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Full text of "Annali del Museo civico di storia naturale di Genova"

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FOR THE PEOPLE 
FOR EDVCATION 
FOR SCIENCE 


LIBRARY 


OF 


THE AMERICAN MUSEUM 


OF 


NATURAL HISTORY 


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ANNALI 


MUSEO CIVICO DI STORIA NATURALE 


DI GENOVA 


VOLUME III. 


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ANNALI 


MUSEO CIVIC DI STORIA NITUALE 


DI GENOVA 


PUBBLICATI PER CURA 


DI 


firaco mo porta 


VOLUME III. 


Dicembre 1872 


GENOVA 
TIPOGRAFIA DEL R. ISTITUTO SORDO=MUTI 


1872 


VOYAGE 


DE 
MastANTENGRESBEGCARI ek TESS 


DANS LA MER ROUGE ET LE PAYS DES BOGOS 


MOLLUSQUES. 


I. 


DU NOUVEAU GENRE ASIATIQUE. 
FRANCESIA 


PAR LE pe A: | ALADILHE 


(PI. 1.) 


A l’époque où nous songions a nous entourer des matériaux 
nécessaires pour notre Monographie du Genre Acme ('), nous 
recumes (ainsi que nous avons eu occasion de le dire dans 
ce travail) de notre savant correspondant et ami, le Prof. 
Mousson, de Zurich, une remarquable série d’espéces de ce 
genre, à la suite desquelles il avait joint une délicieuse pe- 
tite coquille des bords de la Jumna (Inde), qui lui avait été 
envoyée par Benson lui-méme, sous le nom de Carychium 


(4) Voyez nos Nouvelles Miscellunées. Malacologiques , 3.me fascicule, 
der Juin 1868. 


6 A. PALADILHE 


scalare. Cette curieuse espéce attira vivement notre attention, 
et, à la première inspection, nous reconnumes qu'elle ne 
pouvait pas ètre rapportée au genre Acme, et bien moins 
encore au genre Carychium avec les espéces duquel elle ne 
présentait aucun point de ressemblance. Comme M." Moussox 
ne nous en avait envoyé qu’un échantillon unique, nous dames 
le lui renvoyer; mais, avant de le faire, nous en écrivimes 
avec soin la diagnose, et en primes un dessin exact. 

Depuis lors, d’autres études avaient fait sortir compléte- 
ment de notre mémoire cette intéressante espèce, lorsque, 
le 12 Juillet 1871, nous recevions (non déterminée) la méme 
coquille de notre excellent ami, M." Artuur IsseL, de Génes. 
Il Vavait recucillie, en assez grande abondance (pendant le 
voyage scientifique qu'il avait fait en Abyssinie par le Canal 
de Suez et la Mer Rouge, en 1870), « a Kurst (Yemen), en 
face de Steamer-Point, et sur le coté occidental de la rade 
d’Aden, dà une heure environ de la mer ». Il l’avait trouvée 
« mélée dà d'autres espéces , dans des détritus entrainés par un 
petit torrent presque toujours a sec , dont les bords sont trés-arides, 
et dont les environs présentent quelques terrains consacrés d la 
culture du colton ». « Toutes ces coquilles (suivant |’ opinion 
que M.'IsseL s’en était faite sur les lieux) avaint du étre en- 
trainées des hautes-terres situces a une quinzaine de lieues dans 
Vintérieur ; et c'est cette petite, mais fort intéressante, récolte 
d’espéces arabiques que notre ami, M." IsseL, a bien voulu 
soumettre a notre examen et à nos déterminations. 

Ce fut ainsi que notre attention se trouva de nouveau ap- 
pelée sur la petite coquille envoy¢e par Benson à M." Mousson , 
sous le nom de Carychium scalure; et, ne pouvant pas com- 
prendre ce qui avait pu engager le savant naturaliste an- 
glais à la ranger ainsi dans les Awriculacées, dont elle diffère 
du tout au tout, nous nous adressàmes a M." Mousson pour avoir 
quelques éclaircissements a ce sujet. Il s'empressa de nous 
répondre que, peul-cire, Benson avait du étre amené a cette 
détermination par l’examen de l’animal, et après s'étre con- 
vaincu qu'il était dépourvu d’opercule; mais que, d’un autre 


ui 


GENRE FRANCESIA 


coté (a moins de différences dans l’ animal), par 1’ enroule- 
ment des tours et tout Vhabitus du test, cette coquille pré- 
sentait des analogies frappantes avec une petite espéce que 
Benson a désignée sous le nom manuscrit d’Achatina balanus 
(L. Preirrer, Mon. Helic., viv., IN, p. 506, n.° 146), et qu’il lui 
envoya, en 1854, avec son Carychium scalare, recueillie, 
comme ce dernier, dans l’Inde sur les rives de la Jumna et 
dans les environs de Delhi. M." Moussoxn ajoutait, dans sa 
lettre, que, comme la Bibliothèque de Zurich ne possédait 
les Notices malacologiques de Benson que depuis 1853, et 
que toutes ses recherches avaient été infructueuses pour y 
découvrir quelque chose de relatif au Carychium scalare, il 
en concluait que l’auteur anglais avait dù en publier la de- 
scription a une époque anterieure a cette date. 

Nous nous adressàmes alors, pour avoir de plus amples in- 
formations, 4 notre savant correspondant, M." Gwyn JEFFREYS, 
de Londres, qui sur notre demande, a bien voulu, avec son 
obligeance habituelle, se livrer è de minutieuses recherches 
dans les Annals and Magazine of Natural History, ou se trou- 
vent consignées les Notices de Benson, et dans les derniers 
volumes du Journal of the Asiatic Society of Bengal. Il n°y a 
trouvé aucune mention da Carychium scalare de Benson. Des 
renseignements pris auprés du Major Gopwin Austen, l’homme 
le plus instruit en Malacologie Indienne qu'il y ait a Lon- 
dres, n’ont pas eu plus de résultat; « il n'a jamais entendu 
parler de Carychium scalare ». Enfin, M." Jerrreys a eu la bonté 
d’écrire, a ce sujet, à M." SyLvanus HANLEy, qui a étudié avec 
le plus grand soin les coquilles terrestres de l’Inde, et de nous 
envoyer la réponse de ce naturaliste qui affirme que «rien n'a 
jamais été publié sous le nom de Carychium scalare par 
Benson, dont il posséde méme tous les manuscrits, dans 
les-quels il n’en est fait aucune mention ». « Bryson », 
ajoute-t-il, « fabriquait souvent des noms (wholesale names) 
pour ses correspondants, suivant l’habitude de tous les An- 
glo-Indiens. Du reste, les Carychium indiens sont si rares 
qu'on n’en compte que deux: C. Indicum et C. Boysianum , 


8 A. PALADILHE 
un et Vautre dcecrits dans les Annals and. Mag. of Nat. 
Hast.) 2m: 

De tout ce qui précède il résulte que, bien évidemment, 
Bexsoy n’a jamais publié d’espèce indienne sous le nom de 
Carychium scalare. D'un autre còté, on ne peut pas douter, 
d’après le témoignage du Prof." Mousson, que Bryson ne lui 
ait envoyé cette coquille sous l’étiquette manuscrite de Cary- 
chium scalare. Les recherches les plus attentives et les plus 
minutieuses dans les Monographies des Helicea, Auriculacea 
et Pneumonopoma, et les Novitates de L. Preirrer, ne nous y 
ont fait découvrir aucune espéce a la description de laquelle 
il nous fut possible de rapporter la coquille des rives de la 
Jumna et celle du voisinage d’Aden, qui lui est parfactement 
identique. Dans The Genera of recent Mollusca, des fréres 
ADAMS, nous n’avons, non ‘plus, trouvé aucune espéce por- 
tant le nom de Beyson, ou autre, dont les caractéres lui fus- 
sent applicables. Enfin, toutes nos recherches dans Reeve, 
SOWERBY, etc., n’ont amené aucun résultat. De sorte que 
toute porte 4 considérer la coquille qui nous occupe comme 
inédite, bien que sa découyerte remonte a plus de 17 ans, et 
qu'un nom manuscrit lui ait été affecté. Nous allons la dé- 
crire ici, tout en lui conservant, par égard pour Benson, son 
nom spécifique manuscrit. . 

Arrivons & présent à la question du genre auquel cette 
espéce doit étre rapportée. Que Benson ait ou non étudié 
animal (et, dune part, l’extréme exiguité de cette coquille, 
et, de l’autre, la localité ou il l’a recueillie, nous portent 
fort a croire qu'il n’en a jamais possédé que des échantillons 
morts, trouvés dans des alluvions sur les bords de la Jumna, 
Jumna banks, comme le porte son étiquette), il est tout-à-fait 
impossible, méme avec la meilleure volonté du monde, de 
trouver dans cette coquille aucun des caractéres de celles 
appartenant au genre Carychium. Il y a plus: l’aspect, la na- 
(1) « Dans la collection de feu BENSON, dont mon ami, M. M.c ANDREW, est 


devenu acquéreur, ne figure aucune espece portant le nom de Carychium sca- 
tare ». JEFFREYS in litt., Mai 1872. 


GENRE FRANCESIA 9 
ture, l’état de propreté du test (et, plus: particulicrement, 
de l’ouverture) des nombreux échantillons que M." IsseL a 
soumis à notre examen, nous engageraient fort 4 croire que 
nous avons a faire ici à une espece fluviatile (*). 

Les recherches microscopiques auxquelles nous avons sou- 
mis les échantillons de la petite coquille de. l’Yemen, et la 
forme, toute particuliére , de son ouverture, nous portent a 
croire que cette espéve est toperculée. Nous la rattacherons 
done, au moins provisotrement, è la famille des Limnéidées , 
dans un nouveau genre, parfaitement tranché, auquel nous 
donnerons le nom de Francesia (2). 

Il est possible (d’aprés ce que nous dit M." Movsson des 
aflinités de cette espèce avec l’Achatina balanus de Benson) 
que cette dernière espéce appartienne au méme genre. La 
description qu’en rapporte L. PreirFER, doco citato, nous enga- 
gerait assez à le croire. Toutefois, ne connaissant pas cette 
espéce de visu, nous nous contenterons de la donner comme 
Francesia balanus, avec un point de doute. 

Nous ne donnerons pas les caractères du genre Francesia. 
N’en connaissant qu’une seule espéce bien avérée (la descrip- 
tion de la seconde étant fort incompléte), nous ne ferions 
qu'énumérer, par anticipation, les caractéres de la seule espéce 
bien connue qui en représente le type. 


(1) C'est une remarque qu'’ont pu faire tous les naturalistes qui se sont livrés 
ala recherche des petites especes dans les détritus abandonnés sur les rives, 
lorsque, après des débordements, les cours d’eau sont rentrés dans leurs lits, 
que, tandis que les très-petites espèces terrestres, Pupa, Vertigo, Caecilia- 
nella, Carychium, etc., etc., roulées contre terre par les pluies et entrai- 
nées dans les courants, se retrouvent, dans les dépots de détritus laissés sur les 
bords, toutes salies de boue, et l'ouverture presque toujours obstruée, les 
tres-petites especes fluviatiles, Moitessieria, Bugesia, Paladilhia, Valvata, 
etc., etc., mortes par consequent dans l’eau, et non sur la terre comme les au- 
tres, arrivent dans ies détritus laissés sur les bords aprés le retrait des eaux, 
à-peu-prés aussi nettes et propres qu’on puisse le désirer. 

(2) Si des recherches ultérieures venaient à démontrer, contrairement è nos 
prévisions que le Carychium scalare, BENSON, Mss. est une espéce terrestre, 
il n'en resterait pas moins pour cela, par ses formes tout-4-fait caractéri- 
stiques, le type d’un genre nouveau qui devrait, dans tous les cas, conserver 
le nom que nous lui avons assigne. 


10 A. PALADILHE 
1. Francesia scalaris. 


Carvchium scalare Benson, Mss. dn litteris, 1854. 


Testa turrita, fere cylindracea, imperforata, pellucida, hyalina, 
nitidula, argute et regulariter flexuoso-costulata; spira elongata, 
ad apicem obtusissimum vix attenuata; anfractibus 6 !/, — 7 mi- 
nime convexis, planiusculis, altitudine et diametro sensim regulariter 
accrescentibus, superne, ad suturam sat impressam, subduplicatam, 
stricte planis; ultimo penultimo majore, postice quintam teste lon- 
gitudinem subaequante, ad insertionem nequaquam ascendente, mar- 
gine libero, recto, obliquissime retrocedente. Apertura subobliqua, 
transversim valde stricta, deorsum subdilatata, elongato-elliptica , 
inversae humanae auris formam subsimulans, ad angulum superioris 
insertionis paululum exertum subarcuatula; peristomate recto, sub- 
continuo, tenui, vix subincrassatulo: margine columellari obliquam 
parietis aperturalis directionem prosequente, intus exerte subfle- 
xuoso; margine dextro elongato, arcuatulo. 


Coquille turriculée, presque cylindrique, imperforée, bril- 
lante, hyaline, pellucide, relativement assez solide, finement 
et trés-réguliérement marquée de costulations un peu fle- 
xueuses fort élégantes; spire allongée, légérement et gra- 
duellement attenuée de la base au sommet qui est trés-obtus; 
6 '/, — 7 tours a peine convexes, presque plans, s’accrois- 
sant réguliérement, et peu-à-peu, en hauteur et en diamétre, 
présentant, vers le haut, une surface plane, étroite qui rampe 
ainsi spiralement le long de la suture; celle-ci est bien in- 
diquée, presque double; dernier tour un peu plus grand que 
l’avant-dernier, égalant, à-peu-prés, le cinquième de la hau- 
teur totale, ne remontant pas vers l’ouverture; bord libre 
(la coquille étant poste de profil, le sommet en haut, l’ou- 
verture tournée a gauche) rectiligne, très-oblique de haut 
en bas et de gauche a droite. Ouverture un peu oblique, 
trés-resserrée dans le sens transversal, un peu dilatée vers 
le bas, oblongue subelliptique, représentant, jusqu'à un cer- 
tain point, une oreille humaine renverste, ¢troitement ar- 


GENRE FRANCESIA 11 
quée vers son insertion supérieure où elle est légérement 
saillante en dehors; péristome droit, subcontinu, mince, è 
peine un peu épaissi; bord columellaire continuant  l’obli- 
quité de la paroi aperturale, un peu flexueux et légérement 
saillant en dedans, & sa jonction supérieure avec la parol 
aperturale; bord droit allongé, médiocrement arqué. 


Hauteur 3millimetres: Diamétre */, de millim. 


Cette intéressante petite coquille, dont l’area parait fort 
étendue, et dont, les formes rappelleraient, jusqu’a un certain 
point, celles des Geomelania, a été récoltée, antérieurement a 
1854, par Beysoy dans l’Inde sur les bords de la Jumna, 
près de Delhi, et, en 1870, dans la localité de Kursi, près 
d’Aden (Yémen), dans des alluvions, par notre savant ami, 
M> Issex.(‘): 


2. Francesia balanus. 


Achatina balanus, Benson, Mss. 1850. 
— —_ REEVE, Conch. Jc., n.° 109, t. 20. | © 
— _ CHEMNINZI Bde Mh, Bula ty 25) te 18) 19 Ach. NIN 
= — L.rer, Mon. Prew Helic. viv., Tom. HI, p. 506. 1853- 


Coquille subcylindracéo-aciculée, lisse, vitrée; spire subcy- 
lindrique, à peine atténuée, obtuse; 4 tours assez plats; le 
dernier égalant à-peu-prés les ?/; de la hauteur totale, dilate 
à la base; columelle oblique, étroite, à peine tronquée a la 
base de l’ouverture qui est largement ovale-anguleuse; péri- 
stome droit, simple, aigu (Mus. Bens.). L. Premrer, loc. cit. 


Hauteur 3rmillim.: Diam. a peine 4.millim. — Ouv. haut. Amilim. 1/,. 


Cette espéce a été récoltée, avec la précédente, sur les 
bords de la Jumna, à Delhi, par Benson et envoyée au Prot. 
Mousson en 1854. Il la lui avait déjà adressée des environs 
d’Agra, en 1850, et c'est en 1825, suivant Reeve, qu'il l’a- 
vait récoltée pour la premiére fois. 


(4) La figure que nous donnons de cette espèce présente un peu trop de dé- 
veloppement (en largeur et en hauteur) dans les deux derniers tours. 


12 A. PALADILHE 


I. 
DESCRIPTION DE QUELQUES ESPECES NOUVELLES 


DES ENVIRONS D’ADEN ‘ 


PAR LE po A PALADILHE 


1. Bulimus Yemenensis. 


Testa ovoideo-elongatula, solida, calcarea, albida, passim irregula- 
riterque striatula, plica aut, potius, sinulo umbilicali non penetrante 
munita; spira glandiformi-conoidea, apice acutiusculo; anfractibus 
7 4/, subconvexiusculis, celerrime, a tertio praesertim, crescentibus, 
sutura subimpressa separatis; ultimo postice magno, ?/; longitudinis 
fere adaequante, ad suturam substrangulato, ad aperturam vix 
ascendente, margine libero recto, oblique subrecedente. Apertura 
subobliqua, ovata, superne oblique truncata; peristomate subcontinuo, 
reflexo; pariete aperturali medio plica dentiformi mediocri instructo; 
margine columellari subrecto, superne intus plica transversali sub- 
emersa munito; margine externo obliquo, parum arcuato, exer- 
tiusculo; basali rotundato; marginibus superne valde approximatis, 
convergentibus, callo junctis. 


Coquille ovoide un peu allongée, calcaire, solide, blan- 
chàtre , a stries d’accroissement irréguliérement disséminées, 


(*) Avec le Carychium scalare, de BENSON, mss., dont nous venons de nous 
occuper, M.r IsseL avait recueilli, dans ces mémes alluvions, à Kursi, dans le 
voisinage d’Aden, 14 autres espéces qu’il a bien voulu soumettre a notre exa- 
men pour que nous les déterminassions. Sur ces I4 especes, nous avons re- 
connu que 4 se rapportaient a des espèces déjà connues savoir: Bulimus can- 
didus, Lam. (Pupa) , Bulimus Samavaensis , Mouss., mss., Bulimus insularis, 
Ehrenb. et Melania tuberculata, Mull. (Nerita). Les autres nous ont paru nou- 
velles, et nous allons en donner la description. 


MOLLUSQUES D’ ADEN 13 


3 
pourvue à la région ombilicale , d’un repli, ou, plutot, d'un 
petit sinus non pénétrant; spire conoide-glandiforme, à sommet 
petit, assez aigu; 7 tours '/, légèrement convexes, à accrois- 
sement trés-rapide, surtout a partir du troisiéme , séparés 
par une suture assez profonde; dernier tour grand, égalant, 
près de l’ouverture, presque les ?/; de la hauteur totale, un 
peu ¢tranglé vers la suture, présentant (la coquille ayant 
été posée de profil, l’ouverture tournée. à gauche) un bord 
libre presque rectiligne, à peine convexe, un peu oblique de 
haut en bas et de gauche a droite. Ouverture légérement 
oblique, subelliptique, obliquement tronquée a sa partie su- 
périeure ; péristome presque continu, fortement réfléchi, sur- 
tout vers le bas; paroi aperturale munie, vers le milieu, 
dun pli dentiforme peu saillant; bord columellaire presque 
droit, pourvu, en haut et en dedans, d’un pli transversal un 
peu émergé; bord externe oblique, peu arqué, un peu sail- 
lant; bord inférieur arrondi; bords, externe et columellaire, 
convergents, trés-rapprochés vers le haut, ou ils sont réunis 
par une callosite. 


Hauteur QOmillim. ; Diamétre gmillim. DAS 


Le Bulimus Yemenensis sera aisément distingué de certaines 
formes du Bulimus labiosus, Mull. (Helix), qui présentent un 
pli dentiforme à la paroi aperturale, par les dimensions 
moins fortes de sa coquille glandiforme-acuminée, plus ovoide, 
moins oblongue, moins cylindracée, son test plus solide, ses 
striations grossiéres, irréqulicrement disséminées , au lieu d’étre 
fines, réguliéres et obliques, son sinus ombilical non penetrant, 
tandis que le Bulimus labiosus présente une fente ombilicale 
profonde , etc. 

Il sera tout aussi impossible de le confondre avec le Bu- 
limus candidus, Lam. (Pupa) dont nous donnons la figure sur 
notre planche pour servir de terme de comparaison. 


14 A. PALADILHE 


2. Bulimus Samavae nsis. 


Bulimus Samavaensis, Mousson, Mss. (’). 


Testa oblique et compresse rimato-umbilicata, subobesulo-co- 
noidea, sat tenuis, subopaca, corneo-subrufescens, parum nitida, vix 
substriatula; spira subelongatula, apice obtuso, submamillato; an- 
fractibus 6 sat convexis, regulariter plerumque et sat rapide cre- 
scentibus, sutura stricta, profunda separatis; ultimo, postice ad 
aperturam, ?/; longitudinis subaequante, ad aperturam abrupte va- 
lideque, sed breviter, ascendente; margine libero subexcavatulo, 
paululum obliquo. Apertura subelongatulo-rotundata, vix obliqua; 
peristomate disjuneto, valde reflexo; margine dextro subarcuatulo, 
plicae elongatulae parietis aperturalis, ad insertionem, contiguo; 
columellari, aperturam versus, concaviusculo; marginibus superne 


vix convergentibus. 


Coquille & fente ombilicale oblique et comprimée, mais 
bien accusée, conoide-subobèse, assez mince, presque opaque, 
peu brillante, d’une couleur de corne roussàtre, à peine 
striée, presque lisse; spire peu allongée, à sommet obtus, 
submamelonné; 6 tours de spire assez convexes, à accroisse- 
ment ordinairement régulier et assez rapide, séparés par une 
suture étroite et profonde; dernier tour égalant, en arriére 
près de l’ouverture, presque les ?/, de la hauteur totale, re- 
montant d’une maniére brusque et trés-prononcée , à peu de 
distance de son insertion; bord libre un peu excavé, légere- 
ment oblique de haut en bas et de gauche à droite. Ouver- 
ture arrondie, légérement allongée, & peine oblique; peri- 


(1) Ayant énvoyé cette espèce de l'’Yémen au Prof. Mousson, de Zurich, en 
lui demandant si ce ne serait pas son Bulimus Samavaensis des rives de l’Eu- 
phrate, et dans quel ouvrage il en donnait la description, il nous répondit 
que c'était incontestablement la méme espèce, et que, bien qu'il l’eùt répandue 
dans les collections sous ce nom, il ne l’avait pas encore publiée ; « De sorte, » 
ajoutait-il, « que la priorité de la publication vous revient; mais pour eviter 
des équivoques, je vous prie de conserver d cette espece le nom manuscrit sous 
lequel elle circule dans les collections ». (Lettre du Prof. Mousson , 18 Mars 
1872). C'est donc a ce titre que nous publions la description de cette espéce. 


MOLLUSQUES D’ ADEN 15) 
stome disjoint, faiblement évasé, trés réfléchi; bord externe 
un peu arqué, contigu, à son insertion supérieure, à un 
petit pli allongé, peu saillant, de la paroi aperturale; bord 
columellaire un peu concave du coòté de l’ouverture; bords, 
interne et externe, à peine un peu convergents vers le haut. 


Hauteur5tulim.= Diametre Quillim. 2/0 


Cette espéce, nommée par M." Mousson, avait été recoltée 
à Samava, sur les bords de l’ Euphrate, par le D." ScHLAEFLI 
qui la lui avait envoyée. C'est de là, sans doute, qu'elle a 
irradié, en suivant les bords du Golfe Persique, jusqu’au Sud 
de l’Arabie, où M." IsseL l’a recueillie en assez grande abon- 
dance. 

Le Bulimus Samavaensis, ainsi que les deux espéces que 
nous allons décrire ci-aprés, appartient è une petite section 
(du groupe de notre Bulimus obscurus) fort répandue en Asie , 
mais dont on trouve aussi des représentants dans les con- 
trées les plus diverses et hors de l’influence de ce centre 
de création, aux Etats-Unis, dans Vile de Gorée, dans quel- 
ques iles de l’Océan-Pacifique et jusqu’en Australie. 


5. Bulimus vermiformis. 


Testa rimata, elongato-subeylindroidea, vix subfusiformis, cornea, 
fulvidula, sat tenuis, passim vix conspicue substriatula, parum ni- 
tida, vix pellucida; spira elongato-protracta, conico-attenuata; an- 
fractibus 7 convexo-turgidulis, lente et sat regulariter crescentibus, 
sutura impressa separatis; ultimo penultimo paulo majore, postice 
ad aperturam ‘/, longitudinis vix superante; margine libero ar- 
cuatulo, axi testae subobliquo, ad insertionem regulariter, sensimque 
ascendente. Apertura rotundato-elongatula; peristomate disjuncto, 
simplice, extus, reflexiusculo; margine externo subarcuato, plicae 
parietis aperturalis ad insertionem contiguo; columellari subex- 
cavatulo; basali rotundato; marginibus breviter sed valde extus 
reflexis. 


Coquille allongée-subcylindroide, a peine subfusiforme, cor- 
née, roussàtre, assez mince, présentant a peine quelques 


16 A. PALADILHE 

striations irréguliéres, peu brillante, à peine transparente , 
pourvue d’une fente ombilicale bien marquce; spire allongée, 
subconique-atténuce, a sommet assez obtus; 7 tours convexes, 
renflés, a croissance lente, assez réguliére, séparés par une 
suture profonde; dernier tour un peu plus grand que l’a- 
vant-dernier, dépassant de peu, en arriére et vers l’ouver- 
ture, le ‘/, de la hauteur totale de la coquille; bord libre 
légèérement arqué, un peu oblique relativement a l’axe de la 
coquille, remontant réguliérement et insensiblement vers l’ou- 
verture. Ouverture arrondie, un peu allongée; peristome 
disjoint, simple, courtement ré.léchi en dehors; bord externe 
un peu arqué, contigu, à son insertion, à un pli un peu 
allongé et peu saillant de la paroi aperturale; bord columel- 
laire un peu concave; bord basal arrondi; bords courtement 
mais fortement réfiéchis en dehors. 


Hauteur Smillim. - Diamétre | milli. UR 


N. B. Nous ferons observer que, géncralement, ce Bulime 
a les tours de spire plus convexes et le premier tour, qui 
forme le sommet de la spire, plus développé que l’échan- 
tillon figuré dans notre planche. Quelques échantillons ont 
jusqu’a 7 tours '/, de spire. | 


4. Bulimus cerealis. 


Testa rimato-perforata, subovato-elongatula, corneo-albidula, aut 
rufescens, vix striatula; spira subelongato-conoidea, apice obtusulo; 
anfractibus 6 !/, sat convexis, rapide crescentibus, sutura impressa 
separatis; ultimo paululum penultimo majore, 4/; longitudinis, ad 
aperturam, adaequante, ad insertionem sensim valde ascendente; 
margine libero subexcavatulo, obliquo. Apertura subovato-rotundata, 
subobliqua; pariete aperturali sepius inermi, interdum plica mu- 
nito; peristomate simplice, extus breviter reflexo; margine externo 
parum arcuato; columellari dilatato, patente, ad rimam reflexo. 


Coquille 4 fente ombilicale profonde, ovoide un peu al- 
longée, d'une couleur cornée blanchàtre ou roussatre, à peine 


MOLLUSQUES D’ ADEN Te 


striée; spire conoide un peu allongée, à sommet un peu 
obtus; 6 tours '/, assez convexes, à croissance rapide, séparés 
par une suture bien marquée; dernier tour un peu plus grand 
que l’avant-dernier, égalant, vers l’ouverture, le ‘/, de la 
hauteur totale, remontant, peu-à-peu, mais d’une maniére 
trés-marquée, vers l’ouverture; bord libre un peu excavé, 
assez oblique. Ouverture arrondie, un peu ovale, légérement 
oblique; paroi aperturale lisse, quelquefois pourvue d’un pli 
plus ou moins sensible; péristome simple, courtement réfléchi 
en dehors; bord externe peu arqué; bord columellaire dilaté, 
évasé, réfléchi sur la fente ombilicale. 


Hauteur 4millim. 2/ : Diametre gmillim. 


D'une forme générale intermédiaire entre les deux précé- 
dents, le Bulimus cerealis se distingue du premier par le 
nombre plus grand de ses tours, sa forme moins obése, son 
péristome moins largement réfléchi, son ouverture plus ova- 
laire, etc. ete.; et du second par le nombre moindre de ses 
tours, ses sutures moins profondes, sa forme générale bien 
moins gréle, plus conoide, moins cylindracée, son dernier 
tour plus renflé, et, en outre, son ouverture moins allongée, 
et, le plus souvent, dépourvue de pli apertural. 


5. Bulimus lucidissimus., 


Testa imperforata, elongato-subeylindracea, fere laevigata, valde 
nitida, lubrica, subpellucida, succineo aut lacteo-hyalina, sat solida; 
spira superne subattenuata, apice obtuso; anfractibus 9 4/, vix con- 
vexiusculis, lente nec non regulariter accrescentibus, sutura super- 
ficiali, duplicata, separatis; ultimo, a tergo, ‘4/, longitudinis supe- 
rante, ad insertionem paululum ascendente; margine libero recto, 
oblique, valde recedente. Apertura obliqua, rotundato-subpiriformis, 
ad insertionem marginis externi angulifera; peristomate recto, vix 
subpatulo; columella superne sat lata, reflexa, deorsum strictiuscula; 
margine dextro multo longiore, arcuatulo; marginibus callo con- 


spicuo junctis. 


18 A. PALADILHE 

Coquille imperforée, cylindracée allongée, presque lisse , 
trés-luisante, très polie, comme vitrifiée, presque transpa- 
rente, d’une couleur d’ambre jaune ou laiteuse; spire lége- 
rement attenuée vers le haut, & sommet obtus; 9 tours */, 
presque plats, à peine un peu convexes, à accroissement lent 
et régulier, séparés par une suture superficielle marginée; 
dernier tour égalant, par derriére, aux environs de l’ouver- 
ture, plus du ‘/, de la hauteur totale, remontant un peu vers 
l’ouverture; bord libre rectiligne, très-oblique de haut en bas 
et de gauche 4 droite. Ouverture oblique, arrondie-subpiriforme, 
anguleuse à l’insertion supérieure de son bord externe; pé- 
ristome droit, mousse, non tranchant, à peine épaissi; colu- 
melle assez large vers le haut, étalée, adhérente, plus étroite 
vers le bas; bord externe faiblement arqué, beaucoup plus 
long que le bord columellaire auquel il est réuni, vers le 
haut, par une callosité bien prononcée. 


Hauteur A5millim.; Diametre 4millim. 


Cette jolie espéce, à type insulaire excessivement prononcé, 
se distingue du Bulimus contiguus, Reev., des iles de Zan- 
zibar et de Socotora, par sa coquille plus allongée, l’absence 
des striations trés-fines et réguliéres dont le Bulimus conti 
guus est orné, surtout vers la suture, sa suture plus super- 
ficielle, son bord externe non dilaté, et l’absence compléte 
de perforation ombilicale. 


6. Limicolaria Bonrguignati. 


Testa stricte rimata, conico-lanceolata, subtilissime et sat regu- 
lariter flexuoso-striata, fragilis, albidula aut sublutescens, vix 
diaphana, parum nitida; spira, elongata, apice parvo, obtusulo; an- 
fractibus 8 sat convexis, valde regulariter et sat rapide crescentibus, 
sutura profunda separatis; ultimo, ad aperturam, 4/, longitudinis 
parum superante, ad insertionem minime ascendente; margine li- 
bero recto, paululum obliquo. Apertura oblique elongatula, subrhom- 


boidali, ad insertionem labri et ad imam columellam sat acute an- 


MQLLUSQUES D’ ADEN 19 


gulata; peristomate disjuncto, recto, simplice; margine dextro elon- 
gato-arcuatulo; columellari recto, deorsum attenuato, protracto; 
superne reflexiusculo. 


Coquille a fente ombilicale étroite, conique-lancéolée, fi- 
nement et régulicrement ornée de striations flexueuses, fra- 
gile, blanchàtre ou jaunàtre, 4 peine transparente, peu 
brillante; spire lancéolée , & sommet petit, assez obtus; 8 
tours assez convexes, à croissance très réguliére et assez 
rapide, séparés par une suture profonde; dernier tour éga- 
lant, par derriére et vers l’ouverture, un peu plus du 4/, 
de la hauteur totale, ne remontant pas vers l’ouverture; 
bord libre rectiligne, un peu oblique de haut en bas et de 
gauche à droite. Ouverture oblique, un peu allongée, sub- 
rhomboidale, pr'sentant un angle assez aigu 4 l’insertion su- 
périeure du bord externe, et un autre, correspondant, au 
bas de la columelle; péristome disjoint, droit, simple; bord 
externe allongé, un peu arqué; bord columellaire droit, 
aminci, ¢tiré vers le bas de la columelle, dilaté, réfléchi 
vers le haut. 


Hauteur | J millim. > Diamétre 3™illim. 


Du groupe des Limicolaria, ce Bulime présente, par suite, 
un aspect africain qui contraste singuliérement avec celui des 
autres espéces terrestres recueillies dans les alluvions du voi- 
sinage d’Aden qui accusent une origine asiatique extréme- 
ment prononcce. 

Nous sommes heureux de dédier cette intéressante esp éce 
à notre savant ami Bourauignat, et de saisir cette occasion 
‘pour le remercier des soins si intelligents qu'il a bien voulu 
donner à la confection de l’excellente planche qui accom- 
pagne notre Mémoire. 


7. Ennea Isseli. 


Testa anguste umbilicata, perfecte cylindrica, sublaevigata, sub- 
diaphana, lacteo-eburnea, sat nitidula; spira vix subattenuata, apice 


20 ; A. PALHADILHE 

obtusissimo; anfractibus 6 vix convexiusculis, fere planis, a prin- 
cipio magnis, sat lente accrescentibus, sutura sat impressa, gra- 
nulato-papillata separatis; ultimo !/, longitudinis postice ad aper- 
turam subaequante, ad marginem liberum subito valde dilatato, 
deorsum ad aperturam subscrobiculato, ad insertionem parum ascen- 
dente; margine libero flexuoso, superne concaviusculo, dimidiam 
partem versus convexo-arcuato, deorsum protracto. Apertura se- 
miovalis, vix obliqua, coarctata, sixsinuata ; peristomate subreflexo, 
callo sat incrassatulo pone aperturam extus cingulato; marginibus 
utrinque callo denticulato sat immerso approximatis ; pariete aper- 
turali dente 1 valido, lamelloso, compresso, intrante, munito; mar- 
gine dextro dentibus 2 subcontiguis, 2 minoribus ad summam colu- 
mellam sitis, oblique oppositis, ad medium instructo; margine basali 
tubereulo dentiformi munito; marginibus elongatis, fere aequalibus, 
callo junctis. 


Coquille 4 perforation ombilicale étroite, parfaitement cy- 
lindrique, presque lisse, un peu transparente, lactescente- 
éburnée, assez brillante; spire è peine un peu attenuée par 
le haut, à sommet trés-obtus; 6 tours à peine convexes, 
presque plats, grands dés le début, à accroissement lent, 
séparés par une suture assez profonde, ornée de papilles gra- 
nuleuses; dernier tour égalant à-peu-près, aux environs de- 
l’ouverture, le 4/, de la hauteur totale, trés-dilaté, tout-a- 
coup, aux environs du bord libre, remontant peu vers son 
insertion supérieure, présentant en bas près de l’ouverture 
une toute petite fossette assez marquée; bord libre sinueux, 
un peu concave à son insertion, convexe-arqué vers son mi- 
lieu, étiré vers le bas. Ouverture semi-ovale, a peine oblique, 
resserrée, présentant 6 petites sinuosités concaves, entourée 
extérieurement d’un bourrelet assez épais forme par la ré- 
flexion du péristome qui est, en outre, un peu évasé; bords 
de l’ouverture rapprochés en dedans, de toute part, par une 
callosité denticulée assez immergée; paroi aperturale ornée 
d'une dent vigoureuse en forme de lamelle, comprimée, pro- 
longée en dedans; bord externe garni, vers son milieu, de 
2 dents subcontigués trés-prononcées et obliquement corre- 


MOLLUSQUES D ADEN at 


spondantes a 2 dents plus petites situées en haut de la colu- 
melle; bord basal muni d’un tubercule dentiforme; bords, 
interne et externe, longs, presque égaux, réunis en haut 
par une callosité mince. 


Hauteur 5millim.: Diametre gmillim. 


Cette curieuse espéce, aux dimensions près, qui sont beau- 
coup plus exigiles, ressemble .exactement, par ses formes 
générales (abstraction faite de l’ouverture, bien entendu) a 
un jeune Bulimus decollatus de 6 tours de spire (Orbitina 
truncatella, Risso). L’ouverture, par ses callosités dentiformes, 
rappelle celle des Chondrus Sauleyi, microtragus, sulcidens , 
 septemplicatus, ete. 

L’Ennea Isseli appartient au groupe, essentiellement asia- 
tique, des Ennea bicolor, Hutton (Pupa), mellita, Gould (Pupa), 
Ceylanica, Pfeiffer, mais ne peut étre confondue avec aucune 
d’elles. 

N. B. Nous considérons, avec L. Preirrer, les Ennea non 
pas, ainsi que l’ont établi les fréres Apams, comme un 
sous-genre des Pupa, mais comme un genre bien distinct, 
intermédiaire entre les genres Bulimus et Pupa et présentant 
une sorte de fusion des caractères propres à ces deux genres. 

Nota. Le petit tubercule dentiforme du bord de l’ouverture 
na pas été rendu par le dessinateur de notre planche. 


8. Pupa Antinorii. 


Testa late ac profunde umbilicata; cylindracea, vix subovata, 
angustissime striatula, parum nitida, albido-lutescens; spira ad apicem 
minutum, obtusulum, convexo-conica; anfractibus 7 4/, parum con- 
vexis, rapide, a tertio praesertim, accrescentibus, sutura parum 
profunda separatis; ultimo ad aperturam valde ascendente, postice 
biscrobiculato, ad aperturam substrangulato, umbilicum carina eva- 
nescente circumdante; margine libero convexo-subsinuoso. Apertura 
subovata, superne latiore ; pariete aperturali plica elongatula den- 
tiformi, medium versus, munito; peristomate disjuneto, expanso, re- 
flexo; margine externo arcuatulo, plica minuta, extremitati liberae 


Ov 
nm 


A. PALADILHE 

dentis parietis apertirali sat approximata, instructo; plica palatal 
1, serobiculum deve extus formante; plica columellari sat immersa; 
columella vix subarcuata, marginibus, ob incurvationem superam 
labri, valde approximatis. 


Coquille largement et profondément ombiliquée, subeylin- 
drique, à peine un peu ovoide, très finement striée, peu 
brillante, d’un blane jaunàtre; spire convexe-subconique vers 
le sommet qui est petit, un peu obtus; 7 tours '/, peu con- 
vexes, s’accroissant rapidement, surtout à partir du troi- 
siéme, séparés par une suture peu profonde; dernier tour re- 
montant fortement vers l’ouverture, présentant, en arricre 
deux petits sillons enfoneés, un peu étranglé près de lou- 
verture, formant autour de l’ombilic une sorte de caréne peu 
marquée; bord libre convexe, un peu sinueux. Ouverture un 
peu ovale, plus large vers le haut; paroi aperturale présen- 
tant, vers le milieu, un pli allongé dentiforme; péristome 
disjoint, évasé, réfléchi; bord externe un peu arqué, pourvu, 
vers son tiers supérieur, d’une petite callosité en forme de 
dent, assez rapprochée par son extrémité du sommet de la 
dent pariétale; 1 pli palatal formant, 4 l’extérieur, une sorte 
de sillon creux; columelle presque droite, munie d’un_ pli 
assez immergé; bords, interne et externe, trés-rapprochés 
vers le haut, par suite de la forte inflexion supérieure de ce 
dernier. 


Hauteur Amillim. ; Diamctre gmillim. 


Cette espéce, que nous dédions au savant ornithologiste, 
le M.qtis Orazio ANTINORI, appartient au groupe de notre Pupa 
umbilicata. 


9. Caecilianella Isseli. 


Testa imperforata, subconico-cylindracea, nitidula, sublaevigata, 
subpellucida, lacteo-eburnea (in mortuis videlicet speciminibus ) ; 
spira sursum subattenuata, apice obtusulo; anfractibus 6 parum 


convexis, velut tortis, rapide crescentibus, sutura impressa, stricta, 


MOLLUSQUES D’ ADEN 23 
separatis; penultimo antice magno; ultimo paulo majore, 1/, longi- 
tudinis vix adaequante, ad aperturam subascendente, margine libero 
arcuatulo. Apertura subpiriformis, paululum obliqua, superne ad 
insertionem labri angulata; peristomate recto, fragili; margine ex- 
terno magno, subrecto; basali leviter arcuatulo; marginibus subpa- 
rallelis, callo tenui junctis. 


Coquille imperforée, cylindracée-subconique, assez brillante, 
presque lisse, un peu transparente, d’un blanc-laiteux éburné 
(au heu d’étre hyaline et transparente, comme elle doit 
l’étre, probablement, sur les échantillons frais); spire atté- 
nuée vers le haut, è sommet un peu obtus; 6 tours peu con- 
vexes, comme tordus, 4 accroissement rapide, séparés par 
une suture trés-serrée, assez profonde; avant-dernier tour 
grand, vu du edté de ouverture; dernier tour un peu plus 
grand, égalant a peine le '/, de la hauteur totale, remon- 
tant un peu vers l’ouverture, et présentant un bord libre un 
peu arqué. Ouverture subpiriforme, assez développée vers le 
bas, anguleuse en haut et en dehors; péristome droit, fra- 
gile, tranchant; columelle courte, légérement arquée, large- 
ment et nettement tronquée vers le bas; bord externe grand, 
presque droit; bord inférieur légérement arqué; bords, in- 
terne et externe, presque paralléles, réunis par une callosité 
légere. 


Hauteur:ismelz- + Diamefre ti 7. 


Par sa forme plus gréle, plus voisine de la forme cylin- 
drique, ses tours plus tordus, sa suture plus profonde et 
l'aspect de son ouverture, la CaeciZianella Isseli se distingue, 
surtout, de toutes ses congénères du centre alpique, et ac- 
cuse, par tous ses caractères, une forme d’un pays sec et 
brùlant, comme l’est celui d’Aden. 


10, Physa Beccarii. 


Testa sinistrorsa, vix rimatula, ovato-subobesula, albidula, cornea. 
sat solida, praesertim in primis anfractibus regulariter striato-sub- 


24 A. PALADILHE 

lamellata; spira conica, apice minuto, acutiusculo; anfractibns 4 1/3 
convexiusculis, superne ad suturam valde impressam subplanulatis, 
celerrime crescentibus; ultimo maximo, 4‘/, longitudinis a tergo 
superante, regulariter ad aperturam descendente, margine libero 
recto, obliquo, paululum ab axi subrecedente. Apertura ovata, sub- 
obliqua; peristomate recto, tenui, acuto; margine externo exertiu- 
sculo; columellari paululum contorto. 


Coquille sénestre, à fente ombilicale très-petite, ovoide , 
un peu obése, blanchàtre, cornée, assez solide, ornée de 
stries sublamelleuses réguliéres, assez élégantes, plus parti- 
culiérement sur les premiers tours; spire conoide, à sommet 
petit, assez aigu; 4 tours 4/, assez convexes, aplatis supé- 
rieurement auprés de la suture qui est assez profonde, et 
présentant un développement trés-rapide; dernier tour trés- 
grand, surpassant la !/, de la hauteur totale, descendant 
réguliérement peu-à-peu vers l’ouverture, à bord libre recti- 
ligne, un peu oblique de haut en bas et de droite à gauche. 
Ouverture ovale, un peu oblique; péristome droit, mince, 
tranchant; bord externe un peu saillant en dehors; columelle 
un peu tordue. 


Hauteur 4millim.; Diamétre Qmillim. %/ 


Nous nous faisons un plaisir de dédier cette Physe, de 
type africain bien caractérisé, à notre confrére, le Docteur 
Opoarpo Beccari, connu par ses excellents mémoires sur la 
Botanique et qui, avec le M.quis Antinori, avait été chargé 
par la Société Géographique Italienne d’une mission en Abys- 
sinie, mission à laquelle notre ami, M.' IsseL, avait été adjoint 
pour le compte du Musée Civique d’Histoire naturelle de Gé- 
nes ('), et dont il nous a rapporté les matériaux de notre 
petit travail. 

La Physa Beccarii peut étre rapprochée de la Physa lamel- 
losa de Roth, tréscommune dans les eaux du Nil et de ses 


(1) Voy. A IssEL, Viaggio nel Mar Rosso e tra i Bogos, Milano. ¥. TREVES Edi- 


tore {872. 


MOLLUSQUES D' ADEN 25 


affluents; mais elle s’en distingue par ses dimensions moin- 
dres, sa forme moins élancée, plus ventrue et son ouver- 
ture moins resserrée. Elle différe de la Physa vitrea, Par- 
reyss, de Sennaar par sa forme relativement moins obése, 
sa spire plus développée en dessus du dernier tour, et, sur- 
tout, ses lamelles épidermiques qui rappellent, jusqu’a un 
certain point, celles de l’Helix micropleuros (1). 


Conelusion. 


De l’étude des espéces que nous venons de décrire et de 
leur rapprochement des espéces déjà connues de la Péninsule 
Arabique, il nous semble résulter bien évidemment que: 

L’Yémen, quoique présentant une flore bien distincte et isolée 
par des déserts arides qui sétendent vers le Nord, ne possede 
pas plus que le reste de l'Arabie, au point de vue malacolo- 
gique, un ensemble de formes caractéristiques de cette contrée , 
mais bien une faune toute d’acclimatation. 

Les espéces terrestres qui nous ont été soumises sont toutes, 
a Vexception de la Limicolaria Bourguignati (forme atricaine) 
et du Bulimus lucidissimus (forme insulaire), des espéces de 
type asiatique, se rattachant, pour la plupart, aux formes 
du centre taurique. 

Quant au petit nombre d’espéces fluviatiles contenues dans 
l'envoi du Prof." Issey, l’une (#rancesia scalaris) est une forme 
asiatique; la seconde (Melania tuberculata) est une espéce, 
pour ainsi dire, cosmopolite, que l’on retrouve en Asie aussi 
bien qu’en Afrique; enfin le Planorbe et la Physa Beccari 


(1) Parmi les coquilles récoltées dans des alluvions des environs d’Aden, se 
trouvait encore un petit Planorbe appartenant au groupe africain du Coret 
d’Adanson, groupe trés-répandu en Afrique, et dont M.r IssEL nous a commu- 
niqué une espece d’Abyssinie, assez voisine de celle d’Aden. Cette dérniére 
pourrait bien étre une espece nouvelle; toutefois, comme elle était repré- 
sentée par un échantillon unique assez fruste,et ne semblant pas parfaite- 
ment adulte, nous ne la décrirons pas et nous bornerons seulement a consta- 
ter son type bien décidément african. 


26 A. PALADILHE 


sont des formes bien nettement africaines et qui, par consé- 
quent, n’ont pu qu’étre importées accidentellement avec des 
céréales ou autres marchandises par les barques et les navires 
qui de tout temps ont fréquenté ces parages. 

Il va sans dire que la présence à Kursi de la Limicolaria 
Bourquignati et du Bulimus lucidissimus s’explique de la méme 
maniére, tandis que pour les autres mollusques terrestres, 
D'ORIGINE ASIATIQUE, l’acclimatation a pu s’accomplir de proche 
en proche, d’une manière naturelle et par le seul fait du 
rayonnement progressif des espéces. 


Montpellier, 30 Mars 1872. 


deo ve a= 


Por 


Annali del museo civico. 1872. vol. Ill. ava 


ST Ly 


fa] 


18 


19 20 
Z| DI 23 24 
(4 A A è 


Arnoul del. ef ath 
1_4. Francesta scalaris.-S_ 0. Linea Lsselc._ 7-8. Lhysa Beccari. 
9-10. (aciliarella Lsseli.11 12. Lupa Antinori. 13-14. Limicolaria Bourguignate. 
18-16, Bulinus Kemenensis._17, Bul. candidas, 18 19. Bul. (ucidissimas. 
20-21. Bul. Samavaensis,_22 23. Bul. coreales. 24-28. Bul. vermifornts. 


Lip Br ceque t, Lares 


UBERSICHT 


DER VON DEN HERREN 


Mee fi Porta UND DI p. PECCARI 
IN SARAWACK AUF BORNEO 
von 1865 bis 1868 
GESAMMELTEN AMPHIBIEN 


Von Professor D.' W. PETERS 


in Berlin. 


MIT FUNF TAFELN. 
( Taf. II-VI). 


I. Sugcr. Amphibia pholidota 
Crocodilini. 
1. Crocodilus porosus SCHNEIDER. 
Chelonii. 


2. Clemmys spinosa GRAY. 
3. Trionyx ornatus GRAY. 


Saurii 


GECKONES. 


4. Gecko monarchus SCHLEGEL. 

8. Ptychozoon homalocephalum CreveLDT. 

6. Hemidactylus platyurus SCHNEIDER. 

7. Gymnodactylus marmoratus DumERit et Biprox. 

8. Gymnodactylus consobrinus n. sp. Taf. Il. Fig. 4. 


Gymnodactylus consobrinus PETERS, Monatsber. Berl. Ah. Wissensch. 
1871. p. 569. 


Sehr ahnlich dem G. pulchellus Gray, aber die Beschup- 
pung und die Tuberkeln im Vergleich mit gleich grossen 


28 W. PETERS 
Exemplaren dieser Art viel feiner. Acht breite dunkelbraune 
Binden vom Nacken bis zum Kérperende durch ganz schmale 
helle Zwischenriume von einander getrennt. Eine ebensolche 
Binde auf der Basis des Schwanzes, dessen ùbriger Theil re- 
producirt ist. Von G. marmoratus, mit welcher die Art auch 
grosse Ahnlichkeit hat, unterscheidet sie sich gleich durch 
die kleineren Tuberkeln und die verschiedene Form der Lip- 
pen- und Kinnschilder. 

9. Pentadactylus dorsalis n. sp. Taf. II. Fig. 2. 


Pentadactylus dorsalis PETERS, l.¢c.p.569. 


Braun mit einer mittleren gelben Ruùckenbinde, welche je- 
derseits von einer Reihe kleiner platter Tuberkeln eingefasst 
wird, die sich von der feinen Granulation deutlich unter- 
scheiden. An jeder Kérperseite eine Reihe zerstreuter gel- 
ber Punkte. Sonst ganz iihnlich wie P. felinus, von welcher 
sich eine vortreffliche Abbildung in Guinther’s Reptiles of 
India Taf. 12. Fig. F. findet. 


AGAMAE. 


10. Draco volans Linné. 

11. Draco quinquefasciatus GRAY. 

12. Draco tacniopterus GUNTHER. 

15. Calotes cristatella Kunt. 

14. Gonyocephalus borneensis SCHLEGEL. 

15. Gonyocephalus Doriae n. sp. Taf. HI. Fig. 1. 


Gonyocephalus Doriae PETERS, l.c. p. 570. 


In der Kopf- und Korperform sehr ahnlich dem G. chamae- 
leontinus Laur. (= Lophyrus tigrinus), aber die Schuppen 
sind im Allgemeinen grésser, gleichmissig, ohne zerstreute 
Tuberkeln und gréssere Schuppen. Die Bauchschuppen sind 
glatt, ohne Kiele, aber in der Jugend zuweilen mit einem 
Tuberkel vor dem Endrande versehen. 

Der Nackenkamm, welcher bei dem alten Thiere noch zwi- 
schen den Enden der Orbitalkimme beginnt, hat die Kamm- 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK 29 


schuppen viel weniger verlingert und geht daher weit un- 
merklicher in den Ruckenkamm ùber. 

Farbe griinlichblau oder graublau. An den Koérperseiten (un- 
gefihr finf) grosse. undeutliche dunkle Flecke, Schwanz mit 
breiten dunkeln Ringen. Das Junge zeigt schwarze Flecke an 
den Lippen, um das Auge herum, in der Antehumeralfurche 
und uber derselben, sowie in der Kreuzgegend. 

16. Otocryptis (Japalura) nigrilabris Peters , Monatsber. Berl. 
Ak. 1864, p. 3588, 

17. Otocryptis (Aphaniotis) fusca Peters, 1. c. 


VARANI. 


18. Monitor salvator LAURENTI. 
19. Monitor Dumerilii MULLER. 


LACERTAE. 
20. Tachydromus sexlineatus Daupix. 


SCINCI. 


21. Euprepes carinatus SCHNEIDER. 
22. Euprepes pracornatus n. sp. Tuf. HI. Fig. 2. 


Euprepres (Tiliqua) praeornatus PETERS, 2. c. p. 570. 


Kérperschuppen in dreissig Liingsreihen, 32 bis 33 Quer- 
reihen zwischen der vordern und hintern Extremitàt; 10 
Schuppenreihen am Bauche, glatt, die ùbrigen drei-, zuweilen 
fiinfkielig (wie bei E. carinatus Schneider 1801 = £. ru- 
fescens Shaw 1802). 

Nasalia ganz seitlich, linglich trapezoidal, mit dem Nasen- 
loch in der Mitte, weiter von dem hinteren unteren spitzen 
Winkel, als von dem vorderen Rande entfernt. Supranasalia 
schmal, kurzer als die Nasalia, weit von einander durch das 
Internasale getrennt, welches letztere hinten an das Frontale 
stisst. Die Prifrontalia reichen nur bis zur Mitte des ersten 
Supraorbitale. Die vier Supraorbitalia, das lanzettformige 
Frontale, die Frontoparietalia, das Interparietale und die Pa- 


30 W. PETERS 
rietalia ‘sind ahnlich wie bei £. carinatus. Das Frenale ist 
linger als hoch und von den 7 bis 8 Supralabialia ist das 
5. kaum linger als hoch (bei £. carinatus mehr als doppelt 
so lang wie hoch). Hinter dem einfachen Submentale befinden 
sich zwei Paar Submentalia, von denen das erste Paar zu- 
sammenstisst, das zweite durch eine Schuppe getrennt ist. 
Ohréffnung klein, schief, vorn von Schuppen bedeckt. Der 5. 
Finger ist kaum kurzer als der 2., und die 4. Zehe nur we- 
nig linger als die 3., wihrend dieselbe bei £. carinatus viel 
linger ist. 

Die Firbung des Kopfes und vorderen Korpertheils erinnert 
an £. (M.) cyanurus. 

Oberseite des Koptes und des Halses gliinzend schwarz, 
welche Farbe sich allmahhg auf dem Vordertheil des Ri- 
ckens in schwarze Punktlinien auf olivenfarbigem Grunde 
auflést. Eine hellgriine Linie von dem Rostrale bis aufs Inter- 
parietale, eine 2te derartige Linie von der Supraorbitalge- 
gend uber den Nacken verlaufend und auf dem Rucken  ver- 
blassend und breiter werdend. Eine dritte hellgrine Linie von 
den Supralabialia durch das Ohr gehend, welche sich uber 
und hinter der vorderen Extremitàt verliert. Kòrperseiten oli- 
vengrùn, schwarz und weiss gedeckt. Hinterrucken und 
Schwanz olivengriin, mehr oder weniger an den Seiten schwarz 
gefleckt. Lippenschilder schwarz ge.leckt. Die ganze Unter- 
selte grun. 

Totallinge 0",180; Kopf 0",016; Schwanz 0",105; vord. 
Extr. 0",027; Hand mit 4. Fing. 0",011; hintere Extr. 0",032; 
Fuss mit 4. Zehe 0™,015. 

23. Euprepes percarinatus n. sp. 


Euprepes (Tiliqua) percarinatus PETERS, l.c.p.5714. 


Schuppen in 26 Lingsreihen, 22 Querreihen zwischen den 
Extremitiiten, mit Ausnahme des 10 Lingsreihen glatter Bauch- 
schuppen, 5- bis 7 kielig. Kopf- und Lippenschilder ganz 
ihnlich wie bei £. carznatus Schndr., nur sind die Suprana- 
salia schmiiler, und daher steht das Internasale mehr mit 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK Si 


dem Rostrale in Berthrung. Die Ohròffnung ist viel kleiner 
als bei dieser Art. 

Olivenbraun; jederseits zwei gelblich weisse, schwarz ein- 
gefasste Linien, von denen die obere von der Supraorbitalge- 
gend ausgeht und sich auf dem ersten Korperdrittel verliert, 
die untere durch die Ohròffnung bis zur vorderen Extremitàt 
geht. Auf dem Nacken eine kurze ahnliche schwarz eingefasste 
Linie. Lippen und Unterohrgegend mit einigen schwarzen 
Flecken. Unterseite grinlichgelb, zwischen den Schuppenrei- 
hen dunkle Linien (Aus. Java). 


Var. borneensis. 


Nur 8 Reihen glatter Bauchschuppen. Dunkelbraun , mit 7 
helleren Punktreihen auf dem Nacken bis zur Mitte des Kor- 
perruckens, von denen die diusserste jederseits in der Hohe 
des oberen Ohrrandes beginnt; zwischen diesen Linien Reihen 
schwarzer Flecke, von denen die mittleren sich auf der 
Schwanzbasis verlicren. Kleinere schwarze Flecke an den 
Kinnseiten, unter dem Ohr und an der Kehle. 

2h. Euprepes olivaceus Gray. 

25. Mabuya purietalis n. sp. Taf. IV. Fig. 1. 


Euprepes (Mabuva) parietalis PETERS, l. c. p. 572. 


Gaumenspalte bis zwischen die Augen reichend. Kérperschup- 
pen in 36 Langsreihen. Supranasalia sehr klein und schmal. 
Internasale pentagonal oder richtiger heptagonal, mit einem 
vorderen breiten Rande an das Rostrale stossend, und mit 
seinen kleinsten Riindern die Nasofrenalia berùhrend. Fron 
talia anteriora aneinanderstossend, Frontale rhomboidal, 
kaum gròsser als eins derselben, nur bis zur Mitte 
des zweiten der vier Supraorbitalia reichend. Frontoparietale 
einfach, das gròsste von allen Kopfschildern. Interparietale 
sehr klein. Frenale doppelt so lang wie hoch, niedriger als 
das Nasofrenale, welches hòher als lang ist. 8 Supralabialia, 
das 6. sehr lang, unter dem Auge. Hinter dem Mentale ein 
einfaches und dahinter drei Paar grosser Submentalia, von 


32 W. PETERS 
denen das erste Paar vereinigt, das zweite durch eine ein- 
zige Schuppe getrennt ist. Ohréffnung miissig, rund. Die vor- 
dere Extremitàt reicht eben ùber das Auge hinaus, die hin- 
tere bis zur Achselgrube. 

Oben olivenfarbig, auf der Mitte des Riickens und der 
Schwanzbasis mit verwaschenen kleinen schwarzen Flecken. 
Die Seite des Riickens heller grunlichgrau. Kérperseiten mit 
einer unregelmissigen schwarzen, heller gefleckten, Liingsbinde, 
welche von dem Auge ausgeht. Unterseite gelblichgrin. 

Totallinge 0",125; Kopf 0".012; Schwanz 0",077; vord. 
Extr. 0",018; Hand mit 4. Fing. 0",007; hintere Extr. 0",024; 
Fuss mit 4. Zehe 0,"011. 

26. Lygosoma (Mocoa) nitens n. sp. Taf. IV. Fig. 2. 


Lygosoma (Mocoa) nitens PETERS, l. c. 9.573. 


Gaumenspalte nicht bis zu den Augen reichend. Kéòrper- 
schuppen in 22 Lingsreihen, die der beiden mittleren Rucken- 
reihen sehr breit. Ohréffnung punctformig. Vier Supraorbitalia. 
Rostrale umgibt das Schnauzenende scheidenférmig , hinten an 
das Internasale stossend, welches breiter als lang ist und 
hinten mit seiner Spitze an das Frontale stòsst. Dieses ist 
rhomboidal, vorn stumpf, hinten spitzwinkelig. kaum gròsser 
als das Interparietale, und steht nur durch seine Spitze mit 
der vorderen Spitze des viel breiteren, hinten bogenférmig 
eingebuchteten, einfachen Frontoparietale in Verbindung. Na- 
sale ganz seitlich. Ein einfaches Frenale, viel linger als hoch. 
7 Supralabialia, von denen das 3. das grésste ist und das 4. 
unter der Mitte des Auges liegt. Mentale scheidentormig; da- 
hinter ein einfaches und drei Paar an die Infralabialia stos- 
sende Submentalia, von denen das erste Paar zusammenstòsst. 
Zwei gréssere mittlere Prianalschuppen. Die vorderen Extre- 
mitiiten reichen fast bis zur Mitte des Auges, die hinteren 
etwas uber die Mitte ihrer Entfernung von jenen. 

Zwei wellige schwarze Linien, eine jederseits von der Su- 
praorbitalgegend bis zur Schwanzbasis verlaufend; zwischen 
denselben metallisch griin. Seiten des Kérpers schwarz und 


299 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK DI 


hellgrùn gefleckt. Unterkinn und Kehle mit braunen Lings- 

linien. 
Totallinge 0",076; Kopf 0",007; Schwanz 0",047; vord. 

Extr. 0",008; hintere Extr. 0”,0105; Kérperdicke 0",004. 


Amphixestus nov. subg. 
Amphixestus PETERS, l. Cc. p. 578. 

Mit ganz glatten Schuppen und einem einfachen grossen 
Prianalschilde. Sonst ganz mit Tropidophorus durch die Form 
des Kòrpers und der Extremititen, die Beschildung des Kopfes 
und der obertlichlichen Lage des Trommelfells ùbereinstim- 
mend. Es ist daher kaum als eine Untergattung von 7ropido- 
phorus zu betrachten, dessen Name leider gar ‘nicht auf sie 


passender Weise anzuwenden ist. 


2IP A. Beccary ni sp. Taf: IVs Big 5. 


Amphixestus Beccarii PETERS, Monatsber. Berl. Ak, Wissensch. 1871, 
De O43 

Schnauze vierseitig pyramidal. Rostrale senkrecht vierseitig. 
Internasale mit einem grossen vorderen convexen Rande zwi- 
schen dem Rostrale, den Nasalia und den vorderen Frenalia, 
mit zwei hinteren concaven Randern an den Prifrontalia. Letz- 
tere an der ausseren Seite herabgebogen bis zu den beiden 
Frenalia. Frontale hexagonal, mit den beiden seitlichen ling- 
sten an die beiden vorderem Supraorbitalia stossend, hinten 
mit den beiden kleinen Frontoparietalia in Beruhrung stehend, 
welche zwischen den 3. und 4. Supraorbitalia liegen. Interparie- 
tale von gleicher Gestalt, aber nur halb so lang, wie das 
Frontale. Parietalia sehr breit und hinten abgerundet. Na- 
sale trapezoidal, das Nasenloch mehr in der’ hinteren Hilfte 
desselben liegend. Beihe Frenalia hòher als lang, das hintere 
rechte durch eine Quernaht getheilt. 7 Supralabialia, von 
denen das 5. gròsste und héchste mitten unter dem Auge 
liegt. Nurvier Infralabialia jederscits, von denen das 2. 
und 3. sehr lang sind. Hinter dem Mentale ein sehr grosses 
einfaches, ein Paar zusammenstossende und ein Paar durch 


DI 
oO 


34 W. PETERS 


eine Schuppe getrennte Submentalia. Kérperschuppen in 32 
Liingsreihen. Ein einfaches grosses Anale und unter dem 
Schwanze eine mittlere Reihe grosser breiter Schuppen. 
Oben braun, mit hellen unregelmiissig rhomboidalen Quer- 
binden. Lippen braun gerindert. Kérperseiten und Bauchseite 
briunlich gelb, die Schuppen der letzteren dunkel gerandet. 
Totallinge 0",123; Kopf 0",012; Schwanz 0",074; vord. 
Extr. 0,013; Hand mit 4. Fing. 07,005 ; hintere Extr. 0,029; 
Fuss mit 4. Zehe 0",011; Kérperdicke 0",0075. 
Ein Exemplar in der Sammlung des Hrn. Marquis Doria. 
Diese ausgezeichnete Art habe ich dem verdienstvollen Rei- 
segefihrten des Hrn. Marquis J. Doria, dem Hrn. Dr. Beccari 
zu Ehren benannt, der gegenwiirtig auf einer Expedition zur 
Erforschung von Neu-Guinea begriffen ist. 


Serpentes. 


ILYSIAE. 
28. Xenopeltis unicolor REINWARDT. 
29. Cylindrophis rufus LAURENTI. 
PeRoPODES. 
30. Python reticulatus ScuNEMER. 


COLUBRINA. 
31. Calamaria Beccari n. sp. 


Funf Supralabialia. Rostrale kommt oben mit einem spitzen 
Winkel zum Vorschein. Frontale hexagonal, linger als breit, 
mit hinterem spitzen Winkel. Ein Anterorbitale, zwei Post- 
orbitalia. Das erste Paar der Infralabialia hinter dem Men- 
tale zusammenstossend. Submentalia ohne Zwischenschuppe, 
die des hintern Paares wenig kurzer als die des vordern. Kòr- 
perschuppen in 13 Lingsreihen. 150 Ventralia, 1 einfaches 
Anale, 16 Paar Subcaudalia. 

Oben braun, mit sechs dunklen Lingslinien; ausserdem noch 
eine unterbrochene dunkle Lingslinie auf dem obern Theile 


AMPHIBIEN AUS SARAWAC 30 


der untersten Schuppenreihe verlaufend. Unten schmutzig 
weiss ; unter der hintern Hilfte des Schwanzes eine dunkle 
Mittellinie. 

Totallange 0",183; Kopf 0",007; Schwanz 0",014; Kér- 
perdicke 0",0045. 

Ein einziges Exemplar. 


32. fhabdion torquatum Duweri et Brproy. 
33. Simotes octolineatus ScuNEWeR. 

34. Simotes labuanensis GUNTHER. 

33. Enicognathus ornatus Jan. 

36. Ablabes balioderus Bore, var. immaculatus. 
37. Ablabes longicaudus n. sp. Taf. V. Fig. 1. 


Ablabes longicaudus PETERS, Jl. c. p. 574. 


Kérperschuppen in dreizehn Lingsreihen. Schwanz sehr 
lang, mehr als '/, der Totallinge. Schilder des Kopfes ganz 
ahnlich wie bei A. balioderus, aber acht Supralabialia, von 
denen das 3., 4. und 5. aus Auge stossen, die beiden Anteor- 
bitaha zu einem einzigen vereinigt und an einem Exemplare 
auch das Frenale mit dem hinteren Nasale verschmolzen. 

Oben schwarzbraun, mit drei weisslichen Lingslinien, welche 
sich auf dem letzten Kòrperdrittel verlieren; die mittlere be- 
ginnt auf dem Hinterhalse und die anderen verlaufen auf der 
4. Schuppenreihe jeder Seite. Oberkopf und Nacken mit einer 
schwarzen Kappe, welche nur das Schnauzenende freilisst und 
welche jederseits durch das Auge uber das 5. und 6. Supra- 
labiale bis zum 3. und 6. Infralabiale mit einem schmalen 
und dahinter bis zum Mundwinkel mit einem breitem drei- 
eckigen Fortsatz herabsteigt. Hinter der Calotte steigt die 
gelbliche Grundfarbe der unteren Kòrperseite in die Hòhe um 
ein nach hinten spitzwinkliges Halsband zu bilden. Hinter 
diesem Halsbande steigt die schwarze Grundfarbe des Kér- 
pers mit einer keulenformigen Zeichnung bis zur Kehle herab 
und hinter dieser verbindet sich die untere gelbliche Grund- 
farbe aufsteigend wieder mit der seitlichen hellen Langs- 


536 W. PETERS 
linie. Unter dem Anfange dieser hellen Seitenlinie steigt die 
auf der vorletzten Schuppenreihe eine Linie bildende schwarze 
Farbe in Form einer zweiten -unregelmissigeren Keule, der 
ersten parallel, zu den Bauchschildern herab. 

116 bis 122 Abdominalia, 1 getheiltes Anale, 96 Paar Sub- 
caudalia. 

Totallinge 0",385; Kopf 0,013; Schwanz 6",157; Korper- 
dicke 0",007. 

Zwei Exemplare, eins mit halbem Schwanze. 


38. Compsosoma melanurum SCHLEGEL. 

39. Coluber (Xenelaphis) hexagonotus Cantor (*). 

10. Coluber (Zaocys) fuscus GùxrHER. 

4A. Coluber (Zaocys) carinatus GUNTHER. 

42. Tropidonotus trianguligerus SCHLEGEL. 

43. Tropidonotus sundanenis GUNTHER. 

Tropidonotus sundanensis GUNTHER, Ann. Mag. Nat. Hist. 1865. XV. p.90 
taf. 2. Fig. D. 
Tropidonotus maculatus PETERS, Monatsber. Berl. Ah. Wissensch. 1871. 
DEDITI 

Hinterste Oberkieferzihne viel linger als die vorhergehenden, 
nicht von ihnen abstehend. Internasalia ein wenig breiter 
als lang (bei jungen Exemplaren linger als breit), kaum 
kurzer als die viel breiteren Prifrontalia. Frontale vorn 
fast so breit wie lang, daher die Supraorbitalia vorn viel 
schméler als hinten. Parietalia hinten abgestutzt. Frenale 
trapezoidal , héher als lang und unten linger als oben. Drei 
Postorbitalia, von denen das unterste lingste das 7. Suprala- 
biale vom Auge ausschliesst. Temporalia 2+ 3..Neun Supra- 
iabialia, von denen das 4., 5. und 6. an das Auge stossen. 
Zehn Infralabialia, von denen jederseits 7 mit den Submen- 
talia in Berùhrung stehen. Von den Submentalia ist das hin- 
tere um die Hilfte linger als das vordere. 


(1) «hexahonotus » wie Ir. Dr GUNTHER fortfàhrt, diese Schlange zu nennen, 
ist nach der von CanTOR selbst gegebenen Notiz ein Druckfehler anstatl « he- 
cagonotus ». 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK DR 

Koòrperschuppen langgestreckt, stark gekielt mit Ausnahme 
der untersten Reihe, in neunzehn Lingsreihen. 145 bis 150 
Abdominalia, 1 getheiltes Anale, 65 bis 78 Paar Subcaudalia. 

Auf der Ruckenmitte dunkelgrau, seitlich mehr rostfarbig, 
mit zwei Reihen schwarzer, zuweilen zusammenfliessender 
Flecke auf der Ruckenmitte und einer Reihe schwàcherer 
Flecke an jeder Korperseite. Kopfschilder mit wurmférmiger 
Zeichnung, welche bei alten Thieren wenig deutlich ist. Lippen- 
schilder mit schwarzer Begrenzung. Bauch = und Subcaudal- 


schilder jederseits am vorderen Rande mit einem queren 
schwarzen Flecke, welche bei einem jungen Exemplare zu 
Querbinden zusammenfliessen. 


hh. Pythonopsis punctata Gray. 


Pythonopsis (Phytolopsis) punctata Gray, Cat. Snakes Brit. Mus. 1849. 
p, 67. 
Pythonopsis borneensis PETERS, Monatsber. Berl. Ak.1871. p. 576. 


Hinterste Oberkieferzihne getrennt, sehr lang und gefurcht. 
11 Supralabialia, von denen die drei ersten und das 5, hoch 
und schmal, die darauf folgenden in mehrere Schuppen zer- 
fallen, und hinter dem Auge durch eine Furche von den 
Temporalia getrennt sind. Ein Priorbitale, zwei Postorbitalia. 

Kérperschuppen ganz glatt, ohne Grubchen, in 23 Lings- 
reihen. Oben schwarz, gelb punctirt. Interorbitalbinde, Lip- 
pen, und jederseits auf der Schlafe und dem Nacken die 
schwarze Grundfarbe verdringende schiefe Querstreifen, die 
ganze Unterseite und 2 !/, Reihen der Kòrperschuppen gelb. 

142 Ventralschilder, 1 getheiltes Anale, 45 Paar Subcau- 
dalia. | 

Totallinge 0",250; Kopf 0",017; Schwanz 0,040; Kérper- 
dicke 0",010. 

Ein einziges Exemplar. 

Nach einer Mittheilung des Hrn D."Ginruer gehirt dasselbe 
zu P. punctatus Gray, was aus der kurzen Beschreibung des 
letzteren nicht zu entnehmen war. 


38 W. PETERS 


Homalophis nov. subgen. 


Homalophis PETERS, 4. ¢.p. 577. 


Habitus ganz wie Homalopsis. Zwei Internasalia, 2 bis 
3 Supraorbitalia, Augen von einem vollstàndigen Schuppen- 
ringe umgeben; vordere, obere und untere Lippenschilder 
sehr hoch, hintere getheilt, durch eine Furche von den 
Schliifenschuppen getrennt; Mundspalte sehr gross und hinten 
aufgebogen. Hinterster Oberkieferzahn sehr lang und ge- 
furcht, getrennt von den vorhergehenden. Kòrperschu p- 
pen glinzend glatt, obne Gruùbchen; Anale getheilt, Sub- 
caudalia doppelt. 


15. Homalophis Doriae n. sp. Taf. V. Fig. 2. 
Homalophis Doriae PETERS, . ¢. p. 577. 


Rostrale pentagonal, hòher als breit. Nasalia hexagonal, 
die Nasenfurche auf das zweite Supralabiale stossend; dahin- 
ter 2 dreieckige Internasalia. Antefrontalia trapezoidal , zusam- 
men einen nach hinten gerichteten stumpfen Winkel bildend. 
Frontale langgestreckt , mit parallelen Seitenriindern und mit 
einem hintern spitzen Winkel zwischen die grossen Parietalia 
eindringend. Letztere doppelt so lang wie breit. Supraorbi- 
talia 2 oder 3; Anteorbitale 1; Postorbitaha 3; Infraorbitalia 
2 oder 3; Zwei hinter cinander hegende Frenalia. 15 Su- 
pralabialia, von denen die ersten 6 hoch und schmal, die 
9 folgenden mehr oder weniger getheilt und von den Infraor- 
bitalia und Temporalia durch eine mférmige Furche getrennt 
sind. Mentale dreieckig spitz. Infralabialia 16; die 6 bis 7 er- 
sten hoch und schmal, die 4 letzten klein; die beiden ersten 
Paare trennen das Mentale von den grossen hinten abgestutz- 
ten und verschmilerten, hinten und aussen concaven Sub- 
mentalia. 

Kérperschuppen gliinzend glatt, obne Gruben, in 31 Lings- 
reihen. 141 Bauchschilder, ein getheiltes Anale, 45 Paar 
Subcaudalia. 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK 39 


Oben olivenbraun, unten gelb. Schnauzenende, Mundwin- 
kelgegend, Vorderrand der Schuppen der funf unteren Rei- 
hen, die Mitte vieler Bauchschilder und Sprenkelung der 
Bauchschilder schwiirzlich. 

Totallinge A. 0",780, B. 0",800; Kopf A. 07,040, B. 0",042; 
Schwanz A. 07,112, B. 0",120; Kérperdicke A. 07,032, B. 
0",027. 

Zwei weibliche Exemplare. 

Ich wurde diese merkwirdige Schlange mit Pythonopsis 
vereinigen, wenn diese nicht viel mehr Beziehungen zu 
Hypsirhina hatte, wihrend H. Doriae, abgesehen von der Form 
der Schuppen, der Homalopsis buccata viel niher steht. 


46. Fordonia unicolor Gray. 

AT. Cerberus rhynchops ScuNEIDER. 

18. Psammodynastes pictus GUNTHER. 

49. Dendrophis pictus Bow, SCHLEGEL. 

50. Dendrophis formosus SCHLEGEL. 

51. Dendrophis caudolineatus GRAY. 

52. Chrysopelea ornata Suaw. 

53. Chrysopelea rubescens GRAY. 

54. Gonyosoma oxycephalum REINWARDT. 

5. Gonyosoma margaritatum n. sp. taf. V. Fig. 5. 


Gonyosoma margaritatum PETERS, /. c. p. 578. 


Kérper und Schwanz sehr gestreckt und zusammengedruckt ; 
Bauchschilder gekielt; Schnauze vorragend; Augen. ziemlich 
gross mit runder Pupille. Internasalia so lang wie breit, Pra- 
frontalia breiter als lang, Frontale wenig linger als breit, 
Parietalia hinten abgestutzt. Frenale doppelt so lang wie 
hoch. 1 Anteorbitale, 2 Postorbitalia, Temporalia 2 +2 und 
dahinter finf unregelmiissig gestellte. 9 Supralabialia, von 
denen das 5. und 6. unter dem Auge legen, das 4. aber 
auch noch mit einem kleinen Fortsatze unter dem Anteorbi- 
tale an das Auge tritt. 10 Infralabialia und zwei Paar gleich 
lange Submentalia. 


AO W. PETERS 

Kérperschuppen glinzend, obne Endgribchen, in 19 Lings- 
reihen, die der mittleren Reihen mit niedrigem Lingskiel. 

241 Ventralia, 1 getheiltes Anale, 120 Paar Subcaudalia. 
Durch die Firbung erinnert diese schòne Schlange auf den 
ersten Anblick tiuschend an L. margaritiferus Schleg. aus 
America. | 

Die Schuppen sind schwarz und haben in der Mitte. einen 
hellgriinen oder griinlichgelben Fleck, aber auf der letzten 
Korperhilfte treten entferntstehende gelbe Ringe auf, die !/, 
bis '/, so breit sind, wie die zwischen ihnen befindlichen 
Zwischenriume und deren Schuppen nur am hintern Rande 
schwarz sind. An dem vorliegenden Exemplar findet man 9 
solcher Ringe, von denen die ersten der schrigen Richtung 
der Schuppenreihen folgend von oben betrachtet Vférmig sind. 
Der Schwanz ist ahnlich wie der Kòrper gefirbt, aber die (7) 
gelben Ringe sind fast ganz gelb. Der Oberkopf ist oliven- 
grun, die hinteren Kopfschilder sind schwarz gesiumt. Lippen, 
Unterkinn, Kehle, Halsseiten und der Anfang des Bauches ganz 
gelb, aber bald erhalten die Seitentheile der Bauchschilder 
einen schwarzen Rand, der spiiter sich auf den ganzen Rand 
derselben ausdehnt. Ebenso sind auch die Subcaudalschilder , 
mit Ausnahme der innerhalb der gelben Ringe liegenden, 
schwarzgerandet. 

Totallange 1",530; Kopf 0",033 ; Kopfbreite 0",016 ; Schwanz 
0",370; Korperhéhe 0",026; Kérperbreite 0",016. 

Ein einziges Exemplar. 


56. Tragops prasinus REINWARDT. 
57. Dipsas boops Gunter. 

38. Dipsas cynodon Cuvier. 

59. Dipsas dendrophila RenwARDT. 
60. Ophites subcinctus Bote. 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK AL 


ELAPINA. 
61. Adenioplis nigrotaeniatus PETERS. 


Callophis furcatus ScHNEID: var. nigrotaeniatus PETERS. Monatsber. 
Berl. Akad. 1868. p. 404. 


Die von Herrn Marquis J. Doria und D. Beccari in 
Sarawak gesammelten Exemplare unterscheiden sich nur 
dadurch von dem Originalexemplare von Sumatra, dass die 
beiden heilen seitlichen Rutckenbinden nicht grau, sondern 
roth sind. Sie gehòrt nicht zu den eigentlichen Callophis, 
unter denen sie dem C. gracilis am ihnlichsten ist, sondern 
zu den C. intestinalis und bivirgatus mit den von Hrn. BD." 
Meyer entdeckten grossen in der Eingeweidehéhle gele- 
genen Giftdrusen, welche ich als eine besondere Gattung 
« Adeniophis » abtrenne. 


62. Bungarus fasciatus SCHNEIDER. 

63. Bungarus flaviceps REINHARDT. 

64. Ophiophagus elaps ScuuEGeL. 

65. Naja tripudians Largest, var. nigra. 


HypRoPHIDES. 


66. Hydrophis anomalus Scumpr. 
67. Hydrophis atriceps GUNTHER. 
68. Pelamis bicolor SCHNEIDER. 


CROTALINA. 
69. Alropophis borneensis n. sp. 


In der Zeichnung und der ganzen Gestalt mit Alropophis 
puniceus ubereinstimmend, aber mit einer geringeren Schup- 
penzahl, in 21 Lingsreihen und dem zweiten Labiale zu ei- 
nem Schilde mit dem Schilde vor der Anteorbitalgrube ver- 
wachsen. 


42 W. PETERS 

Da der von Wager fur den A. puniceus vorgeschlagene 
Gattungsname A/ropos bereits friher von Leacu verwandt 
worden ist, habe ich denselben in Atropophis umgewandelt. 

70. Trimeresurus maculatus GRAY. 


Drei Exemplare, welche alle die Kérperschuppen in 21 Langs- 
reihen haben. 

71. Trimeresurus subannulatus GRAY. 

Drei Exemplare, welche 24 bis 25 Schuppenreihen haben. 

Var. immaculatus. 

Das eine sehr grosse und wohl erhaltene Exemplar hat 
weder den weissen Streifen uber der Schlife noch die Quer- 
binden, stimmt aber sonst volkommen mit den anderen ùber- 
ein, so dass ich sie nicht als eine besondere Art betrachten 
kann. Die Schuppen sind simmtlich in oder lings der Mitte 
heller, gelblich und der Kérper und Schwanz zeigen unregel- 
miissige dunklere Querbinden. 


II. SupcLass. Batrachia. 
Caeciliae. 
72. Epicrium glutinosum Linné. 
Anura. 


. Rana kuhlit ScHLEGEL. 

74. Rana limnocharis Bore (= Rana gracilis WieGMANN). 
75. Megalophrys montana Kunt. 

76. Calophrynus pleurostigma Tscnupi. 

77. Calophrynus punctatus n. sp. 


Calophrynus punctatus Perers, Monatsber. Berl. Ah. 1871. p, 579. 


Dunkelbraun , oben schwarz punctirt. Zehen und Finger 
auffallend kurz, vierter Finger eben so weit vorragend wie 
der zweite, und dritte Zehe nicht wher die fiinfte vorragend. 


AMPHIBIEN AUS SARAWACK 45 
Tollinge 0",027 ; Kopf 0,"007; vord. Extr. 0",019; hintere 
Extremitàt 0",037. 
Ein Exemplar. 


78. Bufo biporcatus Bore. 
79. Bufo divergens n. sp. 


Bufo divergens PETERS, l. c. p. 579. 


Ganz ahnlich wie B. biporcatus, die Cristae occipitales ste- 
hen aber weiter von einander ab und divergiren nach hinten, 
und die Beine, besonders die Unterschenkel, sind linger. 


80. Bufo isos Lesson (= B. gymnauchen Buecker). 
81. Hylaplesia cruentata Bore, ScuLEGEL. 
82. Limnodytes luctuosus n. sp. Taf. VI. Fig. 1. 


Limnodytes luctuosus PETERS, l. ¢. p. 579. 


Schnauze abgerundet; Frenalgegend hoch , fast senkrecht; 
Nasenlòcher ganz seitlich, etwas weiter von einander als von 
den Augen entfernt. Trommelfell etwas undeutlich, reichlich 
halb so gross, wie das Auge. Vomerziihne in zwei kleinen 
queren Haufen etwas weiter zuriick als die kleinen Choanen 
gelegen; Tubenòffnungen sehr eng. Extremititen missig 
lang; die Finger frei und ohne Haftscheiben. Zehen mit deut- 
lichen Haftscheiben, etwa bis zur Mitte durch Schwimmhiute 
Aerbunden. 

Oben glinzend glatt, eine gelbe bogenférmige Linie uber 
der Schnauzenspitze mit der der andern Seite vereinigt, geht 
lings dem Canthus rostralis, dem Rande des oberen Angen- 
lides und dann an der Seite des Riickens bis uber das Ende 
des Steissbeins. Das von dieser Linie eingeschlossene Feld ist 
grinlich grau, der ùbrige Kérper und die Extremititen sind 
dunkel schwarzblau mit undeutlichen kleinen gelben Punk- 
ten, welche auf den Extremititen z. Th. unregelmiassige 
Querlinien bilden. Hinter dem Mundwinkel ein Paar kleine 
gelbe Drusenwulste. 


44 W. PETERS 

Totallinge 0",046; Kopf 0",0165; Kopfbreite 0",014; vord. 
Extr. 0,027; Hand ‘mit 3. Fing..0™010- hint: Exir.. (030058 
Fuss mit 4. Zehe 0",031. 

Ein einziges weibliches Exemplar. 


83. Ivalus aurifasciatus SCHLEGEL. 
34. Inalus pictus n. sp: Taf. VI. Fig. 2. 


Ixalus pictus PETERS, Jl. €. p. 580. 


Schnaune spitz, linger als das Auge, mit senkrechter, etwas 
concaver. Frenalgegend und scharfem Canthus rostralis. Trom- 
melfell gross, uber ?/, des Auges. Kérper und Gledmassen 
oben mit kleinen  Wirzchen bedeckt. Totallinge kurzer als 
die Entfernung des Afters von dem Hacken. Keine Tarsalfalte. 
Finger frei, mit sehr entwickelien Haftscheiben. Zehen kaum 
halb durch Schwimmhiiute verbunden. 

Hellbraun, mit kleinen orangefarbigen dunkelgerinderten 
Flecken, welche auf den Gliedmassen bis zu dem jiusseren 
Finger und der susseren Zehe herab fast Querbinden bilden. 

Totallinge 0",032; Kopf 0",013; Kopfbreite 0",011; vordere 
Extr, 02,023; Hand mit 3. Ping. 073040; hint. Extr. 03058; 
Fuss mit 4. Zehe 0",023. 

Ein Exemplar. 


85. Polypedates raniceps n. sp. Tas. VI. Fig. 5. 
Polypedates raniceps PETERS, l. c. p. 580. 


Habitus und Extremitiiten ganz ailnlich wie /valus gultatus 
Gthr. Schnauze spitz, langer als das Auge; Canthus rostralis 
abgerundet, Frenalgegend concay. Durchmesser des Trom- 
melfells zwei Drittel des Augendurchmessers, oder dariber. 
Choanen gross und etwas gròsser als die Tubenòffnungen. 
Vomerzihne auf zwei nach hinten convergirenden, um ihre 
ganze Liinge von einander abstehenden Leisten zwischen den 
Choanen. Haut, namentlich des Kopfes und Vorderrùckens, 
fein granulirt. Finger ganz frei mit grossen Haftscheiben. 


Zehen mit ganzen Schwimmhiiuten, welche: aber. an dem 


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AMPHIBIEN AUS SARAWACK 45 


letzten Gliede der 4. Zehe sehr verschmalert sind. Tarsus 
ohne Hautsanm. Die ganze Oberseite des Kérpers, der Glied- 
massen, auch der Hinterseite der Oberschenkel und der Rand 
der Unterlippe einfarbig braun. Hinterer Theil der Oberlippe, 
die driisigen Anschwellungen hinter dem Mundwinkel und 
iiber der vorderen Extremitàt weiss. Die nur am Hinterbauche 
fein granulirte Unterseite schmutzig weiss. 

Totallinge 0",041; Kopf 0",018; Kopfbreite 0",013; vordere 
Extr., 07.096 Hand: mit 3. Ping 0.042" hint. Extr:- 02,062; 
Fuss mit. 4. Zehe 0",029. 


86. Polypedates quadrilineatus WIEGMANN. 


87. Rhacophorus Rheinwardtii Bore, SCHLEGEL. 
88. Calohyla pulchra GRAY. 


NOTE 


SOPRA 


ALCUNI COLEOTTERI 
APPARTENENTI ALLE COLLEZIONI 


DEL MUSEO CIVICO DI GENOVA 
PER IL Pre R. fiesTRO 


Nuova specie del genere JANTHE. 


Mentre mi accingo a far conoscere una nuova specie del- 
l’ interessantissimo genere Janthe della famiglia dei Bupre- - 
stidi, mi si presenta l’ occasione di colmare una lacuna fino 
ad ora esistente nella descrizione del medesimo. 

L’ Abate De MarseuL fondava questo genere ('). sopra un 
unico esemplare raccolto da Truqui nell’ isola di Cipro, senza 
poterne studiare le antenne che stanno completamente na- 
scoste in una solcatura del protorace assai profonda, dalla 
quale è difticilissimo di estrarle. 

Io ho avuto la fortuna di poterle cavar fuori in un indi- 
viduo del J. felix e credo possa esser utile darne un cenno 
ed una figura. 

Esse sono di un colore bleu nero brillante ; il 1.° articolo 
è assai grande, allungato, di forma conica ; 2.° corto cilindrico ; 


3.° e 4.° di forma uguali al 2.° ma alquanto più piccoli ; 5.° più 


(4) Monographie des Buprestides d’ Europe. L’Abeille Tome IT, 1865 p. 502. 


NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 47 


grande, dilatato a triangolo; 6 ultimi dentati a sega inter- 
namente e decrescenti. 


gst RAD I V ANA 


Il genere Janthe è rappresentato da due sole specie. 

1. J. revix Mars. Abedle. II 1865 p. 504. 

Ovato elongatus convexus, obscure cyaneus micans : caput con- 
vexum fronte in medio foveolata + metasternum carina mediana 
longitudinali tenui integra. — Long. 4 '/, mill. 

Ovale oblungo convesso, bleu oscuro brillante. Antenne di 
colore bleu nero. Testa convessa con punteggiatura densa e 
profonda, foveolata nel mezzo della fronte. Pronoto coperto 
- da una punteggiatura uguale densa e profonda, strettamente 
marginato in avanti e sui lati. Scudetto liscio. Elitri stretta- 
mente marginati, subparalleli sui lati, attenuati posteriormente 
e colla sutura distintamente carenata. Punteggiatura ben di- 
stinta, disposta a linee regolari nei tre quarti anteriori, 
confusa verso l’apice. Parte inferiore del corpo di colore bleu 
nero, con punti densi e profondi. Metasterno munito nel 
mezzo in tutta la sua lunghezza di una carena stretta e poco 
saliente. 

Patria: Isola di Cipro. Gerico. 

2. J. Beccarn, nov. spec. 

Praccedenti affinis. Ovato elongatus, convexiusculus, elytris 
postice magis attenuatis. Obscure cyaneus micans: caput convecum 
Jronte in medio haud foveolata: metasternum minime carinatum — 
Hone, 5) 4/, mill. 

Ovale oblungo un poco più convesso che la specie prece- 
dente, di colore bleu oscuro brillante. Testa convessa con 
punteggiatura densa e profonda, non foveolata nel mezzo 
della fronte. Pronoto coperto da una punteggiatura molto 
densa, più profonda sui lati. Scudetto liscio. Elitri stretta- 
mente marginati, più attenuati posteriormente e colla sutura 
un poco meno carenata che nella specie precedente. Punteg- 
giatura ben marcata, confusa nel quarto anteriore, ma nei 


45 R. GESTRO 
tre quarti posteriori disposta a linee che sono più regolari 
verso il margine esterno. Parte inferiore del corpo di colore 
bleu nero con punteggiatura alquanto più densa e più pro- 
fonda che nella specie precedente. Metasterno non carenato. 

Patria: Un solo esemplare fu raccolto nell’ Abissinia set- 
tentrionale a Aeren, regione dei Bogos, dal Dott. Opoarvo 
Beccari al quale ho dedicato la specie. 


LA 


Sul genere COSSYPHODES. 


In mezzo alla serie numerosa ed importante di insetti che 
il D." Opoarno Beccari ha raccolto nella regione dei Bogos 
merita d’essere particolarmente notato un piccolo coleottero 
che al primo aspetto si potrebbe facilmente confondere con 
un Cossyphus. 

Questo insetto è realmente molto interessante perchè rap- 
presenta la terza specie di uno stranissimo genere che fu 
fondato da Westwoop nel 1850 col nome di Cossyphodes (*). 
A questo genere fu assegnato un posto nella famiglia Coly- 
diidae vicino ai Ditoma. 

La prima specie fu scoperta da Wotuaston in Madera nel 
1848 e fu da Westwoop a lui dedicata e descritta sopra un 
esemplare unico (?). Più tardi il Prot. Heer trovò della stessa 
diversi individui e constatò ch’ essa vive assieme alle for- 
miche, avendola sempre raccolta nei nidi dell’ Oecophthora 
pusilla. Nello stesso modo fu trovata anche da Bewicke, da 
Leacock e da altri, ed infine dallo stesso WoLLastoy fu rico- 
nosciuta abitante anche delle Isole Canarie. 

Fu scoperta in seguito da Bewicke, al Capo di Buona Spe- 
ranza ed anche in un nido di formiche, una seconda specie 
che Woutaston chiamò C. Bewickii (3). 

(1) Trans. Ent. Soc. Lond..I. 150, p. I68. 


(3) Loc: citi 185079. 1707. 13. fe. 
(3) Journ. of Ent. I. 3. 1861, p. 133. t. 11. f£. 2. 


NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 49 


Il C. Bewickii è molto distinto dal C. Wollaston per avere 
gli occhi più apparenti, il capo bituberculato, il corpo assai 
più elittico e depresso, il protorace più corto e senza appa- 
renza di coste longitudinali, gli elitri con tre delicatissime 
coste longitudinali (invece di quattro) e posteriormente acuti. 

La scoperta di una terza specie è senza dubbio un fatto 
di un certo interesse anche per la distribuzione geografica 
di questo genere e convalida l’idea espressa da WoLLaston 
che il Cossyphodes sia una forma Africana e non semplicemente 
Atlantica. 

Questa terza specie è afline al C. Bewichii, ma se ne può 
facilmente distinguere per alcuni caratteri bene marcati che 
sono espressi nella seguente diagnosi. 

C. BeccArRI, nov. spec. 

C. Bewickii affinis. Ellipticus, valde depressus, limbo explanato 
latiore subrecurvo, alutaceus ferrugineus subnitidus ; caput se- 


micirculure, antice haud bituberculatum, oculis valde distinctis 
in foveolis obliquis immersis; prothorax transversus , utrinque 
linea longitudinali obsolelissima paullum imeurvata instructus ; 
elytra lineis $ elevatis longitudinalibus divergentibus praedita, 
apice rotundato. — Long. 3 mill. — lat. 1 3/, mill. 


Keren in regione Bogos, Abyssinia sept. (Beccari). 


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XY) 
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Il C. Beccarii adunque, benchè nella forma generale del 
corpo somigli al C. Bewickit, pure ne diversifica per essere 
veramente elittico col lembo un po’ più grande, e per il capo 
non bitubercolato; ma la differenza più notevole sta in questo 
che gli elitri, oltre all’ avere l'apice arrotondato, sono mu- 
niti non di tre ma di cinque coste rilevate, longitudinali e 


4 


50 R. GESTRO 


ben distinte, le quali invece di decorrere parallele al mar- 
gine esterno, divergono sensibilmente dalla sutura. 

Questa nuova specie è fondata sopra un solo esemplare 
raccolto dal D." Beccari a Aeren , territorio dei Bogos, in un 
nido di formiche. È ben giusto ch’ essa porti come le altre 
due il nome dello scopritore, e questo non è che un piccolo 
tributo di riconoscenza che io gli rendo per i molti servigi 
da lui arrecati alle scienze naturali. 


Riassumendo i caratteri delle tre specie del genere Cossypho- 
des, ne emerge che le due africane formerebbero un gruppo 
ben distinto per il corpo più elittico ed appiattito, per gli 
occhi molto più apparenti e per il torace senza traccia di 
coste longitudinali. 


HI. 


Tre nuove specie del genere MONOMMA. 


1. MoNoMMA ABYSSINICUM, nov. spec. 

M. giganteo valde affine. Supra nigro-brunneum, subtus dilu- 
tius, glabrum nitidum, palpis nigris apice brunnceis. Elliptico- 
ovale. Caput valde et confertim punctatum, epistomio dense 
punctulato. Aniennae nijro-brunneae obsolete punctulatae, clava 
rufescente. Prothorax transversus angulis obtusis, anticis pro- 
ductis, disco confertim luteribus crebrius punctatus. Scutellum 
triangulare haud excavatum. Elytra elliptico-ovalia convera, protho- 
racis base latiora, prothorace duplo et dimidio longiora, hu- 
meris rotundatis, ambo seriebus 9 longitudinalibus  distinetis 
punctorum instructa, quas inter obsolete punctulata. Sternum in 
medio tenuissime et sparsim punctulatum, lateribus foveolis pro- 
fundis confluentibus instructum. Abdomen obsolete punctatum 
segmento ultimo bilunato. Pedes nigro-brunnei, femoribus spar- 
sim, tibiis densius punetulatis. Tarsi breves crassi. — Long. 10 
mill. — lat. 5 1/, mill. 


Un solo esemplare di questa specie fu raccolto nel nord 


NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 51 
dell’ Abissinia a Keren, territorio dei Bogos, dal D. Opoarpo 
Beccari. 

2. M. ANTINORIT, nov. spec. 

M. indistincto ‘affine. Supra nigrum subnitidum, subtus rufo- 
brunneum. Caput valde et confertim punctatum, pilosum. Protho- 
raz transversus pilosus, margine antico et lateribus fascia 
rufescente instructus, angulis anterioribus productis rotundatis , 
posticis acutis disco confertim lateribus crebrius punctulatus. 
Scutellum triangulare. Elytra elliptico-ovalia, prothorace triplo lon- 
giora, humeris rotundatis, punctis tenuissimis in seriebus longi- 
tudinalibus parum distincits dispositis, praedita, inter has series 
paullum pilosa. Metasternum obsolete et sparsim punctulatum, 
lateribus rugosum. Abdomen confertim punctulatum segmento 
ultimo bilunato. Pedes tenue punctulati, rufescentes — Long. 5 1/, 
mill. — lat. 3. mill. 

Questa specie è fondata sopra tre esemplari dell’ Abissinia 
settentrionale, regione dei Bogos. Due di questi furono rac- 
colti dal D.” Opoarpo Beccari a Aeren nel 1870, ed uno nella 
valle dell’ Ansaba in Luglio 1871 dal M.° Orazio AxtINORI. 

3. M. Dortaz, nov. spec. 

Supra nigro-aeneum micans, glabrum, subtus rufo-brunneum. 
Antennae et palpi rufescentes. Caput confertim punctatum. Pro- 
thorax niger nitidus, margine antico paullum rufescente , trans- 
versus, angulis anticis productis obtusis, posticis acutis , confer- 
tim punctulatus. Scutellum triangulare. Elytra elliptico-ovalia, 
prothorace duplo et dimidio longiora, humeris rotundatis, ambo 
seriebus distinctis 9 longitudinalibus punctorum praedita , inter 
has series haud punctulata; antice prope suturam foveolis semi- 
lunaribus sai profundis ornata. Sternum in medio obsoletissime 
et sparstm punclulatum , lateribus punctato-rugosum. Abdomen 
obsolete punctatum, segmento ultimo unilunato. Pedes tenuissime 
et crebre punctulatii — Long. 6 mill. — lat. 3 1/, mill. 

Cinque esemplari di questa specie furono raccolti a Borneo 
nel territorio di Sarawak dai Sig." Doria e Beccari. 

I tre Monomma descritti appartengono ciascuno ad un grappo 
differente, e per far vedere in quali rapporti essi stanno 


o2 R. GESTRO 
colle altre specie conosciute dard.un quadro sistematico del ge- 
nere, attenendomi strettamente alla monografia di Tuomsoy (‘). 


Gruppo I. Scutellum nullum. Tarsì breves. *Abdominis seg- 
mentum ultimum bilunatum. 
1. M. Syriacum Tuoms.....°. .°. Syria. 
Gruppo II. Scutellum distinetum. 
2. M. giganteum Guèr.. . . : . + Natal. 
Sal ASSICURO 
Gruppo [I]. Tarsi elongati. Prothorax elongatus. 
4. M. grande Tuoms..:... «+. . . Madagascar. 
Gruppo IV. Tarsi normales. Prothorax transversus. 
5. M. ferrugineum Tuoms: ..°. .. . Madagascar. 


Gs orroraty mb NEUG. RA. » 

7. » maculatum GUER.. -. ... . » 

O, ga “Gyrimoies © 1HOMS."*. = 2. » 
Or Sez (RISI ATONSI Sie E » 
LO, See sepulnine st mons: Sit &. » 
41. » indistinctum-THoms.... . . » 
IO PANDORA cog ite oem 5 Bogos. 
13. » proletarium Tuons. . . . . Madagascar. 
14» mgritum: THoMs: 0. ti da » 
45. ot brunnipesiaio@Rie ao La » 
16.» ongustatum. THoMs: % 00 -- » 
A (ail geo bosa = TRONS* E, oe. = » 
18. » minutissimum TuoMs. . . . » 


Gruppo V. Abdominis segmentum ultimum unilunatum. 
195M. brunneum: Thoms: . +) 5°". ~ Undieror: 
20. » Philippinarum Tuoms. . . . Philippinac. 
21.90 Dortae i, Spx vs2 ai Saraswale 


Ad un altra delle specie conosciute del gonere Monomma , 
il M. japonicum Motsch. (7) del Giappone, non posso assegnare 
(‘) JAMES THomson, Monographie de la famille des Monommides. Annales de 


la Société Entomologique de France — 3.me série — T. VIII. Paris 1860. 
(*) MorscHUuLSKy. Efud. ent. IX. 1860 p. 18. . 


NOTE SOPRA ALCUNI COLEOTTERI 58 
un posto nel presente quadro mancandomi l’insetto e la de- 
scrizione. Lo stesso è per il M. pusidium, Guèr. (!) di. Mada- 
gascar, del quale non ho che la breve diagnosi dell’ autore. 
Però le dimensioni e la patria danno ragione di credere che 
quest’ ultima specie possa essere compresa nel quarto gruppo. 


(‘) GUERIN. Icon. regn. anim. Ins. p. 313. 


NUOVE SPECIE ITALIANE 
DEL GENERE ADELOPS 


PER L. FAIRMAIRE 


ApeLops Kerimi. — Long. 1 !/, mill. — Oblongo ovatus, 
convexus, postice leviter attenuatus, brunneus aut sacpius  testa- 
ceus, nitidus, fulvo-pubescens, tenwissime dense punciato-aspe- 
rulus; antennis pallidis , gracilibus, articulis 2 primis elongatis, 
subaequalibus, articulo tertio secundo breviore ; prothorace antice 
tantum angustato, margine postico medio recto, angulis posticis 
elytrorum basim amplectentibus ; elytris tenuiter marginatis, apice 
sat abrupte rotundatis, stria sutural vix perspicua. Riva di Val- 
dobbia (Kerim). 

A. Schioedtei affinis, antennis gracitioribus, apicem versus via 
crassioribus, articulis ultimis oblongis, obconicis, angulis protho- 
racis paulo minus productis et stria suturali distinguenda, di- 
stinctus. 

Il Sig. Kerim Persiano raccolse molti esemplari di questa 
specie sotto gli ammassi di foglie umide presso Riva di Val- 
dobbia alle falde del M.' Rosa. 

ApeLops Gestroi1 — Long. 2 mill. — Ovato-oblongus, valde 
convexus, postice valde attenuatus, testaceus nitidus, fulvo-pube- 
scens, tenuissime dense punctato-asperulus, antennis pallidis, gra- 
cilibus, corpore medio haud brevioribus, articulis 2 primis sub- 
aequalibus , articulo tertio secundo longiore, prothorace fere 
conico , angulis posticis parum retrorsum productis, elytris fere 
a basi apicem versus anqustatis, apice obtuso, stria suturali a 
medio postice distincta — Sardinia (Gestro) in spelunea ad 
Ulassai. 


ad 


NUOVE SPECIE ITALIANE DI ADELOPS VI 

A. Speluncarum sat affinis, sed corpore magis convero, elytris 
postice valde attenuatis, antennarum articulo tertio longiore et 
stria suturali impressa, distinctus. 

Più di 300 individui di questa specie furono trovati dal 
D.” R. Gestro sopra un cadavere di Rhinolophus nella grotta 
di Ulassai, in Sardegna, Provincia di Lanusei. 

ApeLops Doriae. — Long. 1 '/, mill. — Breviter ovatus, po- 
stice attenuatus, testaceus sed obscurior , nitidus , fulvo sericans , 
tenuissime omnium dense punctatus, vix asperulus, prothorace 
laeviore , antennis pallidis aut infuscatis , basi et apice testaceis, 
articulo secundo primo breviore, articulis 5, 4, 5, 6 brevibus , 
5 ultimis incrassatis ; prothorace amplo, antice rotundato ; ely- 
tris ante medium apicem versus attenuatis, apice rotundato, stria 
suturali integra. Spezia, Liguria or. 

Statura brevi, antennis sat brevibus, apice crassis, et stria 
suturali integra ab omnibus generis speciebus distinctus. 

Questa specie fu raccolta in abbondanza alla Spezza in una 
Grotta a Monte Ceppo sopra Fabiano nel lato occidentale del 
Golfo. Questa Grotta è celebre per la descrizione che ne fece 
lo Spadoni (!). 


(!) SPADONI P. Lettere odeporiche, 1792. Bologna MDCGXCITI. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 


Allo scopo speciale di mostrare alcune particolarità presentate dal cranio 
di un 7roglodytes del Sandé (paese dei Niam-niam), Africa centrale. 
Con alcune note comparative sulla craniologia scimmiesca, ed alcune con- 
clusioni intorno al valore della specie tra gli Antropomorfi. 


DI 


FfNRico HILLYER fGIGLIOLI 
Professore di Zoologia ed Anatomia Comparata dei Vertebrati 


nel R. Istituto Superiore di Firenze. 


Nel primo volume di questi Amna/ il mio amico Professore 
Arturo IsseL pubblicava una lunga e dotta memoria intorno 
ad un giovanissimo Troglodytes 9, proveniente dalla seriba 
(stazione) del. mercante Cofto Ghattas, posta nel Gianghé 
(Sudan), Lat. 8°, 40’ N. (circa); ma certamente portatovi da 
qualche cacciatore di Elefanti, il quale se lo doveva aver pro- 
curato più al Sud nel territorio dei Niam-niam o Sandé (1). 

Già si sapeva che un Antropomorfo, vicino se non identico 
al Cimpanzé della costa occidentale, si trovava nell'Africa cen- 
trale, in quella regione ove il Nilo sembra avere alcuni dei suoi 
primi affluenti ; difatti il distinto botanico ed esperto viag- 


(1) « Descrizione di una scimmia antropomorfe proveniente dall’ Africa cen- 
trale » per A. IsseL (Annali del Museo Civico di Genova pubblicati per cura 
di G. Dorra. Vol. I. Dicembre 1870 p. 53-81. tav. VIII). Solo in questi ultimi 
giorni vedo che l’esistenza di un Troglodite nell'Africa centrale ha destato 
l’attenzione di scienziati inglesi, e leggo un riassunto del lavoro del Prof. 
ISSEL nel « Ocean Highways», giornale di geografia che si pubblica mensil- 
mente a Londra, dovuto alla penna dell’egregio mio amico Dott. P. L. SCLA- 
rer (fascicolo di Novembre p. 241), 


~ 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE DI 

giatore Dott. G. Scuwetnrurtu trovandosi al Cairo nel 1864, 
vide quel medesimo individuo insieme ad un altro molto più 
malconcio nel Museo della Scuola di Medicina di Kasr-el-Ain ; 
e fece uno schizzo del primo, più piccolo e più perfetto, che 
spedi con alcune note descrittive a Berlino, ove queste ul- 
time vennero pubblicate (*). Il Professore A. IsseL poi, incon- 
sapevole di essere stato preceduto, visitando nell’ estate del- 
l’anno seguente il medesimo stabilimento, vi aveva scorto 
i due Antropomorfi; ed egli fu il primo ad annunziare che 
erano certamente giovani Trogloditi e lo fece in uno scritto 
inserito nell’ Annuario scientifico pel 1865 (2). Più tardi ancora, 
ulteriori notizie, sempre sul più piccolo individuo conservato 
nel Museo di Kasr-el-Ain, fornite dal Dott. ScnweinrurTH ven- 
nero pubblicate dal Dott. R. Harrmany (3) e l’anatomico di 
Berlino, in quel suo scritto, sembra essere incerto se deve 
credere il sopradetto Antropomorfo un Gorilla od un Cimpanzé. 

Tali furono le prime comunicazioni, fondate sull’ esame più 
o meno critico di un individuo preparato, fatte al mondo 
scientifico a proposito della scimmia antropomerfa abitante 
l'Africa centrale. Altre notizie vennero raccolte senza prove 
di fatto, da Heuguin: questi, dopo di aver scritto che nel- 
l’alto bacino del Nilo Bianco e del fiume delle Gazzelle nel 
paese selvoso dei Niam-niam, dei Djur e dei Berri, vive una 
grossa scimmia nera detta dagli indigeni M'bdan od Ombin(*), 
che fabbrica un nido coperto, sugli alti alberi, che attacca 
l’uomo ed è cacciata dai Negri, 1 quali amano la sua carne ; 


(1) Sitzungbericht der Gesellschaft Naturforschende Freunde von Berlin — 
17 Januar. 1865. 

(2) « Un Troglodite nel Sudan ». (Annuario Scientifico e Industriale, Parle 
Zoologica p. 272. Milano 1866). 

(3) « Geographische Verbreitung der im nordostlichen Afrika wild lebenden 
Sdugethiere », von ROBERT HARTMANN (Zéitschrift der Gesellschaft fur Erd- 
kunde zu Berlin, III Band, Erstes heft N.° 13. — Berlin 168. 

(*) Da quanto mi scrive il Dott. G. SCHWEINFURTH questa parola non è che 
una corruzione sudanese del vocabolo arabo « Badm », parola che si trova (al 
dire del mio dotto amico) in qualsiasi dizionario arabo, si applica secondo il 
medesimo alle scimmie antropomorfe in genere, io credo che ha certamente 
un significato più esteso della parola « antropomerfo » nel senso datole dalla 
sclenza odierna. 


OS E. H. GIGLIOLI 
pone nella.carta zoo-geografica che orna |’ opera sua sull’ a- 
vifauna dell’ Africa orientale (‘), tra il 26° ed il 27° di lon- 
gitudine orientale, ed il 5° e 6° di latitudine Nord, e precisa- 
mente nel paese dei Niam-niam, |’ indicazione « Foreste con 
Mban-Gorilli » (Walder mit Mban-Gorillas); specificando così 
il nome che gli venne detto, ed implicando la presenza in 
quella regione del gigantesco Antropomorfo del Gabun, al 
quale egli riferiva quanto aveva inteso. Anche il Lucchese 
Caro Pragcia, il quale dopo di aver accompagnato il Marchese 
Orazio Antinori sul fiume delle Gazzelle e nei paesi vicini, si 
spinse molto al Sud nel territorio dei Sandé (Niam-niam), 
dice di aver non solo veduto scimmie antropomorfe, ma di 
averne conservato due viventi, che erano al suo parere di 
specie diversa l’una dall’altra : avendo luna il corpo co- 
perto di peli neri, folti piuttosto e lunghi; mentre l’altra li 
aveva «corti, radi e di color bruno (?). Io stesso ho parlato 
a lungo col PraGgia intorno a questo argomento, poco prima 
della sua partenza per il paese dei Bogos (autunno 1870), ove 
attualmente ancora si ritrova ed egli mi confermava quanto aveva 
detto ad Anvinort e ad IsseL; ma egli non vide mai adulti, e 
non puossi accettare in modo assoluto tutto quanto egli dice, giac- 
chè se naturalisti provetti ponno facilmente errare e vedere di- 
stinzioni specifiche in garatteri individuali, sessuali, o dipendenti 
dall’ età, tanto più facilmente può essere tratto in errore chi, 
come il Praga, non ebbe l'opportunità di acquistarsi una 
coltura zoologica anche superficiale; però devo aggiungere 
che il Piaggia fu trovato essere buon osservatore dal dotto 


(1) TH. VON HEUGLIN, « Reise in das Gebiet des Weissen Nil» p. 208 Leipsig 
1869. — Ip. « Zoogeographische Karte des Nil-Gebiets ». Maassstab. 41: 10,000,000 
(in PETERMANN’S « Geogr. Mittheil. » 1869, Tafel 21). — Ip, « Ornithologie Nordost- 
Afrika’s » Leipzig 1870. 

Anche il Console inglese Petherick (« Travels I. p. 281».) allude alla pre- 
senza di Cimpanzé o Gorilli nell’Africa centrale, ma in modo molto incerto. 
Vengo ora a sapere che anche I’ illustre Livingstone incontrò traccie di scim- 
mie antropomorfe nella nuova regione lacustre ultimamente da lwi scoperta 
nell'Africa centrale, tra il 49 ed ;il 5° di latitudine Sud. 

(2) IssEL. Op. cit. p. 58, nota 2. — ANTINORI O. e PIAGGIA C. « Viaggio nell’ A- 
frica Centrale Nora » (Boll. Soc. Geografica Italiana. Fasc. I. p. 116. Firenze 


1868) 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 59 
viaggiatore tedesco che segui le sue orme nel paese dei 
Niam-niam. Noi non possiamo certamente dire di conoscere 
_la fauna del Sandé neanche in modo approssimativo, ma l’ul- 
timo viaggio dello ScuweiwrurtH ha gettato molta luce su 
quell’ interessante argomento, e specialmente sugli Antropo- 
morfi che furono, come vedremo in seguito, oggetto di ricer- 
che speciali per parte del dotto viaggiatore tedesco. 

Non devo tralasciare di dire che risulta da dati positivi 
che gli antichi avevano contezza dell’esistenza di una scim- 
mia antropomorfa nell'Africa centrale, e questo appare da un 
mosaico che faceva parte del pavimento del celebre tempio 
di Preneste (Palestina), già descritto ed illustrato da Monr- 
FAUCON (!) e da MarceL pes Serres (7): esso sembra rappresen- 
tare una porzione dell’alto bacino niliaco e vi si vedono le fi- 
eure di un gran numero di animali caratteristici di quella 
regione: Cinocefali, Zibetti, Ieneumoni, Leoni, Leopardi, Gue- 
pardi, Rinoceronti, Facocheri, Ippopotami, Giraffe, Ibis, Cocco- 
drilli ecc. ecc., e tra essi quella di un Cimpanze. 

Nella citata memoria del Professore IsseL vennero narrate 
le vicende che condussero la già famosa spoglia di giovane 
Troglodite dal Museo di Kasr-el-Ain, nel recinto dell’ Esposi- 
zione Universale di Parigi del 1867 (3), e poscia nelle gallerie 
del Museo Civico di Genova, ove raccomodata e racconciata 
per bene, la pelle montata fa bella mostra di sè in mezzo 
alla magnifica serie di Antropomorfi messa insieme dagli 
attivi naturalisti Marchese Giacomo Doria ed Opoarpo Beccari. 
Ed il cranio, tolto fuori dagli integumenti e ripulito, ha po- 
tuto servire ad ulteriori ricerche. 

Il Prof. IsseL ci ha dato un minutissimo ragguaglio delle 
particolarità esterne di quella scimmia; molte misure prese 

(1) MONTFAUCON, « L’antiquité expliquée » vol. II. du Supplém. Année 1754. 

(3) M. DES SERRES, « Revive encyclopédique» vol. LX p. 199 (con figure). 

(3) Anche il Prof. R. HARTMANN si trovava a Parigi nel 1867, e vide lo storico 
Cimpanzé nella parte egiziana della Grande Esposizione; ne fece uno schizzo, e 
prese alcuni appunti su quella pelle malamente appiccata pel collo ad una co- 
lonna, e dubitò che fosse lo stesso individuo veduto al Cairo e descritto dallo 


SCHWEINFURTH. (Vedi Op. cit. « Zeitscht. der Gesellschaft f. Erdkunde zu Ber- 
tins») TD. pr 32)’. 


60 E. H. GIGLIOLI 
sulla preparazione , altre levate sul cranio; ed ha raccolto 
nella sua memoria, che è corredata da una bellissima tavola 
in cromolitografia, il sugo di quanto si sapeva. intorno alla 
zoologia delle scimmie antropomorfe africane sino al giorno 
in cui egli scrisse, allo scopo speciale di determinare la vera 
posizione di quella venuta dal Sandé, e che fu l’oggetto dei 
suoi studii. Da queste ricerche e dal minuto esame della 
spoglia esistente nel Museo Civico di Genova il mio amico 
deduce le seguenti conclusioni (!): 

1.0 « Essere l’ esistenza di scimmie antropomorfe nell'Africa 
centrale e segnatamente nel paese dei Niam-niam un fatto 
accertato ». 

2.0 « Che la scimmia posseduta dal Museo Civico di Ge- 
nova è un 7roglodytes che appartiene ad una specie proba- 
bilmente diversa da quelle descritte dagli autori ». 

3.9 « Che le cognizioni che si possiedono sulle varie specie 
di Troglodytes e di Gorilla, sono incomplete ed insufficienti, 
perchè basate sullo studio di pochi esemplari talora in cat- 
tivo stato di conservazione, ed il più delle volte non adulti. 
Che sarebbe quindi desiderabile sottoporre la determinazione 
delle suddette specie ad una rigorosa revisione , fondata sullo 
studio comparativo di più serie d’ individui dei due sessi e 
di varie età ». 

Ho voluto riportare queste ultime conclusioni del Profes-- 
sore IsseL perchè le trovo vere e giustissime, e perchè sulle 
due ultime dovrò più volte ritornare; anzi è per mostrare, 0 
meglio per appoggiare, la verità della seconda di esse che 
ho intrapreso questo lavoro, avendo avuto la fortuna di poter 
esaminare nuovi materiali che sostengono l'ipotesi del mio 
predecessore in questo studio, sulle particolarità distintive del 
Cimpanzé del Sudan. 

Provata in modo non dubbia I’ esistenza di una scimmia 
antropomorfa appartenente al genere 7rog/odytes nell Africa 
centrale, rimaneva a provare se davvero essa poteva consì- 


(1) Op.-cit. p. 81 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 61 
derarsi specie diversa da quelle gia descritte e nominate da 
vari naturalisti, tutte provenienti dalla costa occidentale del- 
Africa e più specialmente da quel tratto compreso tra il 
paese di Ashanti, e forse il Senegal, al Nord, ed il Loango 
al Sud; IsseL aveva mostrato nella sua memoria che vi 
erano molti dati per considerarla tale, ma non avendo tra 
le mani che un solo individuo, e questo incompleto e giova- 
nissimo, egli con una prudenza lodevolissima e pur troppo 
spesso dimenticata, espresse come abbiamo veduto la sua opi- 
nione in proposito, senza però atfermare in. modo assoluto il 
fatto col dare un nome alla supposta nuova specie. 

Fu nell'autunno scorso che tra una serie piuttosto ricca di 
cranii e scheletri di animali diversi, raccolti e preparati nel 
Sudan e nell’ alta Nubia dal compianto D." Orr, già medico 
al servizio di S. A. il Khedivé d’ Egitto, stazionato a Khar- 
toum, dalla vedova di lui ceduti al Professore MantE- 
gazza pel Museo Nazionale di Antropologia, scorsi un .cranio 
di scimmia, il quale, pel suo antropomorfismo assai pronun- 
ciato, attrasse subito la mia attenzione: esso non portava 
numero, nè indicazione di sorta; ma si poteva con certezza. 
dedurre dall’ untuosita di quelle ossa e dai. brandelli mem- 
branacei che vi aderivano ancora quà e là, che quel cranio era 
stato da poco tempo preparato; forse fu l’ ultimo lavoro del 
povero Ori, morto di febbre miasmatica sul Bahr-el-Gazal 
nel marzo 1869, in mezzo alle sue caccie zoologiche. A 
prima vista giudicai che quel teschio non poteva appartenere 
che ad un Antropomorfo e precisamente ad un membro del 
genere etiopico Troglodytes; lo confrontai subito con un 
cranio di Cimpanzé più adulto, proveniente dalla costa ocei- 
dentale, e m’accorsi che oltre le differenze inerenti all’età 
diversa, il cranio preparato dal Dott. Ori presentava caratteri 
speciali che potevano benissimo avere un valore specifico. Mi 
rammentai allora del Troglodite che il Prof. IsseL aveva 
descritto, proveniente esso pure dalle alte regioni niliache, e, 
da quanto risultava dalle indagini dell'amico mio, diverso 
dalle specie che abitano la costa occidentale; e conclusi che 


62 E. H. GIGLIONI 


si trattava con tutta probabilità di un secondo individuo del 
Troglodytes'anonimo esistente nel Museo Civico di Genova. 
Ma nel suo lavoro il Professore IsseL, benchè dedichi varie 
pagine alla pura descrizione delle ossa del cranio e della 
faccia, non applica quel sistema di misurazione adottato dalla 
craniometria moderna, adoperato da quasi tutti gli antropo- 
logi ed applicabilissimo ai teschi di giovani scimmie antro- 
pomorfe; egli poi non aveva presso di se il cranio di 
un Cimpanzè dell’ Africa occidentale di età uguale al suo Tro- 
glodite del Sudan, cosa necessaria per istituire un preciso e 
scientifico confronto, ed il suo lavoro rimase necessariamente 
incompleto da questo lato. 

Ancora incerto intorno alle vere affinità del cranio avuto 
dalla Signora Orr, e preoccupato da altre faccende, lasciai pas- 
sare qualche mese, finchè ebbi il piacere di vedere il Prof. 
IsseL a Firenze. Subito parlammo del cranio suddetto, ed ap- 
pena che egli lo ebbe esaminato, dichiarò che rassomigliava 
difatti assai al teschio del giovane Troglodite da lui descritto. 
Non mi rimaneva allora che pregare il comune amico Mar- 
chese Giacomo Doria a volermi mandare in comunicazione 
il cranio del Cimpanzé del Sudan, insieme a quello di un 
giovane Troglodytes niger del Gabun che giudicai da quanto 
aveva scritto e detto il Prof. IsseL, dover avere I’ età mede- 
sima del teschio avuto dal D." Ort che io volevo studiare. Il 
Marchese Doria colla gentilezza che lo caratterizza mi fece 
avere quanto gli avevo chiesto, e più tardi volle pure co- 
municarmi il cranio di un vecchissimo Cimpanzé 7°, forse 
del 7. Aubry descritto da GramoLeT ed Alix, insieme ad altri 
utili materiali di studio. 

Sapendo inoltre che nel Museo Zoologico della R. Univer- 
sità di Pisa esisteva uno scheletro di giovanissimo 7. niger, 
ne chiesi in comunicazione il cranio, lo ricevetti per la 
gentilezza dei Professori Taraioni-Tozzetti e Riccmarpi ed 
ebbi la fortuna di trovare che aveva appartenuto ad un 
individuo esattamente della medesima età di quello descritto 


dal Professore IsseL. Era naturale che essendo crani giovani 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 63 


i due che avevo dal Sudan, dovevo confrontarli con teschi 
giovani del Troglodytes niger della costa occidentale, e dovevo 
cercare possibilmente di istituire un tale raffronto tra indivi 
dui della medesima età. 

Avevo ora nelle mani sei cranii di Trogloditi, rappresen- 
tanti tre supposte specie, e munito di materiali sufticienti 
per istituire una serie di minuti e critici confronti tra 1 
cranii giovani del vero 7. niger della costa occidentale, € 
quelli del Cimpanzé che abita Il’ Africa centrale, mi misi al- 
l’ opera. 

Seguendo un ottimo consiglio, avevo intanto scritto al D.' 
G. Scnweivrurtn, che sapevo da pochi mesi ritornato da un 
lungo soggiorno nell’ Africa centrale e nel paese dei Sandé, 
ove egli aveva dovuto certamente aver raccolto nuovi dati 
e preziose notizie intorno alle scimmie antropomorfe che abi- 
tano quella regione, giacchè vi era penetrato col fermo pro- 
posito di ciò fare, come si rileva dalla lettera che scrisse 
dalla seria di Ghattas al Marchese Antinori in data del 20 
luglio 1869, e che io ebbi cura di far tradurre e pubbli- 
care (4); nonchè da altre sue comunicazioni fatte a vari pe- 
riodici scientifici in Germania. lo gli rivolgeva una serie di 
domande intorno a quelle scimmie, ed intorno a quella strana 
ed interessantissima razza di Negri nani, la cui esistenza 
venne annunziata nel 1867 dal viaggiatore Du CHarLLu, e 
confermata ora dallo stesso ScuwEINFURTH; mi ero fissato in 
testa che la esistenza di una razza presumibilmente più bassa 
e più bestiale o scimmiesca di quante altre se ne conoscono, 
a contatto di una scimmia antropomorfa che sembra essere 
più antropoide di quelle sin qui studiate, potesse avere una 
importanza non piccola nello spargere qualche raggio di luce 
sulla tuttora oscurissima quistione delle vere origini umane, 
per la cui soluzione tanti uomini eminenti hanno adoperato 
in questi ultimi anni tutta la loro energia mentale. L’esimio 
viaggiatore non tardò a rispondere, e lo fece da Weimar in 


(1) Bollettino della Società Geografica Italiana, Vol. V. part. III. p. 108. Fi- 
renze 1870. 


604 E. H. GIGLIOLI 


data del 23 maggio p. p. Non essendo a Berlino ove sono de- 
positate le ricche collezioni da lui fatte: nelle sue gite, e 
non avendo seco tutte le sue note, egli nella lunghissima 
lettera che scrisse, piena di notizie interessantissime, si scusa 
del non poter rispondere a tutte le mie domande, promettendo 
di ciò fare al suo ritorno nella capitale germanica; ecco in- 
tanto alcuni dati importanti estratti da quella prima lettera: 
Lo Scuweinrurtu trovò che i Cimpanzè sono assai frequenti nel 
paese dei Niam-niam, e più specialmente nella parte orientale di 
quel territorio, tra il 4° ed il 4° 30° di latitudine Nord, se- 
gnamente sulle sponde del fiume Mbruole (Mbrow-olé), e dei 
suoi molti piccoli tributarii, nei dominii del capo-tribu Sandé 
Uando. (1) In un solo villaggio di quella regione, presso ad un 
ruscello detto Diamvonu, egli trovò quindici grossi cranii, belli 
e completi di quella scimmia! (?), che sono tutti attual- 
mente nel Museo Anatomico di Berlino. Egli aggiunge che in 
quella regione non gli fu possibile di ottenere un esemplare 
completo, a cagione delle ostilità cogli indigeni; anche nei 
dominii di altri capì, come nel paese dei Monduttu, ove egli 
dice che i Cimpanzè sono più rari, non gli fu possibile avere 
alcun esemplare malerado la promessa di forti ricompense; 
e questo per le molte difficoltà che sembra presentare la 
‘accia di quell’Antropomorfo, come viene fatta da quei Negri; 
egli aggiunge che essa richiede gli sforzi riuniti di un -gran 
numero di uomini agilissimi i quali fanno una grande battuta 
cercando di cacciare i Trogloditi in certe reti; l’esito di una 
caccia così condotta è, come osserva giustamente lo stesso 
(1) Dalla carta dei viaggi dello ScrwEINFERTH nel paese dei Niam-niam e nel 
Dar Fertit negli anni 1869-71, disegnata da E. G. Ravenstein, e pubblicata 
sulla scala 1: 4,000.000 nel « Ocean Highways » pel novembre corrente, p. 247; 
rilevo che il fiume Mbruole scorre da levante a ponente, versandosi nel Babura 
al disopra di Sena (Lat. 59 45’ N. circa). Ora il Babura scorre verso ponente e 
sembra appartenere al versante idrografico occidentale (Atlantico ?) del sistema 
fluviatile dell'Africa tropicale. Il Diamvonu è un piccolo affluente del Mbruole; 
il capo luogo di Uando risulterebbe essere in Lat. 5° 50/ N. circa, dalla sopra- 
citata carta. 
(?) La sua lettera era scritta in tedesco, ecco le parole testuali: « In einem. 


cinzigen Dorfe jener Gegend, an einem Diamvonu genannten Bache, fand ich 
allcin 15 vollstandige schòne grosse Schidel dieses Thiers »... 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 65 
Scuweinrurtn, molto incerto, ma quello che è più strano è 
che essa si fa sopra e non sotto gli alberi foltissimi che cuo- 
prono le basse sponde (dei fiumi) come mi fa osservare il 
mio egregio corrispondente in seguito ad un sottosegnato 
nota bene (!). 

Lo SciwxinrurTa era d’ opinione che una sola specie di scim- 
mia antropomorfa si trovi nel paese dei Niam-niam; nella 
lettera ora citata egli mi dice recisamente così, ed aggiunge 
che il Gorilla manca certamente nel territorio da lui percorso. 
Da quella lettera si rileva inoltre che i suddetti quindici 
cranii esistenti nel Museo Anatomico di Berlino sono consi- 
derati dal Prof. Roberto HartwaNN veri Cimpanzè ( Troglody tes 
niger ?). Lo ScHWEINFURTH mi scrive che egli crede che I’ ana- 
tomico berlinese voglia dire la specie di Sierra Leone (2); 
ma mi promette notizie più esatie quando sarà a Berlino ed 
avrà di nuovo parlato col Dott. Hartmann. Questi ebbe pure 
dallo Scaweinrurta una pelle di Troglodite della grossezza 
dell'individuo maggiore che esisteva e forse esiste tuttora 
nel Museo della scuola di medicina di Kasr-el-ain, e che era 
il compagno di quello descritto ed illustrato dal Prof. Isset. 
Fu comprata a Khartoum nel 1868; era malissimo preparata, 
completamente priva di ossa e divorata qua e là dagli in- 
setti, però la pelle era completa, nè aveva perduto tutti i 
peli; essa venne presentata dall’illustre Prof. Peters alla So- 
cietà dei « Naturforschende Freunde » di Berlino nella tornata 
del 20 luglio 1869. Il dotto zoologo berlinese osservò che 
per le proporzioni degli arti, il colore dei peli e la grandezza 
delle orecchie, egli non sapeva distinguerla dal 7. niyer; ma 


(1) Trascrivo lé sue proprie parole: « Versprechungen nichts aus, da die 
Jagd sehr schwierig ist, sehr vom Zufalle bedingt erscheint und die vereinigte 
Anstrengung einer grossen Menge gewandter Manner erfordert, welche mit 
Netzen eine Art Treibjagd eròffnen, NOTA BENE auf, nicht unter den Biumen, 
welche die Uferniederungen mit den dichtesten Urwdàldern der Welt erfullen ». 

(2) Nur eine Art scheint im Niam-niam Lande vorzukommen und nach Prof. 
Dr. Robert Hartmann’s Ansicht liefern den Beweis hierfur die 15 Schddel, 
welche ich nach Berlin geschickt habe. Er nennt sie mit Sicherheit Schimpanzes 
und hat offenbar die Sierra Leone Art im Sinne »- 


66 E. H. GIGLIOLI 
quel giudizio non poteva essere definitivamente accettato. 
Sembra che individui. giovani di questa scimmia siano 
stati sovente portati fuori del paese dei Niam-niam dai ne- 
gozianti di avorio; ma non giunsero che di rado a Khartoum, 
perchè non si sapevano ben custodire e mantenere; e siccome 
1 Nubiani non posseggono mai sostanze antisettiche, volendo 
conservare la pelle dei Cimpanzè che muoiono lungo il tra- 
gitto, cercano di aiutarsi col sale: levano la pelle come sono 
abituati farlo alle capre ed alle pecore, e così. non rimane 
che una goffa caricatura del povero Antropomorfo, simile ai 
due che furono per la prima volta veduti al Cairo da Scuwers- 
rurti. Questi conclude dicendomi che nella lingua Sandé, 
parlata dalle tribù più comunemente conosciute col nome 
collettivo di. Niam-niam, il vero nome del Cimpanzé che abita 
quelle terre è « Manzé-jarowma », da pronunciarsi con voce 
francese, il j essendo uguale a quello di jamais; con orto- 
grafia italiana sarebbe approssimativamente « Manzé-giarwma » . 

Quanto mi dice il Dott. Scuweinrurtn nella sua lettera in 
proposito alla distinzione dubbiosa del Cimpanzè del Sandé 
da quello della costa occidentale, non sembra a me mostrare 
che il Dott. R. Harrmayy, il quale ha nelle mani un mate- 
riale più che sufticiente a quanto sembra per sciogliere la 
quistione, abbia ancora detto la sua ultima parola in pro- 
posito; egli come abbiamo già veduto, era, prima di ricevere 
la ricca messe antropomorfa mandatagli dallo ScHwEINFURTH , 
molto indeciso intorno alle vere ailinita del Troglodite del 
Sudan, e dubitava potesse prender posto tra il Cimpanzè co- 
mune ed il Gorilla; ora sembra non più dubitare che sì tratti 
invece di un vero Cimpanzè: e chi poteva dubitarne vedendo 
un solo, non quindici cranii? Del resto IsseL lo aveva già 
dichiarato tale; su questo proposito devo però ritornare a di- 
scorrere in esteso, giacchè tale è lo scopo di questo mio 
seritto, e rimando il lettore alle mie ultime conclusioni, già 
esposte nell’ ultima adunanza della nostra Società di Antro- 
pologia e di Etnologia, il 22 p. p. giugno; esse sono basate 


sopra prove di fatto che mi sembrano suflicienti, nè possono, 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 67 


credo, essere modificate dalle notizie ulteriori intorno ai cranii 
depositati a Berlino. 

In una lettera indirizzata all’egregio Dott. ScnwemrurtTH in 
data del 12 p. p. luglio, io gli esponevo le suaccennate con- 
clusioni, e come credevo essere il Cimpanzé del Sandè diverso 
dal 7. niger dell’Africa occidentale; egli mi rispose da Riga 
il 5 p. p. agosto, dicendomi che il Prof. HartwANN stava ap- 
punto studiando allora i cranii dei Trogloditi del paese dei 
Niam-niam, e che credeva essere le sue conclusioni poco di- 
verse dalle mie; egli aggiunge essere probabile che fra i Cim- 
panzé del Sandé a siano due forme diverse; che. quella che 
più si allontana. dal 7. niger ha reso molto perplesso il 
Dott. Harrmany, il quale se l avesse avuta qualche anno fa 
l'avrebbe certamente descritta come specie distinta, ma ora 
l’esperienza maggiore in tali studii lo ha reso più prudente (4). 
Avevo già scritto nel medesimo senso al Prof. HARTMANN, espo- 
nendogli le conclusioni alle quali ero giunto e pregandolo di 
farmi sapere le sue;.egli mi rispose in data del 14 luglio, 
promettendomi l'invio di una copia della prima parte del suo 
lavoro sul Troglodite del Sandè che doveva uscire nel mese, 
ma non aggiungendo altro. 

Prima di entrare addirittura in argomento, e di trattare 
della craniologia comparata dei due Trogloditi che sono I’ og- 
getto di questo studio, credo non fare cosa inutile nel dare 
un rapido cenno intorno alla struttura del cranio delle scim- 
mie in genere, e specialmente di quello degli Antropomorfi ; 
giacchè mi sono trovato nel caso di dover esaminare e para- 
gonare un materiale piuttosto vistoso e di poter aggiungere 


(1) Ecco le parole testuali del Dott. SCRWEINFURTH: « Ich glaube dass. Hart- 
mann ungefihr su denselben Resultaten gelangt ist wie Sie. Es scheint wahr 
scheinlich, dass unter den Schimpanzen des Niam-niam Landes sich zwei 
verschiedene Formen befinden. Diejenige, welche vom T. NIGER abweicht, hat 
auch thm viel Kopfbrechen gemacht, er Gusserte sich aber dahin, dass, hidtte 
er vor einigen Jahren ein Urtheil rber das Thier abzugeben gehabt, so hdtte 
er es uns gewiss als neue Art beschrieben. Jetzt sei er weiter gediehen in sei- 
nen Studien, und ware vorsichtiger geworden. » 


GS E. H. GIGLIOLI 
an certo numero di osservazioni originali ai dati già fatti 
conoscere da illustri predecessori miei in tale argomento. 

È cosa da lungo tempo ammessa che in quasi tutte, po 
trei dire in tutte, le scimmie propriamente dette, il cranio è 
formato sul piano medesimo di quello umano, le modificazioni 
che vi sono, sono di dettaglio non di concetto, anche queste 
però diminuiscono sensibilmente nelle scimmie superiori e 
specialmente in quelle dette antropomorfe; scompaiono quasi 
nel cranio immaturo di queste ultime, e l’antropomorfismo 
scimmiesco raggiunge il suo massimo grado nel cranio dei 
giovani Antropomorfi africani, cioè i Cimpanzé ed 1 Gorilla 
se pure possonsi genericamente distinguere quelle due forme. 

La porzione facciale si allarga e si allunga nelle scimmie, 
ma in grado molto diverso non solo nelle specie diverse del 
gruppo, ma bensi negli individui di età ed anche di sesso di- 
verso, nella medesima specie. 

In quasi tutte le scimmie la cavità cerebrale conserva la 
medesima forma generale che si osserva nel cranio umano, 
sebbene sia minore la sua estensione verticale. Con po- 
che eccezioni, il compartimento mediano che include gli 
emisferi cerebrali, ha la medesima. posizione relativa e la 
stessa superiore capacità in relazione al compartimento 
del cervelletto, ed alle fosse nasali, che ha nella no- 
stra specie, soprastando completamente ad entrambi; e 
per conseguenza la regione occipitale del cranio col foro 
magno posteriormente e la lamina cribriforme dell’ etmoide 
anteriormente, vengono ad essere nella stessa linea orizzon- 
tale coll’asse basicraniale come nell’ Uomo e non perpendi- 
colari ad esso come si osserva in mammiferi inferiori. 

È stato notato dall’illustre anatomico inglese Prof. W. 
H. FLower (!), come cosa rimarchevole, che le deviazioni dalla 
sopra indicata regola generale, ed in modo speciale in quanto 
riguarda il piano della superficie occipitale, non sono in rap- 
porto col gradino occupato dall’ animale nella serie discen- 


(1) « An introduction to the Osteology of the Mammatia ». London 1870. p. 136. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 69 


dente dall’ Uomo all’ ultima scimmia; io ho potuto confer- 
mare questo fatto in non pochi casi, presi naturalmente nella 
variata schiera dei Primati inferiori a noi e superiori ai Le- 
murini: così negli Hylobates, che sono Antropomorfi, e piu 
specialmente nell’ H. syndactylus, la superficie occipitale è 
quasi verticale, lo è poi completamente nei Mycetes dell’ A- 
merica meridionale, nei quali la cavità cerebrale non sporge 
affatto sopra e dietro quella del cervelletto; mentre nei Bab- 
buini (Cynocephalus), della regione Etiopica, ed ancor piu 
in alcune delle piccole ed infime scimmie Sud-Americane (ci- 
terò il Saimiri (Chrysothrix ), come esempio famigliare a 
tutti 1 zoologi, ed alcune Zapale), lo sviluppo posteriore 
della cavità cerebrale è così grande, che l'elemento sopra- 
occipitale si trova trasportato assai più indietro nella 
base craniense, posteriormente allungata, che non nell’ Uomo 
stesso. 

La fossa olfattare è sempre piccola; essa è non solo corta, 
ma, per lo sporgimento considerevole indentro di quella por- 
zione dell'osso frontale che forma la volta dell’ orbita ai 
suoi due lati, è stretta lateralmente e profonda vertical- 
mente. 

Nel maggior numero delle scimmie platirhine e catarhine 
come nel Gorilla e negli Hylobates, le ossa frontali s° in- 
contrano sulla linea mediana sopra il presfenoide, tra il me- 
setmoide in avanti e gli orbitosfenoidi indietro; nell’ Orang 
e nei Cimpanzè però come nell’Uomo, ed anche da quanto 
risulta da recenti indagini in alcuni Cebini, manca questa 
unione postetmoidea dei frontali. La sutura fronto-frontale 
sembra scomparire prestissimo in tutte le scimmie, compreso 
gli Antropormorfi, avanti la comparsa dei denti decidui o di 
latte; quella sutura è perfetta nel cranio di un giovane Cy- 
nocephalus Babowin della collezione Ori, nel quale esisteva 
ancora la fontanella, ed i primi denti erano appena nascenti, 
ma l’ho pure trovata persistente nel cranio di un giovane 
Semnopithecus priamus di Ceilan, con dentizione decidua pie- 
namente svolta; quel cranio rimarchevole per la sua forma 


70 E. H. GIGLIOLI 
antropoide fa parte della ricca collezione di seimmie del Musco 
Civico di Genova. 

La depressione sulla superficié interna degli elementi pe- 
riotici, che riceve da ambo i lati un processo laterale del 
cervelletto spesso assai grande nelle scimmie inferiori, è quasi 
obliterata negli Antropomorfi adulti. Soltanto in alcune scim- 
mie americane, Cebus e Mycetes, ha luogo un’ ossificazione 
parziale del tentorio dal margine interno del periotico. 

Il Professore FLower (!) asserisce che la sutura tra il basi- 
sfenoide ed il presfenoide persiste nei Cinocefali ed in tutte 
le scimmie inferiori sinchè I’ individuo ha quasi raggiunto 
l’età adulta, all'acquisto della dentizione permanente ;- mentre 
scompare intieramente, e la parte spugnosa delle due ossa 
divenuta continua assai più presto nel Gorilla, nel Tro- 
glodite e nell’ Orang-Utan, quando perdura tuttavia la den- 
tizione di latte. Io ho trovato esaminando un numero consi- 
derevole di cranii che questo ha luogo nel maggior numero 
dei casi. 

Le cavità nasali colle ossa circostanti, sono in generale più 
lunghe e meno estese nel senso verticale che nell’ Uomo, ma 
anche qui senza seguire regolarmente la scala discendente; così 
le proporzioni di quelle parti sono più umane in molti piccoli 
Cebini americani, che non nei prognatissimi Cinocefali del 
Vecchio Mondo, assai più vicini all’ Uomo per tanti altri ca- 
ratteri di maggiore importanza. 

Il vomere è quasi sempre più lungo in proporzione, ma si 
estende meno in senso verticale che nell’ Uomo. Le ossa tur- 
binate hanno la stessa forma generale, variando naturalmente 
la loro posizione relativa coll’ allungamento delle cavità nasali. 
L’osso piano delle etmo-turbinate fa sempre parte, come nella 
nostra specie, della parete interna dell’ orbita. 

La lamina pterigoidea dell’ alisfenoide è generalmente molto 
sviluppata, e sporge nel più dei casi molto indietro al di là 
dell’osso pterigoideo (che è stretto ed ha un processo annulare 


(1) Op. cit. p. 237. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE ql 


ben marcato), e vi è quasi sempre una larga e profonda de- 
pressione tra essì. 

Secondo il Prof. FLower, le ossa premascellari sono sempre 
separate sulla superficie facciale, e le suture tra essi e le ossa 
mascellari non si obliterano che negli individui vecchissimi. lo 
ho però trovato che questo non è esatto per tutte le scimmie : in 
tutti 1 cranii di giovani Antropomorfi che ho potuto esaminare, 
sei di Troglodite e nove di Orang-Utan, ho veduto che le 
suture suddette sono intieramente scomparse, o tutto al più 
che persisteva in alcuni una leggiera indicazione della sutura 
che separa quelle ossa sulla volta palatina; in uno dei cranil 
di giovane Orang-Utan in cui la dentizione permanente stava 
sostituendosi a quella decidua, si vede però un solco interrotto 
a margini uniti e non frastagliati, che segna da ambo i lati 
la sutura facciale tra le mascellari e le premascellari; questo 
cranio appartiene ad uno scheletro intiero in cui il pollice del 
piede presenta due falangi, sarebbe dunque il Satyrus bicolor 
di Grorrroy St. Hirame; esso fa parte delia collezione osteolo- 
gica del R. Museo di Fisica e Storia Naturale di Firenze. 
Solo un cranio di Matas assi nel secondo periodo dentare 
fa eccezione completa a questa regola e mi presentò le suture 
premaxillo-mascellari ancora aperte; in tre cranii di. gio- 
vanissimi Orang-Utan, con dentizione lattea appena svolta 
quelle suture erano ancora tracciabili e nulla più. Quattro 
dei cranii di Troglodytes avevano appena sviluppata la den- 
tizione decidua, erano dunque di individui molto giovani, 
nella medesima condizione erano cinque degli Orang-Utan. Esa- 
minando poi molti crani di scimmie catarhine ho trovato che 
il detto del sapiente Direttore del Museo Hunteriano si avvera; 
sembra però che tale obliterazione della sutura suddetta av- 
venga prima della completa evoluzione dei denti permanenti 
in alcune scimmie americane (Cebus, Callithrix ). HuxLEY poi 
dice (') che la sutura premaxillo-mascellare dura oltre lo 
sviluppo dei denti permanenti in tutti gli Antropomorfi meno 


(1) « Comparative Anatomy of Vertebrates » London 1871, p. 479. 


72 E. H. GIGLIOLI 
i Cimpanzé, ma abbiamo ora veduto che ciò non succede in 
molti Orang-Utan; ed ai due casi eccezionali incontrati su 
cranii di quella specie, non posso aggiungere che tre altri 
casi confermanti l’asserzione dei Professori FLower ed HuxLey : 
1.° il cranio di un Gorilla 9 quasi adulta, nel quale le suture 
del premascellare sono visibili sopra e sotto; 2.° il cranio di 
un Gorilla (??) molto rimarchevole, forse 7, meno adulto 
del precedente , in cui le suture in quistione sono ancora ben 
marcate; 3.° il cranio di un Aylobates syndactylus 97 adulto, 
che mostra con un solco interrotto a margini lisci traccie di 
quelle suture. Devo però aggiungere che tra 1 moltissimi 
cranii di Orang-Utan adulti 7 e 9 che ho potuto studiare 
a Genova, traccie assimmetriche delle suture anteriori delle 
ossa premascellari furono in qualche caso rinvenute , special- 
mente marcate in tre teschi di Mazas Kassad 9. 

È notevole come ho trovato la sutura mediana tra le due 
ossa premascellari persistente nei cranii di un Matas Ciapping I 
adulto, e di dodici Matas Aassa, cinque od e sette 9, tra i ven- 
tisei teschii di Orang-Utan adulti che ho potuto esaminare. 

Aggiungerò che le ossa premascellari cagione di tanta po- 
lemica, perchè si negava la loro esistenza nell’ Uomo anche 
dopo la scoperta di esse fatta dall’ immortale Gorrie, persistono 
in questi non di rado nell’ adulto; citerò ad esempio tre cranii 
di Maori della Nuova Zelanda, due di Q, riportati ultimamente 
dal mio amico il Comm. G. Brag, Console Generale di S. M. 
nell’Australia: essi mostrano traccie non dubbie di quella su- 
tura sulla volta palatina. Cosi un cranio di Negro Dinka 2, 
raccolto nel Sudan dal Dott. Ori, che presenta inoltre il caso 
singolare di avere quattro grossi molari nella mascella supe- 
riore; di questo manca la mascella inferiore. Questi cranii furono 
recentemente illustrati dal chiarissimo mio amico e collega Pro- 
fessore P. Mantegazza. Dalle ricerche di egregi anatomici tra 
i quali cito con piacere il Dott. Hamy di Parigi, risulta che 
queste ossa non differiscono nell’ uomo per alcun carattere 
importante da quelle delle scimmie antropomorfe, catarhine 


e platirhine: nell’ Ageles per esempio, si osserva che hanno la 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE uo. 


stessa forma che hanno nell’ embrione umano nel terzo mese 
della sua vita uterina (‘). 

Le ossa premascellari nelle scimmie si estendono general- 
mente all'insù sui lati delle narici anteriori, sino ad incon- 
trare le ossa nasali, in modo che quelle mascellari vengono 
affatto escluse dall’orlo di quelle aperture; in un cranio di 
adultissimo Orang-Utan (M. Ciapping), ho trovato il processo 
ascendente dell’ intermascellare che oltrepassa |’ estremità in- 
feriore delle nasali di 17 millimetri. Non così nel giovane 
S. bicolor, già citato, nel cui cranio anche le mascellari fanno 
parte dell’ orlo dell’ apertura nasale. 

In un cranio di Orang-Utan (M. Kassa) 9 adulta, ho in- 
contrato una strana anomalia di questa regione: gli elementi 
nasali sono completamente divisi in due dalle due ossa ma- 
scellari le quali vengono a congiungersi sulla linea mediana 
della regione nasale; il pezzo superiore delle ossa nasali è 
unico e somiglia ad un osso wormiano, quello inferiore di 
forma sub-triangolare, lungo 6 millimetri, mostra in basso 
traccie della primitiva divisione. A mia sorpresa rinvenni questa 
strana anomalia ancora in un altro teschio di Orang-Utan, 
quello di una giovane 9 nei primordi del secondo periodo 
dentare, rimarchevole pure per altre singolarità : in esso tutta 
la parte superiore del naso è occupata dalle mascellari, le 
quali s'incontrano sulla linea mediana escludendo da ogni 
contatto col frontale le ossa nasali che, tuttora divise e 
ridotte ai minimi termini, sono portate in giù a livello del 
bordo inferiore delle orbite. Questi due cranii fanno pure 
parte della ricca serie raccolta nel viaggio Doria-Beccari a 


(1) E. Hamy. « 7 os intermazillaire de Vhomme è Vétat normal et a Uétat 
pathologique », Paris 1868. 

Questo egregio anatomico fu il primo a provare che vi è un’ epoca in cui 
per mezzo di una sottile ma evidente apofisi ascendente l’ intermascellare si 
trova nell’ Uomo come nelle scimmie a contatto colle ossa nasali; il Dottor 
Hamy fece la sua scoperta su cranii di feti umani al principio del terzo mese 
di età. Questo stadio, normale in molte scimmie per un tempo abbastanza lungo, 
dura pochissimo nel feto umano, V apofisi intermascellare è nel terzo mese 
ricoperta dall’ apofisi mascellare che ne usurpa il posto e finisce coll’aggre- 


garsi e fondersi con essa. 


74 FE. H. GIGLIOLI 
Borneo, ed ora nel Museo Civico di Genova. Più tardi incontrai 
un caso identico affatto all'ultimo citato, nel cranio di un 
Macacus nemestrinus 9 adulta, da Borneo, tutta la. parte 
mediana e superiore della regione nasale era formata dalle 
ossa mascellari che s’ incontravano SEITE in basso le nasali 

‘udimentali. 

Il foro lagrimale è sempre posto entro la cavità orbitaria; solo 
nelle scimmie inferiori sì trova vicinissimo al suo orlo esterno. 

Come nell’ Uomo, i processi postorbitali del frontale incon- 
trano i processi orbitali delle ossa malari, in modo da co- 
stituire parte del bordo esterno delle orbite, questo carattere 
sembra essere meno marcato in alcune scimmie inferiori 
(Cebus), ed un processo posteriore di queste ossa volto al- 
interno congiungendosi da ciascun lato all’alisfenoide divide 
l'orbita dalla fossa tempor ale. 

Le ossa nasali variano molto in lunghezza ed i in larghezza : 
in quasi tutte lescimmie esse mostrano una tendenza ad unirsi 
per anchilosi lungo la linea mediana, anche in età giovanile, 
carattere che non è però molto costante. 

In tutte le scimmie piccole e mezzane la superficie del 
cranio ha contorno ovale ed è liscia: ma nelle specie più 
grandi, Macachi, Cinocefali, e negli Antropomorfi, sì sviluppano 
coll’età, ben marcate creste sopraorbitali, sagittali ed occipitali, 
che variano però molto nelle diverse specie, ed anche negli 
individui di sesso diverso nella medesima specie; raggiungono, 
come è ben noto, il loro massimo sviluppo nel Gorilla 7 
adulto, ove arrivano a cambiare intieramente la forma, ori- 
ginalmente liscia ed antropomorfa, del cranio nel giovane. 
Nel maschio questo sviluppo delle creste sembra continuare 
coll’ età, mentre nella femmina esse hanno e conservano di- 
mensioni assai più modeste; una così estesa modificazione della 
superficie craniense è intieramente dovuta allo sviluppo ec- 
cezionale dei muscoli temporali, ed è in relazione diretta col- 
l'ingrandimento delle mascelle e la mole diversa e maggiore 
dei denti. Il processo paroccipitale è sempre rudimentale come 


nell’ Uomo. 


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STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 


>] 


L'elemento squamoso del temporale nelle scimmie più alte, 
più vicine all’ Uomo cioè, si presenta in modo molto identico 
a quello che ottiene nel cranio umano; nelle forme inferiori 
è meno esteso, ed occupa una parte minore della parete cra- 
niense. Generalmente al dire del Prof. FLowEeR, essoviene col 
suo angolo superiore ed anteriore a contatto con l'osso fron- 
tale; questo fatto fu constatato nel cranio di un giovane Cim- 
panzè sin dal 1766 da Dausenton il collaboratore di Burroy. 
lo ho potuto verificarlo in tutti 1 cranii di Antropomorfi afri- 
cani da me esaminati (sette Trogloditi e quattro Gorilli), nel 
Nasalis larvatus (4 cranii), nel Semnopithecus cristatus (2 cranii), 
nel Semnopithecus chrysomelas (2 cranii), nel Semnopithecus 
priamus, nel Uynocephalus Hamadryas (2 crani), nel Cyno- 
cephalus Babouin (4 cranii), nel Cynocephalus papio, nell’ Inuus 
ecaudatus (3 cranii), nel Macacus thibetanus, nel Macacus ne- 
mestrinus (2 cranii), nel Macacus rhesus (4 crani). nel Ma- 
cacus? cynomolgus (3 crani), nel Cercopithecus griseo-viridis 
(3 cranii), nel Cercopithecus sabacus, ed in due altri cranii 
di Cercopithecus di specie indeterminata. Non è così però nor- 
malmente nell’Orang-Utan, nei Cebini, e da quanto mi risulta 
anche negli Artopitecini; nei quali l’unione del parietale col- 
l’alisfenoide separa il frontale dell’ elemento squamoso, come 
accade generalmente nell’ Uomo. Tra i primi ho però trovato 
-yarii casi eccezionali, in cui come nei Trogloditi lo squamoso 
sì spinge avanti unendosi col frontale, e questo incontro 
succede in sette dei 36 cranii di Orang-Utan che ho potuto 
esaminare, cioè: in un M. Ciapping £ adulto, in un M. Rambei S 
adulto, in 2 M. Kassa 4 adulti, ed in tre cranii di Mazas 
giovani. Mi pare che con questo cessa il valore generico dato 
pel genere Zroglodytes a quel carattere. Io ho potuto inoltre 
constatare questo carattere antropoide: in un cranio di Hylo- 
bates syndactylus, in quello di un Cercopithecus cephus, di 
un Cercopithecus griseo-viridis lattante, ucciso dal Dottor Ori 
nel Sudan, ed in un Cercopithecus Sabacus adulto. Ag- 
giungerò che rinvenni il carattere pitecoide su due cranil 
di Negri Dinka, uno è maschile; l’altro di donna presenta 


76 E. H. GIGLIOLI 
inoltre il carattere maggiormente scimmiesco di avere un solo 
osso nasale, come venne diggià osservato dal Prof. MantEGAZZA. 
Owen trovò lo squamoso a contatto col frontale in un cranio 
di Australiano (!). La superficie glenoidea è generalmente più 
piatta che non nella nostra specie, e vi si scorge spesso un 
processo post-glenoideo ben distinto, enorme in alcune scimmie. 

Gli zigomi sono generalmente stretti, orizzontali e nel più 
dei casi poco convessi esternamente. Gli elementi periotici somi- 
gliano assai a quelli del cranio umano, quello mastoideo è cospi- 
cuo sul lato esterno della parte basale del cranio tra lo squa- 
moso e l’ex-occipitale, ma presenta, al dire di autorevoli 
anatomici moderni, meno forse nel solo Gorilla, una superficie 
liscia e tondeggiante, senza vestigio del processo mastoideo, 
così cospicuo nel cranio umano. Nei cranii di due Gorilli, vec- 
chissimi 77, esaminati a Genova, trovai il più grosso privo af- 
fatto delle sporgenze mastoidee, le quali erano invece marca- 
tissime nel secondo; sul cranio di un Gorilla 9 adulta, il processo 
mastoideo sinistro soltanto era presente, mentre sul teschio ri- 
marchevole appartenente possibilmente ad un 7 giovane, ma 
quasi adulto della stessa specie, le due apofisi mastoidee erano 
uguali ma poco marcate. Ma ho però pure trovato processi ma- 
stoidei rudimentali nel cranio di giovanissimo Troglodyles niger 
segnato A; in due grandi teschi di Orang-Utan (M. Ciapping ) 
gli ho trovati ben marcati; ed erano pure evidenti nel cranio 
di Siméa bicolor, mentre mancavano negli altri trentatre cranii 
di Orang-Utan da me esaminati. Tra alcune scimmie inferiori 
ho pure incontrato qualche caso in cui sì scorgevano apofisi 
mastoidee: così in due eranii di Semmopitheeus cristatus. 

In tutte le scimmie catarhine l’ elemento timpanico forma 
un lungo tratto del margine inferiore del meato uditivo 
esterno che presenta in conseguenza un tubo osseo assai esteso; 
ma nelle scimmie americane o platirhine, quest’ osso ritiene 
più o meno l’originaria sua forma annulare, e la cavità tim- 
panica si trova così vicinissima alla parete esterna del cranio. 


(1) Trans. Zool. Soc. London.vol. I. 1835 Pai 9o7 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE TT 


Con questo solo carattere si potrebbe con certezza decidere se 
un cranio appartiene ad una scimmia del Vecchio o del Nuovo 
continente. 

Nelle prime, al dire dei più illustri anatomici moderni, non 
sì incontrano mai capsule o bolle uditive; io le ho però in- 
contrate a mia grande sorpresa, sviluppatissime in tre cranii 
del Macacus? cynomolgus di Borneo, e su quello di un Cerco- 
pithecus grisco-viridis 7 adulto, dal paese dei Bogos. È cosa 
nota come nei Cebini e negli Artopiteci dell’ America meridio- 
nale, e credo in tutti i Lemurini, la superficie inferiore del 
periotico e del timpanico, uniti per anchilosi, è molto gonfia, 
e forma una bolla ben marcata. Il foro carotideo è sempre 
cospicuo sulla superficie inferiore del periotico vicino al suo 
margine posteriore. S'incontra spesso nel cranio di una scim- 
mia il foro glenoideo, manca però sempre il canale alisfe- 
noidale. Il foro rotondo buca l’alisfenoide, ma il foro ovale 
passa generalmente tra il suo margine posteriore ed il periotico. ‘ 

La mandibola o mascella inferiore presenta ordinariamente 
caratteri molto umani, ma la porzione sua orizzontale è ge- 
neralmente più allungata in proporzione; il bordo ante- 
teriore è inclinato in su ed in avanti mancando quasi sempre 
ogni traccia di sporgenza mentale; faceva eccezione a questa 
regola generale un cranio di Nasalis larvatus 7 adulto, nel 
quale trovai il mento notevolmente quadrato e compresso 
lateralmente. Il condilo si estende in senso trasversale, il pro- 
cesso coronoide è ben sviluppato e di forma curva. La parte 
posteriore o branca ascendente della mandibola, è larga e 
piatta; l'angolo mandibolare è ben marcato, oppure arroton- 
dato: l’ho veduto formare quasi un angolo retio nel cranio 
di un Orang-Utan adulto che appartiene al Museo Antropolo- 
gico di Firenze, così in quello di un Cebus; è molto sporgente 
in un cranio di /y/obates agilis, in cui si ripiega indentro, 
carattere marcatissimo in due cranii di Semnopithecus chryso- 
melas, nel cranio di un Cercopithecus callithricus 4 adulto, ed 
in quello di un giovanissimo Cercopithecus griseo-viridis; è 
molto spinto in basso in un J. syndactylus, ed in tre cranii 


ro 


id E. H. GIGLIOLI 


di Zapale. Nei Mycetes la branca ascendente della mandibola ha 
un estensione rimarchevole in altezza ed in larghezza, cagio- 
nata dagli amplissimi organi vocali posti tra ì due rami man- 
dibolari. 

Notiamo ora qualche carattere generale proprio al cranio 
delle scimmie antropomorfe: l'illustre HuxLEy in quel gioiello 
scientifico che è il suo « Manuale Anatomico dei Vertebrati» (!), 
dice che in tutte quelle scimmie il diametro antero-poste- 
riore del cranio è molto superiore a quello trasversale; ciò 
avviene negli adulti, se si trascurano però le grandi creste 
ossee, che aumentano notevolmente il diametro trasversale 
del cranio, ma non nei giovani; come-risulta d'altronde dalle 
tavole di misurazioni craniensi che darò in breve, e specialmente 
nei giovani Orang-Utan nei quali la metà superiore del cranio 
è spesso un emisfero regolare. Il foro occipitale è posto ordinaria- 
mente nel terzo posteriore della base del cranio, in un piano che 
* guarda obliquamente indietro ed in basso. Anche qui farò osser- 
vare come nei giovani Trogloditi manca questa obliquita del foro 
magno; esso è senza dubbio collocato più indietro nell’ Orang-Utan 
adulto che in qualunque altro Antropomorfo, eccetto l’Hylobates 
syndactylus ; nelle scimmie inferiori abbiamo i Myceles che 
presentano in grado massimo questo carattere, ed in essì il 
foro occipitale è affatto posteriore e sì apre posteriormente 
quasi quanto nei Lemurini, mentre nei Cinocefali, e più an- 
cora nel già citato Chrysothrix, gerarchicamente non superiore 
ai Mycetes, quest’apertura si avvicina molto alla posizione che 
occupa nel cranio umano. 

Gli alisfenoidi si uniscono per suturacoi parietali come ha luogo 
quasi sempre nel cranio dell'Uomo, negli Hy/obates (2) e general- 
mente (non sempre) negli Orang-Utan; mentre nei Troglodytes e 
nel Gorilla lo squamoso s’ intromette ad essi, unendosi col fron- 


(1) «A Manualofthe Anatomy of Vertebrated Animals» T. H. HuxLEYy London 
1871, p. 478. 

(2) Ho potuto verificare questo nella sola specie ora citata, il Siamang cioé; nei 
cranii di Hylobates agilis e di H. coneolor che ho potuto studiare la sinostosi 


era troppo completa, 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE AQ 
tale e separando l’alisfenoide dal parietale, cosa d’ altronde 
che accade, come ho poc’ anzi avuto. occasione di mostrare, in 
modo eccezionale anche nel cranio umano. 

Secondo HuxLey le ossa nasali sono tosto unite insieme per 
anchilosi, negli //ylobates, negli Orang e nei Trogloditi; in questi 
ultimi come vedremo ciò non è sempre vero ; posseggo inoltre un 
cranio di Hylobates syndactylus, 4 vecchio, colle nasali leg- 
giermente arcate ed ancora completamente divise; nel Gorilla 
sarebbero, al dire di alcuni zoologi, leggiermente convesse, 
innalzandosi così sopra la superficie facciale; da quanto 
asserisce il distinto antropologo di Parigi Prof. PavL Broca (!) 
dopo aver esaminato molti cranii di quell’Antropomorfo, nelle 
ricche collezioni di Londra e Parigi, le due ossa nasali si 
saldano molto presto in esso; in un grosso cranio di Gorilla 
7 adulto, che ho potuto esaminare nel Museo Civico di Ge- 
nova, le ossa nasali sono unite per anchilosi, ma un profondo 
solco mediano segna la sutura naso-nasale, mentre in un se- 
condo cranio di Gorilla 7 adulto, con sinostosi completa per- 
durano traccie delle suture naso-mascellari; queste suture 
rimangono distinte nel cranio di una 9 adulta della stessa 
specie, le nasali essendo completamente fuse insieme; questo 
è il solo teschio di Gorilla in cui ho veduto la superficie na- 
sale leggiermente convessa; finalmente in un cranio rimar- 
chevole per la sua grande capacità che sembra di Gerilla 3’, 
con dentizione permanente non ancora tutta sviluppata, le 
due ossa nasali sono ancora separate. Negli Orang-Utan quelle 
ossa variano in modo assai notevole: spesso anche nei giovani 
sono meri rudimenti, potrei dire un mero rudimento, abbiamo 
poi veduto le curiose anomalie che presenta talvolta in que- 
gli Antropomorfi questa parte della regione facciale; ciò mal- 
grado in quattro cranii di Maias Ciapping, Y vecchissimi gli 
elementi nasali, sebbene uniti insieme, mostrano traccie della 
primitiva separazione e sono notevolmente larghi (misurando in 


(1) « ordre des Primiates, parallele anatomique de Vv Homme et des Singes >. 
Paris 1870, p. 104. 


SU E. H. GIGLIOLI 
un individuo 15 millimetri alla loro estremità inferiore), ed 
ancora separati dalle mascellari; mentre in sette crani di 
Maias Kassà 4 ed in undici di 9 della stessa forma, tutti 
adulti, ho trovato l'elemento nasale stretto e rudimentale; 
soltanto in due casi, uno g, l’altro 9, vedevansi traccie della 
primitiva divisione mediana. : 

Assal singolare e notevolmente antropoide trovai essere la 
regione nasale nel cranio di un Hylobates concolor Q adulta 
da Borneo, in cui la sporgenza veramente strana del naso 
era effettuata dai due processi ascendenti delle ossa mascel- 
lari le quali s'innalzavano quasi perpendicolarmente sulla face- 
cia, In modo che la superficie inferiore delle ossa nasali, unite 
per anchilosi, si trovava di 12 millimetri sopra l’orlo poste- 
riore del foro lacrimale; nel cranio di un + della medesima 
specie la regione nasale era scimmiescamente depressa. Os- 
servai qualche cosa di simile su due cranii di Semnopithecus 
chrysomelas, nei quali la regione nasale rimarchevolmente 
prominente vicino alla glabella, s’inclinava poi in giù descri- 
vendo una curva, mentre in due teschi di Semnopithecus cri 
status V unico carattere notevole era un prolungamento ensi- 
forme terminale delle ossa nasali unite per anchilosi. È cer- 
tamente notevole come le ossa nasali sono generalmente 
antropomorfe nel cranio di scimmie americane, e si vede di- 
stintamente la sutura intermedia in teschi di Mycetes, Ateles, 
Cebus ed anche di Zapale, nei quali la dentizione permanente 
è pienamente svolta. 

Manca nelle scimmie la spina nasale anteriore secondo quanto 
dichiararono molti anatomici; ed il Sig. Aurx di Parigi, seguendo 
Carus, ne fece carattere differenziale di primo grado ira l’Uomo ela 
scimmia; ma il chiarissimo Dottor Hamy in una bella memoria 
letta davanti alla Società Antropologica di Parigi ed appoggiata 
a non dubbie prove di fatto (1), ha dimostrato che la spina na- 
sale anteriore, così prominente nelle razze superiori dell’ uma- 


(1) « De l’epine nasale antérieure dans Vordre des Primates » — (Bulletins de 
la Société d’Anthropologie de Paris. Vol. 1V. 2me série Fasc. I. 1869, p.13). 


‘ 


STUDI] URANIOLOGIC SUI CIMPANZE 81 
nità da raggiungere perfino una langhezza di 18 millimetri, 
può diventare un mero rudimento nelle razze inferiori e ne- 
gli individui prognati; in un cranio di Australiano trovò 
questa spina rappresentata da due piccole sporgenze, le quali 
identiche, esistono sul cranio dell'individuo tipo di Troglodytes 
Aubryt descritto da Gratiot ed Aux, come quest’ultimo aveva 
in primo luogo ammesso, riconoscendo la spina nasale anteriore 
rappresentata in quelle piccole prominenze (!). Il Dott. Hamy trovò 
questi rudimenti della spina nasale anteriore in un altro cranio 
di Troglodytes, e nelle figure di due cranii 7 e @ di Orang- 
Utan date da Biscnorr, nel suo bell’atlante craniologico (2) e 
la rintracciò persino in alcune scimmie inferiori, anche ame- 
ricane. 

lo ho potuto avere la fortuna di confermare ampiamente 
le asserzioni del Dott. Hamy, ma soltanto su cranii di An- 
tropomorfi; e debbo confessare che in nessuno dei molti 
cranll appartenenti a scimmie inferiori, Catarhini, Platirhini 
ed Artopitecini che ho attentamente esaminato, potei rinve- 
nire la menoma traccia di una spina nasale anteriore; spe- 
ravo molto nel Nasalis larvatus, il quale, come ognuno sa, 
possiede quando è adulto un naso esageratamente antropoide, 
ma esaminando quattro cranii, di  e 9 adulti e giovani di 
quella specie dovetti persuadermi che manca in essi il più piccolo 
rudimento di una spina nasale anteriore. Tra i quattro cranìi 
di Hylobates da me esaminati, uno solo, quello dell’ HZ. synda- 
ctylus, mostrava i rudimenti di quella sporgenza; nei 36 te- 
schi di Orang-Utan da me studiati trovai traccie della spina 
nasale anteriore in dodici: in tre M. Ciapping, due 7 adulti, 
ed una Q adulta, in nove M. Kassd, tre 7 adulti e sei 9 
adulte, in due di queste ultime, i N.' 28 e 17 (Cat. Beccari), 
quel processo è notevolmente sviluppato, sempre però diviso 
come in tutti i casì precedenti; ma sul modello in gesso di 


(1) Cfr. GRATIOLET el ALIX. « Recherehes sur Vanatomie du Troglodytes Au- 
bryi » (Nouv. Archiv. du Mus II. p. 486. — Paris 1866). 

(2) TH. BISCHOFF « Zwei und zwanzig Tafeln zu der Abhandlung iviber die 
Schddel der Menschentihnlichen Affen » Miinchen 1867. 


82 E. Hi GIGLIOLI 
un Orang, 4 adulto, fatto a Parigi e di cui due copie esi- 
stono nel Museo Antropologico di Firenze, la spina nasale an- 
teriore è unica e più sporgente che in vari cranii di Negri 
che fan parte del medesimo Museo. Nel cranio di giovane 
Troglodytes niger appartenente al Museo di Pisa la spina.na- 
sale in quistione è rappresentata da due sporgenze appuntate, 
uguali in forma e nelle relative proporzioni a quelle che 
rappresentano la medesima spina anteriore nel cranio già 
citato di Negro Dinka dotato di 4 grossi molari per lato; 
nello stesso caso è il cranio di 7. neger che ho segnato E; ed 
ho trovato questa prominenza ancora doppia ed ancora meno 
marcata in due altri cranii Dinka. della medesima serie rac- 
colta dal Dott. Ori, uno probabilmente 7. Il cranio vecchis- 
simo di supposto 7roglodytes Aubryi 7, appartenente al Mu- 
seo Civico di Genova, e quattro cranil di 7. Gorilla nella me- 
desima collezione non presentano la minima traccia di quelle 
sporgenze. i 0 

Solo nel Siamang, la specie ora citata di Hylobates, esiste 
un rudimento. della tuberosità mentale; nel cranio che pos- 
seggo, questo fatto si verifica; manca affatto un simile carat- 
tere nella mandibola di un vecchissimo H. agilis e nell #. 
concolor, ed ho già detto come incontrai qualche cosa di simile 
nella mandibola di un Nasalis larvatus T adulto. 

L’Orang-Utan sarebbe il solo Antropomorfo il quale possiede 
talvolta un processo stiloideo ossificato; ho infatti constatato 
la presenza di un rudimento di quel processo su quattro eranii 
di Orang-Utan due 7 adulti, due 9 quasi adulte (M. Aassd) ; 
ma l’ho trovato pure, ed assai più sviluppato, nel cranio di 
un vecchio /nuus ecaudatus. 

Il processo stiliforme sembra mancare generalmente nel 
cranio degli Orang-Utan, solo nelle due 9 ora citate osservai 
un rudimento di esso; mentre su due cranii di Gorilla uno 
7 l’altro: 9, ed ambedue adulti, era sviluppatissimo. 

La volta palatina è lunga e stretta, i margini alveolari 
essendo quasi paralleli, od anco divergenti in avanti special- 
mente negli adulti e particolarmente nei o. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 83 


La proporzione della lunghezza dell’ asse basi-craniale a 
quella della cavità cerebrale non cade secondo Htxuey sotto 
la media di 10 a 17 in alcuno degli Antropomorfi. 

L’osso unguis o lagrimale è negli Antropomorfi, e special- 
mente nell’ Orang-Utan, comparativamente più grande che nom 
nell’Uomo; ma anche in essi, come in tutte le scimmie in 
genere, esso si trova entro la cavità orbitaria. 

I denti vanno pure considerati in questa rassegna dei caratteri 
craniologici delle scimmie e specialmente di quelle antropomorfe: 
in queste ed in tutte le scimmie catarhine le due dentizioni 
nel modo di presentarsi e nel numero dei pezzi (denti) che le 
compongono, non presentano differenze notevoli con quanto 
succede nella nostra specie; le differenze che si osservano sono 
di forma e di dettaglio; si era voluto trovare qualche diversità 
nel modo in cui segue la surrogazione dei denti permanenti 
a quelli di latte, ma queste non esistono e lo sviluppo dei 
canini permanenti in precedenza dell’ ultimo grosso molare, 
creduto essere un fatto eccezionale nel Dryopithecus Fontane , 
Gibbone fossile trovato a Saint-Gaudens in Francia dal Signor 
LarteT, fu poi pienamente verificato dal Sig. Magrror nel 
Gorilla e nei Cimpanzé, e dal Broca in un Macacus rhesus e 
nei Cebus; io l’ho poi osservato in un cranio di Cynocephalus 
‘ papto, in cui l'evoluzione di quei denti è quasi contemporanea; 
è splendidamente confermato nel cranio di 7. niger che ho 
distinto colla lettera £. 

Il Signor Maairor, il quale ha pubblicato recentemente una 
dotta memoria intorno alla odontografia comparata dell’ Uomo 
e delle scimmie antropomorfe ('), ha dimostrato in modo in- 
negabile che come nell’ Uomo, l'eruzione dei denti decidui si 
succede nei giovani Antropomorfi generalmente nell’ ordine se- 
guente: | 

1.0 Gl’incisivi inferiori , 

20 Gl’incisivi superiori, 


(1) Maairor, « L’Homme et les singes anthropomorphes ».(Bull. Soc. Anthro- 
pologique de Paris 1869. Fasc. 1. p. 118). 


84 E. H. GIGLIOLI 

3.0 I premolari, 

4.° I molari (decidui, ovvero ultimi premolar) , 

5.0 I canini. 

Mentre la comparsa dei denti permanenti si fa così: 

1° Primi grossi molari, 

2.0 Incisivi inferiori e superiori, 

3.° Premolari, 

4.9 Canini, 

5.0 Secondi grossi molari, 

6.9 Terzi grossi molari. 

Ho potuto in parte confermare quanto sopra sui pezzi di 
cui dispongo; farebbe però eccezione quel cranio di creduto 
Gorilla 7 quasi adulto, rimarchevole per la sua capacità 
grandissima, esistente nel Museo Civico di Genova: in esso l’e- 
ruzione dei canini permanenti succede quasi contemporanea- 
mente a quella dei terzi grossi molari, e dopo quella dei se- 
condi molari; osserverd qui che l’ eruzione dei canini sembra 
essere sempre operazione più lunga che quella degli altri denti. 

Il Sig. Magrror ha giustamente diviso lo sviluppo dentare in 
cinque fasi od età che sono: 

1.° Periodo — Comparsa della completa dentizione di latte. 

2.9 Periodo — Comparsa dei primi grossi molari (permanenti), 
dietro i denti decidui e mentre questi perdurano. 


3.0 Periodo — Caduta dei 20 denti decidui e loro rimpiazzo 
da 20 denti permanenti. 

4.9 Periodo — Comparsa dei quattro secondi grossi molari. 

5.0 Periodo — Comparsa degli ultimi o terzi grossi molari. 


Questa divisione è assai utile per determinare e fissare 
l’età di Antropomorfi ed altre scimmie, e l'ho già applicata. 

Una differenza importante nella rispettiva dentizione del- 
l'Uomo e delle scimmie antropomorfe sarebbe che nel primo 
i denti sono disposti in una serie continua e regolare, mentre 
nelle seconde vi è un’ interruzione più o meno larga detta 
diastema tra gli incisivi ed i canini nella mascella superiore, 
un simile intervallo s’incontrerebbe nella mandibola tra 1 
canini ed i premolari; questo carattere che dovrebbe andar 


~ 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 85 
d’accordo collo sviluppo assai maggiore dei canini nelle scim- 
mie serve appunto a far posto per quei denti; i canini infe- 
riori a bocca chiusa vengono infatti a collocarsi entro quel- 
l'intervallo; nelle razze umane, anche inferiori, un tal 
caso non sembra mai avverarsi come cosa normale, ma i va- 
lenti antropologi HackeL, Vogt, DaLLy e Broca hanno però più 
volte constatato l’esistenza di un vero diastema in teschi 
umani di antiche razze europee; così doveva essere nel cranio 
della famosa mascella trovata alla Naulette nella quale i canini, 
a giudicare dagli alveoli, erano relativamente così enormi che 
alcuni dubitarono che fosse umana. WaGNER descrisse un cranio 
Caffro in cui il diastema era assai largo. Dirò inoltre 
che nei cranii di Orang-Utan che ho esaminato un tale dia- 
stema manca affatto in alcuni casi: così in un teschio di ma- 
schio adulto con enormi canini, appartenente al Museo An- 
tropologico di Firenze; nei Cimpanzé poi sembra trovarsi tal- 
volta anche nella mascella inferiore tra i canini e gl’ incisivi 
e non tra i primi ed i premolari, come Owen lo trovò nel 
Gorilla; in un teschio di 7 vecchio di quella specie ho con- 
fermato questo, main un altro pure 7 nè meno vecchio, non 
vi era diastema nella mandibola. Nel cranio di supposto Z. 
Aubryi questo carattere gorillesco esiste, ma vi è pure 
un intervallo tra i canini e gl’incisivi nella mascella inferiore ; 
così pure nel cranio segnato B; ed un cranio di Hylobates syn- 
dactylus presenta questo caso, mentre quello di un //. agilis 
mostra il diastema soltanto nella mascella superiore. Tutto 
questo scema il valore tassonomico di questo carattere, e mo- 
stra che se la posizione del diastema nella mascella superiore 
sembra non variare, ciò non avviene per quella della ma- 
scella inferiore. 

In quanto al numero complessivo dei denti sappiamo che le scim- 
mie americane differiscono dall’ Uomo e dalle scimmie antropomor- 
fe e catarhine nell’ avere quattro premolari di più, e 3G invece 
di 32 denti permanenti, (negli Artopitecini s’ incontra il secondo 
numero, ma esiste sempre il piccolo molare supplementare 
mancando il 3.° grosso molare); ma abbiamo veduto un caso 


86 E. H. GIGLIOLI 
di Negro con quattro grossi molari per lato, ed il Prof. Tris- 
cnese nel suo interessantissimo lavoro sul feto di un Orang- 
Utan, dice che tra i molti cranii di quell’ Antropomorfo ri- 
portati da Beccari, trovò qualche femmina con due grossi mo- 
lari di più nella mascella superiore (4); Owen (?) fece la me- 
desima scoperta nel cranio adulto di un Orang-Utan, appar- 
tenente al Barone Van per CappeLLen, mentre Maaitor (Op. cit. 
p. 120, (nota), cita un cranio di Gorilla nella collezione del 
Dott. Auzoux di Parigi che sarebbe nel medesimo caso; bisogna 
però convenire che tali casì sono rarissimi e che la formola: 
.2—2 1—1 2—2 3—3 


(ia i ae Neiman te CREE Vera 32 È generale e co- 


ONSZZIONITA: TS 
stante nell’ Uomo e nelle scimmie antropomorfe e catarhine 
st E MO TZETO | 
per la dentizione permanente, e la formola: io osa 


p.m. = —=20per quella decidua. 

Oltre. al presentare quasi sempre un diastema per effetto 
del grande sviluppo dei canini, sviluppo assai più marcato nel 
maschio adulto, la dentizione delle scimmie antropomorfe dif- 
ferisce da quella dell’ Uomo perchè anche gli altri denti (in- 
cisivi e molari) sono sempre relativamente più grandi; fatto 
però che si osserva pure, sebbene in grado minore, nella 
dentizione di razze inferiori della schiera umana, così nei 
Negri e negli Australiani; nei Baschi invece i denti sono pic- 
colissimi. Come nell’ Uomo, è permanente la regola che gl’ incisivi 
medii superiori superino in dimensione quelli laterali, mentre 
abbiamo l'opposto nella mascella inferiore ove vediamo nei 
due casi gl’incisivi laterali maggiori di quelli mediani. Ma 


(1) « Descrizione di un feto di Orang-Utan » (Annali del Museo Civico di Ge- 
nova vol. I. 1870. p. 24). Avendo potuto più tardi, e dopo di aver terminato il 
manoscritto di questo mio lavoro, studiare i molti cranii di Maias riportati 
dal viaggio DoRIA-BECCARI, trovai tra essì un solo cranio nel caso citato. Ù 
quello di un 27. Kassd ® (N. 28 Cat. BeccaRI): presenta alla mascella inferiore 
due piccoli quarti molari ed ho potuto inoltre constatare la esistenza di denti 
corrispondenti, non ancora sbucciati, nella mascella superiore; vivendo quel- 
1’ Orang-Utan avrebbe dunque avuto 36 denti. 

(2) « Odontography » p. 442, 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 87 


non è punto vero il fatto dato come legge dogmatica da al- 
cuni naturalisti ed antropologi anti-progressisti, che nell'Uomo 
i molari diminuiscono in dimensione dall’avanti all’ indietro, 
mentre nelle scimmie ‘tutte, quelli ultimi o posteriori sono 
invece più grandi: i Negri, gli Australiani, ed altre razze in- 
feriori presentano spesso il carattere dato come pitecoide, 
anzì Vho incontrato in cranii Italiani come vedremo piu innanzi; 
mentre i Trogloditi sarebbero in ciò più umani di loro, e tre 
le scimmie non antropomorfe ho trovato alcuni Cebus in questo 
caso; mentre negli /y/obates e nei Cercopithecus i molari non 
variano nelle loro dimensioni. 

I tuberceli più o meno marcati che stanno sulla superficie 
macinante dei molari grossi e piccoli, furono e sono general- 
mente creduti da molti zoologi fornire importanti caratteri 
tassonomici; ma presentano negli Antropomorfi la medesima 
forma e disposizione generale che hanno nell’ Uomo ;-anche 
qui si tratta tutto al più:di differenze di dettaglio, alle quali 
credo che si è dato soverchia importanza, specialmente ser- 
vendosene per distinguere varie specie tra alcune scimmie 
antropomorfe. 

Nei premolari (permanenti), i tubercoli sono ordinariamente 
due, come nell’ Uomo: uno esterno, l’altro interno; ma negli 
Antropomorfi il primo di questi denti è nelle due mascelle 
generalmente più grande, ed ha il tubercolo esterno assai più 
sviluppato, in modo da sembrare un piccolo canino se si guarda 
lateralmente; ho potuto verificare questo su cranii adulti di 
Gorilla, Troglodytes, Orang-Utan e di due specie di Hylobates; 
nei terzi è marcatissimo nella mascella inferiore, nei primi pre- 
molari della quale il tubercolo interno è quasi scomparso; non 
ho trovato in altri Antropomorfi il terzo tubercolo incontrato 
dai signori GratioLET ed ALix nel secondo premolare superiore 
del loro 7. Awbryi; il cranio di o riferito a quella specie, che 
ho innanzi a me, mostra un rudimento di esso nella mascella 
inferiore, ove se ne vede una traccia anche nell’ Orang-Utan, 
ma non nella mascella superiore; del resto questi caratteri 
non sono mai~costanti. 


88 E. H. GIGLIOLI 

I primi veri molari nella mascella superiore dell’Uomo e 
degli Antropomorfi, dovrebbero avere quattro tubercoli, di cui 
l'anteriore interno è generalmente, ma non sempre, unito al 
posteriore esterno da una cresta diagonale; i secondi molari 
avrebbero precisamente gli stessi caratteri, anche qui ho però 
trovato grande variabilità; il terzo od ultimo molare supe- 
riore ha pure generalmente quattro tubercoli, ma per lo svi- 
luppo minore di quelli posteriori sarebbe più piccolo dei due 
molari anteriori; questo avviene nell’Uomo di razze superiori 
e risulterebbe anche nei Troglodytes e negli Hylobates, meno 
nel Gorilla e nell’ Orang-Utan, nei quali questo dente raggiunge 
quasi la mole degli altri e può presentare una superficie più 
complicata, (*) ma ho osservato questo fatto anche su parecchi 
cranii umani: citerò quelli di una Negra, di un Dinka e di 
un Vitiano. 

I due veri molari anteriori della mascella inferiore hanno nor- 
malmente nell’Uomo e negli Antropomorfi cinque tubercoli : que- 
sto carattere è assai evidente in due craniidi Hylobates (ZH. syndacty- 
lus ed H. agilis)che ho sott'occhio, malo è sempre negli altri Antro- 
pomorfi e nell’Uomo? La mia esperienza darebbe una risposta ne- 
gativa. Ho potuto confermare questa regola generale sui molti 
cranii di Orang-Utan, quando i denti non erano troppo logori; 
è abbastanza chiaro nel cranio creluto di 7. Aubryi 9, 
nel cranio di Cimpanzé che ho segnato colla lettera E, 
ed in quello di una Negra; ma nel secondo molare inferiore 
di molti altri cranii umani di razze diversissime il quinto 
tubercolo manca, mentre sul cranio notevolmente ampio che 
credo di Gorilla 4, esistente nel Museo Civico di Genova, il 
secondo molare sinistro mostra un sesto tubercolo. 

L’ ultimo molare inferiore dovrebbe, credo, nell’Uomo pre- 
sentare normalmente quattro tubercoli, mentre ne avrebbe cin- 
que o più negli Antropomorti: è così nelsupposto 7. Aubryi 4, 


(1) Sopra tre cranii di Gorilla, due + uno 9, tutti adulti, trovai che tutti i 
molari superiori presentavano quattro tubercoli, e tutti quelli inferiori ne 
avevano cinque 


STUDIL CRANIOLOGICI SUL CIMPANZE SO 


negli Orang-Utan e negli Z/y/obates che ho innanzi a me; ma 
i cinque tubercoli o complicazioni maggiori furono da me os- 
servati in non pochi teschi umani, alcuni ma non tutti di razze 
inferiori (‘). 

Domando quali leggi o distinzioni si possono basare su tali 
dati? Se essi non bastano sempre a distinguere un dente 
umano da quello di un Antropomorfo, come possono bastare 
per separare una specie di Antropomorfo da un’altra? Ab- 
biamo un esempio lucidissimo di ciò in alcune delle specie di 
Troglodytes proposte ultimamente da naturalisti francesi: il 
T. Aubryi di GratioLET ed Alix, venne caratterizzato come pos- 
sessore di cinque tubercoli sulla superficie macinante dell’ul- 
timo molare inferiore; secondo Owen questo carattere è co- 
mune a tutti i Cimpanzé, nè so davvero quali sono le diffe- 
renze trovate in questo dente tra il loro 7roglodytes Aubryi 
ed il 7. niger e T. Tschego dai predetti anatomici; più tardi 
il Sig. ALix dovette trovare sopra il cranio di un 7. niger d 
adulto, cinque tubercoli nell’ultimo molare inferiore destro, 
mentre quello sinistro ne aveva soltanto tre; esaminò pure 
con attenzione il cranio del 7. niger descritto e figurato da 
BuainviLe nella sua splendida « Ostéographie, » V ultimo molare 
inferiore sinistro presentava quattro tubercoli, mentre quello 
destro mostrava il rudimento di una quinta sporgenza (?). Nel 
cranio di 7. niger segnato £, gli ultimi molari, ancora entro 
i loro alveoli, presentano chiaramente cinque tubercoli. 

Ed io non sono certamente il primo a mostrare l’ instabilità 
di questi caratteri; furono discussì specialmente nell’Uomo ma 
anche negli Antropomorfi a Londra dai Signori Wess e C. 


(!) Citerò i seguenti esempii presi a caso: una Negra, ed il cranio Dinka con 
un osso nasale, ne mostrano sei; cinque si vedevano nei cranii di un imbian- 
chino di Firenze (N.° 171), in una mascella fossile (?) trovata in una caverna 
presso a Sarawak, Borneo, in un cranio di indigeno Australiano 7, in quello 
di un pizzicagnolo di Corte Maggiore (N.0 178), in quello di una donna Fioren- 
tina (N.° 141), di un giovane Pisano (N.° 150), in quello di un giovane Fiorentino 
(N.0 170). Tutti questi pezzi meno la mascella fossile, appartengono al Museo 
Antropologico di Firenze, al cui catalogo si riferiscono i numeri. 

(2?) ALIX, Op. cit. Bull. Soc. Philomat. Paris 1866 (3.a pagina). 


9O E. MH. GIGLIOLI 
Carter Buake (*), a Parigi dal citato M. Magiror; eppure ogni 
giorno vengono applicati per mostrare affinità oppure diversità 
tra l'Uomo e la scimmia, secondo i casi. 

Un carattere che hanno in comune l'Uomo e Ie scimmie 
antropomorfe è il facile logorio dei denti, specialmente i mo- 
lari: ciò dipende dall'essere lo smalto forse meno duro che 
non nei denti delle altre scimmie, le quali da quanto ho Babi 
vedere non sogliono presentare questo fenomeno; aggiungerò 
che s'incontra assai più marcato nei cranii di uomini di 
razza bassa: così negli Australiani, nei Papua, nei Negri, negli 
antichi Peruviani (Quichua), ma anche in crami europei antichi; 
ciò dipende probabilmente dall’ uso di cibi più duri. Fanno, per 
quanto ho potuto vedere, eccezione a questa regola gli Hy/o- 
bates, nei quali, anche in individui vecchissimi, i tubercoli 
dei molari si conservano intatti (?). 

Darò ora un cenno generale sui caratteri che distinguono 1 
cranii dei Trogloditi adulti e giovani (3). 

È stato osservato, credo da Scuarruausey, che mentre il 
cranio degli Orang-Utan adulti è di tipo brachicefalo come quello 
dei Malesi che abitano la stessa regione zoologica, quello dei 
Trogloditi (includo ora sotto questo termine anche il Gorilla), 

di forma dolicocefala come il teschio dei Negri della regione 


(1) WEBB. « The tecth in Man and in the Anthropoid Apes ». London 1860 — 
G.-C. BuAKR in « Anthropological Revie?v » 1864. Non ho potuto vedere questi due 
seritti, ma ne conosco le conclusioni. 

(2) OWEN cita però il caso di una di quelle scimmie coi denti molto logori 
ed anneriti (« Odontography» p. 411). Va notato che nell’ Uomo di razza bassa 
come tra gli Antropomorfi, la carie nei denti sembra cosa eccezionale; tra i 
molti cranii di questi che ho dovuto esaminare trovai un solo in questo caso, 
era il teschio di un Maias Kassa 2 adulta (N. 7 del Cat. BECCARI). 

(3) Nel? importante lavoro del Prof. R. HARTMANN sulle scimmie antropomorfe: 
« Beitrige zur zoologischen una zootomischen Kenntniss der sogenannten an- 
thropomorphen Affen» del quale due parii sono comparse dopo che avevo ter - 
minato il mio lavoro, nei Heft 1 (giugno) e II (settembre) dell’« Archiv fiir 
Anatomie, Physiologie» ecc. diretta dai Prof. C. B. REICHERT ed E. Du Bois 
REYMOND e pubblicata a Berlino ; trovo la prima parte di un lunghissimo e 
minutissimo-studio comparativo tra i cranii di vero 7. niger dell’Africa occi- 
dentale 9, adulti e giovani; la parte comparsa riguarda specialmente la por- 
zione facciale, vedremo forse nel terzo fascicolo del giornale citato la fine di 
quell’analitico raffronto. (Vedi Op. cit. Loc. cit. Heft Il. p. 143 e seguito.) 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE OI 
Etiopica; questo fatto è però assai più vero nel giovani che 
non negli adulti, nei quali la forma della cassa cerebrale è 
così stranamente alterata dalle diverse creste ossee e dal- 
l’ampio sviluppo degli archi zigomatiei (‘). 

Nei Cimpanze adulti il cranio ha una forma allungata, ri- 
stretta anteriormente, ove appare troncato dall’altezza e dalla 
direzione obliqua della sinfisi mandibolare; il cranio propria- 
mente detto ha una figura ovoide, depressa; è affatto posteriore 
alla faccia colla quale sì unisce per una specie di peduncolo, 
mentre ne è nettamente separato dall’ enorme sviluppo delle 
creste sopraorbitali; queste creste continue una coll’altra at- 
traverso la glabella e formanti una vera barriera tra la faccia 
ed il cranio che nascondono completamente dall’ aspetto fron- 
tale, costituiscono il tratto più caratteristico. degli Antropo- 
morfi africani, anche nei giovani si vedono, ma non nascondono 
il fronte, che scompare poi affatto negli adulti, mentre negli 
Orang-Utan rimane alto, stretto e triangolare, costituendo il 
tratto più antropoide della fisionomia di quelle scimmie. 
‘La faccia scende in avanti con un angolo largamente aperto, 
più che nei Macachi, meno che nei Babbuini, con profilo più 
retto che non nell’ Orang-Utan adulto; ha questi caratteri in 
comune col Gorilla, ma la parte superiore del cranio è assai 
più liscia che in questi e nell’ Orang-Utan per l’assoluta man- 
canza 0 lo sviluppo «assai più piccolo, anche in vecchissimi 
individui, delle creste frontali e sagittali. L'estensione dei 

muscoli temporali è spesso ma non sempre (femmine), indicata 
«nel cranio di Froglodytes adulti da leggiere creste. La di- 
versità nella superficie occupata sul cranio da questi fmuscoli 
nell’adulto e nel giovane è molto marcata, e questo si spiega 
ampiamente dallo sviluppo assai notevole portato dall’ età 
nelle dimensioni della mandibola e dei denti. 

La porzione posteriore della scatola craniense è molto più 
convessa nei Cimpanzé adulti che non nel Gorilla, e questo 
per effetto dello sviluppo minore della cresta sagittale, della 


(1) Sarà più tardi notato come i rappresentanti dell infima razza dei Negrito 
in Africa sono però brachicefali. 


92 E. H. GIGLIOLI 
spina occipitale e della cresta che das essa scende dai due lati 
verso la regione otica, la quale però come quella sopraorbitale 
è molto prominente e assai più sviluppata che non le altre, 
specialmente nei 7 vecchi; nei giovani la forma ovoide del 
cranio è assai più regolare, la superficie ne è perfettamente 
liscia, la regione posteriore è generalmente piatta ed allun- 
gata. Nei Cimpanzé una porzione molto maggiore di cervello 
si trova, come osserva benissimo l'illustre Owen, dietro al 
meato uditivo che non nell’ Orang, differenza meno marcata 
nei giovani delle due forme, nei quali però sussiste sempre. 

Sembra essere un fatto constatato che le suture craniensi 
scompaiono più presto nell’ Orang-Utan che nei Trogloditi; esse 
sono affatto invisibili solo nel cranio di 7 vecchissimo creduto 
T. Aubryi, mentre quella sagittale è già quasi scomparsa in uno 
dei giovani Orang-Utan che ho innanzi a me (S. satyrus), in cui 
la dentizione è appena nel secondo periodo di eruzione; devo 
però aggiungere che se in sette cranii di Orang-Utan <7 
adulti, che sembrano tutti riferibili alla forma detta dai Da- 
jacchi Maias Ciapping la sinostosi è completa, ciò non è punto 
il caso in dieci cranii della forma detta Maas Aassa, cinque 
7 e cinque 9, tutti adulti e con dentizione permanente 
completa; a questi debbo aggiungere un cranio di M. Ciap- 
ping 2 adulta; sei altri teschi di M. Aassì 9 mostrano però 
sinostosi quasi completa. 

L’osso frontale si estende assai più indietro nei Cimpanzé 
che non negli Orang-Utan, mentre l'osso occipitale che nei 
giovani fornisce una porzione della superficie coronale del 
cranio, viene spostato nell’ adulto e confinato alla parte po- 
steriore di esso. L'elemento squamoso del temporale dà una 
superficie relativamente minore alle pareti craniensi che non 
nell’Uomo, i parietali scendendo più in giù nel cranio dei 
Trogloditi. I processi condiloidei dell’ occipitale sono pure re- 
lativamente più piccoli che nell’Orang-Utan e nella nostra 
specie; mancano i fori condiloidei posteriori, mentre la posì- 
zione relativa dei fori condiloidei anteriori, giugolari, stilo- 
mastoidei, carotidei, spinosi ed ovali, differisce poco da quanto 


STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 93 


si vede nell’ Uomo; la differenza maggiore sta nella distanza 
relativamente più grande che divide 1 fori carotidei da quelli 
ovali, e ciò è dovuto alla estensione maggiore in senso an- 
tero-posteriore dell’ elemento petroso. 

La posizione più posteriore del foro occipitale che abbiamo 
altrove notato, prolunga quella porzione della base del cranio 
che sta tra esso ed il margine posteriore della volta palatina, 
carattere però meno marcato nei Trogloditi che non negli Orang- 
Utan; questo spazio è occupato in parte dalle ossa petrose, da 
un prolungamento corrispondente della porzione basale del- 
l’occipitale, e dallo sfenoide basilare ed anteriore. Il diametro 
antero-posteriore del palato eccede sempre di molto quello che 
s'incontra nei cranil umani. Le arcate zigomatiche vedute da 
sotto stanno sempre nei Cimpanzé adulti nel terzo mediano della 
lunghezza del cranio, mentre nell’ Uomo e nel cranio di giovani 
Trogloditi esse vengono incluse nella metà anteriore di essa. 

Il carattere bestiale del cranio del Cimpanzé adulto si scorge 
bene guardandolo di faccia, pei caratteri già accennati, per 
l'allargamento dei lati della faccia, per l'enorme sviluppo del 
margine esterno delle orbite e degli elementi malari, che di 
tanto superano in larghezza la parte anteriore del cranio; le 
orbite portate molto in alto negli adulti sono relativamente 
più largamente aperte che negli Orang-Utan, sempre però 
meno profonde che nell’ Uomo. Lo spazio tra un’ orbita e l’altra 
è assal più esteso che negli Antropomorfi asiatici, l’ osso nasale 
essendo più largo, ed anche più prominente; I’ estensione 
dal punto sottonasale al margine alveolare degli incisivi, sa- 
rebbe pure maggiore nei Cimpanzé adulti che non negli 
Orang e nei Gorilla; quella superficie è piana nei Trogloditi 
adulti, mentre è concava negli Orang-Utan. — 

Il canale infraerbitale rimane scoperio sino a circa 2 cen- 
timetri dell’orlo dell’orbita; nei 7rog/odytes adulti, come nei 
Gorilla e nell’Uomo, sembra generalmente aprirsi sulla faccia 
con un solo foro, ne ho però trovato due vicinissimi quasi con- 
fluenti da un lato nel cranio di 7. niger segnato A, così pure 
nel cranio D, mentre nel cranio £ ve ne sono due a sinistra e 


94 E. H. GIGLIOLI 
tre a destra; incontrai questo caso inversato in un cranio di Go- 
rilla, 7 vecchissimo. Negli Orang-Utan queste aperture sembrano 
essere normalmente due per lato: in un caso sono quattro da un 
lato, due dall’altro; questa moltiplicità delle aperture esterne di 
detto canale è considerata un carattere d’ inferiorità; nel cranio 
di un Hylobates agilis trovo però una sola apertura per lato. 

Nei Trogloditi il foro incisivo, che segna il limite palatino 
delle ossa intermascellari, è più vicino all’ orlo alveolare che 
negli Orang-Utan. 

La mascella inferiore sì distingue anche qui per le sue. 
grandi dimensioni relative al cranio, il mento recede obli- 
quamente, ma la mandibola è sempre meno massiccia nel- 
l'insieme che quella dell’ Orang-Utan ed anche del Gorilla, 
e più affine a quella umana; però il processo coronoide non 
è più alto relativamente al condilo articolare; non ho tro- 
vato che lo superi nell’adulto, come asserisce l'illustre 
Owen, ma giunge al suo livello nei giovani; questo però 
avviene pure nei giovani Orang-Utan e spesso nel 7 e 9 
adulti di quell’Antropomorfo; solo nel teschio di un 7 vecchis- 
simo, come pure in quello di un vecchio Hylobates agilis, il pro- 
cesso coronoide superava in altezza quello articolare; questo 
sembra essere ordinariamente il caso nei Gorilla. Nei giovani 
Cimpanzé il coronoide raggiunge l'arco zigomatico, anzi en- 
tra in esso: questo ha luogo sempre nell’Orang-Utan adulto, 
ed anche nel Gorilla (4). La branca ascendente forma col corpo 
della mandibola un angolo più aperto nei Trogloditi, nei gio- 
vani però poco diverso da quello che si vede normalmente 
nell’Uomo; il foro mentale è un solo per lato, mentre negli 
Orang-Utan spesso, ma non sempre, se ne vedono due o tre. 

Nei Cimpanzè i denti sono assai più simili a quelli umani 
che non in tutte le altre scimmie antropomorfe; nei maschi 
adulti però i canini raggiungono sempre notevoli dimensioni. 


(!) Si ha torts a mio parere di'credere che questo sia un carattere antro- 
poide, l’ ho rinvenuto assai più marcato nei cranii di Inwus ecaudatus, Ma- 


cacus, Cynocephalus, Cercopithecus, Cebus, Hapale, ed ancor più nei Lemu- 
rini Stenops e Lemur, che non in quelli umani. 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 95 


Da qaanto abbiamo già detto si rileva che il cranio dei 
giovani Cimpanzé è assai più antropomorfo di quello degli 
adulti; lo è più di quello di tutti gli altri giovani Antropomorfi, 
e questo dipende in gran parte dalla mole e dal precoce sviluppo 
del cervello, il quale raggiunge quasi il suo pieno accrescimento 
mentre dura ancora la dentizione di latte; anzi risulta dalle mi- 
sureche darò della capacità craniense di individui giovani e adul- 
ti, quanto è relativamente piccola la differenza che passa tra essi 
sotto questo riguardo. Nei giovani la parte facciale del cranio non 
ha il suo pieno sviluppo, che si fa alla comparsa dei più grandi 
denti permanenti, e la faccia non predomina sopra, nè na- 
sconde, il cranio propriamente detto; l’angolo facciale è più 
aperto, quello sfenoidale più chiuso, il palato più. corto; il 
foro occipitale più centrale, ed il suo piano, orizzontale e non 
obliquo; queste ed altre differenze, che non ripeto perchè 
già date, che passano tra i cranii di Trogloditi giovani e 
quelli degli adulti sono così. marcate che qualsiasi natura- 
lista non avrebbe mai esitato a porre i due in generi sepa- 
rati; ci volle tutta la scienza sagace e la lunga esperienza 
di Owey per dimostrare che l’ età portava seco tali muta- 
menti, cosa che egli ed altri prima di lui avevano già fatto 
per V Orang-Utan, il quale è nel medesimo caso. Owen. si 
valse delle sue grandi cognizioni odontologiche, e ripescando 
nelle mascelle del giovane i denti permanenti appena  for- 
mati li paragonò con quelli già sviluppati dell'adulto, onde 
trarne quelle deduzioni che furono più tardi così splendida- 
mente confermate dai fatti. 

In un pregievolissimo lavoro comparativo (!) Biscnorr ha 
esposto con grande esattezza le differenze craniensi tra Cim- 
panzé adulti 7 e 9, esse sono assai meno rilevanti che non 
quelle che distinguono il cranio nei due sessi del. Gorilla : 
stanno principalmente nelle dimensioni maggiori delle. ossa 


(1) « Ueber die Verschiedenheit in der Schddelbilduny des Gorilla, Chimpanse 
und Orang-Utang vorziiglich nach Geschlecht und Alter, nebst einer Bemer- 
hung liber die Darwin sche Theorie. MUNCHEN 1867. 

Nell’ esteso lavoro che il Dott. HARTMANN stà pubblicando, teste da me citato, 


96 i E. H. GIGLIOLI 
facciali e delle due mascelle nel cranio maschile, il quale 
ha pure una grandezza generale maggiore, una cresta sagit- 
tale unica, anzi l’anatomico di Monaco insiste molto su quel 
carattere dicendolo sicuro per la diagnosi del sesso; nella 9 
la cresta sagittale sarebbe mancante sempre, e rimpiazzata da 
due piccole creste temporali largamente separate. Anche Br- 
scnorr trova che la forma e lo sviluppo dei canini possono 
dare indizii sicuri per la determinazione del sesso. 

Veniamo ora alla considerazione dei materiali che mi ser- 
viron) per la parte speciale di questo studio di craniologia 
comparata; ho creduto bene di designare ogni cranio con una 
lettera: 

A. Un cranio di 7rog/odytes niger, proveniente dalla costa 
occidentale d’ Africa, probabilmente di sesso femminile, se la 
larghezza e cortezza dei due incisivi medii della mascella 
superiore, la poca sporgenza di tutti gli incisivi, e la picco- 


egli dà alcune misure che servirebbero a distinguere il cranio nei due sessi 
nel Troglodytes niger; sono prese sopra due individui non vecchi: 


o 9 


Distanza dalla glabella alla prominenza occipitale (col 


COMPASSO) AA Me ge a) I AO MITE 127 mill. 
Larghezza massima (parietale) del cranio. . .... 97 » 94 » 
» della regione zigomaticay. .. eee e Leon” > 105 » 
Altezza del cranio, dal bordo del foro magno al vertice. 91 » 84 
Lunghezza della mandibola lungo il bordo alveolare. . 122 » 94 


Hartmann trova traccie del processo mastoideo nel +, non nella 9g. (Op. cit. 
«Archiv. fiir Anat- u. Physiolog.» Heft II. 1872, p. 140.) 

Va notato qui come i criterii per distinguere il sesso in cranii di Orang- 
Utan anche adulti, quando non vecchissimi (?), sono ancora assai meno sicuri: 
ritornerò in fine del mio lavoro su questo argomento; intanto non sarà senza 
utilità il dare, un cenno di alcune differenze da me trovate su due cranii di 
diverso sesso e della medesima età, appartenenti ad un Antropomorfo inferiore, 
l’ Hylobates concolor: 

Tralasciando lo sviluppo assai maggiore dei canini e le conseguenze derivanti 
da quel carattere, trovai nel # il cranio più grande, più capace, con margini 
orbitali esterni molto sporgenti, col foro occipitale notevolmente più grande 
ed irregolare nel contorno; nella ® il cranio era assai più piccolo, i canini 
essendo molto meno robusti, le mascelle erano più piccole ed il muso meno 
allargato ; ciò malgrado le impressioni dei muscoli temporali erano assai più 
profonde che nel +; il foro occipitale era perfettamente circolare e piccolis- 
simo; entrambi potevano dirsi di individui vecchissimi, la sinostosi essendo 


completa. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 97 
lezza dei canini possono fornire caratteri per una simile de- 
duzione. Questo cranio appartiene al Museo Zoologico della 
R. Università di Pisa; era di un individuo giovanissimo e 
mostra la completa dentizione di latte, cioè: 

2-2 1-1 1-1 1-1 
II 


2. Gag: pa i pi er e 
Il primo grosso molare (permanente) sta per sbucciare dal- 
l’alveolo, quello della mascella inferiore è di poco meno 
avanti; il secondo molare si scorge ancora piccolissimo in 
fondo al suo alveolo che è aperto nelle due mascelle; questo 
cranio sarebbe perciò nel primo periodo dentare, seguendo il 
sistema di Maaitor. 

IB. Il cranio del Troglodite descritto dal Prof. IsseL, pro- 
veniente dal paese dei Niam-niam, è certamente di sesso fem- 
minile. Appartiene al Museo Civico di Storia Naturale di Ge- 
nova, è d’ individuo giovanissimo, della medesima età di 
quello descritto poc'anzi, e questo si deduce con sicurezza 
dalla sua dentizione decidua pienamente svolta: 

2—2 1-1 1-1 1-1 


A Que) C. [ane P. mm. ess] mM. Sr] = 205 


Il primo molare permanente anche in questo esemplare sta 
per uscire dall’ alveolo, è al medesimo punto nelle due ma- 
scelle ; il secondo molare si scorge anche qui, ancora assai 
piccolo, in fondo al suo alveolo che è parimente aperto nelle 
due mascelle, 

©. Un cranio molto rimarchevole di giovane Troglodytes 
niger, proveniente dal Gabun, di sesso sconosciuto, forse ma- 
schile, a giudicare dallo sviluppo dei canini; gli incisivi 
medii superiori, che sono di un prognatismo eccessivo, non 
offrono qui, come nel primo caso, un criterio sufficiente per 
una deduzione in proposito ; la loro lunghezza sarebbe però, 
nella dentizione permanente, un carattere maschile. È pro- 
prieta del Museo Civico di Genova, ed il Marchese Giacomo 
Doria lo acquistò a Parigi nel 1867 dal Signor E. Ver- 
reaux. È di individuo meno giovane dei due precedenti, es- 


m 
/ 


98 E. H. GIGLIOLI 
sendo gia nel secondo periodo dentare di Magirot, ecco. la 
formola della sua dentizione: 

2-2 1—1 1— 1 1— 1 1-1 
ire Ten: qa = (perm.) TE re Qh ; 
I due incis vi medii inferiori sono caduti, e sembra precoce- 
mente, forse in causa di qualche accidente, giacchè gli alveoli 
loro sono chiusi e quelli degli incisivi permanenti loro suc- 
cessori posti un poco indietro, sono nel medesimo stadio che 
osservasi nei due cranil precedenti, tanto più giovani (!); 1 
premolari e molari decidui mostrano a scoperto le loro tre 
‘adici, essendo quasi pronti a cadere; 1 primi grossi molari 
sono completamente sviluppati nelle due mascelle, avendo 
tutta la corona fuori dell’ alveolo, mentre i secondi molari 
mostrano uno sviluppo poco maggiore di quello notato nei 
due cranii precedenti; hanno gli alveoli forse meno aperti. 

WD. Un cranio di Troglodytes proveniente dal Sandé (Africa 
centrale) raccolto e preparato dal fu Dott. Oki, dalla di 
lui vedova ceduto al Prof. Mantegazza nel 1871 pel Museo 
Antropologico di Firenze; esso non portava alcuna indicazione, 
ma giudicando dalla robustezza dei canini parrebbe fosse ap- 
partenuto ad un individuo di sesso maschile; gl’ incisivi 
medii superiori non offrono però dimensioni notevolmente 
maggiori di quelli del cranio Q della medesima provenienza 
citato sotto la lettera 8. L'età di questo cranio può dirsi 
uguale a quella del teschio precedentemente citato; ciò si 
rileva dalla sua formola dentale che è identica: 

2-2: 1-1 1-10 1-1 eat NS 
Brg Mie, ea (perm.) ia 


Anche in questo cranio, come osservammo in quello che pre- 


2 


cede, i premolari e molari decidui mostrano a scoperto le 
loro tre radici; i primi molari permanenti hanno parimenti 
raggiunto il loro pieno sviluppo, la loro corona completa- 
mente formata sporge intieramente dall’ alveolo, i secondi 
(1) OWEN osserva però (« Odontography » p. 449) che questi incisivi medii 


della mascella inferiore sono i primi a cadere, verificandosi ciò il cranio € 
potrebbe essere un poco più vecchio del seguente D, 


STUDI] CRANIOLOGICI SUI CIMPANZÉ 99 
molari sono però più innanzi nel loro accrescimento che non 
nel caso precedente, essendo quasi formati e pronti per sbuc- 
ciare, ed avendo tutti e quattro l’ alveolo molto aperto; 
nella mandibola essi sono un poco più avanti; quello destro 
per qualche accidente, nel bollire il cranio oppure per una 
caduta, si è spaccato in senso trasversale, credetti un mo- 
mento che vi potesse essere |’ embrione del terzo molare, 
quello sinistro è però intiero, ed ancora avvolto nella sua 
‘apsula ; con tutto ciò questo cranio come quello che precede, 
non è uscito dal secondo periodo dentare. 

E). Un cranio di Troglodyies niger, proveniente dalla costa 
occidentale d’ Africa, non porta alcuna indicazione di sesso, 
ma dalla forma e dalle dimensioni dei canini permanenti lo 
giudicherei femminino; gli incisivi mediani sono però rimar- 
chevolmente grandi; venne comperato nel 1871 dal Sig. G. A. 
Frank di Amsterdam dal Professore Mantecazza per il Museo 
Antropologico di Firenze. Appartenne senza dubbio ad un in- 
dividuo assai più adulto dei precedenti; questo sì rileva con 
certezza dallo stato della sua dentizione, quella di latte es- 
sendo già tutta caduta, mentre quella permanente si pre- 
senta quasi completa, con tutto ciò le sinostosi di certe parti 
del cranio non sono avvenute come vedremo in seguito ; ecco 


x 


la formola dentare di cotesto cranio : 
.2-2 1-1 es 22 og. 
— 22-20 
Gli incisivi hanno raggiunto il loro pieno sviluppo, i canini 
inferiori stanno spuntando, il primo paio di premolari nella 
mascella superiore è caduto nella preparazione che ha su- 
bito questo cranio per togliervi le parti molli, esso mostra 
evidentemente di essere stato soverchiamente macerato; 1 terzi 
ed ultimi grossi molari sono quasi pronti per sbucciare, i 
loro alveoli sono scoperti lateralmente nella mascella supe- 
riore, normalmente in quella inferiore. Questo cranio sarebbe 
precisamente nel quarto periodo di evoluzione dentare. 
E°. Il cranio di un vecchissimo e grossissimo 77oglodytes, 
che sarebbe riferibile al 7. Aubryi di GratioLeT ed ALix; ma 


100 E. H. GIGLIOLI 
quest’ ultimo seienziato, che potè esaminare cotesto individuo, 
trova che passano alcune differenze osteologiche tra esso e 
l’individuo tipo di 7. Awbryi, ed in una nota pubblicata (!) 
egli designa il primo col nome di « Uhimpanzé de Girard » ; 
bisogna però dire che questo è un ©”, mentre l'individuo il- 
lustrato così completamente dai due anatomici parigini era 9. 
Doria acquistò dal Signor E. Verreaux in Parigi nel 1867 
questo cranio interessantissimo insieme allo scheletro com- 
pleto; l’ animale al quale appartenne fu ucciso in una 
foresta vicino all’ estuario del fiume Gabun (ove venne 
pure uccisa la 9 7. Aubryi) ed inviato in Francia dal 
Commissario di Marina Signor Girarp; doveva essere un in- 
dividuo gigantesco e vecchissimo: la sinostosi delle ossa del 
cranio e della faccia è completa; tutte le suture sono scom- 
parse; era un maschio, come si rileva dallo sviluppo delle 
creste craniensi e dagli enormi canini; i denti anteriori sono 
estremamente logori, alcuni rotti, per lungo uso; la formola 
dentare è completa: 

2-2 1-1 2-2. 3—3 


Lu ———— ¢, ———_ p. Mm —— = M >> = 
NE OA a ong on 


32, 


Siamo dunque nel quinto periodo dentale. Due degli incisivi 
superiori sono rotti; il canino sinistro inferiore manca, di- 
strutto casualmente quando l'individuo era giovane, giacchè 
il suo alveolo è completamente obliterato; il canino destro su- 
periore è rotto, l’altro presenta lungo la sua superficie an- 
teriore un solco profondo. 

A questo materiale devo pure aggiungere un giovanissimo 
T. niger, della costa occidentale, comperato dal Signor FRANK 
nel 1867 dal Prof. Maurizio Scurr; è intero e conservato nel- 
l'alcool, ed appartiene al R. Museo di Fisica e Storia Naturale 
di Firenze; ho potuto prendere sopra esso, come vedremo, 
alcune misure che mi servirono per i confronti che vado ad 
istituire. Qualche annotazione utilizzata in questo studio venne 


(1) « Sur un squelette de Chimpanzé provenant du Gabon» par M. ALIX 
(Bulletin Soc. Philomatique de Paris. séance du 14 juillet 1866). 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 101 
pure da me presa sopra una giovane 9 pure Z. niyer tipico, 
che venne esposta vivente l’inverno scorso rel serraglio Fai- 
mali, fuori di Porta al Prato; per Veta stava in mezzo a C 
ed £. Altri materiali adoperati e d'importanza secondaria sa- 
ranno citati a tempo e luogo (?). 

Da quanto ho esposto sopra risulta, spero, con tuita chia- 
rezza ed evidenza, che i mezzi di cui disponevo erano sutti- 
cienti per fare un serio, critico e scientifico confronto del 
cranio del Troglodite che abita l’ Africa centrale con quello 
del Cimpanzé della costa occidentale, giacchè ho potuto ese- 
guire uno studio di minutissimo confronto tra quattro cranil 
delle due specie o forme di 7roglodytes, 1 quali si appaia- 
vano benissimo riguardo |’ età, i cranii A e B ossendo in 
questo uguali, così 1 cranii Ce J; il sesso, se le mie deduzioni 
non sono erronee, corrisponderébbe colla medesima esattezza, 
ma devo aggiungere che nelle scimmie antropomorfe, come 
nell’Uomo, le differenze sessuali sono mdnime nel cranio 
sinché dura la dentizione di latte, in modo che riesce assai 
difficile il determinare con sicurezza, quando mancano no- 
tizie anteriori, il sesso dell’ individuo al quale appartenne un 
cranio ancora in quello stadio; come si rileva del resto dalle 
diagnosi che ho dato dei pezzi che formano il materiale delle 
mie ricerche. È certo che se avessi avuto nelle mani oltre i 
cranii giovani anco cranii adulti di ambo i sessi del Cimpanzè 
Manzé-giaruma, avrei potuto aumentare i miei confronti e 
dare un lavoro completo sulla craniologia delle due forme 
di Troglodytes, ma quanto non ho potuto fare io, potrà fare 
o sta facendo l’ egregio Dott. Professore R. Hartmann e 
certamente con maggiore dottrina. Spero che le nostre con- 
clusioni saranno concordi, e che i nostri lavori potranno così 
completarsi a vicenda; anche adoperando metodi diversi di 


(2) Mentre questa memoria sì stava stampando, feci una gita a Milano nel cui 
Museo Civico esaminai lo scheletro e la pelle di un giovane Troglodytes niger 
tipico, confermando le differenze tra essi ed il Manze-giaruma che formano 
l’oggelto di questo lavoro. Qnell’ individuo stava per l’età vicino a quello 
il cui cranio e segnato D. 


102 E. H. GIGLIOLI 
ricerca, vogliamo entrambi la stessa cosa, cioè la verità. 
Ho già detto che il mio collega di studio possiede 15 cranii 
di Trogloditi raccolti dal Dott. G. ScuweIseURTA, nell'Africa cen- 
trale; da quanto mi scrisse questi li crederei adulti, ma non so 
in qual grado lo sieno, nè se i due sessi vi sono rappre- 
sentati; ciò è d’ altronde molto probabile, ed il Prof. Hartmann 
ve lo dirà, nè voglio mettere il piede sul suo terreno. 

In questo studio di craniologia comparata ho applicato ai 
cranii di Trogloditi, che avevo a mia disposizione, le misure 
adoperate per la craniometria uimana secondo il sistema 
proposto da una commissione di dotti antropologi, membri 
della Società Antropologica di Parigi, e di cui fu relatore e 
fautore principale l’ egregio Prof. P. Broca (!). Queste misure 
vengono ora, credo, applicate per la prima volta en masse a 
cranii di scimmie antropomorfe, nei giovani delle quali sono 
non solamente di facile applicazione, ma conservano il valore 
relativo che hanno nello studio comparato di cranii umani; 
questo valore per alcune misure cambia certamente quando 
si tratta del cranio di un Antropomorfo adulto ma è cosa 
più eccezionale che generale. 

Il valore scientifico intrinseco di alcune di quelle misure 
è per me, lo confesso, piuttosto piccolo: ho già detto altrove 
che sono un poco miscredente in quanto all’ importanza di 
alcune fra le deduzioni della craniometria; ma posso aver 
torto; e perciò ho creduto bene di applicarle tutte, anzi ne ho 
aggiunte alcune. Il valore però di talune tra le misure prese 
sul cranio è indiscutibile e non ha bisogno di essere dimo- 
strato o difeso. 

Siccome questo lavoro è fatto principalmente per zoologi , 
sarà necessario, prima di dare la tavola delle misure prese, il 
dare qualche spiegazione intorno al modus operandi per al- 
cune, e di definire, più ampiamente che è possibile sulla ta- 
bella, altre. 


(1) « Instructions générales pour les recherches et observations Anthropolo- 
giques » (Bull. Soc. Anthropologie de Paris 1865 p, 143-204). 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CÎMPANZÉ 103 

il diametro antero-posteriore massimo è preso col com- 
passo craniometrico, dalla glabella, o dal punto ad essa cor- 
rispondente, alla maggior sporgenza occipitale; quello biau- 
ricolare colle due punte di detto compasso nei meati uditivi 
esterni; quello frontale massimo alle estremità della sutura 
coronale; quello frontale minimo dietro |’ arcata sopraorbitale. 

L’ altezza del cranio è presa dall’ orlo anteriore del foro oeci- 
pitale al punto di riunione delle suture frontale e sagittale. 

La curva occipito-frontale si prese con un nastro, dalla gla- 
bella al margine posteriore del foro occipitale; la curva oriz- 
zontale totale, o massima circonferenza craniense, da dietro 
l’arcata, sopra orbitale, passando sui meati uditivi e sulla 
massima sporgenza occipitale. Questa misura ha natural- 
mente un valore ben diverso quando il cranio non è liscio, 
come negli adulti, dovendo passare sopra creste ossee più o 
meno sporgenti. La curva trasversale biauricolare è presa 
nell’ istesso modo dai meati uditivi attraverso il punto breg- 
matico (') sulla sommità del cranio. 

La corda iniaca si prende dal meato uditivo alla protube- 
ranza occipitale od imeo, essa e le quattro misure seguenti 
vengono dette « corde auricolari », perchè tutte hanno il 
meato uditivo esterno come punto di partenza; sono dirette 
al punto bregmatico , al punto sopranasale, che divide in due 
parti uguali la linea tangente le arcate sopraorbitali, al punto 
sottonasale corrispondente alla spina nasale anteriore, ed in 
ultimo al genio, od al punto sottomentale che vi corrisponde. 

La base del triangolo facciale si prende dal meato uditivo 
all'orlo alveolare degli incisivi medii superiori; questa misura 
colla lunghezza della linea facciale e 1’ angolo facciale furono 
prese col goniometro craniometrico di Broca. 

L'angolo sfenoidale deito anche della sella turcica o del- 
l’ efippio, risulta dall'incontro di due linee sull’ orlo anteriore 
della sella turcica in un punto che è stato designato col 
nome di sfenoidale; una di queste linee va al punto nasale 


(1) 11 punto bregmatico è il punto più elevato della curva biauricolare. 


104 E. H. GIGLIOLI 


oppure all’ estremità culminante della sutura fronto-nasale, 
l’altra raggiunge l’ orlo anteriore del foro occipitale al così 
detto punto basilare. Quest’ angolo ideato dall’ illustre Vir- 
cnow venne studiato più specialmente da WeLCcKER (!) il quale 
cercò di dimostrare che dà, sul prognatismo facciale, indica- 
zioni assal più esatte che non I antico angolo facciale o di 
Camper. Del resto Cuvier e LAWRENCE avevano già dichiarato 
che i seni frontali e lo sviluppo di creste e sporgenze so- 
praorbitali mutando i rapporti tra la faccia e la cavità cra- 
niense cambiavano il valore di quell’angolo. L’ angolo sfe- 
noidale si allarga quando il prognatismo cresce e va dunque 
in senso inverso di quello facciale il quale cresce più il pro- 
filo diventa ortognato ; nel primo caso più la cifra è alta, 
più è bestiale il cranio misurato, nel secondo non ho bi- 
sogno di ripetere che succede l’ opposto. Gli errori inerenti 
all'angolo di Camper erano principalmente dovuti alle variazioni 
portate in esso dall’età; sappiamo che nel neonato umano (ed 
anche di scimmia), è al suo massimo, cala poi sinchè il cranio ha 
raggiunto il suo completo crescimento; mentre WeLcker. ha 
cercato di dimostrare che coll’ angolo sfenoidale simili irregola- 
rità gerarchiche non succedono, ed abbiamo primo l’uomo, poi la 
donna, il fanciullo e l’animale. Il sapiente craniologo tedesco 
asseri inoltre che mentre nell’ Uomo I’ angolo sfenoidale va 
diminuendo dalla nascita all’ età adulta, nelle scimmie diviene 
sempre più ottuso in modo da poter uguagliare nell’ adulto 
la somma di due angoli retti. Io non saprei se giunge mai a 
tale eccesso, anzi non lo credo, almeno per gli Antropomorfi ; 
ma un aumento notevole dal giovane all’adulto risulta dalle 
mie proprie osservazioni essere in quelle scimmie verissimo. 

Vircnow e WELCKER avevano bisogno di sezionare il cranio 
per misurare questo angolo; toccò all’ illustre ed ingegnoso 
Broca di trovare il modo di evitare quel grave inconveniente 
per l’invenzione della sua sonda ottica e del suo uncino sfenoi- 


(1) « Untersuchungen tuber Wachsthum und Bau des menschlichen Schidels » 
Leipzig 1862, p. 142 N.0 59. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 105 
dale (1). Con quei due semplicissimi istrumenti sì eseguisce 
con facilità ed esattezza l'operazione, e si può aver la cer- 
tezza di. non errare. Broca introdusse una seconda ed impor- 
tantissima modificazione nell’ angolo sfenoidale di Vircuow ; 
egli dimostrò che il punto sfenoidale preso sull’ orlo anteriore 
della sella turcica, può presentare notevoli variazioni indivi 
duali, cagionate da cause affatto locali e che non sono in rela- 
zione colla forma generale del cranio; mentre se lo si prende 
nel mezzo del solco ottico, posto poco più in avanti, che 
non muta forma e direzione che in cranii molto diversi l’ un 
dall’ altro, si ha nel risultato un’ esattezza più sicura. 

Nel misurare l’angolo sfenoidale nei cranii di Troglodytes 
e di altri Antropomorfi, ho adoperato gli strumenti ed il 
metodo di Broca: si introduce la sonda nel foro ottico sini- 
stro; essa passa facilmente lungo il solco ottico e si presenta 
al foro ottico destro, indi si introduce l’ uncino sfenoidale 
pel foro occipitale e si fissa nel centro del solco suddetto , 
cosa che diventa assai più facile colla presenza della sonda 
che serve di sostegno, indi sì segna con cura il punto ove 
l’asta più lunga dell’ uncino sfenoidale, che è in ottone e 
graduato, viene a contatto coll’orlo esterno anteriore del foro 
occipitale, si prende col compasso la distanza tra l’ estremità 
sporgente di quell’ istrumento ed il punto nasale, e l’opera- 
zione è terminata. 

Per determinare |’ angolo si trasporta su di un foglio di 
carta la così detta linea basilare dell’ angolo sfenoidale, di- 
stanza presa col compasso tra |’ orlo anteriore del foro occi- 
pitale ed il punto nasale; questa linea incontra quelle due 
che formano l’ angolo, e forma con esse il triangolo sfenoi- 
dale di Broca; fatto questo, si piglia col compasso la distanza 
già accertata tra |’ estremità sporgente dell’ uncino sfenoi- 
dale ed il punto nasale, si pone una delle punte del com- 
passo sull’ estremità prossimale della linea basilare mentre 
coll’ altra si descrive un arco di cerchio, applicando poi l’ un- 


(1) « Mesure de l’angle sfenoidal » (Bull. Soc. Anthrop. de Paris. VI. (l1.re série, 
1°65 p. 564.) — Broca. « Mémoires Anthrop. J, p. 145. Paris 1°71. 


106 E: H; GIGLIOLI 


cino sfenoidale sulla carta in modo che I’ estremità della sua 
asta lunga sia tangente all’ arco di cerchio, mentre il punto 
segnato ove era a contatto coll’ orlo esterno anteriore del 
foro occipitale, lo è coll’estremità distale della linea basilare, 
si ottiene il punto sfenoidale segnato coll’ estremità del ramo 
più corto dello stesso uncino; si costruisce un triangolo con 
questo punto e le due estremità della linea basilare, e si 
avrà il triangolo basilare, il cui angolo apicale è appunto 
l’angolo sfenoidale che si cerca; esso si misura colla mas- 
sima facilità col semicerchio graduato di corno trasparente 
adoperato dai disegnatori. 

L’ unica innovazione che fui costretto di fare in alcuni 
casi, fu di adoperare un filo di ferro invece della sonda ot- 
tica che non passava in alcuni dei cranii, essendo fatta espres- 
samente per teschi umani. 

Mi sono molto dilungato nel descrivere il modus operandi 
per l’angolo sfenoidale, ma lo credo, per ora almeno, una delle 
misure più importanti, applicabili ai cranii di Primati. 

La capacità craniense venne presa col metodo adoperato 
dall’ egregio mio amico e collega il Professore P. MantEGAZZA: 
vale a dire con pallini da caccia della più piccola qualità; 
ho creduto bene di applicare lo stesso metodo nel misurare 
la capacità delle orbite, per cui si adopera usualmente il 
mercurio, ma credo che col mercurio non si possa operare colla 
medesima precisione, giacchè il margine orbitario non è tutto 
al medesimo livello; eppoi vi è 1’ obbligo di turare le molte 
aperture che vi sono nell’ orbita, con argilla, cosa che. può 
pregiudicare il cranio; mentre col metodo adottato potei so- 
stituire a questa del cotone. Sembra essere ormai un fatto 
accertato che nel medesimo individuo la capacità delle due 
orbite è uguale, oppure le differenze sono troppo lievi per 
essere valutate. 

L’ area del foro occipitale è stata presa col metodo inse- 
gnato dal Prof. ManteGAZZA (!), e coll’istrumento inventato 


(1) « Dell’ indice cefalospinale » (Archivio per l’Antropologia e la Etnologia, 
vol. I. p. 50.Firenze 1871). 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 107 
dal luogotenente del Genio F. Pescerro: introducendovi aste 
quadrangolari di legno di una data misura, e riempiendo gli 
interstizii con bastoncini d’ottone di determinata dimensione. 

GV’ indici cefalici sono, come è noto, misure proporzionali, 
l’importanza gerarchica di quelli cefalospinale e cefalorbitale 
venne già dimostrata dal Professore ManTtEGAZZA e furono en- 
trambi proposti da lui ('), essi sono in relazione colla capa- 
cità craniense (?). 

Nel prendere Je molte misure che sono date nella tavola 
seguente, cosa non troppo divertente, fui egregiamente aiu- 
tato dal mio amico Professore Arturo Zanetti, il quale ebbe 
la gentilezza di sacrificare varie ore per più giorni assisten- 
domi in quel lavoro e dandomi utili consigli in proposito; a 
lui i miei più vivi e più cordiali ringraziamenti. 

I sei cranii di Trogloditi sono indicati nella tabella colle stesse 
lettere già adoperate nella loro diagnosi; ad essi ho creduto 
bene di aggiungere per confronti il cranio di una Negra, 
indicata sotto la lettera G, che fa parte di uno scheletro per- 
fetto che apparteneva una volta al Gabinetto Anatomico an- 
nesso all'ospedale di Santa Maria Nuova; questo cranio è di 
tipo molto basso, ed è senza dubbio il più scimmiesco della 
bella serie di cranii umani che, riuniti con mirabile attività 
dal Professore MavreGAZzza in pochissimo tempo, orna gli 
scaffali del Museo Antropologico di Firenze. 


{1) Op. et loc. cit. — « Della capacità dell’ orbita nel cranio umano e dell’ in- 
dice cefalorbitale » (Archiv. Antrop. e la Etnolog. Vol.I. p. 149. Firenze 1871). 

(2) In questi ultimi giorni, continuando i suoi studii di craniologia umana, 
il Prof. MANTEGAZZA ha trovato che si può misurare la capacità delle fosse 
nasali, comprendendovi però anche i seni frontali e mascellari: lo fa con pal- 
lini introdotti @ posteriori, avendo cura di turare le cavità orbitali e le aper- 
ture nasali anteriori. Questo metodo semplicissimo mi sembra dare risultati 
più esatti che non quello di Broca, praticato col suo ingegnoso rinomelro, 
che ammiro, ma pel quale ho poca fede, e difatti non ne feci uso in questo 
mio studio comparativo, per il quale il metodo di MANTEGAZZA giunse tardi. 

L’ indice rinocefalico risulta da questa misura confrontata colla capacità 
craniense; sommando poi la capacità delle fosse nasali con quella delle orbite 
riunite, e facendo il confronto colla capacità craniense, si ottiene I’ indice ce- 
rebro-facciale, di cui l’importanza è ovvia, esso può avere molto valore in 
uno studio di craniologia comparata. 


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110 E. H. GIGLIOLI 


Dal complesso delle molte misure date nella soprastante 
tavola, risulta mi pare con tutta evidenza (prendendo per ora 
soltanto in considerazione 1 quattro primi cranii, i quali in 
età e probabilmente nel sesso, corrispondono completamente) 
che A e C, cranii di Trogloditi dell’Africa occidentale e pro- 
priamente del vero 7. niger, benchè di età diversa e forse 
appartenenti ad individui di sesso differente, mostrano avere 
tra loro una costante somiglianza e colla medesima costanza 
differiscono sempre dai cranii B e D appartenenti al Troglo- 
dite Manzé-giaruma del paese dei Niam-niam; mentre questi 
in tutti 1 casi conservano tra loro una continua somiglianza, 
e differiscono sempre nel medesimo modo e nelle stesse pro- 
porzioni relative coi due cranii sopra citati, coi quali concordano 
nell'avere età e forse sesso differente l’ uno dall'altro. Que- 
sto risultato è, credo, molto soddisfacente; ma andiamo avanti, 
e analizziamo le. misurazioni più importanti. 

Prendiamo per incominciare i grandi diametri, che danno le 
dimensioni del cranio: in quello antero-posteriore massimo , mal- 
grado |’ età e probabilmente il sesso diversi, A e .C sono perfet- 
tamente uguali, e notevolmente inferiori a B e D: quest’ultimo 
presenta un’ eccedenza di 7 millimetri sul primo. Nel massimo 
diametro trasversale (temporale) troviamo una differenza di 6 
millim. tra A e C, sempre inferiori a B e D i quali differiscono 
tra loro di. 7 millimetri in favore del primo e più giovane. 

L'altezza del cranio presenta una differenza di 3 millimetri 
tra A e C: è maggiore nei cranii B e D, la differenza è però 
sempre 3 millimetri ma in senso inverso, giacchè il cranio B, 
più giovane, eccede D. 

La circonferenza massima del cranio, 0 curva orizzontale 
totale, presenta notevoli differenze nelle due forme di Troglo- 
dite: essendo assai maggiore in quella del Sandé; la differenza tra 
i due 7. niger A e C, è di 5 millimetri, quella tra i due Manzé- 
qiarvuma B e D, è 9 millimetri, mentre tra A e B abbiamo 
una differenza di 26 millimetri, tra C e D di 31 millimetri; 
la differenza proporzionale dipendente dall’ età diversa è man- 


tenuta in questo caso con matematica precisione. Le curve 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE VEL 
longitudinali e trasversali mantengono bene le proporzioni, 
sono maggiori sempre in B e D. 

Le corde auricolari ci danno differenze proporzionali forse 
meno esatte; ma hanno pure importanza secondaria. Le linee 
facciali conservano meglio le proporzioni, e |’ identicità propor- 
zionale assoluta riappare nell'angolo facciale alveolare, ove 
troviamo tra i cram A e C come tra B e D la differenza di 
un grado, ma anche in questo caso in senso inverso nelle due 
forme, crescente nel 7°. néger, diminuente nel Manzé-giaruma ; 
del resto l'angolo è maggiore in quest’ ultimo. La media del- 
l'angolo facciale nelle due forme sarebbe : 

Troglodytes niger 44° 30’. 
Troglodytes del Sandé 47° 30’. 

La misura dell’ angolo sfenoidale mi ha dato risultati molto 
soddisfacenti: tipo alto e poca differenza nei due cranii dal 
Sandé B e D; tipo assai più basso e differenza assai maggiore tra 
i cranii A e C, entrambi provenienti dalla costa occidentale, non 
ché negli altri due cranii di 7rog/odytes dalla medesima regione. 

Ho già dato per esteso il metodo adoperato per trovare e misurare 
questo angolo che sembra avere una grande importanza, anche 
nella craniometria dei Primati inferiori all’ Uomo, aggiungerò 
soltanto che se il metodo è semplice, è pure facile l’ errare, 
epperciò è meglio misurare ogni cranio più di una volta come 
ho sempre fatto io; ad una sola persona riesce quasi impos- 
sibile di prendere l'angolo sfenoidale di una scimmia, quando 
è di specie piccola o mezzana; bisogna essere in due. Ebbi 
pure a lottare contro qualche ditticoltà pratica, giacché gl’ i- 
strumenti che avevo, erano fatti per la craniometria umana e 
non per quella scimmiesca. Darò ora la media degli angoli 
sfenoidali delle due forme di Troglodite, giovani: 

Troglodytes niger 161° 00% 
Troglodytes del Sandé 149° 15’ (1). 


(1) Per termini di confronto darò qui gli angoli,sfenoidali ottenuti sui cranii 
di alcuni altri Antropomorfi , non ammessi nella precedente tavola : 
Simia bicolor? giovane «2% (2° periodo dentare) . 5 : ; : ; 1510 00 
Hylobates agilis, 7 adulto . - È 3 > : : 2 - x : 1530 00 
Hylobates syndactylus, * adulto Ì È 3 pe Lib ; : ah We 1650 30” 


112 E. H. GIGLIOLI 
Le misurazioni che seguono fanno sempre risaltare le dit- 
terenze che esistono, come ho detto sopra, tra le due forme 
di Troglodite, e nessuna più di quelle di capacità ;. per quella 
craniense abbiamo le seguenti medie: 
Troglodytes niger centim. cubi 304. 
Troglodytes del Sandé « « 402 (1). 


({) Per servire di confronto darò qui la capacità craniense di altri Antropo- 
morfi e di qualche scimmia inferiore, sono distinte quelle che non furono 
prese da me; l'asterisco (*) segna i cranii appartenenti al Museo Civico di 
Genova, gli altri sono a Firenze. 


Troglodytes niger, 7 adulto (BISCHOFF) . i 3 : a x Cent. cubi 340 
Troglodytes Tschego # adulto (BISCHOFF) ‘ 4 3 E ; " » 395 
Troglodytes Aubryit 7 adulto . ; 3 i, 4 . E : E » 370 
Troglodytes Gorilla + adulto (MANTEGAZZA) . È : - : 3 » 512 
Troglodytes Gorilla @ adulta (MANTEGAZZA) . 5 x - 5 c » 418 
* Troglodytes Gorilla (G. GINA?), 7 adulto, approssimat. . é x » 540 
* Troglodytes Gorilla, 7 vecchio » 4 È È » 535 
* Troglodytes Gorilla, $ quasi adulta È 3 3 + ; a ; » 412 
* Troglodytes Gorilla?, 7%? quasi adulto : : F x . È » 580! 
* Simia satyrus, (MAIAS CIAPPING), 7 vecchio a f È : » 503, de 
* Simia satyrus, (M. CIAPPING), # vecchio 3 : E ; , : » 425 
* Simia satyrus, (M. ClappiNG), media di 5 ~# adulti . x E ; » 450 
* Simia satyrus, (MAiaS RAMBEI), 7 adulto . : z È ‘ ; » 456 
* Simia satyrus, (M. KassA) 7 adulto 2 - - 3 , 4 - » 440 
* Simia satyrus, (M. KassA) #& adulto È 2 3 : È ‘ : » 375 
* Simia satyrus, (M. KassA) media di 6 # adulti. s i È A » 415 
* Simia satyrus, (M. CIAPPING) ® adulta . 5 : : : 6 3 » 364 
* Simia satyrus, (M. Kassà) @ quasi adulta . 5 ; 7 5 : » 436 
* Simia satyrus, (M. KassA) 9 adulta î : : : E = , » 304 
* Simia satyrus, (M. KassA) media di 8 ® adulte . A ° : A » 366 
* Simia satyrus, (M. Kassà) # giovane (2.0 periodo dentare ) . ; » 457! 
*Simia satyrus, # ® giovane (1.0 periodo dentare) . . 5 3 » 388 
* Simia satyrus, @ giovane (1.9 periodo dentare ). : ‘ È 7 » 318 
* Simia satyrus, % più giovane (1.9 periodo dentare ) : - È » 370! 
Simia satyrus ? # adulto e : . = ‘ 4 : E : - » 471 
Simia satyrus? # giovane . SNA , - i , 4 é i. » 306 
Simia satyrus # adulto (M. GIAPPING) - A : ; i (- 3 » 480 
Simia bicolor ¢? giovane. . + è + *. - mr ; : » 362 
* Hylobates concolor, 7 vecchio . ‘ ; ì : È > 7 A » 119 
* Hylobates concolor, % vecchia . ; ; : - : - : : » SO 
Hylobates syndactylus, 3 ? adulto . ; : a E ‘ ; A » 123 
Hylobates agilis, 2% adulto . È a : d 3 > - c ; » 206 
* Nasalis larvatus, ¢ adulto. a , ; " : 5 . : A » 105 
*Nasalis larvatus, 9 adulta . a È A , ; ; ‘ : ; » 65 
*Semnopithecus cristatus? + adulto ; x d , ‘ 3 ; » G4 
* Macacus Thibetanus, @ adulta . ‘ 3 ; 2 : - ° : » 108 


* Macacus nemestrinus, # vecchio : A A i ; ‘ k x » 113 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 13 


Nella capacità sommata delle orbite non è grande la diffe- 
renza tra 1 due Trogloditi, ma persiste un aumento propor- 
zionale in A e C, ecco le medie: 


Troglodytes niger centim. cubi 29, 00. 

Troglodytes del Sandé ‘ « e 265 DO. (4) 
“* Macacus rhesus, # adulto . È : È 3 ‘ È s n . Cent. cubi 86 
* Macacus rhesus, 9 adulta . : x o 3 3 3 n ; a » 60 
Inuus ecaudatus ® % adulta . : ae a : : 3 : e : » 100 
Inuus ecaudatus #? adulto . 2 È i; ; i É È } i » 150 
* Cynocephalus Hamadryas, + vecchissimo . ~~. ? é : 4 » 200 
Cynocephalus papio, 9% quasi adulta 2. < 4. . . . » 150 
Cynocephalus Babouin, 7, quasi adulto. : - 2 > È ; » 174 
Cynocephalus Babouin, £, adulta . 5 é » 163 
Cynocephalus Babouin, giovanissimo (denti lattei appena esca) » 82 
Cercopithecus Sabaeus, 7, adulto ° 3 ò 3 È : : . » 70 
*(ercopithecus? cynomolgus, 9 quasi adulta : - 5 ò è » 78 
* Cercopithecus griseo-viridis, 7 adultissimo : c È : 5 » 72 
Cercopithecus griseo-viridis, 10 periodo dentare . 3 3 - e » 53 
Cebus fatuellus, 7, quasi adulto ? È È : ; i : : » 61 
Chrysothria sciureus, 7, adulto ° 3 ‘ B è È » 2 


Tutte queste misure sono in centimetri Gate darò ora algune capacità cra- 
niensi di Antropomorfi, presi dagli illustri anatomici OWEN e WYMAN (Vedi, 
OWEN « On the Osteology of the Chimpanzees and Orangs », in Trans. Zool. 
Soc. London vol. IV. p. 85, 86); queste misure e quelle seguenti, sono in pol- 


lici cubi (inglesi): 


Troglodytes niger ¢ adulto . . . SERIO Palit de Bs Poll. cubi 27.6 
Troglodytes niger 2 adulta (media di 3 Grant) = 2 - 3 » 25.0 
Troglodytes niger, giovane (1° periodo dentare) . > 5 È » 20.0 
Troglodytes Gorilla, 7, adulto (media di 4 cranii) . 3 3 » 31.4 
Troglodytes Gorilla, 2, adulta (media di 4 cranii) . . 3 » 26.5 
Simia Wurmbii, 7, adulto . . : 5 : 5 ‘ è È » 26.0 
Simia Wurmbii 9, adulta . 5 > : A : » 24.0 
Simia Wurmtii, giovane (1° periodo dentate) é ; i i » 19.6 


Il Du CHaAILLU nel suo libro « Explorations and Adventures in Equatorial 
Africa ». London 1861, p. 373; dà le seguenti capacità delle sue specie di Cim- 
panzè e di altri Antropomorfi africani, misurate da WYMAN: 


Troglodytes calvus, (media di 2 cranii adulti) . -. A È Poll. cub. 20.0 
Troglodytes calvus, giovane . 3 © o 7 5 > o x » 21.0 
Troglodytes Kooloo-kamba, adulto . . . . . . . » 25.0 
Troglodytes Gorilla, giovane (3° periodo dentare) 3 : p » 20.5 
Troglodytes Gorilla, 7 adulto (media di 10 cranli) . S - » 29.7 
Troglodytes Gorilla, g adulta (media di 3 cranii) 2 : : » 26.0 
Troglodytes Gorilla (groppone rosso) . 5 5 . 5 » 19.5 
Troglodytes niger, adulti (media di 4 cranii) " È È A » 23.0 


(!) Come dissi poc’ anzi in una nota, non ebbi l’opportunità di misurare la 
capacità delle fosse nasali in tutti i crani che furono I’ oggetto speciale di 
questo lavoro; il Prof. MANTEGAzzA lo ha però fatto sui due cranii di Troglo- 


8 


114 E, H. GIGLIOLI 

L’area del foro occipitale sembra essere normalmente assai 
minore nel cranio dei Cimpanzé della costa occidentale, mentre 
sarebbe veramente enorme in quello dei Manzé-giarwma; ma 
il cranio A, il quale è forse eccezionale in questo, rende un 
poco minore la grande divergenza che avremmo tra le due 
medie se gli altri cranii soltanto fossero stati presi in con- 
siderazione, ecco intanto queste medie: 


Troglodytes niger millim. quadrati 396. 
Troglodytes del Sandé « P SIA. 


Intorno agli indici diversi non ho bisogno di ragionare oltre, 
dard soltanto le medie dei risultati ottenuti nelle due forme: 
1.° Indice cefalico: : 


Troglodytes niger. , ; i 81,25 

Troglodytes del Sandé 1 77, 36 
2.° Indice’ verticale: 

Proglodytes niger... ; iA Or 

Troglodytes del Sandé è 68, 12 
3.° Indice cefalospinale : . 

Troglodytes niger 3 i : È VESTA) 

Troglodytes del Sandé i 1 7, 68 
4.° Indice cefalorbitario : 

Troglodytes niger. . ; : | 10, 48 

Troglodytes del Sandé : 3 : Se 


Avendo dimostrato quali sono le differenze che esistono tra 
1 cranli delle due forme di Cimpanzé come risultano da una 
accurata e minuta misurazione di essi, passerò ora ad un 
minuto confronto della forma generale, dell’ aspetto esterno e 
più particolarmente dei caratteri speciali presentati dalle sin- 
gole parti del cranio nei due Trogloditi, considerate separata- 
mente; e continuerò il confronto dei cranii di 7. niger A e C 
con quelli di Slanzé-giaruma B e D che sono, come ho già 
più volte detto, in circostanze di scrupolosa parità; ond’ è che 


dite rimasti presso di lui, quelli che ho segnato colle lettere D ed 7, che sono 
però di età molto diversa, ecco i risultati : 
Troglodytes Schucinfurthii (D): capacità delle fosse nasali 27 cent. cubì 


Troglodytes niger (E) » » » 52  » » 


STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 115 
il parallelismo che vado a tracciare non potrebbe essere più 
perfetto. 

Tutti questi cranii per la loro giovane età presentano miar- 
cati tratti di antropomorfismo; la loro superficie è liscia, una 
buona porzione della regione frontale sporge al disopra della 
faccia (molto meno in C che negli altri tre), il contorno della 
scatola craniense è regolarmente ovoide; a prima vista però 
si scorge che i caratteri antropoidi sono ben maggiori nei 
due cranu di Manzé-giaruma Be D, e sebbene relativamente 
questi si potrebbero dire più allungati, è tanto maggiore la 
loro. ampiezza a confronto coi cranii di 7. niger A e-C, che 
a mio parere una tale differenza può essere considerata uguale 
a quella che passa tra i crani di uomini Levotrichi. di razza 
alta e quelli di Ulotrichi di razza bassa, e potrebbesi esprimere 
colla seguente equazione: 

A.C + D. B.:: Negro = Caucasico 

Da che cosa dipendono tali differenze tra cranii che senza 
dubbio appartengono ad animali del genere Troglodytes, e che 
avevano relativamente la medesima età e forse sesso uguale? 

In primo luogo troviamo che 1 due cranu provenienti dal 
paese dei Niam-niam hanno dimensioni notevolmente maggiori 
confrontati coi due dalla costa occidentale, e che questo è in- 
tieramente dovuto ad una prevalenza del cranio propriamente 
detto, cioè della cassa cerebrale, sulla regione facciale (4), in 
modo che questa sembra essere in B e D più piccola che non 
in A e C, mentre la misurazione ci dimostra che è I’ op- 
posto; ma quelle misurazioni ci mostrano pure che la diffe- 
renza è assal più grande quando si vuol confrontare il cal- 
vario dei due Trogloditi, ciò si vede molto bene guardando i 
quattro cranii posti in fila dall'aspetto posteriore. 

Dunque nei cranii di Manzé-giaruma la faccia occupa rela- 
tivamente una superficie molto meno estesa. — 


(1) Questo spiega come le orecchie in questo Cimpanzé sembrano inserite più 
in basso sulla testa, come osservò il Prof. IssEL, è invece la volta craniense 
che è più larga e più alta; questo ha però luogo, in grado minore anche nei 
giovani T. niger. 


116 E. H. GJGLIOLI 

Troviamo inoltre che nei cranii Be D. conducendo, come 
fece il Professore IsseL pel primo, un piano trasversale ed 
orizzontale pel margine superiore delie arcate zigomatiche, 
esso interseca la faccia quasi a livello del margine inferiore 
delle orbite, mentre nei cranii A e C, l’intersecazione ha 
luogo piu basso, quasi sul margine inferiore dell’ apertura 
esterna delle cavità nasali; dippiù si osserva nei Manzé-giarwma 
che tutta quella porzione della faccia che sta al disopra di 
quel piano, va'e a dire la regione orbitaria, scende vertical- 
mente e non obliquamente come nel 7. niger. Questo carattere 
è marcatissimo nel cranio D, ed il carattere opposto in C; 
come si può facilmente verificare osservando le loro figure di 
profilo (tav. VII), nel primo caso le orbite guardano in avanti, 
nel secondo obliquamente in su. Da quanto ho esposto risulta 
che l’intiero profilo facciale, dalla glabella al punto incisivo 
(margine alveolare superiore tra gl’ incisivi medii), dà una 
linea marcatamente curva e concava nel Cimpanzé del Sandé, 
mentre è quasi retta formando un piano obliquo e continuo 
nel 7. niger, nel cranio C lV estrema obliquità degli incisivi 
superiori esagera questo tratto caratteristico. In conclusione 
il prognatismo, che non offre notevole diversità nelle due 
forme, è confinato al muso od alla regione mascellare nel 
primo caso, mentre implica tutta la regione facciale nel se- 
condo; troviamo che in questo il giovane Orang-Utan è una . 
vera caricatura del Manzé-giaruma, almeno in quanto concerne 
il prognatismo mascellare. 

Un altro carattere che spiega |’ antropomorfismo maggiore 
di quest’ ultimo, e che fa si che in esso la faccia si stacca 
tanto meno dal cranio propriamente detto, è lo sviluppo mi- 
nore delle arcate sopra orbitali nel senso verticale; esse sono 
invece portate assai più in avanti verso il centro, rendendo la 
glabella più prominente; sono inoltre nettamente divise e 
formano due curve, anche lungo il loro margine superiore ; 
abbiamo poi la poca profondità relativa delle fosse temporali 
(specialmente in B), colla minore sporgenza delle pareti la- 


terali delle orbite, malgrado una larghezza assolutamente 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 117 
maggiore di quella parte della faccia; si confrontino per questo 
i cranii C e D (tav. Vil). Nel 7. neger invece, la faccia è per 
così dire applicata, sovrapposta obliquamente, sulla parte an- 
teriore del cranio, al quale è unita da un istmo o peduncolo 
marcato che sembra allungarsi e ristringersi coll’ eta, le fosse 
temporali essendo molto depresse; anche nei giovanissimi 
cranii A e € le arcate sopraorbitali che avrebbero col tempo 
formato una vera parete di separazione tra faccia e cranio, 
hanno un notevole sviluppo verticale, esse sono continue, si 
fondono insieme al punto sopra nasale in modo che il loro 
margine superiore percorre una linea quasi retta, e la sepa- 
‘azione tra esso e la superficie frontale è ben più profonda 
(specialmente in C); le pareti laterali delle orbite sono inoltre 
assal più sporgenti che nel caso precedente, relativamente 
alla larghezza massima del cranio, tanto minore in A e C. 

Posando il cranio di Mansé-giaruma B sopra una superficie 
piana, il contatto tra essi è continuo dalla regione occipitale 
alla sinfisi mandibolare; questo non ha luogo nel coetaneo A, 
mentre nel più vecchio D come in quest’ ultimo il contatto 
non sì prolunga oltre gli angoli mandibolari, ma il mento 
rimane assai meno alzato che in C suo coetaneo. : 

I dentelli delle suture craniensi sono molto più numerosi 
e più marcati nei due cranii dal Sandé B e D, che non nei 
due cranii di 7. niger, A e C, rispettivamente coetanei coi 
precedenti; segno evidente che la sinostosi di esse era più 
lontana nei primi, in cui il cervello, già così grande, era capace 
di notevole ulteriore sviluppo; nel cranio C, malgrado l’età così 
giovanile, le suture stanno per scomparire, l’ impronta assai 
marcata dei muscoli temporali (della quale non si vede traccia 
sugli altri tre cranii), insieme ad altri caratteri di minore 
importanza, danno inoltre a questo cranio un aspetto senile 
invero precoce. È un fatto interessante che ho trovato questi 
medesimi caratteri senili nel cranio di un Orang-Utan (Simi 
Wurmbi?) della stessa età: in esso la sutura sagittale è già 
scomparsa, mentre è aperta nel cranio coetaneo della Sta 
bicolor? del nostro Museo; ora abbiamo ragioni per credere 


118 E. H. GIGLIOLI 
che una specie o forma di Orang-Utan sia meno antropo- 
morfa di un’altra. 

Veniamo ora ‘al minuto confronto delle singole parti che 
compongono il cranio e la faccia; onde facilitare l'esposizione 
di questa analisi comparativa ho creduto bene di adottare la 
divisione del cranio in segmenti o vertebre, proposta da sommi 
anatomici defunti e praticata da non meno illustri zootomici 
moderni. 


CRANIO 


1. Vertebra Occipîitale: Nei due cranii più giovani A e B, 1 
tre elementi che compongono questo segmento sono ancora 
separati, e le suture ‘tra il basioccipitale e gli occipitali late- 
‘ali, e tra questi ultimi e l’occipitale superiore, sono persi- 
stenti, mentre sono. scomparse in C e D; soltanto in que- 
st ultimo havvi una leggiera traccia delle ultime. 

Il basi-occipitale od. osso basilare ha nei cranii di Mdnsé- 
giaruma una forma più quadrata, una larghezza maggiore, è 
però sempre meno largo anteriormente: 


AE Be 
Lunghezza massima 15 millim. 18 millimetri. 
Larghezza massima = 21 » 23 » 
» minima 10 » 14 » 


La sutura tra esso ed il basisfenoide persiste aneora nei quattro 
cranii sotto esame, è però quasi chiusa nel C (sebbene largamente 
aperta nel più adulto £). Nei cranii del Sandé, e specialmente 
in D, il basi-occipitale segue un piano quasi orizzontale. 
Del foro magno ho già dato le relative dimensioni nei due 
Trogloditi. Gli occipitali laterali non mostrano che differenze 
di estensione: sono notevolmente più grandi nel Manzé-giaruma. 

I due condili, situati nei quattro crani proprio sull’ orlo 
del foro magno, sono un poco più allungati, più appuntati e più 
vicini anteriormente nei cranii A eC; più corti e reniformi 
in B e D. Ho potuto confermare anche nell'altro cranio del 
Sandé (D) l'osservazione fatta dal Prof. IsseL sul cranio B, 


che le cavità post-condiloidee sono mere depressioni, mentre 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 119 
sono marcatissime nel cranii di Trogloditi dell’ Africa occiden- 
tale. I fori condiloidei anteriori occupano la medesima posi- 
zione nei quattro cranii, in avanti e sotto i condili; sono però 
più grandi in 8 e D; i fori lacero-posteriori sono grandissimi 
specialmente nei due cranu ora. citati, ma non differiscono 
sensibilmente per la forma nei cranii sotto esame. 

L'occipitale superiore offre differenze più manifeste: nei cranil 
di Manzé-giaruma ha un'estensione molto maggiore, e la su- 
tura lambdoidea si estende assai più in su ed include una 
porzione notevole della superficie superiore del cranio; questo 
sembra non aver luogo normalmente anche nel giovane 
T. niger, in cui questa porzione del segmento occipitale ha 
una direzione quasi tutta verticale nella sua parte superiore, 
in modo che la sutura lambdoidea figura appena sul vertice 
del cranio; nel cranio A si avrebbe però un caso eccezionale: 
in esso la parte posteriore è straordinariamente depressa ed 
allungata, e ciò spiega il fatto che la lambdoidea si estende 
un poco più in avanti. Abbiamo dungue nei Trogloditi del 
Sandé un occipitale superiore molto più convesso ed una 
protuberanza occipitale più sporgente, caratteri eminentemente 
antropoidi; non ho bisogno di dire che non esistono ve- 
stigia delle creste occipitali nei quattro cranii che sto con- 
froniando; esse sono appena accennate in £, sviluppatis- 
sime in /. 

Dall’ estremità posteriore della sutura sagittale alla pro- 
tuberanza occipitale troviamo nel cranio 5 32 millimetri, in 
A (con regione occipitale anormalmente allungata) 25 milli. 
metri, in D 35 millim. ed in € 21 millim., Ho gia dato nel 
quadro delle misure la lunghezza dell’ occipitale superiore in 
questi cranii, ecco la sua massima larghezza, presa ai due punti 
d'incontro tra la sutura lambdoidea e la parieto-mastoidea : 

A. 70 millimetri. B.. 74 millimetri 
CaaS. » Di=<79 » 

2. Vertebra sfenoidale: Il basisfenoide come il basioccipitale 
sì distingue nei due cranii B e D per la sua estensione mag- 
giore; del resto nei quattro cranii esso ha presso a poco la 


120 E. H. GIGLIOLI 
medesima forma triangolare; in tutti si scorge al suo centro 
un foro nutritivo, molto più grande però nei due cranii di 
T niger A e C. Nei due Manzé-giaruma quest’ osso ha una 
direzione quasi orizzontale, carattere antropoide che non si 
rinviene nei cranii A e C in cui seguendo I’ inclinazione del 
basioccipitale sale obliquamente formando un angolo notevol- 
mente più marcato con una linea orizzontale tangente all’area 
del foro magno e del palato. 

Guardando la sella turcica dal foro occipitale non possiamo 
scorgere il suo orlo anteriore nei due cranii B e D mentre 
lo si vede benissimo in A ed in C; dunque nei Manzé-giaruma 
essa è più orizzontale, più antropoide, e ciò spiega in parte 
la differenza dell’ angolo sfenoidale nei due Trogloditi. 

Le due alisfenoidi o grandi ali sfenoidali non vengono a con- 
tatto colle parietali, ma si uniscono colle ossa malari, col fron- 
tale e colle squamose, carattere quasi generico dei 7roglodytes; 
nei cranii B e D esse contribuiscono ad una porzione maggiore 
delle pareti craniensi, e presentano inoltre a circa metà della 
loro superficie esterna, a livello delle arcate zigomatiche, una 
cresta obliqua, che va dal margine anteriore salendo verso 
quello posteriore; questa cresta ha una direzione orizzontale 
in A e C nei quali è meno sporgente; essa venne avvertita dal 
GratioLeT nel suo 7. Aubryi $, si trova con direzione uguale 
nel Gorilla, e nel cranio creduto di 7. Aubryi 7 che ho ora 
innanzi a me. Il minore diametro bilaterale craniense sarebbe 
precisamente in, questo punto, ove l’alisfenoide mostra una 
depressione, ecco la misura di quel diametro nel 4 cranli: 

A. 35 millimetri B. 44 millimetri 
C7 40 » D (45 » 

La larghezza dell’alisfenoide, sotto l’arcata zigomatica sa- 
rebbe: 

A. 10 millimetri B. 13 millimetri 
Coi » Dig 42 » 

Il contatto tra il frontale e l’alisfenoide è più esteso nei 
cranii A e C. I processi pterigoidei sono più allargati nei 
cranii B e D, nei quali i due interni (ossa pterigoidee) e più 


STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE Al 


prominenti, sono uncinati invece di essere diritti come in A e C; 
nei due primi la parete esterna della fossa pterigoidea è pure 
più estesa; nel cranio £, questa fossa è quasi obliterata, i 
processi pterigoidei essendo piccolissimi. (1) 

La spina sfenoidale, tra la radice glenoidea dell’ apofisi 
zigomatica ed il petroso, non presenta alcuna differenza nei 
cranii dei due Trogloditi; il foro ovale o sfeno-spinoso, che sì 
trova esternamente a cotesta spina è però assai più grande e 
più largo nei due cranu di 7. niger A e C, ma in. nessuno 
dei quattro si trova diviso in due dal lato interno come os- 
servò Gratiolet nel cranio del suo 7. Awbryi, nemmeno lo è 
nel 7 adulto riferito a quella specie di cui il cranio mi sta 
davanti. Il foro lacero-anteriore è ridotto in questi cranii di 
Trogloditi ai minimi termini, ma è più palese nei due Manze- 
giaruma, carattere antropoide, ed ancor più nel cranio di gio- 
vane S. bicolor di cui ho più volte parlato. Gli elementi tim- 
panici e petrosi del temporale, che colle altre ossa periotiche 
vanno considerati con questo secondo segmento del cranio, 
benchè siano più un'appendice che una parte integrante della 
vertebra sfenoidale, giaciono nei cranii di Trogloditi che sto 
esaminando, quasi parallelamente al basioccipitale dal quale 
sono separati pei fori lacero-posteriori, e che oltrepassano di 
poco: al loro margine esterno, al disopra del canale Eusta- 
chiano e dirimpetto al foro ovale, si osserva un processo 
(stiliforme) che scende verticalmenle; esso è molto più svi- 
luppato nei cranii B e D che non negli altri due; l’ho trovato 
enorme nel cranio di Cudpungie donna Australiana, raccolto 
nel viaggio della Magenta. Ecco la distanza tra 1 fori ovali: 

A. 28 millimetri 5. 36 millimetri 
C. 34 » Dia9 » 

I fori carotidei non presentano differenze di forma, ma sono 
molto più vicini ai condili occipitali nei due cranii di Manzé- 
giuruma. Il meato uditivo esterno non offre differenze apprez- 
zabili nei due Trogloditi; la direzione del canale osseo che 


(1) Trovai l’ala pterigoidea esterna enorme nei 5 cranii di Orang-Utan 
(M. Ciapping) 7 adulti esaminati a Genova. 


122 E. H. GIGLIOLI 
rinchiude quello uditivo, cilindrico specialmente in D, è 
quasi orizzontale nei due cranii 8-e D; mentre fa un an- 
golo ottuso col piano inferiore del petroso ed è esternamente 
angolare in A e €, nei quali un marcatissimo solco digastrico, 
più profondo in €, lo separa dal mastoideo; questa angolosità 
dipende in gran parte da una cresta curvilinea anteriore. al foro 
carotideo che protegge; osservasi pure nel cranio # ed in 
quello del supposto £ adulto di.7. Aubry? in cui la superficie 
del petroso è però più orizzontale. La distanza tra i due fori 
carotidei è: 
- A. 35 millimetri 8. 39 millimetri 
Ci 29 » Di: 40 » 

Gli elementi mastoidei occupano una superficie piana sub- 
triangolare che ha una notevole esiensione nei quattro cranil, 
ma più nei cranii A e C; si scorge pure benissimo una protu- 
beranza mastoidea, che non si può però chiamare processo perchè 
non sporge abbastanza per coprire i condili occipitali. Le'grandi 
cellule contenute in queste ossa non sono visibili attraverso 
la lamina esterna nei cranii di cui parlo; lo erano però, ed 
in modo da rammentare un grosso favo di cera colle celle 
ricoperte da leggiero strato, nel cranio di un Gorilla 7 vecchio 
che esaminai a Genova. Il foro stilo-mastoideo, d’onde esce il 
nervo facciale, è posto, da ciascun lato, innanzi alla protuberanza 
mastoidea, sul lembo esterno della superficie giugulare; è più 
grande nei cranii B e D. La distanza tra i fori stilo-mastodei è: 

A. 54 millimetri. B. 60 millimetri 
C48 » Di oF. » 

Le ossa squamose occupano una parte relativamente piccola 
delle pareti craniensi, specialmente nei due Trogloditi del 
Sandé in cui le ossa parietali scendono molto in basso; ma 
sì estendono assai più, relativamente, nel senso longitudinale, 
avendo però una direzione verticale. In B e D la sutura tra 
le parietali e le squamose è quasi parallela al margine su- 
periore dell’arco zigomatico; in A e C forma invece con 
questo un’angolo acuto. Una cresta ossea quasi orizzontale, 


molto più sviluppata nei cranii A e C, e-che è quasi una 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 12: 
continuazione dell’ areata zigomatica, forma il confine superiore 
della cavità imbutiforme che conduce al meato uditivo, e con- 
tinuandosi segna la separazione tra lo squamoso ed il ma- 
stoideo, marcando pure il limite posteriore del muscolo tem- 
porale. L’apofisi zigomatica dello squamoso è meno diritta 
nei Trogloditi del Sandé, specialmente lungo il margine in- 
feriore, e meno esile; l’arcata-continua a descrivere una curva 
orizzontale e non è per così dire schiacciata nel mezzo, ove 
per un tratto l’apofisi zigomatica è retta nei. crani di 
T. niger, in cui la parte dell’ arcata spettante allo squamoso è 
relativamente più lunga; darò la misura dello spazio ovoide 
incluso tra l'arco zigomatico e le pareti del cranio: 

A. (Lunghezza mass.) 24 millim. (Larghezza mass.) 13 millim. 


B. =a QS hen STE AD NS 
C: -- IRA = 16: > 
D. — 30: dali = Hy eases 


Da queste misure risulta chiaro come, malgrado la depres- 
sione mediana, l’arco zigomatico è più aperto, più largo, nel 
T. niger. L'altezza dei rami dell’arco zigomatico è molto mag- 
giore nei due cranii dal Sandé; nel mezzo, ove si uniscono 
colla nota sutura obliqua l’apofisi squamosa e quella malare, 
ho preso le seguenti misure: 

A. 4, millimetri B. 6, millimetri 
CIARA » DIET, » 

La fossa glenoidea per I’ articolazione della mandibola ha 
un contorno irregolarmente ovoide, col diametro maggiore in 
senso trasversale al cranio; essa rassomiglia moltissimo a 
quella del cranio umano: è forse un poco più estesa, relati 
vamente, ma non molto, forse un poco più depressa; la dif- 
ferenza più grande sta nello sviluppo maggiore di un pro- 
cesso posteriore saliente, che separa la superficie glenoidea dal 
meato uditivo esterno e serve ad impedire uno spostamento 
posteriore del. condilo articolare della mandibola. Ho però tro- 
vato un rudimento di un simile processo in più cranii umani: 
è piuttosto forte in due teschi 7 di Negri Dinka, mentre è picco- 
lissimo nel Cimpanzé # adulto, creduto 7. Aubryi. Non scorgo 


124 F. H. GIGLIOLI 
qui differenze notevoli tra i due Trogloditi, la depressione è 
un poco maggiore nel cranii Be D. La fissura di Glaser è 
più evidente nei 7 ger, mentre nel cranio B vi è un foro 
glenoideo ben distinto, ciò che è meno palese nel D. 
Rimangono ora le ossa parietali, che completano l'arco supe- 
riore della vertebra sfenoidale del cranio; esse sono assai più 
estese nei due cranii di Manzé-giaruma, e contribuiscono non solo 
a dare una superficie più ampia al vertice del cranio, ma 
scendono più in giù quasi perpendicolarmente, sulle sue pareti; 
mentre in A e C esse calano obliquamente all’ indietro ed 
all’esterno. La sutura sagittale, di cui abbiamo dato la lun- 
ghezza nella tavola delle misure, è assai regolare nel B, 
meno nell’A, e descrive un zig-zag in C ed in D. La volta rego- 
lare formata dalle parietali, è nei due cranii di Manzé-giaruma 
più larga anteriormente che posteriormente; |’ opposto si ve- 
rifica nei due cranii di 7. nig-r; questo mostra quanto è 
grande nei primi lo sviluppo anteriore delle masse cerebrali; 
ecco le misure di quelle curve: 
Curva anteriore A. 130 millim. B. 163 millim. 
— —_ CRA Ds 166 > 
Curva posteriore A. 140 » BOO 
— — CATS D. 153. » 
Misurando la larghezza delle parietali col compasso, ante- 
riormente dal punto di contatto della sagittale colla coronale, 
all’intersecazione di questa colla sutura squamosa, e poste- 
riormente dal punto di contatto della sagittale colla lambdoidea, 
all'incontro di questa coll’ angolo esterno del mastoideo, ot- 
tengo i seguenti risultati: 
Larghezza anteriore A. 53 millim. B. 66 millim. 


3 » C. 61 » DI “07 » 
» posteriore: A. AA » Be pe » 
» » (Gi 46 » D. 53 » 


Le gobbe parietali, non molto marcate, hanno nei quattro 
cranii che ho sott’ occhio la medesima posizione che hanno 
nell’ Uomo; sono però più centrali nei cranii B e D, dunque 


anche qui l’ antropomorfismo è maggiore nei cranii del Sande. 


STUDI] CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 125 
L’ estensione laterale dei parietali lungo il loro margine tem- 
porale, presa col compasso dal frontale all’ oceipitale, varia 
notevolmente nei due Trogloditi: 
A. 59 millimetri 8. 69 millimetri 
(GIR) » IA » 

3. Vertebra sfeno-frontale: Della parte basale di questo seg- 
mento è soltanto visibile nel cranio intatto una porzione in- 
finitesimale del presfenoide o sfenoide anteriore, che offre 
soltanto differenze di dimensione nei due Trogloditi; mentre 
gli orbitosfenoidi, da quanto si può scorgere di loro in fondo 
alle orbite, non differiscono, come pure 1 fori ottici che sono 
grandi ugualmente nei quattro cranii. 

L’osso frontale che compie superiormente questa vertebra, 
presenta però marcate differenze: nei cranii B e D ha un’e- 
stensione assal maggiore, specialmente nella larghezza, che 
in quelli segnati A e C; la sua strozzatura temporale è, come 
ho già avuto occasione di osservare, minore nei Manzé-giaruma, 
nel quali questo osso si prolunga pure maggiormente indietro, 
ed è molto più convesso che non nei crani di 7. wiger; in 
ciò offre però una rimarchevole eccezione il cranio A, in cui 
il fronte stretto e piccolo come negli altri Cimpanze dell’ A- 
frica occidentale presenta però una rimarchevole prominenza 
centrale che direi forse individuale. La sutura coronale pre- 
senta un contorno regolare quasi semi-circolare in B e D, 
mentre quella linea è molto irregolare in A e C; ho preso 
accurata misura dell’intiera curva di quella sutura ed eccone 
il risultato: 

A. 128 millimetri B. 166 millimetri 
CHE » D. 166 » 

Nei cranu di Troglodytes dall’ Africa occidentale il contatto 
tra il frontale e l'elemento squamoso del temporale è più 
esteso che non in quelli del 7roglodytes Manzé-giaruma; ec- 
cone l’ estensione : 

A. 12 millimetri B. 6 millimetri 
SC » D. 5) » 
Anche qui antropomorfismo maggiore nel Cimpanzè del 


126 E. H. GIGLIOLI 
paese dei Niam-niam. Ho già parlato della disposizione delle 
arcate sopraorbitali nei due Cimpanzé, e non ritornerò su 
quell’ argomento. Nei Manzé-giaruma l'osso frontale scende 
più basso sulla regione nasale, presentando una superficie 
verticale che misura 11 millimetri in D e 6 millimetri in B; 
ciò non avviene nei due cranii A e C, nei quali la parte 
glabellare o nasale del frontale non è soltanto meno estesa, 
ma presenta una superficie obliqua. 

Nelle scimmie in cui le ossa nasali sono situate più basse 
sulla faccia, la parte anteriore della cavità . craniense pre- 
senta un profondo solco. fra le volte orbitarie molto convesse. 
Trovai questo carattere marcatissimo nei molti cranii di Orang- 
Utan esaminati; s'incontra pure nei Cimpanzé, ed in grado 
maggiore nei Manzé-giaruma che non nei 7. n7ger; manca quasi 
affatto nel cranio degli Hylobates in cui le ossa nasali sono 
inserite tanto più in alto. : 

4. Vertebra etmoidale: Questo segmento, che è l’ultimo del 
cranio propriamente detto, è stato diversamente considerato 
dai varii anatomici; esso presenta un numero assai più piccolo 
di elementi che non le tre prime vertebre cefaliche. 

L’etmoide. propriamente detto, o lamina perpendicolare, 
e le ossa turbinate, non presentano alcun carattere differen- 
ziale, mentre le lamine laterali dell’etmoide sono più. antro- 
pomorfe nei crani Be D, formando in essi una parte più 
cospicua della parete interna dell’orbita che-non in A e.C. Il vo- 
mere presenta pure questa particolarità essendo in questi, più 
largo alla sua estremità posteriore o radice, che nei cranii B e D. 

Le ossa nasali, che completano superiormente questo seg- 
mento, offrono delle particolarità notevoli: esse sono comple- 
tamente saldate insieme lungo la linea mediana nei due cranii 
di 7. niger A e C, solo alla loro estremità inferiore un pic- 
colo processo bifido, termine di un leggiero solco mediano, 
mostra la loro. primitiva. divisione; queste - ossa subiscono 
grandi variazioni individuali, però nei due cranii ora citati 
sono assai più stretti che in B ed in D, specialmente alla 


loro estremità inferiore, in modo che lo spazio tra un'orbita 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE ea 


e l’altra è notevolmente più largo nei due Manzé-giarwma ; 
in questi la separazione delle ossa nasali è d'altronde evidente 
e, strano a dirsi, nel più vecchio D essa è completa, mentre in B 
la sinostosi era. già incominciata alla radice del naso, e ri- 
mane soltanto un solco ché percorre tutta la parte mediana 
del naso in senso longitudinale. In tutti è notevole lo spes- 
sore delle ossa nasali, e nei due Trogloditi del Sandé la loro 
larghezza distale; in questi -l’estremita inferiore di quelle 
ossa, forma una superficie piana tangente all’estremità delle 
apofisi ascendenti delle ossa premascellari, mentre nei due 
cranii di 7. niger la parte terminale delle nasali forma una 
superficie concava e più stretta; ho dato nella tavola delle 
misure la larghezza terminale delle ossa nasali. 


FACCIA 


Le ossa palatine, che formano la parte posteriore della volta 
del palato, sono più larghe ma non più lunghe nei due cranii 
B e D; in essi la spina nasale posteriore è anche più marcata. 
I fori palatini non offrono che piccole differenze individuali ; 
le misure dell’ apertura posteriore delle fosse nasali furono 
già date, e non ho altro da aggiungere. La sutura palato-pa- 
latina ha le seguenti lunghezze : 

A. 7 millimetri B. 8 millimetri 
Cine Oise ie DEE 

La volta palatina è relativamenti più lunga e più stretta 
nei due cranii di 77roglodytes niger, che non in quelli di 
Manzé-giaruma, come risulta da misure date nella tabella. 

Il mascellare superiore ha una grande importanza nell’ ar- 
chitettura della faccia: tutte le ossa che compongono questa 
parte del cranio, meno la mandibola, sono strettamente legate 
con esso, e su di esso sì raccolgono le cavità della faccia. La 
superficie palatina delle ossa mascellari ha la medesima lun- 
ghezza in A e B, è un poco più lunga ma pure uguale in 
C e D; del resto quelle ossa non offrono differenze apprezza- 
bili, solamente: nei due teschi di 7. miger i loro processi 
ascendenti sì spingono più in su lungo l'osso nasale, oltre- 


128 E. H. GIGLIOLI 
passando il limite superiore dell’ osso unguis, ciò che non ha 
luogo nei cranii B e D; la porzione orbitale del mascellare 
superiore sì estende indietro e sostiene il canale infraorbitale; 
tra questa parte ed il processo ascendente si trova l’unguis. 
L’ osso malare nei due Trogloditi non differisce che per essere 
assai piu obliquo, seguendo l'inclinazione facciale, in A e C (4). 

L’unguis od osso lagrimale è un poco meno esteso nei 
cranii B e D, nei quali però una parte notevole del foro la- 
grimale rimane a scoperto nell’aspetto facciale, ciò che non 
avviene nei due cranii di 7. niger. 

Le misure e la capacità delle orbite nei due Trogloditi 
vennero già date; sappiamo pure come è diversa la loro in- 
clinazione. La forma loro nel Manzé-giaruma è rimarchevole 
ma difticilmente si descrive, onde rimando chi legge alla 
tav. VII. ove potrà fare i necessari confronti. 

Le ossa premascellari od intermascellari presentano nei due 
Trogloditi qualche diversità di forma, che si verifica special- 
mente sull’aspetto anteriore di quelle ossa: tutta quella super- 
ficie compresa tra l’ orlo inferiore dell'apertura anteriore delle 
fosse nasali ed il bordo alveolare esterno degli incisivi sino 
ai due canini, è larga, marcatamente e quasi uniformamente 
convessa nei due cranii B e D; mentre è più stretta, piu 
corta, e rialzata sopra le radici degli incisivi (molto più grandi), 
in modo da presentare un piano alternativamente alzato e 
depresso per queste prominenze alveolari, nei crani A e C, 
e specialmente nel primo, in cui gli incisivi medil sono assai 
piu grandi di quelli laterali. Il prognatismo di questa porzione 
della faccia è maggiore in B e D, ma siccome gVincisivi lo sono 
assai meno che non in A e C, l’effetto ne viene mitigato. Ho già 
dato l'altezza di questa regione dal punto sotto nasale a 
quello incisivo, ora darò i tre lati del triangolo formato dalle 
ossa premascellari, le quali, come è noto, circondano l'apertura 
nasale anteriore; due di questi lati presi dal bordo alveo- 


(1) In uno dei cranii di M. Ciapping # adulti (il N. 22 Cat. BeccaRI) trovai 


un anomalo processo discendente nell’ osso malare destro. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 129 
lare esterno, a metà delle sporgenze alveolari dei canini, ai 
punti di estremo contatto tra i processi ascendenti delle in- 
termascellari coll’osso nasale, sono eguali nel medesimo in- 
dividuo; darò dunque soltanto uno di essi, e la base del trian- 
golo, preso col compasso tra i due punti di contatto dei pre- 
mascellari coi mascellari lungo il bordo alveolare esterno: 

Lato del triangolo incisivo : A. 85 millim. B. 38 millim. 


SD » » Ge 3h » D. 38 » 
Base del triangolo incisivo: A. 33 » B. 33 » 
» » » C. 34 » D. 39 » 


La sutura mediana che divide le ossa premascellari per- 
dura nei quattro cranii, come nel più vecchio £, mentre é affatto 
scomparsa nel vecchissimo /#; ma alla sua estremità superiore, 
al punto sotto nasale, non si divide nei cranii B e D, si divide 
invece in A. e C, e nel primo di questi ultimi vi si osservano 
due piccoli processi triangolari ben marcati che s'innalzano sopra 
l’orlo inferiore dell'apertura nasale e sono, come ho già avuto oc- 
casione di dire, 1 rudimenti della spina nasale anteriore; non havvi 
traccia di essi negli altri tre cranii. Le suture anteriori o fac- 
ciali colle ossa mascellari sono affatto scomparse nei quattro cra- 
nii in discorso, soltanto in B se ne vede una traccia ai due lati 
dell'apertura nasale, e strano a dirsi, anche in C, il quale 
come ho detto già presenta caratteri di precoce senilità; dalla 
traccia suindicata in B e da certi fori nutritivi in D, si vede 
chiaramente però che 1 triangoli terminali formati dalle apo- 
-fisi ascendenti delle premascellari, ed inclusi tra le mascellari, 
le nasali e l’ apertura anteriore del naso, sono due volte piu 
estesì in quel due cranii che non in quelli di 7. niger, com- 
preso anche £; Owen dava questo carattere che ora troviamo 
nei Manzé-giaruma, come distintivo assoluto tra i cranii di 
giovani 7. niger e T. Gorilla, questi ultimi presentando come 
i nostri. Cimpanzé del Sandé un largo triangolo. La forma 
dell’ apertura anteriore delle fosse nasali varia nei due Tro- 
: gloditi; essa è sub-circolare in B e D, prettamente triangolare 

in A e C, (vedi le figure di faccia tav. VII.) 
La depressione nel mezzo del bordo inferiore di quelle aper- 


9 


130 E. H. GIGLIOLI 
ture, detta da GramoLeT / airio, sarebbe presente nei due cranii 
di 7. niger A e C; ma non in quelli di Manzé-giaruma B e D. 
L’ aspetto palatino delle ossa premascellari non offre alcuna 
diversità nei due Trogloditi: la sutura tra esse ed 1 mascel- 
lari attraverso il palato si scorge ancora, ma nei due 7. niger 
sta per scomparire, nè si segue sino alle sue estremità al- 
veolari; nei cranii B e D è ancora ben distinta el intacca ai 
due lati una porzione dell’ alyeolo del canino, in grado mag- 
giore in B; questa sutura descrive una curva colla concavità 
in avanti nei cranii A. e C, e due curve similmente disposte in 
Be D; alla sua metà, nel mezzo del palato, vi sono nei due 
cranii di 7. niger due piccoli fori incisivi, questi si sono fusi 
insieme formando un'unica e grande apertura nei due teschi 
di Manzé-giaruma. 

La mandibola 0 mascella inferiore, completa la rassegna 
delle ossa facciali; nei Cimpanzé Manzé-gigruma la branca 
ascendente è forse un poco più inclinata, e l’angolo che forma 
con quella orizzontale più aperto; questa sembra essere re- 
lativamente più corta è perciò più umana; l’opposto ha luogo 
nei due 7. niger, e nel C la branca ascendente ha appena la 
metà della lunghezza di quella orizzontale. La sinfisi è pure 
più larga, ed il vano tra i due rami è meno acuto anterior- 
mente nei crani Bb e D; in questi però non si rinviene traccia 
del processo sotto mentale o genio, che è all'opposto assai 
bene sviluppato nelle mandibole dei cranii A e C; in en- 
trambi ha una forma cilindrica e sporge di 4 millimetri dal- 
l’orlo inferiore interno della mascella. (!) La sinfisi è completa- 
mente saldata nei quattro cranii; la superficie anteriore 
(mento) è più alta, sub-quadrata, e assai meno inclinata nei 
due cranii B e D; in A ed in altri Trogloditi dell’Africa oc- 
cidentale che ho esaminato, è invece sfuggente all’ indietro 
ma in Cil mento è piccolo, arrotondato e non sfuggente. Ecco 


(1) Ho rinvenuto questo piccolo processo sotto mentale assai più spesso di 
quello che avrei creduto in cranii di scimmie antropomorfe, citerò : un cranio 
di Gorilla 9 adulta, un cranio rimarchevole creduto di Gorilla 7 quasi adulto, 
otto cranii di Orang-Utan, cioè due M. Ciapping + adulti, sei M. Kassa adulti, 
3 e3 Py tutti questi cranii appartengono al Museo Civico di Genova. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 151 
l'altezza della mandibola lungo la sua sinfisi nei quattro cranii 
sotto esame: 

A. 292 millimetri B. ‘25 millimetri 

C. 95 » D. 23 » 

La larghezza della faccia anteriore o mentale sarebbe: 

A. 27 millimetri B. 30 millimetri 

C. 26 » ID 30 » 

La divisione tra il processo articolare e quello coronoide è 
meno marcata nei cranii B e D, nei quali il primo ha 
una direzione più orizzontale; il coronoide, che è assai più 
largo e meno falcato nei Manzé-giaruma, supera leggiermente 
in altezza la superficie condiloidea nei quattro cranii; questa su- 
perficie è più orizzontale, più stretta, più allungata, e assai 
antropomorfa nei crani Be D; la sua estremità esterna é 
voltata in su, allungata ed appuntata nei 7. niger. Darò ora 
le dimensioni della branca ascendente nei due Trogloditi, 
l'altezza è presa dall’angolo esterno all'orlo superiore, tra il 
coronoide ed il condilo, la larghezza appena sopra il margine 
alveolare dei ramo orizzontale: 

Altezza: A. 30 millimetri £, 28 millimetri 


» Ca 32 » Deri » 
Larghezza: A. 24 » B26 » 
» CHMA2I » DANS ms 


I fori dentali e mentonieri non presentano differenze di 
posizione, i secondi stanno sotto il primo molare deciduo nei 
quattro cranii in esame, come nell’ Uomo. 


DENTI 


Ho già dato la formola dentare di ciascuno dei quattro 
cranii, ora cerchiamo con un minuto raffronto le differenze 
che vi ponno essere qui tra i due Trogloditi; sappiamo 
già che nei quattro cranii che si stanno confrontando è 
presente la completa dentizione decidua, e soltanto nei due 
più vecchi C e D è comparso il primo dente di quella per- 
manente, il primo grosso molare. 

Nei due 7. niger A e C, gli incisivi superiori di latte sono 


132 E.. H. GIGLIOLI 
relativamente, potrei dire con sicurezza assolutamente, più grandi 
che non nell’Uomo ad essi coetaneo; mentre nei due giovani 
Manzé-giaruma vediamo. incisivi superiori di una piccolezza 
rimarchevole, più uniformi di dimensioni e molto aderenti fra 
loro. Tanto nei primi come nei secondi quelli mediani supe- 
rano i laterali; questo carattere è però più marcato nei due 
T. niger e specialmente nel più giovane ‘A. In tutti la forma 
di quei denti è perfettamente umana; piu però nei cranii 
B e D, in cui l'inclinazione degli incisivi è minore; in A e C 
il prognatismo dentare è assai più marcato e raggiunge un 
grado eccessivo. nell’ ultimo, in cui troviamo pure le radici 
molto a scoperto e molto robuste. In nessuno dei cranii pre- 
senti si vede l'angolo esterno degli incisivi superiori smus- 
sato come asserisce Owen di aver veduto in altri 7roglodytes 
niger (*). Il diastema superiore tra gl’incisivi ed i canini è 
più largo nei Manzé-giaruma; eccone le misure: 

A: «millimetri 3,°5 -B. millimetri | 5, 3 
C. » 3,0 D. » 130 

La corona dei canini decidui superiori è un cono regolare 
a punta acuta e lateralmente compressa, questa compressione 
è più ‘marcata nei due crami B e D, nei quali il margine 
posteriore di quei denti è reso quasi tagliente; le differenze 
di dimensione che presentano questi denti possono essere di 
età, probabilmente .di sesso, sono però minime. 

L’antropomorfismo che avevamo lasciato al di là del ie 
stema, riappare nei premolari e molari decidui superiori, ove 
è perfetto: i primi sono i più piccoli come nel fanciullo umano, 
ed hanno pure due tubercoli; i secondi, che non si potrebbero 
distinguere da quelli di un ragazzo, sono più grandi ed hanno 
quattro tubercoli, di cui l’antero-interno è unito al postero- 
esterno da una. collinetta; I’ unica diversità che passa tra 
due Trogloditi in questi denti è che la differenza di dimen- 
sione tra essi è relativamente minore nei due Mansé-giaruma. 
Tanto 1 primi come i secondi sono impiantati nell’ alveclo nei 


(1) OWEN « Odontography ». Testo p. 456. Atlante. tav. 120 f, 1. 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 133 
due Cimpanzé da tre radici divergenti, due esterne, una in- 
terna; esse sono quasi totalmente a scoperto nei cranu Ce D; 
queste radici divergono tanto che la postero-esterna del pre- 
molare passa sopra l’ antero-esterna del molare; alle loro 
estremita queste radici si curvano in dentro: cosi é nel fan- 
clullo umano. 

Gl incisivi decidui inferiori sono pure nella forma per- 
fettamente umani; sono anch’essi più piccoli, più uguali 
e plu vicini gli uni agli altri nei due Manzé-giaruma, in 
cul sono tra loro uguali, mentre i due medii sono più 
grossi in A, mancando come sappiamo in C; in questi ultimi 
gl’incisivi laterali hanno l’angolo esterno smusso , mentre 
sono inclinati verso i medii in Be D, ma hanno l’angolo esterno 
intatto. Il diastema inferiore è molto meno marcato di quello 
superiore; varia individualmente, ma in tre dei quattro casi 
presenti si trova soltanto tra gl’ incisivi ed i canini e non tra 
questi ed i premolari come generalmente si asserisce ; nel quarto 
caso, il cranio B, vi sono due diastemi inferiori, a ciascun 
lato della mascella, uno anteriore l’altro posteriore al canino. 

I canini decidui inferiori sono molto simili ai superiori; 
hanno però punta meno acuta ed il loro margine posteriore 
è più compresso: esso forma una cresta tagliente in A e B; 
a mascella chiusa la parte esterna di quella cresta viene a 
contatto col margine antero-interno del canino superiore che 
è notevolmente più divergente esternamente nei due Manzé- 
quaruma. 

Il premolare deciduo inferiore, è caniniforme nei due Tro- 
gloditi, con un solo tubercolo conico e centrale; nel ragazzo 
è più grande ed ha quattro tubercoli. Il molare inferiore de- 
ciduo ha soltanto quattro tubercoli nei due Manzé-giaruma, 
mentre ne ha cinque ed è perciò veramente antropoide nel 
due cranii di 7. niger. I premolari e molari decidui inferiori 
hanno nei quattro cranii due radici larghe e divergenti. 

Della dentizione permanente non abbiamo qui che il primo 
grosso molare, ancora entro l’alveolo nei cranii A e B, gia 


sviluppato in C e D. 


134 EH. GIGUIOLI 


Nella mascella superiore di C e D questo dente ha quattro 
tubercoli ben marcati, è impiantato nell’alveolo con tre grosse 
radici diritte e divergenti, due esterne ed una interna; esso 
è notevolmente più grande del molare deciduo, la differenza 
essendo più marcata in D. 

Il primo grosso molare permanente della mascella inferiore 
nei cranii C e D presenta cinque tubercoli e s’impianta per 
due larghe radici; è più grande in C. Nel cranio D ho potuto 
estrarre dal suo alveolo il secondo molare permanente infe- 
riore: la corona soltanto è calcificata e la sua superficie ma- 
cinante presenta cinque tubercoli. 

Nei cranii A e B gli alveoli degli incisivi e canini perma- 
nenti superiori ed inferiori comunicano già all’ esterno per 
fori disposti entro la curva descritta dai loro predecessori, in 
alcuni soltanto si scorge il giovane dente, mentre questo è 
quasi sempre visibile in fondo al suo foro alveolare aperto 
in Ce D. F 

Concludendo questo raffronto tra i cranii del Manz¢-giaruma 
e quelli del 7. niger, non devo tralasciare di esprimere i miei 
sentiti ringraziamenti al Dott. A. Moysetise da Mantova, il 
quale si diede la pena di farmi un minuto confronto tra i 
cranii D ed £, i soli che avevo a mia disposizione qualche 
mese fa (1): 


erano di età diversa e perciò non ho fatto uso 
del lavoro dell'amico mio, il quale però conferma ampiamente 
le differenze sopra esposte tra cranii coetanei dei due Cimpanze. 


(1) Devo qui dare una spiegazione concernente i cranii figurati nelle mie due 
tavole, vi si noterà la presenza del cranio E, non coetano col D, col quale è 
posto a confronto; e questo perchè quando venne incominciato il disegno sulla 
pietra non avevo potuto avere il cranio A, il quale essendo coetaneo con B 
avrebbe dovuto essere stalo sostituito all’ E nelle tavole, come lo fu nel testo 
e nel quadro delle misure. 


SU) 
ON 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 1 


CONCLUSIONI. 


Dal lungo studio di craniologia comparata tra 1 Troglodytes 
dell’ Africa occidentale ed i due che ho avuto la fortuna di 
avere dall’ Africa centrale, testè esposto e nel quale spero 
di non essere stato troppo prolisso, risulta mi pare con tutta 
evidenza che il Manzé-giaruma dei Niam-niam differisce assai 
più dal Troglodytes niger tipico, che non questo dai Cimpanzé 
abitanti la medesima regione, creduti da esso diversi da varil 
autori ed accettati come tali da zoologi di altissima fama. 

Sono dunque ben felice di confermare quanto I egregio 
mio predecessore Prof. A. IsseL aveva già indotto. 

Il Manzé-giarwma, che propongo vada distinto col nome di 
Troglodytes Schweinfurthii, in onore all’ egregio scienziato e 
viaggiatore che pel primo ne fece menzione, mostra avere 
una capacità craniense superiore a quella di tutti gli altri Troglo- 
dytes, da me esaminati, meno forse un solo caso eccezionale che 
citerò in breve; ed assolutamente maggiore di quella di tutti gli 
altri Antropomorfi, eccettuato forse il solo Gorilla; dico forse, 
perchè non ho potuto misurare che due cranii di individui 
giovanissimi del 7. Schweinfurthii, ed uno di questi, quello 
colla capacità maggiore, era certamente di femmina. Ora nelle 
scimmie antropomorfe, come nell’Uomo, la femmina adulta ha 
normalmente una capacità craniense minore del maschio; e se 
una femmina estremamente giovane del 7. Schweinfurthi 
presenta nella capacità craniense una differenza di soli 14 
centimetri cubi, colla medesima capacità in una femmina adul- 
tissima del Gorilla, malgrado I’ aumento relativamente piccolo 
che, come ho già notato, succede nella detta capacità tra il 
giovane e l’ adulto, mi pare di poter indurre che questo au- 
mento dovrebbe sempre essere più di 14 centimetri cubi. Ma 
citiamo dei fatti: in una nota precedente ho fatto vedere che il 
giovane Gorilla ha una capacità craniense di 20 pollici cubi, la 
media della stessa capacità in quattro femmine adulte della me- 


136 E. H. GIGLIOLI 


desima specie mostra un aumento di oltre '/,, e ci ha dato la 
cifra di 26,5 pollici cubi; così un Troglodytes niger lattante 
aveva una capacità craniense di 20 pollici cubi, mentre la 
media di tre 9 adulte della medesima specie era 25 pollici cubi, 
dunque in questo caso abbiamo poca diversità tra il Gorilla 
ed il Cimpanzé. Ammettendo che I’ aumento di capacità cra- 
niense tra il giovane e I’ adulto del Manzé-giarwma sia di 
solo !/,, cosa estremamente probabile, si avrebbe nella fem- 
mina adulta di questa specie un cranio capace di - contenere 
505 centimetri cubi; ora il maschio adulto di Gorilla misurato 
dal Professore MantEGAZZA aveva una capacità. maggiore di 
soli 7 centimetri cubi, e non sarebbe ipotesi ardita la mia 
che il 7 adulto del 7. Schweimfurthi lo superasse, giacchè 
la differenza di capacità tra  e 9 adulti è proporzionata- 
mente sempre assai più di 7 centimetri cubi. Nell’ Orang- 
Utan sarebbe di 2 pollici cubi secondo Owen, io ottenni 67 
centim. cubi nei casi di massima capacità, e 88 centim. cubi 
confrontando le medie; ma sembra essere assai più negli Antro- 
pomorfi africani: nel Cimpanzé, era 2,6 pollici cubi, mentre nei 
Gorilla misurati da MantEGAZZA era niente meno che 94 centimetri 
cubi, in quelli misurati da me a Genova è 128 centim. cubi, 
ma se faccio il confronto tra l’unico cranio di 9 e quello di 
supposto Gorilla 7 non perfettamente adulto, di cui dovrò 
ora parlare, ottengo l’enorme differenza di 168 centim. cubi! 
Questa differenza oltrepassa certo di molto il '/, della capacità 
craniense della femmina adulta, ma aumentando questa anche 
del solo '/, nel caso nostro, si troverebbe pel 7 adulto del 
Troglodytes Schweinfurthii l'enorme capacità craniense di 631 
centimetri cubi. Siccome però il Gorilla sembra presentare 
differenze sessuali più grandi che non i Cimpanzè, dai risul- 
tati che ho potuto consultare la differenza di capacità cra- 
niense nei due sessi sarebbe in questi circa di '/,,; e siccome 
il Manzé-giaruma è indubitatamente un Cimpanzè e non un 
Gorilla, faremo la deduzione, e supponendo nel maschio I’ au- 
mento di solo 4/,, nella capacità craniense, avremo sempre que- 
sta uguale a 547 centimetri cubi, cioè più di quanto si ottiene 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE de 
normalmente nei più grossi Gorilla. Sin. qui la massima capa- 
cità craniense nelle scimmie fu trovata da Owey precisamente 
su di un Gorilla 7 adulto, che misurava 34,5 pollici cubi ; 
questa venne paragonata alla minima umana rinvenuta dal 
Morton in un cranio di Australiano, che misurava 63 pollici cubi, 
cioè quasi il doppio. Ora se il Manzé-qiaruma < adulto giunge 
ad avere 631 centimetri cubi di capacità craniense e si con- 
fronta colla capacità della Negra del cui cranio ho dato le 
misure (centimetri cubi 1035,) questa differenza è assai dimi- 
nuita; lo è pure se non ammettiamo più di 547 centim. cubi 
per la capacità craniense del 7 adulto del Cimpanzè del 
Sandé. Ma i cranii posseduti dal Professore Roperto HARTMANN 
sono di adulti e se essi appartengono al Cimpanzè che ho 
dedicato al Dott. ScuwEINFURTH, questa quistione potrà essere 
facilmente risoluta. 

Nel Museo Civico di Genova mi capitò però tra le mani un 
cranio che destò in modo vivissimo la mia attenzione: esso 
ha una capacità notevolissima, di 580 centimetri cubi, maggiore 
cioè di quella di qualunque altro Antropomorfo da me o da altri 
misurato. Quel cranio appartenne senza dubbio ad un individuo 
adulto, ma ancora giovane, le suture sono tutte aperte, la for- 


Dee de DE 
mola dentare sarebbe: 3, i canini superiori sono appena 


2—2’ 
sbucati, quelli inferiori ancora nascosti nel loro alveolo, 
9—2 2-2 Sn, 
P.M. 5—g+M. 75: Spuntano appena eli ultimi molari sulla 


mascella inferiore. Le arcate sopraorbitali sono abbastanza 
sviluppate, ma le impronte dei muscoli e percid le creste 
temporali sono assai meno marcate che in un cranio di Go- 
rilla Q adulta; la parte superiore del cranio è perfettamente 
liscia, non v'è la più piccola traccia di cresta sagittale, ne di 
creste occipitali; l'elemento sopra-occipitale entra a formare 
una buona parte della superficie del cranio. Per la mancanza 
delle creste caratteristiche e per lo stato giovane dei canini 
era impossibile il determinare con sicurezza il sesso di quel 
teschio, ma per la sua straordinaria capacità, per la mole delle 


138 E. H. GIGLIOLI 
ossa facciali e della mandibola, e per la grossezza notevole 
dei molari, lo direi di 7°. Se è poi un Gorilla od un altro 
Troglodite invero non lo saprei precisare, mi fece perà 
l’effetto di rassomigliare in modo singolare ai cranii di Cim- 
panzé adulti riportati dallo Scuwrinrurti dal paese dei Sande, 
le figure dei quali avevo poc'anzi veduto nell’.« Archiv. f. 
Anat. wu. Physiol:a' Heft; I. (af. Wh £22) 27 2286, TO) 
Berlin Juni 1872. - Peccato che non si abbiano dati certi sulla 
origine e sulla provenienza di quel teschio interessantissimo; 
il Marchese G. Doria lo comperò due anni fa dal Sig. DEGREAUX, 
negoziante di oggetti zoologici a Marsiglia, come cranio di 
Gorilla 9. Ho già dovuto parecchie volte citarlo , e sempre 
siccome un dubbioso Gorilla 7 quasi adulto. 

Il Cimpanzé dell’Africa occidentale che presentava la mag- 
giore capacità craniense era a mio sapere il 7ogZodytes 
Tschego £ adulto misurato dal Prof. BiscHorr, (395 centime- 
tri cubi) che è al disotto della media dei due giovani Manzé- 
giaruma da me misurati; ma ora abbiamo il caso rimarche- 
vole del supposto Gorilla 97 quasi adulto, ora citato, il quale 
complica un poco la quistione. 

A Genova ebbi poi ad incontrare un secondo caso di rimar- 
chevole capacità craniense, e questo nel cranio di un Orang- 
Utan, 7 giovane nel secondo periodo dentare, ucciso da Brc- 
cari il 30 aprile 1867 ad Undup, forse figlio della 9 adulta 
il cui cranio (N.° 7 Cat. Beccari) è rimarchevole per la sua 
microcefalia, avendo una capacità di soli 804 centim. cubi, 
e pei molari molto cariati; essa fu pure uccisa da Beccari 
sul medesimo albero pochi minuti dopo, e dal suo ventre venne 
estratto il feto descritto dal Prof. Trincnese, era un M. Kassa 
var. Rambei. Il cranio del giovane è rimarchevole per la grande 
sua capacità relativa: 457 centim. cubi! più della massima 
da me trovato nei M. Kussà 7 adulti, e non presentava al- 
cun carattere di precocità nello sviluppo del cranio, anzi 
in ciò era più indietro di un suo coetaneo pure o con 
capacità craniense assai più bassa (347 centim. cubi), meno 


della media di tre cranii coetanei del medesimo sesso, com- 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 139 
presi i due citati casi estremi, uguale a 397 centim. cubi. 
Gia che sono sull'argomento darò qui un quadro comparativo 
della capacità massima in cranii di Orang-Utan nei due sessi 
in età diverse; cosa che ben pochi avranno l'opportunità di 
poter fare, giacchè in nessun Museo, per quanto mi consta, 
trovasi una serie così ricca e così completa di teschi di Sema 
come in quello sorto a Genova mercè |’ energia del Marchese 
Doria. Questo quadro potrà giovare a dar un’ idea dell’ au- 
mento della capacità craniense dal giovane all’adulto nei 
casi estremi nei due sessi; sebbene tale capacità negli Orang- 
Utan, presi in complesso , presenti talvolta, con altri caratteri 
craniologici, variazioni individuali di qualche rilievo. 
1.° Periodo dentare: 9%, capacità massima 374 cent. cubi(1 cranio) 


» » g 3 » DL 370 » » (2 cranil) 
2.° Periodo dentare : 7, capacità massima 457 cent. cubi (3 cranil) 
» » Q : » » 318 » » Gt cranio) 


.° Periodo dentare : 7, (MM. Kassa), capacità massima: 456 cent. 
2 2 
cubi (5 cranii). 
5.° Periodo dentare : 27, (i. Capping), capacità massima : 503 cent. 


Oe 


cubi (5 cranil). 
5.° Periodo dentare: 9, (M. Aassd), capacità massima: 436 cent. 

cubi (8 crami). 
.° Periodo dentare: Q , (M. Ciapping), capacità massima: 364 cent. 

cubi (1 cranio). 
Ho. insistito tanto sulla capacità craniense perché la credo 


Ce 


carattere di vera importanza, il cui valore intrinseco non 
bastano a scemare le variazioni individuali più sopra ac- 
cennate. 

Altri caratteri importanti dipendono direttamente dalla 
maggiore capacità craniense: così la prevalenza del cranio ce- 
rebrale sulla faccia, la direzione più orizzontale dell’ asse ba- 
sicraniale, la minore apertura dell’ angolo sfenoidale ece. ecc. 

Come abbiamo veduto, non mancano poi tra i cranii del 
Troglodytes Schweinfurthi e dei Cimpanzé dell’ Africa occi- 
dentale, altri caratteri differenziali nè ho bisogno di tor- 
narcl sopra. Rimane ora a farsi un minuto e critico con- 


140 E. H. GIGLIOLI 
fronto tra le altre parti del corpo nei due Trogloditi, e quando 
avremo per il 7. Schweinfurthii una monografia anatomica 
completa come quella mirabilmente tracciata dal compianto 
Gratioter pel suo 7. Aubry?, son persuaso che le altre diffe- 
renze, che certo debbono esistere, saranno poste in chiaro. 

Il Professore A. IsseL nello studio che ho più volte ram- 
mentato, cerca di mostrare alcune delle differenze che pas- 
sano nella forma esterna tra i due Trogloditi: ma egli lavo- 
rava in circostanze poco favorevoli, non avendo a sua dispo- 
sizione che una sola pelle, e questa assai guasta, era della 
giovanissima femmina tante volte citata; sappiamo che con 
tali materiali ben poco si può vedere, e bisogna confessare 
che osservando la bella tavola disegnata dal Conte d’AGLiÈ, 
unita alla memoria di IsseL, si cercano invano le differenze 
tra il Manzé-giaruma ed il T. niger, anche ammettendo che 
tra individui in così tenera età esse devono essere minime 
nell'aspetto esterno. Debbo però dire che alcuni dei caratteri 
differenziali riscontrati dal mio amico Prof. IsseL sulla pelle 
preparata, da lui descritta, sono in confronto più pitecoidi, e 
non più antropoidi, come si potrebbe inferire giudicando dalla 
struttura del cranio: così la maggiore relativa lunghezza delle 
braccia, la piccolezza delle mani, e la forma delle unghie ('). Ma 
sono fermamente convinto che sarà soltanto confrontando giovani 
ed adulti viventi, o conservati nell’ aléool, che potremo dare 
la diagnosi dei caratteri esterni delle due forme che certa- 
mente presenteranno buoni caratteri differenziali ; alcuni di que- 
sti saranno forse più facilmente dimostrabili nello scheletro del 
tronco e degli arti, e sinora non sappiamo nulla intorno a quella 
parte dell’ osteologia del Manzé-giaruma. Credo poi che la ti- 
sionomia dei due Trogloditi deve essere ben diversa, special- 
mente confrontando adulti viventi, od anche teste conservate 
nell’ alcool. 

Non sarà inutile il dare qui alcune misure che ho preso 
sul Troglodytes niger 4 giovane conservato nell’ aleool al Mu- 


(1) Op. cit. pag 77, 78. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 141 


seo di Firenze, confrontate con quelle prese dal Prof. Isser 
sulla pelle preparata della giovane 9 di 7. Schweinfurthii 
da lui descritta; il mio Troglodite è di poco più giovane, 
nel 1° periodo dentare anch’ esso, ma i canini stanno appena 
spuntando: 


T. NIGER & (conservato nell’ alcool.) 


Lunghezza totale (vertice al calcagno). . . Centim. 35 
Lunghezza del tronco (base del collo all’ ano) » 26.7 
Lunghezza del braccio (ascella al gomito) . » 114 
Lunghezza cell avambraceio 0 ~ >)... » 4207 
Lun ebezza#della sm ano SAR e » 11.1 
Lunghezza totale dell'arto anteriore . . . » 35.2 
Lunghezza della coscia (dall’inguine al ginoc- 

CIO) SE pinne LS I eni 
Lunehezza della samba e tino » 14.2 
fhnnehezzasdel'iprede e e e e » 11.5 
Lunghezza totale dell’ arto posteriore (dall’in- 

cume vale tallOMme) ra) sy ae se es) soe: DATA 
Altezza della faccia (dal margine inf. dell’ or- 

bitatalbordoralveolare) i 05: Milli, 32 
Distanza: tra. maso e-bocca- i . . 4. =. | » 19 
Distanza dalla estremità del naso alle arcate 

Sopragorbita lm ee. RIE » AD 
Distanza dei due margini esterni delle narici » 16 
Seslonesale prolumpato ta io e » 0 
Altezza: della regione mentale... ... =: . » 26 
Distanza dall’orecchio al margine orbitario 

Cope RDO Ramee tI » 49 
Lunghezza massima del padiglione dell'orecchio » 50 
Larghezza massima del padiglione dell’orecchio » 46 
Lunehezzasdelepollicey ese cue) eee » IM 

» dell’ indice (senz’ unghia) .-. . » 38 


» GEM MeGiOnisss om ree) a » 50 
» dellannulare Siae eee tana 46 


142 E, HH. GIGLIOM 
Lunghezza del mignolo 4 
» della falange ungueale fal nollige 
Larghezza del tarso SE 
Lunghezza del 1° dito del piede 


» del 2° dito » 
» del 3° dito » 
» del 4° dito » 
» del pollice » sii 2°: 


Millim. 


» 


» 


» 


SCHWEINFURTHII 9 (pelle montata.) 


Lunghezza totale (vertice al calcagno). 

Lunghezza del tronco (base del collo all’ano) 

Lunghezza del braccio (ascella al gomito) 

Lunghezza dell’ avambraccio 

Lunghezza della mano 

Lunghezza totale dell’ arto anteriore 

Lunghezza della coscia (dall’ inguine al ginoc- 
chio) MT SIE 

Lunghezza della gamba . 

Lunghezza del piede oe E 
Lunghezza totale dell’ arto A (dall’in- 
guine al tallone) . — : 
Altezza della faccia (dal margine inf. dell or- 

bita al bordo alveolare) . 

Distanza tra naso e bocca 
Distanza dalla estremità del naso alto arcate 
sopra orbitali “ar 
Distanza dei due margini esterni IL narici 

Setto nasale prolungato . 

Altezza della regione mentale . 

Distanza dall’orecchio al margine orbitario 
esterno. : pote es È 

Lunghezza massima 6 padiglione dell’ orecchio 

Larghezza massima del padiglione dell’orecchio 


Lunghezza del pollice. 


Millim. 


» 


Centim. 66 


30 
ay, 
16 
13 
AG 


16 


33 
14 
35 
25 
32 
34 
30 
3h 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 143 


Lunghezza dell’ indice (senz unghia) . . . Millim. 52 

» dely medlov a tema oe in » 712) 

» dell'annulate sen net ta » 55 

» del mienolorigege ani IL: » 31 

» della falange ungueale del pollice » 10 
Lagshezza:del-afso Me n. » BL! 
Lunghezza del 1° ‘dito delyprede) i. oe oat 

» del 2° dito » OPE RESOR ISEE » 35 

» del 3° dito » LMS ae, es E » 33 

» del 4° dito » MIRI eviews tas » 30 

» del pollice » SUP TE » 50 (?) 


Nel mio giovane 7. niger, la testa è relativamente. volu- 
minosa, di forma ovoide; il prognatismo facciale è completo, 
dalla glabella al margine alveolare, e dentale; le arcate so- 
pra orbitali sono unite e diritte superiormente, prominenti 
come nel cranio A. Il naso è estremamente depresso; le labbra 
lunghe, a margine sottile ed intero. Le orecchie inserite basse 
(carattere giovanile), sono di forma quasi circolare, il loro 
margine superiore è all’altezza di quello interno delle arcate 
sopra orbitali, e ripiegato tutto intorno; il lobo inferiore 
dell’ orecchio è poco segnato, il lobulo è grande; l’anti-trago 
è piccolo ma ben marcato. Si osservano lunghi e finissimi 
peli neri sulla parte posteriore e mediana della superficie an- 
teriore del padiglione; quella posteriore è glabra. Sui lati 
della faccia il pelo è lungo, nero, e diretto in avanti; sul 
vertice è più corto e diretto all’indietro ; è lungo sull’ occipite e 
diretto in basso; sul labbro superiore vi sono peli radi, corti, 
e biancastri, sul mento ve ne sono di piu lunghi e bianchi. 
I peli cigliari sono lunghi; quelli delle sopraciglia pure, ma 
‘adi ed irregolarmente inseriti, e diretti all'insù. 

Le spalle sono strette, con poco rilievo superiore e. poste- 
riore. Le braccia sono lunghe ma non esili, e malgrado l’a- 
zione prolungata dell’alcool le prominenze muscolari sono ab- 
bastanza visibili; il dito medio, nel braccio teso, giunge a 
circa l’ultimo '/, della gamba. Le mani sono grandi, le dita 


ri 


144 E. H. GIGLIOLI 
grosse sebbene la loro pelle sia tutta raggrinzita dallo spi- 
rito. Il pollice non raggiunge la radice dell’ indice. Le unghie 
sono piccole, curve, antropoidi, ed oltrepassano i polpastrelli; 
l’eminenza tenare è ben marcata, ed il pollice perfettamente 
opponibile. La regione palmare è allungata, ma non stretta. 
Vi sono pochissimi peli sulla superficie interna delle braccia; 
all’esterno sono invece lunghi, folti, ‘neri e diritti disposti 
nel modo caratteristico negli Antropomorfi e negli Antropini: 
in giù longitudinalmente sul braccio, in sù ad angolo acuto 
coll’ asse dell’ arto sull’avambraccio , in giù sul dorso della 
mano, 

Il tallone è ben marcato; la pelle sulla pianta dei piedi ‘ 
corrugata; le unghie sulle dita del piede sono simili a quelli 
della mano. Pochissimi i peli sulla superficie interna della co- 
scia e della gamba, ed in quantità normale sulla superficie 
esterna; sul dorso del piede folti e diretti in avanti. 

L’ano è decisamente dorsale; intorno ad esso vi è uno spa- 
zio nudo circondato da lunghi peli bianchi, e simili peli in nu- 
mero scarso si osservano pure intorno agli organi genitali. 

Folti lunghi e neri sono i peli sulle regioni dorsali, radi — 
ma non meno lunghi sul ventre e sul petto, scarsi e corti 
sulla gola. e sotto al mento. 

Per la descrizione del. giovane 7. Schweinfurthii rimando 
il lettore alla citata memoria del Prof. IsseL, Essendomi però 
recato a Genova dopo di aver terminato. il manoscritto di 
questo lavoro, ho voluto rivedere attentamente quel prezioso 
individuo ed aggiungerò qui qualche osservazione sul.suo pro- 
posito: La fisionomia generale del giovane Manzé-giaruma è 
certamente diversa da quella del coetaneo 7. niger che ho 
testè descritto, ma non tutte le differenze evidenti all’ occhio 
sono facilmente traducibili colla penna: La testa é rela- 
tivamente più grande, e poi va notato il fatto già menzio- 
nato dal Prot. IsseL, che le superficie interne degli arti, non- 
chè il-ventre ed il petto sono coperti da peli nerissimi, folti 
e piuttosto corti, mentre osservai poc anzi come quelle parti 


del corpo sono quasi glabre nel giovane 7. niger. Anche sulle 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 145 


altre parti del corpo il pelo sarebbe piu folto nel Troglodite 
del Sandè ('). 

In conclusione dirò che è mia opinione che il 7. Schwein- 
furthii non presenterà notevole divergenza nella statura, nella 
quale sarà presso a poco uguale al 7. mger; ma quanta 
differenza nel volume, e forse nella forma della testa consi- 
derato in modo assoluto oppure relativamente alle dimen- 
sioni del corpo! (*) Con uno sviluppo cerebrale tanto maggiore, 
il Manzé-giaruma deve essere più intelligente non solo del 
T. niger, ma di tutti gli altri Antropomorfi conosciuti. Da 
ho quanto potuto rilevare dalle sue lettere, e dal Ms. della 
relazione del suo viaggio, il Dott. ScHwkINFURTH non si è tro- 
vato nel caso di fare osservazioni intorno ai costumi del suo 
Cimpanzé; anzi non risulta che egli abbia mai veduto un in- 
individuo, giovane od adulto, vivente od appena ucciso, di quella 
specie; né ho potuto sapere se insieme alla bella serie di 
cranii da lui riportata dal Sandé havvi qualche scheletro in- 
tero di Troglodyies; pare di no. 


(1) Confermai questo carattere, e specialmente la scarsità dei peli sulla faccia 
ventrale del tronco e degli arti, sopra due altri giovani 7. niger: uno la pelle 
montata nel Museo Civico di Milano, l’altro pure giovane e ? che vidi più volte 
l'inverno scorso: nel serraglio Faimali ove viveva, e del quale ho potuto ora 
esaminare il cadavere, giacchè morì ultimamente a Milano ed il suo corpo 
venne spedito qui per essere preparato. 

Devo però aggiungere che per l'appunto il Dott. J. E. Gray separò il suo 
Troglodytes vellerosus dal comune Cimpanzé perchè era maggiormente coperto 
di peli: « This skin differs from ail the other specimens of this species (T.ni- 
ger) which | have seen, in being covered with much more abundant and softer 
fur» (Proc. Zool. Soc. London 1862 p. 181). Io ero presente alla seduta della So- 
cieta zoologica di Londra nella quale il Dott. Gray fece vedere quel Troglo- 
dite, raccolto dal Capilano BuRTON nelle montagne Camaroon, sulla costa oc- 
cidentale dell’Africa, era coperto di lunghi velli brunastri, non di un nero in- 
tenso ma poco lucido come nel nostro Manzé-giaruma; mancava del cranio. 

(2) Rimettendo nel Museo Civico di Genova sul suo scheletro montato il cra- 
nio di supposto 7. Aubryi #, che mi era stato mandato a Firenze, fui colpito 
dalla notevole sproporzione tra la mole e la robustezza del tronco e degli arti 
di quell’individuo colla sua testa; è un vero caso di microcefalia, strano in un 
Antropomorfo africano 7, strano pure quando si confronta cogli scheletri in- 
teri di Orang-Utan # e 9, adulti e giovani che gli stanno vicino. Lo schele- 
tro di quel Troglodytes è davvero gigantesco : mi venne voglia di misurarlo 
e lo trovai alto 1 metro 330 dal vertice al tallone ; il più grande Maias Ciapping 

.nel Museo, posso aggiungere in qualunque Museo, misura 1 metro 160, i due 
scheletri sono montatì in postura quasi eretta. 


40 


146 E. H. GIGLIOLI ] 


Il lettore avrà osservato che parlando del Troglodytes 
Schweinfurthii e di quelli che abitano I’ Africa occidentale, 
mi sono sempre astenuto di far uso della parola specie; non 
ho fatto questo casualmente, come ora vedremo. 

Per chi accetta, come io faccio, l'ipotesi Darwiniana, quella 
parola non ha più un significato assoluto; anzi la specie, 
come l’intendiamò noi, varia talmente che credo nessuno ne 
possa dare una diagnosi netta e definita (!). Ma nello studio 
della Biologia abbiamo bisogno di quella parola classificatrice : 
la specie è necessaria; ed io la serbo per indicare l'insieme di 
certi caratteri collettivi che riuniscono un numero d’individui 
separandoli dagli altri, e che predominano sui caratteri mdi- 
viduali 1 quali tendono ad isolare ciascuno. 

La specie così definita è più chiara, più marcata sui gra- 
dini più bassi del regno animale; quivi i caratteri indivi- 
duali, meno notevoli, sfuggono all’osservatore volgare pel 
quale quelle forme non sembrano punto variare; sebbene l’oc- 
chio analitico del naturalista filosofo trovi che anch’ esse va- 
riano, che sono circondate da forme similissime ma pur di- 
verse in grado maggiore o minore; e riconosca tra esse, prima 
le razze o sottospecie, poi le varietà, in ultimo le individualità. 

Limitando i miei confronti ai Primati superiori, Antropomorfi 
ed Antropini, in cui, perchè più perfetti, la specie è variabi- 
lissima, dirò che specie distinte mi sembrano il (Gorilla ed 
il Cimpanzè; almeno è facile distinguere gli individui ti- 
pici del Troglodytes Gorilla da individui tipici del Troglodytes 
niger. E però anche qui, mettendo insieme una ricca serie dei 
cranii, per esempio, di quei due Antropomorfi, non si può più 
dire che a condizioni pari, i caratteri specifici differenziali si 
mantengono intatti nei vari individui; troviamo subito forme 
intermedie: un Cimpanzè che presenta qualche carattere go- 


(1) « Bul it is a hopeless endeavour to decide this point fon sound grounds, 
until some definition of the term « species » is generally accepted; and the 
definition must not include an element which cannot possibly be ascertained 
such as an act of creation » (DARWIN « The Descent of Man » vol. I. p. 228. 
London 1871). 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 147 


rillesco 0 viceversa; chi più, chi meno, altri variano in altre 
direzioni accennando, a formare, se la variazione perdura 
tipi diversi, forme nuove. Si hanno così varietà e si hanno 
anche vere razze o sottospecie. Ora per me il Troglodytes 
Schweinfurthi deve per ora considerarsi una razza di Cim- 
panzè, una specie in via di formazione, 0, come dicono ta- 
luni, una sollospecie, con decisa tendenza antropoide; almeno 
sinchè ulteriori ricerche non vengano a mutare od a confer- 
mare questa mia credenza. 

Sono ben note le lunghe discussioni e le aspre polemiche 
sorte tra cultori della scienza a cagione del valore diverso 
dato alla parola razza, applicata alla famiglia umana. Sor- 
sero da esse i poligenisti ed i monogenisti, i primi ad affer- 
mare che il genere Homo include un numero variabile di 
specie, i secondi a mantenere l’unità della specie umana. 
Ora io sono d’ opinione che i tre generi di Antropomorfi, 
Hylobates, Simia e Troglodytes, sono ciascuno presso a poco 
nelle stesse condizioni del genere Homo ('); e più le loro 
specie, credute ben distinte, si studiano, confrontando un nu- 
mero sempre maggiore d’ individui, più si conferma la verità 
di quanto ho detto. Sono vari anni infatti che 1 zoologi si 
lagnano della ditticoltà di definire le specie tra le scimmie 
antropomorfe; alcuni credono di superarla formandone molte, 
mentre altri prendono il metodo opposto; il fatto è che 
tra quegli animali vi sono più razze o sottospecie che vere 
specie. Anche tra gl’ Hylobates che sono 1 più bassi, e proba- 
bilmente i meno variabili, quanto dico è provato dal numero 
differente di specie ammesso dai singoli zoologi; cito solo i 
più recenti ed autorevoli: Gervais (1854) ne da 11 specie, 
Cnenu 10 specie, Van per Horven (1858) 6 specie, HuxLEyY 
(1863) 6 specie, Murray (1866) 4 specie, Breum (1871) 7 specie. 


(1) Owen stesso sin dal 1849 scriveva: « It is not without interest to observe, 
that as the generic forms of the Quadrumana approach the Bimana, they are 
represented by fewer species. The Gibbons (HYLOBATES) scarcely number half a 
dozen species; PITHECUS has but two or at most three; TROGLODYTES two». 


(Trans. Zool. Soc. London, vol. III. p. 417). 


148 E. H. GIGLIOLI 

Questo è ancora più evidente tra gli Orang-Utan, che for- 
mano il genere Sima; Owen il quale ha splendidamente 
illustrato l’ anatomia di quelle scimmie, trovò, confrontan- 
done i cranii, due forme ben diverse: una più grande e 
più bestiale che chiamò Simia Wurmbi, un’ altra più pic- 
cola e più antropomorfa cui diede il nome di S. Moro; nel primo 
cranio vi era un largo diastema superiore, che mancava nel secon- 
do. Le conclusioni di Owen si possono esprimere benissimo colle 
seguenti formole proporzionali : Sima Wurmbi : S. Morio dr 
Troglodytes Gorilla : T. niger; e T. niger : Homo :: S. Mo- 
rio : Homo, mentre T. Gorilla : Homo :: S..Wurmbi : Homo. 
Quest’ ultima formola è relativa, giacchè Owen insisté moltis- 
simo sul maggiore antropomorfismo del Cimpanzé anche a 
confronto del più antropoide Orang-Utan (). i 

Il defunto Ragià di Sarawak, sir James Brooke , distingueva 
due, forse tre, forme di Orang-Utan abitanti Borneo; e ado- 
perando i loro nomi Dajacchi, scrisse che il Maias Pappan 
uguale alla S. Wurmbii, è più grande; chei 7 adulti (ma anche 
le ® ed i giovani in grado minore) hanno due larghe gote; che 
i denti sono più grandi in proporziene, e più diversi nei due 
sessi; che il Maas Kassar, uguale alla S. Morio, è più piccolo 
e sempre sprovvisto di gote; che la terza forma detta dai Da- 
‘jacchi Maias Rambi, sarebbe alta quanto la prima, ma sprov- 
vista di gote e col pelo più lungo. (2): dubbiosamente egli la 
riferiva alla S. Abelt, un Orang-Utan di Sumatra malamente 
descritto e la cui spoglia è a Calcutta. Il Ragià Brooke in 
quella interessantissima lettera, mostra che il confronto fu 
fatto sopra individui. adulti di ambo i sessi. Cita poi un 
M. Pappan con 2 molari e gote allargate, mentre un M. Kassar 
con 8 molari non aveva traccia di gote; ed aggiunge che gli 
adulti delle due specie sembrano variare nella statura quanto 
gli uomini di una grande città; osserva (pag. 59), che alcuni 
individui hanno unghie al pollice del piede, ma che. gene- 


(!) Trans. Zool. Soc: London. vol. I, p. 369. (1835), — lbid. vol. III. p. 417.(1849). 
(2) Proc. Zool. Soc. London. 1841. p. 55 i 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 149 


ralmente ne mancano: di cinque individui due avevano unghie, 
ed. in uno di questi erano rudimentali. Peccato che egli 
non dica se questi erano M. Kassar o M. Pappan , oppure 
individui delle due forme. I cranii sarebbero secondo Brooke 
così distinti: Mawas Pappan, due creste separate sul vertice ; 
M. Kassar, nessuna cresta post-frontale; M. Rambi , una 
cresta sagittale. DI 

Waccace esplorando Borneo varii anni dopo, confermò I’ e- 
sistenza di due forme o specie di Orang-Utan in quell’ isola, 
distinguendole coi nomi indigeni Matas Chappan 0 Pappan e 
Maias Kassir, e descrivendole presso a poco coi medesimi. ter- 
mini adoperati da Brooke ('). HuxLey (?) studiando i rapporti 
tra l'Uomo e la scimmia, esaminò una ricca serie di cranii 
.di Orang-Utan; egli non emette un’ opinione decisa intorno 
al numero di specie di quel genere antropomorfo, ma dice 
chiaramente che in tanti cranii non ne trovò due perfetta- 
mente uguali; che variavano nella forma, nelle dimensioni, 
ed anche nelle proporzioni; HuxLey opina che lo sviluppo di- 
verso e la diversa posizione delle creste ossee che danno at- 
tacco superiormente ai muscoli temporali (cresta sagittale o 
creste temporali), possano essere carattere individuale e, sino 
ad un certo punto, indipendente dall’età; e così un individuo 
meno vecchio potrebbe avere I’ alta cresta sagittale, mentre 
uno vecchissimo potrebbe presentare le due creste temporali 
separate da uno"spazio sagittale liscio; se questo si avvera 
la quistione della pluralità delle specie, nel genere Simia al- 
meno, sarebbe in parte risoluta;. è chiaro pertanto che ciò 
dicendo l'illustre mio maestro implica quasi l’ unità specifica 
degli Orang-Utan. | 

Il mio carissimo amico Dott. Opoarpo BeccARI si persuase 
che vivono a Borneo due razze se non due specie distinte di 
Simia; ed egli è senza dubbio uno dei più acuti osser- 
vatori che io mi conosca. Mentre nelle foreste di Marop 


(1) « Annals and Mag.Nat. Hist ». London 1856 — « Tne Malay Archipelago » 
vol. I. pag. 76, 83. London 1869. 
(2) « Evidence as to Man’s Place in Nature » p. 40. London 1863. 


150 E. H. GIGLIOLI 


sul Batang-Lupàr, egli raccoglieva quella splendida serie di 
Orang-Utan, che ora orna il Museo Civico di Genova, trovò 
che due forme ben distinte del grande Antropomorfo asiatico 
abitavano il ragiato di Sarawak: il Maias Ciapping dei Dajac- 
chi, che è il M. Pappan di alcuni scrittori precedenti, con larghe 
gote carnose (sviluppatissime nei  adulti, ma presenti anche 
nella 9 e nei giovani), ed il Maas Kassa, il M. Kassar o M. 
Kassir di altri autori, più piccolo e senza gote; secondo le 
sue ricerche, i Maas Rambei non sarebbero che varietà o più 
probabilmente individualità più pelose del secondo. Il valente 
nostro zoologo professore Trincuese, il quale ebbe l’incarico 
di studiare gli Orang-Utan riportati dal viaggio Doria-BeccAri, 
nella bellissima memoria che ho già avuto occasione di citare, 
si esprime decisamente in favore dell’esistenza di due specie _ 
nel genere Simia; soltanto egli stabilisce i caratteri differen- 
ziali tra quelle due forme di Mu74s, principalmente sulla pre- 
senza o l’assenza dell’ ultima falange e dell’ unghia nel 
pollice del piede; ed essendo il primo a descrivere un feto 
di Orang-Utan, egli potè dimostrare con tutta evidenza che 
quel carattere esiste già nel giovane non ancora nato (!); 
poi accenna alla diversa lunghezza degli arti relativamente 
alla colonna vertebrale, alla forma generale del cranio, dei 
denti, ed al colore del pelo. Alla specie che manca della fa- 
lange e dell’ unghia del dito grosso del piede, TrincHESsE con- 
serva il nome S/mia satyrus,; nell’ altra egli* riconosce la S. 
bicolor (Gror. S. HiLatre) fondata sopra un individuo suma- 
trano. Noterò che il prof. Trincnese si astiene affatto dal 
menzionare le gote, e le creste craniensi che tanto avevano 
colpito i suoi predecessori nello studio degli Orang-Utan, nè 
cita i nomi Dajacchi, indicanti certamente due razze, forse due 
specie, di quella scimmia; ma risulta ben chiaro dal suo seritto, 
che egli non ammette le distinzioni notate da Owen, Brooke, 
WacLace e Beccari; le sue due specie non corrispondono af- 
fatto al Matas Ciapping ed al Matias Kassa, anzi dice recisa- 


(1) Op. cit. pag. 13-15. 


- 
STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 151 

mente che i sette individui interi portati da Beccari appar- 
tengono tutti alla specie alla quale egli ha riserbato il nome 
di S. satyrus, ed io so in modo positivo che tra essi vi sono 
Ciapping e Kassd, e di soprappiù che la 9 dal cui ventre venne 
estratto il feto da lui così abilmente illustrato era un M. Rambes. 

Del resto non intendo di fare qui alcuna critica di quanto altri 
hanno veduto; cito fatti in appoggio alle mie idee già espresse , 
ed a questo scopo aggiungo che il prof. Trincnese trovò che anche 
a Borneo, ma più specialmente nella provincia più meridionale di 
Bangiarmassing sì trova quella specie che egli chiama S. bicolor, 
la quale potrebbe però essere più prevalente nell’isola di Su- 
matra, dalla quale isola egli. cita un solo esempio della S. 
satyrus, cul io aggiungerò l’Orang-Utan del dott. CLARK 
ABEL, ucciso sulla costa sumatrana. Il prof. TrincHESE enu- 
mera poi tre casi (uno citato da Camper e due da TemmincK) 
di Orang-Utan in cui un piede presentava i caratteri della S. 
satyrus, l’altro della S. bicolor (*), a questi aggiunge lo sche- 
letro conservato nel Museo di Fisica e Storia naturale di Fi- 
renze, che ho innanzi a me, in cui però abbiamo i ca- 
ratteri della sua S. bicolor; solamente (è un giovanissimo in- 
dividuo) la falange ungueale del piede sinistro si trova un 
poco meno ossificata, ed ecco tutto. Egli spiega questi casi anor- 
mali con molta sagacità, e seguendo i precetti Darwiniani 
esprime. |’ opinione che la S. dicolor sia lo stipite della S. sa-. 
tyrus, e forse già in via di estinzione (?), mentre i casi ora 
citati sarebbero preziosi esempii di individui passanti dall’ una 
all’ altra forma. Ma se in natura coll’ elezione naturale si ha un 
continuo progresso, io crederei che l’ ipotesi del prof. TRINcHESE 
andrebbe invertita, e se si verifica per la S. dicolor uno svi- 
luppo cerebrale più alto, allora direi che lo stipite parentale 
è la S. satyrus e che da essa va divergendo e formandosi 
una specie più antropoide di cui la S. bicolor sarebbe il primo 
gradino, la sottospecie intermedia. Difatti i caratteri del piede 
(1) Sarebbe davvero interessante il sapere sè gli arti, il cranio, i denti, ed il 


colore del pelo partecipano a cotesta dualità. 
(2) Op. cit. p. 24. 


152 E. H. GIGLIOLI 


e degli arti dati dal prof. Trincnese alla S. satyrus sono più 
pitecoidi, e portano quell’ Orang-Utan più vicino agli Hy/obates. 

In ogni modo rimane provato, ed è quanto mi importa, che 
nell’ Orang-Utan, o se vogliamo nel genere Simia, non ab- 
biamo specie, ma razze 0 sottospecie, e queste in via di mutarsi; 
e che non solo il numero di queste forme, ma i caratteri loro 
distintivi furono diversamente intesi è variamente valutati 
da diversi naturalisti. La più parte di questi ammettono però 
soltanto una specie: BrunL di Vienna (1856) riconosceva due 
forme, distinte dalla struttura del cranio; mentre ScHLEGEL, 
il quale lavorò col MuùLLER, dopo aver esaminati 80 cranii, 
28 da Borneo e 2 da Sumatra emette l’ opinione che le dif- 
ferenze notate sono dovute all’età ed al sesso; ma conosciamo 
le idee variabili dell’illustre Direttore del Museo di Leida 
sulla specie. Il dott. SaLomone MùLLER, che come Brooke, 
WacLace e Beccari studiò gli Orang-Utan nelle loro foreste 
native, ne distingueva nel 1839 tre specie; Gervais (1854) è 
incerto se le varie forme di Orang-Utan descritte da vari 
autori debbansi considerare specie diverse anzichè razze di 
una sola specie; egli ne enumera sei; infine il sig. A. Murray 
(1866) cita cinque specie di Orang-Utan, quattro delle quali egli 
nota però dubbiosamente. 

Essendo a Genova dopo di aver messo insieme queste mie 
osservazioni, volli fare uno studio comparativo della ricca se- 
rie di teschi di Orang-Utan del Museo Civico, allo scopo di 
vedere quali tratti differenziali mi fosse possibile trovare tra 
le due pretese specie di Simia, lasciando in disparte le due 
distinte dal Prof. Trincnese, e non corrispondenti al Mazas 
Ciapping ed al Maias Kassà dei Dajacchi; ecco i risultati di 
un minuto raffronto: 


A. Cranti di Orang-Utan A, tutti adulti, con dentizione 
completa, spesso logora. 
5 Cranii del cosidetto MAIAS CIAPPING: 


Diagnosi distintiva: Sinostosi quasi completa; sono i cranii 
più grandi. - Canini enormi. - Cresta sagittale e creste occipi- 


STUDIL CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 153 


tali sviluppatissime; un triangolo frontale, formato da arcate 
sopra orbitali, creste frontali e cresta sagittale. - Ossa. nasali 
piuttosto larghe. - Foro occipitale notevolmente piccolo; fosse 
post-condiloidee poco marcate. - Palatine rugose. 

Capacità eramiense : 


Massimars SAR Egeo ees OF centima cubi 
Minima Ata hel SRS SOS » » 
Media È È 5 È È 7 È è È 1450 » » 


Le seguenti misure sono quelle che fanno maggiormente 
risaltare le differenze craniensi esterne di queste due forme: 

1. Larghezza della faccia presa ove nascono le arcate zigo- 
matiche, margine superiore: 


Massimas tt. eee nera Ot amailli meri 
Minas Ar e rea Re e AeA) » 
Media SAT L045 » 


2. Larghezza della faccia ai punti di massima sporgenza 
del bordo orbitario esterno: 


Massima sel e at AOS malliametr: 
Minima z F è È ° 5 x cd 116 » 
Media n ’ 5 0 È js 5 o è 3 1 20 » 


3. Distanza dei due rami della mandibola, all'angolo  for- 
mato dalla branca ascendente: 


Massima:sta ARI RO ao emi negra 
Minima ia aa nesta iah09 » 
Media: mai Gog Rie e Soot Ge 8 » 


5 Cranii del cosidetto MAIAS KASSÀ 


Diagnosi distintiva: Suture in gran parte persistenti; sono 
cranii notevolmente più piccoli. - Canini grandi ma non enormi. 
- Cresta sagittale e creste frontali affatto mancanti, manca 
perciò il triangolo frontale; cranio liscio sul vertice; due cre- 
ste (impressioni) temporali parallele; creste occipitali poco 
sviluppate, più prominenti lungo la regione mastoidea, affatto 
mancanti nella regione mediana. - Elemento nasale stretto, in- 
significante. - Foro occipitale notevolmente grande; fosse post- 
condiloidee ben marcate. - Palatine liscie. 


154 E. H. GIGLIOLI 
Capacita craniense : 
Massima & het Bes ae 456 centim. cubi 
Minima . . 375 » » 
Media e 5 4929 » » 


Le seguenti misure sono quelle che fanno maggiormente 
risaltare le differenze craniensi esterne di queste due forme: 

1. Larghezza della faccia presa ove nascono le arcate zigo- 
matiche, margine superiore: 


Massima=: 0,008 SEIT 110 millimetri 
MENA IM » 
Media e | Bel Mo 3 ERE E 108 » 


2. Larghezza della faccia ai punti di massima sporgenza 


del bordo orbitario esterno: 


Massimario Sn Nn 06 millimaità 
Minimiay ><? elena, ee eee 94 » 
Media E Ret ike aaa È 102 » 


8. Distanza dei due rami della mandibola, all’ angolo for- 
mato dalla branca ascendente: 


Massima. ee Len. 97 smillimetri 
Mme o ha se > "86 » 
Media x A 3 Ò a5 È 5 Ò 93 » 


B. Cranii di Orang-Utan 9, tutte adulte, con dentizione 


completa, spesso logora. 


4 Cranio del cosidetto MAIAS CIAPPING 


L'animale al quale appartenne questo teschio fu ucciso da 
un Dajacco il quale assicurò Beccari che aveva le caratteri 
stiche gote. Questo cranio differisce soltanto nella forma dei 
canini (carattere sessuale), dai cranii di adulti 7 del M. Kassa. 
Il foro occipitale è grande. - La larghezza della faccia, pren- 
dendo le stesse due misure sopra indicate, sarebbe però sem- 
pre al disopra della minima dei M. Xussà o: la prima essendo 
109 millimetri, la seconda 98 millimetri. La distanza dei due 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 155 


rami mandibolari non segue questa regola, essendo minore 
73 millimetri, ma qui influisce il sesso. 
Capaciateraniense: EST. 308 (centimi cubi 


7 Cranii del cosidetto MAIAS KASSÀ 


Molto simili ai cranii del 7, ma quelli che dirò tipici sono 
un poco più piccoli, più piramidali, e più stretti in alto, con 
creste temporali un poco meno marcate; le mascelle e la 
mandibola un poco meno robuste e perciò prognatismo mi- 
nore. Gli incisivi superiori sono spesso larghissimi. - Le misure 
che ho preso sui cranii 77 sarebbero qui inutili e perciò le ho tra- 
lasciate, non sono mai al disopra delle medie nei maschi, 
anzi quasi sempre al disotto. Del resto, mancando i canini, 
sarebbe in alcuni casi quasi impossibile il determinare il sesso. 

Capacità craniense : 


Massima Re 0A centim: cub: 
Minima dot Gene clan cen OLE » » 
Media ao fee bo » » 


Veniamo ora alle conclusioni portate da questi confronti: 
Domando a qualunque zoologo, il quale prenda la pena di 
leggere il risultato del mio lavoro, se egli esiterebbe a con- 
siderare quali specie distinte il Maias Ciapping ed il Maias 
Kassà? La diagnosi distintiva nei due casi è abbastanza espli- 
cita, quantunque manchi qualche cranio di più di M. Cvap- 
ping Q, per rendere perfetto il quadro comparativo. Molti 
credo risponderebbero affermativamente alla mia domanda; 
pochi esiterebbero ad affermare la distinzione specifica delle 
due forme; io stesso, per ora al meno, sono costretto a pormi 
tra questi, e ciò a cagione di un cranio di Orang-Utan <7 
adulto, esistente nel Museo Antropologico di Firenze, compe- 
rato ad Amsterdam e di provenienza ignota. Questo cranio 
occupa un posto intermedio tra i due tipi M. Capping e 
M. Kassd: per le dimensioni dovrebbe porsi tra i primi, ma 


156 E. H. GIGLIOLI 


manca qualsiasi traccia della cresta sagittale ed il caratteri- 
stico triangolo frontale; vi sono invece due creste temporali 
convergenti ai lati del fronte, parallele sul vertice, poi diver- 
genti sino all'incontro delle creste occipitali, che sono svi- 
luppatissime e formano una protuberanza mediana; le arcate 
sopra orbitali sono ben marcate. I canini sono enormi, ma 
rotti; tutti i denti sono molto logori; la sinostosi è molto 
avanti; il foro occipitale è piuttosto grande, e le fosse post- 
condiloidee marcate. Le misure sopra applicate per la lar- 
ghezza della faccia e della mandibola danno i seguenti risultati: 
4° 123 millimetri; 2° 113 millimetri; 3* 110 millimetri; in 
queste sarebbe molto « Ciapping ». La capacità è 471 centi- 
metri cubi, molto più della massima nei M. Kassd. 

Questo cranio intermedio avrebbe precisamente i caratteri 
dati da Brooxe al suo MZ. Pappan (S. Wurmbii Owex); mentre 
possiamo ora vedere come il IM. Rambi del Ragià di Sarawak non 
corrisponderebbe (per i caratteri craniologici almeno) nè al I. 
Rambei di Beccari nè al M. Kassd, bensì al grande M. Ciapping. 
Un simile anello connettente tra le due forme di Orang-Utan 
mi ha, lo confesso, reso molto titubante; non esiste un simile 
esempio nella ricca serie di cranii di Sima nel Museo Civico di 
Genova. Ma anche i cranii riferibili ai due tipi sotto esame 
variano individualmente entro i limiti delle diagnosi che ho 
date, ed i 7 del Maias Ciapping forse più degli altri: in essi 
lo sviluppo della cresta sagittale, l’altezza e la larghezza del 
triangolo frontale, la larghezza della regione nasale, quella 
del margine orbitario esterno, il piano della faccia (in uno, 
il N. 30 Cat. Beccari, questa è straordinariamente piatta) ed il 
prognatismo, presentano notevoli differenze individuali. I cranii 
marcati come appartenenti ad individui della varietà detta 
Maias Rambei non si possono distinguere da quelli dell’ ordi- 
nario M. Xassa. Ho già notato la grande somiglianza che 
passa tra i crani di Maias Kassà £ e quelli di Q I Fassa 
ed anche M. Ciapping; alcuni trarrebbero da questo la prova 
che i M. Kassà 7 non sono che giovani i quali col tempo 
diventerebbero M. Ciapping; questo sarebbe possibile per 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 157 


la sinostosi ed anche secondo alcuni per le creste sagittale 
ed occipitale; ma nei cranii da me esaminati di M. Kassa d 
alcune suture erano già scomparse, e poi i denti in molti 
estremamente logori e sempre più piccoli di quelli dei M. 
Ciapping, complicano il caso rendendo quasi inapplicabile quel- 
l'ipotesi e facendoci ricadere nelle incertezze. Un carattere che 
ho trovato sicurissimo negli Orang-Utan adulti per la deter- 
minazione del sesso stà nella forma dei canini, sempre più 
corti ed ottusi nella 9. 

Concluderò queste osservazioni dicendo due parole intorno 
a due teste di Orang-Utan conservate nell’ alcool. nel Museo 
Civico di Genova e riportate dal mio carissimo amico: Dott. 
O. Beccari da Marop (Borneo occidentale); invece di aiutare 
la soluzione del problema intorno alla pluralità delle specie nel 
genere Simia, esse lo complicano in modo singolarissimo: sono 
entrambe di animali adulti, e parrebbero. pure entrambe di. 9 ; 
per una, la più piccola, non vi può essere dubbio intorno al 
sesso: 1 canini mostrano la caratteristica forma femminile; que- 
sta sarebbe un M. Kassd. Ma la più grande, doppia almeno 
nelle. dimensioni, rende perplesso chiunque la vede: ha denti 
canini enormi, 1 quali hanno però punta. ottusa; il Dajacco 
che la portò a Beccari la disse di 9! ma possiamo esserne 
certi? D'altronde quella testa è affatto diversa da quella del gi- 
gantesco M. Ciapping 7 adulto montato, che è il pezzo più 
prezioso e più rimarchevole del Museo genovese, e la cui 
faccia stranissima, buffamente allargata dalle gote 0 ciapping 
che caratterizzano quella forma, venne dal Beccari stesso mo- 
dellata in gesso da misure e disegni presi da lui sul cadavere di 
quel notevole Antropomorfo; quelle gote mancano nella testa 
enorme conservata nell’alcool e le mancano pure i lunghi peli 
diversi in colore e sembra anche in qualità, da quelli delle 
altre parti del corpo, che cuoprono la parte superiore della 
testa del grande I. Ciapping montato, e contribuiscono ad antro- 
pomorfizzare, per dir così, la sua strana fisionomia, essendo para- 
gonabilissimi ai capelli umani. Dunque quella testa non sa- 
rebbe di JZ. Ciapping, ma non sarebbe neppure di M. Kassa; 


158 E. H. GIGLIOLI 


pensai che forse potesse essere il M. Pappan di Brooke, 
giacchè attraverso la pelle non sì sente alcuna cresta sa- 
gittale; questa, coperta dagli integumenti, potrebbe però 
anco esistere, ma mancano poi le gote! Infine da quanto 
ho potuto vedere, una sola cosa rimane chiara ed innegabile: 
ed è che gli Orang-Utan anche del medesimo sesso, della 
medesima età e della medesima località, (tutti i cranii raccolti 
durante il viaggio Doria-BeccarI vengono dal territorio di 
Sarawak) variano considerevolmente, anche i giovani nel 1° 
e nel 2° periodo dentare; e questo conferma quanto ho cer- 
cato e cercherò di dimostrare per gli altri Antropomorfi, e 
mostra una grande tendenza negli Orang-Utan a formare 
razze distinte le quali divergendo sempre più, possono poi 
dividere il genere Sinia in varie specie ben diverse. 
Ritorniamo ora al genere Troglodytes, nel quale sappiamo 
già che vi sarebbero due forme estreme: la 7. Gorilla e la 
T. niger; queste sono senza dubbio buone specie nel senso 
che ho dato alla parola. La prima è ancora imperfettamente 
conosciuta; ma chi ha potuto osservare, come io ebbi l’ agio 
di fare, nei grandi musei d’ Europa e d’ Australia una buona 
serie di cranii, avrà trovato che a condizioni pari variano; 
posso citare come esempio gli ultimi veduti, 1 due di g 
adulto esistenti a Genova: in entrambi vi è sinostosi completa, 
eppure uno è più piccolo dell’ altro, ha creste diversamente 
sviluppate ed arcate sopra orbitali meno prominenti, foro 
lacrimale meno esposto ed altre particolarità che non ho bi- 
sogno di citare. E poi, non abbiamo un caso estremo nel 
cranio descritto da Owen ('), e proveniente non dal Gabun, 
ma dal fiume Danger sulla medesima costa? nel quale non 
solo i caratteri di secondaria importanza, come quelli de- 
rivanti dall'impianto di muscoli, variavano, ma il palato 
e le ossa dell’asse basicraniale presentavano marcate diver- 
genze dal tipo comune; qualche caso consimile diede senza dub- 
bio origine alla Gorilla gina. Is. Geor. S. HiLAamrE, che sembra 


(1) « Trans. Zool.Soc. London » vol. IV. part. III. p. 75 (1851). 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 159 


essere stata creduta per qualche tempo diversa dal Gorilla di 
Savage, Owen e Wymay. Il Du Cuariu distingueva pure una va- 
rietà del Engi-na, « The red rumped Gorilla». E non abbiamo 
il Troglodytes Tschego descritto da Duveryoy (4), e creduto da 
Isipore Georrroy S. HiLarre una specie del suo genere Gorilla? 
Questa forma avrebbe il colore, ed in parte le fattezze 
del suo gigantesco parente, ed oltre minori particolarità, 
creste craniensi più sviluppate, prognatismo maggiore, ed 
orecchie più piccole del comune Cimpanzé. Is. Grorrroy S'. Hr- 
LAIRE (2) ha pure cercato di stabilire i tratti caratteristici del 
T. Tschego controntandolo col 7. niger a faccia bianca e grandi 
orecchie; ma egli poi contribuisce a distruggere la prima 
specie facendoci conoscere il Cimpanzé di Bovet del Rio Nunez, 
con faccia nera come il 7. 7schego e grandi orecchie come 
il 7. niger. Dautpom, (3) Biscnorr (*), e molti altri natu- 
ralisti, tra 1 quali Owen, non solo non vollero separare il 
T. Tschego dal genere Troglodytes, ma non videro in esso che 
una varietà del 7. niger; certo è che ho trovato il solco della 
superficie esterna dei canini superiori, uno dei caratteri di- 
stintivi dati dal Duvernoy per la sua specie, sul cranio del 
Cimpanzé 7 adulto appartenente al Museo Civico di Genova 
e riferito al 7. Aubryi; del resto Owen dà questo solco come 
carattere normale dei canini permanenti del Cimpanzé adulto, 
forse è però esclusivo al 9 (5). 

Veniamo ora ai Cimpanzé nel senso ristretto, ecco, oltre il 
citato 7. Z'schego, le specie state descritte da diversi autori che 
sì raggruppano intorno al 7. niger tipico, dal quale quelle 
segnate con asterisco non sembrano assolutamente differire : 


(1) « Compt. Rendus. Acad. Sc. » vol.XXXVI. p. 925. Paris 1853. — Archiv. Mus. 
d’ Hist. Nat. VIII. p. 4. 

(2) « Archives du Muséum » vol. X. p. 99. tav. VIII. 

(3) « Zdologiska Studier ». Forsta Bandet. Andra Haftet. Pag. 57, Lund 1857. 

(4) « Sitzungsberichte der konigl. baier. Akad. der Wissenschaften zu Miin- 
chen », 1867, p. 283-293. 

(5) « Odontography » p. 445. 


160 E. H. GIGLIOLI 
*Troglodytes leucoprymnus, Lesson (!); * 7. vellerosus, J. E. Gray (3); 
*T.calvus, Du Cnaruuu (3); 7. Aooloo Kamba, Du Cnaruuu (*); 
T. Aubryi GramoLeT. Dei primi due non intendo neppure di 
far parola; il terzo ed il quarto sono il Nschiego-M’ bouve e 
il Avoloo-Kamba, del famoso Du Cuamuu, frutti del suo primo 
viaggio; dal secondo egli riportò una forma di Cimpanzé 
che egli chiama Nkengo- Nschiego (°), che sì distinguerebbe 
per avere la pelle della faccia gialla (!); ad essa non im 
pose ancora un nome scientifico. 

Ho conosciuto il. signor Du CHrailu a Londra prima che 
egli partisse pel suo secondo viaggio, e siccome vi sono state 
acerbe e prolungate discussioni intorno alla sua veracità, 
dubitata da molti e sostenuta non meno energicamente da 
altri, dirò che molto di quanto egli disse era già stato detto, 
e molte delle sue notizie nuove furono poi trovate vere. da 
ulteriori esploratori; del resto quel viaggiatore era com- 
pletamente sprovveduto di nozioni zoologiche, e molto scrisse 
a memoria; gli dobbiamo dunque gratitudine da un lato, 
mentre dall’ altro dobbiamo accettare con tutta cautela le 
sue asserzioni zoologiche. Ora egli distingue dal 7. niger 
due Cimpanzé (non parlo del terzo ancora anonimo) e dà per 
essi caratteri distintivi presi non soltanto dai costumi e dal- 
l'aspetto esterno, ma anche dalla forma del cranio. Gli esem- 
plari tipici di Aoo/00-Kamba e del Nschiego-M bowve riportati dal 
Du Cuamtu si trovavano al Museo Britannico quando io vi 
facevo per l'appunto studi di osteologia comparata. Ne 
confrontai 1 cranii con quelli di Cimpanzé che portavano il 
nome di 7. niger, e dovetti convincermi che mentre nel 
cranio del Kooloo-Kamba si vedevano tratti caratteristici abba- 
stanza marcati, se vengono confermati in altri individui, da 


(1) « Illustr. de Zool. pl. XXXII, Paris 1831. 

(?) « List of Mammatlia from the Camaroon Mountains », Proc. Zoo. Soc. Lon- 
don 1862 p. IS. 

(3) Boston Journ. Nat. Hist. 1860 p. 296. — Explor.and Advent, Equatorial Africa 
p. 230-423 (tav. varie), London 1861. 

(4) Id. Ibid. p. 358. — Id. Ibid. p. 270-360 (tav. varie). 

(5) « L’ Afrique Sauvage. p. 49. Paris 1868. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 161 


costituire quella forma in varietà divergente dal tipico 7. niger, 
in quello invece di Nschiego M'bouve non s’ incontravano ca- 
ratteri differenziali; e ritengo essere quel Cimpanzé identico 
coll’ ordimario 7. niger, almeno sin dove mi porta il raffronto 
dei cranii; inoltre la calvizia che dovrebbe essere particolare 
a quella forma può essere individuale e non venne più con- 
fermata; il nido è fabbricato dai Cimpanzé in genere, e sembra 
anco dal nostro Manzé-giaruma (Hevatin); sappiamo che lo è 
pure dagli Orang-Utan. Del resto il dott. J. È Gray strenuo 
oppositore del Du Cuaitiu, scrisse una memoria allo scopo 
speciale di distruggere le specie nominate da quel viaggia- 
tore ('), dimenticando forse che su dati assai più incerti e 
con materiali più scarsi egli aveva fondato non poche ma centi- 
naia di specie! Se avesse letto con maggior attenzione la rela- 
zione di Du CnaiLu intorno al suo primo viaggio avrebbe tro- 
vato che più di una volta quel viaggiatore chiama mere varietà 
del T. niger le sue due nuove specie di Cimpanzé (Op. cit. 
p. 352-375), ricordando pure a chi legge la grande variabilità 
dei Gorilla. Le figure di cranii date dal sopracitato viaggia- 
tore nella sua opera sono troppo male eseguite per essere 
di qualche utilità, farò pure notare che due volte (Op. cit. 
p. 232. 359) egli riproduce la figura del giovane 7. niger, 
data dal Gervais (2), per rappresentare il giovane Nschiego 
M bowve. 

Vidi ultimamente che il Gray si è di nuovo contradetto: nel 
suo catalogo delle scimmie del Museo Britannico egli inclina ad 
ammettere le due specie del Du Chaillu come veramente di- 
stinte, ma dice che l’unico individuo del Nschiego M’ bouve esi- 
stente in quel Museo é troppo in cattivo stato per servire ad 
affermare la cosa; in quanto al A90/00-Kamba lo ammette, ma 
dichiara che il cranio dato come tale al Museo di Londra non 
appartiene a quella specie. Il Gray dà il 7. niger sotto il 


(1) « Observations on M.r Du Chaillu’s papers on « The New species of Mam- 
mals » discovered by him in Equatorial Africa » (Proc. Zool. Soc. London 1861 
p. 273. 

(2) « Hist. Nat. des Mammiferes », vol. I. p. 21. pl. Paris 1854. 


14 


162 E. H. GIGLIOLI 


nome di Mimetes troglodytes Leach, ci presenta ancora come 
buona specie il suo 7. vellerosus, già citato, e nega la distin. 
zione dei 7. Zschego e 7. Aubryi considerandoli entrambi veri 
T. niger (1). 

Il Prof. IsseL nel confrontare il Cimpanzé che egli descri- 
veva con specie aflini, avrebbe trovato qualche somiglianza 
tra esso ed il Kooloo-Kamba; io non ne trovo davvero. 

Il dott. Franquet, medico di marina, che fu al Gabun e 
rivolse la sua attenzione alle scimmie antropomorfe di quella 
regione, ammetteva tre forme o specie di Cimpanzé; ed HuxLEy 
nel 1863 (Op. cit., pag. 46), non crede improbabile che varie 
specie di 7roglodytes sieno ancora da scoprirsi. 

Ci rimane il 7. Aubryi di GratioLet ed ALix, forma. che 
secondo i suoi descrittori potrebbe essere identica al Kooloo- 
Kamba ora menzionato; ma credo erronea tale opinione per- 
ché ho veduto l’unico individuo riportato dal Du Cuatuu, 
e ne è diverso. Il 7. Aubryi venne fondato sopra un solo 
esemplare 9 conservato nell’ alcool, e del quale il com- 
pianto GratioLeT aiutato da Auix ci ha dato una com- 
pleta descrizione anatomica; opera che se non stabilisce 
in modo molto soddisfacente quali sieno i tratti distintivi 
della creduta nuova specie di Troglodytes, e quali quelli pei 
quali differisce dalle altre forme del medesimo genere, ci dà 
minutamente ed abilmente tracciata, |’ anatomia di un Cim- 
panzé. Basta leggere la nota del sig. ALix sullo scheletro di 
un Troglodite 7 adulto riferito al 7. Aubryi (?) ed ora nel 
Museo Civico di Genova, per vedere come sono vaghi i carat- 
teri su cui si fonda questa specie e quanto sono variabili questi 
benedetti Antropomorfi. Dopo aver dichiarato che quello sche- 
letro appartenne probabilmente ad un individuo della specie 
descritta e nominata da lui e da GramoLeT, il Sig. Aix trova che 
esistono non pochi punti di divergenza, e si vede costretto a di- 
stinguere (momentanément) lo scheletro maschile col nome di 
(3) J. E. GRAY. « Cat. of. Monkeys Lemurs and Fruit-eating Bats in the Bri- 


tish Museum » p. 6,7 e Appendix p. 127. London, 1870. 
(*) « Soc, Philomat. Paris » juillet 1866. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 163 


Chimpanzé de Girard, nome del Commissario di marina che 
lo aveva inviato, il quale aveva pure dalla medesima localita 
sul fiume Gabun procurato la spoglia del 7. Aubryi 9. Si 
tratta, niente meno, tralasciando differenze minori, che il 9 
avrebbe 13 costole, 13 vertebre dorsali e 4 vertebre lombari, 
mentre la 9 avrebbe 14 costole, 14 vertebre dorsali e 3 ver- 
tebre lombari; non ci sarebbe male per |’ estensione del circolo 
di variazioni individuali nella medesima specie in animali 
così alto locati! 

Il valente anatomico RuemmeyER critica il lavoro di GRATIOLET 
ed Aix, dicendo che essi non fecero un confronto abbastanza 
profondo tra il loro Z. Aubryi ed il 7. niger, paragonandolo 
piuttosto coll’Uomo, onde molti dei caratteri creduti specificé 
dai due naturalisti francesi sono invece generici; e conclude 
che stante le grandi variazioni individuali presentati da quegli 
Antropomorfi egli crede mal fondata la specie dedicata al 
Signor Ausry, la quale al suo dire, non sarebbe per ora se- 
parabile dal Z. niger (1). 

In conclusione mi sembra provato che anche nei Trogloditi 
le varietà predominano, oscillanti tra le due forme estreme 
il Cimpanzé ed il Gorilla, giungendo talvolta a costituire vere 
razze o sottospecie più stabili e più permanenti, che possono 
star in mezzo alle specie già formate, oppure divergere per 
formarne poi altre col concorso di circostanze favorevoli. Non 
credo che alcuna delle forme sin qui segnalate intorno al 
Gorilla ed intorno al Cimpanzè, sieno abbastanza diverse] dal 
capo stipite per essere considerate anche sottospecie; per me 
non sono che varietà, che oscillano dentro e fuori ma sempre 
vicino ai due centri specifici; solo il Troglodytes Schwemfurthi 
avrebbe al mio avviso i requisiti per essere considerato una 
sottospecie 0 razza, la quale diverge dal tipo primitivo verso 
una forma specifica diversa, probabilmente in via di evoluzione, 
ed apparentemente più alta nell'ordine gerarchico della psico- 


(1) RUETIMEYER, « Archiv. fiir Anthropologie » vol. II. p. 358. Braunschweig 
1867. — Vedo che il Dott. R. HARTMANN (Op. cit. Loc. cit. p. 122) condivide 1’ o- 
pinione di RUETIMEYER. 


164 E. H. GIGLIOLI 


logia animale; naturalmente ommetto quelle forme che credo 
non distinguibili da uno o dall’ altro dei due capo stipite. Con 
questo, lo stato attuale del genere 7rog/odytes, dai dati an- 
cora incompleti che abbiamo, può essere espresso col quadro 
seguente, in cui le specie van distinte con numero romano, le 
sottospecie con numero arabico, le varietà con lettere minuscole: 
a' Gorilla dal fiume Danger 
I. TroLopyrrs GORILLA 
a Gorilla del groppone rosso? 
o 
b. T. Tschego 
a T. Aubryi 
II. TRoGLODYTES NIGER 
a’ T. Kooloo-Kamba? ? 
2. Troglodytes Schweinfur thi. 

Era gia da molti giorni nelle mani dello stampatore il Ms. 
di questo mio lavoro, la cui pubblicazione è stata ritardata 
da inattese circostanze, quando mercé la gentilezza dell’ illustre 
mio amico e collega prof. Maurizio Scurr ebbi in comunica- 
zione i due primi numeri pel corrente anno dell’ « Archiv 
Sir Anatomie Physiologie und wissenschaftliche Medicin » di Ber- 
lino, pubblicato dai Prof." C. B. Rercnert ed E. Du Bors Rey- 
mond che contengono le due prime porzioni del lavoro esteso 
del Prof. R. Hartmann, intitolato: « Beitrage zur zoologischen 
und zootomischen Kenntniss der sogenannten anthropomorphen 
Affen » ; ho già tratto da esso alcune citazioni poste come note 
nelle pagine precedenti e credo ora mio dovere il dare un sunto di 
quanto dice l’anatomico berlinese intorno al Cimpanzé dell’Africa 
centrale, col quale incomincia le sue ricerche sugli Antropo- 
morfi. La prima porzione del suo lavoro venne pubblicata nel 
luglio, la seconda alla fine di settembre. Hartmann incomincia il 
suo articolo (Loc. cit. Z/eft. 1 p. 607). con una specie di profes- 
sione di fede nelle seguenti parole: « Sez einigen Jahren haben 
cine Anzahl unberufener, mit mangelhaften Kenntnissen und mit 
schlechtene Materiale bedachter Vagesschrifisteller und Dilettanten 
sich der « anthropomorphen Affen » bemiichtigt, haben iiber 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 165 


die Geschichte, die Morphologie dieser Thiere, uber ihren « An- 
tropomorphismus » uber die Descendenz des Menschen-geschlechts , 
cine Anzahl von sein sollenden, schlecht oder gar nicht begriin- 
deten Lehrsatzen in die Welt hinausgeschickt, welche nur Ver- 
wirrung in den Kopfen unserer schon durch so viele Halbwisseret 
beemtrachtigten Zeitgenossen anzurichten gecignet erschienen » [!1] 
Si occupa quindi del materiale osteologico appartenente ai 
cosidetti Antropomorfi, nel Museo Anatomico di Berlino, che 
risulta molto vistoso; tesse, la storia degli Antropomorfi 
africani e particolarmente dei Cimpanzé, e viene infine ad 
occuparsi di quello che abita l'Africa centrale che egli 
preferisce chiamare « Bam-Cimpanzè ». Durante il viaggio 
di ApALBerT von Barnm nell’ alta regione niliaca, |’ atten- 
zione di Harrmann, il quale gli era compagno, fu portata sul- 
l’esistenza di una scimmia antropomorfa in quei paesi, pei 
racconti del filibustiere (sic) ALpnonse DE Mauzac, del cac- 
ciatore Troporo EvangELISTI e di cacciatori indigeni: essi pre- 
tendevano che quella scimmia abitasse il paese boschivo dei 
Djur, dei Beri e dei Niam-niam, ed asserivano aver avuto 
nelle mani pezzi di pelle di quella scimmia, e turcassi co- 
perti con essa, la quale veniva cacciata dai Negri isolandola 
col fuoco su grandi alberi, ed uccisa a frecciate; anche ferita 
essa si difendeva accanitamente. 

A Fazoglo Hartmann udi molti strani racconti intorno ai co- 
sidetti « Sendjeren » scimmiformi. Nel suo secondo viaggio, 
il dott. ScuwEINFURTH (come già sappiamo), si diede molta pena 
per raccogliere notizie e materiali per illustrare la storia così 
imperfetta dell’ Antropomorfo dell’ Africa centrale. Io ho già dato 
intorno a questo, lunghi brani di una lettera dello ScaweIx- 
FURTH stesso; è dunque inutile fare qui una ripetizione di 
quanto mi scrisse il dotto viaggiatore. Risulta ora che oltre 
il nome Manze-giaruma tante volte da me adoperato, quella 
scimmia è conosciuta nel paese dei Niam-niam cogli appel- 
lativi « Mangarima » e « Réna ». In un villaggio Sandé sul 
Diamvonu, affluente del Mbrùole, lo ScHwEINFURTA trovò, come 
ho già detto, un bel numero (15) di cranii del Cimpanzè ci- 


166 E. H. GIGLIONI 


tato; essi stavano infissi sopra un palo votivo ornato di altri 
trofei di guerra e di caccia, con teschi umani e cranii di Cer- 
copiteci, e di altri animali. Il nostro viaggiatore comprò dagli 
indigeni tutta quella raccolta craniologica ed ebbe pure altri 
cranii da villaggi vicini, pagando ogni pezzo con un anello 
di rame del valore di 8 sédbergroschen (circa 1 L. ital.); ne 
avrebbe avuti di più se avesse potuto fermarsi oltre in quel 
paese. Risulta dunque chiaramente che lo ScuweinrurTH non 
vide mai alcuna .di quelle scimmie in vita, né potò assistere 
alla loro caccia, fatta dai Niam-niam nel modo singolare che 
sul principio ho raccontato; quei Negri gli dissero che, cacciati 
nelle reti, i Manzé-giaruma sì difendono, strappano la lancia dalle 
mani del cacciatore e cercano di morderlo e di sgrafiiarlo; 
sono perciò molto temuti. La notizia data da Heuglin che 
quegli Antropomorfi si fabbricano dei nidi, venne confermata 
dallo Scawerrurtn, il quale però non ne vide. Il paese dei 
Niam-niam è coperto di folta foresta, il Rina sembra esservi 
abbastanza comune, menando come 1 Mazas di Borneo una 
vita esclusivamente arborea; infatti nel paese dei Monbuttu 
ove vi sono larghi tratti diboscati e coltivati, quella scimmia 
sembra essere assai più rara. I Niam-niam accusano il Rina 
di rapir donne. 

Oltre i cranii mandati dallo ScawernrurtH, HARTMANN ha po- 
tuto studiare una pelle ben conservata con entro il cranio e 
le ossa delle estremità, che furono poi estratte e ripulite, 
mandata dal fratello del segretario consolare a Khartoum, 
Cuauit Scuami, al Prof. J. Duemicnen di Berlino, e donata da 
questi al Museo anatomico di quella città di cul HARTMANN è 
vice-direttore. 

L’anatomico berlinese dà nella seconda parte del suo la- 
voro, una descrizione del “ Bam” confrontandolo con altre pre- 
tese specie di Zroglodytes, e darò i tratti più notevoli di quel 
confronto basato principalmente sull’esemplare ricevuto da 
CnaLiL Scnam, che sembra essere quasi adulto (uguale circa 
in età al mio 7. niger segnato £); secondo Hartmann avrebbe 
circa 7 anni di età, è una 9. 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 167 


Aspetto esterno: L’individuo ricevuto dal Prof. Durmicuen ha 
forme robuste, il suo corpo è rivestito di folti peli diritti, 
lunghi da 70 a 90 millimetri, con spessore di (== 
piuttosto increspati sul collo, sulla nuca e sul petto; (l’autore 
dà qui una serie di misure dei peli sulle diverse parti del 
corpo che credo inutile citare). La faccia e le orecchie sono 
quasi glabre, essendovi pochi peli corti e neri; così pure sul 
fronte e sulle sporgenti arcate sopra orbitali, ove si osservano 
spazi nudi; sulle labbra vi sono peli radi e bianchi. Sul braccio 
i peli lunghi diritti e folti sono volti in giù, mentre quelli 
dell’avambraccio pure lunghi folti e diritti voltati in su, 
incontrano i primi al gomito. Sugli arti inferiori i peli 
sono tutti diretti in giù; sul dorso della mano e del piede 
si notano peli lunghi e scarsi. Il colore dei peli è general- 
mente nero con riflessi bruni e rossicci. Intorno all’ ano ed 
agli organi genitali vi sono peli bianchicci. La pelle della 
faccia è nerastra, le orecchie sono di un bruno cuoio (Hart- 
MANN opina che la pelle delle parti nude, biancastra nei Tro- 
gloditi giovani, diventi nera coll’ eta). 

Il fronte è sfuggente, la faccia molto prognata; il naso in- 
cavato nel mezzo; ma con punta prominente; l’autore osserva 
che anche nella pelle secca il naso è più « @ volta» che nei 
Cimpanzè ordinari vivi. Il mento è sfuggente, le labbra non 
presentano nulla di notevole; (HartwANN descrive qui minuta- 
mente le rughe e grinze della faccia, alle quali, trattandosi di una 
pelle diseccata, mi sembra dare soverchia importanza); queste 
rughe si trovano sul naso e sulle gote. Le ciglie sono nere e corte. 
Le orecchie sono piccole (relativamente); |’ elice o padiglione ha 


) M.; sono 


il bordo superiore soltanto ripiegato in alto, la fossa scafoidea è 
piccola, il trago pure, la conca è profonda; mancano assolutamente 
l’anti-trago ed il lobulo (Zippeher); sappiamo che tanto l’ uno 
come l’altro esistono, piccoli ma ben marcati nell’ orecchio 
del 7. niyer; [io li ho trovati nell’individuo conservato nel- 
l’alcool a Firenze e su quello che viveva qualche mese fa 
nel serraglio Faimali, e Hartmann li trovò sopra una giovane 9 
per nome « Molly » che morì ultimamente nell’ Acquario di 


168 E. H. GIGLIOLI 


Berlino]; in quella specie, oltre all’ essere piu grandi, le orecchie 
si distinguono pure per avere tutto il bordo superiore dell’ elice 
ripiegato. Nel Cimpanzé di Duemicuen le mani ed i piedi sono 
ilesi (4). 

Hartmann dà quindi una serie di misure prese sopra quel- 
l’ interessante individuo, confrontandole con quelle prese da 
IsseL sull’individuo di Genova, da ALix e GratioLET sul loro 
T. Aubryi e da lui medesimo sopra due giovani 7. niger, la già 
citata « Molly » ed un giovanissimo  morto ad Amburgo 
nell’ aprile scorso. Io non riprodurrò che quelle che mi sem- 
brano più importanti prese sul Manzé-giaruma di Cnauil 
SCHAMI : 

Dal vertice alla pianta dei piedi (gambe tese ) 1090 millim. 
Lunghezza della faccia, dal mento alla linea 

dispelu stl frome.) te. Le Me aaa 

Collo. sta te sina tint: Yolen el to A a 
BEACCIOl ie be BR Avice es ies” eR ee 
Avambraccion(eianano?)i) Aen ite. ts a LOR 
Cossa palato en ca el ZIO see 
Gamba: e eo ae 200 
Distanza degli angoli interni degli occhi . . 30° » 
Eunghezza dell'orecchio. 40. 2) ct. 5 nada 
Larghezza dell'orecchio (davanti) .. . . 43 » 

Il lavoro del Prof. Hartmann, intrapreso con grande minuzia 

e sopra un'abbondante materiale, è ancora ben lontano dalla 


(1) HARTMANN ha dato altrove (« Zeitschrift fiir Ethnologie » vol. IV Heft JII 
Berlino 1872 tav. VI pag. 198.) due figure della testa del Mba’am Cimpanzè ® 
dell’ Africa centrale veduta di faccia e di profilo, figure che sono basate in 
gran parte sull’ individuo del DUEMICHEN, e sui disegni presi dall’ HARTMANN 
stesso sull’individuo di Genova quando era a Parigi ; nel primo le parti molli 
furono previamente immerse in una soluzione alcalina onde riprendessero 
per quanto era possibile, la loro forma primitiva. Quelle figure sono davvero 
preziose, dandoci press’ a poco la vera fisionomia del Manze-giaruma % quasi 
adulta, assai diversa da quella della 7. niger 9 « Molly» figurata da fotografie 
(Ibid. tav. V). Una vivace descrizione della povera « Molly » e del suo carattere 
ed intelligenza è dato nel seguente Heft IV del medesimo giornale (p. 201), dal 
Dott. CARLO NISsLE, come parte prima di una serie di contribuzioni che portano 
il medesimo titolo del lavoro di HARTMANN, cioè; « Beitrige zur Kenntniss der 
sogenannten anthropomorphen Affen », 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 169 


sua fine; mi rincresce il non poter dare ancora le sue con- 
clusioni intorno al Cimpanzè del Sande, egli non rispose alle 
domande che io gli aveva indirizzato in proposito; anzi da 
quanto mi risulta egli non avrebbe ancora definitivamente 
formulato un giudizio; nella seconda parte del suo scritto ( p. 132) 
dice soltanto che se avesse avuto nelle mani 15 anni fa il mate- 
riale di cui ora dispone, non avrebbe esitato a considerare 
il “Bam” specie nuova e distinta; « in quel tempo », egli pro- 
segue, « fioriva ancora la fabbrica di specie (Artmacherei); ma 
oggi in verità si va più cauti in questo riguardo, » ed egli si 
dichiara uno di coloro i quali hanno assunto l’arduo compito 
di ripulire il sistema zoologico dalle specie cattive e mal 
fondate. 

Tre tavole accompagnano le due parti pubblicate della me- 
moria di Hartmann (Hejt 1 tav. II e IV, Heft II tav. V); esse 
rappresentano cranii di Trogloditi mirabilmente eseguiti in 
litografia da disegni presi applicando carta translucida sul vetro 
posteriore di una camera fotografica, ed autografati quindi sulla 
pietra. Intorno ai cranii così figurati debbo fare alcune impor- 
tanti osservazioni; essi sono rappresentati, come quelli da me 
figurati, in quattro posizioni diverse: veduti cioè di faccia, di 
profilo, da sopra e da sotto; nella tav. V, è rappresentato il 
cranio del “ Bam” dato dal Prof. DuemicneN, confrontato con uno 
di quelli portati dallo Scuwsivrurtu; il primo, del quale ho 
già dato l'età approssimativa, appartenne ad una 9. Quello 
che colpisce subito chiunque guarda quella tavola è il grande 
antropomorfismo che presenta quel teschio, ed i molti tratti 
differenziali che lo distinguono dal cranio vicino che proviene 
dallo stesso paese; mi venne subito in mente quanto mi scrisse 
da Riga lo ScawersrurtE intorno alla probabile esistenza di due 
forme ben diverse di Cimpanzé nel paese dei Niam-niam, cosa 
d’altronde che era pur stata dichiarata dal Praggia; non vorrei 
invadere il campo del Prof. HartmANN, ma non posso trat- 
tenermi dal dire che dopo di aver veduto le sue tavole 
mi sento decisamente inclinato verso la credenza che tale 
sia effettivamente il caso, e che coi due nomi dna, e 


170 E. H. GIGLIOLI 


Manzé-giaruma 0 Mangaruma (evidentemente lo stesso), i Niam- 
niam intendano due forme di Cimpanzé che sembrano dav- 
vero essere ben distinte. Chi confronta le figure che ho 
dato dei due cranii della forma da me distinta col nome di 
T. Schwemfurthi con quelle del cranio del Troglodite del Pro- 
fessor Duemicnen, non può che rimanere persuaso che sono 
teschi appartenenti allo stesso animale in età diverse: tro- 
viamo le medesime forme arrotondate, la stessa ampiezza, 
che a giudicarne dall'esterno, promette anche pel cranio re- 
galato dal Duemicurn una grande capacità, la regione fron- 
tale è sempre più convessa, e molto meno depressa dietro 
le meno prominenti arcate sopraorbitali; la ‘superficie del 
cranio in ultimo citato è perfettamente liscia. Un dettaglio 
rimarchevole di somiglianza tra 1 due cranii che ho illustrato 
e quello figurato da Hartwanx sta nella larghezza e nella 
forma delle ossa nasali (si confronti specialmente il mio cranio B 
tav. VII, con quello del Duewicnen); ho fatto pure un minuto 
confronto tra le figure di quest’ ultimo e quelle del Z niger E, 
da me figurato, suo coetaneo e forse del medesimo sesso, 
confermando molti dei tratti distintivi del teschio del mio 
TP. Schweinfur thii. 

Gh altri cranu di “ Bam” figurati da Hartmann, alcuni di quelli 
portati dallo Scuweinrurtu (Vedi Op.e Loc. cit. tav. III fig. 2, 
22 e 2; tav. IV (tot.); e tav. V fig. 2-7.), sono estremamente 
rimarchevoli: hanno un’apparenza ben più bestiale, scatola 
cerebrale più piccola nel profilo, fronte depressa; branca ascen- 
dente della mandibola rimarchevolmente larga (Cfr. fig. 2.* 
tav. II); ma quello che più mi ha colpito è la forma del 
cranio veduto da sopra: in un caso (tav. III. fig. 2° ) si può 
dire prettamente triangolare, ma varia nei tre individui figurati, 
essendo però sempre notevolissima la larghezza posteriore; i tre 
mostrano ben marcate impressioni temporali, ed in due vi è 
una leggiera cresta sagittale. Il cranio nei tre casi si direbbe 
depresso, ed a giudicarne dal vederlo di sopra dovrebbe avere. 
una capacità assai notevole; ho già detto come uno di quei 
cranii rammentava notevolmente quello di grande capacità da 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 171 


me esaminato a Genova e riferito dubbiosamente al Gorilla, dirò 
ora che i tre cranii riportati dallo ScawEINFURTH mi rammentano 
pure quello del 7. Kooloo Kambu figurato da Du CnaiLLu (Advent. 
and Explor. p. 373 tav. II fig. 10); è vero che in due casi 
il prognatismo sarebbe assai maggiore e davvero rimarchevole 
nel secondo cranio di Scaweinrurtu figurato da Hartmann (tay. 
IV figura 3° ) che sembra quasi munito di un rostro; ed è pure 
notevole nel terzo cranio (tavola IV fig. 4° ), singolare poi per 
l'eccessiva brachicefalia, il suo massimo diametro antero-po- 
steriore essendo uguale alla sua massima larghezza. I tre 
crani di ScawEINFURTH sono pure notevoli per avere, meno nel 
primo caso, archi zigomatici molto convessi; veduti da’ sotto 
(tav. V fig. 2-4) ne è notevole la larghezza; il foro occipitale è 
grande; nessuno ha i canini, ma si direbbero 7; in due casi 
la sinostosi è molto avanzata. 

I denti (tav. V fig. 1° e 15, 2 e 2° ) mostrano pure tratti 
differenziali: quelli del cranio Duemicnen sono di dimen- 
sioni diverse, il primo premolare nelle due mascelle es- 
sendo il più piccolo; i successivi crescono gradatamente, ed i 
secondi molari (i terzi non sono ancora comparsi) sono i più 
grossi. Nei cranii di ScuweineurtH, almeno in quello di cui le 
due mascelle sono figurate, i denti sono invece molto più uni- 
formi nelle loro dimensioni specialmente ‘nella mascella su- 
periore. | 

Vengo ora con poche parole all’ ultima considerazione sug- 
geritami da queste ricerche. 

Ho già fatto cenno di un popolo di Negri nani abbrutiti 
scoperto dal Du CnÒaiuLu nell’Africa occidentale e ritrovato 
dallo Scuweinrurtu nell’Africa centrale, abitante dunque per 
l’appunto le medesime provincie della grande regione Etiopica 
che danno ricetto alle scimmie antropomorfe. Questo fatto non 
può che interessare vivamente il zoologo, come l’antropologo ; 
e se risulta, come vorrebbe una logica induzione, che quel 
popolo nano fosse di tipo fisico e psicologico inferiore anche 
alle razze umane più basse sin qui conosciute, si avrebbe nel- 
l'Africa e precisamente nell’ Africa centrale, giacchè il Manzé- 


172 E. H. GIGLIOLI 
giaruma è il più antropoide degli antropomorfi, |’ avvicina- 
mento maggiore tra l’ Uomo e la scimmia; fatto la cui im- 
portanza è ovvia nella ricerca delle origini umane. 

HickeL (') e Darwiy (è) hanno mostrato che I’ origine del- 
l'Uomo deve ricercarsi tra le scimmie .catarhine; io direi 
tra gli antenati dei Catarhini, dunque sul vecchio conti- 
nente, e nè in America nè in Australia; Darwin crede che, 
molto probabilmente, nell’ Africa il ramo antropino sì stac- 
casse, divergendo dal ramo parentale catarhino, sveltosi 
da poco dal tronco platirhino. Credo che la scoperta del 
T. Schweinfurthii e di una razza di uomini che sembrano 
essere assai al disotto dei Negri che abitano quelle contrade, 
renda più probabile V ipotesi di Darwin, diminuendo la di- 
stanza che separava sin quì l’ Uomo ed i Trogloditi. Ma I’ a- 
nello connettente della catena manca ancora, non conosciamo 
l’animale o gli animali da porre nell’ intervallo, non abbiamo 
alcuna idea dell’ essere , il quale non essendo più scimmia può 
appena ancora dirsi Uomo; credo però che questo essere od i 
suoi resti, giacchè è più probabilmente estinto, devono ricer- 
carsi nell’ Africa centrale. 

Intanto dobbiamo raccogliere quanti materiali possiamo per 
conoscere a fondo le due estremità più vicine della catena; 
abbiamo già fatto in parte la conoscenza del Manzé-giaruma ; 
peccato che non possiamo per ora fare altrettanto pel popolo 
negroide di cui feci cenno! Ma dirò intanto’ brevemente quel 
poco che sappiamo sul suo conto: 

Nella primavera del 1865 in un viaggio verso il paese di 
Ashango (3) il Du Cnaiuu vide presso il villaggio apono di 
Yengue (Lat. 2° 0° S. Long. 11° 7’ E. Gr.) alcune piccolissime 
capanne di forma ovoide, fabbricate con rami ficcati in terra 
e foglie rozzamente messe insieme, che gli dissero essere gli 
abituri di -una tribù di nani; non fu però che più tardi, il 


(1) « Ueber die Entstehung des Menschengeschlechts (Virchow’s Samml. gemein 
Wissen. Vortrage I868, p. 61.) — \atvrliche Schdpfungsgeschichte » 1868. 

(2) « The Descent of Man » London 1871 vol. I. p. 198. 

(*) « L’ Afrique Sauvage » p. 223-260, 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 173 
1.° luglio, che il nostro viaggiatore potè soddisfare il desi- 
derio che aveva di vedere alcuni di quei strani e diminutivi 
rappresentanti dell’ umanità: e questo fu a circa 25 miglia 
inglesi più all’Est, presso il villaggio aschango di Niembonai; 
in quelle vicinanze trovò due villaggi di Obongo, così si chia- 
mano quei nani, e potè vedere a più riprese alcune donne 
ed un giovane. Quegli uomini diminutivi erano del resto 
timidissimi e correvano a nascondersi nella foresta malgrado 
le offerte di doni fatte dal Du CnaiLu e dalle sue guide 
Ashango. Du Cuamtu misurò 6 donne ed un uomo Obongo- 
la media dell’ altezza totale di quelle donne sarebbe 1, m. 420, 
la minima 41. m. 320, la massima 41. m. 525; l’unico maschio 
misurato, adulto, ma giovane, era alto 1, m. 370. 

Du CnaruLu non ci dà molti ragguagli intorno al loro aspetto 
fisico; dice che sono di colore giallo sudicio, che la loro fisio- 
nomia è selvaggia ed irrequieta, che hanno la fronte stretta 
e bassissima, gli zigomi sporgenti, le gambe corte relativa- 
mente al tronco; i loro capelli crescono in glomeruli crespi, 
isolati; gli uomini sono quasi coperti di peli similmente di- 
sposti sul corpo e sugli arti. Sono nomadi, vivono di caccia 
e di quello che fornisce loro la foresta, e le popolazioni negre 
tra cul vagano, negano di avere qualsiasi parentela con loro, 
considerandoli siccome selvaggi abbrutiti poco meglio delle 
scimmie antropomorfe che abitano la stessa regione; li trat- 
tano però in generale bene; essi sono detti Abongo dagli 
Apono e Ashunga dagli Apingi. Da questo quadro parrebbe 
riconoscere una razza simile, ma inferiore, a quella dei 
cosidetti Bushmen dell’ Africa australe, certamente la razza 
africana più bassa sin qui conosciuta. ScuweinrurTH come ho 
detto confermò l’ esistenza di questa razza di Negri nani, che 
egli trovò nell’ Africa centrale (il Du CuaiLu ebbe notizia 
che si estendevano molto all’Est); spero avere da lui qualche 
nuovoragguaglio, ma nella sua prima lettera, già citata, non mi 
dice altro che d’ aver avuto secolui un individuo , il quale nel 
viaggio di ritorno morì di dissenteria a Berber (Nubia); ag- 
giunge che non ebbe alcun cranio di quella gente ma pre- 


174 E. H. GIGLIOLI 
sentandosi l’ occasione si potrà riavere lo scheletro di quello 
che gli morì, e che fu sotterrato al piede di un determinato 
palo del telegrafo (4). È un vero peccato che egli non lo abbia 
recato in Europa, giacchè quello scheletro e specialmente il 
cranio avrebbero fornito dati che noi ancora non abbiamo su 
quel popolo strano, forse ripeto, assai più basso di tutti gli altri 
sin qui conosciuti ; ma lo ScuweinrurTH potrà aggiungere molto 
a quanto ci ha detto il Du ChaiLLu, e con impazienza si aspetta 
la pubblicazione delle sue osservazioni etnologiche. 

Avevo già scritto quanto sopra quando ricevetti da Riga la 
seconda lettera direttami dal Dott. ScuwEINFURTA e con essa il 
dotto viaggiatore mi mandava un suo Ms., intitolato. « Rezse 
in’s Centrum von Africa». È una lunga ed interessantissima 
relazione del suo viaggio, che egli, amante dell’Italia, volle 
scrivere appositamente onde fosse pubblicata nel Bollettino 
della nostra. Società Geografica, già onorata da alcune sue 
contribuzioni. Quel Ms. era scritto in lingua tedesca e dovetti 
valermi dell'aiuto di un amico per la traduzione che ora è 
compiuta, e che spero fra non molto vedere stampata. In- 
tanto estraggo da esso ulteriori notizie intorno al popolo 
nano del quale ho ora fatto parola: 

« Fin dal principio del mio viaggio ero stato colpito dai 
racconti dei Nubiani intorno ad un popolo di nani, abitante 
al Sud del paese dei Niam-niam; essi davano loro il nome 
collettivo di Sciebberdighintu, che sarebbe di origine darfu- 
riana, derivando da « Sciebber » [palmo] e dign [barba], 
cioè « barba d’un palmo ». Per la grande esagerazione e con- 
fusione che rendono poco veritieri i racconti dei Nubiani, feci 
allora poca attenzione a quanto mi dicevano; era già stata 
sparsa nello stesso modo la tavola della coda dei Niam-niam , 
e quella più antica degli uomini con grandi orecchie, i quali 
dormivano su una e si ricoprivano con l’altra. Quando fui 


(1) Ecco le sue parole in proposito: « Von den Zwergvòlrern habe ich keine 
Schidel mitgebracht, und das einzige lebende Exemplar ging mir auf der 
Riichreise in Berber (Nubien) an der Dyssenterie zu Grunde. Vielleicht wird 
noch gelegentlich sein Skelett geholt, das an einem bestimnten) Pfahle des 
Telegraphen begraben liegt. » 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 5 


però nelle sertbe ed udii parlar di quei nani da testimoni 
oculari credetti, ma supponevo si trattasse di casì patologici 
come ve ne sono in tutti i paesi, e che i capi Niam-niam li 
tenessero con loro, come faceva il re Kamrasi del famoso nano 
descritto da Spexe. [1] Non fu che nel capoluogo di Munsa 
[re dei Monbuttu, popolo cannibale il quale sembra superiore in 
coltura ed intelligenza a tutti quelli che abitano intorno |, 
che dovetti persuadermi colla vista dell’esistenza nell’ Africa 
centrale di una schiatta di uomini la cui statura è molto al 
disotto di quella media dei popoli circonvicini. Seppi infatti 
che abita estesi territori al 8. del paese dei Monbuttu, tra il 
1° e il 2° di Lat. N. [circa], un popolo di nani detto Akka, 
[dai Niam-niam Tkk-Tikki |>. 

«Parte degli Akka sone sudditi del re Munsa, il quale amando di 
accrescere lo splendore della sua corte raccogliendovi le meravi- 
glie della natura, tra le quali si annoverano i buoi, gli asini ed i 
cani portatigli dal trafficante Abu Ssamat, ha anche fissato nella 
sua vicinanza alcune famiglie del popolo nano; furono i primi 
da me veduti. Nel seguito vidi un numero maggiore di Akka 
presso Mùmeri fratello di Munsa, allorquando ritornando vit- 
.torioso dal Sud, venne a portare al suo sovrano il dovuto 
tributo. Da Munsa stesso ebbi in dono un giovane Akka che 
poteva avere dai 15 ai 16 anni di età; volevo portarlo meco 
in Europa come prova vivente dell’esistenza di un popolo di 
pigmei nel centro dell’Africa; egli mi sì era stranamente af- 
fezionato, mi seguiva fedelmente nelle mie gite da un anno 
e mezzo, e si era perfettamente sviluppato, quando nel viaggio 
di ritorno, malgrado tutte le cure prodigategli, dovette soc- 
combere alla dissenteria nel Berber. Misurava 1 m. 25, e negli 
ultimi dodici mesi non era cresciuto. Gli Akka da me misurati 
non oltrepassavano m. 1,5; quelli più alti erano tutti me- 
ticci coi Monbuttu. Disgraziatamente tutte le misure da me 


(1) SPEKE. « Journal of the discovery of the Nile » p. 550-551 London 1864, — 
anch’ io non sono di opinione che Kimenya il nano del re Kamrasi di Unyoro, 
appartenesse alla razza nana; egli era nato a Chopi ed è descritto da SPEKE 
come alto un braccio (yard) e molto deforme, non poteva essere che un caso 
di estremo rachitismo. 


176 E. H. GIGLIOLI 
prese sugli Akka e su altri indigeni furono preda delle fiamme 
che distrussero più tardi una parte delle mie collezioni. Ciò 
che mi colpi di più nel corpo degli adulti era la prominenza 
e pendenza del ventre; gli arti che erano sproporzionati e straor- 
dinariamente esili, le articolazioni piccolissime, e le mani ed i 
piedi rimarchevolmente stretti e piccoli, cose che non si vedono 
certamente nei vicini popoli Negri; il tronco negli Akka 
mostra notevoli divergenze dalla struttura normale: le spalle 
sono strette, ed il torace molto aperto in basso sembra stra- 
namente piatto e compresso; la schiena era profondamente 
solcata e curva, a questa curva per equilibrare l’ enorme ventre 
corrispondeva I’ inarcamento delle gambe; le tibie erano un poco 
piegate in dentro. La forma del cranio era assai singolare, e 
nonostante un prognatismo spinto al più alto grado, esso era 
quasi perfettamente sferico; ciò si rileva dai tre disegni che 
ho potuto sottrarre al fuoco. Le labbra erano molto allungate, 
e sembravano ancora più prominenti per la posizione molto sfug- 
gente del mento. Il bordo esterno delle labbra aveva una forma 
singolarissima , si presentava diritto e tagliente, carattere sinora 
speciale alle scimmie antropomorfe [specialmente ai Cimpanzè ]. 
li naso era piuttosto lungo, un poco arcuato, ma non pro- 
minente. Il colore della pelle era uguale al rame non levi- 
gato; 1 capelli erano corti, molto cresputi, avevano colore 
uguale a quello della pelle, ed un’apparenza paragonabile 
soltanto a quella della stoppa incatramata (Werg). La barba 
negli individui da me veduti non era notevolmente abbondante 
però mi fu detto da molti che usano averla più lunga, ag- 
glutinandone i peli con una resina e formando così un pizzo 
lungo spesso diversi palmi; e questa era la particolarità che 
aveva maggiormente colpito i Nubiani che erano stati alle 
corti del Kifa e del Kunna, ove videro alcuni di quei pigmei. 
Gli Akka malgrado il loro grosso ventre e la cortezza delle 
loro gambe sono di una agilità prodigiosa nei movimenti e spe- 
cialmente nel saltare; e debbo confessare che mai in vita mia 
mi'sono abbandonato all’ ilarità come quando quei nani con- 
dotti innanzi a me, diedero una rappresentazione dei loro balli 


STUDII CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE Fey 


guerreschi e del loro metodo di cacciare. Le loro armi sono 
la lancia, l'arco e le freccie, tutte di tale piccolezza che sem- 
brano giuocattoli per bambini; però la destrezza colla quale 
se ne servono destò l'ammirazione di tutti gli spettatori, e 
fu specialmente rimarcato che gli Akka non temevano di cac- 
ciare il Buffalo e l’ Elefante. Alla mia domanda come fosse 
possibili che tali pigmei potessero combattere con tali giganti, 
i Niam-niam che mi servivano da interpreti risposero: « Gli 
Akka saltano nell’erba come grilli, gli Elefanti ci vedono 
poco e gli Akka sono svelti, essi tirano le loro freccie nei 
loro occhi e cacciano le loro lancie nei loro ventre ». 

Lo ScuwerinrurTH rimase presso il re Munsa sino all’ 11 aprile 
1870, quindi riprese la via del nord non avendo potuto otte- 
nere di proseguire al sud. (*) Dalla già citata carta, rilevo 
che il paese degli Akka sarebbe verso le sorgenti del Nomayo, 
un’ affluente del Babura. La interessantissima descrizione dataci 
dall’ esploratore tedesco non completa certamente il ritratto 
etnologico degli Akka, ma basta a confermare pienamente le 
mie supposizioni sul grado notevole di pitecomorfismo pre- 
sentato da quella gente; infatti nella descrizione data dallo 
Scuweineurta ho voluto sottolineare i tratti pitecoidi notati 
dall’ egregio viaggiatore; ne trovo dodici e sono: 

1.° La forma prominente e pendente del ventre. 

2.9 La sproporzione e l’esilità degli arti [carattere special- 
mente notato da IsseL e HartwanN nel Manzé-giaruma). 

3.° La piccolezza delle articolazioni. 

4.9 La piccolezza e la strettezza delle mani e dei piedi. 

5.° Il torace molto aperto in basso e compresso. 

6.0 L’inarcamento e la cortezza delle gambe. 

7.0 Le tibie curve in dentro. 

8.0 L’alto grado di prognatismo. 


(4) Mentre sto licenziando le ultime bozze leggo in un giornale di New-York, 
che sembra essere ben informato, che il Dott. G. SCHWEINFURTH sta per fare il 
suo terzo viaggio nell'Africa centrale, sotto gli auspici di un suo fratello sta- 
bilito a Riga. Se questo è vero, avremo tra non molto, importanti aggiunte 
da fare alla storia del Manzé-giaruma ed a quella degli Akka. Di gran cuore 
auguro all’illustre viaggiatore salute ed ogni prosperità e successo. 


178 E. H. GIGLIOLI 


9.° L’allungamento delle labbra. 

10.° Il mento sfuggente. 

11.° Il bordo esterno delle labbra diritto e tagliente. 

12.° La prodigiosa agilità specialmente nel saltare. 

Otto e forse nove di questi tratti pitecoidi non si rinvengono 
a mio sapere in nessun’ altra razza umana; ad essi dobbiamo 
aggiungere quello notato dal Du Cuaiuu della fronte stretta 
e bassissima, . giacchè anche Sciwerrurti non dubita della 
identità degli Akka cogli Obongo; le ailinità di questi nani coi 
Bushmen dell’ Africa australe rimangono a provarsi (!); è certo 
notevolissima l’esistenza nella zona equatoriale dell’Africa 
e dell'Asia di una schiatta di negroidi, tutti piccoli di statura, 
tutti [da quanto risulta] con cranio brachicefalo , i quali sem- 
brano rappresentare l’ ultimo gradino esistente «dell'umanità 
verso la frontiera scimmiesca; giacchè tali sarebbero oltre i 
due popoli citati dell’ Africa, i Mincopai delle isole Andaman 
e Nicobare, i Samang di Malacca gli Anita delle Filippine; e 
forse alcune tribù poco note dell’ interno dell’ Indostan, ed 
altre sparse nelle isole dell’ arcipelago di Timur, in alcune 
delle Molucche, e sembra nell’ interno della Nuova Guinea e 
di alcune isole più a levante. Tra tutti i più bassi e perciò 
1 più pitecoidi sarebbero però gli Akka od Obongo; spero di 
mettere insieme un giorno la storia di quei « primi uomini. » 

E qui conchiudo il mio lavoro, lavoro arduamente incomin- 
ciato coll’analisi, e forse troppo arditamente terminato in una 
sintesi; sarò pago se in esso e con esso avrò potuto recare 
una pietra all’ edificio di verita che noi tutti ansiosamente 
cerchiamo d’ innalzare. 


(4) Nella struttura dei capelli, in alcune particolarità del corpo e nella sta- 
tura, ì cosidetti Bushmen sarebbero molto affini agli Akka; l'altezza media 
data da Barrow, risultante dalle misure prese sopra 150 individui dei due 
sessi, sarebbe: met. 1,370 per gli uomint; m. 1,220 per le donne (V. ‘ Histoire 
générale des voyages” AFRIQUE par Walcknaer, t. XVII, p. 308). 


del Museo Civico -Vol. I. 1872. 


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Annali del Museo Civico - Vol.I1.1872 Tax VIII 


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STUDI CRANIOLOGICI SUI CIMPANZE 179 


Spiegazione delle Tavole 


I quattro cranii figurati furono prima fotografati, ridotti a 
circa un terzo del naturale, e dalle fotografie i contorni ven- 
nero autografati sulla pietra; per i dettagli il disegnatore 
ebbe poi sempre innanzi a lui i cranii stessi, il lavoro ese- 
guito con rara esattezza fu sempre sorvegliato da me, onde 
posso essere garante della precisione colla quale i tratti ca- 
ratteristici del cranio dei due 7roglodytes vennero tradotti sulla 
pietra. Ho già detto come il cranio A, uguale in età e sesso 
al B, non mi giunse a tempo per essere figurato. 


Tavola VII. 


B: Il cranio del 7. Schweinfurthii Q giovane nel Museo 
Civico di Genova, faccia e profilo. 

C: Il cranio di un 7. niger 7? giovane nel Museo Civico 
di Genova, faccia e profilo. | 

D: Il cranio del 7. Schweinfurthii 7? giovane nel Museo 
Antropologico di Firenze, faccia e profilo. 

E: Il cranio di un 7. niger 9? più adulta, nel Museo An- 
tropologico di Firenze. 


Favola VEEE. 


B: Cranio del 7. Schweinfurthii (Genova) veduto di sopra e 
di sotto (‘). l 

C: Cranio del T. niger 7? (Genova) veduto di sopra e 
disotto.) 
— D: Cranio del 7. Schweinfurthi 7? (Firenze) veduto di 
sopra e di sotto. | 

E: Cranio del 7. niger Q quasi adulta (Firenze) veduto di 
sopra e di sotto. 


(1) Le figure dei cranii B, C e D vedute di sotto, vennero riprodotte più in 
piccolo delle altre dal fotografo. 


VOYAGE 
DE 
Mrs ANTINORI, BECCARI ser ISSEL 


DANS LA MER ROUGE ET LE PAYS DES BOGOS 


MOLLUSQUES. 
III. | 


NOTICE SUR LES COQUILLES TERRESTRES 
ET D'EAU DOUCE 


recueillies sur les Cétes de lAbyssinie, 


PAR Me ARTHUR MoRELET 


En l’année 1870, la société de géographie, de concert avec 
le gouvernement, résolut d’envoyer deux de ses membres au 
pays des Bogos, dans le nord de l’Abyssinie, pour visiter la 
petite colonie italienne fondée dans ce parage, constater sa 
situation et ses besoins, et pour étudier en méme temps le 
pays au double point de vue de ses ressources économiques 
et de son histoire naturelle. Cette mission fat confiée au 
M.** Orazio Antinori et au D." Opoarpo Beccari, avec l’adjone- 
tion de M." Artuur IsseL qui avait déja rapporté, d'un précé- 
dent voyage, des documents d’un haut intérét sur la faune 
malacologique de la Mer Rouge. 

Les résultats les plus considérables de cette exploration 
qui fat extrèmement fructueuse, grace au zéle et a la per- 
sévérance des trois naturalistes, sont déja connus du public; 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 181 


l’étude des productions de la Mer Rouge reprise avec une nou- 
velle ardeur par M." IsseL qui, dans un travail antérieur, 
avait tiré d’ importantes déductions de la comparaison de cette 
faune avec celle des mers voisines, a confirmé les premiéres 
appréciations de l’auteur. On peut donc admettre avec lui, 
autant qu'il est permis de fonder un jugement sur des pré- 
somptions rationnelles, que la faune méditerranéenne, a la 
fin de l’époque tertiaire, était en connexion étroite avec celle 
du Golfe Arabique, et qu’elle devint, dans la période géolo- 
gique suivante, tributaire de l’Océan Atlantique (4). Voila ce 
qui explique l’apparente confusion qui semble exister entre 
les productions malacologiques des deux mers où des formes, 
semblables dans le principe, ont fini par s’écarter plus ou 
moins sensiblement les unes des autres sous Vinfluence des 
conditions nouvelles de leur milieu. 

La malacologie terrestre et fluviatile n’est représentée, mal- 
heureusement, dans les matériaux rapportés par l’expédition, 
que par un petit nombre de sujets, la plupart en assez mau- 
vais état; leur intérét est néanmoins considérable parcequ ils 
fournissent de nouvelles lumiéres sur une faune peu connue 
dont l’origine est entourée d’un certain mystére, 

Lorsqu’on lit, dans la relation de M." IsseL (?), ouvrage 
infiniment agréable, ou la science ne se montre que pour 
donner plus de précision et de caractére au récit, la description 
des lieux visités par l’expédition, on ne s’étonne plus de la 
pauvreté de leur faune. Le Samhar, d’abord, cette bande du 
littoral conquise sur la Mer Rouge par les oscillations du 
sol, développe son aridité désolante et sa monotonie sur une 
largeur de quatre a cing heues, depuis la Nubie jusqu’au 
détroit de Bab el Mandeb. Sur cette lande ingrate, ou les 
sables alternent avec des amas de scories et de laves frag- 
mentaires, végétent, de loin en loin, des bouquets d’acacias 
et de mimosas, aa tronc tordu et rachitique, et quelques pal- 


(1) Malacologia del Mar Rosso, Pisa, 1869, p. 45. 
(2) Viaggio nel Mar Rosso e tra i Bogos, Milano, 1872. 


182 A. MORELET 


miers dowm qui bravent l’éternelle sécheresse ; un convolvulus, 
une coloquinte, un asclèpias rampent sur le sol brùlant ou 
croissent encore une salicorne, une statice et de rares gra- 
minées. Si la vie végétale ne se soutient qu’avec effort sous 
le poids d'une température qui, dés le mois d’ayril, d’aprés 
les observations de l’auteur, atteignait déja quarante degrés 
a l’ombre, l’épreuve est encore plus redoutable pour les fonc- 
tions de la vie animale, surtout avec une organisation déli- 
licate comme celle des mollusques. 

En partant de Massàouah et marchant directement a l’ouest 
on rencontre, à quatre lieues du littoral, les premiers contre- 
forts des grandes chaines qui limitent le Samhar, et la phy- 
sionomie du pays commence à se modifier peu à peu. Les 
acacias deviennent plus vigoureux, on voit apparaitre le sy- 
comore avec quelques autres essences, puis, sur les points 
élevés, l’adansonia et l’euphorbe arborescente, plante caracté- 
ristique de l’Abyssinie; en méme temps les collines se revè- 
tent de plantes herbacées et la température s’abaisse: d’une 
maniére sensible. Maldi est un bassin alpestre, entouré de 
montagnes granitiques qui se prolongent jusqu’a Keren, siége 
principal de la tribu des Bogos. Ces lieux, situés à 60 milles de 
Massàouah, élevés de 4000 à 4500 pieds au dessus du niveau 
de la mer, ont fourni 4 l’expédition la majeure partie des 
mollusques qui sont l’objet de ce mémoire. La contrée, néan- 
moins, ne parait pas très riche, soit è cause de sa constitu- 
tion minéralogique, soit parcequ’elle est sujette, comme le 
reste de l’Abyssinie, 4 de longues périodes de sécheresse. 

L’archipel de Dahalac a fourni également quelques maté- 
riaux qui ne sont pas dépourvus d’interét. Les iles qui consti- 
tuent ce groupe, dépendance des terres abyssiniennes, s'élè- 
vent d’une quarantaine de métres au dessus du niveau des 
eaux; formées d’un calcaire coquillier dont l’ origine parait 
récente, elles offrent un aspect uniforme; le sol, pierreux 
et aride, est revétu d’une maigre végétation herbacée, en- 
tretenue par l’humidité saline, et parsemé de quelques bou- 
quets d’acacias ou de mimosas; c’est une station très favo- 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 183 


rable a la récolte des productions marines, mais tout 4 fait 
ingrate pour celle des mollusques terrestres. 

Cette description sommaire, dont jai puisé les éléments 
dans le livre si instructif de M." IsseL, m’a paru nécessaire 
avant d’entrer dans l’examen des matériaux qui ont été re- 
cueillis dans un pays si peu connu. 

Le seul travail d’ensemble que nous possédions sur cette 
matière est celui du D." Von Marrens qui, mettant à profit 
tous les documents antérieurs, a publié, dans les Malak. Blatter, 
a partir de 1865, une série d’articles fort interessants sur la 
faune malacologique de la région du Nil. L’ auteur trace 
d’abord, dans un exposé rapide, histoire des découvertes qui 
ont été effectuées successivement dans ces parages; il n’ou- 
ble pas l'écossais Bruce qui mérite, en effet, une mention, 
bien que la science n’ ait rien gagné à son voyage; mais qui- 
conque en a lu le récit se rappellera son étonnement naif 
lorsqu’il vit, en plein continent, dans le pays de Ras el Fil, 
les buissons couverts d’un coquillage qu'il prit pour une 
espéce marine. La théorie par laquelle il explique cette sin- 
gularité n'est pas moins amusante que la découverte. Je ne 
crois pas, comme M." V. Martens, que Bruce ait observé les 
coquilles du genre Etheria, ou, du moins, qu'il en ait fait 
mention dans son ouyrage; il eùt été frappé de leur ressem- 
blance avec les huitres et se fut servi d’un autre terme pour 
les désigner. Ce qui tranche, d’ailleurs, la question, c’est la 
description qu'il donne, dans son Appendice, du Mussel, co- 
quille verte en dehors et d’une nuance rose sous 1’ épiderme. 
Ce caractére ne peut convenir qu’a une espéce du genre 
Spatha; on peut douter que ce soit la rubens, car il ajoute 
que la nacre est d’un blanc terne et bleuàtre, avec une légére 
teinte rougeatre; mais en voila assez sur ce sujet. 

Après avoir passé en revue les mollusques terrestres et 
d'eau douce de la région du Nil, depuis l’embouchure de ce 
fleuve jusqu’à ses sources présumées, le DV. Martens re- 
connait parmi eux deux ¢léments distincts, lun méditerra- 
néen, l’autre tropical, et il leur assigne pour limite sépara- 


184 A. MORELET 


tive la jonction des deux Nil, vers le 14° degré, c’est a dire 
les sables de la Nubie. De la deux faunes trés différentes, 
celle du Nord et celle du Midi. Il convient d’ajouter, pour 
donner plus de portée a l’observation du conchyliologiste al- 
lemand, que cette répartition n’est pas uniquement propre au 
bassin du Nil, le désert s’étendant sur toute la largeur de 
l'Afrique et présentant d’un bout a l’autre le méme obstacle. 
Une autre cause, bien plus obscure, contribue sans doute a 
maintenir ce mode de distribution, car, malgré les lacunes 
que la barriére du Sahara laisse subsister sur divers points, 
on n’a pas observé que les mollusques terrestres appartenant 
à la faune du Sud en profitassent pour sortir de leurs li- 
mites et quils s'avancassent au dela du 16° ou du 17° degre. 
Il en est de méme des espéces aquatiques dont un grand 
nombre résiste & l’entrainement des eaux qui tendraient a 
les propager dans la region inférieure; il n'y a point ici, ce- 
pendant, d’obstacle a leur expansion, et il ne semble pas que 
le déplacement dùt introduire de modifica:ions sensibles dans 
les conditions de leur existence. Ces espéces, dans leur fixité, 
obéissent done à une loi qui nous échappe. A cette loi se rat- 
tache un phénoméne complémentaire encore plus singulier, 
dont je parlerai tout 4 l’heure, celui de la disjonction des 
espòces, c'est à dire de leur existence simultanée sur des 
points éloignés, s¢parés par de grands obstacles. 

Si on retranche du continent africain la grande zòne sep- 
tentrionale limitée par le Sahara et la petite province du 
Cap, on verra le reste de la masse, soumis & une tempéra- 
ture et 4 des conditions physiques analogues, présenter un 
caractére remarquable d’uniformité. De là la propagation d’es- 
peces qui n’ont point rencontré de difticultés sérieuses à sur- 
monter dans leur expansion; de là la formation de races qui, 
sous de nouvelles influences, bien que secondaires, se sont 
écartées légérement de leur type. Mi V. Marteys remarque 
avec étonnement que la plupart des Limicolaria de l’ ouest 
ont un équivalent dans l’est de l’Afrique; il met en regard 
les Lim. Kordofana et Adansoni, Sennaariensis et flammea , 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 185 


Caillaudi et aurora, turris et Africana, Nilotica, enfin, et 
aedilis. Assurément on aurait lieu d’étre surpris d’une cons 
cordance aussi parfaitement symétrique si l’on pouvait y 
voir autre chose qu’une série d’espèces originairement iden- 
tiques qui se sont modifiées en changeant de patrie et qui 
ont fini par constituer des races, à la suite d’un certain nombre 
de générations. 

Ce qui confirme cette appréciation, c'est que les mollusques 
d’eau douce, soumis 4 un genre d’existence moins varié que 
les terrestres et habitant un milieu plus uniforme, ont main- 
tenu partout l’intégrité de leurs formes et n’ont point con- 
stitué de races nouvelles; l’Ampullaria ovata, la Paludina 
unicolor, la Melania tuberculata, les Unio Niloticus et Agyp- 
tiacus, la Spatha rubens etc. sont exactement semblables dans 
le bassin du Nil aux individus de méme espèce du Sénégal 
et du Niger. 

En résumé, l’uniformité me paraît étre le caractère saillant 
de la zoologie de l’Afrique et de la malacologie de cette 
partie du monde en particulier. Favorisées par les conditions 
du sol et par celles du climat, les espéces ont pu se pro- 
pager à de grandes distances, et quelques unes, a la suite 
des temps, ont éprouvé des modifications d’un ordre secon- 
daire qui, devenues héréditaires, ont constitué des races. 
Il est permis de supposer que ces modifications ont atteint 
surtout les moins imparfaits de ces animaux, c’est-à-dire 
ceux qui doués d’une plus grande somme d’activité étaient 
moins dépendants du milieu où ils ont vécu. Ce sont ces races 
qui présentent aujourdhui sur le continent africain des formes 
paralléles, ou mieux encore ¢quivalentes, selon la qualifica- 
tion appliquée par’M." IsseL aux espéces analogues de la Mé- 
diterrannée et de la Mer Rouge (‘). 

L’Abyssinie, pays montagneux et abrupt, entouré de soli- 
tudes brùlantes, présente, dans la composition de sa faune 
malacologique, des singularités bien plus inexplicables. Les 


(1) Malac. del Mar Rosso, Pp. 38. 


186 A. MORELET 
formes qui y prédominent (autant, du moins, qu'il nous est 
permis d’en juger), sont empruntées a des pays divers, pour 
la plupart fort éloignés. La céte occidentale de l’Afrique, 
celle du Natal presque aussi reculée, le continent asiatique, 
l'Europe méme ont contribué a cette association hétérogène. 
On peut expliquer par un transport accidentel la disjonction 
de certaines espéces que l’on retrouve dans l’Inde; d’autres 
ont pu se propager, a la longue, des extrémités de l’Afrique 
jusques dans ces montagnes qui, cependant, à en juger par 
la composition du sol et par la sécheresse du climat, parais- 
sent peu propres à exercer une influence attractive sur les 
mollusques et à constituer pour eux un site d’élection favo- 
rable. Mais ce que l’on comprend moins c'est l’existence, au 
milieu de cette faune, de mollusques propres 4 l'Europe, tels 
que les Succinea Pfeiferi, Helix ciliata, Pupa umbilicata et 
Ancylus fluviatilis. Je me borne 4 constater le fait sans cher- 
cher une explication qui serait fort insuftisante. 

Une particularité accessoire qu'il n'est pas inutile de noter, 
c'est la tendance que manifeste cette faune a se rapprocher, 
dans les éléments qui lui sont propres, des formes qu'elle a 
recues du dehors: je citerai les Helix Darnaudi et Isseli mo- 
delées sur 1°/. cotyledonis du Cap; la Physopsis Abyssinica si 
voisine de l’A/ricana; V Helix cryophila quirappelle notre pygmea, 
et le Pupa Abyssinica qu'on a pu confondre avec l’edentula. 

La liste des coquilles terrestres recueillies jusqu’’ ce jour 
en Abyssinie se borne 4 47 espéces dont 21, c’est a dire trois 
septiémes, se retrouvent ailleurs. On doit donc des éloges aux 
naturalistes courageux qui n'ont point néghgé, au milieu de 
tant de préoccupations, cette branche moins cultivée de nos 
connaissances; la collection qu’ils ont rapportée, quoique peu 
nombreuse, peut ¢tre considérée comme un document du 
plus haut intérét pour la malacologie de l'Afrique. 

Le tableau suivant complétera ce qui précéde en montrant 
les cas de disjonction que présente la faune abyssinienne. 

Vitrina Abyssinica. 

— Caillaudi. 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 187 


Vitrina hians. 
—  Isseli. 
—  mamillata. 
— Riippelliana. 
Helicarion lymphaseus. 
—_ pallens. 
Succinea badia (Mart.) . 
—  debilis (Blanf.). 
—  limicola.’ 
—  Pfeifferi (Pfeiff.) 
—  putris (Blanf.) . 
Cru colossi 
— striata (Mart.) . 
Helix ciliata (Morlt.) . 
— cryophila. 
—  Darnaudi. 
— Isseli. 
— Mozambicensis (Mart.) . 
— oleosa (Mart.) . 
— pilifera. 

— rivularis (Mart.) 
Bulimus Abyssinicus (Blanf.) . 
—  eminulus (Morlt.). 

— gracilis (Blanf.) 
= QMHarrisi: i 
— . insularis (Blanf.) 
— Olivieri. 
Limicolaria Beccarii. 
— Heuglini. 
— Riippelliana (Morlt.) . 
Achatina Antinorii. 
— cyanostoma. 
— montana. 
Pupa Abyssinica. 
— ccenopicta (Blanf.) 
— fontana (Mart., Blanf.) . 
— umbilicata (Mart., Blanf.) . 
Ennea denticulata. 
Clausilia Sennaariensis. 
Melampus Ehrenbergianus. 
— Erythraeus. 
_ fasciatus (Morlt.) 


Angola. 
Algérie. 


Europe. 
Europe. 


Natal. 
Europe. 


Mozambique. 
Sénégambie. 
Natal. 

Inde centrale. 
Guinée. 


Inde; Arabie. 


Inde centrale. 


Sénégal. 


Afghanistan; Inde; Sénégambie. 
Cap. 
Europe. 


Océanie; iles Mascareignes. 


188 A. MORELET 


Melampus granum. 


Cassidula avris-felis (Morit.) . . . Australie; 1.8 de la mer des Indes. 
Plecotrema mordax (Morlt.) . . . Océanie; 1.8 Mascareignes. 
VITRINA. 


1. V. Isseli, t. 1X, f. A. 

T. depressa, tenuis, pellucida, nitida, irregulariter striolata, cor- 
neo-virens; spira breviter prominula; sutura anguste marginata; 
anfr. 3 ’/, convexiusculi, rapide crescentes, ultimus amplus, de- 
presse rotundatus, basi convexiusculus; apertura perobliqua, lata, 
ovato-lunaris; peristoma simplex, margine supero antrorsum vix 
dilatato, columellari valde arcuato, fere membranaceo. 

Diam. maj. 15; min. 11; altit. 8 millim. 


Il existe une certaine ressemblance entre cette vitrine et 
la Rippelliana; cependant on ne peut pas les confondre. La 
première, dont j’ai vu dix a douze exemplaires, est genérale- 
ment déprimée, quoique susceptible d’acquérir une certaine 
convexité; en outre elle est plus petite, plus brillante, et 
elle compte un demi tour de plus; enfin elle est bordée a 
la suture d’ une marge étroite, un peu blanchàtre, qui régne 
presque jusqu’au sommet; celuici est atténué, conique et lé- 
gerement proéminent. 

Je ne pense pas que cette espéce soit identique a la V. 
mamillata de Martens, coquille dont le sommet est blanc, la 
marge suturale brunàtre, et dont la spire, après le premier 
tour, se déroule sur un méme plan. Ici, méme chez les sujets 
les plus déprimés, les tours de spire sont tous convexes et 
graduellement ¢tagés. 

L’ouverture, longue de 8 millimétres et large de 6, est 
arrondie réguliérement a la base et légérement sinueuse 
vers l’insertion du bord droit; le bord opposé, fortement 
arqué, est dune contexture membraneuse à sa limite. 

L’espéce. a été recueillie par M.' IsseL, dans le pays des 
Mensas, entre Maldi et Gaba. 

2. V. OCaillaudi, ¢, IX..f..2. 

T. depressa, tenuis, exiliter et tenere striata, nitida, pellucida, 
fulva; spira planulata, vertice obtusiuscula, vix prominens; sutura 


MOLLUSQUES D'ABYSSINIE 189 
impressa, anguste marginata; anfr. 3 '/, parum convexi, ultimus 
permagnus, rapide crescens, subtus turgidulus; apertura obliqua, 
late ovalis, marginibus subparallelis, columellari substricto, mem- 
branaceo. 

Diam. maj. 17; min. 11 !/,; altit. 8 millim. 

Je crois cette vitrine inédite, comme la précédente, car je 
ne lui trouve aucune ressemblance avec les espèces connues 
de l’Afrique et de l’Arabie. Elle se distingue par une forme 
un peu anormale, sa plus grande convexité se trouvant à la 
base. Les tours de spire, sans étre aplatis, s’enroulent tous 
à peu près dans le méme plan, en sorte que le sommet offre 
peu de saillie. L’ouverture, moins oblique que chez la précé- 
dente, est largement ovale, avec un péristome à bord mem- 
braneux du còté de la columelle. 

Le test, d’un fauve brillant, est gravé de stries inégales, 
fines et superficielles; une marge pale et filiforme accom- 
pagne la suture du sommet a la base. 

Cette coquille a été trouvée par M." IsseL à Maldi, dans le 
pays montagneux des Mensas. 


HELICARION. 
3. HI. lymphaseus, tf. Li, f. 4. 


T. depressa, tenuissima, nitida, hyalina, pallide fulva, inaequa- 
liter arcuato-striata; spira planulata, vertice obtusa, vix promi- 
nula; sutura strictissime marginata; anfr. 3 superne plani, subtus 
convexi, ultimus celeriter crescens, subelongatus; apertura obliqua, 
oblonge ovalis, basi rotundata, marginibus rectis, parallelis. 


Diam. maj. 13; min. 9; altit. 6 millim. 


Cette coquille ayant été recueillie vivante et conservée 
dans l’alcool, de méme que la suivante, on a pu constater 
qu’elles appartenaient toutes les deux au genre /elicarion, 
cest-a-dire è un groupe de mollusques de la section des 
vitrines, dont le pied, tronqué a l’extrémité postérieure, est 
percé d'un pore muqueux terminal. Il est présumable que les 
deux espéces précédemment décrites se rattachent au méme 


190 A. MORELET 


genre qui comprend vraisemblablement toutes les grandes 
vitrines de l’Afrique. 

Le test qui enveloppe incomplétement ce mollusque est 
mince, déprimé du cdété de la spire et renflé a la base. Le 
sommet, en forme de mamelon obtus, est arrondi et peu sail- 
lant, quoique les tours de spire ne manquent pas de con- 
vexité. Le dernier tour, ample et allongé, se termine par 
une ouverture oblique dont les bords, très minces sans étre 
précisément membraneux, sont peu arqués et paralléles entre 
eux. La surface est brillante, polie et marquée de stries ra- 
yonnantes, inégales, quelquefois . distantes et rugiformes; 
une marge extrémement étroite accompagne et marque la 
suture. 

L’animal est épais, finement grenu, d’un fauve livide, cou- 
leur de fer sur le dos; le pied, nettement tronqué, est percé 
d’un pore assez large que l’on voit a l’ ceil nu. Le plan lo- 
comoteur est séparé du corps par un sillon. 

Cet hélicarion provient du pays des Bogos d’où il a été 
rapporté par M." IsseL et Beccari. 


4, HT. pallens, tl. LX, f. 5. 


T. superne depressa, subtus turgidula, tenuis, striolata, nitida, 
pellucida, pallide straminea; spira brevis, obtuse rotundata; anfr. 
3 convexiusculi, ultimus amplus, juxta suturam marginatam ra- 
diatim obsolete plicatus; apertura perobliqua, lunato-ovalis, mar- 
gine columellari arcuato nec membranaceo. 


Diam. maj. 12-13; min. 8; altit. 5 millim. 

La coquille de cet hélicarion se rapproche un peu plus que 
la précédente de la forme hélicoide. Du còté de la spire elle 
est plane, avec un sommet arrondi mais peu saillant; du 
coté oppose elle est, au contraire, assez renflée. La spire se 
déroule rapidement et se termine par une ample ouverture, 
légérement opalescente a l’intérieur. Le test est très mince, 
brillant, d’un jaune pale, gravé de stries superficielles plus 
ou moins froncées contre la suture; celleci est bordée d'une 
marge étroite très nettement gravée. 


MOLLUSQUES D ABYSSINIE 191 


L’animal ressemble tout 4 fait au précédent; le lobe po- 
stérieur du manteau est marqué d’une ligne couleur de fer 
dans le sens longitudinal. 

Recueilli dans le pays des Bogos par M.™ IsseL et Beccart. 


SUCCINEA. © 
5. S. limicola, t. LX, f. 8. 


T. parvula, ovato-conica, tenuis, regulariter et minute striata, 
parum nitens, subopaca, sub indumento lutoso cereo-fulva; spira 
brevis, obtusiuscula; anfr. 3 convexi, sutura profunda juncti, ulti- 
mus longitudinis ?/, aequans; apertura oblonge ovalis; peristoma 
simplex, marginibus callo tenui junctis. 

Longit. 5; diam. 3 millim. 

Cette coquille est voisine de la S. concisa qui vit sur la 
cote opposte de l’Afrique; plus petite que celleci, elle compte 
un demi tour de moins; en outre elle est gravée de’ stries 
plus fines, plus réguliéres, et colorée d'un fauve assez intense, 
tandisque l’autre est d’un blanc sàle et terne. 

Une particularité commune aux deux espéces, c'est l’en- 
duit limoneux et tenace dont elles sont revétues. On. pour- 
rait croire que l’animal, vivant sur des terrains. vaseux où il 
s'enfouit à l’époque des sécheresses, en conserve l’empreinte 
sur sa coquille; mais cette explication parait insuftisante, car 
les autres mollusques qui partagent les mémes habitudes, tels 
que certains Limicolaria, ne gardent que des traces fugitives 
de leur hivernage. Chez les ambrettes, au contraire, l’enduit 
est persistant, et il existe, à des degrés divers, chez tous les 
individus de l’espéce; ce n’est done pas un cas accidentel, 
mais un fait permanent dont le maintien exige une action 
continue. Je crois, effectivement, que ces mollusques, dirigés 
| par Vinstinct, cherchent 4 se préserver ainsi de l’ardeur des 
rayons solaires. L’examen de leurs coquilles confirme cette 
opinion; on voit, en effet, que l’enduit dont elles sont cou- 
vertes ne ressemble nullement à un dépot vaseux, mais pré- 
sente, au contraire, des aspérités dont la disposition est par- 
fois réguliére et qui semblent correspondre è une série d’o- 


192 A. MORELET 
pérations successives. La Succinea avara de l’Amerique du 
Nord, et le Buldimus obscurus de nos pays, qui ne vit nulle- 
ment dans la vase, offrent des particularités analogues. 

La S. spurca de GouLp, que j ai pu comparer à la concisa 
d’aprés des exemplaires authentiques, ne diffère. en rien de 
cette dernière; elle vit aussi à l’ile Maurice ou sa taille est un 
peu moins développée. Quant a l’espèce des iles du Cap Vert 
que M." Doury a nommée S. Wo/lastoni, je ne la connais que 
par la description de l’auteur; mais cette description me per- 
suade, en tenant compte de la station, qu'elle se rattache de très 
près a celle du continent, si elle ne se confond pas avec elle. 

Il en est de méme, très probablement, de la S. limicola 
qui offre cependant des differences plus accentuges, et que 
jéléve au rang d’espéce pour me conformer a l’esprit des 
naturalistes de notre époque. Dans mon opinion toutes ces 
petites ambrettes, qui ne different les unes des autres que 
par de simples nuances dans la forme ou dans la couleur, 
mais qui se rapprochent par leur physionomie, leur taille et 
leurs habitudes, dérivent d’un type unique plus on moins 
modifié selon les lieux. Cette maniére’ de voir est fortifiée 
par une observation plus générale que m’a fourni l’examen 
des coquilles de l’Abyssinie: toutes celles qui se retrouvent 
sur la céte occidentale de l’Afrique, c'est a dire dans un pays 
mieux approprié aux conditions de leur existence, se distin- 
guent par un développement plus considérable et des cou- 
leurs plus vives. La suite de ce mémoire en fournira plusieurs 
exemples. 

La S. limicola provient de CnoreL, pays des Bogos, d’ou 
elle a été rapportée par M." le D." Beccari. 

6. S. rugulosa, ¢. LX, f. 7. 

T. ovato-conica, tenuis, diapbana, rugulosa, nitida, fulva: spira 
breviter contorta; sutura profunda; anfr. 8 1/, valde convexi, ul- 
timus costulato-striatus, ventrosus, spiram valde superans; colu- 
mella arcuata; apertura parum obliqua, regulariter ovalis. 

Longit. 10; diam. 5 millim. — Longit. apert. 6; latit. 3 /, 


Cette coquille, qui appartient au groupe de la S. oblonga, 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 193 


me parait différer de toutes celles qui ont été observées dans 
la vallée du Nil. Elle est. ovale, avec une spire assez courte 
dont les tours offrent beaucoup de convexité. Les premiers 
sont gravés de stries excessivement fines que l’on n’apergoit 
qu’a la loupe, mais qui acquiérent assez de valeur sur le 
dernier pour former une sorte de costulation réguliere. Le 
test, quoique mince et transparent, est, néanmoins, plus 
consistant que celui de nos espéces d’Europe; il est brillant 
et d’une nuance fauve tirant un peu sur le rougeàtre. 

La S. Raymondi, de l’Algérie, est, parmi les formes connues, 
celle qui se rapproche le plus de la nétre; toutefois elle en 
différe par la taille, par le nombre des tours que l’auteur 
porte è cing (?) et enfin par la costulation qui est bien au- 
trement saillante, à en juger par la figure qu'il en donne 
(Boure. Am. malac., 1, p. 133, t. 10, f. 9-11). 

Un seul individu de cette espèce a été recueilli par M." 
Beccari à Keren, pays des Bogos. 


HELIX. 


7. KI, Isseli, t. JX, f. 3. 

T. anguste umbilicata, depresse globosa, pellucida, fusco-cornea, 
confertim strigata et opaciter multifasciata; spira conoidea, brevis, 
interdum depressa; anfr. 5-5 ’/, convexi, sutura profunda juncti, 
ultimus inflatus, teres, cingulum latiorem supra medium ferens; 
apertura oblique lunaris; peristoma acutum, rectum, tenue, mar- 
ginibus arcuatis, columellari breviter ad umbilicum triangulatim 
reflexo. 


Diam. maj. 15-18; min. 12 '/-16; altit. 10-13 millim. 


B. minor, minus striata, fusco-cornea, unicolor vel parce zonata. 


Diam. maj. 10; min. 8; altit. 6 millim. 


Helix Isseli, comme l’H. Darnaudi, se rapproche beau- 
coup de l’H. cotyledonis du Cap par la forme, la consistance 
et l’ornementation du test; seulement la dernière est dé- 
pourvue d’ombilic, caractére qui la sépare immédiatement 
des deux autres. 

13 


194 A. MORELET 


En comparant les deux espéces de l’Abyssinie, on remar- 
quera que l’Helix Isseli est plus développée que sa congénère 
et qu'elle compte un tour et demi de plus; elle est aussi 
plus fortement striée; enfin elle est dépourvue de taches et 
de flammules. Les deux coquilles, toutetois, me paraissent 
très voisines, autant que je puis en juger par la description 
que M." V. Martens a donné de la dernière. 

Ce que j'ai dit, dans ma diagnose, de la coloration de 
cette hélice n’est peut-ètre pas rigoureusement exact, les 
sujets qui m’ont été confiés étant tous morts depuis long- 
temps ou conservés dans l'alcool; mais leur nombre était suf- 
fisant pour me permettre de constater l’extréme variabilité 
de la spire qui, chez cette espéce, tantòt est turbinée et 
tantòt assez fortement déprimée. Les écarts, mesurés sur le 
grand diamétre, peuvent étre compris entre 14 et 18 milli- 
métres. Enfin la coloration varie selon l’importance relative 
de l’élément corné ou de l’élément opaque qui entrent, a 
des degrés divers, dans la composition du test. Quand le 
premier l’emporte, la coquille devient transparente et les 
stries sont médiocrement accusées; au contraire, quand l’élé- 
ment calcaire prédomine, elle est plus épaisse, plus ornée, et 
les stries acquiérent un relief sensible. 

Les sujets chez lesquels l’élément corné prédomine rap- 
pellent, au premier aspect, certaines variétés de l’Helix simi- 
laris que l’on rencontre a Vile Bourbon et 4 Madagascar; 
toutefois, chez notre espéce, la spire, comptant un tour de 
moins, n’est jamais aussi turbinée, sans parler d’autres diffe- 
rences telles que le renflement du dernier tour et la recti- 
tude du péristome qui interdisent toute assimilation entre 
les deux coquilles. 

L’ Helix Isseli provient du pays des Bogos où elle a été 
recueillie par M." Beccari et ANTINORI. 

8. HI. pilifera, t. LX, f. (1. 

Helix pilifera, Mart., in Malak. Blatt., 1869, p. 209. 

Deux exemplaires de cette intéressante coquille, du petit 
nombre de celles qui sont propres à l’Abyssinie, ont été rap- 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 195 
portes par M." IsseL du pays des Mensas, entre Maldi et Gaba; 
ils répondent, en tout point, a l’excellente diagnose que M.' 
V. Martens a donné de l’espèce, d’aprés un individu dont 
la découverte remonte au voyage de RuùppeLt. 


9. FI. ciliata. 
Helix ciliata, VeNETZ, in Stup., Syst. Verz., p. 86 


Diam. maj. 8; min. 7; altit. 4 millim.; Longit. apert. 4; latit. 3. 


On ne saurait comparer, assurément, ni pour la taille, ni 
pour la forme, les hélices ciliata et pilifera; toutefois elles 
sont douées de caractéres communs qui font comprendre, au 
premier aspect, qu’elles peuvent se plaire dans les mémes lieux. 
Toutes deux sont cornées, étroitement ombiliquées, hérissées 
de poils raides et distants; le dernier tour, chez l’une et 
l’autre, descend au dessous de la périphérie, en sorte que les 
bords du péristome se rapprochent a leurs points d’insertion; 
mais ces rapports ne sauraient expliquer l’ existence, dans 
les montagnes de l’Abyssinie, d’un mollusque qui n’avait été 
rencontré jusqu’a présent que dans les Alpes. 

On a vu, par ce qui précéde, que l’Helix ciliata n’était pas 
la seule coquille qui fournit un exemple aussi singulier de 
disjonction; toutefois la relation entre les faunes malacologi- 
ques de l’Abyssinie et de l'Europe n’était guère fondée jus- 
quici que sur la coéxistence du Pupa umbilicata, car les 
formes douteuses des ambrettes et de V Ancylus fluviatilis, 
signalé en dernier lieu par M." BLANFORD, pouvaient laisser 
subsister quelque incertitude. Mais voici une forme assez net- 
tement tranchée pour que l’hésitation soit impossible; non 
seulement elle apporte un témoignage décisif, mais elle con- 
firme encore l’identité des autres espéces. On voit quel champ 
d’exploration offre au naturaliste ce foyer mystérieux d’ou 
nous avons recus jusqu’a présent si peu de lumiéres; la pau- 
vreté relative de la faune est ici compensée grandement par 
l’intérét, car les singularités qu'elle présente peuvent trouver 
une explication lorsque nous en saurons davantage. 

On doit a M." le D. Beccari la découverte précieuse de 


196 | A. MORELET 


l’ Helix ciliata, recueillie non loin de Keren, au centre du 
pays des Bogos. 

10. FI. oleosa. 

Helix oleosa, Prr., in Zeitsch. f. Malak., 1850, p. 69. 

— — — in Cnemn., 2.2 ed., t. 135, f. 12-15. 

— — — Mon. Helic., II, p. 65. 

Diam. maj. 6 7/,; min. 6; altit. 3 ‘/, millim. 

La petite coquille que j’ai sous les yeux et qui provient 
de Keren, où elle a été trouvée par M." Beccari, n’est autre 
chose que Il’Helix oleosa de la còte occidentale d’Afrique. 
Elle est lisse, brillante, d’une nuance de corne brunatre, 
percée d’un ombilic étroit et peu profond, enfin déprimée 
sur les deux faces. Je n’ai aucun doute sur son identité. On 
peut se demander, seulement, à propos de cette coquille, si 
lH. oleosa ne forme pas un double emploi avec la cerea de 
GouLp qui vit dans le méme parage. Je ne vois, en effet, 
entre les deux espéces, douées de la méme taille, de la méme 
forme et de la méme apparence cornée, qu'une légére diffé- 
rence de nuance et une marge de plus à la suture. Mais 
cette marge, dont l’H. cerea est pourvue, est un caractére par- 
fois accidentel, qui n’a rééllement de valeur que lorsque l’ex- 
périence, c’est-a-dire l’examen d’un grand nombre de sujets, 
a prouvé quwil était constant. Ainsi, parmi les exemplaires de 
l’H. oleosa que je possède, il s'en trouve qui ont une marge 
indécise, tandisque la suture est simple chez les autres. On 
peu donc se demander pourquoi le savant auteur de la Mo- 
nographia a placé dans des paragraphes différents (11 et 20) 
deux coquilles que l’on est tenté de confondre. 

Ne serait-ce pas cette espèce qui est mentionnée dans le 
catalogue de BLanForD comme voisine de l’egenula et prove- 
nant de Meshek? (Observ. on the geology and zool. of Abys- 
sinia, Lond. 1870). 

11. FI. ecryophila. 

Helix cryophila, Mart., in Malak. Blitt., 1865, p. 182. 

Un seul échantillon de cette petite coquille a été recueilli par 
M." IsseL dans les sables de Vile Schech-Said, prés de Massàouah. 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 197 


BULIMUS. 


12. B. Abyssinicus. 


Bulimus Habessinicus, Ripp., in Beck, Ind., p. 68. 
—  Abyssinicus, Prr., in Zeitsch., f. Malak., 1845, p. 457. 
— — Rv., Conch. ic., N.° 296. 


8. minor, elongatus nec ventrosus. 


Longit. 15; diam. 8 millim. 


Ce bulime a été rencontré assez abondamment par les na- 
turalistes de l’expédition aux iles Dahalac et dans le pays 
des Bogos. Les sujets recueillis entre Maldi et Gaba ont une 
physionomie particulière ; ils ne sont pas ventrus, mais alongés, 
et leurs tours de spire ont plus de convexité; du reste l’ou- 
verture, le. péristome, l’ombilic et la costulation de la surface 
sont conformes au type. A Keren l’espèce atteint 20 millim. 
et reprend sa forme normale. 

On n’ignore pas que ce bulime, découvert par RùPPELL en 
Abyssinie, a été retrouvé dans l’Inde centrale, près de Malwah, 
sous une forme absolument identique. Cette forme ne semble 
pas appartenir 4 l’Hindoustan, et il est présumable, comme 
le suppose M.? Buanrorp, qu'elle y a été introduite. Cette 
présomption est justifiée par les relations qui ont existé de 
tout temps entre les deux pays. 


13. B. eminulus. 


Bulimus eminulus, Mortt., in Rev. zool., 1848, p. 353. 
— — —  Sér. conch., 1, p. 144, t 4, f 6. 


Voici encore un mollusque, des environs de Keren (pays 
des Bogos), qui vient augmenter la liste de ceux que Von 
rencontre 4 la fois sur les deux còtes opposées de l’Afrique. 
Les espéces qui présentent ce cas de disjonction ont toutes pour 
caractére, au moins celles qui vivent a lair libre, d’étre plus 
petites et plus faibles sur le sol de l’Abyssinie. Ainsi le B. 
eminulus, qui atteint 12 millim. de longueur au Gabon, n’en 
compte que 9 ici; il n’y a pas d’autre différence è signaler. 


198 A. MORELET 
44. B. insularis. 

Pupa insularis, Enrens., Symb. phys., 1831. 
Bulimus insularis, ALB., Helic., p. 180. 


—  pullus, Gray, in Proc., zool. soc., 1834, p. 66. 
— — Rv, Conch. ic., N° 476. 


Ce bulime a été recueilli par M." IsseL dans le parage de 
la baie d’Assab, aux iles Dahalac et 4 Ras Gherar. Il est rare 
de le rencontrer vivant 4 l’époque des sécheresses ; mais les 
coquilles vides sont en grande abondance, surtout au pied 
des buissons et des euphorbes, ce qui montre qu’il est extré- 
mement commun. Le lieu d’origine du 5. msularis est aussi 
incertain que celui du B. Abyssinicus; comme ce dernier il 
habite l’Inde centrale et les deux bords de la Mer Rouge, a 
partir du 13° ou du 14° degré. Les caractéres qui lui appar- 
tiennent ne fournissent aucun indice, car si on les retrouve 
dans l’Inde, ils ne sont point étrangers à l’Afrique méridio- 
nale, comme le B. contiguus en offre l’exemple. 

L’espéce peut atteindre, dans l’Inde, jusqu’a 15 millim. de 
longueur, sur 5 de diamétre; les proportions ordinaires, en 
Abyssinie, sont de 11 millim. sur 4. 


LIMICOLARIA. 
15. IL. Beccarii, t. IX, f. 6. 


T. anguste perforata, turrita, striatula et superne minutim de- 
cussata, nitida, pallide flavescens, strigis castaneis, flexuosis, subae- 
quidistantibus, longitudinaliter picta; anfr. 7 parum convexi, ul- 
timus obsolete angulatus, basi attenuatus, spirae */; vix aequans; 
sutura impressa, ad terminum minute crenulata; apertura semio- 
valis, margine dextro tenui, acuto, columellari strictim revoluto. 


Longit. 48; diam. 24 millim. Apert. 19 mill. longa, 12 lata. 


Bien que cette coquille n’offre pas de caractéres saillants 
il m’est impossible de l’assimiler è aucune de celles qui me 
sont connues. On trouve, à la vérité, dans les Malak. Blatt. 
de l’année 1866 (t. IV, f. 7, 8), une variété abyssinienne de 
Limic. Numidica qui s’en rapproche beaucoup, tout en comp- 
tant un tour de plus et offrant une coloration différente. 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 199 


Cette variété se distingue des sujets de la còte occidentale 
par une spire plus courte et plus renfiée qui lui donne une 
forme moins pyramidale; cependant je ne doute pas de 
l’identité. Chez notre espéce la spire est plus atténuée, et 
elle montre, sur le dernier tour, un angle peu sensible, à la 
vérité, mais que je n’ai remarqué chez aucune des nombreuses 
variétés de Lim. Numidica que j'ai eùes sous les yeux. La su- 
ture, faiblement crénelée vers sa terminaison, n’est point 
marginée; du reste ce caractére n’apparait pas d’avantage 
sur la figure citée plus haut. Enfin, la coloration consiste en 
stries flexueuses, étroites, assez régulièrement espacées , ana- 
logues a celles du Lim. Heuglint (loc. cit. f. 1-4), au lieu de 
présenter de larges flammes plus ou moins confluentes, dispo- 
sition caractèristique du L. Numidica. Aussi, tout en re- 
connaissant que les deux coquilles sont voisines, je ne puis 
me résoudre a les considérer comme identiques. Il est re- 
grettable que les exemplaires recueillis par l’expédition se 
réduisent 4 deux, car l’examen d’un plus grand nombre de 
| sujets aurait peut étre levé tous les doutes. 

Le Lim. Beccarti provient de Keren, pays des Bogos; c’est 
le point le plus reculé dans la direction de l’est ou le genre 
ait été observé jusqu ici. 


ACHATINA. 


16. A. Antinorii, t. LX, f. 9. 

T. imperforata, turrita, tenuis, laevigata, vix striata, snb lente 
exilissime decussata, nitida, unicolor, corneo-fulva; spira elongata, 
apice obtusiuscula, papillata; anfr. 10 parum convexi, sutura pro- 
funda juncti, ultimus longitudinis ’/; paulo superans; columella le- 
viter arcuata, oblique truncata, basim non attingens; apert. oblonga, 
biangularis; perist. simplex, tenue, rectum, marginibus callo su- 
perficiali junctis. 

Longit. 31; diam. 9 millim. — Apert. 11 mill. longa, 4 lata, 


Je n’ai sous les yeux que trois exemplaires de cette 
coquille qui pourrait étre classée, en raison de sa forme tur- 
riculée, parmi les Stenogyra. Deux de ces exemplaires sont 


200 A. MOREBET 


adultes, mais plus on moins brisés et completement déco- 
lorés; le troisiéme est une jeune coquille qui a conservé sa 
fraicheur: ces éléments suffisent pour établir les caractéres 
de l’espéce. 

Je ne connais aucune agathine, dans la vallée du Nil, qui 
puisse étre confondue avec celleci; la seule espéce qui s’en 
rapproche un peu, par la forme et la taille, est VA. Dar- 
naudi du Sennàar; mais les différences, en méme temps, sont 
tellement tranchées qu'il est inutile de les comparer l’une a 
l’autre. 

L’Ach. Antinorti est une -coquille de forme élancée dont 
les tours, au nombre de dix, saccroissent graduellement 
et sont unis entre eux par une suture profonde; le der- 
nier, plus développé que les autres, sans étre cependant 
ventru, se termine par une ouverture médiocre, oblongue, 
à bords simples et droits. La columelle, légérement arquée, 
est tronquée d'une manicre très nette et n’atteint pas la 
base. Le test, mince et poli, est marqué de quelques stries 
superficielles, plus nombreuses et plus apparentes contre lt 
suture où elles produisent une crénulation peu sensible; on 
distingue, en outre, à la loupe, sur les portions de la sur- 
face qui n’ont pas été usées par le frottement, d’autres stries. 
excessivement fines qui se croisent a angle droit. Toute la 
coquille est d’un fauve corné uniforme, brillant et comme 
vernis. L’espéce provient du Doubour-Chiir, montagne du pays 
des Mensas, entre les Bogos et le Samhar; elle a été trouvée 
par M." Isseu. 

PURA: 


17. P. ecsenopicta. 

Pupa cenopicta, HurT., in Journ. Asiat. soc., 1834, p. 85. 

Bulimus cenopictus, Rv., Conch. ic., N.° 492. 

Pupa Senegalensis, MorLT., in Rev. zool., 1848, p. 354, 

Bulimus putilla, SnutTL., in Bern. Mittheil., 1852. 

Pupa Sennaariensis, Prr., in Mal. Blitt., 1855, p. 177. 

L’ expansion géographique de ce petit mollusque, que l’on 
rencontre depuis l’Hindoustan jusqu’aux limites les plus oc- 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 201 


cidentales de l’Afrique, est un fait qui ne manque pas de pré- 
cédents et qui peut s’expliquer par un transport accidentel; 
mais la question d’origine n’en reste pas moins douteuse, car 
il vit à la fois dans l’intérieur des deux continents, c'est 
à dire dans la province de Delhi et dans l’Afghanistan pour 
l’Inde, et au Sennàar pour l’Afrique; la coquille n’est revétue, 
d’ailleurs, d’aucun caractére qui puisse autoriser à faire un 
choix entre les deux pays. 

Les individus de la céte occidentale sont tous a peu près 
identiques; leur longueur est comprise entre 5 et 6 millim., 
sur 3 4/, de diamétre. Il n’en est pas ainsi sur la còte orien- 
tale ou l’on remarque deux formes bien distinctes. L’une, 
analogue au type, est un peu plus petite, et comme ce rap- 
port est constant pour tous les mollusques terrestres qui 
paraissent étrangers a la faune primordiale de l’Abyssinie, on 
pourrait en induire que l’espèce n’est pas là sur son véri- 
table terrain. L’autre, plus gréle, compte à peine deux mil- 
limétres de diamétre, sur quatre, environ, de longueur. 

Ces deux formes, au premier aspect, sembleraient indiquer 
deux espéces; mais un examen attentif et la comparaison d'un 
certain nombre de sujets, choisis sur des points différents, 
montrent qu'il est impossible de les séparer. 

Les mémes variations se reproduisent sur la còte arabique 
où le diamétre des individus varie de 2 à 3 millim., sur une 
longueur de 4 a 3, ce qui change notablement leur aspect 
(Bul. cerealis et vermiformis, PALAD.). 

Je suis porté a croire que le Bul. gemmula de Benson n'est 
pas autre chose qu’ une forme insulaire du P. cenopicta, 
forme qui est en harmonie avec la pauvreté du sol et avec 
la sécheresse extraordinaire du climat. La différence réside 
presque uniquement dans la taille qui, chez le Bul. gemmula, ne 
dépasse pas deux millimétres; mais M." Dourn a recueilli, 
dans son voyage aux iles du Cap Vert, des individus de l’es- 
pèce qui mesurent 3 et 4 millimétres, c'est a dire qui éga- 
lent la taille du P. cenopicta, tel qu'on le rencontre au Yemen 
et dans l’Abyssinie. Tout porte done a croire que cette pe- 


202 i A. MORELET 


tite coquille varie suivant les lieux; que son expression la 
plus faible est aux iles du Cap Vert, et son plus grand dé- 
veloppement a Gorée ou elle atteint jusqu’a 6 millimétres. 

Il n’y a pas de doute sur Videntité du Bul. putillus et du 
P. cenopicta; quant au P. Sennaariensis, dont la forme est 
excessivement gréle, il a été ramené également au méme 
type par M." Buanrorp dont la compétence est bien connue 
en matière de conchyliologie indienne. 

L’espéce a été recueillie par les naturalistes de l’expédi- 
tion sur la còote du Yemen, dans l’archipel de Dahalac, prés 
de Massàouah, et jusque dans le pays des Bogos. 


ENNEA. 


18. E. denticulata, {. LX, f. 10. 

T. arcuatim rimata, cylindracea, laevigata, nitida, pallide cornea; 
spira obtusa, superne corneo-rufa; anfr.9 vix convexi, ultimus at- 
tenuatus, circa rimam bigibbosus, profunde biscrobiculatus, longitu- 
dinis ’/, aequans; sutura impressa, albo marginata et minute den- 
ticulata; apertura semiovalis, callo columellari anguloso et plicis 
3 validis coarctata, scilicet 1 compressa, prope insertionem mar- 
ginis emergens, 2 paralleli oblique decurrentes, infera breviore in 
palato; perist. expansum, crassiusculum, margine dextro medio 
calloso, columellari latiore. 


Longit. 7-8; diam. 3 millim. 


Coquille pupiforme, cylindracée, obtuse au sommet, un peu 
rétrécie à la base. Les tours de spire, au nombre de dix, 
sont a peine convexes et presque égaux entre eux. Le der- 
nier porte deux impressions profondes, opposces à l’ouverture 
et correspondant a deux lames intérieures; ces lames, dont 
l’inférieure est la plus courte, courent parallélement à la su- 
ture sans atteindre le bord du péristome. Une troisième 
lame, tranchante, quelque fois bipartite, s’éléve perpendicu- 
lairement sur la paroi, non loin de l’insertion du bord ex- 
térieur. Enfin l’ouverture, dont la forme est ovale, est en- 
core retrécie par une dilatation anguleuse de la columelle. 
Le péristome est blanchàtre, étalé, légérement réfléchi, un peu 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 203 


épaissi vers le milieu du bord droit, à la hauteur de la la- 
melle supérieure. 

Le test est lisse, brillant, avec quelques stries fines vers 
le haut de la spire; la suture, assez nette, est bordée d’une 
marge blanche, opaque, sur laquelle se dessine une denti- 
culation fine et réguliére. L’espéce provient du pays des Bogos 
ou elle a été découverte par M." le D." Beccari. 


MELAMPUS. 


Les auriculaceés du littoral de la Mer Rouge ont été né- 
gligées par la plupart des voyageurs; deux espéces, à la vé- 
rité, (Melampus Wilkit et Plecotrema rapax), recueillies sur la 
cote asiatique, ont été décrites par M." Donry, en 1853; mais 
aucune, & ma connaissance, n’a été signalée d’une maniére 
authentique sur la còte opposte. Cette lacune a été comblée 
par les recherches de la commission scientifique italienne. 


19. M. fasciatus. 


Auricula fasciata, Desn., in Encycl. méth., 1, p. 90. 
Melampus fasciatus, Beck, Ind., p. 107 — 1837. 


Une des espèces du genre qui jouit de la plus grande ex- 
tension géographique. Il n’est pas étonnant de la retrouver 
sur le rivage de la Mer Rouge puisqu’elle s'est propagée 
jusqu’aux iles Mascareignes. A la vérité, la plupart des indi- 
vidus qui vivent dans ce dernier parage different légérement 
du type par une spire un peu plus courte, ce qui les rend 
moins fusiformes; cependant on est d’accord sur leur identité. 
Les sujets qui proviennent des bords du golfe arabique et 
qui ont été recueillis près de Massàouah ressemblent tout a 
fait a ceux de l’Océanie par la forme et par la couleur, 
quoique leur taille ne dépasse pas 12 millimétres. 


20. M. Ehrenbergianus, t. 1X, f 13. 


T. subimperforata, oblonge ovalis, solida, rugosiuscula, sub lente 
striatula, nitida, carneo-grisea; spira brevis, obtuse conoidea, satu- 
rate violacea; sutura irregularis; anfr. 9 planiusculi, ultimus basi 
attenuatus, ?/; longitudinis aequans; apertura angusta, subeffusa, 
lamellis 2 parietalibus, infera prominente, dentiformi, supera oblique 


204 A. MORELET 
compressa, et plica columellari profunda marginem attingente coare- 
tata; peristoma acutum, margine dextro intus albo-calloso, plicis 
transversis 4 munito, cum altero callo nitido, lato, fuscescente, juncto. 
Longit. 12; diam. 6 millim. 


Coquille ovale ou oblongue, atténuée aux deux extrémités 
et par conséquent fusiforme. Le sommet est obtus chez les in- 
dividus que j'ai sous les yeux; mais ils manquent de fraicheur 
et peut-étre ne sont-ils pas tout a fait intacts; leur couleur 
est un gris violacé, passant au violatre foncé sur les premiers 
tours de la spire; on voit, sur le dernier, quelques vestiges de 
fascies peu apparents. Le test, a peine strié, est marqué d’un petit 
nombre de sillons longitudinaux qui correspondent aux périodes 
de Vaccroissement; on découvre, en outre, à la loupe, des 
impressions spirales fines et tremblées sur la région qui cor- 
respond è l’ombilic. L’ouverture, de forme oblongue, est ré- 
trécie par deux lames pariétales médiocrement saillantes, et 
par un pli columellaire assez profondément enfoncé qui se 
déroule en spirale jusqu’au bord du péristome. Le bord droit 
est tranchant et muni, 4 l’intérieur, d’une callosité pliciforme, 
d’un blanc bleuàtre, bordée de brun en dehors; une autre 
callosité, d’un fauve brillant, le réunit au bord columellaire. 

Ce Melampus, que je crois inédit, provient de l’ile Schech- 
Said, près de Massàouah. 

21. M. Erythraeus, t. IX. f. 12. 

T. subimperforata, ovato-biconica, solida, rufa, parum nitida, ir- 
regulariter pauci-sulcata, lineis spiralibus exilissimis superne et 
inferne notata; spira acute conica, vertice subtili; sutura normalis, 
demum irregulariter crenulata; anfr. 10 planiusculi, ultimus obscure 
angulatus et fasciatus, basi attenuatus, longitudinis 5/7 aequans; 
apertura angusta, plica parietali unica vel duplici et columellari 
mediocre, marginem vix attingente, coarctata; perist. crassiusculum, 
fusco limbatum, margine dextro intus albo-calloso, plicis transversis 
7-8 munito. 

Longit. 14, diam. 7 millim. 

Cette espéce différe beaucoup de la précédente, et je la crois 

également nouvelle. Elle est ovale, atténuée 4 la base, avec 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 205 


une spire conique, médiocrement développée. Le test parait 
lisse à l’ceil nu; toutefois il est gravé de quelques stries lon- 
gitudinales peu apparentes, indépendamment des sillons qui cor- 
respondent aux périodes de l’accroissement et qui produisent 
à la suture une sorte de crénulation irrégulière. De plus, a 
l’aide d’un grossissement suffisant, on distingue, sur la spire, 
des stries fines et décurrentes qui se reproduisent plus net- 
tement a la base de la coquille. La coloration est un fauve 
roussàtre, avec deux zònes confuses, larges et contigues, sur 
le dernier tour; la plus foncée borde la suture. 

L’ouverture de ce Melampus est étroite et légérement in- 
clinée en arrière; la paroi porte une lame ou deux, selon les 
les sujets; les deux lames, dans ce dernier cas, sont voisines l’une 
de l’autre, la supérieure demeurant la plus forte. Le péristome 
est épaissi, sur le bord droit, par une forte callosité a plis 
nombreux et rapprochés, bordée de brun a l’extérieur. 

L’espéce provient des environs de Massàouah. 

Il existe, dans les collections, un Melampus Massawensis 
EnreNB. qui n'est pas sans rapports avec l’ Erythraeus, du 
moins quant è la forme, car la paroi de l’ouverture est munie, 
chez le Massawensis, d’un plus grand nombre delamelles ou de 
denticules (3 et 4), tandis que le calus du bord opposé en compte, 
au contraire, beaucoup moins. Jignore sur quels titres est fondée 
cette espéce, EnreNBERG, à ma connaissance, n’ayant rien publié 
de semblable. 

22. M. gsranum, t. LX, f. 44. 

T. parvula, subimperforata, ovata, tenuis, sub lente decussatula, 
cornea, pallide fulva; spira conica, brevis; sutura marginata; anfr. 
4 1/, convexiusculi, ultimus ventrosus, testae dimidium superans; 
“apertura obliqua, ovalis, plicis 3 parietalibus, subaequidistantibus, 
parallelis, mediana majore, infera minore, coarctata; peristoma 
simplex, acutum, margine columellari dilatato, excavato, appresso, 
dextro plica transversa, exili munito. 

Longit. vix 3; latit. fere 2 millim. 

La forme de cette petite coquille est celle d’un Pedipes ; 

mais les caractères tirés de l’ouverture la rattachent au genre 


206 A. MORELET 


Melampus; toutetois je doute un peu que cette place soit 
celle qui lui convienne le mieux dans la série. Elle est ovale, 
ventrue, avec une spire courte et obtuse; les tours, médio- 
crement convexes, sont réunis par une suture trés nettement 
marginée; l’ouverture est ovale et arrondie à la base. On re- 
marque, au bord columellaire, trois plis saillants, blanchàtres, 
perpendiculaires 4 l’axe et paralléles entre eux. Le pli supé- 
rieur est assez profondément enfoncé; celui du milieu est le 
plus prononcé. Le bord droit porte, en outre, un pli transversal 
très faible. Le péristome, tranchant è l’extérieur, est dilaté 
du còté opposé, légérement excavé, et appliqué, sans que 
l’adhérence soit compléte. Le test est mince, d’un fauve très 
pale, gravé de stries croisées qu’on n’apercoit bien qu’a la 
loupe. Un seul individu de cette espéce, bien caractérisée 
malgré sa petitesse, a été trouvé, par M." IsseL, dans les sables 
marins de Vile Schech Said. 


CASSIDULA, 


92. C. nucleus. 

Limax nucleus, Martyn, Univ. conch., I, t. 67. 

Cassidula nucleus, Morcn, Cat. Youpi, p. 38. — 1852. 

Il est surprenant que cette coquille, dont la taille est assez 
développée, ait échappé aux naturalistes qui ont précédé l’ex- 
pédition italienne dans les parages de la Mer Rouge. L’ile de 
Schech Said, où elle a été rencontrée par M.' Isser, n’est pro- 
bablement pas le seul point du littoral qu'elle fréquente; en 
tout cas, c'est le plus reculé dans l’ouest, du moins à ma 
connaissance. Les individus recueillis dans cette localité sont 
tout a fait conformes au type. 


PLECOTREMA. 


24. Pl. mordax. 

Plecotrema mordar, Donrn, in Malak. Bliitt., 1859, p. 204. 

Ce mollusque parait jouir de la méme extension géogra- 
phique que le Melampus fasciatus, car on les trouve ensemble, 


MOLLUSQUES D’ABYSSINIE 207 


non seulement au bord du Golfe Arabique, mais jusque sur 
le rivage des iles Mascareignes. A -l’exception de la taille, 
la coquille varie peu. Dans les iles de l’Océanie elle atteint 
6 millim. de longueur sur 4 de largeur; les plus grands in- 
dividus de Vile Maurice n’ont guére que 5 millim. '/, sur 3 1/, 
de diamétre; enfin ceux qui proviennent de l’archipel de 
Dahalac ne mesurent que 5 millim. sur 3. Ne serait-ce pas 
cette méme espéce qui figure avec un point de doute dans le 
catalogue des mollusques de Vile de la Réunion, par M." Des- 
HAYES, sous le nom de Plecotrema striata? 


PLANORBIS. 


25. PI. Ruppelli. 


Planorbis Ruppelli, Dunk., in Proc. zool. soc., 1848, p. 42. 
— —  Kiisr., in Cuemn., Limn., p. 41, t. 5, f. 10-12. 
a —  Manr., in Mal Blatt., 1869, p. 244. 


Cette coquille est représentée, dans la nouvelle édition de 
CnemNITz, avec une caréne paralléle à la suture, qui se traduit 
par une sorte de canal a l’intérieur. Le sujet est évidemment 
anormal, et il m'eùt été impossible de reconnaitre l’espèce 
sans les renseignements fournis par M." V. Martens dans sa 
notice sur les coquilles de l’Abyssinie. Je ne partage pas, tou- 
tetois, l’opinion de ce savant qui considére le Pl. salinarum 
d’Angola comme identique au Riippellit; le sommet, chez le 
premier, n’est pas aussi profondément enfoncé; la face infé- 
rieure est plus plane; enfin le dernier tour n’est ni aussi 
renflé ni aussi enveloppant, en sorte que la spire est égale- 
ment visible dans tout son développement des deux còtés de 
la coquille. Les exemplaires, assez nombreux, rapportés par 
M.™ IsseL et Beccari, n’ont pas atteint toute leur croissance; 
les plus grands mesurent a peine 8 millim. de diamétre sur 
trois de hauteur; ils ont été recueillis aux environs de Maldi 


et sur les bords du torrent Lebka, dans une localité du Samhar 
qui porte le nom de Ain. 


208 A. MORELET 


PHYSA. 


26. Ph. Forskalii, 
Isidora Forskalii, Enrens., An. evert., Isid., N.° 3. — 1831. 


Physa Forskalii, Bourc., Am. malac., I, p. 174. 


Habite les mémes lieux que l’espéce précédente. 


MELANIA. 


27. M. tuberculata. 

Nerita tuberculata, MiLL., Verm., p. 191. 

Melania tuberculata, Desu., in Lamk., VOI, p. 434. 

Dans les eaux de Maldi et du pays des Bogos. On sait que 
cette mélanie jouit d’une extension géographique considérable; 
on la rencontre depuis l’Algérie jusqu’aux iles Mascareignes, 
et depuis. l’archipel du Cap Vert jusqu’aux Indes. 


Telle est la liste des mollusques terrestres et d’eau douce 
qui ont été rapportés de l’Abyssinie par la commission scien- 
tifique italienne. L’intérét qui s’attache è cette faune fait vi- 
vement désirer que de nouveaux efforts soient tentés pour 
éclaircir ses origines; mais le temps aménera sans doute d’autres 
explorations, et la société géographique elle-méme, quia donné 
la premiére impulsion par sa généreuse initiative, attachera 
peut-étre quelque prix 4 compléter son ceuvre; .c’est le voeu 
que je forme en terminant ma tache. 


Annali del Museo Civico Vol. II] 1872. Tay. NOUR 


12 15 


Arnoul lith. Imp. Becguet, Faris. 


SPECIES APHIDIDARUM 
HUCUSQUE IN LIGURIA LECTAS 


Pi: M. FERRARI M. D. 


ENUMERAT 


(Numerus intra parenthesim notam indicat) 


Genus Siphonophora Kocu. | (Siphonoph.) 


S. Aceris och. S. Picridis Fabr. (8). 
Kochii (!). Jaceae Linn. 
Rosae Linn. atra Ferr. 
Cyparissiae Koch (2). Campanulae Kall. 
Urticae Schrk. G. Phorodon Passer. 
Ulmariae Schr. P. Cannabis Passer. 
Ononis Koch (3). Humuli Schrk. 
Lactucae Passer. (*). Pruni? Ferr. 
Leucanthemi (°). Inulae Passer. 
Sonchi Kult. (5). Galeopsidis Halt. 
Tussilaginis Koch. G. Whopalosiphum Kocu. 
Viciae Kall. R. Lactucae Kult. 
Iheracn alt. Ligustri Xalt. 
Absinthii Linn. Nympheae Linn. (°). 
lilacina (7). Persicae Suliz. (40). 
Millefolii Fadr. elegans (15). 
Artemisiae Boy. de Fons. Hippophaes och? (12). 
Inulae Ferr. G. Myzus Pass. (19). 
Solidaginis Fabr. M. Cerasi Fabr. 
Serratulae alt. Persicae Passer. 


210 P. M. FERRARI 


(Myzus) 

M. Lychnidis Koch. 
Tanaceti Linn. 
tetrarhoda Walk. 
Ribis auct? (1). 
Asclepiadis Passer. 
Lythri Schrk. (19). 
Mali (19). 
pyrinus (17). 

G. Toxoptera Kocu. 


T. Aurantii Boy. d. Fonse. 


G. Aphis Linn. 

A. Crataegi ult. 
Holci Ferr. 
Brassicae Kall. 
Avenae Fabr. (18). 
Clematidis Koch (19). 
Malvae Koch. 
Vitalbae (20). 
Eupatorii Passer. 
saliceti Kalt. 
spectabilis Ferr. 
Urticae Fabr. 
Chloris Koch. 
Helianthemi Ferr. 
Plantaginis Schrk. 
convolvulicola Ferr. 
Viticis Ferr. 

Mali Kalt. 

Cardui Kalt. 
Medicaginis Koch. 
cirsina (#4). 
Apocyni Koch. 
Coronillae Ferr. 
Rhamni Kale. 
Punicae Passer. 


(Aphis) 
A. Consolidae Passer. 


Hederae KXalt. 
Mimosae (?2). 
brunnea Ferr. 
Arbuti (23). 

Sambuci Linn. Kalt. 
Silybi Passer. 
Laburni Xalt. 
Papaveris Fabr. 
Rumicis Linn. Kalt. 
Craccae Schrk. 
Euphorbiae Aalt. (4). 
Carotae Koch. 
Silenea Ferr. 
Donacis Passer. 
Persicae Boy. de Fonsc. 
Farfarae Koch. 

Jani Ferr. 
Myosotidis och. 
Tragopogonis Kult. 
Pyri Koch (?°). 
prunicola Kalt. 
Lappae Koch. 


G. Siphocoryne PAssER. 
S. Xylostei Schrk. 


Capreae Fab. (29). 


G. Myzocallis PAssER. 
M. Ononidis Xalt. 


Quercus Kalt. (27). 
Coryli Goetze. 


G. Cladobius Kocu. 

C. Populea alt. 

G. Chaitophorus Kocu. 
C. leucomelas och. var. (?8). 


Salicivora Passer. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 211 


(Chaitophorus ) 

C. Vitellinae Schrk. 
versicolor och. 
salicti Schrk. 

G. Pterocallis Passer. 

P. Tiliae quet. ;° Kalt. 
Alni Fabr. 
pictus Ferr. 

G. Sipha Passer. 

S. Maydis Passer. 

G. Lachnus ILLIG. 

L. viminalis Passer. 
longitarsis Ferr. (29). 
pinicola Kalt. 
longirostris Passer. 

G. Callipterus Kocu. 

C. Juglandis Frisch. 

G. Pterochiorus Rypvy. 

P. longipes Leon Duf. 


Roboris Linn. Koch. (39). 


G. Schizoneura Harta. 
S. venusta Passer. 

Corni Fabr. 

lanigera Hartg. 
G. Pemphigus Katt. 


(Pemphigus) 

P. utricularius Reaum. 
cornicularius Passer. 
Diani (31). 

Boyeri Passer. 
bursarius Linn. 
Spyrothecae Passer. (32). 
» Var. (22): 
Filaginis Boy. de Fonsc. 
Lactucarius Passer. (34). 
G. Tetraneura Harti. 

T. Ulmi Geoffr. 

G. Aploneura Passer. 

A. Lentisci Passer. 

G. Rhyzobius Burm. 

R. Mentae Passer. 

G. Tychea Kocu. 
T. Phaseoli Passer. 
G. Vacuna Heyp. 
V. dryophila Aalt. 
Alni Sehrk: (89). 
G. Psylloptera FERR. 

P. quercina Ferr. 

G. Phylloxera Boy. pe Foxs. 

P. coccinea Kalt. (36). 


Specierum numerus 134 


212 P. M. FERRARI 


NOTAE. 


(I) Siphonophora Kochii. 


S. Artemisiae Kocu. Die Pflanzenliuse Aphiden pag. 155. 
fie. 2265) 227. 

In opuscolo Aphididae. Liguriae in Annali del Mus. Civ. 
di Stor. Nat. di Genova, Vol. II. 1872, pag. 53, n. 2, hane 
recensui speciem sub nomine quo Kocmus 1857 edidit; sed 
quum S. Arfemisiae (Aphis) Boyer DE Fonscotompe (1841) prae- 
gressum vindicet suum, suadente Clar. Passerini, nomine 
auctoris noncupanda. 


(2) Siphonophora Cyparissiae. 


Koca l. c. pag. 174. fig. 239, 240 — Passerini Aphididae 
italicae pag. 11. n. 2. 

Femina aptera — Nectaria gracilia longiora quam remota 
a basi ad apicem gradatim attenuata, femorum anticorum 
3/,, “/; metientia, caudà ?/, longiora; oculi rubri. 

In Euphorbia Cyparissia Genuae et Stazzano, Majo Junio 1872. 


(3) Siphonophora Ononis. 


Koca l. e. pag. 175. fig. 241,242. 

Femina vivipara aptera. Characteribus auct. cit. adde: 

Laete viridis. Antennae corpore paullo longiores, articulis 1, 
2, 3, viridibus, reliquis fuscis, articulationibus magis infu- 
scatis, 3 cylindrico sursum nigrescente; articulo sexto 3/, prae- 
cedente breviore; extremo duos praecedentes conjunctos lon- 
gitudine aequante — Abdominis segmenta dorsalia perspicua, 
subtiliter marginata, maculisque viridibus praemarginalibus 
signata — Nectaria in medio late, apiceque breviter nigra, 
ita ut anulum basalem et ante-apicalem viridem referunt, 
basim versus subincrassata, ceterum cylindrica, gracilia, fe- 
moribus anticis !/, breviora — Cauda viridis, ad angulum 
prope dimidium flexa, hinc subulata, nectariis 4/, brevior 
eisque (in medio) plus duplo crassior — Femora viridia anulo 
brevi apicali nigro; tibiae viridi ochraceae, apice tarsisque 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 213 


nigris. Pruina albida in capite, abdominis lateribus et extre- 
mitate, pectore et duobus primis segmentis ventris in vivo 
constanter observantur. 

Rariora immixta specimina erant figurae Kocun 242. prae 
ceteris magis accedentia, immo coloris intensioris; quae etsi 
fere longitudinem typicam metirentur, tamen et brevitas ar- 
ticuli 3 et 4 antennarum et cauda conica, haud peractam 
evolutionem ostendebant. Semper enim in larvis et nymphis 
articulus 3 et 4 singulus sequente brevior adnotatur. 

Reperi in Ononide spinosa una cum Myzocallide Ononidis et 
Aphide Medicaginis, Genuae (terrapieni sopra il Borgo 
Incrociati) Junio 1872. 

In Synopsi operis Cl. Prof. Passerini Aphididae italicae pag. 10 inserenda. 


I Nectaria non omnino nigra. 

î Corpus dilute viride, nullibi pruinosum : antennae pal- 
lidae articulationibus fuscis: nectaria e medio ad apicem 
nigrescentia et attenuata; cauda flava nectaria dimidia 
aequat aut superat. 

S. Ulmariae ScHRK. 


it Corpus laete viride, capite, thorace, tribus segmentis 
analibus et ventre albo-pruinosis ; antennae fuscae : 
nectaria cylindrica subtilia, nigra, anulo lato basali 
alioque ante-apicali pallidis; cauda nectariis crassior 


eisque 2/3 vel 3/, brevior. 
S. Ononis Kocn. 


(4) Siphonophora Lactucae. 


Passer. Gli Afidi pag. 34, et Aphid. ital. pag. 14. n. 11. 

In Lactuca sativa. Stazzano, autumno 1372. . 

Quamquam descriptioni Passerinianae insectum hoc acco- 
modetur in dubium haereo an ad genuinas Siphonophoras 
referre liceat. In femina enim aptera frons potius plano-con- 
vexa quam excavato-canaliculata: tubercula antennifera bre- 
viuscula ac in congeneribus et remotiuscula, latere interno 
vix dimidiam frontem (inter tubercula inclusam) superantia, 
observantur. 


214 P. M. FERRARI 


In apteris antennas notavi corpore parum breviores articulo 
tertio haud scabro; nectaria femoribus anticis quadrante cir- 
citer breviora, tibias crassitie sub-aequantia; caudam nectariis 
crassiorem eisque paullo minus dimidio breviorem. 


(5) Siphonophora Leucanthemi n. sp. 


Femina aptera long. 2 !/, Mill. 

Flavo-viridis nitida haud pruinosa nec tuberculata, pilis 
brevibus truncatis instructa. 

Antennae corpore longiores nigrae; articulo tertio basi bre- 
viter pallido, cylindrico: tubercula antennifera nigra. 

Oculi rubri. 

Thoracis latera viridia, incisurae manifestae. 

Dorsum convexum, incisuris haud conspicuis, foveolis prae- 
marginalibus exiguis; basis, latera, fascia transversa et alia 
longitudinalis cum priori decussata, inter nectaria, intensiora ; 
tria extrema segmenta dilutiora. 

Nectaria nigra, basi parum incrassata, femorum anticorum 
longitudine, vix paullisper longiora quam remota, caudam 
dimidio superant. 

Cauda pallide flava, nectariis (in parte media) crassior, 
pilis haud truncatis. 

Pedes pallidi, femorum et tibiarum summus apex, tibiarum 
basalis triens et tarsi, nigri. 

Femina alata. 

Antennarum articulus 3 extus crenatus. 

Caput brunneo-nigrum; collum et thorax nigra. 

Femorum apex latius ac in aptera niger. 

Alarum anticarum venae omnes nigrae; prima et secunda 
obliquae linea nigra marginatae, ceteris crassiores adparent: 
ramuli apicales cubiti dimidium commune petiolum longitu- 
dine aequant. 

Reliqua ut in aptera. 

Sub foliis radicalibus Zeucanthemi vulgaris haud rara. Staz- 
zano, Septembri 1872. 

Differt a S. Cyparissiae Koca 1. c. pag. 174. fig. 239, 240. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE PANS) 


1.° Corpore nitido. 

2.° Nectariis vix longioribus quam remotis nec manifeste 
longioribus ut in S. Rosae et S. Cyparissiae. 

3.° Alatae pulvinulis thoracicis nigris. 

4.° Fascis transversis, alia pone basim dorsi, alia inter 
nectaria laete viridibus. 

5.° Fascia media e transversa-posteriori exorta, antice ad 
dimidium dorsum attenuato-obliterata. 

In Synopsi op. cit. Clar. PASSERINI pag. 9 inserenda. 
DD Alatae abdomen virens margine haud nigro-punctato. 

p Nitida fascis dorsalibus duobus transversis; marginibus 
(postice), fasciaque media longitudinali antice abbre- 
viato-evanida, laete viridibus: alata articulo tertio an- 
tennarum crenato thoraceque nigro. 

S. Leucanthemi n. sp. 

DD Opaca, absque fascia transversa pone nectariis: alata 
articulo tertio antennarum haud crenato: thorace viridi 
brunneo, dorso pallidiore ac in aptera. 

S. Cyparissiae KocH. 
(6) Siphonophora Sonchi. 

Linn. Syst. Nat. Il. 735, 15 (Aphis) — Kaur. 1. c. pag. 28. 
Mops, 

Siphon. Lactucae Kocu |. c. pag. 199. fig. 273, 274. 

Antennae corporis brunnei-nitidi longitudine: tubercula 
dorsalia pilifera nulla aut vix lente perspicua in adultis: in 
juvenibus sat manifesta. Cauda flavicans dimidia nectaria 
longitudine sub-aequans. Nectaria nigra longiora quam re- 
mota. Pedes lutei; tarsi, apex femorum et tibiarum nigri. 

Genuae in Soncho oleraceo. Aprili 1872. 

Synonima Passerini non refero, Ap/is enim Serratulae Kaur. 
(1. c. pag. 25. n. 13) congruens cum Siphonoph. Alliariae Kocu. 
(1. c. pag. 160, fig. 217-219) et S. Achilleae fig. 213, 216 
ejusdem, minime cum descriptione A. Sonchi Kaur. (pag. 28, 
n. 17) et Siphon. Lactucae Kocu convenit. Si tamen generis 
Siphonophorae species in glabras, ciliatas et pulverulentas di- 
viderentur, ad secundas S. Sonchi esset referenda. 


216 P. M. FERRARI 


Siphon. Serratulae antennas praebet corpore longiores, dorsi 
tubercula. pilifera in viviparis manifesta, quorum interna 
magis adproximata. 


(7) Siphonophora lilacina. 


Femina aptera long. 2. 1/, Mill. 

Corpus elliptico-elongatum, lilacinum, opacum, roseo-prui- 
nosum. 

Antennae corpore longiores, nigrae, articulo tertio crenato. 

Caput et collum nigrescentia. 

Dorsum sub pruina tuberculis piliferis parvis, parum pro- 
minulis, hand nigris, seriis transversis praeditum. Incisurae 
sat conspicuae; foveolae praemarginales rhomboidales, area 
nectariorum et segmentum sextum viridi-opaca, absque pruina; 
macula media longitudinalis utrinque 4-dentata, antice an- 
gulata, postice recta, purpurea. 

Nectaria nigra, a basi ad apicem gradatim attenuata, di- 
midio circiter remotiora quam longa aut sub-aeque longa ac 
remota, femorum anticorum ?/, aequant, fere duplo tarsos 
posticos, uncis exceptis, superant. 

Cauda nigra nectariis paullo brevior sed multo crassior, 
tarsos posticos, uncis demtis, superat. 

Circa flores Zanaceti vulgaris, secus viam inter Serravalle 
et Stazzano 29 Septembris 1872. 


In Synopsi cp. cit. Clar. PASSERINI pag. 10 inserenda. 


Cauda nigra. 


za 


Abdomen albido-pulverulentum. 
n Macula subquadrata dorsalis nigra: antennarum arti- 
culus tertius in aptera haud crenatus. 

S. Absinthii Linn. 


nn Macula dorsalis elongata, angulata, purpurea; foveolae 
marginales rhomboidales cum segmento quinto et area 
nectariorum virides haud pulverulentae; antennarum ar- 
ticulus tertius apterae crenatus. 
S. lilacina n. sp. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Part 


(8) Siphonophora Picridis auct. 


Mas alatus. 

Viridis, nitidus, lateribus abdominis minus ac in aptera 
extus arcuatis et triente statura minor. Thorax et pectus ni- 
grescentes; incisurae dorsi manifestae, tubercula dorsalia 
parva, punctiformia, nigra. Mucrones (aut tubercula) 2 pone 
caudam, nigri, inter quos penis scatet pallide flavus, post 
radicem V-formis, brachio basali longiore et superne dentato, 
brachio postico apice attenuato-obtuso. Reliqua ut in femina 
alata. 

Ad caulem ZAteraciù Sylvestris una cum plurimis apteris. 
Stazzano 22 Septembris 1872. 


(9) Rhopalosiphum Nympheae. 


Linn. (Aphis) Syst. nat. II. 714, 10. 

Aphis Butomi Scurx. Fauna boica Il. 114, 1212 (apud Kaur). 

A. Nympheae Kaur. |. c. pag. 104. n. 79. — Kocn. (Rho- 
palos.) |. c. pag. 26. fig. 33, 35. et pag. 44. fig. 57. — Passer. 
Perce pags 246 nb 

R. najadum Kocu. |. c. pag. 45. fig. 58. 

Ad caulem et axillas foliorum Menyanthis trifoliatae. In horto 
botanico R. Genuens. Athenaei. Aprili 1872. 


(10) Rhopalosiphum Persicae. 


SuLTZER (Aphis) (apud Passerini cum reliquis synonimis). 

A. Dianthi Kaur. 1. c. pag. 42. n. — Kocu. (Rhopalosiphum) 
Joke pa 49 fees. BO. 

Re Persecaes Passer. le ce pag. 020) ms. 

In Lepidio Draba. Genuae, Aprili 1872. 


(14) Rhopalosiphum elegans n. sp. 


Femina vivipara alata. 

Antennae nigrae corpus sub-aequantes: articulus tertius 
crenatus et ut sequens basi pallida; quintus pallidus apice 
nigro; sextus praecedente !/,, et extremo quadruplo brevior. 


218 P. M. FERRARI 


Oculi rubri. 

Corpus albo cinereoque, furfure facile secedente pulveru- 
lentum. 

Pronotum nigro-cinereum, albo-marginatum lineisque tribus 
albis in medio, quarum interna major longitudinalis et duo 
laterales antice crassiores, ante medium stria transversa con- 
junctae, postice tenues in maculam triangularem ante scu- 
tellum desinentes. 

Scutellum nigrum maculis tribus anticis cinereis, sive cine- 
reum maculis duobus posticis trigonis nigris. 

Dorsum abdominis albo-pulverulentum, sub pulvere dilute 
viride; macula media subquadrata }ostice emarginata, punc- 
tisque quinque marginalibus utrinque trigonis, nigris. Furfure 
secedente, macula et puncti majores fiunt. 

Nectaria glabra, abdominis apicem adtingunt, clavata et 
tortuosa, ultra medium pallida, apice valde incrassata et 
late nigra, femoribus anticis parumper breviora. 

Corniculum cauda superpositum, pallidum. 

Cauda pallida aeque longa ac crassa; tarsis posticis brevior. 

Pedes dilute virides: tarsis, apice tibiarum et dimidia fe- 
morum omnium parte apicali, nigris. 

Alarum venae in nubeculam nigram abeunt: stigma ni- 
grescens. 

Femina aptera vivipara long. 2 Mill. 

Ovato sub-elongata aut elliptica, flavoviridis, nitida. 

Antennae pallidae ultra basim nectariorum extensae arti- 
culus sextus dimidium articuli quinti superat; extremus duos 
praecedentes ad unum aequat. 

Frons infera, oculi rubri. 

Dorsum punctis praemarginalibus aliisque sparsis viridibus, 
incisuris haud manifestis. 

Nectaria pallida vix apice fusca, femorum anticorum longi- 
tudinem sub-aequant. 

Cauda tuberculiformis, pallida. 

Pedes pallidi tarsis fuscis. 

In horto botanico R. Genuensis Athenaei sub foliis Sadviae 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 219 


rectiflorae. Aprili 1872. — Individua aptera observavi eadem 
in planta 7 Decembris hujus anni. 


(12) Rhopalosiphum Hippophaes. 


Kocu. l. c. pag. 28. fig. 36? 

Sub foliis /nulae graveolentis, inter innumeras feminas 
apteras Phorodontis Inulae Passer. individuum alatum inveni 
Rhopalosipho Hippophaes forma et pictura valde proximum , 
statura quadantenus minore, nectariis manifeste clavatis sed 
rectis nec tortuosis. Insuper tubercula antennifera parum 
elevata, mutica erant; antennarum articulus 1 intus valde 


wv 


gibbosus; 3 crenatus: 5 sequente ‘/, longior; 7 duobus 
praecedentibus ad unum brevior. Alarum venae nigrescentes ; 
anticarum cellula sub apicalis trigona latere anteriore (in ala 
extensa) latiore; alarum posticarum venae apicales rectae. 

Species ulterius inquirenda ut dubium amoveatur an Pho- 
rodon Inulae forma sit Rhopalosiphi Hippophaes. 

Genuae, terrapieni sopra il Borgo Incrociati. 
Junio 1872. 

(13-14) Myzus Ribis*? (*) 


Linn. et Auct. (Aphis). Kaur. l. c. pag. 39. n. 26. Passer. l. c. 
pag. 25. 
Anno elapso sub foliis Aloystae citriodorae et Pelargonii culti 


(*) Species plurimae generis ApRis quum antennas tuberculo plus minus 
conspicuo quamquam exiguo suffultas caudamque magis minusve brevem 
exibeant ideoque a Myzis haud facile dignoscautur, statuendum et character 
diagnosticus validus et obvius. Itaque ratione habita notarum quas genera 
Phorodon, Rhopalosiphum, Toxoptera, Hyalopterus etc. praeseferunt, tria 
seqq. genera hoc modo distinguere fas erit: 

Tuberculi antenniferi latus internum frontem intra tubercula inclusam 
et canaliculatam sub-aequat aut superat. Antennarum art. 1 sequente cras- 
sior et plerumque duplo longior. 

G. Siphonophora. 

Tuberculi antenniferi latus internum dimidiam frontem intra tubercula 
inclusam sub-aequat aut paullo ultra dimidium superat. Antennar. art. 1 se- 
quentem duplo non superat longitudine. 

G. Myzus. 

Tuberculi antenniferi latus internum frontis trientem vel quadrantem 
aequat aut brevius: raro tubercula desunt; antennarum articuli 1 et 2 sub- 
aequilongi. 

G. Aphis. 


220 P. M. FERRARI 
spec. feminas viviparas apteras inveni characteres Myzi Ribis 
Passer., KALT., referentes, et veluti speciem typicam in Aphid. 
Liguriae enumeravi. Decedente vere, iisdem in plantis et in 
summitate florida cujusdam Cisti (in horto botanico R. Athe- 
naei) apteras denuo et alatas abunde legi; sed alatae haec, 
quamquam notas anathomicas ab auctoribus statutas referrent, 
tamen ob maculae nigrae dorsalis et punctorum marginalium 
deficientiam a Myzo Ribis secedebant. 

Etsi in aphididarum familia picturae variabili plurima con- 
cedamus, auctoritate aphidologorum freti, insectum hoc nisi 
veluti aliam speciem, saltem ut MM. Ribis varietatem reti- 
nendum esse censemus. Quocumque modo haec accipiantur , 
quisquis sequentibus judicet. 

Femina vivipara aptera. 

Ovato elongato aut elliptica postice modice acuminata. 

Caput dilute flavovirens. 

Tubercula antennifera latere interno invicem perpendicu- 
lari-parallelo, frontis inclusae latitudinem fere ?/, aequant; 
margo eorum superior basi paullo latior. 

Frons plana, oculi nigri. 

Antennae pilis brevibus et remotis instructae, corpore parum 
longiores, pallidae, articulis duobus extremis fuscis: 3 haud 
crenatus, 4 praecedente 3/, brevior; 7 duos praecedentes ad 
unum non aequat. 

Collum, thorax, abdomen laete viridia, in iuvenibus flavo viridia. 

Dorsum sub lente rugulosum, foveolis prac-marginatum, 
incisuris inconspicuis aut lateraliter tantum conspicuis; area 
nectariorum in adultis macula longitudinali-quadrata  oli- 
vacea; tria extrema segmenta distincta, dilutiora. 

Nectaria cylindrica, femoribus anticis paullo breviora, ti- 
biarum crassitiem aequantia, flavida, summo apice nigro - 
depresso - subtile - capitulata. 

Cauda flavo-viridis nectariis dimidiis sub-brevior, sursum 
flexa, tarsis posticis nonnihil longior. 

Pedes dilute virides genubus infuscatis, tibiarum apice tar- 
sisque nigris. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 221 


Femina vivipara alata. L. 2 Mill. 

Antennae apicem nectariorum excedunt, articulo 3 crenato. 

Oculi brunnei, ocelli rubri. 

Thorax viridiflavus, pulvinulis in medio dilite brunneis. 

Dorsum laete viride, nitilum, lateribus dilute, plaga nec- 
tariorum et fascia inter nectaria evanescente olivaceo-reticu- 
latis. 

Nectaria flavido-diaphana, magis ac in aptera transversim 
striata, vix longitudine femorum ‘anticorum, aeque longa ac 
remota. 

Alarum anticaram cubitus basi obliteratus; cellulae trigonae 
sub-apicalis latus anticum (in ala extensa) marginale et posti- 
cum (inter se subaequalia) latitudine superat. 

Reliqua ut in aptera. 

(15) Myzus Lythri. 

ScHRANK (Aphis) Fauna boica. II 115, 1215 — Kar. l. c. 
pag. 51. n. 36. — Passer. (Mysus) Aphid. ital. p. 26. n. 11. 

Feminae apterae antennarum articulus quintus ‘/, sequente 
longior ; septimus duos praecedentes conjunctos fere aequat, 
setis 2 perbrevibus apicalibus instructus. Tubercula antennifera 
parum elevata, apice divergentia, latere interno haud pa- 
rallelo. 

Alatas et apteras in Lythri Salicariae spica florida reperi 
Diano Marina, Augusto 1872. 


(16) Myzus Mali n. sp. 


Femina vivipara aptera. Long. 2 Mill. lat. 1 1/,. 

Pyriformis postice abbreviata, fusca cinereo-pruinosa et sub 
pruina lardaceo-viridis fusco marmorata, numquam nigra. 

Frons angusta, antice angulata; tuberculorum frontalium 
margo internus fere corporis axi parallelus. 

Antennae saepius nigrae (aut articulo 3 basi dilutiore) cor- 
poris longitudinem aequant; articulus 5 sequentem !/, su- 
perat; extremus duobus praecedentibus conjunctis longior. 

Dorsum abdominis incisuris haud manifestis, mucronibus 4, 
praeter anales, utrinque. 


292 P. M. FERRARI 


Nectaria cylindrica, nigra, femoribus anticis paullo breviora 
(— 4/,), triplo tarsos posticos superant; fere duplo propriae 
longitudinis remota. 

Cauda brevis, nigra, sursum arcuata dimidios tarsos posticos 
longitudine aequat. 

Coxae, femora media et postica, basi excepta, apex tibia- 
rum tarsique nigra. 

Rostrum acetabula pedum mediorum superat. 

Femina alata nigra nitida subtus viridi fusca. 

Antennae nigrae, corpore longiusculae, articulis 3 et 4 
crenatis: sexto ?/, praecedentis, septimo duos praecedentes 
ad unum aequante. 

Mucrones colli, dorsi et ani magis ac in aptera conspicui. 

Nectaria femoribus anticis '/, breviora. 

Cauda tarsis posticis ?/, brevior. 

Mucrones 2 minimi ad latera caudae. 

Alae nervis subfuscis; ramuli apicales cubiti petiolum com- 
mune longitudine sub-aequant; cellula trigona sub-apicalis 
latere marginali breviore. 

Rostrum acetabula pedum mediorum adtingit. 

In foliis convolutis Pyri Mali familiis innumeris, Diano 
Marina (Terrazzi). 27 Maji 1872. 


In synopsi op. cit. Clar. PassERINI pag. 32 inserenda. 


EE Corpus fuscum, opacum subpruinosum. 

e Aptera valde convexa, nigra, antennis corpore multo 
brevioribus, incisuris dorsalibus conspicuis, nectariis di- 
midia femora antica vix sub-aequantibus. 

M. Oxyacanthae Kocu. 


ee Aptera pyriformis, modice convexa, fusca antennis cor- 
pus aequantibus, incisuris dorsalibus haud perspicuis , 


nectariis femora antica 3/, vel 4/; sub-aequantibus. 
M. Mali n. sp. 


(17) Myzus pyrinus n. sp. 


Femina alata vivipara L. 4 4/, Mill. 
Frons tuberculis antenniferis sub-inferior. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 223 


Antennae nigrae, corporis bis trientem aequant, articulis 
3, 4, 5 inaequaliter anulato-crenatis. Articulus 3 paullo se- 
quente longior; 4 et 5 sub-aequilongi; 6 dimidium praece- 
dentem aliquantulum superans; extremus duobus praeceden- 
tibus ad unum longior. 

Caput, thorax, pectus, nigra nitida. 

Dorsum abdominis sordide flavo-virens , stria transversa 
viridi fusca in quovis segmento. 

Nectaria cylindrica sordide flavo-viridia apice fusciori, lon- 
gitudine caudae et tarsorum posticorum; triplo propriae lon- 
gitudinis remota. 

Cauda sordide flavescens, apice sub-incrassata, sursum re- 
curva. 

Venter sordide flavovirens, modice albo-pruinosus, hypopygio 
nigro. 

Alarum venae brunneae; cellula trigona sub-apicalis ut plu- 
rimum parva, sub-aequilatera: cubiti venula apicalis postica 
propius desinit homologae quam venae simplici ipsius cubiti. 

Pedes pallidi aut vix dilute brunnei, tibiarum apex et tarsi 
nigri. 

Rostrum pedes anticos superat, dimidium mesosternum non 
adtingit. 

Aptera nondum adulta. L. 1 Mill. 

Ovato elongata, postice sub-acuta, modice convexa, fusca 
albido-pruinosa praecipue in tribus extremis segmentis, inci- 
suris exceptis. 

Frons convexa, tuberculorum frontalium apice interno in- 
ferior. 

Antennae bis triente corporis, decolores, articulo penultimo 
infuscato, tertio et quarto in unum fusis; articulo extremo 
duos praecedentes simul superante. 

Dorsum abdominis margine concolore, incisuris haud ma- 
nifestis, duobus tamem analibus foveolisque, praemarginalibus 
superficialibus sat conspicuis. 

Venter brunneo-lividus, incisus, albo-pruinosus. 

Cauda et nectaria ut in alata, vix pallidiora. 


224 P. M. FERRARI 

Pedes pallidi, tibiae posticae infuscatae femorum crassitiem 
aequantes; post dimidium usque ad apicem gradatim atte- 
nuatae. 

Rostrum mesosternum non superat. 

Sub folus Pyrié communis formae alatae solitaria specimina 
reperi, larvarum exiguo numero comitata. 

Stazzano. Octobri 1872. 

Primo intuitu hance speciem habui pro M. pyrario Passer. 
(1. c. p. 23. n. 2) a quo tamen differt I. Abdominis margine 
haud. pallidiore: II. Antennis in utraque forma corpore bre- 
vioribus, alatae artic. 3, 4, 5 crenato-annulatis: III. tibiis 
posticis larvarum extra normam incrassatis. 


(18) Aphis Avenae. 


Fagr. Ent. Syst. IV. 214, 21 — Scurk. |. c. iL. 104 — KALT. 
I. c. pag. 108 — Passer. l. c. p. 35. n. 4. 

Femina vivipara aptera. Characteribus auct. cit. adde: 

Frons lata subconvexa, basis antennarum superans. 

Antennarum articulus sextus praecedente parum breyior; 
septimus duos praecedentes conjunctos longitudine non aequat. 

Nectaria gracilia, cylindrica apice attenuata, femoribus an- 
ticis !/, breviora, triplo cum dimidio propriae longitudinis 
remota, tarsis posticis '/, breviora. 

Cauda dimidiis nectariis sub-brevior, pari crassitie, bis 
trientem tarsorum posticorum metit. 

Femina vivipara alata. 

Nectaria femorum anticorum dimidio breviora. 

Ramuli apicales cubiti trientem communis petioli ut plu- 
rimum aequant; Stigma, cellulae lanceolatae apicalis longi- 
tudinem superat. 

Prope Genuam (Valletta di Granarolo) in foliis et 
vagina foliorum Tritici vulgaris. Junio 1872. 


(19) Aphis Clematidis. 


Kocu. l. c. pag. 78. fig. 103. 
Femina aptera vivipara. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 225 


Characteribus auctoris citati, adde: 

Antennae dimidium corpus non superant; art. tertius cylin- 
dricus, quartus et quintus sub-aequilongi; sextus praece- 
dentem dimidium superat, septimus duobus praecedentibus 
ad unum brevior. 

Frons lata, parum convexa. 

Nectaria cylindrica basi parum crassiora (pallida), caudam 
1/, ad !/; superant, bis cum dimidio propriae longitudinis 
remota, femora antica aequant. 

Cauda (flavo viridis) tarsos posticos, uncis inclusis, longitu- 
dine aequat, nectaris (in medio) crassior. 

Rostrum acetabula pedum mediorum superat, nec posti- 
corum adtingit , articulo primo duos sequentes ad unum 
aequante. 

Ad pedunculos Clematidis Flammulae. Valle di Andora 
in Liguria occidentali, 26 Augusti 1872. 

In synopsi oper. cit. Clar. PassERINI inserenda pag. 30. 
L È 
L Dorsum viride, opacum, maculis transversis albo-prui- 
nosis in seriis 4 longitudinalibus. dispositis: nectaria et 
cauda flavida. 
A. Clematidis Kocn. 
LL Non. 
À ete. 
(20) Aphis Vitalbae n. sp. 


Femina vivipara aptera. L. 1 !/, Mill. 

Pallide flava, elliptico ovata postice obtuse angulata, con- 
vexa, opaca haud pruinosa. 

Frons lata, convexa. 

Antennae corpore dimidio vix longiores, pallidae, articuli 
6 et 7 fusculi; articulus 6 dimidium quinti paulo superat; 
extremus duobus praecedentibus conjunctis longior. 

Oculé nigri. 

Thorax incisuris conspicuis, macula nebulosa aurantiaca 
ambitu evanescente persacpe fucatus. 

Mucrones colli, laterum abdominis et ani, manifesti. 

15 


226 P. M. PERRARI 

Dorsum incisuris obsoletis; marginum pars postica et inter 
nectaria quandoque coloris flavi intensioris. 

Nectaria pallida apice brunnea, cylindrica, femoribus an- 
ticis 4/, breviora, inter se remota paullo minus triplo propriae 
longitudinis. 

Cauda pallide flava, apice obtuso, nectaria dimidia aequat 
eisque crassior, tarsos posticos longitudine paullo superat. 

Rostrum ad acetabula pedum posticorum extensum. 

Pedes ilavo pallidi, tarsis fuscis. 

In pagina infera et praecipue ad basim nervorum foliorum 
Clematidis Vitalbae familiis 10-30 apterarum; larvae aderant 
ut matres, flavidae, perpaucae viridulae. 

Animal tardum; e folio quo innititur aegre abit. 

Stazzano 19 Septembris 1872. 

In citata synopsi Cl. Passerini inserenda pag. 30, 

N° Antennae corpus dimidium aequantes: lato ovata postice 

obtusa. 
A. Malvae KocH. 

A” Antennae corpore dimidio longiores. 

A” Antennae bis corporis trientem sub-aequant; elliptica, 
postice obtuse-angulata, flavida, thoracis persaepe ma- 
cula dilute aurantiaca. 

A. Vitalbae n. sp. 

AX” Antennae saltem nectaria adtingunt; corpus oblongo- 
ovatum, postice acutum. 

A. Eupatori Passer. 


(21) Aphis cirsina n. sp. 

Femina vivipara aptera. L. Mill. 1 4/,. 

Atroviridis opaca, pyriformis postice rotundata. 

Antennae albidae corpore 4/, breviores apice nigrae. Arti- 
culus tertius cylindricus, quartus et quintus sub-aequilongi, 
sextus 3/, praecedentis; septimus duos praecedentes simul 
aequat. 

Dorsum abdominis foveolis praemarginalibus instructum 
segmentis fusis. 

Mucrones colli et thoracis modice conspicui. 


, 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Pel 


Nectaria subcylindrica basi paullo crassiora, nigra; femorum 
anticorum dimidium vix neque adtingunt, tarsos posticos sub- 
aequant; quadruplo propriae longitudinis remota. 

Cauda viridi fusca, nectariis paullo brevior et crassiuscula. 

Rostrum acetabula pedum mediorum abunde superat. 

Pedes nigrescentes, femoribus anticis tibusque basi dilu- 
tioribus. 

Femina alata. 

Nigra nitida: ramulus apicalis cubiti dimidio petiolo com- 
muni sub-brevior (?/;). Cellulae sub-apicalis trigonae latus 
marginale et anticum (in ala extensa)*ut plurimum aequi- 
longa, posteriorem longitudine superant. 
| Antennae nigrae. Reliqua ut in aptera. ; 

Circa flores Cirsi arvensis. Diano Marina 27 Maji 1872. 

In synopsi op. cit. Cl. Passerini inserenda pag. 32. 
cc Cauda viridis vel alba. 
ce Cauda fuscoviridis nectariis nigris paullo brevior et 

crassior. 
A. cirsina n. Sp. 
c'e Cauda nectariis multo brevior. 
a, sete. 
(22) Aphis? Mimosae. 


Femina aptera vivipara long. 1 2/, Mill. 

Elliptico-elongata, nigra viridi-umbrata, subtus atroviridis, 
opaca ut supra: caput collum thorax, abdomine fusciora. 

Frontis pars media convexa, brevis, tuberculorum fronta- 
lium altitudinem sub-aequat. 

Antennae corpore !/, vix breviores, exalbidae; articulus 
quintus praecedente sub-brevior et sequente '/, longior; extre- 
mus quintum et sextum ad unum aequat. 

Oculi fusco rubri. 

Dorsum abdominis maculis subrotundis cinereo-pruinosis 
serie duplici sub-adproximata longitudinali utrinque; incisuris 
parum conspicuis. 

Mucrones laterales dorsi et ani desunt. 

Nectaria nigra a basi ad apicem gradatim attenuata fere 


228 P. M. FERRARI 
duplo remotiora ac longa, tarsos posticos triplo superant , fe- 
mora antica longitudine sub-aequant. 

Cauda nigra dimidiis nectariis breviuscula et crassitie aequipar. 

Rostrum acetabula pedum mediorum superat, posticorum 
tamen non adtingit. 

Pedes sordide albi: tarsi nigri, apex tibiarum femorum 
mediorum et posteriorum infuscatus. 

Femina vivipara alata. 

Nigra sub-opaca, dorso olivaceo lateribus tribusque seg- 
mentis extremis fusco marginatis. 

Antennae nigrae ad originem nectariorum extensae articulis 
basi dilutioribus; quarto et quinto sub-aequilongis, sexto */, 
quinti metiente, septimo duobus praecedentibus conjunctis 
breviore. 

Alarum venae brunneae, cellula sub-apicalis trigona exigua. 
Reliqua ut in aptera. 

Nimphae maculis dorsalibus albido-pruinosis magis conspi- 
cuis et constantibus. 

Frontis tubercula sat evoluta, antennae et pedes longiu- 
sculi, a genere Aphis speciem hanc sejungunt et ad Myzum 
potius referunt. Interea ab aftinibus distinguitur ; 

1.0 ab A. Hederae Kaur. colore haud brunneo, et mucro- 
nibus analibus deficientibus. 

29 ab A. Sambuci Lin. antennarum articulis 3 et 4 nigris 
basi vix albicantibus. 

3.0 ab A. Viburni Scop. nectariis longioribus et deficientia 
mucronum. 

1.9 ab A. Papaveris Fas. nectariis longioribus, thorace abdo- 
mine ano muticis, pedibus antennisque sordide albidis. 

5.0 ab A. Nerii Kaur. cauda nigra, lateribus dorsi muticis. 

In quadam Mimosae specie horti botanici R. Gen. Athenaei. 


(23) Aphis Arbuti n. sp. 


Femina vivipara aptera. L. Mill. 1 8/0. 
Ovata postice sub acuta, parum nitida , rubro-fusca, co- 
lorem cimicis lectularii referens. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 229 


Antennae 3/, corporis aequantes, pallidae, basi apiceque 
brunneae parce pilosae; articuli 6 et 7 glabri; quintus se- 
quentem duplo superat; septimus duobus praecedentibus co- 
niunctis paullo brevior. 

Caput collum thorax rubro-nigrescentia. 

Dorsum segmentis fusis foveolisque praemarginatum, inci- 
surae anales nigrae. 

Nectaria nigra sub-cylindrica basi vix crassiora, femorum 
anticorum ?/, abunde metientia, plus duplo (2 4/,) propriae 
longitudinis remota, caudam dimidio superant. Nectar vinosum. 

Cauda nigra clavata, nectariis duplo crassior. 

Rostrum pedum posticorum acetabula adtingit. 

Pedes pilosuli; femora’ postica nigra, antica et media in- 
fuscata: tibiae pallidae apice tarsique nigri. 

Femina alata. 

Caput thorax nigra. 

Antennae nigrae articulis ut in aptera. 

Alarum nervi dilute rubentes. Cellula sub-apicalis trigona 
utplurimum latere marginali breviore, apex ramuli apicalis 
cubiti magis venae obliquae stigmaticae propinquus quam 
homologo. Reliqua ut in aptera. 

__ Nymphae punctis albo-pruinosis super foveolas praemargi- 
nales dorsi. Larvae dilute lilacino-brunneae, opacae. 

Arbutus Unedo hane alit speciem quae apicem ramulorum 
familiis innumeris occupat. Reperi in horto botanico R. Athe- 
naei et S. Fruttuoso prope aedem la Madonna del 
Monte. Majo et Junio 1872. 

(24) Aphis Euphorbiae. 

Kaur. 1. c. pag. 94. n. 69 — Koc. |. c. pag. 89. fig. 119, 
120 — Passer. l. c. 47. n. 40. 

Genuae in summitate Euphorbiae pepli et Stazzano in ra- 
mulis gracilioribus aegre vegetantibus £. Cyparissiae, Au- 
gusto 1872. 

(25) Aphis Pyri. 

Kocu. l. c. pag. 60, fig. 76, 77. 

Characteribus auct. cit. adde: 


230 P. M. FERRARI 


Femina alata. Long. 2 Millim. 

Rostrum articulis 5; basalis acetabula pedum anticorum 
superat; secundus omnibus longior duos sequentes conjunctos 
sub-aequat; tertius sequentem superat, quintus praecedente 
duplo longior, ventris segmentum secundum non adtingit. 

Frons latitudine sua tuberculi antenniferi latus internum 
fere triplo superat; caput nigrum. 

Antennae nigrae corpore ?/, nonnihil longiores: ipsarum 
articuli 3 et 4 annulato-crenati; 5 sequentem paullo minus 
duplo superans; 7 duobus praecedentibus conjunctis longior. 

Thorax brunneus pulvinulis nigris: pectus brunneum. 

Dorsum abdominis viride, postice plicisque analibus brunneo 
aut nigro annulatis, interdum abdomen brunneum segmentis 
3 extremis dilutioribus. 

Venter viridis, aut brunneo-rubido sparsus. 

Nectaria nigra cylindrica tarsis posticis vix longiora triplo 
propriae longitudinis remota. 

Cauda parum conspicua. 

Alarum venae fuscae. Cellula sub apicalis trigona angulo 
petiolari valde acuto; latere marginali paullo magis dimidio 
ramulum apicalem cubiti aequante; ramulus alter (sub-apicalis) 
homologo breviusculus et communis petioli dimidiam longi- 
tudinem non adtingit; stigma fusco-cinereum. 

Pedes flavidi, dimidiis femoribus tibiarum apice tarsisque 
nigris. 

Larvae flavo viridulae, maculis thoracis, fascisque duobus 
dorsalibus longitudinalibus utrinque, laete viridibus. 

Sub foliis haud convolutis Pyri communis feminas solitarias 
parientes inveni, Stazzano mense Octobris 1872. 

In symopsi op. cit. Passerini pag. 34 inserenda et modificanda. 
zz Corpus opacum aut pulverulentum. 
d” Corpus. opacum brunneo nigrum, margine et linea dor- 
sali media cinnamomea: rostrum alatae 5-articulatum 
ultra basim ventris extensum. 


i A. Pyri KocH. 
dd” Corpus pulverulentum. 


e’ etc. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE Bo. 


(26) Siphocoryne Capreae. 


Fasr. (Aphis) Entom. syst. IV. 221. 3 — Scurx. F. B. IL. 
104. 1179 — Kaur. l. c. pag. 109. n. 84 — Kocu. (Rhopa- 
losiph.) l. c. pag. 57. fig. 46, 47 — Passer. (Stiphocoryne) 1. c. 
pag. 52. n. 4. 

Aphis Pastinacae Lins. 

A. Aegopodii Scop. Ent. Carn. 399. 

Rhopalosiph. Pastinacae Kock. |. c. p. 116. fig. 155, 156. 

Tubercula antennifera exigua adsunt, frons tamen apteraé 
supera, convexa — Alarum cellula trigona sub-apicalis exigua. 

In caule et sub foliis Ziatris gummiferae in horto botanico 
R. Genuensis Athenaei. Aprili 1872. 


(27) Mizocallis Quercus‘? var. insignis. 


In pagina infera folii Quercus individuum alatum paucis 
larvis comitatum inveni sequentibus praeditum characteribus. 

Corpus viride, glabrum. Long. millim. 2 1/,. 

Antennae decolores, corpore sub-breviores; articulus sextus 
dimidium quinti aequans; artic. septimus filiformis (nec se- 
taceus) vix praecedente longior; apex articuli tertii, triens 
apicalis articuli quarti; ?/; articuli quinti et dimidium sexti, 
brunnei. 

Caput collum dorsum venter , viridia. 

Frons basis antennarum superans. 

Oculi pallide virides. 

Collum lateribus sinuatis, postice latiusculum, supra pla- 
num utrinque depressione superficiali. 

Gibberes thoracis, pectus, flavescentes. 

Segmenta dorsalia 4 antica tuberculis 4 apice obiusis haud 
piliferis instructa, quorum media magis adproximata, duo 
autem marginalia; in reliquis segmentis totidem sunt tuber- 
cula in eadem serie qua priora disposita, at longe minora et 
vix conspicua: tubercula tertii segmenti majora, tarsos posticos 
uncis exceptis altitudine aequant, et dimidio marginalia su- 
perant. 

Nectaria paullo longiora ac crassa, conico-truncata, tarsis 


Roe P. M. FERRARI 


posticis breviora. Apex abdominis caudam. viridem, pilosam, 
obconico-rotundatam refert tarsis posticis breviorem ; et paullo 
inferius duo tubercula adsunt pilosa, cauda 4/, breviora. 

Pedes decolores; apex tarsorum fuscus. 

Alae venis dilute brunneis in nubeculam parvam abeun- 
tibus. Stigma viridi-marginatum; cellula trigona sub-apicalis 
latere marginali ceteris breviore. 

Valvam sub-analem aut penem non vidi. 

Larva (long. '/, mill.) exalbida. Frons setis 4 exigue capi- 
tatis antennarum articulos duos basales fere duplo superan- 
tibus. Antennae articulis 3. 4. 3. nondum evolutis et in unum 
fusis duos sequentes superantem; paenultimus jam obconicus: 
extremus praecedente vix longior, setis 2 brevissimis in- 
structus. 

Stazzano 9 Octobris 1872. 


(28) Chaitophorus leucomelas Kocn. 


Var. Lyratus. 

Femina aptera vivipara. 

Elliptica, postice acuta. Long. mill. 2 4/,. 

Antennae pallidae corporis ?/, sub-aequantes. Articulus 5 
paulo sequente longior ; 7 duos praecedentes conjunctos superat. 

Caput (supra) antice flavidum, lateribus post medium late 
nigris. Ocul coccinel. 

Collum trapezoidale nigrum, lateribus et margine postico 
subtile exalbidis, fascia longitudinali antice angustata, flavida. 

Thorax niger margine postico lateribusque exalbidis. 

Dorsum setis erectis, albo-flavicans, fascis duobus latis lon- 
gitudinalibus arcuatis, antice basi conjunctis, intus biden- 
tatis, postice circa apicem nectariorum flexis, apice rotundatis, 
incisurisque analibus, nigris. 

Rostrum acetabula pedum mediorum superat. 

Pedes pallidi. 

Aderant in eadem galla spirali petiolari Populi nigrae una 
cum matre 8 larvae pusillae. 

Stazzano 25 Septembris 1872. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 233 


(29) Lachnus longitarsis. 


_ Ferrari Aphidid. Ligur. in Annali del Mus. Civ. di 
Stor. Nat. di Genova. Vol. II. 1872, pag. 80. 

Femina vivipara aptera. Long. 3 Mill. 

Ovata sub-elongata, postice rotundata, nitidula, pilis bre- 
vioribus mediocriter depressis undique instructa : sordide flavo- 
olivacea, subtus dilute brunnea. 

Antennae corpore dimidio breviusculae, pilis crassitie articuli 
quo sedent paullo brevioribus, brunneo pallidae sub-diaphanae; 
articulus 3 prae ceteris longior, duos basales (sub-aeque longos 
ac latos) ad unum plus duplo superat; 4 vix duos basales 
aequat; 5 articuli tertii 2/, metit; 6 breviter appendiculatus 
praecedente 4/, brevior et articulo quarto ‘/, longior. 

Dorsum incisuris omnibus manifestis, foveolis praemargi- 
nalibus superficialibus, fascis transversis nebulosis. 

Nectaria punctiformia, fusca, vix elevato-conica in disco 
exiguo dilutiore. | 

Cauda hemisphaerica, brunnea. 

Aypopygium brunneum, tuberculis 2 exiguis pallidis. 

Pedes brunneo-pallidi. Coxae posticae ceteris triplo saltem 
longiores et crassiores: tarsi postici reliquis triplo longiores, 
sed crassitie aequales. . 

Rostrum ad sextum segmentum ventris extensum: duo 
extremi articuli aequilongi, altitudine unius segmenti ven- 
tralis breviores. 

Larvae juniores pallidae, elongatae: illae vero magis evo- 
lutae flavo pallido-olivaceae. Aptera vivipara et larvae im- 
minente periculo continuo et diu pedes posteriores extensos 
oscillationibus velocissimis antero-posticis exagitant (*). 

Ad radicem Phaseoli vulgaris, Stazzano 23 Septembris 1872. 


(*) Aphididarum motus varii.observatione digni sunt. Species complures 
immobiles sistunt, aegre pabulum deserunt; ipsarum gressus tardus est et 
ignavus, antennas corpori colligendo metum demonstrant; larvae adultis 
agiliores. Aphididae raro mortem simulant, cum tamen numerosa sit colonia, 
excussa planta (ut Siphonophorae Viciae, S. Picridis mos est) elabendo se- 
cedunt. 


234 P. M. FERRARI 


(30) Pterochlorus Roboris. 


Linn. Syst. nat. Il. 735, 22 (Aphis) — Katt. (Lachnus) 1. c. 
pag. 148. n. 2 — Kocu. (Dryobius) l. c. pag. 226. fig. 298, 
299 — Lachnus fasciatus Burm. Handb. II. 93, 4. 

Femina vivipara aptera et 7 alatus. 

Stazzano in surculis et ramulis Castanearum et Quercuum ; 
individuum alatum exsiccatum, prope Genuam captum, M. D. 
R. Gestro mihi comiter dedit. 


P. Roboris et P. longipes sequentibus notis distinguere valeas. 


1 Dorsum apterae opacum fuscum; areola discoidalis nigro- 
velutina opaca circa nectaria, pruina albida cincta— Alae 
maris fascis nigris et sparsim nigro-nebulosis: venae cu- 
bitalis rami nigro marginati, per spatium diaphanum aut 
pellucidum transeunt. Antennae et pedes saepius testacei 
aut infuscati. 

P. Roboris Linn. 

— Dorsum apterae nigrum nitidissimum absque areola opaca 
circa nectaria. Alae maris brunneae, fascia basali, media, 
lunolaque stigma (excepta basi) marginante, diaphanis. 
Antennae et pedes nigri aut fusci, basis femorum dilutior. 

P. longipes L. Dur. 


(31) Pemphigus Diani. 


Femina alata long. Mill. 2. 

Nigra opaca haud pulverulenta nec lanuginosa, thorace sub- 
nitido. 

Antennae capite transverso longiores, nigrae. Articulus 1 
longitudine sua crassior; 2 dimidio longior ac crassus; 3 duos 


Aliae (ut Pterochlorus longipes et P. Roboris) quadam pedum trepidatione 
ad instar nonnullarum aranearum procedunt: aliae libere el audacter deam- 
bulant nectariis saepius erectis; omnes motu alterno antennarum antero- 
postico-verticali. 

Permultae, speciatim majores, quum infixo rostro ‘plantarum sucum hau- 
riunt, oscillationem corpori imprimunt dextrorsum et sinistrorsum pausa 
haud longa inter oscillationes interposita; totaque familia hoc eodem tem- 
pore gaudet motu. Pterochlorus Roboris et P. longipes dum infixo rostro 
sistunt, pedes posticos elevatos parva velocitate movendo periculum amo- 
vere student. 


SPECIES APHIDIDARUM LIGURIAE 239 


basales ad unum fere duplo superat et duos sequentes con- 
junctos longitudine aequat: ceteri sub-aequilongi; 4 brevior; 
5 longior; 6 fusiformis. 

Alae diaphanae, sub lente ubique exigue punctatae venis 
et margine nigris. Anticarum venae obliquae 1.* et 2.* (post 
basim alae) in origine valde adproximatae nec tamen in pe- 
tiolo insidentes. Stigmatis latus obcostale arcuatum: latus 
costale paullo magis duplo maximum stigmatis diametrum 
superat — Alarum posticarum venae obliquae parallelae ?/, 
propriae longitudinis inter se basi distantes. 

Femora et tibiae basi vix dilutiore. 

Vagans. Diano Marina Majo 1872. 

In synopsi op. cit. Clar. Passerint inserenda pag. 70 et modificanda. 

CG Alarum anticarum venae fuscae crassiusculae. 
ce Venae obliquae 1.* et 2. basi valde adproximatae : 
stigma vix duplo longius ac latum, arcuatum: An- 
tennar. art. 3 duobus sequentibus ad unum paullo longior. 
JP. Diani n: sp. 
ce Venae 1. et 2.* obliquae basi omnino sejunctae. 
E etc. 


(32) Pemphigus Spyrothecae. 


Passer. Gli afidi pag. 39 — ejusd. Aphid. ital. pag. 75. 
DI Lt: 

P. affinis Kocn. |. c. pag. 290. fig. 360, 361. 
Reaum. ins. IN. pl. 28. fig. 1, 2, 3, 4. (apud Passer.). 

In galla petiolari-turbinato-spirali Populi nigrae. Stazzano 
Septembri 1872. 


(33) P. Spyrotheeae var. infuustus. 


Femina alata long. Mill. 1 4/g. 

Nigra sub-opaca; collum viridi fuscum, abdomen sordide 
viride, lanugine aut pruina nulla. 

Antennae neque ad scutellum productae, nigrae. Articulus 1 
longitudine sua fere crassior; 2 triente basalem superat; 
3 cylindricus duos praecedentes conjunctos aequat et quartum 
duplo superat; 5 praecedente !/, longior et sequente (inclusa 


236 P. M. FERRARI 


appendice) dimidio brevior. Appendix articuli sexti dimidiam 
partem articuli efformat. Articuli 2, 4, 5 obconici. 

Alae hyalinae venis dilute brunneis; anticarum inframar- 
ginalis nigra; stigma lanceolatum, plica marginatum, ad 
originem venae quartae non angulatum, nebulosum; longi- 
tudo ejus maximum diametrum quadruplo saltem superat. 
Venae obliquae 1 et 2 basi manifeste sejunctae spatio 4/ 
vel 4/, longitudinis venae primae. Cubitus basi vix obliteratus; 
vena quarta ultra trientem stigmatis oritur. Alarum posti- 
carum venae obliquae basi vix conjunctae; vena iniramar- 
ginalis medium versus angulata has venas dimittit, hine 
flexuosa abit. 

Pedes fusci. Stazzano Septembri 1872. 


(34) Pemphigus lactucarius. 


Passerini Gli insetti autori delle galle del Tere- 
binto e del Lentisco:.I Giardini Vol. Ill. pag. 260 
— Eiusd. Aphid. Ital. pag. 77. n. 13. 

Ad radices Anthemidis tinctoriae. Stazzano Septembri 1872. 


(35) Vaeuna Alni. 
ScHRANK. F. B. IL 118 (Aphis) — Vacuna Betulae Kaur. 1. c. 
pag. 177. — Kocu. (Glyphina) l. c. p. 260. fig. 335, 336 — 
Vacuna Alni Passer. Aphid. it. p. 83. n. 2. 


In ramulis et pagina infera Adni glutinosae in Apennino 
supra Voltri. Julio 1872. 


(36) Phylloxera coccinea. 


Kaur. l. c. pag. 205 — Heypen. (Vacuna) Mus. Senken. II. 
285 — Passer. (Phylloxera) |. c. pag. 84. 


Sub foliis Quercuum. Octobri 1872. Stazzano. 


INDICE 


A. PALADILHE. — I. Du nouveau genre asiatique F’ran- 


cesta . 


II. Description de quelques éspéces 


W. PETERS. — 


R. GESTRO. — 
L. FAIRMAIRE. — 


E. H. GIGLIOLI. — 


A. MoRELET. — 


P. M. FERRARI. 


nouvelles de Mollusques des en- 
virons d’Aden. Tav. I. 

Amphibien aus Sarawack. Tav. II. 
WEA 

Note sopra alcuni Coleotteri 

Nuove specie italiane del genere 
Adelops 7 : 

Studii craniologici sui Cémpanze. 
ave, Welly VIII 

Notice sur les coquilles terrestres 
et d’eau douce recueillies sur les 
cotes de l’Abyssinie. Tav. IX. 

Species Aphididarum hucusque in 
Liguria lectas 


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