hoc
dense et forliter, in medio et limbo laterali nonnihil remotius et subti-
lius punctato, apice clypei, lineis duabus longitudinalibus occipitis, cal-
lis duobus parvis ante medium pronoti, callis tribus parvis basalibus
scutelli (uno medio, uno angusto utrinque mox intra foveolam angula-
rem) calluloque perminuto pone medium cori flavidis, membrana fusca,
antennis et rostro obscure ferrugineis, illarum articulis tribus primis
dense fusco-sparsis, duobus ultimis (basi quarti excepta) nigris, pedibus
flavo-testaceis, maculis parvis fuscis, in dimidio apicali femorum con-
fluentibus, conspersis. Caput ante sinum lateralem per spatium medio-
cre fere parallelum, parte anteoculari aeque lata ac longa, rostro basin
ventris paullum superante, articulo secundo antennarum apicem capitis
paullulum superante, tertio secundo paullo plus quam duplo longiore,
quarto primo paullo longiore et quinto multo breviore. Pronotum late-
Ann. Soc. ent. Fr., LXXXII [1914]. 29
439 | E. BERGROTH.
ribus sinuatum, angulis lateralibus nonnihil prominulis, rectis, apice
anguste rotundatis. Scutellum dimidio basali transversim remote rugo-
sum. Hemelytra apicem abdominis viæ superantia. Abdomen subtus
totum convezum, medio haud sulcatum, angulis GRIS segmentorum
obtuse leviter prominulis. Long. : © 9 mm.
Assez voisine de T. fusca Hagl., mais d’une taille plus petite et
d’une couleur, surtout celle du dessous, beaucoup plus obscurcie et
en différant aussi par la partie antéoculaire de la tête plus courte, la
structure et le coloris des antennes, la ponctuation du dessus plus
forte et celle du ventre plus dense.
OBs. — Dans sa première description de ce genre SrÂL dit : « sulco
ventrali nullo », mais dans Enum. Hem. I, p. 30, il dit : «ventre sulco
distineto ». Je n’ai pas vu le type du genre, mais je crois que c’est la
première indication qui est correcte.
CALAGASMA, nov. gen.
(tahoçs — beau; ayasux — joyau).
Corpus latissime ovatum, leviter convexum. Caput pronoto brevius
et apice hujus paullo angustius, parte anteoculari subtriangulari, late-
ribus levissime sinuata, clypeo jugis paullulo longiore, apice deflexo et
planato-subimpresso, jugis lateribus anguste reflexis, oculis magnis,
prominulis, ocellis in linea inter angulos posticos oculorum ficta positis,
tuberculis antenniferis totis e Ssupero distinguendis, bucculis basin
capitis haud attingentibus, antice subangulatis, rostro coxas medias
paullulum superante, articulo primo bucculas paullun superante,
secundo duobus ultimis aequilongis unilis paullo breviore, antennis
quadri-articulatis, articulo primo apicem capitis superante, secundo
longissimo. Pronotum ante medium transversim impressum, marginibus
apicali et lateralibus anticis calloso-elevatis, angulis lateralibus anguste
subrotundatis, vix prominulis, marginibus lateralibus posticis et basali
angulum obtusissünmum formantibus. Scutellum subtriangulare, medium
abdominis superans, aeque longum ac basi latum, apice rotundatum,
dimidio basali elevato, parte media partis elevatae deplanata, transver-
sim fortiter rugosa et inter rugas fortiter punctata, antice et postice
subilo declivi, declivitatibus ambabus laevigatis, antica retrorsum
levius, postica fortiter curvata, dimidio apicali scutelli dense punctato :
frena medium scutelli superantia. Mesosternum medio carinatum. Ort-
ficia metasterni in sulcum brevem latiusculum subilo abbreviatum apice
subelevalum producta: area evaporativa parva, eætus oblique truncata.
Hemelytra apicem abdominis superantia, corio longo, basin segmenti
Pentatomides nouveaux de la Guyane française. 433
ultimi conneæivi superante, margine costali basin versus reflexo, per.
quintam partem basalem recto, deinde ampliato-rotundato, margine
apicali subrecto, sed angulum apicalem acutum versus late levissime
sinuato, membrana venis numerosis simplicibus instrucla. Abdomen ante
medium fortiter rotundato-ampliatum, pone segmentum tertium apicem
versus fortiter subrotundato-ançustatum, angulis apicalibus segmento-
rum levissime prominulis, ventre basi obtuse convexo, spiraculis parvis,
a margine laterali segmentorum quam a margine apicali longrus distan-
tibus, Segmento quinto postice in mare profunde angulato-sinuato, in
femina ininus profunde arcuato-sinuato. Pedes simplices, tibiis tere-
tibus, tarsis anterioribus tibiis dimidio brevioribus, posticis trientem
tibiarum aequantibus.
Voisin du genre Epipedus Spin., mais bien distinet par la structure
et la sculpture singulière de l’écusson et par les tibias cylindriques,
arrondis en dessus, nullement trigones.
10. Calagasma margarita, n. Sp. (fig. 3). — Glabra, nitida, co-
rio (parte basali exocorii excepta) opaco ; superne rubra, capitis vitta
media antice basin clypei attingente, pronoti vitta media apicem haud
attingente postice leviter, antice fortius dilatata fasciolamque utrinque
extrorsum emitltente, maculis duabus transversis postmedianis margini-
busque lateralibus anticis, scutelli macula parva subbasali et faseia ar-
cuata percurrente declivitatem postericrem partis elevatae occupante,
exocori parte magna basali vittulaque costali paullo ante apicem ac con-
nexivo, eæceplis apice segmenti secundi et lertio toto, pallide flavis,
maculis duabus magnis obliquis basalibus pronoti, macula parva ad an-
gulos basales scutelli hujusque apice viridi-ueneis, parte subbasali en-
docorii, mesocorio (basi excepta) parteque submediana exocorii subver-
sicoloriter caliginose virescentibus, margaritaceo-opalinis, parte hujus
coloris exocori extus cyaneo-limbata, hoc postice, vittula costali excepta,
in purpureum vergente, membrana subtestaceo-hyalina; sublus cum
antennis, rostro pedibusque pallide flavo-testacea, articulo primo anten-
narum dilute rufescente, parte apicali articuli tertii quartique nigra,
spiraculis albidis. Caput laeve, longitudine paullo latius, ocellis inter
se quam ab oculis duplo longius distantibus, antennis gracilibus, corpore
paullo brevioribus, articulo tertio secundo nonnihil breviore et quarto
paullo longiore. Pronotum laeve, mox pone impressionem transversam
punctis raris conspersum, marginibus lateralibus anticis levissime sub-
sinuatis. Pectus laeve, prosterno antice et pleuris postice remote conco-
loriter punctulatis. Corium remote subtiliter punctulatum, mesocorio
pone medium area oblonga exteriore impunctata praedito. Abdomen
43% E. BERGROTH.
connexivo el ventre laeve, segmento sexlo hujus medio in mare segmentis
tribus praecedentibus unitis paullo longiore, in [emina segmentis duo-
bus praecedentibus unilis fere aeque longo, segmento genitali maris apice
profunde arcuato-sinuato,margine lateralisinus introrsum angulato-pro-
minente, appendicibus externis hamulatis, internis spathulatis, leviter
sursum vergentibus. Long.{(sinemembr.): g Q 7.,5-8 mm. ; lat.5,8-6.6 mm.
11. Boea Annae-Lisae, n. Sp. (fig. 4). — Breviuscule subovata,
nilidu, glabra, supra fulua, subtus flavo-testacea, vilta media capitis
clypeum totum occupante et usque ad basin extensa, parte interoculari
marginis apiculis pronoti ac hujus vitlis duabus angqustis obliquis basa-
libus antrorsum convergentibus, ante medium disci coëuntibus basique
fascia angusta conjunctis (figuram subtriangularem formantibus), vittis
duabus angustis basalibus extrorsum subcurvatis scutelli medium hujus
haud attingentibus, endocorio (basi excepta), macula mesocorii paullo
ante angulum apicalem interiorem, macula majuscula costali corii ante
angulum apicalem exteriorem, macula transversa anguli busalis inte-
rioris membranae flavido-hyalinae limboque inferiore jugorum caeruleis,
maculis quattuor basalibus pronoti, extimis minoribus mox intra angu-
los laterales positis, pallide castaneis, angulis apicalibus segmentorum
abdominalium et antennis nigris, articulis tribus primis harum basi
secundoque apice anguste flavo-testaceis (art. quartus deest), pedibus
flavo-testaceis, tibiis superne nigro-caeruleis, tarsis piceo-testaceis. Ca-
put laeve, ante oculos levissime sinuatum, vertice oculo duplo latiore,
ocellis inter se quam ab oculis dimidio longius distantibus, rostro coxas
posticas subattingente, articulo secundo antennarum tertio nonmihil
longiore. Pronotum laeve, utrinque intra latera transversim impres-
suin, pone marginem apicalem interocularem serie punctulorum et me-
dio puncetis paucis praedilum, marginibus lateralibus rectis, angulis la-
teralibus obtusiusculis, vix prominulis. Scutellum dimidio basali remote,
dimidio apicali, apice ipso excepto, densius dilute fusco-punctulatum.
Pectus laeve, limbo postico metapleurae remote concoloriter punctulato.
Corium basin segmenti ullimi connexivi attingens, remote dilute fusco-
punctatum, mesocorio area magna oblonga exteriore haud vel parum
punclata praedito, margine apicali recto, angulum apicalem acutum
versus sinuato. Abdomen hemelytris paullo latius, angulis apicalibus
segmentorum leviler subacute eminulis, connexivo et ventre laevibus,
segmento sexæto hujus medio (Q) praecedentibus duobus unitis aeque
longo. Long. (sine membr.) : © 7,8 mm.
Très distincte de toutes les autres espèces par le coloris tout à fait
différent.
Pentatomides nouveaux de la Guyane française. 439
Dédiée à ma fille Anna-Lisa, qui a dessiné et peint les figures accom-
pagnant cet opuseule.
Le genre Boea Walk., que Disranr compare aux Arocera Spin., est
beaucoup plus voisin de Runibia Stal. Aux caractères génériques il faut
ajouter : Caput transversum, oculis magnis, valde prominentibus, bre-
vissime stylatis, ocellis in linea inter angulos posticos oculorum ficta
positis, clypeo jugis paullo longiore, apice deflexo et impressione oblonga
instructo, bucculis basin capitis non attüigentibus, articulo primo ros-
tri bucculis longiore, secundo duobus ultimis unitis paullo breviore,
tertio quarto paullo breviore. Margines apicalis et laterales antici pro-
not reflexo-elevati. Scutellum pone medium leviter sinuatum, apice
rotundatum. Mesosternum medio carinatum. Orificia metasterni in sul-
cuin brevem subito abbreviatum continuata ; area evaporativa perparva,
transversim oblongula, orificium et sulcum ejus anguste cingens. Heme-
lytra apicem abdominis superantia. Anguli apicales segmentorum abdo-
minis leviter prominuli. Tibiae supra subtiliter sulculatae.
Les belles espèces de ce genre sont extrêmement rares dans les col-
lections et n’ont été représentées, je crois, qu’au Musée britannique.
Outre l’espèce ci-dessus décrite, on en enneat actuellement trois
espèces de la vallée des Amazones et une de Costa Rica.
12. Tibilis laeviventris, n. sp. — Sublus testacea, supra nigra,
linea intralaterali jugorum, lineolis numerosis transversis vermiculatis
pronoti et scutelli (in illo subelevatis), callulis nonnullis irregularibus
corü, margine laterali pronoti toto et corii a basi ad medium ac con-
nexivo (margine interno eæcepto) pallide flavis, membrana fusca, anten-
mis, rostro pedibusque testaceis, articulo primo basique secundi anten-
narum et ullimo rostri infuscatis. Caput supra dense punctatum, ante
oculos vix sinuatum, apice angustum, vertice oculo dimidio latiore, ar-
ticulo tertio antennarum Secundo plus quam dimidio longiore, articulo
tertio rostri secundo paullo breviore et quarto duplo longiore. Pronotum
et scutellum remote punctulata, hoc apice angulatum, subacutum. Pec-
tus remote fusco-punctatum. Hemelytra apicem abdominis paullum supe-
rantia, corio sat dense punctato, margine apicali ante angulun apica-
lem leviter sinuato. Abdomen hemelytris distincte latius, connexivo,
eæcepto margine nigro interno punctulato, et ventre laevibus, spiraculis
concoloribus, angulis apicalibus segmentorum acute leviter prominulis,
summo apice fuscis. Pedes impicti. Long. (sine membr.) : © 11,5 mm.
Fort distincte de ses congénères par la longueur du troisième article
des antennes, le ventre lisse, ni ponctué ni tacheté, et la couleur très
foncée du dessus.
436 E. BERGROTH.
13. Tibilis compascens, n. sp. — Ochracea, sat fortiter fusco-
punctata, punctis omnibus fusco-cinctis, capite, apice pronoti basique
exocorit punclis Ssubtilioribus viridi-aenescentibus praeditis, margine
anguüsto capitis, conneæivo, mesosterno medio (carina excepla), spira-
culis saepeque eliam suturis ventralibus (medio excepto) fusco-nigris,
segmentis connexivi macula parva laterali media ochracea notatis, mar-
ginibus apicali et laterali totis pronoti costalique corii basin versus im-
punctatis, ochraceis, intus linea angusta purpurea terminatis, maculis
nonnullis corii subcallosis impunclatis, membrana fusca, antennis,
rostro pedibusque testaceis, articulis duobus primis antennarum minute
fusco-conspersis, femoribus fusco-quttulatis vel striatis. Caput supra
sat dense punctulatum, ante oculos sinuatum, apice latiusculum, vertice
oculo dimidio latiore, articulo tertio antennarum secundo tertia parte
longiore, articulo secundo rostri duobus ultimis unilis fere aeque
longo, tertio quarto dimidio longiore. Pronotum et sculellum disperse
punctata, hoc apice angulatum, subacutum. Pectus remote punctatum.
Hemelytra apicem abdominis nonnihil superantia, corio sat dense punc-
lato, margine apicali ante angulum apicalem leviter sinuato. Abdomen
hemelytris paullo latius, connexivo dense punctulato, ventre sparsim
punctalo, angulis apicalibus segmentorum subacute levissime promi-
nulis, Segmento genitali maris apice utrinque oblique truncato, medio
anguste sed profunde sinuato. Long. (sine membr.) : & © 13 mm.
Se distingue de T. subconspersa StAl par la structure et le coloris
des antennes et la membrane brune.
ODMALEA, nov. gen.
(oduaækex — qui sent mauvais).
Corpus late subovale. Caput subtriangulare, sat fortiter declive, ante
oculos vir Sinuatum, jugis clypeo paullulo longioribus, apice subacutis,
totis distantibus, bucculis percurrentibus, postice haud humilioribus,
antice dentato-deflexis, rostro coxas posticas attingente, articulo primo
bucculis pauilo breviore, tuberculis antenniferis totis e supera dis-
tinctis, antennis sexuum disparibus, articulo primo apicem capitis
haud vel vix attingente, secundo in mare primo breviore, in femina
hoc paullo longiore vel subaequali, tertio quarto paullo (Q) aut sat
multo (c) longiore, quinto quarto aequilongo. Pronotum usque ad
latera sinuata punctatum, margine apicali inter oculos anguste elevato
et laevigato, angulis apicalibus denticulo armatis, marginibus latera-
libus anticis obtlusis, convexis, sed acute sat remote denticulatis, an-
qulis lateralibus in processum triangularem apice acutum extrorsum
Pentatomides nouveaux de la Guyane française. 437
productis. Scutellum apice subangulatum vel anguste rotundatum ;
frena ultra medium scuteili extensa. Mesosternum medio carinatum.
Orificia in rugam longam continuata. Area evaporativa metasterni in
mesosternum per aream magnam transversam extensa. Corium scu-
tello longius; membrana venis simplicibus instructa. Abdomen heme-
lytris clausis paullo latius, angulis apicalibus segmentorum vix emi-
nulis, segmento secundo ventris in spinam brevem sal graciliusculam
inter coxas posticas producto. Femora apice in spinam brevem vel angu-
lum producta; tibiae teretes.
Typus : O. quadripunctula, n. Sp.
Ce genre vient se placer auprès Dendrocoris Bergr. de l'Amérique
du Nord, mais s’en écarte par les joues plus courtes, non contiguës au
devant du clypeus, la dissemblance sexuelle dans la structure des
antennes, les bords latéraux du pronotum obtus, convexes (dans le
sens vertical) mais denticulés, les angles huméraux saillants en pro-
_cessus triangulaire aigu, les freins dépassant le milieu de l’écusson,
les fémurs prolongés au sommet en une courte épine ou au moins
angulairement proéminents, et par les tibias non sillonnés.
14. Odmalea quadripunctula, n. sp. (lig. 5). — Straminea,
maculis duabus parvis mediis pronoti, fasciu hujus angusta recurvata
inter processus laterales maculaque parva scutelli utrinque ad apicem
frenoruim nigris, processu angulorum lateralium pronoti antice et pos-
lice piceonigro-lineato, dorso abdominis pallide rufo, dimidio posteriore
cor pallide rufescente, membrana hyalina; supra cum capile inferiore
et pectore sat dense punctata, punctura ferruginea vel fusco-ferruginea,
in dimidio basali limbi costalis corii, capite inferiore pectoreque decolore,
in apice jugorum, ipso margine laterali pronoti, lènea intra el extra di-
midium apicale venae radialis corii, area triangulari subapicali corit ac
dimidio exteriore propleurarum nigra vel nigricante, in dimidio apicali
scutelli interdum rosea, punctura pronoti, apice excepto, in lineolas trans-
versales undulatas ordinata, parte fere dimidia basali marginis exte-
rioris mesocorit et fascia ejus obliqua postica inter venam radiale et
anguluin apicalem interiorem impunctatis. Caput latitudine paullo bre-
vius, ocellis inter se quam ab oculis plus duplo longius distantibus, limbo
inferiore jugorum laevi, articulo tertio antennarum in mare duobus
primis unitis multo longiore, in femina his paullo breviore vel subaequi-
longo, articulo tertio rostri secundo paullo breviore et quarto paullulo
longiore. Pronotum carina longitudinali media angusta et debili impunc-
tata instructum, processu angulorum lateralium spiniformi, imargi-
nibus lateralibus posticis inter apicem Sspinae lateralis et marginem
438 E. BERGROTH.
costalem corii late sinuatis, ante basin corii oblique truncatis, parte
extracostali horum marginum intracostali parum breviore. Scutellum
latitudine basali longius, vitta media laevi antice et postice abbreviata
praeditum. Hemelytra apicem abdominis paullum (©) aut longiuscule
(c') superantia, corii margine apicali subrecto, angulo apicali anguste
rotundato. Abdomen connexivo immaculatum, ventre medio laevi excepto
dispersim concoloriter punctulato, segmento sexto medio duobus praece-
dentibus unitis aeque longo (5) aut breviore (Q), angulis apicalibus
retrorsum acute triangulariter productis, in mare segmentum genitale
longiuscule superantibus, in femina medium genilalium subattingen-
tibus, margine apicali hujus segmenti in femina trisinuato, sinu medio
lateralibus latiore; segmentum genitale maris quam apex seymenti
ultimi ventralis nmulto angustius, medio tuberculo dense breviter piloso
instructum, ulrinque impressum, apice medio sinu profundo praedi-:
tum, hoc Sinu apice quam medio suo angustiore. Pedes concolores,
femoribus apice Superne in spinam brevem productis. Long. (sine
membr.) : &6-6,2 mm., © 7 mm.; lai. hum. S'5-5,3 mm., © 5,8 mm.
Dendrocoris Schaefferi Barb., du Texas, appartient au genre Odmalea.
Grâce à l’obligeance de M. H.-G. BARBER, j'ai pu examiner presque
toutes les espèces de Dendrocoris et, quoiqu’un tableau des espèces
de ce genre ait été publié par VAN Duzee (Trans. Amer. Ent. Soc.
11904], p. 62) et par BarBer (Bull. Brooklyn Inst. Sc. [1906], p. 262-
263 et Ent. News |1911|, p. 269), je crois utile de donner un tableau
nouveau, basé essentiellement sur des caractères pas employés par les
auteurs cités.
Juga clypeo paullo longiora, sed apice tota distantia. Antennae sexuum
dispares. Margines laterales antici pronoti obtusi, verticaliter convexri,
sed acute remoteque denticulati. Anguli laterales pronoti in processum
triangularem apice acutum producti. Frena medium scutelli distincte
superantia. Femora apice superne in Spinam brevem vel angulum pro-
ONE OT AG RASR AS ON Re DR TRRO .. Odmalea Bergr.
Juga clypeo longiora et ante hunc contiqua vel subcontigua. Anten-
nae seæuum compares. Margines laterales antici pronoti acuti vel acu-
tiuseuli, inermes. Anguli laterales pronoti vix vel leviter producti, apice
obtusi vel rotundati. Frena medium scutelli attingentia, rarissime non-
nihil superantia. Femora apice inermia. Tibiae sulcatae.............
SRE Rd re A 147.5 SDendrocoris BEST
ODMALEA Bergr.
Pronotum medio maculis duabus parvis nigris notatum, pone medium
inter processus laterales fascia recurvata nigra praeditum. processu
Pentatomides nouveaux de la Guyane franraise. 439
angulorum lateralium longiusculo, acutissimo, spiniformi, marginibus
lateralibus posticis inter apicem processus lateralis el marginem costa-
lem cori late Sinuatis, parte intracostali horum marginum extracostalr
parum longiore. Scutellum latitudine basali longius, utrinque ad sinum
lateralem macula paroa nigra notatum. Exocorium pone medium seria-
tim nigro-punctatum. Segmentum sextum ventrale feminae postice tri-
sinuatum, sinu medio lateralibus latiore..... quadripunctula Berg.
Pronotuin medio maculis quattuor parvis nigris notatum, pone
mediwm fascia nigra destitutum, processu angulorum lateralium brevi,
acuto, at non spiniformi, marginibus lateralibus posticis inter apicem
processus lateralis et marginem costalem cori rectis, parte intracostali
horum marginum extracostali multo longiore. Scutellum aeque longum
ac basi latum, ad sinum lateralem macula parva nigra, nisi interdum
- minutissima, destitutum. Exocorium totum pallidum, concoloriter
punctatum. Segmentum sextum ventrale feminae postice medio late
truncatum, utrinque prope latéra breviter obliquatum
DENDROCORIS Bersr.
À (4). Tubercula antennifera tantum extima parte e supero
distincta. Margines laterales antici pronoti acuti, tenuiter +
anguste explanati et subreflexi, subrecti................
2 (3). Corpus depressum, angustius ovale, latitudine plus quam
dimidio longius. Limbi laterales et apex scutelli, plerumque
etiam limbus basalis pronoti et interdum exocorium, areolis
compluribus caliosis impunctatis praedita. Anguli laterales
pronoti vix vel levissime eminuti, obtuse angulati. Scutel-
lum latitudine basali paullo longius. Frena medium scutelli
parum superantia. Corium quam pronotum et scutellum
haud remotius punctatum. Membrana venis simplicibus in-
structa. Spiracula ventri concoloria, pallida. — États occi-
denœaux delOréson jusqu'au Texas "tn 7. pini Mont.
3 (2). Corpus sat convexum, late ovale, latitudine minus quam
dimidio longius. Pronotum, scutellum coriumque areolis
callosis laevibus destituta. Anguli laterales pronoti leviter
eminuli, rotundati. Scutellum aeque longum ac basi latum.
Frena medium scutelli nonnihil superantia. Corium quam
pronotum et scutellum multo remotius punctatum. Mem-
brana venis reticulatis instructa. Spiracula fusca. — Ari-
LOU NS En M AS Le Mir doc MU dreticulatus Bar:
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxII [1914]. 30
440 E. BERGROTH.
& (1). Tubercula antennifera fere tota e supero distincta. Mar-
gines laterales antici pronoti obtusiusculi, non explanati
NEC MANN ENQUIENATETELL RECEPTOR
D (8). Margines laterales antici pronoti subrecti, anguli hujus
laterales levier emule
6 (7). Macula subquadrata connexivi angulos internos segmen-
torum occupans, Summus angulus horum apicalis maculaque
angulorum apicalium segmentorum ventris nigra. Spira-
cula atra, majuscula, elevata. — Florida.... fruticicola Bergr.
7 (6). Fascia subbasalis et subapicalis segmentorum connexivi
siriolaque prope angulos basales et apicales segmentorum
ventris fuscae vel nigrae. Spiracula ventri concoloria, pal-
lida. (Sec. BARBER). — Arizona............ arizonensis Barb.
S (5). Margines laterales antici pronoti sinuati.............
9 (10). Anguli laterales pronoti leviter eminuli, margines ejus
laterales antici leviter sinuati. Pars anterior pronoti (in-
terdum medio excepto) infuscata vel nigricans. Punctura
corporis superioris et spiracula colore variabilia, nunc pal-
lida, nunc fusca. Anguli apicales exteriores segmenti geni-
talis maris spinula fusca obliqua antrorsum, sursum extror-
sumque directa armati. — États du sud-ouest. ..........
ET EME ICR EN AA ne ME PS EE A AS . contaminatus Uhl.
10 (9). Anguli laterales pronoti magis eminuli, margines ejus
laterales antici profundius sinuati. Pars anterior pronoti
posteriori subconcolor, pallida. Punctura corporis superio-
ris ferruginea vel fusca. Spiracula ventri concoloria, pal-
lida. (Mas mihi ignotus.) — Presque tous les États-Unis.
LE SN LA AC D ARE PR PNE OS SARA EE el MESA à humeralis Uhl.
D. reticulatus Barb. diffère de toutes les autres espèces par la mem-
brane réticulée, mais il est certainement congénère. Il y à d’autres
genres de Pentatomides (Cephaloplatus White, Dictyotus Dall.) où l’on
trouve, à l'égard des nervures de la membrane, d’analogues exceptions
à la règle.
Uuzer (Proc. U. S. Nat. Mus., XX NII, p. 349 et 351) parle du D. fru-
licicola Bergr. comme une « Californian-desert species » et dit qu'il
est répandu « from arid southern California through Arizona to the
vicinity of Las Vegas, New Mexico. » Il à sans doute confondu d’au-
tres espèces avec fruticicola que personne n’a trouvé hors de Flo-
rida où il est commun pourtant.
45. D crandical ee Le (fig. 6). EU J'ajoute une :
figure de cet insecte remarquable que j'ai décrit dans Wiener ent.
Zeit. [911], p. 120-122.
HU des (Monogr. des) et complém
Oedemerides (Synopse des), par Gançsauer (traduction de
MASON A PA era Ne a des ete ts
Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . + . .
Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par
DÉNNARS ENTRE da ie at MAR NS Re
Histérides de l’Archipel Malais, par de MaRsEuL. . . . . -
Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . À
Magdalinus d'Europe et circa, p. NesBrocners des Logrs. . { 5
Nanophyes (Monogr. du genre), par H. BR. de BAnNEvILLE. . À 50 e
Érotylides et Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) À
Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction
A. Preud’homme de Borre).. . . . . . . FU AR
Oxyporus (Tableau synopnt. du genre), par A. FAUVEL. .
Characters of undescribed Lepidoptera helerocera, par
NN RP RÉ ee RSR 7 NES A PR Pére d
Tableaux analytiques pour déterminer les Coleoplères
d'Europe
I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . - . . .
ll. Colydiides, Rhysodides, Tr'ogusilides (traduit de MEN
AR EUT DER ES 2 ee PR A RENE ra 0 fr. 50
Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, sure
PALAU NARNTERI A Nr RE Mers AU CU 2 etat.
Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala à !
logues syn. et pour éliqueliles, envoyés franco) et celui des tirages
à part sont à la charge de l'acheteur. MER
L'Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De MarsEUL,
vontinué par la Société entomologique de France, publie spécis.
lement des travaux sur les CoréorPrèkes de l’Ancien Monde. ADD Cr
_ M. L. Bedel, 29, rue de l’Odron, est chargé de la publication du Journal
lexamen et admission des mémorres et correspondance scientifique).
Le 3e fascicule du vol. XXXI a été distribué. Fa
Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeïlle doit être È
adressé au Secrétaire de la Société, 28, rue Serpente.
COLLECTIONS
1° Collection H. Sénac (Tenebrionidue) ;
2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon.
3° Collection Peyerimhoff (Microlépidoptères) ;
4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe);
5° Collection Aubé (Coléopières d'Europe); ii
6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société
par M. A. Finot; re
7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Dipières);
8° Collection entomologique française de tous les ordres;
9° Collection d'exemplaires typiques;
. Au Siège social, 28, rue Serpente.
La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der-
nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a
été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et :
les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises.
Table des matières! du 3°
+3
trimestre 1914.
E. BuGnion. — Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan
'TÉAMICIDAE] Lie: et pli ND ACER
A. RArFRAY. — Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale
HoBBObT pl IX et X) ee ee Ce
J. HERVÉ-BAzIN. — Syrphides recueillis au Japon par M. E.
MGALL OS MDP] (le) eee SRE ER Et
J. CHATANAY. — Ténébrionides d'Afrique équatoriale, 4° note
COPEOPT CGoe) 2E RTC To PRO EE ER ES
E. BERGROTH. — Pentatomides nouveaux de la Guyane fran-
CAISCAMEMPT, | (pl XI): 40e SE NN ee
391
493
Avis aux Libraires et aux personnes étrangères
à la Société
Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France
_sontlivrés contre paiement, ausiège social, Hôtel des Sociétés savantes
‘ (tue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1/2
à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis etjours de fêtes.
On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin
| de la Sociélé entomologique de France et pour l’Abeille, Jowrnal
d'Entomologie.
Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser
au Secrétaire de la Société entomologique de France
28, rue Serpente, Paris, 6°.
Typographi Firmin-Didot et C*. — Paris,
SC ne de Le en Ce ES Le Un à
ERNEST OLIVIER (1844-1914)
NOTICE NÉCROLOGIQUE
SUR
Erxest OLIVIER
[AVEC UN PORTRAIT]
par Maurice Prc.
La Société entomologique de France m’ayant demandé de rédiger
une notice nécrologique sur notre très regretté collègue Joseph-Ernest
OLIVIER, qui faisait partie de Ja Société depuis 1873, j'ai accepté ce
triste devoir en souvenir des excellentes relations que j'ai toujours
eues, depuis que je le connaissais, avec cet aimable autant que sym-
pathique voisin et ami. D’autres entomologistes auraient été plus qua-
lifiés pour rendre ce dernier témoignage d’estime à l’un de nos plus
anciens collègues, qui était en même temps un modèle d’assiduité à
nos Congrès; nous nous rappelons tous avec quelle amabilité il pré-
sida notre banquet de 1912, alors que des deuils cruels retenaient loin
de nous nos Président et Vice-Président. Aussi bien, n’ai-je d’autre
intention que d’ésquisser modestement celte vie de travail et d’hon-
neur, en utilisant mes souvenirs personnels.
Joseph-Ernest OLivier, descendant d’une vieille famille originaire de
Provence, est né le 6 janvier 1844, de Constantin-Adolphe OLIVIER et
d'Élisabeth Micne. Parmi ses ancôtres, il est un nom illustre dans
la science, celui de Guillaume-Antoine OLivier, membre de l’Institut,
lun des premiers Naturalistes du siècle dernier, dont les magnifiques
travaux d’'Entomologie sont aujourd’hui encore consultés avec fruit.
Ernest OLIVIER fit d'excellentes études au lycée de Moulins, et,
après avoir subi avec succès les épreuves des divers baccalauréats, il
tenta de s'orienter vers la carrière commerciale en entrant dans une
maison de banque dirigée par son beau-frère. Mais, n’étant pas pré-
occupé par les besoins matériels, qui, trop fréquemment, sont une
entrave à l’essor des savants, il suivit bientôt ses goûts pour les
sciences naturelles, et se mit à voyager en Norvège, en France, en
Espagne, elc. Au cours de ses voyages, il put développer ses talents
d'observation en étudiant la nature sous des climats divers, dans les
brumes du nord, sous le ciel variable du centre ou l’éblouissant soleil
du midi.
Ann. Soc. ent. Fr., LXxxXxXHE [191%]. — Paru en 1915. 31
L4 MPMPITE
En 1870, enrôlé comme lieutenant dans la garde mobile de l'Allier,
il fut envoyé en Algérie où il resta jusqu’en 1871, près des frontières
du Maroc, pays alors mystérieux et fermé.
Au retour de cette campagne africaine, OLIVIER avait été décoré de la
médaille coloniale, et dernièrement il avait obtenu la médaille de 41870.
Notre collègue aurait eu le droit de s’enorgueillir de ces distinctions
obtenues par son dévouement et son infatigable courage; dans sa
modestie, il n’en portait même pas, à l’ordiuaire, les insignes flatteurs.
L'Algérie l’avait séduit. Il y retourna, comme touriste, au mois de
janvier 1875, et plus tard y refit plusieurs excursions, notamment en
1892, 1899, 1902, 1906.
FAIRMAIRE, le grand descripteur, a fait connaître quelques nouveau-
tés entomologiques rapportées de notre belle colonie par E. OLIVIER ;
je nommerai parmi celles-ci les Rhizotrogus batnensis et Phylax oxæyhol-
mus, décrits en 1876 (!). C’est avec lui que je fis mon premier voyage
entomologique en Algérie. J'avais fait sa connaissance assez tardive-
ment, en 1891, à l’un de nos banquets; mais sa réputation m'était
connue depuis longtemps; j'avais entendu parler souvent de lui par
mon initiateur en entomologie, feu l'abbé ViruraT, auquel il avait été
d’un précieux secours. Il m’entraina donc facilement en Algérie, en
1892, lors de la grande excursion entreprise par la Société botanique
de France, dont il me fit devenir membre. Si j'ai grand plaisir à rap-
peler ces faits personnels, c’est qu’ils me permettent de lui attribuer
le mérite des chasses fructueuses {?) que nous avons faites dans cette
excursion et de dire combien j'ai pu admirer les grandes qualités
d'endurance physique de mon aimable compagnon de route.
C’est en 1878 qu’E. OLIviER épousa à Besançon M!!e Thérèse LOISEAU,
fille du premier président de la Cour.
Vers la même époque, il publia sa première brochure d’entomologie :
« La Chrysomèle des pommes de terre ». Jusque-là on n'avait eu de
lui que des notes systématiques ou biologiques, parues surtout dans
nos Annales, de 1873 à 1876.
En 1880, OLIVIER, déjà conseiller municipal de la commune de
Chemilly (Allier), se lança dans la politique. Mais ce ne fut qu’un essai.
Il fonda la Gazette de l’Allier qu'il dirigea jusqu'en 1890, devint maire
de Chemilly, poste administratif qu’il occupait encore au moment où
(1) Pet. Nouv. entom., II [1876], p. 38. — A citer également les espèces
nouvelles nommées par DEsprRocuers : Agriotes Olivieri et Leucosomus in-
signis (Ann. Soc. ent. Fr. [1875], p. CxxxvIn).
(2) Parmi les captures nouvelles se trouvait Plinus Olivieri Pic (Rev.
Scient. Bourb., VI [1893], p. 33, note 1).
Notice nécrologique sur E. Olivier. 445
la mort vint inopinément le surprendre, et fut deux fois candidat li-
béral aux élections législatives dans l'arrondissement de La Palisse, en
1889 et 1893.
Cette incursion sur le terrain politique ne lui fit pas cesser ses
études, car, en 1880, il commençait une œuvre importante et pré-
cieuse, la « Faune de l’Allier », dont le 1 volume traitant des Verté-
brés fut imprimé à Moulins, cette même année, et le second, « Cata-
iogue raisonné des Coléoptères », commença à paraître en 1883, puis,
dès 1888, fut publié en hors texte dans la Revue Scientifique du Bour-
bonnais et du Centre de la France. C’est aussi dans ce périodique qu'il
continua la publication des autres parties de la Faune de l'Allier, sans
pouvoir la conduire à son terme (!).
En 1888, notre ami avait créé la Revue Scientifique que je viens de
nommer. Cette publication, médaillée à plusieurs expositions univer-
selles, lui acquit une grande renommée parmi les savants du monde
entier, et ces mêmes savants viennent d'apprendre avec plaisir que
MM. Jean et Guillaume-Antoine OLIVIER ont assumé, par piété filiale, la
charge de diriger, en le continuant, cet intéressant périodique fondé
par leur père. s
Les connaissances entomologiques de notre collègue étaient géné-
rales, mais il s'était illustré spécialement dans l’étude des Lampyrides,
äont il a pu former une belle collection léguée au Muséum d'Histoire
naturelle de Paris. Il a publié sur cette famille de Malacodermes divers
travaux d'ensemble et de très nombreuses descriptions; les collec-
tionneurs et les musées du monde entier s’adressaient à lui pour la
détermination de leurs Lampyrides. Pendant un certain temps, OLIVIER
avait quelque peu négligé l’entomologie; alors d’autres naturalistes, le
Révérend GorHAM notamment, s'étaient adonnés à l’étude des Lam-
pyrides, si bien que ces travaux étrangers auraient peut-être empêché
notre ami de reprendre son élan interrompu, si en 1911, devenu
acquéreur de la collection GoRHAM, je ne lui en avais cédé les Lampy-
rides. Cet achat, en mettant sous les yeux d’'E. Ouivier les types de
lauteur anglais, lui permettait d'aller de l’avant en toute süreté,
quand la mort, hélas, est venue enlever à la science le guide docu-
menté à la suite duquel les amateurs pouvaient marcher sans crainte.
Notre ami fut encore un excellent botaniste et un zoologiste dis-
tingué. Il écrivit sur les champignons, les plantes supérieures, les
mammifères, les oiseaux, les reptiles, les poissons, ete. Ce fut un natu-
raliste complet, dont les recherches s’étendirent aux sujets les plus
(1) Notre collègue M. l’abbé BeRTHOuMIEU continue celle œuvre en publiant
le catalogue des Lépidoptères.
446 M. Pic.
divers et qui ne craignit pas d’en arriver aux applications pratiques,
comme le prouvent ses talents d’agriculteur et son langage autorisé en
zootechnie.
Doué d’une grande activité et secondé par un robuste tempérament,
notre estimable collègue fut un publiciste infatigable qui laisse derrière
lui un bagage scientifique énorme et varié. La partie bibliographique,
restreinte au domaine entomologique, publiée plus loin, donnera à
quelques rares exceptions près, la liste des travaux du naturaliste
bourbonnais relatifs aux Insectes. Cette liste nous permettra d’appré-
cier la façon active dont le petit-fils d’OLIvIER sut comprendre et suivre
la voie de travail ouverte par son illustre ancêtre.
Les études scientifiques n’empêchèrent pas E. OLIVIER de s’adonner à
diverses œuvres philanthropiques et économiques. Il y contribua sans
négliger, noble passe-temps, les chasses à courre. J’ai eu le plaisir de
le voir, de temps en temps, dans nos bois, menant avec vigueur et
grande endurance, en qualité de maitre d'équipage du Rally Bourbon-
nais, l'attaque de quelques sangliers aux boutoirs redoutables. C'était
un voisin aimable, aux relations cordiales et sympathiques. C’est à
l’occasion de l’une des visites qu’il me fit, en compagnie de nos col-
lègues les abbés BERTHOUMIEU et PIERRE, qu’il publia quelques rensei-
gnements sur mes collections sous le titre de « Musée entomologique
des Guerreaux (!) ».
Après ce que j'ai dit, personne ne s’étonnera du nombre de titres
honorifiques obtenus par notre regretté compatriote et des Sociétés
savantes dont il faisait partie. M. l'abbé BerrTHouMIEu en a publié
la liste dans la Revue scient. du Bourbonnais (?); je rappellerai seu-
lement ici qu'il fut nommé en 1890 correspondant du Muséum d'His-
toire naturelle, titre dont il était justement fier, et qu'il obtint peu
après les palmes académiques, grâce à l'initiative amicale de M. le
Professeur BOoUvIER.
Dans le courant de janvier dernier, Ernest OLIVIER prit froid à la
gare de Nevers, en revenant de Paris, et en quelques jours une bron-
cho-pneumonie l’arrachait à l'affection des siens et de ses nombreux
amis. Il s’éteignit doucement, et très pieusement, à Moulins, le 26 jan-
vier dernier.
La cérémonie funèbre du 29 janvier fut imposante ; une foule attris-
tée se pressait dans la vaste cathédrale de Moulins, presque trop petite
en la circonstance, et, après les offices religieux rendus plus majes-
tueux que de coutume par la présence du Chapitre en costume de
(1) Revue scient. du Bourb., XX [1907], p. 45.
(2) Tome XXVIII [1914], p. G et 7.
Notice nécrologique sur E. Olivier. 447
grand apparat, ce fut le long cortège attristé à travers les rues silen-
cieuses, l'entrée impressionnante dans un vaste et grandiose cime-
_tière.
Devant le caveau de famille, plusieurs discours furent prononcés (1);
celui de M. le Professeur Bouvier, où les accents de l’amitié la plus
sincère se mélaient aux regrets du savant, fut particulièrement re-
marqué.
Je terminerai cette notice nécrologique en rappelant qu'E. OLIVIER à
pris l’initiative (?) d’une proposition fort juste qui se résume ainsi :
« toute description destinée à faire connaître une nouveauté doit être
précédée d’une diagnose latine », et, en souhaitant que cette proposition
devienne, par la suite, une loi de la systématique, afin de permettre
aux entomologistes de tous les pays de se comprendre dans l’emploi
d’une langue unique et vraiment scientifique.
Bibliographie des travaux entomologiques
d'E. OLrviEr.
1873. Note synonymique sur le Clytus Auboueri Desbr. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1873], p. cexxvir.) |
1874. Note sur la rédaction de l’Entomologie de l'Encyclopédie
méthodique. (Ann. Soc. ent. Fr. [1874], p. exxt1.)
— Coléoptères et Orthoptères recherchés comme nourriture par
les Mammifères. (Ann. Soc. ent. Fr. [1874], p. oxLvir.)
— Note sur la lumière émise par le Lampyris noctiluca G. (Ann.
Soc. ent. Fr. [1874], p. cxLvur.)
1875. Note sur la capture de Hylotrupes bajulus à Paris. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1875], p. xxx vII.)
— Récit d’un voyage entomologique en Algérie. (Ann. Soc. ent.
Fr. [41875], p. exvir.) ;
— Sur les « Insectivorous plants » de Ch. Darwin. (Ann. Soc. ent.
Fr. [1875], p. cxxxY.)
— Coléoptères capturés dans la forêt de Fontainebleau. (Ann.
Soc. ent. Fr. [1875], p. xx.)
— Note synonymique sur trois espèces de Mylabris. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1875], p. cuiv.)
— Note sur la Feronia cantalica. (Ann. Soc. ent. Fr. [18751,
D'CEXXTX.) :
(1) Le texte de ces discours a été publié in extenso (Rev. Scient. Bourb.
[1914], p. 8-14.)
(2) Transactions 2" International Congress of Entomology, p. 232, 233.
M. Pic.
. Notes sur divers Coléoptères (mœurs d’Anoxia emarginata ,
Insectes capturés par des hirondelles). (Ann. Soc. ent. Fr.
[1876], p. CLxvIL.)
Observations entomologiques. (Pet. Nouv. entom., I [1876].
D'A#7:)
Le Phylloxéra. (Bull. Journ. Soc. d’Agrie. de l'Allier (1).)
. Le Doryphora (Leptinotarsa) decemlineata. (Bull. Journ. Soc.
d'agric. de l'Allier.)
Le Leptinotarsa decemlineata.(Pet. Nouv.ent., IH |1877|,p. 177.)
. La Doryphore des pommes de terre. (Ann. Soc. d'Hort. de l’AI-
lier, n° 16.)
La Chrysomèle des pommes de terre (Doryphora decemlineata),
mœurs, histoire, moyens de destruction. Besancon, impri-
merie Jacquin.
L’essence de mirbane. (FeuilleJeunes Nat.,IX|\1878-79|, p. 143.)
. Note sur Cebrio hirundinis Chevr. (Ann. Soc. ent. Fr. [1879].
P. Lu.)
. G.-A. OLIVIER, membre de l’Institut de France, sa vie, ses
travaux, ses voyages. Moulins, imprimerie Desrosiers.
. Hivernage des papillons. (Feuil. Jeunes Nat., XI|1880-81;, p. 165.)
Observations sur les mœurs de Bembidium nitidulum Marsh.
(Ann. Soc. ent. Fr. [1881], p. LxxxII.)
Longévité d’un insecte (Prionotheca coronata Oliv.). (Ann. Soc.
ent. Fr. [A881], p. LxxxI1.)
. Note sur les mœurs des Ixodes ricinus et Argas refleæus. (Ann.
Soc. ent. Fr. [1882], p. cvur.)
. Descriptions de deux nouvelles espèces de Lampyridae (Pela-
nia angustipennis et Lampyris nervosa). (Ann. Soc. ent. Fr.
[1883], p. LxIx.)
Description du Paussus Jousselini Guér. (Ann. Soc. ent. Fr.
[1883], p. 195.)
Lampyrides nouveaux ou peu connus. (Rev. d'Entomologie, I.
Il, p. 73, 326.)
Faune de l'Allier, vol. II: Annelés; 1" partie : Coléoptères (2):
Moulins, imprimerie A. Ducroux ct Gourjon-Dulac.
(1) Je ne donne pas la pagination de cet article, ainsi que de quelques
autres, n'ayant pas eu le loisir de consulter certaines publications locales ou
étrangères non possédées par moi.
(2) Ce catalogue, commencé en 1883, a été continué, à partir de la page 259,
en 1888 (Rev. Scient. Bourb. I) et années suivantes, dans la même publi-
cation.
1884.
1886.
Notice nécrologique sur E. Olivier. - 449
Lettre sur la capture de Rosalia alpina dans l'Allier. (Ann.
Soc. ent. Fr. [1884], p. cxxxIx.)
Essai d’une revision des espèces européennes et circaméditerra-
néennes de la famille des Lampyrides. (L’Abeille, XXII.)
Notes complémentaires à l’Essai sur les Lampyrides. (L’Abeille,
XXII (pagination spéciale.)
Note sur Lampyris attenuata Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr. [1885],
P. vi.)
Remarques sur Luciola costipennis et vitticollis Fairm. (Ann
Soc. ent. Fr. [1885], p. cix.)
Études sur les Lampyrides, I (genres à antennes flabellées),
(Ann. Soc. ent. Fr. [1885], p. 125.) :
Les Lampyrides d’Ozrvier dans l’Entomologie de l'Encyclopédie
méthodique. (Rev. d’Entomologie, IV, p. 281.)
Lampyrides recueillis au Brésil et à la Plata par feu C. vax
Vozxem avec descriptions des espèces nouvelles. (Ann. Soc.
ent. Belg., XXIX, p. 22.)
Catalogue des Lampyrides faisant partie des collections du
Musée civique de Gênes. (Ann. Mus. civ. di Stor. natur.
Genova, XXII, p. 333.)
Description de la larve de Lampyroidea syriaca Costa. (Ann,
Soc. ent. Fr. [1886], p. xxxvII1.)
Description de Lamprohiza Paulinoi ©. (Ann. Soc. ent. Fr.
[1886], p. XxXxvVIU.)
Descriptions de deux Lampyrides nouveaux(!) (Photuris
jamaicensis et Pyrocaelia tonkinensis). (Ann. Soc. ent. Fr.
[1886], p. Lvur.)
Lampyrini (in Catalogue des Coléoptères des îles Philippines
de G.-A. BAER). (Ann. Soc. ent. Fr. [1886], p. 132 et pp.
182-187 (descriptions.)
Études sur les Lampyrides, II (genre Photuris Lec.). (Ann. Soc.
ent. Fr. [1886], p. 201.)
Revision du genre Pyrocaelia Gorh. (Notes from Leyden Mus.
NII, p. 195.)
Lampyrides nouveaux ou peu connus du Musée de Leyde.
(Notes from Leyden Mus., VII, p. 191.)
Lampyrides nouveaux ou peu connus, 3° mémoire (2), descrip-
(1) Les titres de la Table des Annales ne correspondent pas absolument
toujours — c'est par exemple le cas de cet article — aux titres qui figurent
dans le texte.
(2) Les deux premiers mémoires ontparu dansla même publication, année 1883.
1888.
1890.
M. Prc.
tion des espèces nouvelles rapportées du Brésil par M. Gou-
NELLE). (Rev. d’Entomologie, V, p. 1.)
. Note sur Adozus vitis F. et ses dégâts. (Ann. Soc. ent. Fr.
[1887], p. CxxvII.)
Remarques sur l’hibernation des Lépidopteres et sur le Bruchus
Lallemanti Mars. (Ann. Soc. ent. Fr. [1887], p. LXVI-LXvIL.)
Description de la femelle d’une espèce de Lampyride. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1887], p. exvir.)
Diagnose d’une nouvelle espèce de Lampyride (Photuris aurea).
(Ann. Soc. ent. Fr. [1887], p. uex1.)
Descriptions de deux espèces nouvelles de Lampyrides du
Brésil (Hyas sulcipennis et Aethra jucunda). (Ann. Soc. ent.
Fr. [1888], p. cLxvn.)
Description d’une nouvelle espèce de Vésicant (Lytta thibe-
tana). (Ann. Soc. ent. Fr. [1888], p. LvL.)
Études sur les Lampyrides, IT et IV (Les genres à antennes
flabellées, 2€ partie. Descriptions d'espèces nouvelles). (Ann.
Soc. ent. Fr. (6°), VIIT, 1888, p. 35.)
Nouvelle espèce de Lampyride récoltée par M. L. FEA (Luciola
* hirtipes). (Ann. Mus. civ. di Storia nat. Genova, XXNI,
p. 429.)
Note sur l’Eurytoma abrotani Wlig. (Revue Scient. Bourb., I,
p. 15 (!).)
Note sur Cassida nobilis L. (Revue Scient. Bourb., I, p. 124.)
Notes sur divers Liparis et sur Chrysopa vulgaris. (Revue Scient.
Bourb., 1, p. 210 et 211.)
Capture de Forficula gigantea L. (Revue Scient. Bourb., 1,
p. 210 et 211.) (
Excursion au bois de Perogne. (Revue Scient. Bourb.,1, p. 125.)
Insectes capturés au Mont Dore. (Revue Scient. Bourb., I, p.196.)
. Note sur le Bombyx dispar. (Revue Scient. Bourb., I, p. 262.)
Note sur les ravages en Amérique du Blissus leucopterus. (Ann.
Soc. ent. Fr. [1889], p. xam.)
Note sur l’Argulus foliaceus (Crustacé). (Ann. Soc. ent. Fr.
[1889], p. xcur.) :
Dégâts, dans les vignobles, de Emphytus tener Pall. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1889], p. LxxvnI.)
La forêt des Collettes (2). (Revue Scient. Bourb., IT, p. 97.)
(1) Voir aussi t. 1V, p. 90. :
(2) Dans cet article, il est parlé seulement, en fait d'insectes, de la capture de
deux Coléoptères : Rosalia alpina et Orchestes fagi.
Notice nécrologique sur E. Olivier. 451
1890 (suite). Les Ones de la vigne. (Revue Scient. Bourb., If,
1895.
p. 141.)
Sur un [nsecte Hyénontète nuisible à la vigne. (Comptes Ren-
dus Académie des Sciences du 9 juin.)
Lampyrides rapportés de Bornéo par M. PLATTEEUW. (Ann.
Soc. ent. Belg., XX XIV [1890], p. xxx.)
. Faune de l’Allier. Orthoptères. (Revue Scient. Bab IV, 1891,
p. 101.)
Les Insectes fossiles de Commentry. (Revue Scient. Bourb.,
IV, p. 203.)
Un papillon rare. (Revue Scient. Bourb., IV, p. 231.)
Lampyrides rapportés de Birmanie par M. L. Fea avec des-
criptions des espèces nouvelles. (Ann. Mus. civ. di Storia
nat. Genova, XXX, p. 595.)
. Les Diptères parasites de l’homme. (Revue Scient. Bourb., V,
p. 224.)
Notes sur Nyctophila Reichei J. Duv. (Ann. Soc. ent. Fr. [1892],
Di xXLV:)
Liste d’Orthoptères recueillis dans les environs de Saïda.
(Ann. Soc. ent. Fr. [1892], p. xzv.)
Viaggio di Lamberto LorrA nella Papuasia orientale : — V. Des-
criptions de deux nouvelles espèces du genre Luciola. (Ann.
Mus. Civ. di Stor. natur. Genova, XXX, p. 1040.)
. Notes entomologiques. (Ann. Soc. ent. Fr. [1893], p. Lxx.)
Biskra, souvenirs d’un naturaliste. (Revue Scient. Bourb., NI,
ppARet29;)
. À propos des Vers luisants de Cauquenes-les-Bains (Chili).
(Actes Soc. scient. Chili, IV, [1894], p. cr.)
Description d’une nouvelle espèce de Lampyride du Chili
(Aethra Latastei). (Actes Soc. scient. Chili, IV [1895], p. 339.)
Description d’un Lampyris nouveau d'Algérie (L. exilis). (Ann.
Soc. ent. Fr. [1894], p. ceci.)
Descriptions d'espèces nouvelles de Lampyrides. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1894], p. 23.)
Essai d’une classification du genre Cratomorphus, avec des-
criplions de deux espèces nouvelles et catalogue synony-
mique. (Ann. Soc. ent. Fr. [1895], p. exe v.)
Deux espèces nouvelles de Lucioles (L. Bourgeoisi et Davidis).
(Ann. Soc. ent. Fr. [1895]. p. exLvIIr.)
Une variété nouvelle de Lampyris (L. noctiluca, var. Carreti).
(Revue Scient. Bourb., NI, p. 212.) [Reproduit dans L’É-
change [1896], p. 42.]
CO
LR)
RO
M. Prc.
1895 (suite). Descriptions de nouvelles espèces de Lampyrides du
musée de Tring. (Novitates Zoologicae, If, p. 29.)
— Les Lampyrides algériens. (Bull. Soc. z0o0l. Fr., XX, p. 65.)
1896. Descriptions de nouvelles espèces de Lampyrides du Musée de
Tring. (Novitates zoologicae, IL, p. L.)
— Lampyrides capturés au Paraguay par M. le D'Bouzs. (Novitates
Zoologicae, HI, p. 4.)
1897. Lampyrides rapportés des iles Batu par H. Raap. (Ann. Mus.
Civ. di Storia natur. Genova, XXX VIII, p. 412.)
1898. Supplément aux Coléoptères de la Faune de l'Allier. (Revue
Scient. Bourb., XI, p. 57.)
— Note sur Obrium cantharinum. (Revue Scient. Bourb., XI,
p. 149.)
1899. Note sur Coroebus amethystinus. (Bull. Soc. ent. Fr. [1899].
p. 65.)
— Contribution à l'étude des Lampyrides, descriptions et observa-
vations. (Bull. Soc. ent. Fr: [1899], p. 86.)
— Un nouvel insecte tourneur. (Revue Scient. Bourb., XI, p. 214.)
— Faune de l'Allier. Hémiptères. (Revue Scient. Bourb., XII,
p. 250.)
— Les Lampyrides typiques du Muséum. (Bull. Mus. Hist. nat.,
V, p. 371.)
— Revision des Coléoptères Lampyrides des Antilles et description
des espèces nouvelles. (Bull. Soc. zool. Fr., XXIV, p. 87.)
-— Les Lampyrides des Antilles. (Proc. intern. Congress of Zoology.
Cambridge [1898], p. 267.)
1900. Voyage de E. SIMon au Vénézuéla. Lampyrides. (Ann. Soc.
ent. Fr. [1900], p. 62.)
— Descriptions de deux nouvelles espèces de Lampyrides, Dia-
phanes seminudus et D. Wroughtoni. (Bull. Soc. ent. Fr.
[1900], p. 47.)
— Sur une larve de Lycide. (Bull. Soc. ent. Fr. [1900], p. 112.)
— Description d’un Lampyride nouveau de Bornéo (Ototreta gra-
- vida). (Bull. Soc. ent. Fr. [1900], p. 285.)
— Émile BLaxcHar». Notice nécrologique. (Rev. Scient. Bourb..
XIII, p. 49.)
— Contribution à l’étude de la faune entomologique de Sumatra
(Voyage de M. Weyers). Lampyrides. (Ann. Soc. ent. Belg..
XLIV [1900], p. 234.)
1901. Supplément aux Orthoptères de l'Allier. (Revue Scient. Bourb.,
XIV, p. 251.)
1902.
Notice nécrologique sur E. Olivier. 453
Description d’un Lampyride nouveau de la Jamaique, Photi-
nus Pantoni. (Bull. Soc. ent. Fr. [1902], p. 318.)
Catalogue des espèces de Luciola et genres voisins décrits
jusqu’à ce jour. (Rev. Scient. Bourb., XV, p. 69.)
Coléoptères Lampyrides recueillis aux environs de Tokio
(Japon) par le D' Harmanp. (Bull. Mus. Hist. nat. VIII, p.188.)
. Note d'habitat (Phyllomorpha laciniata Vill. (Bull. Soc. ent. Fr.
[1903], p. 47.)
Lampyrides nouveaux du Musée de Bruxelles. (Ann. Soc. ent.
Belg., XLVII [1903], p. 11.)
. Faune de lAllier. Les Pulicidés. (Rev. Scient. Bourb., XNVIH,
p. 48.)
Faune de l’Allier. Hémiptères (Homoptères). (Rev. Scient.
Bourb., XVIII, pp. 89, 109, 144.)
. Descriptions de Lampyrides nouveaux. (Ann. Soc. ent. Belg.,
XLIX [1908], p. 262.)
Essai sur la division du genre Photinus Cast. (Ann. Soc. ent.
Fr., LXXIV [1905], p. 311.)
Coléoptères Lampyrides capturés à Dardjiling par le D' Har-
MAND. (Bull. Mus. Hist. nat., Paris, XI, p. 19.)
‘Faune de l’Allier. Insectes. Ordre des Diptères (Pupipares).
(Revue Scient. Bourb., XNIIL, p. 77.)
. Coleoptera Malacodermidae (in Expedition JÂgersk10LD to Egypt
and the White Nile). Upsala, 1906, p. 9.
Collections Maurice ne RorasemiLp. Lampyrides. (Bull. Mus.
Hist. nat., XII, p. 507.)
Sur les espèces de Lucidota. (Bull. Soc. ent. Fr.[1906], p. 408.)
Lampyrides capturés par L. FE4A dans l'Afrique occidentale.
(Ann. Mus. civ. di Stor. natur. Genova, XLII, p. 233.)
Bou-Saada. Souvenirs d’excursion. (Rev. Scient. Bourb., XIX,
p. 3.)
Les fruits véreux. (Rev. Scient. Bourb., XIX, p. 90.)
Expédition antarctique Belge (Voyage de la Belgica). Coléo-
ptères Malacodermes. Anvers, 1906, p. 39.
Lampyrides nouveaux de Colombie. (Bull. Soc. ent. Fr. [1907],
p. 219.)
Collections recueillies en Perse par M. pe MorGax. Coléoptères
Lampyrides. (Bull. Mus. Hist. nat., XIII, p. 28.)
Notes entomologiques. (Rev. Scient. Bourb., XX, p. 33.)
Le musée entomologique des Guerreaux. (Rev. Scient. Bourb.,
XX, p. 4d.)
454
M. Prc.
1907 (suite). Descriptions de Lampyrides nouveaux. (Rev. Scient.
1908.
1909.
Bourb., XX, p. 175.)
Lettre ouverte à M. le Président de la Société entomologique
de France [imprimé à part].
Lampyridae, in Genera Insectorum de WysTMANN, fasc. 53.
Bruxelles, 1907.
La longévité d’un insecte. (Bull. Soc. ent. Égypte, L [1908]
(1909), p. 142.)
Sur l’organisation des Lampyrides. (Comptes rendus Assoc. Fr.
Avanc. Sciences, XXXVII, Congrès de Clermont-Ferrand,
p. 573.)
Description d’un nouveau Lampyride argentin (Dodacles emis-
sus). (Rev. Mus. de La Plata, XV, p. 294.)
Lampyrides nouveaux du musée de Genève. (Ann. Soc. Ent.
Belg., LIT [1908], p. 262.)
Lampyrides africains du musée de Bruxelles. (Ann. Soc. ent.
Belg., LIT [1908], p. 323.)
Lampyrides faisant partie des collections du musée du Congo.
(Ann. Soc. ent. Belg., LII [19087, p. 324.)
Neue Lampyriden des Deutschen Entom. Nat. Museums.
(Deutsche Ent. Zeitschr. [1908], p. 491.)
Description d’un nouveau genre de Lampyride (Bourgeoisia).
(Bull. Soc. ent. Fr. [1908], p. 47.)
Le genre Ototreta E. Oliv. et descriptions d'espèces nouvelles.
(Bull. Soc. ent. Fr. [1908], p. 113.)
Description d’un nouveau genre et d’une nouvelle espèce de
Lampyrides (Petalacmis praeclarus). (Bull. Soc. ent. Fr.
[1908], p. 186.)
Une invasion d’Argas refleæus. (Bull. Soc. ent. Fr. [1908],
p. 238.)
Lampyrides nouveaux de l'Amérique méridionale. {Deutsche
Ent. Zeitschr. [1909], p. 669.)
Descriptions de Lampyrides nouveaux. (Ann. Soc. ent. Belg.,
LIII [19097, p. 394.)
Descriptions de Lampyrides nouveaux du Musée civique de
Gênes. (Ann. Mus. Civ. di Storia natur. Genova, XLIV,
p. 316.)
Coléoptères Lampyrides rapportés de Kouy-Tcheou (Chine) par
les pères CAVALERIE et ForRTUNAT. (Bull. Mus. Hist. nat.
XV, p. 247.)
Description d’un Lampyride nouveau de la République Argen-
ne
Notice necrologique sur E. Olivier. 459
üne (Photinus Bruchi. (Revista Mus. de La Plata, XVI [19097,
p. 0.)
1909 (suite). Distribution géographique des Lampyrides: (Compt. :
rendus, Assoc. franc. pour l'Avanc. des Sciences, XXX VIII.
Session de Lille, p. 669.)
— Description d’un nouveau genre et d’une nouvelle espèce de
Drilidae (Phrixothrix hirtus. (Bull. Soc. ent. Fr. [1909],
p. 344.)
— Descriptions de nouvelles espèces de Lampyrides. (Bull. Soc.
ent. Fr. [1909], p. 35.)
— Notes sur les Lampyrides : espèces et variétés nouvelles. (Bull.
Soc. ent. Fr. [1909], p. 221.)
— Sur Phyllomorpha laciniata Vill. (Bull. Soc. ent. Fr. [19097,
p. 590.)
— Lampyrides nouveaux. (Revue Scient. Bourb., XXII, 1909,
p. 110, 121.)
— Pieroptyx Bearni, n. sp. (L’ Échange, XXV [19097, p. 429 (1).
1910. Mission geodésique de l'Équateur. Insectes recueillis par le
D' River. Coléoptères Lampyrides. (Bull. Mus. Hist. nat.
XVI, p. 186.)
— Descriptions of two new species of Luciola. (Trans. Ent. Soc.
London, p. 532.)
— Premier Congrès international d'Entomologie. (Revue Scient.
Bourb., XXII [1910], p. 61.)
— Done à la faune des Hyménoptères du Nord de l’ Afrique.
(Bull. Soc. Hist. nat. Afr. du Nord, p. 162.)
— Lampyridesde Misiones. (Revista Museo de La Plata, XNIL,p. 86.)
— Description d’une nouvelle espèce de Drilidae (Phrixothrix
Heydeni. (Bull. Soc. ent. Fr. [1910], p. 238.)
— Description de Lampyrides nouveaux. (Bull. Soc. ent. Fr.
(19101, p. 285.)
— Description de deux Lucioles nouvelles de la Nouvelle-Guinée
(Luciola Wolf et L. aspera). (Bull. Soc. ent. Fr. [1910], p. 343.)
— Lampyridae, in Coleopterorum Catalogus (JuNK et SGHENKLING),
partie 9, Berlin, 1940.
— Rhagophialmidae, Drilidae, in Coleopterorum Catalogus (Juxx
et SCHENKLING), partie 10, Berlin, 1910.
(1) Décrit dans un ärlicle fait en collaboration avec M. Pre sous le titre de :
« Lampyride et Alléculide nouveaux recueillis en 1908 pendant la croisière
du Miverna. »
456
1911.
M. Prc.
Une Tenthrède nuisible à la vigne. (Feuil. Jeunes Nat., XLI
[4910-1911], p. 66.)
Notes synonymiques sur les Lampyrides de MorscxuLsky.
(Bull. Soc. ent. Fr. [1911], p. 138.)
Capture d’Acherontia Atropos L. en Tunisie. (Bull. Soc. ent.
Fr. [1911], p. 246.)
Le genre Atyphella OL. et descriptions d’espèces nouvelles.
(Bull. Soc. ent. Fr. [1911], p. 171.)
Revision du genre Rhagophtalmus Motsch. et descriptions
d'espèces nouvelles. (Ann. Soc. ent. Fr., LXXX [1912], p.467.)
Le genre Ototreia E. OIL. et descriptions d’espèces nouvelles.
(Bull. Soc. zool. Fr., XXX VI, p. 142.)
Biologie des Lampyrides. (Revue Scient. Bourb., XXIV, p. 20,
31.)
Revision des Lampyrides. (Revue Scient. Bourb., XXIV, p. 24,
39, 63, 98.)
Les accouplements anormaux chez les Insectes. (Mémoires du
1% Congrès intern. d'Entomologie. (Bruxelles, août 1940,
p. 143.)
Contribution à l’histoire des Lampyrides. (Mémoires du 1% Con-
grès intern. d'Entomologie, p. 273.)
Lampyrides rapportés de Formose par Hans SAUTER. (Ann.
Mus. civ. di Storia naturale Genova, XLV, p. 145.)
Lampyrides et Drilide nouveaux de la collection de M. Very.
(Tidschr. voor Entom., LIV, p. 16.)
Contribution à la faune entomologique des Antilles. Lampy-
rides. (Revue Scient. Bourb., XXIV-XXV, [1912], p. 18.)
Les Lampyrides de l’Indo-Chine. (Revue Scient. Bourb., XXIV-
XXV, [1912], p. 88.)
Description de quelques Lampyrides nouveaux de ma collec-
tion. (Bull. Soc. ent. Fr. [1912], p. 170.)
Le Congrès international d'Oxford. (Bull. Soc. ent. Fr. [19121,
p. 320.)
Discours prononcé au banquet. (Supplément au Bulletin Soc.
enter) pr 4")
Les Lampyrides, in Mission pe MorGan en Perse, tome Il,
Entomologie, fasc. 1.
Lampyrides faisant partie du Musée de Washington. (Ann. Soc.
ent. Belg., LVI [1912], p. 24.)
Lampyrides du Musée civique de Gênes. (Ann. Mus. civ. di
Storia natur. Genova, XLV, p. 209.)
SA ET
Notice necrologique sur E. Olivier. 457
1912 (suite). Les vieux auteurs : notes synonymiques. (/nsecta, IT, p.37.)
1913.
1914.
Lampyridae : SAUTER’sS Formosa Ausbeute.(Ent. Mitth., p.269.)
Lampyridae, in Nova Guinea. (Résultats exp. scient. néerlan-
daise, vol. IX, Zoologie.)
Lampyrides nouveaux du Musée du Luxembourg (Pyrocoelia
Ferrantei, Luciola Stanleyi). (Bull. Soc. Natur. luxembour-
geois, VII [1913], p. 72.
The Lampyridae of Borneo.(Sarawak Museum Journal, I, n° 3,
p. 99.)
Coleoptera, Il, Malacodermidae (Expédition ABor). (Records of
the Indian Museum, VII, p. 119.)
Classification des espèces du genre Jps et genres voisins par
FaBricius. Introduction, traduction et synonymie, par
E. Ouvrier. (Insecta, HI [1913], pp. 13, 60.)
Lampyrides du Congo. (Revue Scient. Bourb., XXVI, p. 16.)
Description d’une nouvelie espèce de Drilidae (Selasia Bleusei).
(Bull. Soc. ent. Fr. [1913], p. 92.)
Nécessité de l'emploi du latin pour les descriptions. (Transact.
of the 204 international Congress of Entomology, Oxford,
912, vol. IE, p. 232 [oct. 19131.)
Lampyrides du Musée du Congo. (Revue zoologique africaine,
IT, fasc. 2, p. 239.)
Lampyridae, in Voyage de Ch. ArzLuAUD et R. JEANNEL en
Afrique orientale. Résultats scientifiques. (Posthume.)
TÉNÉBRIONIDES
DE MAHATSINIO (MADAGASCAR)
[COLEOPT. TENEBRIONIDAE]
par J. CHATANAY.
Ayant eu l’occasion d'étudier un lot considérable de Ténébrionides
provenant de Mahatsinjo, jy ai rencontré une telle quantité d'espèces
nouvelles que j'ai pensé qu'il pouvait y avoir quelque intérêt à publier
la liste complète des espèces reçues. Elle est certainement loin de
représenter ce que peut être l’ensemble des espèces de Ténébrionides
se rencontrant dans la station indiquée, et l’on ne peut tirer aucune
conclusion des lacunes qu’elle présente. Mais telle qu’elle est, elle
apporte cependant une contribution certaine à notre connaissance de
la faune malgache.
La position géographique de Mahatsinjo ne m'est pas connue avec
une absolue certitude; c’est un nom de lieu fort répandu à Mada-
gascar (!) et peu caractéristique. Il s’agit cependant ici, bien probable-
ment, du Mahatsinjo qui se trouve à 50 km. environ, à vol d'oiseau,
au NE de Tananarive, sur la route d’Anjozorobé. S'il en est ainsi, il est
moins surprenant que parmi les insectes recueillis se trouvent tant
d'espèces inédites, car peu de documents, concernant la faune de
Madagascar central, ont encore été publiés.
Dans cet envoi, les Diapérides étaient représentés de façon excep-
tionnellement riche, par 18 espèces en grande majorité nouvelles et
appartenant pour la plupart aux genres Platydema et Heterophyllus ; cette
abondance donne à penser que les espèces de ce groupe, rarement
récoltées par les chasseurs, sont réellement très nombreuses à Mada-
gascar.
Aux espèces récoltées à Mahatsinjo, j'ai eru pouvoir en adjoindre
quelques autres, faisant partie de ma collection ou de celles du Muséum
de Paris, lorsque ces espèces avaient d'étroites relations avec quel-
qu'une des premières ou lorsque leur connaissance me permettait de
faire la revision complète d’un genre. La plupart des descriptions de
(1) 11 correspond à notre nom de « Bellevue ». — (Ch. ArLvaup.)
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 459
Ténébrionides malgaches étant dues à FAIRMAIRE, et presque tous les
types en étant conservés au Muséum, j'ai pu parois apporter quelque
précision nouvelle ou élucider quelques synonymies douteuses.
Subf. ZOPHOSINAE.
1. Zophosis madagascariensis Deyr. — Quelques exemplaires.
Espèce largement représentée dans la plus grande partie de l’île.
Subf. PEDININAE.
2. Sulpius obiongulus, n. Sp. — Type : Mahatsinjo, 4 œ.
Oblong, allongé, peu convexe, d’un brun noir foncé presque mat.
Épistome à côtés régulièrement arqués, ne formant pas d'angle avec
les joues, très profondément échancré en angle aigu au milieu. Labre
Saillant, brun rougeâtre à pubescence jaune; ponctué-rugueux, émar-
giné en avant, environ aussi long que large. Yeux réniformes, fortement
rétrécis au milieu ; les orbites sont presque nulles, cependant le front
forme de chaque côté une légère saillie, séparée des yeux par un sillon
mal limité, mais assez large et assez profond. Front large et presque
plan, à ponctuation arrondie, forte et peu serrée, surtout sur la ligne
médiane ; de chaque point part une soie brune, couchée, très fine; sur
l’épistome la ponctuation est semblable, mais un peu plus serrée, avec,
sur les côtés, une tendance à devenir confluente. Tempes, en dessous,
très convexes, continuant la surface oculaire, for-
tement et densément ponctuées.
Menton petit, trapézoïdal, à partie médiane for-
tement saillante en avant en dent épaisse et
obluse. Palpes rougeâtres, les labiaux très petits,
à 3 article fusiforme, acuminé; les maxillaires
ortement securilormes. Mandibules très épais-
ses, rugueusement ponctuées, lisses le long de Fig: 1. — Sulpius
leur bord apical qui n’est pas denté. Antennes ui ane
à ro Sp. — ronotum
dépassant un peu le milieu du pronotum, rou- P °
à k 120)
geàtres, à pubescence claire, assez longue et
assez serrée; art. À gros et court, 2 beaucoup plus étroit, Gbconique :
3° deux lois 1/2 plus long que le 2°; 4e, 5e et Ge graduellement plus courts,
les suivants un peu plus épais, légèrement comprimés, formant une
massue peu distincte; le 10€ est à peine plus large que long, le 14e un
peu plus long que large.
Pronotum deux fois plus large que long. Bord antérieur non rebordé,
Ann. SOC. ent. Fr., LXXXIIT [1914]. — Paru en 1915. 32
460 | J. CHATANAY.
sauf latéralement, largement et irès peu profondément échancré en
arc d’un angle à l’autre; ceux-ci obtus, émoussés. Côtés régulièrement
arqués, leur plus grande largeur au quart postérieur, précédés d’un sil-
lon profond et très large. Angles postérieurs très obtus et très arrondis.
Base très faiblement trisinuée, rebordée sur les côtés seulement. Disque
régulièrement convexe, à ponctuation peu serrée, assez fine, renforcée
sur les côtés, chaque point donnant insertion à une soie brune, cou-
chée. Écusson très petit, peu visible.
Élytres oblongs, 2 fois plus longs que l’avant-corps et un peu plus
larges ; déprimés sur le dos, brusquement déclives en arrière. Base non
rebordée. Angle huméral arrondi, non saillant. Stries étroites et assez
profondes, marquées de points forts en avant,
oraduellement plus fins en arrière, au nombre
de 32 environ sur la 4° strie. Intervalles sub-
convexes, égaux, très finement ponctués et pu-
bescents, sur fond finement alutacé. Arête épi-
pleurale aiguë, tranchante, partant de l’angle hu-
méral et atteignant le bord externe au niveau de
la base du 5° sternite (les faux-épipleures sont
par conséquent incomplets en arrière) en faisant
un angle obtus bien marqué. Faux-épipleures
larges, ponctués. Épipleures très étroits, linéaires.
Abdomen ponctué; 5° sternite non rebordé;
saillie intercoxale du 1% sternite aussi longue
que large, subrectangulaire. Métasternum court,
ponctué, très rugueux en avant; ses épisternes
deux fois 1/2 pluslongs que larges, leur côté interne
un peu arqué, ponctués. Mésosternum court,
brusquement déclive en avant ; mésopleures très
Fig. 2. — Sulpius fortement ponctués. Prosternum rugueusement,
oblongulus, n. sp. Mais peu densément ponctué; saillie prosternale
— Tibia intermé- lecourbée immédiatement en arrière des hanches.
diaire G (X 24). Pattes courtes et robustes. Tibias antérieurs lé-
gèrement triangulaires, simples. Tarses antérieurs
à 3 premiers articles fortement dilatés en une large palette ovale, 4e
petit, mais également pubescent en dessous; 5° aussi long que les 2
précédents réunis, avec quelques longues soies. Tibias intermédiaires
fortement arqués en dedans à l'extrémité, et garnis d’une abondante
pubescence dorée; 3 premiers articles des tarses dilatés, 4° avec une
rangée de longues soies apicales. Tibias postérieurs un peu flexueux :
2 premiers articles des tarses légèrement dilatés.
Teneébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 461
Longueur : 10 mm. — Largeur max. : 4,8 mm.
La collection du Muséum contient quelques exemplaires de cette
espèce, provenant d’Ankazoabo (BasrarD, 1902).
Le genre Sulpius Fairm. appartient non pas aux Opatrinae, parmi
lesquels il figure dans le catalogue GEBIEN, mais
bien aux Pedininae. Il représente manifestement
dans la faune malgache les Oncotus et genres
voisins (!).
Outre l’espèce-type, S. punctostriatus Faïirm.,
et celle qui vient d’être décrite, les collections
en renferment |june troisième, très singulière
par son dimorphis-
me sexuel :
3. Sulpius gib-
bosus, n. Sp. — Ty-
pes : Ikongo, une
série (GRANDIDIER,
1902, in Coll. Mus.
Paris).
g. Semblable à
l'espèce précédente,
sauf les caractères
suivants :
Forme un peu plus
large; lesélytres sont
déclives en avant et
un peu gibbeux, leur
courbe necontinuant
pas celle du prono-
tum. Noir plus bril-
lant.
Échancrure anté-
rieure de l’épistome
en angle plusouvert. Fig. 4. — Sulpius gibbosus,
Antennes plus lon- ?: sp. — Tibia antérieur G'
gues,atteignantpres- (>< 24).
que les angles posté-
Fig. 3. — Sulpius gib-
bosus, n. sp. — Pro-
notum cf ( x 12).
Fig. 5. — Sulpius gib-
bosus, n. sp. — Ti-
bia intermédiaire
(x 24).
rieurs du pronotum. Celui-ci plus transverse, plus profondément échan-
(1) C'est évidemment à tort que FarrmaAIRE le rapproche des Clitobius Muls.
462 J. CHATANAY.
cré et entièrement rebordé en avant; angles antérieurs droits et vifs;
côtés plus étroitement canaliculés ; angles postérieurs obtus, non émous-
sés ; base très finement rebordée, sauf au milieu, largement échancrée
d’un angle à l’autre, de sorte que le milieu de la base est notablement
en avant des angles postérieurs; ponctuation plus régulière et un peu
plus serrée.
Élytres plus courts, à stries marquées de points plus forts et plus
serrés, au nombre d'environ 60 sur la 4° strie ; intervalles à ponctuation
très nette, assez serrée; angle formé par l’arête épipleurale et le bord
externe de l’élytre plus mar-
qué. Faux-épipleures plus ré-
gulièrement et beaucoup plus
densément ponctués.
>° sternite finement reborde
sauf au milieu; saillie inter-
coxale du 1° sternite éparse-
ment ponctuée, plus large que
longue. Ponctuation des méta-
pleures grosse et très serrée.
Mésosternum nullement cana-
Fig. 6. — Sulpius gibbosus, n. sp: liculé sur sa déclivité.
Profil de la © (% 12). Pattes plus longues. Fémurs
antérieurs avec une jorte dent
épineuse antéapicale. Tibias longs, grêles à la base, puis assez brusque-
ment arqués vers leur premier tiers, épaissis, comprimés et pubescents
sur leurs 2,3 apicaux; 3 articles basilaires des tarses moins dilatés.
Quatre fémurs postérieurs simples. Tibias intermédiaires pubeseents
en dedans, non arqués à l’extrémité, les postérieurs semblables, mais
plus longs.
Longueur : 9,5 mm. — Largeur max. (milieu des élytres) : 5 mm.
©. Un peu plus grande que le cf. Avant-corps fortement incliné
en avant; pronotum plus transverse, ayant sa plus grande largeur à la
base, et ses angles postérieurs presque droits. Élytres fortement
sibbeux, déprimés sur le dos, brusquement déclives sur les côtés, de
sorte que leur profil transversal, vers le quart antérieur, est presque
trapézoidal. Fémurs et tibias simples. Tarses pubescents en dessous,
mais non dilatés.
Longueur : 11 mm. — Largeur max. (tiers postérieur des élytres) :
6 mm.
Les © de cette espèce ont une analogie de facies avec le Cyphelops
inflatus Fairm., assez marquée pour être parfois confondues avec
ré
Tenébrionides de Muhatsinjo (Madagascar). 463
celui-ci dans les collections, bien que les caractères génériques soient
très dissemblables.
TABLEAU ANALYTIQUE DES SULPIUS.
1. Base du pronotum largement échancrée d’un angle à
l’autre, de sorte que le milieu est beaucoup moins avancé
en arrière que les angles postérieurs. c‘. Fémurs anté-
rieurs avec une forte dent antéapicale. ©. Élytres bossus,
fortement déprimés sur le dos........ 1. S. gibbosus, n. Sp.
— Base du pronotum légèrement bisinuée, à lobe médian
large, parfois subéchancré au milieu, mais toujours plus
avancé que les angles postérieurs. Get © peu dissem-
blables de forme; les cf à fémurs antérieurs non dentés... 2.
2. Forme oblongue, allongée, environ deux fois plus longue
quehrrendA0mm) RE ne 2. S. oblongulus, n. Sp.
— Forme ovale, très courte, au plus une fois 1/2 plus longue
quelarge.Taiile plus petite (6-8mm.) 3.S.punctostriatusFairm.
4. Mesomorphus villiger Blanch. — Quelques exemplaires.
Espèce très répandue dans toute l’Asie tropicale, jusqu’en Chine
orientale, en Corée et au Japon ; en Malaisie, jusqu’en Nouvelle-Guinée ;
dans la région Malgache ; enfin en Afrique tropicale où elle paraît être
beaucoup plus rare et localisée.
Subi. OPATRINAE
5. Gonocephalum madagascariense, n. sp. — micans Germ.
sec. Fairm. et mult. auet. (ex parte). — simpleæ Fabr. sec. J. Cha-
tanay et mult. auct. (ex parte).
Types : Mahatsinjo, nombreux exemplaires c' et ©.
Oblong, assez large, de forme robuste, épaisse et assez convexe.
Brun noir foncé, à squamules roussâtres, et le plus souvent recouvert
d’un enduit terreux.
Tête grande. Échancrure antérieure de l’épistome très profonde:
côtés de l’épistome fortement arrondis, faisant avec les joues un angle
rentrant obtus, généralement bien distinct. Joues larges, anguleuses
en dehors, fortement bossuées en avant des yeux. Front avec en avant
2 impressions profondes, reliées par une dépression transversale plus
464 J. CHATANAY.
ou moins nette. Yeux très petits, à peine aussi larges en dessus que
la moitié des joues, très convexes, entourés d’une sorte de large et
profonde strie qui les sépare des orbites oculaires; en dessous, ils
sont de même petits et convexes, et partiellement entourés d’une
strie; l’espace qui les sépare du cadre buccal est un peu plus large
que la partie inférieure de l’œil. Menton presque plan, obsolètement
biimpressionné, plus long que large, très légèrement échancré en
avant, rugueusement ponctué. Palpes maxillaires à 2° article allongé,
Fig. 7. — Gonocephalum madagascariense, n. sp.
Tête et antenne (>< 24).
robuste, 3° très court, à peine aussi long que large, 4° sécuriforme,
obliquement tronqué. Dessus de la tête couvert d’une forte ponctua-
tion ombiliquée, rugueuse et très serrée ; le petit tubercule central de
chaque point porte une squamule roussâtre.
Antennes robustes, assez longues ; 2€ article, très petit, carré; 3° al-
longé, quatre fois au moins plus long que le 2°; 4°, 5 et 6° ovoiïdes : le 4°
plus long que large, un peu plus court que la moitié du 3°; les 5° et
6° graduellement plus courts; 7° un peu, 8, 9° et 10° graduellement
plus transverses ; 11° de la largeur du 10°, ovoïde, aussi long que large ;
tous sétosellés de soies brunes, fortes, hérissées; zones sensorielles
couvertes d’une fine pubescence cendrée.
Pronotum de la largeur des élytres, profondément échancré en
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 465
avant. Angles antérieurs presque droits. Côtés assez fortement arqués,
plus rétrécis en avant qu’en arrière, non sinués devant les angles pos-
térieurs qui sont droits, finement rebordés et très brièvement ciliés.
Base bisinuée, le lobe médian légèrement échancré devant l’écusson.
Une forte impression devant le fond des sinus. Disque du pronotum
convexe, couvert d’une granulation assez forte, assez serrée, régu-
lière, chaque tubercule portant une squamule roussâtre. Côtés large-
ment explanés, à sculpture beaucoup plus fine.
Écusson rugueux, squamulé comme le pronotum.
Élytres à base parallèle à celle du pronotum;
angle huméral obtus, bien marqué. Stries fines,
nettes, égales, marquées de points fins, allongés,
peu distincts. au nombre d'environ 45 sur la 4°
Strie. Intervalles nettement convexes, couverts de
oranulations luisantes extrêmement fines, entre-
mêlées d’autres plus grosses, squamulifères, dis-
posées sur 3 à 5 rangs peu réguliers. Arête
épipleurale finement crénelée, visible de haut sur
une plus ou moins grande longueur à partir de
l’épaule, devenant inférieure et masquée par le 9°
intervalle en arrière.
Abdomen et métasternum à ponctuation forte,
rugueux et mats sur les côtés ; à° sternite à rebord
fort et entier. Saillie prosternale déclive, bicarénée
ou trisillonnée; flancs du prosternum mats, à gra-
nulation râpeuse extrêmement fine, entreméêlée de ‘Fig: $- — Gonoce-
très pelits tubercules aigus, très espacés. Dia no
ape rune , . gascariense, n.
Pattes robustes. Tibias antérieurs peu: élargis, Sp. — Tibia anté-
presque droits, fortement spinuleux sur leur tran- ;jeurcy, face pos-
che externe; tarses forts, à articles 2-4 un peu térieure (> 24).
transverses. Tibias postérieurs droits; tarses à 1°
article subégal aux 2 suivants réunis, 2e à à peine, 3° pas plus ue que
large.
cg. Abdomen fortement impressionné sur les deux premiers ster-
nites. Tibias simples.
Longueur : 8-11,5 mm. — Largeur : 4-5,5 mm.
Espèce très distincte, par la forme de ses yeux et la structure de ses
antennes, des espèces voisines et notamment de G. simplex F., d’A-
frique, avec lequel elle est le plus souvent confondue; la position
de l’arête épipleurale est aussi très caractéristique. Elle se retrouve
aux Comores, d’où elle est signalée par ALLUAUD sous le nom de
466 J. CHATANAY.
G. micans Germ., et par moi-même sous celui de G. simplex F. Elle
paraît être très commune dans toute l'ile, d’où je l’ai vue de Majunga,
Diégo-Suarez, Vohémar, Ambositra, Mananjary, Antsirabé, Fort-Dau-
phin, Tuléar, etc.
6. Gonocephalum Alluaudi, n. Sp. — Types : Mahaisinjo, nom-
breux exemplaires c' et ©.
Espèce voisine de la précédente, dont elle diffère par les caractères
suivants :
Échancrure antérieure de l’épistome plus large et moins profonde ;
angle rentrant formé par les côtés de l’épistome et les joues le plus
souvent nul ou à peine distinct. Joues moins larges, moins anguleuses
Fig. 9. — Gonocephalum Alluaudi, n. sp.
Têle et antenne (% 24).
en dehors, non bossuées en avant des yeux; ceux-ci bien plus grands
et bien moins coñvexes, plus larges en dessus que les joues, non en-
tourés d’une strie profonde; un peu plus larges, en dessous, que l’es-
pace qui les sépare du cadre buccal. Menton aussi long ou même un
peu moins long que large, sans échancrure antérieure, assez fortement
bifovéolé. Ponctuation du dessus un peu plus fine et beaucoup plus
confuse.
Antennes assez fines. 3° article environ trois fois plus long que le 2,
deux fois plus que le 4°, celui-ci à peine une fois 1/2 plus long que large.
Sculpture du pronotum plus fine, presque égale sur les côtés et sur
le disque; celui-ci moins convexe; ceux-là moins largement et moins
fortement explanés.
Intervalles des élytres presque plans, le 2° beaucoup moins large en
arrière que le 1% et surtout que le 3. Stries fines, à points fins, in-
distincis en arrière, au nombre de 40 à 45 sur la 4 strie. ®% strie
beaucoup moins enfoncée en arrière. Arête épipleurale visible de haut
sur presque toute sa longueur.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 467
Pattes moins robustes. Tibias antérieurs allongés, étroits, presque
droits, spinuleux sur leur tranche externe; tarses très grêles, à articles
2-4 au moins aussi longs que larges. Tibias postérieurs peu épais,
droits; tarses très allongés, à 2 et 3° articles notablement plus longs
que larges.
c‘. Abdomen faiblement impressionné. Tibias simples.
Longueur : 6-8 mm. — Largeur : 3-4 mm.
Cette petite espèce est aussi répandue que la précédente, dont elle
n’est pas distinguée dans la plupart des collections, à Madagascar
Majunga, Tananarive, Antsirabé, Mananjary, Fort-Dauphin, etc.; mais
je n’en ai pas vu des Comores.
Elle est très facile à distinguer du G. madagascariense; mais parmi
les petites espèces est-africaines du même groupe, elle pourrait être
confondue avec les G. Jeanneli et G. alticola mihi (!); la sculpture gros-
sière du second, les stries fortement ponctuées, les yeux plus convexes
et plus étroits que les joues, les tarses moins grêles, les antennes un
peu plus robustes le distinguent aisément. Mais G. Jeanneli ne dil-
îère guère de la forme malgache que par la ponctuation beaucoup
plus fine du ventre et surtout par les tibias fortement et anguleuse-
ment épaissis en dessous, dans leur moitié apicale, chez le G'; aussi
la distinction des © des deux espèces peut-elle être difficile.
7. Gonocephalum persimile, n. sp. — Types : 1 &, 1 ©; Mahat-
sinjo.
Très voisin des espèces précédentes, dont il se distingue par la
forme allongée et parallèle, rappelant celle du G. micantipenne Fairm.
: Échancrure antérieure de l’épistome profonde, en angle aigu; pas
d'angle distinct entre l’épistome et les joues; celles-ci anguleuses ex-
térieurement, comme chez G. madagascariense. Yeux grands, con-
vexes. Front très profondément bifovéolé et transversalement impres-
sionné en avant. Ponctuation ombiliquée assez fine, très confuse et
très serrée.
Pronotum à sculpture fine et presque égale. Élytres longs, à inter-
valles subconvexes et stries bien marquées, plus profondes et plus
fortement ponctuées que chez les précédents; 48-52 points sur la
4e strie, ces points bien distincts les uns des autres et peu allongés,
même vers l’extrémité. Arête épipleurale visible de haut sur presque
toute sa longueur.
Dessous comme chez les espèces précédentes ; yeux très grands et
(1) CF. infra, p. 471-472.
468 J. CHATANAY.
convexes, sensiblement plus larges que l’espace qui les sépare du
cadre buccal. Menton un peu plus long que large.
cd. Premiers segments ventraux très légèrement impressionnés.
Tibias simples.
Longueur : 8,5-9 mm. — Largeur : 3,3-3,7 mm.
Cette espèce paraît être beaucoup plus rare que les deux précé-
dentes dont elle est très voisine, au point de s’en distinguer surtout
par la forme allongée, étroite et parallèle, qui lui donne une ressem-
blance extraordinaire de facies avec G. micantipenne Fairm. Elle est
d’ailleurs très différente de ce dernier par tout l’ensemble de ses ca-
ractères. De G. madagascariense elle se distingue par la position de
l’arête épipleurale, la forme des yeux, les tarses moins robustes,
l'angle de l’épistome et des joues nul ou peu marqué; de G. Alluaudi,
par l’échancrure de l’épistome plus profonde, les yeux plus convexes,
l'impression frontale plus profonde, les stries plus marquées et plus
fortement ponctuées, la taillé plus grande.
J'ai en outre entre les mains une 4° espèce malgache du même
groupe :
8. Gonocephalum breve, n. sp. — Type : Ambositra, 1 ©.
Très voisin de G. madagascariense, notamment par Ja forme des
yeux ; plus petit, plus court et plus convexe; distinct par les antennes
beaucoup pluscourtes, à 3° article moins de deux
fois 1/2 plus long que le 4°, celui-ci non ou à
a peine plus long que large, à 10e article presque
trois fois plus large que long; par les tibias an-
térieurs plus étroits et un peu arqués à l’extré-
Fig. 10. — Gonoce- mité; par la vestiture formée desquamules étroi-
phalum breve, n. tes, presque piliformes, rousses ou brunâtres,
sp. — Premiers ar- sur la tête, le pronotum et les élytres; de soies
ticles de l'antenne ;jges, noires, sur les antennes, les tibias et
E<2%); les tarses; par la saillie prosternale plus large.
très obsolètement bisillonnée ; enfin par le menton aussi large que long.
Longueur : 9 mm. — Largeur : # mm.
Outre le type, j'ai vu de cette espèce 2autres exemplaires, égale-
ment ©, provenant de Madagascar, sans localité précise.
Les Gonocephalum madagascariense, Alluaudi, persimile et breve
sont les représentants malgaches d’un groupe considérable d’espè
ces africaines et asiatiques, d’une séparation difficile et pour la plu
part encore inédites. Ce groupe a été brièvement défini par Rert-
TER (Best.-Tab., LIL, 190%, p. 146), sous le nom de Megadasus
Ténebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). : 469
par les côtés de l’épistome formant avec les joues un angle rentrant.
D'une part, un grand nombre de Gonocephalum exotiques, n'ayant
rien de Commun avec les espèces qui nous occupent actuellement
(groupes des G. elongatum Guér., subspinosum Fairm., acutangu-
hum Fairm.) présentent ce caractère, et souvent même plus accen-
tué; d'autre part, dans le groupe présent, il est peu constant,
et souvent l’angle est si peu marqué qu’on peut douter de son
existence; aussi ne nous paraît-il pas possible de conserver la
définition de Rerrrer. Mais en étudiant le G. Lefranci Fairm.,
donné par lui comme espèce-type, et les formes voisines, il devient
évident que l’on peut utilement rapprocher les unes des autres
toute une série d’espèces présentant les caractères suivants : arête
épipleurale visible de haut, au moins près de l'épaule, et en géné-
ral sur presque toute sa longueur; yeux plus ou moins convexes,
leur partie supérieure au plus aussi large que les joues; menton ova-
laire, tronqué en arrière, ordinairement plus long que large, sans ailes
latérales distinctes sans dissection; presque plan, biimpressionné; an-
tennes robustes; sculpture constituée par une granulation fine, assez
serrée, présentant de petits points saillants, brillants, sur fond mat, à
l'exclusion absolue, sur les intervalles des stries élytrales, de gros tu-
bercules squamulifères: en particulier les denticules de l’arête épi-
pleurale sont le plus souvent obsolètes, et, lorsqu'ils sont distincts,
ils sont nettement moins hauts que larges; vestiture abondante, formée
de squamules de couleur claire, disposées sur les intervalles sur
3 rangs au moins, peu réguliers; à° sternite rebordé. c', Abdomen
impressionné; tibias antérieurs au plus un peu épaissis en dessous
dans leur tiers ou leur moitié apicale (cet épaississement formant chez
une seule espèce une saillie dentiforme); 4 tibias postérieurs toujours
simples.
TABLEAU DES ESPÈCES AFRICAINES DE GONOCEPHALUM DU GROUPE
MrGADASUS QUI ME SONT CONNUES.
1. Arête épipleurale très inférieure sur presque toute sa lon
gueur. Antennes relativement fines, à 3° article deux fois 1/2
au moins plus long que le 4, celui-ci deux à trois fois plus
long que large. Tibias antérieurs étroits. ............... 2.
— Arête épipleurale entièrement visible de haut ou recou-
verte en arrière seulement; parfois en grande partie infé-
rieure, mais faiblement, chez des espèces à antennes ro-
DSC SAR A PR QT ee OR Lie Ad er dE
4
æ
1
0
J. CHATANAY.
2. Intervalles assez convexes, à squamules insérées chacune
-sur un fin tubercule globuleux, luisant. Antennes très
allongées à massue à peine marquée. Tibias antérieurs très
longs et très grêles. (Canaries.)...7..... 1. G. lutosum Woll.
Intervalles très peu convexes, sans tubercules distincts.
Antennes plus courtes à massue bien distincte. Tibias an-
térieurs normaux. (Afrique du Nord, Europe méridionale.)
PO MR LI Ones LA Ne AN LD YA 2. G. Lefranci Fairm.
Tibias antérieurs très larges, au moins aussi larges à
l'extrémité que les 3 premiers articles du tarse pris en-
semble. (Ici viennent prendre place un grand nombre d’es-
pèces asiatiques.) enr rem me at TRE 4.
Tibias antérieurs normaux, environ aussi larges à l’extré-
mité que les ? premiers articles du tarse...............
©:
. 4° article des antennes à peine plus long que large, celles-
ci courtes. Abdomen à ponctuation forte, assez serrée, nom
rugueuse. (Afrique orientale.)..... 13. G. contractum Gerst.
4e article des antennes 2 fois plus long que large, celles-ci
assez longues. Abdomen à ponctuation fine, serrée, ru-
gueuse. (Abyssinie.)............ 14. G. amplithorax Fairm.
Stries marqués de gros points fovéolés, au nombre d’en-
viron 30 sur la 4° strie; intervalles subconvexes, à fins
tubercules espacés. Antennes épaisses, très courtes. (Afri-
que orientale : Mombasa.)... 11. G. foveo-seriatum n. sp. [!).
Stries marquées de points fins ou très fins, souvent à peine
distincts, au nombre de 40 au moins sur la 4 strie...... 6.
. Yeux petits, extrêmement convexes, tant en dessous
qu’en dessus, séparés des orbites oculaires par une sorte
de strie large et profonde entourant l’œil. Ponctuation de
labdomentorte Peu serréc ee. 5e. Ne REP RER te
— Yeux moins convexes, non entourés d’une strie profonde. 8.
7. Antennes longues et robustes, à 4° article environ deux fois
plus long que large. Menton plus long que large. Arête
(1) G. foveo-seriatum, n. sp. — Types : Afrique orientale. Mombasa
(ALLUAUD e@t JEANNEL).
Ovale court, épais, assez convexe, brun noir foncé. Antennes très courtes
et très épaisses; 3° article double du 4°, celui-ci à peine, les suivants pas
plus longs que larges; art. 8, 9, 10 fortement transverses. Yeux assez petits,
très convexes. Tibias antérieurs peu élargis, légèrement arqués. Elytres très
peu plus larges que le pronotum, à stries ponctuées, fovéolées, et intervalles .
subconvexes, finement tuberculés. 8-9,5 mm.
le]
lite
12.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar) . 471
épipleurale nettement inférieure en arrière. (Madagascar.)
NN pe ORNE DNS UE 10. G. madagascariense, n. sp.
Antennes irès courtes à 4° article presque carré. Menton
aussi large que long. Arête épipleurale à peine inférieure.
(Madagascar : Ambositra.)........ APR 9. G. breve, n. sp.
. Joues non anguleuses en dehors. Antennes longues, à
massue très peu marquée, à 4€ article 2 fois plus long que
large. Épaules effacées. Forme oblongue, allongée, taille
grande. (Afrique du Nord, Sinaï, etc.) 3. G. soricinum Reiche(!)
Joues anguleuses en dehors. Angle huméral bien marqué. 9.
Stries grossièrement ponctuées. Taille petite... ......... 10.
Stries à ponctuation fine, souvent à peine distincte...... 11.
cd‘. Tibias antérieurs épaissis et plus ou moins dentés en
dessous. (Afrique orientale : montagnes, zone inférieure.)
à. me. 6: Gr altiGOlai Ne SD)
ct. Tibias antérieurs simples. (Afrique orientale : littoral.)
SE De DE A NE RE A GER RER var. littorale, n. var.
Tarses épais, les articles 2 et 3 des postérieurs non ou à
peine plus longs que larges. Taille 8-14 mm. Abdomen à
ponctuation fine ou assez fine. Tibias antérieurs simples
ou très faiblement épaissis en dessous chez le cf........ 12.
Tarses grêles, les articles 2 et 3 des postérieurs bien plus
lonessquedarvces Tailles Jmmie ven 13.
Très grande espèce (12-1#% mm.). Tibias antérieurs et
antennes très robustes. Stries des élytres le plus souvent
à peine distinctes. Arête épipleurale formant un assez large
rebord horizontal en entier, visible de haut. Abdomen à
ponctuation fine. (Afrique occidentale.).................
RAR D VG/ppubescenshPalehbe
(1) Syn. insidiosum Fairm. — inquinalumn + Reitt. (non Sahlb.).
(2) G. alticola, n. sp. — Types : Afrique orientale : Kilimandjaro, zone
inférieure (ALLUAUD, 1904).
Ovale assez court, subdéprimé. Brun noir assez brillant, à squamules rous-
sâtres. Antennes assez robustes, à 4° article une fois 1/2 plus long que large.
Yeux peu convexes (pour le groupe actuel). Tibias antérieurs étroits, presque
droits; épaissis et plus ou moins dentés, spinuleux en dessous chez le Gf.
Élytres souvent un peu moins larges que le pronotum, à stries grossièrement
ponctuées et intervalles très rugueux. Long. 7-8 mm.
var. littorale, n. var. — Types : Afrique orientale : Shimoni (ALLUAUD
. et JEANNEL). Un peu plus convexe que le type; sculpture un peu plus forte ;
tibias antérieurs du Gf simples.
L79 J. CHATANAY.
— Plus petit (8-12 mm.). Tibias antérieurs et antennes moins
robustes. Stries des élytres toujours bien distinctes, ponc-
tuées. Arête épipleurale bien plus étroite, le rebord qu’elle
forme plus ou moins recouvert par la retombée du 9 inter-
valle. (Toute l’Aîrique tropicale.)....... 4. G. simplex F. (!)
13. Abdomen à ponctuation fine. œ : Tibias antérieurs forte-
ment et anguleusement épaissis en dessous sur leur moitié
apicale. (Afrique orientale : Molo.).. 5. G. Jeanneli, n. sp. (?).
— Abdomen à ponctuation forte. ' : Tibias antérieurs sim-
ples ou à peine visiblement épaissis en dessous.......... 14.
14. Forme elliptique, assez large (8 X 4% mm.). Yeux relative-
ment grands, peu convexes en dessus, plus étroits en des-
sous que l’espace qui les sépare du cadre buccal. (Mada-
DASCAPE See PE AE COR ETES 6. G. Alluaudi, n. Sp.
— Forme étroite, allongée, parallèle (9 >< 4 mm.). Yeux
assez convexes en dessus, plus larges en dessous que l’es-
pace qui les sépare du cadre buccal. (Madagascar : Mahat-
SO A) A nr Ne 2e GR 7. G. persimile, n. sp.
9. Gonocephalum micantipenne Fairm. — peregrinum Kolbe.
Quelques exemplaires G° et Q©.
Espèce largement répandue dans la région malgache, et en Afrique
orientale. Il est très vraisemblable que c’est l’Opatrum caesum de Ste-
ven, décrit de l’ile de la Réunion, et ce nom a de beaucoup la priorité ;
toutefois, quelque doute pouvant subsister, j’ai conservé ici le nom
de FarrMAIRE. Quant au G. peregrinum Kolbe, c’est très certainement
la même espèce.
(1) Mème ainsi réduit, le G. simplex F. demeure certainement un mélange
de formes spécifiquement distinctes, mais pour la séparation sûre desquelles
je n'ai pas entre les mains les matériaux nécessaires. C’est ainsi que la forme
eët-africaine la plus répandue est bien distincte de la forme congolaise, et
qu'il existe en Afrique occidentale plusieurs formes non moins distinctes. Il
m'est actuellement impossible de fixer de facon certaine la synonymie de ces
diverses espèces.
(2) G. Jeanneli, n. sp. — Types : Afrique orientale, Molo (AzruAun et
JEANNEL).
Noir mat. Antennes assez longues et assez fines, à 4e article oblong, plus
long que large. Yeux grands, peu convexes. Tibias antérieurs étroits, forte-
meñt épaissis en dessous dans leur moitié apicale chez le cÿ. Élytres de la
largeur du pronotum, à stries fines, peu profondes, peu distinctement ponc-
tuées, et intervalles presque plans. Tarses grèles. Long. 7-9 mm.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar).
473
Grâce à l’obligeance de M. le D' René MARIE, j'ai eu entre les
mains l’espèce suivante, qui appartient au même groupe :
10. Gonocephalum Mariei, n. sp. — Type :
1 g' (Coll. J. CHATANAY).
Ambohidratrino,
Très voisin du G. (Opatropis) hispidum Brullé, de forme un peu
plus étroite et surtout plus paral-
lèle; diffère surtout par la vesti-
ture, qui, au lieu d’être constituée
par de larges squamules deux à
quatre fois seulement plus longues
que larges, est formée de fines soies
roussâtres, couchées.
Tête semblable dans les deux
espèces, un peu plus nettement
ponctuée et plus fortement im-
pressionnée entre l’épistome et le
front chez G. Mariei. Pronotum
moins de deux fois plus large que
Fig. 11. — Gonocephalum Mariei,
n. Sp. — Têle (>< 24).
long (rapport ), à peine plus large en arrière qu’en avant; bord
Fig.
12. —
Mariei, n. sp. — Tibia an-
térieur ç‘, face postérieure
(X 24).
Gonocephalum
alutacés, presque mats, et très finement tuberculeux,
antérieur largement échancré en arc
d’un angle à l’autre, et rebordé, sauf au
milieu; angles antérieurs aigus; côtés
très faiblement arqués, subparallèles
sur leur moitié postérieure, fortement
rebordés, lisses; angles postérieurs ai-
gus; base trisinuée, rebordée latérale-
ment; disque avec une large impression
médiane très obsolète, et une autre anté
scutellaire; couvert d’une assez grosse
ponctuation ombiliquée, serrée, un peu
rugueuse; devenant tuberculeux sur les
côtés, chaque point donnant naissance à
une soie couchée; côtés étroitement ex-
planés. Écusson brillant, avec quelques
points pilifères.
Élytres beaucoup moins brillants
que chez le G. hispidum Brullé; stries
plus finement ponctuées; intervalles
les 3°, 2e
et 7° beaucoup plus larges en arrière que les 2, 4°, 6° et &. Arête
474 J. CHATANAY.
épipleurale très finement crénelée, entièrement invisible de haut.
Dessous et pattes semblables dans les deux espèces; toutefois, les
tibias antérieurs sont droits, et beaucoup moins élargis que chez
G. hispidum Brll. ; les antennes sont aussi un peu plus longues.
Longueur : 7 mm. — Largeur : 3 mm.
C’est seulement avec le G. hispidum Brullé que cette espèce pourrait
à la rigueur être confondue, l’étroitesse des joues en avant des yeux
et la largeur de ceux-ci l’éloignant de toutes les autres; mais elle en
est très distincte par la vestiture dorsale, la forme et la sculpture du
pronotum, l’étroitesse des tibias antérieurs, etc. Il est assez remarqua-
ble que le G. hispidum Brullé, qui est commun à Madagascar, quoique
moins répandu qu’en Afrique équatoriale, fasse entièrement défaut
dans les chasses de Mahatsinjo. :
Subi. DIAPERINAE.
Les Diaperinae sont représentés à Madagascar par les genres Ceropria
C. et Br., Martianus Fairm.. Platydema C. et Br., Pentaphyllus Latr. et
Heterophyllus Klug ; en outre j’ai cru devoir établir un genre nouveau
pour Heterophyllus punctatissimus Fairm.
TABLEAU ANALYTIQUE DES GENRES MALGACHES
-1. Antennes non terminées par une massue très brusque de
5 articles. Mésosternum bien distinct entre les hanches
ANTELMÉAAILES EU Ne cet D 0 Une
— Antennes à massue très brusque de 5 articles. Hanches
intermédiaires séparées par le processus antérieur du méta-
sternum, contre lequel vient buter l'extrémité postérieure
du mésosternum, qui forme entre les hanches une lame
subyerticale, très-étrotte et peu visibles. 77e 4.
2. Palpes non sécuriformes. Forme étroite, allongée, paral-
lèle, déprimée en dessus.Brunrougeûtre. 1.MartianusFairm. (1).
— Palpes sécuriformes. Forme non étroite et parallèle...
3. Antennes dentées en scie en dedans à partir du 4° article.
Grands insectes elliptiques, métalliques (ordinairement
bleus, violets ou verts), déprimés....... 2. Ceropria C. et Br.
(1) La présence de vrais Hoplocephala C. et Br. est très douteuse dans
la région malgache: les espèces décrites de ce genre par FAIRMAIRE sont des
Platydema ;les H.atra et A. spadicea de MorscaouLsky ne peuvent être iden-
tifiés avec certilude ; il paraît cependant probable que le second n’est autre que
le Plalydema tricornis Klug. Toutefois, le genre Marlianus Fairm. (4.
caslaneus Frm., des Comores) est extrêmement voisin des Æoplocephala, et
peut-être devra-t-il y être un jour réuni:
Tenebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 473
— Antennes non dentées en scie en dedans. Insectes de petite
taille, assez ou très convexes, rarement métalliques...
RES D DA DE EP NE AR Ne AA 3. Platydema C. et Br.
4. Yeux arrondis (!}: insectes subcylindriques, à téguments au
moins en partie rugueux, testacés.. .. 6. Pentaphyllus Latr.
— Yeux oblongs ou réniformes, ou, s’ils sont arrondis comme
dans le genre précédent, insectes à téguments très lisses et
très brillants, noirs ou en partie rouges, de forme le plus
SOUMEMPRONESUDONINATIQUE, 1.0 re MAO
. Prosternum extrêmement court en avant des hanches anté-
rieures. Insectes épais, subcylindriques, noirs ou variés de
FOUGE EL TEA ANSE ER NeErRETS ÿ. Gissides, n. g.
— Prosternum développé en avant des hanches. Insectes le
plus souvent non subcylindriques. ... À. Heterophyllus Klug.
©Z
=
11. Platydema aterrima Chevr. — Quelques exemplaires
EMO
12 P1aty-
dema fronti-
cornis Klug.
— Très nom-
breuse série,
CACLROE
13. Platy-
dema palli-
ditarsis C. et
Br. — Quel-
À ques exem-
Fig. 13. — Pladydema aterrima Chevr. — Tète G(<24. plaires o' et
O.
La détermination de ces deux dernières espèces est conforme à la
tradition des collections francaises (CHEVROLAT, FAIRMAIRE, ALLUAUD,
LAJOYE, etc.).
(1) La classification des Pentaphyllini malgaches est toute provisoire ; il
parait nécessaire de ne ranger dans le genre Pentaphyllus Latr. que le P.
angustior Fairm. (auprès duquel prennent place quelques espèces inédites) ;
mais, parmi les Heterophyllus K1., il en est qui ont les yeux arrondis comme
les Pentaphyllus Latr. et qui devront probablement constiluer au moins un
genre nouveau (notamment A. curtus Kairm.).
Ann. Soc. ent. Fr., LxxXHII [1914]. — Paru en 1915. 33
476
J. CHATANAY.
D’après H. GeBien(!), les deux noms seraient synonymes, celui de
CASTELNAU et BRULLÉ ayant la priorité. Cette dernière opinion a pour
Fig. 14. — Plalydema fronticornis Klug.
rête (K 24).
elle lautorité qui
s'attache, en ce qui
concerne les Diapé-
rides, au nom de
H. GEBIEN, qui s’est
fait une spécialité de
l'étude de ce groupe
difficile; elle n'est
pas contredite par la
description originale
du P. palliditarsis C.
et B., dont plusieurs
passages s’appli-
quent mieux en effet
au P. fronticornis ,
KI. qu’à l'espèce déterminée P. palliditarsis C. et Br. dans les col-
lections françaises. ‘Si
elle estexacte, cette der-
nière espèce est encore
aujourd’hui inédite, et
devra être décrite.
Toutefois, n'ayant pu
voir le type de CASTEL-
NAU, et estimant possi-
ble qu'il y ait, à l’origine
des déterminations fran-
çaises, une détermination
de CASTELNAU lui-même,
j'ai cru pouvoir conser-
ver provisoirement les
deux noms,et me borner
à indiquer au tableau
analytique les caractères
distinctifsles plus impor-
tants des deux espèces.
1%. Platydema cavi-
frons Fairm. — Nombreuse série c et Q.
Fig. 15. — Platydema palliditarsis C.et Br.
Tête SG (X 24).
Fig. 16. — Platydema cavifrons Fairm.
Tête SG (CK< 24).
(1) H. Gugrex, Coleopt. Calalogus, Tenebr., p. 375.
* "SUCER NES
Ténébrionides de Mahatsino (Madagascar). 477
Décrit de Nossi-Bé, sous le nom d’Hoplocephala cavifrons Fairm. Les
exemplaires de Mahatsinjo sont tous plus foncés que les exemplaires
typiques, mais ne présentent avec eux aucune différence importante.
Comme il existe dans le genre Hoplocephala un autre H. cavifrons,
du Brésil, décrit bien antérieurement par CHEvRoLAT, GEBIEN avait
changé le nom de l’espèce qui nous occupe en H. Fairmairei Geb.
L'espèce devant être reportée parmi les Platydema C. et Br., cette
modification devient sans objet, et il y a lieu de revenir au nom
primitif.
15. Platydema tricornis Klug. — Très nombreuse série et ©.
Chez aucun des très nom-
breux exemplaires de Mabat-
Sinjo, je n'ai vu la corne
gauche, bien qu’elle soit cons-
tamment plus forte que la-
droite, atteindre les dimensions
qui rendent souvent les exem-
plaires typiques du P. éricornis
KI. si remarquables.
16. Platydema nigella,
DST Types : Mahatsinjo, Fig. 17. — Platydema tricornis Klus.
1 G, 1 ©. — Tête G! (exemplaire à corne gau-
che courte) (x 24).
Elliptique, assez allongé, re-
lativement peu convexe: brun noirâtre concolore, brillant; palpes,
pattes et base des antennes plus clairs; 6 derniers articles des an-
tennes noirs ou noirätres. Dessus glabre, dessous très finement pu-
bescent.
cd. Labre très petit, transversal. Épistome subrectangulaire, très
peu saillant, présentant près du milieu de son bord antérieur un petit
tubercule saillant, aigu. Front profondément excavé, séparé de l’épi-
stome par une impression transverse ; de chaque côté de l’échancrure,
une corne courte et très robuste, la gauche notablement plus forte.
Yeux grands, sans carènes orbitaires. Ponctuation fine et espacée, mais
bien nette, sur fond brillant.
Pronotum un peu plus de deux fois plus large que long, la plus grande
largeur à la base; tronqué et très finement rebordé cn avant. Angles
antérieurs arrondis, les postérieurs obtus; côtés peu arqués, rebordés ;
le rebord, très fin, est longé par un étroit sillon. Base fortement bisi-
478 J. CHATANAY.
nuée, finement rebordée sur son tiers médian; le rebord est précédé
d’une faible impression transversale, limitée de chaque côté, vis-à-vis
du point où cesse le rebord (base de la 3° strie) par une sorte de petit
pli. Disque brillant, avec quelques reflets irisés, à ponctuation fine,
espacée, un peu moins forte au milieu, sur fond poli et très brillant.
Écusson subpentagonal, lisse.
Élytres oblongs, plus ou moinsirisés. Stries très fines, peu marquées,
la 1'e assez fortement approfondie en arrière; ponctuées de points
ronds, assez forts et espacés, qui, au moins sur le disque, ne paraissent
reliés les uns aux autres par une ligne fine et continue que sous
certaines incidences; ces points sont au nombre d'environ 25 sur
la 4° strie. Intervalles presque plans en avant, subconvexes en arrière,
lisses, sauf un pointillé espacé presque imperceptible. Épipleures
excavés et ruguleux sous l’épaule; arête épipleurale forte, canaliculée
en dedans.
Dessous noirâtre. Abdomen à ponctualion forte sur les 3 premiers
segments, rugueuse sur leurs côtés, bien plus fine sur les 2 derniers,
qui ont chacun une forte impression basilaire, transversale. Métaster-
num lisse au milieu, avec des points fins en arrière des hanches
intermédiaires, d’autres forts sur les côtés et les épisternes. Mésoster-.
num étroit, profondément échancré en V, l’échancrure à parois
subverticales. Saillie prosternale étroite, lancéolée, un peu fléchie en
arrière; prosternum finement rugueux, tectiforme : ses flancs presque
lisses. Épisternes mésothoraciques fortement ponctués, les épimères
irès finement.
Menton aussi long que large, gibbeux au milieu. Palpes labiaux
petits, épais, les maxillaires sécuriformes. Antennes longues; article
1e court et épais, 2° très petit, subcarré, 3° obconique, deux lois plus
long, 4-11 moniliformes, formant une massue lâche, comprimée; 4
aussi large que long, à peine plus court que le 3°, les suivants trans-
verses, le 10° une fois 1/2 plus large que long, 11° ovalaire, aussi
long que large.
Pattes rougeâtres. Tibias à arête externe très finement crénelée;
éperons apicaux courts. Tarses antérieurs à 1% article un peu plus
long que le 2°, 2-4 très petits, presque égaux, 5° plus long que les trois
précédents réunis; intermédiaires à article 1% égal aux deux suivants
réunis, 2-4 graduellement décroissants, 5° égal aux trois précédents
réunis; postérieurs à 1® article allongé, un peu plus lonz que les
2° el 3° réunis, ou que le 4e.
Q. Tête inerme. Front non excavé, mais déprimé el impressionné
au milieu, fortement et densément ponctué, Épistome régulièrement
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar ). 479
convexe, à ponctuation assez serrée, mais bien plus fine que celle du
front.
Longueur : o', 4 mm.; © : 4,5 mm. — Largeur : ©, 2,1 mm.;
&, 2,5 mm.
Cette espèce est très voisine de P. tricornisKlug, mais bien distincte :
la ponctuation du pronotum, chez cette dernière espèce, est un peu
plus forte etpresque deux fois plus serrée; les stries des élytres sont bien
plus nettes, fortement approfondies en arrière, marquées de points
bien plus serrés, au nombre de 35-40 sur la 4€ strie, les intervalles
sont plus convexes et beaucoup plus distinctement pointillés; enfin
P. nigella est de forme sensiblement plus large que P. tricornis
Klug, et ses côtés sont plus arqués.
17. Platydema rufoviolacea, n. sp. — Types : Mahatsinjo, nom-
breux exemplaires c et ©.
og. Ovoïde assez court, épais et convexe. Dessous noir. Pattes tes-
tacé rougeûtre.
Tête et pronotum d’un beau cuivreux rougeûtre, à reflets violacés,
brillant. Labre petit, très trans-
verse. Épistome saillant, sub-
rectangulaire, 2 fois plus large
que long, plus ou moins con-
vexe et portant sur le milieu
de son bord antérieur un petit
tubercule saillant, conique; il
est limité en arrière par une
suture transverse presque
droite, ses côtés forment avec
les joues un angle droit. Front is, 18. — platydema rufoviolacea,
profondément excavé au mi- n. sp. — Tête G(% 24).
lieu; de chaque côté de l’ex-
cavation se dresse une corne triangulaire, comprimée, très robuste,
dont le bord antérieur s’insère au niveau du bord antérieur des yeux;
les 2 cornes sont généralement à peu près égales, mais parfois la gau-
che est plus développée. Yeux assez petits, réniformes, munis d’une
courte et très étroite carène orbitaire. Ponctuation fine et espacée
sur l’épistome, les joues et la base des cornes, nulle dans l’excava-
tion frontale, plus serrée et un peu plus forte sur les tempes.
Menton plus long que large, rétréci en arrière, avec une forte et très
large carène médiane. Palpes testacés : maxillaires assez longs, sécu-
riformes, pubescents; labiaux très petits, à dernier article oblong.
480 J. CHATANAY.
obtus. Tempes assez fortement ponctuées, gorge finement pointillée.
Antennes longues, à 5 premiers articles testacés, les suivants plus
ou moins fortement rembrunis, le plus souvent noirs : article 1 court;
2e très petit, subcarré ; 3° obconique, deux fois plus long que le pré-
cédent, et deux fois plus long que large à l'extrémité ; 4° aussi large
que long, les suivants moniliformes, de plus en plus transverses
du 5° au 10°, celui-ci deux fois plus large que long; 11° acuminé,
aussi long que large; tous les articles, à partir du 5° inclus, assez
fortement comprimés et brièvement pubescents.
Pronotum un peu plus d’une fois 1/2 plus large que long, la plus
grande largeur à la base. Côtés légèrement arqués, rebordés. Bord
antérieur tronqué, non rebordé; angles antérieurs obtus, brièvement
émoussés. Base largement bisinuée; angles postérieurs obtus. Ponc-
tuation fine, espacée, un peu renforcée latéralement, sur fond imper-
ceptiblement alutacé. Écusson triangulaire, cuivreux, lisse.
Élytres ovoïdes, à angle huméral presque droit; subparallèles sur
leurs 2/3 basilaires, ou légèrement élargis; d’un beau bleu foncé
métallique, à reflets violacés, les côtés et l'extrémité plus ou moins
largement rougeätres. Stries fines, légèrement approfondies en arrière,
marquées de points fins, ronds, bien nets. Intervalles plans sur le
disque, subconvexes en arrière, éparsement et très finement ponetués.
Faux-épipleures rougeâtres, submétalliques, fortement rétrécis près de
l'extrémité, mais atteignant en pointe l’angle sutural.
Abdomen à reflets bronzés; ponctuation forte et éparse; saillie
intercoxale du 1° sternite étroite, en ogive aiguë; 4° sternite très
court, fortement impressionné en travers le long de sa base, le reste
du segment formant une sorte de pli saillant, transversal, très convexe;
5° non rebordé, fortement impressionné près de la base comme le
précédent.
Métasternum lisse; de gros points peu serrés en arrière des hanches
intermédiaires et sur les côtés; sillon antécoxal finement ponctué,
profond. Épisternes métathoraciques à points forts et espacés. Méso-
sternum étroit, brusquement déclive et profondément canaliculé, saiïllie
prosternale lancéolée, convexe, un peu abaissée en arrière; flancs du
prosternum légèrement rides.
Pattes courtes, pubescentes. Tibias à arête externe très finement
crénelée, plus longuement pubescents en dedans, non spinuleux.
Éperons apicaux très courts. Tarses antérieurs à articles 2 à 4 courts,
égaux, le premier un peu plus long, le 5° égalaux 4 précédents réunis :
intermédiaires à 4 premiers articles graduellement décroissants, le
1 égal aux 2 suivants réunis, le 5° aux 3 précédents réunis: posté-
an.
sidigiiére
DRE T
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 481
rieurs à L° article allongé, une fois 1/2 plus long que les deux suivants
ensemble, ou que le 4°. Tarses RUE en dessous.
Longueur : 3,8-4,2 mm. — Largeur : 2,2-2,4 mm.
©. Armature céphalique réduite, souvent nulle; en particulier le
denticule de l’épistome fait défaut; mais les si assez variables
sous ce rapport, et la distinction des sexes est fort incertaine.
Espèce très isolée par son système de coloration, se rattachant par
l’ensemble de ses caractères au groupe de P. tricornis Klug.
18. Platydema aureola, n. sp. — Types : Mahatsinjo, nombreux
exemplaires.
Ovoïde très court et très convexe, presque globuleux; d’an beau
bronzé brillant à reflets dorés. Dessous noir bronzé. Pattes, palpes et
base des antennes testacés.
Labre très court et très transverse. Épistome peu saillant, subrec-
tanguiaire, séparé du iront par
une impression transverse très
étroite, faible, sur l’emplace-
ment de la suture. Front large,
régulièrement convexe, inerme
o' et ©, sans carenesoculaires.
Yeux réniformes. Ponctuation
assez forte et assez serrée, sur
fond très finement alutacé, pres-
que mat. Fig. 19. — Platydema aureola, n. sp.
Menton trapézoïdal, rétrécien : Tête (< 24).
arrière, aussi large que long; à
très large saillie longitudinale médiane. Palpes courts, les maxillaires sé-
curiformes, les labiaux épais, à dernier article ovalaire. Tempes etgorge
finement ponctuées. Antennes longues, à 4 ou 5 premiers articles
testacés, le reste noirâtre; art. À gros et court, 2° très petit, subcarré:
3° obconique, un peu plus de deux fois plus long que le précédent, les
suivants comprimés, graduellement élargis, le 40° deux fois plusilarge
que long, le 11° ovalaire, aussi long que large.
Pronotum deux fois plus large que long, la plus grande largeur à la
base. Angles antérieurs presque droits, postérieurs légèrement obtus,
tous émoussés. Bord antérieur largement et très peu profondément
échancré en arc d’un angle à l’autre, non rebordé. Côtés à peine arqués,
rebordés. Base non rebordée, largement et assez fortement bisinuée.
Pronotum très convexe, presque lisse, avec un pointillé très fin et très
épars, à peine visible. Écusson triangulaire, lisse.
L82 J. CHATANAY.
Élytres subglobuleux, très convexes, à angle huméral droit (vu de
côté). Stries fines, mais bien marquées, approfondies en arrière et sur
les côtés; finement ponctuées. Intervalles subconvexes, surtout en
arrière et sur les côtés, avec un pointillé semblable à celui du prono-
tum, mais encore plus diffieile à voir. Faux-épipleures entiers, bronzés,
avec une courte ligne de points, peu régulière, sous l’épaule.
Abdomen à ponctuation forte, peu serrée ; saillie intercoxale en ogive
aiguë; 4° sternite très court, formant un fort pli transverse; 5° forte-
ment impressionné le long de la base. Métasternum lisse au milieu,
avec des points très forts en arrière des hanches intermédiaires et sur
les côtés; sillon antécoxal peu profond, ponclué; épisternes métatho-
raciques avec de gros points. Mésosternum étroit, subhorizontal,
presque verticalement coupé et profondément échancré en V en avant.
Prosternum caréné, la carène prolongée sur la saillie intercoxale qui
est étroite, lancéolée, convexe, abaissée en arrière; flanes du pro-
sternum avec Hans points.
Pattes courtes, pubescentes. Arête externe de tous les tibias finement
crénelée ; tibias non spinuleux; éperons apicaux très courts. Tarses
antérieurs à 4 premiers articles subégaux, le 1% cependant un peu
plus long, le 5° à peine moins long que les 4 précédents réunis; inter-
médiaires à 1% article égal aux 2€ et 3° réunis, les 3 suivants régulière-
ment décroissants, le 5° égal aux 3 précédents ensemble; postérieurs à 1°
article très allongé, égal aux 2° et 3° réunis, un peu plus long que le 4°.
Les deux sexes paraissent ne différer en rien.
Longueur : 3,5- 3,8 mm. — Largeur : 2,2-2,5 mm.
Cette jolie espèce, très isolée dans le genre, a entièrement le facies
d’un petit Paramarygmus, dont elle reproduit également le système de
coloration ; mais ce n’est qu’une ressemblance superficielle, et tous les
caractères sont bien d’un Platydema.
La collection FarRMAIRE (coll. du Muséum de Paris) contient un
exemplaire d’une espèce très voisine, également inédite :
19. Platydema flavofasciata, n. sp. — Type : Antongil (Coll.
FAIRMAIRE >> Coll. du Muséum de Paris).
Madagascar. sans localité (Gounort, 1834, in coll. du Muséum de Pa-
ris, 22 (Ex: )-
Très voisin de P. aureola par la forme courte et irès convexe et
la coloration bronzée, brillante.
Distinct par les caractères suivants :
Tête couverte d’une grosse ponctuation irrégulière, profonde, ru-
am)
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 483
gueuse, assez serrée; brun bronzé avec des parties rougeâtres. An-
tennes courtes et robustes, à art. 1° gros et court, 2 très petit, trans-
verse, 3° à peine plus long que le 4°, double du %, peu plus long que
large; 4°, 5° et 6° graduellement élargis, le 4° aussi large que long, le
6° nettement transverse; les 5 derniers articles noirs, formant une
massue comprimée bien limitée, tous, surtout le 10, fortement trans-
verses. Palpes courts, faiblement sécuriformes.
Pronotum à ponctuation fine et espacée, mais très distincte ; bronzé,
avec des parties rougedires
mal limitées : une ligne mé-
diane étroite largement dila-
tée en arrière, et reliée de
chaque côté, en arrière du
bord antérieur, à un large es-
pace latéral, occupant tout le
bord externe du pronotum.
Élytres à stries indistinctes,
entièrement effacées sur le
disque, où elles sont rempla-
cées par des lignes de points
peu régulières. et peu diffé-
rentes de la ponctuation des intervalles, avec laquelle elles se con-
fondent plus ou moins; légèrement renforcées en arrière, surtout
la 17, Chaque élytre avec 2 fascies jaune-rougeûtre : une basilaire,
très irrégulièrement sinueuse en arrière,
n’atteignant tout à fait ni en dedans la su-
ture, ni en dehors le bord externe; une anté-
apicale, mal limitée, plus nette sur les 3 pre-
miers intervalles.
Longueur : 2,5-3 mm. — Largeur max. :
1,7-2 mm.
Cette forme est très intéressante en ce
l qu’elle constitue un intermédiaire exact en-
a, n. Sp. — b, P. fla-
vofasciata, n. Sp. — c, tre les Platydema , auxquels elle se rattache
H.curtus Fairm.(=24). (étroitement par l'espèce précédente, et les
Pentaphyllus et Hezerophyllus, notamment
H. curtus Fairm., dont elle reproduit la forme générale, le sys-
ième de ponctuation et presque les antennes.
Fig. 20. — Platydema flavofasciata,
n. sp. — Tête .et pronotum (>< 24).
Fig. 21. — Tarses posté-
rieurs : &G, P. aureo-
E
©e
J. CHATANAY,
TABLEAU ANALYTIQUE DES PZATYDEMA MALGACHES.
Corps presque hémisphérique, bronzé unicolore ou varié
de’bronze:et;de: jaune. he en ee PS
Corps oblong ou ovale, allongé, souvent déprimé en des-
US 'auiement COORBLS.H MER L RUE MAC RCE
Antennes courtes et très robustes, les 5 derniers articles
formant une massue brusque. Dessus varié de jaune.
Élyires à stries indistinctes. 2,5-3 mam.............
DOS ne NE PR EP LES PEU ._ 1% P'\tavoiascrala,
Antennes normales. Dessus bronzé concolore. Élytres ré-
gulièrement striés-ponctués. 3,5-4 mm. 11. P. aureola,
Avant-corps cuivreux-rose très brillant: élytres bleu-vio-
let, à marge plus,ou moins rougetre. Tête profondément
excavée, à 2 cornes courtes et très robustes, parfois nul-
les ©, ordinairement bien développées '. 3,8-4,2 mm...
PR AY Se MEN 4 2 AO PEL FAO VA IACES,
Coloration non métallique, tout au plus avec quelques re-
HELSAQPONZÉS PRE ON ST RER ER
Taille petite (1,8-3 mm.). Insectes variés de noir ou de
brun plus ou moins foncé et de jaune testacé. Antennes
unicolores, testacées. Front régulièrement convexe, nerme
dans les deux sexes. Pronotum à ponctuation fine et assez
serrée; élytres fortement striés-ponctués...............
Taille supérieure à 3,5 mm. Massue des antennes au moins
rembrunie. Front impressionné au milieu, souvent ex-
cavé . Tête toujours armée, au moins chez le G', de
AICOLNES IPONHAlES EME A RENE RE
Pronotum avec une légère impression transversale devant
le milieu de la base. Abdomen testacé concolore. Noirâtre
plus ou moins foncé, avec une grande tache apicale claire,
surchargée d’un demi-cercle noirâtre, et 3 petites taches
basilaires aux élytres:; parfois presque en entier testacé.
L,8-92,9 MM. 20. CE Se 6. P. cercyonoides
Pronotum sans pression basilaire transversale. Abdo-
men testacé, à 5° sternite noir. Jaune testacé, tête et 2
larges fascies angulées noires (4 basilaire, 1 médiane).
Plus grand, de forme plus allongée et plus convexe. 3 mm.
ST EN An de Dar ee Le VND Pr emelanocephele
19
n. Sp.
n. Sp.
=.
©t
(=)
Fairm.
Chevr,
Pr oran muni d’une impression transversale devant le .
milieu de la base, de sorte que la courbure régulière du
Lan
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar).
dos du pronotum n’atteint pas la base; cette impression
est ordinairement limitée de chaque côté par une petite
fossette oblique. Insectes testacés, ou noirs à taches rouges,
ou variés de noirâtre et de testacé........ Se Sa le
Pronotum sans impression basilaire transversale, quelque-
fois muni de chaque côté d’une petite fossette oblique; la
courbure du dos du pronotum se continue régulière jus-
qu’à la base. Insectes de plus grande taille, noirs ou brun
MODS ANT AD OISE PR A REC TR Rent CAEN RES DAS
Pronotum inégal, fortement alutacé et peu brillant, avec
une forte ponctuation strigueuse, serrée jusqu'au milieu.
Noirâtre, les élytres à fascies testacées, ou testacé à taches
et fascies noirâtres. — c' Tête excavée, à 2 cornes robustes,
dressées, en forme de lance triangulaire, aiguës, terminées
par une touffe de squamules; épistome avec un petit tu-
bercule sur le milieu de son bord antérieur. — Cette ar-
mature pue ou moins réduite chez la ©, 4-4,5 mm.
485
=
D ME OS co DE OS CAR RIRE ES A ME) RG D) ae Fairm.
un égal, à fond très lisse et ponctuation ronde,
espacée, beaucoup plus fine au milieu que sur les côtés.
Tête armée chez le c' de 2 cornes inégales, la gauche
toujours plus grande et parfois très longue; dans ce cas,
elle est déjetée horizontalement en avant...............
Stries nulles sur le disque, où elles sont remplacées par
des lignes régulières de points loris et espacés ; à peine
marquées en arrière et sur les côtés, sauf la 1", sur la
déclivité postérieure, et la 9, qui est forte, enfoncée, et
parallèle à l’arête épipleurale. Ponctuation du pronotum
presque nulle au milieu, celle des intervalles, qui sont
tout à fait plans sur le disque et à peine subconvexes
(sauf les 2 internes) sur la déclivité postérieure et sur les
côtés, extrêmement fine et espacée. Forme régulièrement
elliptique, déprimée. Brun foncé, unicolore, très luisant,
avecquelques reflet sirisés. 5 -5,5 mm.... 9. P. nigella, n. Sp.:
Stries fines et bien tracées en arrière et sur les côtés, dis-
tinctes même sur le disque. marquées de points assez fins
et serrés. Ponctuation du pronotum bien distincte jus-
qu'au milieu. Intervalles convexes, au moins sur la dé-
clivité postérieure et les côtés. Forme plus parallèle. ....
. ®% strie s’écartant un peu de l’arête épipleurale sous l’é-
paule, de manière à laisser, entre elle et l’arête, un petit
de
486
107
AL°
J. CHATANAY.
espace explané, marqué d’une ligne supplémentaire de
quelques points. Brun ou testacé plus ou moins foncé,
UMCOlOre 100 0, DIN PTE ACPE EURE 8. P. tricornis Klug.
9e strie parallèle à l’arête épipleurale, dont elle est très
rapprochée jusqu’à la base. Noir, avec une bande oblique
anguleuse partant de l’épaule et’ une grande tache apicale
rouges. Plus convexe, un peu plus fortement ponctué.
Tite et PAM RE Rs tale 7.P.inaequidens Fairm.
Pronotum très distinctement ponctué. Stries très fines,
bien tracées, marquées de points très fins et très serrés.
Forme elliptique, déprimée. Noir unicolore, très brillant,
à reflets submétalliques. — « Cornes robustes, égales,
comprimées à la base, leur bord antérieur s’insérant sur
le front sea en avant du niveau du milieu de l'œil. — 6 mm.
Re M crue Par TR MN Me 9 PP pa liditarsisAtmeEl
Ponctuation du pronotum presque nulle. Stries marquées
de points forts et espacés. Forme ovoïde, épaisse. Colora-
tion non métallique, moins brillante ou tout à fait mate.. 44.
9 strie marquée de points semblables à ceux des autres
stries, qui sont bien nettes, même sur le disque, et appro-
fondies en arrière et sur les côtés. Impressions basilaires
du pronotum imponetuées ou presque. Brun noir luisant,
les élytres un peu plus clairs. — c Cornes robustes, com-
primées à la base, leur bord antérieur s’insérant presque au
niveau du bord antérieur de l'œil... 2. P. fronticornis Klug.
9% strie marquée de points beaucoup plus gros et plus
profonds que les autres stries, qui sont effacées sur le dis-
que (remplacées par des lignes régulières de gros points),
et très peu approfondies en arrière et sur les côtés. Noir
de suie, opaque. Impressions basilaires du pronotum avec
quelques gros points. — c° Cornes très grêles, subeylin-
driques, insérées en arrière du niveau du milieu de l'œil.
PS AN STREAM PRO en AO nee Cd PS a er2Mma RENE
20. Heterophyllus curtus Fairm. — Très nombreuse série.
Les exemplaires de Mahatsinjo sont tous noirs, mais l'espèce existe
aussi avec le pronotum rouge clair.
21. Heterophyllus pinguis, n. sp. — Types : Mahatsinjo, nom-
breuse série.
Très voisine de 7. curtus Fairm. et comme lui d’un beau noir ex-
Téneébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 487
trêmement brillant; distinet par la taille bien plus grande, la forme
beaucoup plus parallèle, les antennes plus épaisses et d’un testacé
rougeâtre concolore, les tibias antérieurs plus robustes,
triangulaires, et surtout par les yeux beaucoup plus
petits.
Épistome convexe, très finement alutacé et par suite
moins brillant que le reste du dessus, à ponctuation
très fine et très éparse; tronqué droit en avant, séparé
du front par une impression transversale qui se pro- Eig-22-HeS
longe en ayant entre lui et les joues. Front convexe, à. no.
ponctuation espacée et fine, devenant plus forte vers ee
les tempes. Yeux ovales, petits; un peu saillants en ar- ia anté-
rière, n’occupant qu'une petite partie des côtés de la rieur (+24).
tête, rétrécis en dessous par les tempes, qui sont forte-
ment ponctuées. Menton trapézoïdal, caréné sur sa ligne médiane. Palpes
testacés. courts, à dernier article fusiforme, aciculé, aigu. Antennes
courtes et épaisses : article 1% gros et court, 2 subcarré, très pelit,
3e une fois 1/2 plus long que le %, obconique, 4° un peu plus court que
le 3°, subcarré, 5° et 6° légèrement transverses ; les suivants perfoliés,
beaucoup plus larges, formant une massue très brusque, non rem-
brunie; le 7° une fois 1/2 plus long et deux fois au moins plus large
que le 6°, les trois suivants subégaux, presque trois fois plus larges
que longs, le 11° plus étroit, obtus.
Pronotum une fois 1/2 plus large que long, tronqué et non rebordé
en avant, fortement bisinué en arrière, à côtés peu et régulièrement
arqués, rebordés ; tous les angles fortement arrondis, non saillants ; la
plus grande largeur à la base. Très brillant, avec une ponctuation très
fine et très éparse, égale.
Élytres brièvement oblongs, presque d’égale largeur sur leurs 2/3
basilaires ; à angle huméral presque droit; déclivité postérieure assez
brusque. Aucune trace de stries. Ponctuation un peu plus forte que
celle du pronotum, espacée, inordinée, mais régulière. Arête épi-
pleurale invisible de haut. Faux-épipleures incomplets en ar-
rière.
Abdomen ponctué, plus fortement sur les premiers sternites. Méta-
sternum assez court, sillonné; sa saillie intercoxale antérieure large,
réfléchie en avant et cachant la saillie métasternale, qui est réduite à
une étroite lame subrverticale. Saillie prosternale lancéolée, impres-
sionnée ; prosternum tectitorme, ruguleux.
Pattes robustes. Tibias antérieurs triangulaires, droits, denticulés
sur leur arête externe, pubescents en dedans vers l'extrémité, surtout
488 J. CHATANAY.
chez le , Tibias intermédiaires très faiblement triangulaires, les pos-
térieurs subecylindriques.
Longueur : 3,5 mm. — Largeur : 1,8 mm.
22. Heterophyllus minutissimus, n. Sp. — Type : Mahatsinjo.
Beaucoup plus petit que l'espèce précédente et de forme un peu
plus allongée. Très distinct par ses antennes à massue [oncée, ses
tibias antérieurs plus étroits, la ponctuation de son pronotum plus
forte Plus petit, plus. cylindrique et moins convexe que A. curtus Fairm.
Noir très brillant. Épistome plus convexe que chez l'espèce précé-
dente; non alutacé. Yeux plus convexes et proportionnellement plus
Brands. Front plus fortement ponctué.
Menton beaucoup plus fortement transverse, sa carène médiane
effacée en arrière, formant en avant un haut tubercule obtus. Antennes
un peu-plus longues, à massue fortement rembrunie. Tempes, en des-
sous, marquées seulement de quelques très gros points oblongs ou
allongés.
Pronotum une fois 4/2 plus large que long, semblable, comme forme,
à celui de l’espèce précédente, mais muni, en avant
du milieu de la base, d’une impression transversale,
arquée, neftement terminée de chaque côté. Ponctua-
- tion aussi espacée, mais presque deux fois plus forte.
Élytres subcylindriques, à ponctuation inordinée, es-
pacée, régulière, assez forte; sans trace de stries.
Fig. 23. — He- Dessous semblable à celui de lespèce précédente,
terophyllus mais premiers sternites abdominaux à ponctuation
minvutissi - plus serrée, plus confuse; métasternum plus forte-
mus, 1. SP. ment sillonné, marqué latéralement de points plus
— Tibia an- ovos: saillie prosternale plus étroite, légèrement dé-
térieur (x - aus
4). clive en arrière. A ni ire
Pattes moins robustes; tibias antérieurs à peine plus
larges que chez H. curtus Fairm.
Longueur : 1,8-2 mm. — Largeur : 0,8-0,9 mm.
Cette espèce est aisément reconnaissable à sa petite taille et à sa
forme allongée et presque subeylindrique.
23. Heterophyllus subseriatus, n. Sp. — Type : Mahatsinjo,
L'ex.
Espèce extrêmement voisine de la précédente, dont elle ne diffère
que par la taille plus grande, la tête beaucoup plus fortement et plus
densément ponctuée, plus fortement impressionnée entre le front et
Ténébrionides de Mahatsingo (Madagascar ). 469
l’épistome, celui-ci plus saillant, alutacé entre les points ; par la ponc-
tuation des élytres forte, conluse et assez serrée près de l’écusson,
subsériée sur là plus grande partie des élytres, qui présentent des ves-
tiges de stries très manifestes ; par les pattes plus robustes, à tarses
bien plus courts : tibias antérieurs largement triangu-
laires, leur extrémité plus large que les 4 premiers ar-
- ticles des tarses.
Longueur : 2,8 mm. — Largeur : 1,2 mm.
Cette espèce, qui semble beaucoup plus rare que les
précédentes, est suffisamment distincte de H. minutis-
simus par les caractères ci-dessus. Sa forme subeylin-
: RéNr ; UE ._ Fig. 24. — He-
drique etsa ponctuationrelativement forte la distinguent terophyllus
immédiatement des H. curtus Fairm. et H. pinguis. See ne
Les 4 premiers Heterophyllus de cette liste forment tus, n.sp.—
un petit groupe très homogène d’espèces caractéri- Tibia anté-
sées par des yeux ovales, peu différents de ceux des rieur (x< 24).
Pentaphyllus Latr., par leur coloration d’un noir bril-
lant vernissé ‘et leur sculpture. Malgré la similitude de forme des
yeux, ces espèces diffèrent trop des Pentaphyllus pour pouvoir être
placées dans ce genre; à vrai dire, elles ne s’éloignent guère moins
des Heterophyllus KI1., et je me serais décidé à établir pour elles un
genre nouveau, si l'espèce suivante ne joignait, aux yeux réniformes
des Heterophyllus les plus typiques, les caractères de coloration et de
sculpture de H. curtus Fairm. et de ses proches.
24. Heterophyllus nitidus, n. sp. — Type : Mahatsinjo.
Espèce extrèmement semblable aux précédentes, et surtout à H.
pinguis, comme facies, coloration et ponctuation. Plus petit et un peu
plus large que celui-ci.
Tête entièrement et très finement alutacée, et de plus, finement et
éparsement ponctuée. Yeux assez saillants, réniformes. Antennes lon-
gues, testacées à massue noirâtre, à 6 premiers articles respectivement
moins courts que chez les espèces précédentes, les 5 derniers moins
transverses.
Pronotum très brillant, à bord antérieur très finement rebordé, de
chaque côté, sur le quart externe. Ponctuation très fine et très espacée,
sur fond poli et très brillant.
Élytres à ponctuation inordinée, un peu plus forte et un peu plus
serrée que celle du pronotum; quelques vestiges de stries sur la décli-
vité postérieure.
490 , J. CHATANAY.
Dessous semblable à celui de H. pinguis; abdomen un peu plus
finement ponctué. Tibias antérieurs étroits.
Longueur : 3 mm. — Largeur : 1,5 mm.
Cette espèce diffère essentiellement de toutes celles qui précèdent
par la forme des yeux, et de toutes celles qui suivent par les tégu-
ments polis, comme vernissés, et par la ponctuation très fine et très
éparse.
H. minutus Brancs. doit, je crois, prendre place immédiatement
après l'espèce précédente. Sa description est très insuffisante ; BRANC-
siK lui attribue cependant des antennes testacées, concolores. Si je ne
me trompe pas en rapportant à H. minutus Brancs. 2 exemplaires de
ma collection, provenant de Diego-Suarez, il différerait de l'H. nitidus
par la taille un peu plus forte, la forme plus massive, la ponctuation
plus serrée, sur fond imperceptiblement alutacé, le front et les joues
fortement ponctués, les antennes robustes, testacé rougeâtre, conco-
lores.
Longueur : 3,5 mm. — Largeur : 2 mm.
D’après la description de BrancsiK, H. minutus serait testacé ou
brun rougeâtre; les exemplaires ci-dessus sont noirs, mais toutes les
espèces suivantes varient tellement de couleur qu’on ne peut attribuer
à cette différence une bien grande valeur.
25. Heterophyllus Goudoti Fairm. — Très nombreux exem-
plaires.
H. Goudoti Fairm. est une des espèces les plus variables du genre
sous le rapport de la taille et la coloration. Les exemplaires typiques
sont d'un brun rougeàtre, avec le disque du pronotum plus ou moins
rembruni et les élytres noirâtres, sauf une bordure périphérique
rouge testacé. Mais on en trouve de presque entièrement noirs, d’au-
tres entièrement rouge testacé plus ou moins foncé (ce sont en général
les plus petits exemplaires), d’autres enfin avec le pronotum d’un
beau rouge clair et vif. Il se distingue aisément de H. minutus Branes.
par les antennes à massue noire, et la ponetuation un peu plus forte et
beaucoup plus serrée sur le pronotum et les élytres, plus fine sur la
tête.
Longueur : 3-4 mm. — Largeur : 1,7-2,2 mm.
26. Heterophyllus similis, n. sp. — Type : Mahatsinjo, 1 ex.
Plus petit que Z. Goudoti Fairm. dont il ne se distingue que par la
forme un peu plus étroite, les yeux un peu plus grands, la ponctuation
du pronotum et des élytres plus forte, sur fond plus brillant, les ves-
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 491
tiges de stries plus apparents sur la déclivité postérieure des élytres,
et surtout par la tête non alutacée entre les points et ceux-ci beaucoup
plus forts.
Longueur : 2,8 mm. — Largeur : 1,3 mm.
Les caractères précédents peuvent sembler insuffisants pour justifier
la séparation de deux espèces; cependant la sculpture de la tête est un
caractère si constant chez les Heterophyllus que cette distinction m’a
paru s'imposer.
97. Heterophyllus obesus, n. sp. — Types : Mahatsinjo, une série.
Ovoïde très court, peu brillant, couvert d’une pubescence couchée
très courte, caduque et très difficile à voir, plus distincte sur les
côtés.
Tête rougeûtre, très alutacée et mate, à ponctuation fine, plus serrée
et confluente sur le vertex ;
épistome convexe, assez
saillant, séparé du front
par une lorte impression
transverse. Veux grands,
réniformes, saillants en
arrière; tempes rugueu-
ses, coniusément ponc-
tuées. Menton fortement
transverse, à carène ré- Fig. 25. — Heterophyllus obesus, n. sp.
duite à un petit tubercule L Tête (+ 24).
médian. Palpes testacés, à
dernier article fusilorme, acuminé. Antennes longues et robustes,
testacées, à massue noire : artiele 1% gros et court, 2° très petit, sub-
carré; 3° un peu moins de deux fois plus long que le 2°, obconique ; les
. 3 suivants graduellement plus courts et un peu plus larges, le 6e net-
tement transverse ; 7°, &, 9 et 10° presque égaux, perfoliés, beaucoup
plus larges que le 6°, très fortement transverses; 11° bien plus étroit
que le 10°.
Pronotum rougeûtre, très finement alutacé et peu brillant; un peu
moins de 2 fois plus large que long. Base très fortement bisinuée, pré-
cédée d’une étroite marge lisse et luisante; devant le fond des sinus,
une impression oblique bien nette. Ponctuation assez fine et serrée,
laissant une étroite ligne médiane lisse; beaucoup plus dense sur les
côtés. Écusson ponctué.
Élytres très courts, un peu plus larges que le pronotum, noirâtres,
Ann. Soc. ent. Fr., LXXxXIIL [1914]. — Paru en 1915. . 34
492 J. CHATANAY.
avec le calus huméral et une large tache apicale très mal limitée, d’un
rouge obscur. Des vestiges de stries, bien apparents, sur la déclivité
postérieure, où les intervalles sont nettement convexes, le 7° même
presque cariniforme à l'extrémité. Ponctuation très fine, serrée, un
peu rugueuse, sur fond alutacé.
Dessous rougeñtre, avec l’abdomen rembruni. Ventre brillant, à
ponctuation fine et espacée au milieu, plus forte et serrée en avant et
sur les côtés, surtout sur les premiers sternites. Métasternum pubes-
cent, presque lisse au milieu, fortement ponctué latéralement, ainsi
que ses épisternes. Prosternum confusément ponctué, ses flancs fine-
ment rugueux: saillie prosternale lancéoiée, aiguë, à faces verticales.
Pattes rouge testacé, longues. Tibias antérieurs longs et étroits, très
finement denticulés sur leur tranche externe.
Longueur : 3,8-4 mm. — Largeur : 2,4-2,5 mm.
Par sa forme courte et épaisse, sa ponctuation et sa pubescence,
celte espèce se distingue au premier coup d’œil de toutes les autres.
28. Heterophyllus quadrimaculatus, n. sp. — Types : Mabat-
sinjo, nombreuse série.
Facies de H. chrysomelinus KI., mais bien plus étroit. Noir assez
brillant, élytres à 4 taches rouges.
Tête alutacée et mate, à ponctuation fine et espacée. Épistome très
peu convexe, séparé du front et des joues par une fine suture. Yeux
grands, latéraux, réniformes, saillants en arrière. Tempes ponctuées,
très étroites en dessous. Menton trapézoïdal, très fortement transverse,
ruguleux et mat, saui les marges, qui sont lisses; muni d’un petit
tubercule médian. Palpes testacés ; labiaux très courts; maxillaires à
1 article petit, 2 et 3° courts. subégaux, 4° fusiforme, acuminé, aussi
long que les 2 précédents réunis. Antennes longues et très robustes,
testacé rougeâtre à massue noire; 1% article très épais, à peine plus
long que large, 2° très court, fortement transverse; 3° obconique,
deux fois plus long que le 2°; 4°, 5° et 6° presque d’égale longueur, très
peu plus courts que le 3%, et grossissant graduellement, les deux pre-
miers ovales, le 3 presque globuleux; 7° à 11° perfloliés, presque
égaux, le 7° un peu plus long, le 11° un peu plus étroit que les autres,
tous très fortement transverses et beaucoup plus larges que le 6°.
Pronotum presque aussi long que large, à côtés subparallèles sur les
3/4 postérieurs. Base fortement bisinuée, le lobe médian précédé d’une
impression transversale, arquée, faible. Ponctuation fine et espacée sur
fond très finement alutacé. Écusson presque lisse.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 493
Élytres oblongs, à calus huméral un peu saïllant; noirs, avec sur
chacun d'eux une grande tache humérale et une tache apicale assez
variable, d’un beau rouge; sur la déclivité postérieure, les élytres
sont -déprimés de part et d'autre de la suture, qui est un peu relevée,
de sorte que l’on distingue un peu la 2 sirie. Ponctuation fine et.
espatée, sur fond brillant, Quelques très fines soies dressées, très peu
visibles (probablement bien plus nombreuses sur les exemplaires frais,
mais très caduques).
Abdomen à ponctuation fine et espacée, presque nulle au milieu.
Métasternum pubescent, presque lisse au milieu, fortement ponctué
latéralement. Prosternum finement ponctué, hispide au milieu, pres-
que lisse sur les flancs; saillie prosternale lancéolée.
Pattes très longues, rouge tesiacé. Tibias antérieurs étroits, finement
denticulés sur l’arête externe.
Longueur : 5-6,5 mm. — Largeur : 2,3-3 mm.
ab. suturalis, nova. — Élytres rouges, avec une tache suturale
noire, dilatée au milieu.
Belle espèce, très distincte de toutes les autres, outre son système
de coloration, par son pronotum allongé, pas plus large à la base qu’au
milieu, et par sa ponctuation.
29. Heterophyllus chrysomelinus Klug. — Nombreux exem-
plaires; c’est l'espèce du genre la plus répandue dans les collec-
tions; elle est très facilement reconnaissable à sa coloration d’un
beau testacé ardent à reflets irisés, et à sa forte ponctuation.
Long. 5-7 mm.
TABLEAU ANALYTIQUE DES HZTEROPHYLLUS MALGACHES (!).
1. Yeux arrondis ou oblongs, leur diamètre antéro-postérieur
étant à peine plus Court que leur plus grande dimension,
du front à l’angle postérieur. Insectes de petite taille, d’un
noir profond et très brillants, parfois à pronotum rouge. 2.
— Yeux réniformes, leur diamètre antéro-postérieur trois ou
quatre fois plus court que leur plus grande dimension.... 5.
(1) MorscuouLsky a décrit un A. natalis, d'Afrique australe. Cette espèce
m'est demeurée inconnue; je doute beaucoup, si sa provenance est exacte,
qu’elle appartienne réellement au genre; si, au contraire, elle est d'origine
malgache et que ce soit bien un Helerophyllus, peut-être se confond-elle
avec une des espèces du présent tableau.
ES
©
I
(e]
Se
J. CHATANAY.
Forme très courte, presque hémisphérique. Tibias anté-
rieurs étroits, faiblement triangulaires. Ponctuation du
pronotum très fine et très espacée (2,5 X 1,7 mm.)......
RAR ES PR CE RE Er ENT A ERE ER PAT es FOR ... À. EH. curtus Fairm.
Forme oblongue ou subcylindrique, environ 2 fois plus
lonsue que large Ur MECS enr RENE RER 3.
Antennes courtes et épaisses à massue concolore. Ponctua-
tion du pronotum très fine et très espacée. Tibias anté-
rieurs tres robusles, très fortement triangulaires (3,5
CAS IN: | TUE. 2e mt Pen PA -.: 2. H. pinguis, n. Sp:
Antennes à massue noire ou fortement rembrunie, Ponc-
tuation du pronotum espacée, mais assez forte...........
Tibias antérieurs étroits, faiblement triangulaires. Ponc-
tuation des élytres nullement sériée. Épistome non alutacé.
Forme oblongue (2 X 0,9 mm.)... 3. H minutissimus, n. sp.
Tibias antérieurs larges, fortement triangulaires. Élytres à
ponetuation plus ou moins distinctement sériée en arrière
et sur les côtés. Épistome alutacé entre les points. Forme
subeylindrique (2,8 X 1,2 mm.)...... 4. H. subseriatus, n. Sp.
Le article des tarses antérieurs allongé, un peu plus long
que les 2 suivants réunis; pattes très longues. Pronotum
fortement transverse, à ponctuation forte. Testacé rou-
geâtretrès vif, parfois rembruni au milieu, à reflets irisés.
SUR LITE Rens NE AS EE ee .. Al. H. chrysomelinus KI.
1e article des tarses antérieurs à peine plus long que le 2. 6.
Insecte d’un noir profond et très brillant. Ponctuation du
pronotum très fine et très espacée. ..... 5. H. nitidus, n. Sp.
Insectes au moins en partie testacés, rougeàtres ou rouges,
et beaucoup moins brillants. Ponctuation plus forte et plus
ss
SELTÉ RU ann ME tre de D AN ee OU ON RER 7
Antennes testacé rougeâtre, unicolores. 3,5 mm.........
DAS EU AE AE) NA nee AA M PET RER 6. H. minutus Brancs
Massue noire ou fortement rembrunie............ Se de 8.
. Pronotum presque aussi long que large, à côtés presque
droits et subparallèles sur leurs 3/4 postérieurs. Ponctua-
tion fine ct espacée. Noir, élytres à taches rouges plus ou
moins étendues. 5-6,5 mm.... 10.H. quadrimaculatus, n. Sp.
Pronotum fortement transverse, ayant sa plus grande lar-
geur tout près de la base, à côtés arqués et ponctuation
ASSEZIOUATES SORTÉE EEE san Me Re ER RS 9.
Forme courte, large et épaisse. Tout le dessus fortement
Sn <,
Témébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 495
alutacé, presque mat, finement et densément pubescent.
Rougeâtre, la plus grande partie des élytres noirätre.
DOC TAN nr SA ON à 9. FT. obesus, n: Sp.
— Forme oblongue. Dessus beaucoup moins alutacé, assez
balniolabretoupresque labre Arr rENbenrnr 10.
10. Épistome, ainsi que la plus grande partie de la tête, alutacé
entre la ponctuation, qui est fine. Testacé rougeûtre, uni-
colore ou partiellement rembruni, parfois noirâtre. 3-4 mm.
FPE de TA A ES UN D Me 7. H. Goudoti Fairm.
— Éretons non ‘alutacé entre les points, qui sont plus forts.
Testacé unicolore. 2,8 mm..... RS PSS RE SIL IS MEN SDE
ke
Qt
Cissides, nov. gen. (cf. supra, p.
phyllus punctatissimus Fairm.
— Espèce Eine : Hetero-
Corps subcylindrique, court et épais, à pubescence très courte, très
fine, éparse.
Tête déclive. Labre transversal, très petit. Épistome tronqué en
avant. Joues simples ç', rele-
vées en lame tranchante et bian- rt
gulée ©. Front simple ©, bitu- F : )
berculé . Yeux très grands, NE»
latéraux, réniformes, très gros- : É ul
sement granulés. ae =
Menton très petit, trapézoïdal, a D
fortement convexe au milieu. QUE 4
Palpes grêles, les labiaux très Na
petits, les maxillaires pluslongs, Er d.
à dernier article subfusiforme, _—
pas plus large que le précédent, BE le SUN
légèrement atténué à l’extré- de -
mité. Mandibules robustes, den- SES se
tées à l'extrémité. : Fig. 26. — Cissides punctatissimus
Antennes de 11 articles, cour- Fairm. — Dessous (+ 24).
tes et épaisses; les 6 premiers
irès petits (le 3 plus long que les 2 et 4), les 5 derniers formant
une massue brusque, comprimés, perfoliés.
Pronotum fortement transverse, tous ses angles arrondis. Prosternum
extrêmement court, réduit en avant et en arrière des hanches anté-
rieures à un très étroit rebord, envoyant entre elles une saillie très
étroite. Mésosternum également très court, sa saillie intcrcoxale très
étroite, subverticale, peu visible. Métasternum peu allongé; ses épi-
196 | J. CHATANAY.
sternes étroits, parallèles. Saillie intercoxale du 1® sternite étroite, en
ogive aiguë.
Élytres subeylindriques, fortement déclives en arrière, sans trace
de stries ni de lignes de points. Épipleures abrégés en arrière, étroits.
Pattes courtes. 4 tibias antérieurs légèrement dilatés en dehors vers
l'extrémité, où ils sont comprimés; leur arête externe finement den-
ticulée. Tibias postérieurs subeylindriques, légèrement élargis à
l'extrémité, très finement denticulés en dehors. Éperons apicaux
indistincts. Tarses courts, pubescents, le 1° article des postérieurs peu
allongé, un peu moins long que les 2 suivants réunis. Hanches anté-
rieures transversales. *
Ce nouveau genre réunit les yeux des Heterophyllus au facies et à
la tête armée des Pentaphyllus. I est très distinct des uns et des
autres par son prosternum largement échaneré en avant, et extrême-
ment court.
30. Cissides punctatissimus Faïirm. — Série nombreuse.
Cette espèce est la seule, à ma connaissance, qui puisse rentrer
dans le genre. Elle a beaucoup plus le facies d’un Cis court et épais
que d’un Ténébrionide.
Elle est très variable sous le rapport de la couleur. On en trouve des
Fig. 27. — Cissides punctalissinvus Fairm. Fig. 28. — Cissides punctatissimus
Tête S' (< 24). Fairm. — Tête Q (x 24).
exemplaires entièrement noirs, mais la coloration la plus ordinaire est
un rouge testacé plus ou moins foncé, avec la tête rembrunie et une
orande tache discale sur chaque élytre, noire. L’étendue de cette tache
varie beaucoup; cependant je n’ai jamais vu d’exemplaire entièrement
rouge.
Le « porte sur le devant du front 2 petits tubereules rapprochés,
saillants, luisants, en arrière desquels le front est fortement alutacé et
très mat. Chez la ©. le front est simple, mais le bord antérieur des
joues est relevé en une sorte de lame saillante, biangulée.
de
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 497
Le genre Pentaphyllus n’est pas représenté dans les chasses de
Mahatsinjo. FAIRMAIRE en à décrit une espèce malgache, P. angustior; la
collection du Muséum contient en outre la suivante :
31. Pentaphyllus cornutus, n. sp. — Types : Baie d’Antongil,
1 &, L Q (Mocouerys, 1898, in coll. Mus. de Paris).
o*. Assez semblable au P. angustior Fairm. mais bien plus petit et
plus brillant. Allongé, subcylindrique, brusquement déclive en arrière,
d’un roux testacé brillant, légèrement rembruni sur l’avant-corps.
Épistome assez grand, en relief marqué, séparé du front par une
impression en arc de cercle assez profonde, située à peine en avant du
Fig. 29. — Pentaphyllus Fig. 30. — Pentaphyllus
COrnULUS, n. Sp. — angustior Fairm.—Tèête c;
Tête S ( X 24). (X< 24).
niveau du milieu des yeux; de chaque côté de cette impression, et en
avant d'elle, contre le bord interne des yeux, se trouve une courte
corne aiguë, robuste, subverticale. Front fortement rembruni, surtout
en arrière, yeux gros et saillants, bruns. Antennes courtes, d’un brun
rougeâtre à massue à peine plus foncée, très brusquement formée par
les 5 derniers articles : art.{1® gros et très court, 2° extrêmement court,
très peu moins large que le 1e; 3° deux fois environ plus long que le 2°,
peu plus long que le 4°: les 4°, 5e et 6° très petits serrés, cylindriques,
le 6° un peu élargi; 7° à 10° subégaux, très fortement transverses,
environ 4 fois plus larges que longs; 11° ovoïde fortement transversal,
un peu plus étroit que le 10° et presque de même longueur.
Pronotum un peu moins de 2 fois plus large que long. Bord antérieur
largement avancé en arc au-dessus du vertex, non rebordé. Angles
antérieurs et postérieurs entièrement arrondis ; côtés arqués, fortement
rabattus en dessous, à rebord très fin. Base bisinuée, rebordée, un |
peu plus fortement au milieu, où elle est précédée d’une étroite im-
4198 J. CHATANAY.
pression transversale. Ponctuation assez forte, peu serrée, sur fond
lisse ou presque lisse. Écusson grand, triangulaire, ponctué, peu
brillant.
Élytres subparallèles, de la largeur du pronotum, subcylindriques,
abrupts en arrière, à angle huméral arrondi et calus peu saillant; d’un
roux testacé brillant, un peu rugueux sur les côtés et en arrière,
couverts d’une ponctuation fine et espacée, et d’une pubescence pâle,
excessivement courte et espacée, très difficile à voir.
Q@. Ne diffère du c' que par la tête inerme.
Longueur : 2 mm. — Largeur : 0,8 mm.
La taille plus petite, la forme plus étroite, la ponctuation plus fine et
moins serrée, l’aspect plus brillant, le pronotum moins transverse, les
antennes plus courtes et plus épaisses, armature céphalique des c' dis-
tinguent aisément cette espèce du P. angustior Fairm.
Subi. ULOMINAE.
Contrairement aux Diaperinae, les Ulominae ne sont représentés dans
les chasses de Mahatsinjo que par un très petit nombre d’espèces, pour
la plupart fort banales :
32. Pycna aphodiina Fairm. — Quelques exemplaires.
33. Pycna impressifrons Fairm. — 2 ex.
34. Gnathocerus cornutus F. — Une série, cet Q.
Cosmopolite.
39. Tribolium ferrugineum F.— 92 ex.
Cosmopolite.
36. Alphitobius piceus O|. (diaperinus Panz.). — 2 ex.
Cosmopolite.
37. Alphitobius crenatus Klug. — 1 ex.
Commun dans la région malgache.
38. Eutochia vidua Fairm. — 41 &', 1 ©.
39. Eutochia pulla Er. — Une série.
Espèce très répandue dans toutes les régions tropicales d'Afrique
et d'Asie.
0. Hypophloeus rufosellatus Fairm.
Ténebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 499
Subi. TENEBRIONINAE.
41. Tenebrio quadrihamatus Fairm. — 2 &',5 ©.
La singulière conformation du pronotum et du 5° article des antennes
chez le G' font de cette espèce
une des plus remarquables du
senre; des caractères sexuels
de cette sorte sont extrème-
ment rares chez les Ténébrio-
nides; à vrai dire, je n’en
connais même pas un second
exemple. La © est au con-
traire sans aucun caractère
saillant.
42. Athrodactyla lon-
gicollis,. n. sp. — Type :
Mahatsinjo, 1 G'.
d. Allongé, parallèle, noir
brillant.
Épistome fortement échan-
cré en arc en avant, limité en
Fig. 31. — Tenebrio quadrihamatus
Fairm.— Tête, pronotum et premiers
arrière par une très fine su- articles de l'antenne G' (+ 24).
ture. Front déprimé en avant,
sans carènes oculaires. Ponctuation bien nette, plus fine et un peu plus
serrée sur l'épistome,
bin plus forte etplus dense
jun 11) sur les côtés du front.
lu # Antennes épaisses, à
4 2% article très court,
\| 7 3° peu plus long que
le 4e. Menton petit,
DS muni d’une saillie mé-
Z has diane presque plane, dé-
< nudée, entourée detrès
lonss poils jaunâtres,
dressés; une toulffe
triangulaire de pubes-
Fig. 32. — Athrodactyla longicollis, n. sp. Cence semblable sur le
Tibia et fémur antérieurs (>< 24). pédoncule du menton.
J. CHATANAY.
Pronotum plus long que large (rapport £), à angles antérieurs arron-
Fig. 33. — Athrodactyla longi-
collis, n. sp. — Tibia postérieur
dis, les postérieurs droits; côtés
à peine arqués, sinués avant les an-
gles postérieurs. Tout le pronotum
rebordé, sauf le tiers médian du
bord antérieur. Ponctuation super-
ficielle, assez fine, espacée, peu ré-
gulière, sur fond imperceptiblement
alutacé. Élytres un peu plus larges
que le pronotum, longs, parallèles,
à lignes de points assez forts et: in-
tervalles très finement et peu den-
sément pointillés.
Dessous noir très brillant. Flanes
du prosternum à fortes rides lon-
gitudinales irrégulières, laissant une
large marge lisse: prosternum ridé
en travers, presque lisse au mi-
lieu; saillie prosternale extrème-
ment large, plane, bisillonnée. Mé-
tasternum très long, obsolètement
T', face dorsale (% 24). sillonné; ses côtés, ceux du méso-
sternum, les épisternes et épimères
mésothoraciques et les épisternes métathoraciques fortement poncetués.
Abdomen à
ponctuation
fine et épar-
se, un peu
plus forte sur
les côtés des
premiers
sternites.
SA Pr
y Il ji on ll ju | il BL } Pattes
courtes et
robustes. Fé-
murs anté-
rieurstrès
épais, avec
une bande
Fig. 34. — Afhrodactyla elongata Klug. — Tibia et fémur de longue
antérieurs G' (%X 18). pubescence
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D04
roussätre, redressée, oceupant un peu plus des 3/4 basilaires de leur
face interne. Tibias antérieurs très fortement arqués, fortement ca-
rénés ; leur angle apical
interne saillant en une
forte épine uncinée ; épe- £
ronsterminaux très iné-
gaux, l’interne très pe-
tit, à peine visible au mi-
lieu de la couronne de
pubescence dorée qui
termine le tibia, lex-
terne très grand, for-
tement recourbé en cro-
chet aigu. Tarses à 4pre-
miers articles fortement
dilatés, densément pu-
bescents en dessous.
Fémurs intermédiai-
res moins épais que les
antérieurs, glabres. Ti-
bias plus courts que
les fémurs, presque ré-
gulièrement épaissis de
la base au sommet, pu-
bescents à l'extrémité,
surtout en dedans, ter-
minés par 2 éperons Fig. 35. — Athrodactyla elongata Klug.
presque invisibles au Tibia postérieur G', face dorsale (x 24).
milieu de la pubescence ‘
apicale. Tarses à premiers articles fortement dilatés et pubescents.
Fémurs postérieurs beaucoup plus longs que les 4 antérieurs, arqués,
excavés et longuement pubescents sur presque toute la longueur de
leur face interne. Tibias plus courts que les fémurs, épaissis à l’extré-
mité, à longue pubescence dorée sur la moitié apicale de leur face
interne, terminés par 2 éperons extrêmement petits. Tarses à 3 pre-
miers arlicles dilatés. ç
Longueur : 14 mm. — Largeur aux épaules : 3,5 mm.
TA AT AU
NE TC EE
lili UN ANA ll LL
PE
Cette espèce est très voisine des À. elongata Klug et A. intermedia
Fairm., mais est bien distincte par son pronotum plus long, à angles
postérieurs plus saillants, et par ses caractères sexuels g.
502 J. CHATANAY.
TABLEAU ANALYTIQUE DES ATHRODACTYLA (MALES).
1. Tous les fémurs glabres. Tibias antérieurs presque droits.
Taille petite (8-10 mm.) ; forme étroite et facies d’un Calcar.
(Les © ne se distinguent des G° que par leurs tarses
beaucoup plus étroits, notamment le 1° artiele).........
Le Re CL EN ee RE ARE RTE |!
— Fémurs antérieurs au moins pubescents en dedans. Tibias
antérieurs plus ou moins fortement arqués. Taille plus
forte. (Les © ont les fémurs glabres, les tibias anté-
rieurs simples et les tarses beaucoup moins larges)...... 2.
2. 4 fémurs postérieurs glabres. Tibias antérieurs régulière-
ment arqués, leur arête interne non dentée, leur face
postérieure non fortement carénée...... À. intermedia Fairm.
— Fémurs postérieurs avec une bande de pubescence plus ou
moins étendue sur leur face interne. Tibias antérieurs
fortement carénés sur leur face postérieure, leur arête
interne présentant vers son premier tiers, un angle ou une
dent ODIUSe ES SARL ANT EE EEE 3.
3. Tibias antérieurs fortement arqués, leur angle apical
interne formant une longue saillie aiguë, uncinée. Tibias
postérieurs pubescents sur leur moitié apicale seulement,
leur arête dorso-interne présentant 5-6 forts denticules,
bien visibles lorsqu'on examine l’insecte par dessous, un
peu obliquement. Taille 12-15 mm....... A.longicollis, n. sp.
— Tibias antérieurs à courbure plus faible et angle apical
interne moins saillant. Tibias postérieurs pubescents
presque dès la base, leur arête dorse-interne présentant
seulement une dent très obtuse, large et peu saillante,
précédée de 2 denticules très petits, le. tout entièrement
invisible de dessous. en raison de la pubescence. 20-25 mm.
RS RU RS CT CE ut ee De A. elongata Klug.
(1) Les caractères attribués à cette espèce le sont d’après l'examen des
‘exemplaires de la coll. FarrmaIRE et s'appliquent à l'espèce que cet auteur
a désignée, comme 4. attenuata Klug, in Añn. Soc. ent. Fr., [1868], p. 806.
— Si c’est bien l'espèce de Kiue, elle cest très valable et ne peut être considé-
rée comme une variété de l’elongata Klug; si au contraire, conformément à
l'opinion de Gægren (Cat. Tenebr., p. 460), les deux espèces de KLuc ne sont
réellement pas distinctes l’une de l’autre, la présente espèce — 4. attenuata
Fairm. (non Klug) — devra recevoir un nom nouveau.
_Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 503
43. Macellocerus longicornis Fairm. — À G', 5 ©.
4%. Nycteropus anthracinus Klug. — Une série.
Subi. HETEROTARSINAE.
45. Lyprops madecassa, n. Sp. — Type : Mahatsinjo, À ex.
Allongé, étroit, d’un noir brun brillant surtout sur Pavant-corps.
Épistome tronqué en avant, un peu renflé, séparé en arrière du front
par une impression peu profonde. Joues renflées, avec une callosité
brillante au-dessus de l'insertion des antennes (comme chez L. cribri-
frons Mars. et les espèces voi-
sines). Front large, plan, sans
carènes oculaires. Ponctuation
assez forte, ronde, espacée sur
le milieu du front, plus serréeen
avant et sur les côtés, les inter-
valles entre les poinis très bril- Fig. 36. — Lyprops madecassa, n.'sp.
lants. Yeux gros, assez saillants, Antenne (x 24).
à peine entamés par les joues.
Antennes assez longues, robustes, noires, grossissant presque régu-
lièrement du 2° au 10° article ; 1‘ article assez gros, court; 2etrès petit,
légèrement transverse; 3° obconique, une fois 1/2 plus long que large,
4-10 moniliformes, de plus en plus larges et de plus en plus trans-
verses, le 10° environ deux fois plus large que long ; 44° de la largeur du
10°, un peuplusde deux fois plus long, ovoide, tronqué à la base. Pubes-
cence noire dressée; très fine, très courte et cendrée sur les zones
sensorielles.
Pronotum très peu plus large que la tête; tronqué en avant, avec
les angles antérieurs très arrondis et les côtés paraissant, vus de haut,
comme obliquement tronqués et écointés près des angles postérieurs.
Base tronquée, finement rebordée. Ponctuation arrondie, forte, peu
régulière, sur fond très brillant; espacée au milieu, un peu plus serrée
latéralement. Une soie insérée juste sur le bord du pronotum près des
angles antérieurs, une autre près des postérieurs. Écusson subpenta-
gonal, presque lisse.
Élytres plus de deux fois 1/2 plus long que lavant-corps, et, pris
ensemble, une fois 1/2 pluslarges que le pronotum ; à peu près parallèles
‘des épaules aux 4/5%, puis assez brusquement rétrécis. Épaules non
anguleuses, mais un peu saillantes. Ponctuation semblable à celle du
pronotum, avec quelques tendances à former des lignes longitudinales ;
504% J. CHATANAY.
plus fine et un peu confuse en arrière; fond brillant, moins cependant
que celui du pronotum, presque mat vers l'extrémité. Faux-épipleures
très étroits dès le niveau du 1® sternite, mais entiers.
Dessous brun noir, à ponctuation arrondie, peu serrée, assez forte.
Pattes courtes et robustes; tarses épais, à pénultième article subbilobé.
Tout le dessus est presque glabre, et la pubescence du dessous est
elle-même à peine visible; mais il est possible que le fype soit dépilé.
Longueur : 6,5 mm. — Largeur aux épaules : 2 mm.
Cette espèce est beaucoup plus petite et plus étroite que L. hovana
Fairm. et ponctuée tout différemment; chez ce dernier, la ponctuation
est très forte, serrée, rugueuse, et la pubescence est double et très
abondante.
Subf. CNODALONINAE.
Aucun groupe de Ténébrionides malgaches n’appelle plus impérieu-
sement une revision. Les espèces connues des anciens auteurs —
KLuG, COQUEREL — avaient été classées par eux dans les genres Ca-
maria Serv. et Tetraphyllus C. et Br. En 1869, FAIRMAIRE établissait
pour le Camaria helopioides de KiuG le genre Camariodes et, pour
une espèce nouvelle, le genre Holobrachys. Le premier présente des
affinités multiples et sa position systématique est fort difficile à dé-
terminer; je crois cependant que la structure de ses pièces sternales
l'exclut absolument des Cnodaloninae et qu’il doit prendre place parmi
les Helopinae, au voisinage des Suarezius Fairm. La définition du se-
cond est fort insuffisante et le genre, quoique bien caractérisé, a été
ultérieurement méconnu par FarRMaAIRE lui-même.
En 1879 paraît un excellent mémoire deF.BATES, quiaurait dû assurer
de façon définitive la systématique du groupe. F. BarTes établit tout d’a-
bord qu'il n’y a pas à Madagascar de vrais Camaria Serv., les espèces
décrites sous ce nom différant toutes des espèces américaines, types
du genre, par la position de l’arête épipleurale, et crée pour les rece-
voir les genres Drocleana, Actanorie, Thettea et Pseudocamaria. I re-
connaît ensuite que le genre Tetraphyllus C. et Br., tel qu’il était alors
compris, groupe des espèces hétérogènes; il les répartit entre les
senres Tetraphyllus C. et Br., Porphyrrhyba, que venait d'établir Farr-
MAIRE (1877) sans en reconnaître le caractère le plus essentiel, et les
genres nouveaux Chemolanus, Charianus et Amarsenes ; les définitions
des premiers sont précisées et complétées, celles des genres nouveaux
longuement données, avec toute l'exactitude désirable. Malheureuse-
ment, ces diagnoses, excellentes, mais longues et peu nettes, échappe-
Ténébrionides de Mahatsiajo (Madagascar). 505
ront en grande partie à l'attention de FAIRMAIRE, et cet auteur, attri-
buant au hasard à l’un ou lautre des genres les nombreuses espèces
décrites par lui depuis le travail de F. Barres, finira par y faire régner la
plus regrettable confusion.
Depuis, les genres suivants ont été créés, tous par FAIRMAIRE : Cal-
limaria (1888); Osternus, pour une espèce voisine des Camuriodes
Fairm., et Hybocaulus (1895); Malacora (1898), pour deux espèces qui
se distinguent à peine des Tetraphyllus vrais, auxquels le genre peut
être sans inconvénient réuni; Agroecus (1900), pour une grande es-
pèce voisine des Drocleana Bates ; ce genre, très valable, doit recevoir
en outre un bon nombre des prétendus Camaria décrits par Farr-
MAIRE; Proscorus (1901), genre étroitement allié aux Camariodes et
Osternus.
En outre, le même auteur a décrit un grand nombre d'espèces, sous
les noms de Camaria, Pseudocamaria, Tetraphyllus, Chemolanus, Por-
phyrrhyba, Amarsenes, espèces souvent douteuses où purement nomi-
nales, et plus souvent encore, comme il a été. dit, classées dans des
genres où elles n’ont rien à faire : à titre d'exemple, sur les 12 Che-
molanus décrits par FAIRMAIRE, les C. consobrinus et recticollis seuls
appartiennent au genre ; les C. véllosipes, C. infimus etC. Vicki sont des
Holobrachys, les autres doivent être réunies pour former un genre
nouveau, qui recevra en outre le Pseudocamaria attenuata Fairm.
Les matériaux nécessaires à une revision complète me faisant en
partie défaut, j’ai du moins cherché à résumer dans un tableau les
caractères analytiques essentiels des divers genres. En ce qui concerne
les formes malgaches, je crois qu'il faut restreindre les Cnodalonides
aux genres chez lesquels la saillie prosternale et le mésosternum, ou
au moins l’un des deux, sont verticalement coupés ou très abrupts.
Ce caractère est le seul qui permette de distinguer, dans les limites
de la faune malgache, entre les Cnodaloninae et les Helopinae; mais
beaucoup d’autres moins absolus viennent le renforcer, de sorte que
dans la plupart des cas les deux groupes apparaissent bien distincts:
j'ai dit déjà cependant que, en ce qui concerne les Camariodes et
genres voisins exclus des Cnodaloninae par la définition précédente,
il peut y avoir discussion.
TABLEAU ANALYTIQUE DES GENRES.
1. Prosternum extrêmement court, réduit en avant des han-
ehes à um tres étroit FebOrd 3: 2520 20120 DUO PTE À.
— Prosternum plus ou moins développé en avant, au moins
aussi large en avant des hanches que le tiers de leur lar-
506 J+ CHATANAY.
geur. 9 intervalle presque toujours invisible de dessous. %.
2. Épipleures non élargis à la base, n’atteignant pas l’angle
huméral dont ils sont séparés par le 9° intervalle qui est
extrêmement visible de dessous....... 1. Charianus Bates (!)
— 9° intervalle invisible de dessous, ou visible seulement en
arrière, de sorte que les épipleures, qui sont élargis à la
base, forment au moins en avant le contour apparent ver-
tical de l’élytre, et atteignent l’angle huméral. .. . .:..... 3.
3. Corps très Court, sans grosse ponctuation. Saillie proster-
nale extrêmement large, plane et horizontale. ........ D
AR RS RE D A ee 3. Chemolanus Bates (?).
— Corps oblong ou subparallèle, présentant au moins sur les
flancs du prosternum une ponctuation grosse, profonde,
arrondie. Saillie prosternale moins large, plus ou moins
convexe ou subtectiforme........... 2. Amarsenes Bates (?)
4. Épipleures rétrécis, mais non brusquement abrégés en
arrière. Parois de l’échancrure du mésosternum déelives
(Holobrachys villosipes Fairm. excepté). Corps pubescent. 5.
— Épipleures abrégés en arrière au niveau du 5° sternite.
GORpSiglabres Se en one ere 5 6.
5. Épipleures non brusquement élargis sous l'épaule; cie
épipleurale invisible de haut. Tarses pubescents en dessus
eten dessONsé ren Ma Eee 6. Holobrachys Fairm. (*).
— Épipleures brusquement et fortement dilatés sous l’épaule.
Corps hispide, à sculpture forte. Calus huméral très sail-
TAN ne A re Ste ne 7. Trichodamatris, n. 9. (
Qt
—
(4). Tyje: Charianus (Tetraphyllus) purpuratus Coq. — Ajouter :
C. Buqueli Coq. (Tetraphyllus) et C. obscuratus Fairm. (Porphyrryba).
(2) Type : Chemolanus (Tetraphyllus) consobrinus Fairm. — Ajouter :
C. recticollis Fairm., C. nitidipennis, n.'sp. (cf. infra). — Les autres espèces
sont étrangères au genre.
(3) Type: Amnarsenes (Tetraphyllus) oblongo-camelus Fairm.— Ajouter :
A. chalcophanus Fairm., caerulans Fairm., interstilialis Fairm., modestus
Fairm., nepos Fairm., D en (Amarsenes); rondis Fairm.
(Porphyrrhyba).
(4) Type : Holobrachys heterocerus Faïrm. — Ajouter : H. fusicornis
Fairm.; A. villosipes Fairm., Vicki Fairm., infimus Fairm.(Chemolanus); obs-
curus, n. sp., punctatostriatus, n. sp. — En outre, ilme paraît probable que
le Callimaria granulata Fairm. doit appartenir au genre, ou en constituer
un très voisin.
(5) Type : Trichodamatris (Porphyrrhyba) Raffrayi Fairm.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 507
6. Antennes terminées par une massue brusque, foliacée, de
& articles. Corps très court et très épais, métallique...
D HAN SRE OR 0 APE NES ER AE 4. Hybocaulus Fairm. (!).
— Massue des antennes faible, non foliacée, progressive-
ment constituée par les 4, 5 ou 6 derniers articles......,. 7.
7. Tête, en position normale, engagée jusqu'aux yeux dans
le pronotum. Corps généralement court, de taille au plus
moyenne (moins de 45 mm.). Menton présentant une forte
saillie médiane, plus ou moins carénée au milieu et pres-
que toujours limitée en avant par 2 autres carènes qui
viennent converger avec la carène médiane pour former
au milieu du bord antérieur une protubérance pyrami-
— Tête, en position normale, dégagée du pronotum. Corps
oblong ou subparallèle, de taille le plus souvent supérieure
à 20 mm. Menton autrement conformé................. 10,
8. Métasternum court (bien plus court, entre les hanches in-
termédiaires et les postérieures, que la longueur des pre-
mières). Élytres courts, très convexes, presque gibbeux.
Pronotum peu profondément échancré en avant.........
DE ERA EN ARR RS RE ANS 8. Porphyrrhyba Fairm. (2).
— Métasternum long (sa longueur, prise entre la hanche in-
_ termédiaire et la postérieure, à peine plus petite, ou, le ‘
plus souvent, plus grande, que celle de la première)..... 9.
9. Pronotum profondément échancré en are en avant. Pro-
sternum brusquement déclive en avant des hanches anté-
rieures. Corps ordinairement court. Élytres à stries très
fines, lisses, dépourvus d'impression basilaire...... Ne Ta
qe 9. Tetraphyllus C. et Br. (#). (incl. Malacovu Fairm.)
— Pronotum ordinairement moins transverse, moins forte-
ment échancré.. Prosternum faiblement et régulièrement
(1) Type : Hybocaulus laticornis Fairm.
(2, Type : Porphyrrhyba violaceicolor Fairm. — Ajouter : P. cyaneocu-
prea Fairm. — La position des espèces suivantes est douteuse : P. cribricol-
lis Fairm., latecincta Fairm., purpurata KI. — Les autres espèces classées
comme Porphyrrhyba sont étrangères au genre.
(3) Type : Tetraphyllus formosus C. et Br. — Les deux Malacova ne diffe-
rent des Zetarphyllus que par la structure de l'épistome; l'une d'elles, M.
interstilialis Fairm., avait été antérieurement décrite sous le nom de 7. cly-
pealis Fairm., qui a la priorité. |
Ann. Soc. ent. Fr., LXxXxI [4914]. — Paru en 1915. 35
508 J. CHATANAY.
déclive en avant. Élytres à stries ponctuées, munis d’une
impression basilaire transversale, plus ou moins profonde.
Corps oblong, moins convexe.... 5. Euthysternum, n. g. ({).
10. Yeux grands, très peu convexes, nullement saillants en
APPIOLE Se Me EE ce oc 10. Pseudocamaria Bates (?).
— Yeux convexes, fortement saillants en arrière........... IL.
11. Métasternum court. Pronotum plus ou moins cordiforme.
Menton large, tronqué ou émarginé en avant, à 2 très pro-
fondes fossettes oblongues, séparées par un large espace
MÉdAN PRESQUE Plant rer 15. A groecus Fairm. (#).
2 -Métasternum long: ete Arr PRES 12:
12. Menton très profondément bifovéolé, les fossettes séparées
par un intervalle plus ou moins large, le plus souvent
caréné ou tectiforme. Saillie prosternale longue, en forme
de langue. Espèces de très grande taille (25-40 mm.)....
A A TN A RE NA 14. Drocleana Bates (‘).
— Menton non bifovéolé. Espèces de taille moyenne (12-
20 MM) ere tt der eu RS MSC 413.
13. Menton caréné au milieu, trapézoïdal. Pronotum à côtés
biangulés. Mésosternum à échancrure étroite et profonde,
CR AOMNC JON one een 11. Actanorie Bates (°).
— Menton faiblement et régulièrement convexe. Échancrure
du mésosternum en forme d'U à branches faiblement di-
AE DE SR AT ON SE TRIO PR M D NO he à à c
(1) Type : Euthyslernum (Chemolanus) episcopale Fairm. (— subvio-
laceum Fairm., — sublimbale Fairm.). — Ajouter : E. Coquereli, nitidipes,
laeviceps Fairm. (Chemolanus); altenuatum Fairm. (Pseudocamaria);
Houssayi, n. Sp., Cyaneum, n. Sp.; Perrieri Fairm. (Chemolanus).
(2) Type : Pseudocamaria (Camaria) alternata. — Ajouter : P. conso-
brina Bates, ? P. oblongula Frm.
(3) Type : Agroecus chalcoides Fairm. — Ajouter : A. Billecocqi, bla-
poides, Perrieri, semiaenescens Fairm. (Camaria).
(4) Type : Drocleana chalcoptera Klug. — Ajouter : D. gloriosa Fairm.,
parvicollis Fairm., violaceipennis Waterh. (espèces mentionnées par BaTes),
et : obscurina Fairm., dolorosa Fairm., cœrulescens Fairm., asperula Fairm.,
Cotlae Fairm., tenuestriala Fairm., {rapezicollis Fairm. (Camaria) [d'après
l'examen des types]; — obscura Klug [d’après un exemplaire de la coll. Ar-
LUAUD|; — Passeli Fairm. [d'après la description].
Les deux espèces suivantes, qui me sont inconnues, se rapportent très pro-
bablement soit au geure Drocleana, soit au genre Agroecus : Camaria hae-
morrhoidalis Klug, C. rufitarsis Klug.
(5) Type : Actanorie (Camaria) undaticollis Fairm.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar) . 509
14. Élytres marqués de larges impressions irrégulières,
à stries fines, ponctuées.......... 19. Callimaria Fairm. (!).
— Élytres égaux, non fossulés, à stries fines, lisses ........
DAS AA PR AGE PERS AE Rs LE nte e 13. Thettea Bates (?).
46. Chemolanus nitidipennis, 0. sp. — Type : Mahatsinjo, 1 ex.
Ovale court; noir peu brillant, élytres bronzé clair, très brillants.
Labre transversal, arrondi en avant, pubescent ; sa membrane arti-
culaire visible. Épistome à bord antérieur largement sinué au milieu ;
son bord postérieur vient s’enfouir sous le bord antérieur du front,
qui le surplombe fortement. Front presque plan au milieu, déclive sur
les côtés, séparé des yeux par un large et profond sillon. Ceux-ci
grands, convexes, saillants en arrière. Ponctuation fine et superficielle,
peu serrée.
Menton trapézoïdal, muni d’une très forte carène médiane, de part
et d'autre de laquelle se creusent deux étroites et profondes fossettes.
Palpes bruns, épais; les labiaux très courts, à 3° article épais, ovalaire,
tronqué ; les maxillaires à 1° article petit, 2° deux fois plus long, clavi-
forme, 3 très court, presque triangulaire, 4 grand, triangulaire. An-
tennes courtes et peu épaisses; 1% article en massue, court, assez
épais ; 2 plus étroit, petit, aussi long que large; 3° obconique, deux fois
plus long que le précédent; 4°, 5° et 6° à peine visiblement décrois-
sant de longueur, un peu plus courts que le 3°; les suivants légère-
ment comprimés, très peu plus larges que les précédents, les 7°, 8° et
9 subégaux, aussi longs que larges, 10° un peu plus court, subtrans-
verse, 11° ovalaire, presque deux fois plus long que le précédent. Tem-
pes (en dessous) alutacées, imponctuées ; gorge ruguleuse.
Pronotum trapézoidal, fortement rétréci en avant. Bord antérieur
très faiblement échancré, non rebordé, sauf tout près des angles anté-
rieurs qui sont presque droits, émoussés, très peu saillants. Côtés
presque rectilignes, rebordés. Angles postérieurs aigus, mais émous-
sés. Base bisinuée, son lobe médian étroit, tronqué devant l’écusson ;
rebordée, sauf sur le tiers médian. La plus grande largeur du prono-
tum est juste à la base, et est presque deux fois 1/2 plus grande que la
longueur médiane. Disque peu convexe ; 2 faibles impressions devant
(1) Type : Callimaria impressipennis Fairm. — Le C. granulata Fairm. est
étranger au genre et me paraît se rapprocher beaucoup des Holobrachys.
(2) Type : Theltea tenuitarsis Bates. — C'est le Camaria transversicol-
lis de FAIRMAIRE : je possède un exemplaire provenant de la même localité
que le type de Bares, entièrement conforme à sa description, et identique au
type de l’espèce de FAIRMAIRE.
510 J. CHATANAY.
les sinus basilaires. Ponctuation assez forte, mais peu profonde, peu
régulière, espacée, plus fine en avant et sur les côtés: fond très fine-
ment alutacé. Écusson en triangle curviligne, presque imponctué,
noir.
Élytres oblongs, assez convexes, très peu plus larges que le pro-
notum, subparallèles sur leurs tiers basilaires. Calus huméral assez
| saillant; en dedans, une impression
très faible. Stries nulles, sauf la
9e, remplacées par des lignes régu-
lières de points arrondis, assez forts,
Fig. 37.— Chemolanus nitidipennis, Fig. 38. — Chemolanus nilidipennis,
n. sp. — Têle (X< 24). n. Sp. — Sternum (*< 12).
peu serrés (30 - 35 sur la 4° ligne); ces lignes ne sont pas liées les unes
aux autres à l'extrémité, où un petit pli court, mais assez fort, saillant,
marque l’extrémité commune des 2° et 3° intervalles ; 9 strie enfoncée
à la base, très rapprochée de l’arête épipleurale, marquée de points
plus espacés et un peu plus forts que la &; au niveau de la base du
4° sternite, elle quitte brusquement larête épipleurale pour se diriger,
sous forme d’une ligne de 8-10 points fins, vers la base externe du
petit pli mentionné ci-dessus. Intervalles polis, très brillants, sans
autre sculpture qu’un pointillé excessivement fin et espacé, à peine
visible. Épipleures abrégés en arrière, impressionnés sous l'épaule,
puis le long du métasternum; noirs, imponctués. Arête épipleurale
marginale, visible de haut.
Dessous noir assez brillant. Abdomen à ponctuation fine et super-
ficielle, espacée, plus dense sur le 5° sternite qui est très transversal
À: LME ALES ere An Ts
L 1 LRO Lo e: 4
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 1
et non rebordé; côtés alutacés, milieu presque lisse. Saillie intercoxale
du 1° sternite large, en angle obtus. Métasternum long, très obsolète-
ment sillonné, à ponctuation très fine au milieu, un peu plus forte en
avant et sur Les côtés, mais partout très superficielle; côtés fortement
alutacés, ainsi que les épisternes ; milieu brillant, presque lisse. Méso-
sternum trapézoïdal, à échancrure antérieure en V très ouvert, à
faces verticales ; la partie horizontale antérieure avec 2 petites carènes
parallèles, très rapprochées ; mésopleures alutacés, imponctués. Saillie
prosternale très large et très haute, plane, triangulaire en arrière;
prosternum abrupt en avant, extrêmement court, réduit devant les
hanches à un très étroit rebord; ses flancs concaves, alutacés, imponc-
tués.
Pattes noires, courtes et peu robustes. Tibias antérieurs droits, sub-
cylindriques, légèrement pubescents en dedans; éperons apicaux
extrémement courts, presque invisibles. Tarses antérieurs à 4 premiers
articles courts, subégaux, pubescents en dessous; le 5° plus long que
les 4 premiers réunis, avec en dessous quelques longues soies. Tarses
intermédiaires à 1° article aussi long que les 2 suivants réunis, les
2e, 3e et 4° courts, subégaux, le 5° presque aussi long que les autres
pris ensemble. Tarses postérieurs à article 1° aïilongé, un peu plus
long que les 2 et 3° réunis, ceux-ci subégaux ; 4° égal aux 2 premiers
réunis. Vestiture des 4 tarses postérieurs semblable à celle des anté-
rieurs; éperons des 4 tibias postérieurs également très courts.
Longueur : 10 mm. — Largeur : 6 mm.
Cette jolie espèce se distingue du C. consobrinus Fairm., type du
genre, par la structure du front, les élytres polis, beaucoup plus bril-
lants, non striés, et par la saillie prosternale un peu moins large.
Après examen des {ypes, je ne puis trouver aucune différence entre
les C. consobrinus Fairm. et C. recticollis Fairm. Ce dernier, décrit
postérieurement, doit donc passer en synonymie.
Euthysternum, nov. gen. — Espèce type : Chemolanus epi-
scopalis Fairm.
Menton trapézoïdal, trilobé. Lobe médian en hexagone irrégulier,
avec une carène longitudinale médiane, de part et d’autre de laquelle
sont creusées de larges fossettes, limitées en avant par une carène ,
oblique, séparant le lobe médian du lobe latéral; celui-ci infléchi.
Palpes épais, les maxillaires sécuriformes. Yeux grands, saillants en
arrière. Antennes de 11 articles, les 5 derniers plus ou moins com-
primés, un peu plus larges que les précédents, formant une massue
peu marquée.
12 J. CHATANAY.
Pronotum faiblement échancré en avant. Prosternum normalement
développé en avant des hanches antérieures, régulièrement et faible-
ment déclive en avant au milieu; saillie prosternale large, plane,
abrupte en arrière, ordinairement bisillonnée, terminée par une pointe
obtuse recue dans l’excavation du mésosternum. Celui-ci à échan-
crure très profonde, en forme de V, à faces verticales. Métasternum
long. 5° sternite abdominal ordinairement rebordé.
Épipleures abrégés en arrière; arête épipleurale visible de haut.
Élytres à stries ponctuées, présentant entre le calus huméral et l’é-
cusson une impression transversale plus ou moins profonde, où pren-
nent naissance les siries.
Fémurs et tibias brillants, peu ponctués; éperons apicaux des tibias
très courts, difficilement visibles au milieu de la pubescence. Dernier
article des tarses long, avec quelques soies en dessous; les précédents
pubescents en dessous.
Corps oblong, plus ou moins convexe, métallique, glabre.
Ce genre doit recevoir la plupart des espèces décrites comme Che-
molanus par FAIRMAIRE ; très distinct de celui-ci par une foule de ca-
ractères, notamment la structure des pièces sternales, il est par contre
très voisin des Tetraphyllus, dont il se distingue par le pronotum
moins transverse et peu ou pas échanceré en avant, le prosternum dé-
clive et non abrupt en avant, les élytres impressionnés à la base et
munis de stries ponctuées. Ses espèces ont aussi beaucoup de rap-
ports avecles Porphyrrhyba, qui en diffèrent par le métasternum court.
47. Euthysternum Houssayi, n. sp. — Type : Mahatsinjo, À ex.
D'un beau vert noirâtre luisant, à reflets violacés par place ; forme
oblongue, allongée, cunéiforme en arrière, rappelant un peu celle de
certains Monomina.
Labre fortement transverse, arrondi en avant, finement ponctué, à
pubescence dorée ; sa membrane articulaire découverte. Épistome tron-
qué droit en avant, limité en arrière et sur les côtés par une suture
fine. Front presque plan. Yeux grands, assez convexes, un peu sail-
lants en arrière. Ponctuation arrondie, assez forte, éparse, entremêlée
de points beaucoup plus fins, pas plus serrés; le fond est très fine-
ment alutacé, surtout au voisinage des yeux.
Tempes finement ponctuées ; gorge à larges stries irrégulières, en
partie confluentes. Menton trilobé, trapézoïdal. Lobe médian saillant,
ovale, hispide, avec une large carène médiane séparée par deux larges
et profondes fossettes oblongues de 2 carènes latérales, arquées, beau-
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D13
coup plus étroites. Lobes latéraux infléchis, presque triangulaires.
Palpes bruns; labiaux très courts et très épais, à 3° article le plus
srand, ovale, tronqué; maxillaires à 1° article très petit, 2° assez long,
Fig. 39. — Euthysternum Houssayi, n. sp. — Antenne (%< 24).
claviforme, 3° gros et court, 4° grand, en triangle presque rectangle.
Antennes courtes et robustes, brunes : 1 article gros, court, turbiné;
2° petit, un peu plus long que large; 3° obconique, deux fois plus long
que le 2, un peu plus que le 4°; 4, 5° et 6° graduellement décrois-
sant de longueur; 7° un peu plus court et un peu plus épais que le
précédent; les 4 suivants seuls paraissent porter des fossettes senso-
rielles ; ils sont comprimés, plus pubescents que les précédents et par-
tiellement rugueux; & très peu plus large que le 7°, non transverse ;
9° un peu, 10° assez fortement transverses; 11° plus long que le 40€,
ovale, tronqué.
Pronotum un peu plus d’une fois 1/2 plus large que long. Bord anté-
rieur très faiblement échancré, à rebord lisse assez large, mais obso-
lète au milieu. Angles antérieurs presque droits, émoussés. Côtés
rebordés, élargis et faiblement arqués jusqu’au milieu, puis subpa-
rallèles; vus de côté, ils dessinent une courbe sinueuse, à concavité
supérieure en avant du milieu, inférieure en arrière. Angles postérieurs
obtus. Base bisinuée, rebordée. Disque très peu convexe, alutacé, à
ponctuation irrégulière, peu serrée, plus fine en avant et sur les côtés,
entremélée de petits points très fins. Écusson triangulaire, lisse.
Élytres oblongs, un peu plus larges que le pronotum, à calus humé-
ral saillant; longuement atténués en arrière, presque dès l’épaule.
Stries très fines, superficielles, ou plus exactement remplacées par
des lignes régulières de points très fins ; la suturale seule est enfoncée
51% J. CHATANAY.
en arrière, Intervalles tout à fait plans, le 4 et le 2° inclinés l’un
vers l’autre en arrière. Arête épipleurale constituant un large et fort
rebord saillant, presque horizontale, longée par la 9e strie, dont les
points, sur la moitié antérieure, sont beaucoup plus espacés et un peu
plus forts que ceux de la &. Faux-épipleures larges, atténués et
abrégés en arrière, impressionnés sous l'épaule. Aucune ponctuation
distincte; les intervalles sont seulement très finement ridés-coriacés.
Dessous noir brillant. Abdomen à ponctuation très fine et très éparse,
obsolètement striolé; 5° ster-
nite rebordé; saillie inter-
coxale du 1“ sternite assez
large, terminée par une pointe
triangulaire, courte. Méta-
sternum long, très brillant au
milieu, alutacé sur les côtés,
ainsi que les épisternes, sans
ponctuation distincte; sillons
antécoxaux profonds. Méso-
sternum court, horizontal, pro-
fondément échancré en V, im-
pressionné à la base; méso-
pleures alutacés, imponctués.
Fig, 40. — Euthysternum Houssayi, Saillie prosternale longue, lan-
n. sp. — Sternum (% 12). céolée, obsolètement pointillée
et bisillonnée, reçue dans l’é-
chancrure du mésosternum. Prosternum régulièrement déclive en
avant, presque aussi long, devant les hanches, que la moitié de
celles-ci; ses flancs très finement alutacés, excavés le long des bords.
Pattes noires, à ponctuation fine et éparse. Tibias pubescents en
dedans, terminés par 2 éperons larges et robustes, mais très courts et
très difficiles à voir au milieu de la pubescence apicaie; 4 premiers
articles des tarses antérieurs presque glabres sur le dos, avec en des-
sous une abondante pubescence dorée ; le 5° plus long que les 4 pre-
miers réunis, muni en dessous de quelques longues soies souples;
Ac article des tarses intermédiaires un peu plus long que le %, les
3 suivants subégaux, le 5° à peine plus court que les 4 premiers réu-
nis; 4° article des tarses postérieurs allongé (les suivants manquent) ;
vestiture semblable à celle des tarses antérieurs.
Longueur : 12,5 mm. — Largeur : 6 mm.
Je prie M. le professeur Houssay d'accepter l’hommage de cette belle
espèce, une des plus tranchées et des plus remarquables du genre.
Ténebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D15
D’assez nombreuses espèces inédites figurent en outre dans les col-
lections ; je décris ici la suivante :
4S. Euthysternum cyaneum, n. sp. — Type : Vohémar, 1 ex.
(ma collection).
Dessus en entier d’un beau bleu indigo à reflets violacés.
Labre noir, arqué en avant, transversal, ponctué, pubescent. Épi-
stome tronqué en avant, séparé du front par une fine suture droite,
transversale, continuée obliquement entre l’épistome et les joues. Front
presque plan. Ponctuation assez forte et assez serrée, plus fine et plus
Fig. 41. — Euthyslernum cyaneum, n. sp. — Antenne (%X< 924).
espacée en avant, entremêlée de petits points très fins, sur fond alu-
tacé. Vertex et côtés du cou noirs, mats, couverts de petits tubercules
luisants.
Tempes rugueusement ponctuées en dessous; gorge à strigosités
régulières, transversales. Menton à carènes très saillantes et fossettes
profondes. Palpes brun testacé; labiaux très courts; maxillaires sécu-
riformes, à 4° article grand, en triangle rectangle. Antennes assez
longues ; article 1 gros, en massue ; 2° plus étroit, obconique, plus long
que large, deux fois plus court que le 1°; 3° obconique, allongé, double
du précédent, un peu plus court que le 4°; 4e, 5e et 6° décroissant gra-
duellement.et faiblement en longueur ; les suivants légèrement com-
primés; 7° un peu plus large que le 6°, un peu plus long que large;
8° subtransverse, 9 et 10° subégaux, un peu plus courts que le &e,
faiblement transverses; 10° une fois 1/2 plus long que le précédent,
aussi long que large.
Pronotum deux fois plus large que long, très faiblement échancré en
avant; bord antérieur rebordé seulement sur le quart externe; angles
antérieurs subdroits, émoussés. Côtes fortement rebordés, élargis des
angles antérieurs au milieu, où se trouve la plus grande largeur, puis
très faiblement rétrécis presque en ligne droite jusqu'aux angles pos-
térieurs ; ceux-ci obtus, non émoussés. Base fortement bisinuée, avec
un rebord entier, noir, presque lisse, très épais surtout au milieu.
516 J. CHATANAY.
Disque très peu convexe, à ponctuation assez grosse mais peu pro-
fonde, entremèêlée de points plus fins, sur fond très finement alutacé.
Écusson triangulaire, noir bleuâtre, éparsement ponctué.
Élytres beaucoup plus larges que le pronotum, à angle huméral sail-
lant, un peu avancé, et calus huméral bien marqué ; impression basi-
laire faible. Stries fortes, ponctuées ; 1'e liée en arrière à la 9, 2 libre,
3e et 4°, 5° et 6°, 7° et 8° respectivement liées vers le quart postérieur
de l’élytre, chacun de ces 3 groupes prolongé en arrière par une strie
ponctuée, ces 3 stries liées ou très rapprochées en arrière. Striole scu-
tellaire longue. Intervalles subconvexes, surtout en arrière où le 3° est
nettement surélevé et tectiforme, avec un pointillé presque impercep-
tible ct très espacé, sur fond très finement alutacé. Arête épipleurale
visible de haut, longée à distance par la 9 sirie, qui est marquée sur
sa moitié antérieure de points enfoncés, forts et espacés.
Dessous noir bleuâtre. Abdomen alutacé, surtout sur les côtés, très
finement ponctués, les premiers sternites ridés en long; 5° sternite
rebordé. Métasternum long, très brillant au milieu, alutacé sur les
côtés, presque imponctué. Mésosternum très profondément échaneré
en V,et portant en outre 2 sillons divergents, parallèles aux branches
du V; sa partie horizontale antérieure très fortement carénée. Méso-
pleures alutacés, imponctués. Saillie prosternale longue, plane, obso-
lètement bisillonnée, acuminée en arrière, déclive en avant. Prosternum
normalement développé, alutacé, imponetué.
Pattes longues, bleu métallique brillant ; extrémité des tibias à pubes-
cence fauve. Tarses longs : les antérieurs à 4 premiers articles subé-
gaux, un peu plus longs, pris ensemble, que le 5°; les intermédiaires
à 1° article subégal aux 2° et 3° pris ensemble, ceux-ci égaux, un peu
plus longs que le 4°; 5° aussi long que les 3 premiers réunis; les pos-
térieurs à 1% article plus long que les 2° et 3° réunis, plus court que
le 5°; le dernier article de tous muni en dessous de longues soies
souples, les précédents de brosses serrées.
Longueur : 14,5 mm. — Largeur : 8 mm.
Cette espèce ressemble extraordinairement à un Porphyrrhyba de
même provenance, que je crois inédit.
TABLEAU ANALYTIQUE DES ÉUTHYSTERNUN.
1. Angles antérieurs du pronotum très arrondis; ponctuation
forte, assez serrée. Forme allongée, peu convexe, subpa-
rallèle. En entier d’un bleu verdâtre peu brillant. .......
LR EN RO FAC ANNURES NE DERA QI na ATEN EE ARTS E 8. E. Perrieri Fairm.
—- Angles antérieurs du-pronotum droits ou aigus, plus ou
RATE, ee /,
MU ENS
Tenébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D17
moins émoussés. Ponctuation superficielle. Forme plus
large et plus convexe, parfois presque gibbeuse, côtés non
SET PUS RQ DATA RES PURE EE AGO ERA RS 2.
2. Pronotum nettement échancré en arc en avant, à angles
antérieurs aigus (3 espèces très voisines)............... 3.
— Pronotum tronqué ou à peine échancré en avant, à angles
antérieurs droits, plus ou moins émoussés.:............ >.
3. Intervalles très peu convexes, les 3°, 5e et 7° non carénés
ni tectiformes en arrière. Stries finement ponctuées. Avant-
derniers articles des antennes non ou faiblement trans-
MELISSA TRUE an A nee Nes 3. E. episcopale Fairm. (!).
— Intervalles plus convexes, les impairs souvent carénés ou
iectilormes en arrière. Stries fortement ponctuées....... 4.
4. Antennes longues et fines, à avant-derniers articles non
transverses. Intervalles impairs fortement saillants en
CNET HR ERP NNne PAS 1. E. attenuatum Fairm. (2).
— Antennes courtes, épaisses, robustes, à avant-derniers arti-
cles transverses. Intervalles impairs moins saillants. ....
PR N RURAER A EME RON Es ee UBE aes 2. E. nitidipes Fairm.
Stries absolument superficielles, réduites à des lignes de
points. Noir verdätre concolore.... .. 7. E. Houssayi, n. Sp.
— Stries bien marquées, plus ou moins enfoncées......... 6.
6. Base du pronotum très fortement bisinuée, à rebord épais,
noir. Insecte en entier d’un bleu violet.. 6. E. cyaneum, n. sp.
— Base faiblement bisinuée, à rebord étroit............... Te
. Noir, élytres bronzés, à intervalles subconvexes, les
impairs subtectiformes en: arrière. Forme déprimée......
A NE REA LE A ps A sn a Lk. E. laeviceps Fairm.
— Noir bleuâtre, élytres bleu vert à intervalles plans, les
impairs subconvexes en arrière. Forme convexe.........
DE AG AIR LEA ARRETE RE RE PI Coquerne titane
©
1
49. Holobrachys fusicornis Fairm. (#) — 1 ex. probablement ©.
Je rapporte avec un peu de doute cet exemplaire à l'espèce décrite
par FAIRMAIRE ; mais les différences observées entre lui et le {ype sont
(1) Après examen des {ypes, il m'est impossible de séparer de cette espèce
jes Æ. sublimbale Fairm. et subviolaceum Fairm., qui doivent passer en
synonymie. — La validité des Æ. atlenualum Fairm. et E. nitidipes Fairm.
me parait elle-même douteuse.
(2) Décrit comme Pseudocamaria.
. (3) Et non « fuscicornis », comme l'écrit GEBIEN,
518 J. CHATANAY.
si minimes, que je ne crois pas pouvoir les considérer comme spéci-
fiques.
Le genre Holobrachys à été très mal caractérisé par FAIRMAIRE, qui
avait été frappé surtout de la singulière structure des antennes de l’es-
pèce type, H. heterocerus Fairm., et de V’H. fusicornis Fairm. Chez ces
deux espèces, les 7e et 8° articles sont notablement plus épais que le 9%;
mais cette particularité, peut-être d’ailleurs sexuelle, s’atténue ou dis-
paraît chez des espèces inédites, de telle sorte qu'il est impossible de
la considérer comme caractéristique du genre. Celui-ci doit être, à mon
avis, essentiellement caractérisé : 1° par la constitution des pièces ster-
nales, le mésosternum est
largement échancré en V
très ouvert, les faces de
l’'échancrure étant déclives
et non subverticales, et pro-
gressivement raccordées à
Fig. 42. — Holobrachys fusicornis Frm. la partie horizontale au lieu
Antenne G' (X 24). de former avec celle-ci une
arête vive; la saillie pro-
sternale est abrupte en arrière, mais peu élevée ; 2 par les tarses mol-
lement pubescents en dessus et en dessous, la pubescence de la face
inférieure ne formant pas, sur les premiers articles, de brosse difié-
renciée ; 3° par le fait que la surface entière est pubescente, quoique
cette pubescence soit extrêmement courte chez certaines espèces.
Ainsi compris, le genre doit recevoir, outre les H. heterocerus Fairm.
et H. fusicornis Fairm., le Chemolanus villosipes Fairm. et les deux
espèces inédites suivantes (!) :
90. Holobrachys obscurus, n. sp. — Types : Nossi-Bé, une série
(ma collection).
o'. Forme ovale, courte et épaisse; brun noir assez brillant, à pu-
bescence brune, couchée, fine, abondante, mais très courte.
(1) Je crols devoir y comprendre aussi le C. infèmus Fairm.; mais peut-être
vaudrait-il mieux créer pour ce dernier un genre distinct. — Le C. Vichi
Fairm. se rapporte aussi aux Holobrachys; sa description, très insuffisante, ne
fournit aucun caractère permettant de le séparer du C. villosipes Fairm. etil
m'est demeuré inconnu en nature.
Chez le C. villosipes Fairm. le mésosternum est entaillé par une échancrure
à faces subverticales, mais il est impossible d’éloigner cette espèce des autres
Holobrachys, dont elle a toute l’organisation et qu’elle rattache aux autres
Cnodalonides.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D19
Labre transversal, saillant, densément pubescent de poils roux; sa
membrane articulaire largement visible. Épistome tronqué en avant,
séparé du front par un sillon assez large et profond, arqué, et des
joues par une fine suture oblique. Yeux très grands, convexes, oceu-
pant tout le côté visible de la tête. Front large, presque plan, à ponc-
tuation assez forte et assez serrée, un peu rugueuse; celle de l’épistome
semblable, mais deux fois plus fine.
Menton trapézoïdal, plus long que large, convexe, hispide. Palpes
brun testacé; les labiaux courts et épais, à dernier article aussi large
que long, tronqué ; les maxillaires à Le article très court, 2 long, ren-
flé à l'extrémité, 3° à peine aussi long que la moitié du 2, 4° sécuri-
forme, en triangle rectangle. Antennes longues et fines : A® article
court, peu plus
gros et peu
plus long que
le 2, qui est
une fois 1/2
plus long que
large ; 3° plus
de deux fois
plus long que Fig. 43. — Holobrachys obscurus, n. sp. —
le 2°; 4° moins Antenne G' (x 24).
long que le 3,
un peu plus large ; les 5°, 6° et 7° subégaux, munis au côté interne d’une
frange de longs poils souples ; 8° un peu plus court que les précédents;
9% et 10° aussi longs que le 8°, très légèrement plus étroits, 11° ovoide;
tous ces articles, à partir du 5° (mais surtout les 3 derniers) comprimés.
Pronotum deux fois plus large que long; échanerure antérieure large
et peu profonde ; angles antérieurs peu saillants, arrondis. Côtés régu-
lièrement arqués, leur-plus grande largeur près du milieu, à peine plus
rétrécis en avant qu’en arrière ; rebordés; leur rebord contourne les
angles antérieurs et se prolonge le long du bord antérieur, sauf sur son
quart médian. Angles postérieurs obtus. Base dirigée, à partir des angles
postérieurs, obliquement en arrière, puis largement sinuée, tronquée
devant l’écusson; rebordée sauf au milieu. Disque peu convexe, un
peu inégal, à impressions obsolètes ; ponctuation semblable à celle du
front, assez espacée sur le milieu du disque, serrée sur les côtés, sur
fond brillant; de chaque point part une assez longué soie brune, qui
n’est pas tout à fait couchée, mais redressée à la base, puis fortement
arquée, et, par suite, bien visible de profil. Écusson grand, triangu-
laire, finement ponctué, pubescent.
520 J. CHATANAY.
Élytres un peu plus larges que le pronotum. Base parallèle à celle
du pronotum, non rebordée. Angle huméral un peu avancé, bien
marqué, situé exactement au niveau de l’angle postérieur du prono-
tum; élytres un peu élargis à partir de l’angle huméral, puis subpa-
rallèles jusqu’au tiers postérieur, sur lequel ils sont assez brusquement
rétrécis ; convexes, leur courbure, vue de profil, faisant avec celle du
pronotum un angle marqué. Stries fines, n’atteignant pas tout à fait la
base; en arrière, elles sont un peu approfondies, la 4€ et la 2° sont
reliées à la 9, la 3° à la &, la 4° à la 7° et au prolongement commun
des 5° et 6°; elles sont marquées de points fins sur les internes, plus
forts sur les externes; la 9, sur sa
moitié antérieure, de gros points
enfoncés fovéiformes, deux fois plus
gros et deux fois plus espacés que
ceux de la 8° au même niveau. In-
tervalles internes presque plans, les
externes subconvexes:; très fine-
ment alutacés, presque sans ponc-
tuation distincte, à pubescence sem-
blable à celle du pronotum. Arèête
épipleurale invisible de haut; faux
épipleures relativement étroits, très
rétrécis en arrière, pubescents. Épi-
pleures indistincts.
Fig. 44. — Holobrachys obscurus, Abdomen finement et densément
n. sp. — Sternum (>< 12). ponctué et pubescent, alutacé et
très mat sur les côtés, assez brillant
au milieu. 5° sternite non rebordé, en ogive obtuse; saillie intercoxale
du 1° sternite ogivale, arrondie à l’extrémité.
Métasternum long, très obsolètement sillonné au milieu, très fine-
ment ponctué, pubescent, ses côtés alutacés et peu brillants, ainsi que
les épisternes. Sillons antécoxaux profonds, nettement limités. Méso-
sternum court, sa partie postérieure largement échancrée en V très
ouvert, à faces déelives; sa partie antérieure obtusément tectiforme ;
mésopleures alutacés, très mats, pubescents. Saillie prosternale large,
obsolètement bisillonnée, ponctuée, les points confluents en rides lon-
gitudinales, pubescente; lriangulairement rétrécie en arrière, où elle
est peu élevée, mais à faces abruptes. Prosternum ruguleux, pubes-
cent, rebordé en avant, un peu plus large, devant les hanches anté-
rieures, que la moitié de celles-ci; ses flancs alutacés, mats, pubes-
cents.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 521
Pattes assez courtes, peu robustes. Tibias pubescents à l'extrémité,
à éperons apicaux indistincts. Tibias antérieurs subarqués ; 4 pre-
miers articles des tarses subégaux, pubescents en dessus; en dessous
à pubescence longue et fournie, dorée, entremêlée sur les côtés de
quelques très longues soies ; 5° article aussi long que les précédents
réunis, pubescents. 1° article des tarses intermédiaires aussi long que
les 2° et 3 réunis; 3° très peu plus court que le 2, très peu plus long
que le 4°; 5° article de la longueur des 3 précédents réunis. 1® article
des tarses postérieurs presque 2 fois plus long que les 2% et 3° réu-
nis; 2 un peu plus long que le 3°; 4° un peu plus court que le 1®.
Vestiture des 4 tarses postérieurs semblable à celle des antérieurs.
Q. Ne diffère du of que par la taille très légèrement plus grande
et les antennes simples, à articles 4 à 6 non pénicillés, le 7° à peine
sensiblement plus large que le &.
Longueur : 9-11 mm. — Largeur : 4,5-6 mm.
51. Holobrachys punctatostriatus, n. sp. — Types : Nossi-Bé,
& ex. (ma collection).
©. Brun noir foncé, assez brillant, couvert d’une pubescence pul-
vérulente peu fournie, excessivement courte, difficile à voir.
Labre court, fortement trans-
verse, rugueux, couvert d’une
longue pubescence dorée. Épi-
stome à bord antérieur légèrement
concave d’un angle à l’autre, sé-
paré, en arrière, du front par un
sillon arqué assez profond, conti- Fig. 45. — Holobrachys punctato-
nué entre l’épistome et les joues S#7iaêus, n. sp. — Antenne C'(X 24).
par une suture enfoncée en ar-
rière, fine et superficielle en avant. Front presque plan, à ponctua-
tion forte, un peu rugueuse, celle de lépistome: semblable mais
beaucoup plus fine. Yeux convexes, grands, entourés en dedans et en
arrière par un large et profond sillon. Tempes en dessous, et gorge
couvertes d'aspérités allongées, rugueuses.
Menton en trapèze transversal, hispide, sa ligne médiane relevée,
saillante, et brusquement déclive en avant par une dent bien visible
de profil. Palpes brun testacé, épais; les labiaux très courts à 3° article
ovoïde, tronqué; les maxillaires à 4% article court, peu visible sans
dissection ; 2 allongé, en massue épaisse; 3° moitié moins long que
le précédent, aussi large que long; 4° grand, en triangle rectangle.
Antennes assez longues à 1* article gros et court, 2 oblong, peu plus
522 J. CHATANAY.
long que large, plus étroit que le 1% et égal aux 2/3 de la longueur
de celui-ci; 3° obconique, deux fois 1/2 plus long que le précédent,
À fois 1/2 plus long que le 4°; 4e, 5e et 6° graduellement et très faible-
ment décroissants; 7° aussi long que le 6°, un peu élargi et comprimé
ainsi que les suivants; 8 un peu plus large et un peu plus court,
aussi large que long; 9e et 10° subégaux, plus courts que le 8° mais
pas sensiblement plus étroits; 11° ovale, tronqué, plus grand que le
précédent.
Pronotum une fois 1/2 plus large que long, à peine échancré en avant;
bord antérieur rebordé de chaque côté, jusqu’au quart environ de sa
largeur. Angles antérieurs presque
droits. Côtés rebordés, faiblement ar-
qués, élargis sur leur moitié antérieure,
puis presque rectilignes et parallèles
jusqu'aux angles postérieurs qui sont
presque droits. Base bisinuée, fortement
Fig. 46.— Ho- Kg.47.— Ho- Yebordée, légèrement tronquée devant
Lo brachys lobrachys Vécusson. Disque peu convexe, un peu
DORE © punctato- inégal, avec des impressions obsolètes
ie ci strialus,n. et une ponctuation assez grosse, mais
ni Sp. — Pal- Lou profonde et peu serrée, irréguliè-
pe maxil- pe maxil- PARU AE É ë
ire Dire Ce rement distribuée, sur fond impercepti-
24). À 24) blement alutacé. Ecusson triangulaire,
finement et éparsement ponctué.
Élytres oblongs, un peu plus larges et plus convexes que le prono-
tum. Calus huméral un peu saillant, angle huméral obtus, non avancé.
Stries bien marquées, les internes fines, approfondies en arrière, les
externes profondes : 4'e liée à la 9°, 2e à la 7€, 3° à la 6°, 4° à la be,
& libre; ces stries marquées de points forts, plus fins vers l'extrémité,
d'autant plus gros et plus profonds que la strie est plus externe; ceux
de la 9 strie seulement un peu plus profonds et plus espacés que
‘ceux de la 8&. Intervalles internes presque plans, les externes de plus
en plus convexes; à ponctuation très fine, éparse, sur fond très fine-
ment alutacé. Arête épipleurale invisible de haut; faux épipleures
étroits, très rétrécis en arrière; épipleures indistincts.
Abdomen ponctué, pubescent, à peine plus alutacé sur les côtés
qu’au milieu. de sternite non rebordé ; saillie intercoxale du 1® sternite
assez large, arrondie à l’extrémité. Métasternum long, à ponctuation
assez forte et un peu rugueuse en avant, fine au milieu et sur les
côtés, qui sont alutacés ainsi que les épisternes; pubescent; sillon
lcngitudinal médian très obsolète, les antécoxaux profonds. Méso-
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 523
sternum large, échancré et brusquement déclive en avant; sa partie
antérieure carénée, couverte de tubercules serrés. Mésopleures forte-
ment alutacés. Saillie prosternale large, peu élevée, mais abrupte:
arrondie en arrière ; obsolètement bisillonnée, les sillons grossièrement
et confusément ponctués-ridés. Prosternum assez court, pas plus long,
devant les hanches, que le tiers de celles-ci, grossièrement sculpté; ses
flancs alutacés, obsolètement ponctués ridés.
Jambes semblables à celles de l’espèce précédente; tibias antérieurs
droits; 1° article des tarses postérieurs plus court.
d. Palpes plus fortement sécuriformes; taille un peu plus faible.
Longueur : 8-9,5 mm. — Largeur : 4,5-5 mm.
Espèce très distincte de toutes celles du genre par la brièveté de sa
pubescence et ses élytres fortement striés-ponctués.
TABLEAU ANALYTIQUE DES //0L0BRACHYS
1. Angles antérieurs du pronotum aigus, plus ou moins sail-
IRC En EVENT QE A UE PP AE PER RER er 2.
— Angles antérieurs droits ou obtus, fortement émoussés-
TROIS NON ES ANANLS en ed EN k.
2. Dessus à pubescence longue, un peu relevée, très visible
de profil. Mésosternum à échancrure antérieure à faces
verticales. Antennes longues, peu robustes. Noir peu
brillant, élytres d’un violet obscur... 1. Æ. villosipes Fairm.
— Dessus à pubescence très courte, ou presque glabre..... 3.
. Forme oblongue (facies de Camariodes). Noir assez brillant,
élytres métalliques; dessus presque glabre, à pubescence
pulvérulente excessivement courte et éparse, très difficile
à voir. Stries des élytres finement ponctuées. Antennes
courtes et très robustes, à articles 9, 40 et 11 bien plus
étroits que les 7° et 8° au moins chez le cf....:........
M eat er tn NU EN heterocerus Farine
— Forme ovoide très courte et très convexe. Noir peu brillant.
Pronotum à côtés presque droits, ayant sa plus grande
largeur à la base. Élytres comprimés latéralement, à stries
externes fortement ponctuées. Pubescence courte et
éparse, mais bien visible............... 6. H. infimus Fairm.
4. Dessus à pubescence excessivement courte et éparse.
Élytres fortement striés-ponctués. co Antennes simples:
palpes maxillaires plus fortement sécuriformes..........
D OR RE RASE D OI EEE 5. H. punctatostriatus, n. Sp.
Ann. Soc. ent. Er., LXXxXI [194], — Paru en 1915. 36
(UE
024 J. CHATANAY.
— Dessus à pubescence longue, mi-couchée, très visible de
profil. Stries des élytres fines et finement ponctuées. — œ
Amiennes 20iffPrentibeS. 2212002 NUM E SONDE à.
5. Antennes très courtes et très épaisses, à articles 7 et 8
beaucoup plus larges que les suivants chez le œ.........
ÉD UMR LR OR AE IAE EPS A PES TL EP 3. H. fusicornis Fairm.
— Antennes longues et peu robustes, à articles 4 à 7 péni-
cillés en dedans chez le «, les articles 9 et 10 très peu
plus étroits que les précédents. ....... 2. H. obscurus, n. Sp.
Il m'a été impossible de comprendre dans ce tableau H. Vicki Fairm.
qui m'est inconnu en nature; d’après la description, cette espèce doit
être extrêmement voisine de H. villosipes Fairm. Je doute même qu’elle
en soit distincte.
FAIRMAIRE à décrit en outre, sous le nom de Callimaria granulata
Fairm., un curieux insecte dont la vraie place me parait être au
voisinage immédiat des Holobrachys, dont il se distingue par les forts
tubercules arrondis, saillants, espacés, qui ornent les élytres.
Mrichodamatris, nov. gen. — Espèce type .: Porphyrrhyba
Raffrayi Fairm,
Menton trapézoiïdal, trilobé, mais à lobe médian très large et latéraux
très réduits ; lobe mé-
dian saillant, con-
vexe, hispide, non ca-
réné au milieu, non
lovéolé, séparé des
lobes latéraux par 2
étroites carènes peu
saillantes : ceux-citrès
étroits, lisses. Palpes
maxillaires très forte-
ment sécuritormes.
Antennes à 4 derniers
S articles comprimés et
ER très faiblement élar-
Fig. 48. — Jrichodamatris Raffrayi Fairm. B1$-
Sternum (%X 12). Pronotum trapé-
: zoidal, peu échancré
en avant. Elytres à calus huméral très saillant et stries profondes,
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 525
=
les externes très fortement ponctuées. Épipleures étroits, entiers en
arrière fortement, et brusquement élargis sous l’épaule.
Prosternum normalement développé en avant des hanches, faiblement
déclive en avant. Saillie prosternale large, plane, abrupte mais peu
élevée en arrière. Mésosternum à échancrures très profondes, à faces
déclives. Métasternum long. 5° sternite non rebordé.
Pattes ponctuées et hérissées. Corps hispide, à sculpture forte.
Je ne connais, de ce genre très caractérisé, que le Porphyrrhyba
Raffrayi Fairm
52. Tetraphyllus acidifer Coq. — À ex.
53. Tetraphyllus clypealis Fairm. — 3 ex.
Cette espèce a été postérieurement décrite à nouveau par FAIRMAIRE
sous le nom de WMalacova interstitialis Fairm. (d’après l’examen des
types). :
Le seul caractère qui me paraisse séparer les ur à des Tetra-
phyllus est la structure de l’épistome, mais celle-ci étant assez variable
dans le genre Tetraphyllus, je ne crois pas que le genre Malacova Fairm.
puisse être conservé.
Subi. HELOPINAE.
54. Camariodes (!) foveipennis Fairm. — 1 ex.
Subi. STRONGYLIINAE.
Les Strongyliinae sont représentés à Madagascar par un assez grand
nombre de genres, pour la plupart très voisins des Nesogena Mäkl., et
que le tableau suivant permet de déterminer :
À. Prosternum très large entre les hanches antérieures;
mésosternum large, à peine déclive. Antennes robustes,
beaucoup plus courtes que le corps, à articies 4-11 for-
tement comprimés, peu ou pas plus longs que larges (2).
PE RER SR AE AP RO RE RES 1. Sitrongylium Kirby.
— Prosternum étroit entre les hanches antérieures; méso-
siternum étroit et fortement déclive entre les hanches
(1) Au sujet de la position systématique de ce genre, cf. supra, p. 504.
(2) Chez les espèces malgaches seulement, la conformation de ces organes
étant des plus variables dans l'ensemble du genre.
526 J. CHATANAY.
intermédiaires, parfois même subvertical. Antennes à
articles 4 à 11 le plus souvent subcylindriques et allongés. 2.
2. Abdomen de 5 segments apparents dans les deux sexes.
Antennes et pattes robustes. Mandibules épaisses, fortes,
le plus souvent tronquées droit à l'extrémité; labre petit,
fortement transversal, non dilaté latéralement........... 3.
— Abdomen de 6 segments chez les c'. Antennes et pattes
très grêles, les premières à 3° article beaucoup plus court
que le 4°. Mandibules faibles, falciformes, bifides à l’extré-
mité; labre très grand, largement dilaté-arrondi sur les
CODES 2 A A RE DO OT AS CRE DEEE 3):
3. 9° article des antennes au moins aussi long que le 4°.... 4.
— 3° article des antennes très nettement plus court quele 4. 8.
4. Épipleures non abrégés en arrière, atteignant l’angle
sutural. Tibias antérieurs ordinairement dilatés à l’angle
APICALAEXLOPNE Se LS ne NEA REPARER à.
— Épipleures abrégés en arrière. Tibias antérieurs le plus
souvent non dilatés à l’angle apical externe. ............ 6.
5. Antennes courtes et très robustes, à avant-derniers
articles peu ou pas plus longs que larges ; fortement elavi-
TOPMES CE RS RE ER Rente 3. Anarmostodera Fairm.
— Antennes filiformes, à avant-derniers articles toujours
beaucoup plus longs que larges.....:..... 4. Nesogena Mäkl.
6. Arrière-corps allongé, cunéiforme. Antennes longues et
robustes. Palpes maxillaires épais, fortement sécuriformes.
TR D EST SA 2. Praeugena Mäkl.
— Arrière-corps ordinairement court, renflé, gibbeux. Palpes
maxillaires allongés, peu épais, très faiblement sécuri-
TOTME SEE ne ET nee ec ee DE RE
. Métasternum court. Antennes robustes et relativement
courtes. Coloration non métallique.. 6. Miotodera Fairm.(!).
Eu |
({)Legenre Miotodera Fairm. est certainement identique au genre Cyphelops
du même auteur. Ces deux noms ont paru presque simultanément en 1901;
je ne suis pas tout à fait sûr que la priorité appartienne au nom de Mioto-
dera. Les deux espèces-types (M. funeraria Fairm. el C. inflata Fairm.) sont
très voisines l’une de l’autre, et il est surprenant que leur évidente parenté
ait pu échapper à leur descripteur.
Outre les genres mentionnés au tableau précédent, les plus récents catalo-
gues attribuent aux S{rongyliinae les suivants : Zdatius (type : L.ophthalmicus
Fairm.), Stenogena(type : S. madecassa Fairm.), Compsocula (type :C. apicata
Fairm.) et Hovacula (type : H. lineolala Faïrm.), tous établis par FAIRMAIRE,
Ténebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 527
— Métasternum long. Antennes longues, souvent très fines.
Insectes métalliques, presque toujours extrêmement bril-
lants. Élytres à stries finement ponctuées, fines, mais
DAOISDLOIONAES RP EEE er .... 5. Pseudogena Fairm.
8. Les deux sexes peu différents. Antennes longues et robus-
tes, mais toujours plus courtes que le corps. Yeux toujours
distants en dessus................... 7. Hyperchalca Fairm.
— Les deux sexes très différents : ©, pronotum excessive-
ment large, antennes plus courtes que le corps, yeux dis-
tanis; c', antennes très longues, dépassant l’extrémité
du corps; yeux très grands, subcontigus en dessus.....
8. Mictopsis Fairm.
9. Fémurs non ou faiblement claviformes. Tibias antérieurs
non dentés en qetanse Élytres non mucronés............
D a TT rte AT CR 9. Psilonesogena Bates.
— Fémurs très fortement claviformes. Tibias antérieurs avec
une forte dent sur la tranche interne chez le @. Élytres
mucronés, au moins chez les ©....... 10. Asthenopoda, n. g.
55. Strongylium cupripenne Makl. — 1 ex.
Commun dans tout le norä de Madagascar.
56. Pseudogena spinipes, n. sp. — Type : Ambositra, 1
(ma coll.).
Bronzé cuivreux ; épistome, une très étroite bordure tout autour du
pronotum et le long des côtés des élytres et de la suture, d’un beau vert
métallique.
Tête grande, peu plus étroite que le pronotum. Labre vert bronzé,
transverse, sinué en avant, ponctué et pubescent. Épistome trapézoï-
dal, plan, séparé du front par un sillon transversal étroit et proïond,
qui se relie de chaque côté aux sillons oculaires: très finement alutacé
et couvert d’une ponctuation espacée, très peu régulière. Front large,
d’un beau bronzé cuivreux, occupant au niveau de l’angle interne des
et qui tous doivent être rapportés aux Alleculidae. Il en est de même des
quatre espèces suivantes, décrites par FAIRMAIRE comme Mesogena : N.
angusta Fairm., cinclipennis Fairm., rufovirens Fairm. et simplicifrons
Fairm., ainsi que du genre américain Tucumana Geb. (Eustenia || Fairm.
[nom. praeoccup.], type : £. {enuimembris Fairm.), qui, d’après l'examen du
type, est très voisin des Zystronychus Lair.
528 CHATANAY.
yeux près des 3/4 de la largeur totale de la tête, régulièrement
rétréci d’arrière en avant; sillons oculaires étroits et profonds; ponc-
tuation fine et espacée, irrégulière, sur fond imperceptiblement alu-
tacé. Oreillettes antennaires assez saillantes, presque lisses. Tempes
fortement ponctuées.
Menton transversal, fortement bifovéolé. Palpes maxillaires testacés,
faiblement sécuriformes. Antennes relativement courtes et robustes
(pour le genre), ne dépassant pas les 2/3 du corps, rouge testacé;
1e article gros et Court, 2° très petit, un peu plus long que large, æ et
g.
Fig. 49. — Pseudogena spinipes, n. sp. — Extrémité de l'antenne G' (X 24).
4e égaux en longueur, obconiques, le 4° très légèrement plus épais, et,
comme tous les suivants, couvert d’une pubescence mate très fine et
très serrée; 5° et suivants subégaux, très peu plus longs que le 4°, le
11° un peu plus long et plus étroit que le 10°; le 5° est environ deux
lois 1/2 plus long que large.
Pronotum presque trapézoïdal, tronqué en avant, à côtés paraissant,
vus de haut, à peine et irrégulièrement arqués. Bord antérieur rebordé
seulement sur les côtés; angles antérieurs brièvement arrondis, les
postérieurs obtus, très émoussés-arrondis. Base légèrement bisinuée,
rebordée. Disque fortement déprimé, vaguement canaliculé au milieu :
ponctuation extrêmement fine et espacée, peu visible, sur fond très
finement alutacé. Écusson triangulaire, bronzé doré, presque im-
ponctué.
Élytres oblongs, assez courts, à calus huméral très accentué. Stries
fines, ponctuées de points serrés, plus gros et plus distincts en avant;
très nettes jusqu’à l'extrémité, où la 1° se relie à la 9%, la 2e à la 7°,
la 3° à la 6€, la 4° à la 5e, la 8° restant libre; striole scutellaire nette
et nettement terminée, marquée de 9-12 points plus gros, plus pro-
fonds et plus distants que ceux des stries. Intervalles très finement
alutacés, avec un pointillé très espacé, excessivement fin, à peine visi-
ble; les internes presque plans, les externes plus ou moins convexes ;
le 10 et la moitié interne du 41% d’un beau vert brillant. Épipleures
abrégés en arrière, lisses, vert métallique.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 929
Abdomen finement pointillé; 3° sternite sinué à l'extrémité, fine-
ment rebordé sur les côtés seulement; premiers sternites striolés.
Métasternum long, lisse. Saillie prosternale déelive en arrière, lisse,
Pro-, méso- et métapleures fortement alutacés, d’un
beau cuivreux varié de vert métallique.
Pattes brun testacé à reflets métalliques; base des
fémurs, tibias et tarses plus clairs. Fémurs presque
glabres. Z tibias antérieurs légèrement épaissis et
pubescents en dedans sur leur moitié apicale. Tibias :
postérieurs présentant en dedans, un peu avant le
milieu, une forte dent épineuse très aiguë, au delà
de laquelle ils sont largement échancrés. Tarses longs
et robustes : antérieurs à 1% article un peu plus long
que le 2°, qui est égal au 3° et légèrement transverse;
4e court, presque subbilobé, transverse; 5° presque
aussi long que les 4 précédents réunis; intermé-
diaires à articles À à 4 régulièrement et fortement
décroissants, le 4° très court et subbilobe, le 5° aussi
long que les 3 précédents réunis; postérieurs àL® art.
presque double du 2, celui-ci doubie du 3° qui est
presque subbilobé, le 4 un peu plus long que le 1°.
@. Je rapporte à cette espèce avec un peu
d'hésitation 3 © de Mahatsinjo, que j'avais d’abord
confondues avec P. lucidicollis Fairm. Elles different
du c' qui vient d’être décrit par le 3 art. des anten-
nes un peu plus long que le 4, le pronotum un peu
plus transverse, le 5° sternite non sinué, entière-
ment rebordé, et les tibias postérieurs simples.
Longueur : 9 mm. — Largeur aux épaules
& mm.
Fig. 50. — Pseu-
dogena spini-
pes, n. Sp. —
Tibia posté-
rieur (>< 24).
Espèce irès voisine de P. lucidicollis Fairm., bien distincte par la
structure des antennes et des tibias postérieurs chez le œ.
91. Pseudogena lucidicollis Fairm. — 1 ©.
9. 40.
Fig. 51.— Pseudogena lucidicollis Fairm. — Extrémité de l'antenne G! (% 24).
Espèce très répandue, et très variable de couleur, depuis le vert
530 J. CHATANAY.
doré le plus éclatant jusqu’au bleu violet noirâtre ; les intervalles mé-
dians des élytres sont ordinairement teintés de pourpre sur toute leur
longueur, coloration qui paraît manquer chez l'espèce précédente, et
qui permet le plus souvent la séparation des deux espèces. Contraire-
ment à l'opinion de FAIRMAIRE, ce n’est pas une Nesogena, mais bien
une Pseudogena.
8. Pseudogena tenuestriata, n. sp. (Cacoplesia tenuestriata
Fairm. in coll.) — Types : Mahatsinjo, 2 ex. cf‘ ‘ma collection).
g. Oblong, plus allongé que toutes les autres espèces du genre,
d’un bronzé brillant uniforme. Pattes, palpes et antennes testacés,
fémurs (sauf la base) et tibias en partie plus foncés.
Labre petit, transversal, ponctué et pubescent, rougeâtre. Épistome
trapézoïdal, séparé du front par un sillon rectiligne, presque plan, à
ponctuation fine, éparse, irrégulière. Front large, occupant environ la
moitié de la largeur de la tête, non rétréci en avant; sillons oculaires
presque droits et subparallèles en avant; ponctuation fine et espacée,
sur fond très finement alutacé. Yeux grands, beaucoup moins rétrécis
en dessous que chez les autres espèces du genre. Tempes finement
ponctuées, rugueuses en arrière.
Menton profondément bifovéolé. Palpes maxillaires assez épais, non
sécuriformes. Antennes longues, à * article gros et court, Æ très petit,
3° allongé, obconique, très distinctement plus long que le 4°; les sui-
vants ponctués, mats, pubescents, subcylindriques (sauî le 4° qui est
obconique comme le 3°), subégaux (sauîle 11€ qui est un peu plus long).
Pronotum fortement transverse, tronqué et finement et entièrement
rebordé en avant, à angles antérieurs et postérieurs obtus-arrondis,
à côtés, vus de dessus, peu arqués; base entièrement rebordée, à
peine visiblement bisinuée. Disque déprimé, très obsolètement canali-
culé en arrière, alutacé, à ponctuation fine et éparse. Écusson triangu-
laire, alutacé, imponctué.
Élytres oblongs, déprimés, à calus huméral assez saillant. Stries très
fines, nullement enfoncées, mais bien distinctes jusqu'à l'extrémité,
marquées de points arrondis, fins et serrés, 1 strie légèrement
creusée un peu avant l'extrémité, reliée à la 9°; &libre; 2 et 7e, 3° et
6e, 4e et 5° respectivement liées ensemble. Intervalles très plans, im-
perceptiblement alutacés, à ponctuation extrêmement fine et éparse,
un peu renforcée et resserrée vers l’apex des élytres. Épipleures
abrégés en arrière, lisses.
Dessous bronzé, alutacé. Abdomen finement striolé, finement et
éparsement ponctué; 5° sternite largement tronqué, non rebordé à
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D31
l’extrémité. Métasternum sillonné au milieu, imponctué. Mésosternum
déclive, canaliculé. Saillie prosternale étroite, déclive en arrière.
Pattes peu robustes. Tibias légèrement épaissis à l’extrémité et
pubescents en dedans. Tarses à pénultième article très court, subbi-
lobé, les antérieurs à 4 premiers articles tous plus longs que larges, les
postérieurs à 1° article notablement plus long que le 4.
Longueur : 8-9 mm. —Largeur aux épaules : 2,8-4 mm.
Cette espèce, qui paraît fort répandue, figurait dans la collection
FAIRMAIRE sous le nom de Cacoplesia tenuestriata; elle n’a évidemment
rien à faire avec le genre Cacoplesia Fairm., qui appartient aux Allecu-
lidae, et doit prendre place dans le genre Pseudogena Fairm. Elle ne s’é-
loigne des autres espèces déjà décrites de ce genre par aucun carac-
tère important, mais sa forme relativement allongée et déprimée lui
donne un facies très spécial; à ce titre, elle se rapproche surtout de
P. laevistriata Fairm.
FAIRMAIRE a décrit 8 espèces de Pseudogena : polyzona, bitincta,
inaequalis, alternans, laevistriata, semiopaca, aequalis et purpurina. Ces
deux dernières tombent en synonymie de P. lucidicoilis Fairm.,
décrit bien antérieurement comme Nesogena; l'aequalis Fairm. ne dil-
ère en rien de lucidicollis Fairm. ; le purpurina Fairm. pourrait tout
au plus être retenu comme variété de coloration; le nombre des
espèces est ainsi ramené à 7, auxquelles il faut ajouter les deux es-
pèces décrites ci-dessus.
TABLEAU ANALYTIQUE DES PSEUDOGENA
TL. Mésosternum plan, horizontal, échanceré et verticalement
COUDÉRCN AVANT 0 dE: te uit 2.
— Mésosternum régulièrement Sictre ER RER A Dar
2. Ponctuation de la tête et du pronotum forte. Bronzé......
Se Rene TA a Le np ren du re 1. P. polyzona Fairm.
— Ponctuation de la tête forte, celle du pronotum très fine,
effacée. Bleu violet, à reflets pourpres.. 2. P. bitincta Fairm.
3. Intervalies pairs beaucoup plus larges, en arrière, que les
ALORS MR ne er en Nr 3. P. inaequalis Fairm.
— Tous les intervalles à peu près également larges, même en
ANFCLE NE M Un RARE tee 4.
°° Téte etipronotum fortement PONCIUéSs.......:....1...0 D.
— Pronotum, au moins, lisse ou à ponctuation très fine ettrès
CDD AR de D SU A A ce it 6.
5. Stries fines, presque imponctuées. Oblong. Bronzé obscur,
532 J. CHATANAY.
peu brillant; pattes très robustes, jaunes à genoux large-
MERE DOI AA M Re ne Ve 8. P. laevistriata Fairm.
— Stries assez profondes, fortement ponctuées. Bronzé bril-
lant, varié de cuivreux doré; pattes noires.............
PRE NS ee) AE Ca ane ea dessu. &. P. alternans Falfi.
6. Antennes très longues, filiformes, à articles intermé-
diaires 10-12 fois plus longs que larges. Très brillant, de
coloration métallique très variable... 5. P. lucidicollis Faïrm.
— Antennes plus courtes et plus robustes, à articles intermé-
diaires au plus 4-5 fois plus longs que larges. ..........
Oblong. Stries très fines, tout à fait superficielles. Bronzé.
pue D bne Donne ere ele ace eee CR Es LE TIU GS TITRE
— Ovoide, à arrière-corps court et plus ou moins gibbeux.
Stries plus ou moins approfondies, en arrière au moins... 8.
8. Antennes et pattes noires. Avant-corps noir peu brillant.
soon ei orne eee). + SCMIO DAC EEE
— Antennes et pattes testacées. Tout le dessus bronzé très
brillant. G° Tibias postérieurs épineux. 6. P. spinipes, n. Sp.
|
1
Gen. Nesogena Makl. — Une revision du genre Nesogena, encombré
par FAIRMAIRE d'espèces nominales ou insuffisamment décrites, serait
très désirable. J’ai déjà mentionné, dans une note précédente, que quel-
ques espèces sont à reporter parmiles Al/eculidae ; N. lucidicollis Fairm.
est un Pseudogena Fairm.; le N. acutipennis Fairm. doit rentrer dans
le genre Asthenopoda décrit ci-dessous.
Les espèces de Mahatsinjo sont les suivantes :
59. Nesogena aeneipennis Fairm. — 3 ex.
Cette espèce est, d’après l’examen des types, extrêmement voisine
de N. Coquereli Fairm., sinon identique à celle-ci.
60. Nesogena viridicuprea Fairm. — Nombreuse série.
Espèce très répandue et des plus variables, surtout sous le rapport
de la couleur, mais aussi de la ponctuation, de la forme du prono-
tum, etc. Le N. obscurevirens Fairm. a été décrit sur des exemplaires
d'un vert foncé, à pronotum plus où moins violacé, un peu plus ponctué
et plus rétréci en avant; il ne s’agit évidemment que d’une variété peu
(1) Le P. semiopaca Fairm. fait exactement le passageentreles Pseudogena
Fairm. proprement dits et les Miotodera Fairm.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D33
importante(!). Si les exemplaires de N. Croesus Bates, appartenant
à la collection FAIRMAIRE, sont exactement déterminés, cette espèce
devrait être également rapportée au N. viridicuprea Fairm., comme
synonyme; Bares reconnaît d’ailleurs qu’elle en est extrêmement voi-
sine, et les caractères distinctifs qu'il lui attribue sont de peu de
valeur; néanmoins, cette synonymie demeure hypothétique jusqu’à
comparaison des types.
61. Nesogena rufimembris Fairm. — À ex.
Espèce commune.
Le N. hypocyanea Fairm. en est extrêmement voisin, et je doute
qu’on puisse continuer à le considérer comme une espèce distincte;
les seules différences portent sur la couleur (vert métallique clair, doré
sur les intervalles médians, en dessus ; d’un beau bleu métallique très
brillant en dessous, pattes foncées, pour N. hypocyanea ; — vert bronzé
plus ou moins foncé, bleuâtre par places en dessous, pattes rouges,
pour N. rufimembris, — et sur la forme, qui est un peu plus allongée et
plus convexe chez N. hypocyanea. Ce sont là des caractères trop varia-
bles dans le genre actuel pour fonder sur eux la séparation de deux
espèces, et je n’ai pu jusqu'ici en découvrir d’autres.
62. Hyperchalca nigra, n. sp. — Type : Madagascar, baie
d'Antongil, 4 ©‘ (Mocquerys, 1898. Coll. Mus. Paris).
d. D'un beau noir uniforme, très brillant: antennes et pattes
brunes, tarses et palpes plus clairs.
Labre rougeâtre, transversal, pubescent. Épistome petit, rétréei en
avant, presque lisse, séparé. du front par une large impression trans-
verse. Front extrêmement étroit, occupant à peine 1/10° de la largeur
de la tête; sillons oculaires fins, bien tracés, divergents en avant.
. Yeux extrêmement grands, occupant tout le côté de la tête. Tempes
étroites, rétrécies en arrière des yeux, rugueuses ainsi que le vertex ;
quelques points strigueux sur le front. Palpes rougeûtre clair, longs,
à dernier article très obliquement tronqué.
Antennes dépassant le milieu du corps, assez robustes. 1® article
épais, à peine deux fois plus long que large ; 2 petit; 3° deux fois plus
long et un peu plus gros que le 2°, un peu moins long que la moitié
du 4°; 4° et 5° cylindriques, subégaux, les suivants devenant graduel-
lement un peu plus longs et un peu plus étroits. 11° à peine plus long
que le 10°.
(1) Le N. obscurovirens Faïrm. (1906) est au contraire une espèce bien
distincte.
534 J. CHATANAY.
Pronotum un peu plus large que long (rapport 7), entièrement, mais
très finement rebordé; convexe; entièrement lisse, sauf une rangée de
points serrés le long du rebord basilaire. Angles antérieurs très arron-
dis, les postérieurs à peine moins. Écusson triangulaire, lisse.
Élytres plus larges que le pro-
notum, à Calus huméral peu
Saillant. Stries fines, très légè-
res sur le disque, effacées en
arrière, marquées de points
ronds, espacés; les 2 externes
sont presque complètement ef-
. facées.
Dessous brun noirâtre, entièe-
rement lisse. Faux-épipleures
entiers.
Pattes peu robustes, à tarses
très grêles. Tibias antérieurs
subégaux aux fémurs, pubes-
cents en dedans, très légère-
ment épaissis vers l’extrémité,
terminés par 2 éperons forts;
tarses presque aussi longs que
les tibias, à 4 premiers articles
graduellement décroissants, le
Fig. 52. — Hyperchalca nigra, n. sp. 1% égal aux 2° et 3° réunis,
Tête G' (x 24). bien plus long que large, le 5°
très étroit, moins long que les
3 précédents réunis. Tibias intermédiaires pubescents en dedans;
éperons apicaux relativement longs ; tarses de la longueur du tibia,
à 1® article égal aux 3 suivants réunis, ceux-ci régulièrement et
fortement décroissants, le 5° un peu plus long que les 2 précédents
réunis. Tibias postérieurs droits, étroits, pubescents sur les 2/3 api-
caux de leur face interne ; tarses longs et grêles, à 1% article presque
égal aux 3 suivants réunis, 4° égal aux 2° et 3° réunis.
Longueur : 8 mm. — Largeur aux épaules : 2,7 mm. :
Cette espèce, très remarquable par sa coloration noire, est repré-
sentée dans les chasses de Mahatsinjo par un exemplaire probable-
ment ©, mais en si mauvais état (la tête manque et les pattes sont
mutilées) qu’il ne peut être utilisé pour la description. C’est, avee les
Miotodera funeraria Fairm. et inflata Fairm., le seul Strongylien.noir
signalé jusqu'ici à Madagascar. Par l’ensemble de ses caractères, elle
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 939
est d’ailleurs très voisine des H. aenescens Fairm., nifidicollis, n. sp. et
Levyi, n. Sp., surtout de ce dernier.
63. Hyperchalca Levyi, n. sp. — Types : Mahatsinjo, 5 Q;
Tananarive, 2 OQ, 1 œ. .
©. Oblong, de facies peu robuste; avant-corps vert bronzé bril-
lant; élytres brun bronzé à reflets métalliques violacés, plus ou moins
rougeâtre le long de la suture.
Labre pubescent et ponctué, très fortement transversal (3 fois plus
large que long). Épistome subrectangulaire, ponctué, séparé du front
par une large impression transversale, presque lisse. Front occupant
environ 1/4 de la largeur de la tête, à ponctuation ronde, éparse. Sil-
lons oculaires étroits, mais profonds, prolongés en avant, entre les
joues et le front, jusqu’à l’épistome; presque rectilignes. Ponctuation
beaucoup plus serrée, un peu rugueux sur le vertex, qui est rem-
bruni. Menton transversal, profondément biimpressionné. Palpes
maxillaires assez longs, sécuriformes. Tempes fortement ponctuées, en
dessous surtout.
Antennes longues et assez robustes, dépassant le milieu du corps.
1e article gros, un peu en massue ; 2 bien plus étroit, plus long que
large ; 3° moins de deux fois plus long que le2e; ces 3 articles brun foncé,
brillants et presque glabres, sauf quelques poils vers l’angle apical
interne du 3%. Articles suivants un peu plus clairs, presque mats, cou-
verts d’une pubescence abondante, plus longue au côté interne; 4° de
1/3 plus long que le 3°, et un peu plus long que le 5°; 6° de la lon-
gueur. du 4°, très légèrement plus épais; les suivants cylindriques,
égaux en grosseur au 6°, graduellement très peu plus longs; 11° plus
long que-le 10%, un peu plus étroit.
Pronotum une fois 1/2 plus large que long, entièrement et finement
rebordé; assez convexe. Angles antérieurs très arrondis, les posté-
rieurs obtus, émoussés. Ponctuation espacée, mais assez forte sur le
disque; très fine et presque effacée en avant et surtout sur les côtés;
fond poli, d'un beau vert bronzé très brillant, avec quelques reflets
cuivreux sur le disque. Écusson triangulaire, lisse.
Élytres oblongs, à calus huméral bien accusé. Stries nettement ponc-
tuées. Intervalles subconvexes, lisses. Coloration bronzée; les 4 ou 5
intervalles externes ordinairement d’un beau violet métallique, pas-
sant au rouge vers l'extrémité, et à l’indigo sur le calus huméral;
intervalle sutural plus foncé, noirâtre ou souvent en partie rougeâtre
en arrière surtout (ces colorations assez variables). Faux-épipleures
lisses, entiers.
536 J. CHATANAY.
Abdomen vert métallique très foncé, finement striolé, avec un poin-
tillé très espacé, presque imperceptible. Métasternum, sauf une ran-
gée de gros points en arrière des hanches intermédiaires, et épi-
sternes métathoraciques lisses. Mésosternum rugueux, avec une large
‘ligne médiane lisse; sa saillie intercoxale fortement déclive, lisse.
Saillie pro-
sternaleétroite,
réfléchie im-
médiatement en
arrière des han-
ches. Proster-
num lisse, ses
flancs marqués
Fig. 53. — Hyperchalca Levyi, n. sp. — Premiers de quelques fi-
articles de l'antenne (XK 24). nes strioles lon-
gitudinales.
Pattes robustes. Tibias antérieurs pubescents en dedans, épaissis
vers l'extrémité, terminés par 2 éperons courts et très forts; larses
peu plus courts que les tibias, à 1% article subégal aux 2 suivants
réunis, o° presque aussi long que le reste du tarse; abondamment
pubescents en dessous. Tibias intermédiaires courts, épaissis à Fextré-
mité. Tibias postérieurs subcylindriques, plus allongés ; 1° article des
tarses subégal au 4°, plus long que les 2 et 3° réunis. Pattes brun
foncé, tarses plus clairs
g. Ne diffère de la © que par le front un peu plus étroit, oceu-
pant environ 1/5 de la largeur de la tête ;
par les antennes un peu plus longues, attei-
onant les 3/4 du corps; par le 5° sternite
légèrement tronqué et par les tibias inter-
médiaires subarqués. a Pis 6 none Hoiez
Forceps petit, dilaté à l'extrémité. Levyi, n. sp. — 5e ster-
Longueur : 8-9 mm. — Largeur aux nile Œ (% 24).
épaules : 3-3,2 mm.
Cette espèce est dédiée à mon camarade et ami R. Lévy, prépara-
teur de Zoologie à l'École normale supérieure. Elle est très voisine de
VI. aenescens Fairm. dont elle diffère par la ponctuation du pronotum
plus fine, plus espacée et effacée latéralement, les antennes du &
moins robustes et le à° sternite G' à peine tronqué, non échancré.
Je possède en outre, appartenänt au même groupe, l’espèce inédite
suivante :
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D37
64. Hyperchalca nitidicollis, n. sp. — Type : Madagascar,
Tananarive, 1 c. :
Espèce très voisine de la précédente, de forme un peu plus étroite;
elle en diffère par les caractères suivants :
Front très étroit entre les yeux, occupant à peine 1/7° de la largeur
dela tête. Antennes très longues
ei très robustes, presque aussi
longues que le corps; 1° article
très épais, une fois 1/2 à peine
plus long que large; 2° court;
3° une fois. 1/2 plus long que le
2°, presque trois fois plus court
que le 4°; celui-ci épais, égal
au ÿ°, les suivants devenant
graduellement plus longs et un
peu plus étroits; 11° très al-
longé, arqué.
Pronotum à angles posté-
rieurs un peu plus marqués,
d’un beau vert métallique, eui-
vreux sur le disque, passant
au bleu métallique près des an-
gles postérieurs.
Élytres allongés, à calus hu-
méral très saillant. Stries plus
fortement ponctuées. Intervalles
égaux sur le disque, les pairs
rétrécis en arrière, de sorte que Fig. 55. — Hyperchalca nitidicollis,
les 3°, 5° et 7° y sont relative- n. Sp. — Premiers articles de l’an-
ment plus larges et un peu tenne G' (X 18).
saillants.
Dessous semblable dans les deux espèces. 5° sternite à peine vi-
siblement tronqué. Fémurs d’un rouge
— testacé sur leur moitié basilaire. Tibias
postérieurs pubescents en dedans sur
! resque :
Fig. 56. — Hyperchalca ni: DEPANPAOINE onu
el no rien Longueur : 10 mm. — Largeur aux
nite G' (X 24). épaules : 3,2 mm.
Les H. nigra, aenescens Faïirm., Levyi et
nitidicollis forment dans le genre une section très naturelle, caracté-
538 J. CHATANAY.
risée par un facies beaucoup moins robuste, la taille plus petite, la colo-
ration non uniforme. Une autre section est constituée par les H. fusco-
aenea Fairm.
et Humbloti
Fairm. qui
me parais-
sent être dis-
tinctes (éypes
in coll. Mus.
Paris) et par
Fig. 57. — Hyperchalca Fig. 58. — Hyperchalca NE deux a
Humbloti Fairm. — Tête fuscoaenea Fairm. — peces suivan-
G (X 24. Tête (% 12). tes, demeu-
rées jusqu'ici
inédites. Les deux groupes sont reliés par l’H. rudicollis Faïrm., mais
celui-ci présente des caractères très spéciaux.
65. H. rufiventris, n. sp. — Types : Vohémar, 1 G', 3 © (ma
collection).
Très voisin des H. Humbloti Fairm. et fuscoaenea Faïrm., dont il dif-
ère surtout par le front beaucoup plus large dans les deux sexes, occu-
pant environ le tiers de la largeur de la tête. Tête large, transversale, à
yeux très convexes et très saillants; sillons oculaires fortement con-
vergents en avant. Tempes larges et :
très rugueusement ponctuées en des-
sous, rétrécissant beaucoup la partie
inférieure des yeux. Palpes rouge tes-
tacé, longs, sécuriformes.
Antennes longues et robustes, pres-
que aussi longues que le corps &', à 3°
article égal à la moitié du 4°, 5° et 6°
longs, épais, subégaux, les suivants de-
venant graduellement plus courts et un Fig. 59. — Hyperchalca ru-
peu moins épais; dépassant le milieu fiventris, n. sp. — Tête 7
du corps ©, avec les articles présen- (x 12).
tant les mêmes proportions relatives,
mais plus courts que leurs homologues chez le c'.
Pronotum convexe, finement et entièrement rebordé, à impression
basilaire nulle ou obsoiète, à ponctuation fine, espacée, ronde, presque
égale, effacée sur les côtés. Élytres semblables à ceux de l’Z. Hum-
bloti Fairm.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 399
Dessous brun bronzé. Abdomen plus où moins rougeâtre, très fine-
ment striolé. Flanes du prosternum avec quelques strioles longitudi-
nales très faibles, interrompues.
_Pattes robustes; c', tibias antérieurs légèrement sinués en dedans
près de l'extrémité, 4 fémurs antérieurs pubescents en dedans sur
leur moitié basilaire, 4 tibias postérieurs pubescents en dedans sur
presque toute leur longueur:
Longueur : 41,5-13 mm. — Largeur aux épaules : 4,7-5 mm.
66. Hyperchalca armata, n. sp. — Types : Madagascar, pro-
bablement Diego-Suarez, 2 G (coll. Mus. Paris).
co. D'un beau vert bronzé à reflets bleuâtres sur les: élytres;
forme oblongue, allongée, subparallèle.
Tête noire. Labre fortement transverse, ponctué, hérissé de longs
poils bruns. Épistome grand, trapézoïdal,
finement ponctué, limité en arrière par une
suture transverse, presque rectiligne. Front
occupant un peu plus de 15° de la largeur
de la tête, à ponctuation assez fine, très
irrégulière, espacée ; sions oculaires forte-
ment arqués en dedans, larges et profonds.
Yeux très grands. Tempes ponctuées.
Menton presque 2 fois plus large que
long, biimpressionné. Palpes brun rougeà-
tre, assez longs, sécuriformes. Antennes lon-
gues et robustes, atteignant les2/3 du corps;
1% article gros et court, 2° petit, aussi long
que large, 3° obconique, deux fois 1/2 plus
long que le 2€, éparsement ponctué et garni,
surtout vers l'extrémité, de quelques soies
raides ; les suivants cylindriques, fortement
ponctués, rugueux et pubescents; 4 à 6
subégaux, plus longs que le 3°; 7 à 40
plus longs que les précédents, presque
égaux entre eux en longueur, décroissant
légèrement en épaisseur; 11° notablement
plus étroit et un peu plus long que Le 40°.
Pronotum fortement rétréci en avant, une
fois 1/2 plus large que long; angles anté-
rieurs arrondis, postérieurs presque droits,
côtés faiblement arqués. Bord antérieur et côtés finement, base forte-
Ann. Soc. ent. Fr., LxxxIm [1914]. — Paru en 1915. 31
Fig. 60. — Hyperchalca
armata, n. sp. — Tibia
antérieur G'(X 24).
D40
J. CHATANAY.
ment, rebordés, celle-ci longée par une impression transversale forte-
ment ponctuée et limitée de chaque côté à hauteur de la 3 strie. Tout
le reste du pronotum à ponctuation fine et éparse, sur fond imper-
Fig. 61. — Hyper-
chalca armata, n.
Sp. — Tibia intermé-
diaire G (X 24).
ceptiblement alutacé et peu brillant.
Élytres entièrement, mais très étroitement
bordés de brun violacé, cette teinte un peu plus
étendue à la base et sur le calus huméral ; plus
larges que le pronotum, subparallèles sur leurs
2/3 basilaires. Stries fines, fortement ponctuées
près de la base, puis de plus en plus finement
en arrière; intervalles subconvexes, le 3° élargi
en arrière et lié aux 5°, 7° et 93; sans autre
ponctuation qu'un pointillé presque impercep-
tible. Faux-épipleures entiers, d’un brun rou-
geàtre foncé, à reflets violacés.
Dessous noir bronzé à reflets verts. Abdomen
alutacé, surtout sur les côtés, où la teinte verte
est plus marquée: très obsolètement striolé.
Métasternum lisse, sauf l'ordinaire rangée de
gros points le long des hanches intermédiaires,
et quelques petits points pilifères de part et d’au-
tre du sillon médian; épisternes à reflets bleuà-
tres, presque imponctués. Saillie prosternale
étroite, réfléchie en arrière des hanches, rebor-
dée à l’extrémité; prosternum lisse.
Pattes robustes. Trochanters et fémurs munis
en dedans d’une longue pubescence roussâtre.
Tibias antérieurs flexueux, leur arête interne
sinueuse et munie sur sa moitié apicale de 7-8
denticulesspinuleux. Tibias intermédiaires avec,
au tiers apical, une dent très forte et très aigué.
Tibias postérieurs légèrement flexueux, pubes-
cents en dedans sur leurs 2/3 apicaux.
Longueur : 14 mm. — Largeur aux épaules :
4, mm.
Grande et élégante espèce, voisine des A. fus-
coaenea Fairm., Humbloti Fairm. et rufiventris, très distincte par sa
forme svelte, la ponetuation de son pronotum et la structure singulière
de ses tibias.
LS CT
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D41
67. Hyperchalca lucida, n. sp. — Types : Diégo-Suarez, 2 æ,
3 © (coll. CLEMENT et J. CHATANAY).
d. Bleu métallique foncé. Tête ovale; labre grand, fortement
transverse, hispide ; épistome relativement peu avancé, 1 fois 1/2 plus
large que long, limité en arrière par une impression transversale peu
profonde. Front occupant 1/5° de la largeur de la tête ; sillons oculaires
presque droits, puis brusquement divergents un peu avant leur extré-
mité antérieure, en faisant un angle obtus bien marqué. Yeux très
grands.
Antennes brunes, rougeûtres à partir du 4° article, un peu plus
courtes que le corps. 4% article gros, à peine deux fois plus long que
large; 2 bien plus étroit, court; 3° obconique, double du précédent;
4e obconique, presque deux fois plus long que le 3e etun peu plus épais;
les suivants augmentant graduellement de longueur et devenant en
même temps plus étroits, de sorte que le 10° est égal aux 3/4 du 4° et
environ sept fois plus long que large : 41° plus long que le 40€, subar-
qué. Menton transversal, fortement biimpressionné ; palpes bruns, les
labiaux très courts, épais, à 3° article ovale, tronqué; les maxillaires
longs, sécuriformes. Mandibules légèrement échancrées à l’extré-
mité. ;
Pronotum une fois 1/2 plus large que long, entièrement rebordé; ré-
gulièrement convexe, très brillarit, avec une ponctuation fine, espacée,
superficielle, peu régulière.
Élytres plus larges que le pronotum, à épaules saillantes, arrondies.
Stries bien tracées, ponctuées, les 47°, 2e et 9° entières en arrière, les
autres abrégées un peu avant l'extrémité et y laissant une sorte de
calus lisse, enclos en arrière par les 47° et 9€ stries. Intervalles légère-
ment convexes, sans ponctuation distincte. Faux-épipleures lisses,
entiers en arrière.
Dessous bleu noir, brillant. Abdomen presque lisse, à 5° sternite
tronqué. Épisternes métathoraciques lisses. Saillie prosternale étroite,
réfléchie en arrière des hanches. Flancs du prosternum lisses, légère-
ment striolés le long des hanches.
Pattes longues, noires, à tibias légèrement rougeûtres et tarses fau-
ves. Tibias antérieurs légèrement épaissis en dedans sur leur moitié
apicale, pubescents en dedans; tarses aussi longs que les tibias, à
4 premiers articles graduellement décroissants, le 5° aussi long que les
3 précédents réunis. Tibias intermédiaires légèrement arqués, plus
courts que les tarses; ceux-ci semblables aux antérieurs, mais tous
les articles plus longs et plus étroits. Tibias postérieurs longs et grêles,
542 J. CHATANAY.
droits ; tarses plus courts que les tibias, à 4° article égal au 4, plus
long que les 2° et 3° réunis. Dernier article de tous les tarses longue-
ment pubescent en dessous, les précédents munis en outre d’une
brosse serrée.
Longueur : 10 mm. — Largeur aux épaules : 2,7 mm.
©. Vert bronzé très foncé. De forme plus robuste que le &.
Antennes un peu plus courtes, à 40 article seulement 4 fois plus long
que large. Front un peu plus large, yeux moins grands. Pronotum
plus transverse. Tibias plus épais, les 4 antérieurs droits. Abdomen
à 5 sternite arrondi.
Longueur : 40 mm. — Largeur aux épaules : 3,2 mm.
Le dimorphisme sexuel est plus accentué chez cette espèce qu’à l’or-
dinaire chez les Hyperchalca. Malgré sa petite taille, celle-ci a plus
d’affinités avec les grands Hyperchalca, notamment H. armata, qu’a-
vec H. aenescens Fairm. et les espèces voisines.
TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES
1. Tête grande, presque aussi large que le pronotum, qui est
lui-même peu plus étroit que les élytres et couvert d’une
ponetuation forte, serrée, un peu strigueuse. Bronzé uni-
forme, peu brillant, 9-12 mm......... 6. H. rudicollis Fairm.
— Tête normale; pronotum bien plus étroit que les élytres, à
ponctuation beaucoup moins serrée, souvent très fine et
très espacée, parfois nulle........ HSE é SE DEAR
2. Tête transversale. Yeux saillants, fortement Éeoe en
dessous par les tempes. Front large, occupant environ 1/3
de la largeur de la tête &' et ©. Bronzé brillant, 12-15 mm.
NS AE er ee ee anne 1. H. rufventris, n. Sp.
— Tête plus étroite, non ou peu transverse. Yeux peu sail-
lants, non rétrécis en dessous par les tempes. Front plus
ME ITOIt ATAIMOINS Ge neue ES Eee à De
3. Pronotum à ponctuation très forte et profonde, au
moins sur Jes côtés du disque. Espèces de grande taille
(12-15 mm.), bronzées subunicolores........ Me 4.
— Ponctuation du pronotun fine, ie serrée, le plus sou-
vent très espacée. ...... Josée À aura à.
4. Fémurs avec un très large anneau d un rouge sanguin 0bs-
cur. Forme plus courte, plus convexe, surtout le prono-
tum. Front très étroit, occupant environ 1/7° de la
largeur dela tête. #2 Re 2. H. fuscoaenea Fairm.
Ténébrionides de Mahatsingo (Madagascar).
— Fémurs noirs ou brun très foncé, concolores. Forme un
peu plus allongée, moins convexe. ©‘ Front occupant
D43
environ 1/5° de la largeur de la tête... 3. H. Humbloti Fairm.
5. Taille grande (44 mm.). Vert bronzé subconcolore. G'
Tibias antérieurs denticulés en dedans; les intermédiaires
avec une forte dent épineuse vers le tiers apical de leur
ARR LNESE ER MAS eee 4. H. armata, n. Sp.
— Taille petite (10 mm. au plus). œ' Tibias simples ........
Insecte en entier d’un noir brillant. Pronotum lisse.......
©ù
SP ER EEE SOS PES ee A Per TT su AE M 10. H. nigra, n. Sp.
— Coloration métallique. Pronotum plus ou moins ponctué.
7. Épistome peu saillant, nettement transversal. Ponctuation
du pronotum très fine, très espacées superfieielle. Bleu
inncéten bronze OO A0EmMM, 10 >. H. lucida, D. sp.
— Epistome très saillant, aussi ou presque aussi long que
large. Ponctuation du pronotum fine, mais assez profonde,
AUMOInseSUr les cotés durdiSques PR Re
8. Épisternes métathoraciques ponctués. Intervalles impairs
_ des élytres non relevés. Ponctuation du pronotum assez
forte, assez serrée, presque égale. Vert bronzé. c‘ An-
tennes très robustes ; 5° sternite échancré. 8-9 mm......
d'u do ee ruse ne SEM nt RP EE 7. H. aenescens, n. Sp.
— Épisternes métathoraciques lisses. Intervalles impairs un
peu relevés en arrière. Ponctuation du pronotum fine,
espacée, effacée en avant et latéralement. ..............
9. ' Antennes très longues et très robustes, a 3° article
presque trois fois plus court que le 4; 5° sternite arrondi.
=
ADS DNS PA RER ARR Re ae tn 8. H. nitidicollis, n. Sp.
— Antennes normales, à 3° article moins de deux fois plus
court que le 4°. 5° sternite légèrement tronqué. 8-9 mm.
D AR NO NES At AE EL KA AA DAME CA PES AR ses 9. H. Levyi, n. sp.
68. Psilonesogena hybrida Bates. — 1 Q.
Je rapporte avec un peu de doute à l’espèce décrite par F. Bates (dont
je n’ai pas vu le {ype, mais dont la collection du Muséum de Pafis con-
tient un exemplaire c‘) une © de Mahatsinjo en mauvais état. Elle dif-
fère du ç° par la présence d’une ligne de points dans le sillon basilaire
du pronotum et par les stries des élytres beaucoup plus effacées en
arrière.
Le genre Psilonesogena Bates est un des genres de Sérongyliinae
D44 J. CHATANAY.
malgaches les plus singuliers ; ses analogies avec certains genres de
Lagriidae, et notamment les Statira et genres voisins, analogies déjà
signalées par BATES, sont frap-
pantes; mais il en diffère pro-
fondément par le 11° article des
antennes non allongé, le pénul-
tième article des tarses simple,
les flancs du prosternum sépa-
rés du pronotum par une arête
Saillante, toutes les hanches net-
tement séparées. L'’unique es-
pèce actuellement décrite est un
insecte de facies très élégant et
de couleurs métalliques somp-
tueuses, qui est fort peurépandu
dans les collections.
Asthenopoda, nov. gen.
— Espècetype: À. fragilis,n.sp.
Labre très grand, transversal,
largement dilaté-arrondi sur les
côtés. Yeux très grands, égale-
ment rapprochés dans les deux
sexes, rétrécis en dessous. An-
Fig. 62. — Psilonesogena hybrida Ba- tennes très longues dans les
tes. — Derniers sternites G' et forceps deux sexes, très fines, à articles
(x 24). 4 à 10 subégaux, cylindriques,
huit à dix fois plus longs que
larges, bien plus longs que ie 3°. Oreillettes antennaires petites et peu
saillantes, ne recouvrant que l'extrême base du 1% article, dont l’'inser-
tion est ainsi presque à découvert. Menton transversal, biimpressionné.
Palpes maxillaires longs et grêles, à peine sécuriformes; les labiaux
courts et épais. Mandibules minces, faibles, falciformes, aiguës et
bifides à l’extrémité, la droite présentant en outre, chez le œ au moins,
un dent interne antéapicale, très aiguë, à son bord supérieur.
Pronotum limité latéralement par une fine arête. Saillie prosternale
étroite, réfléchie immédiatement en arrière des hanches. Mésosternum
brusquement déclive, formant entre les hanches intermédiaires, avec la
Saillie antérieure du métasternum, une sorte de gibbosité. Métasternum
long, sillonné au milieu. Saillie intercoxale du 4® sternite abdominal
en ogive aiguë. Élytres striés-ponctués, séparément acuminés en arrière.
Ténebrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 945
Jambes longues et très fragiles. Fémurs très grêles à la base, forte-
ment claviformes. Tibias très étroits, à peu près de la longueur des
fémurs. Tarses longs et grêles, pubescents en dessous ; éperons apicaux
des tibias courts, mais bien distincts.
Caractères sexuels :
d. Tibias antérieurs plus robustes, leur arête interne pubescente
et dilatée en dedans en une saillie dentiforme ; tarses antérieurs légè-
Fig. 63. — Asthenopoda fragilis, n. sp. — Tête © (% 18).
rement dilatés. Fémurs, au moins les 4 antérieurs, longuement pubes-
cents en dedans sur leur moitié basilaire. 5° sternite largement
échancré, découvrant le 6° sternite, qui est lui-même diversement
incisé à l'extrémité selon les espèces.
546 J. CHATANAY.
Q®. Tibias et tarses simples; tous les fémurs glabres. 5° sternite
abdominal (dernier visible), en ogive, entièrement rebordé. Apex des
élytres mucroné.
Ce genre est très voisin du genre Psilonesogena Bates, dont il ne dif-
fère que par les fémurs claviformes, et par les tibias antérieurs den-
tés en dedans chez le c.
Comme Bares l’avait déjà faitremarquer à propos du genre Psilone-
sogena, ces insectes ont de nombreux rapports avec les Statira de la
famille des Lagridae, sans que cependant leur position systématique
puisse être considérée comme douteuse.
x
69. Asthencpoda fragilis, n. sp. — Types : Mahatsinjo, 5 ex.
(4 o', 1 Q).
Dessus entièrement d’un beau vert métallique presque uniforme, un
peu plus clair aux élytres. Dessous brun noir foncé, très brillant, à
reflets métalliques. Fémurs noirs, à base rougeûtre ; antennes, palpes,
tibias et tarses jaune pâle. Yeux bruns.
Tête ovale oblongue. Front lisse, peu convexe, étroit, n’occupant
guère, entre les yeux, que
1/6° de la largeur de la
tête; séparé de l’épistome
par un sillon transverse,
et des joues par un sillon
semblable, mais plus pro-
fond, qui s'étend tout le
long du bord interne de
l’œil et disparaît en s’élar-
gissant en arrière de celui-
ci. Joues lisses, fortement
convexes, relevées pour
former les oreillettes an-
tennaires ; séparées de l’é-
pistome par un fin sillon
É oblique. Épistome subrec-
Fig. 64. — Asthenopoda fragilis, n. sp. tangulaire, lisse sauf quel-
Tête G' (dessous) (x 24). ques très petits pores séti-
gères en avant. Membrane
articulaire du labre découverte. Labre en trapèze renversé, large-
ment échancré en avant, à angles antérieurs arrondis ; pubescent, à
ponctuation à peine visible. Yeux très grands, réniformes, prolongés
en dessous jusqu'au tiers environ de la largeur de la tête; tempes
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). D47
marquées, le long de leur bord postérieur, de quelques points, fins
sur les côtés de la tête, plus gros et plus nombreux, un peu rugueux
en dessous.
Menton transversal, biimpressionné. Languette découverte, échan-
crée en avant, palpes labiaux courts, épais, à 3° article ovoide. Mà-
choires découvertes, leur lobe externe épais, terminé par une brosse
courte et très ser-
rée; palpes maxil-
laires longs et grê-
les, à 1° article très
court, 2° très al-
longé, un peu cla-
viforme, 3° moitié
moins long, 4 peu
élargi, très oblique-
ment tronqué, pa-
raissant à peine sé-
curilorme. Antennes
très longues et très
Fig. 66. — As{henopoda
fragilis, n. sp. — Der-
Fig. 65. — Asihenopoda fragilis, n. sp. niers sternites
Tibia et fémurs antérieurs G(X< 24). (X 24).
fines ; 1% article épais, un peu moins de trois fois plus long que large, in-
séré presque à découvert, glabre et brillant ainsi que les 2suivants ; 2°
étroit, bien plus court que le 4°", deux à troisfois plus long quelarge ; 3°
un peu plus de deux fois plus long que le 2, subcylindrique:les 4° à 8°
presque égaux entre eux, une fois 1/2 plus longs que le 3°, cylindri-
ques, mats et très finement pubescents (les articles 9, 10 et 11 manquent).
Pronotum presque globuleux, lisse et très brillant. Rebord fin en
ayant, très fin et invisible de haut sur les côtés, renforcé le long de la
base. Angles postérieurs obtus, les antérieurs effacés. Écusson trian-
gulaire, lisse. |
co
548 J. CHATANAY.
Élytres cunéiformes, allongés, bien plus larges que le pronotum à la
base, à épaules bien marquées. Stries très peu profondes, ponctuées,
Fig.. 67. — Asthenopoda Fig. 68. — Asthenopoda
fragilis, n. sp. — Apex fragilis, n. sp. — Apex
des élytres G(X 24). des élytres © (x 24).
effacées vers l’ex-
trémité des ély-
tres; points ar-
rondis, forts sur
les 2/3 basilaires
de l’élytre, de
plus en plus fins
en arrière, tout
à fait effacés vers
l’extrémilé. In-
tervalles plans,
les externes subconvexes, lisses et très brillants. Élytres acuminés
séparément à l’extrémité. Faux-épipleures métal-
liques comme le dessus, graduellement rétrécis
en arrière, n’atteignant pas tout à fait l’apex des
élytres.
Abdomen lisse et très brillant, les trois premiers
sternites finement striolés. Métasternum long, à
sillon médian fovéolé, effacé en avant et en arrière ;
. de part et d'autre du sillon, quelques ridesondulées
transversales; le reste très lisse sauf une forte
ligne de points le long du bord postérieur des
hanches intermédiaires; sillons antécoxaux pro-
fonds; épisternes longs, subparallèles, lisses: épi-
mères très petits. En avant le métasternum envoie
entre les hanchesintermédiaires un processus large
et un peu saillant, contre lequel vient buter le
mésosternum. Celui-ci assez large, subvertical ; sa
partie horizontale antérieure lisse et très brillante
au milieu, fortement ponetuée sur les côtés ;
épisternes et épimères lisses. Prosternum entière-
ment lisse; saillie prosternale très étroite, réflé-
chie immédiatement en arrière des hanches.
Pattes longues et grêles. Fémurs claviformes,
très fins à la base. Tibias longs, très grèles. Tar-
ses longs, densément pubescents en dessous.
cg. Apex des élytres court et peu aigu. Tibias
antérieurs à arête interne dilatée en dedans, vers
Fig. 69. — Asthe-
nopoda villosi-
pes, n. sp. — Ti-
bia antérieur
(X 24).
Tenébrionides de: Mahatsinjo (Madagascar).
549
le milieu, en une forte saillie dentiforme, pubescente. 4 fémurs anté-
rieurs longuement pubescents en dedans sur leur moitié basilaire.
5 sterniteabdominal lar-
sement échancré et dé-
couvrant le 6°; celui-ci
présente une profonde
impression lunulée, ter-
minée versle bord apical
du segmentpar une forte
carène relevée, interrom-
pue au milieu, en forme
de V très ouvert; les
bords du 6° sternite et le
milieu de l'extrémité du
5° sont pubescents. For-
ceps long, flexueux, ter-
miné par une sorte de
barpon.
©. Apex des élytres
longuement mucroné,
très aigu. Tibiassimples.
Fémurs glabres. 5° ster-
nite ogival, entièrement
et finement rebordé.
Longueur : G' 12 mm. ;
© 10,5 mm. — Largeur
aux épaules : 3,5 mm.
Dans le genre Asthe-
nopoda vient encore se
ranger le Nesogena acuti-
pennis Fairm. Une troi-
sième espèce, A. villosi-
pes, n. sp. très voisine
de l’A. fragilis, se trouve
dans les collections du
Muséum de Paris.
__ 70.Asthenopoda vil-
losipes, n. Sp. — Types :
1898). — 2 c.
Fig. 70. — Asihenopoda
villosipes, n. sp. —
Tibia intermédiaire Gt
(X 94).
Fig. 72. — Asthenopoda
villosipes, n. sp. — Der-
niers sternites G!(C< 24).
Fig. 71. — As-
thenopoda
villosipes, n.
sp. — Tibia
postérieur ©
(x 24).
Madagascar, baie d’Antongil (A. MocquERYs,
Diffère de l’A. fragilis, n. sp., par les caractères suivants :
550 J. CHATANAY.
Front bien moins large entre les veux, n’occupant guère que le +
de la largeur de la tête {au lieu de un peu plus de À). Intervalles des
élytres presque plans, stries à peine marquées en avant, marquées de
points plus gros, plus nets et un peu moins serrés. Fémurs rou-
geàtres à la base.
cd. Tous les fémurs longuement pubescents sur la moitié basilaire
de leur face interne. Tibias antérieurs à dent située au dernier tiers,
très obtuse et enfouie dans une longue et très abondante pubescence
pâle. Tibias intermédiaires obtusément dentés en dedans vers leur
dernier tiers, couverts, sur leur moilié apicale, d’une pubescence
pâle très longue et très fournie au côté interne, plus rare et courte
au côté externe. Tibias postérieurs munis sur leur face interne d’une
large bande de longue pubescence pâle, qui occupe presque toute leur
longueur, mais qui est beaucoup plus développée vers le milieu du
tibia. 6° sternite très profondément échancré en triangle, les bords de
l’échancrure partiellement rebordés; muni sur les côtés d’une longue
pubescence brune, peu serrée. Apex dés élytres non mucroné.
Coloration vert bleuâtre très brillant, avec des reflets dorés éclatants
vers l’extrémité des élytres.
TABLEAU ANALYTIQUE DES AS7HENOPODA (1).
1. Tête ponctuée. Élytres fortement rétrécis en arrière, mu-
cronés chez le c'. 6° segment c' échancré, non caréné
SE AN OR ET Re PORN 1. A. acutipennis Fairm.
—— Tête lisse. Élytres non mucronés G...:....... 2.
2. Intervalles des élytres convexes. c' Dent des tibias anté-
rieurs située au milieu du tibia ; tibias intermédiaires sim-
ples; fémurs et tibias postérieurs glabres. 6° sternite lar-
gement et peu profondément échancré, les bords de
léchancrure précédés d’une forte carène, précédée elle-
même d’une impression profonde........ 2. A. fragilis, n. Sp.
— Intervalles presque plans. & Dent des tibias antérieurs
située au dernier tiers; tibias intermédiaires dentés ;
fémurs et tibias postérieurs pubescents en dedans. 6° ster-
(1) Les © des 4. acutipennis Fairm. et 4. villosipes, n. sp. me sont incon-
nues, aussi ai-je dû tenir compte surtout des caractères sexuels G.
Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar). 551
nite à échancrure triangulaire, profonde, non précédée
d’une forte impression. .........,..... 3. A. villosipes, n. sp.
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES
GENRES ET ESPÈCES MENTIONNÉS.
Les genres et les espèces dont le nom est précédé d’un astérisque sont
étrangers à la faune malgache.
Les noms .des espèces capturées à Mahatsinjo sont suivis du numéro
d'ordre qui est attribué à chacune d'elles dans ce mémoire.
Actanorie Bates, 508.
Agroecus Frm., 508.
Billecocqi Frm. (Camaria), 508. :
blapoides Frm. .— 508.
Perrieri Frm. — 508.
semiaenescens Frm. — 508.
Alphitobius Steph., 498.
-_ crenatus Klug (37), 498.
piceus O. (36), 498.
Amarsenes Bates, 506.
grandis Frm. (Porphyrrhyba),
506.
Anarmostodera Frm., 526.
Asthenopoda, n. g., 544.
acutipennis Frm. (Nesogena),
550.
fragilis, n. sp. (69), 546.
villosipes, n. Sp., 590.
Athrodactyla Klug, 499.
attenuata Klug, 502.
elongata Klug, 502.
intermedia Frm., 502.
longicollis, n. sp. (42), 499.
Callimaria Frm., 509.
granulata Frm., 509.
Camariodes, 525.
foveipennis Frm. (54), 525.
Ceropria C. et Br.; 474.
Charianus Baies, 506.
Buqueti Coq. (Porphyrrhyba),
506.
obscuratus Frm., 506.
Chemolanus Bates, 506.
nitidipennis, n. sp. (46), 509.
recticollis Frm. — consobrinus
Frm., 511.
Cissides, n. g., 495.
punctatissimus Frm. (Hetero-
552 J. CHATANAY.
phyllus) (30), 496.
Compsocula Frm.
lidae), 526.
Cyphelops Frm. — Miotodera
Frm., 926.
Drocleana Bates, 508.
asperula Frm. (Camaria), 508.
(> Allecu-
caerulescens Frm. — 508.
Cottae Frm. | — 508.
obscura Klug. 7 DUO.
obscurina Frm. — 508.
tenuestriata Frm. — 508.
trapezicollis Frm. — 508.
*Eustenia Frm. (> Alleculidae),
527.
Euthysternum, n. g., 512.
attenuatum Frm. (Pseudoca-
maria), DAT.
Coquereli Frm. (Chemolanus),
DA7.
cyaneum, n. Sp., D15.
episcopale Frm. (Chemolanus),
D17.
Houssayi, n. sp. (47), 512.
laeviceps Frm. (Chemolanus),
DA7.
nitidipes Frm. Ole
Perrieri Frm. — 56.
sublimbale Frm. — episcopale
Frm., 517.
subviolaceum Frm. — episco-
pale Frm., 517.
Eutochia J. Lec., 498.
pulla Er. (39), 498.
vidua Frm. (38), 498.
Gnathocerus Thunb., 498.
cornutus F. (34), 198.
Gonocephalum Chevr., 463.
Alluaudi, n. sp. (6), 466.
*alticola, n. sp., 47.
var. littorale, n. v., 471.
*amplithoraz Frm., 470.
breve, n. sp., 468.
*contractum Gerst., 470.
*foveoseriatum, n. sp., 470.
*Jeanneli, n. sp., 472.
*Lefranci Frm., 470.
“lutosum Woll., 470.
madagascariense,n. sp.(5),463.
Mariei, n. Sp., 473.
micantipenne Frm. (9), 472.
peregrinum Kolbe = micanti-
penne Frm., 472.
persimile, n. sp. (7), 467.
*pubescens Pal.-B., 471.
*simplex F., 472
soricinum Reiche, 471.
Heterophyllus Klug, 475.
chrysomelinus Klug (29), 493.
curtus Frm. (20), 486.
Goudoti Frm. (25), 490.
minutissimus, n. Sp. (22), 488.
minutus Brancs., 494.
nitidus, n. sp. (24), 489.
obesus, n. sp. (27), 491.
pinguis, n. sp. (21), 486.
quadrimaculatus, n. sp. (28),
492.
ab. suturalis, n. ab., 293.
similis, n. sp. (26), 490.
subseriatus, n. Sp. (23), 488.
Holobrachys Frm., 506.
fusicornis Frm. (49), 517.
heterocerus Frm., 523.
infimus Frm.(Chemolanus),393.
obscurus, n. Sp., d18.
punctatostriatus, n. Sp., 521.
Vicki Frm. (GChemolanus), 524.
villosipes Frm.. 523.
Hovacula Frm. (> Alleculidae),
526.
Hybocaulus Frm., 507.
7);
21
Ténébrionides de Mahatsingo (Madagascar).
Hyperchaica Frm., 527.
aenescens Frm., 543.
armala, n. Sp., 239.
fuscoaenea Frm., 542.
Humbloti Frm., 543.
Levyi, n. sp. (63), 535.
lucida n. sp., 541.
nigra, n. Sp., 293.
nitidicollis, n. sp.. 537.
rudicollis Frm., 542.
rufiventris, n. Sp., 538.
Hypophloeus K., 498.
rufosellatus Frm. (40), 498.
Idatius Frm. (> Alleculidae), 526.
Lyprops Hope, 503.
madecassa, n. sp. (45), 503.
Macellocerus Sol., 503.
longicornis Frm. (43), 503.
Malacova Frm. — Tetraphyllus
C. et B., 507.
interstitialis Frm. — clypealis
Frm., 507.
Martianus Frm., 474.
Mesomorphus Seidl., 463.
villiger Blanch. (4), 463.
Mictopsis Frm., 527.
Miotodera Frm., 526.
Nesogena Mäkl., 532.
_ aeneipennis Frm. (59), 532.
angusta Frm. (> Alleculidae),
d27.
cinctipennis Frm. (=> Allecu-
lidae), 527.
hypocyanea, 533.
rufimembris Frm. (61), 533.
rufovirensFrm.(=>Alleculidae),
927: |
simplicifrons Frm. (> Allecu-
lidae), 527.
viridicuprea Frm. (60), 532.
var. obscurevirens Frm., 532.
Qt
©Ot
Co
Nycteropus Klug, 503.
anthracinus Klug (44), 503.
Pentaphyllus Latr., 475.
cornutus, n. Sp., 497.
Platydema C. et Br., 475.
aterrima Chevr. (LL), 475.
aureola, n. sp. (18), 481.
cavifrons Frm. (Hoplocephala).
(A4), 476.
cercyonoides
phala), 48.
flavofasciata, n. sp., 482.
fronticornis Klug (12), 475.
inaequidens Frm., 486.
melanocephala Chevr., 484.
nigella, n. sp. (16), 477.
palliditarsis C. et Br. (13), 475.
rufoviolacea, n. sp. (A7), 479.
tricornis Klug. (15), 477.
Porphyrrhyba Frm., 507.
Praeugena Makl. 526.
Pseudocamaria Frm., 508.
Pseudogena Frm., 527.
aequalis Frm. — lucidicollis
Frm., 531.
alternans Frm., 532.
bitincta Frm., 531.
inaequalis Frm., 531.
laevistriata Frm., 532.
lucidicollis Frm. (Nesogena)
(57), 529.
polyzona Frm., 531.
purpurina Frm.— lucidicollis
Frm., 531.
semiopaca Frm., 32.
spinipes, n. Sp., 927.
tenuestriata, n. sp. (38), 530.
Psilonesogena Bates 527.
hybrida Bates (68), 543.
Pycna Frm., 498.
aphodiina Frm. (32), 498.
Frm. (Hoploce-
554 J. CHATANAY. — Tônébrionides de Mahatsinjo (Madagascar).
impressifrons Frm. (33), 498.
Stenogena Frm. (> Alleculidae),
526.
Sirongylium Kirby, 525.
cupripenne Mäkl. (55), 527.
Sulpius Frm., 459.
gibbosus, n. sp., 461.
oblongulus, n. sp. (2), 459.
punctostriatus Frm., 463.
Tenebrio L., 499.
quadrihamatus Frm. (41), 499.
Tetraphyllus C. et Br., 507.
acidifer Coq. (52), 525.
clypealis Frm. (53), 525.
Thettea Bates, 509.
transversicollis Frm.(Camaria)
— tlenuitarsis Bates, 509.
Tribolium Mac Leay, 498.
ferrugineum F. (35), 498.
Trichodamatris, n. g., 524.
Raffrayi Frm.(Porphyrrhyba),
D24.
Zophosis Latr., 459.
madagascariensis
459.
Deyr. (1),
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES
DE
SCAPHIDIIDAE
[COLÉOPTÈRES]
par Julien ACHARD.
Scaphidium madurense, n. sp. — Ovale-oblong, assez large, peu
convexe, noir brillant. Tête assez grosse, lisse; front étroit; yeux
grands, arrondis, un peu convexes, légèrement échancrés en avant.
Antennes assez robustes, atteignant la base du prothorax, noires avec
le dernier article roux testacé; premier article long et arqué, deuxième
très court et aussi robuste que le premier, troisième et quatrième
grêles, de la longueur du premier, cinquième et sixième semblables
entre eux, d'un quart plus courts que les précédents et légèrement
renflés à leur sommet, septième fortement dilaté en triangle, formant
avec les quatre suivants, qui s’élargissent progressivement, une massue
lâche et fortement comprimée; dernier article ogival, le plus large de
tous.
Prothorax convexe, très brillant, fortement rétréci de la base au
sommet, peu sinué à la base, dont le lobe médian est large et court,
couvert d’un pointillé épars, extrêmement fin, et marqué, près de la
base, d’une ligne de gros points transversale et arquée, à peine inter-
rompue en son milieu où les points sont plus gros et plus espacés.
Écusson bien dégagé, noir brillant, arrondi au sommet.
Élyires testacés avec les épipleures noirs et avec quatre taches noires,
la première sur l’épaule et couvrant la moitié de la base, la seconde
arrondie, contiguë à la suture un peu avant le milieu, la troisième
également arrondie, mais plus grande, contre le bord latéral, après le
milieu, enfin la quatrième formant une large bande qui couvre tout le
sommet. Strie suturale entière, finement ponctuée, prolongée de l’é-
cusson à l’épaule par une strie transversale qui suit de très près le
rebord basilaire et fait paraitre celui-ci relevé en légère carène. Ponc-
tuation fine et assez dense, présentant par places des séries linéaires.
Troncature du sommet très large, un peu oblique et légèrement cur-
viligne.
Prosternum court, très étroit entre les hanches, qui sont coniques,
saillantes et contiguës. Mésosternum très large, déclive en avant et
muni d’une forte carène longitudinale. Métasternunm lisse et brillant,
Ann. Soc. ent. Fr. Lxxxit [1914]. — Paru en 1915. 38
90 J. ACHARD.
muni d’une carène mousse et, chez le G', d’une large plaque de poils
bruns, longs et très serrés.
Abdomen très finement pointillé. Premier segment une lois et demie
aussi long que les trois suivants réunis; ceux-ci égaux entre eux;
cinquième de la longueur des deux précédents, assez fortement rétréci
et tronqué-arrondi.
Pattes assez longues et peu robustes, noires avec leurs tarses chà-
tain clair. Fémurs presque linéaires. Tibias grêles, nettement incurvés
chez le mâle, presque droits chez la femelle; dé plus, tibias antérieurs
du c' un peu plus longs que ceux de la ©, renflés et tordus en leur
milieu. Tarses antérieurs du ' un peu plus robustes que ceux de
la ©.
Longueur : 5-5 1/2 mm.; largeur : 3 1/3-3 1/2 mm.
Patrie : Inde anglaise, Madura : Chambaganor.
Les dix individus de ma collection (8 c', 2 ©) sur lesquels je base
cette nouvelle espèce sont exactement semblables entre eux, à l’excep-
tion d’une très légère variation dans l’extension des taches noires des
élytres, dont la suture est parfois étroitement noire et la tache sutu-
rale soit contiguë à la suture, soit légèrement isolée,
Scaphidium compressum, n. Sp. — Ovale-oblong, assez large, à
peine convexe, avec le disque des élytres presque plan, entièrement
noir brillant, avec la base des antennes rousse et les pattes châtain.
Tête assez courte par suite du peu de développement du museau,
couverte sur le front et le vertex d’un pointillé extrêmement fin, vi-
sible seulement sous un fort grossissement; yeux grands, triangulai-
rement échancrés en avant, rapprochés sur le front. Antennes n’attei-
gnaut pas tout à fait la base du prothorax, avec les six premiers articles
roux et les suivants noirs; premier article arqué et allongé, deuxième
article de moitié plus court et aussi robuste que le premier, les trois
suivants beaucoup plus grêles et environ aussi longs que le premier,
sixième article de la longueur du second et subtriangulaire, les sui-
vants élargis et comprimés, formant une massue oblongue.
Prothorax convexe, fortement rétréei en ligne incurvée de la base
au sommet, couvert d’un pointillé très fin et assez dense et marqué à
la base d’une ligne de gros points transversale et arquée, non interrom-
pue au milieu; base sinuée, avec son lobe médian obtus et ses angles
latéraux aigus.
Écusson petit, en triangle curviligne équilatéral.
Élytres assez larges, presque plans sur le disque, couverts d’un
pointillé fin, assez espacé, vaguement disposé en séries longitudinales,
Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidiidae. 997
mais sans former de stries ; strie suturale complète, finement pointil-
lée; strie transversale basilaire également complète, mais marquée
d'assez gros points; épipleures assez larges, lisses et brillants; tron-
cature du sommet très large, oblique et curviligne.
Dessous lisse et brillant, avec la double suture des épisternes mé-
sothoraciques fortement marquée. Pattes peu allongées et assez grêles,
châtain, avec les tibias et les tarses plus clairs que les fémurs. Tarses
grèles, les quatre postérieurs avec leur premier article de même lon-
gueur que le cinquième et égal aux trois intermédiaires pris ensemble.
Longueur : 4 1/2 mm. ; largeur aux épaules : 2 1/4 mm.
Patrie : Inde anglaise : Barway (R. CARDON).
Type : un individu (collection du Musée de Bruxelles).
Un second individu, de même provenance et que je considère
comme appartenant à la même espèce, a la tête, les bords du pro-
thorax et des élytres, les pattes rougeâtres, et semble un peu im-
mature. La ponctuation du pronotum est plus fine, celle des élytres
plus forte et mélangée de points plus gros qui forment deux séries
longitudinales incomplètes et assez vagues. Il est probable que des
passages doivent exister entre cette forme fortement ponctuée et
forme typique.
Scaphidium lucidum, n. sp. — Ovale, très large, peu convexe
en dessus, de couleur acajou unilorme, très brillant, avec la massue
des antennes, les épisternes mésothoraciques et les tibias noirs.
Tête assez grande, finement pointillée sur le front et le vertex; épi-
siome grand, convexe, séparé du front par un sillon transversal
presque droit, tronqué presque droit et très légèrement rebordé en
avant. Veux très grands, ovales, rapprochés sur le front et nettement
échancrés en avant. Antennes atteignant la base du prothorax, aver
les cinq premiers articles rougeätres, les cinq suivants noirs et le
dernier testacé; deux premiers articles très légèrement plus robustes
que les trois suivants, ceux-ci allongés et semblables entre eux,
sixième court et triangulaire, cinq derniers fortement élargis et com-
primés, formant une massue progressivement dilatée jusqu’au dixième .
article, onzième article ogival, légèrement moins large que le précé-
dent.
Prothorax convexe, assez allongé, fortement rétréci en ligne presque
droite de la base au sommet, bords latéraux très finement rebordés,
base légèrement sinuée, tronquée presque droit sur les côtés avec ses
angles latéraux aigus et son lobe médian large et assez court, brus-
quement formé. Surface lisse et très brillante, à peine perceptiblement
D98 J. ACHARD.
pointillée sous un fort grossissement. Quelques points isolés indiquent
vaguement, sur les côtés, la ligne transversale ponctuée qui existe
chez la plupart des espèces.
Écusson très petit, lisse et brillant.
Élytres très finement pointillés, larges, peu convexes, ayant leur plus
grande largeur au premier tiers; leur bord marginal formant, de l’an-
gle huméral à l’angle apical externe, une courbe assez régulière; tron-
calture du sommet très large, en ligne un peu convexe et légèrement
oblique. Strie suturale entière, profondément gravée, finement poin-
tillée, prolongée à la base en une strie transversale, fortement ponc-
tuée, qui atteint le calus huméral. Celui-ci nettement saillant et sur-
plombant légèrement les épipleures, qui sont très larges et lisses.
Prosternum très court, extrêmement étroit, mais néanmoins visible
entre les hanches antérieures. Mésosternum très large, lisse et bril-
lant, entièrement déclive, avec une forte carène médiane horizontale.
Métasternum très développé, largement déprimé en son milieu et
marqué de quelques points isolés, séparé des épisternes mésothoraci-
ques par une suture double très nettement marquée; saillie intercoxale
tronquée en ligne légèrement concave. Abdomen lisse et très brillant,
avec le premier segment aussi long que les quatre autres pris en-
semble.
Pattes assez grêles, avec les quatre tibias postérieurs très légèrement
incurvés; tarses filiformes, avec le premier article du postérieur égal
aux trois suivants réunis. à
Longueur : 6 mm.; largeur : 4 mm.
Patrie : Colombie, Cauca.
Type : un individu (ma collection).
Vient prendre place dans le groupe de S. mexicanuin Cast., où figu-
rent déjà quelques espèces très voisines les unes des autres. On le dis-
tinguera notamment de S. rubicundum Reïitter par la coloration des
antennes et des épisternes, par la strie suturale profondément gravée;
ces mêmes caractères et les tibias noirs le séparent de S. castaneum
Perty.
Scaphidium elongatum, n. sp. — Ovale oblong, assez allongé,
noir brillant avec le dernier arceau abdominal et les pattes rufescents,
les tarses roux, les deux derniers articles des antennes testacés.
Tête lisse, vertex assez convexe, front plan et assez peu étroit,
séparé par un fin sillon transversal de l’épistome; celui-ci grand,
allongé, convexe transversalement. Yeux grands, arrondis, fortement
échancrés en avant. Antennes atteignant presque la base du prothorax,
Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidiidae. 599
noires avec les deux derniers articles testacés; deux premiers articles
robustes ; trois suivants grêles et allongés, subégaux, sixième plus
court et un peu plus renflé à son sommet, cinq derniers fortement
dilatés, presque aussi larges que longs et avec leurs côtés arrondis,
formant une massue oblongue, très lâche.
Prothorax grand, convexe, lisse et brillant, avec, à sabase, une ligne
de petits points transversale et arquée, très légèrement interrompue
en son milieu. Bords latéraux non marginés, légèrement rétrécis de la
base jusque vers le milieu, puis brusquement rétrécis en ligne arquée
jusqu’au sommet. Base très légèrement sinuée, avec les angles pos-
térieurs aigus, mais peu avancés et le lobe médian large, peu pro-
noncé.
Écusson lisse, triangulaire, très petit. Élytres convexes, allongés,
peu rétrécis de la base au sommet, lisses et brillants, parsemés d’un
très fin pointillé qui forme sur le disque trois ou quatre séries longi-
tudinales assez nettes et devient plus fort et plus dense au sommet.
Sirie suturale entière, bien nette et finement pointillée. Strie transver-
sale basilaire peu profonde, marquée de points plus gros et disparais-
sant aux abords de l’écusson. Troncature du sommet relativement peu
large et nettement arrondie.
Dessous lisse et brillant, noir, sauf le sommet du dernier segment
abdominal qui est rufescent. Mésosternum entièrement déclive en
avant et muni d’une forte carène longitudinale horizontale. Métaster-
num déprimé en son milieu ; sa saillie intercoxale large et tronquée en
ligne droite. Premier segment abdominal aussi long que le métaster-
num; les trois suivants très courts, égaux entre eux; cinquième en
ogive allongée, une fois et demie aussi long que les trois précédents
réunis.
Pattes relativement courtes. Fémurs fusiformes et nettement rétrécis
en dessous avant leur sommet. Tibias grêles, les antérieurs rectilignes,
les autres légèrement incurvés. Tarses parallèles, relativement assez
robustes; le premier article des postérieurs peu allongé.
Longueur : 4 mm. ; largeur : 1 mm. 4/5.
Patrie : Inde anglaise, Madura : Chambaganor.
Type : un individu (ma collection).
Espèce remarquable par sa forme allongée qui la distingue à pre-
mière vue de tous les autres Scaphidium indiens. Au microscope, on
remarque sur le disque du prothorax et des élytres quelques poils
d’un blanc gris, très petits et très fins, largement espacés. La pré-
sence de ces poils n’est pas exceptionnelle; on peut la constater, au
560 J. AcHARD.
microscope chez d’autres Scaphidium, lorsqu'ils sont en bon état de
conservation.
Scaphosoma binotatum, n.sp. — Ovale-oblong, large, convexe,
noir brillant, avec les antennes, les pattes, le dernier segment abdomi-
nal et les élytres testacés, ces derniers avec la suture, la base et un
gros point noirs.
Tête lisse et brillante, relativement courte, avec le bord antérieur
de l’épistome et le labre rufescents: front large et plan; yeux assez
grands et arrondis; palpes testacés, peu développés. Antennes grèles,
atteignant [a base du prothorax, avec les six premiers articles testacés
et les cinq derniers noirâtres; premier article robuste, en cône arqué,
deuxième subeylindrique, aussi gros que le premier, troisième grêle et
extrêmement court, les trois suivants grêles et allongés, à peu près
semblables entre eux, les cinq derniers également allongés, mais légère-
ment épaissis et comprimés, formant une massue très déliée.
Prothorax noir brillant, fréquemment plus ou moins rougeatre sur
les bords latéraux et les angles postérieurs; marqué d’un pointillé
espacé visible seulement sous un fort grossissement, fortement rétréei
en ligne courbe de la base au sommet; base peu sinuée sur les côtés,
avec son lobe médian large et bien développé, masquant complètement
l’écusson.
Élytres finement pointillés, amples, convexes, légèrement élargis
depuis l’angle huméral jusqu’au premier quart, puis rétrécis presque
en ligne droite jusqu'au sommet; celui-ci largement tronqué en ligne
convexe et à peine oblique. Strie suturale entière, mais peu marquée,
finement ponctuée. Épipleures assez étroits et lisses. Base et suture
étroitement noires, ainsi que les épipleures dans leur moitié antérieure.
Sur chaque élytre, un gros point noir, ovale, disposé obliquement
après le second tiers et près du bord latéral; ce point a une tendance
à se développer et à s’allonger dans la direction de la suture, mais
sans cependant l’atteindre.
Dessous noir brillant; prosternum extrêmement court; métasternum
très finement pointillé. Premier segment abdominal presque aussi long
que le métasternum, finement pointillé et liséré de fauve à son som-
met; segments suivants plus ou moins marqués de fauve ou testacé,
selon les individus.
Pattes grêles et allongées, testacées, de constitution normale.
Longueur : 2 mm. environ; largeur : À 1/% mm. environ.
Patrie : Inde anglaise, Madura : Chambaganor.
Types : 12 individus (ma collection).
Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidiidu e. 961
Petite espèce bien caractérisée, rentrant dans le groupe de S. anale
Moisch., de Ceylan.
Scaphosoma binotatum var. discoidale, n. var. — Le pointnoir
des élytres s’est agrandi et forme une large tache qui atteint la suture et
s’étend jusqu’au premier tiers de l’élytre; la suture est assez largement
noire jusqu'à l’écusson.
Type : un individu provenant, comme la forme typique, de Chamba-
ganor.
Toxidium indicum, n. sp. — Oblong, allongé et étroit, presque
fusiforme latéralement, noir brillant, avec les antennes testacées, les
pattes et le sommet de l’abdomen rouge roux.
Tête fortement engagée dans le prothorax, perpendiculaire, assez
convexe, lisse et brillante, prolongée en avant en un museau relative-
ment court. Yeux grands, arrondis, largement écartés sur le front.
Antennes grêles, dépassant de très peu la base du prothorax; deux
premiers articles robustes, le second un peu plus court que le
premier, subcylindrique, légèrement renflé en son milieu, les quatre
suivants allongés et très grêles, semblables entre eux et presque égaux
en longueur ; septième un peu plus long, nettement dilaté, muni comme
les suivants de soies assez longues, huitième conique, d’un tiers plus
court et presque de moitié moins épais que le précédent, neuvième ei
dixième de la longueur du septième, mais un peu plus épais et
légèrement comprimés, onzième ovoïde et un peu plus allongé.
Prothorax lisse et brillant, allongé, fortement rétréci de la base au
sommet, convexe, sensiblement abaissé antérieurement, à peine sinué
à la base dont les angles latéraux sont aigus et le lobe médian assez
prononcé, en triangle large arrondi au sommet.
Écusson complètement masqué.
Élytres très convexes, régulièrement abaissés depuis le premier tiers
jusqu’au sommet, environ deux fois aussi longs que conjointement
larges à la base, avec leur plus grande largeur vers leur milieu. Sirie
suturale très légèrement indiquée sur la moitié postérieure. Tron-
cature du sommet peu large et presque rectiligne. Surface couverte
d’un fin pointillé formant sur le disque quelques séries longitudinales.
Dessous lisse et brillant, noir, avec le sommet de l’abdomen fauve.
Hanches postérieures un peu moins écartées que les antérieures. Pattes
crêles et peu allongées, fauves, avec les fémurs généralement un peu
plus foncés que les tibias et les tarses; tibias rectilignes ; tarses capil-
562 J. ACHARD. — Scaphidiidae.
laires, à premier article des deux paires postérieures de la longueur
des deux articles suivants réunis.
Longueur : 2 mm. 1/4; largeur : À mm.
Patrie : Inde anglaise, Madura : Chambaganor.
Types : 7 individus (ma collection).
Créé pour une espèce des États-Unis, le genre Toxidium a, depuis, été
retrouvé dans l'Amérique centrale, au Japon et en Afrique orientale. Sa
présence dans l’Inde anglaise n’avait pas encore été signalée.
CÉTONIDES RECUEILLIS PAR M. J. VUILLET
DANS LE HAUT-SÉNÉGAL - NIGER
ET DESCRIPTIONS DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES
[COL. SCARABAEIDAE]
par A. BoURGOIN.
I. — Liste des espèces (!).
Chondrorrhina abbreviata F., Ent. syst., I, 2, p. 147.
Gnathoceravarians Gory et P., Monogr., p. 146, tab. 23, fig. 2.
Gnathocera bilineata Kraatz, Deut. ent. Zeitschr. [1886], p. 139.
Gametis aequinoctialis Oliv., Ent., I, 6, p. 50, tab. 6, fig. 42.
Gametis sanguinolenta Oliv., Ent., I, 6, p. 49, tab. 6, fig. 41.
Anoplochilus Vuilleti, n. sp.
Leucocelis Petiti Gory etPerch., Monogr., p. 297, tab. 57, fig. 6.
Leucocelis (sp.).
Leucocelis nitidula Oliv., Ent., I, 6, p. 55, tab. 6, fig. 46.
Pseudoprotaetia stolata OI., Ent. I, 6, p. 43, tab. 6, fig. 99.
Pachnoda arborescens Vig., Zool. Journ., Il, p.238, tab. 9, fig. 4.
Pachnoda cordata Drury, Il. exot. Ins., IE, p. 59, tab. 32, fig. 5.
— L'un des individus récoltés par M. J. Vuizcer est exactement sem-
blable à celui figuré dans la Monographie de Gory et PERCHERON sous
le nom de Cetonia olivacea (tab. 33, fig. 3) et qui n’a rien de commun
avec Cetonia obsoleta Schaum (Ann. Soc. ent. Fr. [1844], p. 387-388,
et [1849], p. 280).
Pachnoda Vuilleti, n. sp.
Pachnoda parallela, n. sp.
Pachnoda marginata Drury, Ill. exot. Ins. Il, p. 59, tab. 32
fig. À. —— Macina.
Rhabdotis Pontyi À. Vuillet, in Insecta [191], p. 12, fig. .
?
(1) Excepté le Pachnoda marginata Drury, toutes les espèces énumérées
dans cette liste proviennent de Koulikoro.
564 A. BOURGOIN.
Rhabdotis sobrina Gory et Perch., Monogr., p. 234! tab. 44,
fig. 4.
Diplognatha gagatesF., Syst. Ent., p. 49.
Porphyronota cinnamomea Afzel. ap. Schonh., Syn. Ins., I, 3,
App.. p. 48.
Cymophorus spiniventris Gory et Perch., Monogr., p. 121,
tab #17 10-12;
Hoplostomus fuligineus Oliv., Ent., L 6, p. 20, tab. 3, fig. 42.
IT. — Bescription des espèces nouvelles.
Pachnoda Vuilleti, n. sp. — c' Fronte nigra, clypeo rufo-brun-
neo, antice nigro, elevalo, emarginato; pronoto rufo, sparsim punctato,
omnino-flavo-margèinato ; scutello flavo, impunctato; elytris rufis, bicos-
tatis, sat regulariter punctatis, flavo-marginatis; pygidio rufc-brunneo,
densissime transversim striolato; pectore medio nigro, impunctato,
longitudinaliter sulcato, lateribus brunneo-rufis, punctato-striolatis ;
abdomine rufo-brunneo, sulcato, medio leviter, ad latera fortiter punc-
tato; tibiis nigris, posticis intus apice spinis recurvatis armatis. :
Dessus mat, tête et dessous brillants. Front noir au sommet, à
gros points laissant entre eux un intervalle à peu près double de leur
diamètre, convexe au milieu, déprimé latéralement entre les yeux où
il devient noir rougeâtre, dépressions densément striolées ; clypéus
rougeâtre, densément et finement ponctué en son milieu, déprimé et
striolé sur les côtés qui sont rembrunis, bord antérieur noir de poix,
nettement relevé en un rebord échancré au milieu. Pronotum trans-
versal, finement et éparsement ponctué, brun-rouge clair, entièrement
bordé de flave, mais étroitement en arrière, rétréci légèrement de la
base au milieu et plus fortement du milieu au sommet, à base forte-
ment trisinuée. Scutellum jaune roux, imponctué, à base convexe, à
côtés légèrement concaves, très finement marginés de noir. Élytres de
même teinte que le pronotum avec deux côtes peu élevées, mais bien
visibles au milieu, effacées en avant vers la dépression juxta-scutel-
laire, bordées chacune ainsi que la suture d’une série bien nette de
points alignés, ces séries peu visibles en arrière où les élytres sont
éparsement semés de points plus fins. Les intervalles des séries de
points sont moins densément, mais aussi fortement ponctués, sur un
‘ang dans la partie postérieure, sans ordre et assez densément en
avant. Une ligne de points fins part du bord externe au niveau des
hanches postérieures et disparait au-dessous du calus apical; deux
DZ Us
‘ Cétonides recueillis par M. J. Vuillet. 569
autres séries semblables partent de la base pour disparaître également
au çalus apical. Entre la plus interne de ces lignes et la plus externe
des lignes bordant les côtes, la ponctuation est assez dense, sans
ordre, mais toujours sensiblement égale. Pygidium rouge de laque
clair, à striolation sinueuse, transversale, excessivement dense. Milieu
du pectus noir, lisse, avec un trait longitudinal sulciforme; côtés
rouge de laque sombre, striolés et semés de quelques courtes soies
dans les strioles; saillie mésosternale transversale, presque rectiligne
en avant. Abdomen largement et profondément sillonné, noirâtre au
milieu des premiers segments, rouge de laque clair sur les côtés, sur-
tout postérieurement; hanches rouge de laque sombre, les antérieures
avec une longue irange de poils dorés, les postérieures avec des strio-
les sétigères assez serrées; soies dorées assez longues et assez four-
nies aux. fémurs antérieurs et aux tibias intermédiaires, plus écartées
aux fémurs intermédiaires, éparses et très courtes aux fémurs pos-
térieurs et aux tibias de la première paire et de la troisième; épines
des tibias digitées, aiguës et longues, surtout aux tibias postérieurs
dont les deux épines terminales internes sont fortement recourbées.
Longueur, mesurée du bord antérieur du pronotum à l'extrémité
des élytres : 17,5 mm. — Largeur max. : 10,1 mm.
Type : Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (J. Vuizcer), L c. — (Coll.
A. BourRGoIN.)
Pachnoda parallela, n. sp. — Nigra, parallela, supra et infra
nitida. Fronte sat fortiter punctata, in medio rubra S', flava Q ;
clypeo nigro, dense punctato, antice emarginato ; pronoto fortiter punc -
tato, antice et lateraliter G' rubro, © flavo marginato; scutello nigro,
antice et lateraliter punctato; elytris nigris, fortiter punctatis, bicos-
tatis, plus minusve flavo vel rubro marginatis ; pygidio nigro, plus mi-
nusve rufo variegato, transversim striolato, brevissime flavo-setuloso ; cor-
pore subtus pedibusque nigris ; abdomine S rubro-brunneo, late sulcato.
Front noir en arrière, assez fortement ponctué, avec, en son milieu,
une tache rouge cordiforme occupant le tiers de la largeur chez le
mâle, testacée et plus étendue chez la femelle; clypéus échancré en
son milieu, sans rebord saillant en avant; pronotum fortement et ré-
gulièrement ponctué, noir brillant, à bordure rouge chez le mâle,
testacée chez la femelle, très étroite antérieurement, mais assez large
et marquée d’un point noir un peu en avant du milieu sur les côtés;
scutellum gravé de quelques points assez gros en avant et sur les”
côtés. Élytres avec des côtes assez nettes, effacées en avant; ces
côtes limitées de chaque côté par une ligne de points peu réguliers et
566 A. BOURGOIN. ,
assez gros; suture bordée d’une ligne de points très fins et très serrés,
tangents en arrière; le reste de la surface fortement ponctué sans
ordre; chez le mâle, il y a une trace de bordure latérale rougeâtre peu
visible; chez la femelle, cette bordure est testacée, assez large et bien
nette; vers les trois quarts de sa longueur elle se dilate à angle droit
intérieurement et atteint la côte externe; au niveau de cette dilata-
tion, il y a une petite tache rougeâtre sur la côte interne, puis la
bordure reprend immédiatement sa largeur primitive, contourne le
calus apical, mais n’atteint pas la suture; dans les deux sexes, cette
bordure ne touche pas le rebord externe dont elle est séparée par un
mince liséré noir. Pygidium noir à strioles transversales courtes, peu
profondes, plus rapprochées chez la ©, et portant quelques soies très
courtes dans les strioles; chez la femelle, il est transversalement maculé
de flave rougeûtre vers le milieu; chez le mâle, sous certaines inci-
dences, il paraît éparsement pointillé de rouge. Pectus noir, faiblement
striolé sur les côtés, avec quelques soies flaves; saillie mésosternale
transversale, presque rectiligne en avant; abdomen ©‘ brun de poix
largement sillonné, éparsement ponctué sur les côtés; © noir, éparse-
ment ponctué sur les côtés, plus densément en arrière ; pattes entière-
ment noires; tibias antérieurs tridentés extérieurement, à dents plus
fortes chez la femelle; tibias intermédiaires avec une forte dent vers
le milieu dans les deux sexes; les postérieurs avec un cran bien mar-
qué un peu avant les deux tiers de la longueur.
Longueur, mesurée du bord antérieur du pronotum à l’extrémité
des élytres : ©, 14,4 mm.; ©, 13,3 mm. — Largeur maxima : &,
7,8 mm.; ©, 7,3 mm.
Types : Sénégal, sans localité précise, À c'; Haut-Sénégal-Niger :
Koulikoro (J. VuizLert), L ©. — (Coll. A. BourGoIx.)
Par sa coloration cette espèce ressemble à certains individus de
P. interrupta Olv., mais elle est plus petite, plus étroite et surtout
très parallèle, tandis que P. interrupta est toujours atténué en arrière.
Depuis longtemps déjà, je possédais un mâle appartenant à cette
espèce. Il provient de la collection A. GuiLcor, dans laquelle il était
confondu avec des individus noirs de P. interrupta Oliv. originaires
du Sénégal. Il ne porte pas d'indication précise de localité: c’est pour-
quoi je ne l'avais pas décrit. Mais depuis que j'ai recu de Koulikoro
(J. VuizceT) une femelle qui appartient sûrement à la même espèce,
je puis supposer que l’individu mäle de la collection A. GUILLOT pro-
vient, sinon de la même localité, du moins d’une région voisine.
Cétonides recueillis par M. J. Vuillet. 567
Anoplochilus Vuilleti, n. sp. — Totus rubro-brunneus, sat niti-
dus, dense punctatus, striolatus; supra et infra rufo-pilosus. Capite
brunneo, nitido; fronte densissime punctato-striolata; clypeo trans-
verso, margine antico elevato, in medio inciso; pronoto albo-maculato
laleraliter rotundato, antice attenuato, densissime transversim strio-
lato, angulis posticis nullis; elytris irregulariter dense punctatis,
transversim albo-squamosis; pygidio rugoso, albo-squamoso; corpore
subtus pedibusque leviter obscurioribus, lateraliter albo-squamosis.
Rouge brun, plus ou moins foncé, assez brillant, très densément
ponctué et striolé, hérissé de poils courts dressés, dorés. Tête un peu
plus foncée que le reste du corps, avec un vague reflet métallique ;
tront très densément ponctué-striolé; elypéus transversal à bords pa-
rallèles, couvert de points ronds assez gros, très serrés; rebord anté-
rieur bien relevé, très légèrement incisé en son milieu; pronotum
arrondi sur les côtés, environ aussi long que large, bien plus rétréci
en avant qu’en arrière, à angles postérieurs nuls, plus étroit à la
base que les élytres, très densément couvert de strioles sinueuses,
transversales sur le milieu du disque, mais devenant peu à peu pa-
rallèles aux côtés; sur le milieu et en arrière, quelques fovéoles tapis-
sées de squamules blanches allongées, piliformes; ces squamules
forment sur les côtés une bande plus ou moins régulière, incisée:
intérieurement vers son tiers antérieur; scutellum en triangle curvi-
ligne : base convexe un peu plus petite que la hauteur, côtés con-
caves, sommet arrondi, surface rugueusement ponctuée; quelques
squamules plus ou moins visibles près des angles. Élytres à surface
inégale, à ponctuation dense, grossière, irrégulière, à taches irrégu-
lières de squamules blanches disposées généralement en fascies étroi-
tes, transversales, celle du sommet plus large; pygidium à ponctuation
grosse et irrégulière, légèrement impressionné latéralement à la base,
avec des squamules blanches disposées assez irrégulièrement. Dessous
du corps un peu plus foncé que le dessus, très densément ponctué-
striolé, avec des taches squameuses blanches sur les côtés et une
petite macule sur les fémurs postérieurs ; tibias intermédiaires avec
une forte épine au bord externe.
Longueur, mesurée du bord antérieur du DIOUOTUIS à ns
des élytres : 8,3 mm.;, — Largeur maxima : 5 mm.
Types (SG, Q) : Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (J. Vurczet);
Fouta-Djalon (ex-coll. Serccikre); Haut-Niger (ex H. DonCkIER), —
(Coll. A. BOURGOIN.)
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS
TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME
AcHARD (J.). Descriptions d'espèces nouvelles de Scaphidiida
[Cozkopr.|, 555.
ARGOD-VALLON (A.). Notice nécrologique sur le R. P. Belon (avec
portrait), 136. ES
Becker (Th.). Diptères nouveaux récoltés par MM. Ch. Alluaud et
R. Jeannel en Afrique orientale, 1911-1912, 120.
BERGROTH (E.). Pentatomides nouveaux de la Guyane française
|Hémipr.] (pl. 11), 493.
Boprg (P.-L.). Cérambycides nouveaux et peu connus d'Afrique et de
Madagascar [Cor.] (fig. et pl. 2), 48.
BoucomonT (A.). Les Coprophages de l’Archipel malais [CoLéopr.]|,
238.
BourGox (A.). Cétonides recueillis par M. J. Vuillet dans le Haut-
Sénégal-Niger et descriptions de trois espèces nouvelles [CoL.
SCARABAEIDAE |.
BRÔLEMANN (H.-W.). Études sur les Spirobolides [Myriar.], (fig.), 4.
BuGniox (É.). Le Termitogeton umbilicatus Hag. de Ceylan [TERMITIDAE |
(pl: 1), 39:
2
BuGniox (E.). Les pièces buccales des Eutermes de Ceylan [TERMITIDAE]
(fig. et pl. 8), 351.
Table alphabétique par noms d'auteurs. 569
CHATANAY (J.). Description de deux Tentyriinae nouveaux [Cor.
TENEBRIONIDAE] (fig.), 215.
CHATANAY (J.). Ténébrionides d'Afrique équatoriale, 4° note [Cor.]
(fig.), 417. -
CHaTANAY (J.). Ténébrionides de Mahatsinjo (Madagascar) [Cor. TENE-
BRIONIDAE] (fig.), 458.
FERTON (Ch.). Notes détachées sur l'instinct des Hyménoptères melliferes
et ravisseurs [8° série] (pl. 3-5), 81.
FERTON (Ch.). Perezia maura, nouveau genre d’Apiaires parasites
d'Algérie et observations sur ce genre [Hyméxorr.] (fig.), 233.
GROUVELLE (A.). Descriptions de Coléoptères africains (pl. 6 et 7), 141.
Hervé-BaziN (J.). Syrphides recueillis au Japon par M. E. Gallois [Drpr.]
(fig.), 398.
Joannis (J. DE). Lépidoptères recueillis par M. J. de Guerne au cours
de son voyage en Extrème-Orient (fig.), 203.
MÉQUIGNON (A.). Revision des formes affines du Pterostichus cristatus
Duf. [Coz. CARABIDAE|, 75.
Pescaer (R.). Dytiscidae et Gyrinidae recueillis par la délégation
scientifique en Perse (Mission J. de Morgan, 1904) [CoLkopr.), 295.
Pic (Maurice). Notice nécrologique sur E. Olivier (avec portrait), 443.
RarFrAY (A.). Notes sur les Psélaphides d'Italie centrale [CoLéopr.|
(pl. 9'et 10), 365.
Royer (D' M.). Hémiptères du Sinaï, de Pétra et de la Palestine méri-
dionale (Voyage de P. de Peyerimhoff, février-mars 1902), 131.
Annee 1914.
TABLE
DES FAMILLES, GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME
Nora. — Les noms en petites capitales désignent les familles nouvelles:
les noms en caractères égyptiens les genres et sous-genres nouveaux; les
noms en italiques les espèces et variétés nouvelles.
COLEOPTERA
Amauropsexarata var. brevicarina
Raffray, 375.
Luigionii Raffray, 378.
Ancyrona Leveillei À. Grouvelle,
147.
Anoplochilus Vuilleti Bourg., 567.
Aphanocephalus africanus A.
Grouvelle, 200.
Apobythus gladiator subsp. miles.
Raffray, 391.
Asthenopoda Chatanay, 544.
fragilis Chatanay, 546.
villosipes Chatanay, 530.
Athrodactyla longicollis Chatanay,
499.
Bibloplectus tenebrosus var. ©
spinosus Raffray, 372.
Bibloporus Mayeti var. © spinifer
Raffray, 368.
minutus Ralfray, 369.
Bolbochromus celebensis Bouco-
mont, 347.
Bryaxis puncticollis var, gracilipes
Raffray, 383.
Petri Raffray, 381.
Capnisiceps Chatanay, 215.
.Maindroni Chatanay, 215.
Cassolus javanus Boucomont.
291.
minutus Boucomont, 252.
Cerylon Conradti A. Grouvelle,
159.
Crampeli A. Grouvelle, 160.
Cheilopoma Kraatzi A. Grouvelle,
162.
Chemolanus nitidipennis Chata-
nay, 509.
Cicones Eichelbaumi A. Grouvelle,
152.
Marshalli A. Grouvelle, 151.
Cissides Chatanay, 495.
Copris punctipennis Boucomont,
339.
Deronectes persicus Peschet, 227.
Table des familles, etc. - 574
Diphyllus africanus À. Grouvelle,
11707
brevis À. Grouvelle, 174.
infans A. Grouvelle, 477.
insignis À. Grouvelle, 166.
lanuginosus À. Grouvelle, 172.
semifuscus À. Grouvelle, 175.
uniformis À. Grouvelle, 170.
Weisei À. Grouvelle, 168.
Endophloeus Conradti A. Grou-
velle, 148.
Europs calognathus À. Grouvelle,
163.
Euthysternum Chatanay, 511.
cyaneum Chatanay, 515.
Houssayi Chatanay, 512.
Gonocephalum AlluaudiChatanay,
466.
alticola Chatanay, 471.
breve Chatanay, 468.
foveoseriatum Chatanay, 470.
Jeanneli Chatanay, 472.
alticola Var. littorale Chat.
471.
madagascariense Chatanay, 463.
Mariei Chatanay, 473.
persimile Chatanay, 467.
Gymnopleurus maurus var. spi-
nosus Boucomont, 248.
Haroldius Boucomont, 253.
Fairmairei Boucomont, 254.
rugatulus Boucomont, 253.
Heterophyllus minutissimus Cha-
tanay, 488.
nitidus Chatanay, 489.
obesus Chatanay, 491.
pinguis Chatanay, 486.
quadrimaculatus Chatanay, 492.
similis Chatanay, 490.
subseriatus Chatanay, 488.
Holobrachys obscurus Chatanay,
D18.
punctatostriatus Chatanay, 521.
Hyperchalca armata Chatanay,
539.
Levyi Chatanay, 535.
lucida Chatanay, 541.
nigra Chatanay, 533.
nitidicollis Chatanay, 537.
rufiventris Chatanay, 538.
Litargus ater A. Grouvelle, 192.
bellus À. Grouvelle, 185.
Conradti À. Grouvelle, 184.
crassus À. Grouvelle, 197.
elegans A. Grouvelle, 194.
gigas À. Grouvélle, 188.
heros A. Grouvelle, 187.
ingens À. Grouvelle, 183.
insidiosus À. Grouvelle, 181.
Kolbei À. Grouvelle, 194.
quadrisignatus A. Grouvelle,
190.
Raffrayi À. Grouvelle, 196.
unicolor À. Grouvelle, 193.
Lyprops
503.
Meligethes astutus À. Grouvelle,
144.
compactus A. Grouvelle, 142.
Marshalli A. Grouvelle, 141.
Metopiestes Conradti A. Grou-
velle, 158.
Odechilus
344.
Onthophagus aereomaculatus Bou-
comont, 322.
aereopictus Bouc., 326.
andonarensis Bouc., 315.
angustatus Bouc., 301.
aureopilosus Bouc., 299.
madecassus Chatanay,
setosus Boucomont,
Ann. Soc. ent. Er., LXxxII [4914]. — Paru en 1915. 39
72
Baeri Bouc.. 307.
bangueyensis Bouc., 323.
cervicapra Bouc., 294.
curvicarinatus Bouc., 266.
dayacus Bouc., 281.
depressicollis Bouc., 282.
echinus Bouc. (nom.
329.
falculatus Bouc., 315.
foedus Bouc., 282.
fuscopunctulatus Bouc. (nom.
nov.), 293.
fuscostriatus Bouc., 319.
histriformis Bouc. 323.
Holzi Bouc., 325.
leomontanus Bouc., 283.
magnipygus Bouc., 319.
malengensis Bouc., 274.
manguliensis Bouc., 322.
Wallacei var. mindanaensis
Bouc... 268.
taeniatus var. Modiglianii Bouc.
297.
multipunctatus Bouc., 321.
Neervoorti Bouc., 300.
babirussa var. obscurior Bouc.,
294.
palatus Bouc., 281.
papulatus Bouc.. 313.
pauper Bouc., 290.
peninsularis Bouc., 289.
personatus Bouc., 295.
Ribbei Bouc., 267.
Rouyeri Bouc., 311.
borneensis var. rutilicollis Bou-
comont, 274.
sangirensis Bouc., 320.
spathatus Bouc., 288.
spiculatus Bouc., 318.
subcornutus Bouc., 310.
sumbavensis Bouc., 321.
nov.),
Année 1914.
taeniatus Bouc., 296.
ternatensis Bouc., 307.
timorensis Bouc.. 320.
tricolor Bouc., 283.
Waterstradti Bouc., 291.
Pachnoda parallela Bourgoin, 565.
Vuilleti Bourgoin, 56%.
Pallodes castanescens A. Grouy.,
144.
cinctus A. Grouvelle, 146.
Pentaphyllus cornutus Chatanay,
497.
Phacosoma Boucomont, 249.
dytiscoides Boucomont, 249.
punctatus Boucomont, 250.
Platydema aureola Chatanay,
481.
flavofasciata Chatanay, 482.
nigella Chatanay, 477.
rufoviolacea Chatanay, 479.
Plectogaster (Moclosterus) Cram-
peli Boppe, 67.
robusta Boppe, 67.
Plectopsebium Boppe, 98.
sibutense Boppe, 58.
Potamodites bispinosus A. Grouy.,
201:
Pseudogena spinipes
027.
tenuestriata Chatanay, 930.
Pterostichus cristatus var. pseudo-
cantalicus Méquignon, 79.
Scaphidium compressum Achard,
596.
elongatum Achard, 598.
lucidum Achard, 557.
madurense Achard, 559.
Scaphisoma binotatum Achard.
»60.
var. discoidale Achard, 564.
Sinoecia Chatanay, 220.
Chatanay,
Table des familles, etc. re
puncticollis Chatanay, 221.
Sosylus angustior A. Grouvelle,
153.
Eïichelbaumi A. Grouvelle, 155.
spectabilis À. Grouvelle, 156.
Sulpius gébbosus Chatanay, 461.
oblongulus Chatanay, 459.
Taraxides latipes Chatanay, 420.
suturalis Chatanay, 417.
Toxidium indicum Achard, 561.
Trichobythus gracilicornis Ral-
fray, 393.
Trichodamatris Chatanay, 524.
Xenoscelinus ater A. Grouvelle,
165.
DIPTERA
Acanthopeza Becker, 122.
silvatica Becker, 123.
Alombus Becker, 129.
politus Becker, 129.
Arctophila decipiens Hervé-Bazin,
4A0.
Atalanta aquatica Becker, 122.
Cephalodromia Becker, 121.
curvata Becker, 121.
Cerioides Petri Hervé-Bazin, 414.
Chilosia japonica Hervé-Bazin,
398.
Chlorops gentilis Becker, 129.
Chrysotus pilicornis Becker, 125.
Coryneta commendata Becker, 123.
latericia Becker, 124.
podocarpi Becker, 123.
Cynorrhina Ferdinandi Hervé-
Bazin, 407.
Dasyphlebomyia Becker, 127.
stylata Becker, 127.
Dolichocephalus combinatus Bec-
ker, 122.
sparsus Becker, 122.
Dorylas (Pipunculus) cupreiven-
tris Becker, 126.
Drymodromia Becker, 121.
Jeanneli Becker, 121.
Empis subnitida Becker, 124.
Hilara fortis Becker, 124.
Hydrophorus aureifacies Becker,
124.
ochraceus Becker, 124.
Meromyza reclinans Becker, 128.
Ocydromia hirsutipes Becker, 123.
Oncodes Alluaudi Becker, 120.
Oscinella perturbans Becker, 129.
Pachylophus minimus Becker,
129.
Parydra buccata Becker, 130.
Psilocephala griseifrons Becker,
A21°
tomentosa Becker, 120.
Psilopa antennata Becker, 130.
Psilopus wnicolor Becker, 126.
Saccopheronta Becker, 195.
nudipes Becker, 126.
Sapromyza sicca Becker, 128.
montis Becker, 128.
Scopeuma alata Becker, 127.
socia Becker, 127.
Siphonella rufitarsis Becker, 130.
Sympycnus globulipes Becker, 125.
Syrphus orientalis Hervé-Bazin,
400.
Takaomyia Hervé-Bazin, 412.
Johannis Hervé-Bazin, 413.
574 Année 1914.
Thinophilus aquaticus Becker, Xylota Coquilleh Hervé-Bazin
145. (nom. nov.), 409.
HEMIPTERA
Boca Annae-Lisae Bergroth, 434.
Calagasma Bergroth, 432.
margarita Bergroth, 433.
Dichelops nigra Bergroth, 430.
Euschistus variicornis Bergroth,
Mecistorhinus semilugens Ber-
groth, 423.
Mecocephala atra Bergroth, 430.
Moncus monachus Bergroth, 425.
Mormidea Lemoulti Bergroth, 426.
Odmalea Bergroth, 436.
quadripunctula Bergroth, 437.
Psorus Bergroth, 423.
cassidiformis Bergroth, 425.
Solubea postposita Bergroth, 427.
Tibilis compascens Bergroth, 436.
laeviventris Bergroth, 435.
Tibraca obscurata Bergroth, 431.
HYMENOPTERA
Dinetus Perezi Ferton, 102.
Megachile callensis Ferton, 93.
Odynerus (Microdynerus) puncti-
zona Ferton, 112.
Osmia contigua Ferton, 83.
florigera Ferton, 84.
nasoincisa Ferton, 83.
Perezia Ferton, 233.
maura Ferton, 233.
LEPIDOPTERA
Machinia Guerneella Joannis, 240.
MYRIOPODA
Les familles et genres indiqués comme nouveaux dans le mémoire
de M. H.-W. BROLEMANN [p. 1-38] avaient été déjà nommés et carac-
térisés in Bull. Soc. ent. France [1913], p. 476-478.
Errata. — Dates de publication. 279
IT
ERRATA
Page 125, ligne 10, au lieu de : setis dorsoventralibus, lire : setis
dorsocentralibus.
Page 128, ligne 29, au lieu de : in series quator, lire : pèlis acrosti-
calibus in series quatuor.
Page 408, ligne 3, au lieu de : Tête entièrement revêtue sauf une
bande noire, une entre.…, lire : saui une bande noire, nue.
entre.
IV
Dates de publication des Annales,
Le 4° trimestre de 1913, p. 609-796, a été déposé le 41 février 1914.
Le 1° trimestre de 1914, p. 1-140, a été déposé le 22 avril 1914.
Le 2° trimestre de 1914, p. 141-350, a été déposé le 24 juin 1914.
Le 3° trimestre de 191%, p. 351-440, a été déposé le 23 décembre 1914.
Le 4° trimestre de 1914, paraîtra en 1915.
TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Ci, — PARIS.
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logeton umbilicatus.
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Annales de la Societe entomologique de France VoL LXXXTIT 1914) PLIT
6
Vesque del. FLartaud se.
I. Oxzycaiude Verrucæ Jordan
ICE Orycaula Verrucæ (profil ) 4. Neoctosterus Ligae Boppe
2)
2. Plectobscbiurnr Sibiteuse Poppe 2. Closterus Rothschilds Poppe
3. Neoclosterus opacipennis Boppe 6. Closterus depressicornis PBoppe
7. Abdomen de La £ du Plectogaster pectinicorrues Pates
Tmp. Geny-6ros Paris
DETTE
FN Cu
Annales de la Société entomologique de France. Vol. LXXNXIIT (1914), PL. HIT.
Ch. Ferton del.
Hyménoptères mellifères et ravisseurs.
Annales de la Société entomologique de France. Vol. LXXXIII (1914), PL 1F.
Ch. Ferton phot.
Hyménoptères mellifères et ravisseurs.
Nid de l'Osmia cyanoxantha Pérez.
Dhece à 6 dons di
Annales de la Société entomologique de France. Vol. LXXXIII (1914), PL.
Ch. Ferton phot.
Hyménoptères mellifères et ravisseurs.
Barricade de lambeaux de feuilles établie dans un nid
de la Megachile picicornis F. Moraw.
LÆ
L A
Dr dolasocité entomolgquedelrance T6Z LAXXUIT (1914) PL.VT
Æ.Lartaud del et se. ZTmp. Céry-Gros, Paris
1 Sosylues anqusËoT Crow 6 Potamodites bispinosus Grouv.
2 Metoptestes Conraditt crouv. T Endophbeus Portaqueryt Grouv.
3 Chetlopoma Kraat Grour. 8 24 / dessous )
4} Europs calognathus crour. 9 Sosylus spectabilis Grow.
5 Cerylon Conradét 6rouv. 10 Endophloeus Conradti cror.
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_Annales de La Société entomologique de France Joz ZXXXTIT (Z914 ) PL VIT
£Lartaud delet se. Imp. Gera-Gros, Paris
1 ZLitargus bellus Grow. 7 Liargus ReTOS Grouv.
2. id elegans Grouv. 8 124 JiJAaS. Crow».
3 (74 quadrisignatus Crouv. 9 74 CTASSUS Crouv.
72 cd Raffrayt Grour. 10 id ingens Grouv.
21 74 Æolbeë Crow. 11 174 zanicolor Crou.
® : f 6 td Conradti Grow. 12 74 INSÉALOSUS Crotæ.
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VOL. LXAXIIT (1914) PLIX
À Raffray dei AMaccard se
Pselaphides d'Italie centrale
Annales de la Société entomologique de France Vol LAXAUL (LIL) PIX
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7 46 Pselaphides d'Italie centrale
Annales de la Societe entomologique de France. Vol LXXXNI (1914) PLAT.
AZLBergroth del. FE Maceard se.
Pentatormides de la Guyane française
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