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ANNALES
DES MINES,
ov
RECUEIL
DE MÉMOIRES SUR L*£XPLOITATIOJBI DES BOUES
ET ivA &BS fciucn m lm akti 901 s'y lAvroRTUT;
kÈDlQÈES
XT PUlLliSft
Sous VmaorisaHon du Sous-Seerétaire d^Btai m ministère
des Travaux Publies.
QIJATRIÈ9IE SÉBIE.
• *
TOME VI.
PARIS.
CARILIAN-GOEURY ET ?•» DALMOlfl',
««M KOMOZ MB VORIS n OKiOMte R BM MIBn,
Qwi det AnfosthM, bm n « 41.
]
COMMISSION DES ANNALES DES MINES.
Les Annaies det Mities sont publiées âoils les auspices de Tadmi-
niitration générale des P«iiU et Chaussées et des Mines , et sous
la direction d'une commission spéciale formée par le Sous-Se-
crétai/e 4'£tit 9» mi|jstèr^ dee trai^aui puolics. Cette commis-
sion^ «it cotf p^séc ,' ainsi ^u'il suit , des membres dn conseil
Sénérgl d|e9iniiiescdci'aaiqpecMnic des études et dm i^rotesseurs
e rÉcoIe des mines , du chef de la division des mines , d*un
ingénieur secrétaire, et d'un ingénieur secrétaire-adjoint.
MM.
Cordier , inspecteur général ,
membre de l'Acadeifie des
sciences , président.
De Bomnardf inspecteur général,
membjre de r Académie des
sciences.
MignerQ^t iusj^^argénér^.
Hèricart de J AurT,inspect.gén. ,
membre de l'Académie des
sciences.
Berthier , inspecteur général ,
membre de l'Académie des
sciences, profess. de chimie.
Gamierj inspecteur général.
Guen^veau , inspecteur général
adjoint.
€k9ren , inspecteur général ad-
joint.
nirriaj ingénieur en chef, se-
MM.
Dufrénox y ingénieur en chef ,
inspe«t. des études de TÊcole
des mines, membre de l'Acadé-
mie des sciences, profess. de
minéralogie.
Élie deBeaumontt ingén. en chef,
mambie de l'Académie des
sciences, profess. de géologie.
Cornues , ingénieur en chef ,
prof, d'exploitation des mines.
Le Play, ingénieur en chef, pro-
fesseur de metallargie . secré-
taire de la commission de statis-
tique de rindastrie minérale.
De tikeppe , chef de la division
des mines..
De BoureuiUe, ingénieur, secré-
taire de la commission.
iSbelmen , ingénieur, secrétaire-
crétaire du conseil général, j adjoint de la commission.
M. Ebelraen e|t chaig^spéoiaAenexU de tp ^^^^^^^^^ ^^^ i»^*
moires étrangère.
L'administration a réservé un certain nombre d'exemplaires
des Annales des Mines , pour être envoyés , soit à titre de don
aux principaux établissements nationaux et étrangers , consacrés
aux sciences et à lart des mises , soit à titre d'échange aux ré-
dacteurs des ouvrages périodiques français et étrangers, relu til's
aux sciences et aux arts. *— . Lc:> lâtttfes et documents concernant
les Annales des Mines doivent être adressés , sous le couvert de
M. le touS'Secrétaire dCéldt au ministère des travaux publics , à
M, le secrétaire de la commission des AnuaUs des Mines, à Paris*
Avis de F Editeur.
Les auteurt recoÎTeol gratis lo «xemoUireft de leura articles. Us peuvent faire
faire des tirais a part à raison de lo fr. par feuille pour le premier cent, et de
I fr. pour les suivants.
La publication des Annale* de» 9Si%ex A lifQ pV cahiers ou livraisons qui parais-
sent tous les dniix mois. — Les tr'uis livrai«ODi> d'un inéine st'mestre forment un vo-
lume. — Les deux volumes romposant une ann«><> conlieoneat de 60 ^ 80 feuilles
d'impression, «i4e i& à *4 pUno^c» gMvnes. — Le p(fi de la iquscriplion est de
tO fr. par an pour Paris, de 14 f^* pour les départements, et de a8 fr. ppur l,'é>
tranger*
'•-^m«0'mmi0^
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PARIS. - IHPRlMSiUI DE FÀIN IT TSUMOr, rtS IUMla« , D. M.
Mb pidklieatîoii
CAWLIAN-GŒURY ET V" DALMONT, ÉDITEURS,
UUAIIB DB OOBFS BOTAUZ DB8 PORTS BT CHAmKu ET OEI UlIBS,
A Paris, qui des AngiutiDS , n«« 39 et 4i.
TRAITÉ COMPLET
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MINÉRALOGIE
Fia
A. DUFRÉIVOY,
— HJbw, oMMbra de l'Aoïdémie royito dw Seii
profMMnr tu KooIm royilM dm MIom
•I dM Fofito 61 CfatoMéet. meobra dM Soeiélés PhllonalIqMdt Patte
Oéolofiqa* da Franee, Llnaéenne da Normandie.
Céolofkiaa da LoadrM. GéolOfHiae da CornonaUlM.
da tf Société HeIréUqao. oonaipoudaiil
dat AMdénlatdot Sclaococ da liorlin, de Turia.
de riAititui BeUanal dw Éuu-VûIb
de rAiDérlqae du Nord , etc.
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des pUacbes imprimées en Uille-douoe et on allas volamineui.
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— criatallographî^
••» typea eriaUlUns , et de leur
paisage an dîfèreotes fonnes crisuU
MBina TTPK caisTALLiN. Sfstéme eu-
biqae. •
Mxxtttn rf PE caiSTALLiM. Prisme droit
a base carrée.
TEoisiAsE TTPEcmisTALLi». Prlsme droit
***£??!*"* "'• caisTALLia. Rhom-
Médre.
aaKreitMKTTPBCRisTALLm. Prisme rfaom-
boidal oMique.
mtas TYPE CBiSTALUK. Prisme obliaue
MB syméiriqoe. ^
Cs^aratooo entre les dilTérenu types
Ses aelatioiia entre les formes Vf-
peaei les formes dérivées.
«T^ïf <*» déeroissemeou.
«7'olilèiMea de le oriaUllographie.
Délennhiaiian de la nature de la forme
vnaiibve.
Dciaffuiiiiatioo des angles de la forme
EXTRAIT DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME 1".
CALCUL DES LOIS DE DÉRIVATION des
formes secondaires qui naissent sur la
cube.
Moyens enqployéa pour meaurer
lea englea dea orîatenz.
Anomelie enz loia de la trrisf Hisa
tîon.
Causes de la vsriation des formes secon-
daires.
Bes oarsMtères phTsiqoes.
Dea oaraetèrea ohuntqnes.
Formules ebimiqaes;~formules minèra-
logiqoes.
Transformation des analyses en formules.
^ d'une formule en une
analyse en poids.
Formules générsdes pour trourer les
lois dedécroissement qui présIdentauK
faces secondaires du système rham-
boédrique.
Calonl de dérivation dea formes
aeoondatres snr les formes pri-
mitives.
Formules de trigonométrie pour la réso-
pnmtiire. Prmotpési.diohotomi^es poor la
Lais rie deriratîon des forme» secondsires reoonoaissanoe des substance»
Mtr la forme primili^e. minérales.
CARILIAN-GŒURY ET V' DALMONT, ÉDITEURS ,
UBBAIUS VBê GOaPS BOTAOX DIS POns ET CHAOMte ET Dtt MIMt,
A Paris , quai dei AugusUnB , do* S9 et 4i.
Mite en vente du tooie ft avec Mm «tlap- Prix : iO fr.
TRAITÉ
DE
L'EXPLOITATION DES HNES
PAR
M. Gh. GOBIBES,
iiMSÉNiui BM camr dm mihbi, pbopobmir »'EXPLaiTAnoii.
A l'ÉCOLB BOTALB des lOflBS.
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ACCOMPAGNES CHACUN D'UN ATLAS IN-A*.
Le toDM deuxième du Traité de l'exploitaHon des MineM comprend 1«&
chapitres sujTants : CHAPITRE VI. — CBioBBinuiT , boibai» , cotblagb xt
■OBAIIXBKBIIT MB PDRB. — CHAPITRE VII. — MÈOÊOmS D'ElPIAITAnOll ^ OU
BBBBnUE OBS TBATADX SODTEBBAlNB D'UHB HIRB. — CHAPITRE VIU. — AiBA.aB
DBS HiiiBS.— Incendies dans les nilnes de bouille^ — Édairage des mines.
Le tome troisième et dernier traitera, d'une manière complète, de tout ce
qui concerne le transport des minerais souterralnement et à la surface , Textrac-
tion des minerais , l'épuisement des eaux et la géométrie souterraine.
Ce volume, avec son atlas de se planches environ , sera mis en vente en
janvier 18/15. •
' Le prix des tomes i et 2 \^en vente) avec lear atlas , est de n fr.^Les souscrip-
teurs payent, tn outre, s fr. à compte du tome III, aTec allas, qui parallra en
janvier iS4&. ^
ANNONCES.
U ouvrages noui^eaux relatifs aux sciences et
aux arts qui se rapportent à f exploitation
des mines et usines.
JUILLET— AOUT 1844.
Note sur la ooaTeUe machine pDemDatiqaeà moavement
coqUdq, ioTentée en 1844 par Charies CheTalier. In-8
d'one fenille. Imp. de Proux , à Paris.
TaiiTÉ de géométrie; par J. Adhémar. Géométrie plane.
In-8 de 29 feuilles 1J4, plus an vol. de 1/4 de leifUle
et 24 |A. Imp. de rafo et Thnnot. — A Paris , chez
Garilian-fiiBary et Y^'Dalmont, quai des Aognstins,
39eC4f.Prix 10 fr.
Des CoïutQCKPfCBs da voîsinaffe des chemins de tet et des
voies navigables ; par M. Minard. In-8 d'une feuille 1 1^2,
plus une carte. Imp. de Fain et Thunot, à Paris.
NoHiacLATOBE chîmique française, suédoise, aUemande,
et synonymie; par Jules Garnier. In-12 de 5 feuilles.
Imp. de Grapeiet, à Paris. — A Paris, chez Méqui-
Km-Marvîs fils, rue de l'École -de- Médecine, 3.
ix 3 fr.
TuirA de Stéréotomie , comprenant les applications de
la géométrie descriptive à la théorie des ombres, la
perspective linéaire, la gnomonique, la coupe des
pierres et la charpente ; par C.-F.«A. Leroy, ln-4 de
62 feuilles 1/2 , plus un atlas in-folio de 74 pi. Imp. de
Bachelier, à Paris. — A Paris, chez Carifian-Gœury
et Victor Dalmont, quai des AugusUns, 39. Prix. 34 fr.
Tiiiri théorique et pratique de l'emploi de l'acîer et des
eiietode la trempe, considérés dans leurs relations et
dans leurs rapports avec les propriétés de ce métal ;
KD.-P. Constant Pionnier. In-8 de 5 feuilles 1/4.
.p. de Bourgogne, à Paris.
rt*
ij ANNONCES,
Carte géologique des Côtes- du-Nord ; par M. Eugèoe
deFoarcy. I11-8 de 11 feailles 3/4. Imp. de Fain et
Thunot , à Paris.
DiCTioNNAiHB des arts et manufactorcs , descriplioii des
Krocédés de i'industrje française et étrangère; par
[M. d*Arcet, Payen, Brun, etc. Première livraison.
In-8 d'une feuille. Imp. de Graliot, à Paris.— A Paris,
che; Mathias (Augustin), quai Malaqoais, 15.
Prix de la livraison 50c.
Essai d'une description géologique du département de
Seine-et-Marne; par M. debénarmont, lOffénieurdcs
mines. In-8 de 15 feuilles. — de Seine-et-Oise ; parle
môme. In-8 de 1 7 feuilles 1 /2. Imp. de Bétbune , à
Paris.
Précis de chimie organique; par Charles Gerhardt.
Tome 1*'. In-8 de 40 feuilles 3/4. Imp. de Bourgogne,
4 , Paris. — A Paris, chez Fortin -Masson, place de
rEcole-dc-iMédeciue, i. Prix 8fr.
ISoTicB sur les eaux minérales de Hombourg ( près
Francfort sur-Mcin } ; par Victor Slœberg ; ayoc l'ana-
lyse chimique, par le professeur Liébig. 2' éditioiL
In 12 de 3 feuilles 3/4. Imp. de Delacour , àVaugirard.
Traita de Minéralogie; par A. Dufrénoy. Tome 1*'.
In-8 de 42 feuilles 3/4. Imp. d'Hennuyer , aux Bati-
gnolles. A Paris, chez Garilian-Gœury et Y^^Dalmont.
ANIVONCES. lij
SEPTEMBRE - OCTOBRE 1844.
imço de la méthode gèographioue , oa division natu-
reUe de la nrfaoe de la terre, aans ses rapports gëoé-
nox avec la géologie, la |rtiT(ol^ie , la zoologie; par
N. DeUy. Ifi-8 de mox feuilles. Imp. de Schneider, à
Paris. — A Paris , chez Waille , rue Cassette , 6 ; chez
raalear, me da Pot-de-Fer , S.
TiÂirt des aunipiilatloiis cfaiiiiiqaes. Description raison-
Bée de foules les «aérations èhimiqnes et des appareils
doDt eilet nécessifeat remploi ; par Adolohe Bobierre.
la-8 de 31 feoiUes, plos 3 pi. Imp. de P. Renonard ,
à Paria. — A Paris, d^ez Méqyigiioa-MarTîs, me de
I^Ecole-de-MédecJoe, 3. Prix 6 fr.
Etodbs de gttes minéraux , publiées par les soins de
ladaûoîsIratioQ des mines. ( Mémoire sur les houilles
de Saôœ-etrLoire; par M. Manés. Texte. ) In-4 de
22 feuilles. Imp. de M"* Dondey^Dupré , è Paris.
Iffnoooonoii à Vétaiede la chimie ; par Emile Rousseau .
ln-18 de 6 feniUes.Imp. de P. Renonard, à Paris. —
A Paris, cbez Méquignon-Marvis, me de l'École-
de-Médecine, 3. Prix 3 fr.
MfcaoïBa sur les machines à sapeur et leur application à
la oaTigation , présenté à TAcadémie royale des sciences
pour le concours du prix è décerner en exécution
d'une ordonnance royale du 13 novembre 1834 ; par
M. Reedi. In-4 de 24 feuilles. Imp. de M"* Bouchard-
Huzard , k Paris. — A Paris , chez Arthns-Bertrand ,
me Hautefeuille , 23.
PusucATKHi industrielle des machines , outils et appareils
ks plus perfectionnés et les plus récents , employa
dans les uiflBfcrentes branches de Tindustrie française
et étrangères ; par Armengaud aîné. Dixième livrai-
seu dn tome IIi (In du volume ). In -8 de 4 fenilles 3/4.
Imp. de Foumier , à Paris. — A Paris, chez Fauteur,
rue dn Pont-Louis-Philippe , 13; chez L. Mathias.
duTdame et de l'atlas. 30fr.
IV ANNONCES.
Tbaitê de la mécanique des corps solides et do calcul ie
reflet des inachÎDes; par G. Coriblis. Seconde édition.
In^ de 48 feuilles, pliis2pl.IiDp. deFainetThanol,
à Paris. — A Paris , chez GariliaQ-Gœury et Y*"' Dal-
mont, quai des Augastins, 39et41. Prix. . 15 fr.
Traita élémentaire d'astronomie physique ; par J.-B. Biot.
Troisième édition , corrigée et augmentée. Tome II.
ln-8 de 32 feuilles 1/2 et un tableau , plus un atlas iti-4
d*une (Icroi-fenille et 23 pL Imp. de Biadielier, à Paris.
— A Paris, chez Bacbdier, quai des Angustins , 55.
Prix du tome II, avec atlas. . . .- 12 fr.
Traité élémentaire de chimie industrielle; par Alph.
Dupasquter. Tome V\ In-8 de 48 feuilles 3/8. Imp.
de Duopoolin, à Lyon. — A Lyon, chez Savy; à
Paris, chez Garilifin-Goeury et Victor Dalmont, quai
desAûgustins» 39-41. Prix 9 fr.
VoTAGB autour da monde , exécuté pendant les années
1836 et 1837 sur la coryette la Bonite^ commandée par
M. Vaillant 9 capitaine de vaisseau. Publié par ordre
du roi , sous les auspices du département de la marine.
Géologie et minéralogie par M. E. Chevalier. In-8 de
27 feuilles 3/4 , plus 5 pi. Imp; de F. Didot, à Paris.
A Paris, chez Arthus-Berlrand , rue HautefeuiUe, 23.
ËTODEs sur Thistoire de la terre et sut les causes des
révolutions de sa surface ; par Félix de' Boucheporn ,
iogénieur an corps des mines. In^ de 25 feuilles 1/4,
plus 3 pi. Imp. de M*^ v* Dieolafoy , à Toulouse. —
A Paris y dhez Garilian-Gœury et \^ Dalmont , quai
des Angustins y 39-41; chez Langlois et Leciercq.
Prix .' 7fr.50c.
Traité de chimie organique; par M. Justus Lièbig.
Traduit sur les manuscrits de l'auteur, par M. Chartes
Gerhardt. Tome III (et dernier), ln-8 de 34 feuilles.
Imp. de Bourgogne, à Paris. — A Paris , chez Fortin,
jVlasson et compagnie. Prix du tome III, . . 7 fr.
l>es 3 volumes 25 fr.
Uiîs Fumiers considérés comme engrais. Fragments de
leçons de chimie agricole ; par J. Girardin. Troisime
édition. In-18 de 4 feuilles 1/3. Imp. de Lefévre^ à
Rouon. — A Paris, rhoz Fortin, Massonet C*«.
ANNONCES.
HÉOMB des machioes à vapeur , suivie d'un appendice ,
coDfenant , etc. ; par M. le comte F.-MI.-G. de Pam-
bonr. Deaxièiiie édition. In 4 de 72 feuilles 1/2 . plus
on allas in'4 d'une demi-feuille et 24 pi. Imp. de Ba-
chelier, à Paris. — A Paris, chez Uacnelier, quai des
Augustins, 55. Prix 50 fr.
ANNONCES. 9ij
J^OV£MBR£ - DÉCEMBRE 1844.
Note sur la oompression des chaussées en empicrremeots
par des cylindres de grand diamètre. Id-4 d'une demi*
leuille. Imp. de Foarnîer, à Paris. — A Paris , chez
Mathias( Augustin ), auai IVIalaquais, 15.
DcscaiPTiofi géologique de l'arrondissement de Ghàtillon
(Côte-d'Or), comprenant, etc., etc.; par M. Jules
fieaudoin. Première partie. In-8de8feuilles.Imp.de
Gomiac, à Ghàtillon- sur-Seine. — A Ghàtillon , chez
Gheyalot ; chez Tagnot.
ËLPOsÀ des remarques faites sur la hauteur de l'atmo-
sphère, le magnétisme terrestre et le mouvement an-
nuel de notre globe , plus les détails d'un graphomètre
à racine carrée de nombre ; par M. F. Yigbol. In-8
de 2 feuilles 1/2 , plus 4 pi. —Imp. de Barret, à Lyon.
Elémsnts de physique exj^rimentale et de météorologie;
par M. Ponillet. 4* édition, â volumes in-8 ensemble de
101 feuilles^ plus2 tableaux et 32 pi. Imp. deF. Didot,
à Paris. — A Paris , chez Béchct jeune, place derEcole-
de-Médeeine, 1. Prix 16fr.
Journal de l'Ecole royale polytechnique, publié par le
conseil d'instruction de cet établissement. 29* cahier
( second et dernier de tome 17). In-4 de 22 feuilles 1/2,
plnsunepI.Imp.deBacbelier,àParis(1841).— AParis,
chez Bachelier, quai des Augustins 55. Prix. . 8fr.
Moyen d'enflammer la poudre sous Feau , à toutes les
profondeurs, sans feu, par le seul contact de l'eau ;
préparation des matières nécessaires pour obtenir ce
résultat; par G.-S. SeruUas. In-8 d'une feuille. Imp.
de Delacour, à Yaugirard. — A Paris , chez Leneveu et
Riant, rue des Grands-Augustins, 18.
Mémoires sur les poudres de guerre des différents procé-
dés de fabrication , ou Résumés des épreuves compara-
tives faites sur les poudres àEsquerdes, en 1831 et
1832 , et à Metz , en 1836 et 1837 ; par M. G. Piobert.
In-8 de 7 feuilles 1/2. Imp. de Bachelier» à Paris. — A
Paris, chez Bachelier, quai des Augustins , 55.
c
VÙJ ANNONCES.
Nouveau Traita des sciences géologiques; par M. L.-P.
Jehan. 2* édition, ln-12 de 17 feuilles 3/4. Imp. de
F. Didot, à Paris. — A Paris, chez Périsse, rne do
Pot-de-Fer, 8.
GoNsiDÂRATioNS géologiqucs sur les ossements fossiles
trouvés dans la cendrière de Gormicy (Marne ) , et sur
les animaux antédiluviens; par le docteur Philippe.
In-8 de 2 feuilles 1/2. Imp. de Luton, à Reims.
Stéréométrib, on décomposition du cube en polyèdres
réguliers, irréguliers et corps robds, formant entre
eux plus de 1 20 polyèdres , appliqués à l'étude de la
géométrie, etc. ; par M. L. Dupin. ln-1 2 de 2 feuilles 1/2,
plus 4 pi. Imn. de Foumier, à Paris. — A Paris, chez
Molteni, boulevard Saint-Denis, 15.
YoYAGE de la commission scientiflque du Nord , en Scan-
dinavie, en Laponie^ au Spitzberg, et aux Féroô, pen-
dant les années 1838, 1839 et 1840, sur la corvette la
Recherche^ commandée par M. Fabvre, lieutenant de
vaisseau. Relation du voyage par M. Xavier Marmier.
Tome 1*'. In-à de 24 feuilles 1/4, plus une vignette.
— Idem. Météorologie, par MM. Y. Lottin, À. Bra-
vais, C.>B. LilHchook, P.-À. Siljestrom, Ch. Martins,
J. de Laroche Poncié , £. Pottier et L.-L. LoBStadius.
Tome 1". In-8 de 16 feuilles 1/2. Imp. de F. Didot, à
— A Paris, chez Arthus -Bertrand.
Traité des arts céramiques et des poteries , considérés
dans leur histoire, leur pratique et leur théorie; par
M. Alexandre Brongniart. Deux vol. in-8, ensemble
de 73 feuilles 1/2, plus un atlas in-4 oblong de^ f. 1/2,
3 tableaux et 50 pi. Imp. de Fain et Thunot, à Paris.—
A Paris, chez Béchet jeune ^ place de VEcole- de-
Médecine, f ; et chez Mathias.
ANNONCES. IX
2« SEMESTRE DE 1844.
JoHNSfON (J.-F.-W.). Ii«îliir«« on agricuUor chemislry
and gecrfogy. ( Lectures sur la chimie et la géologie ,
appliquées à l'agricalture, avec ua appendice conte-
nant des indications sur des expériences en matière
d'agriculture pratique.) In-8, 1066 pages. Prix. 2 s.
Dopm (M.). An Historical, geoiogieal, and descriptive
view of the coal trade of the north of England, oom-
prchending its rise, progress, présent state^ and fu-
ture prospects ; to which are appended, a concise notice
of the peculiarities of certain coal fields in Great-
Britain and Ireland , and also a gênerai description of
Ibe coal mines of Belgium, drawn up from actual ins-
peetàotk. (Aperçu historique, géologique et descriptif
sur le commerce de la houille dans le nord de TAngle-
terre, comprenant son origine , ses progrès , son état
actuel et son avenir ; accompagné d'une courte notice
sur les articulantes qu'offrent certaines mines de la
Grande-Bretagne et de l'Irlande; ainsi que d'une des-
cription générale sur les mines de houille de la Belgique.
In-8, 258 pages. Prix 7 s.
PiDGioN (£.). Fossil remains of the animal kingdom.
(Débris fossiles du règne animal. ) 2' édition. In-8,
554 pages, 50 grayures. Prix 18 s.
Shaw (G.). Manual of electro-metallurgy. (Manuel
d'électro-métallurgie. ) 2* édition, considérablement
augmentée. In-8, 202 pages. Prix 7s. 6d.
Wbdcwood (H.). The Principles of geometrical démon-
stration, dedoced from the original conception ofspace
and form. ( Principes de démonstration géométrique ,
dédulls de l'idée originaire de l'espace et de la forme.
48 pages. Prix 2s.
AuGBR (F.). An elementary Treatise of mineralogy , com-
prising an introduction to the science. ( Traité élémen-
taire de minéralogie, précédé d'une introduction à
cette science. ) 5* ^tion, comprenant les dernières dé-
couvertes faites dans la minéralogie en Amérique et
X ANNONCES.
dans les autres pays , avec de nombreuses additions
ajoutées à l'/n/rodiM/îon. — Boston, chez Williams
Phîlipps. 812 pages. Prix : . . 21 f.
HooD (u.) Practical Treatise on warming buildings by
hot-wat^, on ventilation and the varions metbods of
distributing ar(ificial beat, and their effects on animal
and vegetable pbysiology ; to wbicb are added an in-
quiry info the laws of radiant and conducted lieat, the
Chemical constitution of coal and the combustion of
smoke. (Traité pratique du chauffage des b&timents
par Teau chaude , de la ventilation et des diflferents
systèmes de distribution de la chaleur artiâcielle , de
leurs rapports avec la physiologie animale et végétale ;
accompagné de recherches sur les lois de la chaleur
rayonnante et latente , sur la composition chimique de
la houille et sur la combustion de la fumée.) â" édi-
tion, considérablement augmentée et enrichie de nom-
breuses gravures sur bois. In-8, 960 pag. Prix. 10 s. 6 d.
Bbown ( capt. F. ). Illustrations of the récent oonchology
of Great-Britain and Jreland , with the description and
localities of ail the species, marine, land, and Aresh
water . ( Explications sur la conchyliologie de la Grande-
Brettigne et de l'Irlande, avec la description et la clas-
sification locale des variétés , soit de mer, soit de conti-
nent , soit d'eau douce.
Walucb. Practical mecanics' Guide , or a concise Treatise
on the prime movers of machinery, and the weight and
strength of materials; vith numeroos practical mies
and tables. (Guide de mécanique pratique, on Traité
abrégé sur les principaux moteurs des machinÎBs, le
poids et la résistance de matériaux, comprenant de
nombreuses règles et formules pratiques. In -33,
124 pages.Prix l8.6d.
Ansted (D.). Geology : introduction, description and
practical. 2 vol. in-8, 1118 pages. Prix 4fis.
NiGHOL ( J. }. Guide of the geology of Scotland; containing
anaccount of the character, distribution and more
interesting appearances of its rocks and minerais.
( Guide de la géologie de l'Ecosse ; contenant la des-
cription du caractère, de la distribution et des formes
les plus intéressantes de ses rodies et de ses minéraux.
272 pages, avec des cartes et des planches géologiques.
Prix 6s.
ANNONCES. XJ
DAVY(Sir flO Eléments of agriculipr cbemistry; in a
course of lectures , delivered before the board of agri-
culture. (Eléments de chimie agricole ; lectures faîtes
devant le bureau d'agriculture.) Nouvelle édition,
comprenant des instructions sur l'analyse des terrains ,
et de nombreuses notes relatives aux découvertes les
plus récentes en fait de chimie agricole. 304 pages ,
gravures sur bois. Prix 9 s.
Faraday (M.). Expérimental researches in electricity.
( Recherches expérimentales sur Téleclricité. ) â vol.
in-S, 310 pages. Prix 9s.
PvTZHOLDT (A.). Lectures to farmers on agricultural die-
mistry . ( Lectures sur la chimie agricole , destinée» aux
cultivateurs.) Post in-8 , 312 pages 78.6d.
Simis (F.oW.). Practical tnnndling, explaininff in détail
the setting ont of the works , shaf t sinking, and heading,
tiriving, raoging the Unes , and levelling under ground,
sub-excavating , tirabering, and the construction of
tbebnckwork of tunnels, with the amosnt of labov
rafDired for» and the cost of the various portions of
the work as exemplified by the particulars of the
Meekingly and Saltwood tunnels. (Traité pratique de
l'art d'exécuter des souterrains, expliquant en détail
les dispositions pour le commencement des travaux ,
le peroement des puits, la détermination de Taxe du
tracé, le nivellement sous terre, le creusement des
galeries, le boisement et les ouvrages de maçonnerie
du tunnel , avec l'indication des quantités d'ouvrages ,
le coût des diverses natures de travaux , apptiyés sur
des exemples particuliers de souterrains. In-4, 186 p.
Prix 21 s.
RossB (earl of ). The monster Télescopes erected by the
earl of Rosse . parsonstovm : vith an account of the
manufacture of the spécula , and fuU descriptions of
ail the machinery connected with thèse instruments.
(Télescopes-monstres établis par le comte de Rosse :
description de la manufacture de verre et de toutes les
fabrications en rapport avec ces instruments, ln-8,
54 pages, illustrées de gravures. Prix. . . . 2s. 6d.
XI J ANNONCES.
ALLEMAGNE.
a« SEMESTRE DE 1844.
BsRZBLius. Compte-rendu des progrès de la chimie et de
la minéralogie. 23^ année. ^ partie. Chimie animale et
végétale. Gr. in-8, p. 303-690*. Tabingen, librairie de
Laapp. Prix Tfr.S-ic.
— Traité de chimie. 5" édition , vol. % livraisons 2 et 3.
Gr. in-8, p. 195-576. Dresde, chez Arnold.
Prix 7fr.50c.
fioRMEisTBR , Hbrmanm . Recherches sur Torganisation des
trilobites, et Monographie de cette famille. 147 pages
de texte. Gr. in-4, avec 6 pi. gravées sur cuifre.
Berlin, chez Reimer. Prix 19fr.25c.
Schumacher. Observations sur la cristallisation delaglace.
157 pages de texte gr. in--8 , avec 5 pi. gravées sur
cuivre. Leipzig, chez MayeretWigand. Prix. 7fr.50c.
DeCarnaix. Carte géologique de laHaute-Silésie. âfeuilles.
Berlin, chez Schropp et compagnie. Prix. ... dfr.
Hendschel. Supplément à TAtlas des chemins de fer du
même auteur. Francfort-sur-le-Mein, chez Jilgel.
KuRTz. Statistique des chemins de fer existants, en exé-
cution ou projetés , ainsi que des lignes de bateaux à
vapeur de TEurope centrale. 56 pages de texte in-8 ,
avec un tableau in-4 et une grande carte. Berlin, chez
Heymann. Prix 4fr. 22c.
Smid, Carl. Description des roches utiles ^ leurs proprié-
tés physiques et chimiques , leurs principales relations
géologiques, leurs gisements les plus abondants, et
leur emploi dans les constructions, etc. 84 pagesgr. in'8.
Munich, chez Palm. Prix • . lfr.83c.
Schubert , Joh. , Andr. Eléments de Tétude des machines.
2* partie : de rélat>oration des corps solides, outils et
machines-outils. 368 pages in-8 et 35 pi. Ulh. in-folio.
Dresde, chez Arnold. Prix 37fr.50c.
Wbstphalen (comte Jos. de). Sur les Plans inclinés des
chemins de fer desservis par des machines fixes.
14 feuilles 1/2 in-4 , avec 4 pi. lith. en 1/2 et en feuille.
Dresde, 1843; chez Arnold. Prix 5fr.
**
ANNONCES. Xiij
— Plans inclinés des chemins de fer dans les pays de
montagnes ; emploi combiné des machines à vapeur
fixes et de turbines pour Télévation des convois, etc. ;
comparaison de ce système avec, le système atmosphé-
rique. 15 feuilles 1/2, gr. in-4 , avec 7 pi. lith. Dr4de,
chez Arnold. Prix 6fr. 88c.
Philippe. Description de coquilles nouvelles ou peu con-
nues. 1 vol. , 4« livr. 3 feuilles 1/2 de texte gr. in-4 et
6 p. Cassel, chez Fischer. Gravures noires 3fr. 75 c.
— coloriées 7fr. 50 c.
Berzélius (J.-Jac). Traité des essais au chalumeau.
4* édition. 284 pages et 4 pi. gravées sur cuivre. Nu-
remberg, chez dchrag. Prix 6fr.56c.
Redss. Esquisses géologiques de la Bohême. 2* vol. For-
mation crétacée de l'ouest de la Bohême ; essai mono-
graphique sur les lignites en deçà de l'Elbe , et les
poissons fossiles de la JBohôme. 304 pages gr. in-8 et
3 pi. lith.gr. in-4. Prague, chez Medau. Prix. 11 fr.25c.
BKRDàMPFER, Journal des chemins de fer et des.bateaux à
vapeur; rédacteur Dcthibr. Parait 3 fois par semaine.
Berlin y chez Eyssenhardt. Pour 6 mois. . 9fr. 68c.
£nçyclo|M^e générale des machines » de Jnl. Amb. Hulssb.
7 et 8 livr. du vol. 2, avec atlas relié. Prix. 9fr. 60 c.
Rbitenbagbkr. Théorie et construction des turbines et des
ventilateurs. 21 6 pages gr. in -8 , avec 6 pi. in-4et 1 1 pi.
in-folio. Manheim , chez Basserman. Prix. 26fr.25c.
Philippi . Description de coquilles nouvelles on peu con-
nues. 1" vol. , 5* livr. 3 feuilles 1/2 de texte gr. in-4 et
6pl.Cassel, chez Fischer. Gravures noires. . 3fr.75c.
— coloriées. 7fr.50c.
Abigh. Constitution géologique de la haute Arménie.
67 pages gr. in-4, avec une carte géologique. Dorpat.
Prix 3fr.75c.
Mémoire sur la Paléontologie du Wurtemberg, renfer-
mant les fossiles turbines du trias ^ et des remarques
sur les labyrinthodontes du keuper; de Herm. de
MsYERet Théod. Plibninger. 17 pages gr. in-4, avec
12 pi. Stuttgard, chez Schweizerbart. Prix. 18fr.75c.
Traité de conchyliologie de Martii^i etCnEMNiTz, revu et
complété par Rustbr. 46* livr. 2 feuilles 1/2 de texte
Ïr. m-4 , et 7 pi. Nuremberg , chez Bauer et Raspe.
rix 7fr. 50c.
Xllf ANNOSGES.
Gbmar (Ern. Fried.). Description des fossiles de la for-
matiOD houillère de Wettin et Lobejoa, cercle de
Sêàï. 1'* livr. 4 feailles de texte in-foUo et 5 pi. HaUe,
chet Scfawetschke et fils. Prix 7fr.50€.
LÉoifHASD. Traité de géologie., 29* livr. 5* Yol.,lMig- LAS-
SOS, iii-8, avec 2 pL gra? ées sur ader . Stattgard , chez
Scbweîzerbart. Prix lfr.88c.
LiKBiG (Jostns). Rapports deladiimie et de la physio-
loi^ animales. 54 pages gr. in-8. Heidelberg , chez
Winter. Prix lfr.25c
ScHRODBR. Da point d'éballition des combinaisons chimi-
ques, considéré comme Télément le pins essentiel pour
détenniner lenr composition ; avec remarques sur la
théorie des volâmes atomiqaes des liquides, f ** partie.
Hydrocarbnres et oxydes abydrocarbnres. 138 pages
gr. in-4. Manbdra , chez Bassermann. Prix. 3fr. 75c.
RossBGBa (Jos.). Voyage en Europe, Asie et Afrique, de
I835àl841.8«livr. (2*yol., 2« part., pages là 192)^
in-8. Stùttgard , chez Schweizerbart. Prix. 4fr.48c.
Bbcxbr ( Friedr.). Chemin de fer atmosphérique. 46 pièges
Kind iB-8. Fraiicfort-«nr4e-Mein , chez Hermann.
ix lfr.88c
Journal de Flngéniear : chemins de fer, ponts-et-chaos-
sées , construction de machines. Parait tous les 15 jours
par îivr. de 11/2 à 2 feailles in-4 ; juillet à décembre
1844. Stattgard. Prix llfr.25c.
Journal des chemins de ter y bateaux à vapeur , etc.; par
Cari Habtmann. 2*livr. gr. in-4, avec 2 pi liUi. Wei-
mar, chez Voigt. Prix 1fr.4lc.
Traitéfde conchyliologie de MàirriNi et Chbiinitz, revu et
complété par Kustbr. 47* livr. gr. in-4 ( 5 feuilles 1/2
de texte et 6 pi. color. ). Nuremberg, chez Bauer et
Raspe. Prix 7fr. 50c.
Errbmbbrg. Infusoires de la mer Egée, de TEuphrate et
des lies Bermudes. 13 genres nouveaux et 69 espèces
nouvelles. 28 pages in-8, avec une pi. lith. Berlin.
Prix lfr.50c.
— Des Infusoires des roches de l'Amérique du Nord ,
comparés à ceux des terrains crétacé» de l'Europe et
de l'Afrioue. 12 genres et 140 espèces nouvelles. 42 p.
gr. in-8. Berlin. Prix 1 fr. 50c.
AiniOlKSBB* $6¥
— InftBofres de FOc^an Atlantique , an pAle Mid et dani
les profondears de la mer. 7 genres et 71 espèees lioii-
▼elJes. 29 pares er. in-8. Berlin. Prix. . . Ifr.SOc.
&âifBR. Guide de 1 analyse chimique des substances orgt«
niques, l'* partie. â1 6 pages in-8, aTec 1 planche gra-
vée sur cuivre. Berlin, 1845; chez Amelang.
Prix 7fr.50e.
Sb KLiPSTsm. Mémoire sur la constitution géologique
des Alpes orientales. ^ livr. , IMffes 145-239 in*4, avec
7 pi. fith. Giessen , chez Heyer. Prix 15fr.
LisBiG ( Justus). Lettres sur la chimie. 340 pages ffr.in-lft.
Heidelberg, chez Winter. Prix, relié. . . 5fr. 68c.
Description des fossiles d'Allemagne ; par MM. le comte os
MuifSTER et GoLDFUÂS. Dernière livraison , 24 feuilles
de texte et 5 pL litb. Gr. in-folio. Dusseldorf , chez
Arnz et compagnie. Prix 7fr. 50 c
BaEHKR(GirlFerd.). Description géologique et paUon*
tolcjsique des montagnes de transition des bords d«
RUn. 13 feuilles gr. m- 4 » et 6 pi. litb. Hanovre i chez
Habn. Prix lOfr.
ScmiDT ( A. R.). Desqription géologique dn Vonilberg.
158 pagesgr. in*8, avecune cartegéi^ogiqueen 2 feailles.
Insprock, 1848 ; chez Wagner. Prix. . . 1 8 fr. 1 8 c.
BsTSB. Construction des chemins de fer. 3* partie en 3 li-
vraisons, 105 feniUes de texte gr. in-4 , et 65 pi. lith.
in 1/2 UA. Garlsruhe, chez MacUot. Prix. 39 Ar. 38 c.
Obmmz. Le Constructeur des machines. 17' livr. 307 pages
in-8, avec 35 pi. litb. Quedlinbourg , chez Basse.
Prix : lOfr.
BAKTifAiiKi (Cari). Emploi des gaz des hauts-fourneaux
dans la métallurgie du fer, conversion des combus-
tibles solides en gaz combustibles. 1^ livr. , gr. in-8 de
167 pages et 5 |M. lith. Quediinbourg , chez Basse.
Prix 5fr.
BitiALia» (J. J.). Traité de chimie. 5* édition, 9fi vol.,
5r. în-S, 4* liv. , pages 517-801. Dresde-, chez Arnold,
rix. 4fr.S7c.
Ftscas. Sur les théories de la terre , l'amorphisme des
corps solides et Tinfloence actuelle de la chimie et de
la minéralogie. 88 pages gr . ln-8. Mnnidi , chez Fleisch-
Prix (relié) lfr.4lc.
XVJ ÂMNONGES»
6Mja.ifi(Leop.). Traité de chimie. 4* édition, ir et 18«liyr.,
pages 241-496 du 3^ vol. gr. in-8. Hcidclberg, chez
Wioter. Prix de la liTraisoa Ifr. 88 c.
Journal de chimie pratique, d'EaDMANN et Marchand.
Tables des matières des 30 premiers volâmes, 162 p.
gr. in-8. Leipzig, chez Bar th. Prix.. . . 3fr. 12c.
Marchand. Traité de chimie physiologique. 3« et dernière
livr. Gr. in-8 (pages 257-458). Berlin, chez Simiou.
Prix 3fr.75c.
L'ouvrage complet 10 fr.
Otto. Traité de chimie. 2« édition, 2* vol., 1'' partie,
avec gravures snr bois dans le texte ^ 92 pages gr. in-8.
Brunswick , chez Wieweg et fils. Prix. . .. 3fr.75c.
Hartmann (Garl.). Métallurgie pratique du fer, d'après
les ouvrages de MM. Walter de Saint- Ange , Leblanc,
Flachat, Barrault, Petiet, etc. 3' partie^ 4« livr.,
25 feuilles 1/2 de texte et 7 pi. lith. Weimar, chez
Voigt. Prix 13fr.75c.
HsRAPATH. Des chemins de fer atmosphériques et de leur
insnflSsance pratique. 47 pages gr. in-8, avec 1 pi. litb.
Yicnne, chezSollinger. Prix 3fr. 12c.
LiTTBOw. Tables et valeurs des poids , mesures et mon-
naies employées dans les différentes parties de Tempire
d'Autriche. 123 pages gr. in-8. Vienne , chez Beck.
Prix 2 fr.Slc-
RsDBN (baron de). Des chemins de fer d'Europe et d'Amé-
rique, l** partie : chemins de fer d'Allemagne. 2' sec-
tion^ 2* livr. : chemins de fer de la Prusse, T' partie.
In-8, p. 257-656 Berlin, chez Mittlcr. Prix. 7fr.50c.
Bkrzeuos ( J. J.). Compte-rendu des progrès de la chimie
et de la minéralogie. 24« année, V^ partie t chimie
inorganique. 271 pages gr. in-8. Tiibingen , chez Laupp.
Prix. 5fr.21c.
Gaea Norvegica. Publiée par Balth. Math. Keilhau.
2« livr. 25 feuilles gr. in-l, avec 2 pi. Christiania,
chez Dabi. Prix 16fr.88c.
KoHLRAuscH. Critique de la chimie animale de Libbig,
pour servir à éclairer la liaison qui existe entre la
chimie et la physiologie. 120 pages gr. in-8. Gœttingue,
chez Dietrich. Prix 2fr.50c.
Kopp (U.). Histoire de la chimie. 2^ partie, avec le por-
trait de Berzclius. 426 pages gr. in-8. Brunswick , chez
Yieweg et ûls. Prix. 9fr.38c.
ANHONGES. XVIJ
Scii(yiiBUFr. Sur la préparation de l'Oxon. 159 pages
gr. iD-8. Bàle , chez Schweigbaitter. Prix. . 3fr. 75 c.
Maunowski et Detbieb. Chemins de fer ponr le transport
de la honîUe dans les districts bonillcrs de la Rnhr et
delà Sarre. 14 pages de texte gr. in-S et une carte.
Berlin , chez Ejssenhardt. Prix 1 fr. â5c.
Nedssb. Plans et profils des chemins de fer d'Allemagne
et des pays contîgus. Cassel , chez Fischer. Prix. 94c.
XWij AHHOmMi
a« SEMESTRE DE 1844.
A.NÀL1S1 qualitativa e quantifativa délia miniera di rame
di Montevaso in Toscana ; dct jprofessore Andréa Cozzi.
— FIrenze , per Y. Ba^atelli e figli. 1838. ln-8 di pag. 8.
Letterb cbimiche. — Torino, stamperia reale, 18i4.
In-18 di pag. XlI-288 . â 50
RicBRCHB geologicbe e mineralogiobe sopra Montieri e
sue adiacenze, del dott. Andréa G)zzi. — Fircnze,
tipogr. di Felice Lemonnier, 1842. In-8 di pag. là.
MsMORiE délia realAccademia délie scienzediTorino. Série
seconda. — Torino, délia stamperia reale. Tomo IV.
In-4 di pag. LX\Xiy-396-264 , 7 tavol e (abella a
sUmpa. Tomo Y di pag. LXXlI-2â4, e 26 Uvole.
Des gaz dun fufui-poumeau de N^arwége y par
MM. Seheerer et Langberg.
(Annales de Poggendorff, t. LX, p. 489.)
M^M A MtniMill àÊÊltmà'kÊÊàÊkmémmim^
Les recherchea sur la composition des gaz Qpt
été enlreprises sur le haut-fouraeau de Baniai,
près de Chrifitiania. JJaiv était lancé dans son
intéfiear par une tuyère ayant 2 2/4 pouces
de diamètre ; il avait une température de aoa à
a5o ceati^f et il était chauffé par un appareil
dit de Wasaeralfiugea ; sa pression moyenne était
de 14 li^iMs de mercure*
Le Dînerai employé est un mél^Ogie de fer oJi-
giste et d'oiyde magisiétique , ayant une richesbe
aïoyenne de 4o à ^2 p. 0/0; comme l'un des md-
nerais est calcaire et Vautre silicem , on conçQit
qu il est facile de les mélanger en proportion telle
que la fusion ait lieu : le combustiJble est le char-
jSon de sapin, il est de bonne qualité.
Qa furoduit par seai$âna i4o schifipfund (1)
de fonte grise.
Pour prendre les gaz » on s*es4 servi dfi Tappa-
1} de Bunsen ; seuleiiient on a r/em|Uacé le tu.^|iu
» plomb qui j^^nt le tube de fer k rappar^il à
de_
! chlorure
(1} Le schif^ud de Nonrége vaat Saû livres , on A
peu prts iSO
ANALYSE DBS GAZ
été chassé de Vappareil; le gaz recueilli dans des
flacons fut ensuite analysé par les procédés eudio-
métriques à Christiania.
li^us «vous pris^ quelques précautioas que nous
croyons deyoir signaler : i* Après avoir introduit
Toxygène et avoir brûlé les ga2 combustibles au
moyen de l'étincelle électrique ^^ nous avons aU
tendu pendant plus d'un jour pour être bien cer»
tains que le gaz dans rintérieur de l'eudiomètre
avait l'épris la température de Tair extérieur, et
que toute Teau produite awit été ab60ii)ée par un
morceau de chlorure de calcium ; nous avions
soin aussi de nous assurer que ce chlorure de cal*
cium n'exerçavt pas de réaction alcaline; d^ Tab-
sorption de l'oxygène mis en excès se faisait par
le phosphore de la manière suivante : le phosphore
fondu à l'extrémité d'un fil était introduit jusqu'à
la partie supérieure de l'eudiomètre, afin que
Facide phosphorique produit ne pût pas le recoo-
vrir d'une couche qui aurait empêché son action
ultérieure; malgré cette précaution, il est néces-
saire cependant de sortir le phosphore une ou
deux fois de l'eudiomètre et de renouveler la sur-
face absorbante en le décapant sous l'eau ; ainsi
Îue M. Heine la fait remarquer (Bergwerks
'reund, vol. Y, p. 33i), c'est seulement ainsi
qu'on peut être assuré que l'oxygène est complè-
tement alisorbé ; 3* on admet généralement que ia
fbree élastique de l'acide phosphorique restant
avec i'a:jsole est un quarantième du volun^e réuni
de l'azote et de l'acide phosphorique; cependant
en absorbant l'acide par de lapotasée^ nous avons
d'un HAUT'FOURIfBAC DB MOBWAGB. 5
reooBDo qae cette correetioD est presque toujours
trop forte.
En opérant avec toutes les précautions qne
BOUS venons d'indiquer, et en suivant la marche
ordinaire pour les analyses du gaz par reuâiomè-
tre, nous avons obtenu les résultats qui suivent :
(1) A 23 pieds an-dessos de la tayère*
a. b.
Aiofe « • . 64,59 61,97
Adde carbonique. . . 22,35 22,05
Oxyde de carbone. . 7,49 8,59
Hydrogène carboné. . 4,34 3,39
Hydrogène 1,23 1,70
100,00 100,00
(2) A 20,5 pieds au-dessus de la tuyère*
Aiote 62,65
Acide carbonique 18,21
Oxyde de carbone 15,33
""Hydrogène, carboné. • • • . 1,28
Hydrogène. . . . .' 2,53
100»00
a
(3) A 18 pieds au-dessus de la tuyère.
Asote 62,97 63,44
Adde carbonique. . . 12,73 12,17
Oi^de de carbone. • 17,97 19,17
Hydrogène carboné. . 0,67 1,67
Hyibogène. . \ . . . 5^46 *3>5&
100,00 100,00
(4) A 15 1/2 pieds au-deisns de la tuyère*
a. b,
Axote 64,36 64^
Acide carbonique. . . 4,54 3,99
Oxyde de carbone. . . 28,84 29,50
Hydrqgëne carboné. • 1,62 0,85
Hydrogène 0,64 1,46
100,00 100,00
ANAtTSE DES GAZ
(5) A 13 pieds ao-dettos de li tajère-
a. b.
Avote 66,31 .66,04
Acide carbonique. • . 8,50 8,49
Oxyde de carbooe. . . 19,60 20,96
Hydrogène carboné. • 0,47 1,90
Hydrogène 5,22 ' 2,61
Azotç. . . . ,
Acide carboniqne
Oxyde de carbone
Hydrogène carboné
hydrogène
100,00 100,00
A 10 pieds an-dessus de la Ulyèn.
64,97
5,69
!M,38
0,00
2,96
100,00
En prenant la moyenne des amiyses qui ont
été exéîiutées deux fois , en faisml la sonome des
gaz combustibles et en calculant In quantité d'oxy-
gène nécessaire pour les brûler, on aura :
u
de la priie ëe gai
au-deMuttle la inyère.
Azote«
Acide osrtMûhpie. .
Oxjde ae eiraooe •
HfdrdgèÉe caifteM.
Rydrogtae. • . • . .
04,43
il,iO
S,04
S,87
t,l6
SO'i
IS'
Gaz combustible. . .
IS,87
t^
Oxygène BéoeBMire]^^ .^
à la oanbortioD. .j^'*^
6a«S5
1S,S1
15,33
a,5S
;o3,to
1M5
1S,57
4,41
W,14
11,08
■■■■ai
t4,35
14,00
16' i
04,23
MI
10,17
1,M
1.05
31,40
17,53
13'
oo,ia
30,33
1,13
3«03
35,33
14,47
i
iV
04,07
5.00
90,33
0,00
a,oo
30,34
ml
d'un HAUT-FOunNlSAtJ Dt NORWÉGB. 7
Discutons maintenant les résultats que présen-
tent les tableaux qui précèdent.
I . On peut remarauer qu'il existe des diffé*
rences hotables dans fa composition des ga^ qui
sont pris à une même hauteur au-dessus de la
tuyère ; il est assez difficile de décider si ces diffé-
rences tiennent au procédé employé pour l'analyse
ou bien aux variations de composition qui peuvent
avoir lieu dans Fintérieur même du haut-four-
neau. Quoi qu'il en soit, la composition du gaz
présente d'autant plus d'incertitude que la prise a
été plus rapprochée de la tuyère.
:a. Dans toutes nos analyses, excité dans la
dernière, nous avons trouvé une certaine quantité
d'hydrogène carboné qui peut même s'élever jus-
qu'à 4 p* 0/0, Comme cela a lieu pour la première :
MM. Bunsen et Heine ont obtenu des résultats
semblables. M. Ebelmen , au contraire , dans leis
analyses de gaz qu'il a faites au haut-fourneau de
Clerval, n'en a pis trouvé, et il conclut même de
ses analyses qu'il ne doit pas y en avoir. Il est bien
certain que la détermination des gaz combustibles
par lesprocédés eudiométriques ebt beaucoup plus
incertame que celle de Tazote et de l'acide carbo-
nique; c'est ce qui résulte de l'inspection seule des
formules à l'aine desquelles on calcule les quan-
tités d'oxyde de carbone, d'hydrogène Carboné et
d*hydrogène; car, tandis que pour avoît* l'azote ,
îl àufl5t tfune observation composée d'une lecture
au baromètre, au thermomètre et h Feudiomètre;
îl faut dfeux observations pareilles pour l'acide car*
boni(
Toxyi
drogèi
cela , il nous'*^ sen3>te difficile d*admettite qu«
8 ANALYSE DES GAZ
MM. Bunsen et Heine, aussi bien que nous, aient
fait des erreurs dans le même sens dans la déter-
mination de l'hydrogène carboné ; ou ne comprend
pas, en admettant une erreur, pourquoi elle au-
rait toujours été en plus et jamais en moins, ce qui
aurait donné un résultat absurde; d'ailleurs notre
dernière analyse, aussi bien que plusieurs de celles
de M. Heine , montre que quand il n y a pas d'hy-
drogène carboné le procédé suivi n en donne pas«
Il faut observer encore que M. Bunsen a dé-
montré que le charbon, quelque bien fait qu'il
soit, donne toujours par une forte calcination de
petites quantités d'hydrogène carboné ; or, comme
te charbon n est jamais carbonisé que d'une ma-
nière incomplète dans certaines parties de la meule,
on ne comprend pas pourquoi il n y aurait pas un
peu d'hydrogène carboné aimaut-fourneau deCler*
yal, au moins dans les parties voisines du gueulard.
Nous sommes bien loin de mettre en doute
Texactitude des résultats obtenus par M. Ebelmen,
et nous sommes même convaincus qu'il n'y avait pas
d'hydrogène carboné dans les gaz qu'il a analysés ,
puisqu'il n'en a pas trouvé , mais alors on peut se
demander si la couche d'huile qui était employée
dans l'appareil duquel M. Ebelmen se servait pour
la prise de gaz, n aurait pas absorbé l'hydrogène
carboné? C'est ce qui nous semble très-probable.
M. Ebelmen dit bien en effet qu'ayant analysé le
gaz quelques instants après sa prise et au bout d'un
temps plus long, il a obtenu le même résultat et
qu'il n'a pas trouvé d'hydrogène carboné ; mais il
nous semble que cette expérience préliminaire
qu il a faite prouve seulement que l'acide carbo-
nique , l'oxyde de carbone , l'azote et l'hydrogène
n'ont pas été abswbés pur l'huile; et il pourrait
d'un HAUT-FOUKirSAU DE IfORWÉGB. 9
arriver que Thydrc^ène carboné eût été absorbé
ifnmédiatement. Pour éclaircir ce point, comme
il est très-difficile de se procurer de lliydrogène
carboné pur, nous avons fait passer de la vapeur
d alcool à travers un tube de porcelaine chauflfé
au rouge et nous avons obtenu un mélange de gaz
contenant de Foxyde de carbone, de lliydrogène,
deThydrogène carboné et peut-être aussi un peu
diacide carbonique : après en avoir desséché une
certaine quantité par le chlorure de calcium, nous
l'avons introduite dans un eudiomètre rempli
d'huile : nous avons remarqué qu'en agitant lacou*
che d'huile supérieure, le volumedu gazdiminuait
d'une manière visibleau bout de quelques minutes;
et en laissant l'appa^reil en repos pendant ^4 heu-
res, les 48}5 centimètres cubes du mélange gazeux
se trouvèrent réduits à 4^,5 ; il y avait donc eu
une absorption de 6 centimètres. Le même phé-
nomène d absorption s'observe du reste avec rhuila
ordinaire ou avec l'huile d'olive pure : d'après ce
ui précède, il nous semble très^probable atxe si
~. Êbelmen n a pas obtenu d'hydrogène carboné,
cela tient à la couche d'huile qu'il employait pour
sa prise de gas.
3. Si on admet que le» quantités de chaleur
dégagées par la combustion des divers mélanges
analysés , sont proportionnelles aux quantités
d'oxygène nécessaires pour produire cette combus-
tion, on voit que c'est à peu près à i5 ^ piedd au-*
dessus de la tuyère que se trouvent les gaz qui
i>roduiraient le plus grand développement de cha-
eur* Pav conséquent, c'est à peu près aux 3/5 de
la hauteur totale du fourneau de Barum et à par-
tir de la pierre de fond que devrait être établie la
prise de gaz, si on voulait retirer le plus grand
^
lO ANALYSE DES GAZ
effet possible de leur combustion et employer la
chaleur dégagée à puddler la fonte. Il serait au
contraire impossible de se servir pour cet usage des
gaz qui seraient pris près du gueulard.
Nous ne prétendons pas que la position de la
prise de gaz qui donne le maximum de chaleur
par la combustion soit invariable pour tous les
nauts-fourneaux; cependant pour les hauts-four-
né^ux de Norwége, elle serait en général peu
différente de celle du haut-fourneau de Barum.
4* Uoxygène qui se trouve dans les gaz pris au
haut • fourneau ne peut pit)venîr que de trois
sources : i* de Tair atmosphérique lancé par la
tuyère; n' des minerais; 3' de Tacide carbonique
qui se dégage de la castine. Mais on peut admettre
que dans les parties inférieures du haut-foumeau ,
les deux dernières sources d'oxygène n'existent
Elus, car alors les minerais sont réduits et le car-
onate de chaux est décomposé; par conséquent
les quantités d'azote et doxygène doivent être
entre elles à peu près dans les mêmes proportions
que dans Tatmosphère, c'est-ë-dire dans le rap-
port de 'I9 à 2 1 : a mesure qu'on se rapproche au
gueulard , au contraire , la quantité d'oxygène doit
aller en augmentant. Si nous obtenons ces résul-
tatSy ils seront une preuve de l'exactitude de nos
analyses ; or , on trouve pour le fourneau de
Barum :
«
Azote.
Oiygène (f y.
A tS* 1» kiNléliW ie II tuyèra,
to
$l,t8
WM%
—
79
•1,0»
V»
—
70
t4,35
15' l/«
—
70
8a,3i
13'
—
70
10,03
V9
—
70
OMO
(t) Pour calculer ces nombres qui donnent Foxygéne,
DTJN HAUT-FOURNEAU DE NORWÉGB. II
Les analyses de M. Ebelmen donnent égale-
ment :
Aïole. Oiygèna.
à W l/« an-teKif da la tarère»
79 10,09
«'!/♦
—
70 «e,is
ir
—
70 ao^sa
lYS/i
—
70 aa,ii
s'i/i
—
70 aa,N
rw
—
70 >i0,7t
Enfin , on a
d*après
les analyses de M. Bunsen :
•
Azole. Oxygène.
A ir^/iaa-aeHatdelatoyèra,
70 «7,17
Wl/i
—
70 S0,I1
14^ M
—
TO 10,7S
iari/4
-*
70 • UM
irt/4
-^
70 ao4i
^m
•
70 97,87
9 m
->
70 ao,5a
On voit que les résultats que nous avons obte*
nus s'accordent parfaitement avecceuxdeM.Ebel*
men et qu'au contraire ils diffèrent de ceux de
M. Bunsen : il nous semble du reste que le rap-
port de Tazote et de l'oxygène que m. Bunsen
trouve de 79 : a4»i4 ^ i3 ~ de hauteur aurdessus
de la tuyère, ne peut pas diminuer et devenir en-*
suite 79 : 19970 à 14 7 pour passer encore \k
79 : 3o,4i & la hauteur de 16^; ce résultat pa«
rait être paradoxal, et, dans le Êergwerksfreund,
M. Heine Ta déjà attribué à des erreurs de calcuL
L'observation faite par M. Ebelmen qu'à i 7
au-dessus de la tuyère , le rapport entre l'asote et
tl bat observer que l'hy drogèoe provient de la décompo-
ai tioo de Teaa par les charbons rouges ; par conséquent ,
poar cha^p» volame d'hydrogène , il fiiut raUraneber nn
demi -volume d'oxjgëne de hi quantité totale d'ooqrgéne
qni le tMave dans le gai oonaMèré.
l:i ANALYSE DKS CAZ
l'oxygène est de 79 : 28,4^ t tandis qu'il s*élève k
79 • 4'>79 P^^s de la tympe, nous semble très-
remarquable et mériter toute attention.
Nous pensons que le résultat observé par
M. Ebelmen pour le fourneau de Clerval, où il a
trouvé que Tacide carbonique disparaissait à une
faible distance de la tuyère, n est pas général et
qu'il tient à la faible pression du vent lancé dans
le fourneau* Ainsi, à Clerval , pour une tuyère de
0"*,o65 de diamètre, le vent étant cbauSé à 175*,
la pression sur la base était de o*,oi65 de mer-
cure seulement. Cette pression est très-faible ; elle
est plus petite que celle qu'on a dans la plupart
des fourneaux au charbon de bois, et en tout cas,
die est très-inférieure à celle des hauts- fourneaux
au coke. Dans le fourneau de Barum, la vitesse
du vent étant plus grande près de la tuyère que
dans le fourneau de Chervai , la combustion a dû
être plus vive et donner lieu à un plus grand dé-^
veloppement d'acide carbonique qui a dû persister
en partie sur toute la hauteur du fourneau. Le
fourneau de Barum reçoit environ une fois et demie
plus de vent que celui de Clerval, et comme les
consommations de charbon sont à peu près les
mêmes pour les deux hauts-fourneaux, il s'ensuit
que les quantités d'oxygène employées pour brû-
ler la même quantité de charbon sont entre
elles :: I ^ : I et qu'ainsi il a dû se produire plus
d'acide carbonique dans un cas que dans l'autre.
Nota. Les résnltats des recherches de MM. Scheerer et
Langberg diffèrent des miens par deux points priaeipanx qol
se rapportent à la présence de Thydrogiae proto-carboné 00
(raz des marais dans le gaz da hant-fonrneau , et à la propor-
tion d'acide carbonique oui se trouve dans le courant g^eax
à la partie inférieure de rappareil.
Les analyses qui précèdeai ae ne paraissent paaavoir dal-
D*€N HAUT-FOURNEAU DE VORWÉGE. l3
rement éémontré qall existait da gaz des marais daos le fpa
du fourneau de Banim. La méthode eadiométriqae, bien
go'elle ait été coasidérablement perfectionnée par nn chimiste
Jastement célèbre , M. Bnosen , ne me parait pas sosceptiUe
de donner des résottats d'ane grande précision tontes les fois
qnit s'agit d'analyses aussi complexes que celles des gax des
nauts-fonmeaux. La moindre erreur dans l'évaluation de la
température ou du Tolume des gaz, les plus légères traces de
gaz étrangers dans l'oxygène qu'on emploie pour ta combus-
tion y Ferreur que l'on commet nécessairement en admet-
tant que la tension de vapeur de l'acide phosphoreux aug-
mente de 1140^ le volume des gaz restants , suffisent ^ur
apporter de grandes perturbations dans les proportions
respectives des trois gaz combustibles, hydrogène, gaz
des marais et oxyde de carbone , que Ton deduH du calcul.
Aussi trouve-t-on des variations considérables dans la pro-
portion du même élément gazeux déterminé dans deux
analyses consécutives du même gaz. Ainsi, dans les analyses
a, 6, faites sur les gaz pris à 18 pieds au^-dessus de la tuyère,
une première expérience donne 0,87 d'hydrogène carboné et
5,46 d'hydrogène ; et la douzième , 1,(S7 d'hvdrogène carboné
et 3m d'bydrogène. A 13 pieds au-dessus de la tuyère , deux
expériences faites sur le même gaz donnent^ l'une 0,17 d'hy-
drogène carboné et 5,22 d'hydrogène ; l'autre 1,90 d'hydro-
gène carboné et 2,61 d'hydrogène. Il me paraît évident nue
ces divergences tiennent a la méthode analytique. La manière
dont varie l'hydrogène à mesure qu'on s'enfonce dans le
fourneau , de 23 à 10 pieds au-dessus de la tuyère , vient éga-
lement à l'appui de ce qui précède, il est impossible de eon-
cevoir, si Ton ne tient pas compte de l*ineerûtude de la mé-
thode analytique, les oscillations répétées et en sens inverse
que présenté la proportion d'hydrogène dans les différents
points de la colonne de 13 pieds de hauteur, sur laquelle ont
porté les expériences.
MM. Scheerer et Langberg cherchent à expliquer l^absence
de l'hydrugène carboné dans les gaz du fourneau de Glerval
en admettant que Thuile contenue dans l'aspirateur aurait pu
l'absorber. £n lisant mon Mémoire , on verra que toutes les
analyses faites sur des gaz pris dans la cuve et aux étalages
du fourneau de Glerval ont été faites en aspirant diredement
les gaz dans le gazomètre à mercure, sans l'intermédiaire de
l'aspirateur à couche d'huile. Aucune de ces analyses ne m'a
fourni d'hydrogène carboné. Laperle en poids du tube à conb
bostion s'est toujours rapportée exactement à un mélange
tl'hydrosène et d'oxyde de carbone dans le gaz.
Les résultais des analyses laites suc le hant-foumeau de
Barum conduisent MM. Soheerer et Langberg à penser qnil
existe généralement une certaine pnopertion d'acide oarboni*
l6^ ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
diverses parties, que j'ai remarqué des discordan-
ces dans la disposition des couches; j'ai été ainsi
amené à penser que ce terrain doit être composé
de deux étases séparés F un de Fautre par un sys-
tème de dislocation.
Plusieurs circonstances rendent cette étude
très-difficile dans les Pyrénées ; les roches sont ex-
trêmement contournées 9 et leur- disposition pri-
mitive a été très-dérangée par la superposition de
plusieurs systèmes de soulèvement» qui ont mo-
difié à différentes époques la situation relative e|t
le relief des terrains stratifiés. Ces phénomènes
de dislocation^ ont produit de nombreuses et
larges ruptures, et ont fait subir aux couches des
mouvements tels qu'il est aujourd'hui très-difll-
cile de les raccorder. Ainsi, quand on parcourt
une vallée transversale à l'axe de la chaîne, cou-
pant la direction des roches stratifiées dans un
sens presque perpendiculi^ire , on observe que les
couches situées sur les deux flancs de la vallée se
correspondent rarement les unes aux autres, et
l'on voit que non-seulement elles ont été fractu-
rées , mais encore qu elles ont été soumises à des
forces de torsion qui les ont déplacées en leur im-
primant divers contournements.
D'ailleurs le terrain de transition des Pyrénées
renferme dans ses différentes parties des roches de
même nature, et bien qu'elles soient distribuées
très^négalement , on est porté en général à n'y
voir qu un seul système ; mais cette uniformité
dans la nature et dans les caractères généraux des
roches se remarque aussi dans la plupart des ter-
nains de transition des autres contrées, et Ton n'a
pu parvenir à y établir des divisions que par une
ctude minutieuse des débris organiques et de la-
DD TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. I7
Stratification. Malheureusement les gites de fos-
siles discernables paraissent être peu abondants
et peu riches en espèces dans les Pyrénées; aussi
les ressoui*ces fournies par les seuls caractères zoo-
logiques pourraient difficilement conduire à des
conclusions bien positives.
Les motifs sur lesquels je m'appuie pour pro-
poser la division de ce terrain en deux groupes ,
sont déduits d'observations relatives à la stratifi-
cation. Avant d'avoir étudié dans d'autres pays
des terrains semblables, je ne pouvais apprécier
quel degré d'importance on peut attacher à l'é-
tude des directions des roches stratifiées ; mais de-
puis mon séjour en Bretagne, ayant reconnu avec
quelle constance se reproduisent les directions
propres à chacun des deux systèmes du terrain de
transition, et de quelle utilité peut être l'observa-
tion de5 directions pour classer ces terrains lors-
que l'on est privé des caractères de la zoologie, je
me suis conhrmé dans l'opinion que le terrain de
transition des Pyrénées peut être partagé en deux
systèmes, qui paraissent correspondre à ceux que
JM. Murchison a établis en Angleterre et M. Du-
frénoy dans la Normandie et la Bretagne.
D*aiileurs la répartition relative des diverses
roches qui. constituent le terrain intermédiaire
des Pyrénées et quelques données fournies par la
présence de débris organiques viennent se join-
dre aux cousidérations déduites de la stratifica-
tion, et conduisent aux mêmes conséquences.
La formation de transition pyrénéenne se com-
pose des mêmes roches que celles de la Bretagne,
des Ardennes, de là Belgique et de l'Angle-
terre , etc. Tous les terrains qui appartiennent à
cette période ancienne présentent en effet une
Tome FI, i844- a
l8 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
grande similitude dans la nature des roches; on y
observe des couches de schi^le argileux et de
grauvacke passant fréquemmeut les unes aux au-
tres, de schiste siliceux, de grès quartzeux et
de calcaire; il n*y a de dill'érence entre les ter-
rains intermédiaires des diverses contrées que par
1 abondance et la répartition relative de ces diffé-
rentes roches.
Pwallèlê «Bire Si, par exemple, nous établissons un parallèle
JjJJJJJ25i|i! entre les terrains de transition de la Bretagne et
réoéei H 4» la des Pyrénées, nous voyons que les roches aréna-
cées sont beaucoup plus abondantes en Bretagne;
que le grès quartzeux y forme des assises plus
Nombreuses et plus puissantes, et qu^il recouvre
des étendues de terrain bien plus considérables.
Dans Fouest de la France et dans les Pyrénées, le
schiste argileux est généralement accompagné de
grauvacke à grains tins et schisteuse, qui alterne
et se mélange fréquemment avec lui ; mais cette
grauvacke est en général beaucoup plus abon-
dante en Bretagne; il est rare d'y trouver des as-
aises schisteuses qui n'en renferment pas, et fort
souvent elle est aussi développée que le schiste
argileux, tandis que dans les Pyrénées on peut
observer des séries de roches schisteuses de plu-
sieurs kilomètres d'épaisseur, sans y trouver de la
grauvacke autrement qu'en bancs trèt>-minces , et
né formant qu'une roche accessoire et pour ainsi
dire accidentelle. Au contraire, la roche calcaire
est incomparablement plus répandue dans le ter-
rain de transition pyrénéen que dans ce!ui de la
Bretagne; je ne pense même pas qu'il y ait en
Europe de terrain de cet âge où le calcaire soit
plus développé.
L'association habituelle du calcaire et des ro-
DU TBRRAIN DE TRANSITION DES PYr£n£bS. I9
cbcs schisteuses est un des caractères distinctifs
des formatioos anciennes dans les Pyrénées; ail-
leurs le calcaire ne forme ordinairement que des
accidents, dés lentilles ou amandes intercalées,
aui ne se prolongent pas sur de très-grandes éten-
ues , tandis que dans les Pyrénées le calcaire
forme des couches aussi régulières et aussi conti-
nues que les roches schisteuses.
Je ne donnerai pas de détails très-étendus surRocheidatomla
la description des roches du terrain de transition JÎJ^ÎJ^'******^"
pyrénéen, M* de Charpentier ayant traité ce sujet
avec beaucoup de développement dans son ouvrage
sur la constitution de ces montagnes (i); je me
lK>rnerai k coi^tater les caractères principaux de ces
roches, ceux qui sont particuliers aux Pyrénées
et qui peuvent servir à les différencier.
Le schiste argileux est ordinairement d'un gris
foncé, tirant sur le verdâtre ou noirâtre; il n offre
pas la teinte bleue aussi fréquemment que les
schistes de la Bretagne; il se divise par plaques ou
par feuillets, et quelquefois en fragments pseudo-
rbomboidaux. Comme nous le verrons, il est très*
souvent modifié, et devient alors feuilleté ou bien
fibreux, satiné, luisant et enfin micacé.
Le schiste argileux présente quelqueFois les
caractères du schiste ardoisier, et il est même
souvent exploité pour ardoises , mais ce schiste ,
au lieu d'être bleu, offre ordinairement une teinte
d'un gris verdâtre ou gris «noirâtre , et l'on ne
trouve pas dans les Pyrénées des qualités d'ar-
doises aussi estimées que dans l'ouest de la
France , ni des exploitations aussi nombreuses et
aussi importantes. Dans la presqu'île de Bretagne,
Daichiiie
DoKhlito
•rdoMer.
(i) Essai snr U oonstitation géognostîqae des Pyrénées .
!20 ESSAt SLR LA CLASSIFICAT10^r
le schiste ardoisîer ForiDe des bandes régulières et
presque continues qui se prolongent sur des éten-
dues de 2IO à 3o lieues. Cette disposition remar-
quable n*a pas lieu , ou du moins elle est peu
prononcée dans les Pyrénées. Les exploitations
aardoise sont , en général , placées dans Tétage
supérieur du terrain de transition , et se trouvent
disséminées dans quelques vallées, telles que
celles de Castillon , d*0.^sau , de Louron , etc.
Toutefois ce caractère de fissilité, qui appartient à
l'ardoise, est beaucoup moins développé dans les
Pyrénées que dans Fouest de la France et dans les
Ardennes.
DeUgniiwackê. La grauwacke qui accompagne le schiste ai^i-
leux est ordinairement à petits grains et formée
d'éléments presque indiscernables, qui cependant
paraibsent être des détritus feldspalhiques décom-
posés^ mélangés d'éléments quartzeux, et dissé-
minés au milieu d'une pâte d'ai^ile schisteuse;
on y voit ordinairement quelques paillettes de
mica gris blanc, et très-souvent cette roche pos-
sède une structure schisteuse qui est favorisée par
la présence du mica. Quelquefois cette grauwacke
est mélangée de parties anthraciteuses, et l'on y
trouve même des empreintes végétales.
On rencontre en outre dans les Pyrénées, mais
plus rarement, une grauwacke à gros grains, dans
laquelle ou distingue des détritus arrondis de ro»
ches granitiques, de quartz, de schistes divers,
entourés d'un ciment argileux grisâtre. Cette
grauwacke passe quelquefois à un poudingue à
gros noyaux et galets, ainsi dans la vallée d'An-
dorre et dans celle de la Sègre.
DoMhisie Le schiste des Pyrénées devient souvent très-
dur, et perd une partie de sa fissilité par le mé«
Dm gréi
quarlieiiK.
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. ^I
lange de matière siliceuse avec l'argile. Tuiiiôt
la silice est mélangée si intimement qu'à Foeil on
ne peut discerner les éléments qui constituent la
roche , et alors on a un schiste siliceux , coticu^
laire; tantôt la silice est concentrée dans certtnines
couches, qui constituent alors des bancs de plita-
nite ou quartz lydien à cassure compacte; enfin ^
la silice est quelquefois sous forme grenue , et
Ion a alors un schiste quartzeux, arénacé, qui
tend à passer à un grès schisteux, lorsque les
grains de quartz sont abondants et accompagnés
de paillettes micacées.
Le grès quartzeux des Pyrénées est rarement
à gros grains; le plus souvent les éléments qui le
composent sont très-fins, fortement aggrégés par
la pression ou quelquefois par un ciment siliceux :
ces grès sont souvent presque compactes , à cassure
inégale et constituent des quartzites analogues à
ceux que l'on trouve dans louest de la France.
Mais ils sont rarement d'un beau blanc comme
ceux de la Bretagne; ils sont en général gris avec
une légère teinte bleuâtre; quelquefois ils présen-
tent une coloration jaunâtre due au mélange
d'oxyde de fer. Tantôt ces grès forment des cou-
ches qui alternent avec celles de schiste argileux
ou siliceux , tsmtôt ils constituent des masses puis-
santes, et Ton rencontre souvent (ainsi aux envi-
rons de Barèges) des pics qui sont formés en ma-
jeure partie de grès quartzeux passant au schiste
siliceux.
Dans les Pyrénées , le calcaire de transition pré- Da ealcafre.
sente très-fréquemment une structure cristalline
et constitue de beaux marbres; lorsqu'il se trouve
en grandes masses , peu éloignées de roches
ignées, il est compacte, à cassure inégale; néan-
22 ESSAI SUR LA CLASSIFICATIO!!
Aïoinsil tend habituellement à prendre une struc-
ture grenue ou à petites lames. Souvent on y re^
connaît des fossiles , mais oblitérés et difiiciles à
discerner; ainsi, en examinant avec soin les cal-
caires amvgdalins de plusieurs vallées, on j dis-
tingue, ainsi que l'a observé M. Dufrénoy , des
empreintes de nautiles ; on y voit aussi quelque^
fois des orthocères et des coquilles bivalves qui se
rapportent aux genres térébratules et productus.
Les ressources trop limitées que fournit la pré-
sence de ces fossiles peuvent cependant conduire
à des inductions sur Tàge des calcaires où on les
trouve.
Souvent le calcaire est associé à des couches de
schiste et alors il devient lui-même un peu schis*
teux, ou bien il présente une cassure esquilleuse,
qui est caractéristique des calcaires de transition.
En outre, cette roche se montre fréquemment
mélaneée d'une manière très-intime avec de l'ar-
gile scnisteuse, et il en résulte une associatioa
particulière que l'on peut appeler schiste argilo-
calcaire.
Répariiiloii des Toutes ces roches, schiste argileux, grauwacke,
ÎÎS!!?*.!.'^?* schiste siliceux, ffrès et calcaire, se rencontrent
teminde tran-oans les ditierentes parties du terrain de transi-
•***^' tîon pyrénéen ; il serait inexact de dire que telle
roche se montre exclusivement à la partie infé-
rieure et telle autre à la partie supérieure; si, ea
effet, on fait plusieurs coupes transversales de
cette formation , on y verra ces diverses roches ,
tantôt dans une position , tantôt dans une autre.
Cependant il y a une très-grande inégalité dans
leur répartition ; ainsi l'étage inférieur renferme
comparativement une très-petite quantité de cal-
caire; on en voit fréquemment des couches peu
DU TERRAIN DE TRANSITION DBS PYRÉNÉES. ^3
épaisses alternaDt ou mélangées avec les couches
schisteuses; mais il est rare de voir de puissantes
assises calcaires; et, quand il s* en trouve des masses
un peu considérables, elles forment des lentilles
1>eu étendues et sans continuité; tandis que dans
'étage supérieur on en trouve des assises très*
épaisses qui s'étendent sans interruption à de très-
grandes distances. D'ailleurs^ le calcaire devient
prédominant à la partie supérieure du terrain de
transition, et nous verrons que dans plusieurs
vallées le calcaire forme la roche principale, à la-
quelle le schiste est subordonné.
D'ailleurs, il faut ajouter que quand on passe
d'une partie de la chaîne à une. autre, on remar-
que d'assez grandes variations de nature dans des
couches qui cependant sont situées sur le prolon-
gement les unes des autres. Ainsi» dans la vallée
de Yicdessos , depuis le bourg de Yicdesaos jusqu'à
la ligne de faite, on observe diverses roches schis-
teuses, sans mélange de calcaire; tandis que si Ton
fait une coupe paj^ant par Bagnères*de-Luchon ,
d'une extrémité à l'autre du terrain de traositioki ,
depuis Ciejp jusqu'à Yénasque, on trouve, sur
cette ligne, à des distances peu éloignées, des
couches calcaires associées au schiste amileuz.
I^éanmoins, le grand développement delà roche
calcaire est l'un des principaux caractères de l'é-
tage supérieur du terrain de transition : il y a aussi
un peu plus de grès quartzeux dans cet étage ;
celui que l'on trouve dans l'étage inférieur tend
hsfbituellement à passer au schiste siliceux qui
forme de fréquentes alternances avec le schiste ar-
?ileux. Quanta la grauwaci^e, on en trouve dans
un et l'autre étage, mais elle se montre peut-être
un peu plus fréquemment dans l'étage supérieur.
:s4 ESSAI SIR LA GLASàlFICATION
Il existe donc une differcDce assez bien marquée
dans la composition générale des deux étnges du
terrain de transition, principalement en ce qui
concerne Tabondance du calcaire; mais cette dif-
férence peut paraître insufiisante pour donner lieu
à une division en deux systèmes. Les discordances
de stratification fournissent un témoignage plus
certain d'une séparation bien tranchée entre les
deux périodes pendant lesquelles se sont formés
ces dépôts sédimentaires.
Difcorteice de II est peu de localitésdans les Pyrénées où Ton
îJ?lei*lm!"éUH Prisse voir avec évidence une discordance com-
niiSiSï'**" ^*plète de stratification entre les deux étages du ter-
rain de transition, c'est*à-dire où Von voie les
couches de Tun s'appuyer sur les couches de l'autre
en présentant une inclinaison et une direction
différentes. Les discordances dans les directions
sont généralement très^reconnaissables : en quel-
que endroit de la chaîne que Ton fasse une coupe
transversale, on verra presque constamment les
couches de Tétage supérieur courir de TO. quel-
ques degrés N. à TE. quelques degrés S., c'est-à-
dire parallèlement aux roches stratifiées du système
de transition supérieur de la Bretagne et de la
Normandie ou clu système silurien de l'Angle-
terre, tandis que celles de l'étage inférieur sont
dirigées de l'E.N.E. à l'O.S.O., suivant le même
alignement que les couches du système inférieur
ou cambrien dans les contrées déjà citées. C'est
après avoir constaté cette différence bien pronon-
cée sur une grande partie de la chaîne des Pyré-
nées que j'ai été amené à regarder ces deux genres
de directions comme devant appartenir à deux
systèmes de dépôt formés à des époques diflë-
rentes.
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PTR&M1&B8. 2$
Mais je ne dissimulerai pas qu'il est plus diffi-
cile de trouver des points où la discordance d'in-
clinaison soit évidente : les couches sont ordinai-
rement très-contournées et redressées sous un angle
voisin de la verticale, de sorte que les relations de
position des couches ne sont pas faciles à appré-
cier. D'ailleurs, il est possible quen beaucoup
d'endroits , les assises de Tétage supérieur se soient
déposées sur les couches faiblement inclinées de
l'étage inférieur, de sorte que les relèvements et
contournements opérés plus tard aient rendu
presque méconnaissable la différence d'inclinai-
son. Cependant j'ai remarqué généralement que
les couches du système supérieur ont une inclinai-
son beaucoup moindre que celles du système
inférieur ; ainsi on voit celles-ci redressées verticale-
ment former des masses de rochers très-considé-
rables, et il est rare que leur pendage soit au-des-
sous de 70 à 60"*. Les couches de l'étage supérieur
sont quelquefois très-fortement inclinées, néan-
moins leur pente générale varie entre 60 et 3o*,
et fort souvent elles sont presque horizontales ou
ondulées des deux côtés a une ligne horizontale :
ainsi considérées dans leur jensemble les couches
des deux systèmes présentent une différence d'in-
clinaison bien sensible.
Il est une localité entre autres où la discordance Eienp^o ^ co-
de stratification, non-seulement dans la direction ^^^Ulle mr*!»
mais encore dans l'inclinaison des couches, "^** 2îî***?2nllSt
paru très-bien marquée; c'est dans le massif de d^Ann de ceUe
montagnes qui sépare la partie supérieure de la^^^*^*"'
▼allée aAure de celle de Lavédan. Si l'on re-
monte la première de ces vallées (voir la coupe
représentée Pl.lyfig. 1(1)), depuis la petite ville
^—^—-^—1 I . Il III I I i-i in .«j^^M^— «— ^— ^— — ^■^»— ^
(1) Cette coupe et les raivantes sont dessinées en sup-
^6 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
tf^rreaw jusqu'au bourg de Tramesajgues ^ on
observe une succession alternative de couches de
schiste argileux et de calcaire; tantôt ces deux ro-
ches sont disposées par assises épaisses qui alter-
nent avec régularité, tantôt elles se trouvent mé-
langées intimement. Leur stratification présente
une allure un peu variable et Ton y remarque de
nombreux conlournements; néanmoins cette série
de couches me parait dépendre plutôt de Fétage
supérieur que de l'inférieur. Mais au delà de Tra-
mesaygues , le terrain de transition présente dans
sa nature et sa stratification une constance et une
continuité remarquables. Le schiste argileux n'est
plus accompagné de couches calcaires, on le voit
simplement altemer en quelques points avec des
couches de grauwacke grise ou d'un gris noirâtre ,
à grains fins, contenant de petites paillettes bril-
lantes de mica : alors la direction des couches reste
toujours comprise entre l'E. S** N. et l'E. ao* N. f i ) ;
leur inclinaison est constamment vers le nora et
très-forte, de 60 à 80*.
En approchant d'Âragnouet, on remarque dans
le schiste, qui est habituellement de nature argi-
leuse, des oancs siliceux et quelques lits très-
posant que Ton rabatte sur un même plan vertical les
coupes partielles correspondant aux diverses inflexions
de la ligue brisée que suit le cours d'une vallée. Il faut
aussi remarquer que Téchclle des hauteurs étant beau-
coup plus grande que celle des distances faorixontales,
les ravins ou vallons latéraux qui ooupent les flaocs de
la vallée principale doivent néce$sairement être indiqua
ici avec des pentes plus fortes qu'elles ne le sont réelle-
ment.
(1) Dans ce mémoire les directions sont rapportées au
méridien magnétique , sauf les cas annotés d'une manière
spéciale.
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES* 2']
minces d'un calcaire esquilleux gris blanc. A Ara-
gnouet et jusque sur les flancs dçs rochers qui
forment les ports de Bielsa et de La Canau, con-
duisant en EspasuCf et le port de Campbiel par
où Ton se rend d'Aragnouet à Gèdre, on voit
les couches schisteuses constamment dirigées à
TE.N.E. et presque verticales ou plongeant de 80*
vers le N.N.O. ; parmi ces couches il y en a qui
ontTaspect cristallin et qui semblent même passer
au gneiss; on peut remarquer qu'en divers points
il s'y est fait des injections de roche granitique. Si
Ton monte sur le flanc ded montagnes qui forment
le fond de cette vallée, arrivé à une certaine hau-
teur, on observe un changement évident dans la
composition et la stratification du terrain; ainsi
un peu avant d'atteindre le port de Campbiel , on
voit affleurer des couches d'un schiste gris foncé »
mélangées de grauv^racke à grains fins et de cal^
caire compacte qui renferme quelques fossiles,
parmi lesquels il y a une grande quantité de po-
lypiers et principalement des encrines. Ces cou-
cnes sont recouvertes de bancs très-épais de quart-
zite (grès quartzeux à grains fins et très-serrés)
analogue aux quartzites de la Bretagne, presque
compacte, offrant parfois une cassure esquilleuse ;
il est gris ou gris blanc , souvent coloré en jaune
ou en rouge par de l'oxyde de fer.
Ici la direction est très- différente de celle que
présentent les roches schisteuses depuis Trame-
saygues; elle est à l'O.JN.O., variant de l'O. :20 à
3o** rï., et l'inclinaison des couches est faible et
vers le nord; sur une assez grande étendue, elle
est peu éloignée de l'horizontalité et ondulée ; en
allant vers le S.£. , elle parait augmenter, quoique
restant inférieure à 45*.
38 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
Sur le port àe Campbiel la direction moyenne
des couches est à l'O. aS"" N«, leur inclinaison est
de 10 à iS'versleN.
Il paraît donc bien clair qu'il y a ici superposi-
tion transgreissive des couches de schiste, calcaire
et quartzite au-dessus des roches schisteuses qui
constituent le fond de la vallée d'Aure : la dis-
cordance de stratification se manifeste ici par un
changement dans la direction et Tinclinaison des
couches; d'ailleurs, il y correspond un change-
ment dans la nature du terrain.
En descendant du port de Campbiel vers Gèdre,
on voit se prolonger les couches de schiste et de
quartzite qui sont contournées sur de très-grandes
étendues, comme on le voit dans la coupe, ^^. 3^
PL /, que j'ai dessinéesur le flanc droit du ravin :
il est remarquable qu en face, sur le flanc gauche,
les couches présentent beaucoup plus de régularité
et sont presque horizontales, inclinant faiblement
vers le nord.
En approchant de Gèdre, on voit les couches
calcaires qui accompagnent le schiste et qui sont
situées au-dessous du quartzite , acquérir un grand
développement et prédominer en certaines par-
ties. Là aussi on observe au-dessous du schiste et
du calcaire du granité à petits gniins qui constitue
le flanc gauche de la va}lée de Héas et qui pro-
bablement a donné lieu aux contournements que
nous avons observés. La présence de ce granité a
forcé les couches il prendre en certains endroits une
forte inclinaison, mais elles conservent toujours
leur direction O.N.O.
Débrisorgani- Dans les couches calcaires qui dominent Gèdre ,
Si«ciÎMlM?dê^' Dufrénoy a trouvé une trilobite, comme il le
réiagerapérieur. dit dans son beau mémoire sur les calcaires amyg-
DU TERRAIN DB TKANSITION DES PlrRÉNÉES. Ù^
dalÎDS des Pyrénées {Annales des Mines ^ 3* sé-
rie, tome III); et tout récemment, M. Pinteville,
dans une note lue k la Société géologique de France
(séance du i5 janvier i844) a annoncé avoir re*
cueilli plusieurs fossiles, parmi lesquels M. de
Yerneuil a distingué, avec doute il est vrai, un
orthis, une térébratule et le leptena depressa. On
voit que la présence de trilobites et d'autres fos-
siles , qui se rencontrent habituellement dans le
terrain silurien, vient se joindre aux caractères de
la stratification pour motiver une division dans
le terrain de transition pyrénéen.
Entre Gèdré et Gavarnie , la vallée de Lavédan Sitoitioa des
est en majeure partie formée de granité, mais à tereindeUiiwlu
Gavarnie, et depuis là jusqu'au cirque de ce nom , i}<» dtaf la par-
on voit reparaître les schistes de Fétage inférieur u^^iJ^^^ La-
du terrain de transition : ils sont ici cristallins, ^^<^-
un peu siliceux, renfermant beaucoup de petits
feuillets de mica gris clair , et on pourrait en cer-
tains points les confondre avec du mica schiste ou
même du gneiss, si on ne les voyait accompagnés
de petits uts calcaires; ils sont pénétrés de petits
filons d'une pegmatiteàgros cristaux de feldspath
gris bleuâtre. A Gavarnie et aux environs la di-
rection de ces schistes varie entre l'E. 5" N. et TE.
lo* N., ils plongent de 60 à 70** vers le S.
Au cirque de Gavarnie , les mêmes schistes cris-
tallins métamorphiques sont dirigés de TE, 9' N.
à rO. q** S. et incliuent de 60° au S. : ils occupent
le fond de la vallée, mais sur le massif qui forme
la base du Mont-Perdu , ils sont recouverts par des
couches calcaires fortement ondulées, qui pré-
sentent une stratification discordante. Ces couches
paraissent appartenir à l'étage supérieur du te -
rain de transition et fournissent ici un nouvel
3o ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
exemple de superposition transgressive. On voit
reposer au-dessus les assises faiblement inclinées
du terrain crétacé, que M. Dufrjenoy a décrit avec
des détails très-précis (Annales des Mines j 3* sé-
rie, tome I).
Si Ton descend la vallée de Lavédan , en allant
de Gèdre vers Luz, on voit à partir de Gèdre une
succession de couches calcaires accompagnées de
schiste argileux calcarifère; au-dessus on remarque
les assises puissantes de quartzite gris foncé, que
nous avons déjà observées précédemment et qui
s'abaissent vers le fond de la vallée , à une lieue et
demie après Gèdre; la direction des couches varie
entre TO.N.O. et le N.O. ; leur inclinaison est vers
le N. ou N.E. ; elle est en général peu considérable
et souvent elle est inférieure à 20*,
Dans le défilé que Ton rencontre à 3 i/4 lieues
environ après Gèdre , à Test duquel s'élève le pic
de Bergons, on voit une série de couches de quart-
zite, de schiste siliceux gris foncé et de schiste
argilo-calcaire courir du N. 35* 0. au S. 35" E. et
plonger de4o" au N.E. Plus loin se prolongent les
mêmes roches , puis on voit disparaître le quartzite
et l'on ne trouve plus qu*une succession de cou-
ches schisteuses et calcaires qui s'étendent jusqu'à
Saint - Sauveur et Luz en suivant la direction
0- 35^ N.
Étage inférieur Mais si Ton parcourt les environs de Barèges ,
îEé^Te" pic^** ^^® ï*<>ï^ observe la direction des roches schis-
do Midi ei iu pic teuses, On voit qu'elles paraissent appartenir à l'é-
• -«P* «• ^gç inférieur ou cambrien. Les couches de schiste
argileux et de calcaire d'où sortent les eaux sulfu-
reuses de Barèges ont été redressées par la masse
granitique qui se trouve tout auprès à l'est; elles
sont presque verticales , plongent de 8o à SS"" au
Dtl TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 3l
N.O.; de plus elles suivent ladirectioncambrienne
(E. r20* N.). Si de Barèges ou s'avance vers leN.E.,
en se dirigeant vers le pic du Midi , on voit les cou-
ches de schiste argileux suivre la mêmedirection , se
tenant presque verticales , plongeant tantôt vers
le N.9 tantôt vers le S. A 5 kilomètres environ après
Barèges, ce schiste devient cristallin, luisant, il
se divise en feuillets qui ont Taspect micacé et on
le voit passer insensiolement au mica schiste, en
conservant toujours la même direction £• i5 à
ao*N.
Sur le massif du pic du Midi de Bîgorre , on
observe une série très^épai^se de couches de schiste
métamorphique, tantôt feuilleté ou plissé, tantôt
micacé, accompagnées dans certaines parties de
petits bancs calcaires; ces couches sont presque
verticales, inclinées de 80 à SS"" au N.O.; elles
oflîrent une constance de direction remarquable à
TE; 20* N. On ne peut douter que les schistes cris-
tallins qui forment le pic du Midi et qui renfer-
ment des grenats et des maclesne soient le résultat
d'un métamorphisme produit par l'action modi-
fiante du granité.
Au S.E. du pic du midi , sur le flanc gauche
de la vallée de Barèges, se trouvent deux pics beau-
coup moins élevés (Tun est, je crois , le pic de TEs-
Îmde), mais remarquables par leur disposition en
orme de masses coniques très-aiguës et fort escar-
pées;ilssontcomposésdecouchcsdeschistesiliceux,
flchisteargileux et argilo-calcaire, qui ont été aussi
modifiées, mais un peu moins que celles du pic du
midi. Cescouches sont verticales et leur direction
varie entre l'E. 20 et 3o* N.
Vu l'uniformité et la régularité de leur direc-*
tien, qui est identique avec celle du système cara«
ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
brieD, je pense que Ton peut regarder les roches
schisteuses des environs de Barègcs comme dé-
pendant de l'étage inférieur.
Les observations que j'ai faites dans les vallées
qui se trouvent à Fouest de celle de Baréges me
portent à croire qu'elles sont composées en ma*
jeure partie du terrain de transition supérieur, et
que le système inférieur n'y affleure que rarement
et en masses peu considérables.
ConchMidiis- A Luz, et en allant de Luz vers Argelez, on
en!rc*Lo?c?Arî observe une succession de couches calcaires très-
««'"'«^^"•** épaisses, associées à un peu de schiste argileux ,
jj^ ee e au e- ^^ présentant la direction O.N.O. (O. ao"* à 3o"N.).
A une lieue après Luz , ces roches sont mélangées
d'un peu de schiste siliceux^ et une lieue plus loin
on y voit un schiste noirâtre, graphiteux qui ta-
che les doigts. Ensuite on remarque jusqu à Ar-
gelez une succession de couches schisteuses et cal*
ciiires, dont la direction s'éloigne rarement de
rO.N.O* Ces schistes renferment beaucoup de
pyrite de fer qui tombe en décomposition, et il
se forme dans les fentes de la roche des dépôts
concrétionnés de sous-sulfate de fer et d'alumine.
Les mêmes couches schisteuses et calcaires,
mélangées parfois de schiste siliceux et disposées
de même, s'observent depuis Pierrefilte jusqu'au
massif granitique, d'où sortent les eaux sulfu-
reuses de Cauteret et la Kaillère; mais ici, entre
les couches de schiste , ont été injectés plusieurs
liions de porphyre qui ont quelquefois jusqu'à
20 mètres d'épaisseur; c'est un porphyre quart-
zifere gris blanchâtre, dans lequel on remarque
des cristaux de quartz et de feldspath albite, ainsi
que de rares feuillets de mica.
DU TERRAIN I» TRANSITION DES PTRÊNÉBS. 33
I] est remarquable que plus à l'ouest » dans les Grand d«veiop-
vallées d'Azun , d'Arbéost, des Eaux-Bonnes, g^'ifî* ••'*>-
£au3c-Chaudes , etc., le terrain de transition ren-iM Ttiiécf d*A-
ferme une quantité de roche calcaire très-considé- JJIJ^'J'^^JJ^
rable; à partir d'ici, le sckisle argileux devient etdeiEaui-
poiir ainsi dire subordonné au calcaire, tandis que
auparavant le calcaire ne se inonti*ait que coaime
une roche accessoire; le schiste siliceux et le
quartzite deviennent aussi beaucoup plus rares.
£n efiêt, la vallée d*Azun, depuis Argelez jus*
quau delà d'Aucun, parait formée en majeure
partie de calcaire; j'y ai remarqué en plusieurs
endroits des débris fossiles, mais rarement discer-
nables ; cependant j'y ai rçconnu des térébratules,
des bivalves, ayant la forme de produclus et plu*
sieurs variétés d'encrines.
Dans Ja vallée d'Arbéost, qui renferme d'im-
portantes mines de fer, le calcaire parait être un
peu moins abondant; il est accompagné de cou-
ches de schistes argileux , qui sont situées au-des-
sous, et qui par suite semblent prédominer dans
le fond de la vallée.
Mais si Ton monte sur le massif de montagnes
8ui sépare la vallée d'Arbéost de celle des Elaux-
onnes , on voit reparaître le calcaire constituant
d'énormes masses; ses couches, redressées et con-
touilaées d'une manière bizarre, s'élèvent à de.
très-grândcs hauteurs , et forment des cimes es-
carpées; leur direction générale est celle des ro*
ches siluriennes; elle varie de l'O. iS^'à TO. So^'N.;
l'inclinaison a lieu dans des sens différents.
Le fond de la vallée des Eaux-Bonnes , qui est
remarquable par ses sources thermales, est com-
posé de couches schisteuses et calcaires alter-
Tome FI, 1844. ^
34 BSSAI SUR LA CtASSIFICATIOIt
nahl ensemble et dirigées à VO.N.O., avec pente
au ]H. .
Le terrain de transition de la vallée d'Ossau ,
depuis Biella jusqu'aux Eaux-Chaudes, consiste
presque exclusivement en pierre calcaire, qui a
souvent une structure cristalline, saccaroïde^ et
fournit du marbre statuaire analogae h celui de
Sàint*Béat, quoique celui-ci appartienne à une
autre formation.
Sur les montagnes que Ton traverse en allant
de cette vallée dans celle de Salient (Espgne), se
trouve une ramification de cette partie du terrain
de transition. M. Roux , médecin à Bagnères-de-
Luchouy y a observé un gisement de fossiles» et
en a rapporté quelques*uns , parmi lesquels j*ai
reconnu un orthis bien caractérisé et des en~
crines k structure rajonnée, ajant un trou au
centre; d'ailleurs cette espèce de zoophyte est
très-fréquente dans le calcaire de transition des
Pyrénées.
En résumé, on voit que le calcaire, qui ordi-
nairement ne constitue que des masses subordou*
nées parmi les roches du terrain de transition,
prend un dévelojppement considérable dans la
partie occidentale clés Pyrénées et tend à devenir
prédominant. D'après des analogies générales
avec les terrains de transition d'autres contrées et
d'après les caractères de la stratification, j'ai lieu
de regarder ces masses calcaires comme apparte-
nant à l'étage silurien, et comme en formant la
partie supérieure.
Ctrtdèrwdei Les observations que nous venons d'exposer
deux éugei dn J(iQ)ontrent que dans le département des Hautes-
tkm dam la par- l'y renées le terram de transition se présente avec
dipjrhîï!*'*^^^ caractères de stratification, qui permettent de
DU TERRAIR DB TBANSITIOV DES PTRÉMÉES. 35
le diviser eo deux étages conespoodant aux deux
sjstèmes que Ton a distingués dans )e terrain de
transition de l'Angleterre et de la presqu'île, de
Bretagne : ici le système inférieur est composé de
schistes argileux et siliceux , qui deviennent sou-
Tent cristallins et micacés, accompagnés quelque-
fob de petits bancs calcaires^ à cassure schisteuse
et esquilleuse , mais n'en renfermant pas ordinai-
rement des masses considérables; ce système suit
une direction asses constante, de Œ^N.Ë. k
rO.S.0.9 et les' couches sont toujours fortement
inclinées ou presque verticales.
Le système supérieur est composé de couches
deschiste passant parfois k la grauwacke, de schiste
siliceux» de ères quartseux ou quartzite, et de
puissantes assises calcaires : toutes ces roches sont
dirigées habituellement de l'O.N.O. à l'E.S.E. ;
leur inclinaison est un peu variable , quelquefois
elles sont relievées preeque verticalement, mais en
général elles ont une pente beaucoup moins forte
que les couches du système inférieur; très-souvent
elles sont presque horizontales ou bien ondulées
autour de l'horizon. Nous avons vu en outre que
dans la partie occidentale du département des
Hautes-Pyrénées et dans une partie des Basses*
Pyrénées , l'élage supérieur devient prédomiAant
et se compose en majeure partie de roches cal«
caires (i).
(1) D'après M. Ddf^énoy, dans la yallëe de Baygorry,
que je n'ai pas visitée , le terrain de transitioii ne ren-
ferme pas de cakaire; il est formé de sçbiste argileux et
de ffrès siliceux à grains très-Gns »• passant juresqu'à une
roche de quarts compacte. J'ignore si celte partie du ter-
rain de transition dépend de rétage snp<!rieur ou infé-
36 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
Voyons maintenant si la division que nous
avons établie est justifiée par les caractères du
tenrain de transition dans les autres parties des
Pyrénées.
CoiDfKMUion da «Tai exploré les différentes branches delà vallée
uondmte vSuéê cl' Arran , où la Garonne prend sa source , et où
cl Arran. elle reçoit de nombreux affluents alimentés par
les glaciers et les neiges qui couvrent les sommi-
tés du massif de montagnes dont la Maladetta
forme le point culminant. JTai observé que de-
puis le village de la Bourdète, situé près de Ten*
droit où la Garonne traverse la petite bande gra-
nitique qui se trouve un peu au sud de Bagnères-
de-Luchon jusqu'au delà du bourg de Salardu,
les couches du terrain de transition sont généra*
leinenl dirigées de l'E.N.E. à rO.S.O.; ainsi sur
39 directions que j'ai mesurées dans cet intervalle,
il y en a 1 à l'E. 40* N., 1 à TE. 35* N., 5 à l'E.
3o- N,, 3 à l'E. 35* N., 7 à l'E. ao* N., 3 à l'E.
i5* N., 5 à l'E. 10* N., a à l'E. 5*N., 5 à l'E. O.,
4 a 10. 5^ N. et 3 à l'O. 10' N. On voit que les
directions E.N.E. sont de beaucoup les plus
abondantes , et qu'elles sont groupées autour de
la direction moyenne E. 20* N.
Ici le terrain de transition se compose principa*
lement de schiste ai^ileux passant quelquefois à
la grauwacke schisteuse : il est fréquemment mo-
difié, surtout dans le voisinage du granité; il est
alors luisant , plissé et micacé. La pâte argileuse
qui forme ce schiste est souvent mélangée de
calcaire , et alors on a un schiste argilo-caicaire ,
ou bien on observe des alternances de schiste et
de calcaire y tantôt esquilleux, tantôt lamelleux ;
mais dans cette partie de la vallée d' Arran, je n'ai
point observé de masse calcaire un peu considé-
J>V TEKBAIN DE TRANSITION DES PTAENéfiS. 37
rable. Outre les schistes argileux, micacé et cal-
caire , on trouve encore du schiste coticuiaire , du
schiste siliceux gris et gris-bleuàtre , passant quel-
quefois à une espèce de phtanite,* lorsque la ma-
tière siliceuse est très • abondante et en masse
compacte, ou bien passant au quartzite^ lorsque la
silice est sous forme grenue.
A Test de Salardu , lorsque Ton se dirige vers
la vallée d'Esterrj, la nature et la stratification
du terrain de transition présentent un change-
ment sensible : le calcaire devient alors beaucoup
plusabondant; ainsi , un peu au delà deTrédos, le
dernier village de la vallée d*Arran, on en observe
des masses très-considérables, et presque partout
le schiste argileux est associé à des couches cal-
caires. Ces roches ont été modifiées par la pré-
sence du granité, qui les environne du côté d. et
S.E., et qui a pénétré au milieu d'elles en plu-
sieurs points ; le calcaire est devenu tantôt sacca-
roïde, tantôt lamelleux. La direction des couches
est de rO.N.O. à l'E.S.E.; elle est ordinairement
comprise entre TO. 4o* et l'O. a5* N.; cette dispo-
sition reste la même jusque sur le col que 1 on
traverse pour passer de la vallée d*Arran dans
celle diYstfiTvy, qui est une branche de la vallée
de la N<^uera : sur ce col , le schiste et le calcaire
sont interrompus par le granité, qui forme le
prolongement de la bande granitique du port
d'Oo et de la Maladetta.
Il paraîtrait donc que le terrain de transition
de cette partie de la vallée d'Arran se rapporte à
Tétage supérieur, mais ici les couches sont redres-
sées verticalement par le granité , de même que
celles observées auparavant à Touest de Salardu ,
38 B8SAI SUR hk CLASSiFICATlOtf
et par suite il est difficile d'apprécier leur position
relative,
pope de taval- Si maintenant nous considérons la vallée de la
nq^. pîq^g , qui se réunit à celle de la Garonne, près
Saint-Béat, nous y verrons le terrain de transi*
lion très*développé , de mêoie que dans la vallée
d'An an ; il commence entre Cierp et Ëstones par
des assises de calcaire accompagnées d'un peu de
schiste modifié et adossées contre la masse gra*
nitique, qui parait avoir prodpif le métamor-
phisme auquel le beau marbre de Saint-Béat doit
son état cristallin. Ces assises appartiennent vrai-
semblablement k Tétage supérieur du terrain de
traubilion, quoiqu'il soit dillicile d'apprécier la
direction qu'elles suivent. Un peu au delà, vers
le sud (voir la coupe représentée^/^* 3, PL /), on
observe une série découches schisteuse entremêlées
de petits batics calcaires; leur stratification esttrè»-
variable, tantôt à rË.N.£., tantôt & rO,N.O. : elle
parait avoir été fortement dérangée et présente
de nombreuses oadulations; de sorte qu'il est
difficile de déterminer en quel point a lieu la sé-
paration des deux étages du terrain de transition ;
néanmoins les couches de micaschiste , de schiste
luisant et de schiste siliceux que l'on observe
dans la vallée du Lys et qui sont appuyées sur le
flanc méridional de la baude granitique de 6a*
gnères*de-Luchon , ^ont dirigées en général de
1 E.N.E. à rO.S.p., et par suite semblent dépen-
dre de l'étage inférieur.
D'ailleurs le voisinage de cette masse* de gra-
nité est remarquable par le métamorphisme
qu'elle a développé sur les schistes environnants;
à mesure que l'on s'en approche» on voit le schiste
devenir de plus en plus cristallin, luisant, satiné
DU TERIUIN PB TBANSIXION DES PTRiNÉBS. 89
et feuillelé, jusqu'à ce qu'il se efaasge au contact
en un véritabie micaschiste.
£n allant de Bagnèresrde-Luchon vers le port
deYénasquCy on coupe une succe^ion très-uni-
forme de couches de schiste argilei» modifié et
de schiste silic^qx, renferniaot quelquefois un
Seu de calcaire ; après avoir dépassé Thôpital de
iagnèr^ » on trouve intercalés dans ces schistai
plusieurs filons de galène argentifère, mélangée
de blende-
Dans cette région t la direction des couches s^
rapproche un peu de celle do système si{urien;
ainsi elle varie généralement de i£.0. (méridien
magnétique) jusqu à rQ-So"* à 35^ N.; on pourrait
donc chercher ii rapporter ces couclies au système
supérieur; mais il faut remarquer qu'elles for*
ment ia continuation de celles que npus avons
observées dans la vallée d'Arran , et qui sont ali-
gnées parallèlement au système cambrien. De plus
cette portion des Pyrénées constitue pour ainsi
dire un point de rebroussement ; car depuis le p&e
de Montvallier jusqu'à la Maladetta, laxe de im
cbatae décrit un arc de cèrcje en se dirigeant vers
r().S.O. ; mai$ de la Maladetla au port dOo^ il
reprend sa direction habituelle de r£.S.£« à
TO.N.Om on conçoit facilement que les roches
schisteuses situées sur cette ligne aient subi une
inflexion qui a nécessairement dérpngé leur direc*
tion primitive.
En descendant du port de Vénasque, vers laGoaped^ltfai-
vallée de TEsâera, on observe des couches de*** ** !»«••
schiste, i^ecou vertes d'assises calcaires qui ont été
par places. transformées en dolomie (je reviendrai
plus loin sur cette transformation); ces couches
régulièrement stratifiées courent de ï^. 18* N. à
40 ESSAI SUA LA CLASSlFICATlOlf
rO. i8*S.; ainsi elles suivent l'alignement du sys-
tème cambrien.
Le massif de la Maladetta est formé à sa partie
supérieure de granité , mais du coté N. et N.O. à
ce granité sont adossées des couches de schiste et
de calcaire en partie dolomitisé ; celles qui s'éten-
dent de la Maladetta vers le port de Yénasque
sont dirigées du S.S.E. vers leN.N.0., mais celles
qui forment le recouvrement de ce massif on peu
plus au sud sont dirigées moyennement de TE.
18* N. à rO. 18^ S., quoiqu elles fassent certaine-
ment partie du même ensemble de couches; ainsi
il y a eu ici une inflexion très-marquée , dont nous
rendrons compte un peu après.
Entre l'hôpital de Yénasque et le pied de la
Maladetta on voit affleurer des couches de grau-
wacke à petits grains, de calcaire et de dolomie
dirigées de TE. in"" N. à TO. 17"* S. et plongeant
fortement vers le S. *
Lorsque l'on descend la vallée de l'Essera , on
coupe une longue série de bancs calcaires entre-
mêlés de lentilles dolomitiques et de couches
•chisteuses qui sont quelquefois noirâtres et char-
bonneuses; leur direction reste torujburs comprise
entre l'E. lo* N, et l'E. 30*^ N-
EUesse continuent en. suivant la même disposi-
tion jusqu'à là gorge de Malivierna que Ton ren*
contre ii 3 ou 4 kilomètres après Thôpital; mais
alors elles sont interrompues par cette longue bande
granitique qui s'étend depuis le pic de Trou mousse
jusqu'à la vallée d'Esterry; ce granité traverse la
vallée de l'Elssera sur une largeur d'environ 1 800
mètres, puis on voit repariaitre le terrain de tran-
sition, mais stratifié dune manière toute difié-
reiite. Depuis cet endroit jusqu'au-delà de Vé*
DU TERRAIN DE TRANSITION DBS PYRÉNÉES. 4>
DRsque, il sait oonstaminent la direction O.N.O.
du système silurien , et les couches sont tantôt ho-
rizontales, tantôt diversement ondulées, présentant
toujours une inclinaison très-faible Ters le nord;
il est remarquable de voir que le granité les a cou«
pées Terticalement sans changer leur inclinaison.
Alors le terrain de transition renferme des masses
calcaires très-épaisses , entremêlées de schiste ar«
gileux et présentant des ondulations et des con-
toumements très-curieux ; afin de pouvoir les re-
présenter pins exactement et avec plus de détails ,
j ai triplé dans cette partie les dimensions hori-
aoDtales de la^. 3.
La coupe que nous venons de décrire traverse la
partie centrale des Pyrénées, depuis Elstones jus-
qu'à Vénasqoe, et montre la succession de toutes
les conches qui constituent le terrain de transition ;
les portions extrêmes dn côté nord et du côté sud
paraissent appartenir h Fétage supérieur et la por-
tion médiane à Fétage inférieur.
Dans le département de TÂriége , la masse prin- igj^ff ^
cipale du terrain de transition se rapporte ausys-**2J *îJ2I?*
tèmecambrien , mais ily a une petite bande située dant le dépirie-
un ipeu au sud, entre Castillon et Foix, qui en est"**'^**^'****"
séparée par des collines formées de granité, de
calcaire crétacé et jurassique ; cette petite bande
composée de schiste argileux verdàtre , de schiste
siliceux et de calcaires diversement colorés, ren-
ferme quelques fossiles, et M. Dufrénoy y a re-
connu la présence des trilobites; ainsi elle peut
être considérée comme appartenant à Fétage supé-
rieur. Mais la masse principale du terrain de transi-
tion, située au sud de la bande de calcaire juras-
sique q^ui s'étend de Seix à Yicdessos, présente des
4a S$fl^I SDR LA CLAai»IFICATIÛir
caractères de stratification très-nets qui la ratta*
cheut au système inférieur.
Aux environs d'Aulus et sur les montagnes qui
se trouvent entre ce bourg et Gonflens, la direc*
tion des roches schisteuses est constamment de
r£.N.£.à rO.S.O. Près d'Auluson reconnaît une
différence notable dans les directions des schistes
de transition et du calcaire d'Aulus qui appartient,
comme M. Duirénoy l'a démontré, au lias; en
effet,. la direction dé t:e calcaire varie de TO. lo à
^5"* N.f tandis que les schistes courent de TE* a5
à 3o" N. à rO. 25 à 3o* S.
Roehet ichistea- Aux environs de Vicdessos la stratification dea
Mt de réuge 1d- schistes de transition se distiniiue aussi de celle
rérieur aai cd?1- ^ -, i * i • '^ * ' ^ i
roDs de viodet- que présente le même calcaire ou se trouvent les
^' mines de Rancié. A son extrémité orientale cette
bande calcaire présente une légère déviation vera
r£.N.£.^ qui s'observe aussi dans la direction des
cojuchesj mais à l'endroit pu celles-ci traversent la
vallée de Vicdessos , leur direction passe 4 abon)
à TE.O., puis à rO.N.O.; elles sont redressées
verticalement. Les schistes ^e transition qui sont
en contact avec ce calcaire sont constamment di-
rigés de TE.N.E. k l'O.S.O. ; la. moyenne de
35 directions observées sur la montagne a Andron,
dans la vallée de Siguier et dans celle d*Arties est
E. âS"".?}. Ce sont des schistes tantôt verts, tantôt
d'un gris bleuàlre, luisants, plissés pu feuilletés;
sur la cime d'Androqoq a une alternance de schiste
micacé chargé de feuillets de mica jaune et blanc,
avec des schistes siliceux, à travers lesquels se sont
injectées de petites veines granitiques. Un peu aq
sud , le schiste siliceux passe par l'abondance dq
quartz à un grès quartzeux dont la cassure est e^
quilleuse. Dans la vallée de Sigiiier , ces schistes
DU T£H11A11I m TAAIISITIOII D» PTBÉNiBS. 4^
sont généralement micacés , sortont dans k partie
supérieure où ils reposept sur du granité. Néao'*-
moins rorigine sédimentaire et métamorphique
de ces micaschistes ne sauraitétre contestée , puis-
qu'ils sont accompagnés de schiste siliceux et de
grès quartzeux; ce métamorphisme est dû à la
présence du granité de Bassiès qui s'eyt introduit
en forme de coin à la jonction du schiste et du
calcaire j urassique*
Lorsque l'on remonte la vallée de Yicdessos ,
après avoir traversé cette masse granitique près
de sa pointe, on voit reparaître le schiste micacé
qui perd ensuite peu à peu son aspect cristallin,
devient seuleqient un schiste luisaut et feuilleté,
alternant avec du schiste siliceux et du quartzito.
Ces roches schisteuses ne renferment aucune trace
de calcaire et courent en moyenne de TE. Zof* N. à
rO. 3o* S., redressées presque verticalement. On
les observe jusqu'à trois lieues au sud de Yicdessos;
alors f la vallée est barrée tout d'.un coup par un
immense rocher de granité à la surftice auquel le
torrent se précipite de cascade en cascade sur une
hauteur de 70 à 80 mètres. Quatre kilomètres plus
loin, en approchant du pied des rochers qui for-
ment la ligne de faite, ou voit reparaître le schiste
métamoq>hique, feuilleté et micacé, suivant la
même direction qu'auparavant Ë. a5 à 30"" N. Il
est à remarquer qu'en cet endroit la oréte des Py-
rénées présente elle*méme cette direction.
An pprt d'Andorre , le schiste argileux modifié, Étage inférieur
oflfre plusieurs injections de pègmatite; il se pro- |i.aMH!^''danf
longe sur le flanc méridional de la ci*éte, en sui- la vallée d;Aa-
vant la même stratification , et alors il est mélangé ^^'
de couches siliceuses.
Ua peu après* Sérat, on voit sncoéderaa sebiste
44 ESSAI 8QH LA CLASSIFICATION
métamorphique une longue série de couches de
schiste feuilleté, micacé, dans lesqu^les sont in*
tercalés quelques bancs calcaires. Les feuillets de
ce schiste sont noirs et imprégnés d'une grande
quantité de matière charbonneuse à Tétat de gra-
Shite; la poussière en est noirâtre et tache les
oigts. Cette roche forme une bande très-étendue
que Ton traverse sur une distance d'environ
3ooo mètres; les couches courent constamment
à r£.M.E. ( E. So** N. en moyenne), et sont incli-
nées de 60 à 70"* vers le S.E.
Sur ce schiste micacé, graphiteux, reposent
plusieurs assises de calcaire, tantôt blanc et tantôt
noir; ensuite parait une série alternative de cou-
cha de schiste argileux, de schiste siliceux, de
schiste argilo*calcaire et de bancs calcaires , que
Ton observe sur environ 4 lieues d'étendue: Ces
couiches sont d'abord verticales, puis elles offrent
une inclinaison constante de 65 à 70"* versleN.O. ;
leur direction moyenne est de l'iE; aa"" N. à l'O.
âa*S, Elles ont fréquemment donné issue à des
éjections de roches ignées ; ainsi il n'est pas rare
ay rencontrer des veines de serpentine; et aux
environs d'Andorre on trouve beaucoup de blocs
d'une roche particulière, d'un gris noirâtre, qui
présente un aspect très^semblable aux i^oches de
trapp , et qui comme elles se divise quelquefois en
Erismes à six pans. Le gi^nite s'est fait jour en
eaucoup d'endroits au milieu de ces couches
schisteuses; ainsi dans le village de lasCaldeSf
qui. doit son nom à la présence de plusieurs sources
thermales et sulfureuses ; à Andorre on remarque
une masse un peu considérable de granité qui s'est
introduite au milieu du schiste.
ÉMge tupérieor Quoique les rocher sédimentaires aient été mo*
Uèrc d'£:$p3gn«* difiées , et que leur allure ait été un peu dérangée
DU TBKKAU DB TEANfilTlOir DES PYRÉHÉBS. 4^
dans le voisinage de ces niasses éruptives, néan-
moins elles conservent la même stratification et
se continuent jusqu*k Sainte*Julie,prèsdela fron-
tière d'Espagne , en suivant toujours la direction
E.N.E. Mais un peu au delà, près d*ArcaveI, sur
les flancs de la vallée de la Balira , on voit pa-
raître des couches de schiste argileux gris bleuâtre,
verdfttre et violacé, dirigées k YO. lo à :20* M. , et
plongeant de 3o* vers le N.E.; elles présentent
donc une discordance de stratification très-sensible.
Plus loin , on voit paraître une formation de pou-
dingue très^considérable ; la plupart des galets sont
formés de quartz hyalin et de quartz blanc corn*
pacte. Ils proviennent de la destruction des filons
de ouartz que renferme le terrain de transition ;
quelques-uns de ces galets sont très-gros et im*
parfaitement arrondis* Ils sont accompagnés de
iragotientsplus petits de diverses espèces de schiste
et principalement de schiste siliceux ; la pète qui
englobe ces fragments se compose de détritus
schisteux réduits à un état très- ténu. Ce poudin-
gue passant parfois à une espèce de grauwacke à
très-gros éléments est accompagné de couches
d*un schiste argileux violacé, trés-luisant ; on ob-
serve cette alternance de schiste et de poudingue
surplus de a kilomètres de longueur. Les couches
sout dirigées au N. 60 à CS"" O. et inclinent vers
le N.E. Elles suivent cette direction jusqu à la
sortie de la gorge ou la Balira vient déboucher
dans la plaine d'Urgel , et se divise en trois bras
avant de se réunir à la Sègre; alors si Ton examine
les coteaux en pente douce qui forment la termi-
naison du terrain de transition et qui s'abaissent
insensiblement, tandis que Ton voit encore s'éle-
ver à de grandes hauteurs les couches crétacées
46 SS8AI SUR LA OLàgSIFIOAnOir
relevées en sens coalrairey sar ces coteaoz on
n'observe plus de poudingue^ nuiis des couches
de schiste argileux et calcaire qui présentent de
nombreux contournements et dont la direction
varie entre le N.S. et le N.O. Néanmoins il ré*
suite de cette coupe que la vallée de Vicdessos et
la vallée d'Andorre sont composées de roches
schisteuses red^e^sées presque verticalement, et
qui, d'après leur stratification^ appartiennent au
système cambrien , tandis que la partie méridio^
nale du terrain de transition en est séparée par
une formation de poudingue très-épaisse , et pré^*
sente des caractères de stratification qui la ratta-
chent au système silurien.
GompQtition de Mais pour mieux connaître la composition et
diM to'vSSrSe l'*g^ ^" terrain de transition dans la partie mén-
la Sègre. dionale , il est bon d'examiner la nature et la dis*
position des roches entre Urgel et Belver. Si Ton
remonte la vallée de la Segre en partadt d'Urgel ,
on observe d'abord une série de couches schisteuses
dirigées généralement & l'O. 35 à 4o^ N. et pen-
chant faiblement vers le N. E. • ( voir la coupe
fig. 5, PL II); puis, à 5 kilomètres après Urgel ,
le schiste est recouvert d'assises très-épaisses d'un
calcaire gris, tantôt esquilleux , tantôt cri:»tallin et
grenu , renfermant dans certains bancs une grande
quantité de polypiers et diverses coquilles dans
on état où il est difficile de les discerner; cepen-
dant j'y ai reconnu des térébratules, et j'ai trouvé
là une empreinte de trilobite : la présence de ce
fossile est importante, parce qu'on le regarde
comme appartenant essentiellement au système
silurien. Des lits très-minces d'un schiste gris noi-
râtre sont intercalés entre les bancs calcaires;
ceux*ci sont diversement ondulés autour de Tho*
DU TEREAIBT SB TRANSITlOlf 1>fiS 1>niÉNÉBS. 4?
râon et très-faiblement inclinés : cette jnrnsaDte
masse de roche caloiire recoavre, à partir d'ici ,
les schistes argileux , et s'étend jusqu'auprès du
TÎilage de Pont-de^Var. Mais à une lieue environ
avant ce village , on observe dans le fond de la
valléedu granité k petits grains et à grains moyens,
composé ae feldspath et quartz gris blanc, et de
mica noir : on voit d'abord poindre ce granité
sur les bords de la Sègre ,. puis il s'élève peu ft pen
en relevant les couches calcaires. Sur une assez
grande distance les flancs de la vallée sont grani-*
tiques et couronnés de crêtes calcaires , mais au
PoDt^de^Var ik sont entièrement formés de gra*
nite.
A 1 5oo mètres environ au N.E. du Pont-do-Yar,
cm voit reparaître d'abord le schiste argileux qui
s'appuie directement sur le granité , et au-dessus
les couches calcaires qui ofiVent de grandes ondu*
lations. A a lieues après le Pont-de-Vari près du
village d'Ordinetto , on trouve une autre masse de
granité à petits grains, interposée dans le terrain
de transition, mais peu étendue; et ensuite on
voit le schiste avec les assises calcaires superposées
se continuer sans interruption jusqu'à la plaine de
Belver, en présentant, comme on le voit sur la
coupe, une faible inclinaison.
Les collines quel'on remarque dans cette plaine
et sur l'une desquelles est bétie la petite ville de
Belver sont formées d'une série alternative de
couches de schiste argileux et d'un poudingue
qui correspond à celui que nous avons vu dans la
▼allée de la Balira, près d'Arcavel; dedans on
voit des cailloux grossièrement arrondis, dont
l'épaisseur varie de quelques centimètres à i on
1 ; décimètre : oe sont des noyaux de quarts, de
48 BS8AI SUR LA GLA8SIPIGATION
granité et de schiste, entourés d'une pète d*ar-*
gile schisteuse. Les couches de poudingue suivent
une direction moyenne de FO.N.O. à TE.S.E. et
penchent plus ou moins vers le S.O. ; elles sont
accompagnées de couches de grès à gros grains ,
de grauvi^acke et de schiste formant une série alter-
native que Ton observe jusqu'auprès du village de
Sobal, situé dans la gorge qui sépare la plaine di-
luvienne de Puycerda de celle de Belver.
Les couches de poudingue d'Arcavel et de Bel*
ver sont situées sur une même ligne dirigée de
TE. quelques degrés S. ( méridien astronomique )
à rO. quelques degrés N. ; elles paraissent donc
être le prolongement les unes des autres et for-
ment un excellent joint de repère. Ainsi , dans
cette région , l'étage supérieir du terrain de tran-
sition présente à la partie inférieure une série
alternative de couches de schiste , de poudingue,
de grès et de grauv^acke ; au-dessus se trouve une
assise de 6chit>te argileux , et la partie supérieure
consiste en une puissante formation calcaire. On
reconnaît dans la succession générale de ces ro-
ches une certaine analogie avec la composition du
système silurien dans TO. de la France.
Si de Puycerda on se rend à Ax, on remonte la
valléedeCarol, qui est en grande partie formée
de granité; mais dans le haut de cette vallée et
sur le col de Puymorens, on retrouve les couches
schisteuses de la vallée d'Andorre, qui appar-
tiennent à Tétage inférieur; et quancl on a tra-
versé la grande masse granitique qui s'étend de-
puis l'Hospitalet jusqu'à Ax, on voit reparaître
tes schistes métamorphiques , micacés et siliceux ,
qui forment le prolongement de ceux que nous
avons observés dans la vallée de Yicdesaoe.
3'
Dt} TBRRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES» 49
Le terrain de transition est peu développé dans if^^ig^i^^ii.
le département des Pyrénées-Orientales, etn'oc«iiUoodelt?aUéo
cnpe qu'une faible étendue. Il constitue dans la
vallée de la Tèt un lambeau qui est entouré de
tous côtés par le granité, et qui est remarquable
par les nombreuses et importantes mines de fer
qu'il recèle ; je veux parler du terrain de transi-
tion de Yillefranche et d'OUette; la puissante
assise calcaire qui en forme la partie orientale et
ue traverse la vallée de la Tét sur 3 kilomètres
e longueur, renferme un gisement de fossiles
qu'a signalé M. Dufrénoy, et parait appartenir à
l'étage supérieur du terrain de transition. Au--
dessous se trouvent des couches de schistes ai^ileux
et argilo-calcaire , puis des couches de schiste mé-
tamorphique, luisant et micacé, reposant immé-
diatement sur le granité qui les a pénétrées en
une foule d'endroits. Ces schistes sont fréquem-
ment dirigés de TE.N.E. à rO.S.O. , et à cause de
cette stratification on peut être porté à les regar-
der comme des schistes cambriens , mais il est
{irobable que cette direction a été occasionnée par
a manière dont ces schistes ont été infléchis et
pinces au milieu du granité par suite d'un sou-
lèvement récent.
Nous avons examiné la nature et les caractères j^^^o^^ ^ ^^
de stratification du terrain de transition dans lesradèretqoi db-
prineipales vallées des Pyrénées, dans celles où il éûS«da imï^
offre le plus grand développement; nous avons de mofitloapj-
vu que, malgré les bouleversements qui ont, à"^
différentes reprises, dérangé la succession des
couches, il est possible ordinairement d'y distin-
guer deux étage» dont les caractères généraux
restent les mêmes sur toute l'étendue de celte
chaîne; ainsi, dans la partie orientale de même
Tome FI, 1844. 4
50 ESSAI SL'Ti Lk CLASSIFICATION
que dans la partie occidentale , Tétage inférieui
se compose essentiellement de diverses espèces
de schistes argileux et siliceux, très-souvent mo-
diGés y cristallins ou même micacés, reuierinanc
çà et là quelques couches calcaires , mais en masses
qui sont ordinairement peu considérables. L'étage
supérieur présente, outre les schistes argileux,
siliceux et argilo-calcaires, des roches arénacées^
grau>/vackes, grès quartzeux et quelquefois des
poudingues ; il se termine par des masses puissantes
de calcaire.
Il faut ajouter que la présence des débris orga-
niques qui accompagnent habituellement le sys-
tème silurien, savoir : les trilobites, les produc«-
tos^ orthis, orthocères, auxquels il faut joindre
les nautiles et les polypiers , vient confirmer la
division à laquelle nous ont conduit les caractères
minéralogiques de la composition des roches et
ceux de la stratification. Il est vrai quedans beau-
coup d'endroits on ne sait pas d'une manière bien
certaine à quel étage on doit rapporter telle par-
lie du terrain de transition , et que souvent la
séparation des deux étages est peu tranchée » et
pour ainsi dire inappréciable ; mais la même diOi-
culté a lieu pour le terrain de transition de la Bre-
tagne et pour ceux de beaucoup d autres contrées ;
c'est ce qui explique combien il faut de temps et
d'observations pour parvenir à faire une classifica-
tion de ces dépôts sédimentaires de la période la
plus ancienne.
Je dois encore ajouter, comme d'ailleurs je l'ai
déjà fait remarquer, que l'observation des direc-
tions n'est pas toujours d'une certitude absolue ^
et qu'elle semble être quelquefois en défaut dans
une contrée qui a été le théitre de plusieurs révo*
DU TERRAIN OE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 5l
lutions; ainsi il est arrivé souvent que des soulève-
ments plus récents aient inoipriaié aux couches du
systènie inférieur une direction O.N.O. parallèle
à celle des Pyrénées, ou inversement la direction
E.N.E. du soulèvement des ophites aux couches
du système supérieur ; mais on observe dés ano-
malies du même genre dans les contrées où les
roches stratifiées présentent les directions les plus
régulières et les plus constantes.
lïéanmoins les différences que j'ai sigiialées
dans les diverses parties du terrain de transition
pyrénéen m*ont paru suffisantes pour motiver une
division en deux étages correspondants aux sys-
tèmes cambrien et suurien. D'ailleurs , en basant
la division des roches stratifiées les plus anciennes
sur Vobservation des directions qu'elles présen-
tent au centre d'une chaîne de montagnes très-
élevée, dont le relief principal a été déterminé par
une commotion des plus violentes , et comparati-
vement très-récente, nous avons montré quel se^
cours on peut tirer, même dans des circonstances
aussi, difficiles , des admirables principes qu'a posés
M. Élie de Beaumont.
Ainsi qu on a pu le remarquer, les deux étages Diitribotioo dM
du terrain de transition paraissent être inéflale-^^'. ^ç* du
ment répartis sur les divers départements qui com* Uod lor les deux
posent le versant français de la chaîne des Vvré^ ]toSr ^ ^*
nées; ainsi, dans le département de l'Ariége^
l'étage inférieur occupe une étendue de terrain
considérable , tandis que l'étage supérieur y est *
très-peu développé. Dans le département des
Hautes-Pyrénées l'étage supérieur commence à
prendre une assez grande extension , et il devient
prédominant dans les Basses-Pyrénées.
Pour se rendre compte de cette inégale dislri*
D3 ËSSAt SDH tk CLA^SlPtCATlO^^
bution I il faut examiner la manière dont est dis-
posé le terrain de transition relativement à Taxe
de la chaîne. A l'est de la Maladetta, il recouvre
sur une vaste superficie le versant méridional des
Pjrénéesy et ne forme qu'une s^ne beaucoup
moins étendue sur le versant septentrional ; mais
f>ar suite de l'inflexion que présente la ligne de
isiite auprès de la Maladetta, le terrain de transi-
tion passe au nord de cette ligne et il affecte une
disposition oblique très-bien marauéci de telle
sorte qu en allant de l'est à l'onest il s'éloigne de
plus en plus du versant méridional , et qu'à l'ouest
du mont Perdu il a disparu presque complète-
ment du côté de l'Espagne et se trouve reporté
sur le versant français. Ainsi le terrain de transi-
tion des Pyrénées n'est pas aligné d'une manière
exactement parallèle à Taxe de cette chaîne de
montagnes; l'obliquité que l'on remarque entre
l'axe de cette chaîne et celui d'une des formations
les plus importantes qui la constituent est une
preuve que le soulèvement principal des Pyrénées
aui a relevé suivant un alignement si régulier les
eux bandes crétacées du nord et du midi, n'a
pas agi de la même manière sur le terrain de tran-
sition. Les couches de ce terrain étaient déjà re-
dressées et avaient éprouvé l'influence d'un ou
plutôt de plusieurs soulèvements antérieurs, dont
on reconnaît les traces évidentes , quand on exa-
mine avec soin la structure des Pyrénées.
Il est une autre circonstance digne de remarque,
c'est que l'inclinaison des' couches du terrain de
transition n'est pas réglée d*après la disposition
des deux versants; même du côté de l'Espagne,
les couches plongent plus fréquemment et d une
manière plus générale vers le nord que vers le sud ;
DO TERRAIN DB TRANSITION DES PYRENISCS. 53
et il résulte d'an grand nombre d'observations
que leur pendage n est qu accidentellement en
rapport avec les pentes actuelles de la chaîne,
tandis que les assises du terrain crétacé sont près-
Îue toujours couchées dans le sens de ces pentes,
le granité qui occupe généralement la partie mé-
diane des Pyrénées ne constitue pas toujours 1 axe
de la chaîne ; il est placé soit au nord , soit au sud y
et forme habituellement plusieurs bandes séparées,
les unes au nord de la ligne«de faile, les autres au
sud; néanmoins, comme il a fait éruption dans
l'intervalle qui sépare les deux zones crétacées
du versant français et espagnol , il a dû en incli-
ner les couches d'une manière régulière, les unes
vers le nord , les autres vers le sud , tandis que le
terrain de transition qui a été déchiré et divisé*
en plusieurs parties par les éruptions granitiques
a dû prendre des formes très-diverses; mais on
peut observer que Tinclinaison générale des cou*-'
cbes a lieu plutôt vers le nord que vers le sud , et
qu elle ne parait pas toujours avoir été produite
par TapparitioQ des granités que nous voyons au--
jourd'hui à la surface du soi , mais qu'elle est le
résultat d'une action qui s'est développée anté-
rieurement au soulèvement crétacé.
A l'est de la Maladetta , la partie centrale d/ss
Pyrénées parait composée presque entièretnent de
l'étage inférieur du terrain de transition. Au nord
de la ligne de faite on trouve quelques lambeaux
appartenante l'étage supérieur, et nous avons vu
qu'il foime sur le versant méridional une bande
assez étendue qui constitue une partie de la vallée
de la Sègre , entre Puycerda et %} vfjA , et Textré-
mité delà vallée de la Balira. Cette bande silu-
rienne sépare le ^stème inférieur d'avec les ter-
54 BSSAI SUR LA CLASSIFICATION
raios secondaires , tandis que dans l'Ariége ce
système est en contact immédiat avec le terrain
{'tirassique et crétacé; elle se prolonge de Test vers
'ouest et se retrouve à Yénasque ; plus loin elle
se développe graduellement, et nous avons vu
aue les couches du système supérieur constituent
es masses rocheuses très-élevées entre le mont
Perdu et le pic du midi de Bigorre. Encore plus à
l'ouest , en atteignant le département des Basses-
Pyrénées , ces couches deviennent prédominantes^
et alors l'étage inférieur semble disparaître ^ re-
couvert par une série très -épaisse de couches
calcaires.
Triect éê piQ- Quand on étudie avec soin la structure des Py-
é^lm^mSmi^^^^^^ et la forme des principaux accidents de
dam iM Pyré- cette chaîne , on reconnaît qu'elle n'est pas aussi
^^^ simple qu'on serait porté à le croire au premier
coup d'œil. L'oUervation attentive de laatratifica-
lion des dépôts sédimentaires de différents âffes
m'a convaincu que les Pyrénées, de même que les
Alpes et la plupart des grandes chaînes de nion*
Xagnes qui sillonnent l'écorce du globe , portent
les traces de plusieurs soulèvements antérieurs an
phénomène de dislocation principal et le plus
sjjiliant, àcelui qui dans les Py innées a redressé les
assises de la formation crétacée.
Nous avons déjà vu que les couches du terrain
de transition suivent deux systèmes d'alignement
correspondant aux systèmes de soulàvements càm-
brien et silurien, autrement dits l'un ^tème da
Westmoreland et du Handsruck, l'autre système
du Ballon (Yo^es) et des collines du Bocage (Cal-
vados^.
J'ai observé &k beaunooii 4'endroits que la
DU TERRAIN DB TRANSITION DBS PYRÉNÉES. 55
bande de lias qui s'étend depuis ia bastide de Sé« laflotioiii des
ron jusqu'à la vallée de Campan, présente souvent JJ[J^i^^*5j^
des directions voisines du N.Ë. et par conséquent ikm N.E.-S.O»
très-différentes de celtes du terrain crétacé; je me
suis demandé si ces différences ne pouvaient pas
avoir été déterminées par Téruption des ophites
qui forment des ilôts fort nombreux , soit dans le
lias, soit dans le terrain de craie , mais il est facile
de reconnaître que souvent les couches crétacées
et jurassiques ne sont pas stratifiées de la même
manière et qu'entre les époques où elles se sont
formées y il a dû se produire un mouvement qui
ait changé le relief de la surface du sol. D'ailleurs,
le système des ophites est dirigé do TË. i8* N. k
rO. iS"* S. y tandis que la dii*ection particulière
que je signale dans le terrain jurassique est du
]V.£. au S.O. (rapportée au méridien astronomi-
que). En effet , entre Montrejeau et Estones , dans
la vallée de la Garonne, la direction des couches
calcaires du lias est généralement comprise entre
l'E. 40" et TE. 55* .N. (méridien astronomique).
Entre la bastide de Séron et Saint-Girons, et entre
cette ville et Touillé, le même terrain présente
des directions un peu variables, mais qui sont
fréquemment du N.Ë. au S.O. 11 est vraisemblable
que ces directions sont dues à l'influence du sys-
tème de dislocation qui a soulevé le terrain juras*
sique de la Gôte-d'Or et que M. Elie de Beau-
mont a nommé système du Mont-Pilas et de la
Côte-d'Or.
Les assises du terrain de craie suivent habituel-
lement l'alignement général de la chaîne des Py-
réuées et l'on n'y remarque de déviations qu'acci-
dentellement , ainsi lorsqu'elles ont été disloquées
par l'apparition des ophites. Néanmoins je rap-
56 ESSAI SUR LA CLA88IFIGAT10H
pellerai que MM. Dufrénoy et Elic de Beaumont
ont observé que dans les gorges de Pancorbo, entre
Miranda et Burgos, les couches inférieures du ter-
rain crétacé ont été redressées suivant la direction
du système du mont Viso.
Lcf PyréBéei ^^ chaîne des Pjr rénées porte donc l'empreinte
portent i>in-(Je six phénomènes de dislocation qui ont agi sur
phénoméoei de la même zone de Técorce terrestre, à différentes
wocfttioo. époques et avec plus ou moins d'intensité, et dont
chacun a influé plus ou moins fortement sur la
stratification des dépôts sédimentaires. Il est re-
marquable de voir que malgré la superposition
d'effets si divers, les roches stratifiées même les
plus anciennes ont conservé les traces des pre-
mières inflexions qu'elles ont subies. Les systèmes
de soulèvement qui ont agi sur les formations py-
rénéennes sont :
1* Le système du Westmoreland qui a relevé,
suivant la direction Ë.N.Ë.-O.S.O. , les couches
de l'étage inférieur du terrain de transition;
a"" Le système des ballons des Vosges qui a dé-
terminé les inflexions de l'étage supérieur , alignées
del'O.N.O,àrES.E.;
3"* Le système du mont Pilas et de la Côte-d'Or,
qui a imprimé en beaucoup d'endroits la direc-
tion N.Ë.-S.O. auxcouches au calcaire jurassique;
4"* Le système du mont Visq qui parait avoir
redressé en quelques points les assises inférieures
* du terrain crétacé avant la formation des assises
supérieures;
5* Le système de dislocation qui a imprimé aux
Pyrénées leur relief le plus saillant, et qui a sou-
levé la formation crétacée et le massif central de
cette chaîne parallèlement à ladirection 0. i8*N.
6' Le soulèvement produit par l'apparition des
DU TEREAIM DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 5^
ophites, qui non-seulement a relevé les couches
tertiaires déposées au pied des Pyrénées, mais qui
a disloquéen divers points les roches plus anciennes
dont étaient formés à cette époque les deux flancs
de la chaîne.
Si on trace sur une carte la ligne de faite desuiinMde M»
Pyrénées, on voit qu'au lieu d'être rectilignc^ '^^'^S?»!**
comme elle le parait clans son ensemble, elle offre tiean ptrtiet aii-
beaucoup d'inflexions ou de sinuosités: c'est une 2!S?.J!?^'2S!
Jigne bnsee composée de plusieurs parties dont Ja ptoi synèmctde
direction correspond aux principales lignes de Î^ISmÂS^SJ
soulèvement qui ont influé sur le relief de ces mon- >• ^eiti.
tagnes; ainsi, à partir de la Méditerranée jusqu'aux
sources du Tech , Taxe des Pyrénées se compose de
deux branches qui se réunissent un peu à l'ouest
de Prats-de-Mollo et qui suivent une direction
O.S.O. parallèle à celle des vallées longitudinales
de la Têt et du Tech; plus loin jusqu'au massif où
Srennent naissance la Tét et les principaux af*
uents de l'Ariége et de la Sègre , l'axe suit une
direction différente O.N.O. , puis de là jusqu'aux
sources de l'Ariége il reprend sa première direc-
tion O.S.O. ; et si l'on analyse ainsi les diverses
parties de cet axe, on voit qu'elles sont disposées
parallèlement aux divers systèmes de direction
indiqués plus haut.
Il est une autre circonstance qui a déjà été si- i^.
gnalée dans d'autres chaînes de montagnes, et MTOiliéi sodi ti-
que Ton peut observer dans les Pyrénées, c'est diotMoL Sa rs>
que les principales sommités, celles où le plus"^^'*"***
grand nombre de rivières prennent leur source,
sont situées aux points d'inflexion de l'axe de la
ehaine ou aux points de croisement de plusieurs
systèmes de dislocation; ainsi la Maladetta, la
plos haute sommité des Pyrénées » qui fait partie
58 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
de la région la plus élevée de la chaîne, est située
ë rinflcxîon la plus forte, et c'est à partir de là
que le terrain de transition se trouve reporté sur
le versant septentrional de la chaîne.
Dif pofitton dr- On peut observer au'à Test et à l'ouest de la
d?*f4?iid!i"fS!Madeletta, la li^ne de faîte des Pyrénées ofi're
î*°^^ •ïf?"' ^ une disposition circulaire, et forme, considérée en
grand, 1 enceinte a un vaste cirque qui a quel-
ques traits d'analogie avec le cirque de l'Oisans
(Alpes occidentales) , aujourd'hui célèbre par la
Délie description qu'en a donnée M. Élie de
Beaumont. Le cirque de la vallée d'Arran , dont
j*ni essayé d'indiquer Ja configuration (voirjff^. 6,
PL II)y a un diamètre de plus de3o mille mètres;
la crête qui l'environne forme près des trois quarts
d'une circonférence; elle constitue une chaîne cir-
culaire de pics dont l'élévation va en diminuant
vers les extrémités; en effet, le mont Crabère et
le pic Montarouye ont l'un 3.639m. d'élévation ,
l'autre 3.802 (i); tandis que les pics principaux
de la partie centrale ont plus de 3, 000 mètres d'é-
lévation. Si on fait le tour de cette vaste enceinte,
qui a plus de 8o.ooo mètres d'étendue, on trouve
à Test du mont Crabère le tue de Mauberme ,
élevé de 3.900 mètres , puis les sommités situées
entre la vallée d'Arran et celle de la Noguera,
t]ui ont de très-grandes hauteurs, quoique je ne
|)uisse pas les indiquer numériquement ; ensuite
e pic de Rions, élevé de 2.941 mètres; le pic
Néthou , la cime principale de la Maladetta ,
(1) J'ai pris pour l«i hauteurs des cimes les oMitures
indiqués sur la carte géologique de Franco» ou, à leur
défaut, ceux que M. de Charpentier a insérés daos son
ouvrage sur les Pyrénées.
DU TBARAIN DB TRANSITION DBS PTRBNÉBS. 5g
haute de 3.4o4 mètres^ formant le point culmi-
nant des Pyrénées; un peu plus loin le pic Poset,
dont la hauteur est , d'après les mesures de
MM. Reboul et Vidal, inférieure de !i3 toises seu-
lement, ou bien 44 niètres à celle du pic Ncthou ,
ce qui donne 3.36o mètres ; puis la cime de Cra-
bioulesy élevée de 3.i lO mètres; le pic Quairat,
haut de 3.o8q mètres, et eniin le pic de Monta-
Tonye, haut de a.So^ mètres.
Cette crête circulaire, dont Télévation moyenne
est de 2.700 à 2.800 mètres, se confond dans une
fartie de son étendue avec la ligne de faite des
yrénées, et il est à remarquer que les points de
séparation coïncident avec des sommets très-éle-
yf&j savoir la cime de Grabioules, le pic Néthou
et le tue de Mauberme.
Le cirque de FOisans est entièrement formé de
rinite^ mais celui de la Haladetta est bordé dans
plus grande partie de son étendue par une
arête granitique; en effet, le granité forme ici une
bande continue qui traverse la vallée de l'Elssera ,
et qui s'étend jusqu'à un peu au delà du port p<ir
où I on passe de la vallée a Arran dans celle d'Es-
terry , et probablement ce granité se relie en des-
sous avec celui de Castillon. Il constitue la ligne
de &ite des Pyrénées à l'est de la Maladetta ; mais
à l'ouest , il y a comme une bifurcation, et le gra-
nité forme une crête particulière qui a été rom-
pue en un point par une fracture dirigée moyen*
nement du nord au sud; cette fente a divisé le
terrain de transition, ainsi que la granité et la
formation crétacée; aujourd'hui elle sert de lit à
fEssera.
L'enceinte de la vallée d'Arran, hérissée des
pics granitiques les plus élevés des Pyrénées , est
6o ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
revêtue à l'extérieur et à Tintérieur d*UD recou-
vrement de roches schisteuses de transition , qui
forment aussi le fond du cirque, et au travers des-
quelles se sont frayé un passage les divers cours
d'eau qui se réunissent u la Garonne.
Entre le pic Néihou et celui de Crabioules, il
y a une dépression profonde , de forme conique,
sur les flancs de laquelle on voit des couches de
schiste et de calcaire qui recouvrent le granité
situé au-dessous; cette dépression présente une
disposition cratériforme un peu gi*ossière , échan-
crée du côté sud pour laisser passage à TEssei^a;
elle paraît correspondre au vide et à Tafiaisse-
ment qui a dû se produire , lorsque le granité a
été soulevé jusqu'aux trois sommités les plus éle-
vées dans cette région , savoir Néthou y Posets et
Crabioules.
Sur le flanc oriental de cette dépression est cou-
ché le beau glacier de la Maladetta, et il est re^
marquable de voir toutes les autres parois où la
roche est à nu , tapissées de protubérances dolo*
raitiques, dont la coloration particulière, d'un
gris jaunâtre, tranche sur lé calcaire blanchâtre au
milieu duquel elles sont enchâssées. U parait que
dans cette situation la résistance du terrain était
moindre, et que les éjections de la substance
magnésifère ont pu se faire jour avec plus de fa«
cilité.
QiMtgroopées Souvent dans la chaîne des Pyrénées, les hautes
circoUirement sommités sont groupées ensemble de manière à
aoloar delà val- p , *. • i • • • i i
itotfeLaTédan. former des crêtes circulaires; ainsi les cimes les
plus élevées qui avoisinent le mont Perdu sont
disposées en forme de couronne demi-circulaire
autour de la vallée de Lavédan; ce sont le pic de
Néouvielle (3.0^1 mètres), le pic Long (3.ig3
DU TEtlttAlH DE tRAitSitlON t>Éâ l>!rRli9££S. 6t
ttiètres), le pic de Troumousse (3.o86 mètres), le
mont Perdu (3.35i mètres), le pic de la Hour-.
quette (3.2o8 mètres), et enfin le pic de Gaub.
Il est encore un trait d'analogie entre la struc- bitpoiltioiidef
ture des Pyrénées et celle des Alpes : quelquefois Jl^jJJt^^ 3c
les vallées pyrénéennes présentent une disposition du midi de £-
circulaire analogue à celle de la vallée de Cha* *^'**
mouni , dans les Alpes ; ce genre de disposition
est assez bien marqué dans la vallée de Baréges,
qui décrit un long circuit autour de la base du pic •
du Midi de Bigorre où elle prend naissance. Ce
pic offre, mais pour ainsi dire en miniature, une
certaine resseraolance avec la disposition que
M. Elie de Beauniont a observée au mont Blanc;
il forme en effet une pyramide isolée, environnée
de vallées presque de tous côtés ; mais autour s'é»
lèvent de bautes cimes qui sout groupées concen-
triquement, savoir le pic de FEspade et les som-
ités qui dominent Baréges, le pic de Bergons,
5 escarpements au pied desquels se trouvent Luz
et Saint-Sauveur, qui séparent la vallée de Lave-
dan de celle deCauteret^ et du côté méridional
le pic de Montaigu.
Outre les grands accidents dont je viens de Begaeoap d«
arler, qui consistent en un arrangement particu- ^^«^'•toM Jant
ler des hautes cimes et des crêtes qui les relient, dispotécs en for-
nn-angement que l'on peut considérer dans les™*'^**'^!"^*-
Pyrénées, de même que dans les Alpes, comme
Fun des effets du croisement de plusieurs sys-
tèmes de dislocation (on se souvient que dans les
lieux cités on observe la direction E.N.E. du sys-
tème cambrien et la direction O.N.O. , qui est
propre k la fois au système silurien et au système
pyrénéen proprement dit) ; on voit encore fré-
quemment dans les Pyrénées, au pied des crêtes,
c
l
62 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
des dépressions entourées d*une enceinte de ro-
chers arrondie ou quadraugulaire et ouverte d*un
côté I qui renferment quelquefois un lac à leur
centre I et qui sont connues depuis fort longtemps
sous le nom de cirques : il en est qui y comme le
cirque de Gavarnie, sont célèbres parmi les voya-
geurs à cause de leur aspect pittoresque. On en
rencontre dans les différentes parties des Pyré-
nées et dans des rochers de natures très-diverses :
ainsi les flancs du cirque de Gavarnie sont for-
més d'assises de calcaire crétacé, superposées au
terrain de transition. Le cirque que Ton observe
près du port de Vénasque et beaucoup d'autres
sont situés dans les rocnes schisteuses du terrain
de transition ; mais les plus remarquables se trou*
vent dans le granité. La bande granitique qui
s'étend depuis froumousse jusqu'à la vallée d'És-
terty en renferme plusieurs; j'en citerai un spé-
cialement , qui , je crois , n'a pas encore été si-
gnaléy et qui m'a paru l'un des plus remarquablii^
de tous ceux que j'ai vus; c'est le cirque de Géle-
yer, situé du côté de l'Espagne, sur le massif de
montagnes qui sépare la vallée d'Arran de celle
d'Esterry. C est* une vaste et profonde dépression
au milieu d'un massif granitique, de forme cir-
culaire , entourée d'escarpements abruptes qui
s'élèvent à une grande hauteur, et qui n'offrent
qu'une ouverture étroite par où sort un torrent
en se précipitant de rochers en rochers; il faut
!)énétrer, après une ascension fatigante, au mi-
ieu de ce grand amphithéâtre, pour jouir du
spectacle imposant et sauvage que présente cette
enceinte hérissée de pics nus et décharnés. Le
cirque de Gélever, dont le fond est occupé par
un lac d'environ aooo mètres de diamètre , pré**
Bi; TERRAIN DE TRANSITIOIT DES PYRÉNÉES. 63
sente une disposition cratériForme très-bien mar-
quée, mais les parois intérieures de la concavité
sont ici très-fortement inclinées. Lorsque l'on
promène ses regards sur Fenceinte de cette dé-
pression f on ne peut s* empêcher de la comparer
à un cratère de soulèvement dont l'énorme pro-
fondeur et les parois escarpées n^ont pu résulter
que d'un abaissement instantané , prodiiitau mo-
ment où la masse granitique, qui s'était d'abord
bombée , s'est abaissée tout d'un coup à son centre,
laissant autour d'elle la partie eitérieure de la
masse qui avait déjà pris un peu de solidité (i).
Je pense d'ailleurs que beaucoup des cirques des
Pyrénées, et surtout ceux qui se sont formés au
milieu de masses granitiques, ont une origine
asalogue, mais celui de Gélever constitue un des
cratères les mieux formés ^ dont la nature parait
inexplicable dans l'hypothèse de commotions len-
tes et répétées plusieurs fois, telles que les sup-
posent les partisans des causes actuelles.
Quand on s^avance de la plaine du Languedoc Deladiflérenee
vers les Pyrénées, on voit le niveau des collines J'^JP^Sï^f
tertiaires s élever insensiblement, et les couches néeiei la Aipei.
dont elles sont composées s'appuyer sur les assises
calcaires du terrain crétacé. Les vallées transver-
sales coupent dans un sens presque perpendicu-
laire les formations stratifiées qui constituent les
deux versants de la chaîne; mais leur fond est en
partie comblé par le dépôt diluvien , diwsposé sous
(1) C'est la môme explication que M. Élie de Beaumont
a imaginée en voyant le grand cirqac de TOisans ; je ne
ooDDaissais pas son beau travail sur cette partie -des
MfeSi lorsque je visitai le drqoe.dë Gélever ; mais la dis-
pontioD des lieux me parut si bien caractérisée , que cette
idée me Tint immédiatement à Fesprit,
64 fiSSAt 8UK LA CLASSIFICATION
forme de terrasses presque horizontales ; et le tbal-
veg ou lit des rivières, creusé au milieu de ces
terrasses, s*élève insensiblement avec une pente
très-douce.
Le voyageur qui arrive au pied des Pyrénées
et qui remonte une des vallées n'aperçoit aabord
autour de lui que des collines d'une élévation peu
considérable; il pénètre peu à peu» sans fatigue
et presque sans s*en douter, au milieu de la ré-
gion qui est essentiellement montagneuse.
Il n'en est pas de même dans les Alpes cen-
trales, le bassin de la basse Suisse est déjà nota-
blement élevé au-dessus du niveau de fa mer;
mais y dès que l'on entre dans les grandes vallées,
on voit leurs flancs s'élever immédiatement à une
hauteur de plus de looo mètres au-dessus du Ht
des rivières, et se hérisser de pics aigus et déchar-
nés; les lacs eux-mêmes où les principaux fleuves
versent leurs eaux, tels que les lacs de Genève,
de Thun, de Brienne, sont dominés par des
cimes escarpées dont la hauteur est telle qu'elles
restent couronnées de neige et de glace toute
l'année.
Au milieu même du bassin qui s'étend au pied
des Alpes, il a surgi des ci mes très-élevées formant
comme des pyramides isolées de toutes parts, et
entourées de lacs, telles que le Righi, le mont Pi-
late, etc.; mais si Ton s'élève dans les Pyrénées
sur une cime qui ne soit pas située tout à fait au
centre de la chaîne et d'où l'on puisse découvrir
au loin, on voit que toute la portion qui borde la
plaine s'abaisse insensiblement et se termine par
des mamelons en *pente douce qui méritent bien
le nom dé coteaux. De plus, on remarque que de-
puis le pied des montagnes jusqu'à une distance
DU TEARAIN DE tRANSlTION DES I^YRÉMÉfiS. 65
qui varie un peu d'un point à un autre, mais qui
e8t ordinairement plus des deux tiers de la lar-
geur, toutes les sommités ont des formes arron-
dies, et ne présentent aucune arête saillante, au-
cune crête aiguë; ce n'est généralement que dans
le voisinage de la ligne de faite qu'on obsét*ve des
pics pointus, des cimes escarpées et dentelées.
Dans lei Pyrénées, comme dans les Alpes, les
forces diluviennes ou erratiques ont contribué
puissamment* à user et dénuder les pentes des
montagnes et les flancs des vallées ; mais dans les
Alpes la plupart des cimes et des crêtes étaient
situces au-dessus de la zone où s'est exercée cette
action ; elle a été resserrée à l'intérieur des vallées
et a dû y laisser des traces profondément mar-
quées; tandis que dans les ry renées le phénor
mène diluvien a embrassé une surface plus éten-
due , et comme sa puissance d'action est propor-
tionnelle à l'élévation des cimes centrales, et
qu'elle diminue en raison de l'étendue de terrain
envahi , cette force érosive a dû tracer une em-
preinte moins profonde sur le fond des vallées.
D'ailleurs bien des causes , telles que la nature
dies roches , le croisement presque* continuel de
plusieurs systèmes de dislocation, et enfin l'épo-
que plus récente du soulèvement principal , ont
concouru à rendre le relief des Alpes plus acci*
denté, les pentes de feurs cimes plus escarpées,
le spectacle de leurs vallées plus pittoresque et à
la fois plus gcandiose. Quant à la différence frap-
pante que Ton observe quand on entre dans les
vallées alpines ou dans celles des Pyrénées, elle
me parait tenir à ce que depuis le soulèvement
principal qui a imprimé aux Alpes centrales leur
relirf actuel , il fie' s'est produit aucun mouve-
Tome FI, 1844. - 5
\
66 BSSAI SUR LA CLASSIFICATION
ment du sol susceptible de donner lieu à quelque
changement dans les niveaux relalifs de la région
montagneuse et des plaines environnantes; mais,
Fostérîeurement au phénomène qui a déterminé
élévation des hautes sommités pyrénéennes , et
aui a façonné les traits principauxde cette chaîne,
s*e8t développé un autre phénomène de soulève-
ment ( système des ophites), trop faible dans cette
ssooe pour avoir pu influer sur la masse centrale
des Pyrénées et en modi^er le relief, mais assez
puisfi^at pour relevef les couches tertiaires qui
«'éla^mt déposées au pied , et relier ainsi ces mon-
tagnes avec les plaines de la Gascogne et du Lan-
guedoc par une ceinture de cpllines disposées en
lorme de contreforts.
JSZJ^^^^T^ Gomme pendant un voyante dans le nord de
Jburope, j avais observé eu Laponie et en rm-
D«i rocto gft-
lande Vexisfence de deux granités qui ont fait
éruption à des époques différentes , j ai cherché
si dans les Pyr^qées il ne serait pas possible de
découvrir plusieurs espèces de granités» douées
de caractères particuliers, et présentant dans leur
gisement des circ9ns^nces telle», qu'on doive les
regarder comme étant d'âges différents.
Xe séjour trop court que f ai fait d^ns ces mon-
tagnes ne m'a pas permis d arriver à une solution
bien positive de cette question; cependant je vais
faire connaitre ce que j ai observé à cette époque
dans les Pyrénées e^, depuis, en Bretagne, peu-
saiit que ces données, jointes à celles que Ton
possède déjà , pourront contribuer à éclaircir l'ori-
gine des roches granitiques.
Ou trouve dans les Pvrénées , comme dans la
f»i.ipartdes contrées qui renferipent des terrains
J
DU TEBIAIH PB TRANSITION OBS PYaÉNBES. 6<J
primordiaux ^ des granités à gros grains et des
granités à petits grains. Parmi les premierSi il faut
en distinguer deux espèces : l'une formée d*élé--
meat^ moyeiois, ou quelquefois même petits, au
milieu desquels sont répandus plus ou moins
abondamiaebt de grands cristaux de feldspath
orthose; l'autre espèce, dans laquelle tous les
éléments sont de grandes dimensions; alors le
mica, de même que le feldspath , est en très*làrgés
lames , et ces oe^x éléments sont entourés de
quartz, oui forme pour ainsi dire le ciment de la
masse. Il y a souvent passage entre les diverses
p8pèces de granités , surtout entre l'espèce <|ui est
tonte composée de petits-grains et celle qm ren*
ferme an mélange de gros grains et de petits
grains ; néanmoins , d'après ce que j'ai observé en
Êlusîears pays , si l'on considère les granités sous
I rapport de la grosseur de leurs déments, il y a
lieu de les diviser non pas seulement en deux ,
mais en trois espèces.
D aiUeurs il y a lieu de feire d'autres distinc* ntcim en éM-
tions d'après la nature des espèces de feldspath 221*2? génÏÏaî
aue renferme le granité; mais il paraît y avoir im graDiu» à pe-
és analogies générales assez constantes. Ainsi , ^^,|SJ^.*^ ^
ayant examipé avec soin divers granités des Alpes ,
des Pyrénées, de la presqu'île de Bretagne , du
fnassif central de la France , et des granités pro-
ivenaat de la Calabre , que M. Paillette a eu l'obli-
geance de me donner, j'ai reconnu, l'^que pres«
qne toujours les granités à petits grains ou à grains
moyens sont composés d'un mélange d'orthose et
d'albite; a'^ que dans les granités à grands cris-
taux de feldspath répandus au milieu d'éléments
moyens , les grands cristaux sont le plus souvent
de rorthqae , et que parmi les éléments moyens
68 ESSAI SUR LA CLASâlPlGATlOBt
il y a généralement un mélange d'albite et d'or^-
those; 3* que dans la troisième espèce, qui est
toute formée de grands éléments et qui tend fré-
Î[uemment à passer à la pegmatite , les cristaux de
éldspath sont habituellement de l'orthose, sar*
tout dans les granités que l'on trouve en France
ou sur les montagnes qui la bornent; mais, dans
certaines contrées, Forthose est remplacé en par-
tie ou en totalité par de Talbite ou par du labra-
dor, en gros cristaux, comme cela a lieu dans
certains granités de Finlande; ou bien on a un
mélange de grands cristaux d'orthose et d*oligo-
clase, ainsi oans le granité des Riesengebîrge qui
séparent la Bohême et la Moravie *de la Siiésie,
dans divers granités de la Scandinavie ^ des mon-
tagnes de l'Oural, et même du Spitzberg (car
dans un granité à gros grains de la baie delà Ma-
deleine, qui ressemble tin peu au granité à oligo-
clasede la Siiésie^ on voit un mélange de cris-
taux rose d'orthose et de cristaux hémitropes
d un jaune verdàtre qui offrent les caractères de
l'oligoclase )•
Cependant la présence simultanée de Torthose
et de Talbite parait caractériser la plupart des
granités à grains moyens ou à petits grains; ordi-
nairement l'orthose est plus apparent , mais il n*est
pas rare de voir des granités qui paraissent renfer^
mer plus d^albite que d orthose. D'ailleurs l'asso-
ciation habituelle de l'albite et de l'orthose dans
les granités n'a rien qui doive étonner, M. Âbische
ayant démontré par l'analyse que les feldspaths
orthoses même les plus purs et les plus nettement
cristallisés renferment toujours une certaine pro*
portion de soude : on conçoit aisément que la
èoude se^soit concentrée dans certaines parties où
BU TSR&AIff 1>£ TRAKSITION DBS PYRÉNÉES. 6c)
elle était plus abondante , et qu'alors elle soit en-
trée dans la combinaison silicalée qui conslitue
le feldspath en proportion plus considérable que
la potasse , de telle sorte que la ibrnie cristalline
ait été changée , et qu'il en soit résulté dé Talbite
mélangé en proportion plus ou moins forte avec
de Forthose. ^^
Dans la plupart des régions formées de terrains RemanpM* sur
primordiaux, on peut observer que les gr^Ançlesl^P/jJ^^^^i^^^
masses granitiques sont traversées i'réqueinmentsrot grains dam
par des filons et des veines d'une espèce de granité nukiw^à^petiia
présentant un aspect différent, et alors on- estKraiMwiàgritaf
conduit naturellement à admettre que le granité
qui a rempli les filons ou veines est d'uue époque
plus récente. Ordinairement ce granité est à gros
grains, et c'est à cause de cela que Ton regarde en
général les granités à gros grains comme étant
Î>lus modernes. Cependant cela n'a pas toujours
ieu ainsi d'une manière absolue; par exemple,
en Finlande, le granité le plus moderne , ^ros
grains , est fréquemment accompagné d'une espèce
de granité à grains fins, passant à la pegmatite,
qui est à peu près du même âge; et souvent dans
une contrée on trouve du granité à gros gic^ins ou
à grains moyens traversé par des filons de granité
à grains fins. J'en ai observé plusieurs exemples
dans les Pyrénées ( ainsi dans la vallée de Yic-
dessos, près du cirque de Gélever, etc. ), et au2^si
en Bretagne; mais ces exemples sont plus rares
que ceux de granité à gros grains injecté à travers
le granité à grains moyens.
Le phénomène de pénétration d'une masse gra-
nitique par des filons d'une espèce de granité où
la grosseur des grains est différente ne me parait
pas être une preuve suffisante pour permettre d'en
70 BSSAt SUK LA CLAS81FICATtO)f
conclure qu'il y a une différence d'âge bien tran*
chée entre ces deux granités. En effet, pendant le
refroidissement de ces masses ignées , il s'est pro-
duit nécessairement des fractures par suite d une
contraction , et à travers ces fentes il a dû se
faire de nouveaux épanchements de granité , le-
3uel peut différer de la masse déjà en partie soli-
ifiée, soit par la texture et la grosseur des grains,
soit par Fabondànce et la répartition des divers
éléments. Il serait étonnant que le refroidisse-
ment et la solidification d'une masse granitique
fondue n'eussent pas donné lieu aux effets que
l'on observe généralement dans les phénomènes
d'éruption plus modernes ; ainsi les formations
tracbjtiques, basaltiques ou trappéennes de di*
verses contrées présentent en beaucoup d'endroits
des fentes ou des filons souvent très -étendus en
longueur et en largeur, remplis par une roche de
même nature que la masse encaissante, mais pré*
sentant une texture différente.
Reiilirqoet tor Lcs observations que j'ai faites en Bretagne , et
«ranHerde^Tâ^^^i'^^P^*®*^^^ ^^°* ^^ autre travail , m'ont con-
Breugoe. vaincu que la majeure partie des granités à gros
grains de cette contrée ( je parle ici de la variété
qui présente de grands cristaux de feldspath or*
tnose, répandus au milieu d'une masse à grains
moyens ou à petits grains), consiste en un mé-
lange d'orthose et d'aloite. Ainsi le granité k grands
cristaux 'de feldspath rose deLanildut, prësBrest,
le granité de Rostrenen, de Pontivj, etc., sont de
la même époqueque les granités à petits grains ou à
grains. moyens ; ils consistent , les uns et les autres,
en un mélange d'albite et d'orthose; mais l'albite
est en général plus abondant dans les granités k
petitsgrains que daiis ceux k grosgrains ; néanmoins
DU TERRAIN DE TRANSITION DES* PTRÉNÉBS. 7I
il ne 'S^est produit aucun phénomène sédimen-
taire ni igné entre l'apparition de ces deux sor-
sortes de granités. Je me suis assuré, en effet , qu'il
y a un passage insensible entre eux, qu'il est im-
possible de leur tracer une ligne de démarcation ,
et qu ils sont l'un et Tautre postérieurs au terrain
silurien quMIs ont modifié et au milieu duquel oh
les voit s'injecter. Il y a eu très-probablement en
Bretagne des éruptions granitiques antérieures au
système silarien; mais parmi les masses de gra-
nité qui composent la surface du sol , je n'en ai
jusqu à présent reconnu aucune qui offre des ca*
ractëres certains d'antériorité. Mais il y a en Bre*
tagne, outre le granité à gros grains mélangés de
petits, ^ue nous venons de citer» une autre va«>
riété de granité tendant à passer k la pegmatite,
et composé seulement de gros éléments, parmi
lesquels on ne voit d'autre espèce feldspatniqué
3ue de lorthose. Cette variété est certainement
'un âge plusirécént que les deux autres , car elle
s'injecte à travers les dioritejs ou porphyres am*
phiboliques, qui sont, à n'en pas douter, posté-
rieurs aux deux autres granités, puisqu'on les
voit partout en Bretagne y former des filons, dés
dykes ou des espèces de champignons. D'ailleurs
en certaines localités, ainsi aux environs de Pallet
et de Glisson , on a la réunion sur un mAme point
du porphyre amphibolique et des deux variétés
de granité qui lui sont lune antérieure, l'autre
postérieure", et alors leur relation d'âge est évi-
dente.
Dans les Pyrénées il doit aussi s'être produit Cû«P^^^ *!îî
des éruptions granitiques de dinerentes époques ;p^réD^.
mais pendant mon séjour dans ces montagnes je
n'ai pu observer sur les jmasses de granité des
preuves incontestables d'une difiérënce d'âge. J'en
^2 ESSAI sua LA CLASSIFICATIOIT
ai remarqué plusieurs variétés différentes par leur
aspect, par la grosseur de leurs élémeilts et même
par leur composition, mais sans pouvoir préciser
exactement leur époque d'apparition.
On trouve dans fes Pyrénées les mêmes variétés
de ^anites qu'en Bretagne; la plus commune est
h grains moyens ou à petits crains , renfermant
une assez grande quantité d'albite mélangé avec
deForthosey et accompagné de mica noir, brun,
ou verdàtre. On trouve aussi du granité à gros
grains, présentant de grands cristaux d'orthose
répandus au milieu d'éléments moyens où l'on
reconnaît de Falbite et de Forthose : le granité du
port d'Oo et plusieurs granités des Pyrénées orien-
tales appartiennent à cette variété. Au port d'Oo
les grands cristaux d'orthose sont gris blancs, et
dans les Pyrénées orientales ils sont souvent roses.
On observe encore une troisième variété, formée
uniquement de grands éléments et passant k la
Segmatite : elle se compose de larges cristaux
'orthose gris blanc, ou d'un gris bleuAtre, ou
quelquefois rosés, associés à de larges feuillets de
mica diversement colorés , très-souvent blancs ou
verdàtres, plus rarement noirs ou brutis. Très-
fréquemment cette variété renferme de la tour-
maline noire. Elle ne constitue pas de formation
isolée, ni même de masses bien considérables; on
la rencontre ordinairement sous forme de larges
veines ou de masses irrégulières enchâssées au
milieu du granité ordinaire à grains moyens.
Gomme je n ai remarqué aucun fait qui pût m'in-
duire à soupçonner une postériorité bien tranchée ,
je pense que cette variété de granité s'est fait jour
en général pendant le refroidissement de la masse
principale; mais j'ai observé qu'elle se rencontre
un peu plus fréquemment dans le voisinage des
DIT TEfiRAlH DE TRANSmON DBS PYRÉRÉE», ^3
roches calcaires appartenant au lias ou à la craie ,
que dans celui du.terrain de transition ; ainsi dans
la vallée de Suc , dans celle de Vicdessos , près
Lapège, aiix environs de Tarascon et en divers
points de la vallée de l'Aglj.
n y a encore des variétés particulières de
roches granitiques qui ne constituent pas, k la
vérité, de masses fort étendues, maïs que Von ren«
contre fréquemment et qui paraissent quelquefois
dériver du srknite ordinaire; ce sont : i* de la
syénite renfermant de Tamphibole lamelleuse ver-
dàtre, un mélange d^albite gris blanchâtre assez
abondant et d'ortnose blanc , ou quelquefois rose ,
et enfin du quartz gris ordinairement en petite
quantité ; a* tine espèce de granité analogue à la
précédente , mais renfermjint au lieu d'amphibole
de la chlorite ou du talc verdàtre , tantôt sous
forme feuilletée, tantôt avec un aspect fibreux.
D*aiHeurs dans le même échantillon on trouve
quelquefois de l'amphibole et de la chlorite y et*
il n'est pas rare de voir dans le granité ordinaire
le mifca remplacé par Tun de ces deux minéraux.
Il faut ajouter que Fépidote se trouve «parfois dis-
séminée à rintérieur du ffranite et mélangée si
intimement avec lui qu^elle semble faire partie
constituante de cette roche ; ainsi près du moulin
de SaintrAmacle, dans la vallée de TAgly ( Pyré-
nées-Orientales )•
U arrive quelquefois que le granité des Pyrénées
présente une texture schistoïde , mais ce genre de
disposition , qui est si commun en Bretagne, s^ob-
serve rarement dans les Pyrénées et sur de petites
n est probable qtie le phénomène des éruptions
gcaiûtiqQes a dû se produire k différentes reprises
«^4 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
daii9 cette chaîne de montagnes. Nous avons déj2|
vu que le poudingue de Bel ver ( vallée de la Sègre)
renferme des galets de granité; op retrouve iré*
(|uemnient les éléments de cette roche dans le ter-
rain de transition des Pyrénées.
J'ai observé que parmi les masses granitiques
situées au milieu de ce terrain , et principalement
dans Télage inférieur, près Taxe de la chaîne, on
en vo\t qui diffèrent souvent un peu. par leur
aspect des granités que Ton trouve en contact avec
les terrains secondaires, jurassique ou crétacé.
On y remarque, comme dans ceux-*ci, un mélange
d'orthosc et d albite; mais le grain en est ordi-
nairement plus fin, la texture plus serrée, et la
présence de masses de granité è gros élémentsy est
plus rare ; elles ont aussi plus de solidité et heau-
coup moins de tendance à se désaggréger. D'après
cela , je pense que parmi les roches granitiques
qui se sont injectées à travers le terrain de transi-
tion , il en est d'antérieures au soulèvement prin-
cipal des Pyrénées, et que le redressement . des
formations stratifiées les plus anciennes de cette
chaîne aura été signalé par l'apparition de roches
plutouiques de cette espèce.
Je ferai voir un peu {Hus loin que l'on ne trouvje
de sources thermales sulfureuses que dans les
masses granitiques qui accompagnent le terrain
de traii^itionr, et non dans celles qui se trouvent
au milieu des terrains jurassique et crétacé : peujt-
étre le voisinage des roches de transition est^ii né-
cessaire à l'existence de ce genre de sçurces, mais
aussi il est possible que leur existence . tienne k
une certaine difiPérence de nature dans les roches
granitiques.
Ef'ailleurs on peut tirer une autre induction de
DU T£RRA19 DB TRANSITION DES PYRÉNÉES. ']5
>
la présence des porphyres quartzifères , qui dans
la plupart des contrées ont fait éruption k des
époques un peu anciennes. Le granité qui consti-
tue la partie supérieure de la vallée d'Ossau , à
partir des Eaux-Chaudes, est traversé par des
filons de porphyres dont la pâte est d'un gris
bleuâtre, et qui renferme beaucoup de cristaux de
S[uartz et d'albiie. Ce porphyre quartzifère coupe
réquemment le terrain de transition : ainsi dans
la vallée de Cauterets , on en voit plusieurs filons
injectés entre les couches de schiste argileux;
mais je n'ai janaais remarqué ni entendu dire que
ces porphyres aient soulevé le terrain de craie ou
pénétré dedans. Si réellement ces porphyres sont
antérieurs à la formation crétacée, ce qui est eucorè
incertain , à plus forte raison le granité qu'ils tra-
versent doit être plus ancien. Ce granité çst k
{[rains moyens; on y voit beaucoup d'albite mé-
ange d'un peu d'orthose, d'un gris blanc avec
une teinte bleuâtre. Le mica en est noir et brun,
accompagné de feuillets talqueux verdâtres et de
quelques cristaux d'amphibole.
Cependant une grande partie des masses grani-
tiques des Pyrénées parait être fort moderne et
Kstérieure au terrain crétacé , comme Ta fait voir
. Dufrénoy; cependant la supposition d* un gra-
nité aussi récent parait anomale et l'on hésite à
l'admettre de prime abord. Pour lever tous les
doutes, j'ai exploré en beaucoup d'endroits la
ligne de contact du granité et du calcaire crétacé,
espérant trouver quelque part l'injection de l'un
dans l'autre; mais généralement mon attente a été
trompée ; il est très-dillicile d'observer cette pé-
nétration d'une manière bien évidente » quoique
l'on voie à Tapproche du granité le calcaire deve-
I
^6 ESSAI SUB LA CLASSIFICATIOlf
uir peu k peu cristallin , grenu où lamelleux, et
auoique Ton voie en divers points s'y développer
e la conzéranite. C'est en allant de Yicdessos k
Au]us, à l'approche du port de Salleix, que je vis
un premier exemple de pénétration du granité au
milieu d'un ca'caire secondaire , qui forme ici la
continuation du calcaire de Rancié, et qui parait
appartenir au terrain jurassique,
i Cet exemple est représenté dans la^?^. 4» PI- /•
SmdM oSêtlrw ^^ voisinage du granité, on observe une alternance
duliii. de bancs calcaires, à structure cristalline, impré-
gnés de conzéranite et de couches bréchiforuies
renfermant beaucoup de fragments anguleux de
diverses grosseurs de calcaire eaccaroïae, tantôt
blanc, tantôt noir, englobés dans une masse cris-
•talline ordinairement blanche. Au contact du gra-
nité, la plus grande partie du calcaire est bré-
chiforme et de couleur blanche, saccaroïde. On
remarque un petit pic calcaire M qui est entouré
Eresqué de tous cotés par le granité ; et l'on voit
eaucoup de points oii celui-ci s'estinjecté au mi-
lieu du calcaire; sur quelques-unes des veines, le
granité est disposé par nodules semblables à ceux
que forme souvent la serpentine dans le calcaire*
Ici le granité est k grains un peu gros mais géné-
ralement désaggrégé ; cet effet ne dépend pas prin-
cipalemeni d'un commencement de aécomposition
du feldspath, il consiste plutôt en une séparation
mécanique des éléments, qui parait résulter de ce
que cette roche arrivant en fusion au contact du
calcaire, a éprouvé un retrait plus vif et plus
brusque que dans les circonstances ordinaires.
PènétratloD da C'est dans les Pyrénées orientales que j'ai pu
ïa^n ^Scé^ ^^^^^^^^ un exemple certain de pénétration du
granité dans le terrain crétacé; M. Dufrénoy en
DU TBBllAlN Dfi TRANSITION V&S PtBÉNÉES. 'J'J
•
a?ait déjii cité un près de Saint-Paul de Fenouillet,
mais soit que je naie pas rencontré le point re-
marqué par ce savant observateur^ soit que des
détritus aient recouvert la surface du soi, je n'ai
pu voir là de pénétration; mais je Tai observée
d'une manière évidente en visitant ]a mine de
cuivre, de Fos, située à peu de distance du bourg
de Fos j k deux lieues environ de Saint-Paul de
Fenouillet. Cette mine est placée à la jonction du
granité et de marnes schisteuses noires qui font
partie de Tétage inférieur du terrain crétacé. Là
on voit plusieurs filons depjrite cuivreuse, pau-
vres, très-irréguliers dans leur allure, présentant
la forme d'amandes, cessant tout-à-coup et repa-
raissant un peu plus loin; ces filons sont en contact
avec les marnes schisteuses du côté nord et avec le
granité du côté sud. La ligne de contact est très-
ondulée et caractérisée par la présence d'une bandç
de substance stéatiteuse verdfàtre, qui est décom-
posée en plusieurs endroits et changée en une
argile savonneuse et très-onctueuse au toucher.
Le granité est ici à grains movens, désaggrégé
par places, mais on reconnaît d une manière évi-
dente, en parcourant l'une des galeries, qu'il s*est
injecté au milieu des marnes et qu'il y a lancé
de nombreuses veines ramifiées en divers sens. On
De peut donc douter qu'il y ait eu des éruptions
de granité postérieurement à la formation crétacée
ou du oioins à Tétage inférieur de cette formation :
l'étage supérieur se trouvant toujours beaucoup
plus éloigné du centre de la chaîne, on ne peut
observer le contact des. roches de cet étage avec le
granité; mais il est fort probable que l'apparition
des grandes masses granitiques aura coïncidé avec
le soulèvement principal des Pyrénées, et comme
rjS ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
les assises supérieures du terrain crétacé ont ellea-
inêmes été relevées par suite de ce grand cata-
clYsme, il en résulte que le granité doit être con-
sidéré comme s'étant ifait jour pendant rintervalle
qui a séparé les formations crétacée et tertiaire.
Da métemor^ Maintenant je vais exposer succinctement les
Riîoéifc*"* *•* principaux faits de métamorphisme quej*ai obser-
vés dans les Pyrénées et qui se distinguent par
quelques caractères particuliers. Déjà, en décrivant
le terrain de transition , j'ai cité un grand nombre
d'exemples de métamorphisme; ainsi on a vu que
presque partout à l'approche du granité les roches
schisteuses deviennent cristallines , et si Ton trace
les différentes zones de schistes modifiés ou mica-
cés, on reconnaît qu'elles offrent une disposition
concentrique relativement aux masses de granitCi
et alors la cause directe de cet état cristallin de-
vient évidente.
Métamorphiiiiie Le métamorphisme des schistes de transition
deiiN^tei «to pyrénéens a toujours eu pour effet de les rendre
feuilletés, micacés et de les transformer en véri-
tables micaschistes^ qui ne difl%rent en aucune
hiaiiière de ces micachistes auxquels.on attribue
souvent encore le nom de primitifs. On peut s'en
convaincre dans presque toutes les vallées des Py-
rénées et en examinant beaucoup de cimes qui
sont en grande partie formées de mieaschiste.
Quelquefois il s'est produit dès schistes talqueux,
ainsi dans la vallée de Yicdessos, dans celle de
Larboust, de Louron et plusieurs autres, mais
ce genre de modiBcation est peu fréquent dans les
Pyrénées et pour ainsi dire accidentel , tandis que
dans les Alpes et dans l'ouest de la France, surtout
dans les départements du Morbihan , de la Loire-
DU TEHRAIN DE TRANSITION DBS PTRÉNBBS. ^Q '
Inférieure, du Maine-et-Loire et de la Vendée,
les schistes argileux modifiés par le voisinage -da
granité , deviennent souvent feuilletés, doux , onc-
tueux au toucher et prennent un aspect talqueux
ou stéatiteux.
Le métamorphisme des schistes argileux a fré* u criiiiiuit-
quemment donné Heu dans les Pyrénées à la pro- betneoup moSl
ouction des macles, ainsi il est peu de vallées ou ? ^^p?^EfîLJ^°*
Ton n'en rencontre dans les schistes; mais ce miné- ^nia pretqinto
rai n'y est qu'accessoire, il est disséminé çà et Ik^ Braugnt.
dans la roche et constamment 'subordonné au
mica. Les^ couches maclifères ont ordinairement
peu d'épaisseur , bien que dans certaines localités
on trouve des cristaux de macles très-nets et très-
Inen forinés. La production de ce minéral a eu lieu
sur une échelle infiniment moindre que dans la
Bretagne ; Tétat maclifère n'est qu'accidentel dans
les schistes pyrénéens, tandis que dans une partie
de la Bretagne et de la Normandie la macle s'est
développée dans les schistes et les grauwackes d'une
manière aussi constante et aussi abondante que le
mica : ainsi dans llIle-et-Vilaine et la Manche, on
voit autour de certaines bandes granitiques des
2ones de schiste et grauwacke maclifères qui ont
souvent de trois k quatre mille mètres de largeur
et sur toute l'étendue desquelles on ne trouverait
pas une couche qui ne soit chargée de macles bien
reconnaissables , quoique le plus souvent mal fpr^
mées; tantôt elles sont accompagnées de feuillets
micacés, tantôt elles sont seules, néanmoins elles
forment le caractère principal et le plus saillant
du métamorphisme. Mais dans les roches modi-
fiées que l'on observe un peu au nord de la Loire
OU' bien au midi de ce fleuve, la cristallisation
maciifère a presque disparu pour faire place au
80 fiMAl StJII LA CLâSSiFiGATION
développement des minéraux micacé et taIqueox«
JLeiidiitUtméi*- La staurotide, autre minéral produit par voie
2IÎI2S2??! pÎ? de métamorphisme de même que la macle , i>araU
rerroent pai de manquer absolument dans les Irj renées: du moin«
dytîhèae? "* ^ j® ^® pense pas qu'on en ait observé quelque part
dans ces montagnes. Il en est de même du dys*
thène, que Ton rencontre comme la staurotide, et
souvent avec elle dans les schistes métamorphi*-
ques des Alpes et dans ceux de la Bretagne (la
staurotide aux environs de Quimper, de Scaer;
le dysthène aux environs de Baud et en plusieum
autres lieux du Morbihan).
L'amphibole et le grenat se montrent quelque-
fois associés au schiste micacé dans les Pyrénées ,
de même que dans les Alpes et dans l'ouest de la
France , mais la présence de ces deux minéraux
est beaucoup plus rare dans les schistes cristallins
de ces diverses contrées que dans ceux du nord de
l'Eurppe, de la Nonvéee, Suède et Finlande.
Caraetèret da Le gneiss , ce memore important des roches
Ktéaées*"* '^stratifiées cristallines ne manque pas .tout à fait
dans les Pyrénées , mais il n'y constitue pas de for-
mation indépendante tant soit peu considérable :
on trouve certaines variétés de granité schistoïde
que l'on pourrait confondre avec du gneiss , mais
il y a auasi du gneiss qui est très-bien caractérisé,
se divisant en larges plaques et oflfrant tous les ca-
ractères des gneiss sédimentaires et métamorphi-
ques ; on trouve même près des bords de l'Aride ,
un peu au-dessous de Tarascon, des couches de
gneiss et de schiste amphibolique associées à des
couches de calcaire micacé. Mais fréquemment le
gneiss des Pyrénées a été fondu au contact du gra-
nité et il s'est développé entre les strates des cris-
taux un peu gros de feldspath , de sorte qu'il y a
I
alors une dégradation apparente entre cette roche
et le granité. En beaucoup d'endroits une partie
du feldspath que renferme le gneiss des Pyrénées
paraît y avoir cristallisé après coup, par voie de
fusion , tandis que dans les grandes formations de
gneiss|du nord de l'Europe , le feldspath , le quartz
et le mica sont généralement le résultat d'un dé* •
pôty mais leur mode d'agrégation et leur structure
cristalline sont dus à une action ignée postérieure.
Nous venons de voir que les schistes métamor- Beaucoup de mi*
phiques des Pyrénées sont un peu moins riches en ÎÎÎÎS.?. ®"S **^
cnstaliisations mmerales que ceux des Alpes et de caire par vi>ie de
la Bretagne ; mais à l'exception des parties septen- ""^'no*^pi>*«n>«'-
trionales de l'Europe , il est peu de contrées où le
calcaire cristallin renferme autant de minéraux
particuliers que dans les Pyrénées j ce sont le
mica , le talc, la stéatite, l'ampliibole trémolite et
actinote, le grenat, l'épidote, la màcle, la couzé-
vanite^ le dipjre, le feldspath albile et le gra-
phite. Tous ces minéraux se trouvent dans le cal-
caire soit au contact, soit dans le voisinage des
masses, granitiques, et leur cristallisation dépend
évidemment des phénomènes qui ont accompagné
Féruption de cette roche. Parmi ces minéraux, il
y en a qui ont dû se former avec les seuls éléments
renfermés ' dans la roche calcaire, cest-à-dîre la
silice, 1 argile ou silicate d'alumine, la chaux,
Toxyde de fer, etc., alors la présence du granité
n'a eu d'autre effet que de développet la chaleur
nécessaire à la cristallisation , mais quelques-uns
de ces minéraux, tels que le mica, le talc, l'ai-
Ute, etc. , ont pu se former parla combinaison des
éléments de la roche calcaire avec des éléments -
étrangers , amenés en contact avec elle au moment
des éruptions granitiques.
Tome FI, 1844. 6
&2 B8SAI SUR LA CLASSIFICATION
La couzéranite est un silicate de bases alcalines
et terreuses qui a été observé pour la première
fois par M. de Charpentier et que les recherches
faites par M. Dufrénoy sur sa composition ont ca*
ractérisé comme une espèce nouvelle. Ce minéral
est assez commun dans les Pyrénées et n*a été cité
nulle part ailleurs : on le rencontre sur presque
toute retendue de la bande de calcaire Iiassique
qui se prolonge depuis la vallée de Vicdessos jus-
qu'à Touest de Seix; on le rencontre aussi quel-
quefois sur la ligne de contact du granité et du
calcaire crétacé , ainsi dans la vallée de TAgly (Py-
rénées orientales) . On ne peut douter que la cris*
tallisation de ce minéral ne soit le résultat d*un
phénomène de métamorphisme , car j'ai recueilli
aux environs de Vicdessos une coquille fossile
dans du calcaire tout rempli de cristaux de cou-
zéranite.
La présence de Talbite au milieu du calcaire
doit paraître anomale , je ne Tai observée qu'en
un endroit , c est dans le calcaire de Rancié ; on y
voit près Feutrée des mines beaucoup de cristaux
blanchâtres , qui offrent les caractères et lliémi-
tropie de FalDite et qui sont accompagnés de
chaux carbonatée lamelleuse , de fer spaUiique ,
de fer oligiste et de pyrite de fer. La position de
Talbite dans le calcaire et son association avec le
gite de Rancié montrent que la production de cet
amas est en rapport avec des actions ignées.
EMBplei Un des cas de métamorphisme les plus remar-
d0 tnosfomii" 11 rii^ 9%
UoQ da calcaire quables que puisse présenter le calcaire, cest la
endoloaiie au transformation qu'il a éprouvée pour passer à Té-
chiigiiiittlqiiea. tat de dolomie. Les Pyrénées en offrent des exem-
jples assez remarquables qui , je crois , n'ont pas
encore été signalés; je vais ajouter ici quelques
ô
DU TERRAIN DB TRANSITION DES PYRÉNEfiS. 93
mots à ce que j*ai déjà dit relativemeat aux do-
îomies qui tapissent les parois dé Ta dépression
cratériforme, située entre le port de Vénasque, la
Maladetta et le massif de Crabioules. Tai oessiné
nn peu au-dessous de Thôpital de Vénasque une
vue du flanc gauche delà valléede l'Essera (Jig. 8,
PL IT)j qui représente une succession d'assises
schisteuses et calcaires, et c* est au milieu de cesder^
nières que se montre la dolomie , formant çà et
Ik de petites protubérances dont' le contour est
très-irrégulier. Sur le flanc gauche du port de Vé*
nasque, que Ton franchit pour aller de Vénasque
à Bagnères-de -Luchoû , on peut étudier tout à
son aise et lemarteau à la main la disposition qu'af-
fecte la dolomie. Xai indiqué dans la^^. 9 , PI. II y
la forme singulière des tubercules dolomitiques
et la manière dont ils sont enchâssés entre les
couches calcaires; Ton peut aussi remarquer dans
^^fig' 10, PU II y que les couches calcaires sont
contournées autour de la dolomie.
II est clair, à la vue de cette disposition, que la
substance dolomitique a été formée après coup ,
et qu^il y a eu injection à la manière des filons à
travers les couches qui sont ici presque verticales ,
et qui ont été forcées de prendre un certain écar-
tement; on voit même, comme c*est indiqué
dans la fig. lo, des fragments de la roche encais-
sante, qui sont restés en partie à Tétat de calcaire
et enchâssés au milieu de la dolomie. Cette roche
a conservé en certains endroits quelques indices de
stratification danâ le même sens que le calcaire;
elle est grise bu d'un gris-bleuâtre,' mais elle
prend une teinte d'un gris-jaunâtre à la surface J
eUe est formée de lames entrecroisées , présenté
beaucoup de druses tapissées ë Fintérieur de cris
84 ISSdAI sua LA CLÀSSIFICATIOlff
taux de dolomie. Souvent au contact des tuber«
cules dolomitiques , le calcaire environnant, qui
est blanc et grenu , parait avoir éprouvé une es-
{>ëce de cémentation ; il prend alors une structure
amelleuse et semble passer insensiblement à l'é-
tat de dolomie ; on y voit aussi dans cette situation
beaucoup de cristaux de spath calcaire blanc.
L'introduction de la substance magnésifère dans
le calcaire parait ici évidente, et le phénomène
a dû se passer avec une certaine violence , de ma*
nière à disloquer les couches ; mais ici Tobserva-
tion ne peut aller au delà, on ne peut dire si la
magnésie a été introduite à Fétat gazeux ou dis-
soute dans un liquide ou bien à un autre état
quelconque*
Ici il n'y a auciuie espèce de roche poiphy-
rique; il parait que la production de cette dolo-
mie est en relation avec la niasse granitique de
la Maladetta et du port d'Oo. D'ailleurs j ai re-
marqué en divers autres endroits , dans les Pyré-
nées , que le calcaire avait été changé en dolomie
tirés du contact avec le granité; ainsi dans la val-
ée d'Ossau, un peu au sud des Eaux-Chaudes ,
s'étend au dessous du granité une masse de cal-
caire de transition , d'un gris foncé , grenu ; près
de la ligne de contact , elle est changée en plu-
sieurs endroits en dolomie très -bien caractérisée.
La bande de calcaire jurassique qui, depuis la
vallée de Yicdessos jusqu'à Aulus, est entourée
des deux côtés . par le granité , a pris quelquefois
l'état dolomitique, ainsi que dans le voisinage des
mines de ptomo et argent d'Argentières. On voit
aussi auprès de Yicdessos le calcaire changé par
places en dolomie , c'est à l'endroit où a fait érup-
tion une petite masse de lerzolite , sur le flanc
DV TERJUIir DE TRÂNBITION DES PYRÂRÉES. 85
gaoche de la vallée , tout auprès du granité ; mais
ici la production de la dolomie est plutôt en rap-
port avec l'apparition de la lerzolite qu avec celle
du granité , et j*ai même trouvé des fragments de
cette dolomie empâtés dans la lerzolite. Le cal-
caire crétacé lui-même est souvent transformé en
dolomie au contact du granité ; ainsi auprès de
Lapège, dans la vallée de Vicdessos , ce calcaire »
qui est gris-blanc et conipacte ou grenu , est de-
venu en divers points noir^re et lamelleuz , et je
me suis assuré par un essai chimique qu'il s'était
changé en dolomie*
Néanmoins le phénomène de la dolomitisation
acquiert beaucoup d'extension et prend un carac-
tère de généralité encore plus remarquable, si
l'on observe qu'il est en relation non seulement
avec les mélaphyres , comme l'a montré M. de
Buch y mais encore avec les opbites ou porphyres
amphiboliques, ainsi que l'a remarqué M* Duiré-
noj, avec la lerzolite et surtout avec les roches
granitiques, comme on le voit dans les Pyré-
nées.
Un autre fait de métamorphisme, presque DelairiiK
aussi intéressant que la dolomitisation , c'est la {S^^en V
transformation du calcaire en chaux sulfatée oumiiitte.
gypse; dans le premier cas, la modification a
consisté en un déplacement de la base , et dans le
le deuxième en un déplacement de l'acide ; or les
acides dont il s'agit possèdent une grande volati-
lité, tandis que les bases terreuses ne peuvent
être sublimées qu'avec difficulté et dans des cir-
constances qui ne sont pas encore bien connues;
il est plus facile de se représenter d'une manière
positive le phénomène de sulfatisation que celui
de la dolomitisation. Déjà M. Dufrénoy a décrit
86 B88A1 SUR LA GLASSIFICATIOR
avec beaucoup d'exactitude les principales dr-
constances que présente le gisement des gypses et
leur relatîou avec les ophites; aussi reste-t-îl peu
de chose k dire sur ce sujets mais je citerai ici
quelques faits que yai observés dans le départe-
ment de TAriége, et qui donnent une très-
grande probabilité au fait de la transformation du
carbonate de chaux en sulfate.
DMripaon des ^^^ g^^^ ^^ chaux sulfatée de rAriége, que
2jJJ^.^"j'ai eu le plaisir de visiter avec M. François, qui
iMge. est chargé de la carte géologique de ce départe-
ment et qui en a étudié la composition avec
beaucoup de soin , affectent une disposition toute
particulière; il» constituent une luinde discon-
tinue^ dirigée de l'O. quelques degrés N. k TE.
3uelqu6s degrés S., suivant la ligne de jonction
u calcaire crétacé de Tarascon et du terrain cris-
tallin , granité , gneiss et micaschiste. Sur la rive
gauche de T Ari^e, cette bande crétacée est encla-
vée de tous côtés au milieu du terrain granitique;
sur la rive droite , elle repose du côté nord sur ce
terrain et du côté sud sur le terrain de transition;
mais les gîtes de chaux sulfatée sont tous dispo-
sés suivant la lisière nord du calcaire crétacé , ils
se sont produits à la jonction de ce calcaire et du
terrain de granité et gneiss. Le long de cette ligne
de jonction , le granité n'est pas en contact immé-
diat avec le .terrain crétacé , il en est séparé par
une bande épaisse de couches stratifiées et cris-
talhnes, à travers lesquelles il s'est fréquemment
injecté ; ce sont principalement des assises de
gneiss bien caractérisé 9 présentant une succession
alternative de strates micacées et de strates com-
posées de quartz et d'un peu de feldspath; le
gneiss passe souvent soit au micaschiste , soit «u
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNilS. 87
sdiiste cUoriteuz ou amphibolique y et il est re-
marquable par la présence de couches calcaires
qui s y trouvent intercalées.
Un peu au nord de la ligne de jonction avec le
terrain crétacé, les couches calcaires associées au
gneiss constituent des masses assez puissante^
poonr être exploitées, et alors elles fournissent de
très-beaux marbres. Une des carrières , située &
un peu plus d'un kilomètre au sud d'Arignac, sur
la nve gauche de TAriége , est digne d^être signa-
lée à cause des relations géologiques qu'on y ob-
serve r le calcaire est blanc , très-cristallin, lamel-
leux, il renferme une très-grande quantité de
petits feuillets de mica gris, brun et jaune d'or;
il est accompagné de gneiss ordinaire et de gneiss
amphiboUque. Les couches sont dirigées de l'E.
30* N. à rO. 20" S. et plongent de 70^ au N.O.;
elles sont traversées par des filons et veines irré-
gulières d'un granité particulier très-peu quart-
zeux, qui est composé en grande partie d'albite
et qui renferme en divers endroits de la chlorite
verdàtre au lieu de mica. On observe au milieu
de ce granité de nombreuses veines d'amphibole
verdàtre et d'épidote d'un gris-vert clair : ces
deux substances sont quelquefois mélangées si
intimement avec le granité , que cette association
semble former une roche particulière composée
Srincipalement d albite , a'amphibole et d'épi-
ote.
Revenons maintenant à ce qui concerne la dis-
position des gîtes de chaux sulfatée : des deux
cristallin; l'autre , celui d'Arignac^se rattache au
88 ttssAl stà La ctASsil^icAtioif
calcaire crëtacé; mais sur l'autre rive de VAnége^
dans le vallon d'Arnave, la bande gypseuse est
située entièrement sur le flanc droit du vallon et
est adossée au terrain cristallin. Dans cette situa-
tion , on pourrait douter si le gypse fait partie du
terrain crétacé ou du terrain ancien ; mais lorsque
Ton examine les relations géologiques et les carac-
tères des roches 9 on voit que ce gypse parait se
rattacher au terrain ancien. Eu efiet, il repose
immédiatement sur le gneiss et il alterne avec des
couches d*un calcaire blanc , lamelleux, micacé
et chloriteuz, analogue à celui que nous avons
vu intercalé dans le gneiss; et ici tes couches cal-
caires suivent la même direction £• 20"" N. De
tilus, lorsque Ton remonte vers le fond de ce val-
on, en suivant la rive droite, on reste toujours dans
le terrain ancien composé de gneiss et de calcaire
cristallin : dans le ravin qui est près du bourg
d*Arnave, ce calcaire présente diverses colora*
tions en blanc , rose, nleuâtre, et constitue di-
verses variétés de marbres lamelleux, à l'intérieur
desquels on remarque du mica et de la rhlorite
verdàtre , disposée par nids à structure rayonnée;
ici, comme dans la carrière voisine d'Arignac,
c'est traversé par des veines de granité albitique.
Ainsi le gypse du vallon d'Arnave est entouré de
roches schisteuses et cristallines, ce n'est que sur
l'autre flanc du vallon qu'on voit paraître les
couches marneuses et calcaires du terrain crétacé.
Ce gypse parait donc bien clairement associé au
terrain ancien , on y remarque même des frag-
ments enipÂtés de calcaire chloriteux cL micacé ;
le gypse lui-même renferme quelquefois de la
chlorite et des feuillets de mica , et Ton y remar-
que une grande quantité de stéatite , tantôt disçé
bt TfiÉRAlK DE TÀAHSltlOIl bl8 t^ÏRÉNÉÊS. 8g
vallée irrégulièrement au milieu de la masse i
tantôt disposée de manière à former de petites
strates intercalées entre les bancs, gypseux ; mais
on observe aussi la présence de cette substance
dans le gjpse qui fait partie du terrain prétacé. .
Le gjpse dAmave a conservé en quelques
fioints des traces de stratification , quoique bien
aiblement marquées; on y reconnaît un système
de division dirigé moyennement de TE. 1 5® N. à
VO. i5* S., et plongeant fortement vers le S.E.
Ici on ne voit pas d'ophite associée à la masse
gypseuse, mais on en trouve à une distance peu
considérable , et probablement ici , coipme dans
la partie occidentale des Pyrénées , la production
du gypse aura été en relation avec le phénomène
des éruptions ophitiques.
Dans une des carrières d'Ârnave on trouve des
masses d'anhydrite en larges cristaux rectangu*
laîresy enveloppées de gypse saccaroide. D'ail-
leurs le gypse est fréquemment traversé par des
veines de chaux carbonatée, cristallisée sous forme
de métastatique; et souvent les noyaux de pyrite
de fer^ qui sont très-abondants à l'intérieur du
Syp^^f ^^^ ^^^ transformés , ainsi que Ta observé
M. François> en sulfate de chaux l^èrement oo*
loré en vert par un peu de sulfate de fer.
Le fait principal qui résulte de l'observation de
ces gîtes de gypse , c'est leur association avec des
roches calcaires de diverses natures ; l'union est
si intime que l'on reconnaît , à l'aspect, du gypse
et des fragments empâtés, la nature du calcaire
au milieu auquel il s'est formé. Le gypse se trouve
en beaucoup d'endroits sur les deux versants des
Pyrénées dans le calcaire crétacé; mais. l'associa-
tion qu'offre la bande gypseuse des environ» de
go ^ ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
Tarascon y d*une part avec le calcaire crétacé d*Âri-
gnac , et d'autre part avec des calcaires cristallins,
micacés et chlonteux, accompagnés de couches
de gneiss, me paraît démontrer d'une manière
bien positive la transformation du calcaire en
chaux sulfatée. Ce métamorphisme s'est opéré
f probablement dans des circonstances simples et
JEiciles à concevoir 9 par suite d'émanations a acide
suifurique, soit à Tétat gazeux, soit à Fétat
liquide.
Muses de quarti II est une substance que Ton trouve quelquefois
^'^to^aSonï^ ^^^^^^^ accidentellement avec les gypses des Py-
ignées. rénées , mais qui le plus souvent forme des masses
indépendantes 9 dont la production parait se rat-
tacher il des causes plutoniennes, sans que je pré-
tende qu elle ait eu lieu par voie de fusion ou de
sublimation ; je veux parler de certaines masses
de quartz qui se présentent avec des caractères
tout à fait semblables dans les Pyrénées et en
Bretagne, bien que dans ces deux contrées leur
origine soit d'époques très-différentes. On les
trouve disposées sous forme de massifs coniques ,
de pyramides y de champignons, ou d'énormes
dykes qui forment saillie à la surface du sol sur
de très-grandes étendues. En Bretagne , ces masses
de quartz se rencontrent soit au milieu du granité,
soit dans les schistes ou grès de transition ; mais
c'est surtout près de la jonction des roches de tran-
sition et du granité que ces masses sont abon-
dantes, et le plus souvent elles paraissent être ,
soit par leur alignement , soit par leur situation ,
en rapport avec les éruptions granitiques :. il y
en a peu qui se rattacnent aux porphyres, soit
quartzifères, soit amphiboliques.
De même dans les Pyrénées la plupart des
DU TERRAIN DE TRANSITION DBS FfRÉNÉES. 9I
masses de qaartz semblent être en connexion avec
ks granités plutôt qu'avec les ophites; d'ailleurs,
dans les deux cas , elles se rattachent à des phéno^
mènes semblables , elles ont été produites à la
suite de Tapparition de roches plutoniques, et
représentent j conjointement avec une autre sub«
stance dont nous parlerons tout à l'heure ( les mi-
nerais de fer), les dernières éjections qui sont
sorties du laboratoire souterrain à la suite d'une
période ignée.
Les masses quartzeuses les plus remarquables
se voient dans les Pyrénées orientales aux envi*
roDS de Saint-Paul-de^Fenouillet. A la> jonction
du calcaire crétacé et de la bande granitique qui
se trouve au midi de cette ville^ on observe une
longue file de petits pics pointus qui sont formés
de quartz. Cela ne forme pas une bande continue
comme un filon , mais une ligne de cônes ou de
pitons placés tous au contact du calcaire et dn
granité, ligne qui s^étend sur 6000 à 7000 mètres
de longueur suivant la direction E.-O. Ce quartz
n'est point associé à des ophites , du moins je n'en
ai remarqué nulle part le long de ces collines ,
mais il est presque partout accompagné de mine-
rai de fer : le gîte que M. Duirénoy a décrit sous
le titre de minerai de fer de Saint-Martin (i) pa-
rait s'y rattacher.
Cette bande de pitons de quartz va se terminer
près de l'extrémité ouest de la gorge étroite où
pénètre l'Agly au pont de la Fou. Le fond de la
goi^ est formé de granité désagrégé avec feld-
spath rouge , un peu d'albite blanc et du mica
^•-~ — - - I ' I II ^-^^^-^
(1) Mémoire sur les mines de fer des Pyrénées ( Ânn.
itiwmei, 3" série, tome Y).
ga M8AI auR la cussifioatioit
verdâtre ; les deux crêtes sont cx>mpo6éefl de cal«
caire de la craie : des deux côtés , au contact du
giauite et du calcaire, on voit des masses de quartz
saillir à la sur&ce (Jîg .11 y PL IT); celle qui estsi tuée
du côté nord se présente comme une pyramide ,
formée de quartz sris blanc et opaque , très-caver-
neux » au milieu duquel on remarque une foule
de veines carriées et percillées de ter oxydé hy«
draté , mélangé çîi et là de feuillets de fer oligiste.
On observe aussi au contact du granité et du cal*
Caire des veines et nodules de Ter spathique en
partie décomposé et changé en hydrate.
£ln se prolongeant vers Test, cette bande
quartzeuse est constamment accompagnée de mi-
nerai de fer, qui est souvent assez riche pour que
Ton ait cherché à l'exploiter /comme c'est arrive près
d'Esquerde. Au-dessus de ce village est une masse
de quartz très -considérable (voir la^?^. i a, PLU)
qui paraît avoir une épaisseur énorme, et qui est
hérissée d'un grand nombre de petits pics dente-
lés; c'est un quartz gris et gris noirâtre , mélangé
en certains points d'une substance chloriteuse ver^
dàtre , et renfermant une assez grande abondance
de fer oligiste , tantôt sous forme de feuillets dis-
séminés à l'intérieur de la masse , tantôt concentré
de manière à former des veines ramifiées dans
tous les sens, et aussi en espèces de nids ou
rognons peu étendus en longueur, mais ayant une
épaisseur de a à 3 et jusqu'à 4 mètres. Ce minerai
est très-riche dans certaines parties, mais il est
trop quartzeux et trop réfractaire pour qu'on
puisse le traiter à la forge catalane.
Dans le village même d'Esquerde on voit une
pyramide de quartz mélangé de minerai de fer;
ici le quartz est remarquable par sa structure bré«
DU TSH&AtN DB TRAMBlTiOM DBd l>YaiNiB4. 98
chifonne, ou y observé des noyaux blanchâtres
epcbàssés dans une pâte de quartz gris noir. Tout
auprès, à la sortie du village d'Esquerde, du côté
sud, on trouve des escavations où Ton exploite
du gypse blanc , translucide et souvent presque
transparent; il forme une niasse peu étendue qui
est en contact d^un côté avec le quartz, de lautre
avec le granité.
Le minerai de fer que Ton voit dans cette ré- Uê gtiM de
gion associé au quartz forme une bande assez régu- é&^iréDé»Mî
lière, dirigée exactemept de lest à l'ouest et sui-diipoiétpar bao-
vant la ligne de séparation du calcaire crétacé eteei^ de^it^'re^
du granité. Cette disposition rectiligne qui se pré- ^^S"*-
sente avec une constance si remarquable dans les
gîtes de Bretagne est aussi un fait général pour
les gîtes des rvrénées : en effet les gîtes de la
valiée de la Têt que Vï. Dufrénoy a' décrits dans
un mémoire déjà cité [Jnnales des M mes ^ à' sé-
rie, tome V), forment une bande plaope le long
de la ligne de contact du granité et des roches
schisteuses et calcaires du terrain de transition ;
cette bande se prolonge depuis les mines de Fillols
jusqu'aux environs d'Olette sur une longueur de
I o à 1 1 kilomètres , en suivant une ligne dirigée
de l'E.N.E. à l'OJS.O., parallèlement à la vallée
de la Têt.
Les gites principaux de l'Ariége présentent aussi
une disposition rectiligne , sont placés le long de
la ligne de contact du granité et des roches strati-
fiées et suivent la môme direction E.N.E. En effet
ces gites constituent un groupe très-étendu ou une
espèce de longue chaîne dont les mines si impor-
tantes de Rancié ne forment qu'un anneau ; et il
est remarouable que cette bande de miqerais suit
la limite du granité et dé trois formations diffé-
96 SttAl 8Ua LA CUSStPtCATION
eu un filon de 5 mètres d'épaisseur, dans lequel
on voit du fer oiydé, hydraté , terreux et noirâtre,
mélangé en certains points d'oxyde rouge , former
des veines irégulières intercalées au milieu d'une
masse d ophitequi a fait éruption dans le calcaire
crétacé. Mais ce miaerai et ceux que Ton trouve
dans des positions analogues , en connexion avec
les ophites , ne sont pas de la même nature que
ceux en relation avec le granité , et ne consistent
pas en fer spathique et hématites.
Lm ininc mi- Les au ti*es minerais métalliques que Ton reu-
quM^ioôi^ttliî^^'^^**® ^^^^ ^^ Pyrénées, tels que minerais de
en coonexioQ a-cuivre, de plomb, arsent et cobalt, offrent aussi
vec let roches ii^ ^ * i» • i i
$rrinUiqiiP!(. pour la plupart une certaine liaison avec les roches
granitiques. Nous avons déjà vu que la mine de
cuivre de Fos est au contact même du graoite et
des marnes crétacées, et ]a pyrite de cuivre y est
associée à ces deux ordres de terrain; legite cui-
vreux de CauuveiUes, qui donnait d abord de belles
espérances, mais qui s'est tout c^ fait appauvri à
une certaine profondeur, se trouve à la séparation
du granité et des roches calcaires et schisteuses du
terrain de transition , de plus la présence du fer
carbonate et d'hématite le rattache aux gisements
de minerai de fer. Rajouterai qu'aux environs de
Vicdessos, on trouve souvent, ainsi qu'on l'a re-
marqué, il y a déjà longtemps, des veines de py-
rite cuivreuse et de galène, soit près de la limite
du granité, soit dans les points où il s'est fait des
injections granitiques; dans le gite de Rancié lui-
même on trouve quelquefois des minéraux de
cuivre. Les gisements d'Argentières et de Laquore
si riches en plomb carbonate , l'ancienne mine de
plomb de Castelminier et la mine de cuivre des
Escanérades, situées aux environs d'Aulus, se
DU TBRRAIII DB TRANSITION DES PYftÉ£lâ«S. QJ
trouvent dans le même calcaire que la mine de
Rancié et à une distanoe peu conâdérable du
granité.
Dans la vallée de Luchon ^ au pied du port de
Yénasque, on a fait des recherches sur des fiions
de galène argentifère qui se trouvent dans les
schistes de transition, mais peu éloignés de la
masse granitique de Crabioules. JTai onaervé aussi
dans la vallée de FEssera de petits filons et veines
de galëne dans les' schistes et calcaires à travers
lesquels s'est fait jour le granité.
Le gisement de cobalt arsenical de Im vallée de
Gistaîn, qui a été exploité jusqu'au commence-
ment de la révolution françMse et qui a donné
lieu k des travaux importants, est placé dans des
couches de schiste argileux et de calcaire de tran-
sition qui reposent immédiatement sur le granité.
On exploite sur le versant espagnol des Pyré-
nées^ au milieu même du granité qui constitue le
cirque de Gélever (vallée d'Esterry) et* sur le bord
du lac qui occupe le centre de ce cirque, des filons
de pyrite et de mispickel argentifères, accompa-
gnés d'un peu de pyrite cuivreuse.
Enfin, je rappellerai ici que les pyrites de fer
qui , d'après les observations de M. François, pa-
raîtraient renfermer des traces d'or, se troufent
abondamment répandues dans lesschistes qui avoi-
sinent les granités; mais on en trouve aussi dans
les dépôts sédimentaires en contact avec d'autres
roches ignées, telles que les ophites.
Cependant on reconnaît que dans les Pyrénées
les substances métalliques, de même que les mi-
nerais de fer paraissent être en connexion avec les
roches granitiques, tandis qu'en Bretagne les gise-
ments de minerais de plomb , de zinc et d'argent
Tome fV, i844* 7
\
\
gS ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
sont plutôt en relation avec des porphyres amphi*
boliqoes : toutefois il parait y avoir une certaine
analogie entre la pi*odiiction des substances mé-
talliques qui s'est faite à la suite d'éruptions de
roches pi utoniquesandlemies) granitiques ou por-
.phyriqaea et la formation des solfatares, des fu-
anaroUes et des sourœs chaudes contenant de la
aîUee » des alcalis , ou antres substances minérales,
formation qui a'c^re à la suite des éruptions vol-
canîquei modernes. .
DtapoiNioa te A? aot de terminer ce qui concerne les gttes
JJjJ^*^UJJmétalliftres, j'ajouterai encore quelques obserya*
■te préi ^ Ifttiony relatives à leur disposition et à leur allure.
^^"^'^^ Dans les Pyrénées, de même qu'en Bretagne, les
minemis die fer oonstituentranementde véritables
AloM, oaaont plutôt des amas très4rréguliers qui
«ont intercalés entre les couches et qui se trouvent
kabitaeHemeot à une petite distance de la sur-
face, ne s'éteodant pas h une grande profondeur :
en effet, les mines des Pyrénées orientales, qui
sont groupées aetoui* du massif granitique du Ca-
• nigott vont lividemnaent en s'amincissaot vei*s le
bas et beaucoup semblent même disparaître à une
certaine profondeur. Il en est ainsi au ^te si puis-
sant de nancié, qee Ton a regardé longtemps
comme inépuisable ;• m^is les travaux fuits dans
les parties inférieures et le percement de la galerie
Becquey ont démontré son amincissement et ont
fait pr^ger la fin de cette exploitation dans un
avemr plus ou moins rapproché.
La même disposition , mais encore bien plus
prononcée', se remarque dans les amas de mine-
rais de fer de f ouest de la France, ainsi je ne
commis pas de travatix qui aient été à plus
de 3o mètres au-dessous de la surface du sol ,
DO TERBAIN DE TRAMMTIOM DES PYRÉNÉES. 9g
et les gites qui paraissaient les plus riches et les
f»ius abondants y tels que Tamas d*oxjdule et d'à-
umino-silicate de Ter du Bas-Vallon , ou Famas
defer oligiste de^Coatquidarn, ceux que d'après
la nature et les caractères du minerai on eût re-
gardés comme devant s'approfondir un peu, pa-
raissent s'appauvrir dès une petite profondeur.
Mais les gisements de la Bretagne paraissent au jj.^^^^
Premier aspect difiërer complètement de ceux des pect entre !«• gi-
Pyrénées, non-seulement par la nature ^^smine-JJJJJJ^^^
rais, puisqu'ils ne renferment pas de ferspathique^Prréiiéeieieeu
mais surtout par la* position géologique; et quoi- ^ ***"*••"*•
qu'ils appartiennent à une période i3eaucoup plus
ancienne y ils offrent une apparence analogue h
celle des minerais d'alluvion , à tel point que Ton
a attribué et conservé h ces gîtes le nom et la qua-
li6cation de minières , tandis que Ton ne peut
hésiter à dbnâer le titre de mines aux gîtes des
Pyrénées.
Les amas de minerai de fer de la Bretagne se
montrent ordinairement k découvert à la surface,
et il faut les examiner avec soiâ pour reconnaître
qu'ils sont interposés entre des couches de schiste
Ou de grès dont rinclinaisoh est ordinairement
très-forte,' H arrive en général (voir la y^. 1 4, Pi- II)
ue la surface du sol coupe ces amas dans le sens
e leur plus grande largeur; il en résulte qu'ils
ont été exploités à ciel ouvert k la manière des
minières, et qu'on a dû les assimiler à ce mode
de gisement. Mais dans les Pyrénées les gîtes ne
forment que des affleurements peu étendus à la sur-
face; ils sont enchâssés entre des couches calcaires
ou schisteuses qui les recouvrent en partie (voir
îa^. i3, l^L If)^ de sorte que l'on a du y pénétrer
par des galeries et les exploiter souterramement.
3
100 ESSAt SUR LA CLASSlFIC\TIO!f
Je ne sache pas que Ton ail cherché à rendre
raison de cette différence d*aspect , aui a cepen-
dant une si grande importance industrielle , et
qui a fait appliquer aux gîtes de la Bretagne la
législation des minières , tandis que si l'on n'avait
eu ^ard qu'à leur position géologique réelle» on
les eût considérés comme des mines. Cette di£ë-
rence me parait tenir à ce que ces gîtes sont pla*
ces au milieu de couches schisteuses, friables et
facilement destructibles , ou au milieu de couches
de grès qui sont habituellement disloquées et bri-
sées à la surface. Or, le sol de la Bretagne a été
soumis pendant la période tertiaire à des causes
diluviennes qui se sont étendues sur tout l'ouest
de la France, et qui en ont érodé et dénudé la
partie superficielle. Les traces de cette action se
manifestent partout , soit par l'aspect du terrain ,
soit par 1 état fragmentaire des grès et desschistes,
soit par les dépôts argileux et arénacés que Ton
trouve si abondamment dans.fouest de la France
et dans toutes les positions possibles , sur le haut
des plateaux , sur le penchant des collines et dans
le fond des vallées. Cette érosion a dû détruire la
superficie des roches de transition et mettre à nu
les amas de minerai de fer qu'elles renferment.
Il est beaucoup de gîtes de minerai de fer en Bre-
tagne ou l'on reconnaît fort bien que la partie
supérieure a été remaniée, comme je le mon-
trerai dans les descriptions géologiques de l'IUe-
ei-Vi laine et de la Loire-Iuférieure dont j'ai été
chargé. On y voit des fragmenta de grès quartzeujc
mélangés de minerai de fer, de cailloux dequarts
hyalin , d'argile et quelquefois même de sable»
En voyant cet ensemble de matières diverses, oa
est porté à regarder ces gîtes comme tertiaires ;
DU TBARAIN D8 TRANSITION DES PYRÉNÉES. lOI
mais après un examen attentif j'ai reconnu que la
partie inférieure de plusieurs de ces gîtes est en-
caissée entre les roches de transition, et que leur
partie supérieure constitue un gisement d'appa-
rence allmnenne, qui résulte dun remaniement
produit à Tépoque tertiaire. (Test & cause de cela
qu'il est souvent très-difficile en Bretagne de dis-
tinguer les gUes qui se rattachent au terrain de
transition de ceux qui sont Téritahlement ter-
tiaires, et que dans les états statistiques transmis
chaque année à l'administration , on voit que cer-
tains gîtes ont été qualifiés, tantôt comme gttes
tertiaires , tantôt comme enclavés dans le terrain
de transiâon.
D'ailleurs fl arrive quelquefois en Bretagne ,
surtout daas les régions un peu accidentées , que
les gisements de minerai de fer ne se montrent à
la surfaee du sol que sous forme d'indices , de
veines intercalées entre les couches du terrain de
transition, et alors il &ut enlever une assez grande
quantité de roche stérile pour les mettre à décou-
vert ; il eu est même quelques-uns dans lesquels
on pénètre par des oriâces étroits, et qui sont
exploités souterrainement à la manière des gites
des Pyrénées. Geux*ci se trouvent dans des roches
bien plus dures et plus solides qui ont pu résister
aux causes de dénudation diluviennes; d'ailleurs
il en est qui , dans les Pyrénées comme en Bre-
tagne , pourraient être exploités à ciel ouvert , si
la roche qui les encaisse n'était pas aussi dure et
ne donnait pas Keu k des frais d'abattage très-
oeàteux , tandis que , en raison métne de sa dureté
et de sa soKdité , on peut y faire des excavations
immenses, qui se soutiennent d'elles-mêmes pen-
dant un certain temps.
102 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
Im mioei né- L^s ixiiues métalliques des Pyrénées ofl&*ent dans
^émSTaeDiteê ^^^^ ^^Wu^e un peu de ressemblance avec celles de
que cijief de la la Bretagne; on trouve en effet dans ces deux pajs
^SSSmtmS^ une foule de veines et de filons sans régularité ni
toodmr. sans suite, et même les filons qui présentent un
peu de continuité dan9 le sens cie la longueur, et
qui ont assez d'importance pour être, exploités ne
paraissent pas se prolon^r très-avant dans le sens
de la profondeur. En emt p les exploitations qui
ont été établies à différentes époaues dans les Py-
rénées ne se sont jamais app#t>tonaiea : les travaux
de mines métalliques les plua pYt>ronda, ceux du
Site cuprifère de Bieiigorry n*ont pas été prolongés,
/après M. de Charpentîex:, àplua de quatre-vingts
toises au^-deasous du sol de .la vaVée, et là le filoo
^t devenu fort pauvre,. Lea travaux des nnnes des
environ^ d'Aulus^ qui somt fort aocieps, n'onl ja-
mais été pousséaà une grande profondeur : la mine
de cuiyrç de Canaveilles s'est tout à fait aj^pauvrie
à une trèa-petite distance au-deaaoMsde la surface*
U parait que les gitea de la Bretagne » de mémo
que ceux des Pyrénées i ont peu d'étendue dans le
sens de la profondeur; en effet, les travaux lea
plus profonds I ceux de lamine d^ Huelgoët ne
spnt qu'à ^80 mètres au-dessous du joor et il est
incontestable que }a richesse du filon a dimiaué
oonsidérabkment à mesure que la profondeur aug-
mentait , au point d'inspirer de sérieuses inquié-
tudes pour l'avenir de Vexploitatiop ; les princi-
paux travaux de PouUaouen et ceux de rancienoe
mine de Pontpéan n'ont paa été poussés au-dessous
de i3o mètres» et l'on a reconnu aosM .an appau-
vrissement très-sensible dans ces gttes.
D'ailleurs, le fait d'une dimiAUtion de richesse
dans la profondeur n'est peut-être pas particulier
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PTRÉNÊBS. Io3
aux Pyféaée&f ni k Touest. delà France; carqiiaad
on visite les principales mines métalHqma de la
France^ .telles que celles de.Vialla^,. Villefort»
Pontsibau.d et Chessy , ^ui se trouvent tontes, pla«
cées oa^s d^ sckistes cristallins et au voisinage ou
au coaUiot npème du gpsinite (ainsi dans une posi^
tion semblable à celle8.des Pyrénées) et quand on
les coo^pare àcellesde TAUepidgiiç, de ClauslliaU,
Âadréasberg , Freyberg, eUu^ on. est. étonné de
voir que les tmi aux n'aient été poussés qu'à mie
si petite distance d^ U surfaM. Ainsi les mises de
Cbessy f qui sont les plus profondes de celles que^
je vieoe de citer , ne s^élendent .pas^au-deBsous de
:ioo mètres» et d'après la dispositioDidu gisement,
il est à craindre ^e cette masw métaUiqiie, qida
étési^cbe ea certaines parties ne devienne stérile
à oe aiveaMb Mais.jusqu è ce jour, on ab peut^saN*
voir aveceertitiidie^ toute :de ren^fshes dirigées
vers oe bot, si.-U i^îcbesse des autres mines ira es
dîminaant aiHiessoua des mveauji actuels» ou bien
SI le peu de .pvQfondeiir des travaux oe tiesl pas è
la manière cU>nt TexploitatioB a été conduite , au
peu d'extension Welle a reçue et aussi dans qoeU
ques cas à la difficulté de TépuiseaKnt des eaux.
Je vais terminer ce mémoire par qudques ob<-
servttiîoos relatives aux sources minérales et ^^i^^^màiSî^*^
maies: il n'est personne -qui ne soit frappé, enta PyréaéM.
visitant les PyrénéeSn du grand nombre despurceé
minérales aui jaillissent de ces montagpes et qui)
possèdent des propriétés chimiques et thérapeute,
ques incontestables: Danssonintéamsaiitm^iiicnsn.
mr les eaux naiAéralesdes Fyiénées^M» FesKUm ai
énoneé un fait géotogione.tenlsmiuable ^ c'es% quq
cioiu» leseanx tbsm^aiessalftMWuseadesPxMiéar
jaillissent daas le terrain primitif» et quelquefois à
I04 BSSAI SDR LA CLASSIFICATION
la limite de ce terrain et de celui de transition. »
Dogiieamt ém Je crois qae le gisemedt des sources thermales
*'*•"'■''• sulfureuse» peut être défini d'une manière plus
spéciale et exprimé avec plus de précision en di-
sant qu'elles jaillissent soit du granité , suit des
roches de transition , et que presque toujours le
point d'émergence est situé près de la ligne de sé-
paration du granité et des roches stratifiées , quelle
que soit leur nature, pourvu qu'elles appartien-
nent au terrain de transition : c'est ce que je vaia
naontrer par une énumération rapide des princi-
pales sources sulfureuses des Pyrénées que j'ai
visitées en i84i- Si l'on commence par les Pyré-
nées orientales y on voit que les sources du Vernet
sQurdent à l'endroit où les couches de schiste et de
calcaire reposent sur le pied de la masse granitique
du Ganigou ; les bains d'Arles qui étaient connus
des Romains et qui fournissent une quantité d'eau
très-abondante , sont dans une position semblable,
près de la jonction du granité et des roches schis-
teuses de traosition. Les sources d'Ax, les plus
importantes de l'Ariége, dont le nombre est supé-
rieur ik 5oet dont la tenvpérature s'élève jusqu'à 76%
se font jour dans les intervalles qui séparent le
granité et le schiste argileux de transition. Les eaux
de Las Caldes^ dans la vallée d'Andorre, sortent
de couches schisteuses placées près du granité et
traversées par des veines de cette roche. Les sources
de Bagnères -de-Luchon , les plus riches de toutes
en principe sulfureux, sourdent à la ligne de con-
tact du granité et d'un schiste de transition méta-
oaorphique, changé en micaschiste. Les eaux sul-
fureuses que l'on trouve dans la vallée deTEssera,
presque au pied de la Maladetta , sortent à la se-
paratk» du granité et de ooudies schisteuses et
DU TCRRAIN DE TRAKSITION DES PTRÉMBES. 105
calcaires transformées par places en dolomie. Dans
les Haates-Pyrénées, les sources de Gaoterets et de
la Raillère jaillissent du granité, mais tout près de
kKmite du terrain de transition ; celles de Barbes
sortent de couches de schiste argileux et de cal-
caire adossées au granité; lès sources deSaint*Sau-
veur jaillissent aussi à travers des schistes. Dans
les BsAses-Py rénées, les Eaux-Bonnes sortent d'un
calcaire cristallin , qui ici est un peu éloigné des
masses granitiques, mais il peut se trouver du
granité k une certaine profoncieur au-dessous de la
surface. Les eaux chaudes situées à une distance
peu considérable desEaux»Bonnessourdent à tra-
vers le granité , mais très-près de sa jonction avec
le calcaire de transition.
Ainsi il résulte de eetle énumération des prin-
cipales sources thermales et sulfureuses des Pyré-»
nées, que leur gisement est ordinlairement peu
élcHgné de la ligne de jonction du granité et des
roches de transition, schiste ai|^eux, schiste -
modifié ou micaschiste et calcaire,* et qu'elles
soardent à travers Tune quelconque de ces rodies.
U parait donc q«e lespoints de séparation du granité
et des rodies stratiliées anciennes offi^ent les condi*
tionslesplusfavorablesà l'émergencede cessources.
Outre les eaux sulftireuses , les Pyrénées pos-
sèdent d'antres sources noinérales, salines, ferru-
gineuses , etc. ; mais ces eaux jaillissent dans les
parties inférieures d^ss vallées, de rodies secon-
daires, jurassiques ou crétacées, qui viennent
s'appoyer sur les terrains anciens. Quelquefois
ces sources sont aussi sulfureuses , mais acdden-
tellefDent; c'est nn fait remarq gable de voir que
le granité et les terrains anciens renferment seuls
des sources snlfiireuses natureUes que M. Fontao
\
I06 ESSAI SUR .LA CLASSIFICATION
•SL SU distinguer avec beaucoiip de sagacité de
celles, qui ue deviexuient suinjreusef qu'acddeD*
tellement, p'ir une réduction des sulfates opérée à
la surface du sol ou près de la suriace.
. Cette association exclusive des eaux thermale»
sulfureuses avjec les terrains granitiques et lea
schistes anciens est un fait général , et qui a Heu
aussi pour d'ai)(res contrées , lundis que les sources
salines et autres ^ nêipe thermales, se rencon-^
trçnt dans les terraina les plva modernes» tels
€fae le terrain. tertiaire des Landes, où sç trou-
vent l^s sources salines de Dax dont la tempéra-
ture e^ de 6o*, . ^
Néanmoins il est singulier que les aourcessul-*
fureuses. naturelles, qpi sont si multipliées dans
les Pjrrénéesy se reaoontrent çtcrarem^At aillenra»
même dans les régions où se trouvent des tercaina
granitiques ou d(BS terrains de* transition , et où il y
a d'ailleurs des sources chaudes.
Lt Bretagne On serait porté à croire qa U|i9 simililAide dana
MuraS^hOTma^ la constitution géologique du terrain dût entraîr*
^ 'rSS^^^ J^ ^^^ ^"^^ '^ présence de sources seeablableB » ac^it
î^que *wÂa^ p^i* 1^ nature deç substances tenues eu diisahuion»
111 *^^^id^T^^^^^ par le degré de thermalité; maiaai l'on éomi--
rénéei. * ^ ^' pare les Pjrénées à l'ouest, de la France qui. pré-
sente de^ relatiops analo^» de ciHQpoaition , qui
est formé de niéme que le oiassif central. des Pyr
rénées, de roches de trai»sitioii trav^raéeai par de
npmhreuses masses granitiques , oi» doit être sur*
pris de ne trouver oans la presqu'île d« ftgeltfm?
que des sources ferrugineuses k la tempérâtura-
ordinaire, qui sont sans importance^ et data 1^
propriétés tbà^peutiquea sont presque nulles» IV
résulta de 1^ qu^ U natMft dm rocheair^ptims mt^
Tàge des dépôts sédimentaires qui les accompa*
DU TERBAIN 0B TRANSITION DES PÏRÉNjèBS. lO^
gnent ne sont pas les seuls éléments qui inflnenlf
«irla préseocctaeftsoureesmiDérales et tkemiales.
Plusieurs causes me paraissent exercer une pm fiMut qui
actioQ âimultanée sur la formation det sourees^tofl««itsar reii-
thermales (i); le genre d'accideatation de la coii« ^^TSemialif . *
trée, la nature du terraia, rép<M}ue à laquellr
ont apparu à la surface du aol les roches âriipK
tives qui sont évidemmeot en relatrao wfm le
E' sèment des eaux thermales y ou bw» Tépoipie k-
quelle a été soulevé W larcain d'où elles sortent.
. Je vais citer quelques laits de rensemUd des* p^^ti^ f^^
aoels semUe râalter une certaine dépeodasee^e sImbms^ ^
entre le gisenieot . de, eea eauxet l'âge des sonUMiigedcftooièvs-
irement» qui oat disloqué le sol.d'uoe onntrée. toraé^ieMid'M
. Les didoeatioBs. qu'a éprpuvées l'ouest de IttiSStréa.
France remoi^cônt à Fépoque la plœ ancrenne
(sjifstdmes du We^Unore^and * et def- IiaUpns des
Vosges); un peu plus tard y les laaibëaiix houîH
le» JméBBûmé» à la . surface (ki terrasa ancieii ont
été soulevés;, mais .on nie connaît dan^ tonte oeiM
r^k>n aucune roche éruptive qui «ssoît fait jour
pendant les périodes secondaire et tertkise. Ainsi
cette partie de la Fratû^ei que l'on peut eoBsidérsr
comme ayant été formée et comme aywit pWi
son relief pendant la première période géologique^
est remarquable par l'absence de toute sourcfer
thermale. .
\ Les départements du nojrd de la France ^ èe^
Ardennés et'de l'Aisne , qui renfement des ter^
rains 4^ transition et qui n'ont subi rintlitence
lÀea marquée d'aucun phénomène de soulève^
H) Je parte iei dés sources (herroales en général,
qntllssqoesÉicnt les snbstanoes qu'ellss lieansot sn dis*
sdation , snlfureuses on non.
I08 ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
ment moderoe , ne possèdent pas d'eaux ther-
males.
Il parait qu'il n'existe pas non plos de sources
de ce genre dans la Suède, la Norwége et la Fin-
lande, quoique ces contrées soient composées
essentiellement de schistes cristallins et de granité,
mais leur formation et les soulèvements qu'elles
ont éprouvés datent d'une époque très-ancien ne«
La 'même observation s'applique k une partie
très-étendue de l'est de l'Angleterre.
Mais nous voyous au contraire les Pyrénées et
les Alpes soulevées à une époque géologique assez
récente, très-riches en sources thermales. Dans ie
massif central de la France, nous trouvons plu-
sieurs sources chaudes, mais elles baraissent être
en rapport avec des phénomènes d'éruption mo-
dernes et principalement avec les phénomènes
volcaniques qui se sont produits bien longtemps
après le soulèvement de cette vaste protubérance.
Dans l'ilede Corse, les sources thermales sont
non(ibrenses , et Tcm y voit beaucoup d'eaux sul-
fureuses qui sortent du granité et qui , d'après
leur gisement et leurs propriétés, doivent être
sulfurenses naturelles de même que celles des
Pyrénées : ces sources sont vraisemblablement
en rapport avec le soulèvement des ties de Corse
et de Sardaigoe qui est très«moderne.
Parmi les sources thermales de France , celles
qui paraissent se rapporter aux phénomènes de
soulèvement les plus anciens sont celles des
Vosges; elles sortent les unes du granité (celles
de Plombières), les autres du grès higarré (celles
de Bains), 'mais leur point d'émergence est voisin
de la ligne de séparation de ces deux roches* Je
ne saurais dire à quel système de dislocation oo
t>C TBRRAIK DE TAAHStTlON DBS t»¥RÊ!IÉËS. IO9
peut ratUcber ces eaux thermales ; néamnoiafl ,
aaprès leur position, il est probable que le sys-
tème dont elles dépendeat est postérieur au grès
bigarré.
Les souroes chaudes de rAIleniagoe et de !*!«
talie sont, pour la plupart» de même que celles
de France , en relation avec des phénomènes de
soulèvement assez modernes. On peut ajouter que
les contrées qui ont subi à une époque récente, ou
qui subissent encore aujourd'hui l'action de causes
volcaniques, possèdent presque toujours des
sources chaudes.
Le point de vue sous lequel je considère ce
phénomène et la relation que j'e cherche à éla-
nlir , entre ià présence des sources thermales et
Tépoque la plus récente à laquelle une contrée a
été bouleversée par des causes d'éruption ou de
dislocation, ne doivent être considérés que comme
une hypothèse qui pars^t ressortir de l'examen
d'un certain nombre de faits, maiis qui demande
à être conrirmée par de» observations plus multi-
pliées. D'ailleurs une relation de ce genre, si elle
existe 9 ne peut avoir qu'une valeur générale et
dans des applications de détails elle pourrait con-
duire à des conséquences inexactes : ainsi le mas-
sif des Pyrénées est incontestablement beaucoup
plus riche en sources thermales que celui des
Alpes , quoiqu'il ai( été soulevé à une époque plus
aocienoe ; et dans une même région , dans l'Au-
vergne par exemple, nous voyons dans le dépaiv
tement du Puy-de«Dome un grand nombre.de
sources thermales , tandis que dans le Cantal on
ne connaît que celles de Çhaudesaigues.^
Cependant il est curieux de vérifier «i le phé-
nomène des sources thermales qui se produit à la
I lO ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
suite des périodes volca niques ou éruptives ne se
maaifesle plus après un laps de tennps plus on
moine considérable , et si les contrées qui n'ont
pa9 été iwaleversées par des ai^tioBs plnConiennes
depuis une époque un peu ancienne sont nécessai-
rement dépourvues de sources thermales. D'ail-
leors, pour résoudre cette question de manière
è ne laisser aucun doute, il faudrait , si l'on pos-
sédait tous les éléments nécessaires, faire un ta-
bleao de toutes les sources chaudes , en indiquant
les principales circonstances de leur gisement, la
nature 4^8 roches d'où elles sourdent , la disposi-
tion des terrains stratifiés, les phénomènes de
dislocaiioii qui les^ont infléchis, les roches érup-
tives que Ton trouve dans le voisinage , et le degré
d'élévation des montagnes environnantes.
La température des sources chaudes dépend
très-probablement de la chaleur que possèdent les
roches d'où elles sourdent ; alors il est vraisem-
blable que dans certaines contrées , ainsi dans les
pays où l'action volcanique a cessé depuis peu de
temps et dans ceux où elle se manifeste encore
maintenant , les eaux qui pénètrent à l'intérieur
de la terre ne doivent pas avoir besoin pour de-
venir chaudes de descendre aussi bas que dans des
contrées telles que , par exemple, les environs de
Paris, où il y a une épaisseur très-considérable de
terrain sédiqientaire , et où il ne s'est produit dé-
pens longtemps aucune action ignée.
Peut-être quelques sources dont la température
est très^élevée émanent-elles du sein de la terre
à l'état gazeux, pour prendre l'état liquide près
de la surface, comme cela arrive quelquefois dans
le voisinage des volcans ; mais il est beaucoup de
sources chaudes qui doivent se former par suite
I.
DU TBRRAIM DE TRANSITION DBS PYRÉNÉES. 1 1 1
de la pénétration cfeaux superficielles à rintérieur
4e la terre. Or si Ton fait abstraction deiâ'tiature
da terrain , il est facile de voir qu'inie région
moDtagnease semble plus propre qu'un pays de
"daines à faire naître ce genre de sources ; aipsi
ur formation pourrait avoir lieu 'dans les Alpes
on dans les Pyrénées ^ par suite de circonstances
faciles à c0ncef>oir. Goinsidérons , ett effet , les
sources thermales qui sourdent à Bagnère^e-
Lochon, & "GiO mètres environ au-dessus du ni-
veau de ttf mer; cette vallée est dominée parles
doies gratiitiques de Grabioules, qui ont 3.iio
mètres d'élévation. Or supposons qu'il cette hau-
teor il s'infiltre de l'eau à travers les fentes du
terrain ; ce poîM élalkit élevé de 3oo mètres envi-
ron au-dessus de laiiraite des neiges perpétuelles,
l'a tempénitui'é moyenne de Vannée doit y être
d'environ — 5^ , et par suite telle doit être la
température des couches supérieures du sol. Si
l'en admet un accroissement de température de
'l*|Kir 3o mètres, on voit que les eaux en arrivant
à la profomdeuf de'6io mètres au*-dessus de la
imer Ou 2.5ùo mètres au-dessous de leur poiùt
de départ auront pris la température de 78*,3.
Maïs pour Apparaître au jour h BagAères-de-^Lu-
dion, au pied de la montagne, les eaux soi^t
obligées de traverser une assez grande étendue
de terrain , et pendant ce parcours elles doivent
perdre une partie de la chaleur qu'elles ont ac-
qcrise ; néanmoins comme elles sont soumises à
leur point le plus bas k une pression considérable,
elles doivent parcourir assez rapidement la dis-
tance qui les isépare du point d'émergence , et
comme les roches ont une faible cûndactibilité
peur 'la diakur, k' déperdition ne doit pas être
tta ESSAI stu La classification, stc,
fort grande^ et Toli pourrait alors coacevoir que
des eaux qui ont acquis une température de près
de 80*, conservent 60 et quelques degrés à leur
apparition au jour; ainsi la ihermalité des sources
de Bagnères-de*Luchon , qui ne dépasse pas 66*,
Sourrait s'expliquer d'une manière assez simple,
lais si Ton faisait le même calcul pour les eaux
d'Ax (Ariége), qui ont jusqu'à ^6"^ de tempéra*
ture, et qui sont situées au pied de cimes dont
Télévation est de beaucoup inférieure à S.ooo
mètres , on voit que pour rendre compte de leur
degré de thermaiité , il serait nécessaire de sup-
poser que les eaux descendent au-dessous du niveau
de la vallée de TAriége , pour remonter ensuite
au point où on les voit émerger. D'ailleurs ce
n'est pas dans le voisinage des cimes les plus éle-
vées que jaillissent les sources les plus chaudes;
et les eaux de Bagnère^e-Bigorre , par exemple,
qui sourdent dans la vallée de l'Adour, à une
distance un peu grande de la ligne de faite et du
pic du Midi, la haute cime la plus voisine, ont
cependant one température supérieure à 80*. On
peut encore citer les sources de Dax , qui sont à
00"* et qui jaillissent dans un pays de plaine, et
en un point déjà éloigné des. Pyrénées. Coasé-
quemment, si la présence de montagnes élevées
autour d'une vallée semble favoriser la formation
de sources thermales, cette cause est loin d'agir
seule, et peut-être n est-elle que très-minime ou *
même presque nulle, comparativement à l'in-
fluence des phénomènes plutoniques , d'éruption
ou de dislocation qui ont agité le sol à une époque
plus ou aïoins récente et déterminé le soulève-
ment des montagnes ou des divers aaoidenta que
pr^nte le relief d'une contrée.
a
IfOTB
Sur le tympan de Lafàyey employé comme ma-
chine soufflante par M. l oberverweser Franz
JUschner^ à F usine d'Hammerau {Bavière)^
Par M. L,-P. DBBE1*1*6 • Élèvv-Iiifèoiaor to ttlocii.
M. \t conseiller autrichien Débrecsenj. employa
le premier le ^mpan de Lafaye comme machine
soofiQante, à Yaida Huoyad, en Transylvanie , ei
en donna la description dans les comptes rendus
pour 1 84 1 y de la société industrielle de la basse
Autriche.
Ayant eu connaissance de -cette machine,
M. Franz Rischner en fit aussitôt construire une
petite de o"',876 de large et d'autant de diamètre,
avec trois cloisons en tôle.
Les résultats furent très^satisfaisants , et Ton
put, avec 9 tours par minute , obtenir un courant
d'air qui sortait par une tuyère de o*,oo6 de dia-
mètre, sous unepression deo*,a68 d'eau, sansdon-
ner lieu à aucune oscillation sensible de Teaa
contenue dans la bâche où se mouvait le tympan.
Cette petite machine est encore en activité, et
alimente un feu de chaufferie pour petits fers,
et 3 feux de maréchaux.
£ncouragé»pâr ces résultats , M. Franz Risch-
ner fit alors construire un nouveau tympan (re«
Tome ri, 1844. 8
Il4 TYMPAll DE lAtATÊ .
présenté dans la planche ///) de a*,63 de dia-
mètre f et composé dt deux compartiments con-
tigus de i°|i7 de large chacun, ce qui fait une
longueur ^ot^ilede ^""934. a» b^ c, sontles trois joues
du tympan; deux d*eiltre elles 5 et c tsont percées
en leuf cetitre d'buveituréd clrculaii^es de 3' de
diânièti>e. .
Les joues 2^ et c scmt reliées à Taxe d par les
bras 6, e'XJig. 7 )• La joue a est également fixée
par des boulons à une pièce en fonte J {Jig* 8 )
assujettie sur Taxe d par des cales en bois g^ g.
I, {y sont les tourillons avec leurs coussinets
supportés par les piliers /, /'. Le tourillon i de
Taïd ttioteur vient s'assetoUer ii Taxe d du t^rm-
pan y aprètt avoir traversé une botte à étoupes k
{fig. 6;, qui sert k eiftipècfaefe* l'eau de sortir de la
raché m, où elle doit être 'maintenue exactement
ft la hauteur de I^'axe du tympan «
h est le cylindre par lequel Tair s'échappa du
tympan pour pénétrer dans la caisse à vent X,
dans laquelle on peut entrer à laide du trou
d'homme p.
La caisse à vent A communique à sa partie in«-
férieure avec la bâche m par l'ouverture r prati-
quée dans la cloison verticale /} , de sorte que 1 eau
s y élève au même niveau.
Les supports q^ des cloisons en tôle s^..* sont en
bois de chêne et fixés sur les joues en bois a, 6, c^
à l'aide de vis également en bois le long de courbes
tracées sur ces joues comme il est indiqué^/^. 5.
Les cloisons en tôle ^,... sont fixées par des vis
Il bois sur les supports q^... et mastiquées avec un
lut imperméable à Teau; en outre, elles sont re->
couvertes à leurs extrémités par des lisières en
boid ^,... chevillées sur les joues a^b, c.
EMPLOYÉ GOMME MACHINE SOUFFLANTE. II!)
u sont les barres en boîs^ et uf les tirants en fer
qui relient tout Vappareil.
w sont les pilotis qui supportent les deuis lits de
cbarpente en bois if', x, sur lesquels repose toute
la aiachine.
Le cylindre h est figuré plus en grand ayec tous
ses détails d'assemblage dans les^i^. i o , 1 1 ^ 1 2 et
h est assemblé sur la joue c à Taide des bou-
lons a f et se meut librement dam Fintérieur d'une
ouverture circulaire pratiquée dans la paroi n qui
sépare la caisse à v^nt X de la bâche m.
Un anneau en fonte |3 est assujetti sur la paroi n
k laide deé vis y, et un autre anneau i est aussi
fixé sur le cylindre h à l'aide des vis n. Cet an*
neau d tourne dans un anneau concentrique }^ fixé
à la paroi n par 1% potence fi. Un godet à huile
et un trou qui traverse y permet de faire arriver
constamment un peu d huile de hêtre entre les
surfaces de frottement. Enfin ^ les deux anneaux
P et ]^ sont reliés entre eux par un cylindre en
cuir <f recouvert d'une couche de caoutchouc et
serré par deux anneaux à charnières p , p , qui se
ferment k l'aide des vis r 9 et sont fixés sur ^ et j^
comme on le yoitfig. 10. 1 1 , i:^ et i3.
Enfin , pour diminuer le frottement et soulager
la potence ^ , l'anneau y se trouve équilibré par
le contre-poids z , Jîg. 4.
Le frottement occasionné par ce mécanisme
s'éleva le premier jour de la mise en activité à 7'-
de la force développée , et diminua bientôt « par
suite du poli qu'acquirent les surfaces frottantes,
au point de pouvoir être négligé , comme le mon-
trent plusieurs expériences faiteâ après 5 mois de
service.
Il6 TYMPAN DB LAFAYB
La pertp cTair 8*éleva, comme nous le ver-
rons ci-après, à 55,6 p. o/o.
Voici comment M. Rischner détermine la perte
en air (voiry?^. 9).
La largeur d'une des trois cloisons en tôle de
cliaque compartiment étant représentée par L , le
diamètre A3 par D , la distance Ab par w^ et la
pression de Fair par une colonne d'eau A, on a
pour la quantité d'air théoriquement lancée par
chaque révolution du tympan double :
Akeb = IV. arc gm ,
180«— arcsin
i
arcgiftsnyx
i*
t«0*
et
d'où
9k
180<H— iresio
ç = 3xaLXwir^D-^w^X \ * /
360*
et si Ton désigne par n le nombre de révolutions
par minute, la quantité d'air lancée pendant ce
temps sera :
180*— arcsin
Qo=i., = 3,x9lX WD-|w ^ _i H_'
SMPLOTÉ COMME MACIJIMB S0t3FPLAKTE. tl^
Dans une série d'expériences , où Tair sortait par
deux tuyères demi-rondes de 8,35 centim. carrés
chacune à leur embouchure, on avait :
w=0",2*3;
*=0-,608;
et
Q=3.5^.2,34.ic.0,243 /2,63— 5,0,243^
joAo ^ 2.0,608
5
2,63—^. 0,243
360*
. 1,216
180'' — arcno
2,0225
= 18,975 «. ^^^ ' = 26»» ,930.
360'
Dans une autre série d'expériences où
et *=0",39,
on a
180- -arc «u ^^^
3 / 5 \ 2,63-^^0,243
0=3.2 j. 2,34. w. 0,243 I 2,63— -. 0,243 j ^
180**— arcsin*
360»
0,78
= 9,4888^. STTT-^ =s:13'nc-,500
' 360
La vitesse de 5 7 tours par minute est une limite
maximum pour le tympan ci-dessus décrit, car
pour une vitesse de rotation supérieure , Teau de
Il8 TYMPAN DE LAFATE
la bâche m se mit à osciller, et par suite de la
forte pression de Tair, une partie de celui-ci
s'échappait en bouillonnant au travers de Feau.
La machine soufflante est mise en mouvement
par une roue hydraulique k augets de4''»68 de dia-
mètre, et la chute totale de Teau est de S'^jSi. La
charge sur la vanne est de i *, 1 7. Voici les résultats
de quelques essais.
I. Pour alimenter a feux d'affioerie avec cha-
cun une tuvère de 8,35 centim. carrés et une pres«
sion de o"',6o8 d'eau danslacaisseà vent^Fouverture
de la vanne était de o"* ^'',0980, et le tympan fai-
sait 5 ~ tours par minute.
IL Pour alimenter deux feux d'affinerie, ayant
chacun une tuyère de 8,35 centim. carrésavec une
pression d'airde o"',39 d'eau^ l'ouverture delà vanne
était de o"'-^*,o495, et le tympan faisait 2 \ tours
par minute.
IlL Pouralimenter un des feux du n"" II avec une
pression d'air de o"'y39 d'eau » il fallut dépenser
exactement la moitié de l'eau nécessaire dans le
cas précédent.
Si d'après les nombres ci- dessus, on calcule la
force motrice , en admettant que la roue hydrau-
lique rende yS p. 0/0 d'eflfet utile, on trouve :
Dans le cas n* I > > ^ chevaux ;
— n* II, 6 chevaux;
— n"" m, 3 chevaux.
D'autres expériences faites avec la même Re-
pense d'eau , donnèrent les résultats suivants :
I** Nombre des rotations du tympan par mi-
nute I le trou de l'homme étant ouvert , la bft-
BMPLOTB GOMMB MAGDIBE SOUFFLANTE. II9
che m étant remplie d'eati jusqu'à Taxe du tym-
po et le cylindre h étant relié à la cloUon n p^r
le système décrit plus haut =: 9 ;
2** Nombre de rotations du tympan par mi*
nute, dans le cas précédent , le système de liaiaon
entre h et n étant supprimé =: 9;
3** Nombre de rotations du tympap par mi«
nute y dans le cas précédent , la bAche m ne ren-
fermant pas d'eau = 3o«
On voit donc que la liaison de hein ne donne
lieu à aucun frottement notable comme nous
l'ayons indiqué plut haut.
Dans le cas n^ I , si on n'alimente que la tuyère
du feu la plus rapproché du tympan, la pression de
l'air monte Ji o^^ôS d'eau , et I9 roue hydraulique
ne fait plus que 4 î tours par minute; si on n'ali-
mente que la tuyère du seeondfeu situé ii 15"* en*
viron du tympan^la pression de Fair a'élère ào*|73,
et la roue hydraulique ne fiiit plua que 4 Vûnira
par minute.
11 est &cile de calculer la quantité d'air réelle^
ment lancée par la machine* Prenotts, par exemple,
le cas du n* il , où l'air est préalablement porté à
une température de 200"* centigrades dans un ap-»
pareil à tuyaux , ayant d'être uinoé daot les feux
d'affinerie. Soit :
A y la pression du yent =: o*|39 d*eau ;
g^ l'espace parcouru en une seconde par un corps
tombant dans le yide sans yitesse acquise :=
9-81;
h , la hauteur barométrique à Hammerau , à i !i%
= io*,36 d'eau;
P 9 le coefficient de contraction à la sortie de l'air
par les tuyères s=: 0,96;
laO TYMPAN DE LAFAYE
tf la température de l'air aux tuyères = 200';
etj le coefficient de dilatation de lair pour i*" centi-
grade = o,oo366 ;
3, la densité de Tair atmosphérique par rapport à
Teau sous la pression de i d^jZ^ d*eau =0^00 1 3 ;
y, la densité de Tair sortant des tuyères sous la
pression b + h etk la température t := aoo*;
Cj Taire de rerobouchure de Tune des tuyères
= o'»**'-,ooo835.
on a
/l+.t^ 10,38
et pour la vitesse de sortie de Tair :
« % A \ 1 \ /i9,62.0,39 ^^^ ^^
V = V ^*-7 = V "ô;ooo7r = ^^^^^
et par conséquent la quantité d'air sortant par les
tuyères» par minute, à la température t=i iioo*"
el sous la pression 6 + A est :
Q =2.60. p. V.E = 2.60.0,96.99,16.0,000835 = 9«»-fi-,540
pesant lOOOQ f= 1000.9,540 X0,00078=7*,15;
en ramenant cet air à là température ambiante
t:=i 12!^ etkh pression b = lo'^ySô d'eau , on a :
= 9 540 ^ +0,00366.12 10,36 + 0,39
^ ' / 1+0,00366.200* 10,36
. es 5">c.,9e7 par minute.
/
EMPLOTfi COMMB MAGHIMB lOUmANTE. 121
D'un autre côté, en ]4 beures, on obtient dans
les deux feux d'affinerie 616 kilogr. de fer en
barres, avec un calo de la p. 6/0, et avéb une
consommation de 1*^^,600 de charbon tendre,
pesant 180 kil. le stère, par quintal métrique de
fer obtenu, ce qui fait par minute 0^^0117 ou
2\i 12 de charbon pour les 2 feux, et i^o56 par
feu et par minute.
Or, I kil. de charbon exigeant pour sa trans*
formation en oxyde de carbone 5 kd. d'air, i^,o56
en exigeront 5^28 ou 4** %5o, ce qui correspond
exactement avec le nombre trouvé ci - dessus par
le calcul.
La quantité d'air théoriquement lancée étant
de iS'-^Soo, la perte est de 55,6 p. 0/0.
D'après ce qui précède , l'effet utile,. calculé
d'après la quantité de vent lancée , sera égal à
4:0 . * 10,36 + 0,39 ^ k -
'>^^^ ^ 1+0.00366.200 >< 0J9 ^ « ''^
= o^ '^,80 ou -2— =3 37 p. 0/0 du travail mo-
teur, abstraction faite des résistances dues au
frottement de l'air dans les tuyaux de conduite ;
de sorte que l'effet utile réel est notablement su-
périeur au résultat que nous venons d'obtenir.
La régularité du vent ne laisse rien à désirer.
L'appareil a fonctionné jour et nuit sans inter-
ruption pendant 6 mois, et sans aucunes répa*
rations.
Enfin, le prix de revient total de la machine
avec tous ses accessoires, y compris la pose, ne
s'est élevé qu'à :i,5oo francs, et encore faut-il re-
marquer que toutes les matières de construction ,
entre autres 17 quintaux de tôle, 13 quintaux de
fonte, et 8 quintaux de fer forgé , ont été achetés
lia rmtAw m ufàn» itc.
daof I0 OMamarce au prix coiiniiit, et qm la plu-
part des uêinm pouvant produire oes objets en tout
ou en partie , le prix de revient le trouverait no«
taUement aliaiiisé.
En ce moment, oet apparml alimente ii la foia
deux feux d*aiBnerie allemanda, un foyer pour
l'étirage du petit fer, et une foige de maréohak
X
MÊÊmÊmÊÊmmamBmmmmmBsmm |2|3 mmmtmmmÊmamÊaÊamÊatsmm
HOTE
Sur des résultats d'essais comparatifs entre
trois modes de tirage à la poudre ;
Ptf M. FOURNET.
Dans Tintérét de la consèryation de la vie des
ouvriers, M. Combes, iogénieur eo chef des
mines , le premier, a faitconnattre les avantages
de l'emploi des fusées de sûreté anglaises ( savety
fuses) sur les anciens procédés pour le tirage des
rochers à la poudre*
Cet ingénieur a décrit la méthode anglaise suc-
cessivement dans différents mémoires et rapports
{Jlnnales des mines j 3' série, tome Y, p. 348;
tome X, p. 348; tome XIII, p. 319K et tout ré-
cemment encore dans son Traité de l'exploitation
des mines, tome I , p. 346.
Quelques essais , relatifs à cette nouvelle mé»
thode, ont eu lieu sur différents points de la France,
dans des travaux de mines et carrières ; ils sont
cités dans un mémoire de M. Lecbàtelier {An^
nales des mines , année 1 843 , p. 3). Nous ren-
voyons le lecteur aux différents artides écrits par
MM. Combes et Lechâtelier pour les détails in-
téressants qu'ils renferment ; nous nous contente-
rons de donner ici le résultat pratique de nos
expériences , qui ont servi à former notre opi*-
nion.
Nos essais ont eu pour but de mettre en pré-
sence j dans des circonstances tout à fait sembla-
bles , trois méthodes ; de les comparer entre elles
et de reconnaître les meilleures.
J
ia4 V^* COMPAftATIFI BMT&B TROIS MOUS
Ces méthodes sont :
i*" L'ancienne avec le bourroir et Tépinglette en
fer ou en cuivre ;
:i\ La nôtre dont le bourroir présente une forme
particulière;
3** Celle relative à l'emploi des fusées de sû-
reté anglaises de MM. Bickford , Smith et Davey,
destinées à remplacer l'épinglette et Tamorce.
Nous avons groupé le résultat de nos expé-
riences dans trois tableaux. A, B, C, formant
trois séries distinctes.
Nous nous sommes attachés à faire ces essais
sur les points où les terrains connus par des tra-
vaux d'exploitation présentaient la plus grande
régularité , afin d'obtenir les mêmes circonstances
d'abattage pendant les diflférentes séries d'expé-
riences ; ces trois séries ont eu lieu avec les plus
grands soins, dans le terrain constituant le grès
ouiller, connu sous le nom de roc ; la stratifica-
tion s'est présentée constamment la même sans
le moindre changement d'allure.
La première expérience s'est faite dans une
galerie à travers bancs de de 1^,90 de largeur
sur i%5o de hauteur; la roche, très-sèche, o^
irait une inclinaison de 35® du nord au sud.
Les ouvriers mineurs avaient reçu l'ordre de
procéder, pour l'emploi des deux premières mé-
thodes , de la même manière qu'ils l'avaient fait
jusqu'à présent: quanta la troisième, ils devaient
se conformer à la recommandation spéciale d'em-
plojrer, pour la même profondeur de trou de
mine , un tiers de moins de poudre.
En jetant un coup d'œil sur le tableau A , re-
présentant la première série d'expérience , on re-
reconnaît les dépenses suivantes pour une galerie
àUravei*s bancs de 5 métrés d avancement.
ti TISAâfi A lA ^OtbRË.
BBBaanaaiMBii^BB
tiS
"9»
S
ta
î
I
S
oa S
si
fis
ÂTaoeemenl.
c
M»
Pondre.
■<*■
• * •
« • Cl
s
Nombre de eoupi
de mine ratés.
Nombre de coups
de mine par Si beorei
0««DeO^O
Nombre de Journées
d'ourrierf par Si beures.
«S
§
H
«oeio^m*«iAor«aD
Cm
M
O
§
s
J
Avanoement.
I
Pondre.
•i
Rombre de coapa
de mine ratés.
Nombre de coups
de mine par Si beoref .
Nombre de joaméee
d'ooTriers par Si heures.
S»
aa
a
H
RâS-""
•«O»- •
i
w
s
I
Û
ce
O
§
fi
ES
Avanoemeat.
Poudre.
9 •
Nombre de coups
de' mine ratés.
m^'^efim'*t»nm •
Nombre de coups
de mine par Si heures.
fe">"0
Nombre de Journées
d*on?rters par Si heures.
•«4
S
S
I 8
136 ESSAIS COMPARATIFS BNTIUS TROIS MODES
fir. c. fr. c«
36 ioarnées d*oavri«rft è S<^.,50 l'une. . 90,00 \
9 kil. de poudre à 2^-,10 , en compre- i |Qg ^
nant dans ce prix celai de deux ( '
feuilles de papier pour cartouches. 18,90 )
Deuxième méthode.
tt* e. fr* €»
37 Journées d'oOTriers à 2fr-50 99,50 ) ^ 1 4 «^
9 kil. de poudre à 2^,10 18,00 j^"'*^
Trairiême méthode.
fr. c fr* c»
M journées d'ouvriers à 2^,50 100,00 \
8*",50 . de poudre à 2f' ,10 17,85 1.^. ..
36 mètres courants de fusées de sûreté Mxii'to
k lOcent. l'un 3,60 ;
Ce premier essai ne se présentant pas eu fa?edr
des fusées de sûreté , sous le rapport economiqua ,
npus a paru avoir été mal exécuté de la part des
ouvriers; effectivement, après renseignements
pris j nous avons reconnu que , cédant à la rou-
tine, malgré les recommandations faites, ils
avaient employé autant de poudre pour chaque
coup de mine, lors de Femploi des lusées de sû-
reté» que s'ils eussent constamment travaillé par
la méthode ordinaire.
Dans ce cas , la dépense en poudre devait être
fwcément ^ à peu de chose près , la même pour
les trois modes , puisque l'expérience a fait recon-
naître aux personnes qui se sont occupées de la
question d'abattage des rochers à la poudre , que
pour une profondeur de trou donnée et bien ap-
propriée au volume de roche à faire sauter, une
quantité de poudre en plus ne donne jamais un
résultat supérieur, et que celle en moins produit
toujours un effet utile plus faible.
Afin de remédiëf à rificoavéniéBt qui vient
d'être sîgûalé, 1^ essais relatifs aux lableaux sui^
vants , B et C 9 out eu lieu sous la surveillance im«-
médiate et constante d'un chef ouvrier chargé de
dislrîbiiery pour chaque coop de mine , la poudre
et les fusées ; il avait en outre mission de veiller I
œ que ced estais fussent exécutés daas les métûeê
drconaUoces , et toujours pat les mêmes ou*-
yrieFSr
liOrs des espérietlees relatives aux fusées de sû-
reté , on a conf tamment employé , pour la même
pro&ndeur de trou de tnine et le même volume
de «ocher à détacher, Un tiers wmâs de |>oadrt
3 ne lors d» séries des espériencra relatives tut
eux autres méthodes.
I!l8 ESSAIS tOMPAHATI^S EKtM TMHS MODES
AYADcement.
i
i
.g
ett»nmnmm9tC9
Poudrc-
ttmt»ttti»atist
Nombre et ooupt
de mine ratés.
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ITombre de coups
de mlSB par Si Jieurek
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Noanbre dejoocnéea
d'OQvrierf par Si heures.
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Poadre.
Nombre de ooaps
de raine ratés.
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Nombre de coaps
de mîDe par Si beures.
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JNombre de Journées
d'oavriers par Si heures.
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AYancemenl.
nmm«t»ti»»ftmA
Poudre.
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^
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Nombre de coups
de mine ratés.
sMai*# ftoi«9«« ftteco
9
Nombre de coups
démine par SI beures.
0l|«OO AOODiOkOOIOI
I =
Nombre de journées
d'ouvriers par Si heures.
a
H
Or«0D0kO««OTe0>#OO
s s
a
DB TIRAGE A LA POUDRE. 129
Le tableau B représeate rezpénenee faile dans
une galerie à travers bancs de a"',6o de largeur
sur 3*,3o de hauteur; les terrains^ parfaitement
secs, d'une dureté moyenne et dune grande
homogénéité , présentaient une inclinaison de 38
degrés.
Les résultats obtenus pour 3 'mètres d'avance-
ment sont les suivants :
■
Première méthode^
fr. c fr. c. fr. *c«
40 joamées d'ouvriers, à 2,50 100,00 ) «cm a^
i3k,75 de poudre. ... à 2,10 28,88 ) *^''**
Deuxième méthode.
fr. c. fr. c. fr. c
39 journées d'ouvriers, à 2,50 97,50) Aqtaqst
13k,75 dépendre. • . à 2,10. .... 28,88 j"'^'**
Troisième méthode.
fr. c. fr. c. fr. c
32 jonruées d'ouvriers, à 2,50 80,00 ]
11 kil. de poudre. . .«. à 2,10 23,10 } 105,70
26'° courants de fusées, à 0,10 ^7^)
On reconnaît aue les deux premiers procédés
donnent , à pieu de chose près , le même résul-
tat , et que le troisième , ce)ui des fusées de sû-
reté, procure une économie de 20 p. 100 sur la
main d*œuvre; de 17 p. 100 sur la dépense to-
tale d^abattage, et de 20 p. 100 sur la poudre,
sans y comprendre les frais de fusées et de main
d*œuvre.
Tome VI, 1844.
1%
•S
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1
3
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ESSAIS COMPAKATIFS ENTRE TROIS MODES
. /
Nombre de coups
de mioe ratés.
de mine par 24 heures.
•i«eo4ie«MM«0 • •
Nombre (le Journées
d'otivriers par 24 heures.
n ■ ■ ■■ ^|i m II
Li
S
«M A •«» O «O t« OO O ^ * a
S
a
Avaocemeot.
8
e
Poudre.
Nombre de coups
de mine rafés.
Nombre de ««Mips,
de mine en Si heures.
'«-«<*< )D «o K» ^ «
e
9
Nombre de journées .
xl'ouTrterf en Si heures.
•♦•#•♦« w* •♦ J
Avancement.
I
« « « .
Pondre.
I.
/
Nombre de coups
de mine ratés.
Av4a*<i^p*«A«
Nombre de eoop»
de mine par 24 heures.
Nombre de journées
d'ouvriers .par 24 heures.
H
Q
D£ ÏIRA6B Â LA POUDRE. l3l
La troisième série d'expériences figure sur le ta-
bleau G ; elle a. eu lieu aaos une galerie à travers
bancs de 21 mètres de largeur sur i°^,8o de hau-
teur, dont les terrains présentaient une incli-
naison de 4^ degrés et une dureté moyenne.
Les résultats pour 5 mètres d'avancement sont
les suivants :
Première méthode.*
fr. c fr. c fir. e.
40 jonmées d'oavriers. à %bO 100,00 K 90 /vr
10^,50 de poudre. . • . à 2,10 22,05)^^'
Deuxième méthode,
fr. c. fr. c. fr. c.
40 jonmées d'oavriers. à 2,50 100,00) .^^ «a
Il kil. de pondre. . . à 2,10 23,10 j ^^'*'^*'
Tromème méthode,
fr. c fr. c fr. c
36 jouméesd'oavriers. i 2,50 90,00 1
8k,50 de pondre. ... à 2,10. .... 17,8> [ 111,85
40" courants de ftuées. à 0,10 4,00 )
Ce résultat , à peu près identique pour les deux
premiers procédés, donne, en faveur du troisième,
une économie de 10 p. 100 pour la main d'œuvre;
de 8 p. 100 sur la dépense totale d'abattage, et
de 19 p. 100 sur la poudre , sans y comprendre
les frais de fusées et de main d'œuvre.
Sans tenir compte pour un instant de l'économie
totale de 8 p. 100, examinons si les fusées de
sûreté n'en présentent pas une autre , et quelle en
est la valeur par coup de mine et par journée d'ou-
vrier de 8 heures. ' •
D'après le tableau B , nous avons , pour un
avancement de trois mètres :
Par la première et deuxième méthode.
fr, c.
Dépense eo poudre : 13^^,75 à 2^5^», 10 28,88
Par la troisième méthode.
Dépense en poudre- 11 kil. à 2^% 10. . . . . 23,10
Id, en fusées : 26 mètres pour 76 coups
demkie(80ilO°^,36parcoap},àO'r-,10. . 2,60
25,70
l32 ESSAIS GOHPABATIFS DE TIRAGE A LA POINDRE.
Économie : Z^^-f i8 pour 76 coups , soit o^''- ,042
par coup et 10 centimes par journée d'ouvrier.
Nous obtiendrons à peu prés le même résultat
pour la série G.
Nos essais relatifs aux deux séries B et C font
donc reconnaître deux économies distinctes (main
d'œuvre et poudre) qui, réunies, en forment une
totale de 1 3^'*,5op. 1 00 (moyenne de 1 7 et8 p. 1 00),
dans laquelle figure celle relative à la poudre ,
' évaluée à ofr-,o43 par coup de mine où à o"*- j o par
journée d'ouvrier.
L'odeur produite par la combustion des fusées
ne nous a pas paru désagréable ; le vorlume de
fumée, après Tefiet du coup de mine, n'est pas
sensiblement augmenté, l'aérage a toujours été
très-bon et constamment le même pendant toute
la durée dé nos expériences.
En résumé , l'emploi des fusées de sûreté an-
glaises présente , sur les deux systèmes dont
nous avOns fait l'essai , les avantagés suivants :
i"" Sécurité complète pour la vie des ouvriers
mineurs , avec un bourroir en fer, dont la partie
inférieure serait terminée par une mndelle en
cuivre;
2"" Economie dans la dépense de main-d'œuvre
et dans la consommation de la poudre ;
3"" Economie de temps.
Par l'application de ce procédé au foncement
des fosses , et surtout dans les carrières à ciel ou*
vert y où l'oii emploie de grandes charges, oa
doit arriver à une économie en poudre et en
main d'œuvre supérieure à i5 p. 100; telle est
notre conviction.
I i33
IVOTE
Sur un nouveau système de renvoi de mouve-'
mentj at^ec câbles en fil de fer pour T attirail
et poulies , au lieu de verhocs , dans les coudes
horizontaux.
Vm M. PERNOLLBT.
A la mine d*Hue1goat , on a en à établir , soua n^^^
terre , nû attirail de renvoi de mouvement , de 4e moareiMiii.
près de 600 mètres de développement total , pour
faire agir des pompes , au sol de la galerie la plus
profonde et à 400 mètres environ du puits où se
trouvent les machines d'épuisement.
L'emprunt de mouvement devait être fait aux
machines à colonne d'eau et 1 on se proposait d'u-
tiliser, comme force motrice, l'excès de poids de
la tige en bois de l'une de ces inachines sur le ba-
lancier hydraulique (Voir jinnales des Mines ,
3* série , tome VIII).
On s'était décidé à attacher l'attirail de renvoi
à l'extrémité supérieure de la tige du piston mo*
tenr. Cet attirail devait ainsi s'élever d abord hors
du cylindre moteur, pour descendre ensuite dans
le puits jusqu'à i55 mètres au-dessous des ma*
chines et, delà, suivre une galerie, jusqu'à la la-
titude des travaux d'approfondissement projetés.
La galerie, bien que rectifiée partiellement, à j^^^ j^
l'aide de deux percements faits exprès pour lepas<^eimri de l'tui-
sage de l'attirail, présentait encore, sur un déve-'*"*
loppement total de 384 niètres, 6 coudes de i4o à
170* d'ouverture. En outre., chacune des extré-
n
l34 NOtrVEAI} SYSTÈME DE RENVOI DE MOUTBMENT
mités de cette galerie donnait nécessairement lieu
à un coude de 90*. H 7 en avait un de 180 au-des-
sus du point d'attache supérieur de Tattiraii. En-
fin j pour éviter les plateaux de base des machines
et ramener l'auirail contre un des côtés du puits,
il avait fallu admettre un dixième coude de 1 76"*.
D^YQioppflBMnt Le tracé du parcours de Fattirail comprenait , à
Ile rattirail. partir du point d'attache supérieur, trois parties
bien distinctes :
i"" 177 mètres naturellement contenus dans un
plan vertical ;
3** 384 mètres au'on s'était étudié à faire rentrer
dans un même plan, dont Tinclinaison sur Tho*
r^n se trouva élre de moins de i"";
Z'^ ^5 mètres de partie ayant la pentç àjfx filon ,
eii ce point (72°), et aboutissant aux pompçs«
L'excès de poids de )atige en |>ois sur le balan-
cier hydraulique ) qui pouvait devenir çljsponible
pendant la descente du piston moteur (en ouvrant
complètement la valve d'émission partiellement
fermée à lordinaire), cet excès de poids sur lequel
on comptait comme force motrice 1 devait être de
3.260 kil. environ suivant le ménK)ire déjà cité;
niais on a eu lieu de reconnaître plus tard qu'il est
considérablement plus élevé.
La course du piston moteur était comprise entre
i'',75 et ^''yOo; la vitesse entre a 1/2 et 3 coups
par minute.
Quant au volume d'eau dont on avait à se rendre
maître, il variait, avec les saisons, de 384 litres
à 750 par minute, et, comme il s'agissait 4'ex~
plorer, dans la profondeur, un reste de massif mé-
tallifère, dont on craignait la fin, il importaitque
les nouveaux moyens d'épuisement donnassent
lieu à la moindre perte possible de force , afin
ForM motriee
dliponilile.
EMiiHlê
Déoeinira.
ATEC CABLES EN FIL DE FER. 1 3.5
qu'on eût la faculté de pousser rexpioratîou le plus
bas possible.
La plus stricte économie était d'ailleurs com- ^^l^JSS
mandée plus impérieusement que jamais, par le '^'
peu d'avenir probable de cette explora tioîi.
Par suite de différentes sujétiops, la partie ver-
ticale de l'attirail dut se trouver dans le comparti-
ment du puitsconsacré à l'extraction, sans pouvoir
être logée dans l'un des angles , et la galerie choisie
pour je passage ^e la partie horizontale, était si-
nueuse , médiocrement large et devait rester libre
à la circulation des hommes.
Ces deux conditiops commandaient :
1* d'éviter les assemblages nombreux dont les
saillies auraient ëté^ danâ le puits, unfe cause de
gène intolérable ; ' '
a* de réduire au minimum possible le volume
de l'attirail , ainsi que celui des supports néces-
saires dans la galerie. ^
On adopte le m
De là vini l'idée de faire usage de cibles en fi
de fer poiir les différentes parties dé l'attirail com- ^ ^ ^L^
?>naes a un coUde à 1 autre , idée qui parut satis-
àire à toutes lès coùditiotis dti projet ^t qti'on
adopta.' ^ ' - f f. ' >
Restait k prendre un parti au sujet des coudes.
Or, Tabôndance des eafix à' ëpùise'r et là' course
limitée qui était disponible, bbiigéaienVà réduire
le m6ins possible l'amplitude de cette course, sous
peWe "de rendre nécessaires 3es dimensions de
corps de ponipe imjiratitablés. Dé sorte que,
ayant Admis d'aussi nombreux coudes qu'on avait
jugé à propos de le faire, pour éviter un perce-
ment mrect de près 3e 4oo mètrefe, il fallait ab-
solument reribncer à l'emploi ordinaire des leviers
l36 NOUTEAU STSTÂMB VIE RENVOI DE MOUVEMENT
GoqM coudés dits varlets ou verbocs , à l'aide desquels
diuvorlefff. ^j^ n'aurait pu conserver une course suffisante,
qu*en donnant à leurs bras des dimensions qui au-
raient été une cause de dépenses considérables ,
dans une galerie ouverte en rochers très-durs
L'emploi des verlx>cs présentait en outre l'in-
convénient de ne pas permettre la fixité de posi-
tion de l'attirail et d'ooliger ainsi à donner aux
supports une largeur qui aurait pu être incom-
moae pour la circulation dans la galerie. Ces
mouvements latéraux des attirails attachés à des
verbocs donnent lieu d'ailleurs à des frottements
qu'il était bon d'éviter. De plus, on avait peu de
confiance dans la longue durée de i o varlets sou-
mis continuellement k des mouvements de va et
vient répétés 4*ooo fois par jour et que leur posi-
tion sous terre aurait condamnés k un entretien
fort négligé.
Poniies préi)^ On se décida donc à mettre à tous les coudes
iSurlttcoidêi!^^* poulies qui parurent, susceptibles d'être
exemptes de la plupart des défauts des verbocs.
Les 3 poulies contenues dans le puits purent avoir
leur plan méridien vertical ; des n autres, 6 durent
être à peu près horizontales, position entièrement
inusitée à ma connaissance pour des ouvrages de
ce genre , et la dernière eut son plan méridien in-
cliné de 'jo!' à l'horizon.
On donna à ces poulies le plus grand diamètre
que comportèrent les places destinées à les recevoir,
en s'assujettissant toutefois à la condition de pou*
voir les descendre tout assemblées, pour assurer
leur bonne exécution.
Ces conditions diverses conduisirent à adopter
deux grandeurs seulement pour les diamètres des
lo poulies, savoir : i*,8o pour les poulies desti-
AVEC CABLES BN FIL DE FER. 187
nées aux coudes de 90 à 180"* et i*,5o pour les
autres.
Non-seulement on apporta le plus grand soin à
poser parfaitement dans le plan du mouvement
de Fattirail celles de ces poulies qui n'étaient pas
verticales, mais elles turent établies de manière à
pouvoir être facilement ramenées dans leur, posi*
tion normale, en cas de dérangement.
Les poulies une fois admises en principe et rem-conmiet en m
ploi du fil de fer adopté pour les parties droites Jjjjj P*" ^
de l'attirail y l'idée vint naturellement d'essayer le
fi] de fer aussi pour les coudes. Toutes les combi-
naisons connues de chaînes sont , k force égale ,
incomparablement plus lourdes et plus dispen-
dieuses que le fil de fer convenablement façonné.
On s'était arrêté à fabriquer, pour les parties
droites, des câbles ronds à fils parallèles, sem-
blables à ceux qui sont employés dans les ponts
suspendus. Pour les coudes on jugea utile de faire
usage de câbles à fils parallèles aussi , mais plats
au lieu d'être ronds , afin de rendre le moins iné-
gale possible la tension des différents fils pendant
le travail.
L'attirail se composa ainsi de deux systèmes de Loagneor
câbles: ^-'^
I* des câbles plats dont la longueur fut réduite
au strict nécessaire (4'',20 pour les poulies hori-
zontales) dans la prévision d'une moindre durée
due aux courbures et aux redressements successifs
des fils ;
a* des câbles ronds qui reçurent au contraire la
plus grande longueur possible, de manière à n'a-
voir des assemblages qu'au voisinage des poulies.
Ces longueurs, dépendantes de Fécartement des
l38 NOUVEAU STSTl^ME DE RENVOI DE MOUVEMENT
différents coudes, se trouvèrent comprises entre
iS^SSetSS^Se.
K*du fil dioW. Un des motifs qui avaient fait adopter Temploi
du fil de fer était i espérance de pouvoir faire ser-
vir ce fil à des câbles d'extraction , lorsqu'il aurait
rendu le service provisoire qu'on en attendait :
cette considération détermina à choisir le fil n» 16^
de préférence au n"" 18 usité pour les ponts sus*
pendus et dont la fabrication est, pour celte rai-
son , ordinairement plus soignée.
Nombre de fili. On composa les cftbies ronds horizontaux de
62 de ces fils. Chaque câble fut fabriqué eu 2 Brins
séparés que l'on réunit ensuite en on seul.
Xa portion verticale deVattirail fut renforcée de
manière à pouvoir supporter son propre poids ,
en sus de la charge afierente à la portion horizon-
tale: elle fut composée de 2 longueurs, pour pro-
portionner un peu mieux la force de Tattirail à la
charge, mais surtout pour rendre moins dispen-
dieux le changement de la partie inférieure que
Ton regardait comme plus exposé à l'action des
eaiix vitrioliques.
Moygm lie con- Pour soustraire les câbles ronds à cette cause de
**'^* ^ ' destruction , on ne s'est pas contenté de les enduire
d'un mélange gras très-consistant, appliqué à
chaud ; on les a , en outre , recouverts a une toile
goudronnée intérieurement et peinte au blanc de
céruse à Textérieur. La toile embrasse une fois et
demie la circonférence du câble : adhérent déjà
à elle-même par le goudron interposé , elle est ae
plus maintenue en place par une ficelle peinte
aussi au blanc de céruse et enroulée autour du
câble en hélice continu de 3 centimètres de pas.
Diamètre eipoidi Tout emmaillpttés, les câbles ronds ont dé 3o k
descâbiet. 55 millimètres de diamètre, pour un nombre cïe
ATBC CABLBS EN FIL DE KBR. iZ^
filsquivariede62 à 66 ; ils pèsent de a^,86à3kiL
par mètre courant. Une barre de fer de même
ibrce pèserait plus d*une fois et demie autant et
D^aurait pas 5 millimètres de moins sur le dia-
mètre.
Les fig. 1,2,3, PL ly, représentent les câ-
bles ronds; en brin isolé (Jig. i), en brins réunis
(Jîg. 2% en câble emmaillotté (jig, 3).
Les câbles plats que Ion tenait à avoir plus fai- qi^ p|^.
ble» que les autres, afin d'assurer la conservation
de ceux-ci , ne furent composés que de 6o fils. Us
furent fabriqués en un seul brin .
Pour les garantir à la fois de faction des eaux
vitrioliques et de Fusure po^ible contre la joue
inférieure des poulies, on les enveloppe de bitord
entrelacé, comme on le voit dans'les^^. 4-S qui
montrent un câble plat nu dans une de ses moi-
tiés, habillé dansFautre.
La corde aaa reliée en // par deux tours de fi-> Corde de tûitté.
celle, a été mise comme corcfe de sûreté. Dans les
cas de rupture d'un câble plat, la charge se re-
porte sur les liens // et les rompt; la corde se dé-
veloppant alors , sans autre obstacle qu'un frotte-
ment léger dans l'œil oo des croupières , permet à
la machine de compléter sa course ,* tout en sou-
tenant assez les câbles ronds, pour les empêcher
de traîner sur le sol de la galerie.
L'assemblagedescâbles ronds terminés à chaque A«enbiige
extrémité par a croupières, avec les câbles plats <|« ^^^*
qui Q^en ont qu'une, a lieu "au mojen de clefe en
bronze. Ces clefs sont représentées isolées par les
fig. 6 et en place dans \esfig. 7 et 8.
hesfig* 9 r^résentent les croupières des câbles
ronds.
h&&fig. 10 celles des câbles plats.
S4Nitimf
te cIMet.
Flèche entre
lei toQlteiii,
Vltdeniipel.
l40 NOUVEAU SYSTÈMK DE RENVOI DE MOtlVEUBHT
Ces croupières ont été faites en bronze comme
les clef^, uniquement parce que l'emploi de cette
matière était plus à notre portée que celui de la
fonte.
De petites poulies en bois de o'^ySo de diamètre,
ayant o*",o4ue largeur dégorge, soutiennent les
cftbleSy de lo en 10 mètres ^ plus ou moins, à la
convenance de la galerie , qu'on a cherché à laisser
libre.
On a prévenu l'usure des câbles contre les joues et
la gorge de ces poulies , au moyen dé légères trin-
I^les en bois, évidées d'un côté pour recevoir
a moitié de l'épaisseur du câble auquel elles sont
fixées, et planes en-dessous , pour porter sur la
gorge de la poulie.
Afin de maintenir le câble assez tendu sur cette
portée de i o mètres , pour qu'il ne donnât qu'un
maximum de flèche de o^'yoS , il a suffi de lechar-
Ser,i^son extrémité inférieure, d'un contrepoids
e 700 kil., qui ne représente pas les 4 centièmes
de la résistance absolue des câbles horizontaux. Ce
contrepoids s'est trouvé naturellement dans a5 mè-
tres de tirants inclinés suivant le filon qui termi-
naient l'attirail et qu'il avait été commode d'établir
en bois pour pouvoir y attacher plus facilement les
tiges des pistons, les cruchots d'arrêt et une vis de
rappel.
Dan» la composition de l'attirail entrent trois de
ces vis : une à chaque extrémité etuneaumilieu ;
elles ont chacune i^^^so de filet et ont été nuses
pour corriger les erreurs possibles dans l'établis-
sement précis des longueurs des câbles ; pour com-
penser 1 allongement possible au bout d'un certain
temps de travail et pour faciliter les assemblages.
AVEC GABLES EN FIL DE FEH* 1^1
les désassemblages et, en général, toutes les ré-
parations.
Indépendamment des cordes de sûreté dispo-. Préctotioiw
sées pour empêcher la destruction des câbles rpnds JJ'JJjLÏÎ
dans les cas de rupture des câbles plats, qui ont
été faits pour casser les premiers, on a pris plu-
sieurs précautions pour assurer la conservation des
câbles principaux.
Ainsi toute la partie verticale de l'attirail, qui
pouvait , à la suite soit de rupture des parties su~
pérîeures, soit d'échappement au point d'attache,
tomber en masse an fond du puits, cette partie a
été pourvue de p cruchots d'ârréts surmontés cha-
cun d'unie chaîne de sûreté.
Chacun des cruchots(^^. 1 1 ,P/. IV) consiste en CrwMid'an^
une sorte de longue épée cylindrique en bois, ter^
minée à sa partie supérieure par un renflement
ellipsoïdal et composée de deux moitiés façonnées
de manière à envelopper presque entièrement le
câble contre lequel elles sont fortement serrées par
de nombreuses ligatures en fil de fer.
. Cette épée placée un peu au-dessous des crou-
pières supérieures y joue librement, pendant le
mouvement alternatif du piston, dans un fourreau
égalemeut en bois, solidement fixé contre 2 des
traverses du puits et terminé à sa partie supérieure
par un godet destidé à retenir l'épée par sa tête,
dans le cas de rupture.
S'il arrivait que le câble ainsi saisi dans sa chute, oi^^deiAMté.
vint néanmoins à se séparer de l'épée par glisse-
ment, le premier choc aurait été au moins amorti
et une chaîne de sûreté fixée aux croupières supé-
rieures d'une part et de l'autre à une des traverses
du puits, est là pour achever de le retenir.
Les ^. 1 1 , JP/, /V, représentent les crucboUi
i4a nouvfiÂt; srâTÈMte de renvoi de mouvembiit
d*arrét. rnm est un bourrelet en bitord destiné k
amortir le choc contre le fi;odety dans le cas de
rupture.
Depuis 10 mois que le renvoi fonctionne on n'a
pas encore eu occasion de vérifier Tefficacité de ces
sortes de crucbots d'arrêts.
Pour ce qui est des câbles horizontaux , après
Taccident que les cordes de sûreté sont destinées à
{)révenir, on ne pouvait craindre, pour eux, que
eur échappement des gorges des petites poulies et
leur chute sur le sol de là galerie.
Poulict On a facilement obvié k ce danger en empri-
sonnant les petites poulies dans ude sorte de cnape
en bois, formée de 3 joues évidées, quon a bou-
lonnées sur le montant qui porte chaque petite
poulie.
Enfin la force absolue de la partie horizontale
de Vattirail étant de ig.Soo kil. et la charge ha-
bituelle qu'on voulait lui donner de 3. j5o ou le
1/6 de la résistance absolue, suivant l'usage , on a
cherché à se mettre en garde contre toute charge
accidentelle qui dépasserait le 1/4 de la résistance
absolue.
Pour cela, les clefs d'assemblage ont été faites
de manière à fléchir très-sensibiemënt sous la
charge de S.oookil.; et comme leur ajustage avec
les croupières était fort net au moment de la pose,
on a regardé comme possible d'observer quelque
solution de continuité à la suite d'une surcharge
accidentelle et d'être ainsi averti du danger..
Si la course du piston moteur des machines à
colonne d'eau n'était pas elle-même très-variable,
on aurait un moyen d'observation djnamométri-
que très-facile dans la course du piston de la pompe
mu par le renvoi. En efiet l'allongement de la ttirail
AVEC GABI^S EN FIL DE FEa. 14^
est très-régulièrenient proportionnel à la charge
(après déduction faite du maximum de 2 centi-
mètres de course perdue dans le redressement des
chaînettes de o™,o5 dé flèche formées par la. partie
liorizontale de Tattirail). Or, pour une différence
de I .^So kil. entre la charge normale et la charge-
limite qu'on s'est fixée, l'allongement de l'attirail
est de o"',ooo4 correspondant , pour un dévelop-
pement de 55o mètres environ de développe-
ment de câble, à o°',22. Cet allongement étant
totalement perdu pour la course est très-sensible
à l'extrémité inférieure de l'attirail. Malheureuse-
ment la course des machines variant d'une quan-
tité plus grande encore, ce mode d'observation n'a
pas toute la simplicité désirable.
L'appareil dont la description générale vient obiemiioDsiiir
d'être donnée fonctionne depuis 10 mois. Il a des- ''""Pî^^îjc^biai
servi pendant b mois deux pompes de 40 ^ 4^ cen-reiiToi.
timètres de diamètre qui, d'ordinaire, mar-
chaient^ chacune à son tour, pendant les réparations
de l'autre, mais souvent aussi ensemble, à la suite
des arrêts de la machine. La différence de niveau
entre l'aspirateur et le dégorgement de ces pompes
(inclinées comme le ûlon) a varié pendant ces
6 mois de 6 mètres à 12 mètres. De sorte que tout
compte fait, l'attirail a très-souvent fonctionné
sous une charge égale au 1/4 de sa résistance ab*
solue. Peut-être était-ce trop.
A la suite de quelques accidents on mit en place
une poaipe de o'",46 de diamètre pour pouvoir
asft^cner les travaux après les temps d'arrêt, sans
être obligé d'atteler deux, pompes à la fois et le
maximum de la charge ne <lcpassa plus dès-lors
les 0,18 de la résistance absolue. C'est à la suite
l44 NOUVEAU STSTàXfi DE EENYOI DE MOUVEMENT
de lo mois d'un travail pareilque le câble verti-
cal supérieur a cassé.
Il ne s'est pas rompu brusquement , mais fil à
fil : chaque fil. rompu sortait aussitôt du fourreau
de toile et' se montrait. Pendant un mois on a vu
successivement apparaître ainsi iusqu*à i5 fils et
ce n'est qu'alors qu'on s'est décidé à remplacer ce
càble par |un ' autre. Cette rupture ne donne pas
une bonne mesure de la résistance des câbles ; elle
a eu lieu un peu au-dessous de la poulie qui ra-
chète l'angle de 1 76'' , le seul des angles qu'on avait
admis sur le parcours des câbles ronds, et cette po-
sition particulière a peut-être été cause de l'acci-
dent.
Antérieurenaent d'autres accidents avaient eu
lieu , mais ils paraissaient provenir d'un vice de
construction. Les boucles des câbles* ronds étaient
vides , comme dans les ponts suspendus ; il est pro-
bable que c'était un défaut.
' Dans les ponts suspendus la différence entre la
charge permanente et la charge au moment du
passage est habituellement très-petite; dans le
renvoi d'Huelgoat la différence de la charge à la
descente et la remonte du piston est au contraire
très-grande; or, les deux branches de la boucle in-
complètement dressées et sensiblement arquées
encore sous la simple charge du contrepoids, se
tendent sous la charge totale ; il en résuIte"^ un
mouvement d'oscillation au voisinage des crou-
pières parfaitement visible, et cefut sans doute ce
mouvement répété 4*^^^ ^^î^ p^^ j^^r, qui
amena la rupture de quelques-unes de ces boucles
après six mois d'un travail quelquefois exagéré.
Il est facile d'empêcher ce mouvement latéral
du fil en remplissant le vide de la boucle d'une
AVBG GABLES ElT FIL DE VER. l45
pièce de bois assujettie extérieuremeDt au moyen
de bitord ou de fil de fer.
Heureusement qu'il a été plus facile qu'on n'au^
rait osé l'espérer de porter remède à cet accident.
La forte ligature qui avait été faite à la naissance
de la boucle a retenu les fils après leur rupture et
il a été possible de replier tout le câble sur lui-
même et de faire une boucle nouvelle unique, à
l'aide d'une longue ligature en fil de fer.
Cette boucle représentée par \^Jig> la, PLIP^^
tient fort bien. Elle aurait été plu^ facile encore et
plus sûre si les câbles ronds, au lieu de 2 brins ,
avaient été formés d'un seul.
Cettedemière disposition aurait été doublement
préférable à celle qui a été adoptée et qui a paru
commandée par quelques sujétions locales. Elle
aurait eu pour conséquence de faire faire les câbles
plats en 2 brins, ce qui aurait permis de leurdon*
ner une force suffisante pour leur assurer tout
l'avantage dont ces sortes de courroies sont suscep-
tibles pour un service de ce genre.
Lescàbles plats en effet ont été faits trop faibles.
Au lieu de 60 fils, 80 n'auraient pas été trop.
L'emploi du fil de fer pour le service auquel
on l'a appliqué était tellement inconnu qu'on avait
cru prudent de sacrifier les câbles plats à la con-
servation des câbles principaux. Maintenant qu'une
expérience de i o mois a appris qu'un câble droit
parait susceptible d'être chargé ci u 1/6 au j/4 de
sa résistance absolue et que, lorsqu'il se rompt,
c'est fil à fil , avec une lenteur extrême et en mon-
trant aussitôt son défaut, il conviendrait, à l'ave-
nir de donner tout d'abord aux câbles plats la ré«-
ristance qu'ils doivent avoir.
Tome FI, 1844. '^
l4^ N0T3YBAV StUttUM I>l RMIlfiOI Dl HOUYEMBlTr
Dorée LVipérienoe de HuelgoaC a fourni à te sujet
dei dblei plau. q„g]qyçg données peu précises, mais boottes à
jBOter. Les câbles plats qui jouaient sur les poulies
de l'^ôo ont duré i5 jours pour celle qui rachetait
un angle de iSo"*» 24 pour les 2 autres qui ne ra-
chetaient qu'un angle de 90'' et cela pendant que
les pompes de 40 ii ^2 ceniimèttes de diamètre ,
marchant, de temps en temps ensemble, avaient
de 6 mètres à 9 mètres de hauteur.
Ces durées parurent trop courtes et, au lieu de
chercher à reniorcer les càoles plats » après un mois
de marche, pour la poulie à i8o% et après 7 se-
maines pour les 2 autres, on prit le parti de leur
substituer des chaînes à mailles plates : elles se
comportent parfaitement bien, surtout les deux
qui fonctionnent dans un plan vertical.
Les câbles plats oui fonctionnent sur les poulies
horizontales de i*,3^^^ diamètre ont duré de 38
à 76 jours pour des angles variables de 140 à 170''
et pour les charges correspondantes à toute ki pé^
riode de 10 mois. Une des poulies placée dans une
région ou suintent de tous côtés des eaux vitrioli-
ques extrêmement corrosives ne consenre son
(àble plat que pendant nS jours.
Les 2 pouUes qui ne conservent le leur que pen-
dant 38 jours peuvent bien être influencées par la
même cause, car la durée est de 5o jours pour unse
des poulies rachetant un angle peu diffîrent , wkuôs
situé dans une région sèche^
CbatMi On a essayé de substituer vne chaine à maillons
i naiUoDi piati. plais au ^^bte plat de Tune des poiidies korinoo-
talés. Dans une position pareille, ces diatnes sont
loin de se comporter au^si bien que sur des pou-
lies verticales : leur poids qui est 9 fois aussi grand
que celui de Câbles plats de même force , eC leur
saillies , ces deux eftotes réunies etitraveni ^sÎDga*
lièffonieat la nuiBclie de ces soites de 'diaittes Bur
les joues de poulies liorâzoïttales. U em, vésulle un
tiavail «lodulatoire qui use promptenMUt et la
BouUe «t les l>otdttns d^asseimiage de la cbatue.
Leftcâbles plais pamisseat de beaucoup préféraUea;
sealemeut îi ne £iut pas eraindre de leur dttaner
louae la force nécessaire.
Les câbles, tant ronds que plats, fonotiouBent ^^^BitiiidM
avec un silence remarquable pour qui a entendu dMm ea fli ds
le cliquetis des renvois ordinaires de mouvement, ^*
dans l'intérieur des mines.
Le redressement y à chaque coup de piston, des
chaînettes formées par la portion horizontale de
l'attirail parait extrêmement favorable à la mise
en charge progressive et sans choc, et par suite à
la conservation de la force motrice et de tout Tat-
tirail lui-même.
Cest là un des premiers avantages des câbles ,
qu on achète au prix d'une perte de course insigni-
fiante, moins de i pour loo.
La légèreté ne peut pas être comptée , en thèse
générale, pour autant qu'on pourrait le croire,
par suite ae la nécessité de l'emploi d^un contre-
poids qui, dans le cas particulier dont il s'agit , au-
rait été inévitable en très-grande partie, quelque
système que l'on eût adopté. Mais la rareté des
assemblages qui a permis d'établir un attirail de
cette force dans le compartiment d'un puits d'ex-
traction , au contact des tonnes qui circulent dans
ce puits a donné la facultéd'employery pour toutes
sortes de coudes horizontaux, des poulies au lieu
de verbocs, et de conserver ainsi presque entière la
t48 MOUV. 8T8T. DB RENVOI DB MOUVEMBETT, ETC.
course disponible. Ces deux avantages peuvent
être oonâdérables dans certains cas.
Enfin , abstraction faite de l'apprentissage né-
cessaire pour arriver k fabriquer aes câbles en fil
de fer non tordu , avec toute la perfection néces-
saire , apprentissage qui pourra être nul dans beau-
coup de cas , ce système de renvoi présente, rela-
tivement à tous les autres y en raison de la légèreté
de tous ses accessoires , une fort notable économie.
Son exécution est en outre susceptible d*une
élégance remarquable.
EXTRAIT D'UMJkS IiCTTRE
Z?e iW. Pemollet , ancien élève de V Ecole
polytechnique et de t École des mines, à
M. Combes 9 concernant des pompes em-
^Iqjées dans le/oncement dun puits.
Wtim de Pwllaoïmi, t juio îBU.
Voici, après le septième jour, le dessin de
pompe c[ue je vous avais promis sous trois jours.
t7est le sort des promesses eu général et ~
en particulier. V ous me le pardonnerez.
Cette pompe est une de celles que j*ai attelées à
r^itrémité de mon renvoi. Seulement je Tai re-
présentée en pompe basse, tandis qu'actuellement
elle est surhaussée de 3 mètres , ce qui ne change
rien du reste à la disposition générale.
Vous savez que nous avions à descendre sur un
filon qui nous donnait 768 litres par minutes (j*ai
mis 760 pour maximum dans ma note sur le ren*
Toi , c'est une erreur : c'est 768 que nous avions
dernièrement ) , il nous &llait des pompes puis*
santés et légères pour pouvoir les descendre faci-*
lement avec notre approfondissement. Je me suis
décidé k faire usage de pompes en bois garnies in-
térieurementd' un manchon de cuivre rouge laminé
et soudé suivant une génératrice. Ce cuivre a 5 ou
6 millimètres seulement d'épaisseur.
AVaide defépéeà fourreau E (Fig. iZ^PlIV)
on allonge l'aspiration de s'fSo à mesure que
l'on gagne de la profondeur , et à ce terme on aea-
cend a autant le corps de pompe que l'on sur^
i5o vmmtïïmom db fomm»
hausse s'il le faut ; on fait rentrer le fourreau F
sur Tépëe E, et on Feeomnience eomnie devant.
Nous avons deux pompes accouplées. Ces chan-
gements se font à Tune a elles pendant queTautre
continue de marcher, de sorte qu'il n'y a pas d'in*
terruption dans le travail.
La légèreté des pompes est un grand avantage
pour des ouvrage d'approfondissement.
Un autre non moinsgrand que j'ai obtenu k Taide
d'une disposition bien simple y a consisté à élever
le clapet inférieur sur un cylindre en bronze K qui
hisse entre lui et la partie inférieur du oorp» de
pompe on espace ammlaire où les quarts aspirés
par la pompe se déposent. AossitAt que ce réser-
voir de graviers est plein, on en est averti , parce
que le clapet inférieur fermant mal, la pompe ne
retient plus aussi parfaitement son cou ; on ao-
troche la pompe voisine, on défait le bois du tam-
pon X , on enlève les graviers, et la pompe est
prête à marcher de nouveau. Cette disposition
s'est trouvée si eiSicace, que i*ai renoncé à mettre
au bas de l'aspirateur un grillage propre à retenir
ces graviers. Il n'y a que les graviers assez fins
qni sont aspirés; il aurait falln un grillage à petits
trous , et je craignais que la paille des sabota , les
copeaux laissés par lesboiseurs, n'c^wtruassent ces
petits trous {JF^. i4, i5, i6 et 17, P/. If^}.
Cette pompe me semble avoir toutes les qua-
lités des communes et tous les avantages des
pompes soignées. Nos grosses pompes en bronze
des machines ii colonne d'eau , qui n'ont pas un
diamètre plus grand et dont chaque corps pèse
1.800 kil., ne retiennent pas mieux l'eau que ces
pompes si simples et à la portée de toutes les lo*
EMPLOYÉES BA1I8 Ll FONOBIIBEV «'CE PUITS. l5l
Vous ?ojez que cette disposition permet en outre
de réduire l'espace nuisible à bien peu de chose.
Le pistonduHartz qtiinétaitpas usité chez nous
m*a paru fort commode aussi jasqu à présent , en
fait Je pistons gcossiers (jPi^. 1 8, 19 et^o^PLiy).
D'ordinaire , nous faisons usage pour nos pompes
communes du gros piston en bois. H a l'avantage
d^étpe d*uQ enlôpement très^Cicile» mais nous ne
Favotts employé i{oe ponr noa pompea ordinaires
qui ont de 3o à 33 centimètres de diamètre. J'ai
craint d'avoir un piston colossal, si je conservais ce
sj^stèpie pour des diamètres de 46» et j'ai essayé le
Sîaton du Hartz qui vabien jusqu à présent et dure
ien plus longtemps que l'autre. G est là son mé-
rite spécial ; sa légèreté est quelque chose aussi.
SXPUCATIOM OC DESSIN DE POMPE.
(/ïy. t3à20,P^/r.)
Fiq. 13. Epée à fourreau pour ralloogementderaspira-
tear.
Un bourrelet irtv, placé à la partie sapérieure du
fourreau suffit pour empêcher la prise d'air.
Cette épée s'ajuste sur rexlrémité P de Taspira-
teur [&g, 14) pr simple embotlement. Un
bourrelet d'argile achève de rendre cet assem-
blage parfait.
Pig. 14. Coupe verticale de l'aspirateur et du corps de
pompe.
fi Bec eo cuir pour le dégorgement.
X Tampon fermant l'ouverture par laquelle on
enlève les graviers.
Fig. 15. Porte-clapet en bronze.
Le siège est dressé au tour et rodé.
Fiq. 16. Plan du même.
aay rondelieencuivrerougepourvued'une queue
9, pour empêcher le renversement du clapet
ï52 DBaCEIPTlOM OB P0MPB8| ETC.
Fig. 17. Coope verticale sur une plus grande éobéUe de
raspirateur et du corps de pompe. Le porte-
dapet est en place.
rfj rainure annulaire ménagée dans le bois et
comblée de mastic avant la pose du manchon
en cuivre.
Il y en a trois. semblables sur la hauteur du
manchon pour empêcher les prises d'air qui
pourraient avoir lieu par le haut ou par les
joints des deux moitiés de l'enveloppe en bois.
ce, double cuir de 12 millim. d'épaisseur totale
pincé entre deux rondelles inégales ôa, 66,
serrées par un petit boulon d.
Le porte-clapet en bronze k est Gxée à la partie
supérieure de l'aspirateur en bois BB à l'aide
de deux boulons à double écrou 66, par les
oreilles oo. Une rondelle de cuivre est inter-
posée entre le bronze et le bois.
Les mortaises mm faites pour recevoir les écrous
inférieurs sont remplies de mastic, après la
mise en place des boulons.
Les deux tuyaux en bois GG (corps de pompe)
et BB (aspirateur) sont bien ajustés 1 un sur
l'autre et fortement assemblés à l'aide d'un
picotage serré.
pp représentent les picots.
Les fig, 18, 19 et 20 représentent le piston du Hartz.
La fig. 18 est le plan du dessus^
Lbl fig, i9 la coupe suivant l'axe.
La fig. 20 le pian du dessous.
Il est composé d*un disque en bois de hêtre percé
de six trous pour le passage de l'eau , avec
garniture en cuir clouée sur son contour. Le
clapet est un disque de cuir fixé au centre
du disque de bois par la tige en fer qui tra-
verse à la fois le disque de cuir et le disque de
bois dans leur axe.
WoTZCfi
Sur quelques minéraux du Chili ^ analysés
en 1843;
Ptt M. DOMEYKO.
AEGBNT.
Chlorobromures cF argent. *-- Ayant apporté ,
de mon dernier voyase à G>piapo , vers la fin du
mois d'avril , en 1840, grand nombre d'échan-
tillons d'argent corné provenant de Ghaftarcillo ,
j'ai repris mes recherches sur la nature de ces
minéraux, et j'en ai fait plusieurs analyses. Je
me suis convaincu qu'en prenant toutes les
précautions nécessaires dans ces opérations, on
obtient des résultats d'une précision presque ma-
thématique ; c'est-à-dire , que la quantité d'ar-
gent extraite d'un poids déterminé de chlorobro-
mure est, à 1 ou 3 millièmes près, égale à celle
de l'argent employé pour précipiter le chlore et
le brome provenant ae ce même poids de chloro-
bromure. Quant à ce dernier, on ne peut pas, il
me semble , déterminer son poids par différence
(en se fondant sur le poids du minerai pris pour
l'analyse et sur le poids du résidu de l'attaque par
ïhydrosulfate , lorsqu'on reprend ce résidu par
Tacide nitrique , etc.) , parce que , d'abord , tout
areent corné empâte dans l'intérieur de ses parti-
cales un peu d'argile et de carbonate qui lui ser-
vent de gangue, et qu'en outre, la mngue étant
presque toujours hydratée , elle perd son eau en
l54 ANALYSES
})artie par Taction de rammoniaque » en partie par
e grillage qu'on est obligé de faire pour chasser le
soufre. Le seul moyen de doser avec exactitude
le poids du cfalorobromure consiste donc à pré-
cipiter le chlore et le brome par un excès de
nitrate d'argent. En tous cas, il est impossible
de bien séparer par précipitation successive le
chlore du brome ; par le motif, selon moi , que
le premier précipité de bromure qui se forme
entraine toujours avec lui une proportion consi-
dérable de chlorure , et qu'il reste du brome dans
la liqueur.
Voici les résultats de 8 analyses faites sur divers
échantillons , et que j'ai eu soin de vérifier en
double :
CMorobromureK W (1) («) (3) (4) (5) («) Çf)
Teneur en argent . . . 0,05» 0,05i 0,053 0,070 0,070 0,000 O.OTl
O qui correspond,
en ehlomre d*«rgenl t à 0,510 0,5i8 0,510 0»7W 0,056 0,SU 0;60i
en|>roBiujr« d'argent; i 0,400 0,413 ^,400 QJKi 0,3U 0,tM 0,9»
Les trois premiers échantillons viennent de
Chafiarcillo, et contiennent du chlorobromure
jaune-verdâtre, disséminé en veines excessivement
minces, trës-irrégulières, et en grains amorphes.
Leur gangue est ocracée , mélangée de carbonate
de chaux, de calamine ^ etc., ne contenant pas
d'autres espèces minéralogiques d'argent que le
chlorobromure. Ces minéraux se composent pro-
bablement de I at. de chlorure pour i at. de bro-
mure , l'espèce pure de cette nature devant ren-
fermer o,655 d'argent.
Les quatre autres échantillons (4), (5), (6), (7)1
étaient des veines chlorobromurées qui avaient d ,
6 et jusqu'à 9 lignes d'épaisseur, et présentaient à
l'extérieur des formes concrétionnéea. Elles ne
DE DIVERS MinilUDX DU CHILI. l55
renfimnent que 4 ^ ^ p- o/o de gangoe , et ne
sont pea tout à fait homc^ènes. Quelquefois Ton
Toit, au milieu de ces veines , de l'argent natif
dendritique parfaitement pur. Le dernier échan*
tiUon (n) provient de Quillota , d^une mine située
à près de soo lieues au aud de Gha&areillo ; les
trois autres des mêmes mines de Gbafiarcillo que
les précédentes.
Ycici les détails des analyses dont je viens de
citer les résultats :
Chlorobromure n"" (â). -*- 5 grammes de ce
minéral y préalablement attaqués par les acides ,
ont donné :
d,7û2 d'argent»
! 0,794 <rargile inattaquable ,
0,030 chaux et silice gélati-
neuse empAtées par le
chlorobromure, etc.
On verse, dans la dissolution contenant tout le
cUore et l'iode:
gr. gr, mît.
d'kbonL . . 1,403 d'argent; on obtient: bromure. . . 2,43S; 0,61
1,494 — - — chlorure. . . 1,704; 0,79
• •
argent wai. a«M7 ^ Poids du chlorobromure, 4443.
En précipitant , de la dissolution qui restait ,
l'excès d'argent par l'acide muriatique, on a ob-
tenu 0,372 de chlorure,» ce qui correspond en ar-
gent à o^aSo. Par conséquent, l'argent employé
pour précipiter le chlore et le brome a été de
^1987 — 0,280=22,707, et la loi du chlorobro-
more est -i-— =o,65:i,
4,1 «
Chlorobromure n* (4). — D'un verl>-jaunâtre
l56 ANAtTSBS
fermant une veine presque pure de 5 à 6 lignes
d'épaisseur, necootenani que 3 ii 4 P* ^/^ ^® ®^^
stances étrangères (échantillon semblable k celui
que j ai eu Thonûeur d'envoyer Tannée passée à
M. Berthier).
2 ('',44^ de cette veine, découpés en copeaux ont
donné :
1,6353 d'argent (par rhydrosolfate et le solfnre repris
par Tacide niUiqae , etc.) ;
10,0060 argile inattaquable»
0,032 chau , magnésie , silice ,
ffélatinense , empalées par
le chiorobromare.
De là résulte : poids du chlorobromure , par dif-
férence , 2443 — o,o38 .= 38'-,4o5.
Loi du minéral pur :
Le titre du minéral pur donc est *i*353s=:o, 6700.
On a versé dans la liqueur qui contenait le
chlore et le brome :
gr. gr. tlire.
d'abord. • • 0,9105 d'arg. an Ut.de MS, on a obteou:brom.l, 4&8. 0,S2
pals 0,SMO — — — chlor. 0,057.
aiveat verte. 1,7755 — Poidi du chlorobromnro. a,ft05
On a précipité de la dissolution restante 0,175
de chlorure a aident , ce qui correspond en a ra-
gent à 0,1 3a. Par conséquent, Taisent employé
pour précipiter tout le chlore et le brome a été :
1»7755 (au tlt dé 000) =argent Sn 1,70$3 - 0,l'30= 1,6365 ,
et le titre du chlorobromure est ~t=z = 0,6800.
2,4050 '
DE DIYBBS mUlilUQX DU CHILI. l57
J'ai en outre analysé par la même méthode
qoelques échantillons que j*ai reconnus pour des
dilorures purs, exempts de brome : ces miné*
rauz étaient toujouis blancs , sans aucune teinte
jaunâtre ou verdàtre, ou bien d'un noir yiolacé.Un
échantillon provenant de Chaflarcillo, ne conte-
nant que OyOïi de substances étrangères^ d'un
Uanc de perle, translucide, amorphe, m'a donné,
par le même procédé^ o^nSa pour son titre d'ar-
gent^ et son poids spécinque était 5,67. Des pe«
tits copeaux de ce minéral , exposés à l'action de
la lumière , sont devenus d'un Ùen violacé , tandis
ijae les chlorobromures , placés dans les mêmes
Gutx>iistances , deviennent toujours d'un gris ver-
dàtre ou d'un gris sombre, foncé, sans aucone
trace de teintes bleuâtres ou violacées. Ces der-
niers , en outre , ont un poids spécifique toujours
inférieur à celui du chlorure, et ce pmds spéci*
fique du chlorobromure varie ordinairement de
5,01 à 5943.
Je vois maintenant que les chlorobromures sont
aussi répandus, et peut-être plus abondants dans
les mines d'argent de Gopiapo que le chlorure
pur. Ils ne se trouvent que dans la partie supé»
rieure des filons, et il est rare de les voir descendre
à plus de 40 mètres de profondeur au-dessous des
ameurements. H est aussi fort rare de les trouver
accompagnés par les sulfiires ou par l'argent
rouge, tandis que le chlorure forme des mélanges
intimes avec de Fargent antimonié, argent sul«*
foré, etc., et dernièrement on a trouvé dans la
urine 'nommée la Colorada , à QiatkarciUo , du
minerai de carbonate de plomb très-riche en dilô-
rure d'argent» Je n'ai jamais trouvé du bromure
pur daiMi 1m mineitii* d'»rg«ii( dv Chili | e( Von
m
1 56 AH AlilBBi
obserre quelquefiais , dans leg mkiMttb qui con-
tiennent du cklore et du brome, uae s^ratXMi
nette entre la partie du minerai qui ne lenferme
quedu ohbrure pur, et celle qui contient dn cfalo*
robromure.
ladure dH Argent, — Je n'ai janaais pu décoo»
"frir dans le minerai de Cbaikarcillo , ni dans aucun
aucun autre minerai contenant du brome, la moÎA«-
dre trace d'iode ; maison vient de découvrir, à 13
lieues ë Test de Goquimbo, dans les montagnes
nommées I06 Algodones, dans un endroit ncunmé
Rinéon de Laja , un filon areentiOve , dont le mi-
nerai renferme de Tiodure aaisent paifaitetoeot
por, aans aucun mélange de chlorure ni de bio«
Immédiatement après avoir reconmi k préi
d'une espèce si rare et si intéressante dans les mi-
nerais de los Algodones, je suis parti pour la mkiet
dans le but de voir et d'examiner le gisement deçà
minéral en place.
La montagne de los Algodones ^ où se trouve
le filon d'iodure d argent, se trouve située ezaete*-
ment au sud d' Arqueros , sur le prcdongemeat de
la bande de terrains secondaires stratifiés, qui ren*
ferme lamalgame natif d' Arqueras, hm cMo
rures et les dilorobromures du Hoasco-Alto et
eéux de Gopiapo. Ce filon affleure à une hauteur
de 1 , 330 mètra au-dessus du niveau de la mer, oe
«9 est à peu près la hauteur desaf&eurenaeots dse
filons argentireres d'Arqueros, d'Agu»*Amaiga et
de Cha&arcillo. La roche encaissante, conomie toute
fa masse de ladite montagne de los Algodones , ae
compose de porphyres bigarrés, stratifiés, en cou-*
dies légèrement inclinées à lest, et alternant avec
quelques assises d'une espèce de grès rouge à grain
DE DIVEBS UNÉBilUX DU CHILI. l59
fiemi-cristallin, etcU rockescompaciesiioocalcaires.
La montagne se trouve tout au plus à une lieue de
diatance ou contact (du côté de la mer) des roches
aeooadaires stratifiées , avec les granités du terram
soulevant de la côte* Sous tous ces rapports 9 le gi-
sement de Tiodure correspond , par sa skualîott géo-
logique , sa hauteur et les caractères géologiques
de la roche , au gisement des chlorisres et chloro-
bromures d'ai^ent du Chili.
Le porphyre qui se trouve dans le voisinage et
au oontact du filon est d'un brun violacé avec des
taches grises , cendrées , verdàtres , contenant de
tout petits cristaux &Idspaihiques (?) très-irrégu-
liers et du carbonate de chaux spathique disse»
miné en veinules, en pointes et en nojauxtoutà
feit irréguliers. Il passe aussi insensiblement,
comme tous les porphyres du même terrain,
aux brèches porphyriques de même couleur que
lesporphyres.
On est encore au commencement de l'exploita-
tion de ce filon y qui ne se montre jusqu'à présent
3ue sous la forme d'une veine de 3 à 3 mètres
'épaisseur, et qui s'interrompt ou 'ise disperse à
tout moment» sans présenter des parois ou des
aaibandes de véritables filons. On n'a encore pé-
nétré qu'à une dixaine de mètres de profondeur, et
à peine a*t-on reconnu le prolongement de la veine
sur une longueur de 20 à 3o mètres. Elle parait s'é-
tebdre dans la direction N.5 à 7*0., et descend
fresque verticalement « en s inelinaot un peu ven
ouest. On a retiré près des affleurements environ
3o quintaux de minerai, dont la gangue se com-
pose en majeure partie de carbonate de chaux et
aune substance argileuse d*un brun rougeàlre, hy-
dratée, d*un grain terreux excessivemeai fin, et
)
1 6o ANALYSES
pour le reste de porphyres de la roche encaissante.
Ce minerai a donné à Vessai, terme moyen , 0,014
d'argent. Il se trouvait très-inégalement disséminé
au milieu de la veine, et bientôt il disparut entière-
ment; mais je viens d apprendre , il y a quelques
jours, qu'on en a reconnu la présence dans la
partie inférieure de la veine.
Cest au milieu des gangues que je viens de
dter, et de préférence au milieu de la substance
terreuse rouge&tre , qu'on voit disséminée une sub-
stance jaune en petites particules très- ir régulières ,
qui ne sont que de Fiodure d'argent parfaitement
pur. On n'a trouvé jusqu'à présent qu'un petit
nombre d'échantillonsoùcettesubstance se montre
bien à la vue en veinules fort irrégulières , imitant
bien celles de« chlorobromures de Chanarcillo(i).
Un de ces échantillons m'a permis d'étudier l'es-
pèce pure , dégagée de tout mélange de substances
étrangères , et dont voici les principaux caractères
minéralogiques et chimiques.
L'iodure d'argent natif est d'un jaune de soufire
pâle ou et un Jaune citrin , quelquefois un peu
verdàtre. (Il Ressemble , sous ce rapport , tantôt au
soufre , tantôt au molybdate de plomb de Gha-
pirca , tantôt au schéelin calcaire de Llamuco ou
au phosphate d'urane. )
11 ne change pas de couleur, même lorsqu'on
l'eipose pendant plusieurs jours à l'action directe
du soleil, et en cela, comme on voit, il di£^re
de l'iodure d'argent artificiel.
(1) Malheoreusemcnt, lorsque je sais arrivé à la mine
de les Algodones, tout le minerai était déjà moulu ou
concassé en petits morceaux, doit, à peine, ai-je pu
lauyer qpiélqae» flrafnents intéressants.
DE DIVERS MINÉRAUX DU CfllU. l6l
Son éclat est résineux , quelquefois plus vif que
celui des chlorures ou chlorobromures amorphes.
Sa structure est lamellaire. Il parait même avoir
des clivages, outre les fentes transversales qui se
croisent en toutes directions : quelques fragments
m'ont donné des formes rhomboédriques.
Il est un peu plus tendre que le chlorure et le
chlorobromure ; il s'égrène sous le couteau; il
n'est pas du tout malléable, et il se réduit facile-
ment en poudre , même lorsqu'il a été préalable-
ment fondu.
11 est translucide , et quelques petits fragments
sont semi-transparents.
Son poids spécifique est 5,5o4.
Il se fond à la flamme d'une bougie , mais il
parait être un peu moins fusible que^ le chlo-
rure.
Sur le charbon y il devient rouge et se fond en
une boule, laquelle, en se refroidissant, prend
une couleur grise semi-métallique, ou devient
d'un jaune sale; en dirigeant sur ce globule la
flamme intérieure du chalumeau , sa surface se
couvre d'une infinité de petits globules blancs
métalliques d'argent , et en même temps , le char-
bon se couvre d'un dépôt jaunâtre du côté où se
dirige la flamme.
U ne se réduit pas à froid par le fer, lorsqu'on le
frotte avec un couteau soit sec, soit humecté avec
de l'eau ; mais il se réduit aussi facilement que le
chlorure, lorsqu'on le met en contact avec du
zinc ou du fer clans de l'eau acidulée.
Il ne se réduit non plus à froid par le mer-
cure , lors même qu'il se trouve en présence
d'une dissolution saturée de sel marin : aussi
on n'a pu tirer que 4 ^ ^ marcs d'ai^ent d'une
Tome FI^ i844- * '
1 6^ AITÀLTSES
quantité de 16 à 17 quintaux de minerai, en
traitant ce minerai, pendant :20 jours, dans. la
saison des plus grandes chaleurs, par la mé-
thode d'amalgation par patio ^ qu'on emploie
avec succès pour les minerais chlorurés et chloro-
hromurés de ce pays. Ces mêmes 4^5 marcs d'ar-
gent provenaient a une petite proportion d'a^^geut
natif excessivement menu qui accompagne l'io-
dure. On va maintenant essayer de traiter le
même minerai , en le soumettant préalablement
à un grillage prolongé , au contact de charbon.
L'acide nitrique concentré et bouillant décom-
pose l'iodure natif avec dégagement de vapeurs
d'iode et de vapeurs nitreuses : ces vapeurs se dé^
gagent au moment où Vacide commence k bouillir;
mais bientôt elles disparaissent, et ne se montrent
de nouveau que lorsque Facide cesse de bouillir.
Le même phénomène se reproduit chaque fois
qu'on met 1 acide en ébullition.
L'acide sulfurique décompose encore plus faci-
lement le minéral ; de sorte qu'en faisant bouillir
dans un matras à long col un mélange d'iodure,
de peroxyde de manganèse et d'acide sulfurique
faible, tout l'intérieur du matras se remplit dune
belle vapeur violette, et au bout de quelque temps,
l'argent se djssout , et une partie d'iode reste con--
densëe près 'de l'ouverture du col.
L'acide muriatiqué concentré et bouillant le di^
souty mais il paraît qu'il n'exerce sur ce minéral
qu'une action dissolvante ; car il ne s'en d^age
pas d'iode, même lorsqu'on y ajoute du peroxyae
de manganèse. En ajoutant de feau, la liqueurse
trouble, devient laiteuse et dépose de l'iodure,
qui se noircit facilement par faction de la lu-
miere.
PE ojraÉi» umÈKàxsx du «hiu* î6S
Il est presqtre insoluble dans fammoniaque ,
OMis il 86 décompose promptement par rammo-
inaque mélangé a hydrofioliate d'aftimoniaque.
J'ai analysé la partie ncbe de ce minerai par
la même méthode que celle dont je me sers pour
les chlorures et les bromures. Voici les détails
d'nne de mes analyses :
5 grammes de la partie la plus riche de Téchaa-
tillon y traités par l'acide acétique , laissèrent 2 fs^-^^
de résidu j et ce dernier, repris par Facide oxalique,
donna, pour la partie inattaufuable, aC^*,255.
Ces 3 ^',3 55 de réaidii jaune, mélangé d'une
argile blanchâtre , ont été digérés pendant a^
heures dans l'ammoniaque mélangée d'hydro'r
sulfate d'ammoniaque* Puis on a repris le sul«
fure par l'aeide nitrique pur, et on a rectteiU»
le résida , qui , après avoir été bien lavé . séché et
grillé , donna un poids d'argile de 0,714* (Cette
argile, qui, dans le minerai, se trouve toujours
hydratée , perdit son eau par l'action «de l'ammo-
niaque et du grillage.)
L'argent précipité de sa dissolution nitrique a
donné en chlorure o,d53 , ce qui correspond en
argent à 0,6425.
La liqueur contenant Tiode a été évaporée
jusqu'à siccité , en faisant bouillir cette liqueur
dansane fiole. On averse ensuite quelques gouttes
d acide acétique, et après avoir ajouté un peu
d!eaa , on a laissé la dissolution pendant quelque
temps dans la même fiole bouchée , puis on Ta
filtrée, etc.
Dans cette dissolution ^ qui était parfaitement
daire et incolore, on a versé i^'jig d'argent (au
titre de 996) , dissous dans l'acide nitrique. Le
1 64 ANALYSES
précipité qui se forma 8ur4e-«dianip était d'un
jaune sale , obscur ; mais en ajoutant de Teau et
en laissant le tout, pendant a à 3 heures , dans un
endroit chaud, ce précipité devint d'un jaune
pàle-clair, et il se réunit au fond de la fiole en un
dépôt grenu.
Ce précipité, lavé et desséché aussi complète*
ment que possible , puis fondu dans une capsule
tarée , couverte d'un entonnoir, a pesé i «'^o^jo :
ce qui donne pour la proportion de l'argent con-
tenu dans l'iodure natif ■ ' ^^^ ?= o,468q.
13,700 »t :r
La liqueur qui provenait de la séparation de
ces i^'yi'jo d'ioaure a donné ensuite , en y ajou-
tant de l'acide muriatique, 0,708 de chlorure
d'ai^ent; ce qui correspond ào,5333 d'argent fin.
En retranchant ce o,53i de i^*,i 85 d'argent fin
qu'on avait versé dans la dissolution iodique,
reste 0,662 pour l'argent contenu dans l'iodure :
ce qui nedifiere que 060,0094 (sur i^'f'i'j d'iodure
pur) de la quantité d'argent obtenu directement
du minéral*, et cette difiërence ne correspond
qu'à 0,0046 d'iode.
Je n'ai qu'à ajouter que tout ce que je viena de
dire sur les caractères de l'iodure d'argent .natif se
rapporte à la variété lamellaire cristalline, que
j'ai eu occasion d'examiner sur un des plus beaux
échantillons qu'avait produits la mine. Maïs der-
nièrement , j'ai observé que^ dansquelques pierres
qu'on vient de m'apporter de la mine , la même
substance minérale se trouve disséminée en parti-
cules excessivement divisées, terreuses, qui ne
conservent pasaussi bien leur couleur jaune, étant
exposées à l'action directe du soleil, que l'io-
dure laniellînre. En effet , il peut se faire que ce
DB mtUÈ MmiaAux D0 chiu. i65
sott Tëtat de cohésion , inbérent à la structure la-
mellaire de Tiodure natif (degré de cohésion
3 ne nous ne savons pas donner à Tiodure), qui
onne au minéral que je viens de décrire la pro*
Î^riété de conserver sa couleur sous Faction de la
uanère, et qui constitue la principale différence
entre l'iodure natif et Viodure artificiel.
AlUage natif (^argent et de bismuth. —
Parmi \éè échantillons que M. Darlu m'envoya ,
il y a un au , des mines d'argent de San Antonio
(Gopiapo) , il y en eut -un qui avait attiré particu-
lièrement son attention , et qui contenait une sul>-
stance métallique d'un blanc d'argent, un peu
jaunâtre y disséminée en petites lamelles au milieu
d'une gangue grise , argileuse et mélangée de
particules amorphes, irisées, d'arséniure de cuivre.
Cette substance lamelleuse est malléable , soluble
même à froid dans l'acide nitrique , et la disso-
lution se trouble en ajoutant beaucoup d'eau.
«Tai analysé ce minéral par l'acide nitrique,
ayant soin de maintenir la liqueur très-acide ; j'ai
ensuite précipité l'argent par l'acide muriatique,
et puis le cuivre, le bismuth et l'arsenic par l'hy-
drogène sulfuré. J'ai séparé l'arsenic des deux au*
trea sulfures par l'hydrosulfate , et , en reprenant
ensuite ces aerniers par les acides , j*ai séparé le
cuivre du bismuth au moyen du carbonate d'am-
moniaque , etc. ^
Par ce procédé , j'ai obtenu , pour la composi-
tion du minéral , pris dans la partie la plus riche
de l'échantillon :
l66 ANALYSES
▲ivent 0,601
Bismotb 9it01
OvÎTre 0,078
▲rseaic. 0,0M
Gangue auartaeuse I Iqr*.
drate de fer, etc. . . . 0,192
i,000
La proportion de FarseDic coFrespond à peu
près à celle du cuivre pour former Tarsëniure
Cu^Âr qui entre dans la composition de presque
tontes les variétés de minerai d'argent de San
Antonio, tandis que largent me parait former un
alliage natif avec le bismuth. M. Darlu va exami-
ner ce minéral en place, et m*a promis de me pro-
curer d'autres échantillons que je ne manquerai
pas d'eiaminer avec une attention particulière»
pour m'assurer de l'existence de cette espèce.
Argent rouge de Copiapo, — Presque tout
l'argent rouge du Chili est ae l'argent rouge arse-
nical. Lorsqu'il est cristalliijé, on lé trouve à peu
près de la même composition que le rubis-blende
de Annaberg analj^sé par M. Rose. Mais le plus
souvent, l'argent rouge de ce pays, connu par les
mineurs sous le nom de rosicler, est amorphe,
noir à la surface, et sa poussière est d'un rouge de
brique plus ou moins foncé. Dans ce cas, sa
composition varie à l'iulini , et malgré Thomo^
généité de son grain, ou est obligé de le considérer
comme un mélange de l'espèce pure avec de l'ar-
senic natif et quelquefois avec du sulfure d'argent.
I
DE DIVERS MINÉRAUX DU CHILI* 167
OR.
J ai analysé plusieurs variétés d'or oatif du Chili,
en me servant du procédé de M. Rose (décrit dans
les Annales des mines, 3* s., 5* vol.), par le moyen
de Tacide oxalique. J'ai opéré dans des fioles à fond
plat y et avant a ajouter de Tacide oxalique , j éva-
porais U dissolution d'or jusqu'à sec ; de cette
manière on évite les pertes que l'effervescence
pourrait occasionner^ et la réduction se fait dans
4^5 heures.
Voici la composition de l'or de laveries (oro
de lavadero) provenant de quatre localité^ diverse^
du Chili :
Loealiiis. Ponltaqoi. CaiDto Guaico. Andacollo.
Or. . . , . 0,9i(MI 0,9000.0,8404 0,85Qi9 0,9000 0,9315 0.0180
Argent . . 0,0770 0,1390 0,U3a 04375 0.0310 0,0672 0,07^
Cuivre. . . 0,0023 0,0004 0,0010 6.0004 0,0016 0^0015 0,0017
Fer. . . . 0,0021 0,0Ul8 0,0009 0.0020 0,0013 0,0003 0,0018
0,9085 1.0002 0,9962 0,9968 0,9939 1,0005 1,0000
(i) Or d'aliuvion de Punitaqui : en gros crains,
d'un jaune foncé, sans taches à l'extérieur; la plu-
part des grarnssont aplatis: d'autres présentent une
structure fibreuse et empâtent dans- leur intérieur
des petits grains dequara/Gel or, quoique réduit
en lamelles plus minces possible, dontia à Tana-
Ijse o,ooi decjuarï, qu'on a obtenu en reprenant
te chlorure d'argent par l'ammoniaque.
(2} et (3) Or des laveries de Casuto. — (3) Eu
grains très-irréguliers, poreux, présentant des
taches noires fortement attachées à la surface, et
une argile ocracée dans les cavités intérieures.
Le poids de ces grains varie de i à 2 décigrammes,
l68 ANALYSES
et Vor de cette espèce, connu dans le commerce
sous le nom de oro crespo^ passe pour de
l'or d'un titre inférieur à celui de Tespèce suivante
(3) à cause du déchet qu'on éprouve dans, la fonte
de ces grains , par suite de l'argile qu'ils renfer-
ment.
L'or (3) provenant des mêmes alluvions
que le précédent, et connu sous le nom de oro
tiso j se trouve en gros grains {pepitas) bien ar-
rondis, polis et propres à la surface, d'un jaune
pâle. Ces grains ont ordinairement 3 à 3 et quel-
quefois jusqu'à 8 et lo grammes de poids: on a
même trouvé des pepas qui pesaient plus d'une
livre espagnole.
(4) Or des laveries de Guaicu (province de
Talca) : en grains de diverses grandeurs depuis
I jusqu'à 8o centigrammes de poids; d'un jaune
foncé rougeàtre, raboteux à la surface et poreux.
Cet or provient d'une des laveries les plus consi-
dérables dans les provinces du sud.
(5), (6) et (7). Or des laveries deAndacollo, ex-
ploitées depuis le temps de la conquête et les
plus considérables de toutes les laveries de la
province de Coquimbo.
L'or (5) est en poudre extrêmement menue ,
d'un beau jaune , un peu rougeàtre, mélangé de
petites particules d'or noir^ de petits grains de
quartz et d'hydrate de fer. Le plus pur, digéré*
dans l'acide muria tique, donna à l'analyse 0,004
de quartz , en poudre impalpable. Cest Ter
qui se trouvant attaché aux grains de sable et en
{larlie engagé dans ces grains, échappe au premier
avage, et ne s'en sépare que par l'exposition à
Fair et en tas de ces premiers résidus de lavage :
de sorte que lorsque les laveurs reprennent ces
DE DIVERS MINÉRAUX VV CHILI. 169
mêmes résidus huit ou dix ans après , ils en re-
tirent encore une quautilé considérable de cet or
menu.
Il' or (6) fesait partie d'une pépite bien ar-
rondie, pesant environ 4 grammes, et à surface
bien propre, égale, d'un beau jauue foncé.
Lia troisième variété (7) est de For noomié oro
negro à cause de sa surface très-inégale, couverte
d'au vernis noir qui lui est fortement attaché. Cette
substance noire n'est que de l'hydrate de fer : elle
se dissout facilement dans l'acide muriatique et
ne contient pas de traces de cuivre.
On voit d'après cela : i"* que l'or d'alluvion du
Chili contient a à 3 millièmes de cuivre et de fer
comme la plupart des variétés de l'or de Sibérie,
analysées par M. Ro$e. On s'est assuré que les
liqueurs muriatiques dans lesquelles on faisait
digérer les échantillons d'or pris pour l'analyse,
necontenaient pas de cuivre ; 2"" que les mêmes /a-
i^erie^ et les mêmes localités donnent de l'or de
diverses espèces et de différents titres : de sorte,
que pour reconnaître la véritable composition
atomique des espèces, on ne devrait analyser que
de l'or en morceaux entiers et non de l'or en pou-
dre ou en petits grains mélangés pris dans l'é-
tat où on les extrait des laveries.
On pourrait aussi admettre, au moins pour For
natif du Chili , qu'en général l'or menu est d'un
titre plus élevé que lor qui se trouve en gros
grains et en pépites.
Il m'a paru ^uil ne serait pas inutile d'a«
iouter ici quelques observations générales sur
le gisement de l'or au Chili et sur la nature
des minerais aurifères de ce pays : je vais com-
mencer par l'or de laveries (oro de lavaderos).
170 ANALYSES
Les alluvions aurifères du Chili se composent de
couches horizontales de sables, gravier , pou*
dingues argileux et argiles sablonneuses. Elles
se trouvent toujours au milieu de roches grani-
tiques, formant des bassins de peu d'étendue et
dont le fond est toujours de granité. Ces bassins se
trouvent à diverses hauteurs, qui rarement ex-
cèdent 1000 mètres au-dessus du niveau de la
mer; on ne les rencontt^e jamais au milieu du
terrain tertiaire de la côte, ni au milieu du terrain
secondaire des Andes : les laveries les plus consi-
dérables du Chili se trouvent dans le terrain gra*
nitique de la côte et non pas dans la partie haute
du système.
Les sables auriftres de ce pays se distinguent
des sables tertiaires et des sables tout h fait mo-
dernes, par leur gi*ain anguleux, plus ou moins
grossier, et par Tabsence presque complète de par-
ties calcaires. Ils se composent ordinairement de
fragments de feldspath et de quartz, mélangés de
paillettes de mica, et très-souvent de cailloux
d'hydrate de fer ou de particules de fer micacé.
On n'y trouve pas de débris de corps organi-
ques.
L'or se trouve ordinairement disséminé dans
toute l'épaisseur de ces alluvions, qui rarement
descendent à plus de 4o à 5o mètres au-dessous de
la surface de la terre; mais la principale richesse
se concentre dans la partie la plus basse du bas-
sin , c'est-à-dire dans les lits de sables ou d'argiles
qui recouvrent le granité. Cette partie riche du
terrain, nommée parles mineurs du p^ys manto^
n'a ordinairement qu'un pied d^paisseur, et suit
toutes les inégalités du fond du bassin, qui 3
toujours la forme d'un ravin évasé , dont la lar-
DE DIVERS MINÉRAUX DU CHILI. I7I
geuT atteint rarement une demMieue, et qui dans
certaines laveries, comme dans celles de Hierro
Viejo (département de Petorca).n'a qu'une cen-
taine de mètres de large. Le véritable maïUo se
reconnaît dans la plupart des cas par la présence de
cailloux dequarz hyalin, d'hydrate de fer et de fer
spéculaire, qui sont en même temps les seules
espèces quon rencontre aux affleurements des
filons aurifères au Chili, et dans la partie supé-
rieure de ces filons. Cependant la règle n'est pas
générale, et pour le prouver, je n'ai qu'à citer les
alluvioDS aurifères' de Casuto (situéesà4 lieues de
la côte, vers la moitié du chemin de Coquirabo à
Valparaiso) qui produisent actuellementplusd'or
que les autres laveries du Chili.
Le terraind'alluvions aurifères de Casuto forme
une plaine qui n'a qu'environ une demi-lieue de
largeur et !2 à 3 lieues de longueur : elle se trouve
entourée de montagnes basses granitiques, arron-
dies, *à l'endroit où concourent plusieurs vallées
anciennes , et elle est coupée par des ravins mo-
dernes étroits. Les roches qui l'environnent sont
des granités ou des masses euritiques présentant
divers systèmes de fentes et divisions prismatiques
ou rhomboédriques. Quoique la surface de la
plaine soit assez unie, l'épaisseur des alluvions
varie d'un point à l'autre à cause de l'inégalité de
la surface des roches qui leur servent de fond.
Ce fond granitique avait été anciennement coupé
par des ravins dont les directions ne correspondent
pas tout à fait à celles des ravins qui actuellement
sillonnent les couches d'alluvions aurifères. L'or
se trouve principalement dans la partie inférieure
de ces alluvions, et comme la roche qui leur sert
de base présente un fond très-irrégulier et inégal,
17a ANALYSES
il en résulte que ]e mantOy obligé de suivre toutes
les sinuosités de ce même fond, se trouve à diverses
1 profondeurs au-dessous de la surface. Le maiito
e plus riche de ces laveries a été trouvé à Feu'
droit delà p]us grande épaisseur des alluvions ,
et où le fond du rocher présente une concavité
oblongue courant à peu près du N. au S. Cette
concavité indiquant le lit d*un ancien ravin , court
le long d'un djke ou gros Blon etiritique, couvert
d^alluvions, et sa direction ne correspond nulle-
ment à celle du principal ravin moderne aui
coupe ces alluvions, et par lequel débouchent les
galeries d'écoulement pratiquées dans le manto.
Deux des plus riches propriétés de mines, celles
d'Urutia et de Rojas, se trouvent dans cet endroit,
et voici de quoi se compose le terrain dans la
mine d^Urutia où les alluvions ont environ ^4
mètres d'épaisseur : i"" La roche du fond ,
comme je viens de dire, est du granité, à côté du-
quel on voit une masse compacte euritique, d'un
gris bleuâtre, se divisant en rhomboèdres. ^* Im-
médiatement au-dessus de ces roches, se trouve le
manto composé d*une couche mince d'une argile
bleuâtre qui se délaye facilement dans l'eau et qui
n'a que 6, 8 et rarement la pouces d'épaisseur.
Ce manto, nommé parlesmineurs manto azulyUe
renferme que quelques cailloux granitiques bien
arrondis, et point de cailloux de quarz ou d'oxy-
des de fer comme dans les autres laveries. Tout
Tor qu'on retire de ce manto est en gros grains et
en pepitas, c'est l'or connu sous le nom de oro liso
dont je viens de donner l'analyse n® (3). 3* Au-
dessus de ce manto et dans le manto même , on
voit d'énormes blocs granitiques {fareUones) aux
arêtes émoussées , dont quelques-uns ont plus de
DE DIVERS MINÉRAUX DU CHILI. 1^3
60 pieds cubes de Yolmne. Us s'y trouvent empilés
les uns sur les autres, et les vides sont en grande
partie remplis de la même argile qui compose le
manto. 4'' Au->dessus des blocs viennent des
couches de pierres roulées de grosseur moyenne,
recouvertes par une espèce de pouding (caseajo)
composé de petits cailloux bien arrondis, réunis
par une pâte argileuse brunâtre. 5° Enfin les
dernières assises qui recouvrent les poudingues,
consistent enargilesjaunes et rouges, sablonneuses,
et là surface de la plaine est en sables fins , dé-
pourvus de ces pierres roulées et blocs qui consti*
tuent la partie inférieure du terrain. Telle est à
peu près la succession des couches d'alluvions de
Gasuto ; seulement la grosseur des détritus et la
nature du manto varient dans différents points
de la plaine : ainsi soit qu on s'approche de la
côte, ou qu'on descende du côté du nord, la cou-
leur du manto change, ses argiles deviennent
jaunes ou rouges'brunàtres, remplies de fragments
de roches compactes anguleux , et en même temps
le manto ne produit que de Tor poreux, noirâtre,
le même oro crespo dont j'ai donné la compo«*
sition (2).
Ce qui parait être général et commun à tons
les terrains d'alluvions aurifères , c'est que partout
où se montrent ces mantos aurifères « on voit aus«i
s infiltrer par les mêmes mantos, des nappes d'eau
souterraines qui inondent souvent les travaux des
mineurs et qui fournissent de l'eau pour le lavage
.des terres qu'on extrait.
Il serait impossible de déterminer la loi moyenne
des sables aurifères du Chili, è cause de ces mêmes
grains et pépitas qui s'y trouvent très-in^alement
d';séminés , et qui cependant constituent la ri'^
174 ANâLTSBS
diesse principale du terrain. Cependant sî Ton
recueille des quantités considérables de ces sables,
et si an lés essaye, après les avoir broyés et passés
par un tamis tin pour séparer les gros grains et les
pépasj il est rare de trouver dans la partie ta-
misée plus d'une once d'or par 64 quintaux. Oa
pourrait citer comme exception à. cette règle un
sable aurifère rouge, découvert aux environs de
Casa Bianca (sur le chemin de Valparaîso à
Santiago), composé de grains de quarz carné teint
en rouge et qui donne à Tessai près d'une denai-
Hvre dor par 64 quintaux.
Passons maintenant aux filons aurifères et aux
minerais qu'ils produisent.
Parmi ces minerais on distingue ordiiuire*
ment:
i"" Les minerais d'or proprement dks, c'est-ii-
dire ceux qi^'ou traite seulement pour or;
a"" Minerais d'argent aurifères.
Parmi les pretnier^ , les mineurs du Chili dis-
tinguent ceux qui ont pour gangues des oxydes,
de ceux qui se composent essentiellement de py-
rites : les premiers portent le nom de minerais de
couleur {metales de cblor), les antres celui de
minerais de bronze {metales de brofice).
Les minefais de couleur ne se montrent qu*à
la partie supérieure des filons ou tout près de leurs
afiieurements : les plus abondants se composent de
quartz et d'hydrate de fer et les plus riches con-
sistent ordinairement en une espèce de quartz
carrîé mélangé d'hydrate de fer et d'argile ocra-
cée. L'or de ces minerais est en général plus fin
que Tor d'alluvions, et il s'y trouve disséminé en
paillettes tellement minces et légères que, d'après
DE DIVERS HINÂRAUX DC CHILI. I75
rohservadoa des iti'meursde ce pays, pour qu'un
rainerai contienne une livre dor .au caisson
(64 quintaux), il faut que les pierres qui sortent
de la mine présentent déjà de l'or à la vue , avant
qu'elles soient broyées et lavées. J'ai souvent eu
loccasion de constater ce fait, et cela est d'au-
tant plus remarquable ,. qu'on sait que lorsque
les minerais d'argent présentent de l'argent à
la vue y on est sûr de trouver une teneur au
moins de 40 à 5o marcs aucaisson , telles minces
que soient les particules de ce métal. La facilité
avec laquelle on traite ces minerais par amalga-
mation , en ne faisant que verser du mercure dans
le bassin du trapiche pendant qu'on est à moudre
le minerai; cette facilité, dis-je, et le peu de frais
que demande l'exploitation de cette claase de mi«
lierais qui ne descendent presque jamais à des
grandes profondeurs, permettent de traiter ces
mioerais avec avantage, lors même qu'ils ne
contiennent que 13 à i5 castillanoSy c'est-à-dire
ia/100 à i5/ioo d'une livre d'or par 64>quin»
taux.
Mais outre \es minerais de. couleur que je viens
de décrire, il y en a d'autres, de la même classe ^
dont on ne retire jusqu'à présent presque aucun
avantage. Ces derniers sont de deux espèces :
à) minerais de couleur cuivreuse ; (a) (b) minerais
plombifères.
(a) J'ai déjà eu l'occasion de dire dans mes mé-
moires antérieurs, que presque tous les minerais
de cuivre provenant des mines situées dans le ter-
rain granitique de la côte, sont aurifères, et il n'est
pas rare de rencontrer des paillettes et des pointes
d'or au milieu des carbonates, des oxydes et des
oxychlorures de cuivre. Tous ces minerais, en gé-
] ^6 ANALYSES
néral , sont trop pauvres en or pour qu'on puisse
les traiter pour or.
(b) Les minerais de couleur plombifères se com-
posent de carbonate de plomb , mélangés quelque-
fois de carbonate de cuivre : on ne les a trouvés
jusqu'à présent qu'en quantités peu considérables
et seulement dans ouelques mines d'or de peu
d'importance. L'or de ces minerais est d'un très-
bas aloi. Jusqu'à présent je n'ai eu l'occasion d'exa-
miner que trois échantillons qui m'ont été en-
voyés de-trois diverses localités. Les échantillons
ont donné à l'essai :
(1) (2) (3)
Plomb. . . 0,22200 0,61000 0,44000
Argent. . . 0,00660 0,00440 0,00050
Or 0,0000312 0,00005 0,00005
Le premier de ces échantillons provient d'une
ancienne mine d'or, nommée mine de Garin (dé^
partement de Copiapo), et le minerai, composé
de carbonate de plomb , d'une faible proportion
de galène et d'une gangue ocracée aurifère, forme
des rognons de diverses grosseurs au milieu d'une
argile ferrifère.
Le second (2) vient d'une autre mine d'or si-
tuée dans le département de G>piapo, mais dont
la localité et le gisement me sont inconnus : cet
échantillon ne renferme que du carbonate sans
aucun mélange de sulfures.
Enfin le troisième morceau vient d'une mine
d'or située à 3o lieues de Santiaso , dans la Ha-
cienda de Cocalan. Un minerai de même nature
avait été trouvé dans un filon aurifère delà mon-
tagne de Carcamo (déparlement de Ovalle) , et je
possède uu écliantillon de ce minerai qui présente
» • • •
m bouton I d'or argentifère exti^mémenk bAle«
engagé dans un mélange de carbonate de plgind)
et de cuivre.
L'apparition de ces minerais de plomb dans les
filons aurifères de ce pays , est d'autant plus re-
marquable, qu'en général le plomb et l'argent sont
extrêmement rares dans le terrain non strâtifié
granitique, auauelse rapporte le gisement des
mines a or du C!nill.
Les minerais de pjriies aurifères (metales de
hroncede oro) sont incomparablement plus abon-
dants que les minerais de couleur ; ils forment ides
filons qui ont quelquefois a à 3 mètres de lar-
geur, et ils deseendent souvent k des profondeurs
très-considérables. Le filon de Las Yacas (dépar-
tement de Ulapel) a été reconnu jusqu'à {Jus de
loo estados ( 4oo vares = 33o mètres) , et il
continuait à donner toujoucs la même abondance
de minerai ; seulement la teneu r des py riteaallait eu
diminuant, jusqu'à ceque les difficulté d'exiraclioa
et d'épuisement , devenant de plus en plus grandes,
déterminèrent le propriétaire à suspendre les
travaux.
La pjrite aurifère est amorphe ou cristalliaée
en cubes et octaèdres, rarement en formes de
cristallisation plus compliquées ; quelquefois elle
est en même temps cuivreuse , présentant de
belles couleurs d'iris. Le quartz qui l'accompagne
est ordinairement poreux , opaque. L'or s'y trouve
presqpjie toujours en particules excessivement fines,
d'tme très-belle couleur et d'un titre très-élevé : il
est fort rare de trouver des échantillons de ces
minerais avec de i'or pouvant se distinguer à
la vue.
Tome FI, l^^ la
\
1^8 ANALYSES
.Bn général, les minerais pvriteax cju'on traite
av^. avf^atftgQ .daim ceUe république ont o,XK)ooa5
^.9sÇ$^o3.d'$)a^(ji^ià docastukoa^ (i ) par 64>quiii-
taux) et voici la teneur des minerais provenant de»
pruicipf les mines, ^qu'on. est; encore .^en train d^^x.--
Soiterâup^^^ •/ ^
Petorci.~MliiadelBroQCe.-r^TemeiiiQrfiD.O^OfH» ffip^fHqfÊSinU
■jra. ' '**>•*". ' ■ l>7rit« ieléef
'• » • • i -"^yiesdéMâtaT b,OS(M)10e 10 id.
niapeL— Mina dd fUNiiero.--PfrUaiiB pea '
beaucoup de gangue. . • 0»pp00f60 Id id,
là, là. Pyrite pore crisUllisée
' * • • ea tMMdrei. O^OOOOM h Id.
. M,. ^MlnadiiM Vacu^TeniwiiMf^i. 0,0000006 M à 90 M.
ÇaD^Npia.HWoM'Yoqnil.-Py^ o^oooisbo ôe /d.
> Optreies minerais de pyrite aurifère pure ou
cuivtéiis^y on retire deplasiteûrs minés du Chili,
^rticulièrement dans-les provinces du sud, des
minerais de pyrites mélangées de' beaucoup de
blende et quelquefois d'un^peu de galène et de
flfMopifcel. La blende de ces minerais est ordinaire^
ment noire, et comme celle de Marmato, analysée
pfirf M. Boussîngault , la blende aurifère du Chili
est aussi soluble dans l'acide muriatique plir avec
dégagenaent d'hydrogène Mlfuré. On l'a trouvée
eompoaéede^-.
IProtosulfure de zinc. . 0,897
— de fer. . 0,J03
Les minerais de cette espèce sont souvent plus
ricJb^ que ceux de pyrites pures, et la blende
(1) lcasUIlano,s=li}00' de livre.
DB DIYERS MINÉRAUX DU CHILI. l'jg
sert ordinairement aux mineurs d'indice poui" }a
présence deTep.'
Pour ternriner enfin ce^artitLd sHpIes mîaeraia
d't>r proprement dits , il me reste à ajouter ^uel^
qtres remarques relativement à Tôt natif de touâ
ces mntierais en généml.
I* D*akord , quelle que soit la nature «de la gao*
gue , la richesse du minerai dîtmnae à naesure
qa*on descend , l'or devient de plus enpl wnaenu,
et son titre augmente. Tout ror*qu'on««eoeoatoe
en gros grains et en ttioreeaifx pesant phiadui^
gramme de poids (pépites), vieat ées / aliu^.
viens aurifères, qui* résultent évidenuMat de
la destruction de la partie la plus élevée de»
filons, et fl est extrêmement rare de tfouver
actuellement au-dessous de la eréte d'un filon
de 1 or en gros grains , semblables 4 eaux des lave-
nes, engagés dans leur gangue. On remarque
sous ce rapport beaucoup d'analogie avec de l'ar-
gent natif, dont les grandes masses ainsi que len
minerais riches ont été presque toujours trouvés
près de la suiface de la terre ou à des profindeure
peu considérables.
3* On n'a jamais trouvé au Qiili de l'or cristal*
Nséy soit dans les atluvions, soit dans les filons
àuriAres. Cette absence complète de fermes cris-
tallines dans une substance qui, dans d'autres
parties du giobe , se montre si souvent cristallisée^
doit avoir eu pour causes les mêmes circonstances
qui se sont opposées à la cristallisation de la pliin-
part des minéraux dan» le système des Andes du
Chili. En efiet , des minéraux qu'il est si fiaicile de
rencontrer en cristaux dans les mîne$ de l'ancieD
continent, ou sur la côte orientale de l'Amérique^
comme par exemple : la galène, la blende, lesul-
l60 ÀKlLTfiSI
fure de cuivre» le sulfure d^argent» Targent &adf ,
les oxydes de fer» le cinabre « etc.» ne se trouvent
jamais cristallisés au Chili; d'autres» cooune le
cobalt gris» la pyrite cuivreuse» l'aident rouge, etc.»
ne donnent que de tout petiUf cristaux, ou ne font
que présenter des traces d'une cristallisation con-
fuse et gênée. Le carbonate de chaux même ne
donne qu un petit nombre de formes dans ces ter-
rains, et on y remarqueen même temps j'abaence
complètedes pierres gemmes, de l'étain et des mi-
ttérafux fluorâ.
3« On a découvert et on a exploité un si grand
nombre de filons d'or et de laveries au Chili » qu'il
n'y a presque pas une montagne sur la côte gra*
nitique de ce pays» qui ne porte quelques traces
d'anciens travaux » quelques coups de fleurets de
mineurs. On peut considérer tout le terrain de la
côte de l'océan Pacifique commeaurifère. J'ai voulu
seulement reconnaître si for qui se concentre de
5 référence dansles filons , n'est pas un des éléments
e la masse encaissante» de la masse He tous ces
rochers qui constituent la chaîne d'escarpements
de ladite côte de l'Océan. Dans ce but, j'ai fait di-
vers essais des terres que j'avais soin de recueillir
à la surface des rochers» sur les pentes où on n'a-
percevait pas la moindre trace cfe filons aurifères.
Ces terres se composaient de grains anguleux de
feldspath » mélangés de petits grains de quartz et
de quelques paillettes de mica. Des essais faits
sur noo grammes de ces terres m'ont donné une
particule d'or sensible à la balance et corres«-
pondant à plus d'un millionième de la substance*
essayée.
Quant aux minerais d'argent aurifères» je crois
qu'on pourrait admettre pour règle générale : que
DE DIVERS MINERAUX DU CHIU. l8t
Taisent provenanl; du traitement des minerais
chlorurés , chlorobromurés ou iodurés, comme
aussi celui qui provient d'amalgames natifs ,
n'est pas du tout aurifère, mais que les mine^
niis d argent qui contiennent des sulfures de
plomb ou de cuivre , des sulfures doubles d'ai^
gent ou de enivre, des minerais arséniés , etc. ,
contiennent toujours quelques traces d*or. La pro-
portion de ce dernier, dans les minerais du Gnili ,
est tellement petite, qu'on n'a jamais soi^ à en
tirer parti.
HBRGUES.
I
Un procédé simple^ commode et aussi exact
que les meilleurs modes d'essayer les minerais de
mercure en grand , m'a fait découvrir la présence
du mercure dans beaucoup de cuivres gns et cui-
yres sulfurés du Chili. Voici eil quoi consiste ce
procédé.
Je prends un tube de verre d'environ 3 lignes de
diamètre et de 7 à 8 pouces de longueur ; je le
ferme par un bout à la lampe d'émailleur et en«
Buice je le courbe à angle droit en forme d'une
petite cornue , laissant toujours k Textrémité re-
courbée I 1 /!} à 2 pouces dé longueur. On intro-
duit dans cette partie recouiliée 5 décigrammes
(i gr. pour les suostances tr(s-pauvres) de la ma-
tière qu'on veut essayer , réduite en poudre fine
et mélangée avec i à ^ p. de litharge. On com-
mence par chauffer le tube et on élève graduelle-»
ment la température, jusqu^à ce que toute la ma-
tière entre en pleine fusion et que le bout du tube
conunence à s étirer. Dans ce moment, toute l'eau
provenant de la gangue qui, dans ces sortes de
I
1 8a ANALYSES
lis 9 e^t loueurs hydratée « 'se troa«e oon-
dedsée vem le milieu du Vube et le «ubliiiié de
Hiejrwre forme ua ouage qi^souvéïil; yest à peine
perceptible et 4|ui ocGUfpe le coude de la p^Mie re-
uiQUrbée. On n'a. alors q^ à enlc^cer lé tubei» fioh»
.uainstaat, uo peu plus daqsle^çIjiaclioaS) et on
vok imiAédiatement Teau se porter y.ers Textré*-
mité du tube , tandis que le aiercure se réunit en
mi anuieau. dans la parue moyenne; de ice^ mr^me
tube. On laisse ensuite se refroidir le yerce elL 00
coupe, au moyen d'une lime, le tube tout près de
Tendroit où se trouve V^kUneiHi mercuriel.On réuoit
cet anneau en un seul globule; au moyen d'un
piuqeau , on le fait tomber dans une capsule et on
pesé.
On détermine de cette ipaniàre, ayeo la plus
grande facilité. Ju^qu'i^ un dentiÎHaillièm.e de imer*
cure dan», une sul^s^nce/ et ce* procédé me parait
être plus exact et plus commode que celui qui con-
siste à opérer dans des cornoes d^ verre ou de grès
suj:desquanti(éscDn^dérables.£n effet), il n'est pas
facile de ramener dans ces cornues la matière à
un degré de fueglon, aussi complëlp. smis trc^er le
.vase I ni de recueillir, aussi complètement le mer-
cure que dans ui| tube. La utjbai^ ^mfiloyée
en excès sert i;on*-seuXeme«lt ^ brûler le soufrie et
le i)élànium , mais aussi k mpdifier l'arsenic » l'aA-
tifaoijie et le bitumé qu'on .reucentse isi souvent
d^ns les minerais' de mercure ; de socte^ue le ^Ur-
blimé qu'on obtient-est teÛemedprt pur et dégagé de
toute substance étrangère,, aye Iq. mercure ae
réunit avec la plus grande fecilitéen un seul glo^
bule.
Au moyen de ce procédé , qui ne .présente évi-
demment rien de nouveau, j'ai fait grand nombre
DB DIVBRS MI]SrÉRAtJ]C D0 GHILl^. |83
• « . - , ..
<f essais, noji--8eul6nieiit des diiiierais pfovenanC
de différentes mines et Iwalîtés^^imb. aussi de dir
Yeises parties de difii|ue minerai hétémgàne**
J^armi . ces mii^erais , il y em a om espèce qui
se mbn,tp: d^fis |y>atc!(i.iw . miaii «te MW2uw4ih
ChAi , et qui a «tttiré païAîwUèceosent lUMaiiad-
tion. Ce niineraisecaiBpe0i&^.i^,dWjcȎlan|pde
parties roug^, «olaireSy tefreosiOB:; a"" daùttres^qni
sont d'un ips d'acier ou d*.un f vis da Set, et «Pun
éclat métalliaue; S'd'auti^a» qui sent d'un beau
bleu , de car$onpt6 de ^uirre i et enfin 4* d'ujqe
gazigue quartawuse , fernièn»^ hydratée , ciiû con-
9titue plus des 3/4 du poiA» des parties les plus
pures du mènerai* En eséayapt sé|wrément la
partie métallique et la partie rouge, je me suis as-
suré que cellcMâ , que l'on cyÉaidérail oomme du
cinabre terreusp» contenait .. toujours moîas de
mercure que Tautre , qu'on. ne croyait même pps
contenir du mercitf a. . . ,
Ainsi 9 e^exao^âa^uaéQbantiQottdenBiBecai
de cette espèce ( i ) , proveuî^nt des minas de Pu-
nitaqui'( situées à 26 lieues au sud de Goquimbo) ,
1"ai trouvé que tandis que la |iartie gtise ihétaU
. ique^ entiàtefloent' dégagée; de poinlés rouges,
donnait ^l'essai 0,07^ de mercure, l'autre , ter-
reuse , qui était d'un oeau rouge clair ^ n'en con-
tebMt '^ë byOS. Ce?a ma détermine à faire une
analyse de chacune de ces deux substaucês séparé-
ment, et Yoiéi les résultats de mes premières re-
cherches , qui demandent à être répétées sur des
minerais plus, purs qu'on a^promis de m'en-
• wyer. • •
\. m . .1 « J
(t) Cet échantilloi^ tient d'une mine de cuivre nommée
jVanlo de Foldima , à Pooitaqui.
|84 ANALYSES
La partie métallique, d'un gris cle fer, purifiée ,
autant que possible , pr un triage soigné , a été
d^abord soumise à Faction successive de i acide acé-
tique et de facide oxalique ; puis on a rejMris le ré-
aiau par Tacide nitrique ^ et on a procédé , dans
fanalyse de oe résidu , comme on le fait pour ana-
lyser un cuivre gris antimcMiié ordinaire. Dans
cette opération, la majeure partie du mercure
reste à l'état d*antimonite de mercure dans le ré-
sidu de l'attaque par Facide nitrique. On a repris
ce dernier résidu par Facide muriatique, pour sé-
parer la gapgue ; on a séparé le mercure de Fanti-
moine par Fhy drosulfate , après avoir précipité ces
deux métaux par Fhjdrogène sulfuré; on a dosé
le cuivre et le fer par Ja méthode ordinaire , comme
si le minéral n'avait pas contenu du mercure, et
on a. dosé «e dernier en soumettant o^*,5 de ce
môme minéral à un essai k part par la méthode
que je viens de citer.
De cette manière , on a obtenu , pour la sub-
atanoe métallique engagée dans sa gangue :
Carbonate de cuivre 0,078
Hydrate de fer 0,184
Quarti et argile 0,888
gris mercortel( par difinnce). 0,350
1,000
«
Et on a trouvé pour la composition du cuivre
gris mercuriel :
« •
Cuivre.
Mercure. .
Fer
Zinc. . â
Antimoine.
Soufh). . . •
0,336
0,840
0,015
traceSt
0,207
0,20S
îfiwT
1
5
os DIVERS MiJyéftâtX DU GHlU. i8ff
II m'a été jusqu' à présent impossible de recueillir
une quantité suffisante , pour une analyse, de cette
substance d'un rouge-terreux qui accompagne,
comme je viens de le dire, le cuivre grismercuriel»
etq^i souvent ne fait que teiodreeo rouge la surface
et Vintérieur des concavités des grasses pierres de
minerai de mercure, sans augmenter notable*
ment leur richesse en mercure. Cette substance ,
excessivement divisée , formant une poussière im-
palpable, est presque inattaquable par Tacidemu-
riatique, et se dissout avec facilité dans Vacide ni-
trique pur, sans dégagement d'iiydracène sulfuré,
laissant pour résidu une pousnère siliceuse blan-
che qui vient de la gangue. Essayée sans addi«
tion dans un tube de verre long et étroit , fermé
par un bout , die dégase dç Teau et tout son mer-
cure i l'état d'un sublimé métallique par&ite-
ment pur.
Deux analyses faites sur de ()etites quantités de
matière, et dont les résultats pourraient être re-
gardés comme approximatifs, m'ont donné :
i"" Minerai d'IIlapel : 0^,17 de subatanoé rouge
ont donné :
«
Antimoine. . . . 0,017
Mercure 0,Oâd
Silioe 0,045
Peroxyde de fer. 0,038
Enetperte« « . 0^046
0,170
Ce qui correspond à :
i86
ANALYSES
Acidq antimoûieux.
Oxyde de mercure. .
Snice . . .
Pëtwféd de fer. . .
Em^ perle. . • . .
0,0212
0,0238
0,0450
0,0»80
0,1700
2* Mîhetiaî de Punitaqui : o*,366 dé substance
rouge ont donné :
o^oes
o,o*s
0,007
0,03*
0,140
î> >'■■
^'
• *«
Aatitioine.
ISeffore» •.
Acide •ulfurlqae, .
Peroxyde de Ter. ..
Silice. ..... i .'
Eau et peilè. . . .
Ce qui correspond à :
Acide antimçjimw
Oxyde, de mercure
Aenle sulforiilué.
Peroxyde de fer.
Silice
Eau éi perte. . .
0,366
0,0S&
0,048
0>034
0,112
0,130
•,366
D'après cqs ré^ultcUs:êt d'après les caractères que
présente ceto substance diina «n tube fermé et
avec les acide^yiepense qu'on pourrait lar^arder
comme un mélange d^antimonite de mercure,
d'hydrate de fer et de silice.
Voici maintenant d'autres espèces de cuivre gris
quei'ai reconnu contenir du mercure , et qui res-
semolent par leur couleur, leur éclat métallique et
Wb minéraux ^m les acoompaflqmkt; ,
fftia dont je viens de rapporter, i analys
DE DIVERS MINÉRAUX DU CHIU. ,187
au Cttif re
^»e ;
#. OHM^ flHr Ad la» mim de tnémife'de Jl- -
lapel, mélaogé de gangue, coDtenaot desi
parties bleaes de carbonate de cuivre , et dé-
gagé de parties roogeàtiies - la proportion de mercure
mercure est pour 1 de 0,0S0
3. Gaivre gris d'Ilbpel plus pur, entièrement
dégagé de parties bleaes et ronges , d'un gris
métaUiqne foncé 0,070
3. GnÎTre gris arsenical dnCerrodelAlcaparrosa,
accompagné de carbonate bien , bien pnr, sans •
gangue département jlaCûmbarbala) 0,010
4. Gaivre gris arsenical d'Andacolio , semblable
an précédent 0,006
5. Même minéral provenant de Gerro Blancd
(Gopîapo ) 0,002
6. Gnivre gris antimonié de la mine de mercnre
de la Gompania de Pnnitaqni , d'un gris pins
clair que les précédents , accompagné de par-
ties bleaes et ronges et de pyrites jannes. La
sobstanœ métallique pore, engagée dans da
quartz, a donné 0,086
7. Un autre échantillon semblable an précédent. 0,064
8. Sulfure de cuivre, mélangé de deutoxyde et
de carbonate de cuivre, formant des veines ir-
régulières d'un noir métallique , au milieu du
quartz ( département du Huasoo) 0,010
n peut se faire que quelques-uns de ces miné-
raux contiennent du séléniure de mercure ; le der-
nier surtout parait annoncer la présence de ce
corps , par la couleur qu^il . donne à la flamme du
chalumeau et par le sublimé jaune qui se forme
lorsqu'on chauffe ce minéral dans un tube ouvert.
Ce sublimé , qui a l'aspect de séléniure de mer-
cure, pourrait être aussi de Tarsénite de mercure,
et en effet , ce minerai provient d'une mine du
Huasoo Alto y qui produit divers minéraux ar-
séniés.
l88 AffALTIW DE DIVERS MINÉRAUX DU CHILI.
On a remarqué que tous ces cuivres gris mer-
curieb mnliennent à peine quelques traces dar-
t;ent 9 ou n'en contiennent pas du tont , tnais oa,
es trouve toujours associés au carbonate Ueu de
cuivre*
l'-»'OVî
mÊÊÊmuÊÊÊÊieatÊÊmÊÊam
Sur le gisement du sel gemme dans le
département du Jura;
Vwr M. J. LBVALLOIS, IngéiUm m éM été miaet.
La présence du sel gemme dans le départe*
ment du Jura a été reconnue dès i83i et i83a
par les sondages que j*y ai fait exécuter pour la
compagnie des salmes et mines de sel de FEst ,
sans que ce £iit minéralogique ait été encore enre-
gistré. II m^a paru ou il n était pas sans intérêt de
réparer cette omission.
On sait que c'est à Vie, département de la
Meurthe, en i8i^, que le sel gemme fut décoiH
vert en France pour la première fois. M. Yoltz,
qui étudia ce gisement en 18:21, le reconnut pour
appartenir à ce qu'on a nommé depuis le terrain
de trjras. Plus tard, les travaux de différents géo*
logues, et notamment ceux de M. Élie de Beau-
mont ^ démontrèrent que le dépôt de sel gemme
de la Meurthe doit être rapporté au membre su-
périeur de ce tryas , aux marnes irisées ; et comme
lis firent voir en même temps que les marnes iri-
sées régnent toujours semblables à elles-mêmes
tout autour de la chaîne des Vosges , ainsi que
sur la lisière occidentale du Jura^ l'existence du
{^te salifere dans ces contrées se trouva par là
même établie. Ce fut aussi là le point dé départ
du législateur dans l'attribution qu'il fit au do-
maine de l'Etat y par la loi du 6 avril iSaS, des
mines de sel gemme existant dans les dix dépar-
tements de l'est. Il n'y avait donc plus, dès lors ,
IQO GISBMBirr DU 8BL GEMME
à inventer du sel gemmé dans Tétendue de cette
concession y et H s^agioâii^iMMiement pour le cod-
cessionnaire ou ses ayants cfiuse de faire des recon-
najssaûcès^'à4^n^tae'£iai^oir où et oofbmébt il
serait le plus^slvMtEi|^etix dlittstâller les exploita-
tions., Ëia4mmc»t jA.étjMt mmcd xk/aire d^ri^ord
ces reconnaissances là où la compagnie fermière
avait déjà des ëtabli&semcBls tout créés; aussi des
sondage^ furent-ils commencés dès 1836, nuiis
promptémèbt abandonnés^ près des sàlinescf Arc
(Doubs) et de Salins (Jura). ^ *
Ayant reçu dé' M. le directeur général des
mines y à la fin de 1827, la mission de me rendre
à Salins^ pour vérifier les causes qui avaient subi-
tement fait baisseiP la salure et le volume de la
source principale de cettQ saline , je fus conduit à
étudier 1a composition' et la disposition des co'u-
cbes minérales dan& cette' localité^ et je profitai
également de Voccasion pour Taire 1 étude 'du
gisement des sources salées de la saline de Mont-
morot , près Lons-le-Saulnîer. Orj si lés traits qui
caractérisent le terrain salifère aux environs de
Vie sont tellement empreints à Salins et à Lons-
le-Saulnîer que l'identité des cîeiix gisements n*aît
i*)as pu paraître douteuse, il va cependant, dans
à disposition et la configuration des coucbes, des
différences importantes au point de vue de l'ex-
ploîtation. Ainsi, tandis que dans le département
de la Meurthe les «couches des marnes irisées ont
une allure contante et une pente à peine sen->
àible^' elles présentent au contraire, âaps le dépar-
tement du Jura , des inclinaisons et des brisures
ti'ès-prononcées , témoignages des actions puis-
santes auxquelles elles ont été soumises depuis
feur dépôt. tTest à Salins que ces conditions anor-
I ^
.1 • •
DANS UB DiPA&TBMBNT DU JUKA. IQI
maies dans hstnifetorë dés couches minérales se
mgaifestent.l^filpis^ fortement. C'est donc là , par
conséquent , que. Ton . pouvait diriger les recon-
naissancet al vec ' 4e moins de cerltltude , et comme
il s*agis^it avant tout dé tnéttre 1^ éj^ploitanta
en jouissance du sel gemmé le plus tôt possible ,
je proposai et il fiiâ résofai de sonder aabord à
Ifontmorot, point où les perturbations* géologi-^
ques paraissent avoir été moins intenses. Cette
résolution était encore motivée\ d'aiUeu», par
f importance d'avenir beaucoup plus grande de la
la saline de Môntmomt )en égard à celle de
Salins. .
Cependant des difficultés s'étant élevées entre <^iMnMnt<iB mI
la compagnie des salines de l'Est et le ministre ^ ^^'™^'^-
des finances j sûr Tipterprétation. des clauses ^ du
bail , ce projet. ne fut pas immédiateméfit suivi;
et ce fut seuiemenf le ta janvier i83t que le sel
gemme fut atteint , k Montmorot y à la profon-»
~ k. Le sondase fut encore poufi '
ideur de 164^,30, sans être soi
que 1 épaisseur connue du dep
du sel se trouve être de 35", 17; Or, voici quelle
a été la succession des roches traversées :
• I
^ «met .
Tmain de transport. (êîSfer"^\ "î'.**'*'. \ i'^
Marae ronge el grise.. 3^00-
Marne grise m^ée de petites pierres oalctires
aplaties ; * - • ^>Sà
Marne grise avec gypse '• • ,. 4^00
Karne dore 8,45.
nbroes gypseoses avec petites pierres calcaf rss
aplaties f,âO
Marne gjpseose grise et uoîre 14,64
A reporter, . . . 41,25
Iga blSMIKT B« Hl CkMMt
Ikdoa^ gréfteaie • 0,78
Marnes divenemeot colorées «Yec on peu de
gypse. 28,42
Gype avec marne grise 1,30
Doiomie mameiise jaunâtre. . 10,72
Marne jaunMre avec petilea pierres calcaires
aplaties i>ao
Doiomie gréseuse très-dore 6,50
Marnes diversement colorées avec un peu de
fypse , 38,85
Total jusqu'au sel. . . . 129,12
Sd blanc S,7t
Sel plus on moins coloré en ronge 4,06
Sel blanc 0,81
Sel tréMnélangé d'argile 0,33
Sel rougeàtreet grisâtre 1,30
Sel trés-otéiangé d'argile 0,33
Sel blanc plus ou moins mélangé de rouge. . . 24,63
Total général. . . 164,29
Le sel s*est donc montré tantôt blanc , tantôt
coloré eo gris et en rouge , et on peut dire qu il
est, en moyenne , d'une pureté au moins égale à
celui du département de la Meurthe : la plus nelle
Qualité gît entre i56 et i63 mètres de profondeur.
In a trouvé aussi avec le sel la substance rouge
connue sous le nom de polyalithe, qui accom-
pagne également ce minéral à Vie et Dienze.
ij^ sondage a été ouvert près de la saline de
Montmorot « à un kilomètre et demi environ vers
l'ouest de Lons-le-Saulnier, dans une petite
plaine où coule la Yallière. Les premières cou*
ches secondaires qui existent dans le fond du
bassin appartiennent, comme on Ta vu, aux
marnes irisées, et elles y sont masqpées par une
certaine épaisseur de terrain de transport « Mais
DANS LE BÉPARTBMBNT DU JURA. igS
on les voit se déceler au jour par leurs bancs de
dolomie si caractéristiques , quand on approche
des monticules et des chaînons qui bordent le
bassin, et plus généralement de tous ceux qui se
dressent aux environs de Lons-le-Saulnier; mon-
ticules et chaînons qui sont couronnés par les
assises les plus basses du premier étage oolitique ,
pendant que le calcaire à gryphées recouvert par
ses marnes bitumineuses feuilletées, en occupe la
hase. La nature et la corrélation de ces différentes
couches de terrain ont été décrites dans le travail
devenu classique de feu M. Charbaut^ et je veux
seulement ici < faire ressortir quelques traits de
ressemblance ou de dissemblance avec les for-
mations de même ordre observées dans d'autres
contrées. Ainsi, \ injerior oolit avec son banc de
mine de fer oolitique, avec son pecten lens
(Sow), et avec sgn calcaire à entroques , pré-
sente la même composition que dans la Lorraine.
Les marnes supra -liasiques offirent aussi le même
aspect, et les bancs de calcaire gris passant au
grès, ainsi que les rognons à strontiane sulfatée
cristalline qui y sont intercalés , ajoutent un trait
de plus à la ressemblance. A Lons-le-Saulnier ,
comme dans la Lorraine, ces bancs renferment
une grande quantité de bélemnites et d*autres
fossiles , parmi lesquels j'ai reconnu comme iden-
tiques le pecten œquivahis (Sow) et làplicatula
spinosa ( Sov^). Je pense que c'est cette dernière
coquille que M. Gharbaut avait indiquée comme
une anomie. C'est au-dessus des bancs coquillers
que les marnes deviennent particulièrement schis-
teuses et bitumineuses, et elles renferment alors
en abondance des empreintes d'une petite bivalve
de la largeur d'une lentille , à stries circulaires
Tome FI, 1844, li
I
1^4 ^ISKMBHT DM fi£L PBHMK
cpacentriques » qui n'avait pa$ iu>n plus éclimppé
à cet observateur. Cest la posiaonia liasifia
( Haeningh. ) que nous ayons observée, avec
M. Yolts^ en pareille position , à Boll ( Wmlem-
berg)i et quq j'ai retrouvée également dans le
département de la Meurthe. Cfes empreintes
d'ammonites , qui me parcàs&ent aussi identiques
(^. œquisCriatus , Munster) , accompagnent k
posidonia liasina dans ces différentes localités.
A l'égard du calcaire à gryphées proprement
dit 9 tout en présentant le même aspect général
que da^s la Lorraine « il s'en distingue en oe
qu'il parait manquer du plagiostome gé^qt. On
y voit d'ailleurs fr^uemment , comme Y^i tndîr
qué M. Charbant, des bélemnites; mais ce iait
n e$t pas particulier au département du Jur^, car
î'ai reconnu tout récemment, comme une n^ie
générale déduite d'un très-grand nombre d'oo*
servalions iaites dans le département de la
Meurthe, que les assises supérieures du lias, qui
est là parfaitement caractérisé par la gryphœa
arcuata ( Lam. ) , et le plagiostoma gigan-^
teum (Sov^) et qui présente une succession non
interrompue de bancs calcaires exploités sur une
vingtaine de mètres d'épaisseur, renferment des
bélemnites avec des gryphées arquées; de telle
sorte que le mêi^e écbaulillon pe^ montrer à
la (ois ces deux fossiles. TQuteioia, cooime je
n'ai pas pu déterminer les bélenotniles , il est
fort possible qu'elles app9(rti(snnent i^ des esp^^ces
autres que ç^ll<>s qui sojat p^ojMre^ au calcsire à
bélemnites de M. Dufrénoy.
Les foro^tions liasiques des deux localités ae
rapprochent encore ctp çek> que le calcaire à
gryphées repose aussi à OifoBttmorQjl sw ua grès
DANf u uipjArwiawr »« jura. 19S
qnartseux ( grès-iofim-Kasique ) ; mais il n'a reçu
id qu'un très-faible déyeloppement.
Les marnes irisées ont un jacies tellement ca-*
raetéristique , au moins dans Test de la France et
dans VAllanagne méridionale , que quoique dé-
pourvues de fossiles , cm ne peut les méconnaître
quand on les a une fois observées. Aussi Fidentité
des terrains marneux d'où sortent les sources salées
de la Meurthe, aussi bien que celle du Jura , est-
elle saisissante à la première vue; et cette iden-
tité se soutÎMit dans les détails , puisque M. Elie
de Beaumont a suivi tout le long des Vosges , et
jusque dans le département du Jura , les bancs
subordonnés qui peuvent servir de repères à tra-
vers l'énorme épaisseur qu'affecte cette formation
des marnes irisées^ à savoir : la dolomie, puis au-
dessous le grès-psammite ( i ) , avec le comoustible
terreux (stipile) qui lui est subordonné, puis
enfin le gypse. On observe seulement , dans un
grand nombre de*points des départements de la
Meurthe et de la Moselle , un second gypse supé-
rieur à la dolomie, qu'on n'a pas indiqué dans le
département du Jura ; mais celui qu'on exploite
à Gourbouzon, à 3 kilomètres S.S.O. deLons-le-
Saulnier, pourrait bien correspondre à cette posi-
tion. Je dois faire remarquer aussi que le sondage
exécuté à Montmorot a fait reconnaître, dans la
partie inférieure des marnes, de nouvelles masses
dolomitiques qui ne se présentent pas dans te dé-
partement de la MeuTthe.
Montmorot , comme on Ta dit , est situé sur la
lisière occidentale du Jura , là où cette chaîne se
(1) C'est le grès que f ai appelé grès de Stuttgard ( Mé
~^' ^ la aoçiélé géologique de France, tome 2}.
196 GISBHENT DU SEL GBMME
se réduit à quelques chaînons peu élevés qui
s'abaissent toujours de plus en plus vers Fouest ,
disparaissant bientôt sous la grande formation de
sables et argiles de la Bresse. Ici même ces chaî-
nons sont fréquemment découpés en monticules
conoïdes , tels que le mont Morot^ le mont de
Pimonty le mont de THermitage , etc. , couronnés
seulement par quelques assises de Xirrferior ooUt
renversées et toutes démantelées | qui figurent là
les dernières ruines de la formation jurassique.
Les chaînous dont il s'agit paraissent se diriger
généralement suivant des lignes qui oscillent
entre le N.-S. et le N.E.-S.O. , et cette direction
parait aussi être celle des couches de roches qui
les composent , puisque les observations que j'ai
faites en divers points, tant sur Toolite que sur
le lias et la dolomie, m'ont donné des directions
comprises entre le N. a' 0. - S. 2''E. et le N, 1 3'E.-
S. jS^'O., avec une inclinaison plongeant con-
stamment vers TE. sous des angles variant entre
20 et '>5''. A la butte de Montmorot , en particu-
lier, les bancs de l'oolite sont dirigés sur N. 5^ ;E.-
8.5*70., avec une pente moyenne de 3a° ;. Or,
si on prolonge par la pensée le plan de ces bancs
jusqu'au trou de sonde, qui en est éloigné de
jBoins de 4oo mètres à l'Est , on arrive à recon-
naître qu'ils rencontreraient ce trou à 78 mètres
«environ de son orifice ; et cependant on a vu qu'à
cette profondeur la sonde était en pleines marnes
irisées , et qu avant d'arriver là , loin d'avoir percé
les couches oolitiques, elle n'avait pas même ren-
contré le lias. Ce fait témoigne évidemment dé
.l'existence, entre la butte de Montmorot et le
•trou de sonde , de l'une de ces fractures ou failles
^ont la supposition vient à la pensée, à la vue de
DAR8 tB DÉPARTEMENT DU JUBA. 197
ceschainoDs parallèles qui s enfoncent fiaccessive*
ment les uns sous les autres en allant vers TE^t.
Ces failles seraient telles que les terrains situés à
r£st auraient été notablement abaissés. Ici même
nous avons, quant à la faille constatée, une limite
minimum du ressaut que les couches ont éprouvé,
et cette limite est de 78 mètres.
Salins est situé dans une gorge étroite et pro<v Otoment du tel
fonde où coule la Furieuse , entre deux montagnes * MUn.
qui s'élèvent au-dessus du lit de la rivière, 1 une
de 2^S mètres et . l'autre de 260 mètres environ ,
et que couronnent deux anciens forts, le fort
Belin et le fort Saint-André. Les masses rocheuses
qui signalent ces montagnes sont constituées par
les couches de l'étage oolitique inférieur, relevées
sous des angles de 4o à 5.o degrés , de manière
qu'elles présentent leurs abruptes à\x côté de la
vallée , formant ainsi des escarpes naturelles qui
rendent les forts presque inaccessibles. Ces e^ar*
pes viennent se terminer aux couches beaucoup
moins résistantes de la partie basse de Xinferior
oolit et des marnes supra-liasiques; lesquelles
couches , sous l'influence des agents atmosphéri*-
qnes, se sont laissé modeler suivant des pentes
adoucies qui marquent le commencement du
vignoble. Au-dessous des marnes supra-liasiques
apparaît le calcaire à gryphées arquées, puis après
viennent les marnes irisées signalées par la variété
de leurs couleurs , par leurs nancs de dolomies et
par leurs gypses ; et ces dolomies , comme ces
gypses, se retrouvent jusque dans les souterrains
delà saline, c'est-à-dire jusqu^au plus profond de
la vallée.
La gorge de Salins se présente donc (voir le profil
sur là PL IV ^ fig. 3i) comme- si elle avait été for-
196 GlSncSHt DU SBt bÊlillB
mée parraction d*une force soulevante , oui aurait
ployé les couches du terrain jusqu'à pix>uuîre leur
upture^ en écartant assez les lèvres de la crevasse,
de \^faUley pour faire affleurer dans le fond les
eouches du groupe keupérien, et donner ainsi
naissance ( suivant que Ta formulé M. Thur-
mann (i) ) à une courbe ou vallée keupêrienne
et liasique, encaissée par deux épaulements ooli-
tiques. C'est là ce que cet hai>ile observateur
appelle un soulèvement du troisième ordre. Ici le
pian dans lequel se serait produit le soulèvement
serait dirigé sur le N. £. * S. O. environ.
L'existence d'une faille àSalins , révélée, comme
fNt vient de le voir, par I étude des formés géo-
graphiques, était indiquée à/)r/on parles sources
talées qu'on y exploite depuis un temps immé-
morial, et ce dernier fait complète l'indication
de l'accident, en montrant que la faille doit
s'étendre à travers toute l'épaisseur des marnes
irisées, jusqu'au sel gemme au moins.
Les premières couches que l'on voit affleurer
dans le fond de la gorge appartiennent , comme
je l'ai déjà dit, à la dolomie et au gyp"^- Le
rocher du puits de la saline , dit le puits à Muiré ,
qui a 18 mètres environ de profondeur en contre-
bas du sol naturel , consiste en une dolomie jaune
grisâtre, qui se délite assez facilement là ou elle
est en contact avec l'air ; mais les fouilles que j'ai
eu occasion de faire faire ont* montré , à a mètr.es
au-dessous du pavé , un banc fort résistant à l'ao-
tion du pic : c'est une dolomie quartzifère pas-
sant au grès. Des fentes à jpeu près verticales et
(1) Essai sur les soalèvemeats jurassiques de Porren-
tmy.
DAHS tB l^é^ÂRTBllEltT DV JURA. (99
remplies de marne grise ou rougeàtre traversent
le rocher, et c'est de ces fentes que sortent les
sources salées.
Le gypse est à nu au fond du puits dit à Gray^
dont le niveau est un peu plus élevé que celui du
puits à Maire. C'est un albâtre blanc magnifique;
naais le gypse, qUi fait l'objet des nombreuses
eiplUitations ouvertes dans les environs de Sa-
lins, se troliTe à un hiteau supéHeur^ en pleine
cdte.
Ici, de nôiême qu'en Lorraine, les amas gyf^-
seuxprésententcettecirconstancequ'ilssont le plus
souvent indiqués par des gibbosités qui se mani-
festent & la surface du sol , et 4ue les couches de
maHie^ qui les recouvrent se mouletit sur leurs
contours comitle si c^s amas avaieilt été poussés
de bas eti haut ajirës le dépôt des marnés. J'avais
if ailleurs signalé, dès 1832, cette stratificâliôn
courbée en arceaux des couches qui recouvrent le
gypse il Séint-Léget-siir-DheUtië (feaône-fet-Loire),
ainsi qu'il Vife ( Meiirthe). Le ^Vpse est en gérié-
tA d'autant plus blanc qu'bh stélëve davantage;
mais il présente d'ailleurs beaucoup de variétés
de cttuleurs. Urte dé ces variétés est d'bn Touge
de Vermillon très;-inténse c'otilme le polyalithe
rouge des mines de sel de la Meufthe. Ce n'est
f^oiht du gypse pur, mais plutôt une i-iéunion de
âmelles de c^aus suifalée riabs une arjgile rouge.
Aù-dëssUs des Ky prières de Boisset, hameau situé
aU S.B. de Salins, j'ai observé le grès argileux ,
micacé , stïhistoîde ( psammite) , qui est habituel
k cette habteUr dans les marnes irisées. C'est aussi
h ce niveau qu'il se trouve souvent du combusti-
ble. Oo n'en indique pas à SaliUs méihe; mais il
en a été t^eticbntré une couche près de Marnoz,
300 GISEMENT DD 8BL GEMME
village qui est à 4 kilomètres vers le N.O. : mal-
beureusement elle était trop peu puissante pour
donner lieu à une exploitation profitable*
Le terrain de lias présente à Salins la même
composition qu^à Lons-le-Saulnier. Ainsi, d'abord
à sa base le grès quartzeux ; puis le calcaire, puis
les marnes. Le calcaire renferme, outre la gryphée
arquéequi le caractérise, une autre espèce du même
genre, la grrphœa obliquata(Sow).y\ ai recueilli
également la modiola scalprum (Sow) , le spirifer
vatcotii (Sow); plusieurs térébratules , dont une
appartient auxpugnaceœ et me paraît ,se rappro-
cher de la T.Jurcillata (Theod.). Cette espèce a
été indiquée jusqu'ici pour appartenir aux marnes
supra-liasiques; mais on a déjà vu le calcaire à
gryphées de Lons-le-Saulnier présenter aussi des
rossiles propres aux marnes , et c'est la conséquence
du peu de développement qu'a reçu là le système
basique.
Les marnes supra-ljasiques renferment aux en-
virons de Salins les gros ovoïdes si caractéristi*
ques, et elles sont aussi très-bitumineuses : elles
sont exploitées pour engrais. On y voit des bélem-
nitesy des ammonites pyritisées,. des térébratules^
parmi .lesquelles probablement là T. indentata
(Sow).
La rampe qui conduit de la ville au fort Belin
permet d'observer la série des couches de l'étage
inférieur oolitique. Les fossiles y sont rares. J ai
cependant recueilli , dans le basoe Xinjerioroolit^
la lima proboscidea ( Sow ) avec la serpula gran^
dis (Gold.). C'est sur le com-brash que le fort
est assis. On reconnaît bien ce calcaire à ses taches
bleuâtres qui lui sont si habituelles dans la Fran-
che-Comté. Cette variété alterne, du reste , avec
BANS LE DiPABTBMEtrr BU JtFRA. 30 1
^
uneaatre de couleur jaunâtre, compacte i à cas-
sure conclioïde, qui existe aussi dans la Haute-
Saône, mais dont Tanalogue, d'après mu faciès ,
ne se trouverait en Lorraine que dans les étages
supérieurs. Les couches de ce com-bra^ sont
dirigées sur le nord-est sud -ouest et penchent
de 44'' environ au sud-est , c'est-à-dire sous la
montagne. Toutefois, si l'on n'y faisait pas une
grande attention , on pourrait être conduit à
leur attribuer une pente précisément inverse : les
rochers présentent souvent des surfaces de sépara»
tien, des sortes de faces de clivage, suivant des'
plans perpendiculaires à la vraie stratification.
La montagne de BeKn finit donc avec l'étage
oolitique inférieur; mais sur un second plan, en
allant vers le nord-est, on voit bientôt se dresser
une côte, qui se distingue si profondément, tant^
pour l'allure et l'aspect de ses couches que pour
ses formes orographiques, qu'on devine à la pre-
mière vue qu'elle doit appartenir à l'étage moyen:
c'est au lieu dit la Roche pourrie. Ge nomindi-*
que déjà que les bancs tenaces ne'forment plus ici
le trait dominant ; et en effet, cette côte est essen-
tiellement formée par les marnes grises ou jau-
nàtres de Xoxford-clajr, interrompues seulement
par des rognons et des minces lits de calcaire mar*
neux. Parmi ces lits il y en a deux dans lesquels
le calcaire se présente pénétré de très-^petits grains
de fer hydroxydé ; mais ce n'est qu un minerai
pauvre, et qui n'est pas exploité, tandis que des
gisements tout à faitcorrespondantsdansla llaute-
Saône et dans les Ârdennes donnent lieu à des
exploitations profitables. Les couches de la Roche
pourrie sont dirigées comme celles du com-brash^
sur laquelle elles reposent. Le profil PL IF^ fig. 2 1
a03 OISBIIBIIT DU SEL GEMftE
pe montre pas Xoxford^lay du côté ouest de la
goi^ge , soit que ce groupe ait été enlevé par des
dénudations postérieures , soit qtie le glissement
.auquel il a dû être soumis par suite de sa nature
marneuse, au moment de la fracture des couches ,
Tait entraîné plus loin.
On ne peut douter que l'apparition des sources
salées dans la localité dont je m'occupe ne sôitle
résultat des fractures profondes qui se sont formées
à travers les couches minérales, par suite de la
puissante action de sonlèvemeht qui a ouvert la
^orge de Salins. Ces sources sont très-diverses et
I>our Tabondance et pour le degré de salut^e \ mais
a plus importante est celle dite la bonne source
du puits à Muire* Elle est très-variable , et pour
le degré et pour le produit. On Ta vue descendre à
a5o hectolitres par ^4 heures au degré 1 5 , tandis
qu'elle . a fourni en d'autres moments 800 hecto-
litres au degré a t , l'augmentation du volume
accompagnant toujours celle du degré. D'fllUeurs,
comme cette augmentation se manifeste hprès les
pluies et les suit à de trèsi-^ourts intervalles, on
est en droit de conclure , d'abord qu'elle est occa-
sionnée par l'eau même de ces pluies qiii, passant
sur une masse de sel gemme, en n dissous Une
nouvelle quantité; et ensuite » que cette mâs^ ne
doit pas, vu la prbmptitude des effets, être bieti
éloignée. Cette observation avait été fhite dès
long-temps; mais , à cette idée de proximité, on
attachait généralement, dans le pays, celle d'une
très*petite profondeur au-dessous du sol, et au-
jourd'hui nléme que le sondage a démontré l'exis-
tence du sel gemme à la profondeur de !iS6mèttes,
il 7 a encore des personnes qui supposent que ce
n'est pas là la cause efficiente de la salure des
DANS LE DÉPARTEMEirr DU JURA. 2lo3
sources. Elles se fondent pour cela sur une tradi-
tion, de laquelle il résulterait qu'il aurait existé
{>rès du fort Bracon, point qui ei>t plus élevé que
e fond de la vallée, à la hauteur environ des
marnes du lias , un pré d'où sourdaient des filets
d*eaa salée. Mais si ce fait, que je n ai pu vérifier,
était authentique, il suffirait, pour lexpliquer,
d'admettre que Tun des canaux d'a3cension des
eaux salées aboutit en ce point; et il n'j a , en
effet, rien d'extraordinaire à admettre que le
point de départ des eaui douces est à un niveau
plus élevé encore dans les côtes.
Quoi qu'il en soit , la oonnaisaance que je vieo^
de donner de la constitution géologique et ofogra-
{ihique de la localité indiquait que c était dans le
bna de la gorgé qu'il fallait sonder, et c'est ce
qui' a été fait. Ou s'est placé dans les souterrains
mêmes de la saline, près du rognon gypseux tadi-
que plus haut, et voici la successibn des couches
traversées :
net.
( Profondenr du sonterraia ). ••>.......• 42,31
Matae rouge avec rogoMS degjrpse 9,41
Grpse marneux^ ..... ^ ........ . 11^3'
Marne gyfiseuse rouge* * • » • lâ»0!
Crvpse marneux 5,8$
Marne gypseuse ronge fO,39
Gypse s ./.. . 13,39
Marne gypsense irisée i,3d
Oulmnie marneuse jaune. -* I2,5i
Dolomie très-dure en petites pierres daas de la
marne gris-bieoàtre {5,4$
Marne bleuAlre 0,65
DoComie marneuse jaune I,l4
Marne rouge très-gypseose . 3,44
Gypse griS'bleoàtre 0,97
ji reporter 108,15
!I04 GISEMENT DU SEL GEMME
Heport 108,15
Marne ronge gypsease 0,65
Crypse cris blcoÀtre 0,49
Marne irisée gypseose. ..*..' 6,82
Dolomie grèMuse. .' 0,65
Marne irisée avec dolomie 9,58
Marne irisée gypseuse 14,94
Gypse 0,32
Marne irisée gypseuse 7,80
Gvpse blanc. . 0,65
Marne gypseuse 1,62
Gypse blanchAtre 0,32
Marne gypseuse 2,60
Crvpse blanc por 0,49
IMhrne irisée gypseoae 22,90
Gypse blanc légèrement marneux 0,35
Marne gypseuse • , 3,52
Gypse blanc pur trèsnlur . 0,16
Marne gypteuse 15,28
Marne insée gypseuse , avec polyalithe et
cristaux de gypse 26,85
Marne irisée gypseuse , avec traces de ad (on
aperçoit quelques cristaux ) 12,10
Total jusqu'au baoe de sd. . • 236,24
Sel • 0,59
Gypse salifére 0,14
Sel , 0,32
Gypse et argile salifères 0,59
Sel 0,81
Gypse et argile salifères 1,14
Sel gris terreux. 0,1f
Gypse salifére 0,14
Sel gris terreux 0,14
Sel blanc 0,27
Sel gris . 0,27
Sel Uanc : 0,38
Sel gris 0,16
Sel blanc 2,U
Sel blanc rosé 0,32
Profondeur totale du trou. . . 244,0&
dahs le depàrtemeivt du jura.
^o5
Le trou a été interrompu à cette profondeur
au mois de juin i83a , par suite d*un accident
survenu dans le sondage.
Après cette double reconnaissance faite, il ne Eipioliaik»
s'agissait plus que d'organiser l'exploitation; mais k^LSLnÀ.
diverses circonstances arrêtèrent encore pendant
plusieurs années les projets de la compagnie à
cet égard , et finalement ce ne fut qu'en 18^7 que
j'eus à m'occuper de cette oi^anisation pour la
saline de Montmorot, où je fis installer 1 exploi-
tation par dissolution, suivant le procédé que
j'avais vu employé dans la Souabe. Le trou de
sonde donne des eaux au degré 22 , capables de
suffire à une fabrication annuelle de So.ooo quin-«
taux, tandis qu'auparavant le degré moyen des
eaux de sources éiait de 4 9 et qu'elles ne produi-
saient pas au delà de 20.000 quintaux , dans les
années les plus favorables pour la graduation.
Depuis la promulgation de la loi du 17 Juin
i84o> de nouvelles reconnaissances ont été fiiites
par des particuliers, près de Grozou, à l'ouest
d'Ârbois, où il existe un petit lambeau de marnes
irisées, et le sel y a été atteint.
nm^ÊÊÊ^mm^ aoft ^m^^^mi^
uroTE
Sur t exploitation du sel gemme par
dissolution^
Pv M. J. LEVALLOB, IhiéDleiir eo dMf d« alMi.
J'ai décrit dana ce recueil ( tosam IV et YI ,
3* série ) les travaux que j'ai fait exécuier daoa
le département de la Meurthe, à partir de i8a4f
pour l'exploitation du sel geauue en rocbe; mais,
au même moment , un autre procédé s'introdui-
sait en Allemagne , celui de l'exploitation par
dissolution dans des trous de sonde, et il était
important d'aller examiner si l'on ne pourrait
pas faire profiter les salines françaises de cette
innovation. Tel fut l'objet d'un voyage que j'ea-
trepris en i Ô28 , et dans lequel je visitai les sa^
lines du Wurtemberg y ainsi que celles des grands
duchés de Bade et de Hesse-Darmstadt. Depuis,
en 18349 ces établissements ont été étudiés par
M. l'ingénieur en chef Combes, qui en a fait
l'objet d'un mémoire inséré dans les annales des
mines ( tome IX , 3* série ), Je n'ai rien à ajou-
ter à cette description, et si je reviens sur les
détails du procédé allemand, ce ne sera qu'autant
qu'il le faudra pour faire comprendre la modifi-
cation que j'y ai proposée.
Ce procédé consiste essentiellement en ce qui
suit :
BXPLOITATIQH PU W' MMMV PAA 9|ia0LDTI0N. 907
Ud trou de sonde est foré jusqu'à une cer*
taine profoodeiir dans le baoc de sel. Oo in-
troduit jusqu'au fond une pompe à piston creux«
£n mettant la pompe en jeu , Veau douce four^
nie par les couches supérieures du terrain qui
remplit naturellement le trou jusqu'à un cer*
tain n.iyeau, descend progressivement jusqu'au
fond dans l'^pace annulaire qui entoure W
tuyau 9 arrive sur la mine, et, enlevée ensuite
par le piston, est amenée au jour chargée du
sel qu elle a dissous. La salure est d'abord faible;
naais elle s'élève assez rapidement à mesure que»
par le lait même de la dissolution, ia cavité qui
se forme dans le banc de sel , et par conséquent
la suriàce salante acquiert des proportions plus
grandes , et elle arrive finalement tout près du
point de saturation.
Primitivement l'eau douce se tenait à la même
hauteur dans l'espace annulaire et dans le tuyau
de la pompe; mais dès que celle-ci a commencé
à fonctionner, le niveau s'abaisse dans le tuyau
intérieur, en raison de la densité plus grande de
l'eau salée qui l'emplit. Si l'on suppose le cas ex*
tréme où cette eau serait saturée, et si l'on con-
sidère seulement ce qui se passe dans la portion
des deux colonnes liquides, située au-dessus d'un
plan horizontal correspondant au toit de la cou«
che de sel (au-dessous il n'y a qu'eau saturée k
Textérieur comme à Fintériear ), les. longueurs
des coloones d'eau salée et d'eau douce au^
dessus de ce plan seront entre elles comme 1000
est à I aoo ( densité de l'eau saturée ) , ou comme
5 est à 6. C'est d'après cette considération qu'on
règle la position de la soupape dormante; on
«'exposerait, en la plaçant plus haut ^ à ce que
mS exploitation du 8BL GEMHB
le jeu delà pompe fût arrêté. Dans tous les cas,
que Feau salée soit ou non au de^ré de satura-
tion y toujours est-il que , puisqu'il j a équilibre
entre les deux colonnes , plus le niveau de Teau
douce sera élevé dans l'espace annulaire, plus
aussi l'eau salée s'élèvera d'elle-même dans la
pompe, et moins sera grand, par conséquent, le
travail moteur à produire pour amener cette eau
jusqu'au jour.
Le niveau naturel auquel se tient l'eau dans le
tix>u de sonde est très-variable suivant les locali-
tés. Ainsi, tandis qu'elle arrive.! usqu'au bord du
trou à Montmorot ( Jura ) , et qu ^le jaillit même
au-dessus à Salins; elle se tient à Dûrneim ( grand
duché de Bade), à 4^ mètres en contre-bas. On
conçoit que , dans un cas pareil , on obtiendrait
une économie notable de force motrice si l'on
pouvait relever artificiellement le niveau de l'eau
doiice, en faisant, par exemple, une dérivation
dans un cours d'eai voisin pour l'amener dans
l'espace annulaire extérieur à la pompe; et c'est
Î)récisément ce que j'ai vu réalisé dans une loca-
ité voisine , à la saline de Rottenmiinster (Wur-
temberg ).
£n réfléchissant sur ce fait , j ai été amené à
voir que si on pouvait prolonger, en quelque
sorte, le trou de sonde nors de terre par une
paroi artificielle suffisamment exhaussée, en y
maintenant un niveau convenable d'eau douce ,
on relèverait proportionnellement anssi le niveau
de l'eau salée dans le tube intérieur, jusqu'à pou-
voir la rendre elle-même jaillissante au-dessus
du sol , jusqu'à pouvoir obtenir un jet deau salée
en rendant ainsi la pompe inutile,
U est bien évident toutefois que la suppression
PAR DISSOLUTION. 2O9
delà pompe ne procurerait point d'économie de
force motrice ; car celle qu'il faudrait dépenser
pour élever de l'eau douce dans le trou de sonde
surezhaussé , comme je le suppose , est précisé-
ment égale à celle qu'exige l'extraction directe
de l'eau salée. Mais ce n'en serait pas moins un
point important , que d'avoir fait disparaître la
pompe intérieure pour lui substituer une pompe
extérieure. On sait, en effet, que dans toute
pompe la soupape dormante est sujette à des dé-
rangements assez fréquents; or, ici, pour y por-
ter remède, il faut nécessairement tirer tout l'appa-
reil hors du trou y ce qui y par suite deséboulemenls
trop habituels à ce genre de travail , présente sou-
vent de très-grandes difficultés. Ce n'est pas»
malheureusement, la seule cause qui oblige k
tirer hors; mais il n'en importe pas moins de
faire disparaître, s'il est possible, une de ces
causes.
On voit, d'ailleurs, quelle simplification la
pompe extérieure apporte dans les appareils,
puisqu'une seule pompe aspirant l'eau de la ri-
vière voisine peut , avec des tuyaux de distribu-
tion en nombre suffisant , desservir autant de trous
de sonde que l'on voudra.
Toutefois, il est bien évident que l'établisse-
ment du château deau que suppose ce procédé
serait impraticable dans un trfe^ffrand nombre
de cas; car à Salins, par exemple, où le sel a
été trouvé à 236 mètres environ de profondeur ,
cet appareil devrait être élevé de plus de 48 mètres.
Mais cette première idée devait naturellement me
conduire à cette autre : de reinplacer la pres-
sion de la colonne d'eau douce qui détermine l'as-
Tome FI, i844- >4
:110 EXPLOITATION DU SEL GEMME
cension de feau salée par la pression exercée par
le piston même d'une pompe.
La mise en praticj^ue de ce procédé ne présente
d'ailleurs aucune difficulté. Au fond du puits
que Ton perce pour tout sondage jusqu'à ce qu'on
ait atteint le bou terrain , on cnassera dans le
trou, jusqu'à refus, un tuyau en fonte terminé
par son extrémité inférieure par un biseau tran-
chant. On établira le contact parfait de ce tujau
avec le terrain à l'orifice du trou , par un pico^
tage très -serré, puis on coulera une couche
épaisse de béton dans le fond du puits. Le tujau
portera à un mètre environ au-dessus du sol na-
turel une tubulure latérale qui sera mise en com-
munication avec la ponipe de pression aspirant
dans la rivière voisine. Le tujau sera en outre
fermé à son extrémité supérieure par une botte
à étoupes , à travers laquelle passera le tube été-
vatoire de l'eau salée , et ce tube portera un dé-
goi^eoir latéral à la hauteur où on voudra obte-
nir cette eau. Ce projet fut remis à la compagnie
au commencement de t83a pour l'appliquer
aux salines de Franche^Gomté , et je me dispo-
sais effectivement à en faire l'essai à Montmo-
rot, lorsque ces établissements ont changé de
mains.
Si, comme je l'ai dit tout à l'heure, le sur-
haussement du trou de sonde n'était pas prati-
cable en Franche -G>mté, il le serait très -bien
dans les salines de la Meurthe, où le sel est à
une moindre profondeur; et je crois que l'on se
propose d'employer ce procédé à la saline des
Satêaux , commune de Ley, canton de Vie.
Là le sel a été atteint à 8g mètres de profon-
PAR DISSOLUTION. ^I I
dear; de plas, le trou est naturellement plein,
non pas (f eàu douce , mais d'eau salée à 1 1 d^rés ;
en aorte que l'eau saturée y monterait spontané-
ment jusqu'à 9 mètres du jour, et que si l'on
veut la faire jaillir à a ou a mètres au^-dessus ,
il suflSra d'une hauteur d'eau douce de 1 3 mètres.
G>nmie une saline comporte assez ordinairement
une cheminée de cette élévation, on en profite-
rait pour y accoler la colonne en fonte qui rece-
vrait l'eau douce. Ici d'ailleurs cette colonne s'éle-
vant plus haut que le point de sortie de l'eau
salée, il faudrait que le dégorgeoir horizontal
vint percer la paroi en fonte, ce qu'on obtien-
drait facilement en la faisant passer h travers une
boite à étoupes qui serait ajustée dans une tubu-
lure latérale que la colonne en fonte porterait
ad hoc. Pour la facilité de la pose , cette tubu-
lure devrait être coupée en deux par le plan de
joint suivant lequel s'assemblent deux tuyaux suc-
cessife, de manière qu'elle serait venue à la coulée
mî-partie avec l'un et mi-partie avec l'autre de
ces tuyaux.
C'est ici le lieu de mentionner que tandis
qu'en Allemagne, ainsi que dans les diverses
salines de France où le procédé allemand a été
introduit, les tuyaux élévatoires sont en cuivre
réunis par des manchons en laiton , on compte
employer à la saline des Saléaux des tuyaux en
fer forgé assemblés avec des manchons du même
métal. Ces tuyaux , qui se fabriquent aujourd'hui
couramment chez Af. Gandillot, à Paris, pré-
sentent le double avantage d'être moins chers
que les tuyaux de cuivre et d'oflfrir plus de résis^
tance aux éboulements. D'ailleurs, comme le
212 EXPLOITATION DU SEL GEMME ^ ETC.
fer, \h où il est alternativement exposé à l'acdon
(le Teau salée et de Fair, se détruit beaucoup
plus vite que le cuivre, il suffira de faire avec
ce dernier métal la partie qui sera à fleur d*eau.
mmmmammmem
*>i
Sur la préparation mécaniqfÊe de la calamine
et de la gulèfie dans la Hauia-SiUsie y
Put EL AtiBUU 0ELESSE ,
SECONDE PARTIE (1).
MÉPAIÀTION MÉCANIQmt OB LA GALtlfl.
Dma Ik tome IV êes Annaiêt des mÔMfBOus
afODs fait canmttre les dÎTffn pei^KtMumMMi
qui ont été apportés k la pfépnwtioii méeoiîqa»
de kr cçlamifie dans la HanM-SHéiie : il nova
reste maioteDant k traiter ce qui fiât Toli^et de.
la seconde partie de ce mémoire ei^ k aoiia €eeu«-.
per delà préparatioD mécaoîqnede la gutène.
Ceat à M. le bergmeister de GmmmiH qu'on deit
les îfiaportantes modifieatioDs qui ont été intio^
dttites, et nous allons tâcher de 1^ réanmer d'aprèa
les conunonications qn'il a bien vonla nons fiore^
et d'après œ que nous avons pu obaarvet nnna«
même pendant notre séjour en Silésie. »
Il noua parait indispensable de dire d'abord
qudqoes mola du gisement de la gdène; car,
outre Tintérét ^'îl présente sons le rapport §éo-*
logique, par l'étude de la gangue^ il.nons aéra
plu facile de comprendre quelle est la natmn
(1) Yoir, pour la première partie, Aimak$ de$ mines,
1843 , (ome lY, page 377.
7 orne FT, 1844. i5
:il4 PRÉPARATION MÉCANIQUE M LA CALAMIiqS
des difficultés qu'on r^QCOUtre dans la prépasatioo
inécattîque.
Gtiemcnt La galène parait être contemporaine de la for-
deUsaièM. mation du minerai de fer et de la calamine, et
ces trois aiineté» y qui se trouvent néwiis aux en-
virons de Tamov^it2 et de Beutken , se changent
en quelque sorte Tnn enPautre. Cependant » tandis
. que la calamyae est à la séparalÎQp du nittschel-
Xalk'et de la dolomie, ta galène forme ordinai*
rement uir gtle ou uue couchç irrégulière , repa-
rut sur de la dolomie, et qui est recouverte
tantôt par m^ PQUob^e de dnlo&^fi, t^ntûll par de
To^e»
Ln eMHhe <b galène a éié eipUtéa ai ratân-
n»t anr wm étendue depkia de 4^000 hect^^aa,
OMIS la galène naiia trouve guère r^rtin que sur
ini dixième de eatln autfaca.
Le musdtalhmik est la haae iur laifwUe aepaee
k fn— lim méuUifiba; il se présenif ataei^as-
pect qn'oa )ni aiamtt^ els^laad du nord M sud
tfMèua dq Taaattv^itB, avee une ittcttn»aan de
quelques degnéa vem Toneat. LorsMi'il ael nom*
padn, il pÉan de iSoq kiL à lâiokiK au naètre
qofan; iMis ou, quand il est aahisfteux, œ poida
vaiiaide liéfà aîL i lEroa kil.
Au-dessus, ou trouve eénérmiemeM «m pm*
WÊier banc de doiomie d une coitiattr Jbrane ou
J9unfttie, ipû f dans quelques paatiaacb la name,
pam an gris Ueaàlre; son épaissiaip est de a%6a
à f mèire, qu^neWs die est |dns na^deeteUe
aajalquà4 mècres, onnBiéaae)Mquà inmècrea;
n^iSj dans ce cas, il n*jr a pas de galène. Ordi-
nairement la galène forme une ou plusieurs cou-
ches recouvertes par un deuxième oanc de dçh^
mie} C9 banc supérieur parait avoir été plus ou
*. »
£T DB LA GALÈNE DAHS LA HAUTE-SILÉSIB. 2l5
moinâ altéré , car on n'y trouve jamais de pyrites
de fer, tandis qu'il y en a dans le l^nc inférieur,
et il renferme y au contraire, de$ géodes tapissées
de brauneisenstein et de diauz earbonatée; en
outre sa pesanteur spécifique est de 2 ii !i,5y et
celle de la dolomie du preaiier bdnc qui est plus
dure est de 3,8.
Sous le rapport de Texploitation , on distiiigue
deux cas : I* celle dans la couche dure {/est);
^ celle dans la couche tendre {milde^
Ces distinctions de Fouvrier mintur correspon-
dent à des différences géolo|pques que nom allons
expliquer.
i^ Dans le premier cas , la galène forme dans
la dolomie inférieure des coudies qui se trouvent
tantôt au<4àessus, tantôt au-dessous de la couche
principale de galène , et qui sont reliées fréquem-
ment entre elles par de petits filons. Dans les
premiers temps de Uexploitation(i), la couche
de galène avait o'^Si d'épaisseur; maintaDant on
en troove rarement qui ait plus de 0^,1 o à o^,i3.
Plus les couches sont nombreuses, plus elles sont
puissantes, en sorte que Texploilanon n'est pas
plus tvantageuse quand il 7 en a plvsieurs;
quand elles sont très-séparées , elles occupent 1 ^^aB
k ]'*,56 de hauteur; mais ordinairement cette hau-
teur se réduit à 0*^1 5 ou 0*^3 1, et on a une cou-
che présentant une épaisseur de cT^oi à o*y05*
Maintenant il y a beaucoup de parties de lamine
dans lesquelles la couchje est aiscontinue et n'a
as plus de o*yOi3; mais, dans ce cas, la valeur
u minerai ne paye pas les frais (f extraction.
I
(1) La reprise de rexploitalion date 4e 1783, maison
lioiive d'aadens travaux.
21 6 PRJÊPAKATION UÉCAKIQTJE DE tk CALAMINE
D arrive même quelquefois que les deux baocs
de dolomie soot en contact , et que la galène dis-
parait complètement.
a® Dans le second cas , c est-à-dire dans les
Sortions de la mine qu on distingue sous le nom
e couche tendre ^ la galène est quelquefois re-
couverte encore par la dolomie , mais cette der-
nière est alors brune et très-friable » eUe présente
de larges fissures, Da reste, le plus couvent le toit
de la galène est nne argile rougeàtre ou une ocre
brune qui passe au minerai de fer , et la dolomie
inférieure a ausâ changé de nature; elle est
-brune , peu compacte ; on j remarque de larges
fentes qui ont été remplies par de l'ocre.
Enfin il j a des parties de la mine assez éten-
' dues y où la dolomie infiérieure elle-même vient
à disparaître ; elle est remplacée par une ocre
jaune ou brune très-fine, qui est quelquefois ra-
nanée , et qui passe rarement à une argile plasti-
que , si ce n'est dans les parties où elle est en
contact avec le muschelkadk. L'épaisseur de cette
ocre est ordinairement de o'^ao à o*y5a, quel-
quefois elle a plus de l'^S^ » mais alors elle est
pauvre. Généralement le gtte est riche dans les
parties où l'ocre est jaun&tre , et ne varie ni de
couleur ni d'épaisseur; on y a.mêrae retiré plus de
I a a. m. de galène au mètre carré; mais lors-
qu'elle est remplacée par une argile rouge avec
silex f on ne trouve plus de minerai.
La galène est répandue dans l'ocre en masses
informes et caverneuses qui peuvent peser jus-
2u'à 7 q. m., ou bien elle présente des morceaux
'un demi-kilogramme qui sont aplatis d'un côté ;
quelquefois aussi elle forme des cristaux mal dé-
fiuis.
ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTE-SILÉSIE. II7
Quoique la couche dure et la couche tendre
présentent de très-grandes différences au mineur
oui les exploite^ sous le rapport géologique cette
oistinction correspond seulement à la disparition
partielle ou totale des bancs de dolomie qui for-
ment le toit et le mur^ et à leur remplacement
par de Tocre. Ordinairement la couche dure est
entourée par la couche tendre y et cette dernière
prédomine surÊout près des affleurements où man-
que la dolomie qui Forme le toit; du reste la
transition se fait d'une manière insensible, et il
arrive quelquefois qu'un gîte de galène se conti-
nue sans alti§ration de Tune à l'autre.
Jamaift la couche dure n'est aussi riche que la
coxxiAïe tendre ^ c'est elle cependant qui fournit
maintenant les deux tiers du minerai, car les par-
ties riches de la couche tendre ont été exploitées
depuis longtemps; elle ne donne plus guère que
oQ-"%36 k o^i-^-jôo de galène au mètre carré. La
couche dure a rendu autrefois 74*'"'ti4; mainte-
nant, dans un très-petit nombre d'endroits, elle
en rend à peu près la moitié; et .moyennement ,
de i836 à 1839, la quantité extraite a varié dé
jfl-«-,07 à 2<i*™*,67. Les résultats obtenus chaque
année diffèrent assez entre eux; cependant on
peut admettre une riishesse moyenne de 1 4'°^*>49
au mètre carré , ce qui correspond à une couche
de galène de o",oi7 d'épaisseur; quoi qu'il en
soit, Texploitation rapporte encore quelques bé-
néfices.
Avant d*étre transporté dans les ateliers dé
lavage , le minerai subit une double prépara-
tion : la première dans l'intérieur de la mine ,
la deuxième sur les puits d'extraction.
Cette préparation dans l'intérieur de la mine ,.^|^
a pour but de faire un premier ckssenient qui dtoi ta niiic
dl8 PREPARATION MÉGANIQrB DE LA CALAMINE
lionne lieu à trois sortes de produits : on met à
part, I* ce que les mineurs appellent scheide--
gange , formé de morceaux de dolomie ayant aa
moins la grosseur du poing et dans lesquels il y a
de la galène engagée. Le mètre cube de scheide-
gange pèse de laoo kil. à i58o kil. ; a^ le grw-
oenklein ou menu de la mine^ qui contient de
la galène inélée avec de la dolomie, de Tocre
jaune ou de raif;ile ; les morceaux de dolomie
u*on y trouve ont au pluso'yio ou o*,i3 : il pèse
I loo kil. à 1710 kil. au mètre cube; S^ ennn il
reste la gangue qu'on emploie autant que pos-
sible à faire les remblais. «
Dans le tableau qui suit on trouvera , pour les
trois années 1840, i84if 18421 le nombre de
mètres carrés exploités et le prix de revient de
chaque mèlre carré , ainsi que la quantité de
^cheidegange et de grubenklein qui a été ob-
tenue.
t
1840
1842
SarlMe «ipMIée.
met. 6âf «
e,479
iO,352
11,357
I
Mloerti obtoia ptr inèl. ear.
ScMiflgaage.
net. teb.
e,i8f3
0,8238
0,393Y
0^2662
GniteÉkMii.
met. eub.
2,5203
2,7172
2,6130
2,<099
Prix
carré
etpMtéJ
nr DB LA GALiVS BAHS LA lUUTB-aiLitlE. 2ig
Tm gnthenkleiii peiil èlre entoyé immédiate* tniMtfaftlai-
ment dans les appareils de bTage^ mais le sekei- *^lP: •" ^^
iiegànge est tne pendant 1 été auprès des puits,
d'exlraction. Des jeunes gens de quatorze k seize
ane lecassent au martçau , et ils en retirent, i* de
la galène pure» qui est mise h part pour éire
transportée danal usine k plonlb; 3* de la gangue
qui est rejetée; 3^ des moiuaux de gangue dans
lesquels il y a encore de la galène engagée et oui
doivent être traités am evlindres broyburs; on les
nomme walwgiêtnm ; le mètre oube pèse de
i345kiL à i5oo ku.i 4'' ^^a débris de cette opé-
radcm du cassage , diuis lesquels il y a du minerai
répandu et qu on appelle sckeidenwhh 1® poids
du naètre oube de scneidemehl varie de 1579 kil.
k i(i3 kil. Le walzgânge et le scheidemehl
restent ordinairement exposés pendant un birer
à l'action de l'air. Par l'action de la gelée , la do-
lonûe se délite , ce qui rend ensuite le lavage *
beaucoup plus facile.
Cbaque ouvrier reçoit 3 1 centimes par journée,
et le surveillant a 1 fr. ^5 centimes.
Voici quels sont les résultats donnés pendant
trois années par ce travail de triage sur le lieu .
de la mine, et quel est son prix de revient :
I ISiO
I ISAl
I ^^^
Ë
reniM.
Sebeidegange
traité.
ID* t.
os4,(rr«
8Si,003
80S,04S
OfS,iiS
De 100 ▼olooief
de Kbeidesaiise
00 a retiré : .
S8,0
3e,i
Scbeide-
mehl.
U,0
19,0
11,0
1«,S
BBBBB
i
I
a.o
45.0
47.»
Prfi de rerienC
d'un mètre cabe
de '
Sfhelde-
gaoge
1,04
i,oa
0,7ft
Waia-
SlPSe-
S,77
Mi
I
SaO PKÉPARATION MÉGANIQIIS DE LA CAt-AMIHE
Awdm^nMé Après que le minerai «Tait subi cette première
isag.**^ ^opération, on le soumettait k des lavages dans
divers appareils. L'ancien procédé de lavage tmi
a été décrit par M. Manès dans les Annales aes
mines , avait été notablement modifié, eten i838
le procédé employé consistait en une série de dé-
boorbagts dans des caisses à tombeau de diverses
grandeurs, dites waschgraben et schlammgnz''
béni puis le minerai était soumis à des lavages
répétés dans des tamis à secousses mus à bras
dénomme et placés au bout d'une perdie fleziUe.
Une certaine quantité de minerai était en outve
traitée au bocam , sur le sicheftrog et sur les
tables à secousses. 1
Le tableau d-contre présentera un résumé des
diverses séries d'opérations auxquelles on sou- |
mettait le minerai en i838.
222 PHÉPARATlOOr MiCANIQUE PE LA GALAIIIHB
Noareanpro- C'est en i839 qu'oD a construit la nouvelle
Tm^riu^ ^ laverie de laquelle nous allons maintenant nous
occuper; mais pour en comprendre le jea« il e^
nécessaire de donner d abord une description dé-
taillée des appareils.
Dttcriitioii Tous ces appareils reçoivent leur mouvement
BMemSilM! ^'^^^ roue hydraulique à augets; elle est bien
(PtengéDérat, construite ^ et elle a un régulateur diaprés le
' système connu ; de sorte que quand elle va trop
vite, la vanne se ferme d'elle-même; quand elfe
va au contraire trop lentement, la vanne s'ouvre»
et dans les deux cas elle reprend sa vitesse nor-
male.
On n'avait pas de cours d*eau à l'endroit ou
cette laverie a été construite; Feau qui reçoit la
roue est extraite par une machine k vapeur qui
se trouve à quelque distance de là , et amenée au
moyen d'un canal de i^^^aS de profondeur. Le
volume de ce «anal vide est de 63 mètres cubes;
il débite environ 80 kil. d'eau par second)^,, et
chute est de 4"',7 1 ; par conséquent le travail de
l'eau est de 5 chevaux , et en admettant, diaprés
M. d'Aubuisson , que la roue rende 0,76, on aura
3,75 (^e vaux-vapeur pour l'effet sur 1 axe : cette
force suffit pour faire marcher ensembh tous les
appareils.
Dans Tétat normal la roue doit faire 10 tours
par minute , son diamètre est de 5^,0:1 , par con-
séquent sa vitesse li la circonférence ou l'espace
parcouru en une seconde est de 2^ foi.
Montre. ^^ moyen d'un excentrique et d'un levier
coudé» on conçoit d'ailleurs que la roue puisise
£aire marcher une montre se trouvant au centre
de la laverie. Cette montre est construite de ma-
nière quelle va comme une montre ordinaire
3
BT M LA GAtiHE DAMS LA HAUTC-4Il£sIB. 1^3
lorsque la roue motrice fait lo tours par minute ;
suivant qu'elle avance ou qu elle retarde, on sait
donc , sans sortir de 1 atelier , si la roue va trop
vite ou trop lentement ; de plus , quand le tra-
vail a été normal , le surveillant peut connaître à
la fin de la journée le nombre d heures pendant
lequel les ouvriers ont travaillé.. L'axe horizontal
de la roue est terminé par un engrenage conique a
m donne le mouvement à un axe vertical qua-
rangulaire en fer forgé. Ce dernier est désigné
sur la figure par b; c'est lui qui, par un système
d'engrenage de courroies sans fin et de cames,
donne le mouvement aux divers trommels, à la
* roue de séparation, aux tamis k secousse^ etc.
Occupons-nous d'abord du trommel plein. Il tnbmnI plein
faut que ce trommel puisse tourner tantôt dans
nn sens ^ tantôt dans un autre. On satisfait à cette
condition au moyen d'un appareil que la^^. 6,
PL yi, présente avec quelques déta^s , et que
nous allons fiiire connaître.
a et et sont deux roues en fonte , folles sur l'axe
6; il est évident que si on relie l'une ou l'autre à
l'axe, OD donnera au trommel plein des mouve-
ments de sens contraire. Or c'est ce qu'on peut
faire facilement au moyen du collier en fonte 6 ;
à son milieu, il est muni d'un boulon de fer qui
s'engageant dans la rainure y, le réunit k l'axe mo*
leur ; par conséquent , en rassemblant aveis Tune
00 l'autre des roues, on satisfera à la condition
demandée ; pour cela , il suffit donc d'élever ou
d'abaisser le collier 8 ; le mouvement lui est donné
par l'ouvrier au moven d'uii anneau en fer adapté
en tt', et qui est relié k l'extrémité d'un levier en
bois; on conçoit d'ailleurs que dans ce mouve^-
ment le ooUher est guidé* par le boulon engagé
3^4 PRÉPABàTION MÉCANIQUE DB LA CALAMINE
dans la rainure y, et que l'anneau est simplement
passé en e sans frotter contre le collier. Dans la
position qu'indique la fig. 6, PL Vly il est évident
que la roue a est fixée à l'axe et assemblée sur le
collier, tandis que â est folle et tourne en sens
contraire de Taxe.
On voit que l'appareil précédent satis&it bien à
la condition demandée.
Il faut maintenant pouvoir faire arriver de Teau
aux deux extrémités du trommel ; pour cela cette
eau étant amenée au niveau du premier étage de
la laverie , deux coursiers en bois x et xS de 1 5
centimètres de largeur intérieure sur ^5 centimè-
tres de hauteur, la distribuent aux extrémités du
trommel; ils sont d'ailleurs munis de petites
portes, qui permettent de régler la quantité d'eau
u'on veut y laisser couler. Le conduit c donne
*''',77 d'eau par minute, sur lesquels les a/3 au
moins ou :2"'^,5 1 sont nécessaires pour le trom-
mel plein."* On emploie de préférence l'eau qui
provient de la condensation dans la machine à
vapeur, parce quelle est chaude et que le lavage
s'opère beaucoup mieux.
Quant au trommel plein lui-même, il a,
comme on le peut soiv fig. i et 4» PL VI ^ une
forme conique. H est construit en forte tôle; celle
3 u'on a employée provenait d'une vieille chau*
ière de machine à vapeur ; on avait d'abord un
trommel en bois , mais il est résulté d'essais coni-
paratifs qu'un tcommel en tôle est bien préféra-
oie. Dans l'intérieur règne une surface hélicoïdale
également en tôle; tout l'appareil est d'ailleurs
consolidé par deux couronnes en fer, reliées à
l'axe et placées aux deux extrémités du trommel,
comme le dessin , )^. 4 > le fait très-bien voir.
%
tT DE LA GAtÈNE DANS LA HAtTC-SlLÉSÏE. 2:î5
Cest par Ç que se fait le chargement; -n est une
ouverture devant laquelle se trouve un grillage
très-iîn en fil de fer, qui est maintenu par des -*
barreaux. Le plus grand diamètre du trommel est
i",35, le plus petit o^jGS; au milieu, il est de
o"',94- Le nomore des tours qu'il fait par minute
est de 1:2 3/4 ; pnr conséquent , la vitesse à la cir-
conférence maxima est o",84, à la circonférence
minima o",4^9 enfin à la circonférence moyenne
o*,63. Ce premier trommel coûte assez cher; eo*
tièrement confectionné, son prix est de 1875 fr.
Immédiatement au-dessous du trommel plein TroauDei
s'en trouve un autre à claire voie ou de sépara- JÎ* î*??*?^-
tion ; il reçoit toujours son mouvement de Taxe
vertical by au moyen d'un engrenage conique.
L'axe du premier trommel était horizontal , parce
que la surface hélicoïdale qui règne à son inté-
rieur fait avancer le minerai; mais ici, comme il
n'y a pas de surface hélicoïdale , il but que l'axe
soit incliné; l'indinaison ne doit pas être trop
forte , parce qu'autrement le minerai tombant sur .
les barreaux du trommel, ressaute en vertu de
leur élasticité , et ne se sépare pas par ordre de
grosseur; d'un autre côté, si elle était trop faible,
le minerai séjournant trop longtemps , le travail
serait ralenti : l'expérience a appris qu elle doit
être de 7"* à 8"* pour le noinerai de Tarnowitz.
A la tète du trommel et dans sa partie pleine ,
on a reconnu qu'il est bon de placer une couronne
hélicoïdale en tête, comme celle du premier
trommel , et ayant une largeur de 1 5 centimètres;
elle a pour objet d'arrêter le minerai dans sa
chute, et de faire en sorte qu'il soit mieux lavé
par le courant d'eau.
Comme le minerai ne présente pas une slruc**
:3a6 PEÉPiBATlOir M^CAHIQUB M 14 CiLAMIHB
tare schisteuse « et que les morceaux ont à peu
près leurs trois dimensions égales , il n'est pas né-
cessaire aue la surface du trommel soit formée
par ungriUage; des barreaux de fer placés à uoe
certaine distance l'un de lautre sufiBbent.
Il l^ut nécessairement que les petits morceaux
se séperent les premiers; w comme ils sont mêlés
avec toMte la masse du minerai, et que la sépan-
tion est d*autant plus diftdle que la m^ase est
plus grande, on conçoit que les arêtes des divers
cylindres à jour devront aller en diminuant de
longueur : ces longueurs sont respectivement
pour les trois çylinores 7^ osnt», 5o et 4^; les
utervalles entre les barreaux sont de i%3, i%9
et 3*^96; quant k répaisseur des barreaux 9 elle
reste la même de i^^ù.
Le diamètre de ce trommd est de cT^^B; il
lait 16 tours par minute, et sa vitesae à U ciscoii-
fërence est de o'',79. Il est entièrement oonstrait
«1 t^e et en fer forgé ; son prix est de 1 laS fr.
ApparaU de lé- Je passe maintenant ii la description de Tap^
g^22 ■**'j!>arcî/ de séparation ; il faut voir d'abord oom^
ment il reçoit son mouvement. Or, au moyen
Fig. t,i.Pl«VL jfyjj engrenage conique, Taxe vertical h feît tour-
ner Taxe horizontal a; ce dernier porte une pou-
lie e, sur laquelle est passée une courroie sans fin
qui , s'adaptant à un tambour/, donne le mouve-
ment à l'appareil.
Le but de l'appareil de séparation est de répar-
tir par ordre de grosseur tout le minerai qui a
traversé les barreaux du trommel espacés de i^^S;
pour cela , on Ta composé de trois roues placées
sur le même axe , qui rejettent successivement à
la roue suivante , et enfin sur le sol Ue l'atelier le
£T DE LA GAtinB BANS LA HAtJTE-SItÉSlK. 22^
minerai qui n'a pu passer à travers là claire^^ie
de leur circonférence.
La première roue est gff; elle se voit avec dé-
tails,/rg*. I et 3, PL f^I; sa couronne est en bois
doublé de tôle , mais son axe et ses bras sont en
fer; à sa circonférence, elle est gamie'd'une toile
métalKque dont les mailles ont 0*916 de laideur.
Les fils de fer horizontaux ont un diamètre an peu
supérieur à la largeur des mailles , tandis que
ceux qui s'entre-croisent avec ces derniers pour
fermer la tojle ont à peu près les mêmes dimen-
sîons. Cet objet est celui qui coûte le plus cher
dans la construction de la roue : son prix est de
3o fr. le mètre carré.' En viron à 25 centimètres de
la circonférence extérieure , il y a un fond de bois
qui est interrompu dans un de ses points, on il pré-
sente un rebord incliné h. La roue a 2'^,5 1 de dia-
mètre sur 0*^,31 de largeur intérieure; elle fait
neuf tours par minute et sa vitesse à la circonfé-
rence est de 1^,85. On lui donne ce grand dia^
mètre, parce que le minerai qu'elle reçoit, con-
tenant encore assez dé schlamms , a besoin d'être
agité pendant quelque temps pour s'en débarras-
ser; cie plus^ comme l'argile et les matières ter-
reuses jouissent de )a propriété de Faire p&te à peu
près comme la triebsand^ quand elles ne sont pas
suffisamment délayées , il est nécessaire de faire
arriver une lame d'eau à la circonférence de la
roue; elle jaillit à un mètre environ du sol de la
laverie par la conduit en fonte i, et sa largeur est
celle de la roue ou de o^^Z t . Le conduit débite
par minute i",26 de cette eau, qui est diaude et
provient de la condensation dans la machine à
vapeur : on a essayé de travailler sans cette lame
d'eau; mais alors Tappareil ne fonctionne pas
^aS PHÉPARATIOR MiCANlQl» DB LA GAtAMiNC
bien , parce que les matières téaues se réunissent
en boules qui adhèrent à la circonféreuce^ et il
ne s'opère pas de séparation. Da reste , il n'est
pas nécessaire que la toile métallique soit inter*
rompueau«dessou8 de g^g"{^» i » PL f^l) comme
on lavait Sût d'abord, afin oue Teau entiAt ploa
facilement dans Fintérienr de la roue de sépa»
ration ; la cirocMiférence extérieure est continoe ,
et on a reconnu qu'ainsi elle a une plus longne
durée*
La partie inférieure de la roue se trouve do
reste entourée par une caisse en bois A:, qui forme
coursier, et reçoit tout ce qui a traversé les mailles
du tamis; une porte / permet de régler à volonté
la sortie de Teau chargée de schlamms. Le mine-
rai qui n'a pu traverser à la circonférence de cette
première roue se rend par le canal m dans la se*
conde roue, puis de là, au moyen du canal m\
dans la troisième roue , et enfin ce qui n'a pu tra-
verser les mailles et les interstices de l'appareil de
séparation est rejeté par ml^ sur le sol de Fatelier;
on avait d'abord construit des canaux en bois ,
mais on a reconnu qu'ils se détérioraient trop fa*
cilement , et on les fait maintenant en tôle. Les
deux dernières roues nn, pp ont, coomie on voit,
même diamètre ; il est moitié du précédent ou de
l'^y^îS; la vitesse à la circonférence est de o*,59,
et le nombre des tours par minute est toujours
de 9. Comme les schlamms ont déjà été enlevés,
il n'est d'ailleurs plus nécessaire dfe faire arriver
de Teau sur le minerai. Les mailles de la deuxième
roue nn présentent o*,3a de la largeur; les bar*
reaux pp de la troisième sont espacés de o"',.65 ;
les couronnes et le fond sant encore en bois , dou-
blé (le tôle, ox tout le reste est en fer.
ET DE LA GAL&NB PANS LA HA13TE*SIL^IE. 229
On voit que la première partie gg de Fappa-
reî) de séparation est analogue à la roue de sépa-
ration employée à Scharley pour la calamine (voir
jirm, des mines ^ t. IV, i843, pag. 38 1 ). Cette
dernière se composait de deux roues distinctes
accolées Tune à l'autre , tandis qu'ici les deux roues
sont en quelque sorte superposées , le diamètre de
l'une d'elles ayant été un peu diminué ; le mode
de construction adopté à Tarnowitz nous parait
d'ailleurs préférable, parce qu'il est plus simple
et parce que le poicfs de 1 appareil est moms
grand.
L'axe d^ qui fait tourner l'appareil de sépara- Tamii
tion , donne aussi le mouvement aux tamis à se- «LT^v
cousse ; il pOKte trois roues dentées qq^q qui , pres-
sant sur des leviers rrV',font mouvoir trois systèmes
différents de tamis. Pour la régularité du mouve-
ment, il est nécessaire que les leviers principaux
qui font mouvoir les trois systèmes soieot pous-
sés l'un après l'autre ; cela n'est même pas suffi-
sant , et on a été obligé d'ajouter un volant ss en
fonte d'un diamètre de 3'°,-20 et pesant environ
5,5o quint, met. En outre, pour qu'il n'y ait pas
de frottement, quand a lieu la prise des cames'
avec les leviers rHr^^ les surfaces frottantes sont
constammeot enduites par une brique de savon
placée intérieurement , et qui est pressée par un
petit ressort.
Les tonneaux dans lesquels plongent les tamis
reçoivent sans cesse de l'eau fraîche; pour les
10 tamis, il faut environ l'^^BS d'eau par mi-
nute. «
Les cylindres boyeurs oo^ sont ^ peu près con- ciiindrei
struits comme ceux desquels MM. Dufrénoy et broyeun.
Êlie de Beaumont ont donné la description daus
Tome Fl.iSii, i6
23o PRÉPAKATION MÉGANIQLE D£ LA CALAMINE
leur voyage métallurgique en Angleterre. La
PL VII en offre le dessin : fi^. i, 2, 3 et 4*
On voit que le mouvement leur est donné au
moyen d'une courroie sans fin t ^ passée sur une
roue reliée à Taxe principal ; le cylindre o est fixe,
mais o' est mobile, ainsi que son tourillon, lequel
est guidé dans son mouvement par une tige en
fer. lie cylindre mobile o' est maintenu par un le-
. vicr couaé à angle droit u, sur la grande branche
duquel agit un poids; la pression qui retient le
cylfndre est d'ailleurs très- variable, suivant la na-
ture du minerai qu'il s'agit de broyer ^ et il esl
facile de l'évaluer, connaissant le poids suspendu
et les grandeurs relatives des bras de levier. Les
cylindres font environ i5 tours par minute; quoi-
qu en fonte et coulés en coquille , ils s'usent très-
rapidement, et au bout de quelque temps leur
rayon peut diminuer de plusieurs centimètres;
Tusure se fait du reste d'une manière inégale.
Au-dessus de ces cylindres, au niveau du pre-
mier étage, on a établi une trémie qui sert à dis-
tribuer le minerai dont on peut d'ailleurs régler
la quantité, au moyen d'un tiroir : au-dessous on
avait d'abord placé uo tamis rectangulaire à per*
cussion; il recevait les chocs d'une pièce de bois
soulevée d'une manière intermittente par des ca-
tnes placées sur Farbre principal (i), mais on a
TromiMl à abandonné cq système comme séparant mal le
ie*fenïced«îqr-'^^"^'^^^>.^' ^ ^'^ remplacé par un trommel à
liodrei. claire iH)ie Jtx'x'x^ei incliné de 5 à 6*, qui reçoit
son mouvement de rotation d'une courroie sans
(1) Voir, poorla disilûsition de oe tamis à percoasioD ,
les planches de ce mémoire, qui ont été dessinées dans
Ta lias dtt Mineur et du Métaliurgisley année 1843, ar-
ticle Lavage de la galine à Tamomtz,
ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTE -SI LÉSIE. 23t
fin passée sur une poulie w adhérente à Taxe qui
manœuvre les cylindres (voir^g^. 2, PL f^II).
Les fig. I et 2 , PL f^Ity font connaître les di-
mensions principales de ce trommel , qui est du
reste semblable au trommel de séparation déjà
décrit; il divise le minerai en quatre grosseurs
différentes, et ses barreaux sont espacés de o**,4>
o"',6 et i*',3; les morceaux qui ont pUis de i%5
sortent à son extrémité , et toitabent 6ur un plan
incliné /, d'où ils se rendent dans la roue z.
Cette roue reçoit son mouvement de natation Rooeponr re-
donne chaîne sans fin, passée sur une poulie adap* "wntw le mioe-
tée à Tarbre principat, et qui s'engage entre des
barreaux placés à la circonférence; elle est eom-
plétement construite en bois, sauf son axe et
quelques garnitures qui sont en fonte ou en fer.
Des espèces d'augets métalliques ,^ un peu In-
clinés stir la circonférence de la roue, partagent
sa couronne circulaire en cases; c^est dans ce3
cases que se rend le minerai sorti à la tête du
trommel, et qui étant trop gros doit encore être
repassé entre les cylindres; la roue le remonte,
et lorsque les augets sont dévenus verticaux, elle
le laisse tomber sur le premier étage delà laverie.
De remploi de cette roue ^ qui est d'ailleurs très-
ingénieuse , il résuite , comme on voit, une éco-
nomie bien entendue de main-d'œuvre.
Enfin pour le lavage , on «e sert aussi de caisses
à tombeau et de tables à secousses; mais leur
construction ne présentant rien de remarquable,
Il est inutile d'en parler ici. Nous terminerons
cette description des appareils en faisant observer
que les dimensioas de la plupart d'entre eux ne
pouvaient guère être fixées à priori , et qu'on a du
y arriver par des tâtonnements plus ou moin3
23a PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE
longs; on verra du reste par les résultats obtenus
que les dimensions indiquées sont très- conve-
nables.
Bâuins Toute l'ean qui a ëté employée dans la laverie
dedéikto. ^ ^^^j d'abord dans un petit î)assin de i*,25 de
largeur, sur une profondeur un peu plus grande;
il est «éparé en quatre compartiments par des
planches oui n'affleurent pas jusqu'à la surface,
mais qui forment autant de déversoirs sur toute la
largeur du bassin.
Quand Teau a déposé dans ces compartiments
ses schlamms les plus riches , elle se rend dans
de grands bassins; il y en a trois : celui du milieu
est égal aux deux autres; leur volume est à peu
près de a4oo m. cub. : quoiquMIs n aient suère
plus d'un mètre de profondeur, au bout a une
aimée il suQit d'en nettoyer le tiers.
L'établissement de ces bassins, qui du reste n'a
pas été très-dispendieux, présente plusieurs avan-
tages; d'abord il nV a pas lieu à indemniser les
riverains par suite clés dommages que causent les
schlamms sur leurs propriétés; ensuite l'eau qui
a déposé des schlamms sert de nouveau au lavage,
car elle est en communication par une galerie
muraillée avec une pompe manœuvrée par la ma-
chine à vapeur qui est au puits de la mine : cette
pompe la reprend et la renvoie de nouveau sur la
roue.
On voit donc que le lavage se fait avec une pe-
tite quantité d'eau ; on compense d'ailleurs la
perte qui résulte du travail et de t'évaporation en
extrayant au besoin de l'eau dans h mine avec la
machine à vapeur.
Frais Les frais d établissement de la nouvelle laverie
d'élabllMemeDt. ç( des appareils qui la composent sont assez con-
ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTE-SILÉSIE. !233
sidérables; mais cela tient principalement k des
circonstances locales qui ont exigé des déblais et
remblais considérables; en outre, à Tarnowitz,
qui est le centre des mines de la Haute-Silésie ^
les matériaux de construction commencent à ac-
quérir un prix assez élevé.
La dépense totale a été de 3*^.500 fr«, sur les-
3uels il faut déduire 9000 fr. pour le creusement
e 3ooo m. cub. de bassins et des réservoirs;
6000 fr. pour la galerie muraillée qui ntiet en com-
munication les bassins avec la machine à vapeur;
il reste donc pour Ja laverie et tous les appareils
qui la composent, y compris les chemina de fer
qui serveut à amener le minerai , une somme de
:23.5oo fr., dont lo.iaS ont été $ifiectés aux bâti*
ments et 12.375 à lexécution de tous le»appareils
de lavage proprement dits.
Occupons-nous maintenant de la description du negeription
lavage, qu'on exécute au moyen des appareils pré- <*u tafage.
cédents.
Le Grubenklein et le Scheidemehl étant trans- ThiTati da
portés ^ l'usine, sont soumis à une série d'opéra- ?*^*?**^ ?î
tiens que nous allons d abord taire connaître avecdanf i« troo-
défait maltetl'apparail
Les tas de dépôt du minerai, qui sont considé*
râbles, se trouvent à quelque distance de la lave-
rie; on a en conséquence établi un petit chemin
de fer, qui conduit au premier étage du bâtiment.
Le minerai est chargé dans une caisse en bois
d'une longueur de l'^ySo, laquelle est posée sur
un waggon conduit par deux hommes recevant
0*^,75 par journée de travail ; pour renverser le
minerai contenu dans la caisse , on accroche cette
dernière par sa partie inférieure au moyen d'une
chaîne attachée à la petite branche d'un levier,
a34 PRÉPARATION MÈ€AIfIQUfi DE LA CALAMINE
. et on exerce une traction sur la grande branche.
Comme le minerai est très-argileux , on a eu soin
Ae mettre dans le Tond de la caisse des copeaux et
de la poussière avant d'en opérer le chargement,
afin qu'il se détache avec plus de facilité. Il srrait
préférable d'employer pour le renversement un
waggon à bascule^ analogue à ceux dont on se
sert pour l'exécution de nos chemins de fer et de
tous les grands travaux de déblais et de remblais.
Quoi qu^il en soit, le minerai tombe sur une aire
formée de plaques de fonte qui est au niveau du
premier étage de la laverie et à côté du trommel
plein.
Le service de ce trommel est fait par trois hom-
mes ^ payés comme les précédents à raison de
o^ ,75 par journée de huit à dix heures de travail.
Voici de quelle manière ils opèrent : ils chargent
avec des pelles 4e minerai dans le trommel ; ce
chargement se fait par Touverture 1^ par laquelle
ils laissent arriver de l'eau chaude provenant de
la machine à vapeur, tandis qu'ils ne lui permet-
tent pas de couler par le tuyau de conduite x, en
même temps ils donnent au trommel un mouve-
ment tel y qu'un point placé sur la surface hélicoï-
dale serait poussé de n vers Ç (voir^^. 4); comme
cette surface hélicoïdale ne continue pas Jusqu'à
Fouverture de chargement du trommel , on con-
çoit que le minerai ne devra pas ressortir. Le
chargement dure 5'; quand on traite du gruben-
klein provenant de la couche tendre, comme il
est accompagné de beaucoup d'ocre et d'argile ,
on laisse encore le trommel tourner dans le même
sens pendant 10' à i5^; puis on lui donne un mou-
vement en sens contraire, en même temps on per-
met à l'eau de couler par le canal % : lorsque le
ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTE-ftlLÊSIE. ^35
mioerai est très-impur , on alterne même plu-
sieurs fois le sens du mouvement donné au Irom-
mel^ de cette manière on le fait promener par la
surface hélicoïdale d'un bout du trommel à l'au-
tre ^ et le courant d'eau qui agit en même temps
le débourbe et le débarrasse des schlamms, qui
gêneraient beaucoup pour les opérations ulté-
rieures du lavage. Quand le minerai contient, au
contraire, peu de matières argileuses et seulement
de la dolomie concassée, comme cela a lieu quand
il provient de la couche dure, il n*est pas néces-
saire de changer le sens du mouvement du trom*
mel , il suflSt que le minerai le traverse une fois
dans sa longueur.
Dans une seule journée, on peut passer ainsi
45 à 60 m. cub. de grubenklein provenant de la
couche dure, et seulement 19 à 2$ m, cub., quand
il a été exploité dans la couche tendre.
Les schlamms, pendant l'opération précédente,
sortent par le grillage x, et se rendent immédiate^*
ment par le conduit a (voir PL K) dans le petit
bassin de dépôt; nous nous occuperons plus tard
de leur traitement.
Quant au minerai qui sort du trommel plein et
auquel on donne le nom de haufwerk^ il tombe
{lar le canal en tôle ^ ijig' i et 2 , PL P^I) dans
e trommel de séparation , et dans sa chute il est
lavé par l'eau qui.s'échapne du conduit %.
On appelle Klaubewerk ou minerai à trier, ce-
lai qui n a pu passer entre lés barreaux du trom-
mel de séparation et qui tombe en y : il est ramassé
par des enfants qui le portent surdeskiaubetafein ,
ou tables avec des grilles en fonte ayant des ou-
vertures carrées de 2^®"*',5 de côté; la largeur de
ces grilles estd'^iUeursdc52 centiniètres. Le nom-
^36 PRÉPARAI'IOff MÉCANIQUE DE LA CALAMINE
bre des enfants qu'on emploie varie de lo à 30 ,
suivant la nature du minerai ; leur travail con-
siste h faire uu triage; pour cela ils jettent deTeau
sur le minerai y afin de mieux voir les portions
métalliques, et ils le séparent en erz ou galène
pure; eu durchwachsen handwerk ou minerai
avec gangue , et enfin en gangue qui est rejetée.
La galène peut être immédiatement envoyée à
TiiMue ; quant au minerai avec gangue, on le laisse
pendant quelque temps en tas ou haldes^ exposé
à Taction de Fair, et on le traite ensuite dans les
cylindres broyeurs.
Le travail sur le klaubetafeln a donné en outre
du menu qui a traversé les grilles; on Vcnlève
tous les mois, et on le traite oans les tamis k se*
cousses.
Les enfants chargés du travail précédent reçoi-
vent o^',5o quand ils portent, et o^^Si quand ik
ne font que trier.
On donne le nom de roesches setzkoni /, //,
au minerai ayant les grosseurs ^^^''••jô et i^^^'jQ
qui est tombé en p et en a, {Jîg. \ , PL VI)^ il
est envoyé dans les tamis à secousse.
Le plancher qui reçoitle klaubéwerk et le
roesches setzkorn est formé en partie de grilles de
fonte présentant des ouvertures qui ne sont pas
assez grandes pour que les morceaux puissent pa^
ser au travers, mais qui permettent cependant à
Feau bourbeuse qui les accompagne de s^écouler;
on conçoit que , sans cette pré|:aution , le sol de la
laverie serait couvert Jeau. Lès ouvertures de ces
grilles sont de i *•"'*, 3, en sorte que les morceaux
qui ont échappé au triage de grosseur dans In pre-
mière partie du trommel sont séparés de cette
manière; on les recueille sur les gtîlles, et on les
ET DE LA GALEICE DANS LA HAUTB-SILBSIB. 237
traite à part au tamis au bout d'un certain temps ;
quant à Feau bourbeuse, elle se rend dans les
bassins.
Voyons maintenant comment on travaille le
menu ou feinkoni qui a passé entre les barreaux
du trommel espacés de i^'^^yS. Ce minerai tombe
avec Veau qui l'accompagne sur le plan incliné t
et se rend dans Tappareil de séparation qui con-
tinue à le laver et le répartit en morceaux d'égale
grosseur.
Le jeu de cet appareil est facile à concevoir.
Pendant que la première roue g g fait un tour ,
lejeinkom arrivant du trommel à claire voie tombe
sur le fond de bois g'g\ et s'accumule à la partie
inférieure de la roue et dans la verticale; là il est
maintenu par les joues de la roue qui s'élèvent de
3o centimètres environ au-dessusde la couronne in-
térieure en bois g^ (f , et il est agité avec une pattie
de Feau de lavage du trommel plein qui arrive
avec abondance par le plan incliné t. Lorsque la
partie de la circonférence dans laquelle le fond en
Dois est interrompu , passe par en bas dans la ver-
ticale , le minerai poussé par le rebord h y en vertu
du mouvement de rotation de la roue, quitte la
couronne de bois g'g^ sur laquelle il glissait d'a-
bord, et tombe sur la couronne extérieure en toile
métallique h^h\
Use fait alors une première séparation.
Tout ce qui est assez ténu pour traverser les
mailles de la toile métallique nh\ qui forme la
circonférence extérieure de la roue , se rend dans
un coursier kk (Jig. 1,2, 3 , PL VI ^ et Jîg. 2,
PI. V), dans lequel on peut régler à volonté l'é-
coulemefnt de l'eau au mojen d'une petite porte /,
et empêcher ainsi qu'un courant trop rapide n en-
^38 PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CAUMI^B
traîne des parcelles de galène. Un enfant est coa-
stamment occupé à agiter Teau qui est dans la caisse
du coursier avec un Dâton , de manière à faciliter
la séparation des parties métalliques de celles qui
sont argileuses; et en même temps il veille à ce
que la porte / ne puisse s^obstruer.
Dans le coursier en bois ITlHy par lequel elle
s^échappe , Teau qui tient beaucoup de parcelles de
J;alène en suspension rencontre un petit déversoir
'/' (/%*• I f Pi^ y) qui en arrête la plus grande
partie; et un ouvrier recevant o^y]^ agite avec une
pelle et remue sans cesse contre le courant tout ce
qui s'est déposé au-dessous du ressaut V^ ï' ; de cette
manière il sépare plus complètement les parcelles
métalliques des boues qui se sont précipitées avec
elles. On donne le nom de schlammgraben au
dépôt qui se forme dans le coursier en bois ITTl^
c'est un schlamm riche qui se traite dans les caisses
à tombeau y et duquel on retire facilement les par-
ties métalliques à cause de l'égalité de son grain«
Quant au scnlamm qui est entraîné plus lom par
l'eau , il est pauvre , et il dépose dans les compar-
timents du petit bassin les parties métalliques qui(
contient.
Voyons maintenant ce que devient la partie du
Jeinkorn qui est dans l'intérieur de la roue de sé-
paration; au moment où il tombe sur la toile mé-
tallique, il y adhère e( il est entraîné avec elle par
le mouvement de rotation de la roiie: mai^ bien-
tôt il retncontre la lami; d'eau qui est lancée à trsi«
vers la toile métallique par l'ouverture / {J^- i >
PL FI^ ^^fif* ^f ^L Â^), elle le débarrasse du
schlamm qu'il retient encore quoiqu'en petite
quantité, tandis que le frottement des morceaux
les uns contre les aut^ç), et contre la toi)e m^tal*
ET DH LA GALÈNE DANS LA HAOTB^aÉSIE. 2Zg
lique sur laquelle ils ressautent , complète le la-
vage: cela continueainsi pendant un tour entier de
la roue, jusqu'à ce que la cloison de tôle g' g
(fig. I , PL f^I) qui sépare la couronne en bois de
la couronne en toile métallique vienne entraîner
le minerai; cette cloison n est pas perpendiculaire
aux joues de la roue, mais elle est au contraire in-
clinée du côté du canal m avec lequel elle se rac-
corde et dont Ikme des faces forme la prolongation
de la cloison. On conçoit alors que par suite du
mouvement de rotation de la roue , la cloison doit
élever successivement le minerai qui , en vertu de
sa pesanteur, ne tarde pas à glisser le long du
canal /t? , et qui tombera même avant que la cloi-
son soit arrivée au point culminant.
En étudiant la PL VI ^ on comprendra le jeu
de cet appareil, qu'il est du reste plus facile de
concevoir que d'expliquer. La jî^. i représente
la première roue de séparation au moment où le
feinkom vient de tomoer dans son intérieur, et
la cloison g'^ g^' est en bas; sur \^fig* 3, au con-
traire, la cloison est à la partie supérieure, et ce
qui na pu traverser la toile métallique s'écoule par
le canal m.
Cette portion dejeùikom , qui n a pas pu pas-
ser à la circonférence de la roue gg, se remet
dans la deuxième roue /z/z, et en même temps il
y a un peu d'eau qui est amenée par le canal m y
elle reste dans cette roue pendant un tour entier;
après quoi elle rencontre une cloison disposée
comme g^'g*' daps la première roue , qui enlève le
minerai & la partie supérieure et l'oblige à glisser
par le canal m' dans la troisième roue pp : on
conçoit du reste que par une disposition analogue
dans rîDCérîeur de cette troisième roue, ce qui
2^0 PRÉPARATION MÉGANIQUE DE LA CALAMINE
n^aura pu traverser à sa circonféreDce, sera rejeté
par le canal m'' sur le sol de Fatelier.
On donne le nom de selzkorn III j IV ^ V au
minerai obtenu par ce dernier tirage de V appareil
de séparation et qui tombe en «w^oi)'' (^fig. 2,
PI. yi)\ il est travaillé dans les tamis à secousse.
Trtftll do roM- Dans ce qui précède, nous avons mentionné
«fîî,*lSiirflpepï"S^^"^^ espèces de minerai qui sont traitées dans
dafftxtemni, les tamis à secousse, nous allons faire connaître
lM*tttiiii \ ^maintenant ce travail lui-même. Il est exécuté par
quatre maîtres recevant un franc par journée , et
ayant sous leurs ordres douze jeunes gens à o',38.
Parmi ces tamis (1), les uns , ceux qui ont de
larges mailles, sont destinés au gros grain; les au-
tres, au contraire, au petit grain; mais il n'y a
pas de différence essentielle entre eux, car leurs
vitesses sont les mêmes; Texpérience a montré
qu il n'est pas nécessaire à Tarnowitz de leur don-
ner des vitesses différentes, parce que le minerai
qu'il s'agit de séparer est de la galène dont la den-
sité est très-difierente de celle de la dolomie et
de l'argile dans lesquelles elle est répandue; mais
en général il n'en est pas ainsi; par exemple, à
Scharley, pour le lavage de la calamine, qui est
mêlée avec de la galène, les vitesses sont différen-
tes, et il en est de même au Hartz où l'on attache
une grande importance à ce que les tamis , pour
le petit grain, reçoivent un plus grand nombre
de secousses, ces secousses étant du reste moins
violentes.
Le travail en lui-même est fort simple, il con-
(1) Voir pour ces tamis fig. i^Pl. V^ et aussi, pour en
avoir des dessins délaîHés , l'atlas dn Mineur et du Mé-
tallorffiste de 1844, article Lavage de la calamine à
Schaneg.
ET DE LA GAtiNB DANS LA HADTE-StLlfelB. a^i
sîste k placer le minerai dans le tamis qui reçoit
ensuite son mouvement de la roue et va 180 fois
par minute. Au bout d'un temps plus ou moins
long et qui dépend évidemment de la nature du
minerai traité , ce qu on a mis dans le tamis est di-
visé en trois parties, la partie inférieure qui est du
minerai pur ou erZy la partie moyenne qui est du
minerai mélangé de gangue durckwachsen ges--
tein ; la partie supérieure qui n*est que de la gan-
gue. On enlève la partie supérieure seulement, et
on remet du minerai dans le tamis. Quant à la
partie inférieure, on ne la retire qu'au bQut de trois
ou de six opérations suivant la richesse du mi-
nerai.
Dans une journée de 8 à 10 heures de travail,
un tamis donne de a à 9 q. m. de minerai pur ou
erz lorsqu'on traite de gros morceaux ; lorsm^ ce
sont de petits morceaux, on a généralement i \
q.m. de plus.
La galène ou erz est envoyée immédiatement à
l'usine; le minerai avec gangue reste exposé en tas
à l'action de l'air pour être passé ensuite aux cylin-
dres; quant à la gangue, elle est rejetée. Enfin
on conçoit que, dans le travail précédent , les mor-
ceaux de galène, en frottant les uns contre les au-
tres , ont donné beaucoup de menu fort riche qui
a traversé les mailles du tamis et s'est rendu au
fond du tonneau; ce menu est lavé à part sur les
tables à secousse.
Occupons-nous maintenant du travail dans les tarage des
caisses à tombeau qui , comme nous l'avons dit,J^J^™^^j^
ne présentent rien d'extraordinaire; une lame à lombeao.
d'eau très-mince arrive à leur tête , et on fait tom-
ber successivement devant elle le minerai; l'eau
s'écoule d'ailleurs par des trous en dis^nale. Il y
2^1i PRÉPARATION MÉCAtflQUB DE LA CALAMINB
a quatre caisses à tombeau , mais trois suffisent
pour la laverie , chacune d'elles est desservie par un
maître à i fr. et un aide à 0^,38.
La durée d'une opération est de ~ i ^ d'heure.
On traite en une fois o"''^94^ ^^ matière qu'on di-
vise en 3 parties ; celle de la tête qui est repassée
à la fois suivante y celle du milieu qui est traitée
dans une autre caisse à tombeau , celle de l'extré-
mité qui est rejetée; suivant la richesse et la nature
des schiamms sur lesquels on opère , on recom-
mence l'opération de 2 jusqu'à 4 ^t même jusqu'à
8 fois avant d'avoir du schtich pur à la tête du
schlammgraben ; on obtient alors o^",5o à i '",50
de schlich.
Pour l'année i84o, le travail des trommels,
de l'appareil de séparation, des tamis à secousse
et As caisses à tombeau a donné les résultats sui-
vants :
S
Nature
du
1 minerai lavé.
iGrobenklein.
Scheidemebl.
Somme.
Haarwerk
travaUlé.
m. c.
88
d.Ui
Go a obleira ;
Galène
q.m.
167
Schlich
dei calwei
à tombeau.
<|. m.
800
05
n'on mtUt cube
de baafwerk,
on as
Galène.
q. m.
0,81
1,80
Schlidt
q.m.
0,15
0,7*
5.108
931
Moyenne •
0,90 [ 0,iO
Le mois de décembre de Tannée i84o offre en
particulier un résultat très-remarquable; en 26
journées de travail , malgré la rigueur de la saison
et la brièveté des jours, on a pu laver 1041 m. c.
fiT D£ LA GALÈNC DANd LA HAUTE-SILÉSIE. 2^'i
de Grubenklein qui ont donné i343 q. m. de
galène ou erz ^ et a^^ q. m. de schlich.
Nous terminerons ce que nous avons dit sur le
travail des divers appareils précédents par une re-
marque générale ^ savoir : i ^ que pendant le même
temps et avec une moindre dépense de main-
d'œuvre , on peut obtenir plus de minerai ; a"" que
le lavage est beaucoup plus parfait; 3"" que le mi-
nerai obtenu soit dans les tamis, soit dans les cais-
ses à tombeau , est plus ricbe.
Ces divers avantages qui établissent la supério-
rité du nouveau système sur l'ancien , résultent
des prix de revient du mètre cube de minerai lavé,
d'expéi4ences comparatives , et d'essais pour
plomb faits sur les minerais; c'est d'ailleurs ce
que nous développerons encore plus loin.
Occupons-nous maintenant du travail de cer-Tra?anda mine-
tains minerais obtenus dans les opérations précé- f" eogàgéém
j * * là gangue aa
dentés. raojendescrlln-
Les minerais dans lesquels la galène est répan-**'**^"*^*"**
due dans la gangue , après avoir été exposés au
moins pendant un biver à l'action de l'air, sont
toujours traités dans les cylindres hrojreurs ; ce
senties walzerze , le durchwachsen handwerk , le
durchwachsen gestein.
II est facile deconcevorir de quelle manière cela
a lieu d'après la description que nous avons don-
née de l'appareil ; le minerai est amené au premier
étage, puis jeté dans la trémie (^t^'t^V (^Jîg. i et a,
PL yil ) ; les cylindres o et o' auront été plus ou
moins écartés, suivant que la galène se trouve en
petits morceaux ou en veinules ré{jandues dans la
gangue. On conçoit d'ailleurs qu'il est important
de ne réduire le minerai qu'au degré de ténuité
qu'il doit avoir pour qu'on puisse le séparer fad-
f,
^44 PREPARATION MÉCAmQL'B DE LA CAUMINB
lement de sa gangue, car le menu ou le scliUch a
uue valeur bien inférieure à celle des erz* Pour
arriver à ce résultat , il faut autant que possible
traiter ensemble les morceaux qui ont à peu près
la même dureté, et on doit les avoir laissés assez
longtemns à Tair pour ou ils aient pu se désagré-
ger. Apres avoir été pulvérisé entre les cylindres ,
e minerai tombe dans le trommel de séparation
placé au-dessous, qui le répartit en quatre gros-
seurs différentes, i"* le méfia qui se rend en u' et
qui est accompagné de parcelles excessivement
ténues produites par le broyage des cylindres; il
est nécessaire de le faire passer dans l'appareil de
séparation qui , dans son premier compartiment ,
en extrait un schlanmi très-riche qu on traite dans
les caisses à tombeau. On a ensuite o^ et 3* du
minerai dont la grosseur est à peu près la même
que celle du setzkorn IV et f^ qu'on obtient au
moyen de Fappareil de séparation. Ce minerai
2ui tombe en tî' et u'" se traite immédiatement
ans les tamis à secousse; ^ enfin ce qui ri a pu
traverser à la circonférence du trommel de sépa-
ration , arrive par le plan ibcliûé^^ qui le conduit
dans la roue 22'z'z,* cette dernière le remonte au
premier étage , et il est repassé entre les cylindres.
Dans une journée on a souvent broyé ainsi de
i4''^)5o à 14 ni. c. de minerai; du reste, d'après
la manière dont on a organisé actuellement le tra-
vail du lavage, les cylindres broyeurs ne sont guère
en activité que pendant 2 ou 3 mois de l'été.
BT DE LA GALÊITE DANS LA HAUTE*SILÉSIB. a^5
Natore
da mioeiai.
|ilIlDeral«?ec
gangue. . .
Nombre de
mèlr. cabes
iBoali».
10. c«
755
On a retiré :
Galèoe.
SchHch
des
eaSascsà
tombeau.
<}*m.
988
Oq a ponr
1 mètre eabo:
Galène.
0,84
Sdilich.
i
q.m*
0,51
q.m.
1,85
En réunissant ces résultats à ceux qui ont été
obtenus précédemment, on voit que dans le la-
vage du minerai en 1 84# 9
«.294m.c. minerai ont rendu [î;J*5j;;;|3*°«;
Somme. . . 7.082q«m.miDerailayé.
Nous ferons remarquer que le travail des cy-
lindres broyeurs a été très-avantageux et bien su*
périeur à celui du bocard qui était employé autres
lois; on s'en fera une idée par ce qui va suivre :
Les registres de la raine apprennent que pen-
dant les 20 dernières années du travail avec les
bocards un mètre cube de poche rz ou de kuldes a
rendu moyennement o^^^yi^Z ; les cylindres ayant
donné i^"-,35, on voit que un volume de minerai
rendant un q. m. de minerai au bocard, en rend
3''"',i3 lorsqu'il est broyé entre les cylindres, c'est-
à-dire que tontes choses égales on extrait trois fois
plus de minerai par la deuxième méthode que par
la première.
Il faut observer en outre, que sur le minerari
obtenu avec les cylindres , il y a 0,62 de erz ou de
galène, et o,38 de sehlich; or, le prix du q. m. .
e erz étant supérieur de plus de i a fr. à eelui du
quintal métrique de sehlich, on conçoit que de
cela seul , il va résulter un énorme bénéfice.
Tome Fly 1844 '7
2^6 ^ PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE
D*après M. de Marignac , des essais comparatifs
exécutés au Hartz, sur le travail des cjrlindres
broyeurs et des bocards , ont donné des résultats
qui concordent avec ceux de la Haute-Silésie : on
U reconnu QWp dans les deux cas , la quantité de
minerai qui se perd est d'autant plus grande y que
|e minerai a été broyé ou bocardé plus fin , et que
toutes choses égales la perte pouvait être double
ou triple par le bocard de ce qu'elié^est par les cy-
lindres (i).
Il peut paraître surprenant au premier abord
quMl y ait autant de minerai perdu dans le travail
avec les bocards; mais on s'en rendra compte en
observant que I^ bocards pilent très-inégalement,
et que la galène' étant friable , il se produit beau-
coup de parcelles très-ténues qui sont entraînées
par le cours d^eau ; c'est Tinconvénient qui résulte
toujours de la pulvérisation par voie humide ; on
voit quelle grande différence cela donne ici. On ne
peut du reste méconnaître qu'une partie du résul-
tat précédent doit être attribuée à la nouvielleorga*
DÎsation delà laverie, qui permet de séparer beau-
coup plus complètement le minerai de sa gangue ,
et livre pour le travail des cylindres des mine-
rais plus riches.
INTous ferons observer que le schlich des caisses
k tombeau se lave plus facilement et qu'il est plus
riche qu'avant , comme cela résulte d'essais exé-
culésà l'usine à plomb de Frédérichshiitte : on con-
çoit d'ailleurs que c'est une conséquence de ce que
les parties ténues sont plus égales. En récapitu-
(1) Voir le némotre de M. de Marifiiac sur le Hari»
dépcMBé à la bibUoibègpe d^ VËcole des mines. Campagne
de 1840.
ET DB LA GALÈNE DANS LA HAT^TE-SILÉSIE. ^47
tant les avantages que présentent surlebocard les
cylindres broyeurs, on peut les réduire à trois, et
on trouve: i"" qu'on retire une quantité de mine-
rai beauconp plus grande; n"* que la majeure par-
tie de ce minerai est en morceaux ou er% et
non en schlich ; 3" que les schlich obtenus dans
les caisses à tombeau sont plus riches.
Passons maintenant au travail des tables à ^^- Traiiement dei
cousse. On'traite sur ces tables les scblamms pau- «cWamim pau-
• 111 «1 vret sur kss ta-
vresqui se sont rendus dans les compartiments du blet à leconue.
λetit bassin de dépôt , et le mequ qui ^ traversé
es mailles du tamis.
Les tables à secousse au nombre de 6 sont éta-
)>Iies dans un bâtiment à part, et manœuvrées p^r
une roue hydraulique de 3 mètres de diamètre ;
elles ont une inclinaison très-faible de quelques
degrés seulement; on l'augmente un peu quand
le grain de la matière à laver devient plus gros :
elles reçoivent i6 à 20 coups par minute, et plus
cescQupssont violents, plus la sépafation du mine-
rai s« fait jiaucilemen t . Le personnel se compose d'un
maître et de six aides ; ilssont payés comme les ou-
vriers qui travaillent aux caisses à tombeau.
Oq traita â part las schlamms des deux premiers
pompartiments du petit bassin qui a i™',!i5 de
largeur, et ceux des deux derniers compartiments
du même bassin; les premiers s'appellent RôS"
ches schlamm ; les seconds zaher schlamm , leur
richesse varie .dif simple au double.
Il arrive rarement qu'on traite les schlamms
qui se trouvent au delà; du reste, pour qu'on
Suisse les laver avec quelque avantagé, il Faut que
e 100 q. m. de schlamms on relire i4'™-,43 de
BcUicbs ayant une richesse de 3o à 3a p. f 00 ;
c'est la limite inférieure.
a4B PRÉPARATION MKCANIQUE DE LA CALAMINE
Le lavage s'opère confime à rordîuaire, avec
un râteau de bois ; on ramène doucement les ma-
tières à la tête de la table; quand elle est couverte
d'une couche suffisamment épaisse de scblamms,
on la partage généralement en deux parties : la
partie inférieure qui est rejetée, la partie supé-
rieure qui est retraitée; ou fait de même à la
deuxième opération ; à la troisième, on divise or-
dinairement ce qui reste sur la table en trois par-
ties : la tête , qui est du scblich pur, est mise de
côté, le milieu est retraité, enfin le bas est rejeté.
Quelquefois on commence ^ faire la division
ainsi dès la première opération , cela dépend de
la richesse des schlamms, mais généralement il
fiiut traiter le schlaAim trois fois avant d'avoir le
schlich pur.
Voici les résultats de ce travail pour 1840.
Nalore det ichlanimt.
Qointanx
de schlich
olMenu.
Ifombrr»
de broorUef
de schlamms
de on 040.
MoyfMieaMBt
pour
IM broMllet.
•
ROscbes sdilampis.
Zaher schlamms. .
Q.in.
422
176
brouettes.
12.675
9.265
m
q.B.
3,48
1,88
2,74
Somme. . .
, 598 21.940
1
Les sdilichs qu on a obtenus en 1 840 sur les
tables à secousse sont plus riches que ceux des
années précédentes ; cependant il est à remarquer
que la quantité de schlamms produite mainte-
nant est beaucoup moindre; car de i836 ii i838
un mètre cube de minerai traité en a donné
o"''-y4oi j et de 1840 a 184a on n'en a eu que
BT DE Lk GALÈNE DANS LA HAUTE-SILÉSIE. ^49
o,i4i ; c'est-à-dire le tiers de ce qu on avait d'a«
bord. D'un autre côté, la quantité de schlichs
qu'on retire sur les tables à secousse, en lavant
un môme volume de ces schlamms , est beaucoup
plus grande depuis l'établissement des nouveaux
appareils; car si on la représente par i de i836 à
i838, elle est dé 1,79 de 1840 à 1842 : ce résultat
remarquable doit être attribué à l'organisation
de la nouvelle laverie , qui livre des schlamms
d'une grosseur plus ^ale et par conséquent à un
état plus facile à traiter.
Dans les op^ations qui précèdent, l'expérience iRtaïuu gd«
a appris que pour 100 en volume de gruhenklein^^'^ ^^x?^*
rr n r^ ^ v 1 ▼©»« procédé.
lave, on retire en moyenne à peu prèi^ les pro*
duits qui sont donnés par le tableau suivant :
V Klaubekorn qui est caifé sar les Itblet de triage . • 13
%*" SHskom qof est traité dam les tamis à secousse. . . 10 1/9
2r Gro^en/brrolA qui est traité daasIeseaiisesàtoDibaav. 13 V%\
(aouisoDt traYaillés sur les tables- \ /190
a secouse
I b qal sont trop pauvres pour être
\ la? es
On voit qn'on arrive à ca résultat , qui parait
très-bizarre au pcemier abord , que le volume
des divers produits qu'on retire du lavage est plus
considérable d'un cinquième que celui du gru^'
henktein sur lequel on avait opéré d'abord; il
s'explique cependant très -bien, en observant
qu'avant le lavage les parties menues sont enga-
gées dans les interstices et les vides qui se trou-
vent dans les parties plus grosses, et que du reste
Veau doit procfuire aussi une augmentation de vo-
lume.
Si on cherche quelles sont les quantités pon-
dérales de minerai qui sont données par un vo-
â5o PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE
lu me des divers produit;^ iotermédiaires qu'on
obtient daus le lavage , en rapportant tout à
I mètre cube, on arrive aux nombres qui sont con-
signés ci-contre.
1
1 POUR 1 «*TU COBB.
KRZ. SCHLICH.
a de gntbenklein
«•Bi. i|.iii.
0,794 0,167
2,010 ; 0,650
• » ! 1.268
1,058 . 0,475
1,053 0,474
2,004 0,644
6 de icheidemehl
e de arabenforraih r . . .
d de walxgange
. de u^Heidegange. j J -^ffl;
MoyeDnemént pour 1 mètre cube.
0,591 0,234
Comme le minerai de plomb de Tamowilz su-
bit une série de manipulations assez coçipliquéest
pour mieux faire voir comment les diverses opé*
rations se succèdent et s'enchaînent les unes aux
autres , nous croyons qu il est bon de les réunir
dans un tableau qui permette de les embrasser
toutes à la fois : celui qu'on va lire satis&it k cette
condition.
ET DE LA GAi;kl(E DAII8 LA HAUTE-StLtSIE. aSt
l4
2^2 PESPiRATlON HÉCANIQOE DE LA CALAMINE
Uvaga détail- Depuis un certain nombre d'années , Fancienne
deThalda™ ^ méthode de lavage, décrite avec détails par M. Mâ-
nes , dans les annales des mines y avait reçu des
perfectionnements assez grands pour qu'on pût
retraiter avec avantage les résidus des anciens la-
vages : c'est ce qu'on faisait pendant l'été ; on em-
ployait pour cela un trommel hexagonal et un
trommei à claire voie ; seulement ces appareils
étaient manœuvres à bras d'homme. Depuis que
la nouvelle laverie est construite, au moyen d'une
courroie sans fin passée sur une poulie et d'un
système d'engrenage, on les fait aller par la
roue hydraulique y quoiqu'ils soient placés dans
un autre bâtiment; il suffit alors pour ce travail
d'un maître et de deux aides jpour le trommel
hexagonal y d'un maître pour le trommel à claire
voie; on a d'ailleurs des enfants pour faire le
triage sur des tables de triage ( klauhetafeln , *
construites comme celles que nous avons décrites.
Trommel Les dessins [fig. 3 et 4> PL f^II) font voir de
heiagoual. quelle manière est construit le trommel hexago-
nal; seulement celui qu'on emploie est plus lone
que celui qui est représenté par les^^. o et 4; u
a i%09 : il est du reste formé de deux trommels
concentriques y ayant respectivement ^o centi-
mètres et 3o centimètres de rayon , et qui sont
disposés comme le montre ^^Jig' 3. Dans une
journée, on peut laver \S k lo m. ç. de mine-
rais ou d'anciens résidus , et pour cela voici com-
ment on opère : le minerai est introduit dans le
trommel intérieur aaaaa, qui est formé de plaques
de fonte de i^^,3 d'épaisseur et présentant des
ouvertures carrées de l'^^jgS de côté.
Ce qui s'échappe du trommel intérieur se rend
dans le second trommel bbbbby qui a ses pans
BT DE LA GAtÈSIE DANS LA HADTE-SILÉSIE. ^53
formés par une toile métallique en fil de fer, dont
les mailles ont o^^, i3 de largeur; enfin ce qui
peut traverser ce tamis tombe au fond de la caisse
en bois ecc^^ , dans laquelle tourne le trommel ,
et les parties métalliques se déposent dans le
conduit dd à l'état de schlamms. Un courant
d'eau est du reste amené dans cette caisse par un
tuyau en fonte tt\ disposé comme on le voit sur la
figure , et l'écoulement est réglé de manière qu'il
y ait dans la caisse cdc" de l'eau à peu près jusqu'à
l'axe du trommel.
Quand on veut enlever du trommel les ma-
tières qui y sont restées , en pressant un peu sur
un contre-poids p y on le sort de l'eau et on lui
donne la position p\ qu'il a sur la fig. Z^PL P^II^
où elle est indiquée par des lignes ponctuées ,
alors on ouvre la porte ee\ qui peut tourner au-
tour de la charnière e\ et «on fait tomber ainsi
tout ce qui était entre les dewL trommels; puis
on retire le boulon en fer^, qui tenait la porte
g^ fermée ; cette dernière prend la position oV,
et ce qui était resté dans le trommel intérieur
aaaaa tombe à son tour.
Le minerai obtenu dans le travail précédent
est trié à la main sur des tables, ou passé dans un
petit tronomel à claire voie , ^alemetot mû par la
machine , qui le répartit en cinq grosseurs difie*
rentes, lesquelles sont respectivement i^'^^g^t
l'^^S, o'^^eS, o**'\43> o**^,33. Ces minerais
sont ensuite traités chacun séparément dans des
tamis à secousse.
Quant aux schiamms qui sont sortis du trom-
mel hexagonal , et qui se sont déposés dans le con-
duit dd, on les lave dans les caisses à tombeau ou
1
^54 PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE.
sur les tables à secousse , suivant qu'ils sont plus
ou moins riches. ^
Voici quels ont été les résultats de ce lavage des
résidus pour i b4o.
Nombre de
métrai eubet liféi.
1.107 m. c.
OD en a retiré
Gilèae.
275 q. m.
Sefallcb.
lllq.m.
Somme.
S86q.iil.
On voit que le lavage des résidua est encore
très -avantageux, car un mètre cobe contient
encore :
Erz o^^'ja^Ô; Schlich o'"',ioo.
On en retire donc en tout o^*%346 de galène
à Tétat de erz ou de schlich. Comme de i836 a
1843 y I mètre cube de minerai soumis au lavMre
a donné moyennement l'^'^^i&g à o^'*'y8'}4 de
galène, il en résulte qu'il reste encore dans les
morceaux triés de ces haldes le tiers ou même les
deux cinquièmes de ce que contient le minerai
exploité dans ces dernières années.
Cest seulement depuis 1839 que M. de Gary
nall a songé à mettre en mouvement le trpnnmel
hexagonal etson trommel à claire vpie> au moyen
de la roue principale qui fait aller tôtis les appa-
reils de la laverie; c'est ce qu*il a réalisé avec une
courroie sans fin, qui fait tourner un axe donnant
le mouvement aux deux trommels placés dans
un bâtiment adjacent à celui qui est représente
fig. I , PL V. Auparavant ces deux ttommels
BT DE LA GALÈNE DANS LA HAUTB-SILÉSIB. ^55
étdiebt mas à bras d'homme, au moyen de deux
manivelles (voir^?^. 4, PL Fil).
Or voici quelle a été depuis 1 836 jusqu'à iSSg,
et depuis 1839 jusqu'à 1843, la moyenne des
prix de revient du mètre cube de résidu lavé
et du quintal métrique de minerai obtenu :
Lavage dv hildei.
Prix de
dg mètre cabe
debaldet layék
revient
do qalnUI métrique
de minerai obtena.
De 1836 à 1839.
De 1839 à 1842.
fr.
2,99
1,50
fr.
6,55
4,54
Diflërence. . . .
1,49
2,01
Par la nouvelle méthode de lavage des haldes,
le prix de revient du quintal métrique de mine-
rai obtenu a donc été réduit de près du tiers,* ce
bénéâce représente \ économie de main-^œuvre
qui résulte de l'emploi de la roue principale
comme force motrice. Si l'on observe que le prix
moyen de vente du quintal de minerai est de
29 fr. pour les erz et oe 14 fr* pour les schlichs,
on voit que le lavage des haldes est encore très-
avantageux; car lorsqu'on se sert de la nouvelle
médiode de lavage , il donne lieu à un bénéfice
qui varie de 9 fr. à 28 fr. par quintal métrique de
minerai obtenu.
On emploie quelquefois le trommel kexago^
naly qui est représenté fig. 3 et 4 , PI' FII^ pour
laver le minerai sur le puits d'extraction avant
d'en faire le triage à la main ou le scheidage , ou
^56 PRÉPARATION MÉCANIQUE DE hJL CALAMINE
bien pour traiter d anciennes haldes qui sont à
une grande distance de la laverie de Tarnowitz;
dans ces deux cas^ il est toujours mû à bras
d'homme.
Comme le lavage des haldes ou i:ësidus donne
lieu k une série d'opérations assez compliquées ,
pour qu'on puisse en embrasser facilement i'em-
serable , nous avons juçé convenable de les résu-
mer dans le tableau suivant :
«T DE LA GALK.VE DANS TA HAUTG-SILÉSIE. 2^^]
3
t0i
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I
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AHATIOK MÉCANIQUE
DE LA CAI.AHIKE
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^«
ÎJ
1...
If
|.-
il
1 i
s:
Se
s
SS
BT DB tA GALÈNE DAHS LA BA13T9-SILÉSIB. aSg
Dans le tableau qui précède (p. a 58), nous avons
réoDi les résultats qui ont été obtenus à la lave*
rie de Tarnowit2, pendant les trois années 1840,
1 841 et 1483, en suivant dans son ensemble, pour
le minerai proprement dit aussi bien que pour les
baldes , le nouvMu procédé de lavage que nous
venons de fiiire connaître ; et pour qu'on puisse
facilement établir une comparaison , nous avons
placé au-dessous les résuit£|ts donnés par Yancien
procédé de lavage employé pendant les trois an-
nées i836, 1837 et i838»
H est assez difficile de faire la comparaison du Coroptriiiondu
,tftt iT '• noQYeav proeédé
nouveau procédé de lavage avec 1 ancien, parce «ta iivase iTee
qu'il faut avoir égard à une foule de circonstances' ■™^'"""
desquelles on ne peut tenir compte qu'approxima*
tivement. Comme les divers perfectionnements
ont été introduits peu à peu, et qu'on a d'abord
commencé à faire usage ae trommels à la main ,
de tamis à bras, etc., il est évident que les avan-
tages de la nouvelle laverie sur l'ancienne seront
tres-diflférents suivant Tannée qu'on prendra pour
terme de comparaison.
Si on se reporte par exemple, à i5 ou do ans,
on conçoit que le procédé de lavage suivi qui est
décrit avec détail par M. Manès (^ Annales des
Mines j i8a6, tome XII), sera trouvé bien infé-
rieur à celui qui est employé maintenant; en effet
le perfectionnement apporté ^st assez grand pour
qu on puisse traiter mamtenaut avec avantage les
résidus de cette époque.
Mais, sans remonter si loin , nous allons essayer
de comparer les résultats de i83q avec ceux de
1840 : comme en 1839 les procédés étaient déjà
perfectionnés, quoique ce soit seulement en 1840
qu'on ait commencé à employer tous les appareils
a6o PRÉPARATION MéCANIQUB DE LA GAtAHINE
que nous avons décrits , on obtiendra de celte ma-
nière une limite inférieure du bénéfice qui ré-
sulte de la substitution du nouveau procédé de
lavage fa l'ancien.
On conçoit d*abord qu'un des principaux avan-
tages de la méthode de 1840, par laauelle on a
substitué le travail des machines à celui des ou-
vriers, doit être d'apporter une économie sur la
main^ œuvre. Il est du reste facile de calculer,
car il suffit de chercher les dépenses qui ont été
faites pour le salaire des ouvriers en iSSg, puis
en 1840, et de les retrancher l'une de l'autre.
Comme il est nécessaire aussi ,. pour faire une
comparaison , de supposer que la quantité du mi-
nerai lavé qu'on a obtenue est la même dans les
deux années, nous adopterons les nombres de
l'année 1840.
Frais de main^iï œuvre en 1840.
Les frais de main-d'œuvre sont relatifs au la-
vage des minerais proprement dits et fa celui des
haldes*
En 1840 on a travaillé dans les divers trom-
roels» Tappareil de séparation, les tamis et les
caisses fa tombeau , ainsi qu'entre les cylindres ,
7,082 q. m. de galène , au prix moyen de o^382
par quintal métrique de minerai lavé; fr. «.
cela donne donc une dépense de. . . . 6,246,32
En outre , on a lavé sur les tables fa
secousse 696 q. m. de schlich^ au
prix de 3',02 le q. m.; soit ï>799>93
Le lavage des résidus au moyen du
trommel hexagonal et des trommels
de séparation qui étaient manœuvres
par la roue motrice, a produit 386 q.
m, de minerai, au prix uioyon cie
4',025 1r q. m ; soit . . . 1,553,65
Somme yyfic^yjbq
sr M hà okzÈffB oAvs hà HAUTB-ftrtisia. ^r
Frais de main^-cPceui/re en i Sig,
En 1 839 le lavage des minerais proprement
dits a eu lieu avec le trommél hexagonal, des
trommels à daire-^oie y des tamis à secousse qui
étaient tous manœuvres à bras d'homme , et aussi
dans les caisses à tombeau et avec le bocard ; le
prix moyen du quintal métrique de minerai lavé
est de 0^,964, donc, pour 7,082 q. m. u, c,
de minerai on a une dépense de. . . • 6^756,33
On a aussi obtenu des schlichs sur
les tables à secousse ; il est vrai que le
prix de revient du quintal métrique de
scblich lavé y à cause d'une diminution
dans le prix de la main^l^œuvre est,
pour cette année, inférieur de quelques
centimes à celui qu'on aurait eu en
1840; mais si nous prenons la moyenne
du prix de i836 à idig, qui est de
3'.97 par q. m., nous aurons pour
5g6 q. m. de schlich , une dépense de. 3,366,1 a
Enfin, en 1 839, le lavage des haldes
était effectué au moyen du trommel
hexagonal et du trommel à claire-voie
mas à bras d'homme , et le prix de
revient du q. m. de minerai lavé était
de 4'>9^4 9 P^u^ ^^ années précédentes
ce prix était même beaucoup plus
élevé 9 puisqu'il dépassait 6 fr. En
adoptant le chiffre de 4^964 OQ ^^^
donc encore au-dessous de la vérité :
on a alors 386 q. m. de minerai des
faaldesà4S964 le q. m.; soit. . .' • • 1,916,10
Somme. .... ii,o38,45
Time FI, i%\\. 48
:^^% FRJBPÀmATIOfir MÎCAKIQUB m tA CiLiMtirB
Le bénéfice sur la main-d œuvre est fr. c.
donc de 1,438,56
Jusqu'à présent nous n'avons eu égard qu'à la
variation de la maii^-d'œuvr^ , mais il est une
foule de circonstances qui ont changé , et des-
quelles il £iudrait autant que possible tenir
compte; quoiqu'il soit très -* difficile ou même
impossible de le faire d'une manière absolue ,
nous allons essayer cependant de calculer les mo-
difications qui doivent résulter : i*" delà diminu^
tion de richesse de la mine; 2* de f augmentation
de richesse du minerai lavé y i"" de la substitu-
tion des cylindres aux bocards.
Â6n d'arriver à une liniite inférieure certaine,
autant que possible nous n'adopterons pour les
bénéfices que les cbifires qui représeoieiu des mi-*
nima.
i"" Ayons d'abord ^gard à la diminution de rir
chesse de la mine ; elle résulte de la comparaison
du nombre de quintaux de minerai retirés chaque
année d'un même volume exploité; si on prend
en particulier les années 1 838 et 1 839 , on trouve
3ue d'un lachter cube ou d'un cube ayant a^^^oça
e côté on a retiré :
q. pu ,
Minerai. . . . 4,673
Tandis qu'en 1 840 on a obtenu seulement :
Erz â,«5)
Schlich des caisses à tombeaa. . . . 0, 526 > 3,254
Schiich des tables à secousse 0,273)
Il résulte de là , que si on représente par i la
richesse de la mine en 1840, elle aéra cie i^^ZS
en 1839.
Or» la richesse do grubènklein et du minerai
ET DE LA GALilNE DANS LA BAXJTE-SILÉSIE. 263
envojé aux cylindres , doit varier à peu près pro-
portionnellement à celle de la mine; tandis que
pour le scheidemehl y qui est un minerai trié à la
main , il n en sera pas tout à fait de même.
Cela posé , le prix du lavage pour les erz sera
proportionnel à la richesse du minerai; pour le
schlich des caisses à tombeau et des tables à se-
cousse, le prix sera aussi augmenté, mais on cod*
çoit qu il le sera moins que proportionnellement à
la richesse du minerai ; nous négligerons toutefois
cette augmentation , ainsi que celle qui aura lieu
sur le prix de lavage du scheidemehl.
Nous observerons alors que le prix de revient
pour le q. m. de erz , qui était dans
1 ancienne laverie et en 1839 de. . . . 0,954
Serait dans la même laverie, et'en
admettant que la mine ait la richesse
de 1840^ de 1,369
Différence 0,4 1^
Par conséquent , pour les 5,587 q.
m. de erz provenant du grubenklein
et du minerai envoyé aux cylindres , il
y aura en plus une dépense de 2,3 18,61
^"^ Quoique la richesse de la mine ait diminué,
celle du minerai a au contraire augmenté ; il faut
tenir compte de cette augmentation de richesse
du minerai y qui suffirait seule pour démontrer
toute la supériorité de la nouvelle méthode sur
lancienne.
La richesse des erz est de 65 à 68 p. 0/0; elle
était un peu moindre autrefois; moyennement
on peut admettre qu'elle était inférieure de
I p. 0/0.
jPour les schKchs des caisses à tombeau et des
^64 MÉPARVTlOlf NÉCANIQVB DB LA CAUMtKB
tables h secousse la richesse s'est aussi accrue,
comoiele font voir les nombres donnés ci*dessous :
Richesse.
en 1839.
50 à 55
30 k 39
en 1840.
48 k 56.
30 k 40.
Schlich des caisses à tombeau.
Schlich des tables à secousse. .
Pour le scblicb des caisses à tombeau la limite
inrérieure est moindre que précédemment, ce
qui tient à ce qu^à cause de la manière dont les
scfalamms sont préparés par les nouveaux appa-
reils de la laverie, on peut travailler dans les
caisses à tombeau des schlamms plus pauvres
qu'avant : mais la richesse moyenne a augmenté
au moins de ^ p. o/o. Pour le schlich des tables la
richesse est incomparablement plus grande, et
elle a augmenté environ de 3 7 p. o/o.
Nous observerons maintenant que , connaissant
le prix de vente du quintal métrique des diverses
espèces de minerai, savoir : des erz et des schlichs
des caisses à tombeau ou des tables à secousse,
ainsi que leur richesse moyenne, en divisant le
premier nombre par le second , on aura la valeur
du kilogramme de plomb pour chaque sorte de
minerai ; cette valeur en francs se trouve dans la
quatrième colonne du tableau qui suit. Elle doit
évidemment être répétée autant de fois qu'il y a
eu d'unités d'accroissement dans \% chiffre de la
richesse, et entin multipliée par le nombre de
quintaux de erz et de scnlicJis obtenus en 184^9
la septième colonne du tableau qui donne ces
produits s'obtient par conséquent en multipliant
entre eux les nombres des colonnes quatre , cinq
et six qui se trouvent sur une même ligne hori-
zontale ; elle donne les chiffres qui représentent
l'avantage résultant de raccroiaseoient de richesse
<lu rainerai lavé en i84o.
XT DE LA GALÈNE D^NS LA H4UTE-SILÉS1E. a65
f
1.
NATORB
du mUierai.
En
Schlichdes cai»se!iA
lûtnbeaa
Schlich des Ubld A
« ■ • • • • I 11|U3C
2.
a 9
SB
tt.
99,90
10,23
S.
II
51
4.
^ S
3
59
3$
fr.
0,04
0,312
0,315
5.
1 ^
3f o
5" o
6.
4. m.
1,327
506
7.
«>
tes
o
6
2
fr.
9.559,221
207,01
657,00
Somme.
.
■■■1
mmÊÊmmmmfm^mmBmm
3.ii0,32|
La somme de dj^ig\32 représente un bénéfice
réel qu'on aurait obtenu , si toutes choses étant
égales d'ailleurs y dans le lavage de iBSg, on avait
employé les appareils de la nouvelle laverie qui
ont fonctionné en 1840 : on doit donc Tajouter
au nombre !2|3i8^6i déjà obtenu précédemment.
3* Eofin il nous reste à évaluer les bénéfices
qui résultent de la substitution des cylindres
brx}jreurs au bocard^ ces bénéfices tiennent à ce
qu'on obtient plus de schlich, et en outre du erz
ou minerai en morceau qui a une plus grande va-
leur ; nous allons essayer d'en tenir compte.
Or, en 1840 les cylindres ont donné 643 q. ni.
de erz , qui , s'ils avaient été piles sous le bocard
avec la gangue dans laquelle ils étaient engagés ,
auraient au plus donné la moitié du même poids
en schlich; si on observe que le prix du quintal
métrique de erz est de 29^29 , et que le pri:c
moyen du quintal métrique de schlich du bocard
est de 14 fr., l'avantage résultant de l'emploi des
366 PRÉPARATION MÉCANIQUE DE lA CALAMINE
cylindres sera pour i q. m. d'erz de (39^,99— •
l 14O9 6^ P^r conséquent pour les 643 q* m. de
erz obtenus en 1 84o :
643 (29^99— V >4)— 14-782,57
Observons de plus que par le tra-
vail des cylindres on obtient plus de
schiich que par le bocard ; et il ré-
sulte de traitements comparatifs qui
ont été faits sur un même minerai
qui a été broyé entre les cylindres et
pilé au bocard , que pour i m. c. de
minerai, les cylindres rendant o^^'^S i
de scblicby le bocard en donne d^^^^Z;
l'arantage pécuniaire qui résulte de
l'emploi des cylindres ^ est donc pour
I m. c. de (o*'"',5i — o,43) 14=
o»o8 X 1 4 9 P^i* conséquent pour les
755 m.€. traités en 1840, il est de
0,08 X i4 X 755 = 845,60
Somme. . . . 1,628,17
Le bénéfice donné par \ emploi des cylindres
est donc de 1 5,638', 17.
Il est encore d'autres circonstances qui rendent
le nouveau procédé de lavage plus parfait que
l'ancien , et qui tiennent surtout à ce que le tra-
vail plus régulier des machines a été substitué à
celui des ouvriers, en sorte que les résidus du la-
vage mécanique ne contiennent presque plus de
parcelles métalliques ; mais il n est pas possible
d'en tenir compte, même d'une manière approxi-
mative.
Quoi qu'il en soit, en réunissant les sommes
qui résultent de la diminution de richesse de la
mine^ de V augmentation de richesse du minerai.
PRÉPARATION HÉCAHIi ( naee i fin
XT DS LA ^AtilrB DAM ta HAtJtl-ilLÉflff. II67
et de la substitution des cjrlindres tt.
brodeurs ^ on trouyera un bénéfice de. a i .366, t#
En rajoutant à celui qui est donné
par réconomie sur la main^d'cBUvre »
qui est de t,4^>^^
On a un bénéfice total de. . . • . 'aa)8o4>66
Cependant, comme les frais d^éta-
blissement de la laverie forment un
capital qui » pris à 5 p. o/o, repré-
sente une somme de i>8oo»oo
Cette somme doit être retranchée
de la précédente , et on a seulenaent .......
pour le chiffre dn bénéfice net. • • • ai ,oo4i66
Soit à peu près 20,000 fn
En tout cas, on voit que les dépenses qui résnl*-
tent de la construction de la latverie de Tamowita,
ont été complètement couTertes par les bénéfiees
qu'a produit le travail de deux années.
Dans le tableau suivant on trouvera résumés les
résultats qui ont été obtenus pendant les années
]84o-4i«-439 depuis lesquelles on emploie les noi»*
veaux procédés de lavage, et aussi pendant les
trois années 1 836^37-38 , dans lesquelles on se
servait encore de l'ancien procédé; enfin, ce ta^
bleau donne encore la différence entre les prix du
quintal métrique ou du mètre cube de minerai
lavé, et la plupart des éléments qui peuvent ser-
vir à la comparaison du nouveau proeédé avee
l'ancien.
( Voir le tableau en tegard de cette page. )
a88 PnéPAR^TION MÉCANIQIjK DK la CàLANINB
Si I on passe en revue les divers perfeccioaue*
ments qui ont été apportés k la préparation mé-
canique dans la Haute-Silésie « et qui sont dus
Êrincipalement à M. de Caraall , oo verra que le
iVage de la galène est encore supérieur à celui de
la calamine. Dans Tatelier de Tamowitz, outre
les trooimels et les roues de séparation qui sont
en plus grand nombre et mieux construites qu à
Scharlej, nous trouvons réunis les tamis à se-
cousse et les cyKndres broyeurs, ainsi que les
appareils lesplus-parfaitsqui soient employés dans
le Hartz ou en Angleterre.
En France, nous n'avons qn'un petit nombre de
mines dans lesquelles on exploite des minerais
métalliques autres que le fer; auasi, comme le
minerai de fer a trop peu de valeur pour qu'on
lui fasse subir de longues manipulations , la pré-
paration mécanique est chez nous assez peu avan*
cée. Cependant , de lavis de plusieurs ingénieurs
distingués , on pourrait tenter avec avantage cer«-
taines exploitations» en employant les procédés
perfectionnés desquels on se sert en Allemagne :
Aussi croyons-nous devoir appeler lattention des
directeurs de mines sur les appareils qui sont en
usage danslaHanCe-Silésie; quoiqu'ils soient prin-
cipalement destinés à sc^parei* des minerais assez
pesants, tels que la galène et la calamine, des
Mtbstances argileuses dans lesquelles elles sont
empâtées, eu modifiant convenabi entent leurs
vitesses et leurs dimensions, ils se prêteraient
facilement à la séparation de toute espèce de mi-
nerai d'avec sa gangue , lors même que la densité
en serait peu différente.
Dans un mémoire sur la préparation mécanique
ET D£ 1.4 GALÈNB DANS LA HAUTE-SILEâie. ^169
du hartz, qui a été publié dans les Annales des
Mines de i &4^ (i )> ^* ^i^ Hennezel propose même
d'appliquer en France le trominel et le crible au
lavage du minerai de fer : on sait du reste qu'on se
seit quelquefois dans la Haute-Saône d'un petit
trommel mu k bras , pour classer et débourber le
minerai de fer en grains, et M. Daubrée a signalé
Tusage d'un appareil analogue pour des mines de
fer des bords du Rhin*
Mais c'est surtout en Belgique , aux mines de
calamine de la Vieille-Montagne et d'Eagis, qu'on
pourrait employer avec succès les appareils delà
Haute-Silésie^ pour traiter des minerais de zinc
qui sont rejetés maintenant , et pour en séparer
la galène , carMa gangue et le gisement des deux
minerais sont à peu près les mêmes qu'à Tamo-
witz(2). Dans la Haute-Silésie, c'est l'épuisement du
minerai ricbe qui a forcé d'avoir recours à>la pré-
paration mécanique perfectionnée, et il est indubi-
table qu'en Belgique , d'ici à peu de temps , les
mêmes causes auront amené le même résultat.
(1; Voir tome IV, page 374 des Annaks des Mines.
(â) Voir la première partie du mémoire de MM. Pîot
et Murailhe sur la fabrication du zinc en Belgique»
Annales des mines, 1844 , tome Y. '
à
270 PRÉPAKATIOir MÉCANIQUE DB LA CALAMimi, ETC.
Nota. Pour la conversion des mesures de
Prusse en mesures françaises on a admis les ré->
sultats suivants :
1 pied =:0n 31i 1 Iachter=Of pieds =:5lni,OOS4.
Ipiedcobe, = o«»-c-.0300 1 lachter carré. . . .=4"-SS7S.
t aibel=i.t30poacef \
colMt oa à peu 1= 0"> c.,o38(V 1 qolatal di 110 Ut. 3=Hft^
prtil ip. c. J
I thaler s 3^,75.
MBBBBBSBBSBBBBaBsaaaaB a'Jl
Sur la méthode d exploitation dite par ébou*
lement et de haut en baSf appliquée aux
grandes couches de houille et notamment
aux couches puissantes des mines de Blanzy
(Saône«et-Loire).
Fftr M. HARMET, Ingénieur cItU.
CONSIOlfRATIONS GlSNiSALES.
L'exploitation des couches puissantes de bouille E^pioMatioD dei
a toujours présenté de plus grandes difficultés que griod«icaiich«f.
celle des couches minces ou de moyenne épais-
seur, et l'on peut dire que, si ce n'est le cas bien
rare où il est possible d'employer régulièrement
les remblais, la question n'a été résolue nulle part
d'une manière satisfaisante.
A Rive-de-Gier^ on exploitait autrefois par a RtTHto-Gler.
grandes chambres , en prenant toute la hauteur
de la couche sur un espace carré de 25 à 3o mètres,
et en laissant ébouler le toit sur la partie dépilée,
pendant qu'on préparait sur un autre point une
autre chambre, qu'on agrandissait de même et
qu'on laissait de même ébouler; il résultait de ce
système, i* d'assez grandes pertes de charbon,
parce qu'on était obligé de laisser, entre unecham-
Dre et une autre, un massif inexploité qu'il était
difficile d'enlever; et 3* beaucoup de danger pour
les ouvriers , parce que la couche ayant quelque-
fois 10 & 12 mètres d'épaisseur, et la chambre
comprenant toute cette hauteur, il n'était plus
possible aux ouvriers , quand l'excavation prenait
2'J2 EXPLOITATION PAR ÉBOULEMBKTS
du développement, de consolider le toit, ou même
de vérifier le danger auquel ils s'exposaient.
Depuis quelque temps , il est vrai , Tcxploita-
tion par chambrées est un peu abandonnée à Rive*
de-Gier, gi-éce aux instructions et aux soins per-
sévérantsdeMM.Iesingénieurs desmines^ etelleest
remplacée par un moded'exploitaiion par remblais
partiels, qui offre moins de danger pour les ou-
vriers, et utilise mieux la richesse de la mine;
mais, outit! que ce mode de remblais n'exclut
nulle part lancien système, qui est toujours em-
ployé selon les circonstances et les localités , il
n'est pas partout possible comme il Test à Rive-
de-Gier, où la valeur du charbon, surtout du
charbon en gros blocs, est très-élevée, etilestgéué*-
ralement abandonné comme trop dispendieux.
Les remblais sont pris dans Ja mine aux envu*ons
des fouilles où le terrain est tendre , ébouleux et
peut être, sans beaucoup de frais, attaqué en massif
Iuand il a subi pendant quelque temps Faction
e l'air. Il s'éboule même dans ce cas, très- souvent
seul jusqu'à de grandes distances, et fournit des
remblais abondants et faciles.
A st-Éiienne. A Saint-É tienne^ la plupart des mines ouvertes
dans des couches puissantes ne donnaient, il y a
peu de temps encore, que de menus charbons, et
ne pouvaient supporter les frais d*un bon système
de remblais, qui n'était nulle part employé.
Dans la mine du fireuil , à rirminy , tant que
la couche s'est maintenue près du sol , et qu on
a pu l'exploiter à ciel ouvert,l'exploitation faite de
cette manière a été assez complète ; mais du mo-
ment que la couche s'est enfoncée sous terre sui-
vant la pente de son inclinaison, l'exploitation à
ciel ouvert n étant plus possible , on n a pas pu
3;
DBS MIITES DB nOCIttE DE BLAN2T. ^73
penser à y continuer le système beaucoup trop
dispendieux des rembkiis.
Cependant, depuis deux ou trois ans, des
mines privilégiées par la qualité supérieure de
leurs produits y ont été exploitées comme essai
avec des remblais, et ont donné des résultats satis«
faisants, sinon comme question économique, du
moins comme question d'art ou d'aménagement.
Ces mines sont à Saint-Édenne , celles de Mont-^
rambert et de la Ricamarie; mais il est douteux
que ce système puisse être continué avantageuse-
ment vis*à-vis des mines rivales, exploitées plus
économiquement; d'ailleurs le mode de rem-
blayement employé dans ces mimes est incomplet
et ne satisfaft pas, à beaucoup près, à toutes les
conditions d*aménagement et de sûreté désirables
pour les ouvriers.
C'est eette question d'économie qui a fait re- AaCrevm.
noncer presque partout aux remblais dans l'ex-
ploitation des mines de houille, soit dans les
départements de l'Aveyron et du Gard , soit dans
ceux de l'Allier et de Saône-et-Loire ; il n'y a pas
jusqu'au Creusot, dont la position est tout excep-
tionnelle, qui n'ait été conduit par ce motif
k supprimer souvent les remblais dans l'exploi*-
tationdeses mines où ils étaient ordonnés par Pau-
torité, d'un emploi facile, je dirai mèmeindis*
pénible. £n effet, les mines du Creusot ne livrent
pas au commerce la moindre partie de leors pro-
duits, qui sont entièrement consommés sur les lieux
par l'usine ; elles n'ont donc point deconcurrence à
soutenir; elles sont ouvertes dans des couchés
d'une puissance très-grande quoicrne très-variable,
et d'une incKnaison approchant delà verticalité;
en oMre elles produiseai de la houille friable et
274 £ZPL01TATI0X PÀK ÉBOULEIUNTS
très-înflaiimiabte, où les éboulements sont forte-
ment à craiadre; elles sont eu grande partie re-
couvertes de travaux anciens éboulés et en feu ,
avec lesquels le moindre mouvement les mettrait
en communication ; enfin y elles s'étendent sous
une masse de constructions, qu il est du plus grand
intérêt de l'exploitant de conserver intactes, en évi-
tant tout écrasement à la surface, qui pourrai tcom*
promettre les mines et occasionner des dépenses
considérables d'indemnités; si donc le Creusot,
malgré ces raisons majeures qui lobligent à ne
pas s'écarter d'un bon système de remblais auquel
se prête si facilement la disposition et la nature de
ses couches, et qui lui est impérieusement ordonné,
a dû souvent, par simple motif d'économie, se
soustraire à leur emploi, on doit penser combien
il doit être difficile de contraindre à y recourir
des exploitations qui, n'ayant aucun désavantages
du Creusot, ont contre elles les charges d'une ac-
tive concurrence.
A MontdiAiiio. Je ne connais que les mines de Monchanin, au-
trefoisdépendant et maintenant détachées de lacon-
cession du Creusot, qui, dans presque tous les cas,
aient pu adopter le système des remblais, malgré
l'augmentation que ce système occasionne dans le
prixderevient;lesminesdeMonchaniosontouvertès
dans un amas homogène de vingt mètres environ
d'épaisseur de bouille friable recouverte d'une
inasse considérable de terre sableuse presque sans
valeur, et parfaitement circonscrit même dans la
profondeur, où il a pu être facilement étudié; cet
amas a été attaqué par la partie inférieure et ex-
ploité de bas en haut en remplissant les vides
de l'extraction avec dea terres trouvées près du
puits et jetéea de la surface dans la mine. Ce
DIS MIMES DB QOUILLB Dl^ BLiMZY. 2^S
travail n'a présenté aucune diflîculté par la pro-
priété qu'a le charbon d'être homogène et friable
ou d'une entaille facile , mais il y a peu de
localités où y so^s le point de vue économique, et
en vue d'une concurrence active , ce système d'ex-
ploitation par remblais puisse recevoir ainsi une
application régulière.
En Angleterre, où la longue pratique de l'ex-
ploitation des mines doit avoir fait adopter les
meilleurs modes ^ ceux surtout qui, se prêtant
le mieux au bon aménagement de la richesse
houillère, sont les mieux appropriés à la nature du
gite exploité, et sont les plus économiques; en
Angleterre, le système cle dépouillement par
remblais n'est nulle part réeulièremeut employé.
Dans le Stafibrdslure, où Tes couches sont puis-*"
fiantes et régulières , où la richesse de la houille
est cependant si précieuse , quoique considérable,
l'emploi des remblais a été jusqu'ici r^^rdâ
comme trop dispendieux , et partout le mode de
dépilage par éboulement est suivi comme beau-
coup plus économique et pouvant seul être ap-
pliqué à cause du bas prix ae la houille.
Dans le Lancashire , où les couchas sont moins
puissantes, mais où la plupart des mines, surtout
celles qui sont exploitées aux environs du canal
souterrain de Bridgewater , sont défavorablement
placées pour y faire des éboulements , on a égale-
ment reculé devant la difficulté des remblais oien
quilsparussentindispensablespourprévenirlesdan-
gers d une exploitation dontle moindre mouvement
dans les terrains supérieurs pouvait compromettre
l'existence ; on a préféré peitire une partie de la
richesse exploitable , abandonner quelques piliers
pour soutenir les excavations de la naine, que d'y in«>
2^6 EXPLOITATION PAft éBôlJL£MB9Tt
troduiredes remblaisqui auraient produit le même
résultat, mais qui auraient chargé le prix de revient.
Enfin , à Mewcastle , qui est le point de toute
TAngleterre où rexpkritation de la houille est le
plus perfectionnée, et où ce combustible, d'un fe-
cile écoulement, a le plus de valeur , ie ne connais
pas de mines où l'emploi des remblais soit con-
stant , régulier et constitue un mode d'exploita-
tion organisé et suivi; partout le dépouillement
des massifi» exploitables se feit en laissant ébouler
le toit après l'enlèvement de la houille , et partout,
souvent malgré de grandes difficultés k surmonter,
on est conduit à employer ce mode par motif d'é*
conomie.
Je ne parle pas des mines du nord de la
France , de la Belgique et de la Prusse rhénane
que j'ai également visitées, parce que la faible
puissance de leurs couches n exige pas l'emploi
des remblais pour l'exploitation qui se fiiit partout
sans clifficulté et sans crainte d'éboulements à la
surface, en laissant remplir les vides de l'extrac-
tion par le foisonnement des rochers du toit ou
du mur qu'on est obligé d'entailler souvent pour
faire les galeries de roulage; d'ailleurs ces mines
ne peuvent se comparer k celles qui nous occupent
et qui, parleur grande puissance, présentent des
difficultés exceptionnelles.
Caoïfi qvKmt ^^^ mines de Blanzy placées aussi avantageuse-
raUrf^jtfrdanfQi^iit qy^ celles de Monchanin sur le canal du
Bianzr rem- Centre et sous un sol de peu de valeur, aysLnt
pjoi^det mn- Gomme ces dernières de grandes masses k exploi*
ter , et à peu de chose près ^ d'aussi faibles pro-
fondeurs, se prêteraient difficilement en général
iu mode de travail par remblais, par plusieurs
raisons dont les principales sont :
BCS MlIffiS DE H6C1LLB Dfi BLANZT. 277
1^ La disposition particulière des lieux et Fétat
actuel des travaux ^qui seraient pour la plupart
inaccessibles aux remblais ;
a* La dureté excessive du charbon^ Fimpureté
et le peu d'homosénité de la couche, qui en rend
l'abattage dispendieux et le triage difficile ;
3** L allure inclinée et régulière, quoique sou-
vent ondulée, du site, qui ne permet pas de Tatta-
qucr par le point le plus bas de la partie inférieure
des travaux.
Dans tous ces cas , et dans celui même, qui ne
se rencontre presque nulle part, d'uue masse com-
pacte de houille pure et homogène autant qu'elle
peut l'être à Blansy , Ventaille et l'abattage sont
si dispendieux , et la séparation des parties schis-
teuses si difficile , que l'exploitation par tranches
horizontales de bas en haut et par remblais ne
peut Y être avantageuse.
D'ailleurs, si l'on veut commencer une exploi-
tation par le bas, il faut pouvoir s'assigner une li-
mite en profondeur ; cette limite est naturellement
trouvée au fond d'un amas comme celui qui existe
à Monchanin, et qui n'a pas de prolongement
apparent au dessous du niveau des travaux infé-
rieurs ; mais dans une couche bien caractérisée ,
quoique trèa-accidentée , et souvent rejetée par des
failles, il est bien plus difficile d'établir un point
de départ en profondeur.
Ces motifs qui sont déterminants pour les mines
de Blanzy, surtout au Montceau et à Lucie ^ où
les couches sont puissantes, et qui j ont sans doute
empêché dès le principe l'exploitation par rem*
biais et par tranches horizontales de bas en haut ,
alors que les massifs étaient intacts , qu'il n'exis*
tait pas encore de grands videsh remplir dans Tin*
Tome VI^ 1844* *9
£
2'}S EXPLOITATION PAR É80XILBMBNTS
térieur^quon était libre enfin de faire les travaux
comme on Tentendait et sans crainte du feu ou
du mauvais air; ces motifs, dis-je, sont bien
lus impérieux pour la compagnie, depuis que
es mines du M ontceau » remplies de travaux en
tous sens et à différents niveaux , ne présentent
plus dans les parties anciennement exploitées,
quun amas de galeries sans appui, sans solidité,
superposées les unes aux autres, souvent ébran-
lées cléjà , et sur quelques points , des masses de
feu et du [mauvais air répandus dans des abimes
maintenant impénétrables , quoique possédant en-
core une richesse perdue incontestable. Je n'ai
donc pu penser , en prenant la direction de ces
travaux, à y appliquer Texploitation par remblais,
qui aurait nécessité tout d abord 1 introduction
d'une quantité considérable de remblais en pure
perte, et aurait obligé à changer la disposition de
toutes les voies de roulage ; j'en ai fait le dépouil-
lement d'une manière assez complète par voie de
dépilage et d'éboulement du haut en has et par
tranches successives, comme pour les travaux
neufs, mais par petites parties superposées, et je
crois en avoir tiré le meilleur parti poesible.
Quant aux travaux nouveaux placés ou non
dans les parties anciennement exploitées, j'ai été
libre de les disposer de la manière la plus conve-
nable pour le mode d'exploitation à leur appli-
quer, et ce mode est celui d'un dépilage de haut
en bas par éboulement et par tranches succes-
sives superposées.
Pour ne pas trop généraliser une méthode dont
remploi, quoique avantageux, n'est pas toujours
possible I je dois observer qu'on lui a substitué,
même au Montceau (concession de Blanzj), la
DES MINES DB HOOILLE DE BLàNZT. :27g
méthode par remblais et de bas en haut, toutes
les fois que par la disposition des lieux , les tra-
vaux se sont trouvés sétendre sous d'anciennes
mines incendiées ou infectées de mauvais air, ou
sous une surface recouverte d'eau ou de construc-
tions dont on redoutait Fébranlement; dans ces
cas, qui ne sont qu'accidentels, on doit être dirigé
moins par un motif d'abaissement momentané
du prix de revient que par l'esprit de prévoyance
et de conservation qui en résumé est souvent la
première des économies.
Toutefois, dans les cas ci-dessus, en em-
ployant les remblais, l'on a procédé non par
tranches horizontales superposées faites de bas
en haut dans une couche inclinée et divisée dans
le sens de son gisement par des veinules de
schistes, mais par tranches inclinées comme la
couche et dont les veinules de schistes formaient
les divisions mutuelles.
Jedonnerai àla fin delà présente note uneidée de
ce travail d'exploitation par remblais tel qu'il a été
exécuté au Môntceau, et j'en ferai connaître les ré-
sultats économiques comparés avec ceux du travail
par éboulement qui doit nous occuper d'abord.
L'exploitation des couches de grande épaisseur Exploitation des
s'est faite presque partout avant l'introduction des«"nf^« couche»
-i,«*fj,.j .. , .par étraulemenl.
méthodes par remblais, de manière que les trois
quarts au moins de la houille étaient perdus.
Au Môntceau comme à Decazeville et dans Disposition an-
toutes les localités oii l'on exploitait de grandes Jj||J*^"®j*Jj^^ ^"j^
couches, on ouvrait généralement, àla proton deurgrandeicooches.
du puits, entre le mur et le toit, plusieurs galeries
horizontales dans chaque direction, recoupées par
des galeries transversales qu'on multipliait sui-
yant les besoins, au point d amener souvent la di.
:28o EXPLOITATION ^AR ÊBOULBMCNTS
vision du massif exploré en piliers quarrés de très-
iiiible dimension, disposésen quinconces au milieu
des travaux qu i]s soutenaient; ces galeries en tous
sens étaiedt continuées jusqu'à ce qu'un accident
de terrain ou une limite naturelle les arrêtât; alors
sans savoir ce que l'on ferait des travaux ainsi pré-
parés et comptant sur la richesse inépuisable d'un
gite puissant , on ouvrait à 6 ou 8 mètres plus
haut ou plus bas des travaux semblables aux pre-
miers, disposés de même, limités souvent de
même et de même abandonnés quand le massif
était recoupé en piliers qu'il n'était plus possible
de diviser; après ce second travail on en faisait un
troisième semblable aux deux premiers, puis un
quatrième, jusqu'à ce qu'enfin , malgré l'intervalle
souvent considérable, laissé entre chaque étage de
travaux, une commotion sur un point, se com-
muniquant dans l'ensemble, tout cetéchafiàudage
tomba t,englou lissan t dans sa eh ute des richessescon-
sidérables qui servaient d'aliment aux immenses
incendies qui en étaient toujours les conséquences.
. ^^^1 u '* Par ce mode d'exploitation l'on ne tirait pas
parti du cinquième ou quart de la richesse mi«
nérale contenue dans une couche ; en effet , quelque
faibles qu'on fasse les piliers, même dans une
couche très-solide, on ne peut de cette manière,
lors de l'ouverture des galeries, enlever plus des
trois quarts de la tranche exploitée, et comme
entre une tranche et celle qui la suit, on ne peut
laisser moins de trois fois l'épaisseur d'une tranche,
il en résulte une perte des ^ du tout.
Soit, par exemple, une tranche de deux mètres
dans laquelle on ferait les travaux en quinconce,
dont on ne prend que les ^ du charbon, si entre
cette tranche et la suivante, il est laissé un iutcr*
DES MINES DE HOUIU.E DE BLANZT. 28f
valle de 6 mètres inexploité, et si cet intervallecsC
Iierdu par suite de Téboulement, ainsi que les pil-
iers de la tranche, comme cela arrive toujours,
il en résultera que n'ayant extrait que les 7 du ^
de la hauteur du massif, on aura extrait au plus
les 7j du tout.
Malgré les nombreux accidents de ce genre
survenus dans l'exploitation des couches de houille
à Blanzy , on n'avait jamais pensé à lui substituer
une autre méthode, et depuis bien des années, on
continuait à s'exposer aux mêmes pertes et aux
mêmes désagréments, sans oser s'y soustraire par
un mode plus économique et plus conforme aux
règles de 1 art des mmes.
La méthode des remblais était impraticable,
comme je l'ai dit, et trop dispendieuse pour la
circonstance , il fallait un mode économique ; de
cette condition dépendait la réussite du système.
Le problème me fut proposé au commencement
de i836 , et avant la fin de la même année, je
crus l'avoir résolu de la manière la plus satisfai--
santé ; je communiquai mon projet à M. l'ingé-*
nieur en chef des mines Manès, dont les observa-
tions judicieuses, basées sur une longue pratique
de l'art des raines, me furent très-utiles, et qui
trouvant le mode conforme aux règles d'une bonne
exploitation , y donna un entier assentiment. J'en
fis l'application dès le commencement de l'an*
née 1837. Continuée sans interruption depuis lors,
cette méthode s'est perfectionnée par la pratique,
et maintenant elle est devenue d'un usage général
et tellement avantageux , même pour les ouvriers
delà compagnie, que ceux qui ont été employés
au dépilage, ne peuvent presque plus être occupés
ailleurs, et préfèrent souvent rester sans travail
^8a EXPLOITATIOZC PAR ÉBOULBMENTS
que de travailler au massif quand les dépilages
leur manquent. Voici en quoi consiste cette
méthode.
DispoiitioD DMt- Elle consiste à ramener l'exploitation d'une
!î!lî îît. ^ÎI grande couche dépassant 5 ou 6 mètres de puis-
yani dans leiD ^ _, , . r „. , , A ,
grandeiooQches.sance a 1 exploitation dune couche de moindre
épaisseur, et à en faire le dépouillement d'une
manière complète, en remblayant les vides par
1 éboulement du toit.
Cette définition donnerait une idée incomplète
du travail, si Ion n'expliquait que les différentes
tranches dans lesquelles on aura préalablement di-
visé par la pensée la grande couche pour en faire
Texploitation successive, doivent être faites en
allant du haut en bas, c'est-à-dire à partir du toit
et en se rapprochant du mur, de telle sorte que
la première comprenne la zone de 4 ou 5 mètres
d'épaisseur de couche, la plus rapprochée du toit:
la deuxième, une 2"* zone d'une épaisseur égale
ou à peu près à la i**, et immédiatement placée
au-dessous d'elle ; la 3' une 3^ zone, parallèle et in-
férieure aux deux autres, et se rapprochant de
}>lus en plus du mur (à peu près comme l'indique
^figure \, PL Vin.)
Dfvfsion da Chacune de ces tranches est exploitée séparé*
mâMir 5fP\oUa-jiient comme une couche isolée dune puissance
Ole en plutienrt , -1»* » 1 '^ 1
tranches parai- égale pourrait lêtre, sans s occuper des tranches
îSmine u^*'c($î?i"f*^rieures qui sont censées ne pas exister, jusqu'à
ebe, eipioUéesce que la 1*^ soit complètement dépouillée; alors
racMsivement^' seulement on s'occupe d'exploiter la 2% puis la 3*,
A™"dbu**S'''*''*^^ ^^ suite, en ayant soin de faire remplir les
vides de l'extraction de la i'® tranche, par les rem-
blais provenant de Téboulemant du toit et ceux
des tranches inférieures successivement par ces
DES MfVSS 1» HOTJILLB DB BLAlfZT. ^83
mêmes remblais qu on fait descendre des travaux
supérieurs au fur et à mesure des besoins.
Ces bases une fois établies, toute la difficulté du Eipioiutum ee
travail consiste à faire parfaitement le dépouille-J^P'*"*'*'®*^*'
ment d'une tranche qu'on peut assimiler h une
coucbe de 4 ^ 5 mètres de puissance, et à en faire
remblayer exactement tous les vides par l'écrase-*
ment du toit ; cette difficulté est grande dans cer«
tains cas^ mais n'est pas insurmontable même dans
les terrains les moins ébouleux, et une fois qu'elle
est vaincue, c'est-à-dire quand on est parvenu à
faire le dépouillement complet d'une tranche et
quand les vides de l'extraction en ont été exacte-
ment remplis par les remblais du toit , qui tom-
bent seuls plus ou moins facilement , le dépouil-
lement des autres tranches et celui de la masse
entière est assuré sans difficulté sériense ; car Tex-
ploitation de la première tranche devant com-
prendre une grande surface, qui est celle du champ
d'exploitation, aura, suivant l'importance de l'ex-
traction, une durée proportionnelle à son épais»
seûr, mais toujours très-grande , cinq à six ans au
moins, par exempte, et il doit arriver, ce qui a lieu
en effet, qu'au bout de ce long temps expiré, les
remblais qui auront suivi l'extraction et en auront
rempli tous les vides, seront tassés et se seront so*
lîdinés, de telle sorte que lors de l'exploitation de
la trandie inférieure , ils formeront comme un
nouveau toit massif et résistant à cette nouvelle
couche, dont ih serviront aussi à remblaver les
travaux lors de son dépouillement.
Cette seconde tranche ressemble tout à fait, Eipioiuiion de
quand elle est en exploitation, à la première, si cetadeaiiémetraD-
n'estque le toit s'y brise plus vite et en temps plus **
opportun et plus convenable pour la facilité du
a84 EXPLOITATION PAR JÊBOtLBMENTS
remblayemeDCy et qu'en définitive le travail y est
plus facilement conduit et exécuté.
11 est à remarquer qu une couche dont le char-
bon e6t ferme et solide, mais dont le toit est ébou-
leux y est en pratique Uen plus fiicile à exploi-
ter, d'une manière définitive et complète , qu'une
autre couche de même nature dont le toit est
très«solide et forme de gros bancs durs, parce que
l'éboulement de ce toit , dans le cas où il est schis-
teux, se faisant au fur et à mesure de l'avancement
du travail et sur une petite étendue , est bien plus
facile & diriger et moins dangereux que lorsqu'il
comprend une surface considérable; dans ce der-
PrcMion «or le uier cas , la pression qu'exerce la masse des ro-
totita moment , j -. •* i t • ^ -.1 .:
dft ion briie- chers du toit sur les massifs qui entourent la partie
meni. ^^ tr^^ÎQ Je dépouillement, est si grande quelque-
fois que ces massifs, s'ils sont découpés, en sont
brisés et même écrasés, et qu'il en résulte des
pertes notables de charbon. On a vu, sous l'effet
d'une pression de ce genre, une galerie de 2 mètres
de section, ouverte dans des massifs de rocher, et
placée à 5 mètres au-dessous des éboulements ,
s'affaisser et se combler entièrement , quels que
fussent le nombre et la résistance des étais qu'on eût
mis pour la soutenir (^g. 2) , tandis que sous des
toits peu résistants, un dépilage peut se faire sans
craindre de nuire aux travaux inférieurs , bien que
souvent l'espace qui sépare ces travaux ne dépasse
pas un ou deux mètres.
Devant ces faits, vérifiés et confirmés par une
longue expérience, tombent les objections les plus
spécieuses faites à cette espèce de travail, k savoir,
qu'une Ibis la première tranche dépouillée, ce qu'on
admet comme facile , le dépouillement de la
deuxième tranche devient, sinon impossible, du
DCS MlfiîBS DB HOUILLE DE BLàMZT. a85
moins si diflicile, qu'il ne peut être effectué qu im-
pariaitexnent et daus des cas tout particuliers ; il
est reconnu y au contraire , maintenant , que le dé-
pilage de la deuxième tranche est beaucoup ptoa
facile et peut, dans bien des cas, se faire aussi
complètement que celui de la première , et cela
arrive surtout quand le toit de la couche est très-
résistant, et ne se rompt que sous une énorme pre^
sion et lorsqu'il est découvert surune large sur&ce;
alors Vécrasement de ce toit , nécessaire pour le
remblaiement des vides de l'extraction de la pre»
mière tranche, se &it longtemps attendre et n'a
lieu qu'à la dernière extrémité > en occasionnant
des ébranlements considérables dans les masses en*
vironnantes etdans la mine entière, quien est quel-
quefoiscompromise, tandis quepour la aUrancheet
pour celles qui la suivent , le brisement de ce toit
étant déjà fait , Téboulement suit presque l'enlè*
vement de la bouille et ne cause aucun mouve*
ment nuisible aux travaux; dans ce dernier cas,
il arrive souvent que l'épaisseur de couche laissée FtiMapreiaion
au toit des galeries préparatoires pour supporter J^J*™^ •"
les remblais de la i '* tranche n'est pas de plus de
o"*S*5 à o^^'-jSO, sans que ce faible intervalle,
paraissant d'abord insufEsant, faiblisse sous la
pression de ces remblais qui est nulle ; quelque-
fois même > en préparant les travaux delà a^ tran-
che, on touche aux remblais et on les découvre sur
plusieurs mètres de sur&ce, sans que ceuxHîi
sepancbent dans ces travaux et qu'il s'ensuive un
éboulement ; ce fait a été remarqué dans le puits
de la Ckirrière et de Lude n"" 3 , loi*s du dépouil-
lement de la a' tranche, et il a fallu, pourootenir
le déversement des remblais d'un étage dans l'au-
trei le découvrir sur une surface a^çz considérable*
:i86 BZPLOITATIOlf FAR ÉBOULIKEKTS
Lorsque j*entrepris, en i837,ledëpî1ement des
travaux supérieurs de la mine de la Carrière (au
Montceau) , et que je me proposai , pour TefFec-
tuer, d'employer la méthode d'ébouiement du haut
en bas , et par tranches successives , tous les ingé-
BÎeursauxquelsjecommuniquai mon pro)et,furen€
d'avis qu il n'y avait qu'une difficulté , celle d'ex-
ploiter les tranches inférieures à la première, mais
que cette difficulté leur paraissait si grande, qu'il
était imprudent de tenter de ki surmonter ; il pa-
raissait à tous que le dépilage supérieur une fois
achevé , ce qu on admettait comme facile en y
appliquant une bonne méthode , et une fois les
rochers du toit brisés et éboulés , il ne serait pas
possible d'ouvrir au-dessous de lui de nouveaux
travaux sans laisser entre eux et ce dépilage une
grande épaisseur de charbon massif, et que, quelle
que fut l'épaisseur de ce massif lai5sé intact, ja-
mais on ne pourrait parvenir à l'enlever tout entier
lors du dépouillement; une épaisseurde 4^5 mè-
tres, interposée entre les deux travaux, paraissait
tout à fait insuffisante , et une épaisseur plus con-
sidérable devait entraîner de grandes pertes de
charbon par la difficulté et le danger du travail
d'abattage. Quant h moi, j'étais dans la convie*
tion que le dépouillement de la tranche inférieure
était au moins aussi facile que celui de la pre*
mière tranche , et qu'un intervalle entre les deux ,
de 3 à à 4 mètres , était suffisant pour faire sans
crainte d'éboulement les travaux préparatoires in-
férieurs, et cette conviction, basée sur la con-
naissance parfaite des lieux et sur une longue
pratique de Texploitation des mines, me porta à
ne pas trop facilement abandonner un projet ]ong<-
temps médité , pour me ranger de l'avis de pen-
DES MINES DE HOUILLE DF BL4NZT. 367
sonnes, sans doute très-recommandables par l*in-
l'intelligence et le talent, et dont les conseils,
dans cette circonstance, étaient désintéressés,
pleins de bienveillance pour moi , mais qui nV
vaient pas, comme moi, fait des difficultés de Vex-
ploitation , Fétude de toute leur vie , et je pei*sé«
verai dans l'application de mon système, que
M. Manès seul approuva, en me soutenant
de ses conseils et de son expérience; comme dait>
leurs cette application devait être un chan*
gement total des moyens précédemment em«
ployés et un bouleversement complet des idées
reçues en exploitation , d'après lesquelles le
dépouillement , dans tous les cas , pour être
complet , économique et sur^ doit être fait de
bas en haut ^ et comme en définitive cette appli*
cation de mon système pouvait, si elle ne réussis-
sait pas, compromettre 1 avenir d'une grande mine
dont l'économie m'était confiée et engager ma res*
ponsabilité morale, je voulus en faire l'essai sur
une partie isolée des travaux, et je choisis pour
cela le cas le plus défavorable, celui où le dépouil-
lement de la deuxième tranche s'effectuerait pres-
que aussitôt après celui de la tranche supérieure
et avant tout tassement des remblais nouvellement
tombés.
Cet essai me confirma ce que je savais par Tob- Enaimr la ré-
servation et Texpérience, que s'il faut une grande jJ^'^JJ^ ^Suaîîd
solidité aux masses environantes pour résister auxtei remblais soot
tressions énormes du toit au moment où il se^"'^^*
rise pour remplir les vides de Textraction , une
épaisseur de moins d*un mètre dans des charbons
durs, comme ceux de filanzy , est suffisante pour
soutenir toute la masse des remblais une fois que
réboulement est terminé et que les remblais sont
:288 EXPLOITATION PAR EBOULE UENTS
en repos ; je poussai , en eflfet , deux galeries ho*
rizontales de i mètres chacune de largeur et dis-
tantes Tune de iautre de 1 6 mètres sous la partie
dépilée et remblayée en laissant environ 2 mè-
tres de massif entre cette partie et le plafond
de mes galeries; la solidité de ces dernières fut
complète y jusqu*à ce qu'elles fussent arrivées elles»
mêmes à la limite où devait commencer le dé-
pouillement des massif laissés au-dessus d'elles
et entre elles; alors je pus faire ce dépouillement
eaenlevtint l'^ySo de l'épaisseur des a mètres d'in-
tervalle laissés au plafond des galeries, et pratiquer
une excavation, ayant 16 mètres de largeur sur 20
métrés de longueur cnvii-on , avant que le faible
toit de o*",5o d épaisseur en charbon laissé à l'ex-
cavation se rompit et déversât les remblais supé-
rieurs dans les vides înférieurs(/?^. 3 et ^^PLFIIl)*
Cedéversementsefitassezlentement d'ailleurs pour
me faire croire que dans un cas plus favorable que
celui-là, je l'obtieudrais quand je voudrais et
quand le oesoin du travail l'exigerait. J'avais ainsi
réussi à faire sans danger sous des travaux nouvel-
lement éboulés et remblayés par Téboulement ,
un travail préparatoire et un dépouillement assez
complet pour m'encourager à en tenter l'applica-
tion en grand.
Am^UcaUon eo Cette application fut faite , en 1 84 1 > tant à
Sîôde par^ébou-^ucie u"* 2 quau puits de la Carrière, et elle se
leracfii QUI Iran- continue depuis d'une manière satisfaisante et sans
autres mconvenienls que ceux que je signalerai
plus tard , et qui sont une conséquence ou de la
défavorable disposition des lieux ou de la mau*
vaise exécution du dépouillement supérieur, mais
non du vice de la méthode.
Ainsi» dans les deux exploitations dont je
DES MimiS DE HOUILLE DE BLARZT. 2S9
viens de parler, on opère depuis trois ans, sans
aucune difficulté et sans perte sensible de charbon
comme sans plus de danger pour les ouvriers que
dans un travail en massif^ un dépouillement ou
dépilage au-dessous de travaux précédemment
dépilésy oui comprend 6 mètres d^épaisseur. La
manière dont s'enectue ce travail, d*abord si re-
douté et maintenant si recherché des ouvriers
parce qu'il est lucratif, est la même que celle qui
est employée au dépouillement supérieur et elle
est fortsimple: je vais tâcher delà faire connaître.
Si la masse exploitable est divisée dans le sens DéM\ do trtran
du gisement en tranches naturelles inclinées J^^p"*^®» jj
comme la couche et parallèles & sa surface par des première tranche
veinules de schiste appelées barres , de manijfc k fi Hîem "(dil?i
former plusieurs parties stratifiées, d'une épais* «ton de i« coarbe
seur de 3 à 6 mètres, qu'on puisse exploitersépa-^'*^^^J^'
rément, on adopte ces divisions qui facilitent p*^^|«< ^per-
l'abattage et le triage du charbon, et qui dirigent
les ouvriers dans la conduite de leur travail , Ton
s'établit dans la division qui est immédiatement
sous le toit, pour y faire les travaux prépara-
toires, comme on les ferait dans une couche iso-
lée de même puissance.
Ces travaux préparatoires consistent ordmaire-*
ment en une série de galeries parallèles et hori-
zontales poussées, dans le sens de la direction ,
à lo mètres les unes des autres, et découpant le
massif exploitable en piliers rectagulaires de lo
mètres de largeur et de 5o à i oo mètres de Ion-*
gucur environ ; ces galeries s'appuient sur le plan
de division des tranches , ne comprennent
que deux mètres de la hauteur de la tranche, et
supportent toute l'épaisseur de charbon excédant
ces Jeux mètres ; elles ont de 3 à 3 mètres de Jar-
3^0 UPLOITATION PAR ÉBOtLlMBHTS
Seur , et ne communiquent entre elles que par
e rares traverses nécessaires pour la circulation
de l'air.
Si la mine n'offre pas ces divisions naturelles
dont nous avons parlé , on les fait par la pensée
et on les suit régulièrement comme si elles exis-
taient.
Ainsi, par exemple , pour une couche de i5
mètres de puissance, qui est à peu près celle des
couches de Lucie et du MontceaUy imaginons
qu'il existe dans cette masse une division natu-
celle de 5 en 5 mètres par des veinules de schiste
qui la partagent en trois couches de 5 mètres ; ce
serait, je crois, vu la dureté et la ténacité de ces
ch#bous, la division la plus avantageuse pour
l'exploitation : on s'établirait dans la première
partie, celle qui est immédiatement sous le toit;
on y ferait les travaux préparatoires et de dépi-
lage , puis une fois le dépouillement terminé et le
remblayement des vides fait, par suite de Técra--
sèment du toit , on passerait à la deuxième partie
qu'on préparerait et qu'on dépilerait de même ,
puis enfin à la troisième partie qui serait celle
s'appuyant sur le mur dont les travaux prépara-
toires et de dépilâge ne devraient suivre ceux de la
deuxième partie, qu'après que cette dernière au-
rait été comme la tranche supérieure complé*
naent remblayée par les remblais supérieurs.
A Lucie , la division n*est pas aussi exacte que
je l'ai supposé, mais elle se prête également bien k
l'exécution du travail sommairement expliqué ci->
dessus La couche de 1 5 mètres est divisée par deux
veinules schisteuses, en trois parties, la première
de 4"'>So d'épaisseur comprise entre le toit et la
première barre schisteuse, la deuxième de i^^So
DES HINSS DE UOUILLB DE EUMY. agi
d'épaisseur comprise entre les deux barres » oifia
la troisième de 8 à 9 mètres environ comprise
entre la deuxième barre et le mur. On peut, dans
ce cas , considérer la première partie de 4"'t5o
comme pouvant former une division , et les deux
autres comme pouvant être partagées en deux
divisions , l'une, qui comprendrait les 5 ou 6 mè«
très les plus près du mur, et l'autre toutcequi
reste de la couche entre cette dernière et la divi*
sion supérieure.
Alors y dans la première partie comprise entre y^n^
la première barre et le toit , on s'établit , comme pr^Muratoiref.
on le ferait dans une coucbe isolée de 4"'95o, en
dirigeant des galeries de deux mètres de hauteur
et de 3 mètres de laideur suivant le mur et en
laissant au plafond des galeries 3",5o d'épaisseur
de charbon intact. Ces galeries , disposées dans
Tordre le plus convenable, pour le roulage et
l'ai rage de la mine , sont poussées dans tous les
sens de manière à diviser toute l'étendue du
champ d'exploitation en piliers rectangulaires de
5o à 100 mètres de longueur et de 10 mètres de
largeur. La longueur des piliers dépend des be*
soins présents de l'exploitation au moment du
travail préparatoire. Si l'airage est facile et l'ex-
traction peu active, on doit laisser à ces piliers la
plus de longueur possible, parce qu'ils offrent bien
plus de solidité et se prêtent bien mieux à un dé-*
pouillem^it complet.
Dans la mine de Lucie , la couche inclinée de
i5 degrés s'étend à de grandes distances de cha-
que côté du puits sans interruption grave dans son
allure: on a ouvert dans cette couche plusieurs
étages, distants les uns des autres verticale*
ment de 10 mètres environ et communiquant au
2Q2 BXP]:X>1TATI0N PAR ÉBOCJLEMBNTff
puits d*extraction par des galeries à travers bancs
servant d'accrochage. L'intervalle existant entre un
étage et un autre en suivant l'inclinaison de la
couche est d'environ 5o mètres ; cet intervalle est
partagé en piliers de lo mètres de largeur par des
galeries de direction débouchant toutes dans une
galerie inclinée qui sert de voie de roulage et dans
laquelle est établi un plan incliné automoteur,
desservi par un tour à manivelle muni d'un frein.
Chacune des galeries est munie d'un chemin de
fer comme la voie de roulage , et sert réellement
de voie de roulage pour le niveau auquel elle est
ouverte ; le service sur le plan incliné se fait avec
des chariots porteurs, qui reçoivent les chariots
chargés dans les différentes galeries et au
* moyen desquels ils sont descendus à la voie
de roulage inférieure et de là roulés au puits
(jig. 5, FI. riii).
Quand on est arrivé avec les travanx ainsi pré-
parés à la limite du champ d'exploitation, on
commence, par les parties les plus éloignées du
{>uits, le dépouillement des piliers et des massifs
aissés au plafond des galeries,
Promierd^pîfagft Ce dépouillement est une chose très-délicate ;
rieur ^"**^**"^ il exige des ouvriers qui le font une attention et
un soin extrêmes ; il devient trè^-facile et n'offre
réellement pas plus de danger qu'un travail pré-
paratoire en massif, quand les ouvriers sont ex-
périmentés ou se conforment aux indications
d'un chef praticien et exact. Il consiste à dépouil-
ler complètement de charbon la partie de couche
en exploitation au fur et k mesure qu'on se rap-
proche du puits et que les éboulements s'opè-
rent, sans permettre qu'aucun éboulement n'en-
vahisse les tailles d'abattage et n'occasionne dus
DES MINES DE HOUILU M BLÀRZT. 2^
pertes de chariM>a qu'on doit toujours éviter. £n gé-
néral on s'y prend de la manière suivante : suppo-
sons f fig. 5, que la ligne AB soit la limite naturelle
des travaux préparatoires du côté de Test, soit que le
dépouillement les ait ramenés à cette ligne, soit
qu'ils aient été arrêtés àun accident qui les termine
de ce côté : Le pilier supérieur ahcd est attaqué
le premier par son extrémité cd^ sur une hau-
teur de a mètres seulement égale à celle de la ga-
lerie préparatoire à!hcd! servant de voie de rou-
lage supérieure , de manière à reculer l'extrémité
du pilier de cd en ej\ alors il existe un vide dd^eg
3 non fait solidement boiser avec des bois posés Boin^e
ebout et assez près les uns des autres pour em- des tailles.
pécher toutébouiement du toit ; les bois sont pla-
cés au fur et à mesure de l'abattage et disposés en
lignes parallèles à celle suivant laquelle se fait
cet abattage.
Avant d'entailler plus avant le pilier ahcdy Auaqoe da pia-
on attaque à coups de mine le plafond de Texca- fond ourabai-
vatîon le long de la ligne AB, de manière à dé- ^*^'^'
couvrir le toit sur une largeur de 3 ou 3 mètres
et sur toute la longueur ddi\ pour cela il faut
enlever la première ligne de bo}s debout qui sou-
tiennent ce plafond.
Dans cet état de choses , le dépilage est ouvert ,
et il ne reste plus qu'à continuer un travail désor-
mais facile et r^uller avec les précautions que je
vais indiquer.
Le toit de la couche, découvert sur une largeur
de a ou 3 mètres, n'est généralement psis assez
faible pour se briser et tomber; il faut, pour ame-
ner ce résultat qui est essentiel, élargir l'excava-
tion, ce qui se fait en reculant successivement le
pilier et f entaille du pli^ond que j'appellerai m-
Tomt FI, 1844. ao
0^4 EKPliOITATION PAB ÉBOULEVBMTS
battage f d'une quantité égale , de manière à avoir
toujours entre 1 avancement du pilier et celui du
rabattage une distance de 4 ^ 5 mètres au plus.
Habituellement les tranches que Ton enlève au
pilier sont de deux mètres et la tranche du rabat-
Enlèreipent dei tage qui suit est aussi de deux mètres ; b chaque
iJ^'Jj^jJjlJJJ"^ tranche que Ton prend au rabattage, on sort une
ligne de bois qu'on pose à la place de la tranche
de pilier correspondante. Il reste toujours ainsi en
place deux lignes au moins de bois verticaux pour
supporter la partie du plafond ou rabattage qui est
en saillie de 4 mètres sur le pilier, eiqui sont desti-
nées, non-seulement à rendre Tabattage des parties
élevées plus facile, mais principalement à mettre à
couvert les ouvriers de tout éboulement prove-
nant du toit : c'est sous cette couverture, rendue
parfaitement solide dans tous les cas par les nom-
breux boisages, presque toujours inutiles qui la
soutiennent, que travaillent en toute sûreté les
ouvriers qui reculent le pilier et ceux qui abat*
tent le plafond* Tout ce dernier travail se fait è
la poudre en disposant les coups de mine suivant
les directions a:,jr^ de la^^. 6, PL f^III.
£n continuant sfinsi de ramener en même temps
le pilier et le rabattage qui le suit , les mineurs
arrivent à un dépouillement complet de la masse
aa'dd\ Pendant que se fait ce dépouillement,
on peut commencer celui di| pilier dV éd' qtfi
lui est immédiatement inférieur, et quand ce
dernier est asset; avancé , on peut entrepi*endre
celui du pilier suivant a^^Vt^d^' qui lui est infé^
rieur, et ^iuside suite, etavoir de la sorte amant de
dépilages en train qu'il y a de galeries de diree--
tion otiv«rt^ d'un coté du montage au plan in«>
^linéPD. .
DB8 MIK£8 DE BDOILLE DE BLANZY. SqS
Si les travaux sont disposés de telle sorte qu'il
soit possible de faire en même temps le dépouil-
lement des massifs découpés de l'autre côté du
plan incliné , il se fait de la même manière.
Ce qui a lieu pour la partie est de la mine peut
avoir lieu également pour la partie ouest y ou. toute
autre partie où les travaux préparatoires seraient
aclievés. Ainsi , on peut arriver à un dépouille-
n^ent complet de la coiiche ou tranche de 4°'y5o d'é-
paisseur sur une surface considérable , sur toute
celle enfin qui a été assignée au champ d'exploi-
tation, tout en maintenant l'extraction en très-
grand? activité.
Ce n'est que quand le dépouillement de cette
couche est achevé sur loute cette surface , alors
que le toit brisié sur toute son étendue et dans
tous les sens s'est éboulé sur les vides de l'extrac'-
tion f et que ces vides ont été exactement remplis
par les remblais fournis par l'éboulement , et que
ces remblais, enfin, par leur ancienneté, leur pres-
sion et leur force de cohésion se sont tassés, et soli-
difiés de manière à former une masse compacte et
adhérente, que l'on doit penser à entreprendre les
dépila^ inférieurs,
Nous verrons que toutes ces conditions étan^
satisfaites , le dépilage inférieur n'ofifre
pas plus de difficulté que le premier dont nous
venons de parler, et qu'on peut, de cette manière,
Crvenir, sans grandes difficultés , à un dépouil-
neni presque complet d'une couche puissante.
Auparavant , je dois donner quelques détails qui
sent n^essaires pour bien comprendre le méca-
nisme du travail.
Afin de retenir les remblais sur les pentes , de DUposkiom
le$ empêcher d'avancer dans les tailles d'abattage
accenoirci.
âg6 EXPLOITATION PAR ÉBOULEMENTS
et de faciliter leur tassement , on est obligé sou-
vent de faire avec les matériaux solides dont ils se
composent des murs de soutènement et des massifs
capables de ré&ister tant à la pression du toit, qu'aux
poussées latérales qui suivent les éboulements.
Mura Ces murs sont faits au haut des montages M,
d€réboai€ineDi.]vi'^ W (Jig. 7, PL IX) toutes les fois que ces der-
niers sont dépassés par le dépilage supérieur, et ils
ont pour but dans ce cas : i*" d'arrêter l'écoulement
des remblais dans le montage et dans la galerie
inférieure; :3i* d'intercepter en cas d'incendie,
Mon d'airage. toute communication entre cette partie dépilée et
les autres travaux ; ils sont dans ce cas enduits de
terre argileuse et bien entretenus. .
Les murs faits dans les chantiers mêmes des
mineurs, n'ont pas d'autre but que d'éloigner les
éboulements du front de la taille ; ils sont moins
soigneusement faits que les autres et n'ont souvent
qu'un mètre ou deux de hauteur sur l'^ySo d'é-
paisseur.
Quand le feu se manifeste dans un chantier, ce
qui est rare, mais arriVe quelquefois après un
grand éboulement, il est très-facile de s'en ga*
rantir; les murs des traverses ou des montages
étant enduits avec delà terre mouillée, on vide
le chantier, après en avoir retiré le charbon et les
bois qu'il est possible d'enlever; l'on en ferme
l'entrée par un mur X fait entre les deux massifs
adjacents , puis , suivant la ligne XY, on ouvre un
nouveau chantier de dépilage que l'on tient sé-
paré de l'ancien par un petit massif laissé intact
entre les deux, et une fois éloigné du foyer de
l'incendie, on continue comme auparavant.
Les incendies sont les plus graves inconvénients
de ces sortes de travaux par éboulement, à cause
DBS MINES DE HOUILLE DB BLANZT. 397
des d^agements de mauvais air qu'ils occasion-
nent, et qui font que malgré lairage le mieux
entendu et le plus actif, on ne peut souventconti-
nuer le dépouillement sans perte considérable de
charbon. Cependant , on peut dire que jusqu'ici
à Blanzy, surtout pendant Texploitation de la
première tranche, ils n'ont pas sensiblement nui
au travail, ou ^ont occasionné que des pertes peu
sensibles, même dansTexploitation de la deuxième
tranche.
Jaurai donc Foccasion de revenir sur ce sujet,
lors de l'exposition du travail de la deuxième
tranche où il sera plus naturellement placé ; je
reprends la suite des explications nécessaires à
l'intelligence du travail de dépilage dans tous ses
détails.
Je pense qu'il n'est pas nécessaire de démontrer ^^Î22ncc*/1e^
l'avantage d'attaquer la masse par la partie supé-' pouiii^ment par
rieure plutôt que par la partie inférieure ; il est J^rfeSS?* *"*
certain (et les personnes les moins versées dans la
matière le comprendront ) que dans une couche
puissante horizontale ou inclinée , si au lieu d'ex-
ploiter premièrement la tranche supérieure et
supportant le toit , on eût commencé par celle
qui repose sur le mur ou la plus inférieure, le
moindre éboulement occasionné dans les travaux
eût amené le bouleversement des parties non ex-
ploitées, et en eût rendu l'exploitation, si non
tout à fait impossible, du moins extrêmement
difficile et périlleuse ; il tombe sous le sens que
dans ce cas, leschantiers pouvant avoir une grande
hauteur et les excavations une étendue considé-^
rable, avant que Tébouiement arrive, il ne doit
point y avoir de sûreté pour des ouvriers exposés
alors k des dangers certains , imminents , qu il est
agS ÈXPU>ltATlOfr PAR âBbULBMtfvM
difficile de reconnaitre , et qu*une fois Téboule*
ment venu , il doit s en suivre d'énorme» pertes
de riche^es qu on ne peut éviter et de vastes in-*
cendies dont il n' est plus possible de se garantir ;
tandis qu'en entreprenant le travail par la partie
supérieure et en ne donnant à chacune des tran-
ches dans lesquelles on a divisé la masse, qu'âne
épaisseur convenable Jes éboulements ne peuvent
affecter en rien le massif laissé intact au*dessous;
les incendies s'ils se déclarent, peuvent être faci-
lement limités et éteints même , en y empêchant
l'accès de l'air; les ouvriers peuvent y être mis à
l'abri de tout danger, puisqu'ils marchent sur un sol
ferme et intact , qu'ils atteignent avec leurs outils
les plus grandes hauteurs de l'excavation et peu-
vent y mettre des étais ; enfin, il ne peut y avoir de
richesse perdue, que celle qui est renfermée dans la
tranche en exploitation dont les ouvriers n'auraient
pas tiré bon parti , mais jamais cette perte ne
pourrait s'étendre aux parties inférieures^
Le travail de dépouillement de haut en bas,
alors qu'il a lieu par éboulement, est évidemment
le plus avantageux ; si Ton ne peut employer les
remblais , il est donc le seul convenable dans ce
cas; reste à expliquer pourquoi il s'exécute en
deux fois pour chaque tranche ou pourquoi l'on
fait précéder de quelques mètres l'enlèvement da
rabattage par celui du pilier.
Pim griDde fii- Le but de cette double opération est, comme je
cUité da traTaii. l'^i dit , de mettre constamment les ouvriers à
l'abri de tout accident provenant des éboulements^
çt de faciliter le dépouillement d'une masse
aussi considérable, qui se ferait incomplètement
en une seule fois. En effet , quand les mineurs
sapent le pilier sur toute sa largeur et sur la hau-
leur de a mètces saulcmeott Ub élayeai f6«
gulièremeot le plafiond de charbon qu'ils laiaaeat
au toit, et peuirent aous ceplafiMid, rendu de
cette manière très-soUdei trayaiUer en toute sûreté
comme ils le feraient ^n plein masaif; ensuite lor»^
qu'ils font tomber l^rabattage, la direction qu'ils
donnent à leur coups de mine, leur permet en-
core de rester constamment à Tabri du. danger
provenant d'éboulements en travaillant à couvert.
sQ||slemèmeplafond,ainsiauonlevoitparles/î^.&
et 9, PL IX} enfin quand la chute du rabattage a lieu , .
le charbon qui en provient, descend sur la pente
du talus des remblais existants , et vient aux pieds
du mineur se faire ramasser sans difficulté et se
faire charger par les rouleurs, sans les obliger de
s'avancer au aelà de la partie solide sops laquelle
ils sont à couvert; aussi est-il à remarquer que
depuis que les ouvriers se sont exercés à ce travail
et en ont pris Thabitude, il leur arrive moins
d'accidents que dans un travail en miassif, soit
qu'ils travaillent avec plus de^précautions et de
soins ou soient plus habiles, soit que réellement piub grande
ils soient moins exposés par des éboulementsqulls . '^^^
, r r >, des oavrten.
attendent et provoquent, que par ceux qui leur
arrivent sans être attendus quand ils travaillent
au massif.
Cette disposition, outre l'avantage qu^elle a de
faciliter remëveraent des charbons et a abriter les'
ouvriers contre le danger des éboulements, se prête
merveilleusement à un roulage intérieur, facile
et économique, car c'est toujours entre les bois
qui supportent le rabattage et sous ce rabattage
même , en longeant le front de taille du pilier,
que passe la voie de roulage desservant le chantier,
et il serait difficile de l'établir d'une manière sûre
3oO. SZFLOITATIOW PAR ÉMHÏLEIEENTS
ailleurs* Cette partion de la voie de roulage est
mobile comme le pilier dont elle suit lemouvement
de retraite, se démontant et se reposant plus en
.arrière chaque fois que les bois extrêmes du ra*
battage sont changés et rapportés sur le front de
la taille. •
dutr«vàu ^ P^"® grand avantage du mode de dépilage
de dépUage. par éboulement , l'avantage matériel incontestable
et déterminant pour Blanzy , est Téconomie qu'il
occasionne sur le prix de revient. *
ATanUge L'abattage de la houille dans les travaux prépa-
qu il procure ^ . o^ # ^ m * i-
«nourrien. ratoires, coûte moyennement osirtD 1 hectolitre
comble;, les ouvriers dans ce travail, gagnent
au plus :3i fr. par journée de huit heures de travail
effectif. Dans les dépilages, l'hectolitre de houille
revient h o^o83, et les ouvriers gagnent 3 fr. ^5 c.
par jour; il y a économie pour la mine de 0^042
par hectolitre et bénéfice netde i fr. aSc, par jour
pour les ouvriers. Si par l'abaissement du prix payé
aux ouvriers , leur journée était ramenée, dans le tra-
vail du dépilage, èrce qu'elle est dans le travail en
massif, l'économie de la main-d'œuvre, dans ce
cas, serait de 0,066 par hectolitre, c'est-à-dire,
un peu plus de moitié, mais il a paru juste que
des ouvriers intelligents, actifs, expérimentés
comme il les faut pour ce travail, participassent
aùbénéficequ'ilsprocurentàla compagnie, et lehaut
prix qui leur est payé dans ce cas, et qui élève leur
journée à 3 fr. 20 c, déduction faite de la poudre
emjj'loyée, représente assez exactement la part
d'avantage qui leur est due (i); aussi les ouvriers
■ w
(I) En masrif à Blanzy l'abatlago est payé suivant
la doreté des charbons, qui est partout très-grande.
DES MIRES DE HOUILLE DE BLANZT. 3oi
préfèreDt*ils les chantiers dedépilage aux chantiers
en massif, et ceux qui déjà depuis longtemps y ont
été employés, perdent-ils l'habitude des mas-
sifs et ne peuvent-ils plus y travailler. Une des
meilleures preuves que les travaux de dépiiage,
comme on les fait à Blanzy , sont bien appropriés
à la couche et k la localité où ils se font et ne pré-
sentent pas plus de danger que ceux en massif,
c'est que les ouvriers demandent tous à y travail*
1er, qu on ne peut en donner k tous et que Ton n'y
emploie que l6s anciens ouvriers, ceux qui ont
donné des preuves d'attachement et de dévoue-
ment à la compagnie , ou qui parvenus à un âge
déjà avancé, ont besoin d'un travail moins dur,
moins pénible que celui en massif.
On voit par ce que je viens de dire , que l'ex-
ploitation de la première tranche ou zone , se
réduit à celle d'une couche isolée de même épais-
seur, dont on fait le dépouillement de la manière
la mieux appropriée à sa nature; je ne m'étendrai
donc pas davantage sur le mode d'entaillement le
plus convenable, employé suivant la dureté, l'é-
paisseur et l'inclinaison de la couche. J'ai traité
très en détail ce point-là dans mon mémoire sur
0^,70 , 0^75 , 0^,80 la benne de 6 hectolitres combles ,
pesant 700 kilogrammes environ, ce c|ai ^ait0^11G,
0f,125, 0^133 par hectolîJre; les ouvriers aballeat de
2 à 3 bennes dans leur journée, ce qui leur fait 1^75 ,
lf,87 et 2 fr. par jour.
En dépilage^ l'abattage se paye généralement 0^50 la
benne; les ouvriers en font 7 à 8 dans leur journée,
mais dans'ce cas ils consomment f/4 kilogramme de pon-
dre qui est à leur charge. Les 8 bennes à 50 centimes
feraient 4 francs , d'où déduisant 75 centimes de pondre ,
il reste 3 fr« 25 c. pour le prix net de la joarnée.
3ofl BXWhOTrànov pak ÉBovLnniKTs
les mines de Blaniy , publié par la ooiresponclaiiQe
des élèires de Fécole des mineurs de Saint-ËtîeDne,
et cela m^entrainerait ici à trop de longueur ; je
me bornerai donc k terminer cette note par quelques
observations sur Feiploitation de la deuiième
tranche et des tranches suivantes.
Eiploitaiion Le travail de cette deuxième tranche, est en
de la iMraDcbe. i^m; semblable & celui de la première, et ne peut
être commencé d'une manière un peu sûre qu'après
un certain temps ^ alors que celui de la première
est terminé, que les éboulements qui ont suivi le
dépilage ont pris fin , que les remblais qui ont
rempli les vides de l'extraction ne sont plus en
mouvement, se sont tassés et ^e sont solidifiés
assez pour que, par leur adhérence, il puissent
constituer un nouveau toit solide et se maintenir
immobiles au-dessus des travaux préparatoires de
la deuxième tranche ou 3X>ne.
Cette consolidation des remblais provenant de
l'éboulement du toit aura lieu dans tous les cas^
toutes les fois que les strates du terrain superpo-
sé à la houille auront été brisés sur une grande
étendue^ et que le glissement des terres supé-
rieures aura occasionné un remplissage complet
des vides. Elle est d'autant plus prompte que
le dépouillement a été plus complet et quaucun
pilier laissé debout, n'empêche la chute du
toit qui est désirable dans ce cas, et enfm que les
rochers qui constituent le toit de la couche sont
plus friables.
Comme le dépouillement d'une tranche exige
plusieurs années , puisqu'il comprend «toute la
surface du champ d'exploitation , il s'écoule tou-
jours assez de temps entre le moment où le dépi-
lage est terminé sur un point de la tranche aupé*
DES miflft BB HOTILUB PB MhkH^f 3o3
rieare et l'époque où il doit être commencé sur le
point correspondant delà tranche inférieure, pour
espférer que le tassement dont je parle puisse avoir
lieu dans tous les cas et n'arrête jamais l'extrac-
tion.
Les travaux préparatoires de la deuxième nuiMMiiSon dit
tranche 9 pour présenter toutes les conditions dep**^**P'*P*'*"
solidité nécessaires doivent être faites au fur et à
mesure de l'avancement des dépilages et jamais
d'avance; dans ce but, supposons que le plan
/ig". H> et II jPl. /JTy représente les projections ho*
rizontales et verticales de la deuxième tranche, et
crue Je massif à dépiler soit MCKL, placé au*
oessous d'un dépilage déjà fait; on ouvre dans le
montage AB, les deux galeries £D, FG, qu'on
pousse l'une et l'autre jusqu'à la ligne CK , en les '^^p^H?
reliant tous les cinquante mètres au plus , par une "
traverse Im , destinée à y établir un bon airage ,
et aussitôt on fait le dépouillement du pilier supé--
rieur ACDEj qu'on fait suivre immédiatemeht par
celui du pilier DEFG^ et quand le dépilage du
premier est en train et même avancé, on ouVre
seulement la galerie inférieure HI, afin que le dé-
pilage du pilier qu'elle découpe, commence aussi^
tôt après celui du pilier AGDE , et qu'il n'y ait
pas d'interruption dans le travail. Quand le dé-
pilage DEFG est achevé , on le fait suivre de celui
de GFHIy et enfin de celui du dernier . pilier
HIKB*
Tous ces dépilages d'ailleurs, et ceux qui doivent
les suivre dans la deuxième tranche , s'efiectuent
commeje l'ai indiqué pour ceux de la première tran«
che et sans plus de difficulté , à moins qu'il ne se
manifestedu feu quelque part , et qu'il n'y ait déga-
gement de mauvais air. Dans ce cas il y a des pré-*
3o4 EXPLOITATION PAR ÉBOtLÊMBMTS
cautions k prendre que la pratique indique et qui
mut commandées par la nécessité.
Cas d'Incendie. ' Si noussupposonsqu avant toutincendiei ledépi-
lage soit avancé jusqu à la W^nebrisée pqrstuvûcjr,
et qu'à ce moment il se déclare du mauvais air
ou du feu y au point x par exemple , il sera facile
de l'en garantir en faisant les murs i , a» 3, 4 ^^°^
les galeries de roulage et en abandonnant sans les
dépouiller les fragments de piliers /7^,r5^, fui^y
i^'xjTf qui appuient ces murs , et en recommençant
au delà le dépilage à nouvébu, comme s'il n'y
avait eu rien de changé. Les fragments de piliers
sont laissés pour servir de barrage au feu et au
mauvais air; ils n'ont que l'épaisseur suffisante
pour cet objet.Ordinairement deux mètressuffisent,
surtout quand le travail préparatoire est fait comme
je Fai indiqué , c'est-à-dire peu de temps avant le
dépouillement , et quand les piliers n'ont pas eu le
temps de s'altérer par une longue résistance à la
pression.
P«f '•^•charbon En supposant que la petite lisière de massif
oeue méthodes Isî^é^ intacte pour arrêter le feu, ait une épais-
seur de a met. ordinairement sufiBsante, et qu'elle
ait un développement en longueur de 70 mètres,
comme elle a 4"'>5o de hauteur, il se ferai tune perte
de houille en ce point de 63o mètres cubes; mais la
surface de la masse à exploiter LMCK étant de
45,000 m. c. environ y si cette perte n'était néces-*
saire qu'une fois , dans tout le cours de l'exploita-
tation d'une tranche, elle ne serait que la soixante-
onzième partie du tout. Or, du jour où en exploi-
tant de grandes couches comme celles que nous
prenons pour exemple, on sera parvenu à ne per-
dre que la trente-sixième partie ae la masse exploi-
table , on aura fait faire un grand pas à la science
def tranches
DES MINES DE HOUILLE DE BLANZT. 3o5
pratique de Texploitation des mines de houille ;
c'est cependant ce qui a lieu à Blanzy où jusqu'ici
les pertes s'élèvent peut-être moins haut que ce
chiffre.
D'ailleurs l'avancement du pilier et du rabat-
tage se fait pour la deuxième zone comme pour la
première, et le prix payé aux ouvriers pour l'abat-
tage est tout à fait le même ; il n'est donc point
nécessaire de revenir sur ce point qui a ét^ suffi*
samment expliqué dans ce qui précède
On n'a pas jusqu'ici exploité à Blanzy au delà Eiploiuiion
de deux tranches , mais il est facile de voir qu'une
troisième et même une quatrième tranche n'offri-
rait pas plus de difficulté que la deuxième, et que
son dépouillement se ferait tout à fait de la même
manière. Aussi , quelle que soit l'épaisseur d'une
couche, son exploitation avec le système que je
viens de développer, qui est appliqué dans toutes
les mines de Blanzy et qui a reçu la sanction du
temps, puisqu'il est en vigueur depuis bientôt sept
ans, est tout à fait ramenée, comme on le voit,
à celle d'une couche de moyenne puissance.
J'ai indiqué, dans mon mémoire sur les mines
de Blanzy, les différents modes d'entaille employés
suivant l'épaisseur, la dureté et l'inclinaison des
couches ; je n'y reviendrai pas , et je me bornerai
à dire qu'ils donnent d'une manière économique
la solution d'un problème qui n'avait point
été trouvée jusqu'ici. -
Un des avantages généraux de cette méthode
de dépouillement de haut en bas et par tranches
successives, est de permettre l'exploitation con«
tinue d'une couche de toute épaisseur (car elle est
appliquée également aux couches minces et
aux couches puissantes), depuis les affleurements
3o6 EXPLOITATION PAR ÊBOOLBHElITS
jusqu'à une profondeur indéfinie, et de faciliter la
marche constante du connu à Tinconnu , si sûre
et si désirable dans les travaux de mines. En efiét,
du moment qu étant parvenu à une couche exploi*
table, on en a reconnu l'étendue et l'allure en
tous sens , et qu'on en a divisé la surface en divers
champs d'exploitation bien circonscrils en hau-
teur verticale comme en étendue horizontale , on
peut commencer de suite les travaux préparatoires
du premier étage ou de celui qui est le plus rappro-
ché des affleurements, et en faire le dépouillement
avant de passer au deuxième étage , qui se prépa»
rera et se dépouillera avant le troisième, et le
troisième avant le quatrième, ainsi de suite, tou-
jours en appliquant à l'exploitation de chaque
étage , si la couche est puissante^ la méthode par
tranches successives et superposées que j'ai expli-
quée; on arrivera ainsi au septième étage par exem-
ple (ji^' \2^PLIX)y qui est le dernier, et au delà
duquel l'exploitation ne peut être continuée quepar
un autre puits. Eh bien! dans ce cas, au niveau
de ce septième étage » on pousse une reconnais-
sance dans la couche, au moyen d'une descen*
derie AB, qu'on poursuit jusqu'à la distance
voulue pour s éclairer parfaitement sur l'allure de
la couche en profondeur. Quand on estbiensûr de
sa continuation, avant tout dépilage du septième
étage, on peut à coup sûr foncer sur le prolonge-
mentde la couche étudiée le puits CD, destinéà le
recouper sur l'inclinaison, et par ce puits CD,
diviser la masse exploitable en plusieurs étages ,
comme on l'a fait par le puits EF, et obtenir uo
aérage parfait dans les deux puits en les fiaiSMiC
communiquer ensemble.
L'exploitatîoD par le puits CD ayant amené
DES XIM8 Dl HOUIIXB M Bt4KftT. ^07
rëpuîsement de la partie de la couche accessible . .
par ce puits, on pourra par Tëtage le plus bas ,
pousser des reconnaissances dans la partie en-
gagée sur la pente de l'inclinaison , et s'éclairer
sur la possibilité de foncer un antre puits qui en
continue Texploitation , soit en direction, soit sur
l'inclinaison , mais toujours avec les chances d'un
aérage parfait.
Il est vrai de dire que quelques inconvénients ineonféniêDti
sont attachés à l'emploi de cette méthode , et en <*• "• méihôda.
diminuent les avantages, mais quelque grands
qu'ils soient, ils ne doivent pas faire renoncer à
l'appliquer dans la plupart des cas ; ils disparais-
sent devant les faits et sont plus apparents que
réels. On peut lui reprocher i* de bouleverser con- BoDierêrfaneni
tinuellement la surface du terrain qui recouvre la J^eî** ****""
mine; 2"* d'occasionner l'infiltration d'une grande
quantité d'eau ; 3''€nfin de provoquer les incendies
et les dégagements de mauvais air.
On ne peut disconvenir qu'un éboulement
continuel du toit, se répétant à chaque dé-
pouillement des tranches successives qui com-
posât la couche , n'amène une telle perturba-
tion à la sutface , que souvent le sol en est dé-
truit et rendu improductif pendant plusieurs
années; mais si au lieu de faire ébouler le toit
de la mine, on introduisait dans l'intérieur des
remblais pris à la surface , on serait bien obligé de
les prendre à proximité du puits, et pense^t-on que
la grande quantité de ces remblais qu'il faudrait
extraire du sol pour combler les vides de l'eztrac*
tion , ne détérioreraient pas autant le «ol que quel-
ques éboulements, qui se faisant de bas en haut ,
abaissent le niveau du serf , le crévaasent en tous
sens , mais n'ea enlèvent pas la partie meuble et
3o8
EXPLOITATION PAR EMCLEMBJNTS
iBilItratioa
des eaui.
productive ? Non , la méthode par éboulemect ,
De difieresur ce point de la méthode par remblais ,
qu'en ce qu'elle emploie aux remblais intérieurs
une matière stérile , prise dans la mine, et qui ne
coûte rien, au lieu que la méthode par remblais y
emploie avec frais la meilleure terre de la surface.
L'objection de l'infiltration des eaux est un peu
plus réelle que la précédente ; cependant il est à
remarquer que les dépilages, quand il ne se font
pas au-dessous des rivières ou des eaux accumu*
lées, n'occasionnent pas à Blanzy une grande infil-
tration; quand une mine est ancienne déjà sans
qu'il s'y fasse de dépilage, elle finit par tarir les
sources sous lesquelles elle passe. Il ne peut donc
y avoir que les eaux pluviales dans les moments
d'orage , qui pourraient pénétrer dans la mine par
les éboulements des dépilages. Or, il est facile de
se garantir de ces eaux » qui ne sont qu'acciden-
telles, en entourant defossésies partieséboulées,et
en leur donnant un écoulement d'un autre côté ;
d ailleurs^ cette quantité d'eau étant généralement
petite, on ne doit pas s'en effrayer, quand on a à
sa disposition de lortes machines d'épuisement,
sans lesquelles l'exploitation des mines est désor-
mais impossible.
Inceiidics. La provocation aux incendies qu'on pourrait
reprocher à cette méthode, est le seul inconvé-
nient qui me paraisse tout à fait inhérent à son em-
ploi dans les mines de houille; cependant je crois
u'on peut l'éviter, ainsi que cela a eu lieu au puits
es Communautés^ aux deux puits de Lucie^ et
dans toutes les mines deMontmaillot et des P or-
rots ^ où toute l'exploitation est faite par éboule-
ment, en faisant le dépouillement complet et en
circonscrivant les éboulements dans d'étroites li-
a;
DBS MlIfBS DS HOCiILLE PS BLAMT. 3og
mites y c est-à-dire en disant ébouler le toit aussi
yite que possible » afin qu'il ne s'écrase pas tout k ^
coup sur de grandes surfaces j et si ce n'est au
Montceauoxi la coucbe, souvent tranchée et rejet-
tée par des failles \ est tràs-sujeite à des moure*
ments de masse, et où le charbon est très-inflam*
mable, le i'eu ne s'est jusqu'ici manifesté dans
aucune des mines deBlanzy ; d'ailleurs il est facile,
ooomie nous l'avons vu, de s'en garantir et, sans
beaucoup de perte, en préparant les travaux con-
venablement, et en faisant les dépilages avec pru-
dence; et il serait possible qu'avec les précautions
indiquées lors du dépilage, et avec un dépouille-
ment complet et des éboulements de peu de
développement le feu ne fût pas la consé-
quence de l'emploi de cette méthode plus que de
toute autre; car toutes les mines puissantes que
je connais, quelque soit leur mode d'exploitation,
sont incendiées, même celles du Creuzot et de
Montchaninf où la méthode des remblais est
plus particulièrement employée : ainsi les mines
de DecazeviUe , de Commentrjr , de Rive-de^-Gier
et de Saint-E tienne^ sont en feu du moment que
leur exploitation a une longue durée, quel que soit
le mode de dépouillement qui soit appliqué.
En résumé, on s'est très->bien trouvé à Blanzjr Hènmé.
de la méthode par éboulements et par tranches
successives de haut en bas qui y a été appliquée
dès Tannée 1837, et qui, en continuant de l'être
sans interruption depuis, s'y est naturalisée et est
devenue tout à fait spéciale à ces mines dont l'a-^
ménagement , Téconomie et la prospérité dépen-
dent pour ainsi dire de son emploi bien entendu.
Cette méthode est la seule applicable à toute puis-
Mucc, à toute inclinaiiiou , et à toute profondeur;
Tome FI, 1844. ai
3lO BXPUUTATIODf PAR BBOULEM BUTS , BVC.
elle a Bur toutes les autres Tavantage de suivre les
progrès dereiploitation, de prendre unecouche aux
affleurements et d'en faciliter le dépouillement
complet jusqu'aux plus grandes prorondeurs où
elle peut s'étendre en détruisant au fur et k me-
sure de leur enfoncement des travaux mutiles et
tCMfours dispendieux à entretenir.
■*nB 3l I aBBsaaeeBK^ivsascaBaBai
•P
Du Rapport de la Commission de surveillance
des bateaux à vapeur établis à Ljon^ sur
Vaccident arrivé à bord du bcLteçti^ le Lavaretf
Le bateau à vapeur le Lavaret, . xiavigijuiit sur
la Saôue, entre Lyon et Mâcon, venait de quitter
l'escale de Neuville i ou il s'était arrêté quelque*
instants pour prendre et déposer des voyageurs »
lorsque l une des deux chaudières composant l'ap-
Ereil génératear éprouva une, srave rupture , et
ssa s échapper dans le local oç la machine la
plus grande partie de la vapeur et de. l'eau ^.'ella
renfermait.
Le mécanicien , qui tournait en ce momcsnt U
dos à la chaudière , fut atteint directement par le
jet liquide ; il lui resta toutefois assez de force
pour se traîner encore sur le pont du bateau; mais
il expira quelques heures après à l'hôpital de
CieuviUe.
Trois chauffeurs se trouvaient en même tempf
Sue le mécanicien dans le local de la machine» et
eux d'entre eux reçurent des blessures graves #
dont l'un mourut peu de jours appès«
Quant aux passagers qui se trouvaient len assex
grand nombre sur le pont, et pacfni lesquels
s était répandue une véritable panique y aucun ne
reçut la moindre atteinte*
Cet accident eut lien le 7 mai sur le6 deux
heures après midi , mais l'ingénieur des imnea du
départeoient du Rhône n'en eut connaissance que
le lendemain par la voix publique , et il s'enspressa
d*aUer visiter le bateau que l'on avait fait desqen*
312 EXPLOSION d'uNB CHAlJDIÈnE
rire jusqu'au port de la Gare , k Yaihe. Rîen ne
paraissait d*ail]eurs avoir été changé k l'état de la
chaudière , et les choses furent laissées dans le
ménae état jàsqu'à ce que la commission de sur-
▼eilkmce des bateaux à Tapeur du déparlement
du Rhône eut procédé à la visite du nateau le
î2 mai i844-
La machine du Lai*aret fonctionnait k haute
pression et sans condensation ; elle sort des ate-
liers de MM. Gâche et Guibert k Paris , et est à un
seul cylindre de o",4' ^^ diamètre intérieur et
©••ySa de course.
La vapeur était fournie par deux chaudières
semblables, et qui sont fidèlement représentées
dans le dessin joint au présent rapport (/^/. ^g. )•
Chacune d'elles est formée d'un tuyau cylindri-
que horizontirl en tôle de fer, enveloppant un
autre tuyau dans lequel se trouve compris le foyer^
et qui est prolongé par onze tubes en cuivre, à
travers lesquels la flamme se rend k la cheminée.
Ces tubes sont eux* mêmes compris dans un
deuxième tube extérieur faisant suite au premier
tuyau.
Des réservoirs à vapeur cylimlrtques et k axe
vertical sont fixés sur les tuyaux-enveloppes, à la
partie antérieure de chaque chaudière , au-dessus
du foyers
L'ensemble des tuyaux cylindriques intérieurs
a une longueur totule de 4''»7^) ^^ lears diamètres
intérieurs sont de l'^aa k l'avant et o",95 k l'ar*
rière. L'épaisseur de la tôle dont ils sont formés
est de d millinfiètres.
Le tuyau ou coffre intérieur, dans lequel est
établi le foyer, a une section toute particulière : sa
forme est cylindrique jusqu'à une hauteur de
DU BATIAD te tATAftET» 3l3
i8cenUaièti*es au-dessus de la grille, et le dia-
mètre correspondant est de i",o6 ; mais la partie
supérieure a un ra^^on de courbure beaucoup plus
considérable y et tel que la plus grande tiauteur
verticale du coffre ne dépasse pas crfi^j. Il en ré-
sulte que l'espace annulaire compris entre les
deux tuyaux , et qui dans la partie basse n a que
o™,o8 de large, en a o,34 à la partie haute.
Le coffre entier est d'ailleurs relié au tube en-
veloppant par des tirants en Fer, munis d'écrous k
leurs extrémités.
Les tubes en cuivre , au nombre de onze , qui
font suite au coffre, ont ^^^fi^ de longueur et
o", 1 :35 de diamètre.
L'épaisseur du métal est en outre de o*,oo8.
Enfin les réservoirs de vapeur ont un diamètre
extérieur de o'^yGa et une hauteur verticale de
o-,72.
On déduit de ces données que la capacité totale
intérieure est de s^^^ôS cubes pour chaque chau«
diëre; et, comme le niveau habituel de Teau de«
vait se trouver à o"'y07 au-dessus du sommet de
Fenveloppe, il suit que de la capacité précédente,
1 "*,8o ou les 2/3 environ devaient ren fermer del'eau
et o*,88 , ou à peu près le tiers devait servir de
réservoir de vapeur.
On ajoutera que les deux chaudières étaient
mises en communication par un large tuynu,
adapté par ses extrémités sur le haut des aeux
magasins de vapeur. Ce tuyau portait une soupape
de snretéy mais chaque magasin de vapeur était
en outre pourvu de deux soupapes Myant une
même destination.
Les chaudières avaient subi la pression d'é-
preuve prescrite pap les règlemepts ^ lor^cja dlef
3l4 EX1»L0SI0N D*TINE CHATJDIÈRE
furent misés ea navigation sur le haut Rhône , en
1843. Les propriétaires du hateau avaient de-
mandé d'abord que la tension'normale fût fixée à
4 atmosphères 9 mais l'épreuve correspondant à ce
degré de tension n avait pu réussir ^ et les chau-
dières n avaient réellement été éprouvées et n a-
vaient dû être timbrées que pour une pression
normale de 3 i/:2 atmosphères.
Depuis lors ces chaudières déjà fatiguées et dé-
tériorées en plusieurs endroits , avaient subi des
réparations importantes : ainsi le coffre de Tune
avait été refait presque à neuf; dansTautre un fer
d'angle avait été placé pour assujettir plus solide-
ment le magasin de vapeur au cylindre enveloppe;
mais tous ces changements avaient eu lieu sans
que répreuve légale ait été renouvelée.
Les poids que portaient les soupapes , lorsque
le bateau a été visité au port de la gare , correspon-
daient pour quatre d'entre elles, placées sur les
magasins de vapeur à une tension intérieure de
4 1/4 atmosphères; et pour la cinquième, placée
sur le tuyau de communication, à une tension in-
térieure de 4 '/^ atmosphères.; il y avait donc
surcharge réelle, sans préjudice de celle que Toa
a pu produire accidentellement dans ^ cours du
voyage.
Un manomètre était adapté à l'appareil géné-
rateur; il était à air comprimé et d'une construc-
tion satisfaisante ; mais la graduation était vicieuse,
en ce sens qu'elle ne tenait pas compte de la près*
sion atmosphérique , de telle sorte que lorsque le
mercure indiquait 3 1/2 atmosphères, c'était en
réalité 4 1/^ atmosphères qu'il aurait fallu lire. Or,
d'après le témoignage de l'un des chauffeurs , le
manomètre indiquait souvent 3 1/2 atmosphères.
DU BATEAU L£ tATARET. 3l5
laquelle indication se trouvait tout à fait en rap-
port avec la surcharge reconnue des soupapes.
Chaque chaudière était en outre pourvue de
trois robinets , indicateurs du niveau de l'eau inté-
rieure, placés à l'avant au-dessus du foyer et sur
la plaque joignant Tenveloppe et le coffre : des
tubes en cristal en bon état , et qui n'ont pas été
fracturés lors de l'accident, servaient encore au
même usage.
Enfin les pompes alimentaires au nombre de
deux, une pour chaque chaudière, paraissent en
bon état, et elles étaient susceptibles de fournir
un volume beaucoup plus que suffisant pour l'ali-
mentation.
Voici maintenant quel était Fétat de Tappareil
générateur après l'accident. La chaudière de tii-
bord ne présentait aucune fuite ni altération de
forme : la chaudière de bâbord avait seule été
rompue.
Les circonstances de cette rupture sont fidèle-
ment représentées sur le dessin, PL X, et Ton
voit comment la surface au-dessus du coffre
supérieur au foyer s^est écrasée et déformée
sous Faction de la pression intérieure. A l'en-
droit delà plus grande déformation, l'écrou exté-
rieur qui reliait au coffre l'un des tirants . a été
chassé. Le tirant placé dans une position symé-
trique a mieux résisté; mais la surface supérieure
du cylindre enveloppant a été entraînée par la dé-
formation du coffre , et une déchirure de plus de
3 décimètres de longueur s*est produite à la jonc-
tion du magasin de vapeur avec le corps de la
chaudière. C est par cette déchirure etparTouver-
ture due à l'expulsion de Técrou du tirant que se
sont échappées la vapeur et Feau bouillante.
3l6 BUr^OStON DVAK CHAUDIÈAS
Aucune autre avarie ou détérioraiion ne parait
avoir eu lieu.
Quelle a été maintenant la cause de cet écnise-
ment de la chaudière? et faut-il faire intervenir,
pour Texpliquer, la production instantanée d'une
grande masse de vapeur déterminée par un trop
grand abaiifsement au niveau de leau mtérieure î
Le fait d'un abaissement pareil a été fortement
démenti par Tun des chauffeurs interit>gés à cet
égard. Cf témoignage est» en pareil cas, il est
vrai, très-peu concluant; mais en Tabsence de
toute preuve et même de la moindi^e induction ,
une supposition de ce genre serait tout à fait gra-
tuite, et l'accident s'explique d'autant mieux par
la continuation d'une forte pression intérieure ,
que le mode de construction même et le mauvais
état de la chaudière la rendaient moins propre à
supporter une pareille pression. Ajoutons encore
que Tarrét du bateau au port de ISeuville avait dû
déterminer dans la chaudière une accumulation
de vapeur d'autant plus grande et plus redoutable
que, par une détestable pratique, ii laquelle il im«
porte démettre fin y la vapeur, à laquelle on don-
nait issue par les soupapes, s'échappait dans la
cheminée même, et produisait delà sorte, lors
même que l'on ouvrait les portes du foyer, un
tirage artificiel considérable.
Uue circonstance très-grave encore, c'est que,
pour diriger une machine placée dans de si mau-
vaises conditions I l'on avait fait choix d'uu ouvrier
peu exercé et qui n'avait encore rempli que les
fonctions de chauffeur; non qu'aucun acte d'impru-
tl(*nce puisse dans le cas actuel être bien positive-
ment imputé à ce malheureux ouvrier, qui a été
la pi entière victime de l'accident, mais un méca«
ni] B4TJBAC Li: LAVAMT. 3l7
nicien plus exercé se serait tenu en continuelle
défiance d'aussi mauvaises chaudières, et aurait
pu vérifier par lui-même qu'il y avait surcharge
des soupapes; puis enlevant cette surcharge et
modérant à propos Faction du foyer, il aurait sans
doute prévenu cette funeste rupture.
L'on serait ainsi conduit à assigner comme
causes de Taccident :
r La continuité d'une pression intérieure plus
forte que ne le comportait l'épreuve légale dont
la chaudière avait été Tobjet;
a* Le mode de construction même de cet ap-
pareil;
3* Le mauvais état dans lequel se trouvaient
plusieurs de ses parties;
4"* L'emploi , comme ouvrier mécanicien , d'un
ouvrier chauffeur qui n*avait pas assez d'expé-
rience.
Le fait de la première cause se trouve bien
éUibliparles charges que devaient, au maximum,
supporter les soupapes lors de la rupture.
Quant au mode de coustcuction même , il n est
pas besoin de rappeler que les tuyaux cylindri-
ques sont bien moins susceptibles de résista Dce ,
pressés sur leur face concave, qu'ils ne le seraient
pressés sur la surface couvexe. Dans ce dernier
cas , la surface gaixie sensiblement sa forme jus-
qu'au moment de la déchirure; mais dans le pre--
mier le métal peut céder et se déformer sous une
{pression moindre qu'il ne faudrait pour écraser
es fibres comprimées. Or il suffira d'une faible
déformation pour changer les conditions de ré-
sistance du tuyau et en déterminer l'écrasement
complet et même la rupture.
Ajoutons que daps la chauclièrç d^ Zawr^(
3lB EZPtOSXOV D*UNE CHitIDIÈRB
la tendance k la déformation et à Técrasement
était d'autant plus forte que la partie haute du
coffre avait un rayon de courbure beaucoup plus
grand que le reste du tuyau : aussi n*avait-e]Ie pu
être maintenue que par des tirants. Si maintenant
l'un de ces tirants venait à manquer, l'écrasement
devait s'en suivre , et c'est précisément ce qui est
arrivé.
Enfin ce qui donnait encore plus de puissance
aux deux causes de rupture signalées , c'était l'état
peu satisfaisant dans lequel se trouvaient plusieurs
parties de la chaudière , et notamment la partie
du coffre située au-dessus du foyer. La tôle parais**
sait également altérée à la jonction du magasin
de vapeur avec le coffre intérieur, où s'est préci-
sément faite la principale déchirure , et l'on re-
marquait que le travail de jonction avait réduit
en ce point l'épaisseur du métal à moins de 6 mil-
limètres.
La faiblesse de cette partie avait d'ailleurs été
déjà reconnue , car il Y a dix mois encore , et lors-
que le bateau faisait Te service de Lyon à Aix en
davoie , Ton fit adapter un fer d'angle qui devait
donner une plus grande solidité à la ligne de jonc-
tion des deux surfaces. Malheureusement le fer
d'angle ne s*étendait que sur une partie de cette
ligne , et la déchirure s'est produite dans la partie
qui n'avait pas été l'objet dPune précaution sem-
blable.
L'on doit maintenant regarder comme très*
Srobable qu'une nouvelle épreuve par la pompe
e pression aurait manifesté les défauts de la
chaudière , et le nouvel accident montre com-
bien est sage la disposition qui assujettit à des
épreuves annuelles toutes les chaudières em-
DU BATEAU LB LAYARET. Sig
ployées à la navigathm qui aéraient pourvues de
foyers intérieurs.
Les chaudières du bateau le Lauaret devaient
nécessairement subir une semblable et nouvelle
épreuve, et elle eut été faite avant que» sortant
d un chômage de plusieurs mois , il reprit , sui-
vant ses habitudes et conformément à son ancien
permis de navigation, le service du Rhône en
amont de Lyon; mais une nouvelle compagnie
qui en avait fait facquisition s*avisa de le mettre
en navigation sur la saône , sans avoir fait aucune
demande à cet égard , et c'est peu de jours après
cette mise en navigation qu'arriva Taccident
signalé.
Lyon, le tO juin 1844.
Llogéoleor en chef, prétldent de la commiiikm •
Signé P.R. CAU.L0UX.
Liogéoiear desmine!, jecrttlre de la oemmiiilen ,
* SUfné G. PIGSeKN.
i
«HMHHMMMPnH 3^0
tf^r^smmmBammÊÊÊmmmmm
Du rapport de la commission de surveillance
des bateaux à vapeur établie à Lyon , sur la
rupture de la chaudière du bateau à vapeur
Un nouvel accideot vient (Tavoir lieu sur Tun
des bateaux à vapeur qui naviguent &ur la SaônCi
entre Lyon et Cnàlon.
Le bateau à vapeur le Zéphyr^ appartenant h
la compagnie Bonnardel frères et Four, parti de
Cbàlon le 26 août dernier, venait de toucber au
port dit de la G>loniie, loraque la tôle s entrou-
vrit k lavant de la chaudière » et livra passage à
un abondant jet de vapeur et d*eau bouillante »
qui atteignit dans leur cabiue deux des chauffeurs
et occasionna leur mort. Un autre chauffeur et le
mécanicien se trouvaient un instant auparavant
devant la chaudière même; mais voyant le métal
se déformer sous Faction de la vapeur, et pré-
voyant sa rupture immédiate, ils s empressèrent
de monter sur le pont, et se dérobèrent ainsi k
une mort certaine.
Les passagers étaient encore peu nombreux , et
il se repandit parmi eux une véritable panique,
mais un seul d entre eux reçut quelques blessures,
et Ton ignore quelle en sera la gravité (i).
Cet accident a été , de la part de la commis-
sion de surveillance de Ghâlon, l'objet d'une vi-
(1) Il et t mort à rbôpiial
£XPLO3l0.^ D£LACHATID)i&BDU BATEAU LE ZÉPHIR. 33 I
sitfî et (rime enqodte spéciale , et le bateau n*e8t
redescendu à LyoD que le 39 août dernier.
La commissiou de surveillance du département
du Rbôoe s*est alors transportée à bord du bateau^
afin de constater quelle était la nature de la rup->
ture, et dans quel état se trouvaient les appareds
de sûreté.
La machine du Zéphjrr se compose de deux cy-
lindres oscillants, de 46 centimètres de diamètre
et de I mètre de course ; elle fonctionne à haute
pression , détente et condensation.
La vapeur est fournie par une chaudière unique^
tubulairc et muuie de deux foyers intérieurs. Le
diamètre extérieur de la boite à tëu est de i^^^o
et la longueur de n^^^o. Les tubes sont au nombre
de 33 : ils ont ia centimètres de diamètre et
4* , 80 de longueu r .
Les deux foyers sont séparés Tun de Tautre
par un espace rempli d^eau , compris entre deux
faces planes y distantes de 78 milnmètresau mi*
S eu de la hauteur et de 1 35 aux parties supérieures
t inférieures.
La chaudière se termine en outre à Tavant par
un fond plat percé de deux grandes ouvertures
correspondantes aux foyers et à leurs cendriers.
Cest k la jonction de ce fond plat et de la par-
tie concave, formant le cendrier du foyer de
droite, que s'est produite la rupture, et elle parait
avoir été déterminée par la déformation de cette
pnrtie concave, sous action de la vapeur qui ten-
dait à l'écraser, et agissait avec d'autant plus de
prépondérance que cette surface intérieure n'était
réunie par aucun tirant à l'enveloppe extérieure.
La fractui*e a porté sur le for d angle qui i-éu*
niï^sait ces deux parties et qui c'est Incisé en ouvrant
333 EXPLOSION DE LA CUiUDlÊKE
une fente irrégulièrement dirigée suivant Faréte
de Tangle et les centres des trous de rivets dans la
partie concave.
Quelle a été maintenant la cause de cette rup«
tufe? On ne saurait, en présence du témoignage
formel du mécanicien et du chauffeur, faire inter-
venir ici la circonstance de la production instan-
tanée d*une masse considérable de vapeur, déter-
minée par un trop grand abaissement du niveau
de Veau intérieure , et il doit être cette fois encore
bien établi que ce nouvel accident est dû à la con-
tinuité d'une pression intérieure plus forte que ne
le comportait le mode de construction de la
chaudière.
Les charges qui nous ont été représentéies oomme
Sesant sur les soupapes de sûreté ne laissent aucun
oute à cet égard.
Ces soupapes sont au xu>mbre de trois. Deux
d*entre elles ont un diamètre de 65 millij;nètre8 ,
et elles étaient chargées de poids de i4^,5 et
1 3 kil. placés aux extrémités de leviers dans les-
quels le rapport des bras était de S/Sg. L'autre
soupape avait un diamètre de toS millimètres » et
elle était chargée d'un poids de 35 kikg. placé à
Textrénadté d'un levier, dans lequel le rapport des
bras était de lo/Sg. La tension correspondante à
oes poids était au moins de 4 ^/^ atmosphères
pour les deux premières soupapes, et si Ton tenait
compte du poids de la grande soupape et de celui
du levier , 1 on trouve que la charge répondait à
une tension intérieure a environ 4 atmosphères.
Telles sont les pressions minima que devait
avoir la vapeur. Or, larrété qui autorise la naviga-
tion de cehateau, stipulait formellement que la
presiÎQD intérieure ne dépasserait paa 3 atmo-
no lUTEAU LB ZÉPHIR. 3!l3
fihèrea, el il était fonnelleiQeDt menlioaué dans
'un des artides que si l'on conservait les deux
soupapes de 65 millimètres dont les leviers avaient
des longueurs de bras dans le rappori de S/âg, les
poids appliqués aux extrémités des leviers ne dé«
passeraient pas 7,80 kil.
Le fait d'une forte surcharge est aimî bien ma*
nifeste, et elle était si bien préméditée^ que l'un
des poids placés à l'extiémité du levier avait été
fortement augmenté par l'addition d'une rondelle
en plomb pesant deux kilogrammes y et qui avait
été clouée a sa partie inférieure.
Il importe de remarquer ici que de pareilles
surcharges constituent là contravention la plus
grave dont puissent se rendre coupables des com-
Eagnies de bateaux à vapeur. Une chaudière fcÊtm
ien, à diverses reprises et par rares intermit-
tences, supporter des pressions extraordinaires
pour lesquelles elle n'a pas été faite , mais pour
peu que ce fait se produise £:équenmient et d'une
manière continue , la tendance du métal à se dé-
former et à se rompre deviendra prépondérante,
et les plus terribles accidents viendront à se pro*
duire. '
Dans le cas de la chaudière du Zéphyr^ l'écra-
sement et la déformation de la sur&ce concave
intérieure était chose d'autant plus imminente y
que du côté du foyer , où s'est produite la rupture,
aucun tirant ne reliait entre elles la surface inté-
rieure et Tenveloppe , et il y a d'autant plus lieu
de regarder cette omission comme répréhensible.
Sue des tirants avaient été placés précisément
ans le but de prévenir, du côté de l'autre foyer ,
une déformation de ce genre.
Deux autres contraventions sont encore à si-
Za^vxjnjosiov db la. chaudièee du bateau LSziîPHin.
goaler, ssToir : la coinervation «Tua manomètre k
air comprimé et la non-réduction des rd>ords des»
soupapes à la larffcur maximum de a millimètres,
lorsque Farrété aautorisatîon stipulait formelle-
ment que les rebords auraient an plus cette lar-
geur, et non pas 6 millimètres qu*on leur a laissés,
et que le manomètre serait à air libre.
Ljon , le 5 septembre 1844:
Llngéeieweocliff, prÉidwtdelacMiMiiiioii,
Signé P.-R. GAaLOUX.
LIngéDieur dei miiMi, lecréUiire de la comminion •
SipU G. PIGEON.
m 3a5 mmÊmmmmÊÊÊtmmmmi^
De la Gréefioiùtej
Vêê m. Achille I>£LESS£ , Mpiranl-iiméiiîear ém vUw.
La gréenovite est un ùiinéral troové à Saint-
Marcel eu Piéruout par M. Beitrand de Lom ,
qui a clé examiné par M. Dufi*énoy , et dont Tana-
lytse avait été faite par M. Cacarné ; maia M. G«-
carné n'ayant eu k &a disposition qu'une petite
quantité de matière, les résultats qu il a oMenus
pour la composition chimique du anoéral sont
très-inexacts, et ne lui ont pas permis de reoott*
na ttre que la gréenovite renferme une très-grMide
proportion de silice et de chaux.
M. Dufrénoy ayant bien voulu mettre à ma tHs«
position un échantillon de la collection deTEcole
royale des mines, j'ai rc^pris l'analyse de la grée^
novite. Gomme ses cristaux sont le plus souvent
travei-sés par des filons de quartz qui forme aussi
des lamelles interposées entre les feces de clivage ,
pour opérer sur des portions hien pures du miué*
rai , j'ai eu soin de le calciner préalablement; on
pouvait alors fadlement distinguer les substances
étrangères , et en le brisant en petits morceaux
on en faisait un triage k la loupe : c'est eur de la
gréenovite ainsi purifiée qu'ont jété exécutés tous
les essais.
J'ai trouvé pour la pesanteur spécifique , 3,483 ;
ce nombre est intermédiaire entre celui donné
r M. Dufrénoy, 3,44» ^^ celui donné par
. Breitbaupt, 6^5%'].
Tome FI^ i84*f^ a-i
e
Eoaii ao Dans le tube ffunoé It (réenovite desséchée ne
chaïamctu. donne pas 4 eau ; mais elle perd sa couleur rouge
de chair et elle devient d'un vert pistache.
Une esquille du minéral chauffée fortement
entlietleâ pîttce» de platine, fond avec «b léger
bouillonnementi et donne un émail d*une cou-
leur sale.
1 .Pulvérisa ^ la gréepovite se dissout, quoique
aasez: diffiaileoient, dan^ le sel de phosphore ^
«t au ko. de réduction on à upe belle coloration
violette, commecelle que donne Toxyde de titane
pur*;
A^ee le borax la dissolution se iait plus facile-
teiflnt qo avec le sel de phosphore. Au feu de ré-
-tkiotsoni tièa»Wtttenu, on a une couleur jaune
akâr^. puis améthyste soasbve. On sait^ d'après
M. Berâélius (voir Essais au chalumeau), que
pour leqihène on ne peut jobteeir cette réaction;
fXMitafois, pour la gréenovite, eajla/nbant en-
suite la petite coupelle d'essai , je n'ai pas pu pro-
duire d'émail bleu , comme cela a lieu pour de
l'oxyde de titane pur dissous dans du borax ^ et
qu'on sovuet au flamber après q^'il a donné la
a>Ioratîon due aa feu de réduction..
Au feu àH oxydation, et avec un petit cristal de
tnlTe^ OB' a une couleur améthyste produite par
le manganèse!, et mx peut voir par cet essai qu'il
n^y en a pas beaucoup.
Avec le carbonate €fe soude sur une feuille de
platine, on a sur' les bords la coloration due aa
manganèse; sur le • fil de platine la fusion se fait
avec un léger bonillonnemeiit; mais quelle que soit
la quantité de carbonate de soude qu'on ajoute ,
il est impossible de dissoudre int^ralement la
grécnovite, et Ton a toujours de petits squelettes
DE hk GiUKSMOVITE. 3a7
blancs qui nagent dans la perle : comme rozyde
de tilane pur disparait d'une manière compléta
dans une quantité suflisante de carbonate de
soude, il est bien probable que cette propriété est
due à la grande quantité de chaux qui se troutta
dana le minéral.
Avec le nitrate de cobalt on a une coloration
d'un noir sale.
Avant de faire l'analyse de la gréenovite, il était Anaifie
important de connaître quel était l'état d'oxyda^ qu«iiuii?c.
tion du titane et du man^nèse.
G^éralement le titane se trouve dans la na-
ture à l'état d'acide titanique ; cependant il résulte
des derniers travaux de M. H. Rose, publiés dans
la 5* livraison des Annales de Poggendorf de i844>
qu'il peut aussi exister à l'état d'oxyde bleu Ti,
quoique ce dernier oxyde soit très-instable lors-
qu'il est formé dans le laboratoire , puisqu'il dé-
compose même l'eau pour passer à l'état d'acide
titanique. Ainsi , d'après M. H. Rose, cet oxyde
est celui qui entre dans la composition de Filme-
nite et de tous les fers titanes, dans lesquels il
remplace une certaine quantité de peroxyde de
fer, avec lequel il est isomorphe.
Pour rechercher quel était l'état d'oxydation
du titane , j'ai en premier lieu maiptenu pendant
longtemps à une bonne température rouge, du mi-
néral bien porphyrisé et préalablement desséché ; il
a pris une couleur vert pistache, mais il n'a pas été
possible deconstater une variation notable depoids.
oi on observe que l'oxyde bleu du titane esttrès^
avide d'oxygène , etque d'ailleurs l'ilmenite grillée
^à Tair augmente très -sensiblement de poids,
quoique dans la gréenovite le titane soit combiné
3a8 ANUYSs
iivec la silice, ce qui n*a pas lieu dans riimenite ,
on devra conclure de rexpérience qui précède
que le titane se trouve à l'état d'acide titanique.
Le minéral a ensuite été placé dans un creuset
de platine chauflë au rouge, comme celui quem*
ploie M. Ebelmen pour le dosage du maoganèseï
et on a fait arriver dans l'inlérieur un conraut
d'hydrogène.
On a reconnu qu'en laissant refroidir ainsi le
minéral dans un courant d'hydrogène^ il reprend
sa couleur rose; il la perd de nouveau quand il est
cliautfé y même à Tabri du contact de 1 air, daii.s
un creuset renfermé lui-même dans deux autres
creusets. On peut ainsi , en le soumettant succes-
sivement à 1 action de l'hydrogène et en le calci-
nant ensuite, lui donner alternativement la cou-
leur rouge de chair ou vert pistache , sans qu'il
soit possible de constater autre chose que des va-
nations de poids insignifiantes. On serait tenté
de comparer ces changements de couleur k ceux
que présente le soufre lorsqu'il est plus ou moins
chaufie ; cependant , comme la réduction par l'hy-
drogène donne la couleur rouge de chair, ils doi-
vent tenir au degré d'oxydation du manganèse,
qui serait alors ramené à 1 état de protoxyde.
En admettant que tout Toxyde de manganèse
eût été transformé en oxyde rouge, on aurait dû
observer une variation de poids de O8,oo3; or,
celtes qu'on a constatées n'atteignaient pas i mil-
ligramme, par conséquent le changement d'oxy-
dation du manganèse par l'effet du grillage ne
l'avait pas fait monter à l'état d oxyde rouge, ou
bien il ne devrait être ciue partiel , et avait eu lieu
seulement h la surface ae la gréenovîte. Quoi qu'il ^
eu soitt il résulte de Taction de Thydrugèuc sur
DE LA GBéeKOVJTB. 3^9
la gréenovite, que la coloration rose est due au
protoxjde de manganèse : cela est conforme» du
reste, à cequ^on observe sur les silicates de pro-
toxyde de manganèse qu'on trouve dans la na-
ture; tant que le métal reste à Tétat de pro-
toxyde, ils sont roses; mais quand par suite de
Faction de lair ils passent k un état d oxydation
plus élevé, ce qui a lieu d'abord à la partie exté--
rieiire, ils deviennent brun noirâtre.
Pour faire l'analyse de la gréenovite, j*ai cher^
<^hé d'abord à la dissoudre dans les acides : après
Favoir porpby risée ii l'eau de manière à la rendre
aussi fine que possible, je Tai traitée par de l'acide
hydroclilorique concentre , en aidant l'action de
laeide par une chaleur très-modérée , comme on
le fait pour l'ilmenite; on parvient bien de cette
manière à attaquer environ un quart du minéral ,
mais il parait impossible de le décomposer corn-
1)létement , même en renouvelant Facide et en le
aissant agir pendant plusieurs jours. Avec Facide
sulfurique ou n'obtient pas un meilleur résultat.
J'ai donc eu recours aux carbonates alcalins en
fondant la matière avec cinq fois son poids de car*
booate de potasse ou de soude , et en chauffant k
une température aussi élevée qu'on en peut obte*
nir dans un fourneau ordinaire de calcination ;
mais j'ai reconnu , en reprenant ensuite par un
acide , que le minéral n'avait jamais été attaqué
d'une manière complète, et qu'à une première
opération on ne dissolvait que i a ou au plus
i4 p- o/o de chaux. Avec le carbonate de potasse
qui , dans cette circonstance., paraît être plus éner-
clique que celui de soude, il a fallu recommencer
Topération jusqu'il quatre fois pour arriver k une
uniière décomposition.
33 O ANALYSE
Le réactif le plus commode pour attaquer la
gréenovite, et qui permet d*exécuter le plus faci-
lement son analyse , est le sulfate acide de po-
tasse; c'est aussi celui qui a été employé.
Uanalyse qualitative a fait connaître que la
gréeuovite renferme de la silice , du titane , du
manganèse , une trace de fer et de la chaux.
Comme on peut former facilement dans le labo^
ratoire des combinaisons bien définies de fluor et
de titane avec les bases , et que d'ailleurs ces deux
corps sont quelquefois associés dans le règne mi-
néral, il n'était pas inutile de rechercher le fluor;
c'est ce qui a été fait par le procédé de M. fierzé-
lius, et au moyen d'une attaque par le carbonate
alcalin ; mais II m'a été impossible d'en reconnaître
dans la gréenovite.
AnalYie Pour exécuter Y analj'se quantitative, lagrée-
qaaDUtttiye. novile a été fondue avec cinq ou six fois son poids
de sulfate acide de potasse; en reprenant par Feau *
froide , il restait la silice qui se dissolvait intégra-
lement dans la potasse quand l'attaque avait été
bien faite , et qu'on essayait d'ailleurs au chalu-
meau pour voir si elle contenait de l'oxyde de
titane.
Dans la liqueur filtrée on versait de Fammonia-
que ou de Fhydrosulfate d'ammoniaque pour pré-
cipiter le titane et le manganèse.
Quand on employait de Fammoniaque pure ,
comme cela a eu lieu dans la première analyse ^
l'oxyde de titane qui avait une teinte légèrement
rosée entraînait toujours avec lui tout le manga'^
nèse; car en ajoutant ensuite de Fhydrosulfate,
on n'obtenait plus de précipité. De plus, lors même
que Fammoniaque était parfaitement exempte de
carbonate d'ammoniaque, le précipité d'oxyde de
DE LA QtiSirOVITE. 3^3 1
titane relaoait avec lai ua peu dediaux'; c'est «e
que j'ai constaté en redissolvant ce précijûté dans.
Tacide sulfuriqae , et en traitant de nouveau par
l'amaioniaiftte , puis pa^ Toxalate d^ammoaiaque y
il ae formait eneore un petit précipité d^ozalate^
de chaux qui était ajouté à celui de la liqueur,
mère. Cette chaux avait donc été entraînée par
Tacide litanique comme la magnésie Test pari
Talumine dans des eipconatances analogues. i
Pour séparer le titane du manganèse , on a eu'
recours au procédé de M. H. Rose , qui consiste à'
mettre de 1 acide tartrique dans la dissolution qui
contient les deux oxydes, et à précipiter ]e man-
ganèse à Fétat de suliîire; ce sulfure était redise
sous„ et enfin le manganèse était précipité par le
carbonate de potasse ; ensuite on calculait la quan-
tité de protoxyde de max^ganèse correspondant k
fozyde rouge recueilli.
Quant à Toxyde de titane , il était recherché
dans la dissolution tartrique.
La chaux se dosait par Foxalate d'ammoniaque
après qu'on avait détruit i'hydrosul&te d'ammo-
niaque de l'eau mère^ lorsque cela était néces-
saire ; on pesait te carbonate obtenu , et pour avoir
une vérification on le transforoiait en sulfate*
Gomme la série dea opérationa qui précèdent
exige UB graiïd nembve de lavages trèi-4onga|^ à
cause de la présence d'un excès de sulfate alcalin,
on ne peut guère opérer que sur une petite quan-
tité du minéral. La première analyse a été faite
sur 0,7, la deuxième sur i,3.
On doit faire qn sorte, quand on sépare la silice,
que le lavage ne dure pas beaucoup plus d'un
jour, car au bout de ce temps la dissolution qui
33a âVALfiK ,
contient le tltsne oomnMDee à m tmobli^r , H de
l-oxyde de titane se iTi<^le à la silice.
Quand on a pi*écipité Toxyde de titane et le
manganèse par Fammoniaque, il estbon de duisser
Texcès d'alcali en ebaufiânt légèrement , car autre*
ment Feau mère retient encore une petite propor-
tiim d'oxyde de titane; en tout cas, comme lea
ligueurs sont très-étendues , il convient de réunir
toutes celles provenant des opérations précédentes
et de les évaporer à sec, car ordinairement on
di>tient encore une petite quantité d'oxyde de
titane.
En prenant toutes les précautions qui viennent
d'être indiquées , l'analyse a donné les résultats
suivants :
I.
OifSéM.
Silice 0,298 0,I54S
Oxyde de titane 0,430 0,1707
Protoxyde de man|Bnése. 0,039 0,0065/
Protoxyde de fer trace » {0,07â8
Chaux 0,S36 0,0663 (
0,993
IL
Oïlfléat. RtpsoH.
Silice 0,304 0,1579 2
Oxyde de titane 0,420 0,f668 9
Flpoloxyde de manganèse. 0,038 0,0085) I
Protoxyde de fer. .... traee • S0,0,768
Chaox . > 0,a43 0,0683 \
1,005
Ijsk silice a en outre été dosée dans trois essais
préliminaires, et on a trouvé :
Silice. . . . 0,305 0,310 0,297
La constanœ de ces résultats montre d'ukon^
ftB tAO liC90VITB. 333
qae la silioe oVnlre pas dans la grëenovite k IVui
tlemélange, mais bieoà Fétat decombinaiisOD.Oii
voit eu outrn qa'on peut admettre pour moyenne
delà teneur en silice le nombre o.ioaS. • •
Si on fait la somme de Toxygène des bases i
1 atome qui sont lu chaux et le protozyde de man-
ganèse, et qu'on les compare aux quantités d'oxy<>
gène contenues dans la silice et dans Toxyde de
titane, on trouve que les résultats des analyses
précédentes se laisseraient à peu près représenter
par les formules :
ou par
{3SiCa'4-4Siti'}
Elles donnent en eflfet :
I'* formole. Silice 30,06
Oxyde de titane. . 42,97
Chaux 26,42
S* formule. SiHce 30,33
Oxyde de titane. . 45,62
. GtiainL, 24,05
ces formules ne reproduisent pas mieux
les résultats de l'analyse que celle que nous allons
proposer ; par conséquent , comme elles ont l'in-
convénient d'être compliquées , il convient de les
rejeter.
Observons maintenant qu'il y a perte assez no*
table sor la première analyse; si on admet qu'elle
ait eu lieu sur la '-baux et sur le manganè-^e, ce
qui doit être d'après la multiplicité des opérations
qu*il faut faire pour obtenir cesdeux btises et surtout
la chaux , on devra accorder plus de confiance aux
résultats de la deuxième analyse qui ont été fuits
I
334 ANALTSB
d'ailleurs sur une plus grande quantité de grée-»
novite.
D'après cette analyse, on aurait pour les rap-
ports entre les quantités d'oxygène des bases k un
atome, de Foxyde de titane et' de la silice, les
nombres ;; lo ; ai : 20; mais si on remarque
aue la silice avant été déterminée avec beaucoup
e précision , il ne peut rester d'incertitude à son
égard, et qu'il résuite de divers essais que la chaux
et le manganèse ont une somme qui n'est pas in«
férieure à celle qui est donnée par la deuxième
analyse ; si on observe enfin qu'il n'est guère pos-
sible de répondre d'une unité sur le deuxième
chiffre du rapport pour le titane ; car , comme il a
un poids atomique considérable , de petites ei^
reurs d'analyse peuvent ensuite dans le calcul du
rapport donner des différences notables , on devra
en conclure que la petite augmentation de poids
de la deuxième expérience tient à un léger excès
dans la quantité de titane qui a été trouvée, et par
conséquent il faut admettre pour les rapports
d'oxygène les nombres il i i 2 l 2.
En considérant l'oxyde de titane conmae jouant
le rôle de base aussi bien que la chaut 1 on voit
donc que l'oxygè&e de la silice sera à celui des
bases dans la rapport très-simple ; : a : 3.
Par conséquent la formule de la gréenovite sert
S* T' R, ou bien :
••••• ••• •
Si Ti^ + Si R'
Si on calcule les proportions de silice , d'oxyde
de titane et de chaux qui lui correspondent , on
trouve:
M LA ûntanKnm. S35
Silice â 1154,96 30,86
Oxyde de titane. 2 1520,07 40,60
Ghaux 3 1068,06 28,54
^^M*
3743,09 lOOpOO
On voit que ces résultats ne différent pas not»*
blement de ceux qui ont été obtenus directement
dans la deozitaie analyse^ car il faut observer qu'on
a été obligé de remplacer le manganèse par de la
chaux.
Nous ferons remarquer que cette formule à la-
quelle nous avons été conduits est du reste celle
que M. H. Rose vient de proposer pour lespbëne,
(voir Rammelsberg, i*' supplément). Jusqu'à pré-
sent M. H. Rose n'a pas publié les analyses d'après
lesquelles il a adopté cette formule , mais il est
probable que leur comparaison avec les analyses
qui précèdent viendra confirmer les résultats qui
ont été obtenus : l|i gréenovite est donc un silicate
de titancy de chaux et de manganèse ^ ayant la
même loi de composition chimique que la va^
riété de sphène analysée par M. H. Rose.
Si on veut tenir compte de la proportion de
manganèse qu'elle renferme à Saint-Marcel, on
trouve que pour 9 atomes du sphène à base de
chaux , elle contient i atome de sphène à base de
manganèse dont la formule serait :
• • • « » • • • •
Si ti' + Si Mn^
La densité s'accorde du reste avec le résultat
que nous venons d'obtenir par l'analyse chimique ;
car la densité du sphène est comprise entre 3,4 ^t
3,6 d'après M. de Kobeli, et jusqu'à présent on a
trouvé pour la gréenovite 3,44 9 3,4S3, 3,627.
M. Breithaupt, qui admet plusieurs variétés
336 ANALTW Ht LA ontmwnu.
de gphtoe, après avoir examiné des cristaux de
gréeoovite» les a rapprochés de Tune de ces varié-
tés qui cstjauDe FeuiUetée, qu'on trouve à Pfiu»ch-
thaïe en T yrol , ou même à U^rche dans la Cor*
rèsEe. Des échantillons de sphène rapporté de
Makjo par M. Daubrée lors de son dernier voyage
en Suède sont du reste parfaitement semblables k
un crislal de gréenovite de Saint- Marcel de la coir
lection de M. Damour.
D'après ce qiii précède, on voit que Fespèce
minérale qu'on désigne sous Te nom de sphène ,
et qui est très«oommune , peut avoir des bases
dtSéi^tes suivant les circonstances dans lesquelles
elle s'est formée; la gréenwUe en particulier ue
serait qu'un sphène manganési/ère : elle forme-
rait une variété analogue k celle que présentent
l'épidote , le py roxéne , le grenat et en général
tous les minéraux qui se rencontrent fréquem-
ment dans la nature.
3^7
W»
Sur les différents modes de transport employés
dans l'intérieur des mines.
Pir M. J. CALLOH, ii^toiew ém
Le transport de la bouiUe on du minerai , de-
puis le chantier jusqu'au bas du puils d'extraction,
s'exécute dans les mines par lîn grand nombre de
pix>cédés distincts , dont la description a été le su-
jet de plusieurs mémoires insérés, à différentes
épooues, dans les annales des Mines.
L objet de cette notice est de résumer les don-
nées renfermées dans ces mémoires, afin de les
comparer soit entre elles, soit avec un assez grand
nomibre dTobservations inédites. De cette compa-
raison ressoitiront quelques conséquences qui ne
paraissent pas sans intérêt.
5 i**. Des différents modes de transport
intérieur.
Le transport intérieur peut se faire . soit liori«-
zontalement, soit dans des galeries diversement
inclinées. Mais, dans tous les cas, il convient de
n'avoirégard qu'à la distance parcourue par le mi-
nerai, et de faire abstraction de la hauteur dont
ce minerai aura pu en même temps monter ou
descendre. Dès lors, l'effift utile d'un moteur em*
ployé k ce transport s'estimera en multipliant le
poids tranqM>rté par la distance parcourue.
Mous considérerons successivement : *
A. Le transport sur le sol des galeries» ;
998 MODES DB TRANSPOKT
B. Le transport «ur des voies perfectionnées de
ronlage (chemins de fer ou de bois);
G. Le transport par galeries navigables.
A. Transport sur le sol des galeries. —
L'homme est employé sur le sol des galeries comime
porteur^ traloeur et bvOHetteur. Ces modes de
transport, usités dans les mines du département
de la Loire , ont été décrits par M. Gervoy avec
tous les détails nécessaires (jâimales des Mines ,
i^ série, tome X, page 4<>7)' ^^ ^ bornera donc
à rappeler les chiffres de ce mémoire , en les mo*
difiant toutefois légèrement d'après d'autres ob-
servations, et en renvoyant au mémoire lui-même
pour tous les détails.
Portaie à dof. ^^ portage k dos est un systkne qui distrait
de jour en jour , à mesure que les travaux inté-
rieurs sont conduits avec plus de régularité.
La charge varie de 4o à 70 kil. ; la plus ordinaire
est de 5o à 60 kil.
L'espace parcouru en charge va jusqu'à 6.ooo
mètres; la moyenne est environ 4-5oo.
D'où effet utile moyen 55 x ^.Soo xn :i47*^^^
kil. transportés à un mètre.
Le portage à dos n'a lieu que sur de petites
distances en général inférieures à 100 mètres.
lYiinâgeiQr le ^ traînage sur le sol des galeries est encore fort
loidMgaMei. répandu en France. Tantôt il se fait dans des
bennes ou cuveaux pesant vides 3o à 35 kil.,
tantôt dans de légers paniers en osier. Ces bennes
et ces paniers glissent sur le sol au moyen de deux
{latins ferrés. La charse habituelle est un hecto-
itre et demi de houille, soit 120 kil. ; elle varie
de 1 10 à i5o kil. suivant l'état des chemins.
L'espace parcouru en charge est d'environ
6.000 mètres.
I
EMPLOYAS MM L'llfT»llI8fl& BES MINES. 3^9
D'où effrt litite 130 X 6hh>o sss t^Oiimo kîL k
I mètre.
Ce chiffre peut être notaUement dépaaséy lors-
que, avec des chemins en bon état, on fera Ira-
Tailler les ouvriers à reolreprise el non à la tàohe.
Il suppose d ailleurs des galeries d'au moins i "",4^
afin que desjeunes gens de 16 à 18 ans puissent y
travailler sans tr<^ de cône.
Autrement on remplacerait ces jeunes gens par
des enfants qui produiraient le résultat suivant :
Chasge, à pea prte «ne demi-beane, sait • 70 kil«
espace parcouru en charge 3.200 met.
Effet aUJe 70 x 3.200 = 224.000 kQ. à 1 mètre.
Le traînage se fait sur dés distancés plus consi-
dérables que le portage à dos ; on va à 1 5o , 200
métrés et plus.
Le brouettage se fait , non pas précisément sur BrooeltaK
le sol des galeries , mais plus souvent sur des lignes
de planches.
En général , le brouetteur ne parcourt pas toute
la distance depuis le chantier jusqu'au puits. Cette
distance est habituellement divisée en relais de 30
à 3o mètres.
f
Charge delà brouette, environ 80 kU.
Espace parcouru en charge 8.600 met.
Effet utUe 80 X 8.600 =688.000 ktL à 1 mètre.
Ce résultat est peu différent de celui du traî« Camionige.
nage , qui d'ailleurs a , dans les mines de houille,
l'avantage de causer moins de déchet sur te gros
charbon.
La charge est phis forte dans le traînage et la
vitesse plus granaedans le brouettage. Ce dernier
système pourrait donc être le plus économique, si
1 on modifiait la construction de la brouette de
manière à pouvoir augmenter notablement la
34o 110»ll DB nAMSfOaT
obaige ans être obligé de réduire b vileiMe dans
le même rapport. Pour cela , il suffit de faire por«
ter la plus grande partie de la charge sur Fessieu,
de manière que le bras de rbomme n ait plus
d'effort à iliireqne pour pousser en avant. Ge ré-
sultat s'obtient en remplaçant la brouette par une
sorte de petit camion li deux roues doBtVessieu
est à peu près sous le centre de gravité de la
charge.
Gs> système ^^ appliqué dans une mine des en\ i-
rons de Saint*Etienne , a donné les résultats sui-
vants :
•
Charge tcakU.
Espace parcouru en charge 6.000 met.
IVavail utile 160 x 6.000 =960.000 kil. à 1 met.
E^iiploi Dans un grand nombre de mines, surtout en
tedievaut. France, les chevaux sont employés au traînage.
L'effet utile qu'ils produisent est plus variable que
celui des hommes parce qu'il est beaucoup plus
influencé par l'état du sol des galeries, la tempé-
rature, la oontéde Taérage, etc.
Ces deui derniers éléments surtout ont une in-
fluence considérable. Dansdes mines trop chaudes
et mal aérées, les chevaux se ruinent avec une
telle rapidité, qu'on peut être dans la nécessité
de renoncer & leur emploi p les autres circonstances
étant d^ailleurs favorables.
r Pour des mines mal aérées et des chemins en
mauvais état, on admettra leschlffi*es suivants :
Charge, environ. . . SOOkD.
Espace parcouru. . . 5.300 met.
Effet uUle 200 X^.SOOs 1.060.000kil.à 1 met.
3* Dans des ci inconstances plus favorables, on
peut admettre ;
EMPLOYÉS DANS l'iNTÊRXEUll DBS HINBS. 34'
Charge. . - SSOkil.
Es|Nice parcoani. • . . 7.000 met.
Effet otfle 250x7.000 s: 1 .750.000 kil. à 1 met.
Z" Il semble convenable » dans des chemins bien
tenus et avec de grands chevaux, d'augmenter
très-notablement la charge, sauf à réduire un peu
la vitesse , et Texpérience indique qu'on peut alors
obtenir les résultats suivants, lorsque les distances
sont assez considérables :
Charge. : 500kiU
Espace parcoam 5.000 met.
Travail utile 500 x 5.000 =2.500.000 kil. à 1 met.
Les chevaux s'emploient pour d'assez grandes
distances, i5o mètres au moins, plus souvent
3oo, 5oo et plus.
Les quantités d'e£fet utile indiquées ci-dessus
devraient subir une notable réduction , si les dis-
tances devenaient très - petites. Caf, à chaque
voyage , il y a inévitablement un certain temps ^
perdu, soit au point de chargement, soit au bas
du puits; et la perte totale qui en résulte est d'au-
tant plus grande qu'il y a plus de voyages ou que
la distance est plus courte.
B. Transport sur des voies de roulage.^^ Les
voies de roulage établies dans l'intérieur des
mines sont de construction très-variée. On em-
ploie pour les rails le bois , la fonte ou le fer la-
miné , et ces rails sont , ou \Âea à ornières creuses y
ou bien à ornières saillantes. îkins entrer dans les
détails de construction de toutes ces variétés , on
Sent admettre que le système à préférer est celui choii an i^t
es rails saillants en fer laminé. En effet, les rails **"« *"* ^®'*-
saillants sont d'abord préférables aux rails à or-
nières creuses comme étant toujours beaucoup
plus propres ; ensuite les rails en ter sont préféra- •
Cbeoilof en tm
laminé.
34^ MODES DE TRANSPORT
bles & ceux en bois conimé plos faciles à poser et
plus roulants , et k ceux en foute par les mêmes
raisons auxquelles s'ajoute la raison d économie ;
car souvent les rails en fonte seront plus cbers que
les rails en fer, à cause du poids plus considérable
Su^il faut donner aux premiers pour diminuer les
tiances de rupture.
Toutefois , tes eaux d'une mine pourraient être
tellement corrosives que le fer s y trouverait rapi-
dement détruit par oxydation y et qn*on serait ainsi
ramené à Temploi des cheihins de bois.
Les rails en fer forgé s'établissent sur des tra-
verses en pin ou en cbéne distantes de oi^fiS à x™*
Ils sont engagés dsns des rainures et fixés par des
coins placÀ nabituellement en dedans de la voie.
Les dimensions des rails sont en rapport avec
le poids des cbariots. Il vaut mieux des rails un
peu forts quedes rails trop faibles, car les flexions
Su'ils subissent, ou dans le sens horizontal, ou
ans le sens vertical, ont, dans la pratiaoe, de
nombreux inconvénients. On peut admettre
comme assez convenables les nombres contenus
dans le tableau suivant, toutefois il vaudra mieux
se tenir au-dessus qu'au-dessous , surtout pour les
rails les plus fhibles :
l>Oldf
Hautenr
Poids du rail
FoMtdafer
du chiiiot
chargé.
da rail.
EH^itteor.
met. GouraDU
par
mètre courant
dévoie.
W.
m.
m.
kil.
kii.
300
0,010
0,010
3,11
6,â3
5M
0,050
Mto
3,89
7,T8
700
éoo
0,055
0,013
i,67
9,34
0,Q60
0,015
7.00
14,00
1.200
0,07p
0,015
7,82
15,64
1.400
0,6?0
0,01s
9,81
19,62
EMPLOYÉS DANS l'iNTÉRIBL'R BBS mInES. 343
La construction des chariots n'oflre pas moins
de variété que celte des chemins ; on peut les rat-
tacher à trois formes principales :
I** Les chariots que l'bn vide au bas du puîts enoiiiéreDU lysté-
enlevant une cloison ou en les faisant basculer. "*•• ^ chariou.
3* Ceux qui après avoir circulé dans les galeries
sont élevés par le puîts jusqu'au jour.
Z'* Ceux qui reçoivent sur un tablier des bennes
ou des corbeilles qui sont seules élevées au jour.
Ce sont les chars à bennes.
Le premier système est fréquemment employé Cbariou se vi-
dansles mines métalKques.Ces waggons ont tantôt^**"'* tarecciie.
la fi>rme de grandes brouettes k deux roues, tantôt
celle de waggons de terrassement que l'on vide
en faisant basculer la caisse; tantôt enfin, quand
ils sont de moindre dimension ^ on fait basculer à
la fois la caisse et le train. Pour la houille ce sys^
tème présente Finconvénient d'un transbordement
au bas du puîts ; on ne devra donc l'employer en
général que quand les dimensions des galeries né
permettront l'emploi ni de chars à bennes ni de
wa^gons assez grands pour être élevés dans le
pmts.
Les waggons qui sont élevés au jour évitent ce Chariots serrant
transbordement, et sous ce rapport ils forment un * •'«^^•*='*®"-
système bien préférable; aussi commencent-ils à
se répandre clans les mines de la Loire. Ce sont
des bennes elliptiques ordinaires de 3 à 4 hecto-
litres, montées sur une paire d'essieux. Les rouss
de o^'^iS à o™,ao de rayon sont placées sous la
benne; celle-ci peut donc être extraite au jour
sans que le puits ait.besoin d'être divisé en com-
partiments, ainsi qu'il le faudrait avec des wag-
gons de forme ordinaire. Les rebords des roues
ont à peu près la même laideur que les jantes ; ce
344 M0DB8 DE TRANSPORT
qui permet aux bennes de circuler même hors de
la voie y et facilite beaucoup le travail des rece-
Teurs au jour et des enchaîneurs.
Le devis d*ime benne à roulettes est approxi-
mativement le suivant :
fr.
Talear du bois ...;:. 13,00
9 patins on chevrons 2,00
4 roues en fonte tournées snr la jante et sur le
rebord,43k1l.à50fr. leslOOkil 21,00
2 essieux, 20kil. à 70 francs les 100 kil. . . . 14,00
Tournage des essieux 2,00
Coussinets et boulons , 10 kil. à 1 fr 10,00
Ferrures diverses, 34 kil. à 70 francs les 100 k. 23,80
Façon et ferrage 6,00
Total 9M0
Chm à biMMf. Les chars à bennes constituent un excellent sys-
tème pour le transport de la houille. Aux avantages
de former un matériel peu coûteux et d'éviter le
déchet oui résulte des transbordements , ils joi-
gnent celui de faciliter beaucoup le chargement ,
puisque la benne peut être traînée successivement
sur les différents points de la taille , tandis que le
v?aggon doit en général rester sur la voie. En
outre , cette benne peut être traînée dans des por-
tions de galeries, & pentes trop grandes ou trop
variables pour l'établissement aun chemin de fer ,
conduite ainsi jusqu'au point où stationne le char,
et chargée très- facilement en l'élevant, au moyen
d'une petite rampe en remblai, à la hauteur du ta->
blier.On peut^si 1 on veut, la faire passerpar le même
moyen, d'un petit chariot circulant dans une voie
secondaire sur un chariot plus grand circulant dans
la voie principale. Ce système en un mot se prête
à toutes les [circonstances et dispense mieux que
EMPLOYÉS DANS l'iNTÉRIBDR DBS MINES. 345
tout autre des remaniements qui outre les frais de
main-d'œuyre occasionnent toujours tant de dé-
chet sur le gros. Le seul inconvénient qu on puisse
lui reprocher est une certaine augmentation du
poids mort relativement au poie^!^ £^^//e transporté;
mais cet inconvénient est racheté par la facilité
particulière que les chars à bennes présentent
pour remploi des chevaux. On conçoit combien il
est plus facile de diriger un convoi formé de quel-
aues grands chars à bennes, qu'un autre formé
'une série de petits waggons, et combien on évite
par ce système l'encombrement à la place d'ac-
crochage.
Le devis d'un de ces chars peut s'établir à peu
près de la manière suivante :
fr.
9 8omniier8de5^,30àa*,80delongaeiir environ. , 10,00
Plateaux de 0,04 pour le tablier 5,50
4roues toornées àla jante, 70 k.à45 fr.IeslOOk. 31,50
2 essieux, 20 kil. à 70 francs les 100 kil. . . . 14,00
Tournage des essieux . . * 2,00
Gousiiiets et boulons 12,00
Façon et ferrures 18,00
Total 93,00
Un semblable char pèserait au moins 1 70 kil.
et recevrait 5 bennes d un hectolitre et demi.
Le poids serait donc en charge :
Chariot 170 kil.
5 bennes de 30 kil. . . 150
5 charges de 120 kOi. . 600
Total. . • 920
Si l'on ajoutait une traverse pour atteler le che-
val, un frein, quatre essieux pour faciliter le pas-
sage des courbes, des chaînes pour empêcher le
renversement des bennes, le devis pourrait monter
à 1 5o fr, et au delà.
34^ MODES DE TRANSPORT
Pente à donner La pente que Ton doit chercher à donner à un
àjio chemin de ^gQgÎQ Jç f^p intérieur varie entre des limites
assez étroites. On peut admettre que les chars
commencent à descendre seuls sur une pente de
o",oi à o",ia par mètre; c'est-à-dire que la résis-
tance est au moins le centième du poids. Cest
beaucoup plus que dans un grand chemin de fer,
et cela se conçoit, car, en général » un chemin de
mine est posé avec moins de précision et tenu
moins propre qu un chemin de grande ciix^ulation,
et surtout les roues des waggons y sont plus pe^
tites relativement au diamètre des essieux.
Les chars étant menés par des hommes, Vetkt
utile maximum a lieu quand la pente est établie
de manière que les waggons pleins descendent
seuls. Le rouleor monte alors derrière son wag->
mm et règle, s'il y a lieu, la vittsse avec un ireia.
aon travail consiste principalement à remonter le
waggon vide.
Four des chevaux, la pente normale est celle qui
donne la même résistance à la remonte du waggo&
vide et à la descente du wagcon plein. D'après
le rapport assea habituel de i ko qui a lieu entre le
' poids du v^amon vide et celui du waggon plein , on
démontre facilementquela pente d'^ale résistance
est environ moitié de celle sur laquelle les wag-
gons commencent à descendre seuls (i ).
_ » . . ,
(1) Yoîci le calcul : soit P le poids de la caisse , F celai
des roues, P" le poids de la chaiige, ^==: 0,0 1 environ ,
le coefficient représ^tant le rapport de la traction an
C'ds qui charge les essieux , t FindiDaison de la vexe,
condition d^ale résistance donne l'équation ?
^(P+F')-(P+P+P')sln»=/P+(P+P')aînf,
P"4-2fP+F)
d'où tàni^f p,; i etcommewaàpea pris
F' ss 2(P+F) , on conclut sin » = -|- = 0,005.
EMPLOYÉS DAN9 l^'lKTÉaJfXTE PS8 MINES. 34^
Ainsi pour un chemin desservi par des luxnioe»
on adoptera volontiers la pente de o*,p i pu i^n peif
S lus, et celle d'environ o'^yOoS pour ui^ chef&iii
e^ervi par des chevaux.
(^s pentes devraient être fortement ré4uite&> A
un transport avait lieu en remontant , comme
cela pourrait être le cas dans une exploitation par
remblais. H faudrait, dans ce cas, une voie hori-
zontale ou tout au plus une pente très-légère pour
faciliter Vécoulement de Veau.
Un point non moins importsmt que le taux de
la pente, c'est Tuniformité de eette pente. En effe't|
par cela même que la résistance due au frottement
est très-faible , Faction de la gravité influe d'une
manière tr&s-sensible sur la valeur de la résistance
totale. Aussi sur un chemin présentant un profit
ondulé f faut-il à chaque instant rompre la charge,
employer des ouvriers ou des cnevaux de renfort,
dételer le cheval ppur Fatteler par derrière et le
faire agir en retenait ; ou bien régler la chargé
pour tout le trajet comme elle doitTêtre dans les
passages les plus difficiles.
Ainsi, lorsque Ton creuse une longue galerie ftu
rodier pour y établir une voie de fer, le taux et la
régulante de la pente doivent être pris en grande
considération. Il en est de même pour une voie dt
fond dans une couche; il vaut mieux la contour-
ner pour suivre les inflexions de la ligne de direc*-
tion , que de la tracer plus droite en plan, mais
avec un profil pins ondulé.
D'après ce qui précède , on conçoit oondnen doit
être variable Tenet utile des hommes et des c];^e-
vaux dans le transport par chemins de fer. i)es
circonstances qu'au premier abord on pourrait re-
garder comme insignifiantes» ^lles qu^une variîi-
348 HODBS DB TRANSPORT
tion de quelques millimètres dans Finclinaison,
peuvent avoir une très-grande influence.
Nous classerons comme suit les résultats d'un
assez grand nombre d observations , recueillies
dans diverses mines de France, de Belgique et
d'Allemagne.
Travan i*" Chemin de fer à pente suflisante pour la des-
des homiiMi. ^ente spontanée des waggons pleins.
Pour le cas de grandes distances fSoo mètres
et plus), on peut jidmettre les données suivantes :
Charge $00kil.
Espace parcouru en charge. . . . 16.800 met.
EDfet mue d'un rooleur 500X t6.800r=8.400.000k. à 1 m.
a* Chemins de fer à différents états d'entretien
et à pente insuffisante pour la descente spontanée
des waggons.
Les distances et leschai:f;es généralement moia*
dres que dans le cas précédent.
Charge mogrenne 400kii. > 450 kil. et pins.
Espace parcouru. . . • 7.800 met
Effet utile moyen 400x7.800sr3.120.000 kil. à 1 m.
Ce diifire est la moyenne de sept observations
dont le minimum est i.Soo.ooo et le maxi-
mum 5.00O.00O. En mettant quelque aoin dans
lorsamsation du service , on peut espérer dépas-
ser la moyenne et ae rapprocha beaucoup du
maximum.
S"" Chemins de fisr de petite dimensicm > gale-
ries étroites telles que celtes des mines du dépar-
tement du Nord.
lie transport est exécuté par des jeunes gens de
la à i6 ans que Ton nomme hercheurs ou es-
cloueurs. L'effet utile est beaucoup moindre que
dans les cas précédents.
Trafail
BHPLOTis DANS L'iNTiRlEUR DES MINES. 349
On compte un rouleur poar transporter 455
hectolitres à une distance de 3o mètres.
Qiaque hectolitre étant évalué à 8okil.,reflet
utile est de 455 X 80 X 3o = i .092.000 kil. à i m.
La charge est d'environ. . . 140 kil.
L'espace parcoarn 7.800 met.
On travaille par relais de 3o métrés; chaque
rouleur fait donc dans sa tâche a6o voyages.
Un hon touleur peut faire dans sa journée une
tâche et un quart, même une tâche et demie , soit
1 .365.000 à 1 .638.000 kil. à i mètre.
Sur des voies assez inclinées pour nécessiter
l'enrayage, la distance de 3o mètres est réduite à
a5 et même à ao , parce que le travail même à la
descente est plus pénible que sur niveau.
1* Chemins de fer ayant au moins i.ooo à
1 .200 mètres de longueur , et une pente bien ré- dei '<£maz.
glée pour obtenir l'égalité de traction à la remonte
et à la descente.
La charge peut aller à. . 4.000 kil.
Espace parâooni ll.OOOmèt.
Effet ntfle d'nn cheval 4.000 X 1 1 .000=44.00a.000k. à 1".
Avec des distances plus grandes , on peut en-
core dépasser ce chiflre , et atteindre fiaidlement
au delà de 60.000.000 kil. à i mètre.
a** Chemins de fer de moindre dimension , ga-
leries plus étroites , charge et distance moindres :
Charge 2.S00kfl.
Espace parcoora. ... 15.000 met.
Effet utile 2.200X 15.000=33.000.000 kil. à 1 m.
3* Chemins de diaiension encore moindre que
les précédents. Distance réduite à 5oo ou 600 mè-
tres au plus.
Charge 1.400kil.
Espace parcouru 13.600 met.
Effet ntUe 1.400X13.600=19.040.000 kU. & 1 mé(.
35o HQPMfi P|K T^lfO^X
4'' Chemins à voie étroite et mal teniM. Mines
chaudes et mal aérées. Biâtance de 4^0 à 5oo mk"
très 4U plus.
Charge t-lOOkil.
Espace paroonni en charge. 9.500 met.
Effet aûle 10.4&Q,OOOkiL k 1 met.
Qp yoit, d'après les quatre résultats ci-desaais,
que Télément le moins variable est l espace par-
couru dans la journée, tandis que la charge varie
au contraire entre des limites tort étendues.
Cest donc principalepient à augmenter la
charge qu il faut s'attacher; on y parvient par un
bop tracé de la galerie , par une construction mh-
gnée et un entretien assidu de la voie.
C 'Transport par galeries navigables. — ^ Le
transport par galeries navigables nest eqEiployé
que 4dns un petit nombre de mines.
La preipiérp application en a été faite aux mines
de Worslej, près Manchester , dans ie milieu du
dernier siècle. Qepuis cette époque, le même sj^
tème a été introduis dans la Haute et Basse-Silé-
sie y ainsi que dans quelques mines des enviroBs
de Clausthal ^ au Harts. Mais nulle part il n'a reçu
un développement eomparable à celui qu'il pré-
sente à Worsley.
Ravigatum m- ^ous donnerons ^ d'après un mémoire assez ré-
'SSti^SH^.^^t (l9 MM. U* Fburnel et J. Dyèvfe, qwlquns
i«j- détails sur ces ezplpj tations.
Il existe à Worslej un ensemble de 1 5 couches
de houille /d'une allure assez régulière, etplon->
fsant vers te sud sous un angle de lo k is*. Sur
ocrtains points, on exploite par puits à la manière
ordinaire, mais sur d'autres on emploie un sjrs^
tème de galeries navigables réparties à «rois ni-
veaux différents.
sMPLOTÉs f>4JV« j^^imàBJ^vn PB8 Miinss. 35 1
L'étape mpjen » le seul qui débouche au jour
pr&eote une galerie qui se dirige du sud au nord
sur une longueur de 5.65o mètres eh recoupant
toutes les couches. La section de la galerie est la
suivante :
m.
Profondenr d*eau 1,10
Hauteur au-dessus de Feau. . 1,34
Hauteur totale* * • . 2,44
Largeur S.74
•
A des distances variables de 35o à 5oo mètres ,
se présentent des gares d^évitement de 4*^,25 de
laiigeur.
A la rencontre de chaque couche partent à
droite et à gauche des galeries d'allongement dont
le développement total est d'à peu près 33.ooofnè-
tres-Un massif de 6à i5 mètres a épaisseur , ré-
servé k Tamont de ces embranchements , les jfnet
k Tabri des moureinents de têrraixi résultant des
dépilages supérieurs.
Uélage supérieur, à 34^»5d ap-dessus ç|u pré-
cédent, offre un développement de i5.8oo niétres
de galeries navigables. Oa comn|uniquait autre-
fois d'un étage à l'autre par un plan iqcliné muni
de chariots sur lesquels les bateaux venaient se
placer. Un bateau plein en descendant remontait
un bateau vide. Actuellement les deux étag^ sont
sans communication. Les charbons des dépilages
supérieurs sortant par des puits d extraction ordi-
naires. Les canaux de cet étage ne servent qu'à
amener les charbons au bas de ces puits.
L'étage inférieur présente 18.000 mètres de gfi-
leries navigables. La section 7 est moindre cni'à
l'étage moyen ; le tirant d'eau n'est que de o"'^4*
Le charbon est élevé de l'étage infiérieur à l'^gç
352 MODES DB TRANSPORT
moyen , soit par des machines à vapeur, soit par
des balances a eau. Celles-ci prennent Teau ma-
trice au jour^ et la rendent au niveau de letage
moyen.
Au niveau supérieur , les bateaux tiennent 9 à
10 tonnes de 1.000 kil. et ont les dimensions sui-
vantes :
Loognear 1Sf«
largeur dans œuvre. 1,90
Largeur bors œuvre. 2,04
Profondeur 0,85
• Tirant d'eau à vide. . 0,â3
Tirantd'eatteDcbarge. 0,7â
A Fëtage inférieur le transport se fiiit dans de
petits bateaux qui ne tiennent que deux tonnes et
ont o"y6o de tirant d^eau.
EM Qttiê D'tiprès les nombres consignés dans le mémoire
dcioD%ricn. de MM. Fournel et Dyèvre, Tefifet utile d'un
homme est de 6.937.980 kil. à i mètre à Tétage
inférieur et de âw.ooo.ooo kil. à t mètre à Té-
tage moyen.
Ce dernier nombre est extrêmement considé-
rable. Gela tient à la charge énorme que conduit
l'ouvrier. En effet, six hommes suffisent , dit-on ,
Kur conduire avec une vitesse de 800 mètres à
leure un convoi de 40 ^ ces bateaux , soit an
moins 36o tonnes de houille ou 60.000 kil. par
homme. S'il n'y a pas là quelque erreur, on ne
peut expliquer un résultat aussi extraordinaire que
par la manière dont se fait le halage. li parait
que Ton détermine dans la galerie un petit cou-
rant au moyen d'un certain nombre de vannes
distribuées de disiance en distance. Le conducteur
db premier bateau lève successivement ces vannes
à mesure qu'il les rencontrci et on ne les referme
que derrière le convoi revenant à vide. La pro-
EMPIOTES DANS l'itITiaiBUR DBS MISES. 353
!'r M »^ji '
J ^/iit\tt'Jé
da cornant est due à Teau qoi afflue oob*
dans ks travaux. Elle se rend dans la
galerie de navigation , et y est retenue par les
vannes jusqu'à 1 instant où on les lève pour laisser
passer les Ixiteaux chargés.
Les haleurs travaillent couchés sur le dos en
appuyant les pieds contre la voûte de la ealerie.
Ce mode de halage est beaucoup moins tat^ant
que tout autre.
La navigation est employée dans les mines du^^ayg^^ag^
Hartz même sans galeries débouchant au jour. On
s'en estservi pour relier entre eux différents champs
d'exploitation établis sur un ensemble de filons.
Au lieu d'avoir autant de puits d'extraction que de
champs d'exploitation distincts, on concentre tout
le minerai au bas de quelques puits lieulementy
en choisissant ceux dont l'orifice est à portée des
ateliers de préparation mécanique. De cette ma-
nière on réduit beaucoup les frais d'extraction , et
on remplace par un service intérieur tràs-perfee*
tienne un transport au jour qui serait presque
toujours plus coûteux.
On a reconnu qu'avec des bateaux tenant EOétuiie
6 tonnes et sur un parcours d'environ 3.ooo mè- ^ ^^*^^
très, un seul homme a fait le travail de deux che-
vaux sur la route ordinaire, laquelle était, il est
vrai , très*accidentée et médiocreinent entretenue.
L'effet utile obtenu a été de 6.ooo X 3.ooo s= '
1 8.000*000 kiK à i mètre.
^ n. Comparaison entre les différents modes de
transports décrits ci-dessus.
En portant à a^75 la journée d'un homme em-
ployé au transport, à 1^,75 celle d'un ouvrier plus
jeune et à 5 fr. celle d'un cheval , toucheur com-
pris , on pourra former le tableau suivant qni ré«
sume toutes les données précédentes :
354
HODES DB TRANSFORT
|4ll|
il
II
TT
I fs-pîlilliiil'
I Si ;i"îi3I*j'
>ï| illlll^ftli
lias «■«îj-i.ii-sISl
ta a c5 c.£ 0.11. u o
HP
îllliliîlillllll
iil •!
« «^ - - - -
m
!il!lliii!ii§!ii!
il
i !
3 ri - <i «
lia
If
il
; î
II
■'Il
iiiriii î
■ 3 3 s : à i i â -î ï-
= |i|iiih^i II
I*
Hllf
iSasiL
Nous ferons abstraction Au premier résultat
consigné dans le tableau ci-dessus, parce (jde^
obtenu dans des circonstances tout à fait eicep-
tionnelles, il ti'est nullement comparable aux
autres.
La première conséquence qui se manifeste &
Finspection du tableau, c'est que le transport par
des moyens perfectionnés est toujours beaucoup
{>lus avantageux que le transport sur le sol des ga-
eries , puisque le premier système dans les con-
ditions les plus défavorables donne encore une
économie de plus d'un tiers sur les circonstances
les plus défavorables du second. Le cboiz ne sera
donc pas douteux en général.
Mamtenant pour de très^grandes distances iVftnsport i dé
(55o, 800, 1000 mètres et plus), le transport parg^"<*«" *•»*""
^leries navigables £^vec de grandes charges, n est
pas supérieur au transport par chevaux , si même
il n'est pas inférieur (n*' a, 3, 4)-
Comme d'ailleurs la salerie navigable exige
encore plus de précision dans le percement et une
plus grande section que le chemin de fer, il n'y
aura pas lieu en général k lui donner la préfé«-
rence; à moins toutefois qu'il n y ait pas possibi-
lité d'introduire des chevaux dans la mine; car
s'il fallait employer des hommes sur le chemin de
fer, la navigation reprendrait l'avantage (n^ 4
et 6).
Pour des distances moyennes de 3oo, 5oo, 600 frtmport à ta
mètres qui se présenteront beaucoup plus souvenf <'**^«*^"'^''*'
que les très-grandes distances, les n®* 5, 7, 8, '
montrent que suivant les cas, le transport par cl^
-vaux est plus ou moins avantageux que le trs^s-
port par galeries navigables, et qu'avec un U^c^
convenable du chemin de fer, il mérite en général
356 MODES DB TaAHSPÛU
la préférence. Il a d*aineur8 toujours Favantage de
permettre un sendce plus rapide , d'éviter des
frais d^embarquement et de déi>arquement , ainsi
que Tencombrement ë la recette. D^ailleurs la na-
TÎgation ayant lieu nécessairement sur niveau ,
cette concution en restreindra toujours Tusage à
des circonstances exceptionnelles, telles que celles
dont on a parlé ci-dessus. Elle ne sera jamais em-
ployée comme moyen de transport pour desservir
tous les chantiers d une exploitation d'une étendue
ordinaire. Quant à Temploi des hommes sur les
chemins de fer pour ces distances moyennes , il
donne en général des résultats inférieurs à ceux
des chevaux.
TniMMrt à ie Mais les hommes conviennent au contraire très-
^***" *"*** bien au service d'un certain nombre de chantiers
5 lacés à de médiocres distances, soit d*un puits
'extraction, soit d'une grande voie principale de
roulage dans laquelle on fait le transport par che-
vaux. En général , le cheval ne devant marcher
qu'avec de grandes charges, perdrait trop de temps
s il devait les compléter devant un chantier unique.
Le charbon de plusieurs chantiers doit donc être
aliéné par des hommes, jusqu'en un point déter-
miné où le chev^al prend son chai^ement.
Il est d'ailleurs des cas où, môme pour d'assez
grandes distances , les hommes doivent nécessai-
rement remplacer les chevaux; lorsque par
exemple , les circonstances obligent à mener les
galeries avec une trop petite section pour que les
chevaux puissent y circuler.
OMfctioof Mies ^ L'emploi des chemins de fer n'a pas encore été
cbcnSMdLfer^^^^ généralisé dans la plupart des mines; on a
tai^rimn.j pritendu que les irrégularitésde gisement qui con-
toumentl'axedes galeries; les changements de ni-
V,| '1^
EMPLOYAS DANS L^INnEIEUR 0|jB8 MINSS. 357
vean produits par des fatlks lunnbreuses» le peu
d étendue habituel des champs d^fsploit^tioo d mt
puits, rendaient ce mode de transport beaucoup
moins avantageux qu'au jour.
Toutefois , il est permis de lé croÂret Tesprît cU^ ^^^^S^
routine a été jusqu'ici le. principal obstjiole qu'ai&^ ^ ok^ecttoBi.
rencontré l'introduction des chemins de fer dam
les mines où ils paraissent appelés à devenir tout
à fait usuels. En efifet, avec une surveil)aiioe a»»
sidue, on peut la plupart du temps arriver- 2^
donner aux galeries d'aUoQgement , un profil auft)
fisamment r^ulier, sauf à les oontourniçr 4avaikr
tage en plan. On connaît différents moyens, .pi^tiq
ques de franchir les ressauts dus aux fail)jes;:.on
peut, par exemple, disposer des plans inclinés au-^
tomoteurs , ou des faux pmt3 avec treuils ou ma-
ndes pour l'élévation du minerai; ou bien encore
on peut sur ces points interrompre le roulage ^
le remplacer par le traînage ; ce qui est très«tacik|
avec des chars à bennes.. . . r
Quant à l'objection tirée du peu d'étendue <H^.
dinaire des champs d'exploitation , on peut s^
borner k répondre que l'un des grands avfintagipi
des moyens perfectionnés de transport, e^tpréci^t
sèment de permettre soit de desservir par un même
puits un très-vaste champ sur uqe couche donnée ^
soit de recouper un plus grand nombre de couchefii
au moyen d'une longue galeriç à trayei^ bancs.
D'ailleurs, ce serait une grande erreur que de
croire que, même pour d'assez petites distance^ ^
les chemins de fer ne présentent p^s une éco-
nomie considérable.
Un obstacle plus réel, et le seul peut-être quiCfcgijM je kg
justifie l'absence complète de chemins de fer dans
une exploitation tant soit peu étendue, se pn^r.
Tome FI, 1844. ^i
358 MODES Dft TRANSPORt
éêMb dam ^éhjn^ mines. G*e^ la mobilité ûpt
lu sole qui se gonfle et se déchire sous la pression
dM piles voisines ; au point qu'au bout oun petit
noniDre de mois, une galerie est quelquefois corn**
rlétètflent boocbéê: Oeite ùiobilité, en changeant
ebaqtie instant fasaiette du chemin , occasionne
dis déraillements et des embarras continuels. Dans
à» cirodMtaufees , on a cherché I établir des raib
snapendus aui: cadres du boisage, afin de les
^ndre indépendants des mouvements de la sole.
Un a flu^ propôté de s'opposer à ces mouvements
par un (brt boisage en semelles joînti?es. Hais le
£lus souvent ,* on est revenu au f falnage ordinaire.
Test le cas de la plupart des mines de Rive-de-
Gier.
TkttHpori fv le En ÊtodiparaDt les n** tf i et suivants du tableau ,
m ta g«M«. jjn y^ji qu^ sîPon renotice à Femploi des systèmes
èerfectionnés de transport, il ^ a lieu de pré-
rerer letf chevaui atlx hommes pour le traînage, à
moins que le mauvais état des chemins ou un
aéra^' ràsuffisânt ne fasse reprendre au^t homtnes
Favantsigé. Gaf daùs ces circonstances les chevaux
ftMgUtot pixïpottiom^éllement beaucoup plus que
les nommée, de sorte que fon peut dire en gé«
tiéral que l'économie résultant de ces animaux ,
cet d'antant moindre que le transport se feit dans
Afr pins n!Ma vaises' conditions.
' Letratnagé Sera, an moins pour la houille,
ptéféri au brotiettage ou a tout autre système né-
ce^itant des transbordéàients.
** Quàht ail portage à âùs , c'est lé inôyen le plus
imparfait de tous; il doit disparaître dans toute
,.-... ,CM •%- êxnlortaftion bien conduite; il ne peut être admis
qn ét(!eptionAellement , par exemple pour mener
k ti' vble de transport la plus voisiné te charbon
BHPLOTÉS OâW LUrrtalElift DES MINES. 3SQ
proTcSnant cTun diviûer on pea éearté et d'ua
accès difficile. t
$ in« De rétablissement d'un service de trans^
port dans t intérieur dune mine.
Diaprés* la discussion précédent^, teê chedditts
de fer constituent le système qui sâtisfiiit le mieut
en général au conditions d'un bob transport in-^
térieur. Suîvàiit les cas, on y eliipioiera téxdilrivei>
ment eu simnltiffiéitient les hommes et les che*
vaux.
La navigation ne deviendra jamais d'un emploi
habituel et devra être réservée pour certains cas
particuliers analogues à ceux qui ont été spécifiéii
plus haut.
Le transport sur le sol des galeries ne devra
subsister que pour de très-petites distances , ou
bien lorsque des circonstances spéciales, telles qu^
le foisonnement de la sole , rendront impossible
rétablissement d'un système perfectionné.
Voyons maintenant comment ces considéra^
tions générales s'appliqueront aux difiërents cas
que peut présenter l'allure des gîtes exploités.
La couche est-ellé horizontale ou à peu près ^ Covebei trèt-
nn réseau de chemins de fer partant delà reœtta^ ^^
s'étendra dans toutes ksgaknes Mtt en direstîoii
aoit en inclinaison. Lfi pose de k wie suivra l'a«-
rakicement de dbaque chantier, de maiÂère que
ks waMons pourront arriver pttc^>at maque jm-s
au au front de taille , et de là se rendre au puit^
'extraction «ans transbordeihebu Ces chemins de
fer devront être &cîles à poser et à'dépUcer,iide
XMHiièrà il ce qu'on ne les laisaè enhaisàërique'dvifc
las «hni^ra Mtoettenent en pMiivîCév «i ii «•[
36o MODES DB TRAirSPORt
qu^on réduise ainsi , autant que possible, la dé«
peose de premier établissement.
D'autres fois , on posera un chemin de fer prin-
cipal dans une ou deux galeries d'inclinaison , et
dans quelques galeries d allongement tracées avec
soip. Le transport se fera dans chaque galerie se-
condaire, soit par traînage, jusqu'à la voie prin-
cipale la plus voisine, soit par roulage sur des
chemins de fer avec des chars de petite dimension.
Arrivé à Tune des voies principales , on réunira
plusieurs chariots en un seul convoi , ou bien on
transbordera sur de plus grands vvaggons , soit
au moyen de petites grues placées à l'angle des
galeries 9 soit plus simplement au moyen d'une
petite estacade^de niveau à l'une de ses extrémités
avec le tablier du petit chariot , et de l'autre avec
celui du grand. Cette combinaison est particuliè-
rement convenable , lorsque les puitsétantcoûteux
à établir, et conduisant par cela même à préparer
un champ d'exploitation très-éteudu, la couche
est cependant trop mince pour que les chevaux
puissent y circuler partout; car alors on exhaus-
sera seulement les galeries principales de roulage
pour le passage des chevaux, et le transport dans
les galènes secondaires aura lieu par des hommes
ou des enfiints. Sur certains points des galeries
principales, seront établies des espèces de recettes
où viendront se rendre les charbons des chantiers
voisins. C'est en ces points que se formeront les
grands convois que les chevaux devront mener au
puits.
Si l'indinaison de la couche augmente , il n'j a
riea autre chose à faire aux dispositioiis préoé*
dentés , qu'à remplacer les mleriea d'inclinaison
par des voîea diagonales sor lesquelles on établit
OMBABA hmll^
EMPLOTis DAHS l'iNTÉRIEIJA DBS MINES. 36l
]a pente convenable au transport par des hommes
ou par des chevaux.
L'inclinaison augmentant toujours, ces galeries
' ^^ ' '*t sous des anclesti * '""
3n , d'où résulterai
igies aigus des pilte
une trop grande longueur à parcourir pouv r»*'
cheter une différence de nivëàu domnée , ou Uén
il feudrait se résoudre à tracer la galerie avec unei
pente un peu forte; mais alors le roulage y sèndt^
pénible et même dangereux » soit à la reoMnite,
soit à la descente , h moins d'employer dm très- '
petits waggons , dont la charge trop Kiible réduis i
rait beaucoup l'effet utile des rouleurs. '
Dans ce cas l'idée qui se présente tout d'idiord*
est de revenir au traînage ordinaire par ém'»
hommes ou par des chevaux, pourr amener le
charbon des ctiantieiis supérieurs au niveiiff de la <
voie de fond. Les frais considérables de ce mode'
de transport obligent alors de diminuer beau***
coup l'étendue du champ d'exploitation ^ dans Je
sens de l'incUnaisori de là couche.
Mais il existe un n»oy en ' {applicable dès due Emploi tapuoi
l'inclinaison de la couche dépasse 8 à itt) da- ■ «to"©**».
mener le charbon aussi économiquement que
possible des parties supérieures au niveau de la
recette. Ce moyen consiste dans Temploi^deb plans
automoteurs. Ces appareils se répan<lent de .plus
en plus dans' hes expmtattons bien conduites, ou
ik présentent de grands avantages. Représentons^
nous en effet , un de ces plans automoteurs établi
dflnsl'intérieur d'une mine. Ce plan ésten relation
avec une série de galeries d'allongement par les*
quelles il peut recevoir les ' charbons; il suffit
ooiiG que les "bennes de chaque chohtîer ^saôent
3£a uQ0m w tmvspobt
traioéM tout au plua sur use longnMr éff^h k
Tépaisseur de la pile qui sépare deu galeries d'al-
longement voisines. Ces bennes peuvent ensuite
être roulées jusqu'au plan automoteur, et descen-
dues de \k presque sans frais au niveau de la re-
cette en méiM temps que les bennes vides sont
rtnontées.
JUnst U pltn aulMiioteur est, aur une voie mon«-
tante , le oomnlémient du diemin de fer sur une
voie horiaontaie. H diminue lea fesis de transpcot
ep descente ^ coqune le chemin de fer horizontal
les diminue daps les galeries d'allongement; et
par aoite, il oermet d'étendrQ le champ d'exploi-
tation vers iamont-pe&dage) oomm? le chemin
horiaontal le permet dans le s^os de la direc-
tiOD.
lies plans automotenra peuvent recevoir diflK-
rentes moctifipations de détail qu'il n'est pas de
notse <^jet de décrire iei, lis foncticomept très-
bien jusqu'à 4&* d'indinaîsQn , et on peut même
dépasser mapooup cette limite, en établissant h
peu près horizontalement le tablier du diariot
porteur, de manière k empêcher le reoverseaient
des bennes.
Gooefaef rappra- Enfin quand le dUe exploité est pnesque dnait ,
t^^'''^l9.tmnièn ordinaire deW arriveHè miaeni
des cl^tien( supérieurs au niveau de la galerie de
rouhf g^ , est dé le jeter dans des cheminées ou eou-
loirs , qui déboutent au âlte ou sur le oUé de la
galerie* Pour éviter le déchet , ces ehemîaées doi-
vent être tennos oonstammaBt pleines ; une trappe
est placée au bas de la eheminée et s'ouvce pour
laieser couler le minerai dans le ymggpn au dans
la benne. Le transport du chantier à f orifios su-
pérîesur, tet de l'oriope infifirienr an puils é'mtne-
EMPLOYES P/^94 .|i'l|IXÉ||fEUj^ AfS MINES. ^(^
tioa, pwt d'ailMm^ 49 &m d'une mw^i» n^h
pour 1^ petites dUlwoeSt et d^ chiwâ de mim
sur des cl^eaim^ de jfer au d^ tigU ipiand les; d^
tajxc^s Qont çQ][^idéra^lp^. . ._
iVote additionnelle.
Nous dirons établi dans ce 'qui précède lef
avantages qui résultent de Temploi des jphçmins
de fer dans l'exploitation des imnes. '
Pour mieu? ftire f ps^rtir ffe* «yppf^Çf, JHWf
chercherons à évaluer en argent, 1 é^npmie aue
Ton peut attendre de cet emploi dans un cas pao-
ticuher.
Nous supposerons <Iu'^P pujts ait été creusé
pour Mploiter sne couche» peu iaolînëe é« tf^^So
de pub^nce.
Le champ d^pplpitatiop doiii V#e|fd*P ^
3oo n^ètres en direction de part et d'autre du
puits , et à ; 30 urètres seulemept suiyaif ( ''^^^^l
rantage d'un moyçn perfectionné de traf^s-
port sur un système moins par&it , est d'^Otânt
plus fort que les distances à parcourir sont plus
grandes.
La superficie du champ d'exploitation est de
6oo X 120=^73.000 mtomoarrés.
Le cube 4«<3h%rh(Hi 9«$X73«(6oo«s iSoJoo
mètres cubes* Cb^qi^e mètre wb^ di» loaaiif éon^
nant i5 hectolitres de charbon abattu , ou eavin
FQif \2 quîot^uf joi^tÂquea, ou v>it quton a a
3&4 MODES DE TRAN6F0ET
triques. Admettant qii*on en perde ^ en dépilagc, !
Boit 36o.ooo y il en restera i .800.000 à extraire ,
«oit pour une durée de 6 ans, à 1000 quintaux
par jour de travail, et 3oo jours de travail par an.
On exploitera par un système de massifs longs
recoupés de distance ea distance par des voies
montantes.
Chaque massif aura , y compris la ^lerie d'al-
longement correspondante, une douzaine de më- i
très de largeur; u y aura donc en tout 10 massif
les uns au-dessus des autres, et* par conséquent
6000 mètres de galeries d'allongement.
n est facile de voir que la longueur moyenne
du transport tant en galeries horizontales qu'en
galeries d'inclinaison sera de 310 mètres.
T .^ u j 1.800.000x210 ^ Q _^
♦ lie BOmbie de rrrr^ «= 0.700.060 est
100 '
donc le nombre de quintaux métriques à trans-
^rCer è la distance réduite de 1 00 mètres.
Cherchons ce qu'il en coûtera pour effectuer ce
Cransport d'abord en employant de§ tralneurssur
le sol des ffaleries , ensuite en employant des rou-
teurs sur cnemins de fer.
Eln.se reportant au tableau comparatif établi
précédeniment , la dépense en main-d'œuvre sera
Avec des tralnears. . S.780.000X0,03017=14«.2S9,M
Avec des roaleiurs. . 3.780.000x0^00881= 33.301,80
Diffërence 110.980,80
La somme de 1 10.980,80 est donc F économie
demairiHtœuvre résultant de l'emploi des che-
mins de fer.
n est vrai qu'il faut tenir compte des frais que
nécessitent ]t$xv établissmnent et leur entretien.
EMPLOYAS mira l'iktAbisur usa minbs. 365
Un semUahlé dbeoiiii ùeUC cbûter^toat vmé
7'.5o le mètre eouraot. Si rexploiCation est Lien
cooduile; ei notammeod op Êii( suivre le dépilage
d'uo massif peu de tempsi après l'açbèvemej^ des
deujc galeries qui lelimiteiiteaamoiit.et.ei;i,a?a)^
3ooo mètres courants de voie seront ippr^tement
suffisants, puisqu^il n'y aura en tout que 6000
mètres de galeries. C'est donc une première mise
de fonds de 7.50 X 3ooo =:!23.5oo fr.
Admettons (ce qui est exagéré , à moins que
les eaux delà mine ne soient particulièrement cor-
rosives); que dans le court espace de 6 ans, ce
matériel doive être complètement renouvelé et
n ait plus de valeur k la nn de l'exploitation , ce
sera une dépense totale de fr. 4S«oûo. U faudra
pour le service une quarantaine de bennes à rou-
lettes à fr. 90 l'une , soit encore 36oo fr. de pre-
mier établissement. Admettons que pour tenir
compte de l'entretien pendant 6 ans , il faille tri-
pler cette somme , ce qui parait encore exagéré ,
on arrivera au chiffre de 10.800 fr. qui, ajouté à
45.000, donnera 55. 800 fr. pour la dépense en
matériel qu'occasionpera ' l'emploi du chemin
de fer. La difierence 110.980,80 — 55.8oo=:
= 55.180^,80, est donc le bénéfice net qui résul*
tera de cet emploi. Cette somme sera très*sou-
vent plus que suffisante pour amortir les frais
d'établissement du puits qui aura servi à l'exploi-
tation.
Cependant toute considérable qu'elle est, on
doit la r^arder comme sensiblement atténuée ,
puisque l'on a négligé, pour abréger, la dépense
de premier établissement et d'entretien du maté-
riel employé par les traineurs.
La somme de 55. 180,80 divisée par 6 donne
366 MOnS Dl TRANSPORT, ETC.
9196^80 pour le bénéfice âimuel; 00 peut donc
affirmer que dans les chcomtaMeB que roo a aup*
posées 9 la substitution du foulage an tnituge,
même sans employer des dievaut , doh amener
une économie aan oMÎns' mie djmtne d# mille
francs par an.
367
MJBSULTAl^ PAIHqiPAUX
Des expériences /aitf s dans l^ laboratoires
des départements pendant F année i843.
Dirigé par M. Sawiage, ingénieur des ad^w.
L Examen de plusieurs miufirais d^/fr» pour
seryir à la description mUiéralogique 4^
départentent de la M$use.
Ces redierches sur les minerais de fer du dé-
partement de la- Meuse font suite h celles qui ont
été ojpoaéeo dans le Geosple resdu des treTauz
d^ l'aimép i94^« ^P^s p'aTOoy rien \ ajo^t^ ^ux
considérations générales présentées sur le gis^Doeill»
da CQ minerai et mr I9 grQup^ 4'«|î4W qui. 1^
eqaploiç.
368
fiXPÉRlENCfiS FiUTBS EN l843
Minerais de Morlejr ( trois variétés )
Peroiyde d« Cer. • . .
Oiyde de nangaDéte.
OiydeTeridedirteie.
AlamlM libre. • . . .
Eiu
Adde phoiphorique. .
Silice (rendue libre par
l 'acide chlorhydriqae).
Magnéiie
(BaKe* • ■ •
Alumine. . .
SaUe'tqaartzent). '.
Malière organique. . .
Fer ooDlanv • • » . «
1,0000
0,A04«
B
G
0,9004
o,5igo
0,0400
O^OttO
(Doo recherché).
•
0,0400
0,0600
0,1000
0,1500
0,OOS4
(noo ddé).
(non doiée).
0^140
0,0031
' * •
OXKtfO
0,3M0
•
04800
1
■
»
«
0,0M0
1,0000
1,0000
0,1700
O.a068
m
«a
««
Ces mitterais sont extraits dé ]a forêt de
Morley.
(A) Cette tariété est en gros fragments d'oxyde
compacte, dur, à cassure grenue. Dans quel-
ques parties , la masse parait formée par Fa^lo-
mérationde plaquettes géodiques, entre lesquelles
est interposé un ciment ocreux, moins ridie en
fer que la masse principale.
L acide chlorhydrique met à nu de la silice gé-
latineuse i qui doit être combinée avec du pro-
DANS LE$ LABOKAtOIBES DBS DÉ^ARTBIIEIITS. S69
toxyde de fer et de la ttiagnésie. Le protoxjde de
fer n a pu être inis eé évidence , parce que le mi«*-
nerai contient de loxjde de onaDganèse, et qu'il
se produit du chlore quand la dissolution s'opère.
Ce silieate ferreux doit différer de ralumino-
silicate que M. Bertirier a signalé dans un grand
nombre de minerais de fer et qui est n^gnétique,
car aucune partie du minerai de Morley, réduit
en poudre, n'est attirable au barreau aimanté.
Nous avons déjà signalé ce fiiit en rendant compte
de l'analyse de plusieurs minerais de fer du ter*
rain néocomien.
Le résidu inattaqué par Facide chlorhydcique,
est un mâange de sable et d'argile. On l'a analysé
en le traitant successivement par racidesuifurique,
et par une lessive alcaline qui enlève la silice mise
en liberté. L'argile offre une composition simple.
On a tronvé en efliet :
•aanlfté d^oirsène
• Bspport.
3 ,
C'est le sous-silicate AS' \.
£n réunissant les quantités de silice et d'alumine
qui se trouvent à divers états dans le minerai,
on a :
Alumine 0,0432 ) ^..qû
SîMce. . ..... 0,0767 j ^^^^^^ ^
et il en résulte qu'employée seule dans le baut-
fourneau, cette variété du minerai de Morley
exigerait, à raison de la forte proportion d'alu-
mine^ l'addition d'un fondant siliceux, outre là
castine.
Dans un fourneau k l'air froid, pour que le lai-
•»
^oanlfté d*oirg%iie
ooneipeodtote.
Silice. . . •
0,0367
0,0191
Alumine. . .
0,0266
0,0124
370 BlPiRlB^rCM FAlTEfi EM i843
tier ait une fusibilité coovenaU^» il faudrait
ajouter 0.07 de quartz, et 0*1 4 de carbonate de
chaux; alors la proportion d'alutuine ne dépas-
serait pas o» 1 5 du poids du laitier. Dana les hauts-
fourneaux des arrondisseaients de Bar et de G>in«
mercy 9 où Ton emploie Tair chaud » Texpérience
a montré que les laitiers peuvent retenir jusqu'à
o.aS d'alumine pour 0|3o de chaux et 0.4& en-
viron de silice ^ sans cesser d'éu*e bien fusibles , et
sans retenir trop de f^r ; la proportion des fon-
dants à sjouter pourrait donc être réduite à 0^
de chaux sans addition de quartz,
(B) I^ variété B est un minerai assea pauvre et
qui ne doit entrer qu'en petite proportion dans le
baut-foumeau. Il consiste en une noasse tendre et
friable; les grains ferruffineux sont liés intime*
inent k une aiigile blan(£e qu'on pourrait proba-
blement enlever par un lavage opéré avec scnn, A
raison de la forte proportion d'eau que le minéral
renferme , l'argile blanche doit être de la classe
des allophanes.
(C) La troisième variété se rapproche , quant à
l'aspect, de la première; mais èUe owitient une
trèB*Corte proportion d'alumine libre. Ce mimerai
ne doit donc être employé qu en petite proportion
et avec des variétés plus siliceuses.
Ces minerais de Morlej, ainsi d'ailleurs que
tous cent de ce groupe, renfermuent de l'acide
phosphorique.
Les deux variétés A et C contienfi^;it en outre
une aàsez forte proporlioik de matière oi^ganîque
brune que l'acide chlorhydrique a précipitée « aam
décomposition , de la dissolution alcaline , et qui
a pu être pesée après dessiccation* Cette matière
DANS LES UBOfl^TOllUiâ DB8 DiPAUTiyiBirTS. 37 1
dfmoe àvla 4UtiUalioii une huile épaisse très-odo*
nnte et laisse un résidu de charbon.
Treize autres minerais des arrondissements de
Bar4e-Duc et de Commercy {Terrain néoco^
i/iievfj*
La prt>|^imk>là de fet* a été déterminée pour
chacun d-eux 9u tnojen d'une lahie de ciiiyre in^
trodnite dans la liqueur dui renferme foxyde fer-
rique combiné avec racide chlorhydrique;
En. opérant sur 5 grammes dé minerai, Topé-
ration s exécute aisément en une heure ; la disso-
liition est maihtenqe éh ébliHition péudént tout
ce itempft , à l'abri da contai de Tair* Ude {Partie
de cttiwe dissous <iorre$po&d 4 iâ36 dâ pé-
roxy^fe de fer« Il convient , |K>jir être bien sûr du
résmtaty de faire deux expériebces sur chaque
minerai.
lia pkHMTt de eea^miiMrais contiennent du pro-
toxyde cle fier c^mbii^é avec de la silice^ mais
comme il renferment abssi du manganèse oxydé et
qu il y a dégagement de chlore, tout le fer est gé-
néralement, dans là dissolution acide, 2^ fétat
d'dtyde lerri<Jiie.
Ihins 4uelques*un8 des échantillons , en a ddsé
la silice i^ndue libre par Taetion de Taeide» en,
lessivant le résidu inattaqué avec uhe dissolution
faible de jpotasse ; dans d'autres , on ia dosé largile
en la décomposant iuocessivèmeût par Tâcide
^ulfurique et la solution alcalikye ; dans tous, en a
t>bteim là proportion d'eau par 4a baleination au
rouge. En réunissant les divans résultats, la diffé-
wnce eatxe le poids total et le poids d^ élémenla
373 EIPilitBNGBS FAlTfiS BU l843
qui ont été dosés , exprime la proportion des ao-*
très bases : aluminelîbre, oxyde de manganèse et
même oxyde ferreux pour ceux qui n auraient pas
donné un excès de chlore.
Ean
Peroiydedefer.
Argiltet^tarlz.
liftoooafft«
W
0,1000
0,7574
0>00i0
Aatre«lNiMs(parl t^tiatm
dlfléfenee): .f "•'***
Bleaoogft.
0,15»
0,0750
0,1100
O^Olii
dfmiomui.
0,1401
0,0000
0,1140
0,0400
JN6B090H»
W
0,1S0S
0,7054
0,0800
.0,0589
BiUM<
0,ltM
0,5180
0,3174
o,o4ao
u
0,lfOO
0,4015
0,8440
0,0401
1,0000
1,0000 1,0000
1,0000
1,0000
1,0008
JL
MM
ÉmÊÊÊt
Eau
PeroÉrde'tlefer .
SUtettaëoelibro
SlUce et qutrti. .
Alaioiae combioée
Aatra taaei . • .
BfeDOourt-
0,1378
0>5n4
0,1800
0,0800
0,1074
»»« —
1,0000
Le GigMge.
0,0003
0,4084
0,0000
0,3380
0,0140
0.0503
1,0000
BBttMMtBatiÉ
BolidePieacot
0,1300
0,5050
0,0080
0,1588
0,0400
0,0570
1,0000
DAHS tES LAJBORATOIUS 1>BS tfBPARTSMBMftr. ^'ji
i
1
Méoil-Mir-SaQle.
PeWlHwiAoH.
Li Mabnaitoii.
La MilmriteiiJ
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0,1000
'
iFerasydederer. .
0,5175
0,5775
0,5250
0,0100
■Carboo.dediai».
o,~
0,0000
0.
0.
'
luijce rendiieUbre
0.0100
0.02iO
0,0100
0,0010
(Silice.. .
(Aimiae.
0,0540
0,0100
0,0900
0,OMO
i,0300
O^OiOO
0,0510
0,OliO
SaUei flKceui.. .
0,2000
0,1090
U,10iO
O.OOiO
AalrMbasef. .
0,05i5
0,0731
0,0850
0,0400
1,0000 1,0000
1,0000
1,0000 1
(i) Muterai de ffoudelincourif en fragmenls
irréguliers, à lexture jàche, tanlot grenu , Urniôt
compacte. Sa teneur en fer est de 53 p. o/o. Cest
un des minerais les plus riches de la contrée , il
fondrait seul avec o,o4 de carbonate de chaux.
(3) (3) (4) Minerais de Biencouri. Ces mine*
rais sont tantôt en gros fragments irréguliers , k
cassure grenue, taulôt en plaquettes géodiqucs.
Le v!" 3 présente de petites cavités tapissées de
cristaux ahématite, et contcuant aussi Thydrate
de peroxyde très-divisé.
Le résidu insoluble daus l'acide h vdroclilorique
est très-siliceux , et comme ces minerais renfer*
ment moins d alumine libre que les autres mi-
nerais de la contrée : Treveray, Rebeaucourt,
Becquigneux, Hévillers, Fôuchères^ Ligny« etc»
T4m^ FI, 1844. lA
374 BPÉRiéMBs vAins m i843
(il est rare qu'il y en ait plus de o»oa) ; ils entreat
avec avantage dans les lits de fusion , dont ils ac-
croissent la teneur en silice. Ils sont riches et con-
tiennent de 46 à 49 P* 0/0 de fer métallique.
Seuls f ils fondraient aisément avec 0^06 ou 0,07
de carbonate de chaux.
(5) Minerais de Bottival, en fragments irrégu-
liers. Le résidu insoluble dans les acides est un
sable quartzeuz. Ce minerai est donc une mine
froide } analogue à certaines variétés des minerais
de Ribeaucourt , aux minerais d'Hervillers et de
Fouchères. Il renfemie 36 p. 0/0 de fer.
(6) Minerai du Bouchon. Mélange de petits
Srains ronds et de fragments de plaquettes géo-
iques. H contient , en petite quantité , des grains
attirables au barreau aimanté. Sa teneur en fer
est de 34 p. o/o. Le résidu inattaquable par l'acide
chlorhydrique est trèsHjuartEeux. Ce minerai fon-
drait bien avec addition de 0,20 de carbonate de
chaux, n est semblable au précédent.
(7) Minerai de Biencourt. Ce minerai, beau-
coup moins riche que les variétés précédentes de
la même commune , est en fragments irréguliers
à cassure grenue et souvent d^aspect terreux.
Les 0,1074 (autres bases) consistent principa-
lement en oxyde de manganèse et en alumine. Il
serait donc taoms froid que les autres espèces de
Biencourt , avec lesquels il serait mélangé avanta-^
geusement. Sa teneur en fer est de 36 p. 0/0.
(8^ Minerai du gagnage^ en petits fragments
géodiques, contenant o4 p^ 0/0 de fer, tout à fait
analogue au n"" 6 (minerai du Bouchon).
U est très-siliceux et doit être mélangé avec
les minerais riches en alumine.
(9) Minerai des bois de Biencourt > tenant
DANS 1M$ LABORATOIMS DBS DÉPARTllf BNTS. 875
4> p« 0/0 de fer, pénétré comme le b* 3 de petites
cavités où Ton voit de l'hématite. Il est plus alu-
naineux que les n^' (2) (d!) (4).
Dans les variétés suivantes, on a décomposé
Taraile, dont les éléments ont été dosés. La com-
position de ces argiles se rapproche beaucoup de
celle du sous-bisilicate A'S\ .
(10) Minerai de Ménil-sur'^aïUx ^ en frac^
ments géodiques ^ siliceux et par conséquent de
la natare des mines froides ; il renferme en tout :
Saioe 0,2M
Alanioe O^OM
environ (en supposant que les baseso^oS^S en con-
tiennent la moitié de leur poûb). On doit l'em-
ployer avec les minerais alumineox de Ribeam-
oourty de Ligny, etc. Sa teneur est en fer de
o,36 o/o«
(11) Minerai de Petite Nantais, en grains et en
fragments géodiques, un peu calcaire, beaucoup
moins siliceux que le précédent , car il doit ren-
fermer O9I7 de silice et environ 0,07 d* alumine. Il
se rapproche par sa composition du miserafi de
Tréveray, quoique moins riche que cehii-ci. On
peut le fondre sans mélange avec addition d^en-
viron 0,14 de carbonate de chaux. U renfienae
4o p. 0/0 de fer.
(1:2) Minerai de la Malmaison. H est tout à
fait analogue au n"* 10 , et doit être mélttogé arrec
les variétés alumineuses*
( i3) Minerai de la Malmaison , autre variété ,
en assez gros fragments , à texture compacte. Ce
minerai est riche , de bonne qualité, et tout à fait
anwhhhle , poor fo composition , au minerai de
Tréveray (compte rendu de 184^) , lequel fond
bien avec o^od de carbonate de chaux» rend o,44
376 EXPÉRIENCES FAITES EN l843
de fer, et produit une scorie qui ne retient qu'une
trace de fer.
!!• Analyse du minerai de Thonne^le^Thil ,
arrondissement de Montmédjr (Meuse).
Cestun minerai en grains et fragmepts irrégu-
liers qui se trouve dans les cavités et les dépres-
sions de la formation jurassique inférieure, as-
socié à des argiles et à des sables de nature di-
verse.
Il est employé dans lés fourneaux de Margut
(Ardennes) , en mélange avec des minerais moins
purs et moins riches de la période diluvienne.
Le minerai de Thonne-Ie-Thil ne contient pas
de grains magnétiques; néanmoins le résidu que
laisse l'acide cnlorhydrique abandonne à la disso-
lution étendue de potasse , une notable quantité
de silice. G>mme il y a dégagement du chlore 1 on
ne peut savoir s'il existe dans le minerai du pro-
toxyde de fer, qui constituerait avec cette silice ua
silico-aluminate.
Ce minerai est composé de :
Peroxyde de fer , . 0,6380
Oxyde de manganèse 0,0140
Eau 0,1397
Acide pbosphorique 0,0044
Carbonate ae cbÀux. . 0,0143
Carbonate de fer 0,0020
Carbonate de magnésie 0,0090
Alamine dissoute par l'acide hydrochlorique. . 0,0106
Sfliœ rendue libre 0,0420
"*"® ' (Alumine 0,0200
Quartz 0.0820
1,0000
Il renferme 44 P* ^/^ ^^ ^^^ ^^ contient en tout ;
Silice 0,148
Alumine. 0»031
DANS LES LABORATOIRES BKS DÉPARTEMENTS. 877
Il fondrait avec addition de o,io de carbonate
de chaux.
IH. Analyse du minerai de fer de Verzj
{Marné).
Le minerai de Yerzy (Marne), dont nous avons
donné une analyse {Annales des Mines, t. XYI,
p. 4^6)9 ayant été Tobjet d'une demande en per-
mission de Texploiter, nous avons fait , à la prière
de M. Vingénieur en chef Gabé , Fanalyse de deux
nouveaux échantillons.
Le demandeur annonçait l'intention d'expé-
dier ce minerai dans les usines des Ardennes.
Le minerai de Yerzy appartient à l'étage ter-
tiaire inférieur. Lors du premier essai qui en a
été fait, oh V a trouvé des pyrites de fer.
Le premier échantillon est en fragments de
fer hydroxydé à cassure grenue et contenant de
petits grains de quartz. Il a été analysé par le
cuivre, sçlon la méthode décrite ci*dessus; u ren-
ferme :
Peroxyde de fer. . . 0,485
Résidu très-sableux. 0,354
Eau 0,106 '
Autres bases. .... 0,055 .
1,000
Le deuxième échantillon est en grains de la
grosseur d'un pois ; il est composé de :
Peroxyde de fer. . • 0,467
Résidu sableux. . . 0,380
Eau 0,090
Autres bases. . . . 0,063
1,000
On n'y a trouvé aucune trace de soufre.
Ce minerai pourraitêtre mélangé avec les mines
de fer tendre du département des A^rdennes; mais
378 sninriircEs FAmt is i843
il est k craindre que le prix de ve?iesit o'en soit
trop élevé.
Toutefois, rachèrement prochain de la partie
du canal de la Marne au Khin , comprise entre
Verzy et le canal des A.rdennes, réduira notable-
ment les frais de transport et fera ressortir à
1 5 francs environ la .tonne de ce minerai , rendu
dans quelques usines des Ârdennes , voisines du
canal. A ce prix , ces usines pourront Templcjer
enfpetite proportion, s'il est vrai, comme Fexpé-
rience a semolé Tindiquer dans le fourneau de
Yriffne^u-Bois , qu'il améliore sensiblement la
quaJitë du fer.
IV. Analjrse de six minerais de fer de la ffaule*
Marne. ^ »
Ces minerais ont été envoyés au laboratoire par
un maître de foi^e de la Haute-Marne ; ils pro-
viennent du terrain néocomien.
DANS LES UlORATOmil MS tttoABfHI IHTS. 379 *
(1) Minmm dt Sermàiâe, ea pdili m»
ronds et en petits fragments de gépdas. U reiK
feime de* eristi^iK de sulfate de chaciz. H ne oon-
tienl que o^^S de fer. Cest on minerai pa wre et
de maavaÎM qualité.
(a) Minerai de Cheminon , dit mine blanche^
en petits fragments géodiqnes; on y voit des
grains de qoartz blanc. Sa teneur en fer est de
o5 p. 0/0. u est un minerai calcaire qui rempla-
cerait dans le haut-fourneau o^ la de.son poids de
castine.
(3) Minerai dé cheminon ^ dit en cailloux, en
fragments plus gros que le précédent , faiblement
magnétique; il ne rend que 27 p. 0/0 de fer, et
il est tres-siliceuz. L'emploi en offrirait peu d*a-
vantages.
(4) Minerai de cheminon , dit mine égrappée,
non relavé; il est en petits fragments arrondis; il
n'est pas magnétique. On y voit des cristam de
gypse, n contient o,ig de fer. Il est plus riche que
les précédents y et fondrait avec addition de o^io
de carbonate de chaux, ou bien avec addition
d'une partie du minerai n^ s , sans autre mélange ;
mais il ne produirait qu'on fer tendre.
(5) Minerai de cheminon , dit mine en grains.
n est en petits '^ins ronds , tout h fait analogue ,
par la composition , au précédent.
n résulte -de ces analyses que les minerais de
cheminon, convenaMement mélangés, peuvent
fondre d'eux»mèmes et sans addition de castine;
mais qu'ils ne peuvent donner que des produits
médiocres. Dans f emploi qu'on en fera, on doit
mettre la plus forte proportion possible de la va*
riéeé n* a , ou y suppléer par l'additiiMi du carbû^
38q
BXPÉKIBlVCtf; FAITES -nv îB^i
naiedechaui , aitti de fatre psttet aatMit que fosr
siUe le ftoafre dans les bîiîen.
(6) Jâinerai de la Biaise » ea grains «i peliCs
fragneolSi sewdbfemcDt magnélique. U oMrttent
45 p. 0/0 de fer , et ressemble en tous pomts aoz
minerais de la Haute-Marne alialysés par M. Ber-
thier (JEssais , t. II , p. 22^).
\. Jnaljrse de cintj roches calcaires du dépars
tentent de la Meuse.
1
1
1
Rerbea*
vINe.
Mio-
Slenne*
GMm-
ropt
GoQYert*
1
t
1
4
0)
W
(S)
W
W
>CaiiiDiiit«declmt.
1
0,7Si
0.840
0,S3t
0,838
0.507
— denagnétie.
0,01s
o,ots
0,010
0«07S
0,UI
~ de fer. • • •
o,oso
0,033
0,010
•
B
■Piflmi|46 46 fer • •
•
k
0,01t
traen.
OfMO
(Siliee.. . .
Afsitel
lAlanioe. •
•
0,170
0.0S4
o.oss
0,040
0,034
[0,000
> 0,088
iSablefiiirUeiii.. .
m
0,080
0,010
)
1,000
1,000
1,000
1,000
1,000
( I ) Calcaire d Hetbenville. Il appartient k la
formation de V oxford clar. Il offi^ une texture
grenue, à cassure irrégulière. Sa couleur est le
5 ris clair. Il donnerait à la cuisson une chaux hj*
raulique,
(2) Calcaire de Mangienne. II forme au mi*
lieu des marnes oxfordiennes des nodules d'un
gris clair, à texture compacte, à cassure eon-*
DANS LBâ LABOBAT(HttKS DES MPAATtllCNT8. 38 r
choide , traversés par des Teinules de chatiz carbo-
nalée cristallisée.
La proportion d'oxysèoe de la silîoe et de Talu-
mine qui constituent 1 argile y sont presque exac-
tement dans le rapport de 3 à 3 ; c'est donc le sous-
bisilicate AS'7.
(3) Calcaire de Mauvage. Il provient des sou-
terrains de Mauvage (canal de b Marne au Rhin)»
percé à traders les assises marneuses du Ac/m-
meridge^lajr. Il pourrait donner une chaux hy-
draulique.
On en a fiiit Fanaljse en décomposant les car*
bonates nar Facide acédqne, attaquant le résidu
Gr Tacide sulfurique, et enlevant ta silice rendue
yee par une dissolution de potasse.
(4) Calcaire de ChatonrupL II provient des
bancs de la partie supérieure du PortlandStone.
Cest un calcaire compacte, lithographique j à cas-
sure conchoïde. Sa c6uleur est le jaune citfir.
On Ta analysé par l'acide acétique. La chaux a
été précipitée par Toxalate d'ammoniaque, puis
la liqueur évaporée à sec. La masse saune a été
chauffée au rouge dans une capsule de platine. On
a obtenu ainsi le carbonate magnésique, que Ton
reprit par Teau bouillante, afin de rechercher s*il
y avait des alcalis. On n'en a trouvé aucune
trace.
(5) Calcaire de Coui^ert puits. Cest une roche
d'un gris verdàtre, provenant des bancs supérieurs
du Portland'Stone. Elle occupe une position
géognostique constante dans Farrondissemeat de
Bar-le-Duc. Certains calcaires de cet étage ont été
signalés comme dolomies jouissant de propriétés
hydrauliques. Il résulte effectivement de l'analyse
que cette roche est une dolomie ; elle contient un
38a BuinnErcKs vaitis ik i64^
atome d& chacun des deux ctriioiietes* Le résidu
ÎDattacpiable par les acides n*étant que OfOSa, plu-
sieurs ingénieurs ont été portés k considérer que
la magnésie joue le principal r^ dans le fait de
thjdrauUcité du produit ae la cakânation de celte
roche, ou des roches analogues.
Cependant on fera remarquer que, la propriété
hydraulique résultant des proportions relatives de
Targile et de la chaux , une aolomie qui ne con»
tiendrait que OyOâa d*argile, pourrait encore
fournir une chaux hydraulique , puisque le poids
de Taigile se trouverait être les 0^06 du earhonate
caicique. Dans cette hypothèse, la magnésie serût
tout à fiiit inerte, elle jouerait dans le mortier le
même rôle qu'un sable un.
YL Analyse du métal des cloches de Berthe^
léville.
Pour s^assurer de raccomplissement des condi-
tions d'un marché , M. le maire de Bertheléville
(Meuse\ a envoyé au laboratoire, un fragment du
métal aes cloches qu'il a fait fondre pour la com-
mune, en me priant d'en faire l'analyse.
Ce métal est composé de :
Cuivre 0,7449
Etain 0,2233
Fer 0,0222
Zinc. ....... 0,0096
Piomb des traces.
1,0000
Proportions ordinaires du métkl de cloches*
■«
DANS LES LABORATOIftBS DIS D<PAmniIBNTS. 383
LABOBATOIRE DE GLERMOMT-FEBBAlfD (POT-M-DÔMB) ,
Dirigé par M. Boudin , iogénieQr des mines.
Anthracite du PuySaint-Gulmier {Puy-de-
Dôme). Echantillons recueillit sur place en 1 843,
parmi les déblais de la petite exploitation , qui j
a été oUTcrte en 18^8, tout près et à Fest-nord-est
du yiUage du Gheix.
Cette anthracite d'un noir tirant au gris, a
donné à Fessai les résultats suivants :
Densité 1,46
Cendres frm clair 16,40
Coke pulyérolent 87,00
Produits volatiles 13,00
Plomb réduit par 1 de combustible. 27,26
ou ramenant ces résultats à la même anthracite
supposée pure, en admettant d ailleurs, pour plus
de simplicité dans le calcul , une densité des ma-
tièrea terreuses exactement double de celle du
combustible^ on a
Densité 1,34
Ooke jKilvéruleQt • 84,45
Produits volatiles. . 15,55
Plomb réduit 92,06
D'après Ces résukata, ce combustible, pour l'ex-
ploitation duquel on se propose d'ouvrir prochai-
nement de nouveaux travaux , ne peut qu'être
classe parmi les anthracites, mais quant à sa pu-
reté, on peut espérer qu'elle sera généralement
supérieure 2i celle des autres échantillons recueillis
parmi les déblais d'anciens puits.
Houille du bois de Farazènef commune de
La Bessette (Pujr^de-^JJôme). Échantilloiia re^
384 EXPÉRIENCBS FAITBS EN l843
cueillis sur les lieux en 1 843 , par TiDgénieur des
raines, et provenant d'une fouille passagère dans
le bois susait.
Cette houille dont il a été fait emploi par le
forgeron de la commune, a Faspect noir brillant
des houilles grasses , sa texture est schisteuse , sa
poussière est d'un noir tirant sur le brun.
Son examen analytique a donné les résultats
suivants :
Densité 1,40
Gendres grises. . . 16,40
Coke boursouflé. . 72,â0
Prodoits Yolatiks. 97,80
Plomb rédoU. . . 24,49
Ou résultats théoriques rapportés à la houille
pure :
Densité 1,28
Coke boursouflé. . 66,75
Produits volatiles. 33,25
Plomb réduit. . . 29,21
Ces résultats accusent pour la fouille du bois de
Yazagène , une houille grasse à longue flamme ,
propre à la forge et de nature analoeue du reste
à celle des houilles des exploitations les plus rap-
prochées du même bassin, savoir Singles au nord
et Madie au sud.
Limite de Mandailles (Cantat). Echantillons
recueillis sur les lieux par lingénieur des mines.
Ce lignite git à deux ou trois kilomètres N.N.E.
de Mandailles, dans un bois dit le bois d*Abon, à
une grande hauteur au-dessus du fond de la
vallée , et vers le pied des escarpements trachyti-
?ues de Chaveroche(plus précisément au pied du
uy-de-Batzy), il est évidemment subordonné aux
conglomérats trachy tiques formant le sous-basse-
DANS tES tABORATOIAES DES DÉPA&TfillEMTS. 385
ment de ces escarpements , et est par conséquent
contemporain des formations trachytiques du
Ganta]. Une riche végétation ne permet point d'é-
tudier les circonstances du gisement, mais au dire
des gens du pays , le gite passagèrement exploité
il y a une quinzaine d'années par un forgeron,
serait très-puissant.
Ce liquide est noir, sa cassure laisse voir géné-
ralement à un degré très-discernable le tissu fi-
breux du bois, dans certains sens cependant elle
est piciforme. Sa poussière est d'un brun pro*
nonce.
Son examen analytique a donné les résultats
suivants :
Densité 1,33
Cendres d'un gris blanc. ..... 4,20
Coke pulvérulent 43,90
Produits volatiles 56,10
Plomb réduit p. 1 g. de lignite. . 22,80
Ou ramenant ces résultats au lignite pur.
Densité 1,29
Coke |>ulvénilent. . 41, 4S
Produits volatiles. . 58,55
Plomb rédoit. . . . 23,80
Ce combustible, comme on le voit , se recom-
mande par sa pureté , mais il ne colle pas et n'a
qu'un pouvoir calorifique assez faible.
Lignite de Chambeuil {Cantal). Echantillons
recueillis sur les lieux par l'ingénieur des mines.
Ce lignite constitue à Cnambeuil, près de
Murât sur la rive droite de l'Allagnon, une couche
d'environ i mètre d'épaisseur suDordonnée à des
tufs basaltiques. Son âge plus moderne que celui
du lignite de Mandailles , se révèle tout d'abord
par ses caractères extérieurs , c'est même plus- tôt
.
386 boAriugbs Fims iv i84^
un bois fossile qu'un lignite. Formé en effet par
Taccumulation de yégétaux reconnaissables cou-
chés et aplatis suivant le plan du gîte , il a tout
l'aspect du bois fossile » il est brun clair, se laisse
couper comme du bois , mais cependant se pul-
vérise encore facilement sous le pilon en donnant
une poussière brune.
Son examen analytique a donné les résultats
suivants :
Densité
Cendres
Coke polvémlent.
Produits volatiles.
Plomb réduit. . .
1,32
6,80
44,90
55,10
18,59
Ou résultats théoriques au lignite pur :
Densité. ..:... 1,28
Coke pulvérulent. 40,88
Produits volatiles. . 59,12
Plomb réduit. . . . 19,94
Minerai de fer de Neire-Combe ( Cantal).
Echantillons remis par MM. Mignot, maître de
forge , comme provenant d'une recherche faite au
lieu de Neire-Combe, commune du Yighean ,
près de Mauriac.
C'est un fer oxydé rouge et brun , dont la pe-
santeur suffirait à accuser une riche teneur en
fer.
lo grammes fondus au fourneau à vent avec
3 grammes de borax, ont donné un culot de
fonte, pesant grenailles comprises 4 g^- 07.
Ainsi le minerai rend sensiblement k la fonle
4» P- 0/0
Minerai de fer de Miremont (Cantal). Échan-
tillons recueillis sur les lieux par l'ingénieur des
mines.
DANS IB8 LABORATOIRES DBS DEPARTEMENTS. 387
Ce minerai forme de petits banes dans les sa-
bles et argiles tertiaires sous-jacents à la nappe ba-
saltique qui constitue le plateau de Miremont ,
commune de Chalvignac, près de Mauriac.
Cest un fer oxydé hydraté servant de ciment
au sable argileux auquel il passe insensibleoient.
I o grammes fondus avec 3 grammes de borax ,
ont donné un culot de fonte , pesant grenailles
comprises o*'',95. *'
Ge faible rendement d'environ i o p. o/o^ n'ac-
cuse point un gîte utilement exploitable.
Essais par voie sèche de quelques minerais de fer
du département delà Nièvre ^ recueillis sur les
minières par le garde-mines de la Charité (i).
Ces essais ont été faits de la manière suivante.
On a calciné au rouge dans un creuset de pla-
tine 5 grammes de minerai réduit en poudre,
pour connaître d'après la perte de poids , la quan-
tité de matières volatiles qu'il contenait. 5 autres
grammes préalablement porphyrisés ont été en-
suite dissous dans l'acide muriatique bouillant, et
on a recueilli et pesé le résidu insoluble en tenant
.compte de la manière dont l'attaque avait marché,
ainsi que de la nature et des propriétés du résidu.
Pour faire l'essai , on a mêlé intimement 5 gram-
mes de minerai réduit en poudre avec une quan-
tité de carbonate de chaux égale aux f du poids
des matières insolubles dans Tacide muriatique ;
on a introduit ce mélange dans un creuset brasqué
(1) Ces essais et ceux qui suivent immédiatement ont
été faits soQs la direction de Tingénieur chargé du labo-
ratoire , par M. Faugière , garde-mines h la station de
388 EXKR12MCES FAITES BN l843
et chauffé au fouroeau à vent pendant environ
deux heures. On a ensuite pesé le culot total, puis
le culot de fonte réuni aux grenailles disséminées
dans la scorie , et qu'on a recueillies à Ta'de du
barreau aimanté ; le poids de la scorie a été obtenu
par différence* Connaissant le poids des matières
fixes soumises à Fessai^ c*est«à-dire le poids du
minerai calciné plus celui de la chaux ajoutée , en
retnmchant de ce poids total celui du culot de
fonte et de la scorie , on a eu le poids de Foxygène
enlevé au minerai par réduction. Cette quantité
d*oxygène devant correspondre k très-peu près à
la quantité de fonte obtenue , a permis de fa caU
culer dans le cas où Fessai n a pas bien réussi.
Enfin en retranchant de la scorie la chaux ajoutée,
on a eu le poids des matières vitrifiables , se com-
posant du résidu insoluble dans l'acide muriatiqne
et des parties solubles dans cet acide qui ont pasi^é
dans la scorie; et encore on a eu celte dernière
quantité en retranchant le poids du résidu inso-
luble du poids des matières vétrifiables. On a ainsi
obtenu les résultats suivants.
(«
m
m
W
W
m
a)
0,314
0,138
0,110
0,973
0,005
1,000
0,350
0,114
0.100
0,417
0,000
W
0,544
0,340
0,043|
0,03ll
Fer
0,55S
0,S08
0,114
o,ooi
0,038
0,300
0.152
0,lii
0,304
0,103
0,333
0,150
0,114
0,333
0,005
0,434
0,100
0,004
0,153
0,134
0.533!o.&iA
Ûiygène .
MiUèrei toUUIei. .
Mat.Ti-(iDiolnblei.
ble9..(iolablef. .
0,318
0,133
0,063
0,055
0,235
0,liO
0,043
0,057
1,000
1,000
1,000
1,000
1,000
1,000
1,000
i.oool
DAXS LES LABOEATOXRES D£ft DI&PART£M£NT5. 3^9
( 1 ) Minerai de fer de Couhustre y commune
de Couloustre y près Danzi {Nièvre). Ce minerai
se présente en gros grains concrétionnés d*un brun
foncé formant des amas dans une argile plastiquei
jaunâtre, à deux mètres de profondeur moyenne*
Sa poussière esl jaune brun et ne domie point dcf*
fervescenoe par les acides. L'essai a été fait sur
5 grammes de minerai quon a mélangés avec
1^,50 de carbonate de chaux. L'essai était bien
fondu, la scorie était vitreuse d'un gris foucéei
li'anslucide , se séparant aisément du culot de
fonte.
La fonte était grise à grains très-fius; elle s'est
aplatie sous le marteau et paraissait très- te-
nace.
(2) Minerai de fer de Chevroux, commune
de Saint-Quentin (^Niè^re). Ce miuerui est en
grains ronds delà grosseur d'un plomb de chasse,
présentant la texture concentrique ; ces grains sont
jaunes à la surface, et d'un brun terne et terreux
â l'intérieur. Ils constituent des amas puissimts au
milieu d'argiles plastiques généralement jaunâtres,
à une profondeur moyenne de 5 mètres, lis don-
nent une poussière jaune qui ne fait pas efferves-
cence avec les acides.
Pour l'essai on a mélangé 5 grammes de mi-
nerai réduit en poudre avec 2 grammes de carbo-
nate de cliaux , et on a obtenu un culot bien fonda
et une scorie grise verdàtre un peu trnnsparente ,
se sépar^tnt bien du culot de fonte. La fonte était
d'un gris clair très-tenace et un peu malléable.
(3) Minerai de fer de Boliéme^ commune de
Sainte Jignan y près Cosne {Nièvre). 11 se pré-
sente en grains ronds de la grosseur d'un pois à.
texture concentrique, d* un jaune terne k la surface
Sgo ««iMttcM Jtàms m 1843
aà Ton olwerve souvent des plaques de pyrites
d'un brun noirâtre à Fintérieur. U forme des cou-
ches minces aunlessous de la terre végétale et des
amas puissants, à 3 ou 4 mètres de profondeur;
sa poussière est jaune et ne hit pas effervescence
avec les acides.
L'essai a été &it sur 5 granunes da minerai
Îu'on a mélangés avec 3 grammes de carbonate
e diaux , et on a obtenu un culot bien fondu ^
une scorie vitreuse presque incolore transparente,
et enveloppant de toute part le culot de fonte qui
était boursouflé et présentait de belles colorations
irisées , dues sans doute k la présence d'un peu de
titane. La fonte paraissait être d'un gris dair et
cassante.
(4) Minerai de fer de la Bourgauderie ^ com^
mune de Luiierj. Ce minerai se trouve en grains
ooncrétionnés et plus ou moins arrondis , jaunes à
la surface ) bruns à l'intérieur, où ils présentent la
texture concentrique ; on rencontre aussi au milieu
de la masse quelques hématites caverneuses ou
pierres d'aigle, et des scories d'anciens fourneaux
à bras ; il forme de petites couches à la surface du
sol ; sa poussière est jaune et ne donne point d'ef*
fervescence avec les acides.
Pour l'essai on a mêlé 5 grammes de ce mi-
nerai avec un gramme de carbonate de chaux ;
l'essai a bien fondu ; la scorie était bien vitrifiée ,
d'un gris noir opaque et très<lur. La fonte était
d'un gris clair, un peu cristalline, peu tenace, et
s'est aplatie sous le marteau.
(5) Minerai de fer de la Pisserote, commune
de Lurcy^e^Bourg ^ près Premery. D se trouve
en grains concrétionnés de différentes grosseurs
d'un bnm Ibncé^ constituant de petites coudies au
DANS LES lABORATOÎRES DES DÉPARTEMENTS. 89 1
milieu d'une argile plastique, à une faible pro-
fondeur. Sa poussière est d'un jaune brun et ne
donne poiçt d'effervescence par f acide muria-
tique^
L'essai a été fait sur 5 grammes de minerai en
poudre, qu'on a mélangés avec 0*^.77 de carbonate
de chaux; il a très-bien fondu ; on a obtenu une
scorie vitreuse translucide verdâtre , qui s'est jsé-
p^rée jaisément du culot de fonte. La fonte était
blanche à grains fins , cassante et nullement mal-
léable.
(6) Minerai dejer de Tfiouez , commune de
Champlemi. Ce minerai Se présente en gfos
fragments concrétionnés ^ empâtés dans une ar-^
gile terreuse , d'im jaune pâle , au-dessous de la
terre végétale , où il forme des amas et de petites
couches. Sa poussière est jaune et ne fait pas effer-
vescence par f acide muiîatique.
L'essai a été fait sur 10 grammes de minera^
en poudre , avec 0*^.28 de carbonate de chaux^ On
a obtenu un eulot assez bien fondu; la scorie était
vitrifiée, mais ne se * séparait pas aisément du
culot de fonte qui était un peu Boursouflé et im-
prégné, par coaséquent, d'un peu de scorie. On a
pourtant pu peser ce culot , et le poids obtenu
s'approchait sensiblement du poids de la fonte
théorique obtenu au moyen de la p^rte d'oxjgène,
La fonte ét^it d^un gris dair, tenace et un peu
malléable.
(7) Minerai de fer de la Brosse , commune de
t^aremies^lès-Nevers. Il se présente en grains
SI us ou moins arrondis , à texture conc^itrique ,
un jaune pâle à I9 surface , brun foncé à Tinté-
rieur, formant des couches mipces et plongeantes
à une faible profondeur, et des amas plus puissants
393 EXPÉRIENCES FAITES EN l843
à 6 mètres de profondeur moyenne. On le trouve
aussi quelquefois en gros fragments ooliiiques^
formés de grains ronds agglutinés par une pâte
argilo-ferrugineuse d'un jaune clair* Les maîtres
de forge estiment fort peu ce minerai en rochei et
ne remploient qu'en faible proportion. La cou-
leur de la poussière est le jaune terne ; il ne fait
pas efiervescence par l'acide muriatique.
Pour faire l'essai , on a mêlé 5 grammes de mi-
nerai en grains, réduit en poudre avec 1^.87 de
carbonate de chaux ; l'essai a bien fondu , la scorie
était vitreuse et recouverte d'une pellicule mince
d'un rouge de cuivre. Elle était d un gris violacé
à l'intérieur. La fonte était grise à grains fins,
ayant un faible éclat métallique , peu tenace et un
peu malléable.
(8^ Minerai de fer des JBruères, commune de
Coulanges , près Nevers. Il se présente en grains
Îdus ou moins arrondis concrétionnés , d'un brun
bncé à la surface , veinés de jaune à Imtérieur,
où Ton observe la texture concentrique.
On le trouve en amas paissants dans une argile
plastique rougeàtre , à uoe profondeur moyenne
de 3 mètres; u est qualifié de mine chaude par les
maîtres de forges qui en font cas. La poussière est
jaune et se comporte sans efifervescence avec les
acides.
L'essai a été fait sur 5 grammes de minerai' en
poudre avec a.09 de carbonate de chaux; l'essai
a très-bien fondu; la scorie était d'un gris clair, un
peu violacée y bien vitreuse et translucide; la fonte
était un peu buUeuse , d'un gris mélangé, à tex-
ture lamelleuM, dure, tenace et nullement mal-
léable.
(9) Minerai de fer de Saugué , commune de
DAirS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. SgS
Lurcjr-le'Bourgy près Prémerjr. Ce minerai se
trouve exi grains fins comme de la poudre de
chasse, d*un brun foncé , à surface lisse , déforme
lenticulaire y constituant une couche horizontale
de !2 à 3 mètres de puissance , au-dessous d'une as-
sise de calcaire compact, à structure schistoïde,
pétri d'une infinité de coquillages fossiles. Ces dé-
bris organiques se rencontrent aussi en grande
abondance dans la couche de minerai, et c'est sans
doute à leur présence qu'il faut attribuer la
nature phosphoreuse du minerai de Sangué. Sa
poussière est d'un jaune brun foncé , et ne Tait pas
efifèrvescence d'une manière visible avec les acides
forts*
L'essai a été fait sur 5 grammes de minerai
qu'on a mélangé, avec o^.sS de carbonate de
cnaux; Fessai n'a pas fondu , il avait un aspect ter-
reux d'un gris irisé avec éclat métallique, sa pous*
sière était attirable à l'aimant. Le tout a été pesé,
et au moyen de la perte d'oxygène on a calculé le
poids de la fonte.
On a aussi cherché le phosphore dans ce mi-
nerai , mais le précipité rougeâtre qu'on a obtenu
par le muriate de chaux , n a pu donner que des
indications incertaines. Le poids de ce précipité
était de o^'.o5a.
Essais par voie sèche de quelques minerais de
fer eut département du Cher, recueillis sur les
minières par le garde^mine de la Charité*
Ces essais ont été faits de la même manière
que pour les minerais du département de la Nièvre,
enregistrés plus haut. Les résultats obtenus sont
les suivants :
M
bxpAriivcib FAins m i843
'^^Mi^ A • • • •
kUèrei Tolâttlef . .
L«aL?i-(iiiaoliiblfli.
trlfla-f
(t)
(«)
0,130
0,170
•,10S
i,«oè
VyMfv
0410
o»ifl©
fjOOO
If'OOO
(3)
(♦)
•««16
«,!•» #,itt
0,1 M
10,J70
1,'^W
ir
Fer.
r«ttCrei TêMilei
• ■ • •
m
0,100
ft,<M
0,133
0,158
ItOOO
m
0,iOO
0476
0,100
0,190
0,135
Me»o,M6
0,M0
MkA
(5)
t(,lW «ilCt
0,16i
0,100
0,06a #,i6i 0|)066
l,660|l,600
(0) cr)
0,416
0,110
04^
•-
1,660
(tl)
1^000
0,350
0,1M
0446
0403
0,113
*-»"
1,600
(!«)
0,3S3
O4O6
0456
0487
041s
(15) (U)
0,381
0,144
0400
o,soo
l/NM
1,000
(«)
0,40P7
0476
0,166 6,160 6,f6t
0,370
0,165
04^ 0,143
'
0^000
1,000
0460
1«006
(i) Minerai de fer de MehetôuSalon, près la
Chapelle dAngiUon. Ce minemi fie pr^Me à
Tétat d'une roche schisteuse , formée de feuillets
de deux millimètred d'éptfisâeur^ fort peu cohé*
reiits eùtre eux , ce oui dontie à eeite rœhe l'as-
pect d'une pâté féttilletée. Il en d'un bran foncé
et donne une poussière jaune sombre, qui ne fait
f as eflfervescence arec les acides; il eonétîtm une
couche superficielle de deux niètrefi de puissance
mdyëtine, an milieu de laquelle on rencontre
quelques hématites cayerneuses ou pierreâ d'fti^ë.
0ANS u» lAiomAtoiMi tèà tê9ànMmBnm. 89S
Pour fidre FeaMioii a DoèléeiiaeadbkS fpvBùmm
de minerai réduil en pdudre k o*,6o de carbonate
de dtaux; ces matières ont été iotrodmleBdaosim
ereuaet brasqné et -chauflKes au fearneau k ^eot
pendant environ deux heorei et demie, et on a
obtenu un culot Inen fondu. Ija acorie était bien
vitrifiée, un peu noire; la fonte était d'un blane
d'argent à texture lamelleuse et trèa-easeuite. Ce
minerai étant r6|gavdé cemrae pboapbMens, on a
dissout 5 grammes de minerai porphyrisé dana
Taeide muriatique pnr^ reprit la disscdution par
un peu d'eau , précipité le fer par un jpeu d^am*'
moniaque et yersé un excès d'hydrosuaure d'anH
moniaque sur le précipké d'oxyde de fer encore
bumide« On a laissé digérer pendant trente-^ix
heures , séparé le snlftire et saturé la liqueur pav
un excès d acide muriatique; le soufre s'est préci-»
pité et on a fint bouiUir pour le rasseoobler ^ puis
on l'a séparé de la dissolution par filtration ; la
liqueur neutralisée a enfin été traitée par le mu«*
riate de chaux et on a obtenu un précipité blane
de phosphate de chaux du poids de 0^9047, ce qui
donne:
Acide phoraliorique. . 0,0M) ^ ^/n
(i) Minerai de fer de Boucardy près San-
eerre. U se présente en plaques d'un centimètre
d'épaisseur , rougeàtres k la surface et d'un brun
foncé métallique k l'intérieur paraissant forméea
de lames minces superposées. Sa poussière est jau-^
nfttre, ne faisant pas effenrescence avec les acides.
Pour l'essai on a fondu ensemble 5 grammes de
minerai réduit en poudre , et o>,57 de carbonate
de chaux et on a obtenu une scorie bien fondue ,
vitreuse , noirâtre et qui s'est séparée aisément du
3^ BXFBlltfNCBt FAiTBS KW t643
eubc de fônte mi était Uasc éclatant à sa sor&ce
à tearture lamelletise et très-cassaot.
(3) Minerai de fer de Saint-Palais , près la
QmpeUe dAngiÙon. Ce minerai se présente en
fra^ents rocheux amorphes, d'un rouge clair vio-
lacé, à texture compacte, formant àe^ amas puis*
sants au milieu d'un sable ar^leux d'une grande
finesse y à une profondeur moyenne de 4 mètres.
Sa poussière est rougeàtre et ne fait pas efferves-
cence.
L essai a été fait sur 5 grammes de minerai avec
0^91 de carbonate de chaifx; Tessai n*a pas fondu;
la scorie était terreuse et noire, elle tenait la
fonte en petites grenailles dans toute sa masse et
îl a été impossible de Ten séparer; on a calculé
aon poids au moyen de la perte d'oxygène, l'essai
ayant marché sans accident.
(4) Minerai de fer de Sancergues. Il est en
grains concrétionnés , ronds et amorphes, d'un
brun foncé à la surface, brun veiné de jaune-ronille
à Tintérieur, à texture concentrique; il forme des
couches et des amas dans l'argile plastique à une
profondeur moyenne de 2 mètres. Sa poussière
est jaune passant au rouge sombre violacé par la
calcination. Il ne fait pas effervescence.
L'essai a été fait sur 5 grammes de minerai avec
0^,89 de carbonate de chaux. Il a fondu complè-
tement et on a obtenu une scorie bien vitrinée,
noirâtre , translucide, et un culot de fonte grise ,
tmiaceet malléable.
(5) Minerai de fer de GermignjT'^t Exempte ,
près la Guierche. C'est un minerai oolitique en
grains ronds et uniformes gros comme un petit
pois, d'un jaune terne à la surface, brun à Tinté-
rieur, k texture concentrique. Il constitue au mi»
DANS LES LABOBATOtRES DBS DÉ^ARTSltfENTS. 307
lieu d'argiks plastiques des amas puissants exploit
tés par puits et galeries à 20 mètres de profondeur.
Sa poussière est jaune pftle passant au rouge som-
bre par caldnation. Il ne donne pas d'efferves*
cence*
Pour Fessai , 5 grammes de minerai en poudre
ont été fondus avec 0^,36 de carbonate de chaux.
L'essai a très-bien fondu , la scorie était vitreuse ,
grise et translucide; la fonte était d'un gris clair
ayant fortement Téclat métallique, et s'est un peu
aplatie sons le marteau.
(6) Minerai de fer du Vemiolj commune de
Sancergues. Ce minerai est analogue à celui de
SancergueSy il est en grains concrétionnés^ ronds
et amorphes, d*un brun foncé, constituant des
couches et des amas au milieu d'argiles plastiques.
Il ne donne pas d'effervescence.
Uessai a été fait sur i o granunes de minerai cru
avec i^yZoL de carbonate de chaux et o^,32 d'argile.
L'essai n'a pas bien fondu mais le fer était réduit,
et on a pu par la perte de poids calculer la quan-*
tité de fonte. L'argile ajoutée était destinée k sa-
turer la grande proportion de silice contenue dans
la gangue de ce minerai; il parait toutefois que
les proportions employées n'étaient pas convena-
bles pour obtenir un silicate fusible.
(7) Minerai de fer de Poisieux^près Charost,
mine en roche» Ce minerai se présente en gros
blocs oolitiquesy formés de grains ferrugineux
ronds, d'un brun foncé, à texture concentrique,
agglutinés par une pâte argileuse blanchâtre très-
consistante« Ces blocs se rencontrent isolés au mi-
lieu des amas de minerai granulaire. Sa poussière
est jaune pàl^ passant au rouge terne par la cal-
3^8 KPtaisimi WKnu bk i843 *
cinatkm. D ne donne pat d'tflfelieftMjntfè dite les
aoîdês.
Pour ressaîy lo graimnes de minemi réduit en
poudre ont été mélangés avec i^iS de carbonate
de chaux et chauffés au fourneau à vent. On a ol>-
tenu un culot bien formé. La scorie était vitreuse,
gris foncé et translucide. La fonte était d'un gris
mélangé , à grains fins et serrés , très*tenace et un
peu malléable.
(8) Minerui de fer de PoisieUfX (variété granu-
laire). Il se trouve en grains ronds, bruns et lisses
à la surface également bruns à l'intérieur , à tex-
ture concentrique, constituant des amas plus ou
moins puissants dans Targile plastique à une pro-
fondeur moyenne de 3 mètres. H se dissout sans
effervescence dans Tacide muriatique.
Pour faire Fessai on a mélangé i o grammes de
minerai en poudre avec 0^,63 de carbonate de
chaux. L'essai a imparfaitement fondu, la fonte j
était disséminée en petites grenailles et il a été
impossible de Tisoler » mais on a calculé son
poids.
(9) Minerai de fer de La Raquinerie^ com-
mune de Menetou^Couture, Ce minerai se pré-
sente en grains concré tiennes ronds, de la gros-
seur d'un pois , d'un jaune terne à la surface et
bruns à l'intérieur ; constituant des veines incli-
nées peu puissantes et d'énormes amas dans une
argile sèche, blanchfttre, feuilletée, dite castillard
et aussi dans l'argile plastique jaun&tre. Il est ex-
ploité par puits et galeries à une profondeur de
20 mètres. Sa poussière, d'un jaune pâle, passe
au rouge-brun violet par la calcination. Il se dis-
sout sans effervescence dans l'acide muriatique.
L*essai a été fkit sur 10 grammes de minerai en
DANS LSS t,ABaiUTOIilE5 DES DÂPiOmifENTS. 399
poudre avec 0^,885 de carbonate de chaux , on a
obtenu ua culot bien fondu ^ et une scorie vitreuse
recouverte d'une pellicule rougeâtre , grise à Tiur-
térieur et translucide. La fonte était grise, à graips
fiû8 , dure et un peu malléablee.
( I o) Minerai de la Raquinerie (mine en roche).
II se trouve en gros blocs oolitiques formés de
grains ronds, bruns » à texture concentrique, ag-
glutinés par une pâte argîlo<«ferrugineuse ^ brune,
peu cohérente. U a le même gisement que la mine
en grains. Il se dissout également sanS'euervesoence
dff Ds ks acided.
L'essai a été fait sur lo grammes de minerai
en poudre avec 0^190 de carbonate de chaux, Tessai
a assez bien fondu , mais une grande partie de la
fonte se trouvait disséminée en grenailles au mi-
lieu de la scorie. Ces grenailles ont été recueillies
avec soin et réunies au culot de fonte ont donné
un poids concordant assez bien avec celui qu'on a
obtenu par la vérification. La fonte était de ménae
nature que celle obtenue de la mine en grains.
{îi) Minerai de fer du Bois de Tiregorge^
commune de Saint^FloreM. Il se présente en
graipa concrétionnés amorphes de la grosseur d'une
liolx et au-dessous, d'un brun foncé avec des stries
jaunâtres k l'intérieur. Il forme des couches su-
perficielles minceset très-inclinées, communiquant
avec des amas considérables, au milieu d'une ar-
gile schistoïde dite Castillan^* Sa poussière est
jaune et ne fait pas effervescence par les acides.
L'essai a été fait sur 10 grammes de minerai
avec t8,a8 de carbonate de chaux, l'essai n'a pas
fondu, il était terreux, noirâtre, parsemé de points
brillants microscopiques. Le poids de la fonte a
été calculé.
4oO EXPÉRIENCE» FAITES EN ï843
(la) Minerai de fer de Boisratier^ commutie
de Saint^Ftorent. Il est analogue au précédent ^
on le trouve en amas à une profondeur de 2 mè-
tres dans l'argile plastique.
L'essai a été fait sur lO grammes de minëhii
avec 1^,34 de carbonate de chaux; Fessai n*a pas
fondu y il était terreux et noirâtre et contenait de
la fonte scoriforme dans son milieu. La quantité
de fonte a été calculée par la perte de poids des
matières soumises à l'essai.
(1 3) Minerai de fer de Rozières, commune de
Lunerjr. Il est en grains ronds de la grosseur d'un
poids , d'un brun foncé et luisant à la surface ^ à
structure concentrique, constituant des amas très-
considérables au milieu d'une argile rouge peu
plastique , à une profondeur moyenne de ao mè-
tres. Sa poussière est jaune et passe au rouge vio-
let par le grillage.
JPour l'essai on a fondu ensemble 10 grammes
de minerai en poudre et 0^,724 de carbonate de
chaux. La scorie était bien vitrifiée d'un gris foncé
et un peu translucide ; la fonte réunie en un seul
culot était d'un gris clair, dure et cassante.
(14) Minerai de fer de Chanteloup, commune
de Lunerr. Minerai concrétionné, en grains de la
grosseur d'une noisette , ronds ou amorphes , d'un
brun terne et jaunâtre, formant des amas puissants
au milieu d'argiles plastiques, à une profondeur
de i5 à ao mètres. Sa poussière est jaune et de-
vient rouge fauve par la calcinatfon.
L'essai a été fait sur 10 grammes de minerai en
poudre qu'on a mélangés avec i«,i7 de carbonate
de chaux. L'essai a bien fondu , on a obtenu une
scorie vitreuse, noirâtre et un peu translucide^ et
un culot de fonte grise un peu malléable.
DANS LES LABORATOIRES DES DEPARTEMENTS. 4^1
(i5) Minerai calcaire de La Chapeliers aint-
Ursirij près Bourges. C'est un minerai en grains
ronds de la grosseur d'un pois, d'un jaune terne
à la surface, brun à l'intérieur et à texture con-
centrique^ constituant des couches et des amas au
milieu d'une marne très-argileuse, blanchâtre et
dans l'argile plastique a :2 ou 3 mètres de profon-
deur. Sa poussière est jaune et donne une effer-
vescence sensible avec les acides forts.
L'essai a été fait sur lo grammes de minerai
réduit en poudre qu'on a mélangés avec 1^^,65 d'ar-
ë'ie de Courpière perdant 0,1 1 par la calcination.
ette quantité d'argile avait été calculée de ma-
nière à saturer le carbonate de chaux contenu dans
le minerai; toutefois, l'essai n'a pas bien réussi,
et l'on a pu en séparer la fonte disséminée en gre-
nailles à sa surface et formiant aussi en son milieu
un petit culot scoriforme. La teneur en fer a été
calculée au moyen de la perte de poids représen-^
tant la quantité d'oxygène résultant de la réduc-
tion du minerai soumis à l'essai.
Analyse de deux fontes produites dans Fusine
de Montluçon {Allier) (i).
L'analyse de ces deux fontes a été faite de la ma-
nière suivante : i* Pour rechercher le carbone on a
réduit les fontes en poudre impalpable par le pilon ,
eton a exposé logrammes de cette poussière & l'air
après l'avoir humectée avec de l'eau acidulée. L'oxy-
(1) Cette analyse et les essais qui suivent ont été faits
au laboratoire de GLermont par M. Boulanger , inffénieiir
des mines chargé du sous-arrondissement minéralogiqaB
de Mojydins.
4oa EXPÉRIENCES FAITES EN l843
dation a marché rapidement en humectant chaque
jourFoxyde qui s^était produit : au bout de 1 2 jours
on a dissous Toz yde qui s^était formé dans Vacide
muriatique ' : il ne s'est opéré aucun dégage-
ment de gaz , ce qui annonçait que tout le
métal s'était oxydé; on a filtré la liqueur et ob-
tenu sur le filtre le charbon mêlé à de la silice.
Ce mélange séché a été introduit dans un tube de
verre fermé par un bout que Ton a chaulle au
rouge à la lampe à lalcool. On a pesé le tout qui,
ensuite exposé au grillage, a donné la silice et par
diflerence le carbone. Pour doser les autres ma-
tières on a traité 10 grammes de lipiaille de fonte
par de Feau régale avec excès d acide muriatique.
La liqueur a été évaporée complètement à sec ^
puis on a repris par de l'acide muriatique et rap*
proche jusqu'à consistance sirupeuse , on a étendu
d'eau et filtré. Le résidu grillé a donné la siUoeet
par suite le silicium.
La liqueur a été précipitée par Fammoniaque
et filtrée; puis, ayant été rendue acide elle a été
précipitée par le muriate de baryte pour avoir le
soufre que pouvait contenir la fonte.
Quant au phosphore, il devait se trouver à Fétat
d acide phosphorique dans le précipité d'oxyde de
fer. Cet acide humide a été mis en digestion dans
de Fhydrosulfate d'ammoniaque en excès pendant
trente-six heures exposé à une douce chaleur; au
bout de ce temps on a filtré le stilfure de fer et
puis saturé la liqueur par de l'acide muriatique;
après avoir fait bouillir et filtré pour séparer le
«oufre , on a versé dans cette Jiqi^ur du muriate de
chaux, et il s'est précipité du phospbatede chaax,
d'où l'on a déduit le phosphore. Os a aînâ ob-
tenu les résultats suivants :
DANS IM lABORATOIBEB tM lliFARTBMBNTS. ^oi
Fer 0,901 0,933
Carbone. . • 0,015 0,030
Silidom. . . 0,081 0,0«7
Phosphore. 0,003 »
Soufre. . . traces. »
.(i) Fonte blanche un peu lamellaire très-cas-
sante et facile à réduire en poudre par le pilon.
Elle a été obtenue par les charges suivantes :
Minerai de Sainte-Agathe ( AUfer ). 900 k.
Gombostible oolce de Commealry. . 360
Anthracite du Marais 30
Gastine 90
(a) Fonte grise à grains fins; douce c^ndant ^
elle se laisse réduire en poussière par le pilon.
Elle a été obtenue par les charges suivantes :
Minerai de Dan-Ie-Roy. . 450 k.
Coke de Gonunentry. . . 290
Castine 140
Ces fontes sont remarquables par la petite quan-
tité de carbone qu'elles renferment ^ et surtout par
la grande proportion de silicium contenue dans la
fonte no i. Il faudrait probablement, comme oula
fiiit pour la foute n"* 2/ forcer la proportion de
castine.
Minerai de cuivre dlsserpeut {^AlUer).
Ce minerai provient de recherches entreprises
près le domaine des Roches, commune d'Isser-
peut ; jusqu'alors on n'avait trouvé que du carbo*
nate vert et de Tox vde rouge disséminé dans une
sangue stéatiteuse. Le minerai dont il s'agit ren-
ferme en outre une matière métallique grise inso-
luble dans l'acide métallique y se coupant au cou-
teau , et dcmnant dans l'eau régale une dissolotion
de cuivre et du soufre qui s'est réuni en un aeul
4o4 EXPÉRIfiMCES FAITES KM l843
morceau. Cette matière a ainsi tous les caractères
du sulfure de cuivre , et cette substance est sans
doute celle qui a donné naissance au carbonate
vert et à loxyde rouge qui constituent la masse
du minerai.
Pour l'essayer on a grillé lO grammes de ce
minerai , afin de transformer le sulfure en oxyde,
puis on Ta mêlé avec 20 grammes de flux noir,
et 10 grammes de borax. On a obtenu un culot
de cuivre pesant 3^.67. Il en résulterait ainsi que
le minerai dont il s'agit renfermerait 36.7 p. 0/0
de cuivre.
Essai par s^oie sèche de quelques minerais de
fer du département de C Allier.
Ces essais ont été faits de la manière suivante.
On a traité 5 grammes de minerai réduit en
poudre et porphyrisé par l'acide muriatique, et on
a pesé le résidu insoluble. 10 grammes de mi-
nerai en poudre ont été mêlés avec une quantité
de carbonate de chaux égale aux ) du poids du
résidu insoluble, et on a chauffé le tout au four-
neau à. vent. On a pesé le culot et la scorie ob»
tenue; d'un autre côté, on a chaufiti au rouge
logrammes de minerai pour connaître là quantité
d'eau qu'il perdait; connaissant le poids du mi-
nerai calciné, la quantité de chaux ajoutée, et re-
tranchant de ce poids total celui du culot et de la
scorie, on a le poids de l'oxygène enlevé au minerai
par la réduction ; quand du poids des scories on a
retranché la chaux ajoutée, il reste les matières
insolubles dans l'acide nitrique, plus les matières
Subies dans cet acide , et qui ont passé dans les
scories; on peut donc les déduire par soustrac-
tion.
DANS LES LABORATOIRBS DBS DÉPARTEMENTS. 4o5
Pour quelques minerais, on a recherché la
quantité d'acide phospborique qu'ils pouvaient
contenir en précipitant la dissolution hydrochlo-
rique du minerai par l'ammoniaque, faisant digérer
le résidu dans de l'hydrosulfate d'ammoniaque et
recherchant l'acide phospborique dans la liqueur
débarrassée du sulfure de fer; on a ainsi obtienu les
résultats suivants.
■rii
Fer.
Oiygéne
IMaUèref Tolatiles.
MaLTi-{iDSOiQbIes.
triflaJ
Mes. (solubles. .
W
0,360
0,100
0,053
0,306
0,0t9
1,000
aaBBs
m
0,305
o,iao
0,0M
0,S08
0,186
1,000
(3)
0,3i8
0,U7
0,190
0,340
0,045
1,000
(^)
0,541
0,iî5
0,058
0,176
1,000
(5)
0,645
0375
0,030
0,050
1,000
(6)
0,643
0,381
0,086
0,052
1,000
m
0,434
0,101
0,116
0,188
0,067
1,000
(B)
0,564
0,840
0,188
0,030
0,035
1,000
W
0,433
0,108
0,104
0,248
0,093
1,000
m
0,5U
0,808
0,130
0,0i0
0,014
1,000
( I ) Minerai des Gouttes-Pommiêref commune
de Salignjr. Ce minerai est en grains disséminés
au milieu d'argiles tertiaires; ces grains sont plus
ou moins arrondis, à texture compacte et non con-
centrique. Ils paraissent provenir de débn»^i:oulés
de minerais préexistants au terrain tertiaire , et
non point comme ceux du Berr y , avoir été pro-
duits à l'époque de la formation tertiaire. La sur-
face des grains est d'un jaune sale , l'intérieur d'un
rouge brun ; la poussière est jaune pâle.
Pour l'essai on a mêlé lo grammes de ce mi-
nerai avec n^^no de carbonate de chaux. On a ob-
tenu un culot bien fondu de fonte truitée, difficile
à casser. La scorie était bien vitrifiée.
Tome FI, i844.
27
4o6 ElFiKIMCSa FAITES BN l843
(a) Minerai de BagnoleL Ce mioerai se trouve
dan» la partie occidentale de la forêt de Bagnolet»
ni forme des fragments amorphes composés de
graip$ agglutinés; la texture de ces grains est com-
pactQ, et lu oissure est rouge brun ou jaune sale;
q» minerai se trouve an milieu d'argiles lerùaires.
Pour restai on a mêlé lo grammes de ce mî«
nerai avec a grammes de carbonate de chaux. La
fonte en grenailles était disséminée dans la scorie
qui était assez mal vitrifiée.
(3) Minerai de Bourbon-rÀrchambaiilt. Ce
minerai forme des plaques de 3 à 4 millimètres
d*un rouge brun foncé; il se trouve au milieu de
couches ae grès plus ou moins ferrugineux appar-
tenant au terrain de grès des marnes irisées; on
Vexploitait à environ 4 kilomètres de Bourbon-
TArchambault, entre la route et la rivière de la
Barge. La poussière de ce minerai est rouge clair
très-peu dense.
Pour fessai on a mêlé lo grammes avec a,4o
de carbonate de chaux. Le culot a très-bien fondu.
(4) Minerai de chez Pradet » commune dis--
serpent. Ce minerai est en roche et paraît former
un filon dans le granité. C'est une hématite rouge
à cassure compacte et conchoide. La poussière est
rouge fonoé.
Pour Tessai bn a mêlé lo grammes avec i^^so
de carbonate de chaux. La scorie était bleue et
trés-boursouflée ; le culot mal rassemblé n*a pu
êtro pesé seul.
(5) Minerai de Castelperron. Ce minerai est
en roche et forme des filons au milieu du granité
porphyroïde; il est en masse rouge brun foncé
avec quelques parties terreuses d'un rouge plus
DANS LBS LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. ^OJ
clair; la poussière est rouge foncé. C'est une hé-
matite rouge.
Pour Fessai on a mêlé lo grammes avec Oy4o
de carbonate de chaux. Le culot de fonte était
bien rassemblé , mais la scorie attachée aux parois
du creuset n a pu être pesée. La fonte était grise à
grains très-fins.
(6) Minerai de Chiliens ^ près EbreuiL Mi-
nerai en roche disséminé en fragments à la surface
du sol, près la route d'Ebreuii à Gannat, et à la
limite des communes d'Ebreuil et de Gannat. On
n'a pas encore trouvé le gisement de ce minerai ;
c'est une hématite rouge à cassure compacte.
Pour l'essai on a mêlé i o grammes de ce mi-
nerai avec 0,35 de carl)onate de chaux. La scorie
bien fondue était un verre blanc transparent. La
fonte était grise.
(7) Minerai du Moulin'Gallet, commune de
Chasemais. Minerai en roche un peu terreux qui
se trouve au milieu du gneiss. Cest une nématite
brune dont la poussière est jaune clair.
Pour l'essai on a mêlé 10 grammes avec 1,20
de carbonate de chaux. On a eu un culot de fonte
blanche cassante et une scorie bien vitrifiée.
(8) Minerai de Sainte- Agathe. Il forme uïie
sorte de couche au milieu du gneiss , et d'après les
quelques travaux qui y ont été faits, cette couche
a environ i mètre a épaisseur moyenne. Le mine-
rai est souvent mélangé de gneiss ferrugineux;
dans les parties les plus pures il est brun foncé, à
cassui'Ci compacte; sa poussière est jaunâtre : c'est
une hématite brune.
Pour l'essai de Téchantillon dont il s'agit ^ on a
mêlé 10 gr. avec 0^30 de carbonate de chaux : on
a eu im culot de fonte ^rise casaante; U scorie
éudt buUeuse , mal réume.
4o8 EXPÉRtBNGES PAITBS Bit iS^^
On a trouvé dans ce rainerai 0,0 1 o d'acide phos-
phorique.
(9) Minerai de la Cour, commune de P^esdan
{Cher). Ce minerai se trouve dans le Cher, sur
la limite du département de TAliier et du Cher;
son gisement est analogue au précédent. Il 'forme
une couche dans le gneiss : c'est aussi une hà:natite
brune. L'échantillon soumis à l'essai n'était pas
très-pur et contenait un peu de gneiss ferrugineux.
On a mêlé 10 gr. de ce minerai avec i9,6o de car-
bonate de chaux ; on a eu un culot de fonte blan-
che cassante et une scorie bien vitrifiée.
Ce minerai renferme des traces diacide phos-
phorique.
(10) Minerai de Saint^Léon. C'est une héma-
tite brune qui se trouve associée à des masses
quartzeuses, très- ferrugineuse, formant une cou-
cne dans le terrain de transition de la montagne
du Puj-Saînt-Léon. L'exploitation est ouverte sur
le flanc oriental de cette montagne.
Pour faire l'essai, on a mêlé 10 gr. de minerai
avec 0,1 de carbonate de chaux. Le culot de
fonte était gris; la scorie était un verre blanc trans-
parent.
Ce minerai contient en outre 0,011 d'adde
phosphorique.
Essais de quelques pierres calcaires du dépar^
tement de F Allier.
Ces essais ayant principalement pour but de
rechercher la nature de ces calcaires comme pierres
à chaux, ont été faits de la manière suivante.
On a dissous le calcaire en poudre par l'acide ni-
trique faible et à froid : quand l'effervescence a
DANS US LABORATOIRES DBS DÉPARTEMENTS. 409
cessé, on a fait un peu chauffer, on a filtré et
pesé le résidu insoluble. Dans la liqueur on a re-
cherché la magnésie par le phosphate de soude.
Dans la plupart des calcaires magnésiens, on a
{^référé obtenir la magnésie en la précipitant de
a liqueur par un excès d'eau de chaux. Dans
tous les cas, la magnésie était quelquefois un peu
rougie par de l'oxyde de fer dissous en petite
quantité dans Tacide nitrique. On n'a pas tenu
compte dû ce fer.
On a ainsi obtonu les résultats suivants :
■■"•"
1
g
i
(1)
•
0
60
1
i
m
0,8iS
>
0,158
1,000
.
1.
So
A
u
a
(3)
0.035
»
0,005
1,000
*
(*)
•
0,037
■
0,003
1,000
(5)
0,075
0,025
1,000
•
1
(«)
0,055
•
0,045
1,000
•
(A
•
(7)
0,978
•
0,022
1,000
•
i
(8)
0,085
>
0,015
1,000
•
1
feO
â
(•)
o.ose
0,061
1.000
1
e
«
S
(10)
0,082
•
0,018
1,000
CarboDAledechaai.
/d. de magnésie.
Résida argileux . .
0,007
»
0,033
1,000
•
a
u
«1
>
0,030
•
0,011
1,000
4»
(12)
0,0A8
•
0,03i
1,000
1
1
(13)
0.082
0,018
1,000
il
ai
(!♦)
0,875
•
04Î5
1.000
«;
9
(15)
0,085
»
0,015
1,000
i
(i«)
0,075
>
0,025
1,000
II
as
(t7)
0,850
0,150
1,000
s:5
(18)
0,750
»
0,241
1,000
1
1
(It»
0,820
0,122
0,040
1,000
l
(«0)
Carbonate de chaax.
/d. de magnésie.
Résida argileux . .
0,0*9
■
0,051
1,000
_
4io EXPéftiiMCES Fàï-m EU 1843
i
1
II
.1
i
1
m
(88)
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0,01»
td. de iiugnMe.|o,ou o.iUt'o.tM
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0,119 0.0»
0.003
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0,011
Rtlldo iTBileux . .0,0*7 0,008 0,0»
1 1
0,981
Û.IIS 0,0i3
0,03î
O.Oifl
0.085
0,IM
1,000
1,000 '1,000
1.000
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1.000
1,000
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1
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0,8»
0,TW
0,0*8
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0,558 O.OSt
0,171
0,953
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Id. da migoMe.
0,031
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0,13S
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0.073
0,0ï6
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0,030
0,003
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0,583
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O.0U
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1,000
t. 000
1,000
1,000
■■""
1.0«
i,00«
1,000
l.Mt
Calcaires du terrain tertiaire.
(1) (3) Calcaire de Marmignolles , commune
de Desertime, près Monttuçon. Calcaire blanc,
grenu, avec quelque» petites couches de calcaire
cristallisé : il forme des rognons et eat très-dur.
Le résidu dans l'acide nitrique est blanc géla-
tineux.
DANS LES LAfeORATOIMES DES DÉPAKTBHBNTS. 4^ >
(3) Catcaife de la Châtre , en rognons dans
- des argiles formant un lambeau isolé de terrain
tertiaire dans la commune de Yernay, près Mont-
luçon. Analogue aux précédents. Le résidu est un
mélange d'argile et de quartz grenu blanc.
(4) Calcaire de la carrière du Puais , près
Gannat. Il est en rognons avec quelques tubes de
frigame, assee tendre ; sa poussière est jaubfttre. Le
résidu est argileux.
(5) Calcaire de Chassai, commune deBellê**
nave. Ce calcaire , exploité pour pierre , est grenu,
dur; sa poussière est blanche.
(6) Calcaire de Naines. Concrétionné ^ à cas-
sure compacte, peu dur; sa poussière est blanche.
Il laisse dans l'acide nitrique un résidu argileui
blanc.
(7) Calcaire de ta cabane du Loupj commune
de dussel : expbité pour pierre à charnu. Il est oott-
crétionné, à couches concentriques, texture ru-
bannée, assez dur; sa poussière est blanche ; le
résidu argileux.
(8) Calcaire de Perroux , commune de Char*
roux. Compacte, gris jaunâtre, à cassure très«^
esquilleuse ; poussière blanche ; résidu argileux
rougefttre.
(9) Calcaire de Bagnetière > commune d'Ë«-
breuil. Grenu, blanc, dur; sa poussière est blan-
che ; le résidu est un mélange d argile et de quartz
blanc.
(10) Calcaire de la carrière des BUtnehes^
exploité pour pierre détaille. Il est gris, Gom<^
pacte , à cassure esquilleuse ; poussière d'un blanc
grisâtre; résidu argileux un peu rougeâtre.
(11) Calcaire des carrières de Vemet , câttton
deCusset. Gris verdâtre, trè&4endre, coittenAllt
4l2 EXPÉRIENCES FAITES BN ld43
des empreintes d'hélices ; poussière blanchâtre ;
résidu argileux.
(13) Calcaire de Vemet^ exploité pour pierre
de taille. Fétide , à grains grossiers ; résidu argi-
leux un peu rougeàtre.
(i3) Calcaire de Alontlibre^ près Gannat, ex-
ploité pour pierre de taille. Fétide, analogue au
précédent; résidu argileux rougeàtre.
(i4) Calcaire marneux y formant la base des
bancs de pierre de taille de la carrière du Château-
Gaillard, près ChateluSy commune de Besson.
D'un blanc verdàtre très-tendre; résidu argileux.
(i5) Calcaire de la Rue^ commune de Vicq.
Calcaire gris, grenu, félide,, exploité pour pierre
de taille; résidu argileux.
(16) Calcaire de la Seut, route n" 763, près
le 6® kilométra. Calcaire compacte , blanc , à
cassure très-esquilleuse, dur; résidu composé d*ar*
gile et dç auartz blanc.
(17) Calcaire de la grotte des Fées , commune
de Ghàtel-Perron , exploité pour les fours à chaux
de Chà tel-Perron. Calcaire concrétion né , blanc,
peu dur ; poussière blanche; résidu argileux blan-*
châtre.
(18) Calcaire de Champ-Fezard , route n* 7.
Calcaire jaunâtre, compacte, à cassure esquil-
leuse; on y voit des veinules de silex blanc; le
résidu jaunâtre se compose d'un peu d argile et de
beaucoup de quartz.
(19) Calcaire de Terre/brt y route n"* i53,
commune de Souvigny. Calcaire grenu, gris noi-
râtre, dur, à résidu gris, argileux.
(20) Calcaire de Lon^jj près Varennes. Con-
crétionné, jaunâtre, un peu caverneux; résidu
argileux , avec un peu de sable.
DANS LBS LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS» 4'^
(21) Calcaire de Montillf.
(33) Calcaire de la commune de Tourjr. Cal-
caire blancbâtre, concrétion né , à petites zones
concentriques, dur; résidu argileux.
Calcaire oolitique.
(pZ) Calcaire de la Maison-Rouge ^ près Le -
letton , commune d^Orçay. Compacte, dur; résidu
noirâtre, argileux.
Calcaires du lias.
(34) (^5) Calcaire marneux , gris bleuâtre, des
berges du canal du Cher* Calcaire peu dur, ter-
reux ; résidu noirâtre.
(26) Calcaire du champ Bujon^ commune
d'Ainay-le-Château. Blanc, grenu, cassure sac-
charoïde ; poussière blanche ; résidu argileux ,
rougeâtre.
(37) Calcaire du champ Maria y commune
d*Ainay- le -Château. Jaunâtre, dur, à cassure
très-unie, présentant Quelques taches noires de
manganèse ; résidu argileux.
(36) Calcaire du champ M azerat ^ commune
d'Ainay-le-Château. Compacte , à cassure esquil-
leuse , jaunâtre ; résidu argileux , rouge.
(39) Calcaire du champ Langlois » commune
d'Ainay -le- Château. Calcaire compacte; résidu
noir, argileux.
(3o) Calcaire de Chantereau ^ communeà^ k\^
nay* Calcaire jaunâtre, cristaUin; résidu rooge.
(3 1 ) Calcaire de la commune de Pacé , près
du Tronçaj. Calcaire compacte, jaunâtre.
(33) Caladre de Bonnaire^ près le Veurdu.
Compacte, dur; exploité pour pierre de taille;
résidu argileux , rouse.
(33) (54) (35) (3b). Calcaires de la commune
de Bessais. D'un grain rougeâtre plus ou moins
4l4 BXPÉRIENCES FAITES EN l843
foooé y en général terreux ; le résidu dans Tadde
nitrique est rouge, et la magnésie qu*ils contien-
nent colorée par un peu de fer.
(37) (38) Calcaires de la carrière des Bourris^
près Souvigny. Calcaire gris noirâtre , associé
avec du silex noir; se trouve à la base du terrain
de grès des marnes irisées» Ce calcaire est dur,
formé de petites couches deo'^^iS ào*,iod^épais-
seur. La puissance totale des bancs calcaires peut
être de 1 mètre.
(39) Calcaire de Buxière-la-Grue. Dans les
mêmes circonstances que le précédent : il est
moins noir et paraît plus pur.
(40) Calcaire de Ferrières^ canton du Mayet-
de-Montagne. Appartient au terrain de transition.
Ce calcaire est saccharoîde , d'un gris bleuâtre, et
exploité pour faire de la chaux.
LABORATOIBB DE 11 AR8EILLB ,
Dirigé par M. Didoy, ingénieur des mines.
I. Combustibles.
On a commencé cette année Tanaljrse des di-
verses variétés de charbon du terrain à lignite des
Bouches-du-Rhône.
Ce terrain renferme sept couches exploitables ;
mais les analyses faites en i843 n*ont eu pour
objet que les fignites provenant de la couche in-
férieure, c]ui est la plus puissante et celle dont
l'exploitation est la plus avantageuse.
Cette couche, dite la Grande^Mme^ a une
épaisseur qui varie de i",5o à 3 mètres. Elle est
dfivisée, par des lits de calcaire plus ou moins
argileux , en trois bancs principaux, ou mènes.
DiNS LES LABORATOIRS8 DBS DEPARTEMENTS. AlS
Le banc supérieur, appelé par les mineurs du
pays Mène du haut^ est en général plus schis-
teui et plus friable que les deux autres : il con-
tient ordinairement aussi une plus forte propor-
tion de soufre.
Le banc du milieu, dit le Bleu^ est le plus
épais : il donne du charbon en gros morceaux et
ordinairement de belle quantité.
Le banc inférieur , ou la Menette, donne un
charbon un peu moins flambant que celui du
BleUf mais plus dur, plus compacte et ordinaire-
ment moins sulfureux.
Dans les roches qui accompagnent ces trois
bancs on trouve intercallées deux petites veines
de charbon, en général dur el d'assez bonne qua-
lité. L'une de ces veines se trouve entre le Bleu
et la Menettej on la désigne sous le nom de
Feuillet de maître Jean-j l'autre, qui est infé-
rieure à la Manette j est appelée la Fortune. Ce
n'est que dans les mines où leur épaisseur est un
peu plus considérable quà l'ordinaire, qu'on
trouve de l'avantage à briser les morceaux de ro-
cher pour en retirer le charbon de ces deux
veines.
Enfin, au-dessous de la Fortune^, et séparées
d'elle par un banc assez épais de calcaire, se trou*
vent d'autres couches de charbon auxquelles on
donne le nom de Croûtes ou Rastoubles^ Le
charbon des Rastoubles est en général friable,
terreux et très-sulfureux. Il produit beaucoup de
menus que Ton ne peut extraire en totalité avec
les procédés actuels d'exploitation, et qui donnent
fréquemment lieu à des incendies souterrains.
Les Rastoubles , dont l'épaisseur est très-variable,
ne sont pas exploitées dans toutes les concessions.
4i6
EXPÉRISNCES FAITES EN l843
A. Lignites de Gréasque. — Ils proviennent
des travaux du puits vertical foncé dans la grande
concession, au quartier de la Dubreuil. Cette
exploitation fournit des charbons d'une excellente
qualité, quoique un peu inférieurs cependant à
ceux du Rocher bleu, dont une analyse a été
donnée dans le condpte rendu de 1 84 1 *
Matières volatiles.
î Charbon
Cendres
Composition des cendres.
Carbonate de chaux. . . .
Oxyde de fer
Argile . . . .
(1)
0,490
0,482
0,028
(2)
1,000
0,536
0,286
0,178
1,000
Pouvoir calorifique rapporté
à celui du carbone pur pris } 0,668
pour unité.
0,480
0,485
0,035
1,000
0,400
0,486
0,114
(3)
(*)
0,496 0,516
0,456
0,048
1,000
1,000
0,685
0,375
0,479
0,146
1,000
0,681
0,419
0,065
1,000
0,169
0,370
0,461
1,000
•
(5)
0,523
0,447
0,030
1,000
0,367
0,407
0,166
1,000
0,656
(6)
0,478
0,437
0,085
1,000
0,153
0,306
0,541
1,000
0,643
(7)
0,437
0,413
0,150
1,000
0,120
0,314
0,566
1,000
0,615
(8) 1
Matières volatiles
Charbon.
0,539
0,391:
0,070;
1,000
0,414
0,172
0,414
1,000
0,664
Cendres
Composition des cendres.
Carbonate de chaux
Oxyde de fer
Aririlc •
Pouvoir calorifique
BANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. 4^^
(i) Mène du haut. Charbon assez beau , quoi-
qu'un peu schisteux et terne. D donne un coke
assez fendillé, d'un gris métallique; les cendres
sont grises.
Il contient 0,0093 de soufre , soit à Tétat de
pyrites, soit à Tétat natif.
(2) Bleu. Charbon très-beau , léger, brillant,
k cassure conchoîde; coke assez compacte , moins
fendillé que le précédent, d'un gris métallique :
cendres d*un gris rougeàtre.
Il contient 0,01 16 de soufre.
(3) Menette. Charbon un peu plus compacte
que le précédent, aussi brillant, mais se brisant
suivant trois plans perpendiculaires entre eux;
coke d^un gris métallique, fendillé dans deux
sens seulement , de manière* à présenter l'aspect
fibreux : cendres d'un gris rose.
Il contient 0,0093 de soufre.
(4) Feuillet de maître Jean. Charbon très-
léger et plus flambant que ceux qui précèdent;
coke ^ssez fendillé , d'un gris métallique : cendres
d'un gris foncé.
Il contient 0,0166 de soufre.
(5) Veine de la Fortune. Charbon un peu
schisteux, assez brillant, la cassure en travers iné-
gale; coke très -brillant, léger, peu fendillé; les
morceaux ont même une certaine adhérence entre
eux : cendres grises.
Il contient 0,0173 de soufre. '
(6) (7) (8) Charbons de Rastoubles.
(6) Banc supérieur, dit la Saoude. Charbon
schisteux, assez terreux, à cassure inégale; coke
terne, peu fendillé : cendres grises.
Il contient 0,0190 de soufre.
(7) Second banc , dit la Menette des Rastou--
4l8' KXPÉRIBNCSS FAITES BN l843
bles. Charbon et ooke assez semblables à ceux de
la Saoude : cendres d'un gris violet.
Il contient o,o326 de soufre.
(8) Banc inférieur^ dît la Rainette des Rastou-
bles. Lignite plus brillant et plus compacte que
les deux précédents, à cassure esquilleuse : coke
assez beau, peu fendillé : cendres grises.
11 contient 0,0176 de soufre.
B. Liguites de Peipin. — Ils proviennent des
travaux asséchés par la galerie d'écoulement du
quartier de la Baume-des-Marrons, dans la con-
cession de Peipin et Saint-Savournin (Mord). Ce
sont des charbons de moyenne qualité.
(1)
(2)
(3)
Matières volatiles
Charbon
0,456
0,432
0,112
0,486
0,476
0,038
0,472
0,497
0,031
Gendres
Composition des cendres.
Carbonate de chaux. . . .
Oxyde de fer
Arffile
1,000
1,000
1,000
0,205
0,491
0,304
0.536
0,288
0,186
0,013
0,322
0,065
Pouvoir raloriGque. . . .
1,000
1,000
1,000
0,625
0,656
0,663
(1) Mène du haut. Charbon pierreux, un peu
schisteux et terne; coke peu fendillé, d*un gris
terne : cendres d'un rouge foncé.
U contient o»o387 de soufre.
DANS US UBOlATOlR^a DBS D^PAanMEVTS. 4^^
(a) Bleu. Charbon compacte y très-dur , à cas-
sure terreuse , brûlant avec une .flamme plus courte
que celle de la plupart des lignites du pays ; coke
assez fendillé ^ d'un gris métallique : cendres d'un
gris rose*
Il contient o,02a3 de soufre.
(3) Menette. Charbon et coke assez semblables
au précédent : cendres blanches.
n cootient 0,01 56 de soufre.
C. Lignites de Trets. — Ils proviennent des
travaux du puits de la Machine dans la concession
de Trets. Ce sont des charbons de bonne qualité ,
moins bons cependant que ceux que Ion exploi-
tait il T a quelques années dans la même conces-
sion. Les cnarbons de Trets paraissent en général
plus bitumineux que la plupart des autres lignites
du département. Calcinés en vase clos, ils donnent
quelquefois un coke un peu fritte, et dont les
fragments sont soudés les uns aux autres.
. Dans les travaux du puits de la Machine , le Bleu
est ordinairement divisé en deux parties par un
banc d'argile.
^"m
Matières
Charbon.
Gendres
CompotUion des eendreê.
Carbonate de chaux. .
Oxyde de fer
Argile
Pouvoir calorifique. . .
(i)
0,506
0,432
0,062
1,000
0,258
0,322
0,i20
t,000
0,696
(2)
0,518
0,452
0,030
1,000
0,433
0,333
0,234
1,000
0J09
(3)
0,457
0,383
0,160
1,000
0,100
0,500
0,400
W
0,489
0,409
0,102
1,000
1,000
0,594
0,156
0,286
0,558
1,000
0,647
420 EXPÉRIfiNCCS FAITB8 CTf f843
( 1 ) Mène da haut. Charbon léger , brillant ,
assez fragile, à cassure carrée ; il est très* flambant,
se boursoufle et colle un peu en brûlant; coke un
peu fritte et dont les morceaux ont une certaine
adhérence entre eux : cendres d*un gris foncé.
n contient o,oa4^ de soufrç.
(a) Banc supérieur du Bleu. Charbon asseï
semblable au précédent, un peu plus dur, brû-
lant de la même manière; coke également sem-
blable à celui que donne le n"" i : cendres d*un
gris clair.
Il contient 0,0146 de soufre.
(3) Banc inférieur du Bleu* Charbon schisteux,
plus terreux et plus friable que ceux des deux pre-
miers bancs; coke fendillé : cendres d'un brun
foncé.
Il contient o^o583 de soufre.
(4) Menette* Charbon schisteux , un peu plus
beau que le précédent; coke assez fendillé et a un
gris terne : cendres d'un gris violet.
Il contient 0,0270 de soufre.
D. Limites cCAurioL — Ils proviennent des
travaux du puits Astyanax , situé dans la conces-
sion d* Aurioi , au quartier du Pradel. La qualité
des charbons de cette concession est très-variable.
Les échantillons analysés représentent à peu près
la moyenne des produits de l'exploitation actuelle
du Pradel.
DANS LES hkMÊLH
Ml MPAM&H^^TS. 4^1
MalMrcs volatite. . .
QufBM» • • • • •
CompoiUian des eenire$.
CartoMite de dniix. .
Osyde de for
ArgBe ^ • . •
Floovoir .cploriflque.
•«)
0,470
0,430
0,100
1,000
0,190
0,7i0
0,090
(2i
0,530
0,418
0,052
(3)
1,000
1,000
o,616
0,384
0,423
0,193
0,513
0,449
0,038
1,000
1,000
i*M>«— >hM^
0,69i
0,963
0,«05
0,132
1,000
0,653
(f) Mène du haut. Charbon assez friable, un
peu terreux , s'enflammast facilement et se con*
sumant en jpeu de temps; coke on peu feadillé ,
terne : cendres d'un rouge très-foncé.
Il contient 0,0648 de soufre.
(a) Bleu. Charbon un peu plus compacte,
moins terreux , brûlant aussi avec une grande fiici-
lité; coke semblable au précédent : cendres d*un
gris jaunâtre. >
n contient 0,01 56 de soufre. •
(3) Menetie. Charbon plti^briUant^ plus coas*
pacte et /noins friable^ que les deux précédents;
aoke neu fendillé ^^ d'un gris métallique : cendres
blancnes.
Il«oatient o^ooiSâesovrrc. '
Tmm Vit 1844.
18
4m
(CM wÊÊÊm u ift43
E. lîgnites du Var et JtRaHe.
Matières Tolatiles.
Gharboti
Gendres. . .
Cùmpo9iti(m ie$ emêres.
Garbûotte de chânx. « • .
Oxyde de far
Argile. • . ^
I PouTOîr calorifique.
(i)
6,575
0,335
0,090
1,000
0,511
0,356
0,133
1,000
(2)
0,M8
0,481
0,121
1,000
0,062
0,207
0,711
1^000
0,511 0,716
( I ) Lignite du quartier des Routes , commune
de Toulon. Il fprme une couche verticde, où
plutôt un amas y dont Tépaisseur s^élév^ jusqu'à
4 mètres , dans un terrain d'eau douce recouvert
par la brèche calcaire qui forme le sol des envi-
rons de Toulon. Charbon brun ^ très-l^er , se fen-
dillant rapidenient et tombant en poussière lors-
au'il reste exposé à f air, brûlant avec une belle
amme blancne et une forte odeur bitumineuse ;
Mltt leme, très-ftndillé : cendres d*un bknc
Il MalMit o,oi6o de soufre.
(a) Lignite" <ie Monte-Castelli (TùsCAne). Zl
forme ude .oouciie de 9 mètres de puissance dans
des ^;rè8 que M. G>quand rapporte à la partie
inférieure de fétage des gy]Ms d*iil« C'est un
surs us ZiAMRAlOIMM Wi sétlkTIlISNTS. 4i3
«mima Mger, briHant, ii cassure carrée , présen-
tont 1 aspect des bons lignites des Boudies-au-
Rhône. Lorsqu'on le chauffe il fond jvesque com-
plètement avant de s'enâammer, se boursoufle et
augmente considérablement de volume. Calciné
en vaae clos, il d^nne «n coke trèsJéger d'un gris
iBÉtoU^ue : k» cendf es sont grises,
■u eoitkait o,oo7d de soufre.
PfrIaiMiiilwdwc la chaleur agit sur l«i,c«
Mfilit« a la phis graiide ressemblaBoe avec les
charbons de forje de Dauphin (Basses-Alpes),
«tt «9pwt)«iMNeHt «usiià l'étage des gypses, maii
à la garîie suj^érieLore 4e i«t4t^.
Eau
^r|wMte4e«lai»
<hjie de i«r
I^igSi»
m
■• •
.0.010
0,035
-.
1/160
w
0^990
0,010
(8)
'(»)
uMQifimê,mo
seaam
i,978 0,T67C 58«
0,005 e,<7lK no
0,020 0,035fo,36*l
um
des-Marroms^-Camtmmide Peipi* (JBottches-d»-
Mlân»). ]leJMMN>tf>ro|ure8 qu'àxbnner des^haux
<4^ Cdfeain à ebmx hyitmtUqm 4» JTml
YArdèehe). Oa Fapposte il Maawjlk fewr fiwe
M c^«z 4pM l'on «npins dtadu le* tmanm. àa
port.
^) Marne du -tertmn néocwnien : échantillon
pris auprès du Int de Cassis (SouclMs-flki-RbôM).
4^4 BXPiRIBUGBS FAITI8 EN l843
Il est trop ar^leuz pour pouvoir donner de la
chaux hydraulique ou du ciment.
3* argiles.
Eau
Carbonate de chaox^
Oxyde de for. . . .
Silfee
Alumine
(1)
0,167
»
0,065
0,613
0,155
1,000
(2)
0,197
0,035
0,031
0,510
0,ââ7
1,000
(3)
0,157
0,119
0,137
0,490
0,097
1,000
(♦)
0,077
0,348
0,070
0,505
UOOO
(i) Affile de Rustrel (Vauduse), apparte-
nant au terrain d*eau douce. On Ta analysée pour
savoir si elle était assez alumineuse pour pouvoir
servir de fondant aux minerais siliceux que Ton
traite dans le haut-fourneau de Rustrel.
(2) JrgUe des Routes ^ près de Toulon. Elle
se trouve dans le même gisement que le lignite
dont Tanalyse a été donnée plus haut. Elle est
grise, onctueuse^ happant fortement à la langue.
£lle pourrait servir à faire des briques, qui résiste-
raient assez bien à l'action du feu. i)éjà on Fa em-
ployée comme ciment dans la construction des
loumeaux de Fusine à. gaz de Toulon.
(3) Argile de Jouques (Bouches-dn-RhAne).
On a essavé de remployer pour fiiire des brioues
et des tuiles ; mais elle a TinconvénieUt de m ten-
dre quelquefois en séchant au soleil. Il est pro-
bable que ce défaut ne provient que de ce qu elle
n'a pas été préparée avec assez dé soin.
(4) Argue de Marignane (Bouches-du-Rhône)*
Inférieure au calcaire d'eau douce de VitroUM;
*. •«.
DANS L8S LABMATOIABS DES DÉPÂanMSNTS. 4^^
employée quelquefois pour faire des briques com-
munes.
4* Minerais de fer.
Minerais de Sartène (G)r8e). Il se trouve à
quelques kilomètres au sud de Sartène , dans les
propriétés de la famille Ortoli. C'est un gneiss tal-
queuz , mêlé de fer oligiste en proportions très-
yariablès. M. Bertlûer en a essayé un échantillon et
a donné les résultats de cet essai dans les Amuiles
des mines ^ 4* ^rie, tome III, page 807.
On s'est également borné , au laboratoire de
Marseille, àrechercher sa teneur en fer. Un échan-
tillon riche a donné o^SaS de peroxyde , corres-
pondant à 0,362 de fer métallique ; mais cette
richesse est très- variable et de semblables échan-
tillons sont trop rares pour que le gisement puisse
être considéré comme exploitable.
Minerai de Lecce (royaume de Naples). Cest
un hydrate alumineux très-compacte» tout à fait
semblable à certaines variétés du minerai des
Baux. Il est composé de la manière suivante :
Eau 0,083
Ctfbonate de diaux. . . . 0,062
Peroxyde de. fer 0,385
SiUee. . : 0,0d5
Alumine 0,375
1,000
Une compagnie française a essayé de le traiter
dans un haut-fourneau établi dans le voisinage ,
mais' elle n'a pu parvenir à des résultats satis*
fidsants.
Pendant les essais qui ont été faits dans ce but,
on a recueilli une matière pulvérulente , blan*
châtre, qui se produisait en grande abondance et
sortait par les ouvertures oe la tympe et des
tuyères. Elle a été trouvée composée de :
4^ BXMRUBfrCM FtfrU BV i&4^
SiUce 0,100
Alumioe. . . 0,900
liOOO
'5"* Minerui de manganèse de Fàlli (Corse).
U forme ub petit filoa dans les schistes talaueux ,
et se trouve aussi en btccsdissëmiBésà la suriace du
sol; jus({ii'à présent il n*a été employé que
raffinage de la fonte dans les forges de Tosi
pour
^ joscanè.
Sa composition est la suivante ;
£aii. , . . • « 0,030
Otyde robgé de manganèse, 0,^6
Otygiteé. .V 0,031
Peiotféb ûêitf, OfOSf
HMdii îaselilbU. 0,6fi6
0,992
SSk peut| pt contféqMMi encoi^ éb^ «spri-
nétaîini (
Eau « I .... » OtOto
ParMyda de maogaDèse. . 0,918
bèutoxyde de manganèse. . 0,089
.téroxyde de féf. ...... 0,029
HèAdA losOloble 0,6»
0,992
6* Minerai de cuivre de Mante-Catifii ( Toscane ).
Il forme des fi}o.ns ti:ès*puÎ0aaiitt i sur lesquels
des travail! «le recherches- ont été otaCreprîs par
plusieurs ebnùipagnies.' On trouti! daM ces filons
diverses tÉtîëtés de sulfures de cuivre et de fer.
L'échantillon nal^^ qui «se lfès46nttiient
îfiaé ^ eai composé de li DMttièrt tuiVatite t
Résidu IfeSOlilMe. , 0,005
Soufre 0,255
Fer. . « 0|SâO
Cuivre. . . < . . . 0,510
0^90
Il contient donc un atonie da protosulfiire de
cuivre et un atome de protosuliure de feri d
I
0
DAMS usg utomAarouM dis »if a&tikbmts. 4^^
sorte fM M oonqKttitioa» abstaeticm faite df la
gaïunie , pourrait dtre représentiie |iar la formuLf
Gu'SQ^FeSu. .
Ce serait une variété douv elle de euiyre paMfibéf
^ Mmmcâs 4s piomib.
Galène de Prato (Corse). Elle se trouve en
petits filons très-irréguRers dans les seiristes tal^
Îueux ; elle est en général très-mélée de gangue.
Fn échantillon trié avec soin , essayé au moyen
du flux noir et du fer^ a donné ofi^^ de pIcHOUb
et moins de 6,oooo5 d'argent.
Galène de Barles (basses- Alpes ). Bile se
trouve en rognons dans de petits filons de bar3rte
suliatée» dans' le caloiira <^ lias. D'anciemies
anslystti rindi^uaient comine trèsriirîclie en ai|;ent
et contenant même un peu d*or. Essayée comme
la précédente^ elle a donné 6,699 de plomb et
environ o,oom5 d argent , dans lecpiel on n'a pas
trouvé la moindre trace-d'or.
LABORATOIBE D^ASGEBSf
Dirigé t>ar M. Cacœrrié, aspirai^-iiigéniear des miaes.
Les houilles des diflerenteé couches exploitées
éaits k difaÉitfeaide Maine-el-Loire ont été es^
sayées; tout^ jbs expériences ont été faites de la •
niémé manière sur des quantités égales^
mani<
^'asr( kar dsrnièKfls parliss
sqpt très^fUfficiles à brûler; des essais préliminaires
ayant démontré l'insuffisance de ce mode de com-
bustion, même sur de faibles doses, toutes les in-
cinérations ont ité faites sur 5 gfammes de kouîUe
^aasuna <iajpaiilp d$ platine, sur un fiourneau de
c^ipatioo auquel on av^sit ajusté une petite hoUe :
faite d'une vieille moufle.
4^é Fxi^initNfîw 'FArr«ft tn rS^S
L^essai pour coke a été fiiit sur lo grammes de
houille dans un creuset de pbtme renfermé dans
un creuset de terre et rceonvert^de fragments de
^ Le pouvoir ^oalorifi^e a été déterminé par la
lilhayge sur i gramme de bouille} les essais ont
bien réussi en prenant les précautions indiquées
dans le traité de laVùîe sèchei deux seukment ont
exigé une nouvelle épreuve ; noue ne estons que la
seconde : les premières présentant une quantité
de plomb fiMidu certainement trop forte; cette
augmentation a été causée par quelques éclats de
diarbon an moment où (e creuset était déconvect.
•
■
Tableau des résultats immédiats des essais.
PrlMt
S*tMtl.
t
«
m
<
oBsnvâmm.
■
nanfioi
c^
«.
inoaiD
fendu.
.?T
st.
^7S
GaksamilNii, aoa Mm.
1,M
M*
mjt»
ColPBWté,iBnMI(SiK
I.M
•.u
'»M
CMi as MM* Sta f«ait MM
1,»
•.M
t8,go
Goktmié, BiMtoMs^
•,»
•M
30,90
CokebsanosAé, aiélaitfSs, Mg».
147
•M
iS^
Cote aâtffeilo. tetf^aaiMall.
É
•,w
•.M
mM
•.M
M»
iO,8S
GotonoafHlIé^ttrae.
M»
•M
SS^S
Coha teonooiÉ, aiéialfeidt.
ts
•M
êjiê
as.«s-
Cittili'iiBiio^flriîurnii
11
1.M
t,M
iS,4S
11
t,l*
•.••
HM
GoksIlrIttêtiipMimpia Uraiw
OAirs LIS uMitâiMiiM Mt MÊJonnumm». 4^
Résultats des essais rapportés à i gramme.
1 MMéN» #•!*«.
é»
»)
m
W
(•)
m
•4M
MM
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•.OIS
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1 Total. ••
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0.1M
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0.140
1 Tolmi. • •
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14M
1«SM
1,0M
«410
f*^
M»
M«
•»•!•
•^•B
•.t»'
•jm
ObservatUms.
Caneenien êe Samt^Gemvfu*^!!luiielaisùn. — *
N* %. PuUs du Pavéi n* a. Puits delaConea^
imn* Ces deax «^èees de hoaille sMrt regardess
«oMné ds koone ^aUlé pour les foms k dams;
dks som peo sdiMtenses et pfésMlSBl swinsal ^
dâM la eassoie, b foroM que Tim désiffiie soos le
mmn de eharbmi corn et ^ est fqpndée
de iKHiiie oMdilé*
43^ isiRifliK» wiiau n 104^
N* 3. PuUs Adèle. Cette houille est trèsHSchia-
teûse, d'uD aspect terreux, sa qualité est inférieure;
§m ^MMlétMMWHMr Ml û&ÊtmB ipn la«MmMe.
Mine de Montjèan. -^ )(' 4- P^tit pmks de$
MarromderSf couche du ykUon. Cette komUe
Smvienl d'uaa ooïKbe en ragnoos qui &it robjel
'une petite exploitatioiiyla seule actuellement en
activité à MoDtjean. Le charbon est carré ^ il colle
assez bien pour servir à la forge maréchale ; essayée
en grand à Tusineii gâz elle a fourni i5o volumes
de gaz; de Vaven dn directeur de Vusine elle peut
tn donner plus encore, le feumean n'ayant pas
été porté dans rexpérieoM à une température auf*
BaaâiiiiaBt âevée pour dégager (ouiaa laa oaatièiea
Volatiles,
Miner de Layon et Loire. — freines Hois^
fot«rtf : Petite peine, n* 5; Grande veine^ &"" 6.
Les bôiiUks i^ovwant de ces deux veiaea Mot
également estimées dans Tusage pour les fours h
chaux; elles sont peu schisteuses: la petite veina
fournit une assez grande quantité de charbon
tarré » Téchantilbn essayé était d^ cette qualité {
comme il contient peu de cendres et qu il colle
bien on l'emploie h la foi|;e maréchale.
Veines dès Bourgognes* — Puits du Bocage
et de la Coulée. N* 7. freine du nordy n* 8.
Veine du sud. Les bouilles de ces eoudm sont
sciiirteuBes ; qutlaues diaofoaniiera ne Yealent paa
las emploTar seulea, pliitàc à CMsede leur aspeet
qw pour leur qualité; leur pouvoir ealoiifiqae est
à peoprès kiatee queceliiides houîHes des veîiiea
GoMoaard ; peut^^tre leur peu de léomMé eit*ella
«nu MDOBvéïiient» naia des ohaufeànùers hahilai
savent s*en servir avec avaiHif^e efcfaanaattaHÊ ponr
DANS LES UBOKarOnOEl DM «ÉnfetSKENTS. 4^1
TiMM ail tnéme nog qae celles des Teines iUm^
Le n* 8 a donné on coke flôii mMé, ^}ii^<^é
0>nfmwt iftie g— ntHé couàiétMd ée naaisères
voktîles; mab eetteeovolKy ainsi <|ue le nf 7, «lé»>
gage beaucoup de grisou ; à la distillation on re-
tire peu de bitume et beaucoup de gaz; celui-ci
n'éclaÎM^iie&îlilemenl^ ee^i indique qu'il est
peu carburé.
Galerie du Grand-Godinet.— N* 9. yeine du
nord. L'échantillon provient de la métne eouche
que le n*" ^ , il a été pris ii jpltis de 800 mètres de
distance ; lés résultats de Feésai difi%rent peu de
ceux donnés dans le n* 7. On n'en a pas encore
Ml Magt en fpttmâ.
Feines du putti du Chiné. *^ FSoH mHI,
n"* 10; Jilon siidj n* 1 1. Ces houilles ont été ex-
traites du puits Saint-Marc. Les couchesduGhéne
ont aliriieaté pendflM tbute eette année la con-*
cession dé Dâert ; le conibustible qu'elles four-
nissent diacre peu de celui des veines (joismard.
Feiiiei des Roulis ^ a' is. — Puits desBurres.
L'échantillon analysé représente la qualité de la
houille de choix de la couche des Houlis ; mais cette*
Veine à donné souvent du charbon de qualité tr^s-
Ihiférieure, mélangé de schiste, qui n*a pas été
mis dans le commerce. Cette irrégularité dans la
(îtHiiité air combustible a fkit susf^dre Péxploi-
tation de la yeihé des Rotilis,
Pierres cahairt^^
Les calcaires de transition qu'on calciné dans
les fburs à chauk de la Vallée de la Loire et du
Layon ont été essayés : une première série corn-
433 tniftmxcu FAin» bit i843
fread I6S calcnres des enviroot de Ghalomies;
elle peut être regardée eamme présentant la qua-
lité moyenne de ces calcaires.
Dans la seeonde sérk se tranrent les essais de
calcaires prb dans les enviions de QiaudefiMids.
Cakairei de Chahmui.
4*ah«B.
MtfieMi
NM.
0,«»8
0,04a
N* a.
0,M5
0,075
N*t.
•,94«
0,000
N*4.
0,M«
0,0M
N«5. .
0.t75
0,18S
N'6.
0,8M
0,116
Tons ces calcaires donnent une chaux libndM
et gmsse très-estimée pour Fagricfilture.
Cûkéire$ie Ohaudêfimds.
eschanb Mêêèê»
N* 1. leo traces
N* 2. 0,840 0,160
N* 3. 0,835 0,165
N* 4. 0,775 0,r
N* I. Calcaire cristallisé en rhomboèdres primi-
tif » translucides , incolores. Ce calcaire se trouve
dans des géodes et en petits filons dans le calcaire
de transition.
■
N* a et n* 3. Calcaires exploités poua les fours
k diaux de Chaodefonds. Us donnent une chaux
grisâtre moins estimée que celle de Chaloones.
N* 4* Calcaire des mêmes carrières que les n* s
et n* 3 ^ rejeté pour Fusage du four. Ces calcaires ne
d(mnent pas oe chaux hydraulique ; Fargile n'y
existe pas en mélange intime ; le résidu du traite-
DAV8 LBS LAlOILATOiaiS DS8 DÉPAETEMSIITS. 4^^
ment par les acides provient de schiste mélangé an
calcaire. Dans le n* 4 ^^ mélange est asses grossier
pour être discernable k rcril nu : on aurait pn
prendre des échantillons où le schiste domine de
Deaucoup ; il est souvent accompagné de pyrites de
fer.'Le calcaire de Ghaudefoncb oMKine uif déchet
considérable et exige un triage pour serrer les
moiceanz les plus impurs qui ne donneraient pi
que pas de chaux.
ERRATA
0B LA 4* UVRilSOlf DBS ANNAL» DB MOUS DB 1844.
Notices de ^. Pemollet sur un remuai de mou-
vement avec câbles en fil de fer et sur des
pompes dépuisement.
Pag. Lignef.
147, S 60 remontant: Au Uea de : ee pniti a donné la flunlté»
liux : ce pnits; et la flicnlté.
14S, 1 en deaoendant t Au lien de : eoone disponible. Cei deox*.
• li$9X s conne difponlMe, cet deoi » etc.
150, 7 fd. An lien de : La légèreté dei pompei «
li$ex: La légèreté de eea pompei.
150, 0 id. An lien dei 0* et 10* lignée , MfM ; Un
antre non moinf grand a été obtenu à
raide d'nne dlipoilUon bien dmpie : en
ttevant* • • • •
150, 17 id. An lien de : ne retient plmMiil parfai-
tement ion 000 « liêex : ion eau.
150, 8 en remontant: An lien des llgnei 7 et 8, li$exi Cette
pompe me lemble rénnir tooi lei avantagei
des pompée oommnnei aux prlndpalei qua-
lité! del. .. .
151» 1 en deieendant : An lien de : cette «dif position pennet,
Uiex : cett^év^lton da clapet permet....
iM, 90 id. An lien de : nn bourrelet to, liêex : nn
bourrelet d'argile to.
15i, 17 id^ An lien de : une rondelle de cuirre,
U99X I une rondelle de enir. •
NOTICE GÉOZ.OGIQVS
Sur les îles Féroe ,
Par M. J. DUROCHER , ingénieur des mines , et Profenear
à li Faculléjiei Sciencei d^ Renifei.
En 1841 9 il a été inséré dans ces Annales (i) un
mémoire ayant pour objet des recherches sur les
roches , et les minéraux des îles Férôe : on y a
décrit la nature et la composition chimique des
roches de Trapp , qui forment des masses' très-
considérables dans ces contrées. Pensant qu*à ces
recherches devaient se joindre naturellement quel-
ques détails sur la constitution des îles Férôe et
sur la disposition qu'y affectent les immenses cou-
lées de roches ignées qui s'y sont épanchées , j ai
réuni dans cette notice les principaux faits qui
m'ont paru dignes d'intérêt.
Situation géographique.
Le groupe des îles Férôe est situé entre les pa-
rallèles de 6 1* 24' et 6?* aS' de latitude boréale et
entre 8* 38' et 10» 3' de longitude à l'ocîcident
de Paris. Leur étendue est de 1 12 kilomètres sur
64; leur plus grande dimension se trouve dans le
sens du N. au S. Il y a dix-sept grandes îles habi-
tées et beaucoup de petits îlots déserts. Les deux
îles les plus grandes sont Stromôe et Ostérôe, si-
tuées au centre du groupe : la première a environ
44>8oo mètres de longueur sur 9,600 mètres de
(1) AmaUsdes mtnet, tome XIX, S* livraison del841.
Tome FI, 1844. ag
laif;eur ; la deuxième ^, ^ peu pris }a même lai^geur
et une longuaar de S5,aoo mètres. La disposition
{;énérale de la plupart do ces Ues est en forme de
entilles allongées dans la direction du N.N.O. aa
On ne cosBatt les Ues Fëroe qae par des publi-
cations déjà un peu anciennes : le Danois Landt ,
qui était pasteurde ces iles, il y a plus de cinquante
ans, en i| fait une description très-lpngue et très-
minutieuse. En 1 8 1 5 , MM. Mackensde et Allan ,
minéralogistes anglais, y firent un voyage, et à
leur retour ils insérèrent une notice géoloffîque et
minéralogiaue dans les Transactions phiTosophi"
gués de la S ociété et Edimbourg ( i )• Un peu plus
tard , je crois en 1 820 , M. Forcnhammer , miné*
ralogiste danois, alla visiter ces îles et fit imprimer
à Copenhague un mémoire oui renferme beaucoup
d'observations intéressantes.
Le a5 juin 1 839 , la corvette la Recherche vint
mouiller dansla baie deThorshavn, le pointcçntral
et le plus important de toutes ces iles. Comme
nous n'y avona ajourné que peu de temps, toutes
mes courses ont dû être resserrées dans une zone
peu éloignée du mouillage; cependant j'ai ex«>
ploré la partie méridionale de nie Stromosi la
côte orientale de Sandôe et Tile IMaalsôe dans
toute son étendue. Vu l'uniformité de composi-
tion de ces iles, ces excursions m'ont sufii pour
connaître la plus grande partie des circonstances
géologiques qu elles ofirent.
^*i^
(1 ) Transactiom philosophiquei de la tociété d^Édim*
stm 1» lUi fAftte. 439
Aspect général et .structure de ces tke.
Lesl1esFérôe|Tuesd*unecertaine distance, ofireot
Faspect d^une contrée volcanique par la forme
aiguë de leurs montagnes^ par leur disposition en
cônes tantôt isolés , tantôt groupés ensemble et le
plus souvent tronqués au sommet. Mais à mesure
3uon approche des côtes, on s'aperçoit qu'elles
iSerent essentiellement des terrains volcaniques
modernes, et Ton y reconnaît la formation trap-
péenne à la disposition tabulaire des rochers et à
leurs falaises verticales , où se montre une succès*
sion d'assises aussi régulières que si elles apparte-
naient à des terrains s^dimentaires.
La atructore générale du pajsestmonlagneuse.;
il est hérissé de précipices , et il n'y a pas une dos
iprandes iles habitées qui ait moins de lOM à
130O pieds en son point le plus ééevé. Les monta-
ges ont une grande variété de formes > mais elke
tendent principalement à prendre celle d'un côpe
tronqué, dont la partie supérieure forme unplsi-
teau plus ou moins étendu ; queh]uefbis elles sont
disposées en longues chaînes dont les faites ofireot
mille formes bizarres et &ntastiques» L^ dkur
montagnes les. plus élevées sont^«Ue de SlatUv^
Und (à Ostérôe) et cellcide SkellingjkU(à Stromô^)
la prenâière, mesurée au baromèiEre par M. Macr
lenaie , a 3 .&25 pieds anglais de l^uteur ; la se*
conde est beaucoup plus» élevée e* parait ^voir pli«s
de 3.000 pieds.
Quaodoo patoQwlks côlea cbcesifes^ à àoMpe
iostaoi oa adadcft les plua beau» sfiectatles de r»*
ekeis que UiiBMwiiiiitîeQ poîsse toneereir r em lok
•a MUffiértiii itoi Jjgms éepyiamideeouiiba ^reupes
r.
44o 9(VtICB GÉOLOOIQUB
de rochers qui s'élèvent comme des tours ou des
minarets jusqu'à plus de i.5oo pieds de hauteur.
Souvent ces masses sont creusées par Faction des
eaux dé la mer, et il en résulte des accidents variés
et pittoresques : tantdt une arche de pont natu-
relle, tantôt une immense caverne où vient se
briser la furie des vagues. A chaque détour de la
côte, à chaque cap, on découvre de nouvelles
scènes^ toujours grandioses , mais d'un caractère
sauvage, et dont la sublimité même i^ispire un
sentiment d'effiroi.
Les montagnes sont ordinairement coupées à
ic du côté de la mer, et en beaucoup d'endroits
a côte présente des falaises verticales dont la hau-
teur varie de i.ooo à 2.000 pieds; ainsi, le rocher
appelé Kodien, formant lecapN.O. d*Osterôe,
est tout à fait vertical et a une élévation de i, i34
pieds anglais; le mur à pic qui termine Nypennas
est estimé par Landt à 1.200 pieds; et, d'après
*M. Forchhanimer, le Myling, situé au nord de
l'île Stromôe, présente un front escarpé dont la
hauteur est de 2.5oo pieds.
A l'intérieur des tles, les montagnes ne se ter-
minent point par des parois abruptes, comme sur
le bord de la mer; elles affectent une disposition
arrondie , semblables b d'immenses tours formées
de cvlindres superposés , dont les diamètres iraient
en décroissant vers le sommet, et présenteraient
une succession de terrasses. Souvent on a une al*
ternance de gradins verticaux et dé gradins inclinés
recouverts de détritus, ou quelquefois chaque
gradin est terminé par un amas de gros blocs pro-
venant de la destruction des coulées de trapp. Le
sommet de ces montagnes est toujours un plateau
n^ et désert, où il n'y ajMs la moindre tnce de
SUA LES ILES FÉKÔË. 44^
végétation ; Teau de la pluie et de la fonte des
neiges se répand entre les blocs et débris qai sont
entassés sur ces plateaux ; elle inonde la surface du
sol , et s'infiltre dans la roche , jusqu'à ce que les
parties les moins résistantes cèdent à Faction des-
tructive des agents atmosphériques; alors Teaa
se fraye un passage » elle agrandit peu à peu le
vide qui a commencé à se former , et elle se creuse
un canal jusqu'à la mer; les deux parois de ce ca-
nal forment une succession de terrasses disposées
en escalier, et se correspondant sur les deux cotés*
Les roches de ces îles se démolissent très*facile-
ment sous l'influence des agents extérieurs :raction
de la gelée est une des causes de destruction les
plus puissantes; elle est favorisée par Texistence
des sources qui sont ici trèà-abondantes, comme
dans la plupart des contrée^ formées de trapps. 11
est un autre agent de démolition non moins puis-
sant, c'est le choc répété des vagues, aidé* par la
tendance des rochers à se fendre suivant des plans
verticaux ; les flots minent la base des falaises, et
déterminent la rupture de masses énormes qui
s'engloutissent dans la mer.
État hydrographique.
Le sol de ces contrées est très-humide , Técou-
lement des eaux est difficile ; il y a peu de vallées et
•elles sont très--étroi tes, tellement qu'elles peuvent
être comparées à des ornières que les eaux creusent
elles-mêmes, et don telles occupentpresque toutela
largeur. De cette disposition extérieure du terrain
en forme de plateaux coupés abruptemetot , il ré-
sulte qu'il ne peut y avoir de courants d'eau bien
considérables : aussi l'on ne trouve guère que de
siaiples raiueaux; maia leur lit est très-âcctdeâtë|
surtout pris de la mer; souireot il prétente ua
grand nombre de cascades dont Taspect est tris*
pittoresque k la suite de grandes pluies ou à la
fonte des neiges ; quelquefois leur hauteur de chute
est telle que Feau sV réduit en pluie très*
fine , de la même manière que cela se voit à la
easeade de Pisse^fachêf dans la vallée du Rhône
(canton du Valais , en Suisse) .
Dans nie de Stromôe, il y a plusieurs lacs,
mais peu étendus; le plus grand est près du vil-
lages de Leynum. Les lacs les plus vastes qu on
puisse trouver dans ces iles sont situés à Vaagdei
il y en a deux, Tun dans la partie N.O. de Ftlei
qui a 1 .600 mètres de longueur sur 400 de lar«
geur; l'autre, situé dans la partie S», a une éten^
due de 4«8oo mètres sur 800 ; les eaux de ce der«-
nier s*approdient jusque près de la côte, qui est
abrupte y et là elles tombent dans la mer en for^
mant une cascsde de 60 pieds de hauteur.
Stérilité.
Les contrées d'une origine basaltique ou trap-
péenne présentent ordinairement des parties très-
fertiles, surtout quand il s y trouve des dépôts
abondants de matière tubcée , et alors on voit des
vallées et des plaines brillantes d'une riche vtes*-
tation contraster avec l'aridité des rochers qui les
«ntourent. Mais les lies Féroe, formées d'une
pierre dure, non friable^ et ne fournissant que
très»peu de menus détritus, sont d'une stérilité
affreuse; et la nature, en donnant à ces rodiefs
un caractère grandiose^ a lefosé à leurs habitants
le spectacle des vallées rîaates et fertiles où put se
SUR I1B6 ILB6 WÈtkOS. 44^
reposer la vue effrâjée par 1* horreur de ees sitee
aauvagea.
La stérilité de ces tles tient à différentes causes l
il nj a point de vallées à pente douce où puissent
s'arrétei* les dépôts de débris ténus résultant de la
dénudation des montagnes. Le recouvrement Vé«
gétal est très-rare^ toujours très-peu épais , et c'est
entre cette mince enveloppe et la surface lisse de
la roche que s*écoule Teau des pluies et des neiges :
aussi Fhumidité du sol est telle que les herbes ma-
récageuses peuvent seules y végéter, et la surface
de toutes les parties basses est recouverte de
tourbe. Il j a seulement quelques prairies près des
bords de la mer, et de très-petits champs déterre
labourable où Fon fait venir des pommes de terre
et des céréales*
NuUq part on ne trouve d'arbrfft^ pas même
des arbres nains; cependant ces îles ne sont
qu'au 6a* degré de latitude et sut le continent
européen , les arbres croissent encore ati 7o*degi*é»
L'humidité continuelle de l'atmosphère^ la pré^
sence des brumes qui enveloppent presque tou-
I'ours ces îles et y forment un rempart impénétra-
>le aux rayons solaires , enfin des pluies très-fré»
3uentes suflSsent pour arrêter le aéveloppemeut
e la végétation qui exige surtout des journées
chaudes pendant 1 été ; car des froids tr^^rande
pendant l'hiver sont beaucoup moins nuisibles
que des étés brumeux , pluvieux et sans chaleur*
Aux Férôe i les froids de l'hiver sont peu intenses;
la température ne s y abaisse que de quelques de-
grés au-dessous de zéro, mais pendaut lété elle
s élève rarement beaucoup au-dessus de lo""; le so*
leil V est constamment masqué par la brume , et
il n est pas rare de voir tomber de la neige aux
444 NOTICE GÉ0LOG1QU&
mois de jain et juillet. Ainsi Ton voit que le cli-
mat de ces îles est tout à fait analogue à celui des
hautes régions dans les montagnes , là où la végé-
tation est faible et chétive moins à cause d'une
température moyenne de l'anaée peu élevée que
par le manque de chaleur pendant l'été.
Température des sources.
Il me parait convenable de rapporter ici des
observations intéressantes faites par M. Forch*
hammer sur la température des sources aux lies
Férôe. Près des bords de la mer, la température
générale des sources est de 7*" (centigrades) ; à me-
sure que l'on s'élève , elle diminue : il faut en ex-
cepter les sources chaudes. En général , les sources
sortant de la roche solide sont plus chaudes , et
celles qui jaillissent de roches éboulées sont plus
froides.
Voici le tableau des variations de température
résultant des observations de M. Forchhammer :
De 0 à 1 00 pieds ( «Q-dcnui da niTeaa de U mer ]. T ceollg.
De iOO à dOO — 6%86
De 200 à 300 — 6%48
De 300 à 500 — 6^
De 500 à 700 — 5%35
De 700 à 900 — 4%95
De 900 à 1,100 — 4%32
Del,100àl,300 — 4%17
Del,300àl,500 — 3S89
La source observée à la plus grande hauteur
(!i.46o pieds anglais) était à a%23 ; on voit que ,
d'après l'observation des sources, la température
moyenne du sol serait 7"" près de la mer; ainsi ce
n'est pas à cette cause que l'on doit attribuer l'état
rachitique de la végétation.
StR LES ItiBS FÉBDB. ^^S
En combinant ces observations i j'ai pu arriver
à déterminer avec assez de précision ]a loi de dé-
croissement des températures moyennes de 1 at-
mosphère en raison des hauteurs. On sait que
dans les latitudes élevées les sources sont un peu
plus chaudes que 1 air; mais les erreurs que l'on
commet en prenant les températures des sources
Four représenter les températures moyennes de
air ont toujours lieu dans le même sens ; et dans
des calculs où l'on ne considère que les difierences
de ces températures , les erreurs se retranchent ,
et comme d'ailleurs elles sont à peu près les
mêmes d'un point à un autre , il en résulte qu'elles
ne peuvent influer notablement sur les résultats
moyens.
Si l'on exprime en mètres les hauteurs men-
tionnées ci-dessus , on voit que :
De o ou du niveau de la mer k iSa mètres au-
dessus , la diminution de température est de i ^ ;
De i52 mètres à 2'j4 mètres, elle est de i%o5
pourune augmentation en hauteur de 122 mètres;
De 274 mètres à 457 mètres , elle est de'i%o6
pour une élévation de i83 mètres.
Mais si l'on compare les observations de i53
mètres et de 4^7 mètres, on voit que l'on a un
décroissement en température de 2^ji i pour une
élévation de 3o5 mètres, ou de i^'pour i44ti^^l^i'^S9
ce terme moyen diflère peu de celui obtenu de o à
1 5:2 mètres.
De 457 mètres à 749 mètres la diminution de
température est de 1^,67 pour 2193 mètres, ou de
i^'pour 174 mètres.
Si Ton rapproche les observations faites au ni«
veau de la mer et à 749 mètres, on voit que sur
cette élévation le terme moyen du décroissement
44^ NOTICE OBOLOGIQDI
de la température est de 4''f id pour 749 mètres ,
ou i"* pour 1 56 mètres.
Ce résultat obtenu à laide des deux obeerra*
tions extrêmes ne difl&re pas considérablement de
ceux que fournissent les observations intermé-
diaires . et si Ton remarque de petites irrégulari*
tés, elles tiennent probablement à ce que les
sources dont les températures ont été détermi-
nées se forment en des points situés à des profon*
deurs différentes.
Ainsi, dans ces tles, sous une latitude moyenne
de 6a%on peut admettre que le décroissemeut de
la température des différentes coucbes atmosphé*
riques est à peu près proportionnel à Télévation,
et qu'il a lieu en raison de 1® pour i56 mètres.
Ce résultat offre une coïncidence remarquable
avec la moyenne déduite des observations faites
k différentes hauteurs par des latitudes voisines de
45""; en effet , sur 36 observations faites en France^
dans les Alpes^ les Pyréùées et en Sicile^ par
divers savants , Saussure, MM. Gordier, Gay*-
Lussac, il en est 1 3 qui donnent pour les éléva-
tions correspondant à un décroissemeut de tem*
pérature de i** des chiffres compris entre i4o et
1 70 mètres, et la moyenne de ces 36 observations
indique un accrcHssement de 1* pour 161 mètres ,
résultat trèE-voisin de criui que nous avonsobtenu
auxFérôe, i^pour 1 56 mètres.
Les irrégularités que 1 on remarque dans les
observations qui servent à déterminer cette loi de
décroissemeut sont dues très-probablement à la
combinaison de beaucoup de circonstances atmo-
sphériques qui agissent de manières différentes
sur les couches d air situées à diverses hauteurs ;
ainsi Texistanee de courants atmosphériques |
avm &B8 lus rtwSm. 44?
Vëtat hygrométrique de Tair, la irap«ar d'ean qu il
renferme à féCat Yésiculaire, le rajootiement et
d'autres causes Tariables par leur nature doivent
influer d'une manière fort inégale sur les tempéra*-
tures que posaèdeitf à un instant donné les clivefl
points de 1 atmosphère, et par suite «lies modi«
âeot les résultats des causes constantes et nor*-
males qui déterminent la loi de déerofssement des
températures en raison des hauteurs.
En comparant les températums moyennes at)«-
nuelles des asones atmosphériques situées k diverses
hauteurs » températures moyennes que Ton peut
^terminer, faute d'observations directes, à laide
iles sources qui se trouvent à différents niveaux ,
comme nous venons de le fiiirepour les Férôe, on
▼oit que les irrégularités sont un peu moindres
que quand on compare les températures détermi-
nées à un instant aonné , et il est alors plus facile
d'en apprécier le décroissement.
11 y a aux îles Férôe quelques sources chaudes,
mais d'un degré de thermalité très^peu élevé;
en eflbt^ la plus chaude est celle de Warmakelde,
à Stromôe; elle est k i8%5o: elle coule presque au
niveau de la mer.
Constitution géologique.
Considérées sous le point de vue géologique ,
les lies Férôe présentent une grande uniformité de
constitution : l'on n'y observe qu'une formation
inomense et très^puissante de roches trappéetines ,
isolée au milien de l'oeéan. Les coulées successives
if y sont interrompues que par de petits lit» de
matière tufacée dont répaissettr est au plus de i5
k flo pieds* La hauteur des bancs detrapp est très-
variaUJe, depuis 8 à lo pieds jusqn'k too pieds;
44® KOTtCE GBOIiOGlQUB
quelquefois même elle va jusqu'à 3oo pieds; mais,
quoique ces bancs énormes, vus sur les falaises de
la côte, paraissent former une masse unique, il
ne Saut pas regarder chacun d'eux comme corres-
pondant nécessairement à un^ seule coulée ; car,
eu les examinant de très-près dans les ravins que
Ton rencontre à l'intérieur des lies , on y recon-
naît la superposition de plusieurs coulées succes-
sives , ou au moins de plusieurs masses bien dis-
tinctes qui se sont épanchées les unes après les
autres , à des époques probablement peu éloignées.
Ces masses diffèrent entre elles par l'aspect exté-
rieur et la texture de la roche, par la structure
compacte , grenue ou cristalline de ses éléments.
Souvent on ne voit pas de séparation bien tranchée
entre deux coulées, et, en général, il est même
difficile de les distinguer parfaitement , à moins
Îu'il n'y ait entre elles un ou plusieurs lits de tuf.
•a roche de trapp était , au moment où elle a
coulé, dans un état de liquidité parfait, et elle s'est
étendue sur des surfaces différant peu de l'hori-
zontalité; aussi il n'y a point eu production de
scories , seulement les coulées de trapp présentent
auelquefois à leur surface supérieure des marques
ae déchirement ; leur structure est alors tiraillée
et scoriacée, comme si c'était le résultat d'un re-
froidissement brusque, produit peut-être par le
contact des eaux de la mer sous lesquelles ces ro-
ches paraissent avoir pris naissance.
Les assisses de trapp se succèdent régulièrement
les unes aux autres; elles sont ou parfaitement
horizontales ou bien inclinées d'une quantité qtii
s'élève rarement k plus de 4 ou 5 degrés. Je ne
connais qu'une exception, c'est à Myggennâs où,
suivant M. Allan, Vinclmaison est de plus de
45 degcés.
«
âUR LBft ILÉS Fl^RÔt. 449
Farmation trappéemie coupée par des dykes.
Comme la plupart des formations de trapp ou
de basalte y celle des Férôe est sillonnée de dykes
ou laides fentes qui s'étendent en différents sens,
et il est difficile de leur assigner une direction gé-
nérale : plusieurs d'entre elles divisent presque
Terticalement l'ensemble des assises de trapp de-
puis le bas jusqu'au haut, et quelques-unes s éten-
dent d'une ile à l'autre. Beaucoup, de ces fentes
sont remplies d'une roche trappéenne à grains
fins, analogue pour l'aspect à du basalte, et divi-
sée en prismes perpendiculaires aux deux parois,
qui présentent plus de régularité qu'on n en re-
marque ordinairement dans la division prisma-
tique des assises horizontales.
Ces assises sont formées généralement d'une
roche de trapp porphyrique et amygdaloïde , où
l'on voit briller de petits cristaux de feldspath la-
brador, qui sont très-souvent fondus au milieu
de la masse. On voit alterner des bancs de nature
porphyrique avec d'autres formés d'une roche ,à
grains indistincts , ou même dont ]a texture est
presque compacte. La couleur ordinaire de ces
roches est le gris verdàtre très-foncé ; quelquefois
la surface des assises est devenue friable et à demi
décomposée ; alors la roche a une couleur rouge
violacée.
£n examinant les caractères et le faciès des di-
verses variétés de roches trappéennes qu'on trpuve
aux Férôe, on pourrait en faire de nombreuses di-
visions;* mais un pareil travail ne me paraissant
pas reposer sur des principes essentiels et ne pou-
vant conduire qu'à aes conclusions que démontre-
rait inexactes une analyse plus approfondie, je xx^
m'arrêterai point à ces détails.
45o iiovKv oiptmiQom
JE au ié combinaison ren/viméejUm$ mèo partie
des trapps des îles
J ai déerit dans la première partie de ce mé-
moire (voir le volume XIX des Annales , 3* fi*
vraison), lea recherches minéralogiauea et chimi-
ques que j^ai fiiites sur ces roches. Ici jeme bornerai
à signaler une circonstance singulière, savoirs Tal-
ternance de bancs de trapp contenant de Teau , et
de bancs n*en contenant pas. La présence de Teau
de combinaison dans certaines roches ignées n*a
point reçu jusqu'à présent d'explication com-
plète; die est en relation avec une particularité
non moins remarquable qui a frappé depuis long-
temps d*habiles observateurs , c^est que les laves
épanchées des volcans actuels laissent dégager de
la vapeur d'eau, même plusieurs années après
être arrivées au jour. On sait que des bouches vol-
caniques émane constamment, et surtout au mo-
ment des éruptions, une grande quantité de va-
peur d'eau : à l'intérieur du laboratoire souterrain,
la vapeur est soumise à une très-forte pression ;
une portion Veste emprisonnée au milieu de la
masse liquide, et lorsque celle-ci vient à couler
par l'orifice du cratère, il est remarquable que la
vapeur ne s'en dégage pas instantanément, mais
bien pendant un long espace de temps , et que le
dégagement continue jusqu'à ce que le refroidis-
sement de la matière soit déjà un peu avancé. Ce
fait , si bizarre en apparence , dépend probable-*
ment de causes physiques semblables à celles qui
empêchent l'évaporation instantanée d'une goutte
d'eau que l'on jette sur une lame de platine chauf-
fée au rouge blanc. Pendant Fépanchement des
roches trappéemies , il a dû se dégager aussi de la
nm, iM usa wÊBM. 4^1
irupaor d'eau | aiui que Fetteste la forme huileuse
et amygdalioe de eea luatièFeSi et sous oe rapport
le phénoiuèpe volcanique aucieu présente de Ta*
natogie avec le phénomène volcanique moderne ;
naais il n'y a pas analogie complète , ear une partie
des produits anciens refroidis a retenu de l'eau
entrée en comhioaiseo , et Ton n'en a point trouvé
daus les lave^ modernes qui ont été examinées*
Cette séparation deadeui ordres de faits me paraît
se rattacher à deux causes distinotes , une diffé*
rence dans la composition chimique et une diffé*
reoce dans l'état de la pression. Jusqu'à oe jour,
trop peu de recherches chimiques ont été faites à
la lois sur les produits aneiens et les produits mo*
dernes, pour faire connaître l'influence précise
que peut avoir» relativement k la présence de
leau» telle oi| telle variation de composition;
mais les études déjà fiiitea suffisent pour montrer
qu'il y a de notables tii0érences de composition
entre les matiàres hydratées et les matières anhy<-
dres; ainsi > la plqnart des analyses de diallage et
de serpentine conduisept à des formules de-bisi-
licates gnis à un ou plusieurs atomes d'hydrate de
magjPésie ; et h présence de la magné^e (en trop
grande qursuitilié pour avoir pu former un bisili-
cate) parait être une circonstance propre à retenir
de Teau en oofnbinaison.
Mais les analyses chimiques nous apprennent
aMS&i que la quantité d'eau n'est point en relation
parfaitementconstante avec lacopatipositiondea sub*
atapces; et il &ut alors faire intervenir une autre
cause, savoir les circonstances physiques dans les-
quelles s'est opéré le refroidissement de la matière.
Ainsi, pour les trapps des Féitie qui paraissent s'être
^piopwhés» au moîus eu graude partie ^ sous les
45a HOTiCB aiOLOGIQtlK
eaux de la tSk€t^ à une profondeur plus ou moins
^nde , et par suite sous une pression plus ou
moins forte , les circonstanees ont dû être plus
favorables pour faciliter la conservation de l'eau ,
et alors la force d'affinité^ tendant à retenir un
ou deux atomes d'eau , a pu résister plus aisément
à la force élastique de la vapeur que dans le cas
où des laves coulent à l'air atmosphérique et au
sommet d'une montagne où la pression extérieure
est moins forte (iV La rapidité plus ou moins
grande avec laquelle s'opère le refroidissement ,
doit aussi exercer de l'influence sur ce phénomène,
car, à mesure que la matière se refroidit^ l'inten-
sité de la force élastique de la vapeur va en dimi-
nuant, et celle-ci éprouve une difficulté croissante
à s ouvrir un passage à travers une substance qui
se rapproche progressivement de Tétat solide.
Si Ton tient compte de toutes ces causes , et que
l'on réfléchisse à la diffëretee de composition que
présentent les trapps anhydres des Férôe (bisili-
cates presque parfaits, 1 élément feldspathîque
non compris) et les trapps hydratés (bisilicates ,
plus un excès de base magnésienne), on concevra
qu'il puisse y avoir dans cette formation alter-
nance d'assises de roches hydratées et de roches
anhydres.
Lits de tuf intercalés entre les bancs de trapp.
. Les lits de tuf que l'on trouve intercalés entre
les bancs de trapp offrent les mêmes circonstances
de régularité que ceux-ci ; leur épaisseur est ordi-
(1) Déplus, il n'est pas impossible que la pression
exercée par Tatmosphère gazeuse qui environoe notre
globeaitélé plusfbrleaatreKNsqa'eUenerest aujourd'hui.
SUR LES ILES FÉRÔE. 4^3
naîrement de quelques pieds et reste assez con-
' stante; ils s'amincissent à leurs extrémités en for*
mant de grandes lentilles très-aplaties. On y voit
une succession de lits de diverses couleurs, grisA-
tre , vert foncé , rouge de brique ; cette dernière
couleur est très-fréquente. Ce tuf est généralement
bien stratifié; il parait compacte au premier aspect,
mais en l'examinant attentivement on le voit
formé d'un mélange de petits grains hétérogènes :
souvent il affecte une structure schisteuse, et se
divise par feuillets.il n'est pas rare de voir la partie
supérieure des masses de tuf transformée en une
sorte d'argilophyre d'un noir verdàtre, compacte,
à cassure conchoïde; cela résulte d'une demi-fu-
sion opérée par le contact* de la coulée de trapp
qui s'est épanchée sur le tuf.
D'après l'examen chimique et minéralogique
que j'ai fait du tuf trappéen des Férôe (première
partie de ce mémoire), u me paraît être un dépôt
sédimentaire résultant de la destruction superfi-
cielle des coulées de trapp. On y trouve quelque-
fois des débris de matière végétale décomposée
formant une espèce de lignite : et les débris de
coquilles que l'on trouve en Islande, dans un dépôt
tufacé semblable, confirment cette manière de
voir. Je ferai remarquer en outre la présence sin-
gulière de substances s^litiques entremêlées
dans l'intérieur du tuf.
Maintenant, je vais indiquer rapidement les
faits les plus saillants que J ai remarqués dans les
diflerentes îles que j'ai visitées, et j'aurai alors
l'occasion d'ajouter quelques observations qui
n'ont pu trouver place dans une description gé-
nérale.
Tome Fly 1844. 3a
454 NOTICE GÉOLOGIQUE
lU Stromôe*
Lfn environs de Tkorshavn.» tie Stromôey n'of-
frenl riçn de reipait|uabley et Ton y chercherait
en yaiq le beau apectacle de rochers que Ton ad-
mire ailleun en tant d*endroit8« Dans une excur*
sion que nous avons faite à Kirkebôe 1 dans la partie
méridionale de l'ile, j'ai eu Toccasion d*observer
sur les escarpements verticaux du rivage, l'hori-
zontalité bien régulière que présentent les assises
de trapp et de tuisur une très-grande hauteur. A
Kirkenôe, quand on monte sur cette falaise
abrupte y par laquelle se termine le vaste plateau
qui s étend sur la partie sud de Tile Stpmôe, jus^
Îu*au près de Thorshavn ; en parcourant les amas
e blocs provenant de la destruction de la roche ,
on trouve plusieurs points où la surface de la cou-
lée de trapp présente des traces de fusion et une
structure tiraillée et scoriacée.
Du côté de Thorshavn , le même plateau aboutit
à une succession de terrasses en retrait les unes
sur les autres et formant une série de gradins dis-
posés en arc de cercle, au bas desquels s étend vers
la mer la petite plaine de Thorshavn. Cette dis-
position de rochers en forme de gradins circulaires
est très-fréquente dans ces iles, et c'est presque
toujours ainsi que se présente la descente des mon-
tagnes ou des plateaux élevés vers la plaine.
Ile NaalsÔe.
L'ile Naaisôe, située en face de Thorshavn, e^t
une des plus intéressantes du groupe des Férôç;
sur une laible étendue, elle offre presque tous les
Senres de beautés pittoresques auxquels peuvent
onner lieu les formes de rochers les plus variées,
et dç plus on j observe les circçns^pces g^Iogi-
SUR LB8 ItES FÉUPÇ. 4^§
ques les pijus importantes de ces contré^l et le p)q9
Îjrand nombre des minéraux qui accompagnent
es roclîes de trapp. Cette ile est f(>rmée par m^^
montagne de 13 à i.Soo pieds debauteur, qllonrr
gée dai^ç la direction du nord au sud. A rpndroi|
où est bâti lé petit village d*Eyde , X}\ç sefét|récit
beaucoup etseré4uit h une plage basse et étroiti^t
qui semble former comme un isthme servapt de
jonction entre le^ deux autres parties beaucauf^
plus élevées. A Fextrémité mértdionati?, l'îl^ p^
percée , au niveau delà mer, d^une longue caverne
à travers laquelle on voit 1« jour, et de là lui
vient son nppi !de NaaU-ôe ^ lie ()e rÀjgi)iile.
( Voyez les coupes /ig i , 2 et 3^ Pf. 'Xi. )
En examinant d'une certaine distance cfi iper
Tensemble des assises de trapp qui coq^titupnt laf
falaises de Tile Naalsôe, on recon^^aît qu'elle^i qo(
une inclinaison générale et régulière, v/er^ Je
S.S.E. : cette inclinaison est très-faible ^ se/uL^nrijBnt
de 3 il 4 degrés; elle est partagée par les piçtit^
couches de tuf intercalées dans le tpi^pp. On peut
très*bien reconnaître dans cette ileù)m^nièr,e dont
se succèdent les diverses variétés de (rapp çtdjetuf
trappéen.En plusieurs endroits leqralternapcepr^
^te de petites ondulations ou des d^r^pge9)e«|i
accideqtéls, et il n'est pas rare de yojr le tfapppéfiér
trer dansletuf.Quclquefois, entreles baoc^de trapp
ou à la jonction du trapp et du tuf, oq trouve un
conglomérat généralement rougeàtr^i fprmé do
fragments de trapp plqs ou moiiis gPQ^. J)^w 1^8
endroits où les cOucnès de coi)g1onf^,|'^t qvi dk Mlf
affleurent au niveau de la mer, la focbe oppcM
moins dÎQ résistance k Taction dçstruçtjye dçsva^
Sues, et c'est ce qui aonne jieu ^u gf ||nd nooibra
f cavernes qt^e fôn pU^rvf jpja wrcpiirARt l'âe
456 NOTtCB GiOLOGIQCfi
Naalsôe. Les flots se précipitent en mugissant dans
ces cavernes y et le bruit de leur choc étant réper-
cuté le long des parois retentit comme un coup
de tonnerre. Llle Naalsôe est celle où Ton trouve
la plus grande abondance de minéraux zéolitiques :
ils forment des veines , des nids et géodes dans la
roche de trapp; la plupart des fentes et cavités en
sont tapissées; mais c est surtout à la ligne de sé-
paration du trapp et du tuf qu'ils paraissent s*être
concentrés.
Ile Sandoe*
Le nom que porte File Sandôe (ile de sable) ,
m*avait fait concevoir Tespérance dy trouver
quelque fait géologique que je n*aurais pas observé
tiil leurs I mais mon attente a été déçue, et, con-
trairement à son nom , cette île ne contient pas de
sable ni aucune trace de dépôt arénacé.
• L'excursion que j'y ai faite n'a servi qu'à me pro-
curer la vue d'un jet d'eau naturel et intermittent :
un peu au nord-ouest du village Hvaloas, au pied
d'unéfalaiseoùlamer brise contre des récifs^on voit
jaillir une petite colonne liquide du milieu des
eaux. Je me suis approché en canot aussi près qA
me l'ont'permis les récifs ; et en observant linter-*
mittence du phénomène, j'ai reconnu qu'il avait
lieu au moment où la vague vient se briser sur le
rivage : ensuite il y a une interruption de quel-
ÎUes secondes pendiant que le flot se retire par suite
e son mouvement d'oscillation , et au retour le
tteuvement ascensionneldu jet d'eau recommence.
On peut aisément s'en rendre compte en conce-
vant qné lors du mouvement de flux de la vague ^
l'eaa s'engoufire dans une cavité disposée en forme
d^entDnnoir, et présentant une autre issue, placée
SUR LES ILES FERÔE. 4^7
verticalement : si ce conduit sinueux présente un
Feu d'obstacle au mouvement du liquide, lorsque
eau s y précipite avec impétuosité, il doit se pro-
duire un choc comme dans le bélier hydraulique^
et alors une portion de cette eau est projetée, par
Forifice vertical, et forme un jet assez volumineux
qui s'élève jusqu'à i5 ou i8 pieds de hauteur.
Comme tout l'appareil est caché au-dessous du
niveau de la mer, ce phénomène présente au pre-.
mier aspect quelque chose de mystérieux.
Ile Suderôe (gisement de lignite).
L'île Suderôe, que je n'ai pu visiter à cause de
son éloignement du point où nous étions mouillés,
est remarquable par le gisement de lignite qui s'y
trouve. Il est situé dans la partie septentrionale
de l'île, près de Hvalbôe : il y a deux couches de
charbon bitumineux (pech-kohl) séparées par une
couche d'arsile , et cela paraît faire suite aux as-
sises de la formation fràppéenne. Le charbon est
accompagné d'argile schisteuse et d'ai^ile endur-
cie : on y trouve du fer carbonate en rognons,
avec des cristaux de quartz et de fer spathique, et
quelquefois on y rencontre des restes de plantes
en forme de roseaux. D'après le rapport de
M. Hcnckell , les couches de ce lignite s étendent
sur une longueur de la.ooo pieds et une largeur
de 4«ooo. Dans l'île de Myggenâs, il y a un gise-
ment analogue , mais moins conaidérable.
Résumé général.
Le phénomène de la coulée de roches ignées
s'est produit aux îles Férôe sur une échelle iça-
mense ; mais y jusqu'à présent , on ne peut en. dé-
terminer d'une manière précise l époque géologie
458 NOTICE GËOLOGIQtE
(|ue, car il n'y a point ici de terrain sëdimentaire
d'un Age bien connu qui, par sa liaison avec le
trapp, puisse tious éclairer sur l'époque où celiii-ci
a fait éruption. On voit que de grandes masses dé
lave trappéenne se sont épanchées sur des surfaces
horizontales et unies pendant une longue période
de temps et à diverses époques qui ont dû étresé*
]5arées par des intervalles de temps assez longs
pour qu il ait pu se former entre deux coulées con-
sécutive^ des dépôts sédiibentaires dont l'épaisseur
s'élève à.one vitigtaine de pieds^ Gstte accumula*
tion successive de laves entremêlées de tuf s'est
piroduite sur une épaisseur telle que la partie au*
jourd'hui viàible au-dessus de la mer s'élève jus-
qu'à plus de 3.000 pieds; et comme les assises
restent à peu près horizontales sur toute cette
hauteur, leub inclinaison étant au plus de 4 ^
5 degrés, il faut en conclure que les différents
bancs de matière liquide, en se superposant, ont
dû atteindre uûe épaisseur probablement bien
supérieure h S.ooo pieds, car cette élévation re-
présente seulement les inégalités ou les différences
dé niveau qui, depuis l'épanchement de ces roches,
ont été produites à leur surface; soit k l'occasion
d'un soulèvement, soit par suite de fentes ou frac-
tures agrandies par la dégradation incessante que
causent les eaux de la mer.
<
Origine dès (les Firée et manière dohi elles
sont arrivées à leur Jorme actuelle.
Je suis naturellement amené à discuter la ma-
nière dont ces lies ont dû se former : à voir de loin
la forme conique oU pyramidale dé quelques-unes
Jentre elles, bû pourrait être tenté d attribuer
Téor drlginë I des értjptlbklir dikiticteS; niais
SUR LES ILES FÉROE. 4^9
quand on examine la régularité avec laquelle se
succèdent les assises à peu près horizontales de
roche trappéenne, et quand on observe que plu-
sieurs de ces iles sont séparées par des canaux
très-étroits, et qu'il y a corresponaance des assises
sur les deux parois de ces canaux , on reconnaît
alors que ces îles ont dû former primitivement ua
tout, qui s^est ensuite divisé en plusieurs masses^
et que quelques-unes de ces masses ont dû être
détruites postérieurement. Cette manière de voir
est la seule qui permette de concevoir les faits ;
aussi vient-elle naturellement à l'esprit de tou$
les géologues qui visitent les Féroe :-elie a été
émise d'abord par M. Mackensic^^ et M, Forch*
hammer l'a reproduite plus tard. Voici de quelle
manière le phénomène me paraît s'être passé : les
coulées de lave trappéenne se sont probablement
épanchées, ainsi que l'indiquent les lits de tuf,
au-dessous des eaux de la nier et sur un fond que
l'accumulation de détritus avait dû rendre k peu
près horizontal. Alors les coulées successives se se-
ront superposées régulièrement en restant hori-
zontales, et plus tard une action souterraine aura
déterminé l'élévation d'une partie de la masse au--
dessus du niveau de la mer; ce relèvement est
indiqué par la pente régulière des assises de trapp;
comme elles partagent toutes la même iilelinaisoni
depuis le sommet jusqu'au bas des montagnes, il
faut en conclure que c'est le résultat d'une action
qui les a infléchies postérieurement. L'inclinaison
que prirent alors les assises de trapp n'est pas la
même dans toutes les îUs: dans celles du N.E. ,
la pente générale est vers le S.; dans le N. de Stro-
môe'et Osterôe, ainsi qu'à Naalsôe, elle est au
S.S.E.; dans la partie moyenne de Osterôe, elle
3
l
460 NOTICE GÉOLOGIQUE, ETC.
est à rE.N.E. , et dans la partie méridionale de
Stromôe, elle est à TE.S.E. ; à Myggénas, la pente
est vers TE, En jetant les yeux sur une carte géo-
graphique des Férôe, et y marquant les inclinai-
sons respectives des difiérents points, on voit
u il y a eu un affaissement au centre , entre les
es Stromôe et Suderôe , et que la partie méridio-
nale de la masse s*est infléchie vers le N.E., tandis
que l'autre s'est inclinée vers le S.
Alors s'est produite la division de la masse
trïippéenne en plusieurs parties ; et dès cette épo-
ue, le retrait occasionné par le refroidissement
u trapp avait dû déterminer de larges fentes dont
quelques-unes furent remplies de nouveau par la
même roche. Mais la séparation , une fois opérée ,
a dû toujours aller en croissant; car les flots delà
mer s'engouffrant dans tous les vides , et sapant
la base aune roche privée de cohérence par sa
tendance à la division prismatique, la démolition
a dû s'étendre rapidement et réduire cette vaste
formation à un grand nombre de petites îles et de
rochers isolés au milieu de la mer.
En terminant ces observations, je ferai remar-
quer que les Férôe sont situées sous cette zone
méridienne qui renferme un grand nombre d'îles
d*une origine volcanique ancienne, l'Islande, les
Hébrides, l'Irlande, madère, les Canaries, lesiles
du Qip-Vert et Sainte-Hélène : dans plusieurs
de ces contrées, l'activité volcanique n'est point
encore entièrement éteinte.
NOTICE
Sur le pnddlage de la fonte pratiqué à Mont
blainville {Meuse) à taide des gaz combus
tibles dun fou daffinerie {\)'^
Par M. SAUVAGE , ingénieur d« minet.
La chaleur perdue des feux d'affinerie est ap-
pliquée avec succès , dans un grand nombre d'u-
sines y aux diverses opérations métallurgiques qui
n exigent pas le développement d'une très-haute
température.
A l'époque où M. Ëbelmen se livrait aux im--
portantes recherches qu'il a publiées sur la com-
position des gaz qui se dégagent de ces foyers ^ des
essais infructueux avaient déjà été tentés pour
opérer le puddlage à l'aide de ces gaz. Mais, ainsi
que le fait remarquer M. Ebelmen « on n'avait pas
encore employé pour brûler les gaz du feu de
forge, un courant d'air chaud projeté à la fois par
plusieurs orifices, comme cela se pratique mam-
tenant pour la combustion des gaz des hauts-four*
neaux.»
Ce nouvel usage des chaleurs perdues a été,
dans ces derniers temps, à l'usine de Montblain-
ville, l'objet de nombreuses expériences, et le
Îmddlage s'y pratique d'une nianière assez régu-
ière et assez avantageuse pour que nous croyions
utile d'en faire connaître les résultats.Le feu a affi-
nerie, il est vrai, n*est point alimepté par du
charbon pur, mais par un mélange de charbon et
.^^•i
(1) Ce procédé est breveté.
464 PUDDLAGE DE LA FONTE ATI HOTEM
rature suffisante pour cette phase de Topération, et
au four à puddler une flamme plus abondante et
plus longue que ne le ferait le charbon. Aussitôt
que la loupe est sortie du feu d'aflinerie pour être
cinglée , l'ouvrier remplit le foyer avec environ
o^fOn de charbon de forêt, recouvert d'un peu de
bois aesséché , puis il met une nouvelle charge de
fonte. L'emploi du charbon est indispensable dans
cette période du travail , afin de pouvoir chauffer
au blanc soudant la loupe qui sera rapportée au
feu après le ânglage.
Cette loupe est chauffée et étirée au marteau
comme à l'ordinaire.
L'affinage et l'étirage d'une loupe durent d'une
heure et demie à deux heures.
Puddlage. Le four à puddler traite les mêmes
fontesquelefeu daffinerie. Pendant les premières
heures de marche de celui-ci, le four à puddler
s'échauffe graduellement; le puddleur prépare Ja
sole et fait rougir dans le four G une charge de
170 à 200 kilogrammes de fonte. Dès qu'il juge
que le four est assez chaud et que la sole est prête,
ce qui a lieu après quatre ou cinq heures, il marge
dans le four £ la fonft déjà rouge et met une nou-
velle charge dans le four G. Le travail est ensuite
conduit comme dans les fours ordinaires. La durée
d'une opération est à peu près la même qu'au feu
d'affioerie.Le four marche quinze jours sans répa-
ration. Quant à la qualité du fer, elle paraît bien
supérieure à celle que donnaient les fours à la
houille dans les mêmes circonstances, et serait
plutôt comparable à celle des fers au bois.
Dessiccation du bois. Le ventilateur I reçoit
le mouvement de la roue des soufflets au moyen
d'une corde et de poulie» de renvoi. U aspire par le
DBS GAZ D*UIf FEU D^AFFINERIE. 4^5
conduit K une partie des résidus de la combustion
qu'il chasse dans un canal en maçonnerie de 6 à
7 mètres de longueur, de o^'.So de section carrée,
et pratiqué en contre-bas du sol. Ce canal est re-
couvert de plaques en fonte de o°'94^ de largeur ^
élevées de 0*^,01 au-dessus des parois verticales de
manière à forcer le gaz chaud à s'échapper par les
côtés et horizontalement.
La meule de bois à dessécher est dressée sur une
base elliptique dont le canal O est le grand axe;
elle est recouverte de terre et de fraisil ; le bois est
disposé de manière à ne pas toucher les plaques de
fonte. La meule est d'environ 4o stères et la vitesse
du ventilateur , combiné avec l'action d'un petit
registre S est réglée de manière k maintenir dans
la meule une température de près de aoo''. Après
trois ou quatre jours le bois est seC; il a perdu
25 p. 0/0 de son poids et 10 p. 0/0 de son volume.
La couleur est légèrement brunie. Il est en tout
comparable au produit qu'on obtient par le pro-
cédé Echement que nous avons décrit {Annales j
3® série, t. XVIII, p. 677) et auquel il ressemble.
Deux meules et deux ventilateurs sufiisent au
roulement du feu d'a£Bnerie, sans nuire à la mar-
che du four.
Consommations et produits. — Comparaisons.
*
Du i^'septeoibre i843au3i mars 18441^^^^
d'affiuerie, fonctionnant à l'ancienne méthode , a
consomn)é> 167.810 kilogrammes de fonte et
1060 mètres cubes de charbon dont un septième
est pour le décliet en halles (ce déchet est réel et
constaté par le roulenient de plusieurs années); il
a produit 119.737 kilogrammes de socs de char*
rues, soit, par mois, 14*967 kilogrammes.
4^8 I>t}DDLACE DE LA FONTE AU MOYEN
plus haut, un déchet de halle qui équivaut à un
septième, en sorte que la dépense effective dans
le feu d'affinerie est 1770 kil.
moins 1/7 253
ou i5i7
et en bois -—— - ou 2o"-,a2
75
Par la marche actuelle la consommation est :
i"" i'"^,90 de charbon pesant 38o kil.
correspondant à 5*^,07
et 2*1 1 3"**^,67 de bois sec provenant de 1 5 ,20
Total. ... 20 ,27
Pour obtenir la dépense effective du feu d'affi-
nerie, il faut retrancher un septième du poids
total du charbon employé , c'est—- ou 54 kilogr.
correspondant à o*'*,72. La consommation totale
est donc 19*^,55 au lieu de 20*^,22. La substitu-
tion du bois sec au charbon de forêt parait donc
en réalité apporter peu d'économie (<>•*•, 67) à la
consommation du combustible. Cependant cette
économie est Véellement plus forte qu'elle ne
semble résulter des calculs précédents. En effet ,
bien que la flamme du feu d'affinerie suffise près-
Sue constamment pour élever et maintenir à un
egré convenable la température du four k pud*
dler, il est certain que pendant la période d at^a-
lage qui précède la sortie de la loupe , le feu d'af-
finerie serait à peu près dégarni de combustible ,
si l'on n'avait à s'occuper que de lui ; celui qu'on
ajoute alors pour que le four à pîiddler ne se re-
froidisse pas , doit donc être compté en dépense à
ce dernier.
DES G4Z D UN FEU DAFPINERIE. . 4^9
n est fort difficile d'en fixer d'une manière pré-
cise la quantité relative. MM.Bellevue et Lorcet,
qui ont mis la plus grande obligeance à me four-
nir tous ces renseignements, sur Tezactitude des-
quels on peut comptçr, l'estiment au septième de
la dépense totale ou 2*'-,79. Ce volume ajouté à
o''",67 représenterait Téconomie totale en com-*
hustible.
Pour apprécier le rappoit de la quantité de
chaleur perdue avec celle qui est utilisée dans le
foyer d'affinerie, on considérera que celui-ci pro-
duisant moyennement 43 kil. de fer en 1^75,
consomme pendant ce temps 0^^,84 et pendant
une heure o'^-,4^ de bois, susceptibles de dévelop-
per environ 3.666 calories par kil. Le nombre
total d'unités calorifiques est donc 3.6oo X 4^
multiplié par le poids du stère de bois sec ^ 280 kil.
ou 483.840. Daçs la même période, i^75, le
ibur-à puddler produit environ i5o kil. de fer qui,
par le traitement ordinaire, eussent exigé l'em-
ploi de 97^,5o de houille ; c'est , par heure, 55*^,70.
Or, un kilogramme de houille pouvant développer
7.500 calories, oes55'',7odonneraient4i 7.700 uni-
tés de chaleur ou les 85 centièmes de la valeur
calorifique du combustible employé. Cette com-
paraison n est pas d'ailleurs parfaitement exacte,
car la chaleur perdue qui s'échappe d'un four à la
houille brûlant par heure 55\oo est incompara-
blenient plus grande que celle que possèdent les
gaz combustibles du four de Montbiainvillc à leur
sortie de l'appareil, bien que ceux-ci soient encore
susceptibles d'échauffer l'air et de carboniser le
bois nécessaire au roulement du feu d'affinerie.
Si l'on considère maintenant la question finan-
cière qui , en définitive , est pour une usine la plus
Tome FI, 1844. 3i
47^ PUDDLAGl M LA FOltTB AU ftOTBlT
importMitei on yoît que la eonsommatxm de com-
bustible étant autrefois de 8^,85 de charbon à
13^,12 f un ii6^,if
elle est anjwipd'hiii de i^^^go
deebarbonk i3',i2. . . . !i5',84
et de 1 3^7 de bois desséché
^6^,40 87,48
Totil. • . • ii3,32(i)ii3^2
Économie apparente * ^>79
Dans l'hypothèse où le septième de Ja dépense
(1 i3^,3a),ou i6',oo, serait dévolu au four à jpud-
dler, il n'y aurait plus au compte du feu d'amne-
rie que 97^22, et une économie de t8'^79 par
(I) Priœ 4u charhaH defàrU.
Od a carbonisé en forêt :
13 8tère8deboi$à3fr. 50 a 45^50
Les fraisde carbonisatioa s'élèventà. • 3,00
Le transport à ^ . • 4,00
Total 5â,&0
Le produit obtenu a été 4n^|00 de charbon,* c'est donc
par n^tre cube 13 fr. 12 e.
Pria? du hais desséché.
Où a desséché :
fr.
9 stèresà 3 fr 50 c 7,00
Dessiccation à rnsiae à 50 centimes. • 1 ,80
Transporta 1 fr. S5c â,50
Sciage à 50 centimes 1,00
Total 11,50
Or a obtenu i«,80 de bois sec , le mètre cnbe retient
diMieà6fr.40e.
\
DE^r GAZ VvVf #SU D^ KF^itiÉklÈ. ^7^
looo kil. de ^fer deti^it 6tre attribuée à )a substi-.
tution du bois dessécbé au charbon de forêt.
Comme le four à puddler produit à peu prèn,
3 i/a de fer pendant que le feu d'affinerie^eo pro-
duit I y cette dépense de 1 6',oo u'afTecterait que
dé 4^fS5 les loookil. de fer puddlé.
Les fours k puddler de MoDiblaînville ^ qû dé*
pui» un certain temps sont en ehôttiaiw pilr suite
du prix trop élevé du combustible , ae «éMUsaîeni
Eas moins de 65o kif. de bouille de Liège de
onne qualité par lOoo kil. demassiaux, La houille
belge coûtant aujourd'hui 4o fr. la tonne rendue
à MontblainviUe » les 65o kil. reviendraient à
26', 00. L'économie nette est donc 2i'»4^«
En résumé lea résultats écon<Hniques sont :
nene 1 8 ,79 par
1000 kil. etpar mois sur i4.75okil. a'j'j^^iS
2^ Pour lé four à puddler ai^4^ P^^
1000 kil. etpar mois sur 45.200 kil. 11 15 ,40
Économie mensuelle 1 39a ,55
Dépenses pour construction et établissement
des appareils.
Le four à puddler de Montblainville ne diflire
d'un four ordinaire que par la substitution d'un
feu d*affinerie à la 'grille , par la suppression de la
grande cheminée d appel et par l'adjonction d'un
appareil à air chaud.
La construction de cet appareil peut être éva-
luée à 4 ou 5oo fr.; les deux ventilateurs et les
plaques des deux meules peuvent coûter à peu
près autant; c'est une dépense totale , dans les
conditions ordinaires , de 800 à 1000 fr. , dépense
Ana PtDDtACE tB LA PONTB. ETC.
compensée en partie par la suppression de la che-
minée d*appet.
Une usine qui disposerait de trois feux d'affi-
nerie et d'un laminoir pourrait avoir un système
complet «de puddlage et d'étirage; Tun des feux
servirait è alimenter un four ii réchauffer le fer
aui proviendrait desdeux autres feux. L'expérience
n Téchaufiagé a été faite avec succès à Mont-
blainville par la conversion momentanée du four
k puddier en four h souder.
473
De quelques minéraux.
P«r M. AcuLUB D£LESSE , aipiraDt-lBfWMr das mioef.
Dysodil.
M. Gordier a donné *lé nona de dysodil à une
substance se jprésentant en feuillets minces et élas-
tiques, dont la couleur peut- varier du noir au
içris verdàtre -et au jaune sale. Elle a d'abord été
trouvée en Sicile, mais depuis on Ta rencontrée
dans plusieurs localités qui appartiennent a la
formation des lignites, en particulier dans le
Westerwald, pr&deRolt, et de Siegberg;, au
nord des Sept -Montagnes, à Sdnt-Amand en
Auvergne et enfin à Glimbach , aux envirotts de
Giessen.
M. Ehrenberg, qui a étudié soûs le microscope
plusieurs variétés de dysodil > a reconnu qu'il est
formé en grande partie de carapaces siliceuses
d'infusoires appartenant ordinairement à la classe
(les Navicularis et de débris végétaux qui Pto-^
viennent principalement d*arbres résineux : n le
regarde , du reste , comme un cas particulier du
schiste à polir de Bilin et de Cassel , duquel il
différerait seulement en ce qu'il contiendrait une
quantité |Jas ou moins grande de ces débris vé-
gétaux.
Cette substance n'ayant- paa encore été analy-
sée, j'ai pensé qu'il y aurait quelque intérêt à
l'examiner : j*ai opéié sur un échantillon de dy-
47^. iKALTSS
sodil de Glimbach provenant d'amas assez consi-
rables se trouvant dans largile plastique de la
formation des ligoites. La structure papyracée j
est aussi dévèlojppée que possible » «t il se laisse
diviser en feuillets très-mmces d'une grande élas-
tieitë; sa conteur est noire brunâtre; îl brûle avec
une flamme légère en répandant une odeur très-
désagréable.
Chauffé dans le tube, i} donne de Feau et un
liquide jaune bitumineux.
Au'dbalmmeau^ il se fendille suivant des feuil-
lets très-mioces , et an pieut brûler toute la «aa-
tîère bitumineuse; en cnaufi^nt fortement il faoA
et (donne une scorie brun rougeàtre, qui est hui-
leuse , très-^légère , et qui raye le verre avec iaci«-
lité. Cette scorie ne se laisse décomposer ni par
Tacide chlorhydrique , ni par Tacide snlfuriqué ;
msiis quand on la fait.bouillir avec delà potasse
.«fia^stiflpie, elle est attaquée et delà aîliee est dis-
oouAe : ces propriétés montrant donc qu elle est
très-riche en silice. Du reste, avec )e borax et le
^sel de phosphore cm a des verres ^ui, loraqu'ik
sont chauds, préseptent la coloration due au fer
et indiquant uue fidrte pfoportion de silice.
▲^ec les acides» le dysodil ne produit pasd'effer-
iVeiceMe; quand on le laisse digérer avec ^rfaraeîde
chlorhydrique , il se foraia de petits cristaux d'un
aal organique dont la base a ^été fonrnie par 4a
matoène bitunainei^e du dysodil. On reamnatt
^u'il contient de Fazole par le procédé ordÎAaiee.
Eo wivaot la marche employée peur l'essai des
combustibles, j'ai trouvé qu'on avait pour Je dy?-
-okgNU la 03aBfûsîliQn ^«ante :
DB QUEU^OS MINÉRAUX. 4^$
Sape(iiNrf|èreBMtniiiBeiife8yol*aiet 0,44»|
Carbone .• 0,055
Peroxyde de fer 0,110
[Silice soloMedan^la potasse. . 0,174l
Rérido. {ArgileinattequaMeparlesad- } 0,4U
ées (silicate d'itamiae et à€ ^
di^iix, traces de fo). . . . 0,170.
1,000
On voit que par la proportion d'eau et de ma-
tières yolatiles qu'il contient, le dysodil se rap-
proche des lisnitea, mais il renferme énormément
plus de cendres et beaucoup moins de carbone
fixe; car il résulte des analyses de M. Berthier que
pour les lignites la proportion de cendres varie de
6 il i8 p. o/o, et oelle du carbone de a4 ^ 3^*
Quoiqu'il renferme peu de matières ccMnbusti-
bles y le djsodil est cependant employé oomme
la tmirbe, même en Sicile où la quantité de car-
bone fixe est probaUetnent encore mc^ndre qua
pour réchandltoii qui précède4 Du reate, ce n'estpas
une madère dont la composition soit constante ,
car à Glimbadi même on trouve toutes les varié-
tés, depuis une sorte d'argile sditsteuse jusqu'à»
dysodil papyracé et élastique que j'ai examiné ; on
voit seulement que l'analyse cfaimicpjc s'aocorde
bien avec les observations microeooptques de
M. Ehrenberg, et que de la silice libre a été pH^
duile par les inf asoires dans les terrains tertiaires.
Ou'sait que la préseqce de la silice libre daas
les divers terrains a souvent embarrassé les géo-
logues^ si dans certains cas elle parait avoir été
produite par des débris d'infusoires on des spieules
de spongiaires, dans d'autres, an contraire, elle a
^t^ ■'J-^— -«^■^■^-** «MU» nfM AQ.US ^ti'H Ij* #^>»*»»^»*# .AU. .^UflOAH
btiâon; œ pkénéaaèiia ia piodu^t aaoove de nos
476 ANALYSE
jours, et on doit lui attribuer la silicification des
bois. L'analyse chimique ne saurait toutefois
éclairer à cet égard , et m n'y a que le microscope
3ui puisse décider la question ; aussi il serait à
ésirer que qu'on étudiât sous le microscope les
divers étages de la formation jurassique et crétacée
des Ardennes , dans lesquels M. Sauvage a démon-
tré depuis longtemps la présence d'une grande
auautité de silice libre et immédiatement soluble
ans la potasse ; cette étude permettrait de décider
ni cette silice a une origine animale ou si elle a été
produite par voie de dissolution.
«
Àrragonite de Hermgruiid en Hongrie.
L'arragonite (i) a été souvent l'objet des re-
cherches des chimistes qui ont cru pendant quel-
que temps pouvoir attribuer à sa composition
chimique la propriété qu*elle a de cristalliser en
Erisme rhomDoîaal droit, tandis que la chaux car-
onatée cristallise en rhomboèdre. Elle a d'abord
été analysée parVauquelin, Fourcroy , Proust, Biot
et Thénard , qui n'y ont trouvé que de la chaux
et de l'acide carbonique. M. Stromeyer est le pre-
mier qui ait annoncé que l'arragonite contenait
du carbonate de strontiane, et il pensa qu'on de-
vait attribuer à ce dernier la cause de la différence
de la cristallisation de l'arragonite et de la chaux
carbonatée. Cependant les expériences de M. Stro-
meyer furent reprises depuis par MM. Buchotz et
Meisner, qui analysèrent plusieurs variétés d'ar-
ragonite de Neumark , de Saalfeld , de Minden ,
de Bastennes et du Limbourg, sans pouvoir y
trouver de la strontiane. Il semblerait donc que
• m^^^^ ■ 1^^»—^ I ^^■^——1^— Ml !■» I ■!■■ I I
(1) Rammelêbergy NandwM^rimck der Mincratogie.
DE QUELQ€E8 MINÉRAUX. 4??
la présence de la strontiane était accidentelle , et
c^est en effet ce qui a été démontré depuis par
MM. Gustave Rose et Mitscherlich. Ainsi M. Mit-
scherlich a observé que Tarragonite* pouvait se
transformer en chaux carbonatée rhomboédrique
par l'action de la chaleur; M. Gustave Rose a re-
connu que quand on précipite à froid un sel de
chaux par un carbonate alcalin , le précipité exa-
miné sous le microscope offre de petits rhom-
boèdres comme la chaux carbonatée; tandis que
la même opération exécutée k la chaleur de Feau
bouillante donne de petits cristaux prismatiques
comme ceux de rarragonite. Il résulte donc de là
que l'arragonite peut être du carbonate dé chaux
M. Haidinger ayant envoyé à TEcole des mines
un très-bel échantillon d'arragonite provenant de
Hernngrund', en Hongrie , j'ai essayé d'en faire
l'analyse. Elle se présente en cristaux d'une trans-
parence et d'une limpidité parfaites / irrégulière-
ment implantés dur une masse d'un jaunede sou-
fre , et qui est aussi de l'arragonite.
Ces cristaax sont formés par la réunion et le
groupement du prisme rhomboidal primitif au-
tour de son axe vertical , et contrairement à ce qui
a lieu ordinairement dans l'arragonite, la partie
supérieure de ce groupement de cristaux est ter-
minée par une face plane , qui est la face com-
mune de tous les prismes rhomboidaux ^réunis;
cette face porte seulement quelques stries, qui in-
diqaent très-bien le mode de groupement des
prismes rhomboïdaux primitifs, et qui forment
une espèce d'X, dont les branches sont ordinai-
rement irrrégulières; le groupement est de quatre
cristaux , mais le cristal prend des formes assez
47^ àJHàSMÈM
diflFéreiiles tnitrant le dérelo^iemeat qtfa reça
chacun des prismes qui le composent.
Chauffée , la substance présentait bien au feu
les caractères de larragonite ; eHe décrépitait , s^
gooOaît et tombait en poussière ; il semble qu'il j
ait dans ce fait quelque chose d analogue à ce qui
se passe dans les larmes batai^es. Quand on vient
les oriser en un point , elles se réduisent en pous-
sière dans la main*, parce qu'on détruit un état
d'équilibre forcé entre les molécules du corps. \cl
de même , quand on vient , par la manière inégale
dont la chaleur se propage dans les cristaux , à
rompre Tékat d'équilibre qui était établi entre lès
molécules d'arragonite, état qui paraît être forcé
d'après Texpérience de M. Rose, elle perd lonte
cohésion , et c'est alors qu'elle décrépite.
La perte au feu a été déterminée en opérant sur
I gr. ou ^^3 de matière. Pour cela on a chauffiS
jusqu'au rouge sombre, de ofiapière à ne pas dé*
composer le carbonate ; puis on a cbauflë jusqu'au
ro^uge blanc , de manière à décomposer une partie
decarbonate; ensuite on a traité à plusieurs reprises
la matière par le carbonate d'ammoniaque, de
manière k carbonater la chaux amenée à Fétat
caustique : on a obtenu ainsi lenombreo^ooiS.
Ce nombre est notablement moindre que celui
de M. Stromever, qui est même quelquefois triple
de eelui-'là. (Quoiqu'on ait pris soin de dessécner
la suhstanee, il serait même possible que cette
perte provint de l'eau hygrométrique; comme far-
ragooite de Herangrund est très*limpide, il pa-*
raitraiti d'apcèscela, que la limpidité, d'un cristal
d'arragonite est d'autant plus grande qu'il ren-
ferme peu ou point d'eau de cristallisation*
On a rockeraié s'il y avait de la atnlntiam par
DE QUELQUBS MINArAUZ. ^79
le pfocédë été nitrates et de Fakool ; on n'en a pas
trouvé; il n'y a^as non plus d'autre base que la
chaux dans ^s cristaux d'arragonlte , excepté dans
la partie jaune du souf/re sur laquelle ils sont im-
plantés qjL^ contient o^ooi 7 de mrj^ndte de fer.
Plumboculcite (i).
Cette pliimbocàlcite , qui vient de Léadhills en
Ecosse I est par&iteuient cristallisée en rhom*
boèdres; die est d'un blanc légèrepuent rose, et
elle présente bien les clivages de I9 chaux carbo-
natée, mais die a cependant dans sa cassure un
état qui n'est pas ordinaire à -ce dernier minéral.
Depuis longtemps M. Jobnstona 4onnéla 00m*
positicm de la plumbocalcite; cependant, comme
pour l'échantillQn qui nous occupe en ce moment
>es cristaux sont isolés et parfaitement formés, et
qu il ne paraît pas qu'on doive craindre de mé-
lange, j*ai pensé qu'il y avait qudque intérêt à re-
prendre l'analyse.
Chauffa ut un fragaient de I9 substai^e k la
l^mpe , (jie {oanière à cKasser les matières volatiles
qu'elle pourrait contenir s^ns décomposer les car-
Dondt^es, on n'a obtenu qu'une perte d» «,ooo5.
Le n^inéral décrépite, m^ia il ne se brise pas
comqie farragoni^e ; il perd sfi transparence et de-
vient d'un gris bliinchàtre.
rhydrosuiftte d'ammoniaque; on l'a ensuite dosé
k Véjtat de sulfate qui était )çgèreinegt oolpré en
^ ■ ."1 ■■ ■'■ ■ '1***1* ■■■■i»ii—
(I) FoffgendorflPf t<)mr25.-^M. Berthier, Essais par la
•Mie^écha. Pleoib.
4^0 ANALYSE
rouge par une trace de fer. La composition de cette
plumbocaloite est donc : i
Perte au feu 0,0005
Carbonate de plomb. . 0,0234
Carbonate de chaux. . 0,9761
L'examen de 1 échantillon analysé ne permet
guère de supposer que le carbonate de plomb se
trouve mélangé mécaivquemeat b la substance ,
il doit entrer à Tétat de combinatisoi^ : cesC du
reste ce qu il est d'autant plus naturel d'admettre,
que la chaux et Toxyde de plomb sont isomor-
phes; seulement ici la quantité d'oxyde de plomb
qui est substituée à la chaux serait assez faible et le
f/erj environ de celle qui a été trouvée par Mt. Jobn-
ston.Du reste, depuis la découverte de M. Johnston,
les minéralogistes ont eu Foccasion de signaler
Flusieurs minéraux dans lesquels la chaux et
oxyde de plomb se remplacent mutuellement.
Ainsi, M. Bôttger a trouvé dans unearragonitede
Silésie o,o38 de carbonate de plomb; ce qui feit
voir que non-seulement les carbonates de diaux
et de iJomb' sont dimorphes, mais qu'il en est
aussi de même pour leurs combinaisons**
Enfin , dans les Annales des mines de 1 843 ,
i*" livraison, M. Doméyko a fait ooiinaitre un mo-
lybdate de plomb qu'il a trouvé au Chili, et dans
lequel uùe notable quantité de loxyde de plomb
a été remplacée par ae la chaux.
Phosphate d alumine hj^até de Êenion.
9
M. Danhanser a trouvé à fiernon , prèâËpemay,
une substance blanche ressemblant açsez à de
l'alumine desséchée sur un filtre, tapissant une
gangue colorée par de l'oxyde de fer et de manga*
DB QUELQUES MINÉRAUX. 4^1
r
vèse, qui paratt'apparteojr à la formation de Far-
gile plâfitiqiue. Plusieurs colletions de Paris en
possèdent des échantillons qui sont classés h Falu-
mine; cependant celui que nous avons essayé con-
tient del acide phosphorique. '
Dans le tube fermé, cette substance noircit et
donne beaucoup d'eau ; cette eau est accompagnée
de matières bitumineuses; elle est acide, rougitle
papier de tournesol, et de plus elle parait corro-
der légèrement le verre; ce qui- indiquerait peut-
être ta présence d'un peu d'acide fluorhjdrique.
A la flamme extérieure, la couleur noire pro-
duite par, du carbone provenant d'une matière
organique disparaît/ et la substance redevient
blanche. Elle est infusible.
Avec le sel de phosphore, k dissolution se fait
facilement , et Ton a une perle bien transparente;
avec le carbonate d^ soude, la matière se gonfle,
mais il ne paraît pas y avoir dissolution ; avec le
nitrate de cobalt on a une belle coloration bleue.
Non calcinée, la substance se dissout intégrale-
ment, et avec la plus grande, facilité dans les
acides. Elle se'^isàout également dans la potasse
caustique*, mais cependant avec difficulté. Après
calcination, elle n'est attaquée qu'avec beaucoup
de peine par les acides.
On voit que la - substance présente toutes les
Fropriétés de Talnmine pure, et elle en a aussi
aspect; cependant elle contient de l'acide phos-
phorique, comme je m'en suis assuré par le pro-
cédé Yauquelin et Thénard. De pins, elle ren-
ferme un peu de chaux qui est sans doute à l'état
de carbonate, car dans l'attaque par les acides on
observe un dégagement de gaz , qui toutefois est
N.
48a AHALTBB
beaocoop plus JeDt que celai qiù .réiulte de Y
lion d'un «cîde sur un oarbooale.-
Après avi>ir fait sécherpendant plusieurs
la substance sur f alambic » de manière k m un-
barrasser de son eau hygroméin€|ue , la p^te a
été d environ 1 o p. 0/0 , et j'ai trouvé , en opéiVDt
sur 0^,5 desséchés ^
Eau et malMre ergankpM. ... M
Pbospkale d'alomiiie 96
Garbenate de chaux et perte. . 5
100
J'avais à ma disposition une trop petite quan-
tité de matière pour doser Facide pbosphorique «
mais on voit que ce minéral doit former une espèce
distincte de la wawellite ». qui contient de 20 à
3o p. 0/0 d*eau , tandis que le phosphate de Ber-
non renferme 49 p* ^/o d'eau et d'une matière or-
ganique. Du reste , dans les Annales de Chimie
et de Physique i" tome XXI, Vauquelin a déjà
signalé un hydrophosphate d'alumine provenant
de nie Bourbon , dont la composition étant diffé-
rente de celle de la wawellite ^ et contenant une
substame organique qui étafîl de l'ammoniaque.
Hydrosilicate de magnésie dune composition
noui^elle.
Cette substance , rangée à h collection de l'Ecole
des mines y à l'espèce minérale que M. Breithaupt
a établie souS le nom de kéroiite , m'a paru pré-
senter de l'intérêt et demander à élre' examinée.
Elle vietft d'Allemagne ^ Biais la localité est incon-
nue ; quoi qu'il en soit » on voit qu'elle se trouTait
dans de la serpentine.
£Ue est d'un lAaao jaunâtre , opaHne et l^ère*
loênt tyuMpftreiité ; elle a un aspect de eire dans
sa cassure, et est grasse au toucher; dans cev«
taines parties > elle ôfire des taches cf un blanc de
lait y oui ne doivent pas avoir la même composi*-
tioD imimique que le reste.
Sadensitéestde 2,335.
Qiaufféer légèrement dans on tube fermé , elle
devient nfûre et perd de Teau ; quand on la chauffe
plus fortement , en dirigeant sur le tube le jet du
chalumeau, elle passe au blanc mat, maris elle a
perdu sa transhicidité^ Cette coloration noire ne
me paraît pas devoir être attribuée à du bitume ,
ear elle disparaît quand on chauffe fortement la
anbataaee dans un tube fermé; elle est, du reste,
une propriété des bydrosilicates alumineux de
magnéÂe, car elle est coffonune à la kérolite.'h la
métaxite , à la saponite, etc.
Mise dans l'eau après caleination , la substance
laisse dégager un très-grand nombre de bulles de
gaz; elle est dure et ne se laisse que difficilen^ent
attaquer par les acides , tendis qu*avant elle était
tayée par la chaux càrbonatée et facilement atta^
quable.
Elle est complètement infusible.
Avec le sel def phosphore , elle donne unsque^
lette de silice. Four faire Tanalyse , j'ai opéré sur
une portion bien homogène, et cette homogénéité
même m'a été démontrée, à posteriori, par la
similitude des résultats obtenus en opérant sur
deux parties de la matière qui n'avaient pas été
mélangées entre elles.
L'analyse qualitative a montré que la substance
ne contient que de Feau, de la silice, def la magné-
sie, un peu a'alumine et des traces de fer , qUî pa«
484 ANAl.T8fi
rait être k Tétat de peroxyde , et répandu en vei-
nules dans la masse.
En pesant la substance, après Tavoir seulement
chaufiée au rouge sombre , de manière à lui faire
prendre la couleur noire, j ai obtenu une perte qui
était d'environ lo p. o/o. Les dernières parties de
Teau sont très difficiles à chasser, et pour être plus
sûr que la substance en était complètement dé-
barrassée, je lai chauffée dans un fourneau de cal-
cination.
Trois grammes de la matière ont été attaqués
par de l'acide cblorhydrique concentré. Dans .deux
expériences , la silice a été déterminée comme k
l'ordinaire et redissoute dans la potasse, pour s'as-
surer de sa pureté. Les deux opérations ont
donné des résultats concordants jusque dans les
centièmes.
Quoiqu'on eût pris le soin de mettre du chlor-
hydrate d'ammoniaque dans la • dissolution , il
s'est précipité de la magnésie avec l'alumine et le
fer quand on a traité la liqueur par l'ammonîa-
Sue : cet inconvénient parait inévitable quand
le est riche en magnésie. On a redissous le pré-
cipité , et versé de l'hydrosulfate d'ammoniaque
qui a précipité seulement l'alumine et le fer;
puis on a repris de nouveau par l'acide nitrique
et précipité enfin l'alumine par l'ammoniaque.
Réunissant les eaux mères contenant la magnésie ,
on l'a précipitée par le phosphate de soude am-
moniacal ; puis elle a été dosée , en supposant que
le sel contenait 36,67 p. 0/0 de magnésie.
L'alumine et la magnésie n'ont été détermi-
nées que par upe 'seule expérience, Jai trouvé
ainsi :
DE QtBLQUBS MINÉRAUX. 4®5
ChyfèM.
Eau 0,164 0,146 13
Silice 0,535 0,278 25
Aloinine cl trace d'oxyde de fer. 0,009
Magnésie 0,286 0,110 10
M^
0,994
La formule qui exprime les rapports entre les
quantités d'oxygène pour la silice , Teau et la
magnésie est : Si'^ Mg'"" Aq'^ ; mais une erreur
d'une unité dans ces nombres est admissible , et
dans les limites de Terreur qui résulte de lexpé-
rience. Si Ton suppose donc qu*ou ait trouvé Si'^
au lieu de Si'^, on pourrait représenter cet hydro-
silicate de magnésie par la formule atomique :
••■ • • •••
8Si lomg i3Hs8(Simg-h8)+mg'H\
Ce qui donne :
Silice 8at. 4619,76 0,533
Magnésie. . . 10 2583,50 0,309
Eau 13 1462,24 0,168
8665,50 1,000
Résultats qui concordent avec ceux de Texpé-
rience.
Mais on resterait encore dans les limites des
erreurs d'expérience en adoptant la formule :
(SÏ*mg5 + 6H)=3('Si mg+H)+SÎmi"+3Hj;
car elle donne :
Silice. ... 4at. 0,541]
Magnésie. . 5 0,301 > 1,000
Eau 6 0,158)
Le minéral serait donc une combinaison d'é-
cume de mer avec une hydrophite magnésienne ;
Tome r/,i844« 3a
486 ANALYSE
OU bien on pourrait encore la mettre &ous la
forme :
« • • • •
4mgSi + mgaq*,
et le minéral analysé formerait un septième terme
dans la série des silicates de magnésie combinés
avec de l'hydrate qui a été proposée par M. deKo-
he\l {Pofrgendorjf y i844)-
Quoi qu'il en soit, cette substance ne peut se
rapporter ni à l'écume de mer, ni à la kérolite;
sa densilé est comprise entre celle de ces deux
minéraux^ car celle de la kérolite est 2,2 ( Pfciff
Schweiger^ J. LV,p. 242, etBreithauptjip. 3o4),
celle de l'écume de mer varie de 2,6 à 3,4
Ses propriétés physiques et les réactions du
chalumeau sont les mêmes ; mais les résultats de
l'analyse chimique sont très -différents, surtout
de ceux de la kérolite ( Rammelsberg Handvor^
terbuch, p. S^g).
Du reste , la composition chimique de la ké-
rolite, et même de Fécume de mer, ne paraît
ria encore établie d'une manière bien certaine
Rammelsberg^ p. 4^^)> ^^^ différences que
5 résentent les analyses paraissent surtout provenir
e la quantité d'eau , ees substances étant très-
hygrométriques : on pourrait peut-être lever
toutes les djiftcultés, en les desséchant sous la
machine pneumatique au moyen d'acide sulfu-
rique; mais, comme le fait remarquer M. de
Kobell, on n'est pas certain qu'une partie de
l'eau de combinaison ne se dégage pas , car on
a constaté que cela a lieu pour le sulfate de cuivre
qui pettt devenir noir de cette manière.
DE QUELQUES MINERAUX. 4^
Métaxiie.
La métaxite est une espèce minérale qui a
été établie par M. Breithaupt. Elle se trouve à
lieichenstein en Silésie , dans la serpentine qui
contient le fer arsenical au moyen duquel se la-?
brique l'acide arsénieux. Elle a été étudiée etaaih
Ijsée par M. le professeur de Kobell ; mais coaune
M. Rammelsberg, dans son Manuel de minera-*
l(^ie chimique 9 paraît douter des résultats qui
ont été obtenus, j'ai essayé une analyse noi^-.
▼elle.
La métaxite est (Tun vert olive ou pistache;
elle se présente en masses fibreuses plus ou moins
épaisses dans la serpentine , et elle oflfre , dans le
sens de ses fibres, un éclat nacré. Chauffée dana
un tube, elle noircit et donne dif Feau; quand
on chaufie plus fort, la couleur noire disparait*
D'après M. de Kobell , quand elle est en esquilles
très-minces, on peut l'arrondir sur les bords;
cela seul suffit donc pour distinguer la métaxite
deTasbeste, à laquelle elle parait ressembler «u
premier abord; du reste, elle s'en distingue en-
core plus facilement quand on la traite par les
acides , car elle est attaquée immédiatement à
froid par l'acide muriatique ou par l'acide sulfu-
rique; la silice conserva du reste la forme des
fibres et leur çclat soyeux.
L'analyse qualitative n'a pas donné d'autres
résultats que ceux obtenus déjà par M. de Kobell.
Pour fain« l'analyse quantitative , j'ai d'abord
calciné 5 gr. qui m'ont donné une perte de o',6 1 3 ;
par conséquent on a :
Eaa 13,6 p. 0/0.
488 AHALT8B
Comme I après ealcination, la substance est
beaucoup plus difficilement attaquable par les
acides y j'ai attaqué 3 gr. de la substance non
calcinée par de l'acide muriatique; j'ai évaporé à
sec la dissolution , et dosé la silice comme à l'or-
dinaire ; puis j'ai traité la liqueur par de l'ammo-
niaque , après avoir mis du sel ammoniac pour
empêcher autant que possible la précipitation de
la magnésie : malgré cette précaution , j'ai ob-
tenu un précipité qui évidemment contenait en-
core de la magnésie. En conséquence , je l'ai traité
comme je l'ai indiqué dans l'analyse qui précède ;
seulement ici» comme le fer entrait en quantité
notable , je l'ai dosé directement après avoir en-
levé l'alumine par la potasse, en le redissolvant
dans un acide et en le précipitant par l'ammo-
niaque.
J*ai obtenu de cette manière les résultats sui-
vants :
Oiygéoe.
E&u 0,136 0,121
aiice 0,421 0,219
Alamine 0,004 0,002
Protozyde de fer correspondant
à 0,24 peroxyde 0,020 0,004
Magnésie (par diff.) 0,419 0,162
1,000
Ces résultats ne difiirent pas beaucoup de ceux
obtenus par M. de Kobell , qui sont :
Silice 43,50
Magnésie 40,08
Proloxyde de fer. . 2,08
Eau 13,00
Alamine 0,40
99,78
DB QUELQUES MINÉRAUX. 4^9
M. de Kobell a remarqué que si on adoptait
pour ]a composition du raméral la formule
mg Aq' 3mg Si',
on aurait :
SiUce. . . . Sat. 45,72
Magnésie. . 4 40,92
Eau 3 13,36
100,00
Alors, d'après sa composition chimique, la mé-
taxite viendrait se placer entre la serpentine
mg aq' + 2 mg Si^ , et le schillerspath : mg Aq^
+ 4(nig.Fe)Si\
Une substance analogue, mais beaucoup plus
riche en fer , venant de Joaltimore , a été analysée
par M. Thompson , qui lui a trouvé à peu près la
même loi de composition que la métaxite; il lui
a donné le nom de baltimorite ( i).
Cependant la quantité de silice correspondant
à la formule mg Aq^ + 3mg Si' diffère assez
notablement de celle que M. de Kobell a trouvé
dans son analyse, surtout de celle que j*ai ob-
tenue, et encore bien davantage de celle de
M. Thompson, qui n'est que de 4^99^ P* ^h*
Parmi les différentes formules qui représentent
les résultats de l'analyse qui précède, il n'en est
aucune qui soit bien simple; mais on pourrait
cependant admettre la suivante , qui a , dans tous
les cas , l'avantage de représenter parfaitement les
résultats de l'expérience.
Si^ mg' Aq^ = 3(Si' mg» + H) + mg H»;
(1) Voir Philosophical Magazine, 1843.
^9^
AVAtTSK
On aurait alors :
Silice. . . 3 ai.
Eau. ... 5
Magnésie. 7
1732,41
1808,45
562,40
Caleol.
0,422
0,137
0,441
0,421
0,136
0,419
4103,26 1,000 1,000
La métaxite devrait être considérée comme un
hydrosilicate bibasique de magnésie combiné avec
un hydrate de magnésie.
Enfin , si on observe que l'alumine peut faire
(onction d'acide par rapporta la magnésie et rem-
placer une certaine proportion de silice | une
augmentation sur la quantité de silice trouvée par
Texpérience sera admissible , et on adoptera la
formule
3SÏ mg' + 5 H.
Elle donne :
Silice 3at. 1732,41 0,450
Eau 5 562,10 0,146
Magnésie. . . 6 1550,10 0,404
3844,91 1,000
D'après cette dernière formule, qui efit tonte-
fois moins exacte que la précédente , la métaxite
serait une combinaison de silicate bibasique àë
magnésie avec de l'eau.
Chlorophfllite de M. Jakson.
M. Jakaon, dans son rapport de 184 i (1) sur
la géologie de New-Hampahire, donne la descrip*
tion d'un minéral qu'il considère comme nou-
(1) Jakson, firsi Annual report on the Geologn of
ihe $tate of Neto-Hampshire ^ 1841 ; et j4nn. des minée y
4* série, tome II, p. 461.
DB QUELQUES MiNiRAUX. 49*
veau , et qu^il propose d'appehr chloropkjriiite , à
cause de sa couleur verte ; cependant, d*aprè8 on
échantillon qu il a envoyé à M. Elie de Beaumotit,
il ne paraît pas que cela doive être considéré
comme un minéral proprement dit, mais bien
plutôt comme une roche. Le clivage en prismes à
six faces ne m'a semblé qu'apparent et produit
par des lamelles d'une espèce de mica qui sont
excessivement fines, et répandues en très-grande
quantité dans le minéral. Il est facile de consta-
ter la présence de ce mica par calcination , car
alors la masse prend une couleur vert noirâtre,
tandis que le mica qui forme des lamelles inter-
posées dans des directions perpendiculaires entre
elles devient blanc d'argent. La diversité des ré-
sultats obtenus en calcinant les portions de la
masse, même celles qui paraissent les plus pures,
montre que la matière n'est pas homogène; ainsi
j'ai trouvé que la perte varie de 3 , 5 à 8 p. o/o ,
c'est-à-dire de plus du simple au double. Du
reste, en reprenant l'analyse qui a été faite par
M. Whitney , il m'a été impossible de trouver de
l'acide phosphorique; il y avait seulement de la
silice, de l'alumine, du fer, de la chaux , de la ma-
gnésie et un peu d'alcali ; or, d'après M. Whitney,
on aurait :
Silice 45,200
Phosphate d^alamioe. • 27,600
Magnésie 9,600
Protoxyde de fer. . . 8,256
Manganèse 4,100
Potasse et perte. . . . 1,644
Eau S,600
100,000
D'après ce qui précède, on voit que la chloro-
493 ANALTSS DE QUEIiQUCS MIEfÉRàUX.
phyllite ne doit pas venir augmenter la liste déjà
si nombreuse des espèces minérales, et que, con-
sidérée comme roche, elle n a pas la composition
chimique donnée par M. Whitney.
NOTE
Sur la fabrication de F outremer artificiel
en Allemagne 'j
Piff M. C. P. PRUCKNER, chlmista manoOMtorier de HoT (BaTière).
(Exlnit do Journal de chimie pratique d'Erdmann, 1844,
TOI. 33 , page 857 ; par M. DEBETTE. )
»■ m
Guimet et Robiquet sont les premiers qui aient
fabriqué en grand de loutremer artificiel pour les
besoins du commerce. En i83o, Levercus en éta-
blit une fabrique dans les environs de Cologne, et
en i84i) MM. Leykauf, Heine et compagnie
montèrent à Nuremberg, pour la préparation de
l'outremer factice , une usine qui appartient au-
jourd'hui à MM. Zeltner et Heine, et qui fournit
au commerce des outremers factices de toutes les
qualités et de tout prix.
Le procédé suivi par MM. LeykauF et Heine
n'a pas été publié, mais nos relations personnelles
avec ces messieurs, et les recherches qu'elles nous
ont suggérées, nous mettent à même de donner
mie idée de cette fabrication, et, nous fespérons,
jeter quelques lumières sur cette partie de la
science.
Disons d'abord quelques mots sur le choix des
matières premières , qui sont : de l'argile , du
sulfate de soude , du soufre , du charbon et un sel
de fer, ordinairement du vitriol vert.
L'argile employée à la fabrication de l'outre-
mer factice a la plus grande influence sur la cou-
leur produite , et , probablement , la non-réussite
de beaucoup d'essais tient à l'emploi d'une argile
494 ^^^ ^A FABRIGATTOlf
qui était trop ferrugineuse. J'emploie une argile
Ëlanche qui ne se colore pas au feu, et qui, par
suite y ne reufernie que très-peu de fer; c'est une
sorte de kaolin de couleur niatte, happant à la
langue et formant avec de l'eau une pâte très-
courte, qui se trouve dans la principauté de Reuss ,
aux environs de Roscliitz, et qui sert à la fabrica-
tion de la porcelaine. Cette argile renferme de 4 2
à 43 p. 100 d'alumine. Il va sans dire que toutes
choses égales d'ailleurs, on doit donner la préfé-
rence à l'argile la plus alumineuse.
Dans la fabrique de Nuremberg, on emploie
surtout une terre sigillaire blanche ( bolus alba
des pharmaciens) qui vient de Tischenreuth dans
le HautPalatinat.
A Nuremberg , on emploie le sulfate de soude
impur, résidu des fabriques d'acide muriatique,
que Ton raffine dans l'usine même, ou que Ton
achète tout raffiné. Cette opération, sur laquelle
nous reviendrons plus loin , a principalement pour
objet d'en séparer l'aôide muriatique libre et les
sels de fer, qui altéreraient et pourraient même
complètement détruire la couleur bleue de l'ou-
tremer obtenu.
Le soufre en canon est trop connu pour qu'il
soit nécessaire de s*y arrêter.
Gomme charbon , le charbon de bois sec rem-
plit parfaitement le but que l'on se propose d'ob-
tenir. On emploie aussi quelquefois delà houille;
dans ce cas , on la choisit sèche , riche en carbone ,
et donnant le moins possible de cendres blanches
on grisfttres non ferrugineuses.
La calcinalion des mélanges s'opère dans des
moufles placées dans des fourneaux à réverbère ,
où il est beaucoup plus facile de régler la tempe**
DE l'oVTREMBR artificiel EN AtLEMAGNB. 49^
rature et de surveiller la marche que dans des
creusets. Ces fourneaux à mouQe ont intérieure-
ment o",90 à i",oo de largeur, et autant de pro-
fondeur ; les moufles qu'ils renferment ont inté*
rieurement o™,55 à o^jGo de largeur et o~,3o à
o'".37 de hauteur; on peut, pour économiser le
combustible, en placer :2 bu 3 dans le même
fourneau. Elles sont construites en argile réfrac-
taire , de la même manière que les pots de ver-
rerie, et leur ouverture antérieure peut être fermée
par une porte en fonte à coulisse, glissant sur des
roulettes, qui, ainsi que leur fond, est percée
d'une fente étroite servant à observer l'opération
et à donner l'accès à l'air. Il va sans dire que les
fourneaux sont munis de registres qui permettent
d'en régler à volonté la température. On augmente
la durée des moufles en les soutenant sur trois
rangées de briques placées sur la sole et espacées
entre elles pour laisser passage à la flamme, de
manière à partager le foyer en deux chauffes ,
ajant chacune o"',20 à o°*,23 de largeur et autant
de hauteur. Lorsqu'on emploie, comme combus*
tible , du charbon de bois , on peut le charger par
une porte placée à la partie supérieure, comme
dans les fourneaux d'essai.
Outre le fourneau à moufle, on se sert, pour
la conversion du sulfate de soude en sulfure de
sodium , d'un fourneau analogue à ceux employés
dans la fabrication de la soude. Dans ma fabrique,
] ''ai seulement remplacé le foyer latéral unique que
'on emploie ordinairement , par deux foyers plus
petits placés vis-à-vis l'un de l'autre; l'expérience
m'a démontré que l'on réalisait ainsi une éco*
nomie notable de temps et de combustible, sur-*
tout pour les fourneaux où la longueur de la sole
49^ SUR LA PABRICATIOlf
dépasse a mètres. La construction de ces four-
neaux est d*ailleurs trop coBnue, pour qu'il soit
nécessaire de nous y arrêter ici.
Enfin , Fusine doit renfermer des bocards et des
moulins pour la pulvérisation des matières, etc.
Passons maintenant à la fabrication des matières
premières et à la fabrication de Toutremer arti-
ficiel.
On met l'argile sèche, concassée en morceaux
avec un pilon en bois, dans des cuves rectangu-
laires de a mètres de long sur un mètre de large ;
on l'arrose d'eau et on 1 abandonne à elle-même
pendant quelques jours. Elle se délite et se réduit
en bouillie, que l'on purifie par lévigation et
dépôt , de la même manière que dans les fabri-
ques de porcelaine, pour en séparer le sable et les
parties les plus grosses. On la conserve ensuite
dans des cuves placées sous un bangard couvert,
à l'état d'une pâte molle, dont on détermine
rigoureusement par un essai la teneur en argile
sèche , chaque fois qu'on veut s'en servir pour la
préparation de l'outremer.
Jrour préparer le sulfate de soude, ou se sert,
comme nous l'avons dit, des résidus de la fabrica-
tion de l'acide muriatique , que l'on calcine dans
un fourneau à réverbère pour en chasser l'acide
muriatique libre qu'ils renferment^ On les con-
casse en morceaux de i déeimètre cube environ ,
que l'on plonge un instant dans l'eau , parce que
1 expérience a prouvé que l'acide libre se dégage
beaucoup plus aisément d'un sel humide que d'un
sel desséché ; puis on les charge sur la sole du
fourneau , que l'on remplit presque jusqu'à la
voûte, en disposant les morceaux de telle sorte,
que la flamme puisse circuler aisément sur leurs
DE l'oTJTRBMER ABTIFICIEL en ALLEMAGNE. 497
faces. On chauffe graduellement jusqu'au rouge
naissant , et jusqu'à ce que tout l'acide libre ait été
expulsé. Le sel calciné est aussitôt pulvérisé au bo-
card ou entre des meules, en grains de la grosseur
de ceuï de la poudre de mine , et mélangé dans
un tonneau tournant sur son axe, avec du charbon
et de la chaux éteinte, dans les proportions sui-
vantes :
Suirate de soude • lOOp.
Charbon de bois DulTérisé. 33
Chaux éteinte à 1 ahr. ... 10
Ce mélange est introduit sur la sole d'un four-
neau à réverbère et recouvert de 3 à 4 centimè-
tres de chaux éteinte , que l'on tasse dessus avec
une pelle en fer. On ferme alors toutes les portes du
fourneau, et dès que la masse est en pleine fusion,
on la brasse vivement , en y rejetant quelques pel-
letées de charbon pulvérisé, puis on laisse reposer
Quelque temps, jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus
e gaz enflammés de la surface du bain. On puise
alors le sulfure de sodium avec des poches , et on
le verse dans des moules plats en fonte , où il se
solidifie.
On dissout dans l'eau bouillante le sulfure de
sodium mélangé de carbonate de soude ainsi ob-
tenu , puis on laisse clarifier la dissolution à l'abri
du contact de l'air, dans des cuves de dépôt , où
elle abandonne du carbonate et un peu de sulfate
de chaux , souvent un peu de sulfate de soude
cristallisé, qui est calciné et retraité comme il
vient d'être dit , et du charbon très-divisé qui ne
se déposequ'auboutde quelques jours. Il est très-
important de laisser reposer le plus longtempspos-
sible, parcequeles moindres particules de charbon
suffisent pour altérer le feude l'outremer. On sature
49^ 6U^ U FABKIGATIOII
ensuite à chaud , celte dissolution décantée , ayec
du soufre réduit en poudre, et on la concentre par
l'ébullition jusqu'à ce qu'elle renferme a5 p. loo
debisulfure de sodium sec : elle a alors une densité
d'environ i^aoo et marque aS"" à l'aréomètre de
Baume. On emploie ^o à 5o parties de soufre
par loo p. de sulfure de sodium simple fondu.
Après avoir laissé déposer à la dissolution de
sulfure de sodium , le léger excès de soufre qu'elle
renferme , on la transvase dans de grandes cru-
ches en verre, que l'on bouche avec soin , pour la
préserver du contact de Vair, et où on la conserve
jusqu'au moment de remployer.
Les matières premières étant préparées, on pro-
cède comme il suit à la fabrication de l'outremer :
on évapore jusqu'à consistance sirupeuse, dans une
chaudière plate en fonte, 5o kilogrammes de la
dissolution de sulfure de sodium ci-dessus , puis
on y ajoute une quantité d argile lavée, encorenu—
mide, correspondant à I3 kilog. 1/2 d'argile sè-
che , et on mélange le tout aussi intimement que
possible, à Taide d'une forte spatule en ter. Pen-
dant que la masse se laisse encore brasser aisé-
ment, on y ajoute, par petites portions , une dis-
lution de 1 5o grammes de sulfate de fer cristallisé ,
complètement exempt de cuivre, et on mélange
le tout avec le plus grand soin. On peut, si Ion
veut , ajouter d'abord la dissolution de sulfate de
fer, puis ensuite l'argile. Aussitôt après l'addition
du sulfate de fer, le mélange prend une couleur
vert jaunâtre, due à la formation du sulfure de
fer; on continue à le brasser jusqu'à complète
évaporation à siccité , et après l'avoir détaché de la
chaudière , on le réduit immédiatement en pondre
aussi ténue que possible.
DE l'oUTRBILER ARTIFICIEL EN AIXEMAGNE. 499
Cette poudre est chargée dans ]es moufles, de
manière à y former une couche de 6 ii 8 centi-
mètres d'épaisseur, ce qui correspond, pour chaque
moufle, à un poidsde i5 à 20 kilog. On continue le
feu jusqu'à ce que toute la masse soit rouge, et on
la laisse dans cet état pendant trois-quarts d'heure
â une heure, en renouvelant fréquemment les
surfaces et en donnant libre accès à l'air. La masse
se colore successivement en brun de foie, rouge,
vert et bleu. Cette opération réclame beaucoup
d'attention et d'habitude ; une trop faible chaleur
ne produit point d'outremer, tandis qu'unechaleur
trop forte et trop longtemps prolongée en altère
la beauté.
On retire alors la matière de la moufle, et on
Tépuise en la lavant avec de l'eau. Les eaux de la*
vage, qui renferment du sulfure de sodium, du
sulfate et du sous-sulfate de soude , n'ont jusqu'ici
reçu aucun emploi , mais on pourrait s'en servir
pour préparer du sulfure de sodium. Les résidus
du lavage sont égouttés dans des chausses en toile
serrée , puis desséchés à Tétuve. Leur couleur est
le plus ordinairement d'un vert ou d'un bleu noi-
râtre.
La masse desséchée est ensuite finement pulvé-
risée et passée au tamis de soie , puis calcinée de
nouveau par portions de 5 à 7 kilogrammes, dans
des moufles qui ne servent qu'à cette opération,
et qui ont de o",45 à o-^^So de large sur o",8o à
o"*,90 de profondeur. Ou entretient un feu modéré,
et une chaleur rouge peu intense suflit pour pro-
duire la couleur désirée. x\ussitôt que la couleur
bleue commence à paraître, on renouvelle con-
stamment les surfaces avec un ringard en fer, jus-
qu'au moment où la couleur est devenue aun
500 SUR LA FABRICATION» ETC.
beau bleu pur. L'opération dure d'une demi-heure
à trois-quarts d'heure ; il n'y a aucun avantage à ]a
prolonger ou h augmenter l'intensité du feu. On
retire la poudre et on la laisse refroidir au contact
de l'air sur des plaques de granité. Il arrive sou-
vent, mais pas toujours, que la couleur acquiert
en refroidissant bien plus de feu et de beauté.
L'outremer est ensuite broyé sous des meules
en granité de l'^ySo de diamètre y puis lavé et sé-
paré, suivant la finesse , en divers degrés, qui
portent les numéros ~ , o, i, 3, 3, 4f ^^c-
Un excellent procédé pour reconnaître la qua-
lité de l'outremer consiste à le chauffer, sur la
lampe à esprit-de-vin, dans un tube de verre, où
l'on fait passer un courant d'hydrogène. L'outre-
mer sera d'autant plus inaltérable, et sa qualité
d'autantsupérieure, que la couleur bleue seraplus
longtemps à disparaître. L'outremer naturel ne
Eerd sa couleur qu'au bout d'une et même deux
eures, et quelquefois plus; l'outremer factice de
Nuremberg marque o au bout d'un peu plus de
demi-heure , et Toutremer le plus commun de
Nuremberg marque 5 au bout de quelques mi-
nutes.
5oi
iffons
dBSBV
Sur la fabrication de t argentan à Sheffield ^
Par M. JAUKEL.
(Extrait da Bergverlafreviid , (• VIII, n» 0, par M. DEBETTE. )
L'argentan de bonne qualité est plus ductile et
plus dur que le laiton, ce qui le rend un alliage
précieux pour la fabrication de nombre d'objets.
La première condition à remplir pour obtenir un
bon argentan est d'employer, pour la composition
de l'alliage, des métaux parfaitement purs; cepen-
dant le cuivre peut renfermer de l'argent , et le
nickel une petite quantité de cobalt, sans qu'il en
résulte aucun inconvénient. On choisit du cuivre
{>ur laminé; le cuivre de Russie est de beaucoup
e meilleur; celui d'Angleterre contient toujours
un peu d'arsenic, et celui d'Allemagne, un peu
de ter et de plomb. Le zinc du commerce est or-
dinairement assez pur. Le nickel est employé à
l'état de poudre ou d'épongé; les culots fondent
trop difficilement. L'essai du nickel est d'autant
plus nécessaire , qu'il est presque impossible d'ap-
précier sa qualité à simple vue. Cet essai se fait
en formant un alliage de 8 p. de cuivre de pre«-
mière qualité, 3 1/2 de zinc et 4 P« ^^ nickel à
essayer, en prenant bien soin de ne pas oxyder
une partie des métaux , et de perdre le moins pos-
sible de zinc ; puis , coulant cet alliage dans une
Tome VI, 1844. 33
502 SCR LA FABRIGATIOM
lÎDgotière en fonte de 8 à i o centimètres de lon-
gueur, 5 centimètres de largeur et 3 millimètres
ae profondeur, préalablement recouverte à l'in-
térieur d*upe couche de fumée , au moyen d'une
lampe. On place ensuite le lineot entre les mâ-
choires d'un élau , et on le courue à coups de mar-
teau. Si le cuivre employé est du cuivre de Russie,
et le nickel de bonne qualité , si, en outre, la
fonte a bien réussi , le lingot se laissera courber
dans deux directions opposées sans se rompre. Si
cela n'a pas lieu , on examinera sur la cassure si le
grain et la texture d'i métal sont bien uniformes;
on refondra le lingot, et s'il se brise encore à peu
près sous le même angle de courbure, cet angle
servira à apprécier la nature du nickel employé; ce
dernier sera de mauvaise qualité , si le lingot se
brise avant d'avoir pu être courbé à angle droit.
La teinte du lingot ne peut servir à porter un juge-
ment, qu'autant qu'on la compare avec celles
d'autres lingots formés des mêmes proportions et
avec un nickel reconnu de bonne qualité.
Le second point est la relation à établir entre
les divers éléments de l'alliage ; le rapport dn
cuivre au sine doit être : : 8 : 3 ; mais , à cause
delà perte par volatilisation qu'éprouve toujours le
sine, on en met 3 parties et demie. La quantité de
nickel peut varier de i/4 à 3/4 de celle de cuivre;
ai on en met moins , TalHage reste jaune clair ; si
on en met davantage , il devient trop dur, et sa
ductilité diminue. Voici les proportions usitées en
Angleterre :
W"* 1 . Argentan ordinaire* — Cuivre , 8 par-
ties; nickel > 3 p. ; zinc, 3 p. i/a. — Cette corn*
DE l'argentan a SUAFflELD. 5o3
position donne largentan de qualité inférieure,
qui a souvent une teinte jaunâtre; on Femptoie
pour la labcication des fils et autres artkies com-^
muns; si l'on diminue encore la proportion de
DÎckei f l'alKage obtenu ne vaut guère mieux que
du laiUm peu coloré, et se ternit aisément à
If •
air.
N* 2. Argentan blanc* — Cuivre, 8 parties j
meke), 3 p. j zinc, 3 p. î/a. — Cette belle com-
position imite Targent à 760 millièmes, et est
très-employée.
N"* Z\ Electrum. — Cuivre, 8 parties; nickel,
4 p.; zinc, 3 p. 1/3. — Cette composition mérite
la préférence sur toutes les autres ; elle a la teinte
bleuâtre de l'argent bruni, et se ternit beaucoup
moins à Fair.
K* 4« -— Cuivre , 8 parties ; nickel > 6 p. ; zinc ,
3 p. 1/2. «*— C'est la composition la plus riche evi
Bsckd qui puisse être travaillée à froid. Elle ne
Ittisse rieft à désiver sons te rapport de la beauté et
de l'édal , mais elle est difficile à fondre , et pré-
sente ipielques difficultés dans son élaboration.
N'5. Tutenag. — Cuivre, 8 parties; nickel ^
3 p.; zinc , 5 p. i/i. — C'est à très-peu près la
composition d'une qualité ordinaire depacKfong,
que Ton tirait autrefois de la Chine. Cet alliage
est très^dùr et assez difficile à laminer; il convient
surtout pour la fabrication des objets moulés.
K"" 6. S^tédare pour Vargentain. — Argentan
n"* I y. 5 partie»; aine, 4 P* — On< coule cet alliage
Mplaques minces que l'on pulvérise ensuite ; il esc
dîificile il réduire ca poudre , ei^ ses fragments o^
5o4 SUA LA FABRICATION
firent une texture raatte et quelque peu fibreuse.
Lorsqu'ils sont aigres et brillants, c'est le signe
d'une teneur en zinc trop considérable ; on y re-
médie en tenant l'alliage en fusion pendant un
temps plus considérable , ou en y ajoutant une
petite quantité d'argentan. Est-il au contraire trop
ductile pour se laisser pulvériser, on y ajoute un
peu de zinc.
On opère la fusion de l'alliage qui constitue l'ar-
gentan ainsi qu'il suit : on fond d'abord le zinc
avec la moitié de son poids de cuivre , et on coule
l'alliage obtenu en plaquettes minces , que l'on
puisse aisément briser. Ù'un autre côté, on met
dans un autre creuset le i*este du cuivre brisé en
petits fragments avec tout le nickel ; on recouvre
le mélange avec de la houille pilée et un peu de
suif, et après avoir fermé le creuset avec un cou-
vercle , on le porte au feu. Aussitôt que le mélange
commence à fondre , on l'agite avec une tige en
fer bien propre , que l'on a soin de retirer avant
qu'elle n atteigne Je rouge-blanc , et de laisser
alors refroidir avant de s'en servir de nouveau,
sans quoi il se dissoudrait infailliblement dans l'al-
liage une certaine quantité de fer qui en altérerait
la pureté. Lorsque la fusion paraît complète , on
enlève avec une cuiller une faible portion du
poussier de houille, en partie scorifié, qui re-
couvre le bain métallique , et on examine si elle
ne contient aucune grenaille de nickel ; si cela avait
lieu , il faudrait maintenir la masse en fusion , en
l'agitant fréquemment , jusqu'à ce que tout le nic-
kel se soit incorporé dans Falliage. On ajoute en-
suite, par petites portions, l'alliage de zinc et de
enivre dont nous avons déjà parlé, en ayant soin
DE l'argentan a SHEFFIELD. 5o5
de bien agiter la masse à chaque fois , afin d'ob-
tenir un mélange bien homogène. Il va sans dire
qu'il faut maintenir, pendant toute la durée de
l'opération , le bain métallique recouvert de pous-
sier de houille y afin d'en prévenir l'oxydation.
On suit également à Sheffield , pour préparer
l'argentan , le procédé suivant , qui exige moins
de main-d'cmvre et une moindre aépense en com-
bustibk : on introduit dons un creuset un mé-
lange de 7 livres 1/2 de cuivre en petits fragments^
i/a livre de zinc et tout le nickel ; on recouvre ce
mélange avec du poussier de houille et un peu de
suif, puis on le fond dans le creuset préalablement
recouvert de son couvercle , avec les précautions
indiquées plus haut. Aussitôt que la confusion est
complète , on y introduit d'abord un alliage com-
posé de 1 livre de zinc et 1/2 livre de cuivre, puis, •
peu à peu , 2 livres de zinc en petits fragments, en
agitant bien le mélange après chaque addition.
Dans une opération bien conduite, la perte en
poids ne s'élève qu'à 8 ou i o onces , ou 4 p. 100
environ.
L'argentan laminé , que l'on trouve dans le com-
merce , est rarement sans défauts. On y remarque
généralement une foule de petites taches plus fon-
cées , souvent des stries qui se prolongent dans
l'intérieur de la masse. Pour obtenir un métal sans
défaut, ce qui est très-difficile, on coule d'abord
l'argentan destiné à être laminé en barres, que
l'on décape avec soin et que l'on refond une se-
conde fois pour les couler en plaques. Lorsque ,
pendant la fusion, l'alliage s'oxyde en partie, il offre
ensuite une cassure caverneuse et huileuse lorsqu'il
a été coulé en plaques , et celles-ci , après qu'elles
5o6 fiUR LA FABRIGATIOV
ont été laminées , se recouvrent d'ampoulat et de
stries par le moindre réchauffage. Ces défauts sont
aussi quelquefois dus à un refroidissement îrrégtt«-
lier delà masse métallique dans le moule, surtout
si ce dernier renferme encore quelqqes traces d'hu-
midité.
On reconnaît que l'alliage fondu est oompléte*
ment exempt d'oxyde , en prenant avant la coulée
deux essais que l'on coule en plaques de 5 ceoti-
qiètres de long , 2 cent, i/a de large et 6 Ji 8 miU
limètres d'épaisseur, et que l'on brise ensuite, afin
déjuger par leur cassure de la pureté de l'alliage.
Il convient d'employer un moule en fonte et
l'autreen pierre (quartzite ou porphyre); cederoîer
doit avoir été préalablement chauffé tràs*graduel-
lement jusqu'au rouge pour en chasser toute l'hu**
midité; après son refroidissement, on l'enduit
d'une bouillie claire formée avec un mélange de
noir de fumée et d'huile de térébenthine» puis on
le chauffe de nouveau à une douce chaleur, afin
de chasser toutes les parties volatiles. Le moule eu
fonte est enfumé sur une lampe ou recouvert de
l'enduit ci-dessus , et complètement detséobé. On
puise l'essai au moyen de petits creusets réfrai>*
taires préalablement chauffés au rouge vif» que
l'on plonge jusqu'au fond du grand creuset» et
que ion vide ensuite aussi rapide<neat que poa*
sible dans les moules.
Tant que le métal renferme encore beaucoup
de parties oxydées , il naratt criblé de bulles à
l'intérieur, quel que soit le moule dans lequel on
l'ait coulé; lorsqu'il n'en renferme plus qu'une
faible quantité » l'essai coulé dans le moule en
pierre paraît exempt de bulles ; on achète , dans
DE l'arqentan a sheffield. 5o7
ce derDier cas , de le purifier par le procédé sui-
vant:
On remplit un tube en terre, ouvert par un
bout, de a5 centimètres de long et de 8 à 1:2 mil-
limètres de diamètre , avec un mélange de i partie
de poix et de 8 p. de suie , que Ton y tasse forte*
ment: on renverse ensuite ce tube dans le bain
métallique, de telle sorte, que son extrémité ou-
verte arrive au fond du creuset , et on le maintient
dans cette position jusqu'à ce qu'il ne se dégage
fjus du tout de bulles gazeuses du bain métal-
ique; pendant cette opération, on recouvre le
creuset avec un couvercle particulier, qui est percé
en son centre d'une ouverture qui sert à laisser
passer le tube. On retire ensuite le creuset du feu;
on j ajoute une nouvelle quantité de poussier de
houille, et on agite le tout avec une tige en fer,
jusqu'à ce que la masse se solidifie , puis on re«
porte le creuset au feu pour opérée la fusion. On
répète cette opération k plusieurs reprises , jusqu'à
ce que tout l'oxyde soit réduit, et que 1 alliage
métallique soit devenu parfaitement pur et homo*
5ène. On s'en assure par deux essais faits comme
est dit plus haut. L alliage est convenablement
Eur, si la cassure des deux lingots offre un grain
. ien égal et serré. Si les deux essais sont huileux,
l'alliage est en partie oxydé ou brûlé. Si cesbuUea
ne se trouvent que dans le lingot coulé dans le
moule en pierre, et qu'elles n'existent pas dans le
lingot coulé dans le moule en fonte , 1 alliage est
encore oxydé , mais moins que dans le cas précé-^
dent. Si , au contraire , le lingot coulé dans le moule
en fonte présente seul une texture huileuse , c'est
une preuve que la réduction a été poussée trop
5o8 SUR LA FABRICATION
loin. Dans ce cas y Falliage n*est pas seulement ré-
duit, mais il s*est en partie carburé » et il faut alors
le maintenir un certain temps fondu à une tem-
pérature plus élevée, après avoir enlevé la couverte
de poussier de houille qui le recouvrait, afin de
brûler Texcès de carbone quil renferme. Lorsqu'on
emploie du cuivre de Russie pour former l'alliage ^
ce dernier n*est pas susceptible de se carburer.
On ne doit couler Talliage, ramené à un degré
de pureté convenable, que dans des moules en
fonte ; ceux en pierre ou en sable se refroidissent
trop lentement, de sorte que la plus grande partie
du lingot acquiert une texture fortement cristal--
Une qui détermine la formation d'une foule de fis*
sures très-fines ou stries. On doit apporter le plus
grand soin à la coulée , et chercher à rendre le plus
uniforme possible le refroidissement de toutes les
parties de lalliage. A cet efiet , il faut éviter que
le métal liquide, lorsqu'on le verse, ne vienne en
contact avec les parois latérales du moule, ou ne
rejaillisse, étant versé de trop haut, après en avoir
atteint le fond. Dans le premier cas , il se forme
des couches qui, éprouvant un refroidissement
plus ou moins rapide , se solidifient à des époques
différentes en donnant lieu , soit à des bulles, soità
des fissures, qui sont quelquefois tellement fines ,
qu'elles ne sont point perceptibles à première
vue, et que ce n'est que plus tard après le lami-
nage qu'on découvre leur présence ; clans le second
cas , il se forme une foule de petits globules qui ne
peuvent jamais se resouder complètement avec la
masse principale , et qui , surtout quand ils se
trouvent près de la face supérieure du lingot, se
détachent pendant l'opération du laminage , en
D£ l'argentan a sheffield* Soq
laissant à leur place autant de cavités ovales et al-
longées.
On coule Talliage aussi chaud que possible, en
siphon, dans un moule horizontal en fonte fermé,
et composé de deux plaques polies enfontedeo^^iS
de long, o"",! 5 de large et o",025 d'épaisseur, réu-
nies par des cornières en fer, assujetties à laide de
boulons; on verse le métal par une trémie laté-
rale en pierre qui communique avec le moule ,
suivant toute sa longueur, et dans laquelle on
laisse toujours un excédant de métal, afin de for-
mer une masselotte.
Avant la coulée, on recouvre les parois du moule
d'une couche de noir de fumée, et on enduit celles
de la trémie en pierre d'un mélange de noir de
fumée et d'essence de térébenthine , comme nous
l'avons dit en parlant des essais. On porte ensuite
le tout à un degré de chaleur tel qu'on ait de la
peine à le saisir avec la main. Après deux ou trois
fontes, il faut renouveler entièrement l'enduit ci-
dessus.
On donne ordinairement aux lingots destinés
au laminage une épaisseur de i à i 1/2 millimè-
tres; il serait difficile de couler des plaques plus
minces sans défaut, et une épaisseur plus considé-
rable les rendrait très-difficiles à laminer.
Lorsque le refroidissement est complet^ on dé-
tache le lingot du moule à l'aide de quelques coups
de marteau; on l'égalise sur ses faces en em-
ployant au besoin la lime , puis on le lamine ab-
solument de la même manière que le laiton.
Pour obtenir du fil d'argentan ductile et de
bonne qualité, on emploie exactement le même
procédé. Avec l'alliage n"" ^ , on peut fabriquer
5 10 avti hk PABRlOiTION» KTG.
ainsi à coup 6Ûr un fil tout à fait eiempt de dé-
iàuts , ce qui mérite d autant plus d'être pris en
considération, que la plupart des procédés ac-
tuellement suivis ne peuvent donner que des pro-
duits de qualité très-moyenne.
5ii
m
NOTICE
Sur une expérience relative à la carbonisation
du bois en meules.
Par M. EBELMEN, togénlear dei minei
Les expériences dont j'ai donné les résultats »
dans un précédent mémoire (i) , sur la composi-
tion des gaz qui se produisent dans la carbonisa*
tion du bois en meules et en vases clos, m'avaient
conduit à quelques conclusions relatives à la ma*
nière dont se propage la carbonisation dans Tin-
térieur des meules. Dans le but de vérifier si ces
conclusions étaient exactes, M. Boulart, direc-
teur des usines à la compagnie d'Audinconrt, a
bien voulu, sur ma demande, faire exécuter une
expérience directe. Après avoir monté et mis en
feu une meule de caroonisation , suivant la mé-
thode ordinaire , on Ta découverte vers le mi«
lieu de l'opération » afin de juger de quelle ma-*
nière la carbonisation s'était propagée dans son
intérieur. Je vais indiquer avec quelques détaila
les circonstances de l'expérience et les résultats ob-
tenu&
On a construit sur une aire tout à lait plane une
meule renfermant 3o stères de bois , qui a été
montée d'après le procédé ordinaire des forêts.
Le bois à carboniser était d'essences mâlées, chêne,
hêtre et sapin principalement , et avait été scié en
-— — -- — -- - ---. ^^^^.^^^^^^
(1) AnnaUs de$ mn€$j 4« série, t III, p. 265.
5l3 SDR LA CARBOiriSilTIOlf
bûches de 0*^70 de longueur. On avait réservé au
centre de la meule, et sur toute sa hauteur, une
cheminée de o'^aS de diamètre, autour de laquelle
le bois a été rangé circulaircment sur trois étages ,
les grosses bûches au centre, et le menu bois à
Textérieur. La meule avait 7 mètres de diamètre
et a mètres environ de hauteur. On Ta recou-
verte comme à Fordinaire de terre et de fraisil sur
toute sa surface, et mise en feu le 1 7 octobre 1 844 1
au matin , en projetant du charbon allumé par la
cheminée. On a laissé celle-ci découverte pendant
quelques heures. Des évents pratiqués à la base sur
tout le pourtour de la meule, et qui sont restésou-
verts pendant toute la durée de lopération, ser-
vaient à l'introduction de Tair qui alimentait la
combustion. Quand la meule a été suffisamment
allumée, on a fermé la cheminée, après Tavoir
remplie de menu bois, et on a laissé le tout en
repos jusqu'au soir, époque à laquelle on a décou-
vert le haut de la meule pour remplir, avec de la
braise , le vide qui s'était formé dans la cheminée.
La même opération a été répétée, le 18 au matin.
Dans le courant de cette journée, on a commencé
à percer desévents de dégagement dans la couver-
ture de la meule et tout près du sommet. La fumée
qui en sortait aussitôt après leur ouverture était
blanche, épaisse et fort abondante. Après quelques
heures, la fumée devenait bleuâtre, presque trans-
parente et fort peu considérable , et le charbonnier
perçait alors de nouveaux évents à ao ou aS centi-
mètres au-dessous du plan des précédents.
Le 19 octobre au soir, le plan des évents de dé-
gagement étant à l'^ySO au-dessus du sol, on a
enlevé une moitié de la meule. Cette opération a
été assez pénible , en raison de Fabondance de la
DU BOIS EN MEULES. 5l3
fumée; le bois et le charbon embrasés ont été
éteints avec de Feau.
\jàjig. I, PL XII ^ montre la répartition du
bois et du charbon dans l'intérieur de la meule.
Le charbon était contenu tout entier dans le vo*
lume qui serait engendré par la surface ÂRSP ,
tournant autour de Taxe RS. C'est à peu près un
tronc de cône renversé , dont la petite base , qui
se trouvait sur le sol, avait seulement tT^ifi de
rayon. Toute la partie de la meule qui serait en-
gendrée par la révolution du triangle APH au-
tour de 1 axe RS , était formée par du bois non
altéré. L'extérieur des bûches était seulement
noirci par du goudron , et toutes avaient une forte
odeur empyreuma tique, mais en entamant le bois
avec unescfe, il était facile de reconnaître , à son
aspect seul, qu'il n'avait pas même éprouvé de
commencement de dessiccation. Toute la partie
centrale de la meule ARSP était du charbon , et
la majeure partie de celui-ci était en morceaux
placés irrégulièrement les uns sur les autres,
comme dans un tas de charbon , sans aucune liai-
son avec le bois qui formait la partie extérieure
de la meule. Il n'y avait que la partie de la meule
correspondante au triangle ABC et à l'espace com-
pris entre la génératrice du cône AP et la ligne
parallèle DE , où le charbon , déjà formé sur cha«
que bûche , restait attaché à celle-ci. La distance
entre DE et AP était de lo à i5 centimètres. Sur
chacune des bûches qui se trouvaient atteintes
I^ar la génératrice du cône AP, on peut observer
e passage du charbon parfait au bois non altéré.
7 à 8 centimètres de bois bruni séparent le char-
bon noir du bois à l'état normal. La partie de la
bûche qui est charbonnée a subi un retrait tort
5i4 9^1^ ^ cAmBOiuaATiosr
BOtable, ensoffte que chaque bûche parait av<Mr
été amincie vers son extrémité.
Voici ka résultat» de quelques essais faita par
calcina tien rapide, au creuaet de platine, aur les
produita obtenus dana l'expérienceque je viens de
oécrire :
i"" Charbon de hêtre pris au point a, danaFiBlé-
rieur delà osasse formée de fragments irréguliera de
charbon.
CbariMNi 78,S
Matières volatites coaboslikks.* 133
Eau hygrométrique 6,0
Cendres calcinées 2,0
100,0
2'* Bûche de chêne de o""! lo de diamètre et de
o'^TO de longueur prise au point b. Celte bûche
était encore entière. L'extrémité supérieure était
charbonnée sur o°'yio environ de looaueur; il y
avait à peu près 8 centimètres de bois brunî , et le
reste de la boche avait conservé sa couleur prima*
tive. L'écorce était parfiaiitement intacte. On re-
connaissait facilement que la bûche n'avait pas
été brisée à son extrémité supérieure, €[ui se trou*
vait comprise dans Fespace compris eeAre AP ei
D£. J'ai essayé séparément, k"" là pactie ehas-
bonnée; a"" le bois bruni; î"" le bois avec sa cou-
leur pcirailive^ J'ai obtenu :
a. Partit
5. BoIslHQBlpiit
à 15 C d« retiré-
mité de la bûche.
cBoispriiàete.
rextiémité char-
boQDée*
MaHèrcs votatiles. 40,9 83,7 85,9
39,t 16,3 14,1
100,0 100,0 100,0
3* Un morceau de bois de sapin dans un élai
de carbonisation avancé ^ mais prései&tani eneoM
DU lOtt BN MB1IL18* 5lS
dans son intérieur quelifaes fibres brunes , prii
en y, a donné ;
Matières volaffles. . 41,8
CharliOQ et eendres. 58,2
100,0
Pour montrer jusqu à qud point les résnltets
de fespérienoe qui précède coneordent avec lee
conclusions auxquelles j'avais été eonduit pw* fa**
naljse des gaa qui se dégagent des évents ^ je ei-
terai une partie du résumé de mon mémoire sur
les produits de la carbonisation.
« La carbonisation s'opère dans la meule da
» haut en bas et du centre à la circonférence. La
» surface de séparation entre le charbon fermé et
» le bois incomplètement carbonisé parait être
a ceik d'un tronc de cône renyereé^ ajpant le
a même axe et la même hauteur que la meule p
» mais dont l'angle irait constamment en au^^
a mentant , à mesure que la carbonisation a'ap*
» proche de sa base, b
L'expérience directe a confirmé , delà naaniére
la plus nette ^ cette conclusion. On se représaaie
très4)ien , en efiet , l'avancement de la carbonisa*
tion, en concevant que la génératriee AP du
tronc de cône» qui forme la séparation entte le
bois et le charbon , aille en s'inciinant de plus en
plus sur le plan hoiij»ntaly jusqu'à ce qu'elle se
confonde avec lui.
On conçoit pourquoi les produit» de la com-
bustion circulent constamment le long de la sut^
face engendrée par la l^ne AP, avant d'arriver à
rêvent de dégagement A. On voit en efiet qu'entre
D£ et AP, le charbon formé n'est pas encore se*
paré du bois. Les charbons conservent dmc \kp lee
5l6 sua LA. CARBONISATION
unspar rapport aux autres, la disposition symétri-
que qu'on avait donnée aux bûches; mais comme
chaque morceau a éprouvé un retrait considérable
en se charbonnant, il est clair qu'entre les lignes
DE et AP, l'intervalle qui sépare chaque bûche
de sa voisine est beaucoup augmenté. Au con-
traire, dans toute la partie centrale de la meule,
le charbon est brisé et entassé irrégulièrement. Le
passage des gaz ne pourra donc pas avoir lieu à
travers la masse du charbon , et 1 on conçoit très-
bien que le tirage doive s'établir le long de la sur-
face engendrée par la ligne HP , qui correspond
{précisément au maximum de vide existant dans
'intérieur de la meule. A mesure que la carboni-
sation marche , le charbon fornié à l'extrémité
de chaque bûche , devient de moins en moins ré-
sistant, et finit par se briser sous le poids qu'il sup-
porte , celui de la partie supérieure de la meule. La
masse du charbon en fragments irréguliers , qui
occupe le centi^ de la meule , s'en augmente , et
l'angle du cône s'élargit en même temps.
On trouve toujours au centre de la oase de !a
meule une certaine quantité de menu charbon
fortement calciné ou braise, dont la présence est
facile à expliquer. En comparant , en eSet , la
composition des gaz qui sortent des évents avec
celle des gaz produits par la distillation du bois
en vases clos, j'en avais conclu que l'oxygène
atmosphérique introduit dans la meule par les
trous de pied se changeait complètement en
acide carbonique en brûlant du charbon et non
des produits de distillation. Cette combustion
s'opère à la fois sur toute la circonférence de la
base inférieure du troue de cône, et probable-
ment jusqu'à une certaine hauteur le long de la
DU BOIS EN MStLES. 5ï^
surface de celui-ci , et le mélange d*acide caErbo-
nique et d'azote produit dans cette partie de la
meule s'élève le long de la surface conique , en cé-
dant sa chaleur ai| bois qui se distille*, et en en-
traînant les produits de cette distillation. La braise
qui se trouve toujours au cœur des meules avec
une certaine proportion de cendres est certaine-
ment le résidu de cette combustion.
S'il ne se forme pas d'oxyde de carbone dans la
combustion du charbon par l'oxygène atmosphé-
ri(|ue, il convient de l'attribuer à ce que les pro-
duits de la distillation du bois viennent abaisser
constamment la température des gaz, en sorte que
la formation de l'oxyde de carbone n'est plus pos-
sible. Cette circonstance est fort avantageuse au
succès de l'opération • Toute production d'oxyde
de carbone aux dépens de l'acide carbonique occa-
sionnerait non-seulement une perte en charbon ,
mais encore une grande absorption de chaleur la-
tente, et j'ai montré dans mon mémoire (p. a8i ,
t. III ) quelle énorme influence aurait la forma-
tion de l'oxyde de carbone sur le rendement de la
meule en charbon.
Dans Texpérience qui vient d'être décrite, on
n'a trouvé dans la meule qu'une proportion insi-
gnifiante de bois torréfié ou charbon roux. Le bois
bruni ou torréfié existe sur chaque bûche, et éta-
blit la transition entre le bois à l'état naturel et le
charbon. Le procédé de carbonisation en meules,
tel qu'il est actuellement pratiqué , ne parait donc
pas susceptible de produire du chari[)on roux en
quantité notable, et les principes sur lesquels la
tnéorie de la carbonisation du bois en meules me
semble clairement établie , montrent également
Tome ri, 1844. 34
5l8 SVR hk CARBONISATION
le peu de probabilité de réussite des essais qui
seraient tentés dans celte direction.
La meule d'essai avait été établie d'après le pro*
cédé ordinaire des forêts , s^ns aucune modifica-
tion. J'ai décrit, dans mon Mémoire sur la com-
position des gaz produits dans la carbomsation
du bois^ la modification qu'on avait lait subir à
cette méthode à Audincourt, modification qui
consistait à supprimer le vide de la cheminée et à
déterminer la mise en feu du cœur d^ la meule ,
au moyen d'uue plaque de tôle chaufi'ée par des-
sous. L'emploi de ce procédé (des meules à chau-
dières) avait produit une amélioration très-notable
sur le rendement en charbon .Depuis la rédaction de
mon mémoire, cette méthode a été remplacée par
une antre qui est d'un emploi tout aussi avanta-
geuz quant au rendement et facilement applicable
même en forêt. Voici en quoi elle consiste : au lieu
d'une seule cheminée au centre de la meule, on en
établit deux concentriques; on monte la meule
comme à l'ordinaire; puis on remplit l'intervalle
annulaire compris entre les deux enveloppes de
la cheminée par du menu charbon, mais jusqu'à
la hauteur du premier étage seulement, o'',70
environ. Pour une meule de 5o à 60 stères de boii^
on introduit 10 à la hectolitres de braise. On
allume la meule par la cheminée centi*ale, et l'on
conduit l'opération comme à l'ordinaire. Ce pro-*
cédé est mam tenant exclusivement employé dans
tous les ateliers de charbonnage de la compagnie
d'Audincourt, et les produits en sont au moins
aussi avantageux que ceux obtenus par le procédé
des chaudières. J avais indiqué cette modification
au procédé des forêts à la fin de mon mémoire.
Elle se déduit très-clairement des principes ihéo-
jyO BOIS SN MSIJLES. SlQ
riques qui précèdent. En introduisant de ]a braise
au centre de la meule et à sa base , on produit
Tacide carbonique et la chaleur nécessaire fc la
carbonisation an moyen d'un combustible de peu
de valenr^ et le rendement du bois en charixm
de bonne qualité s'en trotive foroéraent augmenté.
Je dois aire , en terminant, quelques mots sur
un prooédé qu'on pratique maintenant à Audin-
court, et qui consiste à condenser les produits
liquides entraînés avec les gaz des évents, et à uti-
liser ces produits pour la fabrication de l'acide
«cétique. Les produits liquides que l'on recueille
sont tontà fait identiques à ceux que donne la dis-
tillation du bois en vases clos y et on les traite par
les procédés qui sont en usage dans les fabriques
de vinaigre de bois.
Le condenseur que l'on adapte aux éventa de
dtoi|pnient est représenté fig. a ; c'est un vase
cylindrique en fer-blanc M , de d^y^o de longueur
sur 0*^94^ de diamètre. On le remplit d'eau froide
par l'ouverture carrée AB» qui a o'^j^iS décote.
Ce cylindre est traversé par un cône CD, dont
la base supérieure a o"*, 1 5 de côté, et la base infé-
rieure o^joS seulement. Trois ouvertures e, e, e ,
pratiquées dans la base supérieure de ce cône ,
communiquent chacune avec un évent de dégage-
ment au moyen d'un tuyau en fer-blanc. Les pro-
duits ^quides s'écoulent dans un vase placé au-
dessous du condenseur par l'orifice y! Les gaz
s'échappent par un autre orifice pratiqué dans
la base inférieure du cône. Pour rendre le re-
froidissement plus rapide, on a fait traverser
le cône par un tuyau GHI qui débouche libre-
ment dans l'air à ses deux extrémités. Il s'établit
un tirage d'air à travers ce tuyau, et la ccHidensaûon
520 SLR LA CA.HBOMISATIOH , ETC.
des vapeurs dans Imtérieur du cône est beaucoup
plus complète-
Les condenseurs sont placés sur le sol , appuyés
sur une pièce de bois P. Les évents dans lesquels
s'engagent les tuyaux de fer-blanc qui aboutissent
au condenseur sont placés à 0*^70 du sol , et Ton
peut produire la carbonisation du bois en ue
perçant pas d'évents au-dessus de ceux**là : seule-
ment Topération maccbe plus lentement-
Une meule de 60 stères de bois mêlé a produit
1800 litres d*acide pyroligneux brut , dont le prix
de revient est extrêmement faible. Il est fort pro^
bable, d'après ces résultats, que la fabrication du
vinaigre de bois finira par se concentrer dans les
grandes usines à fer pourvues d'un grand atelier
de charbonnage, et qui pourront consacrer à
cette fabrication une partie de leurs chaleurs per-
dues, comme cela se pratique actuellement à
Audincourt.
5^1
maemÊÊÊamm
NOTICE
Sur les générateurs de gaz des usines
dAudincourt ;
Par M. E6ELMEN , iDgénlenr dei mlnei.
J'ai donné dans deux précédents mémoires ( i )
la description desexpériencesquiontété exécutées
en 1 84 1 et 1 843 , à Audincourt , sur la transfor-
mation des divers combustibles en gaz. Cesexpé-
riences, entreprises ensuite d*une mission qui m'a-
vait été confiée par M. le sous -secrétaire d'Etat
des travaux publics , ont eu pour but de déter-
miner la composition des gaz produits avec les
différents combustibles , en employant les divers
agents de combustion ^ et en même temps de re-
cnercher les conditions de forme et de roulement
auxquelles devaient satisfaire les générateurs du
gaz. Des essais faits en grand, et continués pen-
dant plusieurs jours, avaient donné des résultats
assez positifs pour que la compagnie d'Audin-
court se décidât à faire tenter l'application régu-
lière de ce système. Aujourd'hui les générateurs
de gaz établis par M. Page, ingénieur de la
compagnie, pour alimenter des fours à réverbère,
fonctionnent avec régularité. Après avoir observé
leur roulement dans le courant dcrautomne der-
nier, j*ai cru devoir consigner ici quelques détails
sur les dispositions qui ont été adoptées , disposi-
— — - - - '
(1) jénnales des mines ^ 3* série, t. XIX, p. 461 ; et
4« série , t. III , p. 207.
533 GÉMIIhATIDM DB Qà%
lions sanctionnées ps^r rexpériçoce, et qui diffîrent
assez notablement de celles décrites dans mon pré-
cédent travail.
Trois générateurs de gaz ont été établis, deux
à Tusine d'Audincourt, i autre à Tusine de Bour-
guignon. L'un des générateurs d'Audincourt mar-
che d'une manière continue et alimente un four
à réverbère destiné au réchauffage des tôles fines
et dont la température ne s'élève pas au delà du
rouge clair. Le second générateur ne fonctionne
que par intervalles pour chauffer un four h réver^
bère à barreaux , quand le gaz du haut-fourneau
manque.
Le générateur de Bourguignon alimente on
four à réverbère qui produit des tôles d'une grande
dimension. La température de ce four, qui sert k
la fois au soudage aes trousses et au réchaufiage
des tôles , est des plus élevées. Après avoir décrit
cet appareil , le plus important des trois, je n'aurai
que peu de choses à ajouter sur la disposition et le
roulement des deux autres.
Le four à gaz de Bourguignon est représenté
PL XII y fig. 3^ 4> ^> ^* ^ ^ cornpose de deux
parties : r du générateur A, 2^ du four propre-
ment dit.
1* Du générateur. — Le générateur A ,y^. 3,
4 y 5 1 est un véritable fourneau à cuve disposé h
la partie inférieure à peu près comme le serait
un haut-fourneau de petites dimensions. Il reçoit
do l'air par deux tuyères opposées, mais non sur
le prolongement l'une de l'autre, dont les projeo*
tions sur la coupe verticale^^. 4> sont /, t\ Ces
tuyères ont la forme et les dimenûons de celle»
qu'on emploie dans les feux d'affinerie« Lea éta*
Idges commencent immédiatement au-dessus des
DBS ngimtfi D^Ai^DnnxwAT. 5a3
tuyères, et leur forme (y^. 4 ^ ^ ) *^^ ^^ ^'^
tronc de pyramide à base carrée. La cuve du
fboroeau est prismatique et h base carrée. On peut
remarquer au-dessus de la cuve (fig. 4) ^^^
partie conique évasée qui sert au chargement du
combustible. La partie inférieure du fourneau au*
dessous des tuyères est formée par un creuset qui
peut s'ouvrir tacilement à sa partie antérieure ^ de
manière k laisser écouler les matières liquides
qu'il contiendrait.
La paroi intérieure du générateur est en hti^
ques réfractaires du Montet. La chemise réfractaire
a o"*,! 1 d'épaisseur^ largeur d'une brique. La che-
mise extérieure a o, a :2 d'épaisseur , longueur d'une
brique ; elle est en briques communes. La paroi
du générateur a donc o",33 d'épaisseur dans la
partie qui correspond à la cuve. Les quatre anglea
du générateur sont maintenus par quatreéquerrejs
en ion te E, E, £, E {Jig. 3 et 5), qui viennent
s'engager dansle filet dedeux platinesen fonieï\G|
l'une placée à la base inférieure, Tautre servani
de chapeau,
s"" Description du four. — Les gaz combus-
tibles passent du générateur dans le four par le
conduit PPy de même largeur que le four. lis
arrivent et se brûlent devant la caisse à vent G ^
formée par des briques réfractaires qui ont été
percées de trous au nombre de 3o , placées sur
deux lignes horizoîitales. Ces trous ont o'",oi4 de
diamèti*e. On avait établi d'abord des caisses k
vent en tôle et en fonte , mais elles s'oxydaien^
trop rapidement ; les caisses en briques résistent
au contraire parfaitement.
Le fonr à réverbère est à deux soles. Les largets
de fer h souder sont placés sur la seconde, pendant
que le soudage de la trousse précédente a lien
5^4 GBflÉBATlURt DB GAZ
dans le premier compartiment. Les produits de la
oombustîon s'échappent en partie par la porte H ,
tandis qne le reste se rend dans la cheminée pour
diauffisr les tujaax de Tappareil où pa^ Tair
destiné à la combustion des gaz. Celui-d arrive
dans la caisse à vent G par l'ouverture X.
Un marteau en fonte, du poids de looo kil.,
comprime les pièces soudées : le manche de ce
marteau est en bois. Il est soulevé par une roue k
deux cames, placée au-dessus de lui dans le
même plan que la queue du marteau. Il n\ a pas
de rabat. Le poids des pièces de tôle que 1 on Ta*
brique dans le four ne permettant pas aux ouvriers
de les manier sans le secours d'une machine , on
a établi une grue qui permet de conduire les
pièces du four au marteau et au laminoir. Celle
grue supporte une fourche en fer, dont la lon-
gueur totale est de 4 mètres, et dont le point de
suspension est à i mètre de dislance de l'extré-
mité de la partie fourchue. Celle-ci a o*,8o de
longueur. Le poids total de la fourche est d'envi-
ron 75kil.
La fabrication des grosses tôles s'exécute en
entier dans le même four à gaz; elle se compose
de deux parties: i"" du soudage des trousses; a* du
réchau&ge et du laminage des pièces soudées. Ces
deux opérations n'exigeant pas la même tempéra-
ture ne se font pas immédiatement à la suite l'une
de l'autre. La fin de chaque semaine est ordinaire-
ment consacrée au réchauflfage et au laminage des
pièces soudées.
On peut évaluer à nooo francs la dépense né-
cessaire pour l'établissement d'un four à gaz muni
d'un générateur et disposé comme celui de Bour-
guignon, d'après le devis suivant dont les élé-
ments m'ont été fournis par M. Page.
DES i»iifE8 d'aubihgouat. 5a5
DEVIS D*D1I FOUR A GAZ.
QntDttCé. Prb. Smmm.
Journées de maçons 60 â,50 fr. 150,00
Journées de manœuvres. • . 30 1,50 45,00
Briques réfractaires 3207 17,00$ 545,00
Briques ronges 5834 30,00 ^ 175,00
Poids des 4 équerres fixées
contre les angles du gé-
nérateur 900k, 20,00;- 180,00
Cadre du bas 500 20,00 ^^ 100,00
Platine recouvrant le dessus
du générateur 560 20,00 IJd^OO
Bavettes des fonrs 612 20,00 122,40
i/is deux platines des fonrs. 600 20,00 120,00
Pièce qui se fixe contre une
platine pour former la
porte 400 20,00 80,00
Les deux nortes 100 20,00 20,00
Platinede la conduite degax. 55 20,00 11,50
Platine recouvrant l'appa-
reil à air chaud 140 20,00 28,00
Tuyau de la conduite d'air
chaud depuis l'appareil à
la caisse 180 20,00 36,00
Six brides pour consolider
l'appareil 60 20,00 12,00
Poids des deux balanciers
ponr ouvrir les portes. Fer. 20 l,00lekil. 20,00
Poids des deux fourchettes
supportant les balanciers et
des boutons qui les fixent
contre la platine 15 1,00 15,00
Poids des 3 boulons qui unis-
sent les platines du four. 15 1,00 15,00
Poids des 6 boulons qui unis*
sent les brides de l'appareil
à air chaud 5 1,00 5,00
Tuyaux de l'appareil à air
chaud 375 20,00 ^ 75,00
Total 1866,90
Le 1/15 de fïais imprévus. 124,46
Total général 1991,3
5a6 GÂSiEATBUBS DX GAZ
Fabrication des largeis de fer brut. — Les
pièces qui servent h former les trousses sont des
largets de fer brut qu*on fabrique dans le feu
d*ainnerie comtois. Ces pièces , dont le poids est
oompfis entra loo et i5o kilog., s'obtiennent de
la manière suivante :
On sait que la fabrication du fer dans le foyer
comtois se compose de deux opérations qui sont
raffinage proprement dit et le réchauffage des
deux lopins ootenus par le battage et la division
de la loupe sous le marteau , réchauflBge qui
s^opère en même temps que le commencement
de l'affinage de la pièce suivante* La fabrication
des largets de fer brut ou écru destinés à la con-
fection de la tôle , se compose de Taffinage seule^
ment. Chaque loupe ne fournît qu'un seul larget
qu'on ne reporte plus au feu d'amnerie, en sorte
que l'ouvrier peut accélérer l'affinage et diminuer
la durée de l'opération , et par conséquent la con-
sonmiation en charbon dans une certaine mesure.
Les consommations en fonte et en charbon rela-
tives à la fabrication du fer écru , n'étaient pas
encore parfaitement établies lors de mon passage
à Audincourt à cause du défaut d'habitude des
ouvriers. La consommation en fonte ne variait pas
beaucoup d'un feu à l'autre; elle était d'environ
I ,i5o par 1 ,000 kilog. de fer écru ; la consomma-
tion en charbon variait davantage. Pour la plu-
part des ouvriers elle ne dépassait pas J^o hecto-
litres (840 kilog.) aux 1,000 kilog. de produit.
La consommation moyenne d' Audincourt , pour
obtenir i^ooo kil. de fer marchand en grosses
barres , est de i ,38o de fonte et de 56 hectolitres
de charbon.
Mise en/eu du four et soudage. — Quand le
^
DES uaiNia b'auiungotj&t. 627
générateur est neuf, oa le sèche pendant qnel*
ques jours en enlretenant du feu dana le creuset^
puis on le remplit de braise et ron donne le vent
sous une faible pression d'abord , puis on Taug*
mente progressivement jusqu'à 5 oent. de mer«
cure; le diamètre des buses est de o^^o^. Aussitôt
que les gaz ccHnbustibles arrivent dans le four ,
on donne le vent dans la caisse à air G et on en
règle la proportion au moyen d'un registre à gli»-
soir plac^ sur la conduite. On se guide pour «la
d'après l'aspect et la couleur de la flamme qui
sort entre la porte en fonte et la platine du four.
Une flamme bleue et longue indique la présence
de l'ozide de carbone. Une flamme courte et
jaunâtre montre au contraire qu'il y a excès
d'air (i).
Quatre heures après la mise en feu du four, on
introduit dans le compartiment soudant les lar*
gets de fer écru qui se trouvaient depuis une
heure sur la seconde sole. Les largets se trou«-
vaient isolés dans le compartiment k chaleur per-
due; on les superpose en les introduisant dans le
compartiment soudant. On superpose deux, trois,
ou même quatre largets de 100 è 1 5o kilog. l'un^
suivant le poids de la pièce de tôle qu'on veut
obtenir ; les pièces les plus ordinaires pesant
entre aoo et 000 kilog. s'obtiennent avec deux
largets seulement. La trousse est placée sur une
brique qui est posée à plat sur la sole du four faite
en sable réfractaire.
(1) Yoyez les analvscs que j'ai faites des gaz brûlés
pris sur la sole d'uu four à réverbère, dans des circon-
stances tout à fait semblables. [Annates des mines^ t. III,
p. 217} 1843.)
5a8 GÉNÉRATBtniB DB GAZ
Au moment où Ton place le fer dans le com-
partiment soudant, on charge le générateur avec
de la braise , de façon à remplir le cône supérieur
dont on ferme exactement l'orifice avec un cou-
vercle en fonte k rebord ; on ajoute par chaque
hectolitre de braise un litre de terre argileuse et
un litre de scories de forges ; ces proportions va-
rient un peu , du reste, suivant la pureté du com-
bustible, n convient d'ajouter que les charbons
employés à l'usine de Bourguignon proviennent
exclusivement de forêts situées sur les terrains cal-
caires ; la pierraille , qui se trouve mêlée dans les
menus , exige donc un fondant argileux. D'autres
combustibles devraient être mélangés avec un fon-
dant autrement composé , de façon à avoir dans
tous les cas un laitier suffisamment fluide.
La dbposition qui a été adoptée pour le char-
gement du combustible permet aux gaz de se
rassembler, avant de se rendre au four, dans l'es-
pace vide compris entre la paroi supérieure du gé-
nérateur et la surface conique suivant laquelle se
dispose le charbon en sortant du cône de charge-
ment; la vitesse des gaz diminuant beaucoup dans
cet espace, il en résulte qu'il n'y a que très-peu
de paroellas charbonneuses entraînées jusque sur
la sole du four.
n faut deux heures pour chauffer au blanc le
premier paquet qui a été placé dans le comparti-
ment soudant du four , immédiatement après la
mise en feu. On porte alors la pièce sous le mar-
teau et on la bat pendant deux à trois minutes ;
le marteau bat cinquante coups par minute, et sa
levée est de cT.'jo à o".75. Après ce premier mar-
telage la pièce est reportée au four, mais on a soin,
en la replaçant sur la brique qui sert de support,
DES 13SINES d'aUDINCOURT. 5^9
de lui donner une position inTei*se de celle qu'elle
avait lors du premier chauffage , afin crue toutes
ses faces soient successivement exposées a la même
température ; cette seconde cbaude dure vingt à
vingt-cinq minutes. On reporte la pièce sous lé
marteau et on la bat sur toutes les races pendant
environ dix minutes ^ de façon k produire un
prisme rectangulaire aplati dont les dimensions
varient suivant le poids de la pièce et les dimen-
sions de la tôle qu elle fournira.
Pendant ce second forgeage on arrête le vent
du générateur et on le recharge en braise ; on en
introduit à la fois de cinq à sept hectolitres. Tout
chargement doit être évité pendant le soudage à
cause du refroidissement que l'introduction d'un
combustible froid dans le générateur produirait
dans le four à réverbère. On prend en même temps
les largets de fer brut qui se trouvent chauffés au
rouge à la chaleur perdue, et on les superpose
dans le compartiment soudant. On remplace en-
suite ces largets par d'autres dans le deuxième
compartiment du four, et on reconomence à don-
ner le vent.
Quand le four est en plein roulement, le temps
du chauf&ge est de beaucoup réduit* Pour une
pièce de :25o kilog. on compte environ cinquante
minutes pour la première cnaude, vingt minutes
pour la seconde , et vingt à vingt-cinq minutes
pour le défournement et le martelage ; on arrive
souvent à faire seize pièces en vingt^uatre heures;
la durée de l'opération est au reste bien loin d'être
proportionnelle au poids des pièces. Ainsi , des
trousses pour tôles de 400 à 5oo Icilog. sont soudées
et martelées en deux heures et demie.
Le chauffeur fait écouler de temps en temps
53d oiNÉEAnoBfl de oaz
par an simple coup de rin^rd , les scories qui
remplissent le creuset du générateur. Ces scories
soot très-liquides« Refroidies, elles ont une coa«
leur rert bouteille foncée« On obtient souvent arec
ks scories tm peu de fonte blanche trèa^cassante >
Îni provient d'une réduction parkieUe des scories
e forges employées comme fondant,
La température de Tair qui produit la com-
bnstion des gaz pourrait être fâcÛement portée k
3oo% mais ou s'arrange poor qu elle ne dépasse
pas iSo"*; en voici la raison : Quand Tair a été
fortement échauffé, la température du four s'é-
lève tellement, qu'il est presque impossible d'em*
{>écher, au bont de quelques jours ae roulement,
e ramollissement et la chute de la voûte ^ bien
qu'elle soit formée des briques les plus réfractai-
res. En général , les foucs k gai se détériorent
beaucoup plus vite que les foura à tirage naturel.
La combustion s'opérant dans leur intérieur sous
une pression supérieure à la pression atmosphé-
rique, les gaz tendent constamment à s'échapper
audehors par les joints des briques, et la moindre
fissure s'élargit bientôt par leur passage, de feçoB
k produire la chute de la voùte^ si l'on n'y apporte
un prompt remède* La conservation des voûtes
a présenté d'assez grandes difficultés & Boungui-
guon, dans les premiers temps du roulement du
four à gaz. On amve maintenant à fiiire durer la
voûte pendant 1 5 jours , sans qu'eUe ait besoin
de réparflftions. Gmime le four est arrêté k la
fin de chaque semaine , ces réparations ne nuiaent
pas an travail. C'est dans la partie comprise entre
la caisse à vent et la première sole que les dé-
gradations ont surtout lieu. Quelques briques
réfractaires et quelques heuixss de travail d'un
BBS usiNBs d'abdimcoort. 53i
maçon sufiisent à la r^ration du dommage.
Quand on arrête ^ à la fin de chaque semaine ,
le rouleaient du foor , on remplit le géorirateat
avec de la braise , on bouche les tuyères et Tavant
creuset^ et on l'abandonne à lui-même jusqu'à
la reprise du travail. Le générateur de doui^ui-
gnon marchait depuis quatre mois avec des idtei^
valles de chômage, sans avoir eu besoin de répa-
rations de quelque importance.
Le service du four pendant le soudage se faft pat
un chauffeur , six hommes et un enfant en tour-
née pendant douze heures. M. Page pense que
deux des six aides pourraient être sopprimés sans
inconvénient.
Pour obtenir i ,000 kilog. de làrgets soudés ,
il faut de 1,170 à 1,180 de fer brut, qui corres-
Sondent eux-mêmes, d'après ce qu'on a vu plus
ant, à 1 ,35o on i ,36o de fonte. Ce nombre est
sensiblement égal & celui qui représente la con -
sommation en fonte d'un feu d'af&nerie pour
obtenir i ,000 kilogrammes de fer forgé en grosses
barres.
La consommation en braise est de 80 à 100 hec-
tolitres par 24 heures ( i/\4o à 1800 kilog.); rap-
portée au quintal de produit, cette consomtnatîôik
serait d'autant plus faible, que les dimensions des
pièces seraient plus considérables. On fart facile-
ment douze pièces de aSo kilog. en ^4 heures^
et l'on peut admettre que la consommation
moyenne en braise, est de 5oo kilog. p6nr lôoo
kilog. de fer soudé.
Réchauffage et laminage de la tôle.— Cîettè
opération s*exécute le vendredi et le samedi sur
tous leslargets soudés dans le cours de la semaine.
/
532 GÉNSaATBVRS DB GAZ
Ou place le plus souvent deux pièces à la fois
dans ciiacun des compartiments du four. Les piè-
ces qui ont séjourné pendant trois quarts d'heure
sur la seconde sole sont transportées sur la pre«
mière où elles restent encore une demi-^iieure
avant d'arriver à la température nécessaire pour
le laminage » qui s'élève presque jusqu'au blanc
suivant. Les pièces chaudes sont conduites au
moyen de la grue, jusqu'au laminoir à tôle,
où on les termine ordinairement sans avoir besoin
de les rapporter au four. Le laminage des deux
morceaux dure è peu près vingt minutes. Pendant
qu'il se termine, on fait passer les pièces de la
seconde sole sur la première, on en met d'autres
dans le second compartiment, et on recharge le
{;énérateur. Cette opération s'exécute environ tous
es cinq quarts d'heure.
Le rédiaufiàge n'occasionne pas de déchet sen-*
sible sur le poids du fer obtenu , mais les rognures
qu'on détacne à la cisaille des pièces de tôle repré-
sentent i5 à i8 p.o/o du poids total. La produc-
tion journalière du four est de 8000 à 9000 kilog.
Le combustiUe qu'on emploie dans cette opé-
ration est un mélange de braise et de fraisil qu on
prépare avec les résidus des halles, en les tamisant
sur un crible dont les mailles ont o",oo6 de côlé
afin d'en séparer les poussières ; on en consonmie
habituellement i5 hect. (370 kilog.) aux 1000
kilog. de tôle fabriquée.
» n faut, par tournée , un chauffeur , deux lami-
neurs , six aides et un enfant , pour le service du
four et du laminoir.
Les tôles soudées de Bourguignon sont de qualité
supérieure, et l'examen le plus rigoureux ne peut
DES USIiVES d'au DIN COI} AT. 533^
j £iire découvrir ni pailles ni défauts. Elles ont
été jusqu'ici exclusivement employées par les fe-
hricants de chaudières à vapeur d* Alsace. Lei:^
prix de vente (octobre i844)^tait de y'i c. le quin-
tal métrique.
Générateur de gaz (ÏAudincourU
Le seul générateur de gaz que j'aie vu fonction*
ner à l'usine d'Audincourt sert , comme je l'ai déjà
indiqué , à chaujSer un four destiné à la fabrication
des tôles fines pour fer noir et fer blanc. Le géné-
rateur est établi à trè&-peu près comme celui de
Bourguignon; seulement, les deux tuyères à air
sont placées du même côté , et sa largeur au ventile
n'est que de i mètre. Le four placé à la suite a
trois portes qui correspondent cnacune à un com-
partiment particulier. Il est disposé de la même
manière que les fours à tôle chauffés dans la
même usine à la chaleur perdue des fours d'aiSne-
rie. Les produits de la combustion, en quittant la
dernière sole, chauffent l'appareil où passe l'air qui
sera projeté sur les gaz, appareil construit tout à fait
comme celui du four de Bourguignon.
Le combustible qu'on brûle dans ce générateur
estdufraisil tamisé sur un crible dont les mailles
ont o'°,oo6 de côté» On a reconnu qu'on pouvait
ici se dispenser d'ajouter des fondants , et qu'il en
résultait une économie notable sur la consom-
mation du combustible. Le creuset et l'ouvrage
du générateur se remplissent de scories mal
fondues, et les tuyères deviennent bientôt tout à
fait noires. Mais comme la consommation en fraisil
ne dépasse pas 3q hectolitres par 34 heures, le
Tome Vh 1844. 35
,53^ GEXÉRATBUBS DE GAZ
ToJuoM des dcories produites n'est pas assez con-
sidérable pour qu on soit obligé de suspendre fré-
.quemment le travail pour les enlever. Il arrive
XMrdinairemeutqu on n'enlève les scories qu'à la fia
de la semaine, lorsqu'on arrête le four à tôle.
La teaipérature du four ne doit pas dépasser le
rouge cerise, môme dans le premier comparti-
ment, et on règle en conséquence la quantité de
ffaz que doit fournir le générateur. Le travail de
la tôle sV fait esaclement de* la môme manière
que dans les fours placés à la suite des foyers d*af-
finerie. Seulement ici , le travail est plus régulier,
plus continu , parce qu'on maintient facilement le
four k une température constante, ce qui n'arrive
jamais avec les fours chauffés par les gaz des feux
d'affinerie au charbon de bois , gaz dont la com-
fosition varie beaucoup aux diverses périodes de
affinage.
On r^le la quantité d'air eomburant de façon
îi ce que Toxyde de carbone soit en excès dans les
produits de la combustion, et qu'il sorte toujours
une longue flamme bleue par les pertes. Ledéchet
sur la tôle s'en trouve diminué.
La production mensuelle du four à tôle avec gé-
nérateur est de ^4*^^^ kilog. qui correspondent à
^4 ou 25 jours de roulement. Ledéchet sur le fer
est de 4»3 p.o/o, non compris les rognures. La con-
sommation en fraisil a été de 3 1 hect. 5o (56o kil .)
aux tooo'kilog. de tôle produite.
Le four à tôle sur lequel je viens de donner
quelques indications a été établi immédiatement
après les expériences qui ont été exécutées à Au-
dincourt djns l'automne de 1843, et depuis cette
époque il a fonctionné presque sans interruption.
Quelques explosions* ont ealieu dans le généra-
DES USINES D'ArDINCOtJRT. 535
teur, mais seulement au commencement de sa
mise enroulement. Ces explosions , qui s'étaient
aéjà présentées pendant les expériences de 1842
{Koir annales des mines, t. III, p. 220), tenaient,
comme je l'avais indiqué , à ce que le frafsil avait
^té employé mouillé. Avec des fraisilà recueillis par
un temps sec , elles ne se sont jamais reproduite^.
Les indications qui précèdent sur le Roulement
des fours à gaz d'Auclincourt et de Bourguignon
suffisent pour montrer que ces procédés sont deve-
nus dan^ ces usines d'un emploi tout à fàitmanur
facturier et qu'ils donnent d importants résultats.
Ces usines sontencore, à ma connaissance, les seuls
en France où des procédés pour la transformai''
tion des (combustibles en gaz , soient appliqua
avec régularité. La compagnie d'Audincourt n'a
pas pris de brevet d'invention , en sorte que Içis
procédés qui viennent d'être décrits, peuvent ètrfe
'considérés' comme étant dans le domaine public.
Depuis près de deux ans, j*ai sighalé leur emploi
dans les usines de la compagnîe',get cet empldi à
tdùtîdué depuis cette époque sans le moindre em*
pédhetnent de k part de personne. Je me con-
tente d'mdiquer ce fait , qui me paraît rendre inu-
tile toute discussion relative k Vinvention et à la
propriété de ces procédés et répondre sùffisam-
uient à certaines assertions. ; ^
' Je terminem cette description par quelques
considérations générales sur l'emploi des ga2 dans
les opérations des arts et sur la convenance dé sub-
stituer leur combustion ^ celle des solides.
Le seul procédé de transformatioù des combuis-
tibles à gaz qui ait donné jusqu'à présent des
résultats' manufaciurierk , soit eti France , soit à
à Tétranger, consiste dans rmtroductioh de Tair
536 GÉNÉRATBimS DE GAZ
k travers une couche épaisse de combustible. L'é-
Cisseur de cette couche peut , au reste, être de
aucoup réduite, puisquil suffit dune hauteur
de 3o à 4o centimètres de charbon pour trans-
former complètement Foxygène de l'air en oxyde
de carbone. Pour des combustibles fixes ou ne
perdant que peu de produits volatils à la calcina-
tion , comme le charbon de bois , le coke ou Fan-
thracite » il y a évidemment avantage à ce que le
générateur soit accollé au four à réverbère , afin
que la chaleur sensible des gaz produits ne se perde
pas par les conduites avant leur arrivée au four.
Cette quantité de chaleur est considérable : j'ai
montré, dons un précédent mémoire, qu on pou-
vait évaluer au moins à 5oo ou 600 degrés la tem-
pérature des gaz sortants, en supposant que le
combustible arrive d'une manière continue dans
ce générateur. Avec le système suivi à Bourgui-
gnon de ne charger le combustible qu'à des in-
tervalles de temps éloignés les uns des autres ,
il est évident que la température propre des gaz
sortant du générateur deviendra d'autant p[us
élevée, qu'on sera plus loin du moment où le
chargement du combustible aura eu lieu. 11 en
résultera ce grand avantage que la température
de combustion des gaz s'élèvera de plus en plus à
mesure que le fer s échaufifera davantage sur la
sole du' four.
La température à laquelle on peut atteindre
dans le four à gaz de bourguignon, est beau-
coup plus élevée que celle produite dans les fours
aliinentés par les gaz des nauts-foumeaux , et la
nature des deux combustibles en rend bien rai-
son ; voici en effet leur composition respective.
DES nSIICBS D'AtJDiNCOUBT. 537
GazdngéDériteiir. | GndailiaQMiMmiMWt.
(1) (2)
Adde carbonique. . 0,5 12,9
Oxyde de carbone. 33,3 23,5
Hydrogène 2,8 5,8
A20te 63,4 57,8
100,0 100,0
Ainsi le gaz du générateur contient 36, i p. o/o
de principes comhustibles, tandis que celui du
haut-fourneau n'en renferme que 28,3 : celui-ci
contient en outre, à sa sortie du gueulard , une
proportion «de vapeur d'eau qui correspond en
moyenne aux 12/00 du volume du gaz sec, et la
présence de cette vapeur abaisserait Ibeaucoup la
température de combustion , si on ne la conaen-
sait pas en partie avant de faire arriver les gaz au
four. Enfin ceux-ci sont froids en arrivant au four,
et on ne peut guère les chaufier à plus de 200'' à
chaleur perdue , tandis que les gaz du générateur
ont une température très-élevée. '
La comparaison qui précède explique bien les
difficultés qu'on a éprouvées et qu'on éprouve en-
core pour appliquer d'une manière continue et ré-
gulière les gaz des hauts- fourneaux au charbon
de bois (3), à l'alimentation des fours à réverbère
(1) Moyenne de trois analyses de gaz du générateur
d'Audincourt faites en 1842.
(2) Moyenne des analyses de gaz pris au gnenlard du
fourneau de Cler val.
(3) Les gaz des hauts -fourneaux an coke, surtout
quand ils sont pris à une certaine distance du gueulard ,
ont une composition qui se rapproche beaucoup de celle
des gaz du générateur. (Voir les analyses des gaz des
hauts- fourneaux de Vienne et de Pont rÉvéque, t. V.)
538 GéNERATErRS DE GAZ
à haute température. Bien que la température
du four à puddler soit notablement inférieure k
celle des fours de soudage ^ il semble , d*après le
peu de succès d'essais entrepris dans plusieurs
usines^que la température de combustion des gaz
pris près du gueulard ne soit pas suffisante pour
Î|u on les emploie à l'alimentation régulière d*un
our à puddler ; le faible déchet qu on obtient gé-
néralement dans le puddlage au gaz des hauts-
fourneaux semble également annoncer que la
température des fours n'est pas assez élevée. Il
convient pourtant de dire que si Ion oonsonouDuait
dans le fourneau beaucoup plus de charbon aux
looo kilog. de fonte que Ton n'en consommait
au fourneau de Clervai, on aurait des g^z dont
la composition et la température de combustion
se rapprocheraient de celles des gaz du généra-»
teur, mais on conçoit qu'il y aurait un grand
inconvénient à faire dépendre lebon roulement du
four à gaz d'un mauvais roulement du fourneau.
Les combustibles qui perdent beaucoup de pro-
duits volatils à la distillation ont aussi été essayés
dans des générateurs de eaz. Un mémoire intéres-
sant de M. Debette, publié récemmeiit dans les
Annales des Mines , a fait connaître les résultats
obtenus en Prusse et en Styrie par la transforma-
tion de la houille et des lignites terreux en gaz
combustibles. La disposition du générateur de
Kœnigshiitte (Prusse)| par rapport au four qu'il ali-
mente , présente , avec l'appareil de Bourguignon ,
èette analogie que le générateur est aussi accolé au
four à réverbère. Les générateurs de Saint-Stëphan
(Styrie) , qui consommaient du lignite, étaient au
contraire isolés du four. La disposition la plus
convenable dépend de la nature du combustible.
DES USINES D^AUDINCOURT. 539
Quand , en effet , on produit des gaz en faisant
traverser une couche épaisse de combustible par
un courant d'air forcé, il y a dans le générateur
deux zones très-distinctes : la première , qui se
trouve dans le voisinage des tuyères, est la zone de
combustion, et l'expérience a prouvé que le com-
bustible y arrivait toujours carbonisé» et que
Toxygène de Tair s y transformait complètement
en oxyde de carbone. La seconde zone est celle de
distillation dans laquelle le combustible perd
toutes les parties volatiles qu il contenait ; cette
distillation s'opère dans un courant de gaz saturé
de carbone , et par conséquent aucun des produits
qu'elle fournit ne se brûle dans le générateur. Si
le combustible a un pouvoir calorifique élevé ,
comme la houille grasse par exemple , les pro-
duits de la distillation entraînés avec le mélange
d'oxyde de carbone et d'azote qui provient de la
pallie inférieure du générateur sont presque tous
combustibles, et il n'y aurait pas d'avantage k
condenser les produits liquides avant d'introouire
les gaz dans le four. Si . au contraire , il s'agit de
combustibles, comme le bois, la tourbe, les li*
f;nites, qui perdent une fraction considérable de
eur poids à la distillation , les gaz sortant du gé-
nérateur entraîneront avec eux une proportion
considérable de produits liquides , formés en
grande partie d'eau, et dont le mélange avec let
gaz combustibles abaisserait nécessairement beau-
coup la température de combustion. Il est donc
indispensable , si l'on veut obtenir de hautes tem*-
pératures avec des générateurs alimentés avec des
combustibles analogues au bois ou à la tourbe,
de séparer les gaz des liquides en condensant
ceux-ci. Le générateur devra donc dans ce cas être
54o GÉNÉAATB13R8 DE GAZ
placé à une certaine distance des appareils de
combustion. La condensation des vapeurs ne pré-
senterait pas de difficultés : on Texécuterait comme
on le fait déjii pour les gaz des hauts-fourneaux que
Ton dépouille ainsi de la majeure partie de la vapeur
d*eau. Les gaz obtenus avec le bois cru renferment
43 pour 1 00 de principes combustibles , oxyde de
carbone et hydrogène, notablement plus que ceux
formés par la braise. En les réchaufiant à 3oo* k
la chaleur perdue du four , après la condensation
des liquides et les brûlant par un courant d'air chaud
et comprimé , il est hors de doute que Ton arrive-
rait à produire les plus hautes températures aussi
facilement qu*avec le charbon. La tourbe et les li«-
gnites, traités de la même manière que le bois,
donneraient bien certainement les mêmes ré-
sultats.
La forme des générateurs employés a été jus-
qu'ici très-variée. Les générateurs de Boui^ui-
gnon, par leur durée et la facilité avec laquelle
on les conduit, me paraissent pouvoir servir k
transformer la plupart des combustibles en nz. U
est probable qu'on pourrait même réduire beau-
coup la hauteur du combustible au-dessus des
tuyères, et par conséquent diminuer la pression
du vent et la dépense de force pour le roulement du
Sénérateur. Nous avons vu, en effet, qu'il suffisait
e o'^fSo d'épaisseur de charbon pour changer
l'oxygène de l'air en oxyde de carbone. Avec un
mètre , au maximum , aépaisseur de combustible
au-dessus des tuyères , on atteindrait sans doute
le même but qu avec le mode actuel et avec une
moindre dépense de force motrice pour l'injection
de l'air. H est possible cependant que pour des
combustibles ramoUissables , comme les houilles
DES USINES D*AUDINCOURT. 54l
grasses , Femploi d'un générateur à grille soit raé-
lérable à celui d'un générateur à tuyères. M. Det-
mold de Londres a pris récemment en Angleterre
un brevet pour adapter ce système aux lours à
puddler et à réchauner (i). La disposition des
appareils est à très-peu près la même que celle
que j'avais proposée d'abord , dans mon mémoire
sur la composition des gaz des bauts-fourneaux.
( Jnnales des mines ^ 3* série , t. XIX , p. 4^3.)
M. Detmold annonce que l'emploi des fours à
réverbère avec générateurs produit une économie
de combustible avec une diminution dans les
déchets.
(I) Journal des tisines, par M. YioUet , novemtire 1844,
p. 219.
543
Des produits de la saline de Gouhenans
(Haute-Saône);
Pir M. A. MICHEL, directoor deIafri)riqa0deprodQili6UmiqiNi.
Cinq puits ont été successivement forés pour
atteindre le sel gemme , dont la première couche
s'est trouvée à 56 mètres de profondeur. Chacun
de ces puits contient une pompe servant à extraire
du sein de la terre le sel préalablement dissous au
moyen d'un courant d'eâu douce qui y est intro-
duit à cet effet.
Cette eau douce est extraite d'un puits percé en
contre-bas de la mine de houille située à environ
4oo mètres de là saline.
La quantité de matières étrangères qu'elle cofl-*
tient, soit en dissolution , soit en suspension , est
extrêmement variable ; ayant à diverses époques
évaporé de cette eau. j'^i trouyé, par litre, o',o67,
o',435, o%498> et de leau filtrée m'en a donné
jusau'à o',5o7. Ce dépôt attire rapidement Thu-
midité.
La réaction de Teaii est légèrement alcaline.
4*9978 de dépôt ont été traités par l'acide azo-
tique ; après fittration , dans les premières por-
tions du liquide clair, il s'est formé des cristaux de
sulfate de chaux qui se sont redissous dans l'eau de
lavage. L'ammoniaque a donné dans cette liqueur
un précipité d'alumine et de fer pesant o'.iSa.
Ce précipité traité par la potasse caustique^ l'alu*
544 ANALYSE DBS PRODUITS
mine a été dissoute et il est resté o*, i d'oxyde
ferrique.
La liqueur débarrassée de ralumine et du fer
a été saturée par Tacide azotique, puis traitée par
le nitrate de baryte pour précipiter les sulfates ;
après filtration , Tazotate d'argent a donné 4*9 1 4
de chlorure d'argent.
2 gram. de dépôt ont été chauffés avec du car-
bonate de potasse; après filtration, on a obtenu
la liqueur claire A et le dépôt B.
La liqueur A saturée par l'acide chlorhydrique
a été traitée par le chlorure de barium, on a ob-
tenu o',4<>i "*^ sulfate de baryte.
Le dépôt B dissous dans l'acide chlorhydrique
a donné, après filtration , la liqueur C et le dépôt
D pesant o^igS.
La liqueur C saturée par l'ammoniaque pour
en séparer l'alumine et le fer a été traitée , après
avoir été filtrée, par Toxalate d'ammoniaque; l'oxa-
late de chaux a été couverte en sulfate, pesant
i»,263.
La liqueur provenant de cette dernière filtra-
tion a été traitée par un excès d'ammoniaque et
du phosphate de soude; on a obtenu o*,4^& de
phosphate de magnésie.
Le dépôt D a été fondu avec de la potasse caus-
tique, après filtration, évaporation et saturation
par Tacide chlorydrique ; on n'a pas obtenu de
silice.
L*acide carbonique a été dosé d'après le procédé
de Fresenius et Will; on a trouvé que 100 de dé-
pôt contiennent 23,25 d'acide carbonique.
Il résulte de cette analyse que 100 du dépôt
restant après évaporation de 1 eau contiennent ;
DE LA SAUNE DE GOtJHENANS. 545
Alamine 0,65
Ox^de de fer 2,00
Acide sulfuriqae. • . 6,85
Acide carbonique. . . 23,25
Chlore i • 20,52
Chaux 26,22
Magnésioin 5,25
Matières organiques. • 9,75
et queo admettant, qu'en moyenne, loo d'eau
douce contiennent o,5 de matières étrangères,
on a en définitive pour loooo parties d'eau.
Sulfate de chaux. . • 5,855
Carbonate de magnésie. 8,840
Carbonate de ctmux. . 12,550
Chlorure de calcium. . 10,065
Chlorure de sodium. • • 6,435
Oxyde de fer 1,000
Alumine 0,325
Matières organiques. . 4,875
£an 9950,000
Perte. 0,055
10000,000
Eau salée sortant des puits.
Sa pesanteur spécifique était de 1 170 à i2^,a5
de température; elle est très*limpide , et c'est à
peine si après cinq jours de repos il s'est formé
un léger aépdt jaunâtre ; sa réaction est alcaline ;
après l'addition de quelques gouttes d'un acide ,
le suif hydrate d'ammoniaque n'y produit aucune
coloration : il en est de même du sulfocyanure
de potassium. Avant d'en faire l'analyse, l'eau a
été filtrée.
5o grammes ont été évaporés à siccité et jus-
qu'à ce qu'une baguette trempée dans l'ammo-
5^6 ANALYSE DBS PRODUITS^
niaque et placée au-dessus de la capsule indi-
3u&t un commencemeot de dégagement de chlore;
est resté 1 1*''.24^ ^^ ^^1^! ^^^^ ^^À9 P- '<^*
lO gr« débarrassés des sulfates au moven de
Tazotate de baryte , ont été traités par 1 azotate
d'ai^ent,' on a obtenu 5^.24 chlorure a argent ; soit
pour 100, 12,926 de chlore.
Dans 40 gr. d'eau salée on a versé du chlorhy-
drate d'anunoniaque» de l'amnaoniaque et de
Fozalate de la même base; le précipité calciné ]us-
qu^à ce que son poids reste invariable , pesait
o^'MaS, représentant o^.O'joSG de chaux; soit
pour 100, o''m759 de chaux.
La liqueur claire a été traitée par le phosphate
de soude, on a obtenu un précipité qui, après caici-
nation , pesait o^ .oa représentant 0*^.0044 de ma-
gnésium; soit pour 100, 0*^.01 1 magnésium.
5o gr. traités par le chlorure de barium ont
donné S*' .oa de sulfate de baryte , représentant
o^'.3o4 d'acide sulfurique; soit pour iooo^'.6o8
acide sulfurique.
D'où il résulte que 100 d'eau salée contiennent:
Chlorure de magnésium. 0,042
Chlorure de sodium. . . 21,368
Sulfate de chaux. . . . 0,423
SuHltte de soude. . . . 0,îl43
£éu 77,M0
Perte 0,014
100,000
A la saline de Gouhenans , on croit pouvoir se
dispenser de traiter les eaux salées par la chaux
Sour en séparer les sels magnétiques ; j ai cepen-
ant entrepris quelques essais pour m'assurer du
résultat de ce traitement.
DE LA SALINE DE GOUHENANS. 547
J'ai éteint avec de Veau distillée de la chaux
vive ordinaire 9 et je nai employé que la poudre
qui en est résultée. J'ai trouvé qu il en fallait i^'-.^o
pour précipiter toute la magnésie contenue dans
un litre d'eau salée. Si l'on dépasse cette propor-
tion on est exposé à tjrôuver du chlorure de cal-
cium dans les eaux mères après l'évaporation.
Je recommande comme expéditif le procédé
suivant^ .pour s'assurer jsi l'on a employé trop ou
pas assez de chaux. Dans la liqueur préalablement
filtrée on verse quelques gouttes de saccharate de
chaux , et elle se trouble pour peu qu'elle con-
tienne de sels magnésiens. S'il y a excès de chaux
libre, on le reconnaît en faisant passer dans l'eau
salée filtrée et au moyen d'un tube de verre un
courant d'air sortant des poumons : dans ce cas la
liqueur se trouble.
L'eau aalée traitée avec la quantité de chaux
nécessaire , a été analysée comme la précédente ;
elle contient :
Sulfate de soude. . . 0,071
Solfatede cbauXi . . 0,534
CUomre de sodium. a0,5ô5
Eau '. . 78,850
100,000
Je ferai observer que cette eau était moins sa-
turée de sel que la précédente.
Analjrse du sel de moyenrke grosseur.
Ce sel a été pris au milieu de la hauteur^ dans
un magasin qui a été rempli en nS jours; à Té-
poque de l'essai , l'échantillon avait 1 1 semaines
d'emmagasinage. L'analyse en a été faite en sui«
yfint la même marche que pour l'eau salée, et il
548 ANALYSE DBS PRODUITS
en a été de même pour les autres analyses qui
suivent.
Ce sel contient :
Sulfate dechaox 1,1110
Sulfate de soude 0,3â18
Chlwure de magnésium. . 0,0790
Chlorure de sodium. . . . 91,6930
Matières insolubles 0,0840
Eau 6,5000
Perte 0,2112
100,0000
Analyse des schlots.
Sulfate de chaux. . .
Sulfate de soude. • .
Sulfate de magnésie.
Chlorure de sodium.
Oxyde defer
48,51
16,35
2,69
32,45
traces.
100,00
L'échantillon avait été préalablement bien
égoutté et desséché ; on Ta fait bouillir avec du
carbonate de potasse pour convertir les sulfates
en carbonates.
Anafyse des écailles.
Sulfate de chaux 26,96
Sulfate de soude 4,72
Chlorure de m^nésium. . 0,16
Chl(^nre de sodium. . • • 67,56
Oxyde defer 0,60
100,00
Analyse des eaux mères.
" I Eaux mères d'une poêle dans laquelle on
D£ LA SALINE DE GOI3MENANS. 549
lia fait que 7 cuites. Pesanteur spécifique isoo.
Réaction alcaline.
Sulfate de chaux 0,!2ft
Sulfate de soude 0,060
Chlorure de magnésium. 0,897
Chlorure de somum. . • 24,592
Eau 73,328
lOO^OOQ
d!" Eaux mères d'une poêle dans laquelle on a
fait 39 cuites. Pesanteur spécifique 1217. Réaction
alcaline.
Sulfate de chaux 0,08
Sulfate de sonde 1,64
Chlorure de maffnésium. . 3,02
Chlorure de soœ'um. . . . 23,96
Eau 71,30
100^00
Je n'y ai pas trouvé de traces de brome ni
d'iode.
Houille de la mine de Gouhenans.
L'échantillon choisi était de la première qualité»
brillant et non lavé ; à la loupe on n'y aperce-
vait aucune trace de pyrite.
100 de houille incinérées dans une capsule placée
dans une mouffle ont laissé 1 1 ,ao
de cendre^.
100 — distillés ont produit 60,10 de
coke.
100 — traités par l'eau régale ont donné
par l'addition de l'ammoniaque un
précipité d'oxyde ferrique repré-
sentant 7,39 de pyrite.
Tome FI, 1844. 36
550 ANALTSB DBS PRODUITS, BTC
I gr. de houille traité awc de la lithax^e a ter
duit 21 gr. de plomb.
Je dois prévenir que la qualité moyenne de la
houille eA loin d'être aussi ridie aoe cdBe essayée.
f
55i
■tu .1 1 rnj
Des expériences faites dans les laboratoires des
départements pendant Vannée i843.
(SUlTB)(i).
INrigé par M. Drùuoi , ingéoiear des mMto.
Àmljse de deiup minçrais d^Jer*
l^mmmm^mmtmsBmÊfsammggifisBefms*
DÉSIGNATIOIf
DBS raiNQPBS GONSTITOÀNTS.
maa^tBÊom
BeroxjrfedefSBT
Oxyde ronge de manganèse,
^àddp pbûsi^ioriqnQ. ....
' — arsénique. /
yde Terl de chrome. .
Eau , oxygène et adde carbo
Diqne. .
baux
Almpine
Magnésie
ilice et quartz.
Tolanx:.
Leçjl^fnfffit fsffk fer p. 100. . .
ff«=
DA$IGlf4T|aif
de» mineraii aDalysés ,
«t proportions des principe!
CQOSUtmUQli.
Miserai
pisiforme
d'Aulrcy
(HautiS^dne)^
(i)
0,55S
0,034
pièant.
néfint.
traces notables.
0,172
tracep.
0,088
néanU
0,168
1,004
38
Minerai
oolilhiqne
(TOcignej
(iura).
0,436
9é9nt.
trace^.
néant,
non essayé.]
0,164
0,054
néant.
#,fl6
0,9»»
■^■■1*1
30
^^ÊBmtÊÊi^ÊÊÊmxÊkai
(1) Voyei pages 367 à 433.
553 KXPKRUBNCBS FAITES EN l843
(i) Minerai de fer pisiforme ^ extrait sur le
territoire de la commane d'Autrey, lien dit le
Gbamp-Blanc ou les Petits-<}reu x , arrondisse-
ment de Gray, Haute-Saône. On le fond au haut-
fourneau d'Autrey.
Ce minerai est en crains imparfeitement ar-
ndis , tuberculeux , la plupart petits et dont
aucun n'atteint o*,oi de diamètre.
Ces grains sont formés de couches concentri*
ques dont la couleur varie du noir au jaune. L'en-
semble donne une poussière d'un brun jaunAtre.
La première de ces couleurs dénote la présence du
peroxyde de manganèse ; la seconde est celle du
peroxyde de fer hydraté.
Quelques->un8 des grains sont attirables au
barreau aimanté , ce qui dénote la présence du
silicate de protoxyde de fer.
Ce minerai est mélangé de quelques petits
fragments d'un calcaire en partie argileux et en
partie cristallin , désigné par les mineurs sous le
nom de- castillot^ et semblable à celui que j'ai
analysé en 1843*
: Ce mitierai et le calcaire appartiennent à la for-
ination tertiaire d'eau douce. Le minerai ne ren-
fermant ni phosphore ni arsenic, donne, ainsi
Îue les autres minerais pisiformes des environs
'Autrey, des fontes grises également propres à
b deuxième fusion et à l'amùage. La quantité
d'alumine qu'il renferme étant considérable par
rapport à la silice , on doit le mélanger avec d au-
tres minerais plus siliceux « et ajouter de lacastine
au Dftélange pour faciliter la fusion.
. (a) Minerai de fer hydroxydé oolithigue,
exploité sur le territoire delà commune d'Ougney,
€t fondu au haut-fourneau de Fraisans , arrondis-
dé Dole (Jura).
DANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. 553
Ce minerai est en grains très*fins lenticulaires
agglutinés par un ciment ferrugineux. Considéré
en masse, il est d'un rouge un peu jaun&tre. La
poussière a une couleur encore plus jaune que
celle de la masse même.
D'après les renseignements qui m'ont été
donnés, il parait appartenir à la partie infé-
rieure de la formation du calcaire oolithique.
Gomme il ne donne aucune trace d'arsenic , et
Su'il ne renferme pas une quantité considérable
'acide phosphorique » c'est un des meilleurs mi-
nerais que Ton exploite dans cette formation
géologique. La proportion de l'alumine étant
considérable par rapport à la silice, il convient
de le mélanger avec des minerais siliceux pour en
faciliter la fusion.
Analyse dun laitier du haut^foumeau au
charbon de bois de Bley^ commune dAuvet^
arrondissement de Gray {Haute-Saône).
Silice 0,490 oxygène. 0,2165 ci. 0,2485
Chaux 0,240 0,0674
AluiiriQ0 0,218 0,1018
Potasse 0,007 0,0012, ^ .-^o
Soude 0,007 0,0018 ( ">*'^*
Protoxyde de manganèse. 0,006 0,0013
Protoxyde de fer 0,021 0,0048
Magnésie traces.
Soufre traces.
Perte 0,011
Total 1,000
Lorsque ce laitier a été produit , le haut-foui^
neau était en bonne allure et donnait de la fonte
très-grise, connue dans le commerce sous le nom
de fonte grise de Comté, également propre à l'af-
finage et à la deuxième fusion.
554 EXPiAiBNGBS t*AlTBâ CN l843
Il est bien Titrifié , vert foncé et yidaoé , lofs-
qnMl est en masse , violet clair lorsqu'il est en
poudre grossière, et d'un gris trè$*clair et an peu
violacé lorsqu'il est en poudre impalpable. On
remarque à sa surface quelques paillettes de gra-
phite.
Il est attaquable par l'acide bydrocblorique
concentré et bouillant avec lequel il donne une
odeur sensible d'hydrogène sulfuré , itiaîs traité
)>ar l'eau régale, il n'a cependant pas fourni d'à*
Cide snlfurique reconnaissable par la baryte* Les
minerais pisi formes fondus dans le haut-fourneau
de Bley ne renferment effectivement pas une
auantité de soufre appréciable par les réactifs or^
inaires.
Ce laitier est remarquable par les quantités
considérables d'alumine et d'alcali au'il renferme.
La formule est à très-peu près B^o^, et annonce
peu de fusibilité . les bases y sont en trop forte pro-
{lortion par rapport li la silice. L'alumine est dsiil-
eurs par elle-ipéme un mauvais fondant. Sa pro-
portion ne devrait pas dépasser i5 p. o/o, si Ton
voulait rendre la fusion facile. Mais pour obtenir
des fontes très-grises, comme on le fait au haut-
fourneau de Bley, on doit établir dans Touvrage
une très-haute température , et c'est 1^, sansdoutei
ce qui a conduit naturellement à composer des lai«
tiers peu fusibles.
La composition indiquée ci-dessus s'aiccorde
assez bien avec celle calculée d'après la propor-
tion des divers minerais employés et analysés en
1841 et 184^.
Les alcalis se trouvent dans ce laitier en pro-
portions considérables, et je me suis assuré, par
des expériences répétéesi que ceux que j'ai trou-
vés ne provenaient pas des fioles de verre dans
DANS US lABOKATOIRES DBS DÉPARTEHSNTS. 555
lesquelles j'ai opéré. Je n*ai jamais trou?é un
excès de matière , il y a toujours eu un déficit
après TadditioD des principes constituants.
jirudjrse dHune eau minérale acidulée sulfureuse
froide , de Neui^elle-les-la-ChariU , arrondis^
sentent de Vesoul (Haute^Saéne).
Vers le mois de mai de Tannée 1843, on a dé-^
couvert dans l'arrondissement de Vesoul , sur le
territoire de la commune de Neuvelle-les-Ia-Cha*
ritéy aumidi du village, à 100 mètres environ k
Test de la route départementale de Besançon à
Combeaufontaine , sur la rive droite du ruisseau
qui descend au Pont-de-Planche , . trois sources
situées à peu près sur une même linie droite diri-
Sée de Test à Fouest, et distantes l'une de l'autre
'environ 35 mètres. Ces sources paraissent atoir
été déjà connues anciennement. Sur l'une d'elles
on a trouvé un tronc d'arbre creux qui semblait
plaeé pour isoler l'eau minérale. Nésinmoins les
personnes les plus vieilles du pays n'en avaient ja-
mais entendu parler ; aucun écrit n'en fait men-
tion.
Le sol d'où elleasurgissent est composé , sur une
épaisseur d'environ 2 mètres , d'une tourbe très-
ai^leuse, mélangée de branchages , et reposant
sur la formation du calcaire tertiaire siliceux
d'eau douce , dont le développement est assez im-
portant aux environs de Neuvelle-les-la-Cbarité.
Ce calcaire est très-friablé ; lorsqu'il est humide
il se pétrit presque comme de l'argile. Le silex j
est distribué par masses de forme irrégulière mais
toujours très-aplaties horizontalement.
L'eau telle qu'on peut la recueillir maintenant
est parfaitement limj^de et incolore^ Sa tempe-
556 BXPiaiENCES faites bn i843
rature ne diffère pas seosiblement de celle des
soui'ces ordinaires du pays. Elle a une très-forte
odeur de sulfide hydnque. Elle rougit , mais fai-
blement, le papier de tournesol. Sa saveur est à la
fois sulfureuse et astringente. Les trois sources
laissent dégager des bulles de gaz. Aux environs et
dans les canaux de fuite, on remarque un dépôt
de soufre blanc jaunâtre.
On y a trouvé les principes constituants sui-
yants dont les quantités sont rapportées à i .000
d*eau :
Sulfide hjdri<|iie. . . 0,010]
Acide carboDique. . 0,033 ( ^ «^i„^^
AsoCe- ....... o;oi5 «"▼<>»«»«.
Oxygène 0,001;
Solhie de sonde 0,000104
Sulfate de poUisse 0,000065
Sulfate de magnésie 0,000136
Sulfate de chaux 0,000047 1
Carbonate de chaux 0,000399
Silice 0,000001'
Chlorure de magnésium. . . traces. ) en poids.
Carbonate d'ammoniaque. . traces.
Sulfate d'ammoniaque. . . . traces.
Résine et antre matière vé-
gétale on animale traces.
Total 0,000762
Les sels obtenus par Tévaporadon de Feau et
supposés anhydres , sont composés ainsi qu il suit :
Sulfate de sonde 0,138
Sulfate de potasse 0,086
Sulfate de magnésie 0,181
Sulfate de chaux 0,063
Carbonate de chaux 0,531
Silice 0,001
Chlorure do magnésium traces.
Snirate d'ammoniaque. traces.
Résine et antre matière végétale on
animale traces.
^
Total 1,000
DANS LBS LABORATOIRES DBS DÉPARTEMENTS. 557
Les proportions des gaz sulfide hydrique azote
et oxygène , quoique déterminées seulement par
approximation , paraissent ne pas s'écarter beau-
coup de la vérité. L'azote et Toxygène se trouvent
dans Feau minérale , et selon toute probabilité ,
{>rincipalement dans l'eau douce dont elle est mé-
angée. Or, on sait que l'air dissous dans l'eau con-
tient, non pas seulement 0,2 1 , mais Oy3a d'oxy-
gène, les 0,01 5 d'azote doivent donc avoir été
accompagna non pas de 0,0041 mais bien de
0,007 d'oxygène qui sont plus que suffisants pour
détruire les 0,010 de sulfîae hydrique avec dépôt
de soufre.
Dans l'eau de Neuvelle-les-la-Gharité , comme
dans celle de Guillon, le gaz sulfide hydrique est
hors de toute combinaison , car il se dégage en Kk
talité par l'ébuUition. Après cette opération , l'eau
ne conserve plus aucune réaction acide ; elle laisse
déposer du carbonate de chaux.
LiBOBÀTO»! OB BBSANÇON,
Dirigé par M. l^oyé, ingénieur des mines.
Essai de trois Ugnites et dun lignite carbonisé.
L'essai de ces combustibles a été fait suivant la
méthode ordinaire d'analyse immédiate, telle
qu'elle est exposée dans le Traité des essais par la
voie sèche de M. Berthier.
On a cru intéressant de rechercher la quantité
d'eau hygrométrique renfermée dans les divers
lignites soumis k l'essai. Cette détermination a
été faite sur i5 gr. concassés en petits fragments
que l'on a exposés dans une étuve k la tempéra-
ture de loo"". La dessicationa été poussée jusqu'au
558
ÈtFÉiiiBefces Faites bic i843
poiût dû y par des pesées successites, on sTest assuré
<}U6 le NgDÎte ne perduit plus rien de son poids.
Dans cet état , les lignites ne présentaient aucune
trace d'altération , et durant tout le temps de la
dessiccation ils n'ont pas dégagé d'odeur.
La détermination du charbon a été faite en
calcinant lo gr. de combustible dans un creuset
de platine muni de son couvercle et ren Fermé
dans un creuset de terre également fermé. Le
tout a été soumis à une température graduelle-
ment croissante. L'essai a été fait sur les lignites
non desséchés.
Les cendres ont été dosées en incinérant t gr.
de combustible réduit en poudre dans une capsule
très-mince de platine chauffée par une lampe k
etfprit-de-vin. L'exactitude des résultats obtenus
par ce moyen a été constatée en opérant pour
tin des combustibles sur le combustible lui-même
et sur le charbon obtenu parla calcination.
Le tableau suivant représente le résultat de ces
essais.
r
MortMu.
0)
Orbagaà.
€k-OeDit.
Eaa 0,163 0,162 0,120
Charbon 0,225 0,805 0,300 0,717
Cendres 0,170 0,120 0,080 0,110
Mat voIat. oombvst. 0,372 0,413 0,500 0,173
1,000
1,000
1,000
1,000
Plomb réduit
Densité . . .
• • • •
15,25
1,35
15,60
1»38
17,20
1,30
22,06
1,15
DANS LES LABORATOIBBS DES DÉPARTIKENTS. BSg
(i) Lignite de Marteau (Doubs). — Ce lignite
se trouve au-dessus du terrain néocomien dans un
lambeau de terrain tertiaire supérieur, contem-
porain du terrain de la Bresse, et présentant la
même composition minéralogique que ce dernier*
Ce gisement, qui est peu étendu, a été exploré
seulement par quelques tranchées à cid ouvert
pour en reconnaître les affleurements. Le lignite
qui a été extrait de ces fouilles présente des
parties d'apparences diverses. Certains fragmenta
ont conservé presque entièrement la structure du
bois; dans d autres, au contraire, cette structure
a complètement disparu.
L'échantillon analysé appartient à cette dernière
catégorie; il est compacte avec une légère ten-
dance à se diviser en feuillets, d'un noir mat, à
cassure légèrement conchofde. Sa poussière est
noire. Il présente dans plusieurs points des traces
d'oxyde de fer provenant de la décomposition deà
pyrites. Il brûle avec une flamme fuligineuse,
une odeur bitumineuse et faiblement pénétrante.
Dans la calcination ce combustible ne change
pas de volume, les morceaux ne collent pas entre
eux. Les cendres sont principalement argileuses,
elles font à peine eflfervescence avec les acides;
elles sont colorées par le peroxyde de fer.
L'exploration du gîte de ce combustible a
été abandonnée depuis plusieurs années. On se
propose de reprendre les travaux et d'employer le
lignite à la cuisson des tuiles.
(2) Lignite (T Orbagna (Jursi). — Le gisement
de ce combustible est le même que celui du pré-
cédent. Il forme un amas dans le terrain tertiaire
supérieur sur la limite du bassin de la Bresse ju0*
56o EXPSRiBIfCES FAITES EN l843
qii*au contact de Tétage inférieur du calcaire
oolitique.
Quelques fragments de ce lignite présentent ia
texture du bois, mais dans la presque totalité cette
texture a disparu. L'échantillon analysé est de
ces derniers, il est compacte , plus feuilleté que
le lignite de Morteau, d'un noir légèrement
brillant y présentant en plusieurs points un aspect
un peu gras. Il se brise et se pulvérise facilement,
sa cassure est franche et nette, sa poussière est
noire. Il brûle sans se boursoufler avec une
longue flamme un peu fuligineuse, et répand une
odeur bitumineuse et un peu désagréable.
A la caldnation, les fragments conservent leur
forme et ne collent pas entre eux. Les cendres
sont effervescentes par les acides, et laissent un
faible résidu argileux ; elles sont colorées par le
})eroxyde de fer moins fortement que celles du
ignite de Morteau.
Le gtte de ce combustible a été seulement ex-
ploré par un puits au bout duquel on a pratiqué
un commencement de galerie. L'épaisseur de l'a-
mas n'a pas été reconnue; elle paraît considérable.
Les travaux ont été abandonnés depuis plusieurs
années par suite de dissentiments survenus entre
les explorateurs. Il serait à désirer que ces travaux
fussent repris. Le lignite pourrait être obtenu à
un prix peu élevé; il trouverait facilement des
débouchés k cause de sa position sur une voie de
transport k 1 3 kilomètres seulement de Lons-le-
Saunier.
(3) Lignite du GrandrDenis ^ commune de
Flan^ebouche ( Doubs). — « Même gisement que
les deux précédents : il forme un amas puisssant
dans le terrain tertiaire supérieur. — - Les derniers
DANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTE MENTS. 56 1
travaux d'exploitation montrent clairement que
cet amas a été redressé , et qu'il forme deux bran*
ches en forme de Y, dont Tune a i5 mètres de
puissance 9 et l'autre 8 mètres. Ce redressement
doit être rapporté au soulèTement de la chaîne
principale des Alpes, époque k laquelle le relief
de la surface du Doubs a éprouvé de grandes mo-
difications. L'étendue de cet amas suivant la direc-
tion des couches est inconnue. Le combustible
exploité au Grand-Denis présente des fragments
3 ni ont entièrement conservé la structure ou bois;
ans le milieu de la masse l'altération est plus
avancée, mais la structure végétale ne disparait
jamais complètement.
La plus grande partie de ce combustible se pré-
sente en masses compactes d*un brun rougeàtre
dans lesquelles les fibres sont nettement visibles.
Dans quelques veines se fondant dans la masse,
l'altération est à peu près complète , et la couleur
de ces parties est noire ; mais ces parties ne for-
ment qu'une très-minime fraction de la masse.
Ce lignite est difficile k briser et à pulvériser ; sa
poussière est d'un brun chocolat, il brûle avec
une longue flamme fuligineuse, et en répandant
une odeur un peu moins pénétrante que celle des
deux premiers.
L'échantillon analysé appartient k la variété la
plus abondante ; il donne par la caloination un
charbon légèrement brillant , ayant conservé sen*
siblement la forme primitive, les fragments se
collent légèrement entre eux. Les cendres sont
plus effervescentes que celles de Morteau, moins
que celles d'Orbagna ; elles sont fortement colo-
rées par du peroxyde de fer provenant de la décom-
position des pyrites. Ces pyrites ne sop t pas réunies
56a BXPÉRtBHCEfl FAITES SN 184^
en nodules visibles , mais paraissent disséminées
dans la masse; elles se décomposent en partie dana
la mine , et le sulfate de chaux , qni se produit par
la réaction sur les cendres, vient se déposer aous
forme de petitscristaux sur la paroi des galeries. Le
peroxyde de fer f(Mrme les 4^ P* o/o du poids des
eendres. En supposant que le fer se trouve enti^
rement à l'élat de pyrite dans le oombnsdUe , la
proportion de pyrites serait de 5 p. o/o de lignite.
(4) Lignite carbonisé du Grand-bems. — Ce
charoon est d*un noir métalloïde brillant; il est
sonore, poreux, et ressemble assez au charbon de
bois ; mais il est plus dur et moins fragile qae
lui. Il a conservé à peu près la forme du morceao
qui Ta produit.
Le lignite a été carbonisé dans des foars dVia
on ne laissait pas échapper librement les gas et lea
vapeurs, de manière que, pendant la carboni-
sation , il était soumis à une certaine pression. On
a essayé de le carboniser en plein air, mais on n'a
pas obtenu d'aussi bons résultats. Du reste, cette
fabrication a cessé parce qu on ne trouvait pas le
placement du charbon k nn prix équivalent à la
valeur du lignite oonsommé augmentée de la main
d'œuvre.
Ce combustible , vu sa densité , est susoqptîfale
de produire nue haute température, et il serait à
désirer que quelques essais fussent tentés pour
son emploi dans les arts métallurgiques, par
exemple pour ia fusion de la fonte dans les cuoi*
lo(8# Le charbon , dans ce cas , devrait être préparé
avec le lignite le plus parfait. Ayant examiné sous
le rapport de la densité quelques échantillons qui
paraissaient provenir du lignite imparfait, celui
qui a conservé entièrement la structure du bois^
DANS LES LABORATOIRES DES DÉPABTEHENTS. 563
]*ai trouvé que le charbon ayait une densité moin-
dre que celle de Teau , et qu elle était en nipyenne
de 0,69.
Analyse des minerais de fer ooUtiques du Jurq^
muaamaamÊ
FevoaLjfée de fer
Àlomine soliMe
CartxMoate de chaux
— de magnésie
Argfle •
Eau et matières bituniineiwes. .
Ougnef.
0,015
0,248
»
0,086
0,166
La Serre.
(?)
0,8»
0,000
0,347
0,058
0,090
0430
1,000
1,000
Teneur en fer p. 100.
38^
23
( 1 ) Minerai hjrdroxydé oolititjue dOugn^^
arrondissement de Dole. — Ce minerai constitue
une couche à hi base de l'étage inférieur du cal-
caire oolitique , dans le groupe de l'ooUjte fenu-
gineuse. H est en petits grains arrondis, légère-
ment aplatis et réunis par un ciment ferrugineux.
On distingue^ disséminées en très-petite quantité
dans la masse, quelques lamelles oe chaux carbo-
Batée spathique: La masse est d'un rouge brun
tirant un peu sur le jaune; la poussière est plus
jaune que la masse. Il ne présente pas de parties
564 EXPÉniENCES FAITES EN l843
attirablesà l'aimant. Sa pesanteur spécifique a été
trouvée de 3,2 1.
Ce minerai est employé comme fondant dans
les hauls-fourneaux de Fraisans , Rans et Moulin-
Rouge.
(a) Minerai hjrdroxjrdé oolitique de la forêt
de la Serre ^ près Dole. — En petits grains bruns,
luisants ou rougeàtres, aplatis et disséminés
dans une pâte ferrugineuse rougeâtre. On distin-
gue, disséminées dans la pâte, et en plus grand
Dombre que dans le précédent, des lamelles de
cbaux carbonatée spathique. La masse est d'un
rouge très-prononcé présentant quelques parties
d'un gris brun. La poussière est rouge. Ce minerai
ne présente pas des parties attirables à l'aimant*
Sa pesanteur spécifique a été trouvée de 2,89.
L'échantillon analysé a été remis par M. Trayvou,
maitre de forges à Fraisans. Il provient d'exploi-
tations faites dans la forêt de la Serre. D'après sa
texture on reconnaît qu'il appartient au groupe de
l'oolite ferrugineuse ou lias; d'après les rensei*
gnements donnés par M. Trayvou , il paraîtrait
que son gisement se trouve dans le lias.
LABORATOIftB DH DIJON f
Dirigé par M. L. GuilUbot dt NmwUe^ ingénieiir
des mines.
I . Analyse du minerai de fer de Beauregard
(Côte-d'Or). — Le minerai de fer de Beauregard
se lie étroitement par son gisement à celui de
Thostes, dont j'ai donné l'analyse en i843 et il
est exploité à quelques centaines de mètres, seu-
lement de ce dernier minerai.
DANS LES ZiABORATOIEES DBS DÉPAETBMENTB. 565
La roche qui le constitue était originairement
un calcaire lumachelle formant à la base du terrain
de lias, à l'^ySo au-dessous du calcaire à gryphées,
et à S'^ySo au-dessus du granile, un banc d'environ
:a"',5o d'épaisseur divisé en onze assises qui ont été,
postérieurement à leur dépôt , pénétrées de fer
oligiste provenant de 1 epanchement de plusieurs
filons. Les cinq assises supérieures sont trop fai-
blement imprégnées d'oxyde de fer pour être
exploitées comme minerai; l'exploita tion porte
uniquement sur les six assises inférieures dont
Tépaisseur totale est d'environ i ",50.
jLe fer oligiste a généralement pénétré d'une
manière intime toutes les parties des assises cal-
caires transformées en minerai, de telle sorte
qu'un fragment quelconque de cette roche ferru-
gineuse tache les doigts et donne une raclure
rouge ^ quel que soit le point de sa surface avec
lequel ait lieu le contact ; mais cet oxyde s'est
{principalement concentré sur les coquilles de la
umachelle, soit qu'il n'ait eu à remplir que des
vides dans lesquels il a cristallisé en se moulant
sur les parois des cavités qui lui étaient ofiertes,
soit qu'il ait remplacé le têt molécule à molécule,
et qu il ait obéi à une sorte d'attraction exercée
par la matière organique des coquilles qui pas-
saient à l'état fossile. J)ans quelques parties de la
masse du minerai , les coquilles en fer oligiste
sont assez complètement conservées pour qu'il
soit possible d'en déterminer le genre et l'espèce,
mais le plus souvent elles n'existent qu'à l'état de
débris ; et alors , disséminées à profusion dans la
pâte calcaire rougeâtre, elles lui communiquent
un aspect tout particulier qu'on peut comparer à
celui d'une brique poreuse de couleur foncée ^
Tome FI, i844„ Sj
566 bxfAribkgbs faites eh i643 ^
qui deraîl criblée de lamelles de fer spécuhiire.
L'analyse de ce minerai a donné les résultats
•uivants :
Peroxyde de fer 0,3864
Traces d'oxyde de manganèse. »
— d'oiyde de chrome. . • »
— de soufre »
Faibles traces d'arseaic ... »
Alumine soluble 0,0088
Carbonate de chaux 0,5130
Carbonate de magnésie 0,0640
Argile 0>0â«0
Perle 0,0018
1,0000
Teneur en fer métallique 26,76 p. 0/0.
Quelques échantillons de ce minerai paraissant
mieux reprédenter la richesse moyenne à laquelle
on attirera facilement par un simple tria^ an mo-
tnent de 1 extraction , ont été soumis à l'essai par
voie sèche, et ont donné 35,ai p. 0/0 de fonte.
Cette fonte était très-faiblement truitée, grenue,
et assez peu ré&îstante; cependant elle s'aplatissait
légèrement sous le marteau avant de se rompre.
2** Anafyse du minerai (dit mine en terre) de
Courcelles-Frémojr (Côte-d'Or). — Le plateau de
Gocffcelles-Frémoy, situé au même niveau géolo-
gique que celui de Thostes et Beaur^ard, dont il
n'est séparé que par la vallée du Serain , renferme
le prolongement du même gîte de minerai de fer
avec les mêmes circonstances de gisement. Sans
insister ici sur des détails géologiques dont il suffit
de donner un aperçu, je rappellerai seulement
que l'épanchement de fer oligiste qui a produit
Ce minerai parait avoir eu lieu post^eurement à
la grande ^sécrétion sihcense de larkose, et que ki
DANS LES LABORATOIRES DBS DÉPARTEMENTS. 507
matière ferreuse, se faisant jour au travers des
loehes qui eonstituent la base du lias^ semble
avoir pénétré de préférence les couches calcaires
luaiachelleSy ne se r^andant dans les couches
argileuses qui leur sont subordonnées que lorsque
les premières étaient déjà envahies par l'épan-
chement quartzeux. La mine en terre de Cour-
celles-Frémoj est de celte dernière espèce; c'est,
comme Ja mine alumineusedeThostes, de l'argile
iniprégnée d'une façon très-homogène de parti-
cules de fer oligiste d'une extrême ténuité.
Ce minerai a l'aspect gras d'une argile plas-
tique, c'est une sanguine d'une couleur foncée,
à reflets argentins (dans les parties frottées),
rappelant ceux du peroxyde hydraté de man-
ganèse.
Il est facilement attaqué par Tacide muria-
tique avec dégagement de chlore : tout l'oxyde de
fer se dissout promptemeut sans dépôt de paillettes
de fer oligiste.
Son analyse a donné les résultats suivants :
Peroxyde de fer 0,5780
Oxjrde roage de manganèse. . 0,03G0
' Oxyde de cbromc traces.
Alumine soluMe 0,0567
Argile 0,1890
Soufre 0,0002
Arsenic traces notables.
Banetexygène 0,1390
P^le 0,0011
^•^mi^m
1,0000
Teneur en fer métallique 4o,o6 p. o/o.
L'essai par voie sèche fait suf lo grammes
de ee minerai avec addition de i gr. dl chaux
QttrbMUHée, et de i gr. de kaolin traité par l'acide
568 EXPÉRIENCES FAITES EN iS/^'i
muriatique et calciné , a produit un culot de fonte
de 4',i5. — Cette fonte était blanche, à grains
fins et cassante.
La scorie était vitreuse, bien fondue, d*un gris
violacé , translucide dans sa cassure.
Ce minerai, essayé à l'appareil de Marsh, a
donné de nombreuses taches arsenicales ; il con-
tient en outre une petite quantité de soufre , que
j'ai dosée par l'attaque au nitre. La présëtice de
ces matières , si nuisibles à la qualité de la fonte
et du fer, devait attirer toute l'attention des pro-
priétaires des hauts fourneaux de Montzeron
(commune de Toutry), qui exploitent et brûlent
annuellement cinq à six mille quintaux mé-
triques de cette mine ; aussi, sur mes indications,
ils ont fait construire depuis plusieurs mois un
four de grillage où ce minerai, grossièrement
mélangé de poussier de charbon de bois, est
soumis k l'action de la flamme des gaz du gueu-
lard. — Cette calcination chasse la plus grande
partie de l'arsenic qui répand aux alentours du
four une odeur alliacée bien caracték'isée, et la
qualité des produits de l'usine est très-notable-
ment améliorée.
3" Analyse du minerai de fer en roche de
Courcelles-Frémoy (Côte-d'Or). — Ce minerai,
à gangue calcaire , présente la plus grande ana*
logie de gisement et de structure minéralogique
avec celui de Beauregard, dont il a été question
plus haut; c^est encore une lumachelle intime-
ment pénétrée de fer oligiste; mais les coquilles
transformées en oxyde de fer y sont beaucoup
moins distinctes qu'à Beauregard. Le gîte, dans
son ensemble I est beaucoup moins important, et
DANS LBS LABORATOIRES DBS DÉPARTS MBNTS. SGg
la couche exploitable n a guère que o^'^So d'épais-
seur moyenne.
Attaqué par Tacide muriatique concentré, ce
minerai donne aussi un dépôt de paillettes de fer
oligiste légèrement attirables au barreau aimanté ,
et qui ne se dissolvent dans l'acide qu'après une
ébullition prolongée.
Il renferme une petite quantité de soufre et
d'arsenic comme le minerai de Beauregard , mais
en proportion beaucoup moins forte , pour l'ar-
senic surtout y que la mine en terre exploitée sur
le territoire de la même commune.
Son analyse a donné :
Peroxyde de fer 0,5512
Traces d'oxyde de manganèse * »
— d'oxyde de chrome. . . »
— de soufre »
— d'arsenic »
Alumine soluble 0,0076
Carbonate de chaux 0,3488
Carbonate de magnésie. . . . 0,0360
Argile 0,0542
Perte. 0,0022
1,0000
Sa teneur en fer métallique est de 38,30 p. o/o.
4* Analyse du minerai de fer en grains de
rÊtang^de-la-Chaume (commune de Courcelles-
Frémoy). — A Courcelles-Frémoy , comme à
Thostes , le fer oligiste a aussi imprégné , dans
son épanchement, des roches dans la constitution
primitive desquelles dominait la silice à l'état de
sable quartzeux plus ou moins agrégé. Ces roches,
depuis qu'elles sont devenues ferrugineuses, ont
été ravinées par des courants diluviens , et leurs
570 EXVÉ1IIB1IGE9 miras BN 184^
débris mieux conserrës et entrotnés motm loin
3ue ceux des roches voisines, forment aujour*
'huiy dans quelques dépressions du platesu de
Gourcelles-Frémoy, Yillars et Montbertault, dea
lambeaux de terrain de transport susceptibles
d'être exploités avec avantage comme minerai de
fer.
Le sol de VÉtang-^de-la-Chaume est formé
d*un lambeau de ce terrain reposant sur le granité ;
on Texploite comme minerai, et trois mètres
cubes de mine brute donnent , par un lavage fa*
cile , un mètre cube de mine propre ii la fusion ,
en grains de couleur foncée , de forme irrégulière ,
mais toujours légèrement arrondie , de o,oo5 à
0y0i5 de diamètre, offrant dans la cassure mie
pâte rougeàtre quartzeuse homogène , compacte
dans quelques fragments, grenue dans quelques
autres, pénétrée, çà et là, de quelques lamelles
de fer oligiste.
L'analyse du minerai lavé a donné :
Peroxyde de fer , . . 0,S98
Oxyde rouge de manganèse. . • 0,056
Traces d'oxyde de chrome. . . »
— de soufre »
Alumine soloble 0,022
Argile (Silice et qaaris. . . 0,86S
et quartz, i Alumine 0,010
Eau et oxygène 0,144
Perte 0,008
1,000
Teneur en fer métallique 37,59 p. 0/0.
n contient de faibles traces de soufre, mais il
ne donne pas la moindre tache arsenicale à l'ap^
pareil de Marsh.
La gangue siliceuse de ce minerai le rend très»
DANS LES LABORiTOiRES DES DiPAETBMINTS. 671
apte à élre traité avec les mines alumineases et
calcaires de la même localité ; et, pour faciliter
la fusion de ces deux dernières mines j il peut
remplacer avantageusement le minerai d'Aisy^que
les propriétaires des haut^-fourneaux de Montzeron
exploitent à plus de douze kilomètres de leur
usine, et qu'ils recherchent surtout pour le sable
Sranitiquequi s'y trouve agglutiné parTbydroxyde
e fer.
Les proportions les plus convenables à adopter
dans la composition du lit de fusion pour donner
lieu à la formation d'un bisilicate très-^fuaihie ,
seraient sur neuf parties, en poids : trois de mine«*
rai siliceux de Gourcelles-Frémoy, quatre de mi««
nerai calcaire, et deux de minerai alumineuz.
5* Analyse du minerai de fer en roche
dOugney (Jura). — Ce minerai forme une
couche à la base du premier étage oolithique ; il
est formé d'hydroxyde de fer en oolithes miliaires
aplaties, empâtées par un ciment argilo-calcaire
rougeàtre. Il renferme des débris coquillers assez
abondants.
Attaqué par l'acide muriatique concentré, il
laisse en dépôt un résidu argileux parsemé d'un
grand nombre de paillettes de mica ; on peut en
conclure qu'à l'époque où ce minerai se déposait,
les phénomènes de transport qui ont accompagné
la formation des premiers sédiments du premier
étage jurassique n'étaient pas complètement as-
soupis.
L'analyse a montré qu'il était composé des
éléments suivants:
573 SXFÉinBirC» FAITES BM l843
Pnoiyde de fer 0,440
Traces d'oxyde de msngmèse. »
— d*oxyde de chrome. • • •
— d'acide phospboriqae. . »
Alamiiie soloble 0,014
Ctrbooate de chaux 0,266
Carimiate de magnésie 0,056
Argile micacée 0,130
Eaa 0,083
Perle 0,011
1,00U
Teneur en fer métallique 30|5o p. o|o.
10 grammes de ce minerai ont été essayés par
voie sèche en mélange avec 3 grammes de kaolin
traité par Tadde muriatique et calciné. Les résul-
tats de cet essai se sont parfaitement accordés
avec ceux de Tanalyse par voie humide.
La fonte pesait o*'»i4 » ^Ue ^l^î^ P^u résistante,
blanche et à grains fins.
La scorie était bien fondue, mais pierreuse,
sans transparence , d*un gris blanchâtre , à cassure
esquilleuse*
6* Analyse du minerai de fer en roche du
Val de Delémont (canton de Berne, Suisse). —
Ce minerai a été remis au laboratoire par un
maître de forges du département de laGôte-d'Or,
qui possède des usines en Suisse ^ et qui se pro-
poserait de le traiter dans ses fourneaux d'Under-
villiers.
11 paraît appartenir, comme le précédent, à la
base du premier étage jurassique ; il est formé
de la réunion dans une pâte rougeàtre, argilo-
calcaire, d*oolithes miliaires d'hydroxyde de fer
mélangées d'une grande quantité d'entroques et
lamelles spathiques. — Il présente peu de co-
DANS LES LAB0RÂT0IAE8 DES IMÉPAltTKIf^NTS. S'ji
quilles, mais sa masse est traversée de nombreux
filons de chaux carbonatée.
II a donné à l'analyse :
Peroxyde de fer 0,2460
Traces d'oxyde de manganèse. » ^
— d'oxyde de chrome. . . •
— d'oxyde phospborique. »
Alamine soluble 0,0052
Carbonate de chaux 0,5630
Carbonate de magn^ie. . . . 0,0041
Argile 0,1200
Eau ( calculée par différence). 0,0617
1,0000
Teneur en ier métallique i7,o5 p. o/o.
7* Analyses de diverses cloches.
Comme les années précédentes, ces analyses
ont eu pour but de servir de bases aux devis de
refontes des anciennes cloches et aux réceptions
des nouvelles.
Cuivre
Étatn
Plomb
Zinc. ..'...
Fer
(1)
(8)
(3)
(i)
(5)
W
0,7111
0,1005
0,0470
0,0448
»
0,7018
0,SS8i
0,0150
(races.
•
0,7877
0,8001
0,0123
»
traces.
0,7840
0,2154
traces.
»
traces.
0.7508
0,9409
•
•
traces.
0,7050
0,90U
traces.
»
•
Totaux. .
1,0000
1,0000
1,0000
1,0000
1,0000
1,0000
(i) Ancienne cloche de Quincerot. — La
proportion de plomb et de zinc, contenus dans le
métal de cette cloche, a été jugée trop forte pour
574 BXPiKiiacBs faxtu ma i843
que le fondeur fût autorisé k utiliser ranciea
métal pour la fonte de la cloche neuve.
(2) Ancienne cloche et Échei^ronne.
(6) Nouvelle clocfie de ChaumQnt~le''Bois.
(4) Id. de Montmoren.
(5) Deux nouvelles cloches Oé Bremur et
Vaurois* -^ Fondues dans la même opération.
(6) Ancienne cloche de Quinci4e-Fïcomte.
LlBORiTOIRB DB VICDBSSOS ,
Dirigé par M. Etienne Dupont^ aspirant- ingénlear
des mines.
Analyse et essai par voie sèche de divers
minerais dejer.
V Minerai de fer de Castette^ près de Ridere*
nert , canton et arrondissement de Saint-Girons.
Cartcièret ^ minerai est compacte , de texture schisteuse
minéraiogiqoef. et d'une couleur brun foncé : il jouit de la double
polarité magnétique.
GiMoint. n forme la croûte extérieure de la montagne
située vis-à-vis le villose de Riderenert^ sur la rive
gauche du ruisseau. La région ferrifère parait
même s'étendre assez profondément dans Tinté-
rieur de la montagne, cardes excavations de trois
mètres et plus ^ ont été faites en divers points et
en entier dans le minerai.
Vers la base de la montagne, du côté de Ride-
renert, les schistes ferrugineux sont recouverts par
un calcaire gris mal stratifié ^ taudis que vers le
sommet, ils reposent sur le terrain ancien.
AaBlyie. Ce minerai soumis aux procédés ordinaires de
Tanalyse a donné la composition suivante :
DANS LBS LÂBORATOIRU DBS DÉPARTEMENTS. $76
Peroxyde de fer. . . . 0,580
Protoxyde de fer. . . . 0,260
Oxyde de manganèse. . 0,008
Soufre 0,005
Argile 0,143
0,996
Fonte à l'essai 0,550
La fonte obtenue à Fessai esiblanche et cassante,
à petites lamelles.
Ce minerai a été essayé à la forge catalane de
JLacourt , il a donné un massé qui se brisait sous
le marteau.
2* Minerai de fer de la Combe^de-Bojr ^ près
Riderenert. -r- Ce minerai a l'aspect extérieur Caraetèrn
d'une hématite brune fibreuse : il présente quel- minéralogïqaei.
ques points brillants dans la cassure; la poussière
est d'un brun clair, elle est insensible à Faction du
barreau aimanté.
Ce minerai se trouve sur la rive droite du ruis- Gliement.
seau de Riderenert, vis-à-vis le village: il a été
exploité anciennement, et le morceau soupfiis à
Fanalyse provient d'un bloc trouvé dans les éboulis
des vieux travaux.
On trouve près du village des bancs de scories
?rui attestent que ce minerai a été exploité avec
ruit dans une haute antiquité : l'église du village
de Riderenert , qui parait ancienne , est fondée sur
un massif de scories de forge.
Ce minerai a donné à l'analyse la compositioa Analyge.
suivante :
Peroxyde de fer. . . . 0,771
Oxyde de manganèse. . 0,016
Eau 0,100
Sonflre • 0,002
Argile 0,103
0,99â
Fonte à Fessai 0^510
576 BXPÉRIENGI8 FAITES BH l843
La fonte est grise y d*un grain médiocre et un
peu cristallin : elle s*aplatit sensiblement squs le
marteau avant de rompre.
3"* Minerai de fer du Sourd ^ commune de
CandèKf Celles y canton et arrondissement de Faix. — Ce
minéraiogiqiMi. ini|)ej.ai ^ Tapparence d'une hématite rouge , com-
pacte, mêlée d'une forte proportion de calcaire.
Gliemant H se trouve en couches intercalées dans des cal-
caires appartenant au terrain crétacé inférieur.
En suivant la rive gauche du ruisseau qui des-
cend du hameau du Sourd au village de Celles, on
aperçoit les affleurements de deux couches de ce
minerai,
▲oairie. La composition de ce minerai est la suivante :
Peroxyde de fer 0,576
Carbonate de chaux 0,089
Argile 0,297
Eau deTargile 0,026
0,988
Fonte è l'essai du minerai seul 0,380
Fonte à l'essai du minerai mélangé avec
10 p. 0/0 de chaux carbonatée 0,387
La fonte obtenue avec le minerai seul est grise ^
très-peu malléable : la scorie est bien fondue et se
détache aisément du culot.
La fonte obtenue en mêlant le minerai avec
10 p. 0/0 de carbonate de chaux est blanche,
cristalline, irrisée et caverneuse : elle est adhé-
rente au laitier.
On a mélangé 5 grammes de minerai du Sourd
avec 5 grammes d'un minerai de Rancié de ri*
chesse connue; on a ajouté au mélange, comme
fondant, i5 p. 0/0 du poids du minerai du Sourd
en carbonate de chaux : l'essai fait au même feu
de forge que les deux précédents n'a point réussi.
DANS LBS LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. 5^7
4** Scorie de la forge catalane de la Vexauellcy
près Yicdessos. — Cette scorie, obtenue à la troi- extérteurt.
sième coulée, est bien boursouflée, d'une couleur
bleu foncé ; elle tient des frasments de charbon
empâtés. La poudre est sensiblement attirable au
barreau aimanté.
Cette scorie est de celles que les foi^eurs rejet-
tent dans le foyer catalan.
La composition donnée par l'analyse est la sui- Anaiyw.
vante :
Silice. 0^305
Protoxyde de f<mr. . . . 0^381
Proloxf de de manganèse. 0, 1 95
Chaux 0,042
Magnésie 0,027
Alumine 0,030
0,980
Fonte à l'essai 0,310
La fonte obtenue est grise » à grain fin , et sensi-
blement malléable.
Essai par voie humide de quelques minerais
de fer.
1* Minerai de/er de Ransal(yMée d'Andorre).
— Ce minerai est compacte , d'une texture fi- Caractéref
breuse : la poussière est insensible à l'action du miaéralogiquei.
barreau aimanté ; il a l'apparence d'une hématite
brune.
Il se trouve près du faite de la chaîne des GlsemeDC.
Pyrénées, sur le versant méridional. H forme
un filon d'une allure peu régulière, présentant
des renflements fréquents analogues à ceux du
gîte de Rancié.
578 BXPÉRIBNGB8 FAITES EW l843
Réioiuu L'essai par Toie humide a donné les résultats
^ ^'^•"*' suivants :
Argile insoluble dans Taeide mariatique. 6, 1 1 0
Eau 0,09^
Matières sohibles dansracide mariatique. 0,798
1,000
Ce minerai n*est pas calcaire : les matières se-
lubies dans Facide muriatiqiie se composent de
peroxyde de fer et d'oxyde de manganèse dans
une faible proportion.
Ce minerai est traité dans les forces catalanes
du pays neutre d'Andorre : on grille le minerai
avant de )e passer au foyer catalan, ce qui réduit
de six heures à quatre la durée de l'élaboration du
massé.
Les fers obtenus par le traitement du minerai
de Rousol sont vendus eu Espagne au marché de
la Seu-d'Ui^eL
a* Minerai de fer de Moles (vallée d'Andorre) .
— Ce minerai, ressemblant beaucoup au précé*
dent pour les caractères extérieurs, provient d'une
miiie*voisine de celle de Rousol.
Il constitue un filon d'un mètre de puissance
environ , qui marche parallèlement à un filon
quartseux très-puissant qu'on voit aflkurer au
sommet de k montagne.
€omporitioD. L'essai par voîe humide a donné la composîtîoii
suivante :
Argile insoluble dans Facide murialiqne. 0,043
Eau 0,H0
Malières solubles dans l'acide muriatique. 0,857
CarKtèret
eilérieun.
Gifemeot.
1,000
Ce minerai n'est pas calcaire : sa grande ri-
chesse 9 la présence du manganèse dans sa compo*
GUtment.
DANS LES LABOaATOIBBS DBS DtPABTEHENTS. 579
«ition 1« rendent très-propre à être traité ayanta-
geasement par la méthode catalane.
U est grillé, de même que le minerai précédent,
avant d*étre soumis au traitement direct.
3" Minerai de fer de Larcat^ commune de
Larcat, canton des Cabannes, arrondissement de
Foix. — Ce minerai de fer est compacte, de cou- Câraciéref
leur brune : il renferme dans sa masse des lamelles " "* ®8«q«e«'
de fer oligiste micacé.
Le gisement de ce minerai, qui fait partie de
la concession de Chàteau-Yerdun, est aujourd'hui
inexploité; ii alimentait autrefois, à une époque
assez reculée, les forges de la vallée d^Asthon et de
la Haute- Ariége. Ainsi , il est dit, dans les anciens
règlements d^ mines de Rancié, que plusieurs
mesures sont prises d*aprës l'exemple de ce qui
avait été pratiqué à Château-Verdun.
L'essai a donné les résultats suivants :
Argile insoluble dans l'acide muriatiqae. 0,031
Eau 0,662
Matières solubles dans Tacide muriatique. 0,907
. 1,000
On a recherdié la présence du soufre par «ne
attaque au creuset d aident, et on n'en a pas
trouvé de trace.
La richesse de ce minerai , la bonne qualité ,
le rendent très -propre au traitement catalaB;
Gomme on le voit en place dans plusieurs des
anciens vides de Larcat, ce gisement sera sûre-
ment exploité avec succès du moment où l'abon-
dance des mines de Rancié ira en diminuant.
4* Minerai de fer de Saint - Sauveur^ prè»
Foix. — Ce minerai , d'une couleur rouge
BéiulUtt
de l'OMi.
Caractère!
fxUrlean.
580 EXPÉRIENCES FAITES EN l843
guine y a l'apparence d'une argile ferrugineuse k
nodules ferrugineux.
GiMmoii. Il forme une couche presque verlicale interca-
lée dans le calcaire de la montagne de Saint-
Sauveur, qui domine le château de Foix.
Composition des nodules ;
Argile 0,290
Eau 0,075
Peroxyde de fer. . 0,635
l,0Od
Composition de la masse :
Argile 0,520
Eau 0,135
Peroxyde de fer. • 0,345
1,000
Ce minerai, qui est pauvre , pourrait être mêlé
avec avantage avec le minerai de Bancié, si jamais
Ton traitait celui-ci au haut-fourneau.
Analyse immédiate et pouvoir calorifique dune
houille de Rimaret , canton et arrondissement
de Saint-Girons.
Caractirat Cette houille est d'un noir brillant , à cassure
miDéralogiqaei. irré^ulière ; elle tache les doigts et laisse sur le
papier une trace brune un peu ocreuse.
Elle brûle difficilement d'une manière corn-
Slète, ce qui tient à la forte proportion de cen-
res : la combustion dégage une odeur sensible
d'acide sulfureux.
Gliemêiit. Cette houille forme une couche au milieu des
assises d'un calcaire jurassique; elle est en relation
avec une couche de ce terrain qui a l'aspect exté«
rieur de l'oolithe ferrugineuse.
DANS LE3 LÀBORATOIRBS DBS DÉBARnMENTS. 58l
L'analyse a donné les résultats suivants : Anaijsef.
Charbon 0,47
Cendres 0,32
Matières Tolatiks. .... 0,21
1,00
Plomb avec la litharge. . 21,8
Analyse dune eau minérale dUAuzat (vallée
de Vicdessos.)
Cette eau provient d'une source située sur la
rive gauche du torrent qui descend à Cluzat par
la vallée de Saleix , à 5oo mètres environ du vil-
lage d'Aurat.
L'analyse quantitative en a été faite sur le résidu Analyse
de Tévaporation de deux litres. En rapportant les v»nu«"w.
résultats de cette analyse à un litre, on a le ta-
bleau suivant , indiquant la composition de l'eau \
minérale.
0,111
0,006
0,018
0,044
0,023
Argile.
Silice gélatinease. .. .
Sulfate de magnésie. .
Chlorure de magnésfom
Chlorure de calcium. .
0,202
LASOIUTOIBI DB SAlNT-ÉTUNlfS^
Dirigé par M. R. Galle ^ ingénieur en chef, directeur
de l'Ecole des mmeurs de Saint-Etienne.
analyses faites par M. E,Gruner^ sous la di-^
rection de son frère y professeur à P Ecole des
mineurs.
à) Analyse dunfer carbonate des houillères
éminemment phosphoreux.^^VéQhaniillon pro-
Tome FI, 1844. 38
. I
58a BxriMBNGW vait» bk i843|
vient du puits Saint* Aodré^ owicessiim de Méons
(bassin houiller de Saint-Etienne). Le minerai
fonne un banc continu d'environ i mètre de
Euissance au toit immédiat d'une coucbe de
ouille exploitable. Cest le seul point du bassin
houiller de la Loire où le minerai lithoide se pré-
sente sous cette Forme. Ailleurs il ne se rencontre
qu'en rognons isolés au milieu d'un sohiate char^
bonneux. Cette différence de gisement parait liée
k une différence dans la nature du piioereii. Les
minerais litkoïdes ordinaires , en rqgnons, du
bassin houiller de la Loire, renferment au plus
0,0 1 d'acide phosphorique , tandis que le minerai
du puits Saint-André contient 0,06 et même jus-
qu'à o, 1 o d'acide pbospborique , et cet acide est
très-probablement combiné à bi chaux à l'état
à^apatite.
Nous devons observer ici que le minerai dont
M. Berthier donne l'analyse , dans son traité sur
la voiesèdiOi sous le nom de minerai des kouil"
lères du Crautf provient de la même couche ,
mais d'un autre puits. Il renferme aussi jusqu'à
0,06 diacide phosphorique.
Le minerai est trèfr-compacte et dur, gris foncé,
grenu et presque cristallin. Les fissures sont ta-
pissées de nombreux grains pyriteux.
L'analyse a donné :
Carbonate de fer. . • • « 0,476
Carbonate de UMignésie. • Û,0|0
Carbonate de manganèse. traces.
Chaux 0,134
Acide pbûspboriqoe^ • . 0,tOil
Pyrites de fer 0,005
ArgUe et sable 0,199
Eau et bitume. 0,064
l.OOd
DANS LES LABORATOIEES DES DÉPARUHSNTS. $83
La proportion de dkaux qui formerait, avec
• • •
o,i03 d'acide phosphorique, le phosphate Ca^, P
(apatite) serait <h o, 1 22.
Ainsi très-prd^ablement 0,002 seulement de
diaux se trouvent dans le minerai à l'état de car-
bonate.
Le minerai fut essayé avec i5 p. 0/0 de castine.
Oo obtint 36^9 p. 0/0 de fonte Manche très-cris-
talline y dure et cassante , avec quelques soufflures.
La scorie était aussi éminemment cristalline , et
cette structure est due sans aucun doute il la pré*
aenoe de l'acide pho^horique, car s'il avait été
complètement réduit dans l'essai, on aurait
obtenu au moins 29 p. 0/0 de fonte phospho*
reuse.
Ce minerai, malgré sa mauvaise qualité, est
ajouté en faible proportion aux lits de fusion des
bautS'foumeaux de Terre-Noire et de l'Orme.
Associée au minerai, on trouve au puits Saint-
André une masse terreuse d'un blanc sale à struc-
ture fibreuse. Cest un mélange intime de phos-
phate de chaux et d'argile en excès.
JEssm dun fer oxydé rouge de Bessège (Gaid)*
Ce minerai appartient à la même formation
que les gites delà Youlte et de Privas, c'est-à-dire
à Yoxford'clarf et a effectivement les "plus grands
rappocts avec le minerai agathisé de la Youlte. Il
eat très^ensc et dur, gris avec poussière rouge, à
cassure inégale et conchoide, parsemé de très-
petits cristaux de quartz.
10 grammes de minerai aoumîa à fessai et oor-
584 SOÉRIBVCES FAITES ESC l843
respondant k 9^%95 de minerai caldné ont été
fondus avec :
gr
r-
gr-
0,65 d'argile hydratée éqniT. à0,55d'arg.caldiiée} ^ ^^
0,70 decarbonatedecbaiixéq«à0,39 de chaux. . >) '
Poids des matières soumises à l'essai. . . . 10,89
On a obtenu
6.
Calot de fonte. . • .
Laitier.
^281
!,02î
8,30
8,30 Oxygène. . S,59
Gangue argilo-qaartiease. . . 1,08
La fonte est grise , de bonne qualité et se laisse
un peu aplatir sous le marteau. La scorie ver-*
dàtre , enmmée ^ mais parfaitement vitrifiée.
Essai comparatif de deux houilles de/orge du
bassin de S aint^E tienne.
Ces essais ont été faits comme ceux qui furent
décrits dans les Annales des Mines y 1. 1, 1842 y
p. 701 ; seulement on a de plus déterminé I^ pro-
portion de soufre.
On a trouvé sur 100 parties de houille
Partiel
vola-
tiles.
Coke.
Cendrei
Soofre.
dans 1
100 p. 1
HoQiUe menue du Gagne-
petit, 5« eoQChe. • . •
Hoollle menue de Mon-
theii, 3*ooache. . . .
81,7T
S0,04
08,SS
70,00
0,55
5,05
0,5i
1,05
14,00 1
S>50 1
La première houille contient 35, 12 de parties
DANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. 585
volatiles y sur loo de matière combustible sans
cendres , et la seconde 3i,83.
Les cendres sont légèrement brunes, surtout
celles de la couche de Montheil. Les deux houilles
ont à peu près la même valeur dans le commerce;
ce sont des houilles maréchales ou àe Jorge de
qualité médiocre , du moins quand on les com-
Îare aux véritables charbons de forge de Saint-
Itienne.
Essai d^une houille du terrain crétacé des en-
virons de Thonon (Savoie).
Cest une houille très-bitumineuse et à longue
flamme répandant en brûlant Todeur caractéris-
tique des lignites. Sa poussière est brune.
Oji a trouvé sur loo de houille en morceaux,
MaUèresvolatiles. Coke. Cendres. .^^.SSdSïoke,
35,2 64,8 14,32 22,10
Dans 100 de houille sans cendres, il j a donc
4 1 ,o8 de matières volatiles.
Les cendres sont d'ailleurs composées de
Argile 73,51
Sulfate de chaux. . • 12,79
Carbonate de chaux. 13,70
100,00
Deux essais à la litharge, sur i gramme de
houille ont donné l'un :22^*,39 et l'autre 3iS'-,68
de plomb dont la moyenne correspond à 5oi8
calories, tandis que les bonnes houilles de Saint-
Etienne fournissent de 6ooo à 65oo calories.
Houilles de GraissessaCy bassin de Saint--
Gerçais (Hérault).— Il existe dans ce bassin deux
586 BXFiRfeNCBs i»aitc8 m 1843
classes de combastibles , une bouille asthncâ*
teuse et une houiUe proprenaeiit dite. L'ettai m
été fait principolement en vue de savoir i^il serait
possible de réduire le menu en coke. Les essais
ont été faits sur de la houille en morceaux.
/ Les résultats obtenus sont :
Sur 100 p. de houiUe.
Dau
100 p.
_ M
f"^""^**^^
^ ,^
de
coke.
Partiel
voUtîlei.
Coke.
Cendre».
Cendres.
Pov la hoallie
tnlkrartl0Qw« •
li,S4
SS,1S
14^06
io,sa
Houille grtise. • .
stso
os,so
15,80
M,tt
La houille anthraciteuse éclate en une multi«-
tude de petits fragments, lorsqu'elle est brusque-
ment chauffée. Portée lentement au rouge elle ne
change point d aspect^ mais se fendille un peu.
La seconde espèce donne un coke argentin
bien fondu, un peu fragile. C'est une houille
grasse à longue flamme dont le menu sera facile
à transformer en coke. La proportion de cendres,
3 uoique considérable, ne s opposera pas à Femploi
e ce combustible dans un haut-fourneau.
Il est probable aussi que Ton pourrait carbo-
niser un mélange des deux houilles, comme cela
s'est pratiqué au Greusot.
Eau des mines de Montheil^ employée pour
r alimentation d!une chaudière à vapeur.
On a analysé cette eau pour connaître la pro-
portion d'eau ammoniacale de l'usine à gaK née
saire à sa neutralisation.
DANS US UBOUTOIAIf DS8 dAfAMIVSNTS. S87
On a trottTé que looo grunrnes d'eau tm%^
naient :
Acide sulfurique. 0,84
Chaux 0,317
Et des iFâoeft k peine sensibkt d'alamine et de fer.
Or ces o*'-,3i7 de chaux neutralisent 0^,44^
d'acide sulfurique; il reste par suite sur lOOO gr«
d'eau o^'f394 d acide sulfuri<]ue libre à neutraliser
par Teau ammoniacale.
Essais sur les argiles à pouzzolane.
On a fait quelques essais pour vérifier le fait
découvert par M, Yicat t quune argile dorme uw,
pouzzolane d autant plus énergique qu'elle est
plus pure.
i"^ On a calciné pendant 8 à 10 miputes att
rouge sombre de targUe réfractaire pure du
Tell.
Une partie de cette pouzzolane , ainsi préparée,
a été mêlée avec une proportion un peu plus forte
de cbaux grasse caustique, et le méfanae fut
gâché avec un peu d'eau, puis mis ai) fond d'uQ
verre à pied, et cinq minutes après couvert d'eau.
Le mortier se solidifia sans se gercer ; au bout de
dix jours, il était dur et après trois mois de sé-
jour dans l'eau ^ il avait acqpis la dureté d'un bon
ciment. L'eau qui surnageait le mortier ne fut
jamais sensiblement alcaline. Une partie de ce
mortier, traitée par Tacide chlorhvdnque , ne dé-
gagea que fort peu d'acide carbonique et laissa un
abondant résidu de silice gélatineuse, soluble
dans la potasse, mêlé à un peu de sable fin
quartzeux. Dans la dissolution acide, outre la
chaux , on trouva beaucoup d'alumine ; tandis que
588 BXPÉRIBNCB FAITES, BTG.
la ponxEolane seule n'est pas sensiblement attaquée
par l'acide chlorhYdrique. L'action de la chaux
caustique sur Fargile faiblement calcinée est donc
manifeste.
2* On opéra de même sur de Yargile jaune or-
dinaire ^ appartenant au dUuvium^ et servant
dans l'arrondissement de Saint-Etienne à la fa-
brication des briques et des tuiles.
Le mortier s'^auffîi au moment de l'immer-
sion 9 et durcit en moins de cinq minutes ; mais
la dureté n'augmenta pas, et après trois mois il
avait seulement la consistance du talc tendre ; de
plus, l'eau fut longtemps très^lcaline. Le mor-
tier, soumise l'acide chlorhydrique, donna cepen-
dant de la silice gélatineuse, et de l'alumine , mais
le dégasement de l'adde carbonique fut plus con-
sidérable.
En résumé on voit que dans les deux cas , la
pouzzolane a été attaquée par la chaux caus^
^^tte, et que de plus, comme l'a avancé M. Yicat,
une argile donne une pouzzolane d autant plus
énergique qu'elle est moins mêlée de substances
étrangères^
«=aŒB==BaaBaŒB=Ba»t 589 «bbssbbbbbbbbbbbhb— bbbwb
JURISPRUDENCE DES mNES;
Par M. DE GHEPPE , maître des requêtes, chef de la dirision
deâ mines.
Minières de fer.
Lorsque des parts ont été attribuées à un certain
nombre d'usines dans des minières de fer ^ et que
l'une de ces parts est deuenue vacante par la rer
nonciation de Vun des affouagers , d^ autres /orges
peuvent être admises à en profiter*
Cest au préfet qu'il appartient d^accorder cette
affectation , conformément aux dispositions de la
loi du 21 ai^ril 1810, sous t approbation du mi^
nistrCy quand il y a lieu , et sauf recours au con^
seil d'État en cas de réclamations.
Un arrêté da gouvernement, du 15 pluviôse an XI,
et un décret impérial du 24 août 181 1 , ont attribué à un
certain nombre de bants-fourneaux la facnlté de s'ap-
provisionner dans les minières de fer de Saint>Pancré ,
département de la Moselle. Une part a en même temps
été réservée au département de la guerre pour le service
des arsenaux.
Dans ces dernières années le département de la guerre
a fait connaître que l'artillerie renonçait à une portion
de son contingent.
Trois maîtres de forges se sont présentés pour en pro-
fiter, savoir :
Les propriétaires de l'usine d'Herserange ;
Les fermiers des hauts -fourneaux de Longuyon et Lo-
pignenx ;
Les propriétaires des bauts-fourneaux de Gorcy .
Les deux premiers de ces étaUissements étaient déjà au
nombre des forges usagëres de Saint-Pancré. Longuyon
590 ji7iii8PiiinnE!rc8
et Lopigneax ayaîent nomménient été désignés dans
l'arrêté de Tan XI et le décret de 1811. Herserange avait
élé admis en 1823 parmi les afiectataires , en remplace-
ment d'un ancien haut-rourneaa , celai de Bercfaiwé, qui
avait cessé de faire partie des établissements français.
Quant au fourneau de Gorcy, nouvellement oonstruit
près de ces minières ^ il n'y possédait aucun affouage.
Les ingénieurs des mines el le préfet de la Moselle ont
proposé de donner à ce haut-fourneau la préférence pour
l'affectation restée libre, comme étant celui qui, dans la si-
tuation des choses, en avait le plus besoin. L'usine de
Gorcy,' en effet, se trouvait obligée de s'alimenter à des
prix très-élevés dans des terrains éloignés; elle seule
n'avait point de ressources assurées , tandis que les deux
antres en étaient pourvues.
L'arrêté du préfet de la Moselle a été approuré, sur
Tayis du conseil général des mines, par d^islon du mi-
nistre des travaux publics, du 37 juillet 1840. On n'a
point , toutefois , admis la nouvelle usine à titre d'affécta-
taire et comme pouvant jouir au même droit que les an-
ciens hauts-fourneaux ; on lui a donné , conformément
aux dispositions de la loi du 21 avril 1810, la permission
d'exploiter dans des terrains qui devenaient disponibles
Cr l'abandon qu'en faisait le département de la guerre,
durée de cette permission a été fixée à cinq années.
Les fermiers de Longuyon et Lopigneux ont réclamé
contre cette décision. Leur réclamation a été rejetée par
le ministre, le 14 juillet 1841 .
M. le comte d'HcAelize, propriétaire de oes usines »
s'est pourvu au conseil d'Etat.
lia contesté que Ton pût admettre le fourneau do Gorcy
à extraire à Saint-Pancré, parce qu'il n'était pas au nom-
bre des forges désignées dans l'arrêté de l'an Al et le dé-
cret de 1 81 1 . Il a prétendu que cet arrêté et ce décret avaient
affecté ces minières auxditcs usines, à l'exclusion de tonte
autre , de telle sorte que quand même des parts devien-
nent vacantes, aucun nouveau fourneau ne peut être au-
torisé à venir s'y approvisionner. Il a invoqué aussi
les anciens édits et arrêts qui ont précédé ces mêmes actes,
comme établissant au profit des seuls aObuagers la faculté
d'exploiter.
Ni l'arrêté de l'an XI, ni le décret de 1811 n*ont en
DES Miirss. Sgi
poar objet, pas plni qne les édits oa arrêts antérieurs,
d'inféoder les gttes de Saint-Pancré à quelques explob-
tants. lis ont réglé , suivant les circonstances, des ques^
lions de voisinage, faisant participer de nouvelles usines
aux produits de ces minières lorsque les besoins publics
rcxigeaient. Ce sont des actes réelementaires qui ont
admis certains maîtres de forges à s approvisionner, selon
des proportions déterminées, sur ces gîtes , mais sans leur
en conférer la jouissance exclusive , sans leur en accorder
la propriété , ce qui eût été contraire au régime spécial
des minières.
Les gîtes de Saint-Pancré étaient autrefois compris dana
les Etats de Lorraine.
Un édit du duc Léopold , du mois d'août 1699, soumit
Fexploitation des mines de fer diins cette contrée à un
régime semblable à celui que, quelques années aupara-
tant, avait institué en France ledit de Louis XIY, de
1680. Les propriétaires qui avaient du minerai dans leurs
fonds furent tenus d'établir des fourneaux pour le traiter
eux-mêmes ; sinon il était permis au maître de forges le
plus voisin de l'exploiter, en payant une indemnité au
propriétaire.
C'est par suite de ces dispositions que les forges de Lon-
guyon et Lopigneux furent primitivement admises à ex->
ploiter dans les minières de Saint-Pancré dont elles se
trouvaient à proximité.
Leur droit à s'y approvisionner fut confirmé , après
la réunion de la Lorraine à la France, par un arrêt du
23 juillet 1755.
Par un autre arrêt du 15 décembre 1767, permission
fut donnée aux propriétaires de la manufacture d'armes
de Charleville d'extraire à Saint-Pancré 1800 voitures
de minerai pour leur forge de Berchiwé , au pays de
Luxembourg.
Le 22 février 1780, les forges deStenay, appartenant aa
prince de Coudé, étaient admises aussi à exploiter. L'ar-
rêt approuvait des traités passés à cet effet entre les ré-
gisseurs desdites forges et diverses communes de la cir-
conscription de Saini-Pancré.
Enfin un arrêt du 15 avril 1784 approuva une transac-
tion qui était intervenue entre les propriétaires de la
manufacture d'armes de Cbarleviile et les propriétaires
593 JURISPRDDBirCB
de Longoyoïi et Lopigneox , et rédairit à 1500 voitures ,
conforméiiient k cette transaction » raffectation accordée
en 1767 poor b forge de Berchiwé.
Ainsi , dès cette ëpoqoe » les minières de Saint-Pancrè
n'étaient nullement considérées comme étant la possession
des premières usines qui ayaîent été autorisées à s'y ali-
menter. D'autres forges obtenaient la même faculté : il y
ayait bien une espèce de privilège reconnu , mais non un
privilège exclusif.
Lors de la révcdution , les forges usagères de Saint-
Fàncré étaient celles de Longuyon et de Lopignenx , de
Berchiwé, de Stenay.
Bientôt un grand nombre de prétendants, i la faveur
du régime nouveau qu'avait introduit laloi sur les mines,
du 28 juillet 1 791 , se présentèrent pour exploiter i Saint-
Pancrè, et y entreprirent des travaux. Ces extractions
multipliées, faites sans ordre, compromettaient l'avenir
des gttes : il fallait remédier à ces abus. La loi du 10 juin
1 793, relative au partage des terrains communaux, met-
tait en réserve (art. 9, section I ) les terrains qui ren-
fermeraient des mines , minières , carrières et autres pro-
ductions minérales dont la valeur excéderait celle de la
surface , ou qui seraient reconnues d'une utilité générale
soit pour la commune , soit pour la république. Les mi-
nerais de Saint-Pancrè étaient disséminés poor la plus
grande partie dans des terrains communaux. L'admmis-
tration considéra qu'il était de son devoir de prévenir la
dilapidation de ces minerais et de fixer le nombre des»
établissements qui pouvaient en obtenir. EUc considéra
aussi qu'elle devait pourvoir, par cette répartition , aux
besoins des services publics en vue desquek elle allait
l'opérer, tout en maintenant les usines qui s'étaient éta«
blies anciennement et qui avaient un droit acquis.
C'est ce que firent l'arrêté de l'an XI et le décret
de 1811.
Us désignèrent les haots-foumeaux qui pourraient s'ap-
provisionner i Saint-Pancré et réglèrent la part de cha-
cun d'eux. Dans cette répartition, les anciens droits
furent respectés ; Longuyon et Lopigneux , Berchiwé ,
Stenay conservèrent leurs affectations primitives. Mais ,
en même temps, d'autres exploitants forent admis, parce
que de nouveaux besoins s'étaient manifestés. Le haut-
DES HINBS. SgS
foarneaa de Dorlon eut une part; an oonliagfcnt fut
accordé à rartillerie. En un mot , Ton procéda d'une ma-
nière analogue à ce qui est prévu dans Tarticle 64 de la
loi du 21 avril 1810, lequel porte qu'en cas de concur-
rence entre plusieurs maîtres de forges pour Texploitatioa
dans un même fonds , le préfet déterminera, sur Tavis
des ingénieurs des mines , les proportions dans lesquelles
chacun d'eux pourra exploiter.
Si Ton statua en cette circonstance par des règlements
d'administration publique , c'est que les actes intervenus
jusqu'alors pour ces minières étaient émanés de Fautorité
souveraine. Mais cela n'a nullement changé le earactère
de ces dispositions ni la nature des drcMits qu'elles ont
maintenus ou conférés, et qui n'étaient, comme on vient
de le voir, que des droits drusage, des permissions d'ex-
ploiter suivant tdles ou telles parts assignées , et non des
titres de propriété.
Que devait-on donc faire , lorsque quelques-uns des
exploitants cessaient de prendre leur contingent ? L'attri-
buer aux usines restantes , c'eût été évidemment créer un
monopole non moins contraire à la loi qu'à l'équité. Dans
ce système, si par la suite des temps, de révolutions
commerciales, plusieurs hauts-fourneaux usagers ve-
naient à s'éteindre, une ou deux usines pourraient donc
se trouver seules en possession de ces minières, détruire
toute concurrence. De pareilles prétentions seraient
exorbitantes. Chaque usine usagéare a droit à la quantité
de minerai oui lui a été attribuée. Sa part satisfaite, elle ne
l^ut prétendre au contingent des autres. Lorsque ce con-
tingent devient disponible, l'administration a le droit et le
devoir d'en faire profiter d'autres forges dont les besoins
sont constatés.
Cest ce qui avait eu lieu déjà , quand le fourneau de
Berchi wé a été séparé du territoire français : on a par -
tagé alors entre deux nouvelles usines , celles d'Herse-
range et de Ghauvency, les 1500 voitures qui lui étaient
réservées.
On devait procéder de même , quand, en ces derniers
temps , l'artillerie a renoncé à une portion de son affouage.
Cette portion rentrait dans le domaine commun- Il appar-
tenait à l'administration , aux termes de la loi de 1810, de
lui donner une destination. On a dû pourvoir aux appro*
594 JURlSPRTJDBlfCE
▼isioMMoents d'une nooTeUe torge utile an pays, el
repoiMter des exigences qui n'étaient dictées qne par dea
intérêts personnels et on esprit de rivalité.
On soutenait , dans la reqaéte an conseil d'Etat , que les
droits conférés par les anciens édits et arrêts avaient été
acquis à titre onéreux, attendu que les affectataires
aTaient été obligés, pour pouvoir exploiter à Saint-
Pancré, d'établir des nauts-foumeanx. Sans doute ce fat
une condition de leur jouissance; mais en quelle autre
qualité auraient-ils pu avoir la faculté d'extraire dans ces
terrains , dont ils n'étaient ni propriétaires , ni eoncesaon*
paires, sf ce n'est en qualité de maîtres de forges, conwM
possédant des usines pour en utiliser le minerai? Ge n'est
point là ce qa'on peut appeler un droit acquis à titre oné-
reux; c'était seulement une condition nécessaire pour
l'exercice du droit ; et, dans tous les cas, il n'en pourrait
résulter que F un de ces anciens usagers fût fondé à rcy*
vendiquer aujourd'hui une part plus étendue que celle
dont ses auteurs avaient joui.
On ajoutait que Tordonnance du 18 février 1836,
quia autorisé le haut-fourneau de Gorcy, porte que cette
autorisation est accordée sous la réserve ^des droits des
maîtres de forges qui s'approvisionnent à Saint-Pancré.
Il suit uniquement de celte clause que l'usine de Gorcj
n'aurait en à réclamer aucun affouage dans ces jninièrea,
s'il eût été question de le prendre au préjudice du oontin-
fent des autres usines. Mais on a pu très-bien attribuer
ce haut-fourneau les minerais dont l'artillerie ne voulait
plus faire emploi et qui devenaient libres par cette renon-
ciation : on ne portait ainsi aucune attemte aux droits
acquis , et l'on procédait eontormément à l'équité et êmx
prescriptions de la loi.
IV] . d'Hofifelize objectait aus» que l'autorité administra-
tive avait paru reconnaître elle-même, en 1833, aux mal*
très de forges usagers de Saint-Pancré, des titres de [^ro-
Sricté, en ce qu'elle avait refusé, à cette époque, d'accueillir
es demandes de quelques communes, propriétaires de
terrains dans rcnceinte de ces minières, d'opérer les ex-
tractions à leur compte et de vendre à des usines de leur
choix. Ge ne fut pas du tout parce qu'on regardait les maî-
tres de forges comme concessionnaires que les demandes
dont il s'agit furent rejetées. On considéra que l'arrêté de
l'an XI et le décret de 1811, eu obligeant les exploitants à
DIS MiifKs, SgS
payer aux communes des indemnités pomr la Talemr du mi-
nerai, et potr l'oocopaiion du sol , assuraient à ces der*
Bières tous lesavan tages auxquels elles peuvent prétendre ;
que, d'un autre o6té,le maintien du régime de Saint-Pan-
cré importait sous pluueurs rapports à la bonne exploita-
tiOB de ces gttes. On eut aussi égard, comme on le derait,
aux litres qu'ils avaient créés pour les usagers ; mais on n'a
nullement considéré ces titres comme des actes de conoes^
sion. Le» mines seules sont conoessiMes ; ici il ne s'agit
que de minières ^ lesquelles , aux termes de la lof , ne
peuvent être Tobjetqiie de simples permissions. Du reste,
ce n'était guère, ce semble, au propriétaire d'un des
hauts-fourneaux qui sont nommément admis à profiter
du minerai de Saint-Pancré^ à se faire uae arme oonirt
l'administration, de ce que, dans dos vues d'équité et de
protection pour ces usines , elle n'avait point cru devoir
céder aux instances qui étaient faites alors par les pr^
priétaires de terrains pour l'abolition de ce régime. Dans
ces deux affaires, elle est restée conséc^uente avec elle-»
même. Eilea constamment reconnu les titres des usagers i
mais ce qu'elle a dû soutenir, c'est ()ue ces titres ne sont
point exclusifs ; que l'un des exploitants se retirant, on
peut admettre à sa place une autre usine , parce que cha-
cun d'eux n'a droit qu'au contingent qui lui a été assigné,
que rien de plus ne lui a été conféré par l'arrêté de l'an a1 et
le décret de 1 81 1 , et par les actes antérieurs. Gela estmême
si vrai que, aux termes de l'art. 2 de 1 Wrêté de Pan XI , le
département de la guerre avait la faculté de céder à d'au-
tres forges son affectation , et que l'article 8 deoetanrété
a rangé formellement parmi les usines qui pourraient
exploiter à Snint-Pancré celles que Tartillerie se subroge-
rait. Ainsi , au lieu d'abandonner simplement son affouage,
l'artillerie aurait pu le transporter à d'antres forges, et
c'est ce qu'elle a fait à plusieurs époques. Par consé-
quent on n'a jamais entendu que si ce contingent deve-
nait vacant, il ne dût profiter qn'adx autres usagers
désignés dans Tarrété oe l'an aI et dans le décret
de 1811.
Enfin , M. d'Hofieliie attaquait, comme inoompétem-
ment rendue, la décision de 1840 , en ce que, suivant
lui, la nouvelle affectation n'aurait pu résulter que d'une
ordonnance royale. On conçoit qu'une ordonnance aurait
effectivement été indispensable , s'il eAl été question de
Sg6 JTJRISPBUDBNCB
modiflcr on de rapporter le r^me de Saînt-Pancré. Mais il
était bien évident qne la décision de 1840 n'ayait nnllement
eu cet effet. Elle ne portait aucune atteinte à l'ordre de
choses établi ; elle ne changeait ni les proportions ées ex-
tractions, ni les conditions de jouissance. Seulement , des
minerais étant devenus libres, on a permis, conformément
aux dispositions de la loi de 1810, à l'usine de Gorçy de
les exploiter. Aux termes des articles 59 et suiyants de
ladite loi , c'est aux préfets <iu'il appartient d'autoriser les
extractions de minerais , et , consâjnemment , au ministre
d'approuver ou infirmer ces autmsations , sauf recours
au conseil d'Etat.
La décision de 1840 avait donc statué, sous tous les
rapports > conformément aux régies de la matière. Ole
avait fait une juste appréciation des droits et des intérêts
de chacun ; elle était parfaitement régulière en la forme
et au fond.
C'est ce qui a été reconnu par le conseil d'Etat. Une
ordonnance royale du 14 décembre 1844 a rejeté, oonune
mal fondé de tous points , le pourvoi qui avait été formé
contre la décision du ministre (1).
CARBliBES*
Les arrêtés des préfets , compétemment rendus en
matière de carrières , ne peui^nt être déférés di*-
rectemenl au conseil d'État,
Ces exploitations sont soumises à la sun^eillance des
préfets , et il leur appartient de les interdire lors^
qu'elles sont reconnues dangereuses*
Le sieur Gissac a demandé en 1841 l'autorisation d'ex*
{loiter une carrière de pierre à bâtir au lieu dit Les Sa-
lons^ dans la coounnne de GentiUy, département de la
Seine.
Cette pcnnissioQ lui a été accordée par arrêté du préfet,
du âa avril 1842.
^(1) Voir oetteoftaninoe^d-spréi. pige <Mnr.
DKS MIMES. 597
L'exploitation ouverte par le siear Giasac se trouvait
dans le voisinage du puisard qui reçoit les eaux et im**
mondices de Thospice de Bicétre.
L'administration des hospices a réclamé , en représen-
tant qne cette exploitation aurait de graves inconvénients
pour cet établissement. Elle a invoqué un ancien arrêt du
conseil, du 27 juin 1789, lequel interdisait de pratiquer
des ouvertures dans la partie de la plaine de Gentiily où
existe ce puisard , et un arrêté du préfet de la Seine, du
8 juin 1803 ( 19 prairial an XI) , qui avait renouvelé ces
défenses en vertu dudit arrêt.
Les ingénieurs des mines ont exposé que les travaux du
sieur Cissac étaient de nature à compromettre la conser-
vation du puisard, et, par suite, la salubrité publique, en
détournant l'écoulement des eaux. Ils ont conclu à ce que
la permission fût retirée.
Le préfet a rapporté son arrêté du 22 avril 1843, par
un autre arrêté; du 31 août même année, faisant défense
de continuer les travaux.
Le sieur Cissac s'est pourvu au conseil d'État. 11 a at-
taqué la décision du préfet comme incompétemment ren-
due, comme entachée d'excès de pouvoir.
Ce recours éiait inadmissible.
Les arrêtés rendas par les préfets sur les objets dépen-
dants de leurs attributions ne peuvent être déférés di-
rectement au conseil d'État , hors les cas spécialement
déterminés par les lois. C'est devant le ministre que Ton
doit se pourvoir.
L'exploitation des carrières a été soumise à la surveil-
lance de l'administration par la loi du 21 avril 1810 et le
décret organique du 18 novembre suivant.
Quand elle a lieu à ciel ouvert, elle est assujettie , d'a-
près Tarlicle 81 de la loi de 1810 , à l'observation des lois
ou règlements généraux ou locaux.
Lorsqu'elle s'opère par galeries souterraines , elle est
soumise , aux termes de l'article 82 , à la surveillance
spéciale de Tadministration, conformément au titre Y de
ladite loi , lequel charge les préfets de prendre , comme
en matière de grande voirie , toutes les mesures nécessai-
res pour garantir la solidité d^ travaux, la vie des ou-
vriers et la sûreté publique.
Tome FI, 1844. Sj
598 JURISPRUDENCB
(^LlDstraction da 3 août 1810 , relative à rexécutioa de
k loi du 21 avril , et le décret du 18 novembre 1810, ont
^Halement chargé les ingénieurs des mines d'assurer ,
dans toutes les carrières à ct^l ouvert ou souterraines,
sous les ordres des préfets et de Vadministration supé-
rieure , Texécution des lois et règlements, et de veiller à
tout ce qui peut y intéresser la sûreté ou la salubrité.
Dans les départements de la Seine et de Seine-et-Otsc ,
cette attribution résulte en outre des décrets généraux et
spéciaux des 22 mars cl 3 juillet 1813 , contenant règle-
ment pour ces exploitations.
11 appartient donc an prôfet d'interdire les travaux re-
connus dangereux , de rotir^r les perousaioDs lorsque la
conservation de:i propriétés publiques ou privées peut
être coniproniise.
Une ordonnance royale du 24 décembre 18i4 a rejeté
la requête du sieur Gissac (1).
MACHINES k VAPEUR.
Il y a lieu de refuser V établissement d'une machine
et de chaudières à uapeur^ lorsqu'il est constaté
que ces appareils , malgré les conditions qui se-
raient imposées y occasionneraient de grattes dom^
mages aux propriétés iH)isineS'
Le bruit causé par la machine est au nombre des
incommodités qui peuvent motiuer ce refus.
Les sieurs Bétbune et Pion ^ imprimeurs à Paris , ont
demandé, le 5 septembre 1843, Fautorisalion de se servir
dans leurs ateliers , sitnés rue Saint-Georges , de deux
chaudièrea et d'une macbine à vapeur qu'ils y avaient
établies.
Cette demande a été institiitedans les formes prescrites
fKt rordonaance du 22 mai 184S relative aux appareils à
Tapeur.
Lors de l'enquête da CQm$iiu)do etmoommodo^ les pro-
(i) ¥oit ctUa ordoonines , eSaprès, p^fi 700.
DES MINBS. 699
priétaîres des maisons voisines ont formé opposition. Ils
ont représenté qac le brait de la machine , augmenté par'
celni des presses qu'elle met en monvement', la famée
Soi s'exhale dn fourneau des diandières , leur causaient
e très-grands dommages ; qae leurs maisons-derenaient
inhabitables ; qu'elles se trouvaient en même temps expe^
sées au danger d'incendie , en raison de l'exiguïté dn 10^
cal de ces chaudières et des masses de papier entasséet
dans les ateliers ; que le bruit, sur ton t> était d'autant plus
incommode que la machine, employée à l'impression dii
journal La Presse , marchait de deux à cinq heures dtf
matin.
A la suite de l'enquête , et sur le rapport des ingé-
nieurs des mines , le préfet de police a pris, le 8 décembre
1843 , un arrêté qui a rejeté la demande , attendu Tin-
commodité, pour le voisinage, résultant du bruit causé
par rappareil à vapeur.
Les sieurs Bétbune et Pion se sont pourvus au conseil
d'État contre cet arrêté. Us ont contesté que le bruit oc-
casionné par une machine à vapeur fût un motif suffisant
d'interdiction. Ils ont invoqué à ce sujet une ordonnance
rendue au contentieux en 1829 dans une affaire analogue,
et où il est dit que « l'incommodité résultant du bruit
» d'nne presse mue par une machine à vapeur n'est pas au
9 nombre des motifs d'opposition qui peuvent être présen*
T» tés par les voisins. » Ils ont prétendu en outre que, dans
Tespèce, les opposants auraient dû se pourvoir au conseil
de préfecture.
Ces moyens n'étaient point fondés.
Et d'abord , en oe qui concerne la qnesiion de forme ,
Tanété du préfetétaitparfiiitement régiilîer» Aux termes
de» artietes 4 , 11 et 79 de i'^ordonnanoedu Sa mai IMd ,
les machines et dundièrea à vnpeur, tant à haute qn'è
basse pression, ne peuvent être établies qu'en v^rtu
d'une autorisation délivrée pptr le préfet du département,
et, a Paris, par le préfet de police. Si rautorisation est
accordée et qu'il y ait des oppositions^ 1^ opposants peu*
vent se pourvoir devant le conseH de préfecture contre
la décision du |iréfet. Mais si la permission est refusée , il
ne peut évidemment y avoir lieu de 1^ part à ce pour-
voi, ni à un recours quelconque, puisqu'ils obtiennent
ce qu'ils réclamaient, (test , au conti^aire, au demandeur.
600 JUhlSPACDCNCB
dont la pclition a été rejetée , à former son recours an
conseil d'État , ainsi que le porte Farlicle 11.
A regard du bruit produit par un appareil à Tapeur ,
c'est là certainement , comme les inconvénients de la fu«
mée, les exhalaisons insalubres, les dangers d'incendie,
une chose qui peut être fort nuisible , et qui, par consé-
quent « peut, dans certains cas, être un molif pour qu'on
refuse aautoriser ces appareils. Le décret du 15 octobre
1810 , sur les établissements insalubres ou incommodes,
a compris implicitement cette cause d'interdiction sons
l'expression générale d'incommodité pour le voiHnage.
Quant à rordonnanoe dn ââ mai 1843 , contenant règle-
ment spécial pour les machines et chaudières à Tapeur,
cUe a positivement entendu qne lorsqu'il s'agirait d'accor-
der une permission , il serait tenu compte des divers in-
convénients qui pourraient résulter de rétablissement de
ces machines et chaudières. En efTet , elle exige que les
demandeurs fassent connaître , dans leur pétition , le lieu
et remplacement où ces appareils seront situés , la distance
où ils se trouveront des bâtiments appartenant d des tiers et
de la voie publique , le genre d'industrie auquel ils doi-
vent servir^ la nature du combustible dont il sera fait
usage, et elle prescrit des informations de commodo et in-
commoda. Si elle avait voulu seulement garantir contre
les dangers d'explosion , elle se serait bornée à exiger les
conditions de sûreté qui ont pour but de prévenir ces dan-
gers; il n'eût pas été besoin d'enquête; il n'y aurait eu
qu'à vérifier si lesdites conditions étaient remplies , et il
■eût suJDS du rapport de Fingénieur. Ses dispositions indi-
quent qu'elle a voulu encore , comme cela était juste et
aiéeessaire, donner aux tiers d^autres garanties, qu'elle
a bien entendu que tous les dommages qu'ils pourraient
éprouver seraient pris en considération.
Aussi l'instruction de M. le ministre des travaux pu-
blics , du 23 juillet 1843 |(1) , rdative à l'exécution de
•cette ordonnance 9 énonce-t-elle expressément « que lere-
» jet de la demande peut être motivé sur les dommages
» que l'établissement de l'appareil à vapeur causerait au
» voisinage malgré les obli^tions particulières qui pour-
'»' raient être imposées au demandeur.)»
(1) Voir Annales des mines, tom IV (i* f«rie ), m* 779«
DES MINES* 60 1
La décision de 1829 qa'invocpiaient les sienrs Bélhune
et Pion , et d'après laquelle rincommodité résultant da
brait d'nne presse mue par nne machine à Tapeur n'est
pas an nombre des motifs d'opposition qni peuvent être
présentés par les voisins , avait été rendue dans des cir*
constances différentes de celles de l'espèce actuelle. Dans
cette sdffaire, c'était du bruit des presses qu'on se plai-
gnait et non de celui delà machine. Ici^ au contraire, il
a été constaté, lors de la visite des lieuï, que le bruit de la
machine était distinct du cliquetis des presses , qu'il se fai-
sait entendre d'une manière très-intense dans les maisons
voisines. Cet appareil , qui contribuait en outre à augmen-
ter beaucoup le bruit des presses en leur donnant un mou»
vemeat plus rapide , était donc par lui-même une cause
très-grave d'incommodité.
On avait examiné si l'on ne pourrait pas obvier en
partie à cet inconvénient en faisant usage d'une machine
à hante pression , sans condensear et sans pompe à air, ce
Îui eût notablement diminué le bruit ; mais la suppression
u condenseur et de la pompe à air aurait exigé de porter
la tensipn de la vapeur dans les chaudières' au moins à
2 1/2 atmosphères; et alors ces chaudières, qui ont cha-
cune une capacité de Imc. ^ 319, se seraient trouvées dans
la troisième des catégories établies par l'ordonnance du
22 mai 1843, et, d'après l'article 42 de cette ordon-
nance , on n'aurait pu les placer dans l'intérieur de cet
atelier qui fait partie d'une maison d'habitation.
II n'était donc pas possible, dans l'espèce, d'autoriser
cet appareil à vapeur sans porter aux voisins des dom-
mages considérables, et c'est par conséquent avec raison
que le préfet avait refusé cette autorisation. Sans doute
l'industrie doit être protégée , mais il ne faut pas que cette
protection devienne pourla propriété une canso de ruine.
Les sieurs Béthune et Pion pouvaient , sans de trop grands
sacriûces, transférer leur atelier dans un autre quartier
offrant un local plus convenable , tandis que les maisons
auprès desquelles ils étaient venus se placer auraient été
totalement dépréciées et rendues inhabitables.
Par ces motifs , et conformément à l'avis de la com-
mission centrale des machines à vapeur, M. le ministre
des travaux publics a conclu à ce que le pourvoi f&t
rejeté.
Le comité consultatif des arts et manufactures et M. le
é03 JUBISPRUDENGB
«Nusifttre de ragricuUure et da oommeroe avaient coactai
dans un sens différent; ils faisaient remarquer ^«e leat
inconvénient oesserail quant à h fumée, par l'oUigatîiMi
de ne brûler que du coàe ; qu'à Tégard cui danger ei 4m
bruit, il nV avait aucune cramCe à conceveir d'une —
chine de trois chevaux de force seulement ^ que des
chines d*une force beaucoup plus grande exisiaient <
divers quartiers de Paris; que rébranlement venait sur-
toat des presses ; que cet effet serait produit de qiiek||iiie
manière ^fu'elies fussent mises en mouvement , etc. Ces
considérations n'ont point prévalu. Le conseil d'Etat a
jugé que le pourvoi ne devait point être admis, et le rael
a été prononcé par une <»'dannaiice rojraie du 14 dé-
cembre 1844(1).
HOUILLE, OHAESONS.
Les combustibles employés dans tes établissements
industriels y pour la préparation deS produits des--
tinés au commerce général, sont exempts du paye-
ment des droits d'octroi.
L'ordonnance du 9 décembre 1814, porte , article 11 :
« Aucun tarif d'octroi ne pourra firapper que sur des
» objets destinés à la consommation des habitants du lien
* sujet. » L'article 148 de la loi du 28 avril 1816 a consa-
cré d'une manière expresse cette disposition. Et Q ajoute
que : « il ne pourra être fait d'exception à cette rèele que
» dans des cas extra^dinaires, et en vertu d*une loi ipê-
» ciale, 9
11 résulte de cette dernière prescription ifu'ancane ma-
tière , non passible en elle-même du droit d'octroi , ne
peut y être , même temporairement , assujettie , sans l'in-
tervention du pouvoir législatif.
C'est ce qui a été décidé par la cour de cassation , dana
l'espèce suivante.
Le tarif de la ville de Douai avait soumis, pour no cer-
tain temps , à un droit d'entrée , les charbons destinée aux
usines de la ville.
Sur le procès intenté au maire , en sa qualité de sur-
(t) Voir eeUe ordonnance » ci-«pr^, page 700.
DES MINES. 6o3
▼eillant de l'octroi maDidpal, par l'aa des marehands de
charbon , le tribunal civil de Douai a prescrit Tadmissioii
en franchise (1)
Le maire s'est poorva en cAssalion.
Son pourvoi a été rejeté par un arrêt du 27 novembre
1844, ainsi conçu:
« Attendu qu'aux termes de l'article 148 de la loi d«
28 avril 1816 , ne peu veut être soumis aux droits d'octroi
que les objets destinés à la consommation locale , et qu'il
ne doit être fait exception à cette régie qne dans des icas
eKtraordinaires et en vertu d'une loi spéciale ;
» Que par ces mots cantommation locale , expliqués
d'ailleurs par la législation antérieure et notamment par
Tarticle 11 de l'ordonnance du 9 décembre 1814, on ne
doit entendre aue les objets destinés à satisfaire les besoins
des habitants au lien snjet , et non ceux qui se consom-
ment dans les établissements industriels pour la prépara-
tioq des produits destinés au eommeroe général ;
» Que Tordonnanoe approbative du tarif de la ville de
Douai a interprété dans ce sens la loi de 181 6, puisqu'elle
a reconnu en prineipe qu'il y avait lieu d'affranchir des
droits d'octroi les charbons servant à l'altinentation dëft
usines établies dans cette ville et dont les produits sont
▼ersés dans le commerce général ; que néanmoins elle a
suspendu l'application du principe pendant plusieurs an-
nées et a soumis, par ce moyen , an psyement des droits
des denrées qui n'étaient pas destinées à la eonsommatien
locale;
» Qu'en cela , cette ordonnance a statué sur un objet
qui ne pouvait être réglé que par une loi spéciale , et
qu'en le jugeant ainsi et en déclarant que les charbons in-
troduits dans la ville de Douai par Blot devaient jouir
ipunédiatement de l'affranchissement, le jugement attaqué
s'est conformé aux dispositions de l'artide 148 de la loi
du28avriH8i6$
» La cour rejette le pourvoi et condamne le demandeur
à l'amende. »
(1) L*aotorité Jadlcfalre eoonâtt , en matière d'octroi , des aetiods en
nallilé de Misie on en refltltution def objeu Misis » des contrainlee et
restitution des fomnies payées » etc. Ainsi jugé par de nombreuses déci-
skNU da conseil d'État.
6o4 lURISPHUDENCS
TENTE DE CSARBOff DE TIRKE* PATENTE*
Lorsqu'un marchand de houille uend^ à la fois » en
gros et en détail , U est sujet à la patente de mar^
chand en gros.
Les lob sor les patentes ont distinga% entre les mar-
i^nds en gros et les marchands en détaQ.
Les premiers sont imposés à un droit pins élevé.
Lorsqu'on exerce à la fois ces deux industries , c'est
d'après celle qui donne lieu au droit le plus fort que la
patente doit se régler.
Le sieur Fnzeliier , marchand de houille dans le dé-
partement des Ardennes , avait été maintenu , par un ar-
rêté du conseil de préfecture, à la patente de mardiaiid
en gros pour Tannée 1842.
Il s'est pourvu au conseil d'État. Il prétendait qu'on
avait confondu le transport de la bouille , des lieux d'ar-
rivage dans ses fintrepùts , avec les ventes efiectuées et
qu'il n'opérait, disait-il, qu'à l'hectolitre.
De son côté, l'administration des finances opposait
que , d'après les vérifications des inspecteurs , le sieur Fn-
aellier avait plusieurs dépôts de houille ; qu'une grande
quantité de ce combustible avait été livrée par charre-
tées et demi-charretées de 1500 et de 750 kilogrammes ^
que d'autres ventes avaient aussi eu lieu par Quantités
moins considérables ; qu'ainsi il était tout ensemble mar-
chand en gros et en détail, et devait, en conséquence,
être imposé au plus fort droit.
La requête du sieur Fuzellier a été rejetée par une ot^
donnance du 6 décembre 1844 (1), attendu qu'il résultait
de l'instruction que le réclamant exerçait la profession
de marchand en gros; que dès lors Vêtait avec rai-
son que le conseil de prérecture des Ardennes l'avait
maintenu à la première classe des patentes pour Tan-
née 1842.
(1) Voir cette ordoDiiâiiee,cl-iprèi, |Mige<KM«
DES IflKBS* 6o5
CARRIERES. PATENTE.
If es cultwateurs qui exploitent accidentellement de
la pierre dans leurs terrains ^ sans en faire leur
profession habituelle , ne sont pas ^ par le fait de
cette exploitation , imposables à la patente.
Les propriétaires fonciers qui vendent les récoltes de
leurs terrains ne sont point considérés comme des com-
merçants , et par conséquent ne se trouvent point soumis
à la patente.
L'article 32 de la loi du 21 ayril 1810 a admis la même
exception en ce qui concerne Texploitation des mines.
Quant* à rexploitalîon des carrières , elle Ta laissée ,
sous ce rapport , dans les règles ordinaires.
La profession de carrier a été rangée , par les lois sur
les patentes, au nombre des actes de commerce.
Mais le propriétaire qui ne fait point de cette exploi-
tation sa profession habituelle , qui ne se lirre qu'ac-
cidentellement à des extractions , peut-ii , pour cela seul,
être réputé commerçant ?
La négative a été décidée dans l'espèce suivante.
Le sieur Retailleaud, cultivateur dans la commune de
Dourhet, département de la Charente-Inférieure , avait
été porté au rôle des patentes pour avoir extrait de la
pierre sur son terrain et en avoir opéré la vente.
II a réclamé devant le conseil de préfecture, en objec-
tant qu'il n'était que simple cultivateur, s'occupant ha-
bituellement des travaux agricoles; que seulement,
quand la saison ne lui permettait pas de se livrer à ces
travaux , il exploitait de la pierre des parties stériles de
son terrain.
Le conseil de préfecture a accueilli sa réclamation , en
lui appliquant l'exception admise pour les propriétaires
qui vendent les fruits de leurs récoltes.
Le ministre des finances a formé un pourvoi devant le
conseil d'Etat contre cet arrêté. Il a représenté que la
pierre n'était pas un produit agricole, que cette exploi-
tation était une industrie , et c^ue , lorsqu'on en faisait
Tobjet (fun commerce, elle devait être sujette à la patente.
6o6 JURISPRUDENCE DBS MIITFS.
Mais nue ordonnaDce do Odéeembre 1844 (1) a rejeté
ce pourvoi, par le motif qu'il ne résultait pas de l'iostruc-
ItoD «lue le sieur AetaiUeaod exerçât la iNroCeasîoa de
carrier.
Deux autres décisions ont été rendues dans les mêmes
termes sur des réclamations semblables qui avaient été
formées par des habitans du même pays dans des circon-
stances identiques.
(1) Voir cette ordonnance, ci-aprés, page 697.
DE JURISPRUDENCE
INSÉRÉS DANS LES A.NNÀLES DES MINES
jusqu'en 1844 inclusivement;
Par M. 0£ GHEPPE» niUre des rodaâWf, chef de ladivMoi
des inioes (Ij.
Drrrit régalien dei mfnes. Projeté deê mines (â).
( Yoir Redevances aux propriêUtites de la swrfaee,) (8)
D^apfès Tancien droit de la France , les mÎDes étaient dé
droit régalien ; au roi seul appartenait le droit de les concéder.
La rente consentie au. profit d'un seigneur haut-justicier,
pour prix du transport fait par lui à un tiers , de la concession
go*il avait obtenue du roi, n'avait aucun caractère de féodalité.
ëU« ne peut être considérée ai^ourd'àui coo^e suppriqkée
IMir les lois qui ont aboli les redevances féodales.
3' série, t. XVI , p. 673.
Anciens mréts. «— Bnire§iitnmemit>>
1. Sous Tancienne législation, l'enregistrement par les parle-
ments des lettres patentes relatives à des concessions de mines
n'était point une formalité nécessaire pour leur validité.
(1) La pnbliettion de ces articles remonte à rannée ttsa. Ils ontea
pour bot de porter à la connaiiiance dei leeienn des Annales Don*ieale>
menl les ei péoes nombreoses et variées qui le sont présenléei dans cette
période, mais encore les décisions administratives et judiciaires inlerve-
naes à diverses époques sur des questions souvent compliquées et difficiles.
En recueillant ainsi ces actes divers, en rapprochant le droit ancien et le
droit nouveau, nous avons voulu offrir des notions utiles aoi personnes que
eei matières intéressent. Peut-être plus tard rattacherons^nous eespobll-
estions isolées à un ouvrage plus étendu. Eparsesaojoordbul dans Vingt-
deuK volumes , il devenait indispensable de les classer métbodiquemeQt
pouf en rendre la recherche facile. Nous avons, en nous livrant à ce
travail , déféré an désir qu'un grand nombre de lecteurs des Annales nous
ont témoigné.
(S) M. de Villefosse, dans son ouvrage (it\s Richesse minérale;'^. Mi-
gneron, dans un article qui a paru dans les Annales ( 3' série, t. III,
n. 633) ; M. de Boonard ( Observcttions d'un mineur ^ etc. , 1816 ) ;
M. Delebeeque, aujourd'hui avocat général à la cour ne caMatioù de
Bmielles , dans son TraiHé sur la législation dss mines ^ minières
si carrières , en France et en Belgique , et d'autres auteurs anciens
et modernes ont écrit sur le droit régalien avec autant d'érudition que de
talent. Aux actes depuis longtemps connus nous pourrons ajouier quelque
Jour des documents qui n'ont pas encore été publiés, et des détails coriedx
fur ce sujet si controversé.
(3) Nous avons également traité de la propriété dés mines, dans le
Moniteur du 10 novembre 1841 , en rendant eomple du On»rs de dftcU
administrant de M. Cotelle.
6o8 TABLB DBS ARTICLES
â.L'eiMgistraiient pootiit être amialé par on acte da so«-
▼eraio, 0*U contenait des dispoûtions restrictif es mal fondées.
a'série,tXI, p. 615.
— t. XIII, p. 764.
Coneeuions antérieurei à la M du 2i avril 1810.
1. LorMn*Dne ancienne concession n'a pas accpis force de
dMHC jagee , et est restée soomise à des oppositions sor les-
Snelles il n'a pas encore été stataé , l'ordonnance qni institae
é&ûtWement cette concession et en flxe les limites , peut ré-
■enrer aox propriétaires da sol l'indemnité spédfiée par les
art. 6 et 4â de la loi do 21 avril 1810.
S. Les dispositions des art. 51 et 53 de la même loi, qui
afflranchissaient les anciens concessionnaires dn pavement de
cette indemnité > ne sont pas, dans ce cas, applicables.
3«série,t.XI, p.611.
1. Une eoncession de mine ne peut résulter qne d'an acte
positif portant institotion de cette concession. La réserve faite
par an ancien arrêt do conseil d'ane |>ortion d'an g(tte minéral
pour les approvisionnements d'ane oslne ne pent être consi-
dérée comme lui partage de la concession primitive et comme
ayant établi deax concessions distinctes.
2. Les titalaûres d'une ancienne concession de plos de six
lieaes carrées, maximum fixé par la loi de 1791 pour l'étendue
des concessions , qui n'ont pas fait réduire leurs limites con-
formément à cette loi, ont droit d'obtenir pour concession défi-
nitive ane étendue de six lieues carrées. Il leur appartient de
désigner la circonscription du périmètre qu'ils entendent con-
server, pourvu qu'il ne dépasse pas cette étendue et qu'il
ne comprenne que des exploitations dont ils étaient en
jouissance à l'époque de la promulgation de la loi du 21 avril
1810. Mais le gouvernement, en délimitant la concession , a la
foculté de modifier ce périmètre suivant ce qu'il jage le plos
convenable à la bonne exi>loitation des mines; il n'est tenu
qae de déterminer les limites de manière qu'une surface de
SIX lieues soit laissée aox concessionnaires.
3* série, t. XI, p. 615.
U L'article 51 de la loi da 21 avril 1810, qui a rendu perpé-
tuelles les concessions temporaires antérieures , ne s'applique
qu'aux concessions qui ont pour objet des substances miné-
rales que la loi déclare concessibles , c'est-à-dire qu'aux
substances qu'elle a rangées dans la classe des mines.
2. Quant aux concessions qui ont été faites anciennement de
substances qui ne sont plus aujourd'bui concessibles, les
tîtnlaires ne peavent prétendre qu'à eu conserver la jouis-
DE JURIdPATJDENCE. 609
sance pendant la darée qui a été fixée dans les actes qui les
ont inslitaées.
Lorsque Tacte relatif à une concession de ce genre n'a
déterminé que provisoirement une certaine redevance , et a
stipulé que celle qui serait payée à l'avenir devrait être réglée
suivant le mode déterminé par la nouvelle législation à in-
tervenir, on ne peut laisser aux concessionnaires la faculté de
s'en tenir au taux provisoire de redevance indiqué dans leur
titre. La perception doit avoir lien conformément aux règles
établies par celte législation nouvelle.
3* Série , t. XII , p. 633.
1. n appartient au gouvernement de délimiter leîs ancien-
nes concessions dont le i>érimètre n'a pas été défini avec
précision dans le titre primitif, et lorsouil n'a pas été pro-
cédé à cette délimitation' conformément a la loi du 28 juillet
1791.
3. L'article 53 de la loi du 21 avril 1810 est seul applicable
à ces concessions. L'article 51 ne concerne que les titulaires
qui ont exécuté la loi de 1791.
Le renvoi aux tribunaux ne peut avoir lieu que pour des
contestations qui existeraient entre les titulaires de diverses
concessions régulièrement définies.
3. Si un concessionnaire ne fait pas fixer ses limites , il doit
7 être procédé d'office par l'administration ; s'il apporte du
retard a se mettre en règle, il n'est point par ce seul fait dé-
chu de sa concession.
4. De même l'intenroption qui aurait eu lieu autrefois ,
pendant plus d'une année, dans ses travaux, n'est pas une
cause de nullité qu'on puisse lui opposer.
D'après la loi de 1791 , cette suspension de travaux était de
nature à entraîner la révocation de la concession ; mais Tan-
nulation de la concession n'avait pas lieu de plein droit.
5. La disposition de la loi de 1791 relative à la délimitation
des concessions anciennes leur est applicable à toutes, quelle
que At leur étendue. La loi de 1810 a renouvelé cette même
prescription.
6. Les anciennes concessions sont soumises, comme les
nouvelles , à toutes les conditions de sûreté et d'ordre public
relatives à l'exploitation des mines en général; mais les titu-
laires ne sont assujettis envers les propriétaires du sol qu'à
Texécution des conventions qu'ils auraient faites avec eux et
au payement des doounages causés par l'exploitation.
3« série , t. XUl , p. 749.
1. L'article 51 de la loi du 21 avril 1810 , concerne exclusi-
vement les anciens concessionnaires munis d'un titre régulier,
6lO TABLB DES ARTICLES
dont les coDcesùoos ont été délimitées conformément à ce qui
éUit prescrit |iar là loi do â8 juillet 1791.
2. L'arrêt de 1698 qui avait pernuis aax propriétaires dm sol
d'exploiter les mines situées sons lears terrains ne pent être
regardé comme ayant conféré à ces exploitants an titre de
ooneession dont leurs héritiers paissent se prévaloir aojoar-
dlioi.
Toat ancien exploitant et loat concessionnaire dont les II-
mHes n'ont pas été fixées , doit se ponrvoir, conformément à
l'article 53 de la loi do SI avril 1810 , à l'effet d'obtenir one
concession qui détermine son périmètre.
3«série,t. XVIIl,p.758.
Les articles 51 et 53 de k loi dn 21 avril 1810 m sont point
applicabies aax anciennes eoncessions dont les tiavaox étaient
oomplétement et depuis longtemps abandonnés avant la pro-
malgation de celte loi. On dmt les regarder comme périinées
par le fait de cet abandon, et le içoavernement est Ubre d'en
disposer de noavean aajoord'hoi.
a* série, t. XX, p. 6U.
Rethtreheê de mina. -* FenU dês predmU. *^ Autorisation
malgré le refus des propriétaireê du sol. — IndemniUê
dues à ces propriétaires. — Surveillance ^ etc. (1).
Les sabstauces minérales que l'on a extraites en faisant des
travaux de recherches ne peuvent être livrées au conunerce
sans one autorisation préalable du ministre de Tintérieur, déli-
vrée sur le rapport du directeur général des pouts-et-cbatts-
sées et des mines et après une instruction locale.
3« série, t. VU, p. 597.
— t. XYI , p. «9.
1, Lorsque deox personnes demandent à exéeater des re-
cherches de mines sor un terrain appartenant à aotrni et que
le propriétaire ne donne sou consentement qu'à Tune des deux,
le gouvernement peut, en vertu de Tart. 10 de la loi du 21 avril
1810, autoriser celle qui s'est trouvée exclue à opérer les re-
cherches avec l'autre concurrent , s'il juge que cela sera atile
à l'intérêt public.
2. Dans le cas où il s'agit d'on terrain communal, le préfet
est compétent pour régler, snr l'avis du conseil monicipal , le
mode suivant lequel la commune vent déléguer la facnHé
qu'elle possède de faire des recherches dans son propre
terrain.
Si donc le préfet donne son approbation à la délibératloa àm
(1) On cunsullera uttleoieni un article de M. Migneron, iatf talé :
Recherches et découvertes des mines ( Z*^ série, t. U, p. &303-
D£ JURISPRXJDEIIÏCB. 6ll
conseil municipal qui exclat Tune des deux comp^goies ^ tout
6e trouve consomme sous le rapport de la tutelle communale^
Mais le gouvernement peut alors user du droit que lui eou-
fère l'art, lô, et, agissant au nom de l'intérêt public, admettre
les deux concurrents à faire les explorations.
3 sérient. XII, p. ^7.
C'est aux conseils de préfecture qu'il appartient de régler
les indemnités qui sont dues aux propriétaires du sol par les
explorateurs de mines qui ont obtenu du gouvernem^t Vaa-
torisation d'étendre leurs recherches sur Tes terrains de eea
propriétaires ou par des concessionnaires qfû y entrepreonent
des travaux.
3« série, t«XU,p,6}2.
La surveillance à exercer par Tadministration dans l'intérêt
de la sûreté publique s'étend sur les recherches de mines en-
treprises par les propriétaires du sol dans leurs piro^ea ter-
rains , aussi bien que sur les travaux exécutés par un çonceft*
siounaire dans Tenceiute de sa concession.
3«séde,t.Xl\\p.514.
1. Lorsqu'un propriétaire du sol, soit un V^rti^olî^r, foll
une commune , consent à ce qu'un tiers exécute dbs reobem
cbes de mines sur son terrain, les différends <}ui peuvent s'éle-
ver entre eux pour le règlement des indemnités sont du fes*
sort des tribunaux ordinaires.
2. Les conseils de préfecture sont appelés à prononoer 009
les questions d'indemnités, quand, par le refhiB dM ppoprié-
taires de laisser opérer des recherches, le gouvernement le»
antorise en vertu de l'art. 10 de la loi du 21 avril 1810 , ou
lorsqu'il s'agit d'indemnités à payer par un concessionnaire de
mines pour recherches faites par des tiers antérievreMont à
la concession, ou de travaux exécutés par le concessioAiiaiM
sur des terrains compris dans l'enceinte de sa conoessioB.
3« série , t. XIV, p. 516,
Lorsque plusieurs concurrents se présentent pour entre-
prendre des recherches de mines sur un terrain communal et
que la coounune a do9né soa consentement à ho seul d'entré
eux, le préfet ne peut, de sa seule autorité , admettre un tiers
à la place de celui qui a été choisi par le conseil municipal,
encore bien qu'il paraisse que la commune y trouvera ua plus
grand avantage, il peut seulement, dans ce cas, refuser sa
sanction à la délibération du conseil municipal.
Mais le gouvernement, agissant a« nom de l'iaÉérèt pablki
et en vertu de l'article 10 de la loi du 21 avril 1810s a 1^
drett djaccorder la permission à celui qu'il juge devoir exé-
6ia TABLE DES ARTICLES
cater les (ravaox avec le plus de saecès poar l'atilité géné-
rale.
S* série , t. XY| p. 653.
Aatorisation d*opérer des recherches nooobstant le refus de
la commoDe propriétaire da terrain ( article 10 de la loi do
SI ayrU 1810).
3- série y t. XVI, p. 685.
Aatorisation accordée poar des recherches de mines, mal-
gré le refus da propriétaire da sol. — La prétention de ce
propriétaire de se faire donner ane partie da minerai n'était
pas fondée.
Il n'y avait point lien d'aatoriser l'établissement d'an che-
min de charroi snr le terrain à explorer.
5« série, t. XVI, p. 687.
Aatorisation accordée malgré le refus du propriétaire da
sol. Il n'y ayait point liea de permettre, dans l'espèce, la vente
du minerai provenant des recherches. De semblables permis*
sions ne sont accordées que lorsque des substances minérales
se détérioreraient en pure perte ; hors ces circonstances spé-
ciales , on ne peut disposer du produit des mines qa'en vertu
de concessions.
3« série, t. XVI, p. 689.
Aatorisation accordée malcré le refus de la commune pro-
priétaire. Ce refbs était fondé sur ce que la commune enten-
dait exploiter elle-même. 11 ne s'agissait pas d'une exploita*
tton.
5* série , t. XVI, p. 690.
L'antorisation de faire des recherches, nonobstant le refus
du propriétaire du sol , peut être accordée , bien que l'indem*
nite n'ait pas été réglée préalablement ; mais le permission-
naire ne peut en user qu'après qu*il a été j^rocédé au règlement
de cette mdemnité, conformément à la loi du 16 sept. 1807. |
3« série , t. XVII, p. 684.
Le goavemement , quand il y a lien d'autoriser des redier-
ches de mines , est libre de choisir parmi les explorateurs qui
se présentent , celai qui lui parait offrir le plus de garanties.
Quand la permission de recherches est accordée a un autre
qae le propriétaire du sol , ce dernier peut , dans le cas où
ron autoriserait la vente du prodoit des fouilles, avoir droit,
comme dans le cas de concession , à une rétribution sor ces
produits.
3* série , t* XVin , p. 755.
DE JT7I118PRUIIENGS« 6l3
C'etI à rmtorité administrttlre feule qirïl «p|Mrtieiit de
gtataer sar les questions qui peaveet s'élever relatiVeiiient à
la propriété des minerais provenant de travaux de recherches^
encore bien que les explorations ment été opérées sans le
consentement da propriétaire da sol^ et antérieurement à Tan*
torisation da gonvemement. — La circonstance qn'an gardien
judiciaire a été anciennement commis, par snite de débats
entre plasienrs concorrents , ne fait point obstacle à ce qae
l'administration dispose de ces produits.
Les tribunaux sont seuls compétents peur prononcer sur les
indemnités dues à raison des voies de fait et des dommages
résultant desdites recberehes.
3* série, t. IX., p. 637.
4» série, 1. 1% p. 733.
Il n'est dû d'indemnité au propriétaire du terrain dans le-
quel des recherches ont lieu, malgré son refus , qu'à raison
de l'occupation de ce terrain, des dommages qu'elles peuvent
lui causer. li ne lui en est point dû à raison de la privation de
l'exercice du droit qu'il avait de faire les recherdies lui-même.
3« série, t. XX, p. 641.
De$ ioeUtéê quiontUi reehereKe$ êe mines powr objet
Le mode de société par actions convient-il à ces sortes d'en-
treprises?
Les cessions d'actions à prime, avant la découverte de la
mine , sont-elles valables?
3*série,t.XYI, p.691.
Demandes en concurrence,
1. Une demande en concurrence formée dans le délai des
«pâtre mois des affiches et pubUcations de la demande primi-
tive , ne doit pas nécessairement être publiée et affichée. 11
suffit qu'elle soit transcrite sur le registre spécial ouvert à la
préfecture, en vertu de l'art. 22 de la loi do 21 avril 1810.
2. Une demande en concurrence pour la concession d'une
mine est, comme une opposition, admissible bien qu'elle ait
été formée après l'expiration du délai des affiches et jusqu'à
ce que l'ordonnance de concession ait été rendue.
3. Le gouvernement reste libre , nonobstant une demande
qui est ainsi présentée tardivement, d'accorder la concession
a celai des autres demandeurs dont la pétition se trouve déjà
instruite.
4. Mais il peut aussi, s'il le juge convenable, surseoir à la
concession et ordonner l'instruction de la nouvelle demande
en concurrence ; la présentation de celle-ci après les quatre
Tome FIf 1844. 40
Al 4 TIBLB DBS A&T1GLV8
nM Mfitbe» iTMjM ne eMM dé rtf jet et fiÉ ddif e Mipè-
obér 4« FaeeMItir. H fa«t smlemettt alots foe l'oli romfiKMe
à Mtt égard lai faniaMtéé praiorile0 p«r le titre 4 de la loi dm
8<'aérlè,t. Ilip.Cffii
4« aérien t. III, p. 1»M.
tniHtùH»n iét eoncesrianê. — inierpritatian âe$ titrei qui
les ont créééi. — Moâifeaiions^ etc.
1. Lea ceeteatatleBa ^ a^élèreDl eotre les damandeim en
eoneeaaloe de inliiea relativement à la propriélé de la aerfeee^
ne font point obstacle à ce qa*il aeit prbeédé à la eeeeeaaieft
dit gtte mMiérdl.
2. Le gocnremenijeati anx termes de l'artiele 16 de la loi dn
21 avrà 1810, est J âge des considérations d'après lesquelles
la préféfc'ence ddit Are accordée à tel oq tek demandear ^ qu'ils
aaietit propriétaires de la adrface , inventears eu antres.
3. L'acte de eeneession règle les drohs da propriétaire do
sel sur le produit de la mine èoncédée ( article € de la lai pré-
citée), sanf anx tribunaux à décider ensuite lea questions ani
ont pu ou peuvent naître en ce qui concerne cette propriélé
du soi.
S-«série,U4fp.5S5.
Lorsque des exploitants ou concessionnaires di^ mines de-
mandent une réduction de limites , c^esi au conseil de (itéfèc-
ture à déterminer les redevances, et au gouvernement à fitei*
par un acte Œadministraliob publique lé périmètre de la con-
cei^on.
3»« série , t. Y , p. 677.
11 n*y a lieu à ceneeesîoD de aûnea que lorsque l'existeDce
d'un gîte utilement exploitable est constatée , et quand une
demandé est fbrinéésans qne cette condition soit remplie,
elle doit être rejetée comme nulle et non avenue.
9*série,t.?,p. 679.
— t.lll, p.6tt.
Une demande en concession de ^ioe né doit pas être pa-
bliée et afGchée lorsqu'il n'y a point encore de gtte minéral
découvert dans le périmètre que Ton indique , et ^ne oar con-
séquent l'on ignore s'il y aura matière à concession. De nou-
veaux travaux de reciierches sont , dans ce cas ^ un prélimi*
naire indispensable.
Les afficnes et publications peuvent avoir ficn èrnand ces re-
cherches ont donné des notions utiles ; cette publicité ne pré-
juge rien d'ailleurs sur la concession.
3«6ërie,t.ym,p.588.
-* t. tX, p. 638.
- t. XU, p. 63Jl.
Dl JVBiePRUDEKCB. 6i5
L'ififcerlitttde Dû Ton eM sUr le plut on te fndtns de safccès
q«e pourra ayoir rexploitdtion d'une miDe « n'est pointa elle
seuie un motif poar èmpèdieir d'instiloer une concéftdioù.
Ce ^tttimpdrte rarloul, c'est qoe la présenee du gtte miné-*
rai qui doit faire l'objet de la concession soit couslatée^ et q«e
les princijoales conditions de ce gtle dans le sein de la terre
soient soinsamment connues.
S'série^t. X, p. 597.
On peut donnef siiitë kiti dëmdnâés en concession de in! nés,
lorsque les travaux de recherches ont eu lieu par de simples
sondages , de Intine que lorsqu'ils ont été exécutés par puits
et galeries. Mais il faut que les preuves nécessaires pour pro-
céder â l'instruction de Ces demandes soient bien dcquises et
que les ingénieurs les aient eux-mêmes tecneillies.
a'série,i.XlV,p.àld.
Lorsque le gouvernement institue una concession de mine ,
il juge des motifs de préférence entre les divers concurrents ,
et dé rétendue qu'il convient de donner à cette concession
poar une exploitation utile. Les portions dé terrain qu'on tiers
aurait dem;<ndées peuvent ainsi y être comprises, encore bien
que èelhi-ci ne se soit ^as désiste de sa demande et que celui
qui obtient ne les ait pas réclamées.
3*série,t.TIItii]l.547.
A l'autorité administrative seule appartient de prononcer
8or la vdidité , l'étendue et les effets d'une concession de miné
et de connaître de toutes demandes ^ réclamations ou oppesî-
tltms qm ne sont peint fendées sur un droit de propriété do
gîte minéral.
a*8érie«t.Yin^p.553.
Lorsqu'un tiers prétend avoir été omis par erreur au nom-
bre des titulaires d'une concession de mineS , il petit , en vertu
de l'article 40 du décret dtl 22 juillet 1806 , se pourvoir ett
rectificatioti de l'ordonnance 4|ui a institué Id èodce^sioh. Le
pourvoi de doit pas être fotmé par la voie ôoAtentieuse. — Dis-
tinction à faire entre la compétence administrative et la com-
pétence des tribunaux à l'égard des traités passés entre les
concessidntiaires et les tiers, soit avant , soit après lès orddn-
nauces de concession.
d« série 4 1. X,p;585i
1. k l'autorité administrative seule , il appartient de déter-
miner les limites d'une ancienne concession de mine , lors-
qu'elles.n'ont point été ûxées.par le titre primitif* ou en oxé«
euttoB de b loi du 28 juillet 1791 .
6l6 TABLB D«S ABTICtES
9. Un eonneil de Préfectoreqni, en ioterprétant Fffete de
rente d'ane concestion de ce genre faite à des tien , par l'État
ou un établissement pnbKe , aurait préjnsé la délimitation de
la mine etl'étendne de la concession, excéderait les limites de
sa compétence.
3. Le ministre peut se poonrolr directement an cons^
d'Etat contre l'arrêté du conseil de préfectnre , en vertu de
l'art. 25 dn décret du il juin 1806, et de l'art. 16 du démt du
23 juillet même année. Les règles relatives aux tierces oppo-
sitions ne sont point ici applicables.
3»série»t. Xn,p. 639.
Toute interprétation à faire d'un acte de concession de mine
ou toute modification à j apporter sont exclusivement dn res-
sort de l'autorité administrative ; le gouvernement, qui a insti-
tué la concession, a seul le droit de prononcer.
La question de savoir si des tiers non désignés dans l'or-
donna nce de concession et qui se disent anciens associés da
concessionnaire , ont droit à une part quelconc^e dans les pro-
duits , est de la compétence des tribunaux ordmaires.
3* série , t. XII , p. 645.
4«série,t.lY,.p.6«8.
Inteiprétation d'un acte de concession, quant au périmètre
réellement concédé. — 11 est reconnu, dans l'espèce, que ladi»-
position portant qu'il était fait concesiion de tnineM existantes
éanê les propriétés des impétrants , doit s'entendre dans an
sens restrictif, c'est-à-dire comme bornant à ces mines seules
le droit des concessionnaires . encore bien que le périmèCre
tracé par l'on des autres articles du même acte ait compris
des terrains appartenant à des tiers.
3^* série , t, XV, p. 656.
n n'y a point lieu à statuer par la voie conlentieose sur une
deniande d'interprétation d'un acte de concession de mines ,
lorsqu'il n'existe aucune décision administrative ou judiciaire
qui ait donné ouverture à ce recours au conseil d'Etat.
3«série,t.XY, p.664.
Lorsqu'une concession a été faite aux ayant-droit d'une an-
cienne société , il n'appartient qu'aux tribunaux d'apprécier
les titres des parties et de décider ce que de droit.
Mais il ne leur appartient pas de prononcer sur le caractère
et les effets de mesures conservatoires prises par l'adminis*
tration dans l'intérêt du trésor, à raison de répétitions qail
avait à exercer contre ses agents, exploitants provisoires. Le
toésor ne peut être mis en cause à cet égard devant les tribo-
DE JURISPRUDENCE. 617
iianx. C'est à radmioistration seule à eonnaitre des rtclama-
taons des tiers.
4* série, 1. 1, p. 753.
loterprétatiMi par l'ordoimance instiiatiye d'une concession,
du titre relatif à une antre concession dont le titulaire préten-
dait çne celle-ci contenait ane partie da nooyean périmètre
sollicité.
l^série, 1. 1"', p.761.
Interprétation d'an acte de concession. — La concession de
la mine d'asphalte , faite en l'an V an sieur Secrétan , ne s'ap-
plique pas seulement au minerai bitumineux ^i se trouve dans
les sables; elle comprend aussi le calcaire bitumineux, même
celui qui se trouye à la surface.
¥ série, t. lY, p. 632.
Ancienne concession. — Interprétation des conventions.
— Compétence des tribunaux ordmaires.
4« série, t. Y, p. 672.
Concêisihiîiié. — Effets de la eoneessian,
11 y a lieu à concession des mines, quel que soit le mode de
leur exploitation, à del ouvert, on par puits, galeries et 00-
Traffes souterrains. L'exception faite par l'article 69 de la loi
du 21 avril 1810 ne s'applique qu'au minerai de fer.
La concessitûlité résulte de la nature des substances. -*
L'art. 2 de la loi de la loi de 1810 est, à cet égard , énoneiaHf
et non limitaHf.
8* série, t. Yll , p. 553.
— t XVI, p. 696.
4^ série, t. IY,p.621.
La concession d'une mine comprend le gtte entier dans toute
l'étendue du terrain concédé et dans toute son épaisseur. —
Le concessionnaire a seul le. droit d'exploiter, à quelque état
qu'elle se présente , la substance minérale qui fait l'objet de
la concession. — Les propriétaires de la surface , auxquels
l'article i«' de la loi du 28 juillet 1791 réserve le droit de jouir
des mines jusqu'à cent pieds de profondeur, ne pouvaient user
de ce droit qu'autant qulls s'étaient pourvus pour obtenir la
permisrion de l'exercer. Cette faculté a cessé d'exister depuis
la loi du 31 avril 1810.
3* série, t. YIII, p. 5ff5.
— t XIY, p. 525.
4* série, t. lY, p. 632.
6l8 TABUi D«S A1\T)ÇLS$
M$âêiHmêeê et inéêmmiéê àiêe$ aum fi^opriéUtim dé te
surface , etc. ( Voir Fropriété des mineê ; InêUMUm éeê
coneeisionêj «le.)
1. Us piopriélaiMi d« iol a'oQl ««avi Arptt à to p«opriélé
d«s mines, lia ont droit à imo redevance qui est à û cbargA
4es ooDoeiatoanttros. Règles diverses sor le fixation de cette
redevancé.
9. L|i eoQoessnn d« la mine de sel gemme faite , en 1825 ,
an domaine de l'État n'est point caduque parce qu'elle n'apoîot
été précédée, dans toutes les localités qu'elle embrasse , a*ane
instroctioD spéciale relative à la redevance qui pourra èlreal-
tribuée aux propriétaires du sol.
9* série, I. XVi, p. 69A.
-*- t. IX , p. tto.
Quand une propriété a été vendue sans réserve du tréfonds,
3uaiid il n'y a pas de dispositions préexistantes , Tacquéreur a
roit à la redevance que les concessionnaires sont tenaa de
payer aux propriétaires delà surface; le vendeur n'y peut en
rien prétendre ; le fait d'une ancienne exploitation provisoire
ne lui donne fiucun titre à petto redevance.
3« série, t. XI, p. 649.
1. An gouvernement seul appartient de concéder Texploi^
talion des mipos , et par çopseaiieut de régler les droits des
propriétaires delà surlace sur les produits de l'expioitatiop«
mènie qfiand ces produits sont le résult<^t de travaux anté-
fleurs ^ la concession et non iiutorifiés.
2. Un conflit d'attributions peut être élevé tant au'il n'est
C)\fki intprvepi) d^ jiigement définitif sur le fond de la con-
station,
4* série, f.l**, p. 735-
— t. m. p. 857.
Les eensells de préfecture appelés à végler les indMniiilés
des propriétaires du sol pour reelterclies de mines on ira*
vaux d'exploitation opérés par des exploratenrs on eeacna
sionnaîres « ne aent paa tenus de suivre restimatien des e>*
péris, il lenr appartient de fixer le prix du lertiin seloa ce
qui leur paraît le pins équitable.
4«série,t.Kp.74i.
Le gonvereement a le droit de régler rindemnité dea pro-
priétaires du sol, nonobstant toutesconventioos antérienree. 11
u'i^ppartient point aux tribunaux de connaître de ces conven-
tions , lorsque l'acte de concession a déclaré que le règlement
fu'il contient sera seul exécutoire.
I^série, t IH,p. 853.
Le «onteapiMHifti vê éln» mUme Mi iêm J'tntftmnfeey le §ro-
priéUire du sol de tons lea donunages causés à la sm'fuce imt
l'exploitalioB.
11 kii doit iioC9iiimeat une iDdemotiélpnqiii, par refiet iêf
IraYaux soDterraîDS , il le prive des eaai; qm Sûnraîâot à Visn-
gatioa de ses propriétés.
4* série, t. m, p. 838.
Le cpncessioiinaire d'ane mine qqi déverse sor des fonds
inférieurs tes eanx provenant de ses galeries d'ipoisement)
peat être tenu de payer une indemnité aux propriétaires de ces
terrains, à raison du dommage qu'il leur a causé par ce fail,
et d'établir les ouvrages nécessaires pour empêcher ce dé^
rersement des eaux.
4- s^rie^ t. IV, p. 6t7,
Indemnités pour travaux antérieure aux concessions.
1. Toutes les questions relatives à des indemnités que les
concessionnaires d'une mine auraient à payer à uo tiers pour
recherches ou travaux antérieurs à rade de concession , deir
vent être décidées par le conseil de préfecture eu départe
ment où la mine est située.
2. Les expertises qui sont ordonnées par le conseil de pré-
fecture sur cette matière doivent être faîtes suivant les formes
indiquées par le Code de procédure civile. Il n'est pasnéees»
saire que les parties assistent à la prestation de serment des
axperis. Mais elles doivent recevoir sommation d'assister à
l'expertise.
Le simnle avis donné à on associé eonmanditaire ne satlir
fait point a la prescription de la loi.
3«série,t.Vlll,p.584.
1. C'est aux conseils de préfactore qu'il apparUent de sta-
tuer sur tontes les questions d'indemnités dues par le conces^
sionnaire d'une raine, pour des recherches ou travaux que dea
tiers ont exécutés antérieurement à la concession , et d'or-
donner d'office l'expertise, si les parties ne s^accordent pas
pour choisir leurs experts.
S. Il est juste decompr^ndre dans eea sortes d'estimations,
non-seulement les travaux qui peuvent directement servir à
l'exploitation, mais encore ceux qui , comme simples recher- '
ches, auraient fourni (j'utiles renseignements sur les gise-
ments de la mine.
3. Il est juste aussi de tenir compte , suivant les circonstan-
ces, dn surcroît de dépenses qu'oht occfisionné les incertitu-
des où se trouvaient les explorateurs sur l'allure et la dispo-
sitloii des gilea , à l'époque où ils ont effectué ces travaux.
6aO TABLE DES ARTICLES
4. Le eoweil de préfecture a toate latitade pour décider
les diverses questions qei se rattachent à ces recherches et
travaax; il est libre de fixer, soit des indemnilés partielles,
pour chaque ouvrage , soit une indemnité unique pour ces ou-
vrages pris en masse.
^ ^ 5*série,tXlU,p.7S9,
Solidarité des titiUaires des eoncesiioni.
Jlf Les membres des sociétés coocessionoaires sont solidaires,
pour tous les engagements de la société, et, à ce titre, diacon
d'eux est responsable de l'inexécution des diarges de la con-
cession.
3« série, t. YU, p. 59S.
R^éieniOMU dei coneêêtionnaireê tts-dH^ii de Faimir'
niêtraiian.
Le correspondant que les concessionnaires sont tenus de
désigner, pour les représenter vis-à-vis de Tadministration,
doit, pour être revêtu d'un caractère valable, avoir été réelle-
ment noouié par les propriétaires d'une même concession,
agissant collectivement et donnant à leur représentant un pou-
voir collectif.
Toute déclaration qui n'offre pas cette justification doit être
considérée comme nulle et non avenue.
3* série, t. Yll, p. 5».
— t.XiV,p.52l.
EœplaitaHim^ Chêmim néeesioîrei aux trûi>aux de$ mines.
Traioaux saui des lieux haHtéê, etc. (j
1. n n'appartient qu'à l'autorité judiciaire de prononcer sor
le contenu et les conditions d'un bail passé par une commune
pour l'exploitation des mines qui sont situées sur ses pro-
priétés.
â. En ce qui concerne l'exploitation elle-même, elle ne peot
être réglée que par le gouvernement dans les fonnes pces-
erites par la loi.
3. Un préfet qui statue sur ces questions excède ses poa-
voirs.
)• série, t. Vil, p. 590.
Le concessionnaire d'une mine n'est pas tenu d'exploiter, à
la fois , toute retendue de la concession. Le propriétaire de la
surface n'est pas en droit de réclamer des indemnités à raison
du chémage de Texploitatiimaatorisé par radministration.
3* série, t. XI, p. (»Sa^
DE JURISFRUDBNGB. 6^1
1 . Les dispositioos en vertu desqaeUes les concessionnaires
sont aatorisés à exécuter les travaux ^'exige l'exploitation
des mines, comprennent le droit d'oavnr des chemins néces-
saires à cette exploitation.
2. Pour qn'nn concessionnaire puisse oser de ce droit, il
n'est pas besoin qae Tenclave soit absolue dans le sens déter-
miné par le code civil; il suffit qu'il n'y ait point de chemins
de charroi aboutissant à Torifice de la mine, ou que celui qui
existe soit impraticable pour une exploitation de cette nature.
3. C'est au préfet qu*il appartient d'autoriser, sur le rapport
des ingénieurs, l'ouverture du chemin, de même que tous les
autres travaux entrepris {>ar le concessionnaire. — Le conseil
de préfecture règle les indemnités.
3» série, t. XIV, p. 524.
1. La disposition de la loi qui interdit de prati^er des ou-
vertures de mines à une certaine distance des heux clos ou
habités , sans le consentement du propriétaire du sol , n'em-
Sècbe pas d'y poursuivre souterrainement les couches ou
Ions. H suffit que Toriflce des travaux se trouve à la distance
prescrite.
2. C'est à l'autorité administrative qu'il appartient d'auto-
riser l'exécution de ces travaux ou de s'y opposer, s'il est re-
connu qu'ils peuvent occasionner quelque danger.
3. Quand des concessions sont instituées , on ne peut, par
voie de mesure générale, leur circonscrire un rayon que les
travaux ne devront pas dépasser. 11 est nécessaire que chaque
demande qui est présentée par un concessionnaire pour ex-
plorer ou exploiter une portion de sa concession, soit l'objet
d'un examen particulier et d'une décision spéciale.
3« série, t. XIV, p. 528.
— t.XVIlI,p.7«7.
4«série,t. m, p. 868.
Mines. — Chemins de fer.
Une indemnité est due à des concessionnaires de mines,
quand, par suite de l'établissement d'un chemin de fer, on
leur interdit, pour la solidité des travaux, d'exploiter certains'
massifs de leur concession.
3« série, t. XV, p. 672.
— t. XX, p. 657.
Fente des mines. Cessions partielles. Amodiations, etc.
Les dispositions de l'arrêté du Directoire exécutif, du 3 ni-
vése an Vl , qui exigeaient que les transports, cessions,
ventes or entres Mes teifieetotlb de rexaroioe des droits ee-
cordés par les concessioas de mines fassent soiimis à Tappro-
bation du gonveroeo^eQti o^t éîé ebrçgées piir la loi dn
21 avril 1810.
3* série , t. XY, p. €68.
4« série, t. I,p.86«.
Si le demanjeor d*iuie eoncession décède sYânt gae i'or-
donuance qni la lui accorde ait été rendue , ses héritiers n'y
ont pas de droits, Elle est 4 leur égard comme non avenue.
3^ série, t. xvii.p.eaa.
Les titulaires d'une concession de mine possédée en société
ne peuvent diviser Texploitation. Il leur est interdit d'entre-
prendre des travaux Isolés ; ils doivent en coordonner l'ex-
ploitation suivant ce qu'exigent les règles de l'art et Tamé-
nagement du gt^e.
8«8ér!e,t.Vn, p. 593.
— t. XIV, p. 52».
1. Les concessionnaires d'une mine ne peuvent la vendre
par lots ou la partager, sans une autorisation préalable donnée
par un acte d'administration publique dans les ipémes formes
que la concession.
Les conventions contraires qo'lls auraient fsiites entre eux
ou avec des tiers . soit avant , soit depuis que la concession a
été instituée , sont nulles et sans effet vis-à-vis du gouverne-
ment. Elles ne peuvent donner lieu entre les parties contrac-
tantes qu'à des répétitions en dommages-intérêts , si , la de-
mande de partage étant rejetée, Tobligatiop quia été souscrite
ne peut s'accomplir.
â. Toute division de la mine doit être refusée, lorsque celte
division serait préjudidable à l'aménagement et à la bonne
exploitation dq gtte , en eompromettrait la sûreté des bommee
et des choses.
3-série,tVni,p. 586.
1. Une mine ne peut ètrp vendue par lots on partagée, sans
une autorisation du gouvernement obtenue dans les mêmes
formes que les concessions.
2. L'acte par lequel le concessionnaire i^uralt cédé à un
tiers )a facnllé d'exploiter sur son terrain , est un acte nul en
lui-même.
Un pareil acte ne peut valoir ponr le propriétaire du fonds ,
comme lui donnant le droit d'y extraire la mine , ni être invo-
qué contre le concessionnaire comme une renonciation de sa
part à exploiter dj^ns cettis partie de sa concession,
4«sém,t.l'',p. 747.
La cesaioa du droit d'exploiter dana um partie d'un terraia
copcédé constitue un véritable partage; et, comme telle, elle
est prohibée ^ |i moins d'une autorisation spéciale du gouvW"
nement.
4-fi^ie*tm,p.864.
Les actes par lesquels des concessionDaires se partageoi
l'exploitation de leur concession sont prohibés par la loi. -^ ij
eu est de même des amodiations ou louages partiels^ -^ €ei
actes sont essentiellement nuls et ne peuvent produire aocun
effet, même civil. — Chacun d^s contractants a le droit de se
refuser à leur exécution et d'en taire prononcer rannulatioE*
— Cette cause de nullité relative au partage et à ramodiatioa^
étant d'ordre pubUc , peut être pppgsée à tpus lea degrés do
juridiction.
V série , t. V, p. 647.
Des conventions qui ont précédé on suivi la concession nu
peuvent avoir d'effet quand elles sont contraires ^ la loi. -^ Le
partage de la concession , même en le supposant compatible
avec les règles d'une bonne exploitation , ne peut être autorisé
que sur la demande de toutes les parties.
4«série,t.V, p.655.
Cessions du droit d'exploiter faites à des tiers par les con*
cessionnaires. — Ces sortes de ces8ion9 constituent une vente,
même lorsque la qualification de bail a été donnée i ces traités
par les parties.
Cette vente est-elle mobilière ou immobilière?
4^ série, t. Y. p. 661.
Les actions ou parts d'intérêts dans les entreprises de mines
sont réputéçs meubles. Les cessions de ees actions doivent
par conséquent être considérées comme ventes mobilières*
Elles ne sont passibles que du droit d'enregistrement Qxé pour
les ventes de meubles.
4« série , t. y, p. 668.
La réunion de plasfeurs concessions ne doit pas être auto-
risée, lorsqu'elle peutpréjudicier aux intérêts des consomma-
teurs.
4* série , t. III , p. 866.
Mines et minières de fer, — (V. Mines , Usines,)
i . Les propriétaires de minières de fer peuvent céder à des
tiers la faculté d'exploiter à leur plaoe; mais ces sortes de
eassions lui deivent paa changer les oliligations qui sont im-
6^4 TABLE DES AKTIGLES
posées par la loi à ces propriétaires , en ce qui concerne les
osinesaux besoins desquelles ils sont tenas de fonrnir, ni mo-
difier les rapports qni sont étalilis entre eox , les maîtres de
forces et l'administration,
â. Les oessionnaires du propriétaire peuvent être admis à
{)résenter en son nom la déclaration indiquée dans l'art. 59 de
a loi du 21 avril 1810, mais seulement comme mandataires, et
à la condition que cette déclaration sera accompagnée de
pièces authentiques justifiant leur mandat ; la permission qui
est délivrée ne peut valoir que pour le propriétaire.
3. Dans tous les cas, c'est exclusivement au propriétaire de
la minière aue les maîtres de forges doivent s'adresser pour le
mettre en demeure de fournir à rapprovisiounement de leurs
usines , dans les circonstances prévues par l'art. 60 de la loi.
3«série, t. XI, p.628.
1. L'expression de voûinage employée dans l'art. 59 de la
loi du âl avril 1810, relativement aut usines i)our lesquelles le
propriétaire du terrain où il y a du minerai de fer est tenu
d'exploiter ou de laisser exploiter à sa place , est prise ici
dans un sens indéfini , dont la détermination ne peut dépen-
dre que des circonstances locales.
C'est aux préfets à apprécier, suivant les cas, et dans
chaque espèce sur laquelle ils sont appelés à prononcer, l'ap-
plication qui doit en être faite.
2. Le droit de voisinage pour les usines qui peuvent se dire
voisines d'une minière , consiste à exiger du propriétaire de
la minière qu'il leur fournisse autant que possible , et avant
d'en vendre à d'autres , la quantité de minerai qui leur est
nécessaire, ou d'obtenir à son défaut la permission d'extraire
en son lieu et place.
Mais il n'exclut nas les propriétaires d'usines plus éloi-
gnées de la fiiculté de venir aussi s'approvisionner sur les
mêmes gîtes.
3. Lorsque le préfet, sur le rapport de l'ingénieur des
mines , et conformément à l'art. 64 de la loi de 1810, a déter-
miné la quantité de minerai qui devra être fournie aux usines
voisines, le propriétaire du terrain est libre, en satisfaisant
à ces livraisons, d'extraire d'autres quantités de minerai,
et de le vendre indistinctement aux acheteurs qni se présen-
tent.
4. Il n'y a pas lieu de désigner dans les minières des can-
tonnements pour les usines.
3>série, tXI,p. 632.
1. Lorsqu'un maître de forges veut obtenir la permission
d'extraire du minerai de fer aur le terrain d'autmi, il doit
DB JUBIS^RUDENCB* 6^5
adresser sa demande au préfet, et justifier en Blême temps
qu'il Ta notifiée au propriétaire du sol.
2. C'est par lui et non administrât! vement que cette notifica-
tion doit être faite.
Le propriétaire a un mois pour faire connaître s'il veut ex*
ploiter par Ininnème. •
11 faut en outre qu'il ait été entendu par l'administration ,
ou mis par elle en demeure de se faire entendre avant que la
permission puisse être délivrée.
3. Si dans ces intervalles le propriétaire vend son terrain à
on tiers et que ce dernier déclare être dans l'intention d'ex-
ploiter, il ny a pas lieu d'autoriser le maître de forges à opé-
rer l'extraction, mais l'acquéreur du terrain sera tenu de lui
fournir du minerai, si l'usine est dans les conditions requises
pour y avoir droit.
3« série, t. XII, p. 649.
1. L'exploitation d'une minière ne peut avoir lien sans per-
mission.
â. Bien que le propriétaire du terrain ait cédé à un mattre
de forges la faculté d'extraire le minerai de fer que son ter-
rain renferme , ce dernier n'en est pas moins tenu de se pour-
voir d'une autorisation pour exploiter, et tout autre proprié-
taire d'une usine du voisinage légalement établie, ayant
besoin de ce même minerai, peut obtenir la permission d'y
venir puiser. Dans ce cas, le préfet règle les portions qui de-
vront être attribuées à chacun.
3. Une usine qui manque d'une quantité de minerai dont le
mélange est nécessaire à sa fabrication, doit être considérée
comme se trouvant dans le cas prévu par l'art. 59 de la loi du
21 avril 1810, où elle peut contraindre le propriétaire du ter-
rain qui contient ce minerai à lui en fournir, encore bien qu'elle
ait à sa disposition d'antres produits , mais d'une qualité diffé-
rente.
8« série, t. XII, p. 653.
1. Lorsque des particuliers se présentent avec des pièces au-
thentiques attestant leur mandat des propriétaires du sol pour
extraire du minerai de fer sur un terram, il doit leur être donné
acte de cette déclaration , encore bien qu'ils ne se trouvent
pas dans les conditions exigées pour employer ce minerai à
leur propre usage.
Seulement ils sont tenus de fournir une quantité suffisante
aux besoins des usines du voisinage légalement établies.
â. Le propriétaire du sol a d'ailleurs un mois pour s'expli-
pliquer sur la sommation qui lui est faite par un mattre de
forges, et rien n'empêche que dans cet intervalle, il cède à un
tiers la faculté d'exploiter.
6a6 tabLe vts aUticlb^
S. Le ht«<lré dé forges De peut fitre autorisé â extraire luî-
même, que si rexploitatioti n'a pas lieu et que si le proprié-
taire du sol, auquel il conserTe le droit de s^adresser, refuse
de lui fouroir le minerai , ou de le lui faire livrer par ses ces-
aioiinaireft.
• 3* série, t. XIl, p. 655.
Le propriétaire d*un terrain sur lequel il eiiste une mi-
nière de fer, bien qu'il soit en même temps propriétaire d'un
haul-fburoeau , n'a pas un droit exclusif sur le minerai que ce
terrain renferme , et il ne peut empêcher les maîtres de forges
Yoisins d'y tenir puiser, si leurs usines sont légalement
établies.
3«8érle,t.Xlit,p.74t.
— t.îViri,p.778.
4^ série, 1. 111, p. 875.
C'est à Tautorité administhttif é qu'A appartient de statuer
sur les discussions relatives à l'usage d'une minière, à la répar-
tition du minerai nécessaire aux besoins des usines.
Les contestations qui concernent le règlement du prix du
minerai sont du ressort des tribunaux ordinaires.
3* série, t. lYl, p. 709.
Le imdtre de fbrges eonserve son droit au partage du mine-
rai , soit que ce inloeraî se trouve encore dans le terrain , soit
qu'il ait été extrait par un autre maître dé forges, céssîoonaire
du propriétaire du sol , ou par ce propriétaire lui-même ; dès
que le minerai existe en nature , il doit être réparti entre toas
les chefs d'usines du voisinage, en proportion de leurs
besoins.
Le propriétaire d'une usine légalement permissionnée a
seul qualilé pour être admis à ce partage.
C'est au préfet qu'il appartient de régler la délivrance du
minerai , en cas de contestalions entre un mattre de forges et
le propriétaire de la minière, comme lorsqu'il y a concurrence
entre plusieurs maîtres de forges sur le même fonds.
3* série, t. XYIIl, p.774.
L'ancienneté d'une usine ne confère aucun privilège Sur la
minière. Toutes les usines ont également droit d'être servies,
dans la proportion de leurs besoins , dès qu'elles sont régu-
lièrement établies, ^elle 4ue soit l'époque de lear éta-
blissement.
S* série, t. XTlU,p.778.
Lorsqu'on maître de forges légalement permîssionné de-
mande a extraire du minerai , on ne peut lui imposer l'obliga-
Di JtRÎSPRtJtlEirCE. 627
tloû d'en réserver ané partie poat d'antres niattres de forges
du Yoisiaage. Dès que ceox-ci ne réclament pas, le chef
d'nside a droit à tons les produits de son extraction.
La question de saToir si des minerais sont disponibles est,
dans tous les cas, exclusiyement du ressort de rantorlté ad-
ministrative.
S^ série, f. XVm, p. 781.
Les dédiratlMi poor eiploiler présentées,* en vertu de
Fart. 59 de la loi du 21 avril 1810 y ne doivent être admises
qdatid ellcfs sont pi'odnîtes par des tiers, se disant aux droits
du propriétaire I qu'autant que le mandai n'est point con-
3« série , t. XX , p. 660.
La convention'par laquelle le propriétaire d'une minière, en
vendant une usine qui lui appartenait, aurait en même temps
cédé aux acquéreurs de cette usine un droit d'esploitation ,
n^empéche pas que lorsqu'il devient loi- même maître de
forges, il ne puisse participer aux produits de eette minière.
Dans ce cas , comme dans tous ceux ou plusieurs usines s^
trouvent en concurrenee sur un même fonds , il appartient à
l'administratioB, nonobstant toutes stipulations antérieures, de
régler la part de chaque usine suivant ses besoins.
4- série, 1. 1, p. 763.
On né peut, par des approvisionnements anticipés en faveur
d^nnc usine , porter préjudice aux besoins des autres usines
situées comme elle dans le rayon de voisinage.
V série, t. IV, p. 659.
Lorsque des parts ont été attriboécs à un certain nombre
d'usines dans des minières de fer, et que l'une de ces parts
est devenue vacante par la renonciation de l'un des affouagers,
d'autres forges peuvent être admises à en profiter.
C'est au préfet qu'il appartient d'accorder cette afifectatlôn ,
conformément aux dispositions de la loi du ^1 avrilISlO, sous
Tapprobalion du ministre , quand il y a Heu , et sauf recours
au conseil d'État, en cas de réclamation.
4« série , t. YI , p. 589.
Terres pyriteuses et alumineuees.
Les terres pyritenses et alumineuses sont assimilées par
les articles 71 et 72 de la loi do 21 avril 1810 aux minières.
Les propriétaires d'usines légalement autorisées peuvent ob-
tenir la ijermission d'y extraire le minerai , si le propriétaire
du terrain n'exploite pas lui-même. La circonstance que les
terres pyritenses et alumineuses se trouveraient dans nn ter-
6a8 TABLE DE6 ARTICLES
rain toarbeux ne saurait mettre obstacle à l'applicatloii de
ces disposilioos.
Les art. 71 et 72, dans la généralité de leurs termes, com-
prennent les minerais renfermant les éléments du vitriol, soit
qu'ils se trouvent épars dans du lignite, qu'ils se présentent
roélangésde sable, ou qu'ils se reocontrenlassociésa la tourbe.
Le propriétaire du terrain tie peut s'opposer à l'exploitation,
Sar le motif qu'il aurait loi-même formé une demande pour
tre autorisé à établir ooe usine et qu'il Toiidniit se r^enrer
l'usage de ce même minerai.
3* série, t. X, p. 5M.
Mines de sel. — Sourcei et puiU â^eau ealée.-^ Salinee.
(Voir Redevances ; Patentée.)
1. A l'autorité administrative seule appartient de prononcer
sur la validité, l'étendue et les effets d'une concession de mine
et de connaître de toutes demandes, réclamations on oppo-
sitions qui ne sont point fondées sur un droit de propriété da
gîte minéral.
S. Les mines de sel gemme sont comprises parmi les masses
de substances minérales que la loi du 21 avril 1810 qualifie
de mines et qui ne peuvent être exploitées sans concession.
— L'article 2 de cette loi est simplement énonciatif et non
limitatif.
3. Un concessionnaire de mine a seul le droit d'exploiter, à
qoelqu'état qu'elle se présente, la substance minérale qui fait
l'objet de sa concession. Le concessionnaire d'une mine de sel
peut donc seul exploiter cette mine, soit à l'état solide, soit à
l'état liquide, et par conséquent les sources salées qui se
trouvent dans son périmètre, lui appartiennent comme le banc
de sel gemme lui-même.
4. l.a disposition au moyen de laquelle un tiers introduit
de Teau douce sur la masse solide est une atteinte à la con-
cession; c'est une contravention passible des peines prononcées
par la loi.
5. Une usine pour l'évaporation des eaux salées ne peut
être établie sans une permission.
3« série, t. Vin, p. 553.
Les propriétaires du sol n'ont aucun droit à la propriété
des mines. Ils ont droit à une redevance qui est à la charge
des concessionnaires. Kègles diverses sur la fixation de cette
redevance.
La concession de la mine de sel gemme faite en 1825, an
domaine de l'Ëlat, n'est point caduque^ parce qu'elle n'a point
été précédée, dans toutes les localités qu'elle embrasse, d'une
instruction spéciale relative à la redevance qui pourra être
attribuée aux propriétaires du sol.
3*série,tXYl,p.696.
QA jviusPBiUDBiiaA;. 609
Uoe estMtiiiQa de atf ^lau na périoiMie. eûHeédé à lis
tiers est ane cootraveotioo , et doit être empêchée confofDié*
ment àialpi da 27 avril 1838*
4" série, t f * p. 771*
Oiisenratioag générales snr la loi du 17 jnin IMO et sar là
légîslatioB qui fa précédée.
♦•série, 1. 1,1, p. 771.
Oirrièris»
1. Le règlement spécial sur Texploitation des carrières de
pierre à plâtre dans les départements de la Seine et de Seine*
et-Oise, est seul applicable à celles de ces carrières qui sont à
del onvert.
2. L'exploitant ne peut, aax termes des articles 6 et 7 de
ce règlement, porter ses travaux à une distance moindre de
10 mètres des constructions voisines , outre un mètre par
mètre d'épaisseur des terres.
3. Le mot conêtruction employé dans ces articles s'appUqae
à un simple mur aussi bien qu'à un bâtiment d'babitation o«
autre édifice.
3. Il suffit que le propriétaire du terrain limitrophe de
la carrière vienne à commencer uni) de ces constructions,
pour que les dispositions précitées reçoivent leur exécution*
3« série, t. Yf , p. 534.
Le propriétaire d'une fabrique de poterie peut-il obleair
rautorisation d'extraire sur le terram d'autrui des terres
exploite pas
3« série, t. Vill, p. 549.
1. L'arrêt du conseil, du 5 avril 1772, qui défend d'ouvrir
aucune carrière à moins de 30 toises des routes, est resté en
vigueur depuis la loi du 21 avril 1810, et doit être appliqué,
soit qu'il s'agisse de travaux souterrain» ou de travaux à ciel
ouvert, partout où il n'existe point de règlement particulier
pour ces exploitations.
2. L'infraction à la prohibition établie par cet arrêt , pour
la conservation des grandes roules, est une contravention de
grande voirie, et q^i par conséquent est justiciable des con-
seile de préfecture.
3* série, t. Xn, p. 658.
^ 1. L'^ffloitatioii des carrières à plâtre , dans les départe*
ments de la Seine et Seine-et*Oise, est régie par les deux rè-
Tome FI, 1844. 4«
|g30 TAUiK US AMMUft
2. Il eftt interdit, dans ces earrières, d'exploiter me basse
■laisa ; sAné «to ccvage de haate masse.
3. Les eavages ne peaveot être poussés qae jasqa'à dix
mètee»doi dtenûos à VMtures^ Mifices eC tàmstamâtimB ifMl-
eodqaes, plus un mètre par mètre d'épêiflMNic i^fams^
4^ Les idota consêmctionê quelconques comprenn^it les
mars de clôture aussi bien que les maisons habitées.
5. Les arrêtés par lesquels le «réfet , dans l'intérêt de la
sûreté publique, impose à de^ exploitants certaines copd^tiqns
é'exploitiitii»n , sont des actes administratifs qui niç peuvenl
ttre attaqués par la voie contentieuse.
4^ série, t. m, p. Sn.
L'exploitation des earrièrcs à ciel ouvert est placée sous \^
surveiltanee de la poNce. — Les anciens règle meuU sont
Miplieables lA où il n'y a point de règlement spécial. — .
lin préfet est fondé à prendre , en verto de ces anciens
règlements et des lois de police , les dispositions qu'exige I9
eofiserratioA des àommes et des choses.
4^ série* t IV, p. «57,
Lorsque la vente éa droit d'efxploHer une carrière est faite
par le propriétaire du sel , avec hi condition que Pacqaéreur
se confesmera dans Texploitation aux lois et règlements,
rinexécution de eette condition, de la part de cç dernier,
peut donner Ueu à la résolution du contrat de vente » indé-*
pendamment des dommages et intérêts pour le préjudice
causé. _
♦• série , t. V, p. 680.
Les arrêtés dea préfets, comnétemment rendus en matière
de carrières, ne peuvent être déférés directement au conseil
4'ÊUt.
Ces exploitations sont sooraiaei à la survollnce des pré»
bta, et il leur appartient de les interdire ioraqu'eUes sont
reconnues dangereuses*
4«série, t¥l,p. 5M.
Catmi.«Mto»i«rjfifiisi. — fVey. imeas; mmiérw ée fer;
pwiifeO*
11 y a lieu de rapporter par une nouvelle QivkiDiiaBeeraela
de permission d'une, usine , lorsqu'on renonce à user do droit
que cette permission avait conféré.
»ièiie,l.¥, p. 67&
4*iérie, t.Tf^p.6Mr.
DJ3 JTJRISPKDDEïl€£. 63 1<
1. Vm 4|rdoDm€e n« penlètceaUaqiiée par k Toieeoiileii^
tiease, quand la partie qoi en demadtdel'aiiniilàtion A été ewi
tendae dans l'instruction administrative qui Ta précédée^
2. Les questions de prq»riété et de aervîtiMle tout du resfort
d«s tribunaux. L'ordonnance inCeivenae dans l'emèce n'egi
qu'un règlement de police rendu sauf les dfoits des tiers ei
qui ne fail point obstacle à ce que l'autorité judiciaire décide
ces questions.
d«8érie,t.Vir,p.5t9.
r
Lorsque le propriétaire d'une usine siC«ée sur un tour»
d eau, n'a point exécuté les onvraffes que son titre d# nermia-
sion lui a prescrits dans un intérêt public , l'adBûmsMîoii a
le droit de mettre l'usine en <diémage , alora Bièmie oue le
coucg.d'ean.n'e8t ai navigable ni flottable (1).
3«série, tVIU. p. 578.
U n'v a point lien » de \»fui de l'administration , 4 inter-
venir dans l'éubllssement des lavoirs d» «Uneiais de ier diU
lavotrs portatifs, toutes les foia^que ces lavoirs établis dantf
les excavations d'où le mineraî est tiré m dans les dénrafr**
sions naturelles du sol , sont alimentés uniquettient par les
eaux pluviales , ne sont traversés ou arrosés par aucun oours
d eau et s^ trouvent dans des terraina appartenant aux extrac-
teurs de mmerai. -i
3« série, t. IX, p. 633»
1. Lorsque par le titre constitutif de propriété, des droits
sur une fprètdomaniale ont été afleotés à uàe dsi^e pour mS
approvisionnement et que l^isine a été ensuite vendue n*.
tionaleinent ou soumissionnée, en^ vertu de la ki du ik vte*
vôse an XH , avec mention des droits sur le boia . ees droMs
rEtet^"^ «contre toute action en rescision de la part de
2. SI des contestations s'élèvent sur la nature et les lioOtes
de ces mêmes droits, elles sont du ressort des tribunaux.
t 3« série, t. Il, 1^.636.
^Ji^î^tS-^^»l*^*'r ^®* **®^'^® P^*^"^ ^® Ravage du minerai
db fer appartient à toute personne, qu'elle soit on non proprié-
«iî^™ ™J'ÎLÎ5-'*.*' '*^'*«'« «non lM*re «Uns Ici ordoouiioa
rS^IlïïiS!™!""™* d'Mtaesun article ainsi conçu: . Faute w
. Î^ÎStuSïfV*? ""I? •? e""»™?» P« »n «rrtJé do préfet, et
. d,^^" " ^ ■• ^^"^ pwmlwiwraefa poonairie ainti qo; Se
Tome FI, \^\. ^,.
633 TAILB Dt8 ARTICLES
taire des foorneenx, eo se eenlNrmaiil ans dispoaifioiis yoii-
lues, par les lois el règlements poor rétablissement de ces
a^dîerfl*
' % Le propriétaire d'an laTeir ne pent être astreint à layer
do minerai seolement poor telle eo telle osine. Il est libre
d'exercer son indostrie comme bon loi sonble.
3* série , t. XI , p. 632.
1* Le droit qoe l'artide 80 de la loi do 21 ayril 1810 donne
aox propriétaires d'osines à fer légalement permissionnées
d'établir des patonUlets , lavoirs et chemins de charroi sur des
terrains qni ne leur appartiennent pas , ne s'appliqne point i
des chemins de fer.
2. Mode d'exécolion de cet article.
3. Règlement des indemnités dnes an propriétaire dn sol.
3* série, t. XIV, p. 511.
1. Aocnne distance n'est prescrite poor établir dans le voi-
sioage des propriétés bâties des patooillets et lavoirs à nûnes,
lorsqu'on est propriétaire on anx droits do propriétaire du
terrmn sar lequel ils seront constnnts.
2. L'interdiction portée en l'article 80 de la loi du 21 UTril
1810 de placer ces ateliers à moias dn eeni mètres des habi-
tatioBS et clôtures murées , ne concerne qoe le cas où , en
yertu de ce même article, un maître de forges les établit sur
le Itods d'autrui.
3. Toutes les fois que le terrain lui appartient , il n'est asso-
jetti qu'aux simples servitudes qui règlent les droits de voi-
sinage entre les propriétés ordinaires, d'après le Code dvil,
et aux conditions duimposent, poor rétablissement d'usines
métallorgiques et l'usage des eaux , la loi do 21 avril 1810 et
les lois sur les cours d'eau.
3* série,t. Xiy,p.S53.
Les dispositions de l'arrêté do Directoire exécutif, du 3 ni-
vèse , an y I , qui exigeaient que les transports , cessions,
ventes ou autres actes translatifs de l'exercice des droits ac-
cordés par les permissions d'usines fussent soumises à l'ap-
Srobatioii du gouvernement , ont été abrogées par la loi du
Il avril 1810.
3* série, t. XV, p. 668.
1 . Les règlements d'eau étant d'ordre public, l'admioistralian
a toujours le droit de modifier le régime des eaux d'une usine
de manière à ce qu'il ne soit pas causé de dommages aux
riverains.
L'article 78 de la loi du 21 avril 1810, qui a mainienn les an-
les
eièné élsdJllrà«Biêiits'inétàAldfgSqp;6â^) ne met fioiiit obstade 4
Texercice de ce droit réglemeutaire.
S^/*L<tr8qa'4pféB une iostractioa régulière , une ordonnance
rpy^laa iLêtçriniiié.4eft coaditiooa 40* joi]|is^aaqc d'upie psipe,
il ne peu( y avoir Uea, de la part dik p^rmU^oonaire , ijnt
pourvoir contre ses dispositions par la voie co ntenUeose. .. .
' ' -: • r a^séri», 4» X¥i, p. 716.
Il n'y a pas Uea d'exiger des atfidies de*5[i]a,tce. mois, powr
» demandes relatives à rétablissement des lavoirs à bruAiw
^'Sèeônde'fengiiéte rë1atîv« au projet lié ré^êbeatd*eaik i^
usines. ,, • i.,-- '^ 1 .-..P" • -• . ' •.
' »• série ,. t. XX, p. 663.
Vbéii»,Tt;HIv ir.>flB3.
. Va fomnroi fonné^cdiiM une ordbnnanee rendae après: mie
kliiiiictioii régatière nfesb point admissible. — «l/mtorisi^dott
accordée ne feit point .obstacle à ce que les 4ieos exercent de^
vanlqiii de dreit tonte aetibn^ionf les indèmsntés auxquelles
Us croient pouvoir prétendre .contre le permissionnaire «fi^-
pfèS leurs titres et les règles do droit commun.
4^féMC,t•:^^^p.88i.
i Si les usiner antérieures à la lo\ do 21 avril IBIO. sont main^
tenues d'une manière générale pac.rariicle7S de celte loi,
deat à la charge par lef piopriétaires de celles ^qoi n'ont. point
de titre régulier et explicite ^qui définisse leup consistaicei,
fee le fégimeidos^eaux^'etc, de se mettre en règle à cet
égard. — L*ordonnance qui maintientun oncien établissement
•et déQoil M'«mslSianeeVne'>fRiuts^appAi4^eriMr iiidiiQl^
des ateliers pour .lesquels sa ne justifie ppint d'un ancien ti-
tre. — : Ces ateliers ne peuvent subsister, légalement qu'en
Tèrtu d'un titre noiiveaiik •
*» sérîe, t.V , p. 68$.
: . . . •
'Md0hinegei€hauéKêresàvitpeufli).'
Les cb'audièiissà basse pression, soit qu'elles brûlent, soft
qu'elles ne brûlent pas leur .Aimée « sont raugéfis. .dans Ja 3*
classe des ateliers insalubres, incommodes ou dangereux.
(1) Les espèces rapportées ici sonlT, à Teicéption de la dernfére, an-
iérieareit h l'orriorniance du 92 maPlSiS, qui a établi tfe9 règles noiivelles
en cette mattère.
334 rjOiUi wi AwncLHs
blissement.
i . 3*iérîettlY,|k.527.
* 4. Les tnnèlihifès et (chmKfières à rapenf à basse pression
limiCeônqfydserttdns \k ^ classa des ateliers iiisalabres oa in-
coDlni^tHles. '
' 31 Gfest aa pèéM de police , à Paris, qa'il appartient de dé-
livrer les perqiissioQS pour rétablissemeat de ces macUnes,
et de )txàinteDir rex^cntîott de? clauses mséreés âané T^RÎta
«•affttèyiftatitth. '
3. SU a'él/èTe à ce çgjet des contestations , soit ttHMi^
làieotiu steMi dbs 'èondiHons , soit en ce qai concerne l'exéco-
,(|9n irai ^pi^r eçt 4qi^4pv le conse^^^ préfeoin^e dç^i giatM»
*en premier ressort, sauf pourvoi au conseil d^Etat.
, , 3- série, t. IT, p. 596.
^ Lorsqrie lYirrMé d'iAi conseil de préfecture a infinné one
autorisation délivrée pour rétablissement d'une machine à ya-
penr . et que le conseil d^itaA est saisi d'un fMwtrm eon^ èet
•rrlté, il peul^ s'il est reconnu que VeiééMm imittédûM
aurait des ineonVénients , être svtis à eet^ exéeolion, e«
ordonnant provisoirement loules le* préoaÉliea* néceasaires
-pour-garaoBtir les habitatianadn Tetsinage.
9* série^ t.* fiL, p« S9f <
n y « iïéi de refipser rétablissement des machines et des
chaudières à y^P^ur lorsqu'il ^st constaté que ces appareils,
malgré les coiiditions qui seraient imposées, oceaaiOQderaienî
de graves dommages ant propriétés vôisiries.
Le bruit causé par la machine esi au nombre des inèomflio-
dltés qui peuVeut motiver ce tefors.
<• série , t. TI, p. 5*.
Affneset uatMfi. Héêtfsaneeéis fntues. AhtmmmetiU. TaâSi
• • 1ix9. PnJtente{i). (kitrM.
,• , • . «• ■ '
L^exploitation des mines, qui, d'après la loi d«âl avril
tMOr n'est p^s sujette au droit de patente , n'y devient point
soumise par le fait de l'association de différents concession-
naires qui 80: sont réunis-poor expi^îter et Tendre en common
les produits de leurs concessions.
8* série, t. IX, p. eiO.
(1) Les espëcet tapportées fci sont antérieure^ A la nouvelle loi lor
les patentes , dn 25 avril 1844. Aucune des roodificalloDS apportée!
par cette dernière loi à la législation précédente ne porte atteinte aa
Bripciiie établi par la loi du il avrU 1810, article Sa, d'après leipici
V^loi^UUUm dèft mifiei fCut^^ con^idirét comme un eommint «
et tv64t poin^ette à patenté.
. Qaand xam mîoe a j^té en ^erte ptndanl; «ub «wfiQ^. f^n'a
]^s dû en coDsequenbé être imposée a la k'edi^yance propec?
fionnelle, il n'y a pas liea, lors de rimposition de^rftni^
suivante, de porter le déficit en ligne de eompte dans la dé*
p^nse de cette dernière année.
/ â^«éiie,LllU^fft.7S5.
Qaand déni: mines formant des concessions distîectes appar-
tiennent an même propriétaire , elles doivent ^tre considérée^
Isolément à regard de la redevance; et, en cÔDséfQaeaGe» lu
déficit dé l^me des mines ne peut être admis en aépeoae flan(f
révaination da revenu luel imposable de Tautre miné.
3«8érie,t.ini,p.7a6.
Lovsone plnsieors concessions 9ont réuides entre ^8>|[^|J1m
ll\m tùetùto propriétaire et que celui-ci veut obtenir un aibon^
Sèment à la redeyaace proportionnelle, il doit former une
fetiiaAdie spéciale pour chaque mioe; one décision spéciale
doit ialecveav awr «k«p» dewaide d'abemiÉnieil.
3« eétle, f. Hfn^ ip.TM:
H '
^uant mie mipe est affermée par le concessionnaire qoi la
possède , le prii^du fermage ne doit pas être considéré conune
le revmuê wet impomtbîe. Ce refVMr deH 6trè JiétMWtiké Ab-
straction faite da fermage H en tenant eomple , ténnlke d^df^
mire, da |)rodoit brut et des dépenses qui se rapportent à
Texercice pour lequel l'imposition a lieu. .
â« série» t. ttu/p/no^
. LepràduitdwWâtaux de recberebes de mines, lorsqu'il
n'y a pas encore de concession . n'est point ^ouipiB V!f^ rede-
vances établie^ au prbflt de l'Élit. '
' Sibérie, t:îiV; p. 8»1:
Les mines de fer doivent être imposées sur le predMfrtiel
de re^tfactloD bt nob sur le produit net de la fonte «^tenue
du minerai , soit que l'e^loitant vende le mÎQerai, soit mi'il
le Imite lui-même dànë des usines qui lui appat-tiénhent. ^
3-8érië,t;XV,ii.6è5L
La taie Hxe, imposée par Tordonnance qui autorise l'éta-
blissement d'une usine, cesse d'être exigible, lorsoue cette
érddbnaiice est rapportée sur la demande du-permissionnaire.
«• série , t. VI , p. ^9.
La taxe fixe imposée pat l^art. 74 de la loi du 21 avril lélOL
n'est point applicable aux permissions relatives aux lavbirs a
bras oti à cheval. . ^ . ^ .
3«série,t.lrn,ii.tt87.
éSâ TABLE ' Dt 8 AHTICLB8
^' Lé0 mmetê ou puits (Tean salée sont, comme les mines de
•^1 9 sejets à concession, et dès lors ils ne sont pas sujets i
{latente.
S«8érie,tYl,p«53S.
■ Lé ^tt pro^omonnel de patente à payer par on propriétaire
d'usine doit être établi d'après le reyenn de l'osine*
' Lorsipe réraloation du reyeno a été faite à Tépoqne de la
confection du réle cadastral et qu'une expertise a constaté la
justesse dé cette éTaluation , le droit proportionnel doit être
payé d'après les bases arrêtées dans la fixation première.
S* série» t. VI, p. 536.
Le propriétaire qui vend de la tourbe qu'il extrait de ton
•nrrafn ne Ikît point un acte de commerce et n'est point sujet
à patente.
S* série, I. X 9 p. 600.
Lorsqu'on Industriel, qui a daass ses inaRasIns des marchan*
dises en tarte* en Ihfre au commerce » il doit acquitter le droit
'de patente en qualité de marchand de fer en gros.
" 3* série, t. XII, p. 658.
<
. Les usines A (éroà le minerai de (er est fondu doivent, sans
•Kception» être soumises an régime de la patente.
t, y série, t. XY, p. 665.
Lprsqn'na marchand de houille vend, à la fois, en gros et en
^tail / H est sujet à la patente de marchand en gros.
ê^série,t. ¥l,p.604.
Des cultivateurs qui exploitent accidentellement de la pierre
dans leurs terrains, sans en faire leur profession habituelle,
ne sont pas, par le fait de cette exploitation, imposables à In
Mteikte*
4«sérievt.Vl,p.:60&.
Les combustibles employés dans les établissements indus-
triels, pour la préparation des produits destinés au commerce
^néral , sont exempts du payement des droits d'octroi.
4* série, t VI, p. 609.
'Mines, Usina , ^ /c. , Concours des propriétaires aux travaux
des chemins , etc.
LX^es concessionnaires de mines qui, pour leur exploitation^
font usage des cbemios existants dans la localité, peuvent
être astreints à des subventions pour reconstruction , répa-
cation oo entretien desdits chemins.
* é. Lorsque la détermination de leur part contributive donne
"" DE itJRtSPRtJDBCICfi. " 637
llèa à des'ébniestatibns , ces eontestations sont do ressort dtii'
conseil de préfecture, qpï doit statoer comme en matière de
contrîbations directes, saaf recours à Tautorilé sapérjeore:
3. Le propriétaire ainsi imposé ne peut attaquer le devis des'
travaux dressé sur les bases d*nn devis primitif.
4. L'a4Jadication n'est point invalidée parce que Tadjadi-
cataire est membre du conseil municipaL
5. L'obligation première subsiste dans toute «onétendoe,
saos qu'il soit nécessaire de constater Tétat oii se trouve Tex-
ploitation de Tusine.
3«série, t.YL p. 531.
— t. VII, p. 592.
1. Les propriétaires ou exploitants de mines ou d'usines
peuvent être tenus de concourir à ta réparation des chemins
vicinaux que leurs exploitations dégradent.
2. Le droit d'exiger ces subventions spéciales n'est pas res-
treint au cas où les ressources ordinaires de la commune sont
insuffisantes.
3. Elles doivent être réglées chaque année, dans la propor-
tion du dommage causé, et non être déterminées une fois pour
toutes à une somme fixe.
3« série, t. IX, p. 634.
Un maître de forges ne doit pas être imposé à la prestation
en nature pour ses employés, chefs d'ateliers et maîtres
ouvriers.
3« série, t. XX, p. 664.
CawtravefUions.-^Police.r- Amendes.-^ Emprisonnement,
Lorsque le propriétaire d'une usine sîtoée sur un cours
d'eau n'a point exécuté les ouvrages que son titre de permis-
sion lui a prescrits dans un intérêt public, l'administration a le
droit de mettre l'usine en chômage alors même que le cours
d'eau n'est ni navigable ni flottable.
3- série, t. VIII, p. 578.
Lorsqu'on matière de police , il a été fait remise d'une
amende par ordonnance royale , sans réserve expresse de la
part attribuée aux agents de l'administration , ceux-ci ne sont
point admissibles à en réclamer le payement.
5>sérle, t.YIII»p.58S.
1. L'arrêt du conseil, du 5 avril 1772, qui défend d'ouvrir
aucune carrière à moins de 30 toises des routes, est resté en
vigueur depuis la loi du 21 avril 1810, et doit être appliqué, soit
qu'il s'agisse de travaux souterrains ou de travaux à ciel ou-
636 TABLE DES AATICIM OS TOU^BJJTIÊffCB.
yert, partoat où il D'existé point de règlement perliooUer jpovr
ces exptoltauons.
2. Llnfraction â la prohibition portée par cet arrêt, pour ta
eonservalion des grandes routes , est one contravention de
grande Toirie et qui, par conséquent, est justiciable des con-
seils de préfecture.
T.U,p.â82et2S3.
La peine d'emprisonnement ne doit être prononcée , anx
fermes de l'article 96 de la loi du 2t artil iSiO ^ que lorsqu'il
y a récidive.
3* série, t. IX, p. €67.
———■fi» 63© f^mmmmmmÊmmm^
ORDONN ANCSS DU ROt
Wt DiciSIONS DITEHSB8,
Concernant les mines y usines ^ etc.
• 1 »
SBGOND SEMESTRE t844-
Ordonnance du V' juillet 18k(, qtâ aiiterise lés Usine à fer»
sieurs Charles Capdeville et C** , à établir sur le * I-mm»»-
ruisseau du Letrov , dans la commune de Laça-
RAU (Gironde), une usineajer composée .*
D'an baQt-fourneaa ;
De deux feux d'afi^erie;
D'un cubilot;
D'un bocard ponr les scories ,-
D'une machine soufflante , et deft nMchlneii de 0Dm)[lre8-
aion nécessaires à la fabrication du fer.
Ordonnance du ^Q juillet IS^l , qui accorde ùûie Mtnef da fér
sieurs Nicolas et Pierre Gérard la concession de <*" Coolmy.
mines de fer hydroocydé oolitique , situées dans
la commune de Cosasa , arrondissement de Brist
(Moselle).
{ Extrait, ),
j4ri. 2. €et(e concession, qui prendra le nom de Conci-
sion du Coulmy, est limitée, conformément au plan an-
nexé à la présente ordonnance^ ainsi qa*il suit , savoir i
j4u Sud-Est , par le chemin de Hadanzy, dans le grand-
duché du Luxembourg, au Goulmy, à partir delà frontière
entre le bois dit des Jésuites et le bois déGhatelle, point A
64o ORlx)imAircEs
du plaiii jusqu'à sa rencontre aTCC le ruisseau duGouhny
au point B;
j4u Sudj par la rive gauche dudit ruisseau, depuis le
point B jusqu'à sa renoontre, an point M;, avec une ligne
droite menée d'un coude du chemin de la queue de Tétang
de Narmont , voisin de Textrémilé de cet étang, à l'angle
nord-ouest de la frontière , point N du plan ;
j4u Nord' Ouest ^ par la portion de ladite ligne droite
comprise entre le point M et le point N ;
Ju Nard^ à partir dodit point N , par te fronlière du
grand-duché du Luxembourg, jusqu'au point A, point de
départ;
Lcsdites limites renfermant une étendue snperfidelle
desoimile-deiix hectcna.
MfMÊàe fer et Ordonnance du i6 juillet iShhf qui accorde au
SanaUMitfre. 5iciirMichel Noell et aux ayants droit de la dame
Marie Soleha , épouse en premières noces dudit
sieur Noell , la concession de mines de fer situées
dans la commune de Yelmarta ^ arrondissement
de PuADES (Pjrénéea-Orieutales ).
(Extrait. )
jirt. S. Cette concession, qui prendra le nom de Con-^
cession de la Pifurnse et de Sarral^Magre , est limitée ,
conformément an plan annexé à la présente ordonnance ,
ainsi qu'il suit, savoir :
j4u Nord , à partir du confluent du ravin de Manenoa
avec la rivière de la Descargnes, point G du plan, par
ladite rivière jusqu'au point H, où elle reçoit le ravitt de
Sarrat-Magre;
J VE$t, à partir dudit point H par une ligne droite
menée au roc Foumat, sur la crête de Sarrat-Magre «
point A du plan « et par une autre ligne droite tirée dbdit
point A au pic de la Fortune , et prolongée jusqu'à sa
rencontre au point R du plan avec la ligne BC menée da
Sarrat del Pla del Pilottc au Sarrat del Maneoou ;
Au Sud^ k partir dudit point R par la ligne RC abou-
tissant au Sarrat del.Manenou, point C du plan, et par
SU& LES MINBS. 64 f
la ligne CD aboatissant au oolM de la Sirèae , point D du
|felan;
A VOueU^ à partir da point D par une ligne droite
menée au coude du ravin de Manenoa , point E du |Aan ,
et de ce point E par le ravin de Manenoa, en le des-
cendant jusqu'à son confluent avec la rivière de la Des-
cargues, au point G du plan;
Lesdites lindtes renfermant une étendue superficielle
de s(teante-onie hectares , soixante-onze ares.
Ordonnance du ^6 juillet iSI*!^ , portant que les
sieurs Becquet et Collette de Èaudicourt sont
autorisés à maintenir en activité leur usine à fer
de Mârhaval, située sur la Marne , commune de
Saint-Dizier (Haute-Marne) , et à augmenter cette
usine Jtun haut-fourneau,
La consistance de l'établissement demeure en consé-
quence fixée comme suit :
2 hauts-fourneaux ;
2 fours à puddler ;
3 chaufferies à la houille ;
1 feu de martinet à 1a huaiUe ;
1 bocard à mines et 1 patouillet;
1 bocard à crasses.
Ordonnance du 36 juillet iSkk, qui autorise le
sieur François Escaicr à établir un martinet à
parer le Jèr, à côté d'un moulin à plâtre qu'il
possède sur une dérivation du ruisseau de Labat ,
au quartier dit leBonsvjxB del Roc , commune de
Saint-Paul ( Ariëge ) y ledit martinet allant à la
houille et comprenant un feu et un marteau.
Ordonnance du 3 août 18&& , qui autorise le sieur
d'Huvolsteiv à établir un second haut-fourneau
et un atelier de moulage dans les usines £f Ot-
tahge^ situées dans l'arrondissefnentdeTnionyihLE
(Moselle).
Uëlne à rar
de MamaYsK
MArtineC,
à SAlol-Paol.
y
Ufioet
d'OtUoge.
64^ OUDONNAHGES
Patoolllet, Ordonnance du ZoéûtiAkk^ qui autorise le siemr
à BiMey-UhGôte. Antoine Belgrand à maintenir en activité le pa-
touillet destiné à la préparation du minerai de
Jer, qui est établi sur le ruisseau le Ruot, com-^
mune de Bi88ET-LA-CATE(Gdte*d'Or).
Reehercliei de Ordonnance du 5 août iSkk, qui autorise les sieurs
^^F^S^ ÏÏi" Rehaot-Saiiit- Amouii et vt Lara à continuer des
uui , commane recherches de mtnenus de ^inc , de pUanb , de
de Lusse. cuit^re et autres métaux y entreprises dans un ter^
rain appartenant à la eommun€deL€Wk(VQaff^),
Louis-Philippe, etc.
Sar le rapport de notre ministre secrétaire d'État aa
département des travaux publies,
Vu la deoumde adressée an préfet des Vosges, le 3 fé-
vrier 1844, par les sieors Renand-Saint- Amour et de
Lara , tendant à obtenir Fantorisation de continuer les
recherches de minerais de zinc et autres, que TmiIod-
nance royale du ii «pptembre 1841 a permis aa sieur de
Saint- Amour d*entreprenarc daii« un terrain appartenant
à la commune de Lusse;
La délibération du conseil municipal à» Lusse , du 10
du même mois, par laquelle il déclare refuser son con-
sentement;
Les rapports des ingénieurs des mines , des M avril et
7 mai;
L'avis du préfet, du 11 mai;
L'avis du conseil général des mioes^ du S4 mtà ;
Vu les articles 10, 43 et 44 de la loi du 21 avril 1810 ;
Vu notre ordonnance du 11 septembre 1841 ;
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
j4rt, l«^ Le sieur Renaud Saint- Amour et le sieur de
Lara sont autoris<to à continuer les recherches de mine-
rais de zinc , de plomb , de cuivre et autres métaux , en-
treprises en vertu de l'ordonnance royale du 11 sep-
tembre 1841, dans le terrain appartenant à la commune
de Lusse, en amont du pré dont le sieur Saint- Ansour
est pro|métairo.
j4rt. 2. La durée de cette permission est 6xée à une
SDR MS MINES. 643
aimée , è parl9r de la notlScation qni aura été faite de la
présente ordonoiaipce anx permissioonaires.
u4rt. 9. Ayant le commencement des nouvelles fonilles,
il sera dressé par les agents communaux procès- verbal de
Téîtli des Keax où les travaux devront être établis.
Ari. h. Les déUafs prorenant de ces travaux seront
déposés sur les places indiquées par le maire de la com-
mune et, de préférence, dans le& excavations qui existent
déjà. •
uirk 5*. Les penamsiûiipaires aaMot tenu» da oamUer
et de niveler autant 4^e po^ible» au fw et i mesure
qu'elles seront abandonnées, les excavations produites
par les recherches. Ces travaux de reml^lai seront eié-
ctttés dteffice par'ks otAms du mahe de Lusse , dans les
trois premiers mois qui suivront Texpiratioa de M présenis
pevnmsion , s'ih n'ont pas étéTsfits Immédiatement par les
Mur» Renaud- Saint-Amour et de Lara.
Art. 6. Tous tnfmx d'exploila^n scMit lamenement
inlerdilsaux permissionnaires, qui ne pourront exécuter
que des travaux de reeherciie et de recounaissanoe, et il
n'est rien préjugé sur le cboix qui pourra être fait ufté-
lieuremeut d'un concessionnaire pour les mines qui vien»
draientàétre dé«)ttveples^
ArL 7. Les permissionnaires se confarmaroiit puur la
conduite des recherches aux lois et rè^ments sur les
nlnes^ ainsi qu'aux instrucliona qui leur seront données
par le préfet, sur le rapport de l'ingénieur des mines.
Ari. 8» Us paycaout à la commune de Lusse, préala-
blenient à tous teavaux, les iudemnîlés qui poiuYont lui
être dues à raison de l'occupation du terrain et d^ dégftta
qui seraient causés.
A défaut d'aoeorA entre les parties , lesdites indemnités
aeront déterminées par le conseil de préfecture , diaprés
le mode étaUi par les art. 56 el 57 de la loi du 16 sep^
lembve 1807 et eu suivant les régies prescrites: par lés
art 43 el U de la loi du 21 avril 181».
Art. 9. £n cas d'interruption des travaux sans eause
reconnue légitime, de coutraveutiops qui seraient de na-
ture à compromettre la sûreté publique ou celle des ou-
vriers , ou d'infeaotions aux dispositiona ci^é^sus pres-
crites, la permission pourra être retirée ^ur la proposition
du préfet et l'avis de Tingénieur des mines, les permis-
sion&aires ayant été entendus. Elle cessera de plein droit
644 OBDONKAirGKa
$i une concession est msUtnée aTanl le tarme indiqué dans
Farticle 2.
j^rt. 10. Notre ministre secrétaire d'État an départe-
ment des travaux publics est chargé de Texécntion de la
Srcsente ordonnance , qui sera afGcbée pendant on oiois
ans la commune de Lusse, à la diligence do maire et aux
frais des permissionnaires*
Toorbièrct Ordonnance du 5 iioûi i Sl^l*, relatwe à V exploitation
^dalâïKSr* Jm tourbières du département de la Marhe.
Louis-Phiuppb, etc.
Sur le rapport de notre minialre secrétaire d'Etat des
trayanx publics ;
Yu les rapports et projets de règlement présentés par
Fingénienr en chef ues mines , pour Texploitatioa des
tourbières du départonent de la Manie;
Les ayis du préfet, des 19 mai 1840 et 22 féTri^ I84S ;
L'avis du conseil général des mines ^ du 31 août 1843;
Mu nos ordonnances des 14 janvier et 3 juin 1831, et
19 juillet 1841 , relatives au dessèchement des marais
tourbeux de SairU^Gond, de Pleurs et i'Afiglure ;
LaloîduSl avril 1810;
Les art. 35, 36 et 37 de la loi du 16septembre 1807;
Le titre YII de la loi du 18 juillet 1837 sur radminis-
tratiou municipale ;
L'article 10 de la loi de finances du 14 juillet 1838,
lequel autorise la perception des frais de travaux inté-
ressant la salubrité publique ;
t Notre conseil dTiat entendu ,
Mous ayons ordonné et ordonnons ce qui suit :
j4rL l«r. Les tourbières communales ou particulières
que renferme le département de la Marne, seront, i
compter de la publication de la présente ordonnanoe ,
soumises aux mesures d'ordre et do police d-après pna*
«rites.
TITRE PREMIER.
B&GLEa BELATIVES A l'eXPLOITATION.
j4rt, 2. Conformément à l'art. 84 de la loi du 21 avril
1 810 et SOUS les peines portées audit article , tout proprié*
S0K LES MIMES, S^
tahrede terrain tomrbeaY qui voadra conttiitier oh €Oib^
nienccr à exploiter de la toarbe^ devra préalabtenumtea
faire la déclaration et en obtenir l'antorisation.
Cette autorisation n'aora d'^et qne pour le dnrée d'une
eampaffne ; elle sera renouvelée par le préfet^ s'il y a
lieu, cnaque année, sur la demande du propriétaire et
sur le rapport de Tingénienr des mines du département.
Les déclarations dont il s'agit seront adressées, trois
Aois avant le commencement des travaux, au soos-préfet,
par l'intermédiaire du maire.
jirL 3. Le sous-pré^et prendra les renseignements né*
cessaires sur l'objet de ces déclarations qu'il transmettra
au préfet avec ses observations. Elles seront communi-
quées immédiatement à l'ingénieur des mines. Celui-ci se
transportera, s'il en est besoin, sur les lieux, et f»xipo*
sera an préfet les conditions spéciales qui seraient à pres-
crire dans l'intérêt de la sûreté et de la salubrité publi-
ques. De ce nombre seront l'obligation, pour les exploi-
tants , de contribuer aux dépenses communes qu'exigerait
Texécution des travaux nécessaires à l'écoulement dcseaux
et autres ouvrages d'art devant leur profiter ; de faire en
outre communiquer , à leurs frais et risques , les eaux des
entailles tourbéêi avec les grandes rigoles ou canaux d'è*
goût , soit par la confection de nouveaux foasés, soit au
moyen d'anciennes entailles.
Art. 4. Il sera tenu , tant h la préfecture que dans le
bureau de l'ingénieur des mines, un registre par ordre
de dates et de numéros des déclarations adressées et des
autorisations accordées.
Art. 5. Les exploitants devront se conformer, tant aux
conditions qui leur auront été prescrites qu'aux disposi-
tions du présent règlement , ainsi qu'aux instructions (pn
leur seront données par le préfet, sur le rapport des ro*
génieurs des mines, en ce qui concerne la ateeté el la
salubrité publiques et l'assainissement des terrains, aoua
peine , conformément à l'art. 86 de la loi du 21 avril 1810,
d'être contraints à cesser leurs travaux.
Art. 6. Aux termes de l'article 40, titre XXYII de
l'ordonnance d'août 1669, sur les eaux et forêls, des ar^
tides 85 et 86 delà loi du 21 avril 18f0, il est expressé-
ment enjoint aux exploitants de laisser entre leurs tra-
vaux et les voies de communication par terre, les cours
d'eau et les terrains des propriétaires voisina , les dis*
Tome FI y i844. 42
tHMet wÉkfÊkê ci-a|irtt, lengneUm aanont conridértei
ttoune «I miumim , sàfcbt z
Pour les rîTières aaYigtbkt 12 mètres
Poor lei lontes ei chenfnti 10
Pour les cunaax de desBéehenwiil, les ri-
iriéres non oaTigiMes et les nùsseeiix. . ... 8
Pour ks prqpriélés Toisiiies . 3
Sous peine 4e loiis dépens, donnages et ioléréCs» ré-
tabUsseflKat des lieux dans leur premier état, et sans
préjudice des amendes et autres peines enooonies pour le
Mit deoontrayentioiis aux lois et rè^ments.
Ari. 7. Dans le cas où les eiploitants n'exécuteraient
pas les travaux mis à leur charge par les arrêtés d'auto-
risation ,. ou négli^raient de les entretenir, il serait
pourvu aux dispositions nécessaires par le préfet, sur le
rapport des ingénieurs, et après que les exfdoilanls aur
raient été mis en demeure. Lm dépenses qui, par suite,
auront été faites seront eonstalées , réglées et rëparliei
dans les formes qu'établit le titre III du présenl ré^
ment.
jM. s. Les dépositions des articles précédents seront
applicables à rexpoitation des Uwvbesqui s'opérera tant
dans les portions de marais tourbeux partagés, que dans
eaux q|ui appartiennent aux oommones à titre privatif et
i la jouissance desquels les habitanls participent en
TITRE n.
BXGLES PARTICULIÈBES AUX MABAIS OOMinmADX.
jÉri. 9. Les demandes de (onrbage dans les marais
mmiBux seront faites, chaque année, trois mois avant te
eomaaenoament des travaux, au nom des communes par
leun maires respectifs , et appuyées des délibérations des
aonseils municipaux. Ces demandes feront connaître d'nnn
manière précise remploi ou la destination de la tourbe à
extraire.
uért, ta. L'ingénieur des mines auquel ces demandes
seront coaimuniquées , se rendra sur les lieux pour véri-
fier par des sondages, l'épaisseur du banc de la tourbei
exploiter, évaluer les quantités de tourbes que les
placeneots à désigner contiendront et déterminer ï
due nsperficidte du terrain à Uvicr à "
8UB LES MINES. ^«^
11 dressera de cette opératioQ un procès-verbal ea
double expédition , dans lequel il proposera , conformé-
ment à l'arlicie 5 du présent règlement, les dispositions
que réclameront et rintérét général él Tiolérét des oMn^
mnoes. Une des expéditioi^ restera entre les mains du
maire, l'autre sera, à la diligence de l'ingénieur des
mines , transmise au préfet pour être statué.
Art. 11. Dans le cas oit ^ par suite de ciroonslanoetiiiH
prévues, le tourbage ne pourrait s'exécuter dnns TemptiH
cernent détermiué, il en sera donné connaissance an pré*
fet , pour qu'il avise aux mesures à prendre.
S'il y a urgence, le sons^-préfet, sur Tavis du conseil
municipal réuni en séance extraordinaire, pourra anto^
riser l'exploitation dans d'autres emplacements, à la
charge par lui d'en rendre un compte immédiat an préfet,
lequel statuera déBuitifement.
j4rL 12. L'ingénieur des mines visitera , pendant leur
durée, les travaux de tourbage. Lorsqu'ils seront termi-
nés, il procédera à la reconnaissance des terrains tourbes,
et vérifiera si les limites des emparqnements n'ont pokit
été dépassées.
A la fin de chaque année , il adressera an préfet un
rapport présentant, par commune, les résultats et les
circonstances principales des tourbages exécutés pendant
la campagne.
y&t. 13. L'antorité municipale exercera unesarveil«
tance constante sur les opérations du tourbage et Texè-
cation des travaux d'art. Elle devra donner immédiate-
ment avis anx ingénieurs et au sous-préfet de toutes les
circonstances imprévues qui viendraient à se manfc*
fester.
jirt. 14. Les arrêtés annuels du préfet régleront, sor
le vu des délibérations des conseils municipaux et dea
rapports de l'ingénieur des mines, tout ce qui concerne
l'extraction des tourbes, la délivrance qui en sera faite
aux habitants, et le mode de vente de tout ou partie des-
dites tourbes que 1^ commune aura fait extraire à son
profit. Dans oe$ arrêtés seront aussi réglées toutea les
condiliona particnlièrea qui seront à imposer aux habi-
tants velativemmt à TextraÊtion de la tourbe, laquelle
extnelîoii aura lieu par le concours des habitants, par
iMHi de végie ou par a4itt<iic^U(>A au ra|)ais.
648 ORDONNANCES
TITRE m.
RÉPARirnON DES DÉPENSES. PERCEPTIONS QUI EN SONT
LA S0ITE.
JrL 15. Seront à la charge de tous les exploitants,
propriétaires de lerraÎDS tourbeux ou habitants de com-
munes qui se livreront à rextraclion de tourbes, les dé-
penses faites ou à faire pour les ouvrages de dessèche-
ment, d'attérissementf pour l'ouverture et l'entretien
des rigoles d'embranchement et autres travaux d'art,
ainsi que les frais du tracé de ces ouvrages et travaux ,
ceux de sondage, emparquements et autres opérations
relatives au tourbage.
ArL i 6. Les répartitions à opérer en exécution de Tar-
licle précédent , seront faites dans les formes établies par
les articles 35 , 36 et 37 de la loi du 16 septembre 1807,
sur états détaillés que fournira l'ingénieur, et après que
les propriétaires et exploitants et les conseils munici-
paux, en ce qui concerne les intérêts des communes,
auront été entendus.
La part contributive de chaque exploitant pourra,
selon les cas, être réglée par le conseil de préfecture en
une rétribution par chaque millier de tourbos extrait des
marais auxquels la dépense devra proGter.
La somme mise à la charge de chaque commune
sera, par les soins du conseil municipal, subdivisée entre
Jes habitants proportionnellement à m quantité de toiurbes
qui leur sera délivrée.
Art. 17. La perception de ces sommes partielles sera
faite, dans chaque commune, par le receveur municipal;
elle aura lieu aux époques qui seront Gxées par le préfeU
TITRE IV.
RÉPRESSION DES CONTRAVENTIONS.
jirt* 18. Les contraventions aux dispositions du présent
règlement seront constatées, dénoncées et poursuivies
conformément aux articles 84 et 86 de la loi du 21 avril
181 0« lorsqu'elles auront lieu en matière de voirie et de
police , 'ei conformément à la loi du 29 floréd an X, lors-
qu'elles auront lieu en matière do grande voirie.
SUR LES MINES. 649
jéri, 19. La présente ordonnance sera insérée an Bol-
lettn des lois et an recueil des actes administratifs da dé-
partement de la Marne.
jért. 20. Nos ministres secrétaires dTEtat aux dépar-
tements des travaux publics, de rinférieur et des finances
sont chargés, chacun en ce qui le concerne y de Texéco-
tion de la pr^ente ordonnance.
Ordonnance du S août \Skli, relative à l'exploita^ TVmrbières
tion des tourbières du département de /'Aube, do déMrtein«nl
^ de i Aobe.
Louis-Philippe , etc.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'Etat des
travaux publics;
Vu le rapport du 25 mai 1840 et les projets de règle-
ment y annexés, présentés par Tingénieur en chef des
mines pour l'exploitation d^s tourbières du département
de l'Aube ;
• Les avis du préfet , des 7, 9, 10 et 15 décembre 1840;
. L'avis du oonseil général des mines , du 8 mars 1844;
La loi du 21 avril 1810-,
Lesarticles 35, 36 et 37 de laloi du 16 septembre 1807;
Le titre YIJ de la loi du 18 juillet 1837 sur Fadmi*
nistration municipale ;
L'article 1 0 de la loi de finances du 1 4 j uillet 1 838 , le-
quel autorise la perception des frais de travaux intéres-
sant la sûreté publique;
Notre conseil d'État entendu ,
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art. 1". Les tourbières communales ou particulières
que renferme le département deFAube seront, à comp-
ter de la publication de la présente ordonnance , sou-
mises aux mesures d'ordre et de police ci-après pres-
crites. -^
TITRE PREMIER.
RÈGLES RELikTIVES A l'eXPLOITATION.
Art. 2. Conformément à l'art. 84 de la loi du 21
avril 1810, et sous les peines portées au dit article, tout
propriétaire de terrains tourbeux qui voudra commencer
65o ORDONNANCES
à exploiter de la tourbe , devra préalablement en filtre h
déclaration et en obtenir l'autorisation.
Les déclaratimis contenant les noms, prénoms, profes-
sioDs et demeures des demandeurs , seront accom{ngnées
d'un plan en triple expédition , sur TécheHe du cadastre,
indiquant retendue des terrains tourbeux à exploiter, el
leur position par rapport aux rigoles principales ou-
yertes ou à ouvrir pour Técoulement des eaux.
L'autorisation de tourber n'aura d'effet , etc. (La suite
c^^mme é Varî, 9 êê Vôrdonnarwe OMlesMff.)
jér$. 3. Le sons-préfet prendra les renscâgnetoenfi né-
cessaires sur l'objet de ces déclarations j et les soumettra
au préfet avec ses observations. L'ingénieur des ndoes,
auquel elles seront commnniqnéea , se tranaportera, s'il
en est besoin, sur les lieux, et proposera an préfet
d'insérer dans l'arrêté d'autorisation les edbdiUons spé-
ciales qui seraient à prescrire dans l'intérêt de la sftrelé
et delà salubrité publiques. De ce nombre smtNit, etc.
(La suite comme à Vart. 3 de Vordonnance ct-demci.)
uérU 4. Il sera tenu dans les bweaux de la préfectnre
et dans cdui de l'ingénieur des mines , nn «registre , etc.
[La suite comme à Fart. 4 de rordormance ci^^kssus.)
Art. 5, 6, 7, 8. ( Comms les ésrtieUê e&rresfondtmls de
l^ordonnance drdessus.)
TITRE n,
REGLES PARTICULIÈRES AUX MARAM GOMMUNAUX.
j4rt. 9, 10^ 11« 12, 13, 14. (Comme les arOeles corres-
pondants de Voraonnance ci-dessus»)
TITRE III.
aiPARirnoN des dépenses. — perceptions ocn doivent
EN ÊTRE LA SUITE.
j4rt, 15, 16, 17. (Comme les articles correqKmdants de
Vordonnance drdessus.)
TITRE IV.
RÉPRESSION DES OONTRAVENTTONS*
Art. iS, (Comme Vart. iSde Vordonnance ci-dessus.)
AH. 19. La présente ordMsiHiee si0rafiii»4v^m'4»fi^
lelîQ des loto et au recueil deaactet admiiiiitreJtib .diiT^
parlement de TAobe. . .^ .' ' .
ArL 20. Nos ministres secrétaireg d'État aux aépsTrte-
mentsdes travaux publics , de rintérieur et des flnanc^,
sont chargés, chacun en ce qui le concerne , de rexécuflon
de la prfe^te ordonnance.
Ordonnance du 5 août i%kk , qui autorise Ze5 Lavolrt à braij
sieurs Dupont et DrevpqS àffiairaenir en actii^ité commuoe
deux laifoirs pour la préparation du minerai de
fer y au m ont établis au Ueu dit YintÊt, comfméne
de WiAficq ( Ardennes) , sur un terrain qiiils tien^J
nent à bail du sieur CkvïiWl.
(Extrait. ) . . ...
■ «
Art. 26. La permission présentement accordée bessefH
d'avoir son effet à l'expira lion du bail consenti par le SieiM^
Cauriez aux sieurs Dupont et Breyfus , ou à la fin du re-
nouvellement du bail, s'il y a lieu, à moins que les per-
missionnaires n'aient été adtoriséd à contkioer d'occupar,
en vertu de l'art. 80 de la loi du 21 avril 1810, le ter-
rain oà sont située les lavoirs ci^dessns autorisés.
Ordonnance du 7 août I8b<», qtd autorise le si^urhKn\n à bm,
Ch ARLES J[ Pi erre) à établir quatre lavoirs h bras * Fonteoelte,
pour la préparation des minerais de fer^ sur le
ruisseau de ht Tokcelle, dans la commune de
FoHTEii£Li.s ( Côte-d'Or ).
Ordonnance du 7 août \%kh, qui autorise les sieurs Boeardi idler
Henry e« Desmoxjsseaux-Noizet à ajouter à feiir }?• Ç^s"»» dam
usine de Mattoh (Ardennes), un tocard àpiler\^^ '
les crasses.
6Sir ORDONHANCEt
Saline, à Oraat. Ohidtifnahee du 7 €toût i8t4, qui autorise les sieurs
' Franklin Thore , Victor Metrag , Laurent M agrès
et François Dubourg, oncle et neveu ^ a mainte^
nir en actwité là saline qu'ils possèdent dans la
commune dOnÂks (Basses-Pyrénées) ; ladite saline
renfermant neuf poêles d'éuaporation , qui pré-
sentent ensemble une surface de ^72 mètres car-
ris , et six chaudières servant de réservoirs pour
les eaux à évaporer.
(Extrait.)
Art. S. Dans le cas où ks pemisaionDaires modifie-
raleat les dispositions intérieores de leor usine , ils seront
tenns de lai conserver une consistance snflSsantc pour
nne fabrication annaelle de cinq mille qnintaux métri-
qnes de sel an moins , destinés k être liv^ i la consom-
mation intérieure et assujettis à l'impôt ; à défaut de
qwi , il leur sera fait application de l'art. 8 de la loi du
17 juin 1840.
iMfolnkhm^k Ordonnance du ^ ^^àt 18U , qui autorise le sieur
ChtmpigDéDlie. hoKCET à maintenir en activité deux lavoirs qu il
a établis pour la préparation du minerai de fer
dans un terrain quil tient à bail de la dame
veuve Herbih-Billeret et du sieur Pérignoic , au
lieu dit MoHiw, commune de CRAMPiGHBUUf ( Ar-
dennes ).
( Extrait. )
Art. â. Ces layoirs seront alimentés par le trop plein du
moulin de Mobin, et par une source située en aval du
réservoir du moulin , dans une terre appartenant au sieur
Lorcet.
Art. 23. La permission présentement accordée, cessera
d'avoir son effet à l'expiration du bail consenti le
1*^ mars 1840, pour neuf annécs,à partirdu l'^mars 1844,
c'est-à-dire le f mars 1853, ou à la fin du renouvelle-
ment de ce bail , s'il a lieu , à moins que le permission-
BVK LES MINES.
653
Aaire n'ait ôt6 antorisé à ooDtimier d'occnper, ea yerla.
de Tart. 80 de la loi du 21 avril 1810, le terrain où sont
sitaéa les lavoirs ci^dessns autorisés.
Ordonnance du 7 août \8kk , qui autorise le sieur Uiipe à ftr
Parfaite à maintenir en actitnté [usine a fer au* il *"*"•
a établie sur la tête d^eau des moulins de Cari-
GNAK , commune de ce nom ( Ardennes ).
Cette usine demeure composée :
D'un four à laminer le fer,
D*un four à fondre ,
D*un équipage de cylindres et d^un équipage de tail-
lants.
(Extrait.)
Le permissionnaire est tenu d'avoir un compte ouvert
au bureau de la douane de Carignan. 11 se soumettra à
Texercice des employés des douanes, s#ns que ceux-ci
soient tenus de se faire assister d*un officier municipal.
Ordonnance du 10 août i%hk , qui autorise la Forges
dame ueui^e de Wenimel à maintenir en activité <toHayange.
dans ses forges de Hatange ( Moselle ) , un qua~
trième haut^oumeau pour la fusion du minerai
de fer, placé à côté des trois existants dan^ le
même bâtiment y et alimenté par les mêmes ma--
chines soufflantes.
Ordonnance du 12 août 18fc4 , qui accorde au sieur j^j„„ ^ ^^^
Genolin et G'^ la concession de mines de calcaire calre et grèi bi-
ef grès bitumineux situées dans la commune de {ljjjf.5^j ^ ^^
FoRENS , arrondissement de Nantua ( Ain ).
(Extrait.)
Art. 2. Cette concession , qui prendra le nom de Con~
cession de Forem-Sud , est limitée , conformément au
654 ORDontrAUCES
|Aan afmexé k la présente ordoftnanee , iriiial qu'il sirtt ,
satûlr :
A V Ouest ^ par la limite de la ecmntinfie de Ghamp-
fronnier, depuis le point A , où la rivière delà Yalserine
entre dans cette commune yjusqu*au point B, où ladite
limite ooupe la ligne menée de la maison brAlée à l'angle
and de la maison Gros^^jat ;
Au Nord, p«irdeQX lignes droites BC et CD, dirigées
de la maison brûlée à la maison Gros-Gojat , et de cette
dernière maison à Tangfle sud de la grange de Pissont
jusqu'à sa rencontre en £ avec le ruisseau de Forens ;
A FEst^ par le ruisseau de Forens, depuis le point E
jusqu'à son confluent F avec la VaUerine, et par cette
rivière jusqu'à sa rencontre avec la limite de la com-
mune de Champfronnier, point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superfldelle de
deux kilomètres carrés, vingt-cinq hectares.
Art. 4. Les droits attribués aux propriétaires de la sur-
face , par les art. 6 et 42 de la loi du 2t avril 1810, sur
le produit des nunes concédées, sont réglés :
1^ A une rente de 15 centimes par hectare pourtoos
les propriétaires de terrains compris dans la concea-
siou;
^ A une redevance au profit des propriétaires dans
les terrains desquels l'extraction aura lieu , laquelle rede-
vance est fixée au vingtième des minerais extraits , oréts
à être vendus ou à être broyés ou distillés, quand l'ex-
ploitation se fera à ciel ouvert^ et au quarantième des
mêmes minerais, lorsque l'exploitation aura lieu par tra-
vaux souterrains. Cette redevance sera acquittée en ar-
gent par les concessionnaires , et Tévaluation en sera faite
à l'amiable ou à dire d'experts.
Ces dispositions seront applicables, nonobstant les sti*
pulations contraires qui pourraient résulter de conven-
tions antérieures entre les concessionnaires et les pro*
priétaires de la surface.
MhMi de lignite Ordonnance du ^k août iSkk, qui accorde aux
des RoQtcf • 5ieur5 Auguste comte de David-Beauregard, A1-
ÏhoDse vicomte db David-Biaurboard et Loois-
Vançoia^Alphonae de Bovtirt , la concession de
svn LBs unn. 655
fhines de lignite rituéês dans les cùmmunes dé
TouLoif et d'OiLiovLESf arrondissement deTovLot
(Var).
(Extrait.)
j4rL 2. Cette concession, qui prendra le nom de Con-
cession des Routes^ est limitée ^ conformément au plan
annexé à la présente ordonnance, par quatre lignes
droites ^ menées entre les points ci-aprés , savoir :
^u Nord, le çbflteau \alIon et le centre du fort
noage;
^ VEsty le centre du fort Rouge et le cofiflu^nt du ra-
tin dé Forgentin et de la rivière neuve de Dardennes ;
j4u Sud y ledit confluent et le point où le chemin dit
de Faveyrolles traverse le vallon du méioe nom ;
A V Ouest, l'intersection des chemin et vallon deï*a-
veyrolles et le cbÂteau Vallon , point de départ ;
Lesdites limites indiquées au plan par les lettres
A, B, G» D, et renfmnant une étendue superCciell^ de
quatre kilomètres carrés quatre hectares.
Ordonnance du 24 août i%hk , qui autorise te siew* u^,,^ ^ f^
DE DoRLODOT à établir au lieu dit Sou^-le-bois-du- à Maobeoge.
Tilleul, commune de Maubeuge (Nord), une
usine a fer composée :
D'un four de fusion ,
Be douze fours à puddler »
De sept foors à rechauffer ^
De deux cubilots ,
Des machines souiOantes qu'exigera le roulement de
l'usine ,
Des machines de compression et d'étirage servant à ta
fabrication du fer,
Et de tous les accessoires nécessaires, tels que tours,
cisailles, ateliers de moulage, etc.
(Extrait.)
Art, 3. Le sieur de Dorlodot se soumettra à la forma-
lité du compte ouvert à la douane, et au libre exerdoe
656 OBOOIIKANCBS
des prépoBés des douanes dans mm osiiie , sans l'assistance
d'an offider manidpal.
j4rt. k II ne poorra faire osage dans son usine que de
combnstibles minéraux.
j&t 8. Il sera tenu de se oonformer aux règlements
existants ou à intenrenir sur les machines à vapeur.
Usine 4 fer, Ordonnance du ik août iSkh , qui autorise les sieurs
iCreipiD. DupoHT et (?•, à établir près de. la station du
chemin de /er de Blahg-Mineron, <£z^m la com^
mune de Cbxspih ( Nord)» une usine à fer
composée :
D'un four de finerie,
De quatre fours à puddier,
De deux fours à réchauflfer.
De deux cubilots,
Des machines soufflantes qu'exigera le roulement de
l'usine,
Des machines de compression et d'étirage servant à la
fabrication du fer,
Et de tous les accessoires nécessaires , tels que tours,
cisailles , ateliers de moulage , etc.
( Extrait. )
Art. 3. L'usine n'aura qu'une seule entrée . laquelle
sera placée sur la route de Grespin. Le mur a'enceinte
aura 4 mètres de hauteur sans nulle ouverture. Aucune
annexe ne pourra être créée en avant de l'usine du côté
de l'étranger.
Art, k. Les permissionnaires se soumettront à la for-
malité du compte ouvert à la douane, et au libre exercice
des préposés des douanes dans leur usine , même aux
heures ae nuit , sans l'assistance d'un officier municipaL
Les agents de l'administration des douanes seront admis
à exercer leur contrôle sur la fabrication, à l'effet de con-
stater le déchet qui résultera des diverses élaborations
auxquelles la fonte sera soumise.
Art. 5. Les deux tiers au moins des ouvriers occupés
dans l'usine devront être Français et domiciliés en France.
8Uft LB8 MIMES, 667
jéri. 6. Les permissioniiaires ne pmrrtibl faire xiMge
dans leur usine que de combostibles minéraux.
jért. 10. Ils seront tenus de se conformer aux règle-
ments existants ou à intervenir sur
Ordonnance du 9 septembre iSkkf qui autorise /euslneâltiloof,
y sieur Pierre-Philémoa Fouquet à conuertir e/iggg}"'^ ^
une usine à laiton les moulins à papier dits les
MouLiif s DE Ratties , situés sur la Risle » commune
de Neaufles ( Eure ).
La consistance de cette usine est fixée ainsi qu'il soit :
Un feu de chaufiferie,
Un fourneau de fusion à six creusets ,
Un fourneau à réverbère,
Un laminoir |K>ur les grandes et petites planches,
Et une fenderie.
Ordonnance du 30 septembre iShkj portant auto^ PaUmillet
risation au sieur Lagard de maintenir en activité d'YTernaunwol.
le patouiUet c^Tternaumont.
Louis-Philippe, etc.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d^Etat aa
département des travaux publics \
Vu, etc.;
Notre conseil dTtat entendu.
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art. V\ Le sieur Lagard est autorisé à maintenir eu
activité un patouillet pour la préparation du minerai de
fer dans la commune dTvernaumont(Ardennes}.
Les plans n^ 1 et 2 resteront annexés à la présente or-
donnance.
Art. â. Ge patouillet sera alimenté par les eaux de la
source de Roger-Fontaine, située dans la propriélédu
permissionnaire.
La chute totale de Tusine entre le niveau de la retenue
et l'extrémité du canal de fuite ^ui débouche dans la ri*
vière de Yence, sera de 4 métrés.
jért. 3. La teatenr de la yanne motrice aa-deasoa du
seail est fixée à O^^ââ.
jirt. 4. La vanne da pertuis, fdacée dans la paroi du
baaain, devra être le vée toalea les fois que la vanne mo-
trice sera baissée.
Art. 5. Afin de faciliter à l'avenir les moyens de consta-
ter les changements qai pourraient être indûment apportés
à la hauteur de la rctenne, il sera posé^, dans le lien qui
sera désigné par ringénieur des ponts-et «chaussées, changé
de surveiller les travaux» un repère définitif et invariable,
auquel seront rapportées toutes les hauteurs des ouvrages
hydrauliques de l'usine , et notanunent les niveaux de la
vanne du pertuis dont il a été parlé plus haut.
11 sera fait mention de la pose de ce repère dans le pio-
cés-*verbal de récolemcnt des travaux.
Art. 6. Le proprièiaire de l'usine et son fermier sont
responsables de la conservation du repère régulateur du
point d'eau.
Art. 7. Les droits des tiers sont et demeurent expres-
sément réservés-
Art. 8. Les eaux bourbeuses sortant de la cuve infé-
rieure du patouillet seront conduites dans Tun des bassins
marqués a Tencre rouge sur le plan n"" S par les lettres
A,B,C ,D et Â'B'G'iy.Cos bassins serviront alternativement.
Les eaux sales seront conduites dans l'un, quand on pro-
cédera au curage de l'autre. Chacun d'eux aura une su-
perficie de 825 mètres carrés , et une profondeur de I^^SS
an-dessous du niveau de l'eau entrant dans le bassin.
Chacun des bassins sera terminé par un déversoir large de
3 mètres, long de 2 mètres, construit en maçoonerie
imperméable , et dont la superficie de glissement sera en
{ierres de taille , de 0'',25 au moins d'épaisseur, et arasée
O^^IS au-dessous du niveau de Tcau de la cuve infé-
rieure, soit à 1",40 au-dessus du fond borizoolal.
Art. 9. Les eaux sortant des bassins ABCD, A'B'Ciy,
se rendront dans le bassin également marqué à Tencre
rouge sur le plan n° 2 , par les lettres EFGH , lequel aura
une superficie de 2.800 mètres carrés et t",40 de profon*
dcur au-dessous de la crête des déversoira des bassins
d'amont. Le bassin sera terminé par un déversCMr de
3 mètres de large et de 2 mètres de long, construit comme
il est dit à l'article précédent. La surface sera arasée à
0^,10 au-dessous du premier déversoir, soit à f^ySO
SUm LBS MIMES. 659
dessQS dfl fond du baMia £FGH> 4111 devra être hori-
zontal.
ArL 10. Tons les bassins seront entoores de dig^ues en
terre, de 1 mètre de hauteur, au moins, au-dessus de la
surface de glissement du déversoir.
An, 11. Chaque bassin sera curé toutes les fois que les
dépôts boueux s'élèveront à la partie d'aval, contre le
• déversoir, à 0™,20)en contre-bas de la surface de glisse-
ment du déversoir.
Art- 12. Lorsque le curage devra avoir lieu, le permis
iiounaire en donnera avis au maire de la commune, le^
quel dressera procès* verbal de ce curage immédiateaneAl
après qu'il aura été eflectué, et adressera au préfet copie
dudit procès- verbal.
ArL 13. Dans aucun cas et sous aucun prétexte, le
permissionnaire ne pourra pratiquer d'issues, même
temporaires , dans une partie quelconque des bassins d*é-
Euration, ni dans les canaux de conduite des eaux de
ivage.
Art, 14. Les matières terreuses proyenant du curage ,
ainsi que les mines en terre destinées au lavage, seront
déposées sur la propriété du permissionnaire, ou sur
d'autres terrains, avec le consentement des propriétaires,
et en des points situés de manière qu'elles ne puissent ja-
mais être entraînées par les eaux.
} Art. 15. Les constructions hydrauliques seront exécu-
tées sous la surveillance de l'ingénieur des ponts-et-
chaussées de l'arrondissement, et celles relatives au pa-
touillet et à l'épuration des eaux de lavage le seront sous *
la surveillance de l'ingénieur des mines du département.
Ces ingénieurs dresseront, chacun en ce qui le con-
cerne, en présence du permissionnaire ou de son repré-
sentant, un procès-veroal , en triple expédition, de la
vérification des travaux après leur achèvement.
Une expédition de ces procès-verbaux sera déposée 9jaj^
archives de la préfecture , une autre à la mairie d'Yver-
naumont et la troisième sera adressée à notre ministre des
travaux publics.
ArU 16. Le permissionnaire se soumettra aux instruc-
tions qui lui seront données , et à toutes les mesures qui
pourraient être ultérieurement prescrites par Fadministra-
tion pour parvenir à une complète épuration des eaux d^
66o ORDOKHANCBS
lavage , si les dispoaitiolis d-dessiu prescrites étaiefit
connues insuffi: anies.
Art. 17. II ne pourra aagmenter son asîoe, en changer
la nature, la transférer ailleurs, ni apporter aucune
oiodiGcation aux dispositions ci-dessus ordonnées, sans
en avoir obtenu Tautorisation dans les formes voulues par
les lois et règlements.
Art. f8. £n exécution de Tarticle 75 de la loi du
SI avril 1810, il payera, à titre de taxe Qxe, et pour une
fois seulement , la somme de 50 francs qui sera versée
entre les mains du receveur de Tarrondissement, dans le
mois qui suivra la notification de la présente ordonnance.
Art. 19. Aux termes de Tarticle 36 du décret du 18 no-
vembre 1810, il adressera au préfet, tons les ans, et à
notre ministre des travaux publics, chaque fois qu'il en
fera la demande, des états certifiés des matériaux em-
ployés, des minerais lavés et des ouvriers occupés dans
son établissement.
Art. 20. Il se conformera aux lois , décrets , ordon-
nances et règlements existants ou à intervenir sur le
fait des usines, ainsi qu'aux instructions qni lui seront
données par l'administration , en ce qui concerne la police
des usines et la sûreté des ouvriers.
Art. âl. Dans le cas oii Fadministration ordonnerait le
curage de la rivière deYence, le permissionnaire, comme
les autres riverains, qui seraient reconnus devoir profiter
de ce curage, en supporteront les frais, conformément
aux dispositions de la loi du 14 floréal an XI.
Art. 22. Le permissionnaire ou ses ayants cause seront
civilement responsables de tous les dommages qui , à une
époque quelconque , résulteraient du lavage des minerais.
Ils demeureront garants, en cas de location, pour le
payement des indemnités qni seraient dues à cet égard.
Art. 23. Faute par eux de se conformer aux disposi-
tions ci-dessus prescrites, le patouillet sera mis en chô-
mage par un arrêté du préfet, et la révocation delà pré-
sente permission sera poursuivie ainsi que de droit.
Art. 24. La présente ordonnance sera publiée et affichée
dans la commune d*Yvernaumont, à la diligence du préfet
et aux frais du permissionnaire, dans le délai d'un mois,
i partir du jour où elle aiura été notifiée à ce dernier.
Une expédition en sera , en outre , déposée aux archives
de ladite commune.
SUR LES MIMBS. 66 1
Ari. â5. Nos ministres secrétaires d'État aux départe-
ments des travaux publics et des finances sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, ^e l'exécution de la pré-
sente ordonnance , qui sera insérée par extrait au Bulle-
tin des lois.
Arrêté du ministre des trai^aux publics^ duih oc- Arjoislères dn
tobre 1844^, relatif à Vexploitation des camère5 département de
d^ ardoises du département de la LoiRE-lNFÉaiEURE. JL,}*^^'* ' ^^^
Le ministre secrétaire d'État des travaux publics ,
Yu les propositions des ingénieurs des mines et du
préfet du département de la Loire-Inférieure , ayant pou^
objet d'appliquer aux carrières d*ardoiscs de ce départe-
ment les dispositions du règlement du 7 mai 18i0, relatif
aux ardoisières ^u département d'IUe-et-Vilaioe ;
L'avis du conseil général des mines , du 16 août 1844;
Vu l'ordonnance royale du 7 mai 1840 ;
Arrête ce qui suit :
Art. r'. Les carrières d'ardoises exploitées soit à ciel
ouvert » soit fiar galeries souterraines , dans le départe-
ment de la Loire-Inférieure seront , à compter de la pu*
blication^ dans ce département; du présent arrêté, sou-
mises aux mesures d'ordre et de police qui sont prescrites
ci-après,
TITRE PREMIER.
EXERaCE DE hk SURVEILLANCE DE l'aDMINISTRATION
SUR l'exploitation DES CARRIERES.
Art. 2. Tout propriétaire ou entrepreneur qdi se pro-
posera , soit de continuer l'exploitation d'une ardoisière
en activité, soit de reprendre les travaux d'une ardoisière
abandonnée, soit d'en ouvrir une nouvelle, sera tenu
d'en faire la déclaration devant le préfet, par Tintermé-
diaire du sons-préfet de l'arrondissement et du maire de
la commune où l'exploitation sera située.
Art, 3. Cette déclaration énoncera les nom, prénoms
et demeure du propriétaire ou de l'entrepreneur de Fex-
ploitation, avec indication de ses droits de propriété ou
de jouissance du sol. Elle énoncera aussi le nombre d'où»
Tome FI, 1844. 43
663 OftDORlffÂNGES
Tiieri foe rexploitant m propote d'employer , avee dési-
gnatioo des dîfféreotes foDCtioDi aoumlk» ces imTrien
seront appliqaés d'après les osafesiocaiix. Bnfin , elle
fera oonnalure , d'une manMra pnéime , to lieu et l'empla-
oementdcï rexploitation , la disposition génénle des tra*
Taux faits ou à faire, soit k ciel ouvert, soit par yoîe
souterraine, ainsi que les moyens qui seront employés
ou projetés pour assurer la solidité de l'ouvrage, pour
prévenir les accidents tant au dehors qu*i rintérieur, pour
épuiser les eaux et pour extraire les matières.
A cet eflet , la déclaration sera accompagnée d'un plan
de la sQcfacc du terrain à exploiter , indiquant les édi-
fices, habitations , clôtures murées et chemins qui peuvent
exister tant sur ce terrain qu'à la distance de 30 mètres
au moins de ces limites , ainsi que l'emplacement des tra-
vaux d'exploitation existants ou projetés. Ce plan sem
dressé sur une édielle d'un millimètre pour noétre. Il de-
vra élre visé par le maire de la communia el vérifié par
l'ingénieur des mines.
j^rL 4. Ladite déclaration sera faite par l'entrepreneur,
«iu'il soit ou non propriétaire du sol :
lo Pour toute ardoisière en activité, dans le d^i de
trois mois, à compter delà puMication du présent règle-
ment:
9^ ]pov toute ardoisière, soit nouvelle, soit ahandoo-
née, un mois avant la mise en activité des travaux pro-
jetés.
Att. 5. Faute par les propriétaires ou entreprraeurs
d'avoir fait , dans les délais prescrits , la déclaration exi-
fée par les articles 2 , 3 et 4 , le préfet , aussitôt qu'U sera
informé de l'existence d'une exploitation non déclarée ,
eu nrescrira la visite ; après quoi , sur le rapport du maire
de la commune où sera située ladite exploitation , et sur
ravis de l'ingénieur des mines , le préfet pourra ordonner
que provisoirement et par mesure de police, les travaax
en soient suspendus jusqu'à ce que la déclaration prescrite
ait été effectuée; le tout, saiu recours au ministre dm
travaux publics , et sans pr^udice des poursuites qui se-
ront dirigées contre les exploitants pour cause d'ii^
fraction audit règlement.
ArL ^. Toute société ayant pour objet Texploitatioa
d'une ardoisière , sera tenue de choisir et de désigner au
SUR LES MIVX8. 663
préfet un de ses membpes poar corresponAre» a« nom
de ladite société , arec raalorité administrative*
j4rt. 7. Chaque année, dans le courant de janvier, les
exploitants adresseront an préfet le plan des travaux sou-
terrains exécutés d^ns le cours de l'année précédente. Ce
plan sera dressé sur réchelled'un millimétré pour nciétre,
afin de pouvoir être rattaché au plan général mentionné
an Tartide 3. Il sera visé par le maire et vérifié, s'il y a
lieu , par Tingénieur des mines.
^rt. 8. £n cas de difiicultés qui s'opposeraient à ce que
les plans exigé» par les articles 3 et 7 fussent produits
dans les délais spécifiés, le préfet pourra, sur la demande
des exploitants , et après avoir pris l'avis de l'ingénieur
des mines, prolonger ces délais.
jérL 9. Dans tonte ardoisière la surveillance de police,
à l'égard des travaux d'exploitation, sera exercée, sous
l'autorité du préfet , par rin^ôniour des mines ou par le
Jarde-mines placé sous ses ordres et concurremment par
î inaire ou par tout autre officier de police de la eom-i
mune , chacun dans l'ordre de ses attributions , et confor-
mément à ce qui est prescrit par la loi sur les mines du
91 avril 1810, articles 47, 48, 50, 81 et 82; par le décret
<}4rganique du 18 novemtire 1810, article 40, et par le dé-
cret sur la police souterraine, du 3 janvier 1813, articles 3,
4, 5, 7, 11, 13 et 14.
jéri. 10. Lorsque, par une cause quelconque , l'exploi-
tation d'une ardoisière compromettra la sûreté publique
ou celle des ouvriers , la solidité dos travaux , la conser-
vation du sol ou des habitations de la surface , les proprié-
taires ou exploitants seront tenus d'en donner immédiate-
ment avis à l'ingénieur des mines , ainsi qu'au maire de la
commune où l'exploitation sera située.
jirt. 1 1 . L'ingénieur des mines donnera aux exploitants
des instructions sur la conduite de tours travaux; Il in-
iSgurmera le préfet dotons désordres, abus, inconvénients
ou dangers qu'il auvaît observés en visitant les carrières,
et proposera les moyens d'amélioration ou les mesures de
sûreté, d'ordre public dont il aura reconnu l'utilité ou la
nécessité.
Art. 12. Le maire informera aussi le préfet de toutes
les circonstances qu'il aurait remarquées dans les ardoi-
sières de la eommnne et qui seraient de nature à occasion-
ner des accidenta.
664 ORDONNANCES
Ari. 13. En cas de péril imminent , il |irendni , par
provision , tontes les mesnres qn'il jngcra propres à en
prévenir les effets.
jérL 14. Sur le rapport de Tingénienr des mines et sur
Fa vis du maire de la commune, le préfet, après avoir
entendu Texploitant de la carrière , prendra telles me-
sures qu'il jugera nécessaires ^ et pourra même pronon-
cer rinterdiction des travaux reconnus dangereux, sauf
recours au ministre des travaux publics.
En cas d'urgence , Tarrété du préfet sera exécuté par
provision.
Des ampliations de cet arrêté seront adressées au maire
de la commune, au sous-préfet de l'arrondissement et à
Tingénieur des mines. Une expédition en sera aussi déli-
vrée à l'exploitant et sera affichée en un lieu apparent de
la carrière.
jirL 15. L'exploitant sera tenu de faciliter à l'ingénieur
des mines, au maire, ainsi qu'à tout autre fonctionnaire
public, désigné par l'administration, les moyens de visiter
et de reconnaître les travaux d'exploitation.
ArL 16. 11 sera personnellement responsable dn fait de
ses employés et ouvriers. Ces derniers devront toujours
être porteurs de livrets, conformément à l'article 12 de la
loi du 22 germinal an XI (12 avril 1803).
j4rt. 17. Nul exploitant ne pourra abandonner, com-
bler ou faire écrouler une ardoisière, sans en avoir fait
la déclaration au préfet, un mois au moins à l'avance.
Le préfet , après avoir fait reconnaître l'état des lieux ,
prescrira ce qu'il appartiendra dans Tintérêt de la sûreté
publique, sauf tout recours au ministre des travaux
publics.
j4rL 18. En outre des prescriptions contenues dans les
articles 2» 3 , 4 , l'ouverture ou la reprise, par un entre-
preneur, des travaux d'une ardoisière appartenant i une
commune, sera soumise aux formalités que comporte
l'administration des biens communaux.
TITRE IL
BIGLES SPiaALES SUR l'eXPLOITATION.
j4rL 19. Les carrières d'ardoises pourront, à raison des
circonstances de leur gisement , être exploitées , soit à
ciel ouvert, soit par galeries souterraines.
SUR LES MINES. 665
Art. 20. Dans tonte ardoisière exploitée à ciel ouvert,
le rocher sera coupé par banquettes disposées en gradins
parallèlement à la direction des bancs d'ardoises , et avec
talus snflisants pour prévenir toat éboulement.
Cette disposition ne concerne pas les carrières en acti«
yité> dans lesquelles la solidité du rocher aura été con-
statée , et dont les parois taillées à pic et sans gradins ne
compromettront ni la conservation aes hommes , ni la sta*
bilité des constructions existantes à la surface du sol :
mais dans le cas où ce mode d'exploitation présent^ait
quelque danger, les propriétaires ou exploitants seront
tenns d'enlever, à leurs frais, les parties supérieures des
parois et de les disposer en banquettes , ainsi qu'il est dit
ci-dessus.
Art. 21 . La faculté d'exploiter les ardoises , sans couper
le rocher par banquettes , pourra être accordée par le
préfet, sur le rapport de l'ingénieur des mines du dépar-
tement , à tout propriétaire de nouvelles carrières qui
en fera la demande -, mais cette autorisation cessera d a-
Yoir son effet du moment où il sera reconnu que les parois
de la carrière ne présentent pas une solidité suffisante.
Bans ce cas, le propriétaire ou entrepreneur sera tenu,
s'il n'aime mieux renoncer à l'exploitation, d'exécuter
sur-le champ, à ses frais, les travaux reconnus néces*
sairespour faire disparaître les causes du danger. Ces tra-
vaux seront déterminés par le préfet , conformément à ce
que prescrit l'article 14.
Art, 22. L'entrepreneur sera tenu d'informer le préfet,
lorsque l'exploitation aura lieu par puits et galeries sou-
terraines, des changements que, dans le cours de ses
travaux, il lui paraîtrait utile d'apporter au système
d'exploitation jusqu'alors suivi.
j4rt, 23. De quelque manière que l'exploitation s'ef-
fectue, les échelles servant à la descente des ouvriers,
les charpentes et machines de toute espèce seront établies
de manière à ce que la sûreté des hommes et la solidité
des travaux et des habitations de la surface ne puissent
être compromises.
Art. 24. Toute carrière d'ardoises qui présentera des
escarpements dangereux devra être entourée d'un mur
d'un mètre de hauteur ou d'un fossé ayant une ouverture
égale à cette hauteur,
S*il existe des terres au-dessus de la masse en exploi -
666 ORMirlrAtfGCs
talion , elle» éerolit coopées en rétmf tè ^àr Mtaifiiètie^. et
b pente i donner au talos sera détermltiée par le préfet,
selon ce qui est spécifié en Tarticle 14.
Les dispositions de ces deux paragraphe^ s'appliquent
aux carrières qni ne sont pins en exploitation et dont les
abords présentent des escarpements dan^eredx.
Art. 25. L'exploitation des ardoisières à del onyeH ne
pourra être poursuivie que jusqu'à la distanee de dit mè-
tres des bords des chemins à voitures, des édifices él
tonstmctions quelconques.
Les ex|rioitations par puits et galeries souterraities s'ar-
rêteront à la distance du sous-sol des routes et chemins,
qui sera déterminée par le nréfet , sur le rappbrt de Tin-
génieur des mines, d après la profondeur des travaux et
la nature du terrain.
Lorsque les travaux devront s'étendre des deux c&fés
d'une route ou d'un chemin , il pourra être établi des ga*
leries de communication dans le sous-sol , suivant une
direction que le préfet déterminera , sur le rapport dé
l'ingénieur des mines.
Outre la distance de dix mètres pour leS explôftations
à del ouvert , il sera laissé un mètre pottr métré de l'é-
paisseur drs terres recouvrant la masse exploitée ant
abords des chemins et habitations.
j4ri. 26. La distancée observer aux approdiès des sen-
tiers et des terrains libres sera déterminée par lé nréfet
dans les formes prescrites par Tarlicle t4 , d'après la ni»
ture et l'épaisseur des terres de recouvrement.
j4n. 27. Le préfet déterminera aussi , sur le rapport de
l'ingénieur des mines , la distance qui devra séparer les
nouvelles carrières des carrières déjà en exploitation ou
des carrières abandonnées.
TITRE m.
DES CONTRAVENTIONS.
jirt 28. Les contraventions aux dispositions cNlessus
prescrites, qui seraient commises par les exploitants
d'ardoisières soit à ciel ouvert , soit par galeries souter-
raines, et d'où résulteraient des dé(érlorations quelcon-
ques *ài\x voies de communication, ainsi que toutes les
contraventions commises parles exploitants d'ardoisières
souterraines, qui auraient pour effet, soit de portèi^at-
teinlei là loHéitt dértitet cmrlères, «oit dé ëônpr^
mettre la sûreté pabltque , la sàreté àé$ ooTriera et ceUe
des habitations de la surface, seront constatées M poér»
Mnvies conformément à ce qai est prescrit par les aKi-
cles 50 etSâ de la loi sar les mines, minières et carrièÉtt^
dit 21 avril 1810$ par les articles 30 et 3t dd rt^léntent
Eénéral sar les carrières , du 22 mars 1813, ainsi qoe par
1 loi dii 29 floréai an X, et par le décriât da fC dé-
cembre 1811 sur la grande voirie.
Les procès-verbaux constatant lesdites eontnrrenthNMl
seront rédigés par l'ingénieur des mines on par le garde-
mines , et concurremment par les antres f^nctkmnairM
fmbiics désignés enFartiele 2 de la M précitée du 29 lo-
réal an X.
Ces procès -verbaux seront affirmés devant le maire M
l'adjoint du maire du lieu de la carrière et transmis au
sous-préfet de Tarrondissement, lequeLoraonderà par
provision ce que de droit.
Il sera statué par le conçeO de préfecture , tant sur
les oppositions qui auraient été formées par les délin<*
quanta , que sur les amentfes encournes par edx.
jérL 29. Toutes les autres contraventions au f^éaent
règlement seront dénoncées et constatées comme en ma-
tière de voirie et de police.
Les procéS'Verbaux contre les contrevenants serbnt
dressés par l'ingénieiir des minesoupar legarde«mines; et
concurremment par le tnaire ou pdr tout autre offkier de
tK>lice judiciaire, selon ce qui est prescrit tant pài* Fan*
ticle 93 de la loi du 21 avril 1810, que par les articles 11
à 21 da Code d'instruction criminelle.
j4rL 30. Seront, lesdits procès verbaux, dressés iur
papier libre, visés pour timbre^ enregistrés en débet et
affirmés dans le délai de vingt- quatre heures.
L'affirmation sera reçne soit par le juge de p(ill du can-
ton , soit par un de ses suppléants , soit enfin par le maire
ou par l'adjoint du maire de la commune où la cotitra^
Tcntion aura été commise ; le tout conformément à ce qdi
est prescrit par l'article 11 de la loi du 28 floréal an X
sur les justices de paix.
Les procès-verbaox seront transmis en originaux au
procureur du roi près le tribunal de police correctkmdeHa
de rarrondissement , lequel poursuivra d'office les con^
trevenants, conformément a Tarticle 95 dé la loi dt
668 oBDOmrAHCBs
SI aTril 1610, et reqnem contre eux l'epplietiioii des
peines eneonmes, sans préjudice des dommages-intérêts
qui poorront être réclamés par tes parties lésées.
Copies de ces procés-verbaax seront transmises an
préfet.
Art. 31. Le présent arrêté sera inséré au recoeil des
aetes administratifs.
n sera pulriié à la dOigence dn préfet et par les soins
des maires dans les communes où il existe des exploita-
tions d'ardoises.
Il en sera en oatre donné par les maires une connais-
sance spéciale aux entrepreneurs de ces exploitations.
Des expéditions en serontadressées aux sous-préfets et
aux ingénieurs des mines pour qu'ils en assurent l'exé-
cntion, cliacun en ce qui le eonoeme.
Paru, le 14 obtobre ISU.
SigM S. DUMOR.
Ardoiflératdo 'irrité du ministre des travaux publics ^ duik oc-
département du tobre i%kk , relatifà l'exploitation des carrières
Morbihan. d'ardoises du département du Morbihah.
Le ministre secrétaire d'Etat des traTaux (rahlica,
Vu les propositions des ingénieurs des mines et du
préfet dn département du MorI)ihan y ayant pour objet
d'appliquer aux carrières d'ardoises de ce département
les dispositions du règlement du 7 mai 1840, relatif aux
carrières du départementd'lUc-et-Yilaine ;
L'avis du conseil général des mines, du 16 août 1844 ;
Vu l'ordonnance royale du 7 mai 1840;
Arrête ce qui suit :
Art. !•'. Les carrières d'ardoises exploitées soit i ciel
ouvert, soit par galeries souterraines, dans le départe-
ment du Morbihan , seront , à compter de la publication ,
dans ce département, du présent arrêté, soumises aux
mesures d'ordre et de police qui sont prescrites ci-
après.
( Les dispoiitionê qui viennent â la suite de cet article
sont entièrement conformes â celles de l'arrêté drdessus ,
concernant l'exploitation des ardoisières du département dîe
la Loire-Inférieure. )
SUR LES MIRES. 669
Ordonnance du h nouembre iSkh , qui fait remise Wm de hoaflle
à la Cov:?KGKa propriétaire de la mine de houille ^ <-âfaiiiâc.
de Gataillag (Gard), delà redeifance propor^
tionnelle pendant dix années 9 à partir du pre^
mier janvier Mkk.
Arrêtédu ministre des finances, du 6 novembre 184fc, Mines danlhi»'
1 ^y • Il _7 cite de Fercé*
portant que la redevance proportionnelle des
mines d^ anthracite de Percé (Sarthe ) , est réglée
sous forme d^ abonnement y pour les exercices \%ki^
1844 et 1845, à raison de 2,864 francs 95 cen-
times en principal par exercice.
Ordonnance du 8 novembre 1844 9 qui rapporte Hautrfoanieta
celle du S Juin 1842 , par laquelle le sieur 6woii^^«;d^S^
DE Saiiit- Victor était autorisé à établir un haut" ^
fourneau dans la commune de Sexetoaux*Forg£S
(Mearihe).
Lodis-Pbiuppe , etc.
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'Etat au
département des travaux publics ;
Vu notre ordonnance du 8 juin 18i2, antco'isant le
sieur Guion de Saint- Victor à établir un haut-fourneau
et un bocard sur sa propriété du Bois-Monsieur^ com-
mune de Sexey-aux-Forges (Meurlhe) ;
Vu la lettre du sieur Guion de Saint-Victor, du 4 juil-
let 1844 , par laquelle il déclare renoncer au bénéGce de
l'ordonnance précitée \
La lettre du préfet , du 24 juillet 1844 ;
Notre conseil d'£tat entendu ,
Mous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art. V*. Notre ordonnance du 8 juin 1842 , qui auto*
risc rétablissement d'un haut-fourneau et d'un bocard
dans la commune de Sexey-aux-Forgcs (Mcurthe) , est et
demeure rapportée. Le sieur Guion de Saint-Victor , au
nom de qui Taulorisation était accordée, demeure en
conséquence dispensé d'acquitter la taxe Gxe de 200 francs,
imposée par l'art. 9 de ladite ordonnance.
670 OAMHIIANCIâ
Art. ft. Vm miilislres secrétaires d'Blat an d6|Mirié-
nesta dès travaux ^Uîcs el des finances sont chargés,
ehacwi en ce qui le concerne » de l^eièculk» de la pré-
aente ordonnance.
MiMt d« hoaiiie Ordonnance du 9 novembre 1844 9 qui accorde aux
^ delaRoqae. sieurs Pierre Mobet, Guillaume- Amans Pons,
Genicz-Bastide et Aleiatidre Allemand , la conces-
sion de mines de houille situées dans tes com-
munes de Saikt-Côme , Lassouts et Roquelaure,
arrondissement ^TEsPALion (Avejron).
( Extrait* )
jirt. S. Cette concession , qoi prendra le nom de cofi-
fttfîofi ie la Roquè^ est limitée ainsi qu'il suit , saroir :
j4n iVard , h partir du pont de la Yergne , établi fqfor le
raviiÉ de Malafosse , point A da plan < par une suite de
lignes droites joignant Tangle sud-ouest de la maison
le plus au sud delà Roque , point B, et Tangle nord-ouest
du domaine de Gaze , point G ;
j4 VE$t^ par deux lignes droites allant de l'angle tford-
onest de Gaze au Mas de Mandes , point C\ et de là an
point D , situé à 600 métrés à l'ouest de réalisé de Las-
souts , sur la ligne menée de cette église à l'angle nord
de Sarremejane;
Au Sud , par deux lignes allant du point D ci-dessus,
à l'angle nord de Sarremejane , point Ë ^ de cet aogle aa
point F, où le ruisseau de Galerie est traversé par le che-
min de Sarremejane à Randières ; puis par ce chemin
jusqu'à Randières, par celui de Randières à Ambec, et
enfin par celui d' Ambec à Roquclaure , jusqu'à sa ren-
contre avec le chemin de Saint G6me au point G}
A r Ouest, par une ligne droite menée dudit point G
au pont de la Vergue , point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superficielle
de trois kilomètres carrés , quatre-vingt-douze hectares,
trente- trois ares » quatre-vingt-neuf centiares.
Sun LB8 1IIKE8. 67 1
Ordonnance du 9 novembre i9kk^ qui accorde aux
sieurs Fraoçois Gallot et Jean-!Nicolaâ Lejëure ,
la concession d*une mine de for située dans la
commune de Gosnes, arrondissement de Briey
(Moselle).
( Extrait. )
Art. 2. Cetle conoessicm , qui prendra le nom de ewa-
MMton du Châtekt , est limitée ainsi qa'il suit , savoir :
jiu Nord et d l'Est , par la ligne brisée ABCDEP ^ U-*
mite da territoire belge ;
A» Snd^ par la ligne FGM» limite des terres labda-
râbles du lieu ditGosnes-Yapi^, commune de Coènes ;
A r Ouest j par la ligne HA, limite des bois apparte-
nant au sieur Jacques de Musson , commune de uosnes )
Lesdites limites renfermant une étendue superGciélIe
de cinq hectares, quatre-vingt-un ares, cinquante cen-
tiares.
Cahier des chargée relatif à la eoneessiofi de te mt^
de fer dit CHATBLBf .
( Extrait. )
^ Art. % Il sera réservé le long de la frontière un massif
intact de dix mètres d'épaisseur.
Les anciens percements qui auraient déjà dépassé cette
limite seront immédiatement remblayés.
Mine de fer
da GhàteleU
Ordonnance du 9 noi^embre \^kk » qui accorde aus
sieurs Jean-François Ghollier et Jean-Pierre^
Guillaume Ghojluer, frères, la concession de
mines de for situées dans la commune de SaÏnt-^
QuBNTnr, arrondissement de Viewnb (Isère).
( Extrait. )
Art. â. Cette concession , qui prendra le nom de con^
eesàion de laFuly, est limitée ainsi qu'il sdlt i Savoir :
Au Nord^Eêt , par une ligne droite flUaût de Textré*
MloMde fer
de la Falj.
S'ja okdounancbs
mité Sad du hameau de la Poetière à la bonde de Tétang
de Fallavier;
j4u Sud-Est f par une ligne droite menée de la bonde
de Tétang de Fallavier à Fangle Sud-Est de la maison Rî-
got»;
j4u Sud-OMeêi^ par une ligne droite menée de l'angle
Sud-Est de la maison Rigota à l'angle Nord delà grange
Mourîn ;
j4 rOueii ei au N^^i-Ouesi, par une ligne brisée par-
tant de Tangle Nord de la grange Mourîn , passant par
les moulins Toupier, et joignant l'extrémité dud du na-
meau de la Pontife, noint de départ ;
Lesdiles limites renrermant une étendue superficielle
de deux kilomètres carrés , quatre-vingts hectares.
Cahier des eharget rtlaHf d la c&ne^iion des mines de fer
d^laFoLY.
( Extrait. )
Art, 30. Les concessionnaires seront tenus de souffrir
que les sieurs Vacher et Labbo ou leurs ayants cause
poursuivent la galerie qu'ils ont ouverte sur la rive
gauche du ruisseau sortant de Tétang de la Fuly, pour
l'exploration des gttes qu'on suppose exister sous le pla-
teau de Mont Joy» en dehors de la concession de la Puiy.
Mais il ne pourra résulter de la continuation de cette
Salerie aucun droit pour les explorateurs sur le minerai
e fer qu'ils extrairaient des gttes situés sur le périmètre
de ladite concession , et le minerai devra être mis par eux
à la disposition des concessionnaires.
Dans le cas où les gttes de minerai de fer, qui seraient
découverts par ladite galerie hors des limites de la con-
cession de la Fuly, seraient ultérieurement concédés , et
où cette galerie serait reconnue nécessaire à l'exploitation
de la nouvelle concession, elle sera assimilée aux tra-
vaux destinés à mettre en communication les mines des
deux concessions limitrophes , et les dispositions de l'ar-
ticle suivant lui seront applicables.
Art. 31. Dans le cas ou il serait reconnu nécessaire à
l'exploitation de la concession ou d'une concession limi-
trophe d'exécuter des travaux ayant pour but , soit de
mettre en communication les mines des deux concessions,
SUR LBS MINBS. 678
pour Taérage oa pour récoulement des eaox , soit d'ou-
vrir des voies d*aérage , d'écoulement ou de secours des-
tloées au service des mines de la concession voisine, los
concessionnaires seront tenus de souffrir l'exécution de
ces travaux , et d'y participer dans la proportion de leur
intérêt.
Ces ouvrages seront ordonnés par le préfet sur le rap^
port des ingénieurs des mines, les concessionnaires ayant
été entendus , et sauf recours au ministre des travaux pu-
blics.
En cas d'urgence , les travaux pourront être entrepris
sur la simple réquisition de l'ingénieur des mines du dé-
partement 9 conformément à l'art. 14 du décret du 3 jan-
vier 1813.
Dans ces divers cas , il pourra y avoir lieu à indem-
nité d'une mine en faveur ae l'autre , et le règlement s*en
Ordonnance du 9 novembre 18&4 , qui accorde au
sieur Victor Frèrejean la concession de mines de . ^^ ^f„f?
jer situées dans les communes de oAinT'ijvzmiv ,
La Yerpillière , Yillefontaine , Vaulx-Milieu et
Roche, arrondissement ^6 Vienne (Isère).
( Extrait. }
Ari. % Cette concession , qui prendra le nom de Conr
eession de la Fèrpilliêre. est limitée ainsi qu'il suit , sa-
voir :
Au Ncrd-Est^ par une ligne droite allant du clocher
de la Yerpillière , point £ du plan , au clocher de Vaulx-
Milieu , point F du plan ;
Au SudrEsi , par une ligne droite allant du clocher de
Vaulx-Mllieu à 1 extrémité Sud du hameau de Saint-Bon-
net , point G du pian :
Au Sud, par deux lignes droites allant du point G ci-
dessus au point d'intersection , dans le hameau du Ginet ,
do chemin de Saint-Quentin à Vienne avec le chemin
de Bonnefamille à Yillefontaine, point L du plan , et de
674 OftOONlfANCia
oe potet L àk bande de TèUag de Falkfier, potet Cda
plan;
j4uNard-0ue$i , à partir do point G , par le chenia de
Fallavier à la VerpiUière jusqa*à la rencontre do cbemni
de Saint-Quentin à TUôpital, point D du plan (cette !►
mite Mord-Ouest formant aussi limite de la concesnonde
Saint-Quentin ) ;
Enfin ou Nord > à partir dn mint D d-dessns , par une
liffne droite allant au ck)cher oe la Yerpillière, pokit de
départ;
Les dites limites renfermant une étendoe superficielle
de sept kilomètres carrés, quarante-deux hectares.
Pnllt et «Nireet Ordonnance du 9 noi^embre 18&(h , qui accorde au
Cratré*àBri!h ^^^^^ Jean-Pierre Miujonset, la concession d'un
oouf. * puits d'eau salée et de sources salées y situés dans
la commune de Bbisgods, arrondissement ' de
Batonne (Basses-Pyrénées).
(Extrait.)
j4rÈ. 9. Cette concession, qui prendra le nom de Conn
cestion du Centre , est limitée ainsi qu'il suit , savoir :
Par une ligne droite menée de TangloSud de la caserne
des Douanes , point Odu plan , à Tanglo Ouest du champ
Baudron, point A;
De ce dernier point, nar une droite tirée sur le point M,
rencontre de la route acpartementale avec le chemin de
Bayonne ; puis , par une suite de lignes brisées, an? ek>p-
Bnt le champ de Hondarraque , qui appartient au sieur
injonnet , et dont les angles sont marqués des lettres
B, G , D, E , ce demi» point touchant l'angle Ouest de la
maison Garât;
De cet angle, par une droite allant an point F, angle
Sod du champ dans lequel se tronve le puits d'eau salée
appartenant au sieur Minjonnet, ensuite par quatre li*
gnes menées sur les points G, H, 1 et J, extrémités dor
dit champ du côté de TEst et du Mord-Est, le point Joon-
finant an chemin communal ;
De ce dernier point . en suivant le chemin Gommunnl
josqu'an point IV marquAnI rimeEseclion dodit dMnw
mu LIS MINES. 675
a¥«c k raisseau des salines, et «opo de cette int^rsectioa
par une ligne aboutissant à l'angle Sud de la caserne des
Douanes , point de départ ;
Lesdiles limites renfermant une étendue superBdelle
de cinq hectares, soixante-quinze ares, onze centiares.
j4rt. 4. Le droit attribué aux propriétaires de b sur-
face , par les articles 6 et 42 de la loi du 21 avril 1810, et
par Tarticle 4 de la loi du 17 juin 1840, est r^lé à une
rodevaace annuelle de cinq francs par hectare du terraip
renfermé dans la concession.
Cette disposition sera applicable, nonobstant les stipu-
lations contraires qui pourraient «résulter de conventions
antérieures entre le concessionnaire et les propriétaires de
la surface.
Art. 8. Le concessionnaire devra extraire aRBueller
ment une quantité d'eau salée telle qu'elle puisse fournir
à une fabrication de 500,000 kilogrammes de sel fiu moins,
pour être livrés à la consommation intérieure et ^sujei-
tis à l'impôt.
L'extraction ne pourra être restreinte à une quantité
moindre qu'en vertu d'une autorisation spéciale obtepue
par le concessionnaire , conformément à ce qui est pres-
crit par le quatrième paragraphe de l'article f» de {a loi
du 17 juin 1840.
Ordpnnance du9 noi^cmbre iSkk , qui accorde aup^ng etsow»
sieur François Loubery la concession des deux d'eau talée «
puits d'eau salée qu'il possède et de sources salées, îîÏÏÎSîJ'' *
situés dans la commune de Briscous , c^rrondisse-
ment de Batoithe (Basses-Pyrénées).
( Extrait. )
Art> 2. Cette concession , qui prendra le nom dç Con-
eeuian de Lardfnavy, est limitée ainsi qu'il suit , savoir :
Par deux lignes droites tirées de l'angle Sud de la ca-
serne des douanes , poii^t A du plan , à l'angle Sud-Est <|e
la maison Meudiboure, point B, et de ce deruior aogle,i
l'angle Sud-£$t du moulin de Souby^ point C ;
De ce dernier point , par la rive droite di| vuiaieaa
676 ORDONNAMCIS
Lardenayy jusqu'à ta jonctiou au point D avec le canal
des salines ;
De cette jonction , par la rive droite dudii canal jus-
qu'à l'angle Sud-Est du pont jeté sur ce canal , point £ ;
De ce point , par une ligne droite tirée sur l'angle
Mord-Ouest de la saline du sieur Lissalde, mais arrêtée au
Kint F où cette ligne est coupée par une ligne menée de
ngleX du canal des salines sur le conQuent du ruisseau
dlt^ avec la rigole qui descend de Galbaret , et qui
longe le chemin da pont de Satbaritz ;
Du point F, par une ligne aboutissant à Fangle Nord-
Ouest de la maison Galbaret, point G, puis par trois
lignes droites arrêtées aux points H , I et J , marquant ,
du côté du Nord-Est et du Nord , les limites des terrains
qui renferment le puits de la société Boisot et celui du
sieur Minjonnet , le point J conGnant au chemin com-
munal;
De ce dernier point , par ledit chemin jusqu'à son in-
tersccti<m avec le ruisseau des salines, point K, et
enfin par une ligne aboutissant de cette intersection à
l'angle Sud de la caserne des douanes , point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superficieUe
de 43 hectares, 64 ares, 50 centiares.
( Les auire$ dispositions de Vordonnance soni les mêmes
que pour la concession du GENTas ei-desms ).
situés dans la commune de Brisgous, arrondis^
sèment de Batomhe (Basses-Pyrénées).
(Extrait.)
jiri, 2. Cette concession , qui prendra le nom de Con--
cession de Satharitx , est limitée air si qu'il suit , savoir :
A partir du point M , jonction du canal des salines avec
le ruisseau Lardenavy, par la rive droite dodit ruisseau ,
jusqu'à l'angle Sud-Est du pont de Satharilz, point N du
plan;
De cet angle, par deux droites menées, Tune, sur
SUR LIS NIMM. 677
faugle Snd-Ooest de la maison Bentadioorv, point O,
l'autre sur Tangle Nord-Oaest de la tailerie Oabari,
pMnt P ;
De ce dernier point, par une droite tirée sur le
Kint O, confluent du ruisseau dlliéra avec la rigole qui
Bcend de Galbaret , et qui longe le chemin du pont de
Satharitz;
De ce confluent, par la portion de la ligne menée sor
Fangle X du canal des salines , qui se trouve arrêtée au
S)iDt R par la rencontre d*une liffue tirée de Tangle Nord-
^ nestde la saline de Ussalde, à 1 angle Sud-Ouest du pont
jeté sur ledit canal;
Du point R , par la portion de ladite ligne qui vient
s'appuyerà Tangle Sud-Ouest du pontsurle canal, points
duj|)lan ;
^ £Dfin , par la rive droite dudit canal jusqu'à sa jonc-
tion avec le ruisseau de Lardenavy, point de départ ;
Lesdites limites reofermant nne étendue superficielle
de 30 hectares , 45 ares , 82 centiares.
{Les autres disporitionê de t ordonnance soni les mimes
çue pour la eoncesskm du GEirrRS d-deesus).
Ordonnance du 9 noi^embre 18U, qui accorde aiip^n^ ^ loarost
sieur Pierre Lissalde la concession des puits d aaa ulée de
- ifeau salée qu'il possède et de sources salées^ M^a^^^
situés dans fa commune de Briscous , arrondisse»
mentdeBAYonnt ( Basses-Pyrénées).
(Extrait.)
jirt. 9. Cette concession , qni prendra le nom de Con^
eeseUm de la Tuilerie , est limitée ainsi qu'il suit, savoir « t
Par une ligne menée de l'angle nord-ouest de la tuile-^
rie Oobart, point B du plan , au point G, confluent du
ruisseau d'Ihéra avec la rigole qni descend de Galter^
et qni longe le chemin allant an pont de Satharitz;
De ce confluent , par la portion de la ligne menée sur
l'angle X du canal des salines, qui se trouve arrêtée au
S>int F parla rencontre d'une ligne tirée de TangleNord*
uest de la saline du sieur lissalde, à l'angle Sud-Est du
pont jeté sur ledit canal ;
Tome FI, 1844. 44
i
676 ORDONHAMCIS
Lardenavy jusqu'à sa jonctioD au point D avec le cmal
des salines \
De cctie jonction , par la rive droite dadil canal jns-
qu*à l'angle Sud-Est du pont jeté sur ce canal , point £ ;
De ce point , par une ligne droite tirée sur l'angle
Mord-Ouest delà saline du sieur Lissalde, mais arrêtée au
Kint F où celte ligne est coupée par une ligne menée de
ngleX du canal des salines sur le conQuent du ruisseau
dlbéra avec la rigole qui descend de Galbaret , ei qui
longe le chemin dapont de Satbaritz ;
Du point F, par une ligne aboutissant à l'angle Nord-
Ouest de la maison Galbaret , point G , puis par trois
lignes droites arrêtées aux points H, I et J, marquant y
du côté du Nord-Est et du Nord , les limites des terrains
<|ui renferment le puits de la société Boisot et celui du
sieur Minjonnet , le point J conGnant au chemin com-
munal;
De ce dernier point, par ledit chemin jusqu'à son in-
tersection avec le ruisseau des salines, point K, et
enfin par une ligne aboutissant de cette intersection à
l'angle Sud de la caserne des douanes, point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superficielle
de 43 hectares, 64 arcs, 50 centiares.
( Les autres dispositions de Vordannance soni les mêmes
que pour la concession du Genteb ci^dessus ).
Fait! tisaatûes Ordonnance du 9 novembre 181^4» qui accorde au
<t>«n Mlée êe sieur Charles-ÉIéonor Nael la concession des trois
Brifcoûi. ' puits d'eau salée quil possède et de sources salées,
situés dans la commune de Briscous, arrondis--
sèment de BAToimE (Basses-Pyrénées).
( Extrait. ]
Art. 2. Cette concession , qui prendra le nom de Can-
cession de Satharitz , est limitée airsi qu'il suit , savoir :
A partir du point M , jonction du canal des salines avec
le ruisseau Lardenavy, par la rive droite dudit ruisseau ,
jusqu'à l'angle Sud-Est du pont de Satharitz , point N du
plan;
De cet angle, par deux droites menées, l'une, sur
SUR LIS NIMM. 677
raugle Sad-Ooest de la maison BentaclioarT, point O,
l'antre snr Vangle Nord-Oaest de la taileiie Onbart ,
piint P ;
De ce dernier point, par une droite tirée sur le
point O, confluent da misseaa d'Ihéra avec la rigole qui
descend de Galbaret, et qui longe le chemin da pont de
Satharitz;
De ce confluent , par la portion de la ligne menée snr
Fangle Xdn canal des salines, qui se trouve arrêtée au
S)int R par la rencontre d*une liffne tirée de Tangle Nord-
^ uestde la saline de Lissalde, à 1 angle Sud-Ouest du pont
jeté sur ledit canal;
Du point R , par la portion de ladite ligne qui vient
s'appuyer à Tangle Sud-Ouest du pontsur le canal, points
du plan ;
Enfin , par la rive droite dudit canal jusqu'à sa jonc-
tion avec le ruisseau de Lardenavy, point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superficielle
de 30 hectares , 45 ares , 82 centiares.
(Les autres disporitionê de rordonnance sont les mimes
çue pour la concession du Centre ci-dessus).
Ordonnance du 9 novembre ISbfc , qui accorde «»pn||g ^^ iourcss
sieur Pierre Lissalde la concession des puits doaauléede
• iFeau salée au* il possède et de sources salées , ta Tuilerie, à
situés dans ta commune de Briscous , arrondisse-'
ment de BATonnt ( Basses-Pyrénées).
(Extrait.)
jirt. 2. Cette concession, qui prendra le nom de Con^i
eession de la Tuilerie , est limitée ainsi qu'il suit, savoir :;
Par une ligne menée de l'angle nord-oaest de la tuile--
rie Onbart, point B du plan , au point G, confinent du
misseau d'inéra avec la rigole qui descend de Gaibaret
et qui longe le chemin allant an pont de Satharitz;
De ce confluent , par la portion de la ligne menée sur
l'angle X du canal des salines» qui se trouve arrêtée au
g>int F parla rencontre d'une ligne tirée de l'angleNord*
nest de la saUne du sieur Lissalde, à l'angle Sud*£st du
pont jeté sur ledit canal ;
Tome FI, 1844, 44
678 QI^DOjnUMGB»
BmHe, |Mr deux Ugoes Urées, roue do point F an
point E, foriiiaQtlaagtePîor4l-Oaeit de la maifoii Galbt-
ret , et l'antre, de cet ansle à l'angle Nord-Ooeat de la;
toilerie Oubart, point de départ 1
LesdUea limites renrennant» one étendue ai^esficielle
de 8 hectares, 23 ares, 82 centiares.
( Les autres disposUions de V ordonnance $oni les «Iniei
fu$ pour U eoneestion du Ciurru d^essui).
Poils ^ wamtmOrdonnance du 9 nouembre ISi-b, qui accorde au
d'eiu Mléede sieur Williaip Keeu la concession du puits deau
}^S^1^ salée qu il possède et de sources salées y situés
dans la commune de Biuscou8, arrondissement de
Batomn£ ( Bassin-Pyrénées ).
( Extrait )
Art, 3. Cette concession ^ qui prendra le nonà de Con-
cession de Laxalde^ est linalée ainsi qu'il soit, savoir :
A partir de l'angle sud de la caserne des douanes,
S oint A dn plan , par trois lignas droites tirées snr l'angle
nd-Est de la maison Mendiboare, point B, sur l'angle
Nord-Est de la Duiison Ganderat « poiiit C, et snr Fangfo
Nord de ta maison Ordognis, point D;
De ce dernier angle, an point £à foUnant au Snd'-Snd-
Est l'extrémité da champ de BLonoarraqne, appartenant
an sieur Minjonnet ;
De cette extrémité , par une suite de lignes brisées en--
veloppantauSud, à TOo^tetau Nord-Ouest, ledit champ
de la Houdarraque, et aboutissant aux points FGUi
et K qui marquent les angles de ce champs ce dernier
point étant situé à larenconiM de la renie départementale
a¥ec le chemin de Bayonne;
Deœtle rencontre, par deux lignes menées, l'une snr
l'angle Ouest dn champ Bandrot , pomt L, et l'autre, de
cet angle à l'angle Snd de la caserne des douanes , point
de départ;
Lesdiles limites renfermant une étendue superficielle
de 43 hectares, <4 ares, 50 eentiares.
{Les mutres dispoùêionê de Vordomumee 90ml les mimas
gtie pour to cofiosisûm du CsNTEB cHisisua).
SVtl' LVS' MINlfs. 6')^'
Ordonnance du 9 novembre i%kk^ qui accordé a la pong ^ _
50cieré B018OT et C** /a concession du puits deau d|eia uîée
salée^auelle possède et de sources salées , situés f'j^îJîSr*
<fan^ ia commune de Bftiscous^ arrondissem/^nt de^^
Bayonne ( Basses-Pyrénées }.
;^ ^, (.Extrait. ) I j , • .> ,..
eliiîcm dfSKtAofke , est 'llHiUèê iiiitsi ^m sttU V MvMf "t
A partir du point A ^ fbriuaiil^iextréibilé tioni\dii»tab-
raiQ qui renferme le puits de la société , par lalimitç du-
dit terrain jusqu'au pôrnt'B, rencontre de cçfié Ihnife'
avec le chemin d'Urt. De oetle rencotÀre Vp^i' 5iQ<? liÇ^
allant à l'angle Nord-Ouest de la maisQn.Galbàret; joiàt
C du plan;
De cet angfle, par (roisr lignes aboutissant à l^gljè^Mcnrd-.
Ouest de la tnflerie Ouhart, poitU D/ puis à l'angle N^d'^
de la maison OrdôgiJis, point &;et citstrite'au poititF,^
formant au Sud-Est Textrémité du champ de Houdar^^'
raque, appartenant au sieur' Miujonnet ;
De cette extrémité, par les. limites^ orientées duiS^
champ, jusqu'au jpoint G, formant 1 angle Ouest de la « . •;n:;'..~: >::t
maison Garât; •
De cet angle , par une ligne* tirée sur te point H , tor-
mant l'exirémiUr ii]jftrTdk)nale* dti cham^ dans . lequel se
troa^lè poft8d^u«U^«ppsfrtewaitau*flieup Minûita-
net, et ensuite par trois lignes menées sur les points 1, J,
et A, point de départ -, lesdits points matquanrles eitr^-
mités dndit champ du côté de TEst $
Lesdites limites renfermant une étendue supérAddk
de 23 hectares, 18 ares» 9Menlîares.
(Zes mUrts dispo»fioins de V ordonnance ioni les mêmeê
' ' ^ du Ctmt»ti^-diesim^)\ ■ >-
in r. ■ '" • -
- Il'
Ordonnance du 9^MOf^mire'lMfr', qui aittorvfeie Usine i îet
sieur Ram4y à établir une usine à fenaaiieudk^ ^ Malaiiéit,
LA MULATIÈBE , COmmune de Si^lNTS-FoY-XifiS-LYOll
(Rhône).
GiBttftunie^fluearfl composée %
. •" I
•»• If
Q^ ,0RD01lllAKCBft
* De deux fours à réverbère ,
^DeqaarrccubilotsoufoarsàlaWintiDSon,
•* De toas les appareils nécessaires à rétablissement, tels
^o machines soofflafates , aleHcrK d^ moulage, clc.
Usina i Ite Ordonnance du U noçëMBfe'iShk , portant auto-
deSIchan^ .risatipn,MA.$ifiir. M/e^iwiot de t»aititçmr en acUuâé
i'mineàfurdai&LWÂufjskuée 4ur la Nifcvm», dans
ia aommunmrie fii(Dt^iiF.( KièTfe). *
..LadUe ^îoq demenr^ composée ; . «
De dqux tpu^de jjetile Ibrfts, j
«D'wifeudemazerie» .
D'irti bocard à laitiers, , v i r v •
JD^^machines de compression nécesaftfes à la laDnc»-
tipnetàrèliraffediifer, , .' , ,
El des machine^ SQufBanles qu exigera leTOoIaneal
deTusine. ...
Ôfdonntince du \\ novembre \^kV\ qui autorise te
HfUtomKaii, ^.^^^ Camiow-Crugt, propriétaire de r usine à fer ^
Stoîol? àïïr des FoRûBTTES, à. maintenir en activité les ate^
commiiDe da n^,^ dépendants de ladite usm^y qui sont sUues ,
^^" danfia commune de Tahaï (Axdenaea) . fuvoir -
Un baùt-fournef u ,
Un bocard à crasses, t:
Etanlayoiràtaras.
•«aMÉ^i^
. Ordonnance dû 11 not^embre iSkk» qui auiorUe lu
Jïï'àlîto- SociétédeshautS'fourneauxet/orgesdelaUAison^
mm-TM. Neuve et de Rosée à construire quatre hauts^
. ^ , u fourneaux d^ns la commune de Pwbct-soto-TWi,
./.' .1 n ,( CAte^d'.Or ).
( Extrait. ) '
jrt i*^. La société des hauts -fourneaux et forges de
la Maison-Neuve et de Rosée est autorisée à cinBlraiiH»
SUR LES MlfCBS. 68 1
0
et tenir en aetîy ité quatre hauts-fônrneanx pour la fosioii
du minerai de fer, sur la rive ganche du Serin, au lien
dit f^ersaillesy commune de Précy-sous-Thil (Côte-d*Or).
tfn exemplaire du plan produit restera annexé à la
présente ordonnance. ' '
•••••■••••••^■••••■9
Art. 8. Les machines à vapeur qui devront être em-
ployées dansTusiné, comme force motrice, ne poudrront
être établies qu'en vertu de permissions déli\Tées confor-
mément aux ordonnances et insiructions sur la matière*
Art. 9. Les travaux hydrauliques seront exécutée sons
la surveillance de ringéniear des ponts-et-chaiissées de
rarrondissehient. Les co'nstrnètions relatives à Fusine
proprement dite seront faites sous la surveillance de Tin-
génieur des mines du département.
Ces ingénieurs dresseront, en triple expédition, chacun
en ce qui le concerne, et en présence de la partie inté-
ressée , procès-verbal de la vérification des ouvrages après
lenr enliei^ achèvement.
Une exj^ition de chaque procès-verbal sera déposée
à la mairie de la commune de Précy-sous-Thil; une
autre expédition sera déposée aux archives de la prérec-
ture, et ta troisième sera transmise à notre miqîsire des
travaux publics.
Ari. 10. Les quatre hautsfonrnèaux ci-dessus auto-
risés seront mis en activité, au pins tard dans le délai
de deux ans à partir de la notification de la présente.
Ils ne pourront chômer sans cause reconnue légitime par
l'administration.
Art. 11. La société permissionnaire ne pourra aug-
menter son usine, en changer la nature, la transférer
ailleurs, ni apporter aucune .modification aux dispo-'
siiions ci-dessus prescrites, sans en avoir obtenu la per«>
mission dans les formes voulues par les lois et règle»
m^nts.
Art. 12. En exécution de l'article 75 de la loi du 21
avril 1810, elle payera , à titre de taxe fixe et pour une
fois seulement , fa somme de 300 fr. , qui sera versée entre
les mains du receveur de l'arrondissement dans le mois
qui suivra la notification de la présente.
Art. 13. Conformément à rariîcle 36 du décret du 18
novembre 1810, elle adressera, chaque année, au préfet
et à notre ministre des travaux publics , toutes les fois
Ç8;i O^DONNAIYCBS
^ga'ilai fera la demande, des.^lata cecUBéar^csi nalériaiK
consommés, des produits fabriqués et des oujrriers oocu-
^daiis rasine.
jért. U. Elle se c^oformera exactement aux Ms,
flécrets, ordonnances et règlements existants ou à inter-
venir sar le fait des usines , ainsi qn*aux instructions qm
lui seront données |wr J'adm^hiavalion, ^jce qui con-
cerne la police des usines ot la sCtreté des ôiftvrÂers.
jU. 15. Faute par elle de se conformer aux disypo-
sitiOQs de la présente ordonnance , Vusine sera mise en
chômafi;e par un arrêté du préfet, et la révocation de
Tacte de permission sera.poursuivie ainsi que de droit.
Art. f 6. La société permissionnaire ou ses ajants cause
ne pourrout prétendre aucune iademnilé i oi dédomma*
gement quelconque , dans le cas où, ppur rexécuticm de
travaux dont TutiUlé .publique aura été légalenuent a>n-
slatée, r administration jugera convenaUe de faire des
dispositions qui les privent en tout ou en partie des avan-
tages résultant de la présente autorisaUon , tous droita
antérieurs réservés.
JrL 17. La présente ordonnance s^a publiée et alB»
chée dans la commune de Précy-sous-Tnil , à la diligenoe
du préfet et aux frais de la sociétéi dana le délai du mois
où elle lui aura été notifiée.
Une copie de cette ordonnance sera en outite défiosée
aux archives de ladite commune.
Art, 18. Nos ministres secrétaires d'état aux dépai^
tements des travaux publics et des finances sont cbargéti
chacun en ce qui le concerné , de Texécutioa de la nré*
sente ordonnance, qui sera insérée par e;[i'trait a<i bidietin
des lois.
Usine 4 fer. Ordonnance du ii novembre iSkh , qui autorise le
k Sarreboarg. sieur Charles Colle à maintenir en actiuité tusine
àjer établie dans un bâtiment faisant partie élu
moulin dit de Rkmliiig quUl possède , et qui est
situé sur la Sarre , dans la commune de Sarre-
bourg (Meurthe).
Cette usine demeure composée :
D'un four d'afflnerie au charbon de bois ;
D'un foyer de martinet à la hotiltle ;
Des machines soufflantes en nombre suffisant et îles
appareils de compression nécessaires à la fabrication et à
1 étirage du fer.
Ordonnance du ii nos^embre 18fci, qui autorise le uiine 4 fer
sieur Degaiit à maintenir en activité f usine â ««Oasire-
fer des QuATRE-PAvaLOws, située sur le ruisseau ^^"<>"-
rf'HïuitLE, commune de Saiwt-Martik-d'Heoillk,
arrondissement de Nevehs (Nièvre ).
Cette usine est et demeure composée :
1<> De deux feux de forge ,
9f De deux marteaux >
3** Et des soufflets et accessoires nécessaires à la fabri-
ealion du fer.
Ordonnance du H novembre 1844 , qui autorise le uiiDe à fer
sieur Amouroux à maintenir en activité l'usine 4 ^^ BCoaiine.
Jer de la Mouline , commune de Yillefrancbe de
Belvès ( Dordogne).
La consistance de cette usine est et demeure com-
posée :
D'un bant-foumean ,
D'un laToîr k bras ,
D'un bocard à laitiers ,
Et d'un feu d'affinerte aTec deux marteaux.
La forge caUlane qui existait dans rétablissement est
et demeure supprimée.
Ordonnance du ii novembre 1844, qui autorise le uiioe à fer.
sieur Baragttey-Fouquet à établir, sur la rivière comroape de
de RisLE , commune de Neaufles ( Eure ) , une usine ^•'™•••
à Jer à côté de son moulin de Chagny, situé sur le
même cours d'eau , commune de la Neuve-Lyre.
La consistance de cette mine est fixée ainsi qu'il suit :
Un four de chaufFerie , i
6S4 OAMHHAffCM
Une paire de ejBaktÊ^
Une fonderie t
Seize bobines ,
Et une paire de dsaillei •
llMMi«hflide Ordonnance du Ik noî^embre 18ii, qui autorise, à
boaille dam te défaut du consentement du propriétaire du sol ^ le
oifd, sieur Auguatin-Mane-I^elix de là. Aibette, à ope^
rer des recherches de mines de houille sur un ter^
rain situé dans la commune de Dotet (Allier).
Loui9*PaiLippi , etc. ;
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'état des
tFSTanx pablics *,
Yn la demande formée , le 19 mars 1 844 , par le sieur
Angnstin-Marie-Félix de la Ribette , tendant à obtenir
Taotorisation d'entreprendre des recherches de mines de
honille dans des terrains situés commune de Dojet • dé-
partement de TAliier \
Le plan y joint;
La lettre du préfet de TAIlier, dn 19 jnillet 1844^
constatant que cette demande a été notîGée an sienr de
Gomrtais , propriétaire desdits terrains , et qa'il n'a fait
ancnne réponse ;
Le rapport des ingénieurs des mines» des 20 et 24 juillet;
L'avis du conseil général des mines , du 27 septembre ,
concluant à ce qne la permission soit accordée ;
Vu l'article 10 de la loi do 21 ami 1810 ;
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art. \**. Le sieur Augustin-Marie-Félix de la Ribette
est autorisé à opérer des recherches de mines de houille
dans une lone de terrains d'environ 620 métrés de lon-
gueur sur 100 mètres de largeur, s'étendant sur les
parcelles indiquées aux plans du cadastre sous les nu-
méros 359, 347, 348, 349 ; ladite zone située entre l'étang
Rebut et la route royale de Limoges à Moulins . et for-
mant la limite Ouest de la concession de Doyet , laquelle
limite est déterminée parle chemin de Doyet au Paloy ;
Art. 2. Avant de commencer ses travaux , le sieur de
la Ribette payera au sieur de Gourtais , propriétaire , les
SUA U» MIHBS. ^5
indemnitét qui pourront loi être daes à ratoon de Poocu-
pation des terrains.
Art. 3. A défaut d'accord entre les parties, lesdites in-
demnités seront déterminées par le conseil de préfecture ,
d'après le mode établi par les articles 56 et 57 de la loi
du 16 septembre 1807, et en suivant les règles prescrites
par les articles 43 et 44 de la loi du 21 avril 1810.
jért. 4. La durée de la permission est fixée à deux an<-
nées j sauf le cas où une concession serait instituée avant
Texpiration de ce délai. Ce laps de temps ne courra qu'à
partir du jour du règlement des indemnités.
jérL 5. Les travaux devront être mis en activité dans
nn délai de trois mois, à partir de l'époque fixée par l'ar-
ticle précédent.
jirL 6^. La présente permission ne constitue , en faveur
du sieur* de la Ribette , aucun droit de préférence à la
concession des mines que peuvent receler les terrains
pour lesquels elle est accordée. Il lui est en outre interdit
d'ouvrir sur ces mines des travaux d'exploitation.
jért. 7. Le sieur de la Ribette demeure tenu de se con-
former aux lois et règlements sur la matière, ainsi qu'aux
instructions qui lui seront données par le préfet , sur le
rapport de l'ingénieur des mines , pour tout ce qui con-
cerne la sûreté du sol et celle des ouvriers.
ArL 8. L'inexécution des conditions ci-dessus prescrites
entraînera la révocation de la permission.
jérL 9. Notre ministre secrétaire d'état au départe-
ment des travaux publics est chargé de l'exécution de la
présente ordonnance.
LsToiràclieTal,
Ordonnance du 22 novembre 184.4 , qui autorise le * Eirellci.
sieur Augarà maintenir en activ^ité le lavoir à
cheifal qu'il a établi près de deux lai^oirs à bras ,
permissionnés par l'ordonnance du 12 septembre
1826, au lieu dit le Creux-Philippe, commune
«^'Etrelles (Haute-Saône).
Ordonnance du 22 novembre 18bb , portant que le d'Oninerau.
sieur Caroilloii de Vandedl est autorisé ,-Và trans"
6BC MMimtKow
porter à la Jbtge êit& m Xàcqix>t , fm$mnt partit
des usines à JbriTOnQXJZKAVX , situées commune
Je ce nom, sur la Manoise (Haute- Marne), le
martinet que tordonnance du â2 octobre 1823 lui
auaà permis de construire dans cette commune , à
remplacement de la chaussée du Covti.ut ; S"" à
transporter^ dans la forge basse d'OnQuiRAUx , qui
fait aussi partie des usines J Obqubaaux, icn auire
martinet situé dans la mente commune , en at^al
de la chaussée de la MomtttvE , et autorisé par
t ordonnance du ii février 18St.
Ctrrièrei dt Ordonnance du 8 décembre 1 Skk • relative à Fex^
SfïIrtm^dS P^^^^*^^ ^^ carrières de pierres à bdtir du
la Gironde.] département de la Giboitde.
Lomt-Psiuppi f etc.
Sur le nippoii de noire ministre secrétaire d'Etat des
travaax paDlics ;
Vu le projet de rèfflement présenté par le préfet de la
Gironde ponrrezploitalion dâ carrières de pierres àbàtir
qne renfenne ce aépartement ;
Les rapports des ingénieurs des mines ;
La lettre du préfet, dn 7 juin i8M$
Les atis du conseil général des mines, des 14 juîb et
19jmUetl844;
Vu la loi daSl avril 1810;
Notre conseil d'Etat entendu,
Nous avons ordonné et ordonnons ce oui suit :
j4rt. !•'. Les carrières de pierres de taille et de moel-
lons, ouvertes ou à ouvrir dans le département de la Gi-
ronde, seront, à partir de la publication dn présent règle-
ment , soumises aux mesures d'ordre et de police ci-<près
prescrites.
TITRE PREMIER-
EXEBaCE DE LA SCBYEILLAIfCE ApMINISTBATIVE.
Art 2. Dans toutes les carrières de pierres de tsflie et de
modions , la surteillauce des travaux d'ex^kritatloft sera
sua tBB MIMBS. 687
exercée par ringénieur ea chef on riafènlear des nùMB
chargé aa service du département , par un eonduotew
sarveilUnt des carrières, et. concarremment , par les
maires ou par tout autre officier de police nmaicipale,
chacun dans Tordre de ses attributions et confonnémeat à
ce qui est prescrit par les articles 47, 48, 50 , 81 et 82 de
la loi du 21 avril 1810, par Varticlc 40 du décretdn 18 no-
yembre 1810 et par les articles 3, 4, 5^ 7, 11, 13 et 14
du décret sur la police souterraine, du 3 janvier 1813.
j4rL 3. Tout propriétaire ou entrepreaeiir qui se pro^
posera, soit de contianer Texploitatioa d'une carrière en
activité, soit de reprendre Tei^doitatioa d'une andenne
carrière abandonnée , soit d'ouvrir une nouvelle carrière,
sera tenu d'en faire la déclaration au préfet, par Tinter^
médlaire du maire de la commune dans laqudle la car-
rière sera située.
yért. 4. La déclaration exigée par Tarticle précédent
énoncera les nom, prénoms et demeure du propriétaire
ou de Tentrepreneur de l'exploitation , avec rindication
de ses droits de propriété ou de jouissance du soL Elle
fera connaître aussi le lieu et remplacement des travaux 1
ainsi que le mode de l'exiiloi talion , soit à ciel ouvert, soit
par cavage à bouches, soit par puits.
jiri, 5. La déclaration sera faite :
1^ Par tout propriétaire on entreprenenr de oarrlèreé
actuellement en activité , dans nn délai de trois meis , à
partir de la publication du présent règlement ;
â*" Par tout entreprenenr de nouvelhs wvières w par
celui qui voudrait reprendre, une ancienne exploîlatiott
abandonnée, un mois avant la mise en acUvité des tra-
yaux d'exploitation projetés.
Art. 6. Faute par lesdîts propriétaires on entrepre*
nenrs d'avoir fait ta déclaration sus-énoncée dans les délaU
prescrits, le préfet , anssitôt qu'il sera informé de Fe^iis-
tence d'une exploitation non déclarée , en ordonnera la
visite : après quoi , sur le rapport du maire de la com-
mune où sera située rexploitation, ou du conducteur sur-*
veillant des carrières, et sur l'avis de l'ingénieur de^
mines, le préfet, après avoir entendu les exploitants de
ladite carrière, pourra ordonner, s'il y a lieu, que pro~
visoirement et par mesure de police les travaux eft
seront suspendus, jusqu'à ce que la déclaration snsmen-
€88 ORDONHAHCES
tioonée ait été elliectaée , et sauf recours derant le mi-
Bistre des travaux publics.
Art. 7. Tout propriétaire ou entrepreneur d^exploi-
tatlon sera tenn de produire, toutes les fois qu'il en sera
rejfuis par le préfet , sur le rapport de Fingénieur des
mines, un plan des travaux, ooordonnéavec deux coupes
▼erticales faites en deux sens perpendiculaires Tun à
l'autre, dressé sur une échelle de deux millimétrés par
métré. Ces plans seront vérifiés par l'ingénieur des mines
de l'arrondissement , et , en son absence , par le coodnc-
tcur snrveiibnt des carrières. Ils seront de plus certifiés
par le maire de la commune.
Art, 8. L'exploitant sera tenu de faciliter aux ingé-
nieurs des mines et au conducteur surveillant des car-
rières» ainsi qu'à tous les fonctionnaires publics et agents
délégués par l'adminiatration , les moyens de visiter et de
reoomuittre les travaux de l'exploitation.
Art. 9. L'inffénieur des mines donnera aux exploitants
ou leur fera donner par le conducteur surveillant, des
instructions sur la conduite de leurs travaux , sous le rap-
port de la sûreté ou de la solidité. ■ informera le préfet de
tout désordre , abus ou inconvénient qu'il aurait observé
en visitant les carrières, et proposera les moyens d'amélio-
ration ou les mesures d'ordre public dont il aura reconnu
l'utilité ou la nécessité. VL sera statué sur ses propositions
par le préfet, sauf recours au ministre des travaux
publics.
Art. 10. Dans le cas ou, par une cause quelconque,
l'exploitation d'une carrière compromettrait la sûreté
publique , la solidité des travaux , la conservation des
puits , la sûreté des ouvriers , celle du sol et des habita-
tions de la surface , le inropriétaire ou Tentrepreneur sera
tenu d'en donner immédiatement avis au préfet et au maire
de la commune où l'exploitation sera située.
Art. 11 . L'ingénieur des mines , aussitôt après la com-
munication à Im faite delà déclaration par le préfet, ou,
à son défaut , le conducteur surveillant se rendra sur les
lieux , dressera procès-verbal de leur état et transmettra
ce procès verbal au préfet, en y joignant l'indicatiou
des mesures qu'il jugera propres à faire cesser la cause
du danger.
Le maire adressera aussi au préfet ses observations et
SDH m MI1II8* 6^9
ses propositions sur ce qui pourra oonoemer la sûreté des
personnes et celle des propriétés.
En cas de péril imminent , Tingénieinr des mines fera ,
soos sa respopsabilité, les réquisitions nécessaires pour
qu'il y soit pourvu sar-le-cbamp, oonfonnément à Var-
ude 5 du décret du 3 janvier 1813.
j4rL 12. Le préfet, après ayoir entendu le proprié-
taire on l'entrepreneur, ordonnera telles dispositions qu'il
afipartiendra.
Art, 13. Si le propriétaire ou Pentrepreneur, sur la
oommonication m\ lui sera laite de l'arrêté du préfet ,
n'obtempère pas a cet arrêté , il j sera pourm d'office et
à ses frais , par les soins de l'ingénieur ues mines.
Art, 14. Quand les travaux auront été exécutés d'office,
en yertu de l'article précédait , la dépense en résultant
et tous les autres frais seront réglés par le préfet Le. re-
couvrement en sera opéré par les préposés de l'adminis-
tration de renregistrement et des domaines, oomme en-
matière d'amendes et frais se rattachant à la grande >
▼oirie.
Les rédamatîons contra le règlement de ces fraia
a^nt portée devant le conseil de préfecture , sauf re-
cours an conseil d'État.
Art, 15u II sera procédé ainsi qu'il est dit aux arti-
cles 11, 12, 13 et 14, dans le cas où, à défaut de dédara-
ticp.des propriétaires on .entrepreneurs, l'eKistence du
daiiger auru été autrement signalée , sans préjudice dei
poursuites qu'il pourf a y avoir lieu d'exercer ponr la
omtraventiM résultant de l'absence de déclaration.
Art. 16. Les exploitants seront responsables des bits
de leurs em^yés et ouvriers. Ces denûers devront tou-
jouH être ppiirvus de livrets, oonformémait à l'article là
de la loi du 22 germinal an XI.
Art. 17. Conformément à ce qui est prescrit par l'ar-
ticle 29 du décret du 3 janvier 1813, aucun enfant âgé
de moins de dix ans accomplis ne pourra être employé
dans les travaux des carrières exploitées souterrai-
nement.
ArL 18. Tout exploitant qui voudra abandonner ou
combler une carrière exploitéB nar cavage à bouche ou
par puits , sera tenu d'en faire la dédaration au préfet ,
qui, après avoir fait reconnaître Tétat des lieux, pres-
crira ce qu'il appartiendra dans l'intMt de la sûreté pn-
blique, sauf recours au ministre des travaux publics.
TITRE n.
UDGUa SnsCIALBS DE L'EXPLOnTATlOIf.
Art. 19. Les bancs calcaires exploités fom. pîerces à>
bâtir, présentant des épaisseurs Yariablts et divers degrés
de dureté, et étant reooi^yerts par uneépaisseu* ptaaoïL
moins grande de terre , donneront Heu à différeula modes,
d'exploitation \ ces modes sont : 1* par tranchées à ciel
onyertj ^^ par cayag^ à Boacbe ou galeries; 3^ par
puits.
5ECTI0N I". — De l'exploitation a. déoduvest^
- Art âO. Toutes tes masses on bancs de cateanre dont
le recouTremçntsera moindre de 4 mètres , ou qui n'au-
ront pas une s(didité suffisante , ou qui présenteront une
trop grande qeaatitô de flk <m fissnres , ne pourront élre
eaqptoités qu'a décou^eM,
Art. 21 . Les terres seront coupées en retraite par ban-
E elles oo taltts soiHsaills pour empédier Féboulement
I niasses supérieur^ La pente à donner au talus sera
dét^minée par la connaissance des lieux , à ranspn^ dé la
nature et de la consist^noe des bancs 4ei«ooOTréneiil:
Art. 32. Il sera*ouvert uiiléssé<de 1* ai métrés de
profondeur -et aulanftde largeur en-dessus dé'l^é^pMla-
tion; on rqeltera le dèUai de ce fossé sur le hoté dé
terrain, du o6Cé des travuux ^ pour y tennet- une berge-
ou rempart destiné à prévenir les accidents^ à'déloar-
ner les eaux. '
ArU 23. L'eipMtation ne pourra être poutmnrlè qne
jusqu'à la distance de 10 mètres des deax celés de tons
chemins à Toitures, édifices et constructions quel-
conques.
Art. 24. Il sera laissé outre cette distance de lOmétres,
prescrite par l'artiele préoédent, 1 mètre pour mèfrc
u^paisseur des terres aunlessns de la masse exploitée , au
bord desdits chemins , édifices et constructions.
Art. 25. Aux approches dès simples toyaux de fer,
bris ou terre , pour la conduite des eaux» les foaiHes ne
pourront être poussées qil'à k mètres de chaque o6té,
laissant en outre de ces 4 mètres, 1 mètre poor mètre
d'épaisseur des terlres^ au-dessus de la masse exploitable.
8UA U6 MI1IB8. 69I
SECTION U. — Ob L'BttliOlTàTION PAR CàVAOlS
A BOUGBBS.
^1. 26. Les masses qai scroat couvertes pur 4 oiètreg.
au plus de lerre el doDt les baacs supérieurs présenteronl
assez de solidité poar scr^r decielà la canièrB^ poonwt^
être exploitées par cavage à boaches.
Art. ^7. Sur k Ittogiiwr da froot decavagQ, in^en-
lèvera , en tout ou en partie , les terres de recouvrement
de la masse, sa ces terres sodI trialfles, de-maASftrè & 7
former iniell retraite ou basquette dont la largeuv senp
proportkHméft h répaissenr de k. craelm de r^eauvre^^
meot.
jérL SB. Toutes ksfois que Fabcrd d^uopoanritee sera
reconou dangereux, un fossé de 1 mètre de» largeur etf
autant de profondeur sera ouvert parallélementan fronl'-
de nnsseet au-dessus de rentrée da k carriâ*o , cdntae
il est proscri t par l'article â2 d^dessus pour Feuploilatioi^
à découvert.- . , • ♦
ArL 29.. La forme et ks dimensions des chantiarsd^x-
p)<Mtation , des galeries intérieures et de^pSiMrs'réservéai
seroot fixées; pour chaque carrière souterraine, par dé--
cisiooda prâfet, d'après l'avis de l'ingénieur dtoi mfiiss'el;
après avoir entendu l'exploitant de la carrière. On aurai
égard, dans celte fixation», aux usages des diverses locali-
tàs, à k nature de k roche, à son épaiwenr*et àuvBUtm*
circonstances qui pourront être prises encousidéraliMV -^^
ArL 30. On devra apporter une attention particulière
sur ce q|}i regiwrde les galeries* de^roukge, sncliiitt celles
qui sont communes à plusieurs exploitations. A l'avenir,
on devra laisser à ces galeries une hauteur ltbre<]b f^'/33
aummns. * ^
jirL 31. Lorsqu'il existera plusieurs étages de tra*
vaux , les pilier» seront disposés de telle manière que ceux
d'un étage oorrêspondent exactement à ceux des autree
étages, et qu'il y ail toujours dans k carrière plein si^*
fdein et vide sur vide.
L'épaisseur des massifs laissée entre deux étages suc-
cessifs ne pourra être moindre de 2 mètres, et devina êfre^
portée au dek si k nature des travaux et- de k masse
l'exige.
11 est^pressémeul interdit d'attaquer lea piliers réser-
âga ORDOirNAscBs
▼es pour MKitenir le toit des gaferies aux dirers étages ,
noD pins qae ks massirs séparant deax étages oonsécatifs,
tant dans les anciennes que les nouvelles exploitations.
j4rt. 32. Aucun étage nouveau d'exploitation ne pourra
Mre entrepris ou poursuivi , avant que l'état des travaux
supérieurs et inférieurs n'ait été reooittiu par des son-
dages ou quelque autre mojen que ce soit.
SECTION III. «— Db L*BXPu>rrATiofi par ram.
jâri. 33. Lespuitsd'extraction ne pourront être ouTerts
a 'à une distance de 10 métrés des chemins à Toitures,
tfioeset constructions quelconques, sauf loi exceptions
réclamées par certaines localités.
Art 34. Ces puits snont murailles arec soin dans toutes
les parties où le terrain ne présentera pas une solidité
suffisante.
jiri 35. Les puits servant à la descente des ouvriers
seront garnis d'écbdles à deux montants et solidement
fixées dans la roche avec des crampons de fer.
Ari. 36. Au bas de chaque puits il sera laissé quatre
piliers massifs à bsse carrée, de 4 métrés de o6té; les
gâteries qui s^wreront ces piliers auront une largeur plus
petite de 0*,âO, que les dimensions oorrespondantes des
pnîls.
Art. 37. Au delà des piliers, les chmtiars d'exploila-
tion seront conduits d'après les régies fixées pour le mode
de cayageà bouche.
SECTION ly. — Dbpositions cÉiitiULis.
»
Art. 38. Les exploitations par puits ou par cayage i
bouches ne seront poussées qu*à la distance de 10 mètres
des deux côtés des chemins à voitures, des édifices et
constructions quelconques. Cette distance sera augmentée
d'une quantité égale à la somme de la hànfcenr et de la
largeur des chantiers d'exploitation.
Sans le cas ou , pour communiquer d'une partie à
l'autre d'une carrière, il serait reconnu indispensable
d'ouvrir une galerie sous un chemin , cette galerie ne
pourra être élâ)Iie qu'en vertu d'une décision spéciale do
préfet , sur le rapport de l'ingénieur des mines.
ArL 39. Les carrières de peu d'importance, quel que
auR LES Mims. 693
soit d'ailleurs leur mode d'expkHtatkm , ne seroiit pas
assajetties aax dispositions da présent règlement , lors-
qu'il aura été reconnu que les travaux ne peuvent com-
promettre ni la sûreté des ouvriers , ni Tintérét des tiers.
Le préfet du département sera juge des exceptions qui
pourront être faites, à cet égard , à la règle générale.
TITRE m.
BiplaSSION DES GOllTRAVCimOIfS. • ^../^ .
Art. 40. Les contraventions au présent règlement qui
seront commises par les exploitants des carrières , soit à
ciel ouvert , soit souterraines , et d'où résulteraient des
détériorations quelconques aux routes tant royales que
départementales , ainsi que toutes les contraventions com-
mises par les exploitants des carrières souterraines , <^
auraient pour enet , soit de porter atteinte à la soUdité
desdites carrières , soit de compromettre la sûreté publi-
que, la sûreté des ouvriers et celle des habitations de la
surface, wtoui constatées, réprimées et poursuivies par
Toie administrative , conformément à ce qui est prescrit
par les artides 50 et 82 de la loi sur les mines et carrières
du 21 avril 1810, par l'artide 31 du règlement général
sur les carrières du 22 mars 1813, ainsi que par la loi du
29 floréal an X et par les décrets des 18 août 1810 et
16 décembre 1811 sur la grande voirie.
Les procès-verbaux constatant lesdites contraventions
seront rédigés nar Tingénieur des mines ou par le con-
ducteur surveillant des carrières et concurremment par
les autres fonctionnaires désignés en Tartide 2 de la loi
prédtée du 29 floréal an X.
Ces procès-verbaux seront affirmés devant le maire ou
Tadjoint du maire et transmis au sous-préfet de l'arron-
dissement, lequd ordonnera par provision ce que de
droit.
Il sera statué définitivement en conseil de préfecture.
Art. 41 . Toutes les autres contraventions au présent
règlement seront dénoncées et constatées comme en ma-
tière de voirie et de police.
Art, 42. Les procès-verbaux contre les contrevenants
seront dressés par Tingénieur dei mines ou par le con-
ducteur surveillant des carrières » et concurremment par
Tome FI, 1844. 45
c
694 OABOITHâNGBS
lemtire m par UM ««Ire offider de pDlto» judiciaire,
ieloD oe qui efl pretcril taiil per l'arttde 93 de h loi du
ai avril 1810. que par les art. 11 à il daCode d'instroe-
tîM crimiMUe^
. Seront, leidils prooèa-TBrbavxy dreaséi sur papier litoe,
Yiste MMur timbre , eoregîBtrés en débet*
L'affirmation sera reçae soit par le juge de paix du
canton, soit par Ton de ses suppléants, soit enmi par le
maire on par l'adjoint du maire , le tout conformément à
ce qai est présent par fartîde 11 de lalnl du 38 floréal
an X sur les justices de paix.
yéri. 43. Les proeés^Terbaax seront transbits en origi-
naux w proeorenr du roi prés le tribunal de police or-
rectkMnelle de Tarrondissement , lequel ponrsuiTra d'(4-
fioe les contre? enanis, oonformément à rartide 95 de k
loi du ai avril 1810, et requerra contre eux TappUcation
des peines encoomes^ sans préjudice des dommages-inté-
rêts qui pourront être rédamés par les parties lésées.
Copies de ces prooèa-Terbanx seront transorisee aa
préfet.
Art. 44. La présente ordonnance sera insérée au Bulle-
tin des lois et an recueil des actes administratirs du dé-
partement.
Elle sera publiée è la diligence du préfet et par les soins
des maires dans les communes où il existe des exploita-
tions de carrières. Il en sera, en outre, donné par les
maires une connaissance spédiile aux entrepreneurs de
caiTiérfs.
j4ri. 45. No^ ministre secrétaire d'Etat des travaux
pubUcs est chargé de rexécution de la présente ordon-
nance.
tJilne k fer àtX)rdonnance du S décembre 1844 , qui autorise le
BisoC'Murgsr. sieur Carassoii à ajouter deux feux d!affinerie à
son usine de Bl aitg-Mubgir , située commune de
B£U.EroiiTAiHX ( Vosges ). Ladite usine contiendra
en conséquence quatre/eux Raffinerie et vne tré^
filerie avec ses accessoires.
SUR LB8 ■mis. 695
Ordonnance du ^ décembre l%kk i qui autorise les x^J.V*'*
sieurs Nourisson frères à maintenir en actii^ité^ tm-Ld^^^
au lieu dit Postilloit , commune de Saint- Gyr-sur-
LoiRE ( Indre-et-Loire) y une usine à fer composée ,
1^ d'un haut-Jbumeau alimenté par un mélange
de coke et de charbon de bois , V* et de diî^ers
accessoires 9 tels qu'ateliers de moulage j souf-
flerie, etc.
Ordonnance du 2 décembre 1844, qui autorise '^j SJ'^wKim
iieurMoREL à maintenir en actis^itéV usine à^r
de Saint-P^icolas , située dans la commune de
RoGROT (ArdenDes).
Cette aside est et detnetire composée de deux groupes
distioelS) renrernuiBt. l'iiii :
Quatre fours à pnadier »
Six fours dormants i
Deux laminoirs à trais paires de cylindres »
Une fenderie et une roulerie;
Et l'autre groupe, inférieur au premier ;
Un haut-fourneau,
Un bocard à crasses,
Trois fours dormants,
Un laminoir à une paire de cylindres ,
Une forge à deux feux d'affinerie et un marteau.
(Extrait.)
Art. 14. Le permissionnaire est tenu d'atoll' un compte
ouvert an bureau de la douane de Rocroi. Il Se soumettra
aux visites et recensements que les employés des douanes
jugeront à propos de faire dans son établissement , sans
que ceux-ci soient tenus de se faire assister d'un ofidèr
munkâpal.
■•
Gomncnt
de houille.
Patente.
696 ORDONNAHCB8
Ordonnance du 6 décembre 18&b, portant qu*un
marchand de houille qui vend à la fois en gros et
en détail doit payer la patente de première classe,
Lonis-PfliLippB, etc.,
Sot le rapport da oomité da conteDtieax ,
Va la requête à noos présentée par le sîenr Fnzdlier ;
ladite reqaéte transmise par le préfet des Ardennes el
enreg^istrée an secrétariat général ée notre oonseO d'Etat,
le 15 avril 1843 , tendant à ce qu'il nous plaise annuler
nn arrêté da conseil de préfecture ; des Ardennes » en
date du t*' février 1843 , lequel a maintenu ledit sieur Fu-
xeUier A la patente de marchand de houille en gros ;
Tu l'arrêté attaqué ;
Tu ravis du maire , en date du 12 juin 1842 i
Tu les avis du contrôleur et du directeur des contribu-
tions directes, en date des 28aoAtet lOseptembre 1842;
Vu les observations du sieur FuzelUer , en date des
16 septembre et 21 décembre 1842 ;
Yu un nouvel avis du directeur des contributions di--
rectes, en date, du 27 décembre 1842 ,-
Yu les observations de notre ministre des finances en
réponse à la communication qui lui a été donnée da
pourvoi sus visé) lesdites observations enregistrées aa
secrétariat général de notre conseil d^ Etat, lel^'aoAt 1843,
Jti tendant au rejet de la requête ;
Ensemble les pièces produites et jointes au dossier ;
Yu la loi du l'' bruuiaire an YII ;
Oui M. Cornudet , maître des requêtes, remplissant les
fonctions du ministère public;
Considérant qu'il résulte de l'instruction que le sieur Fo-
.^dUier exerce la profession de mardiand de bouille en
ms ; que dés lors c'est avec raison que le conseil de pré-
leclnre des Ardennes l'a maintenu à la première classe
^es patentes pour Tannée 1842 ;
Art. 1". La requête du sieur Fuzellier est rejetée.
Art, 2. Nos ministres , eto.
SUR LES MINES. 697
Ordonnance du 6 décembre 184i , portant rejet Canrtéwi.
d'un pourvoi formé contre P arrêté a un conseil de Eipioiution
préfecture qui a déchargé un exploitant de car- jwn f^i^M*
nere^ non carrier de profession ^ du isroit ae "^
patente.
Louis-Philippe , etc. ,
Sur le rapport du comité da contentieax ,
Va le rapport de notre ministre des finances, ledit rap»
port enregistré an secçétariat général de notre conseil
d'Etat, le 24 décembre 1842, et tendant à ce qu'il nooi
Îlaise annuler un arrêté du conseil de préfecture de la
harente-Iuférieure, du 21 norembre 1842, lequel a
aoccàrdé an sieor Retailleaud, demeurant auDoncbet.
décharge des droits de patente auxquels il a été imposé
pour l'exercice 1841 , en qualité de carrier i
y u l'arrêté attaqué ;
Vu les aris du maire, du contrôleur et du directeur des
contributions directes ;
Vu les<d)servations du sieur Retailleaud, enréponse à la
communication qui lui a été donnée du pourvoi , leMlites
observations enregistrées au secrétariat général de notre
conseil d'Etat, le 15 juillet 1843, et tendant au regetdes
condnsions de notre ministre des finances ;
Yn la lettre de notre ministre des finances, ladite lettre
enregistrée, comme dessus, le 23 juillet 1844;
Vu toutes les pièces produites et jointes au dossier ;
Vu l'artide 29 de la loi du !•' brumaire an YII;
Ou! M. Gornudet , maître des requêtes , remplissant les
fonctions du ministère public ;
Considérani qu'il ne résulte pas de Tinstmction que le
sieur Retailleand exerce la profession de carrier ;
Art. 1*'. Les conclusions du rapport de notre ministre
des finances sont rejetées.
Ari. 2. Nos ministres, etc.
Ordonnance du ih décembre fSU, portant rejet imoUnt
du pourvoi de M. le comte d'Hoffelize contre de SainH^SDcré
une décision du ministre des travaux publics , qui
69® OBllDlIVAIfOEi
a affecté aux usines de Gorct 7S0 yoUures de mi"
nerai de fer prouenant du contingent de tartil^
lerie dans les minières de Saivt-Parché (Moselle).
IiOai9*PHii4fPB, «te.
Sur le rapporl du comité da oontentîeax ,
Va les requêtes sommaire et ampUatiye i nous pré-
sentées an nom du sieur comte d'Hofleliee, pro|Miétaire
des liants-foQmMttz de Lopigneu et de Longnyon,
demeuraiit àLonfniyon» dépsirtemeot de la Moselle, les-
diias rtqoétos enref istrées an Mcrétariat général denotra
aonaeil d'fiut, la 1- le 91 octobre 1841 , la i* le 3t
janvier tMii, et tendant à oe qalt nous plaise annuler
«ne décision de notre minislredcs traranx pablîcs, du 14
jaillet 1841 « transmise an préfet de la Moselle le 99 dm
même mois, laquelle a rejeté la rédamation formée par
les rermîers des bants-loomeapx de Longayon et de Lo-
pignenx contre une décision de notre dit ministre du 27
joUlet 1840. approliatiTe d*an arrêté du préfet, du 27
mai précédent , ayant pour objet d'accorder aux sieurs
Labbé et Lsgewbre , propriétaires du hant-foomeau de
Oorcft rallèctatiofi dans les miniéiaes de Saint-Pancré
des 750 Toitures de minerai de 9* et de 3* classes, qoi
faisaient partie dtt contingent de l'artillerie, etauxqueOes
le déparlement de la guerae a déclaré renoncer ; ce faisant
•t rapportant par suite rautorisatioo ainsi accurdôe,
dire et déclarer qu'il n'y a lien de permettre aux pro-
priétairas du baut-fourneao de Gorcy d'exploiter le mi-
nerai dont le départeoMut de la guerre a fait abandon
dans las minières de Saint-Pancré, et condamner les
défendeurs aux dépens ^
Vu la mémoire en défense peur les sieurs Labbé et
Legendre^ ensogistré au secrétariat général de notra
aoQsail d'État, le 9 mai 1849^ et concluant à ce qu'il
nous plaise rejeter le pourvoi du demandeur et le oon«
damner aux dépens ;
Vu le mémoire en réplique pour le sieur comte d'Hof-
felize, ledit mémoire enregistré, pomme dessus, le 17
décembre 1842;
Yu l|i lettre de notre ministre des triiyaux publics, eu
réponse fi la communication qoi lui a é(é donnée des re-
3:uêtes siisvis^î ensemble les raipporis etayis des agents
e radmifllstration et do conseil jgénéral des mines, joints
SUR VUS UlfXtB. 699
à eette réponse ; ladite lettre , et kftlits rappo|1s et^ayto
enregistrés aa secrétariat général de notre conseil d'Elat,
le 27 décembre 1843;
Vu la lettre adressée au préfet de la Moselle par notre
9oas*8ecrétaire d'État des travaux publies et portant noti-
fication de la décision attaquée de notre ministre des tra-
yanx publics du 14 du même mois; ensemble la notifi-
cation faite de même au préfet de la décision de notre dit
ministre, du 27 juillet 1840, également attaquée;
Vu la lettre de notre ministre de la guerre au préfet de
laMoieUe, du 20 mai 1840, et l'arrêté dudit préfet , du
27 du même mois }
Tu toutes les pièces jointes an dossier, et notamment
Tédit du duc de Lorraine ,f du mois d'août 1699 , portant
établissement des droits de marque des fers; les arrêts du
conseil royal des finances et du comiperc^, des 8 octobre
1746 , 28 mai 1755 , 6 ayril et 23 juillet 1756 , 1 5 décembre
1767, 22 février 1780, 13 avril 1784 ; les arrêtés du préfet
de la Moselle, des 13 Oor^l an IX, 27 thermidor an X,
7 brumaire an XI ;
Vu la loi des 28 juillet 1701 ^ 21 avril 18i0; l'arrêté
consulaire du 15 pluviôse an XI et le décret daâ4 août
1811;
Ouï M* Joussclin , avocat du demandeur j
Ouï M* Parrot , avocat des défendeurs ;
Ouï M. Hély-d'Oissel , maître des requêtes , remplissant
les fonctions du ministère public ;
Considérant qu'aux termes de l'article 1^ de l'arrêté du
15 pluviOse an XI et des articles l*' et 3 du décret du 24
août 1811 , susvisés, le propriétaire de chacun deshants-
fourneàux de Longuyon et de Lopigneux a permission
d'extraire annuellement des minières connues sous le nom
de Saint-Pancré du minerai jusqu'à conciurrence de 1500
voitures du poids de 100 myriagrammes par voiture ;
Que, par la décision attaquée, notre ministre des tra-
vaux publics s'est borné à transférer aux sieurs Labbé et
Legendre la permission d'extraire des mêmes mines 750
voitures de minerai de 2* et 3* classes, faisant partie dé
l'afieclation mise à la disposition du ministre de la guerre
|mr l'article 2 du même arrêté et l'article 1* du même
décret, et auxquelles notre dit ministre a renoncé ;
Que cette décision n'a porté aiicune atteinte aux droits
réservés et liipîiés par les artides oi-dessos dtés, et qui
^00 OBDOailAVCSf
eoDtfauiaKNit d'appartenir aux propriélairef ta Unir-
neaax de Loogoyon et de Lopigneox;
Notre conseil d'état enteoda,
Noas avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
jirt. i^. Les requêtes du sieur comte d'Hoffdize sont
rejetées.
Art. 2. Le sienr comte d'Hofleliae est condamné aox
dépens.
j^rt. 3. Notre garde des sceaux, ministre secrétaire
d'Etat an département de la justice et des cultes, et notre
ministre sécréta re d'Etat au département des travaux
f oublies , sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
exécution de la présente ordonnance.
Ordonnance du 14 décembre 1844 , portant rejet
à fapmr. du pourvoi des sieurs Béthuhe et Ploh contre tar--
rété du préfet de police, qui leur dé/end défaire
usage de deux chaudières et d'une machine à t^a-
Çptir dans leurs ateliers, rue Sainte Georges ^ à
Alla.
Lounh-PaiLippB, etc.
Sur le rapport du comité du contentieux.
Vu les requétesànous présentées par les sieurs Bétbune
et Pion, imprimeurs, lesdites requêtes enregistrées au se-
crétariat-général de notre conseil d'Etat , les 23 décem-
bre 1843 et 6 mai 1844 , et tendant à ce qu'il nous plaise
annuler un arrêté du préfet de police , en date du 8 dé-
cembre 1843, qui a rejeté leur demande tendante à être
autorisés à faire usage de deux chaudières et d'une ma-
chine à vapeur dans leurs ateliers , situés à Paris, me
Saint-Georges , n"" i 6 ; provisoirement ordonner qu'il sera
sursis à l'exécution dudit arrêté;
Vu l'arrêté attaqué ;
Vu les requêtes à nous présentées par 1* la dame veoTe
Kreutzer, propriéteire a'une maison, sise rue Saint-
Georges, n« 18, y demeurant; 2* le sieur Bufihut, pro-
priétaire d'une maison, rue Saint-Georges, n* 14, et y
demeurant; 3* le sieur Famin, propriéteire, demeurant
rue de la Victoire , n<» 13 6if ; i"" le sieur Drouin, pro-
priétaire de la maison , rue de la Victoire , n"" 15, et de*
•UH LES MIirB8« • 7OI
menrant rne des Trois-Frères, n^ 6, i PAris; lesdites re-
quêtes enregistrées aa secrétariat général de noire
conseil d*Ëtat , les 17 janyier, 10 février et 8 mai 1844,
et tendant à ce qu'il nous plaise les recevoir intervenants
dans l'instance introduite par le pourvoi ci-dessus ; au
fond , confirmer l'arrêté du préfet de police , du 8 dé-
cembre 1 843 ; rejeter les requêtes des sieurs Béthune et
Pion , et les condamner aux dépens;
Vu les observations de notre ministre des travaux pu-
blics, ensemble l'avis de la commission centrale des ma-
chines à vapeur, lesdites observations et l'avis enregistrés
au secrétariat général de notre conseil d'État , les 14 fé-
vrier et 20 avril 1844 ;
Vu les observations de notre ministre du commerce ;
ensemble les avis du comité consultatif des arts et manu-
factures, en date des 25 mai et 27 juillet 1844 ; lesdites
pièces enregistrées comme dessus, le 9 août 1844 ;
Vu le procès-verbal de commodo ei incùmmodoj en date
du 9 octobre 1843;
Vu les dlfiërents avis et rapports des ingénieurs et
agents des mines ^
Vu toutes les pièces du dossier ;
Tu le décret du 15 octobre 1810, l'ordonnance du
14 janvier 18f5*et notre ordonnance du 22 mai 1843 1
Ouï , M* Labot , avocat des défendeurs ;
Ouï, M* Hautefeuille , avocat des demandeurs ;
Ouï , M. P^avey, maître des requêtes , remplissant les
fonctions du ministère public ;
En ce qui touche l'intervention de la dame Kreutzer et
des sieurs Buflhut , Famin et Dronin ,
Considérant que la dame Kreutzer et les sieurs Baffaut,
Famin et Dronin , sont propriétaires des maisons voisines
de celle occupée par les ateliers des sieurs Béthune et
Pion ; que d& lors ils peuvent avoir intérêt au maintien
de l'arrêté attaqué ; qu'ainsi leur intervention est rece-
vable;
En ce qui touche l'excès de pouvoir reproché à l'arrêté
du préfet de police ,
Considérant qu'aux termes de l'article 4 de notre or-
donnance du 22 mai 1843, les machines et les chaudières
à vapeur, tant à haute qu'à basse pression , ne peuvent
être établies qu'en vertu d'une autorisation délivrée cou-
formànent à ce qui est prescrit par le décret du 15 octo-
703 ORDONNANCBS
bre ISlOponrlesétablissemeDtsinsalobresct inconmiodes
de deuxième classe ;
Qu'aux lermes deTart 7 du décret dv 45 octobre 1810,
de Tart. 4 de rordonnance du 14 janvier 1815, et d#
l'art. 79 de notre ordonnance du 22 mai 1843, êesi an
|>réret de police, à Paris, qu'il appartient de statuer sur
es demandes en autorisation d'un ctablissemeot de cettQ
espèce;
Que , dès lors, le préfet , en statuant sur la demando
qui lui était présentée par les sieurs Bélhune et Pion , a
agi dans les limites de ses pouvoirs ;
An fond :
Considérant que les établissements de la deuxième
classe ne penTcnt être autorisés qu'autant qu'on a acquit
la certitude qu'ils ne pourront ni incommoder les pro-
priétaires du voisinage, ni leur causer des domnaages;
Considérant qu'il résulte de rinstruction çpe rétablis-
sement d'une machine à vapeur dans les ateliers d'impri-
merie des sieurs Béthune et Pion présenterait, à raison de
l'exiguïté du local et de sa position contiguë avec les pro-
priétés voisines, des conditions de danger et d'iocommo-
ditc telles qu'il n'y a pas lieu de l'autorisera
Notre conseil d'État entendu ,
Mous avons ordonné et ordonnons ce qui suit <
j4rt. r'. L'intervention de la dame Kreutxer et des
sieurs Buffaat , Famin et Drouin , est admise.
^rt. 2. La requête des sieurs Bétbune et Pion est re-
jetéc.
j4rt. 3. Les sieurs Béthune et Pion sont coo4liili|iés w
dépens envers les intervenants.
Art. 4. Notre garde des sceaux , ministre secrétaira
d'État au département de la justice et des cultes, et
notre ministre secrétaire d'État au département des tra-
vaux publics^ sont chargés, chacun en ce qui le oonoerne,
de Texécution de la présente ordonnance.
Carrière dcf Ordonnance duih décembre 18i^& , portant r^jpt du
SsbloDi ( Seine). pounHii du sieur Cissag contre un arrêté du préfet
de la Seine quilui défend d'exploiter une carrière
de pierre à odtir au lieu dit les Sablohs.
Lodis-Philippb, etc.
Sur le rapport du comité du contentieux,
SUK LES MINES» 7o3
Va k requête à nous présentée parle sienr Gissac,
marchand carrier, ladite requête enregistrée au secréta-
riat général de notre conseil d'État, le 24 novembre 1843»
et tendant à ce au'il nous plaise annuler, comme incom*
pétemment rendu et entaché d'excès de pouvoirs, un ar-
rêté du préfet de la Seine, en date du 31 août 1843, qui
rapporte un précédent arrêté du 22 avril 1842, qui aulo-
risait ledit sieur Cissac à exploiter une carrière de pierre
à bâtir, au lieu dit les Sablons ; subsidiairemcnt Tannuler
encore, quant au fond ; faire réserve, dans tous les cas |
de répéter contre qui de droit tous dommages et inté-
rêts, et d'exercer tous autres droits et actions, et con-
damner Fadministralion des hospices de Paris aux dé-
pens,
Yu l'arrêt attaqué ;
Tu les observations du préfet de la Seine, enréponseau
pourvoi, lesdites observations enregistrées au secrétariat
général de notre conseil d'État, le 13 janvier 1844, et
tendant au rejet de la requête;
Vu le mémoire en réplique du sieur Cissac , ledit mé-
moire enregistré au secrétaiiat de notre conseil d'État, le
30 août 1844 , et tendant au rejet de la requête;
Vu le mémoire en réplique du sieur Cissac, ledit mé-
moire enregistré au secrétariat général de notre conseil
d'État, le 30 août 1844, et tendant aux mêmes fins que
la requête introductive d'instance ;
Vu la lettre du préfet de la Seine , en date du 13 no-
vembre 1843, par laquelle ^edit préfet déclare au sieur
Cissac qu'il maintient son arrêté du 31 août 1843 ;
Vu rarrélédu préfet de la Seineendatedn 22avrill842;
Vu le rapport des ingénieurs des mines , inspecteitr»
des carrières;
Vu ensemble Routes les pièces produites et jointes au
dossier ;
Vu la loi du 21 avril 1810, titre V, Articles 47, 48»
49 et 50 1 titre yil{, articles 81 et 82;
Vu le qécret du 22 mars 1813, le règlement y annexé ,
et notamment rairtide 27 dudit règlement ;
Oilï , ]Vi* Beffuin-Billecoq , avocat du requérant i
Ouï, M. If elf -d'Oise , maître des requêtes, remplis'-
saut les fonctions du ministère public;
Cpnsi4éfant me les «iirrêtés du préfet m peuvent
nous être défères directement en notre conseil d'Etat,
7o4 OUOHHAHCBa
hors kf cas spédalemeot déterminés par les lois, qam
pour excès de pouvoir oa inoompélence;
Qae, d'après les disposiUoDS susvisées de la loi da
21 avril 1810 et da rtçlemeat anuexé aa décret da
Sa mars 1813, l'exploitatioa des carrières est soumise i
la sarveillance des iiréfets, qoi peayenl , en cas de dan-
voisinage.. , ^
la carrière da siear Cîssac , n*a point agi hors des limites
de ses poavœrs on de sa compétence ;
Notre conseil d*État entenda »
Noos avons <Mrdonné et ordonnons ce qai sait :
j^rt. 1*. La reqoéte da siear Cissac est rejetée.
jiri. 9. Notre garde des sceaux, ministre secrétahre
d*État au département de la justice et des cultes, et notre
ministre secrétaire d'État au département des travaux
Kbiics , sont chargés , chacun en ce qui le concerne , de
xécution de la présente ordonnance.
dï^a^ât'dH ^^^^^^^^ ^^ 27 décembre 18H , qui accorde au
^ ' sieur Jean-Baptiste Gautier la concession d'une
mine ^anthracite située dans la comnume du
Mostf-de-Lahs, arrondissement de Grehoble
( Isère ).
( Extrait. )
j4ri. 9. Cette concession, qui prendra le nom de
Concemon du Mat des Comfret, est limitée ainsi qu'il suit,
savcÂr:
j^ ATord, par la Romanche, depuis l'embouchure do
ruisseau de Ponteil jusqu'à celle du ruisseau deBruenI,
situé en amont du précéuent-,
ji VEst^ par une ligne droite menée de rembouchure
du ruisseau de Bruent à la Croix dite de Serts, placée sur
le chemin du Mont-de-Lans à la Ferie;
Au Sud^ par une ligne droite menée de la Croix de
Serts au point de jonction du ruisseau du Pontdl avec le
cbemin du Ponteil au Mont-de-Lians;
A POueMi, par une ligne dnnte joignant ledit point
SUR LES MlUBS. 7o5
de jonction à Fembouchnre dn ruisseau du Ponteil dans
la Romanche , point de départ ;
Lesdites limites renfermant une étendue superGcielle
de Tingt-sepl hectares, douze ares.
^Cahier des chargée relatif à la cancessian de la mine
d'jifUhracite du Mas-dbs-Combes.
( Extrait. )
Art. 2. On continuera la galerie commencée au point A
du plan y en suivant la direction de la couche déjà décou-
verte et en conservant la pente uniquement nécessaire à
galerieserj
raction et ^
Lploitation.
longueur, Jargeur et hauteur seront fixées par le préfet ,
sur le rapport de Tingénieur des mines , le concessionnaire
ayant été entendu.
Arl. 9. Le concessionnaire ne pourra pratiquer aucune
ouverture de travaux dans les bois communaux du Mont-
de-Lans, avant qu'il ait été dressé oontradictoirement
procés-verbal de 1 état des lieux nar les agents de Tadmi-
nistration des forêts, afin que l'on puisse constater au
bout d*un an , et successivement chaque année , les indem-
nités qui seront dues.
Les déblais extraits de ces travaux seront déposés aussi
prés qu'il sera possible de l'entrée des mines» dans les
endroits les moins dommageables , lesquels seront désignés
Er le préfet, sur la {proposition des agents forestiers
;anx , le concessionnaire et l'ingénieur des mines ayant
été entendus.
j^rt, 10. Le concessionnaire sera ciyilement respon-
sable des dégâts commis dans la forêt par ses ouvriers ou
Sar ses bestiaux , dans la distance fixée par l'article 31
u Code forestier.
Art. i 1 . Lorsque le concessionnaire abandonnera une
ouverture de mine , il (jourra être tenu de la faire com-
bler en nivelant le terrain , et de faire repeupler le terrain
en essence de bois convenable an sol. Cette disposition
sera ordonnée, s'il y a lieu, par un arrêté du préiet , sur
le rapport des agents de radminisUration forestière et de
^o6 OBDOifirAircBs
l'iDgénieur de$ mines, le ooncessicmnaire ajant été en-
tenan, et nnf reocran devant le ttiinistre des traVaut
Miotf d*anihra- Ordonnance du 37 décembre 18U ^ qui mxord& aux
die de Brûkm. sieurs Aleaumdre - Claude -FrançcMi, Ticomte de
Vamnoue f comte Clément de Tillt père , comte
Henri-Clément de TillI file , Touseaint-Cbarles
Ozou père , Auguste-Toussaint Ozon de Yshuebie
et Acnille-Edmond Ozou , ta concession de mines
d'anthracite situées dans les communes deBKOhom^
de SAiNT-OiiEif et de Mobeu^ arrondissement de
La FiiÈcBE (Sarthe).
( Extrait. )
Art. S. Cette concession , qui prendra le nom de eon-
cession de Brûkm ^ est limitée ainsi qu'il suit, savoir :
Au Nord et au Nord-Est^ deux droites menées » la pre-
mière , de l'angle Ouest du bâtiment le plus oriental de la
métairie des Ëosseries à Fangle Nord du bâtiment de la
ferme de Guerondcau, le plus au Mord; la seconde , de
œ dernier point à Tangle Mord-Est du bâtiment le plus
au Nord delà Terme delà Plissonnière ;
jé PEsty une droite tirée de la Plissonnière sur le clo-
dier de Saint-Ouen ;
AuSud-Ouesty deax droites menées successivement du
clocher de Saint-Ouen à celui de Brûlon et , de ce der-
nier point, à la métairie des Bosseries, point de départ,
cette seconde droite formant une limite commune â la
nouvelle concession et à celle de Viré ;
Lesdites limites renfermant une étettdoe superficielle
de dix kilomètres carrés, trente-six hectares.
Cahier des charges relatif à la concession de Us mine
demtkraeiie 4e Bhulor.
( Extrait. )
Art. 9. Immédiatement après l'obtention de la conces-
sion , les concessionnaires pratiqueront des trataux de
SUR LES MINES. 7O7
recherches, afin de recoDnailre le prolongement , sur la
rive droite de laYègre, de la couche aanthracite de
l'Ecotterie.
Ordonnance du 37 décembre tShh, portant que le Layolrs
sieur IsTASSE est autorisé à établir onze laiH>irs à ^ Salni-PMicrô
mines pour la préparation du minerai de fer ^ au
lieu dit LA GotitxTTS, commune de Saint-Pangré
(Moselle).
(Extrait.)
Art. 3. SI radministration juge ultérieurement que
des bassins soient établis pour Tépuration des eaux , le
permissionnaire devra se conformer aux dispositions qui
seront prescrites par Tadministration. Le cas arrivant, il
sera tenu de fournir au préfet , dans le délai qu'il lui
fixera, un nouveau plan, en triple expédition, sur l'é-
chelle de 2 millimètres par mètre, des lavoirs ci-dessus
autorisés et des terrains environnants , pour servir à dé-
terminer l'emplacement et les dimensions desdits bassins.
Ordonnance du 27 décembre iSkh , portant que la Usioeà far,
compagnie anonyme des forges et fonderie de la JS"™™"**
Providence ( Belgique ) , est autorisée à établir,
dans la commune ^f Haumont ( Nord ) , une usine
à fer contenant :
1* Un four de fioerie ,
T Quatorze fours à puddler,
3^ Sept fours à réverbère de chaufierie,
4» Quatre fours à réverbère pour la tôle,
S"" Trois cubilots et un four a réverbère pour refondre
la fonte ,
6"* Les machines soufflantes qu'exigera le roulement de
l'usine,
T Les laminoirs et autres machines de compression et
d'étirage nécessaûres à la fabrication du fer,
8^ Enfin tous les accessoires qui pourront être néces-
saires, tels que tours, cisailles, ateliers de monlage, etc.
708 ORDONlCAlfCEI
( Extrait. )
jirt, 3. Les permissionnaires se soumettront à la for-
malité do comptera vert à la douane, et an libre exerdœ
des préposés des douanes dans lenr usine, même aux
heures de nuit, sans Tassistance d'un officier municipal.
Les agents de l'administration des douanes seront admb
k exercer leur contrôle sur la fabrication , à l'effet de
constater le déchet qui résultera des diverses élaboratioos
auxquelles la fonte sera soumise.
jirt. 4. Les permissionnaires ne pourront faire usage
dans l^ir usine que de comlrastibles minéraux.
UilDe à fer Ordonnance du 37 décembre 18^4, portant que
de la Serre. M** veuTC Mulles et ses enfants sont autorisés à
maintenir en actii^ité l* usine à fer de la Seate ,
commune de CHAMPAGaoLs (Jura).
Ladite usine est et demeure composée :
1* De six Teux d'affinerie, dont quatre seulement seront
tenus simultanément en activité, les deux autres ne de-
vant servir que pour remplacer ceux qui seraient en fé-
riation ;
2^ D'un cubilot;
3"" D'une tirerie, d'une tréfilerie et d'ateliers pour la
fabrication des clous dits pointes de Puis , et des
chaînes;
4"" Des machines soufflantes, des machines de compres-
sion et de tous les accessoires nécessaires à la confection
des produits de Tusine.
Mariiiiel, Ordonnance du VI décembre 184&, qui autorise les
à Sl-Hlppoly^* sieurs Augustin et Philippe Yadam à établir un
martinet pour ouyrer le jer^ sur le Douss • au lieu
dit LE Gouffre de Lod, commune de St-Hipfolttb
( Doubs).
09
asmassa
Adressées aux Préfets et aux Ingénieurs
des mines.
Paris, le %k août 18i3.
Monsieur le préfet, les ordonnances des 22 et 23 mai Appareib
1843, relatives aax machines et chaudières à vapeur et à vapear.
aux bateaux à vapeur , ont déterminé , dans la section qui „ T ..
concerne les appareils de sûreté, les proportions qa'ilQ|J^^JJJ*jjJ"P*
serait permis de donner aux rebords des soupapes, eu tant rectiOcation
égard aux dimensions de la partie de leur surface expo- de rarticie 3i de
sée directement à Faction de la vapeur. m mïï eî d?rar"
Cette disposition a ponr but de prévenir le défaut de ^j^ 31 ^ eeiiê
précision que présenterait la soupape, si son rebord , ou, da 33 mai isi3.
en d'autres termes , la surface annulaire par laquelle
son disque s'appuie sur la tubulure, avait une trop
grande étendue comparativement à ForiGce que ce disque
doit fermer.
Mais il s'est glissé une omission dans l'énoncé des con-
ditions prescrites à ce sujet au paragraphe 2 de Tar-
ticle 24 de la première de ces ordonnances et de l'article 31
de la seconde, lequel s'exprime ainsi : « La largeur de
» la surface annulaire de recouvrement ne devra pas dé- ^
•» passer la trentième partie de la surface circulaire expo-
» sée directement à la pression de la vapeur , et celle
^ largeur, dans aucun cas , ne devra excéder deux milli-
» mètres. »
Gomme on ne peut comparer entre elles que des gran-
deurs de même espèce^ il est évident qu'en prenant pour '.
l'un des termes du rapport la largeur de la surface de \
recouvrement , on ne pouvait prendre pour l'autre terme -^
que le rayon ou le diamètre de Forifice circulaire de la
soupape.
C'est ce mot diamètre qui a été omis.
Les détails consignésdansllnstruction du 23 juillet 1843
Tome FI, 1844. 46
710 CiaCULAUBS.
faisaient bien toir , do reste , dans quel sens on avait en-
tendu la règle posée à cet égard. Ils indiqoent positiTe-
menl qu'il s'agit, d*une part, du HanUête de l'orifice de
la soupape, et, d'autre part, de la largeur correspon-
dante de la zone de contact ou anneau de recouvrement
Tootef(»s il devenait nécessaire de ratifier les deux arti-
cles en question.
J'ai Tbonneur de vous adresser, avec la présente , une
eipédition de l'ordonnance du 15 juin dernier (1) , por-
tant rectification de ces deux articles.
Je vous prie de m'accuser réception de cette circulaire
dont je transmets une ampliation à MM. les ingénieurs.
J'enjoins ici un exemplaire pour la commission de sur-
v«UlMioe des badeavx a vapenr élaUis à
Agvéei, n>on§ieur te pr Aet» f asanrance de aa toatàiê
Mîett k plus dîstîngiiée.
L« soQt-éaeréUîrt d*^Ut dei trafauz publici »
Signé LIGlAlfD.
Paris, le tt noiembre f8S4.
Sorfeinanee Monsieur le préfet, aux termes des articles 6 el 23 du
dst minei. décret du 3 janvier 181 3 , MM. les ingénieurs des
Danânde dst ^^^^^"^ ''^^^^'^ ^^ procès- verbaux de visite des
procès -fcrbsai dont la surveillance leur est confiée,
de Ttoite dmiéi Je VOUS prie de demander ceux qui ont été dressés poor
•o isu. joire département dans le courant de la
, -, présente
pagne. Veuillez vous Caire remettre en même temps i
rapport général indiquant les principaux faits constatés,
les améliorations qui ont eu uen et oelies qui restent à
réaliser. Plusieurs de MM. les ingénieurs sont dans Tosagn
de fournir annuellement de semblables résumés i ce sont
des compléments fort utiles des procès-verbaux d» visile*
et il est for l désirable que oette dispositioD soit suivie dans
tous les départements.
D'après rartide 50 de la loi du 31 avril tôlO, il v«ias
apfHirtient, monsieur Iq^ préfet, de pourvoir à eeqii'exî*
géraient la sûreté publique , la eonservatioA des puits» la
(1) Cette ordonnanoe 9A ImM» dim le liSM ¥ en Ammàtn (^*
série), pspns.
CIRCQXJLIUS. 7 1 I
solidité ée$ trftvaQK, ia tinHé dei jouTrteri imneim ou
ée» luMMiotiè de la MrtM» : f appelle H^lKoliteeaHBQt
votre attenlion sar cet ^jet împorlftDt. I/ttrdoniuyaee
wy»le<ltt d6 Biani 1843 doue les bo]^ de laire exé-
cater d'oSBoe les iravau ^li «enieDi îagds néoeasaiica ,
stnal^M le» preteriiplliiisdtB cèKineBtf sark|ioUce
aouterraÎDe, qai sont relatives à la tem» dast^lMii et
registres d'avancement des oavrages intérieurs , à Téta-
bUssemoK du service de saoté. Il cviviendra de recou-
rir aox dispositions de celte ordonnance , si les exploi-
^nts ne se coafortuiMe&t ftâ aux injonctions qni leur
seraient adressées.
Je voos serai obligé de me faire parvenir le plus tôt
I^Msible les documents dont il s'agit, en m'informant des
mesures que vous auriez priser ou que vous vous propo-
seriez de prendre à l'égard de chaque mine. Je me référé ,
du reste , aux instructions contenues dans les circulaires
des 30 janvier 1837 et 10 mai 1843.
Recevez , monsieur le préfet , l'assurance de ma consi-
dération la plus distinguée.
hê êom'UCtiîùf d'Etat dm tra? a«z
LEGRARD.
Parii, to 10 déoembnClSU.
Monsieur, d'ainrés la circulaire du 15 avril 1834, MM. les compie-raiMia
ingénieurs des mines doivent présenter, chaque année , à de isu.
la fin de décembre , les comptes de leurs travaux.
Le moment approche où vous devez m'adresser le
compte relatif à 1 année 1844.
J'ai remarqué que plusieurs des comptes-rendus de
1843 n'avaient pas été dressés suivant ce qui a été réglé
par les instructions. Il est essentiel de s'y conformer.
Je rappellerai particulièrement qu'il convient de faire
connaître les travaux de recherches exécutés , les résul-
tats obtenus de ces travaux , ainsi que les améliorations
qui -ont pu étire introduites soit dans l'exploitation des
mines, minières, tourbières et carrières, soit dans les
713 ciacia.AiHE8.
pooédés do fdiriGatioD. Je me rélere à ee «yet, an
imtroclions Méouta cootemei dans ma dépêche da
15 décembre I84d.
Je TOQs faiTite , monsiear. kme tramMltre sans re-
lard ¥olre compte rada de 18U.
ReœTei, momieur, l'amunnee de ma ooneidéiatîoii
MMUrtûguée.
MoétaiM d'£ut des tratmox pablio •
Sifpé LEGRAND.
7>3 «p
« *
PERSONHEL.
• a « « t
Par orâammnee en roi i^ dû S9 déûMbre liB44» —
M. DroQot, ingénieur ordioaire de f classe «a oorpi
royal dn^miat»^ cstélevéaB frade4'ÎBgâmeiireD' dm
desi^dasse. r
Par arrêté du ministre des travaux publics , du 4 jm'K^
18(4^ — le poste de garde-mines créé par Parrété dtii
18 TéYrier 1840 à la résidence do Vitré ( lUe-et-Vilaine),
demeure supprimé.
Par arrêté du ministre^ du^ juillet 1844,-~M. Renouf,
éléve-ingénieur des mines hors de concours, est chargé du
service du sous-arrondissement minéralogique de Yic-
dessos (Ari^e).
Par arrêté du miniêtre j du 7 juillet 1844, — M. Ber-
tera, élève-ingénieur hors de concours, est chargé du
service des mines dans le département du Loiret , en rem-
placement de M. Parrot, admis, sur sa demande, i faire
valoir ses drdts à la retraite.
Par arrêté du ministre , du 31 octobre 1 844 , — le sous-
arrondissement minéralogique d'Âlais est restreint au s^-
Yicedes départements deTArdèche, delà Lozère, et,
dans le département du Gard , au seul arrondissement de
sous- préfecture d'Alais; — le sous-arrondissement de
. Montpellier demeure composé du département de FHé-
rault et des trois arrondissements de soas-préfecture de
Mimes, d*Uzès et du Yigan dans le département du
Gard.
Par arrêté du ministre , du 24 novembre 1844 , — il est
décidé que les trois sous-arrondissements qui forment
l'arrondissement minéralogique de Grenoble, compren-
dront à l'avenir *. le premier, les départements des Bou-
ches-du-Rhône et de Yaucluse; le deuxième, les dépar-
tements du Yar, des Basses- Alpes et de la Corse; le
troisième, les départements de l'Isère, des Hautes-Alpes
^ 1 4 MMOimii.
et de la DrAme; — la rèridenee det iofénieDn des pre-
mier et trottième set arroadi^wffiiwite demeure fixée à
Marfeille et à Greooble ; celle de nngéomur da deaxiëme
tons-arrondissemeut esl transférée d'ATÎgnon à Dra-
goignan.
Par arrêié du ministre j du ^i décembre iSUj— M. 'De-
laimay, ingénllaf ordioalfe des mlues» cal Éammè.^ro-
fmmut éa dcasio des flutchines etde siéréotomieà rCoole
des »tae»,earemflaeemealdeM.Gîfaid,dècééÉ;— a
est charge en outre de faire un coors préparalaiva fom
les aères externes sur la géométrie des^ptire el les
éléments da calcol iofinilésimal et de pbjsique.
m»m
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE TOME V.
wmm
GÉOLOGIE BT MINERAX06IE.
Essai pour servir i la classiGcatioD du terrain de
transition des Pyrénées , et observations diverses
snr cette chaîne de montagnes, par M. Durocher^
ingéniear des mines 15
Notice sur qaelanes minéraux du Chili , analysés
en 1849; par M. Domeyko 153
Note sur le gisement du sel gemme dans le dépar- .
ment du Jura ; par M. /. LevalloU^ ingéniear en
chef des mines 189
Analyse de la gréenovite -, par M. Achille Delesse ,
aspirant-ingénieur des mines 325
Notice géologique sur les tles Féroê ; par M. /. Du-
rochaTj ingénieur des mines 4t7
Analyse de ipeiques minémx ; par M< jé. Ddesm ,
aspinuit-uigéQienrdes mines. 473
GHIMIEL
Analyse du gaz d'ub haut-fourneau de Norwége,par
MM. Scheerer et Langherg. Extrait par M u^*
Defe^ ^ aspirant-ingénieur desmbies 3
Analyse des produite de la saline de Goubenans
(Haute Saône) ; par M. yi. Michel^ directeur de
la fabrique de produite chimiques '543
Résultats principaux des expériences faites dans
les laboratoires des départemente pendant l'an-
née 1843. — Laboratoire de Méziére9( Ardennes),
dirigé par M. Sauvage » ingénieur ordinaire des
mines 367
7 1 6 TABLE
^Laboratoire de aermoal-Ferrand (Pnj-de-
IKkne)» dirigé par M. Boudin j ingénieur ordi-
naire des mines 383
^ Laboratoire de Marseille , dirigé par M. Diday^
ingénieur des mines 414
— laboratoire d'Angers , dirigé par M. Cacarrié ,
aspirant-ingénieur des mines 427
Résultats ijrincipaux des expériences faites dans les
laboratoires des départements pendant l'année
1843. ( Suite. ) — Laboratoire de Vesoul, dirigé
par M. Drattoi, ingénieur des mines 551
— Laboratoire de Besançon , dirigé par M. Boyé,
ingénieur des mines 557
— Laboratoire de Dijon , dirigé par M. L, GuilU-
iol de iVemife , ingénieur des mines 564
— Laboratoire de Vicdessos, dirigé par M. Étienm
Dupent , aspirant-ingénieur des mines 574
— Latioratoire de Saint-Étiennc , dirigé par M.. R.
Galle ^ ingénieur en chef, directeur de TEcole
des mineurs de Saint-Ëtienne 587
MÉTALLURGIE.
Notice sur le pnddlage de la f<mte pratiqué k Mont-
blainville ( Meuse ) à l'aide des gaz combustiMes
d'un feu d'aflBnerie^ par M. Sauvage^ ingénieur
des mines 461
Note sur la fabrication de Toutremer artificiel en .
Allemagne; par M. C. P* Pruchner^ chimiste
manufacturier de Hof (Bavière) ; extrait du Jour-
nal de chimie pratique d'Erdmann ,1814, vol. 33,
page 527 j par M. I>ç6e«« 493
Note sur la fabrication de Targentan à Sheffields; ^
par M. Jahkel ( Extrait de rallemand par M. 2>e-
bette 501
Notice sur une expérience relative à la carbonisa-
tion du bois en meules -, par M. Ebelmen , ingé-
nieur des mines 511
Notice sur les générateurs de gaz des usines d'Au-
dincourt ; par le même 521
DES MATIÈRES. 7I7
EXPLOITATION. — MÉCANIQUE.
Note sur le tjmpan de Lafaye, employé comme
machine soufflante par M. Toberverweser Franz
Aischner, à l'usine d'Hammerau (Bavière) ; par
M. L. P. Debettej élève>ingéuieur des mines. . 113
Note sur des résultats d'essais comparatirs entre
troismodesde tirageàla poudre ; par M. Foumet. 1^3
Note sur mi noarean syftéme de renroi de mouve-
ment , avee câbles en fll de fer pour l'attirail et
ponlies, an lien de Terbocs, dans les coudes
iKMrizontanx ; par M. Pemo/M 133
Extrait d'une lettre de M.Pemotleiy ancien élève de
l'Ecole polytechnique et de l'Ecole des mines , à
M. Combes 1»9
Note sur l'exploitation du sel gemme par dissolu-
tion ; par M. /. LevalhiSf ingénieur en chef des
mines 206
Mémoire sur lo préparation mécanique de la cala-
mine et de la galène dans la Hante-Silésie; par
M. jichUle Delme^ aspirant-ingénieur des mines. 213
Notice sur la méthode d'exploitation dite par ébou-
lement et de haut en bas, appliquée aux grandes
couches de houille et notamment aux couches
puissantes des mines de Blanzy (Saône-et-Loire) ;
par M. Harmet, ingénieur civil 271
Extrait du rapport de la commission de surveil-
lance des bateaux à vapeur établie à Lyon, sur
l'accident arrivé abord du bateau le Lavaret. . 311
Extrait du rapport de la commission de surveil-
lance des bateaux à vapeur établie à Lyon , sur
la rupture de la chaudière du bateau à vapeur le
Zéphyr 320
Notice sur les différents modes de transport em-
ployés dans l'intérienr des mines ; par M. J. Cal-
lon, ingénieur des mines 337
ADMINISTRATION.
Jurisprudence des mines ; par M. de Cheppe , maître
des requêtes, chef de la division des mines. . . 589
l
1^
B^ TABLB DJB8 MATliRJBS.
Table des titides de Jnrisprndeace iniâréd dans les )
Annales des mines jusqu'en 1844 inclnsîvenienC;
i^^par M. de Ckeppe^ chef delà division des mines. 607
Ordonnances da roi et décisions diverses concer-
nant les mines et usines » rendues pendant le
deuxième semestre de 1844 639
Circulaires adressées aux préfels et aux ingéoienn
if- des mines .^ 709
Décisions sur le personnel des mines 711
Table dos matières contenacs dans le leme VI. . • 715
Explication des plaBchescooteniies dans le tome VI. 719
Annonces y^etmj
Errata. U5
OFU/OàttOn DU ¥LkKCMS9^ f 1 9
PLANCHES JOmTES AU TOME VI.
PI. I et II. Essai sur la classification du terrain
de transition des Pyrénées 15
PI, III. Tympan de Lafaye^ employé comme ma^
cMne soufflante d Vusine d'Hammerau. ... 113
PL IF.
Fig. 1 à 12. Détail d*an nouveau système de renvoi de
mouvement avec cAbles en fil de fer 133
Fig. 13 à ao. Détails de pompes employées dans le fon-
cement d'un poils 140
Fig. il. Profil de la gorge de Salins. • 107
PI. V^ VI et VII. Prépardtion mécanique de la
calamine et de la galène dans la Haute-'
iSUésie 213
PI. VIII et IX. Méthode d^eocploiiaiion par ébou-
lement, appliquée aux min^ de Blanxy. . . 271
PL X, Explosions des chaudières des bateaux d
vapeur le Lavaret et le Zéphyr. ... 311 et 320
Fig. 1 d 4. Détails concernant le LavareU 311
Fig. 5 d 7. Détails concernant le Zéphyr 320
PL XI.
Fig. ij % 3. Notice géologique sur les lies Féroe;, par
M. Durocher 437
Fig. 4. Notice sur le puddlage de la fonte à l'usine de
Moutblainville, par M. Sauvage 459
720 BXPLiCATIOlf DBS PLANCHES.
PL XIL
Fig, 1 et S. Notice tar une expérience retAlive i ta ctrbo-
dïmUod du boit en mealef , ptr M. EbeUneo. 511
Fig> a, 4, 5. 0« NoUce for les générateun de gai dei
d'Audioooiirt • par le même 521
FIN DU TOME VI.
PLU
■a/ët'Af a^;i
''' Y-*.i^///^,/a/yr/,>,^^y0,-.
720
EXPLlCATIOir DBS PLANCHES.
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