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FOR THE PEOPLE
FOR EDVCATION
FOR SCIENCE
LIBRARY
OF
THE AMERICAN MUSEUM
OF
NATURAL HISTORY
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ANNALI
MUSEO CIVICO DI STORIA NATURALE
DI GENOVA
VOLUME III.
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ANNALI
MUSEO CIVIC DI STORIA NITUALE
DI GENOVA
PUBBLICATI PER CURA
DI
firaco mo porta
VOLUME III.
Dicembre 1872
GENOVA
TIPOGRAFIA DEL R. ISTITUTO SORDO=MUTI
1872
VOYAGE
DE
MastANTENGRESBEGCARI ek TESS
DANS LA MER ROUGE ET LE PAYS DES BOGOS
MOLLUSQUES.
I.
DU NOUVEAU GENRE ASIATIQUE.
FRANCESIA
PAR LE pe A: | ALADILHE
(PI. 1.)
A l’époque où nous songions a nous entourer des matériaux
nécessaires pour notre Monographie du Genre Acme ('), nous
recumes (ainsi que nous avons eu occasion de le dire dans
ce travail) de notre savant correspondant et ami, le Prof.
Mousson, de Zurich, une remarquable série d’espéces de ce
genre, à la suite desquelles il avait joint une délicieuse pe-
tite coquille des bords de la Jumna (Inde), qui lui avait été
envoyée par Benson lui-méme, sous le nom de Carychium
(4) Voyez nos Nouvelles Miscellunées. Malacologiques , 3.me fascicule,
der Juin 1868.
6 A. PALADILHE
scalare. Cette curieuse espéce attira vivement notre attention,
et, à la première inspection, nous reconnumes qu'elle ne
pouvait pas ètre rapportée au genre Acme, et bien moins
encore au genre Carychium avec les espéces duquel elle ne
présentait aucun point de ressemblance. Comme M." Moussox
ne nous en avait envoyé qu’un échantillon unique, nous dames
le lui renvoyer; mais, avant de le faire, nous en écrivimes
avec soin la diagnose, et en primes un dessin exact.
Depuis lors, d’autres études avaient fait sortir compléte-
ment de notre mémoire cette intéressante espèce, lorsque,
le 12 Juillet 1871, nous recevions (non déterminée) la méme
coquille de notre excellent ami, M." Artuur IsseL, de Génes.
Il Vavait recucillie, en assez grande abondance (pendant le
voyage scientifique qu'il avait fait en Abyssinie par le Canal
de Suez et la Mer Rouge, en 1870), « a Kurst (Yemen), en
face de Steamer-Point, et sur le coté occidental de la rade
d’Aden, dà une heure environ de la mer ». Il l’avait trouvée
« mélée dà d'autres espéces , dans des détritus entrainés par un
petit torrent presque toujours a sec , dont les bords sont trés-arides,
et dont les environs présentent quelques terrains consacrés d la
culture du colton ». « Toutes ces coquilles (suivant |’ opinion
que M.'IsseL s’en était faite sur les lieux) avaint du étre en-
trainées des hautes-terres situces a une quinzaine de lieues dans
Vintérieur ; et c'est cette petite, mais fort intéressante, récolte
d’espéces arabiques que notre ami, M." IsseL, a bien voulu
soumettre a notre examen et à nos déterminations.
Ce fut ainsi que notre attention se trouva de nouveau ap-
pelée sur la petite coquille envoy¢e par Benson à M." Mousson ,
sous le nom de Carychium scalure; et, ne pouvant pas com-
prendre ce qui avait pu engager le savant naturaliste an-
glais à la ranger ainsi dans les Awriculacées, dont elle diffère
du tout au tout, nous nous adressàmes a M." Mousson pour avoir
quelques éclaircissements a ce sujet. Il s'empressa de nous
répondre que, peul-cire, Benson avait du étre amené a cette
détermination par l’examen de l’animal, et après s'étre con-
vaincu qu'il était dépourvu d’opercule; mais que, d’un autre
ui
GENRE FRANCESIA
coté (a moins de différences dans l’ animal), par 1’ enroule-
ment des tours et tout Vhabitus du test, cette coquille pré-
sentait des analogies frappantes avec une petite espéce que
Benson a désignée sous le nom manuscrit d’Achatina balanus
(L. Preirrer, Mon. Helic., viv., IN, p. 506, n.° 146), et qu’il lui
envoya, en 1854, avec son Carychium scalare, recueillie,
comme ce dernier, dans l’Inde sur les rives de la Jumna et
dans les environs de Delhi. M." Moussoxn ajoutait, dans sa
lettre, que, comme la Bibliothèque de Zurich ne possédait
les Notices malacologiques de Benson que depuis 1853, et
que toutes ses recherches avaient été infructueuses pour y
découvrir quelque chose de relatif au Carychium scalare, il
en concluait que l’auteur anglais avait dù en publier la de-
scription a une époque anterieure a cette date.
Nous nous adressàmes alors, pour avoir de plus amples in-
formations, 4 notre savant correspondant, M." Gwyn JEFFREYS,
de Londres, qui sur notre demande, a bien voulu, avec son
obligeance habituelle, se livrer è de minutieuses recherches
dans les Annals and Magazine of Natural History, ou se trou-
vent consignées les Notices de Benson, et dans les derniers
volumes du Journal of the Asiatic Society of Bengal. Il n°y a
trouvé aucune mention da Carychium scalare de Benson. Des
renseignements pris auprés du Major Gopwin Austen, l’homme
le plus instruit en Malacologie Indienne qu'il y ait a Lon-
dres, n’ont pas eu plus de résultat; « il n'a jamais entendu
parler de Carychium scalare ». Enfin, M." Jerrreys a eu la bonté
d’écrire, a ce sujet, à M." SyLvanus HANLEy, qui a étudié avec
le plus grand soin les coquilles terrestres de l’Inde, et de nous
envoyer la réponse de ce naturaliste qui affirme que «rien n'a
jamais été publié sous le nom de Carychium scalare par
Benson, dont il posséde méme tous les manuscrits, dans
les-quels il n’en est fait aucune mention ». « Bryson »,
ajoute-t-il, « fabriquait souvent des noms (wholesale names)
pour ses correspondants, suivant l’habitude de tous les An-
glo-Indiens. Du reste, les Carychium indiens sont si rares
qu'on n’en compte que deux: C. Indicum et C. Boysianum ,
8 A. PALADILHE
un et Vautre dcecrits dans les Annals and. Mag. of Nat.
Hast.) 2m:
De tout ce qui précède il résulte que, bien évidemment,
Bexsoy n’a jamais publié d’espèce indienne sous le nom de
Carychium scalare. D'un autre còté, on ne peut pas douter,
d’après le témoignage du Prof." Mousson, que Bryson ne lui
ait envoyé cette coquille sous l’étiquette manuscrite de Cary-
chium scalare. Les recherches les plus attentives et les plus
minutieuses dans les Monographies des Helicea, Auriculacea
et Pneumonopoma, et les Novitates de L. Preirrer, ne nous y
ont fait découvrir aucune espéce a la description de laquelle
il nous fut possible de rapporter la coquille des rives de la
Jumna et celle du voisinage d’Aden, qui lui est parfactement
identique. Dans The Genera of recent Mollusca, des fréres
ADAMS, nous n’avons, non ‘plus, trouvé aucune espéce por-
tant le nom de Beyson, ou autre, dont les caractéres lui fus-
sent applicables. Enfin, toutes nos recherches dans Reeve,
SOWERBY, etc., n’ont amené aucun résultat. De sorte que
toute porte 4 considérer la coquille qui nous occupe comme
inédite, bien que sa découyerte remonte a plus de 17 ans, et
qu'un nom manuscrit lui ait été affecté. Nous allons la dé-
crire ici, tout en lui conservant, par égard pour Benson, son
nom spécifique manuscrit. .
Arrivons & présent à la question du genre auquel cette
espéce doit étre rapportée. Que Benson ait ou non étudié
animal (et, dune part, l’extréme exiguité de cette coquille,
et, de l’autre, la localité ou il l’a recueillie, nous portent
fort a croire qu'il n’en a jamais possédé que des échantillons
morts, trouvés dans des alluvions sur les bords de la Jumna,
Jumna banks, comme le porte son étiquette), il est tout-à-fait
impossible, méme avec la meilleure volonté du monde, de
trouver dans cette coquille aucun des caractéres de celles
appartenant au genre Carychium. Il y a plus: l’aspect, la na-
(1) « Dans la collection de feu BENSON, dont mon ami, M. M.c ANDREW, est
devenu acquéreur, ne figure aucune espece portant le nom de Carychium sca-
tare ». JEFFREYS in litt., Mai 1872.
GENRE FRANCESIA 9
ture, l’état de propreté du test (et, plus: particulicrement,
de l’ouverture) des nombreux échantillons que M." IsseL a
soumis à notre examen, nous engageraient fort 4 croire que
nous avons a faire ici à une espece fluviatile (*).
Les recherches microscopiques auxquelles nous avons sou-
mis les échantillons de la petite coquille de. l’Yemen, et la
forme, toute particuliére , de son ouverture, nous portent a
croire que cette espéve est toperculée. Nous la rattacherons
done, au moins provisotrement, è la famille des Limnéidées ,
dans un nouveau genre, parfaitement tranché, auquel nous
donnerons le nom de Francesia (2).
Il est possible (d’aprés ce que nous dit M." Movsson des
aflinités de cette espèce avec l’Achatina balanus de Benson)
que cette dernière espéce appartienne au méme genre. La
description qu’en rapporte L. PreirFER, doco citato, nous enga-
gerait assez à le croire. Toutefois, ne connaissant pas cette
espéce de visu, nous nous contenterons de la donner comme
Francesia balanus, avec un point de doute.
Nous ne donnerons pas les caractères du genre Francesia.
N’en connaissant qu’une seule espéce bien avérée (la descrip-
tion de la seconde étant fort incompléte), nous ne ferions
qu'énumérer, par anticipation, les caractéres de la seule espéce
bien connue qui en représente le type.
(1) C'est une remarque qu'’ont pu faire tous les naturalistes qui se sont livrés
ala recherche des petites especes dans les détritus abandonnés sur les rives,
lorsque, après des débordements, les cours d’eau sont rentrés dans leurs lits,
que, tandis que les très-petites espèces terrestres, Pupa, Vertigo, Caecilia-
nella, Carychium, etc., etc., roulées contre terre par les pluies et entrai-
nées dans les courants, se retrouvent, dans les dépots de détritus laissés sur les
bords, toutes salies de boue, et l'ouverture presque toujours obstruée, les
tres-petites especes fluviatiles, Moitessieria, Bugesia, Paladilhia, Valvata,
etc., etc., mortes par consequent dans l’eau, et non sur la terre comme les au-
tres, arrivent dans ies détritus laissés sur les bords aprés le retrait des eaux,
à-peu-prés aussi nettes et propres qu’on puisse le désirer.
(2) Si des recherches ultérieures venaient à démontrer, contrairement è nos
prévisions que le Carychium scalare, BENSON, Mss. est une espéce terrestre,
il n'en resterait pas moins pour cela, par ses formes tout-4-fait caractéri-
stiques, le type d’un genre nouveau qui devrait, dans tous les cas, conserver
le nom que nous lui avons assigne.
10 A. PALADILHE
1. Francesia scalaris.
Carvchium scalare Benson, Mss. dn litteris, 1854.
Testa turrita, fere cylindracea, imperforata, pellucida, hyalina,
nitidula, argute et regulariter flexuoso-costulata; spira elongata,
ad apicem obtusissimum vix attenuata; anfractibus 6 !/, — 7 mi-
nime convexis, planiusculis, altitudine et diametro sensim regulariter
accrescentibus, superne, ad suturam sat impressam, subduplicatam,
stricte planis; ultimo penultimo majore, postice quintam teste lon-
gitudinem subaequante, ad insertionem nequaquam ascendente, mar-
gine libero, recto, obliquissime retrocedente. Apertura subobliqua,
transversim valde stricta, deorsum subdilatata, elongato-elliptica ,
inversae humanae auris formam subsimulans, ad angulum superioris
insertionis paululum exertum subarcuatula; peristomate recto, sub-
continuo, tenui, vix subincrassatulo: margine columellari obliquam
parietis aperturalis directionem prosequente, intus exerte subfle-
xuoso; margine dextro elongato, arcuatulo.
Coquille turriculée, presque cylindrique, imperforée, bril-
lante, hyaline, pellucide, relativement assez solide, finement
et trés-réguliérement marquée de costulations un peu fle-
xueuses fort élégantes; spire allongée, légérement et gra-
duellement attenuée de la base au sommet qui est trés-obtus;
6 '/, — 7 tours a peine convexes, presque plans, s’accrois-
sant réguliérement, et peu-à-peu, en hauteur et en diamétre,
présentant, vers le haut, une surface plane, étroite qui rampe
ainsi spiralement le long de la suture; celle-ci est bien in-
diquée, presque double; dernier tour un peu plus grand que
l’avant-dernier, égalant, à-peu-prés, le cinquième de la hau-
teur totale, ne remontant pas vers l’ouverture; bord libre
(la coquille étant poste de profil, le sommet en haut, l’ou-
verture tournée a gauche) rectiligne, très-oblique de haut
en bas et de gauche a droite. Ouverture un peu oblique,
trés-resserrée dans le sens transversal, un peu dilatée vers
le bas, oblongue subelliptique, représentant, jusqu'à un cer-
tain point, une oreille humaine renverste, ¢troitement ar-
GENRE FRANCESIA 11
quée vers son insertion supérieure où elle est légérement
saillante en dehors; péristome droit, subcontinu, mince, è
peine un peu épaissi; bord columellaire continuant l’obli-
quité de la paroi aperturale, un peu flexueux et légérement
saillant en dedans, & sa jonction supérieure avec la parol
aperturale; bord droit allongé, médiocrement arqué.
Hauteur 3millimetres: Diamétre */, de millim.
Cette intéressante petite coquille, dont l’area parait fort
étendue, et dont, les formes rappelleraient, jusqu’a un certain
point, celles des Geomelania, a été récoltée, antérieurement a
1854, par Beysoy dans l’Inde sur les bords de la Jumna,
près de Delhi, et, en 1870, dans la localité de Kursi, près
d’Aden (Yémen), dans des alluvions, par notre savant ami,
M> Issex.(‘):
2. Francesia balanus.
Achatina balanus, Benson, Mss. 1850.
— —_ REEVE, Conch. Jc., n.° 109, t. 20. | ©
— _ CHEMNINZI Bde Mh, Bula ty 25) te 18) 19 Ach. NIN
= — L.rer, Mon. Prew Helic. viv., Tom. HI, p. 506. 1853-
Coquille subcylindracéo-aciculée, lisse, vitrée; spire subcy-
lindrique, à peine atténuée, obtuse; 4 tours assez plats; le
dernier égalant à-peu-prés les ?/; de la hauteur totale, dilate
à la base; columelle oblique, étroite, à peine tronquée a la
base de l’ouverture qui est largement ovale-anguleuse; péri-
stome droit, simple, aigu (Mus. Bens.). L. Premrer, loc. cit.
Hauteur 3rmillim.: Diam. a peine 4.millim. — Ouv. haut. Amilim. 1/,.
Cette espéce a été récoltée, avec la précédente, sur les
bords de la Jumna, à Delhi, par Benson et envoyée au Prot.
Mousson en 1854. Il la lui avait déjà adressée des environs
d’Agra, en 1850, et c'est en 1825, suivant Reeve, qu'il l’a-
vait récoltée pour la premiére fois.
(4) La figure que nous donnons de cette espèce présente un peu trop de dé-
veloppement (en largeur et en hauteur) dans les deux derniers tours.
12 A. PALADILHE
I.
DESCRIPTION DE QUELQUES ESPECES NOUVELLES
DES ENVIRONS D’ADEN ‘
PAR LE po A PALADILHE
1. Bulimus Yemenensis.
Testa ovoideo-elongatula, solida, calcarea, albida, passim irregula-
riterque striatula, plica aut, potius, sinulo umbilicali non penetrante
munita; spira glandiformi-conoidea, apice acutiusculo; anfractibus
7 4/, subconvexiusculis, celerrime, a tertio praesertim, crescentibus,
sutura subimpressa separatis; ultimo postice magno, ?/; longitudinis
fere adaequante, ad suturam substrangulato, ad aperturam vix
ascendente, margine libero recto, oblique subrecedente. Apertura
subobliqua, ovata, superne oblique truncata; peristomate subcontinuo,
reflexo; pariete aperturali medio plica dentiformi mediocri instructo;
margine columellari subrecto, superne intus plica transversali sub-
emersa munito; margine externo obliquo, parum arcuato, exer-
tiusculo; basali rotundato; marginibus superne valde approximatis,
convergentibus, callo junctis.
Coquille ovoide un peu allongée, calcaire, solide, blan-
chàtre , a stries d’accroissement irréguliérement disséminées,
(*) Avec le Carychium scalare, de BENSON, mss., dont nous venons de nous
occuper, M.r IsseL avait recueilli, dans ces mémes alluvions, à Kursi, dans le
voisinage d’Aden, 14 autres espéces qu’il a bien voulu soumettre a notre exa-
men pour que nous les déterminassions. Sur ces I4 especes, nous avons re-
connu que 4 se rapportaient a des espèces déjà connues savoir: Bulimus can-
didus, Lam. (Pupa) , Bulimus Samavaensis , Mouss., mss., Bulimus insularis,
Ehrenb. et Melania tuberculata, Mull. (Nerita). Les autres nous ont paru nou-
velles, et nous allons en donner la description.
MOLLUSQUES D’ ADEN 13
3
pourvue à la région ombilicale , d’un repli, ou, plutot, d'un
petit sinus non pénétrant; spire conoide-glandiforme, à sommet
petit, assez aigu; 7 tours '/, légèrement convexes, à accrois-
sement trés-rapide, surtout a partir du troisiéme , séparés
par une suture assez profonde; dernier tour grand, égalant,
près de l’ouverture, presque les ?/; de la hauteur totale, un
peu ¢tranglé vers la suture, présentant (la coquille ayant
été posée de profil, l’ouverture tournée. à gauche) un bord
libre presque rectiligne, à peine convexe, un peu oblique de
haut en bas et de gauche a droite. Ouverture légérement
oblique, subelliptique, obliquement tronquée a sa partie su-
périeure ; péristome presque continu, fortement réfléchi, sur-
tout vers le bas; paroi aperturale munie, vers le milieu,
dun pli dentiforme peu saillant; bord columellaire presque
droit, pourvu, en haut et en dedans, d’un pli transversal un
peu émergé; bord externe oblique, peu arqué, un peu sail-
lant; bord inférieur arrondi; bords, externe et columellaire,
convergents, trés-rapprochés vers le haut, ou ils sont réunis
par une callosite.
Hauteur QOmillim. ; Diamétre gmillim. DAS
Le Bulimus Yemenensis sera aisément distingué de certaines
formes du Bulimus labiosus, Mull. (Helix), qui présentent un
pli dentiforme à la paroi aperturale, par les dimensions
moins fortes de sa coquille glandiforme-acuminée, plus ovoide,
moins oblongue, moins cylindracée, son test plus solide, ses
striations grossiéres, irréqulicrement disséminées , au lieu d’étre
fines, réguliéres et obliques, son sinus ombilical non penetrant,
tandis que le Bulimus labiosus présente une fente ombilicale
profonde , etc.
Il sera tout aussi impossible de le confondre avec le Bu-
limus candidus, Lam. (Pupa) dont nous donnons la figure sur
notre planche pour servir de terme de comparaison.
14 A. PALADILHE
2. Bulimus Samavae nsis.
Bulimus Samavaensis, Mousson, Mss. (’).
Testa oblique et compresse rimato-umbilicata, subobesulo-co-
noidea, sat tenuis, subopaca, corneo-subrufescens, parum nitida, vix
substriatula; spira subelongatula, apice obtuso, submamillato; an-
fractibus 6 sat convexis, regulariter plerumque et sat rapide cre-
scentibus, sutura stricta, profunda separatis; ultimo, postice ad
aperturam, ?/; longitudinis subaequante, ad aperturam abrupte va-
lideque, sed breviter, ascendente; margine libero subexcavatulo,
paululum obliquo. Apertura subelongatulo-rotundata, vix obliqua;
peristomate disjuneto, valde reflexo; margine dextro subarcuatulo,
plicae elongatulae parietis aperturalis, ad insertionem, contiguo;
columellari, aperturam versus, concaviusculo; marginibus superne
vix convergentibus.
Coquille & fente ombilicale oblique et comprimée, mais
bien accusée, conoide-subobèse, assez mince, presque opaque,
peu brillante, d’une couleur de corne roussàtre, à peine
striée, presque lisse; spire peu allongée, à sommet obtus,
submamelonné; 6 tours de spire assez convexes, à accroisse-
ment ordinairement régulier et assez rapide, séparés par une
suture étroite et profonde; dernier tour égalant, en arriére
près de l’ouverture, presque les ?/, de la hauteur totale, re-
montant d’une maniére brusque et trés-prononcée , à peu de
distance de son insertion; bord libre un peu excavé, légere-
ment oblique de haut en bas et de gauche à droite. Ouver-
ture arrondie, légérement allongée, & peine oblique; peri-
(1) Ayant énvoyé cette espèce de l'’Yémen au Prof. Mousson, de Zurich, en
lui demandant si ce ne serait pas son Bulimus Samavaensis des rives de l’Eu-
phrate, et dans quel ouvrage il en donnait la description, il nous répondit
que c'était incontestablement la méme espèce, et que, bien qu'il l’eùt répandue
dans les collections sous ce nom, il ne l’avait pas encore publiée ; « De sorte, »
ajoutait-il, « que la priorité de la publication vous revient; mais pour eviter
des équivoques, je vous prie de conserver d cette espece le nom manuscrit sous
lequel elle circule dans les collections ». (Lettre du Prof. Mousson , 18 Mars
1872). C'est donc a ce titre que nous publions la description de cette espéce.
MOLLUSQUES D’ ADEN 15)
stome disjoint, faiblement évasé, trés réfléchi; bord externe
un peu arqué, contigu, à son insertion supérieure, à un
petit pli allongé, peu saillant, de la paroi aperturale; bord
columellaire un peu concave du coòté de l’ouverture; bords,
interne et externe, à peine un peu convergents vers le haut.
Hauteur5tulim.= Diametre Quillim. 2/0
Cette espéce, nommée par M." Mousson, avait été recoltée
à Samava, sur les bords de l’ Euphrate, par le D." ScHLAEFLI
qui la lui avait envoyée. C'est de là, sans doute, qu'elle a
irradié, en suivant les bords du Golfe Persique, jusqu’au Sud
de l’Arabie, où M." IsseL l’a recueillie en assez grande abon-
dance.
Le Bulimus Samavaensis, ainsi que les deux espéces que
nous allons décrire ci-aprés, appartient è une petite section
(du groupe de notre Bulimus obscurus) fort répandue en Asie ,
mais dont on trouve aussi des représentants dans les con-
trées les plus diverses et hors de l’influence de ce centre
de création, aux Etats-Unis, dans Vile de Gorée, dans quel-
ques iles de l’Océan-Pacifique et jusqu’en Australie.
5. Bulimus vermiformis.
Testa rimata, elongato-subeylindroidea, vix subfusiformis, cornea,
fulvidula, sat tenuis, passim vix conspicue substriatula, parum ni-
tida, vix pellucida; spira elongato-protracta, conico-attenuata; an-
fractibus 7 convexo-turgidulis, lente et sat regulariter crescentibus,
sutura impressa separatis; ultimo penultimo paulo majore, postice
ad aperturam ‘/, longitudinis vix superante; margine libero ar-
cuatulo, axi testae subobliquo, ad insertionem regulariter, sensimque
ascendente. Apertura rotundato-elongatula; peristomate disjuncto,
simplice, extus, reflexiusculo; margine externo subarcuato, plicae
parietis aperturalis ad insertionem contiguo; columellari subex-
cavatulo; basali rotundato; marginibus breviter sed valde extus
reflexis.
Coquille allongée-subcylindroide, a peine subfusiforme, cor-
née, roussàtre, assez mince, présentant a peine quelques
16 A. PALADILHE
striations irréguliéres, peu brillante, à peine transparente ,
pourvue d’une fente ombilicale bien marquce; spire allongée,
subconique-atténuce, a sommet assez obtus; 7 tours convexes,
renflés, a croissance lente, assez réguliére, séparés par une
suture profonde; dernier tour un peu plus grand que l’a-
vant-dernier, dépassant de peu, en arriére et vers l’ouver-
ture, le ‘/, de la hauteur totale de la coquille; bord libre
légèérement arqué, un peu oblique relativement a l’axe de la
coquille, remontant réguliérement et insensiblement vers l’ou-
verture. Ouverture arrondie, un peu allongée; peristome
disjoint, simple, courtement ré.léchi en dehors; bord externe
un peu arqué, contigu, à son insertion, à un pli un peu
allongé et peu saillant de la paroi aperturale; bord columel-
laire un peu concave; bord basal arrondi; bords courtement
mais fortement réfiéchis en dehors.
Hauteur Smillim. - Diamétre | milli. UR
N. B. Nous ferons observer que, géncralement, ce Bulime
a les tours de spire plus convexes et le premier tour, qui
forme le sommet de la spire, plus développé que l’échan-
tillon figuré dans notre planche. Quelques échantillons ont
jusqu’a 7 tours '/, de spire. |
4. Bulimus cerealis.
Testa rimato-perforata, subovato-elongatula, corneo-albidula, aut
rufescens, vix striatula; spira subelongato-conoidea, apice obtusulo;
anfractibus 6 !/, sat convexis, rapide crescentibus, sutura impressa
separatis; ultimo paululum penultimo majore, 4/; longitudinis, ad
aperturam, adaequante, ad insertionem sensim valde ascendente;
margine libero subexcavatulo, obliquo. Apertura subovato-rotundata,
subobliqua; pariete aperturali sepius inermi, interdum plica mu-
nito; peristomate simplice, extus breviter reflexo; margine externo
parum arcuato; columellari dilatato, patente, ad rimam reflexo.
Coquille 4 fente ombilicale profonde, ovoide un peu al-
longée, d'une couleur cornée blanchàtre ou roussatre, à peine
MOLLUSQUES D’ ADEN Te
striée; spire conoide un peu allongée, à sommet un peu
obtus; 6 tours '/, assez convexes, à croissance rapide, séparés
par une suture bien marquée; dernier tour un peu plus grand
que l’avant-dernier, égalant, vers l’ouverture, le ‘/, de la
hauteur totale, remontant, peu-à-peu, mais d’une maniére
trés-marquée, vers l’ouverture; bord libre un peu excavé,
assez oblique. Ouverture arrondie, un peu ovale, légérement
oblique; paroi aperturale lisse, quelquefois pourvue d’un pli
plus ou moins sensible; péristome simple, courtement réfléchi
en dehors; bord externe peu arqué; bord columellaire dilaté,
évasé, réfléchi sur la fente ombilicale.
Hauteur 4millim. 2/ : Diametre gmillim.
D'une forme générale intermédiaire entre les deux précé-
dents, le Bulimus cerealis se distingue du premier par le
nombre plus grand de ses tours, sa forme moins obése, son
péristome moins largement réfléchi, son ouverture plus ova-
laire, etc. ete.; et du second par le nombre moindre de ses
tours, ses sutures moins profondes, sa forme générale bien
moins gréle, plus conoide, moins cylindracée, son dernier
tour plus renflé, et, en outre, son ouverture moins allongée,
et, le plus souvent, dépourvue de pli apertural.
5. Bulimus lucidissimus.,
Testa imperforata, elongato-subeylindracea, fere laevigata, valde
nitida, lubrica, subpellucida, succineo aut lacteo-hyalina, sat solida;
spira superne subattenuata, apice obtuso; anfractibus 9 4/, vix con-
vexiusculis, lente nec non regulariter accrescentibus, sutura super-
ficiali, duplicata, separatis; ultimo, a tergo, ‘4/, longitudinis supe-
rante, ad insertionem paululum ascendente; margine libero recto,
oblique, valde recedente. Apertura obliqua, rotundato-subpiriformis,
ad insertionem marginis externi angulifera; peristomate recto, vix
subpatulo; columella superne sat lata, reflexa, deorsum strictiuscula;
margine dextro multo longiore, arcuatulo; marginibus callo con-
spicuo junctis.
18 A. PALADILHE
Coquille imperforée, cylindracée allongée, presque lisse ,
trés-luisante, très polie, comme vitrifiée, presque transpa-
rente, d’une couleur d’ambre jaune ou laiteuse; spire lége-
rement attenuée vers le haut, & sommet obtus; 9 tours */,
presque plats, à peine un peu convexes, à accroissement lent
et régulier, séparés par une suture superficielle marginée;
dernier tour égalant, par derriére, aux environs de l’ouver-
ture, plus du ‘/, de la hauteur totale, remontant un peu vers
l’ouverture; bord libre rectiligne, très-oblique de haut en bas
et de gauche 4 droite. Ouverture oblique, arrondie-subpiriforme,
anguleuse à l’insertion supérieure de son bord externe; pé-
ristome droit, mousse, non tranchant, à peine épaissi; colu-
melle assez large vers le haut, étalée, adhérente, plus étroite
vers le bas; bord externe faiblement arqué, beaucoup plus
long que le bord columellaire auquel il est réuni, vers le
haut, par une callosité bien prononcée.
Hauteur A5millim.; Diametre 4millim.
Cette jolie espéce, à type insulaire excessivement prononcé,
se distingue du Bulimus contiguus, Reev., des iles de Zan-
zibar et de Socotora, par sa coquille plus allongée, l’absence
des striations trés-fines et réguliéres dont le Bulimus conti
guus est orné, surtout vers la suture, sa suture plus super-
ficielle, son bord externe non dilaté, et l’absence compléte
de perforation ombilicale.
6. Limicolaria Bonrguignati.
Testa stricte rimata, conico-lanceolata, subtilissime et sat regu-
lariter flexuoso-striata, fragilis, albidula aut sublutescens, vix
diaphana, parum nitida; spira, elongata, apice parvo, obtusulo; an-
fractibus 8 sat convexis, valde regulariter et sat rapide crescentibus,
sutura profunda separatis; ultimo, ad aperturam, 4/, longitudinis
parum superante, ad insertionem minime ascendente; margine li-
bero recto, paululum obliquo. Apertura oblique elongatula, subrhom-
boidali, ad insertionem labri et ad imam columellam sat acute an-
MQLLUSQUES D’ ADEN 19
gulata; peristomate disjuncto, recto, simplice; margine dextro elon-
gato-arcuatulo; columellari recto, deorsum attenuato, protracto;
superne reflexiusculo.
Coquille a fente ombilicale étroite, conique-lancéolée, fi-
nement et régulicrement ornée de striations flexueuses, fra-
gile, blanchàtre ou jaunàtre, 4 peine transparente, peu
brillante; spire lancéolée , & sommet petit, assez obtus; 8
tours assez convexes, à croissance très réguliére et assez
rapide, séparés par une suture profonde; dernier tour éga-
lant, par derriére et vers l’ouverture, un peu plus du 4/,
de la hauteur totale, ne remontant pas vers l’ouverture;
bord libre rectiligne, un peu oblique de haut en bas et de
gauche à droite. Ouverture oblique, un peu allongée, sub-
rhomboidale, pr'sentant un angle assez aigu 4 l’insertion su-
périeure du bord externe, et un autre, correspondant, au
bas de la columelle; péristome disjoint, droit, simple; bord
externe allongé, un peu arqué; bord columellaire droit,
aminci, ¢tiré vers le bas de la columelle, dilaté, réfléchi
vers le haut.
Hauteur | J millim. > Diamétre 3™illim.
Du groupe des Limicolaria, ce Bulime présente, par suite,
un aspect africain qui contraste singuliérement avec celui des
autres espéces terrestres recueillies dans les alluvions du voi-
sinage d’Aden qui accusent une origine asiatique extréme-
ment prononcce.
Nous sommes heureux de dédier cette intéressante esp éce
à notre savant ami Bourauignat, et de saisir cette occasion
‘pour le remercier des soins si intelligents qu'il a bien voulu
donner à la confection de l’excellente planche qui accom-
pagne notre Mémoire.
7. Ennea Isseli.
Testa anguste umbilicata, perfecte cylindrica, sublaevigata, sub-
diaphana, lacteo-eburnea, sat nitidula; spira vix subattenuata, apice
20 ; A. PALHADILHE
obtusissimo; anfractibus 6 vix convexiusculis, fere planis, a prin-
cipio magnis, sat lente accrescentibus, sutura sat impressa, gra-
nulato-papillata separatis; ultimo !/, longitudinis postice ad aper-
turam subaequante, ad marginem liberum subito valde dilatato,
deorsum ad aperturam subscrobiculato, ad insertionem parum ascen-
dente; margine libero flexuoso, superne concaviusculo, dimidiam
partem versus convexo-arcuato, deorsum protracto. Apertura se-
miovalis, vix obliqua, coarctata, sixsinuata ; peristomate subreflexo,
callo sat incrassatulo pone aperturam extus cingulato; marginibus
utrinque callo denticulato sat immerso approximatis ; pariete aper-
turali dente 1 valido, lamelloso, compresso, intrante, munito; mar-
gine dextro dentibus 2 subcontiguis, 2 minoribus ad summam colu-
mellam sitis, oblique oppositis, ad medium instructo; margine basali
tubereulo dentiformi munito; marginibus elongatis, fere aequalibus,
callo junctis.
Coquille 4 perforation ombilicale étroite, parfaitement cy-
lindrique, presque lisse, un peu transparente, lactescente-
éburnée, assez brillante; spire è peine un peu attenuée par
le haut, à sommet trés-obtus; 6 tours à peine convexes,
presque plats, grands dés le début, à accroissement lent,
séparés par une suture assez profonde, ornée de papilles gra-
nuleuses; dernier tour égalant à-peu-près, aux environs de-
l’ouverture, le 4/, de la hauteur totale, trés-dilaté, tout-a-
coup, aux environs du bord libre, remontant peu vers son
insertion supérieure, présentant en bas près de l’ouverture
une toute petite fossette assez marquée; bord libre sinueux,
un peu concave à son insertion, convexe-arqué vers son mi-
lieu, étiré vers le bas. Ouverture semi-ovale, a peine oblique,
resserrée, présentant 6 petites sinuosités concaves, entourée
extérieurement d’un bourrelet assez épais forme par la ré-
flexion du péristome qui est, en outre, un peu évasé; bords
de l’ouverture rapprochés en dedans, de toute part, par une
callosité denticulée assez immergée; paroi aperturale ornée
d'une dent vigoureuse en forme de lamelle, comprimée, pro-
longée en dedans; bord externe garni, vers son milieu, de
2 dents subcontigués trés-prononcées et obliquement corre-
MOLLUSQUES D ADEN at
spondantes a 2 dents plus petites situées en haut de la colu-
melle; bord basal muni d’un tubercule dentiforme; bords,
interne et externe, longs, presque égaux, réunis en haut
par une callosité mince.
Hauteur 5millim.: Diametre gmillim.
Cette curieuse espéce, aux dimensions près, qui sont beau-
coup plus exigiles, ressemble .exactement, par ses formes
générales (abstraction faite de l’ouverture, bien entendu) a
un jeune Bulimus decollatus de 6 tours de spire (Orbitina
truncatella, Risso). L’ouverture, par ses callosités dentiformes,
rappelle celle des Chondrus Sauleyi, microtragus, sulcidens ,
septemplicatus, ete.
L’Ennea Isseli appartient au groupe, essentiellement asia-
tique, des Ennea bicolor, Hutton (Pupa), mellita, Gould (Pupa),
Ceylanica, Pfeiffer, mais ne peut étre confondue avec aucune
d’elles.
N. B. Nous considérons, avec L. Preirrer, les Ennea non
pas, ainsi que l’ont établi les fréres Apams, comme un
sous-genre des Pupa, mais comme un genre bien distinct,
intermédiaire entre les genres Bulimus et Pupa et présentant
une sorte de fusion des caractères propres à ces deux genres.
Nota. Le petit tubercule dentiforme du bord de l’ouverture
na pas été rendu par le dessinateur de notre planche.
8. Pupa Antinorii.
Testa late ac profunde umbilicata; cylindracea, vix subovata,
angustissime striatula, parum nitida, albido-lutescens; spira ad apicem
minutum, obtusulum, convexo-conica; anfractibus 7 4/, parum con-
vexis, rapide, a tertio praesertim, accrescentibus, sutura parum
profunda separatis; ultimo ad aperturam valde ascendente, postice
biscrobiculato, ad aperturam substrangulato, umbilicum carina eva-
nescente circumdante; margine libero convexo-subsinuoso. Apertura
subovata, superne latiore ; pariete aperturali plica elongatula den-
tiformi, medium versus, munito; peristomate disjuneto, expanso, re-
flexo; margine externo arcuatulo, plica minuta, extremitati liberae
Ov
nm
A. PALADILHE
dentis parietis apertirali sat approximata, instructo; plica palatal
1, serobiculum deve extus formante; plica columellari sat immersa;
columella vix subarcuata, marginibus, ob incurvationem superam
labri, valde approximatis.
Coquille largement et profondément ombiliquée, subeylin-
drique, à peine un peu ovoide, très finement striée, peu
brillante, d’un blane jaunàtre; spire convexe-subconique vers
le sommet qui est petit, un peu obtus; 7 tours '/, peu con-
vexes, s’accroissant rapidement, surtout à partir du troi-
siéme, séparés par une suture peu profonde; dernier tour re-
montant fortement vers l’ouverture, présentant, en arricre
deux petits sillons enfoneés, un peu étranglé près de lou-
verture, formant autour de l’ombilic une sorte de caréne peu
marquée; bord libre convexe, un peu sinueux. Ouverture un
peu ovale, plus large vers le haut; paroi aperturale présen-
tant, vers le milieu, un pli allongé dentiforme; péristome
disjoint, évasé, réfléchi; bord externe un peu arqué, pourvu,
vers son tiers supérieur, d’une petite callosité en forme de
dent, assez rapprochée par son extrémité du sommet de la
dent pariétale; 1 pli palatal formant, 4 l’extérieur, une sorte
de sillon creux; columelle presque droite, munie d’un_ pli
assez immergé; bords, interne et externe, trés-rapprochés
vers le haut, par suite de la forte inflexion supérieure de ce
dernier.
Hauteur Amillim. ; Diamctre gmillim.
Cette espéce, que nous dédions au savant ornithologiste,
le M.qtis Orazio ANTINORI, appartient au groupe de notre Pupa
umbilicata.
9. Caecilianella Isseli.
Testa imperforata, subconico-cylindracea, nitidula, sublaevigata,
subpellucida, lacteo-eburnea (in mortuis videlicet speciminibus ) ;
spira sursum subattenuata, apice obtusulo; anfractibus 6 parum
convexis, velut tortis, rapide crescentibus, sutura impressa, stricta,
MOLLUSQUES D’ ADEN 23
separatis; penultimo antice magno; ultimo paulo majore, 1/, longi-
tudinis vix adaequante, ad aperturam subascendente, margine libero
arcuatulo. Apertura subpiriformis, paululum obliqua, superne ad
insertionem labri angulata; peristomate recto, fragili; margine ex-
terno magno, subrecto; basali leviter arcuatulo; marginibus subpa-
rallelis, callo tenui junctis.
Coquille imperforée, cylindracée-subconique, assez brillante,
presque lisse, un peu transparente, d’un blanc-laiteux éburné
(au heu d’étre hyaline et transparente, comme elle doit
l’étre, probablement, sur les échantillons frais); spire atté-
nuée vers le haut, è sommet un peu obtus; 6 tours peu con-
vexes, comme tordus, 4 accroissement rapide, séparés par
une suture trés-serrée, assez profonde; avant-dernier tour
grand, vu du edté de ouverture; dernier tour un peu plus
grand, égalant a peine le '/, de la hauteur totale, remon-
tant un peu vers l’ouverture, et présentant un bord libre un
peu arqué. Ouverture subpiriforme, assez développée vers le
bas, anguleuse en haut et en dehors; péristome droit, fra-
gile, tranchant; columelle courte, légérement arquée, large-
ment et nettement tronquée vers le bas; bord externe grand,
presque droit; bord inférieur légérement arqué; bords, in-
terne et externe, presque paralléles, réunis par une callosité
légere.
Hauteur:ismelz- + Diamefre ti 7.
Par sa forme plus gréle, plus voisine de la forme cylin-
drique, ses tours plus tordus, sa suture plus profonde et
l'aspect de son ouverture, la CaeciZianella Isseli se distingue,
surtout, de toutes ses congénères du centre alpique, et ac-
cuse, par tous ses caractères, une forme d’un pays sec et
brùlant, comme l’est celui d’Aden.
10, Physa Beccarii.
Testa sinistrorsa, vix rimatula, ovato-subobesula, albidula, cornea.
sat solida, praesertim in primis anfractibus regulariter striato-sub-
24 A. PALADILHE
lamellata; spira conica, apice minuto, acutiusculo; anfractibns 4 1/3
convexiusculis, superne ad suturam valde impressam subplanulatis,
celerrime crescentibus; ultimo maximo, 4‘/, longitudinis a tergo
superante, regulariter ad aperturam descendente, margine libero
recto, obliquo, paululum ab axi subrecedente. Apertura ovata, sub-
obliqua; peristomate recto, tenui, acuto; margine externo exertiu-
sculo; columellari paululum contorto.
Coquille sénestre, à fente ombilicale très-petite, ovoide ,
un peu obése, blanchàtre, cornée, assez solide, ornée de
stries sublamelleuses réguliéres, assez élégantes, plus parti-
culiérement sur les premiers tours; spire conoide, à sommet
petit, assez aigu; 4 tours 4/, assez convexes, aplatis supé-
rieurement auprés de la suture qui est assez profonde, et
présentant un développement trés-rapide; dernier tour trés-
grand, surpassant la !/, de la hauteur totale, descendant
réguliérement peu-à-peu vers l’ouverture, à bord libre recti-
ligne, un peu oblique de haut en bas et de droite à gauche.
Ouverture ovale, un peu oblique; péristome droit, mince,
tranchant; bord externe un peu saillant en dehors; columelle
un peu tordue.
Hauteur 4millim.; Diamétre Qmillim. %/
Nous nous faisons un plaisir de dédier cette Physe, de
type africain bien caractérisé, à notre confrére, le Docteur
Opoarpo Beccari, connu par ses excellents mémoires sur la
Botanique et qui, avec le M.quis Antinori, avait été chargé
par la Société Géographique Italienne d’une mission en Abys-
sinie, mission à laquelle notre ami, M.' IsseL, avait été adjoint
pour le compte du Musée Civique d’Histoire naturelle de Gé-
nes ('), et dont il nous a rapporté les matériaux de notre
petit travail.
La Physa Beccarii peut étre rapprochée de la Physa lamel-
losa de Roth, tréscommune dans les eaux du Nil et de ses
(1) Voy. A IssEL, Viaggio nel Mar Rosso e tra i Bogos, Milano. ¥. TREVES Edi-
tore {872.
MOLLUSQUES D' ADEN 25
affluents; mais elle s’en distingue par ses dimensions moin-
dres, sa forme moins élancée, plus ventrue et son ouver-
ture moins resserrée. Elle différe de la Physa vitrea, Par-
reyss, de Sennaar par sa forme relativement moins obése,
sa spire plus développée en dessus du dernier tour, et, sur-
tout, ses lamelles épidermiques qui rappellent, jusqu’a un
certain point, celles de l’Helix micropleuros (1).
Conelusion.
De l’étude des espéces que nous venons de décrire et de
leur rapprochement des espéces déjà connues de la Péninsule
Arabique, il nous semble résulter bien évidemment que:
L’Yémen, quoique présentant une flore bien distincte et isolée
par des déserts arides qui sétendent vers le Nord, ne possede
pas plus que le reste de l'Arabie, au point de vue malacolo-
gique, un ensemble de formes caractéristiques de cette contrée ,
mais bien une faune toute d’acclimatation.
Les espéces terrestres qui nous ont été soumises sont toutes,
a Vexception de la Limicolaria Bourguignati (forme atricaine)
et du Bulimus lucidissimus (forme insulaire), des espéces de
type asiatique, se rattachant, pour la plupart, aux formes
du centre taurique.
Quant au petit nombre d’espéces fluviatiles contenues dans
l'envoi du Prof." Issey, l’une (#rancesia scalaris) est une forme
asiatique; la seconde (Melania tuberculata) est une espéce,
pour ainsi dire, cosmopolite, que l’on retrouve en Asie aussi
bien qu’en Afrique; enfin le Planorbe et la Physa Beccari
(1) Parmi les coquilles récoltées dans des alluvions des environs d’Aden, se
trouvait encore un petit Planorbe appartenant au groupe africain du Coret
d’Adanson, groupe trés-répandu en Afrique, et dont M.r IssEL nous a commu-
niqué une espece d’Abyssinie, assez voisine de celle d’Aden. Cette dérniére
pourrait bien étre une espece nouvelle; toutefois, comme elle était repré-
sentée par un échantillon unique assez fruste,et ne semblant pas parfaite-
ment adulte, nous ne la décrirons pas et nous bornerons seulement a consta-
ter son type bien décidément african.
26 A. PALADILHE
sont des formes bien nettement africaines et qui, par consé-
quent, n’ont pu qu’étre importées accidentellement avec des
céréales ou autres marchandises par les barques et les navires
qui de tout temps ont fréquenté ces parages.
Il va sans dire que la présence à Kursi de la Limicolaria
Bourquignati et du Bulimus lucidissimus s’explique de la méme
maniére, tandis que pour les autres mollusques terrestres,
D'ORIGINE ASIATIQUE, l’acclimatation a pu s’accomplir de proche
en proche, d’une manière naturelle et par le seul fait du
rayonnement progressif des espéces.
Montpellier, 30 Mars 1872.
deo ve a=
Por
Annali del museo civico. 1872. vol. Ill. ava
ST Ly
fa]
18
19 20
Z| DI 23 24
(4 A A è
Arnoul del. ef ath
1_4. Francesta scalaris.-S_ 0. Linea Lsselc._ 7-8. Lhysa Beccari.
9-10. (aciliarella Lsseli.11 12. Lupa Antinori. 13-14. Limicolaria Bourguignate.
18-16, Bulinus Kemenensis._17, Bul. candidas, 18 19. Bul. (ucidissimas.
20-21. Bul. Samavaensis,_22 23. Bul. coreales. 24-28. Bul. vermifornts.
Lip Br ceque t, Lares
UBERSICHT
DER VON DEN HERREN
Mee fi Porta UND DI p. PECCARI
IN SARAWACK AUF BORNEO
von 1865 bis 1868
GESAMMELTEN AMPHIBIEN
Von Professor D.' W. PETERS
in Berlin.
MIT FUNF TAFELN.
( Taf. II-VI).
I. Sugcr. Amphibia pholidota
Crocodilini.
1. Crocodilus porosus SCHNEIDER.
Chelonii.
2. Clemmys spinosa GRAY.
3. Trionyx ornatus GRAY.
Saurii
GECKONES.
4. Gecko monarchus SCHLEGEL.
8. Ptychozoon homalocephalum CreveLDT.
6. Hemidactylus platyurus SCHNEIDER.
7. Gymnodactylus marmoratus DumERit et Biprox.
8. Gymnodactylus consobrinus n. sp. Taf. Il. Fig. 4.
Gymnodactylus consobrinus PETERS, Monatsber. Berl. Ah. Wissensch.
1871. p. 569.
Sehr ahnlich dem G. pulchellus Gray, aber die Beschup-
pung und die Tuberkeln im Vergleich mit gleich grossen
28 W. PETERS
Exemplaren dieser Art viel feiner. Acht breite dunkelbraune
Binden vom Nacken bis zum Kérperende durch ganz schmale
helle Zwischenriume von einander getrennt. Eine ebensolche
Binde auf der Basis des Schwanzes, dessen ùbriger Theil re-
producirt ist. Von G. marmoratus, mit welcher die Art auch
grosse Ahnlichkeit hat, unterscheidet sie sich gleich durch
die kleineren Tuberkeln und die verschiedene Form der Lip-
pen- und Kinnschilder.
9. Pentadactylus dorsalis n. sp. Taf. II. Fig. 2.
Pentadactylus dorsalis PETERS, l.¢c.p.569.
Braun mit einer mittleren gelben Ruùckenbinde, welche je-
derseits von einer Reihe kleiner platter Tuberkeln eingefasst
wird, die sich von der feinen Granulation deutlich unter-
scheiden. An jeder Kérperseite eine Reihe zerstreuter gel-
ber Punkte. Sonst ganz iihnlich wie P. felinus, von welcher
sich eine vortreffliche Abbildung in Guinther’s Reptiles of
India Taf. 12. Fig. F. findet.
AGAMAE.
10. Draco volans Linné.
11. Draco quinquefasciatus GRAY.
12. Draco tacniopterus GUNTHER.
15. Calotes cristatella Kunt.
14. Gonyocephalus borneensis SCHLEGEL.
15. Gonyocephalus Doriae n. sp. Taf. HI. Fig. 1.
Gonyocephalus Doriae PETERS, l.c. p. 570.
In der Kopf- und Korperform sehr ahnlich dem G. chamae-
leontinus Laur. (= Lophyrus tigrinus), aber die Schuppen
sind im Allgemeinen grésser, gleichmissig, ohne zerstreute
Tuberkeln und gréssere Schuppen. Die Bauchschuppen sind
glatt, ohne Kiele, aber in der Jugend zuweilen mit einem
Tuberkel vor dem Endrande versehen.
Der Nackenkamm, welcher bei dem alten Thiere noch zwi-
schen den Enden der Orbitalkimme beginnt, hat die Kamm-
AMPHIBIEN AUS SARAWACK 29
schuppen viel weniger verlingert und geht daher weit un-
merklicher in den Ruckenkamm ùber.
Farbe griinlichblau oder graublau. An den Koérperseiten (un-
gefihr finf) grosse. undeutliche dunkle Flecke, Schwanz mit
breiten dunkeln Ringen. Das Junge zeigt schwarze Flecke an
den Lippen, um das Auge herum, in der Antehumeralfurche
und uber derselben, sowie in der Kreuzgegend.
16. Otocryptis (Japalura) nigrilabris Peters , Monatsber. Berl.
Ak. 1864, p. 3588,
17. Otocryptis (Aphaniotis) fusca Peters, 1. c.
VARANI.
18. Monitor salvator LAURENTI.
19. Monitor Dumerilii MULLER.
LACERTAE.
20. Tachydromus sexlineatus Daupix.
SCINCI.
21. Euprepes carinatus SCHNEIDER.
22. Euprepes pracornatus n. sp. Tuf. HI. Fig. 2.
Euprepres (Tiliqua) praeornatus PETERS, 2. c. p. 570.
Kérperschuppen in dreissig Liingsreihen, 32 bis 33 Quer-
reihen zwischen der vordern und hintern Extremitàt; 10
Schuppenreihen am Bauche, glatt, die ùbrigen drei-, zuweilen
fiinfkielig (wie bei E. carinatus Schneider 1801 = £. ru-
fescens Shaw 1802).
Nasalia ganz seitlich, linglich trapezoidal, mit dem Nasen-
loch in der Mitte, weiter von dem hinteren unteren spitzen
Winkel, als von dem vorderen Rande entfernt. Supranasalia
schmal, kurzer als die Nasalia, weit von einander durch das
Internasale getrennt, welches letztere hinten an das Frontale
stisst. Die Prifrontalia reichen nur bis zur Mitte des ersten
Supraorbitale. Die vier Supraorbitalia, das lanzettformige
Frontale, die Frontoparietalia, das Interparietale und die Pa-
30 W. PETERS
rietalia ‘sind ahnlich wie bei £. carinatus. Das Frenale ist
linger als hoch und von den 7 bis 8 Supralabialia ist das
5. kaum linger als hoch (bei £. carinatus mehr als doppelt
so lang wie hoch). Hinter dem einfachen Submentale befinden
sich zwei Paar Submentalia, von denen das erste Paar zu-
sammenstisst, das zweite durch eine Schuppe getrennt ist.
Ohréffnung klein, schief, vorn von Schuppen bedeckt. Der 5.
Finger ist kaum kurzer als der 2., und die 4. Zehe nur we-
nig linger als die 3., wihrend dieselbe bei £. carinatus viel
linger ist.
Die Firbung des Kopfes und vorderen Korpertheils erinnert
an £. (M.) cyanurus.
Oberseite des Koptes und des Halses gliinzend schwarz,
welche Farbe sich allmahhg auf dem Vordertheil des Ri-
ckens in schwarze Punktlinien auf olivenfarbigem Grunde
auflést. Eine hellgriine Linie von dem Rostrale bis aufs Inter-
parietale, eine 2te derartige Linie von der Supraorbitalge-
gend uber den Nacken verlaufend und auf dem Rucken ver-
blassend und breiter werdend. Eine dritte hellgrine Linie von
den Supralabialia durch das Ohr gehend, welche sich uber
und hinter der vorderen Extremitàt verliert. Kòrperseiten oli-
vengrùn, schwarz und weiss gedeckt. Hinterrucken und
Schwanz olivengriin, mehr oder weniger an den Seiten schwarz
gefleckt. Lippenschilder schwarz ge.leckt. Die ganze Unter-
selte grun.
Totallinge 0",180; Kopf 0",016; Schwanz 0",105; vord.
Extr. 0",027; Hand mit 4. Fing. 0",011; hintere Extr. 0",032;
Fuss mit 4. Zehe 0™,015.
23. Euprepes percarinatus n. sp.
Euprepes (Tiliqua) percarinatus PETERS, l.c.p.5714.
Schuppen in 26 Lingsreihen, 22 Querreihen zwischen den
Extremitiiten, mit Ausnahme des 10 Lingsreihen glatter Bauch-
schuppen, 5- bis 7 kielig. Kopf- und Lippenschilder ganz
ihnlich wie bei £. carznatus Schndr., nur sind die Suprana-
salia schmiiler, und daher steht das Internasale mehr mit
AMPHIBIEN AUS SARAWACK Si
dem Rostrale in Berthrung. Die Ohròffnung ist viel kleiner
als bei dieser Art.
Olivenbraun; jederseits zwei gelblich weisse, schwarz ein-
gefasste Linien, von denen die obere von der Supraorbitalge-
gend ausgeht und sich auf dem ersten Korperdrittel verliert,
die untere durch die Ohròffnung bis zur vorderen Extremitàt
geht. Auf dem Nacken eine kurze ahnliche schwarz eingefasste
Linie. Lippen und Unterohrgegend mit einigen schwarzen
Flecken. Unterseite grinlichgelb, zwischen den Schuppenrei-
hen dunkle Linien (Aus. Java).
Var. borneensis.
Nur 8 Reihen glatter Bauchschuppen. Dunkelbraun , mit 7
helleren Punktreihen auf dem Nacken bis zur Mitte des Kor-
perruckens, von denen die diusserste jederseits in der Hohe
des oberen Ohrrandes beginnt; zwischen diesen Linien Reihen
schwarzer Flecke, von denen die mittleren sich auf der
Schwanzbasis verlicren. Kleinere schwarze Flecke an den
Kinnseiten, unter dem Ohr und an der Kehle.
2h. Euprepes olivaceus Gray.
25. Mabuya purietalis n. sp. Taf. IV. Fig. 1.
Euprepes (Mabuva) parietalis PETERS, l. c. p. 572.
Gaumenspalte bis zwischen die Augen reichend. Kérperschup-
pen in 36 Langsreihen. Supranasalia sehr klein und schmal.
Internasale pentagonal oder richtiger heptagonal, mit einem
vorderen breiten Rande an das Rostrale stossend, und mit
seinen kleinsten Riindern die Nasofrenalia berùhrend. Fron
talia anteriora aneinanderstossend, Frontale rhomboidal,
kaum gròsser als eins derselben, nur bis zur Mitte
des zweiten der vier Supraorbitalia reichend. Frontoparietale
einfach, das gròsste von allen Kopfschildern. Interparietale
sehr klein. Frenale doppelt so lang wie hoch, niedriger als
das Nasofrenale, welches hòher als lang ist. 8 Supralabialia,
das 6. sehr lang, unter dem Auge. Hinter dem Mentale ein
einfaches und dahinter drei Paar grosser Submentalia, von
32 W. PETERS
denen das erste Paar vereinigt, das zweite durch eine ein-
zige Schuppe getrennt ist. Ohréffnung miissig, rund. Die vor-
dere Extremitàt reicht eben ùber das Auge hinaus, die hin-
tere bis zur Achselgrube.
Oben olivenfarbig, auf der Mitte des Riickens und der
Schwanzbasis mit verwaschenen kleinen schwarzen Flecken.
Die Seite des Riickens heller grunlichgrau. Kérperseiten mit
einer unregelmissigen schwarzen, heller gefleckten, Liingsbinde,
welche von dem Auge ausgeht. Unterseite gelblichgrin.
Totallinge 0",125; Kopf 0".012; Schwanz 0",077; vord.
Extr. 0",018; Hand mit 4. Fing. 0",007; hintere Extr. 0",024;
Fuss mit 4. Zehe 0,"011.
26. Lygosoma (Mocoa) nitens n. sp. Taf. IV. Fig. 2.
Lygosoma (Mocoa) nitens PETERS, l. c. 9.573.
Gaumenspalte nicht bis zu den Augen reichend. Kéòrper-
schuppen in 22 Lingsreihen, die der beiden mittleren Rucken-
reihen sehr breit. Ohréffnung punctformig. Vier Supraorbitalia.
Rostrale umgibt das Schnauzenende scheidenférmig , hinten an
das Internasale stossend, welches breiter als lang ist und
hinten mit seiner Spitze an das Frontale stòsst. Dieses ist
rhomboidal, vorn stumpf, hinten spitzwinkelig. kaum gròsser
als das Interparietale, und steht nur durch seine Spitze mit
der vorderen Spitze des viel breiteren, hinten bogenférmig
eingebuchteten, einfachen Frontoparietale in Verbindung. Na-
sale ganz seitlich. Ein einfaches Frenale, viel linger als hoch.
7 Supralabialia, von denen das 3. das grésste ist und das 4.
unter der Mitte des Auges liegt. Mentale scheidentormig; da-
hinter ein einfaches und drei Paar an die Infralabialia stos-
sende Submentalia, von denen das erste Paar zusammenstòsst.
Zwei gréssere mittlere Prianalschuppen. Die vorderen Extre-
mitiiten reichen fast bis zur Mitte des Auges, die hinteren
etwas uber die Mitte ihrer Entfernung von jenen.
Zwei wellige schwarze Linien, eine jederseits von der Su-
praorbitalgegend bis zur Schwanzbasis verlaufend; zwischen
denselben metallisch griin. Seiten des Kérpers schwarz und
299
AMPHIBIEN AUS SARAWACK DI
hellgrùn gefleckt. Unterkinn und Kehle mit braunen Lings-
linien.
Totallinge 0",076; Kopf 0",007; Schwanz 0",047; vord.
Extr. 0",008; hintere Extr. 0”,0105; Kérperdicke 0",004.
Amphixestus nov. subg.
Amphixestus PETERS, l. Cc. p. 578.
Mit ganz glatten Schuppen und einem einfachen grossen
Prianalschilde. Sonst ganz mit Tropidophorus durch die Form
des Kòrpers und der Extremititen, die Beschildung des Kopfes
und der obertlichlichen Lage des Trommelfells ùbereinstim-
mend. Es ist daher kaum als eine Untergattung von 7ropido-
phorus zu betrachten, dessen Name leider gar ‘nicht auf sie
passender Weise anzuwenden ist.
2IP A. Beccary ni sp. Taf: IVs Big 5.
Amphixestus Beccarii PETERS, Monatsber. Berl. Ak, Wissensch. 1871,
De O43
Schnauze vierseitig pyramidal. Rostrale senkrecht vierseitig.
Internasale mit einem grossen vorderen convexen Rande zwi-
schen dem Rostrale, den Nasalia und den vorderen Frenalia,
mit zwei hinteren concaven Randern an den Prifrontalia. Letz-
tere an der ausseren Seite herabgebogen bis zu den beiden
Frenalia. Frontale hexagonal, mit den beiden seitlichen ling-
sten an die beiden vorderem Supraorbitalia stossend, hinten
mit den beiden kleinen Frontoparietalia in Beruhrung stehend,
welche zwischen den 3. und 4. Supraorbitalia liegen. Interparie-
tale von gleicher Gestalt, aber nur halb so lang, wie das
Frontale. Parietalia sehr breit und hinten abgerundet. Na-
sale trapezoidal, das Nasenloch mehr in der’ hinteren Hilfte
desselben liegend. Beihe Frenalia hòher als lang, das hintere
rechte durch eine Quernaht getheilt. 7 Supralabialia, von
denen das 5. gròsste und héchste mitten unter dem Auge
liegt. Nurvier Infralabialia jederscits, von denen das 2.
und 3. sehr lang sind. Hinter dem Mentale ein sehr grosses
einfaches, ein Paar zusammenstossende und ein Paar durch
DI
oO
34 W. PETERS
eine Schuppe getrennte Submentalia. Kérperschuppen in 32
Liingsreihen. Ein einfaches grosses Anale und unter dem
Schwanze eine mittlere Reihe grosser breiter Schuppen.
Oben braun, mit hellen unregelmiissig rhomboidalen Quer-
binden. Lippen braun gerindert. Kérperseiten und Bauchseite
briunlich gelb, die Schuppen der letzteren dunkel gerandet.
Totallinge 0",123; Kopf 0",012; Schwanz 0",074; vord.
Extr. 0,013; Hand mit 4. Fing. 07,005 ; hintere Extr. 0,029;
Fuss mit 4. Zehe 0",011; Kérperdicke 0",0075.
Ein Exemplar in der Sammlung des Hrn. Marquis Doria.
Diese ausgezeichnete Art habe ich dem verdienstvollen Rei-
segefihrten des Hrn. Marquis J. Doria, dem Hrn. Dr. Beccari
zu Ehren benannt, der gegenwiirtig auf einer Expedition zur
Erforschung von Neu-Guinea begriffen ist.
Serpentes.
ILYSIAE.
28. Xenopeltis unicolor REINWARDT.
29. Cylindrophis rufus LAURENTI.
PeRoPODES.
30. Python reticulatus ScuNEMER.
COLUBRINA.
31. Calamaria Beccari n. sp.
Funf Supralabialia. Rostrale kommt oben mit einem spitzen
Winkel zum Vorschein. Frontale hexagonal, linger als breit,
mit hinterem spitzen Winkel. Ein Anterorbitale, zwei Post-
orbitalia. Das erste Paar der Infralabialia hinter dem Men-
tale zusammenstossend. Submentalia ohne Zwischenschuppe,
die des hintern Paares wenig kurzer als die des vordern. Kòr-
perschuppen in 13 Lingsreihen. 150 Ventralia, 1 einfaches
Anale, 16 Paar Subcaudalia.
Oben braun, mit sechs dunklen Lingslinien; ausserdem noch
eine unterbrochene dunkle Lingslinie auf dem obern Theile
AMPHIBIEN AUS SARAWAC 30
der untersten Schuppenreihe verlaufend. Unten schmutzig
weiss ; unter der hintern Hilfte des Schwanzes eine dunkle
Mittellinie.
Totallange 0",183; Kopf 0",007; Schwanz 0",014; Kér-
perdicke 0",0045.
Ein einziges Exemplar.
32. fhabdion torquatum Duweri et Brproy.
33. Simotes octolineatus ScuNEWeR.
34. Simotes labuanensis GUNTHER.
33. Enicognathus ornatus Jan.
36. Ablabes balioderus Bore, var. immaculatus.
37. Ablabes longicaudus n. sp. Taf. V. Fig. 1.
Ablabes longicaudus PETERS, Jl. c. p. 574.
Kérperschuppen in dreizehn Lingsreihen. Schwanz sehr
lang, mehr als '/, der Totallinge. Schilder des Kopfes ganz
ahnlich wie bei A. balioderus, aber acht Supralabialia, von
denen das 3., 4. und 5. aus Auge stossen, die beiden Anteor-
bitaha zu einem einzigen vereinigt und an einem Exemplare
auch das Frenale mit dem hinteren Nasale verschmolzen.
Oben schwarzbraun, mit drei weisslichen Lingslinien, welche
sich auf dem letzten Kòrperdrittel verlieren; die mittlere be-
ginnt auf dem Hinterhalse und die anderen verlaufen auf der
4. Schuppenreihe jeder Seite. Oberkopf und Nacken mit einer
schwarzen Kappe, welche nur das Schnauzenende freilisst und
welche jederseits durch das Auge uber das 5. und 6. Supra-
labiale bis zum 3. und 6. Infralabiale mit einem schmalen
und dahinter bis zum Mundwinkel mit einem breitem drei-
eckigen Fortsatz herabsteigt. Hinter der Calotte steigt die
gelbliche Grundfarbe der unteren Kòrperseite in die Hòhe um
ein nach hinten spitzwinkliges Halsband zu bilden. Hinter
diesem Halsbande steigt die schwarze Grundfarbe des Kér-
pers mit einer keulenformigen Zeichnung bis zur Kehle herab
und hinter dieser verbindet sich die untere gelbliche Grund-
farbe aufsteigend wieder mit der seitlichen hellen Langs-
536 W. PETERS
linie. Unter dem Anfange dieser hellen Seitenlinie steigt die
auf der vorletzten Schuppenreihe eine Linie bildende schwarze
Farbe in Form einer zweiten -unregelmissigeren Keule, der
ersten parallel, zu den Bauchschildern herab.
116 bis 122 Abdominalia, 1 getheiltes Anale, 96 Paar Sub-
caudalia.
Totallinge 0",385; Kopf 0,013; Schwanz 6",157; Korper-
dicke 0",007.
Zwei Exemplare, eins mit halbem Schwanze.
38. Compsosoma melanurum SCHLEGEL.
39. Coluber (Xenelaphis) hexagonotus Cantor (*).
10. Coluber (Zaocys) fuscus GùxrHER.
4A. Coluber (Zaocys) carinatus GUNTHER.
42. Tropidonotus trianguligerus SCHLEGEL.
43. Tropidonotus sundanenis GUNTHER.
Tropidonotus sundanensis GUNTHER, Ann. Mag. Nat. Hist. 1865. XV. p.90
taf. 2. Fig. D.
Tropidonotus maculatus PETERS, Monatsber. Berl. Ah. Wissensch. 1871.
DEDITI
Hinterste Oberkieferzihne viel linger als die vorhergehenden,
nicht von ihnen abstehend. Internasalia ein wenig breiter
als lang (bei jungen Exemplaren linger als breit), kaum
kurzer als die viel breiteren Prifrontalia. Frontale vorn
fast so breit wie lang, daher die Supraorbitalia vorn viel
schméler als hinten. Parietalia hinten abgestutzt. Frenale
trapezoidal , héher als lang und unten linger als oben. Drei
Postorbitalia, von denen das unterste lingste das 7. Suprala-
biale vom Auge ausschliesst. Temporalia 2+ 3..Neun Supra-
iabialia, von denen das 4., 5. und 6. an das Auge stossen.
Zehn Infralabialia, von denen jederseits 7 mit den Submen-
talia in Berùhrung stehen. Von den Submentalia ist das hin-
tere um die Hilfte linger als das vordere.
(1) «hexahonotus » wie Ir. Dr GUNTHER fortfàhrt, diese Schlange zu nennen,
ist nach der von CanTOR selbst gegebenen Notiz ein Druckfehler anstatl « he-
cagonotus ».
AMPHIBIEN AUS SARAWACK DR
Koòrperschuppen langgestreckt, stark gekielt mit Ausnahme
der untersten Reihe, in neunzehn Lingsreihen. 145 bis 150
Abdominalia, 1 getheiltes Anale, 65 bis 78 Paar Subcaudalia.
Auf der Ruckenmitte dunkelgrau, seitlich mehr rostfarbig,
mit zwei Reihen schwarzer, zuweilen zusammenfliessender
Flecke auf der Ruckenmitte und einer Reihe schwàcherer
Flecke an jeder Korperseite. Kopfschilder mit wurmférmiger
Zeichnung, welche bei alten Thieren wenig deutlich ist. Lippen-
schilder mit schwarzer Begrenzung. Bauch = und Subcaudal-
schilder jederseits am vorderen Rande mit einem queren
schwarzen Flecke, welche bei einem jungen Exemplare zu
Querbinden zusammenfliessen.
hh. Pythonopsis punctata Gray.
Pythonopsis (Phytolopsis) punctata Gray, Cat. Snakes Brit. Mus. 1849.
p, 67.
Pythonopsis borneensis PETERS, Monatsber. Berl. Ak.1871. p. 576.
Hinterste Oberkieferzihne getrennt, sehr lang und gefurcht.
11 Supralabialia, von denen die drei ersten und das 5, hoch
und schmal, die darauf folgenden in mehrere Schuppen zer-
fallen, und hinter dem Auge durch eine Furche von den
Temporalia getrennt sind. Ein Priorbitale, zwei Postorbitalia.
Kérperschuppen ganz glatt, ohne Grubchen, in 23 Lings-
reihen. Oben schwarz, gelb punctirt. Interorbitalbinde, Lip-
pen, und jederseits auf der Schlafe und dem Nacken die
schwarze Grundfarbe verdringende schiefe Querstreifen, die
ganze Unterseite und 2 !/, Reihen der Kòrperschuppen gelb.
142 Ventralschilder, 1 getheiltes Anale, 45 Paar Subcau-
dalia. |
Totallinge 0",250; Kopf 0",017; Schwanz 0,040; Kérper-
dicke 0",010.
Ein einziges Exemplar.
Nach einer Mittheilung des Hrn D."Ginruer gehirt dasselbe
zu P. punctatus Gray, was aus der kurzen Beschreibung des
letzteren nicht zu entnehmen war.
38 W. PETERS
Homalophis nov. subgen.
Homalophis PETERS, 4. ¢.p. 577.
Habitus ganz wie Homalopsis. Zwei Internasalia, 2 bis
3 Supraorbitalia, Augen von einem vollstàndigen Schuppen-
ringe umgeben; vordere, obere und untere Lippenschilder
sehr hoch, hintere getheilt, durch eine Furche von den
Schliifenschuppen getrennt; Mundspalte sehr gross und hinten
aufgebogen. Hinterster Oberkieferzahn sehr lang und ge-
furcht, getrennt von den vorhergehenden. Kòrperschu p-
pen glinzend glatt, obne Gruùbchen; Anale getheilt, Sub-
caudalia doppelt.
15. Homalophis Doriae n. sp. Taf. V. Fig. 2.
Homalophis Doriae PETERS, . ¢. p. 577.
Rostrale pentagonal, hòher als breit. Nasalia hexagonal,
die Nasenfurche auf das zweite Supralabiale stossend; dahin-
ter 2 dreieckige Internasalia. Antefrontalia trapezoidal , zusam-
men einen nach hinten gerichteten stumpfen Winkel bildend.
Frontale langgestreckt , mit parallelen Seitenriindern und mit
einem hintern spitzen Winkel zwischen die grossen Parietalia
eindringend. Letztere doppelt so lang wie breit. Supraorbi-
talia 2 oder 3; Anteorbitale 1; Postorbitaha 3; Infraorbitalia
2 oder 3; Zwei hinter cinander hegende Frenalia. 15 Su-
pralabialia, von denen die ersten 6 hoch und schmal, die
9 folgenden mehr oder weniger getheilt und von den Infraor-
bitalia und Temporalia durch eine mférmige Furche getrennt
sind. Mentale dreieckig spitz. Infralabialia 16; die 6 bis 7 er-
sten hoch und schmal, die 4 letzten klein; die beiden ersten
Paare trennen das Mentale von den grossen hinten abgestutz-
ten und verschmilerten, hinten und aussen concaven Sub-
mentalia.
Kérperschuppen gliinzend glatt, obne Gruben, in 31 Lings-
reihen. 141 Bauchschilder, ein getheiltes Anale, 45 Paar
Subcaudalia.
AMPHIBIEN AUS SARAWACK 39
Oben olivenbraun, unten gelb. Schnauzenende, Mundwin-
kelgegend, Vorderrand der Schuppen der funf unteren Rei-
hen, die Mitte vieler Bauchschilder und Sprenkelung der
Bauchschilder schwiirzlich.
Totallinge A. 0",780, B. 0",800; Kopf A. 07,040, B. 0",042;
Schwanz A. 07,112, B. 0",120; Kérperdicke A. 07,032, B.
0",027.
Zwei weibliche Exemplare.
Ich wurde diese merkwirdige Schlange mit Pythonopsis
vereinigen, wenn diese nicht viel mehr Beziehungen zu
Hypsirhina hatte, wihrend H. Doriae, abgesehen von der Form
der Schuppen, der Homalopsis buccata viel niher steht.
46. Fordonia unicolor Gray.
AT. Cerberus rhynchops ScuNEIDER.
18. Psammodynastes pictus GUNTHER.
49. Dendrophis pictus Bow, SCHLEGEL.
50. Dendrophis formosus SCHLEGEL.
51. Dendrophis caudolineatus GRAY.
52. Chrysopelea ornata Suaw.
53. Chrysopelea rubescens GRAY.
54. Gonyosoma oxycephalum REINWARDT.
5. Gonyosoma margaritatum n. sp. taf. V. Fig. 5.
Gonyosoma margaritatum PETERS, /. c. p. 578.
Kérper und Schwanz sehr gestreckt und zusammengedruckt ;
Bauchschilder gekielt; Schnauze vorragend; Augen. ziemlich
gross mit runder Pupille. Internasalia so lang wie breit, Pra-
frontalia breiter als lang, Frontale wenig linger als breit,
Parietalia hinten abgestutzt. Frenale doppelt so lang wie
hoch. 1 Anteorbitale, 2 Postorbitalia, Temporalia 2 +2 und
dahinter finf unregelmiissig gestellte. 9 Supralabialia, von
denen das 5. und 6. unter dem Auge legen, das 4. aber
auch noch mit einem kleinen Fortsatze unter dem Anteorbi-
tale an das Auge tritt. 10 Infralabialia und zwei Paar gleich
lange Submentalia.
AO W. PETERS
Kérperschuppen glinzend, obne Endgribchen, in 19 Lings-
reihen, die der mittleren Reihen mit niedrigem Lingskiel.
241 Ventralia, 1 getheiltes Anale, 120 Paar Subcaudalia.
Durch die Firbung erinnert diese schòne Schlange auf den
ersten Anblick tiuschend an L. margaritiferus Schleg. aus
America. |
Die Schuppen sind schwarz und haben in der Mitte. einen
hellgriinen oder griinlichgelben Fleck, aber auf der letzten
Korperhilfte treten entferntstehende gelbe Ringe auf, die !/,
bis '/, so breit sind, wie die zwischen ihnen befindlichen
Zwischenriume und deren Schuppen nur am hintern Rande
schwarz sind. An dem vorliegenden Exemplar findet man 9
solcher Ringe, von denen die ersten der schrigen Richtung
der Schuppenreihen folgend von oben betrachtet Vférmig sind.
Der Schwanz ist ahnlich wie der Kòrper gefirbt, aber die (7)
gelben Ringe sind fast ganz gelb. Der Oberkopf ist oliven-
grun, die hinteren Kopfschilder sind schwarz gesiumt. Lippen,
Unterkinn, Kehle, Halsseiten und der Anfang des Bauches ganz
gelb, aber bald erhalten die Seitentheile der Bauchschilder
einen schwarzen Rand, der spiiter sich auf den ganzen Rand
derselben ausdehnt. Ebenso sind auch die Subcaudalschilder ,
mit Ausnahme der innerhalb der gelben Ringe liegenden,
schwarzgerandet.
Totallange 1",530; Kopf 0",033 ; Kopfbreite 0",016 ; Schwanz
0",370; Korperhéhe 0",026; Kérperbreite 0",016.
Ein einziges Exemplar.
56. Tragops prasinus REINWARDT.
57. Dipsas boops Gunter.
38. Dipsas cynodon Cuvier.
59. Dipsas dendrophila RenwARDT.
60. Ophites subcinctus Bote.
AMPHIBIEN AUS SARAWACK AL
ELAPINA.
61. Adenioplis nigrotaeniatus PETERS.
Callophis furcatus ScHNEID: var. nigrotaeniatus PETERS. Monatsber.
Berl. Akad. 1868. p. 404.
Die von Herrn Marquis J. Doria und D. Beccari in
Sarawak gesammelten Exemplare unterscheiden sich nur
dadurch von dem Originalexemplare von Sumatra, dass die
beiden heilen seitlichen Rutckenbinden nicht grau, sondern
roth sind. Sie gehòrt nicht zu den eigentlichen Callophis,
unter denen sie dem C. gracilis am ihnlichsten ist, sondern
zu den C. intestinalis und bivirgatus mit den von Hrn. BD."
Meyer entdeckten grossen in der Eingeweidehéhle gele-
genen Giftdrusen, welche ich als eine besondere Gattung
« Adeniophis » abtrenne.
62. Bungarus fasciatus SCHNEIDER.
63. Bungarus flaviceps REINHARDT.
64. Ophiophagus elaps ScuuEGeL.
65. Naja tripudians Largest, var. nigra.
HypRoPHIDES.
66. Hydrophis anomalus Scumpr.
67. Hydrophis atriceps GUNTHER.
68. Pelamis bicolor SCHNEIDER.
CROTALINA.
69. Alropophis borneensis n. sp.
In der Zeichnung und der ganzen Gestalt mit Alropophis
puniceus ubereinstimmend, aber mit einer geringeren Schup-
penzahl, in 21 Lingsreihen und dem zweiten Labiale zu ei-
nem Schilde mit dem Schilde vor der Anteorbitalgrube ver-
wachsen.
42 W. PETERS
Da der von Wager fur den A. puniceus vorgeschlagene
Gattungsname A/ropos bereits friher von Leacu verwandt
worden ist, habe ich denselben in Atropophis umgewandelt.
70. Trimeresurus maculatus GRAY.
Drei Exemplare, welche alle die Kérperschuppen in 21 Langs-
reihen haben.
71. Trimeresurus subannulatus GRAY.
Drei Exemplare, welche 24 bis 25 Schuppenreihen haben.
Var. immaculatus.
Das eine sehr grosse und wohl erhaltene Exemplar hat
weder den weissen Streifen uber der Schlife noch die Quer-
binden, stimmt aber sonst volkommen mit den anderen ùber-
ein, so dass ich sie nicht als eine besondere Art betrachten
kann. Die Schuppen sind simmtlich in oder lings der Mitte
heller, gelblich und der Kérper und Schwanz zeigen unregel-
miissige dunklere Querbinden.
II. SupcLass. Batrachia.
Caeciliae.
72. Epicrium glutinosum Linné.
Anura.
. Rana kuhlit ScHLEGEL.
74. Rana limnocharis Bore (= Rana gracilis WieGMANN).
75. Megalophrys montana Kunt.
76. Calophrynus pleurostigma Tscnupi.
77. Calophrynus punctatus n. sp.
Calophrynus punctatus Perers, Monatsber. Berl. Ah. 1871. p, 579.
Dunkelbraun , oben schwarz punctirt. Zehen und Finger
auffallend kurz, vierter Finger eben so weit vorragend wie
der zweite, und dritte Zehe nicht wher die fiinfte vorragend.
AMPHIBIEN AUS SARAWACK 45
Tollinge 0",027 ; Kopf 0,"007; vord. Extr. 0",019; hintere
Extremitàt 0",037.
Ein Exemplar.
78. Bufo biporcatus Bore.
79. Bufo divergens n. sp.
Bufo divergens PETERS, l. c. p. 579.
Ganz ahnlich wie B. biporcatus, die Cristae occipitales ste-
hen aber weiter von einander ab und divergiren nach hinten,
und die Beine, besonders die Unterschenkel, sind linger.
80. Bufo isos Lesson (= B. gymnauchen Buecker).
81. Hylaplesia cruentata Bore, ScuLEGEL.
82. Limnodytes luctuosus n. sp. Taf. VI. Fig. 1.
Limnodytes luctuosus PETERS, l. ¢. p. 579.
Schnauze abgerundet; Frenalgegend hoch , fast senkrecht;
Nasenlòcher ganz seitlich, etwas weiter von einander als von
den Augen entfernt. Trommelfell etwas undeutlich, reichlich
halb so gross, wie das Auge. Vomerziihne in zwei kleinen
queren Haufen etwas weiter zuriick als die kleinen Choanen
gelegen; Tubenòffnungen sehr eng. Extremititen missig
lang; die Finger frei und ohne Haftscheiben. Zehen mit deut-
lichen Haftscheiben, etwa bis zur Mitte durch Schwimmhiute
Aerbunden.
Oben glinzend glatt, eine gelbe bogenférmige Linie uber
der Schnauzenspitze mit der der andern Seite vereinigt, geht
lings dem Canthus rostralis, dem Rande des oberen Angen-
lides und dann an der Seite des Riickens bis uber das Ende
des Steissbeins. Das von dieser Linie eingeschlossene Feld ist
grinlich grau, der ùbrige Kérper und die Extremititen sind
dunkel schwarzblau mit undeutlichen kleinen gelben Punk-
ten, welche auf den Extremititen z. Th. unregelmiassige
Querlinien bilden. Hinter dem Mundwinkel ein Paar kleine
gelbe Drusenwulste.
44 W. PETERS
Totallinge 0",046; Kopf 0",0165; Kopfbreite 0",014; vord.
Extr. 0,027; Hand ‘mit 3. Fing..0™010- hint: Exir.. (030058
Fuss mit 4. Zehe 0",031.
Ein einziges weibliches Exemplar.
83. Ivalus aurifasciatus SCHLEGEL.
34. Inalus pictus n. sp: Taf. VI. Fig. 2.
Ixalus pictus PETERS, Jl. €. p. 580.
Schnaune spitz, linger als das Auge, mit senkrechter, etwas
concaver. Frenalgegend und scharfem Canthus rostralis. Trom-
melfell gross, uber ?/, des Auges. Kérper und Gledmassen
oben mit kleinen Wirzchen bedeckt. Totallinge kurzer als
die Entfernung des Afters von dem Hacken. Keine Tarsalfalte.
Finger frei, mit sehr entwickelien Haftscheiben. Zehen kaum
halb durch Schwimmhiiute verbunden.
Hellbraun, mit kleinen orangefarbigen dunkelgerinderten
Flecken, welche auf den Gliedmassen bis zu dem jiusseren
Finger und der susseren Zehe herab fast Querbinden bilden.
Totallinge 0",032; Kopf 0",013; Kopfbreite 0",011; vordere
Extr, 02,023; Hand mit 3. Ping. 073040; hint. Extr. 03058;
Fuss mit 4. Zehe 0",023.
Ein Exemplar.
85. Polypedates raniceps n. sp. Tas. VI. Fig. 5.
Polypedates raniceps PETERS, l. c. p. 580.
Habitus und Extremitiiten ganz ailnlich wie /valus gultatus
Gthr. Schnauze spitz, langer als das Auge; Canthus rostralis
abgerundet, Frenalgegend concay. Durchmesser des Trom-
melfells zwei Drittel des Augendurchmessers, oder dariber.
Choanen gross und etwas gròsser als die Tubenòffnungen.
Vomerzihne auf zwei nach hinten convergirenden, um ihre
ganze Liinge von einander abstehenden Leisten zwischen den
Choanen. Haut, namentlich des Kopfes und Vorderrùckens,
fein granulirt. Finger ganz frei mit grossen Haftscheiben.
Zehen mit ganzen Schwimmhiiuten, welche: aber. an dem
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AMPHIBIEN AUS SARAWACK 45
letzten Gliede der 4. Zehe sehr verschmalert sind. Tarsus
ohne Hautsanm. Die ganze Oberseite des Kérpers, der Glied-
massen, auch der Hinterseite der Oberschenkel und der Rand
der Unterlippe einfarbig braun. Hinterer Theil der Oberlippe,
die driisigen Anschwellungen hinter dem Mundwinkel und
iiber der vorderen Extremitàt weiss. Die nur am Hinterbauche
fein granulirte Unterseite schmutzig weiss.
Totallinge 0",041; Kopf 0",018; Kopfbreite 0",013; vordere
Extr., 07.096 Hand: mit 3. Ping 0.042" hint. Extr:- 02,062;
Fuss mit. 4. Zehe 0",029.
86. Polypedates quadrilineatus WIEGMANN.
87. Rhacophorus Rheinwardtii Bore, SCHLEGEL.
88. Calohyla pulchra GRAY.
NOTE
SOPRA
ALCUNI COLEOTTERI
APPARTENENTI ALLE COLLEZIONI
DEL MUSEO CIVICO DI GENOVA
PER IL Pre R. fiesTRO
Nuova specie del genere JANTHE.
Mentre mi accingo a far conoscere una nuova specie del-
l’ interessantissimo genere Janthe della famiglia dei Bupre- -
stidi, mi si presenta l’ occasione di colmare una lacuna fino
ad ora esistente nella descrizione del medesimo.
L’ Abate De MarseuL fondava questo genere ('). sopra un
unico esemplare raccolto da Truqui nell’ isola di Cipro, senza
poterne studiare le antenne che stanno completamente na-
scoste in una solcatura del protorace assai profonda, dalla
quale è difticilissimo di estrarle.
Io ho avuto la fortuna di poterle cavar fuori in un indi-
viduo del J. felix e credo possa esser utile darne un cenno
ed una figura.
Esse sono di un colore bleu nero brillante ; il 1.° articolo
è assai grande, allungato, di forma conica ; 2.° corto cilindrico ;
3.° e 4.° di forma uguali al 2.° ma alquanto più piccoli ; 5.° più
(4) Monographie des Buprestides d’ Europe. L’Abeille Tome IT, 1865 p. 502.
NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 47
grande, dilatato a triangolo; 6 ultimi dentati a sega inter-
namente e decrescenti.
gst RAD I V ANA
Il genere Janthe è rappresentato da due sole specie.
1. J. revix Mars. Abedle. II 1865 p. 504.
Ovato elongatus convexus, obscure cyaneus micans : caput con-
vexum fronte in medio foveolata + metasternum carina mediana
longitudinali tenui integra. — Long. 4 '/, mill.
Ovale oblungo convesso, bleu oscuro brillante. Antenne di
colore bleu nero. Testa convessa con punteggiatura densa e
profonda, foveolata nel mezzo della fronte. Pronoto coperto
- da una punteggiatura uguale densa e profonda, strettamente
marginato in avanti e sui lati. Scudetto liscio. Elitri stretta-
mente marginati, subparalleli sui lati, attenuati posteriormente
e colla sutura distintamente carenata. Punteggiatura ben di-
stinta, disposta a linee regolari nei tre quarti anteriori,
confusa verso l’apice. Parte inferiore del corpo di colore bleu
nero, con punti densi e profondi. Metasterno munito nel
mezzo in tutta la sua lunghezza di una carena stretta e poco
saliente.
Patria: Isola di Cipro. Gerico.
2. J. Beccarn, nov. spec.
Praccedenti affinis. Ovato elongatus, convexiusculus, elytris
postice magis attenuatis. Obscure cyaneus micans: caput convecum
Jronte in medio haud foveolata: metasternum minime carinatum —
Hone, 5) 4/, mill.
Ovale oblungo un poco più convesso che la specie prece-
dente, di colore bleu oscuro brillante. Testa convessa con
punteggiatura densa e profonda, non foveolata nel mezzo
della fronte. Pronoto coperto da una punteggiatura molto
densa, più profonda sui lati. Scudetto liscio. Elitri stretta-
mente marginati, più attenuati posteriormente e colla sutura
un poco meno carenata che nella specie precedente. Punteg-
giatura ben marcata, confusa nel quarto anteriore, ma nei
45 R. GESTRO
tre quarti posteriori disposta a linee che sono più regolari
verso il margine esterno. Parte inferiore del corpo di colore
bleu nero con punteggiatura alquanto più densa e più pro-
fonda che nella specie precedente. Metasterno non carenato.
Patria: Un solo esemplare fu raccolto nell’ Abissinia set-
tentrionale a Aeren, regione dei Bogos, dal Dott. Opoarvo
Beccari al quale ho dedicato la specie.
LA
Sul genere COSSYPHODES.
In mezzo alla serie numerosa ed importante di insetti che
il D." Opoarno Beccari ha raccolto nella regione dei Bogos
merita d’essere particolarmente notato un piccolo coleottero
che al primo aspetto si potrebbe facilmente confondere con
un Cossyphus.
Questo insetto è realmente molto interessante perchè rap-
presenta la terza specie di uno stranissimo genere che fu
fondato da Westwoop nel 1850 col nome di Cossyphodes (*).
A questo genere fu assegnato un posto nella famiglia Coly-
diidae vicino ai Ditoma.
La prima specie fu scoperta da Wotuaston in Madera nel
1848 e fu da Westwoop a lui dedicata e descritta sopra un
esemplare unico (?). Più tardi il Prot. Heer trovò della stessa
diversi individui e constatò ch’ essa vive assieme alle for-
miche, avendola sempre raccolta nei nidi dell’ Oecophthora
pusilla. Nello stesso modo fu trovata anche da Bewicke, da
Leacock e da altri, ed infine dallo stesso WoLLastoy fu rico-
nosciuta abitante anche delle Isole Canarie.
Fu scoperta in seguito da Bewicke, al Capo di Buona Spe-
ranza ed anche in un nido di formiche, una seconda specie
che Woutaston chiamò C. Bewickii (3).
(1) Trans. Ent. Soc. Lond..I. 150, p. I68.
(3) Loc: citi 185079. 1707. 13. fe.
(3) Journ. of Ent. I. 3. 1861, p. 133. t. 11. f£. 2.
NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 49
Il C. Bewickii è molto distinto dal C. Wollaston per avere
gli occhi più apparenti, il capo bituberculato, il corpo assai
più elittico e depresso, il protorace più corto e senza appa-
renza di coste longitudinali, gli elitri con tre delicatissime
coste longitudinali (invece di quattro) e posteriormente acuti.
La scoperta di una terza specie è senza dubbio un fatto
di un certo interesse anche per la distribuzione geografica
di questo genere e convalida l’idea espressa da WoLLaston
che il Cossyphodes sia una forma Africana e non semplicemente
Atlantica.
Questa terza specie è afline al C. Bewichii, ma se ne può
facilmente distinguere per alcuni caratteri bene marcati che
sono espressi nella seguente diagnosi.
C. BeccArRI, nov. spec.
C. Bewickii affinis. Ellipticus, valde depressus, limbo explanato
latiore subrecurvo, alutaceus ferrugineus subnitidus ; caput se-
micirculure, antice haud bituberculatum, oculis valde distinctis
in foveolis obliquis immersis; prothorax transversus , utrinque
linea longitudinali obsolelissima paullum imeurvata instructus ;
elytra lineis $ elevatis longitudinalibus divergentibus praedita,
apice rotundato. — Long. 3 mill. — lat. 1 3/, mill.
Keren in regione Bogos, Abyssinia sept. (Beccari).
ES
XY)
iN
Il C. Beccarii adunque, benchè nella forma generale del
corpo somigli al C. Bewickit, pure ne diversifica per essere
veramente elittico col lembo un po’ più grande, e per il capo
non bitubercolato; ma la differenza più notevole sta in questo
che gli elitri, oltre all’ avere l'apice arrotondato, sono mu-
niti non di tre ma di cinque coste rilevate, longitudinali e
4
50 R. GESTRO
ben distinte, le quali invece di decorrere parallele al mar-
gine esterno, divergono sensibilmente dalla sutura.
Questa nuova specie è fondata sopra un solo esemplare
raccolto dal D." Beccari a Aeren , territorio dei Bogos, in un
nido di formiche. È ben giusto ch’ essa porti come le altre
due il nome dello scopritore, e questo non è che un piccolo
tributo di riconoscenza che io gli rendo per i molti servigi
da lui arrecati alle scienze naturali.
Riassumendo i caratteri delle tre specie del genere Cossypho-
des, ne emerge che le due africane formerebbero un gruppo
ben distinto per il corpo più elittico ed appiattito, per gli
occhi molto più apparenti e per il torace senza traccia di
coste longitudinali.
HI.
Tre nuove specie del genere MONOMMA.
1. MoNoMMA ABYSSINICUM, nov. spec.
M. giganteo valde affine. Supra nigro-brunneum, subtus dilu-
tius, glabrum nitidum, palpis nigris apice brunnceis. Elliptico-
ovale. Caput valde et confertim punctatum, epistomio dense
punctulato. Aniennae nijro-brunneae obsolete punctulatae, clava
rufescente. Prothorax transversus angulis obtusis, anticis pro-
ductis, disco confertim luteribus crebrius punctatus. Scutellum
triangulare haud excavatum. Elytra elliptico-ovalia convera, protho-
racis base latiora, prothorace duplo et dimidio longiora, hu-
meris rotundatis, ambo seriebus 9 longitudinalibus distinetis
punctorum instructa, quas inter obsolete punctulata. Sternum in
medio tenuissime et sparsim punctulatum, lateribus foveolis pro-
fundis confluentibus instructum. Abdomen obsolete punctatum
segmento ultimo bilunato. Pedes nigro-brunnei, femoribus spar-
sim, tibiis densius punetulatis. Tarsi breves crassi. — Long. 10
mill. — lat. 5 1/, mill.
Un solo esemplare di questa specie fu raccolto nel nord
NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 51
dell’ Abissinia a Keren, territorio dei Bogos, dal D. Opoarpo
Beccari.
2. M. ANTINORIT, nov. spec.
M. indistincto ‘affine. Supra nigrum subnitidum, subtus rufo-
brunneum. Caput valde et confertim punctatum, pilosum. Protho-
raz transversus pilosus, margine antico et lateribus fascia
rufescente instructus, angulis anterioribus productis rotundatis ,
posticis acutis disco confertim lateribus crebrius punctulatus.
Scutellum triangulare. Elytra elliptico-ovalia, prothorace triplo lon-
giora, humeris rotundatis, punctis tenuissimis in seriebus longi-
tudinalibus parum distincits dispositis, praedita, inter has series
paullum pilosa. Metasternum obsolete et sparsim punctulatum,
lateribus rugosum. Abdomen confertim punctulatum segmento
ultimo bilunato. Pedes tenue punctulati, rufescentes — Long. 5 1/,
mill. — lat. 3. mill.
Questa specie è fondata sopra tre esemplari dell’ Abissinia
settentrionale, regione dei Bogos. Due di questi furono rac-
colti dal D.” Opoarpo Beccari a Aeren nel 1870, ed uno nella
valle dell’ Ansaba in Luglio 1871 dal M.° Orazio AxtINORI.
3. M. Dortaz, nov. spec.
Supra nigro-aeneum micans, glabrum, subtus rufo-brunneum.
Antennae et palpi rufescentes. Caput confertim punctatum. Pro-
thorax niger nitidus, margine antico paullum rufescente , trans-
versus, angulis anticis productis obtusis, posticis acutis , confer-
tim punctulatus. Scutellum triangulare. Elytra elliptico-ovalia,
prothorace duplo et dimidio longiora, humeris rotundatis, ambo
seriebus distinctis 9 longitudinalibus punctorum praedita , inter
has series haud punctulata; antice prope suturam foveolis semi-
lunaribus sai profundis ornata. Sternum in medio obsoletissime
et sparstm punclulatum , lateribus punctato-rugosum. Abdomen
obsolete punctatum, segmento ultimo unilunato. Pedes tenuissime
et crebre punctulatii — Long. 6 mill. — lat. 3 1/, mill.
Cinque esemplari di questa specie furono raccolti a Borneo
nel territorio di Sarawak dai Sig." Doria e Beccari.
I tre Monomma descritti appartengono ciascuno ad un grappo
differente, e per far vedere in quali rapporti essi stanno
o2 R. GESTRO
colle altre specie conosciute dard.un quadro sistematico del ge-
nere, attenendomi strettamente alla monografia di Tuomsoy (‘).
Gruppo I. Scutellum nullum. Tarsì breves. *Abdominis seg-
mentum ultimum bilunatum.
1. M. Syriacum Tuoms.....°. .°. Syria.
Gruppo II. Scutellum distinetum.
2. M. giganteum Guèr.. . . : . + Natal.
Sal ASSICURO
Gruppo [I]. Tarsi elongati. Prothorax elongatus.
4. M. grande Tuoms..:... «+. . . Madagascar.
Gruppo IV. Tarsi normales. Prothorax transversus.
5. M. ferrugineum Tuoms: ..°. .. . Madagascar.
Gs orroraty mb NEUG. RA. »
7. » maculatum GUER.. -. ... . »
O, ga “Gyrimoies © 1HOMS."*. = 2. »
Or Sez (RISI ATONSI Sie E »
LO, See sepulnine st mons: Sit &. »
41. » indistinctum-THoms.... . . »
IO PANDORA cog ite oem 5 Bogos.
13. » proletarium Tuons. . . . . Madagascar.
14» mgritum: THoMs: 0. ti da »
45. ot brunnipesiaio@Rie ao La »
16.» ongustatum. THoMs: % 00 -- »
A (ail geo bosa = TRONS* E, oe. = »
18. » minutissimum TuoMs. . . . »
Gruppo V. Abdominis segmentum ultimum unilunatum.
195M. brunneum: Thoms: . +) 5°". ~ Undieror:
20. » Philippinarum Tuoms. . . . Philippinac.
21.90 Dortae i, Spx vs2 ai Saraswale
Ad un altra delle specie conosciute del gonere Monomma ,
il M. japonicum Motsch. (7) del Giappone, non posso assegnare
(‘) JAMES THomson, Monographie de la famille des Monommides. Annales de
la Société Entomologique de France — 3.me série — T. VIII. Paris 1860.
(*) MorscHUuLSKy. Efud. ent. IX. 1860 p. 18. .
NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 58
un posto nel presente quadro mancandomi l’insetto e la de-
scrizione. Lo stesso è per il M. pusidium, Guèr. (!) di. Mada-
gascar, del quale non ho che la breve diagnosi dell’ autore.
Però le dimensioni e la patria danno ragione di credere che
quest’ ultima specie possa essere compresa nel quarto gruppo.
(‘) GUERIN. Icon. regn. anim. Ins. p. 313.
NUOVE SPECIE ITALIANE
DEL GENERE ADELOPS
PER L. FAIRMAIRE
ApeLops Kerimi. — Long. 1 !/, mill. — Oblongo ovatus,
convexus, postice leviter attenuatus, brunneus aut sacpius testa-
ceus, nitidus, fulvo-pubescens, tenwissime dense punciato-aspe-
rulus; antennis pallidis , gracilibus, articulis 2 primis elongatis,
subaequalibus, articulo tertio secundo breviore ; prothorace antice
tantum angustato, margine postico medio recto, angulis posticis
elytrorum basim amplectentibus ; elytris tenuiter marginatis, apice
sat abrupte rotundatis, stria sutural vix perspicua. Riva di Val-
dobbia (Kerim).
A. Schioedtei affinis, antennis gracitioribus, apicem versus via
crassioribus, articulis ultimis oblongis, obconicis, angulis protho-
racis paulo minus productis et stria suturali distinguenda, di-
stinctus.
Il Sig. Kerim Persiano raccolse molti esemplari di questa
specie sotto gli ammassi di foglie umide presso Riva di Val-
dobbia alle falde del M.' Rosa.
ApeLops Gestroi1 — Long. 2 mill. — Ovato-oblongus, valde
convexus, postice valde attenuatus, testaceus nitidus, fulvo-pube-
scens, tenuissime dense punctato-asperulus, antennis pallidis, gra-
cilibus, corpore medio haud brevioribus, articulis 2 primis sub-
aequalibus , articulo tertio secundo longiore, prothorace fere
conico , angulis posticis parum retrorsum productis, elytris fere
a basi apicem versus anqustatis, apice obtuso, stria suturali a
medio postice distincta — Sardinia (Gestro) in spelunea ad
Ulassai.
ad
NUOVE SPECIE ITALIANE DI ADELOPS VI
A. Speluncarum sat affinis, sed corpore magis convero, elytris
postice valde attenuatis, antennarum articulo tertio longiore et
stria suturali impressa, distinctus.
Più di 300 individui di questa specie furono trovati dal
D.” R. Gestro sopra un cadavere di Rhinolophus nella grotta
di Ulassai, in Sardegna, Provincia di Lanusei.
ApeLops Doriae. — Long. 1 '/, mill. — Breviter ovatus, po-
stice attenuatus, testaceus sed obscurior , nitidus , fulvo sericans ,
tenuissime omnium dense punctatus, vix asperulus, prothorace
laeviore , antennis pallidis aut infuscatis , basi et apice testaceis,
articulo secundo primo breviore, articulis 5, 4, 5, 6 brevibus ,
5 ultimis incrassatis ; prothorace amplo, antice rotundato ; ely-
tris ante medium apicem versus attenuatis, apice rotundato, stria
suturali integra. Spezia, Liguria or.
Statura brevi, antennis sat brevibus, apice crassis, et stria
suturali integra ab omnibus generis speciebus distinctus.
Questa specie fu raccolta in abbondanza alla Spezza in una
Grotta a Monte Ceppo sopra Fabiano nel lato occidentale del
Golfo. Questa Grotta è celebre per la descrizione che ne fece
lo Spadoni (!).
(!) SPADONI P. Lettere odeporiche, 1792. Bologna MDCGXCITI.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE
Allo scopo speciale di mostrare alcune particolarità presentate dal cranio
di un 7roglodytes del Sandé (paese dei Niam-niam), Africa centrale.
Con alcune note comparative sulla craniologia scimmiesca, ed alcune con-
clusioni intorno al valore della specie tra gli Antropomorfi.
DI
FfNRico HILLYER fGIGLIOLI
Professore di Zoologia ed Anatomia Comparata dei Vertebrati
nel R. Istituto Superiore di Firenze.
Nel primo volume di questi Amna/ il mio amico Professore
Arturo IsseL pubblicava una lunga e dotta memoria intorno
ad un giovanissimo Troglodytes 9, proveniente dalla seriba
(stazione) del. mercante Cofto Ghattas, posta nel Gianghé
(Sudan), Lat. 8°, 40’ N. (circa); ma certamente portatovi da
qualche cacciatore di Elefanti, il quale se lo doveva aver pro-
curato più al Sud nel territorio dei Niam-niam o Sandé (1).
Già si sapeva che un Antropomorfo, vicino se non identico
al Cimpanzé della costa occidentale, si trovava nell'Africa cen-
trale, in quella regione ove il Nilo sembra avere alcuni dei suoi
primi affluenti ; difatti il distinto botanico ed esperto viag-
(1) « Descrizione di una scimmia antropomorfe proveniente dall’ Africa cen-
trale » per A. IsseL (Annali del Museo Civico di Genova pubblicati per cura
di G. Dorra. Vol. I. Dicembre 1870 p. 53-81. tav. VIII). Solo in questi ultimi
giorni vedo che l’esistenza di un Troglodite nell'Africa centrale ha destato
l’attenzione di scienziati inglesi, e leggo un riassunto del lavoro del Prof.
ISSEL nel « Ocean Highways», giornale di geografia che si pubblica mensil-
mente a Londra, dovuto alla penna dell’egregio mio amico Dott. P. L. SCLA-
rer (fascicolo di Novembre p. 241),
~
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE DI
giatore Dott. G. Scuwetnrurtu trovandosi al Cairo nel 1864,
vide quel medesimo individuo insieme ad un altro molto più
malconcio nel Museo della Scuola di Medicina di Kasr-el-Ain ;
e fece uno schizzo del primo, più piccolo e più perfetto, che
spedi con alcune note descrittive a Berlino, ove queste ul-
time vennero pubblicate (*). Il Professore A. IsseL poi, incon-
sapevole di essere stato preceduto, visitando nell’ estate del-
l’anno seguente il medesimo stabilimento, vi aveva scorto
i due Antropomorfi; ed egli fu il primo ad annunziare che
erano certamente giovani Trogloditi e lo fece in uno scritto
inserito nell’ Annuario scientifico pel 1865 (2). Più tardi ancora,
ulteriori notizie, sempre sul più piccolo individuo conservato
nel Museo di Kasr-el-Ain, fornite dal Dott. ScnweinrurTH ven-
nero pubblicate dal Dott. R. Harrmany (3) e l’anatomico di
Berlino, in quel suo scritto, sembra essere incerto se deve
credere il sopradetto Antropomorfo un Gorilla od un Cimpanzé.
Tali furono le prime comunicazioni, fondate sull’ esame più
o meno critico di un individuo preparato, fatte al mondo
scientifico a proposito della scimmia antropomerfa abitante
l'Africa centrale. Altre notizie vennero raccolte senza prove
di fatto, da Heuguin: questi, dopo di aver scritto che nel-
l’alto bacino del Nilo Bianco e del fiume delle Gazzelle nel
paese selvoso dei Niam-niam, dei Djur e dei Berri, vive una
grossa scimmia nera detta dagli indigeni M'bdan od Ombin(*),
che fabbrica un nido coperto, sugli alti alberi, che attacca
l’uomo ed è cacciata dai Negri, 1 quali amano la sua carne ;
(1) Sitzungbericht der Gesellschaft Naturforschende Freunde von Berlin —
17 Januar. 1865.
(2) « Un Troglodite nel Sudan ». (Annuario Scientifico e Industriale, Parle
Zoologica p. 272. Milano 1866).
(3) « Geographische Verbreitung der im nordostlichen Afrika wild lebenden
Sdugethiere », von ROBERT HARTMANN (Zéitschrift der Gesellschaft fur Erd-
kunde zu Berlin, III Band, Erstes heft N.° 13. — Berlin 168.
(*) Da quanto mi scrive il Dott. G. SCHWEINFURTH questa parola non è che
una corruzione sudanese del vocabolo arabo « Badm », parola che si trova (al
dire del mio dotto amico) in qualsiasi dizionario arabo, si applica secondo il
medesimo alle scimmie antropomorfe in genere, io credo che ha certamente
un significato più esteso della parola « antropomerfo » nel senso datole dalla
sclenza odierna.
OS E. H. GIGLIOLI
pone nella.carta zoo-geografica che orna |’ opera sua sull’ a-
vifauna dell’ Africa orientale (‘), tra il 26° ed il 27° di lon-
gitudine orientale, ed il 5° e 6° di latitudine Nord, e precisa-
mente nel paese dei Niam-niam, |’ indicazione « Foreste con
Mban-Gorilli » (Walder mit Mban-Gorillas); specificando così
il nome che gli venne detto, ed implicando la presenza in
quella regione del gigantesco Antropomorfo del Gabun, al
quale egli riferiva quanto aveva inteso. Anche il Lucchese
Caro Pragcia, il quale dopo di aver accompagnato il Marchese
Orazio Antinori sul fiume delle Gazzelle e nei paesi vicini, si
spinse molto al Sud nel territorio dei Sandé (Niam-niam),
dice di aver non solo veduto scimmie antropomorfe, ma di
averne conservato due viventi, che erano al suo parere di
specie diversa l’una dall’altra : avendo luna il corpo co-
perto di peli neri, folti piuttosto e lunghi; mentre l’altra li
aveva «corti, radi e di color bruno (?). Io stesso ho parlato
a lungo col PraGgia intorno a questo argomento, poco prima
della sua partenza per il paese dei Bogos (autunno 1870), ove
attualmente ancora si ritrova ed egli mi confermava quanto aveva
detto ad Anvinort e ad IsseL; ma egli non vide mai adulti, e
non puossi accettare in modo assoluto tutto quanto egli dice, giac-
chè se naturalisti provetti ponno facilmente errare e vedere di-
stinzioni specifiche in garatteri individuali, sessuali, o dipendenti
dall’ età, tanto più facilmente può essere tratto in errore chi,
come il Praga, non ebbe l'opportunità di acquistarsi una
coltura zoologica anche superficiale; però devo aggiungere
che il Piaggia fu trovato essere buon osservatore dal dotto
(1) TH. VON HEUGLIN, « Reise in das Gebiet des Weissen Nil» p. 208 Leipsig
1869. — Ip. « Zoogeographische Karte des Nil-Gebiets ». Maassstab. 41: 10,000,000
(in PETERMANN’S « Geogr. Mittheil. » 1869, Tafel 21). — Ip, « Ornithologie Nordost-
Afrika’s » Leipzig 1870.
Anche il Console inglese Petherick (« Travels I. p. 281».) allude alla pre-
senza di Cimpanzé o Gorilli nell’Africa centrale, ma in modo molto incerto.
Vengo ora a sapere che anche I’ illustre Livingstone incontrò traccie di scim-
mie antropomorfe nella nuova regione lacustre ultimamente da lwi scoperta
nell'Africa centrale, tra il 49 ed ;il 5° di latitudine Sud.
(2) IssEL. Op. cit. p. 58, nota 2. — ANTINORI O. e PIAGGIA C. « Viaggio nell’ A-
frica Centrale Nora » (Boll. Soc. Geografica Italiana. Fasc. I. p. 116. Firenze
1868)
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 59
viaggiatore tedesco che segui le sue orme nel paese dei
Niam-niam. Noi non possiamo certamente dire di conoscere
_la fauna del Sandé neanche in modo approssimativo, ma l’ul-
timo viaggio dello ScuweiwrurtH ha gettato molta luce su
quell’ interessante argomento, e specialmente sugli Antropo-
morfi che furono, come vedremo in seguito, oggetto di ricer-
che speciali per parte del dotto viaggiatore tedesco.
Non devo tralasciare di dire che risulta da dati positivi
che gli antichi avevano contezza dell’esistenza di una scim-
mia antropomorfa nell'Africa centrale, e questo appare da un
mosaico che faceva parte del pavimento del celebre tempio
di Preneste (Palestina), già descritto ed illustrato da Monr-
FAUCON (!) e da MarceL pes Serres (7): esso sembra rappresen-
tare una porzione dell’alto bacino niliaco e vi si vedono le fi-
eure di un gran numero di animali caratteristici di quella
regione: Cinocefali, Zibetti, Ieneumoni, Leoni, Leopardi, Gue-
pardi, Rinoceronti, Facocheri, Ippopotami, Giraffe, Ibis, Cocco-
drilli ecc. ecc., e tra essi quella di un Cimpanze.
Nella citata memoria del Professore IsseL vennero narrate
le vicende che condussero la già famosa spoglia di giovane
Troglodite dal Museo di Kasr-el-Ain, nel recinto dell’ Esposi-
zione Universale di Parigi del 1867 (3), e poscia nelle gallerie
del Museo Civico di Genova, ove raccomodata e racconciata
per bene, la pelle montata fa bella mostra di sè in mezzo
alla magnifica serie di Antropomorfi messa insieme dagli
attivi naturalisti Marchese Giacomo Doria ed Opoarpo Beccari.
Ed il cranio, tolto fuori dagli integumenti e ripulito, ha po-
tuto servire ad ulteriori ricerche.
Il Prof. IsseL ci ha dato un minutissimo ragguaglio delle
particolarità esterne di quella scimmia; molte misure prese
(1) MONTFAUCON, « L’antiquité expliquée » vol. II. du Supplém. Année 1754.
(3) M. DES SERRES, « Revive encyclopédique» vol. LX p. 199 (con figure).
(3) Anche il Prof. R. HARTMANN si trovava a Parigi nel 1867, e vide lo storico
Cimpanzé nella parte egiziana della Grande Esposizione; ne fece uno schizzo, e
prese alcuni appunti su quella pelle malamente appiccata pel collo ad una co-
lonna, e dubitò che fosse lo stesso individuo veduto al Cairo e descritto dallo
SCHWEINFURTH. (Vedi Op. cit. « Zeitscht. der Gesellschaft f. Erdkunde zu Ber-
tins») TD. pr 32)’.
60 E. H. GIGLIOLI
sulla preparazione , altre levate sul cranio; ed ha raccolto
nella sua memoria, che è corredata da una bellissima tavola
in cromolitografia, il sugo di quanto si sapeva. intorno alla
zoologia delle scimmie antropomorfe africane sino al giorno
in cui egli scrisse, allo scopo speciale di determinare la vera
posizione di quella venuta dal Sandé, e che fu l’oggetto dei
suoi studii. Da queste ricerche e dal minuto esame della
spoglia esistente nel Museo Civico di Genova il mio amico
deduce le seguenti conclusioni (!):
1.0 « Essere l’ esistenza di scimmie antropomorfe nell'Africa
centrale e segnatamente nel paese dei Niam-niam un fatto
accertato ».
2.0 « Che la scimmia posseduta dal Museo Civico di Ge-
nova è un 7roglodytes che appartiene ad una specie proba-
bilmente diversa da quelle descritte dagli autori ».
3.9 « Che le cognizioni che si possiedono sulle varie specie
di Troglodytes e di Gorilla, sono incomplete ed insufficienti,
perchè basate sullo studio di pochi esemplari talora in cat-
tivo stato di conservazione, ed il più delle volte non adulti.
Che sarebbe quindi desiderabile sottoporre la determinazione
delle suddette specie ad una rigorosa revisione , fondata sullo
studio comparativo di più serie d’ individui dei due sessi e
di varie età ».
Ho voluto riportare queste ultime conclusioni del Profes--
sore IsseL perchè le trovo vere e giustissime, e perchè sulle
due ultime dovrò più volte ritornare; anzi è per mostrare, 0
meglio per appoggiare, la verità della seconda di esse che
ho intrapreso questo lavoro, avendo avuto la fortuna di poter
esaminare nuovi materiali che sostengono l'ipotesi del mio
predecessore in questo studio, sulle particolarità distintive del
Cimpanzé del Sudan.
Provata in modo non dubbia I’ esistenza di una scimmia
antropomorfa appartenente al genere 7rog/odytes nell Africa
centrale, rimaneva a provare se davvero essa poteva consì-
(1) Op.-cit. p. 81
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 61
derarsi specie diversa da quelle gia descritte e nominate da
vari naturalisti, tutte provenienti dalla costa occidentale del-
Africa e più specialmente da quel tratto compreso tra il
paese di Ashanti, e forse il Senegal, al Nord, ed il Loango
al Sud; IsseL aveva mostrato nella sua memoria che vi
erano molti dati per considerarla tale, ma non avendo tra
le mani che un solo individuo, e questo incompleto e giova-
nissimo, egli con una prudenza lodevolissima e pur troppo
spesso dimenticata, espresse come abbiamo veduto la sua opi-
nione in proposito, senza però atfermare in. modo assoluto il
fatto col dare un nome alla supposta nuova specie.
Fu nell'autunno scorso che tra una serie piuttosto ricca di
cranii e scheletri di animali diversi, raccolti e preparati nel
Sudan e nell’ alta Nubia dal compianto D." Orr, già medico
al servizio di S. A. il Khedivé d’ Egitto, stazionato a Khar-
toum, dalla vedova di lui ceduti al Professore MantE-
gazza pel Museo Nazionale di Antropologia, scorsi un .cranio
di scimmia, il quale, pel suo antropomorfismo assai pronun-
ciato, attrasse subito la mia attenzione: esso non portava
numero, nè indicazione di sorta; ma si poteva con certezza.
dedurre dall’ untuosita di quelle ossa e dai. brandelli mem-
branacei che vi aderivano ancora quà e là, che quel cranio era
stato da poco tempo preparato; forse fu l’ ultimo lavoro del
povero Ori, morto di febbre miasmatica sul Bahr-el-Gazal
nel marzo 1869, in mezzo alle sue caccie zoologiche. A
prima vista giudicai che quel teschio non poteva appartenere
che ad un Antropomorfo e precisamente ad un membro del
genere etiopico Troglodytes; lo confrontai subito con un
cranio di Cimpanzé più adulto, proveniente dalla costa ocei-
dentale, e m’accorsi che oltre le differenze inerenti all’età
diversa, il cranio preparato dal Dott. Ori presentava caratteri
speciali che potevano benissimo avere un valore specifico. Mi
rammentai allora del Troglodite che il Prof. IsseL aveva
descritto, proveniente esso pure dalle alte regioni niliache, e,
da quanto risultava dalle indagini dell'amico mio, diverso
dalle specie che abitano la costa occidentale; e conclusi che
62 E. H. GIGLIONI
si trattava con tutta probabilità di un secondo individuo del
Troglodytes'anonimo esistente nel Museo Civico di Genova.
Ma nel suo lavoro il Professore IsseL, benchè dedichi varie
pagine alla pura descrizione delle ossa del cranio e della
faccia, non applica quel sistema di misurazione adottato dalla
craniometria moderna, adoperato da quasi tutti gli antropo-
logi ed applicabilissimo ai teschi di giovani scimmie antro-
pomorfe; egli poi non aveva presso di se il cranio di
un Cimpanzè dell’ Africa occidentale di età uguale al suo Tro-
glodite del Sudan, cosa necessaria per istituire un preciso e
scientifico confronto, ed il suo lavoro rimase necessariamente
incompleto da questo lato.
Ancora incerto intorno alle vere affinità del cranio avuto
dalla Signora Orr, e preoccupato da altre faccende, lasciai pas-
sare qualche mese, finchè ebbi il piacere di vedere il Prof.
IsseL a Firenze. Subito parlammo del cranio suddetto, ed ap-
pena che egli lo ebbe esaminato, dichiarò che rassomigliava
difatti assai al teschio del giovane Troglodite da lui descritto.
Non mi rimaneva allora che pregare il comune amico Mar-
chese Giacomo Doria a volermi mandare in comunicazione
il cranio del Cimpanzé del Sudan, insieme a quello di un
giovane Troglodytes niger del Gabun che giudicai da quanto
aveva scritto e detto il Prof. IsseL, dover avere I’ età mede-
sima del teschio avuto dal D." Ort che io volevo studiare. Il
Marchese Doria colla gentilezza che lo caratterizza mi fece
avere quanto gli avevo chiesto, e più tardi volle pure co-
municarmi il cranio di un vecchissimo Cimpanzé 7°, forse
del 7. Aubry descritto da GramoLeT ed Alix, insieme ad altri
utili materiali di studio.
Sapendo inoltre che nel Museo Zoologico della R. Univer-
sità di Pisa esisteva uno scheletro di giovanissimo 7. niger,
ne chiesi in comunicazione il cranio, lo ricevetti per la
gentilezza dei Professori Taraioni-Tozzetti e Riccmarpi ed
ebbi la fortuna di trovare che aveva appartenuto ad un
individuo esattamente della medesima età di quello descritto
dal Professore IsseL. Era naturale che essendo crani giovani
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 63
i due che avevo dal Sudan, dovevo confrontarli con teschi
giovani del Troglodytes niger della costa occidentale, e dovevo
cercare possibilmente di istituire un tale raffronto tra indivi
dui della medesima età.
Avevo ora nelle mani sei cranii di Trogloditi, rappresen-
tanti tre supposte specie, e munito di materiali sufticienti
per istituire una serie di minuti e critici confronti tra 1
cranii giovani del vero 7. niger della costa occidentale, €
quelli del Cimpanzé che abita Il’ Africa centrale, mi misi al-
l’ opera.
Seguendo un ottimo consiglio, avevo intanto scritto al D.'
G. Scnweivrurtn, che sapevo da pochi mesi ritornato da un
lungo soggiorno nell’ Africa centrale e nel paese dei Sandé,
ove egli aveva dovuto certamente aver raccolto nuovi dati
e preziose notizie intorno alle scimmie antropomorfe che abi-
tano quella regione, giacchè vi era penetrato col fermo pro-
posito di ciò fare, come si rileva dalla lettera che scrisse
dalla seria di Ghattas al Marchese Antinori in data del 20
luglio 1869, e che io ebbi cura di far tradurre e pubbli-
care (4); nonchè da altre sue comunicazioni fatte a vari pe-
riodici scientifici in Germania. lo gli rivolgeva una serie di
domande intorno a quelle scimmie, ed intorno a quella strana
ed interessantissima razza di Negri nani, la cui esistenza
venne annunziata nel 1867 dal viaggiatore Du CHarLLu, e
confermata ora dallo stesso ScuwEINFURTH; mi ero fissato in
testa che la esistenza di una razza presumibilmente più bassa
e più bestiale o scimmiesca di quante altre se ne conoscono,
a contatto di una scimmia antropomorfa che sembra essere
più antropoide di quelle sin qui studiate, potesse avere una
importanza non piccola nello spargere qualche raggio di luce
sulla tuttora oscurissima quistione delle vere origini umane,
per la cui soluzione tanti uomini eminenti hanno adoperato
in questi ultimi anni tutta la loro energia mentale. L’esimio
viaggiatore non tardò a rispondere, e lo fece da Weimar in
(1) Bollettino della Società Geografica Italiana, Vol. V. part. III. p. 108. Fi-
renze 1870.
604 E. H. GIGLIOLI
data del 23 maggio p. p. Non essendo a Berlino ove sono de-
positate le ricche collezioni da lui fatte: nelle sue gite, e
non avendo seco tutte le sue note, egli nella lunghissima
lettera che scrisse, piena di notizie interessantissime, si scusa
del non poter rispondere a tutte le mie domande, promettendo
di ciò fare al suo ritorno nella capitale germanica; ecco in-
tanto alcuni dati importanti estratti da quella prima lettera:
Lo Scuweinrurtu trovò che i Cimpanzè sono assai frequenti nel
paese dei Niam-niam, e più specialmente nella parte orientale di
quel territorio, tra il 4° ed il 4° 30° di latitudine Nord, se-
gnamente sulle sponde del fiume Mbruole (Mbrow-olé), e dei
suoi molti piccoli tributarii, nei dominii del capo-tribu Sandé
Uando. (1) In un solo villaggio di quella regione, presso ad un
ruscello detto Diamvonu, egli trovò quindici grossi cranii, belli
e completi di quella scimmia! (?), che sono tutti attual-
mente nel Museo Anatomico di Berlino. Egli aggiunge che in
quella regione non gli fu possibile di ottenere un esemplare
completo, a cagione delle ostilità cogli indigeni; anche nei
dominii di altri capì, come nel paese dei Monduttu, ove egli
dice che i Cimpanzè sono più rari, non gli fu possibile avere
alcun esemplare malerado la promessa di forti ricompense;
e questo per le molte difficoltà che sembra presentare la
‘accia di quell’Antropomorfo, come viene fatta da quei Negri;
egli aggiunge che essa richiede gli sforzi riuniti di un -gran
numero di uomini agilissimi i quali fanno una grande battuta
cercando di cacciare i Trogloditi in certe reti; l’esito di una
caccia così condotta è, come osserva giustamente lo stesso
(1) Dalla carta dei viaggi dello ScrwEINFERTH nel paese dei Niam-niam e nel
Dar Fertit negli anni 1869-71, disegnata da E. G. Ravenstein, e pubblicata
sulla scala 1: 4,000.000 nel « Ocean Highways » pel novembre corrente, p. 247;
rilevo che il fiume Mbruole scorre da levante a ponente, versandosi nel Babura
al disopra di Sena (Lat. 59 45’ N. circa). Ora il Babura scorre verso ponente e
sembra appartenere al versante idrografico occidentale (Atlantico ?) del sistema
fluviatile dell'Africa tropicale. Il Diamvonu è un piccolo affluente del Mbruole;
il capo luogo di Uando risulterebbe essere in Lat. 5° 50/ N. circa, dalla sopra-
citata carta.
(?) La sua lettera era scritta in tedesco, ecco le parole testuali: « In einem.
cinzigen Dorfe jener Gegend, an einem Diamvonu genannten Bache, fand ich
allcin 15 vollstandige schòne grosse Schidel dieses Thiers »...
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 65
Scuweinrurtn, molto incerto, ma quello che è più strano è
che essa si fa sopra e non sotto gli alberi foltissimi che cuo-
prono le basse sponde (dei fiumi) come mi fa osservare il
mio egregio corrispondente in seguito ad un sottosegnato
nota bene (!).
Lo SciwxinrurTa era d’ opinione che una sola specie di scim-
mia antropomorfa si trovi nel paese dei Niam-niam; nella
lettera ora citata egli mi dice recisamente così, ed aggiunge
che il Gorilla manca certamente nel territorio da lui percorso.
Da quella lettera si rileva inoltre che i suddetti quindici
cranii esistenti nel Museo Anatomico di Berlino sono consi-
derati dal Prof. Roberto HartwaNN veri Cimpanzè ( Troglody tes
niger ?). Lo ScHWEINFURTH mi scrive che egli crede che I’ ana-
tomico berlinese voglia dire la specie di Sierra Leone (2);
ma mi promette notizie più esatie quando sarà a Berlino ed
avrà di nuovo parlato col Dott. Hartmann. Questi ebbe pure
dallo Scaweinrurta una pelle di Troglodite della grossezza
dell'individuo maggiore che esisteva e forse esiste tuttora
nel Museo della scuola di medicina di Kasr-el-ain, e che era
il compagno di quello descritto ed illustrato dal Prof. Isset.
Fu comprata a Khartoum nel 1868; era malissimo preparata,
completamente priva di ossa e divorata qua e là dagli in-
setti, però la pelle era completa, nè aveva perduto tutti i
peli; essa venne presentata dall’illustre Prof. Peters alla So-
cietà dei « Naturforschende Freunde » di Berlino nella tornata
del 20 luglio 1869. Il dotto zoologo berlinese osservò che
per le proporzioni degli arti, il colore dei peli e la grandezza
delle orecchie, egli non sapeva distinguerla dal 7. niyer; ma
(1) Trascrivo lé sue proprie parole: « Versprechungen nichts aus, da die
Jagd sehr schwierig ist, sehr vom Zufalle bedingt erscheint und die vereinigte
Anstrengung einer grossen Menge gewandter Manner erfordert, welche mit
Netzen eine Art Treibjagd eròffnen, NOTA BENE auf, nicht unter den Biumen,
welche die Uferniederungen mit den dichtesten Urwdàldern der Welt erfullen ».
(2) Nur eine Art scheint im Niam-niam Lande vorzukommen und nach Prof.
Dr. Robert Hartmann’s Ansicht liefern den Beweis hierfur die 15 Schddel,
welche ich nach Berlin geschickt habe. Er nennt sie mit Sicherheit Schimpanzes
und hat offenbar die Sierra Leone Art im Sinne »-
66 E. H. GIGLIOLI
quel giudizio non poteva essere definitivamente accettato.
Sembra che individui. giovani di questa scimmia siano
stati sovente portati fuori del paese dei Niam-niam dai ne-
gozianti di avorio; ma non giunsero che di rado a Khartoum,
perchè non si sapevano ben custodire e mantenere; e siccome
1 Nubiani non posseggono mai sostanze antisettiche, volendo
conservare la pelle dei Cimpanzè che muoiono lungo il tra-
gitto, cercano di aiutarsi col sale: levano la pelle come sono
abituati farlo alle capre ed alle pecore, e così. non rimane
che una goffa caricatura del povero Antropomorfo, simile ai
due che furono per la prima volta veduti al Cairo da Scuwers-
rurti. Questi conclude dicendomi che nella lingua Sandé,
parlata dalle tribù più comunemente conosciute col nome
collettivo di. Niam-niam, il vero nome del Cimpanzé che abita
quelle terre è « Manzé-jarowma », da pronunciarsi con voce
francese, il j essendo uguale a quello di jamais; con orto-
grafia italiana sarebbe approssimativamente « Manzé-giarwma » .
Quanto mi dice il Dott. Scuweinrurtn nella sua lettera in
proposito alla distinzione dubbiosa del Cimpanzè del Sandé
da quello della costa occidentale, non sembra a me mostrare
che il Dott. R. Harrmayy, il quale ha nelle mani un mate-
riale più che sufticiente a quanto sembra per sciogliere la
quistione, abbia ancora detto la sua ultima parola in pro-
posito; egli come abbiamo già veduto, era, prima di ricevere
la ricca messe antropomorfa mandatagli dallo ScHwEINFURTH ,
molto indeciso intorno alle vere ailinita del Troglodite del
Sudan, e dubitava potesse prender posto tra il Cimpanzè co-
mune ed il Gorilla; ora sembra non più dubitare che sì tratti
invece di un vero Cimpanzè: e chi poteva dubitarne vedendo
un solo, non quindici cranii? Del resto IsseL lo aveva già
dichiarato tale; su questo proposito devo però ritornare a di-
scorrere in esteso, giacchè tale è lo scopo di questo mio
seritto, e rimando il lettore alle mie ultime conclusioni, già
esposte nell’ ultima adunanza della nostra Società di Antro-
pologia e di Etnologia, il 22 p. p. giugno; esse sono basate
sopra prove di fatto che mi sembrano suflicienti, nè possono,
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 67
credo, essere modificate dalle notizie ulteriori intorno ai cranii
depositati a Berlino.
In una lettera indirizzata all’egregio Dott. ScnwemrurtTH in
data del 12 p. p. luglio, io gli esponevo le suaccennate con-
clusioni, e come credevo essere il Cimpanzé del Sandè diverso
dal 7. niger dell’Africa occidentale; egli mi rispose da Riga
il 5 p. p. agosto, dicendomi che il Prof. HartwANN stava ap-
punto studiando allora i cranii dei Trogloditi del paese dei
Niam-niam, e che credeva essere le sue conclusioni poco di-
verse dalle mie; egli aggiunge essere probabile che fra i Cim-
panzé del Sandé a siano due forme diverse; che. quella che
più si allontana. dal 7. niger ha reso molto perplesso il
Dott. Harrmany, il quale se l avesse avuta qualche anno fa
l'avrebbe certamente descritta come specie distinta, ma ora
l’esperienza maggiore in tali studii lo ha reso più prudente (4).
Avevo già scritto nel medesimo senso al Prof. HARTMANN, espo-
nendogli le conclusioni alle quali ero giunto e pregandolo di
farmi sapere le sue;.egli mi rispose in data del 14 luglio,
promettendomi l'invio di una copia della prima parte del suo
lavoro sul Troglodite del Sandè che doveva uscire nel mese,
ma non aggiungendo altro.
Prima di entrare addirittura in argomento, e di trattare
della craniologia comparata dei due Trogloditi che sono I’ og-
getto di questo studio, credo non fare cosa inutile nel dare
un rapido cenno intorno alla struttura del cranio delle scim-
mie in genere, e specialmente di quello degli Antropomorfi ;
giacchè mi sono trovato nel caso di dover esaminare e para-
gonare un materiale piuttosto vistoso e di poter aggiungere
(1) Ecco le parole testuali del Dott. SCRWEINFURTH: « Ich glaube dass. Hart-
mann ungefihr su denselben Resultaten gelangt ist wie Sie. Es scheint wahr
scheinlich, dass unter den Schimpanzen des Niam-niam Landes sich zwei
verschiedene Formen befinden. Diejenige, welche vom T. NIGER abweicht, hat
auch thm viel Kopfbrechen gemacht, er Gusserte sich aber dahin, dass, hidtte
er vor einigen Jahren ein Urtheil rber das Thier abzugeben gehabt, so hdtte
er es uns gewiss als neue Art beschrieben. Jetzt sei er weiter gediehen in sei-
nen Studien, und ware vorsichtiger geworden. »
GS E. H. GIGLIOLI
an certo numero di osservazioni originali ai dati già fatti
conoscere da illustri predecessori miei in tale argomento.
È cosa da lungo tempo ammessa che in quasi tutte, po
trei dire in tutte, le scimmie propriamente dette, il cranio è
formato sul piano medesimo di quello umano, le modificazioni
che vi sono, sono di dettaglio non di concetto, anche queste
però diminuiscono sensibilmente nelle scimmie superiori e
specialmente in quelle dette antropomorfe; scompaiono quasi
nel cranio immaturo di queste ultime, e l’antropomorfismo
scimmiesco raggiunge il suo massimo grado nel cranio dei
giovani Antropomorfi africani, cioè i Cimpanzé ed 1 Gorilla
se pure possonsi genericamente distinguere quelle due forme.
La porzione facciale si allarga e si allunga nelle scimmie,
ma in grado molto diverso non solo nelle specie diverse del
gruppo, ma bensi negli individui di età ed anche di sesso di-
verso, nella medesima specie.
In quasi tutte le scimmie la cavità cerebrale conserva la
medesima forma generale che si osserva nel cranio umano,
sebbene sia minore la sua estensione verticale. Con po-
che eccezioni, il compartimento mediano che include gli
emisferi cerebrali, ha la medesima. posizione relativa e la
stessa superiore capacità in relazione al compartimento
del cervelletto, ed alle fosse nasali, che ha nella no-
stra specie, soprastando completamente ad entrambi; e
per conseguenza la regione occipitale del cranio col foro
magno posteriormente e la lamina cribriforme dell’ etmoide
anteriormente, vengono ad essere nella stessa linea orizzon-
tale coll’asse basicraniale come nell’ Uomo e non perpendi-
colari ad esso come si osserva in mammiferi inferiori.
È stato notato dall’illustre anatomico inglese Prof. W.
H. FLower (!), come cosa rimarchevole, che le deviazioni dalla
sopra indicata regola generale, ed in modo speciale in quanto
riguarda il piano della superficie occipitale, non sono in rap-
porto col gradino occupato dall’ animale nella serie discen-
(1) « An introduction to the Osteology of the Mammatia ». London 1870. p. 136.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 69
dente dall’ Uomo all’ ultima scimmia; io ho potuto confer-
mare questo fatto in non pochi casi, presi naturalmente nella
variata schiera dei Primati inferiori a noi e superiori ai Le-
murini: così negli Hylobates, che sono Antropomorfi, e piu
specialmente nell’ H. syndactylus, la superficie occipitale è
quasi verticale, lo è poi completamente nei Mycetes dell’ A-
merica meridionale, nei quali la cavità cerebrale non sporge
affatto sopra e dietro quella del cervelletto; mentre nei Bab-
buini (Cynocephalus), della regione Etiopica, ed ancor piu
in alcune delle piccole ed infime scimmie Sud-Americane (ci-
terò il Saimiri (Chrysothrix ), come esempio famigliare a
tutti 1 zoologi, ed alcune Zapale), lo sviluppo posteriore
della cavità cerebrale è così grande, che l'elemento sopra-
occipitale si trova trasportato assai più indietro nella
base craniense, posteriormente allungata, che non nell’ Uomo
stesso.
La fossa olfattare è sempre piccola; essa è non solo corta,
ma, per lo sporgimento considerevole indentro di quella por-
zione dell'osso frontale che forma la volta dell’ orbita ai
suoi due lati, è stretta lateralmente e profonda vertical-
mente.
Nel maggior numero delle scimmie platirhine e catarhine
come nel Gorilla e negli Hylobates, le ossa frontali s° in-
contrano sulla linea mediana sopra il presfenoide, tra il me-
setmoide in avanti e gli orbitosfenoidi indietro; nell’ Orang
e nei Cimpanzè però come nell’Uomo, ed anche da quanto
risulta da recenti indagini in alcuni Cebini, manca questa
unione postetmoidea dei frontali. La sutura fronto-frontale
sembra scomparire prestissimo in tutte le scimmie, compreso
gli Antropormorfi, avanti la comparsa dei denti decidui o di
latte; quella sutura è perfetta nel cranio di un giovane Cy-
nocephalus Babowin della collezione Ori, nel quale esisteva
ancora la fontanella, ed i primi denti erano appena nascenti,
ma l’ho pure trovata persistente nel cranio di un giovane
Semnopithecus priamus di Ceilan, con dentizione decidua pie-
namente svolta; quel cranio rimarchevole per la sua forma
70 E. H. GIGLIOLI
antropoide fa parte della ricca collezione di seimmie del Musco
Civico di Genova.
La depressione sulla superficié interna degli elementi pe-
riotici, che riceve da ambo i lati un processo laterale del
cervelletto spesso assai grande nelle scimmie inferiori, è quasi
obliterata negli Antropomorfi adulti. Soltanto in alcune scim-
mie americane, Cebus e Mycetes, ha luogo un’ ossificazione
parziale del tentorio dal margine interno del periotico.
Il Professore FLower (!) asserisce che la sutura tra il basi-
sfenoide ed il presfenoide persiste nei Cinocefali ed in tutte
le scimmie inferiori sinchè I’ individuo ha quasi raggiunto
l’età adulta, all'acquisto della dentizione permanente ;- mentre
scompare intieramente, e la parte spugnosa delle due ossa
divenuta continua assai più presto nel Gorilla, nel Tro-
glodite e nell’ Orang-Utan, quando perdura tuttavia la den-
tizione di latte. Io ho trovato esaminando un numero consi-
derevole di cranii che questo ha luogo nel maggior numero
dei casi.
Le cavità nasali colle ossa circostanti, sono in generale più
lunghe e meno estese nel senso verticale che nell’ Uomo, ma
anche qui senza seguire regolarmente la scala discendente; così
le proporzioni di quelle parti sono più umane in molti piccoli
Cebini americani, che non nei prognatissimi Cinocefali del
Vecchio Mondo, assai più vicini all’ Uomo per tanti altri ca-
ratteri di maggiore importanza.
Il vomere è quasi sempre più lungo in proporzione, ma si
estende meno in senso verticale che nell’ Uomo. Le ossa tur-
binate hanno la stessa forma generale, variando naturalmente
la loro posizione relativa coll’ allungamento delle cavità nasali.
L’osso piano delle etmo-turbinate fa sempre parte, come nella
nostra specie, della parete interna dell’ orbita.
La lamina pterigoidea dell’ alisfenoide è generalmente molto
sviluppata, e sporge nel più dei casi molto indietro al di là
dell’osso pterigoideo (che è stretto ed ha un processo annulare
(1) Op. cit. p. 237.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE ql
ben marcato), e vi è quasi sempre una larga e profonda de-
pressione tra essì.
Secondo il Prof. FLower, le ossa premascellari sono sempre
separate sulla superficie facciale, e le suture tra essi e le ossa
mascellari non si obliterano che negli individui vecchissimi. lo
ho però trovato che questo non è esatto per tutte le scimmie : in
tutti 1 cranii di giovani Antropomorfi che ho potuto esaminare,
sei di Troglodite e nove di Orang-Utan, ho veduto che le
suture suddette sono intieramente scomparse, o tutto al più
che persisteva in alcuni una leggiera indicazione della sutura
che separa quelle ossa sulla volta palatina; in uno dei cranil
di giovane Orang-Utan in cui la dentizione permanente stava
sostituendosi a quella decidua, si vede però un solco interrotto
a margini uniti e non frastagliati, che segna da ambo i lati
la sutura facciale tra le mascellari e le premascellari; questo
cranio appartiene ad uno scheletro intiero in cui il pollice del
piede presenta due falangi, sarebbe dunque il Satyrus bicolor
di Grorrroy St. Hirame; esso fa parte delia collezione osteolo-
gica del R. Museo di Fisica e Storia Naturale di Firenze.
Solo un cranio di Matas assi nel secondo periodo dentare
fa eccezione completa a questa regola e mi presentò le suture
premaxillo-mascellari ancora aperte; in tre cranii di. gio-
vanissimi Orang-Utan, con dentizione lattea appena svolta
quelle suture erano ancora tracciabili e nulla più. Quattro
dei cranii di Troglodytes avevano appena sviluppata la den-
tizione decidua, erano dunque di individui molto giovani,
nella medesima condizione erano cinque degli Orang-Utan. Esa-
minando poi molti crani di scimmie catarhine ho trovato che
il detto del sapiente Direttore del Museo Hunteriano si avvera;
sembra però che tale obliterazione della sutura suddetta av-
venga prima della completa evoluzione dei denti permanenti
in alcune scimmie americane (Cebus, Callithrix ). HuxLEY poi
dice (') che la sutura premaxillo-mascellare dura oltre lo
sviluppo dei denti permanenti in tutti gli Antropomorfi meno
(1) « Comparative Anatomy of Vertebrates » London 1871, p. 479.
72 E. H. GIGLIOLI
i Cimpanzé, ma abbiamo ora veduto che ciò non succede in
molti Orang-Utan; ed ai due casi eccezionali incontrati su
cranii di quella specie, non posso aggiungere che tre altri
casi confermanti l’asserzione dei Professori FLower ed HuxLey :
1.° il cranio di un Gorilla 9 quasi adulta, nel quale le suture
del premascellare sono visibili sopra e sotto; 2.° il cranio di
un Gorilla (??) molto rimarchevole, forse 7, meno adulto
del precedente , in cui le suture in quistione sono ancora ben
marcate; 3.° il cranio di un Aylobates syndactylus 97 adulto,
che mostra con un solco interrotto a margini lisci traccie di
quelle suture. Devo però aggiungere che tra 1 moltissimi
cranii di Orang-Utan adulti 7 e 9 che ho potuto studiare
a Genova, traccie assimmetriche delle suture anteriori delle
ossa premascellari furono in qualche caso rinvenute , special-
mente marcate in tre teschi di Mazas Kassad 9.
È notevole come ho trovato la sutura mediana tra le due
ossa premascellari persistente nei cranii di un Matas Ciapping I
adulto, e di dodici Matas Aassa, cinque od e sette 9, tra i ven-
tisei teschii di Orang-Utan adulti che ho potuto esaminare.
Aggiungerò che le ossa premascellari cagione di tanta po-
lemica, perchè si negava la loro esistenza nell’ Uomo anche
dopo la scoperta di esse fatta dall’ immortale Gorrie, persistono
in questi non di rado nell’ adulto; citerò ad esempio tre cranii
di Maori della Nuova Zelanda, due di Q, riportati ultimamente
dal mio amico il Comm. G. Brag, Console Generale di S. M.
nell’Australia: essi mostrano traccie non dubbie di quella su-
tura sulla volta palatina. Cosi un cranio di Negro Dinka 2,
raccolto nel Sudan dal Dott. Ori, che presenta inoltre il caso
singolare di avere quattro grossi molari nella mascella supe-
riore; di questo manca la mascella inferiore. Questi cranii furono
recentemente illustrati dal chiarissimo mio amico e collega Pro-
fessore P. Mantegazza. Dalle ricerche di egregi anatomici tra
i quali cito con piacere il Dott. Hamy di Parigi, risulta che
queste ossa non differiscono nell’ uomo per alcun carattere
importante da quelle delle scimmie antropomorfe, catarhine
e platirhine: nell’ Ageles per esempio, si osserva che hanno la
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE uo.
stessa forma che hanno nell’ embrione umano nel terzo mese
della sua vita uterina (‘).
Le ossa premascellari nelle scimmie si estendono general-
mente all'insù sui lati delle narici anteriori, sino ad incon-
trare le ossa nasali, in modo che quelle mascellari vengono
affatto escluse dall’orlo di quelle aperture; in un cranio di
adultissimo Orang-Utan (M. Ciapping), ho trovato il processo
ascendente dell’ intermascellare che oltrepassa |’ estremità in-
feriore delle nasali di 17 millimetri. Non così nel giovane
S. bicolor, già citato, nel cui cranio anche le mascellari fanno
parte dell’ orlo dell’ apertura nasale.
In un cranio di Orang-Utan (M. Kassa) 9 adulta, ho in-
contrato una strana anomalia di questa regione: gli elementi
nasali sono completamente divisi in due dalle due ossa ma-
scellari le quali vengono a congiungersi sulla linea mediana
della regione nasale; il pezzo superiore delle ossa nasali è
unico e somiglia ad un osso wormiano, quello inferiore di
forma sub-triangolare, lungo 6 millimetri, mostra in basso
traccie della primitiva divisione. A mia sorpresa rinvenni questa
strana anomalia ancora in un altro teschio di Orang-Utan,
quello di una giovane 9 nei primordi del secondo periodo
dentare, rimarchevole pure per altre singolarità : in esso tutta
la parte superiore del naso è occupata dalle mascellari, le
quali s'incontrano sulla linea mediana escludendo da ogni
contatto col frontale le ossa nasali che, tuttora divise e
ridotte ai minimi termini, sono portate in giù a livello del
bordo inferiore delle orbite. Questi due cranii fanno pure
parte della ricca serie raccolta nel viaggio Doria-Beccari a
(1) E. Hamy. « 7 os intermazillaire de Vhomme è Vétat normal et a Uétat
pathologique », Paris 1868.
Questo egregio anatomico fu il primo a provare che vi è un’ epoca in cui
per mezzo di una sottile ma evidente apofisi ascendente l’ intermascellare si
trova nell’ Uomo come nelle scimmie a contatto colle ossa nasali; il Dottor
Hamy fece la sua scoperta su cranii di feti umani al principio del terzo mese
di età. Questo stadio, normale in molte scimmie per un tempo abbastanza lungo,
dura pochissimo nel feto umano, V apofisi intermascellare è nel terzo mese
ricoperta dall’ apofisi mascellare che ne usurpa il posto e finisce coll’aggre-
garsi e fondersi con essa.
74 FE. H. GIGLIOLI
Borneo, ed ora nel Museo Civico di Genova. Più tardi incontrai
un caso identico affatto all'ultimo citato, nel cranio di un
Macacus nemestrinus 9 adulta, da Borneo, tutta la. parte
mediana e superiore della regione nasale era formata dalle
ossa mascellari che s’ incontravano SEITE in basso le nasali
‘udimentali.
Il foro lagrimale è sempre posto entro la cavità orbitaria; solo
nelle scimmie inferiori sì trova vicinissimo al suo orlo esterno.
Come nell’ Uomo, i processi postorbitali del frontale incon-
trano i processi orbitali delle ossa malari, in modo da co-
stituire parte del bordo esterno delle orbite, questo carattere
sembra essere meno marcato in alcune scimmie inferiori
(Cebus), ed un processo posteriore di queste ossa volto al-
interno congiungendosi da ciascun lato all’alisfenoide divide
l'orbita dalla fossa tempor ale.
Le ossa nasali variano molto in lunghezza ed i in larghezza :
in quasi tutte lescimmie esse mostrano una tendenza ad unirsi
per anchilosi lungo la linea mediana, anche in età giovanile,
carattere che non è però molto costante.
In tutte le scimmie piccole e mezzane la superficie del
cranio ha contorno ovale ed è liscia: ma nelle specie più
grandi, Macachi, Cinocefali, e negli Antropomorfi, sì sviluppano
coll’età, ben marcate creste sopraorbitali, sagittali ed occipitali,
che variano però molto nelle diverse specie, ed anche negli
individui di sesso diverso nella medesima specie; raggiungono,
come è ben noto, il loro massimo sviluppo nel Gorilla 7
adulto, ove arrivano a cambiare intieramente la forma, ori-
ginalmente liscia ed antropomorfa, del cranio nel giovane.
Nel maschio questo sviluppo delle creste sembra continuare
coll’ età, mentre nella femmina esse hanno e conservano di-
mensioni assai più modeste; una così estesa modificazione della
superficie craniense è intieramente dovuta allo sviluppo ec-
cezionale dei muscoli temporali, ed è in relazione diretta col-
l'ingrandimento delle mascelle e la mole diversa e maggiore
dei denti. Il processo paroccipitale è sempre rudimentale come
nell’ Uomo.
(rd
(i
€
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE
>]
L'elemento squamoso del temporale nelle scimmie più alte,
più vicine all’ Uomo cioè, si presenta in modo molto identico
a quello che ottiene nel cranio umano; nelle forme inferiori
è meno esteso, ed occupa una parte minore della parete cra-
niense. Generalmente al dire del Prof. FLowEeR, essoviene col
suo angolo superiore ed anteriore a contatto con l'osso fron-
tale; questo fatto fu constatato nel cranio di un giovane Cim-
panzè sin dal 1766 da Dausenton il collaboratore di Burroy.
lo ho potuto verificarlo in tutti 1 cranii di Antropomorfi afri-
cani da me esaminati (sette Trogloditi e quattro Gorilli), nel
Nasalis larvatus (4 cranii), nel Semnopithecus cristatus (2 cranii),
nel Semnopithecus chrysomelas (2 cranii), nel Semnopithecus
priamus, nel Uynocephalus Hamadryas (2 crani), nel Cyno-
cephalus Babouin (4 cranii), nel Cynocephalus papio, nell’ Inuus
ecaudatus (3 cranii), nel Macacus thibetanus, nel Macacus ne-
mestrinus (2 cranii), nel Macacus rhesus (4 crani). nel Ma-
cacus? cynomolgus (3 crani), nel Cercopithecus griseo-viridis
(3 cranii), nel Cercopithecus sabacus, ed in due altri cranii
di Cercopithecus di specie indeterminata. Non è così però nor-
malmente nell’Orang-Utan, nei Cebini, e da quanto mi risulta
anche negli Artopitecini; nei quali l’unione del parietale col-
l’alisfenoide separa il frontale dell’ elemento squamoso, come
accade generalmente nell’ Uomo. Tra i primi ho però trovato
-yarii casi eccezionali, in cui come nei Trogloditi lo squamoso
sì spinge avanti unendosi col frontale, e questo incontro
succede in sette dei 36 cranii di Orang-Utan che ho potuto
esaminare, cioè: in un M. Ciapping £ adulto, in un M. Rambei S
adulto, in 2 M. Kassa 4 adulti, ed in tre cranii di Mazas
giovani. Mi pare che con questo cessa il valore generico dato
pel genere Zroglodytes a quel carattere. Io ho potuto inoltre
constatare questo carattere antropoide: in un cranio di Hylo-
bates syndactylus, in quello di un Cercopithecus cephus, di
un Cercopithecus griseo-viridis lattante, ucciso dal Dottor Ori
nel Sudan, ed in un Cercopithecus Sabacus adulto. Ag-
giungerò che rinvenni il carattere pitecoide su due cranil
di Negri Dinka, uno è maschile; l’altro di donna presenta
76 E. H. GIGLIOLI
inoltre il carattere maggiormente scimmiesco di avere un solo
osso nasale, come venne diggià osservato dal Prof. MantEGAZZA.
Owen trovò lo squamoso a contatto col frontale in un cranio
di Australiano (!). La superficie glenoidea è generalmente più
piatta che non nella nostra specie, e vi si scorge spesso un
processo post-glenoideo ben distinto, enorme in alcune scimmie.
Gli zigomi sono generalmente stretti, orizzontali e nel più
dei casi poco convessi esternamente. Gli elementi periotici somi-
gliano assai a quelli del cranio umano, quello mastoideo è cospi-
cuo sul lato esterno della parte basale del cranio tra lo squa-
moso e l’ex-occipitale, ma presenta, al dire di autorevoli
anatomici moderni, meno forse nel solo Gorilla, una superficie
liscia e tondeggiante, senza vestigio del processo mastoideo,
così cospicuo nel cranio umano. Nei cranii di due Gorilli, vec-
chissimi 77, esaminati a Genova, trovai il più grosso privo af-
fatto delle sporgenze mastoidee, le quali erano invece marca-
tissime nel secondo; sul cranio di un Gorilla 9 adulta, il processo
mastoideo sinistro soltanto era presente, mentre sul teschio ri-
marchevole appartenente possibilmente ad un 7 giovane, ma
quasi adulto della stessa specie, le due apofisi mastoidee erano
uguali ma poco marcate. Ma ho però pure trovato processi ma-
stoidei rudimentali nel cranio di giovanissimo Troglodyles niger
segnato A; in due grandi teschi di Orang-Utan (M. Ciapping )
gli ho trovati ben marcati; ed erano pure evidenti nel cranio
di Siméa bicolor, mentre mancavano negli altri trentatre cranii
di Orang-Utan da me esaminati. Tra alcune scimmie inferiori
ho pure incontrato qualche caso in cui sì scorgevano apofisi
mastoidee: così in due eranii di Semmopitheeus cristatus.
In tutte le scimmie catarhine l’ elemento timpanico forma
un lungo tratto del margine inferiore del meato uditivo
esterno che presenta in conseguenza un tubo osseo assai esteso;
ma nelle scimmie americane o platirhine, quest’ osso ritiene
più o meno l’originaria sua forma annulare, e la cavità tim-
panica si trova così vicinissima alla parete esterna del cranio.
(1) Trans. Zool. Soc. London.vol. I. 1835 Pai 9o7
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE TT
Con questo solo carattere si potrebbe con certezza decidere se
un cranio appartiene ad una scimmia del Vecchio o del Nuovo
continente.
Nelle prime, al dire dei più illustri anatomici moderni, non
sì incontrano mai capsule o bolle uditive; io le ho però in-
contrate a mia grande sorpresa, sviluppatissime in tre cranii
del Macacus? cynomolgus di Borneo, e su quello di un Cerco-
pithecus grisco-viridis 7 adulto, dal paese dei Bogos. È cosa
nota come nei Cebini e negli Artopiteci dell’ America meridio-
nale, e credo in tutti i Lemurini, la superficie inferiore del
periotico e del timpanico, uniti per anchilosi, è molto gonfia,
e forma una bolla ben marcata. Il foro carotideo è sempre
cospicuo sulla superficie inferiore del periotico vicino al suo
margine posteriore. S'incontra spesso nel cranio di una scim-
mia il foro glenoideo, manca però sempre il canale alisfe-
noidale. Il foro rotondo buca l’alisfenoide, ma il foro ovale
passa generalmente tra il suo margine posteriore ed il periotico. ‘
La mandibola o mascella inferiore presenta ordinariamente
caratteri molto umani, ma la porzione sua orizzontale è ge-
neralmente più allungata in proporzione; il bordo ante-
teriore è inclinato in su ed in avanti mancando quasi sempre
ogni traccia di sporgenza mentale; faceva eccezione a questa
regola generale un cranio di Nasalis larvatus 7 adulto, nel
quale trovai il mento notevolmente quadrato e compresso
lateralmente. Il condilo si estende in senso trasversale, il pro-
cesso coronoide è ben sviluppato e di forma curva. La parte
posteriore o branca ascendente della mandibola, è larga e
piatta; l'angolo mandibolare è ben marcato, oppure arroton-
dato: l’ho veduto formare quasi un angolo retio nel cranio
di un Orang-Utan adulto che appartiene al Museo Antropolo-
gico di Firenze, così in quello di un Cebus; è molto sporgente
in un cranio di /y/obates agilis, in cui si ripiega indentro,
carattere marcatissimo in due cranii di Semnopithecus chryso-
melas, nel cranio di un Cercopithecus callithricus 4 adulto, ed
in quello di un giovanissimo Cercopithecus griseo-viridis; è
molto spinto in basso in un J. syndactylus, ed in tre cranii
ro
id E. H. GIGLIOLI
di Zapale. Nei Mycetes la branca ascendente della mandibola ha
un estensione rimarchevole in altezza ed in larghezza, cagio-
nata dagli amplissimi organi vocali posti tra ì due rami man-
dibolari.
Notiamo ora qualche carattere generale proprio al cranio
delle scimmie antropomorfe: l'illustre HuxLEy in quel gioiello
scientifico che è il suo « Manuale Anatomico dei Vertebrati» (!),
dice che in tutte quelle scimmie il diametro antero-poste-
riore del cranio è molto superiore a quello trasversale; ciò
avviene negli adulti, se si trascurano però le grandi creste
ossee, che aumentano notevolmente il diametro trasversale
del cranio, ma non nei giovani; come-risulta d'altronde dalle
tavole di misurazioni craniensi che darò in breve, e specialmente
nei giovani Orang-Utan nei quali la metà superiore del cranio
è spesso un emisfero regolare. Il foro occipitale è posto ordinaria-
mente nel terzo posteriore della base del cranio, in un piano che
* guarda obliquamente indietro ed in basso. Anche qui farò osser-
vare come nei giovani Trogloditi manca questa obliquita del foro
magno; esso è senza dubbio collocato più indietro nell’ Orang-Utan
adulto che in qualunque altro Antropomorfo, eccetto l’Hylobates
syndactylus ; nelle scimmie inferiori abbiamo i Myceles che
presentano in grado massimo questo carattere, ed in essì il
foro occipitale è affatto posteriore e sì apre posteriormente
quasi quanto nei Lemurini, mentre nei Cinocefali, e più an-
cora nel già citato Chrysothrix, gerarchicamente non superiore
ai Mycetes, quest’apertura si avvicina molto alla posizione che
occupa nel cranio umano.
Gli alisfenoidi si uniscono per suturacoi parietali come ha luogo
quasi sempre nel cranio dell'Uomo, negli Hy/obates (2) e general-
mente (non sempre) negli Orang-Utan; mentre nei Troglodytes e
nel Gorilla lo squamoso s’ intromette ad essi, unendosi col fron-
(1) «A Manualofthe Anatomy of Vertebrated Animals» T. H. HuxLEYy London
1871, p. 478.
(2) Ho potuto verificare questo nella sola specie ora citata, il Siamang cioé; nei
cranii di Hylobates agilis e di H. coneolor che ho potuto studiare la sinostosi
era troppo completa,
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE AQ
tale e separando l’alisfenoide dal parietale, cosa d’ altronde
che accade, come ho poc’ anzi avuto. occasione di mostrare, in
modo eccezionale anche nel cranio umano.
Secondo HuxLey le ossa nasali sono tosto unite insieme per
anchilosi, negli //ylobates, negli Orang e nei Trogloditi; in questi
ultimi come vedremo ciò non è sempre vero ; posseggo inoltre un
cranio di Hylobates syndactylus, 4 vecchio, colle nasali leg-
giermente arcate ed ancora completamente divise; nel Gorilla
sarebbero, al dire di alcuni zoologi, leggiermente convesse,
innalzandosi così sopra la superficie facciale; da quanto
asserisce il distinto antropologo di Parigi Prof. PavL Broca (!)
dopo aver esaminato molti cranii di quell’Antropomorfo, nelle
ricche collezioni di Londra e Parigi, le due ossa nasali si
saldano molto presto in esso; in un grosso cranio di Gorilla
7 adulto, che ho potuto esaminare nel Museo Civico di Ge-
nova, le ossa nasali sono unite per anchilosi, ma un profondo
solco mediano segna la sutura naso-nasale, mentre in un se-
condo cranio di Gorilla 7 adulto, con sinostosi completa per-
durano traccie delle suture naso-mascellari; queste suture
rimangono distinte nel cranio di una 9 adulta della stessa
specie, le nasali essendo completamente fuse insieme; questo
è il solo teschio di Gorilla in cui ho veduto la superficie na-
sale leggiermente convessa; finalmente in un cranio rimar-
chevole per la sua grande capacità che sembra di Gerilla 3’,
con dentizione permanente non ancora tutta sviluppata, le
due ossa nasali sono ancora separate. Negli Orang-Utan quelle
ossa variano in modo assai notevole: spesso anche nei giovani
sono meri rudimenti, potrei dire un mero rudimento, abbiamo
poi veduto le curiose anomalie che presenta talvolta in que-
gli Antropomorfi questa parte della regione facciale; ciò mal-
grado in quattro cranii di Maias Ciapping, Y vecchissimi gli
elementi nasali, sebbene uniti insieme, mostrano traccie della
primitiva separazione e sono notevolmente larghi (misurando in
(1) « ordre des Primiates, parallele anatomique de Vv Homme et des Singes >.
Paris 1870, p. 104.
SU E. H. GIGLIOLI
un individuo 15 millimetri alla loro estremità inferiore), ed
ancora separati dalle mascellari; mentre in sette crani di
Maias Kassà 4 ed in undici di 9 della stessa forma, tutti
adulti, ho trovato l'elemento nasale stretto e rudimentale;
soltanto in due casi, uno g, l’altro 9, vedevansi traccie della
primitiva divisione mediana. :
Assal singolare e notevolmente antropoide trovai essere la
regione nasale nel cranio di un Hylobates concolor Q adulta
da Borneo, in cui la sporgenza veramente strana del naso
era effettuata dai due processi ascendenti delle ossa mascel-
lari le quali s'innalzavano quasi perpendicolarmente sulla face-
cia, In modo che la superficie inferiore delle ossa nasali, unite
per anchilosi, si trovava di 12 millimetri sopra l’orlo poste-
riore del foro lacrimale; nel cranio di un + della medesima
specie la regione nasale era scimmiescamente depressa. Os-
servai qualche cosa di simile su due cranii di Semnopithecus
chrysomelas, nei quali la regione nasale rimarchevolmente
prominente vicino alla glabella, s’inclinava poi in giù descri-
vendo una curva, mentre in due teschi di Semnopithecus cri
status V unico carattere notevole era un prolungamento ensi-
forme terminale delle ossa nasali unite per anchilosi. È cer-
tamente notevole come le ossa nasali sono generalmente
antropomorfe nel cranio di scimmie americane, e si vede di-
stintamente la sutura intermedia in teschi di Mycetes, Ateles,
Cebus ed anche di Zapale, nei quali la dentizione permanente
è pienamente svolta.
Manca nelle scimmie la spina nasale anteriore secondo quanto
dichiararono molti anatomici; ed il Sig. Aurx di Parigi, seguendo
Carus, ne fece carattere differenziale di primo grado ira l’Uomo ela
scimmia; ma il chiarissimo Dottor Hamy in una bella memoria
letta davanti alla Società Antropologica di Parigi ed appoggiata
a non dubbie prove di fatto (1), ha dimostrato che la spina na-
sale anteriore, così prominente nelle razze superiori dell’ uma-
(1) « De l’epine nasale antérieure dans Vordre des Primates » — (Bulletins de
la Société d’Anthropologie de Paris. Vol. 1V. 2me série Fasc. I. 1869, p.13).
‘
STUDI] URANIOLOGIC SUI CIMPANZE 81
nità da raggiungere perfino una langhezza di 18 millimetri,
può diventare un mero rudimento nelle razze inferiori e ne-
gli individui prognati; in un cranio di Australiano trovò
questa spina rappresentata da due piccole sporgenze, le quali
identiche, esistono sul cranio dell'individuo tipo di Troglodytes
Aubryt descritto da Gratiot ed Aux, come quest’ultimo aveva
in primo luogo ammesso, riconoscendo la spina nasale anteriore
rappresentata in quelle piccole prominenze (!). Il Dott. Hamy trovò
questi rudimenti della spina nasale anteriore in un altro cranio
di Troglodytes, e nelle figure di due cranii 7 e @ di Orang-
Utan date da Biscnorr, nel suo bell’atlante craniologico (2) e
la rintracciò persino in alcune scimmie inferiori, anche ame-
ricane.
lo ho potuto avere la fortuna di confermare ampiamente
le asserzioni del Dott. Hamy, ma soltanto su cranii di An-
tropomorfi; e debbo confessare che in nessuno dei molti
cranll appartenenti a scimmie inferiori, Catarhini, Platirhini
ed Artopitecini che ho attentamente esaminato, potei rinve-
nire la menoma traccia di una spina nasale anteriore; spe-
ravo molto nel Nasalis larvatus, il quale, come ognuno sa,
possiede quando è adulto un naso esageratamente antropoide,
ma esaminando quattro cranii, di e 9 adulti e giovani di
quella specie dovetti persuadermi che manca in essi il più piccolo
rudimento di una spina nasale anteriore. Tra i quattro cranìi
di Hylobates da me esaminati, uno solo, quello dell’ HZ. synda-
ctylus, mostrava i rudimenti di quella sporgenza; nei 36 te-
schi di Orang-Utan da me studiati trovai traccie della spina
nasale anteriore in dodici: in tre M. Ciapping, due 7 adulti,
ed una Q adulta, in nove M. Kassd, tre 7 adulti e sei 9
adulte, in due di queste ultime, i N.' 28 e 17 (Cat. Beccari),
quel processo è notevolmente sviluppato, sempre però diviso
come in tutti i casì precedenti; ma sul modello in gesso di
(1) Cfr. GRATIOLET el ALIX. « Recherehes sur Vanatomie du Troglodytes Au-
bryi » (Nouv. Archiv. du Mus II. p. 486. — Paris 1866).
(2) TH. BISCHOFF « Zwei und zwanzig Tafeln zu der Abhandlung iviber die
Schddel der Menschentihnlichen Affen » Miinchen 1867.
82 E. Hi GIGLIOLI
un Orang, 4 adulto, fatto a Parigi e di cui due copie esi-
stono nel Museo Antropologico di Firenze, la spina nasale an-
teriore è unica e più sporgente che in vari cranii di Negri
che fan parte del medesimo Museo. Nel cranio di giovane
Troglodytes niger appartenente al Museo di Pisa la spina.na-
sale in quistione è rappresentata da due sporgenze appuntate,
uguali in forma e nelle relative proporzioni a quelle che
rappresentano la medesima spina anteriore nel cranio già
citato di Negro Dinka dotato di 4 grossi molari per lato;
nello stesso caso è il cranio di 7. neger che ho segnato E; ed
ho trovato questa prominenza ancora doppia ed ancora meno
marcata in due altri cranii Dinka. della medesima serie rac-
colta dal Dott. Ori, uno probabilmente 7. Il cranio vecchis-
simo di supposto 7roglodytes Aubryi 7, appartenente al Mu-
seo Civico di Genova, e quattro cranil di 7. Gorilla nella me-
desima collezione non presentano la minima traccia di quelle
sporgenze. i 0
Solo nel Siamang, la specie ora citata di Hylobates, esiste
un rudimento. della tuberosità mentale; nel cranio che pos-
seggo, questo fatto si verifica; manca affatto un simile carat-
tere nella mandibola di un vecchissimo H. agilis e nell #.
concolor, ed ho già detto come incontrai qualche cosa di simile
nella mandibola di un Nasalis larvatus T adulto.
L’Orang-Utan sarebbe il solo Antropomorfo il quale possiede
talvolta un processo stiloideo ossificato; ho infatti constatato
la presenza di un rudimento di quel processo su quattro eranii
di Orang-Utan due 7 adulti, due 9 quasi adulte (M. Aassd) ;
ma l’ho trovato pure, ed assai più sviluppato, nel cranio di
un vecchio /nuus ecaudatus.
Il processo stiliforme sembra mancare generalmente nel
cranio degli Orang-Utan, solo nelle due 9 ora citate osservai
un rudimento di esso; mentre su due cranii di Gorilla uno
7 l’altro: 9, ed ambedue adulti, era sviluppatissimo.
La volta palatina è lunga e stretta, i margini alveolari
essendo quasi paralleli, od anco divergenti in avanti special-
mente negli adulti e particolarmente nei o.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 83
La proporzione della lunghezza dell’ asse basi-craniale a
quella della cavità cerebrale non cade secondo Htxuey sotto
la media di 10 a 17 in alcuno degli Antropomorfi.
L’osso unguis o lagrimale è negli Antropomorfi, e special-
mente nell’ Orang-Utan, comparativamente più grande che nom
nell’Uomo; ma anche in essi, come in tutte le scimmie in
genere, esso si trova entro la cavità orbitaria.
I denti vanno pure considerati in questa rassegna dei caratteri
craniologici delle scimmie e specialmente di quelle antropomorfe:
in queste ed in tutte le scimmie catarhine le due dentizioni
nel modo di presentarsi e nel numero dei pezzi (denti) che le
compongono, non presentano differenze notevoli con quanto
succede nella nostra specie; le differenze che si osservano sono
di forma e di dettaglio; si era voluto trovare qualche diversità
nel modo in cui segue la surrogazione dei denti permanenti
a quelli di latte, ma queste non esistono e lo sviluppo dei
canini permanenti in precedenza dell’ ultimo grosso molare,
creduto essere un fatto eccezionale nel Dryopithecus Fontane ,
Gibbone fossile trovato a Saint-Gaudens in Francia dal Signor
LarteT, fu poi pienamente verificato dal Sig. Magrror nel
Gorilla e nei Cimpanzé, e dal Broca in un Macacus rhesus e
nei Cebus; io l’ho poi osservato in un cranio di Cynocephalus
‘ papto, in cui l'evoluzione di quei denti è quasi contemporanea;
è splendidamente confermato nel cranio di 7. niger che ho
distinto colla lettera £.
Il Signor Maairor, il quale ha pubblicato recentemente una
dotta memoria intorno alla odontografia comparata dell’ Uomo
e delle scimmie antropomorfe ('), ha dimostrato in modo in-
negabile che come nell’ Uomo, l'eruzione dei denti decidui si
succede nei giovani Antropomorfi generalmente nell’ ordine se-
guente: |
1.0 Gl’incisivi inferiori ,
20 Gl’incisivi superiori,
(1) Maairor, « L’Homme et les singes anthropomorphes ».(Bull. Soc. Anthro-
pologique de Paris 1869. Fasc. 1. p. 118).
84 E. H. GIGLIOLI
3.0 I premolari,
4.° I molari (decidui, ovvero ultimi premolar) ,
5.0 I canini.
Mentre la comparsa dei denti permanenti si fa così:
1° Primi grossi molari,
2.0 Incisivi inferiori e superiori,
3.° Premolari,
4.9 Canini,
5.0 Secondi grossi molari,
6.9 Terzi grossi molari.
Ho potuto in parte confermare quanto sopra sui pezzi di
cui dispongo; farebbe però eccezione quel cranio di creduto
Gorilla 7 quasi adulto, rimarchevole per la sua capacità
grandissima, esistente nel Museo Civico di Genova: in esso l’e-
ruzione dei canini permanenti succede quasi contemporanea-
mente a quella dei terzi grossi molari, e dopo quella dei se-
condi molari; osserverd qui che l’ eruzione dei canini sembra
essere sempre operazione più lunga che quella degli altri denti.
Il Sig. Magrror ha giustamente diviso lo sviluppo dentare in
cinque fasi od età che sono:
1.° Periodo — Comparsa della completa dentizione di latte.
2.9 Periodo — Comparsa dei primi grossi molari (permanenti),
dietro i denti decidui e mentre questi perdurano.
3.0 Periodo — Caduta dei 20 denti decidui e loro rimpiazzo
da 20 denti permanenti.
4.9 Periodo — Comparsa dei quattro secondi grossi molari.
5.0 Periodo — Comparsa degli ultimi o terzi grossi molari.
Questa divisione è assai utile per determinare e fissare
l’età di Antropomorfi ed altre scimmie, e l'ho già applicata.
Una differenza importante nella rispettiva dentizione del-
l'Uomo e delle scimmie antropomorfe sarebbe che nel primo
i denti sono disposti in una serie continua e regolare, mentre
nelle seconde vi è un’ interruzione più o meno larga detta
diastema tra gli incisivi ed i canini nella mascella superiore,
un simile intervallo s’incontrerebbe nella mandibola tra 1
canini ed i premolari; questo carattere che dovrebbe andar
~
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 85
d’accordo collo sviluppo assai maggiore dei canini nelle scim-
mie serve appunto a far posto per quei denti; i canini infe-
riori a bocca chiusa vengono infatti a collocarsi entro quel-
l'intervallo; nelle razze umane, anche inferiori, un tal
caso non sembra mai avverarsi come cosa normale, ma i va-
lenti antropologi HackeL, Vogt, DaLLy e Broca hanno però più
volte constatato l’esistenza di un vero diastema in teschi
umani di antiche razze europee; così doveva essere nel cranio
della famosa mascella trovata alla Naulette nella quale i canini,
a giudicare dagli alveoli, erano relativamente così enormi che
alcuni dubitarono che fosse umana. WaGNER descrisse un cranio
Caffro in cui il diastema era assai largo. Dirò inoltre
che nei cranii di Orang-Utan che ho esaminato un tale dia-
stema manca affatto in alcuni casi: così in un teschio di ma-
schio adulto con enormi canini, appartenente al Museo An-
tropologico di Firenze; nei Cimpanzé poi sembra trovarsi tal-
volta anche nella mascella inferiore tra i canini e gl’ incisivi
e non tra i primi ed i premolari, come Owen lo trovò nel
Gorilla; in un teschio di 7 vecchio di quella specie ho con-
fermato questo, main un altro pure 7 nè meno vecchio, non
vi era diastema nella mandibola. Nel cranio di supposto Z.
Aubryi questo carattere gorillesco esiste, ma vi è pure
un intervallo tra i canini e gl’incisivi nella mascella inferiore ;
così pure nel cranio segnato B; ed un cranio di Hylobates syn-
dactylus presenta questo caso, mentre quello di un //. agilis
mostra il diastema soltanto nella mascella superiore. Tutto
questo scema il valore tassonomico di questo carattere, e mo-
stra che se la posizione del diastema nella mascella superiore
sembra non variare, ciò non avviene per quella della ma-
scella inferiore.
In quanto al numero complessivo dei denti sappiamo che le scim-
mie americane differiscono dall’ Uomo e dalle scimmie antropomor-
fe e catarhine nell’ avere quattro premolari di più, e 3G invece
di 32 denti permanenti, (negli Artopitecini s’ incontra il secondo
numero, ma esiste sempre il piccolo molare supplementare
mancando il 3.° grosso molare); ma abbiamo veduto un caso
86 E. H. GIGLIOLI
di Negro con quattro grossi molari per lato, ed il Prof. Tris-
cnese nel suo interessantissimo lavoro sul feto di un Orang-
Utan, dice che tra i molti cranii di quell’ Antropomorfo ri-
portati da Beccari, trovò qualche femmina con due grossi mo-
lari di più nella mascella superiore (4); Owen (?) fece la me-
desima scoperta nel cranio adulto di un Orang-Utan, appar-
tenente al Barone Van per CappeLLen, mentre Maaitor (Op. cit.
p. 120, (nota), cita un cranio di Gorilla nella collezione del
Dott. Auzoux di Parigi che sarebbe nel medesimo caso; bisogna
però convenire che tali casì sono rarissimi e che la formola:
.2—2 1—1 2—2 3—3
(ia i ae Neiman te CREE Vera 32 È generale e co-
ONSZZIONITA: TS
stante nell’ Uomo e nelle scimmie antropomorfe e catarhine
st E MO TZETO |
per la dentizione permanente, e la formola: io osa
p.m. = —=20per quella decidua.
Oltre. al presentare quasi sempre un diastema per effetto
del grande sviluppo dei canini, sviluppo assai più marcato nel
maschio adulto, la dentizione delle scimmie antropomorfe dif-
ferisce da quella dell’ Uomo perchè anche gli altri denti (in-
cisivi e molari) sono sempre relativamente più grandi; fatto
però che si osserva pure, sebbene in grado minore, nella
dentizione di razze inferiori della schiera umana, così nei
Negri e negli Australiani; nei Baschi invece i denti sono pic-
colissimi. Come nell’ Uomo, è permanente la regola che gl’ incisivi
medii superiori superino in dimensione quelli laterali, mentre
abbiamo l'opposto nella mascella inferiore ove vediamo nei
due casi gl’incisivi laterali maggiori di quelli mediani. Ma
(1) « Descrizione di un feto di Orang-Utan » (Annali del Museo Civico di Ge-
nova vol. I. 1870. p. 24). Avendo potuto più tardi, e dopo di aver terminato il
manoscritto di questo mio lavoro, studiare i molti cranii di Maias riportati
dal viaggio DoRIA-BECCARI, trovai tra essì un solo cranio nel caso citato. Ù
quello di un 27. Kassd ® (N. 28 Cat. BeccaRI): presenta alla mascella inferiore
due piccoli quarti molari ed ho potuto inoltre constatare la esistenza di denti
corrispondenti, non ancora sbucciati, nella mascella superiore; vivendo quel-
1’ Orang-Utan avrebbe dunque avuto 36 denti.
(2) « Odontography » p. 442,
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 87
non è punto vero il fatto dato come legge dogmatica da al-
cuni naturalisti ed antropologi anti-progressisti, che nell'Uomo
i molari diminuiscono in dimensione dall’avanti all’ indietro,
mentre nelle scimmie ‘tutte, quelli ultimi o posteriori sono
invece più grandi: i Negri, gli Australiani, ed altre razze in-
feriori presentano spesso il carattere dato come pitecoide,
anzì Vho incontrato in cranii Italiani come vedremo piu innanzi;
mentre i Trogloditi sarebbero in ciò più umani di loro, e tre
le scimmie non antropomorfe ho trovato alcuni Cebus in questo
caso; mentre negli /y/obates e nei Cercopithecus i molari non
variano nelle loro dimensioni.
I tuberceli più o meno marcati che stanno sulla superficie
macinante dei molari grossi e piccoli, furono e sono general-
mente creduti da molti zoologi fornire importanti caratteri
tassonomici; ma presentano negli Antropomorfi la medesima
forma e disposizione generale che hanno nell’ Uomo ;-anche
qui si tratta tutto al più:di differenze di dettaglio, alle quali
credo che si è dato soverchia importanza, specialmente ser-
vendosene per distinguere varie specie tra alcune scimmie
antropomorfe.
Nei premolari (permanenti), i tubercoli sono ordinariamente
due, come nell’ Uomo: uno esterno, l’altro interno; ma negli
Antropomorfi il primo di questi denti è nelle due mascelle
generalmente più grande, ed ha il tubercolo esterno assai più
sviluppato, in modo da sembrare un piccolo canino se si guarda
lateralmente; ho potuto verificare questo su cranii adulti di
Gorilla, Troglodytes, Orang-Utan e di due specie di Hylobates;
nei terzi è marcatissimo nella mascella inferiore, nei primi pre-
molari della quale il tubercolo interno è quasi scomparso; non
ho trovato in altri Antropomorfi il terzo tubercolo incontrato
dai signori GratioLET ed ALix nel secondo premolare superiore
del loro 7. Awbryi; il cranio di o riferito a quella specie, che
ho innanzi a me, mostra un rudimento di esso nella mascella
inferiore, ove se ne vede una traccia anche nell’ Orang-Utan,
ma non nella mascella superiore; del resto questi caratteri
non sono mai~costanti.
88 E. H. GIGLIOLI
I primi veri molari nella mascella superiore dell’Uomo e
degli Antropomorfi, dovrebbero avere quattro tubercoli, di cui
l'anteriore interno è generalmente, ma non sempre, unito al
posteriore esterno da una cresta diagonale; i secondi molari
avrebbero precisamente gli stessi caratteri, anche qui ho però
trovato grande variabilità; il terzo od ultimo molare supe-
riore ha pure generalmente quattro tubercoli, ma per lo svi-
luppo minore di quelli posteriori sarebbe più piccolo dei due
molari anteriori; questo avviene nell’Uomo di razze superiori
e risulterebbe anche nei Troglodytes e negli Hylobates, meno
nel Gorilla e nell’ Orang-Utan, nei quali questo dente raggiunge
quasi la mole degli altri e può presentare una superficie più
complicata, (*) ma ho osservato questo fatto anche su parecchi
cranii umani: citerò quelli di una Negra, di un Dinka e di
un Vitiano.
I due veri molari anteriori della mascella inferiore hanno nor-
malmente nell’Uomo e negli Antropomorfi cinque tubercoli : que-
sto carattere è assai evidente in due craniidi Hylobates (ZH. syndacty-
lus ed H. agilis)che ho sott'occhio, malo è sempre negli altri Antro-
pomorfi e nell’Uomo? La mia esperienza darebbe una risposta ne-
gativa. Ho potuto confermare questa regola generale sui molti
cranii di Orang-Utan, quando i denti non erano troppo logori;
è abbastanza chiaro nel cranio creluto di 7. Aubryi 9,
nel cranio di Cimpanzé che ho segnato colla lettera E,
ed in quello di una Negra; ma nel secondo molare inferiore
di molti altri cranii umani di razze diversissime il quinto
tubercolo manca, mentre sul cranio notevolmente ampio che
credo di Gorilla 4, esistente nel Museo Civico di Genova, il
secondo molare sinistro mostra un sesto tubercolo.
L’ ultimo molare inferiore dovrebbe, credo, nell’Uomo pre-
sentare normalmente quattro tubercoli, mentre ne avrebbe cin-
que o più negli Antropomorti: è così nelsupposto 7. Aubryi 4,
(1) Sopra tre cranii di Gorilla, due + uno 9, tutti adulti, trovai che tutti i
molari superiori presentavano quattro tubercoli, e tutti quelli inferiori ne
avevano cinque
STUDIL CRANIOLOGICI SUL CIMPANZE SO
negli Orang-Utan e negli Z/y/obates che ho innanzi a me; ma
i cinque tubercoli o complicazioni maggiori furono da me os-
servati in non pochi teschi umani, alcuni ma non tutti di razze
inferiori (‘).
Domando quali leggi o distinzioni si possono basare su tali
dati? Se essi non bastano sempre a distinguere un dente
umano da quello di un Antropomorfo, come possono bastare
per separare una specie di Antropomorfo da un’altra? Ab-
biamo un esempio lucidissimo di ciò in alcune delle specie di
Troglodytes proposte ultimamente da naturalisti francesi: il
T. Aubryi di GratioLET ed Alix, venne caratterizzato come pos-
sessore di cinque tubercoli sulla superficie macinante dell’ul-
timo molare inferiore; secondo Owen questo carattere è co-
mune a tutti i Cimpanzé, nè so davvero quali sono le diffe-
renze trovate in questo dente tra il loro 7roglodytes Aubryi
ed il 7. niger e T. Tschego dai predetti anatomici; più tardi
il Sig. ALix dovette trovare sopra il cranio di un 7. niger d
adulto, cinque tubercoli nell’ultimo molare inferiore destro,
mentre quello sinistro ne aveva soltanto tre; esaminò pure
con attenzione il cranio del 7. niger descritto e figurato da
BuainviLe nella sua splendida « Ostéographie, » V ultimo molare
inferiore sinistro presentava quattro tubercoli, mentre quello
destro mostrava il rudimento di una quinta sporgenza (?). Nel
cranio di 7. niger segnato £, gli ultimi molari, ancora entro
i loro alveoli, presentano chiaramente cinque tubercoli.
Ed io non sono certamente il primo a mostrare l’ instabilità
di questi caratteri; furono discussì specialmente nell’Uomo ma
anche negli Antropomorfi a Londra dai Signori Wess e C.
(!) Citerò i seguenti esempii presi a caso: una Negra, ed il cranio Dinka con
un osso nasale, ne mostrano sei; cinque si vedevano nei cranii di un imbian-
chino di Firenze (N.° 171), in una mascella fossile (?) trovata in una caverna
presso a Sarawak, Borneo, in un cranio di indigeno Australiano 7, in quello
di un pizzicagnolo di Corte Maggiore (N.0 178), in quello di una donna Fioren-
tina (N.° 141), di un giovane Pisano (N.° 150), in quello di un giovane Fiorentino
(N.0 170). Tutti questi pezzi meno la mascella fossile, appartengono al Museo
Antropologico di Firenze, al cui catalogo si riferiscono i numeri.
(2?) ALIX, Op. cit. Bull. Soc. Philomat. Paris 1866 (3.a pagina).
9O E. MH. GIGLIOLI
Carter Buake (*), a Parigi dal citato M. Magiror; eppure ogni
giorno vengono applicati per mostrare affinità oppure diversità
tra l'Uomo e la scimmia, secondo i casi.
Un carattere che hanno in comune l'Uomo e Ie scimmie
antropomorfe è il facile logorio dei denti, specialmente i mo-
lari: ciò dipende dall'essere lo smalto forse meno duro che
non nei denti delle altre scimmie, le quali da quanto ho Babi
vedere non sogliono presentare questo fenomeno; aggiungerò
che s'incontra assai più marcato nei cranii di uomini di
razza bassa: così negli Australiani, nei Papua, nei Negri, negli
antichi Peruviani (Quichua), ma anche in crami europei antichi;
ciò dipende probabilmente dall’ uso di cibi più duri. Fanno, per
quanto ho potuto vedere, eccezione a questa regola gli Hy/o-
bates, nei quali, anche in individui vecchissimi, i tubercoli
dei molari si conservano intatti (?).
Darò ora un cenno generale sui caratteri che distinguono 1
cranii dei Trogloditi adulti e giovani (3).
È stato osservato, credo da Scuarruausey, che mentre il
cranio degli Orang-Utan adulti è di tipo brachicefalo come quello
dei Malesi che abitano la stessa regione zoologica, quello dei
Trogloditi (includo ora sotto questo termine anche il Gorilla),
di forma dolicocefala come il teschio dei Negri della regione
(1) WEBB. « The tecth in Man and in the Anthropoid Apes ». London 1860 —
G.-C. BuAKR in « Anthropological Revie?v » 1864. Non ho potuto vedere questi due
seritti, ma ne conosco le conclusioni.
(2) OWEN cita però il caso di una di quelle scimmie coi denti molto logori
ed anneriti (« Odontography» p. 411). Va notato che nell’ Uomo di razza bassa
come tra gli Antropomorfi, la carie nei denti sembra cosa eccezionale; tra i
molti cranii di questi che ho dovuto esaminare trovai un solo in questo caso,
era il teschio di un Maias Kassa 2 adulta (N. 7 del Cat. BECCARI).
(3) Nel? importante lavoro del Prof. R. HARTMANN sulle scimmie antropomorfe:
« Beitrige zur zoologischen una zootomischen Kenntniss der sogenannten an-
thropomorphen Affen» del quale due parii sono comparse dopo che avevo ter -
minato il mio lavoro, nei Heft 1 (giugno) e II (settembre) dell’« Archiv fiir
Anatomie, Physiologie» ecc. diretta dai Prof. C. B. REICHERT ed E. Du Bois
REYMOND e pubblicata a Berlino ; trovo la prima parte di un lunghissimo e
minutissimo-studio comparativo tra i cranii di vero 7. niger dell’Africa occi-
dentale 9, adulti e giovani; la parte comparsa riguarda specialmente la por-
zione facciale, vedremo forse nel terzo fascicolo del giornale citato la fine di
quell’analitico raffronto. (Vedi Op. cit. Loc. cit. Heft Il. p. 143 e seguito.)
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE OI
Etiopica; questo fatto è però assai più vero nel giovani che
non negli adulti, nei quali la forma della cassa cerebrale è
così stranamente alterata dalle diverse creste ossee e dal-
l’ampio sviluppo degli archi zigomatiei (‘).
Nei Cimpanze adulti il cranio ha una forma allungata, ri-
stretta anteriormente, ove appare troncato dall’altezza e dalla
direzione obliqua della sinfisi mandibolare; il cranio propria-
mente detto ha una figura ovoide, depressa; è affatto posteriore
alla faccia colla quale sì unisce per una specie di peduncolo,
mentre ne è nettamente separato dall’ enorme sviluppo delle
creste sopraorbitali; queste creste continue una coll’altra at-
traverso la glabella e formanti una vera barriera tra la faccia
ed il cranio che nascondono completamente dall’ aspetto fron-
tale, costituiscono il tratto più caratteristico. degli Antropo-
morfi africani, anche nei giovani si vedono, ma non nascondono
il fronte, che scompare poi affatto negli adulti, mentre negli
Orang-Utan rimane alto, stretto e triangolare, costituendo il
tratto più antropoide della fisionomia di quelle scimmie.
‘La faccia scende in avanti con un angolo largamente aperto,
più che nei Macachi, meno che nei Babbuini, con profilo più
retto che non nell’ Orang-Utan adulto; ha questi caratteri in
comune col Gorilla, ma la parte superiore del cranio è assai
più liscia che in questi e nell’ Orang-Utan per l’assoluta man-
canza 0 lo sviluppo «assai più piccolo, anche in vecchissimi
individui, delle creste frontali e sagittali. L'estensione dei
muscoli temporali è spesso ma non sempre (femmine), indicata
«nel cranio di Froglodytes adulti da leggiere creste. La di-
versità nella superficie occupata sul cranio da questi fmuscoli
nell’adulto e nel giovane è molto marcata, e questo si spiega
ampiamente dallo sviluppo assai notevole portato dall’ età
nelle dimensioni della mandibola e dei denti.
La porzione posteriore della scatola craniense è molto più
convessa nei Cimpanzé adulti che non nel Gorilla, e questo
per effetto dello sviluppo minore della cresta sagittale, della
(1) Sarà più tardi notato come i rappresentanti dell infima razza dei Negrito
in Africa sono però brachicefali.
92 E. H. GIGLIOLI
spina occipitale e della cresta che das essa scende dai due lati
verso la regione otica, la quale però come quella sopraorbitale
è molto prominente e assai più sviluppata che non le altre,
specialmente nei 7 vecchi; nei giovani la forma ovoide del
cranio è assai più regolare, la superficie ne è perfettamente
liscia, la regione posteriore è generalmente piatta ed allun-
gata. Nei Cimpanzé una porzione molto maggiore di cervello
si trova, come osserva benissimo l'illustre Owen, dietro al
meato uditivo che non nell’ Orang, differenza meno marcata
nei giovani delle due forme, nei quali però sussiste sempre.
Sembra essere un fatto constatato che le suture craniensi
scompaiono più presto nell’ Orang-Utan che nei Trogloditi; esse
sono affatto invisibili solo nel cranio di 7 vecchissimo creduto
T. Aubryi, mentre quella sagittale è già quasi scomparsa in uno
dei giovani Orang-Utan che ho innanzi a me (S. satyrus), in cui
la dentizione è appena nel secondo periodo di eruzione; devo
però aggiungere che se in sette cranii di Orang-Utan <7
adulti, che sembrano tutti riferibili alla forma detta dai Da-
jacchi Maias Ciapping la sinostosi è completa, ciò non è punto
il caso in dieci cranii della forma detta Maas Aassa, cinque
7 e cinque 9, tutti adulti e con dentizione permanente
completa; a questi debbo aggiungere un cranio di M. Ciap-
ping 2 adulta; sei altri teschi di M. Aassì 9 mostrano però
sinostosi quasi completa.
L’osso frontale si estende assai più indietro nei Cimpanzé
che non negli Orang-Utan, mentre l'osso occipitale che nei
giovani fornisce una porzione della superficie coronale del
cranio, viene spostato nell’ adulto e confinato alla parte po-
steriore di esso. L'elemento squamoso del temporale dà una
superficie relativamente minore alle pareti craniensi che non
nell’Uomo, i parietali scendendo più in giù nel cranio dei
Trogloditi. I processi condiloidei dell’ occipitale sono pure re-
lativamente più piccoli che nell’Orang-Utan e nella nostra
specie; mancano i fori condiloidei posteriori, mentre la posì-
zione relativa dei fori condiloidei anteriori, giugolari, stilo-
mastoidei, carotidei, spinosi ed ovali, differisce poco da quanto
STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 93
si vede nell’ Uomo; la differenza maggiore sta nella distanza
relativamente più grande che divide 1 fori carotidei da quelli
ovali, e ciò è dovuto alla estensione maggiore in senso an-
tero-posteriore dell’ elemento petroso.
La posizione più posteriore del foro occipitale che abbiamo
altrove notato, prolunga quella porzione della base del cranio
che sta tra esso ed il margine posteriore della volta palatina,
carattere però meno marcato nei Trogloditi che non negli Orang-
Utan; questo spazio è occupato in parte dalle ossa petrose, da
un prolungamento corrispondente della porzione basale del-
l’occipitale, e dallo sfenoide basilare ed anteriore. Il diametro
antero-posteriore del palato eccede sempre di molto quello che
s'incontra nei cranil umani. Le arcate zigomatiche vedute da
sotto stanno sempre nei Cimpanzé adulti nel terzo mediano della
lunghezza del cranio, mentre nell’ Uomo e nel cranio di giovani
Trogloditi esse vengono incluse nella metà anteriore di essa.
Il carattere bestiale del cranio del Cimpanzé adulto si scorge
bene guardandolo di faccia, pei caratteri già accennati, per
l'allargamento dei lati della faccia, per l'enorme sviluppo del
margine esterno delle orbite e degli elementi malari, che di
tanto superano in larghezza la parte anteriore del cranio; le
orbite portate molto in alto negli adulti sono relativamente
più largamente aperte che negli Orang-Utan, sempre però
meno profonde che nell’ Uomo. Lo spazio tra un’ orbita e l’altra
è assal più esteso che negli Antropomorfi asiatici, l’ osso nasale
essendo più largo, ed anche più prominente; I’ estensione
dal punto sottonasale al margine alveolare degli incisivi, sa-
rebbe pure maggiore nei Cimpanzé adulti che non negli
Orang e nei Gorilla; quella superficie è piana nei Trogloditi
adulti, mentre è concava negli Orang-Utan. —
Il canale infraerbitale rimane scoperio sino a circa 2 cen-
timetri dell’orlo dell’orbita; nei 7rog/odytes adulti, come nei
Gorilla e nell’Uomo, sembra generalmente aprirsi sulla faccia
con un solo foro, ne ho però trovato due vicinissimi quasi con-
fluenti da un lato nel cranio di 7. niger segnato A, così pure
nel cranio D, mentre nel cranio £ ve ne sono due a sinistra e
94 E. H. GIGLIOLI
tre a destra; incontrai questo caso inversato in un cranio di Go-
rilla, 7 vecchissimo. Negli Orang-Utan queste aperture sembrano
essere normalmente due per lato: in un caso sono quattro da un
lato, due dall’altro; questa moltiplicità delle aperture esterne di
detto canale è considerata un carattere d’ inferiorità; nel cranio
di un Hylobates agilis trovo però una sola apertura per lato.
Nei Trogloditi il foro incisivo, che segna il limite palatino
delle ossa intermascellari, è più vicino all’ orlo alveolare che
negli Orang-Utan.
La mascella inferiore sì distingue anche qui per le sue.
grandi dimensioni relative al cranio, il mento recede obli-
quamente, ma la mandibola è sempre meno massiccia nel-
l'insieme che quella dell’ Orang-Utan ed anche del Gorilla,
e più affine a quella umana; però il processo coronoide non
è più alto relativamente al condilo articolare; non ho tro-
vato che lo superi nell’adulto, come asserisce l'illustre
Owen, ma giunge al suo livello nei giovani; questo però
avviene pure nei giovani Orang-Utan e spesso nel 7 e 9
adulti di quell’Antropomorfo; solo nel teschio di un 7 vecchis-
simo, come pure in quello di un vecchio Hylobates agilis, il pro-
cesso coronoide superava in altezza quello articolare; questo
sembra essere ordinariamente il caso nei Gorilla. Nei giovani
Cimpanzé il coronoide raggiunge l'arco zigomatico, anzi en-
tra in esso: questo ha luogo sempre nell’Orang-Utan adulto,
ed anche nel Gorilla (4). La branca ascendente forma col corpo
della mandibola un angolo più aperto nei Trogloditi, nei gio-
vani però poco diverso da quello che si vede normalmente
nell’Uomo; il foro mentale è un solo per lato, mentre negli
Orang-Utan spesso, ma non sempre, se ne vedono due o tre.
Nei Cimpanzè i denti sono assai più simili a quelli umani
che non in tutte le altre scimmie antropomorfe; nei maschi
adulti però i canini raggiungono sempre notevoli dimensioni.
(!) Si ha torts a mio parere di'credere che questo sia un carattere antro-
poide, l’ ho rinvenuto assai più marcato nei cranii di Inwus ecaudatus, Ma-
cacus, Cynocephalus, Cercopithecus, Cebus, Hapale, ed ancor più nei Lemu-
rini Stenops e Lemur, che non in quelli umani.
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 95
Da qaanto abbiamo già detto si rileva che il cranio dei
giovani Cimpanzé è assai più antropomorfo di quello degli
adulti; lo è più di quello di tutti gli altri giovani Antropomorfi,
e questo dipende in gran parte dalla mole e dal precoce sviluppo
del cervello, il quale raggiunge quasi il suo pieno accrescimento
mentre dura ancora la dentizione di latte; anzi risulta dalle mi-
sureche darò della capacità craniense di individui giovani e adul-
ti, quanto è relativamente piccola la differenza che passa tra essi
sotto questo riguardo. Nei giovani la parte facciale del cranio non
ha il suo pieno sviluppo, che si fa alla comparsa dei più grandi
denti permanenti, e la faccia non predomina sopra, nè na-
sconde, il cranio propriamente detto; l’angolo facciale è più
aperto, quello sfenoidale più chiuso, il palato più. corto; il
foro occipitale più centrale, ed il suo piano, orizzontale e non
obliquo; queste ed altre differenze, che non ripeto perchè
già date, che passano tra i cranii di Trogloditi giovani e
quelli degli adulti sono così. marcate che qualsiasi natura-
lista non avrebbe mai esitato a porre i due in generi sepa-
rati; ci volle tutta la scienza sagace e la lunga esperienza
di Owey per dimostrare che l’ età portava seco tali muta-
menti, cosa che egli ed altri prima di lui avevano già fatto
per V Orang-Utan, il quale è nel medesimo caso. Owen. si
valse delle sue grandi cognizioni odontologiche, e ripescando
nelle mascelle del giovane i denti permanenti appena for-
mati li paragonò con quelli già sviluppati dell'adulto, onde
trarne quelle deduzioni che furono più tardi così splendida-
mente confermate dai fatti.
In un pregievolissimo lavoro comparativo (!) Biscnorr ha
esposto con grande esattezza le differenze craniensi tra Cim-
panzé adulti 7 e 9, esse sono assai meno rilevanti che non
quelle che distinguono il cranio nei due sessi del. Gorilla :
stanno principalmente nelle dimensioni maggiori delle. ossa
(1) « Ueber die Verschiedenheit in der Schddelbilduny des Gorilla, Chimpanse
und Orang-Utang vorziiglich nach Geschlecht und Alter, nebst einer Bemer-
hung liber die Darwin sche Theorie. MUNCHEN 1867.
Nell’ esteso lavoro che il Dott. HARTMANN stà pubblicando, teste da me citato,
96 i E. H. GIGLIOLI
facciali e delle due mascelle nel cranio maschile, il quale
ha pure una grandezza generale maggiore, una cresta sagit-
tale unica, anzi l’anatomico di Monaco insiste molto su quel
carattere dicendolo sicuro per la diagnosi del sesso; nella 9
la cresta sagittale sarebbe mancante sempre, e rimpiazzata da
due piccole creste temporali largamente separate. Anche Br-
scnorr trova che la forma e lo sviluppo dei canini possono
dare indizii sicuri per la determinazione del sesso.
Veniamo ora alla considerazione dei materiali che mi ser-
viron) per la parte speciale di questo studio di craniologia
comparata; ho creduto bene di designare ogni cranio con una
lettera:
A. Un cranio di 7rog/odytes niger, proveniente dalla costa
occidentale d’ Africa, probabilmente di sesso femminile, se la
larghezza e cortezza dei due incisivi medii della mascella
superiore, la poca sporgenza di tutti gli incisivi, e la picco-
egli dà alcune misure che servirebbero a distinguere il cranio nei due sessi
nel Troglodytes niger; sono prese sopra due individui non vecchi:
o 9
Distanza dalla glabella alla prominenza occipitale (col
COMPASSO) AA Me ge a) I AO MITE 127 mill.
Larghezza massima (parietale) del cranio. . .... 97 » 94 »
» della regione zigomaticay. .. eee e Leon” > 105 »
Altezza del cranio, dal bordo del foro magno al vertice. 91 » 84
Lunghezza della mandibola lungo il bordo alveolare. . 122 » 94
Hartmann trova traccie del processo mastoideo nel +, non nella 9g. (Op. cit.
«Archiv. fiir Anat- u. Physiolog.» Heft II. 1872, p. 140.)
Va notato qui come i criterii per distinguere il sesso in cranii di Orang-
Utan anche adulti, quando non vecchissimi (?), sono ancora assai meno sicuri:
ritornerò in fine del mio lavoro su questo argomento; intanto non sarà senza
utilità il dare, un cenno di alcune differenze da me trovate su due cranii di
diverso sesso e della medesima età, appartenenti ad un Antropomorfo inferiore,
l’ Hylobates concolor:
Tralasciando lo sviluppo assai maggiore dei canini e le conseguenze derivanti
da quel carattere, trovai nel # il cranio più grande, più capace, con margini
orbitali esterni molto sporgenti, col foro occipitale notevolmente più grande
ed irregolare nel contorno; nella ® il cranio era assai più piccolo, i canini
essendo molto meno robusti, le mascelle erano più piccole ed il muso meno
allargato ; ciò malgrado le impressioni dei muscoli temporali erano assai più
profonde che nel +; il foro occipitale era perfettamente circolare e piccolis-
simo; entrambi potevano dirsi di individui vecchissimi, la sinostosi essendo
completa.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 97
lezza dei canini possono fornire caratteri per una simile de-
duzione. Questo cranio appartiene al Museo Zoologico della
R. Università di Pisa; era di un individuo giovanissimo e
mostra la completa dentizione di latte, cioè:
2-2 1-1 1-1 1-1
II
2. Gag: pa i pi er e
Il primo grosso molare (permanente) sta per sbucciare dal-
l’alveolo, quello della mascella inferiore è di poco meno
avanti; il secondo molare si scorge ancora piccolissimo in
fondo al suo alveolo che è aperto nelle due mascelle; questo
cranio sarebbe perciò nel primo periodo dentare, seguendo il
sistema di Maaitor.
IB. Il cranio del Troglodite descritto dal Prof. IsseL, pro-
veniente dal paese dei Niam-niam, è certamente di sesso fem-
minile. Appartiene al Museo Civico di Storia Naturale di Ge-
nova, è d’ individuo giovanissimo, della medesima età di
quello descritto poc'anzi, e questo si deduce con sicurezza
dalla sua dentizione decidua pienamente svolta:
2—2 1-1 1-1 1-1
A Que) C. [ane P. mm. ess] mM. Sr] = 205
Il primo molare permanente anche in questo esemplare sta
per uscire dall’ alveolo, è al medesimo punto nelle due ma-
scelle ; il secondo molare si scorge anche qui, ancora assai
piccolo, in fondo al suo alveolo che è parimente aperto nelle
due mascelle,
©. Un cranio molto rimarchevole di giovane Troglodytes
niger, proveniente dal Gabun, di sesso sconosciuto, forse ma-
schile, a giudicare dallo sviluppo dei canini; gli incisivi
medii superiori, che sono di un prognatismo eccessivo, non
offrono qui, come nel primo caso, un criterio sufficiente per
una deduzione in proposito ; la loro lunghezza sarebbe però,
nella dentizione permanente, un carattere maschile. È pro-
prieta del Museo Civico di Genova, ed il Marchese Giacomo
Doria lo acquistò a Parigi nel 1867 dal Signor E. Ver-
reaux. È di individuo meno giovane dei due precedenti, es-
m
/
98 E. H. GIGLIOLI
sendo gia nel secondo periodo dentare di Magirot, ecco. la
formola della sua dentizione:
2-2 1—1 1— 1 1— 1 1-1
ire Ten: qa = (perm.) TE re Qh ;
I due incis vi medii inferiori sono caduti, e sembra precoce-
mente, forse in causa di qualche accidente, giacchè gli alveoli
loro sono chiusi e quelli degli incisivi permanenti loro suc-
cessori posti un poco indietro, sono nel medesimo stadio che
osservasi nei due cranil precedenti, tanto più giovani (!); 1
premolari e molari decidui mostrano a scoperto le loro tre
‘adici, essendo quasi pronti a cadere; 1 primi grossi molari
sono completamente sviluppati nelle due mascelle, avendo
tutta la corona fuori dell’ alveolo, mentre i secondi molari
mostrano uno sviluppo poco maggiore di quello notato nei
due cranii precedenti; hanno gli alveoli forse meno aperti.
WD. Un cranio di Troglodytes proveniente dal Sandé (Africa
centrale) raccolto e preparato dal fu Dott. Oki, dalla di
lui vedova ceduto al Prof. Mantegazza nel 1871 pel Museo
Antropologico di Firenze; esso non portava alcuna indicazione,
ma giudicando dalla robustezza dei canini parrebbe fosse ap-
partenuto ad un individuo di sesso maschile; gl’ incisivi
medii superiori non offrono però dimensioni notevolmente
maggiori di quelli del cranio Q della medesima provenienza
citato sotto la lettera 8. L'età di questo cranio può dirsi
uguale a quella del teschio precedentemente citato; ciò si
rileva dalla sua formola dentale che è identica:
2-2: 1-1 1-10 1-1 eat NS
Brg Mie, ea (perm.) ia
Anche in questo cranio, come osservammo in quello che pre-
2
cede, i premolari e molari decidui mostrano a scoperto le
loro tre radici; i primi molari permanenti hanno parimenti
raggiunto il loro pieno sviluppo, la loro corona completa-
mente formata sporge intieramente dall’ alveolo, i secondi
(1) OWEN osserva però (« Odontography » p. 449) che questi incisivi medii
della mascella inferiore sono i primi a cadere, verificandosi ciò il cranio €
potrebbe essere un poco più vecchio del seguente D,
STUDI] CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 99
molari sono però più innanzi nel loro accrescimento che non
nel caso precedente, essendo quasi formati e pronti per sbuc-
ciare, ed avendo tutti e quattro l’ alveolo molto aperto;
nella mandibola essi sono un poco più avanti; quello destro
per qualche accidente, nel bollire il cranio oppure per una
caduta, si è spaccato in senso trasversale, credetti un mo-
mento che vi potesse essere |’ embrione del terzo molare,
quello sinistro è però intiero, ed ancora avvolto nella sua
‘apsula ; con tutto ciò questo cranio come quello che precede,
non è uscito dal secondo periodo dentare.
E). Un cranio di Troglodyies niger, proveniente dalla costa
occidentale d’ Africa, non porta alcuna indicazione di sesso,
ma dalla forma e dalle dimensioni dei canini permanenti lo
giudicherei femminino; gli incisivi mediani sono però rimar-
chevolmente grandi; venne comperato nel 1871 dal Sig. G. A.
Frank di Amsterdam dal Professore Mantecazza per il Museo
Antropologico di Firenze. Appartenne senza dubbio ad un in-
dividuo assai più adulto dei precedenti; questo sì rileva con
certezza dallo stato della sua dentizione, quella di latte es-
sendo già tutta caduta, mentre quella permanente si pre-
senta quasi completa, con tutto ciò le sinostosi di certe parti
del cranio non sono avvenute come vedremo in seguito ; ecco
x
la formola dentare di cotesto cranio :
.2-2 1-1 es 22 og.
— 22-20
Gli incisivi hanno raggiunto il loro pieno sviluppo, i canini
inferiori stanno spuntando, il primo paio di premolari nella
mascella superiore è caduto nella preparazione che ha su-
bito questo cranio per togliervi le parti molli, esso mostra
evidentemente di essere stato soverchiamente macerato; 1 terzi
ed ultimi grossi molari sono quasi pronti per sbucciare, i
loro alveoli sono scoperti lateralmente nella mascella supe-
riore, normalmente in quella inferiore. Questo cranio sarebbe
precisamente nel quarto periodo di evoluzione dentare.
E°. Il cranio di un vecchissimo e grossissimo 77oglodytes,
che sarebbe riferibile al 7. Aubryi di GratioLeT ed ALix; ma
100 E. H. GIGLIOLI
quest’ ultimo seienziato, che potè esaminare cotesto individuo,
trova che passano alcune differenze osteologiche tra esso e
l’individuo tipo di 7. Awbryi, ed in una nota pubblicata (!)
egli designa il primo col nome di « Uhimpanzé de Girard » ;
bisogna però dire che questo è un ©”, mentre l'individuo il-
lustrato così completamente dai due anatomici parigini era 9.
Doria acquistò dal Signor E. Verreaux in Parigi nel 1867
questo cranio interessantissimo insieme allo scheletro com-
pleto; l’ animale al quale appartenne fu ucciso in una
foresta vicino all’ estuario del fiume Gabun (ove venne
pure uccisa la 9 7. Aubryi) ed inviato in Francia dal
Commissario di Marina Signor Girarp; doveva essere un in-
dividuo gigantesco e vecchissimo: la sinostosi delle ossa del
cranio e della faccia è completa; tutte le suture sono scom-
parse; era un maschio, come si rileva dallo sviluppo delle
creste craniensi e dagli enormi canini; i denti anteriori sono
estremamente logori, alcuni rotti, per lungo uso; la formola
dentare è completa:
2-2 1-1 2-2. 3—3
Lu ———— ¢, ———_ p. Mm —— = M >> =
NE OA a ong on
32,
Siamo dunque nel quinto periodo dentale. Due degli incisivi
superiori sono rotti; il canino sinistro inferiore manca, di-
strutto casualmente quando l'individuo era giovane, giacchè
il suo alveolo è completamente obliterato; il canino destro su-
periore è rotto, l’altro presenta lungo la sua superficie an-
teriore un solco profondo.
A questo materiale devo pure aggiungere un giovanissimo
T. niger, della costa occidentale, comperato dal Signor FRANK
nel 1867 dal Prof. Maurizio Scurr; è intero e conservato nel-
l'alcool, ed appartiene al R. Museo di Fisica e Storia Naturale
di Firenze; ho potuto prendere sopra esso, come vedremo,
alcune misure che mi servirono per i confronti che vado ad
istituire. Qualche annotazione utilizzata in questo studio venne
(1) « Sur un squelette de Chimpanzé provenant du Gabon» par M. ALIX
(Bulletin Soc. Philomatique de Paris. séance du 14 juillet 1866).
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 101
pure da me presa sopra una giovane 9 pure Z. niyer tipico,
che venne esposta vivente l’inverno scorso rel serraglio Fai-
mali, fuori di Porta al Prato; per Veta stava in mezzo a C
ed £. Altri materiali adoperati e d'importanza secondaria sa-
ranno citati a tempo e luogo (?).
Da quanto ho esposto sopra risulta, spero, con tuita chia-
rezza ed evidenza, che i mezzi di cui disponevo erano sutti-
cienti per fare un serio, critico e scientifico confronto del
cranio del Troglodite che abita l’ Africa centrale con quello
del Cimpanzé della costa occidentale, giacchè ho potuto ese-
guire uno studio di minutissimo confronto tra quattro cranil
delle due specie o forme di 7roglodytes, 1 quali si appaia-
vano benissimo riguardo |’ età, i cranii A e B ossendo in
questo uguali, così 1 cranii Ce J; il sesso, se le mie deduzioni
non sono erronee, corrisponderébbe colla medesima esattezza,
ma devo aggiungere che nelle scimmie antropomorfe, come
nell’Uomo, le differenze sessuali sono mdnime nel cranio
sinché dura la dentizione di latte, in modo che riesce assai
difficile il determinare con sicurezza, quando mancano no-
tizie anteriori, il sesso dell’ individuo al quale appartenne un
cranio ancora in quello stadio; come si rileva del resto dalle
diagnosi che ho dato dei pezzi che formano il materiale delle
mie ricerche. È certo che se avessi avuto nelle mani oltre i
cranii giovani anco cranii adulti di ambo i sessi del Cimpanzè
Manzé-giaruma, avrei potuto aumentare i miei confronti e
dare un lavoro completo sulla craniologia delle due forme
di Troglodytes, ma quanto non ho potuto fare io, potrà fare
o sta facendo l’ egregio Dott. Professore R. Hartmann e
certamente con maggiore dottrina. Spero che le nostre con-
clusioni saranno concordi, e che i nostri lavori potranno così
completarsi a vicenda; anche adoperando metodi diversi di
(2) Mentre questa memoria sì stava stampando, feci una gita a Milano nel cui
Museo Civico esaminai lo scheletro e la pelle di un giovane Troglodytes niger
tipico, confermando le differenze tra essi ed il Manze-giaruma che formano
l’oggelto di questo lavoro. Qnell’ individuo stava per l’età vicino a quello
il cui cranio e segnato D.
102 E. H. GIGLIOLI
ricerca, vogliamo entrambi la stessa cosa, cioè la verità.
Ho già detto che il mio collega di studio possiede 15 cranii
di Trogloditi raccolti dal Dott. G. ScuweIseURTA, nell'Africa cen-
trale; da quanto mi scrisse questi li crederei adulti, ma non so
in qual grado lo sieno, nè se i due sessi vi sono rappre-
sentati; ciò è d’ altronde molto probabile, ed il Prof. Hartmann
ve lo dirà, nè voglio mettere il piede sul suo terreno.
In questo studio di craniologia comparata ho applicato ai
cranii di Trogloditi, che avevo a mia disposizione, le misure
adoperate per la craniometria uimana secondo il sistema
proposto da una commissione di dotti antropologi, membri
della Società Antropologica di Parigi, e di cui fu relatore e
fautore principale l’ egregio Prof. P. Broca (!). Queste misure
vengono ora, credo, applicate per la prima volta en masse a
cranii di scimmie antropomorfe, nei giovani delle quali sono
non solamente di facile applicazione, ma conservano il valore
relativo che hanno nello studio comparato di cranii umani;
questo valore per alcune misure cambia certamente quando
si tratta del cranio di un Antropomorfo adulto ma è cosa
più eccezionale che generale.
Il valore scientifico intrinseco di alcune di quelle misure
è per me, lo confesso, piuttosto piccolo: ho già detto altrove
che sono un poco miscredente in quanto all’ importanza di
alcune fra le deduzioni della craniometria; ma posso aver
torto; e perciò ho creduto bene di applicarle tutte, anzi ne ho
aggiunte alcune. Il valore però di talune tra le misure prese
sul cranio è indiscutibile e non ha bisogno di essere dimo-
strato o difeso.
Siccome questo lavoro è fatto principalmente per zoologi ,
sarà necessario, prima di dare la tavola delle misure prese, il
dare qualche spiegazione intorno al modus operandi per al-
cune, e di definire, più ampiamente che è possibile sulla ta-
bella, altre.
(1) « Instructions générales pour les recherches et observations Anthropolo-
giques » (Bull. Soc. Anthropologie de Paris 1865 p, 143-204).
STUDII CRANIOLOGICI SUI CÎMPANZÉ 103
il diametro antero-posteriore massimo è preso col com-
passo craniometrico, dalla glabella, o dal punto ad essa cor-
rispondente, alla maggior sporgenza occipitale; quello biau-
ricolare colle due punte di detto compasso nei meati uditivi
esterni; quello frontale massimo alle estremità della sutura
coronale; quello frontale minimo dietro |’ arcata sopraorbitale.
L’ altezza del cranio è presa dall’ orlo anteriore del foro oeci-
pitale al punto di riunione delle suture frontale e sagittale.
La curva occipito-frontale si prese con un nastro, dalla gla-
bella al margine posteriore del foro occipitale; la curva oriz-
zontale totale, o massima circonferenza craniense, da dietro
l’arcata, sopra orbitale, passando sui meati uditivi e sulla
massima sporgenza occipitale. Questa misura ha natural-
mente un valore ben diverso quando il cranio non è liscio,
come negli adulti, dovendo passare sopra creste ossee più o
meno sporgenti. La curva trasversale biauricolare è presa
nell’ istesso modo dai meati uditivi attraverso il punto breg-
matico (') sulla sommità del cranio.
La corda iniaca si prende dal meato uditivo alla protube-
ranza occipitale od imeo, essa e le quattro misure seguenti
vengono dette « corde auricolari », perchè tutte hanno il
meato uditivo esterno come punto di partenza; sono dirette
al punto bregmatico , al punto sopranasale, che divide in due
parti uguali la linea tangente le arcate sopraorbitali, al punto
sottonasale corrispondente alla spina nasale anteriore, ed in
ultimo al genio, od al punto sottomentale che vi corrisponde.
La base del triangolo facciale si prende dal meato uditivo
all'orlo alveolare degli incisivi medii superiori; questa misura
colla lunghezza della linea facciale e 1’ angolo facciale furono
prese col goniometro craniometrico di Broca.
L'angolo sfenoidale deito anche della sella turcica o del-
l’ efippio, risulta dall'incontro di due linee sull’ orlo anteriore
della sella turcica in un punto che è stato designato col
nome di sfenoidale; una di queste linee va al punto nasale
(1) 11 punto bregmatico è il punto più elevato della curva biauricolare.
104 E. H. GIGLIOLI
oppure all’ estremità culminante della sutura fronto-nasale,
l’altra raggiunge l’ orlo anteriore del foro occipitale al così
detto punto basilare. Quest’ angolo ideato dall’ illustre Vir-
cnow venne studiato più specialmente da WeLCcKER (!) il quale
cercò di dimostrare che dà, sul prognatismo facciale, indica-
zioni assal più esatte che non I antico angolo facciale o di
Camper. Del resto Cuvier e LAWRENCE avevano già dichiarato
che i seni frontali e lo sviluppo di creste e sporgenze so-
praorbitali mutando i rapporti tra la faccia e la cavità cra-
niense cambiavano il valore di quell’angolo. L’ angolo sfe-
noidale si allarga quando il prognatismo cresce e va dunque
in senso inverso di quello facciale il quale cresce più il pro-
filo diventa ortognato ; nel primo caso più la cifra è alta,
più è bestiale il cranio misurato, nel secondo non ho bi-
sogno di ripetere che succede l’ opposto. Gli errori inerenti
all'angolo di Camper erano principalmente dovuti alle variazioni
portate in esso dall’età; sappiamo che nel neonato umano (ed
anche di scimmia), è al suo massimo, cala poi sinchè il cranio ha
raggiunto il suo completo crescimento; mentre WeLcker. ha
cercato di dimostrare che coll’ angolo sfenoidale simili irregola-
rità gerarchiche non succedono, ed abbiamo primo l’uomo, poi la
donna, il fanciullo e l’animale. Il sapiente craniologo tedesco
asseri inoltre che mentre nell’ Uomo I’ angolo sfenoidale va
diminuendo dalla nascita all’ età adulta, nelle scimmie diviene
sempre più ottuso in modo da poter uguagliare nell’ adulto
la somma di due angoli retti. Io non saprei se giunge mai a
tale eccesso, anzi non lo credo, almeno per gli Antropomorfi ;
ma un aumento notevole dal giovane all’adulto risulta dalle
mie proprie osservazioni essere in quelle scimmie verissimo.
Vircnow e WELCKER avevano bisogno di sezionare il cranio
per misurare questo angolo; toccò all’ illustre ed ingegnoso
Broca di trovare il modo di evitare quel grave inconveniente
per l’invenzione della sua sonda ottica e del suo uncino sfenoi-
(1) « Untersuchungen tuber Wachsthum und Bau des menschlichen Schidels »
Leipzig 1862, p. 142 N.0 59.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 105
dale (1). Con quei due semplicissimi istrumenti sì eseguisce
con facilità ed esattezza l'operazione, e si può aver la cer-
tezza di. non errare. Broca introdusse una seconda ed impor-
tantissima modificazione nell’ angolo sfenoidale di Vircuow ;
egli dimostrò che il punto sfenoidale preso sull’ orlo anteriore
della sella turcica, può presentare notevoli variazioni indivi
duali, cagionate da cause affatto locali e che non sono in rela-
zione colla forma generale del cranio; mentre se lo si prende
nel mezzo del solco ottico, posto poco più in avanti, che
non muta forma e direzione che in cranii molto diversi l’ un
dall’ altro, si ha nel risultato un’ esattezza più sicura.
Nel misurare l’angolo sfenoidale nei cranii di Troglodytes
e di altri Antropomorfi, ho adoperato gli strumenti ed il
metodo di Broca: si introduce la sonda nel foro ottico sini-
stro; essa passa facilmente lungo il solco ottico e si presenta
al foro ottico destro, indi si introduce l’ uncino sfenoidale
pel foro occipitale e si fissa nel centro del solco suddetto ,
cosa che diventa assai più facile colla presenza della sonda
che serve di sostegno, indi sì segna con cura il punto ove
l’asta più lunga dell’ uncino sfenoidale, che è in ottone e
graduato, viene a contatto coll’orlo esterno anteriore del foro
occipitale, si prende col compasso la distanza tra l’ estremità
sporgente di quell’ istrumento ed il punto nasale, e l’opera-
zione è terminata.
Per determinare |’ angolo si trasporta su di un foglio di
carta la così detta linea basilare dell’ angolo sfenoidale, di-
stanza presa col compasso tra |’ orlo anteriore del foro occi-
pitale ed il punto nasale; questa linea incontra quelle due
che formano l’ angolo, e forma con esse il triangolo sfenoi-
dale di Broca; fatto questo, si piglia col compasso la distanza
già accertata tra |’ estremità sporgente dell’ uncino sfenoi-
dale ed il punto nasale, si pone una delle punte del com-
passo sull’ estremità prossimale della linea basilare mentre
coll’ altra si descrive un arco di cerchio, applicando poi l’ un-
(1) « Mesure de l’angle sfenoidal » (Bull. Soc. Anthrop. de Paris. VI. (l1.re série,
1°65 p. 564.) — Broca. « Mémoires Anthrop. J, p. 145. Paris 1°71.
106 E: H; GIGLIOLI
cino sfenoidale sulla carta in modo che I’ estremità della sua
asta lunga sia tangente all’ arco di cerchio, mentre il punto
segnato ove era a contatto coll’ orlo esterno anteriore del
foro occipitale, lo è coll’estremità distale della linea basilare,
si ottiene il punto sfenoidale segnato coll’ estremità del ramo
più corto dello stesso uncino; si costruisce un triangolo con
questo punto e le due estremità della linea basilare, e si
avrà il triangolo basilare, il cui angolo apicale è appunto
l’angolo sfenoidale che si cerca; esso si misura colla mas-
sima facilità col semicerchio graduato di corno trasparente
adoperato dai disegnatori.
L’ unica innovazione che fui costretto di fare in alcuni
casi, fu di adoperare un filo di ferro invece della sonda ot-
tica che non passava in alcuni dei cranii, essendo fatta espres-
samente per teschi umani.
Mi sono molto dilungato nel descrivere il modus operandi
per l’angolo sfenoidale, ma lo credo, per ora almeno, una delle
misure più importanti, applicabili ai cranii di Primati.
La capacità craniense venne presa col metodo adoperato
dall’ egregio mio amico e collega il Professore P. MantEGAZZA:
vale a dire con pallini da caccia della più piccola qualità;
ho creduto bene di applicare lo stesso metodo nel misurare
la capacità delle orbite, per cui si adopera usualmente il
mercurio, ma credo che col mercurio non si possa operare colla
medesima precisione, giacchè il margine orbitario non è tutto
al medesimo livello; eppoi vi è 1’ obbligo di turare le molte
aperture che vi sono nell’ orbita, con argilla, cosa che. può
pregiudicare il cranio; mentre col metodo adottato potei so-
stituire a questa del cotone. Sembra essere ormai un fatto
accertato che nel medesimo individuo la capacità delle due
orbite è uguale, oppure le differenze sono troppo lievi per
essere valutate.
L’ area del foro occipitale è stata presa col metodo inse-
gnato dal Prof. ManteGAZZA (!), e coll’istrumento inventato
(1) « Dell’ indice cefalospinale » (Archivio per l’Antropologia e la Etnologia,
vol. I. p. 50.Firenze 1871).
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 107
dal luogotenente del Genio F. Pescerro: introducendovi aste
quadrangolari di legno di una data misura, e riempiendo gli
interstizii con bastoncini d’ottone di determinata dimensione.
GV’ indici cefalici sono, come è noto, misure proporzionali,
l’importanza gerarchica di quelli cefalospinale e cefalorbitale
venne già dimostrata dal Professore ManTtEGAZZA e furono en-
trambi proposti da lui ('), essi sono in relazione colla capa-
cità craniense (?).
Nel prendere Je molte misure che sono date nella tavola
seguente, cosa non troppo divertente, fui egregiamente aiu-
tato dal mio amico Professore Arturo Zanetti, il quale ebbe
la gentilezza di sacrificare varie ore per più giorni assisten-
domi in quel lavoro e dandomi utili consigli in proposito; a
lui i miei più vivi e più cordiali ringraziamenti.
I sei cranii di Trogloditi sono indicati nella tabella colle stesse
lettere già adoperate nella loro diagnosi; ad essi ho creduto
bene di aggiungere per confronti il cranio di una Negra,
indicata sotto la lettera G, che fa parte di uno scheletro per-
fetto che apparteneva una volta al Gabinetto Anatomico an-
nesso all'ospedale di Santa Maria Nuova; questo cranio è di
tipo molto basso, ed è senza dubbio il più scimmiesco della
bella serie di cranii umani che, riuniti con mirabile attività
dal Professore MavreGAZzza in pochissimo tempo, orna gli
scaffali del Museo Antropologico di Firenze.
{1) Op. et loc. cit. — « Della capacità dell’ orbita nel cranio umano e dell’ in-
dice cefalorbitale » (Archiv. Antrop. e la Etnolog. Vol.I. p. 149. Firenze 1871).
(2) In questi ultimi giorni, continuando i suoi studii di craniologia umana,
il Prof. MANTEGAZZA ha trovato che si può misurare la capacità delle fosse
nasali, comprendendovi però anche i seni frontali e mascellari: lo fa con pal-
lini introdotti @ posteriori, avendo cura di turare le cavità orbitali e le aper-
ture nasali anteriori. Questo metodo semplicissimo mi sembra dare risultati
più esatti che non quello di Broca, praticato col suo ingegnoso rinomelro,
che ammiro, ma pel quale ho poca fede, e difatti non ne feci uso in questo
mio studio comparativo, per il quale il metodo di MANTEGAZZA giunse tardi.
L’ indice rinocefalico risulta da questa misura confrontata colla capacità
craniense; sommando poi la capacità delle fosse nasali con quella delle orbite
riunite, e facendo il confronto colla capacità craniense, si ottiene I’ indice ce-
rebro-facciale, di cui l’importanza è ovvia, esso può avere molto valore in
uno studio di craniologia comparata.
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110 E. H. GIGLIOLI
Dal complesso delle molte misure date nella soprastante
tavola, risulta mi pare con tutta evidenza (prendendo per ora
soltanto in considerazione 1 quattro primi cranii, i quali in
età e probabilmente nel sesso, corrispondono completamente)
che A e C, cranii di Trogloditi dell’Africa occidentale e pro-
priamente del vero 7. niger, benchè di età diversa e forse
appartenenti ad individui di sesso differente, mostrano avere
tra loro una costante somiglianza e colla medesima costanza
differiscono sempre dai cranii B e D appartenenti al Troglo-
dite Manzé-giaruma del paese dei Niam-niam; mentre questi
in tutti 1 casi conservano tra loro una continua somiglianza,
e differiscono sempre nel medesimo modo e nelle stesse pro-
porzioni relative coi due cranii sopra citati, coi quali concordano
nell'avere età e forse sesso differente l’ uno dall'altro. Que-
sto risultato è, credo, molto soddisfacente; ma andiamo avanti,
e analizziamo le. misurazioni più importanti.
Prendiamo per incominciare i grandi diametri, che danno le
dimensioni del cranio: in quello antero-posteriore massimo , mal-
grado |’ età e probabilmente il sesso diversi, A e .C sono perfet-
tamente uguali, e notevolmente inferiori a B e D: quest’ultimo
presenta un’ eccedenza di 7 millimetri sul primo. Nel massimo
diametro trasversale (temporale) troviamo una differenza di 6
millim. tra A e C, sempre inferiori a B e D i quali differiscono
tra loro di. 7 millimetri in favore del primo e più giovane.
L'altezza del cranio presenta una differenza di 3 millimetri
tra A e C: è maggiore nei cranii B e D, la differenza è però
sempre 3 millimetri ma in senso inverso, giacchè il cranio B,
più giovane, eccede D.
La circonferenza massima del cranio, 0 curva orizzontale
totale, presenta notevoli differenze nelle due forme di Troglo-
dite: essendo assai maggiore in quella del Sandé; la differenza tra
i due 7. niger A e C, è di 5 millimetri, quella tra i due Manzé-
qiarvuma B e D, è 9 millimetri, mentre tra A e B abbiamo
una differenza di 26 millimetri, tra C e D di 31 millimetri;
la differenza proporzionale dipendente dall’ età diversa è man-
tenuta in questo caso con matematica precisione. Le curve
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE VEL
longitudinali e trasversali mantengono bene le proporzioni,
sono maggiori sempre in B e D.
Le corde auricolari ci danno differenze proporzionali forse
meno esatte; ma hanno pure importanza secondaria. Le linee
facciali conservano meglio le proporzioni, e |’ identicità propor-
zionale assoluta riappare nell'angolo facciale alveolare, ove
troviamo tra i cram A e C come tra B e D la differenza di
un grado, ma anche in questo caso in senso inverso nelle due
forme, crescente nel 7°. néger, diminuente nel Manzé-giaruma ;
del resto l'angolo è maggiore in quest’ ultimo. La media del-
l'angolo facciale nelle due forme sarebbe :
Troglodytes niger 44° 30’.
Troglodytes del Sandé 47° 30’.
La misura dell’ angolo sfenoidale mi ha dato risultati molto
soddisfacenti: tipo alto e poca differenza nei due cranii dal
Sandé B e D; tipo assai più basso e differenza assai maggiore tra
i cranii A e C, entrambi provenienti dalla costa occidentale, non
ché negli altri due cranii di 7rog/odytes dalla medesima regione.
Ho già dato per esteso il metodo adoperato per trovare e misurare
questo angolo che sembra avere una grande importanza, anche
nella craniometria dei Primati inferiori all’ Uomo, aggiungerò
soltanto che se il metodo è semplice, è pure facile l’ errare,
epperciò è meglio misurare ogni cranio più di una volta come
ho sempre fatto io; ad una sola persona riesce quasi impos-
sibile di prendere l'angolo sfenoidale di una scimmia, quando
è di specie piccola o mezzana; bisogna essere in due. Ebbi
pure a lottare contro qualche ditticoltà pratica, giacché gl’ i-
strumenti che avevo, erano fatti per la craniometria umana e
non per quella scimmiesca. Darò ora la media degli angoli
sfenoidali delle due forme di Troglodite, giovani:
Troglodytes niger 161° 00%
Troglodytes del Sandé 149° 15’ (1).
(1) Per termini di confronto darò qui gli angoli,sfenoidali ottenuti sui cranii
di alcuni altri Antropomorfi , non ammessi nella precedente tavola :
Simia bicolor? giovane «2% (2° periodo dentare) . 5 : ; : ; 1510 00
Hylobates agilis, 7 adulto . - È 3 > : : 2 - x : 1530 00
Hylobates syndactylus, * adulto Ì È 3 pe Lib ; : ah We 1650 30”
112 E. H. GIGLIOLI
Le misurazioni che seguono fanno sempre risaltare le dit-
terenze che esistono, come ho detto sopra, tra le due forme
di Troglodite, e nessuna più di quelle di capacità ;. per quella
craniense abbiamo le seguenti medie:
Troglodytes niger centim. cubi 304.
Troglodytes del Sandé « « 402 (1).
({) Per servire di confronto darò qui la capacità craniense di altri Antropo-
morfi e di qualche scimmia inferiore, sono distinte quelle che non furono
prese da me; l'asterisco (*) segna i cranii appartenenti al Museo Civico di
Genova, gli altri sono a Firenze.
Troglodytes niger, 7 adulto (BISCHOFF) . i 3 : a x Cent. cubi 340
Troglodytes Tschego # adulto (BISCHOFF) ‘ 4 3 E ; " » 395
Troglodytes Aubryit 7 adulto . ; 3 i, 4 . E : E » 370
Troglodytes Gorilla + adulto (MANTEGAZZA) . È : - : 3 » 512
Troglodytes Gorilla @ adulta (MANTEGAZZA) . 5 x - 5 c » 418
* Troglodytes Gorilla (G. GINA?), 7 adulto, approssimat. . é x » 540
* Troglodytes Gorilla, 7 vecchio » 4 È È » 535
* Troglodytes Gorilla, $ quasi adulta È 3 3 + ; a ; » 412
* Troglodytes Gorilla?, 7%? quasi adulto : : F x . È » 580!
* Simia satyrus, (MAIAS CIAPPING), 7 vecchio a f È : » 503, de
* Simia satyrus, (M. CIAPPING), # vecchio 3 : E ; , : » 425
* Simia satyrus, (M. ClappiNG), media di 5 ~# adulti . x E ; » 450
* Simia satyrus, (MAiaS RAMBEI), 7 adulto . : z È ‘ ; » 456
* Simia satyrus, (M. KassA) 7 adulto 2 - - 3 , 4 - » 440
* Simia satyrus, (M. KassA) #& adulto È 2 3 : È ‘ : » 375
* Simia satyrus, (M. KassA) media di 6 # adulti. s i È A » 415
* Simia satyrus, (M. CIAPPING) ® adulta . 5 : : : 6 3 » 364
* Simia satyrus, (M. Kassà) @ quasi adulta . 5 ; 7 5 : » 436
* Simia satyrus, (M. KassA) 9 adulta î : : : E = , » 304
* Simia satyrus, (M. KassA) media di 8 ® adulte . A ° : A » 366
* Simia satyrus, (M. Kassà) # giovane (2.0 periodo dentare ) . ; » 457!
*Simia satyrus, # ® giovane (1.0 periodo dentare) . . 5 3 » 388
* Simia satyrus, @ giovane (1.9 periodo dentare ). : ‘ È 7 » 318
* Simia satyrus, % più giovane (1.9 periodo dentare ) : - È » 370!
Simia satyrus ? # adulto e : . = ‘ 4 : E : - » 471
Simia satyrus? # giovane . SNA , - i , 4 é i. » 306
Simia satyrus # adulto (M. GIAPPING) - A : ; i (- 3 » 480
Simia bicolor ¢? giovane. . + è + *. - mr ; : » 362
* Hylobates concolor, 7 vecchio . ‘ ; ì : È > 7 A » 119
* Hylobates concolor, % vecchia . ; ; : - : - : : » SO
Hylobates syndactylus, 3 ? adulto . ; : a E ‘ ; A » 123
Hylobates agilis, 2% adulto . È a : d 3 > - c ; » 206
* Nasalis larvatus, ¢ adulto. a , ; " : 5 . : A » 105
*Nasalis larvatus, 9 adulta . a È A , ; ; ‘ : ; » 65
*Semnopithecus cristatus? + adulto ; x d , ‘ 3 ; » G4
* Macacus Thibetanus, @ adulta . ‘ 3 ; 2 : - ° : » 108
* Macacus nemestrinus, # vecchio : A A i ; ‘ k x » 113
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 13
Nella capacità sommata delle orbite non è grande la diffe-
renza tra 1 due Trogloditi, ma persiste un aumento propor-
zionale in A e C, ecco le medie:
Troglodytes niger centim. cubi 29, 00.
Troglodytes del Sandé ‘ « e 265 DO. (4)
“* Macacus rhesus, # adulto . È : È 3 ‘ È s n . Cent. cubi 86
* Macacus rhesus, 9 adulta . : x o 3 3 3 n ; a » 60
Inuus ecaudatus ® % adulta . : ae a : : 3 : e : » 100
Inuus ecaudatus #? adulto . 2 È i; ; i É È } i » 150
* Cynocephalus Hamadryas, + vecchissimo . ~~. ? é : 4 » 200
Cynocephalus papio, 9% quasi adulta 2. < 4. . . . » 150
Cynocephalus Babouin, 7, quasi adulto. : - 2 > È ; » 174
Cynocephalus Babouin, £, adulta . 5 é » 163
Cynocephalus Babouin, giovanissimo (denti lattei appena esca) » 82
Cercopithecus Sabaeus, 7, adulto ° 3 ò 3 È : : . » 70
*(ercopithecus? cynomolgus, 9 quasi adulta : - 5 ò è » 78
* Cercopithecus griseo-viridis, 7 adultissimo : c È : 5 » 72
Cercopithecus griseo-viridis, 10 periodo dentare . 3 3 - e » 53
Cebus fatuellus, 7, quasi adulto ? È È : ; i : : » 61
Chrysothria sciureus, 7, adulto ° 3 ‘ B è È » 2
Tutte queste misure sono in centimetri Gate darò ora algune capacità cra-
niensi di Antropomorfi, presi dagli illustri anatomici OWEN e WYMAN (Vedi,
OWEN « On the Osteology of the Chimpanzees and Orangs », in Trans. Zool.
Soc. London vol. IV. p. 85, 86); queste misure e quelle seguenti, sono in pol-
lici cubi (inglesi):
Troglodytes niger ¢ adulto . . . SERIO Palit de Bs Poll. cubi 27.6
Troglodytes niger 2 adulta (media di 3 Grant) = 2 - 3 » 25.0
Troglodytes niger, giovane (1° periodo dentare) . > 5 È » 20.0
Troglodytes Gorilla, 7, adulto (media di 4 cranii) . 3 3 » 31.4
Troglodytes Gorilla, 2, adulta (media di 4 cranii) . . 3 » 26.5
Simia Wurmbii, 7, adulto . . : 5 : 5 ‘ è È » 26.0
Simia Wurmbii 9, adulta . 5 > : A : » 24.0
Simia Wurmtii, giovane (1° periodo dentate) é ; i i » 19.6
Il Du CHaAILLU nel suo libro « Explorations and Adventures in Equatorial
Africa ». London 1861, p. 373; dà le seguenti capacità delle sue specie di Cim-
panzè e di altri Antropomorfi africani, misurate da WYMAN:
Troglodytes calvus, (media di 2 cranii adulti) . -. A È Poll. cub. 20.0
Troglodytes calvus, giovane . 3 © o 7 5 > o x » 21.0
Troglodytes Kooloo-kamba, adulto . . . . . . . » 25.0
Troglodytes Gorilla, giovane (3° periodo dentare) 3 : p » 20.5
Troglodytes Gorilla, 7 adulto (media di 10 cranli) . S - » 29.7
Troglodytes Gorilla, g adulta (media di 3 cranii) 2 : : » 26.0
Troglodytes Gorilla (groppone rosso) . 5 5 . 5 » 19.5
Troglodytes niger, adulti (media di 4 cranii) " È È A » 23.0
(!) Come dissi poc’ anzi in una nota, non ebbi l’opportunità di misurare la
capacità delle fosse nasali in tutti i crani che furono I’ oggetto speciale di
questo lavoro; il Prof. MANTEGAzzA lo ha però fatto sui due cranii di Troglo-
8
114 E, H. GIGLIOLI
L’area del foro occipitale sembra essere normalmente assai
minore nel cranio dei Cimpanzé della costa occidentale, mentre
sarebbe veramente enorme in quello dei Manzé-giarwma; ma
il cranio A, il quale è forse eccezionale in questo, rende un
poco minore la grande divergenza che avremmo tra le due
medie se gli altri cranii soltanto fossero stati presi in con-
siderazione, ecco intanto queste medie:
Troglodytes niger millim. quadrati 396.
Troglodytes del Sandé « P SIA.
Intorno agli indici diversi non ho bisogno di ragionare oltre,
dard soltanto le medie dei risultati ottenuti nelle due forme:
1.° Indice cefalico: :
Troglodytes niger. , ; i 81,25
Troglodytes del Sandé 1 77, 36
2.° Indice’ verticale:
Proglodytes niger... ; iA Or
Troglodytes del Sandé è 68, 12
3.° Indice cefalospinale : .
Troglodytes niger 3 i : È VESTA)
Troglodytes del Sandé i 1 7, 68
4.° Indice cefalorbitario :
Troglodytes niger. . ; : | 10, 48
Troglodytes del Sandé : 3 : Se
Avendo dimostrato quali sono le differenze che esistono tra
1 cranli delle due forme di Cimpanzé come risultano da una
accurata e minuta misurazione di essi, passerò ora ad un
minuto confronto della forma generale, dell’ aspetto esterno e
più particolarmente dei caratteri speciali presentati dalle sin-
gole parti del cranio nei due Trogloditi, considerate separata-
mente; e continuerò il confronto dei cranii di 7. niger A e C
con quelli di Slanzé-giaruma B e D che sono, come ho già
più volte detto, in circostanze di scrupolosa parità; ond’ è che
dite rimasti presso di lui, quelli che ho segnato colle lettere D ed 7, che sono
però di età molto diversa, ecco i risultati :
Troglodytes Schucinfurthii (D): capacità delle fosse nasali 27 cent. cubì
Troglodytes niger (E) » » » 52 » »
STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 115
il parallelismo che vado a tracciare non potrebbe essere più
perfetto.
Tutti questi cranii per la loro giovane età presentano miar-
cati tratti di antropomorfismo; la loro superficie è liscia, una
buona porzione della regione frontale sporge al disopra della
faccia (molto meno in C che negli altri tre), il contorno della
scatola craniense è regolarmente ovoide; a prima vista però
si scorge che i caratteri antropoidi sono ben maggiori nei
due cranu di Manzé-giaruma Be D, e sebbene relativamente
questi si potrebbero dire più allungati, è tanto maggiore la
loro. ampiezza a confronto coi cranii di 7. niger A e-C, che
a mio parere una tale differenza può essere considerata uguale
a quella che passa tra i crani di uomini Levotrichi. di razza
alta e quelli di Ulotrichi di razza bassa, e potrebbesi esprimere
colla seguente equazione:
A.C + D. B.:: Negro = Caucasico
Da che cosa dipendono tali differenze tra cranii che senza
dubbio appartengono ad animali del genere Troglodytes, e che
avevano relativamente la medesima età e forse sesso uguale?
In primo luogo troviamo che 1 due cranu provenienti dal
paese dei Niam-niam hanno dimensioni notevolmente maggiori
confrontati coi due dalla costa occidentale, e che questo è in-
tieramente dovuto ad una prevalenza del cranio propriamente
detto, cioè della cassa cerebrale, sulla regione facciale (4), in
modo che questa sembra essere in B e D più piccola che non
in A e C, mentre la misurazione ci dimostra che è I’ op-
posto; ma quelle misurazioni ci mostrano pure che la diffe-
renza è assal più grande quando si vuol confrontare il cal-
vario dei due Trogloditi, ciò si vede molto bene guardando i
quattro cranii posti in fila dall'aspetto posteriore.
Dunque nei cranii di Manzé-giaruma la faccia occupa rela-
tivamente una superficie molto meno estesa. —
(1) Questo spiega come le orecchie in questo Cimpanzé sembrano inserite più
in basso sulla testa, come osservò il Prof. IssEL, è invece la volta craniense
che è più larga e più alta; questo ha però luogo, in grado minore anche nei
giovani T. niger.
116 E. H. GJGLIOLI
Troviamo inoltre che nei cranii Be D. conducendo, come
fece il Professore IsseL pel primo, un piano trasversale ed
orizzontale pel margine superiore delie arcate zigomatiche,
esso interseca la faccia quasi a livello del margine inferiore
delle orbite, mentre nei cranii A e C, l’intersecazione ha
luogo piu basso, quasi sul margine inferiore dell’ apertura
esterna delle cavità nasali; dippiù si osserva nei Manzé-giarwma
che tutta quella porzione della faccia che sta al disopra di
quel piano, va'e a dire la regione orbitaria, scende vertical-
mente e non obliquamente come nel 7. niger. Questo carattere
è marcatissimo nel cranio D, ed il carattere opposto in C;
come si può facilmente verificare osservando le loro figure di
profilo (tav. VII), nel primo caso le orbite guardano in avanti,
nel secondo obliquamente in su. Da quanto ho esposto risulta
che l’intiero profilo facciale, dalla glabella al punto incisivo
(margine alveolare superiore tra gl’ incisivi medii), dà una
linea marcatamente curva e concava nel Cimpanzé del Sandé,
mentre è quasi retta formando un piano obliquo e continuo
nel 7. niger, nel cranio C lV estrema obliquità degli incisivi
superiori esagera questo tratto caratteristico. In conclusione
il prognatismo, che non offre notevole diversità nelle due
forme, è confinato al muso od alla regione mascellare nel
primo caso, mentre implica tutta la regione facciale nel se-
condo; troviamo che in questo il giovane Orang-Utan è una .
vera caricatura del Manzé-giaruma, almeno in quanto concerne
il prognatismo mascellare.
Un altro carattere che spiega |’ antropomorfismo maggiore
di quest’ ultimo, e che fa si che in esso la faccia si stacca
tanto meno dal cranio propriamente detto, è lo sviluppo mi-
nore delle arcate sopra orbitali nel senso verticale; esse sono
invece portate assai più in avanti verso il centro, rendendo la
glabella più prominente; sono inoltre nettamente divise e
formano due curve, anche lungo il loro margine superiore ;
abbiamo poi la poca profondità relativa delle fosse temporali
(specialmente in B), colla minore sporgenza delle pareti la-
terali delle orbite, malgrado una larghezza assolutamente
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 117
maggiore di quella parte della faccia; si confrontino per questo
i cranii C e D (tav. Vil). Nel 7. neger invece, la faccia è per
così dire applicata, sovrapposta obliquamente, sulla parte an-
teriore del cranio, al quale è unita da un istmo o peduncolo
marcato che sembra allungarsi e ristringersi coll’ eta, le fosse
temporali essendo molto depresse; anche nei giovanissimi
cranii A e € le arcate sopraorbitali che avrebbero col tempo
formato una vera parete di separazione tra faccia e cranio,
hanno un notevole sviluppo verticale, esse sono continue, si
fondono insieme al punto sopra nasale in modo che il loro
margine superiore percorre una linea quasi retta, e la sepa-
‘azione tra esso e la superficie frontale è ben più profonda
(specialmente in C); le pareti laterali delle orbite sono inoltre
assal più sporgenti che nel caso precedente, relativamente
alla larghezza massima del cranio, tanto minore in A e C.
Posando il cranio di Mansé-giaruma B sopra una superficie
piana, il contatto tra essi è continuo dalla regione occipitale
alla sinfisi mandibolare; questo non ha luogo nel coetaneo A,
mentre nel più vecchio D come in quest’ ultimo il contatto
non sì prolunga oltre gli angoli mandibolari, ma il mento
rimane assai meno alzato che in C suo coetaneo. :
I dentelli delle suture craniensi sono molto più numerosi
e più marcati nei due cranii dal Sandé B e D, che non nei
due cranii di 7. niger, A e C, rispettivamente coetanei coi
precedenti; segno evidente che la sinostosi di esse era più
lontana nei primi, in cui il cervello, già così grande, era capace
di notevole ulteriore sviluppo; nel cranio C, malgrado l’età così
giovanile, le suture stanno per scomparire, l’ impronta assai
marcata dei muscoli temporali (della quale non si vede traccia
sugli altri tre cranii), insieme ad altri caratteri di minore
importanza, danno inoltre a questo cranio un aspetto senile
invero precoce. È un fatto interessante che ho trovato questi
medesimi caratteri senili nel cranio di un Orang-Utan (Simi
Wurmbi?) della stessa età: in esso la sutura sagittale è già
scomparsa, mentre è aperta nel cranio coetaneo della Sta
bicolor? del nostro Museo; ora abbiamo ragioni per credere
118 E. H. GIGLIOLI
che una specie o forma di Orang-Utan sia meno antropo-
morfa di un’altra.
Veniamo ora ‘al minuto confronto delle singole parti che
compongono il cranio e la faccia; onde facilitare l'esposizione
di questa analisi comparativa ho creduto bene di adottare la
divisione del cranio in segmenti o vertebre, proposta da sommi
anatomici defunti e praticata da non meno illustri zootomici
moderni.
CRANIO
1. Vertebra Occipîitale: Nei due cranii più giovani A e B, 1
tre elementi che compongono questo segmento sono ancora
separati, e le suture ‘tra il basioccipitale e gli occipitali late-
‘ali, e tra questi ultimi e l’occipitale superiore, sono persi-
stenti, mentre sono. scomparse in C e D; soltanto in que-
st ultimo havvi una leggiera traccia delle ultime.
Il basi-occipitale od. osso basilare ha nei cranii di Mdnsé-
giaruma una forma più quadrata, una larghezza maggiore, è
però sempre meno largo anteriormente:
AE Be
Lunghezza massima 15 millim. 18 millimetri.
Larghezza massima = 21 » 23 »
» minima 10 » 14 »
La sutura tra esso ed il basisfenoide persiste aneora nei quattro
cranii sotto esame, è però quasi chiusa nel C (sebbene largamente
aperta nel più adulto £). Nei cranii del Sandé, e specialmente
in D, il basi-occipitale segue un piano quasi orizzontale.
Del foro magno ho già dato le relative dimensioni nei due
Trogloditi. Gli occipitali laterali non mostrano che differenze
di estensione: sono notevolmente più grandi nel Manzé-giaruma.
I due condili, situati nei quattro crani proprio sull’ orlo
del foro magno, sono un poco più allungati, più appuntati e più
vicini anteriormente nei cranii A eC; più corti e reniformi
in B e D. Ho potuto confermare anche nell'altro cranio del
Sandé (D) l'osservazione fatta dal Prof. IsseL sul cranio B,
che le cavità post-condiloidee sono mere depressioni, mentre
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 119
sono marcatissime nel cranii di Trogloditi dell’ Africa occiden-
tale. I fori condiloidei anteriori occupano la medesima posi-
zione nei quattro cranii, in avanti e sotto i condili; sono però
più grandi in 8 e D; i fori lacero-posteriori sono grandissimi
specialmente nei due cranu ora. citati, ma non differiscono
sensibilmente per la forma nei cranii sotto esame.
L'occipitale superiore offre differenze più manifeste: nei cranil
di Manzé-giaruma ha un'estensione molto maggiore, e la su-
tura lambdoidea si estende assai più in su ed include una
porzione notevole della superficie superiore del cranio; questo
sembra non aver luogo normalmente anche nel giovane
T. niger, in cui questa porzione del segmento occipitale ha
una direzione quasi tutta verticale nella sua parte superiore,
in modo che la sutura lambdoidea figura appena sul vertice
del cranio; nel cranio A si avrebbe però un caso eccezionale:
in esso la parte posteriore è straordinariamente depressa ed
allungata, e ciò spiega il fatto che la lambdoidea si estende
un poco più in avanti. Abbiamo dungue nei Trogloditi del
Sandé un occipitale superiore molto più convesso ed una
protuberanza occipitale più sporgente, caratteri eminentemente
antropoidi; non ho bisogno di dire che non esistono ve-
stigia delle creste occipitali nei quattro cranii che sto con-
froniando; esse sono appena accennate in £, sviluppatis-
sime in /.
Dall’ estremità posteriore della sutura sagittale alla pro-
tuberanza occipitale troviamo nel cranio 5 32 millimetri, in
A (con regione occipitale anormalmente allungata) 25 milli.
metri, in D 35 millim. ed in € 21 millim., Ho gia dato nel
quadro delle misure la lunghezza dell’ occipitale superiore in
questi cranii, ecco la sua massima larghezza, presa ai due punti
d'incontro tra la sutura lambdoidea e la parieto-mastoidea :
A. 70 millimetri. B.. 74 millimetri
CaaS. » Di=<79 »
2. Vertebra sfenoidale: Il basisfenoide come il basioccipitale
sì distingue nei due cranii B e D per la sua estensione mag-
giore; del resto nei quattro cranii esso ha presso a poco la
120 E. H. GIGLIOLI
medesima forma triangolare; in tutti si scorge al suo centro
un foro nutritivo, molto più grande però nei due cranii di
T niger A e C. Nei due Manzé-giaruma quest’ osso ha una
direzione quasi orizzontale, carattere antropoide che non si
rinviene nei cranii A e C in cui seguendo I’ inclinazione del
basioccipitale sale obliquamente formando un angolo notevol-
mente più marcato con una linea orizzontale tangente all’area
del foro magno e del palato.
Guardando la sella turcica dal foro occipitale non possiamo
scorgere il suo orlo anteriore nei due cranii B e D mentre
lo si vede benissimo in A ed in C; dunque nei Manzé-giaruma
essa è più orizzontale, più antropoide, e ciò spiega in parte
la differenza dell’ angolo sfenoidale nei due Trogloditi.
Le due alisfenoidi o grandi ali sfenoidali non vengono a con-
tatto colle parietali, ma si uniscono colle ossa malari, col fron-
tale e colle squamose, carattere quasi generico dei 7roglodytes;
nei cranii B e D esse contribuiscono ad una porzione maggiore
delle pareti craniensi, e presentano inoltre a circa metà della
loro superficie esterna, a livello delle arcate zigomatiche, una
cresta obliqua, che va dal margine anteriore salendo verso
quello posteriore; questa cresta ha una direzione orizzontale
in A e C nei quali è meno sporgente; essa venne avvertita dal
GratioLeT nel suo 7. Aubryi $, si trova con direzione uguale
nel Gorilla, e nel cranio creduto di 7. Aubryi 7 che ho ora
innanzi a me. Il minore diametro bilaterale craniense sarebbe
precisamente in, questo punto, ove l’alisfenoide mostra una
depressione, ecco la misura di quel diametro nel 4 cranli:
A. 35 millimetri B. 44 millimetri
C7 40 » D (45 »
La larghezza dell’alisfenoide, sotto l’arcata zigomatica sa-
rebbe:
A. 10 millimetri B. 13 millimetri
Coi » Dig 42 »
Il contatto tra il frontale e l’alisfenoide è più esteso nei
cranii A e C. I processi pterigoidei sono più allargati nei
cranii B e D, nei quali i due interni (ossa pterigoidee) e più
STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE Al
prominenti, sono uncinati invece di essere diritti come in A e C;
nei due primi la parete esterna della fossa pterigoidea è pure
più estesa; nel cranio £, questa fossa è quasi obliterata, i
processi pterigoidei essendo piccolissimi. (1)
La spina sfenoidale, tra la radice glenoidea dell’ apofisi
zigomatica ed il petroso, non presenta alcuna differenza nei
cranii dei due Trogloditi; il foro ovale o sfeno-spinoso, che sì
trova esternamente a cotesta spina è però assai più grande e
più largo nei due cranu di 7. niger A e C, ma in. nessuno
dei quattro si trova diviso in due dal lato interno come os-
servò Gratiolet nel cranio del suo 7. Awbryi, nemmeno lo è
nel 7 adulto riferito a quella specie di cui il cranio mi sta
davanti. Il foro lacero-anteriore è ridotto in questi cranii di
Trogloditi ai minimi termini, ma è più palese nei due Manze-
giaruma, carattere antropoide, ed ancor più nel cranio di gio-
vane S. bicolor di cui ho più volte parlato. Gli elementi tim-
panici e petrosi del temporale, che colle altre ossa periotiche
vanno considerati con questo secondo segmento del cranio,
benchè siano più un'appendice che una parte integrante della
vertebra sfenoidale, giaciono nei cranii di Trogloditi che sto
esaminando, quasi parallelamente al basioccipitale dal quale
sono separati pei fori lacero-posteriori, e che oltrepassano di
poco: al loro margine esterno, al disopra del canale Eusta-
chiano e dirimpetto al foro ovale, si osserva un processo
(stiliforme) che scende verticalmenle; esso è molto più svi-
luppato nei cranii B e D che non negli altri due; l’ho trovato
enorme nel cranio di Cudpungie donna Australiana, raccolto
nel viaggio della Magenta. Ecco la distanza tra 1 fori ovali:
A. 28 millimetri 5. 36 millimetri
C. 34 » Dia9 »
I fori carotidei non presentano differenze di forma, ma sono
molto più vicini ai condili occipitali nei due cranii di Manzé-
giuruma. Il meato uditivo esterno non offre differenze apprez-
zabili nei due Trogloditi; la direzione del canale osseo che
(1) Trovai l’ala pterigoidea esterna enorme nei 5 cranii di Orang-Utan
(M. Ciapping) 7 adulti esaminati a Genova.
122 E. H. GIGLIOLI
rinchiude quello uditivo, cilindrico specialmente in D, è
quasi orizzontale nei due cranii 8-e D; mentre fa un an-
golo ottuso col piano inferiore del petroso ed è esternamente
angolare in A e €, nei quali un marcatissimo solco digastrico,
più profondo in €, lo separa dal mastoideo; questa angolosità
dipende in gran parte da una cresta curvilinea anteriore. al foro
carotideo che protegge; osservasi pure nel cranio # ed in
quello del supposto £ adulto di.7. Aubry? in cui la superficie
del petroso è però più orizzontale. La distanza tra i due fori
carotidei è:
- A. 35 millimetri 8. 39 millimetri
Ci 29 » Di: 40 »
Gli elementi mastoidei occupano una superficie piana sub-
triangolare che ha una notevole esiensione nei quattro cranil,
ma più nei cranii A e C; si scorge pure benissimo una protu-
beranza mastoidea, che non si può però chiamare processo perchè
non sporge abbastanza per coprire i condili occipitali. Le'grandi
cellule contenute in queste ossa non sono visibili attraverso
la lamina esterna nei cranii di cui parlo; lo erano però, ed
in modo da rammentare un grosso favo di cera colle celle
ricoperte da leggiero strato, nel cranio di un Gorilla 7 vecchio
che esaminai a Genova. Il foro stilo-mastoideo, d’onde esce il
nervo facciale, è posto, da ciascun lato, innanzi alla protuberanza
mastoidea, sul lembo esterno della superficie giugulare; è più
grande nei cranii B e D. La distanza tra i fori stilo-mastodei è:
A. 54 millimetri. B. 60 millimetri
C48 » Di oF. »
Le ossa squamose occupano una parte relativamente piccola
delle pareti craniensi, specialmente nei due Trogloditi del
Sandé in cui le ossa parietali scendono molto in basso; ma
sì estendono assai più, relativamente, nel senso longitudinale,
avendo però una direzione verticale. In B e D la sutura tra
le parietali e le squamose è quasi parallela al margine su-
periore dell’arco zigomatico; in A e C forma invece con
questo un’angolo acuto. Una cresta ossea quasi orizzontale,
molto più sviluppata nei cranii A e C, e-che è quasi una
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 12:
continuazione dell’ areata zigomatica, forma il confine superiore
della cavità imbutiforme che conduce al meato uditivo, e con-
tinuandosi segna la separazione tra lo squamoso ed il ma-
stoideo, marcando pure il limite posteriore del muscolo tem-
porale. L’apofisi zigomatica dello squamoso è meno diritta
nei Trogloditi del Sandé, specialmente lungo il margine in-
feriore, e meno esile; l’arcata-continua a descrivere una curva
orizzontale e non è per così dire schiacciata nel mezzo, ove
per un tratto l’apofisi zigomatica è retta nei. crani di
T. niger, in cui la parte dell’ arcata spettante allo squamoso è
relativamente più lunga; darò la misura dello spazio ovoide
incluso tra l'arco zigomatico e le pareti del cranio:
A. (Lunghezza mass.) 24 millim. (Larghezza mass.) 13 millim.
B. =a QS hen STE AD NS
C: -- IRA = 16: >
D. — 30: dali = Hy eases
Da queste misure risulta chiaro come, malgrado la depres-
sione mediana, l’arco zigomatico è più aperto, più largo, nel
T. niger. L'altezza dei rami dell’arco zigomatico è molto mag-
giore nei due cranii dal Sandé; nel mezzo, ove si uniscono
colla nota sutura obliqua l’apofisi squamosa e quella malare,
ho preso le seguenti misure:
A. 4, millimetri B. 6, millimetri
CIARA » DIET, »
La fossa glenoidea per I’ articolazione della mandibola ha
un contorno irregolarmente ovoide, col diametro maggiore in
senso trasversale al cranio; essa rassomiglia moltissimo a
quella del cranio umano: è forse un poco più estesa, relati
vamente, ma non molto, forse un poco più depressa; la dif-
ferenza più grande sta nello sviluppo maggiore di un pro-
cesso posteriore saliente, che separa la superficie glenoidea dal
meato uditivo esterno e serve ad impedire uno spostamento
posteriore del. condilo articolare della mandibola. Ho però tro-
vato un rudimento di un simile processo in più cranii umani:
è piuttosto forte in due teschi 7 di Negri Dinka, mentre è picco-
lissimo nel Cimpanzé # adulto, creduto 7. Aubryi. Non scorgo
124 F. H. GIGLIOLI
qui differenze notevoli tra i due Trogloditi, la depressione è
un poco maggiore nel cranii Be D. La fissura di Glaser è
più evidente nei 7 ger, mentre nel cranio B vi è un foro
glenoideo ben distinto, ciò che è meno palese nel D.
Rimangono ora le ossa parietali, che completano l'arco supe-
riore della vertebra sfenoidale del cranio; esse sono assai più
estese nei due cranii di Manzé-giaruma, e contribuiscono non solo
a dare una superficie più ampia al vertice del cranio, ma
scendono più in giù quasi perpendicolarmente, sulle sue pareti;
mentre in A e C esse calano obliquamente all’ indietro ed
all’esterno. La sutura sagittale, di cui abbiamo dato la lun-
ghezza nella tavola delle misure, è assai regolare nel B,
meno nell’A, e descrive un zig-zag in C ed in D. La volta rego-
lare formata dalle parietali, è nei due cranii di Manzé-giaruma
più larga anteriormente che posteriormente; |’ opposto si ve-
rifica nei due cranii di 7. nig-r; questo mostra quanto è
grande nei primi lo sviluppo anteriore delle masse cerebrali;
ecco le misure di quelle curve:
Curva anteriore A. 130 millim. B. 163 millim.
— —_ CRA Ds 166 >
Curva posteriore A. 140 » BOO
— — CATS D. 153. »
Misurando la larghezza delle parietali col compasso, ante-
riormente dal punto di contatto della sagittale colla coronale,
all’intersecazione di questa colla sutura squamosa, e poste-
riormente dal punto di contatto della sagittale colla lambdoidea,
all'incontro di questa coll’ angolo esterno del mastoideo, ot-
tengo i seguenti risultati:
Larghezza anteriore A. 53 millim. B. 66 millim.
3 » C. 61 » DI “07 »
» posteriore: A. AA » Be pe »
» » (Gi 46 » D. 53 »
Le gobbe parietali, non molto marcate, hanno nei quattro
cranii che ho sott’ occhio la medesima posizione che hanno
nell’ Uomo; sono però più centrali nei cranii B e D, dunque
anche qui l’ antropomorfismo è maggiore nei cranii del Sande.
STUDI] CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 125
L’ estensione laterale dei parietali lungo il loro margine tem-
porale, presa col compasso dal frontale all’ oceipitale, varia
notevolmente nei due Trogloditi:
A. 59 millimetri 8. 69 millimetri
(GIR) » IA »
3. Vertebra sfeno-frontale: Della parte basale di questo seg-
mento è soltanto visibile nel cranio intatto una porzione in-
finitesimale del presfenoide o sfenoide anteriore, che offre
soltanto differenze di dimensione nei due Trogloditi; mentre
gli orbitosfenoidi, da quanto si può scorgere di loro in fondo
alle orbite, non differiscono, come pure 1 fori ottici che sono
grandi ugualmente nei quattro cranii.
L’osso frontale che compie superiormente questa vertebra,
presenta però marcate differenze: nei cranii B e D ha un’e-
stensione assal maggiore, specialmente nella larghezza, che
in quelli segnati A e C; la sua strozzatura temporale è, come
ho già avuto occasione di osservare, minore nei Manzé-giaruma,
nel quali questo osso si prolunga pure maggiormente indietro,
ed è molto più convesso che non nei crani di 7. wiger; in
ciò offre però una rimarchevole eccezione il cranio A, in cui
il fronte stretto e piccolo come negli altri Cimpanze dell’ A-
frica occidentale presenta però una rimarchevole prominenza
centrale che direi forse individuale. La sutura coronale pre-
senta un contorno regolare quasi semi-circolare in B e D,
mentre quella linea è molto irregolare in A e C; ho preso
accurata misura dell’intiera curva di quella sutura ed eccone
il risultato:
A. 128 millimetri B. 166 millimetri
CHE » D. 166 »
Nei cranu di Troglodytes dall’ Africa occidentale il contatto
tra il frontale e l'elemento squamoso del temporale è più
esteso che non in quelli del 7roglodytes Manzé-giaruma; ec-
cone l’ estensione :
A. 12 millimetri B. 6 millimetri
SC » D. 5) »
Anche qui antropomorfismo maggiore nel Cimpanzè del
126 E. H. GIGLIOLI
paese dei Niam-niam. Ho già parlato della disposizione delle
arcate sopraorbitali nei due Cimpanzé, e non ritornerò su
quell’ argomento. Nei Manzé-giaruma l'osso frontale scende
più basso sulla regione nasale, presentando una superficie
verticale che misura 11 millimetri in D e 6 millimetri in B;
ciò non avviene nei due cranii A e C, nei quali la parte
glabellare o nasale del frontale non è soltanto meno estesa,
ma presenta una superficie obliqua.
Nelle scimmie in cui le ossa nasali sono situate più basse
sulla faccia, la parte anteriore della cavità . craniense pre-
senta un profondo solco. fra le volte orbitarie molto convesse.
Trovai questo carattere marcatissimo nei molti cranii di Orang-
Utan esaminati; s'incontra pure nei Cimpanzé, ed in grado
maggiore nei Manzé-giaruma che non nei 7. n7ger; manca quasi
affatto nel cranio degli Hylobates in cui le ossa nasali sono
inserite tanto più in alto. :
4. Vertebra etmoidale: Questo segmento, che è l’ultimo del
cranio propriamente detto, è stato diversamente considerato
dai varii anatomici; esso presenta un numero assai più piccolo
di elementi che non le tre prime vertebre cefaliche.
L’etmoide. propriamente detto, o lamina perpendicolare,
e le ossa turbinate, non presentano alcun carattere differen-
ziale, mentre le lamine laterali dell’etmoide sono più. antro-
pomorfe nei crani Be D, formando in essi una parte più
cospicua della parete interna dell’orbita che-non in A e.C. Il vo-
mere presenta pure questa particolarità essendo in questi, più
largo alla sua estremità posteriore o radice, che nei cranii B e D.
Le ossa nasali, che completano superiormente questo seg-
mento, offrono delle particolarità notevoli: esse sono comple-
tamente saldate insieme lungo la linea mediana nei due cranii
di 7. niger A e C, solo alla loro estremità inferiore un pic-
colo processo bifido, termine di un leggiero solco mediano,
mostra la loro. primitiva. divisione; queste - ossa subiscono
grandi variazioni individuali, però nei due cranii ora citati
sono assai più stretti che in B ed in D, specialmente alla
loro estremità inferiore, in modo che lo spazio tra un'orbita
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE ea
e l’altra è notevolmente più largo nei due Manzé-giarwma ;
in questi la separazione delle ossa nasali è d'altronde evidente
e, strano a dirsi, nel più vecchio D essa è completa, mentre in B
la sinostosi era. già incominciata alla radice del naso, e ri-
mane soltanto un solco ché percorre tutta la parte mediana
del naso in senso longitudinale. In tutti è notevole lo spes-
sore delle ossa nasali, e nei due Trogloditi del Sandé la loro
larghezza distale; in questi -l’estremita inferiore di quelle
ossa, forma una superficie piana tangente all’estremità delle
apofisi ascendenti delle ossa premascellari, mentre nei due
cranii di 7. niger la parte terminale delle nasali forma una
superficie concava e più stretta; ho dato nella tavola delle
misure la larghezza terminale delle ossa nasali.
FACCIA
Le ossa palatine, che formano la parte posteriore della volta
del palato, sono più larghe ma non più lunghe nei due cranii
B e D; in essi la spina nasale posteriore è anche più marcata.
I fori palatini non offrono che piccole differenze individuali ;
le misure dell’ apertura posteriore delle fosse nasali furono
già date, e non ho altro da aggiungere. La sutura palato-pa-
latina ha le seguenti lunghezze :
A. 7 millimetri B. 8 millimetri
Cine Oise ie DEE
La volta palatina è relativamenti più lunga e più stretta
nei due cranii di 77roglodytes niger, che non in quelli di
Manzé-giaruma, come risulta da misure date nella tabella.
Il mascellare superiore ha una grande importanza nell’ ar-
chitettura della faccia: tutte le ossa che compongono questa
parte del cranio, meno la mandibola, sono strettamente legate
con esso, e su di esso sì raccolgono le cavità della faccia. La
superficie palatina delle ossa mascellari ha la medesima lun-
ghezza in A e B, è un poco più lunga ma pure uguale in
C e D; del resto quelle ossa non offrono differenze apprezza-
bili, solamente: nei due teschi di 7. miger i loro processi
ascendenti sì spingono più in su lungo l'osso nasale, oltre-
128 E. H. GIGLIOLI
passando il limite superiore dell’ osso unguis, ciò che non ha
luogo nei cranii B e D; la porzione orbitale del mascellare
superiore sì estende indietro e sostiene il canale infraorbitale;
tra questa parte ed il processo ascendente si trova l’unguis.
L’ osso malare nei due Trogloditi non differisce che per essere
assai piu obliquo, seguendo l'inclinazione facciale, in A e C (4).
L’unguis od osso lagrimale è un poco meno esteso nei
cranii B e D, nei quali però una parte notevole del foro la-
grimale rimane a scoperto nell’aspetto facciale, ciò che non
avviene nei due cranii di 7. niger.
Le misure e la capacità delle orbite nei due Trogloditi
vennero già date; sappiamo pure come è diversa la loro in-
clinazione. La forma loro nel Manzé-giaruma è rimarchevole
ma difticilmente si descrive, onde rimando chi legge alla
tav. VII. ove potrà fare i necessari confronti.
Le ossa premascellari od intermascellari presentano nei due
Trogloditi qualche diversità di forma, che si verifica special-
mente sull’aspetto anteriore di quelle ossa: tutta quella super-
ficie compresa tra l’ orlo inferiore dell'apertura anteriore delle
fosse nasali ed il bordo alveolare esterno degli incisivi sino
ai due canini, è larga, marcatamente e quasi uniformamente
convessa nei due cranii B e D; mentre è più stretta, piu
corta, e rialzata sopra le radici degli incisivi (molto più grandi),
in modo da presentare un piano alternativamente alzato e
depresso per queste prominenze alveolari, nei crani A e C,
e specialmente nel primo, in cui gli incisivi medil sono assai
piu grandi di quelli laterali. Il prognatismo di questa porzione
della faccia è maggiore in B e D, ma siccome gVincisivi lo sono
assai meno che non in A e C, l’effetto ne viene mitigato. Ho già
dato l'altezza di questa regione dal punto sotto nasale a
quello incisivo, ora darò i tre lati del triangolo formato dalle
ossa premascellari, le quali, come è noto, circondano l'apertura
nasale anteriore; due di questi lati presi dal bordo alveo-
(1) In uno dei cranii di M. Ciapping # adulti (il N. 22 Cat. BeccaRI) trovai
un anomalo processo discendente nell’ osso malare destro.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 129
lare esterno, a metà delle sporgenze alveolari dei canini, ai
punti di estremo contatto tra i processi ascendenti delle in-
termascellari coll’osso nasale, sono eguali nel medesimo in-
dividuo; darò dunque soltanto uno di essi, e la base del trian-
golo, preso col compasso tra i due punti di contatto dei pre-
mascellari coi mascellari lungo il bordo alveolare esterno:
Lato del triangolo incisivo : A. 85 millim. B. 38 millim.
SD » » Ge 3h » D. 38 »
Base del triangolo incisivo: A. 33 » B. 33 »
» » » C. 34 » D. 39 »
La sutura mediana che divide le ossa premascellari per-
dura nei quattro cranii, come nel più vecchio £, mentre é affatto
scomparsa nel vecchissimo /#; ma alla sua estremità superiore,
al punto sotto nasale, non si divide nei cranii B e D, si divide
invece in A. e C, e nel primo di questi ultimi vi si osservano
due piccoli processi triangolari ben marcati che s'innalzano sopra
l’orlo inferiore dell'apertura nasale e sono, come ho già avuto oc-
casione di dire, 1 rudimenti della spina nasale anteriore; non havvi
traccia di essi negli altri tre cranii. Le suture anteriori o fac-
ciali colle ossa mascellari sono affatto scomparse nei quattro cra-
nii in discorso, soltanto in B se ne vede una traccia ai due lati
dell'apertura nasale, e strano a dirsi, anche in C, il quale
come ho detto già presenta caratteri di precoce senilità; dalla
traccia suindicata in B e da certi fori nutritivi in D, si vede
chiaramente però che 1 triangoli terminali formati dalle apo-
-fisi ascendenti delle premascellari, ed inclusi tra le mascellari,
le nasali e l’ apertura anteriore del naso, sono due volte piu
estesì in quel due cranii che non in quelli di 7. niger, com-
preso anche £; Owen dava questo carattere che ora troviamo
nei Manzé-giaruma, come distintivo assoluto tra i cranii di
giovani 7. niger e T. Gorilla, questi ultimi presentando come
i nostri. Cimpanzé del Sandé un largo triangolo. La forma
dell’ apertura anteriore delle fosse nasali varia nei due Tro-
: gloditi; essa è sub-circolare in B e D, prettamente triangolare
in A e C, (vedi le figure di faccia tav. VII.)
La depressione nel mezzo del bordo inferiore di quelle aper-
9
130 E. H. GIGLIOLI
ture, detta da GramoLeT / airio, sarebbe presente nei due cranii
di 7. niger A e C; ma non in quelli di Manzé-giaruma B e D.
L’ aspetto palatino delle ossa premascellari non offre alcuna
diversità nei due Trogloditi: la sutura tra esse ed 1 mascel-
lari attraverso il palato si scorge ancora, ma nei due 7. niger
sta per scomparire, nè si segue sino alle sue estremità al-
veolari; nei cranii B e D è ancora ben distinta el intacca ai
due lati una porzione dell’ alyeolo del canino, in grado mag-
giore in B; questa sutura descrive una curva colla concavità
in avanti nei cranii A. e C, e due curve similmente disposte in
Be D; alla sua metà, nel mezzo del palato, vi sono nei due
cranii di 7. niger due piccoli fori incisivi, questi si sono fusi
insieme formando un'unica e grande apertura nei due teschi
di Manzé-giaruma.
La mandibola 0 mascella inferiore, completa la rassegna
delle ossa facciali; nei Cimpanzé Manzé-gigruma la branca
ascendente è forse un poco più inclinata, e l’angolo che forma
con quella orizzontale più aperto; questa sembra essere re-
lativamente più corta è perciò più umana; l’opposto ha luogo
nei due 7. niger, e nel C la branca ascendente ha appena la
metà della lunghezza di quella orizzontale. La sinfisi è pure
più larga, ed il vano tra i due rami è meno acuto anterior-
mente nei crani Bb e D; in questi però non si rinviene traccia
del processo sotto mentale o genio, che è all'opposto assai
bene sviluppato nelle mandibole dei cranii A e C; in en-
trambi ha una forma cilindrica e sporge di 4 millimetri dal-
l’orlo inferiore interno della mascella. (!) La sinfisi è completa-
mente saldata nei quattro cranii; la superficie anteriore
(mento) è più alta, sub-quadrata, e assai meno inclinata nei
due cranii B e D; in A ed in altri Trogloditi dell’Africa oc-
cidentale che ho esaminato, è invece sfuggente all’ indietro
ma in Cil mento è piccolo, arrotondato e non sfuggente. Ecco
(1) Ho rinvenuto questo piccolo processo sotto mentale assai più spesso di
quello che avrei creduto in cranii di scimmie antropomorfe, citerò : un cranio
di Gorilla 9 adulta, un cranio rimarchevole creduto di Gorilla 7 quasi adulto,
otto cranii di Orang-Utan, cioè due M. Ciapping + adulti, sei M. Kassa adulti,
3 e3 Py tutti questi cranii appartengono al Museo Civico di Genova.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 151
l'altezza della mandibola lungo la sua sinfisi nei quattro cranii
sotto esame:
A. 292 millimetri B. ‘25 millimetri
C. 95 » D. 23 »
La larghezza della faccia anteriore o mentale sarebbe:
A. 27 millimetri B. 30 millimetri
C. 26 » ID 30 »
La divisione tra il processo articolare e quello coronoide è
meno marcata nei cranii B e D, nei quali il primo ha
una direzione più orizzontale; il coronoide, che è assai più
largo e meno falcato nei Manzé-giaruma, supera leggiermente
in altezza la superficie condiloidea nei quattro cranii; questa su-
perficie è più orizzontale, più stretta, più allungata, e assai
antropomorfa nei crani Be D; la sua estremità esterna é
voltata in su, allungata ed appuntata nei 7. niger. Darò ora
le dimensioni della branca ascendente nei due Trogloditi,
l'altezza è presa dall’angolo esterno all'orlo superiore, tra il
coronoide ed il condilo, la larghezza appena sopra il margine
alveolare dei ramo orizzontale:
Altezza: A. 30 millimetri £, 28 millimetri
» Ca 32 » Deri »
Larghezza: A. 24 » B26 »
» CHMA2I » DANS ms
I fori dentali e mentonieri non presentano differenze di
posizione, i secondi stanno sotto il primo molare deciduo nei
quattro cranii in esame, come nell’ Uomo.
DENTI
Ho già dato la formola dentare di ciascuno dei quattro
cranii, ora cerchiamo con un minuto raffronto le differenze
che vi ponno essere qui tra i due Trogloditi; sappiamo
già che nei quattro cranii che si stanno confrontando è
presente la completa dentizione decidua, e soltanto nei due
più vecchi C e D è comparso il primo dente di quella per-
manente, il primo grosso molare.
Nei due 7. niger A e C, gli incisivi superiori di latte sono
132 E.. H. GIGLIOLI
relativamente, potrei dire con sicurezza assolutamente, più grandi
che non nell’Uomo ad essi coetaneo; mentre nei due giovani
Manzé-giaruma vediamo. incisivi superiori di una piccolezza
rimarchevole, più uniformi di dimensioni e molto aderenti fra
loro. Tanto nei primi come nei secondi quelli mediani supe-
rano i laterali; questo carattere è però più marcato nei due
T. niger e specialmente nel più giovane ‘A. In tutti la forma
di quei denti è perfettamente umana; piu però nei cranii
B e D, in cui l'inclinazione degli incisivi è minore; in A e C
il prognatismo dentare è assai più marcato e raggiunge un
grado eccessivo. nell’ ultimo, in cui troviamo pure le radici
molto a scoperto e molto robuste. In nessuno dei cranii pre-
senti si vede l'angolo esterno degli incisivi superiori smus-
sato come asserisce Owen di aver veduto in altri 7roglodytes
niger (*). Il diastema superiore tra gl’incisivi ed i canini è
più largo nei Manzé-giaruma; eccone le misure:
A: «millimetri 3,°5 -B. millimetri | 5, 3
C. » 3,0 D. » 130
La corona dei canini decidui superiori è un cono regolare
a punta acuta e lateralmente compressa, questa compressione
è più ‘marcata nei due crami B e D, nei quali il margine
posteriore di quei denti è reso quasi tagliente; le differenze
di dimensione che presentano questi denti possono essere di
età, probabilmente .di sesso, sono però minime.
L’antropomorfismo che avevamo lasciato al di là del ie
stema, riappare nei premolari e molari decidui superiori, ove
è perfetto: i primi sono i più piccoli come nel fanciullo umano,
ed hanno pure due tubercoli; i secondi, che non si potrebbero
distinguere da quelli di un ragazzo, sono più grandi ed hanno
quattro tubercoli, di cui l’antero-interno è unito al postero-
esterno da una. collinetta; I’ unica diversità che passa tra
due Trogloditi in questi denti è che la differenza di dimen-
sione tra essi è relativamente minore nei due Mansé-giaruma.
Tanto 1 primi come i secondi sono impiantati nell’ alveclo nei
(1) OWEN « Odontography ». Testo p. 456. Atlante. tav. 120 f, 1.
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 133
due Cimpanzé da tre radici divergenti, due esterne, una in-
terna; esse sono quasi totalmente a scoperto nei cranu Ce D;
queste radici divergono tanto che la postero-esterna del pre-
molare passa sopra l’ antero-esterna del molare; alle loro
estremita queste radici si curvano in dentro: cosi é nel fan-
clullo umano.
Gl incisivi decidui inferiori sono pure nella forma per-
fettamente umani; sono anch’essi più piccoli, più uguali
e plu vicini gli uni agli altri nei due Manzé-giaruma, in
cul sono tra loro uguali, mentre i due medii sono più
grossi in A, mancando come sappiamo in C; in questi ultimi
gl’incisivi laterali hanno l’angolo esterno smusso , mentre
sono inclinati verso i medii in Be D, ma hanno l’angolo esterno
intatto. Il diastema inferiore è molto meno marcato di quello
superiore; varia individualmente, ma in tre dei quattro casi
presenti si trova soltanto tra gl’ incisivi ed i canini e non tra
questi ed i premolari come generalmente si asserisce ; nel quarto
caso, il cranio B, vi sono due diastemi inferiori, a ciascun
lato della mascella, uno anteriore l’altro posteriore al canino.
I canini decidui inferiori sono molto simili ai superiori;
hanno però punta meno acuta ed il loro margine posteriore
è più compresso: esso forma una cresta tagliente in A e B;
a mascella chiusa la parte esterna di quella cresta viene a
contatto col margine antero-interno del canino superiore che
è notevolmente più divergente esternamente nei due Manzé-
quaruma.
Il premolare deciduo inferiore, è caniniforme nei due Tro-
gloditi, con un solo tubercolo conico e centrale; nel ragazzo
è più grande ed ha quattro tubercoli. Il molare inferiore de-
ciduo ha soltanto quattro tubercoli nei due Manzé-giaruma,
mentre ne ha cinque ed è perciò veramente antropoide nel
due cranii di 7. niger. I premolari e molari decidui inferiori
hanno nei quattro cranii due radici larghe e divergenti.
Della dentizione permanente non abbiamo qui che il primo
grosso molare, ancora entro l’alveolo nei cranii A e B, gia
sviluppato in C e D.
134 EH. GIGUIOLI
Nella mascella superiore di C e D questo dente ha quattro
tubercoli ben marcati, è impiantato nell’alveolo con tre grosse
radici diritte e divergenti, due esterne ed una interna; esso
è notevolmente più grande del molare deciduo, la differenza
essendo più marcata in D.
Il primo grosso molare permanente della mascella inferiore
nei cranii C e D presenta cinque tubercoli e s’impianta per
due larghe radici; è più grande in C. Nel cranio D ho potuto
estrarre dal suo alveolo il secondo molare permanente infe-
riore: la corona soltanto è calcificata e la sua superficie ma-
cinante presenta cinque tubercoli.
Nei cranii A e B gli alveoli degli incisivi e canini perma-
nenti superiori ed inferiori comunicano già all’ esterno per
fori disposti entro la curva descritta dai loro predecessori, in
alcuni soltanto si scorge il giovane dente, mentre questo è
quasi sempre visibile in fondo al suo foro alveolare aperto
in Ce D. F
Concludendo questo raffronto tra i cranii del Manz¢-giaruma
e quelli del 7. niger, non devo tralasciare di esprimere i miei
sentiti ringraziamenti al Dott. A. Moysetise da Mantova, il
quale si diede la pena di farmi un minuto confronto tra i
cranii D ed £, i soli che avevo a mia disposizione qualche
mese fa (1):
erano di età diversa e perciò non ho fatto uso
del lavoro dell'amico mio, il quale però conferma ampiamente
le differenze sopra esposte tra cranii coetanei dei due Cimpanze.
(1) Devo qui dare una spiegazione concernente i cranii figurati nelle mie due
tavole, vi si noterà la presenza del cranio E, non coetano col D, col quale è
posto a confronto; e questo perchè quando venne incominciato il disegno sulla
pietra non avevo potuto avere il cranio A, il quale essendo coetaneo con B
avrebbe dovuto essere stalo sostituito all’ E nelle tavole, come lo fu nel testo
e nel quadro delle misure.
SU)
ON
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 1
CONCLUSIONI.
Dal lungo studio di craniologia comparata tra 1 Troglodytes
dell’ Africa occidentale ed i due che ho avuto la fortuna di
avere dall’ Africa centrale, testè esposto e nel quale spero
di non essere stato troppo prolisso, risulta mi pare con tutta
evidenza che il Manzé-giaruma dei Niam-niam differisce assai
più dal Troglodytes niger tipico, che non questo dai Cimpanzé
abitanti la medesima regione, creduti da esso diversi da varil
autori ed accettati come tali da zoologi di altissima fama.
Sono dunque ben felice di confermare quanto I egregio
mio predecessore Prof. A. IsseL aveva già indotto.
Il Manzé-giarwma, che propongo vada distinto col nome di
Troglodytes Schweinfurthii, in onore all’ egregio scienziato e
viaggiatore che pel primo ne fece menzione, mostra avere
una capacità craniense superiore a quella di tutti gli altri Troglo-
dytes, da me esaminati, meno forse un solo caso eccezionale che
citerò in breve; ed assolutamente maggiore di quella di tutti gli
altri Antropomorfi, eccettuato forse il solo Gorilla; dico forse,
perchè non ho potuto misurare che due cranii di individui
giovanissimi del 7. Schweinfurthii, ed uno di questi, quello
colla capacità maggiore, era certamente di femmina. Ora nelle
scimmie antropomorfe, come nell’Uomo, la femmina adulta ha
normalmente una capacità craniense minore del maschio; e se
una femmina estremamente giovane del 7. Schweinfurthi
presenta nella capacità craniense una differenza di soli 14
centimetri cubi, colla medesima capacità in una femmina adul-
tissima del Gorilla, malgrado I’ aumento relativamente piccolo
che, come ho già notato, succede nella detta capacità tra il
giovane e l’ adulto, mi pare di poter indurre che questo au-
mento dovrebbe sempre essere più di 14 centimetri cubi. Ma
citiamo dei fatti: in una nota precedente ho fatto vedere che il
giovane Gorilla ha una capacità craniense di 20 pollici cubi, la
media della stessa capacità in quattro femmine adulte della me-
136 E. H. GIGLIOLI
desima specie mostra un aumento di oltre '/,, e ci ha dato la
cifra di 26,5 pollici cubi; così un Troglodytes niger lattante
aveva una capacità craniense di 20 pollici cubi, mentre la
media di tre 9 adulte della medesima specie era 25 pollici cubi,
dunque in questo caso abbiamo poca diversità tra il Gorilla
ed il Cimpanzé. Ammettendo che I’ aumento di capacità cra-
niense tra il giovane e I’ adulto del Manzé-giarwma sia di
solo !/,, cosa estremamente probabile, si avrebbe nella fem-
mina adulta di questa specie un cranio capace di - contenere
505 centimetri cubi; ora il maschio adulto di Gorilla misurato
dal Professore MantEGAZZA aveva una capacità. maggiore di
soli 7 centimetri cubi, e non sarebbe ipotesi ardita la mia
che il 7 adulto del 7. Schweimfurthi lo superasse, giacchè
la differenza di capacità tra e 9 adulti è proporzionata-
mente sempre assai più di 7 centimetri cubi. Nell’ Orang-
Utan sarebbe di 2 pollici cubi secondo Owen, io ottenni 67
centim. cubi nei casi di massima capacità, e 88 centim. cubi
confrontando le medie; ma sembra essere assai più negli Antro-
pomorfi africani: nel Cimpanzé, era 2,6 pollici cubi, mentre nei
Gorilla misurati da MantEGAZZA era niente meno che 94 centimetri
cubi, in quelli misurati da me a Genova è 128 centim. cubi,
ma se faccio il confronto tra l’unico cranio di 9 e quello di
supposto Gorilla 7 non perfettamente adulto, di cui dovrò
ora parlare, ottengo l’enorme differenza di 168 centim. cubi!
Questa differenza oltrepassa certo di molto il '/, della capacità
craniense della femmina adulta, ma aumentando questa anche
del solo '/, nel caso nostro, si troverebbe pel 7 adulto del
Troglodytes Schweinfurthii l'enorme capacità craniense di 631
centimetri cubi. Siccome però il Gorilla sembra presentare
differenze sessuali più grandi che non i Cimpanzè, dai risul-
tati che ho potuto consultare la differenza di capacità cra-
niense nei due sessi sarebbe in questi circa di '/,,; e siccome
il Manzé-giaruma è indubitatamente un Cimpanzè e non un
Gorilla, faremo la deduzione, e supponendo nel maschio I’ au-
mento di solo 4/,, nella capacità craniense, avremo sempre que-
sta uguale a 547 centimetri cubi, cioè più di quanto si ottiene
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE de
normalmente nei più grossi Gorilla. Sin. qui la massima capa-
cità craniense nelle scimmie fu trovata da Owey precisamente
su di un Gorilla 7 adulto, che misurava 34,5 pollici cubi ;
questa venne paragonata alla minima umana rinvenuta dal
Morton in un cranio di Australiano, che misurava 63 pollici cubi,
cioè quasi il doppio. Ora se il Manzé-qiaruma < adulto giunge
ad avere 631 centimetri cubi di capacità craniense e si con-
fronta colla capacità della Negra del cui cranio ho dato le
misure (centimetri cubi 1035,) questa differenza è assai dimi-
nuita; lo è pure se non ammettiamo più di 547 centim. cubi
per la capacità craniense del 7 adulto del Cimpanzè del
Sandé. Ma i cranii posseduti dal Professore Roperto HARTMANN
sono di adulti e se essi appartengono al Cimpanzè che ho
dedicato al Dott. ScuwEINFURTH, questa quistione potrà essere
facilmente risoluta.
Nel Museo Civico di Genova mi capitò però tra le mani un
cranio che destò in modo vivissimo la mia attenzione: esso
ha una capacità notevolissima, di 580 centimetri cubi, maggiore
cioè di quella di qualunque altro Antropomorfo da me o da altri
misurato. Quel cranio appartenne senza dubbio ad un individuo
adulto, ma ancora giovane, le suture sono tutte aperte, la for-
Dee de DE
mola dentare sarebbe: 3, i canini superiori sono appena
2—2’
sbucati, quelli inferiori ancora nascosti nel loro alveolo,
9—2 2-2 Sn,
P.M. 5—g+M. 75: Spuntano appena eli ultimi molari sulla
mascella inferiore. Le arcate sopraorbitali sono abbastanza
sviluppate, ma le impronte dei muscoli e percid le creste
temporali sono assai meno marcate che in un cranio di Go-
rilla Q adulta; la parte superiore del cranio è perfettamente
liscia, non v'è la più piccola traccia di cresta sagittale, ne di
creste occipitali; l'elemento sopra-occipitale entra a formare
una buona parte della superficie del cranio. Per la mancanza
delle creste caratteristiche e per lo stato giovane dei canini
era impossibile il determinare con sicurezza il sesso di quel
teschio, ma per la sua straordinaria capacità, per la mole delle
138 E. H. GIGLIOLI
ossa facciali e della mandibola, e per la grossezza notevole
dei molari, lo direi di 7°. Se è poi un Gorilla od un altro
Troglodite invero non lo saprei precisare, mi fece perà
l’effetto di rassomigliare in modo singolare ai cranii di Cim-
panzé adulti riportati dallo Scuwrinrurti dal paese dei Sande,
le figure dei quali avevo poc'anzi veduto nell’.« Archiv. f.
Anat. wu. Physiol:a' Heft; I. (af. Wh £22) 27 2286, TO)
Berlin Juni 1872. - Peccato che non si abbiano dati certi sulla
origine e sulla provenienza di quel teschio interessantissimo;
il Marchese G. Doria lo comperò due anni fa dal Sig. DEGREAUX,
negoziante di oggetti zoologici a Marsiglia, come cranio di
Gorilla 9. Ho già dovuto parecchie volte citarlo , e sempre
siccome un dubbioso Gorilla 7 quasi adulto.
Il Cimpanzé dell’Africa occidentale che presentava la mag-
giore capacità craniense era a mio sapere il 7ogZodytes
Tschego £ adulto misurato dal Prof. BiscHorr, (395 centime-
tri cubi) che è al disotto della media dei due giovani Manzé-
giaruma da me misurati; ma ora abbiamo il caso rimarche-
vole del supposto Gorilla 97 quasi adulto, ora citato, il quale
complica un poco la quistione.
A Genova ebbi poi ad incontrare un secondo caso di rimar-
chevole capacità craniense, e questo nel cranio di un Orang-
Utan, 7 giovane nel secondo periodo dentare, ucciso da Brc-
cari il 30 aprile 1867 ad Undup, forse figlio della 9 adulta
il cui cranio (N.° 7 Cat. Beccari) è rimarchevole per la sua
microcefalia, avendo una capacità di soli 804 centim. cubi,
e pei molari molto cariati; essa fu pure uccisa da Beccari
sul medesimo albero pochi minuti dopo, e dal suo ventre venne
estratto il feto descritto dal Prof. Trincnese, era un M. Kassa
var. Rambei. Il cranio del giovane è rimarchevole per la grande
sua capacità relativa: 457 centim. cubi! più della massima
da me trovato nei M. Kussà 7 adulti, e non presentava al-
cun carattere di precocità nello sviluppo del cranio, anzi
in ciò era più indietro di un suo coetaneo pure o con
capacità craniense assai più bassa (347 centim. cubi), meno
della media di tre cranii coetanei del medesimo sesso, com-
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 139
presi i due citati casi estremi, uguale a 397 centim. cubi.
Gia che sono sull'argomento darò qui un quadro comparativo
della capacità massima in cranii di Orang-Utan nei due sessi
in età diverse; cosa che ben pochi avranno l'opportunità di
poter fare, giacchè in nessun Museo, per quanto mi consta,
trovasi una serie così ricca e così completa di teschi di Sema
come in quello sorto a Genova mercè |’ energia del Marchese
Doria. Questo quadro potrà giovare a dar un’ idea dell’ au-
mento della capacità craniense dal giovane all’adulto nei
casi estremi nei due sessi; sebbene tale capacità negli Orang-
Utan, presi in complesso , presenti talvolta, con altri caratteri
craniologici, variazioni individuali di qualche rilievo.
1.° Periodo dentare: 9%, capacità massima 374 cent. cubi(1 cranio)
» » g 3 » DL 370 » » (2 cranil)
2.° Periodo dentare : 7, capacità massima 457 cent. cubi (3 cranil)
» » Q : » » 318 » » Gt cranio)
.° Periodo dentare : 7, (MM. Kassa), capacità massima: 456 cent.
2 2
cubi (5 cranii).
5.° Periodo dentare : 27, (i. Capping), capacità massima : 503 cent.
Oe
cubi (5 cranil).
5.° Periodo dentare: 9, (M. Aassd), capacità massima: 436 cent.
cubi (8 crami).
.° Periodo dentare: Q , (M. Ciapping), capacità massima: 364 cent.
cubi (1 cranio).
Ho. insistito tanto sulla capacità craniense perché la credo
Ce
carattere di vera importanza, il cui valore intrinseco non
bastano a scemare le variazioni individuali più sopra ac-
cennate.
Altri caratteri importanti dipendono direttamente dalla
maggiore capacità craniense: così la prevalenza del cranio ce-
rebrale sulla faccia, la direzione più orizzontale dell’ asse ba-
sicraniale, la minore apertura dell’ angolo sfenoidale ece. ecc.
Come abbiamo veduto, non mancano poi tra i cranii del
Troglodytes Schweinfurthi e dei Cimpanzé dell’ Africa occi-
dentale, altri caratteri differenziali nè ho bisogno di tor-
narcl sopra. Rimane ora a farsi un minuto e critico con-
140 E. H. GIGLIOLI
fronto tra le altre parti del corpo nei due Trogloditi, e quando
avremo per il 7. Schweinfurthii una monografia anatomica
completa come quella mirabilmente tracciata dal compianto
Gratioter pel suo 7. Aubry?, son persuaso che le altre diffe-
renze, che certo debbono esistere, saranno poste in chiaro.
Il Professore A. IsseL nello studio che ho più volte ram-
mentato, cerca di mostrare alcune delle differenze che pas-
sano nella forma esterna tra i due Trogloditi: ma egli lavo-
rava in circostanze poco favorevoli, non avendo a sua dispo-
sizione che una sola pelle, e questa assai guasta, era della
giovanissima femmina tante volte citata; sappiamo che con
tali materiali ben poco si può vedere, e bisogna confessare
che osservando la bella tavola disegnata dal Conte d’AGLiÈ,
unita alla memoria di IsseL, si cercano invano le differenze
tra il Manzé-giaruma ed il T. niger, anche ammettendo che
tra individui in così tenera età esse devono essere minime
nell'aspetto esterno. Debbo però dire che alcuni dei caratteri
differenziali riscontrati dal mio amico Prof. IsseL sulla pelle
preparata, da lui descritta, sono in confronto più pitecoidi, e
non più antropoidi, come si potrebbe inferire giudicando dalla
struttura del cranio: così la maggiore relativa lunghezza delle
braccia, la piccolezza delle mani, e la forma delle unghie ('). Ma
sono fermamente convinto che sarà soltanto confrontando giovani
ed adulti viventi, o conservati nell’ aléool, che potremo dare
la diagnosi dei caratteri esterni delle due forme che certa-
mente presenteranno buoni caratteri differenziali ; alcuni di que-
sti saranno forse più facilmente dimostrabili nello scheletro del
tronco e degli arti, e sinora non sappiamo nulla intorno a quella
parte dell’ osteologia del Manzé-giaruma. Credo poi che la ti-
sionomia dei due Trogloditi deve essere ben diversa, special-
mente confrontando adulti viventi, od anche teste conservate
nell’ alcool.
Non sarà inutile il dare qui alcune misure che ho preso
sul Troglodytes niger 4 giovane conservato nell’ aleool al Mu-
(1) Op. cit. pag 77, 78.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 141
seo di Firenze, confrontate con quelle prese dal Prof. Isser
sulla pelle preparata della giovane 9 di 7. Schweinfurthii
da lui descritta; il mio Troglodite è di poco più giovane,
nel 1° periodo dentare anch’ esso, ma i canini stanno appena
spuntando:
T. NIGER & (conservato nell’ alcool.)
Lunghezza totale (vertice al calcagno). . . Centim. 35
Lunghezza del tronco (base del collo all’ ano) » 26.7
Lunghezza del braccio (ascella al gomito) . » 114
Lunghezza cell avambraceio 0 ~ >)... » 4207
Lun ebezza#della sm ano SAR e » 11.1
Lunghezza totale dell'arto anteriore . . . » 35.2
Lunghezza della coscia (dall’inguine al ginoc-
CIO) SE pinne LS I eni
Lunehezza della samba e tino » 14.2
fhnnehezzasdel'iprede e e e e » 11.5
Lunghezza totale dell’ arto posteriore (dall’in-
cume vale tallOMme) ra) sy ae se es) soe: DATA
Altezza della faccia (dal margine inf. dell’ or-
bitatalbordoralveolare) i 05: Milli, 32
Distanza: tra. maso e-bocca- i . . 4. =. | » 19
Distanza dalla estremità del naso alle arcate
Sopragorbita lm ee. RIE » AD
Distanza dei due margini esterni delle narici » 16
Seslonesale prolumpato ta io e » 0
Altezza: della regione mentale... ... =: . » 26
Distanza dall’orecchio al margine orbitario
Cope RDO Ramee tI » 49
Lunghezza massima del padiglione dell'orecchio » 50
Larghezza massima del padiglione dell’orecchio » 46
Lunehezzasdelepollicey ese cue) eee » IM
» dell’ indice (senz’ unghia) .-. . » 38
» GEM MeGiOnisss om ree) a » 50
» dellannulare Siae eee tana 46
142 E, HH. GIGLIOM
Lunghezza del mignolo 4
» della falange ungueale fal nollige
Larghezza del tarso SE
Lunghezza del 1° dito del piede
» del 2° dito »
» del 3° dito »
» del 4° dito »
» del pollice » sii 2°:
Millim.
»
»
»
SCHWEINFURTHII 9 (pelle montata.)
Lunghezza totale (vertice al calcagno).
Lunghezza del tronco (base del collo all’ano)
Lunghezza del braccio (ascella al gomito)
Lunghezza dell’ avambraccio
Lunghezza della mano
Lunghezza totale dell’ arto anteriore
Lunghezza della coscia (dall’ inguine al ginoc-
chio) MT SIE
Lunghezza della gamba .
Lunghezza del piede oe E
Lunghezza totale dell’ arto A (dall’in-
guine al tallone) . — :
Altezza della faccia (dal margine inf. dell or-
bita al bordo alveolare) .
Distanza tra naso e bocca
Distanza dalla estremità del naso alto arcate
sopra orbitali “ar
Distanza dei due margini esterni IL narici
Setto nasale prolungato .
Altezza della regione mentale .
Distanza dall’orecchio al margine orbitario
esterno. : pote es È
Lunghezza massima 6 padiglione dell’ orecchio
Larghezza massima del padiglione dell’orecchio
Lunghezza del pollice.
Millim.
»
Centim. 66
30
ay,
16
13
AG
16
33
14
35
25
32
34
30
3h
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 143
Lunghezza dell’ indice (senz unghia) . . . Millim. 52
» dely medlov a tema oe in » 712)
» dell'annulate sen net ta » 55
» del mienolorigege ani IL: » 31
» della falange ungueale del pollice » 10
Lagshezza:del-afso Me n. » BL!
Lunghezza del 1° ‘dito delyprede) i. oe oat
» del 2° dito » OPE RESOR ISEE » 35
» del 3° dito » LMS ae, es E » 33
» del 4° dito » MIRI eviews tas » 30
» del pollice » SUP TE » 50 (?)
Nel mio giovane 7. niger, la testa è relativamente. volu-
minosa, di forma ovoide; il prognatismo facciale è completo,
dalla glabella al margine alveolare, e dentale; le arcate so-
pra orbitali sono unite e diritte superiormente, prominenti
come nel cranio A. Il naso è estremamente depresso; le labbra
lunghe, a margine sottile ed intero. Le orecchie inserite basse
(carattere giovanile), sono di forma quasi circolare, il loro
margine superiore è all’altezza di quello interno delle arcate
sopra orbitali, e ripiegato tutto intorno; il lobo inferiore
dell’ orecchio è poco segnato, il lobulo è grande; l’anti-trago
è piccolo ma ben marcato. Si osservano lunghi e finissimi
peli neri sulla parte posteriore e mediana della superficie an-
teriore del padiglione; quella posteriore è glabra. Sui lati
della faccia il pelo è lungo, nero, e diretto in avanti; sul
vertice è più corto e diretto all’indietro ; è lungo sull’ occipite e
diretto in basso; sul labbro superiore vi sono peli radi, corti,
e biancastri, sul mento ve ne sono di piu lunghi e bianchi.
I peli cigliari sono lunghi; quelli delle sopraciglia pure, ma
‘adi ed irregolarmente inseriti, e diretti all'insù.
Le spalle sono strette, con poco rilievo superiore e. poste-
riore. Le braccia sono lunghe ma non esili, e malgrado l’a-
zione prolungata dell’alcool le prominenze muscolari sono ab-
bastanza visibili; il dito medio, nel braccio teso, giunge a
circa l’ultimo '/, della gamba. Le mani sono grandi, le dita
ri
144 E. H. GIGLIOLI
grosse sebbene la loro pelle sia tutta raggrinzita dallo spi-
rito. Il pollice non raggiunge la radice dell’ indice. Le unghie
sono piccole, curve, antropoidi, ed oltrepassano i polpastrelli;
l’eminenza tenare è ben marcata, ed il pollice perfettamente
opponibile. La regione palmare è allungata, ma non stretta.
Vi sono pochissimi peli sulla superficie interna delle braccia;
all’esterno sono invece lunghi, folti, ‘neri e diritti disposti
nel modo caratteristico negli Antropomorfi e negli Antropini:
in giù longitudinalmente sul braccio, in sù ad angolo acuto
coll’ asse dell’ arto sull’avambraccio , in giù sul dorso della
mano,
Il tallone è ben marcato; la pelle sulla pianta dei piedi ‘
corrugata; le unghie sulle dita del piede sono simili a quelli
della mano. Pochissimi i peli sulla superficie interna della co-
scia e della gamba, ed in quantità normale sulla superficie
esterna; sul dorso del piede folti e diretti in avanti.
L’ano è decisamente dorsale; intorno ad esso vi è uno spa-
zio nudo circondato da lunghi peli bianchi, e simili peli in nu-
mero scarso si osservano pure intorno agli organi genitali.
Folti lunghi e neri sono i peli sulle regioni dorsali, radi —
ma non meno lunghi sul ventre e sul petto, scarsi e corti
sulla gola. e sotto al mento.
Per la descrizione del. giovane 7. Schweinfurthii rimando
il lettore alla citata memoria del Prof. IsseL, Essendomi però
recato a Genova dopo di aver terminato. il manoscritto di
questo lavoro, ho voluto rivedere attentamente quel prezioso
individuo ed aggiungerò qui qualche osservazione sul.suo pro-
posito: La fisionomia generale del giovane Manzé-giaruma è
certamente diversa da quella del coetaneo 7. niger che ho
testè descritto, ma non tutte le differenze evidenti all’ occhio
sono facilmente traducibili colla penna: La testa é rela-
tivamente più grande, e poi va notato il fatto già menzio-
nato dal Prot. IsseL, che le superficie interne degli arti, non-
chè il-ventre ed il petto sono coperti da peli nerissimi, folti
e piuttosto corti, mentre osservai poc anzi come quelle parti
del corpo sono quasi glabre nel giovane 7. niger. Anche sulle
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 145
altre parti del corpo il pelo sarebbe piu folto nel Troglodite
del Sandè (').
In conclusione dirò che è mia opinione che il 7. Schwein-
furthii non presenterà notevole divergenza nella statura, nella
quale sarà presso a poco uguale al 7. mger; ma quanta
differenza nel volume, e forse nella forma della testa consi-
derato in modo assoluto oppure relativamente alle dimen-
sioni del corpo! (*) Con uno sviluppo cerebrale tanto maggiore,
il Manzé-giaruma deve essere più intelligente non solo del
T. niger, ma di tutti gli altri Antropomorfi conosciuti. Da
ho quanto potuto rilevare dalle sue lettere, e dal Ms. della
relazione del suo viaggio, il Dott. ScHwkINFURTH non si è tro-
vato nel caso di fare osservazioni intorno ai costumi del suo
Cimpanzé; anzi non risulta che egli abbia mai veduto un in-
individuo, giovane od adulto, vivente od appena ucciso, di quella
specie; né ho potuto sapere se insieme alla bella serie di
cranii da lui riportata dal Sandé havvi qualche scheletro in-
tero di Troglodyies; pare di no.
(1) Confermai questo carattere, e specialmente la scarsità dei peli sulla faccia
ventrale del tronco e degli arti, sopra due altri giovani 7. niger: uno la pelle
montata nel Museo Civico di Milano, l’altro pure giovane e ? che vidi più volte
l'inverno scorso: nel serraglio Faimali ove viveva, e del quale ho potuto ora
esaminare il cadavere, giacchè morì ultimamente a Milano ed il suo corpo
venne spedito qui per essere preparato.
Devo però aggiungere che per l'appunto il Dott. J. E. Gray separò il suo
Troglodytes vellerosus dal comune Cimpanzé perchè era maggiormente coperto
di peli: « This skin differs from ail the other specimens of this species (T.ni-
ger) which | have seen, in being covered with much more abundant and softer
fur» (Proc. Zool. Soc. London 1862 p. 181). Io ero presente alla seduta della So-
cieta zoologica di Londra nella quale il Dott. Gray fece vedere quel Troglo-
dite, raccolto dal Capilano BuRTON nelle montagne Camaroon, sulla costa oc-
cidentale dell’Africa, era coperto di lunghi velli brunastri, non di un nero in-
tenso ma poco lucido come nel nostro Manzé-giaruma; mancava del cranio.
(2) Rimettendo nel Museo Civico di Genova sul suo scheletro montato il cra-
nio di supposto 7. Aubryi #, che mi era stato mandato a Firenze, fui colpito
dalla notevole sproporzione tra la mole e la robustezza del tronco e degli arti
di quell’individuo colla sua testa; è un vero caso di microcefalia, strano in un
Antropomorfo africano 7, strano pure quando si confronta cogli scheletri in-
teri di Orang-Utan # e 9, adulti e giovani che gli stanno vicino. Lo schele-
tro di quel Troglodytes è davvero gigantesco : mi venne voglia di misurarlo
e lo trovai alto 1 metro 330 dal vertice al tallone ; il più grande Maias Ciapping
.nel Museo, posso aggiungere in qualunque Museo, misura 1 metro 160, i due
scheletri sono montatì in postura quasi eretta.
40
146 E. H. GIGLIOLI ]
Il lettore avrà osservato che parlando del Troglodytes
Schweinfurthii e di quelli che abitano I’ Africa occidentale,
mi sono sempre astenuto di far uso della parola specie; non
ho fatto questo casualmente, come ora vedremo.
Per chi accetta, come io faccio, l'ipotesi Darwiniana, quella
parola non ha più un significato assoluto; anzi la specie,
come l’intendiamò noi, varia talmente che credo nessuno ne
possa dare una diagnosi netta e definita (!). Ma nello studio
della Biologia abbiamo bisogno di quella parola classificatrice :
la specie è necessaria; ed io la serbo per indicare l'insieme di
certi caratteri collettivi che riuniscono un numero d’individui
separandoli dagli altri, e che predominano sui caratteri mdi-
viduali 1 quali tendono ad isolare ciascuno.
La specie così definita è più chiara, più marcata sui gra-
dini più bassi del regno animale; quivi i caratteri indivi-
duali, meno notevoli, sfuggono all’osservatore volgare pel
quale quelle forme non sembrano punto variare; sebbene l’oc-
chio analitico del naturalista filosofo trovi che anch’ esse va-
riano, che sono circondate da forme similissime ma pur di-
verse in grado maggiore o minore; e riconosca tra esse, prima
le razze o sottospecie, poi le varietà, in ultimo le individualità.
Limitando i miei confronti ai Primati superiori, Antropomorfi
ed Antropini, in cui, perchè più perfetti, la specie è variabi-
lissima, dirò che specie distinte mi sembrano il (Gorilla ed
il Cimpanzè; almeno è facile distinguere gli individui ti-
pici del Troglodytes Gorilla da individui tipici del Troglodytes
niger. E però anche qui, mettendo insieme una ricca serie dei
cranii, per esempio, di quei due Antropomorfi, non si può più
dire che a condizioni pari, i caratteri specifici differenziali si
mantengono intatti nei vari individui; troviamo subito forme
intermedie: un Cimpanzè che presenta qualche carattere go-
(1) « Bul it is a hopeless endeavour to decide this point fon sound grounds,
until some definition of the term « species » is generally accepted; and the
definition must not include an element which cannot possibly be ascertained
such as an act of creation » (DARWIN « The Descent of Man » vol. I. p. 228.
London 1871).
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 147
rillesco 0 viceversa; chi più, chi meno, altri variano in altre
direzioni accennando, a formare, se la variazione perdura
tipi diversi, forme nuove. Si hanno così varietà e si hanno
anche vere razze o sottospecie. Ora per me il Troglodytes
Schweinfurthi deve per ora considerarsi una razza di Cim-
panzè, una specie in via di formazione, 0, come dicono ta-
luni, una sollospecie, con decisa tendenza antropoide; almeno
sinchè ulteriori ricerche non vengano a mutare od a confer-
mare questa mia credenza.
Sono ben note le lunghe discussioni e le aspre polemiche
sorte tra cultori della scienza a cagione del valore diverso
dato alla parola razza, applicata alla famiglia umana. Sor-
sero da esse i poligenisti ed i monogenisti, i primi ad affer-
mare che il genere Homo include un numero variabile di
specie, i secondi a mantenere l’unità della specie umana.
Ora io sono d’ opinione che i tre generi di Antropomorfi,
Hylobates, Simia e Troglodytes, sono ciascuno presso a poco
nelle stesse condizioni del genere Homo ('); e più le loro
specie, credute ben distinte, si studiano, confrontando un nu-
mero sempre maggiore d’ individui, più si conferma la verità
di quanto ho detto. Sono vari anni infatti che 1 zoologi si
lagnano della ditticoltà di definire le specie tra le scimmie
antropomorfe; alcuni credono di superarla formandone molte,
mentre altri prendono il metodo opposto; il fatto è che
tra quegli animali vi sono più razze o sottospecie che vere
specie. Anche tra gl’ Hylobates che sono 1 più bassi, e proba-
bilmente i meno variabili, quanto dico è provato dal numero
differente di specie ammesso dai singoli zoologi; cito solo i
più recenti ed autorevoli: Gervais (1854) ne da 11 specie,
Cnenu 10 specie, Van per Horven (1858) 6 specie, HuxLEyY
(1863) 6 specie, Murray (1866) 4 specie, Breum (1871) 7 specie.
(1) Owen stesso sin dal 1849 scriveva: « It is not without interest to observe,
that as the generic forms of the Quadrumana approach the Bimana, they are
represented by fewer species. The Gibbons (HYLOBATES) scarcely number half a
dozen species; PITHECUS has but two or at most three; TROGLODYTES two».
(Trans. Zool. Soc. London, vol. III. p. 417).
148 E. H. GIGLIOLI
Questo è ancora più evidente tra gli Orang-Utan, che for-
mano il genere Sima; Owen il quale ha splendidamente
illustrato l’ anatomia di quelle scimmie, trovò, confrontan-
done i cranii, due forme ben diverse: una più grande e
più bestiale che chiamò Simia Wurmbi, un’ altra più pic-
cola e più antropomorfa cui diede il nome di S. Moro; nel primo
cranio vi era un largo diastema superiore, che mancava nel secon-
do. Le conclusioni di Owen si possono esprimere benissimo colle
seguenti formole proporzionali : Sima Wurmbi : S. Morio dr
Troglodytes Gorilla : T. niger; e T. niger : Homo :: S. Mo-
rio : Homo, mentre T. Gorilla : Homo :: S..Wurmbi : Homo.
Quest’ ultima formola è relativa, giacchè Owen insisté moltis-
simo sul maggiore antropomorfismo del Cimpanzé anche a
confronto del più antropoide Orang-Utan (). i
Il defunto Ragià di Sarawak, sir James Brooke , distingueva
due, forse tre, forme di Orang-Utan abitanti Borneo; e ado-
perando i loro nomi Dajacchi, scrisse che il Maias Pappan
uguale alla S. Wurmbii, è più grande; chei 7 adulti (ma anche
le ® ed i giovani in grado minore) hanno due larghe gote; che
i denti sono più grandi in proporziene, e più diversi nei due
sessi; che il Maas Kassar, uguale alla S. Morio, è più piccolo
e sempre sprovvisto di gote; che la terza forma detta dai Da-
‘jacchi Maias Rambi, sarebbe alta quanto la prima, ma sprov-
vista di gote e col pelo più lungo. (2): dubbiosamente egli la
riferiva alla S. Abelt, un Orang-Utan di Sumatra malamente
descritto e la cui spoglia è a Calcutta. Il Ragià Brooke in
quella interessantissima lettera, mostra che il confronto fu
fatto sopra individui. adulti di ambo i sessi. Cita poi un
M. Pappan con 2 molari e gote allargate, mentre un M. Kassar
con 8 molari non aveva traccia di gote; ed aggiunge che gli
adulti delle due specie sembrano variare nella statura quanto
gli uomini di una grande città; osserva (pag. 59), che alcuni
individui hanno unghie al pollice del piede, ma che. gene-
(!) Trans. Zool. Soc: London. vol. I, p. 369. (1835), — lbid. vol. III. p. 417.(1849).
(2) Proc. Zool. Soc. London. 1841. p. 55 i
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 149
ralmente ne mancano: di cinque individui due avevano unghie,
ed. in uno di questi erano rudimentali. Peccato che egli
non dica se questi erano M. Kassar o M. Pappan , oppure
individui delle due forme. I cranii sarebbero secondo Brooke
così distinti: Mawas Pappan, due creste separate sul vertice ;
M. Kassar, nessuna cresta post-frontale; M. Rambi , una
cresta sagittale. DI
Waccace esplorando Borneo varii anni dopo, confermò I’ e-
sistenza di due forme o specie di Orang-Utan in quell’ isola,
distinguendole coi nomi indigeni Matas Chappan 0 Pappan e
Maias Kassir, e descrivendole presso a poco coi medesimi. ter-
mini adoperati da Brooke ('). HuxLey (?) studiando i rapporti
tra l'Uomo e la scimmia, esaminò una ricca serie di cranii
.di Orang-Utan; egli non emette un’ opinione decisa intorno
al numero di specie di quel genere antropomorfo, ma dice
chiaramente che in tanti cranii non ne trovò due perfetta-
mente uguali; che variavano nella forma, nelle dimensioni,
ed anche nelle proporzioni; HuxLey opina che lo sviluppo di-
verso e la diversa posizione delle creste ossee che danno at-
tacco superiormente ai muscoli temporali (cresta sagittale o
creste temporali), possano essere carattere individuale e, sino
ad un certo punto, indipendente dall’età; e così un individuo
meno vecchio potrebbe avere I’ alta cresta sagittale, mentre
uno vecchissimo potrebbe presentare le due creste temporali
separate da uno"spazio sagittale liscio; se questo si avvera
la quistione della pluralità delle specie, nel genere Simia al-
meno, sarebbe in parte risoluta;. è chiaro pertanto che ciò
dicendo l'illustre mio maestro implica quasi l’ unità specifica
degli Orang-Utan. |
Il mio carissimo amico Dott. Opoarpo BeccARI si persuase
che vivono a Borneo due razze se non due specie distinte di
Simia; ed egli è senza dubbio uno dei più acuti osser-
vatori che io mi conosca. Mentre nelle foreste di Marop
(1) « Annals and Mag.Nat. Hist ». London 1856 — « Tne Malay Archipelago »
vol. I. pag. 76, 83. London 1869.
(2) « Evidence as to Man’s Place in Nature » p. 40. London 1863.
150 E. H. GIGLIOLI
sul Batang-Lupàr, egli raccoglieva quella splendida serie di
Orang-Utan, che ora orna il Museo Civico di Genova, trovò
che due forme ben distinte del grande Antropomorfo asiatico
abitavano il ragiato di Sarawak: il Maias Ciapping dei Dajac-
chi, che è il M. Pappan di alcuni scrittori precedenti, con larghe
gote carnose (sviluppatissime nei adulti, ma presenti anche
nella 9 e nei giovani), ed il Maas Kassa, il M. Kassar o M.
Kassir di altri autori, più piccolo e senza gote; secondo le
sue ricerche, i Maas Rambei non sarebbero che varietà o più
probabilmente individualità più pelose del secondo. Il valente
nostro zoologo professore Trincuese, il quale ebbe l’incarico
di studiare gli Orang-Utan riportati dal viaggio Doria-BeccAri,
nella bellissima memoria che ho già avuto occasione di citare,
si esprime decisamente in favore dell’esistenza di due specie _
nel genere Simia; soltanto egli stabilisce i caratteri differen-
ziali tra quelle due forme di Mu74s, principalmente sulla pre-
senza o l’assenza dell’ ultima falange e dell’ unghia nel
pollice del piede; ed essendo il primo a descrivere un feto
di Orang-Utan, egli potè dimostrare con tutta evidenza che
quel carattere esiste già nel giovane non ancora nato (!);
poi accenna alla diversa lunghezza degli arti relativamente
alla colonna vertebrale, alla forma generale del cranio, dei
denti, ed al colore del pelo. Alla specie che manca della fa-
lange e dell’ unghia del dito grosso del piede, TrincHESsE con-
serva il nome S/mia satyrus,; nell’ altra egli* riconosce la S.
bicolor (Gror. S. HiLatre) fondata sopra un individuo suma-
trano. Noterò che il prof. Trincnese si astiene affatto dal
menzionare le gote, e le creste craniensi che tanto avevano
colpito i suoi predecessori nello studio degli Orang-Utan, nè
cita i nomi Dajacchi, indicanti certamente due razze, forse due
specie, di quella scimmia; ma risulta ben chiaro dal suo seritto,
che egli non ammette le distinzioni notate da Owen, Brooke,
WacLace e Beccari; le sue due specie non corrispondono af-
fatto al Matas Ciapping ed al Matias Kassa, anzi dice recisa-
(1) Op. cit. pag. 13-15.
-
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 151
mente che i sette individui interi portati da Beccari appar-
tengono tutti alla specie alla quale egli ha riserbato il nome
di S. satyrus, ed io so in modo positivo che tra essi vi sono
Ciapping e Kassd, e di soprappiù che la 9 dal cui ventre venne
estratto il feto da lui così abilmente illustrato era un M. Rambes.
Del resto non intendo di fare qui alcuna critica di quanto altri
hanno veduto; cito fatti in appoggio alle mie idee già espresse ,
ed a questo scopo aggiungo che il prof. Trincnese trovò che anche
a Borneo, ma più specialmente nella provincia più meridionale di
Bangiarmassing sì trova quella specie che egli chiama S. bicolor,
la quale potrebbe però essere più prevalente nell’isola di Su-
matra, dalla quale isola egli. cita un solo esempio della S.
satyrus, cul io aggiungerò l’Orang-Utan del dott. CLARK
ABEL, ucciso sulla costa sumatrana. Il prof. TrincHESE enu-
mera poi tre casi (uno citato da Camper e due da TemmincK)
di Orang-Utan in cui un piede presentava i caratteri della S.
satyrus, l’altro della S. bicolor (*), a questi aggiunge lo sche-
letro conservato nel Museo di Fisica e Storia naturale di Fi-
renze, che ho innanzi a me, in cui però abbiamo i ca-
ratteri della sua S. bicolor; solamente (è un giovanissimo in-
dividuo) la falange ungueale del piede sinistro si trova un
poco meno ossificata, ed ecco tutto. Egli spiega questi casi anor-
mali con molta sagacità, e seguendo i precetti Darwiniani
esprime. |’ opinione che la S. dicolor sia lo stipite della S. sa-.
tyrus, e forse già in via di estinzione (?), mentre i casi ora
citati sarebbero preziosi esempii di individui passanti dall’ una
all’ altra forma. Ma se in natura coll’ elezione naturale si ha un
continuo progresso, io crederei che l’ ipotesi del prof. TRINcHESE
andrebbe invertita, e se si verifica per la S. dicolor uno svi-
luppo cerebrale più alto, allora direi che lo stipite parentale
è la S. satyrus e che da essa va divergendo e formandosi
una specie più antropoide di cui la S. bicolor sarebbe il primo
gradino, la sottospecie intermedia. Difatti i caratteri del piede
(1) Sarebbe davvero interessante il sapere sè gli arti, il cranio, i denti, ed il
colore del pelo partecipano a cotesta dualità.
(2) Op. cit. p. 24.
152 E. H. GIGLIOLI
e degli arti dati dal prof. Trincnese alla S. satyrus sono più
pitecoidi, e portano quell’ Orang-Utan più vicino agli Hy/obates.
In ogni modo rimane provato, ed è quanto mi importa, che
nell’ Orang-Utan, o se vogliamo nel genere Simia, non ab-
biamo specie, ma razze 0 sottospecie, e queste in via di mutarsi;
e che non solo il numero di queste forme, ma i caratteri loro
distintivi furono diversamente intesi è variamente valutati
da diversi naturalisti. La più parte di questi ammettono però
soltanto una specie: BrunL di Vienna (1856) riconosceva due
forme, distinte dalla struttura del cranio; mentre ScHLEGEL,
il quale lavorò col MuùLLER, dopo aver esaminati 80 cranii,
28 da Borneo e 2 da Sumatra emette l’ opinione che le dif-
ferenze notate sono dovute all’età ed al sesso; ma conosciamo
le idee variabili dell’illustre Direttore del Museo di Leida
sulla specie. Il dott. SaLomone MùLLER, che come Brooke,
WacLace e Beccari studiò gli Orang-Utan nelle loro foreste
native, ne distingueva nel 1839 tre specie; Gervais (1854) è
incerto se le varie forme di Orang-Utan descritte da vari
autori debbansi considerare specie diverse anzichè razze di
una sola specie; egli ne enumera sei; infine il sig. A. Murray
(1866) cita cinque specie di Orang-Utan, quattro delle quali egli
nota però dubbiosamente.
Essendo a Genova dopo di aver messo insieme queste mie
osservazioni, volli fare uno studio comparativo della ricca se-
rie di teschi di Orang-Utan del Museo Civico, allo scopo di
vedere quali tratti differenziali mi fosse possibile trovare tra
le due pretese specie di Simia, lasciando in disparte le due
distinte dal Prof. Trincnese, e non corrispondenti al Mazas
Ciapping ed al Maias Kassà dei Dajacchi; ecco i risultati di
un minuto raffronto:
A. Cranti di Orang-Utan A, tutti adulti, con dentizione
completa, spesso logora.
5 Cranii del cosidetto MAIAS CIAPPING:
Diagnosi distintiva: Sinostosi quasi completa; sono i cranii
più grandi. - Canini enormi. - Cresta sagittale e creste occipi-
STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 153
tali sviluppatissime; un triangolo frontale, formato da arcate
sopra orbitali, creste frontali e cresta sagittale. - Ossa. nasali
piuttosto larghe. - Foro occipitale notevolmente piccolo; fosse
post-condiloidee poco marcate. - Palatine rugose.
Capacità eramiense :
Massimars SAR Egeo ees OF centima cubi
Minima Ata hel SRS SOS » »
Media È È 5 È È 7 È è È 1450 » »
Le seguenti misure sono quelle che fanno maggiormente
risaltare le differenze craniensi esterne di queste due forme:
1. Larghezza della faccia presa ove nascono le arcate zigo-
matiche, margine superiore:
Massimas tt. eee nera Ot amailli meri
Minas Ar e rea Re e AeA) »
Media SAT L045 »
2. Larghezza della faccia ai punti di massima sporgenza
del bordo orbitario esterno:
Massima sel e at AOS malliametr:
Minima z F è È ° 5 x cd 116 »
Media n ’ 5 0 È js 5 o è 3 1 20 »
3. Distanza dei due rami della mandibola, all'angolo for-
mato dalla branca ascendente:
Massima:sta ARI RO ao emi negra
Minima ia aa nesta iah09 »
Media: mai Gog Rie e Soot Ge 8 »
5 Cranii del cosidetto MAIAS KASSÀ
Diagnosi distintiva: Suture in gran parte persistenti; sono
cranii notevolmente più piccoli. - Canini grandi ma non enormi.
- Cresta sagittale e creste frontali affatto mancanti, manca
perciò il triangolo frontale; cranio liscio sul vertice; due cre-
ste (impressioni) temporali parallele; creste occipitali poco
sviluppate, più prominenti lungo la regione mastoidea, affatto
mancanti nella regione mediana. - Elemento nasale stretto, in-
significante. - Foro occipitale notevolmente grande; fosse post-
condiloidee ben marcate. - Palatine liscie.
154 E. H. GIGLIOLI
Capacita craniense :
Massima & het Bes ae 456 centim. cubi
Minima . . 375 » »
Media e 5 4929 » »
Le seguenti misure sono quelle che fanno maggiormente
risaltare le differenze craniensi esterne di queste due forme:
1. Larghezza della faccia presa ove nascono le arcate zigo-
matiche, margine superiore:
Massima=: 0,008 SEIT 110 millimetri
MENA IM »
Media e | Bel Mo 3 ERE E 108 »
2. Larghezza della faccia ai punti di massima sporgenza
del bordo orbitario esterno:
Massimario Sn Nn 06 millimaità
Minimiay ><? elena, ee eee 94 »
Media E Ret ike aaa È 102 »
8. Distanza dei due rami della mandibola, all’ angolo for-
mato dalla branca ascendente:
Massima. ee Len. 97 smillimetri
Mme o ha se > "86 »
Media x A 3 Ò a5 È 5 Ò 93 »
B. Cranii di Orang-Utan 9, tutte adulte, con dentizione
completa, spesso logora.
4 Cranio del cosidetto MAIAS CIAPPING
L'animale al quale appartenne questo teschio fu ucciso da
un Dajacco il quale assicurò Beccari che aveva le caratteri
stiche gote. Questo cranio differisce soltanto nella forma dei
canini (carattere sessuale), dai cranii di adulti 7 del M. Kassa.
Il foro occipitale è grande. - La larghezza della faccia, pren-
dendo le stesse due misure sopra indicate, sarebbe però sem-
pre al disopra della minima dei M. Xussà o: la prima essendo
109 millimetri, la seconda 98 millimetri. La distanza dei due
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 155
rami mandibolari non segue questa regola, essendo minore
73 millimetri, ma qui influisce il sesso.
Capaciateraniense: EST. 308 (centimi cubi
7 Cranii del cosidetto MAIAS KASSÀ
Molto simili ai cranii del 7, ma quelli che dirò tipici sono
un poco più piccoli, più piramidali, e più stretti in alto, con
creste temporali un poco meno marcate; le mascelle e la
mandibola un poco meno robuste e perciò prognatismo mi-
nore. Gli incisivi superiori sono spesso larghissimi. - Le misure
che ho preso sui cranii 77 sarebbero qui inutili e perciò le ho tra-
lasciate, non sono mai al disopra delle medie nei maschi,
anzi quasi sempre al disotto. Del resto, mancando i canini,
sarebbe in alcuni casi quasi impossibile il determinare il sesso.
Capacità craniense :
Massima Re 0A centim: cub:
Minima dot Gene clan cen OLE » »
Media ao fee bo » »
Veniamo ora alle conclusioni portate da questi confronti:
Domando a qualunque zoologo, il quale prenda la pena di
leggere il risultato del mio lavoro, se egli esiterebbe a con-
siderare quali specie distinte il Maias Ciapping ed il Maias
Kassà? La diagnosi distintiva nei due casi è abbastanza espli-
cita, quantunque manchi qualche cranio di più di M. Cvap-
ping Q, per rendere perfetto il quadro comparativo. Molti
credo risponderebbero affermativamente alla mia domanda;
pochi esiterebbero ad affermare la distinzione specifica delle
due forme; io stesso, per ora al meno, sono costretto a pormi
tra questi, e ciò a cagione di un cranio di Orang-Utan <7
adulto, esistente nel Museo Antropologico di Firenze, compe-
rato ad Amsterdam e di provenienza ignota. Questo cranio
occupa un posto intermedio tra i due tipi M. Capping e
M. Kassd: per le dimensioni dovrebbe porsi tra i primi, ma
156 E. H. GIGLIOLI
manca qualsiasi traccia della cresta sagittale ed il caratteri-
stico triangolo frontale; vi sono invece due creste temporali
convergenti ai lati del fronte, parallele sul vertice, poi diver-
genti sino all'incontro delle creste occipitali, che sono svi-
luppatissime e formano una protuberanza mediana; le arcate
sopra orbitali sono ben marcate. I canini sono enormi, ma
rotti; tutti i denti sono molto logori; la sinostosi è molto
avanti; il foro occipitale è piuttosto grande, e le fosse post-
condiloidee marcate. Le misure sopra applicate per la lar-
ghezza della faccia e della mandibola danno i seguenti risultati:
4° 123 millimetri; 2° 113 millimetri; 3* 110 millimetri; in
queste sarebbe molto « Ciapping ». La capacità è 471 centi-
metri cubi, molto più della massima nei M. Kassd.
Questo cranio intermedio avrebbe precisamente i caratteri
dati da Brooxe al suo MZ. Pappan (S. Wurmbii Owex); mentre
possiamo ora vedere come il IM. Rambi del Ragià di Sarawak non
corrisponderebbe (per i caratteri craniologici almeno) nè al I.
Rambei di Beccari nè al M. Kassd, bensì al grande M. Ciapping.
Un simile anello connettente tra le due forme di Orang-Utan
mi ha, lo confesso, reso molto titubante; non esiste un simile
esempio nella ricca serie di cranii di Sima nel Museo Civico di
Genova. Ma anche i cranii riferibili ai due tipi sotto esame
variano individualmente entro i limiti delle diagnosi che ho
date, ed i 7 del Maias Ciapping forse più degli altri: in essi
lo sviluppo della cresta sagittale, l’altezza e la larghezza del
triangolo frontale, la larghezza della regione nasale, quella
del margine orbitario esterno, il piano della faccia (in uno,
il N. 30 Cat. Beccari, questa è straordinariamente piatta) ed il
prognatismo, presentano notevoli differenze individuali. I cranii
marcati come appartenenti ad individui della varietà detta
Maias Rambei non si possono distinguere da quelli dell’ ordi-
nario M. Xassa. Ho già notato la grande somiglianza che
passa tra i crani di Maias Kassà £ e quelli di Q I Fassa
ed anche M. Ciapping; alcuni trarrebbero da questo la prova
che i M. Kassà 7 non sono che giovani i quali col tempo
diventerebbero M. Ciapping; questo sarebbe possibile per
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 157
la sinostosi ed anche secondo alcuni per le creste sagittale
ed occipitale; ma nei cranii da me esaminati di M. Kassa d
alcune suture erano già scomparse, e poi i denti in molti
estremamente logori e sempre più piccoli di quelli dei M.
Ciapping, complicano il caso rendendo quasi inapplicabile quel-
l'ipotesi e facendoci ricadere nelle incertezze. Un carattere che
ho trovato sicurissimo negli Orang-Utan adulti per la deter-
minazione del sesso stà nella forma dei canini, sempre più
corti ed ottusi nella 9.
Concluderò queste osservazioni dicendo due parole intorno
a due teste di Orang-Utan conservate nell’ alcool. nel Museo
Civico di Genova e riportate dal mio carissimo amico: Dott.
O. Beccari da Marop (Borneo occidentale); invece di aiutare
la soluzione del problema intorno alla pluralità delle specie nel
genere Simia, esse lo complicano in modo singolarissimo: sono
entrambe di animali adulti, e parrebbero. pure entrambe di. 9 ;
per una, la più piccola, non vi può essere dubbio intorno al
sesso: 1 canini mostrano la caratteristica forma femminile; que-
sta sarebbe un M. Kassd. Ma la più grande, doppia almeno
nelle. dimensioni, rende perplesso chiunque la vede: ha denti
canini enormi, 1 quali hanno però punta. ottusa; il Dajacco
che la portò a Beccari la disse di 9! ma possiamo esserne
certi? D'altronde quella testa è affatto diversa da quella del gi-
gantesco M. Ciapping 7 adulto montato, che è il pezzo più
prezioso e più rimarchevole del Museo genovese, e la cui
faccia stranissima, buffamente allargata dalle gote 0 ciapping
che caratterizzano quella forma, venne dal Beccari stesso mo-
dellata in gesso da misure e disegni presi da lui sul cadavere di
quel notevole Antropomorfo; quelle gote mancano nella testa
enorme conservata nell’alcool e le mancano pure i lunghi peli
diversi in colore e sembra anche in qualità, da quelli delle
altre parti del corpo, che cuoprono la parte superiore della
testa del grande I. Ciapping montato, e contribuiscono ad antro-
pomorfizzare, per dir così, la sua strana fisionomia, essendo para-
gonabilissimi ai capelli umani. Dunque quella testa non sa-
rebbe di JZ. Ciapping, ma non sarebbe neppure di M. Kassa;
158 E. H. GIGLIOLI
pensai che forse potesse essere il M. Pappan di Brooke,
giacchè attraverso la pelle non sì sente alcuna cresta sa-
gittale; questa, coperta dagli integumenti, potrebbe però
anco esistere, ma mancano poi le gote! Infine da quanto
ho potuto vedere, una sola cosa rimane chiara ed innegabile:
ed è che gli Orang-Utan anche del medesimo sesso, della
medesima età e della medesima località, (tutti i cranii raccolti
durante il viaggio Doria-BeccarI vengono dal territorio di
Sarawak) variano considerevolmente, anche i giovani nel 1°
e nel 2° periodo dentare; e questo conferma quanto ho cer-
cato e cercherò di dimostrare per gli altri Antropomorfi, e
mostra una grande tendenza negli Orang-Utan a formare
razze distinte le quali divergendo sempre più, possono poi
dividere il genere Sinia in varie specie ben diverse.
Ritorniamo ora al genere Troglodytes, nel quale sappiamo
già che vi sarebbero due forme estreme: la 7. Gorilla e la
T. niger; queste sono senza dubbio buone specie nel senso
che ho dato alla parola. La prima è ancora imperfettamente
conosciuta; ma chi ha potuto osservare, come io ebbi l’ agio
di fare, nei grandi musei d’ Europa e d’ Australia una buona
serie di cranii, avrà trovato che a condizioni pari variano;
posso citare come esempio gli ultimi veduti, 1 due di g
adulto esistenti a Genova: in entrambi vi è sinostosi completa,
eppure uno è più piccolo dell’ altro, ha creste diversamente
sviluppate ed arcate sopra orbitali meno prominenti, foro
lacrimale meno esposto ed altre particolarità che non ho bi-
sogno di citare. E poi, non abbiamo un caso estremo nel
cranio descritto da Owen ('), e proveniente non dal Gabun,
ma dal fiume Danger sulla medesima costa? nel quale non
solo i caratteri di secondaria importanza, come quelli de-
rivanti dall'impianto di muscoli, variavano, ma il palato
e le ossa dell’asse basicraniale presentavano marcate diver-
genze dal tipo comune; qualche caso consimile diede senza dub-
bio origine alla Gorilla gina. Is. Geor. S. HiLAamrE, che sembra
(1) « Trans. Zool.Soc. London » vol. IV. part. III. p. 75 (1851).
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 159
essere stata creduta per qualche tempo diversa dal Gorilla di
Savage, Owen e Wymay. Il Du Cuariu distingueva pure una va-
rietà del Engi-na, « The red rumped Gorilla». E non abbiamo
il Troglodytes Tschego descritto da Duveryoy (4), e creduto da
Isipore Georrroy S. HiLarre una specie del suo genere Gorilla?
Questa forma avrebbe il colore, ed in parte le fattezze
del suo gigantesco parente, ed oltre minori particolarità,
creste craniensi più sviluppate, prognatismo maggiore, ed
orecchie più piccole del comune Cimpanzé. Is. Grorrroy S'. Hr-
LAIRE (2) ha pure cercato di stabilire i tratti caratteristici del
T. Tschego controntandolo col 7. niger a faccia bianca e grandi
orecchie; ma egli poi contribuisce a distruggere la prima
specie facendoci conoscere il Cimpanzé di Bovet del Rio Nunez,
con faccia nera come il 7. 7schego e grandi orecchie come
il 7. niger. Dautpom, (3) Biscnorr (*), e molti altri natu-
ralisti, tra 1 quali Owen, non solo non vollero separare il
T. Tschego dal genere Troglodytes, ma non videro in esso che
una varietà del 7. niger; certo è che ho trovato il solco della
superficie esterna dei canini superiori, uno dei caratteri di-
stintivi dati dal Duvernoy per la sua specie, sul cranio del
Cimpanzé 7 adulto appartenente al Museo Civico di Genova
e riferito al 7. Aubryi; del resto Owen dà questo solco come
carattere normale dei canini permanenti del Cimpanzé adulto,
forse è però esclusivo al 9 (5).
Veniamo ora ai Cimpanzé nel senso ristretto, ecco, oltre il
citato 7. Z'schego, le specie state descritte da diversi autori che
sì raggruppano intorno al 7. niger tipico, dal quale quelle
segnate con asterisco non sembrano assolutamente differire :
(1) « Compt. Rendus. Acad. Sc. » vol.XXXVI. p. 925. Paris 1853. — Archiv. Mus.
d’ Hist. Nat. VIII. p. 4.
(2) « Archives du Muséum » vol. X. p. 99. tav. VIII.
(3) « Zdologiska Studier ». Forsta Bandet. Andra Haftet. Pag. 57, Lund 1857.
(4) « Sitzungsberichte der konigl. baier. Akad. der Wissenschaften zu Miin-
chen », 1867, p. 283-293.
(5) « Odontography » p. 445.
160 E. H. GIGLIOLI
*Troglodytes leucoprymnus, Lesson (!); * 7. vellerosus, J. E. Gray (3);
*T.calvus, Du Cnaruuu (3); 7. Aooloo Kamba, Du Cnaruuu (*);
T. Aubryi GramoLeT. Dei primi due non intendo neppure di
far parola; il terzo ed il quarto sono il Nschiego-M’ bouve e
il Avoloo-Kamba, del famoso Du Cuamuu, frutti del suo primo
viaggio; dal secondo egli riportò una forma di Cimpanzé
che egli chiama Nkengo- Nschiego (°), che sì distinguerebbe
per avere la pelle della faccia gialla (!); ad essa non im
pose ancora un nome scientifico.
Ho conosciuto il. signor Du CHrailu a Londra prima che
egli partisse pel suo secondo viaggio, e siccome vi sono state
acerbe e prolungate discussioni intorno alla sua veracità,
dubitata da molti e sostenuta non meno energicamente da
altri, dirò che molto di quanto egli disse era già stato detto,
e molte delle sue notizie nuove furono poi trovate vere. da
ulteriori esploratori; del resto quel viaggiatore era com-
pletamente sprovveduto di nozioni zoologiche, e molto scrisse
a memoria; gli dobbiamo dunque gratitudine da un lato,
mentre dall’ altro dobbiamo accettare con tutta cautela le
sue asserzioni zoologiche. Ora egli distingue dal 7. niger
due Cimpanzé (non parlo del terzo ancora anonimo) e dà per
essi caratteri distintivi presi non soltanto dai costumi e dal-
l'aspetto esterno, ma anche dalla forma del cranio. Gli esem-
plari tipici di Aoo/00-Kamba e del Nschiego-M bowve riportati dal
Du Cuamtu si trovavano al Museo Britannico quando io vi
facevo per l'appunto studi di osteologia comparata. Ne
confrontai 1 cranii con quelli di Cimpanzé che portavano il
nome di 7. niger, e dovetti convincermi che mentre nel
cranio del Kooloo-Kamba si vedevano tratti caratteristici abba-
stanza marcati, se vengono confermati in altri individui, da
(1) « Illustr. de Zool. pl. XXXII, Paris 1831.
(?) « List of Mammatlia from the Camaroon Mountains », Proc. Zoo. Soc. Lon-
don 1862 p. IS.
(3) Boston Journ. Nat. Hist. 1860 p. 296. — Explor.and Advent, Equatorial Africa
p. 230-423 (tav. varie), London 1861.
(4) Id. Ibid. p. 358. — Id. Ibid. p. 270-360 (tav. varie).
(5) « L’ Afrique Sauvage. p. 49. Paris 1868.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 161
costituire quella forma in varietà divergente dal tipico 7. niger,
in quello invece di Nschiego M'bouve non s’ incontravano ca-
ratteri differenziali; e ritengo essere quel Cimpanzé identico
coll’ ordimario 7. niger, almeno sin dove mi porta il raffronto
dei cranii; inoltre la calvizia che dovrebbe essere particolare
a quella forma può essere individuale e non venne più con-
fermata; il nido è fabbricato dai Cimpanzé in genere, e sembra
anco dal nostro Manzé-giaruma (Hevatin); sappiamo che lo è
pure dagli Orang-Utan. Del resto il dott. J. È Gray strenuo
oppositore del Du Cuaitiu, scrisse una memoria allo scopo
speciale di distruggere le specie nominate da quel viaggia-
tore ('), dimenticando forse che su dati assai più incerti e
con materiali più scarsi egli aveva fondato non poche ma centi-
naia di specie! Se avesse letto con maggior attenzione la rela-
zione di Du CnaiLu intorno al suo primo viaggio avrebbe tro-
vato che più di una volta quel viaggiatore chiama mere varietà
del T. niger le sue due nuove specie di Cimpanzé (Op. cit.
p. 352-375), ricordando pure a chi legge la grande variabilità
dei Gorilla. Le figure di cranii date dal sopracitato viaggia-
tore nella sua opera sono troppo male eseguite per essere
di qualche utilità, farò pure notare che due volte (Op. cit.
p. 232. 359) egli riproduce la figura del giovane 7. niger,
data dal Gervais (2), per rappresentare il giovane Nschiego
M bowve.
Vidi ultimamente che il Gray si è di nuovo contradetto: nel
suo catalogo delle scimmie del Museo Britannico egli inclina ad
ammettere le due specie del Du Chaillu come veramente di-
stinte, ma dice che l’unico individuo del Nschiego M’ bouve esi-
stente in quel Museo é troppo in cattivo stato per servire ad
affermare la cosa; in quanto al A90/00-Kamba lo ammette, ma
dichiara che il cranio dato come tale al Museo di Londra non
appartiene a quella specie. Il Gray dà il 7. niger sotto il
(1) « Observations on M.r Du Chaillu’s papers on « The New species of Mam-
mals » discovered by him in Equatorial Africa » (Proc. Zool. Soc. London 1861
p. 273.
(2) « Hist. Nat. des Mammiferes », vol. I. p. 21. pl. Paris 1854.
14
162 E. H. GIGLIOLI
nome di Mimetes troglodytes Leach, ci presenta ancora come
buona specie il suo 7. vellerosus, già citato, e nega la distin.
zione dei 7. Zschego e 7. Aubryi considerandoli entrambi veri
T. niger (1).
Il Prof. IsseL nel confrontare il Cimpanzé che egli descri-
veva con specie aflini, avrebbe trovato qualche somiglianza
tra esso ed il Kooloo-Kamba; io non ne trovo davvero.
Il dott. Franquet, medico di marina, che fu al Gabun e
rivolse la sua attenzione alle scimmie antropomorfe di quella
regione, ammetteva tre forme o specie di Cimpanzé; ed HuxLEy
nel 1863 (Op. cit., pag. 46), non crede improbabile che varie
specie di 7roglodytes sieno ancora da scoprirsi.
Ci rimane il 7. Aubryi di GratioLet ed ALix, forma. che
secondo i suoi descrittori potrebbe essere identica al Kooloo-
Kamba ora menzionato; ma credo erronea tale opinione per-
ché ho veduto l’unico individuo riportato dal Du Cuatuu,
e ne è diverso. Il 7. Aubryi venne fondato sopra un solo
esemplare 9 conservato nell’ alcool, e del quale il com-
pianto GratioLeT aiutato da Auix ci ha dato una com-
pleta descrizione anatomica; opera che se non stabilisce
in modo molto soddisfacente quali sieno i tratti distintivi
della creduta nuova specie di Troglodytes, e quali quelli pei
quali differisce dalle altre forme del medesimo genere, ci dà
minutamente ed abilmente tracciata, |’ anatomia di un Cim-
panzé. Basta leggere la nota del sig. ALix sullo scheletro di
un Troglodite 7 adulto riferito al 7. Aubryi (?) ed ora nel
Museo Civico di Genova, per vedere come sono vaghi i carat-
teri su cui si fonda questa specie e quanto sono variabili questi
benedetti Antropomorfi. Dopo aver dichiarato che quello sche-
letro appartenne probabilmente ad un individuo della specie
descritta e nominata da lui e da GramoLeT, il Sig. Aix trova che
esistono non pochi punti di divergenza, e si vede costretto a di-
stinguere (momentanément) lo scheletro maschile col nome di
(3) J. E. GRAY. « Cat. of. Monkeys Lemurs and Fruit-eating Bats in the Bri-
tish Museum » p. 6,7 e Appendix p. 127. London, 1870.
(*) « Soc, Philomat. Paris » juillet 1866.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 163
Chimpanzé de Girard, nome del Commissario di marina che
lo aveva inviato, il quale aveva pure dalla medesima localita
sul fiume Gabun procurato la spoglia del 7. Aubryi 9. Si
tratta, niente meno, tralasciando differenze minori, che il 9
avrebbe 13 costole, 13 vertebre dorsali e 4 vertebre lombari,
mentre la 9 avrebbe 14 costole, 14 vertebre dorsali e 3 ver-
tebre lombari; non ci sarebbe male per |’ estensione del circolo
di variazioni individuali nella medesima specie in animali
così alto locati!
Il valente anatomico RuemmeyER critica il lavoro di GRATIOLET
ed Aix, dicendo che essi non fecero un confronto abbastanza
profondo tra il loro Z. Aubryi ed il 7. niger, paragonandolo
piuttosto coll’Uomo, onde molti dei caratteri creduti specificé
dai due naturalisti francesi sono invece generici; e conclude
che stante le grandi variazioni individuali presentati da quegli
Antropomorfi egli crede mal fondata la specie dedicata al
Signor Ausry, la quale al suo dire, non sarebbe per ora se-
parabile dal Z. niger (1).
In conclusione mi sembra provato che anche nei Trogloditi
le varietà predominano, oscillanti tra le due forme estreme
il Cimpanzé ed il Gorilla, giungendo talvolta a costituire vere
razze o sottospecie più stabili e più permanenti, che possono
star in mezzo alle specie già formate, oppure divergere per
formarne poi altre col concorso di circostanze favorevoli. Non
credo che alcuna delle forme sin qui segnalate intorno al
Gorilla ed intorno al Cimpanzè, sieno abbastanza diverse] dal
capo stipite per essere considerate anche sottospecie; per me
non sono che varietà, che oscillano dentro e fuori ma sempre
vicino ai due centri specifici; solo il Troglodytes Schwemfurthi
avrebbe al mio avviso i requisiti per essere considerato una
sottospecie 0 razza, la quale diverge dal tipo primitivo verso
una forma specifica diversa, probabilmente in via di evoluzione,
ed apparentemente più alta nell'ordine gerarchico della psico-
(1) RUETIMEYER, « Archiv. fiir Anthropologie » vol. II. p. 358. Braunschweig
1867. — Vedo che il Dott. R. HARTMANN (Op. cit. Loc. cit. p. 122) condivide 1’ o-
pinione di RUETIMEYER.
164 E. H. GIGLIOLI
logia animale; naturalmente ommetto quelle forme che credo
non distinguibili da uno o dall’ altro dei due capo stipite. Con
questo, lo stato attuale del genere 7rog/odytes, dai dati an-
cora incompleti che abbiamo, può essere espresso col quadro
seguente, in cui le specie van distinte con numero romano, le
sottospecie con numero arabico, le varietà con lettere minuscole:
a' Gorilla dal fiume Danger
I. TroLopyrrs GORILLA
a Gorilla del groppone rosso?
o
b. T. Tschego
a T. Aubryi
II. TRoGLODYTES NIGER
a’ T. Kooloo-Kamba? ?
2. Troglodytes Schweinfur thi.
Era gia da molti giorni nelle mani dello stampatore il Ms.
di questo mio lavoro, la cui pubblicazione è stata ritardata
da inattese circostanze, quando mercé la gentilezza dell’ illustre
mio amico e collega prof. Maurizio Scurr ebbi in comunica-
zione i due primi numeri pel corrente anno dell’ « Archiv
Sir Anatomie Physiologie und wissenschaftliche Medicin » di Ber-
lino, pubblicato dai Prof." C. B. Rercnert ed E. Du Bors Rey-
mond che contengono le due prime porzioni del lavoro esteso
del Prof. R. Hartmann, intitolato: « Beitrage zur zoologischen
und zootomischen Kenntniss der sogenannten anthropomorphen
Affen » ; ho già tratto da esso alcune citazioni poste come note
nelle pagine precedenti e credo ora mio dovere il dare un sunto di
quanto dice l’anatomico berlinese intorno al Cimpanzé dell’Africa
centrale, col quale incomincia le sue ricerche sugli Antropo-
morfi. La prima porzione del suo lavoro venne pubblicata nel
luglio, la seconda alla fine di settembre. Hartmann incomincia il
suo articolo (Loc. cit. Z/eft. 1 p. 607). con una specie di profes-
sione di fede nelle seguenti parole: « Sez einigen Jahren haben
cine Anzahl unberufener, mit mangelhaften Kenntnissen und mit
schlechtene Materiale bedachter Vagesschrifisteller und Dilettanten
sich der « anthropomorphen Affen » bemiichtigt, haben iiber
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 165
die Geschichte, die Morphologie dieser Thiere, uber ihren « An-
tropomorphismus » uber die Descendenz des Menschen-geschlechts ,
cine Anzahl von sein sollenden, schlecht oder gar nicht begriin-
deten Lehrsatzen in die Welt hinausgeschickt, welche nur Ver-
wirrung in den Kopfen unserer schon durch so viele Halbwisseret
beemtrachtigten Zeitgenossen anzurichten gecignet erschienen » [!1]
Si occupa quindi del materiale osteologico appartenente ai
cosidetti Antropomorfi, nel Museo Anatomico di Berlino, che
risulta molto vistoso; tesse, la storia degli Antropomorfi
africani e particolarmente dei Cimpanzé, e viene infine ad
occuparsi di quello che abita l'Africa centrale che egli
preferisce chiamare « Bam-Cimpanzè ». Durante il viaggio
di ApALBerT von Barnm nell’ alta regione niliaca, |’ atten-
zione di Harrmann, il quale gli era compagno, fu portata sul-
l’esistenza di una scimmia antropomorfa in quei paesi, pei
racconti del filibustiere (sic) ALpnonse DE Mauzac, del cac-
ciatore Troporo EvangELISTI e di cacciatori indigeni: essi pre-
tendevano che quella scimmia abitasse il paese boschivo dei
Djur, dei Beri e dei Niam-niam, ed asserivano aver avuto
nelle mani pezzi di pelle di quella scimmia, e turcassi co-
perti con essa, la quale veniva cacciata dai Negri isolandola
col fuoco su grandi alberi, ed uccisa a frecciate; anche ferita
essa si difendeva accanitamente.
A Fazoglo Hartmann udi molti strani racconti intorno ai co-
sidetti « Sendjeren » scimmiformi. Nel suo secondo viaggio,
il dott. ScuwEINFURTH (come già sappiamo), si diede molta pena
per raccogliere notizie e materiali per illustrare la storia così
imperfetta dell’ Antropomorfo dell’ Africa centrale. Io ho già dato
intorno a questo, lunghi brani di una lettera dello ScaweIx-
FURTH stesso; è dunque inutile fare qui una ripetizione di
quanto mi scrisse il dotto viaggiatore. Risulta ora che oltre
il nome Manze-giaruma tante volte da me adoperato, quella
scimmia è conosciuta nel paese dei Niam-niam cogli appel-
lativi « Mangarima » e « Réna ». In un villaggio Sandé sul
Diamvonu, affluente del Mbrùole, lo ScHwEINFURTA trovò, come
ho già detto, un bel numero (15) di cranii del Cimpanzè ci-
166 E. H. GIGLIONI
tato; essi stavano infissi sopra un palo votivo ornato di altri
trofei di guerra e di caccia, con teschi umani e cranii di Cer-
copiteci, e di altri animali. Il nostro viaggiatore comprò dagli
indigeni tutta quella raccolta craniologica ed ebbe pure altri
cranii da villaggi vicini, pagando ogni pezzo con un anello
di rame del valore di 8 sédbergroschen (circa 1 L. ital.); ne
avrebbe avuti di più se avesse potuto fermarsi oltre in quel
paese. Risulta dunque chiaramente che lo ScuweinrurTH non
vide mai alcuna .di quelle scimmie in vita, né potò assistere
alla loro caccia, fatta dai Niam-niam nel modo singolare che
sul principio ho raccontato; quei Negri gli dissero che, cacciati
nelle reti, i Manzé-giaruma sì difendono, strappano la lancia dalle
mani del cacciatore e cercano di morderlo e di sgrafiiarlo;
sono perciò molto temuti. La notizia data da Heuglin che
quegli Antropomorfi si fabbricano dei nidi, venne confermata
dallo Scawerrurtn, il quale però non ne vide. Il paese dei
Niam-niam è coperto di folta foresta, il Rina sembra esservi
abbastanza comune, menando come 1 Mazas di Borneo una
vita esclusivamente arborea; infatti nel paese dei Monbuttu
ove vi sono larghi tratti diboscati e coltivati, quella scimmia
sembra essere assai più rara. I Niam-niam accusano il Rina
di rapir donne.
Oltre i cranii mandati dallo ScawernrurtH, HARTMANN ha po-
tuto studiare una pelle ben conservata con entro il cranio e
le ossa delle estremità, che furono poi estratte e ripulite,
mandata dal fratello del segretario consolare a Khartoum,
Cuauit Scuami, al Prof. J. Duemicnen di Berlino, e donata da
questi al Museo anatomico di quella città di cul HARTMANN è
vice-direttore.
L’anatomico berlinese dà nella seconda parte del suo la-
voro, una descrizione del “ Bam” confrontandolo con altre pre-
tese specie di Zroglodytes, e darò i tratti più notevoli di quel
confronto basato principalmente sull’esemplare ricevuto da
CnaLiL Scnam, che sembra essere quasi adulto (uguale circa
in età al mio 7. niger segnato £); secondo Hartmann avrebbe
circa 7 anni di età, è una 9.
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 167
Aspetto esterno: L’individuo ricevuto dal Prof. Durmicuen ha
forme robuste, il suo corpo è rivestito di folti peli diritti,
lunghi da 70 a 90 millimetri, con spessore di (==
piuttosto increspati sul collo, sulla nuca e sul petto; (l’autore
dà qui una serie di misure dei peli sulle diverse parti del
corpo che credo inutile citare). La faccia e le orecchie sono
quasi glabre, essendovi pochi peli corti e neri; così pure sul
fronte e sulle sporgenti arcate sopra orbitali, ove si osservano
spazi nudi; sulle labbra vi sono peli radi e bianchi. Sul braccio
i peli lunghi diritti e folti sono volti in giù, mentre quelli
dell’avambraccio pure lunghi folti e diritti voltati in su,
incontrano i primi al gomito. Sugli arti inferiori i peli
sono tutti diretti in giù; sul dorso della mano e del piede
si notano peli lunghi e scarsi. Il colore dei peli è general-
mente nero con riflessi bruni e rossicci. Intorno all’ ano ed
agli organi genitali vi sono peli bianchicci. La pelle della
faccia è nerastra, le orecchie sono di un bruno cuoio (Hart-
MANN opina che la pelle delle parti nude, biancastra nei Tro-
gloditi giovani, diventi nera coll’ eta).
Il fronte è sfuggente, la faccia molto prognata; il naso in-
cavato nel mezzo; ma con punta prominente; l’autore osserva
che anche nella pelle secca il naso è più « @ volta» che nei
Cimpanzè ordinari vivi. Il mento è sfuggente, le labbra non
presentano nulla di notevole; (HartwANN descrive qui minuta-
mente le rughe e grinze della faccia, alle quali, trattandosi di una
pelle diseccata, mi sembra dare soverchia importanza); queste
rughe si trovano sul naso e sulle gote. Le ciglie sono nere e corte.
Le orecchie sono piccole (relativamente); |’ elice o padiglione ha
) M.; sono
il bordo superiore soltanto ripiegato in alto, la fossa scafoidea è
piccola, il trago pure, la conca è profonda; mancano assolutamente
l’anti-trago ed il lobulo (Zippeher); sappiamo che tanto l’ uno
come l’altro esistono, piccoli ma ben marcati nell’ orecchio
del 7. niyer; [io li ho trovati nell’individuo conservato nel-
l’alcool a Firenze e su quello che viveva qualche mese fa
nel serraglio Faimali, e Hartmann li trovò sopra una giovane 9
per nome « Molly » che morì ultimamente nell’ Acquario di
168 E. H. GIGLIOLI
Berlino]; in quella specie, oltre all’ essere piu grandi, le orecchie
si distinguono pure per avere tutto il bordo superiore dell’ elice
ripiegato. Nel Cimpanzé di Duemicuen le mani ed i piedi sono
ilesi (4).
Hartmann dà quindi una serie di misure prese sopra quel-
l’ interessante individuo, confrontandole con quelle prese da
IsseL sull’individuo di Genova, da ALix e GratioLET sul loro
T. Aubryi e da lui medesimo sopra due giovani 7. niger, la già
citata « Molly » ed un giovanissimo morto ad Amburgo
nell’ aprile scorso. Io non riprodurrò che quelle che mi sem-
brano più importanti prese sul Manzé-giaruma di Cnauil
SCHAMI :
Dal vertice alla pianta dei piedi (gambe tese ) 1090 millim.
Lunghezza della faccia, dal mento alla linea
dispelu stl frome.) te. Le Me aaa
Collo. sta te sina tint: Yolen el to A a
BEACCIOl ie be BR Avice es ies” eR ee
Avambraccion(eianano?)i) Aen ite. ts a LOR
Cossa palato en ca el ZIO see
Gamba: e eo ae 200
Distanza degli angoli interni degli occhi . . 30° »
Eunghezza dell'orecchio. 40. 2) ct. 5 nada
Larghezza dell'orecchio (davanti) .. . . 43 »
Il lavoro del Prof. Hartmann, intrapreso con grande minuzia
e sopra un'abbondante materiale, è ancora ben lontano dalla
(1) HARTMANN ha dato altrove (« Zeitschrift fiir Ethnologie » vol. IV Heft JII
Berlino 1872 tav. VI pag. 198.) due figure della testa del Mba’am Cimpanzè ®
dell’ Africa centrale veduta di faccia e di profilo, figure che sono basate in
gran parte sull’ individuo del DUEMICHEN, e sui disegni presi dall’ HARTMANN
stesso sull’individuo di Genova quando era a Parigi ; nel primo le parti molli
furono previamente immerse in una soluzione alcalina onde riprendessero
per quanto era possibile, la loro forma primitiva. Quelle figure sono davvero
preziose, dandoci press’ a poco la vera fisionomia del Manze-giaruma % quasi
adulta, assai diversa da quella della 7. niger 9 « Molly» figurata da fotografie
(Ibid. tav. V). Una vivace descrizione della povera « Molly » e del suo carattere
ed intelligenza è dato nel seguente Heft IV del medesimo giornale (p. 201), dal
Dott. CARLO NISsLE, come parte prima di una serie di contribuzioni che portano
il medesimo titolo del lavoro di HARTMANN, cioè; « Beitrige zur Kenntniss der
sogenannten anthropomorphen Affen »,
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 169
sua fine; mi rincresce il non poter dare ancora le sue con-
clusioni intorno al Cimpanzè del Sande, egli non rispose alle
domande che io gli aveva indirizzato in proposito; anzi da
quanto mi risulta egli non avrebbe ancora definitivamente
formulato un giudizio; nella seconda parte del suo scritto ( p. 132)
dice soltanto che se avesse avuto nelle mani 15 anni fa il mate-
riale di cui ora dispone, non avrebbe esitato a considerare
il “Bam” specie nuova e distinta; « in quel tempo », egli pro-
segue, « fioriva ancora la fabbrica di specie (Artmacherei); ma
oggi in verità si va più cauti in questo riguardo, » ed egli si
dichiara uno di coloro i quali hanno assunto l’arduo compito
di ripulire il sistema zoologico dalle specie cattive e mal
fondate.
Tre tavole accompagnano le due parti pubblicate della me-
moria di Hartmann (Hejt 1 tav. II e IV, Heft II tav. V); esse
rappresentano cranii di Trogloditi mirabilmente eseguiti in
litografia da disegni presi applicando carta translucida sul vetro
posteriore di una camera fotografica, ed autografati quindi sulla
pietra. Intorno ai cranii così figurati debbo fare alcune impor-
tanti osservazioni; essi sono rappresentati, come quelli da me
figurati, in quattro posizioni diverse: veduti cioè di faccia, di
profilo, da sopra e da sotto; nella tav. V, è rappresentato il
cranio del “ Bam” dato dal Prof. DuemicneN, confrontato con uno
di quelli portati dallo Scuwsivrurtu; il primo, del quale ho
già dato l'età approssimativa, appartenne ad una 9. Quello
che colpisce subito chiunque guarda quella tavola è il grande
antropomorfismo che presenta quel teschio, ed i molti tratti
differenziali che lo distinguono dal cranio vicino che proviene
dallo stesso paese; mi venne subito in mente quanto mi scrisse
da Riga lo ScawersrurtE intorno alla probabile esistenza di due
forme ben diverse di Cimpanzé nel paese dei Niam-niam, cosa
d’altronde che era pur stata dichiarata dal Praggia; non vorrei
invadere il campo del Prof. HartmANN, ma non posso trat-
tenermi dal dire che dopo di aver veduto le sue tavole
mi sento decisamente inclinato verso la credenza che tale
sia effettivamente il caso, e che coi due nomi dna, e
170 E. H. GIGLIOLI
Manzé-giaruma 0 Mangaruma (evidentemente lo stesso), i Niam-
niam intendano due forme di Cimpanzé che sembrano dav-
vero essere ben distinte. Chi confronta le figure che ho
dato dei due cranii della forma da me distinta col nome di
T. Schwemfurthi con quelle del cranio del Troglodite del Pro-
fessor Duemicnen, non può che rimanere persuaso che sono
teschi appartenenti allo stesso animale in età diverse: tro-
viamo le medesime forme arrotondate, la stessa ampiezza,
che a giudicarne dall'esterno, promette anche pel cranio re-
galato dal Duemicurn una grande capacità, la regione fron-
tale è sempre più convessa, e molto meno depressa dietro
le meno prominenti arcate sopraorbitali; la ‘superficie del
cranio in ultimo citato è perfettamente liscia. Un dettaglio
rimarchevole di somiglianza tra 1 due cranii che ho illustrato
e quello figurato da Hartwanx sta nella larghezza e nella
forma delle ossa nasali (si confronti specialmente il mio cranio B
tav. VII, con quello del Duewicnen); ho fatto pure un minuto
confronto tra le figure di quest’ ultimo e quelle del Z niger E,
da me figurato, suo coetaneo e forse del medesimo sesso,
confermando molti dei tratti distintivi del teschio del mio
TP. Schweinfur thii.
Gh altri cranu di “ Bam” figurati da Hartmann, alcuni di quelli
portati dallo Scuweinrurtu (Vedi Op.e Loc. cit. tav. III fig. 2,
22 e 2; tav. IV (tot.); e tav. V fig. 2-7.), sono estremamente
rimarchevoli: hanno un’apparenza ben più bestiale, scatola
cerebrale più piccola nel profilo, fronte depressa; branca ascen-
dente della mandibola rimarchevolmente larga (Cfr. fig. 2.*
tav. II); ma quello che più mi ha colpito è la forma del
cranio veduto da sopra: in un caso (tav. III. fig. 2° ) si può
dire prettamente triangolare, ma varia nei tre individui figurati,
essendo però sempre notevolissima la larghezza posteriore; i tre
mostrano ben marcate impressioni temporali, ed in due vi è
una leggiera cresta sagittale. Il cranio nei tre casi si direbbe
depresso, ed a giudicarne dal vederlo di sopra dovrebbe avere.
una capacità assai notevole; ho già detto come uno di quei
cranii rammentava notevolmente quello di grande capacità da
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 171
me esaminato a Genova e riferito dubbiosamente al Gorilla, dirò
ora che i tre cranii riportati dallo ScawEINFURTH mi rammentano
pure quello del 7. Kooloo Kambu figurato da Du CnaiLLu (Advent.
and Explor. p. 373 tav. II fig. 10); è vero che in due casi
il prognatismo sarebbe assai maggiore e davvero rimarchevole
nel secondo cranio di Scaweinrurtu figurato da Hartmann (tay.
IV figura 3° ) che sembra quasi munito di un rostro; ed è pure
notevole nel terzo cranio (tavola IV fig. 4° ), singolare poi per
l'eccessiva brachicefalia, il suo massimo diametro antero-po-
steriore essendo uguale alla sua massima larghezza. I tre
crani di ScawEINFURTH sono pure notevoli per avere, meno nel
primo caso, archi zigomatici molto convessi; veduti da’ sotto
(tav. V fig. 2-4) ne è notevole la larghezza; il foro occipitale è
grande; nessuno ha i canini, ma si direbbero 7; in due casi
la sinostosi è molto avanzata.
I denti (tav. V fig. 1° e 15, 2 e 2° ) mostrano pure tratti
differenziali: quelli del cranio Duemicnen sono di dimen-
sioni diverse, il primo premolare nelle due mascelle es-
sendo il più piccolo; i successivi crescono gradatamente, ed i
secondi molari (i terzi non sono ancora comparsi) sono i più
grossi. Nei cranii di ScuweineurtH, almeno in quello di cui le
due mascelle sono figurate, i denti sono invece molto più uni-
formi nelle loro dimensioni specialmente ‘nella mascella su-
periore. |
Vengo ora con poche parole all’ ultima considerazione sug-
geritami da queste ricerche.
Ho già fatto cenno di un popolo di Negri nani abbrutiti
scoperto dal Du CnÒaiuLu nell’Africa occidentale e ritrovato
dallo Scuweinrurtu nell’Africa centrale, abitante dunque per
l’appunto le medesime provincie della grande regione Etiopica
che danno ricetto alle scimmie antropomorfe. Questo fatto non
può che interessare vivamente il zoologo, come l’antropologo ;
e se risulta, come vorrebbe una logica induzione, che quel
popolo nano fosse di tipo fisico e psicologico inferiore anche
alle razze umane più basse sin qui conosciute, si avrebbe nel-
l'Africa e precisamente nell’ Africa centrale, giacchè il Manzé-
172 E. H. GIGLIOLI
giaruma è il più antropoide degli antropomorfi, |’ avvicina-
mento maggiore tra l’ Uomo e la scimmia; fatto la cui im-
portanza è ovvia nella ricerca delle origini umane.
HickeL (') e Darwiy (è) hanno mostrato che I’ origine del-
l'Uomo deve ricercarsi tra le scimmie .catarhine; io direi
tra gli antenati dei Catarhini, dunque sul vecchio conti-
nente, e nè in America nè in Australia; Darwin crede che,
molto probabilmente, nell’ Africa il ramo antropino sì stac-
casse, divergendo dal ramo parentale catarhino, sveltosi
da poco dal tronco platirhino. Credo che la scoperta del
T. Schweinfurthii e di una razza di uomini che sembrano
essere assai al disotto dei Negri che abitano quelle contrade,
renda più probabile V ipotesi di Darwin, diminuendo la di-
stanza che separava sin quì l’ Uomo ed i Trogloditi. Ma I’ a-
nello connettente della catena manca ancora, non conosciamo
l’animale o gli animali da porre nell’ intervallo, non abbiamo
alcuna idea dell’ essere , il quale non essendo più scimmia può
appena ancora dirsi Uomo; credo però che questo essere od i
suoi resti, giacchè è più probabilmente estinto, devono ricer-
carsi nell’ Africa centrale.
Intanto dobbiamo raccogliere quanti materiali possiamo per
conoscere a fondo le due estremità più vicine della catena;
abbiamo già fatto in parte la conoscenza del Manzé-giaruma ;
peccato che non possiamo per ora fare altrettanto pel popolo
negroide di cui feci cenno! Ma dirò intanto’ brevemente quel
poco che sappiamo sul suo conto:
Nella primavera del 1865 in un viaggio verso il paese di
Ashango (3) il Du Cnaiuu vide presso il villaggio apono di
Yengue (Lat. 2° 0° S. Long. 11° 7’ E. Gr.) alcune piccolissime
capanne di forma ovoide, fabbricate con rami ficcati in terra
e foglie rozzamente messe insieme, che gli dissero essere gli
abituri di -una tribù di nani; non fu però che più tardi, il
(1) « Ueber die Entstehung des Menschengeschlechts (Virchow’s Samml. gemein
Wissen. Vortrage I868, p. 61.) — \atvrliche Schdpfungsgeschichte » 1868.
(2) « The Descent of Man » London 1871 vol. I. p. 198.
(*) « L’ Afrique Sauvage » p. 223-260,
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 173
1.° luglio, che il nostro viaggiatore potè soddisfare il desi-
derio che aveva di vedere alcuni di quei strani e diminutivi
rappresentanti dell’ umanità: e questo fu a circa 25 miglia
inglesi più all’Est, presso il villaggio aschango di Niembonai;
in quelle vicinanze trovò due villaggi di Obongo, così si chia-
mano quei nani, e potè vedere a più riprese alcune donne
ed un giovane. Quegli uomini diminutivi erano del resto
timidissimi e correvano a nascondersi nella foresta malgrado
le offerte di doni fatte dal Du CnaiLu e dalle sue guide
Ashango. Du Cuamtu misurò 6 donne ed un uomo Obongo-
la media dell’ altezza totale di quelle donne sarebbe 1, m. 420,
la minima 41. m. 320, la massima 41. m. 525; l’unico maschio
misurato, adulto, ma giovane, era alto 1, m. 370.
Du CnaruLu non ci dà molti ragguagli intorno al loro aspetto
fisico; dice che sono di colore giallo sudicio, che la loro fisio-
nomia è selvaggia ed irrequieta, che hanno la fronte stretta
e bassissima, gli zigomi sporgenti, le gambe corte relativa-
mente al tronco; i loro capelli crescono in glomeruli crespi,
isolati; gli uomini sono quasi coperti di peli similmente di-
sposti sul corpo e sugli arti. Sono nomadi, vivono di caccia
e di quello che fornisce loro la foresta, e le popolazioni negre
tra cul vagano, negano di avere qualsiasi parentela con loro,
considerandoli siccome selvaggi abbrutiti poco meglio delle
scimmie antropomorfe che abitano la stessa regione; li trat-
tano però in generale bene; essi sono detti Abongo dagli
Apono e Ashunga dagli Apingi. Da questo quadro parrebbe
riconoscere una razza simile, ma inferiore, a quella dei
cosidetti Bushmen dell’ Africa australe, certamente la razza
africana più bassa sin qui conosciuta. ScuweinrurTH come ho
detto confermò l’ esistenza di questa razza di Negri nani, che
egli trovò nell’ Africa centrale (il Du CuaiLu ebbe notizia
che si estendevano molto all’Est); spero avere da lui qualche
nuovoragguaglio, ma nella sua prima lettera, già citata, non mi
dice altro che d’ aver avuto secolui un individuo , il quale nel
viaggio di ritorno morì di dissenteria a Berber (Nubia); ag-
giunge che non ebbe alcun cranio di quella gente ma pre-
174 E. H. GIGLIOLI
sentandosi l’ occasione si potrà riavere lo scheletro di quello
che gli morì, e che fu sotterrato al piede di un determinato
palo del telegrafo (4). È un vero peccato che egli non lo abbia
recato in Europa, giacchè quello scheletro e specialmente il
cranio avrebbero fornito dati che noi ancora non abbiamo su
quel popolo strano, forse ripeto, assai più basso di tutti gli altri
sin qui conosciuti ; ma lo ScuweinrurTH potrà aggiungere molto
a quanto ci ha detto il Du ChaiLLu, e con impazienza si aspetta
la pubblicazione delle sue osservazioni etnologiche.
Avevo già scritto quanto sopra quando ricevetti da Riga la
seconda lettera direttami dal Dott. ScuwEINFURTA e con essa il
dotto viaggiatore mi mandava un suo Ms., intitolato. « Rezse
in’s Centrum von Africa». È una lunga ed interessantissima
relazione del suo viaggio, che egli, amante dell’Italia, volle
scrivere appositamente onde fosse pubblicata nel Bollettino
della nostra. Società Geografica, già onorata da alcune sue
contribuzioni. Quel Ms. era scritto in lingua tedesca e dovetti
valermi dell'aiuto di un amico per la traduzione che ora è
compiuta, e che spero fra non molto vedere stampata. In-
tanto estraggo da esso ulteriori notizie intorno al popolo
nano del quale ho ora fatto parola:
« Fin dal principio del mio viaggio ero stato colpito dai
racconti dei Nubiani intorno ad un popolo di nani, abitante
al Sud del paese dei Niam-niam; essi davano loro il nome
collettivo di Sciebberdighintu, che sarebbe di origine darfu-
riana, derivando da « Sciebber » [palmo] e dign [barba],
cioè « barba d’un palmo ». Per la grande esagerazione e con-
fusione che rendono poco veritieri i racconti dei Nubiani, feci
allora poca attenzione a quanto mi dicevano; era già stata
sparsa nello stesso modo la tavola della coda dei Niam-niam ,
e quella più antica degli uomini con grandi orecchie, i quali
dormivano su una e si ricoprivano con l’altra. Quando fui
(1) Ecco le sue parole in proposito: « Von den Zwergvòlrern habe ich keine
Schidel mitgebracht, und das einzige lebende Exemplar ging mir auf der
Riichreise in Berber (Nubien) an der Dyssenterie zu Grunde. Vielleicht wird
noch gelegentlich sein Skelett geholt, das an einem bestimnten) Pfahle des
Telegraphen begraben liegt. »
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 5
però nelle sertbe ed udii parlar di quei nani da testimoni
oculari credetti, ma supponevo si trattasse di casì patologici
come ve ne sono in tutti i paesi, e che i capi Niam-niam li
tenessero con loro, come faceva il re Kamrasi del famoso nano
descritto da Spexe. [1] Non fu che nel capoluogo di Munsa
[re dei Monbuttu, popolo cannibale il quale sembra superiore in
coltura ed intelligenza a tutti quelli che abitano intorno |,
che dovetti persuadermi colla vista dell’esistenza nell’ Africa
centrale di una schiatta di uomini la cui statura è molto al
disotto di quella media dei popoli circonvicini. Seppi infatti
che abita estesi territori al 8. del paese dei Monbuttu, tra il
1° e il 2° di Lat. N. [circa], un popolo di nani detto Akka,
[dai Niam-niam Tkk-Tikki |>.
«Parte degli Akka sone sudditi del re Munsa, il quale amando di
accrescere lo splendore della sua corte raccogliendovi le meravi-
glie della natura, tra le quali si annoverano i buoi, gli asini ed i
cani portatigli dal trafficante Abu Ssamat, ha anche fissato nella
sua vicinanza alcune famiglie del popolo nano; furono i primi
da me veduti. Nel seguito vidi un numero maggiore di Akka
presso Mùmeri fratello di Munsa, allorquando ritornando vit-
.torioso dal Sud, venne a portare al suo sovrano il dovuto
tributo. Da Munsa stesso ebbi in dono un giovane Akka che
poteva avere dai 15 ai 16 anni di età; volevo portarlo meco
in Europa come prova vivente dell’esistenza di un popolo di
pigmei nel centro dell’Africa; egli mi sì era stranamente af-
fezionato, mi seguiva fedelmente nelle mie gite da un anno
e mezzo, e si era perfettamente sviluppato, quando nel viaggio
di ritorno, malgrado tutte le cure prodigategli, dovette soc-
combere alla dissenteria nel Berber. Misurava 1 m. 25, e negli
ultimi dodici mesi non era cresciuto. Gli Akka da me misurati
non oltrepassavano m. 1,5; quelli più alti erano tutti me-
ticci coi Monbuttu. Disgraziatamente tutte le misure da me
(1) SPEKE. « Journal of the discovery of the Nile » p. 550-551 London 1864, —
anch’ io non sono di opinione che Kimenya il nano del re Kamrasi di Unyoro,
appartenesse alla razza nana; egli era nato a Chopi ed è descritto da SPEKE
come alto un braccio (yard) e molto deforme, non poteva essere che un caso
di estremo rachitismo.
176 E. H. GIGLIOLI
prese sugli Akka e su altri indigeni furono preda delle fiamme
che distrussero più tardi una parte delle mie collezioni. Ciò
che mi colpi di più nel corpo degli adulti era la prominenza
e pendenza del ventre; gli arti che erano sproporzionati e straor-
dinariamente esili, le articolazioni piccolissime, e le mani ed i
piedi rimarchevolmente stretti e piccoli, cose che non si vedono
certamente nei vicini popoli Negri; il tronco negli Akka
mostra notevoli divergenze dalla struttura normale: le spalle
sono strette, ed il torace molto aperto in basso sembra stra-
namente piatto e compresso; la schiena era profondamente
solcata e curva, a questa curva per equilibrare l’ enorme ventre
corrispondeva I’ inarcamento delle gambe; le tibie erano un poco
piegate in dentro. La forma del cranio era assai singolare, e
nonostante un prognatismo spinto al più alto grado, esso era
quasi perfettamente sferico; ciò si rileva dai tre disegni che
ho potuto sottrarre al fuoco. Le labbra erano molto allungate,
e sembravano ancora più prominenti per la posizione molto sfug-
gente del mento. Il bordo esterno delle labbra aveva una forma
singolarissima , si presentava diritto e tagliente, carattere sinora
speciale alle scimmie antropomorfe [specialmente ai Cimpanzè ].
li naso era piuttosto lungo, un poco arcuato, ma non pro-
minente. Il colore della pelle era uguale al rame non levi-
gato; 1 capelli erano corti, molto cresputi, avevano colore
uguale a quello della pelle, ed un’apparenza paragonabile
soltanto a quella della stoppa incatramata (Werg). La barba
negli individui da me veduti non era notevolmente abbondante
però mi fu detto da molti che usano averla più lunga, ag-
glutinandone i peli con una resina e formando così un pizzo
lungo spesso diversi palmi; e questa era la particolarità che
aveva maggiormente colpito i Nubiani che erano stati alle
corti del Kifa e del Kunna, ove videro alcuni di quei pigmei.
Gli Akka malgrado il loro grosso ventre e la cortezza delle
loro gambe sono di una agilità prodigiosa nei movimenti e spe-
cialmente nel saltare; e debbo confessare che mai in vita mia
mi'sono abbandonato all’ ilarità come quando quei nani con-
dotti innanzi a me, diedero una rappresentazione dei loro balli
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE Fey
guerreschi e del loro metodo di cacciare. Le loro armi sono
la lancia, l'arco e le freccie, tutte di tale piccolezza che sem-
brano giuocattoli per bambini; però la destrezza colla quale
se ne servono destò l'ammirazione di tutti gli spettatori, e
fu specialmente rimarcato che gli Akka non temevano di cac-
ciare il Buffalo e l’ Elefante. Alla mia domanda come fosse
possibili che tali pigmei potessero combattere con tali giganti,
i Niam-niam che mi servivano da interpreti risposero: « Gli
Akka saltano nell’erba come grilli, gli Elefanti ci vedono
poco e gli Akka sono svelti, essi tirano le loro freccie nei
loro occhi e cacciano le loro lancie nei loro ventre ».
Lo ScuwerinrurTH rimase presso il re Munsa sino all’ 11 aprile
1870, quindi riprese la via del nord non avendo potuto otte-
nere di proseguire al sud. (*) Dalla già citata carta, rilevo
che il paese degli Akka sarebbe verso le sorgenti del Nomayo,
un’ affluente del Babura. La interessantissima descrizione dataci
dall’ esploratore tedesco non completa certamente il ritratto
etnologico degli Akka, ma basta a confermare pienamente le
mie supposizioni sul grado notevole di pitecomorfismo pre-
sentato da quella gente; infatti nella descrizione data dallo
Scuweineurta ho voluto sottolineare i tratti pitecoidi notati
dall’ egregio viaggiatore; ne trovo dodici e sono:
1.° La forma prominente e pendente del ventre.
2.9 La sproporzione e l’esilità degli arti [carattere special-
mente notato da IsseL e HartwanN nel Manzé-giaruma).
3.° La piccolezza delle articolazioni.
4.9 La piccolezza e la strettezza delle mani e dei piedi.
5.° Il torace molto aperto in basso e compresso.
6.0 L’inarcamento e la cortezza delle gambe.
7.0 Le tibie curve in dentro.
8.0 L’alto grado di prognatismo.
(4) Mentre sto licenziando le ultime bozze leggo in un giornale di New-York,
che sembra essere ben informato, che il Dott. G. SCHWEINFURTH sta per fare il
suo terzo viaggio nell'Africa centrale, sotto gli auspici di un suo fratello sta-
bilito a Riga. Se questo è vero, avremo tra non molto, importanti aggiunte
da fare alla storia del Manzé-giaruma ed a quella degli Akka. Di gran cuore
auguro all’illustre viaggiatore salute ed ogni prosperità e successo.
178 E. H. GIGLIOLI
9.° L’allungamento delle labbra.
10.° Il mento sfuggente.
11.° Il bordo esterno delle labbra diritto e tagliente.
12.° La prodigiosa agilità specialmente nel saltare.
Otto e forse nove di questi tratti pitecoidi non si rinvengono
a mio sapere in nessun’ altra razza umana; ad essi dobbiamo
aggiungere quello notato dal Du Cuaiuu della fronte stretta
e bassissima, . giacchè anche Sciwerrurti non dubita della
identità degli Akka cogli Obongo; le ailinità di questi nani coi
Bushmen dell’ Africa australe rimangono a provarsi (!); è certo
notevolissima l’esistenza nella zona equatoriale dell’Africa
e dell'Asia di una schiatta di negroidi, tutti piccoli di statura,
tutti [da quanto risulta] con cranio brachicefalo , i quali sem-
brano rappresentare l’ ultimo gradino esistente «dell'umanità
verso la frontiera scimmiesca; giacchè tali sarebbero oltre i
due popoli citati dell’ Africa, i Mincopai delle isole Andaman
e Nicobare, i Samang di Malacca gli Anita delle Filippine; e
forse alcune tribù poco note dell’ interno dell’ Indostan, ed
altre sparse nelle isole dell’ arcipelago di Timur, in alcune
delle Molucche, e sembra nell’ interno della Nuova Guinea e
di alcune isole più a levante. Tra tutti i più bassi e perciò
1 più pitecoidi sarebbero però gli Akka od Obongo; spero di
mettere insieme un giorno la storia di quei « primi uomini. »
E qui conchiudo il mio lavoro, lavoro arduamente incomin-
ciato coll’analisi, e forse troppo arditamente terminato in una
sintesi; sarò pago se in esso e con esso avrò potuto recare
una pietra all’ edificio di verita che noi tutti ansiosamente
cerchiamo d’ innalzare.
(4) Nella struttura dei capelli, in alcune particolarità del corpo e nella sta-
tura, ì cosidetti Bushmen sarebbero molto affini agli Akka; l'altezza media
data da Barrow, risultante dalle misure prese sopra 150 individui dei due
sessi, sarebbe: met. 1,370 per gli uomint; m. 1,220 per le donne (V. ‘ Histoire
générale des voyages” AFRIQUE par Walcknaer, t. XVII, p. 308).
del Museo Civico -Vol. I. 1872.
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STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 179
Spiegazione delle Tavole
I quattro cranii figurati furono prima fotografati, ridotti a
circa un terzo del naturale, e dalle fotografie i contorni ven-
nero autografati sulla pietra; per i dettagli il disegnatore
ebbe poi sempre innanzi a lui i cranii stessi, il lavoro ese-
guito con rara esattezza fu sempre sorvegliato da me, onde
posso essere garante della precisione colla quale i tratti ca-
ratteristici del cranio dei due 7roglodytes vennero tradotti sulla
pietra. Ho già detto come il cranio A, uguale in età e sesso
al B, non mi giunse a tempo per essere figurato.
Tavola VII.
B: Il cranio del 7. Schweinfurthii Q giovane nel Museo
Civico di Genova, faccia e profilo.
C: Il cranio di un 7. niger 7? giovane nel Museo Civico
di Genova, faccia e profilo. |
D: Il cranio del 7. Schweinfurthii 7? giovane nel Museo
Antropologico di Firenze, faccia e profilo.
E: Il cranio di un 7. niger 9? più adulta, nel Museo An-
tropologico di Firenze.
Favola VEEE.
B: Cranio del 7. Schweinfurthii (Genova) veduto di sopra e
di sotto (‘). l
C: Cranio del T. niger 7? (Genova) veduto di sopra e
disotto.)
— D: Cranio del 7. Schweinfurthi 7? (Firenze) veduto di
sopra e di sotto. |
E: Cranio del 7. niger Q quasi adulta (Firenze) veduto di
sopra e di sotto.
(1) Le figure dei cranii B, C e D vedute di sotto, vennero riprodotte più in
piccolo delle altre dal fotografo.
VOYAGE
DE
Mrs ANTINORI, BECCARI ser ISSEL
DANS LA MER ROUGE ET LE PAYS DES BOGOS
MOLLUSQUES.
III. |
NOTICE SUR LES COQUILLES TERRESTRES
ET D'EAU DOUCE
recueillies sur les Cétes de lAbyssinie,
PAR Me ARTHUR MoRELET
En l’année 1870, la société de géographie, de concert avec
le gouvernement, résolut d’envoyer deux de ses membres au
pays des Bogos, dans le nord de l’Abyssinie, pour visiter la
petite colonie italienne fondée dans ce parage, constater sa
situation et ses besoins, et pour étudier en méme temps le
pays au double point de vue de ses ressources économiques
et de son histoire naturelle. Cette mission fat confiée au
M.** Orazio Antinori et au D." Opoarpo Beccari, avec l’adjone-
tion de M." Artuur IsseL qui avait déja rapporté, d'un précé-
dent voyage, des documents d’un haut intérét sur la faune
malacologique de la Mer Rouge.
Les résultats les plus considérables de cette exploration
qui fat extrèmement fructueuse, grace au zéle et a la per-
sévérance des trois naturalistes, sont déja connus du public;
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 181
l’étude des productions de la Mer Rouge reprise avec une nou-
velle ardeur par M." IsseL qui, dans un travail antérieur,
avait tiré d’ importantes déductions de la comparaison de cette
faune avec celle des mers voisines, a confirmé les premiéres
appréciations de l’auteur. On peut donc admettre avec lui,
autant qu'il est permis de fonder un jugement sur des pré-
somptions rationnelles, que la faune méditerranéenne, a la
fin de l’époque tertiaire, était en connexion étroite avec celle
du Golfe Arabique, et qu’elle devint, dans la période géolo-
gique suivante, tributaire de l’Océan Atlantique (4). Voila ce
qui explique l’apparente confusion qui semble exister entre
les productions malacologiques des deux mers où des formes,
semblables dans le principe, ont fini par s’écarter plus ou
moins sensiblement les unes des autres sous Vinfluence des
conditions nouvelles de leur milieu.
La malacologie terrestre et fluviatile n’est représentée, mal-
heureusement, dans les matériaux rapportés par l’expédition,
que par un petit nombre de sujets, la plupart en assez mau-
vais état; leur intérét est néanmoins considérable parcequ ils
fournissent de nouvelles lumiéres sur une faune peu connue
dont l’origine est entourée d’un certain mystére,
Lorsqu’on lit, dans la relation de M." IsseL (?), ouvrage
infiniment agréable, ou la science ne se montre que pour
donner plus de précision et de caractére au récit, la description
des lieux visités par l’expédition, on ne s’étonne plus de la
pauvreté de leur faune. Le Samhar, d’abord, cette bande du
littoral conquise sur la Mer Rouge par les oscillations du
sol, développe son aridité désolante et sa monotonie sur une
largeur de quatre a cing heues, depuis la Nubie jusqu’au
détroit de Bab el Mandeb. Sur cette lande ingrate, ou les
sables alternent avec des amas de scories et de laves frag-
mentaires, végétent, de loin en loin, des bouquets d’acacias
et de mimosas, aa tronc tordu et rachitique, et quelques pal-
(1) Malacologia del Mar Rosso, Pisa, 1869, p. 45.
(2) Viaggio nel Mar Rosso e tra i Bogos, Milano, 1872.
182 A. MORELET
miers dowm qui bravent l’éternelle sécheresse ; un convolvulus,
une coloquinte, un asclèpias rampent sur le sol brùlant ou
croissent encore une salicorne, une statice et de rares gra-
minées. Si la vie végétale ne se soutient qu’avec effort sous
le poids d'une température qui, dés le mois d’ayril, d’aprés
les observations de l’auteur, atteignait déja quarante degrés
a l’ombre, l’épreuve est encore plus redoutable pour les fonc-
tions de la vie animale, surtout avec une organisation déli-
licate comme celle des mollusques.
En partant de Massàouah et marchant directement a l’ouest
on rencontre, à quatre lieues du littoral, les premiers contre-
forts des grandes chaines qui limitent le Samhar, et la phy-
sionomie du pays commence à se modifier peu à peu. Les
acacias deviennent plus vigoureux, on voit apparaitre le sy-
comore avec quelques autres essences, puis, sur les points
élevés, l’adansonia et l’euphorbe arborescente, plante caracté-
ristique de l’Abyssinie; en méme temps les collines se revè-
tent de plantes herbacées et la température s’abaisse: d’une
maniére sensible. Maldi est un bassin alpestre, entouré de
montagnes granitiques qui se prolongent jusqu’a Keren, siége
principal de la tribu des Bogos. Ces lieux, situés à 60 milles de
Massàouah, élevés de 4000 à 4500 pieds au dessus du niveau
de la mer, ont fourni 4 l’expédition la majeure partie des
mollusques qui sont l’objet de ce mémoire. La contrée, néan-
moins, ne parait pas très riche, soit è cause de sa constitu-
tion minéralogique, soit parcequ’elle est sujette, comme le
reste de l’Abyssinie, 4 de longues périodes de sécheresse.
L’archipel de Dahalac a fourni également quelques maté-
riaux qui ne sont pas dépourvus d’interét. Les iles qui consti-
tuent ce groupe, dépendance des terres abyssiniennes, s'élè-
vent d’une quarantaine de métres au dessus du niveau des
eaux; formées d’un calcaire coquillier dont l’ origine parait
récente, elles offrent un aspect uniforme; le sol, pierreux
et aride, est revétu d’une maigre végétation herbacée, en-
tretenue par l’humidité saline, et parsemé de quelques bou-
quets d’acacias ou de mimosas; c’est une station très favo-
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 183
rable a la récolte des productions marines, mais tout 4 fait
ingrate pour celle des mollusques terrestres.
Cette description sommaire, dont jai puisé les éléments
dans le livre si instructif de M." IsseL, m’a paru nécessaire
avant d’entrer dans l’examen des matériaux qui ont été re-
cueillis dans un pays si peu connu.
Le seul travail d’ensemble que nous possédions sur cette
matière est celui du D." Von Marrens qui, mettant à profit
tous les documents antérieurs, a publié, dans les Malak. Blatter,
a partir de 1865, une série d’articles fort interessants sur la
faune malacologique de la région du Nil. L’ auteur trace
d’abord, dans un exposé rapide, histoire des découvertes qui
ont été effectuées successivement dans ces parages; il n’ou-
ble pas l'écossais Bruce qui mérite, en effet, une mention,
bien que la science n’ ait rien gagné à son voyage; mais qui-
conque en a lu le récit se rappellera son étonnement naif
lorsqu’il vit, en plein continent, dans le pays de Ras el Fil,
les buissons couverts d’un coquillage qu'il prit pour une
espéce marine. La théorie par laquelle il explique cette sin-
gularité n'est pas moins amusante que la découverte. Je ne
crois pas, comme M." V. Martens, que Bruce ait observé les
coquilles du genre Etheria, ou, du moins, qu'il en ait fait
mention dans son ouyrage; il eùt été frappé de leur ressem-
blance avec les huitres et se fut servi d’un autre terme pour
les désigner. Ce qui tranche, d’ailleurs, la question, c’est la
description qu'il donne, dans son Appendice, du Mussel, co-
quille verte en dehors et d’une nuance rose sous 1’ épiderme.
Ce caractére ne peut convenir qu’a une espéce du genre
Spatha; on peut douter que ce soit la rubens, car il ajoute
que la nacre est d’un blanc terne et bleuàtre, avec une légére
teinte rougeatre; mais en voila assez sur ce sujet.
Après avoir passé en revue les mollusques terrestres et
d'eau douce de la région du Nil, depuis l’embouchure de ce
fleuve jusqu’à ses sources présumées, le DV. Martens re-
connait parmi eux deux ¢léments distincts, lun méditerra-
néen, l’autre tropical, et il leur assigne pour limite sépara-
184 A. MORELET
tive la jonction des deux Nil, vers le 14° degré, c’est a dire
les sables de la Nubie. De la deux faunes trés différentes,
celle du Nord et celle du Midi. Il convient d’ajouter, pour
donner plus de portée a l’observation du conchyliologiste al-
lemand, que cette répartition n’est pas uniquement propre au
bassin du Nil, le désert s’étendant sur toute la largeur de
l'Afrique et présentant d’un bout a l’autre le méme obstacle.
Une autre cause, bien plus obscure, contribue sans doute a
maintenir ce mode de distribution, car, malgré les lacunes
que la barriére du Sahara laisse subsister sur divers points,
on n’a pas observé que les mollusques terrestres appartenant
à la faune du Sud en profitassent pour sortir de leurs li-
mites et quils s'avancassent au dela du 16° ou du 17° degre.
Il en est de méme des espéces aquatiques dont un grand
nombre résiste & l’entrainement des eaux qui tendraient a
les propager dans la region inférieure; il n'y a point ici, ce-
pendant, d’obstacle a leur expansion, et il ne semble pas que
le déplacement dùt introduire de modifica:ions sensibles dans
les conditions de leur existence. Ces espéces, dans leur fixité,
obéissent done à une loi qui nous échappe. A cette loi se rat-
tache un phénoméne complémentaire encore plus singulier,
dont je parlerai tout 4 l’heure, celui de la disjonction des
espòces, c'est à dire de leur existence simultanée sur des
points éloignés, s¢parés par de grands obstacles.
Si on retranche du continent africain la grande zòne sep-
tentrionale limitée par le Sahara et la petite province du
Cap, on verra le reste de la masse, soumis & une tempéra-
ture et 4 des conditions physiques analogues, présenter un
caractére remarquable d’uniformité. De là la propagation d’es-
peces qui n’ont point rencontré de difticultés sérieuses à sur-
monter dans leur expansion; de là la formation de races qui,
sous de nouvelles influences, bien que secondaires, se sont
écartées légérement de leur type. Mi V. Marteys remarque
avec étonnement que la plupart des Limicolaria de l’ ouest
ont un équivalent dans l’est de l’Afrique; il met en regard
les Lim. Kordofana et Adansoni, Sennaariensis et flammea ,
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 185
Caillaudi et aurora, turris et Africana, Nilotica, enfin, et
aedilis. Assurément on aurait lieu d’étre surpris d’une cons
cordance aussi parfaitement symétrique si l’on pouvait y
voir autre chose qu’une série d’espèces originairement iden-
tiques qui se sont modifiées en changeant de patrie et qui
ont fini par constituer des races, à la suite d’un certain nombre
de générations.
Ce qui confirme cette appréciation, c'est que les mollusques
d’eau douce, soumis 4 un genre d’existence moins varié que
les terrestres et habitant un milieu plus uniforme, ont main-
tenu partout l’intégrité de leurs formes et n’ont point con-
stitué de races nouvelles; l’Ampullaria ovata, la Paludina
unicolor, la Melania tuberculata, les Unio Niloticus et Agyp-
tiacus, la Spatha rubens etc. sont exactement semblables dans
le bassin du Nil aux individus de méme espèce du Sénégal
et du Niger.
En résumé, l’uniformité me paraît étre le caractère saillant
de la zoologie de l’Afrique et de la malacologie de cette
partie du monde en particulier. Favorisées par les conditions
du sol et par celles du climat, les espéces ont pu se pro-
pager à de grandes distances, et quelques unes, a la suite
des temps, ont éprouvé des modifications d’un ordre secon-
daire qui, devenues héréditaires, ont constitué des races.
Il est permis de supposer que ces modifications ont atteint
surtout les moins imparfaits de ces animaux, c’est-à-dire
ceux qui doués d’une plus grande somme d’activité étaient
moins dépendants du milieu où ils ont vécu. Ce sont ces races
qui présentent aujourdhui sur le continent africain des formes
paralléles, ou mieux encore ¢quivalentes, selon la qualifica-
tion appliquée par’M." IsseL aux espéces analogues de la Mé-
diterrannée et de la Mer Rouge (‘).
L’Abyssinie, pays montagneux et abrupt, entouré de soli-
tudes brùlantes, présente, dans la composition de sa faune
malacologique, des singularités bien plus inexplicables. Les
(1) Malac. del Mar Rosso, Pp. 38.
186 A. MORELET
formes qui y prédominent (autant, du moins, qu'il nous est
permis d’en juger), sont empruntées a des pays divers, pour
la plupart fort éloignés. La céte occidentale de l’Afrique,
celle du Natal presque aussi reculée, le continent asiatique,
l'Europe méme ont contribué a cette association hétérogène.
On peut expliquer par un transport accidentel la disjonction
de certaines espéces que l’on retrouve dans l’Inde; d’autres
ont pu se propager, a la longue, des extrémités de l’Afrique
jusques dans ces montagnes qui, cependant, à en juger par
la composition du sol et par la sécheresse du climat, parais-
sent peu propres à exercer une influence attractive sur les
mollusques et à constituer pour eux un site d’élection favo-
rable. Mais ce que l’on comprend moins c'est l’existence, au
milieu de cette faune, de mollusques propres 4 l'Europe, tels
que les Succinea Pfeiferi, Helix ciliata, Pupa umbilicata et
Ancylus fluviatilis. Je me borne 4 constater le fait sans cher-
cher une explication qui serait fort insuftisante.
Une particularité accessoire qu'il n'est pas inutile de noter,
c'est la tendance que manifeste cette faune a se rapprocher,
dans les éléments qui lui sont propres, des formes qu'elle a
recues du dehors: je citerai les Helix Darnaudi et Isseli mo-
delées sur 1°/. cotyledonis du Cap; la Physopsis Abyssinica si
voisine de l’A/ricana; V Helix cryophila quirappelle notre pygmea,
et le Pupa Abyssinica qu'on a pu confondre avec l’edentula.
La liste des coquilles terrestres recueillies jusqu’’ ce jour
en Abyssinie se borne 4 47 espéces dont 21, c’est a dire trois
septiémes, se retrouvent ailleurs. On doit donc des éloges aux
naturalistes courageux qui n'ont point néghgé, au milieu de
tant de préoccupations, cette branche moins cultivée de nos
connaissances; la collection qu’ils ont rapportée, quoique peu
nombreuse, peut ¢tre considérée comme un document du
plus haut intérét pour la malacologie de l'Afrique.
Le tableau suivant complétera ce qui précéde en montrant
les cas de disjonction que présente la faune abyssinienne.
Vitrina Abyssinica.
— Caillaudi.
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 187
Vitrina hians.
— Isseli.
— mamillata.
— Riippelliana.
Helicarion lymphaseus.
—_ pallens.
Succinea badia (Mart.) .
— debilis (Blanf.).
— limicola.’
— Pfeifferi (Pfeiff.)
— putris (Blanf.) .
Cru colossi
— striata (Mart.) .
Helix ciliata (Morlt.) .
— cryophila.
— Darnaudi.
— Isseli.
— Mozambicensis (Mart.) .
— oleosa (Mart.) .
— pilifera.
— rivularis (Mart.)
Bulimus Abyssinicus (Blanf.) .
— eminulus (Morlt.).
— gracilis (Blanf.)
= QMHarrisi: i
— . insularis (Blanf.)
— Olivieri.
Limicolaria Beccarii.
— Heuglini.
— Riippelliana (Morlt.) .
Achatina Antinorii.
— cyanostoma.
— montana.
Pupa Abyssinica.
— ccenopicta (Blanf.)
— fontana (Mart., Blanf.) .
— umbilicata (Mart., Blanf.) .
Ennea denticulata.
Clausilia Sennaariensis.
Melampus Ehrenbergianus.
— Erythraeus.
_ fasciatus (Morlt.)
Angola.
Algérie.
Europe.
Europe.
Natal.
Europe.
Mozambique.
Sénégambie.
Natal.
Inde centrale.
Guinée.
Inde; Arabie.
Inde centrale.
Sénégal.
Afghanistan; Inde; Sénégambie.
Cap.
Europe.
Océanie; iles Mascareignes.
188 A. MORELET
Melampus granum.
Cassidula avris-felis (Morit.) . . . Australie; 1.8 de la mer des Indes.
Plecotrema mordax (Morlt.) . . . Océanie; 1.8 Mascareignes.
VITRINA.
1. V. Isseli, t. 1X, f. A.
T. depressa, tenuis, pellucida, nitida, irregulariter striolata, cor-
neo-virens; spira breviter prominula; sutura anguste marginata;
anfr. 3 ’/, convexiusculi, rapide crescentes, ultimus amplus, de-
presse rotundatus, basi convexiusculus; apertura perobliqua, lata,
ovato-lunaris; peristoma simplex, margine supero antrorsum vix
dilatato, columellari valde arcuato, fere membranaceo.
Diam. maj. 15; min. 11; altit. 8 millim.
Il existe une certaine ressemblance entre cette vitrine et
la Rippelliana; cependant on ne peut pas les confondre. La
première, dont j’ai vu dix a douze exemplaires, est genérale-
ment déprimée, quoique susceptible d’acquérir une certaine
convexité; en outre elle est plus petite, plus brillante, et
elle compte un demi tour de plus; enfin elle est bordée a
la suture d’ une marge étroite, un peu blanchàtre, qui régne
presque jusqu’au sommet; celuici est atténué, conique et lé-
gerement proéminent.
Je ne pense pas que cette espéce soit identique a la V.
mamillata de Martens, coquille dont le sommet est blanc, la
marge suturale brunàtre, et dont la spire, après le premier
tour, se déroule sur un méme plan. Ici, méme chez les sujets
les plus déprimés, les tours de spire sont tous convexes et
graduellement ¢tagés.
L’ouverture, longue de 8 millimétres et large de 6, est
arrondie réguliérement a la base et légérement sinueuse
vers l’insertion du bord droit; le bord opposé, fortement
arqué, est dune contexture membraneuse à sa limite.
L’espéce. a été recueillie par M.' IsseL, dans le pays des
Mensas, entre Maldi et Gaba.
2. V. OCaillaudi, ¢, IX..f..2.
T. depressa, tenuis, exiliter et tenere striata, nitida, pellucida,
fulva; spira planulata, vertice obtusiuscula, vix prominens; sutura
MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 189
impressa, anguste marginata; anfr. 3 '/, parum convexi, ultimus
permagnus, rapide crescens, subtus turgidulus; apertura obliqua,
late ovalis, marginibus subparallelis, columellari substricto, mem-
branaceo.
Diam. maj. 17; min. 11 !/,; altit. 8 millim.
Je crois cette vitrine inédite, comme la précédente, car je
ne lui trouve aucune ressemblance avec les espèces connues
de l’Afrique et de l’Arabie. Elle se distingue par une forme
un peu anormale, sa plus grande convexité se trouvant à la
base. Les tours de spire, sans étre aplatis, s’enroulent tous
à peu près dans le méme plan, en sorte que le sommet offre
peu de saillie. L’ouverture, moins oblique que chez la précé-
dente, est largement ovale, avec un péristome à bord mem-
braneux du còté de la columelle.
Le test, d’un fauve brillant, est gravé de stries inégales,
fines et superficielles; une marge pale et filiforme accom-
pagne la suture du sommet a la base.
Cette coquille a été trouvée par M." IsseL à Maldi, dans le
pays montagneux des Mensas.
HELICARION.
3. HI. lymphaseus, tf. Li, f. 4.
T. depressa, tenuissima, nitida, hyalina, pallide fulva, inaequa-
liter arcuato-striata; spira planulata, vertice obtusa, vix promi-
nula; sutura strictissime marginata; anfr. 3 superne plani, subtus
convexi, ultimus celeriter crescens, subelongatus; apertura obliqua,
oblonge ovalis, basi rotundata, marginibus rectis, parallelis.
Diam. maj. 13; min. 9; altit. 6 millim.
Cette coquille ayant été recueillie vivante et conservée
dans l’alcool, de méme que la suivante, on a pu constater
qu’elles appartenaient toutes les deux au genre /elicarion,
cest-a-dire è un groupe de mollusques de la section des
vitrines, dont le pied, tronqué a l’extrémité postérieure, est
percé d'un pore muqueux terminal. Il est présumable que les
deux espéces précédemment décrites se rattachent au méme
190 A. MORELET
genre qui comprend vraisemblablement toutes les grandes
vitrines de l’Afrique.
Le test qui enveloppe incomplétement ce mollusque est
mince, déprimé du cdété de la spire et renflé a la base. Le
sommet, en forme de mamelon obtus, est arrondi et peu sail-
lant, quoique les tours de spire ne manquent pas de con-
vexité. Le dernier tour, ample et allongé, se termine par
une ouverture oblique dont les bords, très minces sans étre
précisément membraneux, sont peu arqués et paralléles entre
eux. La surface est brillante, polie et marquée de stries ra-
yonnantes, inégales, quelquefois . distantes et rugiformes;
une marge extrémement étroite accompagne et marque la
suture.
L’animal est épais, finement grenu, d’un fauve livide, cou-
leur de fer sur le dos; le pied, nettement tronqué, est percé
d’un pore assez large que l’on voit a l’ ceil nu. Le plan lo-
comoteur est séparé du corps par un sillon.
Cet hélicarion provient du pays des Bogos d’où il a été
rapporté par M." IsseL et Beccari.
4, HT. pallens, tl. LX, f. 5.
T. superne depressa, subtus turgidula, tenuis, striolata, nitida,
pellucida, pallide straminea; spira brevis, obtuse rotundata; anfr.
3 convexiusculi, ultimus amplus, juxta suturam marginatam ra-
diatim obsolete plicatus; apertura perobliqua, lunato-ovalis, mar-
gine columellari arcuato nec membranaceo.
Diam. maj. 12-13; min. 8; altit. 5 millim.
La coquille de cet hélicarion se rapproche un peu plus que
la précédente de la forme hélicoide. Du còté de la spire elle
est plane, avec un sommet arrondi mais peu saillant; du
coté oppose elle est, au contraire, assez renflée. La spire se
déroule rapidement et se termine par une ample ouverture,
légérement opalescente a l’intérieur. Le test est très mince,
brillant, d’un jaune pale, gravé de stries superficielles plus
ou moins froncées contre la suture; celleci est bordée d'une
marge étroite très nettement gravée.
MOLLUSQUES D ABYSSINIE 191
L’animal ressemble tout 4 fait au précédent; le lobe po-
stérieur du manteau est marqué d’une ligne couleur de fer
dans le sens longitudinal.
Recueilli dans le pays des Bogos par M.™ IsseL et Beccart.
SUCCINEA. ©
5. S. limicola, t. LX, f. 8.
T. parvula, ovato-conica, tenuis, regulariter et minute striata,
parum nitens, subopaca, sub indumento lutoso cereo-fulva; spira
brevis, obtusiuscula; anfr. 3 convexi, sutura profunda juncti, ulti-
mus longitudinis ?/, aequans; apertura oblonge ovalis; peristoma
simplex, marginibus callo tenui junctis.
Longit. 5; diam. 3 millim.
Cette coquille est voisine de la S. concisa qui vit sur la
cote opposte de l’Afrique; plus petite que celleci, elle compte
un demi tour de moins; en outre elle est gravée de’ stries
plus fines, plus réguliéres, et colorée d'un fauve assez intense,
tandisque l’autre est d’un blanc sàle et terne.
Une particularité commune aux deux espéces, c'est l’en-
duit limoneux et tenace dont elles sont revétues. On. pour-
rait croire que l’animal, vivant sur des terrains. vaseux où il
s'enfouit à l’époque des sécheresses, en conserve l’empreinte
sur sa coquille; mais cette explication parait insuftisante, car
les autres mollusques qui partagent les mémes habitudes, tels
que certains Limicolaria, ne gardent que des traces fugitives
de leur hivernage. Chez les ambrettes, au contraire, l’enduit
est persistant, et il existe, à des degrés divers, chez tous les
individus de l’espéce; ce n’est done pas un cas accidentel,
mais un fait permanent dont le maintien exige une action
continue. Je crois, effectivement, que ces mollusques, dirigés
| par Vinstinct, cherchent 4 se préserver ainsi de l’ardeur des
rayons solaires. L’examen de leurs coquilles confirme cette
opinion; on voit, en effet, que l’enduit dont elles sont cou-
vertes ne ressemble nullement à un dépot vaseux, mais pré-
sente, au contraire, des aspérités dont la disposition est par-
fois réguliére et qui semblent correspondre è une série d’o-
192 A. MORELET
pérations successives. La Succinea avara de l’Amerique du
Nord, et le Buldimus obscurus de nos pays, qui ne vit nulle-
ment dans la vase, offrent des particularités analogues.
La S. spurca de GouLp, que j ai pu comparer à la concisa
d’aprés des exemplaires authentiques, ne diffère. en rien de
cette dernière; elle vit aussi à l’ile Maurice ou sa taille est un
peu moins développée. Quant a l’espèce des iles du Cap Vert
que M." Doury a nommée S. Wo/lastoni, je ne la connais que
par la description de l’auteur; mais cette description me per-
suade, en tenant compte de la station, qu'elle se rattache de très
près a celle du continent, si elle ne se confond pas avec elle.
Il en est de méme, très probablement, de la S. limicola
qui offre cependant des differences plus accentuges, et que
jéléve au rang d’espéce pour me conformer a l’esprit des
naturalistes de notre époque. Dans mon opinion toutes ces
petites ambrettes, qui ne different les unes des autres que
par de simples nuances dans la forme ou dans la couleur,
mais qui se rapprochent par leur physionomie, leur taille et
leurs habitudes, dérivent d’un type unique plus on moins
modifié selon les lieux. Cette maniére’ de voir est fortifiée
par une observation plus générale que m’a fourni l’examen
des coquilles de l’Abyssinie: toutes celles qui se retrouvent
sur la céte occidentale de l’Afrique, c'est a dire dans un pays
mieux approprié aux conditions de leur existence, se distin-
guent par un développement plus considérable et des cou-
leurs plus vives. La suite de ce mémoire en fournira plusieurs
exemples.
La S. limicola provient de CnoreL, pays des Bogos, d’ou
elle a été rapportée par M." le D." Beccari.
6. S. rugulosa, ¢. LX, f. 7.
T. ovato-conica, tenuis, diapbana, rugulosa, nitida, fulva: spira
breviter contorta; sutura profunda; anfr. 8 1/, valde convexi, ul-
timus costulato-striatus, ventrosus, spiram valde superans; colu-
mella arcuata; apertura parum obliqua, regulariter ovalis.
Longit. 10; diam. 5 millim. — Longit. apert. 6; latit. 3 /,
Cette coquille, qui appartient au groupe de la S. oblonga,
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 193
me parait différer de toutes celles qui ont été observées dans
la vallée du Nil. Elle est. ovale, avec une spire assez courte
dont les tours offrent beaucoup de convexité. Les premiers
sont gravés de stries excessivement fines que l’on n’apergoit
qu’a la loupe, mais qui acquiérent assez de valeur sur le
dernier pour former une sorte de costulation réguliere. Le
test, quoique mince et transparent, est, néanmoins, plus
consistant que celui de nos espéces d’Europe; il est brillant
et d’une nuance fauve tirant un peu sur le rougeàtre.
La S. Raymondi, de l’Algérie, est, parmi les formes connues,
celle qui se rapproche le plus de la nétre; toutefois elle en
différe par la taille, par le nombre des tours que l’auteur
porte è cing (?) et enfin par la costulation qui est bien au-
trement saillante, à en juger par la figure qu'il en donne
(Boure. Am. malac., 1, p. 133, t. 10, f. 9-11).
Un seul individu de cette espèce a été recueilli par M."
Beccari à Keren, pays des Bogos.
HELIX.
7. KI, Isseli, t. JX, f. 3.
T. anguste umbilicata, depresse globosa, pellucida, fusco-cornea,
confertim strigata et opaciter multifasciata; spira conoidea, brevis,
interdum depressa; anfr. 5-5 ’/, convexi, sutura profunda juncti,
ultimus inflatus, teres, cingulum latiorem supra medium ferens;
apertura oblique lunaris; peristoma acutum, rectum, tenue, mar-
ginibus arcuatis, columellari breviter ad umbilicum triangulatim
reflexo.
Diam. maj. 15-18; min. 12 '/-16; altit. 10-13 millim.
B. minor, minus striata, fusco-cornea, unicolor vel parce zonata.
Diam. maj. 10; min. 8; altit. 6 millim.
Helix Isseli, comme l’H. Darnaudi, se rapproche beau-
coup de l’H. cotyledonis du Cap par la forme, la consistance
et l’ornementation du test; seulement la dernière est dé-
pourvue d’ombilic, caractére qui la sépare immédiatement
des deux autres.
13
194 A. MORELET
En comparant les deux espéces de l’Abyssinie, on remar-
quera que l’Helix Isseli est plus développée que sa congénère
et qu'elle compte un tour et demi de plus; elle est aussi
plus fortement striée; enfin elle est dépourvue de taches et
de flammules. Les deux coquilles, toutetois, me paraissent
très voisines, autant que je puis en juger par la description
que M." V. Martens a donné de la dernière.
Ce que j'ai dit, dans ma diagnose, de la coloration de
cette hélice n’est peut-ètre pas rigoureusement exact, les
sujets qui m’ont été confiés étant tous morts depuis long-
temps ou conservés dans l'alcool; mais leur nombre était suf-
fisant pour me permettre de constater l’extréme variabilité
de la spire qui, chez cette espéce, tantòt est turbinée et
tantòt assez fortement déprimée. Les écarts, mesurés sur le
grand diamétre, peuvent étre compris entre 14 et 18 milli-
métres. Enfin la coloration varie selon l’importance relative
de l’élément corné ou de l’élément opaque qui entrent, a
des degrés divers, dans la composition du test. Quand le
premier l’emporte, la coquille devient transparente et les
stries sont médiocrement accusées; au contraire, quand l’élé-
ment calcaire prédomine, elle est plus épaisse, plus ornée, et
les stries acquiérent un relief sensible.
Les sujets chez lesquels l’élément corné prédomine rap-
pellent, au premier aspect, certaines variétés de l’Helix simi-
laris que l’on rencontre a Vile Bourbon et 4 Madagascar;
toutefois, chez notre espéce, la spire, comptant un tour de
moins, n’est jamais aussi turbinée, sans parler d’autres diffe-
rences telles que le renflement du dernier tour et la recti-
tude du péristome qui interdisent toute assimilation entre
les deux coquilles.
L’ Helix Isseli provient du pays des Bogos où elle a été
recueillie par M." Beccari et ANTINORI.
8. HI. pilifera, t. LX, f. (1.
Helix pilifera, Mart., in Malak. Blatt., 1869, p. 209.
Deux exemplaires de cette intéressante coquille, du petit
nombre de celles qui sont propres à l’Abyssinie, ont été rap-
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 195
portes par M." IsseL du pays des Mensas, entre Maldi et Gaba;
ils répondent, en tout point, a l’excellente diagnose que M.'
V. Martens a donné de l’espèce, d’aprés un individu dont
la découverte remonte au voyage de RuùppeLt.
9. FI. ciliata.
Helix ciliata, VeNETZ, in Stup., Syst. Verz., p. 86
Diam. maj. 8; min. 7; altit. 4 millim.; Longit. apert. 4; latit. 3.
On ne saurait comparer, assurément, ni pour la taille, ni
pour la forme, les hélices ciliata et pilifera; toutefois elles
sont douées de caractéres communs qui font comprendre, au
premier aspect, qu’elles peuvent se plaire dans les mémes lieux.
Toutes deux sont cornées, étroitement ombiliquées, hérissées
de poils raides et distants; le dernier tour, chez l’une et
l’autre, descend au dessous de la périphérie, en sorte que les
bords du péristome se rapprochent a leurs points d’insertion;
mais ces rapports ne sauraient expliquer l’ existence, dans
les montagnes de l’Abyssinie, d’un mollusque qui n’avait été
rencontré jusqu’a présent que dans les Alpes.
On a vu, par ce qui précéde, que l’Helix ciliata n’était pas
la seule coquille qui fournit un exemple aussi singulier de
disjonction; toutefois la relation entre les faunes malacologi-
ques de l’Abyssinie et de l'Europe n’était guère fondée jus-
quici que sur la coéxistence du Pupa umbilicata, car les
formes douteuses des ambrettes et de V Ancylus fluviatilis,
signalé en dernier lieu par M." BLANFORD, pouvaient laisser
subsister quelque incertitude. Mais voici une forme assez net-
tement tranchée pour que l’hésitation soit impossible; non
seulement elle apporte un témoignage décisif, mais elle con-
firme encore l’identité des autres espéces. On voit quel champ
d’exploration offre au naturaliste ce foyer mystérieux d’ou
nous avons recus jusqu’a présent si peu de lumiéres; la pau-
vreté relative de la faune est ici compensée grandement par
l’intérét, car les singularités qu'elle présente peuvent trouver
une explication lorsque nous en saurons davantage.
On doit a M." le D. Beccari la découverte précieuse de
196 | A. MORELET
l’ Helix ciliata, recueillie non loin de Keren, au centre du
pays des Bogos.
10. FI. oleosa.
Helix oleosa, Prr., in Zeitsch. f. Malak., 1850, p. 69.
— — — in Cnemn., 2.2 ed., t. 135, f. 12-15.
— — — Mon. Helic., II, p. 65.
Diam. maj. 6 7/,; min. 6; altit. 3 ‘/, millim.
La petite coquille que j’ai sous les yeux et qui provient
de Keren, où elle a été trouvée par M." Beccari, n’est autre
chose que Il’Helix oleosa de la còte occidentale d’Afrique.
Elle est lisse, brillante, d’une nuance de corne brunatre,
percée d’un ombilic étroit et peu profond, enfin déprimée
sur les deux faces. Je n’ai aucun doute sur son identité. On
peut se demander, seulement, à propos de cette coquille, si
lH. oleosa ne forme pas un double emploi avec la cerea de
GouLp qui vit dans le méme parage. Je ne vois, en effet,
entre les deux espéces, douées de la méme taille, de la méme
forme et de la méme apparence cornée, qu'une légére diffé-
rence de nuance et une marge de plus à la suture. Mais
cette marge, dont l’H. cerea est pourvue, est un caractére par-
fois accidentel, qui n’a rééllement de valeur que lorsque l’ex-
périence, c’est-a-dire l’examen d’un grand nombre de sujets,
a prouvé quwil était constant. Ainsi, parmi les exemplaires de
l’H. oleosa que je possède, il s'en trouve qui ont une marge
indécise, tandisque la suture est simple chez les autres. On
peu donc se demander pourquoi le savant auteur de la Mo-
nographia a placé dans des paragraphes différents (11 et 20)
deux coquilles que l’on est tenté de confondre.
Ne serait-ce pas cette espèce qui est mentionnée dans le
catalogue de BLanForD comme voisine de l’egenula et prove-
nant de Meshek? (Observ. on the geology and zool. of Abys-
sinia, Lond. 1870).
11. FI. ecryophila.
Helix cryophila, Mart., in Malak. Blitt., 1865, p. 182.
Un seul échantillon de cette petite coquille a été recueilli par
M." IsseL dans les sables de Vile Schech-Said, prés de Massàouah.
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 197
BULIMUS.
12. B. Abyssinicus.
Bulimus Habessinicus, Ripp., in Beck, Ind., p. 68.
— Abyssinicus, Prr., in Zeitsch., f. Malak., 1845, p. 457.
— — Rv., Conch. ic., N.° 296.
8. minor, elongatus nec ventrosus.
Longit. 15; diam. 8 millim.
Ce bulime a été rencontré assez abondamment par les na-
turalistes de l’expédition aux iles Dahalac et dans le pays
des Bogos. Les sujets recueillis entre Maldi et Gaba ont une
physionomie particulière ; ils ne sont pas ventrus, mais alongés,
et leurs tours de spire ont plus de convexité; du reste l’ou-
verture, le. péristome, l’ombilic et la costulation de la surface
sont conformes au type. A Keren l’espèce atteint 20 millim.
et reprend sa forme normale.
On n’ignore pas que ce bulime, découvert par RùPPELL en
Abyssinie, a été retrouvé dans l’Inde centrale, près de Malwah,
sous une forme absolument identique. Cette forme ne semble
pas appartenir 4 l’Hindoustan, et il est présumable, comme
le suppose M.? Buanrorp, qu'elle y a été introduite. Cette
présomption est justifiée par les relations qui ont existé de
tout temps entre les deux pays.
13. B. eminulus.
Bulimus eminulus, Mortt., in Rev. zool., 1848, p. 353.
— — — Sér. conch., 1, p. 144, t 4, f 6.
Voici encore un mollusque, des environs de Keren (pays
des Bogos), qui vient augmenter la liste de ceux que Von
rencontre 4 la fois sur les deux còtes opposées de l’Afrique.
Les espéces qui présentent ce cas de disjonction ont toutes pour
caractére, au moins celles qui vivent a lair libre, d’étre plus
petites et plus faibles sur le sol de l’Abyssinie. Ainsi le B.
eminulus, qui atteint 12 millim. de longueur au Gabon, n’en
compte que 9 ici; il n’y a pas d’autre différence è signaler.
198 A. MORELET
44. B. insularis.
Pupa insularis, Enrens., Symb. phys., 1831.
Bulimus insularis, ALB., Helic., p. 180.
— pullus, Gray, in Proc., zool. soc., 1834, p. 66.
— — Rv, Conch. ic., N° 476.
Ce bulime a été recueilli par M." IsseL dans le parage de
la baie d’Assab, aux iles Dahalac et 4 Ras Gherar. Il est rare
de le rencontrer vivant 4 l’époque des sécheresses ; mais les
coquilles vides sont en grande abondance, surtout au pied
des buissons et des euphorbes, ce qui montre qu’il est extré-
mement commun. Le lieu d’origine du 5. msularis est aussi
incertain que celui du B. Abyssinicus; comme ce dernier il
habite l’Inde centrale et les deux bords de la Mer Rouge, a
partir du 13° ou du 14° degré. Les caractéres qui lui appar-
tiennent ne fournissent aucun indice, car si on les retrouve
dans l’Inde, ils ne sont point étrangers à l’Afrique méridio-
nale, comme le B. contiguus en offre l’exemple.
L’espéce peut atteindre, dans l’Inde, jusqu’a 15 millim. de
longueur, sur 5 de diamétre; les proportions ordinaires, en
Abyssinie, sont de 11 millim. sur 4.
LIMICOLARIA.
15. IL. Beccarii, t. IX, f. 6.
T. anguste perforata, turrita, striatula et superne minutim de-
cussata, nitida, pallide flavescens, strigis castaneis, flexuosis, subae-
quidistantibus, longitudinaliter picta; anfr. 7 parum convexi, ul-
timus obsolete angulatus, basi attenuatus, spirae */; vix aequans;
sutura impressa, ad terminum minute crenulata; apertura semio-
valis, margine dextro tenui, acuto, columellari strictim revoluto.
Longit. 48; diam. 24 millim. Apert. 19 mill. longa, 12 lata.
Bien que cette coquille n’offre pas de caractéres saillants
il m’est impossible de l’assimiler è aucune de celles qui me
sont connues. On trouve, à la vérité, dans les Malak. Blatt.
de l’année 1866 (t. IV, f. 7, 8), une variété abyssinienne de
Limic. Numidica qui s’en rapproche beaucoup, tout en comp-
tant un tour de plus et offrant une coloration différente.
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 199
Cette variété se distingue des sujets de la còte occidentale
par une spire plus courte et plus renfiée qui lui donne une
forme moins pyramidale; cependant je ne doute pas de
l’identité. Chez notre espéce la spire est plus atténuée, et
elle montre, sur le dernier tour, un angle peu sensible, à la
vérité, mais que je n’ai remarqué chez aucune des nombreuses
variétés de Lim. Numidica que j'ai eùes sous les yeux. La su-
ture, faiblement crénelée vers sa terminaison, n’est point
marginée; du reste ce caractére n’apparait pas d’avantage
sur la figure citée plus haut. Enfin, la coloration consiste en
stries flexueuses, étroites, assez régulièrement espacées , ana-
logues a celles du Lim. Heuglint (loc. cit. f. 1-4), au lieu de
présenter de larges flammes plus ou moins confluentes, dispo-
sition caractèristique du L. Numidica. Aussi, tout en re-
connaissant que les deux coquilles sont voisines, je ne puis
me résoudre a les considérer comme identiques. Il est re-
grettable que les exemplaires recueillis par l’expédition se
réduisent 4 deux, car l’examen d’un plus grand nombre de
| sujets aurait peut étre levé tous les doutes.
Le Lim. Beccarti provient de Keren, pays des Bogos; c’est
le point le plus reculé dans la direction de l’est ou le genre
ait été observé jusqu ici.
ACHATINA.
16. A. Antinorii, t. LX, f. 9.
T. imperforata, turrita, tenuis, laevigata, vix striata, snb lente
exilissime decussata, nitida, unicolor, corneo-fulva; spira elongata,
apice obtusiuscula, papillata; anfr. 10 parum convexi, sutura pro-
funda juncti, ultimus longitudinis ’/; paulo superans; columella le-
viter arcuata, oblique truncata, basim non attingens; apert. oblonga,
biangularis; perist. simplex, tenue, rectum, marginibus callo su-
perficiali junctis.
Longit. 31; diam. 9 millim. — Apert. 11 mill. longa, 4 lata,
Je n’ai sous les yeux que trois exemplaires de cette
coquille qui pourrait étre classée, en raison de sa forme tur-
riculée, parmi les Stenogyra. Deux de ces exemplaires sont
200 A. MOREBET
adultes, mais plus on moins brisés et completement déco-
lorés; le troisiéme est une jeune coquille qui a conservé sa
fraicheur: ces éléments suffisent pour établir les caractéres
de l’espéce.
Je ne connais aucune agathine, dans la vallée du Nil, qui
puisse étre confondue avec celleci; la seule espéce qui s’en
rapproche un peu, par la forme et la taille, est VA. Dar-
naudi du Sennàar; mais les différences, en méme temps, sont
tellement tranchées qu'il est inutile de les comparer l’une a
l’autre.
L’Ach. Antinorti est une -coquille de forme élancée dont
les tours, au nombre de dix, saccroissent graduellement
et sont unis entre eux par une suture profonde; le der-
nier, plus développé que les autres, sans étre cependant
ventru, se termine par une ouverture médiocre, oblongue,
à bords simples et droits. La columelle, légérement arquée,
est tronquée d'une manicre très nette et n’atteint pas la
base. Le test, mince et poli, est marqué de quelques stries
superficielles, plus nombreuses et plus apparentes contre lt
suture où elles produisent une crénulation peu sensible; on
distingue, en outre, à la loupe, sur les portions de la sur-
face qui n’ont pas été usées par le frottement, d’autres stries.
excessivement fines qui se croisent a angle droit. Toute la
coquille est d’un fauve corné uniforme, brillant et comme
vernis. L’espéce provient du Doubour-Chiir, montagne du pays
des Mensas, entre les Bogos et le Samhar; elle a été trouvée
par M." Isseu.
PURA:
17. P. ecsenopicta.
Pupa cenopicta, HurT., in Journ. Asiat. soc., 1834, p. 85.
Bulimus cenopictus, Rv., Conch. ic., N.° 492.
Pupa Senegalensis, MorLT., in Rev. zool., 1848, p. 354,
Bulimus putilla, SnutTL., in Bern. Mittheil., 1852.
Pupa Sennaariensis, Prr., in Mal. Blitt., 1855, p. 177.
L’ expansion géographique de ce petit mollusque, que l’on
rencontre depuis l’Hindoustan jusqu’aux limites les plus oc-
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 201
cidentales de l’Afrique, est un fait qui ne manque pas de pré-
cédents et qui peut s’expliquer par un transport accidentel;
mais la question d’origine n’en reste pas moins douteuse, car
il vit à la fois dans l’intérieur des deux continents, c'est
à dire dans la province de Delhi et dans l’Afghanistan pour
l’Inde, et au Sennàar pour l’Afrique; la coquille n’est revétue,
d’ailleurs, d’aucun caractére qui puisse autoriser à faire un
choix entre les deux pays.
Les individus de la céte occidentale sont tous a peu près
identiques; leur longueur est comprise entre 5 et 6 millim.,
sur 3 4/, de diamétre. Il n’en est pas ainsi sur la còte orien-
tale ou l’on remarque deux formes bien distinctes. L’une,
analogue au type, est un peu plus petite, et comme ce rap-
port est constant pour tous les mollusques terrestres qui
paraissent étrangers a la faune primordiale de l’Abyssinie, on
pourrait en induire que l’espèce n’est pas là sur son véri-
table terrain. L’autre, plus gréle, compte à peine deux mil-
limétres de diamétre, sur quatre, environ, de longueur.
Ces deux formes, au premier aspect, sembleraient indiquer
deux espéces; mais un examen attentif et la comparaison d'un
certain nombre de sujets, choisis sur des points différents,
montrent qu'il est impossible de les séparer.
Les mémes variations se reproduisent sur la còte arabique
où le diamétre des individus varie de 2 à 3 millim., sur une
longueur de 4 a 3, ce qui change notablement leur aspect
(Bul. cerealis et vermiformis, PALAD.).
Je suis porté a croire que le Bul. gemmula de Benson n'est
pas autre chose qu’ une forme insulaire du P. cenopicta,
forme qui est en harmonie avec la pauvreté du sol et avec
la sécheresse extraordinaire du climat. La différence réside
presque uniquement dans la taille qui, chez le Bul. gemmula, ne
dépasse pas deux millimétres; mais M." Dourn a recueilli,
dans son voyage aux iles du Cap Vert, des individus de l’es-
pèce qui mesurent 3 et 4 millimétres, c'est a dire qui éga-
lent la taille du P. cenopicta, tel qu'on le rencontre au Yemen
et dans l’Abyssinie. Tout porte done a croire que cette pe-
202 i A. MORELET
tite coquille varie suivant les lieux; que son expression la
plus faible est aux iles du Cap Vert, et son plus grand dé-
veloppement a Gorée ou elle atteint jusqu’a 6 millimétres.
Il n’y a pas de doute sur Videntité du Bul. putillus et du
P. cenopicta; quant au P. Sennaariensis, dont la forme est
excessivement gréle, il a été ramené également au méme
type par M." Buanrorp dont la compétence est bien connue
en matière de conchyliologie indienne.
L’espéce a été recueillie par les naturalistes de l’expédi-
tion sur la còote du Yemen, dans l’archipel de Dahalac, prés
de Massàouah, et jusque dans le pays des Bogos.
ENNEA.
18. E. denticulata, {. LX, f. 10.
T. arcuatim rimata, cylindracea, laevigata, nitida, pallide cornea;
spira obtusa, superne corneo-rufa; anfr.9 vix convexi, ultimus at-
tenuatus, circa rimam bigibbosus, profunde biscrobiculatus, longitu-
dinis ’/, aequans; sutura impressa, albo marginata et minute den-
ticulata; apertura semiovalis, callo columellari anguloso et plicis
3 validis coarctata, scilicet 1 compressa, prope insertionem mar-
ginis emergens, 2 paralleli oblique decurrentes, infera breviore in
palato; perist. expansum, crassiusculum, margine dextro medio
calloso, columellari latiore.
Longit. 7-8; diam. 3 millim.
Coquille pupiforme, cylindracée, obtuse au sommet, un peu
rétrécie à la base. Les tours de spire, au nombre de dix,
sont a peine convexes et presque égaux entre eux. Le der-
nier porte deux impressions profondes, opposces à l’ouverture
et correspondant a deux lames intérieures; ces lames, dont
l’inférieure est la plus courte, courent parallélement à la su-
ture sans atteindre le bord du péristome. Une troisième
lame, tranchante, quelque fois bipartite, s’éléve perpendicu-
lairement sur la paroi, non loin de l’insertion du bord ex-
térieur. Enfin l’ouverture, dont la forme est ovale, est en-
core retrécie par une dilatation anguleuse de la columelle.
Le péristome est blanchàtre, étalé, légérement réfléchi, un peu
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 203
épaissi vers le milieu du bord droit, à la hauteur de la la-
melle supérieure.
Le test est lisse, brillant, avec quelques stries fines vers
le haut de la spire; la suture, assez nette, est bordée d’une
marge blanche, opaque, sur laquelle se dessine une denti-
culation fine et réguliére. L’espéce provient du pays des Bogos
ou elle a été découverte par M." le D." Beccari.
MELAMPUS.
Les auriculaceés du littoral de la Mer Rouge ont été né-
gligées par la plupart des voyageurs; deux espéces, à la vé-
rité, (Melampus Wilkit et Plecotrema rapax), recueillies sur la
cote asiatique, ont été décrites par M." Donry, en 1853; mais
aucune, & ma connaissance, n’a été signalée d’une maniére
authentique sur la còte opposte. Cette lacune a été comblée
par les recherches de la commission scientifique italienne.
19. M. fasciatus.
Auricula fasciata, Desn., in Encycl. méth., 1, p. 90.
Melampus fasciatus, Beck, Ind., p. 107 — 1837.
Une des espèces du genre qui jouit de la plus grande ex-
tension géographique. Il n’est pas étonnant de la retrouver
sur le rivage de la Mer Rouge puisqu’elle s'est propagée
jusqu’aux iles Mascareignes. A la vérité, la plupart des indi-
vidus qui vivent dans ce dernier parage different légérement
du type par une spire un peu plus courte, ce qui les rend
moins fusiformes; cependant on est d’accord sur leur identité.
Les sujets qui proviennent des bords du golfe arabique et
qui ont été recueillis près de Massàouah ressemblent tout a
fait a ceux de l’Océanie par la forme et par la couleur,
quoique leur taille ne dépasse pas 12 millimétres.
20. M. Ehrenbergianus, t. 1X, f 13.
T. subimperforata, oblonge ovalis, solida, rugosiuscula, sub lente
striatula, nitida, carneo-grisea; spira brevis, obtuse conoidea, satu-
rate violacea; sutura irregularis; anfr. 9 planiusculi, ultimus basi
attenuatus, ?/; longitudinis aequans; apertura angusta, subeffusa,
lamellis 2 parietalibus, infera prominente, dentiformi, supera oblique
204 A. MORELET
compressa, et plica columellari profunda marginem attingente coare-
tata; peristoma acutum, margine dextro intus albo-calloso, plicis
transversis 4 munito, cum altero callo nitido, lato, fuscescente, juncto.
Longit. 12; diam. 6 millim.
Coquille ovale ou oblongue, atténuée aux deux extrémités
et par conséquent fusiforme. Le sommet est obtus chez les in-
dividus que j'ai sous les yeux; mais ils manquent de fraicheur
et peut-étre ne sont-ils pas tout a fait intacts; leur couleur
est un gris violacé, passant au violatre foncé sur les premiers
tours de la spire; on voit, sur le dernier, quelques vestiges de
fascies peu apparents. Le test, a peine strié, est marqué d’un petit
nombre de sillons longitudinaux qui correspondent aux périodes
de Vaccroissement; on découvre, en outre, à la loupe, des
impressions spirales fines et tremblées sur la région qui cor-
respond è l’ombilic. L’ouverture, de forme oblongue, est ré-
trécie par deux lames pariétales médiocrement saillantes, et
par un pli columellaire assez profondément enfoncé qui se
déroule en spirale jusqu’au bord du péristome. Le bord droit
est tranchant et muni, 4 l’intérieur, d’une callosité pliciforme,
d’un blanc bleuàtre, bordée de brun en dehors; une autre
callosité, d’un fauve brillant, le réunit au bord columellaire.
Ce Melampus, que je crois inédit, provient de l’ile Schech-
Said, près de Massàouah.
21. M. Erythraeus, t. IX. f. 12.
T. subimperforata, ovato-biconica, solida, rufa, parum nitida, ir-
regulariter pauci-sulcata, lineis spiralibus exilissimis superne et
inferne notata; spira acute conica, vertice subtili; sutura normalis,
demum irregulariter crenulata; anfr. 10 planiusculi, ultimus obscure
angulatus et fasciatus, basi attenuatus, longitudinis 5/7 aequans;
apertura angusta, plica parietali unica vel duplici et columellari
mediocre, marginem vix attingente, coarctata; perist. crassiusculum,
fusco limbatum, margine dextro intus albo-calloso, plicis transversis
7-8 munito.
Longit. 14, diam. 7 millim.
Cette espéce différe beaucoup de la précédente, et je la crois
également nouvelle. Elle est ovale, atténuée 4 la base, avec
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 205
une spire conique, médiocrement développée. Le test parait
lisse à l’ceil nu; toutefois il est gravé de quelques stries lon-
gitudinales peu apparentes, indépendamment des sillons qui cor-
respondent aux périodes de l’accroissement et qui produisent
à la suture une sorte de crénulation irrégulière. De plus, a
l’aide d’un grossissement suffisant, on distingue, sur la spire,
des stries fines et décurrentes qui se reproduisent plus net-
tement a la base de la coquille. La coloration est un fauve
roussàtre, avec deux zònes confuses, larges et contigues, sur
le dernier tour; la plus foncée borde la suture.
L’ouverture de ce Melampus est étroite et légérement in-
clinée en arrière; la paroi porte une lame ou deux, selon les
les sujets; les deux lames, dans ce dernier cas, sont voisines l’une
de l’autre, la supérieure demeurant la plus forte. Le péristome
est épaissi, sur le bord droit, par une forte callosité a plis
nombreux et rapprochés, bordée de brun a l’extérieur.
L’espéce provient des environs de Massàouah.
Il existe, dans les collections, un Melampus Massawensis
EnreNB. qui n'est pas sans rapports avec l’ Erythraeus, du
moins quant è la forme, car la paroi de l’ouverture est munie,
chez le Massawensis, d’un plus grand nombre delamelles ou de
denticules (3 et 4), tandis que le calus du bord opposé en compte,
au contraire, beaucoup moins. Jignore sur quels titres est fondée
cette espéce, EnreNBERG, à ma connaissance, n’ayant rien publié
de semblable.
22. M. gsranum, t. LX, f. 44.
T. parvula, subimperforata, ovata, tenuis, sub lente decussatula,
cornea, pallide fulva; spira conica, brevis; sutura marginata; anfr.
4 1/, convexiusculi, ultimus ventrosus, testae dimidium superans;
“apertura obliqua, ovalis, plicis 3 parietalibus, subaequidistantibus,
parallelis, mediana majore, infera minore, coarctata; peristoma
simplex, acutum, margine columellari dilatato, excavato, appresso,
dextro plica transversa, exili munito.
Longit. vix 3; latit. fere 2 millim.
La forme de cette petite coquille est celle d’un Pedipes ;
mais les caractères tirés de l’ouverture la rattachent au genre
206 A. MORELET
Melampus; toutetois je doute un peu que cette place soit
celle qui lui convienne le mieux dans la série. Elle est ovale,
ventrue, avec une spire courte et obtuse; les tours, médio-
crement convexes, sont réunis par une suture trés nettement
marginée; l’ouverture est ovale et arrondie à la base. On re-
marque, au bord columellaire, trois plis saillants, blanchàtres,
perpendiculaires 4 l’axe et paralléles entre eux. Le pli supé-
rieur est assez profondément enfoncé; celui du milieu est le
plus prononcé. Le bord droit porte, en outre, un pli transversal
très faible. Le péristome, tranchant è l’extérieur, est dilaté
du còté opposé, légérement excavé, et appliqué, sans que
l’adhérence soit compléte. Le test est mince, d’un fauve très
pale, gravé de stries croisées qu’on n’apercoit bien qu’a la
loupe. Un seul individu de cette espéce, bien caractérisée
malgré sa petitesse, a été trouvé, par M." IsseL, dans les sables
marins de Vile Schech Said.
CASSIDULA,
92. C. nucleus.
Limax nucleus, Martyn, Univ. conch., I, t. 67.
Cassidula nucleus, Morcn, Cat. Youpi, p. 38. — 1852.
Il est surprenant que cette coquille, dont la taille est assez
développée, ait échappé aux naturalistes qui ont précédé l’ex-
pédition italienne dans les parages de la Mer Rouge. L’ile de
Schech Said, où elle a été rencontrée par M.' Isser, n’est pro-
bablement pas le seul point du littoral qu'elle fréquente; en
tout cas, c'est le plus reculé dans l’ouest, du moins à ma
connaissance. Les individus recueillis dans cette localité sont
tout a fait conformes au type.
PLECOTREMA.
24. Pl. mordax.
Plecotrema mordar, Donrn, in Malak. Bliitt., 1859, p. 204.
Ce mollusque parait jouir de la méme extension géogra-
phique que le Melampus fasciatus, car on les trouve ensemble,
MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 207
non seulement au bord du Golfe Arabique, mais jusque sur
le rivage des iles Mascareignes. A -l’exception de la taille,
la coquille varie peu. Dans les iles de l’Océanie elle atteint
6 millim. de longueur sur 4 de largeur; les plus grands in-
dividus de Vile Maurice n’ont guére que 5 millim. '/, sur 3 1/,
de diamétre; enfin ceux qui proviennent de l’archipel de
Dahalac ne mesurent que 5 millim. sur 3. Ne serait-ce pas
cette méme espéce qui figure avec un point de doute dans le
catalogue des mollusques de Vile de la Réunion, par M." Des-
HAYES, sous le nom de Plecotrema striata?
PLANORBIS.
25. PI. Ruppelli.
Planorbis Ruppelli, Dunk., in Proc. zool. soc., 1848, p. 42.
— — Kiisr., in Cuemn., Limn., p. 41, t. 5, f. 10-12.
a — Manr., in Mal Blatt., 1869, p. 244.
Cette coquille est représentée, dans la nouvelle édition de
CnemNITz, avec une caréne paralléle à la suture, qui se traduit
par une sorte de canal a l’intérieur. Le sujet est évidemment
anormal, et il m'eùt été impossible de reconnaitre l’espèce
sans les renseignements fournis par M." V. Martens dans sa
notice sur les coquilles de l’Abyssinie. Je ne partage pas, tou-
tetois, l’opinion de ce savant qui considére le Pl. salinarum
d’Angola comme identique au Riippellit; le sommet, chez le
premier, n’est pas aussi profondément enfoncé; la face infé-
rieure est plus plane; enfin le dernier tour n’est ni aussi
renflé ni aussi enveloppant, en sorte que la spire est égale-
ment visible dans tout son développement des deux còtés de
la coquille. Les exemplaires, assez nombreux, rapportés par
M.™ IsseL et Beccari, n’ont pas atteint toute leur croissance;
les plus grands mesurent a peine 8 millim. de diamétre sur
trois de hauteur; ils ont été recueillis aux environs de Maldi
et sur les bords du torrent Lebka, dans une localité du Samhar
qui porte le nom de Ain.
208 A. MORELET
PHYSA.
26. Ph. Forskalii,
Isidora Forskalii, Enrens., An. evert., Isid., N.° 3. — 1831.
Physa Forskalii, Bourc., Am. malac., I, p. 174.
Habite les mémes lieux que l’espéce précédente.
MELANIA.
27. M. tuberculata.
Nerita tuberculata, MiLL., Verm., p. 191.
Melania tuberculata, Desu., in Lamk., VOI, p. 434.
Dans les eaux de Maldi et du pays des Bogos. On sait que
cette mélanie jouit d’une extension géographique considérable;
on la rencontre depuis l’Algérie jusqu’aux iles Mascareignes,
et depuis. l’archipel du Cap Vert jusqu’aux Indes.
Telle est la liste des mollusques terrestres et d’eau douce
qui ont été rapportés de l’Abyssinie par la commission scien-
tifique italienne. L’intérét qui s’attache è cette faune fait vi-
vement désirer que de nouveaux efforts soient tentés pour
éclaircir ses origines; mais le temps aménera sans doute d’autres
explorations, et la société géographique elle-méme, quia donné
la premiére impulsion par sa généreuse initiative, attachera
peut-étre quelque prix 4 compléter son ceuvre; .c’est le voeu
que je forme en terminant ma tache.
Annali del Museo Civico Vol. II] 1872. Tay. NOUR
12 15
Arnoul lith. Imp. Becguet, Faris.
SPECIES APHIDIDARUM
HUCUSQUE IN LIGURIA LECTAS
Pi: M. FERRARI M. D.
ENUMERAT
(Numerus intra parenthesim notam indicat)
Genus Siphonophora Kocu. | (Siphonoph.)
S. Aceris och. S. Picridis Fabr. (8).
Kochii (!). Jaceae Linn.
Rosae Linn. atra Ferr.
Cyparissiae Koch (2). Campanulae Kall.
Urticae Schrk. G. Phorodon Passer.
Ulmariae Schr. P. Cannabis Passer.
Ononis Koch (3). Humuli Schrk.
Lactucae Passer. (*). Pruni? Ferr.
Leucanthemi (°). Inulae Passer.
Sonchi Kult. (5). Galeopsidis Halt.
Tussilaginis Koch. G. Whopalosiphum Kocu.
Viciae Kall. R. Lactucae Kult.
Iheracn alt. Ligustri Xalt.
Absinthii Linn. Nympheae Linn. (°).
lilacina (7). Persicae Suliz. (40).
Millefolii Fadr. elegans (15).
Artemisiae Boy. de Fons. Hippophaes och? (12).
Inulae Ferr. G. Myzus Pass. (19).
Solidaginis Fabr. M. Cerasi Fabr.
Serratulae alt. Persicae Passer.
210 P. M. FERRARI
(Myzus)
M. Lychnidis Koch.
Tanaceti Linn.
tetrarhoda Walk.
Ribis auct? (1).
Asclepiadis Passer.
Lythri Schrk. (19).
Mali (19).
pyrinus (17).
G. Toxoptera Kocu.
T. Aurantii Boy. d. Fonse.
G. Aphis Linn.
A. Crataegi ult.
Holci Ferr.
Brassicae Kall.
Avenae Fabr. (18).
Clematidis Koch (19).
Malvae Koch.
Vitalbae (20).
Eupatorii Passer.
saliceti Kalt.
spectabilis Ferr.
Urticae Fabr.
Chloris Koch.
Helianthemi Ferr.
Plantaginis Schrk.
convolvulicola Ferr.
Viticis Ferr.
Mali Kalt.
Cardui Kalt.
Medicaginis Koch.
cirsina (#4).
Apocyni Koch.
Coronillae Ferr.
Rhamni Kale.
Punicae Passer.
(Aphis)
A. Consolidae Passer.
Hederae KXalt.
Mimosae (?2).
brunnea Ferr.
Arbuti (23).
Sambuci Linn. Kalt.
Silybi Passer.
Laburni Xalt.
Papaveris Fabr.
Rumicis Linn. Kalt.
Craccae Schrk.
Euphorbiae Aalt. (4).
Carotae Koch.
Silenea Ferr.
Donacis Passer.
Persicae Boy. de Fonsc.
Farfarae Koch.
Jani Ferr.
Myosotidis och.
Tragopogonis Kult.
Pyri Koch (?°).
prunicola Kalt.
Lappae Koch.
G. Siphocoryne PAssER.
S. Xylostei Schrk.
Capreae Fab. (29).
G. Myzocallis PAssER.
M. Ononidis Xalt.
Quercus Kalt. (27).
Coryli Goetze.
G. Cladobius Kocu.
C. Populea alt.
G. Chaitophorus Kocu.
C. leucomelas och. var. (?8).
Salicivora Passer.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 211
(Chaitophorus )
C. Vitellinae Schrk.
versicolor och.
salicti Schrk.
G. Pterocallis Passer.
P. Tiliae quet. ;° Kalt.
Alni Fabr.
pictus Ferr.
G. Sipha Passer.
S. Maydis Passer.
G. Lachnus ILLIG.
L. viminalis Passer.
longitarsis Ferr. (29).
pinicola Kalt.
longirostris Passer.
G. Callipterus Kocu.
C. Juglandis Frisch.
G. Pterochiorus Rypvy.
P. longipes Leon Duf.
Roboris Linn. Koch. (39).
G. Schizoneura Harta.
S. venusta Passer.
Corni Fabr.
lanigera Hartg.
G. Pemphigus Katt.
(Pemphigus)
P. utricularius Reaum.
cornicularius Passer.
Diani (31).
Boyeri Passer.
bursarius Linn.
Spyrothecae Passer. (32).
» Var. (22):
Filaginis Boy. de Fonsc.
Lactucarius Passer. (34).
G. Tetraneura Harti.
T. Ulmi Geoffr.
G. Aploneura Passer.
A. Lentisci Passer.
G. Rhyzobius Burm.
R. Mentae Passer.
G. Tychea Kocu.
T. Phaseoli Passer.
G. Vacuna Heyp.
V. dryophila Aalt.
Alni Sehrk: (89).
G. Psylloptera FERR.
P. quercina Ferr.
G. Phylloxera Boy. pe Foxs.
P. coccinea Kalt. (36).
Specierum numerus 134
212 P. M. FERRARI
NOTAE.
(I) Siphonophora Kochii.
S. Artemisiae Kocu. Die Pflanzenliuse Aphiden pag. 155.
fie. 2265) 227.
In opuscolo Aphididae. Liguriae in Annali del Mus. Civ.
di Stor. Nat. di Genova, Vol. II. 1872, pag. 53, n. 2, hane
recensui speciem sub nomine quo Kocmus 1857 edidit; sed
quum S. Arfemisiae (Aphis) Boyer DE Fonscotompe (1841) prae-
gressum vindicet suum, suadente Clar. Passerini, nomine
auctoris noncupanda.
(2) Siphonophora Cyparissiae.
Koca l. c. pag. 174. fig. 239, 240 — Passerini Aphididae
italicae pag. 11. n. 2.
Femina aptera — Nectaria gracilia longiora quam remota
a basi ad apicem gradatim attenuata, femorum anticorum
3/,, “/; metientia, caudà ?/, longiora; oculi rubri.
In Euphorbia Cyparissia Genuae et Stazzano, Majo Junio 1872.
(3) Siphonophora Ononis.
Koca l. e. pag. 175. fig. 241,242.
Femina vivipara aptera. Characteribus auct. cit. adde:
Laete viridis. Antennae corpore paullo longiores, articulis 1,
2, 3, viridibus, reliquis fuscis, articulationibus magis infu-
scatis, 3 cylindrico sursum nigrescente; articulo sexto 3/, prae-
cedente breviore; extremo duos praecedentes conjunctos lon-
gitudine aequante — Abdominis segmenta dorsalia perspicua,
subtiliter marginata, maculisque viridibus praemarginalibus
signata — Nectaria in medio late, apiceque breviter nigra,
ita ut anulum basalem et ante-apicalem viridem referunt,
basim versus subincrassata, ceterum cylindrica, gracilia, fe-
moribus anticis !/, breviora — Cauda viridis, ad angulum
prope dimidium flexa, hinc subulata, nectariis 4/, brevior
eisque (in medio) plus duplo crassior — Femora viridia anulo
brevi apicali nigro; tibiae viridi ochraceae, apice tarsisque
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 213
nigris. Pruina albida in capite, abdominis lateribus et extre-
mitate, pectore et duobus primis segmentis ventris in vivo
constanter observantur.
Rariora immixta specimina erant figurae Kocun 242. prae
ceteris magis accedentia, immo coloris intensioris; quae etsi
fere longitudinem typicam metirentur, tamen et brevitas ar-
ticuli 3 et 4 antennarum et cauda conica, haud peractam
evolutionem ostendebant. Semper enim in larvis et nymphis
articulus 3 et 4 singulus sequente brevior adnotatur.
Reperi in Ononide spinosa una cum Myzocallide Ononidis et
Aphide Medicaginis, Genuae (terrapieni sopra il Borgo
Incrociati) Junio 1872.
In Synopsi operis Cl. Prof. Passerini Aphididae italicae pag. 10 inserenda.
I Nectaria non omnino nigra.
î Corpus dilute viride, nullibi pruinosum : antennae pal-
lidae articulationibus fuscis: nectaria e medio ad apicem
nigrescentia et attenuata; cauda flava nectaria dimidia
aequat aut superat.
S. Ulmariae ScHRK.
it Corpus laete viride, capite, thorace, tribus segmentis
analibus et ventre albo-pruinosis ; antennae fuscae :
nectaria cylindrica subtilia, nigra, anulo lato basali
alioque ante-apicali pallidis; cauda nectariis crassior
eisque 2/3 vel 3/, brevior.
S. Ononis Kocn.
(4) Siphonophora Lactucae.
Passer. Gli Afidi pag. 34, et Aphid. ital. pag. 14. n. 11.
In Lactuca sativa. Stazzano, autumno 1372. .
Quamquam descriptioni Passerinianae insectum hoc acco-
modetur in dubium haereo an ad genuinas Siphonophoras
referre liceat. In femina enim aptera frons potius plano-con-
vexa quam excavato-canaliculata: tubercula antennifera bre-
viuscula ac in congeneribus et remotiuscula, latere interno
vix dimidiam frontem (inter tubercula inclusam) superantia,
observantur.
214 P. M. FERRARI
In apteris antennas notavi corpore parum breviores articulo
tertio haud scabro; nectaria femoribus anticis quadrante cir-
citer breviora, tibias crassitie sub-aequantia; caudam nectariis
crassiorem eisque paullo minus dimidio breviorem.
(5) Siphonophora Leucanthemi n. sp.
Femina aptera long. 2 !/, Mill.
Flavo-viridis nitida haud pruinosa nec tuberculata, pilis
brevibus truncatis instructa.
Antennae corpore longiores nigrae; articulo tertio basi bre-
viter pallido, cylindrico: tubercula antennifera nigra.
Oculi rubri.
Thoracis latera viridia, incisurae manifestae.
Dorsum convexum, incisuris haud conspicuis, foveolis prae-
marginalibus exiguis; basis, latera, fascia transversa et alia
longitudinalis cum priori decussata, inter nectaria, intensiora ;
tria extrema segmenta dilutiora.
Nectaria nigra, basi parum incrassata, femorum anticorum
longitudine, vix paullisper longiora quam remota, caudam
dimidio superant.
Cauda pallide flava, nectariis (in parte media) crassior,
pilis haud truncatis.
Pedes pallidi, femorum et tibiarum summus apex, tibiarum
basalis triens et tarsi, nigri.
Femina alata.
Antennarum articulus 3 extus crenatus.
Caput brunneo-nigrum; collum et thorax nigra.
Femorum apex latius ac in aptera niger.
Alarum anticarum venae omnes nigrae; prima et secunda
obliquae linea nigra marginatae, ceteris crassiores adparent:
ramuli apicales cubiti dimidium commune petiolum longitu-
dine aequant.
Reliqua ut in aptera.
Sub foliis radicalibus Zeucanthemi vulgaris haud rara. Staz-
zano, Septembri 1872.
Differt a S. Cyparissiae Koca 1. c. pag. 174. fig. 239, 240.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE PANS)
1.° Corpore nitido.
2.° Nectariis vix longioribus quam remotis nec manifeste
longioribus ut in S. Rosae et S. Cyparissiae.
3.° Alatae pulvinulis thoracicis nigris.
4.° Fascis transversis, alia pone basim dorsi, alia inter
nectaria laete viridibus.
5.° Fascia media e transversa-posteriori exorta, antice ad
dimidium dorsum attenuato-obliterata.
In Synopsi op. cit. Clar. PASSERINI pag. 9 inserenda.
DD Alatae abdomen virens margine haud nigro-punctato.
p Nitida fascis dorsalibus duobus transversis; marginibus
(postice), fasciaque media longitudinali antice abbre-
viato-evanida, laete viridibus: alata articulo tertio an-
tennarum crenato thoraceque nigro.
S. Leucanthemi n. sp.
DD Opaca, absque fascia transversa pone nectariis: alata
articulo tertio antennarum haud crenato: thorace viridi
brunneo, dorso pallidiore ac in aptera.
S. Cyparissiae KocH.
(6) Siphonophora Sonchi.
Linn. Syst. Nat. Il. 735, 15 (Aphis) — Kaur. 1. c. pag. 28.
Mops,
Siphon. Lactucae Kocu |. c. pag. 199. fig. 273, 274.
Antennae corporis brunnei-nitidi longitudine: tubercula
dorsalia pilifera nulla aut vix lente perspicua in adultis: in
juvenibus sat manifesta. Cauda flavicans dimidia nectaria
longitudine sub-aequans. Nectaria nigra longiora quam re-
mota. Pedes lutei; tarsi, apex femorum et tibiarum nigri.
Genuae in Soncho oleraceo. Aprili 1872.
Synonima Passerini non refero, Ap/is enim Serratulae Kaur.
(1. c. pag. 25. n. 13) congruens cum Siphonoph. Alliariae Kocu.
(1. c. pag. 160, fig. 217-219) et S. Achilleae fig. 213, 216
ejusdem, minime cum descriptione A. Sonchi Kaur. (pag. 28,
n. 17) et Siphon. Lactucae Kocu convenit. Si tamen generis
Siphonophorae species in glabras, ciliatas et pulverulentas di-
viderentur, ad secundas S. Sonchi esset referenda.
216 P. M. FERRARI
Siphon. Serratulae antennas praebet corpore longiores, dorsi
tubercula. pilifera in viviparis manifesta, quorum interna
magis adproximata.
(7) Siphonophora lilacina.
Femina aptera long. 2. 1/, Mill.
Corpus elliptico-elongatum, lilacinum, opacum, roseo-prui-
nosum.
Antennae corpore longiores, nigrae, articulo tertio crenato.
Caput et collum nigrescentia.
Dorsum sub pruina tuberculis piliferis parvis, parum pro-
minulis, hand nigris, seriis transversis praeditum. Incisurae
sat conspicuae; foveolae praemarginales rhomboidales, area
nectariorum et segmentum sextum viridi-opaca, absque pruina;
macula media longitudinalis utrinque 4-dentata, antice an-
gulata, postice recta, purpurea.
Nectaria nigra, a basi ad apicem gradatim attenuata, di-
midio circiter remotiora quam longa aut sub-aeque longa ac
remota, femorum anticorum ?/, aequant, fere duplo tarsos
posticos, uncis exceptis, superant.
Cauda nigra nectariis paullo brevior sed multo crassior,
tarsos posticos, uncis demtis, superat.
Circa flores Zanaceti vulgaris, secus viam inter Serravalle
et Stazzano 29 Septembris 1872.
In Synopsi cp. cit. Clar. PASSERINI pag. 10 inserenda.
Cauda nigra.
za
Abdomen albido-pulverulentum.
n Macula subquadrata dorsalis nigra: antennarum arti-
culus tertius in aptera haud crenatus.
S. Absinthii Linn.
nn Macula dorsalis elongata, angulata, purpurea; foveolae
marginales rhomboidales cum segmento quinto et area
nectariorum virides haud pulverulentae; antennarum ar-
ticulus tertius apterae crenatus.
S. lilacina n. sp.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Part
(8) Siphonophora Picridis auct.
Mas alatus.
Viridis, nitidus, lateribus abdominis minus ac in aptera
extus arcuatis et triente statura minor. Thorax et pectus ni-
grescentes; incisurae dorsi manifestae, tubercula dorsalia
parva, punctiformia, nigra. Mucrones (aut tubercula) 2 pone
caudam, nigri, inter quos penis scatet pallide flavus, post
radicem V-formis, brachio basali longiore et superne dentato,
brachio postico apice attenuato-obtuso. Reliqua ut in femina
alata.
Ad caulem ZAteraciù Sylvestris una cum plurimis apteris.
Stazzano 22 Septembris 1872.
(9) Rhopalosiphum Nympheae.
Linn. (Aphis) Syst. nat. II. 714, 10.
Aphis Butomi Scurx. Fauna boica Il. 114, 1212 (apud Kaur).
A. Nympheae Kaur. |. c. pag. 104. n. 79. — Kocn. (Rho-
palos.) |. c. pag. 26. fig. 33, 35. et pag. 44. fig. 57. — Passer.
Perce pags 246 nb
R. najadum Kocu. |. c. pag. 45. fig. 58.
Ad caulem et axillas foliorum Menyanthis trifoliatae. In horto
botanico R. Genuens. Athenaei. Aprili 1872.
(10) Rhopalosiphum Persicae.
SuLTZER (Aphis) (apud Passerini cum reliquis synonimis).
A. Dianthi Kaur. 1. c. pag. 42. n. — Kocu. (Rhopalosiphum)
Joke pa 49 fees. BO.
Re Persecaes Passer. le ce pag. 020) ms.
In Lepidio Draba. Genuae, Aprili 1872.
(14) Rhopalosiphum elegans n. sp.
Femina vivipara alata.
Antennae nigrae corpus sub-aequantes: articulus tertius
crenatus et ut sequens basi pallida; quintus pallidus apice
nigro; sextus praecedente !/,, et extremo quadruplo brevior.
218 P. M. FERRARI
Oculi rubri.
Corpus albo cinereoque, furfure facile secedente pulveru-
lentum.
Pronotum nigro-cinereum, albo-marginatum lineisque tribus
albis in medio, quarum interna major longitudinalis et duo
laterales antice crassiores, ante medium stria transversa con-
junctae, postice tenues in maculam triangularem ante scu-
tellum desinentes.
Scutellum nigrum maculis tribus anticis cinereis, sive cine-
reum maculis duobus posticis trigonis nigris.
Dorsum abdominis albo-pulverulentum, sub pulvere dilute
viride; macula media subquadrata }ostice emarginata, punc-
tisque quinque marginalibus utrinque trigonis, nigris. Furfure
secedente, macula et puncti majores fiunt.
Nectaria glabra, abdominis apicem adtingunt, clavata et
tortuosa, ultra medium pallida, apice valde incrassata et
late nigra, femoribus anticis parumper breviora.
Corniculum cauda superpositum, pallidum.
Cauda pallida aeque longa ac crassa; tarsis posticis brevior.
Pedes dilute virides: tarsis, apice tibiarum et dimidia fe-
morum omnium parte apicali, nigris.
Alarum venae in nubeculam nigram abeunt: stigma ni-
grescens.
Femina aptera vivipara long. 2 Mill.
Ovato sub-elongata aut elliptica, flavoviridis, nitida.
Antennae pallidae ultra basim nectariorum extensae arti-
culus sextus dimidium articuli quinti superat; extremus duos
praecedentes ad unum aequat.
Frons infera, oculi rubri.
Dorsum punctis praemarginalibus aliisque sparsis viridibus,
incisuris haud manifestis.
Nectaria pallida vix apice fusca, femorum anticorum longi-
tudinem sub-aequant.
Cauda tuberculiformis, pallida.
Pedes pallidi tarsis fuscis.
In horto botanico R. Genuensis Athenaei sub foliis Sadviae
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 219
rectiflorae. Aprili 1872. — Individua aptera observavi eadem
in planta 7 Decembris hujus anni.
(12) Rhopalosiphum Hippophaes.
Kocu. l. c. pag. 28. fig. 36?
Sub foliis /nulae graveolentis, inter innumeras feminas
apteras Phorodontis Inulae Passer. individuum alatum inveni
Rhopalosipho Hippophaes forma et pictura valde proximum ,
statura quadantenus minore, nectariis manifeste clavatis sed
rectis nec tortuosis. Insuper tubercula antennifera parum
elevata, mutica erant; antennarum articulus 1 intus valde
wv
gibbosus; 3 crenatus: 5 sequente ‘/, longior; 7 duobus
praecedentibus ad unum brevior. Alarum venae nigrescentes ;
anticarum cellula sub apicalis trigona latere anteriore (in ala
extensa) latiore; alarum posticarum venae apicales rectae.
Species ulterius inquirenda ut dubium amoveatur an Pho-
rodon Inulae forma sit Rhopalosiphi Hippophaes.
Genuae, terrapieni sopra il Borgo Incrociati.
Junio 1872.
(13-14) Myzus Ribis*? (*)
Linn. et Auct. (Aphis). Kaur. l. c. pag. 39. n. 26. Passer. l. c.
pag. 25.
Anno elapso sub foliis Aloystae citriodorae et Pelargonii culti
(*) Species plurimae generis ApRis quum antennas tuberculo plus minus
conspicuo quamquam exiguo suffultas caudamque magis minusve brevem
exibeant ideoque a Myzis haud facile dignoscautur, statuendum et character
diagnosticus validus et obvius. Itaque ratione habita notarum quas genera
Phorodon, Rhopalosiphum, Toxoptera, Hyalopterus etc. praeseferunt, tria
seqq. genera hoc modo distinguere fas erit:
Tuberculi antenniferi latus internum frontem intra tubercula inclusam
et canaliculatam sub-aequat aut superat. Antennarum art. 1 sequente cras-
sior et plerumque duplo longior.
G. Siphonophora.
Tuberculi antenniferi latus internum dimidiam frontem intra tubercula
inclusam sub-aequat aut paullo ultra dimidium superat. Antennar. art. 1 se-
quentem duplo non superat longitudine.
G. Myzus.
Tuberculi antenniferi latus internum frontis trientem vel quadrantem
aequat aut brevius: raro tubercula desunt; antennarum articuli 1 et 2 sub-
aequilongi.
G. Aphis.
220 P. M. FERRARI
spec. feminas viviparas apteras inveni characteres Myzi Ribis
Passer., KALT., referentes, et veluti speciem typicam in Aphid.
Liguriae enumeravi. Decedente vere, iisdem in plantis et in
summitate florida cujusdam Cisti (in horto botanico R. Athe-
naei) apteras denuo et alatas abunde legi; sed alatae haec,
quamquam notas anathomicas ab auctoribus statutas referrent,
tamen ob maculae nigrae dorsalis et punctorum marginalium
deficientiam a Myzo Ribis secedebant.
Etsi in aphididarum familia picturae variabili plurima con-
cedamus, auctoritate aphidologorum freti, insectum hoc nisi
veluti aliam speciem, saltem ut MM. Ribis varietatem reti-
nendum esse censemus. Quocumque modo haec accipiantur ,
quisquis sequentibus judicet.
Femina vivipara aptera.
Ovato elongato aut elliptica postice modice acuminata.
Caput dilute flavovirens.
Tubercula antennifera latere interno invicem perpendicu-
lari-parallelo, frontis inclusae latitudinem fere ?/, aequant;
margo eorum superior basi paullo latior.
Frons plana, oculi nigri.
Antennae pilis brevibus et remotis instructae, corpore parum
longiores, pallidae, articulis duobus extremis fuscis: 3 haud
crenatus, 4 praecedente 3/, brevior; 7 duos praecedentes ad
unum non aequat.
Collum, thorax, abdomen laete viridia, in iuvenibus flavo viridia.
Dorsum sub lente rugulosum, foveolis prac-marginatum,
incisuris inconspicuis aut lateraliter tantum conspicuis; area
nectariorum in adultis macula longitudinali-quadrata oli-
vacea; tria extrema segmenta distincta, dilutiora.
Nectaria cylindrica, femoribus anticis paullo breviora, ti-
biarum crassitiem aequantia, flavida, summo apice nigro -
depresso - subtile - capitulata.
Cauda flavo-viridis nectariis dimidiis sub-brevior, sursum
flexa, tarsis posticis nonnihil longior.
Pedes dilute virides genubus infuscatis, tibiarum apice tar-
sisque nigris.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 221
Femina vivipara alata. L. 2 Mill.
Antennae apicem nectariorum excedunt, articulo 3 crenato.
Oculi brunnei, ocelli rubri.
Thorax viridiflavus, pulvinulis in medio dilite brunneis.
Dorsum laete viride, nitilum, lateribus dilute, plaga nec-
tariorum et fascia inter nectaria evanescente olivaceo-reticu-
latis.
Nectaria flavido-diaphana, magis ac in aptera transversim
striata, vix longitudine femorum ‘anticorum, aeque longa ac
remota.
Alarum anticaram cubitus basi obliteratus; cellulae trigonae
sub-apicalis latus anticum (in ala extensa) marginale et posti-
cum (inter se subaequalia) latitudine superat.
Reliqua ut in aptera.
(15) Myzus Lythri.
ScHRANK (Aphis) Fauna boica. II 115, 1215 — Kar. l. c.
pag. 51. n. 36. — Passer. (Mysus) Aphid. ital. p. 26. n. 11.
Feminae apterae antennarum articulus quintus ‘/, sequente
longior ; septimus duos praecedentes conjunctos fere aequat,
setis 2 perbrevibus apicalibus instructus. Tubercula antennifera
parum elevata, apice divergentia, latere interno haud pa-
rallelo.
Alatas et apteras in Lythri Salicariae spica florida reperi
Diano Marina, Augusto 1872.
(16) Myzus Mali n. sp.
Femina vivipara aptera. Long. 2 Mill. lat. 1 1/,.
Pyriformis postice abbreviata, fusca cinereo-pruinosa et sub
pruina lardaceo-viridis fusco marmorata, numquam nigra.
Frons angusta, antice angulata; tuberculorum frontalium
margo internus fere corporis axi parallelus.
Antennae saepius nigrae (aut articulo 3 basi dilutiore) cor-
poris longitudinem aequant; articulus 5 sequentem !/, su-
perat; extremus duobus praecedentibus conjunctis longior.
Dorsum abdominis incisuris haud manifestis, mucronibus 4,
praeter anales, utrinque.
292 P. M. FERRARI
Nectaria cylindrica, nigra, femoribus anticis paullo breviora
(— 4/,), triplo tarsos posticos superant; fere duplo propriae
longitudinis remota.
Cauda brevis, nigra, sursum arcuata dimidios tarsos posticos
longitudine aequat.
Coxae, femora media et postica, basi excepta, apex tibia-
rum tarsique nigra.
Rostrum acetabula pedum mediorum superat.
Femina alata nigra nitida subtus viridi fusca.
Antennae nigrae, corpore longiusculae, articulis 3 et 4
crenatis: sexto ?/, praecedentis, septimo duos praecedentes
ad unum aequante.
Mucrones colli, dorsi et ani magis ac in aptera conspicui.
Nectaria femoribus anticis '/, breviora.
Cauda tarsis posticis ?/, brevior.
Mucrones 2 minimi ad latera caudae.
Alae nervis subfuscis; ramuli apicales cubiti petiolum com-
mune longitudine sub-aequant; cellula trigona sub-apicalis
latere marginali breviore.
Rostrum acetabula pedum mediorum adtingit.
In foliis convolutis Pyri Mali familiis innumeris, Diano
Marina (Terrazzi). 27 Maji 1872.
In synopsi op. cit. Clar. PassERINI pag. 32 inserenda.
EE Corpus fuscum, opacum subpruinosum.
e Aptera valde convexa, nigra, antennis corpore multo
brevioribus, incisuris dorsalibus conspicuis, nectariis di-
midia femora antica vix sub-aequantibus.
M. Oxyacanthae Kocu.
ee Aptera pyriformis, modice convexa, fusca antennis cor-
pus aequantibus, incisuris dorsalibus haud perspicuis ,
nectariis femora antica 3/, vel 4/; sub-aequantibus.
M. Mali n. sp.
(17) Myzus pyrinus n. sp.
Femina alata vivipara L. 4 4/, Mill.
Frons tuberculis antenniferis sub-inferior.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 223
Antennae nigrae, corporis bis trientem aequant, articulis
3, 4, 5 inaequaliter anulato-crenatis. Articulus 3 paullo se-
quente longior; 4 et 5 sub-aequilongi; 6 dimidium praece-
dentem aliquantulum superans; extremus duobus praeceden-
tibus ad unum longior.
Caput, thorax, pectus, nigra nitida.
Dorsum abdominis sordide flavo-virens , stria transversa
viridi fusca in quovis segmento.
Nectaria cylindrica sordide flavo-viridia apice fusciori, lon-
gitudine caudae et tarsorum posticorum; triplo propriae lon-
gitudinis remota.
Cauda sordide flavescens, apice sub-incrassata, sursum re-
curva.
Venter sordide flavovirens, modice albo-pruinosus, hypopygio
nigro.
Alarum venae brunneae; cellula trigona sub-apicalis ut plu-
rimum parva, sub-aequilatera: cubiti venula apicalis postica
propius desinit homologae quam venae simplici ipsius cubiti.
Pedes pallidi aut vix dilute brunnei, tibiarum apex et tarsi
nigri.
Rostrum pedes anticos superat, dimidium mesosternum non
adtingit.
Aptera nondum adulta. L. 1 Mill.
Ovato elongata, postice sub-acuta, modice convexa, fusca
albido-pruinosa praecipue in tribus extremis segmentis, inci-
suris exceptis.
Frons convexa, tuberculorum frontalium apice interno in-
ferior.
Antennae bis triente corporis, decolores, articulo penultimo
infuscato, tertio et quarto in unum fusis; articulo extremo
duos praecedentes simul superante.
Dorsum abdominis margine concolore, incisuris haud ma-
nifestis, duobus tamem analibus foveolisque, praemarginalibus
superficialibus sat conspicuis.
Venter brunneo-lividus, incisus, albo-pruinosus.
Cauda et nectaria ut in alata, vix pallidiora.
224 P. M. FERRARI
Pedes pallidi, tibiae posticae infuscatae femorum crassitiem
aequantes; post dimidium usque ad apicem gradatim atte-
nuatae.
Rostrum mesosternum non superat.
Sub folus Pyrié communis formae alatae solitaria specimina
reperi, larvarum exiguo numero comitata.
Stazzano. Octobri 1872.
Primo intuitu hance speciem habui pro M. pyrario Passer.
(1. c. p. 23. n. 2) a quo tamen differt I. Abdominis margine
haud. pallidiore: II. Antennis in utraque forma corpore bre-
vioribus, alatae artic. 3, 4, 5 crenato-annulatis: III. tibiis
posticis larvarum extra normam incrassatis.
(18) Aphis Avenae.
Fagr. Ent. Syst. IV. 214, 21 — Scurk. |. c. iL. 104 — KALT.
I. c. pag. 108 — Passer. l. c. p. 35. n. 4.
Femina vivipara aptera. Characteribus auct. cit. adde:
Frons lata subconvexa, basis antennarum superans.
Antennarum articulus sextus praecedente parum breyior;
septimus duos praecedentes conjunctos longitudine non aequat.
Nectaria gracilia, cylindrica apice attenuata, femoribus an-
ticis !/, breviora, triplo cum dimidio propriae longitudinis
remota, tarsis posticis '/, breviora.
Cauda dimidiis nectariis sub-brevior, pari crassitie, bis
trientem tarsorum posticorum metit.
Femina vivipara alata.
Nectaria femorum anticorum dimidio breviora.
Ramuli apicales cubiti trientem communis petioli ut plu-
rimum aequant; Stigma, cellulae lanceolatae apicalis longi-
tudinem superat.
Prope Genuam (Valletta di Granarolo) in foliis et
vagina foliorum Tritici vulgaris. Junio 1872.
(19) Aphis Clematidis.
Kocu. l. c. pag. 78. fig. 103.
Femina aptera vivipara.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 225
Characteribus auctoris citati, adde:
Antennae dimidium corpus non superant; art. tertius cylin-
dricus, quartus et quintus sub-aequilongi; sextus praece-
dentem dimidium superat, septimus duobus praecedentibus
ad unum brevior.
Frons lata, parum convexa.
Nectaria cylindrica basi parum crassiora (pallida), caudam
1/, ad !/; superant, bis cum dimidio propriae longitudinis
remota, femora antica aequant.
Cauda (flavo viridis) tarsos posticos, uncis inclusis, longitu-
dine aequat, nectaris (in medio) crassior.
Rostrum acetabula pedum mediorum superat, nec posti-
corum adtingit , articulo primo duos sequentes ad unum
aequante.
Ad pedunculos Clematidis Flammulae. Valle di Andora
in Liguria occidentali, 26 Augusti 1872.
In synopsi oper. cit. Clar. PassERINI inserenda pag. 30.
L È
L Dorsum viride, opacum, maculis transversis albo-prui-
nosis in seriis 4 longitudinalibus. dispositis: nectaria et
cauda flavida.
A. Clematidis Kocn.
LL Non.
À ete.
(20) Aphis Vitalbae n. sp.
Femina vivipara aptera. L. 1 !/, Mill.
Pallide flava, elliptico ovata postice obtuse angulata, con-
vexa, opaca haud pruinosa.
Frons lata, convexa.
Antennae corpore dimidio vix longiores, pallidae, articuli
6 et 7 fusculi; articulus 6 dimidium quinti paulo superat;
extremus duobus praecedentibus conjunctis longior.
Oculé nigri.
Thorax incisuris conspicuis, macula nebulosa aurantiaca
ambitu evanescente persacpe fucatus.
Mucrones colli, laterum abdominis et ani, manifesti.
15
226 P. M. PERRARI
Dorsum incisuris obsoletis; marginum pars postica et inter
nectaria quandoque coloris flavi intensioris.
Nectaria pallida apice brunnea, cylindrica, femoribus an-
ticis 4/, breviora, inter se remota paullo minus triplo propriae
longitudinis.
Cauda pallide flava, apice obtuso, nectaria dimidia aequat
eisque crassior, tarsos posticos longitudine paullo superat.
Rostrum ad acetabula pedum posticorum extensum.
Pedes ilavo pallidi, tarsis fuscis.
In pagina infera et praecipue ad basim nervorum foliorum
Clematidis Vitalbae familiis 10-30 apterarum; larvae aderant
ut matres, flavidae, perpaucae viridulae.
Animal tardum; e folio quo innititur aegre abit.
Stazzano 19 Septembris 1872.
In citata synopsi Cl. Passerini inserenda pag. 30,
N° Antennae corpus dimidium aequantes: lato ovata postice
obtusa.
A. Malvae KocH.
A” Antennae corpore dimidio longiores.
A” Antennae bis corporis trientem sub-aequant; elliptica,
postice obtuse-angulata, flavida, thoracis persaepe ma-
cula dilute aurantiaca.
A. Vitalbae n. sp.
AX” Antennae saltem nectaria adtingunt; corpus oblongo-
ovatum, postice acutum.
A. Eupatori Passer.
(21) Aphis cirsina n. sp.
Femina vivipara aptera. L. Mill. 1 4/,.
Atroviridis opaca, pyriformis postice rotundata.
Antennae albidae corpore 4/, breviores apice nigrae. Arti-
culus tertius cylindricus, quartus et quintus sub-aequilongi,
sextus 3/, praecedentis; septimus duos praecedentes simul
aequat.
Dorsum abdominis foveolis praemarginalibus instructum
segmentis fusis.
Mucrones colli et thoracis modice conspicui.
,
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Pel
Nectaria subcylindrica basi paullo crassiora, nigra; femorum
anticorum dimidium vix neque adtingunt, tarsos posticos sub-
aequant; quadruplo propriae longitudinis remota.
Cauda viridi fusca, nectariis paullo brevior et crassiuscula.
Rostrum acetabula pedum mediorum abunde superat.
Pedes nigrescentes, femoribus anticis tibusque basi dilu-
tioribus.
Femina alata.
Nigra nitida: ramulus apicalis cubiti dimidio petiolo com-
muni sub-brevior (?/;). Cellulae sub-apicalis trigonae latus
marginale et anticum (in ala extensa)*ut plurimum aequi-
longa, posteriorem longitudine superant.
| Antennae nigrae. Reliqua ut in aptera. ;
Circa flores Cirsi arvensis. Diano Marina 27 Maji 1872.
In synopsi op. cit. Cl. Passerini inserenda pag. 32.
cc Cauda viridis vel alba.
ce Cauda fuscoviridis nectariis nigris paullo brevior et
crassior.
A. cirsina n. Sp.
c'e Cauda nectariis multo brevior.
a, sete.
(22) Aphis? Mimosae.
Femina aptera vivipara long. 1 2/, Mill.
Elliptico-elongata, nigra viridi-umbrata, subtus atroviridis,
opaca ut supra: caput collum thorax, abdomine fusciora.
Frontis pars media convexa, brevis, tuberculorum fronta-
lium altitudinem sub-aequat.
Antennae corpore !/, vix breviores, exalbidae; articulus
quintus praecedente sub-brevior et sequente '/, longior; extre-
mus quintum et sextum ad unum aequat.
Oculi fusco rubri.
Dorsum abdominis maculis subrotundis cinereo-pruinosis
serie duplici sub-adproximata longitudinali utrinque; incisuris
parum conspicuis.
Mucrones laterales dorsi et ani desunt.
Nectaria nigra a basi ad apicem gradatim attenuata fere
228 P. M. FERRARI
duplo remotiora ac longa, tarsos posticos triplo superant , fe-
mora antica longitudine sub-aequant.
Cauda nigra dimidiis nectariis breviuscula et crassitie aequipar.
Rostrum acetabula pedum mediorum superat, posticorum
tamen non adtingit.
Pedes sordide albi: tarsi nigri, apex tibiarum femorum
mediorum et posteriorum infuscatus.
Femina vivipara alata.
Nigra sub-opaca, dorso olivaceo lateribus tribusque seg-
mentis extremis fusco marginatis.
Antennae nigrae ad originem nectariorum extensae articulis
basi dilutioribus; quarto et quinto sub-aequilongis, sexto */,
quinti metiente, septimo duobus praecedentibus conjunctis
breviore.
Alarum venae brunneae, cellula sub-apicalis trigona exigua.
Reliqua ut in aptera.
Nimphae maculis dorsalibus albido-pruinosis magis conspi-
cuis et constantibus.
Frontis tubercula sat evoluta, antennae et pedes longiu-
sculi, a genere Aphis speciem hanc sejungunt et ad Myzum
potius referunt. Interea ab aftinibus distinguitur ;
1.0 ab A. Hederae Kaur. colore haud brunneo, et mucro-
nibus analibus deficientibus.
29 ab A. Sambuci Lin. antennarum articulis 3 et 4 nigris
basi vix albicantibus.
3.0 ab A. Viburni Scop. nectariis longioribus et deficientia
mucronum.
1.9 ab A. Papaveris Fas. nectariis longioribus, thorace abdo-
mine ano muticis, pedibus antennisque sordide albidis.
5.0 ab A. Nerii Kaur. cauda nigra, lateribus dorsi muticis.
In quadam Mimosae specie horti botanici R. Gen. Athenaei.
(23) Aphis Arbuti n. sp.
Femina vivipara aptera. L. Mill. 1 8/0.
Ovata postice sub acuta, parum nitida , rubro-fusca, co-
lorem cimicis lectularii referens.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 229
Antennae 3/, corporis aequantes, pallidae, basi apiceque
brunneae parce pilosae; articuli 6 et 7 glabri; quintus se-
quentem duplo superat; septimus duobus praecedentibus co-
niunctis paullo brevior.
Caput collum thorax rubro-nigrescentia.
Dorsum segmentis fusis foveolisque praemarginatum, inci-
surae anales nigrae.
Nectaria nigra sub-cylindrica basi vix crassiora, femorum
anticorum ?/, abunde metientia, plus duplo (2 4/,) propriae
longitudinis remota, caudam dimidio superant. Nectar vinosum.
Cauda nigra clavata, nectariis duplo crassior.
Rostrum pedum posticorum acetabula adtingit.
Pedes pilosuli; femora’ postica nigra, antica et media in-
fuscata: tibiae pallidae apice tarsique nigri.
Femina alata.
Caput thorax nigra.
Antennae nigrae articulis ut in aptera.
Alarum nervi dilute rubentes. Cellula sub-apicalis trigona
utplurimum latere marginali breviore, apex ramuli apicalis
cubiti magis venae obliquae stigmaticae propinquus quam
homologo. Reliqua ut in aptera.
__ Nymphae punctis albo-pruinosis super foveolas praemargi-
nales dorsi. Larvae dilute lilacino-brunneae, opacae.
Arbutus Unedo hane alit speciem quae apicem ramulorum
familiis innumeris occupat. Reperi in horto botanico R. Athe-
naei et S. Fruttuoso prope aedem la Madonna del
Monte. Majo et Junio 1872.
(24) Aphis Euphorbiae.
Kaur. 1. c. pag. 94. n. 69 — Koc. |. c. pag. 89. fig. 119,
120 — Passer. l. c. 47. n. 40.
Genuae in summitate Euphorbiae pepli et Stazzano in ra-
mulis gracilioribus aegre vegetantibus £. Cyparissiae, Au-
gusto 1872.
(25) Aphis Pyri.
Kocu. l. c. pag. 60, fig. 76, 77.
Characteribus auct. cit. adde:
230 P. M. FERRARI
Femina alata. Long. 2 Millim.
Rostrum articulis 5; basalis acetabula pedum anticorum
superat; secundus omnibus longior duos sequentes conjunctos
sub-aequat; tertius sequentem superat, quintus praecedente
duplo longior, ventris segmentum secundum non adtingit.
Frons latitudine sua tuberculi antenniferi latus internum
fere triplo superat; caput nigrum.
Antennae nigrae corpore ?/, nonnihil longiores: ipsarum
articuli 3 et 4 annulato-crenati; 5 sequentem paullo minus
duplo superans; 7 duobus praecedentibus conjunctis longior.
Thorax brunneus pulvinulis nigris: pectus brunneum.
Dorsum abdominis viride, postice plicisque analibus brunneo
aut nigro annulatis, interdum abdomen brunneum segmentis
3 extremis dilutioribus.
Venter viridis, aut brunneo-rubido sparsus.
Nectaria nigra cylindrica tarsis posticis vix longiora triplo
propriae longitudinis remota.
Cauda parum conspicua.
Alarum venae fuscae. Cellula sub apicalis trigona angulo
petiolari valde acuto; latere marginali paullo magis dimidio
ramulum apicalem cubiti aequante; ramulus alter (sub-apicalis)
homologo breviusculus et communis petioli dimidiam longi-
tudinem non adtingit; stigma fusco-cinereum.
Pedes flavidi, dimidiis femoribus tibiarum apice tarsisque
nigris.
Larvae flavo viridulae, maculis thoracis, fascisque duobus
dorsalibus longitudinalibus utrinque, laete viridibus.
Sub foliis haud convolutis Pyri communis feminas solitarias
parientes inveni, Stazzano mense Octobris 1872.
In symopsi op. cit. Passerini pag. 34 inserenda et modificanda.
zz Corpus opacum aut pulverulentum.
d” Corpus. opacum brunneo nigrum, margine et linea dor-
sali media cinnamomea: rostrum alatae 5-articulatum
ultra basim ventris extensum.
i A. Pyri KocH.
dd” Corpus pulverulentum.
e’ etc.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Bo.
(26) Siphocoryne Capreae.
Fasr. (Aphis) Entom. syst. IV. 221. 3 — Scurx. F. B. IL.
104. 1179 — Kaur. l. c. pag. 109. n. 84 — Kocu. (Rhopa-
losiph.) l. c. pag. 57. fig. 46, 47 — Passer. (Stiphocoryne) 1. c.
pag. 52. n. 4.
Aphis Pastinacae Lins.
A. Aegopodii Scop. Ent. Carn. 399.
Rhopalosiph. Pastinacae Kock. |. c. p. 116. fig. 155, 156.
Tubercula antennifera exigua adsunt, frons tamen apteraé
supera, convexa — Alarum cellula trigona sub-apicalis exigua.
In caule et sub foliis Ziatris gummiferae in horto botanico
R. Genuensis Athenaei. Aprili 1872.
(27) Mizocallis Quercus‘? var. insignis.
In pagina infera folii Quercus individuum alatum paucis
larvis comitatum inveni sequentibus praeditum characteribus.
Corpus viride, glabrum. Long. millim. 2 1/,.
Antennae decolores, corpore sub-breviores; articulus sextus
dimidium quinti aequans; artic. septimus filiformis (nec se-
taceus) vix praecedente longior; apex articuli tertii, triens
apicalis articuli quarti; ?/; articuli quinti et dimidium sexti,
brunnei.
Caput collum dorsum venter , viridia.
Frons basis antennarum superans.
Oculi pallide virides.
Collum lateribus sinuatis, postice latiusculum, supra pla-
num utrinque depressione superficiali.
Gibberes thoracis, pectus, flavescentes.
Segmenta dorsalia 4 antica tuberculis 4 apice obiusis haud
piliferis instructa, quorum media magis adproximata, duo
autem marginalia; in reliquis segmentis totidem sunt tuber-
cula in eadem serie qua priora disposita, at longe minora et
vix conspicua: tubercula tertii segmenti majora, tarsos posticos
uncis exceptis altitudine aequant, et dimidio marginalia su-
perant.
Nectaria paullo longiora ac crassa, conico-truncata, tarsis
Roe P. M. FERRARI
posticis breviora. Apex abdominis caudam. viridem, pilosam,
obconico-rotundatam refert tarsis posticis breviorem ; et paullo
inferius duo tubercula adsunt pilosa, cauda 4/, breviora.
Pedes decolores; apex tarsorum fuscus.
Alae venis dilute brunneis in nubeculam parvam abeun-
tibus. Stigma viridi-marginatum; cellula trigona sub-apicalis
latere marginali ceteris breviore.
Valvam sub-analem aut penem non vidi.
Larva (long. '/, mill.) exalbida. Frons setis 4 exigue capi-
tatis antennarum articulos duos basales fere duplo superan-
tibus. Antennae articulis 3. 4. 3. nondum evolutis et in unum
fusis duos sequentes superantem; paenultimus jam obconicus:
extremus praecedente vix longior, setis 2 brevissimis in-
structus.
Stazzano 9 Octobris 1872.
(28) Chaitophorus leucomelas Kocn.
Var. Lyratus.
Femina aptera vivipara.
Elliptica, postice acuta. Long. mill. 2 4/,.
Antennae pallidae corporis ?/, sub-aequantes. Articulus 5
paulo sequente longior ; 7 duos praecedentes conjunctos superat.
Caput (supra) antice flavidum, lateribus post medium late
nigris. Ocul coccinel.
Collum trapezoidale nigrum, lateribus et margine postico
subtile exalbidis, fascia longitudinali antice angustata, flavida.
Thorax niger margine postico lateribusque exalbidis.
Dorsum setis erectis, albo-flavicans, fascis duobus latis lon-
gitudinalibus arcuatis, antice basi conjunctis, intus biden-
tatis, postice circa apicem nectariorum flexis, apice rotundatis,
incisurisque analibus, nigris.
Rostrum acetabula pedum mediorum superat.
Pedes pallidi.
Aderant in eadem galla spirali petiolari Populi nigrae una
cum matre 8 larvae pusillae.
Stazzano 25 Septembris 1872.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 233
(29) Lachnus longitarsis.
_ Ferrari Aphidid. Ligur. in Annali del Mus. Civ. di
Stor. Nat. di Genova. Vol. II. 1872, pag. 80.
Femina vivipara aptera. Long. 3 Mill.
Ovata sub-elongata, postice rotundata, nitidula, pilis bre-
vioribus mediocriter depressis undique instructa : sordide flavo-
olivacea, subtus dilute brunnea.
Antennae corpore dimidio breviusculae, pilis crassitie articuli
quo sedent paullo brevioribus, brunneo pallidae sub-diaphanae;
articulus 3 prae ceteris longior, duos basales (sub-aeque longos
ac latos) ad unum plus duplo superat; 4 vix duos basales
aequat; 5 articuli tertii 2/, metit; 6 breviter appendiculatus
praecedente 4/, brevior et articulo quarto ‘/, longior.
Dorsum incisuris omnibus manifestis, foveolis praemargi-
nalibus superficialibus, fascis transversis nebulosis.
Nectaria punctiformia, fusca, vix elevato-conica in disco
exiguo dilutiore. |
Cauda hemisphaerica, brunnea.
Aypopygium brunneum, tuberculis 2 exiguis pallidis.
Pedes brunneo-pallidi. Coxae posticae ceteris triplo saltem
longiores et crassiores: tarsi postici reliquis triplo longiores,
sed crassitie aequales. .
Rostrum ad sextum segmentum ventris extensum: duo
extremi articuli aequilongi, altitudine unius segmenti ven-
tralis breviores.
Larvae juniores pallidae, elongatae: illae vero magis evo-
lutae flavo pallido-olivaceae. Aptera vivipara et larvae im-
minente periculo continuo et diu pedes posteriores extensos
oscillationibus velocissimis antero-posticis exagitant (*).
Ad radicem Phaseoli vulgaris, Stazzano 23 Septembris 1872.
(*) Aphididarum motus varii.observatione digni sunt. Species complures
immobiles sistunt, aegre pabulum deserunt; ipsarum gressus tardus est et
ignavus, antennas corpori colligendo metum demonstrant; larvae adultis
agiliores. Aphididae raro mortem simulant, cum tamen numerosa sit colonia,
excussa planta (ut Siphonophorae Viciae, S. Picridis mos est) elabendo se-
cedunt.
234 P. M. FERRARI
(30) Pterochlorus Roboris.
Linn. Syst. nat. Il. 735, 22 (Aphis) — Katt. (Lachnus) 1. c.
pag. 148. n. 2 — Kocu. (Dryobius) l. c. pag. 226. fig. 298,
299 — Lachnus fasciatus Burm. Handb. II. 93, 4.
Femina vivipara aptera et 7 alatus.
Stazzano in surculis et ramulis Castanearum et Quercuum ;
individuum alatum exsiccatum, prope Genuam captum, M. D.
R. Gestro mihi comiter dedit.
P. Roboris et P. longipes sequentibus notis distinguere valeas.
1 Dorsum apterae opacum fuscum; areola discoidalis nigro-
velutina opaca circa nectaria, pruina albida cincta— Alae
maris fascis nigris et sparsim nigro-nebulosis: venae cu-
bitalis rami nigro marginati, per spatium diaphanum aut
pellucidum transeunt. Antennae et pedes saepius testacei
aut infuscati.
P. Roboris Linn.
— Dorsum apterae nigrum nitidissimum absque areola opaca
circa nectaria. Alae maris brunneae, fascia basali, media,
lunolaque stigma (excepta basi) marginante, diaphanis.
Antennae et pedes nigri aut fusci, basis femorum dilutior.
P. longipes L. Dur.
(31) Pemphigus Diani.
Femina alata long. Mill. 2.
Nigra opaca haud pulverulenta nec lanuginosa, thorace sub-
nitido.
Antennae capite transverso longiores, nigrae. Articulus 1
longitudine sua crassior; 2 dimidio longior ac crassus; 3 duos
Aliae (ut Pterochlorus longipes et P. Roboris) quadam pedum trepidatione
ad instar nonnullarum aranearum procedunt: aliae libere el audacter deam-
bulant nectariis saepius erectis; omnes motu alterno antennarum antero-
postico-verticali.
Permultae, speciatim majores, quum infixo rostro ‘plantarum sucum hau-
riunt, oscillationem corpori imprimunt dextrorsum et sinistrorsum pausa
haud longa inter oscillationes interposita; totaque familia hoc eodem tem-
pore gaudet motu. Pterochlorus Roboris et P. longipes dum infixo rostro
sistunt, pedes posticos elevatos parva velocitate movendo periculum amo-
vere student.
SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 239
basales ad unum fere duplo superat et duos sequentes con-
junctos longitudine aequat: ceteri sub-aequilongi; 4 brevior;
5 longior; 6 fusiformis.
Alae diaphanae, sub lente ubique exigue punctatae venis
et margine nigris. Anticarum venae obliquae 1.* et 2.* (post
basim alae) in origine valde adproximatae nec tamen in pe-
tiolo insidentes. Stigmatis latus obcostale arcuatum: latus
costale paullo magis duplo maximum stigmatis diametrum
superat — Alarum posticarum venae obliquae parallelae ?/,
propriae longitudinis inter se basi distantes.
Femora et tibiae basi vix dilutiore.
Vagans. Diano Marina Majo 1872.
In synopsi op. cit. Clar. Passerint inserenda pag. 70 et modificanda.
CG Alarum anticarum venae fuscae crassiusculae.
ce Venae obliquae 1.* et 2. basi valde adproximatae :
stigma vix duplo longius ac latum, arcuatum: An-
tennar. art. 3 duobus sequentibus ad unum paullo longior.
JP. Diani n: sp.
ce Venae 1. et 2.* obliquae basi omnino sejunctae.
E etc.
(32) Pemphigus Spyrothecae.
Passer. Gli afidi pag. 39 — ejusd. Aphid. ital. pag. 75.
DI Lt:
P. affinis Kocn. |. c. pag. 290. fig. 360, 361.
Reaum. ins. IN. pl. 28. fig. 1, 2, 3, 4. (apud Passer.).
In galla petiolari-turbinato-spirali Populi nigrae. Stazzano
Septembri 1872.
(33) P. Spyrotheeae var. infuustus.
Femina alata long. Mill. 1 4/g.
Nigra sub-opaca; collum viridi fuscum, abdomen sordide
viride, lanugine aut pruina nulla.
Antennae neque ad scutellum productae, nigrae. Articulus 1
longitudine sua fere crassior; 2 triente basalem superat;
3 cylindricus duos praecedentes conjunctos aequat et quartum
duplo superat; 5 praecedente !/, longior et sequente (inclusa
236 P. M. FERRARI
appendice) dimidio brevior. Appendix articuli sexti dimidiam
partem articuli efformat. Articuli 2, 4, 5 obconici.
Alae hyalinae venis dilute brunneis; anticarum inframar-
ginalis nigra; stigma lanceolatum, plica marginatum, ad
originem venae quartae non angulatum, nebulosum; longi-
tudo ejus maximum diametrum quadruplo saltem superat.
Venae obliquae 1 et 2 basi manifeste sejunctae spatio 4/
vel 4/, longitudinis venae primae. Cubitus basi vix obliteratus;
vena quarta ultra trientem stigmatis oritur. Alarum posti-
carum venae obliquae basi vix conjunctae; vena iniramar-
ginalis medium versus angulata has venas dimittit, hine
flexuosa abit.
Pedes fusci. Stazzano Septembri 1872.
(34) Pemphigus lactucarius.
Passerini Gli insetti autori delle galle del Tere-
binto e del Lentisco:.I Giardini Vol. Ill. pag. 260
— Eiusd. Aphid. Ital. pag. 77. n. 13.
Ad radices Anthemidis tinctoriae. Stazzano Septembri 1872.
(35) Vaeuna Alni.
ScHRANK. F. B. IL 118 (Aphis) — Vacuna Betulae Kaur. 1. c.
pag. 177. — Kocu. (Glyphina) l. c. p. 260. fig. 335, 336 —
Vacuna Alni Passer. Aphid. it. p. 83. n. 2.
In ramulis et pagina infera Adni glutinosae in Apennino
supra Voltri. Julio 1872.
(36) Phylloxera coccinea.
Kaur. l. c. pag. 205 — Heypen. (Vacuna) Mus. Senken. II.
285 — Passer. (Phylloxera) |. c. pag. 84.
Sub foliis Quercuum. Octobri 1872. Stazzano.
INDICE
A. PALADILHE. — I. Du nouveau genre asiatique F’ran-
cesta .
II. Description de quelques éspéces
W. PETERS. —
R. GESTRO. —
L. FAIRMAIRE. —
E. H. GIGLIOLI. —
A. MoRELET. —
P. M. FERRARI.
nouvelles de Mollusques des en-
virons d’Aden. Tav. I.
Amphibien aus Sarawack. Tav. II.
WEA
Note sopra alcuni Coleotteri
Nuove specie italiane del genere
Adelops 7 :
Studii craniologici sui Cémpanze.
ave, Welly VIII
Notice sur les coquilles terrestres
et d’eau douce recueillies sur les
cotes de l’Abyssinie. Tav. IX.
Species Aphididarum hucusque in
Liguria lectas
»
»
»
»
»
»
»
180-208
209-236
0
or Vi
URLO
: ee
ari
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