{BnF
Gallica
Annales de psychiatrie et
d'hypnologie dans leurs
rapports avec la psychologie
et la medecine legale...
Source gallica.bnf.fr/ Bibliotheque nationale de France
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Gallica
I Annales de psychiatrie et d'hypnologie dans leurs rapports avec la
psychologie et la medecine legale.... 1893/01-1893/12.
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f
■■
71
Nouvelle Semi:. — 3 6 annee
JANVIER 1893
J
ANNALESw 7
DE PSYCHIATRIE
ET
D’HYPNOLOGIE^
DANS JLEURS RAPPORTS AVEC > Y
LA PSYCHOLOGIE ET LA MEDECIRE LEGALE
IP
FU BLIEES SOUS la DIRECTION DE M. LE
D r J. LUYS
Membre de TAeademie de medeeiue
M 6 dacin de l'hApitaj de la Clxarite
Avec la collaboration de MM.
AZAM, professeur a la Faculte de mcdecitve de Bordeaux; —BALL, professeur dc Pathologic
mentals k la Faculte de inedecine de Paris, Membre de V Academic de Medecine; — DENY,
mddeein deBieetre ; — D r BURCKARD, medecin k lasile de Prefargjer; — D p COLLINEAU;
— ENCAU5SE, chel de Laboratoire de la Charite; — FONTAN, professeur ft VEcole de
medecine de Toulon KLIPPEL, chct du laboratoire de Ste-Anne ; — KYELBERG, profr
de Psychiatrie a rUniversite d’Upsal ; — D r Cb. LEFEVRE : — MATHIOT, anden secretaire
de la Conference des avocats; — MAR ANDON DE MQNTYEL, medecin de Fasile de Ville-
Evrard; — Dr Paul MOREAU (de Tours) ; — MOREL, medecin de l asile d alienes de Gand;
— 0BREGIA, chef des travaux de I lnstitut physiologique de Bucharest; — D r PINEL [Char-
les-Pbilippe); — D r REGN1ER ; — de ROCHAS ; — D r RO DILLARD, chef de clinique ft
Sainte-Anne; — D f SI CARD DE PLAUZOLES, medecin-adjoint de la maison de sante
d'lvryj— Jules V0IS1N, medccin de la Salpetri&re.
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELA1GNE
Chef de clinique adjoint de la Faculte.
---
SOMMAIRE :
i G Les infirmites du genie, par le D p Caban &s.. .. . %
2 ° Le suicide de Tom Clibbooth, par le D* Collineau .. h ..... f , g
Influence dcs positions honzomale et verticale sur les functions cerebra¬
ls, par Just Sigaud de Plauzoles-- 16
4 * Revue de medecine, par le D ff Semelaigne,____ 21
d w La suggestion a l’etat de vdlle, par le D* Gibert ... ............ 27
6“ Bulletin mensuelde la Clinique hypnotherapique de laCharite, par Luys. 3o
PARIS
BUREAU DES ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D'HYPNOLOGIE
35, BOULEVARD HAUSSMANN, 35
1893
Adreeser tout ce qni conceme la redaction au D r LUYS, 20, rue de Crenelle, PariB.
Tout ce out concerne l r Administration, doit etre envoye a
M. JOURDAJN, 35 , boulevard Haussmatm, PARIS.
Les aktnneiMits peuvenl etre prts a la Societe d'Editiuns scientifiques, i, rue Vntoiue-Dubois, Paris,
ABONNEMENT : France, 10 francs. —■ Etranger, 12 francs. — Prix du numero, 1 franc
PRINCIPAUX OUVRAGES DU DOCTEUR LUYS
■
I* LefOUiii cli nitf ncs HUV Ic* prioflimm ptiemmicncH tie liiypifto-
tflsmc dans Iciirn rti]i|»tirls aiec la |»atli*i logic meiitale, professees
k rhopita! de la Charity* Un vol* in-8* raisin, de 228 p., 13 planches on
photogravure* Prix 12 fi\, ehez Carre, 58, rue St-Andrt-dea-Arts*
llecherdies mr le MPflrme iteneun cercbro-iplaa], in Mruo-
tin e, hch faiictlotin, wc* maladies, 1865, avee alias de 40 planches,
ouvrage couromie par PAcademle des Sciences, J.-B. Baillitke.
3 lies ttdiens irdrxri tin ecncaii, dans Icn conditions nonmilei
et inorliitlcK tie IoniN manifestations, 1874, avec planches, J.-B.
Bailliere,
l 6 Ere cervean cl men functions. Biblioth^Que Internationale, 6 # Edition.
Alcau.
a* Vcott&£rra|diic de* centres ncriciix, 1873* 2 volumes eomprenant 71
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qant 24 planches photographiques du cerveau, avee text© ©xpfioatif. J.-B .
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Trait e cliniquc ci pratique tics maladies men talcs, Un volume
de 700 pages avec figures, Leerosuicr-Delahaye.
8 4 Las emotions dans 1'cliti d iiyfiiiotisinc et Inaction & distance
ties substance* me die amen tenses, 3* edition-, avec 28 photographies
J.-B. Bailliere, 1800*
:IIITlClii:§ IHTiam — 1* Contributions a Vetude anatomo-patholog P
que de Vidiotic {VEncephate^ 1881, p. lt>8).
2° Des formes curables de Vaphasie (PEttcdphale, 1881)*
3° Des hemiplegies ^motives {VEncdphaIe t 1881),
4* Des lesions du 4 e rentricule dans le diabete ( VEnciphale , 1882)*
5 & Des conditions somatiques de la surexcitalion neroeme (l f Encepkale t 1882).
6° Des changements de position du cerveau suivant les dijferentes attitudes de
la tete. (Lu k rAeadiuiie de M£decine, 1834, avec planches,)
7° Reehet ches sur la mensuration de la tete a Vaide de noueeaux instruments
cephalographiques (i'Encephale, 1886).
8* Etude sur le dcdoublement des operations cerebrates. (L/Acad&mie de rn&de-
cine, 1870*)
9* Des pro jets de re forme relatifs d la legislation des aliines (discours pro¬
nonce k TAcademie de m^decine, 1884),
PRIMES 0FFERTES AUX ABOMES DES
ANNALES D’HYPNOLOGIE
Les collections des diverses annees (7 volumes) du journal VEnci¬
phale seront donndes ii raison dc 10 fr. le volume au lieu de 20 fr..
pour Paris et 1'ELranger, aux abounds des Annales d’Hypnologie.
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M \; h\
\V» *-i
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
D’H YPNOLOGIE
LES INFIRMITIES DU GENIE
Moreau, de l ours, qui etait, on meme temps qu un grand
savant, un esprit ingenious, s’est un jour diverti a soutenir
re paradoxe quo « le genie nest qu’une nevrose », qu il est
une des manifestations de 1‘alienation mentale, quYntrc
1’honime de talent et 1’imbecile il n’y a qur la distance de
quelques degres. <i La constitution d un Homme de genie, dit
en propres termes Moreau, est bien recllcment la ramc quo
relic d’un idiot. » Il eut etc plus exact do dire que les fous,
niiiiim: les Homines de genie, son t au-dessus on pin tot en
deliors dc rhumanite, que lies fuiblesses on les bizurrerics lies
grands Homines ne sont parfois que des formes atlrmuYs
d'une vesauie qui se raracterisera avec plus de nettete dans
leur descendance. Mais allcr plus loin dans cette voie otait
manifestement verser dans l'exagcration.
Commentddfinir 1’homme de genie? ici la difficult^ com¬
mence. L’invention, Toriginalite caracterisent la persouna-
lit/ 1 de riudividu genial. (Test.pour employer le langage vuU
gain-, un lioinme qui est different des autres homines, un
Homme n normal, presque une monstruosite. Nous nous rap-
prochons de la definition de Moreau par certains cutes ;
rhomme de genie est un degene re superieur ; pourquoi ne
pas dire le mot brutal, e’est un malade.
On a etc dc tout temps frapp6 de ce que pi’cscntaient il'inso-
lito, de i< hors nature » les persoimages eelebres de la littern-
turc on di 1 1 liistoire. On a releve une serio d’exceutricites, de
AMS'. DE PSYCHI ATR IB
1
——-
2 ANNALES DE PSVCIIIATRJE ET d'HYPNOLOGIE
bizarreries, qu’on eta it autrefois dispose a excuser, eomine
si dies eta if nt uue condition do leur in an i ere d'etre.
La Rocliefoucaiild avait memo, dans hr doses cares aoees
d’optimisme, cent cette maxima : o II n’apparticnt qu'aux
grands homines d’avoir de grands defauts. * Cette pens*
mini tern it, au surplus, quclque developpement, Kilo donne,
on efTet, lieu a unc double interpretation.
Ou les homines dr genie sont grands dans leurs vices
eomme dans lours qualites j units peuvont impunement so
periiu'ttrede grands defants, parco quils les rachetent par
les plus nobles qualites. Ainsi Alfred de Musset fait oublier
ses ecarlsilc jcunrssc par la morvoillouso inspiration qu’il y
puise ; de memo Baudelaire, Gerard de Wj-vnl. qui font appel
mix exeitants eerebraux pour reveiller leur verve assoupie. II
enr6snlte.il est vrni.des eliimbratiniis incoherentes.des diva-
gations fantaisistes, qui nous surprennent et nous ddconccr-
ti ut.Toutefois line distinction s’impose parmi les esprits supe-
rienrs: Les mis method uu frein a leur imagination, moderent
sa fougue et la dirigent.La reflexion, la maturity du jugement,
le sens critique, eomgeront les courts d une inspiration ar-
dente ou trop d6sordonnee. Les autres, ceux que domino le
rdye, courent grand risque de glisscr dans l’aliime de l'alit -
nation. Gerard de Nerval ne disnit-il pas : « La folic,e'est 1*6-
panehement du rove dans la vie rcelle ».
(,tumid I'esprit critique prend lc dcssus, sans toutefois ane-
until* 1 'invention, on cst veritablemcnl uu liomine dc genie,
sans tare patliologique, ou simplement nevropathique. (Vest
lc cas dc Darwin, de Voltaire, de Lavoisier, que personne n’a
jamais songea marquer du scoau indelebilc dc la folie.
Est-ce a dire quo le bon sens soil inseparable du genie,
qu’il doive lui iHreen tout cas preface ? La vrrite cst que les
boumies presentant le parfait equilibre des far idles intcllce-
Inellcs sont des exceptions, qu’il faut prendre le genic tel
qu’il est, sans trop penscr a 1’analyser. « La scale carncte*
ristique du genie, a eerit quelque part M, Bruuctiere, c’est la
siugularite d'aptilude qui lc distingue et l’isole de tous crux
qui semident presenter les memos caractercs. GrAceacet indi-
vidualisme Unites les theories sur le genic doivent avorter. »
Unc chose sc degage pourtant de la lecture des biographies
des ]iersoimages qui out marque dans la littcrature,rurt on la
science, cVst quils presentent, pour la plupart, des stigmutes
de degeneresccnce physique ou morale qu’il serait temerairo
de vouloir uier. En mettanta part quelques esprits d une pon-
1
LES IN'FIRM I TEH DU DEN IE
a
deration reinarquablr, en qui se sunt fondus, dans une heu-
rcusf alliaiiic, le raisonnement et l'inspiration, eonvmons
qu’on retrouve une seric dr symptdmes morbides, nettemont
accuses, qui 111 »us au tori sent u reserver au genie une place
dans le cadre nosolpgique.
Le genii' eta lit line maladic, rindividu qui « en ost uttelnt »
peut avoir lie rite dr dispositions antericures, ou avoir lui-
iiieme cree mi terrain do culture limit srs descendants recol-
teront le fruit. Mais 1’influence hereditaire, hftions-nous de le
proelumer, sc mauifeste iimins duns le genie qm duns la folic.
11 y a plus : s il rst vrai de dire que Irs liommes de genie lie
proefedent le plus souvent qued'ciix-memesplsdonnentfrcqueiu-
nient naisfumee a ties eufautsqiii devienuent epileptiques,6ms
mi ei’iniiuels. Scipionl'Africaiu avait uu tils imbecile; I’enfant
de Ciceron etuit an dipsomane. line lille de Victur Hugo, les
Ills dc Tacite, de Volta, de Rernardin de Saint-Pierre sont
inerts foils.
Nous devmis ouvrir iei une parenthesc ; t’hereditc nerveuse
n est him souvent que Theredite artliritiqiie. Cette parents de
rarlliritisme et des nevropathes a etc, ilu rcstr, depuis long-
temps constatee.
Lea relations du diabfete, de la gravelle avec les maladies
nerveuses, notaimnent l’6pilepsie et Tali^nation, ne font plus
derate aujoiird’liui. La neurasth&nle elle-m^pae, cet ctat d’ins-
tabilite, de ddsdquilibrc nerveux, sr rattache. idle aussi, par
des liens droits, a rurthritisme V a T ne utteinte de nevropa-
this, a-t-on pu dcrire li. duif rtn- lonsiderce settlement comme
uu episode d unr maladic qui attcint toute inn* srric dc gene¬
rations, et qui sc manifesto chess ebacunr dVUes pur une forme
elinique diHerente, Cost ainsi que I on vnit dans la menu:
lamiilr las a (Tortious entailers, trlles qiuTeosrma, se trnnsfor-
merengoutle on mi rhuniatisnic die# Jes descendants inline-*
dints, puis ett migraine, en cpilepsic, en choree, eu paralysie
gene rule, etc., sur iiih- troisieirfe mt qiiatrieme generation. »
Comment a'expliquer ceretentissement de l’arthritisme sur
n utre ctat mental ? Senac va nous fournir la reponse.
« (Vest, dit-il, dans la frequence des boullees congest! ves
Vers le cerveau, et dans une auto-intoxication qu’il fuut ree he r-
elier lorlgine des trouble- nerveux si frequents ehez les ar-
t hritiques. Ces troubles soul plus ou moins Mouses eliez ees
malades ; ils vont dc la simple irritabilite du euractere jua-
(1 D r Huy ne. Des rapports de Tartiirilisme aver tes manifestations
nefveuseSi Jouve. Paris, 1890, p. y.
4 ANNALES T>E PSYCHIATRIE ET D HYPNOLOGTE
qu’aux maladies nervcuscs les plus graves, en passant par la
neurasthenic et les nevroses. » (I)
Dupuis longtomps Rcynols avail insisto sur les troubles
itervoux el menluux d’origine gouttcuso. Trousseau admct-
tait l’originc rhiunatismalc de I'hystorie et do l’hypo-
chondrie. De memo pour Axenfeld la neurasthenic n'etait
qn'unc « nevrosc artlnitique Enfin. Laneereaux a etuis cello
opinion quo les herpetiques Ijisoz les arllmtiques) consti¬
tuent la meilleure et la pire portion de 1'humanite,
« 8‘il a lo jugomentdroit, l'hcrpetique devient parfois un in-
venteur; s il no veil pasjuste,il verse duns le spirit isme, le ma-
gnetisme, ]<■ mvstieisme ». Nous voila revenua notropoint de
depart. Cello inquietude permanents, ce grand besoin d’air et
d’espace,la susceptibility excessive a legard des variations de
temperature, le besoin do s’agiter,ne sont-oo pas la autant do
signos tit 1 : neurasthenic,et par suite d’arthritisme ? Or ees symp¬
honies, no los relrouvons-nous pas ehez les homines do genie 7
Chez l homme de genie la sensibility a des reactions iuten-
sos, suivies d un prompt epuisement. C est tine hyperesthe¬
sia generalisin', avant pour consequence de Ihyperalgie.
Plus on s’elevo dans l’cchollc socinle, plus la sensibilite
s’alfmc. Les eerivuins, los artistes, les savants, rongisseut
stilts los influences les plus legeres, comme des sensitives
sous 1 'influencedu moindre souffle, Les sens acquierent chez
mixune acuite excessive, Tantot e’est lodorat qni predomine
(M. Zola est pa flic til ierement done a eet eganl: : la n tot le sens tie
Lottie prend nn dcveloppement exeessif: MM. Berthclot, Pierre
Loti sont des exomples d’auditifs. Le moindre bruit lour cause
un frisson maladif. Flaubert, Carlyle, .T. de Goncourt out cu
aussi tine deliealosse de perception auditivepoussee a Lexers.
« Le bruit, betas ! (lit Edmond tic Goncourt dans une note
aux Lett res de Jules de Goncourt , etait devcuu ogaloment line
obsession dims mon pauvre frere, disaut qu il Ini scmblait
La voir « une oreille dans Ic creux de Festomac » et vraiment
le bruit avail pris et preuait. a niesuro qu it etait plus mala-
de, ninsi (ptedans into feerie, ;i la Ibis ridicule et mortelle. le
caractorc d une persecution des ehoses et des milieux tie su
vie,. » Sebopeulmuer h.Tissait egalemeul le bruit, llayle avail
des convulsions lorsqu’il entendait le bruit que faisait l'eau
en s’eehappant d’unrobinet.
Chez d’autres, avons-nous dit, e’est l'odorat qui est speciti¬
le men t aflecte.
(1) D r Senac, De Lirlliritisnie, cl). II.
]
5
LES INFIRMITES DU GENIE
t'n poete itolicn du XVII e sieelo, Favoriti, ne pouvait sup¬
porter Lodeur do la rose sans on etre incommode.
Un sou me, une ombre, un rien leur don tie de la ilrvre.
Ce vcts do La Fontaine pout s’appliquer a la plupnrt dos
ecrivains on artistes de talent, genus irritabiie,
Beaucoup qui supportont ladoulcur physique sans soplain-
dro so dosospdrent de la moindre critique. Reveille-Parise a
cite mnints examples de ties contradictions. Burthcz, 1c mede-
ein a la mode da siecle dernier, consontit al’uge de einq a ns
a l’extirpation d"une phalange de la main gauche, a condition
qu'on ne genera it plus son gout effreud pour la lecture ; co¬
pe udant une critique faitc dans le Journal de Paris sur les
Elements de la science de ihomme, lui rest a sur le cieur jus-
qu a la sccondc edition de son livre, cYst-a-dire pendant pres
de trente aus. Menage, atteint d'unc sciatique, s’etait resignd
courageusemcut u rapplieation da for, mais ne souffrait quo
tres impntiemment la critique de ses moindres peusees,
Cette sorte do « nareissisme » intcllectucl so manifesto par-
fois sous une autre forme.
Schopenhauer entrait en fureur quandon sc permettait d’or*
thographicr sou nom aveo deux p. M. Maximo Du Camp suppor-
to, parait-il,malaisemcnt qu’on derive son nomcnuu seal mot;
do memo Baudelaire etait outre quand les lettresqui lui etaient
a dross des por talent la suseription : « Monsieur Biaudclairc ®.
Certains poussrnt le purisme jusqu’a pordre le sonimeil pour
un defant de ponetuation ou une lettre oublide. LeD'Yeron
a raeontedans ses Memoires qu’il avait dit cssuyer les repro-
ehes les plus vifs d'Alfred de Musset pour une virgule nial pla¬
cer dans le proverhe de Carmosine, parudnusle Constitutionnel.
L'artistc. le poete, soul souvent troubles jusqu’a la soul - -
iVaiire par le desir passionin'; d’exprimer tout de qu’ils sentent
et tout ce qu its revent. « Le besoin d'ecrirc bouillonnc en
moi comine une torture dont il faut quo jc me delivre, secriait
Byron ; re n est jamais un plaisir, au contraire ; la eoinposi-
tiou m’esl un labour violent ». Flaubert, les Goncourt, sent,
eommo Byron, des martyrs du verbe ; alors quo I’heophile
Gautier, Paul de Saint •Victor arrivent sans effort apparent a
nous eblouir par la magie de leur style.
S’il en est qui se preoerupent de donner a leurs pensuos un
rove tern ent imp cr cable, d’autres prennent plutdt souci do leur
prop re ntoi.
Pascal dans ses Peusees , Musset dans toute son o.mvre,
mais piiacipalement dans les Nuits ) Le Tasse dans sa cor res-
ANN ALES DE PSYCHIATRIE ET DHYPNOLOGIE
e
pondanco, Rousseau dans scs Con/essi o ».v, e e r i v e n t lour auto¬
biographic. Mais on qui eolate surtout chezl’auteur de VErnile,
cost le dc l ire de la persecution.
Coniine Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, Swift, New¬
ton, Cardan, sont des persecutes.
« Saves vous, disait un jour Louis-Philippc a Guizot, que
votre ministre de l'lnstruction publiqite ost un aliene ? »
ElVeetiveuient Yilleinain etait un fou persecute, tl mi etait ar-
rive a no plus vouloir monter l’oscalier des Tuilerica, parce
que les .Tosuites « avaient cradle sur les muis ».
L’liypocondrie, la melancolie, s’observcut aussi chez les
osprits superieurs. Ils presentent une alternative de defiance
excessive on d’orguoil extreme, de sentiment exagore de leur
inferiority ou de leur puissance de travail.
a Benjamin Constant, uu dire de M. Magalhaiis (1), est un
des examples les ]dus typiquea de cettc desharmunie intoriou-
re. Toutlui otait nocessaire, ct tout lui manquait : join, ver-
tu, felicite, grandeur, tout se desseehait entre ses doigts m i-
des. II lie croyait a rien et ils'eilbr^ait de savourerles delicos
([ue rumour [i roe lire mix Arnos pieuses. Ayant couru Tide 1
d’un livre eontre les religions, il composa de bonne foi uu iivfe
on faveur de toutes les religious. » Lamennais n’a-t-il pas
termiue on pliilijsoplio I'Essai sur I'mdiffersnce iju'il avail
commence on aptUre t
Muis les contradictions sont naturelles mix temperaments
passionnes. L'idcation mobile, le besoin dc changcment,
S-aecordenl A mcrveille avec cette anxiuto ineessante qui est
Lapunage du genie. C ost ee qui explique comment les grands
homines ontpre'sque tons la folio du doute, qui u’ost qu'unc
variute de la melancolie.
«t La deplorable mauie de l'analyso m’epuise. ecrit Flaubert.
Je doute do tout ct mime dc mon doute. » (2)
II ©a est qui en sont a co point tourmentes, qu ils cn vien-
no 11 1 a maudire l existeneepui tout an moms a la juger inutile.
Chateaubriand,dans Rend. Lamartine, dans Raphael, out bien
point cot etat d’esprit. L’abbo Gratry, ! eloquent oratorien,
nous en a donne la sensation dans ccs lignes si expres-
sives : « A dix-liuit ans, 6cri1-il. j'etais prufondement penetre
do In vanito dc toutes clioses. Uu jour on m’avail donne une
chambre a uu etage fort clove , je regmdais ma fcmHre, ct
(1 Sfyfagalhaes. O pessiinismo no ponto do vista da psyc
bida. Lisbon tie, 1890.
( 2) G. Flaubert, Correspondance, 1887, 119.
irin mor
7
I,KS INFIRMLTKS DtJ GENIE
vovant ectto hauteur, ie mo disais a moi-meme avec grapde
conviction : jo no mo jottorais ecrtainemcnt pas par rot to fe-
netre.inais si quelqu'un vonnit m’y jetor par surprise, it mo
rcndrait uti grand service.
,Tc u’avais d’aillcurs nuouu degout do F existence. mais la vie
me semblait inutile et ddmiee de sens , »
Co desir du suicide, nous le retrouvons chest George Sand.
Li* soulptonr David d‘Angers, ot deux do nos plus illustres
maitros. Magciulie et Dupuytron. out failli en etre victiiues.
Io'it- mi i y vuir ou non mi sigm- d'alima tom . J l> > avis soul
partagvs. Mais quand ii s'ogil do megatomanic, \\'epilep$ie ,
l’lirsitation 110 doit-ollo pas eosser ? Le problcme ost assure-
mentdelicat et demande reflexion.
Cesar. Pierre le Grand, Napoleon l ,r . sont dos upileptiquos,
devra-t-on les declarer fous ?
Victor llugootait domino par une idee iixo : passer pour le
plus grand lionime do la France, du morale, mieuxcncorc.de
tons Ics temps.
Balzac avoit un orgueil satis limitos.Hegel croyait quil otait
an moins egal iiDieu. Si nous ne somtnes pas dans les regions
de 1 ’alienation,nous eu edtoyons singuliecement les frontiercs-
Quand nous considorous los grands rel’ormatours religieux
commedes extatiques, des hallucincs, nous sommes bien pres
do lour donner un ccrlificat de folio. 11 en ost do intone pour
Restif de la Bretonno, qui collectionnc los chaussures
dos femmes qu’il a possodi'es, le sanguinairc marquis do
Bade quiprend ptaisir a voir eoulerle sang de ses mattresses,
qu’il larde de coups dc canif aux soins, sont-il s autre chose
quo dos crotomanes quo Ie cabanon attend
Tuutes los analogies qu''mi observe entre le goniis et la (olio
no prouvent pas assurdmeut qu '011 doivn los eonlbndre. Mais
il ost indeniable quo cos deux tormes out beaucoup dt> points
do omilnet. Si {mites les intelligences supcricures nesombrent
pas ilaiis la ddmenco. il u’on ost pas moins avore quo e'est
pour beaucoup d’entre elles le denouement fatal.
« Si los grands homines, a dil Pascal, out la tote plus haute
quo nous, its ont les pieds aussi bas que les nbtres. Ils y sont
tonus au im’me niveau, s'appuient sur la mome terre, et,
par cette extr6mit6, ils sont.aussi abaissis quo nous, que les
plus petite, quo les enfants. que les botes, » Et,Pascal, hdlas !
qui ne sail qu’il s’y connaissait !..
l) r Gab,inks,
<L* “ —■■
LE SUICIDE DE TOM CLIBBOOTH
Par II 1 Doflcur Coluneai t .
II vient ile sc passer a Belli more un fail il’une cxcentri-
c.ite hors ligno. A certains egards m&mo — si le reoit cst
veridique — Ies circonstanccs qui I'cnlourenlontle rare pres¬
tige tic ]‘inc<Ul. Envisage sous sos multiples aspects, il sc
prole, ee nous semble, a line asst*/ grande diversile <ic com-
mentaires el, en memo temps, suggi>re de Ires serieuses
reflexions, Kn substance, en void 1’expose.
Dans la force dc lVige, dou6 d’une conslitulion vigou-
rcuse, d iilie intelligence au-dessus de lit moyenue, d'un ea-
roelcre harili, avontureux. plcin d'iniliative, ambitieux tie hi
forlune, Tom Clibboolh na reussi dunsaucunede ses entre-
prises. Aceule a la niisero, reduit aux expedients, e'i'st en
vain que toute su vie, il s'esl actiarne dans line lulte con -
rageuse, mais sterile coni re les coups repetes du sort.
En Culifornie, pen s en faul qu’il ne soil lynch*?, el, de-
lail piquant, an lieu el place de celui a qui en voulait hi
foule.
Cinq annees d'un travail opiniatre an I'erou, le niettent
en possession d’une cargaison assez riche, Le navi re auqiud
il la con lie fait naufrage.
]l s'eprend d'une miss jeunc et jolie. II l’epouse. Elio le
traliit, l’abandonne, el s'engage dans une troupe de saltira-
banques.
A Chicago, il monte unbar. LYflVoyable incendie qui de-
vast a une partie de la ville reduit son etablissenienl en
c end res.
II fail 1 ’acquisition d'un eirque. Lne Epizootic sc declare.
En tinit jours, tous ses chevaux, tous ses elephants sent
emportes.
Croupier, enfin, dans un tripot, il esl roue de coups par
de select Gentlemen en rupture de temperance.
Las, decourage.it bout de i’i trees. Tom Clibboolb si* prenil
soudain a envisager la inorl volontaire com me denouement
de sa penihlc ct lamentable odyssee. Cette idee lui rovienf.
M s'y aceoulunie, ttientdl, il s’v eotnplarL II s'en repail, il
LK Sl’tCIDK DE TOM CLIBBOOTH
9
s’en abreuve, il s‘y attache. II la carcsse et l’embrasse avec
passion, dpen
Cette naorl dans les bras de laquelle ii a resolu de so pre-
cipiter, j iour un horn me de son ressorl, que doil-elle dire ?
— I ne apolheose ; une fastucuse revanche contre sa vie
do misere. do lutle mallieui’ouso et de defaites sausmerei.
Maislemoyen?— C'est ici qu'apparait (onto son ingd-
niositd ameriraine. iTubord il prend ses notes ; it rocueille
ses documents. Siloiieiousemcnl, il suit les funerailLs des
millionnairos. Senipiilonsoment auprds des administrations
sperialos, il s’enquierl du prix qu'elles out pu cotYtcr, Jl
cliiMVc (diacun des details. Kn liomrno qui sail compter, il
etablit son dovis. II no lui reste plus qu it so procurer lova-
lemcnt le capital. All rigt !
Lui aussi. il aura soil char triumphal. Lui uussi, il Ira-
versera on grand apparat la cite, traine par des chevaux aux
ondoyanls panaches, aux c a para cons richement armories,
conduits par des valets a la livree severe, mais somplueuse.
Echolonnes sur le parcours du cortege, des orchestrcs de
elioix feront entendre des marches funebres a sensation.
Homines el femmes en habit do deuil, toille une foule, tout
un peuple raccompagneront, a la date fixec, jusqu'a Pasile
de lYtornol repos. C ost conclu ; il aura des funerailles
dignes de la carriere brill ante a laquelle il a vainement as¬
pire.
Et c'est ainsi qu’un jour on pul voir les murailles de Bal-
liraore tapissees d une vaste afiiche rouge sur laquelle on
lisait imprime en grands c-aracteres lYdrange avis quo voici :
« M. Tom Clihbootli do rotte villo a I'lionneur d’averlir
« si's lionorables concitovens qu’il fora domain, dans la
« sal le du Business-Club, une intcressanto conference sur
« la corruption des mmurs dans les Ktats de 1’Union.
« La recede esl destinde a couvrir les IVais de ses olise-
« ques. etle Leader prend l'cngagement forme! de so hrfiler
« la cervcllo a la tin de la seance.»
Jtes midi la salle est loude. Les places privildgides sc
payout a prix dor. Aux a I onion rs la foule s’attroupe. La
police est impuissanle a maintenii- libre la circulation. It
Yengage des rives. Clibbooth est-il sincere? Esl-ce un mvs-
tilicateur? Pour et contre on parie.
s
10
VSNALBS DE PSYCHIATRIE ET u'llYPNOLOOIE
A I'll curedite, cal me, froitl, dans une tonne irreprocha-
Idc, Tom Llibbooth fail son entree. II depose un revolver
de fori calibre, sur la table a laquello ils'assied; puis dune
voix ferine et claire prend la parole.
four a lour, incisif, plaisant, graveleux, passionnt', ve¬
hement, haincux, eloquent ou cyniquc, il esl tanlol hue,
tanlol applaudi. Sifllets el bravos le laissent d’ailleurs dans
une indifference complete ; dans line indifference qui n'a
d legal quo femportemenl febrile des audit curs. Allaquunt
homines el choses, suns managements pour rien ni per-
sonne, il continue. El puis, quand ilest arrive au lermc de
sa harangue, le torse droit, le visage cal me, le sour ire aux
levres il se love, saluc et dil : « Il no me rcsle plus, Ladies
el ('icntlcmen, qu a prendre conge do vous el a m'excuser
do vous avoir fail uttendre trop longtomps le meillcur des
spectacles, Les irente mi He dollars quo jo dois a voire cu-
riosile me pemicltronl do faire un depart convenable pour
l'aulre monde el j’espere que vous vous considererez lous
comme invites a la edremonie. »
II anno, alors, gravement son revolver et so bride la cor¬
vid le. ainsi quil s'y etait forraellemenl engage.
Notons, mainlenant, d’abord que dans raiulituire, aucuno
protestation no so fit entendre; ensuite que le jour des ob-
seques. le corbillard disparaissant sous les Hours, elait
cscorle do loute la ville, do lous les clubs, de Unites les
corporalions, el qu il s’ouvrit inmiedialemcnt uno souscrip-
tion pour clever ii la memoirc du trepasse un monument
sur le fronlispiceduqucl sorait gravid fimperalif et, a la fois,
rcspectueux vocable : sta oiator, heroem calcas.
Tel les auraionl, parail-il, old los purlieu larites.
Eh bicn, reellemcul, osl-ce tin heros que co ClibbooHi ?
Sans hesitationauetmc, non. I'utir s'en convaincre, il sulhl
do passer aucrible do la science Les mobiles de sa conduite.
C'esl ce que nous alIons cssayer.
A sender le sens intime des principaux ovenemenls qui
sc sont denudes dans sa vie, on arrive Lion vile a saisir
rorientationdo son esprit, Unique, ou a pen pres.a tfle son
objeclif ; finduslrialisme, la speculation. Or, si legitimes
soicnt-eUes, los preoccupations qii’un objeclif d’un tel orilre
implique, out pour doniinante cello do finlerol personnel
1
le suicide de tom cubeooth
11
of (lii gain. Par application de celte loi physinlogique qui
veutqn’un acte nervcux retlexe 8 ereproduce avec une vivacity
el rinc intensite d'autanl plus grandcs qu'il s’cst, an prea¬
mble. produil un nombro do fois [this grand, I'habilude
professionncllc des preoccupations do colic sorto cl la repe¬
tition incessante do 1‘acte ridlexe qui y preside, ilevcloppenl
forcement, et ti - op commune men t cxaltent au dela do Ion to
expression, los sentiments dgoisles,
En outre, avec son earactero dnergique el enlreprenanl,
tom Clibbootli, sous los coups iTildres du sorl, n'otait pas
do ceuxqui, serdfugiantdans lour passivile nalurelle, ddsnr-
ment et sc resignenl. 11 etaildeceux dont les deceptions ot
les rovers surexcilont. jusqu’au paroxysmo, le Icjiil el l'am¬
bition : sa misere ne fa Nail qu'amu i -t -c- ap|n'tif- : smi
ddnuement qu'avivor ses gouts d’opulcnce. Rdduiles en
fumde, ses espdrances renaissaionl de leurs propres ccndres,
et dans I'obscurile lugubre de sen present, il los a poursui-
vies ii on trance commc le voyagour perdu dans la unit quo
fascine le fou-follel. Songcant exclusivemcnl ii lui, assoifle
de jouissance, aiguillonno par l'appal du faslo et de L'eclat,
aigri, eourroued, ilocliiro par Tin fortune, il esl alio, ainsi,
jusqu’au jour oil line pensde nouvclle sVsl fait jour et a
occupe lo vide quo la ddsospdraiice el la lassitude comment
Qaient a faireen son cerveau.
Inopindmenl, a rocoasion de quelque impression oxterne
plus ou iii'>ins dphemere et dont, selon Ionic probability, il
n'a eu, au moment, qu’unc conscience confuse, un acte
rellexe s'esl accompli <'i s’esl traduit on une idee: colic de
la mort, de la inert volonlaire, bien entendu. Puis, la loi
physiologiquo quo nous evoquions a I'inslant a Irouvd unc
application dc plus, fys plidnomenos psyclio-cdmbraux con -
lingents au\ preoccupations mcivan tiles out fail place h des
plidnomenos psyeho-edrdbraux contingents a la conception
qui desormais rdgnait sans partage et assujctlissait a ses
exigences tyranniques, toul.es les forces do lentendement.
Et la preuve, c’esl quo. des lors, on voit Tom Olibboolh
bander, on vue de la traduction en acti i de Fidee qui In
domino, tonics les qualiles : volonte, perseverance, discer-
nemcnl. sagacite, sang-froid, dnergic, par lesquelles il s'ost
distingue dans les vicissitudes de sa carriere de traficanl. On
12
ANNAI.ES I>E PSYCniATRIE ET d’HYPNOLOGIE
roil plus; onvoilse donner lihre champ les tendances aux-
quelles, tonicsa vie, a incline son esprit. Sans solid de q uoi
queer soil, il sc. drape dans son dgoismc. lout enlier, it
se livre a son ardent amour dc 1'ostcntaLion. Avee l’intelli-
genee dr tier dun americain aviso, patienmient, methodi-
qttement, il cherche, decouvre et met en pratique I'uni<[n<■.
mais sur moyen — dans sa situation precaire — dc fa ire
du rtH r e qu it caresse, unc eclatante realilc. Enfin, quand
urn; fois lout est. d’unc manure definitive, prevu, amHe,
ordonne, pm* anticipation, iljouit du spectacle sans cxemple
dans Icquel ia foulo va elre comparse et il sera, lui, en
mCime temps que rimpresario, le premier role acclume. En
pauvreila vecu ; eu rictie, il va mount 1 . Par leur splen¬
dour. ses funerailles vont dclipser colics des millionnaires
les plus ronommes : appdtils d'aigent, amour <lu clinquant
et du panache, vanite, superbe, rcssentiraent, toutesscs pas¬
sions sonl, du coup, salisfaites.
Et puis, apr&s avoir a longs traits, savouiv la volupt6
qu en somme il doit a sa combinaison ingenieuse : quand,
virtuollement hallucinatoire lidee-iinage dc la llieatralc ex¬
hibition qu il a detoutes pieces prdparee, omplit, it l*excUi-
sion de toute autre, son cerveau. dans le transport d'un ra-
vissement, en quulquesorle, extatique, avee unc ponctualEte
d’une correction rigoureuso, ontm calme ahsolu.sans tine
ombre de detail lance, d'un coup do revolver il avertit que
l’heure solennelle de lapotheoso a sonne.
El agir autremenl lui eut etc, d’ailleurs, de tout point,
impossible. E'efU ete, a plaisir, rompre le charme.
En coalite, loutes les excitations passionnelles dont les
centres nerveux dcTom Elihboolh ontsulii le choc, tousles
mobiles qui, k travel's les phases de son existence tourmen-
tee, ont dirigfi ses acles, sent d'ordre plus ou moinsegoisle el
personnel. Qu’y a-t-il dhcroiquc la-dedatis ? Est un heros,
eelui qui sc signale par 1'ampleur des vues, lavaleur, Inde-
sintdressement, l'eclat des services rend us, le sacrifice de sa
propre personne au saint de la cause don I ilesl le soldat. Le
heros e'esi Itarra, e'est l'inotque nous mettions iveemment
en parallele (1). Le heros e'est Vial la, grievemcnl blesse.se
1) Un ermtle de Itarra, Annales de psychiatric et d hypnologie, n d'oe-
tobre 1892.
LE Sr'KTDE HE TOM CL1BBOOTU
13
declarant houreux de niourir pour la llcpublique. Entre
Ioup, cesl Sauvenr, |iour l’indomptable. pour lincompara-
1>1 e fidelile anx principes dont il a fait preuve en presence
ties plus horribles supplices,enface tie la plus languissante,
lie la plus atroce ties morts.
Le fail, en verite.esl trop pen connu. A Ions egnrds.pour-
tanl, il est digne tie ne pas tomber dans l'oubli. En qucl-
queslignes, en void la relalion cxlraile d"un rapport tires-
se, a quelques jours tie date, par ties lemoins oculaires.
Anns la reproduisons en lermcs textuels. \ous nousferions
scrnpule d en atlenuer rien, ni tie la eoulenr locale, ni dn
parfum de mvslieisme, ni de la saveurde terroir. Cost tout
eela reuni qni confere a cello piece soncaehel de bonne foi
naive et tic poignanlc originalite.
Le 15 mars 1793, au nombre de cinq it six millo, les for-
cenes qui composaient lasoi -tlisanl armdferoyalc-catholiquc
faisaient irruption dans la petite ville de la Itoche-llernard
(Morbihan). On y pouvail a peine mettrc deux cents defen-
seurs en ligne. Dans I'impossibililc malerielledc se defendre
les Antonies rcndcnt la ville « avecl’esperance que les pcr-
sonues et les proprieties soronl respectees »>. En signe tic
paix. on sVmbrasse. Stmilain,iles rangs ties chouansparl un
coup de leu. Cest le signal dn massacre, du pillage et tie
I'inccndie. < hi se rue au siege du district ; on met le fcuaux
archives : un airache de lour sifege : Sauveur, le president
ainsi (pie Le l'loeh. le proeureur-syndie et on les met 1’itn
el I'autre en prison.
Le lendemain sous cscorte on les cmmeiie. Le Floeli vent
parlor; it coups de fusil et de pique on 1 'aba I.
Quant a Sauveur, « Sauvenr, president du district, lil-on
dans le rapport precite (t),est conduit par les rues, cominr
le fill autrefois le Sauvenr du montlc ; il est insulle. frap¬
in'*. I'n coupde pislolet apoudrelui est tire dans laboilchc;
lout son corps n'est bientot qu‘une meurtrissure. Les mains
joinles et les yeux loves au eiel. il pardonne a ses enncmis
et prie pour cux, il les appelle ses amis. On vent qu'ilerie ;
1) Proees-vcrhal dresse l- It mars 1393 par Claret, president du Iri-
bunalet les tnttdiiues survlvanls du district et de la commune de la
iloelio-Bernard. — Ch. L. Chassid, La preparation de ta guerre d c
Vendee, t. tit, p. 377, 1892. Paris'.
14
ANN ALES DE PSYCHIA.TRIE ET D'HYPNOLOGIE
« Vive It- Itoi! )> avant de mourir. 11 cric: « Vive la Ropu-
blique Jrancaisc ! » Plusieurs porsonnes inlercf'dent pour
1 ui pendant la marc lie; mais tout est inutile.
« Eii passant devanl lc Calvaire, on vent qu'il fasse
amende honorable ; il lfevo les veux, adore la eroix et eric
v *
encore : « Nive la Nation ! » Alors, on Ini lire I'mil gau¬
che dun coup de [listolel. On le conduit plus loin, en I ac-
cablanl d'npprobros, on le pousse quelques pas en avant,
il demeuro delimit, trancjuille, immobile, les mains jointes
el. la face vers le Ciel. On lui crie, avee d horribles impre-
calions, de rccoinmandcr son a me a Dieu, el au menu* ins¬
tant on lui tire un coup do feu. II tombo et so releve en
prcssant de ses Irvres la medaille qu’il porlail aueou com me
insigne de ses functions administratives. Un au I re coup de
feu lui esl portlet le converse; il so l rat no encore aupres
d’un fosse, un genou en terre ; il s’ecrie, dans la plus
grande tranquillilo d ame : *< jVlesamis, achevez-moi, ne me
faites pas tant languir : Vive la Nation ! »
« U, Dieu, la hollo,mais la cruelle inorl ! Il est perce el
assussine de mi lie coups ; il rend sa belle A me a son Sau-
venr dont il avait I'honneur de porter le nom.,.. Nous
avons la ferine esperunce de trouver en lui un protecleur
dans le Ciel. » (1).
I Is soul mods simplemenl, virilement, sans emphase, les
Sunveur. les Yialla, les Pinot, les Barra, les d’Assas, esela¬
ves du devoir, vidimus de la force. Ils sonl mods pour le
triompiie d une idee ct jusqu'a latlerniere seeontle, smile*
mis par nil sentiment d un dAsinteressemeut absolu. Qne si
un souci d ordre personnel a. au moment supreme,sillonne,
rapide comme I'eclair, lour pensce, ce ful, assuremeid le
souci de lour honneur.
All! ils ne songouient gucre, ccux-la, au catafalque mo¬
numental, au char couvorl de Hours, aux chcvaiix onipana-
rbds, aux laqiiiiis cliamarrds, aux orchestros re lent tenants,
a la liouleuse pousst'c d‘une foub' idoldtre ; ils ne smi-
geaienl guore a toule eelte mise en scene quo Tom <IiI»-
booth a si haul prisee qu'il en a fail sa revanche el qn il a
(I En memoir*; de Unit de courage, la Convention turret a que La
Uodic-BernanJ proiulrait lc liuiii tic Lit JUk Iac-Siuycui\
-
I,E SUICIDE HE TQM CLII1BOOTII
] 5
eslime, on Ja pavunt do la vie, no pas Irop cheroment 1'a-
clieter.
1 Is songeaient au tlrapeau, a la pa trio, a lours sembla-
bles. 11 a songd a lui, rien qu’ii lui.
Esl-ce a diivque sa personnalile no soit pas digne d‘iu-
Ii'toI? Kvidemment non. En premier lieu, il a, avoc droi-
lure, lenu parole. Co n'elail pas tin puffislo, e’etail un
rosoln. En second lieu, cible constant e do l advemtd, son
mall tour cxccptionnel lo rccommandc. En troisieme lien,
tivec uiieclairvuyaiico pen commune, ilasu met 1 roses deter¬
minations it la p Or lee exacte du milieu social au sein
deque! il evoluail. Si I on ne pout voir en lui le hems, pout-
el re en cliercbanl hien, en decuuvrirait-on epars. ea et la,
les membres.
La verite esl quo les inlluencos mdsologiques onteu sur sa
deslinee tine lies large pari ; el quo si elles avaient ele
opposilcs, les qualitds nutuires d(> temperament, de earac-
Iere, dintelligence donl il (Mail pourvu, el dont I'emploi a
lite si sterile, auraient pu rencontrer dcs applications fecon-
dcs. Avec son energie, son iniLiativc, sa sagucile, ses
visecs ambitieuses, dans un autre milieu, il fill devenu,
qui sait ? un homnte superiour, capable de ehoses bardies
el gramlcs, un hum mo emineinment utile a son pays.
Par malhcur, il s'esl h curie a un monde egoisle, lotil
mix all a ires mi mix phtisirs. de glnee a la s<mtVr.mee. de
leu pour leirangete. Ue tons h-s sareasiues qui I a, !<■ lire
aux ifcvros, pit deeoeber a son audiloire, au conrs de sa cmi-
ference.il li en esl pas un pour avoir porle plus jusle quo
cclui qui, inconsciemment, cst sort! de sa bouehe dans sa
prise de conge, « Les Ironic mille dollars que jc dois, u-l-
ii dit. a voire cario^Ur me permellront de faire un depart
con Venable pour 1’aulre monde_ » C’esl hien, en ellel, un
pur inslincl de cut 'ionite el rien do plus, quia pousse tuns
ccs gens aux guichels du Business-Club; la eunusilede voir
si un homme <jni. en pleine evolution pbysiologiquc, a
declare qua un moment doling il s’6terait la vie, le fern
comma il le dil.
SUR LES FONCTIONS CEItKBJIALES [1)
Par Just Sicard de Plaizoles.
(Test. ic sang sent qui fait vivre etsenlir les cellules nerveuses,
e'os! In i soul qui est I‘unique agent de lour incessanle activate.
Cola est si vrai quo, si Pon vieut a suspendre momenlanemonl
la circulation de l'encephale, immediatomenl taut s’arrole dans
la machine vivante, lout plienomene dactivite norveuse est, du
in6me coup, interrompu.
La continuity de 1‘irrigation sanguine est la condition sine qua
n on du travail regulier des cellules cerebrates (2).
Or, cotie irrigation sanguine est, com me nous allons le voir,
soumise ii des variations qui se traduisent par des variations cor-
respondanles du travail mental.
I. alllux sanguin, en effet, n'esl pas le meme dans les dill ere ti¬
les positions du corps. La position horizontals favorise 1'afflux
meennique du sang vers le cerveau : e'est dans co but quo I on
recommando, en cas de syncope, de tend re le malado, et ineme
de lui me It re la tote dans unc situation declive (3). Au con¬
tra ire, la station verticale ra 1 entit l’arrivee du sang et favorise
l’anemie eerebrale.
Les arid res qui alimcnlenl lecorce et los noyaux gris centraux
sunt les deux carol ides et les deux vertebrates, les mbit in geos
eLant exclusiveinent destinees aux enveloppes osseuses el mem¬
brane uses des centres nerveux.
Les carotidcs pbnelrenl dans le crane par le canal intlexe du
roclier, cnlrenl dans le sinus cavcrneux, se dirigenl ob'liquemen!
en avant et en haul, le long do la selle lurcique. el gngnent (abase
de l’encephale, on niveau do la scissure de Sylvius. Les verte¬
brates Iraversent le trou occipital, sc portent sur la goutlibre
basilaire oil elles so rbunissent pour former le Irone basilairc.
I)e celte situation des artores carolides ei Vertebrales.qui torment
en s'anaslomosant l'hexagone do Willis, a la base du cerveau, M
resulle quo ee dernier pese sur elles dans la station deboul, les
comprime sur la base du crane, el par la diminue I'apporl du sang.
Celo resvilte des ph6noinenes de locomobilitc inlra-crunienne
du cerveau mis en lumibre par M. 0 t ^
(1 Gazette des hupitaux, 22 d£oembrc 1^2.
{2) I* IjtJYa. Le cerveau i uhap. VlL
(3) Auto-transfusion <b‘ Verncuil*
INFLUENCE DES POSITIONS..
1
!.;i masse cerebral** etanl plus puldeque lit capacile crunienuc.
ct, tie plus, duiit i- d’uup c i-ptniin* dlnslicite, esl susceptible d'o-
perer une serie de deplacements successes, par suite de chan¬
ge meats do position de ta boite crauienue. La tete rcposaul sue
E'occipiUl, dans 1'altitude de riionirne couche. la substance cere-
hrale perd le contact on a Mini a vet* la pared Iron tale, etdmrs la
station vcrlicale les portions superieurcs du cencau ubandon-
nenl la voiite et s'alfaissent sur elles-mernes.
La pression exercee sur la base du cr&ne et vaisseoux par
la masse cerebrate, vnrie done suivant la position.
To Is sonttes resultats des experiences eldes coupes pra I i*£u t-»-s,
par M, le dortour buys, sur des cervoaux cungeles dans des posi-
Iions diverses : le corveau se deplace, sous I'influence de Li
pesanleur. suivant lesdilten nles attitudes de la tete el moi.-
veinenls ile glissements «onl favnrises par Line sereusr appru-
priee, l araclinolde. Depuis, la Iheorie de la lncoinohilitg intra-
cranieniie du cervean a etc rontirmee par les experiences do
M. Colin (d’Alforl), dudocteur Laburde sur la tete de Campi, du
docteur llavoy, et du professour Silvio Venturi, en Halio
.Vinsi,suivant la position horizon tale ou verlicale du corps, Jo
cervean esl irrigin* de maniere diilerenle, el tout nalurollemenl
fonctionne de memo. Ce sonf les consequences do ces variali'.ois
quo nulls allons essayer do mettre en himtere.
II esl tie constntalion vulgaire quo !a stniinn deboul. l’immo-
liiiite sous les armes, par example, esl fatigante ; idle finil par
rloniier le vertigo aux noviceset ion a vu de jeunes soldo ts s nf-
faisscr brusquenieni dans les rangs apres quelque temps de sta-
lion veiiicale. De menu*, on ressenl une extreme fatigue an res
une visile prolongee dans un niusee, car alors on a die <ddige d<.
garder lunglcmps la Idle drnite dans une position qui, en lavo-
risant la e-unpression des arleres de la base, amdne l aiiernie du
ifcrveau. Leindme fail se produil, lursque, aprds dire reste ms
long temps couche. on se redresse brusquement, le cervean pas-
sant d un dial congestif a un etat relativemenl anemique. II y a
elourdisseinenl, vertigo.
be vertigo, cu riflel. esl |e resulfat de modificalious eircula-
toires dans l'int6rieur de I’enc^phale, ces modifications pouvaut
dire produites, d'aillours, par deux pln-nomenes tout ii fail oppo¬
ses : la congestion el l'anemie,.
Ces deux d tats si difl\-rents onlele. depuis longtemps deja.
reconnus comme capables de produire des effets iileniiques : le
delire pea! dire du a Ceselalssi opposes, el luus les plietiomdjie-
d'nrigine edrebrale. convulsions, insoinuies. etc., peuvent moire
M
ANN, nE I'SYCHUTRIK.
ANN ALES PE PSYCIIIATPdK ET d’hYPNOLOGIK,
avee (Unix (Hats circiilaloires Lout a fail conlraires, La penurie
et la jilol In ire sanguines aboutissent anx mimes resullats dans
Ips contras nervoux ; ! anemie at la cntigoBliitti du oerveau se
Ira dui sent par las monies aymplomes. car aas deux a la is sunt
idantiquos au paint da vue de la physiologic el sous la rapport
des consequences qu’ils entraiueiit. Dans run el ranlre ms, les
ecliangas molccuhures sa font incomplotement duns la cellule
nerveuse ;eelle-ci souffre dans sa nutrition intime, ses propriales
s’exnllcnL, sYqmisent 012 se pervertisseiit (I . Ainsi roncombre*
merit circulate re atissi bian qua la vacuila va sen I a ire prudiiisant
las mames accidents ; comma IVxplique M. Pnluiu, l'auemia at
la congestion agissent rune at 1'autre idcntiquemenl comma l as-
phyxie, ou plaint constituent de veritables asphyxies locales (2).
La verliga eongestif augmente dans la position decliye de la
tala 1 la vartiga anamiqua dans la station verticale. Enlin, com*
me nous Favons deja vu, le vertigo <*sl souvent occasional 1 2 par
las ctuuigamenls brusques d allilude da la position horizon tale u
la postliun vertieale, surtout chez les persunnes uncmiques, chei
colics qui viennant de subir une mnladie longue at grave ou
encore las vieillards aUeinls diitheromasie das nrleres-
Normalement rhomnie passe chaque jour un certain nomhre
dlieures dans la position vertieale id dans la position horizon-
tale. Lorsqu'il esl debout, son eervonu s’auemie pen a pen et
cette anemia se prolonge encore dans le sommeil, amene par
I'usurede la sensibilite propre de la cellule nerveuse ; rnais an
fur el it me sure que la cellule re pa re ses perles, la position hori¬
zon tale lavorise I a 111 11 x du sang au cerveau el ramene, au mo~
merit du reveil, une pcriode d'erethisme vasculairc.
11 esl ditlicile, ctiez I'homme sain, de saisir des modilicalions
appreciable;* dans le jeu de la pensee, suivaut ces Stats allerna-
lifs d isclietnie et d'hyperamie corebrales, mais cliez les indhidus
alleinls de maladies menlales, nous avoirs pu constalcr des mo¬
difications seosibles correspondant a ees deux pariudes.
M. H,* m neurastbenique, souflxail d'insommes depuis plu^
sieurs semaines. C'elail la matin, disaildt, qieil se sentaitle plus
mal. II elnil congestionne; a chaque insLanl, il lui semblail quit
allait defaillir. « Ja n\ii plus rien dans lo cmm\ ui la (ate, repe-
tail-il, mm coeur ne renforme pas assez de sang pour alimenfcr
mon cerveaiL » 11 se desesperail, disanl qu'il allait mourir brus¬
que me nt dans l'lnstant qui alia it suivre al demandant unprelrc*
(1) Axhnfeld* -V evroses, p« 272.
(2) Potain. Diet, encycl. des se. med^iu i. Anjkmik,
IM’U'KXf K DKS POSITIONS..
10
Celle seem 1 se reproduisait Ions les matins, avnntquc le mnla-
dr* se lev sit : mnisnti Hire! a unsure que le malnde doornail
miptix In nuit, le delire du mnlin sntUmuail un poll.
Los ballements dcs lempnrnles etnient plus violenls (Inns la
position horizon!;*!* 1 qua dans fa sin I inn debout, non synchrones,
plus foibles a gauche qua droile.
Au moment oil le malade se levait el dans l'heure suivante, il
ressenlail, ait moimlre bruit subit, des sensations de defaillrince
analogues mix plicnunteiies vedigineux, d'origine aurieulaire,
qu'Axonfetd a signules chez Icsnncniiqurs cl fes hypochondria*
ques.
Le malade se senlait mieux dans la journee, delirail moins, se
monlrait plus gni,
L'influeiice de ta position sue les conceptions deliranhs nous
appnrul niniiifestetneiit dans la ruTonstanee suivaule. Dons le
milieu de I’apres-midi, If. II-.., qui se Irouvail bien, sYfendi!
dans un hainac. Au bout d’une hence, curteux de v**ir dans quel
elat il altait se Irouver, nous allames causer avec tui : il delirail
COmme ftU matin, parlanl de l impossibilile de sa guerison, de sa
mod immincnle el de la ndcessite de se hater do ttfi fairs don-
ner les secours tie la religion.
De plus, nous avons pit ennslaler que ees periodcs de delire,
correspnudanl a la congestion mecanique * I u cerveau, elaient
acconipagtices d'une cerlaine agitation : le malade, cal me dans
le jour, I'laitun pen deprime le soir. Knbn, au momentotlS. H.
venait dese couclier.il Oprouvait dcs defail lances sent blab les A
cellos dn lever.
C'esl Eft ce quo M. Marco (1) avail dejd observe : « Le matin,
dit il , mi re veil, le> idees sumbres, l<*s pressentimonts sinistres,
l’incrlio sent plus acconlues : les inelancoliques sunt elTrayes de
la pi'rspective d une journee, dont la lungueur lour semble in¬
terminable ; mats it unsure que lajouriice s’avanee, ees symp-
tomes s’ameliorenl et quelquefois, le soir, les malades ne sonl
plus recon naissables. »
Chez un autre malade, SI. Li ... atleinl do neurasthenic, avec
idees liypoclmndriaques, agoraphobic el vertigos, nous avons
bien nellement observe les memes phenomenes.
M. li .. est incapable de souleml* la vue d un grand espace, ue
pent travecsef uhe place, suivro uno longue avenue, sans cprou-
Ver itamediatement des sensations verligiucuses. Le malade res-
(1) M.uict. rifufadies »ientitles,
-JM
ANN ALES DE PSYCH [ AT IlIE ET D 1IYPN0LGGIE
sent encore les inemes plumomenes le matin, apres de kmgues
heures pnssees au lit, surtoul si sun imagination Ini represent* 1
un lieu nil il a d ordinaire le verlige, Love, le malado se Inmve
assez liieiij a condition de fair les causes de vertigo : il ue peul,
par exemple, lever la tele sans ressenlir immcdiatemenl un
trouble* A inesure que la journec s'eeoule, 1'anemie cere bra le el
la fatigue se tnuluiscnt par une susceptiiiilile plus grande aux
causes de vertigo, Apres une promenade on voiture, M. lb,. se
trouvc Ires mal.
Dans ee cas, le mouvement de trepidation no pent-il avoir
eonlribue mecaniquemenL a tasser la masse cerebral* 1 sur la base
du crane et augment*: ainsi 1 etat ancmique de l'encephale?
Ajoutons que, choz M, B*.,. les conceptions deliranles subis-
sent les memes fluctuations que les etats de vertigo,
Ainsi, nous avons pu constnter successiveinenl, sur le me me
sujel, ties moililicalions semblables de 1'el.nl meJilal par conges¬
tion cdadjralo et par audim^^ P a pros une longue station lion-
zontale, le matin par exempli. 1 ; 2 * apres uue longue station verti-
rale, le soir ; les hen res inlermediaires etanl les meilleures et
les extremes, congeslif ct anemique, elanl marques par les pe-
riodes oil tat mental est le plus trouble.;
Enlin, nous avons pu cunstater, d une maniore generate, que
chez les mehmcoHques {ischemie cerebrale), les hcures qui sui-
venl le repos horizontal sont les meilleures. M 1 J. + , par exevn-
pie, qu on esi oblige de nrmrrir a la sonde, consent quelqucfois
a manger le matin, on quand elle rcste couehce.
Void les fails tels que nous les avons observes : its sont d’ac-
cord avec I anatomic el la physiologic el au point de vue prnli-
que, no peut-on en lircr la conclusion suivaiile : qu il serai!
peuMlro bon, suivanl les c;is, do regler le temps quo chaque
malado doit passer couche ou deboutym m due de fa ire varier la
situation dans laquetlechacun doit prendre son repos ?
'\i.
<3
h??®
I
REVUE DE MEDEGINE
ITALIE.
De la cecite par lesion des lobes oecipitaux.
Par k* D f Seppilli.
I .'auteur rapporte trois observations de cecite bilaterale
dm 1 a une lesion destructive des lobes oecipitaux. Dans l’une
rt’ollrs, la cecite sVst prnduited'unc manierc rapidc, a la suite
d une attaque dapoplexie. Lc D r Seppilli attire rattcntion
sur la possibilite de confondrc cetto forme de cecite avec
j Iiystorique ; il suflit de rocourir aux antecedents et a l’exa-
inen objectif pour eviter une erreur de diagnostic. LVxamm
ophtalmoscnpique pratique chez deux des suj*‘ts lie donna
aucun resultat.
L'auteur pose les conclusions suivantes :
1 “ La cecite bilaterole peut dependre d’unc lesion des lobes
oecipitaux.
La cecite qui survient rapidement, apres une attaque
d apoplexie, sans autre phenomenes sensitifs et moteurs,
peut etre rapportee a une lesiun des lobes oecipitaux.
-i° Pour ee diagnostic du siege de la lesion, on doil attacker
une certaiue valeiir a lcxamen ophtnlmosco pique i legal if,
associe a la persistanee du reflexe pupillaire.
De la toxicite des urines chez les alienes
Par le D r Brugia.
hauteur a constate :
1° Qne l’urine des melaneoliques cst bcaucoup plus toxique
quo 1‘urine normale ; beaucoup moins toxique au contraire eft
Purine des malades en proie ii Fcxcitation.
Qne rurine des melaneoliques produit des phenomenes
de depression gene rale : paralysie des extremites, n rythmic
du pouls et de la respiration, myosis, anurie, hypothermic de
a 1 degres ; celic des malades agites determine des spas¬
mus locaux ou dilfus, la mydriase, uu ubaissement de tempo-
ruturc do 1 deg re ou un peii plus. Ges differences sc remar-
quent dans les phases aUernantes do la folio circulaire.
ANNALKS UK I’SYCHLYTIUE ET U'llVI'NOLOGIK
Les extraits altmolupms produismil [es memos ellels :
mais ceux dcs urines dcs meluiicoliquos sont in tins tl-pivs-
sil's, parco qu’ils ue renforment plus dc sels tie potasse.
4° 1/anurie cst duo a des lesions speciales.
^ur I'aotion toxique et bactericide du serum sanguin
chez les alienes,
Par le D r Giusiipric i>'Amjmio.
Les rccherehes u doetmir d’Ahundn Font conduit mix
resultats suivants :
Paranoia, — Cost Point ou Paction tnxitpi; du sang so
I’a jiproclic le plus do la mirinnle, s'il so produit qurlque episo-
do psyolioiicvrotiquo a forme depressive, la toxieite du sang
diruinin' notubloinenl ; survient-il ensuite une pViode d’exoi-
tatiuii. In diminution s’umHc et fait bientU place a uue logc-
ro augmentation toxique.
Lypiniznie. — Dins los diverscs formes ilc lypmnnnie sans
agitation, lopniivoir toxique du sang cst rnmndre ; il s'ac-
eroit au oontrairc s’il summit line periodeasaoz longue da-
gitation,
Dimence. — Dans les di versus vurietes do ilcinem-c la toxi-
eite ost constammont diininuee, ct sou vent dans tics propor¬
tions considerables.
Parctlysie generate progressive. — A Fexception de deux
ras, l'anteur u toujonrs trouve un accroissemeut du pouvoir
toxique du serum sanguin.
Manic aignU cl excitation mania j:i-\ — Augmentation do
la toxieite.
JJpilcpsie. — Diminution duns los Blades con seen lifs mux
neces, marqun surloul duns los eiuLsde stu[> sir post-rpilcp-
tique.
JmbScitlite, — Dim inn Lion.
Idiotic. — Dans hcaunmp dr- cas, pouvoir toxique du sang
absolument normal ; duns d nairas, forte diminution.
Folie morale. — Duns deux observations, diminution cons-
talon*
Gommn causes do la diminution do la toxieite du sang, l'sm-
tour pose los hypotheses snivantes : ost-ello flue a un ralon-
tisseniont grind ulduns In production drs prineipes ehimiques-
toxiqurs V Irs prinripaux umonetoiiva aoquierent-ils uur puis
sauce eliiniinitrice supericurc ? ou bicn los prod nils toxiquos
REVUE DE MERKCINE
sonl-ils attemids par la penetration dans l’organisrae de nou-
vidles substances cliimiques.
Quant a raugmeutatimi do ia toxicitd, die pout etre altri-
]mde soil a des troubles dans l’dlimination des produits toxi-
ques, soit a une hyperproduction de cos substances, soit cn-
Hn -I la penetration dans lo torrent cireulutoirc de uunveaux
elements cliimiques dtrangers.
Le puuvoir bactericide du serum sanguin est generaIrmeiiL
augiiioiite cliez los abends, exeepte dans los formes ilepres-
sives, nu Lon note une diminution. Plus la toxicitd du sang a
d’intensite, plus grand ost lepouvoir bactericide.
Infection palustre et folie,
Par le I) r Riggi.
L'infection palustre pent dire parfois invoqudo oomtne cause
determinante de lalicnation mcntale.
Le quinine ot ses derives constituent to rcmddo sonverain
front re 1< s psychoses d'origine miasmatiqne. Contrc-iud ieation
ahsolne do la saigude ot, on general, do touto medication
ddbilitante.
Necrophobie. Contribution a t’etude des idees fixes,
Par le D r Kllkho.
II s’agit d'une jeune iillo sans tare hdrdditaire aucuiie, sans
a n Idee dents ndvropatliiqnos. Sdtant un jour rendue aueime-
tierc, tandis qu’elle so trouvait sous une facheuse influence
morale (amour conirarid), olio on rap porta ime sensation do
erointe frissdunnnte des morts, qui augmeuta rapidement,
et. 1'emplissant d une invincible angoisse, Unit par la domi-
nor d’une la*; mi impdricuse ot continue. L’nuteur nuusddpeinl
la triste existence de la malade. ses act os dtranges, son souci
constant, d’dvitor toules b-s personnels, les soupconnaiit de
s'dtre approchees d’un mort ou d’avoir touehd des oh jets pre-
eddr niment sounds k son contact; 11 ddcrit l'dtat d’aruroisse
ou la rdduisait la simple evocation mcntale des morts ou 1‘idee
de Ieur contact direct mi imlicect. Idle avait ploine conscience
de rabsitrditd morbide dc ses sensations; maisnno puissance
quasi-souverainc dtouffait la vuix do la raison, annibilait la
volontd.
Jai suggestion, bypnotique amen ait la malade a accomplir
V-l
ANNALKS !>K PSYCHIATRIJS KT D IIYFNOLOGIE
#
certains actes auxquelseile se serait. obsl in.-i nont refusee, mais
nr suppi'imait pas In sensation d’angoisse eoncomitaiito.
Pendant la convalescence ilum- fievrc thyplioi'cle, 1’etat
morbido disparut.
De I’action sedative et hypnotique de la duboisine
dans les maladies mervtales.
Par In D r E. Belmondo,
Assistant a la Cliiuqiip [isychmtriipm do ‘nivursitC do Mudom*.
I 1 Milfutr do (luluasino, on injur tin u hypodrnniqtu 1 , osl ini
oxtadliMil sediitif, ivcoinmmHhibh\ spreialemmit olirz les fem¬
mes, dans tons les 6tats d*excitatioa psychique ou motriee
qui aceompagnent les diverges formes de maladies mentales.
II ost do hrauenup prrlVTablo a 1 hvosriu mino mi ii l'hyosduo,
dont ilne presente pas les inconvenients.
De plus, il eons tit m,' mi excellent hypnotique, supurieur cu
liien des eireotislanees an chloral et a ses siuvoduuus, sur
lesquels it a Tavantage de luirlumor pour ainsi dire jamais*
La duboisine semlde en outre possedrr sonvent uric sorte
d'aetioii iinnieiliale et tmnporaire ('Oinnie regulatrice de l in-
l.elligenee [association des idees et des actes), specialenient
dans les etals d'excitation qui aceompagneut les formes ai-
des maladies menhdes,
C7
Dans If‘s monies chroniqu.es, el dans Les periodes d'agita-
tion lvrunvnte qui sr mauil'estent an eours des demences se-
enndaires, (die a lavaiilage do pouvoir elre administree long-
t. 1 1 ups sans acc.mtumance trop promptc, et sans nucuri incon¬
venient pour 1’etat general.
Pour les premieres injections, on pent prendre un milli-
ii'i’anime comme dose maxima, et inonter ensuite pen a pen a
IMI015, o.OOlO, dose qu'il sera it inutile et dangereux de depas-
sei'jcaron obtient aloes des troubles stomacaux (innppe-
tenee. uausees, vnmissements) sans augmentaliou coneomi-
lante de l’action hypnotique et calmante.
Les alterations des nerfs peripheriques dans la
paralysie gerterale,
Par le T) r Coleu.a.
L'iiuleur base les conclusions suivautes sur lVxamen analo-
nii.piv de sept inalades morts de (lenience paralylique.
1. Les alterations eonstatees tant dans les nerfs cutanes
KKVl'K J'K MKDKi INK
. > w
i’l iuh'M-miisruliiiros quo dans les troncs dcs nerfs speciaux et
crailiens, consistent on utie nevrite parenchymatouse d'ori-
gine peripherique.
Si Ton examine los divers laisceaux nervoux spinaux, mo-
tours, scnsitifs on mixtes, non soulement lours centres trn-
r
phiques (conn 1 iiuterieiiri-, ganglions inlorverlehraux) uol'-
frent auenni.' lesion appreciable, main encore les ravines an-
terioures, et la portion dos reeines postcri cures comprise
cnire le ganglion spinal ft in junction avee la racinc anti -
rieu.ro corrospondunto, presentent un aspect normal.
Pour les nor Is era n ions, soil sensitifs, soil motcurs fuerf
vague glosso-pharyngien, orulo-moteur cotmnuti . los lesions
eonstatees ue snnt pas geiibralomiMit cn proportion, coniine
dccTi* ot diffusion, do eelles obscrvecs sur les fibres radicu-
lairos corresponduutes et les noyaux centraux d’originc dans
le Imlbe et la protuberance,
?. L'intonsile de cos uev rites peripheriques primitives est
eu raison diroete de l'eloigiieincnt d os centres nervoux.
;i. Les ratneaux eutauos et les fibres nerveuscs intra-mus-
culaircs presentent des alterations.
4. Aux conditions etiologiquos diverses (intoxication alcoo-
liquo. syphilis, etc.), et aux complications varices du proces¬
sus inorbide (tnberouloso. etc. on pout attribuor, avee do
gratides chances do prohabilitf. I'inogale distribution dos 16-
sions »ur lo svstenn* nervoux cutanc cl rnusoulairo. et los
L> r
inodalitos cliniques et anatomiques quo pout presenter la
nevrite des paralytiques.
5. L’existence de cos novi ites dogoneratives semble devoir
et re cousideree coniine eonstante dans la paralysie generate
progressive.
Extirpation d une tumeur endocranienne. Guerison.
Par le IV Sciamanna,
II s'agit dim eas de mnnnplegie braehiale droite ohez une
dame de M ans. L'affection s'otait dcveloppec gradurllement,
so localisant sur certains groupes musoulaires. Pendant plu-
sieurs a mu-os, doulonrs vaguos dans lo rnembre suporiour
droit, puis allaiblissomont musculaire transitoire. Euliii IVe-
quoiitos atlaques d'opilepsie jacksmiionno, suivjos do paresio
permanente du facial inferieur et de 1 bvpoglosse, cophalec,
paraphasie, affaiblissement intellectuel, etc.
26
ANNALKS J)E PSTOIHATIUE KT IMlYPNOfXHSIE
Ou iormulo le diagnostic do tumeur endue ran ion tie do petit
volume eomprimantl’dcorce edrdbrale 4 la pat-tie mddiane da
Billon do Rolando, prin cipalc me lit au niveau do la front ale
ascend onto.
La mnlade ost opdrde le 211 fevrlcr 181)1 par lc Professeur
Postenilkhi. Immddiatoinont aprds l oparatinii, hemiplegic et
apkasio. Ami-littrntimi rapide. An mois do mai, Inrs do sa
sortie do l'hopilul, 1 a malade na present© plus ni dpilepsie, ni
paralysic d'aucuno sorle ; ellc sYxpriino faciloimmt, et il no
ltd resto plus qu’ttne idgdre difficult^ dans les mouvcments du
mombre supdrieur, ct principalcmcntdc la main.
La tumeur oxtirpee eta it eudothdlialc.
L’acetonurie, la glycosurie et ralbuminurie dans la
diarrhee par degeneration du plexus solaire, che*
les alidnes,
Par le D'Cristuxi.
L’anteui* it n-cherdid l'acetone, Li glucose, et ralbumine,
dans Ios urines do 12 alidnds attaints <l<- diarrhea par dege¬
neration du plexus solaire ; it a dgalomont dlttdic les urines do
15 alidui-s, it catiirrlio intestinal vulgaire, et do 15 malades
non diarrhdiques,
II n’ii constate la glycosurie ot ralbuminuric ijint ohoz les
12 malades atteints do diarrboo par ddgdnbrution du plexus
solitiro. Pits do trneos d'uootnnuric. Chez les malades pre-
sentant do la diarrhee par cldgdndratiou du pb-xus snbdtv,
rautcur :« trouvd lantoi tie lit glyruse, tantbt do ralbuinine,
tantdt los deux ; mais jamais, ou du moius extremcmcnl ra fo¬
ment, il n’a pu observer la glyeosurin ot ralhutninurio ohez
los alidnds atteints do calarrhc intestinal vulgaire, ou n'of-
frant aucuns troubles du ridd dos intcstina. Cette rircons-
tauee pout, suiviint ini, sorvir an diagnostic do lit diarrheo par
degeneration du plexus solaire,
ENE Se MELA I ONE.
PATHOLOGIE NERVEUSE
Par M, le i! or lour OtOERT.
J'ai public, Jans la Normandie medicate, uue nolo sur uti cas
do gudrisnu d‘uiie ehoree grave par Le siuijilo coinmandemeut.
Toms los cas do eogotirojovrai-uit dire puhlios, parco qu’ils per-
me llront plus tard d’dluldir une thenrie do la suggestion, qui,
jusqu’iei. ivsl" uti tins problem 'S los plus ohscurs au point do
vue psyehologiqae, car la ihcorie dc Pinconacient, de M. Pierre
Janet, qui os! la plus acceptable jusqu'ici, no resnut pas loules
les difficultes.
Aujourd'liui, jo vions ivlulcrdoux cas inleressants, Pun deja
nacicn, I'nulre lout recent.
Observation I. — Proliferation extraordinaire de verrues
sur la face do male des deux mains; suggestion ; guerisott. —*
II \ a quatro ans, jo soutenais a mon ami, M. P. Janet, quo la
suggestion ii Idtal do veille olail capable do lain* disparaitre
memo des produils pathologiqueg organises. II m'ea niait la
possibility.
Jo olioisis un jouno garoon de Ireizo ans qu’ein in’a vail con¬
duit an disponsaire, pan e <ju il avail etc renvoyd de l'doole
primaire. ot parco quo, non seulomoul il no [iouvait plus ecrire,
mats encore il no pouvail plus so sorvir do sos mains pour man¬
ger.
tin eflW, la face dorsals! des doux mains esl oceupde lout
enliero par uno multitude de vorrucs <]iii so sont developpeos
jusqu'aux miglos, qu'elb'S oiibiuront; lous les doigls sont prig.
Los volumes cossont an pli do la peau qui sdparc la main du
poignot. Ilk'll a la face palmnhv. En lvnlilo, la peau de» deux,
mains uYxislo plus, pas un soul iiilorslicc do peau saint* enlro
los vermes ; do Itdlesurlo quo los doigls no peuvonl plus dire
lleebis, el quVn rdalilo I'enlimt esl reduit a uu dial d'infinnile
complet.
Jo roiinis au dispeusaitv un certain nnmbre tie modecins et
M. I*. Janet, pour qui la ddrnonslratitiu dtail prdpardo. Je lent*
demandai uneseule chose : c’etail d'etre aussi sdrieux et solen-
nels que moi, el de ne pas rire.
Le rerelo forme, je pris lenfant par los deux mains, que je
regardai comine pour bien les eludicr, puis iixant les voux du
2X
ANKALES BE PSYCHIATRIE ET D’lIYPNOLOGIE
sujel, jc Ini demandai j'i liaule el Corlo voix : « Veux-lu 6tiv
gueri ? n — Com me il me rt*pr>ndail molleinent, j'impninai a
plusieurs reprises la question dims son eervean, en la repelant
avcc urn* ci'rlaim* violence, jusquu ce qu il me repondil avec un
accent de conviction :« Oui, monsieur, je veux litre gueri. —
Alors, dis-je, premls garde ! je vais te layer avec de I'eau Idcuc,
mais si dans huil jours la li es pas gueri, jo In laverai avec de
I'eau jaune. Cecile, apportez-inoi de l ean bleue. » Puis je lui
hadigoonnai les mains avec Line cau qudeotiquo legereinent
bleuie, et je ressuyai avec sain.
Hu it jours apres, h 1 * vermes avaient coinplolemcnt disparu,
siiuf deux mi hois qui semblaienl elre rasters comma lemnius
de ratal anleriem\ Je pris le bonltomme comme la premiere to is,
et je lui fis les plus vils reproches tie ce que toules Jes vermes
n’avaient pas disparu. Je le badigeonnai avec de beau jaune qui
lui prorura unedouluur imaghmirede fm La Impure,
Quelques jours apres, In peaudaiL partuut iutacle, el 1'enfant
roprit sn vie ordinal re,
C’est ainsi iju’mi produil inoculablc comme la vcrru?, pent
disparaitre par simple influence morale ou meniale. — Tonies
les garrisons du I'ameax zouave Jacob ou de n’iniporie quid thau¬
maturge s’expliqucnt de cello manifire*
Obs. It* — Crises de .syncopes transformees apres un an en
crises avec mouvements convitlsifs ; giterison par suggestion. —
Mllr L # . t , enfant de douze ans, apparlient a one famille dans
laquidle on ne Irouve aucun trouble nerveux chez les ascendants,
Le pared la mere son! Ires bien portanls. La fille a'inee, robuste
et saiue- Unfrare, sujel distingue du lycce, se porle cgalement
tresbiem La Iroisieme enfant, eel le (ionl il s’agil, a tuu jours ite
bien porlante jusqu’a l'age de douze airs, Cast alors que sans
cause eonnue, sans aucun incident qui ail pu trouhler sa vie
morale, elle est prise de syncopes, Nulons que rien, dans son
developpemenl physique, ne fait prevoir Tapproche de b&ge cata¬
menial. Les syncopes survieniient, non pas subitement, rnais
install tan due n I ; au milieu d'une phrase, elle sallmsse, devienl
piile et pen! eonmussnnce, et la syncope finie, elle rcprend sa
phrase, Aucun signe epileplique, d’ailleurs, au moms a celt* epo-
que de la maladie, ni mouvements eonvulsifs, ni eemnea la hum
die, ni rel&chement des sphincters.
Le nombre de scs crises va rapidement en auginenlanl, et
quand je suis appele (dans bate de 1801), elle en avail jusqu a
quinze par jour.
LA snniRSTlOX A L ETAT I>E VEILLK
■JO
Je la sounds ;'l 1 hydrollicrapie, puis a la medication martiale.
L nc lege re amelioration eul lieu, qui cessa. bien Lot.
J’eus a tors recours (n’avant pas a celle epoque le temps de
recourir an sommeil hypnoliquej au sommeil chlororormique.
ilont j'aurai une fiiis on Taulre a enlrelenir les leeteurs de la
Normandie au point de vue du parti qu'on pent on tirer pour la
suggestion. Je lui imposai la cessation de ses syncopes par un
commandement impose pendant le sommeil rhlorofbnnique. Mais
j’avone que je ne mis a ces pratiques ni la suite, ni la volonte
qu il faut employer dans le Iraitementde Louies les maladies ncr-
veuses. Le fait est que laguerison neful pas durable.
L'ltiver de 1801-1802 sc passa bien ; lenfant sedeveloppa : les
approehes de lacrise nubile se liront senlir,— le earn etc re sc
transforma en merne temps que le corps se developpa it ; lajeune
lille devint plus impressionnable, nerveuse et, au mois de juillet
1892, descrises syncopales reparurent. mais celle fois accompa-
gnees de mouvements pluldt choreiques quhyslmques.
La crise, coniine I'annee precedente, conimcneait par line syn¬
cope, sans chnngemeni de leiul ; ce n’etait pas une simple lipo-
tliymie, ear la perte de connaissancc elait complete, mais c elait
bien line syncope nerveuse, car le pouls necliangeait ni d'allure.
ni de force.
J ussistai plusieurs fois a ces crises qui tiuirent par se re peter
toules les keures. Le tableau elail le suivant ; Subilement,
eomrne I'annee precedente, l'enfanl intemonpail son travail mi
sa phrase, s'nsseynit si idle elail delimit, sans jamais lumber ;
les globes oe ul a ires otaienl ngites de mouvements convulsils :
puis les muscles du visage griinacnient comme dans certains lies
de la face : ces mouvements se commnniquaicnt des muscles du
visage a ceux des membres,el apres quelquessceousses eloniques
rapides, la crise cessait par un soupii* profond, et les sens reve-
naienl. La jeune lille nese souvenait de rien el reprenail sa gaiele
jusqua In crise suivanLe. En somme, crises d'hysterie, d liysterie
syneopale, sans melange d’gpilepsie.
1. hysteric eta it dnilleurs mani Teste par une anesthesia com¬
plete de tout le cole gauche — du globe oculaire gauche — par
une diminution notable du champ visual. Las de points hyperes-
thesiques.
I. est dans ces eanditionsque je resol us d'agir par I e com man-
demerit. Je me servisd un procede que j'ni surtoul employe [iniir
provoquer la suggestion menlale ; j'applique mon front forle-
ment centre le front de la malade, en lui soisissanl la tele avec
urns deux mains, Le premier jour, je lui commnndai de n avoir
30
ANNALKS UR FSYCHIATIilE JIT [HIYPNOLOGIE
dc n*ise quo le lendemain, dcvanl moi, au moment settlement oil
elte me Veer-ail. CYsl re qui cut lien. Le lendnmuifi, a onze h eu¬
ros, ;m dispcnsaire, eii mevoynul elk* eut sa crise. Second com-
mandomenl en Ini faisanl sanlernn jour. Le sucres Cut le memo.
.I’elninnai aiusi les crises, el dans les jours intercalfttres, je re-
Commainlai la vie au grand air, des exen ices cupakles d . rnencr
un profo nd summed nature!. Dans l'espace dun mu is lout fut
lini. La jcune fille a repris ses eludes et rien duns sn vie, dans
ses allures, duns son carnelere, lie fail peuser a un cnfani malade,
(Normandie medicate.)
BULLETIN MENSUEL
DP, LA
CLINIQUE HYPN0THERAP1GUE DE I.A CHARI IE
llece inlire AN lit.
Salle An dual [Femmes},
Marguerite l M 32 ans, employee. Hysterie.
Cette malade est aiijourd’lmi eompletement giaerie do scs cri¬
ses.
On a pit verifier dernieremetit nvec elle les experiences dexle-
riorisation do la sensibility et en la pim;ant a distance le I) T Lays
a determine des stlgmates. Le Uuidemain cos stigmates ont dis-
paru par simple suggestion devant do nombreux assistants*
Salle Loris (homines),
Louis F., 1 G alls ) employe do commerce* Choree .
Ce malade est betuicDup mitmx. Les treinblementsonl presqn
tierement disparu cl Ion Continue le trai ten lent mixle par les
mauls et le miroir.
’en
ai
31
CLINIQUE IIY I'NOTI I ERA I ’I Q UE PE LA CIIARITK
Consultation extern e.
Mdlades anciens.
Elisa A., I-2 ans. Choree suite d une peur.
Celte enfant eat complotement retablic. La
considerec com me definitive.
Pauline M., 12 ans. Choree.
guerison petit etro
I/amelioralion de cette jcime ir.alade est lento, oil continue le
traitement par les aimants.
Emile J., 25 ans, cum [ it able. Neurasthenic, palpitations nervenses.
A ttxiete respiratoire.
La garrison deco nialade csl aujourd'hui complete.
Ma lattes nouveaux
Louis D., 56 ans. Entrepreneur.
Peru morf a G7 ans, ala suite dune affection cardiaque, Merc
firs nerveuse, sujette mix nevralgies, Morle it 57 ans.
f'rphelin a IS ans. Toujour* Ires bien portent jusqu’a l agc do
50 ans.
En 1385 une altaque do cholera. A la suite, nevralgie persis-
tante de lestomae. Depuis tin an do nouveaux accidents se sent
declares.
A la suite de chagrins et de disputes frequences apparaissent
des phenomenes congestifs du cute du cerveau. En nieme temps
les douleurs d'esloiuac allernent avec ties douleurs do Lete. Los
idecs diaiigenl d'aspect, le nialade devieut trisleet ime nuit il en-
tend tout a Coup des oris et des vuix qui disaient qu'ou allait as-
sassiuer line vuisiue ctses enfanls et qu'on lui ferait subir le memo
sort immediatement apres.
De la line peur tres grande it la suite delaquelle le nialade se leva
Bubitement et oblige safemme a fair la maison avec Iui.Ges crises
euntiunaiit prestjue toutes jes units to nialade est bieiitot oblige
de dementi ger et d’aller habiter en face.
Depuis celte epoque les vuix persistent, le maladc est frequem-
ment oblige de sortir de sa ehambre k nuit et d’errer dans les
rues, et les idees de persecution prennent de plusen plusde con-
distance* En meme lumps, ala suile (1’ima ticmurrliagie caustic par
irn accident, lrs douleurs d’eslomac out rompletement dispani et
onl ete remplacees par de violontcs nuv rallies brooddales.
Le malade est vena nous Irouver lu 15 ddeembre. II esE trailc
par les couronncs aimantdes et les miroirs. II y a deja une notable
amelioration.
■
* (
O
ANXALKS DE PSYCIJIATRIE ET bUYLNOLOGIE
rnecouronne aimanlee, qui el ait demeurec virigt minutes sup sa
lele, ;i rtt jtlacce le lendemain sup la lete dun sujet et eeia mopi-
iiumenL Le sujet a immrdiateEnent deer it tons les symplomes
eprouves par ee malade avee Jequel il n’avail jamais etc en rap¬
port, Cette experience eimfirme une fois lie plus la decouverte dn
transfert a distance par les couronnes aimantees.
Jean Pierre J., 66 ans. Employe*
Pas d antecedents hereditaires parti'culiers. Sa mere elait eepen*
dant tin pen nerveuse et sujette mix bnttements t< dans la tete *.
Malade depuis deux ans. A la suite d une grande eontrariete le
malade a ressenti, suivant son expression, des bjtietnents ii la par-
tie push ru inIVudotire de la lcb\ Depuis Cette rpoquc les accidents
limit jamais rosse. Le malade ne ressent minute donleur et n est
incommode quo par la eontinuite de res battements qui semldeiil
suivre les contractions arferiellos,
Le malade vint nous trouver nil labonifcotre il y a un mnis vers
la iln novemhreL <>11 institue le traifement par le miroir. La sean¬
ce dure vingt miuutos. Sous eette inlluence lebatleiuent sedeplnee
et bieuloi salteiiue considerablnnenL Mu continue le traitemenl-
Olementine V,, 57 a ns, Sciatique rebel le.
1'arents nervmtx. I‘ne scour egalement tres nerveuse. Dans la
jeuncssc, rougeole, scnrlaiine. lievro typlioute. Luis Ires bonne
saute jusqu’a Luge de 58 a ns, sanf a lage de '^5 uns mi a lieu une
premiere atlaque de iicvralgie fariale, gucriren einq surnames par
le srjour dans une chambre noire.
A 38 ans, douleurs dans le cote gauche, dans lemembre infe-
rieur sur le I raj el du urrf scialique. Depuis eetle epoque les dou¬
leurs n out jamais i esse el out memo gagne le rule droit, Trailee
par les bains de vapeur, les bains sulfurcux, les Irietions, les anti-
nevraigiques courants, les vesicatoiivs, etc., etc.. la malade n a
jamais eprouvo aucun soulagement.
Yield an laboraloire vers le 8 decembre, Trailee regulierement
]iar les transferts tons les jours, la malade veil ses douleurs sat-
leiiucr el la foreo revenir a ses mcinhres infrrieurs qui etaieid
deveuns ires fail des. On continue le traitemenL
Clermont (Oise), — Tmpnmeric Diii\ frcTCS b place Saml Aiu!re.
1
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’H Y PNOLOG1E
DE
^EXPERIMENTATION DANS L’EIUOE OE L’
E
A 1-iiol‘nS IiKS PItKTKXIH'KS KXPKKIKSt KS UK C< 'NTROI.K
DE M. il.UlT, DE LONDUES.
I n des points les plus delicats dans la pratique do l’liyp-
notisme c’cst, sans conlredit, la conduile dune experience
concernanl dos fails nouveaux. Les causes d’erreur do la
pratique experimenlalo couranle on physiologio smit, on
SDinnn 1 , relativcment faeiles a prevoir ot it evitor. Do plus.
It"- expo rime nlatcnrs l iron 1lour deductions des mod i lira l it ms
apportees duns des np^areih pfu/s/ques par Irs substances
ou par les forces eludiees. Kn liypnotisme il n’on est plus
ainsi ot les apparcils dc verification no sent plus des ins¬
truments physiques ; mais bien des Mr&$ fownctins places
par riiypnosr dans dos conditions parliculicres d ’excitability
Da eompivnd sans peine les mulliplos elements d eiTcur
ihlrnduits dans I'experience par ce genre d’appaivils sus-
ee 11 1i]j]<>> derough’, non senlcnient sous des influences exlo-
rieures, mais encore sous [‘impulsion des pasMons <1 iverses
oil des lenilanoes psyelliquos naissant dans I elre lui-moriie.
Anssi, nous seml)le-L-il ndoessaire d'exposer on quelqucs
lignes les resultats auxquelsnous sommes parvenus dans la
ANN’. OE PSYCHIATRIE. 3
:J4
ANNALES DE PSYCIIIATKIE ET D 1IYPN0L0GIE
rnintuih' des experiences doco genre, a pros plusieurs aimees
th' pratique el les conditions <j_ui, n noire avis, dmvent el re
serupuleuseinent remplios dans Ionic recherche concemant
les fails hypno liques. Nous r^sumerons nos conclusions on
Iruis propositions:
1" I rd s grande habitude de lex peri mentation hypnotism'.
V!° Mull ijd idledes appareils (ou sujets) employes.
■5 r Absence eompldle de toulo idee tlieorjquo proeonrue.
*
* *
I J Tres grande habitude de VeticpM mentation hypno-
tique.
I’oul experimcnlntourpraliquanl d'uno fayonsuivie 1’livp-
nolisme passe pi'esqne invariablomcnl par trois phases bicn
earaclmsliquos. Dans la premiere jieriode des ree lie re lies,
I’cnllKinsiasme domino ; Ions les fails seniblcnt mervoillenx
ct l’iniagination enllammee translbrme la moimlre obser¬
vation en une d6cou verte capit ale. Uu beau jour tout change,
la deconvolve d un aflailiii mienl ilans les I’neulles bypno-
liquesdes sup'Is mi la non verificalion sur d'aulros sujets
d*'s fails observes aver le premier, lout coin deeuncerte, les
reves blcus s’ecroulenl el une defiance sans limiles roni-
plaee l enllionsiasme de jadis : c'esl la secmule phase. Mais
si J'on continue les reel utcIk's sans coderuu deconragemeut,
la Iroisidme periode jirend naissanceel le scepticism*} derive
de IVdal d'esjiril precedent suilil largemenl a corriger les
reads d’imagination dans toute experience poursuivie. li’esl
alms seulemenl quo rexperimenlnlour esl reellemenl forme
otqii'il saura Ires bieu supporter sans colere apparente les
sitpereheries des sujets professionnels, conime il saura
rend re justice aux efforts dee rccherehcs sineferes et ddsin-
tdrcssds. Cola nous ann'me a parlor do^ appareils humains,
des sujets utilises.
t>0
S n rrsullat acquis a Faide iVn n smil sujet doit tdre ron-
siden- conime une hypoth&se destine h 6tre inlirmee ou con-
lirmee par des rechorehes ulltfrirures. C esl laule <1 observer
cello regie quo la pluparl des experimentaleurs commcllent
I. KXt'JUtlMKNTA HON DANS LKTI’l'K l>K L HYPNOTISMl< i>T)
Unit dVrmirs i‘l lant de jugements prl-c ipit.es. Elan l donne
Jcs causes d’errcurs umHiplos quo presenle I emploi d mi
appareil intelligent ot rnisonnant par rapport a P appareil
physique, on n'altemte ces causes d’erreurs que par lainul-
tiplicit<5 ties observations faites sur <los appareils dillerents
el isoles les uns des aulres. Aussi les reclicrchcs doivent-
elles etrcs poursuivies sur ties sujels hypnotisables qui n’onl
jamais ete utilises auparavant pour des rechcrches analo¬
gues et I’emploi lies malatles i[ui ire reslent que qnelques
surnames a I'hopilnl et qui parlenl gneris, puis sent lvm-
placds par d’au treses t surtout conseiJ16 a cel effet. Eequ’il
taut evitor par-dossiis loiil,cVst I utilisation pour des reehcr-
ehes nouvelles des sujels dil « professionncls ».
A la suite des travaux des ecolcs hypnotiqiies il s'esl
ereea Paris him* profession nouvelIe ijui a fail plus de tori
a ces eludes que imiles les atlaqiuxs <d les polemiques pre-
eedenles ; c ost la profession ile <> sujet liypnolique ». I n
sujet till « professionnel »qni, pourqudiqucsfrancs,s’exbibe
sur les treteaux ou « fait les salons » est nil appareil de re¬
cherche aussi dangereux que peu Sensible, L'habilude ties
monies experiences conduit ce genre tie sujels a la pratique,
permanent de la supendierie, el fail par suite obstacle a
toule elude serieuse et suivie.
Et si nous ajoulons que ce genre de sujels. t'carle des
la bora I oi res serieux dans loule elude nouvtdle, so tal’gue
d avoir etc jadis 11 1 iIisr> pour imposer conliunce au public,
on comprcndra le danger et rimmoralite d une lelle profes¬
sion, Voila pourquoi la niulliplicild des Sujels employes esl
si necessaire.
3* Absence compUHe de to ate idee thtlorique py^eoncue.
Dans ce genre de rt'cherchcs eomme dans tons lesaulresj,
il ne fanl pas vouloir Verifier a priori, ltd ou tel fait. II
taut au conlraire lai.--or les phenomcncs sc produirc spon-
taiiemenl,rosier.absolumenl neutfe et se conlenler denoler
les resullals obtemis, quitlc a les verifier, dans les intones
conditions et uvec d’aulres sujels, par la suite.
E’esl la le grand danger des ecoles tjni out eree des« dog-
mes » en hypnotisme. No verdant pas teuir comp 1 1 dr l'in-
tlividualite ties appareils employes, les experimenlaleurs a
ANNALICS 1>E I'SYCJiiATUIE KT D HYDNOLOGIE
theories toutes faites on pen experiment's 6cartent impitoya-
blement lout sujet qui nereproduit pas exactement les fails
(Merits par les « classiqucs ». C’csl la ce qui a permis la
crealiun des sujets profcssionnels qui jouent les experien¬
ces flonI ils connaissent mimix les devclnppeniculs habit ucls
(pie la plnparl ties experimentateurs debutant dans cosetudes.
La neufralite absolue dans les reeherches poursuivics a per-
mis a noire mail re, le ll r Luys, de noter une foule de fails
V
nouveaux qui indisposent lesesprits enclins au dogmatisnie
on mt seelarisme el toils crux qui voudraienl rosier a la ni^me
(dace et bannir le progrds du domaiue de Pexperienct?.
Tidies soul les Irois propositions qui nous semblcnl indis-
pensables a observer dans loule recherche concernanl 1'hyp-
nolismi 1 : voyons inainlenant les experiences pietenducs
s^ricuses lailcs iTeemment par un me doc in anglais M.llarl,
*
* *
11 cxiste certains individus atteints dit delire do la perse-
culion, et coux-lu out eld bien eludies. Mais il existe aussi
loule une elasse d individus ulleints de la monoiuanie de
la proteslalion contre le progrbs cl ceux-la n’onl pas encore
etc bien deceits — medicalcmcnl parlant. — dependant ell
cos derniferes annees un cas bien nel s'osl. presenle cn la
personne deed In uiorable savant qui, sc levant desim siege,
a l'Academic dos Sciences, alia pincer le nez du collfegue
qui faisail marcher un phonographe, sous prdlexte que l ap¬
pa re i I no pou vail re prod n ire la voix hnmaine, sans I'exis-
lenee d'une supercherie. Kli bien, a noire epoque il existe
encore dans le nionde medical f-rt a in- mederins (getierale-
nienl de province, il fail! le dire) qui nicnl {’existence de
I’llvpnolisnae ct de ses manifestations. A lYdranger on com-
prend quo ces cas soicnl encore plus nombreiix, do la
l’existencc do cc M. Hart.
Coinmc titres scicnliliqucs, cel experimentateur qui s’esl
pose on champion de In supercberie perm an onto dc la part
des siijels. n’en possede aucun de scrieux. Si nos rensei-
gnements sent exacts, la valeur de sun diplume egale a pea
(ires cello du diplbmc du celebre doc lour Mens cl la direc¬
tion d im journal medical anglais no sulfil pas a (humor les
1 > J
L KX1*KKfMI*;XTATHI N HANS L KIT UK UK I, HYPNOTISM!-: • ><
connaissaneos ndcossaires pour jug< t scs mail res ol ses pro-
fessou rs.
Or co M. Hart, ad mis par lo D' Luys a pendtrer dans lo
lahoraloiro }iv|in«»|}n'*rapii[iio do la Charite, alors quo nous-
momeelions absent, assista a deux experiences courantes,
1'uno concernanl rhyperexoilahilile do la vuo clioz un sujot,
I’autre concernanl uno action do substance mddicamen-
teuse. Notre maitre, It* i) r Luys, monlra avee sonamahilild
1>it■ ii connuo res tails an visilonr of. silr sri sontmulinn d a-
voir a changer le mode d'experience, re pond it Ires poli-
menl co (jit'il aurait repondu a un exlerne (dont la valour
scicntifique est an moias ogale a cello do M. Marl) qu il
n'avait pas I'liabitude do modifier des experiences, resul¬
tant de longues reclierelies, pour le plaisir d un visileur
quolconque. M. Hart, il fanl le dire, a depuis longtcmps la
manic do la negation des fails hvpnoliques et M le It r Luys
igimrait i tunploli'iiiou| re ddlail. Aussi le niedecin nuubiN.
apresavoir fail line vaiue tentative pour agir sur les malades
utilises par lo l) r Luvs oil 1‘alisoiico do ro di'mirr, so ddeida-l-
il a se declarer « commission scienliliquo » el ii se munir
do plains pouvoirs a Pellet dc verifier les recherches pour-
suivies ii la Charity.
Or cette image analogique representc exactement la va¬
lour scienlitique des experiences de omit rule poursnivies
par ce champion de la routine.
11 r«‘suite on cll’et d une lellre adrossde an « Times » el
d'articles derits par M. Marl dans son journal quo ('expe¬
rience se fit de la fagon suivante:
Dans l'im possibility d’uliliser les malades dont so sort
acluellemcHl et porr se* recherche* lo l) r Luys, on lit
venir dans un appartement prive trois « siijets pmfession-
nels qui, comme tous ios otros du mime genre, out die
jadis (il y a jdusieurs anudos) utilises pmir d'anfros roelior-
clies ol qui, depuis, ont eld mis soigneusemcnl de onto el
quo nous considdrons au laboratoire comme sujeLs... a cau¬
tion, suivant l’expression d’un de nos confreres,
Que dirait-on d un ingenieur qui, pour se rend re comple
de la puissance d'mio machine et do sa valour inilustricllo,
irail chercber dans un hangar unc autre machine, des
longlomps nhandoniide, ol prdlondrail verifier sur cet appa-
UN
ANNALKS DE PSYUHfATKIE ET I> IIYPNonOUIE
roil les laits prnduits aver ]imire ? Que dirail-on encore, si
jitnir garanls do sos experiences il assemblait mm I'ommis-
sum cnmposde d'un astronome, dun «'pic-ier el do (h\ rhofs
do garc ?
La « (Join mission » eluirgdo d'assislcr it cos experiences
so composait: 1" dun editeur do journal medical do Paris
n’ayanl avioune pratique do I’liypnolismc ; 2 e Dun edileiirdo
journal umnnenin dans le memo eas ; .TD’uu ennduelenr
do vfenerio (qui avail procure los siijotsi ; 4” h nn obscur
anglais el d un dortour os sciences tfgalemcnt 61 rangers aux
pratiques hypnoliqucs.
Entre ilri!\ repas or bizarre assemblage do « eommissai-
res )• avail termini' sa besogno, la Seienco (aver uii grand
S) elail vongoe el los Imit annecs do rocherehos du D r Lays,
ttinsi quo los dix armeos d'oxpdrioncos do M. lo colonel do
Itoclias ('laioril inisos a udani par la haute competence do
M. 11 art utilisant ties appareils do rebut.
Homme on peul lo voir, aueuiledes conditionsque nousju-
gemis indispen sables pour la reussito d'une experience sdriouso
(com polo mo — mul tipi icile el ikhiv man Id ties sujols, —absence
d iddes pnVnneues) n avaionl did ohservtfos. Aussi quaiul la
1 ell re do M. Marl pa rut dans lo journal do Lnndres. M. Luys
so eonloiila-l-iI do Imussor los dpaulos ol rdpondil aux ca¬
lumnies cl aux perfidies do M. Marl pur I’aflirmalion dedai-
gnouso qu'un savant, do la valour do M. Luys, pout opposer
aux incartados d'un dcolier mal rensoignd.
* *
.Nous avons lonu a parlor do cos prdlonducs experiences
do vdrilicalion do M. ) lari pour la ire encore mieux ressorlir
I’nlilile de noire asserlion concernant les regies ii suit redans
tmilo recherche mi siijot do rhypnotisme. 11 nous si 1 1 lira,
pour terminer, do dire quolques mols tb‘s Ira van x poursui-
vis it la Charild.
.\iitsi qu'un lecteur sdrieitx pourra s en rendl’C coinple
par la leclare ties « Bulletins » publics dans cliaque nu-
mero des « Annales do Psychiatric », lo laboratoiro dc la
Eliarild osl surloiil un lalntraloiiv de Indleinnil hion plus
qu'un centre consacre exchmivemont aux recherche- lhe<>-
I/KXI'KIUMISNTATION dans l/etudk m l’hvdnotismk W
nones. L'livpnose el ses derives son! employes dans le ini I
de gin'rir eertninos allrctions nerveusos jusque Uk rebolles a
tons les traitemenls u suels, Les quelques ccntaines de ma-
bnles Irailes aver surees dopuis la creation du laboraLoire
suflisenl a noire ambition el stalistiquo conslitue une
rdpnnsc sans replique a Louies les calomnies el a ton les les
oppositions qui onl old el soul fades aux rec here lies eon-
ccrnant l'hypnothdrapie.
Kntin, nous ne saurions oiler une preuve pins nolle do
1’aelion roelle de I’hxpnosr quo la gtierison on, pour lo
moins, l'amelioration dcs nti’Ol sons celle intluenee el les
observations qne nous pf -d- 1 1 cms ala suite de e<> liaitemenl
quo nous avons inaitgure an luboratoire do la Charite.
he plus, le no mb re des malades hypnolisables nous por-
niel de null- passer aver sun es des siijels professionnels
pour les recherches nouvelles el nous ihmne la imulte di>
eonl ruler d ime faeon seriiuise les premiers resullats oldo-
uus. Mais, encore une I'ois. lebul que poitrsuil !c ID Luys
esl plus eleve quo l'aflinnalion d une iheorio speeiale on la
defense d une erole an prolil d une autre, le laboraloire de
la Clin rib 1 esl tin laboraloire de trailemenl el non un am-
pliitlienlre de demonstrations el d’experiences sur des sujels.
Yoilii pmtrquoi la mauvaisc foi ou les su perch eries d'un
sujet professionnel n atinml jamais rien a voir avec les
fdsultats poursuivis taut que des malades jusque la ineura-
bles reeuuvreronl la smile sous ritillueuee de l'hypuose, soil
metlialemenl par les transferls, soil irnmediatement par
Ja suggestion directe. Les recherches sur t'liyporexcdabilile
visuelle dans 1’etal bypnotique servenl a donner au mdde*
cin des precedes de diagnostic encore insmipconnes, Du
rests les observations ophtalmoseopiqucs fades par mi neu-
1 isle ei' 1 1ebre aver un do nos precedents siijels onl pennis
de verilier expcrimentalomenl le changement de la circula¬
tion du sang dans la re line. apporle par lelal sonmanibuli-
ijtie. 1 lomme on le voil, Lous les travaux jireconises au la¬
boraloire lenderit an ineme bill ; le Iraileinenl el le diagnos-
lie des affections nerveuses, cl ee but a pennis au D r Luys
de tenirla lele des nnvateurs dans I'applicalion de I’liypno-
therapie.
Nous ne voudrionspas terminercet article sans parlor des
4 n
A NX ALMS DM PSYCHIATRIES KT 1) II YPNOLOGIK
experiences do M. le LiculenanMlolnnel do Itochas. admi-
nislrnlenr de PEeole I'olylerhnique, qui, deptiis de longues
annees, jimir>uil lahorieusenienl l'eludo do rhypnos© dans
loulesses innnifeslalions. Jl, Marl a con fond u les roehcr-
olii's da I)' Lays nvcc certains travaux do M. do Hue has
sm* I oxtoiiorisaliim do la sensibilite. li es! encore lii uno
preuve de Piueompelonce el do Pignorance on res malieres
dti niddodn anglais ; mais cola nous oblige a parlor do la
conduite do cos experiences d'exleriorisalion.
M. do Hoe lias a verilid les premiers rdsultats obtenus sur
six on sepf sujofs differ ents, ehoisis inopindment par mi dies
malades ou des dames du mmole endormies pour la pre¬
miere loisot la ooncordanre des fails prodiiilssenil.de irnli-
ijiier (|ito bienldl cello decmivorle sorlira, pour les homines
conipetonls, do domaine des hypotheses pour enlror dans
coini des connaissaiices dolinilivoinonl acquises.
l’ersonnolloment, nous avons etc mis a memo do verilier
rorUiiues experiences Ires euriouses d’exleriorisalion el
nous avons menu* pousse nos rerhon hes jusqn’a Poblenlimi
d’ampoules a la suite do lin'd ores l;i ties a d islance. Mais lout
cola sort de la question quo nous avons vmilii traitor dans
eel article el nous n'en avons parle que pour rappolor quo,
commc tout expdrinaentateur sdrieux, M. do llodias avail
rempli lollies les conditions enumerees dans nos trois asser¬
tions ci-dcssus.
Nous esperons, on tenninanl, quo si M. Marl veul liion si*
eonformer nux regies suivics par ses maitres, il evilora par
la suile de lomber dans le ridicule el d'etaler aux voux des
ft.'
lecteursdu « Times » one leile incompetence. Quant a nous,
nous con I iniierons nos reeliorches sans nous ocouper
i lava n(age des experiences do M. Marl que des Conclusions des
singuliers eommissaires charges de l'assisler dans smi rap¬
port.
r.KRARO ENCAUSSB,
il11 laboratoiiv hypnotliernpi \nv rltj Li MliariltL
DOCUMENTS STATISTIQUES POUR SERViR A L’ETUDE
Par J. Lt’ys
Pe travail que .MM. Ballet Itegis out publie dans ]e jour¬
nal V E?u'(‘phale sur les families d'alienes, a on vert la vnie
pour do non veil cs recherehes qui touchent au dovelnppe-
moaides maladies menlales el iierveuses (1).
Celle methode do statistique des ascendants, des parents
el des miauls lies alienes compares aux asemdanls. aux
parents el aux on fan Is de families saines prises dans uu
meme milieu el dans un groupe egal, pernio l d'onlrevoir
des rappnrls nouveaux el de fixer ies |u iIs sue certains
points <j 11 i touehcnt particulieremcnt h la question de Flic-
red i to mo rid do.
(Test dans eel ordre <le recherehes <|ue j'ui reuni an cer¬
tain n ombre de documents, poises dans uia pratique per-
sonnelle, el • j 11 i me pernieltent d'apporler im appoint de
fails interessanls destines ii jeter q unique jour particuliere-
ment sur lea families des pavalyliques gen$raux.
Les points sur lesquels j appcllr I'allention coniprennent
les questions qui sent relatives soil a la lignee, suit a I in-
dividu lui-meme el a Petal mental de sa descendance. J'ui
open* sur un chiffre de 140 paralytiques geiieraux. apparle-
mint a un milieu clove dans la societe, el, a ce point de
vne-la, scnsiblemenl dilTerents des cas <|ui out servi anx
slalistiques de MM. Ball et Itegis.
Vniei done les principales deductions qui deeoulent do mes
observations. Elies concernenl :
bf/dge. Les deux extremes de 1‘age des paralytiques que
j ai eus a observer, son l compris entre 'Si ans d une part et
•>1 ans ile I'aulre. P age ntoycn est celui (pie j ai indique
dans nmn train 1 de pathologic men talc ('J), soil Pi ans die/,
les horn mes el So ans cliez les femmes.
(1) Voir YI'.'Acephale lSsJ. Ball et Rigts.Les families des alienes.
L'Mredile dans les maladies nientales
2) l.uys, Traite depathologie mentale, p. 518.
H
t 11
4Y
ANNALES I>E PSYCIIIATRIK ET ]>'lIYI*NGL(Mi]E
2r Lesecoe. Uprdsento une importance capitale dans les
classesrielies do la Sociele, Surle chill'iv do 140 sujels frap-
pes, cclui des femmes no figure «[no pnur 4, ce ipti esl le
propre do la clientele lies usiles prives. II y a done, dans le
memo milieu social. 13fi Immnios frappesde pnralvsie gene-
rale, alors quo le eliillYedcs lonnnes s’eleve senlement a 4.
linns les classes pauvres, le niveau d'equililnv lend seiisi-
Idemcul a selahlir, Le chi lire des paralylicjuos a Ificelre et
a la Salpelriere parail etre a peu pres egal pour les deux
sexes.
3’ La l a tile, .le ne sais si dans les slatisliques oxislanles
on a tenu note de la stallin' des individus al lei ills de para-
lysie generate. I'our ma purl, j ai etc frappe de la pelilesse
relative dela taille des paralytiques qui ni’onl passe 5 sous les
youx. Ainsi, sur mes relevds. les homines de pelile laille
au-dessous de la moyenne, soul reprdsenles par le cliiiTre
de 55 sur 140, re qui fail 31) % ; com tie laille moyenne,
par le eliillYc de S i. ce tjiti fail 57 % ; ef ceux de grande
laille par le chi Hie de 5, ce qui fait 3 °/ v .
La question de la stature et des rapports du devoluppo-
menl du cerveau, on egard a la laille. soulevdo dans res
derniei's letups par les anthropologists, trouve iei une appli¬
cation diroete, puistjue lesliommes de petite taille, apparle-
nanl an memo milieu social, sunt frappes dans la proportion
de 31) x , alors que les individus de grande taille sunt frap¬
pes seulemenl dans la proportion do3%, Cette proportion
semhlerail elablir quo, oil preseneedes monies causes d'ex-
cilalion edrdbralo, les premiers, moins liien pourvns en
malic re cerebrale, out moins de force de resistance que les
seconds qui sont originaleraent mieux doues.
4° L'tHat civil. Sur le nombre de 1-1U individus, j’ai
trouvd que le chiffre des individus eelibalaires, dans les
limilcs d age indiquees prdcedommenl, selovail a 5!>, soil
4V n i., et le cliiiTre des gens maries s’clevail a cclui de 81,
soit 58 % .
Ci* chi lire des eelibalaires esl relali vemeilt considerable
cl denote un dial mental do ces paralytiques, qui, ayniit
tous plus ou moins uu patrimoine personnel. pride runt
roster isnlcs plulot quo do fairc commeloul lo monde el do
I:
4
CONDITIONS iWTjhjnKXlyt'KS Dt'I LA I'AKALVStK
sc oonsliUior uni' famiHe roguliere. II y a evidemmcnl dims
colic eat^gorie d individns. mil' mauiere anormale di' eoni-
pivmliv la vie, soil par suite d une incapaeile native ct in-
conscionle a ullYonter la liilte pmir IVxislence quotidienne,
soil pur im arret do developpement qui les rollout sur la
route el les onijieolic de conlinuor lour Evolution, natu¬
re lie.
5 9 NatalHe. Contra in* moil I mix conclusions formulees par
MM. Hailed Hdgis, quiadmoUi iit (jitc les paralytiqucs gon<5-
raux out exactement le meme nombre d Ynlunls quo los
individns norniuux pris an mime age cl dans les memos
conditions (l). les resullats do 11103 slatisliques mollont an
conlruire on relief CO fait trisleinont reel do la stdrilitd lies
unions ties paralytiqucs.
Ainsi, sur SI unions de paralytiques. j'ai rtdovc 27 unions
slerilcs, soil 34 %, el 53 unions fecondcs, soil 60 %. ltelu-
livemcul a la natal ile. sur ec chi lire de53 unions feeundes,
le nombre dos onfaiils etaildeSU, soil I.olipar menage. 00
(jui est tout a fftit on disproportion avee la nalalite dans les
families uonnales. Ainsi, d'apres MM. Hail el Itegis (3), le
idiifire mown, flans les families mu-males, osl de 2.73, el
d’apres me.s rechercbos persminellos, 2.5d, ce qui exprinie
mi oil ill re double do celui (jui exisle dans les families de
paralytiqucs.
Ainsi done, on voit d’apres cescliitlVes quo la ligneo des
paralytiqucs porte tm olio deux germes dY-xliiicliou ; dune
part le celibal qui r-onstitue los individns u l etal do nou-
valeur soeiale, etd’aulro pari ratfaildissomenl dos energies
proliliques dans les unions ou I’elemcnl male porte on !ui~
memo les germes latcnts de la pamlysie generale.
K.i oil’?', si nous addilioniions d line pari lecliillro des
1 ('dibahiiivs paralytiquos qui s’elcve a 51) id celui des unions
sleriles qui s’eleveu27, noils arrivonsa un total de Ktiqui,
sur 1 IH, exprime le nonibro considerable d individns info-
conds, soil une proportion de 31 %.
La paralysic generale mol done son ompreinte a la Ibis
sin I iiidividu isoltS qu’ellc frappe dans son evolution soeiale
(1) L'Encipliale, Loco citato , p, 425.
(?) L'Eacephale, Loco citato, p, 435.
44
ANNA LBS HE PSYCHIATKIE ET ]i HYFNOLOGJE
on Ini refusanl los energies mSeessaires pour so eonsliluer
une famillo, ot. an point <le vue dc sa lignde, on sterilisant
son union, on bien cm iiilligeaut u sa descendance uno mar¬
que indelebile do faiblesse el diutperfodion congonialo au
physique el au moral.
t>“ Descendance. Non seulomenl le nombre ties enfants
esl faihie dans les families do paralvliques, rnais encore cos
enfants, quand its arrivonl ii tonne (ce qui est deja line
dil’liculle I'raneliio), dans l’iuimense majority des eas, soul
irreguliors dans lour developpenienl lanl au point do vue
physique qu au point do vue moral.
Ainsi j'ai noli* quatro eas d'idiotie, dix cas il'imbecilKio
monlale a des degrees marques. Chez certains on note uno
evolution lente, une tendance an lymphatisme; its sont
IVolos, Helicals. Chez certains la dentition se fail d une mu¬
ni ere irreguliere. L'ossification des sutures eraniennes pre-
sente des imperfections. On trouvedes arrSts de devoloppe-
ment. Us out des piotls hols, des malformations du eomr.
J'ai rencontre line IVu- mi arret de dev eloppemenf de l‘ltu-
merus, d'antres inis des troubles de la nutrition gene rale
caradorises par urn* polysarcie prdcoce,
Au point de vue tin developpemcnt des faculties psyetii-
nnos, ces enfants sont on general indisciplines, dissipes. dans
)es classes, re l its a l'instruction el en general presen ten l
pen d appILcalion pour le travail. Aussi lours eludes sunt
piles tres irregulierement faites. Au point de vue de la
sensibililo morale ils sont quelquefois tres faciles a emou-
voir. Kn general ils sont indiflferenls, memo pour lours
parents qui lessoigiienl avec la plus grande soUicilude. Chez
cos jeunes enfants. outre ces troubles du earadero, on note
encore des particularity's morbides qui constituent une com¬
plication grave de lour otat. Ainsi. ils sont sujols h avoir
desmaux de tele, des terreurs nocturnes, des insomnias fre-
quantes non moiivees, des migraines <j ui. la phi part du temps,
mettent obstacle a leur insinictioii, des accidents choreifor-
mes, des tics de diff4rentes espfeces dans la face et dans les
veux, des impulsions a se lever, a courir sans motif, I n
enfant de Klaus, tils dun pere alcoolique, etant dans sa
elasse, se motlait inopiuement a pousser des I'elats de rire
sans motif, qu it etait incapable do maitriser.
COXDITIONS I’ATIIf )<'• ESTyl'KS 1 »E LA 1‘ARAI.YSIE
do
A uncperiode |»!us avanede tie la vie, on voil exceplion-
nellement celte lignde batarde. issue tie paralytiques, faire
son clicmin hard intent dans le monde et s'y imposer grace
a nn ensemble do families brilllanlcs donlTambitiun ardente,
l'aprele ducaraclere, l’absence complete de scru pules, son!
ordinairemcnt les caracteres dominants.
Mais, qu’on ne s’y trompe pas, sous ces dehorsbrillanls
couronn<5s mielqucfois par le succfes se cachent de profondes
laeunes rnenlales. — (lliez mix toute la seve de la vie s'est
porlee du cute des choses de rinlelligenee et 1c domaine
ties (“buses de la sensibility morale eldu sentiment, est resle
singnlierement en sou 11 ranee. Pour pen.on ell'et. qi.i’on senile
leut- maniere de vivre, si on los trouve liardis a l'aetion,
apres a la curee, on les trouve par eon Ire, inilillerents sur
le choix ih'S moyens employes, pour ue pas dire comple-
tement anesth^siqticx relativmneut mix questin 11 s gdnorales
qui touelienl suit ii la simple delicalosso, soil aux eonvouan-
cos soeiules.
Co sonlees natures mal pondeivcs que Ion voit tone a lour
devenir despersonmilites puissanles dans lemonde de la poli-
tique, des arts etdela science, el qui, suivant le milieu social
oil dies evoluenl, constituent *oil de ces homines tie sucres
tjni savent violerln fortune, oubion ces heros de cours d'as¬
sises dont les annales de la medecine raentale nous affront
de si frequents exeniples (1 ,
7" Ascendants. Les recherches statistiques de MM. Hall
et llegis mil moil Ire dans qucMcs conditions specialos les
families de paralytiques se trouvaient an point de vue ties
ascendants. Les rcsullals si gnu les par cux eoneordenl avec
les nulres, except^ toutefois au sujet de la natality exageroe
tju'ils onl signali-e dans la ligne ascendante, dependant,
nies notes, sur ce point, ne son! pas assoz precises pour me
permettre do lormulcr une opinion complete.
Je me trouve encore en pleine conformity de vues avee
ccs Messieurs, an sujet de la part d'influence iju ils font a
I element muternel dans le doveloppement de la paralysis
il Miiudsley. Lc crime et la t'ulie. — « Ch. IL — « Labsence desens
mural est IVUVt orcasiuiinel Ue l'insanite lies ascendants p. fj:i*
it;
ANNALKS DE PSYCJUATttlK ET D’UYPNOLOGIE
generate i ll' /. les oniiinls (l). J’ai cortslald. emnme mix,
combien I'elat mental do la more avail un relenlissement
pvnfond sin* sa progdniture male, La plupart do* men's do
[laralviiqnos avoo losquelles j'ai etd parliculicrcmout cu
rapport m’ont pMs&ntd on cffet tra dial special des faeullds
menlitles, caracldrisd lunldt purune 6mo4tvitc iulcmpcslin*
el lanldt par un niraiblissmnent prdmalurd des families inlel-
locluellcs, veritable inop lie voisine do la demon ee. A in si,
on enmpnlsanl mes notes, jo truuvo avoir remarque quo les
lines sonlsignalees commo excentriques, bizarres, incapables
<Ie suivre et dc comprendre on raisonnomenl, affaiblies au
point do vuo ducaraetdre, incapnldos de prendre line deter¬
mination et do savoir dinger lours enfanls.
An physique, monies anomalies ; a pari des lesions gros-
sieres du sysleme nerveux <| i» i apparaissent, com me des
ae ride tils conges l ifs, des apoplexies, des lies, quelquefois la
paralysie agitanle, ole. J'ai mioonlreun eortain nombre de
meres, peliles do faille, profnnddmcnl disgraeidos an phy¬
sique et pot*lanI los traces d une laideur caraelerisliqiio. II
soluble quo dans res oas la laideur nalurelle, rirregnlarile
des traits do la face, Lam'd d * devolnppoincnl do la staLire,
soiout des taros fatales et de vdritables ddgdndrescences
somaliques imprimanl au produil de la conception le
cachet inddldbile do la malformation du moule oil il a die
eoncu.
8 " ('oUatih'Mi.v. L elude physique ot morale des collate¬
ral.! x, les fro res et so'lirs dos paralyliqiios. a encore, dans
I elude eliologique de la maludie, une imporlance capitalo,
ijui met dc plus on plus oil saillie cello denude quo la para¬
lysie gendrale qui delate cliez un individu n’esl pninl on
fait imprdvu, arrivant ex abrupto, mais Lien le resultal
d'une sdrie d'influences multiples to La I i sees sur un seul
individu. Ainsi dans la grande majority des cas, je diiai
nidine ID fuis sur 20, lesfrferes et sceursdes paralyliquos onl
des allures special os dans leur manioro d'etre dans la vie,
Ainsi.cn gdndral, ayaul quelquo furlnno, ils restentceliba-
lairoset ne se conslilucnl pas une famille rdgulifere, J’ai
il Paul Jacoby. Eludes sur la selection dans sos rapports avee I In-
iviiile uhe/ I In>111 mu.
•17
CONDITIONS l'ATlK'XiKXKjL'KS liK LA I'AKAI.YSIK
cuinui trois livros, avail l imo hello fortune I <jni out pas so
i'll vivanl on com muri lour existence euliere, isotes dans
lour propiidle, vivani outre cux sans voir personne <‘l no
oliorolumt pas a so creer uuo famille. L'aine est dcvcnu
paralytique. Le second €t ait alcoolique et le ttoisidne I’aildo
d’esprit. LViind fuf cmifid& mes soins ei pendant deux ans
qu’il sdjmirna a la maison de sanid d’lvry, sos deux frdres,
imiiressinnnables a I'excds, n'onl pas pu surmonter lour
emotion, so disant trop nervoux pour ivndrc visile h lour
frfere malade.
Los uns. mi son! Ires preoecupes de l'etat do lour fivre,
ils sonl tracassiers, soup^onneux, processes et trds souvent
porlds mix execs ulrooliques ; ou bien ils soul indiU'erculs,
insoueiants do l'etat do lour f'rcre, no pensant qu a eux-
mdmes cl faiblcs de volonte, disposes a suecomber aux sug¬
gestions dc leur entourage.
(iliez I os stem's ce sout los memos parliculuriles menlales
quel'on observe, diversonient modilides par le terrain f’dnii-
niiL sur lequol olios so ddveloppenl. Tanldt dies sont plus
ou moinsatteintesd’aecidents hystdriques. Kilos sont inquid-
los, soil poon nouses, Tan to l olios sont e motives a 1'oxci‘s.
loquaoes ; dies out des tendances roinunosques a I'exage-
ration. dos caracteres difficiles, la plupart du temps brouil-
lecs avec une portion do la I'amille. Au point do vuo pbv-
siqno olios no lirillent pas par la grace el los seductions do
la beaute. La plupart du temps olios soul de petite taille,
mal venues el laides.
A n'dd do cos dials psycbopaLlii<|lies dos cdlaleruux. qui
conslilHimi la majority des eas observes on Irouve, par com¬
pensation, coniine pour les enlants issus de purulytiques,
des exceptions bril(antes. Cost ainsi quo jo stiis heureux
d‘avoir rencontre chez un certain nombre do eollatdnuix,
des IVbrcs, des scours de paralytiques douds d’une intelligence
bors ligno, remplis d(* mansudlude d de savoir-vivre et
conslituanl. par la rdgularild de leur conduile, la ferniele
do leur jngomenl. la fiddlild do lours amiiies, vine excep¬
tion flagrante & la gdneralile des casque nous venons dob-
sorver.
Aiusi done, on pro nan l los prinoipaux points quo nous
venons do passer on revue au sujoi dos conditions pathoge-
4NNALES DE PSYCHIATRIE ET D'HYPNOLOGIK
niquos do la paralysic gcndrule, il i'st permis de cmislater,
ainsi quo nous I'avons fait prcsscritir lout a I’hourc, qnela
maladie tjui nous oecupe n’est point une maladie adventice
comme une variolc, une pleurdsie, matsbien l’expression
ultimo d'unc longue preparation. Kile a en effet ses ravines
eloignoes dans lc passede I'individu, dans salignee aseen-
danlu, et tin retell tisse me ill plus on nioins prolongd dans sa
lignee descendantc.
Di>s sa naissance, It 1 mal est en germe cite/ I'individu
dost in 6 a devenir paralyliquo. I! lien I de ses parents et stir-
toutde sa mere, tin (dal de iaiblesse congenialc el une len-
danee aux congeslions cdrebrales. Son dcvoloppemonl phy¬
sique sc fail dune far on incomplete. Sa taille est pclile on
rnovenne. Son systeme nerveux n'acquicrl pas rainpleur
physiologique nreessairc pour subirles dbranlemenls quoli-
diens de la vie courante. II est uiediocrcmonl ajde au service,
el ndan mo ins il se developpe el evolue normalement jus-
qu'au moment oil il va gagrier les etapes de Sa vie marquees
pour I’explosion de la maladie. — Et ulors, s il a ijiielqm*
for lime qui lui permelte de vivre en [irovince, s il a une
femme capable de prendre on main ses affaires, s il a mi
milieu familial tranquillo, el s'il ne rencontre pas au moment
critique de causes d'efferve sconce edrdbrale, il pen! passer
la |>lus grande parlio de son existence sans eclat, et lente-
ment, doucemenl, arrivor a 1'ilge de retour, faible d esprit,
vivant pussivement an jour le jour, sans souci de la veille
comme sans inquietude du Icndcmain.
Inverscmenl, so lrouve-t-il place au milieu de I'efferves-
cencc tie la vie des grandes villes, dans eelte lulte iuces-
sante du froissemenl des passions el des interets; a-l-il sa
carriere a suivre, a conquerir tons les jours son pain quoti¬
dian, vile a tin moment donne il s'ocliauffe i'espril el leco-ur
el son ardeur ne pent plus s arreler.
II s use pen it pen dans ce combat incessant; son cerveau
est sans cesse en travail; il pen! ie summed, ses units son!
agilees par des reminiscences de ('existence diurne, et, avec
le sommeil qui s en va au bout de quclques semaines, e'est
la memoire qui commence a fuiblir el les energies do I es¬
prit qui s'emoussenl. Si I on ajoule a ces conditions niau-
vuises les mille exigences de la vie mondaine, la laligue
CONDITIONS l'ATIIOOKNIQI KS HE FA I’AIlALYSIE
4 !>
mat6rielle, los veilles, I’uaagedes hoissons a I .diquos. I a-
bus du tabac, les seductions do la vie voluptueuse, I individii
ito
CVS lUTVUHSfS
appc nv repan* qu incom
fuvnntns, el di*s lors e'ost nn combat inegal qui s’eugngc
enlre lea incitations du monde extdrieur et sa trame orga-
nique mal prepare pour la lulle, dans laquelle I eloHe do
la resistance manque dfcs le delml,
Le paralytique a lie rite do ses parents, ainsi quo lo dit
M. Itegis, d une aptitude aux congestions c6r6brales ot d£s
lors lo voilii engage dans l ongronage fatal. — Les oongos-
lions reiielees de son cervean vonl entretenir ii I d!at d’rro-
tliisme permanent les eellulos cerebrates loop lorlejnenl sol-
lieihVs par les milto ehranlemonls do h vie couranle, el . ii
leur Lour cos elomeuls siiroxeilcs vonl dcvenir par aelion
rellexe do vdrilables centres rl'ajip d pour los coiirards san-
guins destines a la nourrir. El, re n'est jias tout. — En vertu
de ei's nouvelles conditions de la circulation cerebrale, des
troubles pro fond* void so reveler dans le iissn memo du
cervean. -— D'tino part cello distensi m p erm an elite des
couranls sanuaiius va amenenlans les Baines vaseulaires lies
o o
obstructions circuhdoires, des epaississemenls des parois.
lesquels vonl mellre nil obstacle maldriel an\ echanges in-
lerstitielles des cellules cere lira les el arnener a bref delai
li*ui* morlilicftlion par ischemic. — D une autre part, los
(Moments do la iicvmglic qui parLicipenl dime lac on si inli-
nie ii la \ie des elements nervous, vonl entrer a leur tour
dans Jo r\‘de morbide, ils void s’livpei’lrojdiier, se multiplier
a rinfini , et, parlour proliferation inoessanlo. donner nais-
sauce a un lis>u nouveau, verilalde sclerose irdersliliello
qui \.i eloulTer les elements norveuxrju’elle etail deslinee a
nourrir, el creer ainsi des desordros incurables a inarche
fatalement progressive (1).
Des ce moment, la Ira me du eerveaii, ricn ijue par ce sim¬
ple fait de la tendance lieredilaire aux congestions olio/
) individii envaiii, esl vouee a line destruction lente qui
entralno a sa suilo du memo roup rexlinrlion de l activile
men laic el cello des inrces de la vie physique.
! Luvs. Du ili’vctoppemcnt do la Paralysio generate. (Bulletin de la
Sociite medtciilc des hppitaux tie I’aris, I s' a veil LSSO ,
inn. m-: i*svom itrii:.
i
50
A NS ALES DE PSYCHIATR1E ET P’hYI'NOLOGJK
Cello declieance progressive do I'dre Immain dans hi
paralyse* generate n'Vsl done [ins un phenomena isole so
develo|iji.ml inopinernenl a un momenl donne sous I'in-
lluence tie causes banalcs el aretdrnlelles. -- liien an cun-
trairo, les recberdios eliniques quo nous venous de rnppur-
ter el qui s’ap|)lii[uenl aux families dcs paralytiqucs mon-
trent qu'il s’agil la, d un plicnouiene d'evolulinn morbitle
qui pour aboulir exige lc concours do pliisieurs generations.
— Pro pa re lenlemenl die/. [’ascendant; il peul.roster sileu-
cieux dans lulignee doseendanle mais, vienl-il a rencontrer
ties comillions exlrinseqties aplesit fuciliter son explosion,
il so revelo alors avoc ses energies natives, ct non sen le¬
nient s'incarne dans I'individu qu'il frappe, an point devue
de si's aptitudes a la reproduction, mais encore il s’alluque h
la descendance qu'il abatardil deslit naissance cn lui inlli-
goanl une lure hereditaire dim perfections conslitulion-
nclles.
i
■
les EXPfiuiKXtass ur iv Li vs et de m. he rochas
Sin
L’EXTERIORISATION DE LA SENSIBIUTE
Par Jrsr-Sii vim nr Plaizoles.
L'oxteriorisalinn do la sensibility* <*sl unc question a 1‘ordre ■ hi
jour; les experiences du l) r J. Luys cl de M. do Rochas d'Ai-
glun cul fail beaucGUp de limit, mats dies seal genera lenient
jnal connues : aussi rroyuns-iiuus iililc d'exposer ici les fails
observes pur ces deux savants. Nous nous born emus dailleurs
si m oleine n 1 aurrdt de leu is experiences, Idles que nous les
avons vu repeler, pour la plupart, dans le lahoratoire de
M, Luys, a la Chari to, en laissanl de cole, pour le maflacnl du
moins, loute theorie el Louie lentalive duplication.
Avant d’entrer eu maliere, rappeloiis que chez I'individit en
4tat hypmdique, landis quo certains terriloires du sysleme ner-
veux sent en periode d’inliibition, d’autres, en erethisme, soul
pnrtcs a ui. d’exaltation extreme. Cetetat particular place
le sujel hors l:t Loi commune ; certains sens acquierenl unc acui-
le el une finesse insoliles (1).
Panni L sapiiludi s qui l oo pent developpcr dans Ie systeme
nerveux des sujets places en dal hypiioltqiic, dit le l) r Liivs ^),
il eu cxiste une Ires remarquahle: r est de devenir sensihlcs a
l 'action des barreaux aimanfes, d'etre attires et repulses par
leiirs ef lliivcs, el surlout de pereevoir les differences de coloration
des eflluirs qui dnanent suit du pi'de posit if (roup 1 ), soil du pole
negalif bleu 1 .
Aon seulemenl les sujets hypnotises onl la prnpriete do voir
les i•i'lluves electro niagneliques, mate encore its peuvent dire
adaptos, en raison de cello curieuse pmpriele, areconnaltre des
d'tlines analogues qui se degagenl tins dies vivants, a les dis-
linguer, cellos du cole droit (rouges) cicelies du colt* gauche
(bleues) (3).
M. Luys a fait dessiner ce qu'ils voient par les sujets eux-
1 Luys. Logons elini.jues sur les plnSiiomenes de rhvpnotisine.
1890.
2) Luys. De la visibility* des cm lives inagneLiques et eleelritjues
Chez les sujets en 6 tat hypnotique. (Ann, de psych, et d'hypn.,1892, p.103.)
(3) Luys. De la visibility par les sujets en dial hypnotique dc.s elUu-
ves f legatees par les el res viva ills. -4 »h. de psych, et d’ltypn lxs'2,
|). 32L
ANN ALES l)E RSYClIfATRIE ET D H.YPNOLOGIE.
niiiiiH'S, enetatde sonmumhulisme, el nous avons vu executor
iiinsi, a In Llmrile, une seric tie portraits fort rurieux, Uesyeux
de$ narines, des Idvres, des oreilles, jaillissent des aigrettes lurni
ncuses, rouges a droite, bleuesd gauche.
has ellluves sechappent dgaleinenl de Unite la surface du
corps ; in a is, da pros ,\L de Rochas— el ceci nous amrnc direr I e-
merit a In question tie rexteriorisalion dr la sensibility chez les
sujels on etat hypnotique Irs ellluves luminevuses nemanenl plus
de la surface culanee, inais ils sont alors enlouresd'une serie de
zones eolorees concenlriques.
M. de Rochas availdeja souvont observe quo Irs sujels arrives
a ini degre sultisanl d hypnnse (1) seulaieiit son contact quand il
s’apprurltail dVux, sans toulefois Irs toucher, lorsqu’il rccnnmit
qu a charune de ces zones eolorees currespondait uno zone dr
sen si hilite exteriorisee.
Ka riled, si \L de llnrlias pique aver line aiguille La Luo spin re
d une dr res zones qui euloureut le sujel, aussilol la piqftre est
pereuesur un poin t du corps.
Cos phdnomrnes s’olKervent aassi quelqueFuis a l'rlnl de
vei lie*
Nous avons vu fa ire,a la Cliarile, I’cxperiencc suivantr, par
M. dc Rochas, surun sujet qu’il vnyail pour In premiere fois, el
qui ignurail ahsulumen! la nature. 1 de iexprrienre qui allait rlrc
ten lee.
Marguerite J.., ( taut rveillre, M. de Rochas lit quelques passes
sur la main droih\ qui pordil rapidement loulc sensihilitr cilia-
nee. Les passes lu mil continuers : puis brusque me ul M. dr* Rochas
pint a 1 'atmosphere a unedizainede eon time tres de la main du
sujet, qui poussa un cri ei sc recula vi Yemeni.
Nous avons vu maintes fois le D r Luvs endormir Louis AYA,,
■
qui a suhi I'amputation du petit doigl de la main droile. Lorsqu'il
est en dial hypnolique, la sensihilitr reparail a I'endroit on
devrail ( Ire le doigl absent. Si I on pi nee vivement 1 extremite
lie livedo doigl, W... tressaillc, se plaint, retire In main et Indie
douce me nl son doigt imaginairo pour la ire passer la douleur^A
Avcc un autre sujet en dial hypnolique. M. Luvs a vu se pro-
duire des phlyetrues &u inomen! on il apprccbail une bougie
aUumee a cinquanle nusoixaniecenlimelres de son corps.
Pour M. de Rochas, ces zones colonies qui eiitourenl le sujet
ne seraienl seusihles qu a rcxperimentalcur seuL Lne autre
1 De Rix-lias dAigtun. Les rials profonds de lliypnose.
(2 Hull, de la CISnii| no hypn. de la Chari lr, Attn dc psych, et d'hypn
1892, p, 19L
I
I, EXTKltlORLSATION lil£ J.A SKNSJ IslLITE
^r- + .
. 1 . >
pi 1 isi i [i ur. si elk* n'esl pas mise en rapport * viendrail-elle a agir
sur eelte zone, le sujel ne sentiraitpas.
Lo rapport, da pres M, de Itoehas, serail un lien qui unirail
lexperimentaleiir au sujel, el grace auquel ee dernier, parvenu
a mi degrc suffisnnl d’hypuosc, percevrait le premier a I’exelu-
simi dr Joule autre persotuie, a inoins que eelle-ri ne soil mise
en relation aver lui par un eon tael uu me me un simple regard
de l'liperaleur.
Les corps materials m* Ibnl pas obstacle a la sensilniUe exto-
rioriser, el une fluison, par example, separanl le sujel de I’expe-
rimenlaleur, nempeche nullcnienl le premier de percevnir les
ades du second, si rcxlerionsalion esl siiflisammenl etoiiduc,
l)r plus, certains corps places dans les zones de sensibilile exle-
rioriseo se char gent de eelte sensilntite.
Si. comma fold fail m souvenl MM, Luys el de Rochas, on
place un verre d'eau enire les mains du sujel, eelte can se charge
d v Jluide sensible exteriorise. Si alors on plunge line poiute
dans le liquide, le sujel resseul nussilnt la piqure. memo si le
verre a ole empurlr hors de la piece a une distance assez consi-
drrahle. Si. prciuml le verre, un hoil, a I'insu du sujel. une
parlie de l’eau. il cprouve immediutoinent une violenle sou lira u-
ee, qu’on ne tail cesser quVn lui donna.nl a Loire a lui-meme le
reste de 1’eau sensihilisee.
Les monies phenomenes se produiraienl-ils, si le sujet, an lien
d iHre dans une piece cuisine el encore sous l'inllueiicG hypuo-
liijne. sc Irouvait loin de IVxpi rinteiitaleur el dans son id at or¬
dinaire? — M. de Rochas ne le pensepas — el puurtant : « I<>rs
denies premieres experiences, raeimle-t-il, tail.es pendant I hiver
de 1891, je jetais, apr&s chaque seance, les liquides sensihilises
parla fenfetre de inoii cahincl. U'csl n* «jue je Ms notamnienl un
soir oil il gelail el uu j'avais opere sur deux sujets qui devaiem
revenir le Icndemnin. Le lendemain, pas de sujels. Le surlemlo-
niain, j’en vois apparailre un se traimml a peine, el ayanl l air
a moitie mort; il me rnconle que son euinpaguou el lui out ele
lous les deux pris de coliques violenles pendant la null qui
avail suivi ['experience, qu ils ne pouvaienl se rechaoffer. el
qu'ils etaient glaces jusqu'S la moelle ! «
M, de lloehas a, parail-il. fail de ees phenomenes une curieuse
el pueJique application therapeulique, on, pour mieiix dire,
hygit-nique.— La til lo d im de ses amis esl alleetce d une maladie
nerveuse qui fail d'elle un sujet, me me a I elal de veille, el M. de
Roclias, peasant qu’elle devaitlaisser & ce qui la touche une par-
tie de sa sensiliiliic, lui a conseillo de ne pas laisser jeler a logout
r>4
ALES DE PSYCHIATKIK KT D HYDNOLOOIE
l ean de ses ablutions, mais tl aller aver suin la rr pa mire eltr-
niritir sill- Ies Hears <!i> son jardim Celle jeiine tilie se trouverajl
Ires 1 oen tie cr ramie nouveau de Irai lenient, mais rile serai!
seen uee par une vivr douleur quund Frau lorn bo. par exeniple,
Bur dus or lies (!
La si tisihilile exleriorisre pout, en effrl, persist er dans leg
corps qui ensoul charges un lemps assez long.
» J'ai sensibilise, dil M, de lioehas, une dissolution saturde
dhvpnsulfile de smule rn la plaraul a la porlee du bras dr L.,.
rndnrinio el exlrrinrisre, Lc sujel rlanl reveille, mi aide a deter¬
mine, a son insiu ia rrislnllisalion, el an mdme in^tnikI !>■ bras
tie s'esl con Irar lure, lui faisnnl eproiiver de viol rules f Ion-
lours. C'ctail prevu ; mais or qui lYlnil moias, r est qu'une
douzaine de jours npres, qunnd. jVnhmrai fa poinle d un poi-
gnard dans Ir ballon qui eonleuail rityposullilr erisLallise, un
eri relentit dans la piece voisine, on L., M ignorant ce que je
la iso is, causa it aver d’a ill res person lies : e lie avail ressenti le
roup, probabb.nneid an bras, mais, ne m’occupant pas alors du
phrnoniene dr hi localisation des sensations, je ne prnsai pas a
le lui deni under. »
Si I on romplaro le liquidc enslallisable par une staUiellr de
rire, on observe drs plumomrnrs identiques. Si Foil piner, on
pique la statuetle, le sujel se plaint d'etre pinc r on pique.
« JYssnvni, dil M + do Rochas, si la rirc ne jouirail pas rniTiioe
Feau dr la proprielr tFeminagasiner la sensibility et je recoil-
nus qn rltr la pnssedai! a un haul degre, ainsi que d’aulros
substances, comma le cold-cream et le velours.
« 1 nr petite statuette, confer!iotinee aver de la cire a mode-
Irr et sensibilisro par un sejour dr quelques inslants rn bice el a
une pedile dislanre d'un sujrl exteriorise, transmettail a re sujrl
la sensalion drs juipirrs doul jr la per^ais, vers le haul du corps
si jr piquais la stalueltc a la trie, vers le has si je la piquais aux
ft Fepcndanl jr parvins a loraliser exaelemenl hi sensation,
rn iuiplanlanl dans la trie tie la ligurine, miii met be de eheveux
coupee a la nuque du sujet pendant son sommeil.
avail I alors ernporte la statuette ainsi preparer drr-
ricre un bureau oil nous ne pouvions la voir, ni le sujel, ni moL
je rrveillai le sujel, qui sans qui tier sa pi are se mil a causer,
jnsqu'au momenl oil se retournanl brusquement, el portanl la
main derrierr sa tele, il drmanda en rianl qui lui limit Irs rhe-
veux. a ! iusfatil precis oil M, X... avail, a mon iusu, urrnehr
Irs cheveilx tie la slaluelle. «
L KXTKIilnKlSATlOX UK LA SKN-S1HILITK
no
l,i- |> r [,uvs et M. de Hm-has nut nlitemi lew monies result a Is
V
i'll 'i> stimuli de photographies, I In remplaeenl la liguriae ile
eire par uue plaque pholngraphique qu ils chargenl dr !a scnsi-
bililG cxt6rioris6e d’un sujel ondormi. lls reprod ui sent sur la
plaque l’image de ce sujet, el chsque fois qu’ils touchcnl cnsiiile
la photogr&phie, l’individu treasaille et fait entendre une plainlo.
M. ile Rochas mil une premiere plaque en contael avec un
sujet non endormi, mais sa photographic obtenue ensuilo ne
pi’i'seutail aucun rapport de sensibiUle aver lui.
I’ne seconde plaque photographique mise d'fthord eu Contact
a vi e le sujel cndorrni. exleriorisr logcromeul, a domic un resul-
lat il peine sensible,
1'ne trnisieine plaque enliu, qui, avant d'elre plaeee dans lap-
pareil photographique avail etc Fori <■ men I chargee do la sensibi-
lite du sujel eudonni el exteriorise, a donne line photographie
presenlant un rappurl nunplet de smsibilita aver lui. Cheque
fois quo M. de Rochas touehait l image, le sujel enriorrhi
senlait le contact prcrislmenl an poinl de son corps corres-
jinndant nu point louchcdo la photographic. M. do Itm-lias pril
une opinglo et egrnligiia deux fois la plaque SUP ['image de
la main dn sujel : celui-ci s evaiiottit. Qualld il lilt reveille la main
presentait deux sligmatcs rouges.
• Vmis croyez qu’il n’y a dans uue photographic qu line phy-
sionomie, qu’un jcu de lumiero... Ignorants ! Entre le corps qui
se place devant I'ohjeclif el la plaque seosibilisge, il s’lHablit un
couranlenlevant it jYtre d’innombrables parlicules de sa propre
maliere, de sa substance, desavie... Entre cello representa¬
tion qui semble morte, et IY-tre qui esl vivant, il exisle un lien
quo rien ne pouf jamais rompre... Do I’unc a 1'aulre des tils
innombrables subsislent com mo un rescan de cordons cleelri-
qnc,., El i]iland on frappo, quaud oil blesse, quand on larerc
ce lie image, coups, blessures et lacerations, com me le signe avec
le telegraph-. routine la voix avec le telephone. void so repercu-
ler sur I'elro vivanl— qui ne comp rend pas, lui, pourquoi il
soulTre, pourquoi il gem it, pourquoi il meurl ! » (Lermina.)
(Test lil I’exag^ration pofitique des fails constates par MM. Luys
el ile Rochas.
Eu ellVI. il n’y a exteriorisalion que du sens du lad : on ne
pourrait en piquant fimage an ceeur luer le sujet, et, de I’avis
meme de M. de Rochas, une piqiire ;i la place du co-ur procure-
rail simplcment au sujet la sensalion d'une piqiire sur In peau
du seiu gauche.
« J ai cssaye, dit M. de Rochas, d'exterioriser, nu plub'd d by-
ijfi
ANNALKS hi 1 'S \ < J11A r [ i 1 ]■: KT iHlYl'Noi.OiilK
pfTi'stluVsiiT le sens ill* I ou IP, en sensibilisant tin vmr d Vsiu
pivs <[o I'oreille, puis on parlunl it voix Ires basse conlrc 1'omi
que j uvais emport.ee u une cerlaino distance, mais je n'ai pru-
<luil qu une legeiv sensation de cliiilnuillomoiit sur IHreillo,
coinme cclle quauraif profluile mon souflle-
« Pour les sens du guilt el tleToilnral, jesuis sirrive a une leans -
mission plus uu inn ins nolle i f irn giibere : ainsi, on me i-bar¬
ge a nI iiioi-nieine tie hi sensibilile du su job j ni pu Cairo pem-Miir
a celui-ci les liqueurs que je degustais,—Eli mo servaul d T un verve
il i 1 ;iu sensibilisce, dans laquelte je plnngeais tm llaeon nonte¬
nant une odour Curie, rerlainK sujets parveiiaient a reeonuailre
cello udeur ?k — Uappeloasa ce propos les (experiences du IV Lays
sur ruction u dislanco sur les sujets on rial hypmdiqne des subs¬
tances loxiques el medicamenteuses (1 y
Nuus avoirs vu main Les fois, an lalioraLoire do la Charite,
M.Luys repeler les experiences dVxlmurisation de la sensibilile.
II a pu obtenir, a<i moyen d une photographic*, lo rappnrl sen¬
sible a trenle-dnq metres ; c'esl-il-dire qu a celLe distance Ie
sujol a resseiili des piqures fades a son insu a son image.
Lien plus, M. Luys a observe les memos phenomenes aver
changumenl de persminalile du sujel, comme nous albm.s lo voir
d’apres ['experience suivante :
Louis \Y.,. esl endormi. puis amend a lelal soinnamlnilique,
el M. Luys hit donue la suggestion qu il uYsI plus Louis W..
mais qu il est M. Luys. I ne photographic de dernier Ini ost
alors presentee, el it la reconnail sans hesitation pour sienne.
M. Luys passe dans uno piece vuisiue et pique sa photographic
ii t'eslutnac, au bras el a la juue. W,. . s agile, porte la main
sucressi\ emeut a 1'oslomatq an bras et a lajoue, el M. Luyseon-
tinuaul a piquer Lininge, W. *. s'agilo de plus en plus, et linule-
menl quitlo le fa.u Leu il ou il esl assts. Inlerroge, il repond qu il
no vent plus res ter la parce quoit le pique,
(Lne premiere experience ou lo sujel lYavailpas vu le portrait
n a pas reussL)
La me me experience a 614 faite egalenient a la Cbarile sur
Marguerite J,,.
Marguerile J..., 22 ans, esl un sujel hyslerique que M, buys
a gueri par suggesti'Ui de palpitations vhdenies el d insnmnies.
II a [hi veritier sur Hie ses experiences pivcedent.essur IVxte-
riorisnlion de la sensibilile : en la piin ant a distance il a deter-
(] Lavs, Los em >1 i 11 us dans l'filal hypiiotiijiie et 1 aclimi a disunion
des su li stances in ed i c a me n t e u s es, IS! 1 K
L KXTERHMUSATION DE LA SKN*smjL[ j E
* i 1 (
mind des stigmntes. Le lendemain ces sligmales out dispnru
par simple suggestion (1).
Tous ces fails auxquels M. de Rochas a don no le nom d'ex-
leriorisnliou de la sensibility, presentent enlre eux des liens
(Hrnits; le point capital etanl lou jours le mdine, la reaction du
sujel sous une action oxercde a distance. Aussi devons-nous, en
terminant, fa ire un rapprochement avec les phenmnenes tie
transfert e Indies par M. Babinski, puis par M, buys, el dual ee
dernier a fail de si heureuses applications Ihdrapeiiliques,
Voici, en resume, le prineipe sur lequel repose la mellmdedes
Iransferts. 1 ne couroiine jutnanlee placee sur la tele d’un sujel
A se el targe de son eta I nervenx - - puis cst transports sur la lele
d’un sujel 15. el s y decharge. — B change de person uali Id et
devienl A, donl il prend alors les divers dials nervenx, somati-
qnes ou psychiques.
%
11 y a encore la, un levoit, comine dans les phenoindnes d’ex-
feriorisaLioii, reaction du second sujel vis-a-vis do raetion
exerede sur iui par le premier, toujours a distance, mais an
nniven d’un intennddiaire, la couronnc a i man Lee.
M, Lays npu transferer ainsi des contractures, des nevralgies,
des dials cerehraiix, vertiges, etourdisscmenls, ele... el, par*
lanl de ce fait, quo Ton pent transferer des dials nervenx ntnr-
lodes, ila eld am cm* logiquemciit a la reeiproque el esl arrive it
Irnnsferer a un eerveau nialade les forces nerveuses acciimulees
d uo eerveau Idea portaiit (9). L’applicntion tlierapeutique lui a
donne d’exceHenls rdsultnts, com me on peul sen convaincre
par la lecture du Bulletin de la cliniquc hypnotherapique de la
Charite (5 .
Les nomhreuses el curb-uses observations d'exteriorisnlioii de
la sensibility que nous venous de rappi>rter mil did fades p.on
la pluparl dans le service du l> r Luys, a la Charite, dans ties eon
dilions de rigourcuse exactitude. Ce soul la des fails indisenla
ides, mais quant aux deductions theoriques que I'on doit en
lirer.el a I'explication qu’il convienl tie leur donner, il ne nous
npparlient pas de nous en occuper encore.
JtsT Sicard i>e 1’i.aizoles.
ti Hull, de la eliiii jiieh\|oi tie la Cluieile Ann. de psydi. et d’hypn.
1892, p. :i?7. et 1891, p. 31.)
(2) Luys. Hit transport n distance a l‘aide d une couromn; de fee
aitnante d’dlats nevrupatliiiiucs varies, d un sujel a I’etal de veille sur
ini sujel a l elal hypnoliqiir (dun. de psych, et d'ltypn, 1891, p. 129.
3) Ann, dc psych. et d’hypn.
DE LA PERIODICITE DANS CERTAfNES FORMES
in:
TRollfl,Ks 1>E LMXXEKVATIOX (EREREELKIJSI
Par J, Luvs.
De Letat mental des dipsomanes.
La pereulirile esl uu phenomena bien connu en neurologic,
quo Lon relrouve sous des formes varices dans les cadres des psy¬
chopathies, di'[.ni- la folio periodiqie\ jiisqu’a rerlaines nianifVs-
l aliens de memo ordre que la paralysic gene rale (formes expan-
gives, formes depressives).
Si le symptnme os I biencoiimij son mmmisme organiqur, les
lois pliysiologiques d oh il derive sont complelemcnl ineemnues,
el, je lie eruis pas quo jtisqu iei les phvsiologislcs offlciels aient
teute dVrlaircir ce mystere mi unmis par quelque hypolliese
plausible.
J' incline a penser que la periodicile osl imputable a line per¬
turbation de rinnervalion du corveleL el que rVsl an rervclel lui-
meine el non pas an eerveau qu’il faudmil la ire remonlerles en¬
gines de ees maiiifesla! ions spiVinlos. — Yoiei sui quels argu¬
ments j appuie mon idee :
PSur un rcleve de plus do 150 cas de lesiops du cervoleL j*aii
note l'existence des phonomones inlerinitlenls un cerlain nom-
bro de fV»is ? el jamais je no les ai l.rouves signales dans les le¬
sions' des lobes eerebraux, ni de la rnoelle gpiniere (1).
Ces plieriomenes [lerindiques, sesonl mnnifosles aux observa-
leurs sous forme d acres febriles aver le tj pc quartc el me me
]a type qunlidien, La similitude etuil lellemenl nolle que los
medeeins out ele amcnes a doirner inulilenient eela va sans dire
de la quinine sansaueun resultat o!firace.
Voilii done un point qui me para it acquis : « Crrlains trou-
« hies de rinnervalion eerebelleiise soul aeeonipagnes de pheuo-
a inenes periodiques. La periodieile des maladies osl done irnpn-
* table a cel elal morbide du (hnctiomiement ccrcbelleux* »
2‘* Le lissu cerebelleux esl infiiiiment plus sensible a l actiou
des spiritueux que les lobes edrebraux propremenl dils,
1 Luys, Rerlicrchcs sur le Syslemo narvoux. !Sir», page 'J2. —
J. Ji. Railliere.
TKWWMfri 1)K L iNNKIlVA 1'ION CKUKHKLl.Kr.SK
lit
* f-
J iii Irouve dans certains eas de necropsies d alennlisme aigu,
!<■ eervelel violemmcnt injectr rouge bnm, tandis que les lobes
ccrebrau\ rlaienl a peine roses. La difference osl quelquefois
dune nettete indiscutable.
Los premiers troubles do l ivrosse, on elfet, la titubation, le
hreduuiliement, l i'xcilaliou, ['hebetude ilu regard, indiquenl que
e’est le cervelet qui dans I’absorpLiou des spirilueux est !e pre-
ujjor engage, e'esl lui qui reagil tout d’aburd, el cos gym plnoics
rep re sen ton l Its innnifeslalions nalurellcs qui lui sunt pro pres.
L i enervation de a lobes crrrbraux se carnet arise par lexciln-
tion, la loquacile. l’association d idees bizarres.
Yuilii des fails couuus, el que jo liens a grouper ici, au prea-
Inbb 1 . pour inellro on valour la Ires iinleressaute observation sti i -
vante, qui deinoulre que dies les dipsomanes alcoalises dont
l innervation cerebelleuse est troublee dufait me me de la pre¬
sence de falcool dans le tissu cerebelleux , eel etat anormal
d'originc externe se traduit par des manifestationsparticulieres
que run tie retrouve que dans les eas oil f innervation cerebel¬
icit se est troublee — laperiodicite.
Gelte observation qui (‘cries n est pas unique dans la science e
donl on trouvora des similuires a inesure que I'ullenlion sera
alliree dans relic diredion esl un argument on fnveurde la these
quo jo souliens.
L’auleur, intitule eu effet son observation sous le noin de loi
do periodicite dans Taleoolisme i 1 ), litre, eonimc on le veil, qui
denote entre ses id6es et les miennes une complete coincidence
de vues :
II s’uecupe de la dipsomnnie donl la periodicite des nods
bien connue :
Kn dehors de la crise, GO (I/O de cos sujets out une veritable
valeur morale, el hcaucoup s’ovcupenl ehaleureusmncnl de pro-
pagande pour les Societes de temperance. L'acres lui-inenve a
plusieurs vaideles. — 1” Impulsions perindiques a boire, survenaul
subitemenl au moment oil dies soul le plus nuisihlcs (fiancailtes.
succes politique, innivellefonction,etc.)— S" Impulsionspreeudues
de prodromes (consistent en suractivilc ou depression aveccrairi¬
tes pour I’avenir), a pres lesquels les execs conamencent. — 3° Pro¬
dromes consistent en raisonnements faux: par cxemple, au mi¬
lieu dune bonne Sant6 apparente, le sujet s'imagine qu'il a une
I Rente Internationale, 2$ odobre 1*92, par CroLhers : The Alienists
and neurologists, juillet 1892, p. 476 et 480.
wj
ANXALKS ]>K PSYrHlATKlK kt IHIYI NoLOGIH
midadie qui nVlami 1 I usage des spirituous, LorsqucI'aeees Htiif,
la eonsomrijalion de l ulcool se suspend graduellement, a mesure
que dispamissent les idees hypochondriaques.
Cette forme s’accompagne bieuldt tie troublespsychiques graves
enlreles paroxysmus el se termine pur la paralysic gencrale, la
nK'laneoIif ou le suicide-— I" Le mtour des tuxes a lieu a inter-
valles iixes, sans unruim rihdion nvor les conditions oxlrmmres
do vie ; le dr I ml es[ soudain, el tuul dun coup les plus beaux
projels de dissimulation de rivressc stml aliandonnes : dans Celle
variete, i'lu'redite nerveuse exisle an moins elans 90 % des eas.
(MiIre rberedile, on voil intervenir. eoinme causes, les troubles
de !a nulriiion, IVpuisemenl menial, le milieu, IFmiLros maladies
nerveuses (surlout Fepilepsie; peuvenl s’y nssocier ; les deux
alleel ions sont intercliangeables.
Chaque malade a* tout le lernps ? des arees de me me forme,
Quoique le pronostic en soil Ires grave el quo tie graves erreurs
rnmlico-Iegales puissenl el re rommisos, il la ul remarquer que le
trailemenl pent espaeer et reermireir les paroxysmes, puis les
faire disparuilre* llesl bien evident que dans tons cesens la res-
punsabilite des actes com mis n’esl plus noritmle ; niais die pout
varier d im malade a Faulre el neressile line analyse Ires appro-
fond ie do eh a que fail*
NEOLOGISMES EN MEDECIHE MENTALE
Par le l) r Cli. Lefevre,
Am ii-ii Interne des Asiles de la Seine.
Les troubles du l<angage die/, les alienes sont Ires frequents el
leurs formes sont multiples. Tank'd ce soul di*s vices Jo la paro¬
le, tank'd ee soul ties modiiicalions dans I’essence memo <lu lan-
gage, des transformations, des expressions cl des termes, inntbl
ce sont des creations de mots nouveaux, depressions inusitees,
de neologismes,
Le neologisme, qui dans revolution dune iangue, es! banal,
necessaire me me a la perfection tie edit; Iangue, acquierl en me-
decine mentale unc cerlalno valeur.Quelquearbilraircs quepuis-
scnl [laraiire les groupes Inrsqu'il s’agif d elude de pUenomenes
aussi complexes, il est cependant bon d elablit* deux categories
dislinctes.
SKOLncilSMKK KN MKDEOINK 11KN TALK
fil
Neologism* s pass if s, qui rosiiltent du jeu tnecanique «J«*s for¬
ces psychiques, du pur automatisme.
Noologismes actifs sunt coux qu’unevolonte person nolle a ernes
on tnainlC'iius. Ils n‘*ml de valour el do sens quopar l'activile qui
les precede.
Co qui dislinguc surlout les neologisines aclifs des neulu-
gismes passifs, cYsl la hierarehisalion de l'espril qui les
forme.
Celle distinction esl fori imporlante, car de celle etude sur les
noologismes, I'auleur a voulu Lirerdes conclusions pratiques re-
lalivement au pronoslic do quelques affocLiuns meidales.
Co n esl pas une analyse do psyolmlngie tlieorique, e'esl un
travail diuique iiaso sur des observalions [irises dans lesscrvices
d'alienes.
Voici d’aillours les conclusions go norales de celle elude :
Les tioologisinos aolifsse reneontrcnl principalemenl dans les
delircs systematises, dolire des persecutions, folie religieuse, do-
lire ambilieux, dolire erolique, delire hypoeliondriaque.
An cuutraire, on Irouvern plus souvcnl les noologismes pas-
si Is dans les formes suivantes : manie, ntelancolie, dernenc \
paralysie general** progressive, folies loxiques el folios congeni¬
ta les.
An point de vue fie la valour pronnsLique des mologisino-Jait-
lotir eroil pouvoir affirmer que le neologisme actif, tel qu’il a ole
eludio. revel tin caraderc do tendance a la chronieile. C ost un
sympldmo d’uii faolioux augure pour le terms de rnffeclion inen-
tale on il serencontre, Landis que IenSologisme n a pas de va¬
lour pour le pronoslic el n’est qu'un episode dans le cours d un
del ire.
!) r C. L.
BULLETIN
MENSUEL
DR LA
CLINIQUE HYPNOTHERAPIQUE DE LA CHARITE
J junior l&IKI
-———-
Sali.e An deal 1 Vnmirs .
■Marguerite J M Hysterique.
Guerison dime fluxion soitdaine avec abces par r Hypnotisms ;
application de l Kxler iosation .
Le 21 Janvier, la malade,deja guerie le mois precedent,fit I alIei 11 -
le a nnuveau cl'une fluxion assez forte diMermince par un abces
dentaire, Elle soufTrait beaucoup.
Mist' en iHaf d’hypnose profonde, on oxfrriorisa sa sensibilite
suivant les precedes du colonel <le Rochas el ensuite on lit tine
incision licit vc a distance fun ecu time I re du Lord des lev res an
niveau deTaboosCette incision fut done faite dans le vi<lt' et
sans toucher en rien les teguments, Inunediatement apres. la ma-
lade, toujoiirs cndnnnie, renilit deux crachats contenanl quelques
traces de pus ct cinq minutes apn - I abees s’ouvrail spontammml
et laissail ecoulcr mu* assez grande quantile de sang ct de pus.
Le lendemain 25janvier La fluxion, avait cumplekuient disparu.
Salle Louis liommcsu
Louis 1C, 10 ans I 2, employe do commerce, (horee.
1/amelioralicm de re i unlade continue. On ajmite k son I rai Lo¬
motil l’cmploi des injecl ions sous-culanees, de bromures et dc lor*
Consultation externe.
Malades anciens.
Louis D.. 56 ans. Entrepreneur. Lypemanie, — Hallucinations
mid it ires,
Terreurs period iqites le jo/r, hall urinations a ltd i lives. Amelioration
progress ire par les couronnes aim an tees et let miroirs.
CLINIQUE UYPNOTHERAPIQUE DE LA ClIARITE
C.u mulailc s’esl beamoup arneiiore le mois dernier. Ses halluci¬
nations ontpresque enticement disparu et les douleurs dn bras
persistent seules encore.
On continue le Irailement combine pur les coiu’onnes el les nii-
roirs.
Jean I’ierre J., GO ans. Employe. Palpitatiuns cardiaqucs.
t ic malm I e esl aujourd liui completement gtieri ■ I a cesse son
traitement.
Clementine V,. 57 ans. Sciatique rebeile.
L’am&ioration de cette malade aele Ires rapide et lui pennet
de ne venir fairc son trailement (jue deux fois par semaine cnee
moment.
1 ’auliue M., 1 2 ans. Choree.
On a insMIuc pour cede jeune malade le traitement par les
mi loirs.
Malades nouveavix.
Marie R,, lo ans. Sans profession. Aevralgie faciale re belle.
Rarents bien portauls, copendunt la mere etail un pen nerve use,
Tres bien portante jiisqn'il y a 15 ans. A re moment la malade
etait a Aigue-Mortes, au bord de lu mer et elle a commence a res-
senlir des doulenrs Ian ci nan les au niveau de la maclioiie. Cinq
ans apres premicrucees qui dure tout Niiver (d'oclubre ii mai) et
qui necessite des injections liypodermiques de morphine. Quatre
;ins apres celle attaque, no uvelle crise qui dure tout l'liiver. Trai*
tement par la morphine. Enlln jusqu’u present les crises ontappa-
ru plus on tiiuins imdi-s Ions les dens <m Iruis ans pendant llii-
ver.
Nouvelle crise an mois d'oclobre, ct cede fois-ei la morphine
resle sans m lion. Apres pinsieurs essais d'autres traitements, la
malade vient nmi$ eonsuller ni ib reinbre el continue son iraite-
ment pendant tout le mois dejanvier. I.es douleurs s'apaisent pro-
gressivementet aetuellement (fin janvier) les douleurs out presque
enlierement disparu.
I'VdYi R,, 21 ans. Hallucinations insoliles de la sensibilize attuned.
(irands-parents Ires nerveux ainsi quo parents. I . amice pas see
ayarit eu des emotions Ires fortes, elle n rcssenli des douleurs
dans les epaules. Les mddecins (iloft, Ebingne et Renodiklt ont
Inrnve que e’etait un derangement nerveux et out eu recours a dif-
ferents moycus: 1 electricity, gaivauisme, magnet isiuc, cauterisa¬
tions des epaules ; mais lout cela, au lieu de sou lager la malade.
f>4
ANNALKS bE PSYCHIATRIE ET I) HYJ 1 NOLOG IE
ne fail qu'augmenter les doulours qui sont acLmrn pa grides d'attu¬
ques d hysteric.
Enfln, suivant les conseils des meilleurs mddedns, die a did
col Hi* k Kranzenbad ; nmis opi-i ! S quelqups bains do bone, sa m ala-
die prit nn caraclcrc tout a fail nouveau: an lieu ties doulours
vivos dans lea epaules parurent des sensations differentes, comme
s'iL v avail quolque chose do vivaul dans son corps cf ses sonsu-
lions furerit aussi amunpagndes d altaques d’liysterio, Tons los
nmyons employes paries medeeins lYamendreni am tin rdsuLtat.
Kilo avail la sensation qim son corps contenaii du sable, de beau,
tin verro. Mainlenanl il In i se ruble avoir mal a la to to on avanl et
on arridre. Dans le derriere de la lete so rdpandcnl diverges ma-
iieres don! la sensation ptotluil do grandes doiileurs dans loul le
corps. o[Io a la sensation qu olio recoil sur le corps tint* grdle do
pierros. Cos sensations augmenleiit rlnque jour et empietent de
plus en plus,
LVial general do [’organism? esl satisfaisanl a pari le summed,
le pouts cst r6gulier,rappel il ost bun, iVsiomae en bon etat.Elle a
ou deux onfants ; a pros le qui a 1 1 ans, olio ost aecniiohec d'un
foetus il y a trois ans.
A did deux mors on traitement ehez M. Charcot sans rosuIlaL
Essai d'hypnolisme infriiclueux par le regard,
\inonoe k la clinique do la ChariUi le 25 jaavier* On commence
le traitement paries transferts,
he 27 on ahamlonnc los transferts qui n amdnont pas de seda¬
tion — et cm soumet la rnalade k faction des miroirs rntatifs,
IVolTot hypnolique eoinplet se produil an bout do la B 1 ' seance.
Ellr dm l el on commence le traitemenl par la suggestion*
dermoid (Oise), — fro pri meric Daix freres, 3, place SrunbAmiro.
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
D’HY PNOLOGIE
TRAITEMENT DE LA FOLIE
Par J. Levs (1).
Les (roubles de la folic sonl imputables, la phi pari ilu
lenips. atlas conditions etioluglques multiples, I Is sonl tins :
1° A ties influences h6r6dilaires ;
■J" A des modifications organiques survenues dans l'inle-
grile tin substratum organique dans la folio ;
3° A ties influences palhogdniques irradiees do iCiulolo-
rissement du plexus perlplieriquc (folios sympathiques).
I. — Influences hereditaires.
L’6tude approfondiedes lois de l'lu'rddile ot dos d<5g6n6-
resconres onl demon Ire les rapports inlimes qui unissenl
l’indivitlu isnlu avee sa lignee ascendanle oldeseondanto.
Idles nmts font voir quo si cliaque individu, cheque
anneau de la chaine limmiino empninte a ses ancelres les
caractferes physiques et moraux qni lui soul propres, ees
cuiuctfros sent indeloldlcs ; ils son! iucurnes avec lui et il
les liansmel plus mi umins aggraves a sa descendance, qui
pnrte ainsi I'empreiulo d une Inre irradiee d un aneetre.
On a remnnu emore qne ees influences bereditaires nose
l Nmis iilliin b imlilier il:ms it journal line s«‘rie de clui[dli’t“s, r6«'■ 1 ;i—
dies d un ouvrnge de I'anli-m*. arhiclteinciit en jnililirntion SUrleTrai-
lement do la folic Knott*, odilour. Paris IStie.
A NX. UC PSVCHtATIUB.
66
ANN ALES |DE PSYCHIATRIE ET D'iIYPNOLOGIE
transmettent pas a la descendance avecleurs caraetfcres pro-
pres inlrinseques, mais bien avec cerlaines modalites varia¬
bles qui sous des apparences polymorphes prdsenlenl un air
de famille qui les relic a la sout:lie originclie. Ainsi un in-
dividu hallucinc no donnera pas naissance uunindividu
liailiu ine semldable S. lui : il pourra engendrer un dpilepli-
que, un hysterique el, dans rerlaijis cas, duiiner naissance
a des produits en appareneo normaux, mais voues par leur
insuflisance native a duventr des tribulaires do la dipsoma-
manie, de la inorphinomanic et de loules ees impulsions
morbides qui ne stmt que I'uxprcssion d une imperfection
native.
Et c ost ainsi que I on esl arrive a reconnaitre que la folic,
quand clle delate dans une famille, n’esl pas im evenement
imprdvu. Ellc est prdparde de longue date, des tes premiers
rudiments de I’etio ; die a pris naissance avec su vie au
sein des mysterieux contlits de la feeondation, cl die s’est
developpee avec Ini a 1‘etat de germe latent. C’estce germe
lieiedilaire qui, cohabitant avec lui, dcsorganisc pen a pen
I'cquilihrc de ( organisation eenlrale, modilie d ime fai;un
m\slerieuse les ('dements analomiqucs de la sensibilile psy-
chique, bien qu’a un moment donne de la vie il va suf-
li re qu'imchoc leger arrive, qu'une incilation mini me viei.no
ii ebrunlcr les regions e motives pour que la laiblesse native
se revele. Ldbranlemenl fatal a lieu, et alors tantdt d’nne
facon fougueuso, ees manifestations paraissenl an dehors,
tanlbl insidieiisemeul. le mal progresse, s’incruste sur place
d une fa§on persistante (idee lixe.obsession), disparait d une
mail lore transiloire pour reparailre ensuile, et march c ainsi
d une facon progressive en clcmlanl sur F ensemble des fa-
culles son action delelore pour torrasser li la longue I’indi-
vidu, et sous forme de (lenience incurable le rdduiiv a I elal
de non-valour socialc.
Dans la plupart des cas ees in ani les fa I ions de la folic lie ro¬
ll itaire no sent pas les plus lirnyantes et cellos qui at I iron t
l’altention des mddeeins. Dans leur premiere periode idles
sont a peine apparentes, et it faut un uni avisi5 pour savoir
les reconnaitre. Ellcs semanifestent dansle monde, au moins
pendant les premiers temps, sous des formes beuignes : les
individus qu’clle frappe souLconsideres comme des excentri-
ques, des originaux, quelquefois memo comme des liommis
superieurs, el ils pouvcnl vivre pendant longlemps sur les
Iron lie res de la lolie sans les franc bir lout a lail ; iis onl
TR A ITEM ENT DE L A FOLIE
07
de l’automatisme partial des facuttcs, +lcs mantes bizarres
dont ils reconnaissent l’ineptie etauxquolles ils cfcdcnt mal-
gre eux; mais dautre fois ecs ('tats insidieux dr desequili*
bralion menlale, sons un excitant quelconque de la vie cou-
ranlc, im excds. une fatigue, passent a leUit d'erethisme
permanent, et l’onvoit 1'hommeaux idees bizarres, le per-
sonnagesilencteux qui portait on I mi des idees de persecu¬
tion plus ou moms fugaces s’etalter, devour- agild, turbu¬
lent, etsusciler les im uietudes de son entourage qui appeMo
l'intervcntion des medecins.
La ft die lieivditaire n'esl done quo ('expression dime
seric d’iniluenees accuniulrrs sur rindividu, lesquelles pro-
duisenl a un moment dmmd l'explosion fatale, el son carac-
lore prop re csf de ne pas apparaitre dune fa con subite, ins-
lanlaneo, suivunl immedialcment une cause eflicientc, nmis
dc sc manifester d'une faijon lente ct progressive et de pro-
duire des etMs tout a fait diseordanls avee leselements pa~
thogeniques qui semident lui avoir donne l impulsion.
D’apres co quo nous venous de dire on comprend la gra*
vile du pronostie a porter quand it saigit do se jirononter
sur 1‘avcnir dim cas de lolie. L'explosion de la folio n est
done pas, com me les families son l p or tecs a le croirc avee
uue indulgence aveugle, un phenomene isole chez l indi-
vidu frappe, dependant de tel ou tel incident queLconque.
mais ('ll realile un processus hdedilaire en evolution, qui
relate puree qu il a ete deposd des la conception. Et I on
comprend. on presence des revelations de pareiUes mani¬
festations, coinbien la queslion du pronoslic s'aggravc, el
combien les actions de la therapeutique perdent dc leur
puissance.
'Test ainsi quo la paralvsie generate qui, pour un certain
nombre dc medecins, nc parait pas avoir un caraelere herd-
diluirc, apparait cepondant mainlenant eommo ayanl les
liens de paiente plus ou moins apparents avee les ascen¬
dants ou les collateraux. Mes recherches personnclles me
portent a dire quo la paralvsie generalc, quand elle delate
dans une tamilte, nest pas un phenomene isole se deve-
loppant inopinemcnl sous I'iniluoncc de causes banales et
uccidcntelles. Itien ait contralto, l’expdrience nous prouve
qu’il s'agit la d un phenomena devolution morbidc qui
pour abotilir exige le vonc-ours des generations anterieures.
I'repard lenlouenl die/. 1'asceiidanl, il peulresler sileucieux
dans la lignee descendanle ; mais vienl-il a rencontrer des
AXXALES DE PKYCHIATRIE ET D'lIYPKOLOGIK
68
eomlilions exlrinsoqucs aptes a faoiliter son explosion, il so
rdvfele alors avcc, ses energies natives, et non 'sealomenL il
s'incarnc dans I'imlividu, rjn’il frappe de slerilile an point
de vii c do ses aptitudes a la rep rod net ion, mais encore il
s'altaquo a sa descendance quaint il on a. il l'alnttardit des
sa naissance, <-n Ini inlligcanl une tare horeditaire d'imper¬
fection conslilutionnelle (1).
Mais a cole do ccs cas de folio heredilaire qui presontcnl
dans lour niarclie une fatal ile d6sosp<5ranlo, il est juste
dajouler qu il y on a nn grand nombre qui sont veritable-
men t lies folios acquiscs.
tic sonldes maladies cerebrales suilede surrnenage intol-
lecluel. d emotions Irop inlenses el Irop prolongecs, de
chocs moraux qui sont de vf-rilables Inmnialismes psychi-
ques et qui enlrenl dans une proportion plus on moms con¬
siderable dans le dcnombrcmcnl des cas tie folie.
I'lus on avance dans la vie, phis on observe aulour do
Soi, el plus on arrive a roconnailre quo le cervean liumain.
qui ropresenlo dans toule sa masse I’ehsemble des activities
psyebiques, intcllecluellos, motrices, cst susceptible de ros¬
so n l i i ■ dims ses dillerents deparlemenls des commotions
multiples,resultat dn travail exagere de telle on telle region,
quo certains desordres sont le fruit de veritables coni’batu-
res morales, comrao apres de longues courses les muscles
sont suscepiil b ' dV-tn- endoloris et les games tend metises
en 11 a mm (Ses. Sans avoir recoil rs anx inlluonees heredilaires,
le cerveau. comma le muscle, les tendons, la cellule cere¬
brate, intellecUielle, emotive molrice, est egalement apto a
putir dc l exces du travail, et j'arrive a penser quo, s'il taut
considerer eonune faeleur important la question de I litre-
dile dans le trailement de la folic, l’action palhogcnique
des causes reellemeut eflicienles de provenance exterienre,
les irmumitismes moraux, doil el re considerec comme
aynnl une porlee d une grande valour. II faut savoir en
teuir comjde dans le pronoslic d im cas donn 6.
(A sitivre.)
{1; J.rvs. Dorumenls sLUisfiijtios mi sujet des ennditiuns [infliogeni-
i]ues de !:i paralysie generate: Annales de Psych in trie, fevrier 1^*3.
LES NEURASTHENIES D'ORIGINE TOXIQUE
Par C. M. Lkfkvre
cx-inleine dcs aslles de la Seine,
Kn deltoid des formes classiques de la neurasthenic
essentielle, et de la neurasthenic reconnaissant pour cause
uno alTedion inllammatoire on une histon interessanl les
organes gdiitaux cliez la femme, il est ties form vs qui pui-
senl lour originr dans Palms ou Pusage aceidentcl oil voulu
de substances loxiques, II y a dans cos dais im ensemble
do s\ mptdines qn'il nous parail ulile dYdudier, surtoul dans
leii rs rapports avec le nervosisme.
Kous n'avons pas la pretention de vouloir order de toules
pjfeees un grniipi' morbide. D<‘ indue nous ne vouloiis pas
entrer dans les discussions llironqnes snr les ddsordres
iiilestinaux el P-s maladies de Postomac qui engrmlrent les
troubles nerveux. Nous reslreiudrons Prtonduo de edit 1
etude aux dais palliolngiques qui n'oiil d'aulre cause appa-
renle cju*iine infection ou une intoxication. Car il no faut
pas cotisulerer seulenieiit Pepuisenienl nerveux resultant
tie Pubsorptiou plus ou moins rapided'uue substance loxiqne
ingerei; soil par la voie siomacale, soil par lavdi' hypuder-
miqiie, mais on doit aussi tenir compte, dans Pdtiologie de
eelte affection,de Pinfluen.ce des maladies orgmiiques. K11 rs
tloiinenl nuissance a des troubles nerveux fort uccciitiies
qui nous paraissent devoir rentrer dans le cadre do nos
observations. En clTcl,nous savons quo les etats infectieux,
les auto-intoxications, produisent des reactions qui ne soul
pas sans ebranler, pour une periode plus on moins longue,
le foiictionnemeut normal du sy si erne nerveux tout en-
lier.
11 n’esl pas rare devoir, a la suite (Pune fievre tvphoide,
par exemple, Subsister un 6tat depressif qui paiail rvuluer
avec line extreme lenleur.Les forces physiques sont atteintes
an indue degre que les facultes inlcllectucllcs. El repen¬
dant la nialadie primitive esl terminer, terns les symphonies
aigus out (lispam. Nous nous trouvons en presence d une
sorle de neurasthenic de convalescence qui s'esl implanlee
T'i
ANNALES HE PSYCHIATRIE KT 1)’HY1*N0L0GIE
avec d’autanl plus tin force quo le malade clail afTaihli. II
ne parail pas y avoir simple coincidence, il y a plulul suc¬
cession. Get amoindrissomenl total du convalescent, on se
prolongeant au dela des limi tes classiques de la convales¬
cence ordinaire d’une maladie inlUiniuialoire. arrive a cons*
tituer line phase nouvcllc de l enfile morhide dent die sc
dilTdroncie partoutes ses manifestations. Les symptomes, on
diet, sont en iliscordance cvidenlo el cfecnl une affection
surajoiilee. Comliien sunt frequents ces troubles ? Qui n’a
pu observer unjeunc honimc, gmlri defievre typhoids, resler
ties niois el voire mCmc dos annees sous rinlluence de [’in¬
toxication Isphique qui l'a terrasafi. II n’csl plus aniaigri, it
it reprfg sa mine d’anlanet cependanl il se Iruuvc sans force,
sans resistance pour la lutte do la vie.
Le moindre soiici lemeul d une I'acon exage rde, il prend
ombrage tie la moindre discussion et ne pent nicme plus
supporter les [daisies qui jadis faisaient sa joie. — Un rnusi-
cien n'a plus la force d'ecoulcr la mtisiqito, son ancionne
passion, il en est irriltS. I ne audition I'agace, le fatigue,
parco que l’elfort qii’il est ohligd de faire pour fixer sou
attention 1'cxcile. Sonappelit esl restraint,illraine peuibJe-
nient une existence qui a perdu sa raison d'etre. L’dnergie
fait defauta ses forces defaillanles. Sa 16 to est lourdc, obnu-
bileo, il on soulli’c cliaquc jour. Tout son 61re esl sensible,
sa colomiever 16 b rale peul a peine le soutenir. Les muscles
gont ailaiblis cl il 11 ’osc leur demand or un travail, car il a
peur d’etre a band on ne. Les craintes sont encore exage rees,
il arrive a douter de lui-mcme et do tout el sa pern* d'etre
malade augniente sa maladie elle-meme. Il traine penible-
ment les jonrs qui scsuccedcnt avec l’apprehension du lea-
domain qui represente pour lui 1'inconnu.
Sa resistance morale est en rapport direct avec son all’ai-
hlissement physique. Sa volontd a chaneele coniine le bras
donl les muscles sont ainollis. Sa memoiro est absents, son
cerveau vide de pensdes ct la demi-consciencc de son elat
aflaissc, ne cease de troublcr son repos. L inquietude agile
son sommeil d’une facon irrdguliere. — Tous ccs plidnomenes
amencnl le malade dans une situation complexc par ses
syndromes, n'avant plus avec la maladie antdiieure que le
sen I rapport tli^ cjlusc a col etleU lani sont diflcrcnlos les
LES NEURASTHENIES U ORIOINE TOXKjl'E
71
manifestations dr deux afl’ec lions dont !’nnc* s’est substitute
a 1’autre.
Dans ton It's les maladies aigiies oil la marclie prend des
allures iuquielanles, dans loules los formes a exacerbations
accenluees, dans Ins an Ires lifjvrea Cruptives Coni me la scar-
lat ine, la roiigeole. hi vnriolc on memo dans ies pneumo-
nies et pleurisies, nous trouvons les monies phenomenes.
II r>l cependant nne maladie de dale modernc qui vienl de
faire grand nombre do virlimes d-puis deux ou trois ans,
j'inJlnenza, qui doit arreler tout specialemeiil noire atten¬
tion. Kilo prosente pour noire eas un interet lout pari ion-
lie]'.
In/!ium:a. — De ionglemps on n a vu d'afl'eclioii anssi
ineurlrierr. taut par ses manifestations iinmediales quo par
ses consequences lointairies. Le nombre des person lies
ulleintes est ellVayanl el il serait plus facile de com pier cenx
Ijut soul restes indemnes taut le nombre des inlluemes fut
considerable. I'armi ton les tes personnes qui out resisle a
la perinde aigue de la maladie, il en est bien pen qni n’aient
conserve de traces profondes et persistantes. liien peu
on I Cehtappe aux consequences d une convalescence
penible. Les lines se soul trouvees, elant devenues eaclier-
liques, prises des symphonies precurseurs de la tubcr-
culose [millionaire, d’autres sont resloes de longs mois.
ulfaiblies el. dans un elal mental et nervcux lout purlieu-
lier. Get dtat esl typique des manifestations neiirasllieni-
ipies ijue nous diudions. Ces contours sont plus vagues que
dans les neurasthenics conseculives aux alVce I ions aigues.
II y a moins il'iniensite dans les reliefs patliologiqnes. niais
nne sorte d'egalite qui ponsse tons les svslrmes hull diges¬
tif que nerveux ou museutaire a un dcgre d’inleriorile,
d’affaiblissement coramun. Aucune faculty no conserve la
predominance sur les auIres et co nivellement Jaisse an
malade un elat do desesperanco et de deeouragement qu’il
in' pent seeouer. Les sensations soul emoussecs. 11 nereagil
plus el son esprit llotle a I'aventure dans un horizon bru-
meux et sans qu it lui soil loisiblo d’entrevoir le soulage-
menl linal tun I de-ure. 11 va la bien cei'tainement line auto-
»
intoxication dilferenle tic celle des affections dont nous
i ;
AXNAUiS DE PSYCIHATIilE ET D'iIYPNOLOCIE
pari ions plus haul. It*i le processus loxiquo n’agit plus aver
la memo rapid ile pour apporter 1111 c modification plus pro-
fan do dans l'organisnic. II v a plus do lenlour dans revo¬
lution des symplomes cl los traces soul nioins aeoentudes.
On rclrouve dans cot elal palhotogiq ue tout l'cnscmbie
neurastlidniquo, ceplinlee, rachialgio, ainyoslheuie, noso-
tiianie, loules les phohies el aulros troubles des faculles
men talcs.
C.ertains malades ne s'uiTetout pas la el poussenl leur
maladio jiisqu’a l’alienalion mcnlulc. Nous pourrions oiler
luen dos eas do lypdmame anxieuse, par cxcmple nuisecii-
tive a rinfluenza, Cost I'esageratiou inline des svinptonu’s
dec fits,
Yes at lie?. Toules les formes depressives quo nous ren-
controns dans los vesanies, les iseliemies gcneralisees, comme
les appelle noire venere mailre 11. Liiys, soul <les manifes¬
tations d'un elat seiublable. 1.1 y a des diflcrences do degres,
el noire neurasthenic ii'cst quo le premier echelon. A la
llieorie eimilaluire, dont 11. Luvs a fait line etude si nun-
[dele, on vent subslituer la llieorie biologiquc. Les ploniai-
nes entrent en scene et deviennent les causes de cos trou-
bles profands que l’on observe depuis la nielanculie simple
jusqu'a la slupeur des alicncs.
Somme loute, la neurasthenic, scion tonic evidence, n est
pas autre chose qu line inrlancolie aux petils pieds.
Dausun travail quo nous rcgreltons ne pas voir publier,
notre coUfegue et ami le Ii r Itaissier expose longuemeul.
aver un luxe do preuves a 1'appui. cette me me opinion. En
effel, dans la melancolic depressive, lous los symplomes do
l dpuisemenl nervoux pouvonl se ron control 1 , mais ios uus
sent aggravds, los mitres no cliangenl pas il’aspect. St les
ddfaillaneos i negates dos diverses Energies dos families cons¬
tituent scion Imn's groupemenls les divers types de la mala¬
dies, la ileclieance 6gale dans l'ensemble, mais iuegule dans
son intensitc, ctablit la difference eulre le deprime epuisc
nervoux simple 1) el le lypemnmaque.
I IV H. Seinolaijfne. Antt.iles de psychiatric, 281. ISM.
I o
LES NKCRASTUENIES D UK 1C INK T0X1QUE
Diabdle , M a ladle de Bright , Cardiopathies.
A cole des vesanies depressive*. mm> innivousdes exem¬
pts dr troubles neuvasthdniqurs aupremier stade ties folios
synijuitliiqiios. An debut do la folio eardiaqiie, folic brigh-
iiijiio, folic diabetique.... nous voyons tou jours, an tours
dr revolution de cos psychopathies, uno period** neurasthc-
nique. Kile i'st plus on moins longue, quelquefois clle cst
anldrieure a leclosioii dcs plienomenos delimits : d'aulros
foisdlc est consecutive el dure cn general plus longtemps.
L'inlcnsilc dcs manifestations nouraslheniques cs| on
rapport directement evident avec 1'inlensite des phenome-
nes mvmiqiics et l>*s variations qui surviennent dans la
quantile dn sucre die/, le diabetique par exemple. La. encore
nous somnies done on presence de neurasthenic toxiqne.
.Noils nuns rapjieioiis micas liien drnionstralif de neuras¬
thenic chez mi diabetique. Notre malade avail lout le cor¬
tege classiqne depuis la ceplialee, raffaissenient physique
jusqu’a 1'adynamic, l’insomnie.
II (Unit hypochondriaqne, nosomaue et se Iruuvuil dans
I'inipossihilili* de reinplir ses functions d’inspecleur dans
radminislration oil il eLa.it occupe ,
II avail de la dilatation de l’esloniac et des Irouldes dvs-
peptiques Ires nets. II einettait a ce moment dN grammes
de sucre par litre ilurine. Hint sounds an double trailemont
antidialtelique dr Marlinean et untuieuraslhenique. Sept se-
inaines apres il nVxistail plus de sum* et plus de troubles
nerveux. Il y cut simultaiidilc outre hulisparitiondes symp¬
honies diabetiques et cello des ddsordres do la depression,
nerveuse.
Puns I observation que M. to Prof. Dieulafoy a piiblide
dans les eoniples rondos de la Socidtd medicate des hopitaux
de Paris. nous frouvons tin bel exemple de troubles nerveux
et cercbraiix chez mi brighlique. Les accidents uni memo
presenlr drs j><’• tbides paroxvstiquos qui onl amend Imminent
prnlcsscur a order hi folic brigliliqne. t.l'elail peul-rlre alter
loin quo de systematise!' aiusi un dial general tel que celut
$
74
ANNALES DE PSYCIHATUIE ET b’lIYPNOLOGIE
do son malado. Sans vouloir enlrcr dans la discussion tlu'O-
rique sur !es folios sympalhiques il nous sera him pmnis
d ometlre un douto u lour udrosso. Car il ost hion evident
qno cos accidents n oclalent avec loulc lour violenco que
die/, do* sujets anioindris, choz qui la force do resistance
est diminuec par les plieuoniimes morbides,
Cca'diciqnes . Les cardiaques, on mieux les asystoliques,
o(Trent encore des troubles ron'braux,lii5s bion plutol it line
sorle do toxemic analogue ii L uremic quaux desordres cir-
ciilatoires eproiives par I’organe encephalique. Olio phrase,
quo nous reproduisons textuellement, u etc dcrito par noire
lies distingue confrere lo L) r Legrain, medecin cn chef do
Iasi 1 0 do Yillc-Evrard (1). Cost pour nos idees une affir¬
mation prueiousc qui vient a 1'appui de nos assertions.
Hepalisme el anto-intoxicatiom. — CVsl egalemenl par
un precede font it fait semblalde quo sont produits les trou¬
bles cere beaux dans certaines affections dc 1'estomac el du
foie, lorsque ees organ os reduits a l'elat de torpidilc, ne
sont plus aples il reinplir lours fonclions liabituellcs.
L’eslomac dilate, ineido. elnbore insuflisamment les subs¬
tances alimentaircs, qui no soul plus tfpurees par lo foie,
loquel est annihill par les lesions mulcriclles (Mathieu).
Cello stase gaslrique suffit a la production d’£l6mcnt$
loxiques qui >onl cause d une serie d’accidenls neurasllie-
niquos. Nous avons dqja parle, sans nous y a r rider longue-
mcnl, des resullals de cos auto-intoxications.
En etfet, la pluparl ties raaladcs quo le prof. Bouchard a
elndies soul, des le dclnit do la joiirniV, aeoaldos par uiu‘
invincible lassitude; le temps parait affreusement long ct
lour depression augmente tous les jours. I Is sont trisles el
porles it riiyp n In tulrie. Us serutoni lours maux, los nna-
lysent, deviennent nerveux, agaees. Les hides noires no
ccsscnl de les Iroubler, ils no dormant plus on lours nulls
son! agilees, el le lendemain, la fatigue esl plus grande, Jo
malaise [dus accentin' 1 . Los tempos sont onsorrees on des
etnux de douleur et lour impuissance an travail augmente
le poids deju trop lourd do lour ccrvcau cndolori.
(1) Poisons ilc* [intelligence. Annates Med. psycho, . 1892,
LES NKUUST1IBNIBS l» ORIGINS TOXIQf'E
i ;>
Cotie description, qui csl on resume colic tics malados
dnnt parle M. Pouohaixbn'est-ollo pas la reproduc tion cxacte
du tableau clinique quo nous avons trace plus haul ? ,\e
relrouvons-nous pas ici tons les signes quo nous avons
reniarquds dans la physionomie do nos neurastheniqucs ?
plus <jue partoul ailleurs on ne peut nice I’origine toxi-
que de tons cos accidents el M. le prof. Ilouehard lui-memc
fournit Implication de tous ces fails.
En cffot, il n’est pas d’organ e dans V economic plus sensi¬
ble. off rant des reactions plus netles quo le foie sous lin-
IIuence des poisons. Or sous Faction d une intoxication, le
foie cosse son foneliumioment normal ct se oongeslionne.
L’augmentation do volume qui en resulte est alors cause
d*un displacement des organes voisins. Son volume nouveau
el son poids considerablcment aceru donnent an rein, par
exemple, une niobilile anormale. Les intestins eux-momes
sonl eomprimeset sont abaisses, d’oii enteroptose, neplirop-
lose. (1 y e une action meeanique. donl le Prof. Charcot a
nie 1'inti uence. Du moms il considere cette reaction comrac
exageree, parce quo quelquefois il iui esl arrive dobserver
dos neurastheniques n'nyant aucun de ces troubles. Mais
re fuie quia die attaint parle poison n’est pas le seal organe
a reagir, le sysleme nerveux, luiaussi, subit les contre-coups
des ddsordres de Ieconomie.
M, Clenard, dans sa definition de la neurasthenic, fait la
part de ces deux origines. La neurasthenic, dit-il, est le syn¬
drome fonctionnel encore inconnu du foie survenanl soil
]tiir le fait du passage de Penteroptose a la periode, soil
parle fail d'une intoxicalion alcoolique, impaludique.
Pour hii.c'estle toie le grand coupable et l’enteroptosc n’est
quela consequence. Pour nous, (jui nr clirrelions quo l'eUule
des resultats do tous ces I roubles fonctiunnels, nous laisse-
rons de cute les discussions llieoriques pour ne rosier que
sur le terrain de la realitd. (Jue le foie soil attaint primiti-
voment ou consecutivcinenl, pen nous imporle, scs lesions
existent ct lour origine toxiqueest pour nous hors dedoule.
En dehors des poisons qui se fabriquonl sous des influen¬
ces diversea dans noire organ ism e, il on est d’autres qu’il
nous faut passer en revue ; ce sonl ces substances donl la
?()
ANNALES DE PSYCIIIATlllE ET D HYPNOLOGIU
lutle pour la vie nous poussc a fairc usage, l'alcool, le
cafe, le (abac, le the et qu i jouent mi si gram I role flans
nos habitudes. AjouLons ft ces stimulants les medicaments
comnie l'ethcr, la morphine, la cocaine, le chloroforme dont
nous nous servons pour nous calmer el nous ouvrons un
nouveau champ a nos rec he relies.
.Nous nations pas dludier separfiment les diets produits
par chacune do ces substances. Apart quelque difference,
Ions ils aboutissenl a un ensemble do phenomdies ([iii out
entre eux quelquc rapport. Le cale, < j a i. dans certains cas,
conduit an cafeisiiic chronique (llueillotde Reims), lo laha-
gte'uic (Levillain), lo sali'.vnmne (Luinou) onldes manifes¬
tations analogues. Dans tonics ces habitudes qui devion-
neut. par l’abus, des maladies, I on observe desvertiges, des
foilrmiMoments, ndvralgies, do Last honopie, constriction
c-ephuliquc, mau.x do tele, alFaiblissomont general, diminu¬
tion do rappelit, iusomnic, angoisse cardiaijue, etc... Kn
somine, toutc la gamine nourasthenique y passe.
Done, lonles ces necroses Loxiquos n on! qn'iine cause el
ne re 1 event pas des influences heredilaires on do fetal men¬
tal ties sujets. Les troubles intellectuels engendres sent
generaux (Legrain). Ils alteignent l‘ensemble ties manifes¬
tations cerebralcs, avoe localisations jilus speciales pour
certains poisons, localisations qai n'enlevenl aucune valour
clinique au trouble general de renlendement. G> trouble
est de deuxortlres : 1'excilatiou <‘l la depression. La secon-
do est consecutive a la premiere.
M. Legrain a joule quo 1'abus prolonge ties poisons psy-
ebiques enlraine falalement la production de lesions anuto-
miques definitives <]ui so tradiiisenl a foxterieup par un
uffaiblissemenl progvessif h\\qx\\ jusqu’a la dcincnce.
Ainsi done nous pouvons retenir de ces deux citations
deux ehoses : I analyse memo du trouble cl ses consequen¬
ces .
Touf d'abord, rexcitalion. et sous co rapport nous pouvons
placer en premiere ligne la morphine, puis 1’alcool ame-
mint l ivresse, la cocaine, 1 ether.Etcomme 1 usage
chaquo jour r<5pete de ces substances arrive ft atteiiuor cette
excitation passagere, que, bion plus, la periode depressive
devenant de phis on plus longue, l‘ usage du stimulant eslde
I KS NKI UASTIIKNIKS IiORHUNK TOXPjl'K
i i
nouveau sollicile pon f y melt re un ter me, le |i on voir du
poison diminue en in [ensile et il 11 < ■ sulisisle plus alors
qii'uu conlinuei alTaissoipenl, c<‘l etat quo nous pouvons
appeler neurasthenic accidenlolle.
II r s [ esscnLiellemenl fugace et disparailra des quo la
cause sera supprimee. L'*> alternatives d excitalion el de
depression observers di m i mien I en frequence et en in ten¬
sile pour arriver a nn niveau fixe. Or re niveau esl relui
quo nous Iron von s e liez nos ma lades el tlonne aux tribu-
taires de la morphine, par exemple, line physionomie em-
preinte d un cachet lout particuiicr.
Nos romanciers se sont enquires de cos donnees pour
creer, dans lalilt^raiure exlra-mediealo, des types origiiuuix
et censurer lours funesf.es passions, Bans los premiers de
res onvragosnous pouvons oiler la Comlesse Morphine, qui
n esl ijue [’exploitation qiielque pen Ibgrre d im srandale
niondain.
l!ien autre est le joli roman de Xoi'i v de 1‘ominenl aca-
rlemieien M. .1. Clnrelie qui out, des son apparition, un si
Irgilime relentisseinenl. II y a la one line analyse qui met
ala porter des gens du mnmie la peinture d’une nouvelle
plaie soeiale. II esl, en cmtre, 1‘orl inleressant dc noter, en
passant, quo le memo auteur a (raile. avec un bgal succes,
dans son JeanMomas, la reproduction la plus i'rappante du
deiraqiiemenl neurasthenique, Y a-t-il simple eomcidriue
mu comparoison cherch^e entre cos deux descriptions !
D’uulres eerivains onl essaye d abordor le memo sujel,
Duhiit dr Lai ore t, Maurice Talmeyr, Oscar Metenier ; le
dernier vicnl de nous duiincr dans le Polieier unc appari-
iiou lalnlle, lanrinanle, qui nr manque |ias d exactitude.
Duns lous res murages, il ne s’agit toujours quo dr la
misc cn relief d un sujel en puissance de toxkrue, morphine
on autre. Mais il nous soluble qur le convalescent morph i-
nomane presente un cache! an mains digne d altiror I'anu-
Avanl qu'il se soil decide a suhir un Irailement. decision
hien diflirile a oblriiir. taut Irs resistanoos sont grandes, il
traine une vie languissanle el >‘it se chqde.ee, il quille son
lil pour s’all'aisM’i- au^silol sur line chaise longue oil les
heures ne compteront plus pour Ini. li no peul supporter
78
AHNALES I»E PSYCHIATHUfl ET U'lIYPNOLOOIE
ni plaisir cxccssifni ennui. C’est Mme do Chantcnay qui so
pique pour soutonir et terminer une tlisoussion aver son
noveu. Liscz ce passage de Noris : « Kilo (Mme de (llianlc-
nay) vivail la, perdue eommecnunbrouillard malsain, dans
les vapours do la morphine.
(iivle, nerveuse, mince par la migraine, la princcssc dc-
mumlait lour a lour an chloral un pen do soinmcil uuxlieu-
res d’insomnie et aux injections de morphine un pen de
calme aux moments (les crises nevralgiqucs. Kile sortail pen,
vivant onveloppec de son luxe dans une sorlc de somiuim-
bulismc heureux qui elnit deja, a de certainsiiislants. cm-
me une demi-demenee. »
Nous regrettons de no pouvoir citer d’aulrcs passages,
tant cos observations sent dcliciousemenl analysers. Mais ce
■ir
qui nous manque, e’est la con l re-par lie ; la dissection dcs
sensations qu'eprouve le maladc (juittanl ce lineeul et renais-
sunl u la vie. Car c'esl une veritable resurrection qui s’o-
pere eii lui et un a un disparaissent lous ccs sympfomes
effrayanls qui avaient abaisse l'intelligencc de notre sujet.
II sort metamorphose d'une longue miit, ils'eslfail nil Iron
dans son existence el pour lui la poriode de sa maladie n’a
pas eld vecue. 11 s’est debarrasse de toulcs ccs doulcursqui
Kavaienl assailli, il ne rcslc plus qu'un dnervement conti-
nuel produit par une plethora de vigucur. Les forces ne
sunt pas dquilibrdes, car son syslftme nerveux, longlcmps
ussoupi, vacillc el ne sail reprondre la conduitc nonnule de
tout 1'organisme. Aussi observo-t-on encore longlcmps pen¬
dant la convalescence tics trepidations musculaires, dcs
impatiences, tics besoinsde reniuer,qui apparaisscnl nieme
la unit at viennent troublcr le sommcil,
C’esl bien la cai'aclcrislique d un dial esscnlit'lleinent
passager ct. qui ne laisse quo pen de traces chcz les re¬
bus les.
Intoxications (iIROb’IQi'ES; —Muisqliand il s*agil de I’ab-
Sorplion longlcmps praliqudo d un loxique qlicleouque,
C ost a la (lenience complete qtlc court noire maladc. J!
franchil le static oil restcnl les fiMidasthcniqiies non inlo-
xiquds el va sc perdre dans la [confusion des folies demen-
lielles;
79
LESS NEI RASTIIENIES H OKIGINK TOXHH'K
Dans Paleoolismc chroniquc, il y a cn clfel une «limi-
nultun il * 1 tout I’tMre. quo I on trouve dgalcment chez les
chloral!manes, eocainomanes.et aulres milliridaliscs.
I Is Irainent avec oux le cortege des signes de la deeheance
neuraslheniquc avec cctte sonic diflerence que pour eux
l'avcnir est sombre.
Dans It’s neurasthenics d’origine toxiquo, smtout dans
la premiere classe quenous avons eludtee tlansce cliapitre,
la gnerison est habituellcmcnt la regie. Ilabitucllemcnt,
disons-nous, car il no pout el re aucuno regie absolue en
pareillc maliere, et le temps no doit pas litre menage au
medeein appole a fairc une cure aussi delicate. Mais nous
ne craignons pas de raffirmer, moins que jamais. il ne fan!
se ddsespdrer, car la guerison deiinitive est toujoura oblenuc
pai qui sail perseverer dans rapplicalion ties solus qui lui
auront etc presents.
.Nous pouvons ajouler qu il lt’esl pas deplaisir plus grand
pour tin medeein <jui uitile sinccrement ses maladcs que tie
hitter avec une inepuisable palience cl de les soutenir dans
lours de fail lances pour les am oner a reennquerir le tresurlo
plus precieux de la nature, la saute physique avec tonics
les juuissances quo procurcnt les faoultes intellectuelles.
Par Paul Moreau (do Tours).
Si Ton jngu daprns Fexistonce vegetative a laquullo sem-
blcn I reduits quelques dements, In desonirn pent etrc porte
an | h >in t quo Ion doute s’il u y a pas vuntablement extinction
absoluo do toute espece d’airection.
Chez Ins do mo i its Ins passions appaiaissent dans un ordre
qui smtibln etrn determine par lnur nature itilime, leur carae-
tore psycho! ogique.
Guiles, dabord, qui su trouvaient placers sous unc deprn-
dance immediate dn rnrgamsmc, qui so raltaehmil par plus
do lions a la constitution physique do Findividu, qui se deve-
lop] kui t Ins premieres dans I nvolution dns faoultes mentalcs,
t idies enfin qui out dns rapports plus intiraes ot exrlnsifs avec
h k ... r dn it ini'mi 1 iudividu. Par mi < IPs nit (list i n^uo . *
pro puns in n extreme a su nmltru en enPre, a su rejouir, pour
la cause Ja plus Intern.*., etc. L'mumir physique et Ins desor-
dres qui en demmPnt doiveut elre Fobjel d'une surveillance
speeiaP nlii / Ins dements. G ust aiiisi quo j ai cm pouvuir ex¬
plainer plusieurs fails dr meurtres eomniis parous niallinn-
rnux en pro in au demon dn la jalniisie 1). Los families qui
suppnsent Ins relations sooialrs lie semtilenl plus exisler on
soul prodigieusrinenl nllaihliert. Aussi hs malades out-ils
perdu tout sentiment dn mnvenunres, Leurs aetions traliis-
sunt risolemunt de leur esprit ut la concentration dc lours
nllections, Ils nr eniinaissunt point la lioule, la sou In oraiiilu
du chatiinent a encorequelque empire sur eux.
La drmeuce etant muins profimdn, lrs affections ressent
d'etre in Hue ueees oxrliisivrment par dns motifs personnels id
tionuriit a dns comhinaisous niontalus d'uu order plus eleve.
bus maladus lie soul plusetraiigrrs a drsaffoetioiis dr parente
td surlouf a la purln dn lour Jibertc, a Faneantissemeut dn
leurs rapports soriuux. On lnur impose plus faeilrmenl soil
par l apparuil flu la form on simpPmnit par dns nmseils. 11s
st 1 possedent davantage, plus do considerations peuveiit met-
tre mi Ire in a leurs emporirmrnts, a lours extravagances*
Chose dignr de reinaripu 1 ! il pout arrivrrque Ins affections
Solent profnmlemoul altrrees, aim s menu 1 que la lesion dn
linlelleet esl pun grave, II n est pas tres rare, en eflel, dn
l La MP ja louse. — Assolin. edit, Paris Is;:.
PASSION'S l’EKStSTANTES DANS P ETA L’ DE DEMENCE <S 1
voir fles iudividus conserve! 1 l;i faculteil eneliainiTassez regu-
lierement lours idees, dc s’exprimer avec justesse dans un
etat de demence affective tres prononeec.
Ilsvivcni ausein d’uneapathii . ■rnui 1 insouciance dout ricu
nc peat donner une id6e. Suns souvenir du pass6, sans pre¬
vision de laveiiir, nulle impression gain on Iriste nr sailruit
les utteindre. f.a vur ties parents, d'amis tpi’ils i herissaient
ne les 6meut point; le bonheur dont jouissaient ces monies
parents el an quel ils peuvent pretriidrr ii’exeilr ni lour ambi-
tj 1111 iii lour desir. Et poiirfanl res iudividus eauseut suuvent
d'une inaniere fort rnisnnnaMc. se tiennent sans peine aurou-
raid d line conversation serieuse, pourvu quelle ne sc pro¬
long; pas trap. Ils ne se livreut ;i micun desordro deletion,
soiit doux, bonnetes. Ils refln Tclient la solitude et si' plaisent
dans loisivete.
D un autre cote, lorsipie la demence, sous lo double rapport
des facultes de Y intellect et affectives est tres avnnce, quelqucs
passions romnii! eehappees an naufrnge seinblent survivre a
tmites les an tres. Cost re tjui arrive ju iiieipalement lorsque
la demence a succoile mitlelirc purtiel. II sembleque les afibc-
tions qiii se raltachaieul a ties idees fixes, ayant etc plus
iongtemps el plus virement mises cn jeu ne doivent s’etein-
dre que les dernieres. Des passions lascivcs, des sentiments
religieux exaltes, une irascibility ou uue pusillanimity extre¬
me peuveiit se montrer seules ou isolees, au spin d une (le¬
nience
Eu general, 1 alfaiblissemeut intcllcctuel qui cnracterise la
demence a ses differents degres predispose les iudividus hai-
neux a la violence, aux einportcments. U plus legere cause
pi-ut eiitraiuer certains dements a des rxns dAplorablrs. Ils
ne souffrent jamaisimpun6ment qu’on les tuurne eu ridicule.
D une extreme susceptibility, ils con$oivenl faeilement les
plus injusles preventions. Ils sout end ins a la colere, a la
vengeance, ils sent opiniatres, enb'-tes et reviennent diflici-
lenient sur une idee preconcile.
C ost ainsi que Ton voit certains cas de demence bien cons-
tatee ou It's iudividus se soul rend us eoupables de meurtres.
« IJcs aides de violence, de meuvais roups, dit Tardieu. peuvent
etre aussi lVcuvro de dements qui, ators menu 1 que leurs fa-
cult is ne soul pas completeraent yteintes doivent, dans !o plus
grand nombve des cas, etre declares irresponsables. II importe
deremarquer que lour irresponsibility ne sera ]>as fondde
sur le fait d une impulsion instinctive et irresistible snbie
ANN. HE I’SYCHIATRIE.
0
ANNALKS DE 1‘SYCIII.VTIUE ET Ii'HYPNOLOGIE
82
par Ini, mu is siinpleiuent sur bub sun rc is seme tit du sons moral
ot f*nr Ic re tour a I’enlancc qui domic aux nctos les plus vio¬
lent s un car act ere do puerilitd ».
Lop eas ot'i los dements ont etc metirtriors ne sont pus races.
En voici un example remarquuble que j’ai rceueilli en 1878
dans lo service que dirigeait mon pore a la Salpetrierc.
C... entree n l'lmspice i! ya plus! curs amices, comnie atteinte
d un delire de persecution, est actucllenient en pleine demcn-
eo. Depuis longtumps, les ideas homicides qu'ellc avait muni-
festers nvaient disparu qiiand dies si: re veil lore nt tout d’nn
coupavec une energie incroyable, elic ne parlail plus que de
tuer. Bien que surveillee attentivenient die parvint un jour
a frapper plusieurs vicilles impotentes, et, sans tine prompte
intervention aurait rertainement eommis un malbcur.
Xous avons coimu un M. L.. d’un caract-ere vif, susceptible,
emporte. A la suite d’uu violent acres dc manic, M. L.. tombe
endemencc. II est (aline, se promene sculct prononce sans
cessc les phrases les plus incohdrentes au milieu desquelles
copcndant revient sans cessc l’idec de tuer sa femme.
Parallclemeut a ccs fa its ou la ddneuce est evident© pour
tout lo imuide, nous irouvous des eas oil cette de cheat ice in-
tdlectudle ne se manifeste que par un atTaiblissement de t er*
taincs facultds, une exaltation de certaines autres. Lo mulade
a 1'nir d'agir suivant un raisonnement juste, logique, tandis
qu’en ivalite il no fait que suivre fatalement uno impulsion
maladive.
Qu’on recherche soigneusement, qu’on analyse les motifs
dc son action, et la ou lc monde, la justice, Terra un criminel
dangereux qu'il fatit punir, le medeein ne Irouvera qu'un mal*
licureux dont les far. lilies iutdleetuellcs, morales ou alfectives
sunt allnihiics [tar les progivs dc lagr mi [terverties parbmlc
autre cause morbidc.
I. appreciation dc l'etat mental des dements taut dans les
alia ires criininelles (pie dans les affaires civiles cqnstltue un
des points lcs plus difficiles d les [this ddieats dc in medocilie
legale. Cette question, bleu qu etudice aver lc plus grand so in
par les auteurs les plus competcnts eu psrrillr matiere, est
loin cependunt d'etre ducider; ainsi que lc disait fort juste-
ment Foville, on nc pout que signaler les difficult^ sans dou~
tier de regies lixos sur la maniei'c deles rcsoudre. Chaque
cas devra dre sc rupuleusemeat etudid dans tous ses details
et jugesuivant les circonstanccs qui lui sontpropres. Loin de
nous la pensce de ne voir toujours et pSrtout que des abends.
REVIJE l'F MKDECINE MEET ALE
S3
Mais, oil bonne conscience, combicn no pourrait-ilpas s’en
rencontrer dans le monde, vnqumit on pleim* liberie a lours
affaires, remplissant lours devoirs soriaux *? Kul doute quo
boil n’en trouverait uncorUiin nombre parmi los meurtricrs,
les accuses d'attentats a la pudcur ou autrea justiciables des
lois si la justice, ayant mains do repulsion pour bingereucc
motlicaledans son dumaine, soumettait tons b-s nmpablos uu
reputes tels, ii un oxamen psycliologique consciencieux et
cola ire.
ITALIE.
Absence du lobe median du cerveiet, avec existence
de la fossette occipitale moyenne.
Par le I> r Rossi,
A bnutopsie dune ronime a gee dc f51 ans, idiole, n’ayant
jamais pu marcher ni manger elle-meme, !■■ I> r Rossi constata
deux fails important* : 1° la dure-mere ii peine incisee et l’encc-
phale extrait, le cerveiet se divisait sponfanement on deux par¬
ties dislinotes, sans presenter trace de substance nerveuse nais-
sante ; le vermis faisait detail I ; 2* il exislait une large fossette
occipitale moyenne.
Malgiv la persistancc du canal cranio-pharynge et aiitres fails
imputables a 1'alavisme, commedes anomalies dans la distribu¬
tion vase al a ire, hauteur ne place pas dans cette categoric bub-
sencc du vermis, ear eet organe presenle un dcvel<»ppemeut
d'aulant plus considerable par rapport aux hemispheres crrebel-
leux que bon descend davanlage leclielle des vertebres et la vie
embrvonnaire de bhominc. II ne s’agissail done pas d’une absen¬
ce coiigenilale, mais d’une disp&rilion due if un processus patho-
logique survenu posUrieurement a la difftfrencinlion du lobe me¬
dian et des hemispheres cer£belleux.
Mais comment expliquer on pareille oil..stance boxislence de
la fossette occipitale J Exists-t-il une depression vermienne sans
vermis ? L’auteur invoque une theorie soutenuc il v a quelques
tinmies parChiarugi qui admot divers types do fosse Ue occipitale.
II v a la fossette vermienne, resultant de la compression par un
vermis hypertrophic ; elle esl bhomologue deeelle qu'on rencon-
84
ANNA LBS DE T’SSYf [TIATRIE ET d’HYPNOLOGIE
Ire diez les mammiteres inferieurs, <4 a line valeur atavique. II
est »ne seconde espiiee do fosselte occipitale quo 1'on pent appe¬
ar fesse tin de Lo mb rose, et qui provienl d’une anomalie d’ossi-
iienlinn de 1'oeeipita.l ; cost le nodule de Zerkring qui, se deve-
loppant d’une faron exag6r6e, cmpeehe les deux sus occipitaux
do so soudor sur la ligne medians et dc conslilucr la crete occi-
pilale interne ; en ce point, outre le nodule el le contour du Iron
oceipilal, il se (brine une surface Iriangulaire a bords plus on
meins releves, qui est precisement la fosselte.
Origine infectieuse de i’hemotomede I’oreille des
alienes,
Par le IJ 1 ' G. B. Pelli/zi.
Les fails Clinique s et anatom iques, les observations bacterio-
logiques et experimenlales out ainone Pauteur a adinellre une
origiue infectieuse de Phemalume de Poreille chez les alienes.
Dans cinq eas observes par lui, il a recnnnu cominc cause un
microcoque en chainette, eonslilue de 4 ii 10 elements, rappelant
le strep locoque de J’erysipele el le sleep tocoque pyogene. La for¬
me de inaladie mentale au eours de laquelle se developpe princi-
palemenl Ihematome, lui parail de peu d importance, au point
de vue du pronostic dc la psychose.
L’ouverture de la carite s'impose ; lavages antisepliques. L’in-
cision doit etre pratiquesd£s le debut ; les lavages doivent etre
abondanls, repeles, et le jet projeleavec une certaine force cen¬
tre tes parois de la cavile
Lorsqu'un cas d'hematome de Poreille se produit dansunquar-
tier d’alieni’S, i! faut prendre les plus gratides precautions anti-
sepliques pour prevenir la diffusion des germes, surtoul quand
Polo-bema tome s'ouvre el laisse echapper son contenu.
□e la destruction de la glande pituitaire.
Recherches experimentales,
Par les D rs Giui.io Vassale. Ercole Sacchi.
Void le procode operatoire suivi par les experimenlateurs. On
fixe Panimal en supination sur la table d'operalion. Le cbion esl
anesthesie avecla morphine et 1c cbloroforme, le dial au cbloro*
lurme seulement. Par deux cordelettes passecs Pune sur le ma-
xillaire iuferieur, I autre sur le superieur et liv es a la table, on
ouvre la bouebe el on la maiutient au degre voulu. l> n jeltc un
REVns DK MKDKCINB MI5XTALK
85
lit solide sin* In partie medianede la langue pour In porler a vn-
)onli‘t‘ii avani el en haut et empdcher sa chute sur le champ
operatoire. A pres disinfection des parlies pm* ime solution anli-
septkiue, on incise d’avant cn arriere sur la iigne mediane le voi¬
le do palais sur urn* e ton due do 3 a 1 centimetres suivant It* cas
et la longueur du museau de 1 animal: on passe alors quatre
tils, deux dc cheque cole, sur les lambeaux de la plaie, et on les
conlie ;i un aide. En les ntlirant a droite et a gauche, on met
bleu & decouverl la partie supericuiv de 1’espace naso-pharyn-
gien.On fixe le point de repiu-e, c’est-4*dire les apophyses plery-
goides, et avec un bislouri ;i bee de perroquel on laille un lam-
beau anterieur muco-pcrioste, dont la base correspond a 3 ou 1
millimetres en arriere des apophyses plerygoides. Le lambeau
detaclie esl renverse en arriere.
Si I on opere sur un chat, on Irouve loujours une fois le lam-
bcau dctache. le Iron de passage d une vcine d<* inoyen calibre
qui traverse la suture des deux sphenoi'des; celle veine fail com-
muniquer les systemes veineux endo el extra-cruniens. Ce irou
doit *'“tre le centre de la perforation. Avec une gouge courbi* el
legeremcnt pointue on arrive ais^ment A perforer l’os, it detacher
la table interne et a meltre a decouvert la glande pituitnire. On
pnurrait la saisir el 1'extra ire avec une pelite pinre a dents de
souris, mais la glande elan! evidemmenl vasculaire, il so pro-
duit une abondante hemorrhagie qui masque le champ opera-
Les i \pr*rimeiilateurs ont employdde pr<5f6rence le Ihermo-
..I 1'acide chromique. La glande mise a decouverl, une
fois I'hemoslase complete, avec la poinle du thermn-cautere iIs
creusent un Irou dans repaisseur de l bypophyse, et v font
penetrer, au moyen dune pipette oil verre recourbee, quelques
goutles d une solution concenlree d'acide chromique. On doit
veilh*r soigneusement a c<* quo les goulles d'acide chromique no
soient pas poussees violemmcnt. mais lombenl de leur propre
poids.
La destruction de la glande une fois complete, on lave alien-
tivemenl les cavites nasales, oil il a da se former des coagula,
qui pourraienl devenir des foyers d'infection.
On ramene les lambeaux, cl on suture la plaie.
Ayant vu quelquesuns des animaux operes succomber a une
infection endo-ernnieuue, b*s expcriineninteurs ont
former her meliq nemo ut la breche osseuse avec une
songo a
subslauee
propre A emp6cher la penetration des germes infeclieux. 11s out
employe (ant'd le ciinmil bydrauliqne a prise rapide, lanKd L 1
ANNALES TiE PSVCIIIATRIE ET D'HYPXOLOGIE.
8 «
mastic des dentislos. Le cimcnt etnit prdnlablement imbibe d'uite
solution de sublime ou d'acide plidnique.
Les chiens op£rds dlaienl mi nombre de 23 ; ehez ID d'eulre
eux In destruction de la glando piLuitaire rOussil compUdoment ;
cltest (iauIres parliolleinenl : pour deux, pas de rdsultat. Des 15
chezqni la destruction de l’hypophyse fut complete, un rnourul
d’accident opernioire (thrombose du Irene basilaire), 12 heures
apres r«i]M‘ralion ; 8 tnmirureid dinrection eiidocrilnienne res-
peclivement 1, 7, 8, 8. ll, 11, 17, 18 jours apres ropera! ion ;
l» suns traces d’infeclion, el sans complication operate ire, res-
peclivemenl 2, 2, 5, 0, 7, J 1 jours apres (’operation,
Sur lesOchez qui In deslruelion de la glande avail etc parlielle,
1 mourn t daeeidenl opdratoire thrombose des deux carol ides)
21 lie tires apres I'operation ; 1 dix jours apres sans trace d’infee-
lion (on trouva a I'niitopsie un congulum sanguin qui parlant du
3* ventrieulc so continunit dans les ventcicules lateraux el le
venlricule); 2 moururcnl d’infeclion eminent iiicnne respcc-
tivemenl 10 el 10 jours apres I'operation ; 2 furenl lues, i nn nu
boul de 11 jmirs a cause d im abundant eeouleniont purulent
4
par le nez, i'nul re 01 jours apres roperalion: ce dernier avail
d abord presold/: des troublescaraclerisliqucs passagers ; il clad
ensuite revenu a la santc, el sc trouvait on parlail elat qttand
on le sacrifia.
Sur les deux chiens obex qui roperalion it‘avail pas rcussi,
run fut lue an boul de 20 jours, 1'aulre de 01.
L’operalion porta sur IT chats ; elle rrussil parfaitemont pour
10 el la destruction fut complete ; parlielle dans un cas seulo-
menl, Sur les 18premiers, 1‘un rnourul au bout de 2 Insures par
accident opdratoire (obliteration de la glolte par un eoaguluni
sanguin, provenant dune hemorrhagic secondaire dime arte¬
riole du I am beau) ; 8 moururonl d’infectioa endoerauienne res-
peclivement 3, 3, 8 jours apres ['operation ; les 12 attires sans
trace d’infeclion, el sans complication opdratoire, succomberent
respeclivemenl apres 1, 2. 2, 3, 3, -1. 4, 1,4, 8, 11 jours.
Le seul chat eliez qui la destruction de 1 hypophyse avail Ole
parlielle, fut lue 40 jours apres I’operation.
Les experimenlaleurs posenl les conclusions suivanl.es :
1° Le mode opdraloire indique par eux, perroet, ebez le chien
el lecliat, de ddtvuirc la glaude piluitaire avec faeilitc et preci¬
sion.
2° La destruction de la glande piluitaire a chez ees animaux
des consequences fatales, independammenl do hade romplira-
lintt operaloire.
REVEE HE MEI)ECIXM MEXTALE
s:
3'' La destruction pari idle do Hiypophyse rsl,chc7. res rmimnux,
compatible nvee un temps prolongc avec la vie. Ils oflrent ndnn-
HKiins des symplnmes types d’msuffisanee fonclionnelle do laglan-
de, Les pivsentesrechercttes ne pen vent ctablirsices phf30om£nes
d’insuffte&nce fonctionnelle peuvent, 4une 6poque plus ou moms
dloignee de Luperatiun. s’aggraver el conduire it une vraie
rnchexio fatale ; ou au eoulrain* s'aflaililir el dispnratlrc, la
ghnnlr lesee repreiianl ses fond ions par suile d’uoe regeneration
parlitdte (comma les auteurs lent constate dans une de leurs
experiences).
1° L'augmentation des cellules chromnphilos dans la glande
piluitaire Tail stinger a nn processus degeneral if, pllll'd qil’a un
processus fonctionnel compensatoire.
5° Bien que le tableausymptomalique qui sueccde it ladestrue-
lion complete de I’hypophyse, offeedes analogies avec celui qui
result e de {'extirpation du corps IhyroTde, les auteurs ne sau-
raieut admellre un rapport fonctionnel enlre ces deux glandes,
tol quo l'linc puisso se subsliluer a I'autro, comme 1<“ voudrait
Itogowitsch, pour les bcsoins de l'economie.
O 5 Quant a la nature de ses fonctions, 1‘hypophyse se Irouve
au nombre de ces glandes di»nt la destruction donne lien a la
formation el a Paccuraulalion dans 1‘organisme de substances
loxiques speciates.
Rene Semi-u. vigxi:.
ft On a beaticoup ductile c( ou iliscnle encore sur la signification pliy-
siologique tie riiypojitiy.se. A iiion avis la question serait aiseiiieni rAsntue
si les jihysiologisles avant de fa ire leurs vivisections voulaieut liien se
c! on tier la peine do fa ire Lot tide hislologique de 1'orgaue qu’ils veulcnt
eludicr. Kh liien, la eitosc cs( dcs plus simples II sufiil do faire quclquCs
coupes lines de l'liypophyso pour reconnoitre que e'est un tissu l onsliiuc
par des reseattx enpdlaires cn voic tie formation avec formation de globu¬
les Bangui us dans leur cavitc. I .'liypopliyso est une glandc vasettfaire san¬
guine. Chez les poissous elle s<- picsente sons forme d'uu jietil paquet
rouge, analogue a uuo petite rale. J. Levs.
DE L’INFLUEKCE DES IMPRESSIONS MORALES
sur la production et sur la guerison dc certaines paralyses
Par le D r PorcHi T.
Dans la sari)' des eludes psyehiques quo nous poursuivons
dans re journal, lions eliorehons a npportor des documents
him observes destines a eclaircir certains pnints do oe mvs-
trrioux probleme qui louche a I’actiou du moral sm“ le phy¬
sique, e! nous citons vulontiers qurlques observations pen
coniines do limieltnl d qui s.uil destitutes a inli'ressec |<-s per¬
son lies qui soccupcnt de ees questions :
« II viont d’ontror dans moil service, dit l’nutour. une ]ietite
lille doveuuc muette et paraplegique sous liutUieriee dc la
fl’nyeurjjc pensc qneci' quTino impression morale pent fain*,
une autre impression morale pent le ddaire, jo vais abordcr
aujourd hui la question do rinflucneo des impressions morales
sur la production et sur la guerison des maladies.
Tout d’abord, rappelez-vous ce quevous venez de voir aver
moi dans la visile do la malade, et, comme v«ms avez etc les
temoins de la guei’ison iustantauee qui s'est produite, par la
cauterisation epidormique, vous comprendrez mieux ainsi ce
quo j'ni a dire sur ce quo, on d’autres lieux, on pourrait nppe-
ler un miracle dc la science.
Obs. I. — Paraplegic tier vat sc produite par la fray cur. —
Guerison instantance par des pointes de fat appliquees le long
du rachis. — Itenriette B..., ague de douze ans, entre le 2 juillet
1870, aun“ 20 de la sallr Sninle-Cathorinc, service de M, Bou-
ebut. — Cette enfant u’a jamais eu de gnurme, de maladies
aiguiis, de convulsions. II y a huil jours, craignant d'etre frappee
par son pore, ello a eu une erisc nerve use dVdouffemenl sans
per to de cunnaissance qui a dure vingt minutes, et, quand elle
esl revenue a elle. elle a conserve un embarras de parole d un
bredouilEcu)ent qui a dure deux jours el ;t dtsparu ; le lendemain
du retour de la parole, ses jambns tremldaient, die avail de la
peine ii so sotitenir, el vingt-quatre heuresapres, elle ne pouvail
plur s'en servir du tout. Pas de vomissements, ronslipalion, pas
de somnolence ni de troubles visuels.
ill Gazette dt's hupiUvtx, avril I^TT.
lMt’HKSSIOXS MORALES SUR CERTAtKRS l'ARALYSIKS
Aujourd'hui, jourdo 1 1 1 ntn ; i* A riinpilul, nous voyons la malade
forte, biendeveloppec, ncrveuso, plouranl cl cyanl do lYdoulVe-
mrnl avcc spasmf* du diaphrngme pcmlmtl I'interrogation, point
de mal A la l£te ni de troubles visuel s. l.a sensibility tactile est
piiI'loul iiitacle, lascnsibililo n.*lle no un pen diminude, die pout
ronnuor mi pi*u sos jnmbcs dans son lit. mals quand on la met
deboul, olio no peut plus so tenir. Pas de retention d'urine el la
constipation a eesse, pas do dysphagie ni do paralysie du voile
du palais. La respiration est normale, la maliLo cardiaque de l
ootilimolcos ol los ballomenls invgulicrs fvec inlertniUences I'ro-
quentes qui existent aussi an pouts.
Le 8 juillet, A I'aide d un crayan de I'usain allume, je bus de
nombreuses cauterisations 6pidermiques, Jo long <lu molds, ol A
linstant l'enfant, qui no pouvail se l iuir debou!, se met A mar¬
cher settle assez fact lemon t.
Le lendemain, elle a continue A marcher, mats comtne le suc-
ces n’idail pas complet, je fis une nouvelle cauterisation par le
me me precede. L'enfant ennlinua do marcher, los jours snivants,
ile fiicon a rosier dobout toute la journce el A. descendre au
Sorlio le 20 juillel l^Td, guerie.
Ce fait qui pout etonnor votrc jeunesse, n’a rion qni sur-
pi rime moil experience deja atieienuo. J on ai vn d'autrcs tout
a fait semblables qu’il eonvient de vous rappeler.
II y a une quinzaine d’amn os, dans l’hdpital Necfcer, se
trouviiit line joune. lille hvstrrique attoiute tie paraplegic ner-
vouse. M. CiiiiUot, chef do service, peasant n’avoir affaire,
dans ee cas, qu’A une paralysie par defaut din flux nerveux,
sans lesion de la substance de la m >olle i magma de la guorir
par la soldo inlluonee moralo. It lui annonea quo pour sa gar¬
rison ilfallait lui onutcriser, aver !o for rouge, touto la poan
du dos, le long de la gouttiere vertebrate. Ayant fait allumer
tm fimnioau devant l> i lit ot mis los orutdivs an Ion. i| I ,■> lui
montra a mesure qu’ils deveuaient iueandoscenls. II esperait
aiusi frapper de terreur 1‘esprit de ta malade. II los lui
montra enfin lorsqu’ils furent rougis a blane, et l’ayant fait
asseoir sur line chaise, il lui annonea quo to moment dc la
eauterisali< m eta it venu. Snisissant alors un caut* re froid, il
le lui uppliqua A divorses reprises le long du dos. Chaque con¬
tact produisit une vive douleur avec sensation de hnilure, et
la malade faisant un violent ellort pour se soustraire A la sou f-
france, se leva pen A pen et so mit a marcher. EUe id ait gm>
90
ANN ALES DE PSYCH IATRIE ET D’HYPNOLOGIE
rie, La frayeur lui avail rendu le mouvement des jumbos
aueanti depuis plusieurs mois.
L’annbo suivaute, ua ons semblabte so presenta dans mon
service do i'ln'ipital Sainto-Eugcnie cliez uno jouuo iillo do
treize ans, el je voulus imitor cc quo j’uvuis vu fa ire a I'hdpi-
tal Neeker,
Co furont les memos preparatifs et la ne'inc mise on scene,
dans lc but d’impressioniier vivemout le moral dc l’cnfant.
Mflis la malade une Ibis assise sur la chaise et soutenuo par
mes cloves, b* dos mis a mi, an lieu d’un cautbrerougi a blane,
je pris mi cuutrrc iroid, el I’ayant applique sur la peau, il u'en
resulta aucune perversion de la sensibilite, aucune douleur,
et aucun eflet. L'enfant ne bougea pas. Je pris alors le eau¬
tere rouge au feu et a mesure que je faisais des moucheturcs
supiTficiollBS sur les gouttiercs vertebrales, l’enfant agilu les
pieds en frottant le parquet, ello sc leva avec peine, fit un pas
on avant et comma je couliminis les cauterisations pointillocs
elle si* mil a fuir soutenue par mes aides et nous utlmnosainsi
jusqu’au bout de la salle. La paraplbgio venait do disparaili’e
et cotte guerison subite s’ost mainteime. L'ubservation a etc
publiee dans mon Traits' du ntrvosisme.
J’ai cite aillcurs dans mon Traits ds pathologic generate,
l'histoire d'unu dame if Arras, retenuean lit par une paralyse*
des me mb res inferieurs, et qui, an moment oil la poudriere dn
cette ville venait de sauter en faisant tomber avec fracas les
vitres do son apparteiuent, out line telle frayeur qu’elle put
Bortir de son lit et so sauver en chemise jusque dans la cam*
pagne voisine.
Nos recueils renferment un assez grand nombre de fails de
cc genre uii la frayeur, la eolercet d’aulres impressions mo¬
rales out giieri des paralyses nerveuses. En voiei un tout re¬
cent. qui date de la dcrnjerc guerre, et que me communique
un des cloves dc mon service, M. do Gislain.
t *
•i-
Obs. IL — Paraplegic et aphonic, suite de frayeur. —*
son subite par un acres de colere. Pendant la guerre de 1870-71,
un snM.it fill nmeiic a l’ambulance des Peres dc Montargis, avec
une paralyse des membres inferieurs et du larynx. Cette paraly-
sii* (bail Min.'iiiii* subitement a la suite d’unepeur 6prouv6e par
le passage d’un obus au-devant de sa figure. Apri*s un sejour de
plusieurs semaines, il pouvail se trainer un pen au mo wn de
bequilles. Quant ii la voix elle n'clnit point revenue, lnrsqu a la
suite d une injustice qu’il pretends it avoir elecomniisc a sonde-
IMPRESSIONS MORALES SI'R CERTAINES PARALYSES 1)1
triment, il se mit dans une toile coK-rc, p<mr se defendre, tju'il
ouvril la liom lir |miir parlor el tju'il pul abu-s arl iriilrr qindqin-s
mots. Ge fut I'nrigine de sa guerison, car dupuis ee moment, la
parole lui revint, d'abord peu distincte, puis au bout de quel-
quos jours, idle ctail rode venue ee qu'clle d tail avant sa paraly¬
tic.
Chez uue autre enfant, la paralysie etaitla suite d une mala-
die aigue, probablement d'mie nngiuo troileea domicile. Elle
ctait deja depuis assez longteinps a Hidpital. Rien n'nvait
l’dussi et je cedui a scs instances. Bion lui arriva, ear elle a
gueri. Elle fut traitee par les cauterisations,
Voici d’abord son osbervation :
■
Otis. IV.—■ Aphonic .— Paraplegic .— D..., quutorze onset
derni. entree le 27 mars 1876, mal formtSe, presque Inujours ma-
lade, toussant tous les hi vers. Cette annee-ci, tousse depuis plu-
sieurs mois, a la suite d une angine mil caraeterisee, paralysie
dll voile du palais, extinction de voix depuis cinq semaines.
Enfant pale, amdnique, pas beaucoup dappelit, digere Lien id
n'a pas souvenI de diarrhee. Soutfre souvmit du cdte gauche de
la poilrine, tousse souvnnt, rejette des malieres catnrrhnles,
mais pas de sang. Cceur : rualile de 4 centimetres carres, pas
d'impulsion, il exisle a la pninte en dehors, un bruit de piaule-
ment au deuxieme temps. R^sonnance sous-cla vie ulairebonne
des deux edes el en arriere, murmure vesieulaire, s’enlend par-
lout, un peu aSaihli eu arriere, el meme dans les grandcs inspi¬
ral in ns aucun rfiln ; la boix un peu voilce ; vuix eteinle ; pas de
flevre,
8 nvril. — L’enfant, qui pouvait a peine se lenir, mais qui
avail pu venir a pied dans la salle. perd de plus en plus la faculte
molrice des membres infericurs. Sonsibilile roflexe abolie.
— Elat de ienlanl a peu pres le memo; tou jours aplumie,
tousse un peu, rejette des mucosites spume uses liluntes ct glai-
reuses. Paralysie des membres inferieurs un peu plus conside¬
rable et sYdendanl ;oi\ membres abdominaux el intercoslaux in-
fbrieurs. Le mouvement des bras persiste • vigucur de la main
douloureuse. Le mouvement respiraloin• est plus grand en haul
qu’en has* Dans les ne inbres iiilerieiirs, douleurs lancinantes
aigues qui existent egnlement dans les bras.
Le murmure vesieulaire est partout ires faible.
Our, Bruit de piaulement au sthetoscopc. Cordes vocalcs
immobiles. pales ; mais il n’y a pas d’ulcerulion, pas d'appelit,
pas de vomissemenls et pas de flevre.
U2
ANN ALMS BE PSYCH 1ATRIE KT 1> IIYl'NOLOOIE
[ri y ee n i-st pas commo elu z In premiers malade, dont j'ai
raconte rMstoire, into Impression morale de torreur, aidee de
la eautiVisation upidermique qui a produit la guerison. Cost
rimpressinn occasionnon par la dmileur, car IVnfant 11 elait
millcrpcut. ellVayiV ot demuiidait ullc-mome la cauterisation.
Quoi qu il on soil, cos cauterisations out ea uti hon cfFeL
Sous leur iuiluonce, Insonouvemotvts des membres inferieurs
soiit pen a pen revruus, el aujourd Mmi ils sont ee qu’ils etaient
jadis, L enfant esf (onto la jouniec debout, clle marche faci-
leincnt et aide les infiraiders dans lossuitts a dormer aux uutres
e nfants.
Cost mi Ires beau resiiltaL sur lequel it n’y avail pas beau-
coup a comptoi% rt jo crois qu’il est utile do le remarqiuT, car
il montre toule ^excellence des cauterisations epklormiqucs
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE HYPNOTHERAPIQUE DE LA CHAR1TE
Icvi-ier
Salle: Andrae. (Femmes).
I>. IT, 19 tins. Chloro~&n4mie Ires intense. Traileincnt par les in¬
jections liy poderm iques.
Trailoe d'abord dans In service par lesprocedes {lierapoutiques
ordinaire*. la malade tie se relablit pas.
nit liii fail, depuis le IU fovrier, des injections de phosphate do
sonde et de chlorure double de for et de quinine.
La malade va beaueuup mienx : les eouleurs reviennent, ello so
sent deja beaucoup plus forte.
On continue le troitement.
Saj.le Lolis (Homines'.
Louis 1' ., 16 ans L'2, employe de commerce. Choree.
Le malade. auquel on eonlinne les injections' de bromure et de
IV r. est, de plus, sounds au traitentenl des miroirs ro tat its depuis
le^O fevrier, L’amelioration est notable.
Heiie Du., 34 ans, employe de commerce. Keura&lhenie. Traite-
ment mixte.
A la suite d un Ires grand surmenage physique, des maux de
tele violents so sunt declares ehez ce malade et Font force a quit-
let’ son travail. La memoire a disparu en grande parlie, et il a
dans la tele de frtiqueutes sensations de vide.
De tout temps le malade a ele Ires sujet aux nevralgics. 11 a cu
des convulsions dans sa jeunessc ; it IN ans des rliuinatismes
articulaiies.
Hon grand-pcre paternel est reste 5 ans paralyse : son p6re et
sa mere soul d un temperament extromement nerveux.
On commence le 8 fevrier,a fa ire au malade des injections liypo-
dermiques de la solution Lulon phosphate et sulfate de sonde) et
l'on continue le traitement depuis ce jour. Deux fois, depuis lode-
hut du traiteraent, on a fait des injections do frr. Tout d'ahord les
iievralgies out cesse, mais le malade a ou de fr&juenies nuuseos
qui bienlot out disparu u leur tour.
mm
!>4
A WHALES DE PSYCIIIATRIE ET D’lIYPNOLOGIE
i'lus tie sensations do vide. La numoire rcviont, Continuation
du traitemcnt institue.
■
Consultation externe,
Malades anciens.
Louis L).. 56 ans, entrepreneur. Lypemanic. - Hallucinations mi-
rex.
On continue a presenter on malade les miroirs rotatifs, el de
jour en jour, Eanidioratiaa de son etat devient plus sensible. Les
hallucinations audifives out eesse eompldement.
Malades nouveaux.
Eu. 1 ’., 08 ans, domeslique. Troubles de Li sens ib it He musculaire.
La malade sc plaint d’avoir dejmis deux ans une sensation fort
gcnanle. II hii semble quo sa chevilie droilc est desarliculee ef
que le pied est separc du reste de la jambe, Depuis six raois die
resscnt dans l’autre jambela memo sensaliiui. plus faible cepcn-
dant.
L'etat general est bon. t.*n peu d'affaildissemenl cl d’anemic, Le
pied ne presente rien d’anormal.
Traitements suivis precedommenf :
It y a H mois la malade a pris, pendant quelqucs semaines,
2 grammes par jour de salicylate de sonde.
l*uis die a subi des massages et lies frictions a la terebontlnnc ;
enfin cite a pris des bains sulfureux.
Cos procedes therapeutiqucs n'ont donne ancun resultat, indue
momentum*.
La malade est venue a la Chari I e le 9 fevrier.
On a institue immediatement le traitemcnt par les transferls.
traitement que I on continue depuis cede date.
La malade a sent! d'ahord sc deplacer son mal qui esl remould
jusqu’au-dessus du genou et dans la region coxale : maintenant
die sc sent mieux et plus solide sur ses jambes.
On continue les transferts.
A. Bli, 38 ans. MonouuniedU scrap tile, — Hypochondria.
Ce malade croit avoir lose dans sa fortune un tie ses eamarades,
et depuis ce temps* il est poursuivi par cetle idee tlxe qu’il doit a
ce camarade une reparation pectiniairc donl il cherche la valcur.
t^ou pere.ties nerveux, ctait atlcintdela eranipe des ccrivains.
Cette inonomunic a commence il y a six mois environ. Le mala¬
de est deju venu une fois so fail o soigner a la Cliarite pour ces
memos idecs jii y a quatre mois] et lc traitement paries miroirs
rotatifs a donne un plein succos.
CLINIQUE HYPXOTHERAPIQUE DE LA CHA.RITK
95
Mais les needs de scrupule ontrepris depuis quelqucs jours : de
plus. It* mahulo s'ani'iine of a de frequentes crises nerveoses.
On commence, le 8 fevrler, a lui faire des injections sous-cuta-
nees de pliosjiluite de somle, et on continue c;e traitenient tons les
deux jours avec les miroirs,
Jusqu’au 27 tin nicine mo is, son etat vn s’amelioraiit peu a pen \
mais a cette date, apres clre rcste 4 jours sans injections,il cst de
nouveau pris d ime* t rise nerveuse tres intense.
lit* 2 -s. apres deux inj eel ions, son el at recommence ii s'ameliorer.
Ad. If.. 52 ans. Impulsions Involontaires . — .-tecAs de cohere.
Le malade est depuis son enfance d’nno tres grande irnlabilile :
pour des causes Ires minimos il a eu plusieurs fois des acces de
colere tres violcnts.
A fuge de 25 ans, il a eu les tier res paludecnnes et enlre deux
acces de lievre a eteatteinl d’un acces de nevrose.
A 26 ar.s, il a eu un second acces ctest res to pendant un mois
dans line maison de saute.
En 1S72. apres 5 mois d<* martage, un nouvcl acces pour lequel
il est reste deux mois a ViUe-Evrard.
En 1S7?4, deux mois a Sainte-Anne.
II y a six mois environ, une tres forte gastralgie fa tenn alile
pendant pres d’un mois. A ce moment encore il ressent de fre¬
quent© s impatiences. 11 est presque entierement prive de som-
meil.
On commence pour cc malade le traitenient par les miroirs
rotatifs. L’amelioration est rapide cl progressive.
EL Gau., 19 ans. Hemiplegiegciitchc d'origins incertaine.
Cette jeune malade a eu, hinge de 17 ans, une choree qui a
dun* quelques mois. Cette choree s'est guerie complctemenl. It y
a huit mois, ii la suite d une violent© attaque d'inllucnza, elle est
reside trois jours sans connaissancc, et apres ces trois jours elle
etait paralysec do cole gauche. On a songe a une embolie.
La bouche de ce cute etait tirec, les membres sans aucun tnou-
vernent, les muscles entidrement flasques.
Cette paralysie etait legerement en voie de guerison quand la
malade est enlrcc, le 20 fdvrier, au cabinet dc consultation de la
Chari td.
Lu malade pouvail un peu marcher et elle eeartait legerement
son liras gauche du corps.
On a mis la malade devant un miroir rntalif pendanl 30 minutes
et on a continue tons les jours ce menu* traitenient. On a fait en
outre tuns les frois jours une inject ion sous-cutanec dc la solu¬
tion Luton.
La malade va dejh beaucoup mieux.
Elle marc he plus aisement et pent clever soil bras an moms a la
hauteur de sa tele.
m
ANNALKS \>b: PSYCUIATEIE ET B IIYP NOLO GIB
Une conlraclure ties lU ; chis$ours profonds des doigls el du pon¬
ce survenue si mul tenement a 1’hemiplegic ires I p;^ encore en vole
de guerison.
Jar. AL, 35 ans, corset!ere, Ndvratgies diffuses.
Malade tiepuis 18 mois do iiovralgics ires inteuses qui se mant¬
les tenl surlunt au moment des epoques mensuelles et, lorsqne le
temps est Uumide, Ces nevralgies son! accompagnees dt* nausoes.
Dtqmis longtemps la malade a lies douleurs rlmniatismales dans
toutes les parties du corps.
On inslitue le 15 feyricr le (raitement ties iransfrrts. Chaque
jour on rcmmvelle ce I rail e men I. Pendant les heures qui suivenl
le transfer! lamaladc esl entieremenl soulagee. Le temps do luen-
etre va chaque jour en augmenlant, En ce moment, il est deja de
ij heures.
On continue les transfects.
L. Ap.,55 ans. Palpitations neroeases.
Mala'lc depuis trois ans, Aprds une attaque dJnflucnza prosquo
eomplElement gmSrie, sont survemms des palpitations ires viulen-
les qui ontete toujours on augmentant
La malade a suivi plusieurs traitements*
Pro mu re de potassium.
Douches.
Eiectrothcr&pie.
Aueune amelioration n'a suivi ces pro codes therapcutiqiLcs. Le
17 foviior, lamaladc entre a la Cliarite, Ace moment, les palpita-
lions sold ires vinlcntes, le pnuls Ires inegal et on memo temps
die a une paresie complete du diaphragme*
On fait le traitement des transferls.
Le 2G, la malade dpruuve duja une amelioration notable dans
son etat.
La. Ch., 43 ans. Trembletnent cdphjliqite* — Paralysic agiiante
probable ju debut m
La malade se plaint de tremble men Is dans la tote et dans les
cpaules, l rem Elements cpd la poursuivent sans eesse. Dupuis 5
ans dcjii elle reman pie cot to infirmite. Auparavant olio tromldait
Ires aisoment a la suite de la moindre emotion.
Elle a eu un enfant a luge de 24 ans ol a ce moment, une attu-
que d’eclampsie, suivie d'albuminurie.
II y a trois ans une cure au bromme do potassium n’a produit
auen n elTet.
Le 20 fevrier, on commence le traitement par les transferls ot
siinultiinoment on place la in dado devant un miroir rotalif.
Los tromblemcnls diminuenl d’intensild
Clermont (Oise). — fmprimerie Deix fieres, 3, place Saiut-Andre.
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’HYPNOLOGIE
PSYCHO LOGIE
LES TOQUES (1)
11 n'osl auouii do nous qui ne eonnaisso dos gens qui,
par lours aclos on lours iddes bizarres, nous e tonne nt ot
oloiinoul lour cnlmirago ; eopondaiil, ils no soul pas lulls,
iU dirigoiit convonahb metit lours alia ires, rcmplissenl avoc
precision et convenancc des Emotions quelquefois difficiles^
defcndenl lours iddes avoc une logiqno suflisanle el paruis-
scnt, on im mol. Mre com me h.>ul le tnoiule.
(in dit do oos gens : Le sonl tics toques, des origitiaux,
des exaUds. des fanaliques, oti quelquc aulro qualification
analogue.
Dans la socidtd, qui scrait impossible sans line tolerance
rdciproque, on on fit, on |e> dvite ou on leur passe lours
lu/arreiios : mais ti n’est pas foujoxirs possible d’en rire, et
on on plouro quolquefois. ot on ne pout pas loujours les
dvitor, oar il esl de oos exeenlrn i Ids qui soul prejudiciables
non soulenionl a lours auteurs, mais qui coin promotion l
Leurs families ou sont do torrihlos dangers \ mais avant de
I Revue Scicnliftque, It) tievombrc 1801 .
AMS’. UB PSVCHIATIUB.
/
!1S
AN MALES 1>E PSYCHIATR1E ET 1) JlYPNOLOGIE
les eondamner, il est perrnis aux gens raisonnables d’elu-
dicr c(?s (Hals d'esprit, c esl ce quo jo vais essaver dc faire,
Les homines tie sont pas foils, co n’esl done pas d'alid-
nalion montale queje parlorai; ils tie soul pas raisunna-
IjIos, aussi nc parlerai-jc pas philosophic.
La pluparl du temps, les exccnlricites quo j’ai on vuc
condnisenl cos mallnonoux a la U die, mais il esl beau coup
d'entro on\ qui, inomc pendant tine longue vie. narrivent
pas a co dernier tonne de la decadence intoileeliudle : ils
demeurent driginaux ct bizarres pour lour malheur et, le
plus sou vent, pour eelui des aulres.
Dans la soeieto el dans la loi, on lie commit ipio deux
(Hals, la raismi el la folic; aussi ces dials in termed iai res nc
soul pas sciontiliqueinenl classes, el lorsquc la societe esl
obligee de se defendre, la loi esl muelte et no peul quVHrc
inuelle : tilers I’uppreeial i< • ti de l’ade ost laissce a la sagesse
d un esprit raisonnable (jiii limito eomme il convienl la res-
ponsabilite ; cola esl bien, qnand cel esprit esl vraiinont
raisonnable, mais silui aussi esl faux, on Toil des decisions
(jui revollenl le bon sens.
Hien de plus diflieile i|uo I’ajiprecialion d’une responsa-
bilite, cl jo comp rends que le magistral s enloure dc lollies
les garunlios. Colic appreciation esl d'antant plus diflieile
quo les debts ou les crimes des mulhouroux ipio j’ai on vuc
soul on in mis chaquc jour par des vicieux ou des criminals
donl le libre arbitre esl enlier et qui sun! absolumcnl res-
ponsables de leurs actes.
Je sats qu il esl uetuellomonl nne ecolc (pit. poussaul il
1’ extreme l’esprit do systome, no voit dans les criminels quo
des iiTcspon sables poussds au crime par la fataliId qu’im-
poseune omifortnalion speciale; je tie parluge past es idees ;
certeSj il esl beaueoup do ces malheureux t[tii son! victimes
do I’herddiLe, liIs on pelil-lils d'alienes. d'liysldriques ou
d epilepliques el nevropalhos de naissaiiee : ils u onl pas la
force morale sufflsanle pour register a des suggestions cri-
mindies; mais, a cole d eux.il en esl 1111 plus grand noni-
bre quo nenlraiiic auoune tare origjnello id que la [taressc
ou 1‘amour des [daisies pousse aux delits el mix crimes.
A mon sons, la virile est elitre cos deux extremes; ici
commo aillcurs, in medio rirlu*. Je inaiTelo, ear colic
KNTUK LA FOUE KT LA RAJ SON
grosso question ni’entraincraii facilcmenl hors do nion
s
Oft gens <|iii no si ml ni foiift ni niisonnaldos, s'appclleiit
lotion: j on citerai <[ 11 ol<jn» , < examples. Du rosin, il nest
pus un d<> n<>11s ijni n'ail danssa mdmoire tel ami do sa
jounesso dont I'dal d'ospril a ole ou esl encore coliii quo
j’;ii (‘ii vue. J ai la certitude quo los oxemples quo jo vais
rilor dvoquoronl dos souvenirs choz mos ledeurs.
Id je fond 11110 reniarqne : los loquds ou ddsdquilibres,
on in me lo disent h’> alidnislos, "Oitl do deux sorles. mix
chez lesi|iiols lo dosurdro mental n‘osl ijue le prodrome do
la folio : settlement ce prodrome u evolutions ties lentes est
quolquefois hi nioilid do la vie, los observations ddfaillecs
qn’on Ironve dans los an lours on donnont la prouve : ils
soot loirs puissance, Je no parlerai pas do ootlf varidld ;
jo no ni'oecujieiai quo do ecus qui. vivanl com me tout lo
niondo. ont a'soz de raison pour eomprendre lour situation
ot ft,* caidior do Icur onlourngo. mais pas assoz. pour resis¬
tor a lours idees bizarros ; quelqttes-ilBS font exception, ils
oomnioltonl ties ados >pii les font oonsiderer comme foils,
mats la fdupart demenrent iiinsi tonic lour vie.
L’dinle do cos derniers a eld un pen negligee, taut par
les alidiiistoft, car ils ne sont pas fous, quo par los psycho-*
logins, ear id no sont pas raisonnables. Ku dehors de ccs
savinits, je ironve ties observations preeieuses tlaiis los tra-
vaux il < 1 M. (iliarcol, do M. Magnan d dans h* livre do
M, (hi llorre, les Frontirres-de la folie. Je ferai appel a
cos sources, iiiiiift j'insistorai surlout sill* les fails quo j’ai
observes dans nion entourage.
Les sept fails qni suivenlsont inedils.
I. —M. do ii..., age denv iron soixanlo ans, a rempli
dos foneliotiselevdes aver intelligence ol distinction ; uujoiir-
tl Inn. nynnt renonce it hi vie pablique, il vit on lamille
thins line petite ville, smi" a litres occupations que hi gos-,
tien tl line propridle important!) ; thins sa j(tnS 6 SS 6 , il it tin
quitter line siluation d'avonir, surloul, dit-il, ii cause dos
vertiges qui rendaient ses fondions impossibles ; (ilns lard,
marid ii tine femme d’lmo grande honle el d un dev one-
mout de tons los inslanls, il no oosso do prdoecupor ot d'dpoii-
AN.NALES DE PSYCHIATRIE ET I) llYKNOLOGIE
100
van ter son entourage par des iddes sirigulifercs que donii-
nent des peurs el des impulsions; ainsi, so rasant, il jettc
son rasoir, car tl crainl dc sc laisser alter ;i se couper le
mi ; il lui repugne horriblement d’aller en voitnre ou en
cheiniu tic fer, surtout seul; quelquc accident va lui arri-
ver; it se emit malade, il se prdoccupe outre inesure des
pelitrs miseros de la vie, el, bien ipi'il aime sa famille, il
tic pense pas aux soucis que sa bi/arrerie lui cause. I n jour,
passant snr un pout, aver un ami, lequcl me l a raeont£. il
a I idee de se joter dans la riviere, s'exclame, In He, se delial :
lieureusemenl son compagnon le retient et I'enlraine; seul,
il 1 'eftt certainement fait. II repontl aux rep roe lies : « C’cst
plus fort que inoi, je me suis expose a ce danger que je
prevoyais (passer sur un punt), paree queje ne voulais pas
parailre ii’clrc pas coiume lout le monde, j’ai honte. •>
Lombicn de suicides soul accomplis dans ces conditions;
on ne comprend rien a lour cause, Le mallieureitx impul-
sil a ole pris sans doiite d un acres de ft c rye rftat'de. (Vest
le inut ronsaere, fdirz M. de I*,.,, riieredile direele esl
inuette, mais il a des parents alientfs.
J’insiste sur ce fait qu'en dehors de ces bizarreries et de
ces impulsions, M. defi... vil comme tout le monde, il
gcrc parfailement ses propriety's ct a d’excellenls rapports
avec son entourage : souls. crux qui le voienl de ires pres
soul au couranl de eel elat nevropalbique singulierel de ses
II. — M. X.morl a quaranle-cinq ans d’line maladie
dti foie, ii eu sou existence lourmenlee par un etat novro-
pathiqlie bizarre, il nc vent pas elre seul el a priir des
espaces ; tout ce quit peut faire, e'esl de traverser la place
de la petite ville qu'd habile pres de liordeaux, place qui a
environ 150 metres dc large; encore faul-il quil y soil
pousse par le desir de voir sa famille qui habile sur celte
place, en face de sa maisoit. Sa jeunesse n*a presente rien
de particulier; d’une intelligence moyenne, ila la it de bon¬
nes eludes, et ce n’esl <pie pen de lamps aprls son mariage
que ces preoccupations cl ces peurs se soul monlrees : il
rroil qu il va mourir et se lamenle a l’idee tjuo sa famille
peut ne pas <r ister a ses deruiers moments; il se tale Je
ENTER I.A FOUR ET LA RAISON
101
pouls, s’6coute respirer, studio les battements tie son cceur;
avec cel a. bon I i I s et bon mari, il elail loin <1 elre Iris to, el
quand il avail pu se decider a se joindre it ties amis, il
paraissail eln* com me lout le montle ; coniine il avail cons¬
cience de etd le socle dinl'eriorile. il so monteait pen en public,
il elail ce fiu'on appelle un sauvage; pour tie cilor ipi uu
exemple. (labile d'etre seul elail telle (pi il fallait 1 ae-
compagner jusqu’a la porle d'un certain lieu, cl, enlui par-
lanl de loin, lui faire comprendrc qu’on elail presd" lui, Il
avail une femme d’lin devouemonl admirable <jtii ne le quil-
amais.
111.-— M. P, .., ciinpianle-neiif axis, n a pas d’heredile
morbide, du moins diiecte, son existence n’a present*' lien
de particulier ; associe it une grande industrie, il elail on
rapporl avee le public el. jamais, jiisqii’aeot ftge, onn’avait
remarque cliez iui de trouble nevropulhique : vers 1878,
il se relira dos all'aires, el sa vie Ires or on pee devint rapi-
dement inactive ; a ee inomenl, il fut alleinl d’un kvsle de
la rale pour lequel je Ini donnai dessoins, rnais ee n'esl pas
do cello maladie qn'il esl ici question.
Hello oisivolc, ee repos que M. ]’... souhailait, les con-
sideraill comine la rdeompense radritec d une carricre labo-
rieuse, out dos consequences funestes ; euvahi par dos idees
Iristes, M. P... ne ponsait qua la mod. I n jour, il tenta
de se pendre ; bienlol, sans cause conime, il se mil a
aboyor, a pousser de letups en lomps, el malgre lui, des cris
biarlicules el a repclcr e<>- qnalre nods: Xt/hUi, ileli’/tr,
I 'amiUe, Maria. Je constalai residence de retie singuliere
nevroso <d donnai quelques conseils dont I'livilrothenipie
elail la base, Apres quelquestemps, les aceidenls eesserenl :
suuf son kyste, <[iii demand ait des pond ions de plus en
plus frequenlcs, M. P... etait dans d"s conditions norma-
les. Malheureiisemenl, deux ans apres, il appril inopine-
ment que la maison de commerce & laquelle il avait con lie
ses capitaux allait les lui rcndre, el quil aurait a faire un
autre placement, poul-elre moins avantageux ; apres qnalre
jours de preoccupation et de trislesse, il esl repris de son
lie singulier, la repetition frequents des mots Nwna, Hi ! -
It’ue, Camille , Marta : i! esl poursuivi par de- id<*cs de
102 ANN AXES HE PSYCIlfATRIE KT D’HYPNOLOOIE
mold ct a des mnuvements convulsifs ties bras et dn Ironc.
il a parfaitemont conscience de la singnlarile de son excla¬
mation, mais il Ini est impossible tic rem placer cos mots
par d an l rest ; !1 repreinl I’hydroLlicrapio : cl son clat s’aine-
linrc sensiblenienl ; eopomlanl., nn jour, ronton Irani tin
modeciu ([n il avail vn cn consull.alion, il esl rep rig do son
tic et i ojiMc Numa, Helene, Camille, Maria ; ils’en ex¬
cuse on disanl : « .le vais boaucoup miciix, mais jo viens
d'eprouver line emotion : jo viens do voir nil ollicior d'ar-
lillerio. Or. nion liIs porlanl !o memo costume, il m’a solu¬
ble le voir ; c ost co qui m’a trouble et norlc a prononeer
les mols rpir vons avo/ onlondns id (lout je mVdais desha-
bitue depuis longlemps. » I/impulsion qui force M. I'... a
prononcer I' - ipialre mots : X mmx, Helene, Camille , Ma¬
ria a ele observer tin grand nombre de lids. Mais, si pour
M. I',.,, les mols pronoiuds sonl dos noms des membres
de sa famillc, pour d’aulres. te son! des mots Imijnurs les
monies i[ui onl des signilicalions souvoul prut en rapporl
aver reux qni les proiioneenl, Ainsi one grande dame de
la cour de Louis W'I, femme do grande e locafimi el de
tiaute intelligence, prononeail, sous 1‘empire d’uiie Emotion
quelconque, truis on qualre mots orduriers dontle moiudre
elait cochon, cochon ; il en etait de memo d'uncjeune fillc
du moilleur momle qui disait le mot de Lam bromic. el d un
prut re qni prononrait, les repotanl pliisienrs fois convul-
siiemeiil, les plus linrrililes blasphemes. La srienrea fail
de cel elal nerveux um 1 maladie sous le ihhii de enpro/nfie (1).
IV. — Ail moment oil j'ecris < es lignes, vil obscurenienl
a Paris un bomme d environ cinq nan to ans, qni a presonle
etjiresenle tons les caraclfcros de la <le gene re.see nee intel-
lectuclb 1 el morale quo peul ainoaer line mallionreuso here¬
dity.
X., marquis de !■’. esl le dernier deseeudaul dunegrande
cl puissanle famiile ; a Page d'enviroit Irenle ans, fils uni¬
que el orpltelin, il a lieritc d’uno fortune de pres de sept
.1) J'iii deri-it ties pluinoineiies tie meun> oivlre iliurs men Etude des
actions reflexes dtt cerveau^ seus le nom lie choree du langage. Ce ne sent
en ilelinitive ipie ilu moimanenl Hmivi'iiun porlanl stir les muscles
phono iiinlems sans parti ripali mi eonscientu. Paris. IRT-l, pa ye Ti.
KNTKK I.A FuI.IK ET LA KAISON
lu:i
millions. Paris pouvait soil I Ini donner, pcnsait-il. lexis*
loncc quo sa fortune imliquuit. Mais, comma ou pcmmiil In
croiiv, re n'ost pas pour s>m luxe nl sos loll os drpensrs. ou
par lo goftl du jou qu'il so ruina presque completement.
Si>s so pi millions du remit <1 i x ans : failde d’espril, sans
eepcndant qu’il y pan'll dans sos relations mondaines il
(Hail accessible a touto- flatteries sur sa noldosso id sn lor-
luno. L'entmiragr qn il sVtail donnd on avail fail an Meceiie,
ot sos millions dlaionl la proviilnnm des lid Ires ; il oncou-
riigcait los ails, soutonail les lilldralonrs ; nialhenrouse*
menl il no discoraail j»as le veritable mdrileot la bob&mr
liltiraire ot artistique, los poMes incnmpris ol lt‘s gonios
nvreonnus. doublesd liommes d'affaires rotors, on! etr, pon-
danl quo los millions mil vocu. los parasites el los (Jailours
do sa fortune ; il aidait anssi los deeouvertes utiles, I’our
nd'ii donner qu iine idee : une sociote vtfreuso qui n’eut
qn uno existence dpliomero, Ini eouia l.oOri.OHU franos.
Manquanl absolumeiil do sens moral, il no lonait aneun
comple des souvenirs los plus chcrs ot les plus respectables
de sa famille. Ainsi. los portraits do sos anerlros ot los bi¬
joux (b* sa more navaionl, a soa yeux. aneun monte parti-
nilior ; d uno croclulilo singuliorr, il croyail ot omit enooro
aux somnanibules, a )u divination par lo marc do oil lb. etc.
Ijo voiiilredi ost lo jour clioisi par Ini pour so Cairo pm I ire
I’avonir, ot il porto un talisman qn it pave luO francs, ot
qn'on Ini ronouvolle nalurellcmcnt de temps en temps.
Avne cola, il parail din' comma tout lo monde, il osl loin
d'etre 11 1 tend 011 idiot, ot. sauf un leger tic, on no roniarqno
en ini rien de particular.
On demeuro dpouvanle quand on songn qu'en dei temps
moms £galitaires quo lo notre, mi hommo de celte forte
pouvait olio au-desSusdes bus ; sos volonles, qiielles qu’el-
los fussenl, dtaionl sorvitemonl obeies; mais I'liisf.oire, qui
rnregislm avec liorreur les crimes des Xeron ol des Oali-
gula.no so demande pas si cos monstres n’otaicnl pas mix-
monies los viclimcs do quolque terrible hiSibdite.
Le marquis die F... est lo tils dune I'qnleplique ot lo
petit-fils dime folio. Quant a lui. il n est ni foil ni dpilep-
lique ; il 11’a plus qu'un logor tin, mais la lerrible ncvroso
I
10l
VNNA.LKS 1>K 1*SYC!IIATUIK KT li IIYI'XOLOOIE
<]'>> nscemlunles s'rsl Iranslnniiee, el ;l est cc qnc son Mfi»
toire vionl do nous dire.
A propos dt* cello Irmisldnnalion, on me pcrmelh\t d’en-
ti'cr dans quelquos details.
L'lierrdile, gardienne dr-hi permanence de t'espece, no
present pas ; j'enlends parecs mols que, de pere en lils,
quel quo soil le nombre <h- generations qui separe un
individu de sa souohe nrig imdle, les carac lores doeelle sou-
che peuvent rnparailre cliez lui, au grand elonnement dt-
sou entourage.
Je sais un F ranqais <ln Midi, qui pnrlail un imm ubso-
lumenl arabe. Or apres le nombre Ires grand de genera¬
lions qui nous separenl de ['abandon de I’Espagno par les
Man res. el de lenr enlree dans le Midi do la France, et apres
d'iunombrables croisemenls, il presenlail Ions les carac-
teres physiques de I'Arabe. alors quo ses parcels i mined iu Is
n'en avaienl aucun.
S il en estainsi de l'lieredite normale, il on est de memo
de I'lieredili- morbide. Four peu qu'on interroge aver soin
Fentourage d un aliene, par exemple, il est fori ordinaire'
de renconlror desfous dans ses ascendants. Mais robserva-
ticra demonlre qiul n’esl pas necessaire que ce fou ait pre-
cisdment dcs alidnds dans sa famille ; ses ascendants peu¬
vent avoir ele atleinls d’anIres nevrosos, toulcs, cn com-
menrant par les lies, passant par I'liysterie el linissant par
la folie ou l'epilcpsie, soul de lanicme famille et ne sonl
quc des manifestations variees du temperament nerveux.
’ I ne coin pa raison remlra nia pen sec. I n arbre porte un
grand nombre de fruits, les uns son! beaux et sains : ce
sent les intelligences elevens, le talent, le genie ; da litres
soul alropbies el ne murissenl pas. ce sonl les arrieres ou
les idiots : d'aulres s.onf pmfondement tares, ee soul b*s
epilepliqnes ou les abends ; d'aulres, enlin no le sonl qu un
pen. lie sonl les toques, les originaux, Mr les agrieulleurs
savent Ires bien que, pour la reproduction de I arbrr il vaut
nvieux semer ties graines provenant des fruits les plus
beaux el b-s plus sains ; pourquoi, lielas ! n'en peut-il pas
dire ainsi pour la reproduction de 1’espece humaine !
(.1 mivre.)
¥ f
OE L’AUTONIATISME MQHBIOE OES ELENIENTS NERVEUX
(REGIONS EMOTIVES)
par .1. Luys.
Ih pnis dt-jii hii'ti (los nnnees, ji* me sms everlue amcltre
f *u relief, a propus de* phenomones phvsiologiques de la
cellule cSrdbrale, cette forme speciale iIh* lour aclivile, qui
est Vautomaiisme (1). J’ai mqntre que imis les m-les de la
vie nerveuse elaient rexpression de relic force aveuglo de
la cellule Cerebral© qui s'exerce ii noire iusu, molu prnpriu,
el qui se manifeste. a J*<*lat pliysiologique. d one faeon si-
loneieuse rt coordonnee ; el qui.a Petal palhologiqiie, devieut
lumultueuse el imperative.
Lorsque certains groupes de cellules eereluales. princi-
palement dans les regions emotives de leeoiec, entrent en
dr^thisme, localement il se ddveloppe alors un dtat d’dmo-
livite morbide, irresislible. involontaire, qui cree ainsi ehez
l'individu cnvahi line emotion parliidle, con Ire laquelle i!
lutte el qui le domine sous forme d’obsession j>crsistante (2) .
L'ldjservation snivante pent fitre considdrde commc une
forme typique de ce genre de troubles partiels des cellules
cerebrates localement environnees el eu periodic <1 erethisme
morbide.
II exisle beancoup do cas semblables signalds par les
auteurs. |-’| res observations, faute de donnees plivsiologi-
qlies suflisanles. nr soul pas placers dans lent’ veritable
cadre nosnlngique. ruuloinulismc de la cellule des regions
emotives en rial d 1 erethisme conlinu.
.le rile ;i ce sujet une Ires inl« ressanle observation dtt
professrur Mai ret (de Montpellier) qui repnud bien Ei ran
pensee. Kile esl intilulee : « Sur une morlalite parlieuliere
el exceptionnelle dobsession. » (3).
II s'agit d'une malade qui depuis dou/e aus esl obsedeo
dii matin an <oir par I idee que de lor pent tomber sur scs
(l Luvs. Le cerveau ct ses fonetions.
(2 Trait, ile la Fnlie. Luys, page 62, Paris, 1893.
,3) Academic des sciences el lettrrs de Montpellier. Bulletin medical,
u noverabre 1893.
ASNALES DE PSYCIHATRIE ET DHYPNOLOGIE
vfitements on sur les differonls objets quelle tienl a la
main. on meine s'mlncluiro danslcs plis c)p la peau; de la
un sentiment d’angoisse considerable, car on ponmiil l’accu¬
ser d'avoir voir rrl or. A erllr idee s'ajoulrnt parfois quel-
ques perversions sensorielles, mooches iloivos volligeanl
devant les ycux, audilions d un bruit plus on moins com-
j(arable a celui (jur IVrail line piece de monnaic tombanl
sur Jeparquel, sensation pnrticuliere de delaul de >oiiplcss<‘
au niveau des mains. Mais res perversions sensorielles sont
values el out pen d'importance. Ce qni domine hi scene,
v est i idee obsedante. Dans cos dormers tenxps, cetti' idee
elailpour ainsi dire constanle ; lavue de certains meubles,
de si's parents el surloul des elrangers suflit [tour la provo-
quer. Pour obtenir un peu decalme, M l!e X. se met a ge-
noux, ferine les ycux el detaille ii haute voix, oil psalmo-
dianl, louleslcs parties du menble on ['ensemble de la por-
sonne, causes de lobsession. Cola fait, unc de ses sieurs
cst obligee de ini dire : 11 n'y a plusrien, puis elle se lave
le> mains, se rclove, se seeoue. Le ealme vienl alors pen¬
dant quelques iiislanls Ires courts. Lorsqu'uUe rsl hors de
diozelle, M" X. pent arriver a mailriser l obsession, mais
elle esl enervee, presque angoissee. (let elat psych ique a
debate, an moment de la puberte, sous forme de scrupules
oxagercs. Avait-elle dil quohpie chose, quelle s'imaginail
avoir inenti, I'eu a pen cel etat d'ohsession alia eu augmen-
tanl, et un jour, le crieur public ayaiil annonce que qnelqu’un
avail perdu un braceleten or, 1‘idee que ce bracelet pour-
rail etre suf elle el la vague apprehension qu’on pourrail
l'accuser de ravoir vole, s'empara de 1'esprit de cello ma-
lade et, depuis 18 ans Jl II0 X. esl ainsi obsedee. Oelte obser¬
vation esl inleressanle a di (Tore ills points de vue ; i't (dus
jtarliculieremenl peut-Otro par la modalile de 1 obsession,
modalitd non encore indiquee.
!>:• 1)ES POUMONS, DU COEI'H. Dl' FOIE ET l)ES HEINS
DANS LA PARALYSIE I lENERALE (1),
Par M, le D r Kuppel,
Cliief «Ju InlMtraluire ties maladies menlalcs a la I'aculte de Paris.
M. le D r Klippel, a pres avoir soigneusement deceit les diverges
lesions que presenlent les pouiuons. le cu'tir, le foie el les reins
dcs paralytiquesg&ncrnu\. I ermine son iulerrssunt inemoire ert
formiiln.nl les conclusions suivaotes :
Si complexes que soient les lesions rcnconlives aux autopsies,
on pent par I'analyse dnuder dans leur ensemble des processus
d'origine fml dillV-noito. La division que eomporle a re sujrl l'e-
tude de chaque visc&re permet d'y reconnaUre quatre groupes
de lesions de nature diverse.
1° Les lesions qui son! anlerieures au developpemeut de la
paralysie gene rale. Idles on I ueanmoitis line valour etiologique
ties imporlante. La tuberculose pulmonahv, Farterio-selero car-
dio aortique, des gommes svpbililiqu.es. la eirrliose alrophiquc
da foie perineltcnl de voir dans la tuberculose, dans l arlhritisme,
dans la syphilis, dans faleoolisme, Letiologie bien probable, si-
non cerlaine, des lesions des centres nervoux qui, elles, se ca-
riielerisenl par des alleralions loujmirs de metue asped, u'ayanl
a in n n enradere speciliqne el par consequent ne fournissanl au-
rime notion diologiquc. Do |dus. res eonslatalions laissent pen-
ser quecerlainesde ces maladies [n uvent produire la paralysie
generate sans s’elre prirnitivrment fixers sur d an Ires organos en
y laissanl des marques definitives ;
2° l)’a litres lesions role vent de I'immilion chronique ;
• ! D'autres soul ronsliluees par des infections secondaires ;
I D'autres, enfin, relrvtul dircrlement des perturbations du
sysleme nerveux, ce soul les plus importanles.
II import? d'y insister.
« <Jud que s->il le visei’i’e (poumoii, foie, rein, cu-urj ou on les
coiisldere, dies peuvenl porter le no in de lesions vasa-para!}'-
tiques. ha ns diaeuii drees orgaues on les ndmuve aver les me-
mes earactfires. II s’agit loujours des terriloires musculaires con-
lluents ou dissembles dont les capillaires presenlent un haul
degrade dilatation el de congestion. Puiscet 4tatentralneg6n6-
ralemenl uue double rmiseqiiruer : 1° Des liemondiagies i apil-
I) Archives de medicine experimentale, 1" j Millet ts92, n® i .
ANNAl.ES DE PSYCH IATRIE ET IVHYPNOLOGIE
laires. Elies sc retrouvent dans le poumon, dans le foie el dans
les reins sons forme d<* pciiIs foyers, visibles quelquefois a IVeil
nu dans le premier de ces visc&res ; 2 n des dcgenercscences atro-
phiques ties epitheliums voisins par compression el par infiltra¬
tion de pigmenls sanguins. L’exsudation et le catarrhe desqua¬
mates du ptmraon on soul la consequence, el reproduisenl ninsi
line forme de hronclio-pucumonic hemorrhagiquc on non qui
appartienl a la paralysie generale et se distingue des broncho-
pmunnioties infeelieuses qunn pen! \ renconlrer cgnlrmeut ii
litre d'infection secondaire.
* La pathogenie des lesions vaso-paralyliques dnil seule mms
oecuper.
« I! faut remarquer d abord que ccs troubles vaso-moleurs
observes dans les viseeres soul analogues a d aulres troubles de
meme ordre dejh deceits et connus dans In paralysie generale.
Cenv-ci nmntrenl par analogic que ecux-la constituent des lesions
en rapport avee les manifestations habiluelJes de la inaladie. Its
sont, par le fait, de nature ;i faire considerer ceux des viseeres
comme specialemenl lies aux lesions du systcine nerveux dont
ils sont reconnus jusliciables.
« On connnit depuis longtemps la frequence ties congestions
brusques et plus on inoins fugaces dc la face chez les paralyti-
ques genernux, la taebo meningilique qu’un observe souvent chez
eux. Les troubles papillaires eux-memes seraienl tins a la con¬
gestion de I'iris. I n certain degre d’exophlhalmie n’esl pas rare
an ctpurs de la inaladie et a la meme signilicalion. Du cute ties
membres on a parfois note des troubles vaso-moteurs ressem-
lilant mix premieres phases de lasphyxie locale. Les attaques
apopleetiques el epilepliforines si frcqucnles sont liees a des
troubles desvaso-moteurs de i’encephale.
Les diarrheasprefuses inipHquent souvenl unpruressusvasu-
paraiytique.
« Mais c’est surtout rolbemalome qui nous offre un exeinple
bien net du meme ordre. Tandis que la tunooir sanguine du pa¬
vilion de I'oreille est rare a la suite des (raunialismes chez ties
individus sains, elle so produit sans cause mi sous une cause
legere cliez les paralyliques generaux cm on la Irouve nssez sou-
vent. Des experiences sur les animaux demonlrent nettement sa
nature. Cl. Bernard a monlre la congestion onorme de I’oreille
par I'excitalion et la piqiVre du ganglion cervical, et Brown-
Sequarda produit une hemorrhagic sous-culanee de I'oreille i n
seciionnant le corps rectiforme.
i On pourrait multiplier les examples de troubles vaso-moteurs
UKM.'E UK MEDEf’INE >i ENT ALE
dans cette maladie (I’hydrastomie signal^© par flubhinson a a
debut ilc I ailed i<m serai I mi phenoinene <lu memo ordre) : inais
les precedents suflKenl sms doute a olablir que les vaso-paralv-
sies visc6rales que nous avons rencontrt»es nvec une cerlaine
frequence sont manifes lenient la consequence do L'uffection ner-
veuse, i |ii il s doivont Iie distingu^s par consequent des lesions
ties troisautres gruiipes en se m Slant ii eux, d’oii eet aspect com¬
plete sur lequel nous avons deja insiste.
Lauatoniie palhologique elle-memc vieul montrer. tie son
tvMe, que les centres vaso-iuolrurs eorrespondants sont loses.
< Pour ce qui touche les centres ties memhres, Eulenbnurg et
Landois, Hil/.ig <>nt deumnlni que dans l exeitalion corticate it y
avail n-IVoulissi'iiuMii daiis te membrecorrespo ntlant cote oppose
a lYxeitat .ion. par suite de la eon traction des vaisseaux et que,
con traireineri I dans l'abialion de I'rcorce, i! y avail elevation de
la temperature, appreciable memo satis le thermometre : en tin
mot, que les ctrconvolulions iutluencent les vaso-moleurs des
memhres.
■ Les autros centres vaso-nioleurs sont loses dans la paralysic
generate ; ie bulhe, le centre general de Orosjannikow, le meso-
cephale, les corps rectiformes, la moelle, les ganglions, le grand
sympulfiique. foul partie des organes alteres qu'on v rencontre
et jieuvent expliquer Irs Ironbles viscerattx dont il est question.
IS■ ins ajoulerons, en tormina nt, quo les lesions vaso-motrices
ct hi inorrhagiques du poumon el du foie out deja eio signalees
coniine se prodnisant rapidemenl an cours de lapoplexic cere-
brale (Ollivier) ou a la suite de trauinatisme du cr&ne chez les
animaux (Urown-Sequard).
Cos troubles si analogues a ceux de la paralyse generate et
se produisanl avec une rapidite qui soluble exekire tout proces¬
sus inleclieux. nous paraissent itre un argument nouveau en
faveur de I’opinion que nous avons 6mise a loccasion de cetle
derniore maladie.»
LESIONS DU FOIE DANS LA PARALYSE (iKN Eli ALE.
DU FOIE VASO-PARALYTIQUE,
Par le D r M. Klippel.
Le I) 1 Klippel a constate que les lesions du foie, dans la para*
l\sin generale, portent tanldt snr le lissu conjouclifet vasculaire,
tan lot sur la cellule hepatique. Le plus sou vent if y a des lesions
associecs.
no
ANN ALES 1>E PSYCIIUTRIE ET I> 1IYPNOLOGIE
Eii considerant les vurielis qui deeoulent de ses observations,
on trmive;
1 Le foie museade, rappelaul ee qu\m observe dans les all'ee-
lions cariliuquesayunl retcnti jusqu a un certain point sur If foie.
La lesion peut quelqucfois, enpareil cas, Hire rapporlee A l'ecta-
sie et A la faiblesse du ventrieule droit, donl les fibres sont en
elal de d£gen£rescence ;
L alrophie rouge ;
3® Le foie avec plaques de decoloration ;
4° La digenerescence graisseuse. ronstatee au microscope et
non sur 1'aspecl macroscopique du foie qui, dans la paralysio
generate, com me dans les a utres maladies, esl des plus ineer-
tains el trnmpeur ; tel foie jauneel dtVolore, d’aspecl graisseux,
se rive Inn l au nneroscope coniine alleint d'une lout autre le¬
sion ;
5° La Reb' 1 rose, tunjours diffuse el embryo-mi a ire sans relrac-
tion el nodules s’allianl aver des deg,'* ne reset 1 nces :
G a Un ensemble de lesions furl raraclerisliqiies que rauleur
designs sous le nom de foie Vttso-paralj'tiquc, el qui earaclerise
la determination hepnlique de la paralysie generate.
Celle variete esl caraelerisee par unc dilatation tics vaisseaux
in Ira hepaliquesavoe hemorrhagtes eapillaires en foyers, plaques
de decoloration dans daulres points, alropliie pigmentairecon¬
secutive aiix desordres vasculaires dans les points oil 1‘on trouve
Lectasie capillaire, la dilatation des arterioles s’effectnant sous
une influence neuro-para I ylique.
Les caraeleres delatlles d'un tel foie sunt les suivnnts :
A. Le volume tie l orguue esl it pen pres normal, soil un pen
augmente, soil un peu diininuc. La forme esl conservee.
B. A la surface el sur les coupes onvoil des plaques tie deco¬
loration :
Celles-ei soul tic eouleur jaune, au nombre de plusieurs, visi¬
bles sous la capsule 1 el I ran chant par lehr roloralioii sur le resit'
de l'organe qui esl rouge, ou brunatre, nu muscatle sur des cou¬
pes. Ces plaques jaiines penelronl dnnsle parenchymc hepalique.
On les voit se terminer par un bortl Iris '-inueux, mais parfaile-
ment net a I elal frais.
C, On n'observe pas de dilatation des grosses veines sur des
coupes du parenchyma s’il my a pas cu d’ascite pendant la vie.
I). Sur les coupes hislolngiques, on constate que les eapillaires
Sont exhvmemenl dilates dans lous les points oil il n y avait pas
if- p 1; 1 111 s i ■ > dr deenlora I ion. iju ils sun! (urge sff ids t.-l re in pi is ib'
REVUE I>E MEDEClNE >1 ENT ALE
111
er
1-y
In ituk‘s routes presses les uns centre les aulres ; i[» I Is compri-
mentel refuulenl les cellules hepatiques qui subissenl Fa trophic
outre 1’infiltration tie pigment sanguin.
M Au voisinitge des capillaires dilates, on trouve des hemor-
rhagies en petits foyers, par rupture ou par diapedese.
F. A cos lesions earaeleristiques s’en joignont souvent d'anlres
qui sunt accessoires et contingentes, telles quela sclerose diffuse
embryonnaire, la degen^rescenee graisseuse, etc.
La pathogenic* du foie vaso-parn!clique est en rapport avec les
troubles vaso-moteurs qu'on observe dans cette maladie. Le sys-
lOme grand sympatliique, rcgulateur de la circulation, esL lose
chez les paralytiques, et bon nombre de symptdmes, y compris
meuie Fincgnlite des pupilies (congestion de Firisi reeonnaissent
pour cause des troubles vaso-moteurs.
Ap res avoir difTerencic cetetat palhologique du foie cardiaquo
et du foie de eertaines maladies infect imises, le t) r Klippel conclut
que, sans restreindre a la paralysie generate te foie vaso-paraly-
tique, on pout dire qu it camcterise celle maladie.
DE L’lNSfFFISANCl-: IIKPATIOI'1- DK> MALADIES MKNTALES,
DE LA FOL1E IlfiPATIQUE,
Par le D r M. Klippel.
Le D r Klippci ;i constate que les lesions du foie se reucontrcnt
dans des maladies meutales multiples, diflerenlc* les un ,*s des
autres.
Dans un premier groupe se ran gent les affections oil le trou¬
ble el la lesion du foie apparaissenl eomuie jouaut un ride se-
condaire. Alors doux Yurie les peuvent sc presenter:
1° Les troubles hepatiques n'onl qu’une action douteuse sur ie
delire. Par exemple la paralysie generale, uu t on trome [iresque
constamment des lesions du foie.
-'La lesion du foie peul prendre unc importance reellc dans
la pathogenic des troubles mentaux.
Elle pout enlretenir le delire,corroborcr Faction d'autres agents
toxiques. Le D r Klippel signale ce role dans les deli res chroni-
ques d'origine alcuolique ; meme apris cessation de ) usage dc
I alcoolj la lesion persistanle du foie peul prendre line importance
reelle.
Dans un second groupe 1 auteur range des observations oil les
lesions du foie semblent avoir etc primitives, oil les troubles ce-
! 12
ANNA LES DE PSYCIHATRIE ET l/ll YL XnLCHHE
rebraux ne se soul montres qiftapres elles, Rapprodianl ces cas
cle la folie brii^litique 5 dies dcnomme : « folie hepalique
]) suffil de la lesion mat&rielle on dynamiquc de la cellule he-
patique pour cntrainer les signes deceiant la participation du
foie ft la mala die mrn tale. L'insuflisanee hepatique qui result e
ile cette lesion de la cellule active laisse dans rofganisatipn des
produits anormaux qui peuvenl agir sur 1 encephale.
Dans ces conditions les signes habituels des maladies du foie
font dcfaut el ne peuvenl eveiller l atteuliun de ce cule, Ainsi,
chez les ma lades observes par M. KlippeL mi ne reneon trait ni
douleur, ni pesanteur dans l'hypochondre droit, ni point dc tNMe
hepalique, ni ascite, ni iciere qui anraienl pu altirer 1'aUenLion.
Ces douleurs paroxystiques ou aulres soul liees ft des poussees
conge stives ou a de la peri-hepatite ; raseilu reconnait pour
cause des lesions Tories, inlrn-hepaliques ; Lictere. des lesions
des voies biliaires. < )r ces appareilspeuvenl elre hses loiiglemps
sans enlniiner la participation de la cellule a leur processus mor-
bide, et d'auire part celle-ci pent elre profondeinent alteirile en
laissant indemnes les veines ou les voiesbiliaires.
L'insuflisanee hepatique peut done elre rrcee a cute de ces le¬
sions auxquelles elle sc joint souvenl, ou ovoluer independmn-
ment d'elles*
Dans les cas observes par Faiileur, la symplomalologie se re-
sumait dans un ensemble ile signes alteslanl Imis lc trouble biu-
ehimique d un element unique du foie, !a cellule, Ces signes
smit : loxces d'acidc urique dans les urines, la diminution du
taux de t'lmV, rinsuliisatice de la Touction glyeogmique, la feli-
dilc des ma Lores locales, rinmiogheisme, la peptonuria el l'uro-
bilinurie* Ce dernier signe esl le plus important de tons.
A I’etat normal, la cellule hepalique forme de la bilirubine ; a
l’etat pathologique> e’est de l urobiline, Survicnne ime cause de
resorption banale, on aura, dans le second cas T de l urohiline
dans le sang el de la dans les urines, on on le constate plus fad-
lenient. La destruction des globules rouges, les al lei a lions he-
matiques sont une cause adjuvaute de 1'urobiliniiric de cello
varietc* La cellule hepnlique ctani supposes insnllisaule, Furo-
failine sera d'aulanl plus abondante <(in 1 la lesion du sang lui
fournira plus de materiaux de dedicts a utilises
L’insuflisanee hepalique altesleepar ce sympldme d par d au¬
lres, pent agir pour eiigcndrcr dans quelques cas, pour continuer
et dcvelopper dans d’autres, des maladies men tales, ecloses sur
un terrain prepare par d 1 aulres causes hemlite, degencrcscence
men tale, alcoolisme, etc.)
I AS ])[-] SUICIDE A ('Oi l'S BE GOUTESAtJ
lUt
Dp celle pathogenic se deguge unc donnee lliorapeulique pour
rombattre ft diininuer rauto-inloxicaliim d'origine hepalique.
On emploiera le chaibon pulverise, }e naplilol, Ip salicylate
de bismuth, le bdtol, le salol, etc., los purgatiffe Le regime lacte
sera join I a celle medication comme ayaul in la formation !>i-
liaire uoe influence favorable et comme agissant aclivement sur
l apparcil renal. Los alcalins, l liytln«tlieraj»ie, le massage, seront
employes en in6me temps.
Le regime alimcnlaire sera exclusi cement le lait el les omfs.
On Cvitera avec soin tous les aUments susceptibles de coutenir
mi de dcvelopper des nialieres Umiipirs comme ios graisses, le
bouillon et le jus de viande,
Rene Semelaigne.
CAS EXTRAORDINAIRE OE SUICIDE A COUPS OE COUIEAU
COMMIS PAR UNE ALIENEE
Par lo D r Maurice Laugier,
MCdccin en chef de la m also a deparleraentnle de Nanterre,
expert pres les triliuuaux.
Les mMecins alienistes ontsignale, a differentes repri¬
ses,l'acha moment uvcelequel certains monomanes, atteints
d une veritable freiiosie de suicide, se fruppent et se mutilent
a roups d instrument trancbant ntt nmtondaut, et ils
i■ xj»Iii( 111 ■ n! par I’inscnsibilite physique qui aceiunpague line
violente excitation mentale, les blessures nombreuscs et
suiivnit mol telles que se tniil ees inlbrlu m '■>. Abrasion drs
organes g6nitaux, section plus oumoins complete du cou,
plains (lehet ranlrs de poi trine et d’abdomeu, telles sont
les lesions qui out ele le plus frrqui'inmcul observees.
Mais Irs deux exoinples, les plus faineux, de la rage,
auto-destructive qui anitue certains lvpeuianiaquus sont
uiconteatablemcut le fait de ce boucher silesien (1) qui se
l’ractura le cr4ue a coups de couperet (il fut demontre qu il
sY'tait porte, an meins, unc ccntaine de coups), et surtout
celui du cordonuier venitien, Matliieu Lovat, leqm-1, en
proie a I mites les fureurs du delire religieux, r&ussit a se
I Cite iims les .1 ijhjIcs de Decker. - C ilmeil, Diet. en 30 volumes,
art. Seicun;.
8
ANN . UK l’SI Clit.VTRlE.
114
ANN ALES 1 >E PSYCHIATRIE ET 5>'ll YPNOI.OGIK
elouer les pieds ct les mains sui’ uni 1 2 croix, npres s’otre
nmputt! les partios sexuelles, eouronue dY> pines et ouvort
le limit* gauche d’uu coup de tranchet {!).
On pourrait joindro a cos deux faits eelui du monomane
cite par leD r Paul Moreau (do Tours) (2). Cc malhoureux,
quivcimit <le sc broyer a coups de serpo, I’avant-bras et la
jambe gauche, dbclarait aveo le plus grand calme qu’il
n’avait cprouve et n’eprouvait auoune souffranee.
Enlin, M, le D r Jules Roehard, aucien inspetdeur general
du service de saute de la marine, a bien voulu nous
cominuniquer Tobservation sui van te : il s'agit dun ouvricr
du port do Brest, consigue a l’hApital de la marine ;i la
suite d ime tentative dc meurtre, qui, npres avoir frappe ;i
coups de couteau un certain nombre de ses compagnons
de sidle (la scone se passed au milieu de la unit), so mil a
tlanscr fronrtiqiiement en s'onfonrant sou anno dans le
ventre a tour de bras. Quand line arise intestinale sechnp-
pait par la ploie, il la tranehait. et il continua il se mutiler
de la sorte jusqu’a ce qu’il hit tombe tipuise par l’abbn-
dance tie Themorrhagic.
Le fait dont j’ai riiomieur de doimer ctmuaissance a l’Aca-
demic m’apnru plus extraordinaire encore que ceux queje
viensde ciler. on raison de la multiplieite incrovable ties
coups portes, dc lY’tcudue et de la prol'ontleur tie plusicurs
ties lilessures, enlin do l'esprit de methodo et de suite, aiusi
ipie ili- [ i-iiergii' \ 'raiiiienl snrlium line ipii out preside ;i [’exe¬
cution du suicide.
Une fennne de soixautc-lrois nns, connue dans son entou¬
rage pour ses bizarreries de carnct-ere, et ayant manifesto
plusicurs fois. a la suite de Umrmonts d’affaires, son intention
d’en finir avee la vie, avail ete trouvtVe morte. dans sa cluim-
bre, sans qu’aueuiio trace d’ellVaction on tie lutle indiquat
1'intervention d’uu meurtrier. Neanmoins, les blessures atix-
quelles cllo avail succonibe etaient en si grand nombre el
dc telle nature qu’il avail, tout tl'abord, semble impossible
qu'cllc en ptit litre l’auteur.
L’aiitopsie, qui me fut confine par M. lluillut, juge des¬
truction au tribunal de la Seine, m’a demon I ri 1 an eoiitraire,
et de lafagon la plus manifesto, qu’il y avail cu, non pas assns-
sinat, mais suicide.
tJ’ai constate snr le cadavro cent cinquante-cinq plains par
(1) Calmeil, ibid.
(2) Moreau de Tours(Paul)i Diet. Jdceoud, (. XXXIV, art, ScictoS.
CAS DK ST'H'IDK A rol l's DB COI'TF.AU
115
in st ruin out aigu ol tranohuiit. distrihuecs uinsi qu il suit, it
savoir :
vingt-quatre dans la region temporalc droite ;
huit dans la region sous-hyoidienne ;
deux au soin droit ;
deux an sein gauche ;
soixante-dix dans la region abdomiunle anterieure ;
dottle dans la region crurale droite;
huit dans la region crurale gauche ;
huit a la part ic inforieure de la lace anterieure do 1'ay ant-
bras droit ;
om{c dans la region corivsjnmdante del’avaut-bras gauche.
Et rnmiao ilfaut y joiudrc dottle coupures do la paumo do la
main droite ipio la veuve B... s'etait faites invohmtairement
oti inaaiant 1 'instrument vuliierant, nous arrivons ii un total
de cent cinquante-sept plaies.
Dos oo 11 1 quarante-einq plates volontaires dont nous venous
d’indiquer le siege et qui soul groupecs, ainsi qu'il est facile
de s en rendre compte, dans dcs regions connuesdes person*
nos, ini'mc les plus etraugeres ii ranatmnie, eouimo daage-
reuses, losunos, a cause des vaisseaux qui la travcrsent. les
mitres, on raison de la presence des visoeres profondement
sillies, cent vingt-deux nctaicnt quo plus ou moms superli-
Oielles : dix-sept au contra ire atteignaieiit une profondcur
variant do un ;i quatre centimetres, et quant aux six mitres,
siegoant aueou et dans la region peri oinbiliealo, olios etaient
inm seulenient penctrantes* mais viscerates, et elles impli-
quaient une vioh-iiee et une energic croissantes dans l'exe-
cation, dont on a peine a so faire une idee.
tl me sufftra dedire quo la plain principale du cou, boante
jusqu’4 la colonne cervicale s’accompagnait do deux sections
vcrlicalcs duthyrmdo --- preuve que l instrument vulnerant,
apres une seotion horisontale a plein tranehaut, avail ete
prolongs, a deux reprises, par sa pointe. au trnvers du
larynx — et quo les cinq plaies de la region oinbiliealo
avaient toutes per fore I’iutestin. Jajoutc quo, par la plaio,
largement ouvorte, de huil centimetres do longueur, qui
partait de rotnhlie. hi malheureuse alienee avail, comme
i’alcoolique do 1 hnpitalde Brest, seetiomio, au fur et a mosure
de leur sortie, sept anses d’intestiu grele mesurant une lon¬
gueur tut ale de pres do quatre metres et rctrouvees a cute
de son cadavre !
Les details qui precedent ponnettent, oe me semlde, de
116
ANN ALES BE PSVCfltATRIE ET IMIYPNOLOGIE
reeonstituer d’mie I'aron suffisamment exaete rcttr ailrouso
scene decarnage. hatlmne P*.,.,apres avoir tout(’•, sans surers,
de s’ouvi ir les arteres temporale superficielle droite, cruralos
droilo et gauche, radiates et nil»itains droite et gauelie, avoir
elierche a uUeindrr le emur id les pouinons, srlro litterale-
ment larde I'abdomen a (‘imps de pointe, s etait ouvert Pom-
liilie par line incision vertirnle de Emit centimetres, Lrnnchant,
aver mtr soldo d'ivresse furieuse, les arises intostimiles a
ITtiesiire qu'clles apparnissent an dehors, et elle avail mis fin
a eetteserie ile nmtilatioiss en sVnfoncunL a trois reprises, le
eouteau dans la gorge.
Si on vent bien reflechir q n il s’agissait d une femme de
soixante-trnis ans — quo [‘instrument vnlnerant etait nu
rouleau de cuisine d evingt-six centimetres dr lame, e’esfta-dire
line nrme aussi oirrayanfr d’aspeel que difficile a nianior — quo
la see no s est pussee A la lueur d’une bougie allumee par la
morte et relnmvee In ulaut encore a cote du eadavre — que,
pour 1 mieux s’ossupt ses coups, en sr frappnnt a mi, la dame
ft... avail en le sang-froid de relever ses vetemeuls, on reste
confondu du melange de tranquillity, de ealcnl et d'uncrgid
sauvage cjui caraeterisent ertte scene prolongre de suicide, et
Oil me permet \ rn de com luce que jamais exemplr plus saisissant
de fureur raisomier, en memo temps que de vignette physique
ef d insensihilite u la don leu r, n a etednimepar tin aliene.
Nous reproduisons *'// extenso le rapport medico-legal que
nous avons redige sur ertte affaire :
A. Autopsie de hi veuve R. -. — a. Ex amen exterienr du eada¬
vre et description des plaies,— Le corps de la veuve D.,.. que
nous avons examine a la Morgue,est reliii d une femme parais-
sant b< auenttp plus jeune que son age, et dune vigueur tout
a fait exceptionnolle. La peau esl fraiehe, souple cl exempte
de rides; renibou|ioint, quoique notable, ira ricn d’exagere,
et le dcYcloppemcnt musculaire est enorme. Quaul ala conser¬
vation eadaverique, sauf quelqucs tacbes verdatres, nu quel-
ques trainees violacees sur le eon et rabdomeu, elle est com¬
plete ; et ecite eimm sta nee laeilite singulieremen I 1'examon
des plaies &i nombreuses qui existent a la surface du corps et
qui constituent les seiilos lesions appreeiables, Pour proceder
avec ordre dans cette longue enumeration, nous aliens passer
en revue succcssivement les dilTerenles regions on sirgent
les Measures,
1 ° Region temp or ale droite, — Nous avons constate, dans
CAS I>]<: SUICIDE A COUPS ]>E COCTEAU
117
cette region, vingt-quatre coupures, dirig^es toutes dans le
memo sens (do haul en bas et de gauche a droite), et minies
dans un et'cele ne depassant pas 5 centimetres de diametre.
Sou* cos vingt-quatm plains, vingt et une sont absolumrnt
suporficiolles ; trois sculement, dont la longueur at-trint
1 d emi - centimetre, out interesse toute l’epaisseur de la peau.
2* Region sous-hyo'idienne. —Cette region est ie siege d'une
vaste [ilaie, logererueiit oblique de lias en haul et de droite a
gainin’. Cette plain, qui est largement bo ante, ct qui inesure
3 centimetres d’eeurtemeut de ses bords, oeeupe asses' oxncle-
ment la partic mediant- du cou. Immedinternent en dehors de
sou extmnile droite, nous avons constate quatre petites
entailles supei lirii’lli’s de 1 a 5 millimetres de longueur, et
trois eoupiuvs identiques, en dehors de rextremite gauche.
L’examon des parties prolimdcs nous a deuumlre que le
cartilage thymide avail ete eonqdelomen! divise, d'avunt en
arricre, en trois fragments vorticaux (uu median et deux late-
raux), et que le cartilage cricoTdc avait etc sectionin’ asn
partie post6rieure. Les gros vaisseaux du eon n’ont pas etc
interesses.
3° Seta droit. — II existe, ala partic interne de cette region,
deux petites coupures superlieielles, de 3 a 0 millimetres de
longueur.
t' Sew gauche. — Nous avons note, dans cette region, deux
pluies considerables, 1'uno de 3 centimetres de longueur sue
3 de profondeur, l'antrc de 2 centimetres de longueur sue
l de profondeur. Toutcsdeux snnt si t ueessm voisiuage imme-
diat du hord interne de la mamelle, dont le tissu adipeux a etc
traverse dans la plus grande purtie de son epaisseur ; mu is
l'instrument vulncrant n'a pas jienetre a 1 intrriciir de la
poitrinc.
o° Regions epigastrique ct ombilicale. — Nous eomptous eutre
1 appeudiee xyphoide <1 rombilie cinquante-trois plaies, dont
quarante-sept lie soul que des coupures superlieielles tie qnel-
tiues millimetres de longueur ; tmidis quo les six mitres attei-
gneut une longueur variant de 1 a 2 eentimetres, et une pro¬
fondeur de 2 centimetres au minimum.
Trois de ces plaies out memo etc penetrautes ct out inte-
i i’sse, sur line petite 6tcndue (2 a 3 millimetres), les anses
inlestinales.
Region ombilicale. — De la partic superieure de la cica¬
trice ombilicale part une plait' vertieale de 7 a 8 eentimetres
de longueur, par laquelle font liernie uu euormc lambeau
Us
ANNALES DE P8YCHIATRIE ET d’hyPNOLOGIK
d epiploon et mi fragment intestinal do 15centimetres de lon¬
gueur, sedionne perpendieulairemcnt u son axe. a sou ©xtre-
mitd lib re.
7° Region hypogastrique et iliaque droite. — Nous a von a
eompt§, dans ees deux regions, seize plains, dont duu/.e abso-
lument superficielles, ct quatre de 1 a 3 centimetres dc lon¬
gueur, parmi lesquolles unc a penetre dans rabdomen el
ntteint une nnseintestinalo.
8° Region crurale droite. — II existe, dans cello region,
imipediatement au-dcssous du pH dc l aine, douze plaies, dont
sept Buperfieiellcs, etcinq de 1 centimetre dc longueur, parmi
les quel les une seule, assez profonde, a dii arrive r bienprfes des
vaisseaux femoraux, sans ccpendunt les atteindre.
9° Region crurale gauche. —Nous avons note, dans eette
region, Unit plaies, Unites superfieiellcs, n'ayant interesse
qu’une partie de repaisseur de la peau.
10° Poignet droit et main droite. — 11 existe, a la partie infe-
rieuro de la i’aee anterieure tie ravaul-bras droit, <i partir de
5 centimetres an dessus dupliarticulaire, huit coupurea super-
lieielles. toutes parulldcs ( litre dies, et longues de 4 a ."> cen¬
timetres. Sur la face paltnaire de la main, nous avons compte
douzo coupurea, eguleinent superliridles, longues de 1/2 cen¬
timetre a 1 con timid re, et siegeantsur l'eminence thenar (base
dupouee , a la base des doigts uiediiis et miuulairc ; — sur la
premiere et la deuxieme phalange du petit doigt ;—sur la
truisiemo phalange de 1'index et du medius, et sur le herd
internedu pouce {oil it eti existe cinq).
11° Poignet gauche. — Nous avons note, a la partie iufe-
rieurode la face palmaire do lavant-bras gauche, ouze cou-
pmvs superficielles, toutes parnUeles entre dies et longues
de 3 a 4 contimdros. Elies sent tout a fait seinblables a eelles
du poignet droit, sauf une, plus profonde, ayant pimetre jus-
qu’a l'artere radialc, qui n'a pas etc atteinto.
b. Ex amen des parties prof on des. — 1° Les plevres ne eon-
tiennent [ias d epanehemeut appreciable, et les poumons sent
absolument sains.
Le cceur ne presente pas do Lesions de ses oritiees, mais
il offre un commencement de degeuerescenoe graisseusc.
3° Le foie , la rate , les reins sont sains.
4“ L 'estomac cst a pen pres vide.
5° Sept morceaux d'intestin grele, mosurant ensemble une
longueur dc 3“ 90, avaient etc reeueillis a proximite du cada-
vre et places dans uneboite de bois, euvoyee a la Morgue par
CAS J>K SUICIDE! A COUPS I»K rnl'TKAr
US)
10 commission.' de police. Gesmorcoaux out <lu Urn coupes au
flu* ct ii mesuro quo la masse intestinalo, sons la pression des
mouvenieutsd expiration, faisnil liernie au dehors par la largo
plate ombilicale preod dement decrito.
Nous avons note, en outre, stir la portion d’intestin domeu-
ree dans I’abdomeu, quatre petites plains do 1/2 centime tru
d etendur, corn's pendant mix plains extericures sus* et sous-
ombilicales, mentionnees plus hunt.
(P Au-dnssous du i Liir ehcvelu, mi nous ne trouvons ni plain
ni bossB sanguine, nous n'avons constate aucune fracture ou
leluredu crane. La bolt© eranienno ouverte parun trait dr scio
eirouliuro, nous n’avons note qu'un peu d’mfiltration de la
pie-m&re, et d'etat piquets cerebral, mais pas d'ndheivm-os et
pus de lesions en f<»yor (hemorrhagic* ou rumoUissomcnt'.
7° Les organes genitaax. taut extemes qu’ in tunics, so ut
exempts do toute lesion.
B. Cuuleau saisi, — Nous avons examine le memo jour, a la
Morgue, le routeau trouve pres tin cadavre, et signale dans In
rapport du D r N..., requis par leeoinmissaire do police, Cc cou-
teau ext uii routeau de cuisine, a manoho do bo is. pouvant
fitre tres solidement tonu dans la main.
La lame inesure 20 centimetres de longueur. T’u de scs
bords (le dos) cst droit, tandis quo le trnueliaut est oblique ;
11 en re suite quo la Iargeur de la lame, qui est de 0 centime¬
tres vers la base, va en dimhuiunt progressivenuuif jusquYi la
pointe: a 0 centimetres de eette dorniere, ello mesurc environ
3 centimetres.
Ce couteau s'adapte parlaitmnent mix principales blessures
eon.statees stir le cadavre, et notamment mix plains du eon et
du ventre. La lame ne present© pas de inches de sang, mais
eette oireoustanco n’a aucune signification dans l’especc,
atteudu quo le couteau a etc, d’npres les renseigneiucnts
fournis, lavo et essuye.
G. Conclusions. — 1‘ Nous avons compte, sur le cadavre do
la veuve B..., cent cinqitante-septplaies, bion dist-inctes, lV-sul-
taut toute de faction d un instrument tranchant et aigu.
2" Drees cent cinquante-sept piaies, douze. qui uc on pent la
paunic de la main droit e, n’ont elc que <les coupures involon-
taires ; mais les cent quarante-einq autres presealmt tousles
earacteres de blessures volontaires et sont groupers dans des
regions reputees conrnie dnngereuses, les unes a cause des
] 21 J
ANNALES HE PSYCIIIATIUE IiT 1» HYI'NOLOGIE
urt^resqni lestrsversent, les autres en raison ties visceros
c|ni y sont sillies ju ulimdement. Bur le norabre, cent vingt no
soul que des lesions plus on mains superlirielles ; dix-sept,
au cunlraire. utteignent uue prornnileur variant do 1 a j cen¬
timetres, el quant :mx six a litres, lesqradios siegent an rou at
ilnu- l;i ivgiitn pfi'i-mnbilienlr. dlo sent non siiilmiimd pend’
trailtes, mais viscerales et susceptible*, clmcuin 1 , driitrniiK-r
la raort.
• t° La dimension tie plusieiirsdesblessuresdccritesuii emirs
do ee rapport. el jilus encore le nombro vdidtablement extra¬
ordinaire des plaies eonstatees sur le eadavre, out fait entire
a tori (ft eela inalgre les eonelusions Ires justenicnl deduites
dn D f N,... reqnis par le commissaire tie police de la rireons-
cription) t[ue la raort m* pouvait <Hre le resultat quo d im
crime. Nous estiinrms, an ronlraire, que la limitiplieit<* me-
thodique des blossures emistnlees. et la fureur deslruelive
r61evee paries mutilations du cou et de l’abdometi doivent
faire eeai ter. d une manierc absolue, lTiypotlii'se d un assas¬
sinated prouvent, de la faeon la plus peremptoire, qu’ily a
eu suicide. La veuve B..., apres avoir tenlo, sans sneers. do
s’tmvrir les arteres temporale snporlicudle droite, erurales
droite et gauche, radio I os et eubitales dr*die et gauche, avoir
cherche aatteindre le eceur*d les poummis, sVsl ouvert lYnn-
bilie par line incision vertieale de 8 eeutinvdres, traradiant les
anses intestinales au fur el a raesure de lour apparition an
dehors, et a inis fin a cello scene de carnage en s’enlbiigaiit,
a trojs reprises, L* eouteau dans le larynx. IT 11 assassin, a
moms de le supposer en proie a unaecosde d6meacefurieuse,
lie se si-rait jamais a vise, apres avoir ouvert la gorge d-sa
victim*?, lie plonger son acme par deux fuis. dans la plait* bean-
te, pas plus quo d’arracher et de sectionner 4 metres d'iutcs-
tin. Eu tout eas, * t dans n'importe quelle hypollieso, on ne
s’exjdiquerait de sa pari Irs incisions multipliees qui avaieut
pour but evident l’ouverture di s arteres tomporales, cnirales,
radiales et eubitales. En resume, le suicide est a nos venx
mantfesie. Maisil eonvientd’ajouter qu’il s’est accompli dans
ties conditions absolument exceptionnoHes d'energie morale
et physique. La vigueur corporelle de la veuve B..., tout a
fail au-dessus de son soxo el de sou age, rend, daillours, un
corapte suflisant des efforts surhumains qu elle a da faire et
de sa resistance prolongue ii d'aussi nunibreuses et graves
blessures.
4° Le couleau trouve sur les lieux est en rapport uvee les
STATISTIQUE DES MALADES TRAITES A LA CHARITE 121
dimensions des blcssures et u du scrvir u in veuve 15* pour
se frapper.
(Extrait des A/ma/es ef Je medecinc legale ,
N° de iiiai 1889* Paris, J*-B. Bailliere ct tils.)
STATISTIQUE DES MALADES TRAITES A LA CHARITE
DANS LA C UNIQUE H Y PNOT1IER A PIQUE
dc M. .T. Luys,
pendant le cours de t’annee 1 892 (!}.
Le Bulletin de la Clinique hypnotherapique de la Charite (2)
ne renferme que 51 observations completes de malades
trades par M. Lays, en 1W, par les incthodes derivees de
rhypnotisme, les observations d’un nombre considerable de
sujet> soignes, suit par lui, so it par sos aides, nayant pas
ete jugoes suflisammeut iiiteressantos pour etre rapportees.
ces 51 malades, on note :
Coniine gueris 21
suit
47
pour
lot >
Coniine amelioros 20
1
T.
39
pour
100
Co name stationnaires 7
suit
13
pour
100
Sur ce nombre de 51 malades, les liysteriques et liystero-
epileptiques tiff i irent dans une forte proportion, suit 10. Unit
out ete gu6risdes accidents qui lesavaieiitium'nes : attaques
i'rcipientes, crises eulivulsives. runlraelinvs. parnlysie iliemil-
plcle du diuphragtnc, hallucinations, vertigo, perte de me-
ini tire, etc... Les huit autres out tons ete pins mi nioins anie-
liores.
Queb pies liysteriques out fburni a M. Lays d'excellents
sujets transferts. et uni trouve dans cot cxorcice, avee le
moyen de deriver leurs forces nerveuses on oxees, la guorison
de leurs crises. II y a la nue uctiuii sedative puissante rosseu-
lie par les sujets transfects qui amoindrit, puis fait progros-
sivement disparaitre leurs crises.
G’est parmi ces malades que M. Luys a trouve les sujets
qiii lui put servi a continuer ses experiences sur los phono-
1 \ oil - la Stalistique tit 1 IsiH) : Bull, de In Soc. tnedicnlc des hOpitnux
dc Pads. 26 decembre 1890 «-t la Stalistique dc* IS91 : de psych, ct
d'hypn ., 1893, p. 47.
(2) Ann, de psych . et d'hypn., 1892.
I
122 ANNALliS DE I'SYCHIATRIE ET D’tlYPNOLOaiE
P
menus do I'liypiiotisino t.*t imrlit-iiiioi- sur los phdnnnumea
d’extdriorisation tie la sensibilitd 1).
2 dpiloptiquo* traitds par 16S transferts u'ont did qije tres
legdrement amdliorcs,
4neuraslhdiiiqnes, surf!, ont obtcnu ime notable ameliora¬
tion tie leur dtat.
M. Luys a pn vdriller Sur l’un d’eux lVuition spdciale, dejit
signaler par lui, quo las transferts pcuvent avoir dans la trai-
teinent des maladies du cietir (diminution efficaco des anxid-
tds, des palpitations des eardiopathiques).
Cliez an ncurastheniquB do 25ans souffraut de palpitations
nerveusos ot d'anxidtd respirntuiru, 5 transferts ont amend la
disparitinu prosquc complete des palpitations, qni ne renp-
puraissent qu’en eas dn forte emotion, el la gudrison complete
est ocquise apres 40 jours dc traitement,
Cette observation s'njoute a cellos dnjii publics par
M. Lays qui muntrent I'influence hcurouse du la mdthodo des
transferts dans les ndvrosos viscdrales.
M. Lnvs a dgalument observe trois eas fort intern,ssanls de
vomisscments ineoercibles giidris dans tin temps Ires court,
Boit paries transfects, suit par le smiimeil bypnoliquo, obtcnu.
par lo miroir rotatif, cd In suggestion.
Sur 5 chordiquos traitds a la Clinique hypnothdrapique, 2
ont eld eompletemcnl gudris ot2 ont obtcnu uiio amelioration
considerable,
Des modifications singulieres so sont produites sous
I'influence dn somineil et dc la suggestion cliez l stijots
ntteints de mevi. La decoloration gdndralc des regions con-
gestionndes S’estfaite d'unefacon lento: des Hots blancs se
sent mmitivs, Des photographies out eld 1'ailes auxdifl'drenles
etapes de l’amdlioration.
Une aindlioraliou mnsiddrablc a did lo rdsnltot des trails-
forts dans tin eas de ndvralgie faoiale. Cette ndvralgie renion-
tait a huit ans, et sc mnnifestait par des acres pdriodiques.
Le sommoil et la parole etaienl troubles, Les acres duraient
plusieurs roois de suite, et avaient rdsistd a tons les traite-
nients. bromure, antipyrine, morphine, cocaine, etc.
A partir de 1891, M. buys a toujours reussi par lo transfer!
a arret or les acees des leur debut. Puis Us sont allds cn ses-
(1 Les experiences du D' Lays elite M. de Rodins sur I’exleriorisn-
lion dn la sensibilitc pin-J. Si card du Plan/ U.-s. Awr. d? psych, et
d'hypn., 181.13, p. 5t.
STATISTIQI’E UES MALADES TUAITES A LA CIIAKITK 1‘io
]i;t<;aiit de j 1 1 us cn phis et eu diminunntd’intcnsiteet de duree:
le dernier n'a dure que 16 jours.
A la liu de 189®, le nialade eompletemmt gium, cessait tout
traitement.
La gitcrisou complete a etc encore obtenue dans divers eas
de : surditc iegeru, do cdphalec accompagneo de troubles de in
inarch* 1 , de faussr eoxalgic, uvcc contracture d'originc trau-
matique, vertige, ele...
Dans uti ras de dipsunianie, les impulsions a Loire out dis¬
part! sous linfluenco de suggestions dotiuoes dans lo soin*
moil liypnotique.
Dans plusiours eas de melancnlie, les impulsions suicides
out cede a lit memo influence. Des bruits eontinus dans los
lUt ilh s avt‘c excitations cerebrates out ete tri-s nmelioreos.
Trois h6miplegies et uue paralysie agitante out ete umdliu-
rees no table meat par les transfects et la eournnue ; i i 111 u i f ■ ■.
Des troubles d’ordre psychique caraot^rises par des hallu-
einations auditives, des delires de persecutions, des insom¬
nias persistantes out ete traitors uvoe succes;les resuUntsdu
traitemejil psycliotlierapiquc seront ulleriuurement sigimles.
Voila les resultats obtenus par los methodes derivdes de
riiypnotisme (1 : IT. U)b dos malades traites out trouve uue
garrison complrte ; tuns les an Ires out eprouve de grands
soulagements a lours souflrances et beaucoup seraiont arrives
a la guei'isou si le trailomenl avail ete suivi assez long temps.
Les methodes employees a lit Clinique by p no the r u p i q ue de
l;t Charile sent, on eflet, d’uno application facile el peu cou-
lousi' ; idles pn iiii'ltonl d iigii' Mir uti Ires gnind unmhiv d>-
niitlades, s;tns necessiter leur sejour a l’hopital. 11 tie fuut
guere, dans ces conditions, pour metier uue cure a bieu, ipte
du temps et dr la perseverance, et e’est ainsi qu’uu grand
nombtv de malades ventts ibms le service, apri*s avoir uptime
toutes les ressuurces de lit therapeutique ordinaire, y out
trouve soit une amelioration rapide, soil utu* guerisuu com¬
plete et inespercc.
J. S. de P.
(1) Luys. Applications lie rapeutiipies ile riiypnotisme. -tan. de
psych. et d f hypn,,l8J2, p. 15 et 33.
Lcmoiiie el Jloirtv. De l'emploi des miroirs rotaUfs diins la tlicra-
peutique tie riiystCrlc. Ann. de psych, et d'hupn,, 1832, p. 833, 237.
BULLETIN MENSUEL
PR LA
CLINIQUE HYPNOTHERAPIQUE DE LA CHAR1TE
Salle Anpral (Femmes).
B. B., 19 ans. Ckloro-anemic. (Traitement pm 1 les injections
hypoderrniques A
On a continue duranl le mens de mars les injeelious do phos¬
phate ile sonde et de chlorure double de fer et de quinine. En
outre on a dr temps en temps remplaer I 'injection de la solution
Luton par une injection de solution de cafeine.
L'amelioration continue: la coloration rouge des inuqueuses de
la bmichg et de rceil $*aecenlue chaque jour. Les forces revien*
went.
Hut. L., 37 a ns, eouturierm Hemiplegic gauche, — Hysteric,
M'alade depuis deux mois environ. Le 2 Janvier ta malade a res-
senti sur Unite la moitie droile de la Idle, line sensation Ires
intense de fro id aceompagnee de duuleurs nevralgiques assez
faibles*
Le li Janvier elle a ru 1111 rtourdissemeril subit. el idle a du
prendre le lit*
Le meme jour s’est declaree une hemiplegia gauche.
La malade, qui est normaiement r6g!4edepuis F4ge de 15 ans,
nose sou v ient pas d'avoir rtonne dans sa jmmesse dos marques
dune nervosite an or male. Son pc re nviait pas nerveux, sa mere
Lest cxtremeinenL Elle a t-ruis secure dual 2 sunt tres nervouses,
enfin un frdre nerveux lui aussi*
La malade elitre le 3 mars dans le service.
Le 4 on lui fait un transfer!, et alors quo pour Lamener de la
salle Andral jusqu'au cabinet de consultation, il avail fallu Laide
de plnsieurs personnel, elle a pu an eon train;? aussitdt apres le
transfer! mnonter jnsqirk son lil sans Laide de personae,
LeO mars elle donnait an dynumotnelre 25 kgs de la main droite
et 10 de la main gauche*
Le 8 mars: main droite 26 el gauche 12,
Et le 22 mars main droite 26 et gauche 17.
En memo temps que les transfects que Lon a continue sans
CLINIQUE HYPNOTHERAPIQUE DE LA CHARITK
125
interruption depute Pentree de la malade a l’lidpital, on fait des
injections de [a solution Luton qui produisent une reaction avan-
lageust*.
Une injection de calcine faile a cette malado l a exeitee sans
produire aucun bien.
On repfond It's injections de Luton et on continue les trans-
forts.
An. M.- iS ans. Con I uric iv. Crises d'hysteric.
Une violent* 1 conlrariete surveniie ]5 jours avant son entree ii
lliopiial a determine chess cello jeune iille un etat nerveux qui se
manifesto par des crises d'hystcrie tres freqnontes. It n est pas
rare qu’ctle on ait deux dans la memo journec ; deux jours nieme,
elle en a eu trois.
La malade esl bien retire depute l'ftge de 10 ans.
Tres nervi use dans sajeunesse. 8a mere est aussi ti es nerveuse.
Scs deux scours egalcinent, Son pere esl an contruire d im
temperament ordinaire.
La malade entre le 7 mars dans le service.
Quatre jours de suite on leudort tres aisement el on lai domic
dans son sommeil la suggestion de n’avoir plus de crises.
Le id mars la malade quittc 1’lidpital sans avoir eu de crises
depuis quon l a endormic pour la premiere fois.
S.u.i k Louis (Homines.;
II. Aug , 4? ans, Tailleur. Ataxie locomotrice.
Malade depuis 18 mote.
Le malade a eu tout d’abord des douleurs qui commeneant mix
pieds, out pen a pen gagne les genoux. les misses et tout le bas-
sin. En mgme temps sont survenus des maux de tete violents et
des sensations de vertigo.
En re moment le malade pr£sente tons les caraeteres d un ataxi-
Kntiv i! y a six m us dans le service, on a soulage ses douleurs
par la morphine.
it esl a lie passer 2 mots a Vincennes oil on I'a soigne par Pliydro-
therapie.
Les resultats obtenus sont mils,
Le H mars on commence letraitemenl par des injections simuN
tanees de canine et de chlorure double do for et de quinine.
Le malade domic mi dynamomfitre 26 kg. de la main droite et
23 de la main gauche.
Louis F., 16 ans 1/2. Choree.
Le malade est presque eompletement gueri de sa choree.
126
ANNALES DE PSYCHUTRIS ET I) HYP NOLOG IE
Rene Du* :>i ms. Employe do commerce. Neurasthenic.
Le malade a qui tit* 1 Impilal lc 17 mars eomplfitement gum.
Consultation fxtrunk
Matades ancieos*
Louis D., 56 ans. Lypemanie. — Hallucinations auditive**
Tens les I roubles rcrehraux onl disparu chez ce malade qui ne
vient plus depuia quclques jours a la consultation*
*
A* BL 38 ans* Afonomanie du seruptile. — Hypochondria.
Ce malade el ant retonu par son service no pout venir aisement
tous les matins a la consultation* On a inslitue pour lui un traite-
ment dans lequel il prend le phosphate dc soude paries voies
digestives*
L’amelioration est lenle.
Ad* II., 52 ans* Impulsions invotontaires .— Acccs de cotere*
Le Iraitement par les miroirs rotatifs a amcne chez ce malade
un mieux Ires notable. Les impatiences out absobunent disparti,
ct si ce iTetait le sommeil qui fait encore un pen detailt lc malade
serai t enli^rement relabli*
EL Gan,, 19 arts* Hemiplegie gauche d'origins incertaine*
Lc tmileinenl par les miroirs a etc abandonne pour celui des
aimants*
Maintenant la malade I eve son bras gauche enlieremenl an-
dcssus do la tele*
La contracture dcs (lOcliisscurs dc Favant-bras rcste rebelle a
tout trai lament*
Jar. AL, 33 a ns* cor s el i ere* Ndvraltries diffuses.
Le temps de bien-6Lre qui suit les LransferU augmente pen a
peu dc duree*
Lit. Cli., 43 ans* Trembtemvnt cephalique, — Paralysie agitante
probable au debut*
Les miroirs on t etc abandon lies, leur action qui setait fail sen-
Mr les premiers jours* ayant disparu eompletement. On fail le Irai¬
tement par les aimailts.
Les tremblements son! presque tout k fail dispa run. La malade
pent tenir sa tele droite, ce qiril lui el ait impossible de faire au-
paravant.
C UNIQUE nyPNOTHERAPIQUE DE LA CHAEITE 127
Matades nouveaux
Her. Ad., 31 ans, giletiere. Troubles de la sensibility , — Hyste¬
ric.
Cette malade ae« ii y a 1 mois une tros violente gastralgiesuite
de l’influenza.
I,os doulours d'estomac n out pas cos so depuis ce moment. Elle
eprouvo on onlre des sensations cutanees depicotements, d’engour-
dissements. Maux de h’-te Ires violcnts, Une cause Ires minimi*
fait trembler la malade. et 1'amSne it pleurer.
L'appetit cst presque completemnit perdu depuis le debut de la
gastralgie.
Depuis ee moment des crises d'hysldrio son! survonues, pea
frequentes.
l,n malade Idea reglee depuis bilge de 13 ans, no so souviont pas
d’avoir ete nerveuse danssa jounesse.
Oninstitue letraiteinent pai' los injections sous-cutandes de la
solution de phosphate do sonde. Do temps en temps on fail une in¬
jection de cafeine.
L’appetit rovient; les forces augmentent, et en memo temps les
troubles de la sensibility disparaissent.
P. V. 35 ans. renlifirc. Nivralgies diffuses, — Impatiences.
Malade environ depuis deux ans. A la suite do nombreuses eon-
trnrielrs !a malade a ressenli dans la region eardiaqne tie violen-
tos dou lours (jut sont passees en suite dans la region hepatique,
sans y demeurerblcn longtemps,
Dans ronmphite gauche la malade ressent une sensalion do cha-
lcur Ires intense, sensation qui s’etend dans une assez grande par-
tie du dos.
La malade, tr4s nerveuse, a de frequentes impatiences. Elio di-
gore mat <■( ados maux d'estomac frequents.
Elle a on la lievre typhoide a 10 ans.
Iai more clail Ires nerveuse el avail de frequentes crises ncr-
veuses.
Son pure est mort abend ii 42 ans. a la suite de fortes oonlra-
rieles.
Du instiiuc le traitemrnl par los injections hypodermiques do la
solution Luton.
Cl. V,, 58 ans, rentierc. Zona.
Apt-ds un rbumatisme articulaire qui a tenu cette malade abide
pendant les moisde novembro et ddeembre dorniers, s’est deClan
un zona qui oeeupe loute la moitie gauche do la reinture. Co zona
date du 25 docembre.
II a commence a occuper le dos, puis Vnbdotnen.
t. m »
]2R
ANNALKS DE PSYCIIIATRIE KT I) HYPNOLOCrlE
Le Iraitement local n'a fait que diminuer Icgerement la dou-
leur.
On commence le traitemenl par les transfects.
Apres le premier, la malade sent dejii sc dcplacor le siege do la
soufifrance*
On continue les trails feels.
J, B., 22 ans, Eludiant en
11 ukleci ne, Neurjslhenie.
Malade depuis deux ans. Dyspepsie norvo-niotriee. A la suite
(Tun pseudo-empmsonnement par la cocaine le malade fut attaint
de palpitations vndentes do enuir et d clou fle incuts frequents* De
faibles douleurs de t<Hc appanirenten memo temps.
La sensation du malade esl plutdt bizarre que douloureusc.
Le malade n'a siiivi
avant l arrivee
an cabinet de consultation de
la Charite aucun traitemenl.
On fait des transferts tons les jours depuis le 10 mars.
An 3* transfer! le coeur etait deja bieii ameliore,
L amelioration generate esl notable.
Clermont (Oise). — Imprimerie Daix freres, 3, place Saint-Aiulrd.
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’HYPNOLOGIE
Le Pnofesseur B. BALL
I loimis lon^t <>1 nii'~ mulade, ]r Hrolessour II. Hall vienl
s’tHeindre il y a quelqucs semaines. Les Annales de Psy¬
chiatric portionl un de sea plus dminents collaborateurs,
presque mi do ses ptirrains. En eHW, la Ltovno quo dingo
avoe tant < 1 ;mhn*iIt' M. lo I) 1 Luys, n’esl quo Ja suite do la
pulilioaliiiii ijti il avail fondee jatlis avoo sun ami lant
regrelld.
(’.'listen ISKl. qu’ils nvuionl erdd VEnct'phfdc, oil lo lYn-
fessonr tIL puldia sr> plus hrillanles lerons et ses dille-
rents articles constituen t un des recueils les plus iinporlants
do si-> louvres. I Vest la qu'il avail seme ses iddes an jour
le jour SWT toutes les questions touchiml do pros (HI do loin
il I'etude des maladies. Tons ceux <jiti onl vdeu dims son
inlimitd savent avec quollo con vie lion il les ddfendaii et
oomliion il dtnit leiiaro it fairc purtager s;t foi it ses aucli-
tcurs. C’esi par heritage qu’il posst5dait toutes ses qualities
quo son education allinde poussa jusqu’u un si haul dogre
de perfection.
Son pfere, anglais do naissaneo, lilt un dos pofeles estimds
ill hiliv-Mamdie. Sit mere. d'origine Sui>se. pnssdtlail une
intelligence au-dessus de la moyenne. Tons deux proles-
tants avaient imprimd au caraelore de lours enfants les regies
de stride observance et de sdvdritd de cello ndioion. .No on
1 s:.!4 a Naples, il passa sous le heau oiol d II die, sos ptv-
ANN. DE PSVCHUTRIP.
y
ANNALES ME rSYCIUATRIE KT I) IlYPXOLOOIE
13fl
mimes annecs, puis vinl commence!’ ses etudes a Londres
el a peine adolescent il sc rondil a Paris pour ]es Lermi-
ner et commence!* la seric do ses succes.
(i’csl cii 1 8.52 1 jii il eumrnenra ses<'■ hi<l « 1 s medicales. Kxlernn
des liopitaux on 1855, 1 aunee suivanle, il ful reeu a 1 ’ in -
lornat avee lo premier dc ses promotions. Suoeessivcment
I aim' 1 a l di i s liopitaux cl laureul de I'Academic dc medecine.
Jl passa sa these de Doctoral eu 1862: cetle these sur h-s
emboliespuhnonaires adtd publiGe au moment ou 1’existence
do ee genre dc lesions elail vivemenl cun teste on Irance. Co
hit un travail des plus complete, base sur plus de u tiara ulo
observations, donl plu'imirs lui Huimi! persomielles. Cello
elude, tiree a un •(rand nombre d’cxcmplaires, ful rapide-
menl epuisec el marque un pas dans !a eunnaissauee de ees
fails, donl il aliirmn un des premiers la realite.
11 concourul pour le clinieal on 1 Sf>:i el ful nomine agrege
eu 18t;i>, Il <>nl pour sujel de these : le Wunnalmnc risve-
ral. Cello these, fort originale, ren forme, enlreautrcs trim pi—
Ires, une description Ires complete du i lmmalisme cerebral,
< ui resle eucuro aujourd'liui a narration vraie et complete
< celte alfeclion si pen coil line a celle epoque. Kntre lamps,
il publiu, taut dans Vl'tiina tardivalr, i|uo dans les ('otaplrs
malax dr la Sorirlr dr Ifhfoyir,t\u s eludes sni‘ dillercnls
chapi Ires dc la pathologic nerveuse, — Hallucinations de
ia vne et de home Iraitces par le llascliicli. — Atrophic
museulain* progressive suivi de dcmrnce. — Des arthropa-
Ihies lines a I 'ataxic locomotrice progressive. — Kamollis-
seiuenl gelalinifornie de la partie inferiouro de la moelle
c pinion*. — Tumour vulumineuse de la moelle (ipinierc. —
Sur la moil siildle et la moil rapide a la suite < o lYiblnra-
tion de Tai'lere pulmonaire. — De la coincidence des can-
grenes viscera les aver les gangrenes exlerieiuvs, — Kysle
iibrineux de Paorte.
En 187(1 i! fut nomine meilecin du bureau central des
hdpitaux, professcut* la faculle de tmjdeuine en 1877 et
onliu mem ire de (’Academic de medecinc en 1885. Pendant
Inule cello icriode de temps, outre ses Iravaux eulrepris an
laboratoire ( e Claude ISomard, les emirs de elinique medi-
cale el do pathologic generate, qu'il lit dans le service du
prolesscur Heliier. il tie cessa do cmitiniior la publication
de ses notes personnel les el ful un lies collaboraleurs les
plus feconds du Diclionnairc euc\clopedique des sciences
medicates. Parmi ses articles les plus remanpics. m.iuscile-
LK l B. BALL
tv ms: Ifdlire.— Ddlire yigu.. — Delirium tremens.— De-
niciii i*. — Somnambulisme naturel. — rumours ol abces
<lu cervoau. — Maladie bronzeo. —- Argonl. cmploi medical.
— Maladie do l'uitrlc. —- Atrophic. — Mdlanemio. — Scle¬
rodermic. Monographic complete do oollo allool hai.
L'esl on 1ST! i 41 mi I jiiil possession do oollo cliaiiv des
maladies menlalos donl ii flit lo premier litulairc,
Tnul lo mondc so souviont do colic premiere logon, « la
Mi’d.M tiio moidalo a Iravors los siocles *■. qui fill si famouse
lanl par lo oharmo do l'd]oi|uonoo i[no par l'ampleur dos
hides 11 hi 1 nsuphi(|uos. ijui y soul oxprimdes. Kilos figure n l
on tftte de son volume intitule : Lemons suf* les maladies
menl ales. Kid ouvrage osl la reproduclion do l'enscignc-
ment ilu professeur Ball a I asile Saiulo-Anno. II est prd-
sc i nli ; sous lino forme dlemontairo ol oonlionl lo resume dos
nolions do palbologie menial o misos aa con ran I dos con-
naissaiicos srienlilhpies modernos. II fill lo vulgarisalcur do
eo inouvement prngressif vers cos eludes, jusijue-lii pen
oonmios du grand public, oi cnnlrilma pour uno grande pari
a liti donner uno impulsion el unc force iinuvellesl .Nous ne
Minions pas donner l analvse complete do oollo louvre
importante,que tous los leetours des Anuales cotmaissenl. 11
oonlionl loiili’s res brillanles leenns pmfessdes pendant piu-
sieurs aiimVsii laclinique de Sainte-Anne. Eliessonl publics
dans un style qui fail do co volume line uuivre do li l [oral lire
dos plus ddlicalos. on memo lomps <|u'mi saxaul ol rmnplet
expose scionlilii|uo. Un v relrotive loulo la finesse d’ospril
ol loulo la ddlirule ohsorvalbm, <pii oaracldrisaionl a un si
haul point, le talent oraioire du maitre, moins sa diction
si oiaitv cl sos anordolos ploinos d'espril. Sa eollaboralion
an journal Yhlaeepkale ful dos plus effectives an lanl par
sa contribution persniinelle 4 {11*■ par colic de ses cloves
(|u'il enlrainail dans oollo voio do Iravail ol do rcoliorclics,
donl il monlrail le premier I'cxentplc.
C'esl dans on recited ipi'il publia sos logons sur la Mot 1 *
pkimmanie, qui furcnl rdunics ]du$ turd etl un volume.
I to memo sos conferences sur la Folie erafie/ae, ejuc nous
oumos I’holinour do rccueillir ol puldior sous sa direction.
La (JlaiisIropEinbio. — Isrlidmo cdrdimile fonclionncllc. - -
Les Impulsions intellectuelles. —- Phlisie cl Folie. — La
forpeur cdrdbiule. — La Sliginalisdo do S... — L lnsanild
dans la paralysie ngilanlo. — Le Cretin des Batignolles. —
L.-s faniiMos des Align OS. — He-|.. pm-lde do* Alio-
T a "■
l'J.
ANNAI.ES HE PSYCIIIATHIE ET l/llYl NOl.OuiE
iu's. —L’Aliene dovanl lasocidfe.— LaFoliedu Doule. -
La Dipsomania. — Las Froulieres de la I’die. - La Kolia
getnellaire. — La Folic a deux. — L’cpilepsio aver cons¬
cience. — La Folic do la Puberle.
II elait on on Ire correspond an I et collaboruteiir tie plu-
si cm’s revue? anglaiscs ct dlrangeres. Car il el ail polyglot I o
cl pnssrdail avec une £gale purefe de langue, I’espagnol,
I'ilalien. I anglais ct I'al dmand. Rien n'elait plus curieux
quo dc le voir presidin' un diner, aiiquel daienl convics des
amis dc pays dilFerenls. 11 los mctlail Ions a lour aise ct
leur teuait conversation dans leur langue maternclle. Aussi
complait-il <lc munbreux amis, cloves dans les colonies
anglaisos cl amerieaines, oil il ctail rslinie peut-clrc plus
encore, quo dans sa pa trie adoptive.
I Is claim! nninltri’iix, scs cloves c| scs amis, plus noni-
broux encore ctaienl scs adiniralours, Kn diet, il s ('tail
crcc un amlitoire dc lidcles, qui venaient aiilant pour
rccitcillir des enseigitemenls scicnlifiqiics prerieux quo pour
entendre des mmvonux d eloquence digues do nos m<>illoiirs
oralcucs. II c-l pen de inailres par mi les grands noms qui
out illusive la Farulte de Paris, donl lo diarme et le talent
li I Ida ire ait eg.ilc lc sien. Dos avocats, des philosOphes, sc
pressaicnt an milieu des mcderins pour entendre ecllc
parole si donee, si claire ct cc langago donl la purelc clon-
nail ct cxcitail 1‘admiralion tneme dc scs adversaires. An
milieu de ses conferences quelquefois si aril lies, an milieu
des questions les [tins ter re a icnv dc I'analomie patliolpgi-
<[ue, il Sciva.il, par sa mclliodc d'exposilion. guide)* I’audi-
tetir, I'inlct'csser, l inslruirc cl nc le fatiguer jamais. On nc
se lassait point d'entendre un matlre aussi disert, donl les
vasles eonnaissanres savaieul amenor aux moments les plus
epinenx d une dcmonslralion, line habile diversion pour
reposer I'cspnl loujours allciilif de son amlitoire. Son esprit
loujours fertile on anecdotes, ilonnail aux questions les plus
eouiplitjuees, I'asped dc la plus grandc simplicity Son
n 1 i"»i * i'\; 1 1 i i at i-] i 1 1 i < j 11 1 1 -i pi'id'oiirlc Ini i'aisail met I re cn relict
les points saillants d’unc hisloire d im niuladc qui devaienl
servir de pivnl ;i la conference projeteo. II no s'allanlail
pas cn dc longs details futiles cl gendalisail avec edle lac-
geur d‘esprit (]u<* tons I it i connaissaienl.
Tons ces dons si brillants daienl ceux du profosseur, du
mail re rnseignant du liaut de sa diaire la clinique (b's
maladies nientales a hnpidle il sdail voue ; mais ee que
I.K I'liOl'KSSKl'R B. BALL
i:w
lea profanes n’ont jamais connu, ce sont ses qualitds du
noiir si oxn ■plioitiiollomeiiL grandes. II fallail vivre ilans
son inlimilf' jmur so laisscr gagtier par I’allrrlion quo sa
bonle et son ddvouement a tods, lui out tmijmirs vain. II
n*i‘sl pas d'dldvo, il n’cst pas d amis <]u'il n aif pas oblige;
auquol il n ail dnnne do tdmoignage du plus vif inleivt.
OVsl a\Tc mu' tomlresso palornello qn il nous oouviait uses
ff'Los do famillo, ou il olait heureiix do nous voir tons
groupos aidmir do lui, (Test dans son salon qn’il se revdlail
10 gai con lour pioiu do col espial gaulois lo plus ddlical ot
|o plus subtil, Onlretnfdanl on cos causeries familioros les
souvenirs de ses Eludes historiques, los narrations des voya-
gos do Intis nos ox plural ours, los discussions los plus con-
Imvorsoi's, siir I’andidologio do I'anliquitd, il dluil lo mailre
do maison le plus intdressant ot lo plus clianmiiii qui tut.
Entro deux parties d'dchoe, >011 ddlassemonl favori, il olait
heureux do devisor do quo-dimis plivsiologiquos qn il alior-
dail [ilulul 011 ededique aimable qu’eu Ilidoricien austere.
11 110 Irouvait do plaisir quuux divertissements iutelloctuids,
a cello gymnastique des iiuailles qu’il praliqua jusquo pon-
danl cello alfreuso uialadio donl il vionl d'etre viclimo.
Vnjrj r I (> j a qitelqnos anodes qu’il ressenlille premier choc
do son ennemio, ot dopnis edte, dpoque, un changement
nolaldo sV'lail opdrd ou lui, II doveuait irrilaldo ot jusliliail
lui-mdmo sos iddes sur l’emolivilo olio/ los hdmipldgiques
gauehes. Depuis uno anndo, il n’avait pas ropris sa place a
col amphithMtre ou il tut lanl applaudr. Le poste qu’il
laisso vacant, sera pourvti d un lilulaire; niais quel ijn'il
soil, jo doiilo qu il parvienno a fairc oublier an public to
prot'osscur dispum. I Juant a sos dldvos, iIs no rotroiivcront
jamais la solliciludo, la cnnslanto bon Id du maitrk vended,
dmit ils garde rout tnujours en lour co’Ur le plus respertuoux
souvenir et la pi us sincere, affection.
l) r Oh. Lkfkvrk.
PSYCHO LOGIE
ENT RE LA F05JE KT LA RAISON
TOQUES (suite etftn).
Pm’ !<■ proibsseur Azam (Ho llordeaux)
V. — M. Louis l>... a aujourd'hui Imnte-einq ans el sa
saulf physique esl parfaile : ires intelligent, il a lies you Is
litleraires el arlisliquos livs devcloppes el sa eutiversulion
esl des plus agrthililes ; mallieureuseuieul il appal lieril a la
nntillu-i'll^f ral'-yi irif i|r- 1 1A-A; j U i | i 3 UVS. Yniri lii'-toil-r
en quelqnes mots :
A pres une Pittance ordinaire, it a fail d'excellcntes etu-
ill's, el cc n’esl qu’a I’dge de vinyl el un a vingl-denx ans
quo se son! monlres cite/ Ini des trouldes inlollerluels sin-
guliers : il ne prill fixer son allmlion stir atinin travail,
no peul demetirer ronforme dans un bureau, sonflVe de la
tele, a des iinpalieures liaus lesjnmhes, lies eonslrietiuns a
la gorge, enlin tons les signes de rityslerie masculine la
plus caraclerisee. Sun pore, dontil esl 1’nnirjuc enfaul, esl
oblige de renuncer a lot doniier la carriere quo ses eludes
iudiquaienl. Kn menu 1 temps, il a la peur des nspaces el
dr la futile, il no sail rail enlrer dans une eglise rernplio de
monde, il n'oso pas enlrer dans un I ram way on dans un
omnibus ddju ocup<Ss,Gos bizarreriesluirendonl la vie social®
ini
VI, — Mu rencontre, a 1‘heiiro qu’il esl, dans les rues
de Paris, un fiomme, jeune encore, qui a rent une exeel-
lenle i*ducalion <*l ajiparlieiil a tine famil!" considerable : il
parait el re cmnme tout le m mile, a line intelligence
inoyenne H gero pai l’aileinenl sa forlune, il a one lemiealisn-
lunieuL eoirerle, frequente le meilleur inonde, el mil ne se
doulerail de son fuuesle pencliaul : il boil el se cache pour
bo ire ; Ires coniui, i! sail 1(11011 le rernarquerail duns les
cab's du c m Ire de la ville ; aussi le reneon I re-f-on dans la
banlieueel le voil-on enlrer dans les pluspauvres debits des
quartiers exccnlriques ; tons Ini convieunent pourvu qu’on
no !’y voie l’aleool esl le mOme paiioul. II n’esl pas
KN'l'UM LA l-’OUK KT LA KAISON
1 i ).">
difficile cli* pro voir 011 oetlc funoste passion conduira M. X.
Cette passion des alcools cliez les personncs quo lour edu¬
cation semblorait on iHoignor ivest pas rare. Actuellement,
en Anglelorre, Irs alcools do toilette, on partieulier loan
. ■
dr Cologne, ft ml. do serieux ravages dans la eante dosjeunes
lilies du monde lo plus clove. La pluparldu temps, co n'est
pas I'ivressr ([ue recherchent les personnes auxquelles jo
fais allusion, e’ost pinto! I'oxeilalion quo donne lalcool.
Mais colic substance n’esl pas la sonic qui donne co resul-
tal, I'opiuni, on Orient, el l ellier ot la morphine, on Europe,
provoquenl cel otat si recherche do cos inforllines. Beau-
n in p lesavenl, (d hi morphinomanio est devenueun Din I qui
fail do tend bios ravages.
VII. ■— On observe, parlicnliferement elioz los femmesline
mtriadie nerveiiso, 1'iiystdrie, qui a sur les lonclions intol-
lectuelles line action considerable.
Avunl d uller plus loin, jo ferai remarquer quo ce mol
Xhtfslcrie csl didourno, par le public, do son verilaltle sens:
(•lal nevropalhique general. II n’a,en realile, rion do com-
mini avec 1 oxageration des appctils sensnels.
Je ne releverai do l'etude do rhyslerio (|ue la singulicro
deviation iuicIlcrltieUe rjiii a pour earaeleristiqui; le desor-
dre do 1‘imagi nation el les mnccpljim- mensongere.s.
On edtoie dans la vie nombro do ees personnes (dos fem¬
mes jeunes surlout) dont la saute physique est excellente,
mais qui,par !<• desordro do leur esprit, lour rouerie, lours
mensonges et leur oombinaisons machiavcliqucs, dpouvan-
tent lour entourage el atuenonl dcs malhours diqdorablos ;
co no sont pas dcs folios. mais lours actos disen I bien haut
quYllos sont bicn loin do la raison ; ce sont do veritablos
toquSes.
Milo A..., appartenant a une famille honorable, pout
servir d'exemple el suggdrera pout-cl re dcs souvenirs aux
lecteurs do ce travail.
Ay ant eu I occasion do faire nn sejour a la campagno,
darts nn eli a hum, oii sc I run vail en memo temps qu'ollo un
jenno gontilhomme beau et riche, elle imagina, Ft 1’insu de
ses parents, tout un roman ayant pour hut do faire croirc
qu (die avail dii I Sponsor, el quo la mort seule du jeune
1: ;(i
ANN AMOS 1113 PSVCIIIATU113 13 T l)'llYPNOLOUIE
Umnmo avail [m empftcher celle union ; tout dtait imagine
pur (‘III 1 , rendez-vmis die/ lies tiers, a I'insii tie sa mere, com-
plicile d'amis, recil dramaliqiie el cirmnslande tie la mart
tin prdemlu tianre ; il Ini laissuil tonic sa fortune, aver ses
pa piers tie famille enfermes dans tine cassette, etc. Le tout
raconfe a vet* tl(‘s details d line dtrange precision. Or rien
ii'etail vrai, mais pour demonIrer la fanasete tie ees inven¬
tions, il a fa I In tjue les personnes inises en jeu dans ce
roman se rnmniuiiiqiiassrii I lours impressions el reconnus-
simt cnsemlile qu'eiles uvaient jour a lour insu les roles les
plus singuliers. "
Dans re eas, les inventions romanesques et mensongeres
d’une pome lille, don. I le Lul etail cerlainemenl dc se faire
valoir aupres do ses cmiijmgiies, n’ont pas eu de consd-
t[uenees bion graves ; il n’en es| pas lonjours de memo.
Fit void ipiebpies exeinpli‘S, riiisloire de Ihvsterio en
est reinplie,
11 n 1873, line jciino lille du meilienr monde. Mile tie M...,
accuse le vieaire tie la paroisse de s'el re livre sur idle aux
ilerniers outrages ; a la (lour d assises, devant ties questions
liien posees. die esl obligee tie declarer tju’il n’en etait
ri’en, et le vieaire fut arquille.
11 n’en tut pas dt i nieme de l'infortune La Koneiere ; en
l83“i, ce jeime oilirier est accuse d un crime analogue par
la lille de son general, Mile tie F...,d il est condamnd a
tlix ans de detention; on a su depuis iju'il etait innoeenl d
quo lamalheiireuse qui ( avail fail nmilamner n'elait qu’nne
liyslerique. Lombien d autres crimes oul etc eommis. et
d'incendies allunies, par des jeunes lilies dans n s rondilimis ;
les annates ties (ribnnaux en sont remplios.
(lest surlout anx rriminejs tie colic nature quest appli¬
cable la mention, si critiquee, tie responsabUite limitcc ;
ils sont con pa bias et la soeiete doit se defeodre conlre eux,
rien n Vs! plus certain, mais doit-el le les punir avec la
memo rigueur et de la nieme facon qu’un eriminel libre ile
ses actes, le bon sens protesle conlre une pareille assimila¬
tion .
Il est cepemlanl bion diflicilc qu'en France il ensoil au-
trement ct nos magistrals doivenl souvenl eprouvor quelque
emliarras ; en efl'd. ees demi-responsables no peuven! etre
KN IKK LA FOLIE ET LA K A ISON'
i:i7
que ennlondus,soil aveedes alidnes, soil awe descriminels.
Nos voisins sont plus heureux que nous, car, en Angleterro,
ilexisle des asiles oil son! internes les orimincls irrespnn-
sablos. Le Sonat, dapres lo rapport de M. Tli. Koussel, on
a voir- de seniblables, mais an moment ouj'deris, la Cliani-
bre des deputes n'a pas encore diseiild cello proposilion reprise
parM. Heinach.
Go manque <1‘equilibria dans los families de 1’esprit, fort
conumtn cliez les hystdriques, nest pas la sente manifesta¬
tion singulicrc tie cotte ndvrose ; il on ost unc autre, tros
rare, il est vrai, qui atteinl la pcrsonnalild Ionl enliere. Jo
n'en dirai que quolques mots pour no pus sortir >1 u plan quo
]i- me suis trued; jo veux parier tie la double conscience, on
ilu dedoubleinenl tie la personnalite.
ihia vu dos personnes qui paraissaicnl dire coniine lonl
le monde ; on leur parlait d'un acte qu’elles avaient fail, il
y a pen do temps, olios rignoraicnl absolunumt ot on s’est
apergupar un interrogatoire prdcisqueeespersonnes avaient
eomme deux existences separees par l’absence du souvenir.
Lo ma I ado, car apr6s lout cost un malade esl lui-mdme
effrayd de cetle sorte de duality qui comproniol sa persmina-
li Id morale el ini fail ignoror une par tic tie son existence;
ces fails sontrares, on n'en connaitqnesept a Imii bienstu¬
dies, mais boaiicoup soul passes inapcmis ; n esl-eo pas ret
dial singnlier i|tii pent expliqtier les bwarreries tie oonduilo
de gens donties actes dlonneiit en ddmenlaut lout leur passe ?
Ge ne sont pas des fous, mais peut-on consul dr er comma
purfailenient raisomutbles des personnes qui ont dans leur
existence des lacuuos Idles qu'ollospeu vent ignorerun grand
nombre de lours actes, d cola do. la meilleure foidu monde If
Pour idles, la question de n-sponsabilite esl un probU’ine
redou table.
Je ne saurais niieux fain-qued'assimiler les dials inl.dlec-
tuelsquej ai en vue a des tics; tout le monde connuil des gens
tjui font des grimaces, ou des mouvements involonlairos,
puussenl des cris : ce sont dos impulsions au.xquolles ils
obdissent. d'anl que ces impulsions sidgent dans I'innorva-
lion dusysteme musculaire, onn’y prend pas garde, ou plaint
le liqueur et on sc met ii Labia de ses mouvemenls convulsi fs.
mais si ces impulsions sidgent dans des functions d unordre
1
• J,
ANNALliS HIS I‘SY( 1I1ATR1E ET D'UYl'SCLOGIE
plus dove. los functions inlellecUudlos. par oxemple, olios
merilenl li> mini tie lies intelleetueh. ,M. Ilrasset, Mont¬
pellier, dans un excellent article de la Mevitedeneumlogie,
les nninnii' des sfit/mafex psi/ebit/tiex ; je crois preferable In
mol : fie infeffeeleel, qui emporlo aver lui une assimilation
qui IVxplique el qui a pour mni lo mrrilo do no pas appar-
touir a mi neologisme donl It* moimlro inconvenient est do
risquer de n’etre pas compris.
Cos lie ft inleUectucls on tdygmales p/tt/eltiqneft son I on rea-
lite dos iddos fixes, des obsessions; lo vulgaire los apnello
deS flUfflies ; bcaucoup coamaissonl pour los avoir observes
sin*(Mix-mfimos mi dans lour entourage cos tics intellectuals,
qui ne sont quo les degres infdricurs do iobsossion ; ces
<5taIs soul parfailemonl compatibles.avee ce qu'onestconvenu
d’appelcr la raison.
Yoici quolques examples :
I n monsieur ne pout entrer dans un wagon sansfclreirrd-
sisliblemenl poussd a divisor lo chillre ro prison Unit lo nu-
inero du wagon par coluiilu com parti men t : quo do gens so
croienl obliges do compter lorsqu'ils passent devant telle on
telle niaison, lenombre des fenMres id des barreaux de la
grille, el ne sonl tranquil los qu‘une Ibis lour numeration,
accomplie. Je s;iis uno personne parfailemenl raisonnable,
d'ailleurs, qui lorsqu'elle ;i mis un pied stir une pierre un
pen saillanle, si' sent foreee do roe lie re her pour I'aulre pied
lino sensation analogue ; de memo, lorsquello a place une
main siir du niarbre on lout autre ohjet I’roid, rile ost con-
trainte de faire subir ii I'organe symiMrique uno impression
do memo nature ; d’uulres personnes ont la manic, parlonf
oft (dies se trouvont, de reoSiercher la symt'drie ; dies ne
peuvenf s'empeidier deludin' en order les objels mill plftMs
mi asynielriquement disposes ; tel lodeiir assidu ne se sen-
tira tranquille quo lorsqu'il aura, sans egard pour la conli-
unite de sa lecture, fait soigneusement ilisparaitre le point
noir qu'un correeleur in at font if aura laisse impiimer sur la
page de son livro.
1/obsession ost un plienomene aujourd hui deceit el ana¬
lyse ; ses rapports dans corlains cas avec 1 alienation men-
tale sont emnius, i*t los romanciers, eux-momes, point res
fkloles de toules les realiles, n’ont pas eraint. sous le con-
ENTttK LA l-’t(LIE KT LA RAISON
Irulr tic !‘observati<m siini I iliquo, tlin InKlnirc duns Ion is
oeuvres 6a description. Lc roman d’Hector Malot, jVf£rs,lra-
dtiiten line scone piquantclesneecssitos imporieusos de Fob-
si-ssiiMi: lc horns tin roman, VicJorien, attend son lour dans
l’anLichambro d’un mcdc in alienisle dislimrne, de M.Soir-
i j
bijranne.
i» .\ midi cl demi, Yielorien, It* bras on echarpe, enlrait
dans lo salon do Sonlivrunno : il s’v tmnvail, arrives avant
-i 4
Ini. deux dicnls ijui dans des poses etmuyees allcndaicnl
le in niicnl d'etre regus ; il prenait place &C6t<5 d‘eux, n'ayanl
pour Ionic dislradion quo dc les examiner, nomine cux-moinos
di 1 Iciirt ulc I cxamiimicnl discretomenI (Ins voux, mais avoe
fc'
tonics sorles dc furiosi I cs et d ’interrogations muettes; esi-
il fnu eelni-la on raisonnable, qu'a-l-il done dc detraque 7 An
moins dtait-co ainsi quo Yirlorjcn Iruduisait lours regards.
tt An boul d’un certain temps, celni <\u\ loxaminait avee
I'allcnlion ia plus manifesto, personnage grand, corrode.
menl habille, dc tournure distingtice, Fair d’undiplomat©ou
d'nn magistral', q nil la son faulcnil id vinl a lui aver Ionics
les tnarques d'nne oxlreme polilessc a laquclle sc nielail un
certain ombarras.
« — IVrmctlez-nioi. monsieur, de vous adresser uneques¬
tion sans avoir l'bonne nr d’etre connu de vous?,..
« Victorien le regard a inlorloqvie,
— Ilombicnavi z-vous an jusle dc boutonsa, voire gilel .
— Ala. foi, monsieur, jo n on sais rien du tout.
— Fennel l ez-moi de les compter, jo vous prie.
- Yolonliers.
- Un, deux, Irois. .Unit, vous en avez huit.
« —.le vous remercie.
« — Cost moi, monsieur, qut vousadresse tons mes remcr-
cicmeute ; je ne pouvais arriver a fair© mon compte, votre
echarpe me gonail, c’dtait ernellemcnldouloureux, quand le
besoindc compter me prend, il faut quo je complo, je vous
sills fort oblige.
« —C'csl moi. monsieur, qni suis heureux d'avoir pu vous
felre agr&ible. »
Yoila unescene tie pure fanlaisie, mais de pro fond© obser-
valion. J'ajoulcrai qu’il exisle des Iransitions inscnsibles
entre ces lies inlellecluels cl les veritables idees lixes qni
«
a
a
u
ANNALES DE PSYCHIATRIE ET li'lIYPNOLOOIE
earacleriseiil I'alieu'dion mentale, re qui rovii*rnIraiI a dire
qu'il n'y a quo lies nuances «'l non unolignc dr* demarcation
nolle enlre la raison ot la folio,
Hans co memo ordre didoes, ninis sous mu* aulre forme,
on iio!<* la folio ilu pourquoi, non pas rlu pourquoi utile,
rnisonnable, mais ilu pourquoi insigmtiant. Los toques snnl
irresistiblement poussds a so detnander la raison do chosos
tout a fail vulgaires, pourquoi to! iudividu qu’ils renconlronl
os I porleur dune canno, pourquoi one fenetre a six car-
reaux, ole.
tIn observe aussi la folio du doule aver ddlire du tou¬
ch or ; los malades evilenl de lonelier lol oil tel objol, on,
([nand iis y soul obliges, ils eprouvont un sentiment d’an-
goisse ; lanldt il n’oxisle pas do raison a cotto repugnance,
lantbt e'est parce quo 1‘olijet on question a apparlonu a line
personne qui Jeur esl antipalliique, on bion a un mort, on
encore qu’ils craignenl quit nail die souille par un individu
sale on attaint d ime maladie conlagieuse.
Je sais one joune fille qui prdsonfai! celte nianie bizarre
de ne jamais s'adosser a un sifege qiirlconquc, chaise, fau-
teuil on hanquelle de chemin do for ; cite so tenait liabi-
tuellement deboutou assise sur 1c herd du siege, a tin do ne
point venir an contact du dossier. Le pore de cello jeuno lille,
qui toute sa vie avail passe pour un homme normal ct sain
d’esprit, availt mend la vie apparenle de tout le mondc, no
touch ait jamais le bouton d'uiie porle satis interposer un
pan de son habit et alter sc laver msnilc.
La inaniedc lord re ost tout aussi obsddanle ; beaucmip
de ces malheumix dprouvonl un besoin irresistible de dd-
ranger les objets qui so trouvent a lour porlee pour les
ranger ensuite suivant un ordre elahlia Lavancc. Ainsi I un
d eux rangeail de cello faeon lout cc qu il voyail. la moilio
des olijets ii droite el 1'autro a gauche. Le nomine ties va-
iidles de ces dials d'esprit esl considerable, el vaste esl le
champ qui esl ouverl sous co rapport a la bizarrerie des
malades.
La plupart des uxemples quo jo vions de oiler soul em-
prunlds aux travaux de MM. Grasscl et Gunion.
Quels que soienl ces exemples, qu’ils soient emprunlds a
mon observation personnclle ou ii divers auteurs, ils demon-
141
KNTIIK I.A FOLIK KT l-A RAISON
Ireiil ce que j'ai (lit i'ii eommem'anl cos lignes, qu il esl
tics iudivhlus h| ni paraissenl elre coniine lout lc liionde.
sivenl cn society ct ne seearlenl qne clans tie eertaines cir-
constances, variables die/ eliacnn deux, des habitudes sii-
t-ialcs; cn uti mot, iIs ne sont pas foils, mais il esl impossi¬
ble de les dire raisonnablos, iIs sont, eommo le dit lc litre
de cc travail, cntve la folic cl la ra/.vO«, ce sont les toques.
ileueeusenient pour la society, le nombre dc cos inalheu-
reux n est pas grand, mais lenr existence est, pour lenr
entourage, pill- peiiilile a Mlpporler qne eelle des .-dienes
on des epileptiqiies. Leiix-ci sont des malades, on les isole,
on li 1 ' soigne el ils soul prices tit's droits dollt ceUX qne
j'ai eii vne iibusent si sou vent, Les desequilibres ne sont pas
interdils ; pourquoi les inlerdirail-on ?,.„ La phiparl gerent
leu i s affaires avee intelligence el lenr bon sens u’est allere
mir dune facon passugere el liniiLee ; copendant I ‘existen¬
ce. cbez nil liomnie en appnrcnce sain d esprit, d un de ces
tic.s ini dice l cels doni j'ai donne des exeinples serail, a moil
sen--, mi grave sujel de meliance. t ’.’esl an sujel de gens de
cede socle qu i! esl permis de se dire : On ne suit [»as ce
qui pen I arrive 1 !’. On di! d'uii desequilihre ou dun alieno
quit esl gtieri ; lesl-il jamais? esl-il gueri com me oil pent
1 el re d line fniciure de jumbe 1 On a. In-las! des cxomples
terrihles du re lour inopine des nevroses.
lei se [lose line question qne je ne fais qu'enieurer ; la
trailer depassoruil de beaueoup les hurries de eo travail.
Ksl-il possible de I a ire diminiier el disparaitre la prodo-
ininmiee morhide dn hmiperauienl nerveux qui, deputs le
lie jnsqu a I’epilepsie, esl un (lean de noire elat social ? .le
n'liesile pas a le dire, eela esl Ihooriquemenl possible, grace
a la eounaissance ipie nous avons des lois de riieredite.
J! li'esl pas mi cigrieiilieur ou un dlcveur qui ne saclie
qne. sdl veul ennserver utte race, I'amelinm* ou lamodilier,
il Ini fan I clioisir des reproduclenrs de clioix, graincs ou
males. 11 u en e>l pus ainsi seuleiiienl pour les earacleres
physiques, mais aussi pour les earacleres inlelleeliiols; en
ce ipn louche les elicvaux, par exempli:, les vices du carac-
lerc son l parfailcmcnt Iransmissibles.
Je n ai pas a dire pourquoi il n'en saurait etre de memo
de I homuie : je puis seulemenl eonslaler combien l'oubli
14S
ANN ALES DE PSYCHIATRIE ET l/lIYl’NOLOGIE
des pivceples i|iij guidcnl les eleveurs est prejudiciahle ii
Pespfeco humaine,
II osl tics agregalions d’honinies qui prilveni nous servir
d'excmple.
Ainsi lc peuple jnif, rdpamlu dans tout If niondo civilise,
eonslilue des eonimunmiles do fuinposilioiis in's dilfeivn-
tes; If s unes, nombreuses, dans lesquclles les difTfirencesdo
richesse sinil pen id u.|iuts ft donl presque toil tea les fa¬
milies peuvenl s'unirenlie elles; dautres, meins unmbreii-
ses, ou se i*encmitrout Pox In* me richesse et I'oxlrcme pnu-
vrelc. Kit France, par excmple. les families riches s'unis-
seiil loujotirs enlre elles. Kn ce pays, il en est environ deux
cents; alors qn'arrive-t-il ?... Pour pen qu'unc necrose
ipielemiijue exisle dims ce milieu elrnit, file se niullijilif et
s’aceroil si hien qn'il est pen de cesfamilies oil Pun n'ubservo
quehjue degenereseence do celle nature.
Je sais de source certainc quo, dans )u comnnmaule on
Pun comple le jdiis grand nonihre de ces opulences. il est
peu de families qui soient exemples de ces tares, depuis la
stir di-mu tile jusqu'a In folio.
On dit volontiers que la cause en est aux mariages coil*
sanguins ; celle assertion n'esl exude quYn partie. Kn diet,
au hourg de Bat/, en Bretagne, on la population est inagni-
lique, les unions son t lollies eon sanguines, les families de
I'ile s’unissent loujoiirs enlre idles, inais chez ces honneles
travailleiirs, la vie laborieuse des champs, la medium le de
la fori line ecartoiil luutes necroses, lesquelles soul, pour mi
bon nomine, enlre tenues ou provoquees par le luxe el lui-
sivele : vienne dans ce milieu un epiliepliqiie, tin aliene ou
mi liqueur, el. apres qiielques generations, celle magnifi-
que population sera semblablc, quant a la sante, a la com-
munauld juive la plus riche dc Fiance.
II en est de memo des families princieres el de tonics les
aristocrat if s. Le marquis de I'..., cite plus haul, est un
exemple qui nest pas rare; heureusemenl I argent est un
grand ni veleur, et si le noin resle, grace a des unions aussi
riches quo rolurieres, le sang no s'appuuvrit pas: 1‘honnne
apporle le nom, la femme 1‘argetit cl la sante.
L'aristneralie la plus fermee. les grands d’Espagno, ainsi
ENT UK LA FOLffi KT LA RAISON
143
uommes sans duule par antiphraso, soul nnc preUVC <30 ce
que j’avanco: le sang s’y appauvrit chaque jour.
Les troubles, nerveux que j’ai en vue dans ce travail, ne
soul 11 tie tics niauil’eslations inferieures d’unc alteration dee
fonctions du cerveau . Lcs supdrieures on extremes. Idles
11 ue rationali<ui iiieiitale cm lejiilepsie, peuvont, par here-
AW*\ leur donner naissancc et rdciproqueirtent ; rien n'est
plus comimm, on ellel, que dc voir ties alienes null re de
meres Ires hystdriques ou de pores alleints d’ a utre 8 nevro-
ses.
Je l’ai dit plus haul, la transformation des nevroses est
um* loi ; or eelte heredile n’est quo le facleurprincipal, mais
il n’est pas unique. lien est d'autres que lcs observateurs
nut notes. Aiusi, dans le nord tie la I'ranee et dans tons les
pays oii lubus lies alcools ainene l ivi-ogiierie, le nonihre
des epilepliques est plus grand qu’aillours; ils out ele pro¬
ceeds pendant l ivresse.
Chez les populations tlonl la ddgrneroseence physique est
amende par nn virus qui pent el re heredilaire, la degene-
resccnce inielleetudle s’accroil ciiaqnejnur :die/ les A rubes
d'Algdric, par exemplc.
II ressort de 1 etude psychologique qui precede qne les
nevroses d’onire inlerieiir qud j’ai ©n vue, SOnt pour la
plupartle produil de I’lierddile el < [ n' i 1 os I impossible, noire
rial social elanl dun no, de les faire disparallre absolmuenl.
dependant, il n’est pas impossible de prevenir leur ddvelnp-
pement ou tie le modifier, surtoutpour quelques-imes. rou¬
tes ne sont pas incurables.
Ccci rndrite quelques ddveloppements.
I’our pen que les parents eoinprennenl quo tonics les
nevroses, depuis le lie jusqu'a repilepsic, soul Iransmissi-
!>les, ils sauront quiinr quelconquo do ces nevroses peul,
en se transformant ou non, louriuenler ('existence de lours
enfants. Aussi, pour pen qu'iin enfant soil Ires inlelligenl el
i non Ire, par sa vivacite, sa finesse et ses rcparlies< un tem¬
perament nerveux Ires ddveloppd, qu its aient les plus grands
egards pouf le ddveloppomentde ee temperament, quils se
gardent dexaller I'amour-propre de lenfaul. de le Matter
outre mesure el d’en faire un petit prodige ; c est avee un
sentiment de commiseration prufoiulo que j'assisle a cos
1-14
ANNAUCW I)l<; I'S YC'HIATRIK KT U'lIYRNoLOOIK
suer ('s dr bambins oil do fillolles ; la famillc I os nul an
premier plan et, sc pdmc, dcvanl eux, d'odmiratiou pour
leu is i-eparties, demandant nalurelleraent mix amis d’en
fa ire an Lull. lies parents Irop nail’s nc savenl pas quo la-
mour-propre t]u’ils provoquent et les succes prematures des
pctils prodiges quils onl la vanite d'appeler tours enfanls,
seront plus tard les origines de troubles nerveux, qui ren-
dronl lour existence miserable el leront pcuUelre le deses-
poir de leur entourage el ausst dc leur viei Hesse. Le paysan,
qui esl lier de la force de son Ids et qui lavante dcvanl ses
amis, fait niieux pour’ son avenir, quo les parents qui soul
tiers de voir leur Lam bin jouer si bien la coined ie.
Ksl-ce a dire <| 11 il faille s’abslenir de developper une in¬
telligence lieurcnse ? telle u’est pas nia pensee ; les families
inlelleeluollos sc developpcnt lentemenl et leur evolution
esl on rapport avec cellc du corps ; pourquoi aid's, sans
souci dc la lenleur do cello evolution, loiter ase developper
prcmatiiremenl, ilicz I’enranl, les lacuites intellectuellos ?
Cos mfernes parents, si tiers de leur petit prodige, nuraienl
blame la nourrice qui lui aurait, an lieu de tail, donne do
la viande el du vin, sous prdloxle de le faire gran dir plus
v i le.
Le mode d'education esl done pour boaucoup dans 1‘evo-
lulion du svsleme nerveux. Mais les families el les mnitres,
J
surtout les families, n’ont pour* la plupart du temps aueim
souci de la nature de rintelligen.ee de I enfant et ce mntie-
)tar/e intcllectueL pour me servirde 1’ox press! on consacree,
a des consequences deploraldes.
Ce develnppernenl des necroses don! jo pacle, des nevro-
ses qu'on pourrait appelcr d'ordre inferiour, a pour princi¬
pal facteur, en dehors de riieredito, l’oisivelo.
(Jui de nous n a pas enteudu tel liommc occupe allendre
avec impatience sa re trail e ou I'heumix moment on, avant
fail fortune, il se relirera des a If ai res ? il a Lieu travail le
Unite sa vie el il esl bien juste qu'il se repose, enlin i! n’anra
rien a farce ! Ainsi parlail M. I’.. donl j ai. plus haul, ra-
conle I'liisloire ; cola esl Lien pendant Irois mois, mais apros,
1’ ennui vietil et com me it esl dans la nature de I’espril bu-
niain de s’occuper de quelquc chose, Vhomme heureux
s'occupe de lui-iuerne et du premier dc ms Liens, sa saute ;
K-NTKK I,A FOI.ii: FT FA UAISnN
145
il Ml uvee inldiel ta qualridnio page desjournaux, so ivlrome
duns los lottros 'I' 1 rct'onnaismnce adressdes par les aelte-
leurs do remedes aux Geraudel de lout ordro, il fait tour-
ni'r dos tables. dvoque los esprits, oIc., on un mol, il osl
dovcnu hypocondriaque on pou s on faul. heuroux, si quel-
([111' autre necrose ou lio inlolIeiLuol no vient pas aecroilro
son obit miserable.
Une occiipulioa quelconque esl uno dos ndressilds do
I'cxistcncc, 1‘osprit limnain est ainsi fail qu'ii Ini faul un
alimonl : faule d'alinient ii so ddvoro lui-rnerao; si rhomme
it‘a pas uno occupation, quil ail du moins un inldret. On
id vnlonliors ties onllooliomtoiirs, jo reconnais (pic beau-
coup pro ton I au ridicule par la singularild dos objots ijui
los passiotment, niais on no songe pas quo lo) liomnio qui
oonsaoro son I’xislonco a la rodioroho liovroiiso d im liinbro-
posto on d un bunion d’uuiforme so preserve ainsi do la
lerrible oisivete, mere dos vices ol dos necroses.
Los necroses, crux <!n moins quo j'aien vuc,ont on gdtid-
ral l esprit iaibie; jo dis on general, car il on osl <jui, elant
oliofs do famillo mi ayanl uno aulorild ipielconque. impo-
sonl lour volonld el foul lo raalheur de lour entourage ; ce
qui pool arrivor do plus heuroux, c'ost qu'ils aient aupres
deux qtiebjuo person in 1 a volonte forme qui, par affection,
par raillerie e! par aulorild doarlo do lour esprit les hides
bi/arres qui b's assaillonl, ou los ddlournonl de ccrtaines
actions. Cello sorlo do lutello pout dire un grand bienfail
pour beau coup de cos infortunds. Malheureusement, il est
dos impulsinris sulnlos ol dos obsessions nmellos qui drhap-
pent.a tout conIrolc.
Jo reconnais quo I’exercice do ooiio i niello est difficile ;
il demande uno intelligence cl un tact hors de pair. La con-
Iradioliurt brulalc irrite les ndvrosds : dire a un hallucind
de route qu’ii osl absimle quil entondo dos voix, o'esl lo
la ire moitro on oulero sans iililild, el il faul uiu* finesse ol
uno inlelligonro Ires devoloppdes pour ddjouer los rouories
des hystdriques.
Jo in* puis ioi donnor <pi line regie do conduilo generate
quanl a 1 cxorciee de cello lulelle, cliaque eas particulier
ndeessitant une lacuri d ugir speciale, heuroux encore quand
on no so lieu lie pas a <1 *s rdpotises coniine eelle-ei : « Jo
ANN. IMl PSVCUIATRIE,
lo
146
4KKALES DE PSYCHIATKIK ET b’lm-XOLOGIE
suis que j'ui tori, mais c’est plus fort que moi. .Je ne sais
pas jjourquoi je lai fail, mais i! m'a etc impossible do faire
autrement. »
11 csl quolquefoi> possible de remplaeer lesidecs bizarres
des toques par duulres plus raisonnables. Le mol distrac¬
tion a ici sa veritable signification ; les longs voyages cl
Irs cliangemenls complete d'exisionce peuvenl cl re tine res-
sourcc, mais il csl souvenl hicri difficile de soustraire cos
nialheurrux ii lours idees lixes, cur il en csl boaucoup qui
ne s'interessent a rien au monde.
Le temperament nerveux qui, par son manque d'equili-
bre. consliluc les necroses, n'osl modifiable que par unc
action generate sur Y economic tool onlidre. Celle action
noxisle pas dans les remedes dils de pharmaeie. Ccux-ci
sont precious eomtne adjuvants, quand ils no deviennent
pas eux-mfimes la source de nevroses spdciales, comme
rather cl la morphine.
Les souls modilicutcurs sur lesquels il soil [tennis de
compter soul ceux qui. apres un certain temps, peuvent
transformer le temperament : faire, par exemple, un san-
guin d un lympliatique.
I) en esld'aulres, mais ils lie sont pas nombreux, el pour
les mellrc en usage il faut unc grande decision el unc
grande lenacite, sans compter d’aulres conditions quo je
n’ai pas a detailler. L'mi d’eux est le changement do lieax
pendant il<* longs mois, I habitatioii sous unclimat dillerenf,
ct ime hygiene excellente, appropriee a la ndeessile d abal-
tre le systeme nerveux trop ddvcloppd.
Cost ici to cas de se souvenir ilu preccpte du pore de la
mcdccinc : Sanguis, moderator neroorum. L’aulre modi-
ficuleur |iuissanl et d im eniploi [tins facile est I hydrotlie-
rapie, mais a la condition die l'employer longlemps et d y
revenir par ialervulles pendant des mois el memo des all¬
udes. Ici le temps nc com pie pas, car on no doit pas oublier
qu’il s’agit do loute une existence.
IJ r Azam (tie Bordeaux),
♦ >♦<♦
L'cpilepsio i'st Inin d 7* l re, eliez lrs nuirs do Soudan, aussi
rare qu‘on pourrait se l'imaginer. C’est Tine de ces affections
quits eaehent et qtte. guides par tiu scntimentqae nous nc
saurions oxpliquer, iIs cberrhrnt it dorober anx regards in-
diserets, Certrs. si on u<- fail qur passer oil meinc sojourner
peu de temps dans un village, on n’y verra an cun iafirme, ail*
run lnnladr. Lrs aveugles seuls mil, pour ainsi (lire, droit do
circulation : mais lrs autrrs : alirms, leprous, rpileptiques,
malndes altoints d’olephanliasis, son t eon linos an fond des
eases. <t nr sr molont qur raremeut mix autn s, soil an tam¬
tam, suit sons I arbre a palabros, Cost, pom-a in si dire, nne
sorb- dr oofjiirtterir eliezeux i[iio ticracherainsi lours misrres.
Mais, quand on resto plusiours mois dans le memo village,
coninie rrla nous rst arrive a Nrteboulmi (Ouli. Soudan fran-
oais . peu a pou ils linissont par sofamiliariscr avec vou.s ot
Tous laissonl voirbien ilos coins do lour vie qui, autremont,
vans seraiout toujours rostrs nhscurs, Kh bimi.de or quo uuus
avons vu ainsi ot observe, nous pouvons conduce ot aflirmor
hardiment que les dcssousd’un village noirne sont pas prd-
risdmont braux. no nous plaoant toujours, bion riitendii, qu'au
point do vuo puremont pathologique. Toutos les maladies quo
prevent eiigendrer unr nourriture insuflisante et une mi-
sen* pbysiologifjiic proCoiuley soul representors : phtisie pul-
inonairr, Irpre, elephantiasis, y ibisonnent.
I)r toutrslos in vn isrs. I rpilepsir est peut-etre cello quiest,
au Soudan lranrais. la plus rrpandue ct la plus commune. II
n’y a, pour ainsi dire, pas de village qui n’ait au moins un ot
souvent deux opileptiqurs et plus. Cue pmive excellent© it
I’appui do rr quo nous venous d’avaneer est la suivante :
Les noirs tie chaque pays out un nom partirulirr sous lrquel
jls designent reltu rpouvantalde affection, lambs qu’ils n’en
out ]ias pour la plus grande partic des maladies. On rst mu-
lade, Makendc (Bambara, Maliuke) ; Amasaha (Sarrocole) ;
Selingue (l'oul) ot voilii tout, 11 m est tout autromeut pour
l’epilepsie. Des ltaiubara s la designent sous le nom de Kcke
Ctnansaia . Les Maliukes l’iijqii’lL-nt Dindidiaiikaru, lrs Pouls
Omboououdeore, et les Sarraeoles, Ouakante. Geci est pour
I Par le I) r Kan yon, medecin de la marine. ;.4 rehives de ine'decine
tuvale, fevrier 1893. Exlrait de ta He cue scientifique, IS mars 1893.)
ANNALKS hi? rSYCIIIATRIE ET D'lIYPNOLOGIE
M8
nous la preuve la plus frappunle quo lus peoples soudnniens
ontote frappes par lYtrangote do < v r*ttc affection.
Los niallieurciix qui on sunt alleints sorit rcgardes comma
des ions dans les villages. On nr les soigne pas. on no les sur-
vcille moinc juts ; innis aussi on n<* les maltraitc pas, et quel
quo soil lo Inrein iju’ils ominm Itent, ils sunt pardoimus ot on
n'attaehe uiirniic importance a lours antes, quels ipi ils sniont :
« ils sont foils ». Chez certains peoples memo, les Sarrneolos,
par example, on lie fait aucunc difference enlre les deux no-
vroses, folic et epilepsia, et on n’a qu’mi soul mot pour Is* de¬
signer, Ouakante.
II n’y a rii*n do surpiviinnt a co que les cpileptiqucs, au Son-
dan, no reooivont par les snjus quu neeossitc lour At at. Clio/,
les noirs, et parlieulicivment chez les M alii ikes, des que I on-
fa lit a attaint I’tige do oiuq on six ans ot quit pout tie lui-me-
me s’approchor do la calehasso do cousscouss commune, qu’tt
pout, mi un mot, « so dobrouillcr » tout soul, la mere no
sVii oceupn plus ot no s iuquieto uullemenl do lui quand il est
maladt'. Kilo pent avoir son Ills ou sa title ii I’agonic, coin no
IVmpeolie pas do vaquer a tons sos travaux ot d’a lor denser
an lam-lam. Quant an pore, jamais, eteii auoune eirconslance
do la vie, il lie s’occupo do sos enfiuits. Cola ost incompati-
Iile avee sa dignite. Aussi la mortality ost-elle absolumcnt
effrayante chez tousles peuplcs du Soudan. On comprondru
aisemcnl, dapres eela, quo cos mallinireux cpileptiqucs,
n'etant ni soiguAs ni surYoilles, litiissenl tons d une fnron
tragique : ou bion ils so noieut dans une crise, ou lueu ils sc
lin'iient ou we tuent on tumbant des arbres, etc. 11 n'en est.
pour ainsi dire, pas qui meurent do rnort naturelle.
IMPRESSIONS & GESTES DES BLESSES
SUR LES CHAMPS DE BATAILLE (1).
Sous re litre, M. Jo Yarigny a otud id, dans hi Revue scien-
tifique, 1893, une quo t ion qu’interesse It ms co usque lheure dii
danger appcllerait sur Us champs debataille, eVst-a-dire lout
lr moiide, inais qui doit en outre et a un autre point de vuc
captiver d line mauierc plus spbeiulc l'aUentkm du psycholo-
gue et du neurologiste.
La douleur dprouvee par le blessb au moment menu? ou il
est Irappe, est-elleeu relation directc ovec 1’importance du
traiuiialisme ? L’etut d esprit dans lequel il se trouve, peul-il
exerciT q unique itillueitee sui‘ I’intensith de cut to douleur ?
Dansles cas graves ou mnrtels que sunt les geslcs, l’attitude
de hi vietitue? Sont-ils tels que les litterateurs oat i'habitude
de les ilopoiudre, ipie les romhdiens les mi incut sur la scene ?
l> sold l:t les points que M. de Varigny ehnrche a elucider
en s'appuya nt surses observations persotmolles, uinsi que sur
relies que M. (1. A. de Kilmer a pu fairy lors de la guerre civile
d Aiuei iqiie et o puhlibcs duns le Popular Science Monthly.
Un fait frappe tout d’abord ; la pluparl de crux qui out
die blesses Slir llli eliamp de iiataille laemdclit Ires 8imple¬
ment leurs impressions : ils out gene rale incut senti pen de
chose; h> plus souveut ils no se soul pas apereus eux-menies
de leur blessure. Un soldat continue a marcher avec uue
bn lie dans lc genou; ses catnurades lui montrcut sa jumbo
iuoudee di* sang; il n avait ressenti qu’une legbro piquro : il
croyait avoir butte coiitre un eliardon ; il eu est mold. — Un
autre soldat fait prisonuier, uUbguc, pnur exciiscr sa marehe
lente, une blessure, grave au bras. Au moment ou on le pause
a l'anibiilauee, il mourt suldtement. et on trouve sur lui une
plaie en pleine poitrine, m irlelle. et d<mt it n avail pas eu
conscience. En revanche, line balle perdue, qui u'cutamcru
pas me me hi peaa, el ne produira qu'uue ecehvinose, pourra
till re croire au patient qu’il a dans lc corps « tout un arsenal
de projectiles ». I 'm: blessure mnrtelle pent etre indolore, on
a ] ieu pres, etaut I’estreiute : telle autre dceliiruro ou bcor-
chure do grandes dimensions fora beaueouji soulfrir sans com-
promettre hi vie; et I on cmnprend tres bieu que la douleur
I Comply rendu par le D c Shard du Ptauzoltes.
lo () AXNALKS HR PSVriIIATlilK KT li'lIYPNOT.OOJK
suit clauf a til plus vive que la plain ini crease uu [this grand
noinhro do tcrminaisons norveuses. Dememe la nature de la
douleur dependrn jusqu'a un certain point tie la nature du
traumatisme.
I He plait* par urine a feu s'accompagno gciiei , ali'mrn‘
il line sensation de bri’ihire : qu tin ns soil lrappe par mn*
lialle sans etre briso, et il v aura etigourdissrmrnt, tumlis que
la fracture eonenmitaute occasionin' ties elancenients, ties
piqures; les lesions, les muscles ameneront ties ti rail Lumen ts,
etc,, etc...
L’homtno qui est h lease snr le champ <le bataille est ordi-
nairement dans uu etut d'esprit particulier. Ge que I’on ap-
pclle la linvre du combat n’ost pas uu vain mot, et eombien
numbreuses sont. les sources d’oii derive retie exaltation si
speeiale, dejmis le pntriolisme jusqu'a rinstinct de la conser¬
vation pcrsonnelle, en passant par le sentiment du devoir a
reinplir. La poudre grise, la Liittc enivre, aiitaut d expressions
rouramiuenl employees et qui le smit justeim ut pour peiudre
d un mol IV-tat dans lequel sc tnmve le eoinbattant. Lonnie
1‘ivresse aleooliquc qui pent uugmenter la force d un hnmmo
el t ii i procurer uu certain degre dinsensihilild, d'anestbesio
menu*, l ivresse du combat, eapable de transformer uu eons-
crit en herns, emousseeUe aussi la perception des sensations
douloiirouses, et e est ainsi que I'on s’explique que le soldat
lia[)pe meuie mortellnmentpuisso nc pas en avoir conscience,
et. sou ten a par son excitation meme, continue a arromplir
quclqiic temps encore sou d >voir, ignorant de son elat on le
jugcant sans aucune importance. « Le eouraut general effe¬
rent de I’organisme el 1’activite tuent la sensibilile, tout eom-
nii' en d’autres occasions l'iuverse a lieu, laefivile dcveuanl
impossible devanl lenonnr courant afferent de sensations uu
de sentiments. » Les oxomplrsqiie cite M. de Variguy lie lais-
SM■ nt aucun doute ;i cet egat'd, el metteiit aussi ee fail ell iu-
miere que le sentiment tie la responsabilite par la tension
d‘esprit, dautant jdus intense souvent qu elle se manifesto
moins, nmene, prinripnlement chez les officious, des resul-
tats analogues, en dehors de toute uctivite exuberante.
Qiiand la mort est telleinont rapid** que I’on pent la consi-
derer comme instantanee « le grand blesse s eiloudi’e snr lui-
meme, sans contrfde de sa personne, sans gestes dramali-
ques ». Messieurs les Cotnedieus, qui j mmi r la plupart, en com-
posant leur nwrt snr la scene, portent min main stir lour
eu'ur, se raidisseut, Indolent, et s’abattent brusqueuient tout
GESTES DKS BLESSES St'R l.ES CHAMPS PE BATAILLE
d'une piece, sniil dans lc faux, En real i to, la moil est d'autant
moins trngiquc qu elle est plus fnudroynnte. Si la perte do
connaissance, si la paralysie sont iustantanecs, les chosos sc
passoront comma dans I nn des eas cites par M. do Varigny
d'apres Kilmer, oil« le corps s’aflaissa sur lui-meme, sans lc
mnimlro spasmo, sans trace d'ngitation, nomine si lc blesso
s'asscyait, puis sc incllait a gonoux, et enfin se prostornait
lcntcmcnt, presquo a loisir, dans la mare de sang qui s’^tait
cc<mlct> dc sa tempo, oil uue balle ctait entree ». Mais il est
evident que si! s'ccoule mil laps dc temps appreciable Old re la
Mess lire et la niorl, tousles gestes sont possibles, toutes les
attitudes proven! se renroutrer sur le cadavre, variables
a vec le but que le patient aura ehorche a aUcindrc, aver In
siege et la nature du trauniatisme. Pourtaiit, dans l immense
ma jnriti 1 lies cas, l’expression dcs traits est caltne, l'apaise-
ment se fait rnpidement, et la « face eonvulsec » lies littera¬
teurs est uiie exception. Des cadavres ccpendaut gardent
ft dims la mort, le gestc et I'cxprcssion de la vie ». (le sont
des <t morta vivunts », foudroyes dans la passion id le feu du
eoniliat. ijui ennservcnl leur attitude, ne laehent pas lours nr-
ines* etc...; mais, dans ces eas, rares en coalite, on pourrait
trouver toujours quelque circonstanee oxterioure et aeees-
soire ile nature a expliquer le phenumcne. Enfin, on a cite, par
example des cavaliers decapites par dos boulets, ne tombant
pas de eheval, et continuant a ga toper quelque temps encore.
Lequilibre du corps n'avait pas etc rompu et les muscles
des jnmbes n’avaient pas desseiTC leur ctreinto, malgre l’nb-
senee des impulsions cerebrates, ce qui ne pent pas surpen-
dre quiconque mnnait un pea la physiologic du systeme ner-
veux.
En definitive, on pout conclure de l'etudo de M. de Varigny
que les traumatismes du champ dc bataille sont bcaueoup
moins douloureux que les accidents do chaque jour dans la rue
on a 1 atelier, et que le vieux soldatqui aflirmc a soil auditemr
etonne qu'iine blessure, e'est pen de chose, loin de vouloir
le fa ire a la pose, est presque toujours ahsolument sincere.
PRODUITE PAR UN TRAUMATISME TOUT A FAIT INSOL1TE
Par J. Luys.
-Te rapporte id, romme document intcressant au point da
vue d’une nouvello vo i-ir-i <* do traumatisme qui petit attein-
drolcs facultes nventules, lc fait si invent raeoute par lr mu-
lade lui-meme qui expliqiio comment iPa etc frappc. 11 s’agit,
eu elVetjd ane commotion de I'encephale par le fait de la chute
subite, stir la tctedela virlime, dii corps menu* d im acmhatc
dans rcxercice de ses functions.
« Lo 22 aunt IKSil, m'eerit le malade, qui me domandait inmi
avis sue sou etnt (je dnis vans dire d’ubordque je suis chef d’ur-
cfeestre mix Fulies-Bergere d’utie villa de province, meme genre
qtie eelles ile Paris), le 22 a mil, disais-je done, nnc or rebate,
jeuue lille de 15 a 1(> ans, faisait un travail de trapeze au-des-
SUS dc uia I e 1 e a line hauteur de 5 metres a pen pres, eni re idle
elnmi il y avail un Islet, leiulii. mais pas tendn assez pour
qu’il ne piiisse m’atteiudre ; brefaialiti de ses cxerriees, (die
stance d im bout de la sallo a un trapeze suspendu presque
horiziintalemeiil au-dessus de ilia tele, id avail! mat calculi* la
distance, manque ee trapeze et s’abat sur ma tdte, le filet a
cede, el j'ai senti qnr jYitais touche, j’ni eu la force cn tenant
ma tele aver mes deux mains, de deseendre de men pupitre,
et ee ni's! qu'arrivc sous la scene, que je suis tom I >6 : ec qui
s'est passe a partii* de ee moment, je nr puis vous dire quo
ce qu'on m’a dit.
« On uia rrlcve sans cmmaissance, il n’y avail pasde mede-
ein an theatre, mais un monsieur assez competent a commoner
a me soufllcr Pair dans la bouehe, appuyer sur le ventre, eii-
ii n, fa ire tout ee qui el-ail necossaire pour me ramener a la vie,
ear il parait quo j eta is en i'tat de outalepsio complete. .le suis
resle dans retotnt, et ee n'est quo le lendcmain que le mede-
cin a do line rautorisatiou do me transporter chez inoi, aver
tuules les precautions, et e’esl sur uue riviere qu’on me trans-
porta chez moi toujours dans le mrine etat : pendant t jours,
je suis reste dans de la glare (c’esl-a-dirr la tete); j’etais aveu-
glc aver les yeux ouverts, sourd, el mind : au bout (1>‘ quatro
jours la vue et I'ouie soul revenues, mats jusqu’ii present je
suis reste muet.el quoiqu’ou n'aitpu coustater aucune blessuro
oiiXl MLATlON t>KS 1-'.\CI*LTKS MKNTAI.KS
apparente, j’ai tmijours eu, etj'ui encore, comma une boule
dVau qiii st* deplace dans faerie re < it * la tote ; aver coin une
dm dear constant® qui ne permet pas le moiudre attunclie-
mciit. Jo suis compositeur,etdepuismon accident aucuneid£e
jx'iit se suivre, je no puis on outre me livrer a aucun travail
do tete, lamoindre des closes me fatigue, legoiit des aliments
a dis|):tni, tout ce quo je hois ou mange a le menu' goal, e'est-
u-dire du loin, je coinluis encore tons les soil’s mmi orches-
tiv parce qu’oii m’y force, mais le bruit de lorrhestre et le
brouhaha (parfois) de la salle me font euormemonl sou (Trie ;
aussi la dimleur in’empeehe, lorsipie je me couehe, dedormir.
Mainteiiant mon traitementeonsiste dans lY-leol i ieiir ; e'esta
peu pres toutce qu'on mo fait depuis quatre muis,sauf quclques
uimiehcs de Milan; an bout do deux mois a peu [ires d‘elect ri-
cit6, le medecin etait parvenu a mefaire pronomer quelques
letlres de ["alphabet,et memo quelques mots eii [dirase raupee,
me me ai-je euquelques mots de dit, sans avoir eu souvenan-
ee, mais depuis quelque temps, dtuix mois a peu pres, il m ost
impossible de proiioneer quoi qne ce soit ; j'ai eu depuis num
aeeident une doub*iir dans la jambe gauche quiparfois me fait
ho iter ; le medecin a constate nne parnlysie de la langue, la
levee iuferieure et la joue gauche : voici, Monsieur le Doe tour,
a [n*ii de chose pres, tons les details de ma situation. Je vmis
ai ecril bod cola, e'est dans h* but de suvoir de voire haute*
appreciation, s it y a une guerisoti possible, mon medecin ne
le croit pas. »
Suns linlluenee du poids de la masse humaine qui est vo-
inie subitement s’abattre sur la couvexitb eranienne iLu snjet
en question, il est vraisemblable qu’il y a eu tassemeut elas-
tique de la boite eranienne, cequi a determine une compres-
siou flu rrrvrau, <d prolmbleuu/iii utti drchmiro du vsussoaii
contusions* elpeut-etre du sinus Inug-itudimil sous-jacent.
La variete des syniptnmes observes srniblait fa ire rroire
<[ue le 1 liqiiide f'patudtUj er 1 sr deplarnnt, o cuinprinie success!-
veiuent di!IV‘tvules regions de I cuccplialo. Je n’ai inallieareu-
somi‘ill pas pu avoir dautivs rcnsciguoinents an sujot de et?
VARIA
Sur lagenese et tes conditions anatomo-pathoJogi-
ques du delioedes grandeurs dans la paralysie gene¬
rate (Kornff.ld cl Bikeler : AUgemeine Zeitschrift fur Psy¬
chiatric , tome 10 , pages 337, 381). — 1 . Quelle ostia nature du
dolin' dos grandeurs ? Hsl-ee mi Vtat d’excitation «>u do defi¬
cit ? Les auteurs rappcllont les diverscs opinions bruises :
Moschedc invoque la nutritimi intensive dos cellules ganglion-
naires et lour excitation par tin oxsudat inflammatoire : pour
Scbtlle le delire ties grandeurs est un etat d’excitation (mania
mitis) qui pent aller jusqu’a lit manic grave ; pour Meynert il
provient do l'cuphorie (comme duns ta manio). i«t celle-ci tient
n riiypertliei'iuie del eeorce.En sofflmr,pour cos observuteurs
le delire ties grandeurs reutredans les btnts nianiaqucs. Krao-
pelin parle d un ctatcxpansif et uou nianiaque : le manque de
eritique preparant le terrain pour les fontnisies de riinaginn-
tion. Pour les auteurs le del ire des grandeurs n’est pas un etat
d’oxeitation. Ce'qui onracterise le paraly tiqufe, e’est l'apprccia-
tion defcctueusc dos rapports reels des choscs : or les senti¬
ments d’espoir, d’attonte persistant, lit genose de pnijols so
produit sans eontrolc. Au debut, le parnlytiquen encore as sc/,
tie critique pour ne pas identifier la situation revet* aver lit
presente, mais bientdt les projets sc*realiscnt en imagination,
d aidant mieiix quits tiennent plus de place dans les espoirs
du sujet. Ms laissent, en raison me me du plaisir tpi’ils produi-
sent, des traces dans la memoire et preunent ainst hi forme
de la realiIV*. Le delire des gramlt'iirs so mnnifeste dans tons
les e;ts dans losquels les renseignements out montre unecer-
taine activite ties eonvoitises. Deux exemples montrent quo
ee tie lire n’est pas un pheiionieno d'excitation : un sujet jadis
sombre, mais aetif dans ses aifaires. reste t< ! dans son de-
lire; un autre, qui so inontrc ti es aetif, trbs remnant avail
tie tout temps manifesto eette memo activite. f^e delire ties
grandeurs relevo done de deficit mental. — II. Causes occa-
Sionnellos : P Suggestion (provocation par l’entourage, emita-
gion du delire); la suggestibility du paralytique repose sur
son manque de eritique ; il aeeepte toutes les conceptions qui
flatten! ses eonvoitises maladives; 2° Rove ; 3° Insomnie ;
4® Excitation tnaniaque : le sentiment general d’euphorie pent
realiser les espoirs caresses par le sujet. dependant il y a
ties delires de grandeur de longue tluroo sans manio et des
acres (k‘ inuuio sans delirc, — Base analomique. Les mauifos-
• tations de deficit (ddinoncc) ticnnent a des lesions des cellules
eonsislunt on troubles de nutrition di; erne re seen ee grais-
sfiise, pigmentairo; dil'fieulte do la cimdation lymphatique).
— IV. I/cuphoric invoquec par Meynert pour la genese du
doliro do grandeurs manque olic/ certains paralytiquos ainlii-
fieux. Elio n est pits duo a un otat maniaquo, mais a rincons-
oioniT qu'ontlea sujets de lour otat ol a I'eloignoment dos <111-
ficultos de la lutto pour lVxistonce. C est stir lo doliro dos
grandeurs que garment los sentiments d'cuphorie. Los auteurs
font quolquos remarques sur les idees didiranles des paraly-
tiques : ils nolonl quo los delires no soul pas toujours roiupld-
tomont depourvus do systematisation, i t que la depression
duo pour Kraepelin it lVxageratiun du sentiment de la mnln-
dio, tient a des causes diverses : eveiiements peniblos, mala¬
dies. preoccupations hypochondriaqucs relevant do I'exeita-
tion cerebrate. opuisoment du systeme nerveux central (1).
Sur la nature des lesions medullaires dans la para-
plegre syphilitique '2). — M. J. Sottas. — .To viens d’ob-
server trots oas de syphilis inedullaire qui m’ont permis d e-
tudior revolution anatomo-clinique du rainollissement syphi-
litique de la moelle.
Au do but, il oxisto une alteration vasoulairo qui produit
l'ischdmie do la moelle avec sos symptOmes prodromiquos :
lourdonr des jamhes, troubles legers des sphincters, etc. Cette
alteration porte sur los arteres et sur los veines avoc predo-
• niminoo siuivont sur res demigres ; olio ronsiste on uuo in¬
flammation qui debate taut of par la t unique oxtoruo, tantdt
par la tunique interne. La pie-mere presente souvont, do plus,
do potites goinmos miliairos peri odes d‘alterations meninga-
vaseulaires). Gotto poriode do debut est peut-etre la seule on
los lesions aient, dans une certaiue rnesure, uu caraotore spd-
oiliqtio. Puis surviont 1 .'obliteration vnsculaire suivie du ra-
mollissemont d’uu territoire plus ou moins etendn do la moelle
pc node de ramollissement}. L’importanco dos obliterations
vnseulaircs ost prouvoe par roxporimentation, los injections
d air ou do pond res inertes dans lo systdme art Uriel pouvant
produire une paraplegic par embolic vnsculaire de la moelle.
i lesion est tivs otendue, la mort suit a breve echcauce ; si
1 1 Revue Internationale des sciences medicates, 23 mars 1803.
Sociele <1e hlnlo^m, seance <lti ID avrit 1893, iiresulence de M
Uiouveau.
tod
ANN.4XES DU PSYCHfA.TRIE KT tVlIYl'NOLOGlK
•‘Ho permet In survie, l intensittV des sympt(Vines est propor-
tionnelle a son £tendueet, dans ce cas, la lesion continue son
i 1 volution. Lc parenchyme anomie doge Here in .situ (pcrioJcde
degenerescenee] , In myeline se fragments, les cylintlraxcs, les
cellules so gonllent ; les corps grannloux abomlent, etc. Kiv
nt6mc temps, les fibres interrompues ddg6nerent dans le sens
de lour direction (cordon de Goll, faisceau pyramidal), Puis
surviont uric perinde de reaction inflammatoire ; les vnisseaux
"IditiTos -'onl sii p plods pur le tl i'^'h■ L >j> | ?i * 111■ ■ i l f dos vaso-vaso■
rum ; li: tissu conjonctif ct surtout la nevroglie entreat on
activite, complacent lo pnrenohvme uerveux,et In lesion seld-
rcusc, unefois constituec, restc incurable (peWorfe de sclerose].
Lc main dr presenle alors les signes dune paraplegic spas-
modique persistant a l’etat chfonique.
I)c tonics ccs alterations, les seules qui soient justiciables
du traitenicnt speeiliqiie sont cclles du debut, lorsque l'inHaia-
inatiou des vnisseaux of les ncoplasics gommeuses t radii i-
sont rirritationproduite par Ie virus syphilitique. Une fois js
ramullissemeul produit, la lesion osl irremediable, la cicatrice
persistera. Lc rainollisscmeiit modullaire pent done ctrc rap-
proclic du ramollissemenl cerebral. Lorsqu uu iudividu jeuue,
syphililiipio, fait une hemiplegic, on nedit pas qu il est atteint
d une enceplialite syphilitique, muis on porte |o diagnostic de
ramollissemcnt cerebral par arterile syphilitique. De memo,
dans la myelopathic syphilitique, lo ramollissemcnt est l’ae-
cident capital au menu? litre quo le raniollissoment cerebral.
Toutefois, ccrtaines partirularitds distinguent le ramollisse-
ment cerebral du ramollissemcnt modullaire. On n’observe
jamais dans la moelle ccs pertes do siibslnucc qui succedent
auxfoyers de neerobiose cerebrate, et ccla pour deux raisons:
d’nbord un ramollissemeut btondu do la moelle ameue rapide-
niont la inort ; il n y a done que les foyers depcu ddtendue
qui puissnnt evoluer. De plus, le regime circulated re de la
moelle, encore aujourd'lmi incompletement etucidd, differs dc
celui tin rervoau: an iuoins les arte res n’y sout-elles pas tor-
minalos an sens strict du mot. In fait certain, rest que la
circulation et la vitalitc semblenl reprondro an bout d’mi cer¬
tain temps dans lo territoire ramolli et fournir les elements
du processus do reaction du tissu iutorstitiel. La preuvo do
(‘idle nouvelle activite circulatoirc est dans la presence dos
capillairos nooforinds Ires dilates qui oiitmuviit les aiioions
vaisseaux oblitercs qu its suppldeiit, particularity qui ne me
para it pas avoir ■ -ruulde jusque-lii. Cette activite semani-
CLlNlgl'K 11Y1 *NOTIIKUAPIQUE BE LA CHARITE
157
i'csfr jiitr hi production de la sclerose cicatricielle consecutive
a la degeneration du foyer neerobiotique.
En resume, dans La paraplegic sypliililique. 1’al tend ion pri¬
mitive est constitute par une lesion vaseuluire, produisaut
pnrischemie le ramollissement de la nioelle.
Le rainollisseiiient medulluire pent d’aillcurs reconnoitre
une origine infeetieuso autre (pie la syphilis. J’ai eu 1‘occasion,
pour ma part, dVtudier deux moelles recueillies t une dans le
service de M. Drjerine, 1‘autre dans celui de M. Debovc, et
dans lesqueiles il existait nil ramollissement eteudu par arle-
rite tuberculeuse. llesteniin probable rpte bien des cas pu¬
blics sous le mmi rl«■ myelite aiguii cenlralc diffuse ue sonten
definitive ipie des eas dc ramollissement medullaire.
♦ >♦<*
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE HYPNOTHERAPIQUE DE LA CHARITE
A\iil IHOS.
Salt k Axdral (Femmes).
Unf. Tal. Ij.. 37 nns, routuriere. Hemiplegic gauche. — Hys¬
teric.
delte malade a continue a mieux aller. Les mouveni cuts des
membres gaudies etaienl presque Ums possibles le 15 avril. La
malade a quiite lltopital quebpies jours apres eu pleine periodo
de convalescence.
Le dynamomeltv ..use an grand relive menl des forces du liras
gauche.
L). Te. 37 ans, domestique. Neurasthenic.
A la suite tie gnndes fatigues cede malade, il y un an environ,
fut prise de faiblesses dans les jambes ; cos faildesses elaient ar-
ANN ALES i>E PSYCH J A TRIE ET b’l) YPNOLOGIE
158
conipagnttos do vertices frequents. Los bras etaienl, eux aussl,
sans forces, ct f clc plus, do violcntes douleurs gastralgiqpies et des
mans do tfite.
Tres norveuse dans sa jeuncsse.
Sun pore, ago do 37 ans, a on, raconte la malade, uue affection
nerveuso qal s'cst doc l a roe il ya30 ans environ,et qui a etc guerie
compl6temenL
La more, astiimatique, est morte l an dernier do 1 inllu oizel.
On institue le Irailernent par les Iraitsferls. el en inome temps
on fail tens les deux jours des injections sous-culanoos do la
solution Lutoiti
La malade a d’ulxml eprouve line cerlaine amelioration, inais
depute quelqties jours son elat reste stationnaire.
jj
to IN SC i ;t A T ION EXT URN Iv.
Malades anciens.
Ad. II., '>1 ans. Impulsions inmlontaires, — Acces de colere.
Ce malade est compldlemoiit gueri. line vienl plus quo Ires
rarement se soumellre a 1 action des miroirs rotalifs.
Plus la in mud re impatience- Lcsommotl est parfaitonmnl re la*
!.M Les douleurs d’estomac idcxistent plus
La. CIl. H ails. Tremblemcut cephatique. Paralytic agitante pro¬
bable an debut.
On oonlimu: le Irailemonl par la couronne clle barman aiinan-
les* II y a line amelioration cerlaine, mats elle est tres lento.
CL V., renltere, 58 ans. Zona .
La malade a quittc llidpilal de la Gharite, ne jsoulTrant plus de
son zona*
-1. B., 22 ans. Eludianl on mcdccine. Neura$th4nh*
Les troubles de la circulation ont ccssc eompUtemeiU. Plus dc
palpitations. La digestion est encore difficile el incomplete. Les
I ink vs do lVmpoisomiemcnt par la cocamc n'ont pas encore rum¬
ple dement disparu.
On continue les transfer^.
Malades nouveaux,
0, Le., imprimeur, 45 ans, Neurasth&iie.
Le malade eprouve depute 8 ans des troubles nerveux earacie-
CLINIQUE HY1 1 NOTHER APItiUE HE LA CllARlTE
]W
ristiqu.es de la neurasthenic : dmilours do tote et dyspepsia ncrvo-
motrice.
Cos troubles nerveux sunt survonus a la suite do graudcs fati¬
gues.
Pas d'anlecedents hereditaires.
On le traite par les transferts.
Mieux sensible. Les doulenrs de tote sont fort diimnuecs, Le
malade est plus dispose! a surlout beaucoup plus de facilite pour
le travail.
M. Is:., 32 aus, tailleur, Neurasthenic.
Malade depuis 12 ans. A la suite d’une violcnle contrariele, ee
malade a etc pris dY-inulTemeiils qui so rcnouvellent depuis eelte
vpuipie ii la moiiuhv muni ion et a la moiudre fatigue, II lui solu¬
ble que sa poi trine est prise comine dans mi elan. II exisle on
mume temps une paresie du diuphragmc a laquelle se rallaolient
des moments d’anxiele qu'on prend pour des doulenrs nerveuses.
Traitements suivis precedemment.
Elect rid to. Sans resultat.
Est Venn il y a 20 mois a la CUarite. On l a soigne par les trans¬
ferts qui l out tout a tail gum. inomonlanement du mi’ins.
Depuis deux mois le mal recommence.
De nouveau on institue le Iruitement par los transferts. Le ma-
ladc va deja mieux.
On lui fait on memo temps des piquros do phosphate de suude
et de fer.
Def. L., 45 ans. Neurasth4iiie.
Malade depuis H ans. Manx do Idle violents, doulenrs intereos-
lales el des muscles du rachis.
Tn's nerve use de tout temps ct de plus t res faible.
Nun pore etaitpeu nerveux ; au eontrairc, sa mere letait oxlro-
mement.
A suivi plusicnrs traitements avanI do venirau cabinet dc cun-
sullaliun de la Cliarite, Douches. Uromure.
Soule rtiydrotherapie a produit quelque etTot.
La malade. entree it ya 15 jours, quitte riidpilal conipletomenl
game par les oounmues aimanlees el les injections liyjiodermi-
ques de serum artificiel.
Mmo de la 11,, 3D ans, renliere. HimipltSgie gauche.
Malade depuis le 13 oetobre 1H80.
A la suite d’mie altuquo est restee paralysee presque complete-
tnent pendant 3 jours.
Le Lraiteinenl au bromure de potassium quelle a suivi alors a
degage la moilie droite.
La malade, Ires nerveuse, a eu Imisenfants qui sont, eux aussi.
Ires nerveux. Ses parents sont nurmaux.
160
ASNA IKS DE PSYCfHATUIE ET D 11 YI # NOLOG IE
Traitements prucedeimnenl suivis :
Poinles de feu le long do la colonne vertebralc.
Electricite.
Douches,
Cos traitements nmnt produitaueun resultat. Les douches memo
out fait phi tot du mat.
La muLade est entree an cabinet le W avril. Des ce jour on l a
eudormie et on lui a domic des suggestions fuvorables a son reta-
blissement.
Depuis, la parole est devenue bien meilleure, la marche plus ai-
see, le bras moins lourd.
Les forces sont revenues. La main gauche, qui donnait 15 an
dynamomAtre le L p jour, donnait 19 le 8 avril, et 21 le la.
On continue le memo lraitement,
J. Da., mill tairc re trade, 53 mis. Paralysie g4ndrale.
Eh Janvier 1892, ce malade ful pris de frayeurs el d'lmllitcina-
lions qui se iviumvelaient tres frcqueuinient. Depuis i ans dcjft il
avail, sans motif apparent, des acres de eolere terribles.
I! enlra k Sainte-Aime on il restadeux mu is dans un eta I tlagi-
i ation vio 1 ente et con 1 i nue.
A sa sortie de Sainte-Anne ses forces allerent en s’affaiblissant ;
eu memo temps il perdait pen a pen la raison. II rest a une fois 48
licures sans donner signe devie, Depuis cetacces, la langue resta
completement paralysee.
II digdre fort bien et ne souffre pas.
Pas d antecedents sp£cifiques*
Son pure et sa mere sont tres ages; la meredonne depuis quel-
que temps des signes de derangement cerebral.
Le 7 avril on met ce malade an miroir id on continue cliaque
jonree lraitement. Depuis lors s i s forces reviennent. II raisonne
beaucoupmien* et recommit depuis 3 jours les personnes qui
rentourent. 11 cause volontiers et 1 on comprend aisement ce
qu'il dit.
mm I ———-i— ■ - ————* —— — ^ ---
Clermont (Oise), — rmpmuene Daix facres, 3, place Salut-Andre,
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’H Y PNOLOGIE
TRAITEMENT DE LA FOEIE
Par . 1 . Luvs.
Miilr. vuir le ii* do mars'
i i;
CLIAIMTRE II
MOlill'H'AT10NS SUIYKNI ES At* SKIN DC SUBSTKATl'M
OllGAKIQUE DANS LA FOLIE.
V. Role des regions extra-cerebrales de I’encephafe
dans le developpement de la folie.
I<(‘s donneos genera les cjuc* jo vais exposer an sujel do
1‘unalomlc el de lu plixsiologie des 6l4ments nerveux do
I'encephale uni r|d formulees par moi. ct verifiees a I’aide
do pmcedds d’invesligation scienlilique multiples dcpuis
dejti plus do Iron to ans. — Jo los eonsidere eonimc indis-
pensables pour arriver a line coin prehension gonerale des
I roubles do la folie; |o lo> cruis anssi uecessairesdans cetle
elude ipi il o>l neeessaire an medeciu ciui veul faire uno
4tu.de des troubles de la marehe de bion connailre la eon-
forma linn des os des membres infcrieurs. de lours rupporls
avoo les arlinilulioiis el les ligaments, ainsi (pie les insor-
ions des liljros museulaires.
I \ olumo in*S . vioiil do |u«r;nli*c i In*/ Iliioll', oditt-ai’.
ANN. LIU PSYCHUTHIK.
11
ltiv
A.NNALES DE PSYCillATKlE ET Jj'llYPNOLuiilE
mie compuraison grossiere, dira-l-ou, niui* rile
inul bien ma pensee, el nw ponstk 1 dans eel onliv dr re-
rherdies sc n ; sumn a dire : linns an eeidain uombre <h‘
fron/di's jdarnopn/Uh/ift’s, it ane eerfahte phase de lean
endnlion, rr said des i ’rijionx e.eft 'a-ret vbi 'ales , les i'ey inn*
de fa base de lencephab * (. cerrelef , pro!ahernere. bidbe ,
/prison/ les /(yenIs ppontcafeitps /It's /enables j/si/ch/t/nes.
hi I (‘i/ralnssetn/'td des e/dpnns roi /ieales t/'esf pees/pte
foaj/no’s rp/'nn phenomena secomltiiee, e'esl le secotttf
letups d nn nnn/retnetd pii’alidtfeine/tf eamtnenve el la pla-
pat'l dt> lCmps tnecomm.
Ces denudes vontcerles parailiv iM ranges a la ji In part dcs
nn'det-ins alienisles de telle dpoque, auprfes desquels las re-
elierclies fines d’auatoinio pathologique el de physiologic
soul peu i-n liomiein-. —■ Cesl, a moil avis, tine laeum* re¬
grettable dans lent - esprit. car, par cello desertion, ils lais-
sent voinniiersl’anatomie du cerveau exploitde paries ana-
loniisles de 11riession (l) lcsquels se ronlenielll de (leclire
les rouages, sans chercher ii penelror leur fonctioniieiiieiil
plivsiulngique. — le" medecins, de leur cOtd, ddcriyent les
sympinnies dans les plus snldiles nnimlies. sans elierclier
ii rail uc her ces syniplomes ail subslralmn nrganiqnequi les
sunpnrte el aux Jois generates de la vie ties cellules cere-
hrales. (I*esl ii pen pres cotnmc un uuvrage en deux volu-
mes qui serai! hi par deux persmines dillerenles, insouciau-
les de ret lierclier l unile d’action que I’auleur y a insrrite.
De lii, bien ties vidcs dans les connaissauces , tie la. la
repetition tie redites, d'erreurs me me, qui ronslituenl tl< -s
forces perdues el nil retard snr le cliemin du progres.
tin park* bien dn eerveau, de >a niorpliologie, de ses al¬
locations grossiere men t apparenles, en repetant les descrip¬
tions sura nnees dalant du commencement do ce siecle ; —
mais tin cervelel, qui cepcndanl est un appareil notable
puisqu'il reprdsente on moyenne le huitifeme dn poitls tie
l Certains aitalomisles <[iir je lie veils [ins uoiiimcr mil t ie just|ii a
rlft iire till laiseeau [tsyrliii|iie. !'«>iiiiii” > il c\.istail ime Inralisalinti <ic>
|ilienomenes psychiques dont ce faisceau les fibres conduetriees? — Et
cela sans la uioliulre MsitetfiOO ! — Voila nut* erreiir tie plus a inserlre
dans la pbysiolQffi® cerebrale coctemporeiue deni noire jjeneralioii est
doiee — el -ini va el tv accepi6e par les csprils passifscomme une
i i
TRAITKMENT DE LA LOME
UKi
I’encephale, de la protuberance, ilu bulbe, on en tient ge-
neralement pen romple dans les descriptions microseopi-
<pii‘s. — On considere Ions les upparcils do la base comme
des quantity n^gligeables, on ignore a peu pres lours con¬
nexions an point de vue anntoiniquc aver lo corveaU, el a
plus forte raison on c>f encore loin de so don ter quel role
considerable res uppareils d'innervalions sont amends a jouer
dans les processus de la pathologic nicntale. ■—SculeniPiit,
ilanscet ordre d'idecs cuiniiie dans bien d'autres ras, il fan I
aavoir voir avoc les yeux dc 1‘espri!, lanlc de pottvoir voir
avec les yeux du corps (1).
,le vais repeter mainlenant ici los principalos eomdusions
anatomirpies ct pli vsiwlogiqucs quo jai forniulees il y a (!<'■-
ja t 4us lie I rente ails, el dosqnelles il resullo quo les trou¬
bles de la folic ne s<>nl pas iini<jHcmeiil el toujours I'ex-
prossion d'un trouble cerebral propreinenl dil. inais hieu le
contre-coup des d^sordres desappareils de la base avoc les -
(juols ils soul assoeies,
An poinl de vue analomique, j ai deniontre quo le errve-
let {petit eevveao) flail un a|>pareil .so/ tjiUievh s, constitue
par cli‘" cellules speeiliques tout it fail differentos do cellos
do l’ecoreo, t-t qu'il re prison tail un foyer d'einissioii de
fibres divorgeiites (ses pcdnnoulos), comme le nouraxoe ses
art&res, et que cos p£doncules allaieul, sons forme de lrac A
In- de-reiiilauls eonime des leutacules a direction anlero-
poslerieure. s’eparpiller, — les inferieurs, dans les corps
olivaires du role oppose (atrophies coiiconiitlantes) : les
moyens, dans h's di (Vomits ddparlenienls gris de la protu¬
berance ; — les superiours, dans les noyaux rouges de Stil¬
ling. pour former ensuih.1 admirable erVae jtttnu*
j ai deceit dans I'iulerieiir du corps stein et dont les
ments ill Limes so eomhiiionl avoc- les cellules m* no <1 it corps
strie {:;). — Eh bien, tons cos fails ee sont des fails aiialo-
l Voir thins In journal YEmephait 18&I, pagi* hi description il’tmo
nouvelte region de substance prise de la bass de PKnccphcih .nvc /-/.ur-
chi’ photogrjphiqu: a Fappiti.
i \ nit - |ihn)i'lh‘s L\ I \ cl LXX iln limn ieHi|nj_'T;i|ihin i>tit>t<1>1 1 i-
que.
■1) \ «>ir Ins pliiiK’ltos XII, Xttl, XV. Xl.nl el XLIV ile moil fcoiw
graphic photographique. Voir nusM les planches eomparn lives du (res
• ■onscieucknix travail do I) dn ilavov.
ANS'Al.fcs HE PSYC1IIATRl£S El b HYPS’OLGOIK
roiqites indiscii tables, ils sonl rraix, tangibles, aussi imlis-
culahles i 111 r■ la conliuuild de l'aorLc et ties arleres ft" 1 mora¬
les — et on n'on Lire pas los consequences — cola reste a
I dial tie iHIre morle ! el s‘il en esi ainsi, si l inlluence < 1 ti
eervelet sc fait ainsi srulir jusque dans 1’iiitdrieur menu* tin
lobe cere lira I tlu cold oppose (1), on o>l done appeld falub*-
menl a se demamler (jnel role ecs eouranls cdrebolleux in-
cessamment irradies par les libresqui les expurlenl (eoimtic
les reopbores d 'line pile qui porlenl sonenergieu distance),
quelle action ces stimulations cdrdbelleuses incessamment
preseules el actives sent ainenees a jouer dans les proces¬
sus de l activilr normale du eerveau aussi bien que dans
ceux de son admit* morbide ? lies questions s'imposent
force merit.
J ai demonlrc encore, a 1‘aide tie planches pholograplii-
qnes. i[ii<‘ les expansions ties podoneiiles cerebcllcux a lenr
terminaison forma inn t nn re sea u de substance grise, que,
par opposition it la subslauee ccrobtdleuse cenlrab*, j ai ap-
polei* substance crtvbi’/li’ttse f/risr perip/urriqtu’, et que
cos rescanx formaienl tin lout eontinu depuis la region du
Imlbe jusqu’aux noyaux jaunes des corps stries (regions
eonvulsivanles , —- ot quen delinilive ils conslituaieut en
quelque sto le no veritable lerriloire dV/eoo/m/e norveux
(Unit les cellules recevaient incessamment l iimervalion ee-
rebelleuse, la releiiaienl a l etat slatique el la tlispersaient
a cliaque besoin tit* I organisine, lorsque le stimulus dt*
I’incilalion volonlaire, irradiede I’ecorce, vcnail a fairo pas¬
ser a 1'elal dvnamique ees forces motrices sileneieusemenl
accumulees.
Le com* In l avee ses pedoncules, aver b* rose a u tie snbs-
tance grist* pdriphdrique reprise Lite done un veritable foyer
gendraLeur de force eleclro-molrice, qui s'eeoule ineessani-
juenl. comine le con rani eontinu dune pile, et s'accumule
it I extremild de ses reopbores pedoneulaires tin Imlbe, de
la protuberance, du noyau jarme, du corps slrie. — (j e>l
1 J’ni dejadan^ mi article spircm! prtii uileminenl rxpuse I imflueri<^•
dc llnner ration ccrebelleuse sur la sphirfi de I activity psycliifue*
(Luys, Systemc nerveu.w 1^02, |>. 43<j.
(2) Voir les Planches XLI el XLll de .. Iconog.-nphie pliotoffra-
phjijue.
Tll.UTKJI.HNT 1>K LA I'olJK
16o
lui 11 in donne ainsi a tons nos ados de la motricite la lor-
c<*. Icnergii 1 , la continuite, nmis encore aux operations men’
tales de l’encdphale uno puissance de memo ordre, I energio
cl la volonle dynamique el la sensation intime quo nous
avons (1 e pouvoir metlre a execution ce quo la volonle psy-
rluijiie a coneu, — Cest a j'energio el a I'infensite deseou-
ranls edrebollciix inlra-cerebraiix quo nous devons la eons-
donee inlimo de noire force somatique et ties energies cor-
porelles que nous avons on reserve et d«»nl nous pouvons
disposer (1).
lies apeivus pitvsinlogiques ne sont, coniine je 1 ai dil.
ii in i des deductions tiroes de [‘anatomic. 11s ne dependent
que de I'analomie on action, et sont appeles ajouer, comnic
on le pense Lien, nn role considerable dans les processus
de la pathologic men tale. — I'our le dire en nu mol, je
pc use ijiii' les phenomenes dc.cc/7o//o// cl do df’/ttwshw
que I on Ironvc -i souveiil associes dans les maladies men-
tales ne son I pas. a propremenl parlor, imputables aux lo¬
bes ecrehnmx : eeux-ei son! souinis a la force exlrinseque
i,ui lour arrive du corvelel. lTs subissenl passivement losos-
eillafions dynainiques qui leur son! transmises. Et I’etal
mental de rhomme, son ardeur on sa fa ib lease se trouvent
ainsi Iribiilnires des energies lafenies on des all'aiblisse-
men Is passagiu*- de res forces silenricuses qui lui arrivent
du ccvveau.
k'.iritaf!>>/>. — Lorsqu'en elfel, a un moment donne, sous
1 influence d'acciWcralions des eouranls cii'culaloires d un
point 11m■ 1 10!111<j11<• i|c laba-o do l cner|ihale, le-eelliile- i’Icc-
tro-motrices passent it I elaldYnvIhisme etdevoloppenl alurs
locab-menl des dec barges dcxcitaliou nerveusc ; — suivanl
les lerriloires envaliis, ce ^>nI des convulsions partielles
qui se ddvelbppent, des mouvements ehoreiformes, des tics
I Le courage, hi ihiiidilc ne soul pas. cu rflet, des phenoinriics ;i
]>ro|iremei)l purlerpsychi«|iics, its rentrt-n I dans le cercle lies actions
aiilmnuiiijiirs iiivnluTilairc-. «■! -ml vraiscinltlaiilomenl sons hi drpen-
dance de lelal do tension des energies neuriques de 1 iniiervatiun de
hi base de 1 encephala. Vndral a roppnrte nn fait ciirieux d'atrophic
unilalerali du cervelet eoiiuidant aver nnc syiiiploaiatologie sfiecijdc
en harmonic avec ce que je viens demmeer. ,1‘ai irouve qiielijues fails
semtilalilcs cites par diir.'renls auteurs — Voir ;i ee snjet in *s Roclier-
rlies sin* le systeme nerveux. Paris IS‘>2, p. 43$ et suiv.
ANN ALES HE PSYCIIJATRIE KT d'hYPNOLOGIE
Hit)
varies, ete. — Quand rtfiiHliisme celluluire sc generalise
avcc riiyperemie, le niveau de lexeitation monte et en
mi'me temps la suraclivite ties regions an lomaUques. -- Le
eervoau iiYst pas encore euvabi, la personnalite ilu snjel est
respeclee : eLalors, phenomene bien remai’i| liable ! — it ( >st
encore lueiile, il volt sa situation. il si* sent, coin me mi len-
lerui souveuI dire, envahi par le mal; i! no *>•,// den'itir
f>it( y il co linnet ties ados <jn il deplore, il pronouct* ties pa¬
roles tjii’il regrette.
Cest ainsi que cc soul les forces extrinsfeqnes dti cervcau
tjui la pluparl tin temps par icur surexeitatiou intensive
eiitrent en scene tout d'abord el paraisscnl joticr im ride
provocateur. — Cette pcriodc, que I'on constate souvent an
debut dc la parulysie generate. <•! ile eertaines vesanies,
sous forme d’nxcilation simple, a done besoin d'dlre etuiliec
ii part el duns ses modulilcs variees, dans ses I chiles plus
mi moins urcusees (1), depuis la simple ivresse jiisqu'a l ex-
ritatioii la plus violenle. Sous i|ueb{iie forme <|11V11<- si* re-
vide, rest luujours nil dial morbide des cellules elorlro-mu-
trices inconscicntes de l’encepbale tpii son I en jeu pi).
Dans mi delai plus oil moins ra pi de, les pueiiomencs d’exci-
lulion sYdendeul progressive me ill aux lobes cere bran x. aux
regions psycliiques, el eelles-ei liuissont par etre envahies
ii leur tour el par donner naissanrea lies conceptions deli-
raules, incoiierenles el auloiualiqiies dans lesquelles les
regions de la personnalib'* runseiento s oil emnplidemoiit
submergees,
— Dans leseirconstanros inverses, les foyers
d iunen ulioti cerebelleuse, smis 1‘inllnence, soil d’arrfit spas-
niotliijue des co u ran Is circulaloires, soil d'arr&l parde K l ‘ ■
nigrescence capillaire des parois, emnmc one pile ijui cesse
d'etre en tension, cessenl d’envoyer dans les regions cen¬
trales les energies ncurirpios uecessoires ii b*ur Imieliomir-
lliriil.
(Il Voir les lijjim's foiillniialives 3. 1. r. de la plauchc Y de mmi
Traite de pathologic uiciitalc.
($) LesplitSaoin^nesdes atlaques de riipilepsie son! l’expression la
Idas nelle ile liudioii isulre des rcgimis de la base dims leneejiliule.
Voir le Iravstlque j’al fait en commun avec Voisln, lasdrd dans les
.-ONirt/es de psychiatric et d’hyptto/ogie, 181 1 ..
traitement ]>E i.A four
La vilalile des tissus s'arnHe nlors avec hi tension qui
diimmie, el la reliction imrnediolo qu'eprouve I'individu
aiitsi frappe, se resume en une sensation vague tie faihlesso,
mi detaill dYmergic, une veritable a^(heni<’ plus im moins
genera I isee (1). La Irislesse se developpe alors dans les
regions de la jiersonnalile ronseiente, el l’imlividu frappe.
qui n a plus en lui-mdno la notion des forces norveuses
aecuinnleeSj eprouve la sensation de sa dtkdieance, II se
sent amoindri, decourage el envahi, el an lieu d'avoir des
sensations d'exuheranre vitale il a )e degoul de la vie, des
tendances an suicide.
La encore, [ expression symplomalique me! en Evidence
rintegrite des rdseaux psyeliiques qui ue son! I ouches qu'in-
directoinenl par la relrocession des forces neuriques intra¬
cerebral os. Le melancolique raisonne sa siluation : il se
rend eonipfe tie railaibiissemenl de ses manifeslalions mo-
trices ; il vclit, mais ii sent Itien qu'il n'a pas la puissance
dynamiquo capable d'exterioriser sa volonte ; les roil ages
cerdbraux, perception, personnalitd, volonte, sont encore
respectee, mais ne peuvenl, (ante de puissance slluutiquo,
niaiiifcslci* d une 1‘acnn sensible. ll’esl coimne le clavier d’tm
orgne auquel la stuil’llcrie fait defaul. Dans ces cas-la, on
estdniic amend encore a dire tjut 1 certains Iron Ides psvchnjia-
lltiques (la dejire<<ion ne son I qii'un jdienumene exlri nseqiie.
^[tecia li le en dehors des lobes cerehraux, et ayant leur origine
dan-' des lesions d'iiinervalion des retiions de la base, lln
pourrail comparer ceL etal a une asyslolie cardiaqne, qui
eui'iive le jeu des ajqiareils organiquos el aiuene la svneope.
Au bout d on leinjis variable, ces (roubles siirvemis dans
li- foiidionnomont inlinie de- appare'ils een'diraux ne sont
pas sans everem* une influence nocive stir le jeu des regions
psy< liiijues : |e> cellules corlieales, jirivees pendant tin
temps [dus mu nodus long de leur stimulation |divsinlogi-
qne. on Lien (leviennenl torpides, silelieieiHes illelancolie
aver slupeur) el linissenl par degenerer et amener la de¬
mo nee. on Lien dies sont smrejdibies par groupcs iso-
l Les pciirs lumliirnes avee de passion u’onl vr.iisendduhlcinent
pas d'auliv ..aiiisum quo celui i|tie mms vcuons diadiqiier — Ar-
1 el subit ile I'innervation curtdicllcusc an seiu de la masse ciirebrale.
If is
ANNALKS I>K PSYC1UAT HIE ET li'UYi'NuI.Oi;[].
les (1) ilenlrcr localemenl cn enHIiisrno cl d'cngendrer lies
nmrc|)iiuns hizarres d’empoisonnoment, d’andantissement
tic la pcrsonnalitg, d’hallucination avec id6esde persecution.
Tonies ccs considerations, lirces tie la pathologic mentale,
el qui soul I’cxpression slenkdvpec ilc l'elal psychique tics
sojels frappes soil d'cxrilalion, soil dr depression. nous nitm-
Irenl d'unc pari i[iic les regions tic I'enccphale oil s’opercut
les operations tic la conscience, dr la personnalitc, soul
iiidependanles tics regions puroment soinaliques oh sc tlis-
persont les forces tjui ilonncnl la vie a l’activitd mentale.
La vie sonialique, avec ses allernalives tic liaussc cl tic
haisse, a done ii J’aidc tics courauls cerebelleux, sa localisa-
1 ion a pari, el cVsl de cdle synergic <raclitm.de eelle com-
hinaison inlimc <frs I’nrccs eleclro neuriques avec les acli-
vilcs ccrcbralcs que lvsullc rharmonic dc I'ensemble, <d
c online conclusion — j'arrive a dire <]iic dans la pin part
dcs cas 1'explosion do la folic n’a pas lieu lout d'abord dans
|r cerveau. rnais bien dans les regions de l aclivilc an loma-
li<[uc tic la base dc I'enccphale, la on selrouvcnl accumu-
Ices les ressources silencicnscs tic la vie du cerveau. Hi.
pour nn* servirtl'iine conip{u*aisonanatomi<|uc qui |i<*inl bien
nia pensce, je dirai i[uc Ic ecrvclel el Ic cerveau represen-
lent dans I'enccphale ce t|nc le eu*ur cl Ic poumon repre-
senlcnl dans la eagt* Ihorariquc, G'csl lc <*<i*ur <|iii a eliaquo
iuslant par l ielci'c puliuonairc envoic les courauls sanguins
qui donncnl la vie an parcnchymc pulmonaire ct <!<* la a
rorganisrao enlier. G'csl Ini qui develop pc son incessanle
aclivilc, de rahmeque Ic ecrvclel a l'aitlc d<' scs pcdoncu-
lesdistribuc a chaquc insliml jusque dans I'inlimite du corps
slrie les com aids vivilianls qui devrloppenl a l'elal normal
les energies nccessairos a l’acliviU’ mentale quolirlienne, el
dans 1 i*1 ul palholugique, l’cxcilalion iorsqii'ils soul surex-
cilcs, el la depression melancolique lorsqu'ils soul ralenlis
dans lour dispersion. HI voila pourquoi j'at leniia lain* n*
cliapilrc <lu role dcs regions oxlra-cerdbrales de I'enccphale
dans Ic dcveloppoinenl dc la folic.
1) j';ii figure dims mon Traite de patholngic mentale Ifi corvuuu d un
sujei ijm avail suceomJ) ; dans dr*s onndUions somblnldns id t|Ui pri¬
son l;UL des foyers il'liyper^mio puptielle sur un inml rl'iscliemit*
ji6raliseo d* 1 toule la masse de !>n< rjshule. PI. T. 13pr- 7.
I'UAITKMKNT UK l'OLIE
r
J'ajouterai encore quasi, dans un cerlain nombro des cas,
[explication ([lie je vims de donncr do la pathogfenie do
ceriums (roubles psychiques paraii. etrc en rapport avec la
r^alite des fails, il esl des riiConstances donl il s’agirait ilo
determiner les proportions dans lesquol les re sont parti-
rnlieremeiit los regions rerobralos (jni puraissenl b*s pra¬
na i feres en vat lies.
I Test principaleniont dans les cas on il s'agit d'illusions
sciisoi'iclb's ou dc pi’occssiis bailor inabjiros : dans ces cas,
lessujets sont dfes les debills troubles dans lour personna-
til*' ; ilsressent.de percevnir nollenient le mondeexlciieur ;
ilscTnieitl entendre dcs voix rjiii lour parlenl, des menaces
tjui leui* son! adresseos ; ils so Iroublonl, a ce sujet, ils
s’excitent mfeme, deviennent impulsifs el menurants, mais
dans ces ras. I’acte impulsir esl serundaire cl 1 eg iti moment
deduil d'une fansse perception. — < I’esl la, a mon avis, le
crileriunii ([iii demonlre quo los lobes cere bra ox sonl priini-
tivemenl troubles dans lour fonclionnement.
,I‘ai lion do penser quo ces formes primitives sonl princi-
palemeul le rrsiillal d’dmolionspsyehiques prolongeos, vivos,
subilos el snrlout de contention d espril. do Iravaux exago-
rds (surraenage cerebral). Dans ces cas, quuique lescontli-
lions patliogeniqui's dill'orenl, neanmoins )i‘s lois desolida-
rilo des dillerentes regions do I'encepltale so manifestent
encore d’une faeon falale el bun veil les rnalados presenter
'iieco-sivomeul. par la parlicipalion seeondaire ties regions
do la base, des plienonienes d’exeitalion on do depression
eoneumitanlesqui indiqnonl quo le processus morbide pour-
suil son emirs, s'elend on surface et aggrave In situation (1).
I [tans oet ordre d’ideosj’ai on autrefois I’occusion do Cairo, en eorn-
payniu du prolVsseur Lasc^ne, L’exainen ntkroseopiijue du eervean
<!Un siijol t|iii, pendant la vie, n'avait presents «i 111* des Inuibles psy-
ehiqiU's. passagers. c mi parubles a de vriitdi! *s nttaques. II avail u
ce moment dr- 1 'bebtitude in ontnle.des bizarreries de eatactfero. nm-
tendance a se quoreller avee sun oubmrayv. HI, aver cola, la sphere
psychique et intettectuelLe etait. i adenine. Il yoraii blen ses alia ires,
ft cn dehors do so- nis rs. il etail regiiliier dans sa vie. Il snccouilia
Aibitement,(comma jeVal constate ires (Verpieramentdans les mala¬
dies da forvidet et nous trouvames une Inmeur du volume d'une noi¬
sette riiinpiriinnl los ivy-inns de diltusion peripltortipte de riiinervnlion
H-erebeliriiRi'.c'i'Sl-a-djro la ppiduberunco, aucuiie lesion des lobes rere-
brnux.
*
MX ( J’ERATII NS flY.XKCOLOCIQUKS
Par Jf. Leys.
On sail eombien les operations praliquees sur fulerus cl
scs annexes se sonl multiplies, duns ccs derniferes amices
el eombien de fob elles ont did suivies d'rclalaufs sneers.
Hn presence de cos mutilations pi’ofdndes qui s'exerceiit
sin - des vise feres aussi richemeul dotes au point tie vue de
I'inuervation viscerate el (|ui onl a fetal normal mi reten-
tissement si considerable sur le seiimrinni, le nidecin neu-
rologisle esl amene a se demander, dans quelles proper-
lions ces Iraumntismes se rove lent, el sous quelles formes
its moilifient I’dlal psycliique des femmes, ainsi ehirurgiea-
lemcnl mutilees.
.1 ai done pense instituer dans ee journal une rcbritjue a
part,el agglomerer des documents empmnlbs a dillerentes
sources deslineos a jt*lor un certain jour sur les etfels posl-
operaloires, determines par les operations ehirurgicnles
sur les faculles mcnlalcs.
Parmi les fails tveiieillis dans re! ordre d’iilees, je eilerai
nn ex trail Ires interessanl e| Ires iopique, dn rapport de
M. le D r Second, fail au Pongrfes de liruxelles, cn seplem-
>
r p ^
« Parmi les mecomples de PhyslerecLomie, dil-il, on a si¬
gnals les troubles c&rkbraux A o\ Gloevecke (2) par exemple,
eslime que dans un bon tiers des casnn observe une « depres¬
sion men tab* tan lot legere.lanlOl forte, el qui, mais rarrnirnl,
avee le concours de circonslunres delerminanles, aboutil a
do veritables psychoses ». Sins nier celle evenlualilc, je
mbs la proportion domiee par libcvecke fort exagereo. Kn
efVel, sur rues !)', J operees, j en ai vii •! seulement iluutl elat
(1 ,J. N. 1 1 iiwni vii k\ri . 1 'catch., IS;U, a 1 1. — in .!»«. <ic (lynec.,
jaillet 1891, t, XXXVI, p. 6 j.
(J) (iuH'.vEGKK. Modifications pliysiulogcpies el psjrlmpies oliscrvees
dans I'di^ainsiue lemiuiu a la sail' 1 da la peril:* des uvaii’es d'nne pai'l,
el de la perlo do l'lilirrus cl'ri 11 1 • pud. Arch. f. Gyn.. 188?. ltd.
p. 1. — Anal, in Ann. Gyitec. jaillet 1'SI, I. XXVI. |). dj,
PKS FOUKS SYMI‘ATHI<,»rKS rnNKKt l'TIVK>
171
men Sal ail die plus on nioins influence par I operation, L uno
d idles, liysleriqne do vieille dale el deju sujetle a. dcs bi-
l liveries inlelleetndies. a prdsenle aussilol upivs fopdra-
lion des trnnides edrebraux rjui on I necessity son interne-
men! a Sainle-Anue pcndanl quelquos seuiaines. Kilo de-
immrc iiussi bizarre quo par to passe mais sa raison lui esl
mijonrd'liui eomplotemenl revenue. Deux I ois j ai eons laid
a pros lopei'idion lies acccs do mdlaneulie pndondo. mais
cot dial n a pas dure. el olio/ loutos mes an Ires nia lades, jo
n'ai janiais eonslate d'autre symplumo mental quo la salis-
faction profonde d’avoir enfin torn les privileges d’une gar¬
rison co nip Idle el ddlinitivc.
j’ajoulerai memo quo pour nomine do mes npdrdes I ap¬
petence genii ale esl loin d’etre elcinle et que la conserva-
li«m des bdndliees de lenr cure n'esl cerles pas le fruit d une
rigouri'iise abstinence, il s’on fan I do lieaucoup ; el, snil dit
on passant, les in abides donl je \ mis parle in- -<uif pas piv>
de convenir quole fail d'avuir mi venire sans cicalrice s<di
nn mince avanlage. One cello derniere consideration soil
udgligeable die/ les npdrdes dual on an rail pu eucillir les
annexes au leavers d une polite incision sus-pubionno, jo
\eiix bien on ouiivonir : mais fraudicmcnt il fan! bien re-
fonnailro quo l’alisenre do cicatrice esl tin avniilagede pro-
mier nnlre pour loulos los le mines die/ lesquolles I'dlon-
duo des lesions pelvionnes nimbi exigd, on cas do luparo-
loniie, ime longue incision a\ec drainage snspubicn consd-
cnlif. Aussi bien suis-je <1 pins on plus eonvaincu quo la
possibility de guirir des femmes journos, sans lour laisser
ancuiie Iraee visible, eonsliluo a l aelif de 1 Iivsldredomie
*
nn privilege ampiel nombro de palionles alladiemnl Imi-
jour.s la plus seriousc importance.
D’mvo aulre pari, la Societe medicale des hnpilaux do
Paris a olo saisie do la question a prnpos d ime corninuni-
ealinn du 1 Vu lessen c Jbdiove, an sujel dun cas d'hvsldrio
ddvoloppd die/ une fonnne ovariolomisce.
J'ai pense qu’il eluil iiitercssanI do rapporler cello obser-
valion, suiviedos reflexions do corlains nuunlires avant ddia.
* 1
vu des cas semldablos (ii.
I Socicte medicate Jrs U igi/.iw.v de Paris, I s novouibre iss^.
172
ASSAt.KS I)E I'SYCillATKlK ET DHYPNOLOOIE
M. Debove. I/observation quo je vals rapportor ma
pam intdmssantc ii vous signaler a causa dcs discussions
rdceates soulevees a la Socidtd de chirurgie. Ellc inmilrv quc
rovariotomii' non settlement lie guorit [ias l'liysleric cl !es
don lours du pelil liassin. dites ovarionnes cl dependant dc
ool.tr ni'vrose, mais quYlle o n mcnic auciino action pre-
ventive.
II s'agil d une femme de M8 ans. En decemlm* 1X81), on Ini
a onlcvr- les deux trompesel lesdeux ovaircs <pii furent Irou-
vi's allures. Ellc gueril |)arfaitemontct ses regies nc revin-
rciit pins. Lc 2<i join ixun, cllc cut sa premiere altaqne dc
uerfs, qtii depuis cello epoque a ele snivie d un certain
nonilire d’aulres. Or, jamais mi n'avait constate aucune «l-
tuque. ni aucun signe dliysterie a van I ropdralion, excepte
nnc legccc emolivile ; aussi crovons-nmis devoir conduce
quo I'ovai’inlomie mm settlement nc gueril pas I'hvslerie,
mats n’a memo aucune action preventive.
Ait momenl nit nous avmis examine la maladc, die piv-
sentait une hdmianeslhdsiedroite aver la douleur dc la fosse
iliaque elite douleur ovnrienne. Cc fail monlre quo celte
douleur n'csl pas loujours ovarienne, ce que I on pouvait
supposer elanl donne les observations (donl nous avons
public 4 plusieurs) de douleurs analogues die/ l'lionime.
Kt eependanl il s'agil bion d ime douleur presentanl les
earadercs dils dc hi douleur ovarienne. la compression fait
mil Ire une atlaque el ( application d ainimls anicne mi
transfert de la douleur eu question.
On pent done conduce qu'unc intervention nc mcl pas it
I’abri ni de I'iivslcric. ni lie ses manifestations dil.es ova-
la
riennes ; je noserais pas affit’mer quelle no ks a pas pro-
voqudes.
51. Desnos. J'ai pu observer des fails do memo ordre ;
j'ai vu deux fois I’alienaLion nientale suivt'e I operation de
1’ovariotomie.
At. Kesih:. Ucaucoup doperalions de diintrgie abdomi-
iiale peuvent donner lieu a des plionomones de ce genre.
J'ai fail operer une femme die/, laqudle on a pratique tin
anus eontre nature ; mais "> mi ti jours apres I operation
die a commence h divaguer. On ne pnl emotlre I hypo-
tliese d une intoxiealion paries substances employees pone
ih-;s Holies sVmj'atiiioI'ks consecutiVes
I
i ■>
Jr pansemenl, car I alienation a persisle cl la maUide esl
mode alienee.
M. Bakik. M. Ke\nier in'a somoni fail remarquer qu‘a
ia suite d'inlerventions sur lc venire, les femmes elaicnl
prises de Lroubles cerebraux.
M. 51\thiki . J'ai observe une mulade a luquelle on avail
riilcve les deux ovaircs, el qni fut prise de nymphomanie
(|unique temps apres.
2 ° Je citerai encore les reflexions du D r Baldv sur cesin-
Mf
teressanles questions (1).
51. ItALDY, ala suite dun** enquftte rlonl il communique
Ir* resultats a VAnn-rirtm fft/tiecolorficaf Soviettj. a cons¬
ults qu’un huilienie des femmes alienees, soign6es dans les
asiles de la Pensylvanie, avaient subi antdrieurement line
%
laparotomie. Mats, ajoute-t-il, la frequence de la folio apres
les operations gvueeologiques esl encore plus graiule quo
tie -emldeul 1 indiquer ces chillre> ; heancoup de femmes,
en ellel. n'enlrenl pas duns le> asiles, soil puree quo les
plienomeites menlaux guerissent rapidement. soil encore
■ la mod survient asscz vite el a van I la gucrison
■ | I * T ■ i t
de | operation. Void les conclusions du travail de 51. Babiy :
I” Des desordres menlaux graves se p rod u iso it l souveiil.
a I :i suiie d une operation, chest des sujets dans la familJe
dcsquels on ne trouve aucuuetare henblitaire de folio :
2° Ces troubles menlaux succedent bien plus souvenl
aux operations praliquces sur les organes genitaux, qu'ii
toutes les autres operations ;
L’operalion esl bien la cause de cello alienation, mais
eclle-ci survient snrloul cite/ les personnes forlemenl im-
pressioonables ;
4° Cette fmotionnabilile esl done mi facleur important a
cousidcrer en chirargie, et le chirurgieii ne doit sc decider
a opercr un siijet Ires impressionnable. quo quaiid il y a
necessite absolm: ;
■ >" Imi tin. la tolie posl-opcrutoiiv esl bcancoiip pin- Ire-
quenle qu’on ne le croit.
1 HiiHctin media!, ti novembre lSL'l.
DE QUELQUES PRATIQUES THEftAPEUTIQUES AKCiENIES
EMPLOYEES DANS LE TRAIT EM ENT DE LA FOLIE
ET DES MALADIES NERVE USES
Par le D 1 ' Pail Moreau (de Tours),
A udo opaque oil la Uierapeutique a fait taut dr progivs, il
i“st rurieiix et interessant tic nmttre on paralhlc les reeetles
qua nos a i metres oinplovamut dans les diffcrents ens de folic
et d'affertions cerebrnlas on nervouses qu’ils avnient a trai¬
tor.— Dans un vieil ouvragc public cn 1711. qui parte pour
titn* : « La mtdecine des pauvres cl dont la paleniite esf
attribuco a Hoequet, aueieii doyen dc la faeultc de Paris, nous
trouvons des remddes choisis. faciles a preparer ct sans
depenso pour la plupart des maladies internes ut extornes
qui attnquent le corps liumain.... ■ On pent voir quo si la
forme a change, si la ehimie modernea domic des minis plus
sonorcs, jdus ronflant> a ses preparations, 1c fard rcste Id
memo : « Tout change ct en somrac r’est toujotirs la me me
chose : » a-t-on dit, et ricn n’esl plus vrai.
I
Anx m a lades atteiuts tie fr enisle , I'aulcur apprend que
Borel a eounu un paysan qui a en gueri mi autre qui elait
frenetique on Ini appliquant des tranches de ecmrgrs froides
sur toute la tete qu'il rennuvelait souvenl. Etmiiller croit que
e’etait des tranches <lc concombre.
Oahelehoi’i rus a fait plusieurs experiences avec la dcroc-
tion do innun hi a lleur rouge aiusi preparee : Prenez deux
poiguees de ee motiron, faites-les euire dans une ehopiue de
via ol aidant tl'emi, jusqil'a la consumption du tiers ; domie/.
un bon vorre de eetle decoction an maladc, matin et soil’, ct
remplissez ini sachet de la im'iiic plan to pour tremper dans la
decoction quo vous aiipliqunz sur la suture coronate.
La j on barb c pilot* et mist? aux plantcs ties pied a du malatle
en forme de eataplasmo nvee du vinaigre est excellcnte.
Remarque/, qu’il m* faul point euutredire a un frenetique.
Ini faire voir pen de couleurs eelatantes. surbuit h* rouge;, Ini
parler le moins qu'on pent pour le disposer mi soiutncil. el
ltd visiter soiiveut le corps pour voir s’il ost net, pour eviter
la gangrene.
<Jt KI.^UKS 1'UATl'Jl KS TllKRAl’Kt TH v >rKS ANHENNKS U
175
Pour les jiua/inzi/wes, fous el hypochondriaques.
Pivnoz une pom me do rtim-tli-, Ian lex-1 a aver sept mi lmit
lu-iiis ou chcveux dc racine d'Elleboro bin lie. longs comma lc
ferret d une aiguillelte, fuitrs bieu mire la pornnie dourement
a petit leu • t ([iiand idle sera bieu mile, retire/ tes rariues,
jettez-les et faites manger la pomme an malade 1c soil’ en so
eoueliant, et si I est arrete an lit, a riieure qn'on jugO’ft la plus
convenable pour dormir. cola nc mainjuera pas de provoquer
le snmuieil et d'apaiser les longues, les eliimeres et les fan-
taisies du malade et le purser a doucement.
On a vu voinir aver 1’aide dece rem' 1 le im * m itieiv noire
comme de la suie de cheminee.
Hartman don lie la decoction de mouron rmige, oxeelloute
centre la manie. II fait precoderun vomitif d’une infusion
d anliuioiru 1 , et ensuite il fait user a sou malade de la deror-
tion de mnuron rouge duruilt plusimrs jours, et il rmssil, dit
Etmuller.
Lr vin de liuglosse, fait <‘n met hint Iremper des rarines de
retie planle liioil ilottoyces ft coupons en nnurraux dans du
vin jusqu’n cc qu'il eu ail attire le go lit et la vertu, i-tant bu
'Ui boissnu ordinaire est bun mntrelew palpitations dc eceur
et mitres passions il’ieclui, it purilie le sung mrrompu, guerit
la rogue, la lepre, furtilie les espfits, rrjouit le ouuir, cliasse
par les ui Sues les liunieurs mrlanc cliques et bnllecs, ilelivre
le eerveau de tnules fnmees el grossieres vapours qui Iron*
blent et j ajoute, dit Arnault de Yillencii ve, quo ee vin rejouit
les furieuv el eeu.x qui sent tellenicut hors de leur bon sens,
qiril les faut Her, auxquels il rend l usage libre de leur rai¬
son : ear j’ai vu ime fmiiue, laqurlle so mcttait souvonteu
role re, devenir lellenieiit furieuse et hors do son bon sens,
disant des dieses rolltraires a la pudeur, qu'on etait oblige
de la lier jusqua ee ijiie sea aoees do nielaucolie fussent pus¬
ses, laqurlle tut purfaitmient guerie de retie mala die. par
1'usage ile re vin qui fut enseigne pur un pauvre qui venait
demander l’eumdne a sa ports.
I’aitrs bouillir du sue de lier re do tcrrc aver uutant dbuile
d olive, jusqu'a la consumption du jus. On frolte les tempos
des maniaques avec ee baume ;
Pour la mclancolie les caux lninerales vitriolees sont ties
proprea.
Le sue de Buglosse est Ires pmpre pour purger la bile
noire : on eu pout doimer dix ou douzc matins tres utilemmt
17*1 ASNALKS UK PSYCIIIATKIE ET DIIYPNOLOtfjfc
deux olives avee deux dragmes de ..u avee deux miivs
tie bon vin.
lit 1 sene purge la mdlaneolie et la bile si voiis en I'aites In 1‘ti—
see tie mi e once dans deux verres tie tail clair et si voiis le
donnez le matin a tme heurc I nn tie 1 autre, ce <|ui jieut olre
reih i e aux longues maladies qui dependent ties obstructions
causees par ees humours. II purge aussi la pituite et la tire
du cerveau. tin meson ter et de I'estomac eomme la bile et la
inelaneolie du foyer et de la rate.
1 /
Pour se preserver de lapoplexie quasi A any a Ac la dhpo-
sition, il faut emplir un linge tin et le plus clair quoit aura,
de set common, s’en envelopper It* cou avaut que de so im-t-
tre au lit continuant ainsi tons les soirs. Puis prendre tous
les matins une pincee de graincs do moutarde, a jeun, soul.
Quand X'apoplexie a eu lieu, pour la faire passer, il faut
ouvrir les dents de la personae avee le mam lie d’une cuillere
d’argent, lui remplir la bouche tie gros sol et la saigner a
l’heure mumr. Des qu’elle sent ce sel, elle jette quantile de
pituite, crassc epaisse et visqueuse, que le sel attire dans la
bouche et qui lcveille a cause de sou aerimonie.
Puis eet autre reiuede fort energitpie peut-etre, mais qui,
de nos jours, sera it peu apprecie :
Ayant lait avaler au malade un verre d’lirinc d’une jier-
sonne tie son sexe, non de poil roux, up res avoir fait fondre
dedans deux cuillerees de gros sel, ayez un morceau de tabac
eu cor tie quo vous lierez bien par un bout avee une forte
Jicelle pour en faire un suppositoire.
11 faut laire no ttre deux dragmes de tabac en corde dans
de l ean en infusion stir le feu, en faire un lavement et le doti-
ner au malade ; s il n'opere pas, en donner un second. Ce
reiuede cst excellent.
Epilepsie . — On doit prendre les remodes depuis la non-
velle luue jusqu a la pleiue luue, flit Etmuller, ce qui cst
observe dans les maladies de tote oil lemouvcment de la luue
cst d’une grande consideration, et nn medeeiii qui n y lait pas
attention fait plus tie mal que tic bien.
t*n dragme de tiente de paon on d ove recueilli tlejntis may
jusqu’en septembre. seeln-e a rnmbre. infusee pendant la HU it
dans du via blane, passed le matin par un linge, et la cidatura
hue a jeun depuis la nouvelle jusqu'a la pleim- lime, est mi
re mode eprouve au vertigo tit a 1'epilopsie.
l,a raciue de peone male pendue au col est une excellente
amulet to pour se preserver de 1 epilepsie, il taut la eneillir
gl EIA'l KS I'KATlyrKS THEltAl*Ei:TI(jf US ANC1GNNES l77
dims It* mois df mars ou d'avril au decours de la lune. La
vert a amidettique de ectte ratine a etc eprouvee par Galien,
rontirmee par Furestus, par Bartholin, et dans Its observa¬
tions comni unique es a Riviere par M. de Grandpre.
II taut prendre nine bonne poignee de feuilles de Ruta eapra-
ria ou galegn, les broyer dans un mortier, puis les faire infu-
ser pendant douze Ueures dans un grand verre de vin blanc ;
passer cela par un tinge ou un tamis et faire a vale r la liqueur
a jeun au nialude six jours dnrant, savoir les trois derniers
de la lune et les trois [iromiers de la nouvelle, et continue/ ce
reinode pendant un an. de trois mois en trois mois, et sup¬
pose quo le malade u nit pas plus de vingt-cinq ans, il gue-
rira au plus lard a la qua trie utc fois qu’il prendra ce remede.
I n hoinnie fort tourmente de l'epilepsic ayant inutilemcnt
fait jilusieurs re modes a etc gueri apres avoir mange lc foye
duu lonp et en a gueri plusieurs autres par le me me remede.
Rrencz urn* noisette ou aveliue piquee du ver et par ce trim,
aver une epiugle rompez et ntez taut que vouis pourrez I a-
mande de dedans, etant vuidee emplissez la de vif-argent,
puis bouchez le trou aver de la cire d’Espagne. Enveloppoz
cette noisette pleiue de vif-argent dans un petit morceau d’e-
eartate et l’ayant bien consue pendez-lc au col du malade en
sorte qu’il vienne toucher a nud a la Cossette ou creux de 1'es-
toniae. Cela n’est pas capable de faire passer faeces, muis
depuis qu’il sera applique le mal lie vieudra [dus, aiusi qu on
l'n experiments sur un gur^ou qui tombait tons les 15 jours,
et qui en le port.ant n’est pas tombe une fois on huit mois.
Dolce assure quel’experienee lui a appris que l’eau qui decoule
par riiuisiou faite dans un tilleau au mois de fevrier est un
remede nouveau contre 1’epilepsie, donne chaque fois a la
quantile dc trois onces.
ANN. It K rSYiaiJATBli:,
It
DE LA DISSIMULATION CHEZ LES ALIENES "
Par le D 1 Lahroussjnie.
Danssn IliiiHeimuigurulc, le D r Larroussinie mutitrc Ires
justcment combienil est important daiisl’iiiten-t de la soeiete,
' omme aussi dans I’interet des mu lades, que le m4decin nli<-
uiste soil familiarise avee re fait que la dissimulation osttrcs
frequontc ehez les alienes el que les consequences les plus
if raves peuvent rosulter de eette dissimulation si idle nest
pas depistee.
L’historiquc de la question, par lequel debule le travail,
fait ressortir quo tout an meins duns les cents dcs alienistcs,
le sujet, deju eounu de Pinel (2), n'a pris unc certaino impor¬
tance qu a unc date recente, et le I) r Larroussinie deplore
(combien n’a-t-il pas raison !) que les parents des malades, les
magistrate souvent, les journalisles toujours, et memo parfois
les medecins non speciulistes puisseut etre les dupes de eette
dissimulation des alienes, par suite dcs idccs erronces qui
ont cours sur les fous et la folic qu’ils part agent; ce qui en-
traine les uns a entrer en lutte facheuse avee les medecins
traitants du malade, les autres a crier a la sequestration des
qu’un de ees faits arrive u lour connoissance, a mener contre
les asiles et les etablissements de memo nature des caiupugnes
dont la violence no s'explique que par la profondc ignorance
dc lours auteurs, —- il arrive meme que dcs arrets d6sastrcux
sont parfois rendus, arrets qui uepeuvent trouver leur justili-
cation que dans l'ineompetence du tribunal qui les a pro-
nonces sans etre suffisamment eclaire.
Le D‘ Larroussinie etudie succossiveinent la dissimulation
ehez les alienes non dangcreux ct chez les alienes daugereux:
il consacre un chapitre special aux pyromanes ehez lesquels
ellc est dc regie il s’appuie sur de nombreuses observations
dont unc bonne partie est personnelle.
La dissimulation pent sc rcncontrer cliez la plupart des alie¬
nes : lcs impulsifs, cependant, sont, excepte les pyromanes,
remarquables par leur franchise.
On roncontrerala dissimulation, surtout cliez les deli rants
systematiques, chez qui ellc a d'autant plus d’importaneo quo
l P, Larroussinit’, Llmsc Paris. 1893.
£?) PineL Traili* dalienation men tale, p. 135*
UK LA DISSIMULATION CHE/ LES ALIENKS
179
<e sold eeux-la memo <|iii duivent etre considerus comrao les
plus dangereux, ainsique les observations Ic prouvent.
Part telle on tot-ale, la dissimulation prescnt-c chest les alie-
nesune infinite dedegrds, Celui*ci linira par avouer, quand
il rst prosse de questions, tel ou tel fait qu'il a commis, par
laisser deviner telle on telle conception delirantc : cet autre
niera tout, toujours, nn'me les fails qu’on lui aura vu eom-
mettre, mfime ceux pour lesquels il aura pris cn flagrant
delit,
Rn general,e'est Linteret qui fail le dissitnulaleur :l'un aura
pour but de facilitor sa sortie de l'asile mi il cst interne, l'au-
tre agtra dans un but de vengeance, et donnera des preuves
d’une finesse tres grande, d'urt tnnehiavelisme rafline. Mats
parfoisla horde aussi pnurra arnener le inalade a nc pas par¬
lor de telle ou telle chose, a nier si on lui en parle, ee qal se
rencontre fr6quemfflent chez les femmes ayant. des hallueina¬
tions genitales, par exemple.
’ Il sera done d’une importance manifeste pour le medecin
traitant de depister cette dissimulation des qu’il la soup^on-
ncra,etdela soup^onner facilement : il devra pour eela em¬
ployer tous les moyens de gagner la confiance du maladu, Ic
fa ire surveiller attentivement dans ses actes, dans ses paro¬
le's,dans sos cents quisont sou writ precieux pour le eonvain-
cre de mensorige et lefaire entrer dans la voie des avoux et
des conlidenees, ot so rappeler quo jiariois hien des mois lui
seront necessaires pour avoir un rcsullat, ou se faireune con¬
viction.
La these du I) Larroussinie, dont I’interet est reel, se ter-
mine par cette conclusion, qui nous parait trop juste pour ne
pas ofro reproduite tcxtuellcruent: <t Nous croyons qu’un me-
decin expert derrait etre adjoint auxjuges quandces derniers
sontappelcs a prononccr le maintien d’un alienc dans un eta-
blissement special, ou sa sortie, Le medecin traitant pourrait
etre entendu, et en cas de dissentiment entre sou confrere et
hit . un deuxieme expert scrait appele a trancher la question, 5
J, S. de P,
Un cas d’Antipyrinomanie (I).
I) r Tugi Gawelletti,
I] s’agit d’une jeunc lille d<‘ 2:’ ans, hysterique. Das l’en-
tvilit-f, debile i*t nervcuse. 11 y a deux mis. mminence asouffrir
de ccphalec, a ncees rnres et courts. Sur lc conseil de son
mGdecin, elle prend qudqucs laibles (loses d’antipvrine et on
obtient un grand soulagement.
Lc remdle lui est birntol d une absoluc neeessite. Pcu a
peu les acres sc rapproebont, cl linalcmcnt la duuleur de tote
devient continue, L’antipyrinr qui an debut avait procure taut
de soulagement, peril on grande partie* son action bienfai-
sante. et la malade, malgre I'avis de son mudecin et desmem-
bres de sa fainille. augmente juurneJlemeiit la dose. On dut
coder a ses instances, car 1<■ imdiidre refus limtait. an (>oint
de provoquer an veritable acres liyslrriijue. Atlisi pen a pen
elle porta la (lose d'antipyrino a 8 grammes par jour, Mais
1‘etat de santc s’aggrava. Ses forces ditninuerent. et bientbt
elle no put qu avec difliculte vaquer mix sums du menage,
1'appetU, qui jusqu alors s'etait maintcuu, s'aflaiblit, le soni-
meil dispa rut presque, la douleur de tote conserva son intea-
site, et so eompliqua d un penible bourdonnemeJit d dreillcs,
les phenomenes, corapliques d'un amaigrissement considera¬
ble ne reussirent pas a cqnvaincre la malade de l’vitilite de
rcnuucer a un remede qui ne lui procuralt qu'un soulagement
mini me et de peu do durce : le besoin du medicament sc tit
sentir de plus en plus fort el dominant, Sa sensibilite a l’anti-
pyrine etait si grande, qu’elle remarquait la plus legere dimi¬
nution dans la dose. Yiugl a trente minutes avant l’lieure
acccmtumee mi die preuait lc medicament, elle devenait em-
portee, irritable, auxieuse. Si liieurose trouvait depassce elle
sc sentaitenvahir par line vivo angoisse, et circulait sans
arret dans sa ehambre en sc lament-ant et poussant de pro-
fonds soupirs.
La malade redoutait cet dal par dessus toute chose, et
toutes les litis qu’elle existait, elle mettait dans sa poche un
peude poudre d’antipyi inc, pour le cas oil lc besoin sc ferait
if Rivisla s|;c< immiliile di ircninlric e di inedidna legale, ISOS.
roMPTES REXDL'S DES JOURNAUX ITAUENS
181
fiontir. A diverges reprises ses parents essay erent encachette
do diminuor la dose, mais eette supercherie provoquait un f lat
anxieux et convulsif.
()n tioita uussi de 1 in siipprimor do Woe le medicament :
mais il survint des do fail lances, de violentes convulsions et
uuo agitation angoissunte, avoc ideas do suicide.
Desi reuse do guerir, ello nntra au manicome do Ferraro le
La dost 1 dantipyrine esl reduitc a - grammes d im soul
coup ; on donne le soil* uno dose cgale de sulphonal, ]>our
faoilitor le somineil. Cette brusque diminution du modioa-
ment provoquo !os plunomenrs anis : nausees, coulisse-
monts, anorexie complete, p&leur, petitesse du pouls ; degrd
pi.nee de depression generale, qui oblige la maladc ;i res-
tor btenduo s;.r un lit on un divan ; eeplialbo intense et sen¬
sation peniblc d’etourdissement.
A cette depression, qui dure trois jours, suceedc un etat
d’excitation, regard anime, mouveinents eontinuels, loquaeitb
et irritabilile.
Ci 1 ooinplexus <I<■ phenon'n‘ties morbides determine le mode-
oin a roe lever la dose d’antipyrine, et a no baisser ensuito
qucdunc facon lento et prndonte. II prescrit en outre le bro-
mnro do potassium a la dose do trois grammes, dans le dou¬
ble but do dirniimer l'oxcitntion gone rale et do fa vo riser le
sommeil. Mais fexcitation no dimimiant pas, on elew la dose
de bromure A 4, 5 et (i grammes, Apres cinq jours de cetrai-
toinont, la malade dovenant plus online, on commence de nou-
voau a diminuor l’antipyrine, tout en continuant los 0 gram¬
mes de bromure, et en donnant corame tonique valerianate
do quinine, Cette tbis encore la malade lessen! la diminution
du m<‘dieunieiit : confusion mcntalc, irritabilile, oephaldo,
doiilcurs an eon id an\ bras, troubles atomucaiix et intesti-
naux. On lie eimtinue pas inoins a diminuor la dose d’autipy-
rino, qui pen a pen est reduite a un gramme et demi, tamlis
qu*en memo temps le bromure est porte a 7 grammes, le vale¬
ric ilate do ijuiiiiiii' a n,tij centigrammes ; le soil* doux gram¬
mes de sulplional ou de chloral pour provoquer le sommeil.
En memo temps, bains liedes prolonges.
A la dose de 1 gramme d’antipyrine, los plibuomenes aug-
mentout : abattemeut, p:\lour extreme : iusomnie, confusion
mentale intense. Suspension des bains prolonges, diminution
du bromure de potassium. La faiblesse, I’insomnie, 1’anorexie,
los nausees, Jos troubles psyeliiques eroissent avoc la dt mi-
IS 2
ANNALEK IjE PSYCIIIATRIE ET D'HYPNOLOGIE
_ *
nutioii ilt* l antipyrine.Le medicament supprimc, fippuraissent
de nouvemix phenomenes: angoissc, pools extrdmement petit
et lent, lievre qui dure trois jours el atteint 30°, paresthesie,
pnresic de court-e duree aux membres ; eiifln hallucinations .
Ges hallucinations alfcctnnt la vue et I’ouie, la malade voit
Ire re, sa mere, des spectres ellrayants, ou de douees
iigures ; elle entend la vnix de son frere, pretend que les
nmdreins ct les infirmieres liti adressent des propos inju-
rieux. Cet etat se maintiemt dunmt sept jours. Pour vainerc
la faiblesse ct reveiller lc systome nerveux, on present la
eafeiue a la dose de 0,75 centigrammes ; on dioiinuc le brn-
mure et on donne tonjours ala malade des pumices quelcon-
qticseii lid allinnant <pi'il s’agit de son medicament pro fere.
Peu a pen les forces reparaissent, les idees s'eclaircissent,
le> l ui II iici Hu I i 1111 > it'.i ildissont et linissmit par dispnraitre.
Les donleurs de tele, du ecu et des bras s’attenueiit eonsidera-
blemcnt.
L'insonmie, I'anorexie, l’inaptitudc au travail mental du-
rent plus long-temps, mats finissent aussi par disparaltre.
On commence alors u diminuer progressivement la eafeiue,
tout en soumettant la malade aux femigineux. avec alimen¬
tation reconslituantc, A pres ID jours de re traitement, elle
avail acquis de belles eouleurs, de l'ombonpoint, et son
humour etnit redevenue allegro et vivace. Aprcs 10 jours d’ob*
servation suhsequento, idle quittait le mauicome completement
gnerie,
Influence de la paralysie vaso-motrice et de la section
des nerfs sensitifs sur le developpement de I’in-
flammation et de I'abces determines par le strepto-
coque de I’othematome des alidnes 11).
D r G. B, Pellizzj,
L'auteur a constate que la section du grand sympathique
an eou rend meinsserieux, et pour ainsidire nuls, les rdsttl-
ials de rinoeulation dans l oreille du lupin du stroptoeoque
qit il a reussi a isolerdans quelques cas d’otlidinntome des
alienes. La section des nerfs sensitifs nggrave an con train*
res resultats. La section du grand synipalliique para It done
ausrmenter la resistance des tissus centre les manifestations
1 Rivisln spri-imrntulr <1 i fr ninlnn r ili iimiiclua legalr I'.o.
inflammatoires determineos pm 1 Jos bacilles inocules.Ce pou-
voir tit* resistance diininue, si Ton ne pratique I'inoculatem
quelques jours aprus tope rat ion.
L’analogie qui existr entre le mode de se comporter des
streptoeoqucsde l’erysipelc et de l'othematome porte le D r Pel-
lixzi a admettre quo l’othematome est une manifestation clini-
quo analogue a Ferysipele.
Mnisles experiences n'ont pu expiiquer pourquoi I'othema-
toiii<* sc rr * 1 in nit re presque exclusive an m t dans les a licet ions
meutales. L auteur suppose quo les lesions pouvaut favoriser
lentree des germes infer tieux sont plus communes chez les
a Unites, d que mux-ei pivsontent gcucralemont mi terrain
eminemment favorable a leur devcloppoment.
granulations de I’ependyme ventriculaire.
Recherches histologiques (1 .
par le I> r G. B. Pellizzj.
Les granulations de l’ependyme que l’on rencontre fre-
q imminent dans les formes chroniques de dcinence, soit pri¬
mitive, soil seeomiairo, sout exclusivement constitutes par
des cellules de la nevroglie.
lilies tirenl leur origiuede ces cellules di* la nevroglie si tunes
dans les couches profondes du tissu counectif de l ependyme
et pres des parois des vaisseaux sous-ependymaires.
Dans leur developpement idles afTeetent generalcmoiit une
forme plus ou moius nettement ovoide ; les cellules de nevro-
glie qui les constituent sont plus ou moins distautes l’une de
l‘iilitre et euvoieul do nombreux prolong?meats, prineipale-
ment dans le sens horizontal.
Dans t-ous les csis ou il existe de l epeiidymite granulaire, il
y ;i en outre des alterations des parois vasculaires. L auteur
se propose deles ducrire dans uu prochain travail,
D' Rent: Semelugne,
I Mivista sijCrimentalo di frcnlntria c ill niedicina legate 189-1,
VARIA
L’antisepsie du canal alimentaire dans certaines
formes d’alienation mentale aigue (John Macphersok M.
B. : Journal of mental science. London, janvier 181)3).— I/A.
est d'avis ([no I on fait un ahus des substances nareotiques
dans In traitcment dr ralidintinn. II fail remarquer gun In
sulfonnl, bicn gn it soit utile dans certains ras, pent avoir drs
diets desastreux. 11 a souvent vu, a pres le somineil unroot i-
que,les malades devenirplus bruyants on plus deprimes gulls
no l’etaient auparavant. So basant prim ipaleinont sur lc fait
gu’un movon plus simple. e'cst-a-din* mic [irn^o active, reus-
sit souvent a enipecher nne attaque aigue, et sur nn ras
relate par Sir Charles Bell dans son ouvrage sur le systeine
nerveux, 1'A. a etc conduit a essay er la naphta line, aver I'idre
de fountir au canal alimeutaire la substance antiseptigue gui
Ini fait defaut. On commence d'abord par le lavage de 1’esto-
mao, ot le soir de l entree du malade, on Ini prescrit du calo-
.I ri a 4 grains). II est utile de fairs regulmrement le lavage
ill* lVstomac pendant la premiere semaine, en ayani snin aussi
de regularise!’ les gardes-rnbes. Le mat in du second jour, on
instituc lc traiteinent a la naphtaline, a raison de 10 grains
Un gramme = 15 grains) trois fois par jour entre les repas.
On augmentc la dose petit a petit et on pent alter jusqu’d, 6o
et 80 grains dans les 21 lieu res. L'auteur avail d’abord essaye
le naphtol B et 1’iso-naphtoL II p re fere la naphtaline, qu'il a
employee plusieurs cental lies de fois. Kn resume, il a trouve
que 1° La naphtaline n’ollVait ni danger ni inconvenient-, Dans
un cas on a adniiuistre ITOgrains dans lespaee tie 12 heures,
sans diets toxiques. 2° Dans plusieurs eas. 1'elfet a etc mil,
mais 1 A, pause quo dans certains d'entre eux, on u’a pas
assez poussi■ le medicament el que 1'on u’a pas employe des
duses suflisantes, :{■'> Sous son inllimuer. la nutrition s’est
amelioree et le sommcil est devenn normal. i° La naphtaline
a eu pour elfcl de modilior et de diminuer la violence des
syniptdmes, et tie conduire plus rapitleinent a un etnt compa¬
rable a la convalescence. 5° Le medicament u’a eu aiicim etl'et
sm I’eleinent purement psychique de la maladie.
[h Revue Internationale des Sciences medicates, 5'i mars iwij.
CHIRiJRGTE DU CERVEAU
Traitement d'un cas d’affaiblissement graduel de la
vue par la trepanation. (1)
Les K Wiener Medi{inische Blatter » vieonenl de publier I ob¬
servation suivanle recueillie par M. Halm . In raalade avail eti*
hospitalise avcc le. diagnostic tl’une tumeur cerebrate; M. ftult-
mann. uiedecin oculisle Iraitant, altribuailces accidents A la pre¬
sence d'un rysUcerquc, Le malade. Age de trenlc aits, ijui avail
loujnurs joui d'une excellent© saute, tie presentait aucune Inn 1
syphilitique nu autre, mais ©tail buvenr. Vnila quel est son elat
acluel: la langur tiree dcvie mi peu vers la gauche, I odoral esl
'fiisildeinenl ©mousse, LomHe gauche esl It* siege dt* Lourdon-
iieiucnts in 1 1 ■ ii si-s : le sujel se plaint aussi de lories douleurs dr
trlr el d im uM'uildisscnirhl dr la iiirnmiiv. hrptiis novembre
dernier, la vision e$l complelemenl nbolie ft gauche. 1’ceil droit
esl gi'admdlemenl at tein 1, au point que l'acuitr visuelle vest ra-
menee au tiers de l’etal normal. Diagnostic: cysticerque dans
le Ddie frontal gauche, atleinlc du lobe temporal, de la region
motrice ©t du lobe posterieur, Etant dounee l’existence de syni|i-
tdmes de compression cerebrate, on se rrsout :'l intervenir. On
decouvre, sur un espace de 4 centimetres carres, la region late¬
ral© droit© de l*os frontal lequel est trepan©. Le cerveau mis a
mi. on trouve une distension considerable de la dure-niere, rnuis
aucune trace de tumeur. On incise la dun*-mere el il se produil
aiissitol une sail lie tie la malirre cArehrale qur l on dill rcsequer
i‘ii presence de tcntatives de reduction dcmeur^es sans resultat.
Le cerveau sortit ii nouveau par l'ouverture faite par le trepan,
on I'M cone!ul qu'il existait dans !r venlricule cl proiluisant retie
©norm© pression, un ©panchement considerable qu'il fallail e\-
traire par pondion. On obtint A I aide d'un long Irocarl DM)
grammes d'une serosit© absolumenl litnpide. Aussilol, la saillie
<lti cerveau se reduisit el lout symptom© de tension dispunil :
I operation se tormina par un pansement approprie, et l;i gum*
son I'nt Iri-s beureusemenl obtenue. Le sii.jet recouvrait rnpide-
mient la memoire el sesfacultes inlellecluelles el I'acuit© visuelle
<le son o il droil saecrul jusqu'A devenir moitie de I etat normal,
eireonstance qui lui permit de reprendre ses occupations. II n’a
pas etc public de cas oil il ait ete fait de ponction pour <b’s acci-
1) \.'Infurmatiwi medicate, 31 aiai 1893,
186
ANNALES I)E PSYCHUTRIE ET D HYPNOLOC.IE
dents de CS genro; quant A 1’origine de cet epanchcmenl, des re-
cherchesposlerieures demontreront si reellement elle doit etre
attribute a In presence du cysticerque.
Resection temporaire du ermine pour un cas
d’amnesie progressive.
M. Hahn (Berlin). — Le malade en queslion i*sl Age de 30 ans,
el ful envoye a HiApilal avec le diagnostic de tumeur c^rebrale
en raison de re Mains svmplomes observes. Pas d’antdeddents
syphililfques, mais, par con I re f alconlistne marque avant son
after Hon. A son entree on notait do In deviation de la langur fi
gauche, une diminution du gnflt, des bourdonnemenls d’oreille
el dcs douleurs sourdes dans la tftte. Depuis novembre 1S91,
r«ciiiti'* visuelle avail coinplotoment disparu ;i gaucheet commen-
rail a s’alTaihlir a droite. IVrte dc memoire. Immobilitypupillai-
re A droite. Diagnostic : kyste hydalique dans le lobe frontal gau-
rhe. On pratiqua une resection lernporaire du frontal en tailtanl
un lambea.u osteo-eutanr quadrangulaire a base dirigee du ente
de la region tempo rale; I’os ful tailld en biseau. La dure-mere
11 ‘ofFrail pas de pulsations: a pres son incision, la substance ce¬
rebrate fit hernie au dehors.
II n y avail point de tumeur, el on dui sectiouner !a partie de
substance cerebrals herniee, duns I’impossihilile de In reduire,
Eiiliimii prnliqua une ponction exploratricc quiramena des ven-
tricules 100 grammes de liquide.
Celle intervention ujq peu arcidenter determinn une guerison
ranide. Le malade recouvra la memoire, les douleurs crsserenl
el l'acuile visuelle de lViiil droitrevint nolahletnenl. II s'agissait
done d une liydrorepbalie comine on en voil survenir rhez des
nlcooliques, dans la mrningile cerebrn-spinale, (Cortgres alle-
mand de chirurgie, Berlin , avrit 1803.)
Accidents douloureux et troubles vertigineux conse-
cutifs a des lesions du cerveau d’origine traumati-
que ; trepanation ; guerison (5).
M. L ucas Championniere. — Le malade quo je vous presenle
a rte trepane i! v a Irois semaines, dans li’s ronditions snivan-
tes :
Cethommea fail.il v a deux mois. une rliule de ; metres de
4
ij Saciete de chirurgie^ srnmiO flu .H in;ii I8t*3
A
nmtriuiiE rn' ckrvkai'
l NT
hauteur; II a perdu complelemenl ronnaissance. mnis n‘a pas
presents cnsuite d'aceidents epilepti formes mi paralytiques. I>c-
piiis son accident. il avail conserve des douleurs continuelles,
generalises A loute la tele si des sensations rertigineuses, ce
qui me parut rendre la trepanation suflisamment indiquee. An
coin's do l intervenlimi, je (inis par trollver une fissure en arrierc
de la tmsse parietale du cAtc gauche, au point on I’on avail dejii
pratique une incision crnrialeexpioratriee. iininedialement apres
l'aceident.
Vne ouverture tie 0 eenlimelres environ me rnontra In dure-
mere inlaele, inais apres ravoir incisce je conslatai une teinle
grisfttre doimant a la surface du cervenu Inspect tie la meningo-
encephalile trnumatique. Je roformai la plaie en elablissanl le
drainage. Aussitdt apres la trepanation, les douleurs ont totalo-
ment disparu, ainsi qite les sensations tie vertige.
Trepanation pour uneplaiedu cerveau par instrument
piquant.
M. NicolaY (Francforl-sur-Oder. — L’opAre que presente 1'au-
teur est unsoldalqui recut un coup de fourche a la tempr gau¬
che, L’une des pointesavait penetrr tlans I'os A 7 centimetres
au-dessusdu conduit auditif exlerne,
M. Nicolai ril une incision au niveau de la petite plaie, agran-
dit I'nuverture osseuse el eonstata une fracture esquilleuse de la
(able interne. I n petit fragment elait me me enfonre dans la
i-ulislance ccrebrale. Au moment ou on la retire, le maladc ful
pris comine dune altaque letaniforme. Par era in te de (’infection,
on taissa la plaie libre en la protegeant seulenieut avec de la
gaze slerilisee. La malade presenla ulterieurement une serie de
plienomenes parliculiers: i! cut de la paralyse des muscles et
de Pabolition des reflexes du cote droit; de Pinebordinalion des
mouveraents de 1’oeil, de I’aphasie et de laoraphie. Ces sympho¬
nies disparurenl peu a peu et actueilement il est compbHement
gum. (Cnngres de chirurgie, tenu a llerlin. avril lNlci.)
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE NEUROLOGiaUE DE LA CHARI
Par ,1. I A'vs.
.Inin lw»:»
Frappe depuis quelque temps des bonselfots obtenusdans le
iraitement d'un grand nombre de maladies nerveuses, par
dilferentes solutions pln>spbntccs, precomsecs dcpuis long-
li'iiips par Luton (de Heims), par Charon (de Paris), etCrbcq
(ile Bruxelles),j’ai eu 1‘idee do feGourir a res preparations
dans le Iraitement des malades speciaux qui frequontent
habituellenient mon service, et pen ai obtcnu d’excellonts re*
Sul tats, nil point de la recuperation lies forces physiques et
morales. Ce sent principalement tes neurastheniques. aver
toutes les varieties, les anemiques que jetraite par ce proeede .
.1 'njoutc quelquefois an truibunenl dos sols de fer lesqmds
injeetes directemeut sous la peau de la region fessiero hatent
les resultats therapiques et ameuent, coiijnintemrut aver les
injections phosphateos mi relevement rapide des forces ner-
veuses et de la nutrition gene rale.
Void les for mules des diflorentes solutions employees :
Sm I ill ion Crnrq :
Solution Luton :
Solution Llieroti
serum artilieiel) :
{Hail de laurier-cerise.. ,
100 gr.
* Phosphate d* j chaux* . .
- gr ■
: Eau distillee bouillie . *
Sulfate ile sonde.
Phosphate d*‘ sonde
100 gr.
10 gr.
5 gr.
■ Eau distil lee buuillir . * -
100 gr.
a
\ Phosphate de soude,..,
A gr i
< Sulfate de soude*.
L
10 gr.
/ Chlorure de sodium
2 «f ■
1 Aeidepheniq ueigeux(l)
1 gr.
Dans l**s premiers temps je pratique aver la seringue de
Pravaz d’un centilitre de eapneite, une injection quotidienne,
1) Aver lies solutions frairlicment preparers je preface ne pas
employer Vacate pluinique ipii a I'inconveiiienl 'le colorer ipiplqiiHois
Ji-s urines.
CLINIQl'K S'EI RoLo «'• [(JI'K I)K LA ( liAUfTK
1 S< I
au boutd’un temps variable et arrive it fa ire des injections tons
las 4 ou 5 jours, et menu* tousles 8 jours. Unc fois que les
malades sont impregnes de phosphate, ils restent sous son
action pendant un temps variable.
alades traites par les injections hypodermiques.
Salle Akdral (Femmes).
Lm ie T., v-S mis, coiituridre. Contraction spnsinodiquc Jes muscles
abdominattx {dJtise du ventre). — Neurasthenic.
A la suite ile deuxiemes couches, cello malade fut prise tie con¬
tractions violentes et eontimielles ties muscles abduminaux. A
chaque instant son ventre se soul eve brusquement, et ilonne 1* ex¬
pression exacte des phenomfenes acrobatiques dits tie la « danse
da ventre ». Cos soubresauls sont douloureux el tres fatigants.
Les muqueuses sont presque incolores.
Traitement : Fiquros de phosphate de soude el de for.
Ceinture aiuianlee,
Courants continus.
i t nui. — Les forces reviennent. Letat general est considera-
blemeut ameliore. Mais les contraclious du venire n’onl pas
diminue : malgre un traitement rcgulier par les courants continus.
Fetich', 37 ans. domes tique. Neurasthenie,
Le pere et la mere ont eu des maladies nerveuses.
A la suite de fatigue, die fut prise, il y a un an, de faiblesses
dans les jambes, les bras, douleurs gastralgiques Ires aigues,
cephalalgies, dyspepsie.
On lui fait des piqures de phosphate de soude.
Les douleurs de tele et d'estoraac ont cesse, les forces sont
revenues, mais il subsiste toujours les sensations d otouffemeuls.
Salle Louis (Homines).
L). Isidore), comptable, 32 mis. Neurasthenic.
Fas d'antecedenls hereditaires. A toujours etc bien portant,
quoique delicat.
Sou metier le fatiguuit bcauruup : il Iravaillait loule la journec,
dans un coin sombre, sous un bee de gaz.
II y a trois mois, il fut pris d’eblouissemenls et de fai blesses.
11 cut ties sensations bi zaires qui rempAclierent de travailler. des
douleurs dans le sommel de la tele, des palpitations, des etoufie-
ments. II fut pris aussi d’agoraphobie.
K)0
ANNA LBS DE PSYGHIATBIB ET D HYPNOLOGIE
II fut traite par le bromure do potassium, et ifun ressenlit
aucune amelioration.
Traitement : Piqtires de phosphate dc sonde.
C* (Charles), chauffeur, 45 ans. Neurasthenia
Pore mart asthmulique. Mere paralytique depuis ^7 ans.
II y a dixdluii mois, a la suite U'exces de nmm ilure et de bois-
sun, eut une dilatation d'estomae. II on guont an bout de quatre
mois, mais luffaiblissement general qui etait snrvenii, a subsists,
Traite men t : Piqures de phosphate de sonde et de citrate de fer.
Maintenaul, il mange el digore bien, ae soufTro imlle pari, el se
plaint sculemcnt dune grande fail) I esse generate.
Consultation extkrne.
B. L., 14 ans. Neurasthenic*
A fait Irois fausses couches de 1873 a 1876 el eut de nonibreuses
pertes a la suite.
Doulcurs nevralgiques. Dyspepsia nervu-motrice. Douleurs et
faiblesse des jambes. Vomissements frequents,
A pris des bromures, dcs douches, des bains, sans resullats,
Traitement : Injections de fer et de phosphate de soude.
Br, Charles). 67 ans, avocat. Contraction des doigts. — Paralysis
raso-motrice an del
A toujours ele d une sante robuste et suivi un regime hygieni-
que et fortilianl. Depuis quolque temps les doigts de la main
gauche soot contractures, et ceux de la main droite commencent
a se prendre legeremenL Cette contracture vienl de Tatrophie des
extensenrs.
La peau des mains esl amiticie el presque Iran spare n to, pre¬
clude la coloration vhdette de la paralysie vaso-motrice,
Traitement : Injections de phosphate de sonde.
La coloration violette a disparu, id la contracture diminue,
Band, 39 ans, ouvrier on plumb. Atrophic mtisculaire progressive .
Co malade a ou autrefois la syphilis. En 1889 il ressentil des
fourmillements dans les mains ;il lui vint alursde poll tea lumeurs
sur la face dorsale des mains.
Pen a pen, les muscles des avant-bras et du bras se sont atro¬
phies, Le ileltoide soul conserve un pen de force.
Traitement : Piqtires de phosphate de sonde, d arseniate do
strychnine et defer, Pointes de feti le long du racliis.
L T atrophie est arretee dans $a mardu\ et, Taffaiblisseinenl gertd-
ral diminue.
(■J.INUJI K M«;i ROI.OCrlQUE DK LA CHARITE
iui
P. (Louise), 24 any,
Cette malade resseutail depute trois mois,a la suite tie fatigues
inteliectuelles, et d'un nTroidissemenl brusque, les troubles de la
neurasthenie.
En quinze jours, les injection') de phosphate de soude les out
fait disparattre.
La.. 29 ans, jourttaliste. Neurasthenie.
Malade dcpuis plus de quatre ans,
A eette Opoquc le mal a commence par ties pours, de> craintes
de lumber sans quil y ail jamais eu de vertigo eomplet. Quelque
peu d'agoraphobie.
Pas de douleurs de tote Ires violenles.
Au contraire, les troubles de la circulation ontete assez accen-
tues. Palpitations cardiaques.
Le malade a eu jadis uno gastralgie. II se sauvienl d avoir donne
des sajeunesse les signes d'un temperament Ires nerveux.
•Son pore esl Ini aussi tres nerveux et a frequeminent des acces
de eolere epouvantable.
Sainero Ires nerveuse egalernent. La moindre emotion la frappc
d’aphasie momentanee.
De ses fro res et scours, soul un frere n est pas extrcmement
nerveux.
Avant de venir a la Chari to, ee malade a inutilemeiit employe
l hydrotherapie puis les gentles de Beaume.
ActueHument on le traito par les injections sous-cutanees do
phosphate de soude.
Le malade dit eprouver uu mieux tres sensible. II n a plus de
frayeurs ot il ne subsiste plus que quelques traces de vertiges qui
ne font que passer.
II
alades traites par la methode hypru>ther*apique.
L. Ua., aneien soldat. Paralysie generate.
Truitb par les miroirs rolatifs, le malade est sort! aussi am olio re
que possible. La ruisuti esl a peu pres revenue ; il recoimait sun
monde. Les digestions se font bien. Enfln. il est tres cal me.
H. It,, 18 ans. Ntsvus de la joue gauche.
Lit quinze jours, oe inevus qui couvrait la moitie du nez et une
partie de la joue gauche est «u quart efface, le resle de la tactie
a beaucoup pftli.
X., 30 ans. Ncevus.
La laelie venue il y a quelques annees, el large conime uue
piece de 50 centimes etait devenuerapidement aussi large qu'une
4
ANN ALES 1>E P8YCH1ATRIE ET It'll YPNOLOGIE
pificr tie 5 francs. Une dizaiiie ile transfcrls ea ont fait parti r la
moitie.
Salle Louis*
Mmiller {FranimLst. 51 ans. Etameur-glacier, Tremblements mer -
cartels*
II y a 0 airs, out imr attaqne de nerfs it la suite de laquelle il
cut des tremblements dans le bras el la jambe droite. 11 fat soigne
au laboratoire et guerit*
II y a mi mois, lid repris, ii la suite d une nouvelte attaque.de
tremblements dans les me mb res du cote droit et dans le liras
gauche.
On le me I aux miroirs et do puis liuit jours, les I rend dements
ont beaucoup diminue.
Sal Lit Andral. {Femmes i.
IL, 68 ans. Pamtysie agitanu\
D f im temperament tres nerveux d6s sa jeunesse, a eu rinllueuzu
el une bronchile il ya quatre ans. II y a trois ans, perdU subi le¬
nient sa sreur ; et en ressentit une forte emotion. La main gauche
rommenea ulorsa trembler, puisle bras, puisle membre inferieur
tout entiei\
Le cou esl raide, penche en avant et douloureux du cote gau¬
che*
Le bras et la main droite commencent a trembler.
Le Ire ml dement cessc pendant le sommeil el recommence des
le re veil.
Facies trislc. Faiblesseet doulcurs dans tousles membres.
T rat lemon t; Miroirs,
Mercedes B., 12 ans. AtUques convuteives ires freqtientes .
Pore bien portant, m£re Ires nerve use. Un frere aine, age de
15 ans, bien portent. Un jenne frere morl de convulsions, a l uge
de liuit mois.
Vers le sixieme tools de La grossesse. la mere fut viclimc d une
tentative d'assassinal. Kilo eul une vblente frayeur el tomba
dans no etat coniplet de prostration, A peine an monde. Fenfant
flit atteiot de convulsions qui dure rent jusqu’a Page dc 10 ans.
File fut prise alors de violentes crises d'hysterie, et en eul jus-
qu a liuit par jour. Ces crises sc rept-ionl bins les deux mi trois
jours. File reste parfois oependant une quinzaine satis souffrir,
Etle a ete soignee a la SalputriSre par lebromuredc potassium,
mais son etat no faisait qu aggraver,
Depuis, elle a ete trailer par le sirup d iodure de fur eE les dou¬
ches chaudes.
On la met au miroir, et depths liuit jours, elle u'a encore eu que
deux crises*
Clermont (Oise). — Imprimerie Dais freres, 3, place Sainl-Andrg.
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’HY PNOLOGIE •
Par M. Aime Witz,
professcur aux Facnltes catlioliques do Lille (!)•
II nous parent interossaut, au point do vue de l'etiule des ma¬
ladies du systems nerveux, de faire passer sous lesyeux dc nos
leeleurs qnelques fails relatifsu la fanm dimt sc eomportel'ur-
ganisme humaiti en prescn.ce du cournnt eledrique a fortes
tensions etde reuni r peu ii pen une seric dc documentsspecial! x
sur ci* point, qui penndtront de faire line etude symptomati-
que complete, des syinj domes cprouves par les vidimus do
cette force nouvelle, qui de plus on plus se midtiplie autnur de
nous et part ie ip: a no I re vie de tons les jours, rt de cormaitre
aussi les movens d uviter ses eourunts nortfs, el la 1‘aeon dont
lu mort survient.
Nous puldions a ce sujet un tres inleressant article qui
domic des details d un interet capital sur la question dont
nous nous proposons dc reeueillir une suite d'exemples :
Les machines nouvelles presen tent des proprietes speeiales
qtti les distiuguent netteinent des machines statiques: leur
tension est relativement faible, mais dies ddutent des quan¬
tiles enormes d’clcctrieite.
N’essayez pas den tirer de longues etincellcs, qu’elles sont
ineapables de fournir, mais demandez-Ieur de l’dnergie sous
toutes ses formes, et vous ne rencontrerez pas de Iimiles.
13
ANN, DE PSYCHIATRIC.
194 ANNALES DE PSYC'HIATIUE ET D'HYPNOLOGIE
Jnoll'ensivos a distance. si et‘ n'cst pour vns montivs quelles
meltont hors d’usage, eUes eofttterribles au contact,, envertu
mi'imc ilc lour puissance. Enun mot, approchez-vous-en sans
rramte.mais n'y touclicz pas. fes machines staliques tuaicut
mat un Japin ; m>s dynamos, qui donnent des milliers d’ampe-
res sous la tension do quelques milliers dc volts, tucraicnt un
elephant (1).
Lears effets physiologiques sont foudroyants, ainsi quo jo
vais vous le prouver par quolqucs examples ; j’eti tronvo,
hulas! nu trop grand nombre dans los ehroniques de I’eleclri-
h U I s
Lo 0 aoi'it i8Ss?, on donnait unc grande fete dans 1'am ion
jardin prive dc nos souverains au Tuilerics, cVdait la fide do
la IVesso. 1.1 no des attractions de la soiree consistait dans
l’eclairnge a giorno des larges avenues ; uue machine a eou-
rants alteruatifs, places dans la com* du Louvre, alimenlait
denize lampes Siemens cn serie, sous unc tension dc 500 volts
environ. L’installation des fils avail etc faite avec beancoup
de prudence : tons los o.mdtioionrs suseeptibles d'etre touches
iiar le pnldio otaiont isnlos, los fils nus se trouvaionf liors do
portee. Toulolois, un eondueteur nu count it lo long do la cor-
nicho de pierre qui horde lo said de loop dont lo jardiu ost
entoure ; mais l'acces de cc fosse etaitinterdit, ct de nombreux
gardions do la paix vctllaieut a 1'observatiou do oette eon-
signe
Or, dans le conrant de la soiree, la 1‘onle qui so pres sail aux
abords du jardin devint tcllcmeiit honleusc qu'il int exti ome-
ment difficile de la inaintonir, et le public envahit lo saut do
loup. I)eux jeuncs soldats, les sieurs Konaree et Martin,
essayerent memo d’escalader le mur, on s aidaut dc tout ce
qui poavait fnciliter lour manmnvre ; on les vit so crani-
p nhh fir an fll melalliqne, puis rotoinber lourdement dans le
fosse : l’un etait inert, 1'autro mourut quolques minutes pins
tard.
Konaree presen tail aux deux mains de legercs bruin res :
Martin paraissuit avoir saisi mi til de la main gauche : en
metne letups tjti'il faisail sans dilute tin relablissciiient pour
s’elevcr par la force des p.*igncls, sa joue avail touche 1'autrc
(1) h'Electrothd/apie (Novembre 1880, p. 27 J).
On a attend 2J,00;> amperes daiis les machines disiiiices ;i opera- la
oitdurc eleclrinue, ct la station de Deptford dislrilmera rniergie a
jonilres sous la tension tie lo,(JoJ volts.
T.KS VKTIMKS DR I.ELE< TRICITR
l!>5
conduct-cur. Ln moi't avait done eie causee par une derivation
rlu courant a travel's le corps.
Le dortour Itruiiardi'l fut charge do l'autopsie des malheu-
roux. 11 ue tnmva nuetuu* lesion oxterieiire susceptible dYicea-
sionner la mort. :des hrftlurcs. d<* simples ecchymosjos sans im-
portanco. Mills le corvenuetait Ires congestion ne a la peri-
plirrii 1 : la mooli 1 opinion 1 nfIVaif la preuve daltdratious mani¬
fested, rt le c-fiir t’dait rempli desang, rr qui lit diagnostiquGr
tin nrrtHde fund ioimemont; dr plus* cm ddtistatait une con¬
gestion aspliyxique suflisn rite pout’cxpliquer la mort.
Ainsi IVdcctricitr avail agi on suspend;) nt Tact ion all syste-
me nerveux, et cn provoquant mi arret aa couir at raspnyjue.
Trlssun! |f‘s dl'i l s fuiidrovants d’mi courant alterimlifa la
tension de 500 volts.
f/lustuire dr lous les accidents quo jo pourrais rapporter
est la nirmr : c‘rst toujours une misc en court circuit par lc
corps dr la vie time. Tri plus de caprice, main une elFrayantc
uuilVirmite dans 1'action ducourant hoiniridc, tpii ue purdon-
ne pas rt nr segare jamais. Quelqm-s cas singuliers out pu
produirr une eortaiue illusion* qu'une analyse complete dcs
faits a bientotdissipee. Ainsi un client de l usinr de Grosvcnor
Gallery 4 Loiidres voit delator chez lUi un incettdie produit
par un court circuit etabli enlre deux fils a l'intcrieur d'un
appadement ; un jeune npprenti monte sur une termsse
rerunverte mi zinc, pour tamper le mmludeur priiirip;d et
arretcr lc courant. II attaqin* le circuit a I aided’une cisaillc ;
a peine 1 isolanl est-il perce que lc mallicureux juiine hotnme
tombe a la renverse. Mais, sur un autre point, un ouvrier
rcussit a ronipre le til sans cprouver de grave eommotiun ;
pourquoi cdtc dilfcrciicc iTudiuu ?Parce que la premiere vie-
time appuyait ses pieds sur une surface inetnllique couduc-
iriei'. lamlis que echo qui ltd sueceda repusait sans duute sur
line sulisianee isotanto ; dans le premier eas seulemnut* it
s'est etabli une derivation an snl a travel's le corps de rim-
prudent. Cette explication pent etre cuiilirniee par la curieiisr
experience sumuile : phe i / vuiis sur un tapis isulmit, dians-
sez-vuus de caoutchouc, poureumble de precaution, vcillez a
ceque le sol soil bien see, et vuiis pouveztoucher impuiiement
et serrer a pleine main, d'ttne main, un eouduetour mi, au
potential de 2,500 Volts, traverse par un cunrant de 100
amperes. Si vos pieds (ippiiyaieut sur uu s<d hnmide, gazonne,
quclqur peu cCnductettf, vtnis sericz irremissiblement fou-
di'uye, jiiiree que vutrerurps sera it traverse par le courant
ANNALES DE PSYCItlATklE ET If'lIYr NOLOGIE
196
allant au sol : l'ell'et scrnit plus fmidroyaut encore, si le cm-
ductenr eta it lui-meme mu l isole. La question est done bum
simple ct bieu nette : lie fades pas de votiv corps un runduc-
teur pour les courants intenses.
II esttrcs important do connaitre lc voltaic ct l'intcnsitc
dcs courants dangereux : quclques experiences in anima cili
nous fournissent a cet 6gard dc preeieuses donnees. J’ai tuc
en 25 seem ides environ tin la pin fie mnyonue hiille par an
couraut continude 85 volts et 12 amperes ; le meine courant
interrompu a produit If* me me el let en quelques see .. La
Soeieto de medoeino legale de Now-York a public le results!
d'essais fails sur des unimanxde plus grande tnille : un
i'll ion de in kilogr, est foudrnye par 160 volts ; pour un
veau do 50 kilogr., il cn faut do 2 lO a 300 ; enlin on lue un
eheval de 558 kilogr. par TOO volts, mi 25 seeotules. L'aetiuu
des courants atlernatifs est beauroup plus intense que enlle
des courants interrompus ou ondulatoires ; ceux-ei sont plus
dangereux que les courants continus.
La trajecloire dn con rant dans le corps inline ronsiderable-
m< l 11 1 sur les resultats obtciius. Si le eoiiraut traverse le err-
vrau, soil action est laeilemont morlelle. I n rnurant passant
d une main a I'autre atravers les deux liras est dangereux,
parco qu'il rencontre le ereur; toutel'ois, si le cimiit metolli-
ipie eoiupris eutrn les deux mains est de Furl diamehv, la gran¬
de resistance flu ctirps huruain pent e(re stiflisaule pour quo
le couraut derive soit pen intense, et dans ee cas, si ]e sujet
est isole, il pent metre quilte ponrune violente secousse. .Si
le eoutacta lien d une main el quo t individu pose, sur un sol
ronduetcur, par le piet.1 oppose a la main <[ui a touche le con-
ductcur, le couraut passera par to eceur et les muscles abdo-
minaux, et il sera souvent fatal. En resume, le eouraat est
dangereux eliatpie f'ois qu'il traverse le cieur ou le eerveau.
Dans le dispositif adoptA en Amerique pour r.applieation de
la peine tie mo it pari Vlerlrieite, le patient est lie sur un siege
en hois dontledos est incline ; un collier melallique entmire
son con. et line Louie deeuivre appuie sur le milieu du front,
bn couraut ulternatif de 1500 volts a tin* sur le coup le mal-
heureux assassin sur lequel, pour la premiere ftiis, justice a
etc faite par 1’elec trie itc.
On a beauroup parle do ce rnodo d< xeeul ion, qui va cl re
adople par les priucipaux Elats de llmon el substitue a la
peiidaisou ; l'clcctricite detrtmc la potenoe. I a nieudu'c du
Setiat iraneais, I’honoruble M.Charton, ti’a paseraint de pro-
« I
u-:s VICTIM KS 1)1-; I. KLECTRICITI
poser Padopthm du precede amejieain, ;m lieu et place tics
buis ilc justice et du saurian! couieau du !>' (luUtotiu, Sa mu-
lion. a laquelle oil nesaurait reprocher que d’dtrc trop h&tive,
a etc repoussec, mais la is.so 11 s les American is achever lours
( ssais ef atteudonsque lepreuve do l’appai’eil soil faito. La
I'ulguruthui electrique s’imposeru bientut coniine le iiioyen It)
plus expeditif, le plus sue die plus hnniaiii de deharrnsser la
suciete dun nit inbi'c geuaut. Ab ! nous li’oserions pas etre
aiissi allirmatif, s'il s’agissml d'eniptnyer une etmcelle fulgu*
mute, qurlqur puissaiitc fi'il-clle; tuais c ost le eourant qui
iniervient, d cet agent exclut twite surprise d tout al6a, L’e-
tineelle pent lain* fausse route, et stinvent idle s'egaro , it!
couranl lie devie jtas. ( le muipuivrui l'action de l’etiueelle a
cello d’un petit projedile tanee avec une vitesse de quolques
centimes de metres par seconder Paction du eourant, an
contra ire. est assimilable a relled’un in onion de grande masse,
tombant de deux outrois metres de hauteur : un eourant de
100 amperes nu potential de in,mid volts possrile une rnergie
dispoiiilde de 100,000 kilograiuinctres, egalc a cello d un mou-
ton de 50 tonnes tombant de 2 metres do lianteur. La hallo
traverse, hrise. per Jure, mais die lie tue pas toujours, d die
passe souvent a cute ; un inartoau-pilon nc manque jamais
sou coup.
La comparaison que nous venous d'dablir ct les fails que
nous avous cites vousfuiit appear ier les dangers que pivsciito
rinli iidudion dans nos rues, dans noire mobilier, pour ainsi
dire, de res cmidne tours pareourus par des courants de cm-
taincs d'amperes a dcs tensions souvent superieures a 500
volts. Ccslilssont is<des, il rst vrai : ils sunt reconverts
d’6pais guipages qui sauveront les imprudents et lrs nuila-
droits ; mais mefiez-vous-en toujours, car l’isolant peut fitre
perce, une derivation peul s’dre produite on un point, etgarc
an contact ! En cette matiere, la crainte est le commencement
de la sagesse. L'autre jour, a Paris, an theatre dc la Renais¬
sance un speetateur a 1 idee ridicule et male neon treusc de
louchcr dubunt de sa canue un til conducteur iustalle pour
leclairage lie ce theatre ; une derivation sc produit par le hois
sec de la eanne et renvoise rimjirudeiit. Aux eelebres expe¬
riences dc Cecil, un mem lire de l'lnslitut, un physicien, un
elcelricien, un des homines en un mot qui devraient le mieux
savoir lrs dangers des hauls voltages, posa malheureusement
sa main sur un condueteurde dynamo ; it dui payer son im¬
prudence par quelques jours de repos force. Runs une installa-
198 ANN ALES DE PSYCHIATRIB ET D’HYPNOLOGIE
tioii d’cledrieite, ne toneliez rien ; voici un conseil d’ami, qui
vous reudra service : metlex vos mains dans vos poehes et no
les cn sorter pas,
8i vous files oblige par profession detnanier des instruments,
no vous serves quo dune main, qua nd cola sera possible;
evil esc de poser les pieds sur un enndueleur mdalliqne ; en
tout cas, so ye/, d’une excessive prudence, ear les plus hubiles
peuvent avoir 1111 momentd'oubli. Uu electrician de Bruxelles,
qui porta un nnm distingue, mamnivrait un jour uu commu¬
te leu r a l’aide d’une clef a poignee isolee, juais sa main vinl a
lonelier par liasard unepiece iu'''tallique dc rappareil : ce seul
contact suliit pour ltd tordre !<■ bras dans uui‘ douloureiise
convulsion ; son corps so contractu et se [ilia en deux, et il
ei'it- etc perdu, sans la presence d’esprit d’un assistant qui arre-
ta immddiatement ie courant,
Qu’on soil done prudent, cireonspeet et memo peureux ; ce
Sentiment, si vnlgaireet si inis, est excusable dans cetle rir-
eonstanee, on il change?de nom et decuractere pour devour
une sage reserve. Les stations centrales dVdectricite out
acquis le droit de cite partrii nous, el leurs canalisations
envahissi-nl les recoins les plus obscurs de nos demeures ; il
faut en prendre son parti, et s'nrranger de fucon a vivre en
bonne harinonie avec dies. Le contact etant seul dangereux,
il ii y a qua ne ricii toucher, co qui est bien simple ctfort aise.
Oil s'y habituera ; au fait, un eugrenage lie se laissc point
toucher non plus, et nous vivo us sans trop d’incnnvenient
mipnsdecos roues qui fascineut leurs virtimes et qui broient
tout ce qui punetre dans lour denture defer; un lil fascine
inoins et ne fail pas plus de mat.
Outre ccs regies de prudence, il reassert uuo conclusion
de ce qui precede.
Nous avons signale la nature des eflets produits par les
courauts sur Torganisme. Quaud «n couvanl intense traverse
le corps, il agit d’abord sur ies uerfs, et i! produit une pre¬
miere? contracture, a laquelle succede uu rdnchenieut des
uerfs, qui ne peuvent plus roprendre leurs fond inns ; les mus¬
cles devicunent inactifs, le emur s’arrete d rasphvxic se pro*
duit. Si le courant n’a pas traverse un urgniie vital, il a y
a neanmoins encore aucune cause ineluctable' tie mort, car on
pent latter contrc l’asphyxic. Ce inalheurcux qui git la a vos
pieds, renverse par le courant, immobiled inerte, pent sou-
vent etre arraclie a la mort par une intervention rapide et
intelligonle ; sccouez-le, pratique/ la respiration artificial!*),
4
LES VICTIMBS DE L ELECTRICITY
frottez viveraent sa poi trine, faitos-Iui inhaler de I’oxygene, *i
possible, 61eGlnsez et faradisezles muscles du thorax et dn
con, et vous le ranimerez souvent.
Soins A donner aux personnes frapp^es par la
foudre (1).
Comma complement a l’article precedent rolatif a l’action
noriw oxeroee par 17*lerIncite snr le corps humain. nous pen-
sons etre utile a nos loetenrs m lour fmirnissant quelquos do¬
cuments preeminent publics dans le journal la Nature, et qui
servenl en quelquc snrle de conclusions therapeutiquos
niiplicables aux victimes des courants electriques.
Dans le nuimero d'aofit dernier de Das UVffer, le D r Asmann
sVsl ocriipo d'une queslion Ires inleressante relative au trailo-
ment :\ appliqner nnx personnes frappees par hi foudre.
Los divers eflels do la decharge con slates snr plusieurs vie-
times lendent a prouverquo hi fnree du coup n’esl pasunc, mais
quelle se subdivise es ramifications nombreuses ; on sail d’ail-
leurs. par les photographies d'eelairs, qu a edle de IV-clair prin¬
cipal s en lrouvent d'autres plus laihies allant dans toules les
directions, i to pent en inferer quo la puissance de res dormers
esl heaucoup moindre que cello du courant principal.
M. Vsmaun rite un cas qui s'esl presold 6 pres de Berlin pen¬
dant IV'le de 18H1 : la foudre frappn un group? do soldals ;
parmi oux, un officier cl le trompette qui tcnail son cheval,
tomlicrenl inanimes. L'uffieier rev in l bienldt ;i lui, mais Ic Irmn-
peHe demeurait insensible, lorsqu’on cut ridfc d<-lui ap[diqner
la metbode de respiration artiflcielle on usage pour les noyes :
ello eul no plein surees, el le I compel le ful gueri. M. Asmami
pense que *i tv traUcment pouvait elre applique sur-le-ehamp,
la pluparl de ceux qui sont foudmyes et que I on consider?
comrne morls, pourraient elre rappelds a la vie.
b esl aussi la conclusion a laquoHe etail arrive M. le D' Boons,
dans une elude du memo genre qu’il a publjee dans le journal
del et Terre.
(1) La Nature, I" jtlillet 18&3. n. 7J.
I
¥
N6cessit6 de la creation d Asiles speciaux,
Par le I) f P. Moreau (de Tours;.
Depths qmdquos amides, les attentats eriminels ayant pour
auteurs de jmines onfanls, pr£sententune inquietanto progres*
sion, el c‘cst tnnjours aver stupeur quYm lit le reeit de crimes
perpetivs aver line aildaee et ua sang-froid qu'un est loin de
s'allendrn a trouver eliez des etres h peine sorbs de la pre¬
miere enfance.
Dans uit ouvrage [*uhii/* 11 y a plus de dix ans, nous avons
eludie la grave question de rhoinicide ccmnnis par les en¬
fant* (1), et uuus avons demo litre que sous rinflucnce de
causes varices, la nature de Fenfant, son caractere physio-
logique, ses fat*idles mentales pouvaient suliir des altera¬
tions qui expliquaient suflisumiiieiit les aides auxqw ls dies
entrainent et que vient encore aggraver I’hdredite.
Nous no vuulens point ici discutcr et rappelcr les sigues
sui* lesquels on doit so baser pour couelure a un etat mental
a normal; mais, admettant coniine demontree la nature inorbide
de ces aetes, nous reprendrons la question an point de vue
qui touche le plus la pratique.
Justement alarmee de ees attentats, la Kociete est en droit
dc se dcmamler quels sont ses moyens de defense legitimes.
Co litre Fadulte, point de diflicultc ; la loi est formelle : Lc
criminel abend est irresponsable et aueun ehatiment ne sau-
rait 1 attcindre ; il est place d’ofliee dans un asile. Mais en
esl-il de memelursquelc erimiuel est un enfant ? C'esl ceqm;
nous aliens examiner.
Yis-a-vis de debts graves commis par le jeunc age, le code
penal a bieii acme la justice d une 1’acou sdricuse, mais qui
cependant pour nous est insuffisantc.
L'article 64 (code penal), bien connu d'aillcurs et souvent
invoque, dit : «II n'y a ni crime ui debt, lorsque le prevenu
etait cu etat dc demeuee an temps de Faction, on lorsqu'il y
a et<‘ contraint par une force a laquelle il n'a pu resistor. »
Le leirislateur a done considere la demcnoe eomme une
l Miihi; u; db Touus. ])e riioiiiicidc oeunius [iar les enfants. Asselin
edit cur. Paris, tS£2.
]>K L L\SrFl*'lSAX<‘K f>U ( ODE PENAL
2111
excuse 1 refill- <[ui aneanlit tout delit mi crime; mais si lc prin-
cipe est simple, rnpplication on est delicate en thdorie, et sou-
vent tres difficile en pratique.
En Hlct. pour quo le chatiment soit eiliraee, il fant qu’il suit
compris df eelui a qui on 1‘applique ; il fant qur le conpable
jonisse de toute sa volontd, e’est-a-dire de son intelligence,
df sa liberie ; intelligence de 1‘actc auquel On Cuiiomirt, et
liberty de s’en abstenir. Nous n’entrerons pas dans ies dis-
mssimis fa meuscs soulevecs sur la rriminalite, sur la culpa-
bilite dos actes commis dans l’etat qu’en droit on appelle dn
nmii df monomanie, cola nous cntrainiTait trop loin. Mais
mms ponvons nous demander si l enfant, duit etre considers
comnie avant intelligence et liberie.
Dili ft nun, mix yeux du legislateur, si 1’on s'en rapporte
aux articles 00 et 07.
» 00. Lorsque l aecuse aura rnoins de seize ans, s il est
decide qii il a agi sans discernement, il sera acquitte, mais il
sera, suivant les cireon stances, remis a sos parents, ou con¬
duit dans uiif Hudson de correction poury otre detenu et {sieve
pendant tel nombre d amices que le jugement determiners, et
qui toutelbis ne pourra excedcr l'epoque uu il aura accompli
sa £0* annee. »
L’artiele 67 edicte les peinos qui peuvent Litre prononcees.
La loi vent que lorsque Leul'ant est age de moius de 10 ans,
e'cst-ii-dire, bieu entendu rnoins de 10 ans accomplis, lc juge
se pose la question de savoir: s il a agi avec discernement ?
Or, deux cas peuvent se presenter : dans les deux, lc juge
a reconnu 1’aecuse coupable de tel fait. Mais dans uu cas il
reconnnit qu'il ne l a pas eonunis avec discernement; dans
l’autre qu’il l’a commis avec disc erne meat. »
Dans le premier cas l’enfant est acquitte ; dans le deuxierae
il csi coudamne, mais la peine subit une reduction tres .sen¬
sible, et ne pent etre qu'uue peine d'emprisoimemcnt, e’est a-
dire que 1 enfantsera detenu dans une maison df correction
jusqu’i un age fixe.
On ordonne gene rale meat la detention df l'enfant lorsqu’on
presume que sa famille ne pout l’clever, ne pent s’en occuper
de nianierc a le rmnettre dans le droit chemin. De memo aussi
rpnfant dont la cnncUiite ft les actions donnent do graves
sujetsde mccontciilciuent a son pure peut, sur la deinandede
cf lui-i i. *'• tre detenu pendant nil temps variable dans une mai*
..le correction (OTU-OTT code civil , mais le pure est toujours
le maitre d'abreger la duree de la detention par lui ordonuee
ANXAI.KS 1)K 1‘syrjn \nuK ET I»‘HYI*N0T.00IK
ou requlse (379 code civil) et on voit tous lesjours tic mnllicu-
reus enfant* enfermos dans cos maisons spreialcs, tHro recla¬
mes par lours parents qui se servant d eux comma instru¬
ment pour commettre ties veils, ties abus... II fant It* recou-
naitre, la loi est ici impuissaiite : elle s’dl'ace devnnt l'auto-
rite du peif do famille, qni a toule puissance sue ses en hints.
En droit, la peine tie detention dans mu* maismi de correc¬
tion n’est pas nne mesnre pruale. Lu fait, idle l'est au point
tic vue do! enfant, puisqu’elle le prive de sa liberie.
Animo d nn sentiment tivs humble sans ilnute, mats qne
nous n’atlint’Uoiis qu'avec reserve, le legisluteur a vonlu que
dans la pluparl ties eas ou un uiinenr est areas'' d un crime, il
lie soil [ias traduit cn cour d'assiscs, eomme le denuuidc la
nature du lait, mais sculemcnt devanl les tribunaux oorrec-
tiouuels, ainsi qu'il resulte tie l arlicle 08 du code penal.
Si la loi est suffisantc dans une eerlaine mesurc pour la
repression deg crimes, nous n<> la trouvnns pas siiffisamment
amu'-e, lorsqu'on se trouve cn presence de cos iHrcs d ime
nature speeiulo, de res natures ne chides, dans lour essence
ni/'ine, de ces rlres iueomplets que lour organisation vieiee
Soil ocieiiielli tnciit, suit par ties eauses aiviileidelli's physi¬
ques ou morales, porte ;i mal faire, a elre dans un coutinuel
el at de guerre aver lt*nrs semblahles. Ces onfnnts se piaiseut.
a inquieter. a tourmenter de millc mani&res ceux qui vivent
aver eux, a exciter la role re, a amener ties rises et ties scent's
dr violence. La brutalite de leurs passions, IVinpnrtrmont tie
lours tlesirs, la perversite froide de quelqurs-uns d’entre eux
les rend odious a tout le monde. Incapablos d'etre* inns par
unc impression etranj’vre A lours penchants vils et dcsor-
tlonnes, ils n’ont d’esprit, d’ imagination que pour satisfaire
ces penchants. Le genie du mal domino toutes leurs faeultes.
Chez quolques-uns, le besoin de mal faire esl imperious, irre-
lleehi, nose d^duit d’aucunecause ;ils agissent d’une mnniorc
pureniriit instinctive, sans impulsion raisonnee, sans autre
motif que celui de faire tlu mal.
Si il est des enfants criminals, capaldes de retirer quelque
a vantage du regime tliseiplinaire auquelils seraionf soumis
pendant leur detention, qui, profitantde leur sejour dans la
mnison, apprendrniont un metier permettant tie gagnrr hono-
rablementleur vie lorsqu’ils seront libras, il en eat d'autres, ct
c'estleplus grand nombre,sur lesquels aucune bonne inttiience
n’aura prise. Ceux-la sortiront tels qu’ils sont entres, souveiit
memo plus corrompus, animus d'unohaine profonde contre la
DE T, I\sU[■'I’ISAN('E ])K CODK l'KNAI
2 ( >:;
et.remlus A laliherto, ils meUrnnt touteleurintelligence
mi si tv ice de li'iir pcrvcrsite. Ils sold destines it (minor leur
vie do prison en prison jusqu'au jour oii la societe,fatiguee do
lours forfaits, los on void linir leur miserable existence dans
line rolrmit* pduitontiaire mi rofme sur leehafaud.
La socictc n’est pas suflisamineut anneo par l'article 07 du
codo penal eontre ees procures eriminols dout nutro epoque
olfre mal hen reuse me nt plus d’uu exemple.
L’affaire Lcmnitrr, ret enfant do 15 ans qui a tud In petit
fsinonon, sjuis motif, pnreo qu’il« a vu rouge », a rnppclo i! y
a quolques amides i'a tic lit inn surrinsnriisanco do la loi.
Bdiielieiant do LarUcli* 07, le molheuroux, qui d'apres oxa-
mi'ii medico-legal iul declare « sain d'esprit », no fut con-
ilamnd qu a vingt mis do detention, la peino la plus eleven
qn’on ait pu lui appliquer. Or, on admottant qu’il subisse sa
peine integralemciit, quit lie suit pas cotnpris dans im ddcret
tie unices collectives, qu’il no cheroln-pas a satisfaire do nou¬
veau ses appelits snngiiinairos sur ses gardens ou ses CO-
detenus, a trente-einq ans il sortira libre de la prison,
Bruit-on qu’il mi sortira moralise at inoiFensif ? Espere-t-
On, que 00 sdjour de vjngt ans dans une maison de correction
aura fait du prdeoee assassin un ouvrier paisible et range y
On,an omit raire.ue eraint on pas qu’il no rentre dans le munde
plus aigri. plus deprave, plus redoutable ? En admottant nu’me
quo la repression soit su I’ll saute, peut-on aflirmer que la
Societe soit suftlsamment sauvegardee ?
Pas plus que turns, M. Brdzeault, a qui nous empruntons
s ri'llexions si sages, u’est convaiueu de rinlluenee morali-
satrioe de I’emprismmemmit cellulaire a longue duree, et il
conelut a la transportation.
# Nous compreqons parlaitement, dit le savant magistral,
quo les legislation's de 1810 n aient pas voulu qu’un enfant
de moins de seize ans pftt etre condainne a mold ; cju’ils
n’aient pas admis davanlage qu’il tut euvoye dans une mai-
son eeutrale, ce sejour de l’iinmoralite et de la corruption ;
nous comprenons enfin qu’ils aient tenu 4 lui epargner les
nnles travaux du bagne. Mais aujoui'd'liui le bagne n’uxiste
1 J lus et celte derniore omisideration doit disparaitre.
La detention, si longue qu'clle soit, de cos jeuncs condain-
nes dans une maison de eorroetion est-elle une garuntie de
securiti'* pour nous ? No serait-il pas preferable, ii tons les
points de vue, de les transporter mix colonies et n'est-ee pas
la qu’est le seul espoir de regeneration ? »
if«1
1
204
ANNA LES UK P SYOMA TRIE KT DIIYPNOLOOIE
Emiso pur un magistral dont la competence est Lien coni me
Cette opinion a un grand poids et nuns ne pouvous que nous
associcr pleinement a cet!e muhicre dc voir, qui sera, nous
cn sommes convaincu, cello de la majority.
La repression doit 6tre proportionnee au crime : I'homi-
cide jeuno, Vhomicidr enfant, est un ctre dnngereux dont il
taut sc garer, ct la Societc a le droit dexigerquYm lc incite
hors d’etat dc nuire.
Kst-il sain d’esprit t d'apres les constatatimis inedicu-
1 cgales.
La transportation.
Kst-il alidne, laible d'esprit Vest ce un ctre iucomplct,
moralement par taut, n’ayant par consequent qu’unc respou-
sabilite untie ou tres limitee ?
L'intci'iicmcut dans unr maison dr saute lc mettru hors
d'etat dc nuire, ct ces mesures energiques, mais neeessaires,
seraient, concuiTeniincnt avee d'autres clout l'utilitc n’est pas
contestable, la sauvegardc de la Societc.
En resume : la legislation, tout en armant la societc cunt re
res precoees assassins, est ncamnoins insnCnsaiite. puis-
que, condamucs a mic simple detention jusqua un age deter¬
mine par lcjugc, idle les rend a la liberte a l’expiration de
Icur iuterneincnt.
D'accord avee mi grand nombre dc mcdecins et de magis¬
trals, nous voudrions que n-s trislcs individus fusscut mis a
tout jamais duns rimpossibilitc de nuire <1 quits fusscut on
transportcs ou n-nfermes dans des asilcs speeiaux, suivant
que le tribunal, a pres exameu d'expert, les aura declares
coniine nyant agi avee diseernement ou ayant agi sans dis-
cerncmeut, les aura consideres coinme sains d’esprit ou en
deinence.
I) r Moreau (dc Tours.)
DIAGNOSTIC PRECOCE
or.
QUEUES MALADIES GRAVES DU SVSTEfflE NEP.VEUX
V.
SOX IMPORTANCE ET SA POSSIBILITY,
Par le D f Seguin (de Boston) (1).
IJik; des causes princtpales du pronostic deliivorable porte
sur la curabilite des maladies nerveuses, esi que souventle
diagnostic cst fait a une epoque avancce de la maladie.
Le maladc soigne au debut par le medecin de la famille,
pour les symptomes quil prosentc n est soumis quo plus tard
a l’oxamen d’un specialist! 1 , alors que les alterations organi-
ques ue pennettent plus dVsperer un heureux resultat de la
therapeutique.
Le devoir des speeialistcs est done de fourmr a Ictirs con¬
freres de la pratique gen6rale desmoyens de diagnostic, surs,
rapides et scrieux. Les notes suivantes sont le resultat de
Inexperience de rautettrcl me me de ses propres erreurs.
L'miteur, avant d’aborder le sujet, distingue trois series de
diagnostic.
Prcniierement: » IT n diagnostic positii ». La plupart si non
tons les symptonnes que presente une maladie nerveuse sont
conveuahlcinent grouprs, Dans une telle occurence. c’est une
alluire de conscience de la paid du medecin qui connoit sn
eapaeitc person nolle de savnir s il traitera lui-nn'-me le cas, et
sera eapabli 1 de fa ire face a tonics l«*s iudieations qn'enti'iune
la therapeutique dela maladie.
Deuxiemement : «Un diagnostic de prohabilifc ». Quelqiies*
uns des symptomes prmripaux existent, quoiqu’ils ne soient
pas bien accuses. Par exclusion, vous rejetez le diagnostic des
maladies diverse* presmitant des symptomes siniilaircs ou
analogues,
C’est alors qne 1‘aide dun spdeiuliste devient utile. II dd-
convrira des symptomes caches qui eonfirmcront le diagnostic
ou, gl are a son experience, il assignera une valeur infime a
des symptomes positii* qui paraissaient avoir une siguilica-
tion serialise.
Trojsj,-iMoment :« Diagnostic de possibility ». Le cours irre-
1) Exlrnit tin Medical el chimrgical Journal) tie Boston. 2“ decetnbre
18 ( . ! 0 et fevrier 1S9I,
ANN ALES DE PSYC'III ATRIE ET D HYPNOLOOIE
gulier des symptomes et la Ja<;oti dont ils se groupent ; r»b-
senee tl 'laments pour le diagnostir d’autres inaladies, 1 inuti-
litc des prescripttons bnsces snr de mains serialises dontieos,
toutcela vous conduit u peuser quo vous etes eu face I’dtiit
initial d'une des maladies indiquecs plus loin. Alm s l’aide
d un specialist qui eoufirine lu diagnostic est encore utile.
En outre de ces trois dogros do diagnostic, nous devons en¬
core funnuler el a ire meat trois diagnostics distinrls.
Dans les maladies organiques : 1° Lediagnostic iln symptoms
ou groupe symptnmatique. On y arrive par nn exaunu soi-
gneux ducas donna en s’uidunt de l'anatomm et de In physio¬
logic.
2® Le diagnostic de Vendroit ou siege de la lesion. On y ar¬
rive en deduisant le siege anatmuique et physiologiquc de
telle fo net ion trout) lee.
:i" Le diagnoslir de In nature de la lesion, Souvent diffieile,
il se fait en mettant en pratique les rrsultuts acquis par une
longue experience,
Dans les troubles fonctionnels, nous soinmes limites a deux
diagnostics :
1° Le diagnostic du symptoms se fait de la me me fa con que
pour les maladies organiques ;
2" Le diagnostic de 1 Etat general des forces du malade, de
l’lieredile ties predispositions. Co diagnostir est souvent ren¬
du difficile par la mnuvaise volonte du malade ou de sa
famUle.
I. Sclerose spinale posterieure (Tabes).
Cette maladic est encore souvent meconium a son premier
deg re, la periodc nevralgiquc ou pre-ataxique.
La phi part des ma lades arrivent chez le special istc apres
avoir ete traites pour un rhumatisme on une nevralgie. A
part certains cas iVusles, tres interrssants, mais fort difliciles,
il no doit jamais y avoir dincertilude sur la reconnaissance
precoce des desordres du tabes, Il parait presomptueux a plus
d’un praticien de predire a nn liomine qui a eu des douleurs
vivas aeeidentclles dans les jambes, qui a une diminution ou
une abolition du reflexe patellait'e, qui a eude la diplopie tern*
poraire, dc lui predire, dis-je, 1‘ataxic fatale an bout de quel-
ques annees ot ralitemrnt. Cependant, eela arrive Oh fois
sur 100.
La principalo cause dVrreur vient tin mauvais enseigne-
MAI.AMES UliAYES Ilf SYSTKME NERVEfX
•*07
mcnt de la semeiologir duns les ecolcs et en partie aussi du
manque de solas etde la negligence que les medeeins appor-
tent a Ieur examen et dans leurs questions. On s'arrete sur le
diagnostic n&vralgie ou rhuinatisme sans poser de questions
contrariautes qui I'assent ressorlir la diplopic pussee, Deux
precieux symphonies a*' sont pas rcclierehes el decmiverls ; lu
peril 1 du re flex e patellairc et du reflexe pupillaire.
Si les praticiens suivaient une regie de conduite convcna-
ble, dans les questions a poser aux nialades, le tabes serait
deco avert a une pi'Tiode precoce de son evolution.
Les symptdmes suivants peuvent permettre un diagnostic
precoce de lu muladie, excepts duns les cas dtypiques eepen-
dant :
1® Les douleurs spectates qui peuvent precoder tons les mi¬
tres symplninvs el el re 1c seal sympb'mie pendant des annees,
Toul mlulte qui se plaint de douleurs aigues dans les jam-
bes doit etr ■ soupeonne de tabes el qiiestionne sur ses dou¬
leurs de fa eon a les ltd la ire raconter a so nianiere et ensuitc
lc niettre sur la voie de quelques signes particulars de ces
douleurs,
Les douleurs des tabetiques sont pathognomoniques si l ob-
servuteur obtienl une claire conception de leurs caracteris-
tiques qui sont:
a) lr regularity de distribution. — Les douleurs paraissent
presque toujours aux membres inlerieurs. Elies frappent les
talons, les mullets, misses, orleils, cous-de-pied, partout et
nuHe part, t ne oaracteristique secondaire a ce groupe, r est
quo les douleurs n nffeeleut jamais siniultaneinent les deux
jambes, quoiqu*elles pnisseid se sucem.li a- Si• • ■ - rapideiuent.
Dans la seiatique, le trajet de la douleur est subordonne ala
direction et a la distribution du nerf seiatique.
b) Lieu des douleurs .— llabituellcuient eutaiiees, elles appa-
raissent par aiies cm ladies rondcs ou ovoides. Qutdquefois
cm raies de eourtes longueurs, nu rayonnant d un point donne
a la iai;on d uuo etuile. Liles ne s etendont jamais le long
dun tronc liervoux oil de ses branches comuic dans la vraie
nevralgie. Cependant, quelquefois, les douleurs sont plus pro-
londcs, dans les muscles, les os* les articulations avee des
em ai l ' i . s un pen dillerents des douleurs Cutanoes.
e) Nature des douleurs. — Ccei cst leur plus important ca-
ractere. Elies sont presque toujours aigues. lancinantes ou
pereaHies, rarement dechirantes ou ecrasantos. Une partieu-
4NNALES 1>K PSYCH IATRIE FT I)’HY l* NO LOG IE
208
larite quo presontent eos douleurs. efest do so repeter dans un
end rail pendant das bnires rm des surnames, durantquclques
seconder on minutes* (Test un caractere quo no present© au-
cunc autre doulcur.
d) Hyper est hesie des places nit siege la doulcur. — Les on-
droits i]ui soul In smgede la douleur sont oxtrernument dou¬
loureux aumomdre contact du doigt, du v^tement ou mome
du drap do lit, tandis qu mu 1 forte pression n’nst point dun-
loureuse et indue pent soulager un peu.
A oc propos, il est imporiani d'indiquer un contrast© r&el
cnlroles douleurs fulgurantes et Irs nevralgiques. Los pre¬
mieres ne sont provnqueos ou exageroes quo par une pres-
si on faitc au lieu memo do la doulcur; tandis quo dans tes
seeondos il existe des points seusibles sue le trajet du nerf
(points douloureux de Valleix).
c) Lc degre de la douleur n’a pas do valour speeialc, quoique
les douleurs des tabetiques soienl beuueoup plus violeutes
qua eel lies des gcus atteints de sciatiquo.
Awe ees caracteres bien etablis, on pent avoir on main
lYjvidcncc d un commencement de tabes*
CependanL il y a des douleurs qui imilent colics des utaxi-
ques qu i! est bon de connaitrc.
D'nbord, qiiclqucs personnes gouttcuses ont des douleurs
aigues soudaines, ici ou la* qifelles ciunparent a la piqure
d'uno aiguille, mix jambes, an tronc, mix bras et indue mi
crane, Cette diversite du siege de la douleur sort pour eu
fair© le diagnostic differential; mais plus important est cc
fait quo los douleurs se presontent seuleinont uno foisou deux
dans iomenie eudroit, et il n'est jamais hyperesthesia. Dans
la demonce paralytique, on entend les main des so plnirulre
do douleurs vivos ot lanemantes dans los diHerentcs parties
iIn corps. Pour apprdoior la valour de cos douleurs dans la
demence paralyliquc, il ne faut pas ouMier que les colonnes
poslerieuros sont, dans uno faihle proportion, plus on moms
altcintes. Enlin, quelques inniqdmiomanes out dounc a Fan-
lour do bonnes descriptions do douleurs fulgurant os reason-
ties dans tout lc corps. II ost possible qu.os malades ayaut
In dos descriptions de douleurs fulgurant.es, avaient domic a
lenrs douleurs aigues le caractere de cos derniores pour
excuser lour passion,
En dehors de ces trois imitations, los douleurs fulguranles,
quand dies sont bien determinees, sont do valour patbogno-
MALADIES GRAVES lJU SYSTEMS! NERVEUX
muitiquc. M;iis d’nutres symptdnies manquent rare meat m6me
a cotte periodc de debut.
Deaxiemement. Diminution ou perle dtt reflexe patellaire. —
11 est important, a ce propos, de rappder quo quelqucfnis,
dans drs rus oil le rdlexc est absent, mi pout encore le trou-
ver a tin foible degiv en detouriumt rattentiou du malade on
mirux en lui faisant server un objet fortement, tandis quo
vousdomiez une tape sur Ie tendon.
Si Ie reflexe est absent vous oblenez un signe corroboratif.
Cependant, reinarquons quo ce symptflme negatif n est pas
d une valeur ahsolue par lui-meme. (La me me chose pent etre
dite de 1'ataxie de la seconde periode du tabes.) En eflet, le
reflexe rotulien est perdu dans plusieurs etats, et affections
divers : entre autres,le diabete, la vieillesse, la nevrite multi¬
ple, la paralysis dipht^ritiqin L * saturnisme, 1’alcoolisme, la
polyo-my elite, etc,.. C’est seulement un symptdme eorrobo-
ri
Troisiemement. — Immobility ou spas me de la pupille, —
Apres les douleurs fulgurantes (1), e’est peut-etre 1c signe le
plus surdu debut du tabes. Les pupilles de tail le variable ha-
bituellement roiitraetees, inegales, presentent eette particu*
larite, tandis qu’elles s’accoramodent sous I’influence de lavo-
lonl-e, dies restent imtuobiles sous le plus fort contraste
d’ombre ou de I inn ie re. Cet etat de la pupille est sou vent desi-
gne sous le nmn de pupille d’Argyll-Robertson, du non? du
medccin ecossais qui la deerivit le premier.
Sa valour tombe cependant au-dessous de celle des dou-
leurs fidgurantes, car die se presente aussi danslc cas de sy¬
philis curebrale, de* demence paralytique, et apres 50 ans le
reflexe pnpillaire est paresseuxou presque perdu.
Quiitridmement, - Diplopie permanente ou transitoire. —
Qudquefois ce fait sc presente a votre observation, mais le
plus souvent, on doit lc decouvrir en questionnant le malade.
Cette diplopie lui etant venue des mois ou des annees aupa-
ravant.
Un bon moyen de savoir quel muscle (droit interne ou ex-
terne) etait paralyse, est dedemander an malade si sa diplo¬
pie etait pour les objets a deux pieds de lui uu pour eeux plus
eloignes.
(1) L’auteur, s’appuyant sur sa longue pratique, pose en prineipe ue
fait : queles douleurs fulgurantes sont le svmpldme qui fait le moins
souveut defatit.
.INN, DE rSVCHlATUIB
It
210
ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D'lIYPNOLOGIE
Un adulie qui a eudu strabismi; aigu avec diplopie. doit
utrc soup^onne do tubes ou do syphilis cerebrate et unc
cnqudtc soigneuse doit etre faite.
En resume, dans la plupart des eas, 1’atrOphtu des nerfs up-
tiques avec douleurs fulgurantes ; les arthrites avec douleurs
fulgurantes ; la paralysie vesiealc, avec douleurs fulgurantes ;
les crises do gastrite, avec douleurs fulgurantes (tou jours
avec douleurs fulgurantes dans la grande majority des cas),
canielrrisent le d.biil dr l'ahi\,ir l .n mint-rice. II v a aussi des
l/
cas anormaux ou la paralysie vesicalc, les crises ga .strip nes.
1’ajtaxie, precedent les douleurs fulgurantes, mais re sunt des
cas races.
Dans 1'opiition de l'autcur, 1 existence lies douleurs fulgu¬
rantes, avec un ou plus des quatre symptdmes indiques, sur-
venant chest un sujet au-dessus de 2d aus. non sculcmcut jns-
tilie, mais rend impurieux le diagnostic de sclerose spinale
posterieure ou tabes.
L'cxistence de douleurs fulgurantes, seule, chez un sujet
an dess us de 20 ans exige un diagnostic de probahilile ct un
traitement special.
L’cxistence dc la diplopie, Iransitoirc ou pcrmaiionte, eliex
un sujet ago* de plus de 30 ans devra fa ire soupcouner un
commencement de tabes, et les autres symptdines devront
dtre recherchcs avec soin.
1 .'existence do la pupille d’Argyll Robertson conduira le
medecin u prevoir l’existencc du tabes ou de la demenee
paralytique.
Enliu, rahsence tie relic xe patellaire n’est pas en idle-me mu
de valeur speeilique, mais est aiiorinale et devra el re le point
de depart de serialises recherchcs pour dccouvrir d’autres
symptomes.
II. Demenee paralytique
Dans ectte maladie, rimportance des symptdmes de debut
ii’est presque jamais siifQsnmmcnt apprecico par les prati-
ciens. Le specialists lui-mdme se laisse aller a porter un dia¬
gnostic de fatigue cerebralc ou prostration nerveuse.
Les symptdmes d'apres lesquels un diagnostic de debut peut
C’trc poete sont dans i’ordre deleur importance :
1® tjne alteration dans le caractece moral du inalade. (Idle
alteration est un changement positif et non une accentuation
des definite antcricurs du inalade. coniine ou l’observe dans
MAI.AWKS ORAVlSS W* 9YSTKME NERVEI X
ill
diverses formes de demcnces : t'n muindre egard pour le
decorum, des habitudes malpropres a table et dans les vete-
menls, une inclination on un gnfit pour la debouchc on les
plaisanteries obsefenes, one ind6cence j^elle dans le language
et dans les aetcs, des familiaritbs la selves, etc. l>s t ravers
cliez tin homme qui notait jamais tnmbe dans dc triles fault 1 9
doivent fa ire soupe<mncr un commencement d enceplmlite
dilla sc.
*. jl L’irritubilite ourobre anormale peul etro comprise dans
cette liste. Mais si retie irritabilite va eu augmentant sons
rinfluonee des stimuli exteriimrs, rile est pluti'd un symptdme
dr iieiirastlieuie eerehralr on dhvsterie,
%>
La merne remarque s applique au\ emotions anormates des
malades dements, iis rient et pleurent avoc la plus grande
facility; mats cet ctat pent idre sous la dependance d’une
simple neurasthenic,
(les symptbmes,quoique tres important*, peuvent cchnppcr
nu nuideeiu ; ear le nialade ne les accuse pas, cf la famille a
quelqucfois lionte dc les reveler.
Souvent les lcgistes et les medeeius eroienl quo les irregu-
larites nleooliques on sexueUoS sont leSCaUSGSdes sympt nines
subsequent* ; mais e rst la line manierc dc voir erronce et
dangereuse ; sans aucun doutc une legere alteration du cer-
veau precede la degradation morale.
3® La nonchalance mentals et I’inexactitude souvent accu¬
sers par le malade lui-meme. II est conscient de fa ire tout leu-
tement et bdinrieoseaeMit, il remarquo des erreurs dans ses
caleuls. II y a do tou to evidence un defaut do memoiiv ct la
puissance d'attention est alteree.
Duns plusieurs cas, dans lcsquels ilexisteun legor drgre
d’exaltation, les malades sunt inconseients de ces fuutcsetlcs
nient uuergiquement. dependant, des operations mentalcs
qui, par une longue pratique, sont devenucs purement auto-
matiques on demi-instinctives reslstent admirablement a la
maladie.
I" Troubles motcurs : Cnix-ei sont souvent les premiers
dont sc plaint le patient : Difliculte et Iciilcur duns les articu¬
lations, gaucherie des doigts pour les mouvements delicats,
main perdue pour eerire, treinblement visible, pertc generale
des forces musculaires.
Letremblement comprend aussi le partcr defectudux ou dv-
sarlhrie j cos tremblements apparaissent loujours an moment-
dun effort.
-V
ASK ALES DE PSYCI1IATR1E J5T D'hYPNOLoGIE
S il y a tin sympUime pathognomoniquc de ladcmencc para-
lytique non dcliranto, e’est le parlor defectucux, une ononeia-
tion saccadee, irreguliore ot a mi plus haul degiv encore,
omission do syllabus, Gcpondunt, it ilornior symptomic no sc
rencontre pas uu debut de la maladie.
Symptbmes pupillaires, Los symptdmcs ii observer do ec
e6to sont : contraction avee perte de dilatation passive dans
1’obseurite. Lcs pupilles sontsouvent si petit os qu’elles meri-
tent le noni tic : pup life tote d’epingle. Linegalite est Ires fre-
quente ; eependant elle pout 6lre difficile a decouvrir.
Dans quelques eas rares, probabloment d’origiue syphili-
tique, los pupilles sont immobiles ot inogales, mats gramies.
0° Los inanieres du malade sont typiques, di-s le debut de la
maladie. Dans lc cabinet du medecinyil entre d un airconlus,
regardi 1 a droito ot a gauche sans ropondre mix questions,
laissc sos parents ropond re pour lui, les iuterrompt pour nior
los symptdmes qu’ils racontent, on montrant sa langue il uu-
vre uno bouche eiiorme, ot fail une grimace absurde. Quel-
qnes-uns s’appropriont des olijots qui no lour appartiuniient
pas, dominos par 1‘idee tpt'il lour faut cola,
Le meeanisme psychologique de oos svmptdiiius est que los
perceptions du uialado sont llottantes ot impurfaitos, sa force
de voluntu diuiinuue, sa puissance d attention afl'aiblie.
7° Degres varies d'exaltation mi optiniismo morbidc.
Le malade so eroit do grande valour, qu’il tie I'ut jamais
mieux dans sa vie, etc. Dans quelques eas, assez tot, dans
d’autres plus Lard, cette exaltation arrive a d'extraordiuaires
proportions.
Iiien deseas do do me nee paralytique ne vont jamais au do la
du sentiment de bien-etre, quelques autres no sont iii exaltos,
ni di-primes,et un petit nombre so font ilos rhimeres hypo-
condriaqucs et deeiniragoantes.
8“ \/exageration des reflexes. Dans quelques cas do syphilis
oerobraic et do neurasthenic eerebrale. los reflexes sont aussi
augmentes.
L’oxplieation reside dans ce fail, que 1'dcorceeerebrale bicn
portante exerce une action pre-mat uree sur les reflexes de la
moelle. Si 1’ecorce est malade, soit par des alterations inflam-
matoires internes conime dans la pm-alysie, soit par une arte-
rite coniine dans la syphilis, ou par un simple epuisemout,
conime dans la neurasthenic ; cette influence d’arret est
diuiinuoe ou presque perdue, de hi des reflexes augmentes ot
des manifestations emotives exagerces.
MAI. A DIES 0 RAVES Dl‘ SYSTKME NERVEUX
213
En resume, les prineipaux symptomes sont: le trouble de
la parole, la pupillc d* Argyll Robertson, l’exage ration des
reflexes et un changement dans It; euractere ct les manieres.
Un earactere general do grande valeur pour dillerencier la
t*
paralysie generalo de la syphilis cerebrate, e’est ['apparition
lente et graduelle ties symptomes dans le premier cos, tandia
que dans le second leur marche est rapide.
II m* fant p;is eroire son diagnostic entaine par un retour
apparent a la saute; dans la paralysie, on voit des remissions
durant plusieurs mois. Ccpendant, raerae a ces moments, on
examen attentif revelc des traces de symptomes physiques.
Ill, Tumeur cerebrale.
I/auteur enumere brievement les symptomes principaux de
la tumeur encephaliqiic :
1° Ea Cephalalgie , locale ou diffuse.
2“ La Paralysie, variable quant a sa distribution, mais in-
variablement progressive.
3’ Les Convulsions, ayant ordimiirement la meme distribu¬
tion t|ue hi paralysie el quelquefois eta lit un spasine gene¬
ral. Chacon de ces symptomes peut preceder 1'autre, et au-
eune valeur speciale ne s’attaehe a leur ordre d’apparition.
4° It'Opisthotonos.
5° Les rotnissements, habituellement satis nuusees.
0“ L'Anesthesie tres rare, et dans la sphere des troubles mo-
tours.
7" La stupeur mentale pouvant allcr jusqu’A un coma transi-
toire.
8° h'Aphasie sensitivo-sensorielle ou mot-rice.
!J° L 'Hemianopsie ilu oRd oppose a la tumeur et du meme
cdte que les troubles moteurs ou sensoriels.
Hr La Sevro-retinite avec pa pi lie irregulierc et hlanehatre
et exsudats ala peripheric, I’uis surviennent :
11° VAtrophie des nerfs optiques ; mais ce symptdme peut
appa ra i t re origin airement.
12“ Paralysie d'un on plusieurs nerfs du crane, indepen-
damment de la paralysie du corps.
13° Temperature augmentec du crane sur lo siege suppose
de la tumeur.
11° Sensihiliti'fi la pression, localise© a l’endroit suppose
de la tumeur. Cos svmptdmes out une valeur incertaine,
ir.» Pauls lent , coineidant frequemment avec des attaques
tie stupeur profonde. Des attaques rdpetees de stupeur avec
2U
ANNALES Ij li PSYCIIIATKIE EX It HYI'NOEOGIE
penis lent pendant lo fours dune tumeur encephaliquo iu-
diquent la distension vciitriculaire par lo liquids.
Mulltcureusemeut, uucuu de cos symptomes u'u urn- valour
pathognomon iq u e.
La coexistence dr spasmes Jaeksouiens pAriodiquos avee
lino paralytic progress ivoment croissants de la pnrlie convul¬
sed prut quelquefois jutiilicr le diagnostic do tumeur eerr-
brale ; il on esl dr tueme dcs hemorrhagic s rctiuictmcs et dr
lit papilla engorgoe trouvers neules, et quand lu maludiu de
Blight pent ctre exclue. II rst ecpcndaut des ens duns les-
quols les spasmes loniux doivout el re mis stir le comp to de
1‘hysteric. Os eus sent fares hourcusement. Uc plus, si la
paralysic qui suit le spasnie eat fuguee et tnmsiloirc, nous
devons nous rappeler qne des lesions superlieielios et noil
line tumour peuvent occasionner ees symptOmcs.
Enfin 1’intervention chirurgicale doit etrc di I force, car si
ello esl tmp prompte on peut tomhcr sue unc tumeur glioma-
tense de la eonsistauee de la substance blanche environnantc
et impossible a trouver une 1‘ois la couronno de trepan portec
sur le crane. I/autcur cite 3 cas a 1’appui dc sa tlu'*sc, dans
2 desqucls la tumeur diaguostiquee ne put etrc trouvee qu’a
Vautopsie el dans la 3 ,ne , ellc nc fut trouvee que grace a un
hhsard providentiel.
IVlaladies de ta Colonne Vertebrate.
{Caries, tumeurs, etc.)
L’auteur aborde l’ctudc de oes maladies qui ue sont pas tin
ressiU't tin ncurologiste, ;i cause des symptomes nerveux qui
eu murquent lo debut et la marehe jusqu a la fin. Lea syrup-
tdrnes dc tmneur ou d’osteite sontles mrmes en espece, n'jm-
]inrtn quelle suit la parlic alVeetoe, niais lour distribution va-
vir scion readmit de la lesion, en haut ou en has de la oolonne
vertebrali*. Le propro de cctte distribution est da nous per-
mettro de savoir avec une certitude presqu'absoluc la ver¬
tebra malade.
' Les symptdmrs eapitnux de la premiere periods de la mala¬
dies de Pott ou da cant or vertebral sont an noiubre de deux :
A. Une doulcur li.ve paraissant. avoir un c a rue tore nevral-
gique, tres cloigaec de lYviiu ! d>r.$ lie.—■ B. Une rigidity de
certains muscles attaches a la oolonne vertebrate, due a un.
reflexe protecteur.
[ .si dmileur est augmontec par les cl forts fails pour vnincre
la contracture.
MALADIES 0RAVES DU SYSTEME NERVEUX
15
*
II est utile ile considerer comment ees deux symptumes se
comportent seloii le lieu du mal.
A. —La « Nevralgie », douleurs ft spasmes.
1° La lesion lL premieres vertebres cervicales n est pas
race. Le malnde accuse uno douleur dans la region oecipitalo
aggravee par le mouvement on unesecousse.
La douleur de tempo se trouve quelquefuis. Presque tou-
jours cette douleur est unilaterale.
Dos le debut do bailee lion, le.xamon revele un Irger ou fort
torticolis, CVst une attitude oblique, disscmblahlc de celle
prodnite par !e spasnie du storno-inastonlicn. Tout essai pour
corriger cette d6viation, occasionne une douleur. La pression
sur le somnn-t du crane, la scconsse d une voiture et mume
d'nn faux pas cause une douleur atroce qui a son siege sur-
tout dans la region occipitale, zone de distribution des nerfs
occipitaux.
2° La lesion d'une vertebra cervicalc infdrieure se voit rare-
ment, Dans ce cas, la douleur si^gerait dans la par tie inferieu-
re du cou, oudans un bras, ou dans une main. Lespasme serait
dans les muscles cervicaux inferieurs ou dans ceux du bras.
■ i u Le siege le plus ordinaire de res lesions est dans la
region dursale, entre la ”> c et la 13* vertdbre dorsalc. Un
exunieu incoinplet pent alors conduire an diagnostic do ne¬
vralgie intercostalo ouabdominale, enliquo ou li/ipatalgie. Les
symptdmes musculaircs sont moins accuses que dans les au-
1 i‘cs lesions siegeantplus haut. La rospirafimi llinrarique, les
divers mmivemeuts des muscles du tins sont empechos.
J.a sensibilite tics nerfs dorsaux prut etre demontree par
une epreuve qm- l'on pout appeler l’epreuvc de la secousse
du talon. On fait mettre l'individu qui vous con suite pour
une nevralgie, dans la position du soldat an commandement
de « lixe j, puis on lui dit do sc lever brusquement sur la
pointe des pieds et de se laisser retomber brusquement sur
les talons. S il a une lesion de la colonue vertebrate, la se¬
cousse prodnite lui causera une forte douleur au point ou
siege sa nevralgie,
1" Les vertebres lombaires sunt quelquefois malades. Dans
ce cas, la nevralgie serait dans l’axe et le spasme museu-
laire dans les parties an ter inures et internes de la cuisse, spe-
cialement dans le muscle Psoas et Iliaque.
Caries du sacrum.Elies dunuent lieu a des douleurs dans le
periuee, la partie posterieure dela cuisse, la jumbo ct le’pied.
I.cs crampes ou spasmes duns les memos parties sont rares.
216
ANN ALES 1*E PSYCHIATRIE ET 1» II YI’N'OT.QGIE
Le diagnostic, en general, sc formula d’apres les coumiis*
sanccs anatomiqucs tie la distribution ties nerfs,
B. — Symptbmos paralytiqucs. Accidentellenient, ils pa-
raissent avail t que la destruction complete des os n'amene la
courbure angulaire, la moelle etant comprimee par des corps
d’origine inllammatoire, des fausses membranes de pachy¬
meningites. Quand la maladie afiecte les vertebres cervieales,
le corps peutetre hemiplegic, mais la lace est indemne ; cela
lorsque lit lesion alTecte les deux premieres. En co cas, les
corps easeeux se sont rassembles sur un des cdtes du canal
et ne compriment qu'un faisceau pyramidal, d'mi hcmiplegie.
Pour les ant res vertebres cervicales, les di-pots easeeux sur
les fiiusses membra urs se ldniient sur la ligne lnmliane et
compriment egalement des deux cdtes, d oit paraplegic du
type cervical ou tout le corps au-dessous du cou est para¬
lyse ; ou paraplegic commune, quand les mombres inferieurs
et une etenduc variable tin troncsont paralyses.
Quand la lesion existe dans le milieu de la region dorsfile,
la jiaralysie vesicate est un symptmno precoce existant quel-
quefois sans autre paralysie. Avec la lesion des vertebres cer-
vicales superieures. nous observons encore la paralysie des
petits muscles profonds reliant la tote a l’epine dorsale (tete
branlante) quand les vertebres lombaims a partir de la se-
conde ou le sacrum sonf le siege de lit curie. Comma i! n'y a
plus de moelle epinierc au-dessous de la seconde vertebre
lombaire, la compression au-dessous de ce point n’aflectera
t[iie la queue de cheval.
La consequence est une paralysie a caractere poripherique,
(comme quand un nerf du tronc est sectionntj caractensec
par une paralysie tlnsqne el : 1 1r.>j>1 1 iq ti.■, avoc degdneres-
ccnce, coexistence d'anesthesie, absence de reflexes, relaehe-
ment des sphincters de l’anus et paralysie vesicale. La para¬
lysie est presque toute au-dessous du genou, quelques nerfs
de la cnisso etanf fournis par le plexus crural.
Pour finir, il suffit de dire que la nevralgie oecipitalc avec
tnrticolis rigide et douloureux. b-s douleurs locales, iritereos-
tales ou iibdouiiuales ; quelques douleurs d un cote, fe long
de quelques nerfs des extrfimites inferionres, aocpmpagnecs
de sjiasmes, signilie ou dumoins doitfaire penser a une maln-
die vertebralede quelque sorte que ce soil et reclame un exa-
men object if serioux an lieu d une prescription rapide pour
les svmptdmes que le malade accuse.
(A suivre.)
CIIIRORGIE DU CERVEAI
Gliome de la region rolandique. Extirpation,
guerison,
Prof. P. Albehtoni et D r A, IIrigatti
(Rhnsta sperimentale di fveniatria e di medicina legale.)
II s'agil d ime jeune fllle de 15 ans, entree, le 17 aodt 1801, a
rOspcdale maggiore do Bologne. A Page de 10 ans, ayant vu un
hormne lomber tlu haul tnal,elleen ful lellernent frappee, qu'elle
attribue a cet evcnemcnl tous les accidents auxquets idle a ete
snjette. I>eux moisapres, au cours d’une promenade, elle eprouva
lout a coup unc sensation de fburmillemcnt d'abord localisee au
membre superieur gauche et qui envabit ensuile le membre
inferieur du mime cute ; en meme temps sensation de liraille-
ment 4 la commissure labiate gauche. Cet acces se renouvelte,
avec les monies sensations, presque cliaque jour et parfois a
diverges reprises le memo jour, pendant deux rnois environ.
Puis, au cours d une promenade, elle ressent un tiraillement A
la region faciale gauche, le bras et la jambe s’engourdissen t,
elle lorn lie el perd connaissance. lies acres sem blab les se impo¬
tent a de courts interval les. Les passants aftirment qu’une fuis
a terre, ses convulsions se geueralisaient.
Du ran I cetle periode, la ni a lade accuse une cephalee constante,
priiicipalenienl au niveau des regions frontale etparietale droi-
les, cephalee qui s'exaspere availt l’acees et avertit de son
approcbe. Peu a pen, troubles de la vue, bourdonnement d'o-
reilles continue!, plus marque a gauche, rougeur de la face,
sensation de vertige.
Cette jeune bile n est pas encore reglee.
Elle se decide a enlrer a Vh6pital.
Diagnostic ; epilepsie jacksonnienne, avec hemiparesie par
lesion do la zone excitable vers sa partie moyenne >lu cbte droit,
et i a usee par une tuineur, un gliome probablement.
Operation pratiquee le 12 septeinbre. On determine exacte-
menl la zone motrice du cote droit par le procede de Poirier,
puis on laille a ee niveau un lambeau en fer a cbeval interessant
le perioste. Couronne de trepan de 20 millimetres de diametre ;
excision dupont osseux avec la tenailte de Luer ; 1’on apercoit
la dure-mere, jauneet amincie. La breche osseuse elargie donne
issue ii une hernie du volume d’un oeuf de poule. Pone lion du
/
‘JIN
ANNALES DE PSYCHIATRIE ET ll'll YPNOLOGIE
ventric&le sous-jacenl ; il eti sort environ 35 grammes de liquide
citrin. Avec la cuiltere de Volktn ion, l'opt*rate ir erdrvr non
seulontenl la tumour hernioe, m its hull ?s les parlies siluees a
1 in termin' qui Ini paraissent gJiomaLeuses, La cavilc est remplie
d<* gaze aseptique, et Eon reuni! les bords de la plaie, ne Inissaitl
sortir que Pexlreinite libre de la gaze,
L'examen aiuitomique fail recoiinaiLre qinl s’agil d un gLome
renfermant peu d'elemenls ccllulaires, inais riche en fibres.
Substance corticate bien visible, diininud 1 d'upaissem 1 , cellules
ganglinnnnires peu nambreuses, el profondeimurl oblitcrees ;
lege re augment a lion de la ncvroglie ; quelques leucocytes ;
abondante ntSoformation vasculaire.
Substance medullairc profon dement allereedans sa si rue lure.
Penurie d'eleinculs cellulaires : abondante degeneration gruis-
sense. Neoforma lion vase u la ire.
Les vaisseaux qui parcourent la masse de la tumeur ofTrent
line abondante prnlileriilinji des dements de leurs (uniques, et
principalement des cellules endolheliales de la Lunique interne,
Uemorrhagies de dates diverges.
L’operation out lieu le 12 September, el la mnlside ne presonla
aueun phenomene particulier jusqu'au 13 nuvembre. Ce jour-la,
acces caraclerise par des mouvemenls des doigts de la main
gauche, puis du bras el de tout le memhre. Cyanose, ecume a la
botiehe, mouvemenls frequents de laleralite, pei-ti 1 de cunnais-
sance. Les convulsions durent 5 minutes environ ; periods supo-
reuse de 0 minutes, el la maladc commence a marrnoller des
priferes*
Pas d aulre acres* Convalescence assez rapiile, disparition do
la cephalee, de la diplopie et des bourdonneinenls d'oreillcs.
Le IS decembre 1802; les regies paraissent pour la premiere
fois ; dies durent 5 jours. Elies se nionlreul de nouveau le 4 jan-
vier 1893, cl durent encore le 7, jour oil le professeur Albertoni
examine la malade* Cel exurnen donne Ics resultals suivants :
Rien cTanormal dans les mouvemenls des globes oculaires.
Dans le domaine du facial superieur, legerc diminution do Po-
nergie motrice du cute gauche. Le si Him naso-labial droit est
moins marque, la commissure Inbiale,plus Loinbante qiTa gauche,
s’eleve moins dans les mouvemenls volontaires, coniine le rire.
Si l'on fail tirer la langue, die se devie lege re men! a droite.
Rien de notable du cute de la luette et du voile du palais*
Les muscles des memhres du cute gauche presenlent un cer¬
tain degre d'alrophie t plus marquee au inembre superieur qui
idire Pattitude suivante ; epaule legerement abaissee, avant-bras
Y
aiiuruiiit: in: ckrvkai;
210
ii angle druit avec le bras el on seini-prunation, le bras Use au
Ironc, les qualre derniers doigls de la main semi-flecbis.
Les mouvements du bras sur fepaule, de I’avant-bras sur le
bras sunt Ires lirailes ; ceux du poiguel el des doigls presque
impossibles.
Les mouvemeiits passifs quo Ion eberehc a imprimer a ees
parties reneontrent une forte resistance, surloul par les Joints,
resistance due a la eonlracture permanente des muscles antagn-
nisles. Les teguments dece membre sont violets et froids.
L’nttilude du membre inferieur gauche n'offre rien d'anormal ;
les mouvements volontaires de la euisse sur le basstn el de la
jambe sur la cuisse s'accomplissent bien ; ceux des pieds sont
limiles, ceux des doigls impossibles. I’as de contracture.
Rien d'anormal ii droite.
La marcbe presente les pnrticulariles suivantes ; le membre
inferieur gauche deceit un leger are de cercle, et n'atteint le sol
qu’apres s etre porte legeremenl en dedans. Pas d'ataxie.
Dans la marche, le tronc oscilie un pen ;i droite et ;i gauche.
Dans la station debout le corps csl un peu incline a gauche.
Pupilles e gales, avec legere mydriase : read ion svmelrique A
la lumiere. Exageration du reflexe patellaire gauclie, ainsi que
des auIres reflexes du m&mc cdte,
[.a moitie gauche du corps offre une Ires legere diminution
des sensibilites tactile, thermique et a la douleur.
Elat normal de la vue, de Louie, du go lit et de fodoral.
I.es auteurs insistent sur la disparition de la nevrile optique
liilalerale qui existail avaut Eablation de la tumeur, Ils consi¬
dered la malade com me guerie ; feint tin membre superieur
gauclie ne pent s'ameliurer, les functions de ce membre depen¬
dant de la pa rite de fecorce cerebrale oecupee par la tumour el
enlevee avec elle.
ils
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Tumeui* du cervelet (I).
MM. Cadiot et Hogkr . —Nous avons eu Lucca sion d'ob-
server un chien chez lequel 1'existenre d une coordination
motriee toute specials nous permit de diagnoslirjucr, pendant
la vie, une tumeurdu cervelet,
L’aspect dc t'aniinal dinit, en ciTet, caracteristique : debout
et immobile, il se tenait l’encolure tendue ; la t6tc portee en
haul et a droite ; 1c corps appuyu contre un inur ou une table.
Si on 1 obligoait a se deplacer, il s’avaneuit en titubant. deviait
constammcnt a droite ou a gauche ; les inouvements etaient
irreguliers et desordonnbs, les chutes frequontes. L’animal
s'ellorgait toujours de gagner les parois de la piece oil detail
enfcrme et progressait en s’y appuyant; si on l’en ecartait, il
se dirigeait vers les objets qui pouvaient lui fournir un point
d'appui. 11 n'v avait aucun trouble du cote de la sensibilite
general© ou des organes des sens.
La demarche de 1 animal rappclant la demarche cbrieuse
dec-rite en medeciue humaine, nous avons admis Lcxistencc
dune tumour du cervelet.
L'autopsie a continue ce diagnostic. Le lobe gauche du cer¬
velet etait envahi par un volumineux neoplasme qui l'avait
completemcnt detruit et cmpi^tait legerement sur le petlon-
cnle ce rebel leu x moyeu; le vermis etait completemcnt cpar-
gne.
Ces resultats confirment done les experiences des auteurs
qui, depuis Flourens, ont etudie les desordres produits dans
la demarche par la lesion du cervelet; ils etablissont. de
plus, qtte la titubation ebrieu.se n'est pas toujours en rapport
avec une lesion du vermis ; dans not re cas, la lesion du lobe
lateral gauche a sufh pour produire tine incoordination
mot rice bilaterale.
Gliosarcome du cervelet (A. Calanioni. Giornale In¬
ternationale delle Science mediche, 28 fevrter 1893, p. 121 a
142).—A dix-huit ans, une jeune femme est prise de vio-
lente cephalagie occipitale aver vertiges, vomissements,
aflfaiblissement rapide de la vision, puis recite. I’uis trouble
(1) Socidte de Biolosfie, 10 juin 1892.
A NATO MIE P ATT IOLOG £Q V K
221
<r
cr
de la parole et do la deglutition, paresic de I'oculo-moteur
iiurlie, surdite, paralysio peripheriqiie faciale et hemiplegic
auches. Cela permettait de penser a une tumeur du cervelet
(doulcur, vertiges, troubles visucls) localisee a la partie ante-
ro-iniorieure de rhemtepherecerebelleuxgauche, de manicrc a
compriiner lc faisceau pyramidal (huiniparfeie), l'abducens, le
facial, le pneutnogastrique et l’hypoglosse. On la trouva en
efiet en re point d’ou rile detruisait a peu pres la moitie cor-
respoudaute de la protuberance: son volume etait celui d’une
tv to de pigeon. G'etail u» gliosarconie entoure d une zone dc
ramollisscment jaune. L'auteur se livre onsuite a une revue
do la lilturature ot r> unit soixanto-deux observations recentes,
d’ou il eonelut que l’abseneede titubation ce rebelie use cxclut
seulement une lesion du vermis, et que les alterations des
hemispheres cerebelleux ne se traduisent par aucun symp-
tdme propre. Les symptdmes de compression prennent alors
plus d importance ; l’atteiiite des orgnnes voisins met sur la
vole de ia localisation.
Bidon (de Marseille).
(Revue Internationale, 10 juin 1803.)
Tumeur* corticale ayant cause une hemiplegle
avec perte des sensibilites tactile, douloureuse et
musculaire T.-S. Madden : The Journal of nervous and men¬
tal Diseases, fevrier 1893, pp. 125 a 128). — Un melauo-sar-
rnme occupant la circonvolution parietale asccndante, les
lobules parietaux supvriour et inferieur, la partie anteriourc
du pli courbe et b*s circonvolutions occipitales de L’h£rais-
phere droit, de tormina des acres d’cpilepsie jacksonienne a
aura, debutant dans le inembre inferieur gauche et convul-
saut le inembre supericur de ce cOtc. II y cut bieutot hemiple¬
gic gauche progressive, avec juiroxysm.es d'hyperalgfsie gau¬
che. qui fureut precedes d'cngourdisseineiit de Ia main cor-
respondante, puis de perte du tact dans toute cette main
(absolue sur l’annulaire) et de perte du sens musculaire avec
mouvements ataxiques. Bidon (de Marseille).
(Revue international^, 10 juin 1893.)
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE NEUROLOGfQUE DE LA CHARITE
Par .T. Levs.
Jilin Sllttc'.
■ ■
Malades traites par' les injections hypoder.niques*
Salle Akdral (Femmes),
B.,68anSp Paralysis a git-ante.
Malade dont Preservation a etc pul dice dans noire dernier m>
mero des Annates de Psychiatric^ a etc traitce par le miroir rolatif
pendant 10 jours. L’amelioration sVsf produite, mats nepersistait
pas, Dcpuisle 15 jnin on la soumet aux injections hypodermiqurs
avec une solution tie 3 Immures : potassium, sodium et ammo¬
nium ; le t re ml dement di mimic considerablement cl In malade est
tres con ten tc tie pouvoir reposer la nuil. Pour surmonter ses
foreeSjOn fait conjointcmenl avec les bromures une injection d ar*
sen i ale de strychnine.
V,, 31 ans. Yerliges ; neurasthenic. Yerliges troubles cerebel-
Icinc.
ramille Ires norvcitse. A ITige de 17 ans, la malade a on des
crises convulsive^ Ires frequentes rpii eesst rent il ny a qu'un an.
Vers cette epoque cite est prise sou vent, de doulenrs occipi tales
Ires intenscs et de verliges des qifelle vent faire mi acte quel-
conque demandant mi peu d’unergie ou meiue an moment quVlle
veut faire quelques pas dans une direction determine*!. Palpita*
lions dc roeur frequentes. Pas d uppetit ; digestions mauvaises; des
constipations habitue)les.
Le I rai tcmenl rhez cette malade par Ie miroir if a pas domic dc
resultat appreciable ; il y a 15 jours on a commence les Injec¬
tions liypodermiques avec du phosphate de sonde: lege re amelio¬
ration. II y a 3 jours nn a commence les injections dWseniale de
strychnine et du fer qui fortiflent la malade el font ilisparaitre
iic completement les vertices.
SaLle Louis (HommeS).
Ur., 12 ans. Itysterie. Atlaques de tremblement dinervalion
cerebelleux.
Pore morl dun accident ; mere morte tuberculcuse.
A 12 mis. fievre typlmide, opacity double de la cornee a. la suite
de la fievre typlumle,a 22 ans fluxion depoitrine. Pasd’aleoolisinc.
Ilya uii an le malade a eu la premiere altaque <jui etait const)-
i r.isigt'K nkttu>lo<;hjt;k dk la cfiarite
->->■>
culive ii mu 1 vive emotion morale d une duree dime demi-heure.
Pendani 15 jours qninnl suivi la premiere crise, le malade en avail
ties pareillcs tons les jours el quelquefois 2 on 3 fnis par jour.
Elitre ii nintrl-Dieii dans le service <le M. Babinsky : Brormirc
tie k. ; douches Ironies, amelioration ; le malade avail vine crise
toules les semaines.
An 11 nits ilc novcinbrc de I'annee derniere, a la suite d line con¬
tra riet4,il a commence it trembler surtoutde jamhes et de cuisses;
It s mains e{ Ins bras n’onl jamais tremble. A l'cxamen,il nitre line
aiiesthesie gennrale.; reflexes patellaires exagerea ; les autres re¬
lieves normaux, saufle lvllexe pharyngien, qui est aboli. Forces
dynamomiqu.es ii droite 37 k.; gauche 34. II tie peut eerire de la
main droite a cause ties secousses convulsives subites.
On sou met le malade ii 1'inject ion hypodermique de 3 bromures.
Etat general meilleur ; depuis 10 jours que le malade est a
rhopilal.il tremble bien moins et n'u pas cu de crises depnis qu'on
l a sounds au trailenient.
Consultation extkrnh.
Marianne, loans. Brocheuse. Neurasthenic avec anemic conse¬
cutive.
Pas d’antecedents herihlitaires, ni personnels,
llcpuis plusieurs nuiis la malade s'est apeivu d une faiblesse
geiu ; rale dans lout le corps qu’ellc attrihuait an surmenage ;
bienlot so sold declares des troubles dyspeptiques uvec dilatation
de i'estomac. Cephases frequentes.
Injections liypodenniques de phosphate de sonde et dersimiate
de strychnine ont surnuui le les forces de la malade au point qu'ello
peut sans inconvenient continuer son metier.
C., 5G ans, Neurasthenic.
Traili’O dejii au niois de mars de cetle annee. On Ini faisait pen*
dnnt 16 jours des piqiiros tons les jours avec du plios[diate do
sonde. AprOs ces 16 seances elle venait encore pendant 9 semaines
2 fois par semaine; il s’est produit line amelioration considera¬
ble de l'elal general ; la force museulaire a augmeifte et l’appetit
etail hon.
Le 2? jiiin la malade revient nous trouver. Les fatigues gene ra¬
les Pont reprise avec des nevralgies faciales et intercostales tres
rrequenli-s. Insumnio cl anorexic presqne complete. Les forces
musi’ulaiies marquenl au dynamo metre 14 pour la main gauche et
19 pour la main droite.
On commence les injections hypodermiques avec du phosphate
de sonde alterin'* avec du fee. La malade sent vine legere amelio-
ration et line augmentation des forces.
L., 17 ans. Anemic Ires prononcee.
Depnis le niomenl He la premiere menstruation il s'esl declare
unu anemic ires intense avec une decoloration de toules les mu-
9
24
ANN ALES DE PSYCHiATRIE ET D IIYPNOLOGIE
queuses, p&Ieur extreme tie la face, souffles anemiquesau occur et
dans les vaisseaux du con. On a prescrit des le commencement
des injections avec du citrate defer, et desdouches froides, Main-
tenant la malade a tres bonne figure, les jones soul roses et t ile
sent ses forces revenir de pluscn plus .
CL, 59 ans, artiste peintre, Ncvralgies faciales avec glossaries
rebelies a tout traitement, Probable meat syphilis anciennc.
Depuis 1874 douleurs Ires fortes dans la sphere du Facial et du
Irijumeau X queplusieurs medecins ont mis sur le compte d'une
syphilis anterieure; en effet, Fiodurode potassium a produit pen¬
dant un certain temps une amelioration qui n’a eependaut pas
persiste. Lc malade vient nous trouver a la consultation avec des
douleurs tree fortes dans la jone droite el dans la moitie de la
langue. On preconise des injections avec du phosphate de sonde
qui soulage considcrablement le malade et maintenantje jour
du traitement il passe ties jmirnees entieres sans souffrir nulle-
menf #
Malades traites par la method© hypnotherapique.
Mercedes Ih } 12 ans, attaques convulsives tres frequentes,
Observation publico dans le nurnero precedent, Foujours le
traitement par le miroir ; F amelioration continue et il y a main te¬
nant des jours oil la malade n'a pas du tout d'attaques.
L«, 59 ans, Debut de la paralysie agitante,
Mr re rnorte d une pneumonic : pere mort de la variole k 76 ans ;
deux f re res mort de la tuberculose. Les aulres membres de la
famille sent bien port ants.
La malade a rtr tres bien port ante jusqu’a il y a 3 ans, A eette
6poque la malade presente des symptdmes dune peritomtoloca¬
lises an niveau de la fosse iliaque gauche. I/examen revele la pre¬
sence dun kyste de Fovaire suppure. On Fopere immedialement
avec un resultat excellent. Six mo is apres Foperation, la malade
a commence a trembler a la suite d une peur tres forte,d'apres ce
qu’elle raconle. Ces tremblements peuetemlus ont commence par
lateteetont gagne success!vement le Irene et les 4 membres*
Consultations avec plusieurs medecins qui ordonnent du brumure
de potassium sans resultat.
A raesure que le tremblement augment ait, la malade devenait
ires faible et present ait un afTaiblissement de la sensibiiite gene-
rale, surtout de la sensibiiite tactile, insomnies presque conti-
nuelles. Pas de signes de tabes, ni d hysterie.
On prescrit le miroir depuis le 24 juin.
La malade setrouve tres fatiguee apres les seances du miroir,
rnais apres une lieure de repos, son etat general sameliore et clle
passe de tres bonnes nuits.
Clermont (Oise). — I in primer ie Daix frfires, 3, place Saint-Andre*
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
KT
D’HYPNOLOGIE
DE LA
VISIBILITY DIRECTE OES EFFLUVES CEREBiUUX
Par M. Luys (1).
lull I eeux <]iii s’oecupenl do roc herd ics d'hypnologie sa-
vent i[ue, the/ I os sujels plongesdans Petal hypnotique, les
conditions tin fonelioimemenl normal du systfeme ncrveux
■*
soul complelement boulevers&s.
Ainsi, il ya dos regions scnsoriellesqui sont plongeesen
pleine periode tic lurpidite, landis que d autres, par com¬
pensation, arrivenl a undal d’exallalion extra-plivstologi-
que el a tics proportions tout it fait inconnues.
Ainsi. par exempie, tandis que les plexus scnsilifs des
nerfs culands sont frappds d'aneslhesie, les rescanx nerveux
de la reline s'el event a un deg re d’hypferesthesie fonetion-
nclle extreme.
Lorsqu'on examine, on eiTet, a Poplitalnioscope, le fond
de I 'mil d un sujet it 1’etat somnamtmliqiio, on constate un
pliriiomene d'erelliisme vasculuire extra-pliysiologique, ai nsi
quejel’ai ddjksignals dans une note adressde a P Academic
dcs sciences, Luys el Bucclii — De Pexamen oplhalmos-
l Cumidrs rendus de ta SoetetO tie Biologic, 1* juin
ANN. DE PSYCHIATRIE.
15
4NNALES DE PSYCHIATRIE ET D’lIYPNOLOf.IE
22(5
co pique do I'o'il avec les sujets cn otat d’hypnotismc —
Comptes rend us do l’Acaddmie ties sciences 1880. — Des
aptitudes fonclionnolles nouvolles sent ipso facia civics,
Taut du sujetacquiert une puissance do vision anmalurclle,
ei i individu, par cola mrine, devrenl npto a pcrccvoir ties
impressions luminouscs, des vibrations de Pother qui echup-
pent a nos yeux.
Ce sont ces nouvelles forces, experimonlalemcnt dcvclop-
peos chez l’etre huniain Iden entraine, que j ai ou lideo
d utiliser au point do vue seienlilique ; com me on se sort
d’an microscope pour dlargir le champ visuel ct nousrdvd-
ler lc detail des choses quo nos yeux sont impuissantsa voir
par lours propres forces, et dont nous ne soupeonnons pas
l’existence.
L’dtre liumain, dans ces conditions nouvoHes, avec sos
yeux places on periotic de stiraelivild tone tionnel lo, devient
ainsi un veritable roaclif vivanl (1). 11 voil alors les fluidcs
iMeclriqucs ol raagn cliques ct les ditforonts eflluves do gages
des <Hres vivants.
C’est ainsiqu’il reconnaltleseffluyes qui sortenl de l’ai-
guillc aimantle, el qu’il signale la couleur tlillorenle de cha-
cun d eux aux deux polos. Lo pole austral degage des offlu-
ves rouges, — le pole boreal, des eflluves bleus, les regions
inlermediaires de 1’aignille (regions neutres de I’aimanl) lui
apparaissent sous forme de coloration jatrae.
il on esl de memo pour ics phenoinenes clcctriqncs. —
Los sujets voient la distribution descourants 6lectriques cir-
culantdans une pile en activity ; les Ills nogalifs pr^sentent
une coloration blcuc, les Ills positifs, une coloration rouge.
Lorsquc les deux fils sont juxtaposes par leurs extrdmites,
dans rintervalle, ils voient une coIoration jannc coinine pour
l’aimant.
Chez l'homtne, ces manifestations du roaclif vivanl at ri¬
ve ti t a un degrd dinlorel extreme au point do vue de la re-
,1) Lenlralnemeiit des sujeis hypnollrjnes |iour ces series de re< lier-
ches exi(tc des soins speeiaux qne j'eximerai dans un travail idle*
Hear.
]>E LA VISIBIUTE DIRKCTE I>ES EFFLUVES CEllEBRAl’X
partition ties IWes eledro-magn^tiqucs qni existent chez Ini
a 1’dtat normal.
Ainsi, on note avcc le snjet qne toule la surface d une
moiti6 du corps, le oflt6 gauche. par excmplc, pr^sente uric
coloration bleue. Les yeux (1 , les oroillcs, les linrines. les
lev res degagenl des irradiations de menu* couleur, et ces
irradiations sold d’autant plus inter ses que le sujel est plus
vigoureux. — Le cole droit, par contre, degage des cflluves
rouges par lt‘s organes des sens, el lour intensity varic pa-
reillemenl avcc I'clal de la sanle du sujel (2).
Lcs regions, sur la ligne medianc, Idles quo le uez, le
meidon. etc., correspondent auxregionsneutres dnsaimanls
et degagenl com me dies une coloration jaune.
A i'dal patliologique. ces effluves presentont des modifi¬
cations d un Ires haul intend dont je ferai plus lard l’expo-
se. .le me eon tent c de dire main tenant que, — chez les sn-
jds vigoureux bienportants, lcs efll lives ont unc coloration
I res accentiiuc ; eliez lcs sn jelsdebilil.es. neurastlieniijues,
ils ont une coloration tres affaildie. — Que chez les sujels
kystdriques masculins o 1 1 ieminins la coloration des effllives
du cole droit a completement disparu pour otre rcmplacee
par une coloration violet te. et qu'euJin, dans les cas on il y
a paralysie par disparilion de Padi vile nerveuse aver lesion
organique, eel elatse ro\ Mo par i apparition de points noil's
sur le tegument outline,
Kn presence do ces pheuomenes si curieux don I jo pour-
suis l’etude dejii depnis plu'ieursann4@8 etddnt j’ai domic
les demonstrations aux per sonnes qui ont suivi mes leeons
ii la Charile,^ je me suis demando, — en presence dis-jo de
(U Hehnlitillz a moiitiv que le fond des yeux elait lui-niOme lumineux
et it u ele a iiirmc de voir dans Fobseunte complete le niouveuiciit de
son bras, grilce a la lumierc de ses propres yeux: c'esl la une des plus
remarquables experiences que relale Flnstuin de la seienee, el il esl
probable que [icu d lioinmcs settlement poorraienl la rupeter avee suc-
ees —, ear il est Ires vraisemblable que la luminoslte des yeux est
assiv iee a one neliviie jieu eommune du cerve.oi el a une grande
puissance d'imagination : c'esl la fluorescence de Faction cerebrnlc
en fjiielque sorfe.— Revue scieutifiqite, 17 jut n 1HU3. — l.es vibrations elec.
Iriques frequentes, p. "38 — Nicolas Tester.)
On rapproehera avee iuteret co fait quo ,je decris, des travaux si-
milaires de Decle et de Chazarain relatit's a la d^eouverte de la pola*
rile liuinaine. (0. Doin. Paris 1889.)
^■>8
AN KALES DE PSYC’HIATRIE KT DHYIN0L001E
cos irradiations deforce neurique qui se ddgagenld’unr laeon
centrifuge el qui se revel out ainsi an dehors — quel devail
6tre l'dla I i li*s foyers centraux qui lour domnmt miissance.
el si les centres nerveux, I’encdphale liu-mfimc, foyer gend-
rntcur do toules cos irradiations, no pouvaient pas dire
interroges a leur four (1).
J ai done pensd, enmo servant de la mdthode nouvellc
d cxplorationneurolugique donl jc virus de parlor, a allcr
voir, si in situ sur IVncdpbulo vivant, ccs memos effluxes
etaienl pereeptihles et si. on un mot, le con I re nerveux, en-
ceplialo-rachidieu, eta it bion rdolleineut lo lover gdndraleur
des effluves bleus et rouges quil engendre cl quil exporte
a I'aide ih-s iierfs qui sonl ainsi ses vorilahlos reophores.
1/expdrionce a etc praliquoe rdceinmenl, grace au con-
cours expdriinente de M. (iazin, chef du laboratoire de W. lo
professeur Duplay a la tiliarile, qui a bien voulu mauler
dans cos recherehes, et voici les resultats quo nous avons
constates :
Sur un ehien de laille moyenne, l'encephale a eld rapi-
dement mis a nu. — Avant de commencer l’experience, le
sujel livpuolique, diant prealablement mis en dial somnambu-
lique. fut place en presence du ehien el on conslata qu il
percevait nettemenl les cflluvcs de colnralion bleue du cold
gauche du ehien, sur 1‘ieil, sur les oreillos, sur la gueule,
les narinos el la planle des palles ; a gauche, les memos ob¬
servations furenl faites. I ne fois le crane ouverl, 1 animal,
(iiioique ailaihli, donna lien aux reactions suivantes de !a
pari du sujel. — Sans jirolerer line parole, je Ini ddsignai
avee undoigl lo lobe gauche du cerveau « Oh ! e’est bleu,
dil-il. e’est d im beau bleu m puis le lobe droit : « oh ! dil-
il, c ost d un beau rouge » : puis le lobe median ducervelet:
« cela est jaune » ; les lobes cdrdbelleux gauche} et droit.^
lui pai urent d’une coloration pale bleue el rouge.
En quelques minutes, le cerveau se refroidit, les eflllives
disparurent, car, le sujet hypnolique ayanl eld rap pel d no
;'lj Voir, dans tadordre d’kleus, la Ires inlrressnrdo communication
t\v Edwin Houston soulevant la question de la correlation qui pent
exister outre les phenomena's pftvehiques et certains phenomenes phy¬
siques. — (Amt ah'a de Psych iatrte et d'Hypuohgie 1892. page tlapres
la Revue Sciettfiflque, 9 jnillet J892* 1
I>K LA VISIBILITE UIIIEOTE DES KFFLI’VES OERKBRAIX
les v 1 1 plus. Jc lui ddsignais sans rien dire, les metrics
gions,il repondit: «<jk, c'est tout nob* »,ol, on mcmc
il ressentait urn* emotion peniblo, cherchait it fit if on
sanl : <* II est mort. »
2 29
*t±-
re
Jo repdterui. a ec los experiences comparatives quo
j’ai (ii’jii tontees sur los eadavres humains deposes it la salle
des morls do I'libpital. J’ai constate. on cfl’eU qu’uu boul ile
vingt-qualre licures, les o 111 lives oculaires ont presijuo lota-
loiuent disparu. Neanmoins, sur certains eadavres le sujet
hyptmtiquo a constate quolques Incurs porsistantes (I).
Cette experience nous a encore peimis de conslalcr uu
plicnomono inattendu: c'est que. pour la constatation des
effhivcs, il n’y a pas dViilrc-eroisenieiil coninie il on existe
pour les art ions mol rices cl 'i'iih ti\i'~ dc I’encephale a I Vial
normal.
L’en cep hale du cdlc gauche et du cote droit donne des
irradiations de infime couleur quo cellos des plexus pdriphd-
riquos.
Jo mo propose do poursuivro ultdriourenient cetordrode
roc ho roll os et d’intorrngor uvoc la memo mdthode. les divers
depurtemonls du systdmo nervoux : 1 >■ city■ ■ C*t. h-luilhrd t ri
nioelle dpinidre.
Ou'il me suftise do signaler, pour It? moment, qu il y a
dans I’eniploidc rhommesomuantlnrliqueun veritable rdac-
tit vivanl dual on pout mettle les facultds arlilictcllcment
ddveloppees a profit, pom* etudier d une fa<*on mdthodique
les courants magnetiques, clectriqucs olneurologiques. qu’tl
veil, quit sent, et qui. pournous, nc sont pas dans los con¬
ditions do visihilile possible, —-(In pout done dire que, des
mamtenant, on pout rniy to lluidc vital, puisquon constate
son existence pendant la vie et qu'il dispa rail avceello.
1| Gtitle metliode nouveUe ilCxamen pouirad pent fitre fuurnir des
si^nes nouveauxde la mortt&elle, etdes ap rr us interessauts au point
de vue de la medecine legate, sur Tepoque de la disposition des efflli¬
ves oculaires qui persistent un lemps variable, Ce qui pourmit per-
meltre d’appmner la mort ivelb ut coinpletadu torganismr.
NOUVEAU PROCEDE rapioe de wiEtalloscopie
A L'AIDK D'UN SUJET11 YPNOTISE,
Par le docteur Moricourt,
Anrieii interne des liopilaux < 1 -■ Paris, uuden elief de clinique du
docteur Burq.
Commo complement des fails signalds dans 1'arliele pre¬
cedent 51. le IF Moricourt vicnl de publier un Ires interns-
sant arliclc, qui prouvo le parti quo l'on peul tirer d’un
siijel inis on etat livpnotique. an point de vue du diagnostic
el do la duration de certaines maladies nerveuses. Cost,
coiunie on le voit. une voic uouvelle ouverte aux csprils
ciiercheurs,
Lorsqu’on cherchea determiner, dit-it, le metal qui repond
h ridiosyncmsie d'un malade, c'est-ii-dirc eelui (jui pout
ainener sa guerison, un se heurtc parfois a ce quo iluri] ap-
pelail u une aptitude melallique dissimulee *■, cn d'aulres
tenues, a un de ns ctis dans lesquels l aiiestliesie esl tene¬
ment profoude qu’il faut laisser le metal applique pendant
six oil Ituit lieures et nninie quelquefois pendant plusieurs
jours, pour oblenir leretnur de la sensibilite. Dans certains
eas, ce re tour esl me me d’abord si fugaco qu'il faut le saisir,
pour aiusi dire, an vol, el quit dispa rail bientOI pour faire
place de nouveau a 1‘anesthesia. Mnis enlin, si court quo
goitre relour, il urn est pas mo ins mi indice precieux. En
effel, si I on persevere dans l’application du metal, on voit
bienldt, apres une serie d'uscillations, la sensibilite persis-
ter pendant un temps de plus en plus long, puis devenir
permanente. Cost la ordinairement le signal de la gueri-
son, aiusi qne nous en avons observe un exemple Ires frap-
pant, M. Dumontpallier et nioi, che/ une malade dont
nous avuns public l‘observation dans la Gazelle des hopG
taux du 2 a veil 1892.
(Je precede est peu pratique pares qu’il exige une irop
grande patience de la pari du medeein ef des malades. Aussi
ISurq s Ydii it - i t prooceupe depnis longtemps de celte diffi-
cultc, eldejadaus son pro nW trail* sue la m?tallothh*apic
I
231
NOUVEAU PROCEUE RAPlDE DE METALLOSCOPIE
pain en 1854, il ronseille, pour ar river ii nil result at plus
rapido : 1° tie ren forcer 1'aetion du metal en intcrposant
une comprrsse 1 tumid o enlre tui el hi poau ; - ,:i do iaire
pn*ndrv. a I'iiilerieiir, d.- I’armiil. dr la slryrliniiie. du sul-
fale do quinine, etc...; 3° de fuire des injections hypoder-
miques des sels metalliques ; 4* el surtoul d'employer la
thermo-metalloscopie.
,1'ai indique moi-memc. dans mon Maned de met alios ~
copie et de mdtallothdvapie (1), diff6rents'proced6s consis-
tunt ii uliliser, chez les sujets hypnotises, cntre aulrcs :
1° L'exage ration de la sensihilite qu'ils prcsentent pen-
danl ta pdriodc somnambulique, et qui leur perniet de res-
sentir en quelqiics minutes I'eiTel des metaux.
2 a Pendant la periode lelliargique, rhyperexcitabilile neu-
Fo-niii-eiilairo, qui pcrmet d’appreeier Japfilude plus ou
moins grande des dilferents metaux a 1‘aire eontraeter les
di Heron ts muscles de la face ou eontracUircr les muscles
des me mb res.
Mais tous les sujets nr sont pas hypnotisablos et je viens
signaler aujourd’hni mi nouveau proeddi? consistent b uti-
liser un sujet hypnotise quoleonque, lequel, etant mis en
contact avec le mabule, pcrmet de recon nail re rap element
l’idiosyncrasic metal lique do cc dernier.
Ayant eu si soigner une dame S,.clioz laquello les me-
tunx u’agissaienl qu’au bout de longues luotrcs, cette dame
m ayant dilconnailre one jeunc Idle quiavail etc endormiu
el qui avail etc guerie de different^ malaises par la sugges¬
tion, je tentai d’uliliser ce sujel pour faire la metalloscopie
cliez Mine S..
Je pus I'endormir facilemenl p;tr la fixation du regard el
lamellre en dial de somnambulisme, Jo lui lis prendre les
mains de la malade el j appliquai succossivement sue les
avant-bras de cellc-ri les ditlermits nuHaux, et il arriva ee
fail inallemlu, que Mine S... sen Li I elle*m<Mne lies rapide-
menl l action des metaux, el que depuis elle a conserve 1
cette impressionnabilite. Je pus ainsi, chez elle, faire la
metalloscopie complete, et par lemploi combine des m<§-
(1) Page 72 el saiv. — Pam IsSS, Delaliaye.
ANNALES ME PSYCHIATRIE ET D'll YPNOLOOIE
232
laux It's |»lus actifs rdvdles par lu metalloscopie, le cuivre.
et IV'iaiu (elle etuit polymelallique), obtcnir line amoliora-
tion trfcs sensible de son fitat.
Mini’ S. .. etait nevropathique a uu haul degre. Quoique
ayant loujours Lrop cliaud et ne pouvanl supporter do leu,
mdme on plein hiver. ilans la piece oil olio so lonail. olie
etuii incomniodde par le rnoindre couranl d’air ol cola,
dopuis qu’on Ini avail fait to lavage do l'cstoniac. (Test dans
cot organo, on diet, <juo siegeait le plus fort do son mal.
Kilo etui I arrive*’ a no plus pouvoirse nourrirque tie lait
provenanl d’une vachc nourrie avec do la lnzerne sechee
depuis buit mois.
L'anesl bosie, chez elle, etait assez pronoueee, les piquros
peu dduloureuses et los deux pointes de lesthdsomhlre
sen ties seulcment a mi eeurtenienl do 15 centimetres. Kile
ne pouvail presque pas macher el puur calmer sun malaise
shnuaeal, co quelle apjtelail sun [ioids, elle (51uit obligee de
prendre des bains presque toute la journee.
Sous I'influence du cuivre et de 1V*luin, employes a dose
presque infinites! male, tan I etait grande son impressionna-
bilite, elle dprouva une amelioration tres sensible. Kile put
prendre du pain avec son but, quatru fois par jour, cc tjui
lui rendit des forces et lui permit do surlir. Kilo n'eut pres¬
que plus besoin de prendre de bains.
II resutte done de celle experience quo l'apliLude metal-
lique latente, chez un sujet malade, jteut iHro rapidemenl
reveillee lorsque 1'on met en contact avee le sujet malade
un sujet facilement bypnolisablo, et colic experience somblo
elaldir tjne le sujet hypnotise communique, par le contact,
au sujet malade, une impressionnabilild <jui mot en evi¬
dence 1'aptitude mdlallique reeherelioe.
Tel ost le nouveau precede rapido de metnlloscnpic dans
les cas d'uptiludes metalliqnos dissimulees pour loquel j'ai
voulu prendre date.
DIAGNOSTIC PRECOCE
DF
QUEUES MALADIES GRAVES DU SYSTEM E NERVEUX
SON IMPORTANCE ET SA POSSIBILITY,
Par le D r Seguin (de Boston)
(suite).
Epilepsie.
Le diagnostic precoco de lY’pilepsie est plus important que
celui d’aucune des maladies prT-c. di-uti >, i'Vst qm* 1‘epilepsie
peut iHre gui-cie, prise au debut. par un traitcment lung et
soigneux, du moms dans quelques cas. L’epilcpsie est mic
maladie chronique, caracterisee par le retour a intervalles re-
guliers d’attuquos plus ou moins serieuses, plus ou moins
fortes.
On peut distinguer rinq typesd’attaques differents.
1® La simple epilepsie mo trice, spa sines epileptiquGs, sans
perl I* de connaissance, localises dans diverscs parties du
corps.
t’ln^ tard la perto tie eoimaissance suit les spasmes demon-
trant sa parente avec:
2° U Epilepsie spasmodique ordinaire, ou grand inal,
8° \.\ittaque avcc spasme momentane tonique ou consistant
en une sensation particuliere dans la t4te, Ilya alors one
courte perte do connaissance, q unique lo malalade la nie
frequemment. C’est le vertige eptleptique du Petit mat.
4® VEpilepsie psychique dans laquelle une action roordon-
nee prohablenient vnlontaire constitue I’aeees. Ceparait etre
un 6tat temporaire de folie.
L 'Hystero-Epilepsie, forme hvbrido, dans laquelle les
symptumes d epilepsie et d'hysterie mot rice soot divorsoment
combines.
Cos types peuvent cocxistcr chez le memo individu, suit
deux ensemble, soittous. Quelques varices quo puissent etre
les combi naisons des types dattaques, les acres success its dc
cheque type ressemblcnt presqu'exaetemeut les uus aux au-
tres chez un malade donne.
Lai* exemplc, si un malade a, a differentes reprises, des
attaques de grandmal, de petit mal, et d’epilepsie psychique,
2M
ANN ALES DE PSVCItlATIUE ET D UYPNGLOOIE
les aiT!‘H guccc&sifs de rhaqiio typo seront la eopie absolue
des acces precedents de cetype*
Nous devons nous souvenir qm; pus mi symptume d’epilep-
sie n est pathognornomque, ou memo n a uutant do valours
quo les douleurs fulgurantes dans U 1 tabes f t la dysarthria
dans la paralysie go nor ale. G'est par le groupement ou la
succession des symptmues qifou arrive a fnrmuler un dia¬
gnostic par induction. Qu'y a t-ildo plus, different an premier
atiord qu une uttuque do grand-mat et line manifest a l ion ma-
niaque d'epilepsie,
Etudions maintonaut les sympWines proprcsa repilepsie,
1, L.v Porte no connaissance est regardee par quolqiies-uuB
commo no manqunnt jamais; niais si nous admettonsles s[)as-
mes jarksonniensdans le group® epileptique, elff so trmiveni
faire defaut dans los cas d'epilcpsie purement motriee.
Dans le petit-mal, nous pouvons etre stirs que la connais¬
sance est perdue, malgre les negations du malade apres Fae¬
ces.
Dans quelques cas interned! mires au grand et au petit iftal,
lapertede connaissance dure moins qidon 11 c pourrait le
croire au premier abnrd, et le malade prut vous repeter cer-
taines choses dites devant lui, durant son attaqim.
Dans 1’epilepsie psyoliiqtun ce idest pas une simple perte
de connaissance qui s'etablit. mais une conscience particu-
Here diflerente, dont on no pout se souvenir apres rattaque,
ni qu on no peut reprothure ; on d’autres termes, il y a amne¬
sic do tout ce qui a ou lieu pendantFaeces* mfme s il out dure
pendant dos jours, des semaines ou memo des mois«
Pendant Faeces, le malade a une conscience appartenant a
Fotat morbide de son cerveau. subissaut Fattaque : il soluble
consrient, repond oorreelement, fait ce qui lut est eomunmde,
accomplil les actes nidiiutire^ do h\ vie journolhTe, memo
s’occupe d’affaires ou de voyages. C’est un etat de connais-
sance qui n’est pas different de eelui observe' dans l extase
somnambulique et le pro fund hypnotisrnr. Cost un probleme
qui n’est pas resolu de savoir si le malade sc rappclle hot at
de conscience anormale dans les parnxysmes subsequent!*,
en d'autres termes. si nous avoas iei « double consrience *
dans laquelle Fetut patbologiqne du moi est eontimi dans les
attaques successivos, juste commo la conscience normale est
conlimie enire les attaques, T rie barriere absolue aussi in¬
fra nchissuble quo celle outre la vie et la inert, separeles deux
etats.
MALADIES GRAVES l>r SYSTEMS NERVE EX
a
Quel otonnant problemc cette double vie presentc ;i cclui
qui etudie l ame humaine !
L’auteur classe aver Houmeville, I’epilepsie cursive dans la
classe des epilepsies psychiques. Si le rnalade court, r est
pour obeir a des voix ou a des visions.
A pres mi pamxysnu* d’epilepsio psyeliiqne, quelques 111 a-
ludes so rappellent eti apparence quelques cararlercs de 1'at-
taque ; mais il est bieu probable que c'ostalors uuc operation
de raisounement plutot qu'un reel et direct souvenir .
LVxtreme promptitude d© la pert© de connaissanee est de
valeur considerable pour le diagnostic dillerentiel avec la
syncope et l'hysterie.
2° Dilatation et immobility de la pcpille. Ce symptAme se
presente invarioblcmeut dans le grand mat, souvent dans le
veritable petit-mal, mais nc s’observe pas dans l'epilepsie
psy chique. Ce symptAme est important et meiue essenliel
pour determiner le caractere cpileptique d’une attaque que
I on pourrait croire hysterique.
3® Palei’r or coloration gris-cendree de la face, avec coexis-
tv'nre de la dilatation pupillaire. Ces deux sytnplAines sont
tins a la meiiii' cause : spasnie des vaso-nioteurs se presen-
taut iMumii! uni* partie de la derliurgc motrice gene rale an
commencement des acres. La p&leur de la face passe souvent
inapcreiio des parents du malade qui persistent a dire que la
coloration de la face etait normale ou memo rouge pendant
rucees. Cela tient a ce que 1'observation n'cst ]ias faite an
debut tout a fail de raeces. En eflet, la paleur de la face est
uii symptAme fugitif proinpteinent suivi dans la plupart des
cas, par la couleur ordinaire et meiue uue turgescence assez
marquee.
•1® Le spasme lui-menie. 1. a description du premier mouve-
ment spasmodique est ties important© pour le diagnostic
dune epilepsic supposee.
Les questions doivent tend re a elucider : a) le point de de¬
part exact ilu spasnie (premiers mouvomeuts) dans I'epilepsic
organiquc et : b) la forme ou la nature du spasme.
Dans la majorite des cas, le premier mouvenieut est bilate¬
ral et general, et souvent-oil le re marque dans les yeux, le
cou et la gorge. Ce pent etre, momeiitanemciit, une simple
raideur du corps (6tat do statue).
Quant ;i la forme du spasme, ilenexiste deux sui tes : Cun est
um* contraction rigid© et souduine (spasme toniquc) du sys-
teme uiusc ula ire cntier, comprenant les muscles laryngiens
j»
ANNALKS PE PSYCIIIATRIE KT DHYPNG LOGIE
236
et tlior;ic |ues. Gela constitue tout. Ie spasme dans beaucoup
de cas Uc petit-mal. La duree est courtc, le spasme persists
ran Client plus d'unc derui-minute.
Dans le grand trial arrivent nlurs las seeousses on spasnies
intermittents de prosque toutes les parties (spasmes das-
siques) qui peuvent durer into minute et pins dans qudqnes
cas rares. Goexistant avee oela, nous avons : congestion ou
couleur pourpre de la face, ucume, morsure do la langue,
omission desmatidres, etc.
Cos symjitmnes du second deg re d une vrain attaque epi-
leptique, sont dus a I'd tat d asphyxie produit par le premier
outonique spasme*
Dans l epilepsie psyelrupie. quuiquil puisse exister des moil-
veinents museulnires eoinpliques, nous n avons jamais de
spasme, Les mouvements sont coordonnes et on apparenee
volontaires.
Host ties important d'obtenir unc description elaire du
spasme observe. Dans rhystdrie par exemple, la pdriode to-
nique est souvcnt absenlo et Ies convulsions aecompagnees
de secousses sont ordinaircment plus ou inoins coordoundes,
dramatiques et quasi volontaires.
L etat d’asphyxie n’cxiste pas, et naturclleincnt, nous
n’avons pas de spasmes vaso-moteurs, pAleui* de la face et
dilatation des pupilles.
Les Simula hai rs savetd ra renicnt assess de medecine pour
amver a prodnire la succession normale du spasme toniqim
et cloniquc. Lour acres dure beaueoup trop longtemps,
L'etat des paupieres est tres important pour diagnostiquer
[’hysteric de I epilcpsio. Dansle premier eas olios sont femmes
et animees de uiouveincuts vibraloires ; dans le second, elles
sont ouvertes. et Ie mala do regarde lixemeut elans lo vide.
U auteur attache une grande importance d ces deux points.
5° Vapeors sensoaielles (Aura epiieptique). L aura est do
quelquimportaneo aussi, on nous periucttant d'assigner tout
a fait exaetement le siege de la premiere irritation dans la
portion sensorielle du systdme nerveux central. Dans la
part des eas, la sensation precedent la porte de connaissanetq
ou aura, part des vised res : estomac, abdomen, region ova-
rienne ; mais die coincide cependant, quelquefois aver le pre¬
mier spasme, dans la main par exemplc. La veritable inter¬
pretation est, qu'une irritation plaice dune fa eon centrale,
produit une sensation renvoyde mix cxtreniites des ncrls
fournis par ce centre sensoricL Ainsi Faura stomacai vul-
MALADIES liUAVKS III' SYSTKME NERVET’X
v: >7
gairo des epileptiques, represent© line irritation du plane her
du 4 e ventriculc.
L’auteur rapporte un eas de petit mal dans lequel Laura,
parti de l’uterus, remontait par les intcstins jusqu’a l’estomae.
Ce cas ue peut s'oxpliquer quo par rirritation successive do
divers points de la moelle allongee.
De plus, rautuur est partisan pour faire avorter lattaque,
de substitner a uue irritation centrifuge ou aura, utic* irritation
eentripete, soil an moycudun bracelet de covdc servant le poi-
guet pour les aura pnrtant de la main),suit par tout autre moven.
Par exemple, avaler un pen de sel pour l’aura gnstrique,ou
dcs inhalations d’acide carbonique.
Cos move ns ne peuven l s’employer quo lorsquil s venule un
instant entre la venue de Laura et la perte de nmnaissance.
fi° La stupeur qui suit l’at.taquk. — Dans le grand mal, le
malade tombe genuralement dans un sommeil protend apres
avoir prononee quelqucs mots apres l attaque. D'autres fois,
et plus smivcnt dans le petit-inal alors. lepileptique tombe
dans un etat d'hebetude etde lourdeur qui dure quelqucs ins¬
tants. Enfin, tres souvent, le malade ne garde pas, dans L>
petit-mal, trace de stupeur apres l'acces. Quelquefois, dans
la grand malaussi, mais tres rareinent, r t me me dans ces cas
la parole est embarrassce, l’attention difficile a fixer ; ce ta¬
bleau ditto re bien de celui de lYdat de 1 hysterique ; apres son
attaque, eclui-ci ivcouvre tout son esprit brillant et cause en
si> rappclant tout ee qu'il pent avoir dit entre ses crises.
Dans qnelques cas d'epilepsie et d'liysterie, le delire suit le
spasme et peut avoir l air d un delire volontaire iutcutioimcl.
Le malade paruit I'aire dcs actes mauvais (vol, tentative de
nieurtre, etc.), intentioundleinent, sue des gens qu'il detostc.
Dependant, lorsqu il revient a lui, quelqucs lieures, jours ou
semaines apres. il y a amnesic comj.dete, ce qui <*st un sine
qua non pour le diagnostic de tels cas.
7° Sensations post-kpileptiques. — On rencontre apres l’atta-
que : cndolorissemcnt general, <m jdus particulieremeiit dans
le membre ou le apiasme a 6te le plus violent, mal de t6te, et
Sensations de langueuret d’^puisement. Ces symptdmcs nous
aident a determiner roecurenre des acres nocturnes en Lab*
sence de temoins.
D'autres signes de valour sont : la presence de petites la¬
ches heinori’hagiques sous la peau de la (igure ou du COU de-
couvertes au lever, ce sigae a une valeur presque pa t hog no-
monique ; 2° remission involontaire de 1 urine.
238
ANNALES BE PSYCHIATRIB ET d'HYPNOLOOIE
8° Y a*t-il quclquimportance a attacher au souvenir d'un
mnlade rjui se mppollo vaguement avoir eu une sensation
d aura pendant la unit V I/autcur eonrlut pour la negative et
pensc que le souvenir d'unc attaque esl impossible.
0° L’anteur met en avant, pour distinguerlcs attarjucs hys-
h i iqin s dies attaques epilrpliques, speeialemcnt dans les cas
hybridcs d'hystdro-epilepsie ou encore pour d<‘terminer la na¬
ture epileptique d’atfaques mal racontees par des temoins in¬
competents, lcmoycn suivant qu’il nppelle la pierro de louche
therapeutique. Le traitenient anti-dpilepti([ue au hromure,
aggrave Fliystme, surtout dans sa forme spasmodique. De
plus, un traiternent toniqua par la strychnine a hautes doses
nmeliorc rhystme, tundis quVlle cause, (exceptcdansquelques
cas do petit mal) une aggravation des spasmes dpileptiqucs.
I/auteur a reconim rutsUte de ce diagnostic cliez des en-
fants a yard des spasmes epileptiformes.
Les ci rears faites dans IV hide de cas dpileptiques sont au
nombre de deux : ]° la mesestiinatiun de la . signiiication d une
attaque de grand mal j 2* La non reconnaissance de la nature
epileptique d un leger petit inaL
Les tliflicuUcs qui aeenmpagiionl le diagnostic d'uue attaque
d’epilepsie dans la premiere enfunce, I den des imklecins les
ont confoiidlies a vac des attaques (Lorigine Eclamptique ou
symptomiitiques d'irritation visrerule. Le diagnostic ne se re*
dresse que lorsquc le nombre des spasmes a Etabli line habi¬
tude Epileptique.
l/autcur ayaut traite ailleurs cette question, ne fait que
FeflleunT sans s'y appesantir* 1! Eappellebcpeiidiint qu'apres
3ans les attaques eclamptiques sont cares. Ou en rencontre
oc pendant accidentellement chess des sujets exei tables et ner-
veux. Puis arrive l*Age ou l'u remit" et la syphilis paraissent
com me de puissants facteurs (Faeces upileptiques.
Dans les deux prom seres amides de la vie, it y a une trds
grande predisposition aux convulsions ayantpour causes, les
in testing, le prepuce, la vulve, les dents et dormant limi a des
spasmes so rapprochant de Fepilepsie. A la memo epoque de
la vie, le debut des maladies a ignis (exanthema pneumonic,
etc*) pent el re iudique par une attaque epilepti forme. Con-
sequeminent, si les attaques sunt pen nomhrciisca et toujours
accompagnEes par une cause exritunte detenmuec, nous pou^
vons appeler les attaques, tkdumptiqiics* et esperer qu’ellea
ne contiiiuerout pas. SJais apres la troisieine amide ot pendant
les quelques semainos premieres de la vie, une attaque dpi-
MAT.ADIES GRAVES DU SYSTEME SERVEUX
?: >9
leptilbrme est, d'aprns I’exporienco tie l'auteur, le eommence-
inent <li’ lu longue et fatale chaine d’attaques quo l’on nomine
Epilepsia.
D a pres I'iiutenr, apres une seconde attaquo. si les attaquos
no son! pas accompagtiees par une trap forte evidence d’irri-
tation peripheriquo capable de causer un spasme, tin traite-
lnent broimire doit etre hist it nr et continue plusieurs anneos.
Dans Fndolescence et a lege adultc, le diagnostic d’une
premiere on d une seconde attaquo estmoins difficile. II faut
iei exclure I’livsterie, irrilabilite extreme du svsteme nervoux
(reconnaissaut uue eclampsia cachecou une irritation reflexo),
1’u rondo etune syphilis herdditaire on acquise.
Encore dans le cas de syphilis les attaqiu's peuvent bien
etre liien denonuneos epileptiques ct distiuguees des spasmes
causes par une action reflexe.
Memo a la periode mcnstriiollo, line attaquo epileptiibrme
chez une jeune H 11c est probablement un commencement de-
pilopsie. Chez l’iululte, l'uremie est le factonr qui petit etre le
plus fnoiloment el inline, surtout si la premiere attaquo a etc
un etat epileptiquo avec stupeur longue a so dissiper. Dans
l’uremie, le spasme est meins franchemouttonique an debut, la
morsure de la langue ost tare, lespupilb < pdites sont de regie.
La temperature pent etre elevee conime dans l’epilepsie, et
il ne faut ]>as oublicr qne dans le spasme uremique comma
dans l epilopsie jaeksonienne, il pent n’v avoir qu'uii eiHe
d’atteint. Loxamon de l’urine li'estpas une epreuve de grande
valeur et peut &tre remis k priori ; car ralbuniine pout appa-
raitro dans I’urinosousle conpd'i.mo vraie attiiquerl’epilepsie,
comine elle pent f;iire defaut dans quelques eas d’uremie.
L'cxatnen de lurine doit etre fivquemmont re pete, quaud on
s ’y arrite, plusieurs fois par jour pendant les deux ou trois
semaines suivant l’attaque.
Ensuivant ce moyeii, lVvidenee d une nephrite intersti-
tielle peut etre obtenue, Quant a la syphilis, il est cxclusive-
ment important de la reeonnaitre, inais sa decouverte ne nous
relevc pas de 1’ohligatioii de eommcncer un traitoment anli-
epileptique moyen aussi bien. qu’irn traitoment antisyphiliti-
queapres la premiere attaque.
1 L’auteur, rlans une note, combat le prejuge repaadu quo les hro-
nutres employes a liuule doge comtuisenl a la dcmence. Il reconiiatt
qitc cela pent, arrivin' qnand on n'en regie pas 1’emploi et qu’on s’en
sort avec insouciance ct 14g&ret& Il fait remarquer qite la folic exis¬
ted dans l'^pilepste avant 1’eoiploi des bromures, folie reconnue par
les auteurs eci ivanl alors;
ANN ALES DE PSYCHIATRIE ET D IIYPNOLOGIE
En eas dc douto sur la sign ideation dune premiere on d T une
sornndo nttaquo, oil doll, dnpres Ie doHeur Seguiu, instituer
Iffl traitement bromure qui pent out raver lY-pilepsii 1 prise an
debut. Apres 3, 0 on 8 attaquos espacees dans respace de
quelques anneos, le eas ost devciiu probabb‘merit im iirabte.
2 r) La non-reeotinaissanee du Petit-Mal. Cost la une errenr
frequentc de la part des parents et du medecin. Les absences
sent si lege res s qvfeUes n'aboutiront Snrenient a rien i dies
viennent de Fcst-omae ; dies passeront quand 1’enfant sera
vioux, etc. Nombre dr* bonnes raisons sont donnoes pour
negliger res eas. Lne autre idee fatale, e'est qne cos absences
so passeront quand la menstruation sera etablie.
T T ne idee rcpnndue universellemont el aceeptee par beuu-
rnup de mddecins, c*e$t que la choree et F6pilepsie sont ame-
1 forces par In menstruation et le manage. Or, les nevroses
soul toujours aggravees par ces deux eventualites, ct le
medecin doit user de toute son influence pour prevenir le
manage des epiieptiques. Le mariage ne doit jamais lour
f t re conscille, une telle pratique est passible d’une reproba¬
tion energique.
11 est des eas cependant on on pent le permettre, lorsque
les deux fiances ne sont ui degenrres, ni de souehe degene-
ree, et quils acceptent Uaieade leur position.
Pour en revenir an petit mal, les points saillants pour son
diagnostic out ete donnes plus haul. II ne faut pas mepriser
ceslegers symptmnes, et on doit instituer un traitement coiu-
plet aussi promptement quo possible.
Un fait remarquable note par maint examinateur est que le
petit mat ne code pas au traitement bromure aussi facileinent
que le grand mid, En verite y quelques eas u'eprouvent auciiue
amelioration, memo quand le bromLsme est tres marque, et
nous devons admettre que nous navons pas encore dedica¬
tions pour Uemploi d'aLitres remedes. Cost le pur hasard, un
traitement experimental : quelques eas cedent, eomme par
magic, a la strychnine, d’autres a Uatropine, d’autres a Uer-
gotlne, a la dig dale,
1/auteur tormina son travail par le eas d’un enfant salgiie
par lui 1 qui, de plusicurs attaques do petit mal par jour, ost
tomMaune par an sous l'influencc d mi traitement de 3
grammes do bromure de sodium par jour et 0,d2 c. de canna¬
bis indica- Son elat mental confinant a la demence setail
aussi ameliore d’unefugon sensible.
CftOUSTEL.
Comptes-rendus du 1 !r trumestre de 1893
Par Rene Semelaigne.
Seances di 25 ;anvh:r, 29 pevrier et 28 mars 18 ‘J“t
Installation du bureau.
M. Boudiureau, an moment on expire son mandat, tieut a
renouvelor a ses collogues I'assurance de loule sa gratitude pour
le lemoignagc d'eslime units Ini onl donne. <ir&ce a eux, sa
lache aele facile, et il les remercie da ton de leurs discussions. 11
so felicile d’avoir pour succcsseur M. Roussel, senaleur, membre
de rinslUut el de I’Academic de Midecine, qui a toujours ete,
soil dans les assemblies poliliques, soil dans les congres. le
do ft* 11 sen i 1 le plus devout} de la cause des alienes. Nut n'a tra¬
vail le plus quo Ini a iulroduire dans nos lois de sages prescrip-
lions destim'-es a combat tre le developpement de la folie ; de
tuLil temps on l a ml au premier rang parmi les homines politi-
ques el lrs savants doul les efforts ten dent a assurer I’ain6Hora-
lion de noire race ct la prosperile de noire pays.
Ku It*rminmil, M. Bouchereau prie de prendre place au bureau
comme :
President : M. Itoussel.
Vice-President : M. Christian.
Secretaire-general: M. Ritti.
Secretaires des seances : MM. Rene Some la igne, Soltier.
Tresorier-arch iviste : M. A. Voisin.
M. Th. Roussel remercie son honore predecesseur des services
qu’il a rend us a la Soeieti pendiint I’an nee precidente. II lui doit
aussi des remereiaments, en son nom personnel, pour la hien-
veillance ex I rime avec laquelle ii vienl de [>arler de lui. 11 ne
pent se lain* I illusion do rendre a la Soeieti ties services egaux
a ceux quelle a recus tie ses devimciers, II lour succede, rnais
sans pritendre a les remplaccr. II compte du moins que la bieu-
veidance de ses colli* gars le soutiendra jusquau bout de sa
lache.
M. Milivie lit le rapport de la commission des finances,
M. le secretaire general enumere les meinoires envoyes a la
Soeiete pour les prix a dicerner dans la seance solennelle du
moisd'avril 18‘J2:
ANN. DE PSYCHIATRIC
10
242
ANN ALES DE PSYCHIATRIE ET 1) HYP NO LOO IE
Prix Aubanel 2,400 francs. Quest ion : Etude sur la frequence
du delire de grandeur dans le delire de persecution.
Tfojs memoires out 016 envoyes,
Prix Esquirol 200 francs, plus les oeuvres d'Esquirol.
Deux memoires out 616 envoves.
v
N° 1, Neuraslhrnie el melancolie depressives, Conlribulion a
felude de retiologie de la melancolie*
N° 2. Contribution a Felude des troubles de la sensibility e( des
reflexes dans la paralysie generate.
Prix Moreau de Tours. 200 francs.
Six memoires out etc envoves :
V
I. Des auto-intoxications dans Us maladies mentales : par
le D r Andre Chevalier-Lavaure.
N* 2. Hysteric male el ilegenereseenee ; par le D r fi. Rouhino-
vitch.
N* 3. Essai sur Fetal mental des hyslcriques, par le D r Henri
Colin.
N* 4, Contribution a Fetude de Fepidemie de grippe de 1880-
1890, ses rapports avec r alienation men tale ; par le l) r Albert
Leledy.
N° 5. Rechcrches sur lcs modifications de la pupille eliez
Fhomme sain, repileptique el ITiyslerique. par le J) r F. J. Rose.
N° 6. Etude sur quelques symptAmes des do tires systematises
el sur leur valeur; par le D r A. Marie,
Nomination des commissions de prix :
Commission du prix Aubanel : MM. Armand, Falret, (iaruier,
as, Soilier.
Commission du prix Esquirol : MM* Bouchcreuu, Falret, Mili-
vie, Rilti, Rene Semelaigne.
Commission du prix Moreau de Tours ; MM, ChasJiu, buys,
Moreau dc Tours, Saury, Vallon.
Rapports de candidatures.
MM. Itriaud, Vallon el Arnaud prcsrnlenL des rapports sur les
candidatures de MM* Serieux, Uoimet et A. Marie, au litre dc
membre correspondauL Leurs conclusions soul adoptees a 1 una¬
nimity des membres presents.
La seance esl levee a cinq lieures et quart.
SOCIKTE MKDICO-PSYrKOLOGKH’E
Seance du 20 fevricr 1802.
Presidency* ilo M. Th. Hoisstct.
Rapports de candidature.
MM. fticoulan. Paclet el ('.olin sunt nomincs membres corres-
pondants, conform6ment Jin'; conclusions des rapports de
MM. Saury, Paul Gamier et Briand.
M. Moreau, de Tours, prose nle un rapport sur 1'ouvrage de
M. Silvio Venturi: « 5.us degdncresccnees psyeho-sexuelles dans
la vie des individus et dans l'histoire de la Socielc. »
L’uuvrago de M. Venturi esl divise en trois parties.
Mans la premiere, comma base de tout le travail, il dcvcloppe
la conna is sauce de revolution el du J'nnctionnemont psychique
de rhoinme, dans la puissance directe des functions el des
moyens ;i l'nide desquds 1'individu lulte et se defend dans le
milieu social oil il \ it. Puisque la vie psychique de l'liommc est
re lie tee dans les plus grandes cireon stances de son evolution,
dans son intensile, dans ses variations et dans ses desharmo-
□ies par la vie sexuelle, il admet que la connaissance des condi*
lions dans lesquelles s'exerce la vie sexuelle, reticle les condi-
lions dans lesquelles I’hurmnu exerre la function psychique el la
hi I If qu il a a soul enir dans son inlerel et sa eonservation, orga-
nique et socials. L est pourqtioi il intitule sa premiere partie :
Physiologic de 1'amour. Pans sa deux ic me purlin, l'auteur met
on relief les dill’emites formes d'alienalion inenlnle dans lesquel-
lesl es alterations psychiques, taut sous le rapport des functions
quo dans les nioyens o Hen si Is et ddfcnsifs des lultes ruspeclives
moyens de la vie de relation'), soul comine le miroir lidtde d’au-
ires alterations de la vie sexuelle, dans ses fonclions diredes
et dans les moyens des tutl.es sexuelles. tlulle seeonde purlin
esl inlilulee : Palbologie de lesprit et de l amour.
Dans la troisieme partie, M. Venturi s’oceupe de la physio-pa¬
thologic du corps social, spccialcmenl an point de vue de revo¬
lution civile, de la nature et des variations de la vie opposee a
la vie de I iudividu. La Socielc, com me les individus, parcourl
une courbe donl 1'examcn de ehacune de ses manifestations sert
a fixer I’&ge.
Appliquanl le eriterium du prngres des sciences a la connais¬
sance de la physiologic et dela pathologic psychique individuclle,
* la connaissance de la physiologic et de la palbologie de la vie
sexuelle de ehaque iudividu, l'auteur arrive a tracer, par une
uo’lltudi* analogue du critique de l'histoire <l>-s people^, les bases
244 ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D’HYFNGLOGIE
cl'un jugemenl sur les conditions acluelles de leur existence el n
prcmosliquer ce qui doit arriver. Cette troisicrne partie a pour
litre : jugements biologiques de critique historique.
Les alienes d sequestrations multiples.
L’idee fondamentale de la communication de M. Charpenlier
esf la suivanie: Les sequestrations nomtuvusPS d’un mftme indi-
vklu dans un asile d’alienespar des placements d’office, doivent
etre considoreescomme un signe de vices bien plus quo coniine
14 n d i ce de folie. Sequestrations multiples, uniformity du eerlifi-
cat dr premiere sequestration, null* mention de drill dans ce
certilicat, amnesic des fails recents expliques par tin dulire, rr-
ponses vagues expliquces par la slupeur consecutive, le tout ti in-
pute a I’epilepsie eta i'alcool. sonl Mutant deearaeteres conimuns
a ce genre de sujets. II en est d autres encore : ce sonl les debts
re 1 eves a propos des sequestrations sueeessivos, deli Is varies on
non, allant meme souvent par degres, de Hvresse, du vagabon¬
dage nu de la mendicity aux rebellions et outrages aux agents, au
vol, a bescroquerie, aux outrages aux moiurs on attentats a la
pudeur, aux menaces de inert et aux tentnfives d'assassinaL
li'aulres earaeteres cummuns aux memos individus soul obser¬
vables a rinterieur de basile, d’aulnnt plus marques que le uom-
bro de leurs sequestrations augmente, Skis abandonnent vile les
premiers jours, leur slupeur apparent* 1 , on les vo.il se rechercher
Loujours entre eux *4 se grouper; d'ou, les romplotset les emeu-
les. Tendances aux evasions el frequence des evasions : cedes-ri
sent premedilees ordinairemenE ; elles soul rnrement isolees el
se suivent a quelques jours dlntervalle.
Le vice, rhez ces sujets, ne reste passtalionnnire ; il evolne,il
se developpe el arrive ft une period*! quo boil pour rail appeler
periotic do cynisme. 11 s drdarent alors ouvertement au tnedecin
que leurs ancienn es lenlalives de suicide avaient etc si mu I res,
que ces declarations d'ennemis imaginaires ctaieul de lour in¬
vention cd fausses, qin* la folic ineobereule qu its avaient imagi-
nee n'elait pas reelle,
Le vice, la passion td la folie peuvenl se Irouver reunis chez
im meine individu ; mais le vice el la passion ne snnl pas de la
folie, et existent souvent sans folie*
Si de pareils sujels doivent continuer a etre consider s comme
alienes, its doiventelre places dans une section spociaUq dans
un service special, et n’en plus sortie.
M. Christian fait remarquer que le travail de M, Charpenlier
conduit a ce tie conclusion : tout a I ten e qui a un grand nombra
SneiKlK \[ KliK'O-l'S Vf ’l ll)L( M il(^l 1
d'acces tli* cuurtr dureo, resse d'etre un aliem:. II desire mil que
M. Charpeulier definit plus noUcmenl les simulateurs et les alie-
nes.
M Gamier pro Los h * i-onlre rerlaines allegations de M. Char-
pentier ijni seinble accuser les medecins de la Prefecture de mc-
prise syslematique. M. Charpeulier me des symptbmes quil
n'a pas vus. puisqii il u'a pas observe les nialades uu moment de
la crise.
M. Barel, nuktecin de la marine, lit un travail sur un delire
uevropatliiqiie avec dcdoublemonl de la personnalite observe an
dapon, le « kilsiinc-tsuki » ou possession par les renards.
I.a seance esl levee il six heures.
Seance du 28 mars 1802.
Presidence de M. Th. Roussel.
Rapports de candidature.
M. Chaslin presente un rapporl sur la candidature an litre de
membre assoeie etranger du I) 1 Clemens Neisser, medeein h I asilo
de Leubus. Les conclusions de re rapport sunt adoptees a I u-
naniunli des members presents, I’.tuitiuTnemi'nI aux conclusions
d un rapport de M. Moreau, de Tours, M. Paehoud, directeur de
I’asile cantonal des alieues du Boisde Cery Lausanne), est nom¬
ine, a l unanimite, membre associe etranger.
M. Chaslin rend coinpte de broclmres envoyees en liommage a
laSociete par M. Mortelli, et de la deuxieme C-dition du livre de
M. II einricli Obersleiuer sur la structure des centres nerveux,
De la mise en liberte des alieues persecuteurs.
M. Paul Sollier demande la discussion du point suivant : Sur
quels signes peut-on se baser pour autoriser la sorlie d'un aliene
persecute I dans quel les conditions peut-on le fa ire sans incon¬
venient pour la securite publique ?
A hi suite dune discussion a laquelle premie nt pari MM. Paul
Gamier, Ritti, Christian, Vallon, Hriand. li niiliard, Joffroy,
A. Yoisin, Roussel, on arrive a la conclusion que la legislation
actuelle est iinparfaile. el qu il serait a desirer que le medeein
n’assuimVl pas seul la responsabilite de la sortie des malades.
Mats il est absolument impossible de preciser une for mule gene-
rale pour la mise en liberie.
La seance est levee a six heures moins un quart.
D' Rene Semelaigng.
REUNION annuelle
PE LA SOCIETL U HYPNOLOGIE ET I)E PSYCHO LOG IE
Tenue a Paris le 17 juillet 1893 (1),
La Socicto dbypnologie el de psychologic a term avant-hier,
dans le Palais desSucieles savanlas^sa Iroisiemo reunion miniiel-
le t sous la presidence de M, Dumontpallier,
Hyperesthesie de la sensibilite chez des sujets
hypnotises,
M. Mavroukakis, — La femme que je vous presente esl.
extriimeineni suggestible, Ssi suggestibility porte surtoul sm* la
sensibilite eutanee, Ilsufiil de lui dire mime a une eertaine dis¬
tance, lorsqu elle esl dans Pliypnose, quYm lui fait une piqfire
sur un point domic du corps pour qu’elle maniTeste immediate-
meat par des mouvemenls de recul at de defense qu'elle epruuve
une vive duuleur, Cette malade esl atteinte d’hystern-epilepsie
et il cst possible de faire alterner ehez cite Lbyperesthesie exu-
geree avec lanesLIiesie complete, Lest. ce qui demontre que
toute idee de simulation doil el re ecarlee. En presence de Lhy-
perexcilahilitu de la sensibilite cutanea, j ni eu i idee de verifier
stir cette malade les fails signales parM. de Rochas suiTexlerio*
risation de la seusibilile et je suis arrive promptemeul a me con-
vain ere que Lous les fails observes par M. de Rochas etaienl sous
la dependance de la suggestion,
ML Bo in ac. — II esl possible que le phenomena deer it sous le
nom dexteriorisation de la sensibilite n'ex isle pas chez ce sujet
sans que pour cela on soil eu droit den nier (’existence. En ce
qui me concerne, j ai repute avec succes plusieurs fois Inexpe¬
rience de M, de Rochas qui cousiste, comme on le sail, a trans¬
ferer la sensibilite du sujet dans im verre d ean ; il (esl vrai que
je n’ai peut-elre pas pris toutes les precautions voulues pour
mettre mon sujet a l’abri de la suggestion.
M , A. Voisin * —Jai invite M* de Rochas & venir dans in on
service pour me demontrer Insistence de rexteriorisalion de In
sensibilite, Je Lai mis en presence d un sujet module en ne lui
imposant comme condition que de tie pas prononcer un seul root
el de ne pas faire uu sen I geste : son experience a loialemenl
echoue*
M. Ernould (de Liege j, — Je iLai jamais reussi non plus a
(1) La Semaine medicate y 19 juillet, 1893.
REUNION ANXUKLI.K DE LA SOCIKTK D’HYPNOLOOIE 247
exterioriser la sensibilite : jo veuv bien ad me tt re que ce pin nn-
menu no soil realisable que chez un petit noinbre dr sujets;
encore est-ii que ces sujels devraient se rencontrer el devraient
presenter des earac teres sur Icsquels i! sera it inleressant d’etre
fdUie*
>1. OuMOMTe.VEAiKa. — II n’esl pas douleux que si nos sujets
puuvuienl scnlir a distance avant le ronlaclde lepingle, l’un de
nous, dans les nombreuses experiences que nous avons failes,
I’aurait constate.
Un cas d’hematophobie.
M. Gelineae, — Che/, un malade que j’ai eu roccasion d’obser-
vrr. j'ai constate line phobia frequenle die/ les degen^res here*
dituircs : je veux parler de l'hematophobie,
Beaueuup de personnes eniolives eprouvent une angoisse Ires
penible lorsqu’ils voient couler le sang el, dans certaines famil¬
ies, tous leg memhres son! alteints de cel le phobic special**, II
exisle egalemenl nombre de neuraslheniques chez lesquels il
sut'lil de parler de sang rfpandu pour autener le retour de l'an-
goisse. Celle phobia if a riende pnrticulier, si oil la compare aux
aulres phenomones d’anxiete de la neurasthenic, que son extre¬
me frequence, be processus de son apparition esl le indue.
Dans le cas que j'ai observe, la vue d'une seule goulte de sang
delerminajt urn* anxiete el un etat vertigineux allant jusqu’a la
perte de connaissance et simulant 1’atlaque d'epilepsie.
Sur un cas de monoplegie hysterique dont la guerison
par suggestion a ete accompagnee du retour des
regies.
M. F. Regn ault. — Lf observation que je desire vous commu-
niquer concerne une jeune femme de trente-cinq ans, qui eta it
alleinle de monoplegie hysterique de la jambe gauche ; cette
paralysie s’accompagnai t d’une amenorrhea qui persistait depuis
un an au moment oil je vis la malade.
Outre la monoplegie, il exislnil chez elk* une auesthesie en
ligne d’amputalion ; lapiqrtre n’amenait aucun ecoulement de
sang. Je suggestionnai la malade a 1’eLal de veille, lui persua-
dantque le massage amenerail la guerison.
Au boul de Irois seances, la malade recouvra complytement
1’usage de son iiiembre ; apres la premiere idle avail ete prise
d'une metrorrhagia violeute qui dura quinze jours. En meme
temps, la sensibilite revenait dans hi partie malade, et la piqflre
248
ANNALKS I>K I 'Syrin A TEU K KT l/ll VPNnLOi iIK
provoqiiail un ecoulementde sang. Les regies soul mainlenant
norm ales ; il est a remarquer que je n’ai pas fait a la malfule de
suggestion relative a sou amenorrhea
Sun un cas de claustrophobia
M.Gohodichzk relate I’observation d une femme de trente-
liu i I a ns, manifestemenl degeneree, qui etail devonue neuras-
Iheuique depuis Ireize ans, a la suite de surmeuage*
Depuis dix ans, eetle femme ne pouvait enlrer dnusime eglise,
u jl musee ou mi monument public, sans elre imnipcliatemenl
prise de la peur des lieux el os. Pour la memo raison, elle dot
renoncer a voyager en rhemin de fer, a cause ties funnels qu’on
est expose a traverser, Elle esl egiilerin ul sujetle k Vacrophobie.
on pent 1 ties hauteurs.
Apres avoir essaye sans sucres un grand n ombre de traile-
menls, elle consentil a se south etIre ft la suggestion hypnutique.
On nit reeours a une suggestion lentc et graduelle, car la brus-
querie el Lou tori te compromeltent souvent le sueces an pres des
neurastbeniques. Au bout dun mois de traileinont, les sy in plu¬
mes morhides disparurenl eomplelcinenl; ils n/onI pus encore
reparu, dix mois a pres la guerison.
Torticolis intermittent
M, J, Voisin. — Jai observe receuimcnt dans mon service une
jeunefille de dix-neufans, qui presen la it un torticolis intermittent
Ires prononce du c6te droit.
Quand on voulail lui redresser la lete, ou soulevail le corps en
enticr et on detenninait de la doulour. Celte jeune tide n’avait
jamais eu de rhuinatisme et oe presenlail aueun signede lesion
osseuse.
En recherchant comment In maladie s'etail declaree, voici re
que nous apprimes ;
Dans lanuit qui precede 1'appariiion de son lorlicolis, retie
jeune iiilc est Ires agitee, elle reve tout haul el se plainl de souf-
frir du cou ; a son re veil on la trouve la tote comp le lenient eou-
chee sur I'epaule droite, la face device du cute oppose et les mus¬
cles correspondants eonlraclures. Apres avoir essaye en vain le
sulfate de quinine, le salicylate de sonde, elc\, je reussis a guerir
celte rnalade par la suggestion faite en el at d’hypnose,
Ce qui est digne de re marque dans colic observation, cost la
cause du torticolis. La malade rdve qidelle souffre du con, et le
REUNION ANNUELLE DE I.A SOGI^TE D^HYPNOLOGIE 249
emain matin pile accuse <lc la douleur et de la contracture
dans celte region.
Chez les hysteriques, il n'est pas rare <le voir le rove imprirner
a la malade toule une modification de ia personnalile : or, noire
malade prcsente, independamment de cello contraclure, de 1’ova-
rie et des troubles? de la sensibililr d un cote du corps, qui de-
montreut bien qu elle est hyslerique.
Enlin, jo signalerai la facility <le 3a disparilion des sympt6mes
par rhypnotisation et la suggestion. Celte suggestion agit ehez
la petite malade pendant son etat de veille, mats lauto-sugges-
lion du reve reapparatl tous les deux a I rots mois, chaque fois
a deux ou Irois reprises diflerentes, el nous demons le matin la
malade cnnlracturce. II soluble ici que le reve et la contracture
soienl des equivalents psyrhiques el physiques d’une altaque
d'liystirie. Quoi qu'ilen soil, le trailement iudique bien lanature
de celte contracture.
Du traitement des psychoses par la suggestion.
M. A. Voisin relate Pobservation d’une jeune title de dix-sepl
a ns qu'il a guerie, par la inelhode hyp notice-suggestive, d’abord
d une nevralgie trifacialc coexistent avec des idees de persecil-
tion et ensuite d un delire amoureux.
Celle jeune Mile pretendait qu’un employe du Credit Lyonnais,
qui ne iavail jamais approch£e el qti’elle ne voyait qu’en pas-
sanl devant son bureau, etail amoureux d’elle el qu it voulait
se marier avec elle. Kile meuacail de se suicider si on ue lc lui
*
laissail pas epouser. Six seances de suggestion hvpnotique firent
di spare it re to u les les idees deli ran les.
Des habitudes automatiques des enfants.
M Bouillon. — Mon attention a etc altiree dans ces derniers
temps sur les tics ou les habitudes automaliques des enfants el
en particulier sur I'liabHude que prosentent beaucoup d’enfants
de se nmger les ungles. !>■• l enquele a laquelle je me suis livre
dans plusieurs eeoles, il sernblo resulter que les enfants qui pre-
sentent cede tiabitude soul en general remnrquables pai’ leuv
paresse i t leur insubordination. Physiquement el psychique-
menl, ce sont pour la plupart des arrieres qui presentent souvent
un plus ou moins grand nombre de tares hereditaires. Cette habi¬
tude de se nmger les ongles rs! generalement consideree comme
incurable, il n’en esl rien ; elleguerit, au contra ire. Ires facile-
menl, iorsqu'on n’a pas affaire a des sujets a antecedents nevro*
850
ANN ALES DK PSYCHIATRIE ET D HYP NOLO CHE
patliiqlias Irop arouses, el dans re dornier eas die giuril encore
a la condition d’avoir recours it la suggestion hypnotique,
M. J. Voisin dit avoir remarque que les enfants qui se rongent
les onglessonthabiLuellemrnt ceuv qui s’adunnent mix prati¬
ques de ronanisme.
M. Bourdon (de Moru) relate : 1° rohservalion d'une malade
qui elait atleinle d un polype filireux do futerus et chez laquolio
oo polype a el re eidove sans douleur grace a la suggestion nidee
d’une simulation d'anesthesie par le chloroforme ;
2° I, hist Giro d'une seconde malade altointo de nevralgio Facia to,
aver dignotemenl des paupmres datant de Irois ans, qui a ole
gueric en ime seule seance par la suggestion hypnotique.
La seance esl levee* D r Deny.
BULLETIN DE THER&PEUTIQUE NEUROLQGIQUE
Traitement de i'ataxte locomotrice progressive
Grasset (1).
I. — A taxie locomotrice sans syphilis anterieure :
1. Dixjours parniois, prendre de IVrgot de seigle eu pou-
dre :
Ergot de seigle... 0 gr. 05
Pour un paquet : prendre un puquet n chaque repas pen¬
dant cinq jours et deux paquets pendant les cinq a litres
jours.
Les vingt autres jours de chaque mois, prendre a cheque
repas une cuillerec de
U * T P I * * « 4 9 . P V P # * **
Iodure do potassium-,,...
*•**»■■#**
+ ■ + a
I'tciiiti
300 gr.
10 -
2. Tons les dix jours, appliquer des pointes de feu le long
de la colonne vcrtebrale ; — on, en eas de poussee subaigue,
appliquer des baudes de vesicatoires, le long de la colon no,
dans les gouttieres.
3. Tr.ois fois pur somainc, appliquer des couranta continue,
(i) Cotisuiialiuns medieales sur quelques maladies frequentes. ( n
vol. in-8. Bulletin medical, ISjuillet 1893.
BULLETIN DE THKHAPEUTIQUE llYPNOLOGIQl’E
251
faibles, puis innyens n 10 milliampcres), hr long dc la eo-
lonne et fins membres atteints.
Les trois nutres jours, fairer uue friction si*che et un mas-
sngv do tout h* corps, precedes ou non d une lotion IVoide a
leponge.
4. Alter passer deux fois par an, un mai et on septembre,
ime saison de 20 a 25 jours a Lamalou.
Si ce dcplacemcnt etail impossible, prendre a domicile 30
bains :i 3t° cent, aver 100 grain, tie sulfate de fer ; duree, de
10 a 2J minutes : so remettre au lit ensuite. Un bain tons l* s
jours.
5. Regime toniquo. - Peu de travail intcllectuel. — Aucun
cxces. — \’ie a la campagne.
II, — Ataxie locomo trice avsc syphilis anterieure,
1. En mai et septembre, saison de 20 a 25 jours a Lamalou.
2. Apres la saison de septembre, repos de 15 jours, puis
deux mois de traitement specifique.
Pendant 10 jours, application d’onguent uapolitain (et fric¬
tion). gros coinine nue noisette, le matin sous les aisselles, le
soil* sous les jarrets. Gargariser tons les jours avuo 4 grammes
dc chlorate de potasse dans un verre d‘eau.
Les 10 jours suivants, prendre 2 grammes d’iodure do po¬
tassium pur jour; 3 gram, les 10 jours suivants ; 4 gr. les 10
suivants ; o gr, les 10 suivants, et, cnftn, 0 gram, lesderniers
10 jours.
Renouveler la memo serie pendant les deux mois (mars et
avril) qui precedent la saison du printenips de Lamalou.
3. Entreles deux series de traitement spec-ilique, prendre a
chaque repas une cuilleree de
Extrait hydroaleool de kola.
Sirop d ecorce d’orauge ami: re.
Arseniatc dc soude.
10 gram.
I » ¥ * m * m m 9 t .|, -k # « ■ *
3UO cent, cubes.
0,10 centigr.
et nppliquer tuns les 10 jours dos pointes do feu le long de la
colonne vertebrate.
Entre les deux saisons de Lamalou, repos un mois apres la
premiere saison et un moisavant la deuxieme, hydrotherapie
dans un etablisseinent special le reste du temps.
4. Coinine pour 1.
ANNALES 1>K l’SVCIIIATRIE ET DJIYPNQL0GI13
III. — Crises vi ole tiles de douleurs Julgurantes.
]. Si ] estoiuar le snppnrtr, prendre toil tits los demi-heures
uii cachet de 0,50 centi^r. de phenac^tine jusqu'a Imit.
2. Si les medicaments tie sont pas supportes pmTestomac,
fair© une a quatre injections hypodermiques d uu centimetre
cube de
Ean, Q. S- pour 10 cent, cilices de solution
Antipymie *. + a + . + , 5 gram*
ou
Chlorhydr, de morphine*...
Sulfate d atrojiine..
m mmt m
■■*«-»*• “P
Eau de laurier-rerise..
0,10 eentigr.
0,005 milligr.
10 rent, cubes
3, Appliquer ties bandes de vesicatoires le long de la co-
lonne vertebra le.
Attaques hysteriques queries par la suggestion
hypnotique (lb
Jeune femme a gee de 18 a ns, sans antecedents hereditaires
ni personnels impurtauts- La premiere at toque se produisit
le £0 mars 1802 } la seeondr G jours apres, la troisieme 3 jours
cnsuitc.Ces attaques sont eanirteriseespar dr 1 1'ineonscicncc }
de L opisthotonos et des convulsions. Elle ftit hypimtisee le
(S septemluv par fixation d'ltu miner larvnge : on Ini suggera
de ne plus avoir d’attaques. Elle li en preseuta plus quun
mo is apres* Ultcrieiirement.des suggestions post-hypnotiques
repetecs triompherent des attaques.
(1 Hysterical seizures relieved by hypnotic suggestion, par Jr fjsux
Dalami {University Medical Magazine t avril 1803, ir 7, p 330). *
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE NEUROLGGIQUE DE LA CHARITE
Pur J. Luvs.
c i d
Maladies traitees par fes procedes hypnoth
Sai-lf. An drat.. Femmes).
D.32 ans. Attaquesde catalepsie.
Antecedents hereJita’res. — Mere snjetteaux maux de tele inten¬
ses. I’(ire mort dune maladie du foie ii 56 ans. Suvir marine Ires
nerveuse. Les autres membres de la familte bien port-ants.
Antecedents personnels, — Nait aver line ophtalmie pumlente.
Des convulsions ires fortes dans sa premiere erdance, Variide,
rougoole, searlaline el la coqueluche a has Age. A 16 ans 1'2, pre¬
mier accouchement a terme, enfant vivant.Dcux autres accouche-
ments snccedaient le premier dans deux ans d’intervalle. C’est
apt vs la 3«couche seulcment que la malade a commence a avoir
«I us attaques ronvulsives dr duree variable: aux attaques se sura-
joutaieni des migraines inlonses et des nevralgies trifariales.
3 ans a pres |e :3« accmirbement, la malade fait pendant troisans
tous les ans une fausse couche ; aprAs la derniere elle a une peri-
touile aigiii* qui la force a roster an lit pendant 2 mois; guerismi
complete.
Un nubs apres que la peritonite fut guerie, la malade prend la
fiAvre typhoi'de. Duree de 6 mois avec elmte et rechute.
Pendant la convalescence de sa dothienenterie, elle a des atta-
quos de calalepsie qui auginentaientdc frequence et de duree a me-
sure qu’elle sort ait de la convalescence de sa maladie.
Elle a des maux de tote qui precedent ses attaques et une fai-
blesse generate qui suit les attaques.
Pour remettre un pen la malade. mi 1 mivoie en Algeric, oil elle
preml le cholera et en guerit parfaitement.
tin 1889. la malade va en Russie.a Caucase, prend une autre tle-
vre lyplmide de duree de 2 mois. t.a convalescenceetait longue, ct,
chose extraordinaire, pendant les 6 mois qui suivaient la tin do la
maladie, la malade n'aeu auenne attaque.
Cos six mois eroules, les attaques la reprennent et durent con-
linurlleinent jusqna present. 11 y a deux ans. elle est allee a Ber¬
lin dans la clinique dn proi'esseur Eoldsmith oil on diagnostique
lies attaques de catalepsie, on instilue diflereiits f raitements sans
result at. Entre autres, le sommeil bypnotiqueetla suggestion pro-
duisaienl encore le*. meilleurs effets. Mats si on laissait la malade
un jour sans lendormir les crises la reprenaient.
Elle vient nous Irouvyr le 80 juiu ; nous la recevons dans notre
254
ANNALES UE FSYCHIATRlE ET u'll YPXOLOOIE.
service k la Charlie et nous Fendormons le premier jour an mi-
roir, summed profond, et on lui donne la suggestion ; elte est res-
tee 3 jours sans avoir aumine erise. Poor la remonler, on a com¬
mence a lui faire des injections hypodermiques avecdu phosphate
de soude et le fer.
An bout de 8 jours de ce trai lenient, la malade deman do a sor-
tir de ! hopital : die sort et review t presque tons les jours dor mi r
un peu le matin et avoir ses piqilres. L’ameliuration persiste et ii
ya encore de temps a autre ala suite des emotions vives* quel-
ques lege res crises avortees.
Nous la surveillons loujuurs el continuous toujours mitre trai-
tenient du debut .
Consultation rxterne.
6.. 42 aiis, journalislc. Debut de la paralyse agitanto*
Antecedents Mreditaires, — Urandmere tres nerveusc, altaques
d hysteric. Fere mort rlmmalisant Mere morte a TO ans d’une ma-
ladie de comr. Uue scour a une cardiopathie, raulreadeja euplu-
sieurs attaques de ihumalisme, Un fibre liien porta nL l?n autre
tres nerveux est mort d un cancer du foie.
Antecedents personnels. — A 1'age de 22 ans, le malade a eu une
pleuresle avec epanehement, malade pendants! mois, guerison
complete* Depute cette epoquu des rhumes habiiuclsen hiver ; m
18T0, une broncliilc aiguo avec extinction complete de la voix
pendant 0 semaines* Le malade a an sommet du pounmn gauche
111 !«■■ plaque d induration pultnoiuiire i[u i so sclerose scion toutes
les probabilities.
II v a 2 ans l t environ* le malade, a la suite d une forte contra¬
riety, a commence a trembler dela main droite, trcmblement pen
considerable, augmente d inlensite a cliaque emotion vivo physi¬
que ou morale. La main gauche ne tremble pas du tout, ainsi que
les mernbres infericurs et la tele. Fondant le sommeil, le tremble¬
ment disparait conipletemenL Le bras droit ni la main ne sent le
siege d aucune douleur vive* Le membre malade n est pas atro¬
phic.
La force dynaniomelrique an debut donne pour la main droite
40 ; pour la main gauche 3y.
On institoe le traitement par les transferts. Au bout de 8 sean¬
ces nous trouvons uue amelioration notable ; le malade nous la¬
conic qu it cent phisicurs lieures dans la journee d une fagun Ires
correcte, Landis qu'avant il ne pouvait memo pas tenir le porle-
plume dans sa main.
En memo temps que les transferts* nous cominengons au bout
ile 8jours les injections hypodermiques avecdu phosphate de son¬
de pour remonler un peu les forces generates du sujet.
Le lojuiltet, le dynamomMre nous donne pour la
43
Main gauche_
Main droite
4 i 4 I i ■ » « M + I I I
■' B< e ■ B
* h ip i #• * ■ «il p ■ ■ * ■
4 p i * ■ * p
CLINIQUE NEimOLOWQUE DE LA CHARITE
,‘i- *■
J,)r>
Le mieux continue : ies forces reviennent et le trcmblcment
diminue.
Le 22 juillet, nous examinons de nouveau Ies forces au dyna-
mometre ct nous trouvons : M. CK — 41. M. D, — 4'J.
Point important it signaler : la main qui tremblait toujours re-
prend plus vite ses forces.
Malades traites par la methode hypodermique
Sau.e Andrai. (Femmes).
Fr.. 48 ans, cuisiniere. Neurasthenle.
Antecedents hereditaires, —I’ere cl mere sujels a des migraines
intenses et frequentes, Freres et sceurs bien portants.
Antecedents personnels. — Jamais de maladic grave autre que
fausses couches suivies d’lin affaiblissement considerable du sys-
temr nerveux general, tl y a quelque temps premieres manifes¬
tations d’hystSrie, earaclerisees par des palpitations in tenses sui¬
vies d'etouffements. Ensuite il est venu se surajouter des migrai¬
nes tres fortes qui etaient separecs par des intervalles tres courts.
La malade a conserve toujours line douleur au niveau de l’occiput
qui s'exaspere a chaque mouvemeut un pen brusque. C’est, cn
somme, cette douleur occipitale avec une faiblesse gonerale qui
out force la malade de venir nous voir duns not re cabinet do con¬
sultation de la Charite.
On preconise des le debut des injections hypodermiques avec
du phosphate do sonde, ainsi que des douches froides.
Aprcs 4 injections la malade nous raconte quo ses douleurs
sunt beaueoup nioins fortes el si le mieux continue, die pourra
tantdl reprendre son metier dc cuisiniere.
32 ans, cuisiniere. Alcoolisme chronique avec affaiblisse-
ment du systemc nerveux general ; Iremblernent tres accentue
des 4 exlremites.
Antecedents hereditaires. — Mere asthmattqne. Peru bienportant,
un pen buvenr ; frere atteint de mal de Pott dorso-lornbaire. l,es
mitres menibres de la famille bien portants.
Antecedents personnels. — II y a 10 ans la malade est hmibee du
3 m « dtage sur la colonne vertebrate. Fracture en trois endroits
lifTerents de corps vertobraux qui a ament* line compression dela
moelle et une paralysie motriee de 4 membres. Traitce a l'l Intel-
Dieu par Poz/.i pendant une amice. A l hOpital, debut de la mor-
pbinomanie qui, pen grave an debut, a pris des proportions colos-
sales quand la malade est sortie de t’hopital. Elle usait des doses
fantastiques de I a 5 grammes de morphine par jour. II v a 3 ans,
elle a deni amt e a entrer a Sainl-Anne oil on l a gueri de sa mor-
phinomanie. En sortanl de Sainte-Anne elle est restee quelques
mois avec une saute mediocre. G’est poor se donner des forces
qu’ellea commence a b dre ilei'alcool. L’babitude s'esttransformee
ANNALES DE PSYCIIiATRlE ET d'hYPNOLOGIE
mi abus ei dei*nierement elle prenait jusqu’a un litre et demi do
rhum par Jour.
Elle vient nous (rouver dans un etat d’ivresse tros prouoncee
la* lendemain nous l'interrogeons et nous irouvons tous les stig-
mates d’intoxication chronique par do l’alcool.
On institue le trailemont hypnotherapique. On l ondort !e lende¬
main do son entree par le miroir rotatoire el on lui donne la sug¬
gestion do no plus boire et surtout de manger; puisqu’il y avail
des journocs un l lores oil la malade n'a pas mango uuo bouohee
de pain.
La suggestion a eu un effet niorveilletix ; des le jour memo de
sa suggestion, elle a demaude a manger quatre deg res el dtgere
tros loon ee qu elle mange. Nous aliens continuer ce traitemenl
pendant plusicurs jours, et ensuilo, pour augmenter les forces,
nous ferons des injections liypodonuiques aveede l’arseniate de
strychnine.
’Ll
Salle Louis (Homines)*
S. T 23 a ns. Maitre d^cole.
Antecedents hereditaires * — Rien a signaler.
Antecedents personnels. — Jamais fait de maladies graves. II y a
8 mois le malade se trouvant dans line foret a He surpris par un
orage. 11 s’est cache sous un grand arbre qua ml la foudre venait
ii tomber a i metres de Tendroit cm il sc trouvail. La pour qull
a eu l a fail renverser en arriere et ii est reste sans conscience
pendant un temps assez long. On La transport^ dans un hopilal
voisin on il n'a repris conscience que le lendemain. Presque le
jour memo qu it a repris ses sens, il a commence a trembler de la
tide surtout ct ce tremblenieiit gagriait en force et en e ten due de
jour en jour.
II vient nous trouver et voici ce que nous constatons :
Tremblenient de la Into avec urn; legere inclinaison de la bite du
cote gauche. Treinbleinent des bras et des mains s'exagerani a
ehaque mouvemeut que Le malade voudrait faire, surtout ii porter
un objet quelconque a sa bouclie. Enibarras de la parole ires
manifesto. Affaiblissement des forces generates ; le dynamornetre
inoutre 32 divisions pour la main gauche et 30 divisions pour la
main droit e. Kxagdration ties reflexes patellairrs, Leger nystag¬
mus. Nouspensons lout de suite, grace a cel ensemble syinptuma-
tique, a la probabilite d une sclerose en plaques.
Nous instituons les injections hypodermiques avec les Irois
bromures el nous sonmies arrives a un resultat assez satisfaisant.
La (etc ne tremble presque pas el le malade esl arrive ii manger
tout sent, Landis quavant on etail force tie lenourrir, la cuillere
se renversaiit sur lui aussitdt qo it rapprocliait de la bouclie*
A parLir dn 25 juillet, nous lui ordonnerons des douches froides
el de ires courte duree sur la colonne vertebrate.
Qermout (Oise). — Tinprimerie Daix Veres, 3. place Saiut-Andre,
DE PSYCHIATRIES
ET
D’HYPNOLOGIE
MO ill DU PROFESSEUR CHARCOT
La moi l subile du
o'ofesseur Charcot vient de faire mi
vide irreparable dans le domaine do la science Iran raise, au
sein He laquellc il a lenu pendant pres do Ircnlo ans, line
place precminenle log) li moment conquisc, tant par les tra-
vaux multiples dent il l a cnrieliie, (pie par l'impulsion le-
conde qu il lui a donnee snr la route du progrfes,
CliarcoL n’etait pas seulement mi homme sciontifiquo
doin' d une organisation intellectuelle de premier ordre,
c’elaitun cerveau pourvu de facettcs multiples, uni me d un
besom de curiosite des choses nouvelles, qu’il aimait a em-
prunler a la liiterature etrangcrc — c'elail encore mi hom-
ine done pour tout ee qui I'cn toil rail d'lin gout artisliquo el
raililie Ires accuse — chose si rare parmi les savants 1
Charcot elait mi caraclere qui sentail viveraenl. (Vetait
viVitablement dans le sens lilt e r a I du mot un homme
done de passions, ardent dans la poursuite de ses oeuvres,
devoue a ses amis, fidele a ses cleves, depassant qiielquo-
fois dans la repartition des favours les limiles de l equile,
— mais, on le savait devoue, sur, d'un appui solide, et cn
definitive, au milieu des vacillations ot des defaillanccs des
caraclores atoniques, da imtiv epoque, on sent ait mi lui un
appui solide — c'elail son originality a lui, d’etre lidele a
ses lidclcs.
17
ANN. DE PSYCIUATUIE,
AN KALES !>E PSYCHIATRIE EX D’iIYPNOLOGIE.
Je laisse volontiers a d’aulres lo soin de racontor les
phases d evolution do eeltc personnalile puissantc, les ap¬
titudes varices donl elle elaii douce, les apergus nonveuiix
iju'elle a jetes sur un grand nombrcde questions do Clinique
pure etd’Anatomo-pathologie, ainsi que sur la faeon d£mons-
Iralive qu it a sii dimnera son enseigneraent. —Parlerai-je
du ravonnement fascinateur qu’il exerqait sur son entou¬
rage (it de I'aelivitr speciale qu’il asu susciter dans 1'esprit
des jennes medeeins qui gravitaient dans son orbile? — lies
trnvaux nombreux qu’ils ont poursuivis sous l’o il jaloux
du m ail re qui tenuit ii imposcr a sonecole le reflet de ses
conceptions personnel les ; el, de eel exelusivisme special, de
ee mot d’ordre im »ose a ses ft deles, de ne pas parlor et de
faire Ih■ silence sur cs Iravaux ambianls qui n’appartenaient
pas a l’dglisc ortthodoxe?
Cost !u le cote faible que la poslerile rcconnaitra dans le
r&le trop auloritaire qu’a joue la personnalitd tie Charcot
dans le monde scirnliliquc de sun tfpoque. — Et apres tout
ccla esl bit’ii liumain! — et Hi different os epoques, dans des
milieux sue iaux di fie rents, suit dans la litteralure, soil dans
Je domaine seientilique et des arts, n’cst-il pasaviSre que les
homines eminents d une profession ont exceed sur lears
elcvf’s I'autorilc magistrate qu'ils devaienl ii lour nature su-
perieurc; et que tous, plus on rnoilis, lour ont impose lours
iddes, ieur maniere de penser el d’agir, an detriment
Lien onlemlu, de l’indcpcndancc sacrifice et de l'andantisse-
ment de ('initiative personnelle des thuriferuires 1—Malheur
ii I homme soul. « Cost l'union qui fail la force, aimail-il a
repdter sou vent. »
N’esl-cc pas une influence do ce genre, quail commen¬
ce incut de ce sitvle, Dupuylren a exerce sur ses eli-ves qui
formaient an tour de lui coinme un ha tail Ion sum* —
plus lard, Louis, avec son Ecole, avec sa societe d’observa¬
tions.— Ha ver avec la Societe de Uiologie qu’il a fon dee
ne se sont-ils pas plus ou moms iucarnes dans I’espril de
lours ad epics ?
Dans lc domaine de la litteralure, j’ai rencontrd dc rates
siirvi rants, cloves de Victor Cousin, lout impregnes encore
dc rintluence du mailre ijui pendant longtemps a etc I’ora-
cle incontestd du txmnde universitaire. -- Les classiques,
les romautiques, n'nnl-ils pas cree tour ii lour ties ecotes
sous la direction d im chef?— Lt dans lo domaine des arts.
MoRT 1"‘ mOFliSSKI'R CHARCOT
n’a-t-on pas vii ilrs prrsnnnalilcs predominantes, David,
Ingres, Delacroix, grouper aulonr d eux des disciples doci-
les. su sc iter des eiithousiasmes passionnes id former uinsi
des ecolesri vales repereutant I’inspiration dii Maitre (I)?
A L'exemple de ces mailres, Charcot., pendant plus de
trenle ans, a exerre snr son entourage line iniluencc iasema-
trice exclusive, soil, — mais vivifiantc,
LVcole de la Salpdtriere qu'il a eroded organisee male-
riellemenl a etc le veritable sanctuaire oil sen! ilatenu a
ponlilier.—(A a etc la un centre d'allraction nil de tons les
points de I’ancien <1 du nouveau monde out converge les
esprit® curieux d’enlcndre l’il lustre professour et de gouler
In fa<p>n origiuale dent il exposail sa pensee, en Ini don-
nan I ndte allure incisive qui so gravail dans I'esjiril de I’au-
diteur. — Charcot savaitdonnerS, toutes ses paroles, memo
a sa conversation, une forme peliJlante et neuve qui n ap-
parlenail qu a !ui. — Hien n'clait banal dans ce qu’il expo-
Dans un journal quia pris pour litre Annates d'HypuiO -
lof/ie, nous saluons en Charcot I'bomme d'initiativc, le vul-
garisaleur couvaincU qui, empruntant aux travaux de Braid
ce qu’ils avaient de saisissants et de precis, a dote la science
Iran raise dune serie d’eludes inconnues, tenues des le de¬
but en suspicion par le monde scientilique official cl qui,
sous le noni d 'kypnoU-wr(\ out tlejii pris une pari conside¬
rable non seulemenl dans le domaine scientilique pur, mais
aussi dans la pratique mddicale ncul'ologiquc.
Puree terrain neuf, a peine debluye des scorics prove-
nant des recherche® empiriques des anciens magneliseurs,
Charcot, avee sa sagacile scientilique ordinaire, son esprit
curieux el pratique en memo temps, a assure sa marche sur
cello route vacillaule it 1 'aido de fails precis, objecLifs, ser¬
vant de point de repere indiscutable; il a pu s'avanccr sure-
ment sur la route.
11 s'esl attache a meltre en'valeur les formes divorscs de®
dials Jiypnotiques, a lettr donnerdes carac teres nosologiques
precis on les isolant les uns des an Ires, et en montrantnean-
11111111" quils avaiiuit di-s points de contacts emu mu ns. Kl
c esl ainst qn il a isole et deceit scientifiquemenl, les dials
1) Toils ces phi nomeiU'S ne soiit-ils pas de la suggestion hypno-
ilujui.*?— La Society nVst-elle pas composited liypnuliscurs etd’tiypno-
s.
AN SALES r >E rSYCIIIATRIE ET d’HYPNOLOGIE
lelhargiqnes, cataUpliques, somnambttlitno>s,en Iciu* cons-
titnant des signcs cliniques precis qui ddticnl la superche-
rio, et permettenta ecus qui veulent suivre la memo voie
do so relrouver elde repo lor los memos experiences, qu'il a
si magistralemont exposdes. — Cost ainsi qu’en synlholi-
santses observations, il a pm dans un mdmoirc celisbre, In ii
I Academie ilos sciences (1882), exposer dune far on scienli-
que los rdsultats acquis dc scs non veil os reclierches.
Dos co in omen I, l’hypnolisme a ccssd do Ire consider'd
conime une sdric d'etudes speculative* ot ddccvanles ct a
conquisjustement droit do cite dans lo domainc scionti-
liquo. Kt, ce n'osl pas sans un labour intense, sans la miso
enaction d une cnergic persislanle, quo cos rdsultats onl old
acquis.
C’est la un litre de gloire qui lionoro a la fois la sagacild
scicntifiquc do Charcot cl son earaetero, quo do voir la dose
do courage civil qu’il a miso a soutemrla lulle dans le bon
combat, ct a persevdror dans la voie qu’il a si vaillamment
ouvertc a I'activite do sos contemporains,
Charcot [icut done etro Idgilitucmenf considord commo
un des Pores do l'hypnoLismo modorno, el ceux qui, par
gout, so sont engages dans la memo voie savent lui ron-
dre justice cl reconnaitre lo bien fonddde son ujuvre.
L impulsion esl donndo, l’idde marcho ot tons los jours,
gagne do> partisans, —En Franco, faute d’appui officiel,le
mouvement est long a so produiro, mais a 1'dlranger'il s’ac-
ccntue. — Dans l’ancien et dans lo nouvoau-mondo dcs
Socidtds se fondonl pourl'etude do cos caplivaiilos questions.
Los publications scionliliqno* so tnulliplienl cl oot ousomble
demouvemcnls do dill'usion nous pormotde dire quo la bon-
no graine a gormd et so ddvcloppe el quo, Charcot mort,
les denudes scionliliques nouvelles qu'il a jclecs dans les
esprils curicux d’dlargir le champ dc nos connaissances,
lui survivronl cl deviendronl les Ironduisons fdcondes du
Ironc originel qui lour a donne naissance.
J, Leys.
Tenu a La Rochelle du 1*' au 6 aout 1893
Le quatriome Congres des midecins alienistes franca is el lies
pays <lc langue francniso a tenu sa premiere seance a la Bourse
de la Rochelle, le mardi l er aodt.
Le bureau a ete coast it ui r> de la facim suivanle : President :
M. Christian; vice-presidents : MM. Cullerre, Regis, Doutre-
benle, Semidaloff cl Bajenow ; secretaire general : M. Mabille ;
secretaires des seances : MM. Pactel et Colin.
Seance du l 5 ' aoul onatin et soir).
— Preside nee do M. Christian,
PREMIERE QUESTION
Des auto-intoxications dans les maladies mentales.
MM. Regis (de Bordeaux el Chevalier-Lavaure (d'Aix-on-
Provence), rapporteurs. — Bien que la question mise au pro-
gramme vise cxclusivemeuf les « a a to -intoxications dans les
maladies mentales », il nous a somble qu’elle devait comprendre
egaleincnl les infectious qui se. confondent souvenl, tant an
point de vuo clinique que palhogenique, avee les auto-intoxiea-
tions. 11 n’eiU pas ile possible, en bien des cas, de separer et*s
deux nrdres de fails.
Notre expose a done trail non seulement au ride joud par les
auto-intoxications prnpremenl ditesdans les maladies mentales,
mats encore a celui des infections, c’est-ti-dire des intoxications
venues du dehors par le fait de maladies a caractere infectieux.
Nous en exduons bien entendu les intoxiealions produites par
lies substances toxiques tidies que i'alcool, la morphine, etc.,
bien qu’il exisle une certaine analogic svmptomatolngique en I re
les phenomenes mentaux dus A. une auto-intoxication ou une
infection el ceux dus aux agents toxiques directement inheres.
Pour melt re un peu d’ordre et de clarti dans la presentation
du sujet, nous examinerons successivnment : l°les fails d’ordre
chimique et experimental; 2° les fails d’ordre clinique; 3® les
fails d'ordro llierapeulique.
1° Fails d'ordre chimique et experimental. — En dehors de
l'analyse chimique qui a revile dans les liquides de l organisme
(urine, sang, sue gastrique, bile, etc.), chez les alienes, des
modifications de composition varices, 1‘experimenlalion a egale-
■ * ■
4NNALE8 RE PSYCHIATRIC ET iPHYPNOLOGIE
menl ddcouvert dans cos dernidres nnnees chc7. nombro d'cntrc
eux des alterations de la toxicite physiologique.
Pour la piupnrt des auteurs, la loxicibi de 1'urine serait nola-
blemenl dimiiuice dans les dials maniaques, augmenlce an con-
trnirc dans les etats mela n col iq lies. De plus, Purine des mania-
ques cl celle des mdancoliques auraient des diets diffcrenls
Bur les auimaux injecles, La premier*! produirait surtout de
Pexcitalion, de la convulsibilile ; la secoude de la tristesse, do
Pinquielude, de la slupeur ; prouvo peremploire que Pauto-
intoxication serait la cause cl non l’effd de Petal mental,
Coin mo dans cer (allies maladies par auto-intoxication, tdles
que Peclampsio, il v aurait assez souvcnl, dans la folio, toxicite
inverse de lurine el da sang; dans la manic notammenl, le
sang est parfuis d'autant plus hypertoxique que Purine est plus
hypo loxi que.
2 r ‘ Fails d'ordre Clinique, — Cos resullats qui, tout iucomplds
qu’ils soient, monlrenl par lour coneordance a peu pros absolue
que les phdiomdnes d’auUp-inloxication joucnl un role impor-
tanL dans It s maladies menlalrs, soul conlirmcs par It s recedes
retd lc relies nosologiques sur les folios des maladies infect ieuses
aigites, des maladies viscera les, des maladies diathesiques.
a) Ln co qui eonrerno les psychoses des maladies infect ieuses
(lidvre typhoido, lidvros eruptive?, influenza, erysipele, cholera,
fievre puerporale, pulv-nevrile, fid res post -ope ralo ires), len-
semblc des Iravaux paras tend a demon!rer : 1" an point do vuo
palhogdnique, qu’ellcs soul lerdsultal soil de Paction direcle
des microbes, soil de lour action indirecle el mediate par los
loxints qu'ilssecretent ; S° au poiiit de vue clinique, qu’clles
peuvent se presenter A deux moments differents el, par suite,
sous deux aspects.
Durant le slade febrile, elles re\dent ordinairement la forme
d’mi delire aigu plus ou moins violent — tellement analogue
mix deliros toxiques qu’on ne le distingue pas toujours facile-
,me lit du delire alcooliquo, — auquel viennent so joiudre parfois,
comme dans les mitres dials aigus, des symptdmes do mcningilc
(delire aigu, delire fdirile, delire iiieningilique, confusion aiguil
haltucinatoire, (acute hallucinatorische Yenrirrtheit, acute con -
fusional insanity ),
Durant le slade post-febrile ou la convalescence, on a affaire
a lu psyehuse dite aslhdiique, dal mental plus ou moins varia¬
ble d’asped, conslilue d'liabitude par tlu desarroi. idollectuel,
de la stupidite, do Pobnubilation, do la pseudo-demence, et
reposant surun foods absolumeiit lypique de confusion mentale
CONGRESS DE MKDECINE MENTALE A LA ROCHELLE 26-1
{Vermrrthcits demcnce aigul 1 , psychoso asthcnique, slupeur,
confusion menlale primitive simple).
11 fuudrait peul-ctre ad me tire une troisicme forme clinique do.
psychose infeclieuse, intermedia ire aux deux precedentes cl
caracterisde par les symplomes mentaux el somali(flies de la
demence para h 't iqite (me n i ugo -e o c e pha l i te, pseudo-para 1 ys i a
gene rale on parnlysic gone rale infeclieuse) ; ot. a ce propos, on
pout so demander si la plupart des paralysies genlrales aujour-
d'hui connues no soul pas rgalement. on dehors des conditions
do predisposition loujours nceessaires, la consequence plus ou
moins eloignee d une maladie infeclieuse.
Ouoi qu'il en soil, le symptdme earactdrisLiquc do la psychose
infeclieuse, dans toutes scs formes, seinhle dire le desordre
intellecluel, la confusion men tale, rdsuUnl sans doule do lim-
prdgnation, de I'inhibition temporaires des cellules edrdbrales
par los agents toxiques. To- plus souvent, la folie ainsi produite
serait susceptible de guerison. Les folios des maladies infectieu-
Sos auraienl done, d'aprds res donnees. une origino direclemenl
ou hidireetemenl luxique el, coin me consequence, un type clini-
que assoz enraetdristique pour elre ddjii faeilement reconnuissa-
ble dans la pratique.
b Les psychoses viscerales soul, ellesaussi, a n'en pas dontor,
el dans une largo mesuro, la consequence d ime auto-intoxica-
lion, Ce sont memo, a vrai dire, les vdrilables folios par auto¬
intoxication. Nennmoins, los reeherches expdrimen tales n'onl
pas encore die suffisamment poussees dans cello voie ot, en ce
qui concernc p.irlieulicremenl cellos qui rdsnllent d un trouble
des organes digestifs, e'est ii peine si I’on possdde quolques
donnees techniques sur los allorations concomitantes du clii-
misme gastrique et la loxicite du contenu intestinal.
On estdeja plus avance en ce qui concernc la folie hdpatique
et la folie brightique, et ilest nettement dtabli aujourd’hui, par
los experiences d’auleurs francais, que ces folios sont an plus
haul point le resultal d'un empoisonnement autoclilono de 1'or-
ganisme, d une auto-intoxication.
Au point de vue clinique, les psvohoses viscerales no presen-
tent peul-dlre pas, comme les psychoses infeclieuses, de carac-
Idres nellomenl particuliers. On peat dire cependant que, dans
les cas oil l'intoxicalion esl aigui 1 , In folie so manifesto haldluel-
lement sous la forme d'un delire aigu toxique. semhlable au
delire alcoolique (e'est le cas pour la folie urdmique ; lorsque
Fiatoxication esl lento et chronique, e'est d’ordinaire d’un etat
melancolique qu'il s agil ; enlin, on pout observer parfois des
264
ANN ALES T)E PSYCH IATRIE ET D'lIYPNOLOGlE
flats rappclant de plus nu meins pres la dfmenee paralylique.
c Les psychoses diathesiques, Men que renlranl dans la
question des folios par auto-intoxication et par infection, nous
sem blent, en raison de lour imporlancr, devoir elre reservfes
pour une etude special**. Nous avons note, eependanl, que durant
les episodes aigus des diatheses, ees psychoses revetaient, el les
aussi, le type du delire aigu loxique, pseudo-alcoolique, et que
dans rintcrvalle, olios so mnnifeslaient frequeinmcnt sous forme
soil do paralysie generate, soil de folic par acces plus oil mo ins
pmodiqucs, et presque toujours a caract'*re mrlanruliqur, Nous
avons fgalement note que ecs acces de folia paraissaient corres-
pondrea des variations de composition des liquides de Vorga-
nisme [hyptiazoturie, hypophosphaturie, oxalurie, ele.), nolarn-
niniit ti des discharges d acide urique, preeurseurs frequents de
la fin de la crisc, el aussi a des modifications de la toxicite uri-
naire qui s'y moiitre le plus souvent inferieure a la norm ale.
3 s Fails t fordre therapeutique* — Le trailement anlidnfec-
lieux, auliscptEquo, general cm local — ef e’esi Id un argument
puissant en favour do I’origino tnxique des folios que nous etu-
diuns, en nieme I mops que con esl la consequence pratique —,
donne sou vent ici d'excelleots resultats.
En ce qui eoneerne, il est vrai, les psychoses des maladies
aiguds infectieuses, on a dfl le plus sou vent se horner i instiluer
une medication robnranh 1 et Loniquc desHnee a emiibaUre to-1 a I
dVpiiisemenl et d'huinilinu, les agents d'infeclion chint incon-
nns ; mais coulee les psychoses viscerates liees aux maladies do
I'estornac, du foie, ties reins, etc,, on a oldenu de Irfs bons
result a Is de rcmploi des purgalifs, du lavage slomacal et des
anti sent i
M. Hallut (de Paris) expose les result a is ties experiences qu’il
n fail os, avec MM. Kordas id Ruuhiaovitch, sur la toxicite et la
composition chimique de Purine des alienes, Ces experiences out
eh.- pr:i 1 LqiU'i's sur des lapins el fa i les aver i h's urines provenant
de dillVd-enN I \ ]ii'S du vesuniques : .kn.liques, maniaqueS , 4
malades alteints de confusion mentate, de del ire degdndralif, etc,
En prenmit comma ehiflre de la toxicite des urines normales
celui quV indiqufi >f Bouchard (45 centimetres cubes par kilo¬
gramme en moyenne), les urines des mflatictdiques se sont cons-
tammenl unmlrees plus tnxitjues que cedes de Tetat physiologi-
que. Sur six experiences, six fois le resultat a (He le meme an
degre pres (30, 30, 7, 11, 30 el 18 centimetres cubes) : il sernble
dime signilicalif d autant plus qu’il est conforme a ce qu'ont cons¬
tate la plupart des experimentateurs (Chevalier-Lavaurc, de
CON (IRKS RE MEDECTNE M ENT ALE A LA ROCHELLE
Boeek et Slusse, Britain. Mairet el Bose). Mais on Irouve cer I ni¬
nes anomalies emharrussantes : chez l'une des malades les uri¬
nes out continue a sc innntrer toxiques apres la gnomon : cites
1‘cUdent menu* a tv moment nolablemenl plus qu'au cours de la
maladie, ■! ii cetle epoque on (Hail logiquement en droit de sup-
poser que les prod nils fabriques au cours de l’elat morbide
claiml eomplelement idimines. iVailleurs l’liypertoxicite des
urines a coincide dans presque tousles cas avccun el at saburral
trfis accuse des voies digestives, de sorte qn’on peut se deman-
dcrs’il ne faul pas voir dans des fermentations intestinules anor-
males la cause du phenomene.
Chez trois maniaques, les urines on! serable moins toxiques
qu'fl lYHat normal; mais pour diverses raisons, il va lieu de faire
des reserves sur la signification de ces dernieres experiences.
Dans deux cas de confusion mentale, Dune post-puerporale,
I’aulre consecutive a des fatigues physiques et morales, les uri¬
nes out ile ne Dement (lege re me) it dans un cas) plus toxiques
qu’a I dial physiologique el hi toxicite s'esl atlenuee pendant la
convalescence.
Tout en donnant ees resultats extrails de lYmsemble de ses
experiences, Boratcur peuse qu'il n'en faul pas exagerer 1‘impor-
lance : Delude de la toxicite urinaire chez les alienes a sans doute
son utilite, mais ee sera it. lui semble-t-il, saventurer que de
fonder sur elie seide des distinctions nosologiques. I/une des
urines les plus toxiques (9 c.c. par ldlogr. d’anirnal) a eh* cello
d'une hysterique sans manifestation delirunte et sans trouble
apparent de la sante autre que 1’hystdrie..
L'analyse chimiqne des urines n’a, du reste, pas moins d’inte-
re! quo Delude de lour toxicite. Cette analyse a tile pratiquee sur
les urines de dix sujclsbien port ants et de dix alienes. Chez les
sup'Is him portanIs, on n’a trouve nucune trace de ptomaines.
Quant uux alienes sur lesquelsona experimenle, ils doivenl dire
divisds en deux categories : dans la premiere ligurenl un degd-
ncre avecexcitation maniaque, une mnniaque simple, line dege-
nerde avec del ire mystique, une femme alteinte de confusion
mentale puerpdralo ; les ptomaines faisaient defaut duns ces
quatre cas.
Les urines d(*s six aulres malades qui ferment la seconde ca¬
tegoric conleuaieut tout os des ptomaines. Cos six malades so re*
parlissenl ainsi: deux maniaques. deux melaneoliques simples,
une ddgdndree avec delire melancolique, une jeune fille atteinte
tic confusion mentale. Chez deux seulcment melancolique simple
el confusion mentale), les ptomaines elaient toxiques, comme
i.
ANN ALES I>E PSYCIIIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
l'onl moil Ire les experiences la i les direclomcnt avec ces substan¬
ces sur la grenoui lie el le cobnye. II esl inleressant de relever
que, dans ces deux eas, I'experimentation faile avec burine en
on lure avail dec ole une notable hypertoxicile du liquids.
l’ar con Ire, cbe - /, Pune des [liatades (degencree avec delirc im--
lancolique) donl les urines etaieut dgalemenl hypei loxiques,
Panalyse deceln la presence d’une ptomaine non toxique, ce qui
sulfirait ii ctablir, s'il en flail besoin, que ce n'esl pas seuleinent
Riixproduils alealoi cliques qu’cllc renfermc accidnnlallement que
l’urine emprunte sa toxicito,
Ilest evident qu’on ne snurail. encore acluflhmotd lirer aucune
conclusion de ces fails. Ce sont lit des recherches ;i peine t han¬
dle es el qui soul a poursuivre. La question des relations des
auto'inloxieations avec les maladies men tales est a son aurorc et
loule tentative de synthese serait acluellement prematuree.
M. J. S^gcas (de Paris). —L'influence de l’auto-intoxication
dans les maladies mentales n’esl encore quune synthese, qui
demande l appui d’observations el d’experiences. Aussi ne peul-
il qu’elre utile d’en rassembler le plus possible. De ces fails, les
uns auront trail A des phenomenes d'auto-intoxicalion au cours
cle maladies mentales preexistantes ; les aulres se rapporteront
A des cas oil il seinble y avoir un rapport direct de cause a effet,
on I re J’auto-intoxication et les troubles intellectuels : ce sont ces
derniers seuls que jc veux envisager.
Au point de vue eliologique, sans elimincr l’influence de la
predisposition liereditairc, la cause occasionnellc des troubles
psyrliiqui's a loujours Ate univnque el peut suscilt.tr fidee d’une
aulo-inloxication d'origine variable. Celle cause, en filet, a die
la puerperalile, diflerenles maladies infect ieuscs (influenza, ery-
sipule, rouge ole, eczemas, liuvrti Lyphoi’de, diarrhea cholerifor-
nie), des desordres neuraslheniques avec troubles dyspepliques,
constipation, la misere el I’hygiene dlifectueuse, etc., elc.
Au point de vue clinique, on rencontre dans lous ces cas le
mime ensemble de symplAmes qui ne different qu'en inlensile.
La mala die revet toujonrs le type clinique decrit sous le uom do
confusion mentale primitive, simple ou hallucinaloire, et allant
de la simple torpeur inlelleclutlle ii la stupidite complete. En
memo temps, on a pu no ter des (roubles somatiques parfois
aeconluds du cole des divers appareils, el de l’amaigrissomcnt,
des etals febriles, typhoides, cacheeliques.
Ces remarques s’appliquent aux quator/.e malades sur Icsquels
j ai experimente. Mes recherches ex peri mentales out eu trail d’a-
bord a la determination de la toxicite urinaire (injection inlra-
■>*i7
CONGRES DK MEDECINE M ENT ALE A LA ROCHELLE
veineuse eliez. le lapin) ; mais le mode d’experimentalion sou love
dcs objections : cost d'abord la difficulty de fixer exacte-
menl le degre de loxicite do 1‘urine nonnale, la dose necessaire
pour luer uu kilogramme d’aniinal ; en oufre, la quantity de
poison rep-lee dans uu nycthrmfrc esf tres variable. II faut leuir
coniple du volume d’urine emise en vingt-qualre heures el du
poids du supl, i homme normal metlant en general cinquante-
deux heures a eliminer de quoi luer son propre poids. Cost le
fail le plus constant. Aussi ne laul-il pas, comme on le fail sou-
venl, se burnerh fixer le degre de loxicite do burine pour 1 kilog.
d’animal, sous peine derreur, mais caleuler le coeflicieut urolo-
xique. Cela, il esl vrai, esl souvent diflicile chez I’aliene, a cause
du gutismequi empeche de fixer le volume total d’urine en vingt-
qualrc heures.
D’autre pari, furine d’un memo individu suhit d’unjour a
1’nulredes variations de tuxieile dependant de son genre de vie,
de sa iiourrilure. Aussi est-il urgent de no ter ecs details dans les
experiences id aussi de les poursuivre plusieurs jours ou a inter¬
val les rapprochcsel suivant les phases dc la maladie, alin d avoir,
non plus coname un (e fait presque loujours, un cliillre unique
pour une maladie qui durcdes mois, mais unc serie de move lines.
11 esl encore une cause d erreur a laquelle on ne pent reme-
dier, c'ost la ditiV-reneo do resistance indivlduclle dcs auimaux
en experience, fussen t-ils de me me espece.
li imporle enfinde fixer loujours losconditions do rexperience :
jo ends qu’il esl inutile d'elever la temperature do t’urine au
memo degre quo la temperature cent rale ; pourvu qtic IVcart no
soil |-as irop acconluu, cela suffit, el de l'eau injeclee dans ces
conditions, en quantile plus quo triple, n'a pas produit un abais-
soineut plus sensible de la temperature cenlrale. L’injection ne
doit etre faite ni trop lentement, ni trop vile, sous peine do four-
nir d«-s rcsultats fausses suit en permettant l'eli mi nation au fur
et a mosure, suit en augmcntant anorinalemont la toxieite ou en
modilianl la pressiou intravasculuire. Si l’on injecle l’urine dans
l-“S poportions de 2 e.c. 1 2 ii 5 e.e. par minute, les rosultats soul
trds sensiblemenL comparables a coax d'une injection d'eau faite
dans les memos conditions. 11 fan! loujours injector d une faipin
continue jusqu’a la mort immediate de ranimal. Le precede do
la mort immediate no pent servir a uue serie de rechorches, car
on ne pent fixer la quantile exude a injector : il faudrail alors
la ire to mo me jour des injections de quantiles differentes en
serie ; encore :e procede, sans bases fixes, ne peul-il servir quo
de moyeu de eonlrule aux experiences do mort immediate.
-
268 ANNALES IjE FSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOCiIE
D 1 autre part, les symptomes de l’intoxication son! variables et
nc reproduisent pas, com me cm l’a dit, ceux de In maladie.
Chez un malade, j'ai Irouve le coefficient uro toxique supericur
a la normale les 5 el 7 juillet (0.189 — 0.0*15), et lombanl !e len-
demnin au-dessous de la normale (0.27): ce malade avail etc
purge dans la journec du 5 et on lui avail applique 0 sangsucs
le lendemain. Dans un autre cas, les m ini s examinees les 22
join, l’ r , 8 et lojuillet out donne constamment un coefficient ur->*
toxique infurieur a la normale (0 .132 — 0.407 — 0.1103 — 0.226).
Regime lade et oeufs au moment de la premiere experience ; re¬
gime commun de l’infirmerie au cours des trois mitres.
La loxicite du serum recherchce dans ee cas fut trouvee egale
ii la moyenne normale.
L’analyse cliimique des urines ne in' a donne rien de parlirulicr
pour le premier cas ; la recherche des ptomaines a eh 1 egalement
infructueuse. Dans le deuxieine cas, il y avail tine lege re diminu¬
tion de 1‘uree, des ehloruros el de l'acide phosphorique ; dans
une autre serie d‘analyses, moins demonstrative a cause du ga-
tisme, il y avail diminution plus grande de 1’urde avee augmen¬
tation des ehlorures. 11 existail une quantile assez aboudantc
d’urohiliiie. La recherche des ptomaines a perm is d’isoler une
premiere fois, dans 175 e.e. d’urine, un produil toxique determi¬
nant inslanlanemenl la mold d une grenouille ; une seconde fois,
dans 1,100 c.c., un produit determinant lamort immediate d’une
grenouille et d une souris blanche au bout de cinq jours. Ce pro¬
duit n’a pu id re determine chimiquement. Il esl curieux de
remarquer que, chez ces deux malades, atteints d'une facon iden-
tique, l urine est pluh'd hypertoxique dans un cas, el construe-
ment hypertoxique dans l aulre. lit tandis quo dans le premier
cas, 1’analyse chimique reste negative, dans le second, {’analyse
de ces urines hypoloxiques montrent des quantiles des idinicnts
norm mix, la presence de lurobiline et dun produil toxique de-
lerminent la mort des animaux en experiences. La loxicite du
serum est normale. Ces recherchos devront d'ailleurs etre conti-
nuees suivant les phases de la maladie en cours.
Enfin, il esl a remarquer que la tht'rapeutique somalique qui
donne dans tous ces cas les meilleurs resultats cousiste :i relever
la nutrition, Les emissions sanguines, les purgatifs, les sudori-
fiques et les diureliques employes jadis semblenl utiles, peut-
elre en favorisant l’iliminalion de poisons. On n’a egale ment
qu a sc louer de 1’antisepsie gastro-mteslinale.
Dans foules mes observations, si la nature des causes occasion-
nelles, la symptoinatologie identique, 1'aelion de certains movens
CON GRES DE MEDECINE MENTALE A LA ROCHELLE 269
Ibdrapeuliques semblenl plaider en favour de i’bypothfese d'une
aula-intoxication, la demonstration rigoureuse ne peut pas
encore etre faile a I’aide des procddes chimiques el surtout
ex perimentaux encore bien incerlains el ne donnant quo des
indications vagu.es <-t sans precision, Lfaitleurs, les resullats,
ini'omplais ou eniitradictoircs, consignes a ce sujel dans Ionics
les observations publiees jusqu’ici par les auteurs ne peuveut
servir a Irancher la question, C’est urn? vote nouvelle ouverle
aux rechercheSj mais on esl encore Lien loin d a voir aUeinl te
but.
M. J. Voisin (do Paris). - J’ai continue cetle annec les expe¬
riences quo j avals commencees 1‘annce derniere avec M. Ptiron
sur la toxicitd urinaire die/, les epilepliques.
Ciitle seconde serie d experiences serable corroborer jusqu’a
present les conclusions des precedenles (Voir Semaine Medicate,
181)2, p. 262) e'est-a-dire rhypotoxicile urinaire a van I el pendant
les needs cn sdrie. surloul chez les personnes afFaiblies mentale-
t
niont. Ce n’esl que lorsque la sdrie est terminee que la loxicitd
augmenle. soil pour depasser la normale, soil pour lui rosier
infdrieure s*il s’agit d'un nialade qui marche vers la ddmenco.
J'ai fait lout recemment quelques experiences sur les urines
des epilepliques heniipldgiqu.es, et jusqu’a present, jc les ai lou-
jours trouvdes moins loxiques que uormalement, ce qni lient
sans doule a ceque ces malades son! tous profondemenls atleints
dans leur etat mental.
Pour n-pondre a diverges objections qui moot etc adressces,
j ajoulerai que toulcs mes experiences tint die failes sur des
femmes el que 1'appareU quo j’ai employe ddbilait environ ]<) c.
c. par minute : c ost d’ailleurs la vitesse indiqude par M. Bou¬
chard.
II. Michau (de la Rochelle)*— J’ai examine les urines d’une
cinquanlaine d’arlhriUques, <q dans toulcs, on meme temps
qu’uiie grande quantile d’acide urique, j’ai constate des traces
d'albumine, bien qu’on ne trouvat dans ces urines ni pus, ni
sang, ni rien qui put en juslilier la presence. Cette albuminuric
s’observe habituellemcul d’une faeon eonstaute chez le memo
inalade. el cela pendant un ires long espace de temps. Comma
elle coexist-' loujours avec des ddcharges d’acide urique, on
pourrnit peul-ctrc la designer sous le noni albuminuria arthri-
tique .
M. Mabille (de la Rochelle). — Comine vienl de le dire
W. Michuu. rien n’esl plus frequent que i albuudnurie legere et
persislanle chez ies arthritiques.
-J7< >
ANNAI.ES DE PSYCIIIATR1E ET n’lIYPNOL(MlE
Les mnlades qui presen tent celts albuminuric son! envahis
par une tristesse extreme et n’ont plus de vobmlc; ils sont
plunges dans une nu’dancolie qui so manifeste surlout Ie matin
el s'nltenue dans la journee, pour reparaltre do nouveau au
moment du lever,
Cos melancoliques oul un retard accentue de lour nutrition,
dechargenl freqncmment clpcriodiquomenl de l'aeide uriquc cn
quanlitd considerable, et presque lous presen lent tme albumi-
nurie pen ahomtanle, mais constante.
Chez un grand nombre d'entre cux, i! faut lenir comple d un
elt'imml important qu'on troiive a I'analyse des urines, je vcux
purler dc i’indicnn.
Cel indican osl Pimlico de (roubles digestifs et dc fermentations
in test iualcs speeiales, cn sorle qu’nn pent admetlre un lien enlrc
ccs troubles de la nutrition, ces troubles dc la digestion cl les
phenomenes mdlancoliqites dont il a etc queslion plus haul.
Car si le rein tillre mal — ce quo Pnlbuminurie semblo demon-
leer—, si d’aulre part le tube digestif est 1’occasion de fermen¬
tations onormalcs, on doit sup poser a priori quo certains pro-
duils loxiques doiveul elrc reteuus dans I'organisme. Or, I on
sail que si l'aeide uriquc n’est pas loxique, il noil est pas de
memc d'uue fa eon generals pour les innlicres eolorantes de Pu¬
rine, qui, scion beaucoup d auteurs, sont douees d une grande
toxicite.
Le Irailemonl dc cesacers ile nielancolic paries agents anti-
sepliques prouve bten, du rcste, qu’il s'agit la d’accidenls d'ori-
gine toxique.
M. A. Voisin dc Paris) donne lecture des observations de
qualre inalades qui so sont auto-intoxiques dans les conditions
suivanles :
La premiere est une primipnre qui ful prise dc delire mania-
qtie Ifois jours a pres son accouchement. Cc delire, qui dura
cinq mois, elait sous la dcpendanco d une albuminurie nigue
dont clail alteinle ctdlc malade.
La deuxieme et la troisieme malade clnienl des mdlancoliqueS
bypocondriaques cbez lesquelles les troubles psychiques pnrais-
saienl cgalemcnl en rapport avec ('existence d une albuminurie
brighlique.
La quatricrtic observation concerns une femme de qiiaranlc-
cinq anfe, melnncolique hypocondriaque ideesdo suicide, cliez
laquellfe les manifestations dclirantes paraissalent devoir elrc
allHbueos & des troubles dc la nutrition. L urine de eelte malade
COX' ORES DE M KD KOINE MENTALE A LA ROCHELLE ‘271
rcnfermait cn effet de I'indican, substance excremcnlitielle eon-
sideree aujourd'hui a juste litre comme absolument toxique.
Celle malade gucril par I’emploi des luxatifs et des antisepli-
ques.
M, Cvllerre (de la Roche-sur-Yon) relate les observations de
cinq malades ulteints do folie brightique. D'apres MM. Regis et
Ctievallier-Lavaure, la folie brightique se mamlesteraU tantbt
sous la forme d’uremie, tanlbl sous la forme de folie brightique,
proprcmenl dite. Les observations de l'orateur lendenl a prouver
cpie la folio brightique pout revelir une forme quelconque, mais
parlieuliemiicul la me lane olio, et qu’olle se dcveloppe en gene¬
ral sur un terrain prepare par I’heredite.
M. Leg rain (de Yille-Evranl communique deux observations
dans b-squetles rauio-intoxicalion a juub un rble capital.
Dans la premiere, it s'agit d'une femme de quaranle ans,
prise lout d’abord de del in- melniicolique el mystique, qui pre-
seula aubout ile quelques jours de la confusion menlale, du
ddlire ballucinuloire, do la fievre, etc., et qui lioalemont tomba
en demence.
It cst probable quo celte malade a fail une auto-intoxication
dYmgine gastro-inleslinale, pcul-6tre coli-baciltaire.
La seconde observation sc rapporte ii un malade qui presente
un exempli! d'uuto-inLoxicalion dorigine dyserasique, ainsi que
le demontre uno courhe donnant parallelement pendant Irois
inois le chilfre quotidien de I urine etcelui de Puree. Cette courbe
prouve que, chez ce malade, ii y a eu a la fofs polyurie et hypo-
azoturie [9 gr. d’uree en inoyenne). be delire, dans ce cas, a
encore affecte la forme de confusion montale avec hallucinations.
M. Colin (de la Rochelle). — Les alienes chez Josquols il y a
lieu de supposer I’existenee d une auto-intoxication sunt ceux
dont la maladic suit une mvirche paroxysliquo. Encore faul-il sc
rappeicr qu’un bon no ml ire d'heredit lires peuveul presenter de
temps a autre des acres de manie et de ni'dancolie complete-
meat independents d’une auto-intoxication.
Pour dcceler lexisLence d’une auto-intoxication, il Fa lit avoir
recours ii lVxnmen chimique des urines : la recherche de la
loxicitc Lirinaire ne doit edre plaCee qu au second plan.
M. Chafpf.ntier (de Paris). — It u'v a pas a le nier, admettrC
les auto-iiitoxicalinns enmme capables de pi'oduire les maladies
men tales, c’esl faire un re tour vers les vie i lies theories humo ra¬
les si lungtemps combaltues ; mais nil re lour en arricre deviant
purlins un moven prudent pour marcher ensuild cn avail I avec
des urines plus soli des.
ANN ALES HE I'SYCIII ATR1E ET IMIYl'NOLOC.IE
27 ■>
Depute quelque temps, noire pathologic mentale semblait
devoir elre resumee en qua Ire U rines : localisations cerebrates,
hen-elite morbide, troubles de V evolutio 11 eI degen{*rescenee
men tale ; ctest alors qubmt surgi les recherches noiivcUes sur
les organ temes inferieurs et leurs secretions, recherches qui
devaient ressusciter sur un vrai terrain scienlilique les conditions
des maladies epid£miques, conlagicuses it infeclteuses, ainsi
que les fermentations pathologiques, les humours inorludes et
les melastases en apportant des explications nouvelles en con-
fonnile avec Ses fails anciens et recents* Les diatheses furent
remises a l’ordre du jour el il ne res to plus quit les mellre au
point.
Lorsque les rapports enlre les aulu-intoxicalions cL U s mala¬
dies morbides seronl comptetemeiit elucides, on verra cotnbien
faibles etaient la Iheorie de la fulie heredilaire, la thcuric de la
dcgenereseence men tale, les theories des degene res, theories
qui uni encore la pretention de tout expliquer en paihologie
men tale, non sculement les symptnmes quand i Is existent, mais
memo lour absence quand ils n existent pas*
11 est aussi tout un groupe de ma lades qui est venu at larder
betude des alterations humorates dans les maladies mentales :
ce son l leshysleriques. Eh I eve/ de l 1 elude de 1 hysteric ee qui a
trail a rhypuolisme, a la suggestion et a la simulation, vous
reslez en presence de sujets qui off re n l des troubles de la sensi-
bilile, du mouvement c L de I’intelligcncc, ctesl-a dire des Iron-
Ides meulaux etqui, de plus, presenter*! des troubles hemorrha-
g i qu es j c i reu I a h > i re s, y a sc u 1 a i ru s, tluxi on n a ires, con gesl i is a
apparitions el cessations brusques, aux allures symptoinuliques
les plus various. AcLuellement, ces troubles vasculaires sont
con si dor es comme d’ordre nerveux ; autrefois, ceuxquiles cons-
tataient les rapport a lent —-etcelaavec raison — a IVrlhrilisme :
rhyslorio* en diet, n est te plus ordinaircmenl qu unc combinai-
son tie troubles arthrlliques el de troubles nerveux*
MalheureusemeiiL par crainle peul-etre de reslreindre 1'hys¬
teric, on a prefer** considcrer I’arlhrilisrne comme uno variete de
degeneresconce h&rcdilaire, rhysterie comme une variete dc
degenerescence nerve use, et les hysfOriqims sunt venus, avec
lours altributs arthritiques, augmenter le groupe chaotique des
dcgenereSt 11 devait necessairement en etre ainsi : on le groupe
hyslerique devait absorber le groupe des d. generes ou eeluteei
absorber celui-la : c'esl ce dernier pas qui a etc franehL
Lhysterie ne s’est pas conlentee de dOmctnbrer rarthrilisme j
les etudes poursuivies dans la memo direction out cherche a la ire
COXiiRES DE MEDECINE MEN TALK A LA ROCHELLE 273
renlrer dans son domaine un grand nombre d’accidents satur-
liins, alcooliques, syphililiques, a I'aido des agenls provocateurs
de rhyslorie. A limitation do la police, I’hysterie a la prelenfion
dc se montrer partout.
Enfin, loujours on raison des monies tendances, 1'hysteric
s’eloigne de plus en plus des doctrines humorales, e’est-a-dire
de ce qui esl vrai ; olio en esl arriver par la force des chases a
s’Ogarer dans le domaine de la psychologic ; (die a passe de l'oh-
joctif dans le snbjectif, el, sous la plume de M. P. Janet, elle esl
devenne un rdredssement <lu champ de la conscience. Je no
suis pas un psychology?, inais je suis sfir qu'il v a d’autres mala-
des que les hysloriques qui out le champ de la conscience
retrod ; e’est le pro pro do la folie que d'avoir un lei r6tr<5cisse-
ment; une telle definition serai t plul<>t celle de la folic que celle
de rhyslerie.
11 nousreslc encore ,1 exposer lout un cote de la clinique men-
lale sur lequel I’elude des auto-in toxica l ions peut projeler un
jour tout nouveau ; jo veux parlor des dements par ramolltssc-
menls cerobraux.
La encore des progros reels en anatomie palhologique out
paru avoir lout resolu ; il a semblc que l’artere du corps strie
avail dil !o derntiT mol do la question, ol qu’apres rindopen-
danco co ns la loo des torriloires vnsculaires corlicaux ot centraux,
il n'y avail plus rieu a ajnuter. L’atherome dos artorioles, Par-
ti'Ho-scItrosi■ eerobralo, IVmbolic ol la thrombose par.assent
avoir tout explique ; mais demure ces athoromos. cos arterio¬
scleroses, memo localisees & partir de la penetration dos vais-
seaux dans le crane, il y a un ctat pathologique general do l or-
ganisme, il y a des maladies conslilutionnolles, il y a dos aulo-
intoxications. Ces dements par lesions cdrehrales sont bion d?s
chrouiquos, mais anteriouromenl its on I do dos aigus. Si un
embolus se prgeipite d’embWe et produil des effels terribles,
inslantanes ou rapides, les prcparalifs do son organisation ont
consisle on [roubles palhologiques antoriours, varies, repolos,
souvent 4 apparitions et disparitions rapides : ce sont ces Irou-
Ides qui par leur succession d'aulo*intoxicalions, commc des
toxic lies a repetition.
En resume, c’esl en pcnelranl dans P etude des dmlhcses quo
l’on arrivera a mioux appr6cier la demcnce par ramollissenienl
cerebral, par sclerose i n torsi i l idle, par mcningitc ; e’est par
leludo dos auio-inloxieatimis que i on comprcudra mioux les
diatheses qui ne sont peut-6tre que des successions d’auto-inte-
xicalions ; c’esl par Ifludo des auto-intoxications que I on arri-
ANN. OE PSYCHIATRIES. J8
274
ANNALES DE PSYCIIIATRIE ET DTIYPNGLOGIE
Vera a mieux com prendre les etats morbidos dtfsignes impro-
prcmenl sous le nom <le demencc aigue ou lours equivalents ;
e'est par ces etudes que I on interpreter mieux les troubles vas-
culaircsdes liysleriques et de certains cpileptiques, quo I on son-
gera moins a les hypnotiscr et que I on diminuera la suggesti¬
bility ct la crMulite d un grand nombre d’individus.
[A suiore.)
SYPI UUS ET PARALYSE GENERALS
Lemons du professeur Fournier,
Jo me propose do vous | under aujuurdhui dedeux questions
a l’ordre du jour, a savoir :
1° Les relations etiologiques de la paralysie generate avcc
la syphilis ;
2° Les relations nosologiques de la paralysie generate ct
du tabes, quo certains medecins out tendance a confondre
en une seule unite morbidc.
Inutile dc vous provenir a l’avance quo ilia pretention n’est
pas d'imposer des solutions formeiles a ces deux questions
jeuues encore ct insuflisamment cxplorees, dont 1 une memo
est pour ninsi dire nee d’hier. Mon intention settlement cst de
les poser devant vous, de vous les presenter telles qudies so
presentent d’eUcs-mcme en clinique, et de discuter impartia-
lemmt les opinions diverses, tiaturellement contradietoires,
qui dejii se sont produites a leur propos.
Mais, au prcalablc, un preambule va s’imposer a moi. ct ce
preambule necessaire, indispensable, n est fieri moins que
l’exposc ou tout au moins l’euonce dune troisieme question
qui a servi d'origine aux deux autres. Oelle-cicst relative aux
connexions etiologiques du tabes avcc la syphilis.
Ces connexions sont-elles eiifin formeiles et definitivement
rcconnues ? Je crois pouvoir l'affirmer aujourd’hui.
Lorsqu’en 1875 j’emis la doctrine que, pour l'ciionnc majo-
rite ies cas, In tabes derive etiologiquement de la syphilis,
cette idee ne Tut aceueillie qu’avec une reellc defaveur, ct je
me souvieus memo passez-moi l’anccdote) qu'un demos vene¬
res maitres me dit a cette epoque : « Je crains bien, mon cher
SYPHILIS KT PARALYSIli <HiNKUAUi
<%■ J u
ami, qu’avee votrc tabes d'origine syphilitique vous lie vuus
sovcz mis sur Icsbras unemauvaise affaire. »
4J
L’affuiro eepcndant net ait pas simauvaise que cela. Dcpuis,
ce temps, d’innombrables statistiques oat etc produitos sur
les antecedents dc syphilis dans lc tabes, et toutes, a des dc-
gres divers, out temoigne dans lc mmne seas, a savoir la fre¬
quence considerable, enorme, tout a fait significative et deci¬
sive. d’un passe syphilitique chez les malades affectes dc ta¬
bes.
Ges statistiques, ilserait inopportuu do les eiter pour l’ins-
tant. Laissez-moi seulement vous dire eeci : quo. sur an total
d‘environ 700 observations, jo suis arrive pour ma part a ce re-
sultat, que l’on retrouve DO syphilitiqucs •/« en moyenne chefc
les tab*'liques, Or dans su derniere statistique, Erl) a abouti a
iiiii 1 proportion sem 1 j 1:tb 1 <■ do <SL* sypliilitiques X sur 800 mala¬
des desa clientele do ville. La quotite de ces deux chiffres et
lour similitude ne sont-clles pas des temoignages demonstra-
tifs en faveur de l’origine esseutiellemeiit syphilitique du ta¬
bes ?
Au surplus, il n’est plus besoin de statistique aujourd'hui.
Iiitcrrogez l opinion courante,et vovez conibien peu, de nos
jours, il est de medeeins quine tiennent pour avertie, tout eu
rinterpreliint d<> faeons diverges, la relation etiologique du lu¬
bes ave«* la syphilis. La question done peut etre dite jugee.
Aussi bien ee n’est pas sans ail tres vif plaisir, croyez-le,
que j ai vu, res derniers temps, dans son remarqunblc traitc
des maladies dc la modle, un clove eminent dc 1’Ecole de la
Sal pf-trie re. M. le D r Marie, i-ouclure en ees tenues la discus¬
sion etiologique du tabes. « A 11 point de vac pratique, sovcz
bien eoavaincus d une chose, e'est quo, dans les conditions de
noire observation journalicre, le tabes est toujours d’origine
syphilitique » (p. 818).
Cela dit, comme exorde neccssaire, j’entre de pleln-pied
dans mon sujet d'aujourd’hui.
11 eta it vraiment facile deprevoir que la doctrine du tabes
d nrighie syphilitique devait conduire a la doctrine de la pa-*
ralysie gen era le d’originc syphilitique.
Et. en diet, taut et taut de similitudes devolution et de ter-
minaison rebent intimement ces deux maladies l’une a 1’autre
qa ili tait tout naturel de conduce—nu m<litis par induction
provisoirc —de ietiologic del line a Ietiologic de 1 autre.
Et tic cela, d’ailleurs, voiei, historiquement la preuve.
Cortes, il avail ete question de vieille date de relations pos-
ANN ALES DE PSYCIIIATRIE ET D II YPN CLOG IE
sibles cntre lit paralysie goucralcet la syphilis. Que dis-je me¬
mo ! Dcs 1857 Esmerk et Jossen, des 1803 Kjelberg avail mt
cxpresscment emis l’opinion quo la paralysic generate rcron-
nait toujnurs et invariablement la syphilis commc origino.
Mais qui avait pretd croance a cos propositions, d'ailleurs
plusqu'audacieuscs ? \ parlor net, personae, an moins par-
mi nous, tie eroyait a mi rapport quelconque outre la paraly¬
sic gencrale et la syphilis. Do cola j’aui'jtis, eutre vingt an
choix, un temoignage form el a citer : c’cst quo, dans lexcd-
lent article Paralj-sie generals publie par lo Dictionnaire en -
cyclopedique on 1885, lo mot do syphilis he figure memo pas a
l’etiologie,
Tandis que, depuis l'dpoque oil 1'originc syphililifjue du tit¬
hes a cesse d’etre tine hvpothese, pour devenir une verite qui
s*cst pcu a peu et trop Icntement accreditee, nous nvous vu so
prod 11 ire uno veritable avalanche do travanx ctiologiques sur
ios rapports de la paralysie generale et de In syphilis. La
France, 6 la verite, est rostce longtemps et ran gore a co mou-
ve incut d'opinion ; mais ailleurs, et surtout en Altemagne,
dans les pays Scandinaves, aux Etats-I'nis, etc . une veritable
agitation s’est produite sur cette question. La science s’est
subitoment enriehie, sur ce sujot, dune foule de memoires, do
notes, do statistiquos. d'intoressaiites discussions dans nue
serie do emigres, etc. Si bicn qu’nujourd’hui, en depit de¬
positions routinieres, il s'ost eonstitue une question scienti-
fique, dile question dos rapports de la syphilis avec la para-
lysie generale. Cos rapports. on pent les interpreter d’uno fa-
eon ou d'unc autre, quant a leur importance, quant ;i leur
modalite, etc., mais it n’est plus a les nier. Its sont irrecusa-
bles, de par toute une serie do temoignages, Bien surement,
suivant un processus quelconque et dans uni 1 proportion nu-
merique qui reste h determiner, la syphilis est devenue fac-
teiir ctiolngiquc de la paralysic generale : rcstent les details
a fixer, mais quant, an fond la question e.xiste, olio s'itnpnse,
ellc est portee a l’ordre du jour, elle no suurait etre passee
sous silence, ctroelndre. Voyons done ce que nous en savons
a.
Et tout d’abord, oxeluons bien toute possibility d’equivo-
que. La paralysie generale dont ilva s’agir esl Lien la para*
lysiegenerale vraie et non la pseudi>-paralysie gcneralc sy-
philitique qu'a tort ou a raison (je nc discute pas eo point
pour 1’instant) j'ai decritc dans mes logons sur la syphilis ce-
rcbrale, la paralysic com'.rale » syphilomateuse » de certains
SYPHILIS ET PARALYSIE OENERALE
Zi i
auteurs. Ce dont nous allons porter cxclusivement, c’est lapa-
ralysio generate classique, I’affection dite paralysie 'generate
dcsalicms, peri-encepliulitc chronique diffuse, domence para-
lytique, etc. ; c’est la maladie si Lien decritc, a l’honneur do
let-ole frnneaiso, par Bayle, Delaye, Parehappe, Gailiarger, La-
segue el taut d’autivs. C’est la maladie qui, pour on assurer
la caracteristiquca grands traits dans ses symptdmcs pri 11 -
cipaux, s’accuse do la fa? on suivante.
U’abord, unc periode prodromique, toujours assez longue,
nil s’obsorvont sculement eertaines modifications do caractc-
rc et unc lege re inhabilete musculaire.
Puis, une periode d’etat ou predominant deux ordres de
symptdmea a savoir ;
I. Les symptihnes dils somatiqm-s, principalement eonsti-
tin's par : 1° des tremblements musculaircs (tremhlement nt
ondulation vermiculaire des levres et de la langue, sautille-
incut ties muscles do la face, troniblcment des mains, incor¬
rect ion de la lnarclm’ ; 2 a troubles caracteristiques de la pa¬
role (parole traiuante sea adage des mots); 3° inegalite pu-
pillaire, etc.
II. Troubles psychiques principalement constitues par : ai-
faiblissement progressif de l’intellect, diminution de la me-
moire, suractivite apparente de l'intclligcnce.
III. Troublesddli rants, etc., affcctant deux formes sujettesa
altcrnance ; la forme depressive, m61ancolique et hypochon-
driaque ; la forme expansive avec agitation, exugerution de la
personnulite, delire des grandeurs, conceptions multiples,
mobiles, absurdcs, contradictoires.
Gc dont mms allons parler, je lo repete, e'est de la paraly¬
sie gem rale commune, avec addition possible et fro juento de
symptomes divers (ictus apnplcrLiformcs, ictus epileptifor-
mcs. hemiplcgios passagt-res, crises d’agitation maniaque su-
raigu'"‘, troubles de sensibilite, amaurose, troubles trophiques,
etc.), c’est la paralysie generate avec sa marche progressive
et lente, souveut entrecuupee de remissions t com pc uses,
aboutissant apres trois. quatre, cinq ans, en moyenne et co¬
la d’une fa?on inflexible, invariablement fatale, a unc periode
terminate caracterisce par l'impotence, Ic gatisme, la demen-
oc, la decheance absolue de l'ctre au double point de vue
physique et moral, puis a lamort.
Comme type clu genre, et pour ne pas Iaisscr l'ombre d'am-
biguite sur le sujet que nous allons discuter, je choisirai un
218
ANNALES DK PSYCHIATRIC ET D'][YPNOLOGIE
des cas dont je dispose, que j'ai longtemps suivi above ad
finem, et qui so resume on ceci :
Un jonne eleve en pcinture contraete la syphilis u viugt-
six ans. Il s’en traite assez regulicrcmcnt soils ma direction ;
biontdt il se emit deliYiv, et jc no le revoisplus quo de temps
a autre.
I)ix ans plus tard, une jeune femme avec laquolle i! vivuit
maritalemcnt do vieille date vient, tout en larmes, me racon-
ter qu'elle est, effrayee de son etat. « II est completemcut
change de earacturc medit-elle, il ne s’occupe plus tie sa pein-
turo : il n’a plus la tetc qu a cent projets divers, tons plus
changes les uns que les auires ; par moments il est con¬
centre, morne, silenricux, irascible : en d’aatres instants, il
ne tienl pas rn place ; il va, vient, court chez un ami chez un
autre, ramene diner chez Ini, a l'iinproviste des amis ou des
inconmis. aehete cent clioses dont il n'a que fairo, ete.. etc.
Elle me 1'amcne et je le trouve en etat non douteux depara-
lysic generale commune : treiublement des levres, de la lan-
gue, des mains, etc. ; inegalite pupillaire ; parole embarras-
sco, mots estropies, seandes ; agitation imisitoe et satisfac¬
tion personnelle, 11 se porte it ravir et ne suit pas pourquoi
on me l a amend. Du reste, «il est enchante de me voir, car
cela bit donne l’oceasion de me dire qu it va me fairc un ta¬
bleau superbe, dont jc serai ravi ». Du plus, il va entrer dans
une affaire de commission pour 1’Inde, ou il gagneru 80.000
francs par an, si ce n’estplus, ete.
Jc l'ongage a reprendre son traiturnout. En sortant de chez
inoi, il va chez un pharmacien oil il domaude 18 litres d iodLi¬
re de potassium. Et, quelquea lieurcs apres, quand lo gar yon
de pharmaeie vient lui livrer cette singuliere commando, il
souticut qu il n'a rien eommande, s’emporte, se prenddo que-
relle avec le ditgnnjon, le menace, le frappe. Brel', scene de
pugilat, u In suite dclaquellc il estarrete et interne. 11 sejour-
ne la huitmois, en proie a line paralywie generale des plus
nccentuecs.
Il sort en etat de remission, main couservant les troubles
soinatiques de sa maladio. Trois mois se passent a pcti pres
bien. Puis, rcohute intense : agitation, suractivite ; serie in-
torrompue d’oxtravagances, dr niuiseries, d’absurdites, de fo-
lies,que je passe sous silence. Enliu, un soir, il outre dans
un cafe-concert, et la, saisi d'euthousiasme pour une ehan-
teuse, il lui lance, en guise de bouquet, sa redingote, son
chapeau, son gild. Ou 1’arrete et on ['interne a nouveau.
SYPHILIS ET I’AKALYSIE GENEHALE
279
Dans l’asile, qu’il n’a plus quilte, il continue a del’iror ; puis,
quoIqlies inois plus turd, il tombe dans la depression, l’helje-
tudo, la dome nee, le gAtisme, et succombe a pres une eerie
d'ictus epileptiformes.
L’autopsie deinontre sur lui les lesions usuellcs dc la para-
lysio generate.
Dans cette observation, comme duns taut et taut d’autres
analogues, le diagnostic ne fait pas question. Mais la syph i-
lis a-t-clle joue un role dans la geuese de cette paralysie ge¬
nerate ? Cost sur ce point quo portent les divergences. Ain si,
a ne purler quo des opinions extremes, les uns considercnt la
syphilis anterieure comme une condition ctiologique unite,
indillerente ; pour les autres, au contraire, cette syphilis est
rorigine, la cause meme de la paralysie generate ; sans elle,
cette paralysie generate n’aurait pcobablemement jamais vu
1c jour.
Puis, entre ces opinions extremes, prennent place toutes
opinions intermediaires, attribuant a la syphilis une influ¬
ence sur la genese de la paralysie generate, mais influence
sculenient predisposante, determinante, active a des degres
et par des processus differemment apprecies.
Entre toutes ces opinions, oil se trouve la verite ? Cost la
ce qu’il nous faut rechercher actuellement.
Voyons d'abord quelles raisons peuvent autoriscr a ad-
met t re une relation causale entre la syphilis cl la paralysie
generate.
N’est-il pas vrai quo, dans un probteme de ce genre, il est
nncriterium auquel, de par le simple bon sens, chacun son-
ge tout d’abord, auquel on fait appel du premier mouvemont
comine le plus apte a traneber.
An nom de lalogique, chacun se dit : « Il est unmoyen aus-
si simple quo ibrmel de juger la question, e’est de determiner
le degre de frequence des antecedents syphilitiques chess les
snjets affectes de paralysie generate. Car, de deux choses ru¬
ne : oubicn, la syphilis ne figure dans les antecedents de la
paralysie generate- que pour une proportion miniine, insigni-
llante ; et cela veut direque la syphilis est indi tie rente a la
production d<> la paralysie generate : — on bicn elle figure
dans les antecedents de la paralysie generale pour une pro¬
portion notable, importante ; et, dans ce eas, impossible de ne
pas eroire qu’elle constiluc un facteur ctiologique important
de la maladie. « Ainst raisonne le bon sens, el comme d'n-
sage, il n’a pas tort.
280
AN KALES DE 1‘SYCIIIATRIK ET D 11 Vl'XOLOGIE
Engageons-nous done tout d'abord dans cotte voic,et con-
su) tons les statistiques publiees ear lesuiet.
Dos statistiques, alt! uoiis n’on manquons pas, II y en a
beauctmp, et de toutes sortcs ; il y on a memo pour tons les
gotUs, c'est-a-diro d'appropriees a toutes les opinions. II y
en a qui nous montmit la syphilis aussi rare quo possible
dans les antecedents du la paralysie generale, a savoir: do L
a 4 eas pour 100 cat de paralysie generale ; el, mix antipodes
do cel les-ei, nous on trouvons d’autros on la syphilis figure
de 80 a 88 eas sur 100 paralysics generates.
THERAPEUTIQUE PSYCHIATRIQUE ET MEUR0L06IQUE
Traitement des maladies mentales(V. Kravkt-Kling :
Wiener med. Pres.se, n°* 13, 14, 15, 10, 18, 10, 20, 21, 22) (1).
Pour ce qui est du prunostic et du traitement, la psychiatric
n est pas dans uncsituation inferieure, par rapport aux autres
brandies de Fart medical. La prophylaxis jouora, dans I'ave-
nir, mi role des plus importants : die aura principalement
pom* but dVinpeclier ('union d'iudi vidus degeueres, d'interve-
nir dans Fedneation rl dans to ehoixd'une profession, alia de
proteger les sujets issus d une souehe psychopatliiquc centre
le surraenage psyehique. Un point eapital, e'est de diagnostic
quer les psychoses des lour debut, et de prendre de suite los
mesures nocessaires : snustraire le malade a son milieu liabi-
tuel, lui donner une alimentation reconstituante, le sevrer de
tons les plaisirs nuisiblos, lui assurer un sommeil suffisant,
veiller au fonctionnement normal de la circulation cerebrate.
Mats le Tiieilleur agent therapeutique est encore le sejour dans
un etablissement special ; il est regrettable de voir les pro -
juges qui subsistent encore eontre ce traitement, prejuges
Ires prejudiciaides aux malados. Le traitement par l'interne-
ment est indique dans les formes suivantes : molancolic, avec
ideas de suicide et reins d'aliinents, iiianie grave, paranoia,
ddlire alcoolique et opileptique, demenceparalytiqueuvec agi¬
tation. 11 ne faut jamais employer la ruse pour interner le
malade, — A la periods d'etat il faut etablir un diagnostic
anatomique precis, s'enquerir des causes de l'aflection, ct ins-
(1) Revue Internationale , lOmai 1893,
THBR.IPEUTWUE PSVCIIIATR1QI E ET NEEIlOLOG[QUE 2ftt
tituer tin traitement repondant au eus special envisage, Tl
n'yn pits de traitement specilique despsychoses,il s’agit sou-
loment de eomfaattre les symptiimcs. Les emissions sangui¬
nes doivrnt etre rcjetees l'hyperomie cerebrale est frequcn-
te : il enfaut rechercher les causes et la coinbattre soit par des
bains tiedes, suit par la digitate, soit par des medicaments
agissaut sur les vaso-moteurs (sinapismes, vcssic du glace,
quinine, cafeino, nicotine, opium, bromures). L’anemie cere-
brale reclame L'emploi ties spiritueux,de lether, dela teintuce
lie strophantus, du camphrc ; contre le spasme des vaisseaux
on sc sei'vira du nitrite d'amyle. Le mcilleur des medicaments
calmants est 1‘opinin, surtout dans lescas accompagnes d’Uy-
pei’csthesie et d’hyperemie. L'inftuence do l’opium sur la nu¬
trition gi*nerale nest pas moins utile quo son action sedative,
et la morphine ne pout, a ee point de vue, le remplacer. Citons
encore cuimne agents calmants le sulfonal, la paraldehyde,
l'livoscine, les bromures. Le traitement de I'insonmie est chose
i> r
capitale ; les causes doivent on etre precisees. Les troubles do
la nutrition cerebrate, rhypereniie, l’hyperesthesie psycliique,
les etats d'anxiete, les idees obsedantes, les conceptions era-
tiques, sont parmi les causes de l’iusomnie. Dans les cas oti
l’on ne pout iucriminer aucune de ces causes, on einploiera le
chloral, l'liydrate d'amyh'-ne, la paraldehyde, L’autcur recom-
inandc rgalement les bains tiedes, les courants galvaniques
(pendant qunlqucs minutes). — Contre Fexcitation sexueUe,
on se servira des bromures, du bromure de camphre, de l'au-
tipyrinc : clmz la femme on pout employer les badigeonnages
du clitoris avec une solution de cocaine, et memo la clitoridec-
tomie. Une indication importante est d’entretenir les forces
par une alimentation abondante, par 1’hydrotherapie. Il faut
recherchcr les causes du refus des aliments : 1‘aliment'atiou
artilicielle doit se fain* par les narines et doit etre retardee
anssi lougtetnps quo possible, car elle n’est pas sans dan¬
ger.
Bromure de strontium dans le traitement de I’epi-
lepsie Strontium bromide in the treatment of chronic epilep¬
sy), par IL .T. Berkley {77m John’s Hopkins Hospital, mni
]SUd, n° 3J, p. 3D). — L’auteur a essays le traitement par le
bromure de strontium chez des epileptiques chroniques,
Ceux-ci out ete traites pendant des periodos mensuelles con-
secutives par le bromure de sodium, le chlorure de sodium et
h* bromure de slrontinm. Ce dernier medicament a certaine-
282
ANN ALES I>E PSYCIIIATRIE 1ST D IIYPNOLOGIK
moul pour [ Hi tile diminuor lo nombre etI'intensite des acces:
dr plus, il avail moins do tendance a favoriser lea troubles
mentaux quo le bromure de sodium.
(Gap Hebdom., 19 aout 1893.)
Traitement de I’epilepsie jacksonienne par 1’elec-
trolyse cerebral©.— Un confrere italicn, M.ledocteur
Negro, a reused n guerir, «u moyen de leleetrolysr, micas
d’epitepsio jaeksonicnne due a une meningo-eneephalite gom-
mcuse. Le precede a consistoa appliquer le pole pnsitif indif¬
ferent ('plaque large) sur le thorax, a enfonccr dans I’eeorce
cerebrate, au siege de la lesion, une aiguille en platine repri¬
se ntnut le pile nogatif actif, eta fa ire agir un eourant do 2 a
3 inilliampercs. M. Negro oroit quo dans le tj’uitemeut des epi¬
lepsies partielleslelectrolysedel’ccorce cerebralc cst appclee
a remplacer 1'excision de la zone corticate epileptogene, cette
operation presentaut le grand inconvenient de provoquer de
ires fortes hemorrhagies, ainsi quo des paralyses muscu-
laires consecutives a la destruction des parties eerebrales
saines avoisinaut le foyer morbide (1).
Quelques reflexions sur la nature et le traitement
de fa sclerose en plaques.
(Moncorvo : Br. in- 1°, Paris , 1893. 0. Berthier, editeur,)
Dans un travail paru en 1883, sur la sclerose multiloculalre
chez les eufaats, Moncorvo avait soutenu 1'origine iufecticuso
de cette affection, e’est4-dire qu’elle no serait autre chose
qu'une manifestation sur l uxe cirobro-medullaire d’une mala-
die generale virulente. Ges conclusions, sous un tel rapport,
s'accorderent avee l’avis ends en cette mime an nee par M.
Pierre Marie sur la nature de la sclerose en plaques, ce der¬
nier auteur ayant incrimine comme responsable de cette de¬
termination eerebro-medullaire la fievre typholde, les exan-
thomes febrilcs, etc. Moncorvo s’attache de nouveau admet-
tre t’influence etiologique de la verolo congcnitale sur la pro¬
duction du processus sclerosique dissemble, se trouvant sous
ce point de vuc en disaccord avee M. Marie, lequel refuse dans
les eas en question toute iiiilneneo patliogeuique a la syphilis,
ainsi qu’il vient de le faire une fois de plus dans une de ses
Lecons sur les maladies de la moelle, Paris 1892. D’autres ob-
(1) Semaine mcdicale, 1” julQ 1892.
Tl I HR AI'E U Tig r E i ’ S VC III ATRig 1 • I*; ET y Er R0L0G14 U E
serrations recueiliies par Muucorvo apres son premier travail
ontnugmentu sa conviction sur les rapports tic causalite et
d’effet cut re 1’htTedo-syphilis et la sclerose en plaques dans
1’enfance, Enfin Jos resultats favorabies survenus apres l’em-
plui des iodurcs dc sodium et tie potassium associes aux pre¬
parations hydra rgyriques semblent bien venir, d’apres lui,
a l'appui tie rette affirmation. II refute, a ec propos, rinterpre-
tation donnee a l’effet favorable du mercure parM. Pierre
Marie, <jui le recornmandc dans sa susdite lefon, a savoir quo
ce medicament n’agirait que comme un agent antiseptique
general. Sc basant sur ses propres observations, aiitsi que
sur ctdles tie M, Albert Robin et Leon Collin, il s’etforce de
demontrer que le mercure ne possede nullement cctte action,
tjue eellc-ei ne pouvait etre que specifique centre la syphilis.
L’auteur en conclut done qu'aucune raison serieuse ne s’op-
pose a admettre la syphilis au nombre ties maladies generates
virulentes capables d'engendrer la sclerose en plaques,
J\ Rocvier (de Beyrouth).
Emploi therapeutique du choralose 2),
MM. Marro ct Lombrozo out resume ainsi, dans une note
communiquee a VAcaJemie de medecine de Turin, les resultats
qu'ils unt obtenus a I'aidedu choralose sur trois a lie ues.
L’insomnie a cesse d»\s la premiere unit de ladininistration
do ce medicament. Mais alors que 0 gr. 25 suffisaient la pre¬
miere fois, il fallut augmeliter la dose les jours suivants jus-
qu’a 0,50 pour obtenir un e!Tet utile. Des la suppression du
medicament les malades retombent dans leur etat anterieur
et l insomnie reparalt.
Le eldoralose determine un abaissement de temperature qui
vacille entre deux et ueuf dixiemes de degre :
La quantile des urines etde I’urde se modiiie cn plus oil eu
moins suivaut les malades — mais cello des chlorurcs duni-
Rue toujour a, — le dernier fait est tres iutcresaant parce qu’il
monIre que le sommeil du au cliloralose est tres voisin du
sommeil physiologique, ou les auteurs precedents out juste-
niciit demontre qu'il y avait diminution du taux des chlo¬
rurcs.
Lombroso ajoute d'aillcurs que le chloralose est peut-ctre
lc plus iuo liens il de tons les narcotiques employes, si souvent
(?• bulletin mcdicj}, 12 juillel lv.ti.
284 A NX ALES I>F, PSYCIIIATRIE ET D’lIYPNOLOGIE
ft si largemeut, ce qui est uneerreur, il est on tout ens moms
dangereux quo Ic chloral ; cependant il produit quelques ac¬
cidents, tids qiie trcmblement, pertc do la me moire, prurit
violent, paresie of etouffement, etc. Mais il est possible do les
eviler on fractioiinant les doses.
De la valeur comparee des di vers hypnotiques du
groupe chloral {1). — M. W. I). Granger a communique les
rusultats do son experience sur les elTetsdes medicaments du
groupe chimique dont le chloral est incontestablement le
meilleur reprcsentant. Ace groupe apparliennent encore les
medicaments suivants : le bromolqui, etant d'unemploi dau-
gereux, a pen de valeur pratique; lechloralamide, d'une action
inoins sure que le chloral, mais qui, a la dose do 2 a 3 gram¬
mes, pent rendre des services lorsqn'on est oblige de varier
autant que possible les hypnotiques ehez le memo inalade ; le
cbloralammonium qui, a la dose de 1 & 2 grammes, para it etre
un bon somnifere n’exeryant aueuneaction depressive ; l’liyp-
nal qui, egalcment u la dose do 1 a 2 grammes, sura it utile
dans les eas on rinsomnie est lice a des sensations doulou-
reuses et lorsque, on memo temps, les opiaces sont contre-
indiques ; rurethauc qui, toujours a la dose do 1 a 2 gram¬
mes. no conriendro.it qu’aux eas d’insomnio lege re ; le som-
nal qui, d’apres 1’oratcur, n’aurait aucuno valeur pratique ;
enfin, la paraldehyde, comparable a l’hydrate do chloral au
point do vue de l intensite de sou action hypnotique et qui
agirait favorablement me trie dans La plupart des insomnies
rebellcs.
Un nouveau traitement de lepilepsie. par P. Flechsig.
— M. lo doc tour P. Flechsig, professeur de neurologic et de
psychiatric a la Faculte de m^decine de Leipzig, sc sort ae-
tuellement chez les epiloptiques d im traitement qui scrait
plus elTicace que tous les autres moyens ordinairement em¬
ployes centre I’epilepsie, et qui cousiste a adininistrer dabord
de 1'opium ii doses progressivement eroissantes, puis des
brom tires.
Notre confrere commence par denner journellement trois
doses de Ogr. 05 centigr. d'extrait thebaique, et il augmente
peu a peu les doses jusqu’a 0 gr. To ou 1 gr. 05 centigrammes
d’extrait administers eu trois prises. Au bout de six semaines
(I) Semxine medicate, 16 aoftt 1893.
TIJ KRATEi TkH K PSYCH!ATUIQT'E ET NECROLOGIQUE 285
de cc traitement, il fait cesser brusquement l'usage tie l'extrait
d'opinm et donne nussitbt le bromure de potassium a la dose
journuliere tie 7 gv. 50 cent-igr.. dose qui est contiimee pen¬
dant environ deux rnois pour etre ensuite diminuec gradeol-
lement jusqu'ii 2 grammes par jour.
An cours des six semaiues pendant lesquelles les malades
prennent l’extrait tlieb.-irque. il lie survimt gi'iirralemcnt
aueiinc modilieation appreciable du nombre et de I'intcnsite
des acres. Gependant, ce traitement opiaee exorce tine action
tlu-ra politique puissante dans ee sens cjn il rend rorgunismc
extreme incut sensible a l’actiondcs bromures, et cola an point
quo, des les premieres doses de bromure de potassium admi-
nistrees apres la cessation du traitement opiace, les acres
convidsifs disparaissent comma parenchantement.
Got ellet instant and sVst produit, entre autres, eliez deux
malades de M. Flechsig attaints d epilepsie depuis nombre
d annees et chez lesquels Jed acces epileptiques, tres frequents,
avaient resiste a tons les traitements imaginables employes
anterieurement.
(Extrait de la Semaine medicate du lit avril 1803.)
BULLETIN MENSUEL
I>E LA
CLINIQUE NEUROLOGIQUE DE LA CHARITE
Par J. Levs.
Maladies traitees par les precedes hypnotherapiques
Salle Andral (Femmes).
G. Marie, 17 tins, instilu trice. Hysteric . Uccs meiancoUques.
Depression mentale. Stupeur legere.
Antecedents hcreditaires. — Mere nerve use, s'emportant au moiti-
dre propos. Petite sevur Ires peureuse. La soeur ainee a etc l-raitee
dans noire service pour ties crises de nerfe avec perte de connais-
sance il y a deux ans, ac Incitement complement retablie et pou-
vant remplir un emploi dans un may as in.
*
Antecedents personnels, Etfit aciuel.
La jeune Fdle a eu trois fois la rougeole, i?taut enfant : la
niere fois a Page tie Bans* A I age tie 13 ans, rile proud la lie vie
muqueuse, I legion a 14 ans 1 i, Pas tie dysnienorrhoe notable,
Depuis deux ans change visiblemonl ait moral a la sidle de son-
trarietes dans sa fains He. Dopnis celle epuque devient irascible,
faeilement emportee, de mauvaise liumeur. Elle commence en
meine temps a souiTrir de maux do tele qui survionnent presque
Ions lesjunrs* A edit 1 de ces maux tie lele il faul encore signaler
ties ctourdissements et des verligos qui so surajoutent et quo pro-
voque la moindre emotion. La malade so plaint en outre dVprou-
ver ties acces de migraine, acres qui ruvetunt le Ivpc ophtalmi-
que el qui surprennenl la jeune Idle tuns les quinzo jours avec
celle regularite qui caracterise la migraine,
Cette jeune Jille arrive lo 19 aout a la consultation aceompagnne
de sa mere. Apres mi examen altentif, nous reconnaissons aise-
ment les sligmates de riiyslerle et ayant nppris quo la malade en
question est sujelte a des crises a forme lelharglque, le choix du
trailemcnl hypnollieraplque) clant donne Lelat hypnotisahle de la
malade, sdmpose de suite a nous. Nous eonvions done la jeune
malade a res ter dans noire service, v esl a quoi rile consent non
sans une certain© repugnance do sa part. Au res to, son etaf mo¬
ral nous en donne rexplication. En resume, rien n’a etc change
dans Ltdal do la malade au moment oil ello entre dans noire ser¬
vice. Elio continue done a ho plaimlre des veriiges, des maux d
< i.inkjT'k NKrun[.i>.njT‘i-; i >k la chahitk
t
tetc el Hemic ranicus (migraine). Encore d’autres sy rap tomes
in eon test aMes do l’hysterie-type se rcvelent & noire cxamon, tels
que le clou hyslerique, In boule, la rachialgie, ainsi que les pla¬
ques hystcrogenes au niveau de I’apophyse xyplioide, etc. AprOs
avoir trace des lignes sur la peau, nous constatons l'apparition
des laches mcningitiques persistant un certain temps, ceci nous
denote des certains troubles des vaso-moteurs tie la peau.
Lexamen des organes ne nous revele pas grand'chose, sauf quel-
ques palpitations du cdte de lappareil circulatoireetdes troubles
digestifs (dyspepsie). Somme tonte. ce qui nous frappe surtout
chez lamalade, e’est son etat moral qui est fort deprime. La jeune
lille est lout le temps triste et parlefort pen.
Nous comment;oils le 22 du mois noire traitement par la sugges¬
tion opr6s avoir endorrai la malatle au miroir. Elle est tres sensi-
ble et ne sc montre nulleinenl rdfractaire an sommeil. Le 24, nous
l'endormons encore utie fois. Elle est plongee a 10tat de lethar¬
gic. Par des passes successives, nous la remontons a 1 Otat som-
nambulique el lui snggerons alors d'etre gaie, d'oublier scs pei-
nes, etc. Chose admirable, cello jeune til le esi tel lemon l sensible,
que tout en n etant pas encore sudlsamnieiit entrainee, elle n'en
declare pus moins que le pole boreal de 1’aimant qu'on lui prOsen-
te est do couleur bleue. Nous la reveillons ensuite et la jeune bile
se love unpeu fatiguee, mais la mine rejouie et Pair content. Tou-
te lajoumde elle se trouve sous 1 influence de la suggest ion el con¬
tinue it etre en bonne hurneur,
Les jours suivants nous continuoos le traitement.
Le dOaout nous constatons que la malade a bonne mine, cause
gaiement avee les mitres malades. Ses maux de tele sunt devc-
nus plus l’lires etsont loin d avoir l'intensite des premiers jours.
Depui-s six jours la malade n'a eprouve aucun verlige. Tou t ceci
nous encourage. Nous poursuivons la cure.
S. Ernestine, 112 ans, cuisiniere. Morphinomanie,
conse'i-utif. due risen pjr Li suggestion liypnotique (I).
Alcoolisme
Nous eonlinuonslc traitement hypnoUicrapique, dont nous n'a-
vons qu’ii nous loner. La malade, qui subil en meme temps les
injections liypodermiques du phosphate de soude, reprend gra-
dueileraent ses forces. Son appetit a considerablement augmentc.
La malade vault nous trouver pour nous raeonter qu’ellc mange
Irop. II va de soi quo ce dernier fait est loin d'etre d'un pronoslie
fAcheux. La malade acquicrt de rembonpoiut et ses joues coin-
men cent a se cohirer vivement. L’halntude desast reuse de la mor-
phine et de I’alcool a completement disparu sous rinllucnce de la
suggestion, sans que la privation de morphine retentit f&cbeuse-
(1) Voir son observation dans les Annulet de Psychiatric pour le
d’aoflt.
mois
288
ANNALES DE PSYCII1ATRIE ET IMIYPNOLOfilE
ment sur la sanie dela malade* Le 28 £oiH, elle sort guerie npres
nn trailement energique do un mois et quatre jours*
(Vfalades traitees par la methode hypodermique,
Salle Andrai, (Femme).
It, Eugenic, domestique, 21 ans, Anemic, troubles Jvspeptiques,
Legere neurasthenic*
Antecedents herediLiires, — Pore mort a la suite d im coup do
pied de eboval reru dans le ventre* Mere rluimatisaiite. Frere tu-
berculeux, Stour hien porlante.
Antecedents personnels m Etat actucL
Reglee a 12ans. Ses rpoques viennent regulieremcnt jusqu'a
18 ans. Puis devient bnisquement anemique, Gettc chloro-anemic
s aeenmpagne d'une tresfurle dysmenorrhec. Depuis deux mois la
malade accuse des troubles dyspeptiques. Son extreme etat de
fatblesse et les gastralgies opinio! res la font entrer dans noire
service* A 1'examen, nous constatons une anomie fort prononcec.
Lcs muqueuses sont decolorecs* La face est ext re moment pale* La
jeune fille souffre d une legere tachycardia. Nous constatons on
outre a [’auscultation nn souffle doux ct ronflant an l* r temps a la
base du ermir et le pouls veineux dans les jugulaires* Les troubles
dyspeptiques dominant In scene avec tons les symptnnies tols quo
la gastralgic, les envies tie vomir apres cltaque repas, manque
d'appetit, etc, Quelques symp tomes de neurasthenia, d ailleurs
pen intenses, viennent completer le tableau eliiiique de la ma¬
lade*
En face de cot etat tie choses, nous nliesitons pas a appliquer le
traitement rationncl par des piqtires. Nous prcscrivons done lcs
injections hypodermiques an phosphate dc soude. Depuis L T appli-
cation du traitement, nous constatons une notable amelioration
dans la sante de la malade* La dyspepsia tend a disparaitre et
rappetit revient. La jeune fille reprend ses forces. Les vertigo* et
les maux tie tele ont comptetement disparu, Le pouls devient re-
gulier etle souffle anemique de la base a disparu. Fes joucs sont
maintenantcolorees. Ainsi, au bout d un mois do traitement, la
jeune fille se sent suffisamment ameliorec pour demonder sa sor¬
tie* Lo 25 aoutj nous l'envoyons a Vincennes pour y faire tin
court sejour jusqu'a son complet retablisscment.
G* Natanson.
_ __• --- - - ---> — — ■
ClenuouL (Oise), — Imprimerie Daix fibres, 3, place Saint-Andre*
> 36 Y
v>
j
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D’HY PNOLOGIE
DE
L’ACTJON DES COURONNES AIMANTfiES
DANS LE TRA1TEMENT DES MALADIES MENTALES ET NERVEUSES (1)
Par J. Levs.
Jo pro sente an Congros le modele ties couromies a i man¬
iocs quo j ai fail eonstruire et tlont jo me sers d'liabitndc
pour mes experiences. ElL's consistent on une lame d'aeier
curviligno qui cmbrassc les 1 5 do la cireonference- do la
tele ; dies pr£sentenlun syslfeme de courroic cn cuir qui
permet de les appliquer lion/onialomeMl ot les maintenir on
plaoi'. Les oMiii'ninn's uni de uinianlees el Faction magiir-
tique, ijtiandonne s’en serl pas, iloit elrc maintenue a 1'ai-
do d'une petite barre d'acier. Elies prosenlent a leurs extre-
mib ; s iibres, ehacune, un pole magncltque, un pole noid.
un pole su'd. On reconnail it 1'aide do l'oxamen fait par un
sujel i'll dlat hypnoliquequc Fun des pules degage des cf-
Uuves rouges comme Faiguilie aimantoe et qu'il se dirige
verslenordel quo Fail Ire pnledegagedes ellluves bleus el
sc dirige vers le sud, et, qu’enlin, les regions moyennes de
la eourbe qui sont neutres degagent ties colorations jaunes.
Pour fa ire (Rs applications logitjnes de ces instruments
delicats, il taut avoir present a Fesprit ce Iheortimc dhyp-
1 Commmiiralioii fjiiie an .CongrOs tie medecine men talc de la Ro¬
chelle. — (Voir lo n* suivant).
10
ANN. an PSYCHUTRin.
2941
ANNA t.KS DE PSYCHIATRJE ET J) HYI’NOLQi )JE
nologie quo nus reeh ore lies rdeontes nous onl rdvdld ct qui
csl la consecration dans oof onlre d idoes, dos Iravaux do
Dcclo of do Charoin sur la polarite humaino. .Lai pu ainsi
rceonuailro que choz les olros vivants (les vertebrds du
moins), la polarite dueotd gauche ot du cold droit no sont
j:as semblablos, Si bion, qua I dial normal, les radiations
dos organes dos sons, do I'toil, dol'oroillo, dos narinos, dos
lovros, du Idgumcnt ouland, sont do colorations differentes,
olios sont rongos pour foul lorole droit, ot Idouos pnurtout
lo c6td gauche.
(les donndes dtant admises, les consdquoncos nature! Ics
qui s'cn ddcmilonl pour l applicalion desoouronnes aimanldcs
sunt cellos-ci: — on vorlu do oe prinoipo do physique quo
les cflluvos magndliquos do imms conlrairos s’altiront ol
quc les oiHuvos do mdmenom so repoussenl, il faut placer
oosoouronnos de lolle sorte quo les pules do chacune d'clles
rdpondoitl aux (‘ft]uvos do nom conlrairc du sujot. Ainsi, lo
polo nurd do la couronne qui donne ties radiations rouges
sera place du tYto gauche (bleu du sujel) of lo pule bleu
sera, par consequent, place a droito {rote rouge du sujot).
Los forces magndliquos dans cocas sont /id/eVvo/o/nrv, il y a
attraclion do part oI d autro, of I'onvoit les radiations rouges
du sujot prddominoi el amorlir los radialions l.dones qui finis-
soul pars’dleiiulre. Lost lilo indcanismc do la gudrison do cer¬
tains dials neryeux,la neutralisation dos forces magndtiques
du sujot par la presence do forces magndtiqiies extdrienres.
La confirmation do co fait osl donndc d’une fa<;on paral¬
lels par l'ex]M‘rionoo inverse. Elle consists it intervertir Ic
sens des courants magndliquos ot a mottre a ctiaque pule,
rouge sur rouge ot bleu sur ldeu, on voit alors les radia¬
tions do I'toil ot los radiations de Loreillodu snjclqiii sont
poussdes vers la ligne mddianc.
Loci pose, voyons co qui so passe dans ('application dos
couronnes magndtiqnes sur losetres vivants non hypnotises.
I .a couronne dtant ptaede sur la Idle d'nn su jet frappd
d beinipldgie, no dchaiigo inagndtique s’updre, ipso taolo.
onlre les oflluves radiantes do soil oerveau id la couronne
aimanldc. Cclle-ci omtnagasine 1’dtal magudlique du eer-
voan sous-jacenl, si bien quo, aprfesI'avoir laissdo tux place
pendant quelques minutes, si on proud cello couronne ot si
UK l’.VCTIuN I'KS mrUONNKS AIMANTKES
291
on la plane sui*la Irle d'mi sujel on dial hypnotique it y a
un veritable transferl a distance de cel dtat cerebral lidmt-
pldgique communique a la emironne el, an bout do quol-
ques minutes d'npplicnliou, le sujel rdeepteur qni doit etro
en Idthargie, par chan gem on t do personnalitd, devient hd-
mipldgiquodn mdme odd quo le veritable malade, so plaint,
parle do la mdmo fat;on quo lui el pivsenic une idontile
complete do« symptnmes. An re veil, ton les traces do cello
hdmipldgie aceitlonlollc disparaisscnl inslanlandment.
I lion plus, ties dials edrdbmux oxlra-physiulogiques, ties
Irouldosonrdplialiqiies varies, lols quo vertices, olonrdisse-
menis, sensation d'dpiiisomciil, dedepression g<‘ ndrale, ties
lemniis vague*, lids & la neurasthenic. pouvont dire ainsi
drrh‘ r’.v a laido do* couronnos magnet iques et frtutsferes
sur dos sujots on dial hypnotique, qni, par cola mdmo,
ehangeant tie per-mnnalild, sou (Iron I dos memos doulerffc^^’
des monies angoisses quo le sujel, rdollemenl malado, (To-
charge nno parliode sa sonlTranre sur la eouroimeaimanlde
et Ironvo, par cola memo, a ta snile d'uiieappliealitm do dix
adouze seances. unoamdlioralioSi plus oil moins durable
dos troubles primitifs.
S;nis avoir rocours a rinlervonlion d im sujel hypnotique
II i ungit, oncolto oii’oonslanco, quo com mo moyondo cou-
trdle, on pout tlonc (lire quo, dans la pratique, les eftluves
des court mucs aimanlbcs. mdlliodiquemeuL appliqudos. mil
lino aclion ellicaco sur lo* dials physiologi^in^ de. hejicd-
pliale ol jo ilirai memo sur certains dials / plt syoTii f ptcs du
corveau, losquols soul paroillemenl jusliciablos de lour ac-
tionct so trouvenl dans certains cas, lies lien roll semen I
modi lids par lour presence.
.Vurrive, adiudlcmcnt, an point inldressanl du sujel donl
ji* n'ai, jusqu'ici, qu’indii[ud les premisses a savuir la porlde
•{lie peul avoir l’applicalion des couronnes lnagndliques
dans la Llidrapoutiqiie des maladies men tales.
(le quo j ai ilil.au sujel do la possiliilild du Iransferl del
certains dials enedphaliques, paralyse, vertigo*, cdplialalgie,
sc rdpote avec les memos fiddlitds pour le Ir:iIi-I’t■ rl des dials
psyehiques ; el, e’estavee un veritable dlouuemeul. seionli-
fique que I'onesl amend, ainsi, a reconnaf troque les phono-
Oi 1*7
*%■ I. ■
ANN ALES 1>E PSYCHIATRIE ET DEYPNOLOGIE
m&nes d'ordre psychique obeissont aux memos lois go nora¬
les quo 1 es processus purement physiologiqnes.
J’ai on, a, cc sujel, une demonstration Ires nolle quo jo
consignedans l’observation suivante elqui est relative a iin
etat melancoliquc avec iddesdc persecutions.
On m’amena, un matin, dans mon service a la Chari to,
une femme plaeee d’oflice par Tau Lori to et considdrdc coniine
folk*, ayant menacd de se suicider.
Kile dtait en poriode de depression melancolique, olio al-
lail et venail a havers la salle sans savoir oil elle dlail. ellc
etaiten proie a des hallucinations terrifiantes, elle accusail
plusienrs personnes de 1'avoir voice, elle refusalt tie man¬
ger de puis plusieurs jours, se plaignait de dmtleurs abdo-
minales, de cepbalalgicct ncdormail pas. Son dial dtait tel-
lenient. signilieatif quo l’ad ministration de l’hdpital vend a it
lafairc placer d'urgencc dans un service dalidnes.
J oIj tins quelque sursis dans [idee de Ini faire l appliea-
tion dkme couronne aimantee, plaeee ainsi que je 1’ai indi-
que. L application dura line demi-heure et le jour meine
une amelioration notable semanifesta. Lelcudcmaiii, memo
application,duree trois quarts d'licure. Pcntlant six jours
eonsecutil's, le Irailenienl I'ul fail, lu inalade se calma et olio
demanda a sortir de I'hopital, completemenl revenue a elle-
meme pour reprendre ses occupations.
Mais xoiIu un point des plus curieux conseculif a ce fail,
e'est que la couronne quiavait servi a ccttc femme avail
lellement bien emmagasine l etal psychique clout elle elait
chargee que quclqlies jours aprfts son depart, je I’appliqnai
sur lu tele d’un sujel rdactifjet quelle ne fill pas ma sur-
prise de voir cel homme sous I'influence d un changemenl
de personnalile, dire les memos phrases, eprouver les memos
angoisses que la melancoliquequi avail f id Irailde pn'eedeni-
ment el me donner ainsi Ja verilicalion du transfert reel el
/
dc remmagasinement, eomme dans un plionographe, des
radiations desdlals psyehiquos delamalade. Celle couronne
ayant eld mise dansun liroir a pari, sous clef, an houl tie
dix-huit inois, n'avait pas encore perilu lesefllnves morbides
qu’elle avait cmmaganises^l plaeee sur la Idle dc dillercnts
sujets degageail encore les memos incitations morbides.
DE I/ACTION DES fOl’ltOSNKS A1MANTEES
293
I n hommo de quarantc ans, ouvrier plombier, tres im-
pressionnablc dc sa nature, vintii mu consultation pour me
raeonterqua la suite de 1 ’influenza, il avail ele (res forte-
ment aflaibli, quit avail perdu I'appelil el le repos de ses
nuits, qn'il av ail lies idees de suicide el que le soir an mo¬
ment d’allcr secoueher il etuit pris de terreurs involontai-
res. II lui etail impossible alors de coucher dans soil domi¬
cile habituel cl il ailait chezqiielquos amis a tour de rule
leclamer riiospilalile de la nnil. Il avuit, en uienie temps,
quelques hallucinations auditives vagues ; cela durait de¬
pths six mois. ,le lui lis l'applioa lion des couronnes aim an¬
te es pendant environ irois semaines Ions les jours et des
los premieres stances unc amelioration notable sc revdla. Il
couiruenea a rentrer cliez lui le soir, puis pen a pen s’habilua
a v roster. el iinalemenl if repril ses anciennes habitudes.
L ne dame de trenle-cinq ans, allcintc depuisplusieursan-
nees du delire du toucher aver hallucinations silcncieuses,
cal me el Jueide, presentail eetle anomalie de ne pouvoir
toucher ses cheveux pour se coift'er. Anssi, q Hand el le nous
ful confide, sa chevelure etail dansun etat pitoyable. Soir
ou matin, line femme de chanibre speciale etail obligee
d’avoir soin de sa chevelure. C elait une idee fixe, immiia*
hie, ime obsession persistant©, dev ant laquelle tous les rai-
sonnements echouaient. J ens i idee de lui appliquer la
eouronne aimantee. An debut les resullats furenl mils, mais
quelle nc fut pas noire surprise lorsqu’au bout de quelques
jours nous vlmes cello malade la figure souriante. transfor¬
mer, on un mot, nous disant qu’elle ailait se coifl'er; et hien
plus, non seulcmcrit olio se eoilfa, mais encore olio touchail
avccplnisir la chovoluro des personnes qui l'cnvironnaient.
Par des circonstances ind^pendantes do notre volonle,
cette malade fut soustraite ii notre direction et j'igaore les
resullats delinitifs, foul ee que jo peuxcertifier, e’est d’avoir
pu ohtenir a l’aido d'une application d ime eouronne ai-
man lee la cessation transitoire d’unetat ancien d'obsossion
qui a pu ainsi pendant un certain temps modifier Ires heu-
reusemenl 1‘dtat du sujet.
(U Bulletin medical, 20 aoul 1893.
Term a La Rochelle du 1" au 6 aout 1893
(Suite)
Pathogenie des foties sympathiques
M, Deny (de Paris). — .le desire* h prop os du remarquable
rapporl do M. ltegis sur 1«* rule des aulo-intoxiealions dans les
maladies menlales, nllirer voire attention sur tpielques fails qui
me paraissenl de nature a modifier compldemenl nos idees sur
la pathogenie des folios viseerales on sympaLhiques. Jo fnis allu¬
sion a dos experiences loutes reecnles de M. Jirown-Sequard,
qui viseut la palhogenie de l’ureime.
Vous save/, qu it exisle dans la science un cerlain nombre de
cas d'ureinie lolale ay a til persists dix, douze el nieitie dix-sept
jours (HenediU, Hull/., etc.) sans qne tusante gi-nerale des mala-
des ail subi la moindre alteration, et -da en Pabsence de tonic
elimination suppSementaire des poisons urinnires par la sueur,
les vomissements, etc.
Pour expliquer ces fails, qui son l en contra die I ion formelle
avec la Uieorie reguante de I ureniie, M. brow u-Sequard a rea¬
lise l'experience suivanle ; apres avoir onleve a un animal les
deux reins. il lui p rail qua une ou plusleurs injecliuns de sue
renal el eons tala quo, dans ces eondilions, la mm-l de I'animal
elait notableineut retarder. II en conclut que ce n est pas ii la
retention dans le sang des poisons urinaircs qu est due l uremie.
mais au cimlraire a la souslrucliuu de certains principes sPere-
les par le rein et repris ensuite par I'organisme.
Kn d’autres lermes. M. Brown-Sequird adniel <|ite le rein esl
une glaude donl la seerelion esl a la fois interne et externe, el
qne e’est a la suppression non pas de sa secretion externe (l*u-
rine) mais bien de sa secretion interne, quo sunt dus les acci¬
dents dits uremiques.
Celle mauiere devoir, il . faul bien le reoonmiilre, trouve sa
confirmation dans uncertain nombre de fails cliniques et expr-
rimentaux concern ant d’nulres glundes a secretion pureincnt
interne, Idles que la glande Ihyruide, les capsules sunenales,
etc.
Il est au jour d hut etahli que i idiolie myxcrdematou.se coincide
loujours avec un arret de developpemenl du corps Ihyro’idr, que
les malades auxqiiels on enleve cede glaude eu to tali to soul leap-
I'ONGRKS DE MEI>K<INK MKNTALE A LA ROC1IKLI.E 295
pcs an bout tl'an certain tempsd'idiotie, etc., etc. c in a constate
(•^ali'ineiit la production d un certain noinbrcd'accidents nerveux
ii la suite de la destruction ou de la dege nigrescence ties capsules
surivmdes. dc la glande pituitalre, des nvairos, etc. A vrai dire,
le met-anisine de res accidents n'esf pas encore parfaiteinentelu-
cidc, (in est toutetois uulorisc a penser que Unites ces glandcs
juucnf vis A-vis de L’organisdM un role de protection,soil en ver-
sani dans lesangdes principes susceptible* de maintenirenequi-
libro la composition du liquide nourricier, s<til en neutralisant
des poisons formes ailleurs.
Si, comme le sou tie nt aujourdhui M. iirnwn-Scquard, cette
conception est vruie non seulement pour les glandes a secretion
pureiueiit interne mats nussi pour les glundesit secretion ex term*,
Idles que le rein, le fide, le pancreas, le lesticule, etc., on voit
que ce n’esl plus seulement la pathogenic de In folie uremique ou
de la folic brighlique qui se Iruuve bnuleveraee, mais cede de
toules les Julies vi.see rales en general. Ce sera it, enun mot, ii un
trouble dc la secretion, fondionnel ou organique, temporaire ou
permanent, desdiflerentos glandcs de l organisme que ces folios
devraient etre rat lachees.
Bien enlendu, cette llieoric n’a rien d’inconcilialde avec cello
de riieredile ou do la predisposition ; il va de soi, an eonlraire,
que ces theories se compldonl I'une I'aulre et se prelent un inu-
Luel appui.
(Au cmirsdo la seance, le emigres a decide, sue la proposition
de M. Brissaud (do Paris , qu’u l'aveuir il associerail ii ses Ira-
vaux les medecius qui s'oecupent de neurologie. t oe question
de ncuropalhologie fera chaque an nee l’objul d un rapport u\ec
urn; ouplusieurs questions de medecino inent.de, d desormais le
Cmigres prendra le no in de Congres des medecius alienistes et
neurologistes de France et des pays de hingue franchise.)
i.a seance est levee.
Seance du 2 aoftt matin). — Presidence de M. Ciuustian,
DEUXIEME QUESTION.
Des faux temoignages des alienes devant la justice.
M. Cit.lerre, rapporteur. — Le faux temoignage des alienes
devant la justi 56 se presente sous des aspects assez divers. Pour
lesenvisager tous, il est necessairode prendre le mot temoignage
non seulement dans 1c sens de deposition d un temoin, mais en-
206
ANNALES ])E I'SYCHIATRIE ET i/lIYPNOLOGIE
core danscelui d'atlestalinn, de declaration affirmative, do denun¬
ciation, c'est-i-dire dans son acceplion la plus clcndue.
Les lemoins judiciatres son I forluits, designes en quelque
sorle par le liasard.il peul done se fa ire qn'un aliene soil nppele
en qualite de lemoin devant la justiee. Tel est le premier cas qui
se presente ii noire etude.
L'nlieng est-il apte ii d^poser en justice? II semblc que poser
une pareilie question, e’est la rcsoudre. It est de loule evidence
que la folte confirmee doit el re mise au nombre des causes qui
constituent (’incapacity do temoigner.
De nombreux alienes conservenl cependanl une perception
cxacte du mornle exterieur. It n’esl pas un medeein d’asite qui,
en certaiues circonstances, ne s’adrcsse au temoignngo de quel-
ques-uns de ses rnalades pour arriver a elnblir les responsaldli-
tes, A propos de quelque incident de service ; mais il commit a
fond l etaI mental de ceux qu i I interroge, ilesta memo de savoir
dans quelle mesure il peut ajouter I’ui a lour lemoignage ; sits
moient quelque illusion au recil des fails, il peut s en rendre
eornpte. C’esl ce que nepourra jamais faire un magistral, encore
moins un tribunal.
Si done on a recours au Lemoignage d un aliene, ce ne pout
elre qu’Ji litre de renseignement et a la condition de ne l’interro-
ger que sur des fails simples. La loi, cotnme le dit Legrand du
Saulle, devrait lc trailer en mineur et ne point lui deferer le ser-
ment.
Un cas beaucoup plus frequent el d'un inb rdt tout autre, e est
1'aveu d’un crime imagine ire fait par certains alienes dans rerlai-
nes circonstances. Lorsque faffection mentale est bien caracle-
risee. il esl en general facile de raltacher ces auto-accusations a
lour veritable origine. Mais il arrive sou vent qu'elles se produi-
sent dans la periode d’incubation de la folie, et Ton comprend
aisement que, dans ces conditions, une erreur judicial re ne soil
pus impossible : on en a eu de nombreux exemples.
Les alienes qui s'accusent le plus frequemment soul les melan-
coliques. Leurs faux aveux sont la result ante logique de leurs
conceptions dciiranles, qui tendent a s’objectiver sous cello
forme.
La phi part de ces auto-accuse leurs -melancoliques sont des
alcooliques. Its sont conduits a s’altribuer des culpabilitfis imn-
ginaires par 1‘afiaiblissement du pouvoir de contrulc de la cons¬
cience sur le coursdes idees. En prose a l’angoisse et a la terreur,
Ms prennenl unc hallucination, un souvenir, un rfive pour la rea¬
lity el viennent s’accuser d'un crime qu ils s’imaginent simple*
CONGRES UK MEDECINK MKSTALK A LA ROCHELLE £97
men I avoir comm is. La rapidile avec laquelle, sous l'intluence
ilc I'uhstinence, la conscience le ressaisit. cnlcve engeneral toulc
importance medico- legale aces fauxuveux.
Li-s faux aveux des hvsleriques sont puises a une source ana¬
logue, rtinlI ucinri tion ut le reve, mats ils soul d une importance
I lien plus grande en ce que la conviction dont ils sont l expres¬
sion persisle indrfiniment chez le malade, aucun re tour de la
conscience ne venant la modifier,
Enfin, l'aveu d’une culpability imnginaire se rencontre dans Ic
cours de certains paroxysmes psychiques relevant do la degeuc-
rescence men tale acquise ou heredilaire. Certains congestifs,
certains raisonnants et quelques de gen eras atteints de foiie
morale s’accusent de crimes qu'ils n'onl pascommis par orgueil,
par exaltation de leur personnalito, cedant au besoin de se poser
en heros de scelrralesse, ou encore par simple perversile. Leur
faux temoignage pent embarrasser la justice,, mais il ne resiste
pas ii un examen scientifique bien dirige.
La le^on qui decoule de l'etude de ces di tie rentes categories
de faits est, en definitive, que l’aveu spontane d un crime n'a
rien de decisif, el que, qua ml la preuve ne peut el re faile, il y a
lieu de soupcoimer la foiie chez 1‘auleur de l'aveu el le soumet-
tre ft une expertise raedicale.
Si I’aliene ^accuse parfois, il est infiniment plus frequent dc
le voir accuser les autres. Mais ces accusations erronees n'ont de
reelle importance medico-legalc que lorsqu'elles sortent de la
bo u ohe des psycho pathos qui, par la correction a p pa rente de
leur c:lat mental, en iinposent aux personnes chargees de rece-
voir leur temoignage,
Ces psychopalhes pseudo-lucides appartiennent tous fi la foiie
heredilaire : ce sont les circulaires, les persecutes raisonnants
ou perseeuleurs el les hysUniques. Ils presenlent tous au point
de vue nosologique ce caracl6re com mu a: la faiblesse ou la per¬
version du sens moral. Ils denoncent faussement, par hainc, par
vengeance, par hesoin de mal fa ire ; cel a devient chez quelques*
uns une idee lixe qui dirige loutes leurs demarches, louh-s lours
actions, leur vie entiere.
11 y n lieu de remarquer, toutefois, que ce n'est pas loujours
dans leur perversile native que certains hysteriques puisent les
Elements de leurs faux temoignages. Ceux-ci peuvent etre la
consequence d'unc idee deliranle tiree d un reve ou d’une hallu¬
cination. Ce mecanisme psychologique est le seul, en effet, qui
nous donne une explicalion suflisante d une foule d'avenlures
exlraordinaires dans lesquelles les hysteriques se plaignent
VNSALKS bK PSYCIIIATIUK KT PHYl'KOI,OGIK
d’nvoir jouele ride de victimes. Os aventurcs, dies no Irs onl
pas invent6es avec I'inlenlimi nianifesle dr trumpet*. riles les out
simplemont revccs, mais le rove a luissc des traces tellement
prolondes dans leur esprit qu’ellos y rroienl cumme y la realitii.
Celle notion jette une vive lumiere sur un certain nombre d’nc-
cusations Stranges et monstrueuses lancers de bonne foi par des
hysloriques centre des tnalheureux qui, n'ayant pu demon trer
leur innocence, onl reru une lletrissure et un duUiment immcri-
tes. Mieux eonnuc des medecins et niieux appreciee des magis¬
trals, elle pourra eviter a 1‘avenir de douloureuses erreurs judi-
ciaires.
M. Charrentier. —Les regies qui nous servent a nppreeier
les affirmations des alienes, quand ils sont dans nos services,
doivent nous servir do guide pour estimer a leur juste valeur
leurs depositions devant la justice.
Quand If fait qu'ils affirmenl. esl complrtement etranger a
leurs conceptions deliranlrs, on a Lhabitude d’y ajouter une
ereanee. 11 doil en etre de undue, en principe, pour les affirma¬
tions quo pen vent fa ire les alienes dans leurs intervalles lucidcs.
En dehors de crs deux circonstam-es, il nVsl pas douleux que
toute deposition faite par un nlieue on un individu avant etc
alirnc ne doil etreaccepter que sous benefice d'inventaire. e’csL
4-dire apres expertise medieo-legale
M, Dovtrebexte do Blois), — Je vais beaucoup plus Inin que
M. Cbarpenticr, et je crois qu’en principe old’une faeon genera-
le on ne doit, au point de vue juridique, ajouter foi au temoi-
gnage d'aucun aliens.
M. J. V oisiN. — Je liens a faireremarquer qu’il arrive souvent
aux epileptiques d'etre appeles a, deposer eu justice. Or, a la
suite de lours acces, ces malades prescnlenl un flat d’ohlusion
intellecluelle qui pout durer plusieursjours et memo plusieurs
semaines, e! cnleve toute valeur 4 leur deposition. Cette notion
aurait besuin d'etre vulgarises, car il est adinis en justice qu'un
epileplique redevient responsable, compos sni, trois jours apres
ses attaques. Cc delai est incontestablement trop court, et ilu
reste, aueiuie regie fixe ne saurail etre posdo a cel egard, ebaque
epileplique rcagtssant a sa inaniere, mais toujours de la meirn;
faeon apres ses attaques,
M. Briand (de Villejuif).— LI est interessant de rappeler ici
les denunciations des alienes alteints de « folio a deux »: ces
denunciations semblenl daulant plus veridiques qu’elles eor-
roborenl. J’ai iailli el re viclime d une diinoncialion de ce genre
df la part d’une ancienne malade de mon service qui, d’accord
CUNiiKKS UK MKhKClNK MKNTM.K A LA ROCHELLE
uvec soil mnri, rn'iivait poursiiivi pour sequestration arbitraire.
M. Doi trebente. — J'ai observe un fail du memc genre. l r n
persecute fottUueind avail persuade a sa bonne que lous ses voi-
sins ctaicnl ses enmunis. Cell«-ei parlagea si fneu ses ideesduli-
rantes que quaud son mailre mmirut, elle aecusa ses h<*ri tiers
de I'avuir empoisonne. Une exhumation fut deridee, un neveu
du niort ful arrete et re n'esl qu a la suite d’une expertise nn di-
ralr qu’il fut relaxc. L’autopsie medico-legate etail, Lieu enten-
du, reside negative.
M. A. Voisin. — J’ai observe nicemmenl dans mon service
nne hyslcrique Agee de vingt el un ans, qui me raconta quelle
avail i lr deflorce, un jour oil on lui avail permis de sorlir, par
nn rleve du service. Les details dans lesquels elle entra don-
naienl A soil i n il uilr apparence tcllemeiil veridiqU'* que je lis
venir la mere. Lui ayant fail part du recit de sa title, elle me
raconta quelle ue la vail p;is qui tide un seul instant ct quit n y
avail pas un mol de vrai sans ses racontars.
J cndonnis alors la malade et je m assurai qu'elle elait encore
vierge.
Quelques jours apres, celte jeune title m'avoua que son recit
Alait de pure invention et qu elle n avail pas on de revc dans
lequel elle aurait cru litre violee.
M. Mabili.i: relate I'observalion d'un certain nombre de mala-
tics persecutes, intermit leu Is, Iiysleriquos, seniles, etc.) ayant
porte contre leur entourage on des ineunnus des accusations
qui onl Irouvr erdance aupres des magistrals el donl le carnetOre
mensongern’a dte demon tr6 qu’&Ia suite d J une expertise medicate.
L’oratcur estime que les abends qui s’acrusent le plus souvenl
eiix-uieinrs sonl peut-etre les aleooliques, el il fait rmim-qucr
<|uc ces auto-accusations imaginaires sont en relation avec des
liallucinalions el que les unes el les aulres disparaissent en
meme temps.
M. Uni and propose au Congres d'emellre ie vmu que les auto-
rite's eompetentes n'acceptent quavec la plus grande reserve le
temoignage des alie'nes, (Adopts.)
La seance esl levee.
Seance du 2 aotU (soirL — Presidcti.ce <le M. D out re dote,
TROISIEME QUESTION.
Des Societes de patronage des alienes.
M . A liiHAin dr- Ho lien) i.d Ladame (de Geneve', rapporteurs .
■ Ln cxamiuanl (‘organisation des Societes acluelles de palro-
300
AXNALH8 1JK PSYCHIATRfE ET D HYPN0L06IE
tinge pour les aliem'-s qui sorlenl des asiles, on reconnail deux
types qu’on pourrait appeler, l'im type Falret on de Paris ; l’au-
ti'r type David Hichard, tres develuppd en AUeraagne el en
Suisse.
Dans le premier sysleme, la Societies! lout a fail independan-
te <lc* I'administration dr l'asile ; elle a ses locanx a die, exerce
urn* hospitalisation inlcrmediaire entre la sequestration a l'asile
el le retour a la vie libre, se preoccupe du placement des conva¬
lescents, les tient en quelquc sorle sous sa tulelle directe.
Dans le second systems, la Soeiete est inlimement lice a l'ad-
mi nisi ration de l'asile qui continue, en quelque sorle, une assis¬
tance an dehors et a distance. Ce soul alors les secours a domi¬
cile qui predominent, etcomme les convalescents sonl rentres
dans linn- pays, la SociiUc a hesuin d'intermediaires pour exercer
son assistance el son conlrdle. Ces mlennediaires sonl les / 10 m-
mes de con fiance (Yertrauensmacnner, en Allemagne ; cor res-
pondants^ en Suisse). L union qui exists enlre l’asile et la Socie¬
ty de patronage en Suisse est si inlime que, dans plusieurs can¬
tons, la Soeiete a precede ('organisation de l'asile. On peul voir
dans certainsstatills que I’ceuvre du patronage se preoccupe non
seulemenl d’assister le convalescent en vide de guerison, inn is
encore de provoquer le prompt trailement des alienesa l’asile,
pares que ladmission precoee des maladcs dans les etablisse-
menlsspeciaux est le meilleur moyen d'oLtenir la guerison.
Ces deux systemes repondenl chacunu des besoins different,
et 1’on pourrait appeler I'unsysteme des Ires gran des villas, I "au¬
tre sysleme des campagnes. C’esl au premier systemc qu’appar-
tiennenl la Soeiete fondee par Falret, celle qu’organise la coin-
mission de surveillance des asiles de la Seine, Vafter care dA.ro*
elation en Anglelerre, et mpme, jusqu’a un certain point, la So-
cietcfondue a Milan. C’esl au second sysleme qu’apparliennent
tonics les Socidles fundees en dehors des grands centres.
A la question des Sock 1 les de patronage on aparfois voulurat-
Lacher celle des colonies agricoles, et memo cello des colonies
lamiliales, analogues a celles de (died et Lierneux, en Belgique,
eta celle de Dun-sur-Auron organisee reeemmenl dans le depar¬
tment du Cher pour des alieniis de Paris. Je crois que res ques¬
tions sonl iiidepeudantes lime de 1'autre et que leur confusion
ne peul presenter que des inconvenieuts, et augmenter les cau¬
ses d'insucces, Itnume n’a pas reussi a fonder une Soeiete de pa¬
tronage k Quimper, parce qu i 1 a voulu avoir, en memo temps,
une colonic agricole, et une Industrie pour fournir des ressour-
ces, L’enlreprise comportait Irop d’alea et elle a echoue.
CONORKS DK MEDECINE MEKTALE A LA ROCHELLE liUl
Tnute n-uvrc d'assislanre, par cola memo qu’elle apporte ties
seenurs aux mnlheuroux, a besoin de ressources. Toule Society de
pal rename doit avoir une caisse do secours, ct 1'alimentation do
cello caisse prouccape nalurellement tous ceux qui out on vue
l organisation de IVeuvre. En Italic, quelques Socieles out ete
fonddesa luide de dons ou legs, mais les dona tours gdndreux no
so Irouvent pas parlout.
L'eppel ala charite privdc com port e toujours, lui aussi.un a lea,
et il faut pacfois un certain temps pourqu'un mouvemenl se fasse
dans 1’opinion publique en favour d’une oeuvre utile.
Le.s ii'uvres tie patronage doivent done etre subvenlionneespar
les pouvoirs publics, car si la Society assiste los alidnes de l'asi-
le, die tie doit pas laissue sun assistance complete. 1 ne demure
rossourco t enfin,doit se trouvordans te produit tin travail ties abe¬
nds. Le rdgleinent desasiles, en France, porlo que le produit du
travail dos abends apparlient a tear deeds ;i ( asile. Ce traviiil
n est dej£ atlribud que pour parlio, el il n y a pas lieu de faireun
nouveau benetice au ddecsdu malade.Or, a Baitleul, on a adople
la mesure de verser ii la caisse de la Societe de patronage le pe¬
nile tics aliii tics decodes, et d'autivs ;t ] dis^irui ''ji Is s«ntl t lisp usds
a entrer dans la mdme voie. Cette idee de i’utilisation du travail
des abends s'etait deja fait jour unldrieureinent. Ce travail jouait
un grand r«‘>le dans l organisalion projelde par liaumc, mais
I'exemple le plus remar qua hi c de ce qui a did obtenu dans ce
sens vient d’italie. Le docteur Lolli, se fondant sur ce que les
frais d'entretien elaient assures par le prix de journde, a fait
allribucr a l’anivre tin patronage la valour du travail des alidnes,
et e’esl nvoc coMe ivss iiiiv quo la Sonde tie pnln.iuagy d'lnmla
a re uni un capital suftisant pour assurer son existence legale en
Italic.
Les Socidtes de patronage, a vanl a donnerdos secours on na¬
ture, onl besoin d'uu vestiaire. Ce vesliaire pout dtre en grande
parlie alimente par des prelevemenls sur les objets d'habille-
ments dunt les asiles heriteut au deeds des alidnes. Cost ce qui
se pratique a Baillcul.
Quel que soil le sysldme adople, il v n grand intdret a ce quo
la direction do la Socidtd de patronage soil on relation dlroite
avee le personnel medical et administratif de l’asile. Nul ne
pout s'inleresser au malady plus que le mddecin qui a donne des
soinset qui a provoqud la sortie. II ne faut pas quo le convales¬
cent ait, en [‘entrant dans la Society, a lairc des demarches mul¬
tiples pour obteuir 1’assistance necessaire.
Si le convalescent a besoin, pendant un certain temps, de
!i i->
ANNALES i)E I'SYCHIATRIE ET Ji'llYl’KOLOOIE
secours, la connnissance des antecedents pout servir & appro¬
ver 1'imporlanoe et la duree do ce secours.
M. Charpkpjtier. — II n osl pas inutile do signaler ici les maj-
gres resullals oblenus par le Conseil general do la Seine relali-
vemenl a I institution do Socieles de patronage pour les alienes.
Ses efforts n’oul olmuli jusqu'ici qu'U la creation de deux refu*
ges dans lesquels les a I i ones sort is gueris-peuvent sojourner cinq
jours. Si.au haul do ce temps, ils n'onl pas trouve d’omploi, ils
sont rendusa la rue cl no tnrdent pas a etre do nouveau arnHes
et recon<luits a l’asile. l.'insuHisunee tie ees nmsures preserva-
triees est lrop flagrante pour que j me hesuin d’y insislcr.
M. Bournevim.e (de Paris). — Jc ferai remarquer a mon rolle-
gue, If. Charpentier, que La commission deludes nominee par le
Conseil general a ccsse de t'onelionner el que eVst la commission
de surveillance des asiles de la Seine qui a pris ett main la ques¬
tion du patronage ties alienes. Cello commission eltidic en ce
moment les voies et moyens pratiques de ivaliser les projds que
j'ai sou in is a ('approbation du conseil super! cur de I'Assislnnce-
publique, et j'espere qu'nvanl pen idle doimora satisfaction aux
veeux ex primes par la p! a pari des niedeeins alien isles.
Apros unc discussion a laquelle prennent part SIM. Doulre-
bente, Coutan. Drouineau, etc., M. Ciraud sounrnt a l’nppro-
tuition de l asscmblee les trois propositions suivaules :
1° ; out asile devrait etre sinon pourru spccinlemcnl d une
Sociele de patronage, an moins aI'filie a une Suciele de ce genre,
pour que I’assistance, si elle est encore neeessaire, ne s'arrelat
pas an seuil de 1 asile ;
3° Pans I etui actual de la legislation, nussi bien en France
que dans les aulres pays, I'organisation d une Soeicle de patro¬
nage pour les alienes sortanl de I’asiJe est loujours possible ;
3" L organisation de la Soeielc de patronage doit varier sui-
vnnl qu’on se trouve dans une grande viile, ou en dehors d une
grande agglomeration de population.
Pans le premier cits, on doit so preoccupcr availl tout de pro¬
curer un refuge lemporaire aux convalescents necessileux sor-
lant de I’asile pour les metlre a l abri de In miscre en allendnnt
quits aient trouve une occupation.
Dans le second cas. on doit surloul repondre mix uecessiles
de lassislance paries secours 4 domicile. II (mil done, lout
d'ahord, constiluer une cuisse de secours distincle de cede de
I'asile, avec son capital de reserve, el s’atladier des corrospou-
danls aftilics a la Sneiele, sur tons les poinls ou 1 assistance doit
SYPHILIS ET PARAI.YMK '■ENERAI-K
: >i t: i
s'exercer. Le product du travail des alienes est appeleajouer
un role pour I’alimentation de la caisse de secours.
Lp patronage des alienee plant lie a l'ussislance donnee a
lasile, le personnel medical et administrate des asiles doil for¬
mer par lie inlograntc des agents aclifs do 1 iruvre, et le siege de
la Sc icicle doit dre. sin on a 1‘asile, au moins ,i pro xi mite de
l’asile.
(Ces truis propositions sent niiscs aux voix el adoptees.)
La seance est levee.
l) r Deny,
Medecin de I'hospice de Bicfitrc.
(A strivre.)
Lemons du professeur Fournier.
(Suite.)
Quo vent dire cola, toujours au nom du bon sens, siuon que
dans ces statistiques il y eii a de bonnes el de mauvaises, de
bienfaites et de mal lattes ?
Force va done in'etre, au lieu de les accepter toutes et d e-
toblir entre idles une raoyemie, d’en etablir la critique et de
recbercher quelle s sout cellos uuxqucllcs nous devons at Ici-
bum’ creance.
Eh bien. dans ces diverges statistiques il on est, tout
d'ahord, qni sc- condamnent cllcs-memes. Tidies sent cellos
nil l’i hi n’u trnitve, sue cent paralysing generales, qu’un cm
quatre syphilitiques.
Comment y njouter foi, aloes quo nous savons, d'autre part,
et de bonne source, que sur cent homines prison linsard, a.
I’aids du moins, il yen a une quinzainc (approxiniativemeut),
unc quinzainc au minimum, qui ont eu maille & partir avec la
syphilis, C’etait done, an minimum, dans une statistique bieu
faite. une quinzaine dc syphilitiques sur cent paralysies gc-
no rales quit fallait trouvur au lieu de un. trois, quatre. On,
sinon, ee serait a croire que la paralysie generalc servirait
par anticipation do palladium a la syphilis. Co serait a croire,
eomme l’a dit un de nos colleyues, que, pour se preserver de
(li Bulletin me'Jical, 3 rtiai 18P3,
304
ANNALES ]>E rSYCIIIATRlE ET l/lIYI’NOLOGIE.
la syphilis chins l’age ties amours, il suflirait dc prendre uu
abonnemont pour la paralysie generate dans 1‘ago miir.
lnacceptables egalement, ct reeusabtos an premier chef,
soul les slatistiqucs faites sur des rolevcs anciens, sur de
vienx registres d’antan, repondant a une epoque on la possi-
bilitc d’une etiologie syphilitique pour la paralysie generate
netait memo pas soup^onnee, oil l’on no sc preoccupait en
rien de la syphilis eomme origine possible de la maladie.
* liechereher la syphilis dans les antecedents d une paralysie
gem rale, etda lie m est jamais venu a l’idee », repondait au
D r Morel-Lavallee, qui rinterrogeait surce point, un alieniste
distingi.16, medecin d’un asile important de province. Que
voulez-vous tabler sur des slatistiqucs faites en ees condi¬
tions? II en est, en diet, pour la syphilis comme pour toute
autre eliose ; lc nuviJleur precede pournc pas la trouver n’est-
il pas de no pas la chcrclier ?
lnacceptables, de nteine, soul les slatisliques faites da ns les
asiles, dans hs hbpitaux, sur des mala des delaisses, isoles, a
propos desquels on est reduit aux seuls renweigiiements que
peuvent vous fournir ces malades, et quels malndcs ! Des su-
jets presque amnesiques et des sujets delirants!
Soil clit par parent-hose, rien dc plus delicat, rien de plus
iliriirilc que do remonter aux antecedents dr syphilis sur les
puralytuples gcucraux. De qui obteuir les rensoiguemcnls,
en pareillu situation, surun passe toujours [tins ou moins dis¬
tant ?
Des malades monies ? Nous savons qu’en penser,
Des Camilles, des amis des malades ? C est possible quel-
quefois ; mais rombien de syphilitiques tiennent leur maladie
secrete, la dissimulant plus gpecialement a lours proches qu’a
tout autre !
Des medecins ? Cost possible encore quelquefois : mais que
de fois le medecin habituel du malade, le medecin de famille,
n’est-il pas celui auquel le malade s’est confie !
Sera-t-on mieux cclaire par les stiginates, les cicatrices,
etc., qu a pu laisseric mal? C’cst possible encore pour quel-
quo s cas ; mais combicu sont plus frrqueutrs, infiniment plus
frequentes, les syphilis qui ne laisscnt aucune trace dc leur
passage !
Et ainsi dc suite. Si bien qu’il y a toute chance que pour
que, etant donne un paralytique general autrefois atfecte de
syphilis, ses antecedents spcciliques restent mcconnus, igno¬
res, D’ou cette consequence : que les statistiques h‘S mieux
SYPHILIS ET PARALYSIS GENERALE
• V r *
faites. les plus parfuites en l'espere, 11 ‘aboutiront jamais qua
des appreciations numeriqucs qu il cuiiviendra, en t-nutr jus-
tin-. dr considerer eotnnm un minimum, puisqn'uu eorlaiu
mmiljre de syphilis, quoi qu’on puis.se faire, cesteront tou-
jours ignorees.
Aussi bien, en i’espece, rcxpericnce apprcnd-olle cet-i : 1°
quo la frequence dcs antecedents do syphilis, chcz les paraly-
tiques g6n6raux, cstextromcment variable suivant les milieux
on sent instihiecs les statist iques ; 3' quo Cette frequence est
d'nulant plus elevee qu'on se place flans un milieu on les an¬
tecedents pcuvent etrc mieux connus. Elie est fciiblu rclative-
im iit flans L-s asiles ; elh* est beaueuup plus elevee dans les
maisnns de saute qui rreoivent des malades aises, assistes
d une fumille, enloures d'amis, etc. Cost la re dent out le-
liinigne di; nombreux auteurs. Savage entr’autres, disant ceci
textuellenient: « Plus soigneusement, j'etuis capable de re-
monter dans Phis t nice de incs paralvtiqucs gem raux, plus
frequemment, j‘ai rencontre la syphilis dans lours antece¬
dents. » El de memo Bonnet : « Plus on etublit une enquetc
serieusc, plus on trouvc la syphilis dans le pass '* des main¬
's. >i
Et surtout :
(,)lie dans les vieiiles statistiques, dans les slalistiques
niauvaisesj disons le mot, la syphilis nr figure que pour nil
Ires laible quotient dans les autiTH'ilents fie la paralyse* ge¬
m-rale, tandis que dans ies statistiques inodernos, eontem-
poraims, mieux Ini les, faites dans des milieux propices, mril-
leures hi un m<d, la proportion des antecedents syphilitiques
chez les puralytiques gem-raux est toutc autre et him plus
elevee.
C'est la ce qucjo vais etublir actuellement. Ainsi :
l 1 Void, d abord, un eertuin nombre de slalistiques on la
proportion des anteredents syph.ilitiqufs dans la paralysie
gene rale s'est eleven du tiers a la nmitie dcs cas :
Goldsmith, 33 % ; A seller. 31,7 : Ziehen. 33 a 13 ; Cullerc,
13: Jacobson. 13 :Bierswenger, 111: Burkhardt, .7); Gold-
st«‘i IIJ t( I.
pijit. n’est-ce pas, cettc proportion fit* frequence nous
montn* la syphilis a lV*tat d un fat*tour important de paralysie
generate. Est-il hoaneoup do facteurs etiologiques qui (sauf
bien eutoiulu. dans les maladies specitiqnes, dcrivant lou-
jonrs d une cause uniquet intervienjjent pour une proportion
equivalente dans la genesc de telle on telle maladic ?
30
AVX. DE I'SVOHIATIUR.
AN SALES 1>K PSYCHIATRIE ET b'lIl'PNOLOGIE
;iC6
Muis ce n'est pas tout.
«• ^oiei, d’autre part, une qninzaine d’nutrisstatistiques oil
la proportion des antecedents syphililiques s’est elevee Men
plus haut a savoir.
Erh, 52 y o j Fist-liar, CO ; Micrzejewski, tit) ; flEbeke, 02;
Thomsen, t»*2 ; Bonnet, (5f> (a .so aver ras probables) ; Cnvlitz
73,5 ; Reinhardt, 73 ; Snell, 75 : Mended, 75 ; ,Fes per sen, 77
Ilolmud, 77 : Rumpf, 78 ; Mac Do wall, 80 ; Regis, 80 ; Angla-
de, 81.8.
Eli hit'ii, reprtnnt cc quo je tlisais di-s le debut de ret expo¬
se. je demande, au nom do la logique, an nom du bon sens,
quelle est la siguilieatum do pareils chiNVes;je demande ce
quo void dirouno teUc frequence des an to or dm its sypliililiqui s
ehez les paralytiques g6n6raux. Quoi ! Dans nno maladie telle
que la paralysis generale, on lit recherche des antecedents
syphilitiqins du malade est entouree de tant de difUeultes spe-
eiules (veuillez ue pas Toublier), on uboutit it roncontrer res
antecedents jusque dans les 2/3, jusque dans les 4 5 dos cas
et;m dela ! Kt cola sera it lettre nno tc, mi dire de quelques-uns
de nos confreres, et ccla lie lemoignerait que de simples coin-
eidenees ! En veritc, quest dime devoiiu le bon sens on fare de
parodies assertions ? ,Je pretends mui (et l’enormc majoritc
de mes confreres, sans nucuu duuto, sera d’accord aver mui
sur rc point) que les chillies qui precedent roinporteut
tin sens tout dillurent. Je pretends quits attest cut dune
faeou pa tonic, irrecusable, un rapport causal des plus inti-
un'> 1 'iilre la syphilis el la paralyse- generale. I.e simple ha-
sard nest pas capable de fa ire parciUe clntsc.
La relation du rhunuitismc avec les alleetions cardiaques
passe pmir indisoutable aujourd'hui. Invoquc-t-elle en
sa liHamr une proportion de frequence superieurc a cello qui
ratlacho en toutc evidence, dans les statistiques precipitees,
la paralysie generale it la syphilis ?
Done, il n est plus it le nier, la paralysie generale recommit
Ires eertaiui'iuciit lit syphilis, comma un facleur etiologique,
et cumme un fneteur etiologique puissant, considerable, de
premier ordre.
Quo cela soil en dehors des ideas courantes et de la science
oflieielle, je u'ai pas ii vous Tapprendrc. Que colic deruiere
proposition soil jugee subversive et revolutionnaire par eer-
taius alienistes qu elle est venue troubler dans le ealine de
leurs asiles, rien dc plus uaturcl. Qu’cllc ne suit pas moins
dtifavorablement accueillic par certains de nos collogues
SYi'HJUS KT IWRALYSIK OKNKRALK
30‘
quiinpatieiitmit oc «|u1Ih ap|M.>llctit les cmpidtcmouts do hi vd-
rolc, indiscrete personae qui, on ellot, dcpuis unc vingtaino
d’unnees. s’est fait remarquer par des incursions itmttcndiies
sur divers domailies dr la pathologic, cola encore cst plus
quo facile ;i pivvnir. Mais que voider.-vous ? II fiiut do deux
chosos fiino : ou biou reruser les statist iques prooddoutos, ee
fpic pt rsoniH 1 nil lento jusqu'iei, etant dotind lestimr scion*
tilique (Iout Icitrs auteurs sont entoures ; ou bien accepter la
consequence qui en derive.
D'aillcurs, nc vous y trompez pas, les statistiques quo je
vieus de faire passer sous vos yeux ne sont pas seules a te-
moiguer en faveur d’une connexion etiologiqm* outre la sy¬
philis ot la paralysie gem-rale. II cst d’autres arguments qui
plaident dans le mdme sens.
Los syphiliographos, tout liaturollement, no sont pas r-n si¬
tuation (ot je lo regrotto fort pour ma part) de faire ee quo
peuvont faire los alienist os, e'est-a-dire de eollor-tionnor ni>
certain nouihrc de paralytiijues generaux et derccherehersur
r-nx la quo tile des antecedents syphi lit iques ; mais ils peu-
vent faire autre elmso, a savoir, reelierchor ee que sont
devenus, a echeaner plus eloigner, les malades qu ils out
traites pour la syphilis et con stater s‘il en est pen ou beau-
coup qui nboulisscnt a la paralysie gendrale.
Impossible a 1 ‘hdpital, ou I on n'a jamais affaire qu a des
malades de passage dont I'histoire ultV-rieuro reste ineoiinue;
une rechorelie de ret ordre Irouvera. au conlraire, sa place
dans la clientele privee ou 1 'on a souveut l'occasion de suivre
pour de longues pdriodes des maladesqu'ona traites origiuai-
remeut pour la syphilis.
Eli bien, quant a moi, je declare qu it ni’est souvent, tees
souveut, arrive de voir des malades quo j’avais traites de la
syphilis ahouiir. jdn-ieurs amides apres ( 10 , 12,15 ans apres),
ft des elats cerdbraux constituant ou bienecqucje considerais
primitivement comme des psi*udo-paW%sies generales, ou
bien ee qu'aujourd hui (et plus logitimeinent, pour la plupart
au moins) je qua lifierai de paralysie genera le vraie. Des cas
de ret ordre abundant dans mes notes et dans mes souvenirs
de praticien. J en nppelle sur ee point au temoignngc de mes
collogues ou amis : MM. Blanche, Charcot, Mesnet, Motet,
Buys, Fa 1 ret, Semelaigne, Coujon, etc. Quo de fois ue nvest-
il pas arrive dc visiter awe rux mi dans leurs maisonsdesan-
t-- d’anciens malades a moi. que j’avais autrefois soignes pour
la syphilis et qui avaient abouti a la paralysie gendrale! Que
308
ANN ALES DE PSYCIIIATRIE RT DHYPNOLOGIE
de fois n ai-jc pas cntcndu tie divers cutes le propos suivant :
<> Vous saves: bicn, ce pnuvre X.... que vous traitiez il v a
quelqucs anneos, pour quelqucs peehes de jcunesse ?chbicn !
il est dcvenu foil ; il nagc actuclloment duns les millions et
les milliards, on a du 1 cnformcr dans une maison de saute,
ct on le dit affecto deparalysie genera le, »
11 s'en faut, h coup sfir — ct de beaucoup que b-s syphili-
t-iques finissent par lu paralysie generale aussi sou vent que
pur le tabes : m a is ee que jo puis affirinor, e’est quits linisseut
par lu paralysie generale plus sum mit qu'on ne le eruit et que
je nc l ui era moi-meme jusqu ti ces derniercs nnnees. Tel en
est ini'mi! le nombro qn il est impossible dc eroirc surce point
n des fails de pure coincidence.
Aiusi dune, uli enisles et syphiliogra plies, par des voles op-
pusees, les premiers cn remontant dans le passe de lours pa-
rnlyliqnes generanx, les seconds en suivaut lours syphili-
tiqucs dans ['evolution descendants de lour d i alhesc,sont con¬
duits au mt'me result at. Les uns et les autres about issent a
constatcr une influence iudeniable, irrecusable de la syphilis
sur la genese de la paralysie generale.
Yoiln, assuremeut, deux temoignnges puissants, considera¬
bles, en favour de lu demonstration que je poursuis. Nc dispo-
serions-nous que d eux seals, ils sufflraient presque a eetto
demonstration. Mais gardoas-nous de negliger quclques au-
tres considerations qui, sans avoir la signification, des argu¬
ments precites, iron apporteront pus meins u notre these im
utile appoint. Je n'en ui pas moius de sept a vous presenter.
I.— Une premiere ressort d une correlation de frequence
d un sexea 1‘autre outre la paralysie generale et la syphilis.
Vous allez me comprendrc.
Tout le monde est d'accord sur ce fait que la paralysie ge¬
ne rule est relativement rare cliez la femme f;: 1; 7, d'apres
Ball .
Eh, bieu, il en est do meme cxactement pour la syphilis qui
ost, elle aussi, beaucoup plus rare chez la femme que cliez
riiomme. A Thupilal, cette difference est pou frappanto, pour
la liunne raison quo nos services do veneriens ct de vencrien-
ncs, toujoars insufiisuuts, sunt tuujnurs au grand complet,
mais cl le saute aux yeux duns la pratique de In ville. Tout
medecic. vans dira qu'il soigne on ville iiiliinmimt plus de sy-
pliililiques bommes (pie do syphilitiques fmmnes. Je puis,
quant a inoi, preeiser da vantage ct dire : dopuis mon docto¬
ral (180J), j’ni donne mes suius. en ville, d 15,100 homines sy-
SVf’illIJs HI' IWRAl-YSIE <■ KNERALK
■.w
philitiqucs ct a ] .400 femmes syphilitiques. FVoportion : 1 oas
da syphilis feminine emit re 10 ct une fraction tie syphilis mas-
Online.
Eli bien, n s deux fails ; d une part, rarete dc la paralysie
gen^ralo chez la femme* repondant a une rarete equivnlente
dc la syphilis chcz elle ; et, ifautre part, frequence de la pa-
ralysie generale chez rhenium. ivpondnut it une frequence
equivalent e de la syphilis chez lui ; ees deux fails, dis-je, ne
comportent-its pas,pour la question qui nous occupu, une si¬
gnification reclle ?
Puisque la frequence on la rarete de la paralysie gene rale
dans mi sexe domm sr trouve en proportion aver la frequen¬
ce ou la ran te de la syphilis dans ce sexe, n'est-ce pas la,
pour le inoins, unc presumption arithunHiqueon favour dr la
doctrine qui accerde a la syphilis unc influence etiologique
sur la paralysie gene rale ?
It. — Autre point : la paralysie gene rale est rare (au inoins
relaLivcnient) dans le sexe feminin. Mais quandon 1 y obser¬
ve, sur quelles femmes Ty observe-t-on ? Sinon toujours, au
inoins pour la grande mu,jorite ties cas, sur ties femmes « in c-
gulieres », sur des femmes du demi-monde, sur ties prosti-
tm'-es, e'csl-a-diresur ties femmes chez lcsquellcs la syphilis
ue fait que him I'arcment tlefaul. Id, messieurs, quelques sta-
tistiques peuv r ent encore etre citees.
Sur sept femmes affectees de paralysie generale, qu'il a trai¬
lers dans sa maison, M, Falret nous apprcutl que cinq ctaient
syphilitiques.
Stalistique de Charhonneau : sur quatre femmes alienees
paralytiques a antecedents connus, quatre avaient eu la
syphilis.
Le IP Anglade a observe, a 1'asile de Bordeaux, 37 femmes
alienees paralytiques ; or, sur ce noinbre, 30 ctaient eertamo¬
ment syphilitiques, 5 1'etaient probable meat. Dans ? cas seu-
lementla syphilis paraissait faire default.
HI. Rarete correlative dc la paralysie generate et de la sy-
en certains milieux. — A) Cost un fait acquis quo la
paralysie generale est rare chez les habitants des campagnes,
relativement k ce qu’elle est chez les habitants des villes et
surtout des grandes villes.
Eli lurii, n’est-ce pas aussi un resultat d’cxperiencc que la
syphilis est bien autre.ncut rare dans les campagnes que
dans les villes V
; i 11 >
ANNA LES IiK PSYCHIATRIK ET 1) 1IYPK0L00IE
B) Divers auteurs out signale la rnrelc de la paralvsir ge-
nerale mi certains pays, tols que rirlande, l’Eeosse, certnines
regions a grin das de la France (Oiiinuset); or, rest dans res
pays egaleniont quo la syphilis est la meins repandue.
Cl On a roninrqiie encore In rarete de la paralysie gene calc
rhez les ccelesiastiques, les rcligieux, les quakers, etc. Pour-
qui»i ? Farce quo l'anstcrito do lenrs an ears ct la reclusion tin
eloitre les preserve at tie la syphilis.
IV. Frequence relative des divers facteurs ctiolngiqucs de la
paralysie generate. —11 est manifeste pour tous que la para-
lysie geudrale pent reconnaitre des facteurs tees divers. Eh
bien, dans ces far trues, quel est celui qui revele le plus sou-
vent les investigations cliniques ? Plusieurs observateurs sc
sent dry a prononccs sur cette question.
Obecstoiuer, par example, a trouve comma facteurs etiolo-
giques sur un certain nombre de cas : les traumalismes cra-
uiens 12fois : les causes psychiqucs ]”> fois : la syphilis 21
Ibis. Et il eonclut de ces reeherehos, en tenues expres, que,
de tnutes les causes de la paralysie gene rale, la plus frequente
est la syphilis.
GEbekc a donna unc analyse precise de 10 eas dr paralysie
generalc qu’il a minutieusement etudies an point do vur qui
nous iutcresse, ct void les fnrtenrs elinlogiques qu’ii a ren¬
contres le plus sou vent, soil isolbs, suit combines entre eux :
Syphilis, .">3 % ; predisposition liercditaire, 46 ; tempera¬
ment nerveux, 11 ; execs alcooliques, 13; ’surmonnge psyclii-
qne, 41 ; execs sexuels, 22 ; trauma tismes, 5.
Pour cot auteur, done, la syphilis tient le premier rang
parmi les facteurs etiologiquos do la paralysie generale. Idle
tient la fete, en avaut mcme de la predisposition liereilit-aire.
V. Une autre consideration d un genre tout different n est
pas moins signiliealive.
Si la syphilis etnit etrangere a la geuese de la paralysie ge-
neralo, elle n'aurait pas de raison d'etre pin* <m moins fre-
quentudnns les antecedents do cette maladie qm* dans les
antecedents des autres alienations.
Or, Regis a rassrunble quelqucs statisttfjuos ;'i ee sujet. dues
a Mfrndel, Rienardt, OEbecke, RnUmell, Savage, (mldsmitli.
Bonnet, Anglade et lui-nu’ine, statistiques on a etef-tudiee,
comparativement, la frequence des antecedeuls de syphilis
dans la paralysie general** el les autres folios. Or, la syphilis
figure pour un ehiflVe tie l' ! % dans les aul r ' , e-’*deuts des Iblies
SYPHILIS ET T UtALYME OENERALE
;iH
nut res quo In paralysio gone rale, ot olio figure pour un ohift’rr*
do iCi dans los antecedents do la paralysie gdndrale : r’est-
n-iliro. on langnge ordinaire, quo, rai'o dans lo passd dos fmis
vulgairos, la syphilis osl. au contraing Ires commune dans lo
passe dos puralytiques gendraux,
Pourrail-il on dtro ainsi si la syphilis n’dtait pour rion dans
la gc iii-so de la paralysio gene rale ?
VI. L:i oonnoxiim lie la syphilis et do la paralysio gdndrale
no rossort-ollo pas encore d un fait anatniniqno plusioms fois
observe. a savoir : la roKnoidetiee aver dos lesions do para¬
lyse 1 gdndrale do lesions oi’dinairos de syphilis ?
Citons seuleraent un oxemple que j’emprunterai a Mendel:
un sujet syphilitiipie viont a presenter In sdrio dos svmptd-
mos do la paralysio gdndrale.il succombe. Or, a l’autopsic, on
tnaive : d’unc part los lesions usuollcs do la paralysio gene-
rale : d'aulie part, line im'ningiti* gominense ot lino exostoso
du frontal.
Ainsi, voila diverses ldsionsjuxtaposocs, superposdes, conti¬
nues presque, Bien qu'auatomiquoment diflVrcnUjs, n’est-il
pas ration md do los rroire. dtiologiqucnient, d'originc som-
blablc ?
VII. — Autre coincidence, colle-ri commune ot veritable-
men l significative. Assez souvent, coimne jo me reserve de
v<ais lo dirohiontdt, lo tahos ol la paralysio gdndrale sunt as¬
st trios dt. 1 fiiron a constituor eeqti'il ne sorait que trop legiti¬
me d’appeler un tabes edrebro-spinal.
Or, il n’ est plus douteux aujourd’hui, pour l’diiormo maju-
ritd ties pratirions do tons pays, tpu* lo tabes n ait son origiue
pour los 0/10 dos cas dans la syphilis.
VIII. Ivnfin, un dernier argument nous est encore fourni
par le> t as de paralysie gdndrale ddvolnppoe chez Ics jcunes
sujets. M. le D r Regis a i , duni I t cas do parulyeie gdndrale do
cot tirdro, e'est-a diro do paralysio gdndrale ayant dvnlud sur
dos sujets de treize a dix-ncuf ans.
Or, sur t o numbre, on arcticontrd la syphilis sept foisd'unc
fat'on ecrtainc, et unc fois d’une fa^on probable.
Ainsi, 7 ou s fois sur 11, on addeouvert la syphilis dans los
anldedilouts de tout jcunes gens, presque d’enfants quelque-
fois, a (It Ties tie paralysio gdndrale. N'est-ee pas lout a fait
extraordinaire ?
Qut'i ! Voila 7 a S adolescents afleetds d’une matadio tout a
fait insolito pour lour Age, d une maladie d'adultes, a savoir
ANNAI.KS UK PSYOIIIATRIK KT IMIYPNoLOfilK
:il2
la paralysie geiicralr. Nousreehcreliniis la cause mnjetirc qui
a ]in deriver sur eux urn* maladio aussi phdnoinenule : nous
trouvons riicredo-svphilis eoinuio origine possible do cello
nmladie, el cola no voiidrait ricn dire, et cola ivstorail leltre
HHO’lr, rj CCtt<} ll'Ti'dll O j 11 fl ‘O |io llrfl ■, sj |iVn|]do Oil UOi idellts do
tout genre, spiVialement on accidents d'nrdre nerveux, serait
el range re a la production do eette maladir ! Allens done ! a
qui pourra-t-ou fain; admettre cola V
D'autant quVn lVspecerhdredo-syphilis res to presque la rai¬
son exclusive a laquello il soil logit inn* d’iinputor cello paraly-
sie generate. Yoyez plutdt.
Pcut-on molfro on cause 1’bored ite norveuse ? Mais rherr-
dite norveuse no s’oxorco pas a 1'ago on question. Si lo propro
do I'heredite ncrveusc etuit d'entrer on action a cot age, la
paralysie gonoralo sorait oo quelle u’est pas, a savoir utie ma-
ladte du 1’adolescence, an lieu d’etre ce qu’elle est, une maladie
tie I'ilgo mi'ic.
Peut-on, d'aulro part, fa ire appel ioi encore, eoiiuno d'usa-
ge, a tidies ou folios do ecs causes vers lesqucllcs so relugient
incessamment les adversaires de I’origine sypliililiquo do la
paralysie gene rale, a savoir : l'nlcoolisme, lo surmonage phy-
sique el moral, l'agitation, le desordre, la turbulence de la
vie, les chagrins, lea emotions, etc. ? Mais toutes cos causes,
inauifestement, il n’y fant pas songer en presence de eujets
aussi jeunes.
Eli bion, pour concluro, jc dis qu’en purcille situation so re¬
fuser a voir tine eonnexite, un rapport etiologiquo eutro cos
deux tonnes : d une part, une maladie se produisant d’une fa-
yon lout a fait excejdionnolle dans un ago, mi olio est presque
ineonnue ;et,d‘aufre part, I’existenee chez ees jeunes sojets
d une heredity infectieuse puissante, emiuommeut pa Hing'd nc,
et spGcialement pat.hogdnc cu fait d'accidents nerveux ; je die
quo se refuser it admettre ce rapport, ce n est non moins ipie
former, de parti pris, los youx a la lumiero <d meconnaitre eo
quo j'oserais appeler une evidence clinique.
Tolies sontdes considerations multiples qui out conduit a
soupQonner d’abord, puis a affirmer plus tard, une relation elio*
logiquc outre la syphilis cl la paralysie genera le. Emaneesdes
sources los plusdivorses, roposant sur des faitseliniquos mure-
mout observes, elles servent de base aujourd'hui a une grande
verite qui, pour avoirete lmigtempsuieconnue, pourctreencore
dudaigucuscmcnt exclue par certains de nos collegues, n’en a
pas moins conquls d’ores ct deja droit de cite dans la science.
rilKSKS
A jnger tin rliomin qu’elle a fait dans fes ospi’its cos deciders
temps, jt: nr Miis pas inquiot da son avouir. II y a quinze ou
vinjrt ;ms. on so fill fait li.nmir si Ton out enonce qu’il puisse
y avoir quui quo oo soil do eoniinuii outre la syphilis ct la pa¬
ralyse- generale, quo l’on cousidcrait eommo unc entile mor-
bide sacro-sainte, absolument autonome,ind6pendante, et non
suscoptiblc du moimlrc de^re do vassalite vis-a-vis do li'im-
porto quo lie autre maladie. II y a too is ans, un rapport acade-
miqtio, d'ailloiirssavamtuoTil el hrillamiiioiit roiioii, enterrait
sous dos Hours lo livre d un do mes aneienscloves (le docteur
Morol-Luvalleo i qui avait ose defend re la doctrine do la paraly¬
se generale d’origine syphilitiquo. Kt vciioiqu'aujourd’liui, idr-
tilit f, cnrioliie dadliesious nombreusus, cette doctrine tend a
s’afliroiei 1 de plus on plus ;dds maintenaut il faut compter avec
olio. Laissez passer encore quelques annees, ct, vers la (in de
or sieele, oo qui cut etc uue heresie il ya quinze ou vini;'t ans,
ce qui, aujourd'hui encore, passe pour uue uouveaute, uue
innovation teineraire, sera deveiiu uue vurite classique oili-
Toutcfois, ne nous empressans pas de eouelure, car nous
n'avons encore entendu qu'uuc des parties adverses. Ce qui
precede ost le pluidoyer dos partisans dc la doctrine en ques¬
tion. Mais il nous reste ii ecouter les objections dos adversai-
res do cot to doctrine. Etceci doit nous occuper actuellemen t.
THESES
ETUDE DBS REFLEXES DANS LA PARALYSIS GENE-
RALE (1) ET REGHERCHES STATISTIQUES SURL ETIO
LOGIE DE CETTE AFFECTION,
Par le D r Gustave Res Am,
La these inaugurate du D r Renaud represente uu travail
dun vifioterct et dune importance reelle ; cost sur la ques¬
tion des reflexes dans la paralyse gene rale, la premiere etude
s’appuyant sur des donnees statistiques aussi considerables.
(.auteur, dans un historique soigueusemont suivi, passe en
revue los divers resultats obtenus jusqu'u ce jour. 11 denion-
(l Gustave Iteunjd. Tli. Paris, 1SDJ.
314
ANN ALES HE PSYCHIATRIE ET I) HYPNOLOGIE
trc qu’ilssont dus a tin « modus operand i * illogiquo ou a une
interpretation defectueusc. II y a done dans 1’etude des rre¬
fluxes une lacune formidable qu’il s’agit de nimbler ; eVst
qu'il va s’eflbrcer do faire en s’entournnt de loutes les pre¬
cautions possibles pom- ompeeher IVrreur do sc glissor dans
son travail,
Etd’abord, il examine tous les paralytiques geticraux pre¬
sents dans les a si les do la Seine du mois de decembre 1802
mi mois d'avril 1893, suit mi total de5M inalades. Stir ces Oil
il eii elimine 02 qui nr lui semblent pas avoir Ins symptbmes
d’nno paralysie generale averse; mais il lui resteencore, pour
elnblir line slalistique serialise, uu nombrc considerable do
snjets, suit 182 dent 331 homines et 151 femmes ; soixante-
sop t son! a la premiere periode, 211 a la 2% 171 a la 3®. Il
proud nomine type de reflextr, le rcllexe rotulien, eelui du poi-
gnet et eelui du coude, et les enregistre sous trois rubriques,
re Ilexes exagbrbs, abolis, conserves, L’ctude do cos reflexes lui
permet do roustnterqn’il ya exageration dans la majority des
caset que cc n’est qu’exceptionnellement qu’il y a exag6ration
d un cdte et abolition de l’aulro. D’aprcs les rcsultats obt fi¬
lms, on voit que lVxngtration ost non seulemout uu signe de
paralysie gi-tiernle, mais uu signe prccocc ; rile tend a faire
place a l’abolition a mesure <[M!‘ les processus pathologiques
se generalbent et que la detneucc progresse.
L’auteur passe ensuitc a l'etude des reflexes rutancs et ar¬
rive aux conclusions suivantes : « Dans la paralysie gem--
rale, lc reflexc plantaire est altera (aussi Men. exagerb qu’a-
holi) dans 01 % des cas, Au debut, il est aboli ou exage re
dans les 2/3 des cas ; il reste In mesne durant revolution do la
maladie.
Nous arrivons maintenant aux reflexes pupillairos qui,
d’apres Ins rcsultats fournis par un examcn mmutieux, sont
exagerds dans l’immeiise majority des ens de paralysie gene-
rale. Lo signe d’Argyll-Robcrtson, tres frequent au debut, di-
minue progressivement; incomplol, ii suit dans des propor¬
tions plus rest relates la memo evolution. — b’abolitiuu des
reflexes luminous ct de I’accommodution, rare nil debut de la
paralysie generate, se rencontre dans 1/4 des cas a la periods
terminate. Les troubles reflexes oeulaires paraisseut gaguer
en iutensite au fur ot a mesure des progres de la demenee pa-
ralytique. — Dour cc qui a trait aux divers troubles oeulo-
pupillaires, nous reneontrons Linegalite pupillaire, dans un
pen plus des 2/3 des cas. be mynsis et la mydrinse sont beau-
*
XIIUSES
315
coup moins frequents. Les troubles reflexes pupillaires sont
fn rapport aver tiiilcnsile de la dilatation of do la contraction
do la pupil le, aussi bion dans les eas do lesion imitate rule quo
lorsquc le myosis on la mvdrinsc siegent au deux yeux.
Vionf onsuite tine etude ties interessante sur l’assnciation
ties troubles reflexes ot sur l’etiologie do la paralysie geiic-
rale. La syphilis, Taleoolismc, 1 hereditc sont Ins causes pre-
dom inflates do cottc a Hoot ion, quo pcs maladies soiont Isoldes
nu quYlles sc preseutent toutes les trois associees, Tci lc dnc-
tenr Rouflud critique la theorie emise par Mickle t|ui divise on
2 categories Ics pnralytiques geiu'-iaux : lessyphilitiques et les
aleooliques. Chez les premiers, d’aprea lui,lcs reflexes tendi¬
nous seraicnt. exagdres ; chez lesautres, ils seraient, au con¬
tra ire, abolis, M. Renaud relate iiiimddiatomeut cottc theorie
i;ui no s’appuie sur aucune donnee exacto et il nous met on
presence do chillVes qui confirment absolumeut scs asser¬
tions.
Cue longue scrie dohservattons defile aim's sous les yeux ;
olios justifient les conclusions do 1 auteur, qui pretend quo
1"exaggeration des reflexes tendineux, les modifieatiuns du re-
llexe plantairo cutanc. le signe d’Argyll-Robertson complct oil
partlel peuvent, dans les fas de paralysie guiicralo au debut,
ctrc d'un preeioux secours diagnostic, lorsqiTils sont aecom-
pngnes do troubles psyehiques ou d’autres signes physiques.
L’ abolition du ivflexcpupillaire pourrail, dans line eertaine
mesurc, indiquer quo la maladieest arrivee a sa periode ulti¬
mo. »
It HOD Y DE T.amotte.
DU DELIRE SYMPATHIQUE AUCOURS
PSYCHOSES 1),
Par le l ) 1 S. Moundlic.
Apfs un court historique dans lequel il nous presente rapi-
dcnifnt b‘s dilTerentes opinions emises depuis Hippocrate jus-
qn a nos jours sur l’aliunatinn. mentale, on. general, et sur la
folic sympalhiqiie, le I) 1 Moundlic, dans sa these inaugurale,
aborde 1’etude des delires sympathiqnes mi cours des Psy¬
choses. Il soutient leuj* existence, etudie leur developpement,
(f) S. Moundlic, Tli Paris 1893.
AWNALKS Die USYCIIIATRIE ET I) IIVPNOLOGIE
lour natureet coiisacro a la question du traitemeut la dernierc
par tie de son travail.
11 sernit difiicilc, dit-il, d'assigner des limites aux dclirrs
sympnlhiques. Etant on relation direete aver les allectimis dos
dillorents organcs, les ideas delirantes so prbsenteut sous dos
formes multiples variant avec la nature de la maladie qui les
oceasionnent et le sujet lui-m4me. II estuno remarque a fairc,
cependunt, e'est queces ideas tendenta prendre d’autant plus
d extension quo 1’etat mental du sujet ost plus prccaire. L he-
redite, cufin, comme le prouvent d’assez nonibreuses obser¬
vations, on fournissant un terrain eonvenaldi-nn-nt prepaiv,
iiivorise considrrablemcnt Icclosion et le developpement du
del ire sympathique.
Ce dernier nedoit pas etre eonfondu aver ee qu’on appelait
la folio sympathique esscnticllc. II sc presente eomme une
complication dont l'intonsite fait parfuis passer au deuxieine
plan raU’eetion initiate, tl se rattuche a une affection orgnui-
qne et est d’autant plus violent quo la lesion rst plus prolonde
cd quo les organes atteiuts sont on plus grand uombre.
J,‘emission des idees, la plupart du temps fnntastiques, anx-
quelles ee delire donne naissance, doit done mettre le mcdcciu
en eveil. car rile le conduira presquo buyout's ;i decouvrir Ic
siege du mal et lui permettra aiusi dy apporter remede. En
somme, eomme, au point de vuc du traitemeut et du pronostie,
it est de toute importance de pouvoir Uistinguer d’emblee si
une a flection inentale est sympathique dune lesion orguuique
quelconque, it est dune lieecssite absolue d'avoir reeours a
un examen elinique complet du maladc. Et, A ce sujet, le
l) f Moundlie emprunte a M, le D r Maraudon de Montyol quel-
ques observations d un il result*! quo runlipyrineet rexalginc
agissant stir les troubles seusoricls en concordance avec des
lesions orgauiques et non sur d’alitres troubles concomitants,
i influence dc res deux medicaments permettrait de distin-
guer les idees d61irautes sympal hiques de celtes qui ne lesont
pas. Quoi qu’it cn suit, le traitemeut du delire sympathique
no doit pas etre applique au detriment de cclui de la maladie
men tale au cours de laquelle il s’est declare.
Quant an sujet traite, il devra toujours etre isolc, car les
perversions sensoriellrs issues de souflrance de rorgauisme
out, en general, un caractere reactionnel a redouter.
Brody dk Lamottk.
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE NEUROLOGIQUE DE LA CHAR1TE
Par J. Lvys.
Maladies traitees par la methode hypodermique
Sai.le Louis Hommcs).
Ii. Hugenc. 18 ans Macon. Accidents paratyliques survenus an
nmrs de la eonvalesecnre d'unc ungine diphlherique. Trailemcnt
I j a r les injections liypodermiques. Amelioration notable.
Antecedents hercditaires. — I’ere nerveux pris souclainemonl il y
a deux ans d'une hemiplegic sans quo la face soit alteintc cl se
trouvantii 1’hcure qu'il est presque gueri. Mere bien portaute,
Anticedents personnels. Etat actual.
l’as tie maladie jusqu a 1 age de 11 ans. A celte epoque prend la
lievre muqueuse. Rien a signaler depuis lors. Mats le 21 juln, le
jeune homme vient dans nutre service. Il se plaint tie maux de
gorge et de courbatures.
A l'examen laryngoscopique nous constatons les signes de l'an-
gine dtphttieriqiie dintensite moyenne.
Les fausses membranes se reproduisent rapidoment a pres Ieur
enlevement <-f envaliissent bieiit'd brute la glntte, Ces symptumos
Ioeaux auxipiels il faut aj outer un certain engorgement ties gan¬
glions mus- maxi Unites. son! en outre accompagnes d’un etat ge¬
neral plutot mauvais.
Nous instittmns iinmedialemeut le traitement tant local que ge¬
neral; si bien qu'au bold d ime qninzaine de jours ludre malade
finit par guerir de son angina. An bout, de :> semaines, il parail
meme complelementgu£ri. Le 15 jnillet. nous voyons le malade.
Mais cello fois nous lui trouvons un certain changement, ce qui
nous faitapprehender les complications possibles de la diphtherie.
Notamment, la voix tin malade est nasonnee, P articulation des
■'ons cst deferlueuse, la deglutition est Ires difficile. Les jours sui-
vants, ces syinptdmes alarmants, que nous envisageons non sans
raison comme pivludant mix paralysies varices pnst-diplitheri-
tpies. persistent aver la meme in tensile. I.es boissons son! reje-
teos par le nest. Or. eeei nous prouve Pexistencc d ime paralysie
du voile tin palais.
Uoinaripiuns. loulerois. qut' la dysphagien’esl pas Imp conside¬
rable et que le hoi alinit nlaii <■ ne penctre point dans le larynx. A
partir deee moment d'mdn s troublesparalytiques font apparition
et viennont assombrir, taut s’en faut, le pronoslir. Le malade
ANN ALES l«E PSYCIHATHIE ET D IIYPNOLOGIE
:il8
Commence a avoir des picotoments cl des fourmillcmenls dans la
pul pc dcs doigts etdos or Lei Is. Lc 25juillet nous constatons une
aslhenie musculairc des membres infericurs uinsi quo dcs trou¬
bles do sensihilile (ancslliesie) do ces membres. Cela la it ifu’ift
eprouve bcaucoup do pcinc a sc tenir stir sesjambes. La force
dynamomelriquc nousdonne :
Main G. 14. — Main D. 13.
L'aneslhe.sie dcs piedsjointe ii une grande faiblessc museulaire
determine ehez le jeune lioimne un cerlaiu degre d’ataxie el expli-
* I ac aisement clmz lui la marelie chancolante. Du eol<Y dcs organcs
des sens nous signalcrons de l’ambyopie et de la diplopie qui ne
persistent pas d'aiilcurs d’une fai.on, permanente. llelcvuns encore
une cerlainc durcte de I'ouYe. Ni le rectum ni la vessie ne sunt at-
teints,
Quelques palpitations do cceur. pen intenses. L<‘s aceidents ear-
diaques n’etani pas d ime grande intensity, les accidents respira*
loires elan! presque nuts (un pen de dyspnea) nous rejetons d‘crn-
blee la possibilile d une de ces formes graves de paralysie diph-
theriqueque Duclienne appelait: « forme bulbaire »,
lies 1'apparilion des troubles paralyiiques nous appliqiions les
injections de phosphate de soiule, eu meme temps que l’electrinte
et les bains. Apivs un mois tie traitement rationnel par les piqrt-
res nous constatons la disparitlon du nasonnemenl . La dysphagio
a coMipletement disparu. Le malade arlieule mainteuaiit nellement
les mots. Ce qui persisle encore, r est la faiblessc dans lesjambes.
La force dynsmometriquea augments ;
Main D. 18. —Main G. 19.
Le 11 septembre nous various le traitement en substituant an
phosphide de sonde le serum artifieicl scion la formula do Matliieu,
ou outre en meme temps que le phosphate de sonde, la glycerine.
L’aetion therapeuliqne de ce medicament nous parait Otredue a la
glycerine.
Nous bayous expenmen Le aussi bien stir nous-meme que sur les
malades ctnous n’avons qu’h nous loner de seselfets reconsliluanls
et regenerateurs. Ln etlet, depuis ('application de ee dernier me¬
dicament, le jeune malade se sent plus fort sur sesjambes. no
litube plus en man hunt. 11 en manifesto une vivo satisfaction.Les
jours suivauls mms cun!iimmis les injccliuns. I.cs fniivs aiiu'iuen-
tent et la faiblessc dans lesjambes ne fait que diminuer. Malbeu*
reusement, nous ne pouvons jias inener a bout la medication,
eommem ee sous de si bans augurcs, attendu quo le malade so
veil force de quitter l’hopital le 25 septembre.
B. 12 ans. Garc;on de magasin. — Astasie abasie. — Amelioration
notable par les infections sous-entanees testiculaires .
Antecedents herdJitaires. — Pure inert d’un accident de chasse.
Mere merle tubercuieuse, Unesoeur morte en couches a 22 ans.
CLINIQUE NEI IlcLuiiKjUE DE LA (HARITE
Antecedents personnels. — l'retid In Deere lyplioide a l -i ans.
Fluxion de poitrine a 22 ans.
ICtat actucl. — 11 y a rut an csi pris das altaques epilepti formes.
Pendant 15 jours qui ont suivi la premiere crise, Ie malade a eu
ties attaques luits Jus jours et qudqucfois 2 fois par jour. Traile a
1 HnP-l-Dieu par le broinure de potassium et les douches, une eer-
laine aiuelidi'alton so produit. En diet les a Harpies survienncnt
main tenant tine Ibis par semaine.
An inuis do uovembre 1892, le malade s'esl mis a trembler ii la
suite d'une forte contrariety. Ce tremblement a delmte par les jum¬
bos et a fini par se gduiraliser peu it pen, de sorte que le malade
quand il tremble fait impression d’une personae recevant brus*
qtietnenl une douche froide. A ! examen, nous conslatons certains
signes del hysterie :anesth<sir pliuryngre. analgesia complete ;
troubles dyspepliques, ole. De plus, tin strabisme interne de lidl
droit.
au inuis de septembre nous n'avons pas grand'chose a si¬
gnaler. Les pi i pi res des if bromurcs ealment bien le tremldcmcnt
mais pas d'une faemi a le fa ire ili-qiarailre eompletemenl. Ii y a 15
jours a peine, nous remplaeons les trois hmmurcs par le liquide
de Brown-Sequard. ( hose elonnante, le malade s en trouve fort
bien. Le malade, qui Iremblait presque Ions les jours, reste main-
tenanl 4 jours sans trembler sous Finllucnee d'lrru* seulcpiqure.
Nous lui avous ddja fail 6 pirpires avee eette nouvclle substance
el ce ii quoi nous voulmis arriver, c ost d'espacer de plus en plus
nos jiiqiiies. Nous poursuivuns la medication et dans unites pro-
chains niimeros nous rend runs eompte ii nos ledeurs do l'clat de
notre malade.
Malades ti^aitees par les procedes hypnot'nerapiques.
Sai.lh An oral (Femmes).
R, Marguerite, 23 ans. Iustitulrice. Rhumatisme noueux diro-
nique uvec douleurs inlenses dans cerlaines jointures. Anemie.
Neurasthenic. Trailement par la suggestion.
Antecedents her4ditaires, — Fere et mere bien porlanlB.Une scour
nerveuse.
Antecedents personnels, Elat actual.
Searliitine ii 0 ans. Acres de migraine avee phenomenon ophthal-
miques a parlir de l'fige de 12 ans, Les acc&s surviennent presque
to US les jours et anemient profoiuiydient la jeune Rile. Reglee ii to
ans. ILis de dysmenorrhea. D'aulro part les acres de migraine qui
lourmentaient la jeune lillo finissent par disparaitre a l’fige de
puberte, Les troubles aneiiiiqucs, Ids que verLiges, eblouisse-
ments, maux de Idle, etc;, s’attenuent progressivement. Cd dat
de el loses dure jusqua ! age de 18 ans.
Jusqu ii 1 age de 21 ans rien de purticulier. A 21 ans die e'en va
ANN ALUS 1>E PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
en Russia on qualite cl'insti tut rice. Avant son dispart c-lle eousulte
son medecin qui, tout on trouvant cliez die un certain do -to do
neurasthenic, n en declare pas moins salisfaisant son diat do
sante. Apres on mois de sejourii Moscuu, lajeune fillequi prenoil
des bains froids tons les jours, est prise d’un refroidisseinenl, Un
rhumatisme noueux sc declare.
La malade est on proie a des douleurs intenses qui envahissenl
progrcssivement tonics les jointures en debutant par lo gros or-
tdl. On present le trailoment et la malade s’en trouve annilioroo.
Durant son sejtnir en Russie,die presenledes alternatives d'ame-
lioration et daggravation. Le climat de Russia, ne ini conviciit
deridunient pas, et lout allaildio et anemiee die rent re en France
an commencement <!c celte annee.
Le 4 septembre. son etat pent se rdsumer a ceci. Eile so nitre des
acres de rhumatisme noueux chronique avec douleurs intenses
envahissant les join tures metaoarpo-phalangiemies, metalarso-tar-
siennes, 1'articulation du coiule, du genuu. Les jointures sonl en-
vahies suit a tour de role, suit Unites a la fois. Le temps lmrni de
n’est pas sans influence sur l'apparilion des douleurs. Elle pre¬
sent* en outre un etat anemique assez profond avec decoloration
desmuqueuses.
Ses yeux surtout nous frappent par leur expression terne et
faliguee, que nous avons plus d une fois constatee ehez des per-
sonnes, cliez lesqudles l'anemie seinble etre 1 i< ; o a un certain de-
gre de neurasthenic. L'examen des organes nous re vole ce< i. Ap-
pareil circulaioire: palpitations de cieur d’origine purement ncr-
veuse, souffle rloiix et lointain ii la base el ii la pointe an l er
temps (souffle aneiniquo), bruit lUdiablc d ins la jngulaire droile.
Pas de lesions pulmonaires. La malade ne transpire pas la unit
et n'a aucune elevation de temperature vesperale. Ap. digest if r
quelques troubles dyspepliques. Organes genitaux : dysmenor¬
rhea etleucorrhee sans suppression des regies. Ap. locomoteur :
legere atrophic des muscles fessiersel de la masse sacro-lombnire.
L’etal moral de la jouue 111 le esl attaque dans une certaine mesa-
re. Terminons la description en donnani la force dynamomelrique
de la malade a son entree.
Main 1). 11 kilog. — Main 0. 1C kilog.
Nouspreserivons des piqiiresau phosphate de soude (l). Dili lire
part, nous la tonifions avecdu vin do quinquina.
Au bout d'une quinzaine do jours nmis conslalons un visible
changement qui s’opere chez la malade qui se trouve Ires nula-
blement ameliorc.
(1) Phosphate de soude. ..
til do cure de sodium.
+ § ■ * P 4
< ilyrrrino nr litre,,.
K;iu dislilletN.,
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i gr.
20 gr.
80 "T.
Clcrmom (Oise). — Imprimcric l)jix frurci, place Saint-Andre, 3
D’HY PNOLOGIE
FOUS ET BOUFFONS
Car Pail Moreau (de Tours).
(Suite.)
Louis de Neuf-Germain,
PoETE HETEROCLITE DE M. LE IH'C d’OhLEaHS, KRKRE J>1. Roi
L'origine des bou lions rcmonle a une epoque tr&s reculee;
mais si leur existence esl incontestable, st la rcnommee
nous a transmis les noms des plus cdobrcs d’cntrc eux, oc
n’cst recllcment qua la lin du Moyen Age. it Pepoque de la
Ucnaissance, quo nous pouvons avoir des donnees plus
completes stir les mtetirs, les couiutnes, la vie de ces dis-
gracies de la nature qui servaient de jouetaux puissants du
jour.
Dans un de nos iravaux, nousavons etudie l histoire des
foils ct boulTons au triple point de vue physiologique, psy-
chologique ct anecdotique (1). Nous n y reviendrons pus
ici el nous ne rappel lerons sou lemon l que les caracteres
principaux qui les disliiiguaienl des autres personnes atta-
diecs a la niaison du Itoi ou des princes.
Les boulTons etaienl veins d'une faeon burlesque, adop-
lanl a la fois les grelots, les bijoux, les plumes, les etoffes it
*
1 Moreau. de Tours. Rous ct BoulTons. J.-B. Baillit re et ills, edit.
Paris, Enctiphale, 1884, pages-142-543.
A NX. DR PSYCmvriUE.
21
ANNALES 1>E PSYCHIATRIE ET D'HYPNOLOGIE
couleur voyante, qui, plus d'unc fois, malgrt? leur ridicule
apparencc ct tout on etani le juuel ties princes cl do la conr,
on I confondu par lours re parties vives cl seusces, piquautes
et hardies, lours inlerlocutcurs. (Juclqucs-uns faisanl excep-
tion a la regie commune, out su relevur la charge qu'ils
renaplissaienl, el jouor un plus noble role on prolUanl do
rimpunile assn re c a lours folios pour faire en lend re aux
maitros tin jour, on, quoique plus rarement, pour porter jus-
qu au pied du Irene nn avis sage, el memo les condo) oanccs
des opprimes.
Ln general, les boufTons cullivaicnl peu la )ilt6ralure,ct les
pro less eur- qu’on Icurdonnait n’avaienl pas de brillants e lo¬
ves. II estvrai de dire que ces fonctions se hornaient a leur
apprendre a jouor convenablement le role auquel on les
deslinail. Quelques-uns, cependant, faisaient jireuve d un
certain bon sens, et e’est ainsi que nous voyons Angoule*
vent, boulTon sous les rfegnes de llenri IV et de Louis XII,
plaider lui-memeet gagner un proofs qu’il avaiteu avec les
comediens de l'bolel de Bourgogne el its maistros do la
Lonfrerie de la Passion « pour la preseance et plusicurs
profits et droids pour lodicl prince des sols pretendus (1)».
Quelques autres rdpondaient a la man it re des devins ;
lours reponses parfois ambigues, par fois acerbes el mor-
dantes elaient faites en vers on pour mieux dire en bouts
rimes el avaielit une grande resscmblance avec les centu¬
ries de Nostradamus.
Le veritable poele dtait une exception el se distinguait
par l’dtrangetb de ses vers. A ce titre, il est curieux dc rup-
jioler l'liistoire dun ho mine qui, a nos veux, renlre dans la
ealegorie de ces individus dout nousavons fail l'liistoire;^).
Louis de Neuf-Germain vivait sous It regne dc Louis
XIII. Le n’etait pas, a proprement parler, le fou de cour,
gage par le roi, reeevant de I’argentier un Iraitenient et des
sommes pour pourvoir a ses depenses. a son costume,
mais H en jouail vcritablement le role an [jits des hauls per-
so images.
(1) An (foil lev ei it porlait le nom de prince des sofs on prince ei* 1 la
Sotie , e’est-a-dire des fous.
(2 La Potsie i liez les uliOnts, (dirna/es de psychiatric et d'kypiiohgie,
mars-avril 1892.)
FOES ET HOL'FFONS
■ 1- U
i f^r
Dun caraclt>rc bizarre, 61 ran go, 11m! orjiiilibru, il avail
lieu d'amis et so11 esprit mordant el ineisil' lui altira parfois
ill's querclles violentcs tlonl ii ne sortail pas loujours vain-
queur. II si* fit remarquer <Ic bonne heure par un,e facilile
surprenante & versifier. Quelques pieces de poesie satiriqiie
altirerenl sur lui 1 altenlion de quelquei beaux espials de ee
(ooips. el c ost grace a eux iju il pul arriver pres du due
d’Orleans, et du Cardinal d<’ I Ik-led ieu a qui il servit de
jouel,et lui accm’derenl b'S monies privileges i j tie Louis Mil
accord ait a Angoulevent, son fou.
l'renauL sa position an serioux, il se qualifia lui-meine de
Porte hdlemcWe de Monxeigneve, frvre unique de Sa
Majesty et ee litre, il le prenait serieusenient. aiusi quo
le p ion vent les tormes mfimes du privilege quit oblint du
Itoi pour I’imprcssion de ses poesies, en Hid? : « Noirebien
aime de N’euf-Cermain, nous a fail remonirer qu il desirail
faire im primer pour la deuxieme fois la premiere partic el
aussi la deuxifeme partie d’un livre intitule: fs’s Poexie* el
Rencontres du sieur do Neuf-Germain, poete lu'lerdelile de
noire trfcs cher frfere unique It' due d’Orleans ; mais doute
qii’autres le voulusscnt faire imprimer. ee qui tournerail a
son prejudice, requcranl sur ce nos Ictlrcs * a CES CAUSES
nous voulons gralilier le dil Neuf-Ocrmain, lui avonsper *
mis el per meltons.,.., elc.
Semblable a ses eollegues en alienation, ce poete avail
une idee lixe. une « manic » si l J on veut, qui donnait a ses
eertfs tin caraclirc lout parlieulier. Sa met bode favorite
etail delermiuer st's vers par les syllabes du nom <le ceux
qu il louaif. Celle manic re de faire etail line veritable gene
qui lui faisail debiter mille sottises et produisatl uu gali-
malia si ridicule, si plaisant, qu il ne faut pas s etonner
qu’ou se divertit a lui proposer ties noms qui lui donnaienl
un peu d'exercice.
Son role, cependant, ne sc b or nail pas loujours a debited
ccs niaiscries. A I'instigation de certains personnages, il
servait aussi les haincs et les rancunes, el on a insi-
nue que dans ces cason l'aidait a faire ses vers. On se
servait ainsi de lui pour cnlivmelerdes trailssatiriques par-
mi !cs louanges qu’il prodiguail. La lecture de certaincs pie¬
ces donnerail, en effet, quclque poids a ces on dil.
ANXALES HE PSYCHIATRIE ET d'HYPXOJ.OGIH
Gourart, que ses fonctions prfes du roi lfempechaienl
pas do cnltiver los let I res ct qui reunissait ehez Ini une so-
ci6te do gens d’esprit, bcrceau do 1’Academic I'rancaise,
Gnimirt avail eependunl dcs II 1’ul mi do eenx sue
qui Neuf-Germain exonja los trails ardents do son esprit
dans l'eloere suiv&nl :
A M. Courat (]].
(I.os sy 11abos du noni limssant Jos vers;.
Airisi que Ion par! ait des rats tie Tara scon,
Quclqu'tin me (lit, mai tout peut eugentlrev uu rat,
A qiioy jo respomlis, exceptez Helicon,
Car il est sacro saint, autre nn Mon feral,
Et e est sur Ifellcon quo fut nourry Courat,
II syait parlor laliu, il sea it parlor gascon,
Crave, senlenlieux, disort, nuuqunm etrat,
Jusques-la qu il vainquit disputant dans Macon
Uu docteur maconnais, et l'envoya an grat
Clierclicr son calepin pour so prendre a Courat.
Nous n’abuserons pas dc nos lecteurs,et nous leur ferons
grace dc la suite, longue piece do vers, d autant plus quo
nous devons mentionner los vers qu'il composa pour
M. Godeau.
Godeau, ovoque do Grasse el parent do Gourart, avail
commence sa fortune par de polits vers qui Ini limit sa re¬
putation. A 1'hotel dc llambouiilct, on le surnommait « le
nain do .lulie ».
Petit, disgracicux, la mine pen avantageuse, ses pro ten-
ion lions a la poesie le ddsignemil ogalomonl aux coups de
Neuf-Germain qui tit paraitre surlui !a pifece suivante :
A Monsieur Godeau.
La belle et gentille Margo
Trouvee naguere an bord d ean
Puisant, puisa un escargo
Dont elle lit si bon chaudeau
Qu'il n’en resta point a Godeau.
;1) Xtmf-Iienn.iiii appell ■ Courarl, Gourat, soil ipie In prononcialion
des Parisians 1’idt Iroinpe a I'ortlioirraplie do ,- e imm, ^»it que la syl-
labs rat eut pari? plus favorable que t elle de rail.
l-'OI’K RT BOrFFONS
325
Dedans son lit en son gogo,
Encourtinee d im rideau,
Remuant la giguc on gigo,
Uiantait un an en go. en d eau,
En fa vein 1 de monsieur Godeau.
i aiv seul a trouvc le naizo
b’eloquence, prose el rondeau,
Car plus eharrnant quTme lari go,
Main to lois marche en bedeau,
Porlant masse dr.vanl Oodeau,
Maisonse lasse de loul. Neuf-Germain no tarda pas a
saporoevoir quo son rogne etail fini. On le reeevail encore
ii la corn* par un reslc d’habilmlo, mats il n’etait plus chove
comme autrefois. Do plus, Voilure le [»riL ;i parti el, di-
sons-le en passant, il n'v a g lie re do pieces dans les eerils
do cc poMe qui soil plus ingenieusc que ce quit HI pour so
inoquer de ce poete hddrodite.
Neuf-Germain nc n -ista pas &ce coup. Jamais danssa re-
pense il ne sut moins ce qu'il disail. II suflit d’en lire quol-
ques vers pour voir que e’est IVeuvre dam veritable mala-
de. (Tun pauvre denienl. Voidin' avail dit par megarde que
loutes les voyclles se trouvaient dans le nom de Nouf-Ger-
main, ce qui pourrail etre vrai si le nom s’ecrivait par ce.
J'artant do eelte erreur, .Neuf-Germain repondit par cet
et range galimatias ;
II Halil en l air lies chasleaux
Par diptilonguc il tail mots tiouveaux,
Par ce de Noeuf-Gernianise
Et broiii [laid nn nom glorieux
bedel nouf germicopsantise
An mepris des homines et bieux
Qui deul montrerquen ce beau nom
Tonies voyelles sontsi non
0, <[ui par la forme spherique
Environnant cet uni vers
Head le caractere d’Afrique
Confrere de celni d" An vers.
A daler de cello opoqno, Neuf-Germain disparait de la
scene on sa folie 1 avail clove un moment,
Les pieces que nous avons cities, curieuses pour la forme
326 ANN ALE 8 DE PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
qu'ell es affootonl. suffisont am piemen l pour donnor nno idee
do CO qu oLail ?ieuf-(lormdiii.HTi dos raros poeles qui, a nolro
connaissanoo, ait. did appeld a rompUr pros do In <-our lc
role do foil poote,
Sous lorapporl mental, il no fail pas cxcnplinn » la regie
commune; comme sos eollitgues, il a droit ;i ionic noire in¬
dulgence,ol sa nature physique comme sa nature moralecst
justiciable do la pathologic morbido,
D' Momue (de Tours’.
Tcnu & La Rochelle du I 1- au 6 aout 1893
(Suits et Jin.)
Seance du 3 no fit matin), — Pres id once de M. Ciidistian.
Astasie-abasie chez urt hysterique degenere.
M. Lagrange (do Poitiers) raconto 1’exi stance aventureuse
d’un jeune homme do 21 ans, journal isle, qui a etc a divorsos
reprises 1'objel do poursniles judiciaires pour vols, esoroqiiories,
abus de conflance, faux, etc.
Quand i’orateur vit ce jeune homme pour la premiere fois
dans la prison uu il id ail interne. il prdsenlail lous les signos
de I’astasio-abasie. On constated, on oulro, oliez 1 ui do nom-
breux stigmates d’hysldric el de dogoiiorosecnce (hemianestltc-
sie gauche, rctreeissemeul du champ visual, nsymotrio crctnien-
ne, etc.)
An point de vuo mental ce joune homme etait. comme le
prouvr son histoire, un type do ddsdquilihrd. A uno intelligence
a peu pres normalo eorrespondait Chez 1 ui uno perversion com¬
plete des sentiments affoctil's et moraux. Son laugage et sos rents
etaienl emphatiques et oinprcints d’un myslieisme ridicule.
Tenant compte d'une part ties antecedents hdrcditaires do ce
sujel son pore otait moi t |vpeiii;miai|ue;, d’milre part des trou¬
bles moteurs, sensitifs el intellectuels qu'il presen tail, ainsi que
do sos antecedents personnels, I os experts cominis pour lVxa-
minor conclurenl a sa responsabilild limitoo. Cos conclusions
furent admises par le tribunal, qui rcndil une ordonnance de
non-lieu ct dirigea ce malade sur un asile.
( OH GRES DE MEDECINE MENTALS A LA ROCHELLE 327
M. Charpentjer. — L'observation quo vienf de nous eom-
muniquer M. I.ngrange souleve mu* question qui a dejii etf* dis-
(‘uti'i 1 plusieurs fois dans nos Congrds, a savoir lr genre de me-
sures qu'il nmvieul <te prendre pom* prrveuir les arles delic-
lutniv i*l criminals des individus qun certains alien isles s'obsli-
neut, sous !»■ prflexle tie dfgeneresnence on d’hvstorie, A consi-
derer comme des malades, alors quVn realite il ne s’agit que do
simples criniinels ou vicieux.
Singnliei's malades, hi efTel, i|ue ceux qui ne presentenl de
phenomenes rnorbides qn'a la prison el qui guerissent une fois
qu ils soul a 1'asile ! Ons'empresse alors «le les remettre en liber¬
ie el eeux-ci, a lour lour, forls de I'impunite qu’ils so savenl
aequise de par leurs prelendues tares nriginellos, s'empressont
de rommeltre de nouveaux drills pour lesquels ils soul de nou¬
veau arreb s el soumis a IVxamen d’experls qui les declarant
irresponsables.
J'eslime, au eontraire, qu'il n v a aucuiie bonne raison pour
souslraire ees pseudo-malades au chiUimenl qu’ils .meritent et
que c'esl aux magistrals el non aux mederius qu'il apparlienl
d'en debarrasser la societe,
M. Christian. — Abstraction faile de loule idee dorlrinalo, je
ferai e.ependant mmarquer a M, Cbarpenlier que les sujels donl
il parle presenlent de letups a autre des acres deli rail Is, que
c’esl haliituellemenl & I’occasion de cesaccflsquou les srquestre,
et que, dans fetal aeluel de la legislation, i! me parall bien dif¬
ficile qu’il en soil autrement.
Des obsessions et impulsions a forme continue.
M. llouuiNOViTar. — J'ai observf* rdcemment deux malades
atlelnis d'obsessions el d impulsions ft allures sptVinles. Je veux
dirt* t[iie res obsessions ou impulsions, au lieu d’nfleeler le type
pnroxyslique eomme cel a subserve liabilvn llement, presen taieut
la forme continue.
Ma premiere malatle (Unit une femme de vingl-cinq ans, arith-
inomane, qui eprouvail conslamment le best on de compter, et
cola loujours aver la uimne intcnsitd. I,a seconde etail atleinte
d' obsessions suporstilieuses (craquement d’un meuble, objei ren-
versc. vue d’un animal, elc.) qui avaient envabi rompletement
sa vie psyrhique el ne lui laissaieut ni Irdve ni repos.
Comine Unite" les obsessions en general, celles de ces deux
malades s’aeeompagnaient d’un sentiment d'angoisse quand
quelque chose s'opposait A leur realisation et au conlraire d’un
veritable soulagement quand elles pouvaienl ctro satisfaites.
ANNAFES DE PSYCHIATRIE ET D’llYPNOLOGIE
Si je delache res obsessions tie cellos de la folie du doute,c'est
a cause de leurs allures un pea specifies, mais nullement avec
1'inlention de cr6ev une nouvelle entile nosologiquc.
De I 1 action des couronnes aimantees dans le
traitement des maladies mentales et nerveuses,
par J. Li vs (de Paris).
(Votr le numero precede [it.)
M. Ma bh.i.e presente un certain nombre tie malades interes-
sants de son service : le premier est un ancien syphiiilique deve-
nu d’abord tabetique, puis plus turd paralvlique general ; le
second esl un ltd excmple d’athetose double d n tan I dc 1‘enfaii-
ce ; le troisieine esl un eas de choree cbrouique ; le quatrieme
enfin esl attaint, comme cela s'observe dans ccrLaines polvne-
vriti'S, d une amnesic asgue complete pour les evenoments les
plus reeenls avec conservation de la mo moire pour les fails de
dale ancienne.
La seance est levee.
Stances du 0 aoflt (matin el soir;. — Presklenec de M. Christian.
De la pathogenie du delire alcoolique.
M. Ki.ippei„ (de Paris) lit sur ce sujet un travail que nous re¬
sumo ns ainsi :
Dans toutes les formes de delire alcoolique, (delirium tremens,
delire subaigu mt chronique, domence, etc ], on truuve invaria-
blement des lesions cerebrates degene rutiies, to u jours tes monies,
qui constituent, pour ainsi dire, un foud sur lequel vont sc
developper d’autres lesions qui, dies, sonl en rapport avec la
forme du delire.
I.es lesions constantes derivent seules de Faction de Faleool
lui-mcme ; les nut res sont sura jou tees et variables suivant les
cas. Les premieres semblent creor rapidement chez !c malade
un etat de receptivity morbide que let autre ne pourra acquerir
que par une longue heredity, mais elles sont impuissantes a cn-
traincr par elles-memes Falienation menlale.
Dans le delirium tremens, les lesions greflecs sin les prece-
donles sont lbyperemie on I’inflammalion des meninges et rein¬
vent d une infection aigue secondaire. L’aulo-intoxication d'uri-
^ine hepatique apparait dans celle forme, le foie etant profon-
dement lese.
Le delire sous forme de reve prolongs, d'hallucinalions et
CONGRES RE MBDBCINE MEN TALE A LA ROCHELLE
* 1 « ■
d’illusions, (.‘elate sous I'influence du moindre trouble digestif,
d une auto-intoxication, d une pous.soe aigut 1 de gastriLc aicooli-
que, etc. La congestion partielie de I encephale semble elre la
lesion sura,joutee qui commando ces formes. Le foie esl egale-
ment ton jours a Here dans ces cas.
La paralysis generate des alcooliqm s vienl ajouter ses lesions
inllamnialoires et lypiques aux drgenerescenees cause es par
Faleool lui-ineme (paralysis generate associee). Elle semble etre
l( i resultat d une infection secondaire qui, ;i Fencontre du deli¬
rium tremens, esl ehronique.
La domence des alcooliques releve de lesions degeneratives
proldndes <les cellules el des fibres corlieales, qui s'ajoutent aux
lesions primitives.
Persecutes auto-accwsatfiurs et persecutes possedds.
M. J. Segi.as communique, au nom de M. <L ttrouardel el au
si on, les observations de plusieurs malades alteints du del ire
des persecutions. Duns la premiere, il s'agit d une femme dent
la maladie prosentait l'evolulion et les symptdmes habiluels du
delire des persecutions ; le fait le plus inleressant a relever,
e'est qu'en memo temps eetto malade s’accusuil elle-meme au
lieu d accuser les autres ; «les tourments, la condamnation
qu elle subissail o’elaienl quo Fexpiation dc ses faillespassees ».
Che/, cette malade, les hallucinations se presentaienl sous le
memo aspect divergent ; « elle eiail un 6l re nuisible ; elle pou-
vait donner le cholera aux autres »,
Les autres observations conceruout des persecutes posse des :
dans un cas, I’on assiste d abord ii revolution d un delire des
persecutions n’oft'rant guere de phenomones particuliors, sauf
dej;t quelques troubles psych omo tours (impulsions el phenome-
ni'S il’arret). Luis. dims line douxidme periode, ces Symptdmes
se developpcnt ; il apparait des hallucinations verba les motrices
Ires accentnecs et un dedoublement de la personnalite des plus
nets. Ce sont ces troubles qui mainlenant dirigent absolumenl
la scene patfiologique ; la malade les interpreto par des idees de
possession, et dans Fex[dicalion qu’elle en donne. on retrouve
les oroyances a Fenvoidemenl : « On dirait, dit-elle, une obses¬
sion qui devient une possession. »
Ces symptdmes particuliers peuvent, loutefois, apparailre des
le debut de la maladie, ainsi que le prouve une autre observa¬
tion, et parfois ils aboutissenl a un delire des negations syste¬
matise.
II resulle de ces fails que certains alienes persecutes oi nulle-
mm
ANNALES IjE PSYfTIIATRTE ET D'HYPNOLOGrE
menl melaneoliques penvenl re pendant elre aulo-accusaleurs el
presenter des idees de persecution analogues <1 celles des melon -
coliques.
Si, daiilro pari, parmi les persecutes, il en est donl In mala-
die ne represente qu’un vice de dgveioppement iatellectael,
qu’une evolution anormale de la personnalite toujours dans !e
meme sons, il en es( d’aulres chez lesquels la mnladie se traduit
par une dissociation rap id e, parfois d’emblee el toujours tns
accenluee de In personnalite,
Celle dissociation de la personnalite se trouve en rapport nvec
un certain nombre de svmp tomes rjui prennenl nlors un grand
developpeinenl et dirigcnt memo la scene delirante : ce soul,
d'une fanm genomic, tes troubles psycho-moteurs (liallueina-
lions molrices, impulsions, aboulic, phenomdnes (Parrel). Aussi,
en les envisageanl ii ce point de vuo, par opposition aux perse¬
cutes luillucmes sensoriels et aux persecutes raisonnables.
M. Seglns a-t-il propose de ranger res cas sous le nom de variete
psj'cho-motrice du deli re des persecutions. Les dices de persecu¬
tion se modiflant d'une facon connexe, r est ptuldt par des idees
de possession quo le malade interprele nlors les troubles psy-
clmjialliiqiii s qu’il accuse. On pent mfime renconlrer des cas mi
il in arrive a formuler on del ire de negation systematise. Ces
malndes, etudies autrefois sous la denomination Ires vague de
delirants mystiques ou de possibles, si* distinguenl des molan-
coliques poss6d6s ou negation's el ..treat dans le cadre des
delirants sy sternal iqnes primilifs, donl ils ne eonsliluenl qu'une
variele. Neanmoins, il semble qu’il v aurait interel a leur fa ire
une petite place dans ce grand groupe, la division la plus usitce
en France en didirants chmniques ot en delirants degijnerrs,
clant trop sommairo. Parmi les pcrscrules degerietvs siirloul
se rangeul de nornbreux cas tries disparates pour lesqui Is i!
serail cerlaiuemenl utile a tous points de vuc
semen t.
dVlablir un elas-
Des persecutes migrateurs.
M. Marie (de Dun-sur-Auron) communique, on son nom et au
nom tie M. Iriese, (’observation d un perscculd-pmeeuleur
migrate ur.
Age de ijuarante-einq mis. ce malade, degenere, reticent mais
raisonnant el sans hallucinations avouees, a d’ahord ele pendant
plusieurs aunees un inquiet, i'uynnl des persecutions mal diiii-
uir 9 , mais semblanl rouler surtoul sur la cramtc de se voir de-
CONGRRS DR MEDEC'INE MENTALK A I,A ROCHELLE A‘>1
»
pouiller d tin heritage <|ii 1 1 a d’ailleurs rapte a un oncle, lequel
parail avoir eu nn elal mental analogue au sien.
pour ^chopper n si*s enneniis il esl a 11c en AineHque, qu il a
parcourue en divers sens.
Ait moment mi il rent-rail eu 1'ranee, le nolaire nuquel il avail
con 04 ses foods vrnait do faire faillite ; ses craintcs scmblunl
ainsi se realiser. sun trouble mental enlra dans une phase nou-
velle: ce nest plus un persecute crnintif qui fuil, r est un per-
Secutenr qui se dresse en vengeur, aver mission de punir le
nolaire failli. complice tie ses cnnemis,
Entre letups re nolaire (Hail morl, mats le perserule-persecu-
teur repoussa retie idee el entrcprit a Ira vers la l-'ranee une
serie dc* peregrinations qui durcrcnl plusieurs annees.
Arreti 1 souvenl romme vagabond, il pul justilier de raoyeus
d’exislenre reels el ful aussitiitremis en liberie, mais de temps it
autre il se retourna centre la veuve el l orphelin de so vielime
insaisissable ; il le.s harrela, les surprenaul a 1‘improviste dix et
vingt has de suiI«■ pour leur reclamer sun argent el le secret du
lieu oii se eaehait son voleur ; sur leurs denegalions, il les me-
miett de rnnrl el leur inspira une lerrcur telle quo le fils s'enfuit
a sou tour en Amerique,
Ai refr e! emprisunne, il Simula une incoherence grotesque qui
reussit neanmoins it provoquer un examen medical.
A 1‘asile la simulation ful dejouee, mais Pidat mental sous-
jacent ful deeelr cl le malnde maitileiiu sequestre comma perse-
cuteur migraleur.
(in remarqueru revolution ehrotiique et cn qutdque sorte
progressive de la psyehose avec une sorte d'exageration finale de
la persnnnalite. D autre part, la simiilalion nn laisse pas t|ue
d'offrir quelque intend de la pari d un lei aliene, cum mo aussi
en raison des circonstnnis’s purticulh-rcs oil idle s esl produile.
De I’idiotie hydrocephalique.
M. Bouuneville [de “Paris) presonto un certain nomhre de
erflnes el des photographies represent ill des cerveaux d’uliols
hydrocephaliques.
L’examen compare de ces crAnos < I de ces photographies per-
met de distinguer jusqu’A present trois varielcs d’idiolie hydro-
eephalique : dansune premiere varied e le oerveau u’otfre pits de
malformations Ires i in porta tiles ; dans hi seoonde. au contraire.
il existe di\ - ... du crine et de l'encephale (scapho-
cephalie, absence des hemispheres cerdbelleux, etc.) ; dans la
ANN ALES DE PSYCH1ATRIE ET D’HYPNOLOGIE
troisieme, ['hydrocephalic est symptoroatique il'une meningo-
encep halite, de tumours eerebrales ou ceroboUeuses.
bans ees derniers temps, on a prccnnise de nouveau con Ire
l’hydroc^phalie les ponctions capillaires simples ou procodeesde
la trepanation avec application d'un drain {Broca, Quincke, Oue-
nu, Phocas, Audry, etc.). R« teem incut Quincke a precon iso la
ponction lombaire.
Dans laplupart des eas oil ce trnitcmcnt a etc suivi, les mala-
des sont morts. L’hvdrocephalie cependanl n'a pas toujours une
issue fatale. Plusieurs auteurs onl cite des malades ayant veeu
jusqu'a cinquailte ans. L'hydrocephatic icliopalhique peul en
diet retro coder otguerir spun l a no meat, tin poul y aider en com-
primant la tele a 1‘aide de l.amlelettes de sparadrap de Vigo.
Quanta rhydrooephatio syinplomalique, en parlieulier, des lu-
meurs du cervelel, ello a necessairement une issue fatale.
De I’efimination de i’acide phosphorique
chez les idiots.
M. Mabille. — Dune fa^on generate, et lout comp to fait do
lour lailto geiicralement peu ulevee, la quantile des urines dmise
par los idiots dans les vingt-quatre heures est un peu inforieure
a la norm ale. Los urines, chez Lous mcs malades, elaient acides
el lour densile variait entre 1,018 ot 1,022. La quantitb d’uree a
toujours etc faible, variant entro 7 et 11 grammes par jour. 11 en
a did de memo de la quantile d’aeide urique (0 gr. 08 a 0 gr. 10
cenligr. . Le chlore, on revanche, a attaint souvent 8 a 10 gram¬
mes, mnis o’est surtout la faible quantile d'aeide phosphorique
dlimine par les idiots qui a frappe mon attention. Les malades
quej ai observes eliminaieut 0 gr. 25 a 0 gr. 50 centigr. d'aeide
phosphorique par jour. La proportion de l acide phosphorique
uni aux. terreselait de 1 pour 4.
Ces quelques fails vienneut a I’appui do ecus de M. Mairel et
semltlenl demoulrer lintluenee de l'aetivile cerebrale sur les
dchanges d’aeide phosphorique etd'azole.
Le goitre dans le departement de I’Aveyron.
M. Ramadier (de Rode/.). — 11 rdsulte de mes observations que
le goitre est assoz frequent chez les Aveyronnais. L’infiuenee
degenerative du goitre se retmuve chez une parlie do la popula¬
tion else manifesto sous dido rentes formes dont los principalos
sont le cretin is me, la surdi-mutile et la folio. La frequence des
folios degenerative* mo paratl en rapport avoc cello du goilio.
CONliHKS IH-: MKDKHNE MKXTALE A LA ROCHELLE
riant domic sur tout qu'il s’agil d un departement ou d’aulres
facteurs, lels que les intoxications, ralcoolistnr, la syphilis, etc.,
nejouent qu’un role Ires restreint.
II sera it inleressanl de connaitre les causes de cello ailed ion.
Mes recherclies ne m*ont fourni aucune don nee nouvclle a cel
egard ; jai rencontre chez la pluparl de mes tnalades ['existence
des facteurs rlioldgiques deju sign ales par les auteurs. Des in—
fluences multiples agissrul sur l'individu pour produire le goitre.
Hue '■die maladie soil <>u non due a un inicroorganistne qui se
propagerait par lean, son developement nen esl pas mo ins su-
bordonne a un grand nombre de causes occasionnelles ou acces-
soires, dont il n’csl gucre possible actuellement de determiner
le role avec precision.
La coloniefamitiale de Dun sur-Auron.
M, Marie. — Le nombre des tnalades roe us a la colonie laini-
liale de Dun-sur-Aurun (Cher) pendant le premier semeslre de
1 Si>3 a etc de 82. La morlnlite a etc de 0 ; les reintegrations de 0.
Cette population a fourni 8,212 journees dont 7,993 chez les
nourrieiers et 221 a rinliriuerie. La sornme payee aux nourri-
ciers a dr de '>.113 fr. 40, ee qui porte le prix de revient de la
journee a 1 fr. 145.
M. IIrouimeai■ (de Paris) donne lecture d un memoire concer-
nant le travail et le peculc des alienes.
M, Mabille depose: 1° au nom do M. A. Paris de Mareville)
un travail sur la lypemanie anxieuse avec delire des negations :
il resultc des observations de l'auleur que ee delire n'est qu’un
incident dans hi lypemanie anxieuse au memo litre par exam¬
ple que 1'idee de damnation.
'■I* au nom de M. Yernel (de Pan) une note sur un cas de se¬
questration d un a!line par ses parents.
(Au cours de la sf-ance de l apres-midi, M . le professeur Pier-
ret de Lyon) a etc elu president <lu Congres de 180L Avanl de
sr separer, I'asscmhlOe decide, en outre, que le prochain Congres
aura lieu a Clermont-Ferrand.)
La seance esl levee el la qualricme session du Congres dc
medecine menlale declaree close.
J) r Deny,
Meikcin tie l'Jiospice de llicetre.
L’ONYCHOPHAGIE
SA FREQUENCE CHEZ LEE DE6ENERES ET SON
TR AITE MENT PSYC11 OTHER APIQU K.
De toutes les habitudes vicieuses ott nuisibles que les neu-
rologistes ft et les psychiutrcs rencontrent ehez les degeiie-
jTs, riiabitiide tlr si.* nmgcr les onglcs est certninement la
plus frequente. Des que l'attcntion du clinician est uppelec
sur eel if habitude, i] iu* tardepasA coasfcflter die/ fits grand
noinbre dc sujets des deux sexes ft de tent age, la deforma¬
tion des dnigts si earncteristique quienestla consequence.
Ni> I tit-ee que par sa frequence, cette habitude merite d’etre
designee par une appellation speciaie. (Test pourquoi nous
avons cru devoir freer pour idle uti neologisme, onychopha-
gie, de ovu?, ongle, et -xyev, manger.
La plupart des mudecins qui se sont occupes de la degene-
rosccncc hcreditaire envisage** dans scs causes anssi bicn que
dans ses effets, ne nous paraissent pas avoir accords a l’ony-
chophngie une attention suflisante. Eu eifet, comment ne pas
reconnoitre la valour scmciologique dime habitude dc cette
nature lorsque, par saconstancc et sa frequence die/ lea dege-
ucres, ellcprend le caractere d un veritable stigiuate, sans
compter les considerations d’ordre hygi6nique, psychologique
et pedagogique qui eu docoulent necessairement ?
CONSIOEtt a IIONS HVeilENIQI ES.
Avant d’allcr plus loin, envisageons d’abord les conse¬
quences que pent avoir, au point de vue de 1 ’hygiene clemen-
taire, une habitude dunt le principal oil’et est d’apporter cons¬
tant mt*nt dans la bouche les matieres pulvorulcntes ratnas-
sees par la main mise on contact succcssif avec les objets les
plus divers. Tout le monde sait le role important attrihue,
dans la production des maladies, a l'ingestion de microbes
pathogencs. Les remarquables experiences instituees par
M. loprofesseur Cbauveau ont mis hors de doute la facilitu
redoutable avec laquelle la tuberculosc pent rtre transinise
par les voiesdigestives. Tons les animaux auxquels lainaticre
tuberculcuse, me me a faible dose, avail fte ndmimst ree par
la voie buccale, furent infeetes. Chez un certain noinbre de
ces animaux, les lesions tuberculin isos npparuivnt dans de
telles proportions que M. Cbauveau les qualiliait dc vert-
tablement epouyantables. Le sentiment populaire travail (Tail-
l’oxychophaiiie.
335
lours pas nttcndu 60S experiences pour exprimer hidee que
1’habitude di‘ se router les ouglrs pout predisposer a la phtisie.
L’iiigestion de la tuberculose par la voie buecale estun
mode de contagion frequent die/, lVulaid. Dans les premieres
annucs dela vie, les s6er6tions stoma rales,n’etant pas encore
capables d’attdauer la virulence des bacilles inheres, on com-
prend tres bieii le danger auquel sont exposes les onyeho-
phages lorsquils vivent dans un milieu infeete ; on pourrait
peut ctrr trouverla 1’origine decertaines peritouites tubercu-
leuses dont rien ne laisait provoir l’apparition.
Co mine le fail remarquer M. le professeur Bouchard, dans
ses magistrates lemons sur les auto-intoxications, rhomme
assiege par les microbes les plus dan go mix, euvalii constain-
ment par des agents infectieux. reagit centre euxet garde
genera lenient le dessns, Encore faut-il qu’il ne vienne pas, par
des habitudes nutsibles, favoriser binfeetion, la rendre pres-*
que inevitable, en amoindrissant lui-im'-mc les defenses que
l’organisme sain apporte imturell ament aux microbes. Or
e'est le cas de celui qui, du matin au soil*, ne fait pas autre
chose quo de porter direr lenient dans sa bouehe les poussieres
patliogencs qui pullulent danslatmosphere.
Lesonvehophages ne sc bornent pas toujours a murdiller
leurs onglcs, trfeg souventils avalent les particules imgueales
qu’ils ont detachers avec leurs dents. L’ongle est compose
essenticllement dune substance partieuliere, la k‘ratine , qui
se retro uve dans toutes les productions corners. La kora line.
;i 1'inverse de toutes les autres substances organiques, u’est
pas soluble dans la potasse, et le sue gastrique lia pus d’ac-
tion sur les tissus conies. C ost vraisemblablement a ccttc
insolubilite que doivent etre rapporb's les prelondus elTets
toxiques, voir memo emeliques quo bon a dans tous les temps
el bribers a bougie. Dans certaines campagnrs arrirrecs, on
pretend que, pour inottrc imm^diatemejit qiielqii’im en etat
ii ivressc et provoquer ehez lui des vuinissemenls, it suflit de
luj oflrir un verre de vin, dans lequelona Iaissc lumber des
1‘ognures d'ongles. Asscz souvent des accidents tres graves
ont (tela consequence de co jeu aussi duugereux qu’inquti-
li liable.
Quo la cause principale en soli due A babsorption de pnus-
sieres pathogenes ou a 1 irritation de la muqueuse stoma-
calc causee par la presence des rogilures d’ongles ingerees,
les onychophugrs sont geiicralement atleiuts de troubles
gastro-intestiiiaux. Leur etat general n’est jamais absolu-
336 ANNALES DE PSYCHIATRY ET u’HYPNOLOGIE
meut satisfaisant. Cc qui prouve d’aillcurs la relation
etroite qui existc entrc lours troubles gastro-intcstinaux et
1'habitude clout nous nous occupons, c’est la di.sparition pres-
que assuree (lores symptomes apres la gucrison de ('habi¬
tude.
L'hygium* professionnclle peul aussi revendiquer quelquc
chose dans cette question.
Chez i’hommc les usages des ongles sontde prolegcrlVxtrc-
raite des doigts, d‘en affermir la pulpe, do 1’appliquer plus
exaciement sur les corps qu\»n palpe ou qu'on saisit et de
contribuer ainsi a la perfection du toucher.
Sous riulluence do l’onychopagie, ['extremite des doigts
subit une deformation tivs carurtrristique. L/cxtremitc de la
phalangette s’arrondit et s’opaissit, un bourrelet plus ou
moijis saillant se forme au-dcvant ties vestiges de longle
roduit a sa plus simple expression. En meine temps, la sensi-
bilite tactile s’atteiiuc, se pervertit. On peut memo sup poser
quo l'habitude cree ou entretient une eertaine anesthesia de
l’extremite digit-ale, car quelques-uns se rongent Ics tegu¬
ments jusqu'au sang sans manifesto!* Ia moindre doulcur.
L’onychopage perd done beaucoup do sa dexterite. II devient
inapte a tons les travaux qui demandent une eertaine agilite
manuelle. Ce n’est qu’avec une peine inliuie que beaucoup
d'entre enx peuvent boutonner tears vdtemeuts, tenir une
aiguille, nouer un ill, ramasser Ics pieces de monnaie on des
objets de petite dimension. Ils suppleent a Icur inhabilete
par des mouvements compliques qui leur sont particuliers et
habituellement se servent des deux mains dans beaucoup de
cireon stances union n on emploiequ'une scale.C’est dire que
les onychophages sont maladroits de leurs mains et quits ne
sauraient en general etre des ouvriers tres liabiles. Dans les
ecoles professionnidlcs, quelques professeurs out deja romar-
que qu'ils avaient peu d’aptitude pour les travaux de preci¬
sion (1).
CONSIDERATIONS PSVCHOLOGIQt'ES.
Abordons maintenant le cote psychologique, non meins
interessant. G’est en cflet dans (’analyse psychologique du
sujet que nous trouverons a la fois les indications capa-
bles d’eclaii cr lV'tiologiede lonychophagie et la base du trai-
tement a instituer.
() .11 serait inleressanldeverilicr cette nbservi
de travail mamielquivont vlre urgauises dans c«
communities de Paris.
dans les ateliers
ain nombre d’eculcs
I. 0 NYC1101*11 AG IK
a.t?
Lorsqu'nn etudie les conditions dans lesquelles a pu naitre
une telle habitude, on est immddiatement porte a trouver unn
explication plus nu moins satisfaisante dans l instinct qui
porte l’cnfant, des sa naissunce, a sneer, ou plutot a teter
d unefafon lvilexe les objets qui sont mis en contact avec
sa boiicbc. II est vraisemblable que ehrz boaueoup d’onycho-
plia gvs, I'habitudedoit ctre la continuation, par simple habi¬
tude, d'une impulsion primitivement instinctive et la trans¬
formation de cette impulsion enun acte automatique et incons-
cient. Mais il est ties oiiychophages chez lesquels [’habitude
n'est apparue qua nil certain ago. Dans res cas-la, il s’agirait
de ce que M. le professeur Charles Ricbet a appele mi reflex e
psychique, provoque par l imitation inconsciente. II est rare,
en cbei'chant bien. qnon ne trouve pas elicz les ascendants
ou dans lentourage des enychopagos des persoimes cedant a
la memo habitude ct qui leur en ont donne lefacheux exempli’,
II sc i!i ton jours difficile de delimiter, dans la gen&se d'une
habitude, la part qui re vie nt a l’heredite et cello qui revient
a l imitation. Moins que personm* nous sommes disposes a
nier l'inDncnce do l imitation surlcs actes de V enfant. Mean-
moins, alors me me quo rums constatons que l imitation a
joue no rdb* duns la constitution d une habitude automatique,
nous sommes portes a nous demandcr si cette adaptation
n’est pas subordumiee a uue predisposition hereditaire eons-
titutiniinelle. Pourquoi, en elTet, limit;iti<m n oMTce-t-elle
son action que sur quclqucsums ? Cela ne tient il pas a ce
que ceux-la ne sont pas doues au memo degre que les autres
de ee pouvoir d'inliibition motrice sans lequel nous ne serious
que le jouet ineomscient de tout.es nos impulsions internes ou
de toutes les excitations exterieures V
Dans presque toutes les observations quo nous avous re*
cueillies, nous trouvous associecs rintluence de l'heredite et
ri lie de limitation. Dans une famille eomposee de sixentants,
tons lrs six so rongeaient les ongies. Lour pore, aleooliquc.
lour avait transmis la degenerescencc. 11 leur donnait en
outre cette mauvaisc habitude.
On sait qu’unc des proprietes les plus rcmarquables du
systcine norveux est la tendance a l activite automatique.
L’accovnplissemeut dim acte et sa re petition entrainent la
tendance a I'executer de nouveau, et bicntcH cette tendance ne
t-ardc pas » devenir irresistible qiuuid la conscience ne veille
pas et que 1’ attention u'engage pas uuelutto em-rgique centre
reiitraineiuent automatique. Or, impulsion et automatisme ne
ANN, UK I’SYCHl.VTRIU. 22
338
ANNALES DE I'SYCHIATRIE ET IMIYPNOLOGIE
sont-ils pas les ten nos qui caracterisent i'etnt psyoliologiquc
du degenere ?
Lmnychophagie, constituee esscntiellement par mi acte
uutomatique, est aussi tin acte i neon sc lent. Beaucoup de ccux
qui se rongent les ongles le font sans s en rendre corapte. It
on est qui out les ongles reduits a la plus simple expression
et qui n’ont jamais etc vus en train de se livrer a cet exer-
cice. On mi est reduit a supposer qu’its le font pendant la
nuit, peut-iHro en dormant. Oa a remarque que rhabitude
aequiert genoralement son maximum d’intensite lorsque rat¬
tention du sujet est absorboe par une preoccupation, un
travail, une tension d’esprit quelconquo. Les enfauts se ron¬
gent. sou vent les ongles en appro nan t lours leeons. Tel eol-
legien cessera pendant quelque temps, sous {‘influence d’une
surveillance attentive, de se congeries ongles. Sumenno une
composition qui le preoccupc, les ongles qu il a cu taut de
peine a luisser poussor sout devores eu uu din dieil. Un
professeur de sciences nous disait reemnnient qu’il no cosse
de se rouger un ongle lorsqu'il est oecupe a corrigcr les de¬
voirs de ses doves.
Lorsque nous avons etabli une relation entre l onycliopha-
gie et la dcgenerescenec, nous avons prevu robjectionsuivau-
te : k L‘habitude de se ronger les ongles constitus-t-elle par
elle-meme un stigmata de degenereseencc, oil la degeueres-
eeuce quo vous constate/, ehez les sujets n’ost-ellc pas plutot
la consequence de l’habitudc ? »
Tout ce quo nous pouvons repondiv, e’est que 1’ony cl 10 -
phagie est souventliee 4 d'autres manifestations de la degeno-
rescence, tellos quo l’incontinencc nocturne, le soinnanibii-
lismc, la somuiloquie, le begaiemenl. la pusillanimity, les
troubles monmx, les phobics diverses >*t surtoul ronanisine.
Cela est si vrai quo dans beaucoup de localites la constatation
dongles ronges die?. un enfant est considercc coniine une
presumption, sinou coniine line preuv® d’liabitudc d’onanis*
me. Tel est l’nvis aussi de M. Jules Yoisin, medeein de la
Salpetrierc, dent le service comprctid la section ties oufants
idiots, epileptiquos et aerie res. Appele a ronstatcr jonrnc!le¬
nient la coexistence de ronanisine et de riialiitmle de se con¬
ger les ongles die/, ees dogmn res infcrieiirs, il a fait a cc su¬
jet d’interessantes remarques. Cost habituellemont quelques
instants apres s’tUre livros a I’onanismc quo les idiots et les
enfauts atteints de debility mentak* se mettout a se ronger les
ongles. M. Jules Voisin considerc les onychopliagos onauis-
L f)NY< IlOPItAfilE
: i: Id
tes oomme 6taut beaiicoup plus difficijes a gucrir que les an -
tres.
La recherche* lies antecedents conlirmo le pins souvent In
pivsi unpth ►!! de degeuerescenec III* reditu ire, M OS l extreme-
meat frequent de refrouvor Hiezles ascend;mis directs ou col¬
late™ ux non seuleinent I'tmyehophagie dlememe, ntais aussi
les tares psychiques et physiques les plus varices. La d< ; ge-
nereseence dans eertaines families fer tiles en onychophagcs
atteint un tel deg re qu’ou n v trouve pits un seul parent qui
ne suit ou alcoolique, uu jnueur eflrene, ou rouvulsivant, on
faible d'esprit, ou a lit'*m'*, on delinquaut, ou hemiplegiquc, ou
tubcrculeux, sans compter li*s suicides. I)aus ees cas-ia, l’in-
fluence de l'hdredite cstmulhcurcuscmcnt Irop manifeste pour
etre discutee. Si nous pro nous main tenant le sujet lui-inenv*,
la con sta tat ion des signes jdiysiques nest pas meins ediliau-
to quo cello des stimulates psychiques. Le crime presenfo tou-
tes les especes do deformations, t riles qiie microcephalie, ere-
tos osseuscs et pmemineuers exageroes sur different.** points
de la tf'te, plngiocephnlie, asynii-trii'froutale. L examen de lii
fitee revelc une ou plusieiirs des anomalies suivantes : asy-
melric, strabismi*, nystagmus, ties, irr^gularites dentaires,
Ctroitesse de la voAte palatine, asymMrie des deux pavilions
di*l oreille, deplissemrut des un'ines organ es. On rencontre
imssi tres frequemmmd le phimosis. les ndliereuees pivpul ia-
les et clitoridieimes, le pied plat.
En portant l’investigation sur les organes des sens on trou¬
ve de I.'imgiilil" pupillaire, line diminution de I’aeuite iiuditivci
des zones d’anestliesie. Beau coup d'onychophagcs respirenl
mal par le nez, dorment la bouche ouverle, ce qui pen! tain
suppose!* l’i xisleiice de tuiui'iirs adeiioidcs du pharynx nasal.
Bans scs leeons clinique-, M . Ie prnlesseur Charcot iusiste
sur la presence dos stigma tes de degeueivscenon physique et
des troubles uerveux rhez les individus do race israi lite. La
constatation de l’onyehophagie chez un grand nombre d'israe*
lites vient corroborcr cette opinion.
Rien neprevaut d’ailleurs contre ^observation rigoureuse
des fails. Or, actuellement, Iss exameus clinicjues portant. sur
plusieiirs cemtaaneB d’onychophages nous out deinontre d'unc
liieon iuiliscutalde quo si, dans bcaucoup de cas, Limitation
et la contagion pm* example out pu const ituer le stimulus in*
dispensable pour la mise «*n train de tonte impulsion aut-oma-
tique, la degemireseeiiee hereditaire n'miot pas moins iefuc-
teur le plus puissant dans 1 apparition de ronyehophagie.
ANNALES )>E PSYCIIIATRIE ET D HVI'NOLOGIE
considerations pf.dagogiqu i:s,
La plupart dos mauvaises habitudes tie l'onfnnce tionnent
lc (plus souvent an defaut de vigilance, a la negligence ou
a rindill'crence dcceux qui out soin do lour education. C’est
co qu’exprimo fort hcurousoincnt Montaigne lorsqu'il dit :
« .le trouve quo nos plus grands vices prennent leur ply das
quo noire pins grande cnfauce et quo noire principal gouvor-
ment cst entre les mains dos noumces.# Sans renumter j 11 s-
qu’a lanourrice, on pourrait s’etonnor quo les educa tears
partieuliorement charges do reprhner les dispositions nui-
sildcs on vicicuses qui so manifestenl chez los enfants n’aiont
pas etc frappes de la frequence do lVmychophagie dans los
ecoles. 11 n'en est question dans nucuu trade do pedago-
gie. On pout copond ant so rendro compte do rimportance de
la question par los statistiqncs portani sur dos enfants ap¬
purtenant a dos classes sociales ires differentes.
Nos premieres reelierches ont ole faitos dans aue ecolo
eoniiminnlo degaroons do Paris. Sur 205 eleves examines, on
a trouve 03 enfants qui sc rongeaient lesongles a un degre
Ires accentuo, soil environ lc quart. Dans In memo drnle on
trouve 53 rongeurs de porte-plume. Dos reelierches analo¬
gues, faitos dans plusieurs classes d’un Ivcde do Paris, out re-
vele quo le nombre des onychopliagcs eta it- sensibleinent lo
rnfhnc chez les cloves de renscigiieiucnt seoondaire quo chez
ccux de renseignementprimaire.
Nous supposions qu'on province, ot surtout dans les cain-
pngnes, los enfants ayant beaueoup dc farilito pour donner
satisfaction a lours besoins d’activite automatique soraient
moinsporlds A se Kvrer auxhabitudes nuisibles. 11 non ost
rion, ainsi qu'on tdmoigncul les chi lire s suivants relcves
dans une dcolc mixte du departement de l’Vonne :
(Ul IVclIS..
Filles....
e . * a p *
fi 4 + ■ ■■ ■ | ■ ■ i t
Nombre d’onfunis Nombre dr ni ants. Nombre deni, rongeanl
examines rongcant I curs onglcs lours porte-plume
29 fi 10
21 11
8
Totaux...
r»o
i
is
La proportion dos rongeurs dans col to ecolo ost done pour
les gallons de 20 °/ 0 ; pour les lilies olio s'el eve a 52 "
Dans une ecolo primaire superitnire de Seine-ct-Marne,
Lien quo les cloves soient plus ages, le nombre do coux qui
Ii’ON YCHO PII.VO IE
341
sc rongent lea ongles est encore tn'-s emisiib'Tuble, ainsi
qu’en temoigne le tableau ci-dessous :
1" nniu?e, (le 12 a 11 jmis .
%' lie 13 ;i 15 ans.
3“- - do 15 a 17 ans.
Tolaux.
Xninbre d on funis
examino
18
16
18
Xuinbre 3 enfant* rongeatU
lours on "les*
i
<1
3
'■'V
16
I'm* cnquctc fa He uvec beaucoup de soiu flans mi etablis-
sement deaseignement secondaire d@ jeunes lilies pnmvr
que le sexe femitun, sous le rapport des habitudes automatic
ques. n est pas tiulmix
portage
que le se\o ulus
culi ii ;
Nombre
so ron-
* — \
a
Do Lt
Rongeant
Jo ii T;i n is
coatit le*
niiim droit'
main gau-
L tiis
ongks a os
so it*
clio
porte-plu*
t'\.i mines.
2 mains
krnent
scuJcmcnt*
me.
1" uiinro de 10 a 12 ans.
2° — de 12 a 15 ans.
so
20
5
2
I 28
3" — de 15 a 16 ans*
i <J
17
3
T
22
4° — de 16 a 17 ans.
52
s
W
;>
■—*
9
Tolaux.
10
2
—
*—*
—
217
47
13
3
59
Tout r^cemment, nous avons continue nos investigations
dans quatre classes dune ecolc communale de Paris, sitnee
dans un quartii t populuirc, Kilos turns out domic les jvsultaiH
suivants :
I>c 6 a 8 ans.........
D c t a [i ans*,.
De 9 a 10 ans ..
De 9 a 11 ans. .. .
Nnmbre dYnfants
examines
46
46
13
58
Nombre J en funis ronscant
tours ongles
18
18
5
16
Tolaux. *.
* * *
is
t
*u
Duns cotti'- dorniere eeole, admirablement tenin\ oft les on-
Cants sont r.il.jet tins suing Ins plus altentifs et los plus de¬
vours, h; quart des sievesae ronge los ongles. Les profes-
scurs quo nous avons interrogessur les Gloves qui s’adonueut
uux habitudes automutiques, out etc ununimos a recommit re
qu’en general Jes onfants sont [tins c he tits qua les autres,
qu’ils sont enelinsa la mollesse, prftsentent des defectuosites
marquees du caractore, font preuve d une attention moins
soutenue.lt semble aussi que leur eeriture solt moins lisi-
ble et moins rejjuliere.
ANN ALES DK PSYCH IATRIE ET 1* HYPNOLOOIE
Quelques-uns d'cntre eux, il est vrai, ecliappent a la regie
gem'-rale et font p reiive *l<■ faoultes intellectuellcs assez bril-
lantes, D’autres soul doues d’une imimoire btonuante ou ma-
nifostent ties dispositions exceptionnelles pour certains arts
ou certaiues etudes spreialcs. <hi rencontre aussi des ron¬
geurs d’ongles parini res enfants que lours suceos prematu¬
res font encenser comine dr « petits prodiges ». Arrive la
puherte, toutes cos brillantes qualites s’e vanouissent. I/ona*
nisme, Fonycho|iliugu:, le siirmenage intullectuol tint eompro-
mis revolution normal© du system© nerveux.
Dune facon general© les onyuhophagos sont dans un etat
d’iufcriorite tres appreciable suit an point de vue du devc-
loppnnrnl intellectuel, soit au point de vue de la sensibilitc
morale. Nous pourrions en citer bcmicoup d’oxornples tres
frappants. Lors dune visit© re cento faite dans uue class©
d’oiifunts de six a Unit ans, six cloves juges par le maitre
comine etantles plus manvais an point de vue de la discipli¬
ne et du travail uvaient etc isoles des autros, ct installes a
line table special©. Lorsqu’oti examine les mains do cos in-
disciplinables, on trouva quo sur les six, cinq so mngeaient
los ongles au plus limit deg re. Cette demonstration imprevue
venait inopinement confirmer ce quo nous savious deja.
D’ailleurs, dans beaucoup de pays, le sentiment populaire a
fait mix onychophages la reputation d’etre aflliges d un ca-
10<■ 1 1• ia■ dillirib 1 i-t nous pourrions oiler a ee siijel uu certain
nombre de dictons populaires.
Co n est jias soulemoul ou Franco qin* sevit ll’onychophagie.
Dans curtain©* ecoles d’Angioterre ello a etc con statue chcz
mi grand nombre d’onfants. Ainsi, dans trois classes formant
uu total do ©loves qui appartiennent a des lamillles aisees,
in a obsiTVe 1 '* rongeurs d'lOiglos. I.’oiiyeliopliagie, designee
en Angle terre souslc uom do nctil-bUintj, y ost considbreo com
me une habitude des plus nuisiblos. Dans certaiues ecoles,
les mains des eleves sont l'objet de frequent©* inspections.
Los iwil-bitet's sont severe incut reprimandes. Toutefois, oil
Angletorre pas plusiju'eu France, los puuitions no scinblent
avoir pour efl'et d’anicner la guerisou de l’habitude.
PROPHYLAXIS KT TKAITBMENT
Si les pedagogues out jusqu’a ce jour pant so soucicr mb-
diocroment de ronvchopliahie et d'autrus habitudes automa-
tiques tie L’eufaut, les mbdecins, il faut le reconnoitre, no
s’eu sont pas prboccupbs duvantage. Aueun manuel d hvgie-
L O^YCHOPHAGIE
ne scolaire n’en fail mention. Cost dire quo le cot£ pro-
phvlaetique do la question n'n jamais ete aborde. II n’est
ivpendfint pas le moins interessant ; on en jugera par
lc fait suivant (|iii osl loin d’etre isole. Un petit gmvon de
neuf ans, do constitution assez delicate, est place dans un
(Hablissement d’ensrignoment secondaire. .lusque-la, il ne
s’etait jamais rouge les angles; a sa premiere sortie, an
bout d un iiiois, on shipment qu’il avait contractu cette habi¬
tude. Dans or ms-la. 1 influence de I’iraitation etait hors do
*
don to. Plusieurs des nouveaux camarades avee lesquels il
sYduit licetaient des onychophages averes. Jl avait subi d’une
faeoii inronseieute la contagion do re mauvais example. Ge
11 ’ei nit pas le seul qni Ini eftt etc donne,
Unc serie de fails analogues justiiieraient fort bicn 1’idee
de grouper dans la raeme classe les enfants qui manifesto nt
des habitudes nuisibles, alia de les soumettre a une hygiene
et a unc discipline speeiale. L'institution des Refonncttovy
Schools, si Doris saute en Angloterre, pourrait servir de mo-
dele. La niesure d’isoloment relatif prise a 1'egard des enfants
alteiats d habitudes uutomatiques ne serait d'aillcurs quo pas-
sagorc. Kile cesser ait des qu’ils en seraient gueris. La pro¬
phylaxis rationnelle comprendrait en outre la mise en oeuvre
de tons b*s moyens capable* d’enrayer la degenoresconce et
de fortifier l enfant.
Divers trait-sm uts out etdpreconises contra ronychophagie.
Foussagrives, dans son DictionnCLlre de la Santd, rappel-
le qu’on pent contrarier le dtiveloppement de cette habitude
cliez les enfants en leur frottant I'extremite des doigts avee
une substance ami-re alors, pieds d'artiehant. sulfate de qui¬
nine. maceration de quassia amara. etc.) D'alitres medecins
out conseill6 de porter constainment des gants ou d’attachcr
les mains pendant la nuit. La pratique ne tarde pas a de-
niontrer l insuflisance de tous res moyens, l'enfaut repreuant
sou habitude vicieuse desquele moyon de coercition est
supprime. Cest ce qni nous a donne, des 188(1, 1'idco de
recourir, centre 1’onychophagie ot les habitudes vicieiises
de memo nature, a un traiteiuent purement moral cm plutdt
psychique,
En elfet, depuis 188b jl), sans nous laisser arreter par les
(1) 13luiL i.ox, — lie la suggestion envisagee au point de vue pedago-
gique, tetris, 1886, brociiure in-8, et Revue de I’hypnotisme, 1* amiee,
t. I, p. 84.
Ubrillon. — De la suggestion el ses applications a la pbdagogie,
brocimre in-6, et Revue deVhypnotisme, t, II, p. 169, Paris. 1888.
*
ASNALKS DK PKYCIIIATRIE ET r/lIYPNOLORIE
344
iTordrc [mrcmont mota physique H sentimental, nous avons
poursuivi la demonstration que nous aviuns cntivprise. Nous
avons pu demontrer quo les principes de la pedagogic sug¬
gestive et preventive ropo.scnt sur des domuies seieutiiiques
ft ties fails positifs, ligoureusement observes. Do [hi is lors
de nombreuses experiences sont venues contrdier et confir¬
mer les observations qui nous avaiout pennis de proclamer
la valour de la suggestion hypnotiquo coinnio agent morali-
sateur et uducateur, chez les cnfants mauvnis, impels its ou
vieiiMix. Le trnitemeut. psycliotherapique de ronychopagie et
des habitudes autumn tiques eliez l’cnfant n'est guei-e qu'uiu*
des multiples applications de la pedagogic; suggestive, dont
nous avons 6te,on nous periuettra de le rappcler, I r pivmici‘ a
formaler les principes an Congivs dc 1'Association franeaiso
pour ravancement des sciences, tenu a Nancy, en 1886 (1).
Observation 1.
Habitude automatique datant de dix ans , — Guerdon
rapide par la suggestion hypnotiqne.
[/observation suivante est unc des premieres que nous
ayonspubliees; idle presente mi grand interet par la preei-
Bkhzllon'. — EssaUle pedagogic exporimeiHnlc* Revue de VHypnotisme^
t. [[, p. 3Gd, 1888.
Biuuclon* —Los application de la suggestion a la pcdialrm of. u l'e-
dneation men laic dos cnfants vicieux ou drgmeres. (Compios rondos
du Gongres inter national de l’hyp noils me en 1889, p. 157 et brochure
in-8, Doiii, Paris, 1890.)
Hkrillon. — L* * i s applications de hi suggestion hyptvotique A IV; loca¬
tion* International Congress of experimental psychology* Lon Ires, 1892,
p. 168,
i l Malgre les travaux suecessifs que nous avons publics sur la me¬
mo question, nous avons etc surpris de constater qu’un livre poslhu-
me, dont la detiximnc parlio est eonsacree a une etude as.se/. tiiiru.se
sur les rapports de la suggestion et de la pedagogic, avail paru sans
ipie notre noni y fill cite, bien que des phrases entires aient etc
presque textuellement empnmleesa l ane de nos communications.
Dans un autre volume sur rhypnoLisme, forme de c ntipilatkms mal
re liens ensemble, et qui a paru il y a un an environ, nos eommuiii ca¬
tions sur les applications de la suggestion a la pedagogic out eteiu-
ti/nt'nmnellriinMd olJnlmdcs a tin mitre eerivain qui sVdait borne u les
vulgariser sans y avoir collabore. L auteur da livre nous a avoue de-
pms qull avail etc mi dans sou action par un esprit dammosile qu il
reconnaissait lui-meme tnjustifle* Si nous signalons ces fails, e’est
molus pour en faire Tobjet d’une rovendication de priority que pour
nous elever centre des actos de mauvaise foi, indignos de vrais sa¬
vants, Dans le premier eas, le livre ayant paru quelquc lamps apres
la inert de son auteur presume,* il y aurait peut-ltre quelque injus¬
tice a faire remonter jusquVi lui la rcsponsabilUe du plagiut.
L ONYCHOPIIAO TE
; S-4 5
sion avcc laqucllc sc s<>nt manifestos lcs rrsultats tic la me-
thode suggestive (I).
L'cnfant Emile P...,;ige de on/.e ans, avail contractu en nour-
ricc, vers l’ftge d'uii an, i’habitudc de tenir conslammeot dans sa
bouche deux doigts de sa main gauche, I’index et lc medius,
jusqiuui milieu de la deuxieme phalange, Depuis Inrs, !«* soir,
dcs iiu’ll elail dans son lit, H commencaiti sneer scs doigts et
nc pouvait s'eudormir sans les tenir dans sa bouche. II lui arri-
vmt I'niquemmeiil ausssi de le faire dans la journee. Seute, une
occupation necessitant l'emploi des deux mains interrompait
cette succion.Tout ful inis en ceuvre pour leguerir de cette ha¬
bitude vicicuse, niais en vain. Les remontrances, les conseils,
les menaces, lcs violences, lcs rnoyens coercilifs furent succes-
sivemenl employes, ties que le moyen de coe ration cessait, des
que la main gauche etui I libre, 1'enfant reprenait son habitude
vicieuse.
I.es purcnlspurenl justemenl attrihuerau faitd’introduire dans
sa bouche ses doigts, souvent matpropres, un grand nombre do
troubles digestifs et d’embarras gastriques.
Lorsqn'on me I'amena, sous 1’elfet des suctions prolongees
dont ils etaient constammentl’objet, l index et le medius de la
main gauche presentment une deforrualion spoeiale. I.es ongles
cl men I uses jusiju’A la racine. Au niveau de (‘articulation de la
premiere phalange avec la deuxieme, le frotlement des dents
avail determine la formation de productions cortices, rondos, de
qualre millimetres d’epaisseur. Los exlremites des deux doigts
suces etaient ratatinees.
L’cnfant, comprenant tout ce que son habitude avail de repu¬
gnant, manifestail le plus vif desir d’eu etre gum, mais il se
rendail comple de I’impuissancc de sa volonte pour oblenir la
guerison.
l>es la premiere seance d livpnotisation, bien que le summed
obtenu fat tr§s superficiel, j'en profitai neanmoins pour faire la
suggestion de s’endormir de$ te soir meme, et les jours suivants,
saus mettre ses doigts dans sa bouche. Des le lendemain. j’etais
avert i par les parents, qu a lour grand elonnement l'cnfant avail
obei d’une I aeon precise a la suggestion et qu’il s’etail endor-
mi la veilie comme je le lui avais ordonne.il avail bien eu une le¬
ge re lentation de mettre, coin me a l'ordinaire, ses doigts dans sa
bouche. mais ii avail eu la force de rcsisler a cette Lentation. 11
en fut de meme la nuil suivante. Seuleinent, dans la matinee du
1 Revue de I'hypnotisme, t 1, page 218, 1887.
346 ANN ALES DE PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOOIE
surlendemain, ilsenlil renal Ire plus vivement I’idde de sa mau-
vaise habitude, sans cependanl lameltre a execution. Hen fit
part a sa grand'mere dans lcs lermes suivants : « C’est singu-
lier, j‘ai a chaque instant enviede me tire mcs doigts dans ina
bouche, mais je sens que je ne peux pas. »
Apres trois seances dans lesquels ii ful plunge dans un som-
meil de plus en plusprofond, ilpouvaii s’eiidormir le soir sans
pc user ii sucer ses doigts. Depuis lorsil n a jamais code a son
habitude vicieuse. La guerison s'est bien maratenue.
L’enfant el ait cependant Ires dege nerd. II avail des antecedents
hired i I a ires graves ; son pore eta it aleoolique, sa mere avail des
crises convulsives d’hystdrie, son grand-pure maternal dlait
huveur.
Observation II.
Onychopagie invclcree. — Onamsme. — Troubles du caractcre.
Guerison rapide par la suggestion hypnotique.
I'u do nos derniers sujetsque nous avons ou a trailer nous a
dte adresse par noire distingue confrere. I - doe tour Deliueau.
Void Ic resume de son observation, qui est des plus earaeleris-
ques :
Leon belong, ;ige de 10 ans, n’a pas d’anteeedentsheredilaires.
Son pere esl hien portent; sa mere est Ires impressionnablf el
emotive. II n’a qu une sieur ;elle esl bien portanle. Ses antece¬
dents personnels sonl beaucoup moins favorables : bien qu’il
eul ele assez preeoce pour sa denlilion el sa marehe, il ful Lies
en retard pour le langage ; ;i cinq ans il ne disail pas encore
« monsieur Ce retard peut etre impute a une lievre typhoVdo
survenue 4 bilge de trois ans el demi, C’est a parlirde cel age,
apres la maladie, qu’il a commence a se conger les angles. La
convalescence ful longue et son enfanee s’en est ressentie, 11
eut longtemps le sommeit trouble par des cauebemars el il sc
reveillait en sursaut, poussant des cris. Acluelleme.nl, il esl en¬
core agite pendanI son sommeil. bien qu’il soil Ires difficile a
rdveiller. Le malade nous a avoue qu il s’adonnail assess sou vent
a ronanisme. Son ear ac 16 re osl inegal, il esl sombre, pen after -
tueux, Ires porle a la colere. Sou intelligence est paresseu.se,
il esl mou, manque d’activite el sou travail laisse toujours a desi-
rer. 11 est vrai que sa rroissance a ele Ires rapide, puisqu a 1 age
de 10 ans, il mesure 1 m. OS. Plusieurs medecins out etc consul-
ids & son sujet; l’un deux a ilit que l’habitude dose longer les
ongles etaiiincurable el qu elle etail la cause de ses troubles de
i/onychophaoie
Ml
raraetere el <le sa mull esse. M. le docleur Dcdineau pensa qu’il
v avail : in lore I a Ifliter la guerison. Sur sun conseil, on n eu re-
eours & divers Iraitements, en parliculier ii Uusage de doigts en
C.ioutchouc. IU*s qu’ilsetaient retires, le sujel retomhail dans
son habitude. La farnille no ndgligea niles punitions, ni les chu-
timents ; tout fut inutile.
Sur le conseil de mon confrere, te tnalade m ost amene le l" r IV-
vrier 1801. A ce moment, l.eon L.. , paraiI affaibli, ii est voiHc,
ses digestions snnl penihles. Tons les ongles sont rdduils ft la
plus simple expression : a certains doigts de la main gauche, il
n’en reste pour ainsi dire plus, lls n’onl pas plus d un millimetre
de long. La deformation de ses doigts est Ires ace usee e( il esl
devenu d une maladresse telle qu it ne peul boutonner ses vele-
ments saasl$ secours des deux mains. On ne le voit jamais sans se
runger les ongles: il le fait sans en avoir conscience, lies la pre¬
miere seance il esl plonge dans un sommeil profond. Je lui mots
les deux bras en contracture el jo lui fois les suggestions appro-
prices.
Le 8 fevrier, I'ongle du medius de la main droite et. celui du
police gauche etaient manifestement repousses.
Le 8 mars. Ions les ongles sont repousses el i!s ont environ
un cent imetre de longueur.
Les seances suivanles onl ele consucrees a modifier son dial
mental, qui s’esl prompLemenl ameiiore. 11 esl acluellement
gneri delonychophagie el de I’onanisme, et sa condiiile donne
line enliere sal is! act ion ft sa fain die.
Observation Ill.
Onychophagie. — Somnambulisms nocturne. — Troubles du
car act ere. — Indiscipline. — Application pedagogique de la
s uggestion hypnotiq ue.
O. age de 14 aiis, el eve du lycee Lakanal, nous est amend
parce qu'il n, de temps en temps, des accds de somnamlmlisme
noclurne. II se leve la nuil el parcourl les dortoirs en chemi¬
se ; a son reveil, il ne se somieuL plus de ce qu'll a fait ; qutd-
ques vertiges survenus dans la journde ont fait redouterlepilep-
sie, rnais ils onl disparu rapidement sous I'intluencc du trailo¬
ti i(*nl. Son pen- esl nerveux el dour d’un caractrre emporte. Sa
mere n’accuse aucun trouble nerveux. Un oncle maternel a eu
quelques crises de somnamlmlisme ; vers luge de 15 ans, il se
levait el mail, ayanl peur. Un frdre de Ionian! est bien portanl,
maisita deux suuirs qui son! Monetises. Ses dents sont defer-
4NNALES DE PSYCHJATRIE ET D’lIYPNOLOOIE
348
tueuses : ses oreilles soul grnndes el mal bordees, An lyeee, on
$e plaint do son travail, de sa conduite. II se soumel dirfieile-
ment a la discipline el eat constant!ment puni pour sa legerele et
sa dissipation. II a quelques tendances mi mensonge. 11 se
rouge les o agios au plus liaul degrd.
I)es la premiere seance, il esl endonni profondoinenl. Sous
I'intlueuce des suggestions, les troubles nerveux, onyrhnphagie,
vertiges, somnambulisms, out disparu promplement. Nous axons
alors continue le trailemenl nu poinl de vue purementpedagogi-
que, nous appliquanl pur des suggestions uppropriees a slimuler
son application ail travail, a dveiller le pouvoir de resister si ses
impulsions et a cel les de ses camarades. Les notes de I'enfant
nous out die eoimnuniquees reguliermnont, Elies eonslalenl que
depuis le commencement du Irailement pedagogique, I’en fan I
apprend ses lecons, s’applique ii faire ses devoirs. Le rdsultat
obtenu est tellemenl frnppnut (pi'il n‘a cossc d’etre porlc mi
tableau d honneur. Des quit ressent la moindre defaillance, il
exprime le desir de venir nous consul ter et sa guerison s’est
admirablement maintenue.
(.A suivre).
BULLETIN MENSUEL
DE LA
CLINIQUE NEURQLOGIQUE DE LA CHARITE
Par J. Luys.
Maladies traitees par les injections hypodermiques
Deux cjs de saturnisme tres notable merit amiliores par les injections
hypodermiques de Viodure de potassium a doses progressives.
CoNSl'LTATION EXTERNE.
M. Francois, CO ans. Peintre en bailments.
Antecedents hire'ditaires. — Rien a signaler.
Antecedents personnels. — Rien de particulier jusqu'a Fiigc de
21 ans. A 22 ans t lievre intermittevite en t'rimee. Exerce laproles-
sion de peintre clepuis FAge de 12 ans* Mais jusqu’a 32 ans ne
releve annul symptbme de rempoisonncmcnt saturnin. A 32 ans
pivsente les tniliquos de plomb. Ccsse de Iravailler el guerit an
limit ile Minis. Recommence son metier ensuiteet tlepnis lors est
I iris de coliques tous les ans. Se fail soigner it l'hopital cheque
fois et reprend son metier une fois sorti*
Ilya deux mois a peine se presente ii la consultation. II n'y a
pas que les eoliques qui Famenent eliez nous. II presente d’autres
troubles, tels que les paralysies des muscles extenseurs des mains
et des doigts des deux cutis. Les paralysies qui amcnent scs
doigts a I’ctat de flexion forcde, envahisscnt dans une ccrtaine
inesure les extenseurs du pied droit, ce qui fait que le malade
eprouve beaucoup de diliiculte ii sc servir de sa jambe. De plus
des atrophies des eminences thenar el hypothenar viennent com¬
pleter le tableau clinique. Le malade accuse encore des troubles
dyspoptiques et se presente avcc une decoloration de la peau tres
caracteristique, Sa force dynamometrique :
Main droits,.......... .. 8 kilogr.
Main gauche.. 7 kilogr.
Nous ordonnons des bains sulfureux tous les deux jours. Le
malade est en outre electrise tous les matins uvccle eourant con-
tinu.
Mais re que nous iustituons avant lout, ce sont les injections
hypodermiques de la solution d’iodure de potassium. Nous com-
350
ANN ALES UE FSYC1UATRIE ET ll’lIYPNOLOOHE
mengons par lui ilonner tons les jours tin centigramme d’iotlure
on injection.
Apr£s 8 jours tie traitemenl, nous augmentons la dose jusqu’a
deux centigrammes. A la tin du premier mois de ce traitemeiil
nous trouvons un changemenl considerable eliez noire saturnin.
Les atrophies eommencent par eeder a I’olcelricile et a l’iodurc
de potassium. D'autre jiarl les paralyses disparaissent aussi en
partie. Le malade se sort bien de ses mains ; il marche sans
eprouver aucune gone dans sa jumbe droile. En presence de ee
succes nous continuous ii augmenter les doses il'iodure. Nous
arrivons maintenant a liuit eentigr. par jour. La force dynamomo-
trique de notre malade est maintenant :
Main droite....... 10 kilogr.
Main gauche....... 15 kilogr.
Son eta! general est tres satisfaisant. 11 reprend sa vigueur de
jour en jour. Nous continuous la medication.
Salle Louis (Homines).
It. Eugene. 29 ans. Peintre en bfttiments.
Antecedents hereditaires. -
- Rien de particulier.
Antecedents personnels .— Scarlatine a 4 ans, Jusqu'a 21 ans.
rien. Travaille dans la peinture depuis l uge de 14 ans. Kail son
service it l uge de 21 ans comme marin. A 24 ans prend le typhus
au Tonkin avec rctentissement sur le foie (ieterol. A 20 ans Unit
son service militaire. I! reprend alors son metier.
II y a cinq mois a commence ii eprouver one eertainc faiblesse,
un engonrdissement dans les liras, le bras droit principalement,
ltemarquons que ni a eette opoqiie ni avant, le malade n‘a jamais
eu de coliques de plomb, Get liomine elant Ires vigoureux
n’en continuait pas mains a travaillcr, quand d'autres troubles
plus genanls vinreiit sc surajouler et Font force do quitter son
metier et de venir nous voir.
11 y a deux mois ce jeune hommese pro sente ehez nous dans un
etat dc sante11 orissaul quant aux apparenees. Pourtaut a leva-
men de cel homnie nous decouvrons faeilemenl tons les symp¬
tom es dc rempoisonnement chronique par le plomb.
Les paralysies caracteristiques des mains el des doigts, les
atrophies assez considerables des eminences thenar et hypothenar
des deux cotes mettent le malade dans l impossibilite absolue de
se servir de ses mains. Ges troubles soul assez intenses jusqu'a
cmpeclier le malade de purler un verre ;< sa bouehe, Le mulaile
accuse cii outre quclques troubles ilyspoptiques.
Sa force dynamomelriquc :
Main droile... 0 kilogr,
Main gauche,.
a i ■ + f # i * ■ ‘ I * s w * i-
5 kilogr
CLINIQUE NEUROLOGIQUE DE LA CHARITE
(vjinnic dans le cas precedent nous n lies i tons pas a Instituer
1c trailement par les piqures d'iodure de potassium, lout en
ordoniumt des bains sulfurcux et do relectricite. Nous eommen-
,'ojis par un centigramme d’iodure et arrivous progressivement a
huit centigrammes par jour.
Au bout de six semaines dece trailement energique, nous trou-
vons chez noire saturnin une amelioration des plus considerables.
Notamment, il se sertlres bien de ses mains. Non seulement il
peui manger et Loire Lout seal, il execute encore di lie rents tra-
vaux manucR Nous pouvons done alfirmer d’ores et deja quo
d’ici pennotre jeune hommesortira complete ment relabli et ayant
reeouvrd l”usage de ses bras.
CONSULTATION RXTERNL.
Matade ckoreiqite traitee par l'application des couronnes a i man tecs
sur h region occipitale.
A. Elise, 11 ans. Choree (1).
Cette petite Idle est venue nous voir la premiere fois au mots
d'octobre 189^. Nous lui avons applique le trailement, eonsislant
en transfer! et en appln aiiuii sur la tele des couronnes aimantees,
trailement qui fill d’aillcurs couronne de plein sucees. Le 3 juil-
let, nous la voyons venirou plutOl apportee par une d<‘ ses paren-
Ics, telle est considerable l’incolierence iiivolontiiin* des mouve-
ments de ses membres. La pauvre petite est prise d une reehule
de ia choree el ii la suite d une grande frayeur eprouvee pendant
les douloureux incidents d'emeute. qui se sunt prod nits recem-
ment a la porte de la Charite.
Nous inslituons le trailement qui a en raison de la maladie il y
a ll inois. Mais celte fois. le choc nerveux elant par trop conside¬
rable, la jeune lille se trouve pen amelinhV. 11 est vrai qu'etle se
calnie lout de suite apres [’application de la couronne sur la tide,
mais pour rep re ml re. pen de temps apres que la couronne est on-
lev de, ses mouvcments desordonnds. La petite ne marche pas et
on la porle sur les bras jusqu’au has de 1'cscalier. Elle ne parle
pas du tout, telle esl violeule la contraction des muscles eimlri-
buant a la production des sons.
Let etat de ehoscs, laissant a desirer. dure jusqu au aoiit.
Nous nous (h'Ctdons it apporter un certain changcment dans 1'ap-
plicalion de noire iraitemeut. En partant de ce point de vue, que
la choree serait le fait de la congestion des cellules du cervelet, el
des troubles que celte congestion amenerait, nous appllquons ira
courant contiiui d ime pile au bichromate de poLasse sur la re¬
gion occipitale de la petite fille. Ceci se passe le *.'0 auut. Le len-
1) Voir pour son observation les A mates de Psychiatric pour le mob
d'octobre
352
ANN ALES I>E PSYCHIATRIC ET b'llYl’NOLOGIE
demain, nousvoyons a nutre grande stupefaction la maladc qui ne
marchalt pas du tout, se dinger vers nous sans que persunne la
soutienne. A nos questions,elle repoud par quelques mots plus ou
moins simples. Le 27, )e 28 et les jours suivants, l’amelioration
continue. Ails si bien que le l or septum b re sa parenle vienl nous
trouvcr pour l'autoriser aemxnener pour quelques jours la petite a
la campagne, cost a quoi nous cons on tons, non sans avoir proa-
lab lement enjoint a cette femme de rentrer bienlot a Paris, alia tie
poursuivre la cure do la petite Idle inalade.
S. Marie IT ans, lustitutrice (I). Constipalion guerie par la sug¬
gestion,
'Ll*
La jeune fille continue a suivre le trailemenl que nous lui avons
prescrit.
Son etat moral s'ameliore visiblement. Nous croyons pou-
voir afflriner que d ici on mois ellc sortira compKdement guerio.
Nous voulons signaler maintenanl un fait tres curieux qui pour
el re interessant n'en est pas moiiis instruclif. Le 15 septembre la
jeune fille on question se plaint d une constipation qui dure ileja
5 jours et qui n’a pas cede au sulfate de magnesie pris deux fois dc
suite.
Nous ordonnons 30 grammes d'huile de riein qu elle prend a
nos yens, mats qu’elle rend seance tenanle, ayant le degout pro-
fond de ce medicament. L'idee nous vient alors d’utiliser sun
etat hypnotisalde et de lui suggerer pendant son sommeil d'aller
a la selle, Ce qui fut fait.
La seance aussitof finie, la jeune fille n‘a riende plus presse que
d'executor strictement 1 ordre rei;u. Ceite experience aussi neltc
qu'inattendue. nous la repetons sur La mi'me malade le lendemain
pour faile venir ses regies qui sent on retard, la jeune fille souf-
frant dune legdre dysmenorrhee. Une demi heurc a pres la sug¬
gestion, la jeune fille veil venir ses regies. Les fails nous parais-
senf assez concluants pour appliquev la suggestion curative duns
un eas fort interessant. dont La description se trouve aiLleurs,
1) Voir pour son observation les Annates de Psych iatrie, pour 1c
mois de septembre.
Clermout (Oise). — huprimerie Dabc freres, 3, place Saint-Andrd.
D’HYPNOLOGIE
DATANT DE PLUSIEURS SEMAINES ET QUERIES INSTANTANEMENT
Chez un sujet Hystcriquc, a l’aide d un transfer! suggeslif
Par J. Llys.
Lc imilatJe qui fail 1'objel tie cello observation, alleiul tie re¬
tention d’lirim*, a ele examine a la i-liiticjin* d<* l’liopilal Neeker,
mi on a reeonnu la nature hyslerique de la maladic.
1).... vingl-cinq ans. gareon coilteur. Son pi*re esl inorl aleoo-
ltt|U»* a eiuquanto-tteul ans : sa mere a cmquanle-deux ans, ties
suites d'une phleliite. A 1'age de dix-huil ans, il a Ole alleint
d un rhumalisme arliculaire aigu t|ui n‘u pas laisso de (races. I!
a ole ensuile sujet a des migraines cl a des gaslralgies 11 n‘a
jamais eu ni blennorrhagie, ui hematuvie, ni syphilis.
II a jin fa ire ses Inis amiees de service militaire sans avoir
Mil. i d’alteintes notables dans Petal de sa sante.
Depuis un inois, avaul qu’il no vionne consul ter M. le pro-
fesseur Guyon, il avail, sans cause conmie. rcssenli des difticul-
los a urinei, — A cello epoque, il souffrit dune re ten I ion uigue
complete qui dura vmgl-truis lieures. Elle cessa spontanemenl.
Puls, quelques jours apres, it ful repris d'une nouvelle retention
qui dura quince tieures. II ful alors sonde par un medecin, el,
depots cetemps, il i>rit fhubiludcde se sonder lui-mAme. II urine
seal acluel lenient* mais avec de grandes soulfrances pendant
tout le temps do l:t miction.
A 1 examen, on no coustala, a I’hopital Neeker. aucuno lesion
ANN. UK PSYCHIATRIC ■ 23
ANNALKS UK rsVCIlIATKIK ET l> IIYPXOLOulE
apparenle des organ os urinaircs;— rir*n uu\ epididymis; nit ca¬
nal, spa sine au niveau dc la region membrane use. qui est doulou-
reuse el ne pent etro francliie d'abord que par ime bougie fili-
forme el a la suite, par un Beniquc n" 1 50 qui passe facile¬
nient. Hicn a In prostate, urines clnires ; pression dii rein gau¬
che duuloureuse, on sent seuleinenl l'extremite inferieure du
rein. Le malade smirfre seulement apres In marc he; In voilurc ne
sembie pas avoir d intluence sur In duuleur ; n’a jamais rendu de
graviers, a eu des crises Ires douloureuses dans le bas-ventro
(crises n ephl*e l i ques).
On constate, en oulre, de i’aneslhesie pharyngienne sans
relrecissement du champ visuel, avec buttle bysteriquo.
On conclul, d'apres ces sympltlines, qu'il n’v avail pas do
lesion anatumique fixe pour evpliquer cel le retention, id qu'il
sagissait la de phenomenes do nature nerveuse, et que le sujet
paraissail appnrlonira la categoric des hysleriques males.
Lursquc ce malade vinta men cabinet de consultation a In
Chari I e. je eonslatai qu'il s'agissail dim sujel de nnlure ehe-
live, affaibli, de prime, s'cxprimautavec une cerlaiue lonteur.
il conlinue ueanmuins a faire sun clat de garcon coiffeur. Nuns
conslatons. comine cela a etc notea Neckcr, de l'ancslhesie
pharyngienne et une legeie diminution de la sensibilite cutanee
aux avant-bras.
I’our completer le diagnostic, jc pratique sur lui 1'exanicn
hypnomagnetique habitue). — Le sujel hypnoliquo ilu service
servant aux diagnostics nous indique que le Cote droit du corps
du malade el de la face prescnlail la coloration unilateral!* vio-
lelte melangee de qmdques inches rouges, propres aux sujets
dcbilil >s dunt In nutrition est mal faile et que I on qualifie
dHysletique,
Ku presence de la confirmation du diagnostic de I bopital
Necker, jc n'hesitai pas a proposer au malade de lui faire un
transfer! avec un sujet hypnoiise, et de lui unlever irnmedialc-
iiient sou mal. — 11 v avail cinq heures qu'il n'avail urine el
ilavaitiail des lentalives inuliies pour urtner.
Je 1 e in is done en rsipport imtncdiatemenl avec un sujet hyp¬
notise eu lethargic que j’emploie dans ntes experiences habi-
tnelles. — Le sujet traHiiJkPt (chose asse/.curieuse au point de vue
psycholugiquej etail une femme, anrieune hyslerique elle-nifinie,
et qui trouve dans les operations de transferts therapeuliqucs
auxquelles elle seprete benevolemenl, un moyen efficace de cal¬
mer scs atlaques.
Le malade elanl mis en contact par tes mains avec ce sup I
CRISES DE RETENTION I) URINE.
•uv-.
O*I
transferl et relif ;i elle ;i 1‘aidc des eflluves dun gros barrcau
aimantd, en qiielqties mi miles, le tran&fert de t’filat morbide s'esl
open*, el le sujet hypnotique femme a commence a se plnindre de
douleurs tom ha ires et hypogaslrirjues et n accuser une faiblesse
generate et de la diffieulle a uriuer.
A n moment, je donnai an sujet malade. mainlenuen commu¬
nication river le sujet transfert, ['injunction d'uriner immediate-
iurn| aussildl te reveil opere, et la separation ful faite.
Le sujet trdfisfeft ,tfeveiU£dads tesconditions usuelles. se frolla
les yeux en djsant qii’il a Hail niieux et lie sou Urn it millement;
il ne se souvint de rien. Quant A l'homtne malade. il allaimme-
dmtenienl ;i 1’urinoir et urina spontnndmeul sans le moindre
eltorl. ni la moindre douleur.
Le lendemain matin, le malade ost revenu nous voir dans le
service pour constatcr le mainlien de la gucrison.
four coiilirnier les resultals acquis, une nouvelle application
du Irmisfei-l a etc pruliquee et. des cejour, la midion norinale
fut reconquise.
11 y a main tenant pres de Irois mois que cede operation a etc
fuilr, j'ai Miiv i !<• malade el les resullats lieu re ux se sent main-
tends.
Les cures de ce genre ne soul aeluellcment pas rures dans le do*
maiiie dr rhvpnollierapie,el nous avuns la satisfaction de comp¬
ter deja un certain nombre de resullats veritablemenl miraculeux
a I fictif de cette inotlnide nouvelle des transferts suggestifs.
Seulemeiil, ce moven de traitemenl est encore adtuellemeul
a-
d’un emploi difficile cl qui ne s'applique pas a tons les cas du
dbmaine de la neurologic.
11 faul d'aliord que le sujet malade soil dans un eta I nerveux
special, qu'il suit nevropathique ou Uysterique . — II faul cusuitc
que le sujet Iransferl ou reeepLeur soil lui-meme duns des con¬
ditions de rcceplivite specials. — Enfin, i! faut que I’operateur
sache Idea ce qu il fail et agisse dune fa eon methodique el pre
eisr dans le maiden ten l des Larreaux aimanles et dans revoca¬
tion des phases liypnoliques.
Ces conditions de llierapeutique sent, jusuu'i present, as-
s c f. diiliciles ii reuuir dans la pratique, el e’est aiosi que, jusquVi
nouvel 'rdre, cette voir nouvelle d etudes reslera Ires peu fre-
quentee. — Neanmoins, b*s resultats acquis sunt indiscutablcs ;
on peu I gucrir par les transferts avec ou sans suggestion, et il
me parait iuleressanl de signaler un fail de ee genre pour
encourager de nouvelles recherches.
DE L'ONYCHOPHAGIE
SA FREQUENCE CHEZ LES DEGENERES ET BON
TRAITEWENT PSYCHOTHERAPIQUE
Par le D r Edgard Berillon
Mcileciii-msp&cfeur adjoint des asilcs publics d'aiieucs
Directeur do la Revue dc V Hypnotisms
Secretaire-general de la "odete d’hypaologie cl do psychologic.
Suite.
Observation I\.
Onyehophagie, — Onanhme. — Paresse. — Alteration de la
sensibilite morale. — Cuerison rapide.
Andre M..age de S mis 1,2, presenle de nombreux stignia-
les physiques de degen ere see nee. il a les oreiiles ran I pin n lees,
mal ourlees, le voile du palais Ires profond el relreri. les denis
defect ueuses. Nous avons constate Lexistence d’udherences pre-
puliales (res elendues. L'exmnen tie la sensihilile eulanee nivele
des zones d'ancslhesic occupant la mi-region oedpitale a gauche
el lout le niembre superieur gauche. L'enfant se range les angles.
On le surprend maintes fois se livranl il l'onauisme. II n'esl pas
dejmurvu d'inlelligence, mais il esl cxlremcment mou, pares-
seux. .lusqua t’fige de six ans, il elait considers com me un
petit prodige, mais depuis tors so memo ire. au Ire fois remanpue
tde.n'a cesse de diminuer. Sa sensibility morale esl assez obtuse,
il esl indifferent el peu alieelnetix. II a Ic soinmeil agile par des
roves, parle toule la unit. II esl gourmand, il mange gloulonne-
ment. Des diarrheas allernenl chcz lui aver des constipations
opini&tres. Son pere esl opathique.Sa grand'merc du cole paler-
net esl Ires exallee ; une lante taalernelle a cle internee dans
un asile d alienes. Sa mere esl hysterique, iropressiomialde a
l exers. Le grand-pern maternel et la grand’mere sonl moi ls
tous les deux de cancer. Son IVOre nine, age tie 10 ans, se rouge
les ongles.
11 est facilemenl plunge dans un soinmeil profond. L onyetio-
phagie esl promptement guerie. Los adhere uecs prepuliales qui
out pu jouor un role dans le developpemenl de l onanisme
devronl olre
couseille.
1 iK I. ONY<'IHH'UA<ilE
I'uhj.q li'uu trnitemont ohinirgieal quo nous
; 157
nvmis
f Insru VATt*>N V.
Onychophagie, — Incontinence nocturne d'urine. •
rapitie par la suggestion hypnotique.
Guerisnn
Cecile It.,., Agee dt; 12 mis, sVsl loujours ronge les ongles.
l; i ‘ -1 uue iM! taut gran do at forte. dont 1'aspi-ol 11 ‘indiriuo pas la
degcnerosccncc. II faut rependanl la considerer crnnine une
horeditairo : son pore est aleoolique, buveur ; sa more a etc
somnambule dans sod e a fa nee ; elle se levait la unit en chemise
et >t‘s sours lui faisaienl rirer leurs ohaussures : elle a urinoau
lit jusqu’a 12 a n s. L’enfant a etc lardive pour marcher el pour
parlor ; elle dort la bouehe nuverle, a to sommeil agile, rove
hoaucoup, ril auv erlals el pnrle en dormant. Elle a urine nu lit
loules I os nuits jusqu'a I 'A go de 10 ans ; acluellement elle n’uri-
no quo tons Its 15 jours environ. A lY*cole, elle travaille assez
hien, quoique un peu nudle. Elle conge s»s porte-plume jus-
qu nu lit>ul. On no l a jamais surprise so livrnnl a ronanisme.
Quelques seances de suggestion mil sufli puurfaire disparailre
detiniliveinont i'inconli nonce nocturne d’urinc et guerir 1’onychQ-
■ ■
P
Odskrv \ rioN VI.
Onychophagie par imitation. — Guerison rapid e.
Enfant L..., a gee de 9 ans, s est toujours suee les doigls el
rouge tous les onglrs. Elle lient cette habitude de son pore qui,
ago de 40 ans, se rouge les ongles encore main tenant. I/enfant
so troure dans d’assez bonnes conditions physiques. Son carac-
lere ne presente pas de defectuosito. Son intelligence est tn'-s
vive ; elle est bonne inusieienne. Elle dort bien la nuit. Ses
parents ne croientpas qu elle se livre a ronanisme. Dans Cette
observation, en rabsence do manifestations horodilaires chez le
sujot, nous crovons devoir reporter le developpemenl de l habi¬
tude a 1 influence de l imitation eta I’exemple donne par le pure.
I, enfant a fait peuve de heaucoup de bonne vulonte pour se sou-
meltre uu trailement. A parlir de la premiere seance, elle a cesse
de se ronger les ongles.
f |» r
VXXAI.ES 1>E PSYf’HlATRIE BT U’llYPXOLOOIF,
Observation VII.
Onychophagie par imitation. — Six infants dans la memo
famine present an ( ties manifestations de degenerescence.
Los six en fa ills M... sont inegalernent parlages au point de
vue tin la degenereseenee. Laine, un gareon, age de Mans, esl
nlleint donanisme, dinrniitmenec nurturin' d'urine, d'onycho-
ptingir ; le plus jeunr, garrnn de 1 ans, preseii le ex.a element les
monies troubles. Qualm pe tiles lilies, Agees respective me ill. de
12, 10,8 etO ans, soul mieux partagoes que leurs deux freres.
lilies so rnugenl seiilruieul les angles. Les six eufanls me sont
a me lies a la Inis a la clinique de la rue Saint-Andre-des-Arls.
Les qualre petites lilies sont des la premiere seance plnngees,
sans la muindre resistance, dans un smnmeil pro Ton d. lilies soul
plus inlidligenles id {Oils dociles que leurs Imres, i[ui dnunenl
des signes de frayeur. < hi Unit repondanl par les decider. Le
pure de cos six entants, inarcliami de xins, esl uti bn veil r prn-
fessionnel ; il se range les angles. La mere esl Lien porlaule ;
o'esl line femme tres inlel lignite, quisoconde Idea lelrailemenl.
L'onychophagie a ete rapideineiil guerie chest les six entants.
L’inconlinence nocturne d'urine etl'onanisme de 1'aine el du plus
jeune on I demande un pen plus de perseverance. La giterison a
ete obtenue finalement ct elle s'rsl niaintenuc.
Observation VIIT.
Onychophagie.
Hysiero-epilepsie. — Giterison rapi.ie par la
suggestion.
Mile Marie V,. ., Agee de 1U ans, nous esl adresseo par noire
confrere le l) r Arnnud. Dupuis I'Age de 12 ans, elio a des crises
d’hyslero-upilepsie qui revieiinent presque tous les jours, giine-
ralemenl de 7 a 8 heures du soir. L aura drbule par une sensa¬
tion penilde au creux epigastrique, le regard devienl fixe, le
corps se raidil, elle lomhe a la renverse el perd coniplelemenl
connaissance. La duree de la rrise varie de quelques minutes ;i
u n quart d’tieure. Son pert esl inarch and do xins, e’est-a-dire
buveur professionnellemenl ; sa mere esl nerveuse. La malade a
ete eti retard dans son developpement ; a t) mois, la scissure
inter parietale n’etait pas encore sendee. Kile a Icsnmmeil trouble
par des rrves. des cnurhemars. Elle se reveille en sursaul. disant
quelle voil des anlmaux; son ca raid ere esl illegal, idle esl em-
I>H I. ONYClHiPHAGlR
;!59
jMirtrc. 11 > :i - ]>i *»u Imii mis qu’eile so rongo les angles. Sept
mi liuil sonnces ill* suggestion r»nlam cm'* la dispnrition complete
tlos crises dhyslerie t*l dc l onychopliagie.
Observation IX.
Onychaphapie,— Incontinence nocturne d’urine, — Onanisme,
froubles dit caractere. — Gucrison par la suggestion.
Lise 11 ..., a gee de loans, ost orpheline. Elle na pas connu
>es parents, morls dn tuberoulose pnUnoaaire pendant son on-
fa nee. Elle a ou Iruis scours merles on bus age. l.a degeneres-
ecnro est plus aeconluee au point de vue mental qu'au point do
vue physique. Elle ost grande et d’apparence assozforte. Elle nelo
plaroe on appmvtissago par unde sos uncles, el void les mnuvais
renseigncmejils <[iii nuns sunt four nis par sa patronne : Lise R...
non seulement.se rouge los ongles, rnais idle urine au lit Irois ou
ijualre lids par mnis.il lui arrive, on riant, iTuriner dans sonpan-
ialun. On La surprise entrain dose livrer a fonanisme. Son smn-
tneil est ties profond,on a beaucoup de peine ala reveiller le ma-
lin : 1*110 reve frequommen! et parle en dormanl. On nous la re-
prose n to comma afiligee des dofuulsles pints graves. Elle ost men-
teuse, purusseuse, matpropre, desuludssante et surlout gourman-
de. Elio in' so soumel d'abord au Irailement qu’avee quelqne
resistance. Au bout do quetques seances, elk* se decideeuiin a so
Inisser trailer. 11 est facile do cunstater que I’onychopliagifi et
rincontinenee nocturne d'urine nut disparu completement sous
I'inlluence do la suggestion. Les resullnts au point do vue lies
I roubles du mractm son! mo ins far i les a apprecier. On constate
eepondant qu’idle fail preuve de meilloure volonte et qu’elle
c here he a so rendre utile, ce quelle u'avait jamais fait anpara-
vant.
Co qu it y a do plus intdressant dans les observations qui
precedent, do memo que dans toutes oelk s que nous avons re-
niuillies, c’ost do ouiistater qu’unt* simple action psycfyque
Hil'fit pour amend* uno guerisnii quia resiste a tons lesmoyens
de eontrainte physique. Lo fait quo la plupart dos onycho*
phages se rnngent los ongles sans s'en rendre eompte pruuve
assez que cette habitude est constituee par nn note incon-
scieut, uutomatiquement accompli. Leur cerveau, en s'adap-
taut a l’execution automatique de cot arte, semble avoirperdu
pen apouce pnuvoird iiihibition, cette puissance moderatrice.
*
- ■ LL ..
3 f it l
ANN ALE 8 HE PSYCHIATRIC ET P IlYPXOLOttJE
colte volonte d'anvl qui est une tiesproprietesIt's plus t'emai'-
quables du systeme nerveux;e’esi ce qui expliquc la diflieulte
de la garrison et la persistence habituclle de 1 habitude dans
lage mdr,
Les degenercs dmies, ommic on le suit, d une resistance
moimlre pour n agir contra les impulsions autmnatiqui’S iu-
stinctives ou rellexes, predisposes a 1 "aecomp lissom* m t des
mouvemonta inconseients, olfrciit mil terrain favorable au
doveloppemcnt de toutes Ins habitudes. La premiere indica¬
tion consiste dime, puisqu'on so tnmvi; en presence de inou-
vements aeeomplis iucoiisciotn incut, :'i appeler (’attention du
sujot sur cos mouvemonts, a evciller sa conscience ; en mi
mot, pour nous servird'une expression empruntee au langage
philosophique, a transformer une sensation non per cue en
^perception, tide est UdlemeuL vrai qn'un eertain nombre de
sujets se ginuasseiit d‘eux-mi'*mes, des quo leur attention a etc
appclee sur (habitude.
Mais il en est d'autres qui se declarant iinpuissants a resis¬
tor a l’impulsion ; cliez eeux-la, il est iudique de recourir a
1’intervention d ime excitation exterieure. Pour cela, il est
neeossaiiv de plunger le sujet dans lesoinnieil hypnotique et
d’offrir a 1’autmnatisme impulsif l'obstacle d’un antomatisme
contraire. liientut, sous l inlluence des suggestions destinees
a elargir le champ de la conscience du sujet, a developper son
activite volontaire, a cxereer sa resistance, I'mitomatismo
impulsif dont il subissait inconsciemment la tyrannic est
vaincu.
En resume, dans les eas ou la volonte du sujet est impuis-
sante a reagir contra une habitude vicieuse, le traitemoutde-
vra etre constitue par une operation psvchologique qui pout
ctre decomposee dans les trois temps suivants : 1* Reagir
centre l'automatisme impulsif par la creation d’un autre auto-
inalisine agissant en sens contrairc ; 2 J Eveiller la conscience
et transformer, par des excitations extcrieiircs, une |jcj'oi 1 p-
tion ineonsciente eti perception consciente ; :!<* Determiner
la resistance definitive a l’impulsion par l’iutervcntion de
I’energie volontaire du sujet.
('.’est aiusi que l'operation psychologiquede rhypnotisation.
qui apparait au debut comme un asservissement de la con¬
science, se traduit fmalemcnt, grace a la suggestion, par un
doveloppemcnt de la personnalite consciente.
Enquete sur les habitudes automatiques che* les
enfants.
|
Par lc D r Bicrillon.
LY-tude des habitudes automatiques, si frequentcs flu / les
cnfants, presente mi tres grand in ten't an point de vue uiedi-
eul nussi bieii qu'au point de vue pudagogiquc. Une enquiHe
portent sur tin gran-1 nombrc de sujets appurtenant a dea
milieux diffe rents [ieut fournir des renseigneaieuls pre-
cieux pour tons mix qui s’interrssont aux progresde la peda-
gogie.
MM. les professeurs ol institutcnrs qui voudront bicneol-
laborer a cette enquete sont invites a remplir la feuille ci-
dessous cl a IVuvoyer a M. le D r Bkrillon, directeur de la
Revue tie l hypnotisms, lu bis. rue de Rivoli, a Paris. II lour
sera accuse reception de lour envoi et ils sennit tenus au eoti-
raul ties resultatsobteuus.
Kiilaiits ile i> a 10 ails I
—* de 10 a 1? ans .
— de 12 :1 11 a us .
— de II a. et modes.
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bos i nfants qui pivsentent des habitudes automatiques et
en particulier celle do serongerles ongles (onychophagie)
sont-ils dans uu etat d'interiorite appreciable aux divers
int de vue :
1 De la sante genorale (absences motiveos par maladio)
2. He la force
ext eri cure)
notes de gymnastique, appamice
1 ln>lii|iii'i- v )! s'agil de gan,miis >u‘i de tides, glls ludiih-id la ville
■ in ta campagne, s'ils resolvent l’enseignement primaire ou secun-
daire.
362 ANN ALES DE PSYCRIATRIE ET DHYPNOLOGIli
;s. Do lii dooilite, du cai’actero (notes do conduite)
4. Dc Implication, do l’atloiition, de la momoire (nolos de
travail) _ _.
5. Des sentiments aH’ertifs _
(J. De hi mom I ito
7. Do la propretd
8. Do la dextei'itc manuelle (ceriture, ateliers do trav<
maiiuel) _ ___
!), Dos aptitudes spocialos’(dessm. chant. etc.)
10. Quel pout dtre le role do limitation an point do
vuo do la propagation des habitudes autonia-
tii|HCS anx elevcs do la mo me c lasso ?
11. Quels sout les muyeus employes pour oem^er res habi
tudes ? _____
1?. Quelle ost l'elticaoile do cos movons ?
13, Observations "dneralos
SYPHILIS ET MOELLE £PINIERE 0
M. Iikhhaiu-t. — Pendant les hull anneesquc j'ai dirige lt> ser¬
vin'tics syphititiqucs, j'ai observe 30 ras dr syphilis ties ceplres
nervoux. dont 9 de syphilis medullaire.
J'ai observe, on outre. 2 ras de syphilis vortcbrale, afleeli m
assez rare, comparer a [a frequence de la tuberculosa verte-
La syphilis peut onvahir Unites les parliesdela moellc epinicre,
aussi him les meninges qur h*s vaisseaux cl la substance ner-
veuse. Celle-ci n’esl que rarement prise la premiere ; le plus ha-
bituellement, son alteration succedc a relic des vaisseaux.
),a meningile spinale sypliilitiquc es! un accident assez. preco-
cc : nn jti'iil I’nliscrvcr trots nmls sctilcmcul npiv- le debut dc
rinfection. Dans uu certain nombre de cas, cependant, on pout
voir sVooiiler dix et meme vingl ans entre I'npparilion du chan¬
cre rt le developpctnenl de la meningile sypliilitiquc; tan tot
cello meningile est d abord er&nienue i j l ne devient spinale quo
secoiidairement. (ant'd son developpeinent suit urn* marche in¬
verse •
J'ai soigne iveemnienl un Uomme age de l rent e-cinq a ns, qui
a con trade la syphilis en 187d. En 1878. it presmta des ulcera¬
tions buccales et pharyngieanes, qui furent gueries par le trails-
uieul mereuriel. Plus lard, il hi I alfciril dYnc paraplegic avee
douUmrsdans les extremitrs inforieures : ces accidents disparu-
rent a leur lour etfurent remplaees pen de temps apres par one
paraplegic aver paralysio d un membre superieur, consliluanl
tine sorle de« triplegia ».
Eette variele de paralysie est presque earaelcristique dp la
meningile cerebro-spinale.
On observe cgalnueut des paraplegics syphilitiques a la suite
de la rupture d’une des arteres spinafes.
Je me souviens dun maladr a tic i ut de tabes d de syphilis, qui
devinI subilement pnrnplcgiquc en meme temps qn'il presented
des |ilieiioiiienes parahtiqnes du ebtc de la vessie. Cette sorle
d'apoplcxic syphilitique ful guerie par le traitement spceitlque,
no a deerit encore des atrophies musculaires et des paralyse s
aigues syphilitiques i[ui seraient lines a une allocation des raci-
nes spinales.
l iSoeiete lie medecine Berlinoise. 8 novembre 1893.
medicate. 22 novembre isi*3.
Sc'll .line
364
A S3! AI.ES ]»E PSYCHIATRIES ET I.)'HYP NOI.OG IE
II esl certain que dans beaucoup de cas de lesions do ees raei-
nes, il s’agit de syphilis. <»n comprend du resle Ires bien que,
dims la mcniiigite syphililique, les racines spinales soient inte-
ressees |mr le processus infectieux. II y :t memo des cas de zo na
susceplibles de rooevoir la memo explication. .1 a i observe un
liemiplegique chez leipiel un zona eocxislait aver la paralysie :
le I rnilenient nulisyptiiUIiipn■ lil disparailre ces deux ordres d‘ae-
eidents.
Che/, la [dupart des malades qui outdid traites dans mon ser¬
vice, nous avons c< instate I'ensemble liessymptilines signalos par
Erh, comme caraclerisant la paralysie spinale spasmodique d'o-
rigine syphililique. Celle paridysie debate, en general, par uno
hemiplegic a developpement lent el susceptible de retreceder
et memo de disparailre nmiplclemcnt. En general, les sphincters
soul in t cresses dans eel to paralysie qui. dans um pratique, sVsl
deelaree le plus souveul qualreans apres l’uccidcut primaire.
On guerit un tiers environ des affections cerehro-spinales sy-
phililiques. pourvu qu'eiles soiled diagonal iquees de bonne lieu-
re. 11 va sans dire que la gumsou es( impossible lorsqu'il exisle
deja des foyers de rainollissement ou des processus de ddgdndra-
linn descendant eonsecutifs ii des foyers aneiens.
mf
Les rapports de la syphilis e! du tabes onl ole conlosles par
plusieurs auleurs. Dans mon service,j’ai cons tale que sur 102
labdliques il y avail 51 svphililiques.
Les slalistiquesdeinontrenl que les rapports do la syphilis et
du tabes augmeiilenl d'annoo en annuo ; il y a mcme des oas do
tabes qui cedent au traitement speeifique.
M. A. Fkaenkkl. — Je vous presenle des pieces anatomiijues
provonanl d’un homine age do soixanle-neur ans qui avail
conlracle la syphilis en 1801 . A son entree a rinipit-d,ee| homine
r-laitatlcint d’une parajdegie avec paralysie des sphincters. II
exislait, en outre, chez Ini une aneslhosie cutande qui remontait
jusqu'a In partic superieure du trone, l/autopsie demnnlra l'cxis-
tence d'une pauhynicningiteccrebro spina le.
A I hupilal Urban, j'ai vu 05 cas da tabes (*10 homines e( 19
femmes); 50,7 % de cos malades elaienl d'anciens syphililiques.
M.. MiiNDiii . — J'ai observe un exemple dc paralysie sp inale
irb chez un homme don I la mere avail ole infec¬
tive au moment dc la conception, tie sujet. alleint de syphilis he*
reditaire, commence a cl re alleint dc paralysie vers I'A go dc six
ans ; il on a aujourd’liui trente-deux.
Dupuis vingl ans je souliens qu'il exist© lies relations Ires
SYPHILIS ET MOELLE EPINIERK
etroites entrc la syphilis et letabi's, l>'npri*s imi slalislique, 70„/*
des tiibeliques seraient syphililiques.
M. Senator. — Ji* crois egalemenl a lexistence d'un rapport
droit enlre la syphilis el le Julies. A moil avis, 7(J a ?-”> ,,, 0 des labe-
tiques ont 616 syphililiques.
M. < lOTTMANs. — Dans quelques eas de lubes nveu atrophic
du iierf oplique. j'ai pu arreler le developpeineut du processus
par mu* cure mercurielle. Chez uti hnmmeage de einquante ans.
ntteint dc tabes, ancien syphilitique, 1 ‘acuite visuelle avail di-
miinio rapidemeul de I .18 ; apres I'admimslralion de pilules au
calomel, I’acuile visuelle devint de 11/9.
M. Lew in. — II esl certain que la syphilis predispose les mala-
des a con trader le la lies, niais je ends que lou notaldil pasavec
assoz dexaetiliule lesdah-s annmnestiques. L'insuec 6 s du traile¬
nient, cln-z ees imdudes, pent s'expliquer par le developpement
d une toxine qui resisle a 1 ’aclion du mercure.
M Virchow. — Au point de vue auatomo-palholugique, rien
ne permet d’affirmer {’existence d un tabes d'origine syphiti-
1 i<Iue. An point do vue clinique, il est egalement impossible d< i
Iraiieber la queslinli eli s'upplivsililsur les IviiSoignemenK anaili-
uesliques. car la syphilis esl pour ainsi dire universellement re¬
pan due. Kn second lieu, il n’\ a rien dans revolution du tabes
qui ressecable k ce que nous designons sous le tuun de syphilis
wseernle ; el pourtanl. r est a eetle-ci que le tabes devrait res-
sembler s’il dependail de la syphilis. He meme que nous n ob-
servons auciin syinptdme de syphilis viscerate cliez leslaheliques,
de undue on nc note, dans les cas do syphilis visedrale grave, au¬
dio signe de lesion label ique.
.Ii s sais Ires bien que ce n‘ost pas la line demonstration ahso-
lue de la non-existence de rapports enlre la syphilis et le tabes,
mais j y irouve cependunl une raison suflisante pour ne pas en¬
core me prononeersur cetle question.
M. lii ttji\RiiT. —Si les rapports de la syphilis avecle tabes ne
peuvent pas elre demontrrs anatomiquement, ils semblent ce-
pemlanl res&orLirclaircment des fails cliniques.
La seance esl levee.
D 1 Yillaret.
PSYCHOSES INFECTIEUSES
GRIPPE AVEC AGITATION MANJAQl E, TERMINI-E PAR
LA MQRT
Par M. le D' Andre Martin, m^deein-major.
V., jeuiie soldat de bonne constitution.
Antecedents horediluires: mere morle dune paralysie. Ault*—
cedenls personnels: nuls. So presenle pour une grippecalarrhale
iivec ciiplmlei', raehialgie, cory/.a, trachoo- bronchile, etc. Temp,
mat. 88,1. Temp, vesper. 38,5. Ceci so passe le 2 Janvier 1800.
Traile par la quinine. il esl pris le 18 d'ngilfdion el tie vornis-
semenls bilieux. Evacue sur 1'hOpital rnixtc tie Blanc.
14 Janvier. Ceplialee frnnlale. Integrity intellectuclle. IHlata-
litm egale ties pupilles. Langue sa hurra le, ventre met corise sans
ladies lenliculaires, sans douleur a la pression de la fosse iliaque
droito. Catnrrhe nasO'pliaryngien. Quelt|ues r&leSSibilants en haul
el quelques rales tie congestion en has tics deux pm mums. Pmtls
frequent, regulier. T, in. 30. T. s, MB,5. Trailemenl approprie.
13 Janvier. Nuit meilleure, pas de vomisscments. T. in. MS,
T. s. 38. Trailenient meme.
10 Janvier. Constipation 'f. m. 37,5. T.s. 10. Trailem.tdilorh.
morp. —Antipyrine; sinapismes sur les tncmbres inferieurs. —
Inj. reclale a la glycerine.
17. Ceplialee el eonslipatimi persistent. Epistaxis dans In soi¬
ree, T, m, 38,5. T. s. 38,5. Trailem.: 3 paq. d’antipyrine 1 gr.
calomel.
IS. Constipation cede. Ceplialee dimitiue. Le mat ado esf Irish',
parle la unit. T, m. 80, T. s. 88,5. fraitein.: Inj. so us-c titan tie
tl antipyrine el de chi. cocaine.
19. Amelioration generate. T, m< 37.5. T. s. 87.8.
20. L’nmelioralion continue. T. m. 37,3. T. s. 38,5.Traitom. :
Exlr. quinquina. Potion morphine, \ineliornlion Ires legere le
matin.
21. Relour de la cephalcc el de Pelevalion Ihermique du soir.
Le matin, le malade est tacilurne, refuse le bouillon el tout ee
qu on lui donue en fail d’aliments el de medicaments. Jnqniet.
agile. \ midi 1 agitation augmenle, devient impulsive, grande lo¬
quacity avee cris desordonnes. Le malade se jefte hors du lit. ne
1) Journal de nwJecine de Paris. Diinaoelie, o< tnhre ISttJ
l'SY<'IKisES INKHCTIKCSKS
:W
reconnnll pas IVulounige et luIte centre l< s inlirmiers.A 2heures.
aggravation . Application do In .camisole . T, in. 38. l’.s. 38,1,
Trail.: injection morphine 1 gr. Pot. urethane 1 fir. 50.
22. Nail sans ... marquee par des vociferations ininter-
rompuescl ties hallucinations visuelles, so reportanl mix person-
nos, rnnis surloul au\ animaux. Discours incoherent* et chants mi-
lilaires.(Delire professionuel.jl'ans la journey nioins agile, recon-
natt Ic mo dec in et la so'ur du service. Obsede par l’idee de per-
serulion, repousse tout aliment. Aucune contraclure, aueune
paralysie, aucun trouble de f innervation cutanea, aucun pheno-
mene pupillnire, Traitem. Solat. Chloral el KKrfta 1 gram. Bain
de2 heures. Quina 4 gr. I,a vein, purgatif.
23. Maine ■ Lai T. in. 38. T. s. 37,2. Traitement memo,
24. Mftme etat. T. m. 38. T. s. 37,2.
Traitem. menic; de plus, sinapisalion ties membreS iiiforiours.
25 Constipation.
Trail. : Eau-de-vie ullemande 30 gi\, lav. glycer. 100 gr.
20. Memo etat. Constipation opinifttre. T. m. 37,0.
Traitem. : Ut, scammomi 1,50. Vesieatdire ft la nuque.
27. Selles. Orarnle agitation. Facies cougnsthmtic. pupilles
invariahles, conscience du montle exterieur disparue.
Traitem, Hr. potass., chloral 4ft 8 gr. Ext. quinquina 4 gr.;
calomel 1 gi\
28. Journee et soiree plus cal me, le malade reconnait la smur
du service. A partir de niinuit sonmieille par inlcriniUence, et ft
rhaque ivvei! porle la main ii fa tide i[iii pa rail lui faire mat :
s'eleinl sans convulsions, sans agonie, ii 11 2 du rnalin.
A l'autopsie:
Coeur. Rien de particular,
PoumonS. Congestion aux deux bases.
Kslomac. Legerc infection de la muquouse sans ulcerations.
Intestin. Absence d ulceralions.
Foie. Rien,
Rate. Volumineuse.
Reins. Hyperftmtes avec augmentation de volume du rein gauche.
Cerveau. Sinus gorges de sang. Meninges dans un etat normal.
Has de liquide dans les ventriculcs. Cerveau et cervelet conser-
vent la consistance naturelle. Le lobe frontal droit sur ses faces
an ter iei ires el superieures, le lobe occipital du nierne cole sur la
face inferieure sonl le siege d’une vascularisalion intense qui
resist© ft des lavages repetes.
Ainsi, chez un honiine de bonne son 16 habiluelle, enlaclie de
tpiclques antecedents eerebraux hereditaircs. delate, an 18'' jour
ANNALES DE PSYCHIATRIC ET l> HYl'NOLOGIE
d'une grippe ralarrhale. un delire suraigu, qui, par certains ca-
rac: teres. agitation. etc., esl comparable a eelui de la tievre ly-
plioi'deqnais qui emprunleo I alienation men tale la (urine lypOiua-
liiaque el qui ii 1‘aulopsie se traduit par une lesion insignitianle.
Ihyperemie par tie lie du cerveau.
Observation dice par M. Joffroy 1 .
I
llsagit d’unhomine de 31 ans. nerveux, An debut d’une grippe
ralarrhale il presente avcc une temperature de 10° pendant deux
semaines, uu delire et une agitation maniaquc. Au 18' jour la
lievre disparail, ainsi que le delire, Duerison complete.
Feu dc letups apivs M. le profess. Mairel,de Montpellier,con-
sacrait deux lei;ons aux rapports dtiologiques cd palhogeniques
de la grippe, aver alienation menlale. Les troubles eerehraux
peuvcnl apparailre, d’aju-es lui,pendant lout lecours de lamala-
die, Celle forme do folie esl denude de physionomie propre el
de signes diagnosiiques autres que eeux de la maladie qui l a
provoquee ct revet an general la forme Ivpemaniaque,
La foMe grippale alTecle une marc he differenle, suivanl quelle
est apparue dans les prodromes, dans la convalescence, qu’elle
a precede la liuvre on qu'elle I'aceompague. suivanl que la grippe
agil eomme cause pathogene ou cause determinante, suivmit enttn
la presence ou (absence de predisposition anterieure.
Dans le premier casla guerison esl la regie ; dons les autres la
rhronicile el me me la mort rap id e en peuvent resuller. Tel esl le
cas du malade cite dans la F 0 observation.
Eiilin, pour clore. remarquons eeci. Dans la grippe, eomme dans
les autres infections, deux facleurs sent on presence : I’element
pathogene el l'individu. Les hen‘ditaires nerveux oflVenl dans
leur sysleme eerebro-spinal un terrain de moindre resistance h jni
appelle In fixation des toxines el )e trouble fonctionnel des or-
ganes atteints. Dans un autre, les plienomenes de nutrition
cdlulaire soul en cause, et nlors les accidents coincideul aver la
cunvalescence ou la pfriode d’etat. Leur dote d'appnriliun est
lice a l'inlensitc du poison el au degred’affaiblissemenl du sujeL
Troubles cireolaloires ou nulritils, coma ou delire mixle a la fuD
nmniaque el hypocondriaque, Idles soul les expressions patho-
geniques et symplomalii|ues des psychoses infect reuses en gene¬
ral, et de la psychose grippale en particular.
1) Joirrov. Soc. med. des IlOpilaux de Paris, seance du 2S mars 1S90,
Delire avec agitaliun maniaque (Ians l'inllucmui. Sem. med. 18&0)
SuCIE'it MfiDICO-PSYCHOLOGIOUE
Seance tiu dll Janvier IS.- 1 *!.
M. Theophile Uuussel, president sorlant, rend coinpie des Ira-
vaux de Tannec, el rcmereie ses collegues do la bienvoillanec
tju’ils lui offetoujuurs temuignee. II invite M. Christian it venir
occuper le fauteuil do la presidence.
M. Christian fail l eloge de smi predeeesseur. I! remercie la Su-
ciele de l’honneur quelle lui a fail en rappelanl a preside r ses
Iravaux. Dans ee fauleuii, oil ii a vu se sueceder taut de mailres
el do collogues eminenis, il s'inspirera do lours examples.
Sur lo rapporl de M. Briand, le I.)' Lvooffest no mine meinbre
cor res pon da ill de la Societe.
,\t ttitli lit, au num de M. Edouard Toulouse, medecin adjoint
de Fasile Saint-Yon, une nole sur un casde delire des negations,
M. Toulouse cuuelut que le delire des negations no doit el re
considcre que coinme un syndrome qui, evoluant die?, certains
inalades, en arrive peu a peu a sefaire une place large et prin-
eipale dans la vesanieoii il s'est glisse en parasite.
M. Arnaud communique, au noin de M. J. I'alret, et en sonliorn
personnel, une observation qni f ur a paru inlercssnule, column
contribution a l’6lude des varieles eliniques du delire de persivii-
lioii. II s’agit d une mahule, lieredilaireincnl pmdisposee aux
troubles nerveux, nerveuse elle-tafime. Vers l’uge do 30 ans, yio-
lentesmigraines, perte dusommeil. Hnmeur acariatre, Caract&re
soupconneux, tendances erotiques.
Ces phdnom6nes s'aggrawnt iusensildement : periodc de vio¬
lence. Mali 1 \... devienl perstkiilee. dcliruiilc : elle adeslmllu-
einations de 1 nuYe, A son delire de persecution, se melent des
idees ertdiques, des tendances nieiancoliques allant jusqu au re-
fus des aliments el aux idees de suicide. I’ondaut u mois mutisme
absolu, inertie complete, nialpropivle. Cut elal de depression est
con pi * d alternatives de viob-nte agitation avec delire rnaniaque
generalise. Enlin des idees de grandeur sc dcvoloppcnt, tides
aux idees de persecution qui persistent.
M. Seglas a observe un cas comparable a eclui de M.Arnaud. II
sugissait d une persi-culee a delire progresslf, sans idees de gran¬
deur : hall ticina I ions. 1’arfuis clatd'uuxicTe comparable a des ac¬
res de melanenlie auxin use ; mais aver persislanco des idees de
persecution.
La seance est levee It 0 heures.
XX’N. or ps you I Mil IF..
21
:S7"
AN MALES DE PSYCHIATRIC ET I) II\I’NOLOOIli
Seance du 2? fevvier IS'.).'}, — PiTsidencc de M, Christian.
M. Christian deplore la pcrte quo vienl de fnipi.* la Sociele me-
dico-psychologique en In personnodc deux do ses membrcs, M.le
Professeur Ballet M. le D r Piclton. Pichon etait Pun desmembres
lo^ plus jeuiies dela Sociele. Interne, meduillc d'ur des asilesd'a*
Hones, il avail otudie dnussa these d<■ doctoral I'epilepsie dans
ses rapports avec les functions visuelles.
Cn an apres, il etait uouimg, au eoncours, chef do clinique des
maladies menlales. Kn 1887, la Sociele medien-psychoiogique Ini
deccrnait le prix Esquired pour son memoire snr les del ires mul¬
tiples, I'uis il laisait paraitre successiveinunl un volume sur les
maladies de l'esprit (1888B im autre sur les folios passionnelles
(181U). La matadie out raison do son anergic, el il mourut le IB
levrier 1893.
Le pm lessen r Ball a succombe, le 23 fevrier, a la longue et
cruclle affection <jui, depuis deux ans environ, I'avait oblige a ra¬
il oncer a toule a it? active. Toils eeux qui out etc ses elrves, qui
out vecu dans son inlimite, se rappelleronlsans doute le profos-
seur br ilia id et spiriluel; mais mieux encore its arriveronl a e\o-
quer Li mage dumailre bienvcillanl el sen Bible, du censeur in¬
dulgent, du eoilSeiller devoue auquel nut ne s’adressail eii vain.
La seance esl levee on signe de deuil.
Seance du 27 mars 1893. — President?© de M, Christian.
Sur un rapport de >1. Paul Cornier, M. Yiguuroux, medeeiii-
iid,joint de I'asilc d ISvreux, esl nomine membre correspondant
de la Soeiele niedico-psychologiquo,
M. Jules Voisin lit tine observation du delire de persecution,
a variele psveliomotriee. Brinoiinpalhio, systematisation d'ern-
blee et di doiihlernen! ib* la personnalife, hallueinalious molriees
et hallucinations psyeho-njotrices du tnngngo, ten talives de sui-
M. Le I'illiatre, interneii l'asile Sainle-Anne, lit un travail sur
les antecedents svplii Cliques, chef. quelques paral cliques gene-
raux. It a trouve 22 sypliilitiques sur lu paralyliques generaux
observes. La paralysie generate ne serai I qu'une munit'estalion
tardive tie la syphilis, sur vena u l primupalement enlre 10 et 30
ans apres ('accident primitif. II coiuTiit-que si la syphilis u'est
pas lu cause dcterminantiq elle n'en reste pas moms urn- grande
cause pro d isp osan te.
SQCIKTE M EPICO-P/5 YCHOI.OGIQT'E
M, (Iharpentier roproche a M . Le l-'illuUre tli> no pas avoir diI
combien do fois il avail ronstalc chez ses malatles la cicatrice
intlolabil' 1 du chancre induri. at do ne pas avoir indique si ces
sujets prvsonlaiciit des cicatrices dc svphilides sclereuses ou dcs
Iraces dc lesions osseuscs ou puriustees. C'esl mo* lacunc dau-
tanl plus regrettable que les antecedents Inurn is, soil par le
inalade, soil par ses amis, soil inemc* par des ordonnances medi¬
cates, n auronl jamais le raraclire d’aullieniicite de cos cicatrices
et lesions.
M. Roubhioviteh toil observer qu'aux maladies nussi complexes
que la paralysie gem-rale il fau l des causes complexes, el quo la
recherche dTinc cause unique sm-a pr diablement en pathologic
mentale ua problSme semblabte A celui de la pierre philosophalc
et de la quadrature du cercle.
M, Christian admd qu'iin syhilitiqiie peut doveuir paralylique
general, mais on n'esl pas aulorise a en conclure que la syphilis
esl la cause dc la paralysie generate,
M, I Irian d engage M. Le lillialrc a fa ire la conlre-eprcuve. et a
rechercher les syphilitiques parmi les vesaniques.
La seance est levee a six Injures moins un quart.
Seance Jtt 21 avril lsiK't (seance solennelle). — ^residence dc
M. Christian.
M. Arnnud prison tc le rapport sur le pri\ Moreau (do Tours).
Trois memoires ont etc envoy^s. Le memoire ii® 1 a pour auteur
M. Maurice 'Hamel, aucien interne de Cliarcuton; il est consacre
ii 1 i-hide dcs hallucinations genitalcs el des idees eroiiques
cite/, les persecutes ». Le memo ire n® 2 est la these de M. J.
.Nagrnile, aucien interne dcs hdpitaux : die a pour tilre: « Tabes
el paralysie gem-rale. » La conclusion d«- ee travail est que « le
tabes et la paralysie g£n6rale, qui out la mime Aliologie, coexis-
lanl dans nn nomhre Irop considerable dc cas ct se eombinenl
de I aeons troji varices pour que Ion puisse voir dans 1’unc line
complication de raulre : on doit Its considerer coinme des mani¬
festations diverses d ime smile et mime maladie ». L auleur du
mimoire n® 3 est M. Henri Uerbev,uneien interne desasilc-s de la
Seine el de In inaison de Charenton. Sa these a pour litre : ,< h-
la paralysie gene rale due aux exet-s alcooliques. » La commision
propose de dicerner le prix Moreau (dc Tours) AM. J. Nageotte,
auteur du mimoire n° 2 ; cite regrctle que cel excellent travail
ii" "!• s,.il pas li-oine dans les condition^ d'.-umov tiial uecc-saiivs
I
ANNALES 1)E I'SYCHIATRIE ET IHlYFNOLOtJIE
pour elre presenle au prix Aubanel. Elle propose d’accorder uih 1
mention honorable au memoire de M. Kamel et de oiler hono-
rablement la these de M. Berber. Les conclusions de ce rapport
so nl adoptees.
M. Sollier Hi le rapport sur le prix Aubanel. Cinq mdmoires
out etc adresses. Le memoire n° 1 a pour litre : « Des troubles
visuels chezles alicnes.» Le memoire n' 2est consacre a l’« Elude
du Iremblement de la laugue diez les alienes, en parliculier
die/, les paralytiques genernux, au limyon de la met bode gra-
phique. » Le memoire ir d a pour litre : « La dissimulation des
ideas de grandeur dans le delire ehronii|iio des persecutions.
Le memoire n" 1 esl intitule: « Observations el reflexions ser ies
maladies ncr\eases chroniques des eufanls. » Eulin le memoire
n° 5 ost une: Contribution a l elude de la degenorcscenee envi¬
sage specialement chez les enfants a mauvais instincts. » La Coin-
mission propose de decerner le prix Ksquirol a I’nuteur du uie-
moire n" d, et de donner une men lion honorable a eelui ihi mi*
moire n n 2.
Con forme men l aux conclusions de ee rapport, le prix Ksquirol
est decerne a M. L&chaux, interne de i’asile de Villejuif: urn*
mention honorable esl aecordoc a II. Le Killiatre. interne des
asiles.
M. Seglas presen le le rapport sur le prix Belhomnve. Le sujel
propose elail: « De l’.audition chez les idiots et les imbeciles. ■ I n
soul memoire a etc envoyii. L'auteur conclut quo I'iinpeHcction
de S'audilioii tient surtoul a Earn'd de developpemenf cerebral.
Le prix n'esl pus decerne. Inc mention Ires honorable, aver
somme de I Co francs est accord tie a MM , Bonnet cl Marie, me-
decins-adjoints des asiles d’aliencs.
M, Urnc Scmelaigne presentc to rapport sur le prix Aubanel,
Les concurrents uvaieul a trailer la question suivanle : Des
rapports de I ataxie locomolrice progressive et do la paraKsie
gendrale. » Deux metnoires avaienl ete envoyes. Aucun d’eux ne
paraissant mdriter une recompense aussi grande quo le prix Au¬
banel, la commission propose de ne pas decerner ce prix. e!
d accorder a ehaeun des concurrents, a litre d*encourageinenl,
une somme de 1 ,200 francs.
Com me sujel pour lo prix Aubanel ;i decerner en 1801, la
commission sournel a I‘appro ballon de la Soeiete, la question
suivante: « Des varielcs diuiques du delire de persecution.
Les conclusions du rapport soul adoptees.
La seance est levee a six lieuivs.
son kit; m ki>k - o-ps y< *i p >m m i i ijuk
. > -• t
.)j •)
Seance du 21 jitin 18 )3, — Presidency de M. ( Christian,
Sur In proposition <lf M. Christian, la Socii-lV- decide qu'ft
Lavenir les m^moires mannserits in edits, presentes pour les
prix, pourront fitre signes,
M. Chnsliii lil mi rapport sur I'asi!* 1 do Sain I Xirtdas.it Sienne
{Halit*;, dapres les plans el photographies envoyes par M.Ar/.uri,
architect?.
M. Auguste Yoisinfml uno communication sur la mid anon I if
pmduitc chez ta femme par la sterility tin mart.
La seance esl levee a cinq heures el quart.
Seance du 2t juillet 180.J. — Presidency de M. Christian',
M. Moreau(de Tours) lit. a propos du proces-*Yerhal, une oh-
serve lion tie midnncnlie cliez la femme, produite par In slerilile
tin rnnri : urt Irnilement approprii* ayanl fail dispnrailre la
cause, la femme dev tent mere.
l.e president annonre la mort de M. Delasiauve, inemhre Inn*
datem’ el ancien president de la Soeiele, id tlonne lecture tin
discours rju’il a pronnnee a ses obseques.
La seance esl levee en signe dedeuil.
Seance du 2!» mai 18! >3, — Preside nee de M, Christian,
Conrornn-menl aux conclusions d\in mpporl de M. Marandon
de Monlyel, M. Larroussinie est nomine membre correspondnnt
de la Soeiele.
M. Auguste Vt)isin faituneeommunicalion sur le traitemenl de
la cepbnlee nerveuse par la douche stalique avec le disque a
pointes. La malade soumise a cette experience etail alleintc
d'une eephalre datant de six mois, el ayanl resist* 1 aux traite-
ments u sites.
Hisparilion en une seance de tlix minutes de douche stalique.
La seance est levee a cinq heures.
Rene Skmelaigne
n
BULLETIN MENSUEI,
DE L.Y
CLINIQUE NEUROLOGIQUE DE LA CHARITE
Pair -T. Luvs,
Maladies troitees pan les injections hypodermiques.
Salle Louis (Ifommos).
it. Michel, at Jins, cord mini or. Charge contractee .i la suite d’une
forte contrarigtil Ur a quaire ans. Amelioration considerable par les
piqures des trois bromures d doses progressives.
Antecedents It credit aires. Tous dans la fumille sont nerveux. Un
oncle clioi eique.
Antecedents personnels. Jamais malado. Pourtant est d'un tem¬
perament plutot nerveux. Commence a avoir des mouvcmenls
cliorciques d'une in ten site progressive il y a qualm aus a la suite
Ue fortes contraricles et de chagrins de famille. Les mouvcinents
desordonnus envahissent peua peu tout lc corps au point depriver
Ic malade de repos el dc sommeilet to mcltent dansTimpossibilite
de continuer son metier de cordonnier. Dcpuis le commencement
do la maladic, noire ehomique se fait soiguer dans plusieurs ser¬
vices, subit di fie rents traitements proton ges sans qu'une amelio*
ration sensible suit amende dans son etat. Uinalemcnt le malade.
lout a fait desospum, viunt nous trouvei*. tloci so passe le “> octo-
bro, A I'examen nous eonstatons un etat Ires violent do cliortie.
I,e malade no pent pas dnrniir, taut est violcnte I'incoherence des
mouvements involonlaires. On csi oblige de le nourrir ot encore
avec beaueoup de peine, car sa figure est toutc grimacatite. De
plus, il ne peut memo pas arriver, apres mille con torsions, a porter
un vorre d'eau a sa bouehe, sans quo la presque totalite du eon*
tonu ne soil repan due par tern*. En presence tie cet etat de clo¬
ses, nous prescrivons des piqures avec la solution des 3 bromures.
Nous ordonnons en mOme temps des bains simples, tiedes el de
coiii le dune, un bain tous les deux jours, Au bout d'une huitainc
de jours de traitement nous augmentons le nornbre de piqures.
Au lieu d'une piqdre, nous lui en faisons deux.
Nous eonstatons au bout de quinzejours de ce traitement une
notable amelioration eliez notre malade.
11 commence a dormir, ce qui est d im bon augurc.
Le nornbre de piqures est encore augments, Pendant ladeuxieme
[ UNIyl K NI-;i UoLOlUyi'K UK LA CH.WUTL
o 1 5
qulnzaine, ilreeuit trois piqi'lres par jour. Pendanttout le mois do
novcmbre nous lui fuisons quatro piqilres par jour.
An commencement du mois de decembre nous cxaminons alten-
tivement noire malade et eonstalnns reel : Lc malade dort bien
depute un mois. II mange at boil sans aucun© gdne. De plus, il
execute different-. Iravaux manuels dans le servioe, ce qui lie lui
i-st pas arrive depute qualre ans. II se ticnl pr usque tranqutlle-
Jtient, I andis.ipte a son arrivee, lint rod notion do I'uiguilte presen-
t:ii( un vrai danger a cause do (’impossibility quil presenlait <lo
rosier une seconds tranquilly sur place.
Tout end nous fail prdsager une prorhainc et completegucirison,
vii la grande amelioration dyja obteinie an bout d‘<m peu do
temps.
Halle Louis lllommes).
M. Jo .m hini. G() ans, Bijoulior. Paralysie radiate proJuite proba--
bl email djripore, considerablem nt amtlioree et at train de rjuerison
par ('application des couiwits induits a des figures de phosphate de
sonde.
Antecedents Mreditaires. Rien a signaler.
Antecedents personnels. Rougenle elanl enfant. Rien jjusqu’a
1850. Uliuinatteme aiTkiilnire aigu apres la guerre do Crimee. Pas
de retcnlisseiiienl sur le emur. Bien portant jusqu'aux derniers
temps. II y a six mois. a la suite d im voyage elTeeUie en ehemin
do ler el fa Uiver, a conunenue a ressontir un engourdisse incut
cl des fourinillemeiHs dans le mcnibre supcrieiir droit. L'activity
du me mine sc peril pen a pen et une paralysie s'installe defuiifi-
vement qui met le malade dans rimpossibilile de eonlinner sa
profession. 11 vient done nous trouver le 11 novombre.
A 1'examen du malade nous constatons tous les signes class!-
(pics de la parulysic radiate lUiilensild moyenue. Nous eons ta¬
lons nolamiuenl uneparalysie des muscles exfensours (les radiaux
et le cubital postericur}. Les mouvements de laldralile soul
impossibles par la paralysie du me me cubital posterieur el du l cr
radial cxlerne (Duclionncj. Mate ce qui nous edifie tout de suite,
rest la paralysie du lung supinaleur qui est atrophic. D'aillours, la
profession du malade nous fait ^carter le saturnisms, atnsi que
ITinilaleralile des lesions el la presque absence dcs atrophies (les
regions the nar el hypotlienar soul intactes). I’as de lesions cen¬
trales ni meduitaires, 1 j a force dynamometrique :
Main droite.... 18 kilogr.
Main gauche,..... 35 kilogr.
Nous appliquons ii noire malade des piqilres de phosphate de
sonde a litre iveonstRiianl. D'aulre pari, nous le fuisons clectriser
Ions les jours. An bout d un mois de ee trailement, auquel il faut
encore ajimter des bains sulfurcux, nous conslntons une COllside-
rable amelioration, Le bras augment*? de volume.
La force dvnnmomelriqne, )e 10 decenibre. est la suivnrle:
Main droite. 35 kilogr.
Main gauche ..... 25 kilogr.
La main droite a done repris on force 17 kilogram, au bout
d im niois de traileincnt.
Nous pouvons done onregistrer ee cas d'amelioration eomme un
vrai sneers. Termtnons on disant quo, dans des cas analogues,
nous n'avions qu a nous loner des eonrants iudnits. les courants
continus n'ayant doand quo des rdsultats plus que mddiocres.
Consult utmn extlrne.
s. Pierre, 49 ans, eomplnhle, Crampes des icrivaiits.
Antecedents hereditaires. Rion ii signaler.
Antecedettts personnels . Rougoole etant enTant.
II v six mois commence a avoir une sensation de raideur et
dongourdissemen! dans les doigts do la main droite. Cette sensa¬
tion se reproduit apres des ecritures un pen longues. T'n pen
plus tard. anx engnurdissements el aux fourmillements vinrent so
surajouter des erampes dans tout le membre, plus prononedes a
l’avant.-bras. erampes qui onvabissaient le meinbro superieur, aus-
sitnl quo le malade prennil unejilumepnur iVrirc, Choserfonnaiite.
1’idde .smile d’ecrire provoque cos erampes tres doulourcuses,
Voila lY-tat de elioses que nous trouvons eliras noire malade a
son arrivee dans noire service, ee qui a lieu le 5 novembre. Outre
les troubles dejii menlionnos nous eonstabins eneore des muuve-
ments choreiformes dont est accompagne lespasme.
Le malade a eld traite par releclricile (murants continual.
Mais eel to forme ileleclrlcite nn pas am m -un gran l change-
men l a Petal du malade.
Nous appliquons la eouronne aimant.de et proscrivons des eon-
rants iudnits. Au bout d'un certain temps une dizaine de jours)
le Iremblement a completemsnt disparu. Les erampes on! eonsi-
deraldement diminue. Aussi bien que le malade, qui avanl de
vonir nous voir ne pouvait me me pas tenir la plume, tels ctaient
considerables b>s tromblements el les erampes. arrive mainle-
nanl ii dcrire sans grand embarras' cinq a six henres par jour.Nous
Continuous la medication et osperons une promple guerison.
Su.i.n Lons ll'emmesi. Tiuitrmrxt mixtk,
R. Rose, 35 ans. Femme de menage.— CephaLitgie continue,
subaiffitc. Inegalite pupillaire. Suspicion de Paralysis gen trait' au
debui. Amelioration considerable par les emissions, sanguines, pro-
liquees sue /a rigion de Li nuqite ct June/.icon nuHhodique.
Antecedents hereditaires, Merc nerveusc, pore alcooliqtio. une
soeur a yantdcs crises do nerfs.
ruSUM'E NKI KoLm-Inl'K |#K LA f'HAUlTE
« .
01 j
AnldciJcntspersonnels. ticgleo ii II ans. list atleiule de jauiiisse
a 19 ans ii la suite d’une grande frayeur (inceinliej. A Luge de 26
a ms. erysipele de la face eonsecutif a une forte contusion de
l’orbile droite. S’est marine it l'age do 20 ans. A fait trois fausses
couches qui auraient ete oecasionnees. d'apres la malade. par tie
furl -s emotions morales et par lies accidents, bepuis le niuis
daout, a la suilc do contrariety dans la famille qui so lermi-
naiont presque quotidiennemont par de viol antes scenes do pugi-
lal. commence a sou (1 nr do maux do tote qni no lui laissent pas
un instant de repos. El le ressetil, di belle, comme un vide dans
sa tote. Cette malade, qui cst d un temperament fori plethorique.
cst sujette egulcmcnt a dos poussees congestives passives vers le
cerveau el la face. Oci fait quo mitre malade sc trouve mata Lai sc
el protc it defaillir it la mnindre emotion, ne serait-ce t|iie qnand
on lui atlresse simplement la parole. La face devient on me me
temps cramoisie. los yeux sunt injecles ei c'esl d ime voix inal
assuree quelle nous donne des reponses in completes.
Le plus soMvenl elle ne nous repund pas it la question. Termi-
nons en remarquant qu elle a 1'oreille dure.
A'nila le tableau olinique de cello malade qui se presente dans
noire service le 8 octobre.
En presence do I’etat coiigeslif de noire malade et do son tem¬
perament, nous n h^sitonspas a fain* revfvre le precede presque
antique el trop delaisse do nos jours. Nous avons nomine le pre¬
cede par les omissions sanguines ropetecs avee do certains inter*
valles.
Nous appliquons dono doux venlouses soarilieos stir la region
do la nuque et pratiqimes tuns les deux jours. Ceci pendant une
qninzaine. Au btml d une dizaiue do jours une certaine ameliora¬
tion ne iarde pas ii surveuir, Los poussees cungeslives out pres¬
que lotaleinenl disparu. La malade n'a plus de defaillanees ; elle
repondintelligemmentaux qimsiions quon lui pose. Do plus, olio
a recouvre Louie qui possedemaintenaul sa finesse normale. Nous
inter com pons notre trai lenient par les saignees pour une dizaiue
de jours et institiums pendant eet intervalle des injections hypo-
dermiqqes de phosphate de soitde pour remonter notre malade.
Nousrecommencons ensuile noire traitenient par los saignees
pendant une nouvelle qninzaine dans l<*s memos conditions dans
losquelles ii a uto applique des Leu live de la malade. L’ameliora¬
tion continue.
AujmmLhui le 20 novombre. nous prenons encore une fois note
doletat de notre malade. Nous sommesa meme de eonslater quo
son (Hal cst on ne pent plus satisfaisant. Tons los signes d'ame-
lioralion que nous avons constates ne vont qu'en augmentant.
Au moment oil nous meltons sous presse sou observation, la
malade, considerablementamelioree. s'apprete ii quitter l'lidpitaL
TABLE ANALYTIQOE BE L’ORORE DES IKIATIERES
Anatomie pathologique.
Absence du lube median du oervelct aver existence do In fus-
scslte occipitale moyenne, par ie D r itossi.......
l)es granulations do i’cpondynie vontriculairo. — Iteclierdies
histologiques, par IoD r G, 15, Pelizzi...
Id* I'insutlisanee licpatiquc des maladies inenlates. Do la fnlte
hepatique, par le D r Klippel .
Glio-sarcome du eervelot, par A. Calanioni.
Le streptocoque el rUdnalome des aI idles, par le D p G.
Ti I> i* I i 7 / i
J ^ 1 l >w' * J * - J\l " V m * + ■ 9 4 • £ B £ I *»-■■£ A * * * * + n ■ B i ■ £ I a » * S « + ■ f a . v g | ■ f B , ■ * +
Lesions des poumons, du comr, du foie el des reins, dans la
paralysie generate, par le D r Klippel........
Lesions du foie dans la paralyse/ generate. Da foie vusn-pa-
ralylique, par le D r Klippel....
Tumour corticate ayant cause uno lieiniplrgio avec perlo
des sensibilitcs tactile, donlnureuse cl museulaire, ]»ar l\
■■ ^ 1 ( I c l I 1 i I 1 ■ * * .| fe h I I I I £ 1' -fa ■ ¥ i *
Tumour du cervelet, par Cadiot ct Roger
* ¥ « I S H ■ ¥ ip * £ i ¥ ■ * a- « * -■ # ■■ i ■ *
* ■» ■ ■>£ i £ 1 £"Ppa££ I
Physiologie.
Do la visibilite directe des clfluves cerchraux, par le D r J,
Do la desl ruction do la glande piluilairc. - Reelierclios e\-
perimenlidcs, par les D ,s G, Vassale et E. Sacclii...
Em[iietc suv b-s habitudes automatiquos cliez les enFants.
(Pediatric), par le 1> Berillon.........
Influence des positions horizontal? el vindicate sur les fonc-
1 ions ce i*c bra le s......................»..... ....,
Pathologie du systeme nerveux.
De la periodicite dans eertaincs formes de lroubles de I'in-
nervalion cereljelteuse, par le TK J. Lays...
De la excite par lesions des lobes oedpitaux, juir le I> Sep-
iidli..............
De la Loxicitedes urines cliez les abends, par le I) 1- Brugin...
Hes folios sympathiqnes conseeulives anx upcralinus gyne-
eologiques, par le D r J. Lays
* , ■ 1 +
■ £ S * * ■ ■ * £ ■ A ■ £ * £ £
I8:i
III
820
1S2
107
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22 l
880
225
■ I r*
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21
170
1 I * B *
• l ■ * I I
4 ■ ® *«#-*■■ * ■ ¥ h * * a I
I 1 ■
TAliLE DES MATIEUES
Diagnostic preface do quell(ues maladies graves du systemo
nerveux. par lo D r !Seguiu de Boston)..
if I ADCS.. ........ ».****...... .
2] Demence paralytique............
3] Tumour cerebrate.
4i Maladies de la colonne vertebrale.
oj Lpilepsie ..... *.
Documents stalisliques puur servir a l'etude dcs conditions
pathogeniques, do la paralysie generale, par le IK J. buys,.
Elude ties reflexes dans la paralysie general' el reelierclies
stalistiques sur I'efiulogie do celfe affection, par le In
Holland..... ....
Infection paluslre et fulie, par le D r Riggi.....
L’acetonurie, la glyeosurie et ralbiiminurie dans la diarrhea
par degeneration du plexus solaire chez les alienes, par le
In c In i si tani.i■ » + * *»*.**...*...
Les allerat ions ties nerfs peripheriques dans la paralysie gene-
rale, par le l) 11 Colella.....
I.es infirnrites du genie, par le D f Cabanes...
Les neuras the tries d’origino loxique, par le In Ch. Lelevre..
Obnubilation des facultes mentales et sensorielles produites
par u n Ira u mat ism c tout a fail insolite, par le ! >■' J. Lays..
Origine infectieusede riicmatome de l’oreille des alienes, par
1 ir I I* Pfjjyyj
1.1. JLJ ■ ■■ 1 * I tC* « I rf mJ liii * + 9«*i**i|i
Sur la genSse et les conditions anatumo-pathologiqucs du
delire ties grandeurs dans la paralysie generate, par
M Knrnfold
* W * * I a 1 A 1 | 1 1 1 4 rn K p P R + i I i|i | I m I I B p -S I B mm fe * m 9 + I I ■ V 9 ■ ■ ■ #• B ip ¥ ■■ # -H B * «• I B I i
Sur la nature des lesions medullaires dans la paraplegic
syphilitique, par M. J. Soltaz.....
Sur l’aeliun loxique el bactericide du serum sanguinohez les
alienes. par O. d’Abundo....
Syphilis et paralysie generale, par le professeur Fournier 274,
Syphilis et moelle opinion?, par <lerhardt........
Torlieolis intermittent, par M. J. Voisin.....
Hygiene et Medecine legale.
Gas extraordinaire de suicide cominis par une alienee, par le
D p M. Laugier......
Re la dissimulation chez les alienes, par le D r Larroussinie..
De Tinsullisance du code penal de I'enfant criminol, par le
D" Raul Moreau (de Tours).
In eas d'antipyrinomanie, par le 1> F. Cappellelli....
o7U
2< Ct
2 < Hi
210
213
214
233
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178
I • » ■ 1 t 1 I # I i » M I I B I I i
H * -i * . d *
180
Ohirurgie du cerveau.
Accidents douloureux et troubles vertigineux consdeulifs a
des lesions du cerveau d’originc traumatique ; trepanation,
guerisou, pur M. Lucas-Championniere... i86
; !*i i
ANXALKS IH*: 1'ijYCHIA.TRIE ET D HYPNOl.'x:IK
Extirpation dune tumour cndo-eramenne. Guerison, pap le
D p Sciamanna....___________
' illume ilc In region Holamlique.— Extirpation, gun-ismi par
le professeur Albertom et l>. A. Brigatti..
Desertion t«mj><>raii*e du er;ine pour un eas d amnesic pro¬
gressive, pap M. Hahn (Berlin) .... ..
Trailemeni c 1'tin cas dairuiblissement gradual (It* la vnr par
la trepanation, par M. Halm_________
Tn* pa nation pour one plaio du rerveau par on instrument
piquant, par Nicolai.....
Psychiatrie.
Do I'auioinaUsme mnrhidc des elements nerveux (Regions
('motives), par le D r J. Luys.....
De l’influence des impressions morales sur la production et
sur la guerison de certaines paralysics, par le D i Bouelmt.
Du delire sympatliiqne an cours ties psychoses, par le In S.
Moundlic......
Du traitemciit des psychoses par la suggestion, par M. A.
\%HSt 11
1 " r I U H I J ■ m L C -■ g, i a a g, * # • m * * m a g. k fc a «**■■■■ ♦ **■■■*■ a - i f. b • § j. * ■ .§ i * « Ai ^ * a
E litre In folio ct ia raison, — Les toques, par le D r Azam* .97,
Les maladies mrntales clu*/ Irs nogres tin Soudan, par le
IV Itangon.. *....,_>.
Les passions persistantes dans 1’etat de demence f par le
I 1 1 I ^ I O It an * » -I. g ft 1 ■' * * » R> R- Ri ■ * | * | * R*&4*0«R* f ♦ ■*«*** »B+i*0*y4R
L'Onyehophagie; sa frequence chez les degenercs et son trai-
teinenl psyehothcrapique, par le D r Berillon... 33i,
Necrophobie. — Contribution a 1’etude des idees fixes, par le
M r ] ' I ||i tv i
1J IJI I L L U i » « P»i» i t • i « • * « t A i a » i « t ■ «4 » i i i. « iii i ■ i ^ i **■+«*■-*& +
Neologismos eu medeeine men tale, par le D r Cli. Lefevre....
Psychoses infeeticuses, par le D r Andre Martin..
Sur un cas de claustrophobic, par M. (lorodichze.
Un cas d'hematophobie, par M. Gelineau....
Hypnologie.
Crises de retention d'urine queries instantanement par la
suggestion, par le li’ J. Lavs.......
De 1"experimentation dans I'etude de I'hypnotisme, par G.
Encausse....
llypereslhesie de la sensihilile Hkv. des sujets hypnotises,
par Mavroukakis..........
I.a suggestion a 1‘etat de veillc, par le D r Gihert....
Les experiences du L) r J. Luys et de M. de Rochas sur I’exte-
riorisathm de la sensihilile, par J. Sieard de Phuizoles.
Nouveau precede rapide dc metalluscopie a i aide dim sujet
hypnotise, par le t) r Moricourt..
■n
1ST
103
315
2-1U
11
.SO
23
60
243
247
lj» f
33
246
27
p p , , t ^ I , ■ R P 1 , I 4 i I t i . R • I i «
230
TABLE DES MATIKRES 3c
Stalisliqnu des mala les Iraitbs a la Charile dans la clinique
hypnutlierapiquc, par le D r J. Luys cn 1892.. 121
Bur un ras de nionoplegii* hysterique dont la gudrison par
suggestion a did areompagmie du retour des regies, par
M, 1" * Regnault* . .». * *.* *. 1 .« **47
Therapeutique.
Allaques hysturiques gueries par la suggestion liypnotique,
par Judson 11 a l m i d *■
Bromure de .strontium dans le traitemenl de l'epilepsie. par
l f 1 J ■ 1.'^ I l\ l t p B i * ■ ¥ 1 * S» i. ¥ « ip ■ * * * ■ * S' “ * ■ ■ fr ■ * ■ ¥ B * ■ * ■ “* ■ * * ■ ■• * “ * 1 * 1
l)e Taction des eouronnes at man Ides dans le traitemenl des
maladies men tales, par lo l) 1- J. Luys.,.. —.....
Du Taction sedative el liypnolique de la duboisine dans lcs
maladies inentales, par le D r 12. Belmondo... 24
Du la valour coinparee des divers Iiypuoliques du groupu
chloral, par M. W. D. Granger ............................ 284
De qdelques pratiques therapeutiques anciennes employees
dans In traitemenl de la folio et des maladies nerveuses.
par P. Moreau de Tours)..... 174
Minploi lliernpeulique du ehlorulose, par Marro et Lomhrozo. 283
L'anlisepsie du canal nlimentairc dans cerlaines formes
d alienation men tale aigue, parte D r Maeplierson. 184
Quebpies reflexions sur la nature et le traitemenl de la scle¬
rose en plaques, par Moncorvo. 282
Traitemenl de ia folio, par le I) r J. Luys ..65, 161
Traitemenl de I’ataxie locomotrice progressive, par Grasset.
Traitement des maladies men talcs, par KralR-Eling.___...
Traitemenl de l’epilepsie jacksonienne par Teleelrolyse cere-
brale, par le D r Negro.... 282
lii nouveau traitement de l'epilepsie, par lo !> r Flcehsig. 2S4
Societos et Revues,
Goiuptes-iviulus des journaux italiens, par le D r It, Some-
laigne......... 183
Quatrieme emigres de mudeeme mentalc teuu a la Rochelle
du l rt- au 6 aoiit 1893,.,... .201, 29-1, 326
Gompte-rendu par le D r Deny
I lei.u i ion de la Societe d’Hypmdogiu et de Psychologic....... 246
Revue de Medeoine meutule (Italic!, par le D Senielaigne 21, 83
llevue de Medeoine mentalu (France),...... 197
Soeiete medico-psydiulogique, par le D r Semelaigne. 241
Varia.
Rous ct Ijoulfons, par J*. Moreau (de Tours), suite... 321
\NNA I.KS DE r.SYCUIATRIE 1ST DJIYl’NOLOOIE
382
Impressions el gestes des me I a ties sur Le champ tie bataille.. 149
be suicide de Tom Clibboolh, par le D r Collineau... 8
Necrologie.
Mori dit professeur bull, par Gh. Lefevre,......... 129
Moil dit professeur Charcot, par le D p J. Levs. 257
Bulletin mensuei de la Clinique hypnother*aptque de la
C ha rite. service de M. Luys.
Accidents para I cliques an cours de la convalescence do la
diphtheric. .. 317
Anemic, dyspepsie. .....‘ASS
Aslasic. — Abasie......... 318
Ataxic locomotrice..,.,.. 125
Alropliie musculaire progressive... 190
Altaques convulsives Ires frequences...192, :-24
Altai]nes de catalepsie.......... 253
Cephalalgie continue faisant craindre uno paratysie gcnerale. 376
G It loro-anemic......93, 121
Chorees.....31. 93, 351
Constipation d'origine nervouse gueric par la suggestion... 352
Contraction ties doigts. — Pa fitly sic vaso-tnolrice ait debut... 190
Contraction spasmodique des muscles abdominaux (danse du
ventrej. ..... 189
Cram pc des ecrivains...... 376
Kmpoisonnement saturnin......349, 350
Hallucinations insoliiesdc la sensibilite cutuucc..........63, 64
Hemiplegic gauche.......................... .......121. 157. 159
Hemiplegic gauche d'origine incerlnine...... .....05, 126
Hysteric...... 30,02, 127
Hysteric, — Ideas melnneoliqiies.*. 2 SO
Hysteric.— Attaques tie Iremblemenl d'origine cerelielleuse, 222
Impulsions involonlaires.... • ..- * • -93, 120, 158
Lypemnnie avee hallurinations audilives. .....62, 94, 126
Monomanie tin srruptile. — Hyjiocliondrie.91. 9;>, 120
Morphinomanie. —Alcoolisme consumin'. 287
Neurasthen ie,... U 8, 157, 156, 159, 189, UK), 191, 222, 223. 255, 319
Neurasthenic. — Ycrtigcs, troubles cercbellcux.. 222
Nevralgic faciale rebelle...... 63
Nevralgles diffuses ....96, 120
Nevralgic diffuses. — Impatiences,...*. 127
Nevralgies taciales avec glossalgies rebelles a lout Lraite-
ment.......... 224
Nocvus de la joue gauche....... 191
Paralyses agitantes........ • ■ * 192, 222
TAIil.K hlvS MATIERES
Paralysie agitanlc an debut.....93, 1 20, liW, 224.
Paralysie <reiverule... ... ICO, 191,
Panily.sk 1 radiale......
Rlmmalisme nououx, — Neurasthenia...
Sciatique......
Sclerose en plaques...
Tremblements mereuriels.......
Troubles de la senstbilile musculaire.......
Troubles de la scnsibilite, — Hysteric...--- ........
Zona. — Trailomerit par les Iransferts.. 127,
384
ANN ALES DE RSYCIIJATRIE ET i> llYDNOLudlE
Table |»ar erdre iilphabefiqiie
Atmndo (d T ) , *
i ■ m v
Laugior..
113
Albertoni . * .
* * * *
217
Left 1 v re, * * . - GO. 05,
120
Azam * . . *
<17
* * .dij
134
Lambrozo. ......
283
Belmondo * . *
§ + i f
24
1 .ticas Chamiiiomiiere . *
180
Peril Ion, * * -
iu.334 350,
361
Luys 41, 58, 65, 105. lfl t 152,
Berkley. . . .
* * ■ *
281
161, 17 t, 228, 227, 285,
353
Bonelmt. . . .
* it p ■
88
Madden. .,,*,* ^
221
Brigatl). . . .
217
Marro
283
Brugia . , . .
■f ■ ■ 0
21
Martin
300
Cadiot , , . .
■ f ■ *
220
Mavroukakis, .....
216
Gabanes . . .
n * 1 4
1
Moncorvo , ..
2*2
Cappelleli. . .
* m * a
180
Moreau (de Times) 80,174,200
321
Colanioni . . .
■ t fe i
22\)
Moricmirt
230
Collella. . * *
* * *
2i
Moundlic
315
Collmeau .
# • • #
8
Negre # .
282
Cristiani . . *
* m # »
26 1
Nicolai ,
187
Da la ud ....
» f * *
Peii/./i , . . . , 87, 1
183
Deny. . . . .
ail, aui.
320
Hanlon..
147
Ijllero , . . ,
23
Regnault.
247
Encaussc . . .
33
Renaiul..
313
Flecksig . . .
• it*
284
Higgi • • ..
23
Fournier. . . .
. . 374,
803
Roger* **..*.*•
220
Geliueau * * *
* * * *
247
Rossi. .**....*
83
Gerlmrdt . . *
4 * ■ m
303
Sacchi.. , .
81
Giber! . . . .
4*4#
17
Sciammanna......
* 1 -“ta
Gorodichzc * -
P m # *
21*
Seguin (de Boston}. . . *
205
Granger . . .
■ B « ■
281
Semelaigne 21, 83, ln7, 180,
241
Grasset. * - .
■> p * »
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DANS LEURS RAPPORTS AVEC
Li PSYCHOLOGIE ET Li MEDECIHE LEGALE
PUBUEES SOUS L-JY DIRECTION DE LE
D r J. LUYS
Membre de I'Academie de mgdecine
Medecin de ThOpital de la Chari te
Avec la collaboration de MM<
AZAM_, professeur a la Facts l te de medecine de Bordeaux;—BALL, professeur de Pathologic
meatale k la Faculte de medecine de Paris, Membre de I'Academie de Medecine; — DENY,
medecin de Btcitre ■ — DrBURCKARD* medecin k FasOe de Prefargier;— D* COLLINEAU;
— ENCAUSSEj chef de Laboratoire de hi Cliarite;; — FONT AN, professeur k 1'Ecole die
imfdecinc de Toulon ; — KLIFFBL* chef du iabontoire de Ste-Anne ; — KYELBERG, prop
de Psychiatric a f University d'Upsal ; — D p Ch, LEFEVRE; — MATHIOT, aneien secretaire
de la Conference des avocats; - MARANDON DE MONTYEL, medecin de fasile de Ville-
Evrard ; — D r Paul MOREAU (de 'fours) ; — MOREL, medecin de I'a&ile d'alienes de Gaud;
— OBREGIA, chef des travaux de Ilimitut ptivsiologt^ue de Bucharest; — Dr PINEL (Char-
ks-Philippe) ; — l> EEGNIER de ROCHAS ; — I> ROUILLARD, chef de clinique k
Salme-Anne-— D r S1CARD DE PLAUZOLES, medecin-adjoint de la malson de sante
d'lvry; — Jules VOlSIN, medecin de la Salpetriere.
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAIGNE
Chef de clinique adjoint de la Faculty.
SOMMAIRE :
i <j De Fexperi mentation dans Ictudc de Phypnotisme, par Gerahd Encausse.
z* Documents staiistiques pour servir A Fctude des conditions pathogdni-
ques de la paralyse generate, par J* Luys. . .. *_ ....
3 U Lcs experiences du D r Luys et de M. de Rochas sur Pexteriorisation de
la sensibilitd, par Just Sicarii de Plauzolks, ........
4 ? De la periodicite dans certaines formes de troubles de 1'innervation cere-
be I leu se. par .1, Lu vs .... . *., „ f .
3“ Neotogismes en mededne meutale, par le D r Ch, Lefevue....
6 Bulletin mensuelde la Clinique hypnotherapique de la Chari le, par Levs,
33
41
5 1
58
60
62
PARIS
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que de Vidiotie ( VEnciphale , 1881, p* 198)*
2° Des formes curables de Vapkasie {VEnciphale* 1881)*
3° Des hemiplegies 4motives (VEnciphale r 1881),
4° Des lesions du 4* ventricule dam le diabete [VEnciphale , 1882).
5° Des conditions somatiques de la surexcitation nerpeitse (l'Encephate f 1882)*
0° Des ehangements de position du certteau suimnt les differentes attitudes de
la tele, (Lu k TAcaddmie de Medeciue, 1884, avec planches*)
7° Recherekes sur la mensuration de la tete a Vaidc de mu Beaux instruments
CCphalograph iques [FEnc4phate f 1880)*
8’ Etude sur Ic dcdoublement dee operations cerebrales. (I/AcadAmie de mede-
cine, 1870.)
9° Des projets de r 4for me reldtifs d la legislation des alien es {discours pro¬
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Via Boulogne-Folkestone : 10 h. 10 du matin.
Departs de Loud res :
Via Douvres-Calais : 8h. 20, 11 b. du matin ; 3 h, {Club-Train' et 8 h. 15
du soir.
Via Folkestone-Boulogne : 10 b. du matin.
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Pepsine et Diastase
Dans son Rapport sur cette preparation (mars 1864), I'Academie de Medecine de
Paris a declare qu’il n’y avail aucune incompatibility chimique entre la Pepsine et la
Diastase, et quo, Dissociation de ecs deux ferments digestifs pouvait reiulre des services
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des solutions des disques de gelatine et des poudresdont la
conservation esi difficile, Les nombreuses communications
publics dans la pres.se medical e sur le meilleur precede pour
s opposcra ralteration dc ces formes le demontrent. On a
bien propose d'adjoindre des antiseptiques, mais les auteurs
oublient trop sou vent de rapporter les accident s infiam-
matoires que raddition de substances irritantes produit
dans les tissue, On pent dire que jusqu a )'apparition des
« Tabloids » on ne connaissait pas de precede par fa it
pour radministration des medicaments par voie hypodcr-
rnique,
Ces « Tabloids » soul mis a hi disposition des medecins
en petits tubes de wire et presen tent Jes avantages que ne
possedeut pas les imitations parues depuis; i* Ils ne s alterent famats; 2° Leur dosage esl
d une exactitude absolue ; 3* f,e medicament se dissmit instantanement dans beau. On pent
les employer par voie buceale ou en op htal mo logic, La trousse de MM. Burroughs et
Wellcome esi un des plus utiles auxiliaires du mddeem, Elle contient un assortiment com-
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pour preparer la solution des « Tabloids ». Cette trousse pent se porter faciiement dans
la poclie et les a vantages de ces « Tabloids » frappent a premiere vue. La lisle complete des
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f- :
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Ccs « Tabloids » sont mis fi la disposition des medeeins
cn petits tubes dc verre et presen tent des a vantages que ne
passed ent pas les imitations panics deputs: i* Us ne s aKerent famais; 2 * Lour dosage est
d une exactitude absolne; 3* Le medicament se dissout in&tantanemcill dans l ean. On peut
les employer par vote huccaUj on en oplitalmologie* La trousse de EVHVL Burroughs et
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plet de medicaments pour injections liypodermiques on a ad minis! rer par voic stomacale :
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cence, — 2 a 4 cmlleries a cafe conire les fievrea fnUrmitUntes, iyphoide, etc,
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h
N» 3.
Ml
V
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
, ET
D’HYPNOLOGIE
DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LA PSTCH0L0G1E ET LA MEDECIHE LEGALE
PUBLI^ES SOUS LA DIRECTION DE M* LE
D r J. LUYS
Membre de 1‘Acad^mie de mddecine
Medecin de I'hflpital de la Charite
Avec la collaboration de SISK
AZAM, professeur a la Faculte de mcdedne de Bordeaux; —BALL, professeur de Patiiologie
mentale A la Faculte de m<Fderine de Paris, Membre de TAcademie de Medecine; ^ DENY,
mddecin deBicefre ; — D T BURCKARD, medecin a Fasik de Pr^fargier; — D r COLLINEAU \
— ENCAUSSE, chef de Laboratoire de la Charlie;— FONT AN, professeur k FEcole de
medecine de Toulon KLlPFEL, chef du laboratoire de Ste-Atme ; — KYELBERG, prop
de Psychiatric a TUniversite d Upsal ; — D r Ch T LEFEVRE ; — MATHIOT* anden secretaire
de la Conference desavoeats; — MARANDON DE MONTYEL* medecin de J'asile de Ville-
Evrard ; — D* Paul MOREAU (de Tours] ; — MOREL, medecin de Leslie d'alien^s de Gand;
— OBREGIA, chef des travaux de ITnstitUt phvsiologique de Bucharest ; — D r PINEL [Char-
les-Philippe]; — D p REGN1ER ; « de ROCHAS ; — D r ROUILLARD, chef de Clinique k
£amce-Anne; — D' SICARD DE PLAUZOLES, medecin-adjoint de la maison de same
d’lvry;— Jules YOISIN* medecin de la Salpitrkre.
Secretaire de la Redaction ;
Rene SEMELAIGNE
Chef de clinique adjoint de la Faculte,
SOMMAIRE :
i 9 Traitement de la fo 1 ie* par le D r ) m Luys,. P ... *
2“ Les neurasthenies d'origine toxi^ue, par le D r Ch. Lefjevre. ........... + .
> Des passions persistantes dans Vexat de demence, par le D r Paul Moreau
f Revue de medecine mentals, par le D f Rene Semelaigne, *...
?* De l influence des impressions morales sur la production et sur la gueri-
son de certaines paralysies, par le D e Boucmut...,..
3° Bulletin mensuelde laCfinique hypnotherapique de laCharite, par Luys.
65
6q
8o
83
88
PARIS
BUREAU DES ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
35, BOULEVARD HAUSSMANN, 35
1893
Adresser tout ce qui concerne la redaction au D r LUTS, 20, rue de Grenelle, Paris,
Tout ce qui concerns l'Administration, doit etre envoys d
M, JOURDAIN) 35 y boulevard HavsSmann, PARIS,
Les abounements peuvenl etre pris a la Societe d’Edilions seientifiques, 4, rue Anloine-Uubots, Paris.
ABONNEMENT : France, 10 francs.— Etranger, 12 francs. — Prix du numero, 1 franc
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lismc flims leiir* rii]>|H»d« uvee la |mthologie meiitale, professees
k l’hApital de la Chari te* Un voL in-8* raisin, de 22$ p M 13 planches on
photogravure- Pr ix 12 fr,, chez Carre, 58, rue St»Andr6-des-Arts +
* Redierthci sitr le ijKeine nrrveui cereln o ipiiknl, mi atnie-
lure, new fouciioiia, sew maladies, 1865, avec atlas de 40 planches,
ouvrage couronne par I'Academic des Sciences, J.-B. BaiUi&re.
lies, action* rellemes <Iu emoan, dans lea conditions uorinalcs
et BftmrMd&s de lours manifestations, 1874, avec planches, J.-B,
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4* I4c ocneau el scs relictions, Bibliotheque Internationale* 6 # edition*
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J.-B* Bailliere, 1800*
ARTIOI.ES RIVERS- — l fl Contributions d Vetude anatomo-patkologi-
que de Vidiotie {l'Enc6phale y 1881, p* 198).
2* Des formes curables de Vaphasie (VEnc4phale y 1881).
3* Des hemiplegies 4motives {PEnc4phale f 1881),
4° Des lesions du 4* ventricule dans le diabete (/ Encephale y 1882).
5° Des conditions somatiques de la surexcitaiion nerveuse (l*Encephale r 1832),
6 s Des changements de position du cerveau suivant les dijferentts attitudes de
la tele, (Lu k BAcadimie de Medecine, 1884, avec planches.)
1° Recherches sur la mensuration de la tete d Daide de nouceaux instruments
cephalographiques {t'Encephale, 1836)*
8® Etude sur le dcdoublement des operations cerebrates* (L'Aeadfimie de medi¬
cine, 1879.)
9* Des projets de re forme relatifs a la legislation des alienes (discours pro-
nonce k rAcademie de mMecine, 1884).
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Via Boulogne-Folkestone : 10 li. 10 du matin.
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Via Douvres-Calais ; 8 b. 20, 11 h. du matin ; 3 h. (Club-Train) et 8 h. 15
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dans la voiture de l fe classe ajoutee au Club-Train enlre Paris et Calais.
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Calais en 10 heurcs.
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Un service de nuit a prix tr£s reduits et & heures variables, viA Boulogne-
Folkestone.
e>4
VIN de CHASSAING
Fepsine et Diastase
ii la Therapeutiquc.
Depute cette epoque, le Vin de Chassaing a conquiB dans Tart de guerir une place
import ante* La phi part des Me deems lout adopte et present epecialement dana le
t ra i temen t d ch Dyspepstes,
Peut-fitre, Monsieur le Doctgur, avez-vouB ext deja recession d’en prescrire Femploi?
Permettez-moi, dans tons les can, de le placer sous votre patronage et de voue le
recoin mander dan* les eas de : Dijspepsk, &mtralgk } Vomissements mcoertibkSj Diarrhee,
Alimentation imujfmnle f Convalescence*! Perte de VAppetite dm Forces, etc,
^Doae i un a deux verres a liqueur a ehaque repas.)
PARIS, 6, avenue Victoria
ET DA SS TOLIES LES FIU fiJiACIES.
F* S* — La Pepsine et la Diastase smt pr&paries par nous a wtretisine d’Asnwres (Seim)*
Nous serious heurtujc de vans y recevoir, et de vous feu re juge des solus que nous apportion*
a hi fabrication de nos prod tuts et des efforts que nous avons fails pour ar river a la
bonne preparation des ferments physiologiques*
Sirop de Falieres
Bromure de Potassium
Les Bromures de Potassium du Commerce sont sou vent impurset con tiennent jusqu’k
30 et 4( °/ 0 decarbonate de potato, dlodure do ] potassium et surtout de ehlorure de
potassium. L'Academic de Medecine de Paris Fa constate lcirsqu'eu 1871 die a domic,
jur lc rapport de Fun de see Hembree, M , 1c professeur Poggiale, son approbation
exclusive au mode de preparation et de purification du Bromure de Potassium sounds
par M* Falieres.
Cette preparation a done le mc.rite de vous offrir mi Bromure de Potassium ahsolumeut
pur. Chaque cuillerce a bouchc conticnt 2 grammes de Bromure, une euilleree a
dessert 1 gramme, une euilleree a cafe 50 centigrammes,
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est indique.
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Cbaquc Flacon conticnt 75 grammes de so! pur et est uecompagne cFime cuiller-mesure
con tenant 50 centigrammes. Cette preparation a le double avantage d'etre ec<momiqua
et de permettre an muhidede fa ire sa solution au moment du besom et on se conformant
i la prescription de son medecin. PARIS, 6, avenue Victoria
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Sur votre demands } nous nous empresserons de vous adresaer le Jbfpqiort d*- AL Pogyiale f
Soumis a l'Academic de Altdecme et approuve par elle*
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adjutant de la medication phoephatee. II vous rendra de tons services :
Chez les enfnnts^ surtout an moment du average ; chez les femmes enceintes ou nourrices;
chez les vleillards et les convalescents.
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' . / l i
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ET
D’HYPNOLOGIE
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PU BLIEES SOUS LA DIRECTION DE M. LE
D r J. LUYS
Membre de rAeademie de medecine
Medecin de ThApital de la Charite
A Tec la collaboration de MM,
AZAM, professeur k la Faculty de medecine de Bordeaux; — DENY, medecin de Bic£tre
D r BURCKARD„ medecin a lasilc de Prefargier; - COLLlNEAU ENCAUSSE, chef
de Laboratoire de D Charite; — F ON TAN, professeur k 1'Ecole de medecine de Toulon ;
— KLIPPE-L, chef du laboratosre de Ste-Anne ; — KYELBERG* prop de Psychiatric I
rUniversite d'Upaal; — D 1 * CW. LEFEVRE;— MATHIOT, ancien secretaire de la Conference
des uvocatsMARANDQN DE MGNTYEL, medecin de l'asiJe de Ville-EvrardD r Paul
MOREAU [de Tours); — MOREL, mededn de l asile cTabends de Gand; — GBREGIA, chef
des trav aux de E Institut phytiologique de Bucharest; — POlNOT t attache au laboratoire ;
D» PINEL {Charles-Pfjiiippe); — B* REGNIER ; — de ROCHAS D p ROU1LLARD, chef
de ctinique k Sainte-Aiinc; — I> SICARD DE PLAUZOLES, medecin-adjoint de la
de saotd d'lvry; — Jules Y0ISIN, medecin de la Salpetriere,
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAIGNE
Chef de clinique adjoint de la Facullc,
SOMMAIRE :
i 9 Entre la folie et la raison, — Les toques, par le D f Azam
2* De i'amomatisme morbjde des elements nerveux . Regions dmolives), par
1c D r i * Ltnrs . .,.. . ...
3* Revue de medecine mentale, par le D r Rene Semjslaignb, *....
4 * Cas extraordinaire de suicide a coups de couteau com mis par une alie¬
nee, par ic D f Maurice Laugjek. *-* * , , ,, *, . ,__ , * P , * . . *. „„
5* Statistique des malades traites A la Charite dans la cliniquc hypnothe-
rapique, par le D" J Luys en 1892 ... ,, . >. . . ...
6 " Bulletin mcnsueldc la Clinique hypnotherapique de la Charlie, par Luys.
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Les akunements peuveat elre pris a la Soeiile d’Editions scientifiques, 4, me Aniome-Dakis, Paris.
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que de Pidiotie (lEneephafe, 1881, p, 108),
2* Des formes curabtes de I’aphasie [FEncdphale^ 1881),
3° Des hemiplegies ^motives {VEncdphale, 1881),
4° Des lesions dn 4* ventricule dans le diabete {VEnciphale r 1882),
5 5 Des conditions somatiques de la surexcitation nereeuse (l % Encephale f 1832)*
6° Des changements de position du cerveau suipant les dijferentes attitudes de
la fete , (Lu h rAcademie de Midecine* 1884, avee planches*}
7° Recherches sin* la mensuration de la tete a Vaide de nouoeaux instruments
ciphatog)'dphiqties (l'Enciphale^ 1886),
8* Etude mr le dedoublement des operations cerebrates , (L'Acadgmie de m&dg-
cine, 1870.)
9* Des projets de riforme r el at ifs d la legislation des alien es (di scours pro-
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Paris a declare qu'il n’y avait aucune incompatibility chimique eutre la Pepsine et la
Diastase, et quo 1'association de ces deux ferments digeetife puuvait rendre des servieea
a la Therapeutique.
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importante. La plupart des Medccinfi I’ont adopts et prescrit specialement dans le
truitement des Di/spepsies.
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le mettez-moi, dans tous lea caa, de le placer sous votre patronage et de vous le
l commander dans les cub de : Fysptpsit, Gaatralgie, Vomissemeute i»coercibles,IJiarrk4e,
insuffisante, Convalescences, Ferte de VAppitit, des Forces, etc.
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Dysmenorrlnee.
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du
sang.
Toux, Rhumes.
Brondiites,
Manx de gorge.
Enrouement*
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muscuiaire ou mental
Perte de meitioire.
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conservation est difficile. I.es nombreuses communications
publiees dans ]a press# m^dicale sur le meilleur procede pour
s'opposera I'alte ration de ces formes le deniontrent* On a
bien propose dadjoindredes anliseptinues, mats les auteurs
oublient trop sou vent de rapporter Jes accidents inliam-
nmtoiies que l'addition de substances irritantes produit
dans Jes tissas. On peut dire que jusquii I'apparition des
« Tabloids » on ne connaissait pas de precede par fait
pour radministration des medicaments par voie hypoder-
mique.
Ces « Tabloids » sont mis a la disposition des medecins
en pel its tubes de verre et presen tent des a vantages que ne
possedent pas les imitations parties depuis: i* Ils ne s alterent Jamais; 2 * t.eur dosage est
d une exactitude ubsoiue ; > Le medicament sc dissont instantanement dans l ean* On peut
les employer par voie buccalc ou cn ophtdniologie. La trousse de WIWT Burroughs et
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ptet de medicaments pour injections hypodermique* ou a administrer par vote stomaeale :
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pour preparer la solution des « Tabloids ». Cette trousse peut se porter fadlement dans
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Bronchite.
Chlorose.
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sang.
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Broncliites,
Manx de gorge T
Enrouemcnt,
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Perte do memoire.
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SIROP
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III Nil ill! I M 1 r; J IMl IIII ! f
La Medication Hypodermique
La Methode Hypodermique a eprouve les inconvenients
des solutio:is des disques de gelatine et des poudresdont la
conservation est difficile^ Le* nonihreuses communications
publices dans La presse mcdicalc sur 1c inciileur procedc pour
s'opposerii reiteration de ces formes le demonimit. On a
bien propose d’adjoindredes antisepimues, mais les auteurs
oublseut nop sou vent do rapporler les accidents in Ham-
mntoires quo 1 addition de substances irritantes produit
dans les tissue* On pent dire quo jusqu'a [’apparition des
« Tabloids » on ne comiaissaii pas de pro cidc par fa it
pour I'administration des medicaments par voie hypoder¬
mique.
Cos « Tabloids » sont mis a la disposition des medeuns
en pet its tubes do verre ct presen tent des a vantages quo tie
possedent pas les imitations parties depuis: i* Ilk ne salterent Jamais; 2 * Leur dosage est
{Tunc exactitude absolue; 3* Le medicament se dissout instantanement dans 1’eau* On pent
les employer par voie Luc vale ou en ophtaUnologie. La trousse de MIW. Burroughs et
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MAI 1893,
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ANNALES
PSYCHIATRIE
ET.
D’HYPNOLOGIE
DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LA PSTCH0L06IE ET LA MEDECIHE LEGALE
PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE M. LE
D r J. LUYS
Membre de rAcadinue de medecine
MSdecia de riidpital de la Charite
Avec la collaboration de MM,
AZAM, profcsseur k la Faculte de medecine de Bordeaux; — DENY, medecin deBicitre
D r BURCK ARD, medecin a 1'asile de FTefargier; — COLLINEAUENCAUSSE, chef
de Laboratoirc de 3a Charite; — FONTAN, protesseur a PEcole de medecine de Toulon ;
— KLIP PEL, chef du Iaboratoire de Ste-Atme ; — KYELBERG* profr de Psychiatric k
rUniversite d'Upsal; — D r Ch, LEFEVRE;— MATHIOT* ancien secretaire de la Conference
ies avocats;— MARANDON DE MONTYEL, medecin de Fasile de Ville-EvrardD r Paul
MOREAU (de Tours) ; — MOREL, medecin de fasile d’alieties de Gaud; — OB REGIA, chef
des travaux de llnstitut physiologique de Bucharest ; — POINOT, attache au Iaboratoire ;
Dr PINEL (Charles-Philippe); — D r REGNIER ; - de ROCHAS ; — D" ROUILLARD, chef
de clinique i Sainte-Anne; — D r SICARD DE PLAUZGLES, medecin-udjoint de la
de same d'Jvry;— Jules VOISIN, medecin de la Salp^triere.
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAiGNE
Chef de clinique adjoint de la Faculte*
SOMMAIRE:
i p Le professeur Ball, par le D r Ch, Lkfkvre..., „ ... joq
2° Enure m folie et la raison, — Lcs toques, par le IM Azam (suite et fin j.,, 1 34
3 * Lcs maladies mentales chez les negres du Soudan*,*_ 14^
4‘ Impressions et gestes des blesses sur les champs de bataillc, par le
D SlLA B1' IA h PLA r. ZOL'LES . 1 ^ ( 4 4 , I 4 Q
5 a Obnubilation des facultes mentales ct sensorielles. produite par un trau-
matisme tout h fait insolite* par le D r J. Luys _.. . 1^2
6‘ Varia.-.... i5 4
T Bulletin mensuelde la Clinique hypnoih^rapique de la Charite, par Luts. 137
PARIS
BUREAU DES ANNALES DE PSYCHI
35, boulevard haussmann, 35
Adresser tout ce qui concerne la redaction au D>- LUIS, 20, rue de Grenelle, Paris.
Tout ce qui concerne 1’Administration, doit etre envoye a
M, .tOURDAIN, 35, boulevard Haussmann, PARIS.
Les abonnemenls pcuveiit etre prts it la Sorirle d'Editions sdentifiques, 4, rue Anloine-iiubois, Paris.
ABDNNEMENT : France, 10 francs.— Etranger, 12 francs. — Prix du numero, 1 franc
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1893.
.UITI4-I^M HIVBltS* — 1° Contributions a Vetude anatomo-pathologi-
que de Vidiotic {iEncephale^ 1881, p. 198).
2 s Des formes cu rabies de Faphasie {VEnc£phale 3 1881)*
3* Dos hemiplegies £motives (rEnc£phale % 1881).
4° Des lesions du 4 e ventricute dans le diabete {VEncephale* 1882).
5° Des conditions somatiques de la surexcitation nerceuse [PEncepha!e t 1882)*
6 e Des ehangements de position du cerveau mivant les diffe rentes attitudes de
la tele . (Lu k PAead^uue de Mddecine, 1884, avec planches.)
Recherches sur la mensuration de la tete d Faide de naiweaux instruments
cephalographiques (FRncephale 3 1886]*
8* Etude sur le dedoublement des operations cerebrates. (L/Academie de mdde-
cine, 1879.)
9* Des projets de reform e relatifs d la legislation des alienes (discours pro-
nonce k r Academic de inddeeme, 1884)*
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Dans son Rapport sur eette preparation (mars 1864), 1’Aca demit dc Medccine de
Paris a declare qu it n’y avait aucime incompatibility cliimique outre la Pepsine et la
Diastase, et quo 1’association do cos deux ferments digestifs pouvait reudre dee services
a la Therapeutique.
Depuis eette epoque, le Vin de Chassaing a eonquis dans l’art de guerir uneplace
miportantc. La idupart dee Medecins l’ont adopte et preserit speoialoment dans le
traitemont des Dyspepstes.
Peut-etre, Monsieur lo Doeteur, avez-vous eu deja ['occasion d’en preecrire Tempioi?
Permettcz-moi, dans toue les cas, de le placer sous votre patronage et de veins le
i commander dans Us eas de : Dyspep&ie, Gasfralqie, Vomksemmts tncoereibles,Viarrhie,
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a ia fabrication de um prod nits et des efforts qm nous avons fails pour ar river d la
bonne preparation des ferments physiologiques*
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30 et 4C °/o decarbonate depotasse, dbodure de potassium cttmrtout de chlorure de
potassium, U Academic dc Mddccine dc Paris I’a constate lorsqu'en 1871 die a donne,
jut le rapport de l tm dc sea Membres, M . le professeur Foggiale, sou approbation
exclusive au mode de preparation et de purification du Bromure de Potassium soumis
par M, Falieres.
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pur. Chaque eiulleree a bouche contient 2 grammes de Bromure, uue cuillercc a
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nontenant 50 centigrammes, Cette preparation a lc double a vantage d’etre economiqu©
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PSYCHIATRIE
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D’HYPNOLOGI E
DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LA PSTCHOLOGIE ET LA IHEDECIHE LEGALE
PUSLlfeES SOUS LA DIRECTION DE M- LE
D' J. LUYS
Membre de I’AcftdAmie de mAdeclae
Mideein de Thflpilal de la Charlie
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AZAM, professeur k la Faculty de medecin e de Bordeaux; — DENY, medecin de Bic£tre
Df BUKCKARD, medecin a I'asiie de Prifatgi«r; - D r COLLlNEAU ; — ENCAUSSE, chef
de LaboraEoire Jc la Cliarite; — FONTAN, protesseur a I'Ecole de medeeine de Toulon ;
— KLIPPEL, chef du laboratoire de Ste-Anne ; — KYELBERG, prof r de Psychiatric k
fUniversite d'Upsal; — D r Ch* LEFEVRE;■— MATHIOT, aracien secretaire de la Conference
des avocatsMARANDON DE MONTYEL, medecin de i'asile de Ville-EvrardD r Paul
MOREAU {de Tours) ; — MOREL, medecin de Fassle d'ali^nes de Gand; — OBREGIA, chef
des travail* de I'lnstitut physiologique de Bucharest ; — D* PINEL (Gharles-Philippe) : —
O r REGN1BR de ROCHAS D* ROU1LLARD. chef de clinique A Sainie-Anlie; —
D r LARROI SSINIE, inedecin-udjoint de la maison de sanle d'lvry;—Jules YOISIN,. rikdecin
de \n Salpetriere,
Secretaire de la Redaction ;
Rene SEMELAIGNE
Chef de Clinique adjoint de la Faculie.
SOMMA1RE :
i * Traitement de la folie, par le LV J. Luvs {suite }*.,,., ..
2 ° Des folies sympathiques consccutives an* operations gyndcologiqucs.....
T lie quelqiies pratiques iherapeutiques anciennes employees dans le irai-
tement de la folie etdes maladies nerveuses, par Paul \1 oreal t (de Tours).
.■ Pc ia dissimulation chez les a Irenes, par !e D r L.ihkoussinie. .....
5* Comptes remlus des journaux italiens, par le D r Rend Skmelaigse. ,....
6* Varia, Chirurgie du cerveau.......
7 * Bulletin mensuel de la Clinique neurologique de la Charite. Therapeu-
tique hypodermique et hypnotherapique.*....... .......
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3* Des hemiplcgies ^motives (rEnc4phale i 1881).
4° Des lesions du 4* ventricule dans le diabete {V Encephate^ 1882),
5° Des conditions somatiques de la surexcitation nerveme (rEncephale r 18S2).
6* Des changementB de position du ccrveau suivant les differentes attitudes de
la tele. (Lit k BAcad^mie de Mddeeine, 1884* avec planches.)
7° Recherches stir la mensuration de la tete d I'aide de nouvea ux instruments
cepha l ographiq u es (rEncepkale y 1886),
S« Etude stir le dedoublement des operations cerebrates . (L'Aeailemic de iiicde-
cine, 1879.)
i'i* Des projets de refornte re la t if $ d la legislation des atienes (discours pro-
nonce k rAcademiV de medicine, 18S4),
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en petits tubes de verre et presemen l des a vantages que ne
possedent pas les imitations parues depuis: i* 11s ne salterent Jamais; 2 s Leur dosage est
d une exactitude absolue; 3* Le medicament se dissent instantanemciit dans leau. On peut
les employer par voie buccale ou en oplitalmologie. La troussc de Burroughs et
Wellcome est un des plus utiles auxilicures du medecin. Elle com Sent un assort!meat com-
plet de medicaments pour injections hypodermiques ou & administrer par voie stomacale :
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Membre de 1*Academic de m4deeine
Medeein de PJifipital de la Chartte
Avec la collaboration de MM,
AZAM, proiessfiur k la Faculty de medecine de Bordeaux; — DENY t medeein de Bic^tre ;
D'BUI:CHARD, medeein a l asSle de Prefargier; — D' COLLINEAU; —ENCAUSSE,ancicn
chef de Laboratoire de la Charite; — FONTAN, protesscur k 1'Ecole de mededne de Toulon ;
— KiJPPEL^ chef du laboratoire de Ste-Anne ; — KYELBERG, prof 1- de Psychiatric k
f Universite d Upsal; — O r Ch, LEFEVRE;— MATHIOT, ancien secretaire de la Conference
des avocats;— MARANDON DE MONTYEL, medeein de i'asile de Yille-EvmrdD r Paul
MOREAU (de Tours) ; — MOREL, medeein de Ladle d'alienes de Gand; — OB REGIA, chef
des travaux de ITnstituc physiologique de Bucharest j — D r P1NEL (Charies-Philippe) ; ■*
D' REGISTER ; — de ROCHAS D r ROUILLARD, chef de dinique k Sainte-Anne; —
D* LARRQUSSIN1E, medecin-adjoint de la maison de same d'lvry;—Jules VOISIN, medeein
de la Salpfctrifere,
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAIGNE
Chef de dinique adjoint de la Faculty
SOMMAIRE :
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2* De Finsuffisance du code penal & Fegard de Fen fan t crimmeL— Necesstte
de la creation d’asiles specially par Ic D r P. Moreau (de Tours).
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importance et sa possibility, par le D* Shglin (de Boston;.,, * _ _
t * Ghimrgie du eerveau, par le prof. P, Albeetoni et D, A* Bjuoatti .,...,
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que de ndiotie {VEncephale r 1881, p. 198).
2 a Des formes curabhs de Vaphasie (VEnc4phale t 1881).
3* Des kemipligies 4motives (VEncipkale % 1381).
4° Des lesions du 4* venlricule dans le diabete (VEncephale t 1882).
5* Des conditions somatiques de la surexcitation nerceuse (I'Enciphale f 1882),
6° jDcs changemenU de position du cerveau suipant les differentes attitudes de
la tete . (Lu k I'Academie de M£deciue, 1884, avec planches.)
7° Recherches sur la mensuration de la tete a Vaide de mtweuux instruments
cephalographiques ( VEnciphale* 1886).
S* Etude sur le dedoublement des operations cerebrates . (L/Acadgmie de m£de-
cine, 1879.)
9* Des projets de reforme relatifs d la legislation des alieneS (dtseourg pro^
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LA PSYCH0L06IE ET LA MEDECIHE LEGALE
;PUBLlfiES SOUS LA DIRECTION DE M- l-E
D r J. LUYS
Membre de I'Aeademie tie medecine
M^decin de Fh6pital de la Charlie
Avec k collaboration de MM.
AZAM, professeur a la Faculte de medeciiie de Bordeaux; — DENY, medecin de liicetre ; —
D*RURCKARD, m&ledn k I'asile de Prefargicr; —D r COLLiNEAU; —ENCAUSSE t ancien
chef de Laboratoire de la Charit^; — FONTAN, prolesseur A I'Ecole de medecine de Toulon ;
— KLIFPEL, diet du laboratoire de Ste*Anne ; — KYELBERG, proF de Psychiatric a
FUniversiti d Cpaa!; — D p Ch* LEFEVRE;— MATHIOT, ancien secretaire de la Conference
des avocatsMARANDON DE MONTYEL, medecin de 1’asile de Ville-EvrardD* Paul
MOREAU {de Tours); — MOREL, medecin de I'asile d’alienes de Gaud; — OBREGIA, chef
des traviiux de rin&titut physiologique de Bucharest;— D r PINEL (Charles-P hilippe) ; —
D r REGN1ER \ - de ROCHAS;- D r ROUlLLARB; - D r LARROUSSINIE, mddecin-
adjoint de la mahon de sante dlvry;—Jules VOISIN, medecin de la Salpetriere.
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAIGNE
Chef de dinique adjoint de la FaCulte,
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2 * Nouveau procede rapide de metalloscopie a Faide d’un sujet hypnotise,
par Ie D T Momco urt_ .... ...
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fe D r SiouiN (de Boston)....._ „... # p ,,.,
y Socieie medico-psychologique, par Rene Skmklaiqne,
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6* Bulletin mensuel de therapetitique neurologique ..,.,
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tique hypodermique et hypnotndrapjque*., *..
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Tout ce qui concerne 1"Administration, doit etre envoye a
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que de Pidiotic (VEnciphale^ 1 SB 1 p. 198).
2 Des formes anables de Paphasie (VEnc$phale % 1881).
3 J Des hcmiplegies ^motives [VBncdphdle* 1881).
4* Des lesions du 4* veniriade dans le diabete (l’Enciphate t 1882).
5° Des conditions somatiques de la surexcitation neroeuse (I'Encephale^ 1832).
(> Des changements de yosition du cervcau suivant les di/fc rentes attitudes de
la tete. iLu k rAeademte de Mededue* 1884, avec planches.)
7° Recherches sue la mensuration de la tete d Faide de noaoeaux instruments
cep ha lograplaques [VEneephale^ 1886),
8 e Etude sur le dedoublement des operations cerebrates* (L Aeademie de nuhle-
cine, 1879.)
9* Des projets de re forme re tat ifs d la legislation des alienis (disco urs pro-
nonce ft L’Acadetnie do mcdccine, 1884).
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Paris a declare qudl ny avait aucune incompatibility ehimiquc outre la Pepsine et la
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N* 9,
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
ET
D'HYPNOLOGIE
DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LA PSYCHOLOGIE ET LA NEDECIRE LEGALE
PUBLICS SOUS LA DIRECTION DE M* LE
D r J. LUYS
Membre de TAcademie de m£decine
Medecin de Phdpital de la Chari te
Avec la collaboration de nM,
AZAM, profmeur 3 la Faculte de mededne de Bordeaux; — DENY, medecin deBicetrc; —
D'BURCKARD, medecin a 1‘usile de Prefargicr; — D r COLLINEAU;— ENCAUSSE,aocien
chef de Laboratoire de la Chari ti; — FONT AN, protesseur & PEcoie de m^deciae de Toulon ;
— KL1PPEL, diet du laboratoire de Ste-Anne ; — KYELBERG, prop de Psychiatric a
rUniversite ddipsal; — I> r Ch, LEFEVRE;— MATHIOT, ancien secretaire de la Conference
des avocats;- MARANDON i >E M0NTYEL, medecin de Tasile de Ville-EvrardD r Paul
MOREAU (de Tours); — MOREL, medecin de Tasile d alienes de Gand;— OBREGIA, chef
des travaux de l institut phystologique de Bucharest; — D r PINEL [Charles-Philippe); —
L>' REGNIER ; - de ROCHAS ; - D r ROU1LLARD; — BRODY de LAMOTTE, medecin-
adjoint de la rnaison de same d lvry ;^-Jules VOISIN, medecin de la Salpetriere.
Secretaire de la Redaction :
Rene SEMELAIGNE
Chet de dinique adjoint de la Faculte,
SOMMAIRE :
i* Mort du professeur Charcot^ par le D* J * Luys __,, 257
2 * Quatrleme Congres de medecine mentale term & La Rochelle du an 6
aout 1 3 ^ 3 ...«,__________*.♦..., ... ___,__ 2 5 i
3 * Syphilis et paralysie gen era I e, par le P r Fournier, a *_ ..,. .. 274
Therapeutique psyefaiatrique et neuroiogique. ,.... . *80
* Bulletin mensuel de la Clinique neurologique de la Charite.--Therapeu¬
tique hypodermique et hypnotnerapique, par G, Natenson. 286
PARIS
BUREAU DES ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
35, boulevard haussuann, 35
Adresser tout ce qul concerne Ja redaction au D r LUYS, 20, me de Grenelle, Paris,
Tout ce qui coneerue /’ Administration, doit etre envoye a
M. JOURDAIN, j*5, boulevard Haussmann, PARIS.
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et morblclcs de Icurs manifestations, 1874, avtc planches, J.-B.
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Alcan.
5* Iconogrtipliic des centres norveiix, 1873. 2 volumes eomprenant 71
planches photographiques et 78 schemas, avec texte explicatif. Ouvrage
ayant obtenu le prix Lallemand, J.-B. Bailli^re,
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nant 24 planches photographiques du cerveau, avec texte explieatif, J.-B.
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J.-B. Bail Here, 1890*
O o Trait cm cut de la folic, ouvrage de 300 pages, chez Ruelf, Paris,
1893.
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que de V idiotic {VEncephale, 3881, p. 198).
2° Des formes curables de 1'aphasie {VEnc4phale y 1881).
3° Des hemiplegies € motives {I'Enciphale, 1881).
4* Des lesions du 4 fl ventricule dans le diabete (I'Encephale, 1882).
5 a Des conditions somatiques de la surexcitation nereeuse (. PEnciphate , 1832).
6 ° Des changements de position du cerveau suivant les differentes attitudes de
la iite. (Lu k PAcaddmie de Mddecine, 1884, avec planches.)
70 Recherches sur la mensuration de la teie d Vaide de nouceaux instruments
cephalog) aphiques (f E » cipkale, 1 886).
8* Etude sur le dedoublement des operations cerebrates. fL'Academic de m6de-
cine, 1879.)
9* Des projets de riforme relatifs d la legislation des atienes (discours pro-
nonce k r Academic de m£decme, 1884),
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Pepsine et Diastase
! >ans eon Rapport sur cettc preparation (mars 1864), l 1 Academic de Medecine de
Pane a declare qu'il n y avait aucune incompatibility eliimique outre la Pepsine et la
Diastase, et que Passociation de cob deux ferments digestife pouvait rendre des services
a. la Thfirapeutique,
Depuia cettc tpoque, le Vin de Chassamg a conquis dans Tart tie guerir uneplace
important!?. La plupart dcs Medceins Tout adopts et present epieialement dans Ie
trait mu ent dcs Dgspepstes.
Peut-etiTj Monsieur lo Doefcur, avcz-vous eu dejh ^occasion d’en prescrire 1'emploi?
Pevmcttez-moi, dans tons les cas, de le placer sous votre patronage et de vous Ie
r-commander dans les caa de : Dyspeptic, Gastralgk, Vomissements incoer cities, Diarrhk>
Mimentatim imufjimnte, Convalescences t Perte dc l 'App&it, des Forces, etc.
^Dose : un a deux verree a liqueur a chaque repas.)
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ET EJANS TOE TP.S LES FU <, FW AC( KS,
F* S.
-La Pqmne et la Diastase sontprepares par nous a noire usine d*AsnHres (Seine )s
Nous serums hvureux de ions y r devoir, et de eons fa ire jugt des sains que nous apportm .
ti la fabrication de nos prod nits et des efforts que nous a vims fails pour arriver a la
bonne preparation des ferments physiologiques*
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Bromure de Potassium
Les Hromures de Potassium du Commerce sont souvent impursetcoutiennent juequ*&
30 ct 41 v/a de carbonate de potaase, dlodurc de potassium et surtout dc chlorine de
potassium. L’Academic de Medccine de Paris la constate lorsqu'en 1871 cl le adonne,
3 ur le rapport de Fun dc ses Membres, M. le professcuir Puggiale, son approbation
exclusive au mode de preparation et de purification du Bromure de Potassium sounds
par M. Falieres.
Cette preparation a done le me rite do voua offrir un Bromure de Potassium absolumcnt
pur. Chaque c nil lone a bouehe conticnt 2 grammes de Bromure, ime cuilleree a
dessert 1 gramme, une cuilleree k cafe 50 centigrammes.
Vous cu obtiendrez do boas resultats partout ou remploi du Bromure de Potassium
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Chaque 1'I aeon contient 75 grammes de eel e test accompagnd d’unc cuillcr-me^ure
con tenant 50 centigrammes. Cette preparation a le double availing© d'etre economiquo
et do permettre an mabide de faire sa solution au moment du besom et on se conformant
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PUBLI^ES SOUS LA DIRECTION DE M* LE
D r J. LUYS
Membre de t'Acad^mie de medecine
Medecin de PhApital de la Chari te
Avec la collaboration de MM,
AZAM, professeur & la Faeulte de mcdednc de Bordeaux;^ DENY, medecin de Ricetre ; —
D r BURCKARI>, medecin 4 i'asilc de Prefargier; - D r CGLLINEAC; — FONTAN,profcsscur
it 1'Ecole de medecine de Toulon;— KLIP PEL, diet du laboratoire de Sainte-Anne ;—
KYELBERG, professeur de Psychiatric a PUniversitl d'Upaal; — D r Ch* LEFEVRE; —
MATHIOT, ancien secretaire de la Conference des avocats MABANDON DE MONTYEL,
medecin de l’asile die Ville-Evrard; — Dt Paul MOREAU (de Tours) • — MOREL, medecin
de tasile dblienes de Gand; — NATAN SON, etudiant cn medecine; — OBSEGIA, chef
des travauv de l'lnstitut physiologique de Bucharest; — D r PINEL (Charles—Pliilippe); —
D* REGNIER ; — de ROCHAS ; — D r ROUILLARD; — BRODY de LAMOTTE, medecin-
adjoint de la rnaison de same dlvry;—Jules VOLS1N, medecin deb Salp^tnfere*
Secretaire de la Redaction
Rena SEIWELAIGNE
Chef de dinique adjoint de la Faeulte.
SOMMAIRE :
i* De Paction des couronnes aimantdes dansle traitement des maladies men¬
tal es et ncrveuses, par le D r G. Luys. _289
2* Quatrieme Congres de medecine mentals tenu k La Rochelle du i ,T au 6
aoftr i S9 3 (su ite) _, 4 ..*.... . .. 294
3 4 Syphilis ci paralysie generale, par le P r Fournier (stit'fe)....... 3o3
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3* Des hemiplegies € motives (FEnc4phale y 1881),
4° Des lesions du 4* ventricule dans te diabete {VEncephate y 1882),
5* Des conditions somatiques de la surexcitation nerpeuse (VEncephale, 1832).
6° Des changements de position du cerveau suivant les differentes attitudes de
la tite . (Lu h V Academic de M4decine, 1834, avec planches.)
7° Recherches sur !a mensuration de la tete a Vatde de nouveaux instruments
cephalographiques (FEncephale^ 1886),
8* Etude sur le dedoublement des operations cerebrates . (1/Academic de mede-
cine, 1879.)
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MOVEMBRE 1893.
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Nouvelle Seme. — 3* an nee.
N° 11
ANNALES
DE PSYCHIATRIE
. ET
D’HYPNOLOGIF.
DANS LEURS RAPPORTS AVEC
LA PSYCHOLOGIE ET LA MEDEGIRE LEGALE
PUBLI^ES SOUS LA DIRECTION DE M. LE
D' J. LUYS
Mernbre de TAcaddmie de midecine
Mddecin de ThOpital de la Charite
Avec la collaboration de MM.
AZAM, professeur k la F&cultd de medecine de Bordeaux; — DENY, medecin de Bicctre ; —
D* BURCKARD* nkdecin & Jaslle de Prefargier; — D* COLLINEAU; -FONTAN, protesseur
a BEcoIe de mddecine de Toulon; — KLIPPEL, chef du iaboratoire de 5a3nte-Anne ;—
KYLLBERG, professeur de Psychiatric k I’Univcrsite d'Upsal; — D p Ch, LEFEVRE; —
MATHIOT, anckn secretaire de la Conference des avocats MARANDON l)E MONTYEL,
medecin de I’asite de Ville-Evrard; — D r Paul MOREAU (de Tours) ; — MOREL, medecin
de lassie dalienes de Gaud; — NATANSQN* etudiant n m&kcine;— OBREGIA, chef
des travaux de I'ln&titut physiologique de Bucharest; — D* PINEL (Charles-Philippe); —
D p REGNIER ; - de ROCHAS ; - D p ROUILLARD; - BRODY de LAMOTTE, medecin
adjoint de la raaison de sante d'lvry;—Jules VOISIN, medecin de la Salpdtriere.
Secretaire de la Redaction *
Rene SEMELAIGNE
Chef de clinique adjoint de la Faculte,
SOMMA1R E :
i e Fous et bouffbnsj par Paul Moreau ;de Tours) {suite). — Louis de Neuf-
Germain* poetc hctdroclite de M. \c due d Orleans* frere du RoL3ai
7 * Quatrieme Congres de mcdecjne mentale wnu X La Rochelle du i mr au 6
aout iSq 3 (swite et Jin) ,.... 3a6
3° L'enychophagie; $a frequence chez les degeneres et son traitement
psychoth era pi q ue.* .... —..,.., .. „. 334
4 ° Bulletin mensucl de la Clinique ncurologique de la Charite.—Therapeu-
uquc hypodermique et hypnotherapique, par G. Natensok,___* . 349
PARIS
BUREAU DES ANNALES DE PSYCHIATRIE ET D’HYPNOLOGIE
35, boulevard haussmann, 35
1893
Adresser tout ce qni concerns k redaction an D r LUIS, 20, rue de Grenelle, Paris,
7'out ce qui cancerne VAdministration t doit itre envoye a
M t JOURDAIN^ 35} boulevard Haussmann , PARIS .
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Bailliere,
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AHTICIjES DTVERIi. — 1“ Contributions a F etude anatomo-paihologi-
que de Fidiotie {FEncephale, 1881, p. 198).
2* Des formes eurables de Vaphasie [FEnciphale^ 1881).
3* Des himipligies 4motives (VEnciphale^ 1881),
4* Des du 4* ventricule dans le diabete {l'Encephale f 1882),
5’ Des conditions somatiques de la swexcitation nerveuse {FEncephale^ 1832).
6* Des changements de position du cerveau suivant les diffirentes attitudes de
la tite. (Lu k TAcademie de Medecine, 1884, avec planches,)
7<> Recherches sur la mensuration de la tite d Faide de nouceaux instruments
cephalographiques (FEncephale^ 1886),
8* Etude sur le dedoublenient des operations cerebrates. (L J Academic de mMe-
cine, 18790
9 * Des projets de re forme relatifs d la legislation des attends (discours pro-
nonce k rAcademie de inedfechte, 1884).
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phale seront donuees a raison de 10 fr. le volume au lieu de SO fr.,
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Via Calais-Douvres : 8 h. 22, 11 h. 30 du matin ; 3 h. 15 [Club-Train) et 8 h.
25 du soir.
Via Boulogne-Folkestone : 10 h. 10 du matin.
Departs de Londres :
Via Douvres-Catais : 8 h. 20, 11 h. du matin ; 3 h. (Club-Train) et 8 h, 15
du soir.
Via Foikestone-Boulogne : 10 h. du matin.
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dans la voiture de l re classe ajoulee au Club-Train enlre Paris et Calais.
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Dans son Rapport sur cette preparation (mars 1864), l’Academie de Medecine de
Paris a declare qidil n'j avait aueune incompatibility chimique entre la Pepsine et la
Diastase, et quo 1 association de ces deux ferments digestifspoufait rendre des services
•* ' * it la Thdrapeutique.
W ’ ^ Depots cette epoque, leVin de Chassaing a conquis dans I’art de guerir line place
yb ? , iinportante. Laplupart ties Medccins l ent adoptc et preserit specialemeut dans le
' > - traitemeut ties iJysptpsies,
, Peut-etre, Monsieur le Doctcur, avez-vous eu deja recension tFen preeerire Temploi?
: ; jj, Permettez-moi, dans to us lee cas T de le placer sous votre patronage et de vous le
r w ‘4v reroinmander dans lea cao de : Dyspepsie, G astral git, Vomissmimts incoercibles, Diarrhit,
Alimentation imvfjisante, Convalescences, Pcrte de CApjietit, des Forces , etc.
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bonne preparation des ferments physiologiques*
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30 et 4L °/o de carbonate de potasse, d'iudure de potassium et surtout de ehlorure de
potassium. L'Academie de Medecme de Paris Va constate lorequ'en 1871 elle a doiine,
anr le rapport de I’un tie ses M ombres, M, le professeur Poggiale, son approbation
exclusive an mode de preparation et de purification du Bromure de Potassium soumis
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DANS LEURS RAPPORTS AVEC
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PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE LE
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Membre de 1’Acadentie de medeciue
iledecin de l'httpilal de la Chari te
ANNALES
PSYCHIATRIE
ET
Avec la collaboration de MM.
AZAM, professcur h 3a Faculte de m&tecine de Bordeaux;— DENY, m^decin de Ricetre ; —
DrBURCKARD, me dec in iU'asile de Prefargier; — D* COLLINBATJ; “FONTAN,prolesseur
4 FEcole de medecine de Toulon;— KLIPPEL, diet du Jaboratoire de Sairue-Anne ;—
KYELRERG, professeur de Psychiatric 4 PUniversite d'Upsal; — D r Ch. LEFEVRE; —
MATHIO F, ancieit secretaire de la Conference des avocatsMARANDON DE MONTYEL,
medecin de ! asile de Yille-Evrard ; — Dr Paul MGREAtl (de Tours); — MOREL, medecin
de l asilc d'aliefics de Gand; NATANSON, etu diant en medecine:— OBREG1A, chef
des travanx de rinstitut pliysiologique de Bucharest; — D r PINEL (Charles-Philippe); —
D r REGNIER ; - de ROCHAS ; - D r R0UILLARD; — BRODY de LAMOTTE; mddecin-
adjoint de Li matson de saute d lvryJules YOlSIN, medecin de la Salpetriere,
Secretaire de la Redaction ;
Rene SEMELAIGNE
Chef de Clinique adjoint de la Faculte,
SOMM AIRE :
i* Crists do retention d’urine datant de plust ears semaincs et gucries
instantancment, chez un sujet hysterique, a [’aide d un transfer! suggestif,
par le D p 5. Levs..,, ..,.. + ....
2 f De l onychophagic ; sa frequence chez les degeneres et son traitement
psycho! hera pique, par lc D T Ed gard Rkrillqn (suite) ........ . t ,,., „.
3* Syphilis ct mocllc epiniere. ...... .
t * Psychoses infectieuses, par le D p Andre Martin,,
/ Societe medfco-psychologique, par le D r Shmkluone,
6* Bulletin mensuel de la Clinique neurologique de la Gharite.—Therapeii’
tique hypoJerrmquc et hypnotherapique, par G Nates son
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que de Vidiotie {VEncephale^ 1881, p. 198).
2* Des formes curabies de Vaphasie \VEnciphale f 1881).
3* Des himiplegies ^motives {VEnciphate^ 1881).
4* Des lesions du 4” ventricute dans le diabete (FEncephale, 1882),
5* Des conditions spmatiques de la surexcitntion nerceuse [FEncephale^ 1882).
6® Des changements de position du cervcau suivant les dijferenies attitudes de
la Ute, (La ft l’Acadimie de Medeeine, 1884, avec planches.)
7° Rechet ches sur la mensuration de la tcie d Faide de nonoeaux instruments
cepkalographiques {V Eneiphale^ 1886).
8* Etude sur le dcdoublement des operations cerebrates* (I/Acadftmie tie mede-
cine, 1879.)
9* Des projets de reforme reiaiifs d la legislation des alienes (discours pro-
nonul ft rAcademie de mftdecine, 1884).
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Anmiles de Psychiatrie et d’Hypnologie
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phale seront donnees a raison de 10 fr. le volume au lieu de 20 fir.,
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25 du soir.
Via Boulogne-Folkestone ; 10 h. 10 du matin.
Departs de Londres :
Via Oouvres-Calais : 8 h. ^0, It h. du matin ; 3 h. (Club-Train) et 8 li. 15
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Folkestone.
35S
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Pepsins et Diastase
Dans eon Rapport sur cette preparation (mars 1864), 1’Academic, dc Medecine de
Paris a declare tju'ii ny avait aucune incompatibility cliimique entre la Pepsine et la
Diastase, et quo ['association de tea deux ferments digestifs pouvait rendre ties services
a la Therapeutique.
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'jnportante. La plupart des Medeeins I’out adopte et present specialement dans le
traitement des Dyspepsia.
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recoinmander dans les cae de : Dyspepsie, Gastrahpc, Vomissemeuts incoercibles, Diarrhee,
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