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Full text of "Archives du Musée Teyler"

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Série Il, Volume XI. 


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1909, 
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TABLE DES MATIÈRES. 


Avis. 
Fondation de M. P. TEYLER VAN DER Huzsr à Haarlem. 


Programm der Teylerschen Theologischen Gesellschaft für das Jahr 1908, 1909, 


Programma van Teylers Tweede Genootschap voor het jaar 1908. 


Description phonétique des sous de la langue frisonne parlée à Grouw, 
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Les courbes de plissement chez les mélanges binaires de substances 
normales, et sur le pli longitudinal, par J. J. van Laar 


Haisceaux de courbes planes, par J. DE VRIES....................... 
Sur une relation entre les valeurs k des solutions salines, par E. van 
Dan. VD ed =: «ee eR do OE RER 
Les vecteurs dans la géométrie différentielle, par J. DE VRIES......... 
Sur le transport des liquides par le courant électrique, par E. van 
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Sur les configurations combinatoires et sur la multiplication de confi- 
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Théorie générale de l'association de molécules sembables et de la 


combinaison de molécules différentes, par J. J. van LAAR 


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ARCHIVES 


DU 


MUSÉE TEYLER 


SERIE TL, VOL. XI. 


Brentere partie. 


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HAARLEM. — LES HERITIERS LOOSJES. 
1907. 
PARIS, LEIPSIC, 


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En ouvrant cette nouvelle série l’Institut scientifique et littéraire Gasves 
de la fondation Teyler a l'honneur d'informer les lecteurs des 
Archives, que M. M. les Directeurs ont résolu de lui en confier 
dorénavant la rédaction, qui, à partir de ce jour, se fera sous sa 
responsabilité. 

Les Archives, comme l'indique déjà leur titre, contiendront, d’abord 
la description scientifique des principaux instruments de précision 
et des diverses collections que la fondation possède, ainsi que les 
résultats des expériences et des études, qui seront faites par leur 
moyen, soit que ce travail soit fait par les conservateurs de ces 
collections, soit par d’autres, auxquels les Directeurs en auront 
accordé l’usage. 

En second lieu, et pour tant que l’espace disponible ne sera pas 
occupé par ces publications obligatoires, les pages des Archives 
seront ouvertes aux savants, dont les travaux scientifiques ont 
rapport à une des branches, dont la culture a été recommandée 
à l’Institut par son fondateur. 

Pour de plus amples informations à cet égard on est prié de 
s'adresser au Secrétaire de l’Institut, 

E. VAN DER VEN. 


HAARLEM, janvier 1881. 


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TABLE DES MATIÈRES. 


Description phonétique des sons de la langue frisonne parlée 
à Grouw, par L. P. H. Ersxman. 


Les courbes de plissement chez les mélanges binaires de substances 
normales, et sur le pli longitudinal, par J. J. van Laar. 


Faisceaux de courbes planes, par J. DE VRIEs. 


Sur une relation entre les valeurs k des solutions salines, 
par E. VAN DER VEN. 


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FONDATION 


DE 


BE TEAR, VAN DER HULST, 
À HAARLEM. 


Directeurs. 

L. P. ZOCHER. 

P. LOOSJES. 

Mr. A. W. THONE. 

J. J. VAN OORDE. 

J. A. FONTEIN. 
Secrétaire. 

Mr. A. A. VAN DER MERSCH. 


Trésorier. 
P. DROSTE. 


Conservateur du Cabinet de Physique. 
Dr, E. VAN DER VEN. 


Conservateur du musée de Paléontologie et de Minéralogie. 
Prof. Dr. EUG. DUBOIS. 


Bibliothécaire. 
J. J. VERWIJNEN. 


Conservateur des Collections de tableaux, de dessins et de gravures. 
TENUES 


Conservateur du cabinet numismatique. 


MEMBRES DES SOCIÉTÉS TEYLERIENNES. 


De la première Société ou Société de théologie. 
Prof. Dr. $. CRAMER. 
Prof. Dr. I. Je DE BUSSY. 
Dr. J. G. BOEKENOOGEN. 
Prof. Dr. D. E. J. VÖLTER. 
Dr. A. C. DUKER. 
Prof. Dr HE J. ELHORST: 


De la seconde Société. 


Dr. E. VAN DER VEN. 

J°. DE VRIES. 

Prof. Dr. HUGO DE VRIES. 

Prof Den V5 BOK 

Dr. H. J. DE DOMPIERRE DE CHAUFEPIE. 
E. W. MOES. 


DESCRIPTION PHONETIQUE 
DES SONS DE LA LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW 


PAR 


L. P. H. EWKMAN. 


Tout bon Frison est d'opinion, me semble-t-il, que c’est dans 
la région qui l’a vu naître que l’on parle le plus correctement 
la langue frisonne. Comme je ne puis ni ne veux décider en cette 
matière, j'ai ajouté au titre de mon essai ,parlée à Grouw”, car 
ma connaissance de la langue est basée sur des études phonéti- 
ques que j’ai faites pendant un séjour de quelques semaines dans 
ce village et sur les informations que j’ai recueillies depuis de la 
bouche de quelques personnes natives de cet endroit Je laisse 
done à de plus experts que moi la décision à ce sujet et me 
borne à communiquer dans les pages suivantes les résultats de 
mes propres recherches !). 


CHAPITRE I*. 


La méthode d’expérimentation. 


Les matériaux que j'ai recueillis sont de deux sortes, parce 
qu’ils ont été obtenus, d’une part par la méthode objective et de 
l'autre par la méthode subjective. 

Dans mes recherches objectives je me suis servi des appareils 
du Laboratoire Physiologique d’Utrecht, qu'il suffira de nommer 
ici puisqu'ils ont été décrits minutieusement autre part ?). Il est 


1) Je me fais un devoir d'exprimer ici ma reconnaissance à la Société , Provin- 
ciaal Utrechtsch Genootschap voor Kunsten en Wetenschappen”, qui a bien 
voulu m’accorder une subvention en vue de ces études. 

2) Onderzoekingen Physiol. Lab. der Utr. Hoogeschool, Série V, N°. 1. — 
Archives Teyler, Série II, T. VII, 2° partie. 


ARCHIVES XI. 1 


2 DESCRIPTION PHONETIQUE DES SONS DE LA 


nécessaire cependant de mentionner quelques modifications dans 
la méthode: 

1° Pour mesurer l'écart des mâchoires, au lieu d'employer des 
moules de cire !),je me suis servi de quelques billots d’ébonite de 
petite dimension ayant respectivement 1, 2, 4 et 8 mm d’épais- 
seur, dont un (ou quelques-uns superposés) était mis entre les 
dents de devant du sujet d’expérimentation. 

2° L’enregistrement des mouvements de la lévre supérieure a 
été amélioré de telle sorte qu'il a été possible de donner des 
valeurs proportionnelles aux courbes du même sujet d’expérimen- 
tation pourvu que les circonstances ne subissent pas de modification 
pendant l'expérience. Au lieu du tambour ordinaire de Marry je 
me suis servi d’un „volume-recorder” système BRoDIE ?) avec 
un levier d'aluminium qui, à partir du pivot, avait une longueur 
de 21 centimètres. La vérification s’effectuait en posant le coussinet 
rempli d’air dans un petit réservoir d’eau et en comparant les 
mouvements du ,recorder” avec la quantité d’eau repoussée ou 
admise. L’échelle obtenue d’après cette méthode était très régulière 
et donnait par mm. d’ordonnée une différence de volume de 


1 : 2 
15 em. Le coussinet avait 5,5 cm de longueur. Supposé que la 


lövre pesät sur le coussinet sur une largeur de 4 cm et d’une 
hauteur de 14 em — lesquels chiffres sont plutôt trop bas que 
trop élevés — dans ce cas 1 mm d'ordonnée représenterait un 


épaississement ou un avancement de la lèvre supérieure de 
wa! x 1} mg mm. 

Dans la transmission aérienne des lèvres et des muscles extrin- 
sèques de la langue la pression a été légèrement augmentée, afin 
de faciliter l'enregistrement du mouvement rétrograde des lèvres 
et de l'élévation du fond buccal au-dessus de l’état normal. 

3° Non seulement les mouvements de la mâchoire inférieure, 
des deux lèvres et du fond buccal, mais aussi les vibrations des 
cordes vocales ont été enregistrées. Cela a été fait selon la méthode 


E. A. Meyer °); cependant le défaut d’espace dû à l’emploi de la 


1) Archives Teyler, Série II, T. VII, 2° partie, page 103. 

2) BroDte, Journal of Physiol. Vol. 27, p. 473. Pour l’examen de mes propres 
sons du hollandais selon cette methode, voir: Onderzoekingen Physiol. Lab. der 
Utr. Hoogeschool (5) V, page 30, 1905. 

3) Die Neueren Sprachen, Bd. VIII, Heft 5. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW. 3 


bande mandibulaire et du coussinet !) a été cause qu'il a fallu 
remplacer par un plus petit appareil le disque de bois de Meyer 
avec son bord vertical en carton. J’ai choisi à cet effet un petit 
tambour de 32 mm de diamètre et profond de 8 mm, lequel, 
posé sur le lig. cricothyroide était fixé au moyen d'un cordon 
entourant le cou, la peau faisant l'office de membrane. 

Je m'étais d’abord assuré que le chiffre noté d'après cette 
méthode représentait en effet celui des vibrations des cordes vocales. 
J’ai obtenu ce résultat en chantonnant quelques notes et en 
enregistrant au moyen de l'appareil les mouvements du larynx. 
Le nombre de vibrations par seconde obtenu de cette manière 
sera comparé ci-dessous avec les chiffres des vibrations des notes 
musicales que je voulais obtenir. 


G (sol) 98 97 
A (la) 104 109 
Be fst), „119,5, ,.122 
c (do) 120,5 129 
d (ré) 136 145 
e (mi) 150,5 162 
e’ (do) 260 259. 


En continuant mes expériences je me suis aperçu que le tambour 
posé sur la pomme d’Adam inscrivait distinctement les vibrations 
des cordes vocales causées par la prononciation des sons u:, 0:. 
9, t:, y, e:, @ ?) et quil restait presque insensible aux sons 
a:, a, €. Cette observation s’accordait entièrement avec une expé- 
rience antérieure d’après laquelle je sens plus distinctement les 
vibrations au-dessus des cordes vocales 3) en prononcant la première 
série de sons, et au-dessous, même jusque dans la fossette de la 


1) Archives Teyler, Série II, T. VII, 2° partie, page 102. 

*) Les caractéres phonétiques dont je me sers dans cet article sont ceux de 
V Association Phonétique. 

3) On peut s’en assurer au moyen de l’experience de A. Ziinp Burauer (Neuere 
Sprachen, Bd. XI, Heft 9, p. 527) qui réussit encore mieux quand on remplace 
la boite de carton avec bouton par une boite de fer-blanc (p. ex. de poudre 
dentifrice Odol) contenant une ou deux monnaies d’assez grande dimension, 
florins ou pennies. Si l’on met cette boîte sur le cou au-dessus de la pomme 
d'Adam on entendra distinctement bruire les monnaies en prononcant les sons 
u: etc., tandis qu'on n’entendra rien ou presque rien en prononcant a:, a et €. 

1* 


4 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


gorge, avec la seconde série. C'est ce qui m’a amené à placer le 
tambour, comme il a déjà été dit, sur le lig. cricothyroïde en 
suite de quoi il m'est possible maintenant d’enregistrer les vibra- 
tions des cordes vocales avec toutes les voyelles. 

Dans le cours de mes recherches à Grouw je me suis aperçu 
que pour une catégorie de sujets il est utile d’être pourvu de 
trois ou quatre tambours dont le bord est plus ou moins creux 
à cause des différentes formes du cou. 

4. Dans certains cas enfin j'ai recueilli dans un phonographe, 
tout en les enregistrant, les mots-clefs, mais l’appareil employé 
étant défectueux, cette partie de mes expériences peut être consi- 
dérée comme plus ou moins avortée. Pourtant je suis convaincu 
qu'un bon phonographe pourrait rendre d'importants services, ne 
füt-ce que pour rafraîchir plus tard les impressions reçues quand 
il s'agirait d'employer les matériaux obtenus par les expériences. 

Dans des recherches comme celles qui nous occupent il faut 
absolument profiter de l'assistance d’autres personnes. Aussi est-ce 
avec reconnaissance que je fais mention ici de l’empressement 
qu'ont mis les habitants de Grouw à m'aider. J’adresse particu- 
lièrement mes remerciments au consistoire de l'Eglise Mennonite, 
qui a eu lobligeance de mettre à ma disposition pour mes expé- 
riences un local de son temple (fama:ja), ainsi qu'à monsieur 
B. H. Gorrer, secrétaire communal, sans l’aimable assistance 
duquel je n’aurais pu faire qu’un travail insuffisant Car c’est lui 
qui m’a indiqué les mots-clefs et m’a procuré les personnes devant 
servir aux expériences. J’ai vu plus tard que ces mots avaient 
été si bien choisis qu'il n'y manquait qu'un ou deux sons. 

Je n'avais fait, avec intention, aucune étude préalable du frison, 
parce que je voulais écouter sans prédisposition et ne pas habituer 
mon oreille à des sons défectueux. J'ai aussi évité soigneusement, 
en élaborant mes matériaux, de consulter ce que d’autres avaient 
écrit sur cette matière !). Ce que j'offre ici à ceux qui s'intéressent 
à ce sujet repose exclusivement sur mes recherches personnelles. 

Les personnes ayant servi aux expériences, au nombre de 20, 
appartenaient presque toutes à la classe ouvrière Tous ces sujets, 
sans exception, sont nés à Grouw, parlent toujours frison et la 


1) Le lecteur trouvera une bibliographie sur ce sujet à la page 1527 de la 
„Geschichte der friesischen Sprache” par THEODORE Siess dans Paul’s Grundriss, 
Bd. I, Lief. 6. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW. 5 


plupart ont de la peine à s'exprimer en hollandais. Quelques-uns 
même ne le savent pas. La plupart d’entre eux n'avaient jamais 
quitté le village, „jer net fon t plak ‘Pov vest” comme ils le disaient. 
Les exceptions seront indiquées ci-dessous. Ils étaient cinq femmes 


ES 


et quinze hommes, à savoir: 


I. J. G., homme, 27 ans. XI K. S., homme, 42 ans. 
II. H. O., homme, 22 ans. XII. 8. S., homme, 30 ans. 
III. A. M. B, femme, 20ans; XIII. J. D., homme, 17 ans. 

parle le hollandais. 


IV. T.S., homme, 31 ans; sait XIV. S.L., homme, 18 ans. 


le holl. 
V. B. d. V., homme, 22 ans. XV. G B., femme, 22 ans. 
VI. U.B., homme, 20 ans. XVI. W.P., homme, 25 ans,dont 


10 ans sur mer, revenu 
il y a 2 ans. 

VII. F.d. V., femme, 20 ans. XVII. S v.S., femme, 46 ans, a 
passé 3 ans 4 Amsterdam 
il y a 25 ans. 


VIII. D.L., homme, 34 ans; a XVIII. B.H.G., homme, 41 ans, 
été à Groningue pendant demeure à Grouw depuis 
18 mois en 1890 et 791. 1883. 


IX. S.M., homme, se fait XIX. B v.S., homme, 15 ans. 
entendre en hiver dans 
des sociétés frisonnes. 

X. G.H. femme, 17 ans. XX. S. v. D., homme, 23 ans; 
depuis 3 ans à Amster- 
dam, où il parle ordinaire- 
ment frison. 


Avant de commencer l'enregistrement j'ai représenté en écriture 
phonétique, me fiant à mon oreille, la prononciation des mots à 
écrire, évitant ainsi de prendre connaissance de l'orthographe 
frisonne usuelle. Pour mettre mes sujets d’expérimentation à leur 
aise je commençais toujours par leur demander de compter, après 
quoi M. Gorrer leur disait les mots-clefs. Quand j’eus acquis 
moi-même quelque aptitude à prononcer, j'ai pu me dispenser 
de l'aimable assistance de M. GoRrTER. 


6 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


L'écart des mâchoires. 


Parmi mes sujets d’expérimentation il y en avait quatre 
(XVII—XX) dont j’inscrivais la prononciation seulement suivant 
louïe. Parmi les autres il y en avait six qui, par timidité ou 
pour d’autres causes, mouvaient si peu la mâchoire inférieure 
qu'il était impossible de mesurer l'écart des mâchoires. Chez le 
reste il y avait une différence notable entre les mouvements des 
mâchoires: un des hommes (IX), qui dit et chante souvent en 
public pendant l'hiver, avait une prononciation bien articulée !) 
et une des femmes (X) pronongait tout aussi distinctement. On 
peut donc s'attendre à trouver pour ces deux personnes, dans le 
tableau des écarts des mâchoires, des chiffres différant sensiblement 
de ceux des autres. 

La liste suivante comprend les mots dont j’ai examiné les sons 
selon la méthode objective et la subjective. Pour plus de clarté, 
j'ai mis à côté de la transcription phonétique l’orthographe frisonne 
usuelle et la traduction en hollandais telle que me l’a donnée 
M. Gorrer. 


Phon. Frison. Phon. Frison. 
ion ien 1 olva älve 11 
wa: twa 2 t6: laf toalf 12 
treva trije 3 tretjon tretjin 13 
fjouor fjouwer 4 Jictjon fjirtjin 14 
ff ff 5 fiftjon  fijfjm 16 
sais seis 6 sekstjan sechstjin 16 
sain saun 7 sontjon santjin 17 
at acht 8 axtjan achtjin 18 
njdgon njuggen 3 njogantjon njuggentjim 19 
tsian tsien 10 twaintax tweintich 20 


1) Une chose curieuse à noter, c’est qu'à mon second séjour à Grouw, cet 
homme, après s’étre fait entendre plusieurs fois en public pendant deux ans, 
avait conservé, il est vrai, une articulation distincte, mais avec un mouvement 
très minime des mâchoires. Il y avait aussi fort peu de variation dans les 
mouvements de ses lèvres. J’ai trouvé p. ex. le même arrondissement des lèvres 
pour u, 6, à, 6, y, @ et ce; c'était celui que l’on observe d'ordinaire pour % 
(voir Tableau ITI). 


LANGUE FRISONNE PARLÉE 4 GROUW. 7 


Phon. Frison. Phon. Frison. 

"jun on twaintex ienentweintich 21 sontax santich 70 
triton tritich 30 taxtax tachtich 80 
fittax fiirtich 40 njogantas  njuggentich 90 
Jiftax füftich 50 hondat hondert 100 

sekstax sechstich 60 tu: zon tuwzen 1000 


Phone Hrıson. Trad. Phones on br sde 


bwatsja boartsje (tls) jouent.  a:mor amer seau. 
mudika moaike tante. moan moarn matin. 
kee: rja kuyerje (als) se pro- va: ksja waaxje (ils) gran- 
menent. dissent. 
rpoate short ryuchten droit et  frjemd Frjemd étrange. 
sljucht sincère. 
blvaja bloeije (ils) fleurissent. swann soannen. (les) fils. 
mula mile bouche. groyt great grand. 
sndon sneun samedi. atezan’dy:vals 'tis'n c'est une croix 
‘krys.  duvels kris. du diable. 
a: ion aeijen œufs. bljou mar bliww mar restez seule- 
ment. 
fo: la fôalle poulain. teksal tizel timon. 
heo hea foin. poy pong bourse. 
brötson britsen cassé. sjedzja siedsje (ils) sèment. 
bluad bloéd sang. tsjerko tsjerke église. 
bre: ga brégge pont. ‘hunakara hounnekarre voiture tirée 
par un chien. 
brea brea pain. _ ‘pwatlrad  poûtlead crayon. 
skroan skreaun écrit. kwab kwab lobe. 


Les écarts des mâchoires pour les voyelles principales de ces 
mots ont été mesurés et réduits à leur valeur réelle en mm. suivant 
la méthode que j'ai décrite ailleurs '). 

Le tableau I. donne un aperçu des valeurs absolues trouvées, 
exactes à un quart de mm. près, rangées dans l’ordre des voyelles 
proposé par TRAUTMANN et les moyennes calculées ainsi pour 
chaque voyelle. Quelques-uns de ces mots ont été écrits plus 


1) Archives Teyler, série II, T. VII, 2% partie. 


8 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


d’une fois avec le même sujet d’expérimentation ; d’autres n'étaient 
pas assez distincts pour être mesurés. 

Au bas de chaque colonne se trouve la moyenne pour tous les 
sujets de la voyelle à laquelle elle est destinée, et à la fin du 
tableau il a été ajouté une colonne contenant la moyenne de 
toutes les voyelles pour chacun des sujets et le chiffre final 
5.75 mm. la même moyenne pour la totalité des sujets. 


Pour faciliter la comparaison, j’ai mis aussi sous les moyennes 
des voyelles qui correspondent entièrement ou à peu près avec 
les voyelles hollandaises celles des écarts de mes propres mächoires 
et lä-dessous les mots-clefs dans lesquels ces sons s'entendent. 
Si l’on considère qu’à cause de ma profession je me suis habitué 
à bien articuler en parlant, on peut conclure des derniers chiffres 
obtenus que les Frisons en général font mouvoir la mâchoire 
inférieure d'une façon marquante en parlant. 

On voit aussi que mes sujets d’expérimentation peuvent être 
divisés sommairement en trois groupes, savoir: 


I—IV, qui ont en moyenne un écart des mâchoires de 3 à 5 mm. 
VV HI ” » » » 5 ” 7 » 
IX—X » ” ” » 7 ” 9 ” 


ce qui, rattaché au chiffre final déjà nommé (575 mm.) nous 
permet de considérer le 2nd groupe (V— VIII) comme le type de 
la prononciation des Frisons de Grouw par rapport à l'écart des 
mächoires. 

Ce qui est surtout remarquable c’est l'écart assez considérable 
avec u comparé à celui avec y, qui est minime. Cela se voit 
encore plus clairement dans le tableau ci-dessous, dans lequel, 
prenant les valeurs trouvées comme point de départ, j'ai rangé 
les voyelles suivant le tableau des voyelles de l'Association Pho- 
nétique. Il ne faut pas perdre de vue que celui-ci est fondé sur 
la distance entre la langue et le palais. 

Ce n’est pas ici qu'il faut considérer en détail la question de 
savoir s’il faut, en établissant un système de sons, prendre comme 
point de départ l'écart des mâchoires ou la distance entre la 
langue et le palais. Mes recherches m'ont amené à adopter la 
première méthode. En tout cas, en comparant ce premier tableau 
avec celui de la page 27, on verra que les deux méthodes don- 
nent des résultats à peu près semblables. 


Ve) 


LANGUE FRISONNE PARLEE à GROUW. 


[==] 


ot 


or 


—1 © 
aoc U 
or 19 
© Ss Nm a 


© 
I ot bo 
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ho =a SI Ot 19 


ce 
or 


to 
se 
to 


75 (02 € 5 
7 je 
2 TEE tue ac af : 
50 a a 50 


La voyelle neutre a a aussi obtenu une place dans ce tableau, 
Les écarts des mâchoires pour ce son étaient si différents qu'il 
était inutile de les mesurer. Me fiant à mes oreilles je lui ai 
donné une place moyenne. 


Les mouvements de la lèvre supérieure. 


Cette partie de mes recherches ne m’a pas procuré autant de 
données que la précédente. Il y avait pour cela trois raisons, savoir: 

1° malgré toutes les précautions il arrivait de temps en temps 
qu'il se produisait une légère fuite pendant l’enregistrement et 
il s’en suivait naturellement qu'on ne pouvait se fier aux résultats 
obtenus sur la feuille enduite de suif. 

2° il arrivait quelquefois au sujet d'expérimentation d'être ner- 
veux, de sorte que le style ne restait pas suffisamment en repos 

ARCHIVES XI. 2 


10 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


entre deux mots prononcés. Il en résultait qu’il était impossible 
en ce cas de mesurer les courbes avec l'exactitude nécessaire. 

3° dans la plupart des cas, après avoir écrit la première feuille 
contenant les chiffres, je me suis aperçu que le coussinet des 
lèvres n'était pas bien placé, de sorte que même en cas d'épais- 
sissement de la lèvre le style restait au-dessous de la ligne 
normale. C'est pourquoi j'ai laissé hors de considération les cour- 
bes des nombres prononcés, à l'exception de celles de tó: lof et 
de twaintex pour autant qu'on peut s’y fier. 

C'est à cause des deux premières raisons que je n'ai pas inscrit 
les chiffres des sujets d’experimentation III, IX et X. 

D’ailleurs il me semblait de peu d’importance de fixer d’abord 
pour chacune des voyelles la moyenne pour chaque sujet d’ex pé- 
rimentation, comme il a été fait pour les écarts des machoires, 
et de me servir des résultats ainsi obtenus pour établir la moyenne 
générale ; car souvent, lorsqu'une page était écrite, mon sujet enle- 
vait l'appareil pour le remettre en commençant la page suivante, 
de sorte que seulement les mots écrits sur la même page peuvent 
être comparés mutuellement. Car il suffit de presser le coussinet 
d'air avec plus ou moins de force pour obtenir des amplitudes 
respectivement plus grandes ou plus petites. 

Beaucoup d'efforts ont déjà été faits pour remédier à cet incon- 
vénient, mais jusqu'ici ils n’ont produit aucun résultat. 

De ce qui précède on peut conclure que les chiffres trouvés 
pour chacun des sujets d’expérimentation ne peuvent pas être 
comparés avec ceux des autres. J’ai cependant établi la moyenne 
de toutes les valeurs pour chaque voyelle, et cela pour les raisons 
suivantes : 

1° les mots ont été prononcés dans un ordre des plus irrégu- 
liers, de sorte qu’on trouve sur la même feuille des mots avec 
épaississement des lèvres, avec amincissement des lèvres et sans 
l’un ni l’autre. Avec un si grand nombre de mots on élimine à 
peu près la faute qui est le résultat de ce que le coussinet a été 
appuyé avec plus ou moins de force. 

2° ce n'est pas mon intention d'établir des mesures absolues 
comme pour l'écart des mâchoires. Je désire seulement établir 
au moyen de mes données dans quels sons, en langue frisonne, 
il y a soit épaississement, soit amincissement des lèvres, ou ni 
l’un ni l’autre, et lequel de ces trois phénomènes se présente le 
plus fréquemment, afin d'en tirer, sil est possible, une con- 


LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW. 11 


clusion concernant l'arrondissement et l'élargissement des lèvres. 

Le Tableau II donne les différents, résultats à un quart de 
millimètre près, mesurés au point où l’écart des mâchoires est 
au maximum pour la voyelle. L’amincissement des lèvres est 
indiqué par le signe —. Dans la première colonne on trouve 
indiqué par un chiffre ordinaire après le numéro du sujet d’ex- 
périmentation celui de chaque feuille. Sous chaque groupe se 
trouve la movenne pour la voyelle en question, et lä-dessous, 
pour la comparaison la moyenne !) de mes propres mouvements 
des lèvres pour la même voyelle en hollandais, si celle-ci se ren- 
contre aussi en frison. 


eee BER x 
Suivant page 2 ces nombres multipliés par > indiquent ä peu 


près le véritable épaississement ou amincissement horizontal en 
millimetres. 


Ce Tableau donne lieu aux observations suivantes: 

Sujet d’expérimentation I. Le coussinet d’air a été, en 
général, suffisamment appuyé, comme l’indiquent les nombres 
pour w (13,50 — 14,50) comparés 4 ma propre moyenne de 13,50. 

Le maximum d’amincissement des lèvres de la feuille 3 n’est 
inférieur que de 0,50 à celui des autres feuilles du même sujet, 
de sorte qu’on peut admettre que pour celle-là aussi le coussinet 
a été suffisamment appuyé. 

Sujet d’expérimentation II. Le coussinet a été suffisam- 
ment appuyé, car le maximum d’amincissement des lévres pour 
toutes les feuilles est de 2,50 millimétres au moins. La feuille 5 
seule fait exception, mais là l’épaississement des lèvres pour u 
(dans ‘hunakara) surpasse les deux autres (de feuille 4) ensemble. 

Le léger &paississement des lèvres pour a dans ‘pwatlrod doit 
naturellement être attribué au w qui précède. 

Sujet IV. D’après mes annotations j'ai remarqué avant l’ex- 
périence que cet homme mouvait fort peu les lèvres et ne les 
avançait point. Ceci correspond entièrement avec les chiffres du 
Tableau. 

Sujet d’expérimentation V. Je trouve dans mes anno- 


1) Ces chiffres ont été pris dans l’article sur ,De Registratie van de bovenlip- 
bewegingen bij het spreken” par L. P. H. Erskman. Verhandelingen van het 
Physiol. Labor. à Utrecht, (5) V, p. 33, 1905. 

+ 


12 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


tations que celui-ci à également peu d'action des lèvres, ce qui 
est confirmé par les chiffres du Tableau. 

Le peu d’épaississement des lèvres dans la prononciation de 
la voyelle de bwatsjo, swann, et kwab est di apparemment à l’in- 
fluence du son qui précède. 

Sujet d’expérimentation VI. Le maximum de 18 mm 
d'épaississement et de 5 mm. d’amineissement est une preuve 
suffisante que le coussinet était bien fixé. 

Sujet d’expérimentation VII. Mon annotation „articule 
très bien avec les lèvres” est confirmée par les chiffres assez 
élevés que donne le Tableau pour les voyelles arrondies. 

Sujet d’expérimentation VIII. Pour ce dernier sujet aussi 
le coussinet a été bien fixé comme le prouve le maximum de 
5,50 mm. pour l’amincissement des lèvres. 


Si d’aprés ce qui précéde on peut constater en se fondant sur 
le Tableau que l’action des lèvres existe à des degrés différents 
chez les Frisons de Grouw, on verra en comparant avec les chiffres 
de mes propres voyelles qu'en moyenne leur action est très inférieure 
à la mienne. Pour un maximum moyen d’épaississement de 9,25 mm. 
chez les Frisons il y a chez moi un maximum de 13,50 mm. ce 
qui, multiplié par = selon page 2, donne respectivement 1 mm. 
et 1,50 mm. Je n’ose pas décider si cette circonstance est due au 
caractère de ma profession, qui m’oblige, comme je l’ai dit plus 
haut, à articuler toujours distinctement, mais s’il en est ainsi, Je 
n’atteins à cette articulation plus distincte que grâce à un mouve- 
ment plus fort des lèvres, car l'écart de mes mâchoires !) est 
en général inférieur à la moyenne des Frisons, comme on le voit 
par le tableau suivant: 

onen OD Go sO ses St Gam 
Sons frisons: 0,0055:p0) 96» 6 7,25. 7,50 7,50 6,75.5.25 8,15 5 a2 
Les miens: 2,25 1,75 5,25 4 5,50 7,25 8,75 8,50 5,75 3,25 4 3,25 3. 


Pour obtenir quelque sécurité en cette matière il faudrait expé- 
rimenter sur une dizaine de Hollandais de la classe aisée parlant 
une langue entièrement exempte d’influences dialectales. 

De même qu'avec mes propres voyelles ?) on observe ici deux 

1) Archives Teyler, Série II, Tome VII, 2i®me partie. 

*) Verhandeling van het Physiol. Lab. te Utrecht (5) II, p. 202, 1901. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROUW. 18 


sortes d’épaississement ou d’arrondissement des lèvres, savoir: un 
arrondissement très prononcé avec et un plus faible sans avan- 
cement des lèvres. Il n’y a que fort peu de variation dans l’amin- 
cissement ou élargissement des lèvres. Ces phénomènes sont dis- 
tinctement indiqués dans le tableau ci-dessous, où les décimales 
ont été négligées dans l'indication des écarts des machoires 


| 


3 8 Voyelle d’arriere. | Voyelle moyenne. Voyelle d'avant. 
fafa Pl Dr nee | ae ne ci 
58 Non-arr. Arrondie. | Arrondie. || Non-arr. Arrondie. 
A £ arr. 
2-3 | | ly 7.50 
3—4 | || | à — 0.50 | 
4—5 | || ö 4.25 | | 

| ne MW 9-25) | | a @ 3.75 | 
5—6 ou) 318 | u7.50 | E — 1595 ot 5.50 | 
6—7 ò 4.756 6.50) ce 1.50 e —1.75 

ati) — 1.75! | | 

7—8 9 295 | | 

d-1.50a-1.25 | | | 


Lors de mon deuxième séjour à Grouw, j'ai déterminé de vue, 
en tant que mes sujets d’expérimentation étaient disponibles, le 
mouvement vertical et horizontal et le degré d'avancement des 
lévres. Le résultat se trouve indiqué dans le tableau ci-dessous. 


Arrondissement des lèvres. 
Nature des | Avancement +! == 
lèvres. | des lèvres. | Voy, d’arriere. Voy. moyenne., Voy. d'avant. 
| | 

I épaisses moyen | hor. vert. vert. 

Il |assez épaisses! assez fort | id. hor. id. 

V | ordinaires | uul | vert. | vert. id. 
VI |assez épaisses moyen hor. id. id. 
VII id. assez fort id. hor. hor. 
IX id. | presque nul id. id. id. 
X id. assez fort id. vert. vert. 
XII id. | presque nul id. hor. hor. 
XIII id. | nul id. id. | id. 
XIV épaisses moyen id. id. id. 


J'ai aussi essayé alors de dessiner de grandeur naturelle l’ouver- 
ture des lèvres de quelques-uns de mes sujets d’expérimentation 
pour les voyelles les plus importantes (voir Tableau III). Quoique 
cette partie de mon examen ait laissé à désirer parce que je n'ai 
pu y consacrer plus de temps, elle a pourtant montré 


14 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


1° qu'en prononçant les voyelles arrondies les dents inférieures 
ne se voient pas; 

2° qu'avec quelques-unes de ces voyelles les dents supérieures 
se voient distinctement et rétrécissent souvent assez considérable- 
ment le lumen de l'ouverture des lèvres; 

3° que la grandeur et la forme de l’ouverture des lèvres pour 
la même voyelle sont très différentes pour les différents individus; 

4 que dans l’examen phonétique d’un groupe de personnes il 
est tout aussi nécessaire de déterminer la grandeur et la forme 
de l'ouverture des lèvres que les mouvements de la langue, de la 
mâchoire etc. 

La seule méthode à laquelle on puisse se fier pour cet examen 
me paraît être la méthode photographique, au moyen de clichés 
simultanés en face et en profil. La cliché en profil est nécessaire 
pour déterminer le degré d'avancement des lèvres. On voit par 
le tableau ci-dessus que cet avancement est très variable. Ceci 
est confirmé par mes annotations sur la voyelle dans dyvals et krys: 


Il. pour dyvals lèvres beaucoup plus avancées que pour krys; 


V : 
2 ” ” ” ” ” 7 ” » ” ? 


V I: ” » ” ” » ” ” „ ” ; 
IR i , nullement avancées ainsi „ x A 
x I I ” ” ” 2? ” » ” „ ” ; 
X I I I > ” ” ” ” ” ” ” ” ” ; 
Del DVA EN ne tout aussi a a E S 


Il est digne de remarque quon seraît tenté en considérant le 
Tableau II de faire des conclusions tout opposées concernant les 
mêmes sujets. Cela prouve que l’épaississement et l'avancement 
des lèvres ne sont pas proportionnels. 


Durée et vocalisation des sons. 


La méthode d'enregistrement de la lèvre inférieure et des muscles 
extrinsèques de la langue n'étant pas encore assez avancée pour 
qu’on puisse convertir les courbes en valeurs absolues, je ne 
parlerai pas longuement de ces courbes et les considérerai seulement 
comme des moyens d’analyser les autres. 

A la fin de chaque séance je faisais tourner plus rapidement le 
tambour noirei pendant que le sujet prononçait quelques mots qui 


LANGUE FRISONNE PARLEE À GROUW. 15 


devaient servir à résoudre certains problèmes assez importants 
pour le jugement précis d’une langue, savoir : 

1° olva et ion, pour voir si le Frison a comme le Hollandais ce 
que Sweet nomme clear beginning !) ou comme l’Anglais ce qu’il 
nomme gradual beginning. Je regrette de devoir dire que dans les 
courbes obtenues je n’ai rien trouvé plaidant en faveur d’une de 
ces hypothéses. L’oreille cependant permet d’entendre distinctement 
un clear beginning et même le glottal stop chaque fois qu'un mot 
est prononcé séparément ou avec emphase. 

2° pwatlead, kwab, twaintex et treia pour voir si la consonne 
après une explosive soufflée est entièrement ou partiellement 
soufilée. 

3° pwatlwad et kwab pour examiner si les explosives d et b à la 
fin d'un mot sont entièrement ou partiellement vocaliques. 


On sait que l'enregistrement des vibrations des cordes vocales 
demande de grandes précautions et qu il rate complètement quand 
le tambour (voir p. 2) ne s'adapte pas hérmétiquement sur le 
larynx. Considérant que je n’ai eu qu'un seul tambour à ma 
disposition, il n’est pas étonnant que dans plusieurs cas les 
vibrations des cordes vocales n’aient pas été inscrites et que par 
conséquent l'expérience ait raté. Parlons done des cas où elle 
a réussi. 

Les deux exemples des pages 16 et 17 peuvent servir à montrer 
comment on peut déterminer par la combinaison des courbes le 
commencement et la fin de chaque son. Ce sont des reproductions 
de mots prononcés par le sujet d’expérimentation II. 

Les courbes doivent être lues de gauche à droite. L’abaissement 
de la mâchoire correspond à celui de la courbe; de l’épaississement 
et de l’amincissement des lèvres résultent respectivement une 
élévation au-dessus et un abaissement au-dessous de la ligne 
normale; la tension et le relâchement des muscles du fond buceal 
se marquent successivement dans la courbe par une élévation 
au-dessus et un abaissement au-dessous de la ligne normale Les 
points synchroniques ont été mesurés au compas en direction 
horizontale à partir de l’are au commencement de chaque courbe. 
Pour plus de distinction les limites des vibrations des cordes 
vocales ont été indiquées par de petites lignes pointillées. 


1) Sweet’s Primer of Phonetics, 214 Ed., § 117. 


16 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Fig. 1 représente le mot ‘pwatlrd !). En commençant les mâchoires 
sont fermées. Au point 1 commence la tension de la lèvre supé- 
rieure pour le p, suivie 

Fic. 1. ‘pwatled. immédiatement par celle 

de la lèvre inférieure à 2. 

machoire. La tension extréme dans 
les deux lévres est atteinte 

à 3,et immédiatement après 

lèvre supérieure. (4) la mâchoire commence à 
lèvre inférieure. descendre. Le léger rehaus- 
sement dans la courbe du 


fond buccal est dû en grande 
partie à cette descente de la 


fond buccal. 
TE nat bmi cordes vocales. 
AAA AA AA EERENS mâchoire, car le recul de la 
langue pour le w avec l’a 
qui le suit se fait par le m. 
stylo-glosse et n’exerce aucune pression sur la pelote du fond buccal. 
On peut donc admettre que l'explosion du p a lieu à 4 et que c’est 
là que commence le w. Le relâchement produit dans les lèvres 
par cette explosion dure jusqu’à 5, où elles s’épaississent pour la 
formation du w. Ce n’est qu'à 6 que commencent les vibrations 
des cordes vocales, de sorte que la premiére partie du w (de 4 
jusqu'à 6) est soufflée. A 7 on peut considérer w comme fini et 
c'est là que commence a, car là les deux courbes des lèvres des- 
cendent, celle de la lèvre supérieure très subitement même. Près 
de 8 commence une forte descente dans la courbe du fond buceal, 
jusqu’au-dessous de la ligne normale. Cette descente était prévue 
parce que c'est à présent le tour du ¢ et qu'en pronongant ce 
son, du moins quand il succède à une voyelle d’arriere, le fond 
buccal se lève entièrement à un léger degré. On peut s'en assurer 
aisément en appuyant le pouce dessus. La courbe des cordes 
vocales fournit une autre preuve que { commence à 8, car c'est 
précisément à ce point là que s'arrêtent les vibrations. Il s'ensuit 
que a (avec le on-glide) est entièrement vocalique. 

A 9 se trouvent la fin de t et le commencement de J, car 
c'est là que la mâchoire recommence à descendre et la courbe 
du fond buccal à remonter. C’est en même temps le point où les 
vibrations des cordes vocales recommencent, d’où l’on conelut 


1) Ce sujet n’a pas prononcé ‘pwgtlrad, comme les autres. 


LANGUE FRISONNE PARLEE À GROUW. RF 


que / est vocalique de prime abord. Ce son se termine a 10, car 

là commence subitement dans la courbe du fond buccal par suite 

de la voyelle d’avant E, une tension accompagnée d’un léger 
abaissement dans la courbe de la mâchoire 

La limite entre # et d est à 11 dans la courbe du fond buccal, 

où la tension commence à diminuer. La fin de ce dernier son et par 

conséquent du mot entier est facile à trouver. car à 12, où s’arrétent 

les vibrations des cordes vocales, la mâchoire est exactement à la 

même hauteur qu’à la fin de ¢ (9), et c’est là aussi que les lèvres, 

de même que le fond buccal, reprennent leur position normale. 

Fig. 2 donne les différentes courbes pour in. Les limites de 

chacun des sons sont claire- 

Fic. 2. ion. ment indiquées dans la 

machoire. courbe du fond buccal. Le 

son à amène toujours une 

lèvre supérieure. tension très forte, sinon la 

lèvre inférieure. plus forte, du fond buccal. 

La ot la montée commence 

dans la courbe (1) le son à 

commence. La comparaison 

avec la courbe de la mä- 

choire montre que le sujet 

a d’abord ouvert la bouche 

et n’a commencé à parler 

RASE que quelque temps après. 

cordes vocales. C'est à 2 que commence 

temps %o sec. la voix; on peut donc 


admettre que le temps entre 
1 et 2 a été occupé par le clear beginning ou par le glottal stop, 
Là où la tension dans le fond buccal a atteint son apogée (3) on 
peut supposer que la voyelle va perdre le caractère de à, etque la 
transition régulière au second élément de la diphtongue commence. 
L’amincissement graduel des lèvres !) joint à une légère élévation 
de la mâchoire peut amener à conclure que 2 est non-arrondi. 
Jest à 4, où se montre de nouveau une élévation de la courbe 
du fond buccal, que commence le n, qui comme son final cause 


1) Dans l'original le point 3 des lèvres est plus à gauche. En général cette 
reproduction n’a pas bien réussi. Pour mesurer les courbes je me suis servi, 
autant que nécessaire, de photographies agrandies. 

ARCHIVES XI. 3 


18 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


toujours une assez forte tension dans un fond buccal plus 
ou moins mou, comme l’a déjà observé M. ZWAARDEMAKER |). 

Les vibrations des cordes vocales s’arrêtent à 5, de sorte que la 
seconde moitié de n, qui s'arrête à 6 selon la courbe du fond 
buceal, est soufflée, ou du moins chuchée. 


C’est de la manière décrite ici qu'ont été recueillies toutes les 
données pour les représentations graphiques et les tableaux de 


chiffres (Tableau IV). 


Les chiffres romains représentent les sujets d’expérimentation. 
Dans les représentations graphiques soufflé est indiqué par une 
ligne ordinaire et vocalique par une ligne pointillée. Partout où 
manque une partie de la représentation graphique il a été 
impossible de déterminer par les courbes la limite des sons; 1a 
où la ligne entière fait défaut, l’appareil pour Vinscription des 
vibrations des cordes vocales a refusé tout service. En cas de 
besoin l’espace destiné pour un son a été divisé en trois parties 
égales pour représenter le caractére du son au commencement et 
à la fin. Pour quelques sons, comme w et 7, la partie du milieu 
a été dessinée parce que souvent la transition du vocalique au 
soufflé et vice-versa avait lieu précisément au milieu. 

Comme je l’ai déjà dit plus haut, je considère comme commen- 
cement du w dans pwatlead le moment où l'explosion du p 
commence et comme point final l’endroit où commence l’amineis- 
sement des lèvres, de sorte que l’off-glide de w est compté avec 
a. De la même manière tous les off-glides sont joints à la voyelle 
suivante; ainsi celui qui suit J dans lead, v dans olva, t dans tax 
de twaintan. 

Le on-glide aussi est considéré comme appartenant à la voyelle, 
done à la voyelle a dans pwat, ro dans lead, a dans kwab, > dans 
olva, ai et a dans twaintax, ia dans ion. 

Il suffit d'un coup d’eil pour voir qu’ après une explosive w 
peut être soit entièrement ou en partie vocalique, soit entièrement 
soufilé. En calculant on obtient le tableau suivant: 


1) Onderzoekingen Phys. Lab. te Utrecht, 5° série, 1° partie, p. 108. 


LANGUE FRISONNE PARLEE 4 GROUW. 19 


Mot | Vocalians | 2/3 vocal. | 1/2 vocal. | 1/3 vocal. ‘Souffle Total 
| | — 
w dans ‘pwotlrad 3 4 2 3 il 13 
w ,  kwab 4 2 | + | 0 il 11 
w ,  twaintar 6 | 3 | 1 | 2 aay 14 
ry treo LS tel ES 4 MNT 
LL , ‘pwotlned 5 | > | u 0 Ze 10 
er Ml oma RR ad ig?) 


On ne peut donc pas établir de règle générale, mais dans la 
plupart des cas (35 sur 59) la voix commence avec l’explosion 
ou immédiatement après 

Trois fois on a prononcé “potlrad au lieu de ‘pwatlrad, mais 
cette circonstance est sans influence sur ce qui nous occupe ici 
Au contraire, on peut s’attendre à ce que. en passant de p. {, k 
sur une voyelle quelconque dans une syllabe accentuée, la voix 
commence le plus souvent en même temps que l’explosion ou 
tout de suite aprés. Mais quand la syllabe n’est pas accentuée, 
comme tax dans (waintax, la voix commence régulièrement avec 
l’explosion. 

Le tableau suivant offre une solution concernant les finales d et b. 


| | | 
Mot | Vocalique | 2/3 vocal. | 1/3 vocal. | Soufflé | Total 


d dans ‘pwatlrod 6 4 0 0 10 

b 3, kwob 6 4 1 1 a! 
| | | 

11 Os | ARC SAAN 21 


Le b et le d sont donc généralement à la fin d’un mot ou 
entièrement vocaliques ou soufflés seulement dans leur dernière 
partie. Cette partie soufflée doit être considérée comme chuchée, 
du moins si les cordes vocales passent de la voix à la position 
de repos par celle de chuchotement, comme l’admettent la plu- 
part des phonétistes. 

Jonsidérant que, selon le Tableau graphique, ce que nous venons 
de dire est vrai aussi pour n dans ian, il me semble permis 

ah 


20 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


d'établir comme règle générale qu'une-seule consonne finale 
vocalique à la fin d’un mot est ou entièrement voca 
lique ou chuchée seulement dans sa dernière partie. 

Le n devant ¢ dans twaintax, c.-à-d. une consonne vocalique 
devant une soufflée, est sans exception entièrement vocalique. 

A propos de twaintax il est important de remarquer que I, 
VIII et XI ont prononcé twaindax et que V a chuché le a ou 
ne l’a pas fait entendre du tout. 

La voyelle a devant ! dans ‘pwatlrod est régulièrement vocalique 
jusqu'au moment où l’occlusion se fait. Dans 2 cas seulement sur 
12 la voix cesse un peu plus tôt. 

Le a qui termine olw et treia est vocalique jusqu’à la fin; dans 
4 cas seulement sur 18 il est soufflé, ou plutôt chuché à la fin. 


Les chiffres du Tableau IV donnent lieu aux remarques sui- 
vantes au sujet de la durée des sons: 

Dans le tableau de ‘pwatlrad le signe (E) sous II signifie que 
celui-ci a prononcé led au lieu de lead; de même le signe (2) sous V, 
Va en VIII signifie que ces trois sujets ont dit pot au lieu de pwat. 

Pour calculer les moyennes pour tous les sujets d’expérimen- 
tation, j'ai fait entrer en compte la moyenne des mots prononcés 
par un seul et même sujet, p.e. sous le p de pwatlrad : 


11020 1,0410 — 17.0115: 


Il a pu arriver qu’en négligeant les millièmes de seconde il est 
résulté un écart d’un centième de seconde dans le total. 

Ce qui attire en premier lieu notre attention c’est la grande 
conformité dans la durée des consonnes: 


w de ‘pwatlrod a une durée moyenne de 0.08 sec. 


» … kwab als = 5 ROOS 
VRD a “ en ROO SR 
AS ED Ren a N OO SM 
ds mwatlrad , , = A > KOST, 
v , ol ae = x » WOE », 
nm » on EN. in 5 OO 
le premier t „ ftwaintexr „ , 4 | 5 ODD s 
le second # , nl N a = OUD de 
t , tre Bene Mu À = OOS og 
pr pwailmd > à B EROMAS 
k „ kwob ME £ uf EO SLS 


! „ olva dans le seul cas mesurable dure 0.09 „ 


LANGUE FRISONNE PARLEÉ à GROUW. 21 


Au moyen d’une comparaison enfin on peut trouver la moyenne 
du b de kwab. En soustrayant 0.15 (durée de a dans ‘pwatlrad) 
de 0.22 (ab de kwab) on obtient un reste 0.07 pour la durée 
moyenne de b. 


Nous pouvons par conséquent admettre que toutes les consonnes 
nommées ci-dessus, les vocaliques aussi bien’ que les soufflées, 
durent en moyenne 0.08 à 0.09 seconde Il y a une divergence 
pour le p et le k, mais la cause apparente en est que ces con- 
sonnes ne deviennent perceptibles au commencement d'un mot 
qu’à l'instant de l’explosion, de sorte que celui qui parlait n'avait 
pas le moyen de controler la durée de l’occlusion. Je traiterai 
ci-dessous le second ¢ de twaintox. 

Nous allons maintenant comparer les consonnes qui n’ont pas 
encore été nommées à celles que nous avons déjà traitées. 

Le n de twaintox peut être déterminé approximativement en le 
comparant avec d’autres consonnes. 


ain de twaintex ont ensemble une durée de 0.23 sec. 
ab de kwab 6 pl A 5 00T 0,22 gee: 
at de ‘pwatlrod , i 2 010.00 —0.20Disec. 


Considérant qu’une diphtongue dans une syllabe fermée doit 
durer plus longtemps qu'une voyelle brève, il résulte de ces 
chiffres que le n de ain doit être très bref, plus bref que le b de 
ab, sinon il ne resterait que 0.01 de sec. pour la seconde partie 
de la diphtongue ai, en admettant que a a la même durée que 
a, soit 0.15 sec. Supposons maintenant que dure aussi longtemps 
que ¢ ou / dans ‘pwatlrad, savoir 0.05 ou 0.04 sec. — et cela ne 
peut pas être loin de la vérité — il restera pour 7 0.03 ou 0.04 
sec. De cette façon il est possible de faire le calcul suivant: 


durée d’une consonne ordinairement 0.08 à 0.09 sec. 
„det + U de ‘pwatlrad 0.05 + 004 — 0.09 sec. 
A „ntt „ twaintox 0.04(0.05) + 0.05 = 0.09 à 0.10 sec. 


Cela nous mènerait à conclure que deux consonnes consé- 
cutives formées au même endroit dans la bouche et 
appartenant à des syllabes différentes durent ensem- 
ble autant qu'une seule consonne,en ce sens que la 
durée est également partagée entre elles. 


22 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Il faudrait des expériences spéciales pour décider si cette règle 
est applicable aussi à d’autres groupes de deux consonnes et à 
d'autres langues. 

Il ne faut pas s'étonner d'ailleurs que le x de twaintax soit 
particulièrement bref, puisque toute la syllabe tax se prononce 
rapidement. 

Considérons maintenant la durée moyenne des voyelles. Les 
mots olva et ion m’embarrassent, parce qu’on n’atteint pas le but 
pour lequel ces mots ont été choisis. Comme il a déjà été dit 
plus haut, j'avais espéré de pouvoir déterminer si les voyelles 
initiales de ces mots ont ,gradual” ou bien „elear beginning”, et 
maintenant que je ny al pas réussi je pensais pouvoir du moins 
déduire de mes données quelques conclusions au sujet de leur 
durée Or, cela peut se faire si l’on considére les mots seulement 
comme isolés, car alors les voyelles commencent au moment méme 
de la vibration des cordes vocales, parce que ce n’est qu'à ce 
moment qu’elles sont perceptibles à l’oreille. Mais le résultat est 
tout autre quand on les considére comme prononcés dans une 
phrase, car alors les cordes vocales se mettront à vibrer au 
moment où la mâchoire descend et non quand elle est arrivée 
à la position la plus basse pour la voyelle. Pour être exact nous 
devrons donc, en parlant de la durée des voyelles, faire mention 
de deux valeurs différentes pour 9 et pour 7, comme nous l’avons 
fait dans le Tableau IV, l’une se rapportant au mot dans la 
phrase, l’autre au mot isolé 

Les tableaux donnent les valeurs suivantes pour la durée 
moyenne des voyelles et des diphtongues: 


9 de olva prononcé isolément . . . . . . . 0.08 à 0.09 sec. 
RER NEN al dans une phrase .. 0.14 à 015 , 
Or sg DU OL bead EMER ret. A Een tome RON : 
@ pr Wob VOTE) ee rr 2 ee UD 5 
E) DOTE NARE ILEUS TN, SPER S x 
a , twain: (wemsp 21). ) 2) 2m. OMD EMO 20 
% „ wn prononcé isolément........ 0.20 M 
a A 7 dans une phrase . . 0 25 = 
Ee — AEN Er NE UN) 5 


La durée de 5 dans olva a été obtenue en diminuant 0 23 sec. et 
0.17 sec. (durée de ol) de 0.08 à 0.09 sec, qui est la durée moyenne 
de toutes les consonnes. Remarquons encore que dans le seul cas 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROUW 93 


où / était mesurable isolément, le tableau indique une durée de 
0.09 seconde. 

Pour trouver la durée de ro dans ‘pwatlrod j'ai diminué la 
moyenne, 0.61 sec., de la somme des moyennes 0.12, 0.08, 0.15, 
0.05, 0 04 et 0.08 sec 

On trouve la durée de si dans trsio en soustrayant de 0.55 sec., 
moyenne du mot entier, 0.16 sec. pour fr et 0.10 sec., durée de 
a dans olve. Cela correspond assez bien avec la moyenne des 
valeurs 0.24 sec. et 0.31 sec. qui se trouvent dans le tableau. 

Si nous distinguons approximativement trois sortes de durée 
de la manière suivante: 


a bref, 
a moyen, 
a: long, 


les mots ci-dessus seront représentés de la manière suivante: oluo, 
‘pwatlwad, kwab, twaintar, van, treia, tandis que le signe pour les 
voyelles longues reste disponible pour les cas comme u: dans 
tu:zam qui seront traités plus tard. Le plus souvent ces signes 
peuvent être omis si l’on fait précéder un texte phonétique de 
quelques remarques générales concernant la durée des sons. Pour 
distinguer p. ex. les sons excessivement brefs, comme Ea dans 
‘pwatlrad et a dans twaintex il suffit de remarquer d’une manière 
générale que dans les syllabes non-accentuées la voyelle devient 
plus brève. 

Les données manquent pour le mesurage exact des parties 
composant une diphtongue. Mais il est évident que a dans ian a 
une durée moyenne égale à celle des consonnes, c.-à-d. 0.09 sec, 
en admettant que à cesse au moment où la tension du fond de la 
bouche commence à diminuer. 

Le résultat final des observations nommées ci-dessus c’est qu'il 
y a entre les consonnes et les voyelles les proportions suivantes: 


Consonnes brèves 0 04 à 0.05 sec 
= ordinaires 008 à 0.09 „ 
voyelles brèves 0.15 à 


diphtongues brèves 019 à 020 , 
moyennes 0.25 à 0.29 , 


” 


Finalement j'ai fait des recherches pour m/’assurer si h était 


24 DESCRIPTION PHONETIQUE DES SONS DE TA 


vocalique ou non. Dans ce but j'ai fait prononcer à mes sujets 
d’expérimentation ‘hunakara et da ‘makara, enregistrant comme 
d'ordinaire au moyen d’un tambour tournant rapidement. Le 
résultat fut que sans exception h se pronongait sans voix dans 
‘hunakara et était vocalique dans da ‘hunakara. 

Les courbes ci-jointes peuvent servir d’exemple Les courbes 
des léyres ayant échoué ont été éliminées. Il faut lire de gauche 
à droite, mais mesurer les points synchroniques en partant des 


A 


arcs à droite Les limites des vibrations des cordes vocales sont 
indiquées comme ci-dessus par des lignes pointillées. Là où e 


Iles 
s'arrêtent un moment se trouve naturellement le k. Du reste, les 
courbes s'expliquent d'elles-mêmes. Avec ‘hunakara le fond de la 
bouche est déjà tendu, avant que les cordes vocales commencent 
à vibrer; le mot commence done par un son soufflé, savoir h. 
Avec da ’hunakara les vibrations des cordes vocales commencent 
déjà avant que le fond de la bouche soit tendu et elles continuent 
sans interruption jusqu'à k Il s'ensuit que h est vocalique 


‘hunakaro. da ‘fiunakara. 


mâchoire. 


fond buceal 


temps X Sé 


cordes voca 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROOW. 25 


Le résultat obtenu correspond entièrement avec celui que Ernst 
A. Meyer dit avoir obtenu pour l'allemand, le suédois, l'anglais 
et le hongrois: ,das H zwischen stimmhaften Lauten selbst ist 
stimmhaft, stimmlos dagegen in absolutem Anlaut und nach 
stimmlosem Laut '). Je puis ajouter que les expériences que J'ai 
faites à plusieurs reprises m'ont prouvé que la même règle est 
valable pour ma propre prononciation du hollandais. 


CHAPITRE IL. 


Jusqu'ici je me suis occupé presque exclusivement de décrire les 
matériaux que j'ai obtenus par mes recherches expérimentales. 
J'ai maintenant l'intention de mettre les résultats obtenus en 
rapport avec ce que j'ai noté à la seule audition, et je tächerai 
de donner une plus ample description des différents sons qui se 
présentent dans le dialecte frison de Grouw. 


Base d’articulation ou position de la bouche. 


A 


Les organes de la parole sont à l’état normal, sauf quelques 
déviations individuelles qu'il n’est pas nécessaire de mentionner 
parce qu’elles se présentent dans chaque peuple. Les mouvements 
de ces organes sont en général peu énergiques et par conséquent 
plus ou moins vagues; il s’en suit que les voyelles ont une 
tendance à dégénérer en diphtongues, parmi lesquelles il y en a 
une ou deux où l'accent tonique est incertain. 

Généralement les écarts des mâchoires sont assez larges ; par 
contre un notable pourcentage des Frisons de Grouw n’ouvrent la 
bouche que de quelques millimètres. 

La même incertitude se présente par rapport aux lèvres: la 
plupart ont une action assez énergique des lèvres, accompagnée 
d'un avancement bien prononcé, de sorte que les voyelles d’avant 
arrondies sont dûment développées. D'autre part cette action est 
assez faible, témoin des mots comme mudiko, où le son w est à 
peine perceptible et est causé parce que l'écart des lèvres après 
m commence au milieu et s'étend ensuite peu à peu dans une 
direction latérale Cet w faible se développe en un son plein p.e. 
dans mwora (= mur). 

1) Ernst A. MEYER, Stimmhaftes H. Neueren Sprachen, Band VIII, Heft 5. 

ARCHIVES XI. 4 


26 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


La langue est couchée plate et large dans la bouche et en 
prononcant les voyelles d'avant touche les dents inférieures, ce 
qui fait que la voyelle 2 dans une syllabe non-accentuée ressemble 
souvent plus ou moins à &. Ici également on observe quelque contra- 
diction. D'un côté p. e. il est souvent difficile de décider si g et g sont 
explosifs ou fricatifs, p.e. njogan, bogen Le g a même parfois 
quelque tendance à disparaître, tandis que simultanément la voyelle 
précédente se modifie. C’est ainsi qu’au lieu de la prononciation 
ordinaire njogantax j'ai noté deux fois la prononciation njo.ntax. 
Une autre conséquence du peu d’activité de la langue se trouve 
dans la disparition régulière (vocalisation) de r devant s, 2, f, d,n, 
p.e.: höndat (cent) et dans la vocalisation de n devant s et 7, p.e.: 
fé:stor (fenêtre), fomü:j0 (remontrance, c.-à-d temple mennonite), jE:s2m 
(Irnsum). De l’autre côté r devant une voyelle est une roulée bien 
articulée et se prononce sans exception avec la pointe de la langue. 

Les consonnes tf, d, n et l se forment à 1 ou 2 millimètres en 
arrière des dents supérieures et quelquefois tout contre. (Je parlerai 
plus tard de l’exception que fait n dans un seul cas.) La consonne 
l est neutre, mais a plus de tendance a être creuse que palatale. 

Le z et le v ne se présentent pas à la tête d'un mot, / et 5 n'existent 
qu’individuellement au lieu de sj et de zj, 

Le j se présente fréquemment et forme toutes sortes de combi- 
naisons, comme: bj. fj, gj, kj, 4, mj, nj, rj, sj. tj, blj, pri, sky, st, 
tsj, vrj, etc. 

Outre les consonnes vocaliques qui peuvent se trouver à la fin des 
mots dans toute langue (l, m, n, 9 et r) on y trouve aussi b et d. 

Les consonnes p, t, k ne sont pas aspirées. 

Le clear beginning ou glottal stop ne s’entend distinctement 
qu’au commencement d’un mot (ou syllabe) isolé ou prononcé 
avec emphase dans la phrase. 

Le frison ne connaît pas de voyelles nasales, excepté là où la 
consonne n se vocalise. 

Le système de voyelles est très étendu, avec beaucoup de 
diphtongues et de triphtongues. On trouve souvent 2 dans les 
syllabes faibles, et n est souvent syllabique 

L’assimilation est très fréquente en frison. Ma connaissance de 
la langue est insuffisante pour pouvoir établir des règles. 

Les consonnes sont toujours très brèves. 

L’accentuation est en majeure partie la même qu’en hollandais 
et en allemand. 


LANGUE FRISONNE PARLEE À GROUW. 27 


Description des sons de la langue. 


Les sons du dialecte frison de Grouw se trouvent rangés dans 
le tableau ci-dessous d’après le système de |’ Association phonétique ; 
done l’&cartement des mâchoires dans la prononciation des voyelles 
y est négligé. En comparant ce tableau avec celui de la page 9 
on verra que de |’élimination de ce facteur résulte principalement 
une différence par rapport à w, qui se trouve placé un peu plus 
haut et y qui occupe une place un peu inférieure. 


| Laryng. | Uvul. Vélaires ‘Palatales Linguales Dentilab. Lab. 


Plosives....  ? | kg | | td | pb 
8 Nasales..... | 7 | | on | | m 
5 ‚ Laterales... | | | l 
= Roulées.... | | | | " | 

Fricatives... hf xg AN ae | fuv| w 

Fermées. ... | | 4 Up | (u y) 

Mi-fermées. . | u ö | | ‚ (u 6) 
É ce wee te (0 #) 
B Moyennes . . | | | à 4 be | (à 6) 
> | | 

Mi-ouvertes. | | | 2 we € | | (2 ®) 

Ouvertes... a a | | 


ua, du, da, di, ou, ai, ari, Ei, ra, ei, ir, ia, by, Pa, wy, wi, 


Noi, oua, Eia, aria 


LES VOYELLES. 


Mouvements des lèvres et des mâchoires. 


Pour faire suite à l'étude détaillée des mouvements des lèvres 
dans le Chapitre I nous observerons ici que w et y, quand ils 
forment la seconde partie d’une diphtongue, ne sont jamais les 
sons pleins représentés par ces caractères. La langue conserve la 
position du son précédent, et l'arrondissement des lèvres ne 
s'accentue que par le relèvement de la mâchoire. Celle-ci n’atteint 


pas complètement la hauteur normale pour w et y. Exemples: 
- 4 


28 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


kou (= vache), grow (= Grouw), ‘bro:speyt (= pompe à incendie), 
groyt (= grand). 

Pour les mouvements des mächoires nous renvoyons au 
Chapitre I”. Mais il faut ajouter ici que à dans les sons composés 
di, at, ei, @i est proprement 1, parce que la mâchoire n’atteint 
pas la hauteur normale pour ce son. 


Narrow et wide. 


Afin d'éviter autant que possible les accents signifiant tendu 
(narrow) et relâché (wide) j'ai choisi par opposition aux voyelles 
tendues w et e les signes uU et & pour indiquer les voyelles corres- 
pondantes relâchées. Pour les sons o il m'était impossible d'éviter 
un accent, de sorte que o ou 6 (tendu) est opposé à à (relâché). 

Dans le dialecte frison de Grouw sont 


tendus (ou souvent mi-tendus): u, 0, y, db, à, e et &; 
relächös: u, 0,9, a, d, 4, @, E et 6. 


Timbre, durée et accent. 


Les voyelles simples peuvent être brèves ou longues. Deux de 
celles-ci ne sont que faiblement plus longues que les premières 
et peuvent donc en être distinguées en les nommant moyennes. 
Les voyelles longues qui sont réellement longues de durée sont 
celles qui se présentent aussi comme brèves ou qui se trouvent 
devant r. 

Les diphtongues sont brèves ou longues. La durée des premières 
surpasse d’un tiers seulement celle des voyelles simples brèves 
(voir page 23). La durée des dernières, qui sont faiblement plus 
longues que les premières, surpasse de la moitié environ celle 
d’une voyelle simple brève. On pourrait par conséquent leur 
donner le nom de moyennes. Seul ai est ou bref ou réellement 
long. 

La partie accentuée d’une diphtongue dure un peu plus long- 
temps que l’autre partie. 

Dans les triphtongues la proportion de ava aux autres est 
égale à celle d’une diphtongue longue à une moyenne. 

En général toutes les voyelles, lorsqu'elles ne sont pas accen- 
tuées, perdent une partie, mais une très petite partie de leur 
durée et de leur timbre 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROUW. 29 


Dans le dialecte frison de Grouw se trouvent les voyelles, 
diphtongues et triphtongues suivantes 1): 


Voyelles brèves. — u — mula (= bouche) etc. 


0. — poy 


(= bourse) etc. 


9. — olva (= onze) ete. 

a. — axt (= huit) etc. 

€. — tretjan (= treize) etc. 

E. — sEmar (= été, subst.) etc. 

à — sin (= son, pron. poss.) etc. 


krys (= croix) ete 


6. — brotsan (= brisé) etc 
Voyelles moyennes. — 0°. — to'laf (= douze) etc. 
e. — hel (= entier) etc 


Voyelles longues. — 


0) 

9 
as. 
€ 

E 

a 


u:. — tu:zan (= mille) etc 

:. — gabö:ran (= né) etc. 

:. — son (= sept, sable) ete. 
— a:mar (= seau) etc. 

:. — bre:ga (= pont) etc. 

2. — E:ran (= oreilles) etc. 
:. — ti:d (= temps) etc. 

y:. — dy:val (= diable) etc. 

ÿ 


:. — fip:raz (= gai) etc 
@:. — kerja (= (ils) se proménent) etc 
Diphtongues brèves — ai. — sais (= six) etc. 
iB. — fintjan (= quatorze) etc. 


Diphtongues moyennes. — va. 
ou. 

9. — moan (== matin) etc. 

ji. — loia (= paresseux) etc. 

. — grow (= Grouw) etc 

sd. — vel (= nous) etc. 

. — hro (= foin) ete 

. — tei (thé) etc. 

v. — friozon (= Frisons) etc. 

. — grbyt (= grand) ete 


ey. 


— bluad (= sang) etc. 
— kou (= vache) etc. 


— sndan (— samedi) ete 


à. — staitsja (= (ils) heurtent) ete. 


— ‘brd:speyt (pompe à incendie) ete. 


1) Il se pourrait, quoique ce soit peu probable, que ma liste de sons ne soit 


pas tout à fait complète. 


30 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Diphtongue longue — a:i. — arion (= œufs) etc. 
Triphtongues ordinaires. — ui. — muöiko (= tante) etc 
oud. — fjouor (= quatre) etc. 
sia — treia (= trois) ete 
Triphtongue longue. — ma:ia (— mai) 


De même que wöi (voir p. 25), ir fait exception à la règle que 
dans les diphtongues et les triphtongues l’accent tonique tombe 
sur la première partie, vu que dans cette diphtongue l’accent est 
instable 

Ces remarques générales faites, les voyelles longues et les 
moyennes peuvent étre distinguées dans les textes phonétiques 
par le même signe (:) et des diphtongues et triphtongues il n’y 
en a que deux, savoir a:i et a:io qui exigent le signe de longueur (:). 

Une. transition aux diphtongues est formée par les combinaisons 
avec w, comme: 

wo. — skwora (= grange), mwora (= mur), brwörn (= frères), 
!jòpgwòd (= jeunes gens), skwon (= souliers), pluriel de 
sku:x, spwonn (= copeaux), pluriel de spuan etc. 
Dans ces mots la majorité prononçait wo. Les autres 
faisaient entendre uö avec le même accent tonique sur 
chacune des parties (level stress). 


wo. — swony (= cygnes) etc. 

wa. — ‘pwatlrad (= crayon), dwaran (— portes), pluriel de 
do:r, ete. 

wa:. — twa: (= deux) etc. 

we:. — kwe:la (= gazouiller) etc. 


Voir aussi page 39. 


Description des voyelles. 


Bien que pour un phonétiste le caractère des voyelles soit 
suffisamment déterminé dans la plupart des cas par les caractéres 
indiqués dans le Tableau des sons, les observations suivantes 
concernant quelques-uns des sons ne me paraissent pas superllues. 

u, Ua, où, ou. — Le son relâché u que quelques-uns font entendre 
diffère très peu du son tendu u. Quelques-uns des sujets d’expé- 
rimentation prononçaient guad au lieu de guad. Il y en avait 
deux qui disaient bluja au lieu de bluaya. 

Le son a de va se forme par le désarrondissement graduel des 


LANGUE FRISONNE PARLÉE Ä GROUW. 51 
lèvres et le retour de la langue à sa position neutre. En même 
temps, la mâchoire, qui, comme nous l’avons vu ci-dessus, est 
assez abaissée en pronongant u se relève un peu. 

Pour la seconde partie des diphtongues ow et ow, voir p. 27. 

Du reste le son u (p.e. tu:zon, mula) concorde !) avec celui 
qu’on entend dans le français foule, l'allemand Schule, le hollandais 
koel. Le son u de guad est celui du londonien good, de l'allemand 
und, du hollandais boer. 


o:, ou. — En hollandais 0: a souvent, par suite de l’arrondis- 
sement croissant des lèvres la nature d’une diphtongue. Dans le 
dialecte frison de Grouw ce n’est pas le cas. 

Le son 0: (p.e. to:laf) concorde quant à l’acoustique avec celui 
du hollandais boom. 

En général ow fait l’effet d'un son plus ou moins plat, parce 
que la première partie se forme avec la bouche un peu plus 
ouverte que pour o:, ainsi oTu. Une assez grande minorité pronon- 
cait kou, now et skout comme ko:, no: et sko:t, c'est à dire avec le 
même son que dans to:laf. 5 

Quand la diphtongue ou est précédée de 7, elle a souvent 
quelque ressemblance avec öu (voir page 34), de sorte qu’on peut 
entendre dire dans une boutique tantôt bljou mar (— restez 
seulement) tantôt bljüu mar ou une des formes intermédiaires. 
Proprement ce j est un # ou 1 très bref, surtout quand on change 
o en 6. C’est tout simplement pour des raisons pratiques que j’ai 
choisi le signe j (Voir page 38). 


0, 0:, 09, ot, wor. — La voyelle à a dans ces cinq cas le son de 
o dans le hollandais et l'allemand geboren. 

La voyelle à dans des mots comme op (= sur), njògan (= neuf) 
etc. a un son un peu plus ouvert que mon o dans le hollandais 
op, qui pour ma sensation et mon ouie est plus fermé que le son 
o: du hollandais boom. 

J’ai observé une déviation dans la prononciation de la locution 
généralement connue rjòzt = sljoxt, où à propos du j on peut 
faire la même remarque que dans la phrase bljou mar citée plus 
haut. Trois de mes sujets d’expérimentation prononçaient à peu 
près ridat & slıöxt, c.-à-d. que le son après r et sl était décidément 


1) Dans la comparaison avec d’autres langues il s’agit seulement de la 
ressemblance acoustique et non de la durée. 


32 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


autre que j, et qu'à la voyelle suivante la langue, encore sous 
influence de 1, n'avait pas tout à fait pris la position à. 

En prononcant le a de la diphtongue 6a (pe. mon) les lèvres 
se désarrondissent et la langue quitte la position à pour être 
portée un peu en avant 


Pour wi dans muika ete. (Voir page 25.) 


:, où, 9w. — Il n’y a rien de particulier à mentionner au 
sujet du son >. Il est semblable à celui du français poche, de 
l'allemand Ross, du hollandais ros et est done moins ouvert que 
celui de l’anglais pot. 


0, Gs, Gl, 0:0, 10:02: Je traite a et a: en même temps parce 


, 
que ces deux sons sont généralement difficiles à distinguer. a est 
presque toujours at (sans retirer la langue autant que possible), 
et le son de a: concorde presque toujours avec celui du francais 
âme et de l’allemand Vater, mais non avec l’a palatal du hollan- 
dais vader. Plusieurs pronongaient a: comme at: et a comme an. 
Ceux-là seuls qui savaient bien le hollandais faisaient entendre le 
a: palatal en parlant frison. Aussi est ce grâce à eux que j'ai pu 
décider dans des cas difficiles si c'était a: ou a: que j’entendais. 

La voyelle brève a dans la diphtongue a (p.e. twaintax) est 
évidemment sous l'influence de 1’; suivant, car elle est un peu 
plus avancée que l’a: dans amor et aan. 


E, Ei, iR, ka. — L’E du dialecte de Grouw s'entend e.a. dans 
l'allemand Ehre et le hollandais leer Pour distinguer ce son relâché 
du son tendu e qui sera traité ci-dessous. j'ai été obligé de me 
servir d’un signe spécial. Je n’ai pas choisi I parce que ce signe 
sert à désigner un son plus fermé que e, celui qu’on entend dans 
les mots hollandais ik, wil 1), ete. Dans la prononciation de la 
plupart des habitants de Grouw la voyelle de Ek (= je, aussi) 
est plus ouverte que celle du mot hollandais 1k (= je). Du reste 
Ve bref est loin d’être stable : il varie entre I et E. 

L'accent tonique dans la diphtongue iE est incertain, comme 
je Vai déjà dit; tantôt on dirait qu'il tombe sur 7, tantôt on 
simagine l'entendre sur E. Je n’ai observé cette singulière diph- 
tongue que dans firtjan et firtax. 

Entre les deux sons de la diphtongue na, on ne fait point entendre 


1) Dans ma prononciation du hollandais li de ik est plus fermé que le de eer. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE 4 GROUW. 33 


un à ou j comme son intermédiaire (glide). La seule chose qu’on 
ait à faire c’est de porter la langue en avant pour former E et 
ensuite de la retirer lentement jusqu’à la position neutre pour 2. 


e:, ei. — Ces sons concordent entièrement avec ceux que l’on 
entend dans les mots hollandais heel (== he:l) et zee (— zei), c-à-d. 
qu’a la fin d’un mot e: devient clairement une diphtongue, tandis 
qu’en syllabe fermée on n’observe que fort peu ou aucunement le 
caractère d’une diphtongue dans le son e:. La prononciation de 
cette voyelle est celle qu’on entend dans l’allemand geben 


à, i:, 7a. — A la fin d’un mot 1% ne devient point diphtongue. 
On prononce done jyni (= juin) et non jymij. 

Dans les syllabes finales non-accentuées on passe rapidement 
sur % dont on fait presque un ja bref, p. ex.: ‘fro:lio (= femmes), 
“mendia (= lundi). 


dy, do, d:, y, y: sont les voyelles arrondies d’avant. — Le son 
p est celui du francais peu et du hollandais beuk Seulement, dans 
ma prononciation la voyelle de ce dernier mot a la nature d’une 
diphtongue : arrondissement des lèvres s’accentue progressivement, 
de sorte que ¢ finit par se changer en y; je prononce done bóyk. 
Mais il y a beaucoup de Hollandais qui disent bg:k. Dans le frison 
de Grouw on entend dy, p.e.: gróyt (= grand) ete. 

Il y a encore un ¢ qui, se terminant par un désarrondissement 
des lèvres, devient diphtongue et se prononce da, p.e.: sndon 
(— samedi). Telle était la prononciation de six de mes sujets 
d’experimentation. A l’encontre il y a celle de douze autres qui 
formaient la première partie de la diphtongue un peu plus ouverte, 
de sorte qu’elle ressemblait plutôt à la voyelle du hollandais deur, 
ainsi: snétan. C'est pour cette raison que dans les Tableaux ce 
mot a été inscrit dans deux colonnes. Il en est de même de 
skrdon (= écrit) et skrétan. 

La prononciation sndT:n et skrdT:n ne se rencontrait que spora- 
diquement; sndé:n et skré:n ne s’entendaient jamais. 

Le son correspondant relâché ¢, qui concorde précisément avec 
le hollandais dewr, je ne l'ai observé que comme voyelle longue 
et devant r, p.e.: fld:rox (= gai). Chez quelques-uns le son inter- 
médiaire de ¢: à r (on-glide) était si distinct qu’ils disaient en 
réalité da. 

ARCHIVES XI. 5 


34 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Au sujet de y et y:, il n’y a rien de particulier à observer 
qui n'ait déjà été mentionné. 


Les voyelles palatales (mixed de Sweet) dans le dialecte de 
Grouw sont: &:, wi, ü et a — Le son & ne se rencontre que long 
et est toujours suivi de r, p.e.: ka:rja (= (ils) se promènent). 
C’est une voyelle mi-ouverte, un peu arrondie, légèrement tendue 
(low-mixed-narrow-round), pour laquelle on relève fortement le palais 
mou. Pour ses qualités acoustiques on peut le comparer à la voyelle 
de l'anglais fur (fä:) dans le parler londonien. Un de mes sujets 
prononçait kd:rj9, comme dans le hollandais dewr; un autre disait 
keiarja, comme dans le hollandais kwieren et il y en avait deux 
qui pronongaient kaarja. 

C'est à peu près le même son, également avec le voile du palais 
sensiblement levé, mais non-arrondi et un peu plus ouvert, que 
l’on entend dans la combinaison a, p.e.: staitsja (— arrêtent), 
fleitsja (= sifflent) ete. C'est la même diphtongue que celle qu’on 
entend dans le hollandais lui (lat), kwieren (kaiara) ete., mais non 
dans stuiten qui se prononce steyto. Je n'ai entendu ce dernier 
son à Grouw que dans le mot ‘bro-spayt. 

6. — Cette voyelle, p.e. dans brötson (— cassé), est un peu plus 
ouverte que celle du hollandais put. La mâchoire a à peu près la 


même position que pour 7; la langue est relâchée, la pointe touche 
à peine aux dents inférieures, les lèvres sont légèrement arrondies. 

a. — Cette voyelle ne se rencontre que comme son final de 
diphtongues ou de triphtongues, ou séparément dans des syllabes 
atones, p. ex.: 

ian (= un), hea (= foin), bluaje (= fleurissent), tian (= ton), 
treia (= trois), maa (= mai), ete. 

tretjan (= treize), da 9:da (= le vieux), hindat (= cent), to-laf 
(= douze), twainlox (= vingt). etc. 

La prononciation diffère beaucoup: on entend p.e toutes sortes 
de nuances entre ion et wn. Dans les nombres entre 13 et 19 
jai hésité entre a d’un côté et e ou E peu accentué de l’autre. 
Ainsi: treljon. treljen et tretjen. ete. La prononciation prédomi- 
nante cependant est un son exigeant la configuration suivante 
de la bouche: mâchoire modérément ouverte, un peu plus que 
pour i, de sorte que pour la diphtongue 1% l’écartement des 
mâchoires augmente un peu; langue en position neutre et 
non tendue; lèvres ni arrondies ni retirées Après une voyelle 


LANGUE FRISONNE PARLEÉ À GROUW. 35 


(avant dans une diphtongue (dan, hea) la langue peut prendre 
& peu prés la position d’une voyelle d’avant, de sorte qu’on 
obtient un son tenant le milieu entre a et e ou wr, donc: ien, 
here 1). Par contre tous mes sujets d’expérimentation disaient: treia, 
teksol, tsjerka, bwatsjo, mudika, njdgon, a:mor, olva, sjedzja. Il y en 
avait un qui prononcait le a de trea en arrondissant notable- 
ment les lèvres. 


LES CONSONNES. 


Les consonnes, soit vocaliques soit soufflées, sont toujours 
relachées. 

Laryngales. — ? et h. — Pour ? voir pp. 15 et 26; pour À 
vocalique et h soufflé voir p. 24. 

Le h soufflé ou, si l’on veut, une aspiration s'entend quelquefois 
devant un mot commençant par w, r ou j. C’est ainsi que j'ai 
noté pe: hwana (= coq), hwantsja (= cochet), hwôtsjo (— petit 
chapeau), hrjiat = sljoxt (= droit et simple), hròpt (= (il) appelle). 
hrekt (= (il) tend), hjrran (= cheveux), à côté de wana, wantsja, 
wotsja, rjoxt = sljoxt, ropt, rekt, jeran. 

Le dernier de ces mots est le seul au sujet duquel j’aie fait 
des recherches spéciales. Le résultat a été que trois de mes sujets 
disaient hjrron, et que cinq pronongaient jrran, ne faisant aucune 
difference entre ce mot et jeran (— années). 


Plosives. — Les plosives vocaliques aussi bien que les souftlées 
se trouvent soit au commencement, soit au milieu, soit à la fin ?) 
d'un mot On les prononce avec peu d’énergie. Seul le ¢ au 
commencement d’un mot semble faire exception. Je trouve du 
moins plus d’une fois dans mes notes que le ¢ de taykja (= (je) 
remercie) et de fu:zan se prononce avec énergie mais sans aspi- 
ration. 

D'après la p. 19 le glide après une plosive au commencement 
d'un mot est vocalique dans la plupart des cas. L’oreille perçoit 
la voix en même temps que l’explosion. 


1) Pour le son a dans va et 6a voir pp. 30 et 82. 

*) Pour autant que j'ai pu m'en assurer g, g4 ou g n’est jamais consonne 
finale, à moins que le mot suivant ne commence par une voyelle ou une con- 
sonne vocalique. 


De 


36 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


La plosive vocalique à la fin d’un mot est d’après p 19 ou 


| 


entièrement ou pour les °/; vocalique et presque jamais soufllée. 
Mais dans la majorité des cas elle fait à l’oreille l'impression 
d'être ou entièrement ou partiellement soufflée Cependant elle ne 
dégénère jamais en un tou p soufflé Voici ce que j'ai noté à 
ce sujet: 


vocalique soufflée soufflee à la fin. 
Fremd 10 6 2 
kwab l ú 5 
bluad 1 1 1 
Nasales. — Les nasales se forment de la maniére ordinaire. La 


lettre n seule donne lieu à quelques remarques, savoir: 


1° n se vocalise devant s, r ou j, c-à-d. la pointe de la langue 
ne ferme pas complètement le passage de l’air sortant de la fosse 
buccale !). En outre, la voyelle précédente, ou au moins la dernière 
partie de cette voyelle se nasalise, p.e : vazdia (— mercredi), 
foma:ja (= temple mennonite), je:sam (— Irnsum), rjoxt 2 sljèt 
(— droit et simple), ete 

Dans le mot foma:j2 cependant les circonstances sont un peu 
différentes: sous l'influence du son j le n s’est changé en N qui 
s’est vocalisé, comme on s'en aperçoit aisément à la position 
de la langue. Ce N ne se présente que sporadiquement en consé- 
quence de son assimilation avec une consonne palatale qui le 
suit. C’est de la même manière que dans le parler rapide n et m 
devant une consonne labiodentale se changent en m (— labioden- 
tale nasale). 

2° Quelquefois la vocalisation se fait avant le d, qui alors 
disparaît Je n'ai observé ce phénomène qu'après » dans bro:spayt 
(= pompe à incendie) et dans ‘frisl5:/bòpa (— vive la Frise!). 

3° Dans le parler rapide n fait souvent office de voyelle, 
p.e.: tu:zn (= mille), brötsn (— cassé), swann (— fils), spwonp 
(= copeaux), etc. 

4° En prononcant n dans gè:n9 (= florin), rò:na (— rouge), on 
courbe la pointe de la langue en haut et on l’appuie derrière les 
gencives contre l’arch (Sweet) de sorte qu'il y a articulation 


1) C’est pour cette raison que dans la transcription phonétique je supprime 
n, que je remplace dans les syllabes accentuées en notant la voyelle comme 
longue, 


LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW 37 


LES 


dorsale. De cette manière on donne à 1’): qui précède un son 
sourd qui a beaucoup d’analogie avec u. Un seul de mes sujets 
appuyait la pointe de la langue contre les dents inférieures et 
articulait par conséquent avec la partie qui se trouve en arrière 
de la pointe de la langue et que les phonétistes anglais nomment 
blade. Je n'ai pas observé cette particularité dans d’autres mots. 


Latérales. — Me référant à ce qui a été dit du / à la page 26, 
j'ajouterai ici que je n’ai entendu distinctement la palatale que 
dans le mot bilja (= mugissent) et que pour l'oreille hollandaise le 
lereux au commencement des mots lEan (= salaire), lrona (= avenue) 
et pleax (= fléau) est très remarquable. Dans les mots comme 
loft (= air), Yoxt (= lumière), lay (= long) je n'ai observé rien 
de particulier au sujet de J. 


Consonne roulée. — Le son r est toujours vocalique et vibré et 
ne se prononce jamais autrement qu’avec la pointe de la langue: 
rjoxt (— droit), brétsan (= cassé), kw:rja (= se promènent), fjouar 
(= quatre) ete. On le vocalise ou on l’assimile avec la voyelle 
précédente devant t, d, n, s, 2, p.e.: twa: a:mas (— deux seaux) 
à côté de a:mar, fintjon (= fjirtjin), hondot (— hondert), bwatsja 
= boartsje), ma:t (= hollandais: Maart), gjetsjo (— hollandais: 
Geertje), höd (= hird), pròtos (= protters), moan (= moarn), East 
(= hollandais: eerst), hindaz ey kei (= hynders en kij), etc. 

On le supprime aussi quelquefois devant m et b. J’ai noté: 
dermai (= hollandais: daarmee) et demai, fobei (— hollandais: 
voorbij), fama:ja (= temple mennonite; hollandais: vermaning), 
mais harman (= Germain). 

Le r ne disparaît pas devant un n faisant fonction de voyelle, 
p.e.: Erp (= oreilles). 

Entre r et une plosive il n’y a généralement pas de glide 
clairement perceptible. Je n'ai entendu qu’une fois tsjeraka (— église) 
au lieu de fsjerko. Pour hr voir p. 35. 


Fricatives vélaires. — x, 84; t+, g. — Les Frisons de Grouw ne 
sont pas d’accord en ce qui concerne les fricatives d’arriére. Ils 
les articulent de deux manières, savoir par le palais mou (x, g+) 
et un peu plus en avant, à peu près à la limite du palais mou 
et du palais dur (z+, g). Une recherche spéciale à ce sujet, em- 
barrassée par l’articulation peu énergique mentionnée p. 25, a 
produit le résultat suivant: 


38 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


njogan 7 fois| 7 fois) 1 fois) 
fugal Op geal Ota El 
bre:ga LORS Se rap all 


Ragan Se a AC 
da:ga 1. WANN STH 
fre:gja wh In 
Fag’ lady alle One | 
act | 9 
riet = slioxt | | 9 | 4 
jet | 33 | 8 
twain tas | | 10 


L'écart dans raga/ledy doit évidemment être attribué à ce que & 
de rog devient vocalique sous l’influence de la consonne suivante. 
Le g de fre:gja doit probablement être mis sur le compte de la 
consonne palatale 7 qui le suit Si on ne fait pas entrer Eag-+lrdy 
et fre-gja en ligne de compte, la prononciation g se présente 
38 fois, g4 19 fois et g 4 fois On peut done admettre comme 
règle que la fricative d’arrière vocalique est g. Par contre, le 
tableau montre que la fricative d’arriere soufflée est presque 
toujours x. 

Voici les irrégularités que j'ai constatées dans la prononciation 
de mes sujets: 

Il y en avait 10 qui pronongaient sekstjon, 


3 ” ” sextjan, 
4 ” ” sexttjan, 
1 , prononçait — sewstjan. 


14 pronongaient sekstax, 
3 5 SETHLID, 
1 prononçait sextox. 


11 pronongaient va:ksja ou va:k/2, 
D . VA:TS9, 


2 , NORDEN 


LANGUE FRISONNE PARLÉE À GROUW. 39 


Il y en avait un qui disait zroyt au lieu de gréyt, un autre 
ou/g-ôsts au lieu de ow/göstos; ce dernier probablement sous l’in- 
fluence du hollandais. 


Fricative palatale. — Le j se prononce avec peu d'énergie et 
approche, surtout après une consonne, le son de i bref. Cependant 
j'ai préféré la transcription 7 pour ne pas augmenter sans nécessité 
le nombre, assez grand déjà, des diphtongues et des triphtongues 
Pour hj voir page 35. 


Fricatives linguales — s, z — Ces sons se forment ordinairement 
avec la pointe de la langue à quelques millimètres derrière les 
ineisives d'en haut. Dans cinq des onze cas que j'ai observés inten- 
tionnellement, la pointe de la langue se trouvait tout près des 
dents inférieures ou les touchait. 

Les sons s et z ne sont pas fortement sifflés, parce que l’ouver- 
ture entre la langue et les gencives est assez large. C'est pourquoi 
ils ont souvent, en combinaison avec un 7 qui les suit, la nature 
de s/ et de 25. C’est ainsi qu’on entend à côté de bwatsja, sjrdzja, 
Isjerka, ete., la prononciation bwats/a, s/jed259, ts/erka, etc. et même: 
bwatfo, fedza, tferka, etc. A remarquer que dans ces combinaisons 
les lèvres sont toujours entièrement désarrondies, comme en 
anglais. 


Labiales. — f, v; v; w. — Les consonnes f et v ne donnent lieu 
à aucune remarque spéciale. Le son représenté par +, pe vot 
(— quoi) est identique à la labiodentale qu'on entend dans le 
mot hollandais wind: dans le frison de Grouw cette consonne est 
régulièrement fricative, par exception elle est plosive. Sauf dans 
quelques cas sporadiques le v n’est pas précédé d’une autre consonne. 

Le w (voir p. 30) est bilabial, la langue ayant la position de la 
voyelle suivante. Excepté lorsque il résulte de hw (p. 35), il se 
présente toujours précédé d’une autre consonne, p.e.: twa: (= deux), 
kwab (= lobe), swann (= fils), fwar (= pour), swi:r (= lourd) ete. 

Exceptionnellement on prononcait v au lieu de w. J’ai entendu dire 


twa: et tvaintes 3 fois, 
kvab 1 fois, 
svanan 4 fois, 
SVL? 1 fois, 


kyvrada 1 fois 


40 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


CHAPITRE Il. 


J'ai profité de mon séjour à Grouw pour me faire lire quelques 
textes en prose et en poésie. Ils fournissent la matière pour le 
troisième et dernier chapitre de mes recherches. A côté du texte 
en orthographe ordinaire frisonne se trouve la traduction aussi 
littérale que possible en français d’après le texte hollandais qui 
m'a été gracieusement procuré par Monsieur B. H Gorter et 


Monsieur S van DorsseEn. 


PHRASES DETACHEES. 


Transcript. phonétique. 


Eg ben ga’bo-ran ta’grou. 


Ek ‘va:j9 ta JE:som. 

Eg be jer ‘net fon t plak 
“Pov vest. 

‘snéan to ‘medio “twa en 
twaintag4 ou’ gdstas 
‘njoganijan ‘hindat 
en ‘trea. 


‘frisla: ‘bipa ! 

at Ez ’ö.rl “u:ra “ruajan 
nar jena’vo:d(a). 

lai da ‘hola ‘hev(g) gonox ? 


vet bena mai ys “fi:van. 


maln) he:r vil 'e:vM vat 
"fre:gj2. 


nou sE va ba’guna. 


vol mo(n)he:r t fe:star 
"riopnho:da ? 


Orthographe frisonne. 


Ik bin geboaren to 
Grou. 

Ik wenje to Irnsum. 

Ik bin hjir net fen 't 
plak Of west. 

Snjeun to middei 
twa en tweintich 
Augustus njug- 
gentjin hündert 
en trije. 

Fryslän boppe! 

’t Is oardel 
roeijen nei Earne- 


A 
ure 


woude. 
Lei de holle heech 
genöch ? 

Wij binne mei üs fi- 
ven. 
Menhear 

hwat freegje. 


wol even 


Nou scille bi- 
gjinne. 
Wol menhear ’t fin- 


ster iepen hälde? 


wy 


Traduction française. 


Je suis né à Grouw. 


Je demeure à Irnsum. 
Je n’ai pas quitté cette 
localité. 
Samedi après-midi 
vingt-deux août dix- 
neuf cent trois. 


Vive la Frise! 

Il faut une heure et de- 
mie pour ramer | d’i- 
ci] à Earnewoude. 

La tête était-elle [cou- 
chée] assez haut? 

Nous sommes cinq. 


Monsieur veut de- 
mander quelque 
chose. 


Maintenant nous al- 
lons commencer. 
Monsieur veut-il lais- 
ser la fenêtre ou- 

verte ? 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROUW. 


Transcript. phonétique. 


vot lait ar 9 ‘jeld int 
‘la:d, mem! 

ha j t ‘sop ‘op? 

Ek sel da ‘tei ma ‘seta. 


gran ma ‘fwot. 
‘hart Bz nett) ‘tys. 


‘va he(t) tot ‘sain? 
da ‘skwala giat ‘dan. 
at ‘hu:z rz ‘grdyt. 

da ‘mwora ‘stiat ‘brik 
‘de "ke:st op ‘rekaja 


de ‘lait ar, = ‘sait ‘neat. 


"jo:mgabetsja. 


ou ‘hait, ‘dow di ’fizr 
bòpa da ’stjern venas- 
t(a)! eg ba’taykja dei, 
dot ek da’he:la “dai dey 
‘qguad(h)at ') “prjoua 
moxt(a). ‘klean 
‘piton, ‘rondorviz *) ey 
go’sont(h)at *), ‘roloz 
vot mei ‘Issta, vot mei 
‘tsje:stog via, halv) 
Ek ‘hoen. ‘tayka, ‘tanka 
de(r) fwar, ou “be:sta 
‘hait in a “he:mal *)! 
man rag4’lrdn®) vöda®) 


En, 


Orthographe frisonne. 


Hwat leit er in jild 
yn ’t laed, mem! 

Hawwe jo ’t sop op? 

Ik scil de thé mar 
sette. 

Gean mar foart. 

Heit is net this. 


Hwa hat dat sein. 

De skoalle giet oan. 

't Hus is great. 

De mürre stiet bryk. 

Der kinst op rek- 
kinje. 

Der leit er, en seit 
neat. 


Joungebetke. 


O Heit, dû dy fier 
boppe de stjerren wen- 
neste! Ik betankje dy, 
dat ik de hiele dei dyn 
goedheit prjüwe moch- 
te. Klean en iten, on- 
derwys en gesontheit, 
alles hwet my lêstte, 
hwet my  tsjinstich 
wier, haw ik hawn. 
Tanke, tanke der for, 6 
beste Heit yn ’e himel! 
Myn eachlidden wirde 
swier, en ik moat to 


1) A proponcer lentement: ‘guadhait. 
2) On proponce aussi: Pdndar’viz. 


3) ” LA ” 


gasònthait. 


4) Prononciation hollandisée; devrait être: hrmal. 
5) On entend aussi: rogde'lrdn. 


6) Aussi: wöro. 
ARCHIVES XI. 


41 
Traduction francaise. 


Que d'argent dans le 
tiroir, mère! 

As-tu mangé la soupe? 

Je vais toujours faire 
le thé. 

Va-t'en. 

Père n'est pas à la 
maison. 

Qui a dit cela? 

La classe commence. 

La maison est grande. 

Le mur déverse. 

Vous pouvez compter 
là-dessus. 

Le voilà par terre et 
il ne dit rien. 


Prière du soir. 


6 Père, toi qui de- 
meures loin au-dessus 
des étoiles, je te rends 
grace d’avoir pu du- 
rant toute la journée 
éprouver ta bonté. Vê- 
tement et nourriture, 
instruction et santé, 
tout ce qui me plai- 
sait, tout ce qui m'était 
utile, je l’ai eu. Je t’en 
remercie, à bon Père 
[qui es| aux cieux! 
Mes paupières s’alour- 


42 
Transcript. phonétique. 


‚en Ek malt) ta 
‘bed. for) kwekja min 
‘vürago" bea tr da’swiata 
‘sliap, en ‘vekja') fwa(r) 
min ‘be:d, 92 Ek net vit, 
dot ek in a ‘vro:d ben; 
vont ‘(d)ou, ow ‘leava 
‘he:ra, ’sjoxst(o) olas, 
eek do 
‘kwrada ‘mis:skan *), oz 
at’tsjistar ws. “tek “net 
om at ‘kwea, dot Ek ter 
"jvad’dian ha; far) jou 
at met d(m) min ‘sr lox- 
‘maitsar, di ’ala’frvada 
‘ben ‘bei(h)em ‘ropt, der 
at novt >) gE(n) *) naxt 
Pa:man. 


sun:r 


!jest(a) olas, 


vil. 


yt: riman en teltsjas 
fan da brwirn * halbats- 
ma:. fired prentaya. 


?yt fon ‘hu:s bei da 
bu:r. 


da ‘mwanti:d. 


at ljoxt “brekt tro da 
‘griana ga’ dintsjas. da 
‘klok ‘slaxt “jelva ‘fi-van 
da’ wilda ‘fugals “tj erm- 
ja ut ‘field. da “wana 


1) A proprement parler 
2) Ou: 'mé:skan. 


Orthooraphe frisonne. 


bed. Forkwikje myn 
wirge troch de 
swiete sliep, en weitse 


lea 


foar myn béd, as ik 
net wyt, dat ik yn’e 
wrald bin; hwent dû, 
o ljeaven Heare, sjuch- 
ste alles, hearste alles, 
ek de kweade minsken 
as it tsjuster is Tink 
net om it kwea, dat ik 
dy hjoed dien haw; 
forjow it my om myn 
sillichmeitser, dy alle 
froede bern by him 
ropt, der it nea nin 
nacht wirdt. 
Amen. 


4 
Ut: Rimen en Telisjes 
fen de Broerren 
HALBERTSMA. 


Fjirde Printinge. 


Út-fen-hûs by de 
boer. 


De moarntiid. 


It ljocht brekt troch 
de griene girdynkes. 
De klok slacht heal- 
wei-fiven. 
fügels 


De wylde 
tjirmje oer 't 


DESCRIPTION PHONETIQUE DES SONS DE LA 


Traduction frangaise. 


dissent et je dois me cou- 
cher. Ranime par le doux 
sommeil mes membres fa- 
et veille devant 
mon lit quand je ne sau- 
rai pas que je suis au 
monde; car tu vois tout, 
6 Dieu très bon, tu en- 
tends tout, les méchants 
aussi quand il fait nuit. 
Ne pense pas au mal que 
je t'ai fait aujourd’hui; 
pardonne-le-moi, pour | l’a- 
mour de] mon Sauveur, 
qui appelle à lui tous les 
enfants sages, la où il 


tigués 


ne fait jamais nuit. 
Amen. 


Extrait de: Rimes et 
Contes des Frères 
HALBERTSMA. 

4ieme Edition. 


En visite 
chez le fermier. 


Le matin. 


La lumière pénètre au 
travers des petits rideaux 
verts. L’horloge sonne qua- 
tre heures et demie. Les 
oiseaux nocturnes font en- 


vaitsa, mais cela ne se dit pas à Grouw. 


3) A proprement parler pro, mais cela ne se dit pas à Grouw. 
4) nen est tombé en désuétude. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à 


Transcript. phonétique. 


‘krant, en da 'lepkoz 
‘liapa in a ‘frna, da 
‘protas ‘kwe:lo en "tsjo- 
tarja op at ‘ulabuad en 
da ‘skwasjan. da ‘?dta- 
fa:r *) ‘klapholzot. da 
‘ljorkon ‘sjoya ur a 
‘skwora, da ‘?0:da “mem 
et) to ‘klok. ,*’bouk”, 
‘sait sa”), „do: möst ar 
‘a:koma*), fay ko! = “ri- 
pa *’hkdo en da ‘faint: 
doy ken do "ro:d “bu:r 
jet vot ‘leap bljoua.” 
„guad', sait *’bouk, z 
‘orjout orrz in 9 ‘?E- 
gan, à ‘strikt ur a“rwada 
"ro:na ‘wagon. so ‘skout 
da ‘gikda "bein wr a 
bets’planka,'klait (h)ar 
‘van, ? “ropt *’hedo en 
da faint. 


‘de(rymar Ez ‘alae in 
t ‘spur. da ‘faint ‘jout 
da ‘ket ‘wast on ‘lits 
"jefto ‘hea, en *heda 
ba’gu:(t) ta “mpoksjan. 
#beiko, di da ‘he:la’naxt 
òp da ‘?o:d ‘bu:r sin 
‘bru:k ‘lain het, ‘rekt 
(h)em ‘yt, en do butyz- 
‘dû:r ‘Pytgronda, ‘snd- 
falt ar op ot “hiam om, 


Orthographe frisonne. 


fjild. De hoanne kraeit, 
en de lipkes hepe yn’e 
finne. De protters kwe- 
le en tsjotterje op it tile- 
boerd en de skoarstien. 
De earebarre klaphal- 
zet. De ljurken sjonge 
oer ’eskurre. De âlde 
mem heart de klok. 
„Bauk”, seit hja „dü 
mast er ôf komme, fan- 
ke! en roppe Hidde 
en de feint: den kin de 
äldboer yette hwet liz- 
zen bljuwe”. „Goed”, 
seit Bauk, en wrjûwt 
e'ris yn ’e eagen, en 
strykt oer ’e reade rou- 
ne wangen. Hjaskouwt 
de gledde billen oer ’e 
bêdsplanke, klaeit hjar 
oan, en ropt Hidde en 
de feint. 


Dermei is alles yn ’t 
spier. De feint jowt de 
ky earst in lyts jefte 
hea, en Hidde begint 
to mjoksjen. Byke, dy 
de hiele nacht op de 
äldboer syn broek laein 
het, rekt him tit, en de 
büthüsdoar ütgeande 
snuffelt er op it hiem 
om, en siket de on- 


1) "jerabora ou 'Eabara est tombé en désuétude, 


2) ja ne se dit pas. 
3) On dit aussi ‘oukòma. 


GROUW. 43 


Traduction française, 


tendre des cris plaintifs 
au-dessus de la campagne. 
Le coq chante et les van- 
neaux sautillent dans le 
pré. Les étourneaux ga- 
zouillent et gringottentsur 
le faite du toit et sur lache- 
minée. La cigogne claquet- 
te Les alouettes chantent 
au-dessus de la grange. La 
vieille mère entend l’horlo- 
ge, „Bauk”, dit elle. „vous 
devez vous lever, ma fille! 
allez appeler Hidde et le 
valet; alors le vieux fermier 
pourra rester couché encore 
quelque temps”.— , Bon”, 
dit Bauk, se frottant les 
yeux et passant les mains 
sur ses joues vermeilles et 
Ses fesses lisses 
glissent sur la planche qui 
borde le lit, elle s’habille et 
appelle Hidde et le valet. 

Après cela tout est en 
mouvement. Le valet don- 
ne d’abord aux vaches une 
petite ration de foin et Hid- 
de se met à brouetter le fu- 
mier. Byke !), qui a été 
couché toute la nuit sur le 
pantalon du fermier, s’éti- 
re et, sortant par la porte 
de l’étable, flaire partout 
sur la propriété, cherchant 


rondes. 


1) — Aide, nom propre donné 
souvent à des chiens. 


6* 


44 


Transcript. phonétique. 


& ‘stkat do ‘ropgo:zn 
op. *’bouk set no: ‘fy: 
dan, en “heyat a(t) ‘tsja: 
velar Ur. „ma vet mata 
‘PEK wot “out ‘ha,’ 
‘sat so, = ‘skout ot 
‘ra:m op, 2 ‘smit da 
fe:stoz ‘iopon, dot sa 
tsjen 2 mwòro ‘stwitsjo. 
‘now stelt sa (h)ar ‘tsje- 
pa ‘trwa:ja in a loft, 
ë ‘sjoxt mat am pe:r 
‘froanlaka’eragan’eu-r- 
ol in a ‘bli:do ‘da:ga 
rom. at ‘ljaxta ‘grion 
fon a "semer’krita ‘ski- 
mat tro da ‘tsjòka ‘doua. 
at ‘jongwod ‘hafalt in a 
lizn om. da ‘ropaintsjaz 
‘vragalja nai ha ‘ta, en 
‘lanhalzja om an ‘ha:n- 
fol’bjena da’?a:da’mem 
Let at ‘molkan in a ‘tsje- 
na 'rEna. sa E2 ‘likvol 
a(n) ‘mÊ:ska fon ‘ssks- 
tax "ji:r, en ‘dors ‘telt 
sa da ‘tuna ‘mar ‘op, 
dot a da ‘lady ‘kniazo, 
z ‘set om op a ‘tsjena, 
en let at "molkan (djar 
‘ytrena, dot at ‘bru:st. 
de(r)maï völt) ta ‘spot- 
skutal (d)ar ‘plain, at 
"tsj:led ‘fe:stkila, da 
pôle ‘o:slain da ’?a:da 
‘lia ‘bènta vöt fon a 
‘sta:l “hela, em ba’ge:(t) 


Orthographe frisonne. 


ganzen op. Bauk set 
nou fjûr oan en hin- 
get it tsjernwetter oer. 
„Mar wy matte ek 
hwet ljocht ha”, seit 
hja en skouwt it ræm 
op, en smyt de finsters 
iepen, dat se tsjin ’e 
mürre stuitsje. Nou 
stekt se hjar tsjeppe 
troanje yn ’e loft, en 
sjocht mei in pear 
frjeonlike eagen oeral 
vn’e blide dage om. 
It ljochte grien fen’e 
simmerkrite skimert 
troch de tsjokke dau- 
we. It jonggoed haffelt 
yn’e liezen om. De rop- 
einkes wraggelje nei 
hjar ta, en langhalsje 
om in hânfol beane. 
De âlde lit it 
molken yn 'e tsjerne 


mem 


rinne. Hja is lykwol 
in minske fen sekstich 
jier, en dochs tilt se de 
tine mei op, dat hjar 
de hidden knieze, en 
set him op ’e tsjerne, 
en lit it molken er 
útrinne, dat it brûst. 
Dermei wirdt de spat- 
skûtel er op lein, it 
tsjernlid festkile, 
pols oanslein. De âlde 


de 


loaye bûnte wirdt fen 


DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Traduction francaise. 


les délivres. Bauk allume 
alors le feu et pend la mar- 
mite contenant l’eau de la 
baratte. „Mais nous avons 
aussi besoin de lumière”, 
dit-elle. Et elle lève la fe- 
nêtre et ouvre les volets 
avec tant de force qu'ils 
heurtent contre la murail- 
le. Alors elle met sa jolie 
frimousse dehors et de ses 
deux yeux doux regarde 
de tous les côtés dans l’au- 
rore riante. Le vert clair 
du ,polder” intérieur est 
faiblement visible à travers 
l’épaisse rosée. Les jeunes 
bestiaux happent çà et la 
les glaïeuls. Les canards 
domestiques s’approchent 
en chancelant et tendent 
le cou pour avoir une poig- 
née de fèves. La vieille mè- 
re verse le lait caillé dans 
la baratte. C’est une femme 
de soixante ans et pourtant 
elle soulève le tonnelet à 
s'en faire ma laux reins et le 
pose sur la baratte et laisse 
couler le lait caillé si fort 
qu’il en écume. Ensuite on 
pose la sébilette !) dessus, 
on fixe lecouvercle avec des 
coins, on attache le piston. 
On sort le vieux paresseux 
brunot de l'écurie et il se 
met à baratter de telle fa- 


t) = rabat-créme. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE à GROUW. 


Transcript. phonétique. 


ta "tsjz:jon, dot ot “hu-z 
‘droynt en da ‘bint 
‘krrokja. now at "Poor 
‘folk set ta ‘melkon, 
ba’ge:t de 'ro:d ’bu:r 
(h)em ‘Ek lo ‘resp. hei 
‘stiat op, en ‘klait(hjem 
‘oan, = ‘snsit fwar at 
‘folk elk an ‘tsjok ‘Pòm- 
stek ‘brea. oz dot ‘dion 
Es, ‘fa:gal ar at ‘mes 
9:0, = ‘stekt at in 9 
‘skia. hei 'nemt da‘brel 
yt at ‘festorbayk, em 
ba’ge:(t) ta ‘ls:2n im a 
„raiz nar t "he:malso 
jaryzalam’’. 

at ‘melkan Ez ‘dion 
at ‘folk komt ba da 
‘hod. da ‘?a:da 
nemt sin ‘ron ‘bre:t- 
ska:da "wotsja ’79:9, em 
‘bet. da ‘faint ‘gobat 
axtor da ‘huad vai, ey 
‘gi:zjanda tsjem *’bouk, 
‘tra:pot ar har òndar- 
vilns op 9 ‘tjenp, dot 
sa at ‘laitsjan ‘Pek net 
‘Pinho:da ken. ‘elk nemt 
sin stek ‘brea, ‘lait at 
op a ‘knebal, en “it ar 
fon. da “?o:da “mem Ez 
‘bay dot at ‘var ford:rja 
sel, sa het at (h)ar "jös- 
torjo:n in t "krysstötsn. 
da '?o:d ’bu:r ‘kla:gat 


‘man 


Orthographe frisonne. 


’e stâl helle, en bigint 
to tsjernjen, dat it hüs 
droant en de bynten 
kreakje. Nou it oar 
folk sit to meltsen, bi- 
gint de äldboer him ek 
to rissen. Hy stiet op, 
en klaeit him oan, en 
snijt foar it folk elk- 
mes in tsjok omstik !) 
brea. As dat dien is, 
faget er it més 6f, en 
stekt it yn’e skie. Hy 
nimt de brul út it fin- 
sterbank, en begint to 
lezen yn’e Reis nei it 
himelsce Jeruzalem. 
It meltsen is dien. 
It folk komt by de 
hird. De äldeman nimt 
syn roun breedskade 
hoedke ôf, en bidt. De 
feint gobbet efter de 
hoed wei, en gyzjende 
tsjin Bauk trapet er 
hjar onderwiles op ’e 
teannen dat se it lait- 
sen ek netynhälde kin. 
Elts nimtsyn stik brea, 
leit it op ’e knibbel, en 
yterfen. De äldemem 
is bang, dat it waer for- 
oarje scil, sa het it hjar 
jisterjoune yn ’t krús 
stitsen. De âldboer kla- 
get ek oer jichte en de 


45 


Traduction francaise, 


con que la maison tremble 
et que les poutres craquent. 
Maintenant que les autres 
domestiques sont occupés 
à traire, le vieux fermier 
se met à faire ses prépara- 
tifs. Il se lève et s’habille 
et coupe pour chacun de 
ses gens une grosse tranche 
de pain. Quand cela est 
fait, il essuie le couteau et 
le remet dans le fourreau. 
Il prend les lunettes sur 
l'appui de la fenêtre et 
se met à lire dans le 
, Voyage à la Jérusalem 
céleste”. 

On a fini de traire. Les 
genss’approchent du foyer. 
Le vieillard ôte son cha- 
peau rond à large bord 
et prie. Le valet, regarde en 
riant derrière son chapeau, 
sourit à Bauk en clignant 
des yeux et lui appuie en 
même temps son pied sur 
les orteils, de sorte qu’elle 
aussi ne peut s'empêcher 
de rire. Chacun prend son 
quignon, le pose sur le ge- 
nou eten mange. La vieille 
mère a peur que le temps 
change, à cause de la 
douleur lancinante qu’elle 
a sentie hier soir dans sa 
croupe. Le vieux fermier se 


1) Omstik = tranche coupée tout alentour, 
donc tranche entière; sijdstik — demitranche. 


46 
Transcript. phonétique. 


‘pek ur ‘ject en do ’sle- 
ma ‘ti:d. hei ba’skröbat 
at jonfolk, dot sa sa 
wu: dwe:lsk net ve:za ma- 
ta, vont (d)ot (h)ar da 
Erp jet vol ba’ka:ga 
„oda kena. ‘de(r'mai oz 
da ‘kopkaz am ‘pontsjoz 
‘opbéragan !) bena, ba- 
‘re:da da’ fra:lia da’ tsje- 
na, em ‘bjena da tinn en 
‘a:dy yt. da’mo:lia gron 
von t’sjedridn ov "laik- 
ja da ‘semardikjaz ‘op 
da ’70:d’man ‘bljout in 
a hédz huka om da ‘fu- 
kan ta ‘la:pjan, em ba- 
‘sjoat da ‘kiba mar da 
‘brel op a ‘nes. 


‘groustar vEagan. 


‘rola, ‘rola, ‘vetor- 
['vEagan, 
‘rola em ‘bru:z om t 
[ o:da ‘grou! 
mirv a:daen fwar yz '#2- 
Con 


‘flragan, ‘stouan om yz 
['grou. 


1) A Grouw on ne 
dit pas waiböragan. 


Orthographe frisonne. 


slimme tiid. Hy bi- 
skrobbet it jongfolk, 
dat se sa oerdwealsk 
net wêze moatte; want 
dat hjar de earen vette 
wol bikôge !) wirde 
kinne. Dermei, as de 
kopkes en pantsjes wei- 
berge binne, biredde de 
frouljue de tsjerne, en 
bjinne de tinen *) en 
aden *) út. De manljue 
geane oan ’t sjeadri- 
den, of leikje de sim- 
merdykjes op. De ald- 
man bljûwt yn ’e hirds- 
hoeke om de fûken to 
laepjen, en bisjocht de 
kobbe mei de brul op 
'e noas 


Ut: Rimen en Tellsjes. 


Grouster Weagen. 


Rolje, rolje, wetter- 
[ weagen! 
Rolje en brüs om ’t 
[âlde Grou. 


Myriaden for us eagen 


Fleagen, stauwen 
[om ús Grou. 


DESCRIPTION PHONETIQUE DES SONS DE LA 


Traduction francaise. 


plaint aussi de la goutte et 
des mauvais temps. Il gron- 
de les jeunes gens | et leur 
dit | d’être moins bruyants: 
car pour eux aussi les mau- 
vais jours peuvent venir. 
Puis, quand les tasses et les 
soucoupes ont été mises 
de côté, les femmes pré- 
parent le beurre et net- 
toient les vases et les bas- 
sins à lait. 
vont transporter les carrés 


Les hommes 


de gazon, ou hausser les 
digues d’été. Le vieux reste 
au coin du fover pour 
réparer les nasses et regar- 
de la poche de la nasse, les 
lunettes sur le nez ... 


Vagues de Grouw. 


Roulez, roulez, vagues 
[d eau, 
Roulez et écumez autour 
[du vieux Grouw, 
Des myriades devant nos 
[yeux 
Volaient, s’amoncelaient 
[autour de notre Grouw. 


1) Littéralement: qu’on pourra leur mor- 


dre les oreilles. 


2) Tinen = vases au col étroit. 
3) Aden — bassins plats en cuivre. On 


y verse le lait pour l’écrémer. 


LANGUE FRISONNE PARLEE à GROUW. 


Transcript phonétique. 
‘rolje, ‘rolja ys fa ber, 


‘hida ‘friazan "bljoua 
[ ved. 


‘SEMIATMOIN. 


À; 


vot bes(t) tow ‘leaflak, 
“rizanda ‘sEmarmoan, 


(a)t Dpgrondo ’sentsja 
‘la:kat mei ‘oan. 
(a)t ‘wantsja kra:it: "kür- 


[ka’luu ! 
at ‘douka ropt! "ruku- 
[‘kuuw ! 


‘pek vol “Ek ’sj079 
‘flb-racx fon ‘ton. 


2. 


"rolaz vot ‘lebat 
‘dôxt ar nou ‘sinaz bei. 


‘fa:ltsjaz ey "kjeltsjas, 
“hindaz ey ‘kei; 
‘qwoskaz di ‘snetarja, 
’skjvpkaz di ‘blstarja, 
‚lamkaz di ‘spreya, 
‘ny:vara "blei 


3. 


(a)t ‘ljorkj(o) in a ‘vdl- 
| kan, 


x. 


Orthographe frisonne. 


Rolje, rolje us foar- 
[by! 

Hirde Friezen bliu- 
[we wy. 


Ut: Rumen en Teltsjes 


Simmermoarn. 


1. 


Hwet bistou ljeaflik, 
rizende simmer- 
[moarn ! 
't Opgeande sintsje 
laket my oan. 
't Hoantsje kraeit: 
[koekeloe! 
't douke ropt: roe- 
[koekoe! 
Ik wol ek sjonge, 
fleurich fen toan! 


2. 


Alles hwet libbet 

docht er nou sines 
[by, 

Foaltsjes en kealtsjes, 
hynders en kij; 

Goeskes dy snetterje, 
skiepkes dy bletterje, 

Lamkes dy springe 
nuvere blij. 


3. 


't Ljuerkje yn ’e wol- 
[ken, 


47 


Traduction française. 


Roulez, roulez en passant 


[devant nous! 
Nous restons des Frisons 
[endurcis. 


Matin d'été. 
1 


Que tu es charmante, 
Aube du jour d'été, 
Le soleil levant 
Me sourit. 
Le coq chante: 
[coquerico ! 
Le pigeon roucoule: 
[roucoucou! 
Je veux chanter aussi 
D'un ton gai. 


2. 


Tout ce qui vit 
Y ajoute du sien, 


Poulains et veaux, 
Chevaux et vaches: 
Oisons barbotants, 
Brebis bêlantes, 
Agneaux bondissants, 
Excessivement con- 
[tents. 


3. 


L’alouette dans les 
[nues, 


48 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA 


Transcript. phonétique. 


(a)t ‘Painsj(a) in this 
[zag ‘wat, 


(a) “moskj(a) en t 
['‘sweltsja, 
'zelk ‘sjoyt sin ‘hat. 
d(a) 'Eobarn ‘klaparja, 
‘lepkaz ‘vjdk'vaparja, 


‘skriaz op a ‘heka 


‘ropt: ‘gritow ‘grit. 
4, 


(a)k 


vua fwar grey 
| ‘go:na, 
do ks je(t) ta shapan lai, 


(a)t vz mei sa ‘noflak 
Pir op 9 ‘dar. 


‘protoz di ‘tsjotorja, 
d(a) ‘ekstaz di ‘skalarja, 
‘robe Es ‘fld:rox, 


‘rk ben at ‘mar. 


(yt: “fri:s ‘liatabukja 
fwar ‘elkan ian). 


Orthographe frisonne. 


t eintsje yn ’t lizich 
[ wiet, 


’t Moskje en 'tswealtsje, 
elts sjongt syn liet. 
d’Eabarren klapperje, 

leapkes wjukwap- 
[perje, 


Skries op ’e hikke 


ropt: grito, griet ! 


4. 
'k Woe for gjin goune, 


det ’k yet to sliepen 
[lei, 
t Is my so nochlik 
ier op ‘e dei. 


Protters dy tsjotterje, 


deksters dy skat- 
[terje, 
Alles is fleurich, 


ik bin it mei. 


W. Disxsrra. 
(út: Frysk Lieteboekje 
for Eltsenien). 


Traduction française. 


le caneton dans 
[l’eau bordée de 
[glaïeuls, 
Le moineau etl’hiron- 
[delle, 
Chacun chante sa 
[chanson. 
Les cigognes claquet- 
[tent, 
Les vanneaux bat- 
[tent des ailes 
Le francolin sur la 
[barrière 
chante: grito, grite! 


4. 


Jene voudrais pas pour 
[un florin 
A - ra 
être encore couché, 


J'ai tant de plaisir 
le matin de bonne 
[heure. 
Étourneaux gringot- 
[tants, 
Pies jasantes, 


Tout est gai, 
je le suis aussi. 


(Extrait du: Chanson- 
nier frison pour tout 
le monde). 


Transcript. phonétique 
‘skEpas saykjo. 
Ne 


fo jet ma!) ‘net,oz ‘bola 

[‘vintsjaz vario, 

en Ekoan t ru:r min 

[‘saykja spy ; 

os 'kru:29 ‘eKagan t ‘gle- 

[do ‘skep m'a: ; 
jet ma ‘net. 


2; 


fo'jat ma net, oz mili- 

l’un ‘stjeran, 

en t froanlak ‘mwantsya 

[mei ba'skint, 

en dou swiot ‘dro:m hest 

[in a ’se:fto 'fjeron; 
fout ma ‘net. 


3. 


Jo jet ma net, 92 ‘wre:da 

| ‘touarflragan 

mei ‘sleyarja de(r) ‘god 

[at wol. 

az Ek 'ompolskjo mai da 

[dra fwar ‘Kagan ; 
fajet ma ‘net. 


4, 


fajet ma ‘net, 92 'vre:(d) 

| da ‘stwarman ‘bilja, 

en t ‘Inban ‘hryot don 

(a ‘triat ; 

oz ver fo'slaın dan Ime:(t)- 

[tou “rid(a) en 'filja ; 
fajet ma met. 


1) Ou met. 


ARCHIVES XI. 


LANGUE FRISONNE PARLÉE 


Orthographe frisonne. 


Skippers-sankje. 
L 


Forjit my net, as bolle 
[wyntsjes waeye, 
En ik oan ’t roer 
[myn sankje sjong; 
As kroeze weagen ’t 
[gledde skip omaeye; 
Forjit my net. 


2. 


Forjit my net, as mil- 
[lioenen stjerren, 
En ’tfrjeonlîk moan- 
[tsje my biskynt, 
En dou swiet droam’ 
[hest yn’e sêfte fearren; 
Forjit my net 


3. 


Forjit my net, as wrede 
[touwerfleagen 
My slingerje der God 
[it wol. 
Asik ompolskje meide 
[dead foar eagen; 
Forjit my net. 


4. 


Forjit my net, as wreed 
[de stoarmen bylje, 
En ’t libben hinget 
[oan in tried; 
As wy forslein oan ’t 
[needtou ride en fylje; 
Forjit my net. 


49 


à GROUW. 


Traduction française. 


Chanson de marinier. 
je 


Ne m'oubliez pas quand souf- 
[flent les vents bouffis, 
Et qu’auprés du gouvernail 
[je chante ma chanson ; 
Quand des vagues crépues 
[caressent le glissant bateau, 
Ne m'oubliez pas. 


2. 


Ne m’oubliez pas quand des 
[millions d’étoiles 
et la lune bienveillante 
[m’éclairent, 
Et quand dans les plumes mol- 
[les vous avez de beaux rêves, 
Ne m’oubliez pas. 


3. 


Ne m'oubliez pas quand de 
[cruels orages 
Me lancent où Dieu le veut, 


Quand j’erre, la mort devant 
[les yeux, 
Ne m'oubliez pas. 


4, 


Ne m’oubliez pas quand les 
[tempêtes cruelles rugissent, 
Et que ma vie tient à un fil; 
Quand vaincus nous coupons et 
[écorchons nos mains à la 
[corde de sauvetage, 
Ne m'oubliez pas. 


50 DESCRIPTION PHONÉTIQUE DES SONS DE LA, ETC. 


Transcript. phonétique. Orthographe frisonne. 


5. 5. 
fo'jet ma met o(s) ‘swata Forjit my net,as swarte 
[‘tomaleragan [tommelweagen 
utru:zalja ot ‘va:rlvas  Oertrtizelje it war- 
(skep, [leas skip, 
en ola e:lo'menty ‘tsjen En alle eleminten tsjin 
[ys ‘teagan ; [us teagen ; 
fo'jet ma ‘net. Forjit my net. 
6. 6. 


forjet ma met oz v'ain- Forjit my net, as w’ein- 
[ley ‘jet fa'seyka, [ling yet forsinke, 


n'le:ra ina ‘djepa ‘sei; En teare yn’e djippe 
[sé ; 

vol ‘don mai ‘trjenyp om Wol den mei triennen 
[(m)a ‘teyka ; [om my tinke; 
fo'jet ma ‘net. Forjit my net. 


ut: Rimen en Teltsjes. 


AMSTERDAM, avril 1906. 


Traduction francaise. 
5. 


Ne m'oubliez pas quand de 
[noires vagues roulantes 
Culbutent sur le bateau sans 
| défense, 
Et quand tous les éléments se 
[liguent contre nous, 
Ne m'oubliez pas. 


6. 


Ne m’oubliez pas quand enfin 
[nous coulons à fond, 
Et chavirons dans la mer 
[profonde, 
Veuillez alors penser à nous 
[avec des larmes; 
Ne m’oubliez pas. 


| 


VIT | 25)! 3501 3.75 


II) —|| 4501 2.50 


| 


loyelle = — 3.75 
ıollandaise bet 


koe: rja 


Moyenne 


on 


mulo 


hòndet, poy 


Mot-clef 


rjdxt 


sljdet 


sain 
fo:la 
alva 
fiowor 

det, aatjon 
toxtox 


mudike 
sontjon, sontax. 
Moyenne 


kwab 


IV 7. 7. [450 476) 4,756 |». | 4 — 

V| 750 han) 1,50[4,50| 4, | 3.50 | 3.95 1560/5.50/2 6 6, 
6, 5,00 

VI 64.76) 0.75) 5.75)a50 660 | 5, — [5.75|5.75| 0,50 | 7. 


716 
Vil 550) 6,60 | 5,50 6. 
6,60 | 6, 
025 
6.25 |6.50 5,76 — 4.25 
€ [10,60 9.26 6.25) 5.25|5.76 1350 | 7,25 
6.50 | 776 
| 
KE 


wan S50 


5,60 
1.75 


hoor 


hoot 


5,60 


1176 


nan 


5,50 


1175 


2,60 


4.50 


7.50 4 | 6. 


6. [5.25] 4 | 4.75 9.50 | 6. 7.50) 6. | 15. | 576011 
925 1 10.25 

8,25 576 | 6.25 735 | 6.50 | 835 | 11 7.30 | 9, 
5. 625 5.50 

7.25 |6.25| 550! 7 860! 7 4 7,25 | 635 | 7.75 
9. 7, 5. 
9.50 

6. | 8. 6. S50 — - 

13:75 | 11. | 9.75 1450 7 10, | 9.75 | 950 13. 12,50 14.75 
7 1450 725 

7,50 16.75] 10.50 8 L1076 12.50 1175 1025| — 


hoor 


5.50 


7,50 


450 


9.25 


10, 


4.75 


10.75 


12, 


8.50 | — 


13, 118.75 14, 


11.50 _ 


Moyenne 


750| 8. 


11. | 13.25 


12. [11,75 


8.75 
haat 


Moyenne 


7.25 


14. 


trotjan 


6. 1576 


friemd 


sjedejo 


fietjon, fietow 


5) 8.50 2.50) 4 


8. 1,50) 2,50 


0) 


1.50 


=| < 2 
a 

7 
© Ota Óro 


1,50 


4.50 


2,50 


9,50 


5,50] — 


5125) | | 4. 


—|150|3 5. 
4. 295 4.50]3.50] 4. | 4 5.50 
5. ls. [6 3,25) 5.75 

— 6,60]6.50]3. | 3. | Le, [2.50] 6. 


6.50 


8.50 


3. 


bout 


: EN Wel ee ee IN LINSE MENU | STE Sr Scale ee al en EN RIE : sie PA EE ARE 
| | | | | | 
u PEN we, 2 2 g a a € Ee i | eur 6 ö y 
VAT False Cal El (an ù ù ù À ù da uòi 9 2 a ok @ |, @ a ari a: a ai e: a Er a E E Ea | Eo | eo ia a Ota | Ta ga | da | dy En alien 
A JH nn nn nn määTmm— m ——  nnnmnnnn———————— 
I, 2 [13.50 1325 8.75 7. 3 2,50 0 =i o | | | | | 4.50 
2 4,50 6 gr 5,50 0,50 0 - 0,50 0 0 1.50) — 1.50 0.50 0 0,50 | — 0.25 — 0.50 1.50 1. 1.75! 1.50 || 5,50 | 5.50 
4 14. 8.50 —2. |—0,50 — 1.50 | —1. — 2, — 2, 0 
N 14,50 — 1.50 | | 
II, 2 | 9.25 | 9.50 5.50 | 6,50 0 1. 0 —1.50) —1. -3. | —3. | | — 2.50! — 2. 0 1. 4. 3 
3 4, 11.50 8.50 - 3. 1. — 0,50 — 3, — 3,50 | — 2, | — 9) — 2.75) — 3, | 0 2.50 | 4. 
3 0 | — 1.50 | — 2,50 =e 
N 5.50 1.50 0 — 2.50 | | — 1.75 
4 9 3 — 1.50 — 3.50 
7 8, —1. 0 
IV, 1 | 5.50 1. 5. 2,50 0 | | ik 
9 6.50 8.50 2,50 150 | 1.75 | 5.50 | 3. 0 0 0 0 0 0 0 — 0.50 — 050 0 0 1° 3.75 | 3. 6.25 
3 1.25 3.50 . 0 0 0 0 0 0 0 | 3 1.50 
Vor 3 | | | | 
8 ans | 6. 5.50 5. la. | 2, 3.50 1. | | | | | | 1. | | 15:50! 
4 2.50 | 6.75 1. 0.50 0 0 0 0 0 0 0 2.50 9. 
5 0 4,50 | 0 = 0 0 0 | 4 7. 
6 | 0 0 0.50 | 0 0 0 0 | 0 0 
VI, 1 11.50 | 
2 | 6.50 (48.50 | 13,50 16. 3,50 6. 5650| 0 | 2 | 450 | 650|| 1.50) 6. |—450|—275| —2, 2,50) — 1. 5. || — 3.95 — 1,50|— 5.50|| —1.50 ||— 4.50] —3. | —92. | —5. ||—650| —3. |—0.75| —2. |—2. || —1.50 || 1. | 4.50/9.50/ 2. || 6.50 || 9.75 |14.50 
2 8. — 4,50 | | 
VII, 1 7 | | | | | | 
2 | 10, | 10. 9.15 || 9. 10. 10. 7. 4,50 | 6. 9,50 | 9.50 3,50 | 3. — 3.50) — 0.50 — 1.75) —5. 0 0 0 — 1,50! —3, — 0,50 || — 0.50) Ah, 0 — 9,50 DE 2. 0 | 0 |—0.50 0 6.50 || 8 | 8. 18.50 || 8. 12.50 | 12.50 
2 8.75 | —4: | | 
VIII, 1 1, | | | | | | I) Le 
2 7. 1.15 | 9. | | a, 2. 0.75 —2, — 0.50 = 2,50 | 0,75 0.75 | 6.75 
8 1. | 9, 8,50 | — 0.25 — 4,50 (= 3.76 —4. I —3. ||—4.50|/— 1.50 | 8.75 5. || 325 10,50 | 11.50 
4 10. | —4, |—250 — 3175 — 5,50 AGE | | — 5,50 | | 


Moyenne 


3.75 6.50 | — 1.25 — 1.75 — 1.75 — 1.25 —0.50 1.50, 5.50 3.75 4.25 7.50 


Voyelle 


5.75 3. 7.75 
hollandaise 


beut put buut 


III. 


II V VI IX XII XIII XIV 
u de mula >, == = N SS —=— <> 
comme 


6 de t6: lof > Ls mulo ea ze N 


d de njdgon a = nn — Zu) SB ren 


Le EN 


| olva 

2 de | zou Ee nn an CD 
comme comme 

6 de brotsan aes Ls mula ee ER njdgon 


comme comme comme comme 
@ de hee: rjo alva LES mala njogan alva 


COMME 


y de dy:vol x LTA gen mulo 


== = 


comme comme comme comme 
# de sngan _ (a \ brötson mula << => 


njdgon njogan 


VII 


VIII 


IX 


ze 


Xa 


XI 


XII 


I 52 x [Total 
Il | 
Ila | 
Il | 
IV | 0.45 
B 
| 0.73 


| 0.08 | 0.07 | 0.55 


Fu 008 | 0.07 | 0.56 


VII | 0.03 [045 
0.04 


10.08 | 0.05 [0.64 


| 
| 


| 0.07 | | 
| | 


0.05 0.07 0.05 


à 


Pp w a tl wo d k w a b a l » 29 | 
oot I | ++ | 
BE eet = 
++ 4 I HL it | | I | 0,24 (0.16) 0.40 
En mini Ia HH 0.20 | 0.06 N (#) 0.05 | 0.07 IL} 0.18 | 0.07 0.12 | 008 | 0.45 IT| 028(0.19) | 0.08 | 0.14 | 0.50 
| 
md HH 0.10 | 0.07 | | Ha | 0.18 | 007 0.20 0.45 Ia | 0,35 (0.16) | 0.13 | 0.14 | 0.62 
| | | 9 
| III | 0.06 | 0.08 0.17 0,31 | „52 
EH — Wii H+ | | | Il | 0.53 
| | IV IV | | 0.07 | 0.49 
tt = H Vl ++ v | | = | 
0.30 | 10.06 | 0.67 Vv | 0.06 0,45 V 
À a) a L | | 
hl wis tt LH vI 0.08 | 0.12 | 0.63 VI VI 
| 
VI HH | Tzzscch VIT VII 0.05 | 0.53 vil VII 
Vi — lit lat van tt —— Lel Vite er er tn) I 0.10 | 0. | 0.56 VIIT | 0.10 | 0.05 0.40 VIII | 0.48 
0.10 0. | 0.5 x |0. ).07 1.05 | 0.42 x 
mind ike + IX BE nn Il Ix ut ie le a ays we 
mw 0.05 | 0.05 | 0.15 | 0.53 | 0.12 | 0.12 x 
IX mt LEL fare De + x Sun a = if X | | 
| m x | 0.15 | 0.15 | 0. | | 0.91 XI 
2 lan ile Run] a! XI 015 | 012 | 0.1: 0.80 XI | 014 | 009 | 0.05 | 0.08 | 0.39 
Xa — HH Hl Wij HH le ale wl die) 
| XII x Ï } 0.67 
XL Hl + vijl ++ | 2 na 
N Moyenne 10.08 0.15 | 0.05 Moyenne 0.08 Moyenne | 0,23 (0.17) 0.08 010 | 0.48 
i 
t w an, m bt 2 4 t r Et a 1 a n 
I | I I pa prs Se t w anr n t a x | Total (a 7 Total 
| T 1 1 
D Mn Il Ben eed | | | 
Ie I | | | 015 | 0.07 0.13 | 0.35 
Ha HH Ha À UI | - 4-4 II | (0.08) 
| | | ae 
| IT | 0.15 | 0.12 | 0.09 | 0.36 
IN nie = Et iz Winn IV Ia | Ha | 0.10 | 0.07 0.52 (0.13) 
| | = | 
7 re Be ee QUE LR ee ei PURE A LES ler TIT | 0.05 | 0.06 | | 045 IIT | 0.05 | 0.06 0.47 III | 0.14 | 0.13 | 0.10 | 0.37 
IV tt i ae - V m a u = 2 2 | 2 2 (0.08) | 
4 IV | IV | 0.15 | 0.08 0,67 Do | 
a. SR ES EN vH nn pee VI | Un | | ) Ni | 
V | 0.09 | 0.09 | | 0.73 V 0.70 7 | 
VI VI bee EEE 7 | 
| Au vr {007 Loos | 020 | 0,05 | 0.08 | 0,07 | 0.55 VI 0.48 | | 
} Tr SE ee LE EP ES 4 | | | VI 
NUR ese fom cl Vil VII VII | 0.05 | 0.05 | 0.19 | 0.06 | 0,06 | 008 | 0.07 | 0.56 VII a | 
iet ul... VIII ii te == VII | 0.04 | 0.06 | 0.03 | 0.45 VI vin | 
| | ! | | 
XT md nues hk x Ge ee eee ee Ree 4 . ARS) IX | 0.05 | 0.04 IX | 0.05 | 0.09 0.24 0.07 | 0.45 | | À 
Im [| IN is Kl pa | 2 é : i TX | 0.18 | 0.04 | 0.08 | 0.30 
ee med en] elite En ET Re ere! ee X | 0.09 | 0.14 | 0.22 0.06 | 0.08 | 005 | 0.64 X | 0.08 | 0.13 0,31 014 | 0.66 (0.14) | 
Xa | 0.16 (042 | 025 | XI | 0.67 X | 0.19 | 0.07 | 0.12 | 0.38 
= x | | 0.14) | 
ie Xb | 012 | 0.13 0,23 | XII | 0.08 | 0.06 | 3.43 Lau) 
Xb HH --- en | | | stan | 
XI XII | | | | 
| | | | | | 
S41 | len EE Se XIII | \ 002 | 0.07 | XIV | 
| | | | | 
XI fr SEE T T ; 
Il mi Ar Moyenne 0.56 Moyenne | 0.08 |o.08 0.55 0.35 
XIV zeg 


LES COURBES DE PLISSEMENT 


CHEZ LES 


MÉLANGES BINAIRES DE SUBSTANCES NORMALES, 
ET SUR LE PLI LONGITUDINAL 


PAR 


J. J. VAN LAAR. 


$ 1. La possibilité du type III dans le cas x — 0? (« = 0). 


Dans notre dernier Mémoire dans ces Archives [(2) T. X, Deuxième 
Partie] nous avons traité déjà deux cas spécials, le cas 5 —0 
(b, — b,) et le cas x — 1 (p, —p,). Dans le premier de ces cas les 
calculs nous ont fait voir, que le Type III est impossible pour les 
mélanges binaires de substances normales, lorsque /? = b, —b, = 0; 
quant au deuxiéme cas, nous avons démontré la possibilité du 


Type III, lorsque n= Tt — 1. Pour des valeurs de Op > 1 
1 


1 
et < 4,44 nous aurons le type normal II; lorsque # se trouve 


entre 4,44 et 9,90, le type III se présentera, et pour toutes les 
valeurs de 49,90 on aura le type anomal I. 

Les figures suivantes donnent une idée de ces transformations 
successives des trois types différents. Ils sont tracées toutefois pour 
une valeur de x une peu différente de l’unité, parce que pour 
a=1 la branche AR,C, coinciderait avec la droite AB (v= b). 
Avec cette valeur de a(>1) correspond une valeur 9, au lieu 
de 4,44 pour le point Q, et une valeur 4, au lieu de 9,90 pour 
le point P. 

ARCHIVES XI. 8 


BINAIRES 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. FA 


Dans la fies Ta (65> 120) on a 
encore le type II; dans la fig. 1b 
(9 — 0,) un point d’inflexion Q se 
presente dans la courbe de plissement; 
la fig. le (9 > 0, <0) nous fait voir le 
type III avec deux points de contact 
R, et R,’ des lignes spinodales avec 
la courbe de plissement. Ce type dis- 
parait, lorsque le point double P se 
présente pour la valeur 9—6,, où 
R, et R,’ coincident en P (fig 1d); 
pour des valeurs de #>9, le type 
III passe dans le type I (fig. 1e). 

Nous connaissons done de la courbe, 
qui sépare le type JI du type III, 
seulement les points P et Q (voir la 
fig. 2), et le cours plus précis en est 
tout-à-fait inconnu jusqu'à présent. 


C'est pourquoi nous avons indiqué cette courbe préalablement 


par une ligne dottée. 


Maintenant nous discuterons un troisième cas, annoncé déjà 
dans notre Mémoire précédent dans ces Archives (1. c.), c.-à-d. le 
cas a —0 (a, —a;),. ou bien x — 0". 

CREER 


L’équation de la spinodale, viz. 


ET = + [x (A —x) (av— fB va)? +a(v—b)?], ... (a) 


devient dans ce cas: 
2 

RT = — 

Gh 


(lo)? a, +a, (v—b)?], 
1 


La=lra, + xa étant maintenant —=L’a,. Avec 


PER ON ed 
=o ; Nw 
v 
on aura: 
b b,+2/ 
a= Gi Be —w (l + n&), 
done 
2a, à 2 
RT— [et onu + (1—0(1+n0)].... (1) 


54 


LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


\ 


A 


N 
N 


IT 


AAN 


N 


\\ 


MN 
N 


\ 


PA EA" 


N 


b 


Fig. 2. 


L’&quation générale de la courbe de plissement en projection 
U,%, C.-à-d. 


(av — P ra): [A —2x)v — 3% (1 — x) 2] + 


LE [3 (av —2 a) (cv—2/2 a) + — (vb) (v—8b) 


x (1 — 2) mi 
se transformera en 


(— Pr a) [A — 2a) v — 3x (1e) 2] + 


+ 3a, (v—b)? (a) (2 a) + “3 re = 2 = |: 
ou bien 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 55 
ie 4 b 
— ar Brol 1a) 32 (i—2) | + 60% Bi a! 


et) (st) 


alla) ang 
ou encore: 
ee | 1—22) — 32 (1—x le 6(4 a 
=) 
u 0 


a (1—a) 
: : PB b i 
En substituant maintenant pour tes leurs valeurs, on obtient: 


n3o3 [(1 — 22) — 3x (1 — x) nw] —6n°w? (1 —w (1 + nx))? — 


_ (l—o( +n2))(1—30(1+n2)) 9 
z(1 —x) ek © 


Le contact d'une ligne spinodale avec la courbe de plissement 
sera donné par la condition 


dy 2 heek 
ar REL en PE fo ea (c) 


F'—0 étant l'équation de la courbe de plissement en projection 
v,x. Car dans un point de plissement on aura: 


Gr te 


8 af F 
Nous caleulerons done les valeurs de ar et nay, au moyen 


; oF 
de l’equation (2). Pour 3x nous trouverons: 


= = nos [—2—3(1— 22) no] — 12n%w? (1 — 2) (— on) — 
3(1— 2)? (— own) (1 — 32) (1— 2)? (—3wn) 
TE x(1— x) mar 
„dealer 
x? (1 — x)? (E— 23); 


lorsque nous écrivons pour abrévier: 


all + NX) = 2. 


56 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


Après quelques réductions on trouve donc: 
DEE deint 6 nw (1—z)? (1—2z) 
Sr mien [—2—3(1—2x) no +12(1—2)]+- er + 

(1 —z)* (1— 32) (1 — 2x) 
x? (1 — x)? 


- (3) 


oF 
Pour Sa nous trouverons: 
@ 


PE [—32(1—2)n] + 3no? [1 — 22) — 32 (1 —x) no] — 


do 
— 12720? (1 —z) (—(1 + nz)) —12 n?0 (1 —2)? — 
aloe? (—C +22) (1—3z)__ (1—z2)3 ( ) 


xv (1 — x) x (1 —x) à 
ou bien 
DA en 
= = 3niu? [A —2x) —4x (1 —x) no} —12n?» (1 —z) (1—22) + 
ISCH! + ne) (1 —z)* (1 — 22) 
Aie) = .. a(® 


Maintenant nous calculerons la valeur de iC zy 
p,T 


Pour l’expression générale nous avons trouvé autrefois: 
te) 


Zala (v —b)? 


iS) js Fi RT DE 
da a Wy lc 2 el, (v FE b)? 
RT DE 


Cela devient done pour a — 0: 


Dries 


En da =; 2)? 
c.-à-d. en substituant pour RT sa valeur, donnée par (1): 
es if Ë 
re een en i 
a (1— x) nt? + (1 —2)? 
ou bien 
( dv ) ICT) na] 
dx x (1 — x) nw? : 
done 


(2) Alt + zeen: 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 57 


Or, comme w = a nous aurons: 
dw = by dv 
dx v? da’ 
et on obtiendra: 
aN ek (eee a À 
1) N à D 
3 
13 étant = nw et Bi == 
v v 


Nous transformerons maintenant les expressions (3) et (4), en 
substituant pour 1— 2x sa valeur, tirée de l’&quation de la courbe 
de plissement (2). Cela donne: 


6 (1 Se) En (A — 2)? (1 — 32) 


1— = — 
No nw? a (1 — x) 


+ 3a (1—2) no, 


ou bien, en posant 


HSE 
CE en ee 3. (6) 
3 (1 — 2)? 
(1 — 2a) nw = 6 (1 — 2)? + (1 — 2) (1 — 32) u + une: 
OF 
Pour — nous trouvons done: 
9% 
of 1 =2)2 
tw il 2— 18 (1— 2)? — 3 (1— 2) (1— 32) u — all er 


md u 2 
+12 (1 | + 6n?do? (1 — 22) u + ee =. pu — 2)? + 


LH) — 32) us + |. 


ou bien 
i nn ned Loe 
ons | D + 6(1— 92) u + 
+ 6 (1 — 2) 32) u? + (1 — 32)? us | le et (3a) 


; ex oF ; 
L’expression pour = devient, w (1 + nx) étant — 2: 
@ 


3 (1—z)2 4.(1{—z)2 
ga [6u—z) (LZS) U + I N dE = 


do u u 
— 12 n?w (1 —z) (1 — 22) + 6n? wz (1 — 22) u 


58 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


ou bien 
dF 


2 5 Lee 2 
Sr —3n?o E BL +(1 —22—21)u |. . . (4a) 


Enfin nous pouvons écrire pour (5): 


0@ A | 
GE) ne’ (FU). Ofek. vee (OH) 


La condition (c) devient maintenant: 


(2 of oF 
— = YY — D 
dz/,r do dt 


c.-à-d. : 


9(1—z)? 


(—8 + 242— 182°) — — rg 6(1— 2z)u + 6(1—z) (1—3)u? + 


+ (1—3z)?u3 =3 (1 +u) Dies) tes: (lest), 


u 


ou bien, après réduction: 


6 (1 —z)? 


(— 11 + 182 — 922) — — + 3 (—1— 224+ 327)ut+ 


u 

+ 3(1— 62 + 722) u? + (1 —32) u? — 0. 

On peut diviser cette équation, après multiplication par u, par 
(w + 1)?, et l’on obtiendra alors la relation simple 


(1 — 3z)?u? + (1 — 67 + 32?)u —6(1—2)2 — 0... . (a) 


Cette relation, combinée avec l'équation de la courbe de plisse- 
ment, ¢-a-d. 


à 3 (1 —2)° 
(1 — 2%) nw = 6 (1 — 2)? + (1 — 2) (1 —3 2) u + 2) 
et avec 
B 39" pole 
DIE Ee. z=u(l+na), 
donne la solution de notre probl&me. 
En posant 
a. : el aile je 
(1 — 2) [A — 32) 0 + 3(1 — 2) (2 ee | =? (A 


on aura: 
(1 — 2a)? nw? = P2, 


DE SUBSTANCES NORMALES ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 59 


ou bien 
n'w? — 4x (1 — x) n*0? = P?, 
e.-à-d 
1 — 2)? 
PAIE Da Mel = ) 5 
u 

done 

no=— |/ De ie (y) 


Le signe + ne satisfera pas. 


Pour x nous aurons en vertu de 1 — 2%) nw — P: 


ett) EL SEHE BER) 


Nw 
La valeur de w peut être calculée de 2—w (1 + nz), donnant: 
Ee OE AT SERRE C) 
Et finalement on obtient la valeur de n au moyen de 


No 7 
PE ee Me ne (D) 


@ 


Pour chaque valeur de z on peut donc calculer la valeur cor- 
respondante de u au moyen de l’équation quadratique («). Alors 
les équations (2), (y), (0), (&) et (p) donneront successivement les 
valeurs correspondantes de P, nw, x, w et n. [En vertu de la rela- 
tion (6) la valeur de u ne peut pas être négative |. 


: f 0 ; 
Dans notre cas, où x — G?, la relation n = sak deviendra: 


H 1 


Et puisque dans le do- 
maine du type III la 
valeur de 4 doit être 
nécessairement <@,, où 
6, représente la valeur 
de @ dans le point double 
P, on aura aussi: 


nn. 
Fig. 3. Pour le point double 
nous avons trouvé autre- 
fois 6, = 2,22, done », ——0,55. Il faut done que la valeur de 


n soit > — 0,55. 
ARCHIVES XI. 9 


60 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLNAGES BINAIRES 


Or, le calcul des formules («) jusqu’à (p) donne une allure 
pour la courbe n = f(z) comme l'indique la figure 3. Et tout 
comme dans le cas x — 4 (b, —b,), que nous avons discuté dans 
notre Mémoire précédent, le type III sera done également impos- 
sible dans le cas x — 4?, que nous venons de discuter. 

Voici d’ailleurs un résumé des diverses valeurs correspondantes. 


u 
> 
= 

| 
hy | 


No x w n 
1 0,500 0 0 0,333 1 0 
0,9 0,711 —0,0187|—0,0938| 0,107 | 0,903 | 0,0264 
0,8 1,074 + 0,0510 — 0,3893 0,566 1,020 — 0,582 
0,7 1,693 \—-0,1408|—0,4822| 0,646 | 1.012 |— 0,477 
0,6 2,893 |4-0,2001 —0,5111| 0,696 | 0,956 |— 0,535 
0,5 6,000 + 0,1250 | — 0,4270 | 0,646 0,776 |— 0,5502 ; 
0,494 | 6,326 |+ 01148 — 0,4184 0,630 | 0,758 — 0,5502 doa 


0,49 6,593 | 0.0986 — 0,4093 | 0,620 0,744 |— 0,5502 
0,48 7,290 | —- 0,0657 — 0,3908 0,584 0,708 |— 0,5517 
0,47 8,120 |+ 0,0248 | — 0,3728| 0,533 0,669 — 0,5574 
0,46 9,051 | — 0,0110 | — 0,3592| 0,485 0,634 — 0,5665 
0,40 25,15 — 0,8148 — 0,8492| 0,0203 | 0,417 |— 2,035 
0,33 ee) — D — 00 0 0,333 — 


Dans le point double la courbe n= f(z) présente donc un point 
d’inflexion, et il n'y aura jamais deux valeurs de z pour une 
même valeur de n, d’où résulte l’impossibilité du type III dans 
le cas présent. 

Il parait done, que la ligne dottée de la fig. 2 rencontre la courbe 
DBAC" dans le point x — 6 = 2,9, et que le type III existe done 
seulement dans le domaine très restreint entre x — 4 et x —1, 
lorsque les valeurs de 4 sont supérieures à 2,89, resp. 444 Il faut 
done, que les deux températures critiques soyent assez différentes 
entre elles, mais que le rapport "/r, ne dépasse pas la valeur 
0, du point double. (Voir la fig. 2). 


Remarque. Nous insistons encore une fois sur le fait, que les 
résultats numériques de notre examen subiront une modification, 
quand 6 n’est plus indépendant de v et de 7, ou bien quand l'une 
des composantes ou les deux seraient des substances dites „asso- 
ciatives”. Alors les types III et I se présenteront déjà pour des 
valeurs de @ plus faibles, les valeurs de x restant les mémes — 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 61 


mais qualitativement tout restera le même. Cela est déjà clair par 
le fait, que l'introduction de la supposition tout-à-fait générale 


b, = au lieu de la supposition simplifiée b, —b, (voir notre 
premier Mémoire dans ces Archives) n’a changé rien du tout 
quant à l'existence d’un point double dans la courbe de plisse- 
ment pour certaines valeurs correspondantes de 4 et de x; et 
également par le fait que les calculs pour la limitation du type 
III (dans le second Mémoire dans ces Archives, l.c) peuvent 


être effectués dans le même cas général b, by Les phénoménes 


restent done entiérement identiques pour des couples de valeurs 
pour b, et 6, très différents, et ne changeront donc essentiellement 
non plus, quand un couple de valeurs, se rapportant p e. aux cir- 
constances critiques de l’une des deux composantes, subit des 
variations, soit par association, soit par d’autres causes, lorsque v 
ou T varient — de même que p.e. les phénomènes critiques pour 
une substance simple ne changeront pas essentiellement, quand b 
n’est plus une constante, mais dépend de v et T, ou bien lorsque 
cette substance forme des molécules complexes. 


$ 2. Quelques remarques générales. 

Maintenant nous tacherons de trouver la solution du problème 
de contact d’une spinodale avec la courbe de plissement dans le 
cas le plus général, que x et 9 ont tous les deux des valeurs 
quelconques. Mais auparavant quelques remarques très générales. 

Résumons encore les conditions du problème. 

Le simple contact est donné par les deux équations 


ER PEO, ee 


ee 
BEA UNE LIT 


F—0 étant l'équation de la courbe de plissement. Puisqu’il y a 
deux variables v et x, cela implique pour un couple de valeurs 
de x et 4 une (deux ou trois) valeur distincte de v et une (deux 
ou trois) valeur correspondante pour x. 

Mais si l’on pose la question: queiles sont les conditions pour 
que deux points de contact coincident en un seul point de con- 
tact Q (point d’inflexion de la courbe de plissement), nous avons 
encore la condition supplémentaire 


d?v 
a. 
9* 


62 LES COURBES DE PEISSEMENT CHEZ LES MELANGES BINAIRES 


Cela donne, puisque 
(Ee) BEDE 
da sorte OR O0? 
F(Es + Ee) FE + Eep) 0, 


NDE ze =) BEN 2) 
TE EINE NEN pr 


Zp 


la relation 


1 


Mais comme F,: F,—=— p‚ nous aurons aussi: 


Be ER Ut ie en GR 


Les trois relations donneront done une relation 4 — f(x), étant 
la condition pour que se présente le point d’inflexion Q sur la 
courbe de plissement, c.-à-d. la transition du type Il en III. Dans 
la figure 2 /— f(x) représente donc le lieu des points Q, indiqué 
par la ligne dottée. 

Lorsqu'il y a seulement un seul paramètre, comme dans les 


cas x — 0, n—=1, x — 0?, ou bien dans le cas que nous supposons 
constant l’un des deux paramètres, nous pouvons facilement 
démontrer, que dans la représention graphique de la fig. 3 la 
courbe n — f(z) aura une tangente horizontale dans le point P, qui 
correspond avec le point double de la courbe de plissement. 

Car v et x étant dans ce cas, en vertu de (7), des fonctions de 
n, lorsque n est le paramètre variable dépendant de x ou de 6, 
nous aurons — en differentiant l'équation de la courbe de plisse- 
ment #—0 par rapport à v: 


OF oF dx oF dn 


— + — + — 
av ox dv on dv , 
puisque n et x sont aussi des fonctions de v. 
En écrivant maintenant — pF, au lieu de F,, nous obtenons: 
5 ‚de ‚dn 
Fr — opE 0. 


— + Fo = 
Ù » dv N dv 


Mais puisque #,—0 pour le point double, et parceque F, ne 


sera pas, en général, zéro dans ce cas — il faut nécessairement 
que nous ayons: 
dn dn 
=), rte) 
dv : dz : 


lorsque z dépend de v seulement. 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 63 


C’est done une propriété générale, et nous pouvons demander 
si dans le cas x — 4, que nous avons discuté dans notre Mémoire 
précédent dans ces Archives, il y a vraiment un point d’inflexion 
Q, avec contact avec la spinodale, dans la courbe de plissement, 
qui coincide avec le point P. En d’autres termes, on n’a pas de 
certitude, si le leu des points Q (la ligne dottée dans la fig. 2) 
rencontre le lieu BPA des points P dans le point x — 0. 

Pour avoir cette certitude, il faut done substituer les valeurs 
de v, x et p du point double P dans l’&quation (8), pour examiner 
si ces valeurs satisfont 4 cette équation. 

Nous calculerons done les valeurs de F., F,, et F. pour le cas 
TIC 

Dans notre deuxième Mémoire dans ces Archives nous avons 
trouvé pour ce cas: 


oe ; 5 3w?(1 —w)* Ce go) wy (1- w)*(1- 30) (1 2%), 
ie ay ae | 
oF 6 y (1—o)? (1 — 2 w) 

me Ce) Te ai | 


Nous avons par conséquent : 


MF 6y(l—) (1—3u) 6 y? (1 —w)? (1—3w) (1 —2x) 


LE DETTES SI ae ee 
wt zo): zul: 2 ye doe dh 1—2 2%)? (a 
x? (1 —x2)? a3 (A—x)i Ze 
d2F A 6 w? ; 5 aie 9 a 
a AT | — 2 (1 —w) — 2 (1 —w) (1—20)| = 
— à ES 1 (2—3 l 
ONU) + aa) (MN DEE rin a re mera (b) 
ek a 18 y° CES (1 —2.) 
Bee colo) ze) 5 
6 y° Ma)? (1—2 w) ) (1— 2%) 
za (lo): tl) 
2 es b, " 
La grandeur » représente ici =a tandis que y = 


a va 
—p+x, où p désigne — L, 


64 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


dv 


Enfin la grandeur y = est donné par (Ces Archives, lc.) 
os 


dw yo (1 —w)? 
(=) = ee ee (d) 


Pour le point double P nous avons trouvé autrefois (voir notre 
premier Mémoire dans ces Archives) pour le cas 7—@6: 
oe NENDE AAD ISEEN a EE) 
yp? == 9/4(2 +13) ; zl) == ALB) ; w= 1/o—' 4-6 —1- 2), 
done 


1 — 2% =! (6 — 2) = 1/2 ~2(—14+ V3) ; ae 


ver 
Pour ya? on obtient par suite, en substituant: 


DER 2y (1 —w) (1 —30) 3y(1— 2x) y? 

ov? x (1 —x) [s— | æ(1—x) Ter 
te ee Dee ln 
æ? (1 — 2 as Peters lkr 


3, (2 +13) 


[3 — 41” 6 (1 +173)21 “D+ Tees) +?4(2+173) (2 v3): | = 


OT aes 
21-6 (1 +13) (LB)? Pete 


EU 
+ 5/2 (6 + 31/3) + 6 (2 + v3) — 


= — !1312(1 3—1)2[3— 31 3—9+ Pot ol 3 +12+617 3] = 
= — 8g 2 (2—1°8) (2 + Pla 3) = 

—— 412 (2—1°3) 9+ 51-3) =— 41-2 (3 +13) = 

"= — 41-6(1 4+ V3). 


2 


à 
Pour yor en trouve: 
ek 2 w? : 
Sel —6y[1 + ae (1 —w) (2—30) | = 


k(+178) 
1h (—A + 3) 


= 3} ı 6A +1-8)[1 + ds Der 


DE SUBSTACES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL 65 


a Gilet) 


eh] 5 4 = = 
—3/o6 (A+L alt: 15 


=o 6(7+31°3). 


9 


oF 
La grandeur ere devient : 


Ree) 3 w?(1—w)(1— 2w) nn er de 
mines mA = 

94 (2 + 3) 1 — 3/3 8) ( [13 
— 611173) 14 a i Sen i axe — 

Th 6 (1418). 9/4(2+1 8) (A! el B) — "Js S| 
in 144173) ei 

173— 92 
Zi il) [1 a u Say 

31-84 +8) (2+ EESTE Sr 
Te (1 3)? ri 


= —6(1— 1/3173) [4 —3 +1/3(1 + 1-3)] = 
= — 6(14— 1/3 3) (1 +13) = 
=—413. 


à dw 
Finalement nous calculons pour la grandeur re : 
pT 


à ee ier 6 (À + 173). Isl 3 (1 —/s Aa) ee 
dx Is A + 1/3) 
EMILIA 
(13)? à 
= Lh bate a 


La relation (8) devient done: 

—416(1 +3) + 4/312 (— 413) + So. Pe ~6(7+ 313) —0, 
ou bien 

—41-6— 121-2 — 64, 1/6 + "sr 6 + 121/2—0, 

et nous voyons, que la condition (8) est vérifiée en effet par les 
données du point double P, et que la courbe QP (voir fig. 2) 
rencontre la courbe BPA dans le point P. Car cette courbe BPA 
est donnée par les équations 


: F 
F—0 ; ee, 5 dE = RES BERT 4 € (a) 
ox 


66 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


tandis que la courbe QP est donnée par 


dF oF 92 F Sei EF 
+9. =0 ; “2 +295 rel, (5) 


F=0 = : 
ox dw ox 


2 900m dw? 
Et nous avons vu que les trois équations («) sont compatibles 


avec les trois équations (3), lorsque x — 4. 


2 5 eat MOE > à 
Remarque. Dans le point double, où se =0, ——0, l'équation 
n Cw 
oF oa ‘ ENNE : 5 
an —() se trouve toujours vérifiée identiquement, mais 
€ w 


il n’en faut pas conclure, que la spinodale touche la courbe de 
plissement dans le point double. 


Car = — — ; — 


prend alors la forme indéterminée °/o. 
Il en est de même avec le point d’inflexion. Car 
(= 5) VDD i er Be ok | of 
5 mi Dj 3 SS 
da? pT | 2 AL dw P 2 


prend alors également la forme indéterminée "no. 


Nous savons maintenant, que la courbe QP rencontre la courbe 
BPA dans le point P, où x —4 Lorsquil y a intersection, il 
existe encore un domaine du type III à la droite du point P, 
e-à-d. un domaine, appartenant au type I. où la spinodale touche- 
rait deux fois la branche ©, C, (voir fig. te) de la courbe de plisse- 
ment. Mais alors la fig. 3 présenterait un minimum à la droite de P. 

Il se pourrait cependant, que la courbe QP touche la ligne BPA, 
mais cela n'est pas vraisemblable, car alors nous aurions trouvé 
pour le cas a — 4? dans la fig 3 un maximum à la gauche du 
point P, correspondant à un point d’inflexion Q dans la courbe 
de plissement. 


s 3. La possibilité du Type III dans le cas général 
ROO. 
L’équation #—0 de la courbe de plissement peut s’écrire [voir 
notre premier Mémoire dans ces Archives, équation (a) ]: 
= (1g)? | (122) — 30 (1—2) 20] + 3 (pi? 1-9) (129) + 
teste: 
PA em BAS ep) ae 


Sea 0:22) 


où g—yno et p—(l+nz)o. 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 67 


oF 5 P - 
Pour =; nous avons trouvé [voir Le le premier membre de 
l'équation (b)]: 


IF À ke 
ae Agt Ap) 12029 9°) 


9% 
—3(1—p)|—(—p)(A— A —2q) + 


ay D D a) 
U 


9 
+24—q)1—29)q+(1—p)(8—49 9] 


+3 (1—p) [d- p)(1—3p) — 24 — 2p) (1 —q)q]u + 
+3 (4 — p)3 (4 — 3p) (4 —2q) u? + (1 —p)? (1 — 3p)? u? 


où 
eee See ED 
TE 
dF A 3 w(1 
Pour 7. nous trouvons Ne premier membre de (€) x ee : 
w 


RE er 
U 


dw w 


142 TT +p(l—g)(1—29)| — 


—[(—p)(—3pg—21—2ppA—0| u|, 


ou bien 


oF Sp == — q)° | 
El [UO apt + an + oF] —| 


(c) 
ad pa + ale]! 


. . . GERT da 
Maintenant il faut déduire la valeur générale de = ) 
Dans notre deuxiéme Mémoire nous avons trouvé déja: 


ee _ BRT—2a1/a( —p)’ 

dae) +r RT—2,1—p? ’ 
a zb | b ==) 

pue. lt"; 


Mais en vertu de l'équation (a) du $ 1 (voir plus haut) on a: 


2 ( 2 
R = a n(e—# A + a (1 —p}] ; 
ARCHIVES xed 10 


68 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


done 
2 ie [ea a? (55°) +a Tk [eraa 
EE GER 1 Late (oe Pie i +a(1—p)? je af, (1 — p}2 
Or, 
Fant no a ee nn 


par conséquent: 


ae No [FO —2)(1l—no y)? ve Ne ze 
> “7 ne o : i 


Bae 


GG) (4), 


x (1 —a) (Ll —now)? 


Mais comme 


on aura: 
de) tw [2 (12) g+ Na 
Den D 2 (1 —z)(l—q)? 
ou bien 
ee N; nor (L— 2) (=) y (lp) CR 
VE x (1 — x) (1 — g)? 
done 
When) 
(3 )=- afro, l—q Ik 
c.-à-d 
dw So |) w? : (1 —p)? I 
ei. y = lg I 
ou bien 
d m) 
eS == a(t =p) it Sr MERE (d) 


La condition d’un contact de la ligne spinodale avec la courbe 
de plissement, c.-à-d. 
DE 
pT ae ° Io ; 


devient done: 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 69 


Après réduction convenable de l’équation (b) on peut donc écrire: 
A—15q? +8qÿ)—6p(1—q—6q? +4q°) + 3p? (1— 9q? + 6q*) — 


u 


p) [A — 2q + 29?) — 
— 4p (1 — q + 9?) +3p?]u+ 3 (1 —p) (1 — 3p) (1 — 2q) uw? + 
+ (1 — p)? (1 — 3p)? ui | 
— 34 p) (A —p) u — a) (She or saga 
— [p? (4—q) — 2p (A + q) +q|u|=o. 
La seconde partie du premier membre de cette équation devient: 


3 (t1— p) (1—9)? q° 
u 


— 3 (1 —p)? (1 — q)° q— | 
—6(1—p)? | p—3q+q?) +4? | w+ 6(I—p)q [p—3q+q*) +9? |— 
—3(1—p)q [pr 4—q)—2p(t+q) +a] ut 


+3(1—>p)? |p? (4—q)—2p(1 +9) +4q| u? 
ou bien 


a Se 
3(1 ae PL Bla [(1—2q—q?)—p (8 —8q + 3q2)| — 


ANNE SONT EE ETS (2—10q+3q*)| w+ 
=o (lp)? (pe (4g) 2p (1-9) +qlu?. 
L’&quation entière devient donc: 
[A — 3q — 99° + 119?) — 3p (2— 6q — 2q? + 6q*) + 
+ 3p? (1—3g—q? +3q°)| ee Pr 


g?:)+p2:(5—10g+3g?|u+ 


+ 3(1—p)|(1 —2q—q?)—2p(3— 6q 


+3(1—p)? [(1—q) — 2p (8 — 3g) + p? (7-79) | w+ 
+ (1 —p)? (l— 3p)? u? —0, 

ou bien 
(1 — 9) [ (1 —2q—11q?) —6p (1 —2q—3q*) + 3p? (1— 24 —3q?)] — 

6 (1 —p)(1—q)?q? 
2 m. 09 +3 (1—p)? | (I—2q—q?)—p(5—l0q +39?) Jut 
+ 3(1—p)? (lL—q)(l—6p + Tp?)u? + (1—p)* (1— 3p)? us =0. . (e) 

10* 


70 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MELANGES BINATRES 


Avant de procéder plus loin, nous examinerons si cette dernière 
équation devient identique aux équations, que nous avons déduit 
dans les cas spécials x = 6 (q —0) et x — 1 (p= q) 

Lorsque g — 0, l'équation (e) devient: 

(1—6p + 3p?) + 3(1—p)? (l— 5 p) u + 3(1— p)? (l— 6p + Tp*)u? + 
(Lp)? (l— DE U 

c.-à-d. avec u’ = (1 —p)u: 

(1— 6p +3p*) + 3(1—p)(1l— 5p) uw’ +3 (1L— 6p +7 p?)u/?+ (1l—3p)? v3, 


A 


tout-à-fait identique à l'équation sur le page 43 de notre deuxième 
Mémoire dans ces Archives. Cette équation était divisible par 
(u + D} 
Avec p —q l'équation (e) devient, après division par (1 — p)*: 
en CODES = De 
(L—6p — 9p?) — ar NE 3(1—6p +3p°)u + 


+3(1—6p +7p?)u? +(l— 3p)? ui —0, 


x)? et encore identique à l’équation, que nous avons 
déduit sur le page 48 du Mémoire cité, et qui était divisible par 
(u 1)2. 
Nous présumons donc que l'équation (e) est peut-être divisible 
par (1—pju + (1—g), ou bien par [(l —p)u + (1—4q)]?. 
Posons 
(1—pju =", 
alors la relation (e) devient, après multiplication par w’: 
(1— 3p)? wW* +3(1—q)(1—6p + 7p?) w3 (ISD) G 
— p(— 109 +3q?) |w? +(1—q)| (l1—2q— 11g?) — 6p(1 — 2g —39?) + 
+ 3p? (1— 2qg—3q?)|u’—6(1 —p)?(l—q)*q?7=0. 
Cette équation est en effet divisible par u’ + (1 —q), et donne: 
(L—3p)* ws + 2(1—q)(l— 6p + 6p?) uw? + rer 
—6p(l—2q—q?)+3p? WSE) wu’ —6(1—p)? (l—q)q? =0. 


Mais cette derniére équation est divisible encore une fois par 
w + (1 —q), et le resultat sera: 


(1 


3p)? uw? + (1—q)(1—6p + 3p?) u’—6(1—p)? q?=9, . (1) 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. gal 


étant la condition la plus générale de contact d’une spinodale 
avec la courbe de plissement. La grandeur w y est donnée par 


ren UNE ve 
x(l—x) 1—q 


u 
La relation (l) se transforme en 
(L— 3p)? u’+(1— 6p + 3p°)—0, 


uw? 
lorsque g=0 et W= A (1 —p)?. (Ces Archives, L c. p. 43). 
Et pour p=g on peut diviser (1) par w + (1 — p), et l’on obtient: 


(1 — 3p)? wu —6(1—p)p? —0, 


ou bien (l— 3p)? u— 6p? =0, 


/ 


U Kas y? re 
lp mlm 


lorsqu'on introduit u — 


Nous transformerons maintenant l'équation #— 0, ¢ -à-d. l’&qua- 
tion (a) de ce paragraphe. 
Après multiplication par y celle-là devient: 


(L—q)> | w(L—2a)—3qu(1—zx)] + 3y?(lL—p)? (l—q)(l—2q)+ 


pr) (3p) _ 
x (1—z) = 


’ 


donc avec x (1—x) = — 


v2 (Lp)? f 
ag: | #22) 39, m ] +3 y20—p2 (20+ 
+ yp? (l—p)(1—3p)(l— gw’ = 0, 
ou bien 


12 eg 
a—q?| a rat 


On y tire: 
Er Do ON De 
EDER =p 29) +0 — py — Sp’ 
um Ld a9): 


done 


72 


LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


nn Nr bes ih Val 
=, op ne ED ya 
3q = — 3(1— 29) Ag): De: u 
lorsqu'on remplace w par (1 — p) u. 
Mais de 
a 2 
wd) 1— 79 
il s'ensuit: 
2 sl—a) u 
p lp ) 
Sg 
de sorte que nous obtenons: 
Pin DES 
sb) Lg en an 
= Er =p 3 (1— 2q)u—(l1— 3p) U | = 


1 
ee (A—2qu—(1—3pu=N, .... (2) 
on peut résoudre: 
u 
UE = Tp? DD OS do 00 (3) 
4u + G = 2 
at 
ce qui donne: 
x 1 ae (4) 
— 9 — == — 
v2 U) ei 
Pour y on trouvera: 
y Se (5) 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 73 


Et par conséquent pour = y — x: 


QQ = — > + = SC SAT (6) 
2 RA 
en 
1 1— 9 
En posant aes — «, nous avons done le système d’équations 


suivant: 


(1 — 3p)? u? + LA —6p + 3p?)u—6q? =0 


N=*9/,,—3(1—29)u—(1 — 3) u? 


4 (Ed) 
1 u, a a@2N 1 Ils «2 N | 


= — == eene Writer 5 ee 
P 2 4aeutatN? ° 2 “4au+ at N? 


On peut done, lorsque p et q sont donnés, trouver u de l’équa- 
tion quadratique en u; ensuite la grandeur N sera connue, et 


a 
enfin les deux grandeurs Pe et x. 


Nous fesons remarquer (comparer le premier Mémoire dans ces 
Archives, p. 14 et 15), que l’on a: 


dahin: ppl nr, 
done 
b x fp 1 
ï gee 


Et parceque 


0 0 1 
ae m ; rrd En ; 
on aura aussi: 
mir 1/ \? 
EON EL + A Sa 
= SE) ’ = (1 + n)? ERROL sity AP 


Quand on connait done n au moyen du second équation (8), 
on aura également les valeurs de 9 et de x, qui correspondent 
aux valeurs choisies de p et q. 

Inversément on a donc aussi, pour un couple de valeurs quel- 


conque de @ et x, les valeurs de x et w (ou de p=), qui cor- 


74 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MELANGES BINAIRES 


respondront au point (points) de contact de la spinodale avec la 
courbe de plissement. 

Le probléme a ainsi trouvé sa solution théorique, et il nous 
reste encore d'introduire la condition (8) du § 2 pour le point 
dinflexion de la courbe de plissement, pour obtenir la relation 
cherchée 9— fx) e-à-d. le lieu des points Q (voir fig. 2), qui 
sépare le domaine du type IT de celui du type III. 

On pourra également parvenir a ce résultat, en déduisant la 


valeur de <= au moyen des équations précédentes, et en posant 


d : À 
alors ap — 0. Mais les calculs deviennent tellement compliqués, 


que nous nous abstiendrons de ces évaluations sans résultat 
sensible. | 

Nous savons donc seulement jusqu'à présent, que le lieu des 
points Q rencontre le lieu des points doubles P dans le point 
z — 0 (b, =b,); d’ailleurs les données du point Q pour n—1 
nous sont connues. 


$ 4. Le pli longitudinal. 

J'ai démontré dans des Memoires antérieurs, qu'il peut se pré- 
senter — aussi bien dans le cas du type I dans la courbe C,C,, 
que dans le cas du type II dans la courbe (A près de C, — 
une température de plissement minimale, et qu’il commence done 
à se former à une température déterminée 7, (la température de 
plissement dans le point (,), en partant de C,, un pli séparé, 
lorsqu'on abaisse la température. Ce pli se réunira plus tard (à la 
température de plissement minimale) avec le pli principal (ou 
bien avec son pli latéral) dans un point double homogène. Il 
s'ensuit, que — par exemple chez le type I — à des températures 
plus basses le pli principal sera toujours ouvert du côté des volumes 
petits, de sorte qu’il ne sera plus possible de rendre homogène 
par une pression, quelque grande qu’elle soit, les deux phases 


séparées. 

Considérons cependant spécialement le cas du type II. Ici la 
marche ordinaire est la suivante À une température déterminée, 
allant de températures plus élevées à des températures plus basses, 
une spinodale touche en R, la branche AC, de la courbe de plis- 
sement. Il commence à se former de la façon connue à l’intérieur 
de la connodale proprement dite une nouvelle ligne connodale 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 75 


fermée, laquelle à une température plus basse commence à émerger de 
la connodale proprement dite, et donne naissance à un nouvel pli 
(látéral), et en même temps à un équilibre entre trois phases (voir 
les figg. 4a et 4b). Ce pli latéral s’est présenté déjà en beaucoup 
de cas avant que le pli séparé commence à se développer autour 
du point C,. Les deux plis coincideront plus tard (à la température 
minimale en D), et formeront à partir de ce moment un pli 
latéral continu (fig. 4c) !). 


Fig. Aa, 


Or, le point D sera situé dans le cas particulier b,=b, 
toujours dans le voisinage immédiat de C,. Lorsqu’on a par 


it | Pn, 


exemple dans ce cas m: pi, T, sera = 0,99, lorsque 7, 


désigne la température dans le minimum en D. Le pli longitu- 


1) Dans ces figures et dans quelques-unes des suivantes les lignes spinodales ont 
Pair de se toucher dans le point double homogène D au lieu de s’entrecouper, 
comme il faut. 

ARCHIVES XI. 11 


76 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


dinal proprement dit autour de C, n'existe alors que chez des 
pressions très élevées (fig. 4b), tandis que le pli ouvert de la fig. 4e 
peut être désigné difficilement comme un pli longitudinal ; plutot 
c’est le pli latéral du pli transversal, qui s'est réuni avec le pli 
longitudinal original. Une élévation de la pression amène ici 

toujours un rapprochement des 
7 deux phases liquides coéxistantes; 
seulement chez des pressions fort 
élevées ces phases commencent à 
se diverger. 

Le calcul nous apprend, que 
re dans le cas tout-à-fait général 


bb, le point D peut s'approcher 


À Co B 


LT LE re 


Fig. 4b. Fig. 4c. 


beaucoup plus du point R,, et aussi que la température dans le 
point de plissement C, peut étre relativement haute, de sorte que 
le pli longitudinal, contrairement à ce qui est représenté dans la 
fig. 4a, sera déja présent autour de CO, longtemps avant qu'il 
commence à se former un équilibre entre trois phases en M. (voir 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. AT 


les figg. 5a et 5b). Le coincidence de ce pli longitudinal, qui aura 
déjà une étendue considérable, avec le pli latéral se présentera par 
suite beaucoup plus dans le voisinage du côté 1,2 du triangle de 
trois phases; de sorte qu’aprés la réunion le pli prendra l'allure 
désignée dans la fig. 5c, et elle conservera assez pur le caractère 
du pli longitudinal proprement dit. D'abord une élévation de la 
pression amènera un rapprochement des deux phases (cette partie 


Fig. 5a. Fig. 5b. 


peut être fort restreinte, mais elle existera toujours); puis une 
élévation plus avancée de la pression fera diverger les phases 1 
et 2, jusqu’à ce que les valeurs de x, et x, tendent pour p= 
à des valeurs limites, sans que le pli longitudinal — comme on 
le croyait autrefois [voir e.a. van DER Waats, Cont. II, p 190 
(1900)] se renferme jamais. Car en vertu du minimum en D le 
pli longitudinal entoure toujours le point C,. Seulement à des 
températures plus hautes que T,, où le pli longitudinal n'existe 
pas encore, on aura un domaine de homogénéité chez des pres- 
sions élevées. Mais alors le point de plissement P appartient au 
pli latéral du pli transversal, et non au pli longitudinal. Cela est 
11* 


78 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MELANGES BINAIRES 


représenté e.a. dans la fig. da. après que la connodale fermée est 
émergée en M de la connodale proprement dite du pli transversal ; 
ou bien dans la fig. 4b, avant que le pli longitudinal s'est déve- 
loppé autour de (,. 

Il va de soi, que le cas peut se présenter, que le pli autour 
de C, coincide avec le pli latéral sur le moment même que 
celui-ci apparait avec son point de plissement en dehors du pli 
latéral, comme nous le voyons dans la fig. 6a; mais cela implique 
nécessairement une relation entre 9 et x, et c'est donc toujours 

un cas très particulier. La 
PB naissance du pli latéral 

aurait lieu alors dans le 
minimum en D. Après la 
coincidence le pli présente- 
ra l’allure, désignée dans la 
fig 6b. Maintenant une élé- 
vation de la pression fera 
diverger les deux phases 

1 et 2 dès le commencement. 

Mais il peut arriver éga- 
lement, que le pli longi- 
tudinal autour de C, ren- 
contre la connodale du pli 
transversal avant que la 
connodale fermée est émergé 
de ce pli (fig. 7a). Alors 
l'équilibre entre trois pha- 
ses ne se développe, comme 

Fig. be. dans les figg. 4a et 4b, au 

pli transversal (duquel un 

pli latéral prend naissance), mais au pli longitudinal autour de 

C,. Celui-ci se perce alors plus en avant dans le pli transversal, 

jusqu'à ce qu’il rencontre en D la connodale isolée fermée (fig. 7b), 

après quoi aura lieu la réunion avec cette connodale dans le 
domaine irréalisable (fig. 7c). 

Ce pli sera maintenant le pli longitudinal proprement dit, qui 
se présente dans la plupart des cas chez les mélanges de sub- 
stances partiellement miscibles. Mais il ne faut pas oublier, qu'il 
peut se présenter aussi bien le cas des figg.5, avec celui des 
figg. 6 comme cas de transition. 


79 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL, 


A 


U 


Fig. 6a. 


—G 
=== 


i 


N 


Fig. 7b. 


Fig. 7a, 


80 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


Le caleul (voir le $ 5 fera voir, que le cas de transition se 
présente, lorsque le rapport 9 des températures critiques des deux 
composantes est dans le voisinage de Punité, pendant que le rap- 
port des pressions critiques est en même temps assez grand. 

Les figg. 8 et 8a donnent également une idée claire de ces 
relations différentes. (La température de ©, y est supposée plus 
basse que celle de R,, mais cette température peut être aussi 
plus haute). Les points de plissement p’ de la partie R,A au 


Fig. 8. 


dessous du point de rebroussement #, sont les points de plisse- 
ment irréalisables (voir aussi les figg. 4—7); c’en est également 
le cas avec les points de plissement p de la partie R,M au 
dessous de M (alors la connodale isolée fermée n'a pas encore 
émergé de la connodale proprement dite); tandis que les points 
de plissement P au dessus de M sont toutes réalisables. 

Nous concluons donc de ce qui précède, que dans tous les cas, 
où se présente un véritable pli longitudinal de l'allure de la 
fig. 5e ou Te (lorsque le minimum D est dans le voisinage de R,), 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 81 


le point de miscibilité critique M des trois phases ne se trouvera 
pas nécessairement sur le pli longitudinal (voir fig. 5a); et aussi, 
que le pli longitudinal avec son point de plissement P ne coïn- 
cidera pas toujours avec le pli transversal lui-même, mais qu'il 
peut coincider également avec le pli latéral de ce dernier pli; de 
sorte qu'il n'y aura pas d'équilibre entre trois phases sur ce 
moment, e-à-d. qu'il n’y aura pas de phase gazeuse (voir fig. 5c). 
Seulement les deux phases liquides coincideront dans ce cas. 

Le cas, désigné par les figg. 6a et 6b sera — il va sans dire — 
toujours fort exceptionnel; et l’on pourra en calculer les condi- 
tions. On trouvera ce calcul, et celui qui donne la position des 
points R,, D et M dans le paragraphe suivant. 

Il ne sera pas superflu peut-être de faire remarquer, que la 
composition x, de la phase gazeuse, aussi bien dans la fig. 4a que 
dans les figg. 5a, 6a ou Ta, ne soit nullement identique à la com- 
position des deux phases liquides coincidentes 2,2, comme M. van 
DER Lee le croit avoir démontré dans sa Dissertation (1898) | voir 
les pages 66—69, 73—74 et Thèse III; aussi van pen WAALS, 
Cont. II, p. 181 (1900)|. Nous savons maintenant, que lorsque x, 
se trouve entre z, et x, à de basses températures, cela ne conti- 
nuera pas jusqu'à la coincidence de x, et x,. Ce serait en effet très 
accidentel; en général l’un des deux maxima, p.e. dans la courbe 
p,x, situés entre x, et z, dans le domaine labile, sera sorti en 
dehors avant que x, et x, seront coïncidés. Voir les figg. 12—19b 
dans mon Mémoire dans ces Archives (2) 8, 1904, et aussi les 
fige. 12a—12f dans les Versl. K Akad. v. Wet. du 5 Avril 1905 
et le § 8, p. 669—670, avec la Note sur le page 665. Déja dans 
une publication antérieure. (Versl. K. Akad. v. Wet. du 27 Juin 
1903) j'avais démontré cela amplement, et M. KuENEN parvenait 
indépendamment un peu plus tard (Versl. K. Akad. v. Wet. du 
31 Oct. 1903) à la même conclusion '). De plus, en 1900 M. 
SCHREINEMAKERS avait déjà démontré expérimentalement ce phé- 
nomène (Z. f Ph. Ch. 35, p. 462—470), exactement pour le même 
mélange (phenole et eau), pour lequel M. van per Lee croyait 
pouvoir démontrer théoriquement, que x, serait — 22 ?). 


1) Voir aussi KuENEN, Theorie der Verdampfung und Verflüssigung von Gemi- 
schen, Leipsick 1906, p. 170, Note. 

?) La supposition ©, —x,, dans le point M mene d’ailleurs, comme les calculs 
nous apprennent, 10n seulement à des résultats singuliers, mais aussi à des 
conséquences très absurdes. 


82 LES COURBES DE PLISSEMENT CHES LES MÉLANGES BINAIRES 


Enfin je veux encore remarquer, qu'on trouve peut-être dans 
allure particulière de la représentation p,T de la courbe de plisse- 
ment (fig. 8) dans le voisinage du point D l'explication d’un 
phénomène fort énigmatique et inexpliqué jusqu’à présent, observé 
par M. Gururie et par M. Roramunp [Z f Ph. Ch. 26, p. 446 
(1898)| ') chez leurs expériments; ¢ -à-d. l'apparition, suivi par la 
disparition d’un opalescence manifeste, en ¢lévant la température 
au dessus de la ,température de miscibilité critique”. Cet opales- 
cence pouvait être observé souvent jusqu’à 10 degrés au dessus 
de la température critique. 

Dans la fig 9 on voit clairement, 
comment il est possible, que dès qu’on 
a atteint le point critique M, la homo- 
généité des deux phases liquides n’est 
que temporaire: lorsque la substance 
est renfermée dans un tube fermé, de 
sorte que la pression peut atteindre 
des valeurs relativement hautes, il 
peut arriver qu'on rentre en A dans 
le domaine de hétérogénéité, et qu’on 
atteindra seulement en B de nouveau 


le domaine de homogénéité, pour y 
demeurer à jamais. Mais pour cela il 
faudra nécessairement, que la phase 
gazeuse disparaisse depuis M; la phase 
liquide doit donc remplir presque entièrement le volume du tube. 

Nous répétons, que l’explication précédente n’est qu’une suppo- 
sition plus ou moins vraisemblable, trouvant son appui dans 
l’allure de la courbe DMAB dans le voisinage du minimum D. 
Mais il se pourra très bien, que d'autres facteurs, encore inconnus, 
entrent ici en jeu, ou accompagnent le facteur, que nous venons 
de décrire. 


$ 5. Détermination du minimum 2. 

Nous déterminerons le point D comme le point double homogène 
de la courbe spinodale, correspondant à la température 7% Or, 
nous aurons pour ce problème les équations suivantes: 

1) Voir aussi FRIEDLÄNDER, Ueber merkwürdige Erscheinungen in der Umge- 
bung des kritischen Punktes. Z. f. Ph. Ch. 38, p. 385 (1903). 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 83 
0 
TE sts ee) A 


de sorte que les valeurs de 7, x et v seront toutes les trois com- 
plétement déterminées Alors la valeur de p peut étre calculée de 
Péquation d’état 

L’équation de la spinodale est la suivante : 


RT = À [x (1 —2) (av — Bra)? + a (v—b)?], 


ou bien avec 


Galea, a ; le 
a a v v 

Da? 2 2 
AN m) |= 

v va u? v 


ne [2 Ae) (Ina (p-+2))? + (pto)? (I—(1+n2)o)? |,. . (1) 


c.-à-d avec les notations connues: 


RTG nw [2 (1 —a«)(l— gq)? + (p + x)? (À en D] rae Cla) 


oi 
9% 
(1 — 2x) (1 — q)? — 2a (1 — 2x) (1 — g)no + 2 (p + x) (1 — p)? — 

— 2 (p + x)? (1—p)nw = 0, 


— 0 donnera maintenant: 


ou bien avec nw = Er 
p + x 
2x (1 —% 
Att ADL + D —p} — 


— 2(p + x)(1—p)q —0 . . (2) 


à A 
Br. 0 donne ensuite: 
dw 


a (1 —a) MM —20(1 —q)n(p +2)| +(p + 2)? \(t—p)? — 
== ol —p}(l + nat) (M 


© (1 — x) |(1—q)? —2q(1—q)| + (p + x)? ne — p)? —92p(1 — p)| ie 


ou bien 
a (1 — 2) (1 — q) (1 — 30) + (9 + 2)2 (1 —p)(1 — 3p) =0. . (3) 
ARCHIVES XI. 12 


84 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MELANGES BINAIRES 


L’équation derniére nous fournit: 


1— p) (1 — 3p 
x (1 — x) =—(p + x)? = su Beds Kote (a) 


tandis que (2) donnera: 


ml — 
SRO ee) (en ++, 
Man a—g?: FH = 


1 — Ir = 


ou bien, avec («): 
een 
NN Pig 


2 (1 — 4)? 


e.-à-d. 


1— 25 | —2(y+2)(1—p)? + 2(p+2)\ pali) |: de 


or een en en 


CSP 
em 3 
ae gg) = (2) 


Il s’ensuit des équations (a) et (/): 


1 a er za 
Say (Ll — 34)? 


4(p +2)! l—p) 
(1—q)* (1-39)? 
Apres simplification de l’expression entre | |, et en rangeant 

suivant les puissances ascendantes de 4, cela deviendra: 


= [ ap [a— 391-9] 2_(1-3p)(1-9)3 (1-39) | 


APE DUSS pi, 9 : 
Lae gna? (3—p)—6p9(1 +p) + 
+39? (1 +5p + 2p?)—4q3 (2 + 3p) + 6q* |; 
ou bien 


4(p+x)? (1 —p) (q — p)? (69? — 8q +(8—p)). 
G4) 29 


On trouve done pour ~ + x: 


(en: deze: | EC) 


(e+ i= AAD (p— 4)? Ou? — 84 + Ep) 


— 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 85 


Et en vertu de («) on aura ensuite: 


D en NE) U ee AS 
Ba Ou Ep (6q? — 89 + B —D)) fi 


La valeur de RT, peut être calculée maintenant au moyen de 
l'équation (la): 


_ 2e? en 20) ACTA) 
on B no | AG 9) Neg 59 "(3 —p)) 
(al BE (bop) | | 
a) (ee) 
ou bien 
En (1 — q)* (1 — 39) Ba Lee 
De Een (6g? — 84 + opt ae 


idd 


Mais comme l'expression entre [ ] sera —2(p—g), on aura 
finalement : 
«2 (1—q)* (1 — 39) ie 
ER a) \ Bandar nl tra 16 
b, (p—4q) (6g* —8q + (8 pP) 


RD = 


: 2 
“puisque n= -——: 
b, / 
I] nous reste encore à déterminer la valeur de la pression dans 


je point D. Or, Péquation d’état de M. van per Waats donne: 


pn BES ne SPAN RE Lu Ge 
vb ve v(1—?h) v2 a? 
donc 
FR a? 


P= v(l =p) © (p +7)? , 


L Dre 
ou bien, DT étant =o: 


RT. © a? 
P= —=— DT in 
B EF b 
Avec (4) et (6) cela devient: 
Gia 


Be 2. (psg) 
be (= END 8 + (8 —#)) 


w? (p tee. 


Gt 


EE en 


il De 


86 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


c.-à-d 
P, — a? De : den) (1 — 39) 1—3q | 
THS Ap) (69 —8q + Bp) | Ap) 
ou enfin 
pel PES EN 
Nr: 4 (1 —p) (p—q)? (69? — 8q + (B—p)) 
Lorsqu’on introduit maintenant la pression critique P, =a , 
1 
a, 
nous trouverons avec 7 = p?: 
Ba Linnea eg) 
Py Te ND (6q? — 89 + (3—p)) | 
ou bien en fesant usage de (4): 
P; (p+a)? 4p—1—q = 
— — 2 w2 — = > = . - . . . . . 
De | PR 1 — 3q a 


Les équations (4), (5), (6) et (7a) déterminent maintenant les 
valeurs inconnues de a, w, T et P, quand les valeurs de 4 et a 
sont données. Car avec un couple arbitraire de valeurs pour p et q 
on peut calculer p + x de (4) et x de (5); nous aurons donc aussi 
la valeur de p. Les valeurs de w et n sont données ensuite par 


1 q 
mes U2), (p+2)—% — w(p+0) 
f : ee els We we | 
et on aura RT, de (6), puisque a Cie TD RTE 


Enfin P, sera donné par (7a) On peut calculer ensuite les valeurs 
de 9 et x, celles de p et n étant connues. Inversément on pourrait 
partir de 6 et x et déterminer les valeurs correspondantes de 
toutes les autres grandeurs. 
a) Dans le cas x — 1, c-à-d. p — q, on aura: 
EES 


Pa ma er 
ND = 27 Ue = re) 
P, ye 
donc toujours négatif. 
La valeur de w se réduit avec p=q à w =p ne , de sorte 


P+ TL 
que nous aurons: 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 87 


ner (2) Sear 
puisque dans le cas x —1 on a v—b pour la branche entière de 
la courbe de plissement C,A. | 

Mais lorsque p = q, l'équation (@) devient: 

x (1 == — (p + 2)?, 

et ils n’extistent point des valeurs réelles pour p et x, qui satis- 
feront à cette équation; résultat évident, parce qu’en vertu de 
allure rectiligne de C,A il n'existe pas de pli longitudinal dans 
le cas nr — 1. 

b) Dans le cas x — 6, c.-à-d. b, = b, , g=0, nous aurons: 

TREND 


2 
5 = 27 w? (p ae GR le, 


done toujours positif, parceque po sera >!/,, par suite 
4p — 1 positif. 

On aura donc dans ce cas une coincidence du pli longitudinal 
avec le pli latéral du pli transversal, comme dans la fig. 4c. 
Comme nous l’avons déjà remarqué, le point D se trouvera alors 
dans le voisinage immédiat du point critique Cy, et le pli longi- 
tudinal existera seulement chez des pressions fort élevées. 

Pour contrôler les résultats obtenus pour le cas 7 — 6, nous 
verrons, si ces résultats mènent à l’expression 

2 
Te D ne à de (a) 
1 —t, 
trouvée dans un Mémoire antérieur (V. K A. v W. 7 Juin 1905, 


p.23). La grandeur 7 est ici la relation Ir, où 1, représente 


la température du point C;. 
Lorsque g — 0, p —w, les formules (4), (5) et (6) deviendront: 


COE) a ee a a) 
ge dl 1 a? 
mn J sae ; RT, = 2 b, ; 


parce qu'on aura p=o=1 et x—!}, pour T—T,, de sorte que 


2 n 1 = 
l’equation (1%) se transformera avec q —0 et Bir Kan 
1 


: N d 
ep, NOUS trouvons done pour 7: 


88 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAJRES 


Ta 2 


REC << | 
7/0, ee) 
done, en supprimant Vindice d: 


el ; en ONE ng 
12 T 


comme autrefois (1. c.). 
2 


T 5 
Pour TEE: nous trouverons maintenant: 


LE 
4 
N 1 Cee RL 
1—7 19 (1 — w) (3— o) 
7 3—o 
L'équation (a) sera done équivalent à 


il 
Ar Teen) me doo a’ (b) 


et se sera cette relations, que nous voulons vérifier. 


Or, on aura: 
1 1 
a en a aS Bo 


D’ailleurs nous trouvons pour (1 — 2a)? — 1 — 4% (1 — x): 


A tee 
ST, EE 


c.-à-d. 


Le): 1 
DUR Ale en 


[42] 
| CNET SZ 
ET CM 5 a 


Pour p on obtient donc: 


1 1 1 (l—o)? 
parame 4-4 V. 

ou bien 

pot ale; otter, 
done 

(2 — w)? il (2—w)? — (1—w) (3—w) 
PME Tea, 17 AEN 

e -a-d. 


1 
Wa TT IG =a 


et c'est bien la relation (b) 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 89 


§ 6. Détermination du point de miscibilité critique M. 
Nous avons vu, que le point D est donné par les équations 
of af 
RE aie ares Sa Duce ae dr ane) 
RT =f étant l'équation de la spinodale. Comme l’équation de la 
courbe de plissement en projection wv, x est donnée par 
1 
= an + IK 4) = (i) 
dv dv \da/ yr à 
le point double de la spinodale, déterminé par («) sera toujours 
un point de la courbe de plissement. 
Nous pouvons démontrer encore, que dans la représentation 


p,T la courbe de plissement aura un tangent verticale dans le 
point D (voir fig. 8 et 8“). En effet, de 


RTS 


mee But, = RC" at) 


il s’ensuit: 


dp/n 28 \èp/n Av \ap 
ge of 9 
Or, dans le point double D on a = —0 et = =O, de sorte 
: ox ov 
que dans ce point 

dT 
Ip a= 
‚pP pl 


Le point M, où commence l’équilibre entre trois phases, sera 
donné par les quatre équations (4° se rapporte à la phase gazeuse; 
les indices a et b aux deux composantes): 


Ds NE MM HEAO (2) 


Les deux premières équations déterminent seulement la coëxis- 
tence d'une phase gazeuse avec une phase liquide. Le fait, que 
cette dernière phase est une phase critique x,,, est représenté 
par la troisième et la quatrième équation, qui déterminent la 
courbe de plissement. 

Comme nous avons vu déjà dans le $ 5, les trois équations (@) 
détermineront les trois grandeurs inconnues x, v et T dans le 
point D (la pression p sera donnée par l'équation d'état). De même 
les quatre équations (?) détermineront les quatres grandeurs in- 
connues p, T, x et +’, tandis que les deux volumes wv et v’ seront 
donnés par deux équations d'état. 


90 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


Pour u, et «, nous pouvons écrire: 


2.02 
Ha = Op On x =) + RT log (1 — 2) | 


| à (2 
Tr Ci, — (2 sie (1 — %) —) + RT log un 


C, et ©, étant des fonctions de la température seulement, tandis 
que (2 est donné par 
q 


OS | pdv — pv. 


Les relations u, =’, et wy —w, donnent done: 


ie 73 - 3/7 2€ ‚2 | 

RT log Se (eee 7) | 
| x HN 

je 5 2.0 „| 

RT log = (a2) td A) 5) 


et on trouvera par substraction: 


x 1—x af 930 
WIT pa ae 


Cette derniére équation, combinée avec une des deux précédentes, 
sera done équivalente au système u, — u, 1, — Wy. 
Or, avec l’équation d’etat 
a RT 


Da 2 wine 


nous trouvons pour 42: 


ORT log wb) + — —p», 


done 
9.2 RT (22 a, a ov 1 da WW 
Aal Den Non arr v2 ox on de 4 ane 
on bien 
2.02 RIT 1 da 
ENT EE Leg cise 


av . . ? a 
parce que les termes avec == disparaissent en vertu de l'équation 
€ 


d'état. Avec 
da db € 


en . DE oef AJ 
dx mer 5 dx = 


nous obtenons done: 
9.02 Za Va a ) N 
ei ke B. 


—  — a ar 
Ox V ! ys 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL, 91 


De même on trouvera: 


Les grandeurs a et a’ sont différentes entre elles pour la phase 
liquide et la phase gazeuse, puisque x et x’ sont différents. 
La relation (2) donne donc: 
a 1—7 La Een = Zl 
RT log BEET —2a 3 ß = ek 


2 


ou bien, quand on peut négliger la densité '/ de la vapeur à 
côté de celle '/, de la phase liquide: 


x = la > a 
RT log 7 Et Eg qe? 
e.=à-d 
BT x 1—r 2a ß 
ao log ae, == es — u PR AI AU (2a) 


D'ailleurs la première des équations (1) donnera: 


RT log == 5= (= Mg yr 
a an 2a 2p ne 
N i) reper’ (Sf) ape. 
En négligeant de nouveau la densité de la vapeur, cela devient: 
1—x p a ( 2a AN 
RT log 7 „= =p RD an a ee LU, 
—p(v—v)—pr étant — RT, tandis que les termes avec pf 


A 2 ee ® , . 

euvent être négligés également. Pour -;--; nous avons écrit 
© v—b 

RTE 1) 


P 
OPE = p CA alpa ? 
finalement : 


ml) an oy fo (Eu 2) 


Les équations (la) et (2a) nous fourniront x’ et p, lorsque T et 
æ sont connus, 4/» étant sensiblement = 4/5 et @/y2 = 4/p2. 

Mais pour le problème, que nous étudions, la connaissance de 2’ 
nous est totalement indifférente, et quant à p — cette grandeur 
aura dans la plupart des cas une valeur tellement faible dans le 


ARCHIVES XI. 13 


RT 
vo” —b’=v étant = Ta . Nous obtenons donc 


92 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


point critique M, que nous pourvons écrire p —0. Le point M sera 
déterminé alors seulement par les équations RT—f et F—0. 

La coincidence des deux points M et D sera déterminée par 
(a) et (>) combinés, c.-ä-d. par les équations 


De DE A m g 
Ma Mask RTS or ot =) 5) 


Alors on aura aussi #— 0. Ce sont done cinq équations pour 
a, af, p et T (v et v’ seront donnés par deux équations d'état), 
de sorte qu’il y aura une relation entre les deux paramètres 
0 et x, comme nous l'avons déjà remarqué dans le § 4. 

Dans le paragraphe suivant nous chercherons cette relation, en 
supposant p= -à-d. nous transformerons les équations déjà 
obtenues .dans le $ 5, en introduisant cette valeur spéciale de p. 

La courbe 4 — f(x), que nous trouverons ainsi, formera donc 
sensiblement la séparation des deux domaines, c.-à-d. de celui 
où p est positif, et celui où p est négatif. Dans le premier cas 
on aura un pli longitudinal, qui rencontre le pli latéral du pli 
transversal; dans le second cas on aura le véritable pli longitu- 
dinal, qui rencontre le pli transversal lui-même. 


$ 7. La relation /— f(x) pour p — 0. 


Il s’ensuit de l’équation (7) du $ 5, que la pression P de- 
vient = 0, lorsque 


q=4p—1. 
Nous aurons donc, q étant = nw (g + x) =(l+72)o: 
er ifs 
done 
n(p + 2%) p=(l + na) (4p— 1), 
ou bien 


Ap 
"= 0(p—3a) +a. 
On aura aussi: 
1—gq=—2(1—2p) ; 1—3q—4(1—3p) ; p—q=1—3zp, 
et les équations (4), (5) et (6) du paragraphe 5 deviendront: 
64 (2p — 1)" 8(2p—1)_ 
(Lp) 6p? —Blp +17 3 DT ge Bip +17 


(p. + 2)? = 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 93 


a+ NME ae 
b, ° Wp? —81p +17 


RE, — 64 


Mais puisque (voir $ 5) 
Cee ae 21 
DES git ke, 
où T, est la température critique la plus basse, ou aura aussi: 
BEG 
m = 216 5 me ni 27 


RT,, 


— | 
On peut done écrire, 9—no (p+) étant —4p—1, donc w — en) : 
8 (2p— 1)3 _ @+»? 2p—1 
Ol Aer ip eit : D 1-p 
4p—l p(g—32) +2 
(= Hg ’ = 
pip—3%) + x ya (1) 
N (DEE)? 
na, Ca | 
(EEM à SEP 
D mal te Tord ha 


Pour une valeur donnée de p on trouve donc successivement 
2%, P+X, 9, n, w, Ty, 6 et 7; par conséquent, 9 étant —f, (p), 
az — f, (p), nous aurons aussi la relation 4 — f(x). 

Calculons encore, pour compléter les données, la valeur de T,, 
c.-ä-d. de la temperature dans le point critique C,. 

Alors ®/,—=p—1, et l'équation de la courbe de plissement se 
réduit à 

(1 — 2x) — 32 (1 — x) no — 0, 


N 1 8 
c-à-d., parce que (1 + nx)» — 1, done w — EE ar us 
7 n 
ONE gn 
(1 — 2x) — 3a (1 — x) er 
On y tire: 
Pca) 2 a 5 


D’ailleurs l'équation de la spinodale (voir $ 5) donne pour p = 1: 


9 2 
RT, = nor — x) (1 —4)?, 
/ 
13* 


94 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


donc a = 2 t { 
ave = == Gg = 
DUC ‚avec, b, etd — ne 2) — TT (p + 2) 
2a? 4 2 
Ro ocr emer recy (ee zo) (1 pe (pta) 
Avec 
22 4 27 
Be Bean 


cela devient: 
I A | a N 
DE AS ep? ASE) nan (p+) … On 
Au moyen des équations (1), (2) et (3) on peut construire mainte- 
nant le tableau suivant. 


—— = — nee Ne pe 


p \v(l—e) a (p +2)? | q | n | o | Im/T, 0 | TT 
| | ze [= os 
1 | 0,250 0,500 | ®=20 1 w=V9.0-"2) 0=3//20'2| 1,000 |0= 27/8 Ò| 1,000 | 1,000 
095 | 0218 | 0,321 | 314 | 528 0,633 | 0,790 | 0,150 | 0,871 | 0,534 
0,90 | 0,187 | 0,49 |120 | 3,21 1,06 | 0,710 | 0,278 0,835 | 0,404 
0,80 | 0,124 | 0,145 | 298 | 158 | 907 10616 | 0,497 | 0,867 0,281 
0.70, 0,070 | 0,076 | 0,747 | 0,788 | 385 | 0,541 | 0,659 | 1,06 | 0,219 
0,60 | 0,022 | 0,022 | 00864 | 0272 | 959  |o497| 0,783 | 9,07 | 0,195 
0,55 | 0,0054 | 00054 | 0,0096 | 0,093 95,3 0482 | 0824 | 498 | 0,189 


0,50 |0 = 160° |0 = 160° 0—2560"| 0 — 1602 2=1/s0 2 0,500 | 0,844 œ=1/320 ?| 0,250 
| | 


Pour x, et 70/7, nous trouvons: 


ni 0,95 0,90 0,80 0,70 0,60 0,55 0,50 
00 0,327 0,264 0,174 0,106 0,048 0,020 0— 40? 


Zul 02/0 0,164 0,352 0,788 1,52 348 825 copes 


Lorsque p — 1 — 0, on obtient pour (p + x)? la valeur 


1 1 
Sn 
Ò 
La valeur de » devient n — 5 zE = O; celui de w tend à p—1. 
18 27 
PE r al OÙ — 150. 
Pour T, on trouvera 3 “50 
Je : Zu er 
La valeur de 7° deviendra = — — — (1—nœp)?. Or np=3, 
1 4 p? 4 
In D al ; 
0 3 : = = AT 27 | 2 D) 4 
done T, Me ge lg 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 95 


Quant à la limite p= '/, (1 + d), on trouvera les valeurs suivantes. 


(p + x)? = 1603 x 8x ij, — 2560" : =" |s 0- 
Pret i RES = 
a Un: T, = Go — Ugo — "ln — 0,844 
| 1 8 
Zu (x) ‘Bo — 3292 led (Ip ): ae =}. 


Pour x, nous trouvons %, = (1 + fn) — (1 + lon) — 4/on = 402, 
de sorte que nx, devient = 1}. 


E 
On aura done pour ;,°: 


T, 
T _ 27 1 48 LE 
Ders (ti (1682+492)) — 
a = 
dn 


Nous dressons maintenant le tableau suivant, déduit de celui 
que nous venons d’évaluer. 


p= J» | 0 | = Inte 1-2, | 1m | Tot, | Tir, 
| | 
An thd | son be | 0,50 0,50 0 0 
095 | 1,15 | . 1,87 1,63 0,33 0,32 0,16 0,15 
0,90 | 1,20 2,48 2,06 | 0,26 0,25 0,35 0,28 
ne 115 | 358 307 | 017 | 0,14° 0,79 0,50 
0,70 | 0,94 457 | 485 | o11 | 0,076 1,52 0,66 
060 | 048 | 513 | 106 0,048 | 0,022 3,48 0,78 
055 | 019 | 4,98 | 963 0,020 0,0054 | 8,25 0,82 
Gee OTIS Se Nl Meg Darling ONT by 0,84 
| | 


Nous avons échangé entre eux T, et T,, p, et p,, b, et b,, de 
sorte que les valeurs de 4 et de x sont les valeurs réciproques de 
celles du tableau précédent. Maintenant toutes les valeurs de x sont 
devenues positives, c.-à-d nous avons déterminé la partie EFGH 
de la courbe 4 = f (x), et non la partie HF’ G’ H’ (voir la fig. 10). 
Au lieu de a, et x, nous avons maintenant 1—x, et 1—%,. 


96 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


ns 


P sera done positif (le pli longitudinal rencontre le pli latéral 
du pli transversal) pour des valeurs de 4, supérieures à celles du 
tableau précédent (x > 1), et négatif (le pli longitudinal rencontre 
le pli transversal lui-même), lorsque les valeurs de 9 sont infé- 
rieures à ces valeurs. Quand x < 1, on aura le contraire. (voir 
fig. 10). 

Si l’on suppose toujours x => 1, le véritable pli longitudinal se 
présentera donc, lorsque @ est <1 ou ne dépasse pas par beau- 
coup la valeur 1. (1,20 tout au plus). 

Dans la théorie ordinaire x, et T,, sont souvent confondus avec 
To et T,; nous voyons que la différence peut être assez forte. 

Pour p — bl, = 0,6 le cas de transition, où les points D et M 
coincident, donne p. e. (7, et T, comme dans le premier 
tableau) : 

EAS = Da — 01022 
Tol Ti 3,9 = OCR 


La fig. 11 représente alors l'allure de la branche supérieure de 


DE SUBSTANCES NORMALES, ET SUR LE PLI LONGITUDINAL. 97 


la courbe de plissement, et la fig. 12 donne les valeurs de T pour 
les points de cette courbe. La tem- 

2:0 cd) pérature critique 7, n'est pas seu- 
lement supérieure à T,, mais même 


à T,; le pli longitudinal sera donc déjà présent sur la surface y 
à des températures relativement fort élevées. En abaissant conti- 
nuellement la température, le pli s’étendra de plus en plus sur la 
surface w, et atteindra à une température un peu au dessous de 
T, le pli transversal. (point critique de miscibilité) Pour réaliser 
ce cas il faut done, que T, soit environ 2-fois T,, tandis que p, 
ne soit que le ‘/; de p,. Alors le point D (M) sera situé sur la 
droite dj» = 0,6. 

Pour p, — 0,8 la différence entre x, et x, n’est pas si grande 
(0,17 et 0,145). To/r, sera alors — 0,79, Tm/r, —0,50, et le pli 
longitudinal commence à se former à une température plus basse 
que T,. La valeur de @ sera alors = 0,87, celle de x — 0,28; la 
température 7, sera done aussi inférieure à 1. 

Nous terminerons ici notre examen des conditions d'existence 
du pli longitudinal; ce que nous venons de discuter suffira pour 
se former du moins une idée de ces conditions; le traitement 
tout-à-fait général serait presque impossible par la longueur des 
calculs. 

Le résultat principal est ceci: le pli longitudinal peut se présenter 
chez les mélanges de substances normales; il n’est pas nécessaire 


98 LES COURBES DE PLISSEMENT CHEZ LES MÉLANGES BINAIRES 


que ces substances (ou l’une des deux) soyent anomales, comme 


on le croyait autrefois. 


Il dépend seulement des valeurs de 0 = T:/r, et x — P2/p,, quelle 
sera l’allure partculiére du pli longitudinal. Mais que ce pli existe 
toujours — du moins dans le cas du Type II (et III) — cela 


nest plus douteux. 


1906—1907. 


73). 


Note. (voir p. 72 


Nous avons écrit: 


Or, lorsque nous écrivons: 


sa PARTS 

ae (lx) a ? M= Na, 
les équations (7) se transformeront en 

(1— 3 p}? @2v2 + (1— 6p + 3 p?)v—6q? —0 


M=3q—3(1—2q) «2v—(1— 3p) a3? 


fr deli? Vin à dy 4 dl Hm! 
ih (oO) Er ee) 
Et on pourra écrire pour y—g + x et «(1 —x): 
v v 
OET OAN EEE we 


7 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES 


PAR 


Je DEV RIES: 


Dans le travail actuel, j’ai réuni les résultats des recherches de 
différents géométres sur les faisceaux ponctuels de courbes du 


a 


n° degré à n? points de base distincts. 


Polaire d’un point par rapport à un faisceau. 


§ 1. Considérons le lieu & des points de contact des tangentes 
menées par un point quelconque P aux courbes c” d’un faisceau (c’). 

Sur une droite d issue de P, le faisceau détermine une involu- 
tion du n° degré; il est clair que les 2(n—1) coincidences sont 
les points de contact de d avec 2(n—1) courbes c”. 

Par P il passe une courbe c'; soit d, la droite qui la touche 
en P. Il est évident que sur d, une des coincidences de l’involution 
se confond avec P. 

Par suite, le lieu cherché est une courbe du degré (2n — 1) que 
je nomme la polaire de P. ') 

Soit A un des n°? points de base de (c"). Sur la droite PA, les 
groupes de l’involution définie par le faisceau se composent du 
point A et de (n—1) points variables. En écartant le point fixe, 


A 


on a affaire à une involution du degré (n— 1), à 2 (n — 2) coïn- 


1) On la trouve déjà chez STEINER (Journal für Mathematik, 1854, t. 47, § 21). 
Il l'appelle „äussere Panpolare”. 
Emit Weyr (Sitzungsberichte der Akademie, Wien, 1870, t. 61, p. 82) l'a définie 
de nouveau. 
Une étude systématique se trouve dans un mémoire de M. Guccra (Rendiconti 
del Circolo matematico di Palermo, 1894, t. 9, p. 1). 
ARCHIVES XI. 14 


100 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


cidences. Il en suit que la droite PA touche la polaire dp 
en A. 

Soient P et Q deux points quelconques. Les polaires Pp et By 
auront en commun les n? points de base et les 2(n — 1) coinci- 
dences de Vinvolution marquée sur la droite PQ. 

Il est clair que les intersections restantes se trouveront dans les 
points doubles du faisceau. !) 

Donc, il y a, dans le faisceau, 3 (n — 1)? courbes à point double *) 


$ 2. Aux points de la droite PQ il correspond un faisceau de 
polaires dont les pôles sont situés sur PQ. 

Supposons que la polaire #, ait un point double D. Les polaires 
du faisceau dont les pôles se trouvent sur DS, seront touchées 
en D par cette droite. L’involution marquée sur DS aura un 
point triple en S, de sorte que la courbe c* menée par S aura en S 
un point d’inflexion. 

Réciproquement, chaque point d’inflexion d’une c” se confond 
avec un point double d’une polaire. Par suite, le röseau des 
polaires ne contient qu’un système simplement infini de courbes 
à point double. 

Donc, la polaire $, est, en général, une courbe de la classe 
(2n — 1) (2n — 2). 

Du pôle P on peut mener à æ,, à l'exception des n? droites 
PA, 3n (n — 2) tangentes. 

Donc les tangentes d'inflexion d'un faisceau du n° degré enveloppent 
une courbe de classe Bn (n — 2). 3) 

Considérons la polaire D, du point de base A. Puisque l’invo- 
lution définie sur une droite ménée par A ne fournit que 2n —4 
points de ®,, cette courbe aura un point triple en A. 

Il en résulte que trois courbes c* ont un point d'inflevion en A. 

De plus, on en déduit que par A on peut mener 3n (n — 2) —9 
tangentes à &.. 

Donc, chaque point de base est situé sur 3 (m — 3) (n + 1) tangentes 
d’inflexion. 


1) Comp. WEyR Le. 

*) STEINER (Journal f. Math. 1853). Un faisceau de courbes de genre p à o 
points de base, à tangentes variables, possède (6 + 4 p — 1) courbes à point 
double (CAPORALI). 

3) WEYR, |. c. 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 101 


Satellite d'une courbe polaire. Enveloppe des bitangentes. 


§ 3. Soit C le point de contact d’une courbe c* avec une droite 
d issue du point P. Considérons le groupe de (n— 2) points S 
que d a encore en commun avec cette courbe. Si Pon fait pivoter 
la droite autour du pôle P, de sorte que le point C engendre la 
polaire dp, les points S décriront une courbe sp que je nomme 
la satellite de Pp.!) 

Cette courbe passe (n — 2) (n + 1) fois par P; en effet, si d se 
confond avec une des tangentes menées par P à la c” qui passe 
par P, un des points S coïncide avec ?. Puisqu’une droite arbi- 
traire d contient, à l'exception de P, 2 (n — 1) (n — 2) points S, la 
satellite est une courbe du degré (n — 2) (Bn — 1). 

Soit A un point de base de (c"). Parce que la droite PA est 
touchée, hors du point A, par 2(n—2) courbes c", la satellite 
doit passer autant de fois par À. Donc chaque point de base est 
un point multiple d'ordre 2(m— 2) sur op. 

Puisque la polaire @p est touchée en A par la droite PA, la 
satellite op aura cette droite pour tangente multiple d'ordre (n— 2). 

Les intersections des courbes D» et op se rangent en quatre 
groupes. 

D'abord, (n—2)(n +1) d’entre elles sont confondues en P. 
Puis, en chaque point de base, il y a 2 (n — 2) intersections. 

Un troisième groupe est formé par les points d’inflexion dont 
la tangente passe par P; il est clair qu’en un tel point, les deux 
courbes se touchent. Ce groupe représente done 6n (n — 2) inter- 
sections. 

Finalement, dp et sp se coupent en les points de contact de 
chaque bitangente qui passe par P. 

Or, on a 
(2n —1) (n — 2) (Bn — 1) —(n—2) (n + 1) —2 (n—2) n? — 

— bn (n — 2) = 4n (n— 3) (n— 2). 


Par suite, les bitangentes dw faisceaw enveloppent une courbe de 
classe 2n (n — 2) (n — 3). °) 


§ 4 Soient C, et C, les points de contact d’une bitangente 
issue de P, S,(k—1,2,...,n—4) ses intersections avec la courbe 


1) J. DE Vries, Versl. K. A. v. W. Amsterdam, 1905, t. 13, p. 749. 
2) J. DE VRIES, l.c. p. 750. 


14* 


102 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


ec" correspondante. Puisque le groupe S, appartient aux deux points 
C, et ©, de la polaire, la satellite aura les points S; pour points 
doubles. 

D'une manière analogue, on voit que les (n— 3) points S qui 
correspondent à un point d’inflexion dont la tangente passe par 
P, sont des points de rebroussement de la satellite 

La courbe satellite possède 2m (n — 2) (n — 3) (n —4) points doubles, 
3n (n— 2) (n— 3) points de rebroussement, n°? points multiples d'ordre 
2(n— 2) et un point multiple d'ordre (n — 2) (n +1). 

Done, op est de la classe 


(n — 2) (3n —1) (Bn? — Tn + 1) — 4n(n — 2) (n — 3) (n — 4) — 
—9n(n—2)(n—3)—2n? (n—2)(2n—5)—(n—2) (n +1) (n? —n—3)= 
= (n — 2) (Bn? — In + 2) = (n— 2) (n—1) (5n—2). 


Pour le vérifier, considérons les tangentes de sp issues de P. Ce 
sont les 2n(n—2)(n—3) bitangentes et les 3n (n— 2) tangentes 
d’inflexion qui se croisent en P, tandisque les n° droites PA sont 
des tangentes d'ordre (n—2) pour op. Or, le nombre 4n(n—2) (n—3) + 
+ 3n (n — 2) + n? (n — 2) = (n — 2) (in? —9n) s'accorde avec le 
nombre des tangentes menées par le point multiple ?; en effet, 
on a (n — 2) (ön? — In) + 2 (n — 2) (n + 1) = (n — 2) (in? — Tn + 2). 

La satellite est, en général, une courbe de la classe (n — 2) (n — 1) 
(bn — 2). 


$ 5. Considérons maintenant la satellite de la polaire d’un 
point de base, A. Chaque droite issue de A porte 2 (n — 2) points 
de contact C et, par suite, 2 (n — 2) (n — 5) points S. 

Il s’agit de’trouver combien de fois un de ces points S se 
confond avec A. 

Considérons, avec Emm Wryr (le), le lieu des intersections 
d'une courbe c” avec la droite qui la touche en A. Il est clair 
que c’est une courbe du degré (n + 1) ayant un point triple en À, 
puisqu'elle a (n —2) points en commun avec une droite quelconque 
menée par A. Je la nomme la courbe tangentielle de A. 

Par le point triple A, on peut tirer (n + 1)n—12 tangentes a 
cette courbe 

Done, il y a (n +4) (n — 3) bitangentes de courbes ec" qui ont un 
de leurs points de contact en À. | 

On en déduit encore que le lieu (S) passe (n + 4)(n — 3) fois 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 103 


par À, de sorte que le degré de la satellite 54 est 2(n— 2) (n— 3) + 
+ (n + 4) (n — 3) = In (Nn —3). 


$ 6. Considérons les intersections de la satellite 5, avec la 
polaire D,. Il est évident que le point A en absorbe 3 (n +4) 
(n — 3), tandis que chacun des autres points de base B en contient 
2 (n— 3). En effet, la droite AB est touchée par 2 (n — 3) courbes 
ce”; à chaque point de contact il correspond un point S qui se 
confond avec le point de base B. 

Les courbes 5, et d, se touchent évidemment aux 3 (n— 3) 
(n +1) points d’inflexion dont les tangentes concourent en A. 

Les intersections restantes des deux courbes sont situées en 
couples sur les bitangentes issues de A. 

Or, on a 


3n (n— 3) (2n —1) —3 (n + 4) (n—3) —2 (n— 3) (n? —1) — 
— 6 (n—3) (n +1) =4 (n— 8) (n—-4) (n + 1). 


Chaque point de base est situé sur 2 (n—3)(n—4)(n +1) bitan- 
gentes. 

Nous avons vu que, par un point quelconque, on peut tirer 
Qn (n—2)(n—3) bitangentes. Il en résulte que les (n—3) (n + 4) 
bitangentes dont un des points de contact se trouve en A, touchent 
l'enveloppe des bitangentes en ce point de base. 

Les points de base sont des points multiples d'ordre (n + 4) (n—3) 
pour l'enveloppe des bitangentes. *) 


§ 7. Sur chaque bitangente issue de A, la courbe 5, a (n—5) 
points doubles, tandis que chaque tangente d’inflexion passant 
par À porte (n—4) points de rebroussement. Donc: 

La satellite d'un point de base est une courbe du degré 3n (n— 3) 
et de la classe (n—3)(5n?—7n—6). Elle possède 2 (n +1) (n —3) 
(n— 4) (n —5) points doubles, 3 (n + 1) (n — 3) (n — 4) points de rebrous- 
sement, (n?—1) points multiples d'ordre 2 n— 3) et un point multiple 
d'ordre (n + 4)(n — 3). 

Par le point multiple A on peut tirer à 5, un nombre de tan- 
gentes égal à (n — 3) (5n? — In — 6) — 2 (n — 3) (n— 4) =(n + 1) 
(n—3)(5n—14) Elles sont représentées par 2(n + 1)(n—3) (n—4) 


1) J. DE Vries, l.c. p. 751. 


104 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


bitangentes, 3(n+ 1)(n—3) tangentes simples (tangentes d’in- 
flexion de courbes c”) et (x? —1) tangentes multiples d’orde 
(n — 3). 


La courbe des inflexions. 


§ 8. Le lieu des points d’inflexion, J, du faisceau (c”) passe 
trois fois par chaque point de base. Parce qu’une c” générale 
possède 3n(n— 2) inflexions, elle aura en commun avec le lieu 
(I) 3n (n — 2) + 3n? points. Done, le lieu (7) est une courbe du 
degré 6(n—1), douée de n? points triples 

Les 3(n—1)* points doubles du faisceau sont aussi des points 
doubles de (1). Puisqu’en un tel point se confondent six intersec- 
tions des courbes c” et (I), elles y ont les mêmes tangentes. 

Il va sans dire que (7) ne saurait avoir d’autres points doubles. 
Afin de démontrer qu'elle ne possède pas de points de rebrousse- 
ments, on peut déterminer son genre en faisant usage d’une 
relation bien connue, due à M. ZEUTHEN. !) 

Supposons qu’il existe entre les points de deux courbes c et 
c' une correspondance où chaque point P de ¢ correspond à /” points 
P' de «, tandis que chaque point P’ détermine /? points P. Sup- 
posons, de plus, qu'il arrive 7’ fois que deux points P’ coincident 
et y fois que deux points P se confondent. Alors les genres p et 
p’ des deux courbes sont liés par la relation 


2 (p—1)— 22 (p'—1) =y— 7. 


/ 


Soit P’ le point d’intersection d’une droite quelconque c' avec 
la tangente d'une €” en un point de base. Considérons la corres- 
pondance entre P’ et les 3n(n— 2) points d’inflexion P de la c’. 
Alors on a 


P = 3n (n — 2), i =U BRU p'—=0, 


et, par suite, 


y =2(p—1) + 6n (n — 2). 


Il s’agit maintenant de déterminer le nombre 7. 
Si une c* possède un point d’undulation, de sorte qu’elle ya un 
contact quadriponctuel avec sa tangente, on a affaire à deux points 


P confondus. 


1) Math. Annalen, 1870, t. 3, p. 150. 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 105 


Puis, chaque point double de (1) absorbe un certain nombre 
de points P confondus. On peut le déterminer en considérant un 
faisceau de cubiques. 

En effet, puisqu’un point de rebroussement de (J) ne saurait pro- 
venir que de la coincidence de deux inflexions, ce qui ne peut pas 
avoir lieu sur une cubique, la courbe des inflexions d’un faisceau 
(ce?) possède un nombre de points singuliers qui équivaut à 9 x 3+ 
+ 12—39. Donc, elle est du genre p—4x11x10—39= 16, 
Par conséquent, on a y=2x15+6x3=48. Il en résulte que 
chaque point double d’un faisceau absorbe quatre couples con- 
fondus de la correspondance. 


$ 9. Afin de déterminer le nombre des points d’undulation, il 
nous faut considérer une courbe auxiliaire, lieu des groupes de 
3n (n — 2)(n— 3) points V que les courbes c” ont en commun 
avec leurs tangentes d’inflexion. 

Parce qu'en un point de base il se croisent 3(n +1) (n—3) tan- 
gentes d’inflexion, le lieu (V) passe autant de fois par les points 
de base. Par suite, il a en commun avec une c” du faisceau 
Bn (n — 2) (n — 3) + 3n? (n + 1) (n — 3) points. Donc: 

La courbe résiduelle (V) est du degré 3 (n — 3) (n? + 2n — 2); elle 
possède n° points multiples d'ordre 3 (n + 1) (n — 3) !). 

Si lon fait se correspondre les points J et V d’une même tan- 
gente d’inflexion, les rayons OJ et OV d’un faisceau de droites, 
à centre O, se rangent en une correspondance avec les nombres 
caractéristiques 6 (n — 1) (n — 3) et 3 (n — 3) (n? + 2n — 2), 

Chacune des 3n (n — 2) tangentes d’inflexion issues de O repré- 
sente (n — 3) coincidences de cette correspondance. Les coincidences 
restantes, au nombre de 6(n—1)(n—3) + 3 (n—3)(n? + 2n — 2) — 
— 3n (n — 2) (n — 3) = 6 (n — 3) (Bn — 2), proviennent d’autant de 
coincidences [= V. 

Dans un faisceau (c") il y a 6 (n — 3) (Bn — 2) courbes douées d'une 


EN 


tangente à contact quadriponctuel ?). 


$ 10. Comme on a vu, chaque point double du lieu (J) contient 
quatre couples coïncidants de points P correspondant à un point 
P' de la droite auxiliaire c’. Done, on a y —6(n— 3) an — 2) + 


De. DE VRIES, 1. C. p. 752. 
*) J DE Vries, Versl. K. A. v. W. Amsterdam, 1906, t. 14, p. 844. 


106 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


+ 12 (n — 1)? = 30n? — 90n + 48, de sorte qu’on trouve pour le 
genre de (1) 
p = 12n? — 39n + 25. 


Maintenant on peut affirmer que la courbe (1) ne possède d’au- 
tres points singuliers que les n? points triples A et les 3(n — 1)? 
points doubles qui coincident avec les points doubles du faisceau. 

En effet, on a 4 (6n — 7) (6n — 8) — 3n? — 3 (n — 1)? = 

= 12n? — 39n + 25. 

En resumé, nous avons trouvé: 

La courbe des inflexions est du degré 6(n—1) et de la classe 6 (n — 2) 
(An — 3). Elle possède 3 (n — 1)? points doubles et n° points triples. 


§ 11. En faisant se correspondre les points tangentiels d’un même 
point d’inflexion, on obtient dans un faisceau de droites, à centre 
O, une correspondance symétrique, à nombre caractéristique 3 (n — 3) 
(n — 4) (n? + 2n — 2). Puisque chaque tangente d’inflexion menée 
par O, en absorbe (n — 3) (n — 4) coincidences, le nombre de coin- 
cidences provenant d’une coïncidence VV’ est égal à 6 (n — 3) 
(n — 4) (n? + In — 2) — 8n (n — 2) (n — 3) (n — 4) = 3 (n — 3) (n — 4) 
(n? + On — 4). 

Le faisceau (c") contient 3(n—3)(n — 4) (n? + 6n — 4) courbes 
douées dune bitangente dont un des points de contact est un point 
d’inflexion. !) 

Il est clair que les courbes (1) et (V) se touchent en les 6 (n — 3) 
(3n—2) points d’undulation. Outre ces points et les intersec- 
tions absorbées par les n? points de base, elles ont en commun 


18(n—1) (n—3) (Nn? + 2n— 2) — In? (n + 1) (n—3) — 12 (n—3)(3n—2) 


points. Il en resulte: 
Tl y a 3(n —8) (Bn + 3n? — 36n + 20) points d'inflexion qui sont 
en même temps un des points tangentiels d'un autre point d'inflexion. 


La courbe bitangentielle. 


§ 12. Considérons maintenant le lieu des points de contact, T te 
T’, des tangentes doubles du faisceau. Pour abréger, je le nomme 
la courbe bitangentielle (T). 

Comme on a vu, chaque point de base est point de contact de 


1) J. DE VRIES, |. c. t. 14, p. 844. 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 107 


(n — 3) (n + 4) bitangentes. Parce qu’une c” générale possède 
1 
yr m — 2) (n? — 9) tangentes doubles, le lieu (7) a en commun 


avec une c* quelconque n° (n — 3) (n + 4) + n (n—2) (n? —9) points. 
Par conséquent, la courbe bitangentielle est du degré (n—3) 
(2n? + En — 6). !) 

Les points doubles D du faisceau sont en même temps des points 
multiples de la courbe (7). 

En effet, par un tel point on peut tirer (n? — n — 6) tangentes 
à la courbe c” qui y passe; puisqu’une telle droite est une bitan- 
gente impropre, les points D sont des points multiples d'ordre 
(n — 3) (n + 2). 

A l'exception de leurs intersections situées en les points doubles 
D et les points de base A, les courbes (T).et (J) ont en commun 


6 (n — 1) (n — 3) (2n? + 5n — 6) — 6 (n — 1)? (n — 3) (n + 2) — 
3n? (n + 4) (n — 3) = (n — 3) (3n° + 6n? — 48n + 24) points. 


On peut le vérifier en observant que les deux courbes se touchent 
aux points d’undulation, tandis qu’elles se coupent en les inflexions 
dont la tangente touche la c” correspondante ailleurs. En effet, on a 


12 (n — 3) (8n — 2) + 3 (n — 3) (n — 4) (n? + 6n — 4) = 
= (n—3) (8n3 + 6n? — 48n + 24). 


§ 13. Considérons le lieu des points W qu’une c” a encore en 
commun avec ses bitangentes. 

Parce qu’un point de base porte 2 (n —4) (n—3) (n +1) bitan- 
gentes, la courbe (W) passe autant de fois par les points de base. 
Le nombre de ses intersections avec une c” du faisceau égale done 


2n? (n — 4) (n — 3) (n + 1) + +n (n—2) (n? — 9) (n — 4). 
La cowrbe résiduelle (W) est du degré 
5 (n—4) (n — 3) (5n? + 5n — 6). ?) 


Par la correspondance entre les points T et W d’une même 
bitangente, les droites du faisceau O se rangent en une correspon- 
dance avec les nombres caractéristiques (n— 4) (n — 3) (2n? + 5n—6) 


1) P. H. ScHouTE, Wiskundige Opgaven, 1886, t. 2, p. 307. 
2) J. DE VRIES, l.c. t. 13, p. 751. 
ARCHIVES XI. 15 


108 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


et (n—4)(n—3)(5n? +5n—6). Toute bitangente issue de O 
représente 2(n—4) coincidences. Les coincidences restantes pro- 
viennent des coincidences T= W. On retrouve de cette manière 
le nombre des bitangentes qui sont en méme temps des tangentes 
d’inflexion (tangentes #3). 

Considérons maintenant la correspondance entre les rayons OW, 
OW’. C'est un système symétrique à nombre caractéristique 


4 

> (n — 4) (n — 3) (Dn? + 5n—6) (n— 5). Chaque bitangente menée 
de O en absorbe (n — 4) (n — 5) coincidences. Donc, le nombre 
des coincidences W=W’ est égal à 


(n— 3) (n—4) (n—5) (Bn? + 5n—6) — 2n(n—2) (n— 3) (n—4) (n—5)— 
= 3 (n — 3) (n — 4) (n — 5) (n? + 3n — 2). 


A 


Si deux points W coincident, on a affaire à une tritangente. 
? 
Puisqu’une telle droite représente trois bitangentes, de sorte qu’elle 
8 , 1 
porte trois coincidences W = W’, nous venons de trouver: 
Un faisceau (c") contient (n — 5) (n — 4) (n — 3) (n°? + In 
tritangentes. *) 


2) 


$ 14 On peut établir une correspondance entre les points P’ 
d'une droite ec’ et les groupes de n (n — 2) (n? — 9) points T= P 
de la courbe bitangentielle, de maniére que chaque groupe contient 
les points de contact d’une c" avec ses bitangentes. 

Dans la formule 2% (p— 1) — 2 P(p —1) =y —y’ on a alors 
3 =n (n— 2) (n° —9), ff =1, y =0, pf =0. Done 


y = 2 (p—1) + 2n (n — 2) (n? — 9). 


Soit n= 4. Les coincidences de deux points P sont fournies 
par les points d’undulations et par les points de contact des 
bitangentes impropres. En effet, on vérifie aisément que chacune 
des (n — 3) (n + 2) tangentes issues d’un point double D remplace 
deux bitangentes de la courbe générale. Les 27 points D d’un (c*) 
fournissent 27 x 6 x 2 = 324 coincidences. Parce qu’il y a 60 points 
d’undulation, on trouve y = 384. Par suite 384 —92 (p— 1) + 112, 
d'où p= 137. 

Puisque la courbe bitangentielle est du 46° degré, il faut qu'elle 
possède un nombre de points singuliers qui équivaut à 


1) J. DE VRIES, l.c. t. 14, p. 844. 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 109 


= 45 x 44 — 137 = 853. Il est clair qu'ils sont représentés par 


les 16 points octuples A et les 27 points sextuples D. Par consé- 
quent, la courbe (T) ne peut avoir d’autres points singuliers. 


$ 15. Soit n—5. Alors on a encore affaire aux points de 
contact des 306 tangentes ts, ($ 11). En effet, une telle tangente 
a un contact simple et un contact triponctuel; donc, eller emplace 
au moins deux bitangentes. 

Eu égard aux points multiples que la courbe (T) possède en 
les points A et D, on trouve 2p — 137 x 136 — 25 x 18 x 17 — 
48 x 14 x 13 —=2246. Parce que ?=240, on a y —2(p—1) + 
2% —=2724. Les points D et les points d’undulation donnent 
48 x 28 + 156 = 1500 coincidences. Il en résulte que les 306 tan- 
gentes fs; fournissent 1224 coincidences; par suite, une telle 
tangente en fournit quatre. 

Si l’on a n>5, les tritangentes donnent lieu à un nouvel 
groupe de coïncidences. 

On trouve 


2p = (2n3 —n? — 21n + 17) (2n5 — n? — Zn + 16) — 
—n?{(n? +n—12)(n? +n—13)—3 (n—1)? (n? —n—6) (n° —n—7), 
d’ou 
p = 8n> —19n! + 14n? + 120 n? — 240 n + 73. 
Done, on a 


y = 6n> — 36n' + 24n? + 222n? — 444n + 144. 


Les 3(n—1)? points D fournissent 6 (n—1)? (n —3) (n + 2) 
coincidences. Puis, 6 (n — 3) (3n — 2) coincidences proviennent des 
points d’undulation et 12 (n—3) (n— 4) (n° + 6n—4) des tangentes 
b3. Les coincidences restantes proviennent des (n—5) (n— 4) 
(n — 3) (n? + 3n — 2) tritangentes; chacune d’elles en fournit six. 


Les courbes tangentielles d’un point de base. 


§ 16. Nous avons vu que la courbe tangentielle d’un point de 
base A est du (n +1) degré ayant un point triple en A, où elle 
est touchée par les tangentes aux trois courbes c” sur lesquelles 
A est un point d’inflexion. 

Soit A’ un des points qu'une courbe €" a en commun avec la 
droite qui la touche en A (point tangentiel de A); soit, de plus, 

15* 


110 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


A” un des points tangentiels de A’ (point tangentiel du second 
ordre). Sur chaque c* il y a (n— 2)? points A”: convenons de 
nommer courbe tangentielle du second ordre le lieu des groupes de 
(n — 2)? points A” appartenant aux courbes du faisceau. 

En général, considérons le lieu, (A”) des groupes de (n — 2)” 
points tangentiels du m‘ ordre d’un point de base. 


$ 17. Soit r, le degré de cette m’ courbe tangentielle. Désignons 
par @,, et par /?,, le nombre de branches de cette courbe passant 
par le point de base A et par chacun des autres points de base B. 

La courbe (A”~) du point A a en commun avec la polaire 
®, les points tangentiels A”), du (m—1) ordre, dont un des 
points tangentiels coincide avec A. Ces points sont au nombre 
de (@„— 3); en effet, parmi les courbes c” pour lesquelles A se 
confond avec un de ses points tangentiels du m’ ordre on trouve 
les trois ©” qui ont un point d’inflexion en A. 

Les courbes (A”~') et & y sont touchées par les trois tangentes 
d’inflexion; par suite, elles y ont en commun 3«, ; +3 points. 

Parce que les autres points de base, B, sont des points simples 
de la polaire @,, nous aurons la relation 


CNT) t= En ones + (mn EEn 


Considérons maintenant les intersections de la courbe (4-1) 
avec la polaire ;. Elles ont en commun les /,, points A”V dont 
un des points tangentiels 4” coincide avec le point de base B. 
Il est clair que 3/5, intersections sont réunies en B, tandis que 
le nombre des intersections situées en À et en chacun des points 
de base restants est représenté par «,_, et par /» 1. Par suite 
nous aurons 


(Zn — 1) Bal fam + Omi ae (n? = 1) es he linke (2) 
En observant que la courbe (A”) contient les (n — 2)” points 


tangentiels A” d’une courbe c”, on arrive à la relation 


Nin, — En En: —41) 8, (NI) 2 ECM) 


§ 18. Afin de trouver une équation aux différences finies qui 
ne contient que la fonction r,,, il nous faut éliminer les fonctions 
Er EL Dr. 

En remplaçant, dans (3), «, et /?, par les expressions tirées des 
des équations (1) et (2), nous aurons 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 111 


NT», = n> (2n a 4) Emi (n° + 2) Ami + (n? a 1) Pt | ne (n a 2)” . 


Eu égard à la relation (3), on peut remplacer @,,_; + (n?—1) Pu-ı 
par nr„_1— (n— 2)" 1. Par suite, on a 


Em = (n? —n — 2) vn + (Nn +I) mn — 23" ..... (4) 
Eu combinant cette équation avec la relation analogue 
Tm = (n? — 2 —2) ma + (n + 1) (n — 2)” ?, 


on trouve l'équation homogène 


Tm — (Nn — 2) (n + 2) mat n — 2)? (n +1) T-2= 9... (5) 
Soit 7, —%" une solution particulière. Par substitution, on trouve 
x? —(n—2)(n + 2)4 + (n—2yP (n +1)=0, 
d’où 
2—=n?—n—2 ou ı=n—2. 
Done, la solution générale a la forme 
Im Cy N — Rn 2 6, (B — 2)". 
En remplaçant, dans (4), m par 2 et 7, par n + 1, on trouve 
T, =(n +1)(n? —4). 
Donc les constantes c, et c, vérifient les relations 


(n + 41) (n? + 4) =c, (n? —n — 2)? + ¢, (n—2)?, 
n+1=c, n—n—2)+c,n—2), 
Finalement, on trouve pour le degré de la courbe (A”) 


m+ 1)"—1 


Tm == (n + 1) (n — 2)” D Puce ae ae (6) 
Des équations (1) et (2) on déduit 
Gm — [Pm = — 2 (@m_1— [Pm-1) » 
Par suite, on a 
ENTF P)E- in... (7) 


En faisant usage des relations (3) et (6), on trouve 


ny (mn — "tn + APH + A(n? — 1) (— 9)", . (8) 


n°? Am (n — ON | (n + m Hl — In + 1 + (— Q\m (9) 


«(wen Sele ane 


112 FAISCEAUX DE COURBES PLANES. 


Lieu des points sextactiques. 


$ 19. Supposons qu'une courbe c” ait en A un contact du 4° 
ordre avec une conique c?, de sorte que 5 de leurs intersections 
sont confondues dans À. 

Elles auront encore en commun (2n —5) points R. 

Désignons par e le degré de la courbe (2), lieu des groupes 
de (2n—5) points R situés sur les courbes c” du faisceau. Soient 
a et /? les multiplicités des points de base A et B. 

Considérons la relation entre la courbe (R) et la courbe tangen- 
tielle du point A. De leurs intersections /? sont réunies en chaque 
point B et (Ba +3) en A. En effet, la courbe (R) est touchée en 
A par les trois tangentes d’inflexion dont le point de contact 
coincide avec A, et il est évident qu’une telle tangente doit étre 
considérée comme une droite double, de sorte qu’un des points 
R se confond avec A. 

Les (n— 3) points R, que cette tangente d’inflexion a encore 
en commun avec la €” correspondante seront des points singuliers 
de la courbe (R). 

Désignons par « la multiplicité d’un point #, parmi les inter- 
sections des courbes (2) et (A’), de sorte que u de ces intersections 
sont réunies en #,. Alors on aura la relation 


(n + 1)e—=3(a +1) + (n?—1) +3 (Nn —3) un... . (10) 


En considérant les intersections de la courbe (R) avec une c” du 
faisceau, on obtient l'équation 


no — a + (m? —1)P+Q@—5)........ (11) 


Il est évident que les coniques c? qui, en A, ont cinq points 
en commun avec les courbes c", forment un système à index /; 
en effet, il arrive /? fois qu'un point R coincide avec un point 
de base B. Parce que ce système est en relation homographique 
avec le faisceau (c”), les intersections Q, Q’ d’une droite avec les 
couples de courbes homologues se rangent en une correspondance 
(2,n/). En effet, par un point Q il passe une c”, et la conique 
correspondante coupe la droite en deux points Q’. Un point Q’ 
est situé sur /? coniques, et les courbes c” homologues déterminent 


nf? points Q. Chaque coincidence étant un point R, on obtient 
la relation 


DER AD" OR eee ley 


FAISCEAUX DE COURBES PLANES. bis 


Des relations (10), (14) et (12) on déduit, par l’élimination de » 
et a, l'équation 


(n — 2) 5 =n (Bu — 2) —(9u — 16), 


1 12 — 3u 
d'où P=3u—2+ AE ON 
Puisque /? est un entier, il en résulte «= 4, Cela veut dire 
que par chaque point R, passent deux branches de la courbe 
(R) ayant la même tangente qui y touche encore la courbe tangen- 
tielle. 


Maintenant on trouve 
p—10_¢—15 et o—10 7 F2, 


§ 20. Parce que « — 15, chaque point de base se confond 12 fois 
avec un des points R. Done, le lieu des points sextactiques passe 
douze fois par chaque point de base. Comme une courbe générale 
du n° degré possède 3n (4n — 9) points sextactiques 1), le lieu de 
ces points aura 3n (An — 9) + 12n? points en commun avec une 
e” du faisceau. Donc: Le lieu des points sextactiques est une courbe 
du degré 3 (8n — 9) avec n? points multiples du douzième ordre. 


5) Cayrey, Phil. Trans., 1865, t. 155. 


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SUR UNE RELATION ENTRE LES VALEURS 
k DES SOLUTIONS SALINES- 


PAR 


E. VAN DER VEN. 


Dans ma derniére étude ') je fus frappé par une relation 
particulière, que je croyais observer entre les pouvoirs conducteurs 
pour l’électricité des différentes solutions salines, selon laquelle 
le pouvoir des solutions de huit sulfates serait surpassé par celui des 
azotates, qui lui-ménte serait subordonné à celui des chlorures et 
des chlorides. Pourtant, comme alors je ne fis cette observation 
qu’en chemin faisant et que l’examen, dont il résultait, ne me 
semblait pas étre entouré de toutes les garanties auxquelles le 
sujet avait droit quand il se presentait comme cause principale, 
je promettais alors le reprendre; et c’est dans cette étude que je 
présente le résultat et les détails de cette nouvelle recherche. 


Comme on se rappelera j’ai déduit le rapport des valeurs k de 
celui des valeurs !/;, auxquelles se réduisent celles de la différence 


, d sib. He 
potentielle 7V = En des parois intérieure et extérieure des vases 


poreuses, données par l’experience, si pendant tout l’examen on 
se sert d’un courant d’une intensité constante et qu’on réduit les 
valeurs d et m, de manière qu’il est si toutes les vases ont une 
même épaisseur et une porosité égale. D'où il suit que l’exacti- 
tude des valeurs ‘/; dépend en premier lieu de celle des valeurs 
trouvées AV, en second lieu de celle des valeurs d et m. 

Quant aux premières, elles sont déterminées dans mon étude 
citée ?) au moyen de deux lames de cuivre, fixées parallelement, 


1) Archives du Musée Teyler, S. II, T. X, p. 85. 
*) Ibid, p. 96. 
ARCHIVES XI. 16 


116 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


june vis à vis de l’autre, dans un petit bloe d’ébonite; en faisant 
ce bloc glisser sur le bord de la vase les deux lames glissaient, 
en faisant ressort, l’une sur sa parois intérieure, l’autre sur celle 
extérieure. Ces lames étaient conductivement réliées aux électrodes 
d’un multiplicateur, dont j’observais les indications en six posi- 
tions différentes, croyant éliminer, en prenant la moyenne des 
valeurs observées, l’effet de l'épaisseur et de la porosité différentes 
des parties de la parois. 

Comme il yavait raison de craindre, et que cette manière de 
faire ne me ferait pas connaître la valeur exacte de ZW, et que le 
déplacement continuel des lames devait nuire à leur serrement 
invariable contre les parois, je me suis servi dans la présente 
étude de deux cilindres métalliques très minces, percés d’un grand 
nombre de trous, qui s’appliquaient, l’un contre la surface intérieure, 
l’autre contre celle extérieure. Ces cilindres sont encastrés dans 
un anneau d’ébonite, qui repose sur le bord de la vase; ils sont 
construits du métal qui fait partie de la composition du sel en 
solution; en les construisant de cuivre je craignais que leur contact 
nuirait à la pureté des solutions. Aussi je me suis assuré avant 
chaque observation si le passage du courant principal n’avait 
occasionné une différence de potentiel entre les cilindres eux-mêmes, 
dont l'effet ’s ajouterait à celui de la différence des deux parois; 
et s’il y en avait j'en ai corrigé les indications du multiplicateur. 

La détermination de m s’est fait au moyen de la formule de 


£7 Qd B 
M. PorseuiLLe: m=)/ 2e dans laquelle Q représente le poids 


e 


de la quantité d’eau distillée, qui, dans un temps donné, s'est 
écoulée de la vase poreuse, sous la pression latérale s. Pendant 
mes recherches ci-dessus citées !) je me suis souvent successive- 
ment servi d’une même vase pour l'examen de solutions de com- 
position différente ; mais, comme je me suis aperçu que le nettoyment 
de la vase, qui, en agissant ainsi, était nécessaire entre deux 
emplois successifs, faisait varier la quantité Q, je me suis servi 
pour mes recherches actuelles d’un assemblage de trois vases 
particulières pour chacune des solutions. J’obtenais ainsi trois 
valeurs indépendantes de 4V; en réduisant chacune d’elles aux 
mêmes valeurs de d et de m, pour lesquelles j'ai pris d—=4mM., 
m — 0.400 mM., je me suis procuré trois valeurs, qui, en devant 


1) Archives du Musée Teyler, S. IL, T. X, p. 436. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. Te 


être égales, me faisaient connaître l’erreur probable du résultat de 
mes recherches 

Quant à la température, qui est d’une si grande influence, aussi 
bien sur la résistance des solutions que sur la vitesse de leur 
écoulement, j'ai tâché la maintenir entre des limites resserées, 
en n’operant qu'avec des fluides dont la température égalait celle 
de l’air ambiant, maintenue à + 64° F. Cette température a du 
être choisie, parcequ’en voulant trouver au moyen du rapport 
des valeurs '/, celles des coëfficients %, il fallut prendre pour base 
la valeur de k, trouvée pour une quelconque de nos solutions au 
moyen d’une méthode directe; et les déterminations de ce genre 
ont été pour la plupart faites à la température 18° C. 

Ajoutons encore que dans cette étude je ne me suis pas borné, 
comme dans la précédente, à chercher les valeurs '/;, qui ont 
rapport à une seule concentration: 5 grammes de sel crystallisé 
sur 105 grammes de solution. J’y ai ajouté les solutions contenant 
7.5 gr. et 10 gr. sur 100 gr. d’eau, en exceptant seulement celles 
du chlorure de cuivre et du chlorure de zinc, pour lesquelles la 
concentration 7.5 % a été oumise. La résistance des solutions de 
ces sels est assez petite pour faire tomber les limites des erreurs 
probables, qui ont rapport à cette concentration, dans la domaine 
de celles des deux autres. 


Les résultats de ces recherches sont rassemblés dans le tableau 
suivant; les deux appendices, que je fais suivre, en contiennent 
les détails, la première (pag. 122) pour ce qui regarde la détermi- 
nation de d et de m, la seconde (pag. 124) pour ce qui regarde 
celle de JV. 

De ce tableau la premiére colonne donne les noms des sels 
crystalisés en solution, la deuxième le poids de sel anhydre res- 
pectivement contenu dans 105, 107.5, 110 gr. des solutions. Quand 
aux poids atomiques, au moyen des quels ces poids ont été cal- 
culés, il sont pris du Chemiker kalender de M. Rupour BIEDERMAN, 
pour 1905. 

La sixième colonne, enfin, contient les valeurs de k pour une 
concentration de 5 grammes de sel anhydre sur 100 cM*. de 
solution. Elles sont calculées au moyen des valeurs !/, 
dans la cinquième colonne, en prenant pour unité celle trouvée 
par M. Lone pour une solution de chlorure de zine de 5°/.. Ce 
calcul, assez embarassant, je me le suis imposé pour faciliter la 

16* 


contenues 


118 


SUR UNE RELATION 


ENTRE 


LES 


comparaison des valeurs k, aussi bien entre elles qu’à celles 
directement trouvées par des autres opérateurs; comparaison qui 
ne se fait pas facilement au moyen des données de la cinquième 
colonne, à cause de l’inégalité des poids de sel anhydre, contenus 
dans les solutions de chaque sel en particulier. En exécutant le 
dit calcul je n’ai porté en ligne de compte que la deuxième déci- 
male, les erreurs probables des valeurs 4V affectant en général 
les centièmes de volt d’une unité. 


Noms des sels en 


2. 


Poids du sel 


3. 
Poids 


| specif. des | 


4. 


5. 


| Pa 
Sel anhydre | Rapport !/x 


des 


6. 


| IX Ken pout 
| 5 gr. de sel anh. « 


solution. anhydre y compris. | solutions, | SU" 100 cM?. Sélenrs AT sur 100 cM?. 

Cu SO, +5 Ag. En | 
5 gr. sur 105 gr. | 959 % 5 gr. =3.20gr. 1.0310 3.14 gr. | 1.823 + 0.003 | 
1:5: 5 107.5 7.5 480 , 468 4.67 , 305) 0017/59 
WO oh AN 1095 6,40 „ 637 6:19! 5 „036 „012 

Zn SO, +7 Aq. ies | 

5 gr. sur 105 gr. = X 5 gr. = 2.82 gr 1.0280 2.74 gr 2.341 + 0.011 | 

TD ur ATEN AMEN, 45 407 , | 1.657.013 152 
WY ey LO 107; 5.64 „ 552 5.31 , .282 .010 

Fe SO; + 7 Aq. + 
5 gr. sur 105 gr. TR & gr 2.10 gr 1.0267 2.64 gr 9.290 + 0.028 | 

UD SN, HUE, TES 4.05 387 SL, 1.689 .015 167 
10 110 10 5.40 , 538 B „190 O11 
2 Fe3S0; +9 Aq. ED 

5 gr. sur 105 gr. 563 X 5 gun =3.56gr | 1.0352 3.91 gi 1.965 + 0.022 

US We 7.5 , 5.34 , 525 5.23 | .478 .020 | 136 
(Mt) 5 OS 1025, zele 725 6.94 , .036 .023 

Ni SO, + 7 Aq. "te 

5 gr. sur 105 gr. ET x gr. = 2.76 gr 1.0295 9.71 gr 3.340 + 0.018 

1s MOTS 15 4.14 429 POV OR Ci} 100 
LORE OE, 107 5.52 , 567 5.30 „ 1.950 .007 

Cu N, Og + 6 Aq. 1 

5 gr. sur 105 gr. „05 (rye = Ed 1.0246 3.10 gt 0.863 + 0.006 

15 Corse |e 75 217, 367 163% |. 630 08 354 
10 > 110700 10 6.36 , 495 6.06 | 485 07 

Zn Ns Os +6 Aq. en | 

5 gr. sur 105 gr. 308 X 5 gr. = 3.02 gr. 1.0273 2,96 gr. | 1.051 + 0.003 

HD, OE IE 7.5 4.53 „ | 404 4.39 | 0.784 .007 345 
Da, 110 10 , 6.04, 549 5.79 | 557.008 


| 
- 
| 


| 


VALEURS £ DES SOLUTIONS SALINES. 119 
de 2. 3. 4, | FF 6. 
; | If 5 
Noms des sels en | Poids du sel mine Sel anhydre Rapport lk | 10°X kygo o, pour 
luti hyd x | specif. des 400 cM? des 5 gr. de sel anh. 
Bester SIE RE VUE solutions. |°U! cM’. valeurs AV. sur 100 cM. 
Pb N, 0, ar | | 
5 gr. sur 105 gr. aar X 5 gr. =5.00gr. 1.0431 4.97 gr. | 0.992 + 0.007 | 
DE 10725: „ Thee, TED 653 Tas .162 .004 | 212 
(DEN = 110 … ; 10 , 10.00 , 901 9.91 , 567  .004 
2 Fe 3(N: 05) + 18 Ag. | poy | | 
5 gr. sur 105 gr. 808 X 5 gr. = 3.00 gr. 1.0235 2.91 gr. 0.922 + 0.007 
mies, 1075 ; 75, 450, MU 407239 a 139° 014 324 
Be, 110 , ‘i; 600°, 457 | 5.70, | .543 008 
| 
Ni N, O6 +6 Aq. Hen | 
5 gr. sur 105 gr. 993 x5 gr. =3.14gr. 1.0255 3.07 gr. | 1.580 + 0.020 
UD RME Toren Ait > 382 455 , 173 .006 202 
mer ste LAO, ise 10; 6.28 „ 519 209, 0.832 .009 
Cu Cl, +2 Ag. 134,5 
5 gr. sur 105 gr. 1705 * 5 gr. = 394gr. 1.0352 3.80 gr. | 0.561 + 0.013 
LD 107.5... TDs, 5.91 „ LIN 518 = 495 
fee 110 „ (OP ee 670 mon 0.351 + 0.011 
Zn Cl. 136 
5 gr. sur 105 gr. 136 * 5 gr. = 5 gr. 1.0395 4.95 gr. 0.465 + 0.004 
ben 1075 ,, UD % 75 , 613 7.40 , — 452 
DO. 110 …, (DR 1007 842 Here 0.285 + 0.004 
Ni Cl, + 6 Ag. An 
5 gr. sur 105 gr. | gg X5 gr. = 2.73 er 1.0251 | 2.67 gr. | 1.229+0.005 | 
Don 1075. 1 AO 353.7. |, (3169), 0.890  .009 | 295 
OR 110, ,, to 5.46 „ 439 5:21 „ .685 .006 
Fe, Cl. 395 | 
5 gr. sur 105 gr. 395 or ob ye 1.0235 4.87 gr. | 0.583 + 0.008 
ie LOTS :, IBD 15 , 344 DE 415.003 368 
Beer, 110 , 10022 CLO oe 462 gl, 296  .006 


Si, pour faciliter une comparaison, 
de k de la manière suivante: 


Cu 

SO, 159 
N,0, 354 
Cl, 495 


Zn Fe 
152 167 
345 324 
452 368 


il paraît que la règle, 


Ni 2Fe3S0, PbN, 
100 136 

902 912 
295 


nous arrangeons les valeurs 


0; 


120 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


le pouvoir conducteur des solutions de chlorures surpasse celui 
des solutions d’azotates, qui lui-même surpasse celui des sulfates, 


que dans une étude antérieure !) nous croyions pouvoir déduire 
de recherches, institutées dans un autre but, est trop générale. Ce 
sont les solutions de chlorure de nickel qui seules y font excep- 
tion, parceque leur valeur de & est inférieure à celles des solutions 
des azotates de cuivre, de zine et de fer; comme l’on voit, les 
solutions des sels de nickel se distinguent en général par leur 
grande résistance au passage du courant. 

L'examen actuel, spécialement institué dans le but de contrôler 
une règle, ,trouvée” comme nous l’avons dit, „par un chemin 
détourné”, conduit, du moins pour les solutions examinées, à 
cette réstrietion : 


„des solutions de sels, qui ont une même compo- 
sante electropositive”, le pouvoir conducteur des 
solutions de chlorures surpasse celui des solutions 
dazotates, qui lui-même surpasse celui des solutions 
de sulfates. 


Nous espérons bientôt étendre ces recherches pour voir, si cette 
règle vaut encore pour les solutions d'une autre constitution que 
celle des sels jusqu'ici examinés. 

Comme l’on voit, j'ai déterminé les valeurs de '/, pour trois 
concentrations différentes; en ayant égard au but que je m'étais 
proposé en commençant cette étude cela n’aurait pas été nécessaire. 
Mais j'étais désireux de savoir de quelle manière les pouvoirs con- 
ducteurs de solutions de concentration différente se rapportent entre 
eux; et ce sont les valeurs de '/, qui nous apprennent ce rapport. 

Tandisqu’en général le rapport des poids du sel anhydre en 
solution ne différe que peu de 1:1.5:2, il parait que celui des 
pouvoirs conducteurs est toujours inférieur à ce rapport. 

En effet nous trouvions: 


CuSO; ME SINR OMIC HIN OS EME ST EMA (CCl. sE 
Zn SO,... 12 13180) Zn No Og. 1213842189. Zn CL — 1568 
He SOs. dE: A BORMEOSMELBEND Oo 5 MMS OEM END OL Psalter Rl) 

9 Fe8SOr... 1: 4381590 2Fe3(N, Os) 1:1.25:1.70 Fe; CI 1: 1.40): 1-97 
NAS Ore AM OGEMETINENTEN OG 1 5E 90! 


L'on voit que le rapport des pouvoies conducteurs est, en 


1) Archives du Musée Teyler, S. I, Vol. X, p. 458. 


VALEURS / DES SOLUTIONS SALINES. 121 


moyenne, comme 1:3.3:1.8; les chlorides de cuivre et de zine 
seuls, qui à leur grand pouvoir absolu joignent un petit pouvoir 
relatif, font exception sur cette règle. 

Entre les sels que j'ai examinés il n’y a qu’un petit nombre, 
dont les solutions de concentration relative égale à celle des nôtres 
ont fait le sujet d’une publication. 


Il n’y a que celle de M. F. KoxLrAUSCH 


pour le CS Oren SE PE EP I LOR er 3005E1appoert: 14-197 
et le Zn SO, ns 179 301 5 lB TE 
de M. Freunp 
POUR 0 SOR 220 1 On 20 Wrap porti 6 
et le Zn SO, 5% 116 10°, 183 5 VE: 
de M. Lone 
pour le CuN, O0; ... 5°, . 341 LORD RTP Ports 1:7 
et le Zn Cl, - 452 5 630 5 es 


Elles se comportent assez bien avec les resultats par nous 
obtenus, aussi bien en général qu’en ayant égard à la petite 
valeur du rapport des deux solutions de chlorure de zinc. 

Que l'accroissement de k n’est pas proportionnel à celui de la 
concentration des solutions salines, nous conduit à une conside- 
ration, qui peut nous éclaircir de plus près sur le caractère de 
la charge de contact entre ces solutions et une paroi poreuse. 

Pourtant, dans le cours de ces recherches nous avons démontré 
à plusieurs reprises !) que, du moins quant aux solutions exami- 
nées, les poids T, qui dans un temps donné sont transportés par 
un courant donné, sont les réciproques de la concentration des 
solulions transportées. 


Si done à présent il paraît, que dans 4V = u la valeur de 


k n'est pas proportionnelle à la concentration, il ensuit que dans 


Péquation *) 
A 
5 ’ 


S 
dans laquelle Q reste constant, la charge E varie avec la con- 


centration d’une solution saline. 
Nous espérons qu'il nous sera donné d’examiner encore ce 


en aussi. 
Haartem, Mai 1907. 


1) Archives du musée Teyler, S. Il, V. VIII, pp. 217—233, pp. 372—392, 
pp. 502—515; V. IX. pp. 118—130, pp. 232—247, pp. 581—604. 
“Tha SIT, VEND 92: 


122 


Diamétre à niveau d'eau. 


A à mi-hauteur... 
En AU TONG. en. 
Epaisseur moyenne....... 


Pression latérale......... 


sous laq. il efflue en 1 h. 


Porosité relative......... 


Int. Ext. 
Diamètre à niveau d’eau. 68.5 77 mM. 
5 à mi-hauteur.. . 67.0 1 
= au LONG ates ee ee 66.0 Ja, 
201.5 220 
8 — 3 — 
67.2 75.3 mM. 
Epaisseur moyenne.... .. d= %(75.3--67.2)=4.05 mM. 


Pression laterale......... 
sous lag. il efflue en 1 h. 


Porosite relative 


Diamètre à niveau d'eau. 
à mi-hauteur.. 
je anton dere re 


Epaisseur moyenne 
Pression latérale......... 


sous lag. il efflue en 1 h. 


Porosité relative 


SUR UNE RELATION 


ENTRE LES 


Appendice 


Examen 


Hauteur de l’eau distillée dans toutes les vases : 


VASE N°. 1. 

Int. Ext. 

68 78 mM. 

68 Was + 

67 76 5 

203 231 5 
8 B 

67.7 77.0 mM. 


d = % (77.0—67.7) = 4.65 mM. 
S = n. 1422, 33,85 = 2143 gr. 


Q = 20.66 gr. 
M DA = 2 = 0476 mM. 


VASE N°. 4. 


S = 1.1422. 33.6 = 2127 gr. 
Q = 22.31 gr. 


m= ed = 0.453 mM. 
WEA SENS 7s 
Int. Ext. 
69.0 77.0 mM. 
67.5 TADS ae 
67.0 TED. 
203.5 9975. 
3 — 
67.8 75.8 mM. 
d= % (75.8—67.8) = 4 mM. 
S= 7.1422. 33,9 = 2146 er. 
Q = 17.475 gr. 


Zu = Ee a = 0,424 mM. 


18 


des vases. 


142 mM. 

VASE N°, 2. VASE No, 3. 
Int Ext. Int. Ext. 
67.5 76.5 mM: 68 78.0 mM 
68.0 ii 68 76:5 
67.0 740 „ 67 75:5 
902.5 9355 … 203 230 5 
== 3 er — 
67.5 75.2 mM. 67.7 76.7 mM. 


d= % (75.2 —67.5) = 3.85 mM. 
S = n.142?. 33,75 = 2137 gr. 


Q = 23.50 gr. 
Slee = = 0.445 mM. 


VASE N°. 5 


Int. Ext. 

69 77.5 mM. 
68 16.0 „ 
67 145 5 
204 228 = 
3 res 

68 76 


d= % (76—68) = 4 mM. 
S = n.142?2. 34 = 2153 gr. 


Q = 31,5 gr. 
m =~ en = 0.490 mM. 
VASE N°. 8 
Int. Ext. 
69.0 78.0 mM. 
68.0 72.0 5 
67.5 198, > 
204.5 930.5 „ 
3 — = 
68.2 76.8 mM. 
d = % (76 8—68.2) = 4.3 mM. 


S= 7.1427. 34,1 = 2159 gr. 


Q = 18.3 gr. 


9. 
m = ©: 2 0.436 mM. 


d= % (16.7—67.7)=4.5 mM. 
S =n,142°. 33,85 = 2143 gr, 
Q = 9.98 gr. 


map = À _ 0.374 mM. 


VASE N°. 6. 
Int. Ext. 
69.5 77.5 mM. 
68.0 76.0 „ 
67.0 750 , 
2045 2985 , 

3 3 

68.2 76.2 mM. 


= % (76.2—68.2) = 4 mM. 
S = 2. 1497, 34,1 = 2159 gr. 
Q = 26.325 gr. 


= _ d = 0.473 mM. 


VASE N°, 9. 
Int. Ext. 
69.0 77.0 mM. 
67.5 11.05 
67.0 15.5 5 
203.5 229,5. 
3 Er 
67.8 76.5 mM. 


d= % (16.5—67.8) =4.35 mM. 
S= x.149?. 33,9 = 2146 gr. 
Q = 21.075 gr. 


m= see = 0.452 mM. 


_ Diamètre à niveau d'eau. 
| " à mi-hauteur... 
ne BY LONG en ee 


Épaisseur moyenne....... 
Pression latérale......... 
sous lag. il efflue en 1 h. 


Porosité relative......... 


Diamètre à niveau d’eau. 
= a mi-hauteur.. - 
5 UMO ree 


N 


4 


Porosité velative.. rare … 


Diamètre à niveau d’eau. 
4 à mi-hauteur... 


3 & ALONG. 2... 


‘Epaisseur moyenne 
Pression latérale......... 
sous laq. il efflue en I h. 


Porosité relative......... 
L 


Diamètre à niveau d’eau 
a à mi-hauteur. . 
A ANE TON Cer. dere eee 


sous lag. il efflue en 1 h. 


VALEURS À DES SOLUTIONS SALINES. 


VASE N°. 10. 
Int. Ext. 
69.0 77.0 mM. 
67.5 FES 
66.5 13:0), 

203.0 997.5 
67.7 75,8 mM. 


d= %4 (75.8—67.7) =4.05 mM. 
S=7. 142? .33,85=2143 gr. 


Q = 19.4 gr. 
mn 2 = 0.438 mM. 
VASE N°. 13. 

Int. Ext. 

68 78.5 mM. 
67 755 „ 
66 750%, 
201 999 

3 —— == + 
67 76.3 mM. 


d= % (16.3 — 67) = 4.65 mM. 
S=7. 1422. 33,5 =2121 gr. 
Q = 28.9 gr. 


0 
m=P Le = 0.502 mM. 
VASE N°. 16. 

Int. Ext. 

69.00 77.5 mM. 
67.25 79:50, 
67.00 15.00, 
203.25 228 „ 
3 Pe —— 
67.75 76 mM. 


d= % (76—67.75)= 4.125 mM. 
S= 7.142? 33,875 = 2145 gr. 


Q = 19.72 gr. 
m= = = 0.442 mM. 


VASE N°. 19. 


Int. Ext. 

68.5 77.00 mM. 
67,5 76.50 , 
66.0 74.15 „ 
202.0 9383775 
67.6 76.08 mM. 


ARCHIVES XI. 


VASE N°. 11. 


Int. Ext. 
69.0 77.0 mM. 
67.5 165°, 
67.0 16.07 ., 
203.5 33957 , 
BEN rer 

67.8 76.5 mM 


d= 4 (16.5—67.8)=4.35mM. 
S— n .142° .33.9=2146 gr. 
Q=135gr. 


(0 
we = = 0.412 mM. 


VASE N°. 14. 


Int. Ext. 
68.5 78 mM. 
67.0 1 
66.5 13 & 
202 231 „ 
67.3 77 mM. 


d= % (77 —67.3) = 4.85 mM. 
S=7.142? . 33,65 = 2130gr. 
Q = 31.07 gr. 


O.d 
m= Yr = 


sis 0,513 mM. 


VASE N°, 17. 


Int. Ext. 
69.25 77.0 mM. 
67.00 16.08, 
66.50 13:06 , 
902.75 SEN 5 
3 — 3 —— 
67.58 76 mM. 


d= \% (76—67.58) = 4.21 mM. 


S= x . 142% .33,79 = 2140gr. 


Q = 14.55 gr. 


me = 0.410 mM. 


VASE N°. 20. 


Int. Ext. 
68.50 77.25 mM. 
66.50 75.25 » 
66.25 75.50 , 
201.25 228.00 „ 
3 - 3 — 
67.08 76.00 mM. 


123 


VASE N°. 12. 


Int. Ext. 

69.5 79.0 mM. 
68.0 HO 

67.5 150 « 

205.0 231.5 „ 

==, 43 

68.3 77.2 mM. 


d= (77.2—68.3)=4.45 mM. 
Sn . 142? .34,15=2162 gr. 
Q = 25.8 gr. 


wee = = 0.480 mM. 


VASE N°. 15. 


Tot. Ext. 

69.5 77.5 mM. 

68.0 10:00 

67.5 155 , 

205 MID 
Ge eure 

68.3 76.3 mM. 


d= 4 (76.3 — 68.3) =4 mM. 
S=n.142? . 34,15 = 2162gr. 
Q = 28.05 gr. 


VASE N°. 18. 


Int. Ext. 
69.00 78.5 mM 
67.25 Hie: se 
66.50 16:0) , 
202.75 B39) = 
3 — 3 —— 
67.58 77.3 mM. 


d=\4(71.3—67.58)= 4.86 mM. 
S= 7.1422, 33,79 =2140gr. 
Q = 93.75 gr. 


O 
m = edn 0.480 mM. 
Ss 
VASE N°. 21. 
Int. Ext. 
69.375 77.000 m.M 
68.000 76.000 . 
67.750 75.375 „ 
905.125 28375 - 
3 —— Bu 
68.375 76.125 mM. 
ligg 


124 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


Epaisseur moyenne..... = 1 (76.08— 67.66)=4.21mM.d=% (76.0—67.08)=4.46 mM. d=1/o(76.125—68.375)=3.875mM. 
Pression latérale. ....... jr = 7.142? 33,71 =243tgr. S=n.142?.33,54=212igr. S=7.14922.34,19 =2165er. 
sous laq. il efflue en 1 h. Q = 18.71 gr. Q=164 gr. Q = 16.20 gr. 
Porosité relative. ...... m= ae =0436mM. m= B ZE = 0.430 mM. m = Le = 0.413 mM. 
VASE N°, 22. VASE N°. 23. VASE N°. 24. 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d'eau 70.5 78.75 mM. 1175 79.00 mM. 69.0 78.00 „ 
à mi-hauteur. . 67.5 THAD 2 68.00 77.00 ih 67.5 11,500 
au LONG -7 65.0 76.00 , 66.00 16:00 66.0 76.75 „ 
203. 0 931.75 * 205.75 232.0 , 202. 5 232.25 , 
Bm 3 — - 8 — 3 3 ae 
67. 7 77.25 mM. 68.58 77.33 mM. 67.5 77.42 mM. 
Epaisseur moyenne. .... d= % (77.25—67.7)=4.77 mM. d= % (77.33—68.58) =4.375mM. d= %(77.49— 67.5) = 4.96mM. 
Pression latérale. ....... S=7x,1492.33,85 = 2143gr. S=x.1492.34,99—918tgr. S=n.1422.33,15 = 2137 gr. 
sous lag. il efflue en 1 h. Q = 18,55 gr. Q = 18.7 gr. Q = 25.725 gr. 
id: e cE d = Q.d 2 d 
Porosite relative. ...... m = D —— =0450mM. m= Spas 0.440 mM. m=W% ——— =0.484 mM. 
VASE N°. 95. VASE N°. 96. VASE N°. 27. 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d'eau 69 77.25 mM. 69.5 78.0 mM. 69.0 77.0 mM. 
= a mi-hauteur.. 65 106.900, 67.5 15:0'7%, 67.0 76:0. "5 
= AUNIONT Eee 67 76.00 , 67.0 15:07 66.0 16.0 
204.0 999. 50 , 204.0 998. 0 = 202.0 22905 
3 — 3 —— 3 3 — 3 —— 3 —— 
68.0 76.50 mM. 68.0 76.0 mM. 67.33 76.33 mM. 
Epaisseur moyenne. .... d=% (76.50—68.0)=4.25m.M. d= % (76.0 — 68) =40mM. d= % (76.33 —67.33)=4.5 mM. 
Pression latérale........ S=7.142?.34,0=21538¢er. S=n. ee 34,0 =2158 er. S = x 142? . 33.66 = 2131 gr. 
sous lag. il efflue en 1 h. Q = 19.07 gr. = 16.7 gr. Q = 16.865 gr. 
Porosité relative........ m = ee = 0444mM. m= od =0.436mM. m =P —— = q = 0.431 mM. 
Vase N°. 98. Vase N°. 99. Vase N°. 30. 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d’eau 68.00 77 mM. 69.00 Hi mM. 69.00 77.00 mM. 
à mi-hauteur. . 65.50 76 = 68.00 77 8 67.00 7550 „ 
5 autonde nee 65.50 76 2 66.75 75 5 66.50 79.1000, 
199.00 299 à 203. 75 229 je 202. 50 228.25 5 
- — 3 — 3 3 —— 3 —— 3 —— 
66.33 76.33 mM. 67. 92 76. 33 mM. 67. 50 76.08 mM. 
Epaisseur moyenne ..... d = 4 (16.33 — 66.33) = 5 mM. d= 4 (76.33 —67.92)=4.2 mM. d= 4 (76.08—67.50) =4.29 mM, 
Pression latérale........ S=a. 1422 .33.165 = 2100 gr. S=a. 142? . 33.96 =2150 gr. S=a. 142? .33.75 = 2137 gr. 
sous lag. il efflue en 1 h. Q = 30.5 gr. Q = 29.17 gr. Q = 30.55 gr. 
eof 2 O.d Q.d 9 .d 
Porosité relative........ m = Se 0.520 mM. m= WW ey 0.490 mM. m= se = 0.500 mM. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 


125 


Vase N°. 31 Vase N°. 32. Vase N°. 33 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d’eau 69.00 79.00 mM. 69.50 79.25 mM. 69.375 77.75 mM. 
5 à mi-hauteur. . 67.00 TUI AE 67.25 711.500 , 67.500 Lone 
3 anslonde...... 66.50 15.152, 67.00 76.50  „ 67.125 76.00 , 
202.50 232.50 „ 203.75 233.25 ñ 204.00 231.00 „ 
3 = = —— 3 = 
67.50 77.50 mM. 67.92 77.75 mM. 68.00 77.00 mM. 
- Épaisseur moyenne..... d= % (77.50—67.50)= 5.0 mM. d=%(17.75—67.92)=4.92mM. d= % (77—68) = 4.5 mM. 
Pression latérale........ S=7. 142? . 33.75 = 2137 gr. S=a. 142? .33.96 = 2150 gr. S=. 142? . 34.00 = 2153 gr. 


- sous lag. il efflue en th. Q = 18.90 gr. Q = 9.075 gr. Q = 11.65 gr. 
a Q. 
» Porosité relative........ = ad = 0.503 mM. m= tte = 0.394 mM. m= pp of = 0.395 mM. 
| Vase N°. 34. Vase N°. 35. Vase N°. 36 
| Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamötre ä niveau d’eau 69.00 78.25 mM. 69.25 77.50 mM. 68.50 77.375 mM. 
“| à mi-hauteur. . 68.00 THA) Se 67.00 LOO a 67.00 75.750 „ 
nu 67.75 76.50 , 67.00 76.00 , 67.00 75500 , 
204.75 231.75 „ 203.25 230.50 ,, 202.50 298.625 , 
3 3 - — 3 —— 3 - 2 
68.25 1125 25 mM. 67.75 76.83 mM. 67.50 76.20 mM. 
Épaisseur moyenne ..... d= %(77.25—68.25)= 4.5 mM. 4 = %4(76.83— 67.75)=4.54mM. d= % (76.20—67.50)= 4.35 mM. 
Pression latérale. ....... S= 7.142? .34.125 = 2110 gr. S=n.1492 . 33.875 = 2M45gr. S=n. et 33.75 = 2137 gr. 
| sous lag. il efflue en 1 h. Q=19.15 gr. Q = 18.3 gr. ) = 18.885 gr. 
i Q 3 
. Porosité relative........ m= a = 0.450 mM. m=W oe = 0444 mM. m=“ 9.8 _ = 0.445 mM. 
Vase N°. 37. Vase N°. 38. Vase N°. 39. 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d'eau 71.00 78.00 mM. 72 78.50 mM. 69.00 77 mM. 
2 à mi-hauteur. . 68.00 76.00 „ 69 76.50 „ 68.00 77 > 
4 AUVÉONd, ce... 67.25 75.50 „ 67 75. BOR 66.75 75 5 
206. 25 299.50 , 208 230. 25 5 203.75 999 n 
— 8 —— 3 —— 3 = 
68.75 76.50 mM. 69. 33 76.75 mM. 67.92 76.33 mM. 
- Épaisseur moyenne..... d@ =}/.(76.50—68.75) =3.875 mM. d = 15 (76.75—69.33)=3.71 mM. d = % (76.83—67.92)=4.20 mM. 
… Pression latérale........ S=7. ee . 34.375 = 2176 gr. S=n. 142? .34.665=2195 er. S=7. 1422 . 33.96 = 2150 gr. 
| sous lag. il efflue en 1 h. = 9.56 gr, Q = 12.96 gr. Q = 17.40 gr. 
| Porosité relative........ m=V - oa Q = = 0.387 mM. m= B Ne 0.430 mM. 
Vase N°. 40. Vase N°. 41 Vase N°. 42. 
Int. Ext. Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d’eau 69.0 77.50 mM. 69 77.5 mM. 69.50 77.5 mM. 
à mi-hauteur, . 67.0 TOON 68 76.0 68.50 76.0 5 
h ä au fond. ...... 66.75 76.00 „ 67 JA 67.25 Thies 
| 202. 75 230.50 , 204 998 . 205.25 998.5 = 
3 = 3 ——— 3 — 3 3 — a === 
t 67. 58 76. 83 mM. 68 76 mM. 68.4 76.2 mM. 
Epaisseur moyenne ..... d=% (16.83 — 67.58)=46mM. d= 4 (76—68)=4mM. d= % (76.2—68.4)=3.9mM. 


Pression latérale. ....... 


S=7.1492?.33.79 = 2139 gr. 


S=7, 149? 


04 —=9153gr. S=7,.149?.34.2=2159 er. 


sous lag. il efflue en 1 h. Q = 18.975 gr. = 26.9 gr. Q = 29.80 gr. 
1 =, 5 Q.d4 9.4 Q.d 5 
Porosité relative........ m = ~~ = 0.452 mM. m = TS — = 0.473 mM. m=, 5 = 0.455 mM. 


17% 


126 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


17: 


Détermination de JV. 


d.... epaisseur moyenne. 
m... porosité relative. 
a. indie, du multiplicateur. 


Cu SO, + 5 Aq. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 1. VASE N22; VASE N°. 3. 
d = 4.65 mM. d = 3.85 mM. d=45 mM. 
m = 0.476 „ m = 0.445 , m = 0.374 „ 
Œ: 09100... 0 00298 PAT œs 1600)... 0:00287PA; mn. AUD Ge 0.00426 A. 


Résistance introduite: 500 Ohm. 
0.00298 x 500 = 1.490 V. 0.00287 x 500 = 1.435 V. 0.00426 X 500 = 2.130 V. 
Réduction à d=4 mM., m = 0.400 mM. 
4 476 \ ? u 4 445 \? 4 374 \2 
IDR ES MES ue = 9, = 
res m) EET ae) Teer (con) 
.. = 1,490 X 1.22 = 1.815 Volt. = 1.435 X 1.27 = 1.827 Volt. ..=2.130 x 0.86 = 1.828 Volt. 


TE 
1.815 — 0.008... 0.000064 
8274+ 4 16 
898+ 5 25 
5.470 > f2=0.000105 
3 319) ER 


3.2 
AV= 1.823 Volt. 0.000018 


rf? 
= + 0.003 V. 


0.6745 17 39 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
Eek dL A757. 0100228 A ie... 30°.4... 0100220) A. a... 41°... 0.00349 A. 
0.00228 X 500 = 1.140 V. 0.00220 X 500 = 1.100 V. 0.00349 X 500 = 1.745 V. 
1.140 X 1.22 = 1.391 Volt. 1.100 X 1.27 = 1.397 Volt. 1.745 X 0.86 = 1.396 Volt. 


12 
1.391 — 0.004. . 0.000016 
397+ 2 4 
396+ 1 1 
4.184 x f2=0.000021 
ge 32 = 
AV = 1,395 Volt. 0.0000035 


= f2 
0.6745 17 zu = + 0.001 V. 
10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
1... 25°.5... 0.00174 A. a. 24,3... 0.00163 A. a... 320.8... 0.00245 A. 
0.00174 X 500 = 0.870 V. 0.00163 X 500 = 0.815 V. 0.00245 X 500 = 1.225 V. 
0,870 X 1.22 = 1.044 Volt. 0.815 X 1.27 = 1.011 Volt. 1.225 X 0,86 = 1.054 Volt. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 127 


a 


1.044 + 0.008... 0.000064 
O11— 3 625 
0544+ 18 324 

3.109 > f2=0.001013 

we ga, a 
AV = 1.036 Volt. 0.000170 
0.671451 = + 0.009 v. 


3.2 


Zn SO, + 7 Aq. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 4. VASE N°. 5. VASE N°. 6. 
d =4.05 mM. d= 4.00 mM. d= 4.00 mM. 
m=0.453 „ m = 0.490 „ m=0.473 , 


ts. CU eae 000243 AE 2... Sosa 0.002724 a... 40°... 0.00333 A. 
Résistance introduite: 500 Ohm. 
0.00333 X 500 = 1.665 V. 0.00272 X 500 = 1.360 V. 0.00333 X 500 = 1.665 V. 
Réduction à d= 4 mM.. m = 0.400 mM. 


5 2 i N 2 A 6 
1.665 x —* x (sm) = 1.360 x x (oo) = 1.665 x X (400) = 


405 ~~ \ 400 4 400 4 400 
.. = 1.665 X 1.36 = 2.274 Volt. = 1.360 X 1.5 = 2.343 Volt. = 1.665 X 1.4 = 2.324 Volt. 
f? 
2,274 —0.040... 0.001600 
343+ 99 84 
3244+ 10 100 
6.941 h > f?=0.002541 


3 - ‘D> 
AV = 2.314 Volt. 0.004235 


=f? 


0.6745 Ley = + 0.014 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 
a... 31°.3... 0.00256 A. a... 30°.5... 0.00221 A. a... 31°.5... 0.00231 A. 


0.00256 X 500 = 1.280 V. 0.00221 X 500 = 1.105 V. 0.00231 X 500 = 1.155 V. 
1.280 X 1.36 = 1.690 Volt. 1.105 X 1.5 = 1.660 Volt. 1.155 X 1.4 = 1.620 Volt, 
f? 
1.690 + 0.035... 0.001089 
-660 + 3 9 
.620— 37 1369 
4.970 © f*=0.002467 
3 BNS = 
AV = 1.657 Volt. 0.000411 
> f2 
0.6745 ~~ = - = + 0.014 V. 
10 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 
a. 26°.5... 0.00184 A. a... 252.7... 0.00176 A. œ... 2607... 000185 Ar 
0.00184 X 500 = 0.920 V. 0.00176 X 500 = 0.880 V. 0.00185 X 500 = 0.925 V. 


0,920 X 1.36 = 1,249 Volt. 0.880 X 1.5 = 1.320 Volt. 0,925 X 1.4 = 1.297 Volt. 


128 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


if 2 
1.249 — 0.040... 0.001600 
3204+ 31. 961 
Sy ele 64 
3.866 5f*=0,00225 
B OB 
AV = 1.989 Volt. 0.0004375 
> F2 
0.6151 Zl = + 0018 V. 


He SO, 0.40: 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 7. VASE N°. 8. VASE N°. 9. 
d=415 mM. d = 4,30 mM. d=435 mM. 
m = 0.430 „ m = 0.436 , m=0.452 „ 

a... 45°,.. 0.004926 A. nv... 440,5... 0.00416 A. a... 42°.5... 0.00376 A. 


Résistance introduite: 500 Ohm. 
0.00426 X 500 = 2.130 V. 0.00416 X 500 = 2.080 V. 0.00376 X 500 = 1.880 V. 
Réduction à d = 4.00 mM., m = 0.400 mM. 


; 3032 N 36 \ 2 ; : 
2130 x — x (mo = 2,080 X zo“ (FZ) EX —* x (30) a 


BAB 400 4.30 400 4,35 400 
..—=92,130 X 1.11 = 2.364 Volt. — 2.080 X 1.1 = 2.288 Volt. = 1.880 X 1.18 = 2.218 Volt. 
fe 

2,364+- 0.074... 0.005476 

LOG EC 4 

HONTE 5184 

6.870 > f2=0.010664 

AV =2.290 Volt. 0.001777 

sf? 


0.6745 sos = + 0.028 V. 


75 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 
a... 382.5... 0.00311 A. a... 37°.6.., 0.00297 A. a... 362.5... 0.00287 A. 


0.00311 X 500 = 1.555 V. 0.00297 X 500 = 1.485 V. 0.00287 X 500 = 1.435 V. 
1.555 X 1.11 = 1.726 Volt. 1.485 X 1.1 = 1.648 Volt. 1.435 X 1.18 = 1.694 Volt. 
fi 

1.726 + 0.037... 0.001369 

is 41... 1681 

6944+ 5... 95 

5.068 > f2=0.003075 

De WO 

AV = 1.689 Volt. 0.00050 


2 


0.6745 15 = + 0.015 V. 


129 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 


10 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 
a... 30°... 0.00215 A. Care 299200021 1EAR Gn I 10/00206 2A. 
0.00215 X 500 = 1.075 V. 0.00211 x 500 = 1.055 V. 0.00206 X 500 = 1.030 V. 
1.075 X 1.11 = 1.193 Volt. 1.055 x 1.1 = 1.161 Volt. 1.030 x 1.18 = 1.215 Volt. 


Ff? 
1.193 + 0.003... 0.000009 
dei - ar 84 
45+ 3 625 
3.569 > f2=0.001475 
Jim De 
AV = 1.190 Volt. 0.000246 
0.6745 Le = + 0.011 V 


2 Fe 3 SO, + 9 Aq. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 10. 


VASE N°. 11. 


d= 4.05 mM. d=435 mM. 
m=0.438 „ m=0.412 „ 
Ee. 89.25... 0.00322 A. x AA ODD AI 


Resistance introdnite: 500 Ohm. 
0.00416 X 500 = 2.080 V. 


0.00322 X 500 = 1.610 V. 


VASE N°. 12. 
d=445 mM. 
m = 0.480 „ 

w... 38°... 0.003804 A. 


0.003804 X 500 = 1.520 V. 


Réduction à d=4mM., m = 0.400 mM. 


438 \? 


} 4 
1.010 rs X (jo 


= 9.080 x ad 


HAN? 
400 


4 
58 en 4 
1520 x 4 x ( 


ZO 
TD © 


..= 1.610 X 1.18 =1.900 Volt. = 2.080 X 0.975= 2.050 Volt. = 1.520 X 1.3 = 1.976 Volt. 


he 
1.900 — 0.065. . 0.004225 
2.050+ 55... 3025 
BEE ff... 121 
5.896 > f2=0.007371 
3 re 
AV = 1.965 Volt. 0.001228 
E Sens 
0.6745 1 5 = + 0.022 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 10. 
a... 84°... 0.00259 A. 
0.00259 X 500 = 1.295 V. 
1.295 X 1.18 = 1.528 Volt. 


VASE N°. 11. 
uw... 38°... 0.00304 A. 
0.00304 X 500 = 1,520 V. 
1.520 X 0.975 = 1.482 Volt. 


f? 
1.528 40.050... 0.002500 
482 + Cod 16 
424 — 54... 2916 
4.434 > f?=0.005432 


AV = 1.478 Volt. 
> f? 


0.6745 


0.000905 
= + 0.020 V. 


VASE N°. 12. 
a... 90°,3... 0.00219 A. 
0.00219 X 500 = 1.095 V. 
1.095 X 1.3 = 1.424 Volt. 


SUR UNE RELATION ENTRE LES 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 10. 
a... 242,75... 0.00167 A, 
0.00167 X 500 = 0.835 V. 
0.835 X 1.15 = 0.985 Volt. 


VASE N°. 11. 
0 oe) ol. 10 00220VA% 
0.00226 X 500 = 1.130 V. 
1.130 X 0.975 = 1.102 Volt. 


VASE N°. 12. 
a... 23°5... 0.00157 A. 
0.00157 X 500 = 0.785 V. 
0.785 X 1.3 = 1.021 Volt. 


f? 
0.955 — 0.051... 0.002601 
1102 + 66... 4356 

021— 15... 225 
3.108 2 f*=0.007182 


39, Lt 
0.0012 


AV = 1.036 Volt. 
5 f2 
0.6745 1 oe = + 0.093 V. 


Ni SO, +7 Ag. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 13. 
d= 4.65 mM. 
m = 0.502 „ 
a... 41°.5... 0.003857 A. 


Résistance introduite: 700 Ohm. 


0.00357 X 700 = 2.499 V. 


VASE N°. 14. 
d= 4.85 mM. 
m=0.513 „ 

a... 41°.25... 0.003853 A. 


0.00353 X 700 = 2.471 V. 


VASE N°. 15. 
d= 4.00 mM. 
m = 0.480 , 
a... 39.5... 0.00326 A. 


0.00326 X 700 = 2.282 V. 


Réduction à d=4mM., m = 0.400 mM. 


502 \? 


= ( 
0) Bei Beet 
TEER ANT 


4 (ge 2 4 ( 
= 94 4 22 |) = 09 = à 
LAX Les X zo) 82x — x 


ASO 
x00) ~*° 


.. = 2.499 X 1.35 = 3.374 Volt. =2.471 X 1.36 = 3.359 Volt. = 2,982 x 1.44 = 3.286 Volt. 


ip 
3.374 +0.034... 0.001156 
3594 19... 361 
286— 5h... 2916 
10.019 > f?=0.004433 
3 sa me: 
AV = 3.340 Volt. 0.000739 
LL aS, liz ©} 
0.6745 1 SE = + 0.018 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 13. 
a... 36°.3... 0.002854 A. 
0.00284 X 700 = 1.988 V. 
1.988 X 1.35 = 2.693 Volt. 


VASE N°. 14. 
a... 350,6... 0.00276 A. 
0.00276 X 700 = 1.933 V. 
1.933 X 1.36 = 2.698 Volt. 


f 2 
9.693 + 0.032... 0.001024 
98— 33... 1089 
61 — Mans 0 
7.982 > f?=0.002113 
CHENE So 
AV = 9,661 Volt. 0.000352 

af 


0.6745 L~ Sg 


= + 0.013 V. 


VASE N°. 15. 
a... 84°5... 0.00206 A. 
0.00206 X 700 = 1.848 V. 
1.848 X 1.44 — 2.661 Volt. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 131 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°, 13. VASE N°. 14. VASE N°. 15. 
a... 29°... 0.00206 A. a... 28°.5... 0.00201 A. a... 27°.5... 0.00192 A. 
0.00206 X 700 = 1.442 V. 0.00201 X 700 = 1.427 V. 0.00192 X 700 = 1.344 V. 
1.442 X 1.35 = 1.947 Volt. 1.427 X 1.36 = 1.968 Volt. 1.344 X 1.44 = 1.935 Volt. 
1.947 — 0.003... 0.000009 
.968 + 18... 324 
935 — 15... 295 
5.850 > f*=0.000558 


3 —— 3.2 —  — 
AV = 1.950 Volt. 0.000093 


0.674517 zE = + 0.007 V. 


Cu N, O, + 6 Ag. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 16. VASE N°. 17. VASE N°. 18. 
d=4.125 mM. d=421 mM. d= 4.86 mM. 
m = 0.442 „ m =0.410 „ m=0485 „ 

a... 33°... 0.00248 A. a... 35°... 0.00270 A. a... 33°... 0,00248 A. 


Résistance introduite: 300 Ohm. 
0,00248 X 300 = 0.744 V. 0.00270 X 300 = 0.810 V. 0.00248 X 300 = 0.744 V. 
Réduction à d = 4. mM., m = 0.400 mM. 


9x2 2 2 
0,744 X rs *( = 0.810 X zr * (466) 0.774 X u x (Fo) =. 


4.125 400 491 400 4.86 400 
= 0.744 X 1.184 = 0.881 Volt. 0.810 X 1.05 = 0.851 Volt. = 0.774 X 1.15 = 0.856 Volt. 
| dog 

0.881 +- 0.018... 0.000324 

Sate Aare 144 

EE en 49 

2.588 = f?=0.000517 

gie BEE 3.2 ———___— 

AV = 0.863 Volt. 0.00086 


rf: 
0.6745 L~ = + 0.006 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 16. VASE N°, 17. VASE N°, 18, 

a... 26°... 0.00178 A. a... 28°.5... 0.00201 A. a... 26°5... 0.00180 A. 
0.00178 X 300 = 0.534 V. 0.00201 X 300 = 0.603 V. 0.00180 X 300 = 0,540 V. 
0,534 X 1.184 = 0.632 Volt. 0.603 X 1.05 = 0.633 Volt. 0.540 X 1.15 = 0.626 Volt. 

f? 
0.632 + 0.002... 0.000004 
633 + Bir 9 
626 — As: 16 
1.891 > f?=0.000029 
DE Ii 
AV = 0.630 Volt. 0.000005 


rf 2 
0.6745 vas = + 0.002 V. 


ARCHIVES XI. 18 


132 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


10 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 16. VASE N°. 17. VASE N°, 18. 
. 20°.5... 0.00136 A, a... 23°... 0.00154 A. a... 21°.2... 0.00141 A. 
0.00136 X 300 = 0.408 V. 0.00154 X 300 = 0.462 V. 0.00141 X 300 = 0.493 V. 
0.408 X 1.184 = 0.483 Volt. 0.462 X 1.05 = 0.485 Volt. 0.423 X 1.15 = 0.486 Volt. 
f? 

0.483 — 0.002... 0.000004 

.485 Dor 0 

.486 lene 1 

1.454 > jk =0.000005 

3 DN 
AV = 0.485 Volt. 0. 000001 


Ef? 
0.6745 ET ra = + 0.001 V. 


Zn N,0, + 6 Ag. 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 19. VASE N°. 20. VASE N°, 21, 
d= 4.35 mM. d= 4.46 mM. d = 3.375 mM. 
m=0.436 „ m = 0.430 „ m=0413 „ 
. 37°.25... 0.00294 A. a... 40°... 0.00334 A. a... 39°... 0.00319 A. 
Résistance introduite: 300 Ohm. 
0.00294 X 300 = 0.882 V. 0.00334 X 300 = 1.002 V. 0.00319 X 300 = 0.957 V. 
Réduction a = =4mM., m = 0.400 mM. 
436 430 13 
Scere = 
SS a: x x (Goo) re m x ( 0) es 55 ‘i G a 7) =. 
.. = 0.882 X 1.2 =1.059 Volt. = 1.002 X 1.04 = 1.042 Volt. = 0.957 X 1.1 = 1.052 Volt. 
fr 
1.059 +-0.008. . 0.000064 
.042 — Ons St 
052 Ir 1 
3.153 ard. 000146 
3 — PO — 
Ave = 1. 1.051 volt. 0. 000025 
0.6745 17 21 = 4.0.0033 V. 
7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 

VASE Ne, 19. VASE N°. 20. VASE N°. 21. 
moon Aa RU ODISSEAS 0.30% OL OOR GEAN a... 29°.5... 0.00212 A. 
0.00188 X 300 = 0.564 V. 0.00216 X 300 = 0.648 V. 0.00212 X 300 = 0.636 V. 
0.564 X 1.2 = 0.678 Volt. 0.648 X 1.04 = 0.674 Volt. 0.636 X 1.1 = 0.699 Volt. 

ij 
0.678 — 0.006... 0.000036 
ON 10: 100 
699+ 15... 995 
2.051 > f?=0.000361 
AV = 0.684 Volt. 0.0006 


0.6745 L7 a. En = + 0.005 V. 


VALEURS Á DES SOLUTIONS SALINES. 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 19. 


i) 
0.00143 X 300 = 0.429 V. 
0.429 X 1.2 = 0.515 Volt. 


0.515 + 0.008... 
.502 — 


21°.5... 0,00143 A, Ct 
0.00161 X 300 = 0.453 V. 


0.483 X 1.04 = 0,502 Volt. 


VASE N°. 20. 


f? 
0.000064 
Omer 25 


505 — De 4 


3 
AV = 


0.6745 17 


5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 22. 
d=4#27 mM. 
m = 0.450 „ 

a... 38°... 0.00304 A. 


0.00304 X 300 = 0.912 V. 


0.507 Volt. 


Wiis 982 mt. 
Résistance introduite: 300 Ohm. 
0.00304 x 300 = 0.912 V. 


> f2=0.000093 
32 


0.000016 
2 
_ = + 0.008 V. 


y 
PA 


3.2 


PbN, Os. 


VASE N°. 93. 

d = 4.375 mM. 

m = 0.440 „ 
0.00304 A. 


24°... 0.00161 A. ele 
0.00153 X 300 = 0.459 V. 


0.459 X 1.1 = 0.505 Volt. 


Meee 


VASE N°, 21. 
23°... 0.00153 A. 


VASE N°. 24. 
d = 4.96 mM. 
m = 0.494 , 
35°... 0.00270 A. 


0.00270 X 300 = 0.810 V. 


Réduction à 4 — 4 mM., m = 0.400 mM. 


4 450 \ ? 


440 


4 2 
0.912 X pare X (5) 0.810 x 


4 v 494 \? _ 
4.96 (5 i. 


.. = 0,912 X 1.07 =0.976 Volt. = 0.912 X 1.11 = 1.012 Volt. =0.810 x 1.22 = 0.988 Volt. 


[> 
0.976 — 0.016... 0.000256 
1.012+ 20 400 
0.988— 4 16 
2.976 > f*=0.000672 
3 —— 3.2, —______ 
AV= 0,992 Volt. 0.000112 
s f2 
0.6745 L” = + 0.007 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 22. 
a... 32°... 0.00237 A. 
0.00237 X 300 = 0.711 V. 
0.711 X 1.07 = 0.761 Volt. 


VASE N°. 23. 
1918176 .. 1000281 A, 
0.00234 X 300 = 0.702 V. 
0.702 X 1.11 = 0.772 Volt. 


he 

0.761 — 0.001... 0.000001 
112+ 10 100 

J54— 8 64 

2.987 > f2=0.000165 

AV = 0.162 Volt. 0.0000275 

> f2 
0.6745 L” = = + 0.004 V. 


VASE N°. 24. 

a... 29°... 0.00206 A. 
0.00206 X 300 = 0.618 V. 
0.618 X 1.22 = 0.754 Volt. 


134 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
VASE N°. 22. VASE N°. 93. VASE N°. 24. 
2262. 00017 SPAN ce 250. .10 00169 A. a... 230,95... 0.00155 ‘A. 
0.00178 X 300 = 0.534 V. 0.00169 X 300 — 0.507 V. 0.00155 X 300 = 0.465 V. 
0.534 X 1.07 = 0.571 Volt. 0.507 X 1.11 = 0.563 Volt. 0.465 X 1.22 — 0.567 Volt. 


f2 
0.571 + 0.004... 0.000016 
HAE 16 
567 0e: 0 
1.701 = f*=0.000032 
— 3.2 —— 
AV = 0.567 Volt. 0.000005 


0.6785 105,6 = + 0.0015 V. 


2 Fe3(N, O,). 


5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 95. VASE N°. 26. VASE N°. 27. 
d = 4.25 mM. d= 4.00 mM. d=45 mM. 
m=0444 „ m = 0.426 „ m=0.431 „ 

a... 35°... 0.00270 A. a... 340,5... 0.00264 A. a... 912:... 1000298 PAN 


Résistance introduite: 300 Ohm. 
0.00270 X 300 = 0.810 V. 0.00264 X 300 = 0.792 V. 0 00298 X 300 = 0.894 V. 
Réduction à d=4mM., m = 0.400 mM. 


4 444 \ 2 4 426 \ ? 4 431 \* 
2 a ef 4 : = 
0,810 X x ( ) 0.792 XX Ge) 0.894 X 75% m ) pi 


425 © \ 400 
.. = 0.810 X 1.16 = 0.940 Volt. = 0.792 x 1.13 = 0.905 Volt. = 0.894 X 1.03 = 0.921 Volt. 
ft 
0.940 + 0.018... 0.000324 
905— 17 289 
CHA 1 
2,766 > f2=0.000614 
— 10 — 
AV = 0.922 Volt. 0.000102 


Sf? 
0.615135 = + 0.007 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
a... 30°... 0.00221 A. ann 299.5), ..) 0100211. Ar «a... 32°... 0.00237 A. 


0.00221 X 300 = 0.663 V. 0.00211 X 300 = 0.633 V. 0.00257 X 300 = 0.711 V. 
0.663 X 1.16 = 0.769 Volt. 0.633 X 1.13 = 0.715 Volt. 0.711 X 1.03 = 0.732 Volt, 
f? 
0.769 + 0.080... 0.000900 
.115— 24 576 
.132 — 7 49 
2.216 2 f* =0.001525 
3 3.2 — 
AV = 0.739 Volt. 0.00025, 


sf? 
EL Sg = + 0.011 V. 


VALEURS Æ DES SOLUTIONS SALINES. 


135 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau, 


nm... 24°... 0.00161 A. (nee 
0.00 161 X 300 = 0.483 V. 


0.483 X 1.16 = 0.560 Volt. 


0.560 + 0.017... 
319 — 24 
„550 + 7 

1.629 


3 
AV = 0.543 Volt. 


23e. 
0.00153 X 300 = 0.459 V. 
0.459 X 1.13 = 1.519 Volt. 


0.00153 A. a... 26°... 0:00178 A. 
0.00178 X 300 = 0,534 V. 
0.534 X 1.03 = 0,550 Volt. 
f? 
0.000289 
576 
49 


yp? =0. 000914 
3.2 


0.000152 


Sf 2 
0.6745 ı 5 = + 0.008 V. 


Ni N,O, + 6 Aq. 
5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
VASE N°. 98. VASE N°. 29 VASE N°. 30 
d= 5 mM. d=4 mM. d=429 mM. 
m = 0.520 „ m = 0.490 „ m = 0.500 „ 
. 252.5... 0.00173 A. . 23°.5... 0.00156 A. wm... 23°... 0.00152 A. 


Résistance introduite: 700 Ohm. 


0.00173 X 700 = 1.211 V. 


0.00156 X 700 = 1.092 V. 


0.00152 X 700 = 1.064 V. 


Réduction à d= F6 mM., m = 0.400 mM. 


LUX — ne) à 1.092 x — 


ch 1.064 X 


is x (55) ae 


..—1.211 X te = 1.636 Volt. = 1.092 x ates = 1.562 Volt. = 1.064 x 1.45 = 1.541 Volt. 


1.636 + 0.056... 
182% 
39... 


.562 — 
541 — 


4.739 
PES 
AV = 1.580 Volt. 


> £2 
0.6745 1 =f 


BE 


f? 
0.005136 
324 

1521 


sf? =0, 004951 


0.00083 
= + 0.02 V. 


1.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 98. 
a... 18°.8... 000123 A. ar 
0.00123 X 700 = 0.861 V. 
0.861 X 1.35 = 1.162 Volt. 


1.162 — 0.011... 
191 + 
HOTU?) GES 
3.520 


AV = 1.173 Volt. 
0.6745 L~ En 


VASE N°. 
18°.2... 
0.00119 x 700 = 0.833 V. 
0.833 X 1.43 = 1.191 Volt. 


ore 


29. VASE N°. 30. 
0.00119 A. Daos WED OMME AN, 
0.00115 X 700 = 0.805 V. 
0.805 X 1.45 = 1.167 Volt. 
f? 
0.000121 
324 
36 


> f:=0.000481 


0. 00008 
= + 0.006 V. 


136 SUR UNE RELATION ENTRE LES 
10 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 

a... 14°... 0.00090 A. a... 129.5... 0.00080 A. eee 

0.00090 X 700 = 0.630 V. 0.00080 X 700 = 0,560 V. 


0.630 X 1.35 = 0.847 Volt. 0.560 X 1.43 = 0.801 Volt. 


12°.75... 0.000851 A. 
0.00081 X 700 = 0.567 V. 
0.567 X 1.45 = 0.818 Volt. 


f: 
0.847 + 0.025. .. 0.000625 
80i— 21... 444 
818 — An. 16 
2.466 > f =0! 001082 


3 = 3.2 
AV = 0.822 Volt. 0.000361 
Spe = é 
ga = + 0.009 V. 


0.6745 [7 -: 


Cu Cl, + 2 Aq. 


VASE N°. 31. VASE N°. 32. VASE N°. 33. 


d=5 mM. d =4.92 mM. d=45 mM. 
m = 0.503 „ m=0.391 „ m = 0.395 „ 
Coe Seen 0 OO SPAN . 249,5... 0.00165 A. a... 249... 0.00161 A. 


Resistance introduite: 400 Ohm. 
0.00118 X 400 = 0.472 V. 0.00165 X 400 = 0.660 V. 
Réduction à d= 4 mM., 


0.00161 X 400 = 0.644 V. 
m = 0.400 ve 


Me sa 4 391 395 
042% = X (Ga) 0.660 rop X a7) 0.664 x (FP 
= 0.472 X 1.26 = 0.595 Volt. = 0.660 X 0.8 = 0.528 Volt. = ae x 0.87 = 0.560 Volt. 
f? 
0.595 + 0.034... 0.001156 
528— 33... 1089 
560— 1 1 
1.683 


AV= 0. 361. Volt. 


 f? =0.002246 


0.000374 


Fz 
0.6745 |“ (at = + 0.018 V. 


10 grammes de sel sur 100 gr. 
VASE N°. 32. 
0.00104 A. RE 
0.00104 X 400 = 0.416 V. 
0.416 x 0.8 = 0.333 Volt. 


VASE N°. 31. 
@... 12°... 0:00076 A; ela 
0.00076 X 400 = 0.304 V. 
0.304 X 1.26 = 0.383 Volt. 


Go 


0.383 + 0.032... 
.333— 18... 
338 — 13 

1.054 


3 
AV = 0.351 Volt. 
0.675, — 


=f 
32 


d'eau. 
VASE NC. 33. 
15°. . 0.00097 A. 
0.00997 X 400 = 0.388 V. 
0.388 X 0.87 = 0.388 Volt. 
f: 

0.001024 

324 

169 


sf=0. 001517 
3.2 


0.000253 


= + 0.011 V. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 1837 


Zn Cl. 
5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
VASE N°. 34. VASE N°. 35, VASE N°, 36 
d=45 mM. d = 4,54 mM. d= 4.35 mM. 
m = 0.450 „ m = 0.444 „ m = 0.445 „ 
nde 0001117 a... 16°.5... 0.00108 A. a... 16°... 0.00104 A. 


Résistance introduite: 400 Ohm. 
0.00111 X 400 = 0.444 V. 0.00108 x 400 = 0.432 V. 0.00104 X 400 = 0.416 V. 
Réduction a ar =4mM., m = 0.400 mM. 


4 450 MAN? 445 \2 
2 Terz x (Gn) er = x (6) N) 
= 0.444 X 1.02 = 0.453 Volt. = 0.432 X 1.08 = 0.467 Volt. — 0.416 X 1.140.474 Volt. 
ne 
0.453 — 0.012... 0.000144 
MI 9... 4 
AL. 9... st 
1.394 Ef? = 0.000229 
3 Sogn 
AV = 0.465 Volt. 0.000038 


=f? 
0.6745 Kar; = + 0.004 V. 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 34. VASE N°. 35. VASE N°. 36. 
a... 10°.5... 0.00067 A. a... 10°.5... 0.00067 A. @... 10°... 0.00064 A. 
0.00067 X 400 = 0.268 V. 0.00067 x 400 = 0.268 V. 0.00064 X 400 = 0.256 V. 
0.268 X 1.02 = 0.275 Volt. 0.268 X 1.08 = 0.289 Volt. 0.256 x 1.14 = 0.292 Volt. 


f? 
0.273 — 0.012... 0.000144 
285 Br 28: 16 
Kn 49 
0.854 Sf? = 0.000209 
3 ae ar) TRES 
AV = 0.285 Volt. 0.000035 


2 f? 


Ni Cl, + 6 Ag. 
VASE N°. 37. VASE N°. 38. VASE No, 39. 
d=39 mM. d=3.7 mM. d=42 mM. 
m = 0.360 „ m = 0.387 „ m = 0.430 „ 
We 31°... 0.00292 A. a... 34°... 0.00259 A. a... 31°... 0.00296 A. 
Résistance introduite: 500 Ohm. 
0.00292 x 500 = 1.460 V. 0.00259 X 500 = 1.295 V. 0.00226 x 500 = 1.130 V. 
Réduction à d=4mM., m = 0.406 me 
4 360 \ ? 4 387 430 
140% Ri) 1.295 x Fr x (Gen) 1.130 x — as xn) = 


..— 1.460 X 0.84 = 1.226 Volt. = 1.295 X 0.94 =1.217 Volt. = 1.130 x 1.1 = 1.243 Volt. 


138 SUR UNE RELATION ENTRE LES 


f? 
1.226 — 0.003... 0.000009 

217 — 1a. 144 

243 + 14... 196 

3.686 > f* = 0.000349 

AV = 1.229 Volt. 0.000058 


Sie 
0.6745 rer + 0.005 V. 
7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
VASE N°. 37. VASE N°. 38. VASE N°. 39. 
a... 29°... 0.00206 A. Coe ler OON AN. a... 249,5... 0.00465 A. 


0.00206 X 500 = 1.030 V. 0.00191 X 500 = 0.955 V. 0.00165 X 500 = 0.825 V. 
1.030 X 0.84 = 0.865 Volt. 0.955 X 0.94 = 0.898 Volt. 0.825 X 1.1 = 0.908 Volt. 


hie 
0.865 — 0.025... 0.000625 
Boels): 64 
908+ 18... 324 
2.671 5 f?=0.001013 
= aS 
AV = 0.890 Volt. 0.00017 
» f2 
0.6745 1/ = = + 0.009 V. 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 37. VASE N°. 38. VASE N°. 39. 
a... 23°... 0.00153 A. a... 22°... 0.00146 A. a... 20°... 0.00132 A. 
0.001538 X 500 = 0.765 V. 0.00146 X 500 = 0.730 V. 0.00132 X 500 = 0660 V. 
0.765 X 0.84 = 0.643 Volt. 0.730 X 0.94 = 0.686 Volt. 0.660 X 1.1 = 0.726 Volt. 

f? 
0.643 — 0.042... 0.001764 
.686 + loos 1 
726+ 41... 1681 
2,055 > f? =0.003446 
3 IN 
AV = 0.685 Volt. 0.000574 


0.6745 L/ LE. = + 0.016 V. 


2 Fe3 (Cl). 


5 grammes de sel sur 100 gr. d'eau. 


VASE N°. 40. VASE N°. 41. VASE N°. 42. 
d=4.6 mM. d=4.0 mM. d=39 mM. 
m = 0.452 „ m = 0.473 „ m = 0.485 „ 


COS OLOOLOL BAS 6: 1825. 000087 À a... 12°... 0.00076 A. 
Resistance introduite: 500 Ohm. 
0.00104 X 500 = 0.520 V. 0.00087 x 500 = 0.435 V. 0.00076 X 500 = 0.380 V. 


VALEURS k DES SOLUTIONS SALINES. 139 


Réduction à d=4 mM., m = 0.400 mM. 


452 \2 4 (413 4 485 
0.520% Fe x (Gop) 0435 x x (Gop) 880 x 35% (m 
.. = 0.590 x = 0.572 Volt. = 0.435 X 1.4 = 0.609 Volt. = 0.380 X 1.5 = 0.570 Volt, 
f? 
0.572— 0.011... 0.000121 
6094 95... 625 
aoe stal 169 
1.751 5 f?=0.000915 
3 FT ER eas 
AV = 0.583 Volt. 0.0001525 
0.6745 L/ tle = + 0.008 V. 


7.5 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 
VASE N°. 40. VASE N°. 41. VASE N°. 42 
. 12°... 0.00075 A. a... 9°,5... 0.00061 A. a... 82,5... 0.00055 A. 


0.00075 X 500 = 0.375 V. 0.00061 X 500 = 0.305 V. 0.00055 X 500 = 0.275 V. 
0.375 X 1.1 = 0.410 Volt. 0,305 X 1.4 = 0.426 Volt. 0.275 X 1.5 = 0.411 Volt. 


f: 

0.410 — 0.006... 0.000036 
496+ 10... 100 
i ete a 95 
1.247 > f?=0.000161 
gs heeg 
AV = 0.6 Volt. 0.000027 

0.6751 SL = + 0.003 V. 


3.2 


10 grammes de sel sur 100 gr. d’eau. 


VASE N°. 40. VASE N°. 41. VASE N°. 42. 
a... 8°... 0.00052 A. aw... 62.5... 0.00044 A. a... 6°... 0.00040 A. 
0.00052 X 500 = 0.260 V.  0.00044 X 500 = 0.220 V.  0.00040 X 500 = 0.200 V. 
0.260 X 1.1 = 0.280 Volt. 0.220 X 1.4 = 0.308 Volt. 0.200 X 1.5 = 0.300 Volt. 
f? 
0.280 — 0.016... 0.000256 
308+ 12... 144 
Se 16 
0.888 5 f?=0.000516 
er ge 
AV = 0.296 Volt. 0.000086 
> £2 
0.6745 1“ 1 = + 0.006 V. 


ARCHIVES Xi. 19 


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ARCHIVES 


DU 


MUSÉE TEYLER 


SÉRIE II, VOL. XI. 


Deuxième partie. 


LIBRAR 
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DE 
HAARLEM. — LES HÉRITIERS LOOSJES. 
1908. 
PARIS, LEIPSIC, 


GAUTHIER-VILLARS. G. E. SCHULZE. 


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En ouvrant cette nouvelle série l’Institut scientifique et littéraire 
de la fondation Teyler a l'honneur d'informer les lecteurs des 
Archives, que M. M. les Directeurs ont résolu de lui en confier 
dorénavant la rédaction, qui, à partir de ce jour, se fera sous sa 
responsabilité. 

Les Archives, comme l’indique déjà leur titre, contiendront d’abord 
la description scientifique des principaux instruments de précision 
et des diverses collections que la fondation possède, ainsi que les 
résultats des expériences et des études, qui seront faites par leur 
moyen, soit que ce travail soit fait par les conservateurs de ces 
collections, soit par d’autres, auxquels les Directeurs en auront 
accordé l'usage. 

En second lieu, et pour tant que l’espace disponible ne sera pas 
occupé par ces publications obligatoires, les pages des Archives 
seront ouvertes aux savants, dont les travaux scientifiques ont 
rapport 4 une des branches, dont la culture a été recommandée 
à l’Institut par son fondateur. 


Pour de plus amples informations à cet égard on est prié de 


s'adresser au Secrétaire de l’Institut, 
E. VAN DER VEN. 


HAARLEM, janvier 1881. 


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PROGRAMM 


DER 


TEYLERSCHEN THEOLOGISCHEN GESELLSCHAFT 
ZU HAARLEM 


fiir das Jahr 1908. 


Die Direktoren der TEYLERSCHEN Stirtung und die Mitglieder 
der TEYLERSCHEN THEOLOGISCHEN GESELLSCHAFT haben keine Ant- 
wort erhalten auf die Frage: 


„Wie verhält sich der Calvanismus unserer 
Tage zu dem des 16. Jahrhunderts hinsichtlich 
seiner Lehren?” 


Ausgeschrieben sind noch die folgenden Preisfragen : 
l. Zur Beantwortung vor 1. Januar 1908: 

„Was ergibt sich aus den Schriften des Eras- 
mus über seine theoretische und praktische 
Stellung zur Religion?” 

2. Zur Beantwortung vor 1 Januar 1909: 

„Die Gesellschaft verlangt eine systematische 

Auseinandersetzung der sittlichen Gedanken 


in Boendale’s ,Lekenspieghel” und in der gleich- 
zeitigen niederländischen Literatur.” 


3. Zur Beantwortung vor 1. Januar 1910 sind nochmals aus- 
geschrieben die folgenden Preisfragen : 


1. ,Die Gesellschaft verlangt eine Antwort 
auf die Frage: Welche Rolle hat das Luthertum | 
gespielt im Niederländischen Protestantismus 
vor 1618; welche Einfluss haben Luther und die 
deutsche Reformation auf die Niederlande und 
auf Niederlander getibt und wie ist es zu erklä- 
ren, das diese Richtung gegentiber anderen in 
den Hintergrund getreten ist?” 


2. „Wie verhalt sich der Calvinismus unserer 
” 
Tage zu dem des 16ten Jahrhunderts hinsicht- 
lich seiner Lehren?” 


Der Preis besteht in einer goldenen Medaille von f 400 an 
innerem Wert, die ausgehändigt wird, sobald die gekrünte Arbeit 
druckfertig vorliegt. 

Man kann sich bei der Beantwortung des Holländischen, Latei- 
nischen, Französischen, Englischen oder Deutschen (nur mit 
Lateinischer Schrift) bedienen. Auch müssen die Antworten voll- 
ständig eingesandt werden, da keine unvollständige zur Preisbe- 
werbung zugelassen wird. Alle eingesandten Antworten fallen der 
Gesellschaft als Eigentum anheim, welche die gekrönten, mit 
oder ohne Uebersetzung, unter ihre Werke aufnimmt, sodass die 
Verfasser sie nicht ohne Erlaubnis der Stiftung herausgeben dürfen. 
Auch behält die Gesellschaft sich vor, von den nicht mit dem 
Preis gekrönten nach Gutfinden Gebrauch zu machen, mit oder 
ohne Vermeldung des Namens der Verfasser, doch im ersteren 
Falle nieht ohne ihre Bewilligung. Auch können die Einsender 
nicht anders Abschriften ihrer Antworten bekommen als auf 
ihre Kosten. Die Antworten müssen nebst einem versiegelten 
Namenszettel, mit einem Denkspruch versehen, eingesandt werden 
an die Adresse: „Fundatiehuis van wijlen den Heer P. TEYLER 
VAN DER HULST, te Haarlem.” 


PROGRAMMA 


VAN 


TEYLERS TWEEDE GENOOTSCHAP 


TE HAARLEM, 


voor het jaar 1908. 


H.H. DrRECTEUREN van TEYLER’S STICHTING en DE LEDEN VAN 
TryLeR’s TWEEDE GENoorscHAP hebben besloten voor het jaar 1908 
de volgende prijsvraag uit te schrijven: 


Eene zoo volledig mogelijke opsomming van 
de schilderwerken, die zich vöör 1566 in de 
Noord-Nederlandsche kerken en kloosters be- 
vonden, en ten tweede: een beredeneerde lijst 
van de thans nog aan te wijzen schilderwerken 
van Noord-Nederlandschen oorsprong. van vóór 
genoemd jaar afkomstig. 


Sedert men meer de aandacht is gaan schenken aan de voort- 
brengselen der schilderkunst in Nederland uit den vóórreforma- 
torischen tijd, is het gebleken, dat een groot aantal van deze 
kunstwerken in Noord-Nederland ontstaan is. Terwijl oude schrij- 
vers als van Manper slechts betrekkelijk weinige Noord-Neder- 
landsche schilders in dit tijdperk wisten te noemen, en van deze 
weinigen slechts een klein getal kunstwerken konden aanwijzen, 
is sedert door het onderzoek der archieven en de groote vlucht, 
die de beoefening der kunstgeschiedenis genomen heeft, het getal 
namen aanzienlijk uitgebreid, en wat van meer beteekenis is, 


hetgeen de dragers dezer namen hebben voortgebracht is niet 
zoo onbekend meer. Het werk van AELBERT VAN OUWATER en 
GEERTGEN TOT SiNT Jans te Haarlem, van CoRNELIS ENGEBRECHTSZ. 
en Lucas vAN Leypen te Leiden, van JACOB CORNELISZ. en PIETER 
Arrtsz. te Amsterdam, van Ernst MAELER en MACHTELT TOE 
Borcop te Kampen, van JAN VAN Score. te Utrecht, van JERO- 
nimus Bosch te ’s Hertogenbosch, enz. enz. kunnen wij thans 
overzien, niet het minst dank zij de vele en zeer vruchtbare 
onderzoekingen van onze oostelijke naburen. 

De overlevering, dat de Beeldenstorm in 1566 nagenoeg alle 
kunstwerken in de bedehuizen der Noord-Nederlandsche gewesten 
heeft vernield, verdient, door de resultaten van deze onderzoe- 
kingen, geen onbeperkt vertrouwen meer. Om echter het veld 
van onderzoek ten deze goed te kunnen overzien, is het noodig 
dat ten eerste zoo volledig mogelijk aangewezen worde, wat er 
vóór het jaar 1566 aan schilderwerken in onze kerken en kloos- 
ters aanwezig was, en ten tweede: dat er een beredeneerde lijst 
gegeven worde van de schilderwerken van Noord-Nederlandschen 
oorsprong, die thans nog aan te wijzen zijn. Tot het eerste dient 
de beantwoorder van deze vraag te komen door een nauwgezet 
onderzoek van de bestaande litteratuur en van archiefbescheiden 
over de bedehuizen. Bij de tweede lijst moet de afkomst der 
te noemen schilderwerken zoo nauwkeurig mogelijk worden na- 
gegaan, met vermelding van bestaande afbeeldingen. 


De prijs voor het best en voldoend antwoord bestaat in een 
gouden eerepenning, op den stempel des Genootschaps geslagen, 
ter innerlijke waarde van f 400. 

De antwoorden moeten worden ingezonden vöör of op den 
Isten April 1910, opdat zij voor den 1sten Mei 1911 kunnen be- 
oordeeld worden. 

De verhandelingen moeten in het Nederlandsch, Fransch, En- 
gelsch of Hoogduitsch, met eene Latijnsche letter, vooral goed en 
leesbaar geschreven zijn door eene andere hand dan die van den 
opsteller. Ook moeten zij vóór den bepaalden tijd in haar geheel 
worden ingezonden: geene antwoorden, waaraan eenig gedeelte 
ontbreekt, zullen tot het dingen naar den gemelden eereprijs 
worden toegelaten. 

Alle ingezonden stukken blijven het eigendom des Genootschaps, 
dat de bekroonde verhandelingen, met of zonder vertaling, in 


zijne werken opneemt, zonder dat de schrijvers, anders dan met 
toestemming der Stichting, die mogen uitgeven. Ook behoudt het 
Genootschap aan zich het recht om van de niet bekroonde stuk- 
ken zoodanig gebruik te maken als het raadzaam zal oordeelen, 
hetzij zonder of met vermelding van den naam des schrijvers; 
in het laatste geval echter niet zonder zijne toestemming. 

Ook worden geene afschriften van de niet bekroonde stukken 
aan de schrijvers verleend, dan ten hunnen koste. De in te zenden 
antwoorden moeten, zonder naam en alleen met eene spreuk 
onderteekend, vergezeld van een verzegeld briefje, dezelfde spreuk 
ten opschrift voerende en van binnen des schrijvers naam en 


woonplaats behelzende, gezonden worden aan het Fundatiehuis 
vom wylen den Heer P. TEYLER VAN DER HULST te Haarlem. 


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TABLE DES MATIÈRES. 


Les vecteurs dans la géométrie différentielle, 


par J. DE VRIES. 


Sur le transport des liquides par le courant électrique, 


par E. van DER VEN. 


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FONDATION 


DE 


P. TEYLER VAN DER HULST, 
À HAARLEM. 


Directeurs. 


L. P. ZOCHER. 

P. LOOSJES. 

Mr. A. W. THÔNE. 
J. J. VAN OORDE. 
J. A. FONTEIN. 


Secrétaire. 

Mr. A. A. VAN DER MERSCH. 
Tresorier. 
P. DROSTE. 


Conservateur du Cabinet de Physique. 
Dr. B. VAN DER VEN. 


Conservateur du musée de Paléontologie et de Minéralogie. 
Prof. Dr. EUG. DUBOIS. 


Bibliothécaire. 
J. J. VERWIJNEN. 


Conservateur des Collections de tableaux, de dessins et de gravures. 
JEE 


Conservateur du cabinet numismatique. 


eere We Wle CET 0) Cr Of np eel laa ee 


MEMBRES DES SOCIÉTÉS TEYLERIENNES. 


De la première Société ou Société de théologie. 
Prof. Dr. 8. CRAMER. 
Prof. Dr. 1. J. DE BUSSY. 
Dr. J. G. BOEKENOOGEN. 
Prof. Dr. D. E. J. VOLTER. 
Dr. A. C. DUKER. 
Prof. Dr. H. J. ELHORST. 


De la seconde Société. 
Dr. E. VAN DER VEN. 
Je DE VRIES. 
Prof. Dr. HUGO DE VRIES. 
Profs Wik, IES ds BEORT 
Dr. H. J. DE DOMPIERRE DE CHAUFEPIE. 
E. W. MOES, 


LES VECTEURS DANS LA GEOMETRIE DIFFÉRENTIELLE 


PAR 


JDE VRIES. 


INTRODUCTION. 


$ 1. Dans les pages suivantes je me propose de donner quel- 
ques applications du calcul vectoriel à la géométrie différentielle 
élémentaire. 

Convenons de désigner par A, B, &.... des vecteurs (droites de 
grandeur et direction données). 

Soit A, un vecteur unité ayant la même direction que N. 

En écrivant A — A %,, nommons le facteur A le module ou 
le tenseur de U. 

Désignons par A + VB le vecteur qu'on obtient par la construc- 
tion bien connue de la résultante de deux vitesses. 

Il en résulte que tout vecteur % peut s'exprimer, à l’aide de 
deux vecteurs donnés A et B, par une formule 

F=aU+PB, 
où « et /? sont des nombres (grandeurs scalaires). 

Cela revient à dire que trois vecteurs complanaires vérifient une 
relation de la forme. 

a +558 +yC—0. 

Soient A,, B, et ©, trois vecteurs unité rectangulaires, issus 
du point O. Un vecteur quelconque %, également issu de O, peut 
être représenté par la relation 

S —=2A, +yB, +26, 
où x, y, z sont les coordonnées de l'extrémité de %. 

Supposons que x, y, z soient des functions d’un paramètre t, de 
sorte que % est un vecteur variable. Convenons d'écrire 

srl). 


ARCHIVES XI. 20 


142 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Il est clair que l'expression 


im PU a) el) 
(A t = 0) ARE 


ds 


définit un nouvel vecteur que nous désignerons par } ou par Fre 
§ 2. Nommons produit scalaire des vecteurs U et B la quantité 
scalaire définie par 
OS) =A Beos (CB), 
où A et B sont les modules des deux vecteurs. 
Il est évident qu’ on aura 
(A B) = (B Y), 
et que la relation 
(3 6) = 0 
exprime que les vecteurs § et G sont rectangulaires. 

Puisque la somme algébrique des projections orthogonales des 
côtés d'un polygone fermé sur un axe quelconque est nulle, on 
déduit de la définition du produit scalaire l'identité 

UFS... NU) (AG). ..+ AR). 


Soient A et B des fonctions d'un paramètre { Evidemment, 
on aura 
(CB 2034 HUB). 
En particulier, il résulte de la relation 
(CITE EN 
qu’ on a 


A, A) —0. 


Done, la dérivée d'un vecteur unité variable est un vecteur 
perpendiculaire au premier vecteur. 


$ 3. Nommons produit vectoriel [UB], de deux vecteurs Wet 5, 
un vecteur © dont le module est égal à AB sin (A, B). tandis 
que sa direction est normale au plan mené par NW et B (ou paral- 
léle à ces vecteurs). et que, vu de l'extrémité de ©, le vecteur A 
doit tourner dans le sens opposé au mouvement des aiguilles d’une 
montre afin de coincider avec le vecteur Ÿ. 

De cette définition, il résulte 


[ABJ [BA]. 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 143 


Soient #,, G,, 9, des vecteurs unité orientés de sorte que 


Alors, on aura évidemment encore 
%,=[(6,9,] et G6,=[9, 51] 
Soit D — 5 + C. 
Alors on a 
PED] — fl B] + PS). 


Pour le démontrer, observons en premier lieu que le tenseur 
d’un produit vectoriel peut être représenté par l’aire du parallé- 
logramme défini par les deux vecteurs. 

Par suite, les tenseurs des trois produits vectoriels sont propor- 
tionnels aux hauteurs b, c, d des parallélogrammes correspondants, 
le vecteur A étant considéré comme la base. Il est visible que d 
est la diagonale d’un parallélogramme dont b et c sont deux 
côtés adjacents. Or il suffit de faire tourner ce parallélogramme 
autour de l’axe U, de manière que tout point décrit un quart 
de cercle, pour obtenir trois vecteurs proportionnels aux vecteurs 
LD], [AB] et [UG]. 

Donc, on aura [4,8 + ©] = [AB] + [AC]. 

S'il s’agit de vecteurs variables, nous aurons visiblement 

DS RSI PET 
§ 4 Considérons encore le produit scalaire défini par 
S=(A[BE)). 
Posons [BE] =D. Alors on a 
D = B C'sin (B, 6), 
S= A D cos (A, D). 

Or, A cos (A, D) représente la hauteur du parallélipipède défini 
par les vecteurs U, B, ©. Par suite, la quantité scalaire S repré- 
sente le volume de cette figure. 

En particulier, la relation 


( [BC]) — 0 
exprime que les trois vecteurs sont complanaires. 
Donc, elle est équivalente à la relation 
aU +58B+yC—0. 
20* 


144 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Courbes gauches. 


$ 5. Une courbe de l'espace est le lieu des points P dont les 
coordonnées cartésiennes %, y, z sont des fonctions continues d’une 
variable ti; nous supposerons ces fonctions développables par la 
formule de TayLor aux environs de toute valeur ¢ comprise dans 
un certain intervalle, sauf de certaines valeurs isolées. 

Soient, de nouveau, X,, B,, ©, des vecteurs unité ayant la 
direction des axes OXY, OY, OZ de sorte que ©, = [2, 3, ]. 

Soit % le vecteur OP. Alors on a . 

SM ty, 20. 


Joignons le point P à un point voisin P*, pris sur la courbe, 


défini par la valeur {+ h du paramètre ¢. Soit ©, un vecteur 
unité avant la direction PP*. On aura 


d'où l’on trouve 


NT — s . G 
lim eG, lm 
(=0) h (h=0) fb 
Puisque le quotient G:h tend vers la dérivée de l’arc s, on 
obtient 


ov d Ay 5 ds 


2) dr dt = " dt 


/ 


Le vecteur % a visiblement la direction de la tangente en P. 
En particulier, si le paramètre t est l’arc de la courbe, le 
vecteur unité de la tangente est défini par 


ds 
ata ae oo ee 


Sy, 
Ÿ 


Soit 9 le vecteur OQ d'un point Q (&,n,5) de la tangente; on 
aura 
Cela revient à 
(E23 x) MN, + (nyy) B, + C—z2—Az) ©, —0, 
équation qu’on ne peut vérifier qu’en posant 
E—x— x — 0, 
n—y—Ày =), 


EG == (0), 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 145 


Par suite, on trouve 


ee le à Le 9 
- 7 EI REN (2) 


Ce sont les équations de la tangente. 


$ 6. Menons un plan par la tangente en P et le point P*, 
correspondant au paramètre ¢ + h. 

Soit Q un point quelconque de ce plan. 

Représentons par © et 9 les vecteurs PP* et PQ. 

Puisque la tangente en P a la direction du vecteur %, on 
aura 


(6 [3 GT) — 0. 
Il est visible qu’on peut poser 
GF Eh + EWG +t eG’ +i HR 
Done, on obtient 
CS" GI = À [SSI HEFT + à AS [FE] HER] 
Parce que 
(9 C3’ 31) — 0, 
on trouve, en écartant le facteur ! h?, 
(OHS) + sh OL ED + gl? (S [3 R]) — 0. 
Lorsque le point P* tend vers P, le plan PP*Q tend vers une 
position limite, celle du plan defini par l’équation 
(9 [3 |) = 0. 
C’est le plan osculateur en P. 
Nous venons de trouver que le plan osculateur est déterminé 
par les deux vecteurs 3 et 3”. 
Il est clair qu’on peut écrire 
DiN +08", 
équation qui entraine les trois relations 
Evi +ux, 
nt et, 
Cz +uz. 


On en déduit l’équation du plan osculateur: 


(a 1% x’ a’ 
1E | =O eat (3) 
Ere wees, we’ 


146 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


§ 7. Le plan osculateur sera indéterminé si les vecteurs 4%” et 
ÿ” ont même direction. 
Alors on aura 3’ =A’, et par suite 


(© [3 3”]) =4 (9 [3 FI) — 0. 


En appliquant de nouveau la formule de Taylor, on arrive 
maintenant à l’équation 


(9 [8° FI) == 0. 


Il est visible que la condition 3/—=A} définit un point où 
la tangente a trois points consécutifs en commun avec la courbe. 
Convenons de dire que la courbe y a une inflewion linéaire. 

Puisque la condition F”— 2%’ équivaut aux équations 


// 


DD UN ED A ne Eee en 0 aM!) 


une courbe gauche ne possède, en général, pas d’inflexions li- 
néaires. 

Supposons que P* soit un point d’interseetion de la courbe 
avec le plan osculateur en P. 

En appliquant de nouveau la formule de Taylor, on pourra 
remplacer l'équation 

(© [FH] —0 

par celle-ci 


BAND + LAR HD —0. 


Si l’on a 


18 8 Dalutalrse ante ab MG) 

on trouve h= 0. 

Alors le plan osculateur de P aura quatre points consécutifs 
en commun avec la courbe. 

Convenons de dire qu’elle y a une inflexion planaire. 

Les inflexions planaires d’une courbe sont définies par la con- 
dition 

À Bi Hud +ı = 0, 


ce qui revient à 


/ y’ 2 
DU. 2 ONDES Ee dl (0) 
m ZZ att 
y 2 


$ 8. Dans ce qui suit, nous prendrons pour variable indépen- 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 147 


dante l’are s de la courbe Alors on a, en premier lieu, pour le 
vecteur unité de la tangente 

RULES, / 

OS FF ds. 

Parce que la dérivée d’un vecteur unité est perpendiculaire à 
ce vecteur, le vecteur 5,” est perpendiculaire à la tangente. Mais 
nous savons que le vecteur #7 appartient au plan osculateur; 
donc, il a la direction de l'intersection du plan osculateur avec 
le plan normal. 

Par suite, la normale principale est définie par le vecteur %,”. 

Posons 

% —PY.. 

En vue d'obtenir la valeur du facteur P, considérons l’indica- 
trice des tangentes, c. à. d. la courbe sphérique, lieu de l'extrémité 
du vecteur variable T, transféré de manière que son origine 
coincide avec O. Il est clair que le vecteur #.”, étant la dérivée 
de Z,, aura la direction de la tangente à l’indicatrice. Done, on aura 


où s désigne l’are de l'indicatrice, ou, ce qui revient au même, 
l'angle que la tangente fait avec une direction fixe. 
On sait que le quotient ¢ = ds: do est appelé le rayon de courbure. 
Maintenant nous pouvons écrire 


1 : 
ee Oe 

§ 9. Introduisons le vecteur unité défini par 
Be oe) 


C’est un vecteur perpendiculaire au plan osculateur de sorte 
qu'il a la direction de la binormale. 
En vertu de la relation 
B, Ti) —0, 
on aura d’abord 
(B, EM) zin (B, di) = 0. 
Done, en tenant compte de la relation 


BT) BIN, 


nous aurons 


148 LIES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Puisque le vecteur B’, est perpendiculaire aux vecteurs T, et 
B, il doit être proportionnel au vecteur ®B;- 

13 prop 1 

En considérant l’indicatrice des binormales, on trouve facilement 


RECON: CAS 3 
que le module du vecteur B’, est égal à a où /? désigne l’arc de 


ds 
l'indicatrice ou bien l'angle de deux binormales consécutives. 
: ds ; 
Appelons, comme il est d'usage, 7 — 18 le rayon de torsion. Alors 
( if) 

nous avons la relation 

dB 1 

1 
NEER (5) 


§ 10. En différentiant l’&quation 
Pi Eni Er Dull 
nous trouvons 
D = C2 B] + (2, dl 
ou, tenant compte des équations (7) et (9), 
A/ 1 fi l (ed a 
Pi 7 Bus = Li An: 
On en déduit finalement la relation 
de 1 1 
a a LI 


Si l’on introduit les cosinus des angles que font la tangente, 
la binormale et la normale principale avec les axes d’un système 
cartésien, on tire des formules fondamentales (7), (9) et (10) les 
formules bien connues de Frenet. 


Surfaces. 


Plans tangents. 


$ 11. Si, dans la formule 
BA, +y¥S, +26,, 


on suppose que x, y, z dépendent de deux paramètres u et v, le 
vecteur % définit une surface. 

On peut, d’une infinité de manières, établir entre w et v une 
dépendance propre à définir une courbe, et cela de telle façon 
qu’ à un certain couple (w,v) il correspond toujours le même 
point P de la surface. 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 149 


Posons 
u=gp(), v— w(t). 
La tangente à la courbe correspondante est déterminée par le 
vecteur 


IG: Sp dut cent Alb à 
dé maw Zien rn + Sy 


Il résulte de cette relation que toutes les tangentes A la sur- 
face en un point P sont situées dans le plan défini par les vecteurs 
Su et ¥, (plan tangent). 

Ces vecteurs ont visiblement la direction des tangentes en P 
aux courbes u — const. et v = const. 

Soit Q un point quelconque du plan tangent, $ — OQ son vec- 
teur. On aura 


DFA Fu + 4 Bo, 


équation dont on déduit facilement l'équation du plan tangent, 
savoir 


Surfaces réglées. Développables. 


$ 12. Supposons que les vecteurs G et 9, dépendent d’une 
variable v. 
Alors le vecteur % défini par la relation 


représente une surface réglée, ayant pour directrice la courbe 
© — g (v). 

En donnant à v une valeur fixe, on obtient les vecteurs des 
points d'une génératrice. Le paramètre u mesure le segment qu’il 
faut porter sur la génératrice, à partir du point de la directrice, 
pour obtenir le point correspondant P. 


Le plan tangent en P est déterminé par les vecteurs : 
9% ù _ 
ren er CT 
zn en I us. 


2 2 


Supposons que le point P décrive la génératrice correspondante 
ARCHIVES XI. 21 


150 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


à une certaine valeur de wv, de sorte que les dérivées (’ et 9,’ 
sont constantes. Alors le plan tangent tournera, en général, autour 
de la génératrice. 


$ 13. Cherchons en quels cas ce plan reste invariable, si le 
point de contact décrit une génératrice. 

D'abord, si l’on a &—0, le vecteur %, aura la direction du 
vecteur 9,’, de sorte que les plans tangents de tous les points d’une 
génératrice coincident. 

C’est le cas d’une surface conique dont le sommet est déterminé 
par © = const. 

Si 9,’=0, le plan tangent est déterminé par les vecteurs $ et 
9,. Parce que 9, a une direction constante, on a affaire à une 
surface cylindrique, ayant pour directrice la courbe ©. 

Finalement, il nous faut considérer le cas où les vecteurs 6, 
9, et 5,” sont complanaires, de sorte que le plan tangent, étant 
déterminé par les vecteurs 9, et ,’, est indépendant du valeur 
de u. 

Soit alors 

HAN, Tue OR) 


où A et u seront des fonctions de ®. 
En différentiant l’équation (12) 


%=6+uS, 
par rapport à la variable v, on obtient 
D — © +uÿ,’. 
ou, en tenant compte de (13), 
DO FUN: 
Considérons maintenant, sur la surface, la courbe définie par 


la condition 
u+u—= 0. 
Pour ses points P, on a 
5 eel QC OR en 
Done, au lieu de déterminer le plan tangent par les vecteurs 
9, et 9,,, on peut le définir par les vecteurs %,’ et %,”. Cela 
revient à dire que le plan tangent coincide avec le plan oscula- 


teur de la courbe qui est le lieu des points Py. 
Par suite, toute surface réglée dont le plan tangent reste inva- 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 151 


riable si le point de contact parcourt une génératrice, peut être 
engendrée par les tangentes d’une certaine courbe gauche (aréte 
de rebroussement). 

C’est une surface développable. 

Soit donnée la courbe gauche définie par ¥ — f (s). 

Il est visible que la surface réglée, lieu de ses tangentes, est 
déterminée par 

5 uf. 

Le plan tangent de cette surface contient les vecteurs 3° + u” 

et ®’. Done, c'est le plan osculateur. 


$ 14. Considérons le produit 
$/ 4 os / 
SCHOOL ar (dE) 
S'il est nul, la surface réglée sera développable; s'il ne s’éva- 
nouit pas, on aura une surface gauche. 
Examinons le lieu les binormales de la courbe %—f (s). 
Cette surface est définie par 


Minnie Lee, auto hbase (15) 
On aura 


DE EB B 


|= 


Done, le lieu des binormales est une swrface gauche. 

De même, les normales principales d'une courbe gauche engen- 
drent une surface gauche. 

En effet, puisque cette surface est définie par 


on trouve 


CHEN 5) EB) + 


1 1 
LÉ (TT j= ee 
Surface polaire. 


§ 15. Soit M un point queleonque dans le plan normal de la 
courbe 4 = f(s), M le vecteur O M. 

En exprimant que le vecteur PM est perpendiculaire à la 
tangente, on aura la relation 


KOE 0. ss (17) 


152 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Représentons ce produit scalaire par p (s). 

Si M est un point de l'intersection du plan normal de P avec 
le plan normal du point voisin, défini par la valeur s + h de 
are, le vecteur M vérifie les équations 


p (s) —0 et Psa ie) EU 


En faisant tendre vers zéro l’accroissement h, on arrive aux 
équations 
p (s) =0 et DRS: 


Done, le vecteur d’un point M de la caractéristique du plan 
normal, ou droite polaire, doit satisfaire à l’&quation qu’on obtient 
en différentiant, par rapport à s, la relation (15). 

On trouve 


1 eres i et : 
Cie 5) B) (7) EN; 
ou 
(RPB). posters te HIE 
De cette équation, il résulte que la projection orthogonale du 
vecteur PM sur la normale principale est égale à oe, de sorte que 
la droite polaire est perpendiculaire à la normale principale; donc, 
elle est parallèle à la binormale. 
La surface réglée engendrée par les droites polaires est done 
définie par 
MY + OD PUB une erkers order AO) 
Il va sans dire que cette surface polaire est développable. 
Pour le vérifier, appliquons (14). 
On aura 


+ B 0 
OG =F + oP +e, =} = ie +e B, 


kl 0 N of 0 
S=— (B, —£3,) BBI) EBV) — or BD) = 0 
Donc, les droites polaires sont les tangentes d’une certaine 
courbe, l’arête de rebroussement de la développable. 
Parce qu’on a 


0 0 
MM inne: B, Ho B, + ud,’ Se a (a 
on obtient l’aréte de rebroussement en posant u — — 9’ 7 (comp. 


avec $ 15). 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE, 153 


. 


Done, cette courbe est déterminée par 
A=F+oB, —0rB,......... = (20) 


Il est clair qu’elle est en même temps le lieu des centres des 
sphères osculatrices de la courbe %- 


§ 16. La tangente à cette courbe est définie par 


v=, + a : D: B, VB m 
ee à Tamm — (1 B, — oe Bs, 


ou bien 
pme 78 (21 
Ne: (g y 1 \ ) 
Cette expression montre, de nouveau, que la tangente est 
parallèle à la binormale. 
Si la dérivée W est constamment nulle, le lieu des sphères 
osculatrices se réduit à un point. 
Done, les courbes sphériques sont caractérisées par la relation 


ARE) ORE RENE à Fee castes (22) 


Désignons par s* l'arc, par T,*, B,*, B,* les vecteurs fonda- 
mentaux de la courbe A. Tenant compte de la relation 


SR RE 
ds LE 2 
on déduit de (21) 
ds* | 9 PEN ge 
ar di: ER 4 (28) 
pourvu qu’on pose 
Sian = B, re ie) el cà ee ie te . . . . . . (24) 
Si, pour abréger, nous écrivons 
ds* 
dam“) 


nous aurons, en vue de (7), 


Posons 


154 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Alors, il résulte de (25) 


Puis, il suit de 
DT, *]—=— DB: 5,] 
qu'il faut écrire 


== C 


En appliquant (9), on trouve 


a 
— 
bo 
OC 
LEZ 


: : IS zie 5 oy SE 
RE Een (29) 
ds* 6 ds 50 


et, par suite, 


Courbes sur une surface. Notations. 


§ 17. Considérons, sur la surface § =f (u,v), la courbe définie 
par u= Œ(t), v— y (2). 
Il est clair qu’on aura 


dy d$ )=(4) 
dt dt dt 
En désignant par | WA | le tenseur du vecteur A, nous pourrons 
écrire 


ds a8]? |< fe 2 is 792 C AN | 2 / 
—-)—|-0 | = |" ,r2 x lee 
en | d | dew +}, y | du | U + Fu) wv +| Be Vv 


Pour abréger, posons 


Alors nous aurons la forme fondamentale 
dede +2 F dwdd Gide? ze. (33) 
Parce qu’on obtient, par différentiation, 


Du = Lu Jr ne D PO +2, C1, 
Bolt Yoon ae eo Oa, 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 155 


les quantités scalaires H, F, G vérifient les relations 
RE rt 
E > L,, re Y, a u ? 


DM PERS ner SCO CPE 
Bere. | 


Pour les lignes coordonnées v — const. et u — const. on aura 
9 9 9 zj 

ds, = Edw et ds, — G d . 
En prenant s, et s, pour nouvelles variables, on aura la relation 


ds = POE FG derde +48... MU. (35) 


où E, F, G sont maintenant des fonctions de s, et s,. 
Il s'ensuit que les lignes coordonnées formeront un réseau 
orthogonal si l’on a 


pe=0til eerbaar mur. 10, % (36) 


Considérons deux courbes tracées sur la surface, définies par 
& =f (s) et S—p(s5), où s et o réprésentent les ares de ces lignes. 

Soit enfin 4 langle qu’elles font entre elles. 

On aura visiblement 


ds oes 
ds. DE CETTE 


ou 


ds ds cos 0 = E du du + F (du dv + dv du) + G dv dv . . (37) 


ou bien 


$ 18. Pour définir la normale à la surface on peut considérer 
le produit vectoriel 


On aura 
N= fa, Ui + B, +2 CA, + y DB, +6), 
ou bien 
N = (tu Yo — Lo Yu) ©, + (Yu 20 — Yo Zu) U, + (Eu Lo — % Lu) Do 
On en déduit 


(=S GR EUR —e x.) (Ea) — (Saur)? = EG — F?. 


156 LS VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Donc, si l’on pose 


on aura 


Si l’on différentie les relations 
(N, a) =) et (ler À ») == 0, 


on trouve 


(i Buu) Sr (Mi Du) == 0, | Qù D uv) ar (Qu D) — 0, | 
(MN, Sur) zie OÙ Vu) —— 0, | (MN, À vv) =r (MN, v D) = 0. | 
Posons, pour abréger, 
ela Buu) = I, (N, Vu 7) — M, (MN, Do a == N STONE (41) 
Alors on aura encore 
Qhs Ou) = L, | Qu Do) = —< NM, | (49 
MF) =— M, | RS. bb NS 
Remarquons encore la transformation suivante. 
On a 


L= Gb Bu) =p (ER Fu) =e (Bin [Bu Fe). 


Or, on peut écrire 
(Sun [Bu ®ve) => (Gun A, Sr Yuu B, air Zum &,) (Yu Zo) A, ah (Zu Ly) B, Be 
zh (x Yr) &,)) ri Guu (Yu 2) ar Yuu (Zu Xp) + Suu (Lu Yi). 
Par suite, on obtient 
| Uuu Vy Vy 


L= | Yuu Yu Yo | 5 Tal MOTOS DTA CT (43) 


Zuu Zu Zo | 


D'une manière analogue, on arrive aux relations 


| Lun Vy Vy Too Vy Vy 
M= | Yur Yu Yo |: AA) el N — | Aan Ui, tn RH ERA) 
Zuv Zu Zy ey v Zu Zo | 


| 


§ 19. Parce que les vecteurs N,, et Jt, sont perpendiculaires 
à N,, de sorte qu'ils appartiennent au plan tangent, on pourra 
poser 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 157 


Nau —À Bu + u D 
ot 
Nip = 0 But 6 Vo, 
où À, u, oe, « sont des fonctions de u et v. 
De la première de ces relations, on déduit, par multiplication 
scalaire avec %, et %,, le couple 
(My u Fu) = | Bu E + u (Fu RR | 
(Ni Fo) =M( Eu Do) + | De |?- | 
Donc on a le système 
Ku — À Ou ru we ’ 
—L—=AE +uF, 
—M=AF +uG. 


En éliminant À et «, on trouve facilement 
H? Ny, = (FM — GL), + (FL—EM)%,..... (46) 


D'une manière analogue, on aura 


HW, = (FN — GM) §, + (FM— EN)¥, .... (47) 


Courbure des lignes tracées sur une surface. 


§ 20. Considérons une courbe définie par les relations u— (s), 
v= y (s), où s désigne l’arc. 

Soit @ langle que fait la normale principale à la courbe avec 
la normale à la surface. On aura visiblement 


cos 0 = (MN, B) =o (M, Ty’) =e Ì, 37). 


Or, on a 


ey = Bun? + 2 Bw WV + FrV? + HU" + Hr”. 


ds? 
Puisque 
(Ny Su) =0 et (N, Br) = 9, 
on trouve 
cosO =o (Lw?+2Muw'v'+ Nv’), 
ou bien 


cos 6 _ Ldu? + 2M du dv + N dv? 
0 Edu? +2Fdudv+ Gd? 
ARCHIVES XI. 29 


158 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


D’après cette formule bien connue, il suffit d'étudier les rayons 
de courbure des sections de la surface avec les plans menés par 
la normale (sections normales). 


§ 21. Considérons une telle section normale. On a d’abord 


Or, on trouve, en différentiant l'équation 


(x, = a. 


la relation 


, ay AN, d$} 
gp. WE à) 1 
(x, de J * ( ds ds me 


Par suite, on obtient 


ge (ene à EN. (50) 


ds ds 


Soit w un paramètre dont dépend la position du plan mené 
par la normale, de sorte que 9 — f (w). 
S 


Il est clair que X, ne dépend pas de w. Done, on aura oh = 0 
d? N, ens 
et nt ln Od ies athe keet A (51) 


Pour un maximum ou minimum de oe on aura 


s 


aa 0 =) rat 


En tenant compte de (50) on peut remplacer cette condition 
par 


AN, dF (2 d2$ 


dsdw ds ds ds dw 


Eu régard à (51), on aura done pour les valeurs extrömes de ¢ 


En Ee DE DRE ee La AT (52) 


En différentiant, on tire de 


ds]? 
ds 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 159 


encore les relations 


dj d? = 3 5 
ee et Sb (53) 
et 
d? = a 
(a, IE Ne (54) 
dont la seconde exprime que le vecteur = 4 appartient au plan 
tangent. 
Finalement, il résulte des équations (52) et (53) que les vecteurs 
AN, dy 
"Hae a es 
sont placés le long de la méme tangente. 
On a done 
AN, d$} 
Mon Er ERE, (55) 
et, en vertu de (50), 
da = —u ds E = — 
NT NTM EE 5 


Par suite les valeurs extrêmes de » sont caractérisées par la 
relation 


§ 22. L’équation (56) peut s'écrire dans la forme 
Du du + Br do = — 0 (M, du + NR, dv). 


En effectuant la multiplication scalaire avec les vecteurs %, et 
3, on trouve le couple 


E du + F dv — o (L du + M dv), | 
F du + Gdv=e(Mdu + N dy). \ 


En éliminant v, on obtient la relation 


E du + F dv, L du + M dv en 
Fdu + Gdv . M du + N dv OU 


qui fait connaître les directions des tangentes dans les sections 
normales où ¢ est maximum ou minimum (sections principales). 
22* 


160 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


En éliminant du : dv, on parvient à l'équation quadratique qui 
fournit les valeurs extrêmes de ». 


we Pe, En na 
SOS ei Neem 
Parce qu'on a 
2 Ren TE (EM + FL)? 
HO REA a m 
f(0)=EG—F?>0 et ne ee) 
les racines de (58) sont toujours reelles. 
En les désignant par o, et o,, on a 
AN, _ 1 dé & se day 
ds, o, ds, fas; 0, ds, 


On en déduit facilement la relation 


Er an aoe ad 


9 


Si l’on prend pour paramètres, au lieu de u et v, les arcs 
s, et s, des sections principales, les deux produits scalaires du 
premier membre auront la même valeur, parce qu’ils représen- 
tent tous les deux la nouvelle valeur de 47. Donc les vecteurs 
d : 

BY ds font entre eux un angle droit. 


ds, © em, 
Les valeurs extrêmes du rayon de courbure se trouvent donc 


dans deux plans rectangulaires (plans principaux). 


§ 23. Maintenant on a, en vertu de (50), 


Tan À asin as: as, ds os, ds/ \ds, ds ‘os, ds 
Or, on a. en vue de (56), 
RE nde 
as, 0 As, 


On en déduit la relation 


en B) B (EEE ii 


ès, 28; 98, 


D'une manière analogue, on trouve 


(ee a8 en 
os) 0s, j 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE, 161 


Done, l'équation (59) peut être remplacée par 


= (SG) + (Qe): 


ou encore par la formule bien connue 


ET CUP, (60) 


= SS nn Oo DP na Soe LO 


9 0 95 
En effet, on a ds’ — ds + ds,, de sorte qu’on peut poser 
li cos et dn sin p. 
ds ds | 


2 


Par l'introduction des paramètres s, et s, l’&quation (57) se 
change en 
E*ds, , L*ds, + M*ds, | 


G*ds, , M*ds, + N*ds, | er 


Or, parce qu’elle doit fournit les directions principales repré- 
sentées par ds, —0 et ds, —0, il faut qu’on ait 


wii 


Cela équivaut à la relation 


RES or... ae (61) 


08, AS, LOS, 0985 


ou bien à 


do =/\ oe an 2 ON) 


98, IS, Ose. O85 


Il va sans dire que À et « sont des fonctions de s, et ss. 


Lignes de courbure. 


$ 24. Considérons, sur la surface 5 — f (u, v), une courbe définie 
par u—œp(s), v= w (s). 

Les normales menées à la surface en tous les points de cette 
courbe forment une surface réglée 


THUN. 


Elle sera une développable si les trois vecteurs %.,, N, et N,, sont 
complanaires. 


162 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Puisque les vecteurs %, et N,. sont perpendiculaires à %,, cette 

condition peut être remplacée par 
d$} AN, 
m klad (CG) 
ds ds 

Parce que cette relation a la même forme que l’&quation (56), 
on en déduit que les valeurs du rapport du : dv auxquelles 
correspondent les développables engendrées par les normales à la 
surface, sont définies par l’&quation (57). 

Cela veut dire que les courbes homologues enveloppent les 
tangentes principales. 

Elles se nomment les lignes de courbure de la surface, tandis 
que les développables qu'elles déterminent, sont appelées leurs 
normales. 

En tenant compte des résultats obtenus dans le $ 28, on peut 
caractériser les lignes de courbure par la relation 


Oe re 


pourvu que ces courbes soient prises pour lignes coordonnées. 
En effet, on retombe alors sur la condition 


HEC? 


Il va sans dire que les lignes de courbure sont définies par la 
relation (57). 


§ 25. Considérons maintenant deux surfaces et supposons que 
leur intersection soit ligne de courbure sur chacune d'elles. 
On aura les relations 


| dt —_ „dt 
ds ads ds ds — 


Parce que 


la relation évidente 


entraîne celle-ci 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 163 


De même, on trouve 


Par suite, on a 


(N/A, = const. 


Cela signifie que les deux surfaces se coupent sous un angle 
constant tout le long de leur intersection (Joachimsthal). 

Réciproquement, si deux surfaces se coupent sous le méme 
angle en tous les points de leur intersection et si cette courbe 
est ligne de courbure pour l’une des surfaces, elle l’est aussi 
pour l’autre. 

En effet. on a d’abord 


(Mt, N,*) = const. 


a he (nr) — à 


et, par suite. 


Or, de la relation 


on déduit 


(a, - 434 1) == 1 N as =. 


ds u ds 


CEE 


Parce qu’on a en outre 


(a, Bh") 0, (x,» 28) —0 ot (x, 98) =0, 


ds 


Done, on aura 


les deux vecteurs 


ds ah. 
ds Fi ds 


sont perpendiculaires aux vecteurs 


JU et ot. 
Par suite, on a 
ives à AN,“ 
ds TRE 


ce qui démontre la proposition. 


164 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


$ 26. Considérons un système triple orthogonal de surfaces. 
Soit 
& =f (u, v, w). 

Supposons que les surfaces que l’on obtient en donnant succes- 
sivement à u, v et w des valeurs constantes, se coupent à angle 
droit tout le long de leurs courbes communes. 

Alors on a visiblement 


(Su dr) — 0, (8: Ow! = 0, (Bw Du | = 0. 


On en déduit, par différentiation, le système d’équations 


(Bu Bow) a (Fo du) == 0, 
(Ye Bun) Ir (Sw Sw) = 0, \ 
(du dur) “x (Fu Dre) 0 ] 


Il en résulte qu’on a 
(Gu Bou) — 0, (Fe du) — 0, (Sw Fur) = 0. 
Or, les trois relations 
(Bw Fw) =9, (Sw Fu) =9, (Sw Fe) = 0 
montrent que les vecteurs 


Bw» du et Do 
sont complanaires. 
En conséquence, les intersections de deux surfaces u — const., 
v =const. avec une surface w — const. sont des lignes de courbure 


de la dernière surface. 
Done, les surfaces d’un systéme triple orthogonal se coupent 
suivant leurs lignes de courbure (Dupin). 


Réseaux conjuguées. 


§ 27. Supposons que le réseau des lignes coordonnées u = const. 


x 


et v — const. satisfasse à la condition 


ee a (65) 


Elle fait voir que, tout le long d’une courbe u = const., les 
vecteurs 
G = Dus O, = Suv et Br 


sont complanaires. 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 165 


Cela revient à dire que la surface 


F+ wG (u — const.) 
est développable. 

Les génératrices de cette développable sont visiblement les 
tangentes menées aux courbes v = const. en leurs intersections 
avec la directrice u — const. 

D'une manière analogue, la relation (65) entraîne que la déve- 
loppable circonscrite à la surface § le long d’une courbe v — const. 
est engendrée par les tangentes aux courbes u — const. 

Il y a donc réciprocité entre la direction de la tangente à la 
courbe de contact d’une développable circonscrite et la direction 
de la caractéristique du plan tangent à cette développable. 

On l’exprime en énonçant que les courbes w — const. et 
v= const. constituent un réseau conjugué. 

En particulier, un tel réseau consiste dans les lignes de cour- 
bure. puisqu’elles sont définies par les conditions 


Bur = À Du LA u Dr et (Fu Dr) == 0 
Il est visible que c’est le seul réseau conjugué orthogonal 


+ 


$ 28. Nous venons de voir qu'un réseau conjugué est caractérisé 
par la relation (65). Il est clair qu'elle peut être remplacée par 


CAE ERA Me eG) 


En vertu de cette équation, si l’on différentie les relations 


AR), (GR) =O, 
on obtient le couple d’équations 
CE) ORNE Na) = ron) 


Maintenant, soit la surface rapportée à un système quelconque 
de lignes coordonnées « — const. et /? = const. 
Alors la première des relations (67) peut s’écrire sous la forme 


Ee da Ee Any ey Cs da 4 om ze 0 
da du op du va d 7 ap dv Tai; 
ou bien 


ps om, da Oa + es NR, da òf + ee A, d> Òa + 


da da da OP 0/2 
rs) SE. 2 NA 
ee) oe) 
© di FU : 
ARCHIVES XI. 23 


166 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 
ou encore 
Ldada + M(dadf + da) + Ndf0/3—0 . .. (68) 


Il est visible que cette relation permet de définir, par une 
équation différentielle, le système de courbes qui est conjugué à 
un système donné. 


Lignes asymptotiques. 


§ 29. Eu égard à l'équation (66), la relation 
Lu 2 Mid dei N du =O), ae Oo) 


définit, sur la surface À — f (u,v), deux systèmes de courbes qui 
sont caractérisées par la propriété que leurs tangentes engendrent 
une développable circonscrite à la surface. 

En d’autres termes, en tout point de ces courbes, nommées 
lignes asymptotiques, le plan osculateur se confond avec le plan 
tangent à la surface. 

Parce qu'on a maintenant, en vue de (67), 


IE ee a ( 7/0)" 
on obtient, en différentiant l'équation 


u), 0, 
le couple de relations 


(x, EN | (x, ay) = (0, 0.) a 


ds? 


d’où il résulte, de nouveau, que le plan osculateur touche à la 
surface. 

Réciproquement, si le plan osculateur d’une courbe de la sur- 
face se confond avec le plan tangent, de sorte que les relations 
(71) sont vérifiées, la relation (70) est également vérifiée. Par 
suite, les tangentes de la courbe engendrent une développable 
circonscrite à la surface. 

Si l’on prend les lignes asymptotiques pour courbes coor- 


données u = const., v—const., on aura, en vue de (69), L—0 
et N — 0, ou bien 


(=o à (x, HE) 0 NBA ey 


1 ou? av? 


Cela s'accorde visiblement avec (71). 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 167 


Courbes géodésiques. 


§ 30. Considérons, sur la surface ¥ — f (u, v), une courbe dont 
le plan osculateur contient la normale de la surface. 

Cette propriété s'exprime visiblement par une relation de la 
forme 


ee de She DU es ae Ts (73) 

En désignant par w, u/ et vw’, v” les dérivées du premier et 
du second ordre, par rapport à {, on peut remplacer cette relation par 
NM, —/|) (Fu w + Do v) Sr (Fun uw? + Fun wy + ov yr + Vu Whe a= À v”). 


Par la multiplication scalaire avec les vecteurs #, et #,, on en 
déduit le couple d'équations 


O—A(Eu + Fv’) Hu Bud) Ww? + 2 (Fo B) WU + (Doo DV? + Eu” + Fe", | 


De (Fu ie tv’) u Bau 3) w2+9 (Fu 5) a + (Bar 3,)v? ne Gut. | (74) 


Or, en différentiant les équations 


Gus) =L, Hi) = 


par rapport à w et v, on trouve 


LEE) BB) + Ge Bu) = Fo LED) | gs 
2 (Gun Fa) — Le, Swe) + (Gu Fu) = Fy 2 Fw F)—=G | À 


Finalement, on déduit des équations (74) et (75), l'équation 
) q ) | 


Qu’ + Fy’, Eu’+Fv'+1E,u?+E, uv + (FF, —bG.)v? 


: à ; — 01016 
Fw + Gov’, Fu’ + Go’ +(F,,— tH, w? + Gu’ + 1G, ef? ini?) 


En prenant pour variable indépendante le paramètre w, cette 
yg £ i dv d?v +1. 
équation donne une relation entre m et due: Donc, elle définit 

L Mu 
un systéme doublement infini de courbes 

On les nomme les géodésiques de la surface. 


§ 31. Afin que les courbes v—const. soient des géodésiques 
2 1 , 
il faut que (76) soit vérifiée en posant u’—1, w”—0, v’—0, 
v’ —0. Par suite, on obtient la condition 
EF EE — EF =0. 


Si l’on suppose, de plus, que les courbes w= const. soient les 
23* 


168 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 
trajectoires orthogonales des géodésiques v — const., de sorte que 
He 0 on aura E;—0Met 
ds? = E (u) du? + G (u,v) dv?. 
En posant E’ du = dw, on trouve finalement 
dede GW, Vaduz zu) 


Il est clair que w désigne l’arc 5 de la géodésique v = const. 
Parce 


ne dépend pas de v, deux trajectoires orthogonales w= const. 
déterminent sur les géodésiques v= const. des arcs égaux. 


Surfaces gauches. 


§ 32. Soit donnée la surface réglée gauche 
5 (u,v) = G (v) + u ÿ, (v). 


La perpendiculaire commune à deux génératrices voisines est 
caractérisée par un vecteur A} vérifiant les relations 


(9, Ay) — 0 et ((9, + AH,)As) — 0. 
Donc, ce vecteur satisfait encore à la relation 


Quand l’une des deux génératrices tend vers l’autre, la perpen- 
diculaire tendra vers une position limite. 
Le point où elle rencontre alors la génératrice s'appelle le point 
central. 
La courbe lieu des points centraux se nomme la ligne de stric- 
tion de la surface réglée. 
Elle peut être représentée par une relation u — ¢ (w). 
Si l’on prend pour variable indépendante le paramètre v, l’&qua- 
tion (78) donne pour la ligne de striction la relation 
ee i GS \ ae 0 
dv dv 4 
qui, en vertu de 


dj d6 du « 
a san B rd 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE, 169 


peut être remplacée par 
(GS 3 FeO SG. 2200520 (19) 
C’est l'équation de la ligne de striction. Si l’on a 
Oe ur Ce ie (80) 
DAA, +4 D, +7G,,! 
où & 7, 6, À, w » sont des fonctions de v, (79) peut s’écrire sous 


la forme 
EN Anw Oo) (ME + 2 +?) u=0.... (81) 


§ 33. Soit 0 la distance de deux génératrices voisines, M, un 
vecteur unité avant la direction de leur perpendiculaire commune. 
Alors on a 


AXE: 
Parce que M, est perpendiculaire aux vecteurs 5, et 9, + 49,, 


on aura 


[9,,9, HADJ MN, sine, 


e étant l’angle des deux génératrices. 
De là résulte, 


AV sin € 


4 B ù [ GE Er 


A la limite, on trouve donc 


TT NT ER (82) 
où 
Pete 
€ 


s'appelle le paramètre de distribution. 
En vue des équations (80) on peut remplacer (82) par 
(+ Vutdaw) MN, +(n+uu+uu) D, + (6 +ru +vru)C, = 
er OND + (he =H) Gh, 
où les accents désignent des dérivées par rapport à v. 
Cette équation entraîne visiblement les relations 
E— (ur )k+Vu+aiuw = 0, | 
n —(vh)k+uwu+uw—=0,, 
5 (hu) k +r'u +vruw —=0. 


170 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


On en déduit, par élimination de w et w’, 
E — (u NME GRAS 
y=), uw, w | =O. 
(Aw), ,v 


En résolvant cette équation par rapport à k, on obtient 


a (uv) NA 
10 —— CONTANT 
& yv Vv (Au) y” v 


Puisque, d’après une transformation bien connue, X (uv)? = 2 4’? 
on aura finalement 
EN 


§ 34. En prenant pour directrice la ligne de striction, on aura, 
en vue de (79), 
(8 9, =0. 


Il en suit que le vecteur 9,’ est perpendiculaire au plan des 
vecteurs W’ et 9,, c’est à dire au plan central (plan tangent au 
point central). 

Le plan tangent en un point P quelconque de la génératrice 
p contient les vecteurs ©’, 5, et uw,’ 

Soit y langle entre © et 9,, 8, un vecteur unité perpendi- 
culaire 4 9, et 9,’. 

Remplacons © par les vecteurs |S’ cosy|9, et |©’ sin y | &,. 

Soit M — |G siny|K, +uH,’. Il est visible que le plan tangent 
en P est défini par le vecteur M et par la génératrice p. Done 
Pangle p qu'il fait avec le plan central est égal à langle entre 
M et K,. Par suite, on a 


. (84) 


§ 35. Le cône directeur de la surface réglée © + wH, est repré- 
senté par w,. Le plan tangent à ce cône est fixé par les vec- 
teurs 9,’ et 9,, tandis que le plan tangent à la surface réglée 


: ler, 5 
est défini par les vecteurs — ©’ +9,’ et 9, 
u 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 171 


Ces deux plans sont parallèles si l’on a w=. Cela veut dire 
que le plan asymplotique d’une génératrice g est parallèle au plan 
tangent 7, du cône directeur le long de la génératrice paral- 
lèle à g. 

Cherchons le point de g, où le plan tangent /' est perpendicu- 
laire à 7',. Parce que /’ contient les vecteurs 9, et ©’ +u,’, 
tandis que J’, est déterminé par 9, et 9,’, il faut que 9,7 soit 
perpendiculaire à & + u,’. Or, il résulte de 

(9 + 09,7) 9,/)=0 
la rélation 
(&'5,) + ul 8,1? =0, 
qui d’après (79) définit le point central. 
Done le plan central est perpendiculaire au plan asymptotique. 


Lieu des centres de courbure principaux. 


§ 36. Considérons la surface I, lieu des centres de courbure 
principaux. Il est clair qu’elle est constituée par les arêtes de 
rebroussement des deux familles de normalies. 

Elle se compose, en général, de deux nappes '). 

Supposons que les lignes de courbure soient prises pour courbes 
coordonnées. 

Une de ces nappes peut être représentée par 


Me — + ¢, N: 
Soit N" le vecteur défini par le produit vectoriel 


Re mo à me) | 


dU AV 
Parce qu'on a 
am, __ 38 EKE: 
2 a et AS TER EE 
OU ou + Er) d 
on obtient 
Ya) a IR ) à 
am Ee € AY ms e, € MN, at € 9 1 es 901 SE 
aU Ò U ù U uae Sty mie 
SMrA) ech eo 
CSU Se ee EK ee —e OS | doi 
vv VM Lau i) ot EX 0, dv ar U 


1) Dans le cas des surfaces de révolution l’une des nappes est remplacée 
par l’axe. 


102 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


et, par suite, 


SHOP Jig [ x, =] (80) 


Done, le vecteur N® est collinéaire avec le vecteur #,. 
Cela revient à dire que la normale à la nappe /'" est parallele 
à la tangente de la ligne de courbure correspondante. 


§ 37. Considérons [expression 


Mo — (a ae) | 


du av 
En differentiant 


à M 90, 
Dr 7 
on trouve 
32 DO do, „de an, ak eg woh on; ae 
dudv wv | Au AV vum! 0, dW AV 


A (1) . 
D'après (85), N, est proportionnel à %,. Parce que &, est 
perpendiculaire à N, et à $,, on obtient 
92 MM 
eer) ee OU EMO: 
En conséquence, les courbes le long desquelles une nappe de 
T est touchée par deux normalies de différentes familles, sont 
conjugées. 


§ 38. Pour le carré de l'élément linéaire de 7, on a 
5 a PEM 2 à Mi IM aM 2 
En Cue een =) du dv + | == 
a ) 


dso” == 


S 
= dv?, 
ou Ò Uu dv 02 


ou bien 


ay? Djek he 00, do, MDN Op —2n Nocera ee 
ds —( 1) du? + 2—1—1 Qu dv + || —1 ) + AL) 18. [2 dv?, 
ow du ov I\ av 0, | 


x 


ou encore 


9 9 — = 
ds = de + (204) Gr. ....... (86) 
0 
En vue de l’équation (77), il en résulte que, sur la nappe J”, 
les courbes v — const. sont des géodésiques, tandis que leurs trajec- 
toires orthogonales sont réprésentées par v, (w, v) = const. 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 173 


Congruences de droites. 


$ 39. Un ensemble de droites dépendant de deux paramètres 
peut être représenté par 


G+uH,, 


pourvu que les vecteurs © et 9, soient des fonctions de deux 
variables, v et w. On l’appelle congruence de droites. 
La surface 


G = ¢ (v, w) 


est nommée le support de la congruence. 

Il peut arriver que © ne dépend que d’un seul paramètre; le 
support est alors une courbe, et les droites de la congruence 
passant par un point du support constituent un cône. Enfin, si 
G se réduit à une constante, on obtient l’ensemble des droites 
menées par un point. 

Si l’on établit une relation entre v et w, on a affaire à un 
système simplement infini de droites de la congruence qui consti- 
tuent une surface réglée. 


$ 40. Considérons toutes les surfaces réglées passant par une 
droite de la congruence. Leurs points centraux sont déterminés par 


la relation 
d® d$, Ge: Fe: 
“dt dé Je: 2 7) me 


où ¢ est la variable dont dépendent v et w. 
On peut la remplacer par 


(GC dv | dw Se dv 28, dw ) 
av dt ow dt av dt dw dt 
é 9, dv _ aH, dw? 
av dt aw dt 


U — - 9 


ou encore par 
(G, 91) dv? + [(Gyw Div) + (Gy Do) ] dv dw + (Sw Oro) dw? 


ve Oude? + 20, bu) do (jaer (O0 
En posant 
ee 
(6, nee oy (91 Di = F, a Se (88) 
| ue > (Hin)? = G, 


\ (©, Dix) — ’ 
ARCHIVES XI. 24 


174 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


on aura la formule 
__ ed? + (f + f’) du dw + g dw? 


¥ E dv? +2 Fdvdw+ Gdw °° °° (eo) 
Posons encore 
dw 7 RME 
4 EAST 2. Ae (90) 
Nous aurons alors 
ee an id Me (91) 


7 E+2Fg +Go? 


§ 41. Introduisons, au lieu de v et w, les paramètres « et /? 
définis par 
Gie (Ua) ei — Gal.) 
Nous allons montrer qu'on peut les choisir de manière que la 
formule (91) obtienne la forme 


où g, désigne le rapport df? : de. 
Il est clair qu'on a 


918 = Dw VB + Din WB. 


\ Op == 6, Va Ge Wi, \ Dye = Dry Vy + One Wa, 


| Gg 6,08 + 6, we 


Po 


Afin qu’on ait 
ici OF et | i, — 0 
il faut que les deux relations 
((G, Vu + Ow (Ore Vs + Di ws)) + ((G, Ug + G&G, wg) (io Ve + Diw Wa) —\ |). 
(Or V, + Diw w ) (Div vg Ar Die We)) =0 
soient vérifiées 
En posant 


W, : 0, Yi et We : Ve — Go) 
on peut les écrire sous la forme 
e+f* (qi + 42) +919: =9, | 
E+F(q, +gq2:) + Gq19: —0.) 
Puisqu’on peut satisfaire à ce couple de conditions, il est pos- 
sible de réduire l’&quation (89) à 
e, da? +g, df? 
EtG 82. FIG SEE RON De 


U= — 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 175 
Pour A — const. et pour « — const. on trouve 


AG 


Ui =—+> et Ua = : 
En remplaçant, dans (94), e, et g, par —H, wu, et —G, Us, 
on obtient 
E, wu, da? + Gy u, d/?? 
Hy dat +\G, dp? 


U 


Ici le dénominateur représente le carré de l’&lement linéaire 
de l’indicatrice de la surface réglée. L’angle de deux indicatrices 
mesure donc l'angle des plans centraux aux surfaces réglées 
correspondantes. Dösignons par w langle entre une indicatrice 
- quelconque et l'indicatrice /? — const. Alors on a 


Gy dp? 
En, dai Go df 


E, da? 


Bade ade À va 


COS? © = 


Par suite, on trouve la formule de HAMILTON 
1 Ur 6082 0 + Ma siemens ee (9D) 


On nomme points limites les points centraux definis par w, et 
w,. Les surfaces réglées qui y correspondent sont appelées surfaces 
principales. 


$ 42. Considérons de nouveau l’ensemble des surfaces réglées 
menées par une droite de la congruence. Nous allons montrer 
qu'il y a, sur la droite, deux points où toutes les surfaces réglées 
ont le même plan tangent. 

Parce que le plan tangent est déterminé par les vecteurs 9, et 
G,+u:, ou bien par 9, et (6, + q ©) + u (9, +49), 1a 
position du plan tangent sera indépendante du rapport q si les 
trois vecteurs 9,, ©, + uw, et G, + u ÿ,, sont complanaires. 

Alors il existe une relation de la forme 


À (G, + U Dix) ue u (Gu aia (tl Dix) = Dr ER uch 02 E20 (96) 


En effectuant la multiplication scalaire par $,, et par 9, on 
trouve, en vue des notations (88) 


A(e + Eu) + «(f+ Fu) —0, | 


A (f + Fu) + u (g + Gu) — 0. | =) 


24 


176 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


On en déduit l’&quation 


Eur Ci OU | ae 
Fu+f, Gut+g 


Ses racines définissent deux points qu’on nomme les points 
focaux de la droite, tandis que les plans tangents fixes correspon- 
dants s’appellent les plans focaux. 


§ 43. Cherchons si l’on peut arranger les droites de la con- 
gruence de façon à obtenir des surfaces développables. 

Exprimons que les vecteurs 9,, (Qi + q Dw) et (©, + q Gy) 
soient complanaires. 

Cela revient à écrire 


NOG el DE ON ME Do (99) 
La multiplication scalaire par 9, et par 9, donne les relations 


A(e +F)V+u(E+F)=0,| 


Dr MORTE (100) 
1(f + gg) +u(F + Gq) =0. | 
Par suite, l'équation différentielle 
edv + fdw, Edv + Fdw | __ doi Pe (101) 


fdv+gdw, Fdv + Gdw 


définit deux familles de développables. Il est évident que par chaque 
droite de la congruence passent deux développables. 

Cherchons les points de contact de cette droite avec les arêtes 
de rebroussement de ces développables. 

On a, en vertu de (100), 


e+fq E+ Fg 


Vega) FANG 
En désignant par m la valeur commune de ces deux fractions, 
nous pouvons écrire, au lieu de (89), 


TENEN 
(m+ q) (F + Gq) 
En conséquence, on aura 
ri EE el 

Gm Gan Teena tes (102) 
et, par suite, 

(Eu + e) + q (Fu + f)=9, | 

(Fut f’) + q (Gu + g) =0. | 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 177 


En éliminant g, on obtient finalement la relation 


Eu+e,Fu+f da 
Fu +f", Gu+g 


’ 


qui fait voir que les points de contact de la droite avec les deux 
arêtes de rebroussement coincident avec les points focaux. 


$ 44. Le lieu des points focaux sera, en général, une surface à 
deux nappes. 

Si la congruence a pour support une courbe, de sorte que ses 
droites constituent un systeme simplement infini de cönes ayant 
leurs sommets sur le support, cette courbe fait partie du lieu des 
points focaux et s’appelle courbe focale. 

Il est clair que le lieu des points focaux peut encore se composer 
de deux courbes focales. 

Si l’on prend pour support une des nappes de la surface focale, 
l’&quation (96) est vérifiée par w— 0. On a donc 


NO re OO 


Il en résulte que le vecteur 9, appartient au plan tangent du 
support. 

Par suite, les droites de la congruence sont tangentes au lieu 
des points focaux. 

En substituant w —0 dans (102), on vérifie aisément que les 
équations (100) donnent u — 0, de sorte que (99) devient 


AG, +196, = §,. 


EN 


On en déduit que le plan tangent à une surface focale est en 
même temps le plan focal correspondant au point de contact. 


§ 45. Supposons que les droites d’une congruence soient nor- 
males à une certaine surface § =f (v, w). 

Parce que 9, doit être perpendiculaire aux vecteurs %, et Fw, 
on a les relations 


E 2 Don 
(G, +uö + 550) 0,)=0, 
(Ge + u Div ar op 91) 9.) =O, 
ou bien 
> du : = U 
5, | — = Om == ==()), 2 a+ 
(G, 9,) + = 0 et (&9,)+ = 0 (104) 


178 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


Ces équations entraînent la condition suivante 
2 de 
ah (Goi) ae... dos) 


aw Vv 


Cette équation équivaut à 
(, Dw) Zs (Ge 55 iv) 
ou à 
AB APR NE Re CRT IDE) 
On peut écrire cette condition sous une autre forme, 
Soit « langle que la tangente à la courbe w — const. fait avec 
le vecteur 9,. Alors on a 
(G, 9,) =| G, | cos «. 
D'une manière analogue on aura 
(8, 91) =| ©, | cos 3. 
Soit 
E, dv? +2 F, dv dw + G, dw? 
le carré de l’élément linéaire du support © = y (v, w), de sorte que 


|G, |? = E, et None Cn 


Maintenant il est clair que la condition (105) peut être rem- 
placée par 


à E,? cos «) = Se (GS cos ß) PORT) 


oe 


Parce qu’on a f=’, une congruence de normales est caractérisée 
par la propriété que les points limites coincident avec les points 
focaux. Donc les plans focaux d’une droite sont rectangulaires 

Si la condition (106) est vérifiée, les relations (104) font connaître 
un système simplement infini de surfaces parallèles ayant en 
commun les normales. 


§ 46 Soit donnée une surface © — p(v,w) rapportée à un 
réseau de lignes coordonnées orthogonales, de façon qu'on a 


ds? = A? dv? + C? dw?. 


Considérons la congruence formée par les tangentes aux courbes 
w — const. La surface donnée fait alors partie du lieu des points 
focaux. 


Posons 
G,— AY, eb. Ot ONO ee (NOS) 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 179 


On aura visiblement 


Oris 

Done on obtient 
IS (G, U) == 0, == (OM U) = C (6, U), 
= (G, A.) = 0, 0) == (G,, A.) iC (C, An): 


En vertu de (98), le deuxième point focal d’une droite est 
défini par 


En vue de (101) les courbes déterminées sur la surface & par 
les développables du second système répondent à la relation 


(fF—gkH)dv+(fG—gF)dw=0...... (110) 
ou 
| (6, U) (WU Ue) = (G, Ww) (AU)? | dv + 
ate | (G: U) (A)? =; (6, 2 1w) (U, A.) | dw = 0 CES (111) 
Soient y et y les angles que le vecteur ©, fait avec les vec- 
teurs A, et An. Alors l’angle des vecteurs WU, et U, est égal 
à +(y— 7), puisque les trois vecteurs ©,, %, et A, étant per- 
pendiculaires au vecteur %,, sont situés en un plan. 
L’équation (111) se transforme en 
| 21, | (cos y cos (y — y) — cos y) dv + 
+ | Ue | (cos p= COS y COS (y — 1)) dw — 0, 
ou bien en 
feinismu de An [sin glu 0 2. 222. (112) 
Parce que le vecteur N, est complanaire avec ©,, U, et A, 
on à 
sin y — cos (Ni, A) et sim y — cos (Rı U). 
Done, l'équation (112) peut être remplacée par 
CON) dE AC, du 0.202000 Re! (113) 
Or, on a 
L=-(6,R)= (AH + A My) RN) = A oi), 
et 
NO OS Dt, 
Par suite on peut remplacer (113) par 


L dv + M dw — 0, 


180 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


ce qui démontre que le système de courbes que nous avons en 
vue, est conjugué aux courbes w = const. 

Done, sur les nappes de la surface focale, les deux familles de 
développables de la congruence déterminent deux réseaux de 
courbes conjuguees. 


§ 47. Afin que les deux points focaux de toute droite coinci- 
dent, la relation 
CN ORNE een eg 
doit être vérifiée. 
Cela revient à 
(C1 Wir) Qe Wie) = (Gi Yin) An), 
ou bien à 
COS w COS (y — 4) = COS y. 


On satisfait à cette relation en posant 


sinyp—0 ou sin(p—yz)—0. 


Pour sin (y — y) =O on aurait %,,—+%,,, et, par suite, 
+ FG. Alors la congruence serait représentée sur la sphère 
de rayon unité de manière que le carré de l'élément linéaire 
aurait la forme do? — Ed (u + v)?. En posant u + v — 0, on aurait 
5— const. ce qui est impossible. 

Done on doit poser sin y — 0. Cela signifie que les vecteurs ©, 
et A, sont collinéaires. On peut écrire alors 


PEN CAR LE 
Par suite, on peut remplacer la relation 
(Gr PR ae be ee ee lei 
par celle-ci 
Grea wll a BAC verster Vs RO 


Or, les vecteurs G,, et A, — 6,: A déterminent le plan oscula- 
teur à la courbe w= const de sorte que cette condition exprime 
que le plan osculateur se confond avec le plan tangent à la surface 
focale. 

Donc, si sur chaque droite d’une congruence, les points focaux 
coincident, la congruence est constituée par les tangentes à un 
système de lignes asymptotiques de la surface focale. 

Cela s'accorde avec la propriété démontrée dans le $ 46, puisque 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 181 


les asymptotiques doivent être considérées comme une famille de 
courbes qui se confond avec la famille conjuguée. 


$ 48. La congruence se compose des normales à une surface, 
a on a f—/*, ou bien 
(Gy Un) == 0 ALES eter a Nel eel valle oe (1 18) 


x 


Alors le vecteur U, étant perpendiculaire à ©, et à U,, sera 
collinéaire avec N,. En vue de (116) le plan osculateur, défini 
par ©, et A,, contient la normale de la surface focale. 

Done, une congruence de normales se compose des tangentes à 
une famille de géodésiques de la surface focale. 


§ 49. Considérons la congruence 
G(v) + uH, (v, w). 
Parce que ©, — 0, on a 
f=0 et g—0, 
de sorte qu’en vue de (98) les points focaux du second système 
sont définis par 
(EGER Sf BG om ss se = (LI) 


Done, sur toute droite, les deux points focaux se confondent, si 
Von a 


ou bien 
(6, 91) (Dre)? = (©, Die) (Div Our), 
ou encore 
co (Gp, Dr) cos (Gy 5 Din) coe (Diss Dia): )- 02). (121) 


Jela veut dire que le plan (,,%,,,) est orthogonal au plan 
(Dir, Du). Par suite, la normale H, du second plan appartient au 
plan (©, , Six). 

Or, le cône formé par les droites de la congruence qui se 
croisent en un point P de la courbe G, est touché par le plan 
(ou, Bin). 

Afin que tous les plans tangents du cône passent par la tangente 
(§,, il faut que ce cône dégénère en un faisceau de plans ayant 
pour axe cette tangente. 

Supposons que v représente l’arc de la courbe ©. 

En désignant par T,, ®, et B, des vecteurs unité ayant la 
direction de la tangente, de la binormale et de la normale prin- 

ARCHIVES XI. 25 


182 LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 


cipale à la courbe focale, on peut représenter la congruence par 
G+uÎT, cos w + (PD, +q BV) sin wl, 


où p et q sont des fonctions de v. 
Afin que les relations 


v=9(), w=y(t) 


définissent une développable, il faut que l’équation 
dre 89, 
CLP A ER 
( dt L°1 di }) > 


(v O, [9 (Qu v Ir One w’)]) = 0) 


ou bien 


soit vérifiée 
On trouve en premier lieu v’=0, ou v= const., et, par suite, 
le faisceau de droites dont le plan x contient la tangente G,. 
Puis, on obtient, en employant les formules (7), (9), (10), 


p £ ke S S 
(=. [ cos w + PD, sin w + qB, sin w) ce COS W + p a sin w— 


Vrt Die ah ke 
q — sin w —q— sin w tp D, sin w + q À, sin w) v + 
T / 


0 
S 


+ (—T, sinw+ pS, cosw + qh, cos w) w) | ) Or lee) 
On peut réduire cette relation à la forme 
Bad IE POE 


Parce qu'il en suit À — 0, il suffit de considérer dans le produit 


vectoriel de (122) les produits [B, $,]=®, et BB, 3,] =— J. 
On trouve alors 
ou sin w = 0, 


D D? + q? Noa: j 
ou L cosw + EE pq gp) sin wl, 
T 


d’où, parce p? + q? — 1, 


DE 2 
ig HE = SiGe 2 Siete: (123) 


Il est clair que sin w —0 correspond à la développable formée 
par les tangentes de la courbe focale. 

L’&quation (123) définit visiblement la développable qui est 
l’enveloppe des plans x. 


LES VECTEURS DANS LA GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE. 183 


$ 50. Afin que | 
G(v) + uQ, ww) 
représentente une congruence de normales, il faut que, d’aprés (105), 
la condition 
a 


ow 
soit vérifiée, ou bien la relation 
(OLED ARCS RAS (124) 


Cela veut dire que les droites de la congruence se rangent en 
cônes de révolution. 

En effet, pour v= const., on trouve que l'angle entre la droite 
de la congruence et la tangente de la courbe focale est constant. 

Considérons, en particulier, la congruence où cet angle est 
droit, de sorte que la congruence se compose des normales d'une 
courbe donnée. 

Elle peut étre représentée par 


G (v) + u(B, sinw + YP, cosw), 


où v désigne de nouveau l’arc de la courbe. 
Alors on aura 
3 sin w cos W COS W 
== 9 D 
DUR D. 


Ge —- 


T Q Z 


Diw = B, cosw— JY, sinw, 


et, par suite, puisque ©, = %,, 


Gn (G, Du) =a = 2, a = (G, Dir) == 0, 
ij a (G, Gino) = 0, g == (OF Ore) == 0, 
E=(9.) = k gee 2s pk tt 1 , ae 

TE 0” T 


En vue de l’&quation (119) on obtient pour les points focaux 
du deuxième système 


0 
S 


COS U 


Done, la surface focale est définie par 
OPOE ig Wa re 17 (125) 


A 


Dans tout plan normal à la courbe focale, les points focaux 
sont donc placés sur une droite parallèle à la binormale, et pas- 
sant par le centre de courbure. 


25* 


184 LES VECTEURS DANS LA GEOMETRIE DIFFERENTIELLE. 


Par suite, la surface focale est la surface polaire de la courbe 
focale. 
Les développables sont définies par 


Fdv + Gdw = 0, 
ou bien par 


ou encore par 


w= |“ + const. ste oe pr ER 


§ 51. Considérons la congruence définie par les deux courbes 
focales © — g(v) et 5 — À (w). 

En posant v= (t) et w — w(t), on obtient une surface réglée 

& (wu, t) =uG+ (1—u) H. 

Le plan tangent à cette surface est déterminé par les vecteurs 

Had et Feud, + (1—u) H, w’. 

Afin que la surface soit développable, il faut que la position 
du plan tangent soit indépendante de w, ou bien que les vecteurs 

6—9, Gr —H,w et ©, w’ 


soient complanaires. 
Done, on a la condition 


vw ((6 — 9) [G, 91) = 


En posant v —0 ou wW=0, on trouve les cônes qui ont leurs 
sommets sur l'une des courbes focales et passent par l’autre. 
La relation 


(@ — 9) [6, 8,1) =0 


exprime que les tangentes aux courbes focales en les points 
d'appui de la génératrice sont complanaires. 

Par suite, on trouve la surface développable ayant pour direc- 
trices les deux courbes focales. 


SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES PAR LE COURANT 
ÉLECTRIQUE 


PAR 


E. VAN DER VEN. 


MEY 


Dans la mode, dont les liquides sont transportés par le courant 
électrique, il ne restait jusqu'ici qu'un détail non suffisamment 
éclairci. 

En effet, si les poids de solutions d’un même sel de concen- 
tration différente, transportées dans un même temps, seront les 
réciproques du degré de concentration et que 


Id 
M=? 
km? ) 
représente la force transportante, alors — si J, d et m ont une 
valeur constante — le coefficient de conductibilité k devra être 


proportionnel à la concentration. Et nous savons que ceci n’est 
nullement le cas: qu'au contraire, quand la concentration augmente, 
la valeur augmenter d’une manière loin de proportionnelle. 


A la fin de notre dernière étude *) nous espérions pouvoir 
expliquer cette contradiction en supposant dans l'expression 


1} 
EAV——.S' 
q ) 


1) Archives du Musée Teyler, S. IL, T. VILL, p.p. 93—110, 199—233, 363 —390, 
498-515. S. II, T. IX, p.p. 97-130, 218 —253, 572 — 604. 
2) Archives du Musée Teyler, S. II, T. X, p. 86. 
8) ” » “ » „ „Xl, „ 121. 
©) n n ” n ” ” X, n 92. 
ARCHIVES XT. 26 


186 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


la valeur de Æ variable avec la concentration. Mais cette suppo- 
S 


Q 


de la viscosité des fluides de concentration différente, dont nous 


sition implique cette autre, que la valeur de — soit indépendante 


savons qu'elle augmente avec celle-ci. 


L'examen, dont les résultats sont publiés dans les pages suivantes, 
nous a appris que la contradiction citée n’est qu’apparente ; qu’elle 
s'explique par le fait que pour chaque degré de concentration 
l'influence de la viscosité sur la quantité T, transportée par le 
courant, ne diffère pas de celle exercée sur la quantité Q, expulsée 
par la pression S du fluide sur la paroi de la vase poreuse; en 
d'autres mots, que c'est la force ces S qui elle-même est propor- 


Q 
tionnelle à 4V et par conséquent la réciproque de k. D où il 
suit que la valeur de la charge E est constante pour toutes les 
concentrations; du moins pour celles dont nous nous sommes 
servis pour nos recherches. 

Ce sont done les quantités 7 affectées de la viscosité c.-à-d. 
celles dont nous observons le transport, qui sont les réciproques 
du poids de sel anhydre continu dans l'unité de volume. 

Ces quantités ne sont pas proportionnelles à 4V, elles ne sont, 
par conséquent, pas les réciproques de la conductibilité k des 
solutions transportées; elles diminuent, par lors, plus rapidement 
qu'il ne serait le cas si l’influence de la viscosité, croissante avec 
la concentration, n’obstruait pas de plus en plus le transport. Si 
cette influence était constante, les quantités transportées de 
solutions de concentration différente seraient les réci- 
proques de leur conductibilité individuelle; elles diminue- 
raient moins rapidement qu'à présent. 

Un examen spécial de la mode dont la viscosité obstrue l’écou- 
lement des quantités Q, expulsées par la pression S, fait la base 
de ses recherches. 

Il comprend deux séries, chacune de six vases poreuses et se 
rapporte à trois solutions de deux sels, le sulfate de cuivre et le 
sulfate de zine, contenant respectivement 2%, 5, 7% grammes de 
sel anhydre, équivalent quant au sel de cuivre à 3.91, 7.82, 11.72 
grammes, quant au sel de zine à 4.09, 8.19, 12.28 grammes de 


sel erystallise. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 187 


Les dimensions des vases, savoir: leur rayon moyen (r), épais- 
seur moyenne (d) de leur paroi, (d) sa porosité relative (m), déter- 
3 ul. Ss BEER ; 
minée selon la formule: Q=—7 de M. Poiseuille, !a pression 
(S) exercée sur la paroi par une colonne d’eau distillée de 142 
mM. de hauteur et le poids (Q) de l'eau, expulsée par cette pres- 

sion en une heure, sont rasemblés dans le tableau suivant '). 


Vase | r | d | m Ss | Q 


il 33.4 mM. 4.35 mM. 0.485 mM. 2.115 gr. 26.36 gr. 
2 31 „ hr ae A85 ', 0% , 25.45 , 
BA eS 2 … DES ABT 090 , 20.90 „ 
a ER GB ba a; 03 93.84 , 
5 BEM BO Ann MH 20.10 „ 
6 32.75 , 5.95 „ 467 , .058 , 18.40 , 
7 330 Le 5.00 , 492, 090 „ 24.35 „ 
8 CERA A854 467 , Sens 23.15 „ 
9 33.5 „ Cure: HO, AA … 93.74 , 
thn 336% 40 , 400 , MIT 3 12.31 , 
il aes ea 0"; 490, A Re 24.60 „ 
12 33.0 Dee ODER, 450 , .090 , 17.45 , 


En commençant par la solution la moins concentrée les trois 
solutions furent successivement poussées, pendant une heure, par 
la paroi de chacune des vases d’une série au moyen de leur 
pression latérale; en ayant soin toutefois que pendant chaque 
écoulement la température de la solution était comprise entre 
des limites réserrees. 

Les parties de cet examen, trois pour chaque vase, se succédèrent 
immédiatement, mais non sans que je m'étais assuré par la com- 
paraison des poids spécifiques des quantités successivement écoulées, 
que les parois ne contenaient plus rien de la solution, qui les 
avait tout à l'heure rempli. 

Quant aux valeurs des différences potentielle (/V), elles sont 
été déterminées de la manière, indiquée dans mon étude antérieure. 

Pour borner les déclinaisons de l'aiguille astatique, intercalée 
dans le fil qui réliait les bornes des deux cilindres métalliques, 


1) Une appendice (pag. 198) contient les détails des observations. 


188 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


il m'a fallu introduire une résistance de 600 ohm. Comme dans 
cette étude je n'avais affaire qu'à la proportion des valeurs 4V 
et que la résistance introduite était la même pour chaque obser- 
vation individuelle, je n'avais pas à craindre que l’introduction 
d’un facteur si considérable fit passer l'erreur probable des ampères 
observés considérablement agrandie dans la valeur des volts; 
comme cela aurait été le cas si j'avais eu en vue de déterminer 
les valeurs absolues des différences potentielles. 


Cu SO,. 
71,, gr. de sel anhydre équivalent à 11.73 gr. de sel erystallise. 
5 ” nn ” ” ” 7.82 ” » ” ’ 
2 4 | 2 ” ” ” ” ” ” 3 u 9 l ” ” ” ” ’ 


sur 100 grammes d’eau distillee. 
111.73 gr. de la fe solution (poids spéc. 1.0752) ont une vol. de 103.92 cM*, 
ROSE RE 5 5 5 “DY Aat en ep Uae: 
LOSS 5, os Be : ÿ 5 leid . 
de sorte que 100 eM3. des solutions successives comprennent respectivement: 
7.217 gr., 4.855 gr., 2.467 gr. de sel anhydre, 
et ces nombres sont entre elles, comme 


2.93 8) Use; SB 


HE 
Les poids transportés en une heure, par un courant d'un ampere, sont: 
Tij“. 5% 21,9], 
Vase Ne. lc [6:82,27 10.25 gr. 21.40 gr. 
RER D ER SIDE 12.40 , 24.10 „ 
ON 32.021000 15.04 , DOGO es 
ant MIE OD 10.60 „ 19.81 , 
Dieter. COLD: 2 10.40 „ 19/00 
us ON LUNDI 14.35 , 98.50, 
Les inverses de ces nombers sont entre elles comme: 
pl 10 | 
3008: 4595 1 
OS NOM aly) | 
OO MEET AS 1 
PB a et) 1 
SL 205 1 


ou, en moyenne, comme: 


Oi: | 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 189 


S 
Les pressions latérales sont: 

71/5 Plo 5 %o 21/2 °lo 
Vase’ N°, 1... 2274 gr. 2216 gr. 2168 gr. 
a nr 54 , 2196 „ 49 , 
MOOD Aïe 90m 49 , 
Se ee once 40 , 83 „ 35 , 
en AN Gi 2210, 62 
Le lOc 36 , PATTIES > 26 , 

Q. 


Les poids, expulsés en une heure, par la pression latérale des solutions 


sont: 
71/2 lo 5 lo « 21h lo 
Vase N°. 1. 20.45 gr. 23.50 gr. 25.80 gr. 
= ss 17.65 , 20.58 , 23.50 „ 
= nd. 14.76 , 18.50 , 19.80 , 
2 a A 16.35 , 19.60%, 25.12) 5 
a med: 11.85 „ 13.61 „ 15.50 , 
AE. 14.20 , 16.716, 17.90 , 
5 st 
K=-—.S 
Q A 
Les forces transportantes sont: 
71a lo 
: BREI A ets LL a 
Vase ‚NS, bs 5 30 45 9974 gr. = 758 gi 
8.02 
9 eS 9954 — A 
a » 2... 765 2954 , 1024 , 
10.03 
= D Seen SL ae — 15280, 
14.76 2947 1528 
6.64 
Au ee a) == 910 
eier. OO 
6.70 
DE 7 = 128 
” ” 11.85 2267 ” 1286 9 
et. ws, = 1504, 


190 


Vase N°. 


d'où il suit: 


ou, en moyenne, 


SUR 


ake" 


LE TRANSPORT 


5 Po 

10.25 

_ 23.50 
12.40 
OD 


10 60 
TD 
= 10.40 


DES LIQUIDES 


. 2916 gr. 


de „2210, 


13.61 
14.35 
NBG) > 


242 lo 


21.40 
RED 
94.10 
9350) a 
29,60 
19.81 


4 as 9125 

4... 93.10 : Ma 

= 19.60 9 

Be 1167 

>: 15.50 2 
ORF 

6. 28.50 2196. 


19:90 7% 


— 75 9 Sol 


102471328: 
1928571873 


== 310: 21180 


—11290 IBE 
= 1594 : 2197 : 


: 1800 
2919 
3129 
: 1840 
2749 
3385 


fe = ed ei bei 


B g GT ant 290215: 


1180 , 
1693 , 
DOM) 
1500 er 
2212 „ 
3129 , 
1840 , 
2742 , 
33855 , 
1.27 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 191 


AV 


Les rapports des différences potentielles sont: 


Molo 5%o Ll Po 


VaSe NL TETE 7 OMS 0 95 ni er 3961219 
ape ae ADs 150: 9662) 504.1 28:20:07 
le ii 192: 984 : .584 — 1 JA: UI 
nd OON son: FIT 05 
PET IS saris} ees ile 267 eile! 
Bas m6 98: 206: 908 = 1 92:09 


La moyenne de ces rapports est comme 


1 : 130 : 2.09. 


K 
Am ae 
Tp “Io 5% 21,9% 

Vase N°.1. E' nn — 07 Br = a= — 1014 EB” = == — 1158 
7 = = = 2 a Sem ne = 1423 
en = ET UMS ae — 1907 = raat — 
NU à Ste ti) oS == 955 LE = 1014 
Bo = = =r Ee — 1585 = ze — 1534 
AL aie — 4736. BE == — 1764 = = — 1774 


Pour les charges moyennes, qu'une vase obtient par Je contact des trois 
solutions de concentration différente, on a done successivement: 


1442 + 99.8 ; 1433 + 107.9 ; 1446 + 99.2 


de sorte que ces charges sont ostensiblement égales. 


Zn SO,. 
11, gr. de sel anhydre, équivalant à 12.28 gr. de sel erystallise. 
DUR | co „ 5 WEI. our à 
Ula on à 5 BML CNE ; 


sur 100 grammes d'eau distillee. 


192 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


112.28 gr. de la 1° solution (poids spee. 1.0772) = 104.65 eM°. 
ACEI IE gy a YE 5 (CO 5 MOT) =S MDI 
102/09 Ne : (oui 4 264) — 101.40 , 


de sorte que 100 cM’. des solutions successives contiennent respectivement 
7.166 gr., 4.851 gr., 2.464 gr. de sel anhydre 
nombres qui sont entre elles comme 


2.91 : 1.97 GA] 


I 


Les poids transportes en une heure, par un courant d’un ampere, sont: 


7p “lo 5 %o Zi, Vo 
Vase N°: 72... 16:80) gr. 10.36 gr. 19.90 gr. 
Seen 18:40, 1220 25.47, 
UT OT Ce Uy at 15.250, 31.35 , 
eee ID ER SIDE 19106 23.30 „ 

DAS Mees) 3 MS 15.38 5 31.46 , 

Mh SAO; 25-80 904, 17.34 , 


Les inverses de ces nombres sont entre elles comme: 
903-2192 
SLA 2:07 
3.04 : 206 
SOME 
Sal ON 204 
III 


= — à 


ou, en moyenne, comme: 


3.01 : 1.99 : 1 


S. 
Les pressions latérales sont: 

71) lo 5 “lo 21/3 Vo 

Vase N°. 7.... 2242 pr. 2194 gr. 2145 gr. 

a NO ee 69 , 2220. le 

nn ORE UD > % „ Tims 

=o ap MO 82 „ oo) 0 83 „ 

aegis lee 66 , je 68, 


5 sae Al, DER 44 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 193 


Q 


~~? 


Les poids, expulsés en une heure par la pression latérale des solutions, 
sont: 


71, fo 5 Po 21, lo 
VaseëN? dm 1812007: 20.47 gr. 24.55 gr. 
en. di 102007. 17.53 , Al 
Mer co 100 16.84 , 20.63 , 
Cl IRRE 10.35 , lan € 
ank eis 10:25 eee 20.84 , 22.27, > 
SADE, 1548 , 1730 


Les forces transportantes sont: 


Vase aN tek 


. 2978 , — 1195 , 


Vase N°. 7.... Gage . 2194 gr. = 1110 gr. 
Tes - 2220 , — 1558 „ 
9 nor. 2296 , = 2017 , 
OC SA — 2602) 9, 
ao dsl. ess Olt Ty 1 — 1924... 


19... +. 2192 , — 1984 , 


ARCHIVES XI. Patt 


194 


d'où il suit: 


I BAGS 8 


ou, 


KCR 


SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


en moyenne, comme: 


21), Lo 
Vise NON TE Le AD or GAT er: 
25.47 5 
\ 9 _ ae 
CR dcr AMI — 
: NE a be pr De. 
23.30 
10.20 ‚9183 "= 4899 
RATE 
ie soo 
i SU LORIN Lee, 914% „ — 2144, 
LS le ge De AG 213675200 
= 1195 : 1558 : 2660 — 1 : 1.30 : 2.20 
=De Vil 3 SRN) =i BEN BDT 
= 1949 : 2602 : 4329 =1 : 1.34 : 9.99 
= 1415 : 1924 : 3063 — 1 : 1.35 : 2.16 
== Wig Wg EL SEEN ee 
Kk": K"=1:1.88: 2.16. 
AV. 
Les rapports des différences potentielles sont: 
Ty lo Bo 21h Plo 


Vase N°. 


” 


” 


” 


Ze 
8. 
9! 
10. 
Wile 
12. 


AWE? 


AVES AV 08716 


— | 
0 


Dene So——ales 


966: .356 : 2.094 — 1 : 
LS LOG EME DS le: 
199 Dot 3641 
918.7 2256.2 SI: IE: 
990): 929602100411 


ou, en moyenne, comme: 1 : 1.33 : 2.04. 


7 
7: Of, 5 Vo 
= N Bene 
in = = 
on 
=. =, een = 
m om 


1.32: 
1.40: 
1.31 
1.39: 
1.35 
1.31 


2.04 
1.97 


: 2.08 


2.11 


: 1.99 
: 2.02 


21}; Jo 

u — 90% 
on — 1950 
= — 1734 
oe = 4831 
5 — 1674 
2144 _ 970 


PAR LE COURANT ÉLËCTRIQUE. a 195 


Pour les charges moyennes, qu'une vase obtient par la contact des trois 
solutions de concentration différente, on a done: | 
1303 + 105 , 1319 + 103 , 1404 + 109, 
de sorte que, en ayant égard aux erreurs probables, ces charges sont osten- 
siblement égales. 


Il paraît de ces tableaux: 

1°. que les poids des solutions salines de concentration 
différente, transportés dans le même temps par un cou- 
rant d'intensité constante, sont — à cause de la viscosité 
différente de ces solutions — les réciproques des poids 
du sel, contenu dans l'unité de volume; 

2°. que les valeurs des forces transportantes (k) sont 
directement proportionnelles à celles des différences 
potentielles (4V) et, par cela, les réciproques des coeffi- 
cients de conductibilité des solutions; 

3°. que les vases poreuses, au moyen desquelles te transport 
s’est fait, sont d'une nature très différente, les poids (Q) expulsés 
par des forces à peu près égales, variant pe. entre 27.55 gr. (vase 
N°. 7) et 11.75 gr. (vase N°. 10) pour une solution contenant 
2% °% de sulfate de zine et entre 25.80 gr. (vase N°. 1) et 15.50 gr. 
(vase N°. 5) pour une qui contient 24% de sulfate de cuivre; 

4. que la différence des résistances, qu'une vase oppose à 
l'écoulement d’une solution contenant 72% de sel et à celui 
d'une solution qui en contient 2% % est loin d’être égale pour 
chaque vase; elle varie pour les solutions de sulfate de zine entre 
6.02 et 2.25 gr. et pour les solutions de sulfate de cuivre entre 
6.77 et 3.07 gr.; 

5°. que des environ deux cent valeurs de la charge libre, 
qu'entre les limites de l’erreur probable une vase peut obtenir 
quand elle vient en contact avec une des solutions de concen- 
tration différente, il y a quant aux solutions de sulfate de zinc 
193 et quant à celles de sulfate de cuivre 113 qui coincident, ce 
qui, en ayant à la grande difficulté des recherches de ce genre, 
ne nous fait pas douter à l’égalité des trois charges. 

Il nous reste encore à examiner, surtout dans le but de véri- 
fier ces recherches, jusqu’à quel point le rapport des valeurs 1/; 
qui en resultent, est en concordance avec celui trouvé dans mon 

DT 


196 


SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


étude „sur une relation entre les valeurs k des solutions salines.” *) 
Il faut pour cela réduire les valeurs observées 4V, au moyen 


Id 


de Péquation 4V = ] 


lesquelles nous prenons d = 4.00 mM. et m = 


In 
v 


= à une même valeur de d et de m, pour 


0.400 mM. Le 


tableau cité plus haut (pag. 192) nous fournira les données, dont 
nous avons besoin pour cette réduction. 


En faisant ainsi nous trouvons: 


VaserNO mi 


2 


Cu SO, 


T2 Plo 
4 ‚400 235 
0.708 X 435 X 160 


_400 _ 235 

.750 X 175 x 160 
400 _ 218 

792 X 475 > 160 
900 X u x ze 
: 492 © 160 
‚400 207 

S34 X 450 X 160 
400 2185 


918 X 595 X 160 


6 


ou, en moyenne: 


Il 


1.062. 


0.928. 


1.911. 


1.050. 


0.959. 


0.944. 


5.884 


0.981 + 0.063. 


Zn SO,. 


Ti, Lo 


400 242 


400 — 218 


Vase N°. 7... 0.876 > 500 x 160 = 1.060. 


.966 X 185 X 160 = 0.963. 


400 _ 221 


NS X 460 X 160 = ‚936. 


1.122 x eo 
LEO) 
‚400 240 
POOLS 490 * 160 — 
400 — 203 


160 


.102. 


.990 X 195 X 160 — 025. 


ou, en moyenne: 


1.018 + 0.053. 


Done les valeurs '/; des deux solutions de concentration égale 
sont entre elles comme 0.981 : 1.018 — 1 : 1.04; et dans l’étude 
que nous venons de citer nous trouvions ?) pour ce rapport: 
1.395 : 1.657 = 1 : 1.2. Si nous comparons les valeurs de k, trou- 
vées par plusieurs savants par des méthodes directes, il paraît 
qu'entre les limites des erreurs probables le coëfficient de conducti- 
bilité électrique d’une solution de sulfate de cuivre est égale à 
celle d’une solution de sulfate de zine de concentration égale. 
Tandisque selon l’un de ces savants ces solutions-ci sont tant soit 


peu mieux conductibles, l’autre attribue la priorité à celles-là. 


Venu à la fin de ces recherches, je veux encore relever qu'elles 
font voir, comment les deux lois du transport des solutions salines, 
; ER: ee ae : 
que jusqu'ici nous déduisions de l’observation seule. sont le résultat 
du concours de trois forces: la différence potentielle du courant 


1) Archives du Musée Teyler, S. Il, T. XI, pag. 115. 
2) Ibid. — pag. 118. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 197 


aux deux parois d’une cloison poreuse, l’action de la charge 
libre du fluide contenu dans ses pores et la résistance opposée 
au mouvement du fluide par sa viscosité. 

Il est clair que, ce rapport consol étant trouvé, il n’est plus 
longtemps nécessaire de limiter la validité de ces lois aux solutions 
salines seules; qu’elles sont les lois selon lesquelles le cou- 
rant electrique transporte chaque fluide par une cloison 
poreuse. 


HAARLEM, janvier 1908. 


198 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


Appendice 


1. 


Examen des vases. 


Hauteur de l’eau distillée dans toutes les vases: h = 142 mM. 


VASE N°. 1. WASE Nowe 
Int. Ext. Int. Ext. 


Diamètre à niveau d'eau. 68.5 mM. 76.5 mM. 68.5 mM. 77.0 mM. 


5 „ mi-hauteur... 67:00 TOM = 660 „ 215.02 
aumton dr. 65.0: „ ARO 64.0 … TED) 
200.5 226.5 , 198.5 297 0 
3 3 — 3 —— 3 
66.8 mM. 75.5 mM. 66.2 mM. 75.7 mM. 
Epaisseur moyenne...... d = % (75.5—66.8) = 4.35 mM. d = 4 (75.7—66.2) = 4.75 mM. 
Pression laterale......... S=7X142? X334X gr. =2115gr. S= X 142? X33.1X1 gr. = 2096 gr. 
sous lag. il efflue en 1 h. Q = 26.86 gr. d’eau. Q = 24,45 gr. d'eau. 
Porosité relative......... m= = = 0.485 mM. m= Ee = 0.485 mM. 
VASE NC, 3. VASE N°. 4. 
Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d'eau. 67.5 mM. 76.5 mM. 68.5 mM. 77.0 mM. 
» mi-hauteur... 65.5 75.0 66.0 15:0) 
au fond... 65.0 15 00 63.0 . 75.0 
198.0 296.5 197.5 227.0 , 
u 3 - 3 - Zn 
66.0 mM. 75.5 m.M. 65.8 mM. 75.7 mM. 
Epaisseur moyenne....... d = MK (75.5— 66.0) = 4.75 mM. d= % (75.7—65,85) = 4.92 mM. 
Pression laterale......... S=nX1422X33.0xX1gr.=209%0gr. S=nX1422X32.IX1gr. = 2083gr. 
sous lag. il efflue en 1 h. Q = 20.90 gr. d’eau. Q = 23.84 gr. d’eau. 
Porosité relative......... m = af = 0.467 mM. m= À = = 0.487 M. 
VASE N°. 5. VASEANCAG: 
Int. Ext. Int. Ext. 
Diamètre à niveau d'eau. 68.0 mM. 77.5 mM. 67.00 mM. 77.0 mM. 
» mi-hauteur.. . WD TAO 65.50 „ EN — 
ET RN gren ome 65.0 , 745 „ 64.00 , 76.0 
200.0 2970 , 196.5 298.0, 
3 ——— 3 — 3 - 
66.7 mM. 75.7 mM. 65.5 mM. 76.0 mM. 
Epaisseur moyenne...... d= % (75.7 — 66.7) = 4.00 mM. d= % (76.0—65.5) = 5.25 mM. 
Pression laterale......... S=nX1422%X33.35X1gr.=2109gr. S=nX142? X32 75X1gr.=2058gr. 
sous lag. il effluait en 1 h. Q = 20.10 gr. d’eau. Q = 18.40 gr. d'eau. 
A à Q.d =e O.d 
Porosité relative ........ m= “2 — 0.455 mM. m = À =~ = 0467 mM. 


S S 


Diamètre à niveau d'eau. 
5 „ mi-hauteur... 
= au fond... 


Epaisseur moyenne...... 
Pression laterale.. ...... 
sous lag. il effluait en 1 h. 


Porosité relative......... 


Diamètre à niveau d'eau 
en „ mi-hauteur... 
5 ALONG tree 


Épaisseur moyenne..... 
Pression latérale......... 


sous lag. il effluait en 1 h. 


Porosite relative...... .. 


Diamètre à niveau d'eau. 
5 „ mi-hauleur... 
austond sara nce 20 


Epaisseur moyenne...... 
Pression latérale......... 


3 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE 


VASE N°. 7. 


Ext. 
77.00 mM. 


76.0 mM. 


(76.0—66.0) = 5.00 mM. 
42% X 33.00 X 1 gr. =2090 gr. 


d'eau. 


Int. 
67.25 mM. 
66.25 
6450 „ 
198.0 „ 
3 
66.0 mM. 
= 4 
gs 1 
Q = 24,35 gr. 
m= Od 


= 0.492 mM. 


VASE N°. 9. 


Int. 
68.25 mM. 
67.15 „ 
65.00 „ 

201.00 EN 
67.0 mM. 


% (76.2—67.0) = 4.6 mM. 
n X 142? x 33.5 X 1 gr. = 2121 gr. 


Q = 93.74 gr. d'eau. 
OF dar 
= 5 M. 
VASE N°. 11. 
Int. Ext. 
690 mM. 77.0 mM. 
66.0 165 „ 
650 , 76.0 
200.0 „ 999.5 


3 = 


66.7 mM. 


3 


Ext. 
77.5 mM. 
75.5 , 
155, 
298,5 . 
76.2 mM. 


76.5 mM. 


% (76.5—66.7) = 4.9 mM. 
S=n X 142? X 33.35 X 1 gr. 


Q = 24.6 gr. d'eau. 


Q 
= — 0,490 mM. 


m = 


=9115gr. 


199 


VASE N°.8 


Int. Ext. 
68.5 mM. 77.0 mM. 
670 , 15.0 „ 
65.0 „ AMD. 
200.5 , 226.5 

3 —— 3 — 


66.8 mM. 75.5 mM. 


d= % (75.5— 66.8) = 4.35 mM. 
= 142? X 33.4 X 1 gr. = 215 gr. 
AE = 93.15 gr. d'eau. 

ONG 
m= D .4 = 0.476 mM. 
S 
VASE N°, 10. 
Int. Ext. 
69.0 mM. 77.0 mM. 
67.0 76.0 , 
65,5 75.00 
201.5 28.0 , 
3 - 3 —— 
67.2 mM. 76.0 mM. 


2 (76.0—67.2) = 4.4 mM. 
a X 1492 X 33.6 X 1 gr. = 2197 gr. 
Q = 12.21 gr. 


Q.d 


d'eau. 


= 0.400 mM. 


VASE N°. 12. 


Int. Ext. 
67.75 mM. 77.25 mM. 
66,25 , 75.50 
66.00 75.00 „ 
198.00 „ 997. 95 7 
66.0 mM. 75.9 mM. 


% (75.9—66.0) = 4.95 mM. 


S= X 1422 X 33.0 X 1 gr. =2009 gr. 
Q = 17.45 gr. d’eau. 
ae 
m= = a = 0.412 mM. 


S 


200 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


Détermination 


de 
She ST Iss OF Of OZ: qe 1% IRRE VE Vv. 11722 
Cu SO. 
Vase N°. 1. 
71, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution 1.0752. 
S' = 1.0752 X 2115 gr. = 2274 gr. 
f= 1 Amp: Transport. 
gh Om Os — 9h 10m 8s ... 10 gouttes. 
(OMS 20 16 10 5 
20 16 30 22 10 
30 22 40 28 10 5 
40 28 50 29 10 5 
50 29 10h 0 25 10 5 
Poids des 60 gouttes: 60 gouttes. 
= 16:82} er; 
AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
18°, correspondant à une intensité de 0.00118 Amp. 
AV’ — 600 X 0.00118 — 0.708 Volt. 


à gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Podis spécifique de la solution: 1.0479. 
S” = 1.0479 X 2115 gr. = 2216 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
” — 93.50 gr. 


T=1 Amp. Transport. 

gh Om Os — Qh {Om Os ... 16 gouttes. 
10 0 20 6 IG 
206 30 20 16 $ 
30 20 40- 0 15 5 
40 0 50 21 16 5 
50 21 3h 0 37 16 5 
Poids des 95 gouttes: 95 gouttes. 


1057er: 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 201: 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
23°.5, correspondant à une intensité de 0.00159 Amp. 
AV" — 0.00159 X 600 = 0.954 Volt. 


21}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
Ss” — 1.0251 X 2115 gr. = 2168 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
0” = 95.80 gr. 


TS Amp: Transport. 

gh Om Os — 9Jh 10m 8s ... 31 gouttes. 
1018 20 0 30 = 
20 0 30 13 31 5 
30 13 40 2 30 N 
40 2 50 10 31 h 
50 10 102 0 18 ahi. 
Poids des 184 gouttes: 184 gouttes. 


7” — 9140 gr. 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
34°, correspondant à une intensité de 0.00259 Amp. 
AV" — 0.00259 X 600 = 1.554 Volt. 


MaseeN:s, 2. 
Cu SO, 


7'/, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0752. 
S’ = 1.0752 X 2096 gr. — 2954 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q’ = 17.65 gr. 


ARCHIVES XI. 28 


202 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


ME mMp: Transport. 

go Om Os — 9h 10m 355 ... 19 gouttes. 
10 #35 20 15 11 A 
20 15 30 10 11 à 
30 10 40 9 11 A 
40 9 50 2 11 a 
50 2 10h 0 47 12 4 
Poids des 68 gouttes: 68 gouttes. 


P= 8:02 gr. 


AV. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


19°, correspondant a une intensité de 0.00125 Amp. 
AV’ = 600 0.00125 — 0.750 Volt. 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 10479. 
Sa 104790209657, 2196er. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q" = 90.58 gr. 


TA mp: Transport. 
gh Om Os — 9h 10m 105 ... 18 gouttes. 
10 10 20 6 18 “ 
20 6 30 15 18 5 
30 15 40 10 18 5 
40 10 50 32 19 x 
50 32 10h 0 22 18 a 


Poids des 109 gouttes: 109 gouttes. 
T” = 12.40 gr. 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
24°, correspondant à une intensité de 0.00161 Amp. 
AV" = 0.00161 X 600 = 0.966 Volt. 


21), gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
Ss” = 1.0251 X 2096 gr. = 2149 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
9" — 23.50 gr. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 203 


IT=1 Amp. Transport. 

gh Om Os — Qh 10m Ss ... 34 gouttes. 
10 8 20 13 34 5 
20 13 30 5 34 5 
30 5 40 2 34 5 
40 2 50 0 34 ge 
50 0 10h 0 16 35 5 
Poids des 205 gouttes: 205 gouttes. 


Ti Ie Ar er. 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
34°, correspondant à une intensité de 0.00259 Amp. 
AV!" = 600 0.00259 — 1.554 Volt. 


Vase N°. 3. 
Cu SO, 
11, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0752. 


S’ = 1.0752 X 2099 gr. = 2247 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 


Q' — 1476 gr. 
Amp: Transport. 

9h Om Os — Jh 10m 15s ... 15 gouttes. 
10 15 20 98 15 = 
20 28 30 0 14 = 
30 0 40 14 15 5 
40 14 50 31 15 = 
50 31 10h 0 10 14 5 
Poids des 88 gouttes: 88 gouttes. 

T = 10.00 gr. 
AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
20°, correspondant à une intensité de 0.00132 Amp. 
AV’ = 600 X 0.00132 = 0.792 Volt. 


28* 


204 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distlllee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0479. 
S” = 1.0479 X 2090 gr. = 2190 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” = 18.50 er. 


I=1 Amp. Transport. 

9h Om Os — 9h 10m Is ... 22 gouttes. 
101 20 15 23 5 
20 15 30 25 23 5 
30 25 40 5 22 5 
40 5 50 21 23 N; 
DO 10E 0 0 22 5 
Poids des 135 gouttes: 135 gouttes. 


T” = 15.04 gr. 


Ay. 
Resistance introduite : 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
2495, correspondant à une intensité de 0.00164 Amp. 
AV" = 600 0.00164 — 0.984 Volt. 


2'/, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
Ss” = 1.0251 X 2190 gr. = 2245 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
QV ==19:80 er: 


I=1 Amp. Transport. 

gh Om 05 — 9h 10m Os ... 40 gouttes. 
10) 40) 20 4 41 5 
% 4 30 8 42 7 
SOMS 40 6 42 5 
40 6 50 8 ho: (Me, 
50 8 1067077 42 5 
Poids des 249 goultes: 249 gouttes. 


T" = 99.60 gr. 


AV. 
Résistance introduite : 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


34°5, correspondant à une intensité de 0.00264 Amp. 
1V'"— 600 0.00264 — 1.584 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 205 


Vase N°. 4. 


7! gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifigue de la solution: 1.0752. 
S’ = 1.0752 X 2083 gr. = 2240 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q = 10.35 gr. 


I=1 Amp. Transport. 

9h Om Os — 9h 10m 34s ... 13 gouttes. 
10 34 JDN 12 ef 
SOS 30 19 13 5 
30), 19 40 27 13 ES 
40 27 Om 13 
50 31 10h 0 35 13 5 
Poids des 77 gouttes. 77 gouttes. 


116 Gamers 


AV. 
Résistance introduite: 600 Olm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


22°5, correspondant a une intensité de 0.00150 Amp. 
AV' = 600 0.00150 = 0.900 Volt. 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0479. 
S” — 1.0479 X 2.083 gr. = 2183 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” — 10.60 gr. d’eau. 


I=1 Amp. Transport. 

gh Om Os — 9h 10m 15s ... 19 gouttes. 
10 15 20 98 19 4 
20 28 30 10 18 5 
30 10 40 24 19 = 
40 2% 50 8 18 7 
50 8 10h O 12 19 a 
Poids des 112 gouttes: 112 gouttes. 


TOG: 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
29°, correspondant à une intensité de 0.00206 Amp. 
AV" = 600 0.00206 = 1.236 Volt. 


206 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


21), gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
Ss" = 1.0251 X 2083 gr. = 2135 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
QV =I Aer: 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Os — 9h 10m 15s ... 35 gouttes. 
10 15 20 3 34 5 
20 3 30 10 35 5 
30 10 40 4 34 3 
40 4 50 13 35 5 
50 13 10h 0 9 LUS 


Poids des 207 gouttes: 207 gouttes. 
Pe =A Siler: 


AV. 


Résistance introduite : 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
38°, correspondant à une intensité de 0:00304 Amp. 
AV” — 600 0.00304 — 1.824 Volt. 


Vase N°. 5. 


71), gr. de sel sur 100 gr. d'eau. 
Poids spècifique de la solution : 1.0752. 
S’ = 1.0752 X 2109 gr. — 2267 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q = 11.85 gr. 


i= A Transport. 

9h Om Os — 9b 10m 335 ... 11 gouttes. 
10 33 20 36 11 5 
20 36 30 45 11 5 
30 45 40 35 11 5 
40 35 50 28 11 h 
50 28 10h 0 17 11 Bs 
Poids des 66 gouttes: 66 gouttes. 

176.70 gr. 
AV. 


Resistance introduite: 600 Ohm. 

Pendant le transport l’aiguille avait une declinaison de 21°, correspondant 
à une intensité de 0.00139 Amp. 
AV’ = 600 0.00139 — 0.834 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 207 


5 gr. de sel sur 100 grammes d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0479. 
S” = 1.0479 X 2109 gr. = 2210 gr, 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” = 13.61 gr. 


Amp: Transport. 
9h Om Os — Ph 10m 55 ... 17 gouttes. 
10 5 20 16 17 5 
20 16 30 19 17 5 
30 19 40 28 17 
40 28 50 O 16 A 
50 0 10h 0 6 17 4 


Poids des 101 gouttes: 101 gouttes. 
T” = 10.40 gr. 


AV. 
Résistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


26°, correspondant à une intensité de 0.00178 Amp. 
AV” — 600 X 0.00175 — 1.068 Volt. 


211, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
S” = 1.0951 X 2109 gr. = 2162 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
0" = 15.50 gr. 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Os — 9h 10m 55 ... 31 gouttes. 
10 5 20 12 31 à 
20 12 30 1 30 = 
30 1 40 8 31 af 
40 8 50 14 31 : 


50 14 108 0 5 30 5 


Poids des 184 gouttes: 184 gouttes, 
T'"— 19.60 gr. 


AV. 
Resistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


37°5, correspondant à une intensité de 0.00298 Amp. 
AV" = 600 0.00298 = 1.788 Volt. 


208 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


Vase N° 6. 


11}, gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0752. 
Ss’ = 1.0752 X 2074 gr. = 2930 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q' = 14,20 gr. 


= 1 Amp. Transport. 
9h Om 05 — 9h 10m 975 ... 19 gouttes. 
10 27 20 4 17 5 
20 4 30 0 17 5 
30 0 40 37 18 5 
40 37 50 32 17 5 
50 32 1020) 27 17 5 


Poids des 105 gouttes: 105 gouttes. 
TAM ber: 


AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm, 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
23°, correspondant à une intensité de 0.00153 Amp. 


5 gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0479, 
S” = 1.0479 X 2074 gr. = 2173 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
O6 le! 


T=1 Amp. Transport. 

gh Om OS — 9h 10m Ys ... 24 gouttes: 
10 2 200 a 24 4 
20 7 30 13 24 5 
30 13 40 17 94 i 
40 17 50 19 24 5 
50 19 10h 0 17 24 5 
Poids des 144 gouttes: 144 gouttes. 


T” = 14.35 gr. 
AV 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


28°5, correspondant à une intensité de 0.00201 Amp. 
AV" = 600 X 0.00201 = 1.206 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTIQUE 209 


21}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0251. 
Ss" = 1.0251 X 2074 = 2196 er. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
97 0er: 


IAA mp: Transport. 
9h Om Os — 9b 10m Ys ... 47 gouttes. 
(US 20 5 47 i 
20 5 30% 7 47 5 
30 7 40 1 46 5 
40 1 50 3 47 = 
50 3 10h 0 4 47 5 


Poids des 281 gouttes: 281 gouttes. 
T' = 98.50 gr. 


AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


39°, correspondant a une intensité de 0.00318 Amp. 
AV” — 600 X 0.00318 = 1.908 Volt. 


Zn SO 
Mise No 
71}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0772. 
S’= 1.0772 X 2090 gr. — 2251 gr, 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Ver. 


I=1 Amp. Transport. 

gh Om Os — Jh 10m Os ... 11 gouttes. 
10 0 20 38 11 2 
20 38 30 25 11 4 
30 25 40 14 10 a 
40 14 50 48 11 5 
50 48 10» 0 18 10 = 
Poids des 64 gouttes: 64 gouttes. 


71’ = 6.80 gr. 


AV. 
Résistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
22°, correspondant à une intensité de 000146 Amp. 
AV’ = 600 0.00146 = 0.876 Volt. 
ARCHIVES XI. 29 


210 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


» gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0497. 
S" = 1.0497 X 2090 gr. = 2194 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q" = 93.41 gr. 


IT=1 Amp. Transport. 

9h Om Os — 9h 10m 175 ... 18 gouttes. 
1017 20 8 17 5 
20 8 30 35 18 : 
30 35 40 20 17 = 
40 20 DOW eb 17 5 
50 5 10h 0 22 18 
Poids des 105 gouttes: 105 gouttes 


T" — 10.36 gr. 


AW, 


Résistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
27°.5, cerrespondant a 0.00192 Amp. 
AV’ = 600 0.00192 = 1.152 Volt. 


21}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0264. 
Ss” = 1.0264 X 2090 gr. == 2145 gr, 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
OMAN DIET 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Qs — 9h 10™ 16s ... 34 gouttes. 
10 16 20 5 33 > 
2075 30 14 34 5 
30 14 40 6 33 hd 
40 6 50 16 34 o 
50 16 10h 0 8 33 à 


Poids des 201 gouttes: 201 gouttes. 
hier: 


AV. 
Résistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
37°.5, correspondant à une intensité de 0.00298 Amp. 
AV" = 600 0.00298 = 1.788 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 21% 


Vase N°. 8. 

71}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0772. 
S= 1.0772 X 2115 gr. = 2278 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure. 


Q' = 16.28 gr. 
T=1 Amp. Transport. 

9h Om Os — Qh 10m 945 ... 15 gouttes. 
10 24 20 35 14 5 
20 35 30 13 14 4 
30 13 40 8 14 is 
40 8 50 29 15 5 
50 29 10h 013 14 Ps 
Poids des 86 gouttes: 86 gouttes. 


T" —8.45 gr. 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 

Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
24°, correspondant 4 0.00161 Amp. 
1V” = 600 0.00161 — 0.966 Volt. 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids specifique de la solution: 1.0497, 
S” = 1.0497 X 2115 gr. = 2290 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” = 17.53 gr. 


I=1 Amp. Transport. 
9h Om Os — 9h 10m 135 ... 22 gouttes. 
10 13 20 3 21 5 
20 3 30 20 29 4 
30 20 40 15 21 ñ 
40 15 50 8 21 5 
50 8 10h 0 93 29 


SS] 


Poids des 129 gouttes: 129 gouttes. 


T” = 12.30 gr. 


AV. 


Resistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une declinaison de 
30°.5, correspondant a une intensite de 0.00226 Amp. 
AV” = 600 0.00226 — 1.356 Volt. 


29* 


Le 
fear 
we 


SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


21, gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillée. 
Poids specifique de la solution: 1.0264. 
Ss" = 1.0264 X 2115 gr. = 9171 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 


MEER 
T=1 Amp. Transport. 

gn Om Os — 9h 10m 15 ... 41 gouttes. 
(D 20 8 41 5 
20 8 30 2 40 9 
30 2 40 11 41 > 
40 11 50 4 40 3 
50 4 je OR 41 
Poids des 244 gouttes: 244 gouttes. 


T" — 95.47 gr. 


AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


41°, correspondant à une intensité de 0.00349 Amp. 
AV’’ = 600 0.00349 — 2.094 Volt. 


Vase N°. 9. 
71}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0772. 
S’ = 1.0772 X 2121 gr. = 2284 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
0 = 15.40 gr. 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Qs — 9h 10m 98 ... 18 gouttes. 
10 2 I 7 18 5 
20 7 30 9 18.7 jé 
30 9 40 22 18 n 
40 22 5013 F7) : 
50 3 10h 0 17 LS 5 


Poids des 107 gouttes: 107 gouttes. 
0.32 Er. 
AV. 
Resistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport Vaiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
22°, correspondant à une intensité de 0.00153 Amp. 
AV = 600 0.00153 = 0.918 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 213 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids specifique de la solution: 1.0497. 
S”= 1.0497 X 2121 gr. = 2296er. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” — 16.835 gr. 


I=1 Amp. Transport. 

9h Om Os — Qh 10™ 19s ... 26 gouttes. 
10 19 20 10 25 = 
20 10 30 21 26 5 
30 21 40 14 25 
40 14 50 9 25 3 
50 9 10h 0 5 25 5 
Poids des 152 gouttes: 152 gouttes. 


T” — 15.25 gr. 


AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
28°.5, correspondant a une intensité de 0.00201 Amp. 
AV” — 600 X 0.00201 Amp. = 1.206 Volt. 


21, gr. de sel sur 100 gr. d’eau 
Poids spécifique de Ja solution: 1.0264. 
8" 1.0964 2191 gr. = 2177 gr. 
sous quelle pression il effluail en une heure: 
Q’” = 20.625 gr. 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Os — 9h 10m Os ... 50 gouttes. 
10 0 90" 11 51 5 
20) a 30 0 50 a 
30. 9 40 9 50 : 
40 9 50 8 50 5 
50 8 10» 0 8 TDs 


Poids des 301 gouttes: 301 gouttes. 
T" — 31.35 gr. 


ay, 
Resistauce introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
39°, correspondant à une intensité de 0.00315 Amp. 
AV" = 600 >< 0.00318 = 1.908 Volt. 


214 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


Vase N°. 10. 


71}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0772. 
S’= 1.0772 X 2127 gr. = 2286 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 


Q’ = 9.50 gr. 
I=1 Amp. Transport. 
gh Om Os — 9h 10™ 965 ... 15 gouttes. 
10 26 20 25 14 5 
20 25 30 39 14 5 
30 39 40 31 14 » 
40 31 50 3 15 » 
50 3 10h 0 10 14 ; 
Poids des 84 gouttes: 84 gouttes. 
TS gr. 
AV. 


Resistance introduite: 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
27°, correspondant à 0.00187 Amp. 
AV’ = 600 0.00187 = 1.122 Volt. 
5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0497. 
S” = 1.0497 X 2127 = 2233 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” = 10.35 gr. 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Qs — 9h 10m 165 ... 29 gouttes. 
10 16 20 3 91 : 
20 3 ann 117 99 5 
30 17 40 5 21 à 
40 5 50 16 29 a 
50 16 10h 0 5 21 5 


Poids des 129 gouttes: 129 gouttes. 
Te 1206 er. 
AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


34°, correspondant à une intensité de 0.00259 Amp. 
AV” — 600 0.00259 = 1.554 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE. 215 


21/, gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillée. 
Poids specifique de la solution: 1.0264. 
S= 1.0264 X 2127 gr. = 2183 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Oven: 


I= 1 Amp. Transport. 

gh Om (5 — Qh 10m 5s ... 39 gouttes. 
LOS FAV) fl 39 7 
OD Hi 30 4 39 A 
30 4 40 0 39 hs 
40 0 50 12 40 a 
50 12 LOOR 39 £ 
Poids des 235 gouttes: 235 gouttes. 


T" = 93,30 gr. 


AV. 


Resistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
43°.5, correspondant à une intensité de 0.00394 Amp. 
AV" = 600 0.00394 — 2.364 Volt. 


Vase N° 11. 

71, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids specifique de la solution: 1.0772. 
S'— 1.0772 X 2115 gr. — 2974 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 


Q' = 16.25 gr. 
I=1 Amp. Transport. 

gh Om Os — 9h 10m 20s ... 17 gouttes. 
10 20 20 33 17 5 
20 33 30 14 16 = 
30 14 40 0 16 » 
40 0 50 17 17 5 
50 17 10h 0 16 16 5 
Poids des 99 gouttes: 99 gouttes. 


flO over: 


AV. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
23°, correspondant à une intensité de 0.00153 Amp. 
AV’ = 600 X. 0.00153 = 0.918 Volt. 


216 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES 


à gr. de sel sur 100 gr. d'eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0497. 
S” = 1.0497 X 9115 gr. = 9917 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q” = 20.84 gr. 


Tr Amp: Transport. 

92 Om Os — 9h 10m {0s 25 gouttes. 
10 10 20 10 25 5 
20 10 30 10 25 5 
30 10 40 8 95 5 
40 8 Ke 7 25 2 
0 7 10h 0 9 95 3 
Poids des 150 gouttes: 150 gouttes. 


T" — 15.38 gr. 


AV. 


Resistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison 
de 29°, correspondant à une intensité de 0.00206 Amp. 
AV” = 600 0.00206 = 1.236 Volt. 


21}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0264. 
S!" = 1.0264 X 2115 gr. = 2168 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Oer: 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om 05 — 9h 10m 95 ... 45 gouttes. 
10559 20 8 45 5 
20 8 30 8 45 ; 
30 8 40 9 45 5 
40 9 50 45 5 
50 8 102 0 11 45 a 


Poids de 270 gouttes: 270 gouttes. 
131.46 er: 


AV. 
Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l'aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 


38°, correspondant à une intensité de 0.00304 Amp. 
AV!" = 600 0.00304 = 1.824 Volt. 


PAR LE COURANT ÉLECTRIQUE, 217 


Was oa Nota De 


7'/, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1 0772. 
S’ = 1.0772 X 2089 gr. = 2250 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Q’ — 13.45 gr. 


IT=1i Amp. Transport. 

9h Om Os — 9h 10™ 15s ... 10 gouttes. 
10 15 20 44 10 3 
20 44 30 28 10 5 
30 28 40 0 9 5 
40 0 50 44 10 5 
50 44 102 0 19 9 4 
Poids des 58 gouttes: 58 gouttes. 

10 S0er; 
AY. 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
24°, correspondant à une intensité de 0.00165 Amp. 
AV’ = 600 X. 0.00165 — 0.990 Volt. 


5 gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillée. 
Poids spécifique de la solution: 1.0479. 
S” = 1.0479 X 2089 gr. = 2199 gr., 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
" — 15.48 gr. 


Tr Amp: Transport. 

9h Om Os — 9h 10m 185 ... 14 gouttes. 
10 18 20 36 14 4 
20 36 30 19 13 be 
30 19 40 14 13 5 
40 14 50 10 13 3 
50 10 10h 0 9 13 = 
Poids des 80 gouttes: 80 gouttes. 

TOL 
AV. 


Résistance introduite: 600 ohm. 
Pendant le transport l’arguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
30°, correspondant à une intensité de 0.00216 Amp. 
AV" = 600 X 0.00216 = 1.296 Volt. 


ARCHIVES XI. 30 


218 SUR LE TRANSPORT DES LIQUIDES ETC. 


21}, gr. de sel sur 100 gr. d’eau distillee. 
Poids spécifique de la solution: 1.0264. 
S'” = 1.0964 X 2089 gr. = 2144 gr. 
sous quelle pression il effluait en une heure: 
Der 


I=1 Amp. Transport. 
gh Om Os — 9h 10m 195 ... 26 gouttes. 
10 19 90711 25 : 
20 11 30 8 25 5 
30 8 40 5 25 5 
40 5 50 0 25 2) 
50 0 10h 0 20 26 a 


Poids des 152 gouttes: 152 gouttes. 
TN Mer: 


AVE 


Résistance introduite: 600 Ohm. 
Pendant le transport l’aiguille du multiplicateur avait une déclinaison de 
39°.5, correspondant à une intensité de 0.00334 Amp. 
AV" = 600 X 0.00334 = 2004 Volt. 


ARCHIVES 


DU 


MUSÉE TEYLER 


SÉRIE II, VOL. XI. 


Troisteme partie. 


LIBRARY 
NEW YORK 
BOTANICAL 
GARDEN 
HAARLEM. — LES HERITIERS LOOSJES. 
1909. 
PARIS, LEIPSIC, 


GAUTHIER-VILLARS. G. E SCHULZE, 


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An IT ER 


1 0 1909 


APR 


ANS: Er 


En ouvrant cette nouvelle série l’Institut scientifique et littéraire 
de la fondation Teyler a l'honneur d'informer les lecteurs des 
Archives, que M. M. les Directeurs ont résolu de lui en confier 
dorénavant la rédaction, qui, à partir de ce jour, se fera sous sa 
responsabilité. 

Les Archives, comme l’indique déjà leur titre, contiendront d’abord 
la description scientifique des principaux instruments de précision 
et des diverses collections que la fondation possède, ainsi que les 
résultats des expériences et des études, qui seront faites par leur 
moyen, soit que ce travail soit fait par les conservateurs de ces 
collections, soit par d’autres, auxquels les Directeurs en auront 
accordé l’usage. 

En second lieu, et pour tant que l’espace disponible ne sera pas 
occupé par ces publications obligatoires, les pages des Archives 
seront ouvertes aux savants, dont les travaux scientifiques ont 
rapport à une des branches, dont la culture a été recommandée 
à l’Institut par son fondateur. 

Pour de plus amples informations à cet égard on est prié de 


s'adresser au Secrétaire de l’Institut, 


E. VAN DER VEN. 


HAARLEM, janvier 1881. 


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CN VARIE. 


PROGRAMM 


DER 


TEYLERSCHEN THEOLOGISCHEN GESELLSCHAFT 
ZU HAARLEM 


fir das Jahr 1909. 


Die Direktoren der TEYLERSCHEN Stirrune und die Mitglieder 
der TEYLERSCHEN THEOLOGISCHEN GESELLSCHAFT haben in ihrer 
Sitzung vom 21 Oktober 1908 ihr Urteil festgestellt über eine in 
holländischer Sprache verfasste Antwort auf die Frage: 


„Was ergibt sich aus den Schriften des Eras- 
mus tiber seine theoretische und praktische 
Stellung zur Religion?” 


Die Antwort, die das Motto trägt: 


Valt den boom ten eersten slach nyet 
Daervan is clein swaricheit 
Hij en groyt op eenen dach nyet 
Die volhert en wint den strijt. 
(Mey-liet). 


hat zu grosse Gebrechen, als dass ihr der Preis zugesprochen 
werden könnte. Sprache und Stil sind sehr mangelhaft. Die Ein- 
leitung des Stoffs ist wenig glücklich und hat zur Folge, dass 
der Verfasser umständlich breit wird und fortwährend in Wieder- 
holungen verfällt. Oft werden Ausspräche von Erasmus, die sich 
widersprechen, neben einander gestellt, ohne dass versucht würde 


den Widerspruch zu erklären. Dagegen erkennt die Gesellschaft 
gerne an, dass die Antwort Fleiss und Ausdauer verrät, das es 
vornehmlich im zweiten Teil nicht an scharfsinnigen Bemerkungen 
fehlt und dass der Verfasser sich streng an seine Aufgabe gehalten 
hat. Darum wurde beschlossen, dem Verfasser, wenn er seinen 
Namen bekannt macht, eine Summe von fl. 200 zuzuweisen. Doch 
kann seine Arbeit nicht unter die Werke der Gesellschaft auf- 
genommen werden. 


Ausgeschrieben bleiben die folgenden Preisfragen: 


1. Zur Beantwortung von 1 Januar 1909: 


„Die Gesellschaft verlangt eine systematische 
Auseinandersetzung der sittlichen Gedanken 
in Boendale’s „Lekenspieghel” und in der gleich- 
zeitigen niederländischen Literatur.” 


Zur Beantwortung vor 1 Januar 1910: 


2. „Die Gesellschaft verlangt eine Antwort 
auf die Frage: Welche Rolle hat das Luthertum 
gespielt im Niederländischen Protestantismus 
vor 1618; welehen Einfluss haben Luther und 
die deutsche Reformation auf die Niederlande 
und auf Niederländer geübt und wieist es zu 
erklären, dass diese Richtung gegenüber ande- 
ren in den Hintergrund getreten ist?” 


3. „Wie verhält sich der Calvinismus unserer 
Tage zu dem des 16ten Jahrhunderts hinsicht- 
lich seiner Lehren?” 


Als neue Preisfrage, zur Beantwortung vor 1 Januar 1911. 
wird ausgeschrieben : 


4. „Die Gesellschaft verlangt eine Studie über 
die Religiosität der ländlichen Bevölkerung 
Frieslands von heutzutage.” 


Erläuterung: Die Gesellschaft verlangt nicht sowohl eine Be- 
schreibung der Bevölkerung nach ihrer Zugehörigkeit zu den 
verschiedenen Kirchen und religiösen Richtungen, als vielmehr 
eine Untersuchung nach der Religiosität der Individuen in den 
verschiedenen Kreisen, nach möglicherweise vorhandenen Eigen- 
tümlichkeiten dieser Religiosität im Vergleich zu derjenigen in 
andern Gegenden unserer Vaterlandes, sowie eine Erklärung 
dieser Eigentümlichkeiten aus der Herkunft der Bevölkerung 
oder aus anderer Ursachen. 


Der Preis besteht in einer goldenen Medaille von f 400 an 
innerem Wert, die ausgehändigt wird, sobald die gekrönte Arbeit 
druckfertig vorliegt. 

Man kann sich bei der Beantwortung des Holländischen, Latei- 
nischen, Französischen, Englischen oder Deutschen (nur mit 
Lateinischer Schrift) bedienen. Auch müssen die Antworten voll- 
ständig eingesandt werden, da keine unvollständige zur Preis- 
bewerbung zugelassen wird. Alle eingesandten Antworten fallen 
der Gesellschaft als Eigenthum anheim, welche die gekrönten, 
mit oder ohne Uebersetzung, unter ihre Werke aufnimmt, sodass 
die Verfasser sie nicht ohne Erlaubnis der Stiftung herausgeben 
dürfen. Auch behält die Gesellschaft sich vor, von den nicht mit 
den Preis gekrönten nach Gutfinden Gebrauch zu machen, mit 
oder ohne Vermeldung des Namens der Verfasser, doch im ersteren 
Falle nicht ohne ihre Bewilligung. Auch können die Einsender 
nicht anders Abschriften ihrer Antworten bekommen als auf ihre 
Kosten. Die Antworten müssen nebst einem versiegelten Namens- 
zettel, mit einem Denkspruch versehen, eingesandt werden an die 
Adresse: „Fundatiehuis van wijlen den Heer P. TEYLER 
VAN DER HULST, te Haarlem”. 


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2 


TABLE DES MATIÈRES. 


Sur les configurations combinatoires et sur la multiplication de 


configurations, par J. A. BARRAU. 


Théorie générale de l’association de molécules semblables, et de la 


combinaison de molécules différentes, par J. J. van Laar. 


Sas AM BSG 3.1AAT 


At daad beset) i il CLA u end PAI Wa ht lita wel he 


ede) Be hay CU GET URI 


mr ais Me amhali Are aff ee ah adds mild, 


wa MA: cn tan un ehh St ue ir 


FONDATION 


DE 


P. TEYLER VAN DER HULST, 
À HAARLEM. 


Directeurs. 

ies ZOCHER: 

P. LOOSJES. 

Mr. A. W. THONE. 

J. J. VAN OORDE. 

J. A. FONTEIN. 
Secrétaire. 

Mr. W. F. ©. C. PIJNACKER HORDUK. 


Trésorier. 
J. J. DOEGLAS. 


Conservateur du Cabinet de Physique. 
Dr. E. VAN DER VEN. 


Conservateur du musée de Paléontologie et de Minéralogie. 
Prof. Dr, EUG. DUBOIS. 


Bibliothécaire. 
J. J. VERWIJNEN. 


Conservateur des Collections de tableaux, de dessins et de gravures. 
IE Er EU 


Conservateur du cabinet numismatique. 


MEMBRES DES SOCIÉTÉS TEYLERIENNES. 


De la première Société ou Société de théologie. 
Prof. Dr. S. CRAMER. 
Prof. Dr. I. J. DE BUSSY. 
Dr. J. G. BOEKENOOGEN. 
Prof. Dr. D. E. J. VOLTER. 
Dr. A. C. DUKER. 
Prof. Dr. H. J. ELHORST. 


De la seconde Société. 
Dr. E VAN DER VEN. 
J°. DE VRIES. 
Prof. Dr. HUGO DE VRIES. 
JEG Ops Wht, IP, di, IBILION, 
Dr. H J. DE DOMPIERRE DE CHAUFEPIE. 
E. W. MOES. 


SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 
SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS 


PAR 


J. A. BARRAU. 


$ 1. Definition, détermination analytique. 


Une Cf. est qualifiée combinatoire, quand il est possible de 
noter ses points (Æ,) par les combinaisons de p-ième, ses droites 
(Hij) de! (p + L)-ième, ....... ses E, par les combinaisons de 
(p +)-iéme classe de N lettres, de sorte qu’un E, est situé dans 
un E,, chaque fois que les lettres de la notation de l’E, se trouvent 
parmi celles de la notation de l’Z;. 

Les Off. réciproques, où la notation des E, comprend (p —x) 
lettres, sont contenues dans la même définition, parce qu’on peut, 
sans ambiguité, remplacer toutes les notations par leurs complé- 
mentaires. 

Pour la construction des Cff combin., il y a plusieurs méthodes 
géométriques '), dont on doit regarder comme fondamentale celle 
de CAYLEY — SCHUBERT — VERONESE; aussi la classe des Cff. combin. 
est souvent désignée avec les noms de ces géométres. 

Une méthode analytique qui, pour le cas p —2, détermine les 
points de la Cf. combin, est obtenue par l’extension d’une con- 
struction statique de M. Jung ?). En effet, écrivons une matrice 
de nombres algébriques: 


a, ee Oki | 
b b b 
1 TS see ele n+1 . 
N lignes, 
area : \ 5 
a 2) = aie elles Ant | 


satisfaisant aux conditions: 


1) Comp. la Dissertation de l’Auteur (Amsterdam, 1907), p. 57. 
*) Annali di Matematica, 2° Ser. XII p. 169. 
ARCHIVES XI. 31 


220 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


Oy ae On Seo ay Shy se D Sa == ce soon =, 


et désignons, dans un espace Æ,, par une combinaison de deux 
lettres, ch par exemple, un point, dont les coordonnées homogènes 
sont les sommes des nombres dans chaque colonne, à partir de 
la ligne c, jusqu’à la ligne Ah, donc: 


(reason) (Gi TEE er te h 
(Crt ar di An goo Jr): 


La notation inverse he donnera le même point, toutes les coor- 
données ayant changé de signe; et trois points comme ch, hr et 
re seront situés dans une droite chr, parce que dans la matrice 
de leurs coordonnées tous les déterminants d’ordre 3 égalent zéro: 


(ch) + (hr) (re) =O. 


Pour p> 2 cette méthode, qui n’exige que quelques additions, 
n’est plus applicable, il faudra alors recourir à la fondamentale: 
prendre arbitrairement N points dans un LH, et former les équa- 
tions de tous les E,_, passant par p de ces points, enfin l’inter- 
section de ces E,_, avee un #,,_,,, donne les points de la Cf. voulue. 


§ 2. Première Extension de la Classe des Cf. combin. 


Exposons ici une méthode qui, pour p= 2, donne encore les 
Off. combin. ordinaires, mais qui reste applicable pour p> 2 et 
définit alors une nouvelle classe de Cff., méritant toujours la qua- 
lification de „combinatoire”, et comprenant la classe ordinaire com- 
me le plus simple des cas particuliers. 

A cette fin, composons un agrégat de nombres: 


di Ute Ap Tor Ago--+Gap +... Antti Ant? + + + + A+4i,p 
bi: bio ... bi,» Doa Do, ae be,» OND ord Dr Dn+1,2 GSD bite 
21,1 Zia eee Zip 2921 229... Say ce... Tn411 2n41,2 ce. 2nHi,p 


satisfaisant aux conditions: 
Co Ar Orr Vin Ar Cie Vi,9 SP domo. Ar Ci» al 
Oo, 0 + Co Vor An 03,9 Lo, 9 Sr do ao ar Cop Lo, p == 0 


er eel 0 (elle edi, ine Lomo OPOE ete) OPO dn PORT 


1 : x Y ze 
Cn41,0 Su Cn+a,1 Uni À Cn41,2 Urost Caen Lat, p — 0 ; 


où x parcourt toutes les lettres a,b, ....... us 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 221 


Formons ensuite pour chaque combinaison de p de ces lettres 
les déterminants d’ordre p dans les (n+ 1) colonnes principales 
et considérons les valeurs de ces (n + 1) déterminants comme 
coordonnées homogènes d’un point en Æ,, que nous indiquons par 
la combinaison choisie. Alors, dans une méme colonne principale, 
les (p + 1) déterminants contenus dans une combinaison de (p + 1) 
lettres, satisfont en vertu des conditions imposées à une relation 
linéaire et cette relation reste la même pour les déterminants cor- 
respondants dans chaque autre colonne principale. Pour cette 
raison, dans la matrice des coordonnées des (p + 1) points, tous 
les déterminants d'ordre p égalent zéro, et les points sont situés 
dans un seul #,_ı. 

Pour p= 2, on retrouve les ternes de points comme ab, be, ca, 
situés dans une droite abe, done les Öff. combin. ordinaires. 

Pour p—3, quatre points comme abe, abd, acd, bed ne sont 
plus situés dans une droite (comme dans les Cff. de VERONESE), 
mais dans un plan abed. 

Deux plans abcd et abce ont un point abe en commun, ils 
déterminent done un E, '); le plan abde a ses points abd et 
abe dans cet E,, les trois plans déterminent un E,; dans cet H; 
sont situés aussi les plans acde et bede, parce qu’ils y ont trois 
de leurs points, cet Æ; reçoit donc la notation abcde. 

En continuant ce raisonnement on trouve des Æ, notés par les 
combinaisons de 6-ième classe. ensuite des Hy, My .... Em, 
ou 7, satisfait à la relation récurrente: 


OPA — ne ta 


En général, pour p quelconque. on obtient des Cll. combinatoires, 
réalisées en éléments linéaires, dont les nombres successifs des 
dimensions forment une suite arithmétique de deuxième ordre ?), 
définie par les deux termes initiaux : 


N, = 0 n,=p—l 
et par la relation récurrente: 


Ny = 2 Nii — Nz-2 + (p — 2). 


1) Un exemple numérique suffit pour prouver qu’ils ne sont pas, générale- 
ment, contenus dans un £3. 
?) Excepté quand p — 2, elle devient alors la suite naturelle. 


31* 


222 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


Par l'intersection des Öff obtenues avec un Æ, quelconque on 
peut, ici aussi. abaisser d’une quantité égale la dimensionalité de 
tous les éléments de la Cf. à la fois. 


§ 3. Notations incomplétes dans les Cff. combin. 


Dans chaque intervalle entre deux nombres successifs n, ; et 
n, de dimensions des éléments des Cf. précédentes, on peut inter- 
caler un nombre », =n, —(p —2), pour lequel il y a des espaces 
diagonaux '), qui contiennent un nombre fixe d’éléments de moins 
de dimensions de la Cf. et qui sont contenus en nombre fixe dans 
des éléments de dimensionalité plus élevée. 

Pour p—3 par exemple, la notation abcde signifie, comme 
nous avons vu, un E,, contenant les cing plans abed,.,.., bede, 
dont chaque paire, comme abcd et abce, détermine un Æ,. Un 
tel Æ, est indiqué sans ambiguïté par la notation incomplète abc (de), 
VE, abcde en contient visiblement dix. 

De même la notation abcd(ef) dénote un E,, déterminé par 
les deux E, abcde et abcdf; la notation complète abedef, qui 
représente un Æ, de la Cf. contient 15 de ces incomplètes; et 
ainsi de suite. 

Rien n'empêche enfin de considérer aussi des notations comme 
ab(cde), abc(def),...ab(cdef), abc(defg) ete., avec une signifi- 
cation analogue, seulement le nombre de dimensions de ces éléments 
diagonaux pourra être égal à celui d’une sorte d’éléments mêmes, 
sans équivalence dans la structure de la figure totale, celle-ci de- 
vient alors une Cf. non-homogène. ?) 

Dans la Cf. totale on peut toujours, en ne regardant que deux 
sortes d'éléments (originaux ou diagonaux), isoler un nombre de 
sub-Cff, nous en signalerons une classe spéciale, caractérisée par 
une propriété remarquable 

En effet, isolons les éléments indiqués par une notation complete 
de (N — 2) lettres, avec ceux indiqués par une notation incomplète 
du même nombre (N — 2) de lettres avec les 2 autres entre paren- 
thèses, la dernière notation peut, dans ce cas spécial, être remplacé 
sans ambiguité par ces 2 lettres seules. Alors, en vertu de la 


1) Pour les Cf. p—2 ces E,, sont identiques aux Hy, de la Cf. 
2) ,ungleichmässig”, comp. ZINDLER, Wiener Sitz. ber. 98, p. 507. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 223 


signification géométrique des notations, un élément de première 
sorte !) sera contenu dans un de l’autre sorte précisément quand 
les deux lettres de la notation incomplète ne se trouvent pas toutes 
les deux parmi les (N — 2) de la complète. 

Mais dans la Cf. combin. ordinaire 2 lettres indiquent un point, 
(N—2) lettres un Hy 3 et un point est contenu dans un Ex; 
quand les 2 lettres se trouvent toutes les deux parmi les (N — 2); 
le diagramme de cette Cf. est donc parfaitement complémentaire 
à celui de la Cf. isolée en question. 

Comme exemple, nous prenons N — 5, on obtient: 
d’une part la Cf. (10,) plane de DesarGuES avec le diagramme 
suivant, 


points 

ab ac ad ae bc bd be cd ce de 
abo 7 | NT. JAN | | | 
abd| I se T | | 
abe 1 iG: | DA | 
acd | 1 1 | | | E | er | 7 

droites Ace | 1 | i | | | | | 2 

ade D Jr | ss | De 
bed RR | ES PET 7 | 
bce en | it 7 | | JE hal 
= Dt NE 
cde | | | | | J. | N | 


où I dénote l'incidence d’un point dans une droite; 
d'autre part la Cf. (10,) de points et d’ E,, située dans un Hs, 
avec le diagramme complémentaire: 


1) Par l'intersection avec un Æ; la dimensionalité de ces éléments peut être 
abaissée jusqu’à ce qu’ils soient des points. 


9294 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


E, 
abisachiad, ae. D bd lbels icdicemmade 
ae | |r| z | zu | 
abd a Rae jel AB 
abe | df I th) JE | Jh eel sl PT 
aloe | NS IE) Sa 
points acel I | JE E E | r | I | Ï 
ade ENT | Al ea I | | JE | 
bed a ee) = zj ee uf 5 | ZEN JT 
bee | | ler) re er PA: 
bde| I 2 ra NE | id m 
edey 1 | I AE aie) a | | 


On peut construire cette Cf. indépendamment en prenant pour 
six points, dont les notations contiennent une même lettre, les 
sommets d’un simplexe fondamental en Ws, 


abe = 100000 acd = 000100 
abd = 010000 a ce = 000010 
abe= 001000 a de = 000001 


Pour les 4 autres points, qui ont à satisfaire aux relations d’in- 
cidence, le nombre de solutions est encore &°, une de ces solu- 
tions est: 

Bed N et bae=0. 74,070 
bee=1 0—1 0—1 0 cde= RINDE 


s 4. Deuxième Extension: Off. combin. imprimitives. 
Méthodes géométriques spéciales. 


La première extension ne concernait pas les notations des élé- 
ments ou la loi de leurs incidences, mais seulement le choix des 
éléments à représenter par ces notations; nous nous proposons 
maintenant de donner une extension aux notations aussi, tout en 
conservant la loi des incidences. 


1) Un autre exemple de Cff. complémentaires est donné Nieuw Archief voor 
Wiskunde. 2° Ser. VIII, p. 196. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 225 


A cet effet, nous introduisons, sans nous occuper provisoirement 
des éléments géométriques qu’elles pourront représenter, des notations 
imprimitives de mn lettres, divisées en m systémes de n lettres, 
de sorte qu’on considére comme identiques toutes les formes d’une 
notation ot les systémes entre eux, aussi bien que les lettres d’un 
méme systéme, sont permutés d’une maniére quelconque. 

Aux éléments de l’autre sorte nous donnons des notations où est 
ajouté, dans un seul des m systèmes des notations précédentes, un 
nombre fixe » de nouvelles lettres !), et nous considérons comme 
incidents deux éléments de sorte diverse quand la notation du 
second élément peut être obtenue de l’autre précisément par la 
methode définie. 

I] résulte toujours un schéma de Cf. combin. imprimitive, com- 
posé par exemple pour m—2. n—=2, » —1, N—6 de 45 nota- 
tions (ab) (cd) et 60 notations (ab) (cede), la Cf. est une Cf. (45,, 60, ). 

En effet, (ab) (cd) est incident avec (abe) (cd); (ab) (ede); 

(abf) (ed); (ab) (edf), 
(ab) (cde) est incident avec (ab) (cd); (ab) (ce); (ab) (de) 
En général m—n— 72, » — 1 donne des Cf: 


| ie (2)! Nt) | m (5)! i 


dont nous voulons montrer qu'elles peuvent être réalisées en points 
et droites dans un plan. 

Il suffit pour cela de noter N points du plan avec les lettres 
a,b,c... . et de désigner par (ab) (cde) le pôle de la droite ab 
par rapport à la conique abcde; par (ab) (cd) le lieu des pôles de 
ab (ou de cd) par rapport aux coniques du faisceau par a, b, cet 
d, c’est-à-dire une diagonale de abcd. Alors (ab) (ed) et (ab) (cde) 
sont incidents, donc: 
les diagonales de tous les quadrangles complets, dont les sommets sont 
choisis parmi N points donnés, forment une Cf. combin. imprim. 

Et réciproquement: 
les points-diagonaux de tous les quadrilatères complets, dont les côtés 
sont choisis parmi N droites données, forment une Cf. combin. imprim. 


Pour m= 2, n quelconque, » —=—1 on obtient une Cf. imprim. 
en prenant N points a, b, c . ... dans un Æ, ; et en construisant 
les hyperspheres E};_s, passant par tous les groupes de n qu’on peut 


1) » est négatif, si les lettres sont supprimées (comp. § 5). 


926 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


choisir parmi ces N points. Par la notation imprim. de 2x lettres 
on désigne alors lH,» linéaire radical des deux hypersphéres 
indiquées par les deux systèmes d’imprimitivite. La notation 
composée de n et (n—1) lettres au contraire doit représenter 
l'E, 3 par lequel passent tous les E,_, radicaux de l’hypersphère 
fixe par les n points avec les hypersphères du faisceau, déterminé 
par les (n— 1) points. La loi d'incidence est ainsi satisfaite, la 
Cf. est réalisée en H,_3 et Eu», dont les dimensions peuvent, par 
intersection, être abaissées à 0 et 1 resp. 

ll est à remarquer que la Cf. obtenue est spéciale: elle est 
inscrite dans une Cf. primitive, parce que ses E,_; sont tous con- 
tenus dans les Æ, > désignés par les combinaisons de (n—l)-iême 
classe des N points 


1 


$ 5. Méthode géométrique générale. 


La possibilité, en éléments linéaires. de toute Cf. combin im- 
prim. est assurée par la methode suivante. 

Indiquons par a, b,c... . des points en nombre N et situés 
dans un E, (x à choisir convenablement), et désignons par une 
notation imprimitive (m et n quelconque) le lieu géométrique 
(toujours linéaire) des points, dont les distances à tous les n points 
dans chacun des m systèmes, sont égales entre elles, de sorte que, 
par exemple, (abcd) (efg h) soit le lieu des points P pour lesquels: 


Pab Be Pd et). Pe— Pi — rg — Fh. 


La méme signification est attribuée aux notations avec lettres 
ajoutées ou supprimées, alors on a évidemment satisfait à la loi 
des incidences d’une Cf. combin., les limites (positive et négative) 
entre lesquelles il existe encore des éléments qui correspondent aux 
valeurs de » dépendent des valeurs de x et de N. 

Les Cff. obtenues par cette méthode ont toutes la propriété 
spéciale que leurs éléments sont des sections d’éléments d'une Cf. 
combin. ordinaire, qui sont les lieux des points a distances egales 
des n ou (n ++) points d’un même système, visiblement ces 
éléments satisfont entre eux à la loi d'incidence combinatoire. 
Inversement les éléments des Off. obtenues ont des sections mutuelles 
qui sont éléments d’une Cf. primitive, de cette manière la notation 
prim. abedefgh est la section de 35 éléments imprim. (abcd) 


(efgh), etc. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 227 


Pour mettre en évidence que cette propriété est vraiment spéciale, 
il suffit de comparer à la Cf. (45, , 60,) du § 4, celle qu’on obtient 
en construisant, pour six points a, b, c, d, e, f de l’espace ordi- 
naire, les 45 droites (ab) (cd) et les 60 points (ab) (cde) suivant 
la méthode des distances égales, et en projetant la Cf. dans 
l’espace sur un plan. Alors les droites comme (ab) (cd); (ac) (bd) 
et (ad) (bc) passeront par un point abed, la projection du centre 
de la sphère par a, b, c, et d, et la Cf. possédera 15 de ces points 
diagonaux. Mais avec la construction du § 4 une telle situation 
est impossible, (ab) (cd), (ac) (bd) et (ad) (bc) étant les trois 
diagonales d’un quadrangle complet abed. 

Par le principe d’intersection on peut, dans la Cf. totale et 
générale, aprés avoir isolé les éléments de notations voulues, 
réduire à zéro la dimensionalité inférieure, de sorte que la Cf. 
isolée commence par des points. 

En résumant, nous avons: 

la figure complete des sections des E,_, de bissection orthogonale 
des distances mutuelles de N points en E,, contient des Off combin. 
prim. et imprim. de toutes les notations possibles, les dernières pour- 
tant dans une forme géométrique spéciale. 


§ 6. Méthode par Multiplication de Coordonnées; sa 
Signification géométrique. 


Comme premier exemple, nous appliquons cette méthode à la 
construction de Cff. combin imprim. planes pour m—n—2, 
v==1 (comp. $ 4), composées de points aux notations (ab) (cd), 
et de droites notées (ab) (cde). 

Nous partons d’une Cf. prim. avec points ab et droites abc et 
dont nous supposons données les coordonnées homogènes des points, 
par rapport à un système fondamental de situation générale: 


Lab > Yad » Zab 
Bars saan (ea 
ete. 
Pour déterminer alors un point (ab) (cd), nous lui attribuons 
les coordonnées qui sont les produits des coordonnées correspon- 
dantes de ab et cd, done: 


Cab Cea » Ya b Ye dy fab Zed » 
tous ces points constitueront la Cf. imprim. voulue. En effet, trois 
ARCHIVES XI. 32 


228 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


points comme (ab) (cd), (ab) (ce), (ab) (de) seront collinéaires, 
parce que: 


Cay : Lea Ya vb: Yea Zab- Sea Le à Ye d Zed 
Lay Lee Ya b + Yee Zab Zee — Lad- Ya b+ Zav: Lee Yee Zee — 0 9 
Cay + de Ya be Ya e Zab- de Lae Ya e ?de 


les points cd, ce, de étant collinéaires dans la Cf. prim. initiale. 

Mais on voit, que ce procédé est également applicable 4 la 
construction de Cf. imprim de notation plus compliquée, soit du 
type du § 1, soit de celui du § 2, la seule restriction étant que 
les éléments de dimensionalité inférieure soient des points, condition 
à laquelle, par le principe d’intersection, on peut toujours satisfaire. 

La méthode subsiste encore quand m>2, les coordonnées de 
la Cf. à construire sont alors les produits des correspondantes de 
m points de Vinitiale, indiqués chaque fois par la notation im- 
primitive, bref: 

les points d'une Cf. imprim. (m et n quelconques, » positif) peuvent 
être définis par la multiplication des coordonnées des points d'une 
Cf. prim. *) 


La multiplication des coordonnées correspondantes de deux points 
a une signification géométrique très simple: une collinéation qui 
laisse invariants les sommets du simplexe fondamental, et trans- 
forme le point-unité dans le point P (ou Q), transforme aussi le 
point Q (resp. P) dans le point PQ, le ,produit” de P et Q. 

De méme la collinéation qui transforme le point-unité en P 
(ou Q, R, PQ, PR, QR), transforme QR (resp. PR, PQ, P, Q, P) 
en PQR et ainsi de suite. 

Pour obtenir une Cf. imprim. on n’a done qu’ à former les 
„produits” de tous les m-uples de points étrangers dans une Cf. 
prim., c’est-à-dire de points dont les notations n’ont, deux par 
deux, aucune lettre en commun. 


1) Quand le système fondamental par rapport auquel on exprime les coordon- 
nées est de situation générale envers la Cf. les Cff. obtenues sont générales aussi. 

Un système fondamental spécial pourra nuire à cette généralité ; par exemple, 
si on emprunte les coordonnées de la Cf. initiale aux méthodes des $ 1 ou § 2, 
les Cff. inprim. (m—n—2) montreront la même propriété spéciale que nous 
avons rencontrée dans le § 5, savoir que les éléments (ab) (cd), (ac) (bd), (ad) (bc) 
sont linéairement dépendants, sans que la loi des incidences l’exige. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 229 


$ 7. Multiplication de Configurations. 


Dans ce $ nous supprimons la condition que les CF dont nous 
traitons soient combinatoires, les seules restrictions maintenues sont: 

que les éléments d’une sorte soient des points; 

que les éléments de l’autre sorte soient des variétés algébriques 
Ei, de degré g et de dimensionalité d quelconques; 

que chaque Æ contienne un nombre fixe de points de la Cf; 

et, réciproquement, que chaque point soit incident avec un 
nombre fixe des E. !) 

Supposons maintenant données deux Öff. de points et d’ E, no- 
tées resp. par 


T= jA,, Bap et W=jA% „Bil, 


c'est-à-dire composées de A (resp. A’) points et de B (resp. B’) 
éléments E (de même sorte pour les deux Cff.), chaque point étant 
situé dans b (resp. b’) des E, chaque E contenant a points. ?) 

Quand alors on „multiplie” tous les points de J par tous les 
points de ZI, on obtient un nombre AA’ de points, situés a para 
dans des variétés E du même type projectif avec les E des Off. 
facteurs. 

En effet, cette multiplication étant une collinéation, les E en 
nombre B de J deviennent, multipliés par les A’ points de II, 
des E en nombre A’B; de même les E de II deviennent AB’ des 
mémes variétés, la figure résultante en contient (A’B + A’B). 
Chaque point de cette figure est situé dans b des E du premier, 
b’ du second système, nous avons donc obtenu une 


CE (AA iy , (AB + AB). 


On voit pourquoi les nombres a ont été pris égaux pour les 
deux Cff., sans cela la Cf résultante serait devenue non-homo- 
gène (§ 3). 


1) On pourrait encore supprimer quelques restrictions, sans que la méthode 
ne deviendrait inapplicable, quoique son caractère devrait se modifier selon le 
cas, mais pour la présente étude nous ne visons pas à cette généralité extrème. 
(comp. Dissert. § 1). 

2) Des classifications systématiques de Cff de points et droites dans le plan, 
de points et plans dans l’espace, ont été entreprises par M. M. KANTOR, SCHROE- 
TER, MARTINETTI, DE VRIES, DAUBLEBSKY VON STERNECK (chercher sous Q 4 a 
dans la Revue Semestrielle des Publications Mathématiques). 

32% 


230 SUR LES CONFIGURATIONS COMBINATOIRES ET 


Le produit de deux Öff. une fois défini, rien n’empéche de mul- 
tiplier un nombre quelconque de Off., le résultat est alors une 


CL (AAG IAC Hr Ha ABA IB): 


L’application de cette méthode nous fournit, en partant de 
quelques Cff. „indecomposables” initiales de types connus, un 
nombre illimité de Cff plus compliquées, dont: 

1°. le mode de composition est parfaitement déterminé, 

29. l’existence (resp. la réalité) géométrique est assurée, quand 

elle l’est pour les facteurs. 

Signalons encore le cas, où les facteurs sont des Cf. du même 
type, mais de position géométrique diverse, leur produit devient 
alors une , puissance” avec la notation: 


Of ABA CN), DAB) 


Remarquons enfin que la méthode est en quelque sorte la réci- 
proque de la multiplication polaire '), qui repose sur les theorèmes 
suivants: 

les variétés polaires premières d'un point par rapport à un 
système linéaire d’E;_; en Æ, forment un système linéaire d’E,..ı et: 
les variétés polaires premières de tous les points d’un Æ par rap- 
port à un seul Z%_, forment un système du degré y, composé de 
CNT 


Pour obtenir le produit polaire de deux Of. 
TAB Ne —— PAG bal, 


composées de points et d’Æ', on choisit un E,_, de situation gé- 
nérale et construit les E,_, polaires de tous les points de J par 
rapport à cet EH} ,, ensuite les £’,_, polaires de tous les points 
de II par rapport à tous les Æ;, obtenus. Le nombre de ces 
HE’, est AA’, en suite des théorèmes énoncés ils ont entre eux 
les mêmes dépendances qui valent pour les points des Cf. J et IT, 
ils forment donc avec (AB’ + A’B) variétés E _, ; de classe 7 une 


a (an EE) 


c'est-à-dire précisément la réciproque du produit des Off. I et II 
par la méthode de ce $. 


1) Comp. Dissert. p. 46. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 231 


Dans celle-ci on opère avec un système configurant de colliné- 
ations, comme dans l’autre avec un système analogue de pola- 
rités. 


$ 8 Produits intérieurs d’une Cf. 


En traitant (§ 7) de la p-iéme , puissance” d’un type de Cf, 
nous avons imposé la condition que les facteurs soient de position 
diverse, sans quoi la formule générale ne serait plus applicable. 

Examinons maintenant le cas, où les Of. facteurs sont identi- 
ques quant à leur position aussi; quand p= 2, les points d’une 
Cf.}A,,B.{ sont done multipliés par ces points mêmes. Les 
points résultants doivent étre divisés en trois classes: 

1° les produits PP d'un point par soi-même, en nombre À; 

2°. les produits P, P, de deux points d'un même E, en nom- 

bre $b(a— 1) À; 
3°. les produits PQ de deux points qui ne sont pas situés dans 
un même E, en nombre !}A —b(a—1) —1} A. 

Chaque E de la Cf. initiale est multiplié par tous les A points, 
le nombre des E résultants est done AB, contenant chacun a 
points. Mais les points résultants ne sont plus équivalents, ceux 
de notation PP portant, comme on le vérifiera aisément, b des E, 
ceux de notation P, P, ou PQ au contraire 2b. 

La figure totale devient ainsi une Cf. non-homogène : 


Of. Al + 13 A (4 — Dim, $4 Bla | 


Il reste à examiner, s’il est possible d'isoler dans cette figure 
des éléments des deux sortes, constituant ensemble une Cf. ho- 
mogene. 

A cette fin, il convient de rappeler ce qu’on entend par le reste 
d'un point d'une Cf. 

Quand on supprime dans une Cf. un point donné et tous les E 
qui le contiennent, l’ensemble des points et des Æ restants est le 
premier reste de ce point. 

Quand on supprime encore les points de la Cf, situés dans les 
E déja supprimés, on obtient le second reste et ainsi de suite. 

Or la Cf. non-homogéne totale contient assurément des Cf. ho- 
mogénes bien déterminées, quand les restes de tous les points (soit 


232 SUR LES CONFIGURATION COMBINATOIRES ET 


premiers, soit seconds, ou d'ordre élevé) sont eux-mêmes des Off., 
de la même notation pour tous les points !). 

Dans le cas des premiers restes, cette Cf. homogène, le produit 
intérieur premier de Vinitiale, contient les 4A (A—1) points de 
classes P,P, et PQ; dans le cas des seconds restes le produit 
intérieur second contient les 4 {A— b(a—1)—1} À points PQ; 
dans les deux cas la composition ultérieure de la Cf. dépend de 
la structure de ces restes. 

Comme un exemple de produit intérieur premier, prenons la 
Cf. initiale (10, , 15,) de points et plans dans l’espace ordinaire, 
dont les points sont notés par les combinaisons de deuxième classe 
de cinq lettres et dont la structure (non-combinatoire!) est donné 
par le diagramme ?) : 

points: 
ab ac ad) ae NEC (bd) bes vide Tice cd 


(If ab | ae | | bd | | cd 


(2) RE | | be ce 


(3) || ad N be ea 


(4)| ab | ad | be de 


(5) | ab | ae | be | ce 


plans: (7) | | | | bd | be | ce cd 


(9) | | bc | bd | | \de || ‘ce 


(13) Waa | ae bd | be 


(15) | | ac | ad | be bd | 


1) C'est-à dire composés des mêmes nombres d’éléments avec les mêmes nom- 
bres d’incidences. Dans nos exemples ils sont aussi du même type, les Cf. ini- 
tiales choisies étant toutes régulières. 

2) Comp. Nieuw Archief voor Wiskunde 2° Ser. VIII, p. 198. 


SUR LA MULTIPLICATION DE CONFIGURATIONS. 233 


Le reste de chaque point (comme le diagramme le montre im- 
médiatement pour le point ab) est une Cf. (9,), identique au 
N°. I de la classification de Marrinerti!), le produit intérieur 
premier est done une Cf. (45, , 90,) de points et de plans. En 
effet, le point (ab) (ac) est situé dans les plans: 


(ac) (3); (ao) (4): (ad): (ae) (6); 
(ab) (11); (ab) (12); (ab) (14); (ab) (15). 


Comme exemples de produits intérieurs seconds, partons des 
C#. planes (16,, 12,) A et B*), dont les restes seconds sont les 
deux types A et B de Cff. (6,, 9,). Les seconds produits devien- 
nent deux types de Cff. régulières: 


(48, , 144,) A et B. 


Mais une série entière d’exemples est donnée par les Cff. combin. 
imprim. (m—2), comme obtenues par la méthode du § 6. En 
effet, le second reste d’un point ab est la Cf. des (N — 2) lettres 
restantes; la Cf des points (ab) (cd), de classe PQ, est le produit 
intérieur second de la Cf. primitive. 


Des considérations parfaitement analogues, bien que de plus en 
plus compliquées, sont applicables pour p>2; pour p—3, par 
exemple, la figure totale contiendra des points des classes PPP, 
ren, banken POMP IDs et: BOR. 

Ici encore nous pouvons citer les Cff. combin. imprim., un point 
comme (ab) (cd) (ef), produit de trois points mutuellement 
étrangers, étant de la classe PQR, la Cf. de tous ces points est 
un produit intérieur troisiéme de la Cf. primitive. 


1) Atti della R. Accademia Peloritana XV. 
2) Réciproques des Cf. de Hesse et de DE Vries, comp. Dissert. p. 108, 113. 


: 


Lee > [ A a 


a ich Pee 


ob rend a Be Henn, 
(Ah eh eerie wae la Nee gt boa 
halo abend al to nr Le AAE 
DATA atas ALITY) Ae ly GU) Be Por reds dey etais: qi 


Ver (PA Ethuldianl Mile ch Jey {ah he fo Ero bibs, ” ee 
A gal 4 16) (vip wes ‚x Ds D 2 F ae (i nf. 
Bu ar (ll is iy) nt IM i "ie i ah, AT 1} (Ab! 


D 
cone da DUR CT CRIE CT POL" ee 
CAR LA Monte Mb der ton U LE IE EDEN we + EI SAN 
Gite tbe aftanse, ‚va dine ND re Ki orn 
ie Gigi Ne éd ant GON TIL) ent Le Bi 


ch ANR SPL AT met. 


te @) 
Kidman Ww tiie hy) RONTITT 0 OUPS hen bret' dite Gy ant Gl KE 
ad ni ul, hant u Tees SIT er, ne (Ek Be Ev] ie 
bi, TTN, iu ae “i él LE Pip we TETE nt dar ot Ml 
> tlw My UNE CO TL LIRE LL ESC BE SCOR 
à F , SUN - LE nb hie Wen 


mer ui ols Mrt to Pen ll Mee eid Er ass dura ity à 
mf De 3 AE TIN TA EGT Nan sr ep pate 
| AA ALU aa ying, 7 i), aru ark ds lili if’ a! Din : 
ROR VS a OX RL Le TRUST" 

wiih iu ‚Bin! ais harten I ib wally Son KAT a 
rary ae, AU, BU "A Auf CERT CUM LE ADN 
Bes MIT PE SES hy MN 4 WELL ORTES STE ET GE et) AltA ern 

(1291 x f mo brin bd HRAMT t 

pS! à LPO Fil A 


y NE 1 eae. Wed Vas if, „al wo mS 
SEU BOE foe tae HE Re as oc te eat oh BD eek wie NE 


il 


THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION 
DE MOLECULES SEMBLABLES, 


ET 


DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES 


PAR 


J. J. VAN LAAR. 


§ 1. Association des molécules d’un corps simple. 
Lorsque deux molécules simples 77,0 s'associent” en une 
molécule (H,0),, on aura dans le cas d'équilibre entre les deux 
sortes de molécules: 
—u, +2u, —=0, 
où “, représente le potentiel thermodynamique moléculaire des 
molécules doubles et «, celui des molécules simples. 


Or, on peut écrire d’après des déductions connues !): 


à 


[2 — RT xn, log xn,] + RT log c, | 


u == & 
; on; 
’ 
fi, — (0, — - [2 — RT zn, log En, ] + RT loge, | 
E 5 ON» | 


où C, et C, sont seulement des fonctions de la température, 
données par 
GE ot D (og Tir Ehle) — T(s1)0 
0, EE k, T (log ES 1) ae L(e;)o => T(s2)0 


id 
1 


et où {2 représente: 


DS [paw — m. 


1) Voir e. a. Ces Archives, Série 2, T.X, Première partie: L’expression pour 
le potentiel moléculaire, etc. (1905). 


ARCHIVES XI. 33 


236 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


Nous supposons connue la signification des grandeurs k,, (e,),, 
(S,)o, %,; ete, tandis qu'on a: 


(Gy === == — 2 — a 


= = 
(Ds =m Dar PD zn, 


On aura done: 


a 0 2’ 
(— 0, +20,)— |, +2 


= In. | + RTC lage, +2 log 0) = 0, 


lorsqu’on écrit 2’ pour 2 — RT zn, log zn,. 

Nous voulons introduire maintenant le degré de dissociation /? 
des molécules doubles en molécules simples. Lorsque f est une 
fonction quelconque, homogène et du premier degré par rapport 
aux quantités moléculaires n, et n,, on aura évidemment: 


af of 
— =o Le 
f lon, an, 
Mais comme n, = 1—/?, n, —2/?, quand on part de 1 molécule 


double, on peut écrire: 


ee rs) oF + NE 


n IN, 


Or, on aura identiquement: 


of of dn, of dn, 
a on, aß on, df?’ 


done 


of ih DTE Re 


0? nm, mM, 


Et de (a) et (b) il s'ensuit: 


af US CHE 9 2. e 
se —f—-ßB ag 2—_—f + (li) (c) 
relations, qui permettent de remplacer les deux variables n, et n, 
par le seul variable /?. En vertu de (b) on peut écrire maintenant: 


2 


à (2° 
(—C, +20) — + RT log 0, 
Mais 
_ besiB : BEEN 2 
me ame 


par suite 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 237 


C, BT. 4/9? 
ml Sd 
On aura done finalement: 
6 9.02’ 
log 1 TP — — RT — eR Te te) oe int ete 
; a nae 
et il s’agit de déterminer la grandeur — 2 . Or, pour celà il nous 


faut une equation d'état, p. e. celle de M. van per WAALS: 


où 
b—b, (1— f) + Wb, + 7 (—bd, + 2b) 
a= (1— fB)? a, + 2(1 — f) 2/8 ao + 4P? a. 
Mais comme évidemment 


dy —= "40, ; We fed, 


on aura: 
a=(1—/)?4,+2(1—f) fa, + Ata, =a,, 


de sorte que la grandeur a pour un corps simple, consistant par- 
tiellement de molécules doubles et de molécules simples, sera 
indépendante du degré de dissociation P, et toujours égale à a, 
(e-à-d. lorsqu'on considère une quantité moléculaire double du 
corps étudié). 
En écrivant 
—b, +2b, = 4 b, 


où Ab représente l'augmentation du volume moléculaire b, lorsque 
une molécule double se transforme en deux molécules simples, 
nous aurons donc: 

a = Const = a, 

bob. 
En supposant b, et b, indépendants de v et de 7, nous trouvons 
par conséquent de 

LOERT a 

vb v? 


pour | p dv expression : 
337 


238 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


a 
vw’ 


[ pdv= (1 +) RT log (v—b) + 


parceque dans cette intégration la grandeur / doit être supposé 
constante !). 


Pour, 07 [p dv — pv — RT xn,: log Yn, nous obtenons done 


is VE 


EN | 
ole) el log : a 3 == 5 — pv, 

d'où il s’ensuit (a = constant): 

0.0! 5, .0—b ce) RL db a ov ov 

ge rg Sen = FIDL) MeO YOM OF 


EN L 2 ov 
Or, en vertu de l'équation d’état (2) tous les termes avec; 


df 


disparaîtront, et on obtiendra: 


a’ RT RUN, 
Cm ns — À pie) Abn de 406) 


en remplaçant (1 + /):(v—b) par sa valeur (p +4) hg: 


La relation (1) devient done: 


4 | raj BE (pr 5) a | 
DU en le —20, PC ce oe p+) 4b |: RP. 
En posant maintenant: 

CET 7 

en = = + log RT — 1 — log 4 — log K ,..... (4) 


1) En effet, y étant l'énergie libre, on aura: 


Y=Vy = ne = een a]: 
y Ov 


: oy : B en 2 Au. 
Mais comme Cr reste toujours = 0 en vertu de l'équilibre de dissociation, 
t v 


nous aurons simplement: 


v ow v 
y= Wy + | >) dv = py — | pdw, 
DENT v\ov Jg Wy „Ps 


d'où l’on voit, que dans l'intégration [va la grandeur @ peut être supposé 


constante. Voir aussi Ces Archives, Série 2, T. IX, Troisième partie: Sur quelques 
phénomènes remarquables chez la miscibilité partielle, etc. (1905), p. 43. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 239 


où K sera par conséquent une fonction de la température seule- 
ment, nous obtenons: 


e-à-d. la relation exacte pour la dissociation des molécules doubles, 
qui tiendra non seulement pour l’état gazeux, mais aussi pour 
l’état liquide. 

Avec les valeurs de C, et C,, désignées plus haut, on peut 
écrire pour log K d’après (4): 


log K=— — "} a 


ht y+ Be pp =de , 


ae + 2(: 
ah era (52) + log R + log T—1— log 4, 


done en posant: 


Sv, ki) PME A 
= R Ar Bus 


—k, +2k, 
TE =Y 5 — (edo + 2(e)o = | 


| 


+ log R—1— log 4 = loge 


? 


où q, représente la chaleur de dissociation, absorbée par la trans- 
formation de 1 Gr. mol. double en 2 Gr. mol simples chez T= 0, 
nous aurons: 


TN © cies esx (6) 


Les équations (5) et (6) combinées nous donneront donc la 
conduite entière d’un corps simple, quant au degré de dissociation 
de ses molécules doubles, depuis l’état liquide jusqu’à l’état gazeux 
dilué, et cela pour toutes les pressions et toutes les températures. 


4 eh D + al, 
Dans l'état gazeux parfait p + a =p; d’ailleurs P =: m 


Ab Ab : 
(le Par: où gp sera négligeable, de sorte que dans ce 


cas l’équation (5) deviendra: 


ri = (ga Para RO oe (5a) 
mi 


avec (6) la formule bienconnue de Grrrs. 


240 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


$ 2. Influence de la pression. 


Nous étudierons en premier lieu l'influence de la pression. 

Lorsque p—0, le volume v sera— dans la phase gazeuse, 
et la formule (5a) donnera 3 — 1, de sorte que dans l’état gazeux 
fort dilué toutes les molécules seront simples. 

Lorsque p—, la formule (5) donnera: 


BURN ree 
ee | —( ou wo, 


selon le signe de 4b Pour les corps. où 4b est négatif, comme 
chez Veau (la formation de molécules simples est accompagnée 


29 


. > . 0 EN A 
d’une contraction du volume moléculaire), im tendra à @ , c.-à-d. 


à 1. Mais pour les corps, où 4b est positif, cette fraction tendra 
à 0, donc /? également à 0. 
Ces relations sont représentées par les figures suivantes. 


P=1 (t 1. m. sont simples). 


M ze 


> 


3 — 0 (toutes les mol. sont doubles). 
Ab négatif (eau). 


Fig. 1. 


P=1 (simple). 


5 = 0 (double). 
Ab positif. 


Fig. 2. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 241 


On voit done, que chez l'eau, où 4b est négatif, une augmen- 
tation de la pression dans l’état gazeux donnera d’abord une 
augmentation de l’association. Mais lorsque la pression devient 
si grande que 4b ne peut plus être négligé auprès de v —b, 
c.-à-d. quand le volume s'approche à b, comme dans l’état liquide, 
association atteindra une valeur maximale (dépendant de la teın- 
pérature), et décroîtra ensuite de plus en plus, pour disparaître 
entièrement lorsque la pression tend à oo. 

Dans le premier moment ce sera donc le dénominateur p + 4/»2, 
qui dominera, en causant une augmentation du système aux 


molécules doubles n, [en vertu de la relation =) : AD] i 


quand v diminue; dans le dernier moment, ot v reste sensiblement 
invariable, ce sera au contraire l'expression exponentielle, qui 
dominera alors, en causant un décroissement du système mentionné 
avec la diminution de v, en vertu du fait que le volume d’une 
molécule simple est plus petit que celui de !/; mol. double. 

Mais chez les substances, où db est positif, une augmentation 
de la pression causera toujours une augmentation de l’association, 
jusqu’aux plus hautes pressions. 

Je fais remarquer encore, que la valeur de 4b (négative ou 
positive) deviendra de plus en plus faible à mesure que la pres- 
sion s'élève. Car dans le cas limite p=», v—b, il n'y aura 
plus de différence entre le volume d’une molécule double et deux 
molécules simples. Cela ne modifie pourtant en rien les consé- 
quences, que nous venons de déduire; seulement l’accroissement 
ou le décroissement de / en devient relativement plus faible chez 
les fortes pressions. 

Pour connaître plus exactement la variabilité de /? avec p, il 


à > 
faudra déduire la valeur de ae 
c 
En écrivant pour (5): 
Be UG 
1— f2 
nous aurons, en différentiant par rapport à p (T—= constant): 
2 25 \of a: “aß 
EE Kind, 
B 1—f*Jop ap òf op 
d'où résulte : 
Lil 2 _ à log | AY (7) 
op LP (1 — 22) a2 DR. 


242 THEORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


3 ; LA : à log K’ Av 
puisque en vertu d’un théorème bienconnu a = — - : 
op RT 


Nous démontrerons, que dans notre cas cette relation sera effec- 
tivement vérifiée. Or, pour celà il est nécessaire de connaître d'abord 
la valeur de 4v. 

L’équation 
(eee 


y—b= p+ Ayr 


donne, en différentiant par rapport à /> (p et T constant): 


2 7) 1 i 1 2a av 

= pP mae DUT: pt “lv: v3 af 
a) “ F 4 

Mais G ) = Av, e-à-d. l’augmentation du volume, lorsque 
C 3 pr 


une molécule double se transforme en deux molécules simples, 
et nous obtenons: 


4 [ 20/3 |= 1 N Ah 
le prol Lap  v—b’ 
ou bien 
b 
Ab + = D 
AY = ——— u stents) RE 


DE p Ar Alp? 


où le dénominateur sera toujours positif, parce qu’un changement 
de signe est exclu, /v ayant toujours une valeur finie. 

Chez les gaz parfaits, où b et 7b sont négligeables auprès de 
v, et fy: auprès de p, cela devient simplement: 


> (gaz parfaits). . . . . . . . . . (8a) 


Lorsque le volume s'approche au volume limite, v—b devient —0, 
lans le cas de 


et seulement dans ce cas extréme 7 
liquides ordinaires on ne peut nullement confondre 4v avec Ab. 
Car on aura alors: 


mE RT ARL RT ING 
1 ze P v vpt fo?) Aln mall = fi ie ? 


où T, représente la température critique de la substance. La for- 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 243 


mule (8) devient donc, en supposant (p. e. chez l’eau à 20° C) 
Tr vA 298000 Lise: 
Tm aen 


B—!};, tandis que ; 


Ab+ ld _ « j 
ER Eee 
Or, chez l’eau on a az nn — — 0,47 *), de sorte que l'on 
aura dans ce cas: 
f° _ (Pas x — 0,47) — 1/99 = — 0,41 — 0,05 — — 0,46, 


A x A A 4 U LA 2 7 
c.-à-d. à peu près la même valeur que celle de En Mais en général 


il y aura une différence appréciable entre ces deux grandeurs. Il 
se peut p.e, que 7b soit —0; alors 4v ne disparait nullement, 
èv 
an 
lorsque une molécule double se transforme en deux molécules 
simples, est du dans ce cas seulement au facteur 1 + 5 auprès 
de RT dans l’&quation d'état. 

Dans les cas, où 4b est negatif, comme chez l’eau, la grandeur 
Av doit done nécessairement changer de signe pour une certaine 
valeur de v, que nous pouvons calculer de (8). Comme nous 
pouvons écrire: 

v — b ink 
Fre +) 4b +9 — (b, + P Ab) |= 
_v—b, +4b_v—2(b, —b,) 
1+/7 1+/7 , 


v— b ; 
car le terme DER subsistera. Le changement de volume 4v— 


Ab + 


ce changement de signe aura lieu, lorsque v — 2(b, — b,). 


1) Quant au facteur f—9, nous en pouvons déterminer la valeur de la manière 


suivante, Pour Eon peut écrire ; 2 —1,26 ed ‚parce que a — 443, tandis que 
Vv 3,18 Vo Va 
v = 36,06, vo — 11,84 (1. c. dans 2), p. 13), donc v —3,18%. Or, a = RP OU 
2 


chez l’eau Te, — Te parce qu’à Ja température critique toutes les molécules 
seront déjà simples. Nous avons par suite a» — 1,26 X 7 RT, —8,8 RT. 


2) Ueber die teilweise Association der Flüssigkeitsmolecüle, Z. f. physik. 
Ch. 31 (Jubelband van ’r Horr), S. 12. (1899). 


ARCHIVES XI. 34 


944 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Pour l’eau cette valeur de » sera !) = 2 (37,32 — 10,40) = 53,8 ccM. 
pour 36 Gr., ou 1,5 ceM. pour I Gr. Ce sera done dans l’état 
liquide à des températures assez hautes Aux températures ordi- 
naires (ou bien aux températures plus élevées, quand la pression 
est suffisamment haute) 4v sera déjà négatif comme 4b. 

Mais lorsque — 4b possède une valeur plus faible, le change- 
ment de signe ne se présentera que pour des valeurs de ‘/» dans 
le voisinage de l’unité. 

ZI 
u pour effeetuer la 
vérification, que nous avons annoncé plus haut. On aura, en 
vertu de (5): 


ac a [GD 
le ih re 4 


Calculons maintenant la valeur de 


Mais de 
(1+)RT a 
ED 
il s’ensuit: 
(22), ge Ee, 2a Oe 2a 
wv — 5)? DR Ee 
de sorte que 
2a | = 20/43 
PE = é 2a p+r 
ve vb 
p + “or 
v—b i 1 
ji papel 7 2a v—b 
CSF Toe WE p+ Au 


On a done: 


—b 
1) 1. c. p. 18. Avec 2 = 65 X Yo = 3/50 on trouve u Et comme 


(a 15°,56) v — 18,03 ccM. pour 18,015 Gr: H,O, la grandeur b sera — 16,95 ccM., 
c.-à-d. 33,90ccM. pour 36 Gr. 4,0. Pour — Ab nous trouvons 46/47 X 8,44 — 8,26 ccM. 
(pour le facteur #47 voir p. 243) ou bien 16,52 ccM. pour 36 Gr. H,0, de 
sorte que l’on aura avec 8 — 0,207: 

=b,+64b=33,90 ; — BAb—3,42, 
done D; = 37,32 ; bj 10,40 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFERENTES. 245 


RT 
à log KG 1 ASE p + “hr ms Av 
DA ART 2a v—b RT’ 
ane p+ afp: 
d’après la relation (8). 
Pour la valeur de ur nous trouvons: 
he log =) = 1 (ee 2a 30 \ 4b == 2 
a ge Ep + «ya vs of REL vi of 
2a 1 4b 
TE Ger + RT 
Ee [ Pol 
SIRET 3 p+ 4y2 
Nous aurons donc finalement en vertu de (7): 
ie Ann [ 2 __ 2a (Av)? | | 7e 
en RIRE epa “(0 


à òf : ; ns 
Le signe de Dar sera par suite déterminé par le signe de — 4 v, 
op 


puisque l'expression entre [ ] est essentiellement positive; cette 


97 


op 
pas devenir infiniment grand. (c.-à-d. pour les états stables). 
Ainsi la valeur minimale de / dans la Fig. 1 sera entièrement 
déterminée par la valeur de p ou de v, pour laquelle 4 v — 0. 
D’après l'équation (8) cette valeur sera donnée par 
v— b 
14 


expression ne peut jamais changer de signe, parce que 


ne peut 


— À D, c.-à-d. == Abe — b,), 


comme nous avons vu plus haut. 
En substituant cela dans la relation (5) pour /?, celle-ci deviendra, 


puisque p + @/p2 (+ A) RT 
v — b 
72 IK 
(a: SHIRT (— Ab) HANS 6 ren 6 à (9) 


équation, donnant pour /7,,i,, une valeur, qui dépendra seulement de 7’. 

On peut facilement calculer cette valeur, quand la valeur de /? 
est connue pour une seule valeur de v dans l’état gazeux parfait. 
Car alors on aura: 


34* 


246 THÉORIE GENERALE DE 1, ASSOCIATION DE MOLECULES 


NEIN IB ET 
er, 


ou bien 
p? ay: 
TAB) ga RE 
On aura par suite: 


15240 ) wrk CE — A0 
= ee) RE A en (9a) 
Si nous avons trouvé p.e. A —3/ Ab), on 
aurait : 
132 
_—21/4 x 0,001 x 2,718 = 0,006116, 
done 


Prin = 0,078 — 1/13 
Et ainsi de suite. 


§ 3. Influence de la température. 


Dans le paragraphe précédent la temperature était maintenue 
constante, tandis que la pression variait. Maintenant nous sup- 
poserons p= constant, et nous examinerons l'influence de chan- 
gements de la température sur le degré de dissociation / des 
molécules doubles. 

Lorsque T—0, la grandeur Æ deviendra d'apres (6) = 0 xe * —0, 
quand q, est supposé positif. Dans les cas de me que 
nous étudions, ce sera toujours le cas. D’ailleurs, dans (5) p + @/v: 
restera fini, tandis que l’expression exponentielle avee 4b tendra 
ae”, lorsque 7b est Zunge comme chez l’eau, et à e-”, lorsque 
4b est positif. 

Dans le premier cas il dépendra done du signe de [comparer 
(5) et (6)] 

do + (p+ for) Ab—Q +4 Ab, 
si le second membre de (5) tendra à 0 ou bien à ©. Dans tous 
les cas, où 7b aura une valeur négative relativement grande, 
comme p.e. chez l’eau, il se pourra donc, que la grandeur men- 
tionnée — où (p + @/,2) 7b représente la chaleur absorbée par l’agran- 
dissement du volume moléculaire en vertu de la transformation 
dune molécule double en deux molécules simples !) — devient 


1) Done (p+ 4}y)(— 46) la chaleur dégagée par la contraction du volume 
moleculaire. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 247 


négative, et que /? tendra à 1 pour T — 0 au lieu de à 0, comme 
dans les cas ordinaires. Il y aura alors une valeur de 2 minimale 
(dépendant de la pression), comme dans le cas de la Fig. 1. 

Dans le second cas, c-à-d. quand ./b est positif, P sera tou- 
jours — 0, lorsque T= 0. 

Examinons en second lieu le cas T—=w. Alors À deviendra 
d’après (6) = oo x 1=o. Encore p + “/y: = p reste fini, tandis que 
l’expression exponentielle dans (5) tendra à 1. On aura donc 5 = 1, 
puisque la second membre de (5) deviendra infiniment grand. 

Les résultats obtenus sont représentés graphiquement dans les 
figures suivantes. 


6 = 1 (mol. simples) 


?= 0 (mol. doubles) 


Ab négatif, q, + = Ab négatif. 


Fig. 3. 


— 
T =oo,v= oo 


p=0 
Ab positif ou négatif, q, + js Ab positif. 
1 


Fig. 4. 


Après cet examen provisoire, nous déduirons l’expression générale 
d/? 4 7: 
pour Sr , qui nous donnera tous les détails sur l’allure des courbes, 


tracées dans les Figg. 3 et 4. 


248 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 
Des relations (5) et (6), c.-à-d. 
2 mile CRT P+ Aye 
2B = == C e = RT Ab 
I — 52 D Sr PE 


i No) 


il s’ensuit, en différentiant par rapport à T(p reste constant): 


oy EE jee dlog K’ dlog K’ af 


Pile Be) TI DT MENKE 
donc 
CE ER Re On CA “|= ae La (10) 
MATE) op REET 
parce que nous savons, que à a =n , Où g représente la 


chaleur totale, absorbée par la transformation d’une molécule 
double en deux molécules simples. 
Nous pouvons déterminer cette grandeur q de la méme maniére 
EE . dv 
que celle, dont nous avons déduit l'expression pour 4 v = (3) ; 
2 7 p,T 
On aura donc: 


(= de 5 dE 

DEP ran 

où «=e + pv représente l’energie totale de la substance étudiée. 
Or, cette énergie est donnée par la formule thermodynamique: 


ù 
ES le) EG) ba Ie app), + ve 


où w= fp, de. Pour cette grandeur w nous avons trouvé déjà: 


w = 2, RT log wb) +» 


sn 


‘ ete 
e—2[ri(e),]+2(,k,)1T D Le 


de sorte que 


e | & 


) Be el 
wb Me 


sle 


et 


Pour q nous trouvons done: 


Q—=[— (eh + 2(e)o] + —k, +24) T + a (—2+ pv), 


c.-à-d. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 249 


Pour T—0 cela devient simplement q, + «|»? 7b, expression. 
que nous avons rencontré déjà dans notre examen provisoire. 

Il ne sera pas difficile de vérifier maintenant, si en effet nous 
pouvons écrire (° LE re Or, on déduit de l’expression 
pour K’ dans la forme: 


vb, ails 


Se Ad 
’ 


La has hg 14 == 
K=-zT a Lae 


en covet Saf, ne au lieu de p + 4/y2: 
alog K’\ _ ¥ 1+ dv 
oT re +o Gr nan) 
1 nt v—b dv 
rene = + ee à 


à : 
La grandeur Cr), est trouvé de l'équation d’état 


(p+ 5) ot + 8) RF, 


d’où résulte : 


len) + +) Gr) UHR 


done 
( av (1 + 2) R 
oT /B 2a v—b 
Ce a) le (1— v3 p + Ar? 
Nous trouvons donc, en vertu de (8): 
d log K’ (1 +)? R 
= aT ),= ae eae peer 
c.-à-d. 
3 = 1:6 


1 : a 
TAT, le +rar+ (p+) do] = 


On peut écrire maintenant, comme (voir $ 2) 


250 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


(CRE) = 2a (Av) "fre 2a v—b |: 


of vo RT ve pta 
TREC EN Mol ee 2a (Av)? 2a v—b | ä 
ran lsu 0 RT een alt 


où l’expression entre [ ] ne peut pas devenir négative. Car alors 


2. : 
cette expression changerait de signe et - deviendrait ©, cequi 


est impossible dans le domaine stable. 
I 


) . . A 

La grandeur yp aura done toujours le signe de q. où q est 
donné par (11). 

Si q aurait une valeur négative en vertu d’une très grande 
òf H h 
ay serait négatif 
pendant l'intervalle, où q est négatif Dans tous les autres cas 
JE 
oT 

La valeur minimale en M (Fig. 3) sera déterminé par g= 0, c.-à-d. : 


valeur négative de 46, comme dans la Fig. 3, 


sera toujours positif. 


qo + YRT + (b+<) Av 


Mais comme ce cas se présentera seulement pour des valeurs 
de 4v négatives assez grandes, c.-à-d. dans le domaine des tempé- 
ratures relativement basses, on pourra écrire approximativement 
4v= Ab (comp (8)), et l’on aura: 


oat yRT 
Py — db 
Pour 5, nous trouverons par suite, d'après (5): 


ee 
en El 26 
( 1 — 5? » ce i Go 27 Ja RT 


Ces dernières équations donneront avec l’&quation d'état les valeurs 
de T, v et B dans le M. Cette valeur dépendra encore dep. 


do? Q In 
= T Ge Jusqu'à 
140° C, car /} s’accroit depuis 0,17 à 0,55. Il sera donc improbable, 


qu'à des température inférieures à 0°C. c-à-d. q, changerait 


d 7 
ou 
de signe, puisque v et b, 4» et 7b sont déjà à peu près identiques, 
tandis que y aura en général une valeur relativement faible 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTS. 251 


Il va sans dire que le raisonnement précédent se rapporte 
seulement aux pressions ordinaires. Quand la pression est suffi- 
samment élevée, le signe de q changera nécessairement, quelle 
que soit la valeur de T. 

Dans notre Mémoire sur l’association?) nous avons calculé la 
valeur de q chez l’eau de la relation 


oe. eget 2 
aT RT? PA—P2)' 
en négligeant le terme - ae Mais comme nous venons de voir, 


ce terme peut être supprimé seulement lorsque 4 v=-0. Or, chez 
l’eau ce n’est point du tout le cas, et nous calculerons ici la 
correction nécessaire en vertu de la grandeur 4 v. Cette correc- 
tion sera d’après (10a): 

2a (Av)? 2a li 

v3 RT [1— 93 pays 
v—b 


Avec = — — 0,47, >: RIVE [20 (voir plus 


haut) cela devient, en supprimant p: 
2 x 20 x 0,221 (1 — 2 x 6/5 x 1/20) — 8,84 x 22/25 = 7,78. 


2 
On aura done au lieu de BOB)’ 

BUR) 2 3) (1—1/2 2 (1 — 22) x 7,78) = Bun (080), 
comme 5 — 0,217 pour T = 20°C, done f (1 — 2?) = 0,207. 

Au lieu de 1920 Gr. kal. pour la transformation de 18 Gr. 
(H,0),, ou bien 3840 Gr. kal. pour 36 Gr., on trouve maintenant 
3840 x 0,195 = 750 Gr. kal., c.-à-d. une valeur, qui n’est par encore 
le cinquième de la valeur originelle, calculée sans considérer le 
DATES 

2 P 
duirait ici de supposer la ,constante” K’ indépendante de /. 

Comme 7; de x = —9RT, x — 0,47 = — 5150, on aura 


d’après (11): 


terme . On voit de cet exemple, quelle erreur on intro- 


750 = q) + y RT — 5150, 
de sorte qu’on trouve pour q, + yR7 la valeur 5900 Gr. kal. 
La chaleur de dissociation interne sera done (à 20° C) — 5900 


LV PAT 
ARCHIVES XI. 35 


252 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Gr. kal., tandis que la chaleur, due à la contraction, qui accom- 
pagne la transformation des molécules doubles, s'élève à — 5150 
Gr. kal., une valeur considérable. Il n’y reste par conséquent 
pour la chaleur de dissociation totale que 750 Gr. kal. (à 20° C.). 


x —k, +2k, 6 
Quant à la grandeur y — ER ‚ on sait seulement que 


k, =6 environ, et que 2k, >k,. Pour une molécule à 6 atomes, 
comme (H,0),, on peut s’attendre à une valeur k,— 9 à peu 
près. On aurait par suite y —5%/2. Avec cette valeur on trouve 


Yo — 5900 — 3 T— 5900 — 880 — 5000 Gr. kal. approximativement. 


§ 4. Association des vapeurs saturées. 


Lorsque nous voulons étudier le changement de l'association 
des vapeurs saturées, il faut prendre en considération, que la courbe 
de saturation s'étend de T—0, p—0(v—æ) jusqu'au point 
critique, et que par suite la température et la pression s'élèvent 
toutes les deux. Or, la grandeur /> s’accroit avec la température et 
décroit avec la pression; de sorte que la possibilité existe, que la 
dissociation des molécules doubles atteindra une valeur maximale 
dans quelque point de la courbe de saturation, tandis que /? sera 
plus faible dans le point critique, et que cette grandeur s'approche 
à 0 à des températures et des pressions très basses. C’est en effet 
le cas avec la vapeur de l'acide acétique. En d’autres cas, p.e. 
chez l’eau, la dissociation s’accroit continuellement dès le point 
critique jusqu'aux températures basses. 

Nous voulons examiner maintenant quelles sont les conditions 
de cette double conduite. 


Pour | => nous aurons: 
d fl sat 


df _ of SANS" 
GE AA AT oT op Ghat sat 


Or, d’après les relations (10) et (7) on peut écrire: 


zi) FA Les | re] Gr). 


à log K7 
d/> 
est permis quand la vapeur est suffisamment éloignée du point 
critique (voir (7%) et (10%)). 


lorsque nous négligeons le terme - dans l’état gazeux, cequi 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES 253 


Pour les grandeurs q et 4v nous aurons dans ces conditions 
d’après (8°) et (11): 


v Id 


Le ear = (do +Y RT) + RT =Qy + (y + IRT, 


le travail externe (et interne) (p + 2) Av se réduisant äpJv—=RT. 
On aura done: 


rer en Er =p leer „Cr Ar 


La grandeur — 3 Au sera représentée par la formule 


où f— 7 pour les substances normales. Nous avons vu dans le 
$ 2, que chez l’eau f s'élève à 9; et pour les substances anomales, 
où la dissociation des molécules doubles n’est pas accompagnée 
d’une contraction de volume, le facteur f peut atteindre une valeur 
encore plus élevée, savoir 14 (en supposant qu'à la température 
critique toutes les molécules sont simples). 

On peut donc écrire: 


| a 
TED (eae = „m la— BAL], ae EZ) 


où q sera encore une fonction de T, c.-à-d. —q, + (y +1) RT. 
Lorsque donc 


Ge RE, 


si df LA 
on aura une valeur positive pour (Sey, ce qui signifie que (7 


s’accroit avec T dans la partie inférieure de la courbe de saturation. 
Alors l'influence de la température le gagnera sur celle de la 
pression. Ce sera le cas chez l'acide acétique. 


Mais lorsque q reste < RfT,, (2). prendra une valeur néga- 


tive, et /? décroit avec T dans la partie inférieure de la courbe 
de saturation. Maintenant c’est la pression, qui aura l’influence la 
plus grande Ce cas se présentera chez l'eau. 

On conçoit aisément que dans le cas de l'acide acétique /7 
tendra à 0 lorsque T s’approche à 0, c.-à-d. que toutes les molé- 
cules seront doubles pour T—0; tandis que dans le cas de l’eau 

35" 


254 THÉORIE GENERALE DE L ASSOCIATION DE MOLECULES 


/? tendra à 1, de sorte qu’alors toutes les molécules seront simples 
pour 7=0. En effet, la vapeur d'eau possède déjà aux tempé- 
ratures ordinaires une densité normale (7 — 1); tandis qu’à 100°C. 
la densité est trouvée de 2,5 °/, plus grande que celle, calculée de 
la loi de Boyle. Cette déviation dépasse les déviations ordinaires 
de cette loi dans les conditions où se trouve la vapeur d'eau à 100° C. 
Quand on s'approche de la température critique, la valeur de f 
décroitra dans les deux cas. Car alors T et p ne varient que très 
faiblement, tandis que v décroit rapidement. Et dans la rela- 
tion (5), savoir 
72 J : Be Ks 
Eee ou bien = TRI (v—b), So © (5a) 
à : PB? 
où le terme exponentiel avec /b est supprimé, ep dépendra 
principalement de v—b, lorsque T reste sensiblement constant. 
Chez l’acide acétique il y aura donc une valeur maximale pour /? 
sur la courbe de saturation dans le voisinage du point critique. 
Comme la vapeur du paraldéhyde !) présente probablement 


1) Ici on a affaire avec la dissociation d’une molécule triple en trois molécules 
simples. On trouvera facilement que dans ce cas tout restera le même; seule- 
N 


2 
ar — ? 
ga — By PV pa Dat 
où n—3, et RfT, par m— 1)RfT., Av étant en général = (n — v=. Com- 


ment il faut remplacer dans (12) le facteur 


parer BAKHuis RoozEBoom, Over phasenevenwichten in het stelsel acetaldehyd + 
paraldehyd met en zonder moleculaire transformatie, Versl. K. Akad. v. Wet. 
Amsterdam 8 Oct. 1902; van DER WAALS, Eenige opmerkingen over den gang 
der moleculaire transformatie, Ibid. 5 Nov. 1902; vAN DER WAALS—KOHNSTAMM 
(1908), p. 168—174. 
— ky + 2k, 
ee 
Le dernier est permis, parce qu’il considère seulement Ja branche-vapeur de Ja 
courbe de saturation, mais il n’est nullement permis de supprimer la grandeur 7. 
Nous avons vu dans le paragraphe précédent que chez l’eau y sera approxi- 
mativement — 3/,. Si y serait =O, on aurait d’après (5a), savoir 

BC D nr 


= ind 
pee Li v, 


VAN DER WAALS néglige dans sa théorie les grandeurs 7 = t ab. 


5 oe. IC 
que pour 7— le second membre s’approche à une valeur-limite, c. à-d. R”: 


Le gaz ne pourrait donc jamais se dissocier totalement (v supposé constant) et 
6 tendrait à une valeur maximale. Nous savons, que c'est seulement le cas 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 255 


une telle valeur maximale, sa conduite sera le méme que celle 
de l’acide acétique. 

Quant à la brauche-liquide de la courbe de saturation, tout 
dépendra de T, parce que v—b ne décroitra alors que très peu. 
La valeur de /? s'approche done ici à 0, lorsque la température 
s'abaisse de plus en plus. 

Nous avons vu, que dans le cas de l'acide acétique /? s’approche 
à O à des températures basses aussi bien sur la branche-liquide 
que sur la branche-vapeur de la courbe de saturation. On peut 
se demander si dans ce cas /? (liquide) sera < ou bien > > 
(vapeur) pour les mêmes températures. Or, cela dépendra d'après 
(5) et (5a) uniquement du rapport 

à el 
dr w-bJe nt? v 
où l’expression exponentielle est omis auprès de v’ (le volume 


4 


ADV 
de la vapeur) en vertu de zou bien de la grandeur 


D. al Ab 
ET Te à 


Mais comme on aura pour la pression de saturation l’expres- 
sion approximative (/? supposé = 0) 


Bed | enr RT 1 A 
Ber J\v—b v2 ey 


7? 


on pourra écrire: 
/ 


(7 AD == al 
D be RE 


aly 


TRT 


log 


On trouve par conséquent pour À: 
Wy ig Gy Ab afp [1 ed 
SET Beg art SGT 


dl 


pour des substances comme le HI, où chez la dissociation en A, + I, > (vr, kr) 
et >», sont — 0. Alors la formule de G1BBs-PLANCK tout à fait générale: 
er dons 
noce Ep, 
j _ du 
où 8 représente >r,, devient I/c, "—=ce FT, indépendant de la pression ou du 
volume, et dont le second membre s’approche pour T = © ac. [Comp. mon 
livre: Sechs Vorträge über das thermodynamische Potential (1906), p. 68—74]. 
Toutefois le résultat de M. VAN DER WAALS est exact; seulement la chaleur de 
dissociation q ne renferme pas chez lui le terme ;RT. 


CULES 


vi 


> 


E DE 1, ASSOCIATION DE MOLÉ 


BRAL 


GE 


THÉORIE 


256 


Lorsque 4b est positif, À sera toujours positif, done >. Et 


‘(anbygoe aproe) 7 fy <b ‘msod gy 


‘Sg ‘SLT 


lorsque 4b est négatif, comme chez l’eau, A peut seulement de- 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 257 


ATEN. — db £ RT 
venir négatif, quand serait > 1 (comme - al, tend à 0). Or, 


cela est fort Me car chez l’eau, où — 4b As. une 


44 
Se 


On peut done dire, que + tous les cas le degré de dissocia- 
tion / sera plus grand dans la vapeur que dans le liquide, quand 
la température est la même. 

L’öquation (5) nous permet de déterminer le point de la courbe 
de saturation, où la valeur maximale de / se présentera dans le 
cas q > RfT, (acide AE Hi pes Car de 


B? ot v — b 1+8 4, 


il s'ensuit: 


sr a ed ke = leur 


Ai Fr GP) 1 +2 m) An ee nl: 


Ot 
ate az do +YRT 


par conséquent: 


NES LU 


zn ca AE NE 


La grandeur a sera donc = 0, Yan 


= + SE) (Gr =f Ben 


où q’ représente la chaleur de dissociation interne = q, + y RT, 
c.-ä-d. sans le travail externe et interne (p + %v:) Av. 

Dans les figures suivantes, purement schématiques, j'ai repré- 
senté graphiquement l’allure des „courbes de même dissociation”. 

Dans le cas de l'acide acétique (Fig. 5) ces courbes intersectent 
done deux fois la courbe de saturation; ou bien une fois, savoir 
la courbe qui touche la courbe de saturation dans le point M, 
où la dissociation est maximale; ou bien elles n’auront point du 
tout un point d’intersection avec la courbe de saturation. Dans 
les points divers de cette courbe dernière elles auront néanmoins 
une allure plus raide que celle des isothermes dans ces mêmes points. 

Mais dans le cas de l’eau (Fig. 6) toutes les courbes de même 
dissociation n’intersectent qu'une seule fois la courbe de saturation. 
Elles auront sur la branche-vapeur une allure beaucoup plus 


(Fa noue) (1+ 


258 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


verticale que dans le cas précédent. Sur la branche-liquide de 


ie 
la courbe de saturation elles auront également une allure plus 
raide que celle des isothermes, lorsque 4b est positif Mais quand 


Ab négatif, q< Rf T, (eau). 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES 259 


cette grandeur est négative, comme chez l’eau, il y aura néces- 
sairement un volume v = 2(b,—b,) où la dissociation est minimale, 
lorsque la pression s'élève sur un même isotherme (voir Fig. 1). 
Les courbes de même dissociation doivent donc toucher les isother- 
mes dans les points de la droite v= 2(b,—b,). Dans tous les 
points de la branche-liquide, qui sont aw dessus du point d’inter- 
section S de cette droite avec la courbe de saturation, les courbes 
de méme dissociation auront done une allure plus raide que celle 
des isothermes; dans tous les points, qui sont au dessous de ce 
point S, elles auront une allure moins raide. 

11 faut remarquer encore que dans le cas de l’eau (Fig. 6), où 
Ab est négatif, la branche liquide de la courbe de saturation aura 
une tangente verticale dans quelque point M’ dans le voisinage 
de l’isotherme de 4°C., où le volume liquide est minimale. Le 
point A de cette courbe, où T = 0, /? — 0 correspondra au volume 
v—b—b,. Mais comme sur les isothermes les valeurs de / 
tendront à la valeur 1, lorsque les pressions deviennent de plus 
en plus hautes, le volume-limite sera alors v — b — 2b,, qui est 
plus petit que v = b,. [La ligne verticale v—2 (b, — b,) sera toujours 
à droite de v = b,, parce que 2(b,—b,)—b,—(—b,+2b,)—b, —4b 
sera >b,, Ab étant négatif chez l’eau | 

Dans le cas de l'acide acétique (Fig. 5), où nous avons supposé 
Ab positif, les valeurs de / tendront maintenant sur les isothermes 
à 0, quand les pressions s’approchent à ©, de sorte que le volume- 
limite sera —b, pour ces pressions, comme dans le point A. Ici 
b, sera plus petit que 2b,. 

Il va de soi, que le fait que 46 est positif ou négatif n’a aucun 
rapport avec le fait que q est > ou bien < RfT,. Mais pour épargner 
deux figures, nous avons combiné Ab positif avec q > RfT. (Fig. 5) 
et Ab négatif avec q < RfT, (Fig. 6). En effet, chez l'eau on trouve 
combiné ces deux cas derniers. 

Lorsque 4b est négatif, les isothermes présentent encore des 
particularités fort remarquables dans le voisinage de v —b, que 
nous n’avons pas désigné dans la Fig. 6, mais sur lesquelles 
nous reviendrons dans une publication prochaine. 


§ 5. Les grandeurs critiques. 


Nous calculerons d’abord, comme dans la théorie ordinaire, la 


dp ; : 
valeur de 7 sur un isotherme quelconque. Ensuite la valeur de 


ARCHIVES XI. 36 


260 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


2 Pr 
g EI, apres quoi les relations DE, et de 0 donneront les 
du? dv dv? 


valeurs de v, T et p dans le point critique. 


Or, il s’ensuit de l'équation d’état, savoir 
ae RT ane 
ae D pat 


dp à 
pour 4, la valeur suivante: 


Jp) ART d/ RI 0G 02a 

dv  (v—b)! (1-4 CEE ET 
ou bien 

dp (HART ( v—b\ 0/7 2a 

das IEP [1— Een | v3’ 
c.-à-d. 


dp 2a | ( (1+/5) 4b\ v—b 97? ra 
dv v? (v—b)? [1— nes, = =| (a) 


5 of A Ls Peet 
Il faut done connaitre la valeur de Sn La relation (5), viz. 


pe K v—b _ AED av 


différentiée logarithmiquement, donne: 


=> 2/5 \ 28 1 : He 1 ae 
Cee oc Ne ine Av 


hr ni 7892 
— 45 Li ab" ee ae 2], 
ou bien 
Mn 1 ( (1+) ADN AB __ 
PA) w ae v — b dv 


= 5 (1+ en ++ un) 


Nous pouvons done écrire: 


A 2 1 (ee 


FAP) | 1+2 De vb TE) 


et nous trouverons, en posant 


(+9) 4b 
GE bu TAP lede net rus tee abe («) 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 261 


1+7% 9 h Lof? (1—f) (1+¢)? 
Rass Al 
En combinant maintenant les deux équations (a) et (b), on 
trouve finalement: 
dp _2a__(+S)RT Fe BB (1 =f) HR’ | 
dv vw? (v—b)? 1 + 1/5 (2 (12) (1 + ¥)? 


ou bien 


niin 1+9. HR) CRE (B) 


dp 2a (1+/)kT 1 WIN (14) 


dv v8 (w—b)? LPA Hp): 
Cette expression ne se distingue done de l'expression ordinaire 
(2 =0 ou — 1) que par le facteur 1 + !/o 31 —P) (1 + p)°, qui 
se réduit à 1 +1, /? (1 — P), lorsque 4 b —0, done g=—0. 


Maintenant il faut déduire la valeur de sy Mais comme (f 


est un facteur en 


lg °p + 4 df 
Ie rae 7 d dv’ 
dp ere ! 
et parce que 7, doit être —0, on aura aussi: 
d*p 
Ar SH mr’ 
de sorte que zp sera identique à il =) Nous pren- 


drons pour f le dénominateur 1 + 1/, 7 A — /)(1+ 9)”, et nous 
aurons à différentier par rapport à v: 


2a é : 1+/P)RT 
+ maman Ee 4 


Cela donne: 


9 
ae) À (+ 92+ B(L— B) + 0) 40 | 


ed de ar 


6a T 1 2(1+/P)RT a3 
— [1+ 220-149)? |+ Te hy C=) 
pa. an of 
Wb à 


36* 


262 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


a? 
ou bien, en substituant pour = sa valeur de (6): 


1+8 Y3(1-2)(1+ 9) 


1+/y3(1-)(1+9)2— zap) (LD ON 
vi el) if 


BLP (1 + 9) Ab ID fies 


(u—b)? iB 
2(1+ P)RT v — b (1 2(1 + 5) 4b eN 
 —b> L 2(1 +) v—b 
c.-à-d 
Gal” N 3 v Ep 1: , 
ha “A BN PO + of 
, 2(1 +2 EL 1+ UBA) + p) 
eem) |+ rd, 
oe y—b d/ = 1 1 
parce que re a?) aia EB (IP) ve +9)" MIE 
aa ar Al A= 1 


BoB) DEP +) (1 + 2p) —=1 +43) (14-9). 


Comme l’expression, que nous venons de trouver, doit être = 0, 
nous aurons, en multipliant par N: 


[era © Trance] |+ 


v* 3 v 


2(4 zen 
= an [1 +1,PA—P)A + 9) | — ()! 


Or, il s’ensuit de À — 0, d’après (14): 


(1+ 2) RT 2a 
(Wb)? : 98 
de sorte que nous aurons: 
bal ,,, A (1+/)(1+¢) v : a aon en 
a Ns En re EN 2B) en 
Za - 
en OL LOUE) |: 
ou bien 
=. = (1 +1} PI—P)(1+ py) (1 +! BA—P)A+P)) —3[ N’—ete.], 


done 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 263 


+ "fp 8 (1—B)(1+9)2) (2+ "Io B(L— 2 (L + 9) + 
+ 4/52 (1—/?) (1+/7)(1+¢@) EX 2A) +9] |= 
—=3[1 +! B (1 — 7) (1 + P)°}°. 


; pee Ab Pp 
Cela se réduit, comme EL et — P(l—P)P(l+Y)= 


BUL + 0) — BEB) A +9), à 
— [2+ 2208) 149) + WR? AB) (1+ 0) + 

+ PAP) (1+8)(1-9)(1+9)* | [+ 12 BABI, 
c.-à-d. 


Be ge BEN". suas 
v—0, 2 1+3/,8(1—/)(1+9)+ Ue 2 (1—) (1—822)(1+-¢)3 


En posant maintenant, pour abrévier l'écriture: 


1+1Lf(1—/f) (1 +p) =m . (A) 
+ 3/42 (1—3) (14+ Pp) + Ys RA—/?)(1— 32?) rs 


on obtient: 


Ve _ 8m? BE m? 
alien arme on eos ol 


Lorsque %,—=0 ou 1, v, sera — 3b, comme autrefois. 

Dans le cas Jb=0, c.-à-d. quand la transformation d’une 
molécule double en deux molécules simples ne sera pas accom- 
pagnée d’un changement du volume moléculaire, notre équation (15) 
se réduit avec p=O à 

L 3 1 — 1}, 5)? : 1—'/, A 
pes te Ne TEE a ur, Da) 
parce qu’alors 3m? —2n— (1 + (9)? (1 —*/, P), étant 

m=(1+ (lof) ; n=(1 + 7)? (1—%s B + Pe 7%). 


Pour comparer les relations (15) avec les données expérimen- 
tales, nous écrivons: 
U dhr, 
à f sera dne—.— , ob b= b, +8,4b =b, HA. bu +20 
où f sera done — ar» et b= by +. = ıtP.—b, +2b;). 
La valeur de b,, c-à-d. la valeur de b lorsque le volume est 
très grand, sera évidemment = 2b,, puisque /? sera — | pourv =o. 


964 THEORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Nous aurons donc: 


Berle +00) 


Cela devient avec 


v, BUL 
p= 3e tf (1—2)),, 
tandis que la grandeur p deviendra en vertu de («): 


_(1+f)4b _ +) (—d, + 2b,) Gp 
v—b vb, +3(—b, + 2b,)) %/b af 3(1—x)) 


v A 
Or, pour = on a trouvé presque toujours une valeur dans le 
De 
voisinage de 2, de sorte que nous aurons: 


AEN 


Ier Pda) L 


fet fs ; 


er m? 
ot fz gn Sea d’après (/?) une fonction de /? et g, c.-à-d. de 
? etx. Pour obtenir par conséquent la valeur */; pour f(x+ 2 (1—x)), 
on peut attribuer à /? et x des valeurs différentes. Si l’on suppose 


% = 1(4b=0), on trouverait: 


Mais avec 4b— 0 (9 = din la valeur de f serait d’après (15°): 
lid 
Sr 


Comme nous avons vu déjà, f sera —1 pour /?—0 et Jl. 
Pour ?=?°/,, f atteint sa valeur minimale °/,. Nous voyons done, 
qu'avec Ab = 0, la valeur de f ne peut jamais devenir °/;, et nous 
pourrons énoncer le thèse suivant: 

Pour expliquer le fait, que duns le point critique v, — 2b,,, il fau- 
drait admettre que Ab soit différent de zéro. 

Nous verrons bientôt que / aurait la valeur '/; dans le point 
critique, de sorte que, même à la température critique, la disso- 
ciation des molécules doubles ne serait avancé que très peu. Avec 
cette valeur de /? on peut calculer des équations (c): 


(B= 0 20) ie 0 1070729; 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 265 


Pour 4b nous trouverions par suite une valeur positive. Le vo- 
lume b, des molécules doubles serait — 0,7 du volume 2b, des 
molécules simples. 

Avec les valeurs #—0,20, @—0,29 la valeur de f devient 
en effet d’après (9), m étant — 1 + 0,08 x (1,29)? — 1133 et 
m=1 + 0,12 x 1,29 + 0,02 x (1,29)? — 1,193: 


f= 0,876 ='ls, 
avec laquelle nous caleulons pour f(x + />? (1 —%x)) avec x — 0,70 
la valeur 0,666 —*/,, de sorte que la première relation (c) se 


trouve vérifiée. 
Mais il se pourra très bien, que la valeur de 2(b,), dans le point 
critique est différente de celle de 6. —2(b,), à des températures 


plus basses et pour des volumes plus Fute de sorte que = = 
= ne serait pas =F. mais = ob), yi? où 9 <1 lors- 
qu'on admet (b,).> (b,),, et 9>1 quand ou suppose au contraire 
(b,).<(b,),. Dans les équations (c) la valeur ?/, devrait être rem- 
placée alors par °/;9, et la valeur 2 dans le dénominateur de 
l’expression pour g par 20, de sorte que nous aurions trouvé 
avec /?='/; pour x et p des valeurs différentes de celles que nous 
venons de déduire. 


d à 
La valeur de RT, peut être calculée de = — 0, ce qui donne 


(voir (14)): 
EDIT 22a 


Ce DRE x m, 
c.-à-d. 
2a il m 
OE A EEK 
ou bien, en vertu de (15): 
SNS ME — an) So 16 
RTS b, LE DB Scie he ae) 
Avec 4b6=0 (9 =0) on aura: 
‚ers ee eae le 32)? (leap P) 16 
RT. 27 4, a=, sn se (LG) 
8 
Pour  — 0 (16) et (16a) deviennent RT, — 37 5 . Et pour ? = 1 
on trouve RT, == = x A Mais comme a=4a,, et b.—=2b, 
8,4, 


gn eh 
pour / 1, nous aurons encore RT, = a 


266 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Maintenant nous évaluerons la valeur de p.. L’équation d'état 
donne : 
2a 


a 
= —, xm x (a. = 0.) — =, 


v OF 


€ 


donc 


A 2 Q Ue am be ZE 2 
Après substitution des valeurs de v, et de — 5 — déjà trouvées, 


on obtient: 


OP 3 M 
c.-à-d. 
1 a (3m? — 2n)? (4n— 3m 
Pr ( = neo) ie (17) 
Pour 4b =0 cela devient, puisque 
An — 3m = (1 + £2) (1 + B—3/? + Jo 23): 
1 a (1+ f—3/? + fo 23) (1 — 24 P)? 
Pe — 97 m ETES) EN - (17a) 


Avec /? = 0 on trouve de (17) et (17a) p. = = a , et avec /ÿ =1 


; équations deviennent également a 
ces équations deviennent également p, — 97 =z = 97 ik 


Une grandeur importante est certainement le „coëfficient critique” 


Avec les relations, trouvées plus haut, on déduit facilement: 


€ 2 c 
ne ey Ari (18) 


n? 


u = 


Cela devient avec 4b—0: 


2 la. ne N 
ak: (1— "8 + Pe 82)? LT 


(18a) 


Lorsque /—0, on trouve «= */; comme autrefois. Mais pour 
2=1 nous trouvons u —=°,x2. Cependant „=35b,=6b, se 
rapporte alors a une quantité moléculaire double. Ayant regard 
à cette circonstance, on obtient encore u’ — "Js. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 267 


x 


Quand nous rapportons % à une quantité moléculaire simple, 
comme on le fait toujours, ne se souciant point d’une association 
possible, on aurait trouvé: 


31+ 7 m? (dn — 3m , = 
u = 8 9 ( u: a ee A (18) 


ou bien (Jb = 0) 


EN EEE 

AE ZL Ie 2 + ls 2)? A ME Le 
et on aurait obtenu „—=°/,;, pour ?—=1 (molécules simples) et 
u ==? pour 5 —0 (molécules doubles). 

Or, le fait qu'on a trouvé toujours pour u la valeur 0,28 au lieu 
de 0,375 serait une indication certaine, que toutes les substances 
soient associées partiellement, même dans le point critique. 

Les valeurs 9 —1}%, p=0,29, m= 1,133, n — 1,193 (voir plus 
haut) donnent pour le facteur F la valeur 


_ m?(4n — 3m) 


I nm 


Seen 


de sorte que nous trouvons pour w: 
u = */, x 0,60 x 1,238 — 3}; x 0,743 — 0,279, 
savoir la valeur expérimentale. 

Remarque. La valeur ?='/; fut calculée de l'équation (18), 
combinée avec (c). Comme nous avons vu plus haut, les valeurs 
correspondantes de x et p seront resp. = 0,70 et 0,29, tandis que 
5, 00 m — oe hy, 

En résumant, nous pouvons dire, que les différences entre les 
données critiques expérimentales et les données théoriques dispa- 
raitront, lorsqu’on admet une association des molécules des corps. 
Cette association devrait étre encore trés avancée dans le point 


1) Pour obtenir une idée de l’influence des valeurs de 8 et p sur celles des 
facteurs f et =! (1+ 8) F, nous donnerons le petit tableau que voici. 


B) 1; 1/4 


n=O) P=) SOD 10,969 FR = 0,684, | f= 0,942) B= 0,755 
un fl 2.05 f= 0,923, F’ — 0,654 f— 0808 20789 


ARCHIVES XI. 31 


268 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


critique (7 —'};, done 1 — 5 —“};),; elle doit être accompagnée 
en outre d’une contraction de volume quand les molécules simples 
s'associent en formant des molécules doubles (x = bi/oy, — 0,70). 
Alors wv, deviendra = 2b, au lieu de 3b, et «’ (v se rapporte à une 
quantité moléculaire simple) — 0,28 au lieu de 0,375. 


§ 6. La pression de la vapeur saturée. 


L'équilibre des deux phases coëxistantes (liquide et vapeur) est 
donné par la relation 


(u ve (4) aa. DAS ORR ne Be BI Eh OO 2 (a) 
où «, de rapporte aux molécules doubles. En vertu de l’équilibre de 
dissociation — «,+2u, — 0 on aura alors également (ik, ) 1, — (45 )vap.- 

Or, la valeur de «, sera (voir pag. 235 et 236): 


3.02! 
i Ta ak tial Led OR TERRE (b) 
où 
OS Sn, RT log = 2 + = PIPE Weda (c) 
Soil 


comme nous avons déduit sur le pag. 238. Nous aurons par suite: 


2.07 v—b sn, kT 2a 
—— — RT log RAT 1 b, + —1, 
on, en, v—b v 
2n,.RT a av ie : 
parce que ( eb nae ae ou 0 en vertu de l'équation 


‘ 9 0a 
d'état; et a =n? a, + 20, N,A24+N" a,, done — —2n,a, +2n, a — 
1 1222 29 on 11 2 
1 


— (MM, +R,)a, = 2a, , puisque a —=!ha,, n, =1- ff etn, —=2P. 
On peut écrire pour l'expression dernière: 

DE D RT 2a 

hl og = a LO PaO Ne 


on; zn, a v 


9 (27 


v —0 + En,.b, étant =v—[ (n, 6, +n, b,)—(n, +n,)b,]= 
—v + n, (b, —b,). 


Mais comme = a en 


‚ nous aurons: 


En, 
32" pri v — D p + “ln , + 24 RT b 
Dn, en WEN u Re) Ce de 


ou bien 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 269 


> —b og FOR pu oa ppt ba a 
a RT log 7 i NE RT, = Dee (4) 


parce que a—=a, (voir pag. 237) et zn, =1+P. 
Lorsque /? — 0, l’&quation (d) se réduit à : 


a 
on, 


= RT log (eb) pv + 


e-à-d. à l'expression (c) pour £2’, cequi est évident, puisqu'il n’y 
aura alors qu’une seule sorte de molécules, savoir des molécules 
doubles. 

or 


as 
Avec la valeur de Sr ‚ que nous venons de trouver, la relation 
um 


(a) se réduira BEAR en vertu de (b) à 


v—b’ 1+/ L 1429 À ele ( v v ) 
RT tog (y b 14," rl, zn Tea) SAN Pre 


und. (u RB RN 
—2RT (0, (rn) 0 


parce que la fonction de la températur C,, qui est identique pour 
les deux phases, disparaîtra du résultat. (La phase-vapeur est indiquée 


par des caractères accentués). Pour c, nous avons écrit —— 5 ' 
3 


On aura donc finalement: 


Pe a (11428 11+28\, a De NM ) 
IT pk ays RT \v 4 +" od + # RT L+/ 1+/ 5, 


B 2 iA 1+ 6 46 
+2(b,—b,) ee JL) + log Ter 5 + (19) 


Nous étudierons cette équation de plus près pour le cas que la 
température soit suffisamment éloignée de la température critique, 
de sorte que nous pourrons négliger le volume v du liquide auprès 


1 1 J 
du volume v de la vapeur, 77 auprès de = et auprès de 
1 : : 
u À Alors (19) devient, puisque p + 4/y2 = «|» et p + hr =p: 


ALES 4 u. als 


‚b,—b, 1—$ 1 + i 
log p 1+P rrti— 26 Mb + log Cea TE 
ou bien 
ae 1+28 aly vl), fes _ 1 1+6 er 
log p A == B RT ae De + log 1 —ÿ - fe ) 


270 THÉORIE GENERALE DE I, ASSOCIATION DE MOLECULES 


Pour f— 0, f=0 cela se réduit à 
af: ay 
lo = 1 
| GERD 
la relation bienconnue pour la pression des phases coëxistantes en 


fonction de la température. 
3’ — 1, la formule (194) donnera également : 


Lorsque (2 = I, / 


ao, ue dal, 


ar 


Car en vertu de (5) on aura: 


4 — f} N p ay? 
log Von: = log af: RT Ab, 


Dar afp: DEE af: 


puisque p + Uy: =p, p +: =4]/y2, et ORT RT 1 Ge 
An É 3/2: 140’ . 
— = D’ailleurs 32 en — 1. La relation (194) devient done: 
af: 3 af v—2b, p Ay: r 
irre ashi ec eu 
b étant —2b,, quand 6=—1. Cela se réduit 4(7b = — b, + 2b,): 
al ,, My » Ab aly2 
ale DIE kart? ep; I, ware 
ou bien à 
1]; aly : 3 af, 
2 log — = 5 RT Fi — lo RT’ 


parce que 
m) M) p + «or : ay k 2 ef als 
En eT Rn eg no 


On trouve done: 


: In 
en du 


log E ppt tl 


c-à-d, parce que a=a, —4a,, v—2v,, où v, se rapporte à une 
quantité moléculaire simple: 


dal? pe dao, 


log - BD ORT ale 


Il va de soi que nous aurions pu déduire ce résultat directe- 
ment, si — au lieu de (a) — nous eûmes posé (1) jig. — (43) var. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 271 


Lorsque T s'approche à 0, v s’approche à b, et l’on peut écrire: 


log = +, 


> 


dans les cas où § —0 ou 1. Mais alors 4/52 — 27 p,, 4p ="; RI, 


et l’on obtient: 


log —=— +1 — log 27, 
Ip g 


ou bien 


Bu er EN, 
bog B= = 27, 

Or, log 27 = 3,296, done lx; (log 27 — 1) = * x 2,296 — 0,68, de 
sorte que nous obtenons: 


log L: — ah ( ne — 0,68) 


L’expériment ayant donné approximativement pour les substances, 
dites normales : 


nous pourrons conclure, que — cherchant la cause des écarts 
divers dans l’association des molécules — les valeurs de 5 et 3’ 
ne peuvent pas être toutes les deux —0 ou— 1, mais que ces 
grandeurs auront des valeurs intermédiaires et différentes. 

Supposons que la valeur de ¢ dans la phase liquide soit dans 
le voisinage de 0 à des températures basses, et que la valeur de 
6’ dans la phase vapeur soit quelconque et variable avec la tem- 
pérature. Alors la relation (19%) deviendra: 


afp? _ ao 1—P 


log 5 Dre Lire 


done — en négligeant la variabilité minime de » (dans la phase 
liquide) avec T: 
1 dp UP 2 ag 


WR tro 


Mais en vertu de (10°) on aura: 


DB VAE) q 
7 ey, RT! 


212 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


AV à A : : 
parce que le terme avec ( Ta disparaîtra, v’ étant très grand. 
Nous aurons donc: 
1 dp San eg 


DAR MUR UN GE 
Or, dans la formule générale 
Bid se Ie 
log Bef RPM 0) 


le facteur f sera donné par 


LE Bap 
Mn ham! 
de sorte que l’on aura: 
f afp + Je ape x bcp + Bq 
va ER, RT. f 
a b. 4 
Avec DT A.RT, et > — 9 par suite 
a 7 
ou a CES (21) 
on trouve donc: 
LA a q > 
f=f+e EE (SEO LOE MD 


Le facteur À peut être calculé de la relation (16), c.-à-d. 


ONE CR n° (3m? —2n) - 
OME OE ANSE eh. m? 


Avec B,=!|s, m= 1,133, n — 1,193 (voir $5) cela devient: 
8 a 
BED 


Bin, = x 1,116, 


c 


1,2 
par conséquent : 
a 27 1,2 
Done AG 


RT, = “Is x 1,075 RT, — 3,628 RT,- 


Pour À nous trouvons done la valeur 3,628. 


b 3, Ab 
La valeur de 9 = be et + 0,2 ci sera — 1,086 
v b, b, et 
AO DE f Ze 1 dee 1 A 
Perle 6," ian er oe ta ST 


— — 4 1,43— 043. 
Nous obtenons done pour f’ — À 0 la valeur 3,628 x 1,086 — 3,94. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 273 


Avec p’=1, q —3 RT, [q est alors <fRT., de sorte que ?’ peut 
en effet devenir —1 (voir § 4)] la grandeur f s’éléverait à 7. 

Lorsque les grandeurs b, et b, sont plus grandes dans le point 
critique que dans le domaine des températures relativement basses, 
comme on admet dans la théorie ordinaire (b, serait — 4m, et b 
dans l’état liquide — 2m approximativement, m étant le volume 
des molécules), de sorte que le facteur @ obtiendrait une valeur 
dans le voisinage de 2, la grandeur f’ atteindrait la valeur 7,9. 

Et si en outre dans le point critique 9, serait —1 au lieu de 0,2, 
la relation (16) donnerait À = 5 RIA xe = 65),,,Avee O—2 
nous obtiendrions done pour f’ une valeur dans le voisinage de 14. 
(comparer aussi p. 253). 

Et comme avec ÿ —0 dans la phase liquide et #”—=1 dans la 
vapeur nous trouverons d’après (22) pour f une valeur > f”, cette 
valeur de f sera relativement très élevée. 


La valeur de Brok peut être calculée de la relation 
N NT Er 23 
D= aE Sar aes ee a) 


Le facteur f’, qui entre dans les trois relations (21), (22) et (23), 
sera donné par (voir p. 272) 


/ 7 = m? 
ZH U Omi In) Ore nne (24) 
b. 
où a= VD 3 
Remarque. 


Lorsque 3,==0, on aura pour RT,, d’après (16): 


8 a 
FU =; Ta 
Et pour ÿ,— 1 nous aurons: 
4a 
a 21 5,’ 
où b,, aura en général une valeur différente de b,,. Car b, —b, 
et b, —2b,. Seulement quand 4b——b, +2b, —0, b, sera 


=b,,. Si nous supposons done 4b—0, on aura par suite: 
A Ae 


274 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


c.-à-d. la température critique d’un corps où #,— 0 (dans le point 
critique l'association est encore complète) sera le double de celle 
d’un corps où ÿ— 1 (dans la point critique toutes les molécules 
sont déjà simples). Et lorsque & possède une valeur quelconque, 
nous pourrons écrire en général : 


2 n? (8m? —2n) 


2 
TE an DAAN REN (25) 


= 


où 7,, se rapporte à fi —1. 


4 a 4 a, 8 8 a, 
Nous faisons remarquer que RT, AT = 57 IN sera = 57 De 


où a, et b, se rapportent à une quantité moléculaire simple. (voir 
p. 265). Mais pour comparer les valeurs de 7°, et T,,, il faut que 
les grandeurs a et b se rapportent dans les deux cas à une même 
quantité moléculaire, p.e. une quantité double. 


§ 7. La grandeur a dans le point critique. 


Il s’ensuit immédiatement de l’&quation d’état 


Cape. 2 
v—b y* 


la relation suivante: 


ee IE) EE mls + pay? Sr). 


ou bien 


ar), es +; mrt SR (ar). Ik 
done avec = p (voir p. 260): 
le (Se). = = poe [1 + +9 (5) |: . (26) 


Or. dans le point critique on aura: !) 


1) Comp. Die Thermodynamik in der Chemie (1893), p. 59. 


SEMBLABLES, KT DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 275 


a Gir), 


de sorte que nous pouvons écrire: 


ze). per I nergy (a 
© UE hen GO [1 En 9) ( JE (26°) 


d? 2 = 
La grandeur (<5) peut être calculée de (5) et (6) dans la forme : 


ae miel en | 
1 — p? R 1+/ 
On obtient, en différentiant Re 
2 (GE =o [ Ab ae 
B(—682)\aT RT? LL v—b aes. -(v —)37 
a oe 
done Pe an) 
=) RE: | 2 ig : 
c.-à-d. 
dp d ; 
ar), =e (1 — 62) + El) (1 + 9], 
ou bien, avec 1 + 1; B (1 — 6) (L + p)? =m (voir p. 263): 
ole x? eB) 608 
Gr Te Re ei 


où gq’ est la chaleur de dissociation interne, c.-à-d. q sans le terme 


( 


rapporte au travail externe (et interne). 


L’équation (26°) devient maintenant: 


T dp p + oi 'faBL—P)(1+¢) 9 
ar). = (+ ) [1 + m RTI, 


B 
Doux (p+% ;) = ep a Dee on trouve facilement de (15) 


c 


(p+! ;). nn un! 


tandis que nous avons, en vertu de (17): 
1 a ($m?—2n)’ (dn— 3m) 


Ai b: m? 
ARCHIVES IX. 38 


et (16): 


276 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


On aura donc: 


et par suite: 


N en m—1 A g’ 5 


N m— 1 
en écrivant ia "fe 2 (1 — >) (1 +). 


Avec m = 1,133, n — 1,193 (comp. p.265) le facteur 


4n—3m 
devient — 0,87. D'ailleurs ed tas deviendra avee p = 0,29 
(voir p. 264) — 0,091, de sorte que nous aurons: 
1) gn en ( q' 
= (ar), =4%0,87 (1 + 0,001 in) 


A q/ =10RT, cela devient 4 x 0,87 x 1,91 = 6,65, c'est-à- 
dire approximativement la valeur expérimentale. Mais pour des 
valeurs de q’ inférieures ou supérieures à 10 RT, la valeur de f= 


1% dp : Pn Widen! set ee dp 
En dans le point critique, c.-à-d. la valeur de pr 
serait différente. 

Si dans le point critique /?, serait — 1, donc m=1, n=1, la 


T dp : : ee 5 : 
valeur de p dT deviendrait — 4 et ne pourrait jamais devenir 
— 7, quelque grande que serait la valeur de q’. 

On en conclut, comme nous avons déjà remarqué plus haut, 
que les grandeurs b, et b, sont des fonctions de la température, 


et que (sh) contient encore un terme avec a sans compter le 

Ee 
terme i). 

On voit clairement de tout ce qui précéde, que la supposition 
de l’association partielle des molécules peut expliquer beaucoup 
de choses, surtout celles qui se rapportent aux données critiques, 
mais que cette association n’est pas la seule circonstance, qui 
influence les grandeurs critiques et les phénomènes de saturation, 
mais qu'il faut considérer aussi d’autres circonstances, surtout la 
variation de b, et b, avec la température et avec le volume. 


SEMBLABLES. ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 277 


SS. La grandeur ii dans l'état liquide. 


Il s'ensuit de l'équation d'état 


a 


ma (v—b) = (1+ 2) RY, 


en négligeant p auprès de “oe: 


<5 Gt la), Gn) = ate Go), 


done 
a). -[7+ + (+ Gr HE “3-5 ale) 


Cette grandeur peut devenir=0, lorsque 4b est négatif. Pour 
la valeur correspondante de 7 nous trouverons alors: 


1 ee en, 


Chez l’eau on a trouvé expérimentalement pour la température 


anf weh 


: of 
de la densité maximale T= 273 + 4= 277, tandis que i =- 
€ p 
0,045 


50 —0,00225 (Mémoire cité, p. 4). Nous aurons done: 


deerd ya 
bo 217. 000225 


160% 


de sorte que nous trouverons avec /? — 0,181 (Le. p. 4): 


wy 
== — 1,604 + 0,847 — 2,45. 
5 — À I — d == 4 —A 
Die = ee. CPE rt eu 


AD Dee 
(voir p.242, où «|»: RT sera = 27,5), par suite: 


ug 
—<* = 2,45 : 16,6 = 0,148, 


au lieu de 0,47 que nous avons trouvé autrefois par une méthode 
différente. Mais nous verrons bientôt (p. 287) que la valeur 0,47 
doit étre remplacée par la valeur plus exacte 0,144. 

38* 


278 THÉORIE GÉNÉRALE DE W ASSOCIATION DE MOLECULES 


§ 9. Association de mélanges de deux substances 
anomales. 


Pour déduire les expressions pour les grandeurs / et /> (les 
degrés de dissociation des molécules doubles des deux substances, 
pe. de l'eau et de l'alcool éthylique), on peut suivre la même 
méthode que celle du $ 1. On aura donc successivement, p.e. 
pour la dissociation des molécules doubles de l’eau: 


/ 
um, = 0, — DE + RT loge, 
u, — (u, — > + RT log Co | 
Pe 7 IN, eal 
done 
RGEC = pe > | ern 
£ - On, aN» Cy 


Maintenant les nombres des molécules diverses seront données par 
n,=(1—2) A— Pf) ; n, =A — 2) 27 ; ni =d") ; no—x.2/, 


lorsque le mélange consiste de 1—x Gr. mol. H,O et x Gr. mol. 
O,H,OH. (Les grandeurs accentuées se rapporteront toujours à 
la seconde substance, e.-ä-d. ici à l’alcoöl). 


Or, comme par conséquent 


ea 9! on, , 32! on, 
DAC Vo 


nous pouvons écrire: 


I—a\oP/, : 
Avec 
OS Ring me wee 
ern Ri en 
EOD 


on trouvera comme dans le $ 1 (a ne dépendra pas de >): 


v 


| — San, RT: db 
=n 


Doe 2 


b 
— (1 — x) RT — 


1 


es) = (1 — x) RT log 


Gay Fe À 5 
parce que les termes avec 5 disparaitront de nouveau, tandis que 


Of?) 


zn, =A—a) A+ B) + (A +7. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 279 


La grandeur b sera représentée maintenant par 

b= (1—2) [(1— 4), +280.) +2 LB) + 20H), 
ou bien 

b—(1— x) (bd, + D Ab) + x (db + 4b’) = (1 — x) bis + vb, 
de sorte que nous trouverons pour 


d /? 
db 
Quant à la grandeur a, on concevra facilement que 
a= (1—2)? aa +alle) Va dio 27a’ 2=[(1—2) a, +x1/a]?, 


puisque ay» = (1—/)? a, +2(1—/)2/ as +4/f?a, sera con- 
stamment — a, (voir p. 237) et de même a» — 4. Pour aas a2y 


nous avons écrit day d'y. 
Nous aurons donc: 


1 ee RE a 
= ir). de Ve (n+) 4, 
et par suite: 


(— 0, +20,)— RT log RT + RT log (p+ 5) + RT+ 


a 


a C, 
+(p+ 2) 4b + RT log —9. 
% 1 
Cela devient, en posant comme autrefois 


0, —20 . 
Ze + log RT — 1 — log 4 — log K, 
de sorte que la fonction de la température K sera donné par la 
formule (6), comme dans le cas simple d’une seule substance: 


Ga IK _2 + te AG 
—_ —= ——— € RY . 

4c, p + “lv: 

Ici 
(1— 5) (1 —f) . … (—5:)2P 
STE zn, MT Sr 
où Yn, —(1—x)(1 + /) +a4(1+4+ /%), et nous obtiendrons: 
En 3? 1—ı 


4, If (Le) 


et par conséquent pour la relation 9 —f(p, T, x): 


280 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


22 


Le [i+ a ra ey) ee 


K eter Ab 
Pp D + aly 2 


identique à (5), excepté le facteur entre [ ], qui disparaîtra quand 
(N. 

Pour la seconde substance on aura tout-à-fait la même expres- 
sion; seulement avec cette différence, que x. 7. K et Ab doivent 


être remplacés par 1—a, /?,/ K’ et 4b, et vice versa. Cela donnera: 


En de (1 — x) (1 + #7) KE ae et Av 
=|1+ 5 (i +) ort 


(30b) 


: df? d 3 
Ine grandeur importante sera (22) et de même („2 ) 
Une grandeur importante sera \ 7, : t de même TUE) 


Nous déduirons done premièrement l'expression générale pour 
dj? 

dx 

L'équation (30a) donne immédiatement: 


OL dair | a d1+/3 
PAP?) de [ | ( i+ ff (i—a)? Ir dele 7)— 
Ab a le ) da 
RT pty) dev: 


Pour «=O cela devient: 


2 LGN we 2 1 ( pit) d = 
Bo (1—/ ) da ee RT Aa 1+/,/ dx v? Jo’ 


parce que [ ] '—1. 2=/,, P=1 (pour z—0 la seconde substance 
jai et 
pelo En? 


sera totalement dissociée) et OÙ Sn 


da 
Pour apg? en trouvera, en supposant v — b: 


pd La db 
d a d (1 oy gia dx Beis 
dev? dx = b? i 
c.-à-d 
d a ees ao 3 / 
Tr Dos Lo (— Ma, ap IE a’ 1) — La is bi SF b 12 Ar 


dp tp 


SEMBLABLES, El DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTS. 281 


Cela devient pour «= 0: 


EC) = 3 ae nad bi), ra, FI), (— Gi), +(0)5+ 


+7) )] 


en Kr a; — (be), a, a, dd a |. 


(Bo), 

On aura donc: 

df? 2 41/(b,»), AEN 2 

Cog Nearer au no do) |= 


2 Ab 21/a f ? 
= mm Gye Lode ei Od. ra, J) 


—b, 
En auprès de 4b. 
Pour le terme avee 4b dads le second membre nous pouvons 
écrire : 
Ab 21 a, , (bia)o y, La’; (biz), (bi), 
GTR X b 2 Ze Ta EE ) 
AT Gg? (up, Oe li Do Ka, on 


Vo 
en supprimant le terme = 


ou bien 


1/1), (bro), (bie) Ab [ © pe (bu) ı 
RT (bio)o (bie), (bio Pe Oo 


parce que (p, et p”. sont les pressions critiques des deux substances) 


La, Va, 21 da. 2a, dat Pe 
== : MEE = 


bi) U), 20 Db, | pe 


(bo), étant = (L— (70) ba + 2/00 = 20d'2, et (bi, = (17) db, + 
2/9, 0, = 20), puisque 6, — 1 et A, = B (potr;a— Old 
seconde substance, et pour «= 1 la première substance sera tota- 
lement dissociée). Et comme 


aib), Dn 402 [op, == 4/b, T° 
ENG TOT 
on trouvera par suite: 
ave (USE )ı (0%) 12 (bie), 
‘es — (py) are OR Ci er hai 
¢ 20 0 x ’ 
EL LBL 7%). 14 Te Con 3 


T (bi Jo 


282 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


5 Ib 
lorsqu’on écrit 0 pour Tens Or, nous avons à 15° C. (les gran- 
12/0 


deurs non-accentuées se rapportent à l’eau, les grandeurs accen- 
tuées à l’alcoöl éthylique) : 


1+%,=1206 ; P,(1—8B5)—0,98 ; T gg 2215 

(VA ‚a . (bz), 92,09: 0,7943 _ 

SE 
1159 
ne oe 


de sorte qu’on aura: 


1 190,3 Co (0,5595 — Pel) 


dj (b’ 9 l 2 
ig), = Bo (1) = 40 (ds 52 Ca 
1 — 6,1 £ 
(bi2)o 
Pour (bio), —v,, e.-à-d. le volume moléculaire (double) de 


l’alcoül pur, nous avons écrit 92,09: 0,7943, le premier nombre 
étant le poids moléculaire double de C,H,OH et le second sa 
densité à 15° ©. De même (bi), —v,, C-à-d. le volume molécu- 
laire (double) de l’eau pur, sera — 36,03 : 1, où 36,03 est le poids 
moléculaire double de H,O. 

Comme (bj), =6, +, Ab, on aura pour (bio): =b,+1.4b=2b,: 


(dis) 1 — (0x), + (1— 5, ) À b, 


donc 


(Dis): ke / > 
(bis) —1+ (1 — f,)0. 


De même nous aurons, puisque (bi), = bi + / 4b’, pour 
(ber basel b ib 


(b55)o = (bio): + (1 — Pi) 46”, 


par suite 
(12) »/ / 
za =l + (1 — Pf) 
or CRE 
On obtient done avec A, = Pi = 0,206: 
df , 1—190,3(1+0,794 0’) (0,5595 — (1 +0,7940) )d 
= = 103 12>) 0e ~1—6,140 (1 + 0,7940) 02 


ou bien 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 283 


dp 1 + 52,99 (1 + 0,7940)(1+1,8030)3 (34 
emo lo) ET EO ! 
parce que 


0,5595 — (1 + 0,794 5) = — 0,4405 — 0,794.5 = — 0,4405 (1 + 1,803 9). 


- 4 ‚af df? 
Lorsque Ÿ—0, expression dernière se réduit a( ) =/? (1—/?,), 
0 


où 2, est encore une fonction de la température. Le produit 
B, (1—/,) atteindra sa valeur maximale pour %,=!h; et à 
des températures suffisamment hautes, quand /, tend à 1, la 


: : dj? a 
valeur de /?, (1 — /?,), done aussi celle de eel , tendra à 0. Les 
0 


coëfficients 0,794 =1—/?, et 1,803 — (1—/7,) : 0,4405 deviendront 

de plus en plus faibles lorsque la température s’éléve. Quant aux 
: 14, Boll, 

coëfficients 52,99 et 6,14, ceux-ci contiennent ae et en ’ 

et s’agrandisseront avec T dans le premier moment, de sorte que 
: df Price 

nous pouvons dire que la grandeur dz), — qui sera négative 

0 
par à — prendra d’abord des valeurs négatives plus fortes, pour 


décroître enfin jusqu’à la valeur 0 quand /?, sera devenu = 1. 
: à dr 
Pour déduire l’expression correspondante de ee , on 
ri 1 

n’aura que remplacer les grandeurs non-accentuées par les grandeurs 
accentuées correspondantes et vice versa, et d'échanger les indices 
0 et 1. D'ailleurs 77 n’est pas — 638, mais — 517, de sorte que 
fie 517 3 (bie), 
T = 288 = 1,795, tandisque can 
par sa valeur réciproque. Au lieu du facteur 120,3 on obtient 
maintenant 9,421. Le facteur 6,140 deviendra 4,976 avec T, — 517 
au lieu de 638. Finalement la valeur 0,5595 C2 


remplacée par la valeur réciproque 1,787. On obtient donc: 


— 3,217 doit être remplacé 


dp’ Ne s(t py 10 +0 1940) (1,787-(1+0,7940')) 0” 
An), EP) 14976 (1 +.0,794 0) 92 
ou bien 


dp’ 1—7,414 (14 0,7943) (1—1,0099) 9 pay 
Gas al A) Tao (1+ 0708387 (7) 


parce que 1,787—(1 + 0,7945/)—0,787—0,7949/—0,787(1—1,009 3). 
ARCHIVES XI. 39 


284 THÉORIE GÉNÉRALE DE 1 ASSOCIATION DE MOLECULES 


Le signe de l’expression dernière sera positif, parce que 0’ possède 


SA ‘Auk dr 
une valeur négative aussibien que à, et la grandeur = 
TA 1 


d/? 5 
prendra, comme ars dans le premier moment des valeurs 
0 
positives plus grandes quand la température s'élève, pour décroître 
dp’ 


ie) 4 aura atteint 


plus tard. Lorsque 9, sera devenu — 1, ( 


la valeur 0. 


§ 10. Le changement du volume /V de mélanges 
d’eau et d’alcoöl. 


L’équation d'état 
(p+ Je) (v— b) = 2n,. RT 
donne pour le volume l'expression 
En RT 


alyı 


er 


en supprimant p auprès de “na. 

Mais on pourra omettre ici le terme avec RT, lorsqu'on consi- 
dère exclusivement l’état liquide, suffisamment éloigné du point 
critique. On aura done v—#, ce qui donne pour 1 —x Gr. mol. 
H,O + x Gr. mol. 0,H,O avant le mélange: 


Va (1 — 2) (bio)o + © (bio) à - 
Et après le mélange: 
v— (1 —%) bie + rbi, 
de sorte que l'on trouvera pour le changement de volume 
AV =v—2,: 
AV =(1—2)(P— ff) Ab + x (BR — fx) Ab... (82) 
Puisque cette grandeur a été trouvée négative, on aura contrac- 
tion du volume. Or, cela n’est pas possible à moins que Jb et 


Av! soient négatives. 


d AV 
Pour — EE on trouvera: 


dAV dp 
dx = — (RP — fy) Ab+(F — Pr) Ab’ +(1— x) Ib Ee Ay 


da 
done, quand # = 0: 


dj’ 
dx ? 


SEMBLABLES, ET DE IA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES 285 


BAP N Va GE 7 dj? 2 
UNE). (334) 
parce que # — /?, et f# — 1 pour #—0. 


Pour (aim), on trouvera, en parfaite analogie avec (334): 


Wa), = — Bo) 40+ 40 ai), (33?) 
Maintenant nous voulons montrer comment on peut déduire 


dd 
les valeurs numériques pour en BE # )e i ( ii»), des tableaux 


qu'on a construit pour la densité de mélanges d’eau et d’alcoül 
de percentage différent. 

Soient les quantités des deux substances 100 — p Gr. (eau) et p Gr. 
(alcoöl). Alors les nombres des molécules en Gr. mol. doubles 


EN AU : NW 
seront resp. “36,03 et 92,09 : On aura done pour ne. a 
Ny + Ny 
Nr. (ee Pad ); Ne he 
er um \ eo | 9209/: mad 
représentant 


(100 — p) : id et p : id. 


grammes, dont les volumes seront resp. (0,794 est la densité 

de l’alcoël à 15°) 

RSR N RES 00 
RUE 

ceM. Et comme le poids total du mélange sera 100 : id. Gr., on 

aura pour le volume du mélange: 


quand D est la densité du mélange, qu’on peut tirer des tableaux. 
Nous trouvons done pour 4V =v — (vo + v,): 


eS 100 


hd | . (100 —» 


— ((100 — Eu 0,794 36,03 * 92,09 ) 


dAV es ; 
Pour trouver la valeur de na’ nous differentions 


39* 


286 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


100 — D SE 100 ( p 
14 36108 3 a) = (100 —p) + dog) 


donnant: 


100—p dd Ki ze \= 100 dD 1 
er 


36,03 a dp Dr our 


done pour p—0, lorsque D— 1 et 4V—0: 


(EE) = —0,3603 (0,259 +100 (97). ). 


dp 
La grandeur = peut être calculée de 


100 —p p BD 
36,03 * 92,09) 92,09’ 


x 
donnant: 
100 iM 


ee 
36,03 92,09/ dp " “dp ~ 92,09 ’ 
c.-à-d. pour z=0, p—0: 


dx ) 0,3603 _ 
dp 92,09 


Nous trouvons donc: 


en JE — 92,09 (0, 259 + 100 (7, ’) )=—(23, 85 +9209(7,), ). 


: dD 
Or, les formules de M. meenen !) donnent pour (5 la 
6 


valeur — 0,00188. Nous aurons par suite: 
——) = — (23,85 — 17,31) = — 6,54. 
0 
En comparant ce résultat avec (334), on a done (/?\/="/5): 


‘I, av +ab( EL ) Bene ee 
0 


EENDEN TE TE 


Pour ( he ry: on trouvera facilement (D — (0,794)? ) : 


AV 100 dD 
> — 36,08 (1— 0 an + 0,799: io NE 


c.-à-d. 


1) Voir LANDoLT und BORNSTEIN, 2ieme édit., p. 224. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 287 


d AV Lb ; 
=e — 9,35 + 5716 ( CE SS 
Les tableaux cités nous fournissent pour Ga) la valeur 


+ 0,00310, de sorte qu’on aura: 


_dAV. 
La comparaison avec es donne immédiatement (9, — |; ): 
amb 
Ab + 4b noe Ln (545) 


Les relations (34) et (341), que nous venons de déduire, nous per- 
mettent maintenant, en connexion avec les expressions (31) et (31%) 


: zE) dr ) À Rs AW 
pour Ä et TE x de calculer les valeurs de db et 10’, 


pation’ celles: de a RE ir, — 0" Aves (bu), = 36,03 ct 
1 
(bs), — 92,09 : 0,7943 — — 115,9 (voir p.282) ces relations devien- 


2 . . à d /? 
dront, en écrivant pour abrévier y et y’ au lieu de en et 
0 


4, x 115,9 0’ + y . 36,030 —— 6,54 | 
41, x 36030 + y’- 115,99’ = — 8,37 | 
ou bien 
yO + 2,504 0’ —=— 01845) (35) 
y! 9’ + 0,247 5 = — 0,0722 | 
Ces deux relations seront satisfaites par les valeurs suivantes: 
do—= — 014 ; d——0,114, 


avec lesquelles correspondent d’après (314) et (312) pour y et y’ les 


valeurs 
y= 0,764 : 4 — 0,319 = 


En effet, avec /?,(1— /?,) —0,1636 ou trouvera: 


1+ 53,0 x 0,910 x 0,740 D 1 + 35,690 | 

Een | 
eu > 17339 | 

/ = 0,1636 — = 497620310877 916367 Fe | 


done 


288 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


SD ve an 
= 0,1636 ~ 0,887 = = 0,1636 KS 4,668 — — (),764 | 
NEE En 


Les équations (35) donneront maintenant avec les valeurs, trou- 


vées pour y et 7’: 


— 0,764 0 + 2,554 0’ = — 0,1815 | 
0,319 0’ + 0,247 d = — 0,0722 ee 
ou bien 
— 0 + 3,040’ — — 0,238 
0 + 1,29 0’ — — 0,292 
4,63 0’ = — 0,530 
do = — 0,114. 


Pour 0 on aura ensuite: 
0 = — 0,292 + 0,148 — — 0,144. 


Nous trouvons done pour à et 0’ des valeurs beaucoup plus 
petites que celles que nous avons calculé autrefois (l.c. p.12). 

En premier lieu nous tirämes alors la valeur de ( TO 
du tableau sur le pag. 225 (Lanporr und BornsTEIN 2°"° édit.), où 
les valeurs de p/ sont des procents du volume, tandis que dans le 
calcul présent cette valeur est tiré du tableau sur le pag. 224, 
où les valeurs de p sont des procents du poids. Or, la dernière 
valeur étant — 0,00310, la première devrait être — 0,00310 : 0,794 — 
0,00390, tandis que le tableau donne 0,00516, une valeur beaucoup 
trop grande. Pour le second membre de l’équation dernière sur 
le page 286 on avait par suite: 


1 100 
— — 45,38 (— 0,206 + 0,516) — — 45,38 x 0,310 — — 14,07. 


au lieu de — 8,37, done pour le second membre de (35) la valeur 
— 14,07: 145,9 = — 0,1214 au lieu de — 0,0722. 

Mais en second lieu les valeurs de y et y’ &taient simplement 
0,1636, tandis que les relations (31) nous ont fourni les valeurs 
exactes — 0,764 et + 0,319, qui different beaucoup des valeurs 
approximatives A, (1— /?,) et /%° (1L— Pr) = 0,164. La valeur de 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLKCULES DIFFÉRENTES. 289 


y est devenu même négative, en vertu de la valeur négative de 
ö et de la valeur positive du coéfficient 35,69, due à la valeur 


négative de l’expression Ve Pers (1 + 4/5 0) = 0,56 —1—*/; 0 = 


= — 0,44(1 +1,805 0). D’ ne cette valeur positive, savoir 35,7, 
est excessivement élevée. 


Ff d/? ae. 
La valeur négative pour y= = signifie que le degré de 
0 


dissociation /? des molécules doubles de l’eau ne subit pas un 
accroissement, quand on ajoute une quantité minime d’alcoöl à 
l’eau pur, comme dans les cas normaux — mais un décroissement. 
Il est évident que ce décroissement est dû au décroissement de 
= le Ab 

la grandeur exponentielle e ” , puisque “/,» devient de plus 
en plus petit lorsqu'on remplace l’eau par l'alcoël éthylique, la 
pression critique de l’alcoël étant moins élevée que celle de l’eau, 
tandis que — 4b est positif. Le décroissement de /? en vertu de 
la grandeur @/,: le gagnera dans le premier moment, lorsque x 
est encore très petit, de l’accroissement de /? en vertu de la dilu- 
tion par l’aleoöl. La valeur normale de y, c-à-d. 0,16, en est 
réduit à — 0,76. 

A l'autre côté (x — 1) la valeur de 7’ subit un agrandissement 
par l'influence de la grandeur exponentielle mentionnée, savoir de 
0,16 à 0,32. Ici la grandeur «/,: deviendra de plus en plus grande, 
lorsqu'on remplace l’alcoöl par l’eau. 


Les deux facteurs considérés réunis, c.-à-d. la valeur plus exacte 


pour Gr), et les valeurs plus exactes pour y et 7’, 


ont modifié fortement les résultats obtenus. Au lieu de 0 = — 0,47 
et 0’ —— 0,045 nous avons trouvé maintenant 0 = — 0,144 — 
——1},; et d =—0,A14—=—/, à peu près. La valeur de 0 est 


devenu trois fois plus petite, et celle de 0’ trois fois plus grande. 
Nous faisons remarquer encore, que la valeur trouvée pour 0 


A s 2 av 
s'accorde très bien avec celle que nous avons calculé de ar 


(voir p. 277), c.-à-d. à = — 0,148. 

Remarque. Dans nos calculs précédents nous avons identifié 
souvent 4b avec Av. Les grandeurs observées, savoir la contraction 
du volume de mélanges d’eau et d’alcoöl, donnent toujours dv. 


290 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


B à RUN Av Av : 

C'est pourquoi 0 et 0’ désignent done — et — —. Mais pour cal- 
Vo Vi 

euler les valeurs de Ô et 0’ nous avons déterminé les valeurs 


de y et y. Or, celles-ci ne contiennent pas (voir pag. 280) Av, 


E v —b de v —b 
mais 4b + Te: D'après la formule (8) 4b + TE a 
—b 3 
— AV (1 Ben. 5 Ie et l’on calcule facilement que le facteur 
1— 2 == aura la valeur 0,912 au côté de l'eau (x— 0) et la 


valeur 0,895 au côté de l’alcoûl (x —1). Dans les expressions pour 
y et y” nous aurions done dû remplacer 0 et 0’ par 0,9 0 et 0,9 à. 
Mais l'influence de cette correction ne sera pas très grande. 


$ 11. La chaleur de mixtion © 


L'énergie d'un système quelconque est donné par la formule 
bienconnue (voir pag. 248): 


@ 


ù 
e— 2 [n,(e,),] + 2(,4,) T+ T? un Cor es 


Où w =|p dv = (1+/) RT log (v—b) + —, de sorte que nous aurons: 
ez [n(es)o] + Qu by) T— = + pr, 


parce que pendant la différentiation par rapport à T tous les 
nombres moléculaires n,, n,, ete., et par conséquent aussi /? et", 
restent invariables. On aura done: 


e= (1 —x) [ (ex), + ke T] + z[(e'i2), + ke 7] — 5 + pv. 
Tei 
(edo + bio T = (eo + B (edo + 220) #4, T+ A (Kk, +2) T, 


ou bien 


(ex) + kT = (@1)o + hy T + (go + YRT), 


et une expression semblable pour les grandeurs accentuées. 
Pour Q—:—((1—x)69+ xe,) nous trouvons done, en écrivant 
ao pour 4/y— pv: 


Q=(1 cae) (2 — fo) di + a) On 
a a a’ 
- = (ads 5 ar 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 291 


où qg; — 4e + yRT et q';—q'o + Y RT représentent les chaleurs de 
dissociation internes des deux composantes, c.-à-d. sans le travail 
externe (et interne) (p + 4/v2) Av. (comp. pag. 249). 

Or. on aura d’après de réductions connues: 


a ((—a)va, +z1a@,)? 


Bt VEEN 
(1 — ©) à “A La? 
aa KE bis b 12 atte: by à ri Bis ) ’ 


de sorte que nous obtenons finalement: 
Pr ET, ZE : VfR’ An a su 
QA Br u) 


a a, ) &(1L—x) MAL Te an, 
2 (pi (bie), is b Die ï 2 bio bis ‘ 


ou bien, puisque bis — (bi) = (? — /%) Ib, ete.: 
Abe ‚gb 
(ro) a+ 2 (B — B) Hit A—2) (BB) rp + 
B Dia 


aaa OZEAN (TZ dee LL 
EPA) tp ba 1 parts 1). (36) 


Nous voulons déduire de cette expression pour la chaleur, due 
à la mixtion de 1 —x Gr. mol. (à 36 Gr.) H,O et x Gr. (à 92 Gr.) 


C,H,OH, les valeurs de GS), et Gi 7) . Les grandeurs 


fet />” étant des fonctions de x, on aura évidemment (voir l’ex- 
pression avant-derniére pour Q): 


= [re + (1—2) 4 qi + lai + bt di+ 
+ = Cr Cm Wij) Ae ge + 
sap avg +020 (TE et) ] +2 er aide 


Pour +=0 cela devient [P= fo, 2’ =1, b = by = (bio): 


dQ LE dj? 21 / er a 1 
(5: Baie iz), uud; Deer (Do ij) + 


df la, Wa? 
us — Ab WENN == 
D Ga)! € =). + ( cs Teed (b + d 
ce qui se réduit à 


ARCHIVES XI. 40 


292 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


(=) = GD. (a+ Feo >) + 1 — P57)9% + (Bia) Unna 


PVC. La, 


mn nn + A 7 — 
(dis)o (b 12) É 


c.-à-d. à 
dj? ( a, ) EN “a = 
= em ne a 
a ur (Dio), ; Par Pas); ne (D'i) Way Ee 
, / a 
a ((b io —— (b 2)1) (ba? : 
12 0 


Or, (bid — (bio), = (1 = Bes ) A b’, tandis que 


a, 

+ = (os dir ig Allg), 

q bel (Do qi (bo)? q Jo 

où (q), et (q’), désignent les chaleurs de dissociation totales des 

deux composantes pour æ— 0. (comparer (11) sur le page 249). 
Nous trouvons donc: 


d 
En ik 2 (Q)o + 4/5 (go + (bo), P,....-. (374) 


lorsqu’on écrit: 


> Go a’, oa) = 

dx 0 / (b 12) 0 (b’ 12) 

La grandeur (b’:), P représentera la chaleur de mixtion differen- 
tielle proprement dite; e-à-d. sans les termes avec q et q’ qui se 
rapportent à la chaleur, due aux changements de la dissociation 


des molécules doubles des deux composantes. Il est évident que 
cette grandeur sera toujours positive. 


: d 
On concevra facilement que l'expression analogue pour Gas 


sera : 


dQ / / 
Ge rd +45 + Ov)P...-. (87) 


Maintenant nous pourrons tirer des conclusions sur le signe des 
deux grandeurs trouvées; mais d’abord il faudra connaître les 
valeurs numériques de q et q’. 

La formule (10%) sur le page 250, savoir 


al 


q 2 WE TRS 
RT? = 30555 PU D RT 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 293 


donnera pour q une valeur différente de celle que nous avons 
calculé sur le page 251, puisque la valeur de 0 a été trouvé plus 
faible que celle trouvée autrefois. Avec la valeur plus exacte 
nous trouvons (comparer p. 281—282): 


ruse lag eli (bie), 4a, (bio), Go 


—= = H ] alle ) 
nr CO En nn OPA: 
donc avec %/p, = 7 RT, (supposé qu’à la température critique toutes 
les molécules seront simples), */; = 1 — 5, — 0,794 et d = — 0,144 
(chez l’eau): 


ot — 14 RT, x 0,886 = 12,4 RT... 


0 


Pour RT nous trouverons par suite (1 —288 et T, = 638): 


UT 


Pour l’aleoöl on aura de même: 


in 14 RT! x 0,910 = 12,7 RT”., 
1 


et 


Klo, 
pit = 12, is — 19,7 x 1,795 = 29,9. 


parce que L + */; 0’ =1 — 0,794 x 0,114 — 0,910 et T}/ — 517. 
D'ailleurs nous aurons: 


2 


v—b BE 
m —=2(1+Pß) als 
done — 2 x 1,206 : 27,5 — 0,088 chez l’eau, et — 2 x 1,206 : 22,9 — 
— 0,105 chez l’alcoöl. 
Pour l'expression entre [ | on obtiendra maintenant: 


4 — 0,197 x 27,5 x (0,144)? x 0,912 = 1 — 0,102 = 0,898 (eau) 

4 — 0,197 x 22,9 x (0,114)? x 0,895 — 1 — 0,052 = 0,948 (alcoöl), 
B(1— 2?) étant = 0,206 — 0,009 = 0,197, (0,144)? — 0,0207 et 
(0,114)? = 0,0130. 

Et comme nous avons trouvons autrefois pour q=q’, en négli- 
geant le facteur [], la valeur 3840 Gr. kal. pour une quantité 
moléculaire double, on aura plus exactement: 

(9). = 3840 x 0,898 — 3450 
(9), = 3840 x 0,948 = 3640. 
40* 


294 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Pour calculer maintenant les valeurs de (q), et (q’),, il faut 
connaître les valeurs de q; et qi’. Or, comme nous avons: 


a a 
=: + Qo Dti 5 | 


(bio), (b12)o 
/ / a, / es a, / 
aan: bi) Sr / Ab ER it 7 ) 
(4), =4 5) q (ean | 
nous caleulerons d'abord les valeurs de fi aA ù et vw Tie 4 
On trouvera (voir plus haut) avec R— 1,992: 
hs ) 0 — 12,4 RT, x 0 = — 24,7 x 638 x 0,144 — — 2260 | 
12 
wey i: 0’ = 12,7 RT/x 0’= — 25,3 x 517 x 0,114 = — 1490 (à 
12 
par suite: 
qi = 3450 + 2260 — 5710 |. 
qi, = 3640 + 1490 — 5130 | 
Les valeurs de (q), et (q’), seront données par 
, ne a, a’; 7 Ab 
(Orik USE Ab— gr Pi), 0’ x Fb’ | 


5 7 CRUE , Gti, AD | 
(Qo =i + UE Ab = qi + Bar ù x zie 


Ab 
Pour Zy nous trouvons: 


diie > „bio __ 0,144 _ 36,03 _ 1,26 
AETR 6) me 0114 115,9: 322 


— 0,393, 


de sorte que l’on aura: 


(9), = 5710 — 1490 x 0,393 — 5710 — 580 — 5130 
(4), = 5130 — 2260 : 0,393 = 5130 — 5770 — — 640 


Nous pouvons done écrire: 


(9), = 5710 — 2260 — 3450 | (g'), = 5130 — 5770 = — 640 | 
(9), =5710 — 580 = 5130 | (q’), = 5130 — 1490 — 3640 | 


Toutes ces grandeurs sont positives, excepté (q’), — la chaleur 
de dissociation de l’alcoöl dans un milieu purement aquatique — 


A ; 3 a 
qui sera négative en vertu de la valeur trés élevée de Gene b’. 
12/0 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 295 


Les expressions (374) et (37?) deviennent maintenant (comp. 
p. 287): 


LE — 0,764) x 3450 + 0,794 (— 649) + (Bu); P | 


dQ | % 
Ce) 0,319 x 3640 + 0,794 x 5130 + (bis), P | 


d 
ou bien, en écrivant pour abrévier (3) =a Qo je A). 1) 
À 0 Der 
(b's) P= Me et (bio), == M, 6 


We, = — 2630 — 510 + M, =— 3140 + M, 
Q = 11 


où M, et M, seront les chaleurs de mixtion différentielles propre- 
ment dites, dont les valeurs sont toujours positives (voir p. 292). 
On voit bien que la chaleur, due au changement des degrés de 
dissociation des molécules doubles de l’eau et de l’alcoöl, sera 
. P } dj? 
négative au côté de l’eau (x — 0), puisque =) =y et (q’), sont 
0 


tous les deux négatifs. 
Il s’agit maintenant de déterminer les valeurs de M, et M,. 
Nous aurons: 


M, € (Her (B12) 4 ut Ka), 12) El = er 


War oa Verl: 


done (voir p. 293 et 294) 


MART 7 RT |? 
— |V 15750 x 3,217 — ı 13080 |? = (150670 — 1-13080)?, 


ou bien 
M, = (225,1 — 114,4)? = (110,7)? = 12250. 


Pour M, = (b,), P nous trouverons par suite: 


(bo 
(bie), 


On obtient done finalement: 


M, = 12250 x — 12250 : 3,217 — 3890. 


296 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Qo = — 3140 + 12250 = 9140 |!) 
GS EEE Spule 


tandis que les expériments donnent des valeurs négatives, puisque 
le mixtion dégage de la chaleur. Le changement de la dissociation 
des molécules doubles de l’eau et de l’alcoël pendant la mixtion 
ne suffit done pas pour expliquer le fait que la chaleur de mixtion 
des deux substances est négative au lieu de positive, et il faudra 
done nécessairement que p.e. les molécules simples de l'eau se 
combinent avec les molécules simples de l’aleoöl, pour former un 
hydrate C,H,OH.H,O avec dégagement de chaleur. 

Pour calculer la valeur de cette chaleur dernière, nous déter- 
minerons d’abord les valeurs de @ et Q’, des expériments de 
M. Bose ?). 

Quant à Q%, le tableau sur le page 601 Le. donne: 


x—0 | 0,05 | 010 | 0,15 


| 
09 mee 148,6 | 237,5 | 265,9 


170,33 | 0! 116,7 | 186,8 | 208,3 


| 


On trouvera done par interpolation linéaire: 


x — 0 | 0,05 | 0,10 | 0,15 


| 
159 |—0—0) 191,0 193,6 | 216,1, 


| | 


valeurs, qui obéissent à la formule d’interpolation 
— Q = 2893 x — 9350 x? — 220025, 


donnant pour — @: 


1) Le fait que les valeurs trouvées pour Q', et Q' sont sensiblement iden- 
: a Er : 
tiques, est purement accidentel. Si, au lieu de m —7RT,, on avait introduit 
2 
Ay 


p.e. 5 —6RT, , on aurait trouvé pour Q, et Q des valeurs inégales. 
2 


2) Zeitschr. f. physik. Chemie 58, p. 601—602 (1907). 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES 297 


— 0 — = — 2893 — 18700 x — 66002?, 
done pour Q, la valeur — 2890. 


La valeur de Q’; peut être trouvée des données suivantes. 


1—z=0 0,05 | 0,10 | 0,15 


0° |—Q=0) 26,8 | 45,4 | 61,1 


17°,33 | ol 147 | 28,1 | 402 


| | 


Pour 15°C on aura par suite: 


0,10 | 0,15 
| 
304 | 43,0 


| 


Ces valeurs seront comprises dans la formule 


— Q= 353 (1 — x) — 590 (1 — x)? + 1000 (1 — x)? 


—Q=0| 16,3 


donnant pour — q’: 
‚ dQ 
IST au 
d’où l’on déduit pour 9, la valeur — 350. 
En écrivant done H’, et H’, pour les chaleurs de hydratation 
différentielles, nous trouverons au lieu de (38): 
RME N en) 
YY, = 9120 + H,—— 350 | 


— 353 — 1180 (1 — x) + 3000 (1 — 2)?, 


de sorte qu’on obtient pour H’, et H’;: 
H’, = — 12000; HA’, —=— 9470. 


Il nous reste encore de déduire une formule, exprimant H, 
done aussi H’, et H’,, en fonction de x, /?, 9’, a (le degré de disso- 
ciation du hydrate et q, (la chaleur de hydratation pro Gr. mol.). 

Le nombre des molécules simples H,O sera — (1 —x)2/; et 
celui des molécules simples C,H,O0H,=«.2/". Lorsque la valeur 


298 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


de x est 1), il se formera donc 2.2/2’ Gr. mol. du hydrate, 
e-à-d. x.2/7 (1— eu) Gr. mol du hydrate non-dissocié. 
On aura donc: 


(1 — x) (1 — 2) Gr. mol. doubles H,0 ; (1—x) 2? — 2.2/7 (1—«) 
Gr. mol. simples H,O 
Nt 0 , CO, 4,08; 2.28) —2.2 (Le) 
Gr. mol. simples 0,H,OH 
&.2/3 (1—«) Gr. mol. C,H,OH.H,0. 
Et le nombre total des molécules sera: 
N—=(1—s) (1+ B) rv (Lt B) (Lt). 
L'équilibre 
CAH OH... HOC ORE 


est done donné par la relation 


[(1 22) 28 —2.27'(1—a)] [ee AO 
2 .2/’(1—a) x N Se 


où Ky, sera une fonction de la température, et (par 4/2) de la 
composition du mélange x. Quand la valeur de x est très faible, 
on peut écrire: 

22 Xa 


2 (1 —a) x (1 + Eje Ku; 
ou bien 
CAEN et 
x ES ÉTÉ ERA RP (40) 


La chaleur de hydratation peut être représentée (quand on 
suppose que la grandeur “/» ne subit aucun changement par la 
formation du hydrate) par 


le A a) AG A See (41) 
où q, est la chaleur de formation du hydrate. Cette chaleur sera 


d 
negative (dégagement de chaleur) Pour H’%) = > ) on obtient 
> 0 
donc 
Taf, == 2 (A == ao) (Qu) DO AC MONT MONTS DES (42a) 


dH 
De même nous trouverons pour H’, — (ai) 
ar 1 


SEMBLABLES, El DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 299 


puisque dans le voisinage de 3— 1 (x ‘/,) l'expression (41) pour 
H deviendra H = (1—2) 2/5 (1—a) q,, où « sera donné par (40), ¢.-a-d. 


1 a bee bes ; 
N rer Ar K,, tandis que /?, —1. Et comme les valeurs 
ES B 


de «oet «,, (qi), et (gr), seront différentes entre elles, on concevra 
facilement que H’, et H’, auront en général des valeurs également 
différentes, et que la différence entre H’, = — 12000 et H’, = — 9500 
ne renferme aucune contradiction principielle. Cependant nous 
n’insisterons plus longtemps sur ce sujet encore peu étudié. *) 

Nous voyons de tout ce qui précède, qu'il reste toujours quelque 
incertitude quant aux valeurs de (7, 4b, etc.; surtout à des tem- 
pératures relativement hautes, où les changements de b, et b, 
avec la température et avec le volume deviennent évidents. On 
aura à étudier alors la double influence de la variabilité de /? et 
des grandeurs b, et b,. 

Mais qualitativement notre théorie est en parfaite concordance 
avec les résultats des expériences. Par exemple, la chaleur de 
mixtion de mélanges d’eau et d’alcoöl, qu'on a trouvé négatif à 
des températures ordinaires, deviendra de plus en plus faible 
quand la température s'élève. Finalement la valeur de Q changera 
de signe et deviendra positif. Car en premier lieu le hydrate 
C,H,OH.H,O se décomposera de plus en plus, de sorte que la 
grandeur 1—« et avec elle la chaleur de hydratation H tendront 
rapidement à 0. Et en second lieu, à des températures encore 
plus élevées, la chaleur due à la dissociation des molécules doubles 
de l’eau et de l’alcoül, deviendra de plus en plus faible à mesure 
que les grandeurs / et /? s'approchent de l'unité. Alors on n’aura 
plus que la chaleur de mixtion simple M, due au changement de 
la grandeur 4/3. Il y aura alors absorption de chaleur par la mixtion 
comme dans tous les cas où les composantes sont normales dès 
le commencement. Dans le cas de mélanges d’eau et d’aleoöl les 
composantes ne seront tout-à-fait normales qu’à des températures 
relativement élevées (à 200° C. environ). 

On remarquera encore que la grandeur @, deviendra positif plus 


1) Nous faisons remarquer encore, qu’en vertu de la dimivution du nombre 
total des molécules du mélange par la formation du hydrate les formules (30% 
et (30%) sur le page 280, et de même (31% et 31%) sur le page 283 subiront des 
modifications, et qu’on trouvera par suite des valeurs différentes pour 7, 7’, d et 0’ 
(comp. p.287). Les valeurs, trouvées pour Q', et Q', dans la formule (38), se 
modifieront donc également, et avec elles les valeurs de H’, et H’,, calculées de (39). 


ARCHIVES XI. 41 


300 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


vite que @%, cette dernière grandeur étant à 15°C. d’après (39) = 
— — 2890, tandis que la première est seulement = — 350 Gr. cal., 
e-à-d. chez les mélanges d’eau et d'alcoöl éthylique. Le lecteur 
interessé comparera le travail cité de M. Bose, surtout le tableau 
sur le page 601 et la fig. 3 sur le page 602; aussi les quelques 
lignes théoriques sur le page 612, où on fera bien de ne prendre 
trop au sérieux ce que M. Bose a remarqué sur mon Mémoire 
original sur l’association (déjà cité plusieurs fois).!) 

La théorie précédente sur la dissociation de mélanges de deux 
substances anomales peut être appliquée directement sur la disso- 
ciation électrolytique d’une substance dissoute dans l’eau. Notam- 
ment les formules (304) et (302) sur le p. 280 donneront complète- 
ment les degrés de dissociation du sel (/?) et des molécules doubles 
du dissolvant (7). Lorsque celui-ci est une substance normale, on 
aura seulement la formule (304). 

Dans le cas de mélanges de deux sels fondus, les formules (304) 
et (300) donneront également les degrés de dissociation /> et /2” 
des deux sels, et l’on pourra étudier l'influence de la présence de 
l’un des sels sur le degré de dissociation de l’autre, et cela pour 
des quantités différentes des deux substances. 

Mais toutes ces questions seront étudiées plus tard dans un 
Mémoire spécial, où nous considérerons aussi quelques problèmes, 
liés étroitement à la dissociation des substances dissoutes et à l’asso- 
ciation des dissolvants; pricipalement les modifications de l'allure 
des courbes de fusion et de celles d’évaporation par l’anomalité 
des deux composantes du mélange binaire. 


DEUXIEME PARTIE. 
THEORIE DES MELANGES BINAIRES, QUAND UNE COMBINAISON 
PEUT SE FORMER. 


§ 1. La valeur du potentiel thermodynamique total. 


Supposons qu'on a 1—x Gr mol. de la première et x Gr. mol. 
de la seconde composante, et que y Gr. mol. des deux substances 


1) Vois aussi Zeitschr. f. physik. Chem. 61, 255—256 (1907), où j’ai repondu 
aux affirmations de M. Bose. 


SEMBLABLES ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 301 


A et B ont formé la combinaison binaire AB. Alors nous aurons 
pour le potentiel total Z: 


Z=(i—a—y)(C,+ RT log c,) + (x —y) (C, + RT log c,) + 


UC Eloge) > 8 0) 
où 


ke u Rig la at LN 
= = Eje nj And 


(2) 


puisque +n, =(1—a—y)+ (@—y)+y=1—-y. 
Mais en vertu de l'équilibre de dissociation de la combinaison 
on aura: 


c.-à-d. 
(C, + RT logc,) + (C, + RT log c,) —(C,+ RT log c;) —0,. (3) 


où u, — C, + RTloge,, ete. sont les potentiels moléculaires des 
trois substances. [Les grandeurs C, ete seront des fonctions de la 
température (et de la pression) seulement, lorsque nous supposons 
que les substances se trouvent dans l'état gazeux, ou bien dans 
l’état de mélanges liquides ou solides idéals, e.-ä-d. qu’il n’y a point 
d'influence mutuelle des composantes]. 

L'expression (1) se simplifiera done considérablement, et l’on peut 
écrire, en remplaçant c, et c, par leurs valeurs, données par (2): 


Z=(1 —»(0, +RTlog >") bie #(0, +RT log; —), . (la) 
NE EP EEEN OS EIT ES FETTE TEE | 


où la grandeur y sera déterminé par (3), c.-à-d. par 


Gien 
Cs 


RT log = C,—C, —C, = RT log K, 

lorsque K représente la soidisante ,constante” de la dissociation. 
Cette constante sera donc une fonction de la température (et de 
la pression) seulement et ne contiendra plus les grandeurs x et y 
dans le cas de gaz ou de mélanges liquides (ou solides) idéals. 
L’équation (3) peut done être remplacée par la relation bienconnue 


Gre 8 
u ne a (3) 
ou bien, en vertu de (2), par 


(1—2—y) (ry) 7 
HE 


302 THÉORIE GÉNÉRALE DE 1, ASSOCIATION DE MOLECULES 


Lorsque la combinaison ne présente aucune dissociation (cas limite 
purement théorique), la grandeur A’ sera = 0, done C,—C,—C, = 


——o. Il s'ensuit immédiatement que C,=—o, puisque C, 
et C, auront des valeurs finies. Et u, — ©, + RT log e, sera par suite 
également = — w, c, étant — 1 pour æ— 1}, done RT log c,— 0, 


quand il n’y a point de dissociation. 

Nous avons donc le résultat, d’ailleurs évident: 

Quand le degré de dissociation de la combinaison est absolument 
— 0, le potentiel moléculaire u, de cette combinaison sera — — ® . 

C’est cette circonstance cardinale que M. Ruer n'a pas pris en 
considération dans son Mémoire récent sur les combinaisons bi- 
naires!), par quoi il a été séduit de représenter l’allure de la fonc- 
tion Z dans sa figure sur le page 358 d’une manière tout-à-fait 
erronée (voir notre figure 7). Il 
en tire la conséquence tout-à-fait 
absurde quil y aura toujours une 
démixtion en deux phases de com- 
position différente, représentées 
par les points a et b! 

S'il avait pris en considération 


Fic. 7 (impossible). Fie. 8. 


pour un seul moment le fait qu'une démixtion n’est pas possible 
dans le cas de gaz et de mélanges liquides (ou solides) idéals, 
M. Rurr aurait supprimé sa figure et sa conclusion déconcertante. 

L’allure exacte est donné par les figures suivantes, combinées 


1) Zeitschr. f. physik. Chem. 64, pag. 357—373. 


SEMBTABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 303 


en une seule figure résumante (Fig. 8), où j'ai représenté la courbe 
Z— f(x) pour Ko (dissociation complète) et deux valeurs de 
K intermédiaires (p. e. K=10 et K=1). La représentation dans 
le cas K—0,1 a été resté inachevée, parce que la valeur de Z 
pour «='/, est déjà par beaucoup inférieure à celle de A ou de 
B, tandis que la courbe Z=f(x) dans le cas K=0 coincide avec 
les axes verticales x — 0 et s—1, la valeur de Z étant = —«. 

Comme on voit bien, il n’y a maintenant aucune nécessité 
d'une démixtion quelconque. 

Une telle démixtion peut se présenter, lorsque le mélange se 


trouve dans l’état liquide ou solide, mais alors les grandeurs C, 


Fic. 9. Fre. 10. 


et C, renfermeront encore des termes avec ax? et « (1—x)?, où 
æ représente une grandeur, dont la valeur est une mesure pour 
l'influence mutuelle des deux composantes. Nous reviendrons bientôt 
sur ce sujet important, nous contentant pour le moment de donner 
dans les figg 9 et 10 les possibilités que nous discuterons ample- 
ment dans les paragraphes suivants. 


Ces deux possibilités — c-à-d qu'il se présente deux domaines 
de démixtion distinctes a—c, et b—c,, ou bien un seul domaine 
de démixtion a—b, — auront une condition de transition, que 


nous déduirons théoriquement dans le $ 5. 
On ne peut répéter trop souvent, qu’il n'est aucunement permis 
d'attribuer aux grandeurs déterminantes d'une combinaison des valeurs, 


304 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


qui sont indépendantes du degré de dissociation (donné par K) de 
cette combinaison. 

Car toutes ces grandeurs sont liées entre elles par des relations 
diverses, et nous avons vu p.e tout-ä-l'heure, que si K aurait 
la valeur-limite 0, e-à-d. qu'il n’y aurait aucune trace de disso- 
ciation, la valeur de u, sera tout-à-fait déterminée par cette cir- 
constance et sera — ©. Et également dans les cas intermédiaires 
les valeurs de u, et de Z pour «='/, seront — en vertu de la 
relation (3) — toujours entièrement déterminées par la valeur 
de K, quand les valeurs de «, et «, sont données. 

Avec les valeurs connues de u, et «,, a, et a,, b, et b, pour 
les deux composantes on pourra donc construire la totalité de la 
conduite des mélanges différents de ces composantes, depuis x — 0 
jusqu'a x= 1,— lorsqu'on connait la valeur de la constante K de 
la dissociation de la combinaison qui peut se former, et en outre 
les valeurs de a, et b, de cette combinaison, où a et b sont les 
grandeurs bienconnues de l'équation d'état. 

Pour justifier maintenant quelques détails de l’allure des courbes 
Z— f(x) pour des valeurs différentes de K (Fig. 8), nous déter- 
minerons en premier lieu la valeur de Z pour x —!}, (le point C). 

L’équation (la) donnera tout de suite: 


re 
Zz, = la (Ci + Oi) + Je RT log N D 


ou bien d’après (30): 
Zu =o (Cy + C3) + le RT log KT 
D'ailleurs (3%) donnera pour #— t/,: 


Cle 


c.-à-d. avec y — Jo — 2: 


y)? = Ky( — y), 


12 Ü ; 1 RN nar A . 
d’où l’on obtient 2? = zj’ Par conséquent: 


4 
a Ve — la V ai 
di DU avc lu NT a la K+1 


Pour =a on trouvera done: 


SEMBLABLES, EL DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 305 


y VK+i-vVK_ gen Le 
1 en = K+1—v kK), 
Ty wK+1+ı K 


et l’expression pour Zi, deviendra: 


Zij, = (0, +0,)+RTlog[i KV K+1—ı K)]... (4) 


Puisque les équations (14) et (32) sont tout-ä-fait générales, la 
relation (4) tiendra vrai quelque que soit l’état particulière du 
mélange (gazeux, liquide ou solide) et quelque que soit l'influence 
mutuelle des deux composantes, comprise dans les grandeurs C,, 
C, et K. 

Lorsque K=0 (aucune dissociation), on aura * K+1—W K=1, 
done 

Zy, = {2 (C, + C,) + RT log Ko. (K=0)... (42) 


Et lorsque K = « (dissociation totale), on trouvera: 


RI == 77 NEI 
K+l—ı K= (boss = 1)= “Kx — 
done BER. 
ı Kı Kel N=!%, 
et par suite: 

Z,—=!1s(C, + C,) + RT log il. (Keo)... (4?) 


Remarque. Quand il n’y a point d'influence mutuelle des deux 
composantes, les valeurs de C, et C, seront indépendantes de z, 
de sorte que ces valeurs seront les mêmes pour #—!} que pour 
x — 0, resp. x— 1. Le point P dans la figure 8 donnera alors la 
valeur de 1, (C, + C,) pour = '/., et la distance PC représentera 
la valeur de Zi, — ‘lo (C, + C,), done de 


kTlog[ı KV K+1—1/K)]. 


Cette valeur variera depuis — pour À —0 jusqu'à — AT log 2 
pour, K— oo. 

La valeur — RT log2 pour K=o n’est autre chose que l’abais- 
sement de la valeur du potentiel total de quantités égales des 
deux substances après la mixtion, en vertu du soidisant ,,paradoxe 
de Gibbs”. Car avant le mélange on a Hs »(C, + C,). Et après le 
mélange Z sera = 1/.(C, + C,) + ae lo + Yo RT log ' = 
— Ia (C, + C,) + RT log 1. On n’aura dans ce cas que les seules 
composantes, sans qu'aucune combinaison intervienne. 


306 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


En second lieu nous voulons calculer la valeur générale de 


Si 

SL exprimée en C,, C,, K, x et y, pour déduire ensuite les 
ieee VA ; 

valeurs particulières de 3, pour GO Sith Dre 

ce calcul nous supposerons K independant de x et y; en d’autres 

termes, nous supposerons qu'il n’y aura pas d'influence mutuelle 

des deux composantes. On aura alors, en différentiant (14) d’après x: 


or (0, +0) — RT log oa + RT log ee = 
û 1—a—y ù Ty 
sn RT| (1—2) + log rn ge lag =) 
ou bien 
dy 
a EY Fe IE 
dy dy dy 


ae | | RUE Ne || 
ay 1er te at - 
| eh =) li 


Pour l’expression entre [ ] on peut écrire: 


les x 1—x a 1 dy 
( 1—a—y je an u di = x 


ou 


(1— 2%) y a (1—a) (1—2y) dy 


CC aa 


Il faudra done déterminer la valeur de ae Or, la relation 
(35), c.-à-d. 


C2 u) ==), 
ou bien 


donnera tout de suite: 


dyp de ols 
AREA 1 —2y oes eg vel che lee (5) 


SEMBLABLES, ET DE JA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 307 
Nous aurons par conséquent pour l’expression entre [ ]: 


(22) Pa a (1 —a) (1— 2) 
(Cet Ne 


c.-à-d., en remplaçant (1—#—y)(x«—y) par Ky (1 — y): 


iS 2s 1 «(1 —x) 1 — 22) 
Ki=y) ~ Kl Ky (1 — y)? ? 


ou bien 


her Ne x (1 — x) 
K 1—y Kal y(1—7) 
Mais cela sera — 0 en vertu de (3°), de sorte que nous pouvons 


er dz 
écrire pour —: 


EC HO) RP ogg... (6) 


Pour «=0(y=0) on aura done: 
9 
GE). —=(—C, + C,) + RT log (x—y)——,.. (6%) 
c.-à-d. la courbe Z— f(x) touchera toujours l’axe x — 0 dans le 
point À (fig. 8), et cela indépendant de la valeur de K. 


De même cette courbe touchera l’axe x — 1 dans le point B, 
car pour —=1 (y —0) on aura maintenant: 


(5). =(— 0, + C,)— RT log (1 — x — y) — +0. 3 (6%) 


9% 
Pour «= '/, on aura Zr Jay — 1, done lo ie 
= 2 c A ly ) gay I 
et nous aurons simplement: 
aS DER Oe sie ky eb sm . (6e) 
ine 


c.-à.-d.: 
Pour x—!}; la tangente dans le point C sera toujours (Fig. 8) 
parallèle à la droite AB, indépendant de la valeur de K. 
Les relations (64) et (6°) tiendront vrai également chez les 
ARCHIVES XI. 42 


308 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


mélanges non-idéales. Car lorsque les deux composantes s’influen- 

cent mutuellement, de sorte qu’il peut se présenter des domai- 

nes de démixtion, l'expression (6) contiendra encore un terme 
2 — 7%) 2 

— ie ee an: Car urn (comp. (b) dans 

la note sur la page 314), où «, et u, sont donnés par les expres- 

sions (124) et (134) sur la page 313. Or, ce terme étant toujours fini, 


Bis Ye 
ai ae ip lan — — o, resp. + oo pour æ—0 et. 


De même lorsque 4b (p. 313) n’est pas—0, de sorte que les 
expressions (124) et 134) devraient être remplacées par (12) et (13). 

Quant à la relation (6°), celle-ci contiendra en général encore 
un terme avec «, puisque pour æ—!}, les termes avec « dans 
(12) et (13) disparaîtront dans l'expression — u, + u, seulement 
dans le cas que 4b—0 et b, —b,. La tangente dans le point 
C ne sera donc pas exactement parallèle à la droite AB lorsque 
a n'est pas — 0. 


§ 2. L'expression générale pour la dissociation 
de la combinaison. 


Nous voulons déduire maintenant en premier lieu une expres- 
sion plus précise pour la constante de dissociation A de la com- 
binaison. 

Lorsque nous avons en général 1 —«—v,y Gr. mol. de la com- 
posante A, «—v,y Gr. mol. de la composante B, et y Gr. mol. 
de la combinaison Ale By. ‚la relation (b) sur la page 236 deviendra: 


af i inet eee 


ay oe on, In, Wan, 


de sorte que nous pourrons écrire, au lieu de l’équation 


d.0/ 29 a 
WC, + 7202 — C3) — E ee el? sa =| ats 


lon, 23n, | on, 


+ RT (v,logc, + v,log ce, — log c,)—=0, 


l’équation 


2.0 C° 
(10 +720, 0) +5, + BT log 0, BE (a) 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 309 


où 


v a 
+ —— pv. 


Q/ = zn,.RT log on 5 
1 


Pour la grandeur a nous aurons: 
a=(n, La, +m,ıa,+n,1a,)?, 


si l’on admet les relations de BERTHELOT, c.-ä-d. da —1/4,@, , 
ds = 1 a,4,, Ag = 4,4. 
On aura done: 


a=[i—¢—»,y)va, + er, ya, +yVa,]?, 
ou bien 
a—[(1— x) a, + 2a, —y (vba, +,ba, —1/a;)]?. 


Avec 
‚ra, +v,l-a, —la,=—4a 


cela devient par suite: 
a= ((1—%) la, +2a, —y 4a)’. 


En supposant maintenant /a—0, ce qui veut dire qu'il n’y 
aura point de changement („contraction”) de l’attraction molé- 
culaire lorsque la combinaison se dissocie, nous pourrons écrire 
simplement: 


Cie (LN BE Gia Phas ss aan (7) 


indépendant de y. 

La supposition 7a—0 est certainement fort plausible, car les 
attractions mutuelles de p.e. 2 Gr. mol. de la premiére composante 
et de 3 Gr. mol. de la seconde composante ne seront pas modifiées 
quand les molécules de ces deux composantes ne sont plus isolées, 
mais se trouvent réunies dans la combinaison A,B,. 

De même nous obtiendrons pour la grandeur b—n,b, +n,b,+n,b;: 


b—=(1=%)b; Herb, —y 46, nn. (8) 
où 
v,0,—v,0, —b,— Ab 


ne sera pas en général — 0. On peut s'attendre toujours à quelque 
changement (contraction) du volume moléculaire. 


/ 


nde ee AE 0 
Dans la différentiation 


on peut done regarder a comme 


constant par rapport a y, et nous aurons (comp. page 238): 
42% 


310 THÉORIE GÉNÉRALE DE I ASSOCIATION DE MOLECULES 


6 sn, RT 
TON Te — (7, Sr IRT log — 5 +0, + >—1)RT+ — nn Ab, . (b) 
: db : 
puisque sn, —1—(r,+r,—1l)y et Bij 4b, tandis que les 
ù 5 Px 
termes avec = disparaîtront. En remplaçant Zu par sa valeur 
+ dlp 
Ê os la relation (a) peut s’écrire maintenant: 
Ci Co? RL 
log 1 en = C,—v,C, + C:) pO I ea 


— ART —(p + ah) 10 | RES 


Avec 
ei Caen Coste 0s = 5 77 
RT + 0 log RT — 0 — 
cela devient: 
ne wo th, 
=e aM... (9) 
Cs (p + v2) 


tout-à-fait analogue à l’&quation (5) sur la page 239. 
Pour K’ nous trouverons, en remplaçant les grandeurs C, , C, 
et C, par leurs valeurs (voir p. 239): 


do 


RE CR NN TR Te (10) 


> Z(v,(s,),) +0 log R —0 | 

fi é 

Y= Rr rks) ; Yo = Z(r;(@1)0) ; 9= Er, =, trl 
Les équations (7) et (8) combinées donnent finalement: 


uch do ae 
= TI a Aly + ae) A | Ki.) u 
ESE 


Pour l'état gazeux le second membre devient simplement 


do 
DD tem tl) a 
eT!*"e Elp, la formule bienconnue de Gripes. 
Pour l'état liquide et solide on aura dans le cas particulier que 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 311 


4b=0 et a—=1 (la combinaison est AB, et la dissociation n’en- 
gendre pas de changement de volume), en remplaçant v par b: 


OS Ue a) a) ant gee LE Bu > rine 
gld ai (Goe an 


où K sera par suite encore une fonction de x par les grandeurs a et b. 
Seulement dans le cas que les pressions critiques des composantes 
ne diffèrent que très peu, on pourra regarder Ä comme indépen- 
dant de x. 


§ 3. Les domaines de démixtion, et les relations 
pour la connodale et la spinodale. 


Lorsque la phase homogène (liquide ou solide) se partage en 
deux phases séparées, l'équation de la connodale T=f(x) du 
domaine de démixtion (du pli sur la surface 7) peut être trouvée 
des relations suivantes : 


(ia = (io 5; Mall: Hr. (a) 


où a et b désignent les deux phases différentes. En vertu des 
relations 


Gok, ea nee, 2h 0 2 (0) 


c.-à-d. des relations pour la dissociation de la combinaison AB 
(nous supposerons dans la suite », ==», — 1), nous aurons alors 
également: 
(#3)a = (#3)0 5 

de sorte que les deux composantes et la combinaison se trouveront 
toutes les trois en équilibre entre les deux phases. 

Les relations (a) donneront x, et x, en fonction de T, les gran- 
deurs y, et y, pouvant être éliminées au moyen des relations (0). 

Il faudra done connaître les expressions exactes pour u, etu,. 


Pour 
2.0’ 


on, 


uw, =C,— + RT log e, 


on trouvera avec l’expression connue pour 2’ (comp. p. 238): 
p 


nil ob ded 


v—b A 
a UE v—b an, von, 


zn, 


#,=C,— [ RT log | +RTlog cı, 


ot 


312 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


C, =—k,T (log T—1) + fe,» —T(8,)]: 


dv > A 2 = LA 
Les termes avec = disparaîtront en vertu de l’équation d état. 
1 


0a 


ob 
Et commes— binen — 2 Gala), tonvaurars 


on, 


Y Al nt R DAG 
CARTER lee en Er va, +RTloge,, 
ou bien 


2a 
b 


u‚=(0,+RT-RTlogRT)+RTlog 5 + Ge bak a, ) +RTloge,, 


en remplaçant v par b, tandis que p est omis auprès de “[»:. 
D'ailleurs nous aurons: 


a 21 a La 
pz bs EEn La, Ei (b, ra — 9210 Kan) 
_ bhra(b,va—2bla,)ta,b a, 
b, b? 1 
OVA 
iw b, b? b, 


Or, on peut écrire d’apres (7) et (8): 


b, ha—bva, = [(1—2)b, ha, + 2b, -a,] —[(1—2)b,a, + 
+26, Va, —ydb.va,] 
—=s(b, a, — D, Wa) +yAb.va,. 


On trouvera done pour u,: 


[eb ~a,—b, a, )+y4b.~a,]? 


Y/ m a We f pu 
DC +RTlog 5 TU a db, [d—2)b,+2b,—y 4b]? +R! loge, (12) 
où Of = C, + RT— RT log RT — = 

1 


En supposant /b=0, et en nögligeant la faible variabilité de 


RT log 43 avec x auprès de celle de + (donnée par le troi- 


siéme terme du second membre de (12)), nous aurons donc appro- 
ximativement: 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 313 


lorsque C/C + RT log 5 et r= LS bi 
1 
Avec 
(bia, —b, Wa)? 
by 
on trouvera par suite: 
gue ax : lay 
erh: Tr + AT log pag ee (124) 


Le terme avec «x? possède donc la même forme que dans le 
cas d’un mélange de deux composantes qui ne se combinent 
pas. On comprendra que c’est seulement le cas, quand on peut 
négliger la valeur de 4b. 

Pour «, nous trouverons de même: 

a (1—2)(b, a bra) + 1b.1/a, ]° 
= C/+ RT log 73 ee b, gs, a TE Le 


REC = . 5 (ES) 
où Of = C, + RE — RT log RT— gE 
2 
Cela deviendra avec Jb=0: 
een, a (1 — x)? 3 Les Ye 
ee (1 +r) (1 + rz)? os 1—y’ en 
lorsque C,’ = C + RT log 47; tandis que 1 + r= - . 
1 


Les relations 5 deviendront maintenant: 
a 


lt ee | 
| (l+rz,)2 (+ Sn ul es ee =) + (14) 
er a (le)? Ad | ("=") 
RTi+r| (lar)? (lr)? = se 5 al 


où la grandeur y sera donnée par 11%, c.-à-d. par 


de ee 


u |) TR 
d’où résulte (comparer (3%) et (3°) ): 
a (1 — x) 


SR Er er me 


Les équations (14) détermineront, en connexion avec (114), les 
fonctions 


314 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Ne ET) ; Gi = fr (T), 


c-à-d. l'équation de la ,connodale”. 
Mais puisque ces fonctions dernières ne pourront jamais s’écrire 


dans une forme explicite, et parce qu’aussi l’expression pour 5 


deviendrait fort compliquée, nous préférerons de déduire l’&qua- 
tion de la ,spinodale”. Cette courbe dernière touchera la courbe 
connodale dans les points æ —0 etr—=1(T=0) et dans le point 
critique, et ne s’éloignera donc jamais beaucoup de la connodale. 
L’allure et les transformations successives de la spinodale nous 
fourniront done également une idée assez exacte de l'allure et 
des transformations de la courbe connodale. 
La spinodale est donnée par l'équation bienconnue 


eZ 
Se EU RE ee Oe PS Cl Cat Oe ete Cie (a) 
Mais comme 
VA dZ') 
ET rar Tay (6) 
on aura: 
d?Z A dias 
da? = — = Be ne Color ae Golo Go € (c) 


oek Ca ee DREES kern 
où les différentiations TE désignent des différentiations totales par 


: rt à oir + eg Car seulement da 
rapport à æ, savoir — Pon ar & ns ce cas on 


1) En effet, nous aurons en général: 


2Z OZ 9Z 
zn dm + 3 Ons ns ml Ev Y) ur HE — ray) tg + Yu, = 
—_1l— Du Tu . .. @ 
07 __dZ On, DIOR 
nz on ae TE = (Teles OR oe Be (b) 
= 0Z OZ 
donc a 3 mld: 


dZ_ 0% , dy _22 
dae oa” onda 7 ox’ 


A 
Mais puisque étant ay —0 en vertu de l’équi- 


libre de dissociation, on aura aussi: 


az lu az 
Er ; mEt): 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES 315 


peut différentier (b) par rapport à x, puisque cette équation ne 
tiendra vrai que dans le cas d'équilibre de dissociation. Et cet 
équilibre passe seulement dans un nouvel état d'équilibre, lorsque 
la grandeur y varie avec x. 

Quand nous nous bornons dans la suite au cas dit symétrique, 
c.-à-d. b, —=b,, de sorte que la grandeur r devient — 0, l’équation 
(12°) devient simplement: 


„= Che ‘+ ax? + RT log Zen. 
Il s’ensuit: 
die 1 ‚Uy 4 aay 
tar Rt | —— Bee: aera + dz | 
4 x dy 
—2ax—RT er (1—2—y)(1—y) de 


Mais nous avons d’apres (5): 
Ay eae a= 2 
dx K+11—2y’ 
de sorte que l’on obtient: 


du, 2) RT p 1 1—2x I: 
meee he 1— 1 —y a rent, 7) 


d2 
Cela donnera done pour veal 


d?Z il du, Rn 1 1-22 x 
de? «dx «x ee Le Kal 1-27 Tg 2-05) 


Cette expression s’annulera quand 


2a2(1— 2 —y) 


in 1 1 1-22 x 
PR = Sy 1—y 
Mais en vertu de (3¢) on LES ARR) 
peut remplacer 7 zi Pa ode 


et nous obtiendrons: 

2a 2 (1— 2 — 7) eee) a 
y I= ~ A—a2)(A—2y)+y(1—2a) ” 

1+ —— 

1—a 1—2y 


IL 


done 


RTS ee (Aa) (0 — 2 y); eS (16) 


ARCHIVES XI. 43 


316 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


l'équation cherchée de la spinodale dans le cas 4b —0 et b, =),. 
Il ne sera pas difficile d'exprimer T tout-à-fait en x. Car il 
s'ensuit de (3°): 


\ 


de sorte que nous obtenons (A = 2): 


ASE 


T=ae(1—z2) a] 
par suite, en posant æ (1 —x) =z: 
T=az ieee _ Rd ee: (162) 


- IT R Pata rel ie As 
L’expression pour TE peut être déduite immédiatement de (164). 


En effet, la relation 
Az 
f &? (: : 


Ke 
donne: 
dT ( 1222 422 1a OET 
5) nn BE PN en i : 
N ea and 
done 
62 
in Won Ss Oet 
oe DRIN 9.3 log K 
(RES)? nat 
Mais 
LRU 
ALT RT 
où Q représente la chaleur de dissociation de la combinaison; par 
suite : 
ben 
dT Wiz Ae 
de FRET: K Que 
LES en 
(RS 1) 


=f: 
done, en remplaçant d'après (167) T par (1— a : 


SEMBLABLES, ET DK LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 317 


62 
ar ER (1 — 22) (me ae 
dx 4z \ Yo Er Tha TA LAN ar RAR RQ > ( 
CA) eue “apy eel 
= dr dr, dz dT fs 
RA EE Fan 2e). 


Les formules (16%) et (17) réunies déterminent entièrement 
allure de la spinodale des domaines de démixtion. 


$ 4 Discussion de Vallure de la spinodale. 
Transformations successives des domaines de démixtion.') 


Lorsque la constante de disso- 
ciation K est relativement faible, 
l’allure de la spinodale, c.-à-d du 
domaine de démixtion, sera re- 
présentée par la fig. 11. Il y aura 
deux domaines séparées, l'un entre 
la composante À et la combinaison 
AB, l’autre entre B et AB. Les 
points M, et M, sont les points 
critiques de miscibilité; ils seront 


donnés par = — 0, c'est-à-dire 
d'apres (17) et (16%) par 


2% (1 —%) =! (K+1) | 
I GE NA 1, | 


Lorsque K=0 [la combinaison ne se dissocie point du tout: 
cas limite théorique quand dans (114) ce —01]. a. (1 — x.) sera — ‘5, 
done rx —1, (+14 )—021,(et 0,79), T = "le 1}, —0,09%6,%. 

ENE WE 

On voit que 7, deviendra = 0 quand a —0, c.-ä-d. les domaines 
de démixtion disparaitront en même temps avec l'influence mu- 
tuelle des deux composantes. Dans la suite nous supposerons 
toujours « > 0. 


1) Le contenu de ce paragraphe a été exposé déjà par moi dans l’assemblée 
de la section des sciences physiques et médicales de la Société Provinciale 
d@ Utrecht, le 2 Juin 1908. 

43% 


318 THEORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


Il ne faut pas s'étonner du fait que pour K=O x, n’est pas — !},, 
c.-ä-d. que le point critique M, n’est pas situé au milieu de A et AB, 
car en supposant le cas symétrique (r—=0, b, —b,) par rapport 
aux composantes A et B, on n'aura pas de symétrie entre A et 
AB, ou B et AB. 

Quand la valeur de K devient plus grande, les points #7, et M, 
s’approcheront de plus en plus de la droite AB, où x = '/., parce que 
x. (1 — x.) s'accroît d’après (18) avec K. Quant à la valeur de 7, 
celle-ci s'élèvera également (par z.) avec K. 

Avec T—0 correspondront toujours les valeurs z — 0 et 1, et 
zx —!} , quelque que soit la valeur de X. Car en vertu de (16+) 
T deviendra = 0, quand z—0, donc x — 0 ou 1. Et comme pour 
T—0 la valeur de X sera toujours — 0, la valeur z='/,, done 


; : 4 
z— 1}, satisfera également la relation (164), 1 — a étant alors=0. 
den : : 
Les valeurs de 5 dans les points A’ et B(T 0 2 Diet) 


dx 
resteront finies, la formule (17) donnant alors (2—0, X—0) 


dT ; 
dert Quant au point C(T=0, x—!'}), on y aura @—=!lı, 


= dT : : 
TU ae ae ‘la, done également fini. Car dans le dénomi- 
nateur de (17) le facteur I — x “223 Q tendra à 1, puis- 
8 ¢ CSN 2 ‚ P 


ug 
que K contient d’après (11%) un facteur exponentiel e FT, qui 
s’approchera plus rapidement de 0 qu’une puissance quelconque 


; 62 : 
de T. D'ailleurs dans le numérateur de (17) 1 — ect deviendra 
Rn) = 
=1— */, = — 1/3 tandis que la valeur de ce = „= i=. 
K+1 
où y=r—!h,, sera — + 1 lorsque x s'approche à ‘ du côté de 
&< 1], et =—1 quand x s'approche à '/, du côté de z > !/5, 


la valeur de 1—2y étant toujours positive, puisque y est <1}, 
des deux côtés de x — !),. 
dT \ 
Il va de soi que les valeurs calculées pour = dans les points 
A’, B’ et C resteront les mêmes quelque que soit la valeur de c, 
parce que dans ces points X est toujours — 0. Dans les figures 


suivantes on aura done la même direction initiale des branches 
différentes de la spinodale. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 319 


Quand on fait subir par suite à la combinaison pure (= |: ) 
une élévation de température depuis T—0 jusqu'à T—o, cette 
combinaison parcoura la droite AB sans se partager en deux phases 
séparées — pourvu que les conditions de la fig. 11 soient remplies, 
c.-à-d. que la valeur de K n’est pas trop grande. Cette combinaison 
se dissociera dans la phase homogène (liquide ou bien solide) à 
mesure que la température s'élève. À T— «, la combinaison sera 
tout-à-fait dissociée. 

Lorsqu'on opère de même avec une mélange de A et B, où 
p.e. > 0<1},, on aura effectivement un mélange de A et AB, 
qui se partagera immédiatement en deux phases de composition 
différente (p.e A’ et C, a et c,, etc.). Dans ces deux phases dis- 
tinctes la dissociation de la combinaison s’avancera de plus en 
plus; à une température suffisamment élevée on aura atteint la 
connodale du domaine de démixtion, où l’une des deux phases 
disparaîtra tandis que l’autre subsistera ; et dès lors nous n’aurons 
qu'une seule phase homogene, dans laquelle la combinaison se 
dissociera davantage quand la température s'élève. 

Nous avons suffisamment élucidé maintenant la Fig. 11, et nous 
pouvons procéder plus loin. 

Quand la dissociation de la 
combinaison est plus prononcée 
depuis les températures basses, 
c-à-d. quand la valeur de la con- 
stante c dans (114) est plus grande, 
ou obtiendra, après avoir par- 
couru des stades intermédiaires, 
allure de la Fig. 12 avec deux 
tangentes verticales en D, et Æ, 
(resp. D,.et-E,). 

Il va de soi que ces tangentes 
verticales sont données par la 
relation 


mx 1 a ? 


Les | AE -% Q 


42 \h 
qui rend = = oo d'après (17). Le facteur (1 Zei) sera 


toujours positif, parce que z ne peut pas devenir >'/,, la valeur 
maximale de %(1—x) étant —!/,, tandis que K + 1 sera >1. 


320 THÉORIE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION DE MOLÉCULES 


Lorsque la valeur de ¢ est encore plus élevée, on aura le cas de 
transition, représenté par la Fig. 13. 

Les points D, et D, se seront 
B rencontrös sur l’axe AB en D), et 
la spinodale (et également la con- 
nodale) aura dans ce point un 
„point double”, c.-à-d. les deux 
branches de la spinodale s’y entre- 
coupent, puisqu'il y aura en même 
temps une tangente verticale, et 
une tangente horizontale en vertu 
du facteur 1 — 2x dans le numé- 
rateur de (17). 

Avec une valeur de ¢ un peu 
plus grande, le cas de la Fig. 14 
se présentera avec deux tangentes 
horizontales en P et Q, au lieu 
de deux tangentes verticales en 
D, et D, ;il s’est formé dès main- 
tenant une branche isolée de la 


Fie. 13. 


spinodale. 

Le point P est un point fort 
remarquable; il n’est autre chose 
que le point de transition de la 
combinaison AB. Car lorsqu’on 
échauffe la combinaison pure, 
celle-ci parcoura d’abord l'axe 
CP sans se décomposer visiblement, 
quoique se dissociant peu à peu 

Res dans la phase homogène. Mais à 

la température, qui correspond 

avec le point P, la combinaison se décomposera tout-d-coup; e.-à-d. 

elle se partagera en deux phases distinctes a et b, dont l’une consiste 

principalement de la composante A avec un peu de la combi- 

naison partiellement dissociée, tandis que l'autre consiste pour la 

plus grande partie de la composante B, également avec une quantité 
relativement faible de la combinaison partiellement dissociée. 

Ce sera donc en apparence comme si la combinaison se soit 
décomposée en ses composantes pures, ce qui serait en effet le cas 
(pratiquement) quand A’a et B’b sont très peu éloignés des axes 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLÉCULES DIFFÉRENTES. 921 


AA’ et BB’. Mais la propre cause de cette décomposition subite 
ne sera pas autre que celle-ci: qu’en vertu de la dissociation 
relativement forte dans la phase homogène les deux composantes 
ne peuvent plus longtemps rester ensemble dans la phase homogène, 
puisque la quantité de ces composantes est devenu peu à peu si 
appréciable, qu’une démixtion doit se présenter. * 

Aussitôt que cette séparation des deux composantes a eu lieu, la 
combinaison se dissociera de nouveau, pour rétablir l'équilibre 
perturbé de la dissociation, et de nouveau les composantes formées 
se sépareront; et ainsi de suite jusqu’à la disparition totale de la 
combinaison comme telle. 

Dès ce moment la combinaison (partiellement dissociée) existera 
seulement dans les phases homogènes, représentées par a et par b, 
mélangée avec l’une de ses composantes, À ou B. 

Dans le point Q les deux phases séparées n'auront pas encore 
la même composition en vertu de l'allure particulière de la spinodale 
(et de la connodale correspondante) avec ses deux maxima en M, 
et M, et son minimum en Q, mais ces phases se combineront 
néanmoins dans le point Q en une seule phase homogene — la 
combinaison pure déjà relativement fort dissociée, qui se disso- 
ciera de plus en plus à mesure que la température s'élève. 

Le point Q sera dès maintenant le point critique de miscibilité 
proprement dite du domaine de démixtion élargi entre P et Q. “A 
des températures supérieures à celle de P on n’aura done qu’un 
seul domaine de démixtion, où la combinaison pure (partiellement 
dissociée) ne peut pas exister; à des tempèratures inférieures à celle 
de P nous aurons deux domaines 
de démixtion distinctes, où la 4 AB B 
combinaison pure partiellement Q 
dissociée est réalisable sans qu’elle 
se sépare en deux phases de diffé- 
rente composition. 

Quand la valeur de cest devenu 
encore plus grande, les trois points 
M,, M, et Q coincideront en 
un seul point critique de démix- 
tion @, dont la température tendra 
à une valeur limite, lorsque c 
tend 40, comme nous le verrons 4’ IB’ 
bientöt. Au contraire, le point P Fie. 15. 


322 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


s'abaissera de plus en plus à mesure que la grandeur e prend 
des valeurs plus élevées; ce qui veut dire que la température de 
„transition’’ de la combinaison deviendra de plus en plus basse, 
de sorte que la combinaison pure peut exister seulement, sans se 
décomposer, à des températures relativement inférieures. 


$ 5. Considérations analytiques sur le cas de transition 
de la Fig. 13. 


Le point double D dans le cas de transition (Fig. 13) est donné, 
comme nous le savons, par les conditions analytiques 
af of 
quand f— 0 représente l'équation de la spinodale. On aura done 
d’après (17), puisque en vertu des deux relations premières 


ar prend la forme 


dx Oi 


he, a Gti 


ER. Ne ee RES 
EEE Ge meer 
Il y aura alors une tangente horizontale et une tangente ver- 
ticale, c.-à-d. un point double, où les deux branches de la spino- 


dale d’intersectent. 


L À 3 li 
Nous nous souviendrons que le facteur € — Kyi) ne peut 


jamais devenir — 0, tandis que 1 —- 


62 0 7 
Kaj ® se rapporte aux 


points M, et M,. 


Avec x—1};, 2—1/,, la seconde équation donne: 


a (Æ+1) (1 a etat K* 
Kx NME K (K +1)? 


ou bien 
Get) (19) 
RR aS Beet RCE 
L’&quation de la spinodale (16) deviendra avec z — 1}, : 


PAL 
a = raza! TER N IN 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 323 
Ce sont les deux relations (19) et (20), combinées avec (114), savoir 
Yo —1 
r Y+1 - [4 
re (e.) 1 


qui détermineront entièrement le point D. 
Il s'ensuit des équations (19) et (20): 


HU nD 
IK == ar he Ten TT Mi. res (21) 
done 
ee 
a a? 2 
ou bien 
LER a 1 0 


ae AO TE 


On aura par conséquent: 


Ainsi, avec des valeurs données de Q et «, les valeurs de T et 
K dans le point D seront connues. 


Quand nous supposons, pour simplifier, les facteurs T’*'! et 
BB 1% Pp 

N é Pr 3 

(3) dans la formule pour K sensiblement indépendants de 7, 


nous pouvons écrire, en identifiant q, avec Q(R— 2): 


Cela donnera donc d’après (21): 
of Kem Ket, 
où K est déterminé par (22). La relation 


sable ea | 207 
alle 1 + ai 


a? 


1+V 144% 


(24) 


sera par suite la condition, qui devra étre rempli pour que le 
cas de la Fig. 13 peuve se présenter 

Lorsque ¢’>c,, on aura le cas des Figg. 14 ou 15, et quand 
e’<c,, nous aurons le cas des Figg. 12 ou 11. 

ARCHIVES XI. 44 


324 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


«= 2000 (Gr. Kal); Q= 1600 (Gr. Kal.)!}, 


on trouvera: 


K= 1 | zu.) DRE —= fo (— 1 + 1589) = 0,4434, 


a? 2500 
D = FO NG ay 


tandis que €, deviendra: 


x 0,4434 — 277°, 


C= 0,4434 677 — 0,4434 x 17,94 — 7,96. 


On peut se demander, s'il est possible que les points M, et M, 
coincident en même temps sur l’axe AB que les points D, et D, 


(voir Fig. 12). Or, cela impliquerait 1 — KT = 0, donc avec z —1}, 


TE. 


En vertu de l’équation (22) pour K on aurait alors: 


= — 3, par suite = — ee (25) 


Q 
Lorsque = 1, 1/3, comme dans notre exemple précédent, où 


ur 6 
= — 0,80, la valeur de Kp sera < 1}, done 1 — Ei négatif pour 


di A at 2 ho il! 2 
2—/,, c-a-d. a négatif quand «<'/., et nous aurons néces- 


sairement un maximum M, à la gauche de D (Fig.13) et de 
même un maximum M, à la droite de D. 


at x 10 dT sn 

Mais si au contraire = > {jh 1/3, la valeur de dz sera positif à 

la gauche de D, c.-à-d. les maxima M, et M, auront déjà disparu 
avant que le cas de transition se présente. 

La valeur de K sera devenu alors déjà trop élevée pour qu’une 

. . . OAD “ 
valeur de z<'/, puisse satisfaire la condition 1 re et 
la spinodale présentera un point de rebroussement R, au lieu des 


1) Q et @ doivent être exprimés en Gr. Kal., parce que nous avons exprimé 
également R en Gr. Kal. (R = 2). 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 325 


points M, et D, à tangente horizontale, resp. verticale, lorsque 
la valeur de c’ aura atteinte une certaine valeur assez élevée. 
La Fig. 16 indiquera maintenant l'allure de la spinodale dans 


B’ gee ee 
Fie. 16. Fre. 17. Fre. 18. 


le cas de la Fig. 12, tandis que les Figg. 17 et 18 indiqueront 
le cas de transition, correspondant avec la Fig. 13, et le cas que 
la branche isolée CH,PH, s'est déjà formé (comp. Fig. 14). Dans 
le cas de la Fig 17 les „pointes” en R, et R, commencent à 
s’arrondir, puisque en vertu du facteur 1 — 2x dans l’expression 


(17) pour = cette grandeur dernière deviendra — 0. 


Nous pouvons démontrer facilement que les relations (22) et (24) 
pour le cas de transition de la Fig. 13 ne subiront aucune modi- 
fication, quant à la Fig. 17, bien que la rencontre des deux parties 
du domaine de démixtion se fait maintenant d’une manière un 
peu différente. 

Car les points P et Q, où l’axe z—=!/, rencontre la spinodale, 
seront donnés par l'équation (16%) de cette spinodale, combinée avec 
æ— 1}, C-à-d. z=a2(1—-2)='/,, done par l'équation (20), savoir 


K 

nl = 
TES Ket: 
Quand les courbes OL, OL, et OL, (Fig. 19) représentent done 


le second membre de cette équation en fonction de T pour trois 
= @ 
valeurs différentes de & (K=c’e 2”), il sera évident que l’on 
aura 0, 1 ou 2 valeurs de T qui satisferont l’&quation mentionnée 
A4 


326 THÉORIE GENERALE DE L'ASSOCIATION DE MOLECULES 


— c.-à-d. 0, 1 ou 2 points d’intersection de la droite C—AB avec 
la spinodale (Figg. 16, 17 et 18; 12, 13 et 14) — à mesure que la 
courbe OL aura 0, 1 ou 2 points en commun avec la droite OS, 


Fra. 19. 


la bisectrice de l’angle droit TOM. Car alors le second membre 
sera — T. Or, comme la valeur de Ä est exponentiellement = 0 
pour T=0, tandis qu’elle tendra à oo pour 7/’=o (en vertu du 
facteur supprimé 7°*' dans la formule 114 pour X), la valeur de 


Vins tendra pour T=0, resp. T = oo asymptotiquement 


aux valeurs 0, resp. 1 (comp. fig. 19), ou bien !/ 


Ia | 24 a 
resp. !/;@. C'est pourquoi il y aura foujours une valeur de cf, 
pour laquelle la courbe OL touche (OL,) ou (OL,) intersecte 
(deux fois) la bisectrice OS. 

Et nous voyons tout de suite que la condition pour le point 
R(D) sera: 


K 


op he Ei id 


Car alors la direction de la courbe OL sera la même que celle 
de la droite OL (tg p= 1). On trouve donc: 
Ja a | d'A 


VE Er 
K+1 
: à log K RS 
ou bien avec = = + Q: '/, a? Kel (en vertu de (20)): 
ı K Q 


= 


? 


Be Remy eet RUE DE 
par conséquent: 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 327 


LV KD, 
comme autrefois (comp. (19)). 

Nous reconnaissons immédiatement de la Fig. 19, que les points 
P et Q s’approcheront de plus en plus aux points O et N à 
mesure que la valeur de c’ s'élève. Les valeurs limites pour c’ — oo 


(K—o à toutes les températures) seront donc: 
Tee de (Ga a ay oe oa (26) 


Mais pour des valeurs de c’ relativement élevées la valeur de 
T sera déjà très peu éloignée de !/, a. 
Quant aux valeurs exactes de Tp et T,, on pourra les calculer de 


AT K pa Lt 
— = —— !: — PAU 
a K+1 ’ K=ce y 
donnant: 
F Er 16 T?: a? si 
de OT 
ou bien avec =. — 0} EN: 
a a 
MSpace ©? 
ce a AP 92 ñ 


c.-à-d. 
4 
log {—62 Ar 6 = log GR 


Avec p.e. a = 2000, Q — 1600 (voir p. 324), c’-=10 on trouvera 
(€ > 7,96, la valeur de oe done deux points d’intersection P et Q), 
puisque «= 1,6: 


on oe 


log eo: © = 2,30, 


d’où résulte: 
VAR Or —072, 
donc 
209) 8 lee 


(point de transition) (point critique de miscibilité) 
Car on aura avec ces valeurs de 9: 
log 0,202 + 3,90 — 2,30 ; log 1,076 + 2,222 — 2,30, 


ou bien 
— 1,60 + 3,90 —2,30 ; 0,073 + 2,222 — 2,30. 


328 


THÉORIE GÉNÉRALE DE L ASSOCIATION DE MOLECULES 


En résumant,nous aurons par suite [ comp. (24),(18),(22),(26) et(25)]: 


PRE 
de <c 
en 


' 
re 


deux domaines de démixtion distinctes, avec deux points 
critiques M, et M,,0ü2.—=x. (1—x.) =!J (K+1),T,-=a2,1 !]5; 
s’approchant à z — 1/6, T. = heal 3=V,1« lorsque K—0. 
Cas de transition. Les deux domaines s’unissent en un 
seul domaine de démixtion à une température 


3 or ee 
Tp = ae oe 


a 8Q 


. 


Un seul domaine de d&mixtion, avec point critique Q, dont 
la température s'approche depuis 7, à Tg —'/‚« lorsque 
ce devient oo, et un point de transition de la combinaison, 
dont la température 7» s’approche depuis Ty à 0 (c’= ©). 


Dans le cas de transition les maxima en M, et M, ont déjà 


disparu (Figg. 16—17), quand 5 = Eu: 


La température critique s'élève done depuis 0,1 « (c/— 0) jusqu’à 
la valeur T,(e— c;), donnée par (22), valeur qui dépendra du rap- 


Q : à RUN: | 
port  ; et ensuite depuis cette valeur dernière jusqu'à '/, @ (c= ). 


La valeur mentionnée de T, sera = !/, Q pour de petites valeurs 


Q fi cu 
de a , S'approchant done à 0, quand @ tend à 0; et elle sera = !/, « 


Al 


‘A 
mi 


pour de grandes valeurs de ¥. 

Nous faisons remarquer encore que 
dans beaucoup de cas le domaine ho- 
mogène isolé entre Pet C (voir Fig. 15) 
sera très étroit, de sorte que les con- 
| tours PE,C et PE,C se confondront 

avec l’axe C—AB. Notamment ce 

sera le cas, quand la valeur de « est 

très élevée, c.-à-d. quand les deux 

composantes ne se mélangent point du 

tout pratiquement. Les courbes A’Q 
fe En et B’Q coïncideront alors également, 
Fig. 20. quant à leur partie inférieure, avec 
les axes A’A et B’B. (Fig. 20.) 


AIB B 


Cette allure des courbes CE, P et A’ Q ne se présente pas dans 
notre exemple précédent, savoir « = 2000, @ = 1600, ce — 10. 


SEMBLABLES, ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 329 


En effet, de la formule (164), c.-à-d. 


il s'ensuit: 
EN A AN 8 


a2? 
done approximativement, quand z est dans la voisinage de '/,: 


ee ee à 


HALS 
Cela donnera avec K — 10e 27: 


T= 650: 100: 150° 200. 2507 300 “360 


—1 0,99 0,96 0,91 0,84 0,75 0,64 0,482 
K+1=1 1 1,003 1,048 1,183 1,357 1,694 2,084 


1,018 1,084 1,0045 

On voit done que le point P (le point de transition de la com- 
binaison) se présente à une température un peu au dessus de 
900° (sur la p. 327 nous avons calculé 205°) Car à partir de 
cette température 4z devient > 1, ce qui est impossible. Et à une 
température dans le voisinage de 360° (le calcul sur p. 327 donna 
aussi 560°), où 42 devient de nouveau <1, on aura le point ®. 
Les valeurs de z, que l’on trouve pendant une courte intervalle 
au dessus de 360°, correspondront aux points entre Q et 47;, 
resp. M, (voir Fig. 14). 

Le plus grand écart entre CP et CE, P se trouve à T= 150° 
environ, où 42 = 0,954, done (1—-2x)? — 0,046, 1 —2x— 0,214, 
2 = 0,39. 

Seulement avec une valeur de « beaucoup plus élevée par 
rapport à celle de @ le cas de la Fig. 20 pourrait être réalisé. 

Comme nous avons remarqué déjà sur le page 315, nous nous 
sommes bornés au cas dit symétrique, ce -à-d. le cas que les volumes 
moléculaires b, et b, des deux composantes sont égaux. Le calcul 
se simplifie alors considérablement; notamment l’équation de la 
spinodale (16) ou (16a) devient très simple, et la discussion facile. 
Les deux parties des figures diverses seront identiques, et les points 
P et Q à tangente horizontale se trouvent sur l'axe C—AB. 


330 THÉORIE GÉNÉRALE DE I ASSOCIATION DE MOLECULES 


Mais lorsque b, u cette symötrie disparait, et la discussion 


deviendra plus difficile. Mais du reste toutes les particularités des 
domaines de démixtion que nous venons de déduire resteront 
debout — du moins qualitativement. Nous nous abstiendrons 
d'élaborer plus loin ce problème, puisque les considérations des 
pages précédentes suffiront sans doute pour se former une idée 
assez exacte de la déformation du domaine de démixtion, lorsqu'une 
combinaison intervient, soit que cette combinaison posséde la 
composition simple et symetrique AB, ou bien qu'elle aie une 
composition différente. 
Hilversum, 1902 et 1908 


ERRATA ET APPENDICES. 


Page 235, lire zn,.log sn, , au lieu de zn, log En,. 

243, ligne 2. La valeur !/, doit être remplacée par la valeur 
plus exacte 1: (voir p. 293), et la valeur — 0,47 
(ligne 4) par — 0,144 (voir p. 287). Les valeurs, don- 
nées sur la page 244, ligne 1, subiront une modification 
correspondante. 

248, ligne 4 et 10 d'en bas, lire n,, au lieu de »,. 

250, ligne 6 d’en bas, lire Ces valeurs etc., au lieu de Cette 
valeur etc. 

„ 251, ligne 9 d’en bas, lire pas encore, au lieu de par encore. 

Le calcul sur les pages 251—252 subira une modification 
en vertu de la valeur corrigée de 4v (comp. p. 287 
et 293). 

„ 253, ligne 10 et 13. Quant aux valeurs 9 et 14, comp. 
p- 273 et 293. 

276, ligne 10, lire Avec q’, au lieu de A qe 

» 277, ligne 9 d’en bas. Dans le calcul suivant la valeur 1,37 


” 


AD ae 
pour y 2 est pas exact. Nous aurons plus exactement 
(comparer (8) sur la p. 242): 
— Ab 1 = ( ee 
DEP Eas A So ee 


done 


SEMBLABLES ET DE LA COMBINAISON DE MOLECULES DIFFÉRENTES. 331 
— dv ehe à = 
DANSE SE D v — b 
1 — 2 —— 
v — b v 


Or (comp. p. 293) 
v 1 ah 27,46 


rise ee 
par suite 
ey 1,604 1,604 __ 
u DT neo 


puisque 1—2 = = 1 — 0,0878 — 0,912. 


Nous faisons remarquer, qu’en général les valeurs 
numériques de notre problème (c-à-d. de la première 
partie de ce Mémoire, pp. 235—300) ne peuvent pas 
encore être calculées avec l’exactitude désirée; il faudra 
se contenter provisoirement avec des approximations 
plus ou moins satisfaisantes. 


Page 290, ligne 2 d'en bas, lire 9° — 9’, au lieu de #”’ — Ph. 


ARCHIVES XI. 45 


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Pt 


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PE hh 


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