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Full text of "Annales de la Société royale zoologique et malacologique de Belgique"

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DE LA 


SOCIETE ROYALE 


| JOOLOGIOUE ET MALACOEUSIOUE 


DE BELGIQUE 


TOME QUARANTE-HUITIÈME (XLVIII) 


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9 planches hors texte. 


VOLUME JUBILAIRE 


(1863-1913) 


BRUXELLES 


SOCIËTÉ ANONYME 


| M. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 
KA 49, rue du Poinçon, 49 

LC Juillet 1914 

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ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE 1914 


Conseil d'administration. 


MM. A. Brachet, président. 


MM. 


Ad. Kemna, vice-président. 

M. de Selys-Longchamps, secrétaire général et trésorier. 
Hugo de Cort, membre. 

E. Fologne, : — 

F. Vande Vloet, — 

V. Willem, _— 


Commission de vérification des comptes. 


M. Philippson. 
F. Steinmetz. 
C. Van de Wiele. 


ANNALES 


DE LA 


SOCIETE ROYALE 


à AOOLOGIUE ET MALACOLOGIQUE 


DE BELGIQUE 


TOME QUARANTE-HUITIÈME (XLVIII) 


9 planches hors texte. 


VOLUME JUBILAIRE 


(1863-1913) 


BRUXELLES 
SOCIÉTÉ ANONYME 
M. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 
49, rue du Poinçon, 49 


— —— 


1914 


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LAPIUONEAT CU: 
CAMAIOIR MAE 


1 


Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à Jeurs 
auteurs. La Société n’en assume aucunemént la responsabilité. | 


LE CINQUANTENAIRE 


DE LA 


SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE 


DE BELGIQUE 


V—— 1863-1913 — 


Le tome XV (1880) de nos Annales contient une Notice historique 
. sur la Société Malacologique de Belgique, de 1863 à 1880. Son 
auteur, notre regretté collègue Paul Cogels, a rappelé le développe- 
ment de la Société depuis sa fondation jusqu’à l’époque où elle parti- 
cipa à l'Exposition Nationale. Il a résumé les communications et 
mémoires contenus dans les quinze premiers volumes d’Annales et 
de Bulletins et les a longuement et consciencieusement analysés. 

Cest par une revue analogue de nos travaux, postérieurs à 1880, 
que j'aurais désiré inaugurer le volume jubilaire que nous publions à 
l’occasion du cinquantenaire de la Société; mais un examen semblable, 
même écourté, de nos publications pendant la période 1880-1913 
eut constitué un travail dont l'importance nous aurait obligé à res- 
treindre le nombre des mémoires que devait comporter le présent 
volume. 

Une simple table analytique et raisonnée des matières contenues 
dans nos quarante-huit premiers volumes d’Annales (1863-1913) eut 
mieux encore, peut-être, fait apprécier l'importance de nos travaux 
et la place honorable que l’on doit reconnaître à notre Société dans le 


VI SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


mouvement scientifique belge. Mais, ici également, il aurait fallu 
consacrer trop d'espace à cette énumération ; du reste, mieux vaudra, 

si un jour la Société décide la publication d’une telle liste, faire coin- 
cider celle-ci avec l'apparition du cinquantième volume, par exemple, 
car toutes les associations scientifiques arrivées, comme la nôtre, à 
une certaine ancienneté, devraient publier de telles tables à certains 
moments, afin d’épargner de trop laborieuses recherches à ceux qui 
compulsent leurs publications. 

Ayant accepté la tâche de relater ce qu’il advint de la Société 
Malacologique de Belgique, de 1881 à la fin de 1943, je vais passer 
en revue, aussi brièvement que possible, ces trente-trois années, de 
façon à mettre, en quelque sorte, à jour le travail de P. Cogels. 

Le début de cette deuxième période de l’histoire de la Société cor- 
respond à une heureuse modification de la dénomination de notre 
association. C’est, en effet, le 8 janvier 1881 que la Société prend 
officiellement le titre de Société Royale, par autorisation de Sa Majesté 
le Roi Léopold IT. | 

Peu après, le 41 avril, un deuil frappe cruellement la Société dans - 
la personne de Jules Colbeau, son fondateur, Avec Colbeau disparut 
l'intimité qui unissait les conchyliologistes et entomologistes belges 
de son époque. Les « mardis de Colbeau » étaient suivis par quantité 
de nos collègues et je suis certain que ceux d’entre nous qui ont 
connu ces agréables réunions hebdomadiares se les rappellent avec le 
seul regret de les avoir vu disparaître à jamais. 

Pendant la maladie de Colbeau, les fonctions de secrétaire furent 
remplies par M. Th. Lefèvre, Ce poste lui fut définitivement attribué 
en juillet 1881 et il l'occupa jusqu’au début de 1895. Notre troisième 
secrétaire consacra une grande partie de son activité à l'accroissement 
de notre bibliothèque; il combla, dans la mesure du possible, les 
lacunes causées par l'incendie qui, en 1876, avait détruit une partie 
de nos richesses bibliographiques et augmenta considérablement nos 
relations avec les associations scientifiques du monde entier.  - 

Nous occupions, en 1881, une salle à l'Université libre, au rez- 
de-chaussée, dans la cour donnant vers la rue des Sols. Ce local, exigu, 


ANNALES, XLVIII (1914). VII 


_ 


du reste, était orné des cadres qui avaient figuré à l'Exposition Natio- 
nale de 1880 et lambrissé d’armoires vitrées contenant nos livres. 
Comme ces derniers envahissaient peu à peu le couloir d’accès de 
notre salle et l'escalier voisin, le Conseil d'administration de l’Univer- 
sité projetait de nous donner un local plus vaste pour y loger nos 
livres et nos collections, mais ceci ne devait pas se réaliser, tout au 
moins alors. | 
L'Université ayant été amenée à transformer ses bâtiments, nous 
dûmes chercher un nouveau logement pour notre bibliothèque. Grâce 
à la bienveillance de l'Administration communale de Bruxelles et avec 
_ le précieux concours de M. Mabille, alors chef de division de la section 
de l’Instruction de la ville, nous obtinmes la jouissance pour six mois 
_ d’un appartement de six à sept pièces, situé dans un immeuble 
appartenant à la ville de Bruxelles et, dès 1883, nous pûmes ainsi 
installer nos livres et nos collections au n° 108 du boulevard du Nord. 
L'Université nous assista financièrement au déménagement. Le 
stock de nos Annales, que notre collègue, M. le comte de Limburg- 
Stirum, avait eu l’amabilité de loger chez lui pendant un certain 
temps, fut également transporté au boulevard. Nos livres, d’abord 
assez à l'aise dans notre nouveau local, sy accumulèrent peu à 
peu au point de finir par paralyser pour ainsi dire leur classement, 
jusqu’au moment où nous reprîimes le chemin de l’Université, Il est 
vrai que, comme nous allons le voir, notre séjour au boulevard du 
Nord devait durer dix-huit ans. 
Lorsqu’en 1895 je pris la succession de M. Lefèvre et devins 
secrétaire général de la Société, des tiraillements commencçaient à se 
_ produire entre la section des Immeubles de la ville et celle de 
 J'Instruction. La valeur locative de l'appartement que nous occu- 
pions au boulevard s'était considérablement accrue depuis 1883 et le 
subside que nous allouait la section de l'Instruction et qu’elle versait 
annuellement à celle des Immeubles restant limité à la somme primi- 
tivement fixée, la Société fut invitée à se loger ailleurs. Pendant 
plusieurs années, je parvins à empêcher que cette invitation courtoise 
se changeât en un ordre formel, mais enfin, en novembre 1900, 


VIII SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. / 


l'Administration communale fit savoir à la Société que la jouissance 
gratuite du local occupé par elle au boulevard du Nord lui serait 
définitivement retirée au 1* janvier 49014. 

Ici, encore une fois, l'intervention opportune de M. Mabille pro- 
duisit ses bons effets et, à ma demande, il fit solliciter le Conseil 
d'administration de l'Université libre de réserver un accueil favo- 
rable aux démarches que je tentais afin que la Société fut autorisée à 
réintégrer l'Université que nous avions quittée en 1883, soit donc, 
ainsi que je l’ai déjà rappelé, dix-huit ans auparavant. Grâce au pré- 
cieux appui de M. le bourgmestre Buls, le professeur Van der Kindere, 
alors administrateur de la bibliothèque universitaire, m'avait presque 
autorisé à installer nos livres dans un coin de la bibliothèque 
même de l’Université et il cherchait à mettre à notre disposition une 
assez vaste chambre dans laquelle se remisaient les stocks de thèses, 
lorsque, m'étant mis à la recherche d’un local inoccupé, je fis la 
découverte inespérée, précisément à côté de la salle de lecture, du 
superbe hall naguère dévolu aux collections minéralogiques et depuis 
peu délaissé par celles-ci. La Société est principalement redevable à 
l’inépuisable bienveillance coutumière de M. le professeur Behaeghel, 
administrateur-délégué, d’avoir pu s’y installer. 

Ceci se fit dès le début de 1901 et, én peu de mois, les livres 
prirent leur place méthodique sur les rayons dont le vaste local fut 
bientôt pourvu. Les boîtes contenant les collections furent placées 
au-dessus des bibliothèques. Des installations de chauffage et d’éclai- 
rage furent ménagées et l'inauguration de notre magnifique salle eut 
lieu au commencement de 1903. Il fut convenu avec l'administration 
de l’Université que MM. les professeurs, voire même les étudiants, 
auraient l'accès de notre bibliothèque et, à cet effet, une clef du local 
fut déposée entre les mains du bibliothécaire de l'Université. 

Les séances mensuelles n'avaient jamais cessé de se tenir à l’Uni- 
versité et, à partir de l'installation de son musée zoologique (188$), 
elles eurent lieu, avec l’autorisation de notre collègue M. le D' Yseux, 
dans ce cadre si approprié aux études de la Société. Nos réunions 
purent ensuite, dès 1903, se faire, comme je viens de le dire, dans 


LA ” 


ANNALES, XLVIII (1914). IX 


notre propre salle, au milieu de notre belle bibliothèque devenue 


probablement la plus considérable parmi celles que possèdent les 
associations scientifiques bruxelloises qui ne jouissent pas de la per- 
sonnification civile. 2 

Cette situation si favorable devait malheureusement n’avoir qu'une 
durée limitée et, depuis maintenant plus de deux ans, un nouveau 
transfert et une réinstallation nous menacent par suite du déplace- 
ment devenu certain de l’Universilé vers le Parc Léopold. Notre 
local, rendu inaccessible par certaines appropriations de la biblio- 
thèque universitaire, continue provisoirement à abriter nos livres, 
mais nos réunions ne pouvant plus s’y faire, nos séances se tiennent 
depuis novembre 4941 dans le laboratoire particulier de notre sym- 
pathique collègue M. le professeur Lameere. 

- Espérons que d'ici quelques années nous retournerons enfin au 
Parc Léopold, où, je profite de l’occasion pour le rappeler, la Société 
Malacologique fut, à ses débuts, l'hôte de la Société Royale de 
Zoologie, et cela jusqu’en 1878, époque à laquelle cette société, à la 
fois scientifique et d'agrément, fut dissoute, ce qui entraîna, malheu- 
reusement pour notre capitale, la disparition de son Jardin zoologique. 

Une telle solution me paraît de beaucoup préférable à celle qui fut 
préconisée et même décidée en juin 4911, à savoir que nous abrite- 
rions nos livres dans la Bibliothèque collective des sociétés savantes, 
même si un tel arrangement ne devait pas trop obérer les finances 
de la Société, ce qui serait du reste le cas, puisque la ville de 
Bruxelles nous à déjà alloué un subside annuel pour couvrir les frais 
qu’entraînerait notre séjour à la Bibliothèque collective. 

La question du logement est d'importance très grande pour une 
société qui, comme la nôtre, a plus de bonne volonté pour apporter 
son tribut à l'avancement scientifique du pays que de ressources 
financières pour réaliser ce desideratum. C’est pourquoi je me suis 
laissé aller à l’exposer un peu longuement. 

Je n’ai parlé jusqu'ici qu'accidentellement de nos collections. Elles 
ont, pendant bien des années, participé aux vicissitudes de notre 
bibliothèque et ont, de même, voyagé successivement du Jardin 


x SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


zoologique à l'Université, de celle-ci au boulevard du Nord et, enfin, 
de ce local à l'Université. 

. Comme le prévoit l’Article 2 des Statuts, l’un des moyens à utiliser 
par notre Société pour réaliser son but, celle-ci étant « de propager 
le goût des études malacologiques, d'en faire apprécier l'utilité et de 
concourir aux progrès de la science », moyen auquel la rédaction de _ 
cet Article 2 donne même, plus loin, le pas sur tous les autres, est 
précisément la formation de collections. Ce fut la principale préoccu- 
pation des membres de la Société au cours de ces dix ou quinze pre- 
mières années, Réunir une collection n’était-ce du reste pas l'idéal de 
tous les naturalistes de ce temps déjà lointain? Constatons que les 
membres s'y employaient de leur mieux et que; en peu d'années, les 
collections de la Société s'étaient considérablement accrues ; aussi, 
bientôt, une convention fut-elle conclue entre la Société Malacologique 
et la Société Royale de Zoologie, par laquelle cette dernière s’en- 
gageait à nous donner gratuitement la jouissance d’un local, et cela 
pendant la durée entière de notre Société, à la condition pour nous 
d'installer nos collections dans ce local et d'en D eye l'accès aux 
visiteurs du Jardin zoologique. 

Notre engagement reçut sa plus entière “exécution et c'est avec 
fierté que nous mîmes nos belles séries de coquilles, tant vivantes que 
fossiles, et de polypiers, bien disposées du reste, à la disposition du 
public qui visitait le Jardin, jusqu'au moment où le malencontreux 
incendie de 1876 devint le RrÉCUEUR des difficultés qui allaient 
surgir deux ans plus tard, 

La ville de Bruxelles ayant acquis le Jardin zoologique, ainsi que 
les immeubles de la Société de Zoologie, s’est toujours regardée 
comme liée vis-à-vis de nous par la susdite convention-et c’est ce qui, 
en dehors de la protection éclairée qu’elle accorde à toutes les mani- 
festations scientifiques, explique la bienveillance spéciale qu'elle nous 
a toujours témoignée, et que n'a cessé de pariager vis-à-vis de nous 
le Conseil d'administration de l'Université libre. Lt 

Peu à peu l'importance relative de nos collections et de notre 
bibliothèque furent renversées : c’est ainsi que lorsqu'au boulevard 


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ANNALES, XLVIII (194). x 


du Nord les premières n’occupaient qu’une chambre, tous les murs du 
reste de lappartement étaient ss de livres, du plancher au 
plafond. | 
En 1884, la Société fit pourtant encore un bel effort pour l’accrois- 
sement de ses collections en rachetant, lors de la vente des collections 
de Colbeau, les magnifiques séries de coquilles vivantes de Belgique 
réunies pour notre fondateur. Les deux meubles qui les contenaient 
furent logés dans la principale chambre de l'appartement, celle où se 
tenaient les réunions du conseil de la Société. 

Pendant de longues années M. Émile Vincent consacra plusieurs 


.- soirées par semaine à l’arrangement des collections. Un incident vint 


malheureusement mettre fin à la revision des déterminations qu'il 
avait entrepris : le plafond de- la chambre aux collections tomba un 
beau matin, fracassant fout ce qui se trouvait sur les tables. Peu 
après il fallut s'occuper de caler les coquilles dans les boîtes et se 
préparer à les transporter à l’Université. 

Lorsque nous eûmes pris possession de l’ancienne salle de minéra- 
logie, à l’Université, les boîtes contenant nos collections furent, 
comme je l'ai déjà dit, disposées au-dessus des rayons de la biblio- 
_thèque, mais la grande chaleur qui, en été, régnait sous le lanterneau 
éclairant le hall, nous joua un mauvais tour : certains couvercles 
s'étant gondolés, provoquèrent la dégringolade d’un bon nombre de 
boîtes et l’anéantissement de leur contenu. Cette catastrophe décida 
la Société à abandonner ses collections. La hauteur à laquelle elles 
se trouvaient placées les rendait du reste absolument inutilisables. 
Des offres furent faites tout d’abord au Musée royal d'Histoire natu- 
relle auquel nous eûmes la satisfaction de céder les séries de Mol- 
lusques terrestres et fluviatiles de Belgique de l’ancienne collection 
Colbeau ; une bonne partie des fossiles du pays fut également reprise 
par le Musée ; enfin, l’École modèle de Bruxelles reçut le reste. C’est 
ainsi que depuis 1905 la Société ne possède plus de collections et que 
toute son activité a pu s'exercer à augmenter sa bibliothèque et à 
donner plus d'importance à ses publications. 

L’abandon des collections, qui reçut du reste l'approbation una- 


XII SOCIÉTÉ ROYALE ZOGLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


nime, pourrait être regardée dans une certaine mesure comme anti- 
statutaire. Ce ne fut pas la seule transgression aux statuts que l'on 
puisse relever au cours des dix premiers lustres de la Société, 
A plusieurs reprises il fallut en modifier tantôt l’un, tantôt l’autre 
paragraphe. Afin de ne pas devoir énumérer toutes ces modifications, 


je me bornerai à renvoyer aux pages CXXV et CXXVIII respective- 


ment des Bulletins du tome XXXVII, année 19092, où l'on trouvera 
les Statuts et les Dispositions adoptées postérieurement aux Statuts. 
Une mention spéciale peut être accordée toutefois à la décision prise 
en juillet 1899 de faire coïncider, à partir de janvier 1900, les 
années sociales avec celles du calendrier. Cette simplification entraîna 
un remaniement dans la date des assemblées générales qui s'étaient 
toujours jusqu'alors tenues en Juillet et qui furent reportées en 
février. e 

Tous les changements introduits ainsi dans les Statuts jusqu’en 
1902 étaient parfaitement licites, car la rédaction de l’Article 5, 
clôturant le Chapitre I“, avait prévu les nécessités d'innover que le 
temps apporte toujours avec lui et l'impossibilité dans laquelle on 
finit par se trouver d'observer des règlements vieillis. Mais ce même 
Article 5 spécifiait : « Aucune modification ne peut être apportée au 
Chapitre I* des Statuts. » C’est pourquoi l’abandon des collections 
aurait pu être regardé comme étant une mesure contraire à l’Ar- 
ticle 2, dont j'ai donné plus haut partiellement l’énoncé. 

Depuis bien des années les publications de la Société accusaient 
une orientation très accentuée vers la géologie et la stratigraphie. 
En 1901 et 1902, sous la présidence de M. Lameere, l’on com- 
mença à envisager l'intérêt que devait présenter pour la Société un 
élargissement de son cadre zoologique un peu restreint puisqu’il se 
limitait aux animaux inférieurs et l'on projetait de consacrer cette 
tendance nouvelle en modifiant le titre même de la Société. L'idée fit 
son chemin et, en 1903, de nouvelles modifications furent mises à : 
l’ordre du jour de l'assemblée générale du 8 février. Comme il s’agis- 
sait en somme d'une mesure prohibée par l'Article à, tous les 
membres durent prendre part à un referendum et aucune opposition 


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ANNALES, XLVIII (1914). XIII 


de principe n'ayant été soulevée, il fut décidé que, par modification 
de l'Article 1°, la Société prendrait dorénavant le titre de Société 
Zoologique, tout en conservant sa dénomination primitive de Société 
Malacologique. L'autorisation du maintien de l'appellation de Société 
Royale fut sollicitée et aussitôt que cette validation nous parvint, le 
titre de la Société devint définitivement celui de Société Royale Zoolo- 
gique et Malacologique de Belgique. L’Article 2 reçut les modifica- 
tions concomitantes et la rédaction du malencontreux Article 5 fut 
changée de façon à ne plus paralyser par la suite les innovations qui 
pourront être jugées indispensables. 

En cette même année 1913 il fut décidé que les assemblées géné- 
rales annuelles seraient avancées de février à janvier. C’est encore le 
. modus vivendi actuel et c’est cette assemblée générale de janvier qui 

_clôture nos travaux et l’exercice annuel précédent. | 
= Après la formation de collections et celle d’une bibliothèque, l’Ar- 
ticle 2 des Statuts préconise la publication d'Annales comme l’un des 


moyens à utiliser pour atteindre le but de la Société. Celle-ci n’a pas 


failli à cette prescription. 1] serait peut-être curieux de statistiquer 
le total de pages que représentent nos quarante-huit volumes 
d'Annales actuellement parus, d’énoncer la quantité de planches, 
de donner le nombre des figures publiées, en un mot d’exposer ce 
que représentent matériellement nos publications, ou bien encore 
de renseigner, en données statistiques, ce qu’elles valent au point 
de vue scientifique par l’énumération des descriptions d'espèces 
nouvelles, par la citation des appellations introduites dans la 
nomenclature des couches géologiques, et ainsi de suite, mais j'y 
renonce à cause du travail de bénédictin que cela eut occasionné. 
Je ferai toutefois ces constatations que nous avons toujours eu la 
bonne fortune de publier des travaux intéressants et que l’ampleur 
respective de nos volumes a fréquemment témoigné de l’état plus 
ou moins prospère de nos finances. En dehors de ce dernier rap- 
prochement fourni par l'importance matérielle de nos Annales, 
j'ajouterai que depuis quelques années, et pour la première fois 
en 1903, nos publications contiennent des travaux en langues 


XIV SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


étrangères et j'estime que c’est là une tendance des plus heureuses, 
car il est naturellement préférable d’avoir des publications poly- 
glottes que de risquer de travestir, par une traduction, les opi- 
nions exprimées par les auteurs dans l’idiome qui leur est le plus 
familier. Je présume que cette nouvelle manière de faire arrêtera 
pour toujours la publication spéciale que la Société tenta à ses débuts 
sous le vocable Traductions et Reproductions, et 2988, du reste, le 
tome II n’a jamais paru. 

Je signalerai également une innovation de valeur et qui devrait 
non seulement être utilisée dans nos Annales chaque fois que l’occa- 
sion s’en présente, mais même être généralisée à toutes les publica- 
tions scientifiques, tant pour les espèces nouvelles de la faune 
actuelle que pour la compréhension aisée des schémas : c’est la mise 
en couleurs des figures insérées dans le texte. La dépense est 
absolument minime et les résultats des plus satisfaisants. Nos Annales 
pour 1889 et 1903 en offrent des exemples, 

Quant au mode de publication, il varia à certains moments; le 
souci de faire paraître sans aucun retard les communications faites 
en séances, ainsi que les mémoires présentés, fit abandonner l’ancien | 
système qui consistait à servir mensuellement aux membres des Bul- 
letins provisoires des séances et de leur envoyer, à l’achèvement du 
volume annuel, ces mêmes Bulletins reproduits à la suite des 
Mémoires. C'est ainsi qu’en 1904 et 1905 les Annales parurent par 
feuilles de seize pages de bulletins ou de mémoires, à mesure de leur 
composition ; mais, ce système augmentant considérablement les frais 
d’envoi et donnant aux membres la corvée de devoir procéder eux- 
mêmes à la réunion en volume fut abandonné. | 

A partir du moment où M. Schouteden devint secrétaire général 
(1906) les Annales prirent l'aspect typographique qu’elles ont eu 
jusqu’en 1910 et pararent par fascicules trimestriels. Il intro- 
duisit l’intéressante coutume de dresser chaque année la liste des 

animaux nouveaux de Belgique décrits au cours des douze mois 
précédents. 

M. de Cr lui succéda au et en 1909. Que 


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ANNALES, XLVIII (1914). XV 


notre sixième secrétaire général me permette de le complimenter 
pour l'activité remarquable qu'il apporte à ses fonctions. Les publi- 
cations se suivent avec une grande célérité, témoin le présent volume 
jubilaire qui paraît avec une promptitude que l'on n'aurait osé 
espérer, surtout si l’on se remémore que ce n’est qu’au bout de 
sept ans que parut le volume jubilaire de 1880. 

Je me suis promis de ne pas scruter nos publications au point de 
vue scientifique ; c’est donc au point de vue purement matériel que 
je me bornerai à signaler le mémoire le plus considérable que nous 
ayons publié jusqu'ici. Il s’agit du Catalogue illustré des coquilles 
fossiles de l'Éocène des environs de Paris. Ce travail qui met à jour 
l’ouvrage de Deshayes sur les coquilles de l’Éocène parisien a pris 
une grande extension. À la suite des quatre fascicules publiés de 1885 
à 1888 l’auteur, M. Cossmann, fit paraître un Supplément en 1891, 
puis successivement en 4893, 1896, 1902, 1907 et enfin cette 
année, toute une série d’Appendices. Le dernier, portant le n° 5, con- 

- stitue à lui seul un volume. Le « Catalogue Cossmann », comme on 
le désigne familièrement, a jeté indubitablement un grand éclat sur 
les publications de la Société ; il a, d’un autre côté, lourdement pesé 
à un certain moment sur ses finances; toutefois la cession du stock 
des tirés à part des cinq premières parties à un libraire, nous permit 
de nous tirer de cette difficulté. 

Parlant finances, je me garderai de donner un exposé rétrospectif 
de la situation de la Société à ce point de vue: Cette situation ne fut 
certes, ainsi que Je viens de le faire comprendre, pas toujours bril- 
lante, quoique toujours assise sur une gestion à la fois prudente et 
habile. Notre vénérable collègue M. Fologne fut trésorier pendant 
plus de quarante ans et la Société qui lui doit déjà partiellement 
l'existence, comme étant l’un des sept membres fondateurs, lui est 

_ redevable d’avoir, dans maintes circonstances, pu se maintenir en 
vie, grâce aux mesures pondérées dont il imposa l'observation. 
M. Fologne ne résilia ses fonctions de trésorier qu'en 1941 et c’est 
depuis lors que M. de Selys-Longchamps les cumule avec celles de 

secrétaire général. 


1 
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XVI SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Une liste complète des personnes qui ont fait partie de la Société 
depuis sa fondation fut publiée à la fin de 1902. Si on complétait 
cette liste jusqu’en 191 3 on pourrait faire, avec fierté, cette constata- 
tion que la plupart des zoologistes contemporains les plus éminents 
font partie de notre Société ou en ont fait partie. Mais de telles listes 
éveillent un sentiment de tristesse : le nombre des disparus est, en 
effet, considérable. Accordons un souvenir ému aux collègues, aux 
amis que nous avons perdus et réjouissons-nous de ce que nous ayons 
la bonne fortune de conserver dans nos rangs l’un de nos membres 
fondateurs. 

Au banquet jubilaire qui nous a réunis au Restaurant Rave, 
à Bruxelles, le 49 novembre 1913, la place d'honneur était réservée 
à ce bien-aimé collègue. M. Fologne nous fit, à la suite de l’allocution 
de notre président actuel M. Brachet, un gentil discours et en profita 
pour rappeler les dates de réception de certains de nos membres 
effectifs. Il nous signala qu'après lui vient en rang d'ancienneté 
notre ex-président M. Dautzenberg, l’'éminent malacologiste belge 
que la Société Zoologique de France vient d’élever à la dignité de 
président d'honneur. 

Je crois que dans son discours M. Fologne m'’attribua le numéro 7 : 
c'est ce qui me valut, en raison de ma participation aux actes de la 
Société durant ces trente-quatre dernières années, d’être LE de 
relater ce qui précède. 

Huco DE Conr. 


PU NON RS CU VU NOTE NN d 


ANGUILLULA SILUSIÆ DE MAN, EINE NEUE IN DEN SOGE- 
NANNTEN BIERFILZEN LEBENDE ART DER GATTUNG 
ANGUILLULA Enr8. 


(Tafel I) 


Von Dr. J.-G. ne MAN. 
in Jerseke (Holland). 


EINLEITUNG 


Vor Einführung der Porzellan- und Pappe-Untersetzer waren in 
den Gastuirischafien von Thüringen u. s. w. die sogenannten 
« Bierfi ze » als Unterselzer der Bierg'äser allgemein in Gebrauch. 


_ Schon in Jahre 1879 machte F. Luowic, je'zt Hofrat und Professor in 


Greiz, im Fürstentum Reuss, im Naturwissenschaftlichen Verein für 


Thüringen und Sachsen zu [lalle auf das regelmässige Vorkommen 
von Milben auf Bierfilzen aus seiner Vaterstadt Schleusingen auf- 
merksam (ZEITSCHR. F. D. G£SAMMTEN Narurw. zu Halle, 18791. 


© Nachher fand er dieselben allenthalben verbreitet und Lupwis berich- 


tete zule!zt über « Die Milben der Bierfilz> » in der Sitzung des 


 Nordoberfränkischen Vereins für Natur-, Geschichts- und Landes- 


kunde zu Hof in Bayern am 27. Januar 1912 (abgedruckt im Horer 
GenerAL-ANZEIGER vom 3 Februar 1919). 
Mit Luowices Zustimmung setzle nun sein Schüler, Herr Care 


. JAN, die Bearbeitang der Fauna und Flora der Bierflze fort und 


als dieser nun aus Schleusingen, auf welche Bezug:quelle er von 
Herrn Prof. Lupwic besonders hingewiesen war, Bierfilze bezogen 
hate, entdeckte dieser junge Forscher die Aelchen, welche den 
Gegenstand der folgenden Beschreibung bilden. 

Nach der Stadt Schleusingen (latinisiert Silusia) ist der Name der 


neuen Art gebildet. 
Der Fundort dieser Würmer im Gew-be der feuchten und ôfters. 


Ann Soc, Zool. et Malac. Belg., t. XLVIIL. | 1 


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2 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


durchnässten Bierfilze, die auch jetzt noch hie und da in Gebrauch 
sind, ist in der Tat sonderbar und merkwürdig, aber wahrscheinlich 
kommt die Anguillula Silusiæ auch wohl anderswo vor. Da in 
Schleusingen auch die « bierbrauenden » Eichen nicht selten sind, ist 
es, wie LupwiG meint, gar nicht unmôglich, dass die Filzälchen sich 
ursprüoglich aus Schleimflussälchen (Anguillula Ludwigii de Man) 


entwickelt haben (confer : J. G. ne Max, Beiträge zur Kenntnis der LA 


in dem weissen Schleimfluss der Eichen lebenden Anguilluliden, in : 
ZooLoc. Jaurs., Abt, f. Syst, Bd, 29, 1910). 

Die Bearbeitung der Bierfilzälchen wurde mir von Herrn Prof. 
F. Luowic in Greiz anvertraut : es sei mir gestattet, ibm dafür wie- 
derum herzlich zu danken. 


= 


Anguillula Silusiæ pe Max. 


Anguillula Silusiæ n.sp., e ne neue, in den sogenannten « Bierfilzen » lebende 
Art der Gaïtung Anguillula EHRrB., in CENTRAIBLATT FüR BAKTERIOLOGIE, 
Parasitenkunde und Iufektionskrankheïten, zweite Abteilung, Bd. 39, 1913, 
No. 1/3, p. 73. 


' 1.9 mm,Q 2.56 mm. — « beim GS = 35-40, beim Q = 30-35; Bbeim  - 
Œ = 8-9, beim Q = 10-12; y beim G'und © — 12-15. Bei jüngeren, 
1.4-1.5 mm langen Exemplaren, bei welchen die Geschlechtsorgane schon 
vôllig entwickelt sind und der Üterus schon wurmfürmige Embryonen enthält, 
beträgt 8 7 und y 10-11. 


Die nächstverwandte Art ist die Anguillula Ludwigü ne Man, 
welche den weissen Schleimfluss der Eichen bewobhnt, zusammen mit 
Anguillula aceti (Müz.) var. dryophila LeucxarT : die Ang. Silusiæ 
unterscheidet sich aber sogleich durch die verschiedene Form und 
Grôüsse der Spicula. Auch wird die neue Art bedeutend grüsser : das 
Mäonchen wird mebr als anderthalbmal so lang wie das Männchen der 
Ang. Ludwigiüi, während das Weibchen fast zweimal so lang wird wie 
das Weïbchen der im Schleimfluss der Eichen lebenden Art. Was die 
allgemeine Kôrpergestalt betrifft, stimmen beide Arten sehr mitein- 
ander überein, das Verhältnis zwischen Kôrperlänge und mittlerer 
Dicke ist ja genau dasselbe. Beim Männchen zeigt der Kôrper die. 
grôsste Dicke elwa in der Mitte; sie nimmt regelmässig ab bis zum 


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ANNALES, XLVIIL (1914). 3. 


Vorderende des Kôrpers(Fig. 14), sodass sie am Hinterende des Oeso- 
phagus nur */, der Dicke in der Mitte beträgt, und, unmittelbar 
hinter dem Vorderende, an der Stelle wo sich der Oesophagus an die 
- Wand der Mundhôhle ansetzt, beträgt die Kôrperdicke wenig mehr 
als !/, des Kôrperdurchmessers am Anfang des Darmes, Der 0eso- 

 phageale Teil des Kôrpers verschmälert sich also ziemlich stark. 
Die Breite des Kôrpers am After ist beim Männchen nur wenig 

_kleiner als am Hinterende des Oesophagus. Beim grôssern Weibchen 
(Fig. 4) verjüngt sich der Kôrper von der Mitte ab nach vorn ver- 

bältnismässig noch mehr als beim Mäanchen, sodass die Breite am 

Hinterende des Oesophagus nur ?/; der Breite in der Mitte beträgt, 

während die Breite ganz vorn ‘an der Stelle wo sich der Oesophagus 

an die Wand der Mundhôhle ansetzt, nur ‘/,oder kaum //,der Breite am 

Anfang des Darmes misst und, bei sehr alten Weibchen, nur ‘|; der Kôr- 

perbreite in der Mitte.. Beim Weibchen ist der Kôrper am After viel 

weniger breit als am Hinterende des Oesophagus, und zwar nur un- 

gefähr halb so breit wie in der Kôrpermitte. Der Schwanz, dessen 

Länge ein wenig variiert, erscheint beim Männchen etwas mehr als 
halb so lang wie der Oesophagus, selten gerade halb so lang (wie es 

z. B. bei einem 1 46 mm langen Tiere der Fall war), bei Weibchen 

mittlerer Grôsse misst er ?/, oder */, dieser Länge und bei sehr aiten 

Weibchen war der O:sophagus nur wenig länger als der Schwanz. 

Der Schwanz verdünnt sich ziemlich schnell und allmäblich um in 

eine sebr feine Spitze auszulaufen : er zeigt bei Männehen und 

Weibchen ungelähr dieselbe Form (Fig. 4e, 11). Bei schwacher 

Vergrôsserung erscheint die Haut, welche nirzends Borsten trägt, 

glatt, bei Anwendung aber der Oel-Immersion ‘/;, von Leitz gelang 

es eine äusserst feine Querringelung zu beobachten, durchaus wie 

bei Ang. Ludwiqü; bei einem 1.8 mm langen Männchen konnte ich 

die Hautringelung sogar schon bei Anwenduug von Obj. 8, Okul. # 

beobachten. Die Haut zeigt bei starker Vergrôsserung auch eine 

schône, fvine Längsstreifung, die Streifen laufen sehr regelmässig 

_ parallel miteinander auf gleich grossen Entfernungen, die Entfer- 
nung zwischen zwei neben einander verlaufenden Streifen beträgt 
4.2 oder 1.3 u. Es gelang mir aber nicht fest zu stellen, ob die 
Läogsstreifung, welche bei Ang. Ludwigii nicht beschrieben wurde, 


4 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


von der Kôürpermuskulatur herrühre oder ob die Haut selbst gestreift 
sei : das letztere ist aber wahrscheinlich wohl der Fall. Auch eine 
schmale Seitenmembran ist vorhanden (Fig. 14), wie bei Ang. Lud- 
wigi, aber zumeist fällt es schwer sie zu beobachten : ibre Breite 
beträgt, in der Mitte des Kôrpers, ‘/» des Kôrperdurchmessers, bei 
einem 1.8 mm langen Weibchen war die Seitenmembran hier 5 w 
breit. Die kôrnigen Seitenfelder sind wobl ausgebildet. 

Das Kopfende (Fig. 4h, 1e) gleicht dem der Ang. Ludwigii, aber, 
während man bei dieser Art 6 schwach entwickelte Lippen beobach- 
let, wird das Kopfende der Ang. Silusiæ von drei Lippen gebildet, 
einer dorsalen und zwei subventralen, die aber auch hier nur wenig 
hervorragen und nur durch schwache Einschnitle voneinander ge- 
trennt sind ; jede Lippe wird durch eine noch seichtere Ausrandung 
in zwei Hälften geteilt, von welchen jede zwei hintereinander gelegene, 
sehr kleine Papillen trägt. Wie bei Ang. Ludwigii trägt der Kopf 
also zwei Kreise von Papillen und wie bei dieser Art beobachtet man 
G gebogene Chitinstreifen, die sich an ihren beiden Enden mitein- 
ander vereinigen. | 

Die Mundhôhle zeigt genau dieselbe Form wie bei Ang Ludwigti, 
so dass ich nach der Beschreibung dieser Art hinweise (Z. c., S. 383, 
384). Vom Vorderende des Kôrpers bis zu ihrem Hinterende ge- 
messen, das heisst bis zu der Stelle, wo das innere Chitinrohr des 
Oesophagus anfängt, ist die Mundhôhle bei 4.5 mm langen Tieren 
44-15 x lang; der vordere Teil ist auch hier ein wenig länger 
oder tiefer als der trichterfôrmige hintere, und an der dorsalen Wand 
des hinteren Teiles glaube ich, unmittelbar hinter der Stelle we sich 
die Wand des Oesophagus anselzt, gleichfalls ein äusserst minimes, 
medianes Zähnchen (Fig. 4b) gesehen zu haben. Auch der Oeso- 
phagus bat dieselbe Form wie bei Ang. Ludwigü. Der vordere Teil 
wird nach hinten allmäblich etwas weiter und geht, eltwas hinter der 
Mitie des Oesophagus, in den engen Teil über ; dieser engere Teil aber. 
nimmt bis zu den Bulbus elwas an Dicke ab und erscheint also 
gleichfalls nicht genau zylindrissh. Der Buïbus (Fig. 14) ist kugel- 
rund, seine Länge beträgt ‘/; oder ‘/;, der Entfernung zwischen dem 
Vorderende des Kôrpers und dem Anfang des Darmes und das Klap- 
penapparal verhält sich wie bei Ang. Ludwigii.  Unmittelbar vor 


ANNALES, XLVIII (1914). 5 


dem Bulbus liegt der Nervenring, Gleich vor dem Nervenring 
beobachtet man den Porus excretorius (Fig. 1a), oder dieser liegt 
ein wenig mehr nach vorn, obgleich doch immer hinter dem vorderen, 
erweiterlen Teil des Oesophagus; durch den Porus münden die 
.Seitengefässe aus, welche bei oder gleich hinter dem Bulbus mebrere 
Schlingen bilden, bevor sie sich nach dem Porus excretorius hinwen- 
den. Der Darm, welcher stets an der linken Seite der Geschlechts- 
rôhren verläuft, zeigt eine helle Farbe und verhält sich wie bei der 
anderen Art. Bei vôllig erwachsenen Exemplaren ist das Rectum 
0.048-0.053 mm lang und misst ‘/, bis ‘/; der Lärge des Schwanzes; 
an seinem Vorderende, dort wo es in den Darm übergeht, wird das 
Rectum von drei halbkugelférmigen Drüsen umgeben, einer dorsalen 
und zwei subventralen (Fig. 4/). 

Die Geschlechtsorgane des Mäanchens sind schon bei 0.97 mm 
langen Tieren entwickelt. Die Geschlechtsrôhre ist einfach, nach 
_vorn gestreckt und zurückgeschlagen ; die Strecke zwischen dem 
Hinterende des Oesophagus und der Umbiegung der Geschlechtsrühre 
misst ‘/, der Entfernung zwischen dem After und dem Anfang des 
Darmes. Bei einem jüngeren, 1.6 mm langen Männchen mass die 
genannle Sirecke nur wenig mehr als //, dieser Entfernung und die 
Länge des zurückgeschlagenen Teiles war fast so lang wie der Oeso- 
phagus, bei einem anderen, 1.46 mm langen Exemplare aber war der 
zurückgeschlagene Teil nur wenig mehr als halb so lang wié der 
Oesophagus. Die Spermatozoiden sind denen der Ang. Ludwigii 
äbnlich gebaut. Die Länge der Spicula (Fig. 1e-1f), das heisst 
die lineare Entfernung der beiden Enden derselben, beträgt 55-62 u, 
so dass diese Organe 2 ‘/, bis fast 3 mal so lang sind wie die Spicula 
der Ang. Ludwigii : während sie bei dieser Art nur ‘/; der Länge 
des Schwanzes messen, erscheinen die Spicula bei Ang. Silusiæ be- 
deutend grüsser, ungefähr halb so lang wie der Schwanz. Die Spi- 
cula (Fig. 1f-17) sind gleich, ein wenig gebogen und ihre Form ist 
charakteristisch : das proximale Ende ist nämlich Aakenfürmig gebo- 
gen, während das distale stumpf ist. Die beiden, zentralen Chitins- 
treifen laufen parallel, reichen nicht bis zu dem distalen Ende, sind 
aber hier ein wenig zu einander hin gebogen. Als ich die beiden 
Spicula einmal von der dorsalen Kôrperseite (Fig. 1%) betrachtete, 


6 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


kam es mir vor als ob sie unbeweglich miteinander verbunden wären. , 
Das akzessorische Stück ist nachenfôrmig, ungefähr 3 mal so lang wie 
breit und zeigt seine grôsste Breite am hinteren Drittel; beide Enden 
sind stumpf abgerundet. Das akzessorische Stück ist ungefäbr halb 
so lang wie die Spicula. | 
Was die Zahl und die Anordnung der Papillen betrifft (Fig. 4e), 
stimmt Ang. Silusiæ vollkommen mit Ang. Ludwigii überein. 
Das Männchen trägt 7 Paare von Papillen, zwei subvenlrale vor dem 
After, eine Papille genau lateral auf der Hôhe des Afters, auf dem 
Schwanz zwei subventrale und zwei subdorsale. Die Entfernung 
der vorderslen präanalen Papille [ vom After ist um ein Drittel 
länger als die Spicula, so dass das vorderste subventrale Paar nur 
eine kurze Strecke vor den Spiculis gelegen ist; das zweite sub- 
ventrale Paar der Papillen IT liegt gleich vor dem After. Die 
Papillen IV und V liegen gleichfalls subventral ungefähr auf der- 
Mitte des Schwanzes und sind einander genähert; die Papille WI, 
die vorderste subdorsale, liegt ungefäbr auf gleicher Hôhe mit-der 
subventralen Papille IV, aber die beiden subdorsalen Papillen VI 
und VII liegen weiler voneinander entfernt als die beiden subven- 
tralen IV und V, so dass die hinterste subdorsale noch ein wenig 
hinter der hintersten subventralen gelegen ist (Fig. 4e). Auch ist 
noch zu bemerken, dass die beiden subventralen Papillen IV und V 
der rechten Seite ein wenig mehr nach hinten gerückt sind, also 
elwas weiter vom After entfernt, als die der linken Seite; auch bei 
Ang. Ludwigqii war die Entfernung dieser Papillen vom After an 
der rechten Seile anders als an der linken, Die Eutfernung der. 
vordersien präanalen Papille I vom After ist fast 2 mal so gross 
wie die Entfernung der vordersten postanalen und subventralen 
Papille IV von der Analôffnung. | 
__ Obgleich das Weibchen eine Grôsse von 256 mm erreicht, 
sind die Geschlechtsorgane schon bei 4.14 mm langen Tieren vôllig 
ausgebildet und bei einem 1.18 mm langen Exemplar enthielt der 
Uterus schon einen wohl entwickelten, wurmfôrmigen Embryo, 
worin man schon den Oesophagus mit Klappenapparat beobachtete. 
Fast bei allen zu Gesichte bekommenen Exemplaren war die 
Entfernung der Geschlechts6ffnung von der Schwanzspitze ein wenig 


ANNALES, XLVIII (1914). 13 #7 


kürxer als !/, der Kôrperlänge ; bei sehr alten Weibchen ist die 
Entfernung der Geschlechtsôffnung vom After 3mal oder etwas 
mebr als 3 mal, bei Exemplaren mittlerer Grôsse etwas mehr ‘als 
Amal so lang wie der Schwanz, und bei dem schon erwähnten, 
1.18 mm langen Tiere gerade 2 mal. Die Entfernung der Genital- 
ôffnung vom Hinterende des Oesophagus ist 2 ‘/,-3 mal so lang wie 
die Strecke zwischen Genitalôffaung und After, bei sehr jungen 
Exemplaren bisweilen nur wenig mehr als 2 mal. Die Geschlechts- 


-rôhre ist einseitig, nach vorn gerichtet mit zurückgeschlagenem 


Ovarium; sie zeigt denselben Bau wie bei. Ang. Ludwigii, nur 
reicht bei der neuen Art das blinde Ende des Ovariums gewôhnlich 
bis dorthin wo der Darm in das Rectum übergeht (Fig. 1j}, Die 
Breite der spaltférmigen Genitalôffnung beträgt ‘/, der Kôrperdicke 
an dieser Stelle und zwar ist sie 12-13 u breit. Die Oeffnung führt 
in die Vagina, deren Wand sehr muskulôs ist ; etwa in der Mitte der 
Vagina geht der postvaginale Ast der Gechlediterolice ab, der als 
Receptaculum seminis fungiert, wie béi Ang. Ludwigi, und ungefähr 
bis zu der Mitte der Entfernung zwischen Genitalôffnung und After 
reicht. Bisweilen erschien dieser hintere Ast gänzlich mit den 


 kugelrunden Spermatozoiden aufgefüllt (Fig. 14). Die Geschlechts- 


rôhre reicht sehr weit nach vorn, die Entfernung ihrer Umbiegung. 
vom Hinterende des bei ist gewôhnlich etwas länger wie 


| der lelztere. 


Anguillula Silusiæ ist vivipar wie die anderen Vertreter der 
Gattung. Die Zahl der wurmfôrmigen Embryonen die m anim 
Uterus beobachtet, kann 12 bis 15 betragen, aber die Weibchen, 


_ welche man in grosser Menge in dem Bierfilz antrifft, zeigen alle 


môglichen Stufen der Entwicklung ihrer Geschlechtsprodukte. Das 
abgebildete Weibchen(Fig. 1) war das grôsste, das beobachtet wurde: 


- der Uterus enthielt 10 oder 12 wurmfôrmige Embryonen und vor 


denselben war die Geschlechtsrôhre bis zu der Stelle, wo sie in das 
Ovarium übergeht, mit einer grossen Zahl von Eiern in allen Ent- 


wicklungsstadien aufgefüllt, 


Lebensweise. — Die Ang. Silusiæ bewohnt die feuchten Bierfilze 


in Thüringen u. s. w. und zwar sind die Männchen ebenso häufig 


8 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


wie die Weibchen, ausserdem triffl man junge, gerade eben aus- 
geschlüpfte oder schon mehr oder weniger ausgebildete Individuen 


in unzäblbaren Mengen an. Die Würmer bewegen sich lebhaft, 


schlängelig, aber rollen sich nicht auf. 


Anmerkung. — Die Gallung Anguillula Eurg., wie sie im | 
Jahre 1910 von mir neu definiert worden ist (/. c.), enthält also jelzt 


3 Arten und { Varielät, und zwar : 1. das allbekannte Essigälchen, 
Ang. aceti (MüLe.); 2. cine Varielät desselben, dryophila Leucx., 


welche den weissen Schleimfuss der Eichen bewohnt; 3, Ang. 
Ludwigii ne Max, welche ebendaselbst vorkommt, und 4. Ang. 
Silusiæ pe Max, welche die durchnässten Bierfilze bewohnt. 


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ANNALES, XLVIII (19:4). 9 


ERKLÂRUNG DER FIGUREN 


_(Sämiliche Figuren sind mit Obj. 8, Okul. 2, oder mit Oel-In m. 1/4, Okul. 2 


1h. 


li, 


17. 


1. 


12. 


von Leilz gezeichnet worden.) 


Ansicht eines vüllig erwachsenen, 2.56 mm langen Weibchens in lateraler 
Lage, 140 : 1. Obj.8. 

Oesophagealer Kôrperteil eines 1.8 mm langen aa in seitlicher 
Lage, 400 : 1. Obj. 8. 

Kopf eines erwachsenen Weibchens lateral, die dorsale Seite links, 
1200:1. Obj. 8. 

Kopf. eines erwachsenen Weibchens von der ventralen medianen Seite 
gesehen, 1 200 : 1. Oel-Imm. /19. 

Oesophagealbulbus eines erwachsenen Weibchens von der ventralen medi- 
anen Seite gesehen, 1 200 : 1. Oel-Imm. 1/42. 

Analregion und Schwanz eines 1.8 mm langen Männchens in seitlicher 
Lage, 400 : 1. Obj. 8. 

Analregion eines 1 9 mm langen Männchens in seitlicher Lage, 600 : 1. 
Obj. à. 

Das rechte Spiculum, zum Teil hervorgetreten, sowie das akzessorische 
Stück eines erwachsenen Männchens in lateraler Lage, 600 : 1. Obj. 8. 

Die Spicula und das akzessorische Stück eines erwachsenen Tieres von der 
Corsalen Seite gesehen; das akzessorische Stück ist ein wenig nach rechts 
verschoben, £00 : 1. Ob)j. 8, | 

Die hintere oder distale Hälite des linken Spiculums sowie das akzes- 
sorische Stück in seitlicher Lage, 800 : 1. Obj. 8. 

Das untere oder distale Ende-der beiden Spicula und des akzessorischen 
Stückes von der ventralen Seite gesehen, 1 800 : 1. Oel-Imm. !/2. 

Die Region der Genitalüffnung eines 2.4 mm langen Weïbchens in seit- 
lichber Ansicht, 400 : 1. Obj. 8. 

Schwanz eines 2.4 mm langen Weibchens in seitlicher Ansicht; man sieht 
dorsal neben dem Darme das Ovarium endigen, 400 : 1, Obj. 8. 


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L'INFLUENCE DES COURANTS 
DANS LA DISPERSION DES ORGANISMES MARINS 


Par Pauz PELSENEER 


Bien FA Ja propagation Radio marins à a attribuée à 


_ J’action des courants. 


Mais comme cette attribution était habituellement dépourvue de 
preuves démonstratives, elle ps quoique assurément. vrai- 


_ semblable, un peu gratuite, 


Aussi, y a-t-il lieu d'exposer des cas où cette action des courants 
est nettement manifeste, comme dans les quatre exemples ‘ci-après, 


se rapportant à trois formes littorales et à une espo pélagique de 


; Mollusques. 


I. — Comment s'explique la rapide extension 
de « Littorina littorea > sur la côte orientale des États-Unis. 


Littorina littorea (Vicnor, Bicorneau, etc.) est un Gastropode 
originaire des cô!es occidentales d'Europe. Jusqu'au milieu du siècle 
passé, cette forme si commune n'avait jamais élé rencontrée au 
Canada ni aux États-Unis. La première fois qu’on la signala sur les 


rives américaines de l'océan Atlantique, ce fut dans le Nouveau- 
Brunswick, à Bathurst (baie des Chaleurs, golfe du Saint- Laurent), 


en 1855 (fig. 4, 8). 

* Moins de treize ans après, elle était observée sur Fe littoral de la 
Nouvelle-Écossse (« avant 4868 », Dawson); puis, en 1868, ce 
Mollusque était répandu encore plus au Sud, jusqu’à l’État de Maine, 


AN FE, ' 
Es Nog de RAA Un rte. US 


12 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE E BELGIQUE. Rs É: 


aux État-Unis, soit, en suivant La ligne des côtes, à 450 kilomètres. À Le 
environ de son point d'apparilion. è +0 


4 
Fig. 1. — Carte de la côte orientale du Canada et des États-Unis septentrio- 
naux, montrant la distribution de Littorina littorea. Projection de 
Mercaror, échelle moyenne 1/13,500,060°. La direction du courant côtier 
prédominant est indiquée par un fort trait noir à flèches. — B = Balhuist; 
H = Halifsx; HB — Hampton Beach ; P — Province-Town; W — Woods 


Hole; NH — New Haven. — , limite septentrionale des eaux à 
température maximum de 26°67. ; 


Dans la suite, sa propagation continua avec une rapidité encore 
plus grande : 

En effet, devenu très commun en 1870, dans la Nouvelle-Écosse 
(Halifax) et l'État de Maire, sa présence fut reconnue l’arnée suivante 
(1871) à Hampton Beach (New Hampshire), à 60 kilomètres plus 
loin ; et, en 1872, à Danvers, à Salem, et jusqu'à Province-Town 
(Massachusetts), soit à une distance d'environ 108 kilomètres de la 
précédente stalion ; puis, en 1875, on le signale à Barnstable et à 
Woods Ilole (Massachusetts) ; ce qui représente une nouvelle étape 
de 130 kilomètres, en suivant la ligne des côtes; enfin, dès 1880, il 
apparaît à New Port (Rhode Island), puis à New Haven (Connec- 
ticut), à 200 kilomètres environ de Woods Hole (!). 


(1) Voir pour ces observations successives : BINNEY, Report on the Invertebrates 


ANNALES, XLVIII (1914). 13 


Liltorina littorea est un organisme qui vit facilement hors de 
l’eau pendant assez longtemps; il a pu ainsi être transporté d'Europe 
en Amérique avec du lest renfermant des pierres du rivage sur 
lesquelles Littorina vit normalement. 

Mais scn exlension sur la cô'e ouest de l'Amérique du Nord ne 
peut être due à la même cause. 

En effet, on remarque d’abord que cette propagation s’est faite 
toujours dans une seule direction : vers le Sud, et progressivement 
toujours plus vers le Sud. 

Ceci ne peut être le résultat’ d'un hasard, mais montre bien 
l’action d’une cause continue, agissant toujours dans le même sens. 
D'autre part, Litlorina est un Gastropode rampeur, se déplaçant 
lentement, et incapable de franchir par lui-même, en vingt-cinq ans, 
les 950 kilomètres (en chiffres ronds) qui séparent Bathurst de New 
Haven. Et les courants auxquels Morse fait allusion, sont évidem- 
ment sans action sur des organismes lourds, attachés zu fond. 

_ Dans les espèces voisines (L. rudis, L. neritoides, L. obtusata), on 

n'a jamais observé d> migrations analogues à celles de L, littorea ; 
ce sont aussi des êtres rampeurs; en outre, ces formes sont vivipares 
ou éclosent avec la conformation de l'adulte, 

Mais le mode de reproduction de Littorina liltorea était demeuré 
inconnu jusqu'à ces dernières années; et c'est seulement en 1911 
que j'ai reconnu, en collaboration avec mon ami CauccerY ('), que les 
pontes de L. littorea sont flutlantes el répandues dans le plancton 
_nérilique (*). 
of Massachusetts, 21. edit., Boston, 1870. — A.-F. Gray, « Littorina littorea » 
Linn., on the American Coast (Sciexce News, April 15, 1879, — Morse, The 
. gradual dispersion of certain Mollusks in Niw England (Bucz. Essex INSTITUTE, 
vol. XII, 1880, p. 171 et suiv.). — VerRiLr.. Rapid diffusion of « Littorina litto- 
rea » on the North England Coast (AMER. JourN. or Sc., sér. 3, vol. XX, Sep- 
tembre 1880, p. 251. — Gaxoxc (Amer. Narur., vol. XX, p. 931). 

(1) CauzLery et PELSENKER, Sur la ponte et le développement du Vignot|Littorina 
littorea) (Buzz. Sc. France er BeLcGique, t. XLIV, 1911, p. 358, pl. IX). — Ces 
observations ont été confirmées par DELSMAN, Over de voortplanting van de Alikruik 
(Littorina littorea) (MEbEDEEL. OVER VISsCHERW, XX3 jaargang, 1913). — Dans 
Rep. Meer. Bit. Assoc. Apvaxc. or Sc., pour 1908, p. 746, il y a un travail de 
TATTERSALL sur le même sujet, mais qui n’y figure que par un titre seulement. 

(2° Elles avaient même été rencontrées et figurées dans le « Nordisches Plank- 


ton », par LOHMANN : Eier und Cysten, 1911, p. u-18 (sous le nom de Barbier- 
bechenstaloblast, et p. 11-17, fig. 14. 


14 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Dès lors, la rapidité avec laquelle cette sorte de Gastropode s’est 
propagée sur la côte américaine de l'Atlantique Nord devient aisé- 
ment explicable, et l'on peut en chercher la raison dans une cause 
agissant d'une façon constante du Nord au Sud, à l'intérieur du 
milieu où flottent les pontes, c’est-à-dire dans les eaux littorales 
superficielles ; cette cause ne peut être que le nt prédominant 
dans la région considérée. 

En effet, les courants littoraux sont froids, dirigés du Nord au 
Sud (courant du Labrador) (), les eaux chaudes venant du Sud 
(Gulf Stream) ne passant que vers 350 kilomètres au large (voir 
fig. 1), et même plus loin encore en hiver. 

Le fait que Lttorina littorea n'a guère dépassé vers le Sud, Ja 
latitude de New Haven n’infirme en rien cette explication. Car, si le 
courant du Labrador se fait sentir jusque vers la baie de Chcasapeake 
(et non seulement jusqu'au cap Cod), L. littorea ne s’est pas étendu 
plus loin que Long Island, à cause de la température maximum de 
27° C. qui se manifeste au delà (), température qu'il ne supporte pas 
davantage sur les côtes de l’ancien continent : il ne s’y rencontre pas, 
en effet, vers le Sud, plus loin que le golfe de Gascogne. Et cette 
influence limilatrice de la température est elle-même expliquée par le 
fait que les Littorina (L. obtusata, par exemple) ont leurs embryons 
qui commencent à tourner, tués dès 30° (); or, on sait que les états 
plus jeunes sont encore plus sensibles et sont tués par des pen 
tures moins élevées. 


II. — Extension de « Petricola pholadiformis » 
sur les côtes occidentales d'Europe. 


Les rivages orientaux des États-Unis ont donné récemment à 
l'Europe, un Lamellibranche marin : Petricola pholadiformis, qui 
s'y est propagé avec une rapidité remarquable. 


(*) Voir Admiralty Chart, n° 3528, et Scmorr, Welthkarte sur Ucebersicht der 
Meeresstrümungen, Berlin, 1898. 

(2) Voir MuRRAY, On the temperature of the Floor of the Ocean, and of the Sur- 
face Waters of the Ocean (GEoGR. JourNaL, London, 1899, pl. I). eh 

(3) PEeLSENRER, Sur le degré d'eurythermie de certaines larves marines (BuLL. 
AcaD. BELGIQUE (Sciences), 1901, p. 282). 


ANNALES, XLVIIL (1914). 


15 


à Depuis 1890, ce Mollusque, probablement importé avec des 
Huîtres américaines, a élé observé sur la côte d'Angleterre, tout 


d'abord à Cricksea près de Burnham (voir carte 2, ci-après), sur la 
rivière Crouch, comté d'Essex (par 51°26' N.); après vingt-cinq ans, 


il ne s’est pas étendu plus loin vers le Nord, que 53°20' N. (Mable- 


thorpe, comté de Lincoln) (°). 


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PE. 


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montrant la distribution de Petricola 
pholadiformis en Europe. Projection de Mercaror, échelle moyenne : 


? 


Fig. 2: — Carte de la mer du Nord 


Burnham ; M = Mablethorpe; 


Nieuport; F = Fanû. 


1/9,000,0%0°. La direction des courants côtiers prédominants est indiquée 


par de forts traits noirs avec flèches. — B 


Dunkerque; N 


_S — Shellness; D 


Calais, sa 


est pas répandu au sud du Pas-de 


2 


_ D'autre part, il nes 
limite méridionale étant Shellness, près de Sandwich, comté de Kent 


(LAS N) OP). 


(1) C.-S. Carter. « Petricola pholadiformis » in Lines (about Mablethorpe and 


_ Sutton on Sea) (THE NaTURALIST, 1907). 


(2) Cooper, Note on the occurrence of « Petricola pholadiformis » LAMKk., at 


_ Shellness, Kent (Proc. MaLacoL. Soc , II, p. 134, 1897). 


16 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Sur le continent, Petricola fut rencontré pour la première fois, en 


Belgique, près d2 Nieuport, par Lorrexs, en 1899 (!), puis en 1900 


à Ostende. 


Aujourd'hui, il a été rencontré vers le Sud, jusqu’à Dunkerque et 


Calais seulement (50°56"), donc pas non plus au delà du Pas-de- 
Calais; mais vers le Nord, il s’est propagé sur tout le litloral belge, 
néerlandais et allemand, puis, en 1907, jusqu'aux îles danoises de la 
frontière : Fanô et Manû (); enfin, plus récemment encore, en 
d'autres points plus septentrionaux de la côle danoise, toujours de 
plus en plus au Nor1 : Blaavandshuk (1908), Harboôre (1909), Vigso 
Bay (1910), et mêm> Svinklôv (1914) (*). Cela représente, de Nieu- 


port à Vigso Bay (57°4 N.), près de 885 kilomètres en onze ans, la 


progression se faisant régulièrement et d'une façon constan!e vers le 
Nord, sur ces côtes continentales, 

Or, Petricola est un Lamellibranche perforant, donc sédentaire, ne 
pouvant conséquemment émigrer à l'état adulte. Sa constitution 
indique qu’il n’est pas incubateur, et que, comme les autres perfo- 
rants (Saæicava, Pholas, Teredo, eïc.), il d inne des larves libres. 

Ici encore, c'est à des stades Jeunes du développement que doit 
conséquemment avoir lieu la migration; et ce sont les courants qui 
transportent ces états jeunes. 

Ea effet, dans la mer du Nord, les courants, le long de la rive 


ouest ou brilannique, ont une direction du Nord au Sud jusque vers 


l'embouchure de l’Humber, soit entre 54 et 53° N. (*; et le long de 
la rive est ou continentale, ils ont une direction prédominante vers 
le Nord, depuis le littoral belge jusqu’au Danemark et à la dia ‘île 
scandinave (°). 


(*: LoppEns, ANN. Soc. Zoo1. ET MaLacol.. B&LGIQUE, t. XXXVII, 1902, p. xui. 

(2, VERNHOUT, « Petricola pholadiformis » on the dutch coast (NOTES FROM THE 
Leyÿpex Museum, vol XXXIV, 1912, p. 241). ; 

(") Scarescu, Petricolz pholadif mmis, Lam. {Tune Narurauisr, August 1911, 
p. 278). — Jomaxsen (PROC. Maracor. Soc. IX, p. 277, 1911). 

4) Wemvyss Furrox, The Currents of the North Sea (Fish. Board of Scotland 
17h annual Report, pl. X). — Résumé dans Scorr. GEoGRAPH. Macas., 1897, 
avec 1 pl. r 

(5) Gison, Exploration de la mer sur les côtes de Belgique en 1899 (Mém. Musée 
Hisr Nat. BecG., t, 1, p. 80, pl. II, 1900). — Wemyss FuLron, loc. cit. 


—_ 


ANNALES, XLVIII (1914). 17 


C'est-à-dire que les courants littoraux de la mer du Nord circulent 


_ normalement suivant le sens inverse du mouvement des aiguilles 


d’une montre : le long des côtes depuis le nord de l'Écosse jusqu’au 
Jutland (et même plus loin encore vers le Nord), en passant par la 


_ partie méridionale de cette mer, où ils sont plus faibles. 


Or, c'est dans le même sens que Petricola s'est propagé; et ses 
larves libres ont été emportées, ou arrêlées, par les courants. 

Petricola a été arrêté vers le Midi, au Pas-de Calais, par les 
courants venant du Sud {de la Manche vers la mer du Nord). Il a 


encore élé arrété vers le Nord (53°30" N.), sur la côte ouest ou 


anglaise, par le courant venant du Nord et dont l’action côtière cesse 


_ justement vers 54°. 


[l 


_ à se substituer à Pholas candida sur la côte belge; depuis, VerNaouT 


Et l'on peut prévoir qu'il ne s’étendra pas davantage vers le Nord, 
de ce côté; tandis que son extension septentrionale — là où se trouveront 
des conditions d'existence favorables (fond argileux) — se fera exclu- 


sivement sur la-côte est (continentale), où le courant pourra pousser 
ses larves plus loin peut-être que le nord du Jutland. 


J'ai signalé dès 1903 (), la tendance de Petricola pholadiformis 


- a confirmé la chose pour le littoral néerlandais (oc. cit.); il semble 
… donc qu'il s'agit bien là d'un phénomène général. 


LL. — Propagation de l’Huitre PRTA TE (Ostrea angulata) 
sur les côtes océaniques de France. 


L'Huître « portugaise » est originaire de la région lusitanienne 


(Portugal et nord de l'Espagne); introduite acciden'ellement en 1868 


dans l'embouchure de la Gironde, elle y a prospéré, « formant de 
véritables récifs et faisant tout disparaître devant elle » (). 

- Elle s’est ensuite étendue, vers le Nord, en différents points où la 
nature des côtes permettait son établissement : en 1873 jusqu'à 


- Fouras, à l'embouchure de la Charente; en 187%, jusqu à Angoulins, 


au sud dè La Rochelle; en 1879, jusqu'à l’anse de l'Aiguillon, la 
(*) Pesexger, L’Asclimatation de certains Mollusques marins (COMPTES RENDUS 
Assoc. FRANÇ. AVANCEMENT Sc., session d'Angers, 1903, p. 776). 
(?) Ca. PÉREZ, L'Huitre de Portugal à l'embouchure d2 la Gironde (Actes Soc, 
LiNNÉENNE Borpeaux, 1906). 


Ann, Soc, Zool. et Maluc., Belg,, t. XLV1II. 


Le 


18 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET AE DE BELGIQUE. Le 4 
£; | x V 
E *< 
Pointe-du-Grouin du- ca ), puis jusqt au Havre. du Payré, au sud + 72 
des Sables-d'Olonne. ‘©  , Y£ ce. à 


Cette Hüitre est rangée dans le sous-genre Gr yvhaea, et serait eut. *. 13 
être, d'après Koger (1), un variété de Ostrea cochlear de la Méditer- ie | 
ranée : elle n’est pas-incubatrice ou « vivipare » comme Ostrea edulis; K: 
elle donne des larves libres que les courants peuvent emporter. ; KES 

Or, dans le golfe de Gascogne, les courants prédominants portent à 
vers le Sud-Ouest où vers le Sud (); et il en est de même pour les Ée 
courants côtiers au sud de la Loire : ils portent vers l'île d' Oléron (1); “4 
_et c'est seulement à une petite distance au nord de l'embouchure de 
la Gironde, que les courants côtiers (de marée) prédominants portent . | 
au Nord : déjà au nord du Havre du Payré, ils mènent au Jar ges ét ee 
ne peuvent plus entraîner de larves sur la co'e : aussi il ne s'y 
observe plus de transport naturel. Les gisements qu'on y rencontre, 
‘sont dus à des causes aecidentelles, comme ceux des environs de 
. Pornic ou de Noirmoutiers (°). PE 

On s'explique ainsi qu'en plus de onze ans, celte pige si prolifique 
et si robuste, ne se soit propagée que jusqu "à environ {10 kilomètres x 
au nord de son point d'introduction. SR 


* 
re thé à 
Un autre Lamellibranche, Meleagrina radiata Desuaves (M, Savi-. “1 
gnyi MonrErosaTo), s’est répandu dans la Méditerranée à a fin du 
xix® siècle, venant de la mer Rouge par le canal de Suez. Mais pour 


(1) Guérix, Notes préliminaires sur les giscments de Mollusques comestibles des Li 
côtes de France, 1® note (COMPTES RENDUS ASSOC. FRANÇ. AVANC. Se., 33° session 
[Grenoble], 1904, pl. IV}. 

() Koguzr, Pr cdromus Fauræ Molluscorum Testaccorum - maria europæa 
inhabitantium, Nürnberg, 1886, p. 449. — D'après d'autres auteurs, elle serait 
originaire d Amérique. car LKR 

(3) Béxarp, Les courants du goife de Gascogne (2° étude) (Bu. Soc. GéoGra- 
paie, Paris, vol. XI, 1905, pl. 1). | 


(4) Maxrevy-Bexpalz, Note sur l'étude des courants, p. 10 (Congrès ational des 2 
Pêches maritimes des Sables-d'Olonne, 1909). | æ 2 0 
() Guérin, Buzz. IxsTiTuT OCÉANOGREPE, Moxaco, n° 105, p. 35, 1907. — Il : 


doit en être de même pour le gisement obser vé en Angleterre : Sr 2 Ostrea 
angulata », an introduc’d Molluse, at Southend (Tue Essex NaruRaLisT, vol. XIE, 
p. 364, 1905; | r Re 


VS R 


ANNALES, XLVHH (1914). l 19 


sai, le mode de propagation ne s'est pas fait par les larves sous 
l'influence du courant. 

En effet, KeLLEr qui avait, avant 1884, couislaté s sa progression 
dans le canal ( avait calculé qu’il LAVER EAN Port-Saiïd que 
- vers 1907. Or, il y était acclimaté déjà dès 1886 d’après Vassez (°); 
en 188#, il avait même élé reconnu à Alexandrie (°) et peu d'années 
après, en 1890, à Gabès (‘), soit à plus de 2,600 kilomètres du canal 
.de Suez, et à Malte! En outre, les courants au voisinage des côles 
seplentrionales d'Afrique, au moins depuis la Syrie jusqu’à la Cyré- 
_naïque, portent de l'Ouest vers l'Est (°). Meleagrina radiala a donc dû 
être transporté passivement à l'état adulte, par des bateaux faisant le 
 cabotage méditerranéen, et sur la coque desquels il se fixe aisément : 
ce Lamellibranche est, en effet, une espèce d’eau très peu profonde, 
et j'ai pu remarquer à la fin de 1912, sur des récifs de coraux de 
la baie de Suez, que certains de ces animaux étaient à découvert, 
per uné mer un peu basse. | 

_ Des carènes, même peu profondes, séjournant queique temps dans 
un port de la mer Rouge, pouvaient donc se couvrir facilement de 
is Meleagrina au moment où ceux-ci se fixent, puis les trans- 
porter, en un temps assez court, à des distances considérables : 
Alexandrie, Gabès, etc. 


IV. — Extension de « Limacina lesueuri > jusque dans la Manche. 


La capture de certaines espèces pélagiques est parfois signalée en 
des points fort en dehors de ce que l'on considère comme leur aire 
normale de dispersion. 

Malheureusement, ces prises sont généralement annoncées sans 
aucune indication relative aux: conditions particulières du moment 
de la récolte. Une explication naturelle de l’anomalie biogéogra- 


(*) Kezer, Die Fauna im Suez Kanal und die Diffusion der mediterranen und 
e»rythraeischen Thiervwell, p. 34, Bâle, 1882. 
_ (2) Vasser, Sur la Piñtadine du golfe de Gabès (Comptes RENDUS ASS00. FRANC. 
Avanc. Sc., session de Tunis, p. 458, 1897). 

(3) Mowrerosato, Nomenclatura generica e specifica di AA Conchiglie Medi- 
”.terrance, p. 7, Palerme, 1884. 
(4) VasseL, loc. cit, 
(5) TOME Physikalischer Atlas, pl. XXIV, Gotha, 1892. 


Ne POP 


20 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


* même latitude. 


PES PTE LRO INR ER) des ; 
4 + MEL FE —< Le" 5: RUE PAP VATE FRE LE Rs NT 4 


RS ne É 13 LA LS à re 


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phique est de la sorte impossible. Toutefois, dans le cas spécial de 2 
formes marines pélagiques, on l’attribue, faute de mieux, à l’action | 
des courants. e” à 

Une observation récente me permet de confirmer co LNenE le 
bien fondé de cette explication; en même temps qu’ ’elle montre la En 
variabilité d'intensité des courants. | 

Parmi divers Mollusques pélagiques que j'ai reçus autrefois de la 
seclion anglaise du Comité permanent de l'exploration de la mer, se … 
trouve une espèce de Limacina (« Pléropode Thécosome ») prise en 
août 1906, par 49°27' N. et 4°42’ W. (soit à l'entrée de la Manche: 
voir la carte 3 ci-après). Cette forme, récoltée en très grande abon- # 
dance, et qui, avant de m'êlre envoyée, avait élé confondue avec 
L. retroversa (\), n’était pas autre chose que L. lesueuri d'OnBienxy 
ou L. ventricosa, Exvoux et SouLeyer (°). 

Or, la distribution normale de cette dernière espèce s’élend, au 4 
centre de l'Atlantique Nord, jusqu’à 48° N. (?), tandis qu'auprès de 
l’ancien contirent, elle ne dépasse guère 40° N. (Açores) ({); exCep- 3 
tionnellement une seule fois, elle fut signalée dans le golfe de Gas- 
cogne, par 42 N. (°). Celle distribution a pour limite, celle des 
eaux à température moyenne de plus de 15,5° C. et à salinité de 
3.6 p. c. (densité : 1.0275), tandis que daus la Manche, vers 49° N. 
et 4° W., la salinité n'est que 3.525 p. ce. | Le 

La présence (naturellement temporaire) de Limacina Léo * une 
dizaine de degrés plus au Nord que sa limite septentrionale habi- 
tuelle s'explique alors par le fait physique suivant : 


Dès mai et juin 1906, on constala qu’un influx d'eau « atlantique » 
(1) BULLETIN TRIMESTRIEL DES CROISIÈRES PÉRIODIQUES (1906- 1907, n° 1). & 
(2) R-port of th: Council (Jour Mar. Bioc. Assoc., new ser. VHI, 1907, p.64: 
nord-ouest de la Manche et nord des îles Scilly). à 
(5) BoNNEVIE, Ego re of-the Science Results of the « Michael Sars » 
North Atlantic Deep Sea Exped. 1910, vol. I, part I, 1913, p. 23 : 4807! N,, 
39055! W. — La densité y est beaucoup sl élevée que plus à l'Est, pour une 


Frs Vi 
de AT TE 


(4) Pezsexxer, Report on the « Pteropoda » (ZooL. CHALLENGER Exrrn. , part 
LVIIT, 1:83, p. 21). - 

(5) Pr&rrer, Cebersicht der auf S. M. Schiff Gazelle und con Dr. Jagor gesammelt 
Pteropoden (Moxarsser. K. Akan. Wiss. Beruin, 1879, p. 245). — Voir aussi [la 
carte I de Meisexuuimer, Pteropoda (Wiss. ERGEBN D. peurscH. TigFsee ExP£pt- . 
TioN, IX, 1905). 


(4 À r, 
Ps 


* 


MA à - ANNALES, XLVI (1914). 21 
“æ haute DRE approchait on ire me de la Manche, eau 
_ observée d’abord vers 43° N. et 30° W., c’est-à-dire en une région 
à où L Limacina lesueuri se rencontre généralement. Or, la direction 
: sui ivie par cette eau, de ce dernier point vers celui ou Z. lesueuri fut 
; Saga dans la Manche, est identique à la ligne suivie par le cou- 

rant Nord Atlantique. Elle a ainsi entraîné avec elle L. lesueuri, 
| parce que les conditions de salinité et de température normales pour 
ce dernier, s’y trouvaient réunies. 


- 


Fig. 3. — Carte de l’océan Atlantique au voisinage du sud de l’Europe et du 
nord de l'Afrique, montrant l'extension temporaire de Limacina lesueuri 
jusqu’au point marqué +. Projection de Mercaror, échelle moyenne : 
1/37,500,000°. Vers le sud, la direction du courant prédominant passant par 
+ est indiquée par un fort trait noir avec flèches. — X — Point d’origine 
des eaux arrivant exceplionnellement en +. — , limite seplen- 
trionale des eaux à température minimum de 16° (correspondant à la limite 
de là région tropicale atlantique de ORTMANN, Grundzsüge der marinen 
Tiergeographie, Jéna, 1896). 


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4 ? T ». HE 6 : . “. 

en - Ce n'est donc plus, cette fois, une espèce qui s'étend hors de son 
4 aire de distribution primitive, dans des régions où elle SNS Pc 
Æ d'abord et où elle rencontre des conditions d'existence favorables : 

28e | ce sont ces dernières conditions elles-mêmes qui se déplacent A 
En rairement el occasionnent ainsi une oscillation momentanée des 
‘& , limites géographiques de certains organisrhes. RTE Me 
272 La capture de la même espèce dans le Sud, vers le cap Horn, 

38 c'est-à-dire plus australement que 50° S. 6} est explicable aussi par 
1 un phénomène océanographique analogue . : - déplacement d'eaux 2 
* chaudes de la côte orientale de l'Amérique di Sud, plus méridiona- 

#4 lement que de coutume {courant du Brésil). RME 2h 

> > De : 
. à 7% à 
un Ces diverses Ghost ations fônt voir quels organismes SRE à 
æ étroitement du milieu où ils vivent et combien il est utile que la 
# _récolle de toute espèce vivante soit accompagnée de la constatätion 

À 

4 _ précise des diverses conditions de milieu dans lesquelles elle a été 

à, L faite. Elles démontrent une fois de plus que l'étude de la Biogéogra- Me 
3% phie est inséparable de celle de la Ve des ie  PANNT TRS 
see (1) Muxrur, Pter opoder i Upsala Unäversièts * Zoôlogiska AA (BuanG 

4 TiL K. SVENSK. AKAD. HANDLINGAR, XI, Afd. IV, n° 2, 1887 gré le nom de. 

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pur. “VIE: TERRESTRE SECONDAIRE CHEZ LES INSECTES 


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L'on sait que de nombreux Animaux terrestres (ayant donc déjà, 
dans leur évolution éthologique, abandonné l'habitat aquatique pri- 
maire de tous les êtres organisés) se sont réadaptés à une vie aqua- 
tique setondaire ; il en est ainsi pour des Vertébrés (des Urodèles, 
des: Chéloniens, les Sauroplérygiens, les Ichlhyoptérygiens, des 
__ Lacertiliens, les Mosasauriens, des Ophidiens, les Crocodiliens, 
_ des Oiseaux, les Pinnipèdes, les Cétacés, les Siréniens), pour des 
= Arachnides (Arg yronèle, Hydrachnides,  Halacarides), pour des 
Insectes (des Collemboles, les Plectoptères, les Odonates, les Plé- 
coptères, des Orthoptères, des Hémiptères, des Névroptères, ‘des 
: _Coléoptères de familles très variées, les T richopières, des Diptères, 
2 des Lépidoptères, des Hyménoptères) et pour des Mollusques (Pul- 
monés Basommatophores et queues Stylommatophores). 
L'on doit à Douro d’avoir à diverses reprises insisté sur gene par- , 
Fa cularilé. “ MN re se PR CALOP 5 
| Il est peut-être intéressant de faire remarquer que eertains Ani- 
maux à vie aquatique secondaire se sont réadaptés à une vie ter- 
restre secondaire ; c’est-à-dire qu'orig: nairement aquatiques, ils sont 
devenus une première fois terrestres, puis une seconde fois aqua- 
tiques, et qu enfin ils. ont abandonné encore la vie dans l'élément 
liquide pour devenir de nouveau terrestres. | 
= Je ne connais que des Insectes qui se trouvent dans ce cas, mais 
j'en découvre trois et peut-être quatre exemples. 


ca PER PSE Ne LS noicy id 


C’est le seul genre de Trichoptères dont la larve et la nymphe ne 
soient pas aquatiques. | 


94 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. | A 


La larve d'Enoicyla pusilla Burm., l'espèce la plus répandue en 


Europe, traîne un fourreau formé de sable agglutiné dans la mousse 


des bois : elle est dépourvue de branchies trachéennes, mais elle a des - 
stigmates mélathoraciques; la nymphe a des stigmales sur le méso- 
(horax et sur le métathorax (Rirsema, Tisoscur. v. Entom., XII, 
1870, p. 111, t, V). | 

Le genre Enoicy'a n’est nullement primitif parmi les Trichoptères 
puisqu'il appartient au sous-ordre des Inéquipalpes et à la famille 
évoluée des Limnophilidæ; il est même fortement coenogénétique, 
notamment par l'extrême réduction des ailes chez la femelle. 

Enoicyla est donc un type de Trichoptère qui a renoncé à la vie 
aquatique secondaire pour s'adapter à une vie lerrestre secondaire. 


2. — Sphéridiiens. 


Ces Hydrophilidæ vivent pour la plupart à l’état de larve et 
. d’imago dans le fumier ou les détritus végétaux ; tous les autres repré- 
sentants de la famille sont aquatiques sous ces états. Or, les Sphéri- 
diiens forment précisément la tribu la plus évoluée des Hydrophilidæ ; 
leurs larves notamment n'ont ni pattes ni branchies trachéennes ; 
les adultes ont conservé la forme caractéristique du corps Fe l’'Hydro- 
phile bien adaptée à la vie aquatique. | 

Il n'est pas douteux que ces Coléoptères ne soient un nouvel 
exemple de vie terrestre secondaire. 


3. — Tipulides. si 


Dans mes Notes pour la classification des Diptères (M£x. Soc 
Enr. Becc., XII, 1906, p. 114) j'ai montré que cette famille est un 
terme supérieur dans un groupe adaplé en principe à la vie aqua- 
tique et comprenant entre autres les Culicides. 

Dans la tribu la plus archaïque des Tipulidæ, les Limnobiinæ, de 
nombreux types ont des larves et des nymphes aquatiques, tandis 
qu'il en est d’autres, comme des Limnophila, dont les premiers états 
vivent dans la tige de Végélaux, ou comme des Trichocera, dans des 
substances végétales en décomposition. Dans la tribu supérieure des 


ER ANNALES, XLVHIE (194). 25 


— 


Tipulidæ, les Tipulinæ, les larves se nourrissent de matières végétales 
et dévorent souvent les racines. Or, toutes ces Tipulides terrestres ont 
des nymphes pourvues de ces deux cornes prothoraciques terminées 
_ chacune par un stigmate qui sont caractéristiques de toutes les 
ee aquatiques du groupe de Diptères dont les Tipulides font 

partie, et qui constituent en principe une adaptation très originale à 

une respiration aérienné chez un organisme vivant dans l’eau. 

Les Tipulides nous offrent donc plusieurs exemples de vie terrestre 
secondaire. | 


_— 


4, — Hémérobiiformes. 


Si les trois cas de vie terrestre secondaire dont il vient d'être 

_ question sont incontestables, celui que nous montrent les Névrop- 
__ tères du groupe des Hémérobiiformes est moins évident, mais quand 
_ même très vraisemblable. 
Les Hémérobiiformes ont des larves {errestres, souvent arbori- 
_ coles et parfois fouisseuses, comme celles du Fourmilion. 
| Seul le genre Sisyra offre une larve aquatique vivant dans les 

Spongilles. Or, Sisyra est par sa nervation plus archaïque que les 

autres Hémérobiiformes, et sa larve a des branchies trachéennes du 
_ même type que celles que l'on trouve chez les larves, toutes aqua- 
_ tiques, des Névroptères du groupe des Sialidiformes qui sont primi- 
 tifs par rapport aux Hémérobiiformes. Je serais donc porté à croire que 
les Hémérobiiformes à larve terrestre descendent d'Hémérobiiformes 
à larve aquatique, et qu'ils représentent par conséquent un nouvel 
exemple de vie terrestre secondaire. Mais je n’en suis pas certain, 
car Sisyra pourrait provenir d'une forme éteinte à larve terrestre, et, 
d'autre part, les Sialidiformes aquatiques pourraient ne pas être les 
ancêtres directs des Hémérobiiformes. Remarquons cependant que 
_ les larves des Hémérobiiformes offrent cette curieuse modification 
| des mandibules et des mâchoires bien connues chez le Fourmilion, et 
4 qui ne se retrouve parmi les Insectes que dans les larves des Dylis- 
. cides, toutes aquatiques. Chez ces dernières, c’est très vraisemblable 
ment l'habitat qui a transformé les appendices buccaux, et il n’est pas 

déferdu de penser que chez les Hémérobiiformes la convergence soit 
due également à la vie aquatique, 


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une vie aquatique tertiaire, et Enoicyla, les Sphéridiiens, les Tipula 


26 SOCIÉTÉ ROYALE Z00LOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. S Fe a À 23 k 
Hanozirscu admet que les Névroptères à larve terrestre descendent “ 
de Névroptères à larve aquatique, mais il se base sur un raisonne- 4 

ment tout différent du mien. Pour lui (Die Fossilen Insekten, 1906--. 
1908, p. 1302), les Insectes Plérygotes proviennent directement ; 
des Trilobites,-et les plus primitifs d’entre eux étaient des amphibio-. 
tiques, c’est à-dire qu'ils étaient devenus des Insectes en conservant - 
la vie aquatique primaire, sans sortir de l'eau; les larves avaient des 
branchies _trachéennes, restes des appendices abdominaux. Parmi 
les Insectes actuels, les larves dés Plectoptères, des Odonates, des. 4 
Plécoptères, des Sialidiformes et de Sisyra n auraient j press eu dess 
ancêtres terrestres. ce 
Je ne veux pas discuter ici la question de l’origine des Insectes ; je 4 
me bornerai à dire que pour moi toutes les larves aquatiques offrent 
une vie aquatique secondaire quelles qu’elles soient ; car je ne puis on ; 
concevoir l'existence d'un système trachéen chez un- animal qui n'au- 4 


rait pas été un Jour terrestre, 


Je suis cependant d'accord avec Hanousos pour repousser l'hypo- 
thèse d’OKex que les ailes des Insectes Plérygotes seraient des bran- 
chies trachéennes transformées. Cette hypothèse aurait pour consé- 22 
quence que:lous les Insectes ailés, après avoir été des Hexapodes 
aptères terrestres, seraient reitrés dans l’eau pour acquérir leurs ! 
ailes, et que tous les Plérygotes actuels auraient une vie terrestre 5e 
secondaire au moins à l'état parfait. : | | ET 

Dans ce cas les Trichoplères, les Hydrophilides, les Tipulides pri-- 
milifs, les Sialidiformes, Sisyra et d'une manière générale tous les 
Insectes à métamorphoses complètes à larve vivant dans l’eau sartien 


£ san 


et les Hémérobiiformes à larve terrestre auraient une vie lerrestre 
tertiaire ! ; 
En résumé, les Insectes ont eu un ancêtre à vie aquatique pri- 
maire et presque toutes les espèces à larve terrestre ont une vie ler- 
restre primaire; les formes aquatiques, à l’état de larve ou d'imago, 
ont une vie aqualique secondaire; seuls Enoicyla, la plupart-des 4 
Sphéridiiens, beaucoup de Tipulides et peut-être la grande majorité 
des Hémérobiiformes ont une vie terrestre secondaire. 


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_- NOTE SUR LES HYDROÏDES 
% DE LA COLLECTION WESTENDORP DU MUSÉE ROYAL 


D ob NATURELLE DE AAIQUE 


| (Plaiche II) 


| RÉ BILLARD 


(Faculté des sciences de Paris) 


- 


La collection Mronrs au m'a été confiée obligeamment pour 


étude par. M. Je D' ROUSSEAU, conservateur-adjoint au Musée royal 
: d Histoire naturelle de Belgique, ne ] adresse fous mes remercie- 


Péri les premiers se trouve un échantillon qui nrééchie le plus 


| qui intérêt ; il fut étiqueté Plumularia pennatula Lanx. par WEs- 


 TENDORP lui-même, comme en témoigne la reproduction photogra- 
 bhique ci-Jointe (PL I), et, à mon avis, il s'agit bien, en effet, de 
l'espèce appelée primitivement - Sertularia pennatula par er -eb 
 SOLANDER [?). 

Malheureusement l'étiquette de Westexponp ne porte aucune indi- 


cation de localité et cette espèce n’est pas mentionnée dans le travail 


de cet auteur; il peut- ‘donc y avoir doute, mais M: le D° Rousseau 
._ pense que ce spécimen peut bien provenir d’Ostende. 

L’espèce en question doit maintenant être dénommée Halicornaria 
À ia (ELus et SOLANDER), mais J'ai montré dans un travail pré- 


n Le travail de WESTENDORP à ce sujet est intitulé : Recherches sur les polypiers 
feæibles de la Belgique et particulièrement des environs d'Ostende (ANN. Soc. 
Méico-Cnir. DE Bruces, vol. IV, 1843, p. 214-230 et p. 303-326, 1 pl.); on peut 


aussi trouver un exposé de ce mémoire in : Neviaxt, Zntorno ad uno raro publi-” 
 cazione di G.-D. Westendorp (Bozr.. Soc Iraz., vol. XII, 1903). 


(2) Ecuis et SoLANDER, The natural history of many curious and uncommon 


.  Zoophytes, p. 56, tab. 7, fig. 1 et 2 (London, 1786). 


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28 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE RES LEE * D 


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cédent (?) que les formes autrefois décrites sous ce nom sont difé- À 
rentes de l'espèce d’Ezuis et Socanoer (?); celle-ci n'avait pu jusqu'à 4 
présent être identifiée ; la découverte à nouveau de cette espèce est 
donc un fait intéressant et permet de préciser la description incom- “e 


plète des premiers auteurs. ! 


“ 


Hydrothèques d'Halicornaria pennatula ELz. et Sou. : 
À et B = Vues de profil; C — Vue de face, après section de la dactylothèque médiane. 


La colonie unique de la collection de Wesrenvorp atteint 7 centi- 
mètres; sa tige monosiphonique et non ramifiée ne porte que des 


(4) A. Bizcarn, Hydroïdes de Roscoff (Arcu. Zoo. Exp ,t. 51, 1912, p. 473, 
fig. 6 et 7). 
(2) J'ai proposé de donner à ces formes le nom d’Halicornaria montagui. 


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ANNALES, XLVIIL (1914). 99 


| bydroclades, ils sont opposés et il y en a une paire par article; cette 


absence de ramification et cette disposition des hydroclades par paires 


sont des caractères de l'espèce d'ELuis et SoLANDEx, comme on peut 


l'observer sur la figure qu'ils ont donnée; sur leur dessin on 
remarque aussi que l’hydrothèque présente une forte dent latérale 
située entre deux dents plus petites, moinsneltement représentées ; or, 
une dent latérale proéminente et deux dents plus petites semblable- 


ment placées existent sur le bord des hydrothèques dans l'échantillon 


de Westexporp ; il est donc, je crois, légitime d'attribuer cette forme 
à l'espèce d'Ezuis et SoraNDer. i 
Jd'ajoulerai que cette forte d-nt latérale, dépassant de beaucoup 


les autres, est le plus souvent pointue (Eg. A) et recourbée en 


arrière. Les hydrothèques sont en outre pourvues d'un fort repli 


intrathécal qui, pariant du milieu de leur face antérieure arrive 


jusqu'à leur centre. Une vue de face (fig. C) montre que les bords 
antérieur et postérieur des hydrothèques présentent une dépres- 
sion. La dactylothèque médiane est forte, plus ou moins allongée, 


dépassant le bord de lhydrothèque ; elle est pourvue de deux 


orifices l'un basal, Fautre terminal; les dactylothèques latérales 
v’alleignent pas le bord de lhydrothèque et sont en forme de 
goultière. = - 

Le bord offre quelques variations : la deuxième dent latérale dans 


_de rares hydrothèques, est moins longue (fig. B) et tend vers la lon- 


gueur de ses deux voisines; parfois aussi dans la région proximale de 
l'hydroclade, la dent latérale antérieure est atténuée ou même absente. 


Dimensions : 


Longueur des articles hydrothécaux . . . . . . . . . 270-340 
| argeur — — (au milieu). . . . 70-110 pe 
Hauteur des hydrothèques (1) . . . . . . . . . . .. 230-245 pu 
Lirgeur = (a: orifice). 7. 5. +. 113-9200 pm 
Longueur de la dactylothèque médiane (partie libre) (?) 310 p 


Cette espèce présente des affiaités avec H. allmani, mais elle en 


(1) Intervalle compris entre deux perpendiculaires à l’hydroclade passant par le 
bord supérieur et le fond de l'hydrothèque. 
(2) Il s’agit de la plus grande longueur observée. 


30 ? SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ROLÉE fé 


diffère par le bord de ses hydrothèques qui est oies nt tridenté, 
Ces hydrothèques présentent une grande ressemblance avec celles de 
deux espèces voisines : H. baylei Baux et H. fureata Bae (!), mais 
chez ces dernières le bord des hydrothèques présente une faible dént 
médiane antérieure et en arrière un large lobe arrondi, tandis que 
latéralement la deuxième dent latérale est fortement réjetée vers 
l'extérieur; enfin, les colonies de ces espèces sont ramifiées. 


Sur les autres espèces de la collection WesrexnorP j'aurai peu 
à dire. Get auteur avait créé l'espèce Plumularia Macleodii, mais 
celle-ci ne peut être maintenue, car les colonies ainsi sp 
appartiennent au Plumularia pinnata (L.). | | 
 L'échantillon typique de la collection appelé Plumularia cristala 
Lamx., n'est autre que l'Aglaophenia latecarinata Aum., quelque 


peu diMicile à reconnaître à cause de son état de conservation, mais 


cependant on peut voir sur les hydrothèques la crête frontale et les 
autres partieularités qui caractérisent cette espèce. 

Dans son travail, WESTENDORP crée aussi le genre Ellisia pour le 
Sertularella rugosa (L.), mais cé genre ne peut être conservé. 

- Enfin, cet auteur décrit sous le nom de Clytia Rhyckoltii une 
espèce qu’il considère comme nouvelle, mais à l'examen de la figure 
qu'il èn donne, je crois pouvoir affirmer qu'il s’agit du ler Ja 
integra MaïciLLivrAY, ce dernier nom ayant la Las O0: 


(*) Baze, Catalogue of the australian Zoophytes (Sydney, 1884, p. 177 et 17, 
pl. XII, fig. 3 et 4, pi. XVI, fig. 2 et 5). | 

(2) MacGILLIVRAY, ion of the marine Zo2phytes of the neighbourhood 
of Aberdeen (Axx. MaG. OF Nar. Hisr., 1842, vol. IX, p. 462-469). 


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SUR L'ORIGINE DES GANGLIONS DU TRIJUMEAU 
CHEZ CHRYSEMYS MARGINATA (Syn. Chr. picla Scux.) 
(Planche IIT) Na 


Par A. BRACHET 


5 Depuis les découvertes fécondes de Vax Wuue (1), de FrorigP (?) 
_et de Kuprrer (*), l'étude du développement des nerfs craniens dor- 
saux à fait l'objet d'un grand nombre de travaux. On leur doit une 


| connaissance plus exacte de la signification morphologique des gan- 
_glions de ces nerfs, du rôle de leurs placodes, de la disposition des 
organes des sens branchiaux ; on leur doit aussi, et ce n'est pas là 
leur moindre mérite, une orientation nouvelle FE la façon d’envi- 
sager le grand problème de l'évolution phylogénétique de la tête 
_ chez les Craniotes et dans la recherche des lois qui président actuel- 


lement à son ontogénèse. - 

Un de ces travaux est d’un a intérêt pour le point spécial qui 
fera l'objet de cette note : c’est celui de A. Braver (‘ sur le déve- 
loppement des deux ganglions du trijumeau chez les SYRURpQRES, 


se Re pecnienent chez Hypogeophis rostratus. 


On sait que chez tous les rate étudiés jusqu'ici, le ganglion 


. L 


() J.-W. Wigne, Ucber die Med oaite und ie Entroichklung der Nerven 
des Selachierkopfes (Verup. D. KoxINk. AKAD. VAN WETENSCH. TE AMSTERDAM, 


21893). : 


. (2) A. Frotxp, Uvber Anlage von Sinnesorgane am  Fucialis, Glossopha- 


. ryngeus und Vugus, etc. (ARGH. Fr. ANAT. U. PaysioL , ANAT. ABT., 1885). 


(5) C. Kurrrer, Stulien sur vergleichenden Entwicklungsgeschichte des Kopfes 
der Kraniolen, 1893 à 1900. 
(4) A. Brauer, Biträge sur Kenntnis der Entwichlung und Ana‘omie der Gym- 


- nophionen. III. Die Entwicklung der beiden Trigeminus- Ganglien(Z00L0G. JAuRB. 


Suprz. VIL. Festschr. für Weismann, 1904). 


- : 
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>, À. SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALAGOLOGIQUE DE BELGIQUE. % 


to!al du trijumeau (ganglion se: that) est en réalité un complexe 


de deux misses nerveuses : l’un? est à la base du nerf ophtalmiqueet 


les auteurs lui donnent généralement le nom de ganglion ophtal- È 


mique (1); l'autre, le ganglion maxillo-mandibulaire, donne nais- 


sance aux branches maxillaires supérieure et inférieure, Les deux 


composants du ganglion semilunaire sont le plus souvent — mais pas 
loujours — complètement confondus ch2z l'adulte, et pourtant FL 


Brauer a cra pouvoir déduire d > ses recherches qu Le sont de 'agais DE. 


fication morphologique tou'e différente. | 
Voici, en un bref résumé, les principales constatations d: BRAUER : 


le ganglion ophtalmique procède exclusivement d'une placode ectoder- 


+4 
w- 


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mique, évoluant au début comme le ferait un organe des sens, mais 


qui s'isole complètement de son lieu d'origine, et se prolonge bientôt 
en une racine par laquelle elle s’unit au système nerveux central. Le 


ganglion maxillo-mandibulaire, au contraire, est dépourvu de pla: … 


code; il tire son origine de la crête gang'ionnaire et de rien d'autre. 


Sa racine s'accole à celle du ganglion ophtalmique mais ne fait, en 


somme, que la côloyer. 


Braver a conclu de ces faits, que le ganglion ophtilmique résulte 


de la transformation pure et simple d'un organe des sens typique, 


sérialement homologue aux orgines olfaclif, optique et auditif, et. 


dépendant de la troisième vésicule cérébrale. 


Mais il résulte encore des recherches que je viens de rappeler, que, 


chez les Gymnophion?s, aucun des ganglions du trijumeau n’est 
mixte au sens que, depuis Kurrrer, on attache à ce terme. 


Les observations de Brauër ont été reprises en 4909 par Mar- 
cus (*) sur le même matériel, et pleinement confirmées, Enfin 
R. Gasr (*), dans son travail sur le ganglion mésocéphalique des 


(t) Dourx et R, Gasr lui donnent le nom de ganglion mésocéphalique ; certains 


l’appellent aussi ganglion ciliaire; c’est encore ie ganglion I du t:iumeau de 


Kuprrer et autres, J'emploierai exclusivement, dans la suite de ce travail, la 


déaomination de ganglion ophtalmique. 

(?) H. Marous, Beitrüye zur Keantnis der Gymnophionen. WI. Die Entwicklungs- 
geschichte des Kopfes (Morru. Jaurs., XL, 1909). 

(5) R. Gassr, Die Entwichlung des Oculomotorius und seiner Ganglien lei 
Sulachier-Embryonen (Myrrumir AUS D. z00o1. Sr. zu NeaPpez, XIX, 1909). 


ANNALES, XLVIIL (1914). 33 


Sélaciens, déclare que l'examen des préparations de Brauer l’a con- 


vaincu de l'exactitude de sa description (!). 


D'autre part, j'avais reconnu aussi, en 1907 (*), que chez les 
Amphibiens urodèles et anoures, le ganglion ophtalmique est, comme 
chez les Gymnophiones, d’origine exclusivement placodale; la signi- 
fication réelle de ce ganglion était ainsi parfailement établie pour 
l’ensemble des Amphibiens. Maïs l’accord cessait d'exister en ce qui 
_ concerne le ganglion maxillo-mandibulaire. Chez les espèces que j'ai 

étudiées, il est typiquement mixte, comme chez les Cyclostomes ou les 
Sélaciens, et dans sa constitution définitive, la placode joue même un 
rôle plus considérable que la crête ganglionnaire. Il résulte aussi de 
la description que J'ai donnée, qu'il est extrêmement probable que, 
chez Rana, chez Bufo et chez Triton, la racine du ganglion ophtal- 


_ _ mique, confondue avec celle du ganglion maxillo-mandibulaire, est 


mixte au même titre que ce dernier. Les deux ganglions ne sont donc 


. pas radicalement différents comme ils le seraient, d’après Brauer et 


Marcus, chez les Gymnophiones; mais il découle de mes observations 
comme de celles de ces deux auteurs, que chez les Amphibiens, le 
ganglion ophtalmique, dans son développement, retrace avec une 
grande pureté son histoire phylogénétique et peut servir de type 
pour l'interprétation des autres nerfs craniens dorsaux. C’est là, sans 


4 doute, un fait d'importance considérable. 


Mais il est intéressant de remarquer qu'une semblable pureté dans 
le mode de formation de ce ganglion, n’a été observée, jusqu'ici, que 
chez les Amphibiens (*). À des échelons inférieurs de la classification, 


(1) Lors d’un court séjour que j'ai fait à Munich en 1911, M. le D' H. Marous a 
eu l’obligeance de me montrer quelques-unes de ses préparations d’Hypogeophis, 
qui sont fort belles. IL m'a paru sur certaines coupes — et je lui en ai fait la 
remarque —que quelques cellules ectoblastiques se mêlaient à la crête ganglionnaire 
dans la région du ganglion maxillo-mandibulaire futur. Cette participation de 
l'ectoblaste est, à coup sûr, très peu considérable, mais si elle existe réellement, 
elle n’en a pas moins une grande importance. 


(2) A. BracHer, Recherches sur l’onlogénèse de la tête chez les Amphibiens 
{Arcu. DE Bios, XXIIF, 1907). 


(5) de trouve cependant, en revoyant la littérature de la question, une brève note 
. d’Osrroumorr, dans laquelle l’auteur dit simplement que, chez le sterlet, l’ébauche 


Ann. Soc. et Zool. Malac, Belg., t. XLVILI. 3 


\! 


34 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE FT MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


chez les Cyclostomes, il est mixte, et procède partiellement de la 
crête ganglionnaire; cette participation est même très importante 
chez les Sélaciens, où elle a fait l'objet d'un travail récent de Gasr (!), 
travail très documenté, et sur lequel j'aurai l'occasion de revenir 
ultérieurement. Or, Gasr fait remarquer que si on considère le mode 
de développement du ganglion ophtalmique réalisé chez les Séla- 
ciens comme le type moyen, on lé voit chez les autres Vertébrés 
se modifier dans deux directions opposées : dans lune, — et 
c'est le cas des Amphibiens —, l'intervention de la crête gan- 
glionnaire diminue pour cesser complètement chez les Gymnophiones ; 
dans l’autre, elle devient au contraire de plus en plus prépondérante 
et chez les Amniotes, qui en sont l’aboutissant, l'existence d’une pla- 
code véritable n’est rien moins qu'établie. | 

On verra, par la suite de ce travail, que cette seconde ligne d'évo- 
lution est tout à fait erronée. Ce qui a permis à Gasr d'en supposer 
l'existence, c'est, en réalité, la pauvreté de nos connaissances sur le 
développement, non seulement du ganglion du trijumeau, mais encore 
de tous les autres nerfs craniens, chez les Amniotes. Depuis que 
Froriep (*) a décrit les rudiments d'organes des sens branchiaux 
dans le domaine du facial, du glosso-pharyngien et du vague chez 
les Mammifères, leur présence a été confirmée par différents auteurs 
chez d’autres Amniotes encore, mais sans que des progrès sensibles 
aient été réalisés. Et, en ce qui concerne le trijumeau, il est certain 
que ces organes sensoriels branchiaux n'ont rien de commun avec 
aucun de ses deux ganglions et n’en sont nullement des placodes 
formatives. : 

Tous les travaux qui, jusqu'ici, ont eu pour objet la genèse des 
ganglions ophtalmique et maxillo-mandibulaire, sont insuffisants, 
incomplets et fréquemment contradictoires. 


du ganglion ophtalmique rappelle fort celle décrite par BrauEr chez Hypogeophis. 
Cette note, qui n’est qu’un renvoi au bas de la page, est trop sommaire pour que l’on 
puisse, sans plus ample informé, considérer comme acquis le fait qu’elle signale. — 
V. Osrroumorr, Zur Entwicklungsgeschichte des Sterlets (Acipenser ruthenus). 
Ueber die Unbestandigkeit der Ganglien in der Occipitabregion (ZooLoG. Anz. 
Bd. 33, 1908). | 

(1) R. Gasr, loc. cit. 

(*) A. FrorIgP, Loc. cit. 


ANNALES, XLVIII (1914). 35 


Tandis que Goroxowirsca (‘), qui a spécialement étudié les Oiseaux, 
déclare, dans un travail très touffu et d’ailleurs peu convaincant, que 
la crête ganglionnaire se transforme entièrement en mésenchyme et 
ne participe pas directement à la formation des ganglions, WEëIGNER (°), 
dont les recherches ont porté sur les Mammifères, développe des 
conclusions exactement inverses et ne croit pas qu’il y ait de placode 
du trijumeau. Quant à Cniaruci (*), il professe une opinion mixte : 
pour lui, l’ectoderme qui recouvre l'ébauche du ganglion du trijumeau 
s’unit à elle, et contribue à la complèter en lui abandonnant un cer- 
tain nombre de cellules; il y aurait donc une sorte de placode, mais 
vague, et, semble-t-il, assez mal délimitée. 

En ce qui concerne les Reptiles (Lacerta), il n’y a guère à citer 
qu'un travail de C.-K. Horrmann (‘); ce travail est, selon les habi- 
_ tudes de l’auteur, appuyé sur des figures qui sont de simples repré- 
sentations schématiques de coupes, aussi est-il fort souvent impossible 
de juger-de l'exactitude de la description. 

Quoi qu’il en soit, pour Horrmanx, les deux ganglions du trijumeau 
procéderaient de la crête ganglionnaire, sans aucune participation de 
l’ectoderme sus-jacent. Toutefois, peu après que le ganglion ophtal- 
mique s’est délimité, il enverrait un prolongement dirigé vers une 
plaque ectodermique épaissie avec laquelle il se mettrait en continuité. 
Ainsi se réaliserait,chez les Reptiles, une disposition analogue à celle 
que Van Wue a reconnue chez les Sélaciens. 

Le travail de Horrmann contient de nombreuses erreurs; cette 
continuité qu’il croit secondaire est essentiellement primaire : j'en 
donnerai, plus loin, des preuves suffisantes; il y avait de grandes 
lacunes dans la série des embyrons qu'a étudiés Horrmann, et les 
stades les plus importants lui ont échappé. 


() Goroxowitsom, Untersuchungen über die Entwicklung der sogenannten 
Ganglienleisten in Kopfe der Vügelebryonen (Morpu. Jamrs., XXI, 1893). 
(2) C. WxiGner, Bemerkungen sur Entwicklung des Ganglion acustico-faciale 


- und des Ganglion semilunare (Axar. Anz , XIX, 1901). 


(5) CHiaRuGt, Centribusioni allo studio dello sviluppo dei nervi encefali nei 
mammiferi in confronto con altri Vertebrati. 4. Sviluppo dei nervi oculo-motore e 
trigemello (Pusg. Isr. Srup. sup. Sxz. Mxp.-Cuir. Firenze, 1897) (cité d'après Gasr). 

(4) C.-K. HorrManN, Weitere Untersuchungen zur Entwichklungsgeschichte der 
Reptilien (Morrx. Jaurs., XI, 1886). 


36 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


* 
#C # : 


On voit combien sont limitées nos connaissances sur le développe- 
ment des ganglions du trijumeau — et de tous les nerfs craniens 
mixtes — chez les Amniotes. Or, au cours de recherches que je 
poursuis, depuis plusieurs années, sur l’embryologie des Reptiles, j'ai 
eu l'occasion de suivre avec une grande netteté, sur une série très 
complète d'embryons de Chrysemys marginata (— Ch. pictà Scan.), 
toutes les étapes de la formation du ganglion ophtalmique et du … 
ganglion maxillo-mandibulaire. Je crois utile de publier, dès main- i 
tenant, ces observations, parce qu'elles démontrent que chez 
Chrysemys, et probablement chez tous les Reptiles (‘), le développe- 
ment des ganglions du trijumeau se fait exactement comme chez les 
Gymnophiones; on verra qu’il n'y a qu’une différence importante 
entre ma description et celle de Brauer : chez Chrysemys, la crête 
ganglionnaire intervient pour une large part dans la constitution de 
la racine du ganglion ophtalmique. 


* 
* Le 


Il me suffira, pour étayer la conclusion que je viens de formuler, 
de décrire quelques embryons représentant des stades bien caracté- 


ristiques, et dont j'indiquerai l’âge par le nombre de leurs somites, 


La crête ganglionnaire du trijumeau apparaît, chez Chrysemys 
marginata, lorsque l'embyron possède huit somites. Chez des embryons 
à douze somites, elle a déjà atteint un développement considérable, 
et a le même volume et le même aspect que chez n'importe quel 
anamniole au même âge; dans la tête antérieure, elle occupe beau- 
coup plus de place, à ces stades, que le mésoblaste, encore claircemé, 
qu’elle sépare de l’épiblaste (°). 


(1) Outre Chrysemys marginata, j'ai pu disposer d’un bon nombre d’embryons 
d’un autre Chélonien : Chelydra serpentina. Il n’y a pas de différence importante 
entre les deux; mais ma série de Chrysemys étant plus complète et en meilleur 


état de conservation, je n’ai utilisé qu'elle pour ma description et pour les figures 


qui y sont jointes. Pod 
(2) Dans mes travaux antérieurs sur la gastrulation et la formation des feuillets 


Ldinmn id : Ds. be: 


ANNALES, XLVIII (1914). 37 


Un peu plus tard, quand l'embryon a quatorze somites, toute la 
_ partie de la crête ganglionnaire qui s’étendait dans la région olfactive, 
_ est disparue comme telle, soit qu'elle ait pris l’aspect histologique 


du mésenchyme, soit qu’elle se soit mélangée si intimement au méso- 
blaste de la tête antérieure, qu’il est devenu impossible de l’en dis- 


_ tinguer. 


Dans ses parties moyenne et postérieure, jusqu’au devant de la 


_ plaque épiblastique qui représente l’ébauche de la vésicule auditive, 


elle est restée très volumineuse et très étendue; par sa face interne 
elle commence cependant à pénétrer le mésoblaste sous-jacent (fig. 2), 
et ce n’est qu'au voisinage de son bord caudal qu’une ligne nette l’en 
sépare (fig. 3). Son bord dorsal est devenu libre, et se termine en 
pointe effilée à une certaine distance de la voûte du tube nerveux 
d'où elle est issue (fig. 2 et 3). Enfin, elle est séparée de la crête de 
l’acoustico-facial, dont il ne sera pas question dans ce travail. 
Remarquons que cette description pourrait s'appliquer en tout point 


à un embryon de Vertébré quelconque, ayant approximativement le 


même âge. 

Mais ce stade à quatorze somites offre un intérêt particulier, 
parce qu'on y trouve la placode du trijumeau à ses débuts. J'en 
montrerai la disposition en appuyant mon exposé sur un embryon 
débité en coupes transversales : trois d'entre elles sont reproduites 
dans les figures 1, 2 et 3. - 

La courbure céphalique est déjà très marquée; les premières 


coupes l’entament et la figure 1, qui est la dix-huitième coupe de la 


série, montre les vésicules moyenne et postérieure au point où elles 
se continuent l’une dans l’autre. Dans la moitié inférieure de la coupe, 
l’épiblaste, épaissi en un haut épithélium cylindrique, est en rapport, 


chez les Amphibiens, j'ai employé le mot d'ectoblaste pour désigner le feuillet 
externe de la gastrula et de l'embryon, le mot d’endoblaste s'appliquant au feuillet 
interne. J'ai, en 1902 (Arc. px Bio., XIX) proposé d'appeler Aypoblaste ce qui 
reste de l’endoblaste après que le mésoblaste et la chorde s’en sont séparés. De même 
je crois utile de réserver le nom d’épiblaste à ce qui reste de l’ectoblaste après qu'il 


_ a donné naissance à la plaque médullaire et à la crête ganglionnaire. Ces dénomi- 


nations ont le mérite de la simplicité, et, en outre, elles peuvent se plier aux inter- 
prétations diverses des auteurs sur l'origine des feuillets germinatifs. 


38 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


par sa face profonde, avec une bande de cellules irrégulières ou fusi- 
formes, qui s’interpose entre lui et la paroi de la vésicule cérébrale ; 
la coupe d'un vaisseau sanguin vide divise cette bande en deux 


parties, dont l’externe est celte portion de la crête ganglionnaire du 


trijumeau qui, s'appliquant sur la convexité de la vésicule oculaire 
primaire, dessine le trajet de la branche ophtalmique future (com- 
parez fig. 1 et 2). 


Sans la présence du vaisseau sanguin sur la coupe figurée, il 


serait impossible, à ce stade, de la distinguer du RE de la 
tête, avec lequel elle est confondue. 

Dans la moitié supérieure de la figure 1, il n’y a, entre l’é piblaste ; 
et le tube nerveux, qu’une masse formée F4 cellules lächement unies, 
souvent étoilées. Rien à ce stade n'indique que cette masse soit hété- 
rogène, mais l'étude des embryons plus jeunes apprend qu’elle est, 
en réalité, un mélange d'éléments du feuillet moyen avec Ceux de la 
erêle ganglionnaire primitive. | ù se | 

Mais ce qui importe le plus, dans cette région, deal un épaiséiase: 
ment notable et assez étendu de lépiblaste (P. 0.). Il est formé de 
cellules cylindriques dont les noyaux sont stralifiés en deux ou trois 
couches. Une ligne nette limite cette placode à sa face profonde. 
Sous la forme qu’elle prend dans la figure 1, elle existe sur sept ou 
huit coupes successives, mais déjà sur les dernières elle diminue un 
peu d'épaisseur. Puis, trois ou quatre coupes plus en arrière encore, 
des dispositions nouvelles et importantes apparaissent, qu'illustre bien 
la figure 2. Celle-ci est la onzième coupe après la figure 1; la 
placode, un peu amincie, s’est, en revanche, largement étalée dans le 
sens dorso-ventral et s'étend sans interruption jusqu'à la bande 
d’épiblaste qui revêt la vésicule oculaire primaire et qui, plus tard, 
s'invaginera pour former la cupule cristallinienne. Mais en s’étalant 
ainsi, la placode s’est un peu modifiée dans sa structure. Tandis que 
sur la figure 4 les cellules qui la composaient étaient étroites, 
serrées les unes contre les autres, à protoplasme granuleux, sur la 
figure 2 la bande ectoblastique est formée de cellules à cytoplasme 
plus clair, laissant entre elles des espaces ou des fentes. Elles ne 
diffèrent en somme que par leur taille plus grande et leur forme 
cylindrique de l’épiblaste banal du reste de la tête. 


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. ANNALES, XLVIIL (1914). 39 


Ces détails histologiques ne sont pas sans importance ('); en effet, 
la structure de la petite placode de la figure 1 est exactement celle | 
qu'affectent les cupules auditives ou cristalliniennes, ou encore les 
plaques olfactives au début de leur développement; elle se présente 
donc avec l'aspect d’une ébauche d’organe des sens, tandis que la 
large placode des figures 2 et 3 n’est, en somme, qu'un épiblaste 
épaissi. 

Mais la figure 2 met en évidence un autre détail encore : la pla- 
code est partout nettement limitée vis-à-vis du tissu sous-jacent, sauf 
en un point, situé exactement sur le prolongement du petit organe 
sensoriel de la figure 1. | 

Là, des cellules, isolées. ou groupées en courtes traînées, s’en 
détachent et $e mélangent aux éléments sous-jacents. Ces cellules 
sont, én réalité, peu nombreuses et on n’en trouve que sur trois ou 

quatre coupes successives. La figure 3, qui est la cinquième coupe 
suivant la figure 2, n’en présente plus aucune. - 

Or, les couches superficielles du tissu que revêt l’épiblaste dans 
celte région (fig. 2_et 3) appartiennent exclusivement à la crête 
_ ganglionnaire du trijumeau; l'examen des stades antérieurs et la 
comparaison des deux figures ne permet pas d’en douter. Formées 

_ de cellules généralement fusiformes, elles se continuent en dedans, 
sans ligne de démarcation sur la figure 2, dans les couches pro- 
fondes, composées de cellules plus irrégulières, étoilées et anasto- 
mosées. Cette mise en continuité ne s’est pas encore produite dans la 
partie caudale de la crête du trijumeau, où, la figure 3 le montre, 
elle a encore une indépendance presque complète, : 

Il me reste, au sujet de cet embryon, à faire remarquer certains 
_ détails, visibles sur la figure 3. La placode est réduite en épaisseur 

et en étendue; elle a complètement disparu quatre ou cinq coupes 
plus loin. La crête ganglionnaire, bien séparée de l’épiblaste, distincte 
aussi du mésoblaste où se creusent les cavités céphaliques, a l'aspect 
d'une bande cellulaire épaisse de trois ou quatre couches. Dorsale- 


(1) Le faible grossissement qui a été utilisé pour faire les figures n’a pas permis 
de rendre suffisamment ces détails histologiques; mais ils sont frappants sur les 
préparations, : | . 


40 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


ment, elle se condense en une masse compacte, qui s'étale sur la face 


latérale du tube nerveux, tandis qu'une mince traînée de cellules 
s'eflile en pointe vers sa voûte. Celle traînée est le reste de l'union 
primitive de la crête avec son lieu d'origine; quant à la masse compacte, 
elle est l'ébauche du ganglion maæxillo-mandibulaire du trijumeau. 


* 
Ne 


Les faits les plus saillants que nous a montré l'étude d'un embryon 
possédant quatorze somiles sont les suivants : | 

En regard des parties moyenne et postérieure de la crête ganglion- 
naire du trijumeau, l'épiblaste s’épaissit en une large placode qui, en 
un point limité et fort peu étendu, s’unit à la crête et lui abandonne 
un petit nombre de cellules, Cette placode, à caractère rudimentaire, 
est, par sa situation, homologue à la placode maxillo-mandibulaire 
des Anamniotes, spécialement des Amphibiens anoures; nous lui con- 
serverons ce nom. Elle se continue directement dans un prolongement 
cranial, plus étroit, mais plus épais et plus net, qui siège en regard 
et au delà de la portion ophtalmique de la crête ganglionnaire du tri- 
jumeau. Ce prolongement, par sa destinée, mérite le nom de placode 
ophtalmique; c’est ainsi que je le désignerai dans la suite de celte 
étude. Fe | 

Enfin, nous avons reconnu l’ébauche du ganglion maxillo-mandi- 
bulaire et nous avons vu qu’elle apparaît dans la partie toute dorsale 
de la crêle ganglionnaire. 


" 
* * 


Un stade un peu plus avancé que celui que je viens de décrire, 
possédant quinze à seize somites, permet de constater quelques chan- 
gements importants. Les figures 4 et 5 en représentent deux coupes 
transversales, distantes de 3 centièmes de millimètre. La placode 
ophtalmique, sur les premières coupes qui l'entament, se présente 
comme sur la figure f. Puis bientôt, elle se déprime en une cupule 
(fig. 4) dont la surface convexe, nettement délimitée, refoule le méso- 
blaste qui s'étrangle entre elle et la surface du système nerveux. 


Loc Pre 2 ST Cane Le RER 


- 


ANNALES, XLVIII (1914). 41 


_ En ce même point, la coupe commence à entamer la portion ophtal- 


mique de la crête ganglionnaire (C. G.) intimement mélangée, par 
sa face profonde, avec le mésenchyme de la tête, Elle arrive au con- 
tact de la cupule ophtalmique, mais ne s’y unit pas encore, pas plus, 


- d’ailleurs, qu’au reste de l'épiblaste. 


Trois coupes plus en arrière (fig. 5), les cellules de la placode 
ophtalmique se sont tassées en un volumineux nodule, de structure 
épithéliale, qui s’est presque complètement séparé de l’épiblaste dont 
il provient. En outre, la fiqure indique clairement qu'en un point 
de sa surface, il se soude et se fusionne avec la crête ganalionnaire. 
_ Ce nodule se retrouve encore, mais plus réduit, sur les deux ou 


- trois coupes qui suivent celle qui a été figurée ; sur la dernière, il se 


confond complètement avec la crêle ganglionnaire qui, à ce niveau, a 
à peu près la netteté qu'elle a sur la figure 3. La placode ophtal- 
mique commence donc à s’isoler de l'épiblaste dans le sens caudo- 
cranial, et son extrémité vient s’intercaler dans la crête ganglionnaire, 
à laquelle elle s’unit intimement, 

Quant à la placode maxillo-mandibulaire, si bien visible au stade 


précédent, elle a presque complètement disparu. L’épiblaste a repris, 
_ dans la région qu’elle occupait, ses caractères ordinaires. 


Enfin, l’ébauche du ganglion maxillo-mandibulaire est devenue 
plus épaisse que chez l'embryon à quatorze somites, sans que sa struc- 
ture se soit modifiée. Nous pouvons donc dès maintenant conclure 
qu'il est, sinon en totalité, du moins en immense majorité, un dérivé 
de la crête ganglionnaire. Les quelques ceilules que nous avons vu 
se détacher de la placode, si même elles interviennent dans sa forma- 
tion, ne peuvent jouer qu’un rôle insignifiant. 


EL 


* 
Li + 


Je n'insisterai pas sur des stades intermédiaires, et je passerai 
à la description d'un embryon possédant vingt et un à vingt-deux 
somites. 

Il n’y a plus trace de la placode maxillo-mandibulaire, et la pla- 
code ophtalmique retiendra seule notre attention. Sur les deux ou trois 
premières coupes où on la trouve, elle a l’aspect représenté figure 4 ; 


49 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


mais dès la sixième elle s’isole complètement de l'épiblaste, et appa- 
rait comme une petite masse épithéliale, plongée dans le mésoblaste 
de la tête (fig. 6). Au voisinage de son pourtour interne, .quelques 
groupes cellulaires (C. G.)se caractérisent assez nettement comme étant 
les premières traînées de la branche ophtalmique. On la suit ainsi, 
sans modification appréciable, sur trois coupes successives. Puis, sur 
la quatrième, représentée dans la figure 7, elle vient se placer à la 
base de l’ébauche du nerf ophtalmique (C. G.), entamée par la coupe 
suivant sa longueur, et dont la différenciation histogénétique à com- 
mencé, Elle est plus volumineuse que sur la figure 6, parce que 
ses cellules ont perdu leur disposition épithéliale, sont plus läche- 
ment unies et moins bien délimitées. Elles sont, la figure latteste 
bien, en complète continuité avec l’épaisse traînée cellulaire qui rend 
reconnaissable le nerf ophtalmique futur. 

Sur les coupes suivantes, ce dernier disparaît, mais la placode ou 
plutôt le ganglion ophtalmique, s'y poursuit sous la forme d’une : 
colonne assez épaisse de cellules; celles-ci, à quatorze coupes en 
arrière de la figure 7, vient s'unir à la masse volumineuse du gan- 
glion maxillo-mandibulaire et se fusionne avec elle (fig. 8). 

La figure 9 provient d'un embryon possesseur de vingt-cinq 
somites. Elle est d’une clarté remarquable, et synthétise la descrip- 
tion que je viens de faire. La coupe entame à la fois la placode ou 
plutôt le ganglion ophtalmique (G. O.), le ganglion maxillo-mandi- 
bulaire et le large pédicule qui les réunit (G. G.). Le ganglion 
ophtalmique, presque ‘complètement séparé de l’épiblaste, mérite : 
maintenant réellement cette appellation. | 

À des stades plus avancés, les deux ganglions se rapprochent 
davantage; maïs une racine bien distincte, provenant du pédicule 
que montre la figure 9, met en continuité le ganglion ophtalmique, 
d'une part avec le ganglion maxillo-mandibulaire et, d'autre part 
avec le tube nerveux. On sait, de plus, par ce que j'ai dit des stades 
plus jeunes, que sur le prolongement de cette racine, et partant du 
ganglion, s'étend le nerf ophtalmique qui se dirige vers le pourtour 
supérieur du globe oculaire. 

Il ne peut exister aucun doute que ce nerf et la racine de son 
ganglion procèdent de la crête ganglionnaire ;: quant au ganglion 


ANNALES, XLVIII (1914). 43 


lui-même, il s'est exclusivement constitué aux dépens de la placode 
épiblastique. 

C’est une image semblable à celle de la figure 9 que C.-K. Horr- 
man a vue et décrite. Il considère l’accolement du ganglion ophtal- 
mique à l'épiblaste comme secondaire. Il est évident que HoFFmann 

a été induit en erreur par l'insuffisance du matériel dont il disposait. 


e _ 
x * 


Conclusions. 


On peut Lune, dans les points suivants les résultats de cette 
étude : | 


4° Il existe dans les jeunes stades, chez Chry ysemys margéinte: 
une vaste placode du trijumeau, qui se compose en réalité de deux 
_ parties bien distinctes : la per maxillo-mandibulaire et la placode 
- ophtalmique ; 
2° La placode maxillo- mandialaie. bien que beaucoup plus 


étendue que l’autre, ne joue qu'un rôle extrêmement minime dans la 


formation du ganglion de même nom et des branches qui en partent. 
Il ne s’en détache que quelques rares cellules qui vont rejoindre la 
crêle ganglionnaire. Elle n’est plus qu'un vestige quand on la compare 
à celle des Sélaciens et surtout des Amphibiens anoures. Le ganglion 
maxillo-mandibulaire tire donc son origine de la crête ganglionnaire, 
et les éléments épiblastiques qui, peut-être, s'y adjoignent, sont en 
quantité insignifiante ; 

3° La placode ophtalmique se transforme tout entière et directe- 
ment dans le ganglion ophtalmique. Celui-ci est donc d'origine 
épiblastique pure. La crêle ganglionnaire n'intervient que dans la 
formation de sa racine. Dans les premiers stades de son développe- 
ment, le ganglion Lara 6 exactement l'aspect de l'ébauche 
d'un organe SspE 


* 
#74 


Ce résumé suggère quelques rapprochements qui me paraissent 
présenter un certain intérêt: 


44 SOCIÉTÉ ROYALE ZOGLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Il y a une analogie évidente entre les observations de BRAUER sur 
les Gymnophiones et celles que j'ai pu faire chez Chrysemys, mais il 
y a aussi certaines différences qu’il importe de souligner ; de même 
il ne sera pas inutile de comparer Chrysemys aux autres Ampoibiens, 
spécialement à Rana fusca. 

En ce qui concerne le ganglion ophtalmique, il se forme chez 
Chrysemys exactement comme chez Hypogeophis, chez Rana ou chez 
Bufo; la concordance est même si grande entre les Chéloniens et les 
Gymnophiones qu’elle se retrouve dans les détails histologiques. 
Mais elle cesse d'exister dans la genèse de la racine embryonnaire 
par laquelle il s'unit secondairement au système nerveux central : 
pour Brauer —, dont Marcus a complètement confirmé les observa- 
tions —, elle procède de la placode au même titre que le ganglion 
lui-même. Pour moi, elle dérive chez Chrysemys, chez Rana et chez 
Bufo, en grande partie sinon en lotalité, de la crête ganglionnaire, 

J'ignore si, dans la suite, celte racine interviendra aussi dans la 
formation des cellules ganglionnaires, ou si elle ne donnera que les 
gaines de Scawanx. C’est là une question d’histogenèse qu'il est très 
diflicile de trancher. D'ailleurs, si, histologiquement, les gaines de 
Scawanx ne sont pas des neurones, elles sont, embryologiquement, des 
cellules nerveuses ('), et ce qui importe, au point de vue où je me 
place ici, c'est de démontrer que la placode ophtalmique, avant sa diffé- 
renciation en cellules bipolaires, s’unit au système nerveux central 
par l'intermédiaire de la crête ganglionnaire. En ce faisant, elle ne 
se comporte pas autrement que la placode maxillo-mandibulaire de 
Rana, ou les placodes du facial, du glosso-pharyngien ou du vague. 

Pour ces raisons, je crois, contrairement à Brauer, que le ganglion 
ophtalmique n’est pas purement et simplement un organe sensoriel, 
détaché de l’épiblaste et s’unissant par ses propres ressources au 
système nerveux central. Il a, à mon avis, la même signification que 
les ganglions des autres nerfs craniens, qui dérivent aussi d'organes 
des sens ancesiraux et disparus comme tels; mais, ches les Amphibiens 
et les Chéloniens, le ganglion ophtalmique retrace ontogénétiquement, 


(1) Voir sur ce sujet mon travail, Loc. cit., sur l’ontogenèse de la tête chez les 
Amphibiens. 


fs! f, élih CR R G, oies 


ANNALES, XLVIII (1914). 45 


avec beaucoup plus de pureté qu'eux, son histoire phylogénétique. 
En cela réside l'intérêt spécial qui s'attache à lui. 
En ce qui concerne le ganglion maxillo-mandibalaire, c’est exacle- 


= ment l'inverse. Chez les Gymnophiones, pour Brauer et Marcus, 
_ l'épiblaste n'intervient aucunement dans sa formation. Il en est à peu 

près de même chez Chrysemys, mais il serait inexact de dire qu'il est 
_ dépourvu de placode, Celle-ci existe : elle ést éphémère, elle ne joue 


qu'un rôle insignifiant, mais elle témoigne, par sa présence, de l’équi- 
valence morphologique du ganglion maxillo-mandibulaire des 


Reptiles, avec celui des Amphibiens anoures, des Sélaciens, des 


Cyclostomes, et j'ajouterai même des Gymnophiones. Les figures de 
Brauer montrent, en effet, que l’épiblaste est fort épaissi, chez 
Hypogeophis, le long de la crête ganglionnaire du trijumeau ; il est 
vrai qu’en aucun point et à aucun moment il ne s’unit à elle, mais 
cela signifie qu’il est l’aboutissant d'une série dont Chrysemys forme 


le terme immédiatement précédent, et dont Rana peut être considéré 


comme le point de départ. Entre ces extrêmes, les Sélaciens(R. G4sr) 
occupent une situation intermédiaire. : 
On voit combien cette sériation est différente de celle que Gas 


avait cru pouvoir proposer; il croyait que chez les Amniotes, le rôle 
_ de la placode ophtalmique, comme celui de toutes les placodes, était 


réduit à son minimum: il y était plus ou moins autorisé par l’insuf- 
fisance de nos connnaissances, et par la présomption, naturelle et 


même vraisemblable, que les Vertébrés les plus supérieurs auraient, 
en cela comme en d’autres systèmes d’ DA D ontogénèse moins 


explicite. 
Les faits ont renversé cette présomption, comme ils en ont renversé 
bien d’autres, depuis que l'embryologie, ayant bien précisé le sens 


des questions qui lui sont posées, a renoncé à avoir comme but 


exclusif la confirmation des déductions phylogénétiques qui découlent 
de l’anatomie comparée ou de la paléontologie et surtout la construc- 
tion de lignées généalogiques. Dans les domaines qu’elle explore, 
l'embryologie dégage — autant que le permet l’état actuel de nos 


‘connaissances — les lois générales qui président au développement 
des organes ou des régions du corps, en recherchant leur formule 
d'application dans les divers groupes. Il va de soi que ces formules, 


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46 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


quelles qu’elles soient, pourront toujours être rangées en une série 
plus ou moins continue, mais elles pourront tout aussi bien repré- 
senler des types d'évolution parallèle, et il est rare que l'embryologiste 
soit à même de faire un choix judicieux entre ces deux alternatives, $ 
En revanche, /a comparaison des formules spéciales le cenduira sûre- 
ment à l'énoncé de la loi générale, ce qui, pour lui, est le but à 
atteindre. Fu DE 

Dans l'établissement d'une classification phylogénétique, l'embryo- 
logie ne peut, en général, donner que des suggestions. À ce point de 
vue, il est important de constater que la formation des ganglions du 
trijumeau suit une marche presque-identique chez les Gymnophiones 
et chez les Chéloniens; et ce fait acquiert plus d'intérêt encore quand 
on se rappelle qu’une analogie du même ordre existe aussi pour un 
tout autre système d'organes : l'appareil excréteur ('). Cela ne nous 
autorise pas à dériver directement les Reptiles des Gymnophiones, 
mais c'est un document que les paléontologistes et les zoologistes 
pourront, peut-être, utiliser avec fruit. 


(4) Voir à ce sujet les travaux de A. BRAUER : Beiträge sur Kenntniss der 
Anatomie und Entwicklung der Gymnophionen. Die Entwichlung der Excretions- 
organe (Z00L1. JAHRB. ABT. F. ANAT., XVI, 1902, et de B. Kerexs, Recherches 
sur les premières phases du developpement de l'appareil excréteur des Amniotes . 
(Aro&H. DE BIOL., XXII, 1906). 


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EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE UT 


Abrériations générales : 


C. — Cavité céphalique. N. — Tube nerveux. 
_ C. G. — Crète ganglionnaire. P. M. — Placode maxillo-mandibulaire. 
E.  -— Epiblaste. | P.0. = Placode ophtalmique. 
G. M. — Ganglion maxillo-mandibulaire. V. — Vaisseau sanguin. 
G. O. — Ganglion ophtalmique. V. O0. — Vésicule oculaire. 
M. — Mésoblaste. 
Figures 


1,2et 3. Coupes transversales d’un embryon possédant quatorze somites. Onze 
coupes de 1/450 de millimètres séparent la figure 1 de la figure 2 et 
la figure 3 représente la cinquième coupe après celle que reproduit la 
* figure 2. La placode ophtalmique, bien qu’à son début, est très nette 
sur la figure 1; les figures 2 et 3 montrent la placode maxillo- 
mardibulaire. Dans la figure 3, la crête ganglionnaire est bien 
séparée du mésoblaste sous-jacent, et le ganglion maxilio-mandibu- 
laire s'ébauche. 


{Grossissemént Zeiss, obj. C; chambre claire oculaire de LEITz.) 


4et5s. Coupes transversales d’un embryon possédant quinze à seize somites. Il y 
a deux coupes dans l'intervalle entre les deux figures. Elles sont 
spécialement destinées à montrer la façon dont la placode ophtal- 
mique s’isole de l’épiblaste. 


(Mème grossissement que les figures précédentes.) 


6, Tet8. Coupes transversales d’un embryon possédant vingt-deux somites. La 
figure 7 représente la troisième coupe après la figure 6, et la figure 8 
est la quinzième coupe après la figure 7. Ces trois figures montrent 
la transformation de la placode cphtalmique en ganglion ophtal- 
mique, et les rapports de ce dernier avec le ganglion maxillo- 

-mandibulaire. 
{(Grossissement LE1TZ, obj.5; chambre claire oculaire de LEITzZ.) 
9. Coupe transversale d’un embryon possédant vingt-cinq somites. Cette 
figure synthétise ce que montrent les figures 6, 7 et 8. 


(Grossissement ZE1sS, obj. C ; chambre claire oculaire de LEITz.) 


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LES CARACTÈRES FLEXOSTYLE ET ORTHOSTYLE 
Re CHEZ LES FORAMINIFÈRES 


Par Ar. KEMNA (Anvers) 


Dans la séance du 6 décembre 1902 [tome 37) j'ai communiqué 


une note Sur le caractère naturel de la division des Foraminifères en 


imperforés et perfurés. Aux caractères connus de texture porcella- 


_ nique ou vitreuse, d'absence ou de présence de perforations, venait 
_ s'ajouter un caractère vraiment morphologique affectant la loge ini- 
 {iale : chez tous les imperforés la tige protoplasmique sortant de la 
_ sphère primitive est courbée en spirale, c'est la flexostylie ; les per- 


forés sont caractérisés par l’orthostylie. L'ancienne classification de 
Carpenter et de l’école anglaise était donc parfaitement justifiée et 
devait être reprise; jai cru inutile de proposer de changer les 
noms. | | 

Ces idées allaient à l'encontre des opinions régnantes, rapidement 
devenues classiques par l'adhésion des spécialistes les plus autorisés. 
Le continuateur de la pléiade anglaise de 1860, Braoy, dans le 
Challenger Report, avait directement divisé en familles; et Raun- 
BLER unissait des arénacés des calcaires imperforés et des perforés 
dans ses groupes, comme stades successifs de l’évolution, de nom- 
breuses formes ayant évolué parallèlement. Or, toutes ces compé- 
tences auraient erré; une struclure anatomique importante leur 


aurait échappé comme un fait général, ou tout au moins aurait été 


méconnue dans l’importance de sa signification. Le caractère anato- 
mique est si frappant, si facilement constatable sur les dessins, qu’il 
me paraissait impossible que sa portée théorique n'ait pas été mieux 
appréciée. On comprendra que j'ai hésité à me poser en révélateur 
de choses si claires, 


Ann. Soc. Zool, et Malac. Belg., t. XLVIIT. : 


50 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


Mes premières constatations datent de 1898; il n’y a done pas eu 
publication hâtive et pendant plus de quatre années, je me suis. 
donné le temps de la réflexion. J'ai eu la chançe de pouvoir utiliser . «4 
la riche bibliothèque rhizopodique de notre ancien collègue VAN DEN 
Broecx; J'ai consulté aussi un certain nombre de spécialistes. 
Quelques menus incidents ont contribué à m'inspirer une certaine 
confiance, Dans un mémoire détaillé, Lister (1895) déclare que les 
parties centrales d'Orbitolites imperforé et de Cycloclypeus perforé 
sont semblables; les figures du mémoire montrent la flexostylie du 
premier genre, l'orthostylie du second. Morgius avait dessiné une 
miliolide orthostyle, mais l'examen de la préparation originale 
montre que la partie centrale avait disparu et que le dessinateur 
avait « complété » la figure. Le principe se montrait donc capable 
de rectifier des erreurs de fait et Je me suis hasardé à le faire 
connaîlre. | | 

A la même époque paraissait un volume des Protozoaires di E 
Treatise of Zoology de Ray Lankester (1903) avec un article sur les 
foraminifères de Lister. Il a été rendu compte ici de cet article 
(8 octobre 1905, tome 40). I! y avait une exception importante à la 
règle théorique : RaumBLer avait signalé des perforations dans la 
macrosphère flexostyle de Peneroplis ; Lister augmente le nombre 
de ces cas, Orbitolites,. En outre, la microsphère imperforée est 
orthostyle. J'ai fait observer que dans ce groupe les perforations sont 
souvent considérées comme des puits secondairement percés. L'or- 
thostylie des microsphères imperforées n'est pas générale; elle 
existe chez Peneroplis et ses descendants orbitolides, mais elle 
n'existe pas chez les miliolides. 

Entre le mémoire de Lister de 4895 et son article de 1903, il y 
a cependant une différence sur un point assez important. Les parties 
centrales des isomorphes Orbitolites et Cyclocypeus sont.encore dites 
semblables, mais en même temps déclarées « différemment consti- 
tuées », sans que ces différences soient spécifiées. | je ; 

Le premier volume de la Cambridge Natural History de Harwer et 
SmpLey porte la date de 1906; l'article Protozoa est de Marcus 
Hanroc. L'auteur reproduit la classification de Bray, « celle de 
CarpenTer s'étant montrée trop artificielle » (p. 58). La seule chose 


ANNALES, XLVIII (1914). | 51 


& 3 qu'il relienne est le terme stylopode pour la tige de Lieberkühnia, 


2 qui est un « convenient name » (p. 60). L'article a été rédigé assez 


- longtemps avant sa publication, de sorte que les travaux les plus 
récents n’ont pas pu être utilisés. 


Dans l’article Foraminifera du même auteur dans la nouvelle édi- 


tion de l'Encyclopædia Britannica les notions de fexostylie et d'or- 
 thostylie sont adoptées. [arroG signale que le terme flexostyle est 
du grec et du latin, ce qui, au point de vue linguistique, constitue un 


horrible mélange et devrait être corrigé en campylostyle. 
Le travail d'ensemble le plus important depuis le Challenger 


= Report de Braoy (1884) c’est les Foraminifera de la Plankton Expe- 


dition de Hensen, par Raumgrer. Le premier fascicule, les généra- 
lités, a paru en 1911 ; le deuxième fascicule, consacré aux Arénacés, 


a paruen 1913. Ma note du 4 juillet 1903 (tonie 38) sur les carac- 
_ tères structuraux des foraminifères flottants est qualifiée « ein gut 
 durchdachtes Essay », reprise en détail et l’auteur se déclare d’ac- 
cord sur presque tous les points. La note du 4 janvier 1904 (notre 
_ tome 39) est tout aussi favorablement accueillie, « eine recht 


anspréchende Schrift » et de nouveau les grandes lignes de la mor- 
phologie des arénacés sont adoptées. Cette adhésion d’un spécialiste 
comme Rauygcer est naturellement très flatteuse; elle équivaut à 
l'acceptation définitive dans la science. Pour ces deux points, c’est 


_donc une affaire réglée. 


Il n'en est pas de même pour la première note. Dans le fascicule 
de 1911, Ruuwezer rejette catégoriquement la flexostylie et l'ortho- 
stylie, non pas comme faits, mais comme une règle et un caractère 


distinctif. Son jugement est même plutôt sévère. Les principaux 
arguments sont l'irrégularité dans la répartition zoologique des per- 


forations et l’orthostylie de la macrosphère des imperforés. 

Nous avons vu que l'article de Lisrer de 1903, tout en ajoutant 
au cas de Peneroplis le cas de plusieurs Orbitolites avec des per- 
forations, considérait ces orifices comme étant peut-être un creuse- 
ment secondaire. Un travail d’Awerixzew (aussi 1905) a tout 
spécialement étudié ces formations. Elles se présentent chez Pene- 


 … roplis comme une variation individuelle, tantôt complètement 


absentes, d’autres fois comme dépressions superficielles plus ou 


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52 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


moins accusées, d’autres fois encore percées de part en part. Raun- 
per 14911, confirme ces faits et suggère comme -explication le : 
creusement secondaire de la surface calcaire par la base des pseu- 
dopodes émis par le protoplasme recouvrant la coquille à l'extérieur. 
Chez Orbitolites marginalis les perforations sont occasionnelles et ne - 
constituent pas un caractère fixe de l'espèce ; chez O. duplex ce sont 
des puits non percés; chez O. complanata et tenuissima il n’y a rien. 

Déjà, en 1899, ScaLumBercER (BuLL, Soc. GÉOL, DE FRANCE, 
tome 27, p. 457) mentionnait une Periloculina où toute la coquille 
et pas seulement la sphère centrale semble perforée; mais il ajoute 
en note : « à un fort grossissement on constate que ces perforations 
« n'atteignent pas la surface interne. » Il résulte manifestement de 
ces faits le caractère accidentel et accessoire des perforations chez 
les formes normalement imperforées et flexostyles, tout à fait diffé- 
rentes des perforations constitutionnelles, primitives, constantes des 
perforés orthostyles, À cause de ces quelques exceptions le terme 
d'Imperforés ne devient pas impropre; si on voulait faire du 
purisme linguistique avec une implacable logique, aucune désigna- 
lion de groupe ne résisterait,. « 

Il y aussi une grande irrégularité pour la répartition des perfora- 
tions chez les formes arénacées et tout spécialement chez les iso- 
morphes de formes perforées. Nous considérons ces cas également 
comme secondaires; des perforés normaux en devenant arénacés, ont 
oblitéré leurs pores; la modification est fréquente mais pas géné- 
rale, d’où les différences. De nouveau elle sont insuffisantes pour 
condamner un groupement en Perforés. Toutes ces modifications 
peuvent avoir une certaine importance physiologique, mais on ne 
leur voit aucune signification morphologique. 

Le grand argument reste toujours l'orthostylie des microsphères 
imperforées. Dans les commentaires de la note de 1905 sur l’article 
de Lister, j'ai fait la remarque que les microsphères proviennent 
d’une copulation de zoospores, ce qui est comparable à une généra- 
tion produite par sexualité; tandis que les macrosphères sont un 
produit de génération agame. Or, c'est une règle presque générale 
chez les métazoaires, qu'il y a des différences dans l’ontogénie; 
l’ontogénie de. la forme agame est modifiée, raccourcie, Celle 


ANNALES, XLVIII (1914). 53 


remarque n’était pas une explication, une solution de la difficulté; au 
contraire, l’ontogénie du produit de copulation étant la normale, 


. l’orthostylie des microsphères en devenait plus importante. 


C'était cependant la bonne voie. Le premier cas de flexostylie est 
le protozoaire à enveloppe encore membraneuse Lieberkühnia. 
Malgré ls simplicité de l’organisation, le podostyle courbé, flexo- 
style, est une différenciation morphologique importante. Un travail 


de PénarD (ARcHIV FÜR PROTISTENKUNDE, 1907, vol. VIII) est des 


plus démonstratifs; le flexostyle est remarquablement persistant ; 
c’est une formation absolument constante chez tous les individus et à 
tous les stades, pendant la contraction complète de l'animal, quand 
il est en train de s’enkyster, se reformant en tout premier. lieu chez 


un individu écrasé. Nous avons caractérisé la situation phylogénique 


en disant qu'il suffit de calcifier Lieberkühnia pour obtenir une loge 
de miliolide. 
Mais cette forme elle-même n’est pas primitive; la flexostylie peut 


être considérée éomme modification d’un dispositif plus simple, lor- 


thostylie telle qu’elle est réalisée chez Allogromia. Il y a là un podo- 
style tout aussi tenace, mais il est en situation apicale, dans la ligne 
axiale du pylome; son allongement offrirait l'inconvénient d’une 
saillie trop considérable et la flexostylie peut se concevoir comme un 


dispositif palliant cet inconvénient. Les stades phylogéniqnes suc- 
_cessifs auraient donc été : orthostylie, flexostylie, calcification. 


L'ontogénie raccourcie de la macrosphère d'origine agame ne 
rappelle plus le premier stade orthostyle; l’ontogénie plus eomplèle 
de la macrosphère de copulation le rappelle. Les choses sont donc - 
parfaitement en ordre. 

Mais la calcification est précoce dans l’ontogénie; elle affecte 
l'enveloppe membraneuse de la première loge, qui sera donc con- 
servée comme flexostyle chez la macrosphère et comme orthostyle 
chez la microsphère. Dans ce dernier cas, après le stade orthostyle 
devrait venir le stade flexostyle; mais une telle modification 
est devenue une impossibilité matérielle à cause de la calcification. 

La réalité du raccourcissement ontogénique chez la forme à- 


_ macrosphère se montre nettement dans un autre exemple. Chez 


Peneroplis, les premières loges sont monopylomées et, dans les loges 


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54 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


suivantes, le pylome se subdivise en orifices graduellement plus 
nombreux. Les fi igures de Winter (ARCHIV FÜR PROTISTENKUNDE, X, 
p. 27) montrent pour la forme orthostyle dix-sept loges monopylo- 
mées et cinq avec double orifice ; dans la forme flexostyle Macro- 
sphérique, ces chiffres deviennent 6 et 2. 

Comme conclusion : l'orthostylie de la microsphère imperforée 
résulte du rappel ontogénique plus complet, caractéristique des 
produits de conjugaison sexuée et de la calcification précoce du 
premier stade orthostyle. Dans ces conditions, cette particularité ne 
peut avoir la signification morphologique qu'on veut lui attribuer 
contre la distinction des groupes ortho- et flexostyles. | 

Il semble d’ailleurs que, du premier fascicule du Planeton 4914). 
au deuxième (1913), il y ait une atténuation dans l’opposition de 
Ruauwecer. Parlant des grandes lignes de la classification, il dit 
page 475 que les Orbitolides sont à rattacher directement aux 
miliolides « denn sie theilen mit ihnen den flexostylen Kammerhals 
« der megalosphaerischen Embryonalkammer, der ein sehr her- 
« vorstechendes Krilerium der beiden, auch sonst in unverkenn- 
« barer Verwandtschaft stehenden Familien darstellt, und allen 
« übrigen Familien fehlt ». 11 signale que dans la récente édition 
des Protozoa du traité de Lanc, Lüne a mis ces relations en évidence 
en créant un ordre des Flexostylidia. Loin de le critiquér, RauMBLER 
déclare ce groupement « kaum anfechtbar »; mais il estime que la 
croissance cyclique justifie pour les Orbitolides une séparation plus 
accusée. ; 

Lüne accepte donc la notion de flexostylie jusqu'à l’introduire 
dans la nomenclature, ce que je m'étais abstenu de faire ; mais en 
réalité, l'acceptation est loin d’être complète; dans son esprit, le 
terme flexostyle n’est pas coextensif avec imperforé et n’est pas la 
contre-partie des notions connexes d’orthostylie et perforations. [l 
comprend dans sa famille des Orbitolides imperforés, également 
Orbitoides comme « kalkig-perforat ». Ce genre constituerait donc 
une nouvelle exception : un perforé flexostyle. : 

Le caractère perforé d'Orbitoides ne fait aucun doute. J'ai donc 
été fort étonné de trouver dans un article de Kirparrick (On the 
structure of Shromatoporoides and Eozoon — ANNALS AND MAGAZINE 


ANNALES, XLVIII (1914). 55 


or Nar. Hisrory, October 1912, vol. *: p. 450) la mention : 
« The imperforate genus Orbitoides ». N'y comprenant plus rien, 
… j'ai écrit à l'auteur; il m'a répondu que c'est de sa part une 
_ pure inadvertance, ce que montre d'ailleurs le texte, cette forme 
_ étant mise en opposition avec Orbitolites imperforé. 
J'ai réuni alors les renseignements sur Orbitoides. Dans le traité 
à de Ray Lankesrer, Lister se borne à une courte mention dans la 
_ partie systématique, page 447 : « Layers of flattened chamberlets 
__ « are disposed on either side of the chambers of the median plane. 
€ Growth probably spiral before it becomes cyclical. » Immédiate- 
ment après est mentionné Miogypsina : « early chambers spiral, 
excentric ». C'est évidemment cette première partie de chambres en 
___ arrangement spiral, qui doit avoir été identifiée avec le canal 
__ flexostyle. ; 3 

_ Dans les BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, SCHLUM- 

BERGER a publié une note sur Miogypsina (1900) et quatre notes sur 

les Orbitoides (1901-1904). Dans mon premier travail (1902), j'ai 
; signalé cette note sur Miogypsina comme montrant l’'orthostylie. 
- Mais pour bien apprécier les détails les plus minutieux des figures, 
_ il faut déterminer au préalable l'aspect que les diverses structures 
présenteront sur les coupes dans diverses directions. Nous suppo- 
sons une coquille aplatie discoïde, ayant dans son plan équatorial 
_ horizontal la sphère centrale primitive, le canal et les premières 


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ment géométrique, mais aussi de substance; la sphère et son canal 
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56 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


fondeur. La spirale est plus ou moins prolongée et aussi plus ou 
moins ouverte; dans le groure flexostyle, l’évolution porte pour 
ainsi dire exclusivement sur le canal pour l’épaissir (pachystylie); la 
série des espèces d’Orbitolites, établie par Carpenter, montre cette 
évolution graduelle poussée plus loin. — Une coupe verticale dans 
le plan À donnera un cercle échancré, l'échancrure étant l’orifice du 
Canal, et en dessous la section transversale du canal (2). 

Dans l’arrangement orthostyle, l’évolution a porté non sur le canal, 
mais sur l'élément suivant, la deuxième loge; elle est devenue semi- 
lunaire ou en croissant chez les formes spiralées et c’est aussi elle qui 
s’hypertrophie; Cycloclypeus est le type le plus accusé. Le canal de 
communication entre les deux premières loges reste court et mince; 


il en résulte en pratique une conséquence importante : les coupes 


ont peu de chance de le rencontrer. Quand cette chance est réalisée, 
la coupe horizontale montre la sphère centrale comme un cercle, le 
canal comme un tube et la deuxième loge comme un croissant semi- 
lunaire (3). La section verticale sera la même chose, sauf pour la 
deuxième loge coupée transversalement et qui sera un cercle plus ou 
moins grand suivant le degré d’hypertrophie et quand il n'y a pasencore 
d'hypertrophie, quand sous ce rapport la forme est encore primitive, 
un tout petit cercle (#4). Ce dessin schématique est exactement la 
figure 25, planche III de ScaLumBEerRGER pour une coupe transversale 
de Miogypsina. Le canal est court, droit, mince, l’orthostylie est 
absolument nelte; la partie spiralée est la série des loges et non le 
canal sortant de la macrosphère ; le genre se conforme entièrement 
à la règle. Sa particularité consiste en l'adoption rapide de la crois- 
sance cyclique; après deux tours de loges en spirale, les loges sui- 


vantes forment des cercles concentriques. Ce mode de croissance est 


considéré avec raison comme le plus élevé, le résultat d’une longue 
évolution; il se montre en effet chez les formes déjà fortement modi 

fiées pour d’autres caractères : la pachystylie du canal infléchi chez 
Orbitolites, l'hypertrophie de la deuxième loge chez Cycloclypeus ; 
chez Miogypsina, la croissance cyclique se produit autour d’un groupe 
de chambres remarquable par sa simplicité, par son caractère primitif. 

L'ensemble de la coquille présente encore un autre caractère primi- 
tif : la situation excentrique de cette partie embryonnaire, près du 


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ANNALES, XLVIII (1914). 57 


bord ; lasituation géométriquement centrale est chez tous les cycliques 
une régularisation ultérieure. 
È Nous avons quelque peu enfoncé une porte ouverte, ce qui est un 
- triomphe facile, car Miogypsina n’est pas donné comme flexostyle; 
mais sa structure permet de comprendre Orbitoides. Ce groupement 
embryonnaire de la sphère centrale et des premières loges spirales se 
distingue de la partie cyclique non seulement par l’arrangement, 
mais aussi par un épaississement considérable des parois externes de 
cet ensemble; il se constitue ainsi une capsule, naturellement per- 
forée, subdivisée à l'intérieur par de nombreuses cloisons. Cette façon 
d'exprimer n’est pas matériellement inexacte, et même les choses se 
présentent de cette façon à première vue; mais elle a l'inconvénient 
de mettre en évidence une simple apparence et de faire considérer 
l’arrangement comme le cloisonnement secondaire d’une cavité primi- 
tivement unique, alors que c'est un ensemble de loges originelles. 
Il peut en résulter, et de fait il en est résulté quelque confusion. 
L'évolution va maintenant porter sur ce complexe isolé, et elle peut 
être suivie dans ses grandes lignes dans les diverses espèces d’Orbi- 
toides, Orthophragmina et Lepidocyclina, étudiées par SCALUMBERGER; 
nous désignerons les diverses notes de cet auteur uniquement par 
leur année. Il semble d’abord y avoir licenciement de l’arrangement 
spiral et groupement irrégulier des loges, Orbitoides gensica 1902 ; 
puis réduction de leur nombre, celles qui restent devenant plus 
grandes, O0. media et apiculata 1901; en même temps il y a des 
- déplacements, les loges ne restant pas toules dans le plan horizontal 
O. media 1901; c'est pour expliquer ce déplacement que le stade 
confus de O, gensica est ici considéré comme initial. [Il finit par 
» rester seulement la loge primitive et la seconde loge en croissant 
.  semi-lunaire hypertrophié. Le résultat final est donc comme chez 
Cycloclypeus, et aussi pour l'aspect général comme chez Orbitolites 
et plus que probablement cette loge semi-lunaire auraété prise pour 
un canal flexostyle, | 
Les coupes de ScaLuwgerGer sont bien certainement ce qui a été fait 
de mieux; tout récemment elles ont été examinées, à la Sorbonne, 
par KirkpaTRicK, qui, dans sa lettre mentionnée plus haut, exprime 
toute son admiration; mais il y a des limites même pour la technique 


58 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. É 


la plus perfectionnée et le eanal orthostyle est bien petit; la plupart 
des photographies de ScuzLumBerGer ne le montrent pas et ne sont pas 
absolument décisives; mais il y a une coupe horizontale d'Orbitoides 


media, 1901 (pl. VIT, fig. 7), où la connection se voit nettement et 


qui est tout à fait comme Miogypsina, sauf l'hypertrophie radiale au 


lieu de tangentielle dé la deuxième loge (5). à 
Il y a aussi la section d’une troisième loge 
@ dans la capsule épaissie (le grand cercle); et 


le coupes verticales montrent encore une 
quatrième loge. Chez Orhitoides socialis, il 


n'y à plus que les deux premières (6) et | 


ce caractères devient général chez Orthophragmina. 

Il n’y a donc aucune raison plausible pour faire d'Orbitoides une 
forme aberrante,. réunissant les caractères inconciliables (en fait} de 
la flexostylie et de la perforation. Le groupe des Flexostylidia de 
Lüue doit être émendé par l'expulsion du genre Orbitoides et il 
devient alors tout simplement l’ancien groupe des Imperforés; et du 
même coup on reconslitue aussi le groupe des Perforés. Il ÿ a bien 
pour les isomorphes arénacés quelques difficultés, mais elles ont 
certainement été exagérées. On est parti du principe que le caractère 
arénacé est primitif, et cela est vrai pour les arénacés aberrants, les 
formes radiaires et tubulaires des genres Astrorhisa et Rhabdammina ; 
mais cela n'exclut nullement la possibilité d'une arénisation secondaire 
au stade calcaire suivant. Cet ensablement n'a pas amené de modi- 
fication du test imperforé, mais dans certains cas il a obluré les pores 
des perforés sans toutefois rien changer au caractère Structural 
morphologique de l’orthostylie. Cete interprétation est pour le moins 
aussi raisonnable que l’autre et, pour notre part, nous estimons qu’elle 
rend mieux compte de l’ensemble des faits. 

Une des conséquences des différences dans l'allure du podostyle est 
l'évolution pour ainsi dire inverse des deux groupes : la flexostylie 
amène naturellement des formes enroulées, elle est, dès le début, 
l’arrangement spiralé et les formes droites sont un redressement 
secondaire ; l'orthostylie comporte tout aussi naturellement des formes 
droites nodosarides dès qu'il y a polythalamie et les formes spiralées 
le sont devenues par enroulement secondaire. Les deux procédés, 


ANNALES, XVIII (1914). A |: 


Lé 


3 _ tout en étant l'inverse l’un de l’autre, semblent également compré- 
hensibles et aisément représentables, mais, à la réflexion, il n’en est 


plus ainsi. 
4 __ Pour le procédé de redressement des flexostyles, il n’y a pas de 
© doute; Peneroplis nous en montre le délail; après une série de loges 
& É 


e EE il y a tout simplement croissance droite; la modification 
| -_ phylogéniquement secondaire, l’est aussi ontogéniquement ; les pre- 
“æ _mières loges ont encore l'arrangement ancestral, les loges plus jeunes 
_ subissent la modification et même assez graduellement. Le même 
Si raisonnement s'applique aux formes cycliques; chez les formes 
extrêmes comme Orbitoides complanala la croissance cyclique com-. 
-  mencé presque immédiatement après la sphère primitive et son canal 
… fexoslyle, hypertrophié en « chambre circumambiante », comme dit 
Lister; mais c’est évidemment un raccourcissement ontogénique, une 
| précocité de la modification essentielle; préocité graduelle, les grada- 
lions servant précisément de caractère distinctif entre les diverses 

| espèce du genre. 

“# Appliquons maintenant ce même raisonnement à un orthostyle. 
La sphère primitive produit une succession de loges en ligne droite, 

en arrangement de nodosaire; puis l'axe s’incurve graduellement. Le 

E: schéma 7 montre le résultat: l'axe - 

L _maura pas fait un demi-tour de spire PRE 
qu’il vient buter contre la partie droite (Oo 
4 et toute croissance ultérieure est impos- 
> _sible. À remarquer que nous raisonnons 
3 dans l'hypothèse que toutes les loges 
restent dans le même plan. Le ni 

moyen est de rompre à chaque cri la continuité des axes 
_ suivant le schéma 8, ce qui produit l’arrangement alterne distique 
_ textulaire. Ou bien de meltre les axes hors du plan en spirale 
_ conique rotaloïde. | 
: Mais il y a pouriout un moyen de Ée la croissance en spi- 

| rale plate, dans un seul plan : c’est de réduire au minimum la partie 
droite nodosaire suivant le schema 9, de réduire cette partie ortho- 

À style à la seule sphère primitive avec son canal court; en d’autres 
termes de faire porter la modification spirale de suite sur la deuxième 


1Π
bn. es 
P 


LAN 


60 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


chambre, qui deviendra ainsi semi-lunaire. Phylogéniquement et pro- 
bablement aussi ontogéniquement, les rapports 

de ces deux loges sont nodosaires (10); le chan- 
gement d’axe revient à un aplatissement, qui 
met le canal orthostyle au centre de sa face 

concave (11), détail qui acquiert par là une 
importance morphologique. a 
10. IL. Dans le redressement des flexostyles, la modi- 
fication porte sur les dernières loges et elle est graduelle; dans 
l'inflexion des orthostyles, le raisonnement qui précède revient à 
démontrer que la modification doit affecter la deuxième loge, la pre- ê 
mière sériée, celle formée immédiatement après la sphère primitive, 
Et la question se pose : cette modification peut-elle aussi être 
conçue comme graduelle. ES 2e F 

Il y a un premier fait remarquable : tout stade intermédiaire 
manque absolument ; dans toutes les formes étudiées, c'est bien la 
première loge sériée qui est affectée, devenue tangenlielle autour de 
la sphère primitive, et même généralement aussi déjà hypertrophiée; 
Miogypsina est si intéressant précisément parce que le changement 
d'axe existe seul et que l’hypertrophie se manifeste graduellement. 
Un deuxième fait est l'existence de certains perforés nettement ortho- 
styles, où il y a la combinaison déclarée impossible d’une partie 
droite dans le même plan. Mais comme chez Peneroplis ce sont les … 
parties les plus anciennes qui sont spiralées et les parties les plus : 
récentes qui sont nodosaires droites, ce qui permet la continuation 
de la croissance. Ces formes ne peuvent s’interpréter que comme un : 
redressement secondaire ; les stades successifs ont été : arrangement 
normal nodosaire, modification spiralée, redressement. 

Les idées tout à fait spéciales que professe Rauwgcer au sujet de la 
phylogénie et de l’ontogénie des Foraminifères, résultent d'une autre 
interprélation de ces cas : ce seraient des nodosaires en voie de se 
courber en spirale, les premiers et non les derniers stades d’une évo- 
lution. ‘ 
J'ai dit un jour que la phylogénie, c'était les cinq W : « wo, 
woher, wohin, wie, warum? » Nous devons toujours nous poser ces 
questions, sans avoir la prétention de toujours les résoudre. Même 


ANNALES, XLVIII (1914). 61 


avec cette atténuation, à beaucoup la prétention a semblé excessive, 


> Raumger est un des rares naturalistes qui se pose systématiquement 
4 la question : warum?; et comme il est très ingénieux, ses réponses, 
_ même dans leurs imperfections inévitables, sont certainement une 
_ des causes du grand intérêt de ses travaux. Pour lui toute l’évolu- 
_ tion des Foraminifères a été dominée par la tendance à la consolida- 

tion; la sélection a été ici une « Festigkeitsauslese » et il en voit 
un exemple dans le remplacement du dispositif linéaire nodosaire, 


réunissant toutes les conditions de fragilité, par un enroulement 
où les spires s’appuyent les unes sur Îles autres en une masse com- 


_, pacte et résistante. 


Un autre exemple serait fourni par les loculines imperforés. On 


considère généralement leur structure comme un étalement des loges 


par augmentation de leur diamètre transverse ; suivant l’importance 
de cet étalement, le nombre des chambres visibles à l'extérieur se 


réduit; on a ainsi une série bien graduée, partant du stade Quinque- 
 loculina passant par Triloculina pour arriver à Biloculina où la der- 
_ nière loge recouvre toutes les autres sauf l’avant-dernière. De plus, 
dans ure même coquille, la succession dans l’arrangement des loges 


est identique; les loges embryonnaires sont moins embrassantes et 
l’étalement biloculine n'est réalisé qu’assez tard. RauuBcer remarque 
que dans cette sériation les voûtes des loges ont une portée croissante 
et une résistance moindre, la coquille deviendrait plus fragile, par 


conséquent il renverse la série : l'évolution serait allée de la bilocu- 


line vers la quinqueloculine, ce qui serait plus conforme aux données 
paléontologiques. Les espèces biformes avec les arrangements succes- 


_ sifs sont des biloculaires primitifs, en voie d'évoluer vers le stade 


quinqueloculine plus solide, par modification de -leurs loges 


internes, 


Dans les deux cas, la modification progressiste commencerait par 


_ affecter, non les parties les plus récentes, mais au contraire les plus 


anciennes dans l'ontogénie, RaumBLer reconnaît parfaitement qu’il en 
est ainsi dans sa manière de voir et il n'hésite pas à tirer de ces pré- 
mices toutes les conséquences logiques. Ce sont les dernières loges 
formées qui rappellent la structure de l'ancêtre ; et les premières 
loges plus anciennes montrent ce que deviendront les descendants. 


69 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


_ 


La première partie de l'ontogénie n’est plus une récapitulation, mais 
une prévision, au lieu de remémorer le passé, elle présage l'avenir, | 
L'ontogénie n'est plus historique, elle est prophétique. 

Malgré l'effort sincère pour dégager son esprit de toute prévention. 
et se rendre apte à reconnaître le bouleversement justifié des idées 


les mieux assises en apparence, cette thèse de Ruuweier donne 


l'impression d’un changement par trop radical. Raisonner d’après les 
conséquences est une faute de logique, mais de logique formelle 
scolastique; les juristes ne la commettent pas, habitués qu'ils sont 
aux raisonnements déductifs partis d’idées abstraites ; -et ils arrivent 
ainsi à des décisions parfois singulières, par occasion ridicules et 
même quelquefois iniques; eux-mêmes les ont très justement carac- 
térisées : summum jus, sumina injuria. En science, nous devons 
raisonner d'après les conséquences, car cette méthode est simplement 
la comparaison des déductions théoriques avec la réalité concrète, le 
souci constant de la preuve. Il y a encore une autre considération : 
un principe a toujours une certaine généralité, il ne peut être étroi- 


tement limité à un seul groupe de faits; et comme il y a en zoologie “4 


autre chose encore que les Foraminifères, on peut, on doit se deman- 
der comment cette embryologie à rebours pourrait s'appliquer à 
l’ensemble du règne animal. La réponse n’est pas douteuse : cela ne 
va pas du tout, Mais alors cela ne va pas non plus pour les Forami- 
nifères, car il est peu probable que ceux-ci constiluent une exception 
unique dans le règne animal, 

Pour l'interprétation de la série biloculine il n'y à vraiment 
aucune raison plausible en faveur du renversement des idées 
régnantes; sans vouloir entrer dans une discussion détaillée, l'argu- 
ment paléon{ologique nous semble notoirement insuffisant pour 
infirmer les données parfaitement claires et concordantes de l’ana- 5 
tomie comparée et de l’ontogénie. Il y a du reste un fait incom pa - 
tible avec l'opinion de Raumwgrer ; le stade Quinqueloculina se 
rattache manifestement à des formes spiralées plates avec loges 
suivant une demi-circonférence, Sprroloculina et les rapports ne’ 
sont pas douteux : Spéroloculina est l'ascendant, Quinqueloculina le 
descendant ; l'opinion de RuumBLer rompt ou renverse ces rapports. 

Nous avons déjà insisté sur le caractère graduel des modifications 


ANNALES, XLVIIT (1914). 63 


= chez les flexostylides et la succession des arrangements dans l’onto- 
| génie de Biloculina en est un nouvel exemple. Nous avons aussi mis 


en contraste avec celte graduation la modification brusque de la 
| première loge sériée des perforés, complètement modifiée pour 
=  Porientation de son pylome et n'ayant gardé de son organisation 
+ orthostyle que la situation centrale de son canal de communication 


avec la sphère primitive. Cela constitue la base concrète de la 
théorie de Ruumgzer; le fait est indéniable. Il est exact aussi que 
cette modification de la première loge sériée est aussitôt devenue 
déterminante pour toute l’architecture ultérieure ; cette modification 
d’une seule loge a, inconteslablement aussi, aiguillé l’évolution dans 


__ la voie de la croissance spiralée et ultérieurement la croissance 


cyclique. Les faits sont exacts; ce que la théorie présente d’aber- 


_rant ne peut donc résider que dans une interprélation défectueuse; 


qu’il doit y avoir moyen d’amender ou de remplacer, et d'amener 
une concordance avec les idées générales, d'application dans tous 
les autres domaines de la zoologie. 

_ En somme, nous avons ici un départ de la structure normalement 
‘imposée à un orthostyle ; nous ne pouvons considérer ce changement 
comme s'étant produit graduellement, par accumulation de petites 
différences : il a été brusque. La grandeur des modifications est une 
question de plus ou de moins et quoique souvent très importante au 
point de vue pratique, cette grandeur est théoriquement accessoire. 
On a pourtant créé un terme spécial pour les cas de ce genre : celte 
modification est une mutation. 

Nous avons vu aussi que cette mutation doit affecter la première 
loge sériée ; le principe de la Festigkeitsauslese trouve ici son appli- 
cation; une coquille spiralée avec un appendice droit est possible 
quand ce sont les loges les plus récentes et les plus grandes qui sont 
en arrangement nodosaire; la partie droite est alors suffisamment 
épaisse et résistante. Avec l'arrangement nodosaire des premières 
loges, ce serait l’inverse; leur gracilité les rend trop fragiles. 
L'introduction de l’arrangement spiral chez les orthostyles ne peut se 
concevoir que comme une modification dans le cours du développe- 
ment d’un individu : c’est une mutation cénogénique. 

Comme pour la presque totalité des modifications organiques, 


54 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


nous en ignorons la cause première et la théorie de RaumBLer n'est 
pas non plus en mesure de nous l'indiquer. Avec cet auteur, nous 
pouvons raisonnablement supputer que l'effet doit être la consolida- 
tion, ce que l’évolution a immédiatement utilisé, conservé et déve- 
loppé. Il n’y a plus alors le paradoxe d’une phylogénie de prévision, 
d’une sollicitude anticipée ne manifestant son effet utile qu’à travers . 
de nombreuses générations et des périodes géologiques. Les Forami- 
nifères deviennent tout simplement justifiables des principes connus 
régissant toute la zoologie; ils ne sont plus une exception unique, 
une anomalie incompréhensible, ils sont un cas PARU, tree 
intéressant, des règles ordinaires. 

Il reste cependant une singularité : barinte morphologique 
d’une modification de cénogenèse, Généralement la cénogenèse est 
une variation de procédé de formation, qui ne retentit pas sur le 
résultat final, Un exemple typique est la grande variété des procédés 
de gastrulation : invagination d’une blastula, fissuration d’une pla- 
nula, délamination, immigration cellulaire, épibolie, etc. On peut : 
discuter les relations phylogéniques de ces divers procédés, mais 
l’homolog'ie du résullat, l’homologie de l’archenteron dans toute la 
série animale est au-dessus de toute discussion, Ici au contraire, une 
modification cénogénique affecte la structure, non seulement du 
_ jeune âge mais aussi de ladulte et devient le facteur morphologique 
dominant, Le cas serait unique. 

Ce n’est pas le moment de discuter celle question de grande enver- 
cure, et nous devons nous borner à quelques indications sommaires. 

À priori une telle infuence n’est pas seulement possible, elle est 
même probable, car la structure de l'adulte résulte en somme 
de celle de sa larve. Il y a des phénomènes ontogéniques para- 
doxaux, comme la fermeture du blastopore ; pareil stade astome est 
impossible à conserver, car ce serait la mort par inanition. Mais il 
peut y avoir des formations larvaires utilisables avec avantage par 
l'adulle ; peu importe comment elles sont arrivées chez la larve, par 
rappel palingénique ou par modification cénogénique; du moment 
qu’elles y sont, elles entrent en ligne de compte pour déterminer la 
morphologie de l'adulte, Comme la plus importante de ces modifica- 
tions, réellement cénogénique, nous considérons l’entérocoele, rac- 


ANNALES, XLVIIL (1914). 65 


courcissement du procédé schizocoele, finissant par entrer dans la 

_ structure de l'adulte parce que sa cavité continue et sa délimitation 

._  endothéliale sont utiles comme séreuse pour les organes internes, 

_ aussi pour la circulation et plus tard comme gonocoele. Comme 
exemple de caractères palingéniques ancestraux entrant graduelle- 
ment dans la structure de l'adulte et ramenant par conséquent les 
termes extrêmes de l’évolution, à une organisation plus primitive 
pour certains systèmes, ii y a toute la série des coelentérés hydro- 
zoaires. Les Narcoméduses, le groupe supérieure évolué de méduses 
ordinaires, a perdu les canaux et les complications du système 

_ archentérique pour conserver la cavité continue de la méduse primi- 
tive ou du-polype primitif et les Siphonophores et les Cténophores ont 
même conservé les tentacules hydraires au lieu des médusaires. La 
cause principale est ici le raccourcissement ontogénique. Des consi- 
dérations analogues jettent un certain jour sur l’évolution de la 
structure si aberrante des échinodermes. 

Les opinions exprimées au sujet de ces exemples vont à l'encontre 
des idées généralement admises, et dans leur exposé rapide semble- 
ront autant de paradoxes. Je crois devoir déclarer ne m'y être arrêté 
qu'après mûre reflexion. Le rôle de la conservation des caractères 
larvaires comme élément morphologique m'est apparu d’abord chez 
les Hydrozozires, puis plus net chez les Échinodermes. Le principe 
est d'application, non générale, mais fréquente. Dans le cas des 
Foraminifères, il me semble rendre compte des faits plus rationnel- 
lement que la théorie de l’ontogénie renversée. RaumBLer a mis le 
doigt sur un point faible de la morphologie des Foraminifères, qui 
avait échappé à ses devanciers : le développement des perforés ortho- 
styles à croissance spiralée; l’étrangeté même de sa théorie prouve 
qu'il appréciait la réelle importance du problème; nous estimons 
qu'il l’a mal solutionné, par une interprétation inutilement com- 
pliquée et qui constituerait une anomalie unique. C’est un mérite de 
proposer de bonnes solutions; mais il y a une nécessité préalable : 
signaler les imperfections de la science et formuler les problèmes à 
résoudre, cela aussi est un mérite, et pas moindre; et ce mérite 
Raumecer peut le revendiquer. 


Ann. Soc. Zool. et Malacol, Belg., t, XLVIII 5 


CONTRIBUTION 
4 ER x 
© L'ÉTUPE DE LA FAUNE CAVERNICOLE DE LA BELGIQUE 


1 | Par H. SCHMITZ, S.J. et Micuez BEQUAERT 


— 


4 | (Exploration biologique ; 
des Cavernes de la Belgique et du Limbourg See : 8e note.] 


Les nombreuses grottes et cavernes creusées dans le sol rocheux 
de la haute Belgique, et dont plusieurs par leur étendue et leur 
beauté ont acquis depuis longtemps une réputation méritée, pré- 

3 3 < sentent à beaucoup de titres un intérêt scientifique considérable. 
On sait que les animaux fossiles et les débris préhistoriques des 
“ cavernes belges furent très tôt l’objet de recherches, car ScHMERLING, 
+ un des premiers pionniers de la science des cavernes, en traite déjà 
_ dans ses Recherches sur les ossements fossiles des cavernes de la 
_ province de Liége, parues en 1833-1834. Après lui, archéologues et 
savants ont remué le sol vétuste de nos cavernes et lui ont arraché 
avec ses reliques, les secrets des temps préhistoriques. D'autre part, 
des spéléologues de valeur ont entrepris l'exploration détaillée de ces 
souterrains, de sorte que leur étude au point de vue géologique et 
hydrologique est fort avancée (!). 
À Malheureusement la biospéologie de ces cavernes ne semble pas 
“ avoir eu la même fortune, car bien rares sont les indications s'y rap- 
| portant qu'on parvient à trouver daus la littérature. Si des données 
nombreuses et précises sur la faune cavernicole belge font défaut, ce 
n’est pourtant pas que l'on ignorât son existence; de fait, plusieurs 
spéléologues, en fouillant nos cavernes, y avaient observé des ani- 


eo 


(:) Cf. E.-A. Van DEN Brook, E.-A. MarteL et E. RaHir, Les Cavernes et 
Rivières souterraines de la Belgique, Bruxelles, 1910, 2 vol, 


\ . 


PEOLOGICA, Études sur l'histoire naturelle du domaine souterrain. Sous la direction 


68 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


4 
maux variés; ils en parlent même incidemment, mais toujours & 
façon vague ou peu scientifique. 24 

La biospéologie, née au siècle dernier dans le Karst autrichien, le 
pays classique des grottes et cavernes, a pris un essor nouveau dans 
ces derniers temps. Grâce à de nombreuses publications étudiant en 
détail la faune des cavernes de la plupart des régions d'Europe, 168 à 
nombre des cavernicoles européens connus est devenu relativement 
considérable; et dans ces toutes dernières années, l’on doit aux efforts | 
de E.-G. Racovirza et R. Jeasxe, et de leurs collaborateurs en 
France, la publication d'une série d'études monographiques sur les 
différents groupes zoologiques représentés dans les cavernes fran- 
çaises (°). | De: 

Ayant constaté la pénurie de renseignements sur les biotes caver: 
nicoles belges, nous fûmes désireux de reconnaître par des recherches … 
personnelles les espèces animales habitant nos grottes et de contri- « 
buer ainsi à la connaissance de cette faune intéressante. Dans ce but, 4 
nous avons entrepris, pendant l’année 1912, une première série. E 
d'explorations dont nous nous proposons d’ ru les résultats dans 
les pages suivantes, RE 

Le domaine souterrain naturel (grottes, abimes, rivières sowter- À 
raines) n’est pas le seul à intéresser le biologiste ; les ouvrages sou- 
terrains profonds créés par l’industrie — galeries de mines, excava- = 
tions de carrières, grandes caves, etc. — peuvent également se peu- 
pler d'animaux qui méritent l'attention; car, comme l’a dit Ensun ©), 
la faune cavernicole n’est qu'un département du domaine plus étendu 
de la faune obscuricole. 

Ces souterrains artificiels réalisent pour ainsi dire des champs 
d'expérience où l'observateur pourra saisir sur le vif le mode de 
peuplement des lieux obscurs, la manière de se comporter des ani- 
maux qui s'y établissent, etc. 


(t) Cf. O. Hamaxx, Europäische Hôhlenfauna, Jena, 1896, 296 » D pl — #4 
À. VIRÉ, Essai sur la faune obscuricole de France. Thèse, Paris, 1899.— Bios- 


de E.-G. Racovirza et R. JEeaNNEL; trois tomes ont paru depuis 1907, dans les 
ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE, Paris. #4 

(2) E. Exsun, Die Hühlenfauna des frünkischen Jura Sp NATURHIST. en J 
NürxserG, Bd. XVI, 1906, p. 1-67. | 


ANNALES, XLVIII (1914), 69 


C'est pour celte raison que nous avons étendu nos REREN 
É | forcément limitées, à quelques cavernes artificielles et galeries de 
mines, dans l'espoir d'y faire quelques acquisitions intéressantes, 


Lé 


ft est pour nous un agréable devoir d’ exprimer ici, à tous ceux 
4 qi ont facilité notre entreprise, nos sincères remerciements. 
Es _ L'extrême obligeance de M. le professeur F. Kaisin, de M. le baron 
à X. pe Prerponr ve Rivière et de M. E. Kourz (Louvain) nous facilita 
E l'accès des grottes et nous leur en témoignons toute notre reconnais- 
_ sance; de même, les différents spécialistes auxquels nous nous sommes 
| adressés pour la détermination de nos matériaux ne nous ont jamais 


4 _marchandé leur précieux concours. 
Sd . 


R- 


Es. 
as. es Avant Fe notre sujet, nous croyons utile d'indiquer les 
2 0 ivrages et les notes où se trouvent mentionnés des faits intéressant 
la biospéologie belge. 


am. L. Becker, Cutaloque des Arachnides de Belgique, 3 partie, p. 407 

. (Ann. Soc. Enr. ne Beuc., t. 22). — L'auteur indique Nesticus 

 cellulanus CLErck. de la grotte de Han et de la houillère de Bernis- 
sart. 


. 1882. L. Becker, C. R. Soc. Enr. pe BeLc., p. cxxvi-cxxvi. — L'auteur 
> rend compte d’une exploration faite à la grotte de Han, pendant 
laquelle il recueillit des araignées, entre autre une espèce de Liny- 
phia. 

- 1898. En. Events, Coleoptera Neerlandica, ’s Gravenhage. — L'auteur men- 
ÈS tionne en différents endroits des coléoptères capturés par M. G. 
SEVERIN dans les grottes de Han-sur-Lesse et de Rochefort. 


1902. V. Wien, Note préliminaire sur les Collemboles des Grottes de Han 
et de Rochefort (Anx. Soc. Enr. pe BELG., t. 46, p. 275-283. — 
C'est le travail le plus important publié sur nos Cavernicoles; il ne 
Re - mentionne pas moins de quinze espèces, dont quelques-unes nou- 
|  velles pour la science. 


| 1904. E. Dounou, Zxploration scientifique dans les Cavernes, Les abimes ét 
“À _ les Trous fumants de la province de Liége, Liége. — L'auteur a 
_ rencontré bon nombre d’espèces animales dans ses explorations; 
2e mais malheureusement ses descriptions sont aussi fantaisistes que 
__ peu scientifiques. 


10 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


1910. E.-A. Vax ben Broeck, E.-A. Mantez et E. Rauir, Les Cavernes et 


”" 


Rivières souterraines de la Belgique, Bruxelles, 2 vol.— Les auteurs 

rapportent qu'ils ont rencontré souvent des animaux divers dans 
les grottes belges, et y admettent même l'existence d'une faune ca er. 
nicole analogue à celle des cavernes autrichiennes, françaises et 

américaines, c'est-à-dire renfermant des types strictement caver- 

nicoles. ; 33 re 


LD 


1. — GROTTES NATURELLES DE LA HAUTE BELGIQUE. 


Le massif calcaire primaire de la haute Belgique, largement : 
fissuré et raviné par le travail séculaire des eaux, est richement 
pourvu de cavités naturelles de dimensions variables. C'est plus. 
spécialement dans les roches calcaires de l'étage Givetien | Dévonien 


moyen) qui grâce à leur grande purelé se prêtent le mieux à l'action | f 


dissolvante des eaux, que se sont formées les plus importantes 
cavernes et que l'on trouve les plus considérables rivières souterraines; 
en outre, des cavernes moins nombreuses et moins étendues sont 
creusées dans le calcaire carbonifère (Viséen inférieur). 

Nous avons visité les trois principales grottes: du pays, toutes 
situées dans les roches dévoniennes du bassin géologique de Dinant : 


4° La grotte de REMoucHamPs (province de Liéce), — Elle con- 
stitue le type d’une caverne à deux étages superposés : l'étage supé- 
rieur, ancien lit d’un ruisseau souterrain, est dépourvu d'eau 
courante, tandis que dans l'étage inférieur-coule un ruisseau nommé 
« Rubicon ». Les galeries et salles ont un développement approxi- 
matif de 1,300 mètres. Nous avons visité à différentes reprises cette: 
belle grotte pendant les mois de juin et d'août; 

2° La grotte de Rocuerort (province de Namur). — Moins 
étendue que la précédente, cette grotte à couloirs longs et étroits 
possède comme voies d'accès deux puits coniques naturels ou chan- 
toirs. Un ruisseau visible à peine à quelques endroits, la traverse. 
Nous y avons passé une journée pendant le mois d'août;  : : 

3 La grotte de Hax-sur-Lesss (province de Nawur). — C'est la 

plus vaste de la Belgique, avec une longueur de galeries et de salles 
de 5,000 mètres. Cette grotte, célèbre par son aspect grandiose et 
pittoresque, est traversée sur une distance de 430 mètres par la. 


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ANNALES, XLVIII (1914). 714 


Lesse, rivière capricieuse qui perce de part en part la montagne 
pour faire son apparition brusque en pleine caverne. À notre grand 


regret nous dûmes limiter nos recherches à deux journées, temps 


très insuffisant pour la visite complète d’un souterrain de cette 
étendue, mais qui a suffi pour nous convaincre de la richesse de 


sa faune, - 


Dans une étude de biospéologie il est nécessaire de s'arrêter 
quelque peu aux caractères bionomiques et géophysiques des grottes, 
étant donné le rôle important que peuvent jouer les conditions de 
milieu et les ressources qui s'y offrent à la vie animale, dans l'évo- 
lution des caractères morphologiques des cavernicoles. 

L'intérieur des cavernes, généralement à l'abri des influences 
météoriques et des vicissitudes du climat, se distingue nettement 


par un ensemble de particularités — l'obscurité absolue, une tempé- 
_rature relativement constante et une humidité voisine de la satura- 
-tion — qui en font un milieu bien typique et éminemment uniforme. 


Au point de vue hydrologique, les trois cavernes belges que nous 


_avons visitées se placent parmi les grottes possédant à la fois de l’eau 


courante et de l’eau d'infiltration, et cette richesse en eau y main- 
tient une humidité très favorable à la vie souterraine. Réduites 
pendant la bonne saison, les rivières souterraines sont soumises en 
hiver à de fortes crues, et envahissent la plus grande partie des 
grottes qui deviennent dès lors inaccessibles à l’homme. L'inondation 
abandonne le limon bien connu des cavernes, fort abondant dans les 
grottes belges; et, après le retrait des eaux, certaines dépressions se 
transforment en bassins isolés, temporaires ou permanents, où 
peuvent vivre des faunes aquatiques soit cavernicoles, soit apportées 
du dehors par le courant. 

Les nombreuses stalactites et stalagmites témoignent du suinte- 
ment actif de l’eau, qui en certains endroits s’'accumule en flaques. 
Dans ces grottes froides, la température de l'air se maintient aux 
environs de la moyenne annuelle extérieure de l'endroit. Ainsi, on 
a noté dans la grotte de Remouchamps (') une température 


. (*) Ep. RamiR, Étude thermométrique de la grotte de Remouchamps (Ci£L ET 
TERRE, n° 3, 1906). 


72 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


de 8° C. à -L1005 C., et dans celle de Han (!) de 805 C.' 
à 145 C., les chiffres variant légèrement d’après les saisons, 
l'endroit ou l’altitude au-dessus du cours d’eau souterrain. La tem- 
pérature des eaux courantes y reste beaucoup plus soumise aux 
influences du dehors et n’est guère modifiée par le trajet souterrain, 
alors que celle des eaux stagnantes est bien plus invariable et 
accuse à Han et Remouchamps de 8° C. à 805 C. durant toute 
la période où les galeries sont accessibles. Ë 
Les substances utilisables comme aliments par les cavernicoles ne 
font pas défaut. A côté des moisissures revêtant les parois, il y a les 
débris organiques de toute nature apportés par les rivières souter- 
raines; les excréments et cadavres de petits vertèbrés venant se 
réfugier dans ces excavations naturelles sont utilisés par plusieurs 
générations de larves, tandis que les écorces et le bois employés pour 
rendre les sentiers praticables, tombent en pourriture et peuvent 
convenir à des formes xylophages; enfin les espèces carnassières font 
la chasse aux autres cavernicoles, | | 
On ne saurait méconnaître l'importance de l'abondance plus ou 
moins grande de nourriture pour l’existence des cavernicoles. 11 nous 
semble établi que le nombre d'individus qui existent dans les 
cavernes est en rapport direct avec la quantité de nourriture que les 
espèces y trouvent. Quiconque a visité les grottes artificielles du 
Limbourg hollandais, qui renferment de la nourriture en abondance, 
et y a vu les parois couvertes de milliers de mouches appartenant à 
de nombreuses espèces (*), et qui ensuite a passé dans des grottes 
naturelles moins accessibles et relativement pauvres en. aliments, 
comme le sont les grottes belges, pourra aussitôt s'en convaincre. 
L'abondance du Polylepta leptogaster Winx. dans les cavernes belges 
et hollandaises correspond certainement à Ja grande quantité de moi- 
sissures qui en tapissent les parois et aux dépens desquelles vit la 
larve de ce Diptère. s 
Pour nos récoltes, nous avons employé utilement le filet, surtout 


(*) Les Cavernes et Rivières souterraines de Belgique, t. I, p. 77, 86, 87. 
(2) Cf. H. Sonmirz, Die Insehtenfauna der Hühlen von Maastricht und Umgegend 
(Tupscar. v. ENToMoLOGiE, D, LII, 1909, p. 62-95). 


LE 
À 
Fr 


F; . 


pour la capture des Diptères qui viennent voltiger autour de la 


© champs, en guise d’appât, soit des légumes, soit le cadavre d’un petit 


$ minutieuses recherches. 

+ L'existence d’eau courante et stagnante dans les cavernes visitées 
_ fait supposer la présence d'une nombreuse faune aquatique; c’est 

pourquoi nous regreltons de m'avoir eu ni le temps ni l'outillage 

M nécessaire pour nous occuper avec succès de sa recherche. 


+ 4. — VERTEBRATA. 


EL 


FA défaut de vrais troglodytes, signalons qu'on rencontre dans 
Te grottes, des rats, parfois même des renards, et surtout des 
E. chauves-souris. Ces dernières, surtout nombreuses en hiver, forment 
_ par leurs excréments le guano des cavernes si recherché par plusieurs 
_ mouches qui y pondent leurs œufs. | 
- Comme espèces que l’on rencontre en été, nous pouvons indiquer : 
 Rhinolophus ferrum equinum Scur. et Hipposideros hipposideros 
_ Becusr. Ces mêmes espèces furent également signalées de la grotte 
3 ALEXANDRE à Tailfer par M. P. MARÉCHAL. 


_ Ces insectes inférieurs se rencontrent communément dans les trois 
_ cavernes visitées, et s’y trouvent sur les parois humides, les stalag- 


D: 


D 
E - 
“Le 


LE: B.— ARTHROPODA. 
E 4) HEXAPODA. 

E. HE 1. — Collembola. 

11 


- ANNALES, XLVIII (1914). 13 


lampe; d’autre part, en déposant de-ci de-là dans la grotte de Remou- 


peur fraichement tué (rat, souris, oiseau) nous avons réussi à 
mettre la main sur plusieurs espèces qui échappent souvent à de 


71 


14 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


mites et le bois pourri, comme aussi quelquefois à la surface des 
flaques d'eau. WicLem (L. c.) a sigaalé quinze espèces de la grotte 
de Han et de celle de Rochefort. Nos récoltes ayant été détruites, nous 
renvoyons au travail de V. WiLuen, pour les espèces de ce groupe 
rencontrées dans nos câvernes. 


2. — Trichoptera. 


1. Polycentropus flavomaculatus Picr: (det. L. Nayas) : Un 4 
exemplaire à Han (27 août), sur un rocher, à une grande 


profondeur dans la grotte. Cette espèce, commune au bord 
des rivières et des étangs, est sans doute parvenue acciden- 
tellement dans la grotte, sa larve ou sa nymphe ayant été 
entraînée dans la caverne par la rivière. Cela nous paraît 
d'autant plus probable que nous avons trouvé-sur des pierres, 
au bord de l’eau d’un bassin isolé de la Lesse souterraine, 


plusieurs fourreaux vides et quelques-uns occupés encore par 


des larves. 


3. — Diptera, 


Ce groupe est bien représenté dans nos cavernes, et il nous a 


fourni trois espèces caractéristiques pour les grottes. On les trouve 


soit posées immobiles contre les parois, soit courant sur le sol, près 


des excréments et des cadavres servant d'appâts; quelques espèces 
viennent voltiger autour des appareils d'éclairage. - ” 


BEzzi, dans son important travail sur les Diptères cavernicoles (!), 
_ énumère cent et vingt-deux espèces et il met en évidence leurs carac- 
tères biospéologiques. 


L 


9. Sciara sp. Net. — Rochefort, quatre exemplaires (26 août), 
capturés au vol autour d'une lampe. Ces quatre exemplaires 

; appartiennent au moins à trois espèces; deux exemplaires 
rentrent dans le groupe II, B 1, n° 129-140, de la Mono- 


(1) M. Bezzi, Diptères (1° série). — BiospsoLogica, XX (AROH. DE Fo EXPÉ- 
RIMENTALE, V° série, tt. VIII, n° 1, Paris, 1911), | 


eo 


ANNALES, XLVIIL (1914). 15 


graphie de Waixxertz : « Schwinger gelb, Taster braun, 
 Cubitalader weit vor dem Ende der Randader in diese mün- 
 dend ». | 
En outre, nous avons observé plusieurs fois, sur les parois de la 
grotte de Remouchamps une larve de Sciaride en compagnie 
_des larves de Polylepta leptogaster; elle broute également les 
moisissures et laisse derrière elle une étroite traînée de 
mucus. E 


3. Polylepta leptogaster Waixxertz. — Adultes et larves très 
nombreux dans les grottes de Remouchamps (27-28 août) et 
_de Rochefort (26 aoûl). Fauxæ n. sp. Celte espèce existe cer- 
tainement aussi dans la grotte de Han, bien que nous ne 
à soyons pas parvenus à l'y découvrir ; peut être que les salles 
que nous avons explorées étaient défavorables au séjour de 
la larve, à cause de leur inondation périodique, et qu’il fau- 
 dra un examen complet de la grotte pour la dépister. Ces 
mouches sont assez paresseuses et se laissent souvent capturer 
- à l’aide de tubes; les larves hyalines, avec leurs toiles déli- 
cates, échappant facilement aux recherches, étaient en 
nombre sur les parois recouvertes d’une fine couche de moi- 
_sissures; à Remouchamps, elles étaient particulièrement 
nombreuses dans la « Salle du grand précipice »; et elles ne 
semblent pas s'établir au delà de 200 métres de l'entrée des 
grottes ; nous avons observé également quelques nymphes. 
Ce diptère, des plus rares hors des cavernes, possède au con- 
traire une distribution souterraine très large en Europe. 
Pour l'anatomie et la biologie de la larve nous renvoyons à un 
travail publié par l’un de nous, où sont exposés les argu- 
ments plaidant pour le caractère de troglobie vraie de cet 
insecte (!). s 


4 Chironomus (Tenoipes) dispar Mec. — Remouchamps. Un 
> TR exemplaire (27 août). 


(1) Cf, H. Scamitz, Biologisch-anatomische Untersuchungen an einer Hôhlen- 
bewohnenden Mycetophilidentarve Polylepta leptogaster Wina.(NaTuuRuisT. GK- 
NOOTSCHAP IN LIMBURG, Jaarboek 1912, p. 65-96,3 pl.). 


T6 


SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


5. Tanytarsus sp. — PRE Un exemplaire (10 juin) et : 


un exemplaire (27 août). 

Ces deux espèces, capturées au vol, se trouvent accidentellement 
dans la grotte, et ont été délerminées par M. le D’ M, Goer- 
GHEBUER. 


6. Trichocera (Peraurisra) maculipennis Mric. lypica. — Remou- 


champs, un exemplaire (27 aout). 

Var. versicolor Low. — Rochefort, un exemplaire (26 août). — 
Cet exemplaire présente seulement deux taches obscures dans 
la troisième cellule marginale et la cellule sous-marginale ; 
l’on sait d’ailleurs que le nombre de taches varie considéra- 
blement dans cette variété, si bien que J. Mix (Dipterol. 
Bemerkungen. Venu. Zoo1.-BoT. GEs. Wien, 1883, p. 189) 
a cru pouvoir la rejeter; le Catalog der Paläarktischen 
Dipteren, Bd. 1, 1903, p. 314, accepte toutefois, avec 
raison, cette variété à facies bien différent de la forme 
typique non tachetée, | | 

Sur les parois, près de l'entrée principale de la grotte de Éoehe 
fort, nous avons vu plusieurs exemplaires morts et moisis. 


7. Aphiochæta rufipes Mec. — Remouchamps, deux Q Q 


(27 août), près du cadavre d’un rat. C’est une espèce com- 
mune partout, se rencontrant d'ailleurs fréquemment dans 
les caves et dans beaucoup de grottes. | 


8. Aphiochæta pulicaria Fair. — Remouchamps, un exemplaire 


(10 juin), sur un rocher, 


9, Limosina Racovitzai Bezzi (det. J, ViLLENEUVE). — Han, sept 


exemplaires (27 août); Remouchamps (27 et 28 août), cinq 
exemplaires et une ® avec physogastrie marquée; nous avons 
également capturé deux exemplaires dans la grotte artificielle 
de la montagne Saint-Pierre, à Maastricht, le 5 septem- 
bre 1912. Cette espèce est nouvelle pour la Belgique et la 
Hollande. 

Ce Borboride considéré comme une troglobie vraie par Bezz, 
qui le décrivit en 1911, de quelques grottes de la France et 


ANNALES, XLVIII (1914). 1 


des Balcans, se rencontre, d’après les recherches de J, ViiLe- 
NEUVE, également au dehors des grottes et ne serait même pas 
très rare à l'extérieur. Ce savant diptériste nous écrit qu'il 


connaît des individus épigés de Rambouillet (Paris), de 
Bohême (Kowarz) et même d’Italie (coll. Bezz1). D'après lui, 
la physogastrie indiquerait un individu des grottes et non 


une espèce des grottes. Le même auteur a établi la synonymie 


de Limosina Jeanneli Bezzi avec L. heteroneura Haz.; cela 
nous démontre avec quelle circonspection il faut se prononcer 
sur l’existence exclusivement cavernicole des Diptères. 


Limosina Racovitzai, n’est donc pas une troglobie vraie, malgré 
qu'elle soit une espèce caractéristique pour les cavernes. 


a 10 Heteromyiella ASIE MEic. — Quatre 9 Q et trois oO", 


capturés au filet, dans la grotte de Han (27 août). C'est la 
fameuse « mouche du guano des grottes » comme l’a dénommée 
Bezzi, car elle a été signalée d’un très grand nombre de 


cavernes d'Europe où sa présence, comme ceile aussi d’autres 


espèces de Helomyzidæ, coïncide avec l'existence d’excréments 
de chauves-souris. Nous avons vu cette mouche posée sur les 
parois, mais la lumière des flambeaux lattire et ele vient 
voler autour de la flamme. 


4, — Coleoptera (det. D' Ep. EvERTs). 


_  Vié (loc. cit.) ayant établi que les coléoptères exclusivement tro- 


_glophiles ne se rencontrent plus en France au Nord du 45° de latitude, 


sin x 


et comme en Allemagne, les cavernes étendues de la Bavière et du 
Wurtemberg n’en ont jamais fournis, nous ne pouvions guère espérer 
en trouver dans les cavernes belges. Celles-ci renferment néanmoins 
quelques espèces caractéristiques que l’on y retrouve facilement et 


E qui sont rares au dehors. 


> 41. Trechus micros Hssr. — Han, un exemplaire (27 août). Ce 


Carabide a été trouvé dans plusieurs grottes naturelles et 


souterrains artificiels. Viré a signalé la différence marquée 


78 SOCIÉTÉ ROYALE 200LOGIQUE ET kcococièur DE BELGIQUE, 


entre individus lucicoles et cavernicoles, ces dues portant 
_sur la surface du corps de longs poils tactiles qui manquent 4 
aux premiers. | | #4 


12. Lesteva  pubescens Man. — Rochefort, un Re 5 
(26 août). — Ce joli petit Staphylinide, très rare, a été pris 
dans la même grotte par G. SEvERIN; car le D'° En. Events 
dans ses Coleoptera Neerlandica, vol. 1, p. 351 dit : « De heer 
G. SEVERIN ving deze soort in groot aantal in de grot van 
Rochefort (België) op stalactieten ». Le même auteur le … 
mentionne encore de Namur, Laroche et astres en Bel- 


gique. S 18 ; 


13. Ancyrophorus aureus Fauvez. — Grotte de Han, quatre-exem- 
plaires (27 août), le long de la Lesse. Cette rare espèce de 
Staphylines a été découverte également ‘par G. SEVERIN à 
(Events, loc. cit., p. 345). Au même endroit, Everrs cite une 
seconde espèce, Ancyrophorus longipennis Fairm.; trouvée 
dans la grotte de Rochefort; mais il nous écrit que ce fut 
par erreur: l'exemplaire cité comme longipennis, et découvert 
par G. SEVERN il y à vingt ans, est en réalité un Ancyrophorus 
aureus. 


14. Athela insecta G.. Tuows. —— Han, 1 exemplaire (27 août), 
le long de la Lesse. C'est une espèce rare le long des rivières 
au dehors des grottes, et, comme les deux précédentes, 
caractéristique pour les cavernes beiges. 


15. Quedius mesomelinus Marsa. — Remouchamps, un exemplaire 
(28 août), sous le cadavre d’un rat. Cette espèce, commune à 
l'extérieur sous les pierres et les détritus, est signalée de 
beaucoup de groltes. Au même endroit nous avons trouvé 
une larve de Staphylinide, appartenant probablement au 
genre Xantholinus. 


16. Un Carabide probablement égaré dans la caverne est Platynus 
ruficornis Gorze, dont nous avons pris un exemplaire dans 
la grotte de Han (27 août). 


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LS | 
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4 + 


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bril_ à? 
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ANNALES, XLVIII (1914). 719 


b) ARACHNIDA. 


nr, 
ue ? F, 


_  ARANEE. 

47. Nesticus cellulanus Ouivier (CLErCx) (det. D' E. SrTrann). — 
ri Les exemplaires de cette araignée étaient communs sur les 
+ parois et stalagmites des trois grottes. Cette espèce est 
LA très répandue en Europe, surtout dans les endroits obscurs 
1 (caves, sous les pierres, etc.). 

"4 À. Laueere (Manuel de la faune de Belgique, t. 1, 1895, 


p. 406) signale Meta Menardi Larr. de nos grottes. 
On trouvera sans doute d’autres araignées encore dans nos 
_ nombreuses cavernes. | 


done ns cie 


ACARINA. 


18. Ixodes (EscaarocepnaLus) vespertiliosis Kocn (det. Prof. 
D°.G. Neumann). — Un O'sur un rocher dans la grotte 
de Remouchamps, le 10 juin. On a rencontré cet Acarien 
dans beaucoup de grottes, mais il y est toujours rare; il 
semble que ce soit une habitude constante de cette espèce, 
de quitter dans les cavernes, ses hôtes, les chauves- 
souris, pour s'aventurer souvent à grande distance dans 
la grotte. 


LT 


PRES 


19. Eugamasus loricatus Wank. (— crassus KRam., — tricuspi- 
datus sive immundus Ounemans) (det. A.-C. Ounemans). — 
Un exemplaire dans la grotte de Remouchamps (28 août), 
sur une stalagmite. Cf. A.-C. Ounemaxs, Acarologische 
Aanteekeningen, XLVITI (ENTOM. BERICHTEN UITGEGEVEN 
DOOR DE NEDERL. ENT. VEREENIGING, Deel III, n° 714, 
4. Mei 1913, p. 372-373) et Inem, Acarologisches aus 
Maulwurfsnestern in : ArcHiv FÜR NATURGESCHICHTE, vol. 79 
(1913), Abt. A, p. 114. 


\ 


c) MYRJAPODA (det. Prof. D' H. Ripaur). 


\ 


20. Blaniulus guttulatus Bosc. — Un C' adulte, Remouchamps 
(28 août). 


paper 


ni 
17 


80 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE sat : 


21. Brachydesmus sp. — Deux Q adultes, un C'] jeune de dix- ; 
huit segments; Remouchamps (28 août). “4 


2, Brachydesmus sp. — Une © jeune de dix-huit segments : 
Han (27 août). : =. 
23. Polydesmus sp. — Un C' jeune de dix-neuf segments ; Han 
(27 août). : 


Les Myriapodes ne sont pas rares, et se rencontrent souvent sous 
les pierres dans les cavernes, 


d) CRUSTACEA. 


‘ 
3” 


Des Crustacés existent certainement dans nos grottes, bien que Er 
nous n’en ayons pas capturés. “à 
. Van pen BRoEcx, etc. (loc, cit., vol. I, p, 103), signale dans a 
« galerie de la Grande-Fontaine » de la grotte de Han, une mare assez 
étendue où « d’abondantes crevettes blanches et aveugles (du genre … 
Niphargus) constituent les représentants de la faune souterraine »,. 4 
Il s’agit probablement du Niphargus puteanus G. L., qui vit dans 
un grand nombre de cavernes européennes, et a été signalé plusieurs ù 
fois déjà de Belgique, dans des puits profonds, entre autre à Gand, 
Namur, Liége (|). 


- 


C. — VERMES. 


24, Planaria sp. — Deux exemplaires de coloration blanche et 
de 10 millimètres de longueur, ont été trouvés à Han, le … 
27 août, sous une pierre dans une flaque d'eau d’un bras E 
de la Lesse temporairement abandonné. ; 


(1) CE. F. PLarTeau, Recherches sur les Crustacés d'euu douce de Belgique (Més. 
COUR. BT MÉM. DES SAY. ÉTRANGERS, publiés par l’Académie des Sciences de Bel: 
gique, t. 36, 1868. — E. van BENEDEN, Sur la présence à Liége du « Niphargus 
puteanus » (BULL. DE L'ACAD. DES SCIENCES, DES LETTRES ET B.-A. DE BELGIQUE, | 
sér, 3, t. 8, 1884, p. 650). | 


de à kgs "CI DST. 
+ « 


à ANNALES, XLVIIL (1914). 81 
ÿ | 

F 25. Lumbricide sp. — Une espèce qu'il nous reste à identifier 
+ est assez commune sur les parois et stalagmites humides 
+: des trois cavernes visitées, À 

4 Ces lombrics laissent derrière eux des traînées noires formées 
“1 - par leurs excréments, et qui tranchent sur la blancheur des 
1 stalagmites. 

‘3 . — MOLLUSCA. 

3 Le 

: | 


ps 


26. 


Hyalinia (Pourra) cellaria Mü. (det. D° L. Germain). Trois 
exemplaires sur les parois humides, à une grande pro- 
fondeur, dans la grotte de Han, le 27 août. Cette espèce 
habite volontiers dans les grottes et les individus hypogés 
sont fréquemment dépourvus de la pigmentation de leurs 
congénères épigés. Nos exemplaires étaient également 


décolorés. 


2. — CAVERNES ARTIFICIELLES DE LA BELGIQUE. 


Au nord de la province de Liége, dans le même massif de tuffeau 
crétacé qui, sur territoire hollandais, renferme d'immenses cavernes, 
on trouve sur le territoire belge, près de la frontière, quelques 
grottes de moindre importance, mais possédant, semble-t-il, la même 
faune que les cavernes des environs de Maastricht (!). 

Deux souterrains d’une profondeur de 40 mètres, situés à 
Petit-Lannaye, nous ont fourni, le 12 juin 1912, les espèces sui- 
vantes : 


TRICHOPTERA . . .  Stenophylax concentricus ZETT., trois exemplaires. 
LepinopTERA . . . Larentia dubitata L., un exemplaire. 


) Cf. H. Sonmirz, Die Insektenfauna der AORIEN von Maastricht und Umge- 
 gend. 


Ann. Soc. Zool, et Mal. Belg., t. XLVIIL. 6 


82 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


DIPTERA . . . . . Borborus fimetarius Mc., dix exemplaires. 
Limosina sylvatica Meic., un exemplaire. ’ 


Œcothea præcox Lw., un C'et une ©. — Trouvé, 
également, par centaines, dans la grotte du « Muizen- 
berg », à Canne, village voisin de Petit-Lannaye. La 
grotte de Canne, utilisée pour la culture des champi- 
gnons, communiquait, jusqu'il y a quelques années, 
avec la grande grotte du «Louwberg » dans le Eim- 
bourg hollandais, mais actuellement un mur ferme le 
passage. £ 


Blepharoptera serrata L., très commune. 


Blepharoptera modesta Meic., un exemplaire (Fn. 
n. sp.). — Cette espèce se distingue de la précédente 
par les caractères suivants : la soie (1-2) située devant 
la suture mésothoracique et pouvant exister quelque- 
fois chez BI. serrata (Cf. ne Meuere, Tupscur. v. 
Enr., D. L, 1907, p. 184\, est épaisse et longue, 
atteignant à peu près la taille des autres (macro-) 
chètes ; en outre, l'abdomen -et toutes les cuisses et 
jambes sont noirâtres, alors que BI. serrata n’a que 
les tibias antérieurs assombris; enfin, comme l’in- 
dique Loew, sa taille est inférieure à celle de serrata. 
Nous avons pris également un exemplaire, le 3 sep- 
tembre 1912, dans la grotte du « Louwberg ». L’es- 
pèce est nouvelle pour la faune belge et la faune hol- 
landaise. 


CoLEoPTERA. . . . Gnathoncus rotundatus IL116. — Un exemplaire. 


Quedius mesomelinus Marsa. — Deux exemplaires. 


3. — MINES DE HOUILLE. 


Les bassins houillers des provinces de Liége et du Hainaut 
forment un vaste réseau de galeries profondes où une atmosphère 
humide et chaude constitue un milieu favorable à la vie des animaux 
inférieurs qui ont pu s’y introduire. C'est grâce aux conditions phy- 
siques de ce milieu, que l'Ankylostomum duodenale Dumint, ce Néma- 
tode qui cause l’anémie des mineurs, a pu s'y développer et y causer 


ANNALES, XLVIII (1914). 83 


# à : ses ravages. Rappelons ici que ce ver fut signalé des mines belges 
à _ par Firker en 1884, et qu'il y fut trouvé, en 1885, par Masrvs et 


_ dons peu de renseignements sur la faune et la flore de nos houillères ; 
Ja découverte récente, dans une mine du Limbourg hollandais (*) de 
la Limosina cœænosa Ronv., diptère qu'on n'avait plus retrouvé après 
F que Rowpani l'avait décrit en 1880, est faite pour nous engager à 
faire des recherches dans ces endroits peu fréquentés par les ento- 
mologistes. 

Voici quelques captures faites dans une mine à Havré lez-Mons : 


CoueoprTera . . . Mycetæa hirta Marsu., nombreux sur les poutres de 
bois; c'est une espèce très commune sur du bois pourri 
et autres détritus. 


Diptera RUE Sciara sp.; deux espèces de Cecidomyidæ et une Psy- 
à | choda sp.; sur les parois garnies de bois. 


En outre, un Psocide ailé, quelques araignées et un Porcellio. 


- 


Si l’on envisage d’une part le nombre restreint de grottes explo- 
rées jusqu'ici, et, d'autre part, le fait que nous avons mentionné 
presque exclusivement des formes terrestres, il ressort de l'aperçu 
de nos captures que la faune des cavernes belges est relativement 
riche en espèces. 

Bien que nos grottes naturelles n'aient fourni jusqu'ici aucun 
représentant de la faune strictement cavernicole telle qu’elle existe 
dans les régions plus méridionales de l’Europe, nous y avons 
pourtant constaté l'existence d'espèces caractéristiques pour les 
cavernes, c’est-à-dire, d'espèces qu’on y trouve habituellement et 
qui sont parfois très rares ou difficiles à rencontrer au dehors; de 
ce nombre sont : probablement quelques Collemboles et Coléop- 


(1) Cf. Maandblad uitgegeven door Her NATUURHISTORISCH GENOOTSCHAP IN Lim- 
BURG, n° 4, nov. 1912, p. 5: Kolenmijnenfauna en flora, | 


84 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


tères, les Diptères Polylepta leptogaster, Limosina Racovitzai et 
Heteromyiella atricornis, l'araignée Nesticus CEtMHINUS, AspParans "4 
puleanus, et Hyalinia cellaria. Si 

Nous sommes persuadés que l'examen systématique de nos nom- 
breuses grottes apportera de nouveaux faits intéressants pour la 
faune belge. ; 


: 


/ 


SUR LES APPLICATIONS BIOLOGIQUES 
DE LA MÉTHODE DE TOPLER 


(Planches IV et V) 


Par LucteNNE CHEVROTON 


Préparateur à l'École des Hautes-Études (Collège de France) 
et 


Frep. VLÉS 


Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris 
Docteur ès Sciences 


“ 


Lorsque nous examinons, au moyen d’un instrument d'optique tel 


_ que le microscope, un être vivant ou un organe, nous ne voyons 
__ guère du complexe de la préparation observée que les éléments 
* solides; les éléments liquides vrais ne nous sont accessibles — sauf 


dans le cas très particulier où ils ont des couleurs spécifiques et 


agissent sur la composition des radiations — qu'aux points où la 


« phase fluide » considérée est délimitée par une phase solide ou par 
une autre phase fluide physiquement distincte de la première : notre 
observation directe est incapable de pénétrer la structure interne de 
la phase liquide elle-même. La raison très simple de cette impossibi- 


lité dérive des lois de formation de l’image microscopique, laquelle 


implique, comme l’on sait, l'existence de discontinuités entre les 
divers indices de réfraction en présence dans l'objet; les variations 


continues des indices, condition de règle dans la structure des phases 
fluides (croissances de concentration, etc.), ne donnent généralement 


pas de réactions optiques et sont le plus souvent inabordables à l'exa- 
men direct. | 


Or, il paraît de première importance pour le biologiste de péné- 


trer optiquement dans l’intérieur des phases liquides : du fait qu’elles 
sont l'élément fondamental des réactions chimiques, des dissolutions, 


des échanges osmotiques qui se passent dans un complexe, il n’est pas. 


86 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


improbable que dans beaucoup de cas elles ne soient beaucoup plus 
intéressantes et plus « vivantes » (Prenant) que les éléments solides 
inertes seuls tenus en considération. : RSR 

Il n’est pas impossible, au moyen de techniques spéciales, d'explo- 
rer optiquement la structure d’une phase fluide. Une méthode phy- 
sique bien connue dont le principe, dû à Huycens, a été généralisé 
par TôpLer (Schlierenmethode) permet en effet de mettre en évidence 
de faibles hétérogénéités d'indices dans des milieux continus, et a été - 
appliquée depuis longtemps à divers phénomènes où de pareilles 
conditions se trouvent réalisées : défauts d'’homogénéité dans les 
verres de lentilles, formation des ondes sonores, mouvements des 
liquides et des gaz, etc. (!). | 

Avec quelques modifications de détail, le principe de la méthode 
de TôpLer peut être adapté aux études biologiques, et, jusqu'à un 
certain point, à des examens microscopiques (?), et nous avons pensé 
aborder par ce moyen l'étude des relations d’un organe ou d’un orga- ‘4 
nisme avec le milieu qui le baigne (°). 

Principe de la méthode de Tôpler. E 


700 


r% 


- VE 
h, 
LI 


- 


Soit en S (fig. 1) une fente rectiligne ou un trou circulaire dans 
un écran fortement éclairé, jouant le rôle d’une source lumineuse 
régulière et parfaitement limitée. Un bon objectif O, placé derrière 


l'écran, fournit quelque part dans l’espace une image 4 de cette 2 
source, image qui, si l’objectif est de bonnes corrections, sera par- | 
faitement nette et aussi bien limitée dans l’espace que l’objet qu’elle 
représente. On sait, d’après les lois de la formation des images, que 


(2) Bibliographie physique : TôPLER, PoGc. ANN., p. 127, 556, 1866. — Tam--. 
MANN, Wien, ANN., p. 34, 229, 1888 (étude des cellules de Traube). — Woo, . 
PuiLos. MAG., p. 48, 218, 1899 (ondes sonores). — M. TôPLER, Schlierenmethode, 

n : HANDVORT. DER NATURWISSENSCHAFT, p. 927, 1913. — SaGnac, JOURN. DE 
Puys , p. 81, 1913 (strioscopie interférentielle). 

(2) Diverses applications du phénomène TôPLER à la microscopie ont été déjà indi- 
quées : TüpLer lui-même a proposé un dispositif, qui a vrai dire ne se montre pas 
toujours très satisfaisant. SAGNAC, d'autre part, a donné le principe d’un microstrios- 
cope interférentiel, qu’il ne parait pas non plus avoir réalisé. 

(8) Caevroron et VLÈs, Congrès Zool. Monaco, mars 1913. 


ANNALES, XLVIII (1914). 87 


Etite les ondes Ron ras issues de S et ayant traversé la lentille 0 
_ doivent passer par l’image #, de sorte que si l’on superpose à cette 
2 image un petit écran opaque e ayant exactement sa forme et ses 
pensions, ce petit écran sera susceptible d'arrêter loute la lumière 
_ issue de la lentille O et de n’en rien laisser passer derrière lui; en 
conséquence une lunette telle que L, braquée dans la direction 
de l’objectif O en arrière du petit écran, ne recevra aucun trace 
de lumière et ne verra qu'un champ uniformément sombre. 


Les choses se passeront tout au moins ainsi lorsque la lentille O 
_sera parfaite, et lorsque les milieux qui séparent les différentes pièces 
_ de notre système seront bien homogènes. Mais si la lentille, ou le 
3 x milieu qui l’environne, possèdent en un point de leur substance tel 
_ que À une variation même continue de son indice de réfraction, cet 
E _ accident local va dévier une toute petite portion des ondes lumineuses 
traversant le système et contribuer à former par là une faible image 
LS. secondaire ?’, qui coincidera d’autant moins avec l’image primaire 2 
, Ex que la perturbation d'indices en A aura été plus forte, L'écran e sera 
î _ donc, dans ces conditions, insuffisant pour arrêter toute la lumière 
‘issue de O, dont une Pre plus ou moins grande débordera autour 
de lui et sera admise dans le champ de la lunette. De sorte que 
celle-ci étant au point sur la région A verra en clair sur fond sombre 


RE l’accident qui a produit la perturbation des ondes lumineuses (1). 


,  (‘) I faut bien noter que, malgré quelques analogies superficielles, les appareils 
_ fondés sur le phénomène TôPLeR ne sont pas des ultramicroscopes ni des « éclairages 
_. à fond noir ». Ceux-ci utilisent la diffraction produite par une discontinuité d’in- 


….  dices, et, en général, de faibles variations continues d’indices n’y donnent guère 
_ de réactions. 


88 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Dispositif employé. 


On trouvera ci-joint (fig. 2) un schéma du dispositif que nous avons 
employé dans plusieurs expériences, plus compliqué à vrai dire que 
le dispositif théorique en raison de conditions spéciales que nous 
imposait un enregistrement cinématographique des phénomènes exa- 


minés. 


En S est la source (arc électrique de 40 ampères), en Le une 
lentille collimatrice cylindrique introduisant dans le système une 
focale linéaire, qui va simplifier le réglage de l’écran. En L, L,, l'ob- 
jectif, double, et dont chacune des moitiés est isolément corrigée. En 
C, la cuve où se passe le phénomène étudié. D, est l’écran, formé de 
deux fines aiguilles d'acier parallèles dont chacune masque l’image 
linéaire d’un des charbons de l'arc (). En O un objectif photogra- 
phique fournit devant l'objectif du microscope M une image réelle du 
contenu de la cuve. Le microscope M se comporte en somme comme 
loculaire d’une lunette astronomique dont l'objectif serait O, et qui 
serait au point sur la cuve. 


Observation de quelques phénomènes au moyen de ces dispositifs. 


Les photographies qui accompagnent le texte montrent quelques 
phénomènes d'ordres divers mis en évidence par cette méthode, et 
enregistrés par voie cinématographique. 


(1) L’élongation de ces images linéaires est bien entendu perpendiculaire à la 
direction des charbons. Une telle introduction d’une focale linéaire n’est pas 
absolument correcte au point de vue théorique, mais c’est le seul procédé qui 
permette d'utiliser la totalité de l’arc en rendant négligeables les variations acci- 
dentelles de forme des régions incandescentes, variations qui donneraient des 
conditions défectueuses et instables pour le réglage de la teinte sensible au moyen 
de l'écran. 


ANNALES, XLVIII (1914). 89 


_ La série I représente, très faiblement grossie, la dissolution lente 
d’un fragment de sucre plongé dans l’eau : on voit naître sur le bord 
de ce fragment des courants de substance dissoute qui, plus denses, 
gagnent le fond de la cuve. | 
- II montre la zone de mélange de deux solutions de saccharose iné- 
galement concentrées, qui se pénètrent mutuellement, 
I présente, grossie une dizaine de fois, l'extrémité de la pulpe 
Se d'un doigt humain plongé dans l’eau froide, et on assiste à la manifes- 
_ tation curieuse des échanges qui se passent entre ce doigt et le milieu 
qui l'entoure. Ces échanges sont de plusieurs ordres : des échanges 
_ thermiques, s'exagérant avec la différence des températures en pré- 
_sence, et déterminant des ondes de courants de convection au voisi- 
_ nage du doigt, et des échanges de substances solubles, qui se 
_ séparent de. l'épiderme et dégouttent vers le fond de la cuve. 
Lorsque le doigt bouge, on enregistre en surplus, sous forme d’ondes 
irrégulières, les perturbations hydrodynamiques engendrées par le 
déplacement. 
Enfin dans IV on voit un paquet d'embryons très jeunes de Gre- 
_nouille dans leur coque, dont l’un (°) est entouré d’une série d’ondes 
qui paraissent en provenir, mais dont il est évidemment impossible de 
préciser la nature et l’origine exacte. Peut-être surprend-on là sur le 
fait pour la première fois les relations encore mystérieuses que l’em- 
bryon entretient avec ce qui l’entoure, et dont la connaissance pourrait 
éclairer bien des faits encore inexplicables en raison de l'isolement 
apparent de l'œuf; on comprendra facilement la réserve que nous 
devons observer sur ce point. 


(4) En bas et à gauche sur les figures. 


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EXPLICATION DES PLANCHES 


. 


Planche IV. : 


I. Dissolution d'un morceau de sucre S. 


. a et b: Mélange de deux solutions. 
a : début; b : fin. 


I 


— 


_ Planche V. 

IT. a et b : Pulpe du doigt humain dans l'eau froide. 
D : doigt. | r$ 

IV. Œuf de grenouille. Œ : œuf ; 0 : onde. 


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| CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU VOL DES INSECTES 


— Première et deuxième parties — 


{Planches VI et VII) 


. = Par R.-E. BERVOETS 


Ed 
DOCTEUR ÈS SCIENCES 


ne SRE PREMIÈRE PARTIE 
HISTORIQUE 


ñ 
ne ” —————— * 


É 
Ê. $ Les premières indications eines à l'étude du vol se trouvent 
Dans un ouvrage de l’auteur italien, Boreut (). C'est lui qui 
_ esquissa le premier une théorie du vol; cette théorie peut se résumer 


É comme suit : 
4 # EC: action de l'aile est comparable à celle d’un coin (?); 

2° l'aile consiste en deux portions : une antérieure rigide et une 
postérieure flexible ; | 

| 3° la flexion ascendante de la portion postérieure a pour résultat 
_— nécessaire un transport horizontal du corps; 

D 4° pour résister à la pesanteur, les ailes frappent verticalement 


44 vers le bas. 


« 


“#1 


É 
== 
e « 


(1) Il existe un récit apocryphe de DÉDALE qui aurait volé au moyen d'ailes 
__ faitesen cire. | 

(2) Dans la proposition 195 de la première partie de son livre, l’auteur, mathé- 
_ maticien distingué, explique, que, si un coin est poussé dans un corps, il tend à 
+ _ le séparer en deux portions, mais que si on permet aux deux portions de réagir sur 
le coin, elles communiqueront des impulsions obliques aux faces du coin, et le feront 
à sir la base la première, en ligne droite; ensuite, dans sa proposition 196 il 
| démontre que si l’air agit obliquement sur les ailes, ce qui produit une action toute 
qe: | semblable à celle d’un coin, le résultat sera un transport horizontal. 


99 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


La figure ci-dessous reproduit a dessin original de BorELLI, 
publié en 1680, qui synthétise fort bien ses idées sur le vol. 


J. Cuagrier dans son essai sur le vol des insectes publié en 1820 
étudie la musculature des organes du vol, principalement chez le 


hanneton et chez la libellule. Il décrit une quantité de muscles, 


mais ne se doute pas que certains d’entre eux peuvent être la cause 
de l'incidence du voile alaire. Partageant les idées de Boreuut, cet 
auteur considère l'aile comme frappant verticalement vers le bas. 
Cependant il se doute d’une certaine obliquité des voiles; il n’en dit 
qu'un mot (!). Sa conception de l’origine de la force motrice, action- 
nant les ailes est des plus curieuses. Le mouvement ascensionnel des 
ailes, c’est-à-dire le mouvement de bas en haut est dû à la contrac- 
tion des muscles élévateurs (sternali-dorsaux); pendant cette phase 
du coup d’aile, le thorax se gonfle d'air et se tend. Puis, vient le 
coup d’aile descendant. Voici comment s'exprime l'auteur : « Les 
sternali-dorsaux cessant de se contracter, toutes les pièces élastiques 
qui ont été tendues se débandent à la fois et s'efforcent de projeter 
en haut leur centre commun de gravité; il ne reste de fixe à peu 


près que les ailes, au mouvement descendant desquelles l'air résiste 


efficacement; ce qui fait que les muscles pectoraux, y prenant 
leurs points fixes, secondent l'ascension spontanée de toutes les 


(*) « Les ailes en s’abaissant sont portées en arrière et leur face inférieure regarde 
obliquement de ce côté, faculté qui leur est donnée principalement par l'air ambiant, 
qui ayant plus d'influence sur la partie postérieure de l'aile que sur son bord anté- 
rieur, plus ferme et moins libre, fait que celui-ci s’abaissant davantage, le plan de 
l'aile en reçoit un degré d’obliquité qui, jusqu’à un certain point, peut être favorable 
à la progression. » 


_…ÉRe ANNALES, XLVIII (1914). 93 


autres parties, en tirant subitement en haut le tronc du corps, et le 
Jançant, pour ainsi dire, au-dessus des extrémités des ailes », et 
| quelques lignes plus loin l’auteur ajoute : « Toutes les parties du 
corps, sollicitées ainsi à la fois par la force de ressort et la 
. contraction des muscles, dépassant leur position d'équilibre, se 
trouvent bandées de nouveau, mais en sens contraire de leur pre- 
_ mière tension. » Les sternali-dorsaux seront prêts à agir dès que 
_ les pectoraux auront cessé d’agir. CHaBriER émet l'opinion que 
u_ pendant le coup d’aile descendant l'air et le sang sont refoulés 
4 dans les nervures; ceci est du reste une opinion qu'avait formulée 
“ précédemment Jurine en 4807 dans l'introduction de sa nouvelle 
…._ méthode pour classer les Hyménoptères. Selon ce savant entomo- 
logiste, dans l’état de repos, les nervures des ailes des Hymé- 


FA 
n__  noptères (qui sont autant de trachées aériennes susceptibles d’exten- 
“ sion et de resserrement, communiquant avec celles qui sont renfer- 
…  mées dans la cavité thoracique) sont aplaties dans la partie qui 
…._ répond à la face inférieure de l'aile; mais aussitôt que l’insecte se 
dispose à voler, tout se gonfle, tout se tend. Les tubes prennent 
4 “alors une forme plus régulière; l'expansion subite de l'aile au 


. moment où l'insecte veut prendre son vol est un problème que l'on 
ne peut résoudre que par la prompte introduction d’un fluide subtil 
dans ses canaux, JURINE croit que, comme chez les oiseaux l’air passe, 
rapidement du corps dans les nervures; par ce moyen, celles-ci se 
dilatent jusque dans leurs plus petites ramifications. Ainsi, dit-il, 
« l'aile est tendue exactement comme le serait une voile par ses cor- 

| dages, ce qui est une condition indispensable à l’exécution du vol 

- des Hyménoptères ». 


PE D ape, PAGE 


ù En somme, dans la théorie du vol de CHaBRiER, il n'y a pour les 
M ailes qu’une période d'activité réelle : le coup ascendant. L'auteur 
6 dit, du reste, lui-même, que le mouvement des ailes en bas et en 
; arrière n’est en grande partie qu’une illusion, produite par l’ascen- 


à sion du tronc et des parties contiguës des ailes. 

& La théorie du vol des animaux ailés de Srraus-DüÜRKHEIM repose 

2 | essentiellement sur le fait que les organes de la locomotion aérienne 

< doivent présenter leur maximum de résistance et d'épaisseur au bord 
antérieur avec un décroissement successif jusqu’au bord. postérieur. 


94 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


…_ 
_ 


La progression du corps en avant résulte du seul fait des abaisse- 
ments et relèvements alternatifs comme le démontrent les lois les 
plus élémentaires de la.mécanique. Srraus-DürkHEIM considère les 
ailes comme étant une tige rigide suivie d’une voile; il suffira 
qu'une telle voile s’élève et s’abaisse successivement pour qu’elle se 
dispose d'elle-même en plan incliné et, recevant obliquement la. 
réaction de l'air, elle transformera en force tractile une partie de 
l'impulsion verticale qu'elle a reçue. M. Girarp adopte les idées de 
Srraus-DüRKHEIM et vérifie expérimentalement la nécessité de l’iné- 
gale résistance des deux bords de l'aile. A cet effet, il recouvre par 
places les ailes d’un enduit siccatif, vernis se desséchant rapidement. 
En mettant au pinceau, une mince bordure de gomme filante sur le 
bord postérieur des ailes de Diptères, du genre Eristalis, de manière 
à rendre l'épaisseur aussi grande qu’au bord antérieur, le vol est 
aboli. Ce n’est pas le poids surajouté qui est la cause de cette aboli- 
tion, car, une égale bordure de gomme au bord antérieur de l'aile 
permet le vol, quoique ralenti. Cette ADAIEURE répétée sur des 
Agrions a donné le même résultat. 

D'autres auteurs, tels que Em. Liais, R. Owen, considèrent l'aile 
comme frappant Fair verticalement. 

J. Bezc Perricrew est le premier auteur qui mentionne dans ses 
travaux que la figure offerte par le mouvement des ailes est une 
lemniscate, c'est-à-dire une figure en forme de huit (). Voici repro- 
duite ci-dessous la figure qu’il en donne, telle qu’elle se trouve 
dessinée dans l'ouvrage original. 


CP Se 
+ 0 
Fig. 2. — Lemniscale décrite par les deux bords d’une aile. 


Figure originale interprétant la conception de J, BELL PETTIGREW. 


(1) Il a énoncé cette théorie pour la première fois, dans une leçon faite a l’Institu- 
tion royale de la Grande-Bretagne, en mars 1867. Un extrait de cette leçon, traduit 
en français a été inséré dans la Revue des Cours scientifiques de la France et de 
l'étranger, le 21 septembre 1867. Malgré cela, MAREY présenta à l'Académie des 


L 


» 
« 
— 
ph 
PA - 


ANNALES, XLVIIL (1914). 95 


D'après les flèches de ce dessin et d’après les explications fournies 
par le texte, l’auteur anglais considère que le bord antérieur ou épais 


“=. de l'aile parcourt une de ces branches, tandis que le bord postérieur 
torsion totale du voile alaire. Cette conception amène tout naturelle- 
ment PErriGREw à assimiler les ailes à des hélices (!) ou à des vis. Il 
__ retrouve le mouvement en sinusoïde bouclée aussi bien dans la marche 


parcourt l'autre. Il y aurait donc un renversement complet, une 


et dans la natation que dans le vol; cette courbe correspond, d’après 


l’auteur, à la courbe décrite par l'ondulation stationnaire et pro- 


gressive des fluides et aussi avec celles des ondes sonores, Cette coïn- 
cidence permet, dit-il, « d'établir une relation intime entre l'instru- 
ment et le milieu dans lequel il est destiné à opérer ». En effet, le 


savant acousticien KoeniG a obtenu le premier un graphique d'une 


verge de WHEATSTONE accordée à l’octave. Ce graphique montre une 
lemniscate déployée (fig. 3). 


Fig. 3. — Figure empruntée à R. KænIG. 


Le ralentissement du cylindre produit la condensation de la fin du graphique. 


Permicrew compare également l’action des ailes à celle d’un certf- 
volant. « Quand un insecte, une chauve-souris ou un oiseau est lancé 
dans l'espace, son poids (à cause de la tendance qu'ont tous les corps 


à tomber verticalement) presse sur les plans inclinés formés par les 


ailes, se convertit directement en force de propulsion et indirecte- 
ment en force de suspension, de puissance soutenante. » 

En somme, Perricrew fait intervenir principalement dans sa 
théorie la torsion des ailes qu’il compare à des hélices élastiques, le 


Sciences, en 1868, un mémoire où il apporte la figure en 8, comme une découverte 
nouvelle. Les justes revendications que P£rrirew fit valoir furent du reste reçues 
par Marxy dans une lettre adressée à l’Académie des Sciences de Paris et insérée 
dans ses comptes rendus. Toutefois, l’auteur anglais interpréta la figure qu’il avait 
pu voir d’une toute autre façon que l’illustre physiologiste français. 

- (f) La comparaison de l'aile à une hélice fit très justement objecter à MAREY que 
si l’aile pivote sur son axe, cette rotation se borne à une fraction de tour, puis est 
suivie d’une rotation en sens inverse qui, dans l’hélice, détruirait complètement l'effet 
produit par le mouvement précédent. | 


96 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. | «24 


: ‘ Le . EE, : 0 
poids du corps, la résistance de l'air et la puissance motrice des 


muscles. Il construisit une aile ondulée en spirale se tordant et se 
détordant pour former une vis ou une hélice mobile (fig. 4). 


Krarup ITansex, dans un essai sur le vol des oiseaux, des chauve- 
souris et des inse:tes, écrit que le vol s'exécute par l’élèvement des 
ailes aussi bien que par leur abaissement. Il note en parlant des ailes 
des insectes que celles-ci sont mobiles, de manière à se laisser diriger 4 
en avant et en arrière; de plus, elles se laissent tourner de manière, 
qu'elles soient, dans la position moyenne, un peu inclinées en bas ou 
en haut, ce dont on se persuade facilement en retenant l'abdomen de 
l'insecte qui essaye alors plusieurs positions différentes des ailes afin 
de pouvoir se dégager. Par ce moyen, l’insecte réussit à diriger son 
vol, puisque la force motrice suit toujours une direction qui forme 
un angle droit avec le bord antérieur. 

De Lucy publie dans la Presse scientifique et industrielle des Deux 
Mondes quelques articles où il traite du vol des insectes. La princi- 
pale conclusion émise par cet auteur est la suivante : le‘poids est une 
des conditions de la progression aérienne. La nature a donné aux 
volatiles un corps pesant et capable d'emmagasiner dans sa masse la 
force de projection produite par les battements d’aile, pour en profiter 
ensuite et la dépenser sous forme d’élan ou de vitesse acquise (). 4 


sc à 


> «à 
liés. > 


(1) Cet auteur a établi certains rapports intéressants au point de vue technique : 
Poids. Surface. _ Surface pour 1 kilogramme, 
Cousin , . . 3 milligrammes. 30 millim. carrés. 10 mètres carrés. 
Papillon . . 20 centigrammes. 1,663 —  — HR 
Pour tous solides géométriquement semblables, les dimensions linéaires étant dans 
un certain rapport, les surfaces croîtront comme les carrés, et les volumes comme - 
les cubes de ces rapports. | 


d 


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ANNALES, XLVIII (1914). | 97 


Différents auteurs ont constaté une élévation de température pen- 


dant le vol, entre autres BREYER, LEecoQ et Girarp. Enfin, PLATEAU a 
_ étudié la force musculaire que les insectes dépensent en volant. 
Jusqu'ici donc, jusqu’en 1868, on n'avait qu’une idée bien vague des 


mouvements exécutés par l'aile de l’insecte. 
_ A cette époque, l’illustre physiologiste Marey présente successive- 


_ ment à l’Académie des sciences deux notes sur le vol des insectes où 


de nouvelles méthodes physiologiques viennent jeter une lumière sur 


_ les mouvements alaires presque totalement inconnus jusqu'ici. 


Pour étudier expérimentalement la fréquence des battements 
alaires, Marey commence par écarter la méthode acoustique qui ne 
peut donner que des résultats imprécis et discordants par le fait que 


la tonalité du son s’élève lorsque la source sonore se rapproche de 
l'organe récepteur; c’est ce que l’acousticien allemand Pisko a très 
bien expliqué (”). Laconpaire accordait 600 vibrations à la seconde 
à la mouche commune; d’autres naturalistes encore davantage. 
 Marey a recours à la méthode graphique, il dirige ses ailes de façon 
= à ce qu’elles frottent par leur pointe sur un cylindre enfumé qui 


tourne avec une vitesse connue de façon à y inscrire une courbe 
sinusoidale. Un diapason chronographe permet de déterminer le 


_ nombre des révolutions à la seconde. 


L'illustre physiologiste arrive ainsi aux résultats suivants : 


3 Mouche commune: ;£: 2 0% dust: 890 

DORA AN LS RS, LR TEE 44 DA 

7. Te A RE PE RE PE RS A ART Et Lil 
Guëpe. rade eg es De ré AIT LRO 110 

DPaetONIDSS AUTONET 2 Se es ET, 12 

Li iii et io BOAMP RRQ EE EUR CEE CE RER 28 


Papillon. Piéride du choux : : . : . . . 9 


Ces chiffres sont forcément inférieurs à la réalité à cause du 
frottement. 
Marey put également s'assurer du synchronisme des battements 


(') Si on rapproche l’instrument, la vibration a moins de chemin à parcourir pour 
venir frapper notre tympan; elle est donc plus rapprochée de celle qui précède, et le 
son gagne en acuité. 


An. Soc, Zool. et Malac. Belg., t. XLVIII. 7 


98 SOCIÉTÉ ROYALE ZOCLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


alaires en enregistrant simultanément les battements d'une paire 
d'ailes. De plus, il put vérifier le retournement du voile alaire en 
constatant que la figure inscrite par le coup ascendant est autre que 
celle tracée par le coup descendant. La seconde question que se pose 
l’auteur est celle de la forme du mouvement de l'aile. La méthode 
graphique, quoique permettant de saisir la figure en lemniscate 
décrite par les extrémités des ailes, ne se prête pas très bien à la 
détermination de leur parcours, parce que ces figures sont des figures 
gauches ; celles-ci sont inscrites à l’intérieur d'une sphère qui aurait 
pour rayon la longueur même de l'aile; une pareille surface gauche 
ne peut évidemment être langente qu'en un seul point du cylindre 
enregistreur et toute tangence plus complète déformerait le 
graphique obtenu. C’est pourquoi MarEy a eu recours à la méthode 
optique de Wuearsrone. Ce célèbre physicien anglais terminait ses 
verges vibrantes par des boules métalliques, laissant sur la rétine une 
impression persistante. Une paillette d'or battu collée à l'extrémité 
alaire d’un insecte volant en plein soleil devant un fond noir montra 
nettement à Marey la lemniscate déjà signalée par PETTIGREW, qui 
aurait employé une méthode analogue. L’illustre physiologiste 
français avait déjà pu noter la différence d'éclat des deux branches 
du 8 et l'avait attribuée à ce que l'aile change deux fois de plan 
dans sa révolution. 


“ ; 
Z, 
Fig. 5. — Aspect d’une guëpe à laquelle on a doré l'extrémité des deux grandes ailes. 
L'animal est supposé placé dans uu rayon de soleil, (Figure empruntée à MAREY.) 


La 


Pour détaminer avec certitude le sens du mouvement, il explora 


ANNALES, XLVIIL (1914). | 99 


| la lemniscale au moyen d'in baguette en verre recouverte de noir 
de fumée; comme le montre les flèches de la figure 6, ses deux 
_ bra nches sont parcourues par le même point de l'aile. Son plan 
rat 1ge done deux fois pendant sa révolution. 


Fig. 6. 


4% “Enfin, Marey ajoute que pendant sa descente l’aile présente un 


| pu en avant sa face supérieure, tandis que pendant la montée cette 


4 7. | | Fig. 7. — Appareil de Maner. 


3 + G=  Gazomètre à mercure permettant la rotation de l'appareil dans un plan horizontal. 


_ ee 


_ face regarde un peu en arrière. L'auteur refuse d'attribuer ces diffé- 
| _ rents mouvements au jeu musculaire et s'efforce de démontrer la 
# véracité de la théorie de Siraus-DürkHEi appuyée par les expé- 


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100 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


riences de Girarb. À cet effet, il construit une aile artificielle con- 


sistant en un bord rigide suivi d’un voile souple, le tout actionné 


par une pompe à air. Des alternatives rapides de compression et de 
raréfaction produisent des battements simultanés des deux ailes. 
Il parvint à reproduire ainsi les changements de forme qu'il observa 
dans l'aile naturelle et même la figure en lemniscate. 

Comme Marey avait remarqué que le plan dans lequel se meuvent 
les ailes s'approche beaucoup de lhorizontalité, il perfectionna son 
appareil de manière à pouvoir orienter le tambour de façon à ce que 
les ailes artificielles puissent battre dans un plan horizontal. Il arti- 
cula également son levier, de façon à lui permettre d’osciller vertica- 
lement, ce qui lui permit de rendre sensible la force ascensionnelle. 

R. von LENDENFELD a étudié minutieusement la musculature des 
organes du vol chez la libellule; il traite la question de l'origine des 
ailes, mais garde une prudente réserve. C'est cet auteur qui, le pre- 
mier, appliqua la photographie à l'étude du vol des insectes et qui 
construisit l'appareil suivant après une série d'expériences faites à 
l’Institut de physique de l’Université de Gratz : Un héliostat ren- 
voyait horizontalement un faisceau lumineux intense dans le labora- 
toire. Ce faisceau lumineux recueilli par un jeu de lentilles appro- 
priées pénétrait dans un appareil photographique après avoir franchi 
l’hiatus d’un obturateur excessivement rapide, permettant une 
action lumineuse de '/69 de seconde. En opérant sur l'Agrion 
puella, l’auteur obtint aussi une série de clichés qui lui permirent 
de retrouver la lemniscate déjà signalée par Perricrew et Marey. Il a 
pu constater que cette figure en 8 de chiffre subissait des modifi- 
cations suivant l'espèce d'Odonates que l’on avait choisie pour sujet 
d'expérience, 

L'auteur dessine également la déformation subie par la lemniscate 
lors d’une montée, d'une descente ou d’une progression horizontale 
de l’insecte; cette dernière figure déployée par la translation devient 
une sorte de sinusoïde; mais ces dessins sont spéculatifs; ils 
expriment des probabilités et ne sont nullement le résultat d’obser- 
vations pures. Du reste, linsecte est piqué sur une épingle, ce qui 
introduit dans l’expérience certains facteurs étrangers capables de 
fausser les conclusions (fig. 8). 


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à _R En bin ces trois tracés on obtient tous ceux qui peuvent 
_ résulter d'un mouvement oblique. L'auteur donne à la fin de son 
# un épure de géométrie descriptive étudiant la lemniscate. 


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Fig. 8. — Déformation de la lémniscate résultant de la translation. 


Les flèches indiquent le sens du mouvement (d'après VON LENDENFELD 


._ P.-C. Amaxs dans son ouvrage sur la comparaison des organes du 
vol étudie la structure des ailes et leur articulation dans tous les 
ordres d'insectes. Il attaque les conclusions de Perricrew et de 
Marey et leur théorie du vol. Il insiste surtout sur la structure de la 
__ base de l'aile. Celle-ci est formée de deux plans ou versants; un 
antérieur et un postérieur, le dernier étant le plus développé. Les 
_ deux versants sont inclinés l’un sur l’autre de manière à former une 
_ aisselle concave inférieurement, C’est ce que l’auteur nomme le 
_ dièdre basilaire. 
L’aile, dit-il, n’est pas un levier simple; les pièces basilaires 


n 


| 350 
402 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE 8 BELGIQUE. PS : "cie 


peuvent se grouper en trois arêtes d’un cône de révolution ; linterne 
ou arête du dièdre forme, si l'on veut, une sorte de levier roulant 2 
autour du corps par les deux autres arêtes. +. 
Pour Amans les retournements ne sont pas dus à l'action de l'air, : 
comme le pensaient ses prédécesseurs, mais bien à l’action des - 
muscles alaires, puisque dans ses recherches, l'aile présente une “3 
articulation en cône (°). 
Quant à émettre une théorie du vol, l'auteur n'en agarde. Il a, , dit-il 
« reculé devant l'obscurité qui règne encore sur l’action des muscles 
et sur les lois de la résistance de l'air. » 11 ne tient qu'à un seul 
point, c’est au dièdre formé par la base des ailes et qui, selon lui, 
est d'importance capitale. Il reproche à von LENDENFELD de représen- 
ter dans son épure la base de l'aile par une ligne droite. Il résume | 
ses impressions sur le coup d'aile des insectes de la façonsuivante (?) : 
En résumé, l'aile s'empare de la colonne d’air frappée par son 
extrémité antéro-centrifuge, se tord sur elle, et la refoule graduelle- 
ment vers la base du versant postérieur. L’extrémité de l'aile frap- 
pant l'air avec la plus grande vitesse et, par suite, avec la plus grande . 
intensité, se fixe dans l’espace pendant que la colonne d’air vient sou- 
lever l’animal par les aisselles et le projette en haut. Au coup ascen- 
dant, l'aile se détord sous l’action des forces élastiques et des ster- 
nali-dorsaux. Comme elle présente à l’air des surfaces convexes, la 
force d’impulsion donnée par le coup descendant n’est pas sensible- 
ment ralentie (°) ». 


(1) Amaxs trouve quatorze genres d’articulations différentes dans les insectes. 
La suture, l’adhérence, la symphyse, la charnière simple, la syndesmoïdale qui 
permet le mouvement en tous sens, l’écailleuse, la condylarthrose, la charnière à 
condyle. Ensuite viennent : la’ flexion, qui est une continuité de substance sans 
intervention de ligament, l'articulation fissurale, l'écrou, l’articulation rainure et 
languette, l'hélicoïdale et l'articulation en spire cônique. 

(2) Je dis « impressions », car l’auteur ne s’est livré à aucune expérience re 
logique, sauf à l’ablation ds versant postérieur, ceci pour démontrer l'utilité de son 
dièdre. Cette ablation ne prouve rien, car si elle détruit le dièdre, elle détruit en 
même temps l'organe à étudier et naturellement le vol ne peut plus se produire. - 

(5) Il résulte des expériences de Dipiox que si l’on fait mouvoir dans l'air une 
surface courbe dont la flèche est comprise entre le tiers et le quart de la largeur, la 
résistance quand la convexité est tournée en avant n'est que de 0.77 de celle 
qu'éprouverait une surface plane égale à la projection de la Surface courbe perpen- 


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LEE % ANNALES, XLVIII (1914). 103 


JE Pier se range à l'opinion de Srraus-DürKkHEIM, de GirarD et 
_ Marey et admet que c’est la résistance de l’air et la différence de 
1 _ flexibilité des deux bords qui déterminent ce mouvement ‘en 8 de 
+ __ chiffre et le changement de direction du plan qui frappe l'air. Mais 
ee est insuffisant pour expliquer le vol et il ajoute que l’aile 
_ «s'abaisse plus rapidement qu’elle ne remonte ». La résistance de l'air 
2 croît comme le carré de la vitesse du corps qui le frappe »; pour lui, 
_ _ilest parfaitement évident que si l’insecte abaisse plus rapidement 
__ l'aile qu'il ne la relève, la composante effective dirigée vers le haut 
et à laquelle la résistance donne lieu, deviendra prépondérante et 

que l'animal y trouvera un point d'appui suffisant pour s'élever. PLa- 
_ TEAU ne parle pas des expériences et des calculs de Dipion qui pour- 
- tant seraient venus en aide à sa théorie: il avance, en outre, que chez 
- les coléoptères « l'étendue de la surface de l'aile est plus grande dans 
_ le mouvement d'abaissement que dans le mouvement d’élévation », 
_ ceci grâce à leurs articulations qui cèdent à l'air lors de leur remon- 
| tée. Les expériences de PLATEAU, faites sur des ailes arrachées à des 
hannetons et à des oryctes, présentent, me semble-t-il, l'énorme 
inconvénient d'étudier un phénomène délicat sur un organe mutilé 
_et placé dans des conditions absolument anormales. 

En 1899, Cu. Janer, dans une note présentée par Marey, à l’Aca- 
_démie des sciences et insérée dans ses comptes-rendus, explique la 
. façon dont les muscles vibrateurs du vol transmettent leurs vibrations 

aux ailes. [1 prend comme type la fourmi, Ce serait la contraction des 
muscles longitudinaux du thorax qui provoquerait l'abaissement de 
l’aile et la contraction des muscles transversaux qui provoquerait son 
relèvement. L'auteur entre dans des détails que je ne puis relater 
ici, n'envisageant qu'un point de vue de physiologie mécanique et 
_ non la myologie alaire, d’une étude si ardue chez les Ptérygotes. Au 
point de vue des mouvements alaires proprement dits, Cu. Janer 
partage l'opinion de Marey, puisqu'il les considère comme « un 


diculairement au mouvement ; au contraire, si l’on tourne la concavité vers l'avant, 
la résistance est représentée par 1.93, celle de la surface plane étant 1. Par consé- 
quent, le coup d’aile ascendant aura à lutter contre une force bien moindre que le 

coup descendant, et l'effet produit pourra être une propulsion suivant l’axe de 
l'animal. | 


1404 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. | 


simple mouvement de va-et-vient dans un plan perpendiculaire à 


l'axe du corps ». Cette simple oscillation, écrit-il, « suffit à expliquer 
tous les mouvements de l’aile, car c’est la résistance de l’air qui pro- 


duit la déviation en lemniscate de son extrémité ainsi que les queue 
ments d’inclinaison de sa partie membraneuse ».._ 

C'est l'emploi de la photographie et, plus tard, de la chronophoto- 
graphie, qui vint éclaircir définitivement l'énigme du vol des insectes, 
L'initiateur de ces méthodes, à qui il convient de rendre hommage, 
est feu M. E.-F. Marey. De ces appareils sont dérivés tous les ciné- 
matographes. Les premiers essais lui permirent d'enregistrer la tra- 
jectoire des ailes en munissant les extrémités de celles-ci de paillettes 
d'or battu et en faisant voler les insecses devant un champ photogra- 
phique annulaire. Les sujets d'expérience étaient captifs au bout d’une 
tige et parcouraient ainsi le manège. | 

Marey perfectionna ses appareils en rendant la pellicule mobile, en 
lui permettant de se dérouler d’une façon intermittente au foyer 
d’un objectif et en réduisant le temps d’éclairement à ‘60 de 
seconde (‘). Il obtint ainsi des images très nettes. Seulement l'insecte 
était toujours captif tenu par une pince, ou, s’il n’était pas captif, il 
volait contre une vitre. L'illustre physiologiste français perfectionna 
son appareil chronophotographique et obtint jusqu’à 110 images à la 
seconde. 

Cette fréquence était pourtant insuffisante pour analyser le coup 
d’aile, Mais, puisqu'il s'agissait de mouvements isochrones, MAREYy 
surmonta la difficulté en recourant à la méthode stroboscopique, en 
réglant la fréquence des images, de façon à ce qu'elles soient à peu 
près un sous-multiple du ue des coups d’aile (°). 


() L’obturateur pour éclairements brefs comporte deux disques percés d’étroites 
fentes radiales et tournant en sens inverse. 

(2) La méthode graphique apprend que la guêpe donne 110 battements à la 
seconde. En prenant 10 images de l'aile, il arriverait que tous les 11 battements 
l'ouverture de l'objectif retrouverait l'aile de l'insecte dans une position identique et 

nombre d’éclairements 


nombre de coups d’ailes fé 
ce que l'aile donne entre deux éclairements successifs 11 battements 1/45, l’aile appa- 
raîtra à une phase plus avancée; la troisième photographie du film enregistrera 
la position de l’aile à 22 battements 5/15, la quatrième position à 33 4/10, etc., etc. 
Enfin, les 10 images prises, l’aile aura exécuté 110 battements et la pellicule aura 
enregistré 10 attitudes différentes. 


immobile en apparence. En altérant le rapport 


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ANNALES, XLVII (1914). 108 


L Appart de VON LENDENFELD diffère en principe de ceux de MAREY. 
Cet expérimentateur utilisa la méthode du miroir oscillant qui permet 


do btenir une rapide dissociation des images. 


_ Derrière l'objectif d’un appareil photographique est disposé un 
- Miroir incliné à 43° qui recueille les images et les renvoie sur la 
«Page sensible. En imprimant à ce miroir un mouvement de balan- 
cement suffisamment rapide, on étale sur la plaque une série d'images 


Eburnies par les éclairements successifs de l’oblurateur (fig. 9). 


Fig. 9, — Appareil de vON LENDENFELD. 


Ces dernières années, M' L. Buzz, de l'Institut Marey, inventa un 
appareil très ingénieux destiné à étudier chronophotographiquement 
les mouvements rapides. Cet appareil permit de résoudre définitive- 
ment une partie des questions ardues ayant trait au vol des insectes. 
En employant l’étincelle électrique comme source lumineuse, Macn et 
SaucHEer, puis Boys étaient parvenus à photographier des projectiles 
animés d’une grande vitesse, tandis que Woop parvenait à enregistrer 
la propagation si rapide des ondes sonores dans l'air ('). 


_ (1) Ces derniers temps, le D' KRanz, de Berlin, en utilisant comme courant 
primaire la décharge oscillante produite par les ondes hertziennes, a obtenu des 
étincelles induites, éclatant avec une fréquence de 100,000 par seconde. Le D° KRawz 
applique actuellement son appareil à l'étude de la déflagration des poudres et à la 
balistique. 


106 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


M° L. Buir employa cette même source lumineuse qui réunit 
admirablement les deux conditions indispensables à la RRpRges S, 
graphie : la puissance photogénique et la durée instantanée. < 

La réalisation du synchronisme entre la marche de la pellicule et = 
la production d'étincelles électriques a été obtenue à l'aide du 2 
dispositif suivant. Fe +5 “3 

Dans une boîte B se trouve une roue cylindrique montée sur un 
axe horizontal. Sur ce même axe, mais extérieurement, à la boîte est Ée 
monté un interrupteur rotatif destiné à rompre un certain nombre de 
fois pendant un tour, le circuit primaire d’une bobine d'induction A. … 
Des étincelles induites éclatent en E entre deux électrodes de magné- 
sium. À chaque tour jaillit en E un nombre d’étincelles corres- « 
pondant à celui des contacts sur l'interrupteur. Il suffit alors de … 
démasquer l'objectif pendant la durée d'un tour pour obtenir une 
série d'images régulièrement espacées d’un objet se mouvant en C. 
L'objectif s'ouvre et se ferme automatiquement au moyen d’un obtura- 
teur à deux volets, mû par de petits électro-aimants (!) (fig. 40). 


Fig. 10. — Schéma de l’appareil chronophotographique de Mr L. BuLz, 


La principale préoccupation de M° Buzz a été de laisser dans ses 
expériences, une liberté entière à ses sujets; et, ayant constaté après 
plusieurs essais infructueux, l'impossibilité d'opérer le déclanchement 
de l’obturateur à la main, juste au moment où l’insecte traverse le 


} Cet appareil peut fonctionner stéréoscopiquement, ce qui permet une inter prés 
ce bien plus exacte des mouvements, surtout s’il s’agit de direction. 


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pu de du l'auteur a imaginé de petits dispositifs dont 
6 Ka | l'extrême ingéniosité mérite, me semble-t-il, une description détaillée. 


Sr la parole (°) : 


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n les agrions et les mouches ordinaires. L'insecte est tenu captif 
au 1 moyen d’une petite pince électro-magnétique qui est comprise dans 
Se circuit de l’obturateur, Cette pince, dont les deux branches ont 


fermée par une gâchette et serre les pates postérieures de l’insecte. 


= Quand l'opérateur ferme le circuit de l’obturateur, l’électro-aimant 


attire la gâchette, les deux branches de la pince s’écartent, libérant 
l’insecte qui s'envole aussitôt (fig. 11). 


+ 


Ce système ne réussit pas avec d'autres insectes, tels que les Hymé- 
noptères, qui hésitent avant de prendre leur essor et qui partent 
presque toujours après que l’obturateur a fonctionné. Avec ceux-ci, 
] emploi une méthode qui consiste à faire fermer le circuit de. l’obtura- 
teur par l’insecte lui-même au moment de son départ. 

. Un tube de verre de 6 ou 7 centimètres de long et de diamètre 
suffisant pour laisser facilement passer le corps de l’insecte, est taillé 
en biseau à l’une de ses extrémités. La moitié supérieure de l’orifice à 


(*) Je me suis permis de ne pas reproduire dans ce texte, certains détails de 
technique opératoire, qui font partie du texte original. 


« La figure 11 montre le dispositif que j'ai employé avec succès 


—. 


108 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. tirs ti 


cette extrémité est obturée par une petite porte en mica très légère M à 
qu'un ressort très délicat maintient fermée. Ce ressort ferme aussi le  « 
cireuit entre les deux bornes auxquelles se rendent les fils venant de 


l’obturateur. | | 

L'insecte introduit dans l’extrémité libre du tube grimpe vers 
l'autre bout tourné naturellement du côté de la lumière, Arrivé à la 
petite porte, il la soulève pour pouvoir passer. Quand l’insecte après 
un moment d'hésitation s'envole, la petite porte en retombant à sa 
place ferme le circuit et déclanche l'obturateur (fig. 12). 


Pour les Coléoptères qui hésitent plus longtemps encore avant de 
se décider à s'envoler et qui en plus se promènent tout autour du 
point où ils se trouvent, j'ai utilisé leur poids qui est relativement 
considérable pour opérer le contact nécessaire. A l’intérieur d’un 
autre tube est disposée une petite bascule en aluminium très mince. 


Un contrepoids, moins lourd que l’insecte, maintient une des extré- 
mités de la bascule en contact avec une pointe de platine qui se trouve 
en-dessous. Le coléoptère, introduit par cetle extrémité du tube, se 
dirige vers l’autre, et après avoir parcouru un peu plus de la moitié 
du chemin, fait fonctionner la bascule supprimant le contact avec la 
pointe de platine. Arrivé au bout de la bascule qui dépasse un peu 
l'extrémité du tube, l'insecte s'y promène, cherchant un point de 
départ favorable et enfin s'envole. Le contrepoids agit aussitôt et 
ferme le circuit qui déclanche l’obturateur (fig, 13). » 


ANNALES, XLVIIL (1914). 109 


“ Au moyen de ces ingénieux petits appareils, M' Bus à pu obtenir 
. d’admirables films et en les étudiant arriver aux conclusions suivantes 
_ que j'ai tâché de résumer le plus succinctement possible en quelques 
paragraphes. 
4 | Fa $ 1. — Trajectoire de l’aile. 
D: Pendant leur phase d’abaissement l’extrémité des ailes décrit une 
“ courbe à concavité antérieure et supérieure; à la fin de cette course, 
- les ailes décrivent une boucle plus ou moins large, renversent le sens 
“ de leur mouvement et reviennent à leur point de départ en décrivant 
| une trajectoire qui coupe la précédente en son milieu de façon à 
dessiner la lemniscate signalée par PETTIGREW, MAREY, VON LENDENFELD 
_et d’autres. Chez l'agrion, le mouvement de la seconde paire d'ailes 
_ est décalé de !} à !/, de révolution sur la première paire. Dans les 
» - premiers coups d’aile suivant le départ, M. Buzz n’a pas pu constater 
de différence sensible entre la durée de l’abaissement de l’aile et son 
retour. Normalement, la portion médiane de la lemniscate est inclinée 
- à environ 45° sur l'axe du vol. 


_ FASE S 2. — Inclinaison du plan de l'aile. 


- Pendant toute la période d’abaissement le plan est sensiblement 
_ horizontal; arrivé à l’extrémité inférieure de la trajectoire, le plan 

subit une rotation brusque de 90° autour des nervures antérieures et 
. revient à son point de départ, orienté verticalement (fig. 14 et 
- planche VI, fig. 4 et 2). 


… 
LLrT 12 


Fig. 14. — Figure empruntée à M. L. Buzz, 


110 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


L'insecte, lorsqu'il s'envole, décrit une courbe sinueuse qui peut 
s'expliquer de la façon suivante : le coup d’aile descendant à une 
: , Res. # 

valeur ascensionnnelle, l’ascendant une valeur propulsive. 


S 3. — Changements de forme de la surface alaire. 


L'agrion présente toujours une surface légèrement concave à 
l'action de l’air ; les Diptères montrent une torsion à la base de leurs 
ailes. Cette torsion ne peut pas être un simple effet de la résistance 
de l'air, car les mouches au repos peuvent donner la même torsion à 
leurs ailes; ce sont done des mouvements de torsion dus à l’action 
musculaire (planche VI, fig. 3). | | 

Quant à la fréquence des battements de l'aile, elle ne varie pas 
beaucoup. La rapidité du vol n’est pas un résultat de la grande 
rapidité des mouvements alaires mais bien de l’inclinaison du plan 
et probablement de l'amplitude du mouvement et de la direction de 
la trajectoire des ailes. 

CONCLUSIONS. 


“ 


La précieuse méthode cinématographique permet donc de réfuter 
toutes les assertions des anciens auteurs. BORELLI, STRAUS-DÜRKHEIM, 
Girarn, PLaTEAU et l’illustre Marey n’accordaient aux ailes qu'un 
mouvement propre de bas en haut et vice versa. Pourtant, il n'était 
pas nécessaire de cinématographier le vol pour se rendre compte de 
l'inexactitude de cette opinion. Il suffisait de prendre une Aeschne 
morte et de lui faire manœuvrer les ailes. On les ramenait facile- 
ment en avant de la tête en leur faisant décrire une branche du 
fameux 8. 11 suffisait peut-être de faire encore moins, de regarder 
simplement les attitudes d'insectes tués par le eyanure pour se con- 
vaincre que l’oscillation des ailes, abstraction faite de la résistance 
de l’air ne se faisait pas dans un seul plan. 

Il suffit de jeter un regard sur les films pour ee les 
quatre ailes tout en avant de la tête. Pour la plupart de ces auteurs 
et pour d'autres, moins importants, les ailes se déformaient dans le 
vol à cause de la résistance de l'air; la figure en 8 de chiffre n'étant 
du reste qu'un résultat de celle-ci, Perricrew les faisait se tordre et 
se détordre. On ne remarque pas ces torsions dans les films. 


ANNALES, XLVIII (1914). 111 


La théorie de CuaBriEr qui fait sauter les insectes dans l'air 
L- comme des ressorts ne se discute plus ; elle est totalement fantaisiste. 
à _ En effet, il suffit d ‘analyser attentivement un film pour voir que le 
temps d’abaissement correspond au temps d’élévation ou, qu’il n’y a 
à qu’une différence insensible 
Le Quant à l'opinion émise par PLarTeau au sujet des ailes des 
… Coléoptères elle doit, me semble-t-il, subir le même sort que celle 
. de la plupart des auteurs qui se sont occupés de la question du 
EE. Démentie par l'expérience, elle doit être rayée du domaine des 
3 vérités entomologiques. La résistance de l'air ne déforme ni ne 
» retarde le mouvement des ailes. A l’état normal, la formidable 
puissance motrice renfermée dans le thorax de ces merveilles ailées 
se joue littéralement de cette résistance. L'aile fait un avec son 
_moteur, malgré la grande rapidité de ses mouvements. Et pourtant, 
- quel organe fragile au toucher! C’est à peine si elle cède légèrement 
| dans le retour en arrière où elle a pourtant à vaincre une énorme 
_résistance. Quel effort considérable le départ ne demande-t-il pas! et 
. cependant les films qui enregistrent ce départ ne nous montrent pas 
la flexion que le raisonnement nous ferait supposer (). De plus, la 
surface du voile s’incurve, se creuse toujours du côté de la résis- 
_ tance. Ceci est bien un mouvement volontaire, car la résistance de 
l'air ne produirait qu'un effet inverse. 
Et si l’on remarque sur les films de mouches, c’est-à-dire d'insectes 
* dont les ailes sont largement attachées, de bizarres torsions alaires, 
_ il est certain que ces mouvements sont volontaires. D'abord, parce 
_ que le système musculaire thoracique permet cette affirmation; 
_ ensuite parce que les mouches peuvent exécuter ces torsions au 
repos (*),et enfin, parce que ces torsions ne se produisent qu’au som- 
_ met de la boucle inférieure et coïncident avec une augmentation de 


, re 
r 


- (1) Beaucoup d'ailes sont légèrement plissées en accordéon, ce qui donna lieu à 
_ la fausse théorie d’Aporpx, dés nervures hautes et basses. Ceci n’est-il pas tout 
simplement, comme chez és végétaux, une merveilleuse adaptation à la résistance 
_ À la flexion. 
(2) Pour l’observer, il suffit d’avoir la patience de louper une grosse mouche bleue 
_ au repos, jusqu'à ce qu’elle exécute une de ces fantaisies dont le véritable but 
- échappe à notre imagination, 


\! 


112 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2 L 


la vitesse de translation et de la vitesse ascensionnelle, Du reste, des | 
insectes légèrement anesthésiés par du pyrèthre ou de la benzine 
exécutent des torsions alaires lentes. Ce n’est qu'en temps de tem- 
pête que l'atmosphère remporte la victoire. La force du vent propor- 


tionnellement supérieure à la force motrice du corselet empêche … 


l'insecte de voler ; s’il le tente il est projeté sur le sol, emporté par 
les tourbillons ou fracassé contre les rochers (/). Si une cause quel- 
conque vient à mutiler les organes du vol, l’insecte ne devient pas 
pour cela le jouet de l’atmosphère ; c’est encore toujours lui qui se 
joue de celle-ci, Les expériences d’ablation détaillées in extenso dans 
la seconde partie de ce travail le démontrent. Un papillon qui a les 
ailes blessées vole encore, un agrion dont on arrache avec précaution, 


la paire d'ailes inférieures, vole encore. Si on lui raccourcit les ailes 


d'un côté, il parvient encore à diriger son vol. | 

Or, la force motrice est constante et l’inseete ne peut pas la dimi- 
nuer d'un côté. Pourtant la résistance de l'air ayant beaucoup 
diminué du côté mutilé, par le fait de la réduction de surface, va 


décaler considérablement le mouvement de: ces ailes par rapport à 


celui des autres. Alors, on voit une chose merveilleuse! les ailes … 
mutilées arrivées au bas de leur course attendent celles qui ne le sont 
pas, et les ailes remontent ensemble, | 
Pour synthétiser la mécanique du vol disons : que le moteur 
produit une force constante, que l’aile se joue de la résistance de 
l'air, que l’insecte se dirige, monte, descend, volte, ralentit son vol 
non pas en appropriant un nombre de coups d’aile déterminé mais 
bien en orientant l’inclinaison de sa lemniscate (°), en faisant varier 
l'amplitude des oscillations, en orientant et en tordant ses voiles. 
Un film, pris par M Bull a pu enregistrer les attitudes d’un agrion 


(1) J'ai pu assister à ce spectacle en Norwège, pendant un séjour à la station 
biologique de Bergen. Par un vent de tempête, sur le Floiffeld, à environ 300 mètres 
d'altitude, les rares bourdons qu'on y rencontrait ne parvenaient pas à voler, ou 
étaient entraînés par les rafales. 

(2) L'’abdomen joue certainement ici, le rôle de contrepoids pérméttant d'obtenir 
l'orientation désirée. 11 est possible que les pattes servent aussi pour l’équilibre. 
POuJADE, après une étude du port de ces dernières pendant le vol, conclut qu'il est 
difficile de leur assigner un rôle quelconque; les insectes les portant, tous, d’une 
façon différente. Gr 


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ANNALES, XLVIII (1914). 113 


volant vers le haut, mais en arrière. La lecture de ce film montre 
que l’insecte dispose son abdomen de façon à incliner la lemniscate 
jusqu’à lui faire prendre une position voisine de l’horizontale et que 
_ dans le mouvement d’arrière en avant (c’est-à-dire dans une des 
L. : “branches du 8) le voile est pour ainsi dire vertical; l’insecte n’a donc 
ES. - pas dû pour cela renverser le sens de ses mouvements alaires, comme 
_ la logique aurait dù nous le faire supposer. 
4 Avec ces données, il n’est plus difficile de concevoir l'arrêt ; il suffit 
4 que l’insecte lancé oriente horizontalement sa lemniscate en utilisant 
son abdomen comme contre poids et place le voile verticalement 
durant le mouvement arrière avant. 

Il me reste encore à noter un fait que je crois être nouveau, Après 
- la copulation au vol, j'ai vu une femelle du genre Libellula, proba- 
| D - blement la depressa continuer à voler sur le dos pendant un temps 
‘4 assez long, puis se retourner et se mettre immédiatement à pondre 

_ en volant ou du moins j'ai supposé que 'isecte pondait car il 
à 2 trempait l’extrémité de son abdomen dans l’eau, à intervalles régu- 
. liers. C’est avec le plus grand étonnement que j'ai suivi ce vol extra- 
= “ordinaire. Il était facile de vérifier expérmentalerent: Ja possibilité 

_ de ce vol retourné. Dix fois de suite, j'ai lâché des libellules S'et Q 
$ sur leur dos; jamais elles n’ont capoté; les insectes se retournaient 
“ presque instantanément ; dix fois de suite je les ai projetés assez 
“ violemment vers le sol dans celte attitude étrange ; toujours, ils se 
sont gracieusement rétablis. Telles sont les conclusions actuelles que 
la lecture attentive et patiente des films cinématographiques a permis 
… d'établir. | 


#1 
LS 
2 = 


E SE DEUXIÈME PARTIE 
‘3 ne LE PTEROSTIGMA 


# 


Les méthodes pour chronophotographier les mouvements rapides 
ne sont pas encore suffisamment perfectionnées pour pouvoir suivre 
| lé vol d’un insecte et pour analyser par quels moyens il se dirige, 
“  pirouette, volte ou modifie sa vitesse-de translation. Le pterostigma, 


De” 
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_ Ann. Soc. Zoo!l. et Malac. Belg.,t. XLVIIT. ” 


114 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


véritable poche située vers l'extrémité de l’aile, est rempli d’un liquide 
qui n’est autre que le sang (!. Pour se rendre compte de l'existence + 
de cette poche il suffit de prendre une aile d'Aeschne, par exemple, et 
d'inciser le pterostigma au moyen d’un fin scalpel ; on parvient alors … 
aisément à faire sauter le couvercle de la boîte. Cette poche com- … 
munique directement avec le corps par les espaces péritrachéens des *. 
nervures costales et radiales. Certains Raphidiides fossiles montrent 
nettement cette communication par l’accentuation des nervures qui 
se rendent au pterostigma (fig. 15). Celui-ci ne serait-il pas un organe À : 
destiné à assurer la stabilité latérale de l’insecte pendant le vol? 


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Fig. 15. — Raphidia erigena MenGe. — Ambre de la Baltique. 


Figure: empruntée à BERENDT. 


Si nous remontons aux premiers auteurs nous trouvons dans 
CHagrier l'opinion suivante : le pterostigma joue le rôle de balancier; 
il se remplit de sang au coup d’aile descendant et se vide au coup 
ascendant. Quoi qu'il en soit si le pterostigma a sur le vol une in- 
fluence quelconque, son ablation doit produire sur ce vol une pertur- 
bation. Partant de ce principe, je me suis livré sur des Odonates à 
une série d'expériences d’ablation pour essayer de découvrir le rôle de 
cette partie de l'aile. J'ai commencé par enlever les pterostigma 
avec un soin extrême en prenant garde de ne point léser le bord 


(*) En le laissant se dessécher sur une plaque de verre, il laisse un vernis albu- 
mineux épais; il est alcalin et contient des granulations pigmentées et des cellules 
à mouvements amæboïdes; s’il est verdâtre, c’est grâce à ces pigments granulés 
qui disparaissent chez l'adulte. 


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ANNALES, XLVIII (1914). 115 


_ antérieur de l'aile; mais je m’aperçus bientôt que ces précautions 
_ étaient inutiles et que l’ablation de l’extrémité alaire tout entière 
_ produisait les mêmes effets négatifs. 

… Ces expériences, commencées à la station biologique d’Overmeire 
_ et continuées à l’Institut Marey, à Paris, me permirent de résumer 
ER _ comme suit, les résultats obtenus. 


Série A. 


Le sujet d'expérience est un agrion frais et normal, c’est-à-dire 
ayant ses ailes complètes : 


Expérience 1: L'insecte est lâché à hauteur d'homme, la tête 
orientée vers la lumière, à une distance d'environ # mètres de la 
_ fenêtre: il vole vers la lumière, sans hésitation. 


Expérience 2 : L’insecte est lâché sur son dos, les pattes en l'air et 
la tête tournée vers la lumière : instantanément il se retourne et vole 
_ vers la lumière. 


_ Expérience 3: L'insecte est lâché sur son dos et la tête tournée 
vers l'obscurité: il se retourne, volte et vole vers la lumière. 


Expérience 4: L’insecte est projeté obliquement vers le sol, dans 
toutes les positions: il se rétablit, remonte et se dirige vers la lumière 
en décrivant une courbe. 


… Expérience 5 : L’insecte est posé sur une table : il prend son essor 
et vole vers la lumière. 


Série B. 


Le sujet d'expérience est un agrion fraîchement capturé, vigoureux 
et très vif dont on a enlevé les quatre ptérostigma en tranchant 
simplement les extrémités alaires. 


Expérience 1 : L’insecte est lâché à hauteur d'homme, la tête 
orientée vers la lumière à une distance d'environ 4 mètres de la 
fenêtre; il vole sans hésitation vers la lumière, sans aucune pertur- 
__bation appréciable. Son vol ne diffère aucunement de celui de l’agrion 

normal de la série À, exp. 4. | 


Expérience 2 : L’insecte est lâché sur son dos, les pattes en l’air et 


_ 


116 SOCIÉTÉ ROYALE ORPPERES ET TE a DE BELGIQUE. 


la tête tournée vers la lumière : insienlahépent il se retourne et vole 
vers la lumière, comme le ferait le sujet normal. 


Expérience 3: L'insecte est lâché sur son dos, et la tête tournée 
vers l'obscurité: il se retourne, volte et vole vers la lumière. 


Expérience 4: L'insecte est projeté obliquement vers le sol, dans 
toutes les positions il se rétablit, remonte et se dirige vers la lumière 
en décrivant une courbe. C’est à peine si on peut percevoir une 
hésitation dans ses attitudes, un heurt dans ses évolutions. 


Expérience 5: L’insecte est posé sur une table: il hésite à rondts 
son essor ; on le provoque en l’agaçant ; son départ est normal. 


Série C. 


Le sujet d'expérience est un agrion très vivace dont on a eulevé 
le ptérostigma à l'aile antérieure droite et à r aile postérieure gauche. 


Expérience 1 : Aucune perturbation dans le vol. 


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Toute une série d’autres expériences, toujours répétées dans le même 
ordre, qui consistèrent soit à enlever les deux pterostigma des ailes 
antérieures ou bien ceux des ailes postérieures, soit les deux pteros- 
tigma d’un seul côté, donnèrent invariablement le même résultat. On 
peut même enlever complètement une paire d'ailes; le vol subsiste 
encore, quoique affaibli. Toutes ces expériences d’ablation faites en 
laboratoire, furent répétées en plein air, à l’étang de Villebon (bois 
de Meudon) sur de grandes libellules, à vol puissant (Libellula 
depressa L; hbellula quadrimaculata L; et Anax parthenope DE 
SELYS). 

J'ai pu suivre leur vol dans un rayon d'environ 50 AA Je n'ai 
pu observer aucune anomalie, aucune hésitation dans le vol de ces 
apisoptères mutilés qui sont littéralement haletants quand on les cap- 
ture. Ces séries d'expérience nous montrent non seulement, qu'après 
l’ablation de cette partie de l’aile, l’insecte conserve la faculté de 


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ANNALES, XLVIII (1914). 117 


voler (expériences 1), mais aussi celle de se diriger à sa guise. On 
a beau le lâcher dans les positions les plus invraisemblales, toujours 
il retrouve son orientation normale, jamais il ne capote (expériences 2, 
3, 4). Enfin, il peut encore prendre son essor (expériences 5). 
L’ablation des pterostigma n’amenant aucune perturbation dans 
le vol, on peut donc conclure, me semble-t-il, que ce ne sont ni des 
organes stabilisateurs proprement dits, ni des organes statiques aver- 
tissant l’insecte de la position dans laquelle il se trouve (!). Du reste, 
la force que pourrait engendrer une quantité de liquide renfermé au 
bout de l'aile, dans le pterostigma, ne pourrait pas avoir une influence 
sur le vol, bien que le bras de levier soit assez long, car cettë force 


ne-me semble pas du même ordre de grandeur que la force motrice 


développée par le coup d’aile. Une gouttelette de baume: du Canada 


ou de cire déposée sur le pterostigma ne gêne aucunement les mou- 


vements alaires. De plus, des expériences cinématographiques ne me 


permirent pas d'enregistrer des perturbations dans le vol des agrions 
privés de leur ptérostigma. 


— Cette première hypothèse d'organe stabilisateur écartée, il m'en 
restait une autre : celle du « coup de bélier ». 


- J'ai cru longtemps que, pendant le vol, l'aile subissait dans ses ner- 


-vures ou plutôt dans les espaces péritrachéens de ses nervures, une 


pression sanguine provoquant une turgescence favorable à sa rigi- . 


dité! Cette poche, en communication directe avec les nervures, aurait 
peut-être pu servir à amortir le choc provoqué par la brusque in- 


-Jection du sang, lors des premiers battements alaires; elle aurait 


ainsi réalisé un dispositif utilisé par les ingénieurs (”). Diverses expé- 
riences entreprises pour confirmer cette hypothèse m'ont donné un 
résultat négatif et m'ont forcé à l’abandonner (*). 


(:) Depuis le beau travail de M: le D' WaLTER-BAUNACKE nous savons que les 
trois paires de faux stigmates abdominaux de la nèpe cendrée, sont des organes 
statiques permettant à l’animal de s'orienter pendant ses évolutions sous l’eau. 

(?) Ceux-ci, pour amortir ce qu’ils appellent le coup de bélier, c’est-à-dire le choc 


produit par la brusque injection d'une masse liquide, disposent de véritables poches 
_sur le parcours des tuyaux ou aux extrémités de ceux-ci. 


(5) Ces expériences se trouvent reproduites, in eætenso, dans une note sur la 
circulation du sang, dans les ailes des insectes {Anx. Soc. Exr. BeLG., t, LVII, 1913). 


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118 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Une tipule, une libellule à laquelle on tranche vivement l'extrémité 724 
d'une aile pendant que celle-ci exécute ses vibrations ne montre pas 
de fortes gouttes se formant instantanément à l'extrémité des nervures 


tranchées, ce qui indiquerait une pression. 


L'expérience suivante montre, du reste, à toute évidence, ques le 


sang n'est pas sous pression dans l’aile de linsecte volant. 
On tranche l'extrémité d’une aile d’agrion et on fait sortir le sang 


des nervures en la comprimant, puis on fait vibrer l'aile; ce petit 


manège terminé, on ne trouvera pas dans cette aile du sang nouvel- 


lement arrivé. La rigidité de l'aile pendant le vol n’est donc pas due 


à une turgescence sanguine, mais bien uniquement à la forte chiti- 


nisation des nervures, surtout celles du bord antérieur et au plis- 
sement de l'aile en accordéon. | 

Néanmoins sans pression sanguine le coup de bélier pourrait 
encore se produire. En effet, les nervures qui sont comparables à des 
tubes creux contiennent du sang. La force centrifuge chasse un 
liquide vers l'extrémité d’un lube si celui-ci est animé d’un mouve- 
ment de va-et-vient autour d'une de ses extrémité fixes. 

Donc, le sang dont la présence est incontestable dans les espaces 
péri-trachéens des nervures devrait être violemment projeté vers 
l'extrémité de l'aile, par l'effet de la force centrifuge. Mais ceci n’a 


Re. 
#2 
Rs. 
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un. 


pas lieu ; tout simplement parce que la capillarité vaine la force cen- 


trifuge. Parfois cependant, cette dernière l'emporte chez les insectes 
dont la fréquence des battements alaires est très élevée ; c'est ce qui 


explique que, si l’on fait vibrer l'aile sectionnée d’une grosse mouche 


à viande, on constate au repcs, que l'aile est littéralement écla- 


boussée par le sang sorti des nervures tranchées. Mais, précisément: 4 
ces mouches n’ont pas de pterostigma. L'hypothèse du coup de bélier 


‘ doit donc être rejetée. 


N'y aurait-il pas un rapport entre le stigma et la métamorphose 


des ailes? Le fourreau nymphal d’une libellule est long, de quelques 
millimètres; son aile déployée acquiert une longueur de 40 milli- 
mètres, Ne serait-ce pas un endroit où se ferait l'accumulation de 


résidus existant entre les deux feuillets alaires et permettant ainsi le “à 


parfait développement de l'aile? Gette hypothèse également, doit être 


rejetée, car on trouve des traces de pterostigma chez les jeunes larves 


> RE 7 ri1e# E » pe ; 


ANNALES, XLVIII (1914). 119 


_ alors que les ailes sont en formation comme le montre la photo 
graphie 1 de la planche VIT. 
Il est à remarquer que beaucoup d'ailes membraneuses présentent 


: des épaississements chitineux et que ceux-ci se produisent principa- 
. lement aux endroits où l'aile doit se plier. [l suffit d'examiner les 


» 


ailes inférieures d’un dytique ou d’une forficule pour en être con- 
vaincu (!'). C'est en réfléchissant à ces structures que l'hypothèse 


_ suivante m'est venue à l'esprit : le pterostigma ne serait-il pas une 


ancienne {race d’articulation alaire et le nodus ne lui serait-il pas 
analogue? Mais on ne trouve pas trace de pterostigma chez les Paléo- 


S dyctioptères et les Protodonates, Ceux-ci ne repliaient certainement 


Li 


Lt 


pas leurs ailes. Le pterostigma des Odonates qui dérivent de ces 


groupes fossiles ne peut donc pas être une trace d’articulation. La fi- 


gure 16 montre le pterostigma et les pièces chitineuses d'un Dytique. 


s | € 
Fig. 16. — Pterostigma de Dystiscus marginalis, 
Pt = Pterostigma. — p = Pli alaire. — c = Épaisissement chitineux. 
La figure 147 montre ce pterostigma agrandi et ouvert d'un coup 
de scalpel. 


Fig. 17. — Pterostigma de Dystiscus marginalis. 
Une incision au scalpel permet de voir l'hypoderme aluire inférieur. 


(!) Parmi les coléoptères, certains staphylinides (Apatética, par exemple) mon- 
trent un ptérostigma parfaitement net. 


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120 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


i CHaBrier croyait que cette poche se remplissait de sang û) pendant ri 

F | le vol, que ce gonflement dépendait de la volonté de l’insecte et que 

par conséquent ce dernier pouvait à sa guise faire varier la position 

de son centre de gravité et maintenir ainsi son équilibre. La figure 18°, 

reproduisant un dessin original, nous montre le pterostigma aplati. 

, La mince membrane de cette poche n'est pas appliquée contre la  ” 
paroi chitinisée de l’aile: c'est une coupe de l'aile au repos. La 
figure 18° nous la schématise en activité. Le pterostigma Y est 

2 turgescent (!). 

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E. £ 


Fig. 18. — Figure empruntée à CHABRIER, 


Toutes ces hypothèses écartées, il n’en reste, me semble-t-il, plus 
qu'une seule, celle d’un organe sensoriel, car il est évident que le 
pterostigma ne peut pas être un organe rudimentaire, puisqu'il ne 
| se rencontre pas chez les formes primitives. L'expérience’ suivañte 
semble appuyer cette hypothèse. Les iarves d’Anthrènes s’attaquent 47% 
au pterostigma et laissent les autres parties de l'aile intactes, J'ai 3 
mis en présence des ailes de Libellules et des larves d’Anthrènes. 
Les plerostigma ont été dévorés. L'examen microscopique et la 
; méthode des coupes ont pu me montrer certaines particularités 

venant confirmer cette hypothèse. L'hypoderme alaire composé d’une 
seule couche de hautes cellules est beaucoup plus épais en cet endroit ; 
on y rencontre une multitude de trachéoles. J'ai pu réussir à micro- 
- photographier un pterostigma ouvert de façon à mettre en évidence 
certaines particularités de structure (planche VII, fig. 2). 
| Mais tout ceci sort du cadre de la physiologie expérimentale. Ces 
cecherches appartiennent au domaine de Flhistologie. J'ai pu 
| démontrer au cours d’un travail précédent (?) que l’aile n’est pas un 


(") Ce liquide n’est pas uniquement du sang, mais bien un mélange de sang. et 
de corps graisseux. HOFBAUER a pu mettre en évidence, dans les ailes et les élytres 
des coléoptères, une série de glandes déversant leurs produits dans les espaces péri- 
trachéens du bord antérieur de l'aile, 

(2) Votes sur la circulalion du sang dans les ailes des insectes (ANN. Soc. Enr. 
Becg., t. LVII, 1913). 


Aer LL. ÿ 4 


ANNALES, XLVIII (1914). 121 


organe mort et desséché, comme le pensait J.-H. Comsrocx et J.-G. 
 Neermam, mais bien un organe vivant et sensible. I y a dans les ailes 
de beaucoup de phryganes S' de véritables poches lapissées de poils 
_sensoriels, R. Vocez a pu mettre en évidence dans les ailes de 


papillon des cellules sensorielles notamment des organes chordotonaux. 


* Enfin, les ailes contiennent des nerfs longeant les trachées. C’est un 
_ fait incontestable. M° Cu. Janer nous les montre en coupe dans l'aile 
du frelon. J'ai eu l’occasion d'observer la circulation du sang dans les 
_ organes du vol. Il est logique d'admettre que celte circulation est 
destinée.à aller nourrir les éléments nerveux et sensoriels qui se 


rencontrent dans l'aile. En tenant compte de toutes ces considérations, 
il me semble que l’on peut conclure que le pterostigma est propable- 
ment un organe sensoriel. C’est peut-être un organe d'orientation, un 


appareil d’audition ou un organe d’odorat sexuel, A moins que ce ne 


soit un organe avertissant l’insecte de l'état atmosphérique ou un 


appareil récepteur destiné à enregistrer certaines sensations qui nous 
… échappent totalement. | 


En tout cas, ce n’est certainement pas un organe stabilisateur 


_ comme j'ai été longtemps tenté de le croire, Les expériences entre- 
prises pour le démontrer ont été suffisamment concluantes, me 


semble-t-il, pour m’obliger à abandonner cette hypothèse. 


CONCLUSIONS GÉNÉRALES 


J. — Les ailes sont des organes mûs par un moteur de force 
_ constante; en activité leurs extrémités décrivent des lem- 
niscates. 


If, — Dans la translation normäle, l’abaissement de l'aile pendant 
lequel le voile est sensiblement horizontal, engendre une 


L 


force ascendante. L'élèvement de l'aile pendant lequel le voile 


est sensiblement vertical, engendre une force de trans- 
lation horizontale. Ainsi s'explique le départ sinusoïdal de 
l'insecte. . 


III. — La résistance de l'air est incapable de modifier notablement 
la forme des voiles. L’aile se joue de l'air. 


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# IV. — Les mouvements alaires tendent Pour à conserver leur S 
: isochronisme. ! ri Re: 


V. — L'arrêt ne s'oblient pas en renversant le sens du mouvement, 52 


3 


mais bien en modifiant l'orientation du plan d'inclinaison 4 
de la lemniscate et l'orientation des voiles. | >". 584 


D 


À VI. — Le pterostigma n’est pas un organe stabilisateur, mais proba- : 

à blement un organe sensoriel de fonction i inconnue, 7 : 
: VIT. — Les divers mouvements des ailes : l'amplitude de leurs ni 

| tions, l’obliquité du plan d’oscillation (!), l'orientation et + 
L la torsion des voiles sont dus à des mouvements muscu- +1 


En. 


| laires et volontaires de l'insecte ; ceux-ci assurent son équi- ee + 
r libre et sa direction. 3 


» 


Avant de terminer, qu’il me soit permis de remercier chaleureuse- 
ment M° L. Bu, de l’aimable accueil qu’il me fit à l’Institut Marev et 
surtout de rendre hommage aux trésors de son inépuisable ingéniosité 
technique. 


Ni ds Pot 
L 


(:) L'obliquité désirée est obtenue chez la plupart des insectes par des mouvements 

musculaires modifiant la position de l'abdomen, et si la taille de la guêpe des apo- 

| crites est une adaptation primaire à la tarière, elle est certainement une adaptation 
secondaire 4 la direction du vol des Hyménoptères. 


DR 2e 17. ANNâLES, EL (19H). | 123 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


Liste alphabétique des auteurs cités. 


| soir (G. Æ} - — SDeber Iskentagel Lo Acta. Léop. CaroD), BI. 41, 2, 
- 1880. 


Amans P. É — Essai sur le vol des Insectes (Revue de Sc. Nat. Montpellier), IL et 
| UN, 1883-1884. 


be «5 | Comparaison des organes du Sa dans la série animale. Des organes du vol 


des Insectes (Ann. d. Sciences Nat. Zool., 6 Série, XIX, art. 2, 1885). 
© Bs BEF vous (R.). — Note prélimaire sur le vol des Insectes (Ann. Soc. Ent. Belg., 
Me à LVI, 1912). 


L# 33 


Notes sur la circulation du sang dans les ailes des Insectes (Ann. Soc. Ent. 
Belg., t. LVIT, 1913). 6 


_ Contribution à Féthde du vol des Insectes, Troisième partie : Étude du 
_ Pierostigma (Ann. Soc. Ent. Belg., t. LVIIL, 1914). 


= — Note sur le vol des Insectes (Bu. Soc. Ent. France, I, LXXXII, 1913). 
LR ui. — De Motu Animalium, 2 vol. 1680 (1'e partie). 

4 Boxs. — Bésiépénérète des Sciences, 1892. 
| BRRVER. — Ann. Soc. Ent. Belg., t. 4, p. 92, 1860. 


| Buir (L.). — Application de l’étincelle électrique à la En SRE 2e des 
=. mouvements rapides (C. R. Acad. Sc., 1904). 


"+ 


SLR 
24 
ne. 


| FE chronophotographie des mouvements ra el (Travaux de l'Assoc. de 
_ lInst. Marey, 1910, 11. 


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494 SOCIÉTÉ ROYALE Z00LOGIQUE ET MALACOLOGIQUE. DE BELGIQUE. Fe 


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nc" 0 Au. 80.1 1600 € LV: IGN 10 ee UT 
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: Aprilheft, Jahrg. 1887, XOV. : #4 
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4* série, t. 5, 1869). . "42 
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” — Recherches expérimentales sur la position du centre de gravité chez les 
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— Recherches expérimentales sur la vision des Insectes. 5° partie : b. Additions 
aux recherches sur le vol des Insectes aveugles (Bul!. Ac. Roy. de Belg., 
24 3e série, t. XVI, 1888). 


29 PousaDe (G.-A.). a Note sur les attitudes des Insectes nl le vol (Ann. Soc. 
Le Ent. Fr. , 1884). 


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4 Srraus-Durkmurn. _— Considérations générales sur l’Anatomie comparée des ani- 


+ maux ire Paris, 1828. 


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4 
e Le Théologie de la Nature. Paris, 1852. 
ns 
Es: RS OGEL (Ricx.). — Ueber die Innervirung der Schmetterlingsflügel und über den 
- = Bau und die Verbreitung der Sinnesorgane auf denselben (Zeit. w. Zoo!., 


D": 7. Vol, 98, 1911). 


2 
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4 Wien, t. LXXXII, März; Zool. Anz., Bd., Il, 1881). | ; 


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— Beitrag zum Studium des Fluges der Insekten mit Hilfe der Moment- 


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à: _sichtigung des Flügelgelenk und dessen Bewegung (Zeitschr. für wis- 72 
Sr sensch. Zoologie, vol. 78, 1905). 4e 
=  —  Vergleichende Untersuchungen über die Flügwerkzeuge der Insekten (Ver-- $ 
ee  handl. der Deut. Zool. Ges., 1913). 1 ë 
À Woop. —- Journal of the photographic socièty. Philadelphia, 1899, L 
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EXPLICATION DES PLANCHES 
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Planche VI 


1. — Reproduction d’un agrandissement fait par Mr L. Buzz 


Cette reproduction synthétise une des attitudes les plus caractéristiques du vol ù 
d'un Agrion. Coup d’aile ascendant : voiles verticaux ; valeur propulsive. 6 3: 
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12 


2. — Reproduction d’un agrandissement fait par M L. Bu “2 4 


Cette reproduction saisit également une attitude très caractéristique du vol d'un 
Agrion. Coup d’aile descendant : voiles horizontaux ; valeur ascensionnelle. 


a, 


3. — Reproduction d’un agrandissement fait par Mr L, BuLL 


Ce chronophotogramme montre nettement la torsion alatre d’une mouche au il 1% 
pendant le retour de l’aile en arrière. Cette torsion n’est pas dûe à la résistance de r! 
l'air. Elle est voulue par la mouche et résulte d’une action musculaire. Rétebliséertient 2 
d'équilibre. à 


Planche VII 


1. — Fourreau alairé d’une jeune larve d’A grion pulchellum VAN DER Lino. 


« 


(Mierophotogramme d’une préparation montée à la méthode formol-glycérine. 


Longueur du fourreau alaire : 4 millimètres. Pour montrer 
le pterostigma déjà en formation. 


— Microphotogramme du pterostigma d'une aile d’Agrion 
(jeune imago). 


L’hypoderme alaire supérieur a été rabattu. 


ÉVOLUTION DES STIGMATES BRANCHIAUX 
CHEZ LES ASCIDIES DU GENRE CORELLA 


_ Par Marc DE SELYS-LONGCHAMPS 


L 


En 1901, j'ai publié (!) une étude sur le développement du sac 
branchial de Corella parallelogramma, étude faite sur des matériaux 
que J'avais recueillis sur les côtes de Norvège. Il n’est pas à ma con- 
naissance qu'aucune autre donnée ait jamais été fournie par d’autres 
auteurs sur cette question spéciale (bien qu’une confirmation impli- 
_cite de mes résultats vienne d’être donnée par Hunrsmax (*), Corella 
étant citée par cet auteur au nombre des formes chez lesquelles il a 
pu vérifier les observations de ses devanciers); et je l’avais moi-même 
perdue de vue, lorsque, récemment, j'ai eu entre les mains deux 
Corelles antarctiques, provenant de l'expédition de la Belgica en 1897- 
1899. Ces Corelles, ainsi que les autres Tuniciers de la même pro- 

enance, avaient été étudiées par mon regretté et vénéré maître, 
En. Van BENEDEN, qui en avait fait faire nombre de croquis et de 
dessins, sans toutefois en avoir rédigé la description, au moment où 
une mort prématurée l’enlevait. Ces deux Corelles, représentées par 
un exemplaire unique chacune, ont été dernièrement décrites {*) par 
moi sous les noms de Corella Benedeni et Corella Dohrni. Elles sont 
extrêmement différentes l’une de l’autre, notamment par la constitu- 
tion de leur branchie, et il m’a paru intéressant de revenir sur cette 
question un peu plus longuement que je ne pouvais le faire dans les 


(:) M. pe SeLys-LoxGcHamPs, Étude du développement de la branchie ches 
“ Corella », avec une note, etc. (AROCH. DE BIOLOGIE, t. XVII, p. 673, 1901). 

() A.-G. Hunrsmax, Protostigmata in Ascidians (Proc. Roy. Soc. [Ser. B.], 
vol. 86, n° 589, 1913). 

(5) + En. Van Benepex et M. pe Seys-Lon@cuamPs, Tuniciers. Caducichordata 
(Résultats du Voyage du S. Y. Belgica en 1897-1898-1899; fascicule 1913). 


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de mon ancienne étude chez C. parallelogramma. L 1 


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Résultats de la «Belgica ». Pourtant, la présente communication est loin 
de pouvoir envisager la question avec toute l’ampleur que je voudrais. 
Je n'ai, en effet, jamais eu de matériaux suffisants que d’une seule 
espèce, C. parallelogramma, et ne connais, en outre, pour les avoir 
eues en mains, que les deux nouvelles espèces antarctiques, oc 
sentées par un seul exemplaire chacune. En fait, c’est uniquement la 
connaissance approfondie que j'avais pu acquérir de la branchie de 
la première espèce qui m'a permis de déchiffrer le même organe chez 
les deux autres espèces ; tout en me faisant vivement regretter de ne | | 
pas avoir de matériaux d'une série d’autres formes, dont les descrip- 
tions publiées étaient insuffisantes pour une comparaison aussi précise 
que celle à laquelle j'aurais voulu me livrer. 

Je n’ai aucun fait nouveau à apporter sur les premiers stades de 
l’évolution des stigmates ; toutefois, je crois qu'il est nécessaire, pour 
l'intelligence de ce qui suivra, de résumer rapidement les faits acquis 


ce: 


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Comme chez toutes les Ascidies simples étudiées à ce point de vue, 
les premiers stigmates branchiaux qui apparaissent chez Corella sont 
des fentes allongées perpendiculairement à l’endostyle, ce qui revient 
à dire qu'elles sont transversales par rapport à l'axe antéro-postérieur : 
du pharynx. Ces premiers stigmates, je continuerai à les appeler 
protostigmates, nom qui a l'avantage de ne pas préjuger de leur " 
signification morphologique. Chez Corella, comme chez Ascidiella, 
Ciona et Molgula, il se forme six de ces protostigmates de chaque côté 
de la branchie et ces six résultent deux à deux, par un processus 
dont la modalité varie légèrement d'un ‘type à l'autre, de trois per- 
forations seulement, dont chacune, après s'être allongée en un proto- +4 
stigmate primaire, se subdivise en deux protostigmates secondaires. RS 
Je crois qu’il est absolument inopportun de décorer les protostigmates 
primaires du nom de « fentes branchiales », étant donné qu'il est au 
moins douteux qu'ils aient cette valeur. Ce doute se justifie quand on 
se souvient avoir vu, il y à quelques années, deux auteurs tirer 
simultanément, et des mêmes faits, la conclusion, l'un, que les trois 
protostigmates primaires représentent des fentes branchiales, l’autre, 
que ces protostigmates n’ont rien de commun avec des fentes bran- 
chiales, dont il n’existerait qu'une paire chez les Tuniciers. 


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ANNALES, XLVIII (1914). 129 


Il se forme donc, chez Corella, six protostigmates secondaires, 
allongés perpendiculairement à l’endostyle, et cela sur chaque face 


de la branchie, donc six paires de protostigmates. Mais, les deux faces 


de la branchie se développant d’égale façon, nous n’envisagerons, 


pour simplifier, que l'évolution d’une seule face, et nous supposerons 


que ce soit la face gauche d’une Corelle reposant sur son endostyle, 
et regardant à gauche, c’est-à-dire que le côté ventral de la branchie 
sera en bas, le bord antérieur, marqué par le sillon péricoronal, 
étant à gauche. 

Une fois les six protostigmates secondaires formés, et ce de trois 
perforations seulement, toute l’évolution de la branchie consiste en 
des subdivisions des orifices existants. Par deux divisions successives, 
chacun des protostigmates se partage en quatre tronçons égaux 


affectant la forme de croissants verticaux ; J'entends par là que la 


corde unissant les deux cornes de l'arc est perpendiculaire à l’endo- 
style, que nous avons placé horizontalement. Les croissants des prolo- 


stigmates d'ordre impair sont à concavité postérieure, tandis que la 


concavité des croissants résultant des protostigmates d'ordre pair est 
ouverte en avant. À ce stade donc, caractérisé par l'existence de six 


rangées de quatre croissants verticaux, on reconnaît encore, mais 


« 


alité, groupées deux à deux, chacun de ces couples représentant le 
produit de la subdivision d'un protostigmate primaire. 

Chacun des croissants accentue fortement sa courbure, au point 
de prendre la forme d'un C très fermé, et chacun se coupe ensuite 
en deux parties égales, représentant désormais des croissants hori- 
zontaux, à concavité alternativement ventrale et dorsale, les deux 
croissants horizontaux qui résultent du partage d'un même croissant 


Re la dernière fois, que les six rangées transversales sont, en 


vertical formant naturellement un couple d'éléments se regardant par 


leur concavité. Geci nous donne un stade à six rangées de huit crois- 


sants horizontaux. 


Les croissants horizontaux, à leur tour, deviennent de plus en 
plus arqués, et puis se scindent en deux moitiés égale:, d'où 
dédoublement de la rangée transversale en deux rangées de crois- 
sants verticaux, ce qui amène un slade à douxe rangées de huit 
croissants verticaux. 


Ann. Soc, Zool. et Malac. Belg., t. XLVIIT. 9 


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430 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


Ces dédoublements, alternativement des croissants dans les ran- 


gées et des rangées elles-mêmes, se reproduisent un certain nombre 


de fois, de manière à produire ensuile un stade à douze rangées de 


seixe croissants horitontaux, puis un stade à vingt-quaire rangées 


de seize croissants verticaux, puis encore un stade à vingt-quatre 


rangées de trente-deux croissants horixontaux. À ce moment, les 


deux cornes de chacun de ces croissants s’enroulent fortement en 


dedans, de telle sorte que, lorsque ces croissants se scinderont à 
leur tour en deux parties égales, chacune d'elles représentera, non 
plus un croissant vertical, mais une spirale stigmatique à son début, 
spirale dont le bout externe, résultant de la scission, est naturelle- 
ment dirigé horizontalement, c'est-à-dire parallèlement à l’endo- 
style, On voit immédiatement que deux spirales voisines quel- 
conques, qu'on les suive dans l’ordre transversal ou dans l'ordre 
longitudinal, sont de sens inverse. Il se forme donc, du moins théo- 
riquement, quarante-huit rangées de trente-deux spirales chez Corella 
parallelogramma. Mais, en fait, chez cette espèce, les divisions des 


divers éléments stigmatiques ne se font pas toujours avec un syn- 


chronisme parfait; et il est rare, surtout sur les stades un. peu 


avancés, de ne pas rencontrer des éléments restés en arrière, tandis 


que d’autres peuvent avoir subi la division suivante avant leur tour; 
cela revient à dire qu'il se produit un certain chevauchement des 
stades successifs. | RS 
La régularité de la branchie est pourtant encore très de 
chez C. parallelogramma au moment de la formation des spirales ; 
mais cette régularité est ultérieurement fortement altérée, par 
suite de la formation de spirales intercalaires, processus dans lequel 


je n'ai pu reconnaître aucune loi chez cette espèce, de telle sorte 


que les branchies d'individus âgés montrent d'innombrables spirales 


fort embrouillées, au milieu desquelles il n’est plus guère possible de 
reconnaître un plan d'ensemble. C'est à tel point que, quoique 


sachant que la Sranchie résulle, en dernière analyse, de la subdivi- 
sion de six protostigmates,- il m'a été impossible de retrouver avec 
certitude la trace de cette subdivislon en six zones sur des branchies 
adultes de C. parallelogramma. ; 

Les deux nouvelles Corelles de la Belgica diffèrent notablement 


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ANNALES, XLVIIL (1914), 131 


par leur branchie, non seulement entre elles, mais aussi de C. paral- 


lelogramma, et ce tout particulièrement par la façon dont se con- 
duisent les spirales stigmatiques : chez l’une, C. Benedeni, les 
spirales, une fois formées, ne se multiplient plus, et l'accroissement 
de la branchie est réalisé par le développement de plus en plus grand 
que prennent les spirales; chez l’autre, C. Dohrni, au contraire, les 
_ spirales primitives donnent naissance à des spirales intercalaires, et 
. cela avec une régularité assez grande pour qu’une spirale soit, en fin 
de compte, remplacée par quatre, dont trois nouvelles; nous verrons 
tantôt comment, | | 

La branchie de C. Benedeni est d'une régularité admirable. Sa 
forme est très sensiblement carrée, la hauteur — distance dorso- 
ventrale — étant égale à la longueur de l’organe. Bien que l’exem- 
plaire unique soit de grande taille, la branchie mesurant environ 
20 millimètres de côté, on reconnaît facilement, à la loupe, que 
cinq sinus fransverses équidistants, plus marqués que les autres, 
subdivisent la branchie en six zones situées à la suite les unes des 
autres, ce qui trabit l’origine de toute la branchie aux dépens de 
six protostigmates, origine que, ainsi que je le disais plus haut, on 
ne peut plus reconnaître dans la branchie de C. parallelogramma, 
quand celle-ci est âgée. 

Il est. facile de faire, sur la branchie de C. Benedenr, le compte 
des Spirales stigmatiques, celles-ci étant disposées avec une régu- 
larité complète, en rangées transversales, les différents éléments des 
rangées successives se correspondant d’ailleurs si exactement dans le 
sens de la longueur que l’on peut aussi distinguer des rangées lon- 
gitudinales; mais nous savons, par l’histoire de la branchie de 
C. parallelogramma, que ce sont’ les rangées transversales qui 
importent ici. On compte, chez C. Benedeni, vingt-six rangées de 


vingt-six spirales chacune, les deux zones extrêmes, la première et 


la sixième, comptant cinq rangées de spirales, tandis que les 
quatre zones moyennes ne comprennent chacune que quatre rangées 
de spirales, 

On ne peut évidemment pas faire l’histoire complète de l’évolution 


_de la branchie de C. Benedeni sur l’exemplaire unique connu de cette 


espèce, mais les faits acquis du développement chez GC, parallelo- 


139 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


gramma sont assez précis pour nous permettre, par analogie, d’in- 

férer ce que doivent être les stades principaux chez C. Benedeni. 
Chez cette espèce, nous devons tout d’abord admettre que le nombre 

de vingt-six rangées transversales de spirales est dû à la formation, 
dans les deux zones extrêmes de la branchie, d’une rangée supplé- 

mentaire de spirales, ayant amené l'existence, dans ces deux zones 

extrêmes, de cinq rangées au lieu des quatre qui constituent chacune 

des quatre zones moyennes. De même, si nous comptons vingt-six 

spirales par rangée, c'est à n’en pas douter par suite de la formation 

de spirales supplémentaires aux deux extrémités — dorsale et ven- 

trale — de chacune des rangées transversales. Il y aurait eu, sur 

tout le pourtour de la branchie, une prolifération un peu plus active 
des stigmates, en ce sens que tous les stigmates confinant au burd de 

l'organe, auraient, à un moment donné — à peu près sûrement au 

moment où ils affectaient encore la forme de croissants — subi une 

bipartition supplémentaire. Le stade auquel se trouve notre branchie 

de C. Benedeni doit donc être considéré comme étant un stade à 

vingt-quatre rangées de vingt quatre spirales. 

On voit que le nombre des spirales dans les rangées est égal au 
nombre des rangées lui-même, et ce fait, en rapport avec la forme 
carrée de la branchie, distingue C. Benedeni de C. parallelogramma, 
chez laquelle le nombre des spirales dans les rangées transversales 
n'est que les deux tiers du nombre de ces rangées. Aussi faut-il 
admettre que si, fait constaté, chez C. parallelogramma, les proto- 
stigmales ne se divisent, chacun, qu’en quatre tronçons, chez 
C. Benedeni il y aurait subdivision des protostigmates en six tronçons. 
Ainsi, le premier stade à stigmates en croissants étant de six rangées 
transversales de quatre croissants chez l’espèce européenne, le stade 
correspondant doit être, chez l’espèce antarctique, de six rangées de 
six croissants. , | 

La figure du texte ci-après donne, d’une manière générale, le 
schéma du développement de la branchie chez Corella. La figure 
montre une branchie vue par le côté gauche, face externe; elle est 
limitée en Pas par l’endostyle et vers la gauche par le sillon périco- 
ronal, Le bord dorsal correspond à la limite supérieure, tandis que 
l’extrémité postérieure est à droite. On a supposé que les six zones 


ANNALES, XLVIIL (1914). 133 


branchiales, correspondant chacune à l’un des protostigmates secon- 
daires, sont d'autant plus évoluées qu’elles sont plus antérieures, de 
telle sorte que l’on ait en même temps tous les stades de l’évolution 
(ce qui n'est. pas le cas chez Corella, mais bien chez Styelopsis). De 


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cette façon, le protostigmate VI est représenté encore indivis, allongé 


transversalement (en 1); le protostigmate V est subdivisé en deux 


parties égales (en 2) ; le protostigmate IV (en 3) est remplacé par 
les produits de sa subdivision, quatre croissants verticaux à concavité 
antérieure (vu qu’il s'agit d'un protostigmate d'ordre pair). A la place 
du protostigmate III (en 4) se voit une rangée de huit croissants 
horizontaux, dérivant deux à deux des croissants verticaux, le couple 


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1434 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 


le plus dorsal laissant encore reconnaltre son origine aux dépens d'un à 


unique croissant vertical, tandis que l'élément le plus ventral est déjà 
sur le point de subir la subdivision suivante, qui lui substituera deux 
croissants verticaux. : 


Dans la zone branchiale dérivée du protostigmate IL (en 3) se 


trouvent maintenant deux rangées de huit croissants verticaux, le 
plus dorsal de ces éléments étant présenté comme un peu en retard 


dans sa formation, tandis que le plus ventral de la rangée en A | 


est supposé subir déjà la bipartition suivante. j 

Dans la zone branchiale dérivée du protostigmate É enfin, on 
voit (en 6), dans la moitié postérieure — à droite — la rangée 
transversale de seize croissants horizontaux dérivant de l’une des 
rangées de huit verticaux du stade précédent, tandis que l’on voit, 
dans la moitié antérieure, la formation des spirales aux dépens de 
ces croissants horizontaux. | 


La figure schématique que nous venons d'examiner s'écarte de cé 
qui est résisté chez C. parallelogramma en ce que, chez celle-ci, les 


spirales ne sé forment qu'après l'intervention de deux bipartitions de 
plus de la part des croissants stigmatiques que le schéma n’en repré- 
sente, de telle sorte que, chez cette espèce, les spirales apparaissent, 
dans chacune des six zones branchiales, au nombre de huit rangées 
de trente-deux, au lieu de quatre rangées de seize que montre le 
schéma, Ce schéma s’écarte, d'autre part, de ce qui doit se produire 
chez C. Benedeni, en ce qu'il ne montre, dans chaque rangée 
transversale, les éléments qu’en des nombres multiples de quatre, 
tandis qu'il doit s'agir de multiples de six chez C. Benedeni, de telle 
sorte que, chez cette espèce, les spirales apparaissent bien, dans 
chaque zone branchiale, par quatre rangées transversales à la fois, 
mais au nombre de vingt-quatre dans chaque rangée, au lieu de seize 
que montre le schéma. 

Le nombre de bipartitions des stigmates en croissants — alterna- 
tivement verticaux et horizontaux — est donc moindre chez C. Bene- 
deni que chez C. parallelogramma, ce qui revient à dire que la 
formation des spirales est plus précoce chez celle-là que chez celle-ci. 
La formation des spirales pourrait d’ailleurs intervenir plus tôt 
encore; et cela dès le stade où chacune des six zones branchiales 


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ANNALES, XLVIIL (1914). nv 135 


renferme huit croissants horizontaux, ce qui amènerait la constitu- 


tion, dans chacune des six zones, de deux rangées transversales de 
3 huit spirales, mais, en fait, on ne connait pas d'espèce chez laquelle 
ce phénomène soit aussi hâtif. Chez les espèces étudiées, les spirales 
_  nes’établissent qu'au moment où les croissants qui leur donnént nais- 
sance sont déjà nombreux, et l'accroissement de la branchie, à partir 


du moment où les spirales sont formées, ne se fait plus par multipli- 
cation des éléments stigmatiques, mais bien par accroissement des 
spirales, qui s’étendent en augmentant le nombre de leurs tours, le 
bout externe de la spirale restant en place. Le stigmate unique, dont 
Ja spirale était primitivement constituée, ne reste d'ailleurs généra- 
lement pas continu, mais se scinde en deux ou plusieurs parties dis- 


_posées à la suite les unes des autres dans la spirale ; et cette scission 


n’a d'ailleurs, apparemment, pas d'autre but que de consolider la 
spiralé, qui n'en reste pas moins un ensemble indivis. 

Chez Corella Benedeni, ainsi que nous l'avons vu, les spirales, une 
fois formées, paraissent bien ne plus faire que grandir. Il semble 
bien qu'elles ne se multiplient pas, et que leur nombre doit donc 
rester ce qu'il est d'emblée : dans chacune des six zones, quatre 
rangées de vingt-quatre spirales, soit, pour chaque face de l'animal, 
vingt-quatre rangées de vingt-quatre spirales ; avec cette particula- 
rité qu'il y a dû y avoir, sur tout le pouriour de la branchie, une 
prolifération des éléments stigmatiques, en vertu de laquelle le 
nombre réel des spirales est de vingt-six rangées de vingt-six 
éléments. 

Je n’ai vu, dans l’exemplaire unique de C. Benedeni actuellement 
connu, que de très faibles indications d’un phénomène très. accentué 
chez C. parallelogramma ainsi que chez l’autre espèce nouvelle, 
C. Dohrni, je veux parler de la multiplication des spirales, par 
intercalation de spirales nouvelles, issues des spirales primaires. 

Chez C. parallelogramma, ainsi que je l’ai rappelé, cette interca- 
lation de spirales nouvelles paraît se faire d’une façon très désor- 
donnée, au point que, chez les individus âgés, la régularité et même 
lhexamérie de la branchie sont fort compromises. Mais, chez 
C. Dohrni, par contre, la multiplication des spirales se fait d’une 
façon relativement régulière, à tel point qu'une spirale primitive 


136 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


finit par être dédoublée et même « quadruplée », et cela suivant un 
processus fort simple en somme, dont la figure du texte donne le 
schéma. 


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En 1 se trouve la spirale primaire, dont le bout externe, dirigé 

horizontalement — c'est-à-dire dans le sens antéro-postérieur — a 
jusqu'à présent constitué le point fixe, l'enroulement s'étant fait vers 
le dedans et non vers le dehors. 

A un moment donné, le bout externe de la spirale primaire 
s'incurve en crochet, en sens inverse de l’enroulement de la spirale, 
comme on le voit en 2 sur le schéma, et la branche horizontale de 
la spirale primaire ne tarde pas à se séparer du restant de la spirale. 
C'est ce que montre également le stade 2 du schéma. 

Non seulement l’ancien bout libre du stigmate ainsi séparé, qui 
avait déjà commencé à s’incurver, mais aussi le nouveau bout de ce 
stigmate, s'enroulent symétriquement ; et, de même, le nouveau bout 
libre dela spirale primaire s’enroule à son tour, comme on Je 
constate en 3 sur le schéma. | 

Le schéma montre, d'ailleurs, d'une façon suffisamment claire la 
suite du processus, et l'on voit en 4 que le stigmate séparé au stade 2 
a donné deux nouvelles spirales, tandis que la spirale primaire 
donnait de son côté, aux dépens de sa nouvelle extrémité libre, une 
nouvelle spirale encore. On constate, au stade 4 du schéma, que la + 
spirale primitive, bien que scindée à deux reprises, est plus déve- 
loppée que les spirales de nouvelle formation, mais celles-ci ne 
tarderont pas à s'étendre au point de devenir semblables à l'élément 


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ANNALES, XLVIIL (1914). 137 


- dont elles sont issues, et plus rien ne permettra, dès lors, de recon- 
_ naître que les spirales se sont multipliées, car elles sont disposées 
_ avec une régularité parfaite, tout comme si elles résultaient de la 
: _ bipartition des stigmates en double volute produits par les croissants 
horizontaux qui précèdent la formation des spirales. 


Ce quadruplement se spirales, qui dédouble à la fois Rs spirales 


_se reproduire Nienre fois de suite, tout comme lé dédoublements 


successifs de croissants stigmatiques aux stades plus jeunes de 


l'évolution; mais, ne disposant que d’un seul exemplaire de Corella 
Dohrai, chez laquelle ce quadruplement se fait avec une si grande 
régularité, il m'est impossible de savoir si ce phénomène intervient 
une fois seulement ou plusieurs. L'essentiel est, d’ailleurs, d'avoir 
reconnu l'intervention de ce quadruplement des spirales. 

Chez les Ascidiidées à stigmates longitudinaux (Aseidiella, Ciona), 


_ l'accroissement de.la branchie résulte aussi de deux sortes de dédou- 


blements : le dédoublement des stigmates dans les rangées, les 
stigmates existants donnant naissance à un diverticule qui consti- 


__ luera un stigmate intercalaire, et les rangées elles-mêmes se dédou- 


blant par formation d'un sinus transverse coupant tous les stig- 
mates de la rangée en deux parties égales. Le quadruplement 
des spirales de Corella laisse reconnaître ces deux dédoublements 


_ successifs : le stade. 2 du schéma montre le dédoublement des 


éléments stigmatiques dans la rangée transversale, tandis que le 


Stade #4 montre le dédoublement de la rangée transversale elle- 


même ; tout comme aux stades précédant la formation des spirales, 
nous avons assisté aux dédoublements alternatifs des croissants dans 
les rangées et des rangées de croissants elles-mêmes. 

Si nous voulons comparer l’ensemble de l’évolution de la branchie 
chez les Corelles d’une part, et chez les Ascidiidées à stigmates droits 
d'autre part, nous constaterons que les premières phases sont iden- 


tiques : dans les deux groupes apparaissent, de chaque côté, six 


protostigmates ; ceux-ci se scindent ensuite chacun en quatre tronçons 
qui affectent la forme de croissants verticaux (à grand axe perpendi- 
culaire à l’endostyle), d’où résulte, dans les deux groupes, le passage 
par un stade caractérisé par six rangées transversales de quatre 


_ croissants verticaux. 


Li. Le EE DL. — 


NT 


138 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


C'est à partir de ce stade que se fait la divergence entre Corella et 4 
les autres Ascidiidées : tandis que, chez la première, les stigmates en 
croissants accentuent leur courbure, à tel point que leur bipartition 
donnera deux nouveaux croissants symétriques, mais horizontaux, 
chez les autres, les croissants, peu arqués, se divisent aussi en 

deux parties égales, qui constituent des stigmates obliques, dont le 
grand axe ne tarde pas à se disposer horizontalement, c’est-à-dire 
parallèlement à l’endostyle. Ces stigmates longitudinaux sont donc, 
en réalité, homologues aux croissants horizontaux de Corella. Nous 
nous trouvons donc en présence, d’une part, d’un stade comportant 


des rangées transversales de croissants horizontaux, et, d'autre part, 
d'un stade caractérisé par des rangées transversales de stigmates 
longitudinaux. De part et d’autre l'accroissement de la branchie 
résultera dorénavant des dédoublements, allernativement des stig- 
mates dans les rangées et de ces rangées elles-mêmes. Seulement, 
tandis que, chez Corella, et cela jusqu’au moment relativement très 
tardif où se constitcent les spirales, les deux dédoublements résultent 
de la bipartition égale des croissants, alternativement horizontaux et 
verticaux, chez les formes à stigmates longitudinaux, seuls les 
dédoublements des rangées se font par bipartition égale de tous les 
stigmates constitutifs des rangées, tandis que le dédoublement des 
stigmates dans les rangées résulte de la formation d’un petit diverti- 
cule en crochet — dernier souvenir des croissants verticaux —- de 


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5 2 ANNALES, XLVII (1914) _ 439 


l'une des extrémités Fr stigmates, diverticule qui, se séparant dis 
| façon précoce, constituera un stigmate intercalaire bientôt semblable 
à ses devanciers. Dans cette hypothèse, l’évolution de la branchie de 
| Cell, tant que durent les croissants, serait donc plus primitive que 
_ celle des Ascidies à stigmates longitudinaux. 
Mais une fois que les croissants accentuent leur courbure au point 
4 de se transformer en spirales, ou bien l'accroissement de la branchie 
_ne résulte plus que du développement des spirales elles-mêmes 
# (C. Benedeni), ou bien il résulte de la formation de spirales interca- | 
Es. De ainsi que nous l'avons décrit chez C. Dohrni. Il n'a paru inté- 
 ressant d'établir que, chez cette espèce, le processus se ramène, en 
dernière analyse, à deux dédoublements successifs des spirales 
existantes, l'un des spirales dans les rangées (nsrersaless l'autre, 
“de ces. s rangées elles-mêmes. - 


LE DIMORPHISME SAISONNIER DES ANDROCONIA 
CHEZ CERTAINS LÉPIDOPTÈRES 


Par Francis J. BALL 


En recherchant la présence de Lycæna thersites Caxrxr en Bel- 
gique d’après les indications données par le [#° CHapman dans les 


… TRANSACTIONS OF THE ENTOMOLOGICAL SOciETY 0F Lonpon, 1912, pages 


662 et seq., j'ai eu l’occasion de constater que les androconia de 
cette espèce, qu'on trouve chez nous au mois d'août, ne sont pas 
identiques à ceux des spécimens qu'on trouve à la même époque dans 


__ le midi de la France. Dans les parties les plus chaudes de l’Europe, 
_ l'espèce a deux générations, une première paraissant au mois de mai, 
et portant des androconia en tous points semblables à ceux de nos 
-spécimens belges, chez lesquels il ne semble y avoir que cette seule 
_ génération du mois d'août. Nous devons donc conclure à un dimor- 


phisme saisonnier des écailles spéciales du mâle, qui sont larges, 
généralement à six ou sept rangées de points au printemps, plus 
étroites à quatre (rarement cinq) rangées en été. Comme ce dimor- 
phisme n'avait pas été constaté auparavant, j'ai tenu à rechercher si 
d’autres espèces, se trouvant dans les mêmes conditions : — deux 
générations et mâles portant des androconia — n'offriraient pas des 


modifications semblables. Nous avons peu d'espèces en Belgique dans 


les conditions voulues, mais trois autres espèces de Lycæna, icarus 
Rorr., bellarqus Rotr., et semiarqus Rorr., présentent absolument 
les mêmes modifications saisonnières ; leurs écailles étant plus larges 
et plus carrées au printemps, plus étroites et d’un contours plus 
arrondi en été. Deux autres Lycænides, Cyaniris argiolus L. et 
Everes argiades Pal. accusent des modifications analogues, mais ici 
c’est la génération estivale qui a les androconia les plus larges et les 
plus anguleux. Chez les Pierides, nos trois espèces très communes de 


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. 


449 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. à 


papillons blancs, brassicæ L., rapæ L. et napi L. ont des androconia 


d'une forme toute autre que chez les Lycænides, mais les éclosions : 


vernales portent les écailles plus larges au bout distal, quoique plus 
étroites vers la base que les générations estivales de ces trois 


espèces. Cette même règle s'applique à nos deux Satyrides Pararge : 
ægeria L. et megæra L. Certaines autres différences viennent s’ajou- 


ter à ces différences de proportions, et toutes les espèces, comme on 
le voit, ne suivent pas absolument la même règle; mais chez toutes 
celles que j'ai examinées, et qui comprennent la presque totalité des 
formes belges se prêtant à de telles investigations, j'ai constaté un 
dimorphisme marqué des androconia, dimorphisme qui paraît être 
régulièrement saisonnier, Une note plus détaillée sur ces recherches 


paraîtra dans le prochain numéro des ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMO- 


LOGIQUE, accompagnée de quelques figures, mais pour ceux qui vou- 
draient contrôler ces faits de visu, je puis ajouter les indications sui- 
vantes, qui leur faciliteront la tâche, s'ils ne sont pas lépidoptéro- 
logistes. Ils trouveront les androconia sur la face supérieure des 
ailes du mâle, alignés entre les écailles ordinaires, sur toute l'étendue 
de l'aile chez les Pierides et les Lycænides, restreints à la tache 


brune veloutée vers le milieu de Paile antérieure chez les Satyrides | 


en question. Il suffit de presser, ou légèrement frotter l'aile contre le 
porte-objet pour en détacher quelques écailles, qui colleront au 
verre, et il est inutile de couvrir..Il faut un agrandissement de 300, 
600 ou 1,000 diamètres, selon les espèces. Les différences s’observent 
le mieux en faisant quelques dessins à la chambre claire des deux 
formes saisonnières, naturellement à une amplification rigoureusement 


la même pour une même espèce. Les différences de largeur et de forme 


sautent alors aux yeux. Il faudrait autrement assez d'expérience 
pour pouvoir comparer ces dimensions de mémoire, lorsque les deux 
préparations ne sont pas ensemble sous les yeux ; mais avec un peu 
d'habitude on arrive à pouvoir fixer approximativement la date de 
capture d'un spécimen, simplement en examinant ses androconia. 
Cette date peut généralement aussi être fixée par d’autres caractères 
externes, taches, couleur ou forme des ailes, etc. Chez Cianiris argto- 
lus L. toutefois, je n'ai pu trouver d'autre différence constante dans 
les générations que celle des androconia, mais ceux-ci sont très carac- 


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istiques. 0 On N HÉdS à ces androconi ia un rôle de dissémination 
d: | de prim, mais on se demande quel avantage l'insecte peut bien 
rouver dans le changement de forme de ces écailles si spécialisées, 
on éclosion aux différentes saisons de l’année. L'influence de 
la température. n'est peut- être pas tout à fait étrangère à ce phéno- 
#4 mène, 1 mais il faudra encore beaucoup de recherches avant de pou- 
5 voir r ‘expliquer convenablement, ou même en connaître tous les 


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SUR LES COQUES D'OEUFS DES CHIMÉRIDÉS FOSSILES, 
; ET, EN PARTICULIER, SUR UNE COQUE PROVENANT 
__- DU JURASSIQUE SUPÉRIEUR DE VERDUN (MEUSE) 


: + (Planches VIII et IX) 


D. 
, 


Par Maurice LERICHE 


4 Les coques d'œufs des Chiméridés actuels sont considérées comme 
des raretés. Bien plus rares encore sont les coques d’œufs des Chimé- 
ridés fossiles, 

M. SranisLas MEUNIER, professeur de géologie au Muséum d'histoire 
naturelle, à Paris, a bien voulu me communiquer, pour en faire 
l'étude, une empreinte d’une coque d'œuf de Chiméridé fossile 
(pl. IX, fig. 3). Elle fait partie des collections géologiques du 
Muséum de Paris, et fut trouvée, par M. A. Viré, à Verdun (Meuse), 
dans un calcaire blanc, séquanien. 
| Cette coque n’est pas la seule qui soit connue à l'état fossile : 


AU D ill/Bné Le. 


[. — En 1869, Bessecs (!) a signalé et figuré deux coques d'œufs 
provenant du Bajocien inférieur (Jura brun $ de Quenstedt) d’Hei- 
ningen (Wurtemberg). 

M. O. Jarkez (?) reprit, en 1901, l'étude de ces coqués. Il fit 

_ remarquer leur très grande analogie avec celles du Callorhynchus 
antarcticus actuel, et les attribua à un Chiméridé, Aletodus ferrugi- 
neus Ries, dont les dents, voisines de celles du genre Callorhynchus, 
se rencontrent dans le minerai de fer d’Aalen (Wurtemberg), qui est 
sensiblement de même âge que le grès d'Heiningen. 


(") E. BesseLs, Ueber fossile Selachier- Eier (JAHRESHEFTE DES VEREINS FÜR 
VATERLANDISCHE NATUREUNDE IN WüRTTEMBERG, vol. XXV, p. 152-155, pl. Il; 
1869). | 

(2) O. Jazrer, Ueber jurassische Zühne und Eier von Chimäriden (Neurs 
JAHRBUCH FüR MINERALOGIE, GEOLOGIE UND PALAEONTOLOGIE, Beilage-Band x1v, 
p. 551-556, pl. XXI, fig. 3, pl. XXII, fig. 4). 


Ann, Soc, Zool!, et Malac, Belg., t, XLVIJI. 10 


1446 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


s. II. — Plus récemment, M. Basnronp Dean (!) a décrit une 
$ empreinte de coque provenant du Crétacé des environs de Laramie, 


| dans le Wyoming. 11 constata les affinités de cette coque avec celle 
$ des genres actuels Harriotta et Rhinochimæra, et suggéra l’idée 


qu'elle pouvait être attribuée .à l’un des ‘doit genres crétacés 


Elasmodus et Elasmodectes, qui, par leurs dents, sembleraient pou- 


voir être considérés comme les ancêtres respectifs des genres actuels, 
À précités (*). | 


III. — Enfin, plusieurs auteurs ont cru reconnaître des coques 
d'œufs de Chiméridés ou de Squales dans des fossiles qui, sous les 


noms de Palæoxyris (— Spirangium) et de Fayolia, avaient été primi+ 


tivement décrits comme des restes de Végétaux (*). Les Palæoæyris, 
que l’on rencontre dans des formations continentales ou littorales, 
depuis le Carbonifère jusque dans le Crétacé, n’ont jamais été trouvés 

associés à des restes de Chiméridés ou de Squales, tandis que ces 

_ restes sont, au contraire, assez fréquents dans les formations marines 
correspondantes. Il est donc peu probable que les Palæoxyris soient, 
comme on l’a cru, des coques d'œufs de Chimères ou de Squales. Il 
en est sans doute de même des Fayolia, que l’on a rencontrés dans 
le terrain houiller de Commentry, et qui ne semblent présenter de 
réelles affinités qu'avec les Palæoxyris. 


Les coques d'œufs des Chiméridés ont une taille considérable (f) et 


(1) BasxFORD DEAN, Studies on fossil Fishes (Sharks, Chimæroids and Arthro- 


dires [MEMOIRS OF THE AMERICAN MUSEUM 0F NATURAL History, vol. IX (part V), 
p. 265-267, pl. XXXVII; 1909]. 
(2) BasarorD DEAN, Chimeæroid Fishes and their development, p. 147-148, 150 ; 
£ 1906 (Mémoire publié par « THE CARNEGIE INSTITUTION OF WASHINGTON »). ; 
(5) B. Renauzr et R. ZeILLER, Sur l'attribution des genres Fayolia et Palæoæyris. 
(COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES DOIENOES DE PARIS; t. CVI, 
-p. 1022-1025; 1888). 
: (+) Elles mesurent environ le quart de la longueur des Poissons qui les ont 
produites [Voir BasaroRp DEAN, Some embryological evidence as to the position of 
Chimæra (ComPpTESs RENDUS DU 6° CONGRÈS INTERNATIONAL DE ZOOLOGIE, Berne, 1904, 
p. 295; 1905)]. 


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ANNALES, XLVIII (1914). 147 


une forme allongée, en rapport avec celle qu'aura l'embryon au 
moment de son éclosion (!). Elles sont plus ou moins atténuées dans 
la région céphalique, renflées dans la partie correspondant au tronc, 
allongées et considérablement rétrécies dans la partie postérieure, 
destinée à recevoir la queue de l'embryon. Deux expansions latérales, 
plus ou moins développées et plus ou moins ornementées, LE soeprr | 


sur toute la longueur de la coque. 


Les caractères de ces expansions permettent de répartir les Chimé- 
ridés actuels en deux groupes : 


Dans le premier- groupe, représenté par les genres Chimæra 
(pl. VIII, fig. 1) et Hydrolagus, ces expansions sont étroites et fine- 


| ment striées. 


Dans le second groupe, formé des genres Callorhynchus (pl. VII, 
fig. 2), Harriotta (pl. IX, fig. 2) () et Rhinochimæra (pl. IX, fig. 1), 
les expansions deviennent extrêmement larges et sont ornées de 
grosses côtes transverses. Chez le genre Callorhynchus, elles sont, 
en outre, divisées en deux aires inégales par une paire de sillons 
profonds, qui partent de la région céphalique de la coque et se 
dirigent en avant et vers l’extérieur, pour aboutir au bord externe. 


De plus, ce bord porte une frange de crin. 


Enfin, la coque du genre Callorhynchus se distingue encore de 


celle des genres Harriotta et Rhinochimæra par sa partie antérieure, 


correspondant au museau de l'embryon : cette partie est, dans le 
premier genre, aussi étroite que la partie postérieure, destinée à 


(*) BAsHFORD DEAN, Evolution in a determinate line as illustrated by the egg- 


; . cases of Chimæroid Fishes (BioLocica BuzreTiN, vol. VII, p. 106-109; 1904). 


— BasaroRD DEAN, The Egg Cases of Chimæroid Fishes (THE AMERICAN NarTu- 
RALIST, vol. XXX VIII, p. 486-487; 1904). 
— BASHFORD DEAN, L'œuf de Chimæra Colliei et l'adaplation de sa capsule 
(COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE B1oLOGiE, t. LVILI, p. 14; 1904), 


() Jusqu'ici, on n’a encore que des présomptions quant à l'attribution de cette 
coque au genre Harriotta (Voir B. DEAN, Chimæroid Fishes and their development, 
p. 36-37). 


Ep SNMP ES A 


F4 + v + -4 00 +. Lire CA : 


LL 


448 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOCIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


contenir la queue de l'embryon, tandis qu'elle est beaucoup plus :. $ 


large dans les deux autres genres. 


* 


* * | vs © 


La coque d'œuf trouvée dans le Séquanien de Verdun (pl. IX, 4 


fig. 3) fut d'abord considérée comme un fruit de Cycadée, et Re. 
décrite sous le nom de Cycadospadix Virei-S. Meunier (). Lorsque, 


sur les indications de M. LÉON VaiLLanT, M. SranisLas MEUNIER eut 
reconnu que l’on avait affaire à une coque d'œuf de Chiméridé, il 


créa pour elle le nouveau genre Vaillantoonia (?). 


Cette coque mesure 128 millimètres de long sur 60 de large F}, 


en comprenant les expansions latérales (“). - 
La coque proprement dite est très allongée, fusiforme. La partie 


correspondant au museau de l'embryon est relativement large ; celle 


qui renferme le tronc est, au contraire, relativement étroite et passe 
insensiblement à la partie rétrécie qui loge la queue de l'embryon. 

Les expansions latérales sont très développées et portent de larges 
côtes transverses, obliquement dirigées vers l'arrière. Leur bord 


externe n’est, nulle part, conservé, et il est impossible de dire SE #4 


était entier ou frangé. 
Par les caractères de ses expansions latérales, cette coque se 
rattache au groupe Callorhynchus-Harriotta-Rhinochimæra. L’ab- 


sence d'une paire de sillons transverses divisant les expansions laté- 


rales en deux aires, et, d'autre part, la largeur relativement grande 
de la partie de la capsule correspondant au museau de l'embryon, 


(*) STanISLAS MEUNIER, Nouvelle Cycadee fossile (COMPTES RENDUS DES SÉANCES 


DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS, t. CXIL, p. 356-358 ; 1891). Cette note est 
reproduite, avec une figure, dans Le Naturaliste (livraison du 16 mai 1891). 

(2) Sraniscas Meunier, Note rectificative sur un fossile corallien récemment 
décrit (IBinem, t. CXIT, p. 1154-1155). La coque est figurée à nouveau, sous le nom 
de Vaillantoonia Virei, dans SranisLas Meunier, Nos Terrains, p. 92, fig. 170 
dans le texte; Paris, 1898. 

(8) L’échantillon ayant été dégagé plus complètement, ces chiffres sont légèrement 
supérieurs à ceux donnés par M. Stanislas Meunier (C. R. Acap. DES SCIENCES, 
t. CXII, p. 357). | 

(4) Comme le bord externe des expansions ne parait pas être conservé, le dernier 
chiffre doit être considéré comme un chiffre minimum. 


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J'éloignent de la coque de Callorhynchus, pour la rapprocher de 


celles des genres Harriotta et Rhinochimæra, et de celle du Crétacé 


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du Wyoming rapportée dubitativement, par M. Basarorn Dean, au 
genre Elasmodus. Elle se distingue pourtant de ces dernières coques 
par la partie de sa capsule correspondant au tronc de l’embryon : 
cette partie, dans la coque du Séquanien de Verdun, est relative- 
ment plus étroite que dans les autres coques ; de plus, elle passe 
d'une manière moins brusque à la partie postérieure, destinée à loger 
la queue de l'embryon. 

Le calcaire blanc, séquanien, dans lequel fut trouvée la coque qui 
vient d'être étudiée, n’a pas encore fourni, à ma connaissance, de 
dents de Chiméridés. On ne peut donc rien présumer de celles-ci, 
pour la détermination du genre auquel appartient cette coque. 
Provisoirement, on devra conserver, pour la désigner, le nom géné- 
rique, Vaillantoonia, que lui a donné M. Sraniscas MEUNIER. 

En terminant, il est intéressant de constater que toutes les coques 
de Chiméridés connues jusqu'ici à l’état fossile — dans le Dogger, 
le Malm et le Crétacé — appartiennent au groupe Callorhynchus- 
Harriotta-Rhinochimæra, groupe qui est généralement regardé 
comme étant plus primitif que le groupe Chimæra-Hydrolagus (}). 


(1) L. Doro, Poissons de la Belgica (RÉSULTATS DU VOYAGE DU S. Y. BELGICA 
EN 1897-1898-1899), pl. IX (Évolution des Chimérides). 

— BAsaroRD DEAN, Chimæroid Fishes and their development, passim et 
p. 156; 1906. 


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IN BIBLIOGRAPHIQUE 


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e- SArX : LISTE 


SOCIÉTÉS Er INSTITUTIONS CORRESPONDANTES 


AVEC INDICATION DES OUVRAGES REÇUS PENDANT L'ANNÉE 1913 


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(Les ouvrages dont le format n'est pas indiqué sont in-8°.) 


(L'absence de date de publication indique que l'ouvrage a paru dans l’année inscrite à la suite 
À de la tomaison ou dans le courant de l’année 1913.) 


DRE __ AFRIQUE. 

Algérie. 

+ RS RON +" 
x Académie d'ippone. SET E ES 
_ BULLETIN. ET 


OOMEES RENDUS DES RÉUNIONS. 


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PSE African Museum. 


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© Reporr (in-d°) : 1910-1912. 


Égypte. 
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Institut égyptien. 
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Musée du Congo. 
ANNALES (in-4°). 
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2 ANNALS : II, 4; Il, 1. 


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Asiatic Society ot Bengal. - LE 
JournaL : II Natural history, etc. - 

L Il ANTHROPOLOGY AND COGNATE SUBJECTS. 
+3 PROCEEDINGS. 


Geological Survey of India. Len à | L= 2. 


; GENERAL REPORT ON THE WORK CARRIED ON FOR THE YEAR. n 
SP in-4° : XLI:; XLIH, 1]. È + Se 
MEMOIRS !. © XF 
in-8°. 
PALÆONTOLOGIA INDICA (in-4°) : V, 1. 
Recorps : XLIII, 1, 2. 


Indian Museum. 


É : MADRAS. 
ne. Madras Government Museum. Es 
BULLETIN. \ 
Japon. 
TOKIO. 
Societas zoologica tokyonensis. LT 
ANNOTATIONES ZOOLOGICÆ JAPONENSES : VIT, AR ; 
Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vôlkerkunde Ost- Asiens. 
MITTHEILUNGEN. 
Imperial University of Japan. 


D: THE JOURNAL OF THE COLLEGE OF SCIENCE : ! XXXIL 8- 12 XXXII, 1: 
En, - XXXV, 1, 4; XXXVI, 1, 2; Index I-XXV.. 


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: Museu Goeldi de Historia natural e ethnographia (Museu paraenael. 
“ ._ “BoLETIM. 
| | RIO DE JANEIRO. 
Museu nacional do Rio de Janciro. 
ARCHIVOS (in-4°). 
1888 REvisTA (in-4°). . 
Observatorio do Ric de Janeiro. TR te 
ANNUARIO : XXIX, XXX. - | TANT NT 
CS - BoLerim MENSAL : 1909. LUC 


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; | LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 155 
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__ Commissäo geographica e op de S. Paulo. 


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- Museu Paulista. 


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3 L U CATALOGUE DE LA FAUNE BRÉSILIENNE. 
Sociedade scientifica de S. Paulo. 
% de ReEvisTa. k 
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OTTAWA. 
Geological Survey of Canada. 4 
EE de I6.E, 24. E, 27, 116, 1215, 1216, 1152, 1257, 1258. | Ps 


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Natural history Society of New Brunswick. 
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+ Canadian Institute. 1: : / 
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4 TRANSACTIONS : X, 1. | 
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| Yaansook AND ANNUAL Revo 1912-1913, 


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Deutscher wissenschaftlicher Verein zu Santiago. 
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BOLETIN. 
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ACTES. L 
VALPARAISO. 


Museo de Historia natural de Valparaiso : 
D LRTINS CE QE 
Revista chilena de Historia natural (Organo del Museo). 


Costa Rica. û À 

SAN JOSE. | % 

Instituto Fisico-geografico de Costa Rica. e 

ANALES (in-4°). : 3 
BOLETIN. =. 

Sociedad nacional de Hire : | 


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156 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE EMELGIQUE. FE 


Cuba. Me RS ete É 
HAVANE. FPT LR NE 
Academia de Ciencias médicas, fisicas y naturales de La Habana. 
ANALES : XLIX, déc. 1912, janv. 1913, avril-mai ; L PAT Ipt3; 


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AUSTIN, TEX.- . - .. 5 TC SC RS 

Geological Survey of Texas. ar 4 2 ec 

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BALTIMORE, MARYL.. RE SRE 

John's Hopkins University. Lmet e Es. 
CrRouLARS (in-4°). S 

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Maryland Geological Survey : Lower Cretaceous, text; Middle and Upper $ 

Devonian, text; Devonian, Plates. 


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University of California, > | > ARE 
BULLETINS. ser Le PÉRRES / HS, 
PugLicaTions : Zoology : VII, 3; IX, 6-8; X, 10, 11; XI-TA: 
Botany. INR 2 
Geology : VII, 3-10. | SET à F2 


MEmorrs (in-4°). ; 4 
BOSTON, MASS. ; 

American Academy of Arts and SAR < AS D 
Memorrs (in-4°), | 
ProceeDiNGs : XLVIII, 14-21; XLIX, 1-10. 

Boston Society of Natural history. OUI ER 
MEmoirs (in-4°). | 
PROCEEDINGS. : #5 

The Nautilus, À MONTHLY DEVOTED TO THE INTEREST OF ConcuoLoGisrs. | : CR 

BROOKLYN, N. Y. $: 
Museum of the Brooklyn Institute of Arts and Sciences. 
Cozp SPRING HARBOR MoxoGRaAPus. 
Memoirs or NATURAL SCIENCES. 
SCIENCE BULLETIN : II, 1, 2. 
BUFFALO, N. Y. 
Buffälo Society of Natural sciences. é 


BULLETIN. 
CAMBRIDGE, MASS. 


Museum of Comparative Zoology at Harvard College. PR à 
ANNUAL REPORT OF THE KEEPER TO PRESIDENT AND FELLOWS : 1912-1913. 
Buzzerin : LIT, 10; LIV, 16-2034 LV, 2; LVI, 2 2; LVI, 2; EVIR FE 23 


CONTRIBUTIONS FROM THE ZOOLOGICAL LABORATORY oF THE MUSEUM 0F Compa- 
RATIVE ZOOLOGY AT HarvarD CoLeGes, E. L. Mark, Director. | 


CONTRIBUTION FROM THE BERMUDA BIOLOGICAL STATION. 


= LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. . 137 


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1 Elisha Mitchell scientific Society. 
D _JouraL : XXVIU, 4; re ©: 


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: Le Academy of Sciences. 
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 . Buuerns. 
SPECIAL PUBLICATIONS. 
= University of Chicago. 
= DECENNAL PUBLICATIONS. 


ÿ CINCINNATI, OHIO. 


. Cincinnati Society of Natural history. 


JOURNAL. : 
ë DAVENPORT, 10 WA. 


Davenport Academy of Natural sciences. 


_ PROCEEDINGS. ee: 
2 _ DENVER, COL. 
# Colorado scientific Society. 2 
“20 _ Procgenines : X, pp. 165-414. 


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=: DETROIT, MICH. = 
| Geological Survey of CE 

5% Rgporr (in-4). 

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LR = INDIANAPOLIS, IND. 
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SCIENCE BUL LETIN. 


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- MADISON, WISC. 


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TRANSACTIONS. F" 

Wisconsin Geological and Natural history Survey. 
BULLETIN. 


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_ Scientific Association. | 
TRANSACTIONS. 


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MILWAUKEE, WISC. 

Public Museum of the City of Milwaukee. ELU 

ANNUAL REPORT OF THE BOARD OF TRUSTEES. 
BULLETIN. 


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158 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


MILWAUKEE, WISC. (Suite.) > 
Wisconsin Natural history Society. 
BuLLerin : Nouvelle série, IX, title, ss Ds 13, EXE LE 2* 
PROCEEDINGS. È 


MINNEAPOLIS, MINN. +:  ‘ à 


Minnesota Academy of Natural sciences. 
BULLETIN. 


OCCASIONAL PAPERS. ; 
MISSOULA, MONT. 


University of Montana. 
Buzzer : 74, 75, 78, 83, 84, 87, 88. 
PRESIDENT'S REPORT. 
REGISTER. RS cp 

NEW HAVEN, CONN. 

Connecticut Academy of Arts and Sciences. $ 
TransacTions : Vol. XVIII, pp. 1-137 ; 209-224. 

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NEW YORK, N. Y. 

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ANNALS. | 
MEMoirs (in-4°). 

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ANNUAL REPORT OF THE PRESIDENT : 1912. 
BuzLerin : XXXI (1912). 
Memorrs (in-4°) : I, 4. 
MoxoGrapPss : III (A Review of Primates). 
New York Zoological Society. Et 
ZooLoGica. | 
PHILADELPHIE, PA. d 4 
Academy of Natural sciences of Philadelphia. | 
Procgenines : LXIV, 3; LXV, 1, 2. 
JourwaL : (2) XV (100th Anniversary, 1812-1912). 
American philosophical Society. 
PROCEEDINGS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE : LI, 207; LII, 208 212. 
TRANSACTIONS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE (in-49). 
Lisr or MEMBERS. | 
University of Pennsylvania. TS 
CONTRIBUTIONS FROM THE ZOOLOGICAL LABORATORT- 
Wagner free Institute of Science of Philadelphia. 
TRANSACTIONS (in-4°). ARE + 
THE ANATOMICAL RECORD. Se 
PORTLAND, MAINE. 


Portland Society of Natural history. : 
PROCEEDINGS. 


LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 


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Rochester Academy of Science. 
PROCEEDINGS : V, pp. 39-58. 
| | SAINT-LOUIS, MO. 
: Academy of Natural sciences of Saint-Louis. 
TRANSACTIONS : XIX, 11: XX, 1-7; XXI, 1-4; XXII, 1-3. 
| SALEM, MASS. 


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Essex Institute. 


BULLETIN, 
SAN-DIEGO, CAL, 


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LE the Pacific coast). 
T4 SAN-FRANCISCO, CAL, 
California Academy of Natural Sciences.  , 

MEmorrs (in-4°). 

OCCASIONAL PAPERS. 

PROCEEDINGS : (4) II, pp. 1-202; III, pp. 187-454. 
California State Mining Bureau. - 

BULLETIN. À 

SPRINGFIELD, ILL. 


Geological Survey of Illinois. 
STANFORD UNIVERSITY, CAL. 


Leland Stanford University. 
PugLicarions : Fishes from... Brazil ; Dudley Memorial Volume. 


TUFTS COLLEGE, MASS. 
Tufts College Studies. 


Scientific series. 
UNIVERSITY, ALA. 


Geological Survey of Alabama. 


BULLETIN. 
WASHINGTON , D. C. 


Smithsonian Institution. 
ANNUAL REPORT TO THE BOARD OF REGENTS : 1911-1912, 
BULLETIN OF THE NATIONAL MUSEUM. 
REPORT OF THE U. S. NaTIONAL MUSEUM. 
SMITHSONIAN CONTRIBUTIONS TO KNOWLEDGE (in-4°). 
SMITHSONIAN MISCELLANEOUS COLLECTIONS. 
Carnegie Institution of Washington. 
PUBLICATIONS. 
U. S. Department of Agriculture. 
REPORT OF THE SECRETARY OF AGRICULTURE 
YEARBOOK (1912). 


159 


West American Scientist (A popular monthly Review and Record for 


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460 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE ELGIQUE. 


WASHINGTON, D. c. (Suite. JTE de | 
Washington University. 7e De 
Srupiss : I (2), 1. | #6 52 | 
U. S. Department of the Interior. United States Geological Sur. 
ANNUAL REPORT TO THE SECRETARY OF THE INTERIOR.. ; 
BULLETIN. 2e 
MINERAL RESOURCES OF THE Unrin STATES. LE 2 
MoNoGRAPEHS ({in-4°). Lai ETAPE 
PROFESSIONAL PAPERS {in-4°). SR RE 
WATER-SUPPLY AND IRRIGATION PAPERS. LE RPLIS 
Mexique. 
: MEXICO. | 2 
Instituto geolégico de México. :æ MER 
BoLETIN {in-4°). : PA 4 gs ; 
PAREGONES. 
Museo nacional de México. 
ANALES (in-4°). sé | Er - 
Secretaria de Fomento, Colonizaciôn 6 Industria de la Repüblica 
Mexicana, | À 
BOLETIN DE AGRICULTURA, Mimi É INDUSTRIAS. 
BOLETIN QUINCENAL. 
CoMISIÔN DE PARASITOLOGIA AGRICOLA : PERS 


Sociedad cientifica « Antonio Alzate ». 
Memorias y Revisra : XXX, 7-12; XXXI, 1-12; XXXII, 1-7; xxx, 1-8. 


Sociedad mexicana de Historia natural. 3 
« La NATURALEZA » (in-4°). 


Instituto Médico Nacional. 


ANALES. 
Pérou. y 
LIMA £ | 
; Cuerpo de Ingenieros de Minas del Péru. | ; Te - 


BoLETIN, n° 78, 79. | | 
République Argentine. 
BUENOS-AIRES. 


Museo nacional de Buenos-Aires. “LAS 
ANALES : (3) XXIV. 


Sociedad cientifica Argentina. 
ANALES : LXXIV, 46; LXXV, 1-6; LXXVI, 1-5. 
CORDOBA. 


Academia nacional de Giencias en Cordoba. 
BOLETIN. 


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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 161 


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Museo de La Plata. 


Revisra : XVIII. 


ANALES (in-4°). ; 
San Salvador. 
E 4 SAN SALVADOR. 
Museo nacional. 
2 ANALES. 
22 Uruguay. 
Be MONTEVIDEO. 


Museo nacional de Montevideo. 
7 ANALES (in-4°). 


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EUROPE. 


2 pret Allemagne. 
he € AUGSBOURG. 
1 EN tp istschañitichee Verein für Schwaben und Neuburg (a. V.) in 
 Augsburg (früher Naturhistorischer Verein). 
2 Bericar : XLI, 1913. 
4 > _ BAMBERG. 
É Nälurforéhénde Gesellschaft in Bamberg. 
= BERICHT. | 
Le _. BERLIN. 
_ Deutsche geologische Gesellschaft. 
Es Zerrscarier : LXIV, 1, 2: LXV, 2, 3. 
D: = Mowarssericar : 1912, 1-6; 1913, 4-7. 
Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. 
Re ZerrscarireT : 1913, 1-10. 
Kôniglich preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. 
3 SITZUNGSBERICHTE : 1913, 1-53. 
2 = os preussische geologische Landesanstalt und Bergakademie zu 
erun. : 
3% Jarsucu : XXXI, I, 3; I, 3; XXXU, I, 3; XXXIU, EL, 1, 2; IE, 1, 2: 
Éc XXXIV, I, 1, 2. 
Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin. 
SITZUNGSBERICHT. 
Re BONN. 
_ Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande, Westfalens 
. und des Reg.-Bezirks Osnabrück. 
8 SITZUNGSBERICHTE : 1912. 
.  VERHANDLUNGEN : 69 (1912). r 
Srrzuxessericure per Niederrheinischen Gesellschaft für Natur- und 
Heilkunde zu Bonn. 


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462 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


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: Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. 


= BREME. 
Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. 
ABHANDLUNGEN : XXII, 


| BRESLAU. 


JAHRESBERICHT. É 
LITTERATUR DER LANDES- UND VOLKSKUNDE DER PROVINZ SCHLESIEN. 
BRUNSWICK. | 

Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. 

JAHRESBERICHT : X VII (Festschrift). A te 

Le CARLSRUHE. 

Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe, 

VERHANDLUNGEN : XXV (1911-1912). - 

CASSEL. 


Verein fur Naturkunde zu Kassel. 
ABHANDLUNGEN UND BEerioëT : LILI (1909-1912. 


CHEMNITZ. 
Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. 
BERICHT. 
COLMAR. 


Natürhistoische Gesellschaft in Colmar. 
MiTTEILUNGEN (2) XI, XII. 
DANTZIG. 


Naturforschende Gesellschaft in Danzig. 
KATALOG DER BIBLIOTHEK. 


# 


SCHRIFTEN (N. F.). = 
Westpreussischer Botanisch- _Zoologischer Verein. 
BERIOHT. 
DRESDE. 


Naturwissenschañiliche Gesellschaft Isis in Dresden. 
SITZUNGSBERICHTE UND ABHANDLUNGEN : 1912, II; 1913, I. 


| ELBERFELD. | « 
Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. 


BERICHT ÜBER DIE TATIGKEIT DES CHEMISCHEN UNTERSUCHUNGSAMTES DER. 
STADT ELBERFELD FÜR DAS JAHR. 


JAHRESBERICHTE. 


FRANCFORT-SUR-EE-MFIN, : 
Deutsche malakozoologische Gesellschaft. 
NACHRICHTSBLATT : XLV, 1-4. : 
Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft in Frankfurt a/Main. 
BERICHT. | 


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… 


LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 163 


FRANCFORT-SUR:-L'ODER. 
Naturwissenschaftlicher Verein des Regierungsbezirks Frankfurt a. 0. 
(Museums-Gesellschaft). 
_« Hguios » (Abhandlungen und monatliche Mittheilungen aus dem Gesammt- 
gebiete der Naturwissenschaften) : 27. 
« SOCIETATUM LITTERÆ » (Verzeichniss der in den Publikationen der Akademien 
und Vereine aller Länder erscheinenden Einzelarbeiten auf dem Gebiete der Na- 
turwissenschaften). 


: FRIBOURG-EN-BRISGAU. 


Naturforschende Gesellschaft zu Freiburg i. B. 
BERICHTE : XX, 1. 


GIESSEN. 


Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heïilkunde. 
Bericur : (Medizinische Abteilung). VII, VIII. 
(Naturwissenschaftliche Abteilung). V, 1912. 


GREIFS WALD. 


no hanlieies Verein für Neu-Vorpommern und Rügen. 
MrrEILUNGEN : 1912. | 


Er, GÜSTROW. 

“% Verein der Freunde der ee in Mecklenburg. 

e ARCHIV. 

+ HALLE. 

-Kaiserliche Leopoldino-Carolinische deutsche Akademie der Natur- 
Ë forscher. 

RE « LEOPOLDINA » (in-4°). 

à Nova AcTaA (in-4°). 

Re HAMBOURG. 

34 Hamburgische wissenschaftliche Anstalten. 

>. MITTHEILUNGEN AUS DEM NATURHISTORISCHEN MUSEUM IN HaAMBuRG : XXX, 


Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg. 


B. - VERHANDLUNGEN. 
? HANAU. 
Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau à. M. 
BERICHT. 
HEIDELBERG. 


Naturhistorisch-medizinischer Verein zu Heidelberg. 
VERHANDLUNGEN : (2) XII, 2. 
KIEL. 


Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. 
SCHRIFTEN : XV, 2. 


RE PT SPL Pré LATE. A dd à à co NP N 
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164 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALAGOLOGIQUE DE BELGIQUE. 


KŒNIGSBERG. vs 
Kônigliche PR Re Gesellschaft zu Kônigsberg in res 
SCHRIFTEN (in-4°) : LIII (1912; 
LEIPZIG. FAT RSS 
Kôniglich Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu RE &: 
BERICHTE ÜBER DIE VERHANDLUNGEN CR RE Grasse) : 4% 
1912, V-VIT; 1913, 1-JI. — - 
Fürstlich Jablonowskische Gesellschaft. RME — 
JAHRESBERICAT. a 
Naturforschende Gesellschaft zu Leipzig. 
SITZUNGSBERICHTE : 1912, s 2-58 
Zeitschrift fur Naturwissenschaften, herausgegeben von D" G. Brandes. 4 
Organ des naturwissenschaftlichen Vereins für Sachsen und Thüringen. }4 


MAGDEBURG. 


Museum für Natur- und Heimatkunde zu Magdeburg. 
- ABHANDLUNGEN UND BERICHTE. A 


METZ. 
Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. (Metzer 
Akademie.) 
MÉMOIRES. 
Société d'Histoire Naturelle de Metz. 
BULLETIN. 
MUNICH. 
Küniglich-bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. 
ABHANDLUNGEN DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN Crasse (in-4°) : XX VI, 
2-6; Il. Suppl. Bd., 9. 
RAR AE DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN CLASSE ANR: 
1913, 1, 2, und Register 1860-1910. 
Gesellschaft für Morphologie und cree in München. 
DS RER 
MUNSTER. 
Westfälischer provinzial Verein für Wissenschaft und Kunst. 


JAHRESBERICHT : 1912-1913. 4 


NUREMBERG. % 
Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. 
ABHANDLUNGEN : XX, mit Beilage. | à 
JAHRESBERICHT. | 
MITTEILUNGEN. 
OFFENBACH-SUR-MEIN. L 
Offenbacher Verein für Naturkunde. 
BERICHT UBER DIE THATIGKEIT. 


7 A ne ee L, 

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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 165 4 


F: È RATISBONNE. 
_Naturwissenschaftlicher Verein zu Regensburg, früher Zoologisch- 
_ mineralogischer Verein. 
 BERICHTE. 


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STUTTGART. | | 4 
Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg. 
_ JARRESHEFTE : LXIX. 
_BEILAGE. 
WERNIGERODE. 
Naturwissenschaftlicher Verein des Harzes. 
SCHRIFTEN. 


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| WIESBADE. - “4 
Nassauischer Verein für Naturkunde. | , 
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D | | ZWICKAU. 
Vote für Naturkunde zu Zwickau in Sachsen. 
= | JAHRESBERICHT.. 


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Lie Héagrie: 


AGRAM. 
Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti. 
DsELalin-4°) : XX-XXIII. 
Lyeroris : XXVII, 1912, 
Rap (MATEMATICKO-PRIRODOSLOVNI RAZRED) : n°5 196, 197. 
Hrvatsko naravoslovno Drustvo. (Societas historico-naturalis croatica.) 
_ Gzasnix : XXIV, 4; XXV, 1-3. 
BRUNN. 
nfosciude Verein in Brünn. 
BERICHT DER METEOROLOGISCHEN COMMISSION. 
BEITRAG ZUR KENNTNISS DER NIEDERSCHLAGVERHALTNISSE MAHRENS U. 


Le. SCHLESIENS. 2 
2e VERHANDLUNGEN : LI (1912). 
Re BUDAPEST. 
__ Kôniglich APR geologische Anstalt. 
Pt, ERLAÂUTERUNGEN ZUR GEOLOGISCHEN SPECIALKARTE DER LANDER DER UNGA- 
Du RISCHE KRONE. Ci 
à = JAHRESBERICHT Für 1911. y L 


. MITTHEILUNGEN AUS DEM JAHRBUCHE : XX, 4-7; XXI, 1. 

à PUBLIKATIONEN : Chemische Analyse der rhikesses Ungarns. 

Magyar nemzeti Muzeum. 

4 ANNALES HISTORICO-NATURALES : XI (1913), 1, 2. 

Magyar Ornithologici Kôzpont,. L 
Aquica (in-4°) : XX. ñ 


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166 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET Me CONPAEUE DE BELGIQUE. | 


 BUDAPEST. (Suite.) - | “ 
Ungarische Akademie der Wissenschaften ir Magy. Természettudo= 
mânyi Tarsulat). 
MATHEMATISCHE UND NATURWISSENSCHAFTLICHE BERICHTE AUS UNGARN. 
Ungarische geologische Gesellschaft (A Magyartoni füldtani Tarsulat). 
Forprant KüzLôNY (GEOLOGISCHE MiTTHEILUNGEN) : XLIII, 1-12. 


GRATZ. HS ES 


Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. 
MITTEILUNGEN :- 49 (1912), 


HERMANNSTADT. 
Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften in Herhannsete 
ABHANDLUNGEN. * 
VERHANDLUNGEN UND MITTHEILUNGEN. 


IGLO. 
Ungarischer Karpathen-Verein (A Magyarorszägi MA RRRRPAIeEE 
JAHRBUCH : 40. 
INNSPRUCK. 
Naturwissenschaftlich-medicinischer Verein in Innsbrück. 
BERICHTE : XXXIV (1910-1912). 


KLAGENFURT. 
Naturhistorisches Landesmuseum von Kärnten.  . 
CARINTHIA. : 
DIAGRAMME DER MAGNETISCHEN TND METEOROLOGISCHEN Bacs dé ÉRdEN zu 
KLAGENFURT (in-4°). 
JAHRBUCH. 


JAHRESBERICHT. F2 | | 
KLAUSEMBURG. 


Értesitü. Az Erdélyi Müzeum-Egylet Orvos térméérettudomänyi 
Szakosztalyabél. (Sitzungsberichte der medicinisch- naturwissenschaftli- 
cher Section des Siebenburgischen Museumvereins. ) 


I Orvosi Szak (ÂRZTLICHE ABTHEILUNG). 
IL TERMÉSZETTUDOMANYI SZAK (NATKENISSRN CAE EEE ABTHEIL UNG). 


LEMBERG. 
Sevéenko-GesetIschaft der Wissenschaften. 
CHRoNIK : 1912, 4, 
SAMMELSOHRIFT : Mathematisch-naturwissenschaftlich- ärztlicher Section : 
(Mathematisch-naturwissenschaftlicher Theil). 
LINZ. - : 
Museum Francisco- Carolinum. 
JAHRESBERICHT. 
Verein für Naturkunde in Oesterreich ob der Enns : ZU Linz, 
PRRRRANARIrE | XL, XLI. 


Lu 
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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES, 167 


PRAGUE. 


Kaiserlich- bolmische Gesellschaft der Wissenschaften. 
JAHRESBERICHT : 1912. 


SITZUNGSBERICHTE (MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHE CLASSE) : 1912, 


REICHENBERG. 


 Verein der Naturfreunde i in Reichenberg- 
MITTEILUNGEX : 41. 


SARAJEVO. 
Bosnisch-Hercegovinisches Landesmuseum in Sarajevo. 
WISSENSCHAFTLICHE MITTEILUNGEN AUS BOSNIEN UND DER HeRCEGOvINA (in-4°). 
TREMCSÉN. 
Naturwissenschaftlicher Verein des Trencséner Comitates. (A Tremcsén 


.  vârmegyei Természettudomänyi Egylet.) 


JAHRESHEFT. 4 
| | TRIESTE. 
Museo civico di Storia Done Trieste. 
ATTI. 
/ Societ adriatica di Scienze Naturali in EE AE 
BOLLETTINO. 
| VIENNE. 
Kaiserlich-kônigliche Akademie der Wissenschaften. 
 MiTTEILUNGEN DER ERDBEBEN-CommissioN : XLV, XLVI. 
SITZUNGSBERICHTE (MATHEMATISCH-NATUR WISSENSCHAFTLICHE CLASSE) : CXXI, 
9-10; CXXII, 1-5. 
Kaiserlich-kônigliche geologische Reichsanstalt. 
ABHANDLUNGEN (in-4°). 
JAHRBUCH. | 
__ VERHANDLUNGEN : 1913, 1-15. 
Kaiserlich-kônigliches naturhistorisches Hofmuseum. 
ANNALEN : XXVII, 1-3. + °° | 
Kaiserlich-kônigliche zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien. 
« VERHANDLUNGEN : LXIII (1913). 
Verein zur Verbreitung naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. 
= Somrirrex : LILI (1912-1913). 
Wissenschaftlicher Club in Wien. 
JAHRESBERICHT : 1912-1913. 
MoONATSBLÂTTER : XXXIV. 


Belgique. 


ARLON. 


. Institut archéologique du Luxembourg. 
ANNALES. 


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468 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALAGOLOGIQUE : DE meucique. | 


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BRUXELLES. ser Ë Si + re. +04 #4 


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2 ANNUAIRE. E re 5 Lx : 
BULLETIN DE LA CLASSE DES SCIENCES : 1913, FIAT ER EE 
Mémoires (in-8°) (CLASSE DES SCIENCES). one Le £ 
Mémomes (in-4°) (CLasse pes sciences) : (2) IV, 2. F2 FLE 
- Expédition antarctique belge. | 


RésuLTATS DU VOYAGE DU « S, Y. BeLGica », en 1897-1899 : : Tunicierss 3 
Petrographische Untersuchungen II. AE 2. Gr. 


Ministère de la Guerre. ESS 
CARTE TOPOGRAPHIQUE DE LA BELGIQUE AU 40.000° (plano), 


Musée Royal d'Histoire naturelle de er SR ee. 
Mémoires (in-4°. : e 


D: Observatoire royal de Belgique. + 
. ANNUAIRE ASTRONOMIQUE. 
BULLETIN MENSUEL DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 
Service géologique. | À 
CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE AU 40, 000: (sn) | 
2 Société belge de Géologie, de Paléontologie et d’Hydrologie. | 
7 BuLLETIN : a) Procès-verbal : XX VI, 10; XX VII, 1-10. LL IE 
2: b) Mémoires : XXVI, 3; XXVII, 1. SET Re 
«4 NOUVEAUX MÉMOIRES (in-4°). 


Société centrale ne de Belgique. ë 
JourNaL : LX, 3-12; LXI, 1-2 à SCENE 
Société d'Études coloniales. : D à RSS 
BULLETIN. Le 2 
Société entomologique de Belgique. F+ FLEUR 
ANNALES : LVI, 13; LVII, 1-12. er 
Mémoires : XXI. 
Société Royale belge de Géographie. e BR 
Buzcerin : XXXVIL, 1-5, 2 | | FES 
Société Royale de Botanique de Belgique À LS GE 
BULLETIN. Es 


< Société Royale linnéenne de Bruxelles. | | \ 
La TRIBUNE DES SOCIÉTÉS HORTICOLES. , UE 


Société Royale Zoologique et Malacologique de Belgique. 
à ANNALES. 


Société Scientifique de Bruxelles. 
ANNALES : 37 (1912-1913), 1-4. . 


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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 169 
4 _ CHARLEROI. 


Société No nans et archéologique de l'Arrondissement judi- 
_ciaire de Charleroi. 
| DocumexTs ET RAPPORTS. 


; re GAND. 
 Vlaamsch pe en Geneeskundig Congres. 
 HANDELINGEN. 
| HASSELT. 


| Société oïale et littéraire des Mélophiles de Hasselt. 
BULLETIN DE LA SROTION : SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE : 41 (1913). 
| 4 HUX 
= Cercle des Naturalistes hutois. 
ges 1912, 3-4; 1913, 1-2. 
; LIÈGE. 


Société té Géologique de Belgique. 
- ANNALES : XXXIX, 4; XL, 13. 
MÉMOIRES (in-4°). 
PusLicaTIONS RELATIVES AU CoxGo BELGE : 1911, 1-3; 1912-1915, 1-3. 


_ Société libre d’Émulation de Liége. S 


_<F MÉMOIRES. ; 

38 Société médico-chirurgicale de Liége. 

0e ANNALES. - ro 

4 Société Royale des Sciences de tee | À 
ons _ Mémommess. ; 

KA MONS. 

D = “Société Le Sciences, des Arts et des Lettres du tant: 


ne Mémoires ET PUBLICATIONS : 63 (1912). 

En _ - SAINT-NICOLAS. 

‘ÈS Oudheidskundige Kring van het Land van Waes. 
J ANNALEN : XXXII. 


D NC HI E TONGRES. 
‘ Société scientifique et littéraire du Limbourg. 
= _ BULLETIN. 
ne: £ Danemark. 
Re: Fab COPENHAGUE. 
__ Naturhistorisk Forening i Kjôbenhavn. 
12 VIDENSKABELIGE MEDDELELSER : 64. 
à SR", ; Espagne. 
ue BARCELONE. 


Institucié Catalana d'Historia natural. | 
| BUTTIENI : : (2). | 


Ann. Soc, Zool. et Malac. Belg., t. XLVII. 12 


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: 10 ANNUERIO, 1918.72 ETS | D RO ÈR à 

TA -_ — Memorias (in-4°). ot AE LHST RES LA F ge 

Ne Revisra : XI, 1-3, 7-12 et Suppl. ; XII, ENS FAR ARS MERE 

1 Sociedad! española: de: Historia natural. D RP UM 

w Bozerix : XII, 1-10. ARR E GR APS SE, + An 

D Memorias : VII, 5-7; XI, 1, 2. ie | SITES ; 

; SARAGOSSE. 

4 Sociedad PT de Ciencias. arr Le PAR 

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Commission géologique de la Finlande. RAC PR ne PS PRE ES. 

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à | : . es TILL Lio AF FINLANDS NATUR OCH FOLK : mn, 3; 72, À 76, He £a 

_ OBSERVATIONS PUBLIÉES PAR L'INSTITUT MÉTÉOROLOGIQUE CENTRAL DE LA 

L SOCIÉTÉ DES SCIENCES DE FINLANDE (in-4°). A7 Re. 

MRTEOROLOGISCHES JAHRBUOH FÜR FINLAND. AR er à 
F OBSERVATIONS FAITES À HELSINGrORS (in-4°). PR TE CCR RICE 
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FRE BULLETIN TRIMESTRIEL : 1913, 1-4. Du RE er AT ME 

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E. Mémoires (in-8°). À Ps, 2e RO STE E 

DE AMIENS. Ur ASE T 

PS Société nées du Nord de la France. | RE Ar 

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BULLETIN MENSUEL. 26 , +6 L'Ésa 

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_ LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 171 


ANGERS. 


| Société d'Études scientifiques d’ Angers. 

3 à _ Buzcerix : Nouvelle série. 

. Société nationale d'Agriculture, ces et Arts d'Angers. (Ancienne 
| Académie d'Angers, fondée en 1685.) | 

- Mémomes : (5) XV (1912). 


ARCACHON. 


| Société scientifique et Station zoologique d'Arcachon. 
a. 2 = TRAVAUX DES LABORATOIRES. 
Res f- AUTUN. 


E = Société d'Histoire naturelle d'Autun. 

Re Buzerix : XX. 

E - AUXERRE. 

+ 3 Société des Sciences historiques ct naturelles de l'Yonne. 
Er - BULLETIN : 66 (1912), 1, 2. 
= BESANÇON. 


5 

Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. 
= BULLETIN TRIMESTRIEL. 

> PROCÈS-VERBAUX et Mémoires : 1912. 


BEZIERS. 


_ Saciété d'Etude dés Sciences naturelles de Béziers (Hérault). 
= - Buzicerin : XXXIIL (1911). - 
FE BORDEAUX. 
Lobiémis nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. 
Acrss : (3) 72 (1910); 73 (1911). 
Société Linnécnne de Bordeaux. 
ACTES. 
_ Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 


MéMorRes : (6). 


OBSERVATIONS PLUVIOMÉTRIQUES ET THERMOMÉTRIQUES faites dans le dépar- 
_ tement de la Gironde par la Commission météorologique de la Gironde (Appen- 
. dices aux Mémoires). 


PROCÉS- VERBAUX DES SÉANCES : 1911-1912. 


BOULOGNE-SUR- MER. 

Société Académique de l'arrondissement de Boulogne- sur-Mer. 
BULLETIN. 
MÉMOIRES. 

Ra CAEN. 

__ Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. 

Mémomes : 1912. 

Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen. 
Bur.LETIN : (6) IV (1910- 1911); V (1912). 


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172 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET T MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, es a 
| CAEN. [Suéte.j: "02 7 me Me 

Société Linnéenne de Normandie. ; PA TTASRe LT ÿ 7 
BULLETIN : (6). Le DOME 2 RSC CPE 

| CAMBRAI.  : PEN GR CU 

Société d'Émulation de Cambrai. Ê ARRET Le Es" #40 
Mémoires : LX VII, 1}, 2. PPS ARS Re a 


:CHALONS- SUR- MARNE. 


Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du aépériénen! de” 
la Marne (Ancienne Académie de Châlons, fondée en 1750), 
MÉMOIRES. L AE , 
CHALON-SUR-SAONE. 2 LS Re 
Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire. SA? 
BULLETIN MENSUEL : 38, 10-12; 39, 1-9. 


CHERBOURG. 


Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cher: 
bourg. | ‘ 
MÉMOIRES : (4). 


CR PF > 


CONCARNEAU. | j 
Laboratoire de Zoologie de Concarneau. à : 4 
TRAVAUX SCIENTIFIQUES : IV, 6-7. 
DAX. 


Société de Borda. | 
BULLETIN TRIMESTRIEL : XX X VII, 1-3. 


DIJON. . 
Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Dijon. 2 
MÉMOIRES. | 
DRAGUIGNAN. 


Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du Var: 
Buzcerin : XXI, fécrier-nov. 1913. 
Société d'Études scientifiques etarchéologiquesde la villede Draguignan: 
BULLETIN. 
-. + HAVRE. 
Société APR E de Normandie, fondée en 1871, 
BuLerix : XXXI (1911). | 
Société havraise d'Études diverses. 
BIBLIOGRAPHIE MÉTHODIQUE DE L ARRONDISSEMENT DU PRÉ 
RECUEIL DES PUBLICATIONS. 


LA ROCHELLE. 


L, 2 cs + A Ê 
Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle. 
ANNALES DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA CHARENTE-INrÉ- 
RIEUR& : (Flore de France); XIV et dernier. 


LA x “ re af fa pa Le voi , Ar E , be x abt. PARA r 
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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 173 
LILLE. 


 Soeiété géologique du NÉnE 
; ANNALES : XLI, 1912. 
TÉL ES Ene#9: 
LYON: 
Société d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon. 
ANNALES : 1912, 
Société botanique de Lyon. 
ANNALES. 
Société linnéenne de Lyon. 
ANNALES. 
MACON. 
“Académie de Macon (Société des Arts, Sciences, Belles- Lettres et Agri- 
| culture de Saône-et-Loire). 
ANNALES. 
Société d'Histoire naturelle de Macon. 
BULLETIN TRIMESTRIEL : IV, 3, 


é MARSEILLE. 
Musée colonial de Marseille. 
ANNALES. 
. Musée d'Histoire asturelts de Marseille. 
ANNALES : Zoologie, Travaux du Laboratoire de zoologie marine (in-4°) : 
Hu XV: 1912. 
Société scientifique et industrielle de Marseille. 
. BULLETIN : - (1911-1912). | 


MONTPELLIER. 
| Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. 
ANNALES : (2) XLV, 1, 2, 4-12, 12bis. 
= MOULINS. 


Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée 
_ par E. Olivier. 
| XXIV, 4; XXVI, 1-4. 
| NANCY. 
Académie de Stanislas. 
MÉMOIRES. 
= x >. NANTES. 
Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. 
BuLLerin : (2) XXII, 3, 4; XXII, 1, 2. 


\ NÎMES. 
Société d'Etude des Sciences naturelles de Nimes. 
Buzzerin : Nouvelle série, XXXIX (1911). 


Hal. LA 
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Cr%, 


+. 174 SOCIÉTÉ ROYALE 200L0GIQUE ET MALAGOL 


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US ORDMINS - nee 
Société d'Agriculture, Sciences, Belles Les at Art d'a 


MÉMOIRES, | 
PARIS. Fe ES PRIOR 


Académie des Sciences. - DS PU NES | 
COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES (in-4°) : Tome 154 (1.6, 1 


Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, pu ablié par. A.G G: 
Journal de Conchyliologie, publié sous Ja direction de H. se ct 


# # berg et Dollfus. 4 AE 

4 LX, 3, 4; LXL 1. pre PS ee vu 
Re. La Feuille des Jeunes naturalistes. crns ARR EAS D 
RE (4) nes 506-516. RTE Enr 


a | Museum d'Histoire paturélle. 
k. Buzzeri : 1912, 7, 8; 1913, 1-5. F a 
Revue critique de Paléozoologie, publiée sous la direction de M. pe 
Services de la Carte géologique de la France et des ropogrphie 
souterraines. RE 
BULLETIN. | Ua TR ER 
Société géologique de France. | SNS 
Buzzerin : (4), XII, 8; XIE, 1,2. DES 
COMPTES RENDUS DES SÉANCES. SERRES CT 
Société zoologique de France. | | r CÈ LÉSCSREE 
Buzzærnx : XXXWII, 1-10. | #1 AE; ETES 


-PERPIGNAN. 


Société trier scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. æ à S 
RENNES. RS # à | 

Société scientifique et médicale de FOuest. APALR 
BULLETIN. 5 £: Re 
ROCHECHOUART. MECS 


L 


Société des Amis des Sciences et Arts de Rochechouart. 


Buzrern : XX, 1], 2. ee 
ROUEN. ' à 1 *. à " 


Société des Anis des Sciences naturelles de Rouen. 
BuzLernn : (5) XLVII. LonE 4 _ 
SAINT-BRIEUC. LS 
Société d'Émulation des Côtes-du-Nord, s 
BuzLerins er Mémoires : L (1912). | W ee 
SEMUR. à | 
Société des Sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois 
(Côte-d'Or). : “e 
BULLETIN. E ET x LE . 


- _ Annaues : XCIL, 14. 


ne: EE -_ VALENCIENNES. 


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2e JP 
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PS in JS son 

— Société a Al historique et scientifique de Soissons. 
4 Buzzer (3) 1911, XVIII (1913). 


mb re 
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5 " \ TOULON. 
p- Académie du Var: 


4 2 er BULLETIN : 80e année (1912). 


“ME TOULOUSE. 
Le Université de Toulouse. 
De : ANNUAIRE. "es 
De — BULLETIN. 7e 
TOURS. 


= *Seciété d'Agriculture, Sciences, Arts et Beiles-Lettres du département 
\ d’Indre-et-Loire. 


| Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'arrondissement de Valen- 
| ciennes. | 


Revue AGRICOLE, FRE sa LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE. 


4 YERDUN. 
Re: Société philomatique de Verdun. À 
 Mémormes. 
7 Grande-Bretagne et Irlande. 
. BELFAST. 
24 Métural history and Philosophical Society. 
En. - REPORT AND PROCEEDINGS. 
| BIRMINGHAM. 
The Journal of Malacology, edited by W. E. Collinge. 
: BRISTOL.. 


Bristol ÈS 
REPORT OF THE MUSEUM COMMITTEE : 30/9/1913. 


CAMBRINGE. 
Biometrika. 


Cambridge Philosophical Society. 
ProcEEDINGs : XVII, 1.3. 


CROYDON. 


LES Scientific and Natural history Society. 
_ PROCEEDINGS AND TRANSAOTIONS. 


476 


DUBLIN. RE HS Se ; S'ER 
Royal Dublin RS 4 SR er Ro ne 
Economic PROCEEDINGS : II, 6. 1122 APT Re ES 
SCIENTIFIC PROCEEDINGS : (2) XIII, 27-39 ; XIV, 1-7. | Eee 
SCIENTIFIC TRANSACTIONS (in-4?). 
INDEX. 
Royal Irish ne 
LIST OF MEMBERS. . 


PROCEEDINGS : Section B : Biological, geclogical “énd han Sciences! F 
XXX, 3-5: XXXI, 3, 32, 42, 45, 48-50, 55, 61, 62, se XXXI, 1,2 70 


TRANSACTIONS (in-4°). \ cs 
ÉDIMBOURG. Le x D 
Royal physical Society of Edinburgh. EH AR NAT TS 
PROCEEDINGS FOR THE PROMOTION OF ZooLoGx . AND OTHER BRANCHES OF 
NATURAL HISTORY : XIX, 1-4. Fe FRS Re PAS 
 GLASGOW. VESTE CE TER 
Natural history Society of Glasgow. | 
TRANSACTIONS. du DATE 1 "A 
The Glasgow Naturalist. KR À 
ÉÉNN TD Pt + + ‘es 
Royal Philosophical Society of Glasgow. à 1 CN 
PROCEEDINGS. | | 
LEEDS. 


Conchological Society of Great Britain and Ireland. 

_JourNaL or Concnoro@y : XIV, 1-4. SE 

Yorkshire Naturalists Union. | FE US PS, 
TRANSACTIONS. 
LIVERPOOL. 


Liverpool Biological Society. < PRE 
PROCEEDINGS AND TRANSACTIONS : XIII- XXVII (1899- 1913... js 
Liverpool Geological Society. | ES | 4 
PRoo&EDINGS : 54 (1912-1913). ‘ d 

«12 LONDRES. Fe 

Bureau of British Marine Biology. SR 24e; SE 
CONTRIBUTIONS. | Fe 3300 
Geological Society of London. d - 
GEOLOGICAL LITERATURE ended 1911]. 14 k 
Lisr or THE FELLOwS, April, 23rd 1913. pee > à 
QUARTERLY JouräL : LXIX, 1- 3. | < Re 
LiBRARY. 


Linnean Society of Lonioe. | | 
JourNaL (ZooLoay) : XXXII, 215, 216. Ce. 43,00 
Lust : 1913-1914. | | 
PROCEEDINGS : 125. 

CATALOGUE OF PAPERS IN THE TRANSACTIONS. 


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| LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 477 , 
«4 3 Ps e ” . L é ce PA! 4 
PE FE NES LONDRES. (Suite) pu “#00 
= Royal Society of London. | 2 141 spa ; È 
._ OBITUARY NOTICES OF FELLOWS. : | * 
PROCEEDINGS. SE 
, _ Series B (Biological Soiéfices): + vol. 86, n° 585-591 ; vol. 87, n° 502-505. | | 7 
'Zooiogical Society of London. | = HE ES 
ER LiSr OF THE FELLOWS : 1913. | L'a E 
PROCEEDINGS : 1913, 1-4. » 
_ TRANSAOTIONS (in-4°). é | | ce 
| MANCHESTER. | | 

Manchester Cadet and Mining Society. 
TRANSACTIONS. | QE IR 

Manchester Museum. 

HanpBooks : Museum labels. 4 
NOTES FROM THE MusEUM. | L > 
REPORT. LAS | SALE" ; 4 
| rss RS 74.) D ie "F2 
RE _ NEWCASTLESUR-TYNE. | à 
Natural Mois Society of Northumberland, Durham and Newcastle- = 4 
upon-Tyne and the Tyneside Naturalists’ field Club. LE 
NATURAL HISTORY TRANSACTIONS OF NORTHUMBERLAND, DurHAM AND New- k &: 
… CASTLE-0 re SV PRE * 208 
| Ke PENZANCE. | HET à | “4 
Royal Geological Society of Cornwall. | # 2 
= Transacrions : XI, 9, | £ LÉ : ù 4 
| Italie. | É e é 7 
BOLOGNE. SN 
Reale Accademia delle Scienze dell Istituto di Bologna. | à 
Memories (in-4°) : (6). | " 
= RENDICONTO DELLE SESSIONI : (2). # 
| BRESCIA. À 
Ateneo di Brescia. - &- 
Commenrani : 1912. É 
3 CATANE. ; Yi 
 Accademia Giænia di Scienze naturali in Catania. ee. 


ArTT1 (in-4°) : LXXXIX (1912). 
BULLETTINO DELLE SEDUTE : (2) 25-27. 


FLORENCE, 


Società Entomologica Italiana. 
BuLLETTINO : (5). 


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178 SOCIÉTÉ ROYALE Z00LOGIQUE Er LA GOLOGIQUE BELGIQUE. 
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Museo Civico di Storia naturale di Genova. a : Pr Ve PRES RES 
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Società di Letture e Conversazione scientifiche + Genova. OR 
EN: BOLLETTINO. ; Re CS ES ESE 2 a "2 
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+4 = Società Italiana di Scienze naturali e Museo civico di Storu naturale 
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= MODEXNE. ie FOR PATE 
- Società dei Naturalisti e Matematici di Modena. Si Rae SUR 
F3: Ari : (4) XIV (1912). sr er ET ESS 
BOLLETTINO. | ets ein 
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me Museo zoologico della R. Università di Napoli. ge 
nn. ANNUARIO (in-4°), ; ? É 
QE Reale Accademia delle Scienze fisiche e matematiche (Sczione della ne. 
a Società reale di Napoli). a A 
SRE  RenniconTo : (3) XVIH, 10-125 XIX, 1-5. 5 Si IR ER En 
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Le x Società di Naturalisti in Napoli. si 
ne: BozLerTino : XXV, 1911-1912. EN LAS 2 
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PALERME. Se 
Reale Accademia di Scienze, Lettere e Belle Arti di Palermo. 
J BuLLETTINO (in-4°). ve. 
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Le Società Malacologica [taliana. 
Fe BULLETTINO. 
= Società is di Scienze naturali residente in Pisa. L 
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ea Pontificia Accademia dei Nuovi Lincei. PRES 
à :7 Ari (in-4°) : LX VI, 1-3. | 
F: MEMORIE (in-4°) : XXX. 
er Reale Accademia dei Lincei. | 
ATT1 (in-4°) : RENDICONTI (CLASSE DI | SCIENZE FISICHE, MATEMATICHE E NATU- 
RALI) : XXII. 


—  RENDICONTO DELL’ ADUNANZA SOLENN (in-4°) : ] PS 1913. 


| LISTEIDES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 179 


rush R'Èn. FE ROME. (Suite.) 
Società Geologica Italiana. 
BoLerrino : 31, 3-4; 32, 1-3. 
Società Zoologica italiana. 
Bo.LerriNo : (3) I, 11, 12; II, 1-4. ; 
Società Italiana per il Progresso delle Scienze. 
SEXTA REUNIONE, Genova, 1912. 
SIENNE. 
Bollettino del Naturalista collettore, allevatore, coltivatore, accli- 
_ matatoré (in-4°). 
Rivista italiana di Scienze naturali (in-4°). 
Reale Accademia dei Fisiocritici Ë Siena. 
ATTI : (5) IV, 7-10. 
PROCESSI VERBALI DELLE ADUNANZE. 
PE 4 TURIN. 
-» …  Reale Academia delle Scienze di Torino. 
| Ari : XLVIIL, 1-15. 
Se (in-4°) (2) LXIII. 
” OSSERVAZIONI METEOROLOGICHE FATTI NELL'ANNO 1908 ALL’ OSSERVATORIO 
DELLA R. UniveRsITÀ pi Torino, 1911. 


VENISE. 
Reale Istituto veneto di Scienze, Lettere ed Arti. 
ATTI. 
À MEMORIE (in-4°), £ 
| OSSERVAZIONI METEOROLOGICHE, 
à VÉRONE. 
Accademia di Verona. (Agricoltura, Scienze, Lettere e Commercio.) 
ATTI E MEMORIE : (4) XIII. 
24 OSSERVERZIONI METEORICHE. 


RE , Luxembourg. 
- | LUXEMBOURG. 
Institut Grand-Ducal de Luxembourg. 
ARCHIVES TRIMESTRIELLES (SECTION DES SCIENCES NATURELLES, PHYSIQUES ET 
MATHÉMATIQUES) : (N. S ). 
Société des Naturalistes Luxembourgeois (Ane. Soc. G. D. de Bota- 
nique et anc. Fauna fusionnées). 
MITTEILUNGEN AUS DEN VEREINSSITZUNGEN : (2) 6° année, 1912. 


Monaco. 
MONACO. 
Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht, par 
Albert:l°', prince souverain de Monaco. 
Mémoires (in-4°) : nos 41, 44, 45. 
_BuzLerix : 253 278, 
CARTES : {Plano). 


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Norvège. 
BERGEN. 
Bergen-Museum. 
AARBOG : 1912, 3; 1913, 1, 2. 
AARSBERETNING : 1912. 
MEERESFAUNA VON BERGEN. 


CHRISTIANIA. 
Physiographiske Forening i Christiania. 


NyYT MaAGaziN FOR NATURVIDENSKABERNE : LI, 1-3. 


Videnskab Selskab i Christiania. 


FORHANDLINGER. 


SKRIFTER (1 Mathematisk-naturvidenskabelige Klasse). 


— (I Historisk-filosofiske Klasse). 


Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. 


Zo0Lo@t (in-4°). 
-DRONTHEIM. 
Kongelig norsk Videnskabs Selskab i (Fou 


SKRIFTER : 1912. 


STAVANGER. 
Stavanger Museum. 
AARSHEFTE : 1912. 
; TROMSŒ. 
Tromsæ-Museum. 2 
AARSBERETNING. 
AARSHEFTER., 
Pays-Bas. 
AMSTERDAM. 


Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 


JAARBOER : 1912. 


VERHANDELINGEN (Tweede sectie : Plantkunde, Dierkunde, mere LE 
Delfstofkunde, Ontleedkunde, Physiologie, Gezondheidsleer en Ziektekunde) : 


XVII, 2-6. 


VERSLAGEN VAN DE GEWONE VERGADERINGEN DER WIS- EN NATUURRUNDISE 


AFDEELING : XXI, 1,2. 


Koninklijk Toad Genootschap « Natura Artis Magistra ». 


BIDRAGEN TOT DE DIERKUNDE (in-4°) : XIX. 


ù GRONINGUE. 


Centraal bureau voor de kennis van de provincie Groningen en 
omgelegen streken. 


BIJDRAGEN TOT DE KENNIS VAN DE PROVINCIE GRONINGEN EN OMGELEGEN 


STREKEN. 


Natuurkundig Genootschap te Groningen. 
VERSLAG : 1912. 


SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. | 


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LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 181 


HARLEM. | ARE Ë 
ollandehe Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem. PE a 
L ARCHIVES NÉERLANDAISES DES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES. 


SE s Stichting. 


‘ ARCHIVES DU MUSÉE TEYLER in-4) A " 


TE | ÿ LEIDE. 
Hodcthndeche Dierkundige Verecniging. 
_ Tupscurirr : (2) XII, 43; XII, 1, 2. 
AN WINSTEN VAN DE BIBLIOTHBER : febr. 1915. 
VERSLAG. Fax pAi : 
ROTTERDAM. 
Bataafsch Genootschap der Dee et Wijshegeerte te Rot- 
_terdam. 
CATALOGUS VAN DE BIBLIOTHEE. 
—_ NIEUWE VERHANDELINGEN (in-49) : HE ANT 


Portugal. | ” 
\ LISBONNE. 


Société stats de Sciences naturelles. 
= BurLETN. 
… Servico geologico de Portugal. 
CommunicaçüEs DA Commissio. 


PORTO. à à 
| Academia polytechnica do Porto. N 54 
 ANNAES sCIENTIFICOS : VIT, 4; VIII, 1-4. Te = Re 
el SAN FIEL. Va. 
- Collegio de San Fiel. | 4 
L « BROTERIA », REVISTA DE SCIENCIAS NATURAES. 8 ; ÿ 
Roumanie. 8) 
toast | BUCHAREST., #, 
Academia Romänà. 4 
ANALELE {in-4°). : \ | 

Institutului geologic al Romaniei. 

| ANUARUL. 

: | | Russie 
EKATHÉRINENBOURG. AE 
Uralskoe Obscestvo Ljubitelej Estestvoznanija. ., 
Zapiski (Bulletin de la Société ouralienne d’Amateurs des Sciences natu- ‘. 


relles) : XXXII, 1, 2. 
Gopovos Orcer. 


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182 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE SET QE 278 BELGIQUE. y 2 
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JURJEFF (DORPATI. Ca TER D SERRE 
Naturforscher-Gesellschaft bei der Universität Jurjew. mes . 
ARCHIV FÜR DIE NATURKUNDE Liv-, Enst- uND  KuRLANDS : 2e série, Brot.o- 

GISCHE NATURKUNDE (in-4°). à . ER 
SITZUNGSBERICATE : XXI, 1-4; XXIE, 1,2 AE AS si s 
SCHRIFTEN (in-4°) : 21. re ER ES Br ST a LAS 
CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE. | | 2 

KAZAN. 3 
Obscestvo Estestvoispytatelej pri Imperatorskom Kazanskom Univer- ‘4 de 
sitet. ; ER DE. 
TRuDY. | FRE à 
PROTOKOLY ZASÈDANIJ. £ Te PE - 
KHARKOW. | à ae 
Société des naturalistes à l'Université impériale de Kharkow. | 
TRAVAUX. | : . <a 
KIEV. 


Kievskoe Obscestvo Estestvoispytatelei. 


Zapiski : XXII, 2-4. - 
| . MITAU. 


Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. 


SITZUNGSBERICHTE _UND JAHRESBERICHT DER KuR1. ANDISCHEN PROVINZIAL 
MUSEUMS. 


MOSCOU. 
Société Impériale des Naturalistes de Moscou. gs 
Buzcenis : 1911, 4; 1912. GES 4 
| ODESSA.. LE | 
Novorossijskoe Obscestvo Estestvoispytatelej. . 
ZAPISKI. 
Ut RIGA: 
Naturforscher-Verein zu Riga. 
ARBEITEN. % Fe 
KORRESPONDENZBLATT : LVI.. 


SAINT-PÉTERSBOURG. 
Geologiceski] Komitet. 
IzvèsrTisa (Bulletins du Comité géologique) : XXXI, 3-8. 
RusSKAJA GEOLOGICÈSKAJA psg (Bibliothèque aslogiaue de la Russie). 
Trupy (Mémoires) (in-4°) : (2) 62 (et atlas), 72, 74, 76, 79, 86. 
Imperatorskoe S. Re Mineralogiceskoe Obscestvo. 


Zariski (Verhandlungen der Russisch-Kaiserlichen Mineralogischen Gesell- 
schaît zu St. Petersburg) : (2) XLIX (1912). 


MarTertaLI : (Materialen zur Geologie Russlands). 


Imperatorskaja Akademija Nauk. ELA LUE De 
Zapiski (Mémoires de l’Académie impériale: des Sciences de: Saint-Péters- a 
bourg) tin-4°) : (8) XXIX,,6, XXX, 10; XXXII, 1. 
J2vÉSTIJA Aie 3 (6) 1913, 1-18. 
Eze@opxir ZooLogiceskAGo Muzeya (Annuaire du Musée zoologique) : XVII, Art 

+ #;2AYHL 172: 


L. CM TRE" PRE hé y dde, 
+ LISTE DES SOCIÉTÉS ET by erapér genes son 2 2e 483 
FRITES he SAINT-PÉTERSBOURG. (Suite. ) 


a: Poterburgekajé Obscestva Estestvoispytatele). 

1 Prororort (Travaux de la Société RURATAIS des naturalistes de Saint- 
= Pétersbourg) : 1912, 4-8, | 

= SECTION DE BOTANIQUE : a) Trudi : (3) XLIIT ( (1912), F2 

; — — b) Botan. Journal. 

© SECTION DE GÉOLOGIE ET DE MINÉRALOGIR : XXXVL 5. 
SECTION DE ZOOI.OGIE ET DE PHYSIOLOGIE : XLI, 4. 
“TRAVAUX DE L’EXPÉDITION ARALO-CASPIENNE. 


LEE | | TIELIS. 
Kaukasisches Museum. | 

MirrEiLUNGEN : VI, 1; VI, 2. 
Museum Caucasicum (in-4°) : Herpetologia Caucasia. 


Serbie. 
BELGRADE. 
| Spska Rislérila Akademija. 
. GLas : 2°'série. 36, 37. 
IspaNraA. 
GODINSTNAK.. Se 
SPOMENIK. | x 
OsNOvE zA GEOGRAFIJY 1 GEOLOGY. 
Suède. 
GOTHEMBOURG. 
Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhälle i Gôteborg. 
HANDLINGAR. 
LUND 


Dinde Universitets Kongliga Frioÿrafiska Sällskapet. 
HANDLINGAR (Acta regiæ Societatis Physiographicæ Lundensis) (in-49). 
ARSSKRIFT (in-4°). 
Fr STOCKHOLM. 
. Konglig-Svenska Vetenskaps Akademien. 
._ Arkiv FôR ZooLoG1 : VII, 4; VIIT, 1. 
-_ HaNDuINGAR (in-4°) : XLIX, 4; L, 5. < 
… BIHANG TILL HANDLINGAR : Afdelning IV : Zoologi, omfattande bâde lefvande 
och fossila former. 
OFVERSIGT AF FÔRHANDLINGAR. 
 Sveriges Offentliga Bibliotek Stockholm, Upsal, Lund, Gôteborg). 
_ AccessioNs-KaraLoG. 
UPSAL. 
Rogia Shcietis scientiarum Upsaliensis. 
. Nova Acta (in-49) : (4) ILE, 1. 
Geological Institution of the University. of Upsala. 
BULLETIN. 


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184 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 
Suisse, RS ET 


AARAU. 
Argauische naturforschende Gesellschaft zu Aarau. 
MirreiLUNGEX : XII. | 
| BALE. 
Naturforschende Gesellschaft in Basel. 
: VERHANDLUNGEN : XXII. à 


| = BERNE, 
Naturforschende Gesellschaft in ra A Gr 
MITTEILUNGEN AUS DEM JAHRE : 1912. | 25 SET 
Schweizerische naturforschende Gesellschaft (Société helvétique des LE 
sciences naturelles — Società elvetica di scienze naturali). , 5 
VERHANDLUNGEN : 95, I, II. | | 


+, 4 

BEITRAGE ZUR GEOLOGIE DER SCHWEIZ, herausgegeben : von der ccoléfi Et : 4 

Kommission der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft auf Kosten der 
Eidgenossenschaft. 


CARTES GÉOL OGIQUES DE LA SUISSE, XX?, XLI, XLII, HAE « 
NoTICES EXPLICATIVES :-n° 12, 13. | 


COIRE. 


£- ” Naturforschende Gesellschaft Graubünden’ SEA Chur. 
& JAHRESBERICHT. 
V4 GENÈVE. 
| (nstitut national genevois. LE 48e 
: BuLLETIN (Travaux des cinq sections) : XL. 
ce, Mémorres (in-4°) : XXI, 1910. | / LT FETE 
RTE Société de Physique et d’ Histoire naturelle de Genève. 
MÉMOIRES (in-4°). | 
CoMPTES RENDUS. 


4 


LE : 
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ns.) : 


LAUSANNE. DA ae ; | 
Société vaudoise des Sciences naturelles. A RUE 514560 
BuLLerix : (5) XLIX, n°5 178-181. | “= 7 
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites au Champ de l'air. 


NEUCHATEL. * 


“ Société neuchâteloise des Sciences naturelles. 

D. Buzzerix : 39 (1911-1912). 

À MÉMOIRES (in-4°). de 

re - SAINT-GALL. 

St-Gallische naturwissenschaftliche Gesellschaft. 
BERICHT ÜBER DIE TÂATIGKEIT WÂAHREND DES VEREINSJAHRS. 
JAHRBUCH : 1912. 

u x SCHAFFHOUSE, 

Schweizerische entomologische Gesellschaft. 
MiTTEILUNGEN : XII, 4. 5e SE 


“LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 183 


| HÉSCPRRRSSSS ZURICH. 
Le "+ Nr Non de Gesellschaft in Zürich. 
_ VIERTELJIAHRSSOHRIFT : 1912, 3, 4; 1913, 1, 2. 


Bibliothèque de l’École polytechnique fédérale. — Commission géolo- 


Deque suisse. (Voir Berne.) 


F a. re -:" 'OCÉANIE. 


Australie du Sud. 


ADELAÏDE. 
Royal Society of South Australia. 
Memoirs (in-4°) : I, 4; II, 4, 
TRANSACTIONS AND honenhias AnD Report : XXX VII. 


Se 2 . Iles Sandwich. 

eSe à HONOLULU. 

Ronde Pauahi Bishop Museum of polynesian Éhiolbgs. 
Fauna Hawanensis (in-4°) : I, 6 (Preface, Introduction). 
MEMoIRs (in-4°).. 

- OCCASIONAL PAPERS : V, 3, 4. 


Indes néerlandaises. 


BATAVIA, 
 Koninklijke Natuurkundige Vereeniging i in Nederlandsch Indië. 
BOEKWERKEN TER TAFEL GEBRACHT IN DE VERGADERING DER DIRECTIE. 
NATUURKUNDIG TIJDSCHRIFT VOOR NEDERLANDSCKH INDIË. 
VOORDRACHTEN. 
 Mijnwezen in Nederlandsch Oost-[ndié, 
JAARBOEK : 1911, deux parties. 


Nouvelle-Galles du Sud. 


< | SYDNEY 
_ Australian Museum. 
AnnuaL REPORT or THE TRUSTEES : 1913. 
CATALOGUES. | 
Recorps : VIII, 4; IX, 3, 4; X, 1-7. 
Department of Mines and RE raliurs. 
Annuaz Mini Reporr (in-4°) : 1911-1912. 
GeoLoGicaz Survey or N.S. W. : Memoirs : Palæontology (in-4°,: n° 5. 
| G£OLOGICAL SURVEY OF N. S. W. : RecoRDs. 
= GEOLOGICAL SURVEY 0F N: S. W. : MixERaAL RESOURCES : n° 7, 17 and Maps. 
Linnean Society of New South Wales. 
Proceepin@s : XXXVII, 2-4 (n°s 146-148). 


— 


_ Ann. Soc. Zool. et Malacol. Belg., t, XLVIIL. | | 13 


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; MEMOIRS : Il. PRÉ LEE APR TPS ETS COMENT 
5 _ Tasmanie. | Ève 
Rs  HOBART. s NP Re & 
MZ pu Royal Society of Tasmanie. 5 =. 22.7 IT ERP EN SR PAPE 
TE PAPERS AND PROCEEDINGS : 1913. A | 


_ Victoria. DRE Re 

“MELBOURNE. :: 2 = CSN 

National Museum, Melbourne. PAR PONTS LH CAEN 
Memoigs : n° 4. NS RME Ter pe ASE *2 S pd. 
Public library, Museums and National cause of Victoria. FÉES ST ESS 
CATALOGUE OF CURRENT PERIODICALS RECRIVED. | TRS fe 2e SES UER 
Report or THE TRUSTEES : 1912... AUS DM ED the LE 

Royal Society of Victoria. RAS VIRE MES TN PERS 

ex PROCEEDINGS : (2) XXV, 2. XXVI, : NÉE EDS SN RAC ER 


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TABLEAUX INDICATIFS 


DES 


MEMBRES FONDATEURS, 


_ PRÉSIDENTS, VICE-PRÉSIDENTS, TRÉSORIERS, BIBLIOTHÉCAIRES - 


ET SECRÊTAIRES DE LA SOCIÉTÉ DE 1£63 A 1918 


_ 


MEMBRES FONDATEURS. 
19" janvier 1863. 


J. Cor.BEAU. FR. ROFFIAEN 
- F. pe MALZinE. : A. SEGHERS. 
.. Ég. Fologne. J.-L. WEYERS. 


H. LAMBOTTE. 


6 avril 1863. 


À. BELLYNCK. G. DEWALQUE. 
Eu. CHARLIER. | F. ÉLon. 

—- Ÿ Cu. COCHETEUX. - L. GEELHAND DE MERXEM. 
Comte M. De RoBlaxo. L'abbé Micaor. 

_ Baron Pa. pe RyckoLr. ADR. Rosarr. 
Baron Ebx. DE SeLys-LONGCHAMPS. A. THIELENS. 
J. D'UnEkEM. | Ar. Toicriez. 
PRÉSIDENTS. 

1863-1865. H. LamBoTTe. 1888-1890. F. CRÉPIN. 
1865-1867. H. Apax. 1890-1892. É. HENNEQUIN. 
1867-1869. Comte M. De RoBraxo. 1892-1894. J. Croce. 
1869-1871. J. CorBrau. 1894-1896. A. Daimeries. 
1871-1873. H. Nysr. 1896-1898. J. Croca. 
1873-1875. G. DEWALQUE. | 1898-1900. M. Mourlon. 
1875-1877. J. CrocQ. -1901-1902. A. Lameere. 
1877-1879. A. BRIART. 1903-1904. Ph. Dautzenberg. 
1879-1881. J. Croca. 1905-1906. Ad. Kemna. 
1881-1882. FR. ROFFIAEN. 1907-1908. H. de Cort. 
1882-1884. J. Croca. 1909-1910. G. Gilson. 
1884-1886. P. CoceLs. 1911-1912. F.-J. Ball. 


1886-1888. J, Croca. 1912-1914. A. Brachet. 


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NICE-PRÉSIDENTS. | DRE RES 


© 1863-1865. F. De MALZINE. 
1865-1867. H. LAMBOTTE. 
1867-1869. H: Apan. 
1869-1870, Comte M. pe RoBtano. 
1870-1871. H. LAMBOTTE. 
1871-1873. TH. LECOMTE. 
1873-1875. J.-L. Wevers. 
1875-1879. FR. ROFFIAEN. 
1879-1884. H. Denis. 
1884-1886. J. Croca. 
- 1886-1887. H. Denis.” 


TRÉSORIERS.: 0° 0 ee 


1863-1868. J. CoLBrau. | 


1869-1906. Ég. Fologne. 1910. Ég. Fologne. | 
SET 1911. M. de Selys- DRE DCE Une PES DA 
BIBLIOTHÉCAIRES. RS RSR 


1863-1871. J.-L. Wevers. 
1872-1877. Ern. Van den Broeck. 
Ern. Van den Broeck. 
A. Rutot. 

1878-1882. Th. Lefèvre. 


1877-1878. 


© SECRÉTAIRES. : VERS EE 
1881-1895. Th. Lefèvre. 15.778 


1863-1868. J. CoLBEau. 
1869-1871. C. STAES. 
1871-1881. J, CoLBEau. 


SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX. 


« d L + RES : FR : ve 
490 sociÈTÉ ROYALE 200LOGIQUE £T AGDE DEB ELGIQUE. 


1898. RTE à CRocQ. | E 
1898- 1900. E. paie 


_ 1912-1914. Ad. Kemna.  , 


1882. 1884. L. ee 


É 1907-1909. H.  Schouteden. 
1910. M. doBelys Longen dunes 


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| 1887- 1895: P. Cocrts. PT 
1893-1895. É Hugo, ne «204 
. 1895-1896. J. Croce 
"R09-LA08, A. Daimeries. 


_ BE De 
1901-1904. Baron 0. VAN | Enarons. 


1905-1910, A. Lemeere. MR. 


1911-1912. V. Willem. es ë 


AS, 4 


1907- 1909. FÉ T. Carletti. 


1885-1895. Th. Lefèvre. 
1895-1906. H. de Cort. 


à 


1895-1896. H. de Cort. 


1 4 : 


1896-1906. H. de Cort. 


1907-1909. H. Schouteden. : RS TR “à 
1910. M. de Selys-Longchamps. ; 
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MEMBRES HONORAIRES 6. 


PS : _… > A L" 


; ‘1890. Albert Le prince de Monaco. e e pie | 7 #*. 
ù Fe: 1907. Boulenger, G. O5; Conservateur au British Müsbax (Nataral History), à 
500 mr. Eondres,:r"* #41" RÉ 

É “+ _ 1912. Bouvier, Le “Professeur au Musémib, Paris. | 


. e L Z ‘ 
Z SA j 


‘10 Re 1888. Buls, CHARLES, ancien Bourgmestre de Fs ville de Btuxelios:: 


:s =: _ 1907. Bütsehli, Oscar, Prob ceur à à |’ Université de dater 


ho RS: É L 
_ 158 1909. Delage, Yves, Professeur à à la. Sorbonne, Paris. 


à 
dt 
L 

4 


881 Fologne, Ec., Membre fondateur de la SOU. à Bruxelles. 7 % 


1002. Gonsclet: J ULES, Professeur à l'Université de Lille. 
1907. Grobben, CARL, Directeur de l'Institut zoologique de l’ Université de Vienne. 


; ; 1909. Hatschek, B. , Professeur à l’ Lit Vienne. 
À “— £ 1896. Hidalgo. GoxzaLës, Professeur au Musée des Sciences, à Madrid. 


| 1907. Lanbéstôs, Ray, Directeur du British-Museum (Natural History), à 
Londres. ; ; 


1907. Mark, E.-L. ‘Difeéteur du Laboratoire de Zoologie, Herve University, à 
2 TE Mass. (U.S. A). = Ce 
1907. Pilsbry. Conservateur de la Section malacologique, Académie de Phila- s 
delphie. L | o 


: 


(') Le nombre des membres honoraires est limité à vingt. (Décision de l'assemblée 
générale extraordinaire du 13 avril 1907.) 


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2 Spengel, J. -W., mr 


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van Wijhe, mA Proeseur Ann de Ge Groni nee & Se 


. Wilson, E.-B., Columbia Uni versity, Ne ew- . ste Pt Ne 
1881. Woodward, Henry, Conservateur au Biüdhtusun ma Le 
à Londres. | res Qu ps: CL AR EN 


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… 


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LISTE GENERALE DES MEMBRES AU 12 JANVIER 1914 


: 
» Abréviations 
. — Correspondant. RTE OP TT 2e RE 
. — Efectif. PRE CNT bon: DE » 18 MS ENTRE 
. + —= Fondateur. à EC ER PEER FD. 


. Bayet, Chevalier ErNEsr, Blevio, province de Côme (Italie). 
Bervoets, Raymoxp-Emire, Docteur en sciences, Membre de la Société 


. Entomologique de France. — 52; rue Van Maerlant, Anvers. 


3. Boettger; D' Carsar, R. — Humboldtstrasse, 42, Frankfurt (M.). 
. Boulenger, G.-0., Conservateur au British Museum (Natural History). 


. — Cromwell Road, Londres S. W. (Angleterre). 


. Bouvier, L., Professeur au Muséum, Paris. | 
. Brachet, A., Professeur à l’Université de Bruxelles, 32, rue Léonard 


de Vinci, Bruxelles. — PRÉSIDENT. 


. Buls, CHarLes, ancien Bourgmestre de la ville de Bruxelles, — 40, rue 


du Beau-Site, Bruxelles. 


. Bütschli, Prof. D" Orro, Directeur de l'Institut zoologique. — Heidel- 


u 


berg (Allemagne). 


. Chevrand, Axronto, Docteur en médecine. — Cantagallo (Brésil). 
. Cornet, Jures, Professeur de géologie à l'Ecole des mines du Hainaut. 


— 86, boulevard Dolez, Mons. 


. Cossmann, Maurice, Ingénieur, Chef des services techniques de la 


Compagnie du chemin de fer du Nord. — 110, Faubourg Poisson- 
nière, Paris, X. 


. Cosyns, GEORGES, Assistant à l’Université. — Haren-Nord. 


. Daimeries, Anruyme, Ingénieur, Professeur honoraire à l'Université 


libre de Bruxelles. — 4, rue Royale, Bruxelles. 


. d'Ancona, Cesare, Docteur en sciences, Aide-Naturaliste au Musée 


d'histoire naturelle — Florence (Italie). 


. Damas, D., chargé de cours à l'Université, Institut zoologique, Liége. 


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494 SOCIÉTÉ ROYALE E 200L0GIquE Ê MALAGOLO 
RS cu 
UV. 1866. Dautzenberg: Prrèen. ancien Fute | Société 20 
y France. — 209, rue de l'Université, Paris, VIL c c 
NL: FE QE 4 vs LS 

E. 1880. de Cort, Huco, Membre de k Commission permanente) d'études 14 
. Musée du Congo, etc. — 4, rue d'Holbach, Lille (France). SE ET, 


E. 1880. FA Dorlodot, le Chanoine Hexrv, Professeur de Piéontae ati 
| graphique à l'Université catholique. — 18, rue Léopold, Louvain. a 


H. 1909, Delage, YYES, Professeur à la Sorbonne, Paris. Se DE LA TR QE 


E. 1880. de Limburg Stirum, Comté ADOLPHE, Membre de la Chambre de 
: représentants. — 72, rue du Trône, Bruxelles, # Saint-Jean, pai L 
Manhay. Pt RE # 
. Delize, JEAN. — 37, rue Les Liége. À PAGE 5 F RS 
. de Man, D' J.-G. — Ierseke (Pays-Bas). rt SE 20 st ë ee. 
. S. A. S. le Prince Albert 1‘ de Monaco. — 7, cité du Retro, 7 
Paris, VIIL. ER 104 
de Moreau, Chevalier A. ancien Misiskt del Agriculture do l'Industrie one 
et dés Travaux publics. — 186, avenue Louise, Bruxelles. - y £ ee 
. De Pauw, L F., Conservateur général des collections de l'Université 


libre de Bruxelles. — 84, chaussée de Saint-Pierre, Bruxelles. Di PS 2h 


. de Selys- -Longchamps, Marc, Docteur en Sciences, : Assistant 2% 
l'Université. — 61, avenue Jean Linden, Bruxelles. _ = SécRÉTAIRE À 4 
GÉNÉRAL ET TRÉSORIER. ‘ 21 SL ( A 

. Dierckx, J., Pharmacien, — 16, ruc (Léopold, Malines. x Êe : 


7. Dordu-de Borre, F., Docteur en Médecine. — 20, rue. du Tone, 


L 4 


Bruxelles. Axe 6 ÿ rie 
FRS ax ? E.-HY: 1863. Fologne, Éae, Architecte Loboiaise ‘de le maison à du. Roi. — _ #2 { 
RSR, 66, rue de Hongrie, Bruxelles. =  TRÉSORIER HONORAIRE. < PAR "Æ À 
—. + : _ C..1878.. Foresti, D" Lopovico, Aide-Naturaliste de géologie au Musée de YUni- # 
De : _  versité de Bologne. — Hors la Porta bee n° 140-141, Bologne Es. 
K (Italie). ie F2” 2: > DE 
à ..E. 1901. Fournier, Dom GRÉGOIRE, PSE de ol à Abbaye 33 
Maredsous. | ES | RC 


E. 1902. Geret, Paur, Naturaliste a ee = 76, Faubourg Saint- 
Denis, Paris, 4 + Le 
E. 1895. Gilson, GUSTAVE, Directeur Fi Musée Royal ee naturelle de 
Bruxelles. — 95, rue de Namur, Louvain. | : 
E. 1908. Giordano, Professore DOMENICO, Insegnante di- Storia. naturale Pere 
| R. R. Scuole classiche e tecniche. — Ragusa (Italie). 
H. 1874. Gosselet, Juies, Doyen honoraire de la Faculté des sciences de 2: 
l'Université, Correspondant de l'Institut de France. — Re rue d’Antin, LH 
| Lille (France). 5 #4 
H. 1907. Grobben, Professeur D” CaRL, Directeur de l'Institut el a 
Vienne (Autriche). 


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RL > Née QE E Des MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. 
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cn 1909. Hatschek, B. Péotisenra L'Uaiterrits Viehnés Ke 

F3 He 1868. idalgs; D J. GONZALÉS, Professeur de malacologie au Muséé des 

| ty HS, Membre de l'Académie royale des Sciences exactes, — Calle 
del Carmen, 63, 1° irq. ., Madrid | Espagne). > 


| Yssel Dr ARTURO, Proffisous de géologie à Une — >, Via À 
Gapole Gênes (Italie). RE et | SALE 


.J onas, hé Étudiant, 45, avenue de la Porte de Hal, roles 


: SE ones, T Hos.-RUPERT, F. R.S., ancien Professeur au Collège de Vétal. 
major. — Penbryn, ro brRR Bois Lane, Chesham Bucks, Res” 
station Amersham (Angleterre). $ | 


39, Kemna, A oét red Docteur en NÉ de l'Antwerp Water 
Te: Works CY. — 6, rue Montebello, Anvers. — VICE-PRÉSIDENT. 
-C. 1872. Kobelt, D' WiLHELM. — Schwanbeim-sur-le-Mein (Allemagne)... . 
A E. 1896. Kruseman, HENRI, , Ingénieur-Géologue. — 28, rue Africaine, Bruxelles, | 


€. 1864. Lallemant, ÉRREÉ, Pharmacien. — L'Arba, près Alger (Algérie). 


ch Fe PE. 1890. Lameere, AUGUSTE, Docteur en sciences, Professeur à l'Université libre | 
| SFR de Bruxelles, Membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique. 


Re — 74,:rue Defacqz, Bruxelles. 


| Re 1907. Lankester,  Ray., Directeur du British Museum (Natural History), 
4 | Cromwell Road, FERA SW. (Angleterre). 
ROC 'E. 1909. Lauwers, 73, chaussée de Berchem, Anvers. 5 
ET CE: 1911. Leriche, M., Professeur à l’ Université ie 47, rue Fe pda Royal 
PRIT Bruxelles, 


De D 'E 1902, Loppens, KAREL, Laboratoire de Paiogts: Nieuport. 


LL: 


s _ E. 1890. Malvaux, JEAN, Industriel. — 69, rue de Launoy, Bruxelle:. , ee: d 
“8 1907. Mark,E.-L., Directeur du Laboratoire de Zoologie, Harvard University, | LA +. 7 

me) Cambridge, Mass. (U. S. A.). / 1175 20ÈRRSS 
. 6 ‘1909. Massart, Jan, Professeur à l'Université libre. — 150, avenue de la : LE 
: Chasse, Bruxelles. : y FY 

NA 1872. Matthew, G.-F., Inspecteur des douanes. — Saint-John [Nouveau- | se 

| Brunswick] (Canada). ‘& Ÿ 


1870. Mourlon, Micxez, Docteur en sciences, Directeur du SR géologique 
| ATOME de Belgique, Membre de l'Académie royale des sciences de Belgique. — | S 
ec . 107, rue Belliard, Bruxelles. | à | s av FAR 


= « . . 
> DE. 1887. Navez, Louis, Lithérattuts — 164, chaussée de Haecht, Bruxelles. : 2 
C. 1869. Paulucci, Ma: la marquise MARIANNA. — Novoli près Florence (Italie). Le 

E. 1880. Pelseneer, Pau, Docteur agrégé à la Faculté des sciences de r Ê 
Bruxelles, Prefesseur à l'Ecole normale de Gand. — 56, boulevard : 5 

Léopold, Gard. : "s 

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196 SOCIÉTÉ ROYALE 2oLoGIaUE Er MALAGO ociq EDE E 


Pergens, Épouanp, Doeteur en ne 
Maeseyck. | 


LPS E. 1896. .Philippson, Maunios, Dur « en sciences Rabrais 8 fes 
| l'Université. — 57, rue d’Arlon, Bruxelles. TRE Rs x ze Be : M 
H. 1907. Pilsbry, Curator of the Conchological ss Academy CE: P hi ila 


delphia. ou 7 


. Porter, Prof. CarLos, E., C. M. Z. S. — ce (Chi). SAME ke | 
_ ITS E. 1908. Preston, H.-B. Conchloit — - 53, W. Cromwell Road, À one 
‘Vas don, S. W. , k > CT: 
he E. 1897. Putzeys, SYLvÈRE, Docteur en médecine —%4, rue Anoul, Brux ele. 


e) 
21 
Le 
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— 112, Re ai Raspail, Paris VE. 


Fr, 
E. 1882, Raeymaekers, D" Désiré, Médecin de régiment au He rinent de ra 
Lane: — De rue du ae Anvers, è 


temala. 


E. 1898. Rousseau, ERxEsr, Docteur en médecine. e 7, ru d à 4 
Bruxelles. SRE | 


E. 1872. Rutot, Aimé, Ingénieur honoraire des mines, Cotserrételit: au Mu ki 
royal d'histoire naturelle, Membre du Comité de direction e # Carte 
géologique. — 169, rue e de la Loi, Bruxelles. LACET i 


+ 


V. 1908. Scherdliu, Pauz, Industriel, — ar rue de Wissembourg, Sins 
bourg (Alsace). 7 | : 
V. 1885. Schmitz, Gaspar, S.-J., Directeur du Musée Rae des bassins 
houillers belges, Professeur au Collège Notre-Dame de la Paix. RS 
11, rue des Récollets, Louvain. | ‘. RTE. : # 


E. 1903. Schouteden, H., Docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée 4 


gr 


du Congo, Secrétaire de la Société Entomologique de Ds A _ Re - 
11, rue des Francs, Bruxelles. 7 
P. 1907. Société Royale de Zoologie d'Anvers. Directeur : M. Lhoëst, : 0h 
H. 1912. Spengel, J.-W., Professeur à l'Université de G essen (Allemagne). ss ne 
E. 1908. Stappers, Louis, Docteur en médecine. — rue Vauthier, 
; Bruxelles, 
E. 1904. Steinmetz, Frirz, Re — 10, rue de la Mélane, Malines. 


E. 1895, Sykes, Erxesr Rurnves, B. A; F. Z.S.— 8, Belvedere, Weymouth 4 
Angleterie). + < 2 


E. 1907. Thieren, JEaw, Docteur en médecine. — 24, rue du Gouvernement 
Provisoire, Bruxelles, RE Ye 


E. 1879, Tillier, Acuizue, Architecte. — Päturages. 


| #.1907. 


… 


+: LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. | 197 


GR Bambeke, ÉE Professeur honoris causa à VUniversité, — 
-: rue Haute, Gand. 


Le + ‘à 1907. van den Dries, RExÉ, Proltbur à l’Athénée Arte — 3],rue de 


 E. 1903. 


_E. 1909. 
D. E. 1914. 
_. H. 1907. 

._ E. 1886. 


Ja Réconciliation, Borgerhont. 


| Van de Vloed, FLORENT, Chef du filtrage, préposé aux analyses bac- 


tériologiques et microscopiques de nés qi dt de Water Works CF, — 
Waelhem. 


Van de Wiele, D' Camize. — 27, boulevard Militaire, Bruxelles, 


Van Mollé, l'Abbé. — Professeur au Petit Séminaire, rue de la 
- Blanchisserie, Malines. 


Van Straelen, V., Étudiant en sciences. — Rue de la Province, 79, 


_ Anvers. . 
van Wijhe, Professeur, Dr, — | PA (Pays-Bas). 
Vincent, Êmize, Docteur en sciences naturelles, Directeur du Service 


“météorologique à l'Observatoire royal. — 35, rue De Pascale, 
Bruxelles. 


. Vlès, FrÉDéRic, Docteur ès Sciences, Préparateur à la Faculté des 


Sciences de Paris. 


. von Koenen, D’ AnozPue, PRSgeuE de géologie et de paléontologie 


à l’Université royale de Gôttingue. — Güttingue (Allemagne). 


2. Westerlund, D' Carc-AGarpm. — Ronneby (Suède). 


. Willem, Vicror, Docteur en sciences naturelles, Professeur à l'Uni- 


versité. — 535, rue du Jardin, Gand. 


. Wilson, E.-B., Columbia University, New-York. 
. Woodward, D: Henry, LL. D., F. R. S., Conservateur de la section 


de géologie du British Museum. — 13, Arundel rar Nothing 
Hill, Larson W. 


. Yseux, D' Émis, Professeur de zoologie et d'anatomie comparée à 


| l’Université libre de Bruxelles. — 97, avenue du Midi, Bruxelles. 


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SOUSGRIPTEURS aux PUBLICATIONS & Re 


Ministère des Sciences et: des Arts, à Bérios: de | Ex 3 g 
Gouvernement prov incial du Brabant, à Bruxelles. se 
Service technique provincial du Brabant, à Bruxelles. 
Bibliothèque de l'École normale de la ville de Bruxelles . es 1 
Service des échanges internationaux, à Bruxelles . -. 
Université libre de Bruxelles TT D PTS 
Institut cartographique militaire, à Bruxelles LE 
Librairie Misch et Thron, à Bruxelles” 
_ Librairie Dulau & Co., à Londres. 
Librairie Max Weg, à Leipzig. 
Librairie Gamber, Paris. 


| Lx SOCIÉTÉ Mat A COÉOHOGE. DE BELGIQUE | a été fondée, le D 
247 janvier 1863, par Jules Colbeau et MM. F. de Malzine, C2 
E. de ca H. Lambotte. F. ee A. Poe et _ Weyers. 


D 


Lu Hahn à la als du 6 avril 1808, On été dénommnés. 
Membres fondateurs. 


La Société a été autorisée par le Roi, le 28 décembre 1880, a 
pra le titre de SoctéTÉ ROYALE ACACOLOGREE DE BELGIQUE. | 


MALACOLOGIQUE DE Dee a été adoptée par l'Assemblée | 
générale du &8 février 1903 el autorisée par le le 10 r ; 
vrier 1904. 


1863-1913 


——— 


— 


TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS LE TOME XLVIII 


. — VOLUME JUBILAIRE — 


À 


Lo ns DE u SOGÈTE ROYALE 00LOGIQUE ET PAIARE 


DE BELGIQUE 


4 Organisation administrative pour l’année 1914. 


_ De Corr (Huo) , A HP E TRE 7 LT en NE ED SEINS 


DE Max (Dr. J. G.- — Anguillula Silusie pe MAN, eine neue in den soge- 
__ nannten Bierfilzen lebende Art der Gattung Anguillula Eur8. 
(TatelI.) . a AN Re. LE EU ee ue 


— Persener (Paui). — L'influence des Te dans la dispersion des Sec 
nismes marins. Ju . . . . . . 4 … _ . . . . - . . 


| Laueere (Aus. ). — Vie terrestre secondaire chéz les Insectes. 


À 


; É RE (ARMAND). — Note sur les Hydroïde: de la collection Winter 
4 REC du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique. (PI. IL.) . . . 


& HP (A. ). — Sur l’origine des ganglions du trijumeau chez Chrysemys 
Marginata (Syn. Chr. picta Scux.). (PI. IL). . . . .. 


Kama (An.). — Les caractères flexostyle et orthostyle chez les Forami- 


OR TR EPA, ec ti citer 


: Somurz, SJ. );:et BEQUAERT (Micmer.). — Contribution à l'étude de la 
= faune cavernicole de la Belgique . 


| CHEVROTON (Lucrexe) et VLÈs (FRép.). — Sur les applications biologiques 


3 * de la méthode de Tôpzen. (PI. IV et V.). : . . . 4 . . 
— Bravours (R.-E.). — Contribution à l'étude du vol des insectes (première 
ns et deuxième partie). (PI. VI et VI). . . . . . . . . . 


23 


49 


67 


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Le] * n , 
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200 TABLE DES MATIÈRES. 


DE SELys-LONGCHAMPS (Marc). — Évolution des stigmates branchiaux chez 
les Ascidies du genre Corella . 

Bazz (FRanoIS J.). — Le démorphisme saisonnier des Androconia chez 
certains Lépidoptères . 

LErICHE (M.). — Sur les coques d'œufs des Chiméridés fossiles, et, en 
particulier, sur une coque provenant du Jurassique supérieur de 


Verdun (Meuse). (PL VIT et TX) ST EN 
Liste des Sociétés et Institutions correspondantes . 
Liste générale des membres au 12 janvier 1914 


Table des matières 


» 


CNT: 


14 


édite 


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séances le débiimne lundi de chaque mois à laxiétdé FOL de 
d'août et septembre), à 16 heures, au siège social, rue des Sols, 
(Université libre, salle n° 2), à Bruxelles. | 


SE A mr 


+ 


La cotisation annuelle, payable par anticipation et an An EU ne 
réception franco des ANNALES que publie la Société (au moins quatre he 


fascicules par an), est fixée à 15 francs. Tout membre étranger payant Re 


per 

une somme de 200 francs est nommé Membre à vie : il n'a plus Det 
de cotisations à solder et reçoit franco toutes les publications so es | ne 
aux membres effectifs. ; FAR 
Les cotisations doivent être adressées spontanément dès et commence- 


ment de l'année, sous peine de voir interrompre l'envoi des ANNALES, au de 
Trésorier, M. à PES MR avenue Jean Linden, 64, à Le ; 
Bruxelles. FAP | PAPE ES SAS 
Tous les ouvrages et revues destinés à la Société. Rene être envoyés à 
au siège social, rue des Sols, 14 (Université libre), à Bruxelles, où se. ue 


en 


trouve la bibliothèque. RC CE A OURS 

Tout ce qui concerne l'administration de la Société et la réx action de ee 5 + 
publications doit être adressé au Secrétaire général, M. de Selys- 
Longchamps, avenue Jean Linden, 61, à Bruxelles. ce QE e + os ÿ 


PénE > À L 
PRET: ee n 
«ET " 


Les auteurs de travaux insérés dans les ANNALES de la So. éont droit 
à 50 tirés-à-part de leurs mémoires (sans couverture). 2 z à! a 


Les manuscrits remis au Secrétaire doivent être définitifs, il ne pourra Se e 
y être apporté de changements en cours d'impression. Les auteurs sont ( 
instamment priés de donner des citations complètes et claires et de citer nee 
toujours, dans le cas de travaux parus dans des revues ou périodiques, 
la pagination du recueil et non celle des tirés-à-part (à moins de donner * ; 
les deux paginations). ie Fe D ARS 


7518. — Soc an. M. Weisseubruch, imprimeur du Roi, Érusélids, 22 - PEER 


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Ann. Soc. Zool. Malacol. Belg., XLVII, 1914. 


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ANGUILLULA SILUSIAE DE MAN. 


J. G. de Man del. 


Phototypie E. Hellemans, Bruxelles. 


Januar 1913. 


Ann. Soc. Zool. Malacol. Belg., XLVHI, 1914. PI. II. 


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Colonie entière d’Æalicornaria pennatula ELL. et Sor. 
(grossissement : 1,5), 
avec fac-simile de l'écriture de WESTENDORP. 


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Phototypie E. Hellemans, Bruxelles. 


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Ann. Soc. Zool. Malacol. Belg., XLVNWI, 1914. 


Ann. Soc. Zool. Malacol. Belg., XLVIHI, 1914. PI. VIIL. 


Chimæra monstrosa, Linné, 1754, Callorhynchus antarcticus, Lacépède, 1798. 
Grandeur naturelle, Grandeur naturelle. 
D’après B. DEAN (Carnegie Memoir D'après O. JAEKEL (Neues Jahrbuch für Mineralogie ..., 
on Chimæroid Fishes, 1906). Beilage-Band XIV, 1901). 


MAURICE LERICHE. — COQUES D'ŒUFS DE CHIMÉRIDÉS. 


Ann. Soc. Zool. Malacol. Belg., XLVIN, 1914. 


Rhinochimæra pacifica, Mitsukuri, 1895. 


Holocène. — Loc.: Côte du Japon. 


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D'après B. DEAN (Carnegie 
Memoir on Chimæroid Fishes, 1906). 


Harriotta (?) 
Holocène. — Loc.: Nord de l'Atlantique. 
Grandeur naturelle. 
D'après B. DEAN (Carnegie 
Memoir on Chimæroid Fishes, 1906). 
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MAURICE LERICHE. — 


PI. IX. 


Vaillantoonia Virei, S. Meunier, 1891. 
Etage : Séquanien. — Localité : Verdun (Meuse). 
Grandeur naturelle, 


Type : Museum d'Histoire naturelle de Paris (Géologie). 


EUFS DE CHIMÉRIDÉS. 


Phototypie E. Hellemans, Bruxelles. 


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